Speaker #1Bonjour je suis Zoé Aubry, responsable de service création et reprise d'entreprise de l'antenne du Cher de la BGE et référente du Spot. Qu'est-ce que le Spot ? C'est un incubateur commercial qui permet de mettre en collectif plusieurs entrepreneurs qui ont envie de développer justement l'aspect commercial de leur activité donc qui vendent des articles ou qui vendent des services. C'est une expérience complète, c'est pour ça qu'on parle d'incubateur, c'est-à-dire qu'il y a une période de formation avant, d'à peu près deux semaines en général, et ensuite une période d'expérimentation en boutique. On peut faire ça dans différentes villes. Aujourd'hui on est à Bourges, mais on en a aussi à Saint-Amand-de-Moron, à Saint-Sature ou à Issoudun. On fait souvent ça en lien avec les municipalités ou les communautés de communes qui nous soutiennent. C'est également soutenu par BPI France qui nous soutient grandement sur ce projet. Et moi, ma mission là-dedans, j'aime bien donner l'image de Geneviève de Fontenay. C'est-à-dire que j'accompagne ces créateurs d'entreprises ou ces entrepreneurs à vraiment se former. Du coup, je m'occupe de la formation avec bien sûr d'autres intervenants. cadre en tout cas toute l'organisation du spot et puis ensuite je suis là en soutien sur toute la période d'expérimentation. On travaille avec la couvée Solen Angels sur le spot qui permet à des personnes qui sont pas encore immatriculées d'avoir ce qu'on appelle un numéro de sirète de prêt. C'est un contrat qui s'appelle le contrat CAP qui permet à des personnes qui sont pas immatriculées de participer au spot. Là c'est le cas sur Bourges, on a quatre personnes qui sont au spot et on en a deux qui sont passées par la couveuse pour pouvoir participer. Alors ça passe par un jury, donc on a des jurys qui sont représentés par les élus, par notamment les managers de commerce, par du personnel de la BGE et évidemment Solen Angels aussi. Parfois on fait intervenir les propriétaires des locaux. Là aujourd'hui à Varicom, dans le centre commercial où on est, on a... On a une personne d'Avaricum qui est toujours là à chaque jury, donc ça permet d'avoir des points de vue différents. En fait, on les choisit par rapport à leur capacité à jouer le jeu du commerce, à savoir aussi peut-être se réinventer, à vouloir apprendre surtout. C'est-à-dire qu'on ne va pas parler de niveau d'entrepreneuriat. Alors, on a juste une limite, les personnes ne doivent pas être immatriculées depuis plus de 5 ans, parce qu'on considère que c'est vraiment pour des personnes qui débutent dans leur activité. Et sinon, on voit la motivation d'investissement parce qu'en fait, le spot, c'est un projet qui est vraiment collectif, où on construit toute une histoire, un fil rouge. Chaque projet est unique. Ce n'est pas uniquement une boutique partagée. C'est ça l'objectif, c'est d'avoir une expérience complète. Et donc, il faut de l'investissement. Il faut avoir envie de construire ce projet. Donc, ça en fait partie. En fait, pendant la formation, on ne fait pas... que former. C'est-à-dire qu'il y a des modules de formation où on va apprendre aux entrepreneurs à travailler leur communication digitale, la gestion financière, comment fixer leur prix, comment vendre. On a de la théorie. Mais en fait, je mets un point d'honneur à ce qu'à chaque fin de journée, on ait construit quelque chose. Par exemple, le premier jour, on va construire un storytelling pour que la boutique ait une identité précise. Aujourd'hui, le storytelling de la boutique dans laquelle on est, ça va être au cœur de l'atelier. Parce que les entrepreneurs ont voulu marquer le côté artisanal et créatif par l'atelier. Et donc là, c'est un podcast, on ne le voit pas, mais elles ont tout un tablier qui a été fabriqué sur mesure par une des créatrices justement. Et en fait, à chaque fois qu'elles sont en boutique, elles ont un tablier pour marquer ça. Donc c'est vraiment de construire une histoire, un projet global. Et en fait, chaque choix que tu vois autour de toi aujourd'hui, C'est un choix qui a été fait