Patrick Lemaire | TICE et IA : Démystifier les technologies éducatives cover
Patrick Lemaire | TICE et IA : Démystifier les technologies éducatives cover
Novagogie

Patrick Lemaire | TICE et IA : Démystifier les technologies éducatives

Patrick Lemaire | TICE et IA : Démystifier les technologies éducatives

16min |04/12/2024
Play
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16min |04/12/2024
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Description

Salut à toutes et à tous, ravie de vous retrouver pour une rediffusion de Novagogie, le podcast qui explore les innovations pédagogiques de CY Alliance.


Dans cet épisode, explorez les TICE avec Patrick Lemaire, expert Moodle depuis 2008. Entre technique et pédagogie, découvrez comment la philosophie du partage transcende le code. Patrick nous livre également une réflexion captivante sur l'intelligence artificielle dans l'éducation, questionnant les mythes et réalités de cette technologie en pleine expansion.


INVITÉ : Patrick Lemaire, indépendant autour de Moodle et membre de MoodleMoot.fr


CRÉDITS:

Présentation: Aristide BOUKARÉ

Production: Aristide BOUKARÉ & Alexandra SCELLES Générique: Nicolas FOGEL


N'hésitez pas à vous inscrire au Colloque APC
https://apc-cy24.sciencesconf.org


Suivez notre actualité n'hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux:

https://www.instagram.com/novagogie_pod

https://www.linkedin.com/company/novagogie-pod

https://medium.com/@novagogie


Ce travail a bénéficié d'une aide de l’État gérée par l'Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’investissements d’avenir intégré à France 2030, portant la référence ANR-17-NCUN-016.

En collaboration avec ISAE- Supméca et CY Université


@Novagogie2024 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bien le bonjour le Novacro. Ah, c'est un peu mieux qu'hier, mais c'est pas encore ça. Patrice Lemaire, indépendant autour de Moodle et membre de Moodlemood.fr, a été notre invité pour la troisième partie de notre bonus Moodlemood sur Mars. Avec lui, ça a été l'occasion de parler d'acronymes comme TIS, IA ou CUI. Je suis Aristide Boucaret et bienvenue dans Novagogie, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance.

  • Speaker #1

    On est de retour une nouvelle fois dans Novagogie, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance. Et avec nous, on a Patrick Lemaire. D'abord, qui êtes-vous Patrick Lemaire et que faites-vous au Moodle Mood ?

  • Speaker #2

    Alors je suis ce qu'on appelle un indépendant, c'est-à-dire que j'ai été longtemps au service d'une université dans le cadre d'un service TIS. Et puis j'ai pris mon indépendance il y a quelques années, toujours autour de Moodle. Moodle c'est un environnement que je connais depuis maintenant, il doit faire 2008, c'est en 2008. Donc j'ai installé les plateformes Moodle, je les ai administrées, je les ai configurées, j'ai formé à l'utilisation de ces plateformes. Et puis donc depuis 2019 je suis indépendant, je propose des services, des prestations autour de Moodle toujours. Et donc depuis quelques années maintenant, je suis régulièrement les Moodle Mood, donc je suis un habitué du Moodle Mood. Et très récemment, j'ai été enrôlé, on va dire, dans l'association Moodle Mood.fr qui organise chaque année ces événements. Ok.

  • Speaker #1

    Alors là, je viens de me remarquer qu'on a parlé plusieurs fois de TIS dans l'épisode et en amont. Et en fait, à chaque fois, j'essaye d'être pédagogue et de réexpliquer. Donc TIS, c'est ?

  • Speaker #2

    Technologie de l'information et de la communication pour l'enseignement.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'on essaye d'être ouvert et de montrer à un maximum de personnes et des définitions qui permettent d'être d'accord sur la thématique. Et donc, vous avez connu le Moodle Moodle par quel biais ? Est-ce que vous êtes quelqu'un qui...

  • Speaker #2

    En fait, la communauté Moodle, francophone mais aussi internationale, dispose d'outils, d'espaces, d'expressions. de partage, c'est ce qui fait d'ailleurs toute sa force, c'est le côté très collectif et ouvert au partage de cette communauté. Et au sein du coup de ces outils, de ces outils de communication, de forum, on fait souvent la promotion, l'information de ces événements qui sont du coup une occasion de nous rencontrer physiquement, au moins une fois dans l'année. D'ailleurs c'est amusant parce que lors de ces rencontres, il y a souvent des gens qui me disent Ah je suis content de vous voir en vrai parce qu'on a parfois échangé sur les forums, sur des problématiques. techniques ou pédagogiques, toujours autour de l'utilisation de Moodle, bien évidemment. Et c'est l'occasion de se rencontrer, de discuter. En fait, il y a une grande part d'informel dans les Moodle Mood, puisqu'on échange entre deux conférences sur des thématiques, sur des sujets qui nous habitent, parfois qui nous motivent aussi beaucoup. Quand on ressort de ces Moodle Mood, on est galvanisé par les événements et on a tout de suite envie de se replonger à la fois dans la communauté, mais aussi dans nos plateformes.

  • Speaker #1

    C'est l'un des sujets qui a été discuté. dans le podcast et avec lesquels j'ai pu discuter avec différentes personnes, c'est qu'on parle de l'aspect technique de Moodle qui est essentiel, mais on parle énormément de la communauté

  • Speaker #2

    Moodle. Oui, je pense que c'est une des forces de cet outil, de cet outil open source. Donc en fait, n'importe qui peut le télécharger et l'installer. On a aussi énormément de documentations qui sont disponibles, beaucoup de tutoriels qui sont disponibles. Donc quelqu'un qui est motivé, et c'est d'ailleurs comme ça que tout le monde commence. Moi, j'ai commencé comme ça, en installant, en téléchargeant, en allant chercher la documentation. Mais effectivement, ce qui va faire la différence, je ne vais pas dire entre le bon Moodler et le mauvais Moodler, mais c'est effectivement le degré d'expertise et l'habitude qu'il va avoir. Et cette expertise, elle se développe aussi par les pairs, c'est-à-dire qu'on va échanger. Si on reste seul dans son coin, effectivement, on est confronté à un certain nombre de situations. Mais si on échange avec nos homologues, nos camarades, on est confronté à d'autres situations qu'on va peut-être rencontrer dans une autre temporalité. Et donc, ça nous prépare à ce type de problème avant qu'il n'arrive. Donc, on développe cette expertise entre nous. C'est toujours très apprécié. Et y compris, moi, je m'enrichis quand je réponds sur le forum. Déjà parce que ça me permet effectivement d'essayer de comprendre celui qui pose la question, même si j'en pose aussi moi-même. Et du coup, de le faire accoucher de sa problématique, ce qui, des fois, est souvent assez compliqué. Et en fait, on apprend beaucoup en répondant aux autres personnes. Donc on s'enrichit en partageant.

  • Speaker #1

    Et donc, ça, c'est l'une des caractéristiques des forums de Moodle qui sont disponibles pour tout le monde. Si vous avez une question, n'hésitez pas à répondre. Moi, je sais qu'à chaque fois que j'ai une question concernant Moodle, il y a déjà quelqu'un qui se l'est posée dans un forum. Du coup, je peux vérifier les réponses. Et même quand je ne suis pas sûr de l'avoir trouvée, on me répond, il y a déjà une personne qui a trouvé, voici le lien. Donc ça, c'est quand même quelque chose de très fort dans la communauté Moodle. Je crois que c'est même... philosophique même à Moodle parce qu'on a parlé de libre de droit, on a parlé de communauté, on a parlé d'apprentissage libre, c'est quelque chose même de philosophique plus que de technique.

  • Speaker #2

    Oui je pense que ce qui anime la communauté c'est vraiment le partage. Partage aussi une certaine ouverture d'esprit, on essaye effectivement alors tout à l'heure vous citiez le fait qu'il y a une grosse composante technique dans Moodle, c'est indéniable, il faut quand même avoir une certaine maîtrise technique quand on veut rentrer dans le détail. Mais après, l'outil est quand même conçu pour être accessible à des gens qui ne sont pas des informaticiens pur sucre. C'est souvent d'ailleurs, non pas un clivage, mais une distance qui peut être mise par certains en disant moi j'installe Moodle, mais je suis nul en technique, je ne suis pas informaticien Là, c'est souvent les phrases qu'on voit. Il n'y a pas besoin d'être informaticien. Et l'aide qu'on va aller retrouver sur nos forums, c'est justement pour des questions qui sont assez particulières, assez pointues. et qui effectivement nécessite parfois un petit peu de compétence. Mais l'intérêt, c'est qu'à la base, on peut ne pas être informaticien et installer et gérer du Moodle. Il n'y a aucun souci là-dessus. On trouve l'aide, on se complète en fait. Parce qu'il y a d'autres personnes qui sont peut-être plus une composante technique, mais qui sont un peu plus déficients, on va dire, sur la pédagogie, sur l'utilisation des outils. Et donc, c'est vraiment cette mutualisation, cette capitalisation. Et en effet, je vous rejoins sur Moodle, je pense que c'est assez... Assez particulier cet esprit, cette philosophie du partage, cette ouverture qui est voulue d'ailleurs par le créateur de Moodle. A l'origine, toute la partie publication des contenus pédagogiques était très ouverte, il n'y avait pas de notion de clé d'inscription, de verrouillage, c'était vraiment quelque chose de très ouvert. Ça a été rajouté pour répondre à des problématiques très concrètes, notamment dans le monde de l'enseignement supérieur, mais pas que. Mais la philosophie première de Moodle, c'était vraiment de laisser l'accès le plus libre possible. à la connaissance et à la pédagogie.

