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#29 S'autoriser à être mère - L'interview de Carole Dureau cover
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Ô Temple des Mots

#29 S'autoriser à être mère - L'interview de Carole Dureau

#29 S'autoriser à être mère - L'interview de Carole Dureau

33min |27/03/2024
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Ô Temple des Mots

#29 S'autoriser à être mère - L'interview de Carole Dureau

#29 S'autoriser à être mère - L'interview de Carole Dureau

33min |27/03/2024
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Description

"Je me suis autorisée à être mère. J'ai plongé dans ce nouveau rôle".


Carole Dureau est cheffe d'entreprise et mère d'une fille d'un an au moment de l'enregistrement de l'épisode.


Carole nous délivre un témoignage puissant et conscient. Pendant 7 mois, Carole a vécu une dépression post-partum, le temps de se donner la permission dans son nouveau rôle de mère et d'accepter cette nouvelle moi, comme elle le dit si bien.


Dans cet épisode de podcast, nous abordons l'équilibre entre homme et femme au sein du foyer. Carole nous parle aussi de sa valeur indépendance qui lui a valu parfois de se mettre la pression au travail et de moins vivre son rôle de mère, jusqu'à ce qu'elle comprenne son propre schéma et qu'elle s'autorise à devenir mère.


Je tiens à remercier du fond du cœur Madame Dureau de sa proposition d'enregistrer cet épisode et de témoigner de son propre vécu en tant que cheffe d'entreprise et mère. Carole a osé déposer ses mots au micro du podcast. Son témoignage nous invite à changer de regard et a reprendre notre pouvoir.


Belle écoute, 

Vanessa De Matos

https://lesailesdisis.fr/


Je suis coach certifiée et thérapeute énergétique au service du féminin ancré et de la libre expression de soi.

J'aide les femmes à créer et s'exprimer avec confiance à partir de leur Âme.


Crédit photo Emma Gli


Crédit musique d'introduction et de conclusion

Titre:  The Epic Hero

Auteur: Keys Of Moon

Source: https://soundcloud.com/keysofmoon

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement (6MB): https://auboutdufil.com/?id=616   








Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue au Temple des mots. Je suis Vanessa, fondatrice de ce podcast. Je te retrouve tous les mois pour aborder en toute authenticité des sujets et questionnements qui m'animent profondément autour du développement personnel et de la spiritualité. Ce podcast est un véritable voyage intérieur. Les mots sont puissants, révélateurs et transformateurs. Dans cet espace hors du temps, je t'invite à te laisser traverser par ce qui résonne en toi. Je ne détiens pas la vérité et mes invités non plus. Ainsi, tu pourras explorer les outils et clés communiqués afin d'en faire ta propre vérité. Si tu apprécies cet épisode et mon univers, tu peux en parler autour de toi, partager et me contacter directement sur Instagram vanessademathos-coach. Belle écoute et beau voyage au Temple des mots. Carole,

  • Speaker #1

    bonjour Vanessa,

  • Speaker #0

    merci d'accepter cette invitation dans le cadre du podcast au Temple des mots.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Tu as été ma première coachée à l'issue de l'école de coaching et en plus d'être ma première coachée, tu es surtout une amie, une amie avec qui je partage souvent et est venue l'idée de cet enregistrement la semaine dernière et c'est toi d'ailleurs qui a soumis cette idée-là. Lorsqu'on parlait de maternité, d'entrepreneuriat, de femmes et de mères, de ces multiples rôles, c'est sur ce sujet-là que j'aimerais aujourd'hui que nous puissions échanger ensemble. Et merci d'avoir proposé cet épisode de podcast.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. On aurait pu enregistrer la semaine dernière quand on était en train de parler, mais tu n'avais pas ton micro.

  • Speaker #0

    Non, je n'avais pas les micros, mais c'est vrai qu'on était dans l'élan la dernière fois.

  • Speaker #1

    On s'est posé, on fait une pause et on reprend cette semaine. Mais cette fois-ci, c'est enregistré.

  • Speaker #0

    Pour commencer, en une phrase, si tu devais te décrire, quelle serait cette phrase ?

  • Speaker #1

    Alors, difficile exercice, je peux me décrire factuellement, on va dire la façade de qui je suis. Je m'appelle Carole, je suis architecte d'intérieur, spécialisée dans la rénovation globale, générale, voilà, c'est ce que j'adore faire. Je suis... Je vais décrire ma famille, parce que je pense que c'est important de savoir de qui est composée ma famille. Donc elle est composée de mon conjoint Olivier, en premier. La deuxième personne, ça a été Ruby, ma chienne, qui a maintenant 3 ans. Et il y a un an, je suis devenue la maman de la petite Hélèna. Donc voilà, qui a un an. Donc ça, c'est ma famille, c'est ce que je suis en façade. Et si je devais décrire ce qui m'anime... C'est la volonté de m'améliorer chaque jour, tout en essayant de plus en plus me connaître. Ce qui crée des conflits internes souvent entre ces deux notions de respecter qui on est, mais à la fois changer parfois pour s'améliorer, apprendre de nouvelles choses. Voilà, c'est comme ça que je me décrirais.

  • Speaker #0

    Et je me souviens que nous avions beaucoup travaillé dessus, sur la notion de singularité. Ouais. Donc quelle serait ta singularité ? C'est une question qui n'est pas forcément évidente.

  • Speaker #1

    C'est très dur. J'ai longtemps cherché ce qui pouvait me différencier des autres, surtout dans mon métier, parce qu'on est nombreux, nombreuses, surtout, beaucoup de femmes qui font ce métier. Pendant notre coaching, c'était quelque chose qui m'animait, c'était de savoir ce qui me différenciait, comment les clients pouvaient m'identifier d'une manière différente à d'autres professionnels. Et aujourd'hui, je ne sais pas, je ne dirais pas que ce n'est plus une question que je me pose, ce n'est plus un besoin que j'ai de me poser cette question. C'est juste ma singularité, c'est juste d'être moi, c'est la personne que je suis, ma manière de parler, ma manière de dessiner, mes idées, sans forcément chercher une spécialisation, une spécialité, une manière de faire. Maintenant, j'essaye de vraiment m'écouter, surtout quand je crée, quand je dessine pour les gens. Voilà, je médite beaucoup, je m'inspire, mais tout vient de moi, de moments de silence. Et voilà, c'est ça qui a créé ma singularité aujourd'hui.

  • Speaker #0

    La singularité se distingue de la différence que l'on recherche vis-à-vis des autres. Et du coup, ta singularité, ce que tu es en train de nous dire, c'est que c'est toi.

  • Speaker #1

    Oui, on est tous singuliers en fait. Tant qu'on n'essaye pas d'imiter quelqu'un ou quelqu'un d'autre. De, de, de... prétendre être quelqu'un d'autre, je pense qu'on est tous singuliers et uniques, donc bon, faut pas non plus trop se prendre la tête, juste être, ça suffit.

  • Speaker #0

    Tu es entrepreneur depuis quelques années déjà et tu es maman d'une merveilleuse petite fille, comme tu le disais, depuis un an déjà. Comment as-tu géré l'articulation entre ton nouveau rôle de maman et ton rôle de chef d'entreprise ?

  • Speaker #1

    Alors ça a été très dur. Pendant ma grossesse, je n'ai pas réussi vraiment à couper. J'ai pas réussi à me reposer comme j'aurais sûrement dû le faire. J'ai travaillé vraiment jusqu'à la veille. Je crois que même j'étais en train d'accoucher sans s'y voir à la maison, que j'étais encore sur mon ordinateur, sur ma 3D. J'ai commencé à freiner du pied, on va dire, en décembre, mais il m'a fallu quand même jusqu'au mois de mars pour finir les projets en cours et tout ça. Donc là dessus, bon c'est un peu un loupé mais en même temps ça m'a occupé aussi et je sais pas si j'aurais été capable... D'avoir un temps de pause à rien faire, j'aurais peut-être trop réfléchi et peut-être que je me serais angoissée pour la suite. Je ne sais pas. Mais du coup, au niveau de la grossesse, voilà, très très active. Et pour le coup, même si j'ai quand même su garder beaucoup de moments de repos, j'ai beaucoup fait de massage, de méditation. Je prenais beaucoup de bain. J'étais vraiment dans l'écoute de mon corps à ce niveau-là. Mais le boulot, je n'ai pas forcément... plus ralentie que ça, forcément un petit peu, parce que j'étais plus fatiguée et moins endurante. Mais voilà. Et puis après, quand Elena est arrivée, pareil, j'avais peut-être pas été assez ferme et assez tranchée sur mon arrêt d'activité. Et je me suis un peu laissée envahir. J'ai pas réussi à prendre une vraie pause les tout premiers mois. J'avais encore mes mails sur ma boîte mail. où j'ai mon téléphone perso, les messages, tout ça. C'est vrai que je n'ai pas réussi à couper. Je ne sais pas si c'est bien, si ce n'est pas bien. Peut-être que ça m'a fait du bien que j'avais besoin de ça aussi. Je ne sais pas, sûrement. Mais dans un premier temps, l'articulation, si je devais le refaire, je mettrais peut-être plus de limites, plus de temps où je ne suis vraiment pas dispo.

  • Speaker #0

    Ce qui pourrait aider dans ce cadre-là, que l'on soit enceinte ou pas, c'est de définir un cadre. Et vu que tu es ton propre employeur, le risque et en même temps l'avantage à être son propre employeur, c'est d'être dans cette liberté d'aménager ses horaires. Mais du coup, c'est vrai que de poser un cadre différent, ça mérite de le faire parce que la situation est différente. Est-ce que tu as quand même réussi, même si tu dis avoir pris très peu de repos, d'avoir quand même aménagé ton cadre de travail ?

  • Speaker #1

    Alors après oui, quand Elena a eu trois mois et qu'on a commencé à... enfin quand elle a commencé à être regardée par la nounou, là j'ai repris le travail et j'ai repris le travail doucement, c'est-à-dire trois jours par semaine. Et... et elle avait deux jours de garde à la nounou, enfin trois jours de garde à la nounou du coup. Donc voilà, je travaillais trois jours par semaine, ça m'a fait du bien, et j'étais avec elle les deux autres jours, et ça m'a fait une reprise douce. J'avais pas énormément de travail au moment de ma reprise, ça a repris doucement. Donc ça m'a permis de faire ça, j'ai pu le faire aussi parce que j'étais pas non plus débordée, que j'arrivais à gérer ma charge de travail. Et ça m'a fait du bien, entre le mois de juin-juillet, c'était ce rythme-là, c'était un gros mi-temps on va dire, et j'ai trouvé ça bien. Et après, depuis le mois de septembre, j'ai pris mes mercredis. Donc je travaille plus que 4 jours par semaine, contre 5 avant, voire beaucoup plus. J'ai énormément réduit mon rythme, en fait mon nombre d'heures de travail depuis que je suis maman. Mais par contre, j'ai énormément travaillé sur ma productivité. Donc j'ai passé... Là, j'ai passé un an à juste essayer d'être plus efficace, à essayer de caler en quatre jours ce qu'avant je calais en plus, et à revoir tous mes process de création au niveau de mes plans, de mes dossiers. faire des automatisations, des choses comme ça. Il a pu être rapide.

  • Speaker #0

    Dans la productivité, ce que j'entends, moi, c'est que tu as pu... identifier ce qui te faisait peut-être perdre du temps avant. Et du coup, je parlerais peut-être plus d'optimisation. Pour le coup, est-ce que ça serait peut-être un mot que tu parlerais aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. J'ai vraiment essayé d'identifier mes zones de génie, là où j'allais très vite, là où j'étais très performante, de me concentrer là-dessus. Et puis, ce qui me faisait perdre du temps, de le déléguer déjà. Et surtout de ne pas forcément m'attarder dessus. Avant, c'est vrai que je m'attardais beaucoup sur... sur des petits détails, sur des choses qui finalement n'en valaient pas forcément le coup. Et là maintenant j'essaye de me recentrer sur l'essentiel en fait.

  • Speaker #0

    Et comment tu le vis ? Parce que j'ai rencontré aussi des femmes autour de moi qui ne vivent pas forcément très bien, même d'être entrepreneur et d'être passée de 5 jours à 4 jours. Est-ce que toi tu l'as bien vécu ?

  • Speaker #1

    Ah oui, après je pense que j'ai la période actuelle... Il y a quand même, moi j'ai, enfin de mon côté j'ai moins de travail qu'il y a 4 ou 3 ou 4 ans, quand même beaucoup moins de demandes, l'immobilier se porte pas au meilleur de sa forme non plus, donc moins de demandes mais des plus gros projets quand j'en ai. C'est difficile, j'ai pas la même charge de travail qu'avant, donc c'est dur de...

  • Speaker #0

    Finalement c'est bien tombé.

  • Speaker #1

    C'est bien tombé, mais tout tombe toujours bien. Tout tombe toujours bien, mais je sais pas si c'est peut-être moi qui dégage ça aussi, et du coup j'ai moins de petits projets, les moindres projets que j'ai aujourd'hui, j'y passe tout mon temps, je m'y consacre à fond. et j'arrive à produire autant que je veux dans ces quatre jours par semaine.

  • Speaker #0

    Selon ma croyance et mon expérience, on attire aussi à soi des situations, mais parce que l'on est maître aussi de créer notre réalité. Donc si c'est vrai que tu es alignée avec le fait de travailler quatre jours par semaine, il y a une forme de création de cette réalité aussi, et qui fait que naturellement, il y a peut-être un flux de clientèle qui est... adapté aussi à la situation.

  • Speaker #1

    Et moi, je change mes délais aussi. Du coup, j'ai des délais un tout petit peu plus longs. Mais en fait, les gens finalement s'adaptent, ils comprennent. En fait, j'ai vraiment la... J'ai vraiment eu l'expérience avec l'arrivée de ma fille que les gens sont beaucoup dans la compréhension quand même. Et même quand Elena est née, j'ai reçu énormément d'attention de la part de mes clients. Ils me disaient non mais prends ton temps, tu reviendras vers nous quand tu te seras reposée, quand tu auras fini ton congé maternité Et j'ai été assez surprise, moi je me mettais vachement la pression pour... répondre vite vite vite pour être efficace et tout ça et en fait c'est eux qui m'ont dit Molo prends ton temps et ça j'ai trouvé ça génial

  • Speaker #0

    La maternité est une initiation de la vie à la vie, c'est souvent ce que je dis. C'est un terrain qui favorise l'évolution, qui ouvre la conscience. Et dans l'inconscient collectif des femmes, nous retrouvons encore cette notion de sacrifice pour certaines d'entre elles. Peux-tu nous dire, nous partager comment tu arrives à être maman tout en prenant soin de la femme que tu es ?

