- Speaker #0
Un des objectifs principaux de la Cité européenne des scénaristes, c'est de faire connaître le métier auprès du grand public, et en particulier auprès des jeunes, parfois dès le collège, parce que notre conviction c'est qu'il faut susciter des vocations pour ensuite permettre à de plus en plus de talents d'émerger avec des profils très variés, qui un jour on l'espère pourront rejoindre le métier.
- Speaker #1
Ce que nous indique Louis Seban, c'est que Campus Scénario, organisé par la Cité Européenne des Scénaristes et déployé par CY Cergy Paris Université, offre une expérience d'apprentissage ludique, unique et innovante dans le domaine de l'écriture scénaristique, dans le but de créer des vocations. Dans cette deuxième partie, nous allons voir quels sont les leviers mis en place par la Cité pour inciter, sans insister, mais avec efficacité, car c'est une nécessité pour travailler ses capacités en scénaristité. Euh, scénario, pardon. Je suis Aristide Boucleret, et bienvenue dans Novagogy, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance. Épisode 4, partie 2, pitch perfect. Comme à chaque épisode, un œil externe nous accompagnera pour analyser notre innovation pédagogique du jour. Aujourd'hui, c'est Nathalia. Bonjour à toi, et pourrais-tu te présenter ?
- Speaker #2
Bonjour Aristide, bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent, merci beaucoup pour l'invitation. Donc moi je suis Nathalia Osorio-Ruiz, je suis maîtresse de conférence en sciences du langage à l'université Paul-Valéry Montpellier III et je participe d'un projet qui s'appelle Nexus, de lequel je vous parlerai plus tard et qui aborde énormément les humanités numériques.
- Speaker #1
Et là tu es donc prof et j'aimerais bien savoir qu'est-ce qui t'a poussé à être prof ?
- Speaker #2
Oui, disons que moi je l'ai décidé assez tôt dans ma vie. Depuis l'adolescence, je me suis dit que j'aimais beaucoup précisément ce partage avec les personnes, avec les étudiants, de connaître un peu les différents points de vue et surtout d'apprendre des autres personnes. Je trouve que l'enseignement, ça va toujours à double sens. On est normalement censé apprendre quelque chose à nos étudiants, mais en réalité, on apprend beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de ce qu'on pense d'eux. Donc au départ, j'ai commencé... par l'enseignement primaire et secondaire, donc des langues en contexte. Je suis originaire de Colombie et donc j'ai commencé dans l'enseignement des langues en Colombie. Et après, petit à petit, avec mes études supérieures, j'ai décidé de basculer vers l'enseignement supérieur. Et me voici, du coup, aujourd'hui à Montpellier, en sciences du langage particulièrement. Donc c'est cet envie vraiment de partager avec les étudiants qui m'ont poussé vers l'enseignement et qui m'ont poussé surtout à explorer. des nouvelles méthodes et méthodologies d'enseignement. J'aime bien aller chercher, je suis plutôt de nature curieuse, et j'aime bien aller chercher comment partager les savoirs et comment réveiller un esprit critique chez mes étudiants.
- Speaker #1
Et comment est-ce que tu pourrais m'expliquer les sciences du langage ?
- Speaker #2
Ok, les sciences du langage, c'est un domaine assez vaste. Donc les sciences du langage sont nées de la linguistique, donc là on va se remonter à Saussure, etc. Je ne compte pas vous faire tout un cours. des linguistiques mais simplement pour dire que les sciences du langage se sont intéressés au langage comme outil de communication comme système de partage donc ce sur s'était intéressé à la langue comme un système qu'on pouvait expliquer par lui même un système des règles on va dire et des normes mais dans les sciences du langage déjà du coup les branches se sont diversifiées on a la linguistique notamment mais on a aussi la sociolinguistique la pragmatique la sémantique la sémiologie la phonétique et l'analyse du discours, dans lequel je manque tout particulièrement. Tu vas entrer dans l'analyse du discours médiatique, ce que j'étudie sur tous les médias, et dans la linguistique interactionnelle. Donc on vise à étudier ces langages qui nous servent tous les jours pour communiquer ces langages qui vont au-delà des mots en eux-mêmes, qui peuvent inclure parfois un regard, un geste, un signe, un symbole, une intonation. on les voit énormément par exemple avec l'audio, l'intonation va jouer beaucoup et va transmettre beaucoup d'informations. Donc c'est tout ça qui englobe les sciences du langage.
- Speaker #1
Donc ce n'est pas uniquement la parole, c'est tout ce qui va autour.
- Speaker #2
Oui, c'est tout ce qui est autour, ce qu'on appelle le langage verbal, paraverbal et non-verbal. Donc il y a même le regard qui va aussi jouer un rôle dans la construction des significations.
- Speaker #1
Elle dit ça parce que j'étais en train de regarder l'écran et pas du tout. Je suis en train de la regarder. Non,
- Speaker #2
c'était juste un commentaire. Parada !