  • Speaker #1

    Chaque année, on est traversé au Moodle Moodle par des questions qui sont posées en dehors de la société. Et cette année, l'une des grosses thématiques, c'était l'intelligence artificielle. J'ai en bafouille. Peut-être qu'une machine aurait mieux dit cela que moi. Qu'est-ce que l'intelligence artificielle ? Et est-ce que l'intelligence artificielle, c'est un bon terme pour définir ce...

  • Speaker #2

    Alors effectivement, je pense qu'il faut peut-être faire la distinction entre l'appellation grand public. Effectivement, là souvent on a des raccourcis qui sont utilisés pour désigner un certain nombre de technologies, pour les rendre aussi plus accessibles et compréhensibles. Le souci étant, c'est qu'effectivement le mot intelligence artificielle laisse penser que cette technologie, qui est quand même assez jeune, est presque humaine, c'est-à-dire qu'on lui prête un caractère humain. Alors de mon point de vue, ça reste effectivement un point de vue, c'est certainement exagéré, il y a un petit côté commercial puisque la plupart du temps les solutions sont adossées à des sociétés qui ont un business model. De ce fait, je pense plus que c'est un packaging. Moi pour moi en fait tout ce qu'on désigne actuellement par intelligence artificielle en fait ce sont des automates statistiques qui prédisent quelle va être la suite de mots, parce qu'actuellement c'est surtout basé sur le langage. sur la partie écrite notamment. Et donc c'est un outil statistique qui va prédire quel mot je vais mettre derrière soleil. Si j'ai réalisé un prompt en disant fais-moi un poème sur l'été, le mot soleil va certainement sortir. Après on risque d'avoir plage, on risque d'avoir mouette, donc ce sont basés sur des statistiques. Ce qui peut être, je pense que c'est le propre de l'homme aussi, c'est d'humaniser énormément de concepts ou d'objets. On lui prête... presque une conscience parce qu'on a l'impression que ce qui nous répond en face est de l'ordre de l'humain. Le dialogue c'est quand même aussi un peu le propre de l'homme d'échanger comme ça oralement. Et on a l'impression que l'outil devient humain, possède une conscience et c'est là où on dérape. Et donc c'est là où l'appellation intelligence artificielle est certainement largement exagérée. Moi j'aurais pu tendance à parler d'outils génératifs, d'intelligence générative, encore c'est pas... mais voilà, pour moi ça n'est pas de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    L'intelligence c'est quelque chose qui est extrêmement complexe à... enfin discuter dessus c'est extrêmement complexe, parce que l'un des ressorts de la notation dans l'enseignement supérieur, c'est... On dit que les notes, ça permet d'évaluer une partie d'intelligence. Quel est votre avis sur ce sujet ?

  • Speaker #2

    Déjà, effectivement, il faudrait se mettre d'accord sur la définition de l'intelligence, parce que même les spécialistes ne sont pas d'accord là-dessus, y compris d'ailleurs sur les outils de mesure. Les tests Binet-Stamford et autres qui évaluent le QI, le quotient intellectuel, sont très critiqués, et heureusement d'ailleurs. On parle maintenant de plusieurs registres d'intelligence, intelligence sociale, intelligence mathématique et autres. Donc effectivement l'intelligence est très complexe et il y a encore à mon avis beaucoup d'avancées là-dessus. Donc là effectivement sur les outils auxquels on prête de l'intelligence artificielle, moi je pense qu'on est plus sur un outil qui est capable d'analyser une quantité de données. Pour moi en fait c'est un outil qui nous permet de voir dans la masse de data ce que l'homme n'est pas capable de faire. On a des limites physiologiques, ce qui fait que globalement, on ne peut pas appréhender une grande quantité d'informations d'une seule fois. Là, ces outils-là nous le permettent. C'est un peu comme une longue vue, en fait. La longue vue vous permet de voir plus loin, parce que l'œil est limité. Et bien là, on est sur un outil qui nous permet de voir plus loin dans la data, d'apercevoir, de distinguer certaines choses qu'on ne serait pas capable de distinguer de façon humaine et seule. Donc l'outil nous aide, mais encore une fois, c'est un outil.

  • Speaker #1

    Donc il faut toujours une passe dessus des humains pour... évaluer ou prendre une décision concernant cette chose parce que là avec l'image de la longue vue c'est on voit quelque chose au loin mais après faut toujours qu'il y ait un humain qui dise bon bah c'est une île ou si c'est un caillou exactement il y a une interprétation du résultat et cette interprétation est d'autant plus importante

  • Speaker #2

    c'est que l'outil n'a pas n'a pas de conscience donc ce qu'il nous présente il n'est pas capable de l'analyser tout comme on pourrait se poser la question est ce que les Les intelligences génératives de type DALI ou Stable Diffusion ou Mid-Journée, qui sont en fait des générateurs d'images, de contenus, est-ce que c'est de l'art ? En fait, c'est une vaste question. L'art, c'est quand même d'essayer de transmettre une émotion, alors qu'en fait, l'outil ne fait que répondre à une commande, un prompt. On lui passe une commande et il y répond, encore une fois, de façon statistique, en se basant sur un jeu de données qu'aucun humain ne serait capable de retenir. Et donc il va composer à partir d'œuvres existantes, et ce n'est pas de l'art au sens de la définition, puisque l'outil ne cherche pas à transmettre une émotion ou un sentiment.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la question de, parce qu'il y a des discussions, des sujets qui ont été dits, sur le fait d'améliorer les artistes. Et la question c'est, est-ce que des artistes ont besoin d'être parfaits ? Est-ce que les aspérités ne font pas partie du processus de création ?

  • Speaker #2

    Exactement, le défaut pour moi c'est aussi le propre de l'homme. On parle aussi des hallucinations. Vous voyez encore le terme hallucination, on lui prête un sens humain. En fait, l'algorithme se trompe, voire il bug un peu, mais on pourrait dire qu'il bug. Mais en fait, pas qu'il hallucine. Hallucine, c'est vraiment prêter un sentiment humain, une espèce de dysfonctionnement cérébral. Ce n'est pas une hallucination. Pour lui, ça paraît totalement cohérent, la réponse qu'il donne, parce que statistiquement, c'est cohérent. Donc ça répond encore une fois à un problème, à un programme. Par contre, ce que vous évoquez sur le fait d'améliorer les compositions des artistes, je ne suis pas sûr que c'est... En fait, c'est comme sur une palette, vous rajoutez une couleur, une couleur n'existait pas avant, vous avez une couleur supplémentaire. Vous l'utilisez, vous ne l'utilisez pas, ça vous regarde, ça vous donne une palette supplémentaire. Donc peut-être qu'il ne faut pas faire l'impasse et avoir un rejet total de ces nouveaux outils. Mais ce n'est pas une obligation, ça ne vous rendra pas meilleur. Il y a certains artistes qui... Ils vont certainement continuer sans intelligence artificielle. Ils ne seront pas pour autant moins bons, ils seront juste différents. Ils auront moins de palettes éventuellement sur leur choix, mais ça restera des artistes.

  • Speaker #1

    Oui, le sujet, ce n'est pas d'empêcher l'utilisation de ces outils, mais c'est de repenser leur utilisation et pas les voir comme des outils magiques.

  • Speaker #2

    C'est ça. Encore une fois, c'est un outil. Vous savez, dans le monde du développement informatique, le fameux codage, les développeurs, Il y a cette question du est-ce qu'il faut ou est-ce qu'il ne faut pas utiliser l'intelligence artificielle, l'intelligence générative, parce qu'effectivement c'est probablement un des domaines dans lequel... Il y a une certaine productivité qui est associée à ces outils. Ça permet de générer du code très rapidement. Maintenant, la question, c'est est-ce que c'est du bon code ou pas ? Là aussi, il y a des analyses qui se font de plus en plus disant qu'il y a un biais. C'est-à-dire que tout à l'heure, on parlait des fameuses hallucinations, des dysfonctionnements, des réponses proposées. En fait, on risque de confirmer ce bug à chaque fois puisque tout le code qui va être produit par les intelligences artificielles vont suivre à peu près les mêmes règles statistiques. Alors effectivement, il y a plusieurs modèles d'apprentissage dans les IA, mais effectivement, on risque d'avoir ce type de dysfonctionnement ou en tout cas de problématiques récurrentes qui vont s'installer. Et puis, il y a un autre souci, c'est que l'intelligence artificielle a besoin de se nourrir de données pour proposer des solutions. Et peut-être que dans quelques années, on aura le souci que l'intelligence artificielle va se nourrir de ses propres données, de ce qu'elle a généré. Donc, si elle génère elle-même... des erreurs, des aberrations, et bien elle va se nourrir de ces aberrations et ça va la renforcer. Donc ça, ça pourrait être problématique. Dans le codage en fait, là aussi, c'est une question d'opinion. Moi j'utilise par exemple quand je fais du développement les intelligences génératives pour m'aider, pour faciliter un certain nombre de tâches qui sont laborieuses et qui va me libérer du temps sur d'autres tâches où là par contre je vais être beaucoup plus critique et je ne confierai pas le soin à l'intelligence artificielle de me générer le code complet. Je préfère en garder la maîtrise.