  • Speaker #1

    Alors, tout d'abord, j'ai fait un... Je travaille avec une psychologue juste après l'arrivée d'Hélène, à savoir que j'ai vécu une dépression postpartum qui a duré 7 mois. Voilà, 7 mois, il y a le 7 mois, ça peut être vu aussi 7 nouvels mois, mais sur cette durée, on en avait parlé avec cette psychologue. Et 7 mois très compliqués pendant lesquels je pense que j'ai lutté. contre ce nouveau rôle de mère que j'arrivais pas bien à m'approprier. Et on a fait un travail super intéressant, celui de la thérapie, qui est vraiment intéressant et qui est... qui est différent et complémentaire du coaching, je trouve, mais vraiment de s'écouter parler, parfois il en ressort des choses assez extraordinaires. Et c'est vrai que j'avais un petit peu du mal avec ce rôle de mère, parce que par rapport à ma propre mère, qui a beaucoup été dans le sacrifice de ce qu'elle nous en a dit ou partagé. C'est le souvenir que j'en ai en tout cas. Alors peut-être que c'est une vision tronquée. Alors moi j'ai perdu ma maman quand j'avais 16 ans. Donc du coup je n'ai pas pu échanger avec elle à propos de tout ça, à propos de mon arrivée dans sa vie, à propos de son rapport aux enfants. C'est vrai que quand on a 16 ans, ce n'est pas le genre de choses qu'on évoque avec sa maman. J'ai beaucoup travaillé là-dessus parce que pour moi, devenir mère, c'était faire le sacrifice. D'une certaine vie, c'était tout donner aux enfants, c'était nuire à sa carrière en quelque sorte, qu'on ne pouvait pas avoir une grande carrière et à la fois mener une vie de mère qu'il fallait choisir en fait. J'avais vraiment cette sensation-là et je pense que les premiers mois avec Héléna, je n'arrivais pas à choisir. Je voulais être très performante au travail, je voulais être très performante dans ma vie de maman et je n'arrivais vraiment pas à y voir clair dans tout ça. et suite à ce travail je me suis vraiment détachée de ce que ma mère a vécu avec ses propres enfants et voilà quand on en parlait elle me disait vraiment soit indépendante, soit autonome ne dépend jamais d'un homme alors il y avait aussi le rapport avec l'homme le mari, la dépendance cette génération de femmes aussi qui n'a pas pu forcément être des girlboss aussi facilement que nous on a eu et qui se sont un petit peu données pour leurs enfants. Et j'ai essayé de prendre du recul par rapport à ça et de voir les choses autrement, en fait. Et de voir la maternité comme un temps, en fait, un temps suspendu qui ne dure pas, ces premiers mois, ces premières années. Ou peut-être que c'est compliqué effectivement d'être à fond dans sa vie du travail tout en étant à fond dans sa vie de maman. Mais j'ai essayé de me lâcher un petit peu la grappe avec le travail et de plonger dans mon rôle de mère, de m'autoriser à être mère. Juste cette phrase, autorise-toi à être mère. T'as le droit, vas-y, plonge dedans.

  • Speaker #0

    En se disant, je ne veux surtout pas ressembler à ma mère, je ne veux surtout pas vivre ce qu'elle a vécu, je ne veux surtout pas vivre le sacrifice, ça peut créer une guerre intérieure, une dualité tellement forte que ça amène à ne... à ne même pas écouter ce besoin de soutien parfois, ce besoin d'arrêter, ce besoin de repos que requièrent la grossesse et le postpartum.

  • Speaker #1

    Et son envie, parfois. Elle m'a tellement dit d'être indépendante et autonome, mais comme beaucoup, quand je parle avec mes copines, c'est cette génération de mamans, c'est vraiment, j'ai l'impression, générationnel de... Nos mères nous ont poussées à être indépendantes, autonomes, mais du coup, on ne s'est même plus demandé de l'aide. On veut tout porter sur nos épaules, on veut tout être. On veut être à fond au boulot, à fond maman, sans rien demander à personne. Et je trouve ça... hyper dur en fait et surtout on a aussi le droit d'être que mère si on veut et en fait j'ai l'impression moi que j'ai pas alors j'ai vraiment été libre dans mes choix de tout faire mes parents vraiment m'ont toujours dit fais ce que tu veux surtout fais ce qui te plaît mais quand j'y réfléchis c'est vrai que je me suis jamais dit tiens je serais bien mère au foyer femme au foyer Donc en fait finalement il y en avait une interdiction, elle était cachée, elle était quelque part mais ce fait de dire fais ce que tu veux, fais ce qui te plaît, ça implique quand même une notion de métier finalement. Donc ça veut dire travail, travail, sois indépendante et du coup ça laisse pas non plus la possibilité d'être dépendante. Et je me suis rendu compte que c'est quelque chose que je m'étais jamais autorisée de juste être mère en fait. Je me suis jamais dit plus tard je serais juste maman, j'aurais pas de travail. Et une fois que j'ai compris ça et que je me suis... Je l'ai envisagé en fait, je me suis dit bon, peut-être, est-ce que tu veux être juste mère alors et pas travailler, et comme ça au moins tu auras moins de pression ? Finalement, non. J'ai retrouvé l'amour pour mon boulot et ce n'est pas ce que j'ai envie. Mais au moins, je me suis autorisée envers moi-même de juste faire ça.

  • Speaker #0

    En te l'autorisant, ça a créé une forme de paix à l'intérieur. Beaucoup plus d'apaisement, moins de fatigue.

  • Speaker #1

    Et si je voulais, je le ferais aujourd'hui. Parce que je conserve une indépendance dans le sens où j'ai mon expérience, j'ai mes diplômes. Si demain, je veux quitter le foyer conjugal... Pour je ne sais quelle raison, je pourrais. Je pourrais me payer un loyer, je pourrais travailler n'importe où, je pense, assez facilement. Donc aujourd'hui, je pourrais prendre la décision, je pourrais prendre cette décision. Il faudra réduire nos charges, sûrement déménager, changer un petit peu de vie, s'adapter. Mais je peux le faire, j'ai le droit de le faire en fait. Et juste s'autoriser ça, c'est une possibilité que nos mères nous ont un peu... Je sais pas, j'ai envie de bien le moins interdire. C'est assez dur, mais...

  • Speaker #0

    Si on regarde dans des tribus ou dans d'autres cultures, la maman est soutenue par une communauté.

  • Speaker #1

    Il faut tout un village pour élever un enfant, on dit. Et c'est vraiment vrai. Oui, ce qui est important juste, c'est d'avoir le choix, de laisser le choix à nos filles. C'est comme si moi, aujourd'hui, j'ai une activité indépendante. C'est comme si je disais à ma fille, ne sois jamais salariée, ne dépends jamais d'un patron. Mets-toi à ton compte forcément. Non, peut-être qu'elle voudra un travail salarié. Peut-être qu'elle fera bien ce qu'elle voudra. Mais voilà, je pense qu'il faut réussir à prendre du recul par rapport à nos mères. Il faut réussir à prendre du recul par rapport à ce qu'on... croit. L'histoire qu'on se raconte dans notre tête par rapport à tout ça, c'est pas forcément la vraie non plus. Peut-être que ma mère m'a jamais dit autant de choses sur ce sujet. Peut-être qu'elle m'a juste dit une fois ou deux des phrases et qu'après, moi, je me suis montée tout un truc dans ma tête et tout ça. Donc, il faut prendre du recul, stop. Et aujourd'hui, j'ai aussi changé la vision de... de ma mère, après je ne peux pas en parler avec elle, mais aujourd'hui je me dis si elle avait voulu faire une carrière. Quand on aurait grandi, elle aurait pu. Elle n'était pas plus bête qu'une autre, au contraire. Elle avait tout ce qu'il fallait pour créer sa carrière, pour créer sa vie et créer son indépendance et son autonomie. J'ai réussi à modifier l'histoire dans ma tête. Je ne sais pas si c'est vrai, si ça aurait pu être une réalité, mais en tout cas, je l'ai aussi libérée de ça. Je crois en elle, je crois en ses capacités et je pense qu'elle aurait pu. se développer sur une carrière et tout ça. Moi, ça m'a fait du bien, juste envers moi-même, de me dire qu'elle aurait pu le faire. Moi, c'était une phrase qui résonnait en moi pendant ces sept premiers mois où j'ai eu ma fille, c'était ne sois pas trop mère Vraiment, ça résonnait au fin fond de moi. Et quand je l'ai entendue, j'ai halluciné. J'ai compris que j'étais en train de lutter contre un truc. et contre le 50-50 avec le conjoint, l'égalité homme-femme, l'égalité dans les tâches ménagères. J'étais bloquée sur tout ça, en fait, sur ces trucs-là.

  • Speaker #0

    Alors, t'étais bloquée dans quel sens ? T'étais bloquée à ce qu'il fallait absolument que ça devienne une injonction, que ce soit le cas, qu'il y ait le 50-50. C'est ça. Qu'est-ce qui faisait que t'avais à cœur qu'il y ait le 50-50 sur tous les domaines ?

  • Speaker #1

    Ben, justement, j'ai vu trop de mamans me dire qu'elles avaient tout fait, qu'elles avaient tout géré, que... et puis en plus celles qui travaillent c'est compliqué pour elles en fait elles se sont fait avoir pour moi c'est des femmes au foyer qui travaillent c'est la double peine j'ai des mamans autour de moi ou même dans les témoignages que j'écoute dans les podcasts ou ce genre de choses c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui mènent à la fois une vie professionnelle très chargée remplie autant que l'homme et qui gère tout à la maison et moi c'était hors de question que je me retrouve dans une situation pareille je voulais pas me mettre dans une situation pareille, j'avais peur de ça, vraiment, j'avais peur de de cette charge mentale je savais pas trop de quoi on parlait encore mais je me disais mais... Et pourtant, avec mon conjoint, avec Olivier, on est bien répartis, on communique beaucoup. Mais j'avais trop peur que ça nous arrive quand même.

  • Speaker #0

    En fait, cette peur, elle faisait que tu étais focus sur aussi ce qu'il faisait, ce qu'il ne faisait pas. Et d'être un peu dans le contrôle du coup.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et du coup, j'étais focus là-dessus. Et ça m'a beaucoup détruit. Ses premiers mois de grossesse, la charge mentale était une charge mentale.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi que t'as idée du coup à remercier ?

  • Speaker #1

    J'ai lâché, j'ai compris qu'en fait ce qui était important c'était l'équilibre, c'était que je me sente bien et que... Le 50-50, ce n'était pas à chaque heure et seconde de la journée. Il y a des moments où je vais être à 70, il y a des moments où ça va être lui qui va être à 70, et que nous on sera à 30 sur d'autres temps où on a besoin de plus de repos. Et qu'en fait, c'est une balance globale le 50-50, mais ce n'est pas une injonction de chaque seconde de la vie. Et qu'on a le droit à un peu de flexibilité aussi. Moi c'est vrai qu'au début où j'ai repris le travail, j'avais un rythme un peu plus souple, un peu plus cool. Donc du coup j'en faisais un petit peu plus et puis parfois ça a été lui qui a eu des moments plus calmes, donc il a fait plus. C'est vraiment à la globalité, le 50-50, il faudrait pouvoir le jauger à la fin de la vie, de se dire bon... Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que vraiment tu as tout fait ? Ou est-ce qu'il y a eu plutôt des années où toi tu as plus géré les tâches ménagères, les enfants, la charge mentale, tout ça ? Mais depuis que j'ai lâché ça, je trouve qu'on est à l'équilibre, un super équilibre en fait. Et je ne regarde pas le nombre d'heures qu'on y passe, qui fait les courses. J'ai arrêté de regarder ça et depuis que je ne le regarde plus, je me sens très bien avec. Et ce n'est pas grave de ne pas être à l'équilibre. Il y a des couples qui ont le droit aussi que ce soit plus la femme qui gère les tâches ménagères ou l'homme. S'ils sont d'accord et consentants et que c'est ok dans leur couple, en fait, ce n'est pas grave. C'est leur contrat de couple, ça les regarde que eux en fait et on n'a pas à juger ça nous de l'extérieur. Voilà, s'il y en a un qui devient malheureux de la situation, on peut les aider mais si tout leur va bien comme ça... Et voilà, donc j'ai lâché toutes ces injonctions que je m'imposais à moi, que j'imposais aussi aux autres parce que du coup... Quand je regardais un couple, je me posais toujours la question de Ah mais comment il gère ? Est-ce que c'est plus lui ? Est-ce que c'est plus elle ? Aujourd'hui, je n'ai plus du tout ça. En fait, ça ne regarde que le couple, que la famille en elle-même. À eux de trouver leur équilibre. Et c'est propre à chacun. Et voilà. Moi, il y a des fois où ce n'est pas l'équilibre, où j'en fais un peu plus. Je suis heureuse quand même, je suis bien. Je suis bien dans cette situation, tout me va. Et un temps plus tard, ce sera lui qui reprendra le relais. Moi, Olivier a toujours été très impliqué. On a fait des séances avec une doula qui s'appelle Aurélie Fourmont et que je remercie et que je recommande chaleureusement. Donc, je voulais une préparation à l'accouchement et à la naissance avec une doula. J'en avais entendu parler. Moi, j'ai toujours suivi des coachings de développement personnel. J'ai toujours été accompagnée. sur mon chemin par des guides, on va dire, des gens qui m'aident à me sentir mieux, à aller là où je veux aller. Et là, je venais de terminer en plus un coaching en développement personnel. qui de base était un coaching professionnel qui s'est terminé en je tombe enceinte. Parce qu'en fait, je me rends compte que mon rêve ultime, ce n'est pas d'avoir une grosse entreprise et plein de salariés, mais c'est de fonder ma famille en fait.

  • Speaker #0

    C'est une création.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Donc, je suis partie avec ce coach qui s'appelle Thierry Le School et on est parti sur ma vie professionnelle. Et voilà, j'ai terminé enceinte et très heureuse. Et du coup, on s'est quitté là-dessus parce que... J'avais plus besoin de son accompagnement à ce moment-là. Et je me suis retrouvée sans plus personne, perdue, enceinte. J'avais bien le moral, ça allait bien, j'étais bien contente. Et donc du coup, j'ai contacté Ndoula pour commencer. Pour moi, le même travail que ce qu'on peut suivre en coaching, mais plus axé sur la naissance aussi, sur l'accouchement, sur toutes ces choses que je ne connaissais pas, sur s'occuper d'un bébé.

  • Speaker #0

    Elle t'aide à préparer le changement.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et aussi, normalement, en principe, aussi au papa.

  • Speaker #1

    Oui, aussi au papa, complètement. Donc c'est une volonté qui est née de moi. Enfin, en fait, je ne suis pas sûre que juste Olivier aurait pris contact avec une doula ou quoi. C'est quelque chose qui est venu de ma part. Mais il a été hyper présent et présent à chaque séance, en fait. Et aussi, le but, c'était de préparer l'accouchement. Et moi je souhaitais faire un accouchement physiologique au maximum, c'est-à-dire en suivant la nature, en suivant ce que le corps décide de faire au moment où il décide de le faire, sans intervention médicale, sauf en cas de problème, mais que si tout se déroulait bien, je voulais laisser faire les choses et surtout je voulais ressentir. C'était quelque chose qui était très très important pour moi, c'est que je ne voulais pas couper les sensations. Et du coup, il fallait quand même préparer, parce qu'un accouchement comme ça, ça se prépare d'autant plus, parce qu'il y a quand même une certaine gestion de la douleur à appréhender. Et du coup Aurélie nous a vraiment accompagnés sur ce chemin-là. Et voilà. Et parfois, c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Aurélie, elle avait des manières de... En fait, quand elle me parlait de l'accouchement et du moment où j'allais avoir le bébé qui sortirait de moi et que je pourrais prendre, il y a quelques fois où elle m'a dit ton bébé parce que c'est le bébé que j'allais prendre moi dans les mains, je venais d'accoucher, tout ça. Et Olivier, il était surpris en fait, parce qu'il disait mais c'est mon bébé aussi Et du coup, ça c'était... Ça m'a surpris de lui, en fait, qu'il ait cette pensée aussi, de dire, mais c'est mon bébé aussi. Mais voilà, on parlait de l'accouchement, la femme qui accouche, donc je peux comprendre aussi la manière de dire les choses. Et puis après, ça a été à l'hôpital, là où vraiment ça a été... C'était marrant, parce que les sages-femmes ne parlaient qu'à moi, en fait. Tout ce qui est pédiatre, sages-femmes, les auxiliaires péricultrices, elles étaient... Elle me parlait à moi, elle me donnait un nombre d'informations hallucinants sur les médicaments à prendre, tant de grammes tous les temps d'heure, et puis il y en avait trois différents, il fallait tout retenir. Elle me parlait à moi tout le temps, et des fois c'était sur des choses qui concernaient Héléna, des soins à lui apporter à elle, il ne parlait qu'à moi. Je leur disais tout le temps, mais expliquais à Olivier. Moi je suis passée sous un train, je viens d'accoucher, je n'arrive à rien retenir de ce que vous me dites. Et il faisait que me parler à moi.