- Speaker #1
Langage verbal, langage paraverbal et langage non-verbal. On va s'arrêter quelques secondes sur ces termes assez essentiels pour analyser la communication humaine. Le langage verbal désigne l'utilisation du langage à travers la voix, l'écriture et la langue des signes. Le langage paraverbal fait référence, quant à lui, aux aspects de la communication verbale tels que le ton, le rythme, la parole, le volume, le débit et la gestion des silences pendant une conversation. Pour tenir, le langage non-verbal est un système de communication qui ne fait pas appel à des mots prononcés. Il comprend. les expressions faciales, les gestes, la posture, le regard et d'autres éléments du langage corporel. Un animateur qui tréfouille dans ses notes pendant que son invité est en train de répondre à ses questions peut être un exemple de langage non-verbal. Lâchons ces petites feuilles remplies de notes et reprenons l'entretien. Et du coup, tu nous as dit que tu venais de Colombie. Est-ce que tu peux nous parler de l'expérience d'être enseignante en Colombie et être enseignante en France ?
- Speaker #2
Oui, au départ, ça m'a créé, on va dire, pas forcément un choc, parce que c'est un mot assez lourd, on va dire, mais ça m'a créé pas mal de questions. Dans l'essence, en Colombie, on est plutôt avec des méthodologies horizontales, dans lesquelles l'étudiant, même l'élève à l'école primaire, se trouve presque au même niveau que les maîtres, la maîtresse ou les professeurs. Et quand je suis arrivée en France, je suis arrivée pour faire mes études, donc je suis arrivée en tant qu'étudiante et j'ai fait face à une méthodologie plutôt verticale. Et ça, ça m'a créé énormément de questionnements et de soucis personnels, parce que je ne comprenais pas pourquoi c'était vertical, surtout que même symboliquement, je vois qu'aujourd'hui ça commence à changer, et bien heureusement, mais quand je suis arrivée en France, l'enseignant s'est placé sur un poupitre en face des étudiants, et du coup plus haut, donc il y avait... toute cette symbolique de qu'il était plus haut que nous les étudiants au départ ça me crée énormément de soucis et surtout que il ne voyait pas trop la parole à la place à l'interaction en colombie surtout à l'université on interagit énormément presque que nos cours sont des débats et ici je voyais que l'enseignant venait donner son cours magistral parfois il lisait son cours et il partait et on était censé avoir pris des notes et avoir compris ça ne veut même pas pouvoir interagir et ça, ça m'a posé des questions. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, j'essaie de mélanger précisément les deux approches. Je comprends que je suis dans le contexte français, mais je vois aussi que le contexte français même évolue et j'essaie du coup d'allier les deux approches. Ce n'est pas évidemment facile parce que nos étudiants sont habitués aussi à un contexte académique très particulier, très précis et très cadré. Mais je les invite beaucoup à interagir, à dialoguer. co-construire les savoirs. Parce que je ne considère pas l'enseignant comme la source des savoirs et du coup l'apprenant-récepteur qui vient de cette notion d'élève et qui du coup reçoit la lumière, mais plutôt comment on va co-construire et partager ces savoirs dans les deux sens.
- Speaker #1
Lors du campus scénario, les apprenantes et apprenants ne sont pas des simples récepteurs et réceptrices de savoirs donnés par des sachantes et sachants. Au contraire, ils sont au cœur du processus d'apprentissage, car est privilégié leur engagement et leur activité plutôt que simplement celle des intervenantes et intervenants. C'est ce qu'on appelle la pédagogie active. Attention, ceci ne veut pas dire que les enseignantes et enseignants se tournent et poussent, mais simplement qu'ils prennent un rôle de fascinateur, d'accompagnateur ou de planificateur. Le contexte de la Cité européenne des scénaristes nous avait été donné par Louis Seban, sargé de communication et d'événements là-bas, lors du premier épisode de Pitch Perfect. N'hésitez pas à l'écouter, il est toujours disponible, et globalement, cette entité vise à mettre en œuvre des actions de formation et de sensibilisation pédagogique. Et dans quel but ?
- Speaker #0
Parce que c'est un point central et c'est un des moteurs de la création de la Cité Européenne des Scénaristes, qui a été créée par des scénaristes professionnels, qui en fait sont partis du constat que le métier de scénariste, non seulement ne bénéficiait peut-être pas d'un nombre suffisant de formations, mais aussi gagnait à être beaucoup plus connu, beaucoup plus reconnu dans l'industrie audiovisuelle. Et donc un des objectifs principaux de la Cité Européenne des Scénaristes, c'est de faire connaître le métier auprès du grand public, et en particulier auprès des jeunes. parfois dès le collège et on le fait à travers des ateliers du scénario, on leur fait rencontrer des scénaristes, on leur propose des petits ateliers d'écriture parce que nous notre conviction c'est qu'il faut susciter des vocations pour ensuite permettre à de plus en plus de talents d'émerger avec des profils très variés qui un jour on l'espère pourront rejoindre le métier.
- Speaker #1
Scénariser, c'est introduire un scénario dans une production audiovisuelle d'Abréle Robert. Pour la troisième édition du Campus Scénario qui eut lieu à CY, les cinq types de production sélectionnables étaient les suivantes. Longs métrages, séries, animations, jeux vidéo et podcasts. Les apprenantes et apprenants n'étaient pas dirigés par hasard dans un groupe ou un autre, mais via un questionnaire de positionnement. Alors le quiz de ce matin est un quiz de... Culture générale, donc sur des questions du cinéma, des séries, des jeux vidéo, des castes et de l'animation. Donc les cinq thèmes qu'on pouvait voir aujourd'hui. Et le tout s'est fait sur Internet, c'était via une appli, donc je n'ai plus le nom. Là, notre étudiant nous parle d'outils d'apprentissage interactif utilisés dans des contextes éducatifs pour gamifier l'apprentissage. Si vous avez déjà utilisé Wooklab, Kaot ou même Becast, c'est de ça dont je parle. On scannait le QR code, on allait sur un site, du coup, on arrivait sur un site, on répondait aux questions, en faisant réponse A, B, C ou D, et on gagnait des points ou pas, selon si la réponse était bonne ou non. Les apprenantes et apprenants ne se connaissent pas pour la plupart au début de cette journée. Le campus Scénario, ayant lieu en début d'année, il a, dans les faits, une fonction de brise-glace entre étudiantes et étudiants. Est-ce volontaire ? Et l'adaptez-vous à chaque type d'établissement où vous allez. Louise ?