  • Speaker #0

    Ce podcast est fait pour vous. Si cet épisode vous a plu et que vous souhaitez aller plus loin, nous avons laissé en description un lien vers un article médium réunissant toutes les réflexions et références abordées. En outre, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles et des commentaires sur Spotify, Apple Podcasts ou tout autre agrégateur de podcasts. C'est très précieux pour le référencement. Allez, ciao les pédagos !

Description

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Dans cet épisode, explorez les TICE avec Patrick Lemaire, expert Moodle depuis 2008. Entre technique et pédagogie, découvrez comment la philosophie du partage transcende le code. Patrick nous livre également une réflexion captivante sur l'intelligence artificielle dans l'éducation, questionnant les mythes et réalités de cette technologie en pleine expansion.


INVITÉ : Patrick Lemaire, indépendant autour de Moodle et membre de MoodleMoot.fr


CRÉDITS:

Présentation: Aristide BOUKARÉ

Production: Aristide BOUKARÉ & Alexandra SCELLES Générique: Nicolas FOGEL


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Transcription

  • Speaker #0

    Bien le bonjour le Novacro. Ah, c'est un peu mieux qu'hier, mais c'est pas encore ça. Patrice Lemaire, indépendant autour de Moodle et membre de Moodlemood.fr, a été notre invité pour la troisième partie de notre bonus Moodlemood sur Mars. Avec lui, ça a été l'occasion de parler d'acronymes comme TIS, IA ou CUI. Je suis Aristide Boucaret et bienvenue dans Novagogie, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance.

  • Speaker #1

    On est de retour une nouvelle fois dans Novagogie, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance. Et avec nous, on a Patrick Lemaire. D'abord, qui êtes-vous Patrick Lemaire et que faites-vous au Moodle Mood ?

  • Speaker #2

    Alors je suis ce qu'on appelle un indépendant, c'est-à-dire que j'ai été longtemps au service d'une université dans le cadre d'un service TIS. Et puis j'ai pris mon indépendance il y a quelques années, toujours autour de Moodle. Moodle c'est un environnement que je connais depuis maintenant, il doit faire 2008, c'est en 2008. Donc j'ai installé les plateformes Moodle, je les ai administrées, je les ai configurées, j'ai formé à l'utilisation de ces plateformes. Et puis donc depuis 2019 je suis indépendant, je propose des services, des prestations autour de Moodle toujours. Et donc depuis quelques années maintenant, je suis régulièrement les Moodle Mood, donc je suis un habitué du Moodle Mood. Et très récemment, j'ai été enrôlé, on va dire, dans l'association Moodle Mood.fr qui organise chaque année ces événements. Ok.

  • Speaker #1

    Alors là, je viens de me remarquer qu'on a parlé plusieurs fois de TIS dans l'épisode et en amont. Et en fait, à chaque fois, j'essaye d'être pédagogue et de réexpliquer. Donc TIS, c'est ?

  • Speaker #2

    Technologie de l'information et de la communication pour l'enseignement.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'on essaye d'être ouvert et de montrer à un maximum de personnes et des définitions qui permettent d'être d'accord sur la thématique. Et donc, vous avez connu le Moodle Moodle par quel biais ? Est-ce que vous êtes quelqu'un qui...

  • Speaker #2

    En fait, la communauté Moodle, francophone mais aussi internationale, dispose d'outils, d'espaces, d'expressions. de partage, c'est ce qui fait d'ailleurs toute sa force, c'est le côté très collectif et ouvert au partage de cette communauté. Et au sein du coup de ces outils, de ces outils de communication, de forum, on fait souvent la promotion, l'information de ces événements qui sont du coup une occasion de nous rencontrer physiquement, au moins une fois dans l'année. D'ailleurs c'est amusant parce que lors de ces rencontres, il y a souvent des gens qui me disent Ah je suis content de vous voir en vrai parce qu'on a parfois échangé sur les forums, sur des problématiques. techniques ou pédagogiques, toujours autour de l'utilisation de Moodle, bien évidemment. Et c'est l'occasion de se rencontrer, de discuter. En fait, il y a une grande part d'informel dans les Moodle Mood, puisqu'on échange entre deux conférences sur des thématiques, sur des sujets qui nous habitent, parfois qui nous motivent aussi beaucoup. Quand on ressort de ces Moodle Mood, on est galvanisé par les événements et on a tout de suite envie de se replonger à la fois dans la communauté, mais aussi dans nos plateformes.

  • Speaker #1

    C'est l'un des sujets qui a été discuté. dans le podcast et avec lesquels j'ai pu discuter avec différentes personnes, c'est qu'on parle de l'aspect technique de Moodle qui est essentiel, mais on parle énormément de la communauté

  • Speaker #2

    Moodle. Oui, je pense que c'est une des forces de cet outil, de cet outil open source. Donc en fait, n'importe qui peut le télécharger et l'installer. On a aussi énormément de documentations qui sont disponibles, beaucoup de tutoriels qui sont disponibles. Donc quelqu'un qui est motivé, et c'est d'ailleurs comme ça que tout le monde commence. Moi, j'ai commencé comme ça, en installant, en téléchargeant, en allant chercher la documentation. Mais effectivement, ce qui va faire la différence, je ne vais pas dire entre le bon Moodler et le mauvais Moodler, mais c'est effectivement le degré d'expertise et l'habitude qu'il va avoir. Et cette expertise, elle se développe aussi par les pairs, c'est-à-dire qu'on va échanger. Si on reste seul dans son coin, effectivement, on est confronté à un certain nombre de situations. Mais si on échange avec nos homologues, nos camarades, on est confronté à d'autres situations qu'on va peut-être rencontrer dans une autre temporalité. Et donc, ça nous prépare à ce type de problème avant qu'il n'arrive. Donc, on développe cette expertise entre nous. C'est toujours très apprécié. Et y compris, moi, je m'enrichis quand je réponds sur le forum. Déjà parce que ça me permet effectivement d'essayer de comprendre celui qui pose la question, même si j'en pose aussi moi-même. Et du coup, de le faire accoucher de sa problématique, ce qui, des fois, est souvent assez compliqué. Et en fait, on apprend beaucoup en répondant aux autres personnes. Donc on s'enrichit en partageant.

  • Speaker #1

    Et donc, ça, c'est l'une des caractéristiques des forums de Moodle qui sont disponibles pour tout le monde. Si vous avez une question, n'hésitez pas à répondre. Moi, je sais qu'à chaque fois que j'ai une question concernant Moodle, il y a déjà quelqu'un qui se l'est posée dans un forum. Du coup, je peux vérifier les réponses. Et même quand je ne suis pas sûr de l'avoir trouvée, on me répond, il y a déjà une personne qui a trouvé, voici le lien. Donc ça, c'est quand même quelque chose de très fort dans la communauté Moodle. Je crois que c'est même... philosophique même à Moodle parce qu'on a parlé de libre de droit, on a parlé de communauté, on a parlé d'apprentissage libre, c'est quelque chose même de philosophique plus que de technique.

  • Speaker #2

    Oui je pense que ce qui anime la communauté c'est vraiment le partage. Partage aussi une certaine ouverture d'esprit, on essaye effectivement alors tout à l'heure vous citiez le fait qu'il y a une grosse composante technique dans Moodle, c'est indéniable, il faut quand même avoir une certaine maîtrise technique quand on veut rentrer dans le détail. Mais après, l'outil est quand même conçu pour être accessible à des gens qui ne sont pas des informaticiens pur sucre. C'est souvent d'ailleurs, non pas un clivage, mais une distance qui peut être mise par certains en disant moi j'installe Moodle, mais je suis nul en technique, je ne suis pas informaticien Là, c'est souvent les phrases qu'on voit. Il n'y a pas besoin d'être informaticien. Et l'aide qu'on va aller retrouver sur nos forums, c'est justement pour des questions qui sont assez particulières, assez pointues. et qui effectivement nécessite parfois un petit peu de compétence. Mais l'intérêt, c'est qu'à la base, on peut ne pas être informaticien et installer et gérer du Moodle. Il n'y a aucun souci là-dessus. On trouve l'aide, on se complète en fait. Parce qu'il y a d'autres personnes qui sont peut-être plus une composante technique, mais qui sont un peu plus déficients, on va dire, sur la pédagogie, sur l'utilisation des outils. Et donc, c'est vraiment cette mutualisation, cette capitalisation. Et en effet, je vous rejoins sur Moodle, je pense que c'est assez... Assez particulier cet esprit, cette philosophie du partage, cette ouverture qui est voulue d'ailleurs par le créateur de Moodle. A l'origine, toute la partie publication des contenus pédagogiques était très ouverte, il n'y avait pas de notion de clé d'inscription, de verrouillage, c'était vraiment quelque chose de très ouvert. Ça a été rajouté pour répondre à des problématiques très concrètes, notamment dans le monde de l'enseignement supérieur, mais pas que. Mais la philosophie première de Moodle, c'était vraiment de laisser l'accès le plus libre possible. à la connaissance et à la pédagogie.

  • Speaker #1

    Chaque année, on est traversé au Moodle Moodle par des questions qui sont posées en dehors de la société. Et cette année, l'une des grosses thématiques, c'était l'intelligence artificielle. J'ai en bafouille. Peut-être qu'une machine aurait mieux dit cela que moi. Qu'est-ce que l'intelligence artificielle ? Et est-ce que l'intelligence artificielle, c'est un bon terme pour définir ce...