  • Speaker #1

    C'est important de les englober. Et c'est vrai que... Du coup, ne pas hésiter, comme tu l'as fait, à dire... Non, mais en fait, donner les informations au papa. Ah bah oui,

  • Speaker #0

    oui. C'est bon. Moi, je ne vais pas réfléchir de toute façon à ce moment-là. Mais je pense que même les doulas... Après, je n'ai pas demandé à Aurélie, mais je pense qu'elle n'a pas l'habitude d'avoir un papa aussi impliqué que ce que j'ai eu. Je pourrais lui reposer la question, d'ailleurs. Mais... Elles n'ont pas l'habitude en fait aussi. Souvent les mamans viennent seules en séance ou les papas ne se sentent pas forcément impliqués. Et elle, elle nous a vraiment fait comprendre l'importance du papa pendant l'accouchement. Elle a vraiment coaché Olivier sur comment il pouvait m'aider lors de l'accouchement. Et je pense que lui, il a vécu un accouchement où il s'est senti moteur. Vraiment, c'est grâce à lui aussi, si notre enfant est né. Ce n'est pas que la mère qui donne naissance. Là, ça a vraiment été un travail d'équipe à tous les deux, pas à tous les trois. Si on considère Héléna aussi, qui faisait un bout de chemin de son côté.

  • Speaker #1

    Pour terminer cet épisode, qu'est-ce que tu voudrais transmettre ?

  • Speaker #0

    Préparation, si vous pouvez vous faire accompagner d'une doula. Moi, j'ai adoré cette expérience. J'ai appris énormément de choses, juste d'un point de vue physiologique, sur notre corps. C'est hallucinant. Je pense que même sans être enceinte, c'est trop passionnant d'apprendre tout ça sur le corps humain. Et voilà, juste stop avec les injonctions aussi de... tout doit être à l'équilibre. Moi, ça, ça m'a vraiment... J'ai déjà dit, mais ça m'a vraiment causé du tort. Et faites ce que vous aimez faire. Et voilà, écoutez-vous, faites-vous confiance, surtout.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup pour ton témoignage, Carole, qui est très, très, très précieux, riche d'enseignements, pour moi, pour toutes celles et ceux qui écouteront, on le suit certainement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #3

    Ce voyage au temple des mots touche à sa fin. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode et j'espère que les mots t'ont touché autant qu'ils l'ont traversé. Pour toute question, tu pourras me contacter sur Instagram, vanessadematos-coach Je te donne rendez-vous dans quelques jours pour un nouvel épisode de ce podcast. Et d'ici là, je te souhaite d'intégrer à ton rythme le voyage d'aujourd'hui. A bientôt !

Description

"Je me suis autorisée à être mère. J'ai plongé dans ce nouveau rôle".


Carole Dureau est cheffe d'entreprise et mère d'une fille d'un an au moment de l'enregistrement de l'épisode.


Carole nous délivre un témoignage puissant et conscient. Pendant 7 mois, Carole a vécu une dépression post-partum, le temps de se donner la permission dans son nouveau rôle de mère et d'accepter cette nouvelle moi, comme elle le dit si bien.


Dans cet épisode de podcast, nous abordons l'équilibre entre homme et femme au sein du foyer. Carole nous parle aussi de sa valeur indépendance qui lui a valu parfois de se mettre la pression au travail et de moins vivre son rôle de mère, jusqu'à ce qu'elle comprenne son propre schéma et qu'elle s'autorise à devenir mère.


Je tiens à remercier du fond du cœur Madame Dureau de sa proposition d'enregistrer cet épisode et de témoigner de son propre vécu en tant que cheffe d'entreprise et mère. Carole a osé déposer ses mots au micro du podcast. Son témoignage nous invite à changer de regard et a reprendre notre pouvoir.


Belle écoute, 

Vanessa De Matos

https://lesailesdisis.fr/


Je suis coach certifiée et thérapeute énergétique au service du féminin ancré et de la libre expression de soi.

J'aide les femmes à créer et s'exprimer avec confiance à partir de leur Âme.


Crédit photo Emma Gli


Crédit musique d'introduction et de conclusion

Titre:  The Epic Hero

Auteur: Keys Of Moon

Source: https://soundcloud.com/keysofmoon

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement (6MB): https://auboutdufil.com/?id=616   








Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue au Temple des mots. Je suis Vanessa, fondatrice de ce podcast. Je te retrouve tous les mois pour aborder en toute authenticité des sujets et questionnements qui m'animent profondément autour du développement personnel et de la spiritualité. Ce podcast est un véritable voyage intérieur. Les mots sont puissants, révélateurs et transformateurs. Dans cet espace hors du temps, je t'invite à te laisser traverser par ce qui résonne en toi. Je ne détiens pas la vérité et mes invités non plus. Ainsi, tu pourras explorer les outils et clés communiqués afin d'en faire ta propre vérité. Si tu apprécies cet épisode et mon univers, tu peux en parler autour de toi, partager et me contacter directement sur Instagram vanessademathos-coach. Belle écoute et beau voyage au Temple des mots. Carole,

  • Speaker #1

    bonjour Vanessa,

  • Speaker #0

    merci d'accepter cette invitation dans le cadre du podcast au Temple des mots.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Tu as été ma première coachée à l'issue de l'école de coaching et en plus d'être ma première coachée, tu es surtout une amie, une amie avec qui je partage souvent et est venue l'idée de cet enregistrement la semaine dernière et c'est toi d'ailleurs qui a soumis cette idée-là. Lorsqu'on parlait de maternité, d'entrepreneuriat, de femmes et de mères, de ces multiples rôles, c'est sur ce sujet-là que j'aimerais aujourd'hui que nous puissions échanger ensemble. Et merci d'avoir proposé cet épisode de podcast.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. On aurait pu enregistrer la semaine dernière quand on était en train de parler, mais tu n'avais pas ton micro.

  • Speaker #0

    Non, je n'avais pas les micros, mais c'est vrai qu'on était dans l'élan la dernière fois.

  • Speaker #1

    On s'est posé, on fait une pause et on reprend cette semaine. Mais cette fois-ci, c'est enregistré.

  • Speaker #0

    Pour commencer, en une phrase, si tu devais te décrire, quelle serait cette phrase ?

  • Speaker #1

    Alors, difficile exercice, je peux me décrire factuellement, on va dire la façade de qui je suis. Je m'appelle Carole, je suis architecte d'intérieur, spécialisée dans la rénovation globale, générale, voilà, c'est ce que j'adore faire. Je suis... Je vais décrire ma famille, parce que je pense que c'est important de savoir de qui est composée ma famille. Donc elle est composée de mon conjoint Olivier, en premier. La deuxième personne, ça a été Ruby, ma chienne, qui a maintenant 3 ans. Et il y a un an, je suis devenue la maman de la petite Hélèna. Donc voilà, qui a un an. Donc ça, c'est ma famille, c'est ce que je suis en façade. Et si je devais décrire ce qui m'anime... C'est la volonté de m'améliorer chaque jour, tout en essayant de plus en plus me connaître. Ce qui crée des conflits internes souvent entre ces deux notions de respecter qui on est, mais à la fois changer parfois pour s'améliorer, apprendre de nouvelles choses. Voilà, c'est comme ça que je me décrirais.

  • Speaker #0

    Et je me souviens que nous avions beaucoup travaillé dessus, sur la notion de singularité. Ouais. Donc quelle serait ta singularité ? C'est une question qui n'est pas forcément évidente.

  • Speaker #1

    C'est très dur. J'ai longtemps cherché ce qui pouvait me différencier des autres, surtout dans mon métier, parce qu'on est nombreux, nombreuses, surtout, beaucoup de femmes qui font ce métier. Pendant notre coaching, c'était quelque chose qui m'animait, c'était de savoir ce qui me différenciait, comment les clients pouvaient m'identifier d'une manière différente à d'autres professionnels. Et aujourd'hui, je ne sais pas, je ne dirais pas que ce n'est plus une question que je me pose, ce n'est plus un besoin que j'ai de me poser cette question. C'est juste ma singularité, c'est juste d'être moi, c'est la personne que je suis, ma manière de parler, ma manière de dessiner, mes idées, sans forcément chercher une spécialisation, une spécialité, une manière de faire. Maintenant, j'essaye de vraiment m'écouter, surtout quand je crée, quand je dessine pour les gens. Voilà, je médite beaucoup, je m'inspire, mais tout vient de moi, de moments de silence. Et voilà, c'est ça qui a créé ma singularité aujourd'hui.

  • Speaker #0

    La singularité se distingue de la différence que l'on recherche vis-à-vis des autres. Et du coup, ta singularité, ce que tu es en train de nous dire, c'est que c'est toi.

  • Speaker #1

    Oui, on est tous singuliers en fait. Tant qu'on n'essaye pas d'imiter quelqu'un ou quelqu'un d'autre. De, de, de... prétendre être quelqu'un d'autre, je pense qu'on est tous singuliers et uniques, donc bon, faut pas non plus trop se prendre la tête, juste être, ça suffit.

  • Speaker #0

    Tu es entrepreneur depuis quelques années déjà et tu es maman d'une merveilleuse petite fille, comme tu le disais, depuis un an déjà. Comment as-tu géré l'articulation entre ton nouveau rôle de maman et ton rôle de chef d'entreprise ?

  • Speaker #1

    Alors ça a été très dur. Pendant ma grossesse, je n'ai pas réussi vraiment à couper. J'ai pas réussi à me reposer comme j'aurais sûrement dû le faire. J'ai travaillé vraiment jusqu'à la veille. Je crois que même j'étais en train d'accoucher sans s'y voir à la maison, que j'étais encore sur mon ordinateur, sur ma 3D. J'ai commencé à freiner du pied, on va dire, en décembre, mais il m'a fallu quand même jusqu'au mois de mars pour finir les projets en cours et tout ça. Donc là dessus, bon c'est un peu un loupé mais en même temps ça m'a occupé aussi et je sais pas si j'aurais été capable... D'avoir un temps de pause à rien faire, j'aurais peut-être trop réfléchi et peut-être que je me serais angoissée pour la suite. Je ne sais pas. Mais du coup, au niveau de la grossesse, voilà, très très active. Et pour le coup, même si j'ai quand même su garder beaucoup de moments de repos, j'ai beaucoup fait de massage, de méditation. Je prenais beaucoup de bain. J'étais vraiment dans l'écoute de mon corps à ce niveau-là. Mais le boulot, je n'ai pas forcément... plus ralentie que ça, forcément un petit peu, parce que j'étais plus fatiguée et moins endurante. Mais voilà. Et puis après, quand Elena est arrivée, pareil, j'avais peut-être pas été assez ferme et assez tranchée sur mon arrêt d'activité. Et je me suis un peu laissée envahir. J'ai pas réussi à prendre une vraie pause les tout premiers mois. J'avais encore mes mails sur ma boîte mail. où j'ai mon téléphone perso, les messages, tout ça. C'est vrai que je n'ai pas réussi à couper. Je ne sais pas si c'est bien, si ce n'est pas bien. Peut-être que ça m'a fait du bien que j'avais besoin de ça aussi. Je ne sais pas, sûrement. Mais dans un premier temps, l'articulation, si je devais le refaire, je mettrais peut-être plus de limites, plus de temps où je ne suis vraiment pas dispo.

  • Speaker #0

    Ce qui pourrait aider dans ce cadre-là, que l'on soit enceinte ou pas, c'est de définir un cadre. Et vu que tu es ton propre employeur, le risque et en même temps l'avantage à être son propre employeur, c'est d'être dans cette liberté d'aménager ses horaires. Mais du coup, c'est vrai que de poser un cadre différent, ça mérite de le faire parce que la situation est différente. Est-ce que tu as quand même réussi, même si tu dis avoir pris très peu de repos, d'avoir quand même aménagé ton cadre de travail ?

  • Speaker #1

    Alors après oui, quand Elena a eu trois mois et qu'on a commencé à... enfin quand elle a commencé à être regardée par la nounou, là j'ai repris le travail et j'ai repris le travail doucement, c'est-à-dire trois jours par semaine. Et... et elle avait deux jours de garde à la nounou, enfin trois jours de garde à la nounou du coup. Donc voilà, je travaillais trois jours par semaine, ça m'a fait du bien, et j'étais avec elle les deux autres jours, et ça m'a fait une reprise douce. J'avais pas énormément de travail au moment de ma reprise, ça a repris doucement. Donc ça m'a permis de faire ça, j'ai pu le faire aussi parce que j'étais pas non plus débordée, que j'arrivais à gérer ma charge de travail. Et ça m'a fait du bien, entre le mois de juin-juillet, c'était ce rythme-là, c'était un gros mi-temps on va dire, et j'ai trouvé ça bien. Et après, depuis le mois de septembre, j'ai pris mes mercredis. Donc je travaille plus que 4 jours par semaine, contre 5 avant, voire beaucoup plus. J'ai énormément réduit mon rythme, en fait mon nombre d'heures de travail depuis que je suis maman. Mais par contre, j'ai énormément travaillé sur ma productivité. Donc j'ai passé... Là, j'ai passé un an à juste essayer d'être plus efficace, à essayer de caler en quatre jours ce qu'avant je calais en plus, et à revoir tous mes process de création au niveau de mes plans, de mes dossiers. faire des automatisations, des choses comme ça. Il a pu être rapide.

  • Speaker #0

    Dans la productivité, ce que j'entends, moi, c'est que tu as pu... identifier ce qui te faisait peut-être perdre du temps avant. Et du coup, je parlerais peut-être plus d'optimisation. Pour le coup, est-ce que ça serait peut-être un mot que tu parlerais aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. J'ai vraiment essayé d'identifier mes zones de génie, là où j'allais très vite, là où j'étais très performante, de me concentrer là-dessus. Et puis, ce qui me faisait perdre du temps, de le déléguer déjà. Et surtout de ne pas forcément m'attarder dessus. Avant, c'est vrai que je m'attardais beaucoup sur... sur des petits détails, sur des choses qui finalement n'en valaient pas forcément le coup. Et là maintenant j'essaye de me recentrer sur l'essentiel en fait.