- Speaker #0
Alors comme on est pendant la semaine d'intégration et le dernier jour de la semaine d'intégration des L1, c'était important pour nous de proposer un format qui soit vraiment collaboratif. C'est aussi une façon pour eux de briser la glace, d'apprendre à se connaître, puisque la plupart ne se connaissent pas et sont répartis en groupes de 4 à 5. Et donc autour de l'exercice d'écriture, c'est une façon pour eux d'apprendre à se connaître. Et puis il faut savoir que le métier de scénariste, c'est aussi un métier de coopération, de collaboration. Souvent au sein des équipes d'écriture on a affaire à plusieurs talents qui travaillent en même temps de concert mais avec des styles d'écriture différents parfois avec des spécialités différentes et c'est vraiment quelque chose que l'on essaye de restituer à travers nos ateliers à travers nos campus du scénario. C'est l'idée que l'écriture c'est avant tout un exercice de coopération où il faut savoir écouter l'autre où il faut savoir aussi imposer ses idées ou en tout cas les faire entendre pour créer le scénario le plus riche possible. pouvoir caractériser les personnages et faire appel à des univers très différents et en même temps qui se marient très bien ensemble. C'est vraiment une pédagogie qu'on essaye de transmettre à travers nos actions.
- Speaker #1
Et du coup, c'est pour ça que vous êtes venue à CY Université. Comment la rencontre s'est faite ?
- Speaker #0
Alors, il faut savoir que le campus du scénario, dans un premier temps, on l'avait créé en partenariat avec l'Université de La Rochelle. Donc, on a fait deux éditions là-bas en 2023 et en 2024, en mai dernier. On a connu CY à travers son ancien président François Germinet, avec qui on travaille sur un autre projet au sein du SGPI, du Secrétariat Général pour l'Investissement. François nous a mis en contact avec une professeure des universités, professeure de littérature Anne-Marie Petitjean, qui était tout de suite très intéressée par la formule Campus du Scénario, puisqu'il n'y a pas encore de licence de scénario ou de master de scénario à proprement parler à CY. C'était une bonne façon de lancer l'année pour ces étudiants en littérature, en histoire, en géographie. Et à la fois lancer la semaine d'intégration de manière sympathique, détendue, tout en leur faisant connaître un métier qui peut-être sera un choix d'orientation pour eux dans les années à venir.
- Speaker #1
Les intervenantes et intervenants ont une place importante. Comment est-ce qu'ils sont sélectionnés ? D'où est-ce qu'ils viennent ? Et qu'est-ce qui leur fait... envie, leur donne envie de venir dans cette journée parler à des étudiantes et des étudiants.
- Speaker #0
Alors on a la chance à la Cité d'avoir créé un réseau de s'être entouré vraiment d'un réseau de scénaristes professionnels qui nous est très précieux et que l'on sollicite beaucoup notamment dans le cadre de nos actions culturelles et pédagogiques. Donc aujourd'hui on a fait venir à la fois des scénaristes seniors, on a par exemple Sarah Beaulieu qui est marraine du campus et intervenante, qui est scénariste et directrice narrative. du dernier jeu Assassin's Creed, donc Assassin's Creed Mirage. On a Thomas Mansuy, qui est créateur et scénariste de la série Panda, que vous avez peut-être vu avec Julien Doré dans le rôle-titre. On a Sabrina Beccarine, qui est scénariste de longs-métrages. On a Sébastien Thibodeau, qui est scénariste sur Miraculous, les aventures de Ladybug, que tous les étudiants ici ont pu voir pendant leur enfance et leur adolescence. Donc voilà, on a vraiment des scénaristes seniors qui ont d'ailleurs été scénaristes, pour la plupart, scénaristes compagnons au sein de la cité, puisque c'est quelque chose que je n'ai pas précisé auparavant. Le centre de compagnonnage fait appel à des scénaristes seniors qui ont des projets d'écriture en cours et on les associe à nos scénaristes en formation, qui sont souvent des jeunes scénaristes. Ils deviennent un petit peu leurs mentors, c'est ce qu'on appelle les scénaristes compagnons. Ils les guident, ils les accompagnent dans leurs projets. En gros, les jeunes scénaristes les rejoignent sur leurs projets d'écriture et ils sont encadrés par les scénaristes compagnons. C'est vrai que souvent, ça donne naissance à de très belles relations professionnelles. Aujourd'hui... Par exemple, aux côtés de Sébastien Thibodeau, on a Guillaume Herbes, qui était son scénariste émergent, scénariste apprenant, à ses côtés il y a un an, et qui aujourd'hui est son intervenant associé sur le module animation. On a également fait appel à des scénaristes, nos anciens, nos alumnis, nos anciens scénaristes apprenants, Guillaume Herbes, Camille Duvaux. qui sont avec nous aujourd'hui, Baptiste Carmon aussi. Donc on a vraiment à cœur à travers le campus de mettre en valeur notre réseau de scénaristes, aussi bien seniors qu'anciens apprenants de la cité, et de mettre en valeur les relations professionnelles qu'ils ont pu tisser et qui sont vraiment très précieuses dans le métier.