  • Speaker #2

    Alors effectivement, je pense qu'il faut peut-être faire la distinction entre l'appellation grand public. Effectivement, là souvent on a des raccourcis qui sont utilisés pour désigner un certain nombre de technologies, pour les rendre aussi plus accessibles et compréhensibles. Le souci étant, c'est qu'effectivement le mot intelligence artificielle laisse penser que cette technologie, qui est quand même assez jeune, est presque humaine, c'est-à-dire qu'on lui prête un caractère humain. Alors de mon point de vue, ça reste effectivement un point de vue, c'est certainement exagéré, il y a un petit côté commercial puisque la plupart du temps les solutions sont adossées à des sociétés qui ont un business model. De ce fait, je pense plus que c'est un packaging. Moi pour moi en fait tout ce qu'on désigne actuellement par intelligence artificielle en fait ce sont des automates statistiques qui prédisent quelle va être la suite de mots, parce qu'actuellement c'est surtout basé sur le langage. sur la partie écrite notamment. Et donc c'est un outil statistique qui va prédire quel mot je vais mettre derrière soleil. Si j'ai réalisé un prompt en disant fais-moi un poème sur l'été, le mot soleil va certainement sortir. Après on risque d'avoir plage, on risque d'avoir mouette, donc ce sont basés sur des statistiques. Ce qui peut être, je pense que c'est le propre de l'homme aussi, c'est d'humaniser énormément de concepts ou d'objets. On lui prête... presque une conscience parce qu'on a l'impression que ce qui nous répond en face est de l'ordre de l'humain. Le dialogue c'est quand même aussi un peu le propre de l'homme d'échanger comme ça oralement. Et on a l'impression que l'outil devient humain, possède une conscience et c'est là où on dérape. Et donc c'est là où l'appellation intelligence artificielle est certainement largement exagérée. Moi j'aurais pu tendance à parler d'outils génératifs, d'intelligence générative, encore c'est pas... mais voilà, pour moi ça n'est pas de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    L'intelligence c'est quelque chose qui est extrêmement complexe à... enfin discuter dessus c'est extrêmement complexe, parce que l'un des ressorts de la notation dans l'enseignement supérieur, c'est... On dit que les notes, ça permet d'évaluer une partie d'intelligence. Quel est votre avis sur ce sujet ?

  • Speaker #2

    Déjà, effectivement, il faudrait se mettre d'accord sur la définition de l'intelligence, parce que même les spécialistes ne sont pas d'accord là-dessus, y compris d'ailleurs sur les outils de mesure. Les tests Binet-Stamford et autres qui évaluent le QI, le quotient intellectuel, sont très critiqués, et heureusement d'ailleurs. On parle maintenant de plusieurs registres d'intelligence, intelligence sociale, intelligence mathématique et autres. Donc effectivement l'intelligence est très complexe et il y a encore à mon avis beaucoup d'avancées là-dessus. Donc là effectivement sur les outils auxquels on prête de l'intelligence artificielle, moi je pense qu'on est plus sur un outil qui est capable d'analyser une quantité de données. Pour moi en fait c'est un outil qui nous permet de voir dans la masse de data ce que l'homme n'est pas capable de faire. On a des limites physiologiques, ce qui fait que globalement, on ne peut pas appréhender une grande quantité d'informations d'une seule fois. Là, ces outils-là nous le permettent. C'est un peu comme une longue vue, en fait. La longue vue vous permet de voir plus loin, parce que l'œil est limité. Et bien là, on est sur un outil qui nous permet de voir plus loin dans la data, d'apercevoir, de distinguer certaines choses qu'on ne serait pas capable de distinguer de façon humaine et seule. Donc l'outil nous aide, mais encore une fois, c'est un outil.

  • Speaker #1

    Donc il faut toujours une passe dessus des humains pour... évaluer ou prendre une décision concernant cette chose parce que là avec l'image de la longue vue c'est on voit quelque chose au loin mais après faut toujours qu'il y ait un humain qui dise bon bah c'est une île ou si c'est un caillou exactement il y a une interprétation du résultat et cette interprétation est d'autant plus importante

  • Speaker #2

    c'est que l'outil n'a pas n'a pas de conscience donc ce qu'il nous présente il n'est pas capable de l'analyser tout comme on pourrait se poser la question est ce que les Les intelligences génératives de type DALI ou Stable Diffusion ou Mid-Journée, qui sont en fait des générateurs d'images, de contenus, est-ce que c'est de l'art ? En fait, c'est une vaste question. L'art, c'est quand même d'essayer de transmettre une émotion, alors qu'en fait, l'outil ne fait que répondre à une commande, un prompt. On lui passe une commande et il y répond, encore une fois, de façon statistique, en se basant sur un jeu de données qu'aucun humain ne serait capable de retenir. Et donc il va composer à partir d'œuvres existantes, et ce n'est pas de l'art au sens de la définition, puisque l'outil ne cherche pas à transmettre une émotion ou un sentiment.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la question de, parce qu'il y a des discussions, des sujets qui ont été dits, sur le fait d'améliorer les artistes. Et la question c'est, est-ce que des artistes ont besoin d'être parfaits ? Est-ce que les aspérités ne font pas partie du processus de création ?

  • Speaker #2

    Exactement, le défaut pour moi c'est aussi le propre de l'homme. On parle aussi des hallucinations. Vous voyez encore le terme hallucination, on lui prête un sens humain. En fait, l'algorithme se trompe, voire il bug un peu, mais on pourrait dire qu'il bug. Mais en fait, pas qu'il hallucine. Hallucine, c'est vraiment prêter un sentiment humain, une espèce de dysfonctionnement cérébral. Ce n'est pas une hallucination. Pour lui, ça paraît totalement cohérent, la réponse qu'il donne, parce que statistiquement, c'est cohérent. Donc ça répond encore une fois à un problème, à un programme. Par contre, ce que vous évoquez sur le fait d'améliorer les compositions des artistes, je ne suis pas sûr que c'est... En fait, c'est comme sur une palette, vous rajoutez une couleur, une couleur n'existait pas avant, vous avez une couleur supplémentaire. Vous l'utilisez, vous ne l'utilisez pas, ça vous regarde, ça vous donne une palette supplémentaire. Donc peut-être qu'il ne faut pas faire l'impasse et avoir un rejet total de ces nouveaux outils. Mais ce n'est pas une obligation, ça ne vous rendra pas meilleur. Il y a certains artistes qui... Ils vont certainement continuer sans intelligence artificielle. Ils ne seront pas pour autant moins bons, ils seront juste différents. Ils auront moins de palettes éventuellement sur leur choix, mais ça restera des artistes.

  • Speaker #1

    Oui, le sujet, ce n'est pas d'empêcher l'utilisation de ces outils, mais c'est de repenser leur utilisation et pas les voir comme des outils magiques.

  • Speaker #2

    C'est ça. Encore une fois, c'est un outil. Vous savez, dans le monde du développement informatique, le fameux codage, les développeurs, Il y a cette question du est-ce qu'il faut ou est-ce qu'il ne faut pas utiliser l'intelligence artificielle, l'intelligence générative, parce qu'effectivement c'est probablement un des domaines dans lequel... Il y a une certaine productivité qui est associée à ces outils. Ça permet de générer du code très rapidement. Maintenant, la question, c'est est-ce que c'est du bon code ou pas ? Là aussi, il y a des analyses qui se font de plus en plus disant qu'il y a un biais. C'est-à-dire que tout à l'heure, on parlait des fameuses hallucinations, des dysfonctionnements, des réponses proposées. En fait, on risque de confirmer ce bug à chaque fois puisque tout le code qui va être produit par les intelligences artificielles vont suivre à peu près les mêmes règles statistiques. Alors effectivement, il y a plusieurs modèles d'apprentissage dans les IA, mais effectivement, on risque d'avoir ce type de dysfonctionnement ou en tout cas de problématiques récurrentes qui vont s'installer. Et puis, il y a un autre souci, c'est que l'intelligence artificielle a besoin de se nourrir de données pour proposer des solutions. Et peut-être que dans quelques années, on aura le souci que l'intelligence artificielle va se nourrir de ses propres données, de ce qu'elle a généré. Donc, si elle génère elle-même... des erreurs, des aberrations, et bien elle va se nourrir de ces aberrations et ça va la renforcer. Donc ça, ça pourrait être problématique. Dans le codage en fait, là aussi, c'est une question d'opinion. Moi j'utilise par exemple quand je fais du développement les intelligences génératives pour m'aider, pour faciliter un certain nombre de tâches qui sont laborieuses et qui va me libérer du temps sur d'autres tâches où là par contre je vais être beaucoup plus critique et je ne confierai pas le soin à l'intelligence artificielle de me générer le code complet. Je préfère en garder la maîtrise.

  • Speaker #0

    Ce podcast est fait pour vous. Si cet épisode vous a plu et que vous souhaitez aller plus loin, nous avons laissé en description un lien vers un article médium réunissant toutes les réflexions et références abordées. En outre, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles et des commentaires sur Spotify, Apple Podcasts ou tout autre agrégateur de podcasts. C'est très précieux pour le référencement. Allez, ciao les pédagos !