  • Speaker #0

    Et comment tu le vis ? Parce que j'ai rencontré aussi des femmes autour de moi qui ne vivent pas forcément très bien, même d'être entrepreneur et d'être passée de 5 jours à 4 jours. Est-ce que toi tu l'as bien vécu ?

  • Speaker #1

    Ah oui, après je pense que j'ai la période actuelle... Il y a quand même, moi j'ai, enfin de mon côté j'ai moins de travail qu'il y a 4 ou 3 ou 4 ans, quand même beaucoup moins de demandes, l'immobilier se porte pas au meilleur de sa forme non plus, donc moins de demandes mais des plus gros projets quand j'en ai. C'est difficile, j'ai pas la même charge de travail qu'avant, donc c'est dur de...

  • Speaker #0

    Finalement c'est bien tombé.

  • Speaker #1

    C'est bien tombé, mais tout tombe toujours bien. Tout tombe toujours bien, mais je sais pas si c'est peut-être moi qui dégage ça aussi, et du coup j'ai moins de petits projets, les moindres projets que j'ai aujourd'hui, j'y passe tout mon temps, je m'y consacre à fond. et j'arrive à produire autant que je veux dans ces quatre jours par semaine.

  • Speaker #0

    Selon ma croyance et mon expérience, on attire aussi à soi des situations, mais parce que l'on est maître aussi de créer notre réalité. Donc si c'est vrai que tu es alignée avec le fait de travailler quatre jours par semaine, il y a une forme de création de cette réalité aussi, et qui fait que naturellement, il y a peut-être un flux de clientèle qui est... adapté aussi à la situation.

  • Speaker #1

    Et moi, je change mes délais aussi. Du coup, j'ai des délais un tout petit peu plus longs. Mais en fait, les gens finalement s'adaptent, ils comprennent. En fait, j'ai vraiment la... J'ai vraiment eu l'expérience avec l'arrivée de ma fille que les gens sont beaucoup dans la compréhension quand même. Et même quand Elena est née, j'ai reçu énormément d'attention de la part de mes clients. Ils me disaient non mais prends ton temps, tu reviendras vers nous quand tu te seras reposée, quand tu auras fini ton congé maternité Et j'ai été assez surprise, moi je me mettais vachement la pression pour... répondre vite vite vite pour être efficace et tout ça et en fait c'est eux qui m'ont dit Molo prends ton temps et ça j'ai trouvé ça génial

  • Speaker #0

    La maternité est une initiation de la vie à la vie, c'est souvent ce que je dis. C'est un terrain qui favorise l'évolution, qui ouvre la conscience. Et dans l'inconscient collectif des femmes, nous retrouvons encore cette notion de sacrifice pour certaines d'entre elles. Peux-tu nous dire, nous partager comment tu arrives à être maman tout en prenant soin de la femme que tu es ?

  • Speaker #1

    Alors, tout d'abord, j'ai fait un... Je travaille avec une psychologue juste après l'arrivée d'Hélène, à savoir que j'ai vécu une dépression postpartum qui a duré 7 mois. Voilà, 7 mois, il y a le 7 mois, ça peut être vu aussi 7 nouvels mois, mais sur cette durée, on en avait parlé avec cette psychologue. Et 7 mois très compliqués pendant lesquels je pense que j'ai lutté. contre ce nouveau rôle de mère que j'arrivais pas bien à m'approprier. Et on a fait un travail super intéressant, celui de la thérapie, qui est vraiment intéressant et qui est... qui est différent et complémentaire du coaching, je trouve, mais vraiment de s'écouter parler, parfois il en ressort des choses assez extraordinaires. Et c'est vrai que j'avais un petit peu du mal avec ce rôle de mère, parce que par rapport à ma propre mère, qui a beaucoup été dans le sacrifice de ce qu'elle nous en a dit ou partagé. C'est le souvenir que j'en ai en tout cas. Alors peut-être que c'est une vision tronquée. Alors moi j'ai perdu ma maman quand j'avais 16 ans. Donc du coup je n'ai pas pu échanger avec elle à propos de tout ça, à propos de mon arrivée dans sa vie, à propos de son rapport aux enfants. C'est vrai que quand on a 16 ans, ce n'est pas le genre de choses qu'on évoque avec sa maman. J'ai beaucoup travaillé là-dessus parce que pour moi, devenir mère, c'était faire le sacrifice. D'une certaine vie, c'était tout donner aux enfants, c'était nuire à sa carrière en quelque sorte, qu'on ne pouvait pas avoir une grande carrière et à la fois mener une vie de mère qu'il fallait choisir en fait. J'avais vraiment cette sensation-là et je pense que les premiers mois avec Héléna, je n'arrivais pas à choisir. Je voulais être très performante au travail, je voulais être très performante dans ma vie de maman et je n'arrivais vraiment pas à y voir clair dans tout ça. et suite à ce travail je me suis vraiment détachée de ce que ma mère a vécu avec ses propres enfants et voilà quand on en parlait elle me disait vraiment soit indépendante, soit autonome ne dépend jamais d'un homme alors il y avait aussi le rapport avec l'homme le mari, la dépendance cette génération de femmes aussi qui n'a pas pu forcément être des girlboss aussi facilement que nous on a eu et qui se sont un petit peu données pour leurs enfants. Et j'ai essayé de prendre du recul par rapport à ça et de voir les choses autrement, en fait. Et de voir la maternité comme un temps, en fait, un temps suspendu qui ne dure pas, ces premiers mois, ces premières années. Ou peut-être que c'est compliqué effectivement d'être à fond dans sa vie du travail tout en étant à fond dans sa vie de maman. Mais j'ai essayé de me lâcher un petit peu la grappe avec le travail et de plonger dans mon rôle de mère, de m'autoriser à être mère. Juste cette phrase, autorise-toi à être mère. T'as le droit, vas-y, plonge dedans.

  • Speaker #0

    En se disant, je ne veux surtout pas ressembler à ma mère, je ne veux surtout pas vivre ce qu'elle a vécu, je ne veux surtout pas vivre le sacrifice, ça peut créer une guerre intérieure, une dualité tellement forte que ça amène à ne... à ne même pas écouter ce besoin de soutien parfois, ce besoin d'arrêter, ce besoin de repos que requièrent la grossesse et le postpartum.

  • Speaker #1

    Et son envie, parfois. Elle m'a tellement dit d'être indépendante et autonome, mais comme beaucoup, quand je parle avec mes copines, c'est cette génération de mamans, c'est vraiment, j'ai l'impression, générationnel de... Nos mères nous ont poussées à être indépendantes, autonomes, mais du coup, on ne s'est même plus demandé de l'aide. On veut tout porter sur nos épaules, on veut tout être. On veut être à fond au boulot, à fond maman, sans rien demander à personne. Et je trouve ça... hyper dur en fait et surtout on a aussi le droit d'être que mère si on veut et en fait j'ai l'impression moi que j'ai pas alors j'ai vraiment été libre dans mes choix de tout faire mes parents vraiment m'ont toujours dit fais ce que tu veux surtout fais ce qui te plaît mais quand j'y réfléchis c'est vrai que je me suis jamais dit tiens je serais bien mère au foyer femme au foyer Donc en fait finalement il y en avait une interdiction, elle était cachée, elle était quelque part mais ce fait de dire fais ce que tu veux, fais ce qui te plaît, ça implique quand même une notion de métier finalement. Donc ça veut dire travail, travail, sois indépendante et du coup ça laisse pas non plus la possibilité d'être dépendante. Et je me suis rendu compte que c'est quelque chose que je m'étais jamais autorisée de juste être mère en fait. Je me suis jamais dit plus tard je serais juste maman, j'aurais pas de travail. Et une fois que j'ai compris ça et que je me suis... Je l'ai envisagé en fait, je me suis dit bon, peut-être, est-ce que tu veux être juste mère alors et pas travailler, et comme ça au moins tu auras moins de pression ? Finalement, non. J'ai retrouvé l'amour pour mon boulot et ce n'est pas ce que j'ai envie. Mais au moins, je me suis autorisée envers moi-même de juste faire ça.

  • Speaker #0

    En te l'autorisant, ça a créé une forme de paix à l'intérieur. Beaucoup plus d'apaisement, moins de fatigue.

  • Speaker #1

    Et si je voulais, je le ferais aujourd'hui. Parce que je conserve une indépendance dans le sens où j'ai mon expérience, j'ai mes diplômes. Si demain, je veux quitter le foyer conjugal... Pour je ne sais quelle raison, je pourrais. Je pourrais me payer un loyer, je pourrais travailler n'importe où, je pense, assez facilement. Donc aujourd'hui, je pourrais prendre la décision, je pourrais prendre cette décision. Il faudra réduire nos charges, sûrement déménager, changer un petit peu de vie, s'adapter. Mais je peux le faire, j'ai le droit de le faire en fait. Et juste s'autoriser ça, c'est une possibilité que nos mères nous ont un peu... Je sais pas, j'ai envie de bien le moins interdire. C'est assez dur, mais...

  • Speaker #0

    Si on regarde dans des tribus ou dans d'autres cultures, la maman est soutenue par une communauté.

  • Speaker #1

    Il faut tout un village pour élever un enfant, on dit. Et c'est vraiment vrai. Oui, ce qui est important juste, c'est d'avoir le choix, de laisser le choix à nos filles. C'est comme si moi, aujourd'hui, j'ai une activité indépendante. C'est comme si je disais à ma fille, ne sois jamais salariée, ne dépends jamais d'un patron. Mets-toi à ton compte forcément. Non, peut-être qu'elle voudra un travail salarié. Peut-être qu'elle fera bien ce qu'elle voudra. Mais voilà, je pense qu'il faut réussir à prendre du recul par rapport à nos mères. Il faut réussir à prendre du recul par rapport à ce qu'on... croit. L'histoire qu'on se raconte dans notre tête par rapport à tout ça, c'est pas forcément la vraie non plus. Peut-être que ma mère m'a jamais dit autant de choses sur ce sujet. Peut-être qu'elle m'a juste dit une fois ou deux des phrases et qu'après, moi, je me suis montée tout un truc dans ma tête et tout ça. Donc, il faut prendre du recul, stop. Et aujourd'hui, j'ai aussi changé la vision de... de ma mère, après je ne peux pas en parler avec elle, mais aujourd'hui je me dis si elle avait voulu faire une carrière. Quand on aurait grandi, elle aurait pu. Elle n'était pas plus bête qu'une autre, au contraire. Elle avait tout ce qu'il fallait pour créer sa carrière, pour créer sa vie et créer son indépendance et son autonomie. J'ai réussi à modifier l'histoire dans ma tête. Je ne sais pas si c'est vrai, si ça aurait pu être une réalité, mais en tout cas, je l'ai aussi libérée de ça. Je crois en elle, je crois en ses capacités et je pense qu'elle aurait pu. se développer sur une carrière et tout ça. Moi, ça m'a fait du bien, juste envers moi-même, de me dire qu'elle aurait pu le faire. Moi, c'était une phrase qui résonnait en moi pendant ces sept premiers mois où j'ai eu ma fille, c'était ne sois pas trop mère Vraiment, ça résonnait au fin fond de moi. Et quand je l'ai entendue, j'ai halluciné. J'ai compris que j'étais en train de lutter contre un truc. et contre le 50-50 avec le conjoint, l'égalité homme-femme, l'égalité dans les tâches ménagères. J'étais bloquée sur tout ça, en fait, sur ces trucs-là.

  • Speaker #0

    Alors, t'étais bloquée dans quel sens ? T'étais bloquée à ce qu'il fallait absolument que ça devienne une injonction, que ce soit le cas, qu'il y ait le 50-50. C'est ça. Qu'est-ce qui faisait que t'avais à cœur qu'il y ait le 50-50 sur tous les domaines ?

  • Speaker #1

    Ben, justement, j'ai vu trop de mamans me dire qu'elles avaient tout fait, qu'elles avaient tout géré, que... et puis en plus celles qui travaillent c'est compliqué pour elles en fait elles se sont fait avoir pour moi c'est des femmes au foyer qui travaillent c'est la double peine j'ai des mamans autour de moi ou même dans les témoignages que j'écoute dans les podcasts ou ce genre de choses c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui mènent à la fois une vie professionnelle très chargée remplie autant que l'homme et qui gère tout à la maison et moi c'était hors de question que je me retrouve dans une situation pareille je voulais pas me mettre dans une situation pareille, j'avais peur de ça, vraiment, j'avais peur de de cette charge mentale je savais pas trop de quoi on parlait encore mais je me disais mais... Et pourtant, avec mon conjoint, avec Olivier, on est bien répartis, on communique beaucoup. Mais j'avais trop peur que ça nous arrive quand même.

  • Speaker #0

    En fait, cette peur, elle faisait que tu étais focus sur aussi ce qu'il faisait, ce qu'il ne faisait pas. Et d'être un peu dans le contrôle du coup.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et du coup, j'étais focus là-dessus. Et ça m'a beaucoup détruit. Ses premiers mois de grossesse, la charge mentale était une charge mentale.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi que t'as idée du coup à remercier ?

  • Speaker #1

    J'ai lâché, j'ai compris qu'en fait ce qui était important c'était l'équilibre, c'était que je me sente bien et que... Le 50-50, ce n'était pas à chaque heure et seconde de la journée. Il y a des moments où je vais être à 70, il y a des moments où ça va être lui qui va être à 70, et que nous on sera à 30 sur d'autres temps où on a besoin de plus de repos. Et qu'en fait, c'est une balance globale le 50-50, mais ce n'est pas une injonction de chaque seconde de la vie. Et qu'on a le droit à un peu de flexibilité aussi. Moi c'est vrai qu'au début où j'ai repris le travail, j'avais un rythme un peu plus souple, un peu plus cool. Donc du coup j'en faisais un petit peu plus et puis parfois ça a été lui qui a eu des moments plus calmes, donc il a fait plus. C'est vraiment à la globalité, le 50-50, il faudrait pouvoir le jauger à la fin de la vie, de se dire bon... Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que vraiment tu as tout fait ? Ou est-ce qu'il y a eu plutôt des années où toi tu as plus géré les tâches ménagères, les enfants, la charge mentale, tout ça ? Mais depuis que j'ai lâché ça, je trouve qu'on est à l'équilibre, un super équilibre en fait. Et je ne regarde pas le nombre d'heures qu'on y passe, qui fait les courses. J'ai arrêté de regarder ça et depuis que je ne le regarde plus, je me sens très bien avec. Et ce n'est pas grave de ne pas être à l'équilibre. Il y a des couples qui ont le droit aussi que ce soit plus la femme qui gère les tâches ménagères ou l'homme. S'ils sont d'accord et consentants et que c'est ok dans leur couple, en fait, ce n'est pas grave. C'est leur contrat de couple, ça les regarde que eux en fait et on n'a pas à juger ça nous de l'extérieur. Voilà, s'il y en a un qui devient malheureux de la situation, on peut les aider mais si tout leur va bien comme ça... Et voilà, donc j'ai lâché toutes ces injonctions que je m'imposais à moi, que j'imposais aussi aux autres parce que du coup... Quand je regardais un couple, je me posais toujours la question de Ah mais comment il gère ? Est-ce que c'est plus lui ? Est-ce que c'est plus elle ? Aujourd'hui, je n'ai plus du tout ça. En fait, ça ne regarde que le couple, que la famille en elle-même. À eux de trouver leur équilibre. Et c'est propre à chacun. Et voilà. Moi, il y a des fois où ce n'est pas l'équilibre, où j'en fais un peu plus. Je suis heureuse quand même, je suis bien. Je suis bien dans cette situation, tout me va. Et un temps plus tard, ce sera lui qui reprendra le relais. Moi, Olivier a toujours été très impliqué. On a fait des séances avec une doula qui s'appelle Aurélie Fourmont et que je remercie et que je recommande chaleureusement. Donc, je voulais une préparation à l'accouchement et à la naissance avec une doula. J'en avais entendu parler. Moi, j'ai toujours suivi des coachings de développement personnel. J'ai toujours été accompagnée. sur mon chemin par des guides, on va dire, des gens qui m'aident à me sentir mieux, à aller là où je veux aller. Et là, je venais de terminer en plus un coaching en développement personnel. qui de base était un coaching professionnel qui s'est terminé en je tombe enceinte. Parce qu'en fait, je me rends compte que mon rêve ultime, ce n'est pas d'avoir une grosse entreprise et plein de salariés, mais c'est de fonder ma famille en fait.