par les créatrices. On a testé plus long, mais on s'est rendu compte que parfois pour les organisations de chacun, Pour chacune c'était un peu compliqué. Donc de moi c'est le bon équilibre entre pas trop longtemps et pas trop court. Il y a eu des retours super positifs. Il y a une des créatrices qui a dit quelque chose de très très sympa. Elle a dit qu'elle est rentrée créatrice et elle est sortie entrepreneuse. En fait elles viennent avec leurs compétences et leur art ou leur artisanat, leur création. Et le spot, ça l'a vraiment aidé à structurer son entreprise, à avoir vraiment une vision entrepreneuriale forte, stratégique. Elle faisait de la création de bougies. Même, elle me disait, quand je suis arrivée, je commençais un peu à arriver à un tournant où j'avais même marre de voir mes produits parce que je ne savais plus comment faire. Et le spot, ça lui a vraiment aidé à redynamiser son business. Très drôle aussi, j'ai une personne de la même cohorte. qui est arrivée au jury, elle nous a dit que non, non, elle ne voudrait pas ouvrir de boutique en ville, elle serait uniquement sur les marchés ou sur internet. Et à la sortie de cette expérience, elle a décidé de chercher, elle a actuellement la recherche d'une boutique en centre-ville de Bourges. C'est super parce que ça a donné goût au commerce de centre-ville, qui est quelque chose que j'estime beaucoup parce que ça a été mon travail pendant plusieurs années. et je pense que oui le commerce du centre-ville a a souffert et souffre aujourd'hui fortement. Mais c'est ça aussi la mission du spot, c'est de pouvoir proposer peut-être autre chose, d'autres manières de faire du commerce, d'autres manières de dynamiser, remettre au cœur de tout ça le lien humain qu'on peut avoir avec les clients. Et je pense qu'en faisant ça, on devrait quand même avoir de bons résultats sur le commerce. Je dois dire que, par exemple, dès le premier jour de formation, Je leur demande de venir avec leurs produits. Donc on travaille directement avec leurs produits au quotidien. Qu'importe ce qu'on apprend, les produits sont à côté. Parce qu'il y a une difficulté en fait. On fait quand même se faire rencontrer plusieurs inconnus et ils vont devoir passer deux mois ensemble. Donc déjà c'est un challenge. Ça nous permet de les faire se connaître et de maîtriser leurs produits déjà sur ces deux semaines. Ce qui est intéressant, c'est que moi justement je les prépare énormément. Je les sensibilise énormément au fait que dans la vie d'une boutique, ce soit normal que parfois il n'y ait pas de monde. Aujourd'hui, on a cette problématique-là avec Internet, où on a moins de personnes qui rentrent en boutique parce qu'ils ont moins besoin d'entrer en boutique. Et donc, plutôt que de se laisser parfois, parce que ça peut être déprimant ou décourageant d'avoir une boutique vide, c'est de se dire « bah oui, j'ai conscience qu'il y a moins de monde » . Mais par contre, chaque personne qui rentre, c'est une opportunité et je travaille à fond et je mets beaucoup d'énergie là-dessus. Donc j'essaie de les préparer au maximum à ça, éviter justement de contre-coups. J'essaie de faire en sorte qu'elles ne se fassent pas d'illusions. Je ne dis pas qu'il y aura 70, 80 personnes par jour. C'est aussi la réalité du commerce. Il y a une grosse différence, c'est qu'à Bourges on est dans le centre commercial à Varicom. Donc clairement on a une très jolie visibilité, on a une belle boutique en plein centre-ville de Bourges. Et puis en plus là on est à la cinquième session du spot de Bourges, donc les locaux commencent à nous connaître et sont curieux d'à chaque fois voir les nouveaux créateurs. De toute façon il y aura toujours une différence qu'importe la ville. Parce que tu as des habitudes, aussi des tranches d'âge différentes d'une ville à l'autre. Mais en fait, c'est ça, la force du spot, c'est aussi de s'adapter. Et de s'adapter aux personnes qui composent le spot. Mais aussi, on travaille énormément le rapport au profil client, au persona. Pour ceux qui font de l'entrepreneuriat, ils connaissent ce