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Description

Salut à toutes et à tous, ravie de vous retrouver pour une rediffusion de Novagogie, le podcast qui explore les innovations pédagogiques de CY Alliance.


Dans cet épisode, explorez les TICE avec Patrick Lemaire, expert Moodle depuis 2008. Entre technique et pédagogie, découvrez comment la philosophie du partage transcende le code. Patrick nous livre également une réflexion captivante sur l'intelligence artificielle dans l'éducation, questionnant les mythes et réalités de cette technologie en pleine expansion.


INVITÉ : Patrick Lemaire, indépendant autour de Moodle et membre de MoodleMoot.fr


CRÉDITS:

Présentation: Aristide BOUKARÉ

Production: Aristide BOUKARÉ & Alexandra SCELLES Générique: Nicolas FOGEL


N'hésitez pas à vous inscrire au Colloque APC
https://apc-cy24.sciencesconf.org


Suivez notre actualité n'hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux:

https://www.instagram.com/novagogie_pod

https://www.linkedin.com/company/novagogie-pod

https://medium.com/@novagogie


Ce travail a bénéficié d'une aide de l’État gérée par l'Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’investissements d’avenir intégré à France 2030, portant la référence ANR-17-NCUN-016.

En collaboration avec ISAE- Supméca et CY Université


@Novagogie2024 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bien le bonjour le Novacro. Ah, c'est un peu mieux qu'hier, mais c'est pas encore ça. Patrice Lemaire, indépendant autour de Moodle et membre de Moodlemood.fr, a été notre invité pour la troisième partie de notre bonus Moodlemood sur Mars. Avec lui, ça a été l'occasion de parler d'acronymes comme TIS, IA ou CUI. Je suis Aristide Boucaret et bienvenue dans Novagogie, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance.

  • Speaker #1

    On est de retour une nouvelle fois dans Novagogie, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance. Et avec nous, on a Patrick Lemaire. D'abord, qui êtes-vous Patrick Lemaire et que faites-vous au Moodle Mood ?

  • Speaker #2

    Alors je suis ce qu'on appelle un indépendant, c'est-à-dire que j'ai été longtemps au service d'une université dans le cadre d'un service TIS. Et puis j'ai pris mon indépendance il y a quelques années, toujours autour de Moodle. Moodle c'est un environnement que je connais depuis maintenant, il doit faire 2008, c'est en 2008. Donc j'ai installé les plateformes Moodle, je les ai administrées, je les ai configurées, j'ai formé à l'utilisation de ces plateformes. Et puis donc depuis 2019 je suis indépendant, je propose des services, des prestations autour de Moodle toujours. Et donc depuis quelques années maintenant, je suis régulièrement les Moodle Mood, donc je suis un habitué du Moodle Mood. Et très récemment, j'ai été enrôlé, on va dire, dans l'association Moodle Mood.fr qui organise chaque année ces événements. Ok.

  • Speaker #1

    Alors là, je viens de me remarquer qu'on a parlé plusieurs fois de TIS dans l'épisode et en amont. Et en fait, à chaque fois, j'essaye d'être pédagogue et de réexpliquer. Donc TIS, c'est ?

  • Speaker #2

    Technologie de l'information et de la communication pour l'enseignement.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'on essaye d'être ouvert et de montrer à un maximum de personnes et des définitions qui permettent d'être d'accord sur la thématique. Et donc, vous avez connu le Moodle Moodle par quel biais ? Est-ce que vous êtes quelqu'un qui...

  • Speaker #2

    En fait, la communauté Moodle, francophone mais aussi internationale, dispose d'outils, d'espaces, d'expressions. de partage, c'est ce qui fait d'ailleurs toute sa force, c'est le côté très collectif et ouvert au partage de cette communauté. Et au sein du coup de ces outils, de ces outils de communication, de forum, on fait souvent la promotion, l'information de ces événements qui sont du coup une occasion de nous rencontrer physiquement, au moins une fois dans l'année. D'ailleurs c'est amusant parce que lors de ces rencontres, il y a souvent des gens qui me disent Ah je suis content de vous voir en vrai parce qu'on a parfois échangé sur les forums, sur des problématiques. techniques ou pédagogiques, toujours autour de l'utilisation de Moodle, bien évidemment. Et c'est l'occasion de se rencontrer, de discuter. En fait, il y a une grande part d'informel dans les Moodle Mood, puisqu'on échange entre deux conférences sur des thématiques, sur des sujets qui nous habitent, parfois qui nous motivent aussi beaucoup. Quand on ressort de ces Moodle Mood, on est galvanisé par les événements et on a tout de suite envie de se replonger à la fois dans la communauté, mais aussi dans nos plateformes.

  • Speaker #1

    C'est l'un des sujets qui a été discuté. dans le podcast et avec lesquels j'ai pu discuter avec différentes personnes, c'est qu'on parle de l'aspect technique de Moodle qui est essentiel, mais on parle énormément de la communauté

  • Speaker #2

    Moodle. Oui, je pense que c'est une des forces de cet outil, de cet outil open source. Donc en fait, n'importe qui peut le télécharger et l'installer. On a aussi énormément de documentations qui sont disponibles, beaucoup de tutoriels qui sont disponibles. Donc quelqu'un qui est motivé, et c'est d'ailleurs comme ça que tout le monde commence. Moi, j'ai commencé comme ça, en installant, en téléchargeant, en allant chercher la documentation. Mais effectivement, ce qui va faire la différence, je ne vais pas dire entre le bon Moodler et le mauvais Moodler, mais c'est effectivement le degré d'expertise et l'habitude qu'il va avoir. Et cette expertise, elle se développe aussi par les pairs, c'est-à-dire qu'on va échanger. Si on reste seul dans son coin, effectivement, on est confronté à un certain nombre de situations. Mais si on échange avec nos homologues, nos camarades, on est confronté à d'autres situations qu'on va peut-être rencontrer dans une autre temporalité. Et donc, ça nous prépare à ce type de problème avant qu'il n'arrive. Donc, on développe cette expertise entre nous. C'est toujours très apprécié. Et y compris, moi, je m'enrichis quand je réponds sur le forum. Déjà parce que ça me permet effectivement d'essayer de comprendre celui qui pose la question, même si j'en pose aussi moi-même. Et du coup, de le faire accoucher de sa problématique, ce qui, des fois, est souvent assez compliqué. Et en fait, on apprend beaucoup en répondant aux autres personnes. Donc on s'enrichit en partageant.

  • Speaker #1

    Et donc, ça, c'est l'une des caractéristiques des forums de Moodle qui sont disponibles pour tout le monde. Si vous avez une question, n'hésitez pas à répondre. Moi, je sais qu'à chaque fois que j'ai une question concernant Moodle, il y a déjà quelqu'un qui se l'est posée dans un forum. Du coup, je peux vérifier les réponses. Et même quand je ne suis pas sûr de l'avoir trouvée, on me répond, il y a déjà une personne qui a trouvé, voici le lien. Donc ça, c'est quand même quelque chose de très fort dans la communauté Moodle. Je crois que c'est même... philosophique même à Moodle parce qu'on a parlé de libre de droit, on a parlé de communauté, on a parlé d'apprentissage libre, c'est quelque chose même de philosophique plus que de technique.

  • Speaker #2

    Oui je pense que ce qui anime la communauté c'est vraiment le partage. Partage aussi une certaine ouverture d'esprit, on essaye effectivement alors tout à l'heure vous citiez le fait qu'il y a une grosse composante technique dans Moodle, c'est indéniable, il faut quand même avoir une certaine maîtrise technique quand on veut rentrer dans le détail. Mais après, l'outil est quand même conçu pour être accessible à des gens qui ne sont pas des informaticiens pur sucre. C'est souvent d'ailleurs, non pas un clivage, mais une distance qui peut être mise par certains en disant moi j'installe Moodle, mais je suis nul en technique, je ne suis pas informaticien Là, c'est souvent les phrases qu'on voit. Il n'y a pas besoin d'être informaticien. Et l'aide qu'on va aller retrouver sur nos forums, c'est justement pour des questions qui sont assez particulières, assez pointues. et qui effectivement nécessite parfois un petit peu de compétence. Mais l'intérêt, c'est qu'à la base, on peut ne pas être informaticien et installer et gérer du Moodle. Il n'y a aucun souci là-dessus. On trouve l'aide, on se complète en fait. Parce qu'il y a d'autres personnes qui sont peut-être plus une composante technique, mais qui sont un peu plus déficients, on va dire, sur la pédagogie, sur l'utilisation des outils. Et donc, c'est vraiment cette mutualisation, cette capitalisation. Et en effet, je vous rejoins sur Moodle, je pense que c'est assez... Assez particulier cet esprit, cette philosophie du partage, cette ouverture qui est voulue d'ailleurs par le créateur de Moodle. A l'origine, toute la partie publication des contenus pédagogiques était très ouverte, il n'y avait pas de notion de clé d'inscription, de verrouillage, c'était vraiment quelque chose de très ouvert. Ça a été rajouté pour répondre à des problématiques très concrètes, notamment dans le monde de l'enseignement supérieur, mais pas que. Mais la philosophie première de Moodle, c'était vraiment de laisser l'accès le plus libre possible. à la connaissance et à la pédagogie.