- Speaker #1
Ça me fait penser à tes réponses à quelque chose que je trouve très intéressant, c'est le fait que les étudiantes et étudiants doivent être créatifs, mais aussi très structurés. à la fin pour pouvoir exprimer, expliquer aux personnes qui vont devoir les évaluer. D'ailleurs, qui est-ce qui va juger les pitchs à la fin ? Et est-ce que vous, il y a des choses que... Alors, vous donnez carte blanche aux intervenantes, aux intervenants pour travailler, ou est-ce que vous leur indiquez des petites choses pour essayer de faire travailler ensemble la créativité et la structuration ?
- Speaker #0
Alors pour répondre à ta première question, on a réuni un jury. Alors il y aura Clara Lespar qui est chargée de communication avec moi à la Cité Européenne des Scénaristes, qui représentera la cité dans le jury. On aura également Caroline Chantegray qui est responsable du service culture de CY, Anne-Marie Petitjean, professeure des universités, professeure de littérature ici à CY, et Florence Salli qui est directrice du département de géographie. Donc on a voulu constituer un jury qui soit représentatif de notre partenariat sur cet événement. Et pour répondre à ta deuxième question, alors on guide entre guillemets les intervenants avec notre jeu de cartes. Donc c'est un jeu de cartes qui permet de créer des histoires assez rapidement, de faire appel à son imaginaire à partir de cartes contraintes. Il y a deux cartes personnages, une carte lieu, une carte situation dramatique et une carte genre. Et donc voilà, c'est un outil, on va dire, d'appui pour les ateliers d'écriture. Et puis ensuite, on demande aux intervenants de permettre aux... au public, aux participants, d'écrire, de développer leur imaginaire, tout en respectant des contraintes qui sont des contraintes réelles dans le métier de scénariste. On a par exemple dans le module animation Sébastien et Guillaume qui ont vraiment fait respecter aux étudiants tout le processus qu'on aurait dans une room d'écriture avec une première phase d'écriture, puis un pré-pitch, puis une réécriture de l'histoire à partir des retours qu'ont pu leur faire les intervenants. pour enfin avoir un pitch final qui soit vraiment construit. Donc voilà, on a à cœur de mettre en place une formule où chacun puisse s'exprimer tout en découvrant vraiment les contraintes réelles, la réalité de ce qu'est le métier de scénariste.
- Speaker #1
Juste une dernière question, la cité, est-ce que c'est une cité qui a une existence physique ?
- Speaker #0
Alors la cité est basée dans deux villes principales, à Bagnolet et à Bidart, à côté de Biarritz. Et puis on est présent dans... quatre régions différentes, comme je l'ai dit au début, en Ile-de-France, avec notre centre de compagnonnage basé à Bagnolet, à Lyon, à Montpellier, en Occitanie et à Marseille, en région sud. Vous pouvez nous contacter sur notre site internet, Cité Européenne des Scénaristes, ainsi que sur nos réseaux Instagram Cité des Scénaristes. On est également présents sur LinkedIn.
- Speaker #1
Avant d'aller sur la suite, rappelons les consignes du jour. Avant même de commencer, on a des choses imposées. Un genre littéraire, un protagoniste et un antagoniste, un lieu, et pour finir, une situation. Et grâce à ce type de contraintes, peut-on obtenir de la créativité ? Natalia ?
- Speaker #2
En fait, je dirais que parfois, ce n'est pas tant exactement la contrainte comme tu l'appelles, mais c'est l'effet de donner un cadre. C'est important de donner un cadre pour toute expérience d'apprentissage. On le voit dans nos cours. même quand c'est un cours qu'on sait qu'il va avoir une durée d'un semestre, ou de trois semaines, ou de cinq semaines, c'est important du premier cours dire à l'étudiant à quoi il va s'attendre en fait. Quel est le cadre de ce cours ? Quel est l'objectif visé ? Quels sont les attendus ? Quels sont les expectatives ? Donc là, on les fait dans un exercice assez pratique, comme c'est la construction d'un podcast. J'aimerais savoir par contre quelle est la durée qu'il aurait imposée. Donc ça, tu me diras après quelle durée il devait construire.
- Speaker #1
En gros, là, l'objectif principal, c'était aussi de faire un pitch à la fin et de pouvoir le présenter devant d'autres personnes. Du coup, dire, nous, on sera sur un podcast qui fera... 6 épisodes de 40 minutes et il parlera de ci, ça et ça.