  • Speaker #0

    C'est une création.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Donc, je suis partie avec ce coach qui s'appelle Thierry Le School et on est parti sur ma vie professionnelle. Et voilà, j'ai terminé enceinte et très heureuse. Et du coup, on s'est quitté là-dessus parce que... J'avais plus besoin de son accompagnement à ce moment-là. Et je me suis retrouvée sans plus personne, perdue, enceinte. J'avais bien le moral, ça allait bien, j'étais bien contente. Et donc du coup, j'ai contacté Ndoula pour commencer. Pour moi, le même travail que ce qu'on peut suivre en coaching, mais plus axé sur la naissance aussi, sur l'accouchement, sur toutes ces choses que je ne connaissais pas, sur s'occuper d'un bébé.

  • Speaker #0

    Elle t'aide à préparer le changement.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et aussi, normalement, en principe, aussi au papa.

  • Speaker #1

    Oui, aussi au papa, complètement. Donc c'est une volonté qui est née de moi. Enfin, en fait, je ne suis pas sûre que juste Olivier aurait pris contact avec une doula ou quoi. C'est quelque chose qui est venu de ma part. Mais il a été hyper présent et présent à chaque séance, en fait. Et aussi, le but, c'était de préparer l'accouchement. Et moi je souhaitais faire un accouchement physiologique au maximum, c'est-à-dire en suivant la nature, en suivant ce que le corps décide de faire au moment où il décide de le faire, sans intervention médicale, sauf en cas de problème, mais que si tout se déroulait bien, je voulais laisser faire les choses et surtout je voulais ressentir. C'était quelque chose qui était très très important pour moi, c'est que je ne voulais pas couper les sensations. Et du coup, il fallait quand même préparer, parce qu'un accouchement comme ça, ça se prépare d'autant plus, parce qu'il y a quand même une certaine gestion de la douleur à appréhender. Et du coup Aurélie nous a vraiment accompagnés sur ce chemin-là. Et voilà. Et parfois, c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Aurélie, elle avait des manières de... En fait, quand elle me parlait de l'accouchement et du moment où j'allais avoir le bébé qui sortirait de moi et que je pourrais prendre, il y a quelques fois où elle m'a dit ton bébé parce que c'est le bébé que j'allais prendre moi dans les mains, je venais d'accoucher, tout ça. Et Olivier, il était surpris en fait, parce qu'il disait mais c'est mon bébé aussi Et du coup, ça c'était... Ça m'a surpris de lui, en fait, qu'il ait cette pensée aussi, de dire, mais c'est mon bébé aussi. Mais voilà, on parlait de l'accouchement, la femme qui accouche, donc je peux comprendre aussi la manière de dire les choses. Et puis après, ça a été à l'hôpital, là où vraiment ça a été... C'était marrant, parce que les sages-femmes ne parlaient qu'à moi, en fait. Tout ce qui est pédiatre, sages-femmes, les auxiliaires péricultrices, elles étaient... Elle me parlait à moi, elle me donnait un nombre d'informations hallucinants sur les médicaments à prendre, tant de grammes tous les temps d'heure, et puis il y en avait trois différents, il fallait tout retenir. Elle me parlait à moi tout le temps, et des fois c'était sur des choses qui concernaient Héléna, des soins à lui apporter à elle, il ne parlait qu'à moi. Je leur disais tout le temps, mais expliquais à Olivier. Moi je suis passée sous un train, je viens d'accoucher, je n'arrive à rien retenir de ce que vous me dites. Et il faisait que me parler à moi.

  • Speaker #1

    C'est important de les englober. Et c'est vrai que... Du coup, ne pas hésiter, comme tu l'as fait, à dire... Non, mais en fait, donner les informations au papa. Ah bah oui,

  • Speaker #0

    oui. C'est bon. Moi, je ne vais pas réfléchir de toute façon à ce moment-là. Mais je pense que même les doulas... Après, je n'ai pas demandé à Aurélie, mais je pense qu'elle n'a pas l'habitude d'avoir un papa aussi impliqué que ce que j'ai eu. Je pourrais lui reposer la question, d'ailleurs. Mais... Elles n'ont pas l'habitude en fait aussi. Souvent les mamans viennent seules en séance ou les papas ne se sentent pas forcément impliqués. Et elle, elle nous a vraiment fait comprendre l'importance du papa pendant l'accouchement. Elle a vraiment coaché Olivier sur comment il pouvait m'aider lors de l'accouchement. Et je pense que lui, il a vécu un accouchement où il s'est senti moteur. Vraiment, c'est grâce à lui aussi, si notre enfant est né. Ce n'est pas que la mère qui donne naissance. Là, ça a vraiment été un travail d'équipe à tous les deux, pas à tous les trois. Si on considère Héléna aussi, qui faisait un bout de chemin de son côté.

  • Speaker #1

    Pour terminer cet épisode, qu'est-ce que tu voudrais transmettre ?

  • Speaker #0

    Préparation, si vous pouvez vous faire accompagner d'une doula. Moi, j'ai adoré cette expérience. J'ai appris énormément de choses, juste d'un point de vue physiologique, sur notre corps. C'est hallucinant. Je pense que même sans être enceinte, c'est trop passionnant d'apprendre tout ça sur le corps humain. Et voilà, juste stop avec les injonctions aussi de... tout doit être à l'équilibre. Moi, ça, ça m'a vraiment... J'ai déjà dit, mais ça m'a vraiment causé du tort. Et faites ce que vous aimez faire. Et voilà, écoutez-vous, faites-vous confiance, surtout.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup pour ton témoignage, Carole, qui est très, très, très précieux, riche d'enseignements, pour moi, pour toutes celles et ceux qui écouteront, on le suit certainement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #3

    Ce voyage au temple des mots touche à sa fin. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode et j'espère que les mots t'ont touché autant qu'ils l'ont traversé. Pour toute question, tu pourras me contacter sur Instagram, vanessadematos-coach Je te donne rendez-vous dans quelques jours pour un nouvel épisode de ce podcast. Et d'ici là, je te souhaite d'intégrer à ton rythme le voyage d'aujourd'hui. A bientôt !

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Description

"Je me suis autorisée à être mère. J'ai plongé dans ce nouveau rôle".


Carole Dureau est cheffe d'entreprise et mère d'une fille d'un an au moment de l'enregistrement de l'épisode.


Carole nous délivre un témoignage puissant et conscient. Pendant 7 mois, Carole a vécu une dépression post-partum, le temps de se donner la permission dans son nouveau rôle de mère et d'accepter cette nouvelle moi, comme elle le dit si bien.


Dans cet épisode de podcast, nous abordons l'équilibre entre homme et femme au sein du foyer. Carole nous parle aussi de sa valeur indépendance qui lui a valu parfois de se mettre la pression au travail et de moins vivre son rôle de mère, jusqu'à ce qu'elle comprenne son propre schéma et qu'elle s'autorise à devenir mère.


Je tiens à remercier du fond du cœur Madame Dureau de sa proposition d'enregistrer cet épisode et de témoigner de son propre vécu en tant que cheffe d'entreprise et mère. Carole a osé déposer ses mots au micro du podcast. Son témoignage nous invite à changer de regard et a reprendre notre pouvoir.


Belle écoute, 

Vanessa De Matos

https://lesailesdisis.fr/


Je suis coach certifiée et thérapeute énergétique au service du féminin ancré et de la libre expression de soi.

J'aide les femmes à créer et s'exprimer avec confiance à partir de leur Âme.


Crédit photo Emma Gli


Crédit musique d'introduction et de conclusion

Titre:  The Epic Hero

Auteur: Keys Of Moon

Source: https://soundcloud.com/keysofmoon

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement (6MB): https://auboutdufil.com/?id=616   








Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue au Temple des mots. Je suis Vanessa, fondatrice de ce podcast. Je te retrouve tous les mois pour aborder en toute authenticité des sujets et questionnements qui m'animent profondément autour du développement personnel et de la spiritualité. Ce podcast est un véritable voyage intérieur. Les mots sont puissants, révélateurs et transformateurs. Dans cet espace hors du temps, je t'invite à te laisser traverser par ce qui résonne en toi. Je ne détiens pas la vérité et mes invités non plus. Ainsi, tu pourras explorer les outils et clés communiqués afin d'en faire ta propre vérité. Si tu apprécies cet épisode et mon univers, tu peux en parler autour de toi, partager et me contacter directement sur Instagram vanessademathos-coach. Belle écoute et beau voyage au Temple des mots. Carole,

  • Speaker #1

    bonjour Vanessa,

  • Speaker #0

    merci d'accepter cette invitation dans le cadre du podcast au Temple des mots.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Tu as été ma première coachée à l'issue de l'école de coaching et en plus d'être ma première coachée, tu es surtout une amie, une amie avec qui je partage souvent et est venue l'idée de cet enregistrement la semaine dernière et c'est toi d'ailleurs qui a soumis cette idée-là. Lorsqu'on parlait de maternité, d'entrepreneuriat, de femmes et de mères, de ces multiples rôles, c'est sur ce sujet-là que j'aimerais aujourd'hui que nous puissions échanger ensemble. Et merci d'avoir proposé cet épisode de podcast.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. On aurait pu enregistrer la semaine dernière quand on était en train de parler, mais tu n'avais pas ton micro.

  • Speaker #0

    Non, je n'avais pas les micros, mais c'est vrai qu'on était dans l'élan la dernière fois.

  • Speaker #1

    On s'est posé, on fait une pause et on reprend cette semaine. Mais cette fois-ci, c'est enregistré.

  • Speaker #0

    Pour commencer, en une phrase, si tu devais te décrire, quelle serait cette phrase ?

  • Speaker #1

    Alors, difficile exercice, je peux me décrire factuellement, on va dire la façade de qui je suis. Je m'appelle Carole, je suis architecte d'intérieur, spécialisée dans la rénovation globale, générale, voilà, c'est ce que j'adore faire. Je suis... Je vais décrire ma famille, parce que je pense que c'est important de savoir de qui est composée ma famille. Donc elle est composée de mon conjoint Olivier, en premier. La deuxième personne, ça a été Ruby, ma chienne, qui a maintenant 3 ans. Et il y a un an, je suis devenue la maman de la petite Hélèna. Donc voilà, qui a un an. Donc ça, c'est ma famille, c'est ce que je suis en façade. Et si je devais décrire ce qui m'anime... C'est la volonté de m'améliorer chaque jour, tout en essayant de plus en plus me connaître. Ce qui crée des conflits internes souvent entre ces deux notions de respecter qui on est, mais à la fois changer parfois pour s'améliorer, apprendre de nouvelles choses. Voilà, c'est comme ça que je me décrirais.

  • Speaker #0

    Et je me souviens que nous avions beaucoup travaillé dessus, sur la notion de singularité. Ouais. Donc quelle serait ta singularité ? C'est une question qui n'est pas forcément évidente.

  • Speaker #1

    C'est très dur. J'ai longtemps cherché ce qui pouvait me différencier des autres, surtout dans mon métier, parce qu'on est nombreux, nombreuses, surtout, beaucoup de femmes qui font ce métier. Pendant notre coaching, c'était quelque chose qui m'animait, c'était de savoir ce qui me différenciait, comment les clients pouvaient m'identifier d'une manière différente à d'autres professionnels. Et aujourd'hui, je ne sais pas, je ne dirais pas que ce n'est plus une question que je me pose, ce n'est plus un besoin que j'ai de me poser cette question. C'est juste ma singularité, c'est juste d'être moi, c'est la personne que je suis, ma manière de parler, ma manière de dessiner, mes idées, sans forcément chercher une spécialisation, une spécialité, une manière de faire. Maintenant, j'essaye de vraiment m'écouter, surtout quand je crée, quand je dessine pour les gens. Voilà, je médite beaucoup, je m'inspire, mais tout vient de moi, de moments de silence. Et voilà, c'est ça qui a créé ma singularité aujourd'hui.

  • Speaker #0

    La singularité se distingue de la différence que l'on recherche vis-à-vis des autres. Et du coup, ta singularité, ce que tu es en train de nous dire, c'est que c'est toi.

  • Speaker #1

    Oui, on est tous singuliers en fait. Tant qu'on n'essaye pas d'imiter quelqu'un ou quelqu'un d'autre. De, de, de... prétendre être quelqu'un d'autre, je pense qu'on est tous singuliers et uniques, donc bon, faut pas non plus trop se prendre la tête, juste être, ça suffit.

  • Speaker #0

    Tu es entrepreneur depuis quelques années déjà et tu es maman d'une merveilleuse petite fille, comme tu le disais, depuis un an déjà. Comment as-tu géré l'articulation entre ton nouveau rôle de maman et ton rôle de chef d'entreprise ?

  • Speaker #1

    Alors ça a été très dur. Pendant ma grossesse, je n'ai pas réussi vraiment à couper. J'ai pas réussi à me reposer comme j'aurais sûrement dû le faire. J'ai travaillé vraiment jusqu'à la veille. Je crois que même j'étais en train d'accoucher sans s'y voir à la maison, que j'étais encore sur mon ordinateur, sur ma 3D. J'ai commencé à freiner du pied, on va dire, en décembre, mais il m'a fallu quand même jusqu'au mois de mars pour finir les projets en cours et tout ça. Donc là dessus, bon c'est un peu un loupé mais en même temps ça m'a occupé aussi et je sais pas si j'aurais été capable... D'avoir un temps de pause à rien faire, j'aurais peut-être trop réfléchi et peut-être que je me serais angoissée pour la suite. Je ne sais pas. Mais du coup, au niveau de la grossesse, voilà, très très active. Et pour le coup, même si j'ai quand même su garder beaucoup de moments de repos, j'ai beaucoup fait de massage, de méditation. Je prenais beaucoup de bain. J'étais vraiment dans l'écoute de mon corps à ce niveau-là. Mais le boulot, je n'ai pas forcément... plus ralentie que ça, forcément un petit peu, parce que j'étais plus fatiguée et moins endurante. Mais voilà. Et puis après, quand Elena est arrivée, pareil, j'avais peut-être pas été assez ferme et assez tranchée sur mon arrêt d'activité. Et je me suis un peu laissée envahir. J'ai pas réussi à prendre une vraie pause les tout premiers mois. J'avais encore mes mails sur ma boîte mail. où j'ai mon téléphone perso, les messages, tout ça. C'est vrai que je n'ai pas réussi à couper. Je ne sais pas si c'est bien, si ce n'est pas bien. Peut-être que ça m'a fait du bien que j'avais besoin de ça aussi. Je ne sais pas, sûrement. Mais dans un premier temps, l'articulation, si je devais le refaire, je mettrais peut-être plus de limites, plus de temps où je ne suis vraiment pas dispo.