  • Speaker #1

    Chaque année, on est traversé au Moodle Moodle par des questions qui sont posées en dehors de la société. Et cette année, l'une des grosses thématiques, c'était l'intelligence artificielle. J'ai en bafouille. Peut-être qu'une machine aurait mieux dit cela que moi. Qu'est-ce que l'intelligence artificielle ? Et est-ce que l'intelligence artificielle, c'est un bon terme pour définir ce...

  • Speaker #2

    Alors effectivement, je pense qu'il faut peut-être faire la distinction entre l'appellation grand public. Effectivement, là souvent on a des raccourcis qui sont utilisés pour désigner un certain nombre de technologies, pour les rendre aussi plus accessibles et compréhensibles. Le souci étant, c'est qu'effectivement le mot intelligence artificielle laisse penser que cette technologie, qui est quand même assez jeune, est presque humaine, c'est-à-dire qu'on lui prête un caractère humain. Alors de mon point de vue, ça reste effectivement un point de vue, c'est certainement exagéré, il y a un petit côté commercial puisque la plupart du temps les solutions sont adossées à des sociétés qui ont un business model. De ce fait, je pense plus que c'est un packaging. Moi pour moi en fait tout ce qu'on désigne actuellement par intelligence artificielle en fait ce sont des automates statistiques qui prédisent quelle va être la suite de mots, parce qu'actuellement c'est surtout basé sur le langage. sur la partie écrite notamment. Et donc c'est un outil statistique qui va prédire quel mot je vais mettre derrière soleil. Si j'ai réalisé un prompt en disant fais-moi un poème sur l'été, le mot soleil va certainement sortir. Après on risque d'avoir plage, on risque d'avoir mouette, donc ce sont basés sur des statistiques. Ce qui peut être, je pense que c'est le propre de l'homme aussi, c'est d'humaniser énormément de concepts ou d'objets. On lui prête... presque une conscience parce qu'on a l'impression que ce qui nous répond en face est de l'ordre de l'humain. Le dialogue c'est quand même aussi un peu le propre de l'homme d'échanger comme ça oralement. Et on a l'impression que l'outil devient humain, possède une conscience et c'est là où on dérape. Et donc c'est là où l'appellation intelligence artificielle est certainement largement exagérée. Moi j'aurais pu tendance à parler d'outils génératifs, d'intelligence générative, encore c'est pas... mais voilà, pour moi ça n'est pas de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    L'intelligence c'est quelque chose qui est extrêmement complexe à... enfin discuter dessus c'est extrêmement complexe, parce que l'un des ressorts de la notation dans l'enseignement supérieur, c'est... On dit que les notes, ça permet d'évaluer une partie d'intelligence. Quel est votre avis sur ce sujet ?

  • Speaker #2

    Déjà, effectivement, il faudrait se mettre d'accord sur la définition de l'intelligence, parce que même les spécialistes ne sont pas d'accord là-dessus, y compris d'ailleurs sur les outils de mesure. Les tests Binet-Stamford et autres qui évaluent le QI, le quotient intellectuel, sont très critiqués, et heureusement d'ailleurs. On parle maintenant de plusieurs registres d'intelligence, intelligence sociale, intelligence mathématique et autres. Donc effectivement l'intelligence est très complexe et il y a encore à mon avis beaucoup d'avancées là-dessus. Donc là effectivement sur les outils auxquels on prête de l'intelligence artificielle, moi je pense qu'on est plus sur un outil qui est capable d'analyser une quantité de données. Pour moi en fait c'est un outil qui nous permet de voir dans la masse de data ce que l'homme n'est pas capable de faire. On a des limites physiologiques, ce qui fait que globalement, on ne peut pas appréhender une grande quantité d'informations d'une seule fois. Là, ces outils-là nous le permettent. C'est un peu comme une longue vue, en fait. La longue vue vous permet de voir plus loin, parce que l'œil est limité. Et bien là, on est sur un outil qui nous permet de voir plus loin dans la data, d'apercevoir, de distinguer certaines choses qu'on ne serait pas capable de distinguer de façon humaine et seule. Donc l'outil nous aide, mais encore une fois, c'est un outil.

  • Speaker #1

    Donc il faut toujours une passe dessus des humains pour... évaluer ou prendre une décision concernant cette chose parce que là avec l'image de la longue vue c'est on voit quelque chose au loin mais après faut toujours qu'il y ait un humain qui dise bon bah c'est une île ou si c'est un caillou exactement il y a une interprétation du résultat et cette interprétation est d'autant plus importante

  • Speaker #2

    c'est que l'outil n'a pas n'a pas de conscience donc ce qu'il nous présente il n'est pas capable de l'analyser tout comme on pourrait se poser la question est ce que les Les intelligences génératives de type DALI ou Stable Diffusion ou Mid-Journée, qui sont en fait des générateurs d'images, de contenus, est-ce que c'est de l'art ? En fait, c'est une vaste question. L'art, c'est quand même d'essayer de transmettre une émotion, alors qu'en fait, l'outil ne fait que répondre à une commande, un prompt. On lui passe une commande et il y répond, encore une fois, de façon statistique, en se basant sur un jeu de données qu'aucun humain ne serait capable de retenir. Et donc il va composer à partir d'œuvres existantes, et ce n'est pas de l'art au sens de la définition, puisque l'outil ne cherche pas à transmettre une émotion ou un sentiment.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la question de, parce qu'il y a des discussions, des sujets qui ont été dits, sur le fait d'améliorer les artistes. Et la question c'est, est-ce que des artistes ont besoin d'être parfaits ? Est-ce que les aspérités ne font pas partie du processus de création ?

  • Speaker #2

    Exactement, le défaut pour moi c'est aussi le propre de l'homme. On parle aussi des hallucinations. Vous voyez encore le terme hallucination, on lui prête un sens humain. En fait, l'algorithme se trompe, voire il bug un peu, mais on pourrait dire qu'il bug. Mais en fait, pas qu'il hallucine. Hallucine, c'est vraiment prêter un sentiment humain, une espèce de dysfonctionnement cérébral. Ce n'est pas une hallucination. Pour lui, ça paraît totalement cohérent, la réponse qu'il donne, parce que statistiquement, c'est cohérent. Donc ça répond encore une fois à un problème, à un programme. Par contre, ce que vous évoquez sur le fait d'améliorer les compositions des artistes, je ne suis pas sûr que c'est... En fait, c'est comme sur une palette, vous rajoutez une couleur, une couleur n'existait pas avant, vous avez une couleur supplémentaire. Vous l'utilisez, vous ne l'utilisez pas, ça vous regarde, ça vous donne une palette supplémentaire. Donc peut-être qu'il ne faut pas faire l'impasse et avoir un rejet total de ces nouveaux outils. Mais ce n'est pas une obligation, ça ne vous rendra pas meilleur. Il y a certains artistes qui... Ils vont certainement continuer sans intelligence artificielle. Ils ne seront pas pour autant moins bons, ils seront juste différents. Ils auront moins de palettes éventuellement sur leur choix, mais ça restera des artistes.

  • Speaker #1

    Oui, le sujet, ce n'est pas d'empêcher l'utilisation de ces outils, mais c'est de repenser leur utilisation et pas les voir comme des outils magiques.

  • Speaker #2

    C'est ça. Encore une fois, c'est un outil. Vous savez, dans le monde du développement informatique, le fameux codage, les développeurs, Il y a cette question du est-ce qu'il faut ou est-ce qu'il ne faut pas utiliser l'intelligence artificielle, l'intelligence générative, parce qu'effectivement c'est probablement un des domaines dans lequel... Il y a une certaine productivité qui est associée à ces outils. Ça permet de générer du code très rapidement. Maintenant, la question, c'est est-ce que c'est du bon code ou pas ? Là aussi, il y a des analyses qui se font de plus en plus disant qu'il y a un biais. C'est-à-dire que tout à l'heure, on parlait des fameuses hallucinations, des dysfonctionnements, des réponses proposées. En fait, on risque de confirmer ce bug à chaque fois puisque tout le code qui va être produit par les intelligences artificielles vont suivre à peu près les mêmes règles statistiques. Alors effectivement, il y a plusieurs modèles d'apprentissage dans les IA, mais effectivement, on risque d'avoir ce type de dysfonctionnement ou en tout cas de problématiques récurrentes qui vont s'installer. Et puis, il y a un autre souci, c'est que l'intelligence artificielle a besoin de se nourrir de données pour proposer des solutions. Et peut-être que dans quelques années, on aura le souci que l'intelligence artificielle va se nourrir de ses propres données, de ce qu'elle a généré. Donc, si elle génère elle-même... des erreurs, des aberrations, et bien elle va se nourrir de ces aberrations et ça va la renforcer. Donc ça, ça pourrait être problématique. Dans le codage en fait, là aussi, c'est une question d'opinion. Moi j'utilise par exemple quand je fais du développement les intelligences génératives pour m'aider, pour faciliter un certain nombre de tâches qui sont laborieuses et qui va me libérer du temps sur d'autres tâches où là par contre je vais être beaucoup plus critique et je ne confierai pas le soin à l'intelligence artificielle de me générer le code complet. Je préfère en garder la maîtrise.

  • Speaker #0

    Ce podcast est fait pour vous. Si cet épisode vous a plu et que vous souhaitez aller plus loin, nous avons laissé en description un lien vers un article médium réunissant toutes les réflexions et références abordées. En outre, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles et des commentaires sur Spotify, Apple Podcasts ou tout autre agrégateur de podcasts. C'est très précieux pour le référencement. Allez, ciao les pédagos !