mot. Quand on construit le projet pendant la formation, on s'adapte à ce persona-là. Et donc à chaque fois, oui. Mais en effet, il y a des différences à chaque fois. Ça permet de tester aussi le rapport. Alors, à la fin du spot, non. Pendant la formation, oui, ça m'est arrivé. Des personnes qui m'ont dit, mais en fait, je ne m'attendais pas du tout à ce travail-là de préparation. Je ne pensais pas qu'on allait devoir préparer tout ça. Ils ne se rendaient peut-être pas compte de la charge de travail que c'est d'ouvrir une boutique. Alors là, je parle avec ma casquette BGE, responsable de service, parce que beaucoup de personnes... Parfois on a envie de monter un commerce en se disant bon ben voilà je ouvre un commerce j'ai plus qu'à trouver un local et puis allons-y. En fait un commerce c'est plein de codes c'est même moi je dis souvent que c'est un langage rien que la présentation des produits il y a plein plein plein de... de codes à connaître. Il y a plein de conventions, en fait, quelque part. Il y a des lois aussi, des réglementations. Et donc, parfois, il y a des personnes qui ont peut-être des visions un petit peu utopistes du commerce, comme, ben voilà, c'est facile, mais en fait, ouvrir un commerce, c'est bien, mais faire en sorte que des gens reviennent, viennent et reviennent, alors ça, c'est autre chose. Et c'est ça qui fait la différence. Alors oui, on avait des personnes qui ont ouvert des boutiques derrière. Je pense notamment à Vierzon, il y a une des créatrices qui a ouvert sa boutique juste derrière. Et alors c'est très drôle parce que souvent ça vient des personnes qui sont les plus réfractaires ou les moins à l'aise avec le commerce, avec le discours commercial, avec la posture commerciale tout court. Et en fait, en travaillant ensemble, elles se rendent compte qu'un bon commercial, c'est quelqu'un de très naturel et quelqu'un de très humain et à l'écoute. et finalement on est beaucoup à être en capacité de le faire. Donc oui, j'en ai eu pas mal qui sont morts du dessin maintenant. Il y a une contribution au niveau du loyer. En fait, on fait payer une partie du loyer. Par exemple, là, pour le spot à Varicom, on est à 100 euros par mois, qui est vraiment un prix vraiment intéressant, surtout à Varicom. Et en fait, c'est la seule contribution qu'on leur demande, c'est-à-dire que la formation en amont, elle est gratuite. Pour eux, le suivi, l'accompagnement, gratuit. Parfois, on met en place, par exemple, il y a des détails auxquels on ne pense pas, on a une caisse électronique. Ça, ça représente un certain coût, ça facilite grandement le quotidien des entrepreneurs et des entrepreneuses. Et ça, par exemple, c'est pareil, c'est pris en charge l'allocation de ce matériel. Donc, en fait, ils n'ont plus qu'à payer une partie du loyer. Et c'est la seule chose qu'on leur demande. C'est un vrai bonheur, vraiment. C'est sincèrement un bonheur de les voir évoluer, de les voir grandir. Parce que c'est une période qui est quand même assez courte. On est sur deux mois et demi et quand tu regardes l'avant-après, on a même certaines personnes qui changent physiquement parce qu'elles prennent confiance en elles, donc elles changent de posture. Donc ça a un impact sur leur vie personnelle, sur leur estime d'eux. Dans l'entrepreneuriat, c'est très très difficile. C'est un sujet important, l'estime de soi, la légitimité. En fait, le spot, c'est tellement concret. Ils se rendent compte, ils regardent en arrière après les deux mois de présence. En fait, ils l'ont fait. Et en plus, ils ont fait des ventes. En général, ils font toujours plus que ce qu'ils imaginent. En général, mais voilà. C'est une vraie fierté parce qu'en plus, ils nous font confiance. Ils se laissent aller à nos conseils. Et quand ça fonctionne, c'est génial. Parce qu'on voit vraiment des... La chenille devenir papillon, c'est vraiment cette image. C'est intéressant parce que ça agit très vite. Vu que c'est très court, on voit très vite les résultats. Presque tous les jours, je passe toujours un petit peu. Mais bon, après, il faut dire que