- Speaker #2
Ok, donc là on a déjà le premier objectif, c'est les pitches. Donc on a un objectif très précis, c'est préparer un pitch, un pitch c'est pas très long, normalement un pitch est caractérisé pour être d'une durée assez courte, et être capable de synthétiser toute l'idée dans ces quelques secondes minutes dans lesquelles il s'est parlé. Donc ce qui est important pour moi plus que les contraintes, c'est vraiment les... cadrage qu'on peut faire au cours, ou qu'on peut faire à l'enseignement. On le voit dans les différentes modalités d'enseignement, que ce soit dans l'enseignement à distance, que ce soit dans l'enseignement présentiel, il est important de donner à nos étudiants ces cadres, et quand on leur met ce que tu appelles des contraintes ou de certaines difficultés, ça leur met au défi, et ça favorise leur créativité, ou ça favorise leur recherche d'idées. Et ça, je suis sûre que ça a dû donner des... des bons pitchs, ça c'est vraiment curieux de les écouter.
- Speaker #1
Je reprends la parole pour parler en quelques secondes des pitchs de fin de journée. C'était assez improbable comme expérience. Je me suis retrouvé à être membre du jury face auquel les étudiantes et étudiants ont concouru. Avec des histoires montées en à peine une journée, j'ai rigolé, j'ai appris, j'ai pleuré, j'ai été en colère. Tout un tas d'émotions pour des histoires pensées en à peine une journée. Malheureusement, je n'ai pas de rush de ce moment-là et c'est là ma seule déception de la journée vivre des grands moments sans avoir pu les enregistrer l'une des grandes frustrations du podcasteur d'ailleurs Natalia tu utilises le podcast dans tes enseignements oui
- Speaker #2
j'utilise beaucoup le podcast et disons que j'apprends pour qu'il soit de plus en plus utilisé Je me permets de faire une petite parenthèse par rapport au projet duquel je vous ai parlé à tous au début de cet enregistrement. C'est le projet Nexus. Nexus est un projet qui a bénéficié d'une aide de l'État générée par l'Agence nationale de la recherche, au titre du programme d'investissement d'avenir. Et cet ANR a permis de consolider un projet autour de six chantiers dans lesquels on a les briques des humanités numériques. Ces briques sont quoi ? Grosso modo, ce sont des modules d'auto-formation qu'on propose à nos étudiants en humanité numérique. Quand on dit auto-formation, ça veut dire que l'étudiant va les consulter à son rythme, quand il le souhaite, dans le lieu où il veut. Et du coup, on essaye d'intégrer différents types de supports. Parmi ces supports, notamment les podcasts ou les formats sonores. Parce que là, j'ai fait une petite distinction entre les podcasts et les formats sonores, grosso modo. Donc, podcast, je le prends vraiment dans sa définition première, non ? C'était l'iPod plus broadcast, donc enregistré. Donc, c'est vraiment ce format que sonore. Parce qu'aujourd'hui, on voit souvent qu'il s'appelle podcast, mais en réalité, c'est des vidéos ou ce qu'on appelle d'audiocast ou de videocast, etc. Donc, c'est podcast vraiment que format sonore. Et pourquoi on l'inclut ? Parce que les podcasts proposent plusieurs avantages. D'un côté... Il répond à la diversité de profils de nos étudiants. On est dans un monde qui évolue énormément et qui se trouve aussi dans une société dans laquelle plusieurs personnes se posent des questions, qui retrouvent, rencontrent, on va dire, des positionnements différents, des manières d'apprendre différentes. On a une diversité de modes d'apprentissage. Tous nos étudiants n'apprennent pas de la même manière. Tous nos étudiants ne vont pas apprendre avec... un texte à apprendre par cœur. Il y a certains qui préfèrent lire, il y a certains qui préfèrent écouter. Donc, on essaie de proposer précisément plusieurs supports pour répondre un peu à une diversité globale. Et je me suis penchée vers le podcast parce que sur lui, il y a trop peu de recherches en réalité par rapport à l'enseignement. Disons que les vidéos, les serious games ont beaucoup attrapé l'attention des chercheurs. Mais le podcast, simplement l'audiocast, il a été un peu laissé de côté et pourtant la radio nous a beaucoup appris. On a eu la radio éducative qui a permis de former des communautés entières en Afrique, en Amérique latine notamment. Et les podcasts, on voit qu'aujourd'hui... Il attrape la jeunesse. On voit les sondages de Médiamétrie, les podcasts sont très écoutés aujourd'hui. Donc c'est tout ça qui m'a permis de me tourner vers les podcasts. Et en plus, on parle des humanités numériques, et les humanités numériques prennent en compte la culture mobile de notre société. Et cette culture mobile me permet d'écouter à tout moment et dans tout endroit. Donc parfois, je peux écouter mon cours pendant que je suis dans les trams. Donc on propose à nos étudiants des supports. À ce cours, bien évidemment, et c'est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup avec d'autres enseignants, c'est la conception de ce support. Ce n'est pas simplement me registrer comme si je faisais un cours magistral. Il faut que je l'adapte pour le support sonore. Il faut que j'adresse ma manière de mon discours. On revient au rôle du scénariste. C'est-à-dire qu'en tant qu'enseignant, il me faut aussi jouer ce rôle. Et c'est pour ça que je trouve très intéressant cet exercice des étudiants de faire des pitchs d'abord. pour présenter leur projet de podcast. C'est-à-dire qu'il faut que d'abord, ils se posent des questions sur la manière de projeter ce long projet, on va dire, de faire des podcasts.