Description

Salut à toutes et à tous, ravie de vous retrouver pour une rediffusion de Novagogie, le podcast qui explore les innovations pédagogiques de CY Alliance.


Dans cet épisode, explorez les TICE avec Patrick Lemaire, expert Moodle depuis 2008. Entre technique et pédagogie, découvrez comment la philosophie du partage transcende le code. Patrick nous livre également une réflexion captivante sur l'intelligence artificielle dans l'éducation, questionnant les mythes et réalités de cette technologie en pleine expansion.


INVITÉ : Patrick Lemaire, indépendant autour de Moodle et membre de MoodleMoot.fr


CRÉDITS:

Présentation: Aristide BOUKARÉ

Production: Aristide BOUKARÉ & Alexandra SCELLES Générique: Nicolas FOGEL


N'hésitez pas à vous inscrire au Colloque APC
https://apc-cy24.sciencesconf.org


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Ce travail a bénéficié d'une aide de l’État gérée par l'Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’investissements d’avenir intégré à France 2030, portant la référence ANR-17-NCUN-016.

En collaboration avec ISAE- Supméca et CY Université


@Novagogie2024 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bien le bonjour le Novacro. Ah, c'est un peu mieux qu'hier, mais c'est pas encore ça. Patrice Lemaire, indépendant autour de Moodle et membre de Moodlemood.fr, a été notre invité pour la troisième partie de notre bonus Moodlemood sur Mars. Avec lui, ça a été l'occasion de parler d'acronymes comme TIS, IA ou CUI. Je suis Aristide Boucaret et bienvenue dans Novagogie, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance.

  • Speaker #1

    On est de retour une nouvelle fois dans Novagogie, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance. Et avec nous, on a Patrick Lemaire. D'abord, qui êtes-vous Patrick Lemaire et que faites-vous au Moodle Mood ?

  • Speaker #2

    Alors je suis ce qu'on appelle un indépendant, c'est-à-dire que j'ai été longtemps au service d'une université dans le cadre d'un service TIS. Et puis j'ai pris mon indépendance il y a quelques années, toujours autour de Moodle. Moodle c'est un environnement que je connais depuis maintenant, il doit faire 2008, c'est en 2008. Donc j'ai installé les plateformes Moodle, je les ai administrées, je les ai configurées, j'ai formé à l'utilisation de ces plateformes. Et puis donc depuis 2019 je suis indépendant, je propose des services, des prestations autour de Moodle toujours. Et donc depuis quelques années maintenant, je suis régulièrement les Moodle Mood, donc je suis un habitué du Moodle Mood. Et très récemment, j'ai été enrôlé, on va dire, dans l'association Moodle Mood.fr qui organise chaque année ces événements. Ok.

  • Speaker #1

    Alors là, je viens de me remarquer qu'on a parlé plusieurs fois de TIS dans l'épisode et en amont. Et en fait, à chaque fois, j'essaye d'être pédagogue et de réexpliquer. Donc TIS, c'est ?

  • Speaker #2

    Technologie de l'information et de la communication pour l'enseignement.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'on essaye d'être ouvert et de montrer à un maximum de personnes et des définitions qui permettent d'être d'accord sur la thématique. Et donc, vous avez connu le Moodle Moodle par quel biais ? Est-ce que vous êtes quelqu'un qui...

  • Speaker #2

    En fait, la communauté Moodle, francophone mais aussi internationale, dispose d'outils, d'espaces, d'expressions. de partage, c'est ce qui fait d'ailleurs toute sa force, c'est le côté très collectif et ouvert au partage de cette communauté. Et au sein du coup de ces outils, de ces outils de communication, de forum, on fait souvent la promotion, l'information de ces événements qui sont du coup une occasion de nous rencontrer physiquement, au moins une fois dans l'année. D'ailleurs c'est amusant parce que lors de ces rencontres, il y a souvent des gens qui me disent Ah je suis content de vous voir en vrai parce qu'on a parfois échangé sur les forums, sur des problématiques. techniques ou pédagogiques, toujours autour de l'utilisation de Moodle, bien évidemment. Et c'est l'occasion de se rencontrer, de discuter. En fait, il y a une grande part d'informel dans les Moodle Mood, puisqu'on échange entre deux conférences sur des thématiques, sur des sujets qui nous habitent, parfois qui nous motivent aussi beaucoup. Quand on ressort de ces Moodle Mood, on est galvanisé par les événements et on a tout de suite envie de se replonger à la fois dans la communauté, mais aussi dans nos plateformes.

  • Speaker #1

    C'est l'un des sujets qui a été discuté. dans le podcast et avec lesquels j'ai pu discuter avec différentes personnes, c'est qu'on parle de l'aspect technique de Moodle qui est essentiel, mais on parle énormément de la communauté

  • Speaker #2

    Moodle. Oui, je pense que c'est une des forces de cet outil, de cet outil open source. Donc en fait, n'importe qui peut le télécharger et l'installer. On a aussi énormément de documentations qui sont disponibles, beaucoup de tutoriels qui sont disponibles. Donc quelqu'un qui est motivé, et c'est d'ailleurs comme ça que tout le monde commence. Moi, j'ai commencé comme ça, en installant, en téléchargeant, en allant chercher la documentation. Mais effectivement, ce qui va faire la différence, je ne vais pas dire entre le bon Moodler et le mauvais Moodler, mais c'est effectivement le degré d'expertise et l'habitude qu'il va avoir. Et cette expertise, elle se développe aussi par les pairs, c'est-à-dire qu'on va échanger. Si on reste seul dans son coin, effectivement, on est confronté à un certain nombre de situations. Mais si on échange avec nos homologues, nos camarades, on est confronté à d'autres situations qu'on va peut-être rencontrer dans une autre temporalité. Et donc, ça nous prépare à ce type de problème avant qu'il n'arrive. Donc, on développe cette expertise entre nous. C'est toujours très apprécié. Et y compris, moi, je m'enrichis quand je réponds sur le forum. Déjà parce que ça me permet effectivement d'essayer de comprendre celui qui pose la question, même si j'en pose aussi moi-même. Et du coup, de le faire accoucher de sa problématique, ce qui, des fois, est souvent assez compliqué. Et en fait, on apprend beaucoup en répondant aux autres personnes. Donc on s'enrichit en partageant.

  • Speaker #1

    Et donc, ça, c'est l'une des caractéristiques des forums de Moodle qui sont disponibles pour tout le monde. Si vous avez une question, n'hésitez pas à répondre. Moi, je sais qu'à chaque fois que j'ai une question concernant Moodle, il y a déjà quelqu'un qui se l'est posée dans un forum. Du coup, je peux vérifier les réponses. Et même quand je ne suis pas sûr de l'avoir trouvée, on me répond, il y a déjà une personne qui a trouvé, voici le lien. Donc ça, c'est quand même quelque chose de très fort dans la communauté Moodle. Je crois que c'est même... philosophique même à Moodle parce qu'on a parlé de libre de droit, on a parlé de communauté, on a parlé d'apprentissage libre, c'est quelque chose même de philosophique plus que de technique.

  • Speaker #2

    Oui je pense que ce qui anime la communauté c'est vraiment le partage. Partage aussi une certaine ouverture d'esprit, on essaye effectivement alors tout à l'heure vous citiez le fait qu'il y a une grosse composante technique dans Moodle, c'est indéniable, il faut quand même avoir une certaine maîtrise technique quand on veut rentrer dans le détail. Mais après, l'outil est quand même conçu pour être accessible à des gens qui ne sont pas des informaticiens pur sucre. C'est souvent d'ailleurs, non pas un clivage, mais une distance qui peut être mise par certains en disant moi j'installe Moodle, mais je suis nul en technique, je ne suis pas informaticien Là, c'est souvent les phrases qu'on voit. Il n'y a pas besoin d'être informaticien. Et l'aide qu'on va aller retrouver sur nos forums, c'est justement pour des questions qui sont assez particulières, assez pointues. et qui effectivement nécessite parfois un petit peu de compétence. Mais l'intérêt, c'est qu'à la base, on peut ne pas être informaticien et installer et gérer du Moodle. Il n'y a aucun souci là-dessus. On trouve l'aide, on se complète en fait. Parce qu'il y a d'autres personnes qui sont peut-être plus une composante technique, mais qui sont un peu plus déficients, on va dire, sur la pédagogie, sur l'utilisation des outils. Et donc, c'est vraiment cette mutualisation, cette capitalisation. Et en effet, je vous rejoins sur Moodle, je pense que c'est assez... Assez particulier cet esprit, cette philosophie du partage, cette ouverture qui est voulue d'ailleurs par le créateur de Moodle. A l'origine, toute la partie publication des contenus pédagogiques était très ouverte, il n'y avait pas de notion de clé d'inscription, de verrouillage, c'était vraiment quelque chose de très ouvert. Ça a été rajouté pour répondre à des problématiques très concrètes, notamment dans le monde de l'enseignement supérieur, mais pas que. Mais la philosophie première de Moodle, c'était vraiment de laisser l'accès le plus libre possible. à la connaissance et à la pédagogie.

  • Speaker #1

    Chaque année, on est traversé au Moodle Moodle par des questions qui sont posées en dehors de la société. Et cette année, l'une des grosses thématiques, c'était l'intelligence artificielle. J'ai en bafouille. Peut-être qu'une machine aurait mieux dit cela que moi. Qu'est-ce que l'intelligence artificielle ? Et est-ce que l'intelligence artificielle, c'est un bon terme pour définir ce...