les filles qui sont sur le spot, elles sont super autonomes, elles gèrent. comme des reines. Donc en réalité, je n'ai pas spécialement besoin. Mais par contre, moi, l'engagement d'accompagnement que j'ai, c'est de venir plusieurs fois par semaine pour m'assurer que tout va bien. Et puis en plus, je suis là tous les jours, bien sûr, pour la formation. Pendant le spot, je viens régulièrement. Et ensuite, on a des points individuels, hors de la boutique, pour pouvoir faire le point sur leur stratégie, vraiment travailler là-dessus. Et à la fin, on a un bilan complet qu'on fait tous ensemble. pour voir ce qui a été bien, ce qu'on pourrait faire différemment la prochaine fois, faire une rétrospective sur le travail fait, parce qu'en général on a la tête dans le guidon, on ne se rend pas compte. Donc c'est à ce moment-là qu'on voit justement l'avant-après qui est souvent intéressant à voir. Je viens du commerce, j'ai fait 10 ans de commerce avant de travailler à la BGE. Je fais partie de ceux qui sont passionnés par le commerce, qui sont passionnés par ce contact client. Vraiment, j'adore ce contact. Et forcément, quand ça fait des années que tu fais ça, ça devient instinctif finalement. Et donc oui, mon oreille n'est jamais loin. Et je sais que les filles s'y ont fait. Et au contraire, elles apprécient parce qu'elles savent qu'elles auront un retour direct. Mais je trouve que c'est comme ça qu'on apprend le mieux. Ne pas se sentir légitime, parler tout bas ou préparer à fond. comment je vais parler à la personne, préparer un discours, et finalement, ne pas assez se faire confiance, parce que finalement, quand elles écoutent, qu'elles se font confiance sur leur capacité à accueillir, ça fonctionne. Alors oui, s'il y a une erreur qu'on fait, moi je donne toujours l'image d'une boutique, pour moi, une boutique c'est... Comme si tu accueilles chez toi en fait. Si tu accueilles quelqu'un chez toi, dans ta maison, et que tu l'ignores au moment où il rentre chez toi, ça sera étrange. Si tu l'assailles de questions et que tu lui laisses pas respirer, ça sera étrange aussi. Et donc en fait, parfois on fait trop la différence entre la posture commerciale et le naturel qu'on aurait chez soi. Mais en fait, le service client c'est que de l'accueil finalement. C'est un accueil mais dans le sens le plus large du terme. Peut-être que oui, une erreur qu'on peut faire, c'est faire vraiment une grosse différence entre le monde du commerce et le monde du quotidien. Ça reste de l'humain finalement. On peut avoir, là par exemple, on est à côté du stand de Cécile qui fait de la rénovation de meubles. Donc on a des exemples de rénovation de meubles, mais elle, ce qu'elle vend principalement, c'est son service. En fait, la question qu'on va plus se poser, c'est s'il s'agit de service... Est-ce que ça aurait sa place en centre-ville, dans un commerce de centre-ville ? Un maçon a rarement son commerce au centre-ville parce qu'il est souvent sur ses chantiers, il n'aurait pas la possibilité de le faire. Donc dans ces cas-là, en effet, ça n'a pas trop de sens de le faire. Mais par exemple, je ne sais pas, on pourrait peut-être envisager dans le futur des métiers de service. Par exemple, je ne sais pas, une décoratrice d'intérieur, elle pourrait totalement avoir sa place dans le spot parce qu'elle a l'occasion de rencontrer les clients. Elle pourrait même se poser pour faire des devis. À Saint-Amand, là actuellement, on a une photographe qui s'installe, qui va installer un petit studio photo temporaire et qui sera là aussi pour faire des devis pour ses clients. Finalement, elle n'a pas de choses concrètes à vendre, mais sa présence permet de rencontrer ses clients directement. On a vraiment de tout. On a de la lingerie, c'est un artisanat. On a, par exemple, à Saint-Amand-de-Mont, on a une micro-brasseuse qui va vendre sa bière. On voit vraiment le côté commerce en priorité. Et après, si on arrive à avoir une cohorte, un groupe de personnes qui ont un lien entre eux, par exemple un lien artistique, là, bien sûr, on va orienter la formation