- Speaker #1
Et moi, sur les pitches, je trouve que c'est un truc qui est essentiel dans ce type de projet. Et nous, on en a eu un quand on a commencé à travailler sur Novagogy. Ça nous donnait un horizon. Et du coup, on savait vers où on allait et on cherchait après ensuite les moyens. Donc, tu as aussi parlé de l'ANR. Novagogy a pu voir le jour grâce à Laner aussi parce qu'on a eu des financements à ce niveau là et que le fait d'avoir un pitch qu'on a travaillé sur lequel on a pu bosser collectivement et qu'on a réadapté au fur et à mesure de nos moyens et de nos disponibilités et quand je parle de moyens je parle pas que des moyens financiers parce qu'il y a aussi la chose la plus précieuse c'est le temps c'est le temps et on a pensé dans le temps de la conception mais aussi dans le temps des personnes qui vont potentiellement être nos futurs auditeurs et auditrices. Et comme tu le dis, le podcast, on peut l'écouter dans le tram, on peut l'écouter en faisant la vaisselle, on peut l'écouter en faisant du sport.
- Speaker #2
Et c'est ça que là, je me permets juste d'ajouter une petite parenthèse un peu théorique, c'est la chercheuse qui parle. Là, c'est ça que Roland Barthes a appelé la tension flottante. C'est le fait que pendant que j'écoute, je peux faire autre chose. Je peux avec mes mains faire la vaisselle, comme tu disais. Faire du vélo en même temps, mais mon attention va être sur le contenu sonore. Bien évidemment, tout ce que tu as dit, c'est très important que vous l'avez vu en pratique avec Novagogy, mais qu'un enseignant doit aussi se poser comme question quand il décide de faire, de servir un support sonore ou de se servir du podcast comme outil de médiation pédagogique. Essayez de voir un peu son objectif, ce que vous avez fait dans les pitches. L'enseignant doit le faire. Quel est l'objectif d'apprentissage ? Qu'est-ce que je veux que mes étudiants comprennent dans cet audio, avec ces supports sonores ? Est-ce que ça va être vraiment du contenu théorique ? Est-ce que du coup, ça sera les supports les plus adaptés ? Est-ce que ça sera plutôt des exemples ? Est-ce que ça sera à quel moment aussi, de l'année ou du semestre, je peux l'utiliser ? Est-ce que ça sera pour faire des révisions, par exemple ? Du coup, je peux leur raconter une histoire pendant qu'on fait la révision. Ou est-ce que ça sera une introduction ? ou pourquoi pas pour la pédagogie aussi alternative ou la pédagogie alterne. C'est-à-dire que je leur donne mon contenu avant de venir en cours sous format podcast. Et pendant les cours, on discute sur ce qu'on a écouté, sur ce qu'on peut débattre, sur ces différentes écoutes, lectures, etc.
- Speaker #1
Ok. Mais du coup, ça me fait travailler quel type de compétences quand je suis étudiant,
- Speaker #2
ça ? Il y en a plusieurs parce que sur les podcasts, comme je disais, il n'y a pas encore... assez de recherches, mais il y a déjà pas mal. Et en fait, il y a certains chercheurs en sciences de l'éducation particulièrement qui ont montré que les podcasts permettent aussi la prise des notes. Ils favorisent la prise des notes, parfois plus que les vidéos. Parce que souvent, il faut reconnaître les pratiques numériques de nos étudiants, quand ils voient une vidéo avec un support PowerPoint ou autre, ils font des captures d'écran. Et c'est bon, ils ont leurs notes qu'ils appellent. Mais le fait de devoir écrire, que ce soit à la main, ou à l'ordinateur, taper à l'ordinateur, bien évidemment, plus à la main, de devoir écrire ce qu'ils entendent, permet d'activer d'autres zones de reconnaissance, de conditions cognitives, et du coup, favorise l'apprentissage par cette action même d'écrire, de faire une synthèse de ce que j'ai écouté, de réécouter parfois, parfois ça permet de revenir un peu aussi.
- Speaker #0
Et quelque chose qui est aussi intéressant et qui favorise les supports sonores, c'est l'habillage sonore, ce qu'on appelle la scénarisation sonore. C'est-à-dire qu'un podcast, en plus de contenir du texte, de contenir des mots, du discours, on peut aussi l'habiller. Je le mets en petit son, des petites cloches, un tap quelque part, et ça favorise la compréhension. Que si je parle des idéaux étudiants, attention, ce point est important. Pourquoi pas, à côté de mon attention, mettre un son d'une alarme ? Bien évidemment, ce n'est pas pour un truc exagéré et venir faire peur à tout le monde. Il faut maîtriser le type de son, mais ça permet de favoriser leur compréhension. Et ça, c'est très intéressant à explorer et que je trouve qu'on n'a pas encore suffisamment exploré ni exploité dans l'enseignement. On le voit beaucoup dans les podcasts aujourd'hui de fiction. ou dans les podcasts médiatiques. Un des podcasts les plus écoutés en France, c'est celui d'affaires criminelles. Ils mettent énormément de sons. Et ça, malheureusement, on ne s'en sert pas encore assez pour l'enseignement. On pourrait précisément prendre des leçons et mobiliser plus de sons avec nos supports.
- Speaker #1
Oui, on a des sons pour... Il nous parle de quelqu'un qui est en train de marcher dans la neige, on entend des bruits de trucs. Une porte qui s'ouvre, on va entendre grincer. Tout est fait pour qu'on soit immergé dans le podcast.