  • Speaker #0

    Ce qui pourrait aider dans ce cadre-là, que l'on soit enceinte ou pas, c'est de définir un cadre. Et vu que tu es ton propre employeur, le risque et en même temps l'avantage à être son propre employeur, c'est d'être dans cette liberté d'aménager ses horaires. Mais du coup, c'est vrai que de poser un cadre différent, ça mérite de le faire parce que la situation est différente. Est-ce que tu as quand même réussi, même si tu dis avoir pris très peu de repos, d'avoir quand même aménagé ton cadre de travail ?

  • Speaker #1

    Alors après oui, quand Elena a eu trois mois et qu'on a commencé à... enfin quand elle a commencé à être regardée par la nounou, là j'ai repris le travail et j'ai repris le travail doucement, c'est-à-dire trois jours par semaine. Et... et elle avait deux jours de garde à la nounou, enfin trois jours de garde à la nounou du coup. Donc voilà, je travaillais trois jours par semaine, ça m'a fait du bien, et j'étais avec elle les deux autres jours, et ça m'a fait une reprise douce. J'avais pas énormément de travail au moment de ma reprise, ça a repris doucement. Donc ça m'a permis de faire ça, j'ai pu le faire aussi parce que j'étais pas non plus débordée, que j'arrivais à gérer ma charge de travail. Et ça m'a fait du bien, entre le mois de juin-juillet, c'était ce rythme-là, c'était un gros mi-temps on va dire, et j'ai trouvé ça bien. Et après, depuis le mois de septembre, j'ai pris mes mercredis. Donc je travaille plus que 4 jours par semaine, contre 5 avant, voire beaucoup plus. J'ai énormément réduit mon rythme, en fait mon nombre d'heures de travail depuis que je suis maman. Mais par contre, j'ai énormément travaillé sur ma productivité. Donc j'ai passé... Là, j'ai passé un an à juste essayer d'être plus efficace, à essayer de caler en quatre jours ce qu'avant je calais en plus, et à revoir tous mes process de création au niveau de mes plans, de mes dossiers. faire des automatisations, des choses comme ça. Il a pu être rapide.

  • Speaker #0

    Dans la productivité, ce que j'entends, moi, c'est que tu as pu... identifier ce qui te faisait peut-être perdre du temps avant. Et du coup, je parlerais peut-être plus d'optimisation. Pour le coup, est-ce que ça serait peut-être un mot que tu parlerais aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. J'ai vraiment essayé d'identifier mes zones de génie, là où j'allais très vite, là où j'étais très performante, de me concentrer là-dessus. Et puis, ce qui me faisait perdre du temps, de le déléguer déjà. Et surtout de ne pas forcément m'attarder dessus. Avant, c'est vrai que je m'attardais beaucoup sur... sur des petits détails, sur des choses qui finalement n'en valaient pas forcément le coup. Et là maintenant j'essaye de me recentrer sur l'essentiel en fait.

  • Speaker #0

    Et comment tu le vis ? Parce que j'ai rencontré aussi des femmes autour de moi qui ne vivent pas forcément très bien, même d'être entrepreneur et d'être passée de 5 jours à 4 jours. Est-ce que toi tu l'as bien vécu ?

  • Speaker #1

    Ah oui, après je pense que j'ai la période actuelle... Il y a quand même, moi j'ai, enfin de mon côté j'ai moins de travail qu'il y a 4 ou 3 ou 4 ans, quand même beaucoup moins de demandes, l'immobilier se porte pas au meilleur de sa forme non plus, donc moins de demandes mais des plus gros projets quand j'en ai. C'est difficile, j'ai pas la même charge de travail qu'avant, donc c'est dur de...

  • Speaker #0

    Finalement c'est bien tombé.

  • Speaker #1

    C'est bien tombé, mais tout tombe toujours bien. Tout tombe toujours bien, mais je sais pas si c'est peut-être moi qui dégage ça aussi, et du coup j'ai moins de petits projets, les moindres projets que j'ai aujourd'hui, j'y passe tout mon temps, je m'y consacre à fond. et j'arrive à produire autant que je veux dans ces quatre jours par semaine.

  • Speaker #0

    Selon ma croyance et mon expérience, on attire aussi à soi des situations, mais parce que l'on est maître aussi de créer notre réalité. Donc si c'est vrai que tu es alignée avec le fait de travailler quatre jours par semaine, il y a une forme de création de cette réalité aussi, et qui fait que naturellement, il y a peut-être un flux de clientèle qui est... adapté aussi à la situation.

  • Speaker #1

    Et moi, je change mes délais aussi. Du coup, j'ai des délais un tout petit peu plus longs. Mais en fait, les gens finalement s'adaptent, ils comprennent. En fait, j'ai vraiment la... J'ai vraiment eu l'expérience avec l'arrivée de ma fille que les gens sont beaucoup dans la compréhension quand même. Et même quand Elena est née, j'ai reçu énormément d'attention de la part de mes clients. Ils me disaient non mais prends ton temps, tu reviendras vers nous quand tu te seras reposée, quand tu auras fini ton congé maternité Et j'ai été assez surprise, moi je me mettais vachement la pression pour... répondre vite vite vite pour être efficace et tout ça et en fait c'est eux qui m'ont dit Molo prends ton temps et ça j'ai trouvé ça génial

  • Speaker #0

    La maternité est une initiation de la vie à la vie, c'est souvent ce que je dis. C'est un terrain qui favorise l'évolution, qui ouvre la conscience. Et dans l'inconscient collectif des femmes, nous retrouvons encore cette notion de sacrifice pour certaines d'entre elles. Peux-tu nous dire, nous partager comment tu arrives à être maman tout en prenant soin de la femme que tu es ?

  • Speaker #1

    Alors, tout d'abord, j'ai fait un... Je travaille avec une psychologue juste après l'arrivée d'Hélène, à savoir que j'ai vécu une dépression postpartum qui a duré 7 mois. Voilà, 7 mois, il y a le 7 mois, ça peut être vu aussi 7 nouvels mois, mais sur cette durée, on en avait parlé avec cette psychologue. Et 7 mois très compliqués pendant lesquels je pense que j'ai lutté. contre ce nouveau rôle de mère que j'arrivais pas bien à m'approprier. Et on a fait un travail super intéressant, celui de la thérapie, qui est vraiment intéressant et qui est... qui est différent et complémentaire du coaching, je trouve, mais vraiment de s'écouter parler, parfois il en ressort des choses assez extraordinaires. Et c'est vrai que j'avais un petit peu du mal avec ce rôle de mère, parce que par rapport à ma propre mère, qui a beaucoup été dans le sacrifice de ce qu'elle nous en a dit ou partagé. C'est le souvenir que j'en ai en tout cas. Alors peut-être que c'est une vision tronquée. Alors moi j'ai perdu ma maman quand j'avais 16 ans. Donc du coup je n'ai pas pu échanger avec elle à propos de tout ça, à propos de mon arrivée dans sa vie, à propos de son rapport aux enfants. C'est vrai que quand on a 16 ans, ce n'est pas le genre de choses qu'on évoque avec sa maman. J'ai beaucoup travaillé là-dessus parce que pour moi, devenir mère, c'était faire le sacrifice. D'une certaine vie, c'était tout donner aux enfants, c'était nuire à sa carrière en quelque sorte, qu'on ne pouvait pas avoir une grande carrière et à la fois mener une vie de mère qu'il fallait choisir en fait. J'avais vraiment cette sensation-là et je pense que les premiers mois avec Héléna, je n'arrivais pas à choisir. Je voulais être très performante au travail, je voulais être très performante dans ma vie de maman et je n'arrivais vraiment pas à y voir clair dans tout ça. et suite à ce travail je me suis vraiment détachée de ce que ma mère a vécu avec ses propres enfants et voilà quand on en parlait elle me disait vraiment soit indépendante, soit autonome ne dépend jamais d'un homme alors il y avait aussi le rapport avec l'homme le mari, la dépendance cette génération de femmes aussi qui n'a pas pu forcément être des girlboss aussi facilement que nous on a eu et qui se sont un petit peu données pour leurs enfants. Et j'ai essayé de prendre du recul par rapport à ça et de voir les choses autrement, en fait. Et de voir la maternité comme un temps, en fait, un temps suspendu qui ne dure pas, ces premiers mois, ces premières années. Ou peut-être que c'est compliqué effectivement d'être à fond dans sa vie du travail tout en étant à fond dans sa vie de maman. Mais j'ai essayé de me lâcher un petit peu la grappe avec le travail et de plonger dans mon rôle de mère, de m'autoriser à être mère. Juste cette phrase, autorise-toi à être mère. T'as le droit, vas-y, plonge dedans.

  • Speaker #0

    En se disant, je ne veux surtout pas ressembler à ma mère, je ne veux surtout pas vivre ce qu'elle a vécu, je ne veux surtout pas vivre le sacrifice, ça peut créer une guerre intérieure, une dualité tellement forte que ça amène à ne... à ne même pas écouter ce besoin de soutien parfois, ce besoin d'arrêter, ce besoin de repos que requièrent la grossesse et le postpartum.

  • Speaker #1

    Et son envie, parfois. Elle m'a tellement dit d'être indépendante et autonome, mais comme beaucoup, quand je parle avec mes copines, c'est cette génération de mamans, c'est vraiment, j'ai l'impression, générationnel de... Nos mères nous ont poussées à être indépendantes, autonomes, mais du coup, on ne s'est même plus demandé de l'aide. On veut tout porter sur nos épaules, on veut tout être. On veut être à fond au boulot, à fond maman, sans rien demander à personne. Et je trouve ça... hyper dur en fait et surtout on a aussi le droit d'être que mère si on veut et en fait j'ai l'impression moi que j'ai pas alors j'ai vraiment été libre dans mes choix de tout faire mes parents vraiment m'ont toujours dit fais ce que tu veux surtout fais ce qui te plaît mais quand j'y réfléchis c'est vrai que je me suis jamais dit tiens je serais bien mère au foyer femme au foyer Donc en fait finalement il y en avait une interdiction, elle était cachée, elle était quelque part mais ce fait de dire fais ce que tu veux, fais ce qui te plaît, ça implique quand même une notion de métier finalement. Donc ça veut dire travail, travail, sois indépendante et du coup ça laisse pas non plus la possibilité d'être dépendante. Et je me suis rendu compte que c'est quelque chose que je m'étais jamais autorisée de juste être mère en fait. Je me suis jamais dit plus tard je serais juste maman, j'aurais pas de travail. Et une fois que j'ai compris ça et que je me suis... Je l'ai envisagé en fait, je me suis dit bon, peut-être, est-ce que tu veux être juste mère alors et pas travailler, et comme ça au moins tu auras moins de pression ? Finalement, non. J'ai retrouvé l'amour pour mon boulot et ce n'est pas ce que j'ai envie. Mais au moins, je me suis autorisée envers moi-même de juste faire ça.

  • Speaker #0

    En te l'autorisant, ça a créé une forme de paix à l'intérieur. Beaucoup plus d'apaisement, moins de fatigue.

  • Speaker #1

    Et si je voulais, je le ferais aujourd'hui. Parce que je conserve une indépendance dans le sens où j'ai mon expérience, j'ai mes diplômes. Si demain, je veux quitter le foyer conjugal... Pour je ne sais quelle raison, je pourrais. Je pourrais me payer un loyer, je pourrais travailler n'importe où, je pense, assez facilement. Donc aujourd'hui, je pourrais prendre la décision, je pourrais prendre cette décision. Il faudra réduire nos charges, sûrement déménager, changer un petit peu de vie, s'adapter. Mais je peux le faire, j'ai le droit de le faire en fait. Et juste s'autoriser ça, c'est une possibilité que nos mères nous ont un peu... Je sais pas, j'ai envie de bien le moins interdire. C'est assez dur, mais...

  • Speaker #0

    Si on regarde dans des tribus ou dans d'autres cultures, la maman est soutenue par une communauté.

  • Speaker #1

    Il faut tout un village pour élever un enfant, on dit. Et c'est vraiment vrai. Oui, ce qui est important juste, c'est d'avoir le choix, de laisser le choix à nos filles. C'est comme si moi, aujourd'hui, j'ai une activité indépendante. C'est comme si je disais à ma fille, ne sois jamais salariée, ne dépends jamais d'un patron. Mets-toi à ton compte forcément. Non, peut-être qu'elle voudra un travail salarié. Peut-être qu'elle fera bien ce qu'elle voudra. Mais voilà, je pense qu'il faut réussir à prendre du recul par rapport à nos mères. Il faut réussir à prendre du recul par rapport à ce qu'on... croit. L'histoire qu'on se raconte dans notre tête par rapport à tout ça, c'est pas forcément la vraie non plus. Peut-être que ma mère m'a jamais dit autant de choses sur ce sujet. Peut-être qu'elle m'a juste dit une fois ou deux des phrases et qu'après, moi, je me suis montée tout un truc dans ma tête et tout ça. Donc, il faut prendre du recul, stop. Et aujourd'hui, j'ai aussi changé la vision de... de ma mère, après je ne peux pas en parler avec elle, mais aujourd'hui je me dis si elle avait voulu faire une carrière. Quand on aurait grandi, elle aurait pu. Elle n'était pas plus bête qu'une autre, au contraire. Elle avait tout ce qu'il fallait pour créer sa carrière, pour créer sa vie et créer son indépendance et son autonomie. J'ai réussi à modifier l'histoire dans ma tête. Je ne sais pas si c'est vrai, si ça aurait pu être une réalité, mais en tout cas, je l'ai aussi libérée de ça. Je crois en elle, je crois en ses capacités et je pense qu'elle aurait pu. se développer sur une carrière et tout ça. Moi, ça m'a fait du bien, juste envers moi-même, de me dire qu'elle aurait pu le faire. Moi, c'était une phrase qui résonnait en moi pendant ces sept premiers mois où j'ai eu ma fille, c'était ne sois pas trop mère Vraiment, ça résonnait au fin fond de moi. Et quand je l'ai entendue, j'ai halluciné. J'ai compris que j'étais en train de lutter contre un truc. et contre le 50-50 avec le conjoint, l'égalité homme-femme, l'égalité dans les tâches ménagères. J'étais bloquée sur tout ça, en fait, sur ces trucs-là.

  • Speaker #0

    Alors, t'étais bloquée dans quel sens ? T'étais bloquée à ce qu'il fallait absolument que ça devienne une injonction, que ce soit le cas, qu'il y ait le 50-50. C'est ça. Qu'est-ce qui faisait que t'avais à cœur qu'il y ait le 50-50 sur tous les domaines ?