pour que ça leur convienne et ça leur parle. C'est encore mieux quand il y a un mélange des genres, parce que tu trouves toujours un lien, ça c'est sûr. Et ça diversifie énormément la proposition, donc ça veut dire qu'une famille qui rentre... Voilà, chacun, chacune peut trouver une pièce qui leur plairait. C'est vraiment ouvert à tous, autant les personnes qu'on accompagne à la BGE, mais aussi les personnes qui ne sont pas accompagnées par la BGE et qui sont tombées sur le spot par hasard. On peut avoir des personnes qui viennent totalement au hasard, qui sont tombées sur un post Instagram par exemple. qui sont inscrits et du coup ça fait lien après mais non non bien sûr il n'y a pas d'obligation. C'est intense, en général quand on peut on essaie de mettre une semaine de battement pour qu'ils puissent avoir le temps de préparer. Je suis passionnée, des fois je prends un peu sur mon temps personnel pour leur donner un petit coup de main. Et en même temps c'est pas plus mal que ce soit pas trop long et pas trop diffus dans le temps. Parce que ça fait vraiment une capsule. On travaille à fond sur un projet ensemble, on met tout entre parenthèses et ensuite on livre le résultat final. C'est vrai que ça nous permet d'être assez réactifs et d'agir un peu dans l'urgence, mais ça permet aussi de booster la créativité et d'éviter la procrastination qu'on peut avoir parfois quand il y a quelque chose qui nous fait peur. Donc en fait, on est obligés d'être toujours dans l'action. Donc c'est pas plus mal. A chaque spot, il y a une inauguration. Ça permet aux entrepreneurs de bien présenter. A chaque fois, on essaie d'organiser une petite animation pour pouvoir donner vraiment le coup de projecteur sur le travail des entrepreneurs dans le spot. Et donc, on a beaucoup de personnes qui sont invitées. Bien sûr, on a les personnes qui sont élues, les principaux partenaires. Mais c'est aussi un moment pour les créatrices, là aujourd'hui en tout cas, d'inviter des... partenaires potentiels ou des personnes qui pourraient être intéressées par leur travail plus tard. C'est un moment aussi de réseau important pour elles. Je suis responsable de service, mon appellation est très longue, responsable de service création-reprise d'entreprise de l'antenne du Cher. Je suis d'une part conseillère formatrice à la BGE, mais je gère aussi l'équipe de conseillers formateurs du Cher. Donc les personnes qui sont en contact au quotidien avec les entrepreneurs, qui les conseillent, qui les coachent, voilà c'est vraiment la partie... C'est la partie qu'on gère vraiment sur la partie création d'entreprise. Le spot, c'est la continuité du travail de conseiller formateur parce que ça me permet d'aller plus loin sur un domaine précis qui est le commerce. Par exemple, on a un incubateur culinaire aussi qui s'appelle CréaResto. À peu près dans le même concept, il y a des dispositions différentes. On a des conseillers formateurs qui sont dédiés à CréaResto parce que c'est dans la continuité. souvent on va aller regarder ben des appétences ou des expériences qui permettent de nourrir l'incubateur ou le projet. Il y a des liens, je gère une équipe dans les deux cas. Mais c'est vrai que je dois souvent switcher d'une casquette à l'autre régulièrement. Les ouvertures de boutiques les premiers jours, le moment où je vois la satisfaction des entrepreneurs sur le visage. Où elle regarde et se dit « Ah ouais, c'est moi qui l'ai fait, ça c'est les meilleurs moments. » Un mot ? Je dirais créativité. Parce qu'on a une confiance pour lancer des projets, proposer des choses. Et donc, j'ai l'impression que... On peut exprimer notre créativité, en tout cas moi j'ai le sentiment de pouvoir exprimer ma créativité dans mon travail, que ce soit autant dans le spot que dans ma casquette de responsable de service. Et on est même poussé à être curieux, créatif, faire bouger les choses, les faire évoluer, pas rester uniquement sur les process qu'on connaît. C'est un mouvement constant. On est tout le temps en amélioration continue, ça va vite et voilà, c'est créativité.