- Speaker #0
Exactement. Et là, tu as dit un mot-clé que je trouve dans les podcasts, c'est l'immersion. Les podcasts favorisent cette immersion, favorisent cette projection à un autre endroit, à un autre lieu presque. Je peux sentir que je suis, je ne sais pas si mon cours est de biologie marine. J'aime des sons d'eau. Je peux m'imaginer presque en train de faire la recherche. au milieu de l'océan. Donc tous ces types de sons me favorisent cette immersion, la voix, la tonalité de la voix. Aujourd'hui on a aussi des outils technologiques qui nous permettent de faire des modifications à la voix par deux trois clics assez facilement et du coup une partie de mon podcast je peux modifier la voix pour lui donner une autre tonalité, presque pour créer un autre personnage. Donc ça c'est très important aussi pour la construction toujours avec mes objectifs pédagogiques en tête. Ça, il ne faut pas les perdre de côté. Il faut vraiment garder en tête les objectifs pédagogiques, les programmes académiques et l'expérience d'apprentissage. Qu'est-ce que je veux faire avec ce podcast ? Selon la manière comme je vais l'intégrer, son intégration, disons, malgré la rédondance dans les parcours académiques, sera réussie ou pas ? Parce que si je leur dis à mes étudiants, vous savez, ce podcast, vous l'écoutez quand vous voulez. mais je ne leur donne pas aucune motivation d'aller, ça ne va pas trop marcher. Mais si je leur dis on va discuter de ça, on va pouvoir faire ça, pourquoi pas vous allez vous-même faire un support sonore à la fin. Je peux donner des outils pour qu'ils deviennent à nouveau, on revient à notre point de départ, des acteurs de leur propre processus d'apprentissage.
- Speaker #1
Donc là tu parlais encore de cadre, qu'il y ait un cadrage pour tout ça.
- Speaker #0
Oui c'est un cadrage, c'est l'effet de garder en tête vraiment nos objectifs et d'être les... plus clair possible dans la manière dont on dispense nos enseignements. C'est important pour l'enseignant, parce que si je veux concevoir un podcast, il faut que je sache à quel moment je veux l'utiliser de l'année, quel est l'objectif de le faire, mais c'est aussi important pour mes étudiants. Il faut qu'ils comprennent à quoi ça va leur servir d'écouter 20 minutes de podcast, que si c'est un podcast plat et nouillant, 20 minutes vont être très très long, on les sait bien, mais que si je les fais d'une manière plutôt dynamique, que si je les explique, au lieu de lire tout avec une voix plate, ça peut créer une autre expérience. C'est pour ça que c'est important de garder ces aspects. C'est pour ça que quand je parle d'utiliser le support sonore comme outil de médiation pédagogique, je garde toujours au centre mes objectifs pédagogiques. Il ne faut pas qu'en tant qu'enseignant, on les perde des vues. Et c'est ça qu'ont fait les étudiants quand ils ont fait les pitches. Ils ont pensé à pourquoi les faire et où aller, quels étaient leurs visées.
- Speaker #1
Du coup, ça nous fait réfléchir à comment est-ce qu'on fait la présentation, parce que tu avais parlé du fait de, enfin j'imagine, c'est ce dont tu parlais, de ne pas avoir des PowerPoints avec trop d'écriture. Je dis ça parce que je sors d'un séminaire où j'ai vu des PowerPoints avec trois paragraphes et où personne n'écoutait, parce qu'en fait, tu ne peux pas écouter et lire en même temps. Tu ne peux pas avoir un intéressement de, je ne sais pas, sur le plan cognitif, comment c'est possible de pouvoir faire ça. Et du coup, tu dois réfléchir. Là, ils avaient cinq minutes. Comment est-ce qu'en cinq minutes, sans images, sans présentation, tu peux intéresser des personnes ? à un sujet sur lequel tu étais en train de préparer.
- Speaker #0
Mais oui, c'est complètement ça parce que quand on fait un pitch, quand on fait un support sonore court par exemple, là pour les étudiants c'était un pitch, ce qui est important c'est de garder l'attention de l'auditoire tout au long. Parce que c'est facile d'attraper l'attention au départ. On commence, on commence souvent avec une voix très dynamique, on attrape l'auditoire, mais ce qui est important c'est de les garder tout au long de cinq minutes. Comme on peut se dire cinq minutes c'est court. Mais pour garder l'attention de quelqu'un pendant cinq minutes, c'est assez long. C'est-à-dire qu'il me faut varier, qu'il me faut penser à comment le dire. Parce qu'en plus, on sait que c'est court, donc il faut que chaque mot ait du sens. Il faut que chaque phrase apporte du contenu, apporte la signification générale de mon discours. Tu ne peux pas dire une phrase simplement pour remplir. Ça, ça ne sert pas dans un pitch. Il faut que chaque chose serve. À convaincre. Parce qu'en plus, un pitch a un rôle persuasif. Et ça, du coup, on revient, c'est à nouveau les sciences du langage qui parlent, on revient du coup à la rhétorique. Cette science de la persuasion d'Aristote qui nous permet de dire, en fait, il faut que j'arrive à atteindre un but précis. Et c'est convaincre mon interlocuteur de ce que je suis en train de dire. Pour avoir son appui, par exemple, dans ce cas-là pour la réalisation de ce podcast, mais aussi... On les voit dans les pitchs, c'est très utilisé dans le monde du marketing, pour qu'ils finissent par acheter un objet que je suis en train de vendre, une idée, etc. Mais c'est très important précisément de