  • Speaker #1

    Ben, justement, j'ai vu trop de mamans me dire qu'elles avaient tout fait, qu'elles avaient tout géré, que... et puis en plus celles qui travaillent c'est compliqué pour elles en fait elles se sont fait avoir pour moi c'est des femmes au foyer qui travaillent c'est la double peine j'ai des mamans autour de moi ou même dans les témoignages que j'écoute dans les podcasts ou ce genre de choses c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui mènent à la fois une vie professionnelle très chargée remplie autant que l'homme et qui gère tout à la maison et moi c'était hors de question que je me retrouve dans une situation pareille je voulais pas me mettre dans une situation pareille, j'avais peur de ça, vraiment, j'avais peur de de cette charge mentale je savais pas trop de quoi on parlait encore mais je me disais mais... Et pourtant, avec mon conjoint, avec Olivier, on est bien répartis, on communique beaucoup. Mais j'avais trop peur que ça nous arrive quand même.

  • Speaker #0

    En fait, cette peur, elle faisait que tu étais focus sur aussi ce qu'il faisait, ce qu'il ne faisait pas. Et d'être un peu dans le contrôle du coup.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et du coup, j'étais focus là-dessus. Et ça m'a beaucoup détruit. Ses premiers mois de grossesse, la charge mentale était une charge mentale.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi que t'as idée du coup à remercier ?

  • Speaker #1

    J'ai lâché, j'ai compris qu'en fait ce qui était important c'était l'équilibre, c'était que je me sente bien et que... Le 50-50, ce n'était pas à chaque heure et seconde de la journée. Il y a des moments où je vais être à 70, il y a des moments où ça va être lui qui va être à 70, et que nous on sera à 30 sur d'autres temps où on a besoin de plus de repos. Et qu'en fait, c'est une balance globale le 50-50, mais ce n'est pas une injonction de chaque seconde de la vie. Et qu'on a le droit à un peu de flexibilité aussi. Moi c'est vrai qu'au début où j'ai repris le travail, j'avais un rythme un peu plus souple, un peu plus cool. Donc du coup j'en faisais un petit peu plus et puis parfois ça a été lui qui a eu des moments plus calmes, donc il a fait plus. C'est vraiment à la globalité, le 50-50, il faudrait pouvoir le jauger à la fin de la vie, de se dire bon... Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que vraiment tu as tout fait ? Ou est-ce qu'il y a eu plutôt des années où toi tu as plus géré les tâches ménagères, les enfants, la charge mentale, tout ça ? Mais depuis que j'ai lâché ça, je trouve qu'on est à l'équilibre, un super équilibre en fait. Et je ne regarde pas le nombre d'heures qu'on y passe, qui fait les courses. J'ai arrêté de regarder ça et depuis que je ne le regarde plus, je me sens très bien avec. Et ce n'est pas grave de ne pas être à l'équilibre. Il y a des couples qui ont le droit aussi que ce soit plus la femme qui gère les tâches ménagères ou l'homme. S'ils sont d'accord et consentants et que c'est ok dans leur couple, en fait, ce n'est pas grave. C'est leur contrat de couple, ça les regarde que eux en fait et on n'a pas à juger ça nous de l'extérieur. Voilà, s'il y en a un qui devient malheureux de la situation, on peut les aider mais si tout leur va bien comme ça... Et voilà, donc j'ai lâché toutes ces injonctions que je m'imposais à moi, que j'imposais aussi aux autres parce que du coup... Quand je regardais un couple, je me posais toujours la question de Ah mais comment il gère ? Est-ce que c'est plus lui ? Est-ce que c'est plus elle ? Aujourd'hui, je n'ai plus du tout ça. En fait, ça ne regarde que le couple, que la famille en elle-même. À eux de trouver leur équilibre. Et c'est propre à chacun. Et voilà. Moi, il y a des fois où ce n'est pas l'équilibre, où j'en fais un peu plus. Je suis heureuse quand même, je suis bien. Je suis bien dans cette situation, tout me va. Et un temps plus tard, ce sera lui qui reprendra le relais. Moi, Olivier a toujours été très impliqué. On a fait des séances avec une doula qui s'appelle Aurélie Fourmont et que je remercie et que je recommande chaleureusement. Donc, je voulais une préparation à l'accouchement et à la naissance avec une doula. J'en avais entendu parler. Moi, j'ai toujours suivi des coachings de développement personnel. J'ai toujours été accompagnée. sur mon chemin par des guides, on va dire, des gens qui m'aident à me sentir mieux, à aller là où je veux aller. Et là, je venais de terminer en plus un coaching en développement personnel. qui de base était un coaching professionnel qui s'est terminé en je tombe enceinte. Parce qu'en fait, je me rends compte que mon rêve ultime, ce n'est pas d'avoir une grosse entreprise et plein de salariés, mais c'est de fonder ma famille en fait.

  • Speaker #0

    C'est une création.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Donc, je suis partie avec ce coach qui s'appelle Thierry Le School et on est parti sur ma vie professionnelle. Et voilà, j'ai terminé enceinte et très heureuse. Et du coup, on s'est quitté là-dessus parce que... J'avais plus besoin de son accompagnement à ce moment-là. Et je me suis retrouvée sans plus personne, perdue, enceinte. J'avais bien le moral, ça allait bien, j'étais bien contente. Et donc du coup, j'ai contacté Ndoula pour commencer. Pour moi, le même travail que ce qu'on peut suivre en coaching, mais plus axé sur la naissance aussi, sur l'accouchement, sur toutes ces choses que je ne connaissais pas, sur s'occuper d'un bébé.

  • Speaker #0

    Elle t'aide à préparer le changement.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et aussi, normalement, en principe, aussi au papa.

  • Speaker #1

    Oui, aussi au papa, complètement. Donc c'est une volonté qui est née de moi. Enfin, en fait, je ne suis pas sûre que juste Olivier aurait pris contact avec une doula ou quoi. C'est quelque chose qui est venu de ma part. Mais il a été hyper présent et présent à chaque séance, en fait. Et aussi, le but, c'était de préparer l'accouchement. Et moi je souhaitais faire un accouchement physiologique au maximum, c'est-à-dire en suivant la nature, en suivant ce que le corps décide de faire au moment où il décide de le faire, sans intervention médicale, sauf en cas de problème, mais que si tout se déroulait bien, je voulais laisser faire les choses et surtout je voulais ressentir. C'était quelque chose qui était très très important pour moi, c'est que je ne voulais pas couper les sensations. Et du coup, il fallait quand même préparer, parce qu'un accouchement comme ça, ça se prépare d'autant plus, parce qu'il y a quand même une certaine gestion de la douleur à appréhender. Et du coup Aurélie nous a vraiment accompagnés sur ce chemin-là. Et voilà. Et parfois, c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Aurélie, elle avait des manières de... En fait, quand elle me parlait de l'accouchement et du moment où j'allais avoir le bébé qui sortirait de moi et que je pourrais prendre, il y a quelques fois où elle m'a dit ton bébé parce que c'est le bébé que j'allais prendre moi dans les mains, je venais d'accoucher, tout ça. Et Olivier, il était surpris en fait, parce qu'il disait mais c'est mon bébé aussi Et du coup, ça c'était... Ça m'a surpris de lui, en fait, qu'il ait cette pensée aussi, de dire, mais c'est mon bébé aussi. Mais voilà, on parlait de l'accouchement, la femme qui accouche, donc je peux comprendre aussi la manière de dire les choses. Et puis après, ça a été à l'hôpital, là où vraiment ça a été... C'était marrant, parce que les sages-femmes ne parlaient qu'à moi, en fait. Tout ce qui est pédiatre, sages-femmes, les auxiliaires péricultrices, elles étaient... Elle me parlait à moi, elle me donnait un nombre d'informations hallucinants sur les médicaments à prendre, tant de grammes tous les temps d'heure, et puis il y en avait trois différents, il fallait tout retenir. Elle me parlait à moi tout le temps, et des fois c'était sur des choses qui concernaient Héléna, des soins à lui apporter à elle, il ne parlait qu'à moi. Je leur disais tout le temps, mais expliquais à Olivier. Moi je suis passée sous un train, je viens d'accoucher, je n'arrive à rien retenir de ce que vous me dites. Et il faisait que me parler à moi.

  • Speaker #1

    C'est important de les englober. Et c'est vrai que... Du coup, ne pas hésiter, comme tu l'as fait, à dire... Non, mais en fait, donner les informations au papa. Ah bah oui,

  • Speaker #0

    oui. C'est bon. Moi, je ne vais pas réfléchir de toute façon à ce moment-là. Mais je pense que même les doulas... Après, je n'ai pas demandé à Aurélie, mais je pense qu'elle n'a pas l'habitude d'avoir un papa aussi impliqué que ce que j'ai eu. Je pourrais lui reposer la question, d'ailleurs. Mais... Elles n'ont pas l'habitude en fait aussi. Souvent les mamans viennent seules en séance ou les papas ne se sentent pas forcément impliqués. Et elle, elle nous a vraiment fait comprendre l'importance du papa pendant l'accouchement. Elle a vraiment coaché Olivier sur comment il pouvait m'aider lors de l'accouchement. Et je pense que lui, il a vécu un accouchement où il s'est senti moteur. Vraiment, c'est grâce à lui aussi, si notre enfant est né. Ce n'est pas que la mère qui donne naissance. Là, ça a vraiment été un travail d'équipe à tous les deux, pas à tous les trois. Si on considère Héléna aussi, qui faisait un bout de chemin de son côté.

  • Speaker #1

    Pour terminer cet épisode, qu'est-ce que tu voudrais transmettre ?

  • Speaker #0

    Préparation, si vous pouvez vous faire accompagner d'une doula. Moi, j'ai adoré cette expérience. J'ai appris énormément de choses, juste d'un point de vue physiologique, sur notre corps. C'est hallucinant. Je pense que même sans être enceinte, c'est trop passionnant d'apprendre tout ça sur le corps humain. Et voilà, juste stop avec les injonctions aussi de... tout doit être à l'équilibre. Moi, ça, ça m'a vraiment... J'ai déjà dit, mais ça m'a vraiment causé du tort. Et faites ce que vous aimez faire. Et voilà, écoutez-vous, faites-vous confiance, surtout.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup pour ton témoignage, Carole, qui est très, très, très précieux, riche d'enseignements, pour moi, pour toutes celles et ceux qui écouteront, on le suit certainement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #3

    Ce voyage au temple des mots touche à sa fin. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode et j'espère que les mots t'ont touché autant qu'ils l'ont traversé. Pour toute question, tu pourras me contacter sur Instagram, vanessadematos-coach Je te donne rendez-vous dans quelques jours pour un nouvel épisode de ce podcast. Et d'ici là, je te souhaite d'intégrer à ton rythme le voyage d'aujourd'hui. A bientôt !

Description

"Je me suis autorisée à être mère. J'ai plongé dans ce nouveau rôle".


Carole Dureau est cheffe d'entreprise et mère d'une fille d'un an au moment de l'enregistrement de l'épisode.


Carole nous délivre un témoignage puissant et conscient. Pendant 7 mois, Carole a vécu une dépression post-partum, le temps de se donner la permission dans son nouveau rôle de mère et d'accepter cette nouvelle moi, comme elle le dit si bien.


Dans cet épisode de podcast, nous abordons l'équilibre entre homme et femme au sein du foyer. Carole nous parle aussi de sa valeur indépendance qui lui a valu parfois de se mettre la pression au travail et de moins vivre son rôle de mère, jusqu'à ce qu'elle comprenne son propre schéma et qu'elle s'autorise à devenir mère.


Je tiens à remercier du fond du cœur Madame Dureau de sa proposition d'enregistrer cet épisode et de témoigner de son propre vécu en tant que cheffe d'entreprise et mère. Carole a osé déposer ses mots au micro du podcast. Son témoignage nous invite à changer de regard et a reprendre notre pouvoir.


Belle écoute, 

Vanessa De Matos

https://lesailesdisis.fr/


Je suis coach certifiée et thérapeute énergétique au service du féminin ancré et de la libre expression de soi.

J'aide les femmes à créer et s'exprimer avec confiance à partir de leur Âme.


Crédit photo Emma Gli


Crédit musique d'introduction et de conclusion

Titre:  The Epic Hero

Auteur: Keys Of Moon

Source: https://soundcloud.com/keysofmoon

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement (6MB): https://auboutdufil.com/?id=616   








Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue au Temple des mots. Je suis Vanessa, fondatrice de ce podcast. Je te retrouve tous les mois pour aborder en toute authenticité des sujets et questionnements qui m'animent profondément autour du développement personnel et de la spiritualité. Ce podcast est un véritable voyage intérieur. Les mots sont puissants, révélateurs et transformateurs. Dans cet espace hors du temps, je t'invite à te laisser traverser par ce qui résonne en toi. Je ne détiens pas la vérité et mes invités non plus. Ainsi, tu pourras explorer les outils et clés communiqués afin d'en faire ta propre vérité. Si tu apprécies cet épisode et mon univers, tu peux en parler autour de toi, partager et me contacter directement sur Instagram vanessademathos-coach. Belle écoute et beau voyage au Temple des mots. Carole,

  • Speaker #1

    bonjour Vanessa,

  • Speaker #0

    merci d'accepter cette invitation dans le cadre du podcast au Temple des mots.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Tu as été ma première coachée à l'issue de l'école de coaching et en plus d'être ma première coachée, tu es surtout une amie, une amie avec qui je partage souvent et est venue l'idée de cet enregistrement la semaine dernière et c'est toi d'ailleurs qui a soumis cette idée-là. Lorsqu'on parlait de maternité, d'entrepreneuriat, de femmes et de mères, de ces multiples rôles, c'est sur ce sujet-là que j'aimerais aujourd'hui que nous puissions échanger ensemble. Et merci d'avoir proposé cet épisode de podcast.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. On aurait pu enregistrer la semaine dernière quand on était en train de parler, mais tu n'avais pas ton micro.

  • Speaker #0

    Non, je n'avais pas les micros, mais c'est vrai qu'on était dans l'élan la dernière fois.

  • Speaker #1

    On s'est posé, on fait une pause et on reprend cette semaine. Mais cette fois-ci, c'est enregistré.

  • Speaker #0

    Pour commencer, en une phrase, si tu devais te décrire, quelle serait cette phrase ?

  • Speaker #1

    Alors, difficile exercice, je peux me décrire factuellement, on va dire la façade de qui je suis. Je m'appelle Carole, je suis architecte d'intérieur, spécialisée dans la rénovation globale, générale, voilà, c'est ce que j'adore faire. Je suis... Je vais décrire ma famille, parce que je pense que c'est important de savoir de qui est composée ma famille. Donc elle est composée de mon conjoint Olivier, en premier. La deuxième personne, ça a été Ruby, ma chienne, qui a maintenant 3 ans. Et il y a un an, je suis devenue la maman de la petite Hélèna. Donc voilà, qui a un an. Donc ça, c'est ma famille, c'est ce que je suis en façade. Et si je devais décrire ce qui m'anime... C'est la volonté de m'améliorer chaque jour, tout en essayant de plus en plus me connaître. Ce qui crée des conflits internes souvent entre ces deux notions de respecter qui on est, mais à la fois changer parfois pour s'améliorer, apprendre de nouvelles choses. Voilà, c'est comme ça que je me décrirais.