  • Speaker #2

    Alors effectivement, je pense qu'il faut peut-être faire la distinction entre l'appellation grand public. Effectivement, là souvent on a des raccourcis qui sont utilisés pour désigner un certain nombre de technologies, pour les rendre aussi plus accessibles et compréhensibles. Le souci étant, c'est qu'effectivement le mot intelligence artificielle laisse penser que cette technologie, qui est quand même assez jeune, est presque humaine, c'est-à-dire qu'on lui prête un caractère humain. Alors de mon point de vue, ça reste effectivement un point de vue, c'est certainement exagéré, il y a un petit côté commercial puisque la plupart du temps les solutions sont adossées à des sociétés qui ont un business model. De ce fait, je pense plus que c'est un packaging. Moi pour moi en fait tout ce qu'on désigne actuellement par intelligence artificielle en fait ce sont des automates statistiques qui prédisent quelle va être la suite de mots, parce qu'actuellement c'est surtout basé sur le langage. sur la partie écrite notamment. Et donc c'est un outil statistique qui va prédire quel mot je vais mettre derrière soleil. Si j'ai réalisé un prompt en disant fais-moi un poème sur l'été, le mot soleil va certainement sortir. Après on risque d'avoir plage, on risque d'avoir mouette, donc ce sont basés sur des statistiques. Ce qui peut être, je pense que c'est le propre de l'homme aussi, c'est d'humaniser énormément de concepts ou d'objets. On lui prête... presque une conscience parce qu'on a l'impression que ce qui nous répond en face est de l'ordre de l'humain. Le dialogue c'est quand même aussi un peu le propre de l'homme d'échanger comme ça oralement. Et on a l'impression que l'outil devient humain, possède une conscience et c'est là où on dérape. Et donc c'est là où l'appellation intelligence artificielle est certainement largement exagérée. Moi j'aurais pu tendance à parler d'outils génératifs, d'intelligence générative, encore c'est pas... mais voilà, pour moi ça n'est pas de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    L'intelligence c'est quelque chose qui est extrêmement complexe à... enfin discuter dessus c'est extrêmement complexe, parce que l'un des ressorts de la notation dans l'enseignement supérieur, c'est... On dit que les notes, ça permet d'évaluer une partie d'intelligence. Quel est votre avis sur ce sujet ?

  • Speaker #2

    Déjà, effectivement, il faudrait se mettre d'accord sur la définition de l'intelligence, parce que même les spécialistes ne sont pas d'accord là-dessus, y compris d'ailleurs sur les outils de mesure. Les tests Binet-Stamford et autres qui évaluent le QI, le quotient intellectuel, sont très critiqués, et heureusement d'ailleurs. On parle maintenant de plusieurs registres d'intelligence, intelligence sociale, intelligence mathématique et autres. Donc effectivement l'intelligence est très complexe et il y a encore à mon avis beaucoup d'avancées là-dessus. Donc là effectivement sur les outils auxquels on prête de l'intelligence artificielle, moi je pense qu'on est plus sur un outil qui est capable d'analyser une quantité de données. Pour moi en fait c'est un outil qui nous permet de voir dans la masse de data ce que l'homme n'est pas capable de faire. On a des limites physiologiques, ce qui fait que globalement, on ne peut pas appréhender une grande quantité d'informations d'une seule fois. Là, ces outils-là nous le permettent. C'est un peu comme une longue vue, en fait. La longue vue vous permet de voir plus loin, parce que l'œil est limité. Et bien là, on est sur un outil qui nous permet de voir plus loin dans la data, d'apercevoir, de distinguer certaines choses qu'on ne serait pas capable de distinguer de façon humaine et seule. Donc l'outil nous aide, mais encore une fois, c'est un outil.

  • Speaker #1

    Donc il faut toujours une passe dessus des humains pour... évaluer ou prendre une décision concernant cette chose parce que là avec l'image de la longue vue c'est on voit quelque chose au loin mais après faut toujours qu'il y ait un humain qui dise bon bah c'est une île ou si c'est un caillou exactement il y a une interprétation du résultat et cette interprétation est d'autant plus importante

  • Speaker #2

    c'est que l'outil n'a pas n'a pas de conscience donc ce qu'il nous présente il n'est pas capable de l'analyser tout comme on pourrait se poser la question est ce que les Les intelligences génératives de type DALI ou Stable Diffusion ou Mid-Journée, qui sont en fait des générateurs d'images, de contenus, est-ce que c'est de l'art ? En fait, c'est une vaste question. L'art, c'est quand même d'essayer de transmettre une émotion, alors qu'en fait, l'outil ne fait que répondre à une commande, un prompt. On lui passe une commande et il y répond, encore une fois, de façon statistique, en se basant sur un jeu de données qu'aucun humain ne serait capable de retenir. Et donc il va composer à partir d'œuvres existantes, et ce n'est pas de l'art au sens de la définition, puisque l'outil ne cherche pas à transmettre une émotion ou un sentiment.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la question de, parce qu'il y a des discussions, des sujets qui ont été dits, sur le fait d'améliorer les artistes. Et la question c'est, est-ce que des artistes ont besoin d'être parfaits ? Est-ce que les aspérités ne font pas partie du processus de création ?

  • Speaker #2

    Exactement, le défaut pour moi c'est aussi le propre de l'homme. On parle aussi des hallucinations. Vous voyez encore le terme hallucination, on lui prête un sens humain. En fait, l'algorithme se trompe, voire il bug un peu, mais on pourrait dire qu'il bug. Mais en fait, pas qu'il hallucine. Hallucine, c'est vraiment prêter un sentiment humain, une espèce de dysfonctionnement cérébral. Ce n'est pas une hallucination. Pour lui, ça paraît totalement cohérent, la réponse qu'il donne, parce que statistiquement, c'est cohérent. Donc ça répond encore une fois à un problème, à un programme. Par contre, ce que vous évoquez sur le fait d'améliorer les compositions des artistes, je ne suis pas sûr que c'est... En fait, c'est comme sur une palette, vous rajoutez une couleur, une couleur n'existait pas avant, vous avez une couleur supplémentaire. Vous l'utilisez, vous ne l'utilisez pas, ça vous regarde, ça vous donne une palette supplémentaire. Donc peut-être qu'il ne faut pas faire l'impasse et avoir un rejet total de ces nouveaux outils. Mais ce n'est pas une obligation, ça ne vous rendra pas meilleur. Il y a certains artistes qui... Ils vont certainement continuer sans intelligence artificielle. Ils ne seront pas pour autant moins bons, ils seront juste différents. Ils auront moins de palettes éventuellement sur leur choix, mais ça restera des artistes.

  • Speaker #1

    Oui, le sujet, ce n'est pas d'empêcher l'utilisation de ces outils, mais c'est de repenser leur utilisation et pas les voir comme des outils magiques.

  • Speaker #2

    C'est ça. Encore une fois, c'est un outil. Vous savez, dans le monde du développement informatique, le fameux codage, les développeurs, Il y a cette question du est-ce qu'il faut ou est-ce qu'il ne faut pas utiliser l'intelligence artificielle, l'intelligence générative, parce qu'effectivement c'est probablement un des domaines dans lequel... Il y a une certaine productivité qui est associée à ces outils. Ça permet de générer du code très rapidement. Maintenant, la question, c'est est-ce que c'est du bon code ou pas ? Là aussi, il y a des analyses qui se font de plus en plus disant qu'il y a un biais. C'est-à-dire que tout à l'heure, on parlait des fameuses hallucinations, des dysfonctionnements, des réponses proposées. En fait, on risque de confirmer ce bug à chaque fois puisque tout le code qui va être produit par les intelligences artificielles vont suivre à peu près les mêmes règles statistiques. Alors effectivement, il y a plusieurs modèles d'apprentissage dans les IA, mais effectivement, on risque d'avoir ce type de dysfonctionnement ou en tout cas de problématiques récurrentes qui vont s'installer. Et puis, il y a un autre souci, c'est que l'intelligence artificielle a besoin de se nourrir de données pour proposer des solutions. Et peut-être que dans quelques années, on aura le souci que l'intelligence artificielle va se nourrir de ses propres données, de ce qu'elle a généré. Donc, si elle génère elle-même... des erreurs, des aberrations, et bien elle va se nourrir de ces aberrations et ça va la renforcer. Donc ça, ça pourrait être problématique. Dans le codage en fait, là aussi, c'est une question d'opinion. Moi j'utilise par exemple quand je fais du développement les intelligences génératives pour m'aider, pour faciliter un certain nombre de tâches qui sont laborieuses et qui va me libérer du temps sur d'autres tâches où là par contre je vais être beaucoup plus critique et je ne confierai pas le soin à l'intelligence artificielle de me générer le code complet. Je préfère en garder la maîtrise.

  • Speaker #0

    Ce podcast est fait pour vous. Si cet épisode vous a plu et que vous souhaitez aller plus loin, nous avons laissé en description un lien vers un article médium réunissant toutes les réflexions et références abordées. En outre, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles et des commentaires sur Spotify, Apple Podcasts ou tout autre agrégateur de podcasts. C'est très précieux pour le référencement. Allez, ciao les pédagos !

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