garder cette attention. Et pourquoi le monde sonore juste pourrait venir sur un point que tu as parlé par rapport à nos capacités ? En fait, il y a des chercheurs, par exemple, je pense à Clark et Walsh en 2004, qui ont parlé de l'écoute et qui se sont dit, en fait, l'écoute, c'est... incapacité innée qu'on a en tant qu'être humain. Quand on regarde nos sociétés antiques, etc., l'apprentissage se faisait par l'écoute. Les personnes âgées assayaient tous les villages et les racontaient des histoires, transmettaient les savoirs par la voix orale. Il y a cette transmission orale qui est propre à nos pratiques en tant qu'être humain. Et le podcast permet de revenir un peu sur cette transmission orale, servir bien évidemment. en se servant bien évidemment du monde numérique, en l'ajoutant si on peut de son, etc. Mais l'écoute est instinctive, on l'a dit. L'écoute permet de créer cette connexion d'une manière assez naturelle. Chose que, comme tu l'as dit dans ton séminaire, n'est pas évidente avec un PowerPoint qui a beaucoup de textes, dans lesquels il faut que je lise tout ce qui est dit, et qu'en plus j'écoute la personne. C'est impossible. Et en plus, si à cela j'ajoute une troisième tâche qui sera prendre des notes, la... C'est bon, je démissionne. Soit j'écoute la personne et je prends des notes, soit je me limite à écrire tout ce qu'il y a sur le support visuel, mais du coup, je ne l'écoute pas. C'est pour ça qu'il nous faut essayer de privilégier certaines capacités cognitives et de ne pas saturer nos cerveaux qui déjà aujourd'hui sont sursollicités dans le monde contemporain où on voit qu'on a une pollution visuelle énorme, pollution sonore aussi, on écoute tellement de choses, on voit tellement de choses, des lumières, des écrans. essayons d'apporter aussi un peu de repos à nos cerveaux et de solliciter une seule capacité. Nos étudiants nous reportent par exemple un avantage du podcast qu'ils aiment beaucoup, c'est qu'ils peuvent se reposer de l'écran. Ils sont parfois hyper sollicités à l'université avec les écrans. On fait tous nos cours avec des supports PowerPoint, avec des projections visuelles. Ils prennent des notes sur leur ordinateur, ils sont tout le temps sur leur téléphone. À un moment donné aussi, on a un peu trop d'écran. C'est aussi une invitation à privilégier les podcasts pour ce moment où on veut simplement écouter quelque chose et laisser nos yeux se reposer.
- Speaker #1
Donc là, ça veut dire qu'il faut partager au maximum Novagogy pour éviter la surutilisation des écrans. Merci Nathalia pour ta disponibilité et pour toutes tes réponses.
- Speaker #0
Merci beaucoup pour l'invitation.
- Speaker #1
Merci à toi pour l'accueil parce que du coup, je ne sais pas si j'en ai beaucoup parlé, mais on se trouve dans une salle à l'université. Paul Valéry à Montpellier. Et moi, je trouve que c'est assez intéressant à chaque fois de pouvoir voir les manières de fonctionner de chaque établissement. Parce que là, on a pu réserver une salle qui est un peu insénorisée.
- Speaker #0
Dans les bâtiments Atrium, que c'est notre dernier bâtiment, un bâtiment intelligent et écoresponsable.
- Speaker #1
Parfait, parfait. Est-ce que tu as quelque chose d'autre, un sujet, une thématique ou un point que tu voulais évoquer que je n'ai pas eu le temps de...
- Speaker #0
Nous, juste encourager un peu toutes les personnes qui nous écoutent, que ce soit des étudiants, des enseignants, à se servir du support sonore, à ne pas forcément les mépriser et au contraire, à avoir la richesse qu'il apporte, que ce soit pour l'apprentissage, que ce soit pour l'amusement. En fait, tout simplement, parfois on trouve des podcasts qui nous font rire, etc. et qui nous permettent de reposer nos yeux de l'hyperexposition au écran aujourd'hui.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Natalia.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Aristide. Et belle fin de journée à tous.
- Speaker #1
Dans le campus Scénario, c'est en jouant littéralement carte sur table que l'accent est mis sur la créativité et la collaboration des apprenantes et apprenants. Ceci est obtenu grâce à des cadres, non pas des contraintes. pensée par la cité européenne des scénaristes et appliquée par ses intervenantes et intervenants. Le type de médium impose un type d'écriture de scénario et ceci a été compris par les étudiantes et étudiants après avoir effectué en temps réel cette pratique innovante et créative. On l'a vu avec le podcast notamment qui, en raison de l'attention flottante qu'il crée, doit être accompagné d'une immersion savamment préparée. L'immense merci aux intervenantes et intervenants de ces épisodes, et plus particulièrement à Louise Seban, Nathalia, Marcela, Osorio, Ruiz, mais aussi à l'équipe Culture de CY qui m'a laissé me balader avec mon micro. Ce podcast est le fruit d'un travail collectif. Merci à Alice Moukriki pour le montage et à Alexandra Sell ainsi que Florian Macio pour la production. Le mixage et l'habillage sonore sont de Nicolas Pogel. Et pour finir, un très grand merci à vous, très chers auditeurices. Ce podcast est fait pour vous. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et 5 étoiles sur les différents agrégateurs de podcasts. C'était Novagogy, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance. Épisode 4, pitch perfect. Ciao les pédagogues.