  • Speaker #0

    Et je me souviens que nous avions beaucoup travaillé dessus, sur la notion de singularité. Ouais. Donc quelle serait ta singularité ? C'est une question qui n'est pas forcément évidente.

  • Speaker #1

    C'est très dur. J'ai longtemps cherché ce qui pouvait me différencier des autres, surtout dans mon métier, parce qu'on est nombreux, nombreuses, surtout, beaucoup de femmes qui font ce métier. Pendant notre coaching, c'était quelque chose qui m'animait, c'était de savoir ce qui me différenciait, comment les clients pouvaient m'identifier d'une manière différente à d'autres professionnels. Et aujourd'hui, je ne sais pas, je ne dirais pas que ce n'est plus une question que je me pose, ce n'est plus un besoin que j'ai de me poser cette question. C'est juste ma singularité, c'est juste d'être moi, c'est la personne que je suis, ma manière de parler, ma manière de dessiner, mes idées, sans forcément chercher une spécialisation, une spécialité, une manière de faire. Maintenant, j'essaye de vraiment m'écouter, surtout quand je crée, quand je dessine pour les gens. Voilà, je médite beaucoup, je m'inspire, mais tout vient de moi, de moments de silence. Et voilà, c'est ça qui a créé ma singularité aujourd'hui.

  • Speaker #0

    La singularité se distingue de la différence que l'on recherche vis-à-vis des autres. Et du coup, ta singularité, ce que tu es en train de nous dire, c'est que c'est toi.

  • Speaker #1

    Oui, on est tous singuliers en fait. Tant qu'on n'essaye pas d'imiter quelqu'un ou quelqu'un d'autre. De, de, de... prétendre être quelqu'un d'autre, je pense qu'on est tous singuliers et uniques, donc bon, faut pas non plus trop se prendre la tête, juste être, ça suffit.

  • Speaker #0

    Tu es entrepreneur depuis quelques années déjà et tu es maman d'une merveilleuse petite fille, comme tu le disais, depuis un an déjà. Comment as-tu géré l'articulation entre ton nouveau rôle de maman et ton rôle de chef d'entreprise ?

  • Speaker #1

    Alors ça a été très dur. Pendant ma grossesse, je n'ai pas réussi vraiment à couper. J'ai pas réussi à me reposer comme j'aurais sûrement dû le faire. J'ai travaillé vraiment jusqu'à la veille. Je crois que même j'étais en train d'accoucher sans s'y voir à la maison, que j'étais encore sur mon ordinateur, sur ma 3D. J'ai commencé à freiner du pied, on va dire, en décembre, mais il m'a fallu quand même jusqu'au mois de mars pour finir les projets en cours et tout ça. Donc là dessus, bon c'est un peu un loupé mais en même temps ça m'a occupé aussi et je sais pas si j'aurais été capable... D'avoir un temps de pause à rien faire, j'aurais peut-être trop réfléchi et peut-être que je me serais angoissée pour la suite. Je ne sais pas. Mais du coup, au niveau de la grossesse, voilà, très très active. Et pour le coup, même si j'ai quand même su garder beaucoup de moments de repos, j'ai beaucoup fait de massage, de méditation. Je prenais beaucoup de bain. J'étais vraiment dans l'écoute de mon corps à ce niveau-là. Mais le boulot, je n'ai pas forcément... plus ralentie que ça, forcément un petit peu, parce que j'étais plus fatiguée et moins endurante. Mais voilà. Et puis après, quand Elena est arrivée, pareil, j'avais peut-être pas été assez ferme et assez tranchée sur mon arrêt d'activité. Et je me suis un peu laissée envahir. J'ai pas réussi à prendre une vraie pause les tout premiers mois. J'avais encore mes mails sur ma boîte mail. où j'ai mon téléphone perso, les messages, tout ça. C'est vrai que je n'ai pas réussi à couper. Je ne sais pas si c'est bien, si ce n'est pas bien. Peut-être que ça m'a fait du bien que j'avais besoin de ça aussi. Je ne sais pas, sûrement. Mais dans un premier temps, l'articulation, si je devais le refaire, je mettrais peut-être plus de limites, plus de temps où je ne suis vraiment pas dispo.

  • Speaker #0

    Ce qui pourrait aider dans ce cadre-là, que l'on soit enceinte ou pas, c'est de définir un cadre. Et vu que tu es ton propre employeur, le risque et en même temps l'avantage à être son propre employeur, c'est d'être dans cette liberté d'aménager ses horaires. Mais du coup, c'est vrai que de poser un cadre différent, ça mérite de le faire parce que la situation est différente. Est-ce que tu as quand même réussi, même si tu dis avoir pris très peu de repos, d'avoir quand même aménagé ton cadre de travail ?

  • Speaker #1

    Alors après oui, quand Elena a eu trois mois et qu'on a commencé à... enfin quand elle a commencé à être regardée par la nounou, là j'ai repris le travail et j'ai repris le travail doucement, c'est-à-dire trois jours par semaine. Et... et elle avait deux jours de garde à la nounou, enfin trois jours de garde à la nounou du coup. Donc voilà, je travaillais trois jours par semaine, ça m'a fait du bien, et j'étais avec elle les deux autres jours, et ça m'a fait une reprise douce. J'avais pas énormément de travail au moment de ma reprise, ça a repris doucement. Donc ça m'a permis de faire ça, j'ai pu le faire aussi parce que j'étais pas non plus débordée, que j'arrivais à gérer ma charge de travail. Et ça m'a fait du bien, entre le mois de juin-juillet, c'était ce rythme-là, c'était un gros mi-temps on va dire, et j'ai trouvé ça bien. Et après, depuis le mois de septembre, j'ai pris mes mercredis. Donc je travaille plus que 4 jours par semaine, contre 5 avant, voire beaucoup plus. J'ai énormément réduit mon rythme, en fait mon nombre d'heures de travail depuis que je suis maman. Mais par contre, j'ai énormément travaillé sur ma productivité. Donc j'ai passé... Là, j'ai passé un an à juste essayer d'être plus efficace, à essayer de caler en quatre jours ce qu'avant je calais en plus, et à revoir tous mes process de création au niveau de mes plans, de mes dossiers. faire des automatisations, des choses comme ça. Il a pu être rapide.

  • Speaker #0

    Dans la productivité, ce que j'entends, moi, c'est que tu as pu... identifier ce qui te faisait peut-être perdre du temps avant. Et du coup, je parlerais peut-être plus d'optimisation. Pour le coup, est-ce que ça serait peut-être un mot que tu parlerais aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. J'ai vraiment essayé d'identifier mes zones de génie, là où j'allais très vite, là où j'étais très performante, de me concentrer là-dessus. Et puis, ce qui me faisait perdre du temps, de le déléguer déjà. Et surtout de ne pas forcément m'attarder dessus. Avant, c'est vrai que je m'attardais beaucoup sur... sur des petits détails, sur des choses qui finalement n'en valaient pas forcément le coup. Et là maintenant j'essaye de me recentrer sur l'essentiel en fait.

  • Speaker #0

    Et comment tu le vis ? Parce que j'ai rencontré aussi des femmes autour de moi qui ne vivent pas forcément très bien, même d'être entrepreneur et d'être passée de 5 jours à 4 jours. Est-ce que toi tu l'as bien vécu ?

  • Speaker #1

    Ah oui, après je pense que j'ai la période actuelle... Il y a quand même, moi j'ai, enfin de mon côté j'ai moins de travail qu'il y a 4 ou 3 ou 4 ans, quand même beaucoup moins de demandes, l'immobilier se porte pas au meilleur de sa forme non plus, donc moins de demandes mais des plus gros projets quand j'en ai. C'est difficile, j'ai pas la même charge de travail qu'avant, donc c'est dur de...

  • Speaker #0

    Finalement c'est bien tombé.

  • Speaker #1

    C'est bien tombé, mais tout tombe toujours bien. Tout tombe toujours bien, mais je sais pas si c'est peut-être moi qui dégage ça aussi, et du coup j'ai moins de petits projets, les moindres projets que j'ai aujourd'hui, j'y passe tout mon temps, je m'y consacre à fond. et j'arrive à produire autant que je veux dans ces quatre jours par semaine.

  • Speaker #0

    Selon ma croyance et mon expérience, on attire aussi à soi des situations, mais parce que l'on est maître aussi de créer notre réalité. Donc si c'est vrai que tu es alignée avec le fait de travailler quatre jours par semaine, il y a une forme de création de cette réalité aussi, et qui fait que naturellement, il y a peut-être un flux de clientèle qui est... adapté aussi à la situation.

  • Speaker #1

    Et moi, je change mes délais aussi. Du coup, j'ai des délais un tout petit peu plus longs. Mais en fait, les gens finalement s'adaptent, ils comprennent. En fait, j'ai vraiment la... J'ai vraiment eu l'expérience avec l'arrivée de ma fille que les gens sont beaucoup dans la compréhension quand même. Et même quand Elena est née, j'ai reçu énormément d'attention de la part de mes clients. Ils me disaient non mais prends ton temps, tu reviendras vers nous quand tu te seras reposée, quand tu auras fini ton congé maternité Et j'ai été assez surprise, moi je me mettais vachement la pression pour... répondre vite vite vite pour être efficace et tout ça et en fait c'est eux qui m'ont dit Molo prends ton temps et ça j'ai trouvé ça génial

  • Speaker #0

    La maternité est une initiation de la vie à la vie, c'est souvent ce que je dis. C'est un terrain qui favorise l'évolution, qui ouvre la conscience. Et dans l'inconscient collectif des femmes, nous retrouvons encore cette notion de sacrifice pour certaines d'entre elles. Peux-tu nous dire, nous partager comment tu arrives à être maman tout en prenant soin de la femme que tu es ?

  • Speaker #1

    Alors, tout d'abord, j'ai fait un... Je travaille avec une psychologue juste après l'arrivée d'Hélène, à savoir que j'ai vécu une dépression postpartum qui a duré 7 mois. Voilà, 7 mois, il y a le 7 mois, ça peut être vu aussi 7 nouvels mois, mais sur cette durée, on en avait parlé avec cette psychologue. Et 7 mois très compliqués pendant lesquels je pense que j'ai lutté. contre ce nouveau rôle de mère que j'arrivais pas bien à m'approprier. Et on a fait un travail super intéressant, celui de la thérapie, qui est vraiment intéressant et qui est... qui est différent et complémentaire du coaching, je trouve, mais vraiment de s'écouter parler, parfois il en ressort des choses assez extraordinaires. Et c'est vrai que j'avais un petit peu du mal avec ce rôle de mère, parce que par rapport à ma propre mère, qui a beaucoup été dans le sacrifice de ce qu'elle nous en a dit ou partagé. C'est le souvenir que j'en ai en tout cas. Alors peut-être que c'est une vision tronquée. Alors moi j'ai perdu ma maman quand j'avais 16 ans. Donc du coup je n'ai pas pu échanger avec elle à propos de tout ça, à propos de mon arrivée dans sa vie, à propos de son rapport aux enfants. C'est vrai que quand on a 16 ans, ce n'est pas le genre de choses qu'on évoque avec sa maman. J'ai beaucoup travaillé là-dessus parce que pour moi, devenir mère, c'était faire le sacrifice. D'une certaine vie, c'était tout donner aux enfants, c'était nuire à sa carrière en quelque sorte, qu'on ne pouvait pas avoir une grande carrière et à la fois mener une vie de mère qu'il fallait choisir en fait. J'avais vraiment cette sensation-là et je pense que les premiers mois avec Héléna, je n'arrivais pas à choisir. Je voulais être très performante au travail, je voulais être très performante dans ma vie de maman et je n'arrivais vraiment pas à y voir clair dans tout ça. et suite à ce travail je me suis vraiment détachée de ce que ma mère a vécu avec ses propres enfants et voilà quand on en parlait elle me disait vraiment soit indépendante, soit autonome ne dépend jamais d'un homme alors il y avait aussi le rapport avec l'homme le mari, la dépendance cette génération de femmes aussi qui n'a pas pu forcément être des girlboss aussi facilement que nous on a eu et qui se sont un petit peu données pour leurs enfants. Et j'ai essayé de prendre du recul par rapport à ça et de voir les choses autrement, en fait. Et de voir la maternité comme un temps, en fait, un temps suspendu qui ne dure pas, ces premiers mois, ces premières années. Ou peut-être que c'est compliqué effectivement d'être à fond dans sa vie du travail tout en étant à fond dans sa vie de maman. Mais j'ai essayé de me lâcher un petit peu la grappe avec le travail et de plonger dans mon rôle de mère, de m'autoriser à être mère. Juste cette phrase, autorise-toi à être mère. T'as le droit, vas-y, plonge dedans.

  • Speaker #0

    En se disant, je ne veux surtout pas ressembler à ma mère, je ne veux surtout pas vivre ce qu'elle a vécu, je ne veux surtout pas vivre le sacrifice, ça peut créer une guerre intérieure, une dualité tellement forte que ça amène à ne... à ne même pas écouter ce besoin de soutien parfois, ce besoin d'arrêter, ce besoin de repos que requièrent la grossesse et le postpartum.

  • Speaker #1

    Et son envie, parfois. Elle m'a tellement dit d'être indépendante et autonome, mais comme beaucoup, quand je parle avec mes copines, c'est cette génération de mamans, c'est vraiment, j'ai l'impression, générationnel de... Nos mères nous ont poussées à être indépendantes, autonomes, mais du coup, on ne s'est même plus demandé de l'aide. On veut tout porter sur nos épaules, on veut tout être. On veut être à fond au boulot, à fond maman, sans rien demander à personne. Et je trouve ça... hyper dur en fait et surtout on a aussi le droit d'être que mère si on veut et en fait j'ai l'impression moi que j'ai pas alors j'ai vraiment été libre dans mes choix de tout faire mes parents vraiment m'ont toujours dit fais ce que tu veux surtout fais ce qui te plaît mais quand j'y réfléchis c'est vrai que je me suis jamais dit tiens je serais bien mère au foyer femme au foyer Donc en fait finalement il y en avait une interdiction, elle était cachée, elle était quelque part mais ce fait de dire fais ce que tu veux, fais ce qui te plaît, ça implique quand même une notion de métier finalement. Donc ça veut dire travail, travail, sois indépendante et du coup ça laisse pas non plus la possibilité d'être dépendante. Et je me suis rendu compte que c'est quelque chose que je m'étais jamais autorisée de juste être mère en fait. Je me suis jamais dit plus tard je serais juste maman, j'aurais pas de travail. Et une fois que j'ai compris ça et que je me suis... Je l'ai envisagé en fait, je me suis dit bon, peut-être, est-ce que tu veux être juste mère alors et pas travailler, et comme ça au moins tu auras moins de pression ? Finalement, non. J'ai retrouvé l'amour pour mon boulot et ce n'est pas ce que j'ai envie. Mais au moins, je me suis autorisée envers moi-même de juste faire ça.

  • Speaker #0

    En te l'autorisant, ça a créé une forme de paix à l'intérieur. Beaucoup plus d'apaisement, moins de fatigue.

  • Speaker #1

    Et si je voulais, je le ferais aujourd'hui. Parce que je conserve une indépendance dans le sens où j'ai mon expérience, j'ai mes diplômes. Si demain, je veux quitter le foyer conjugal... Pour je ne sais quelle raison, je pourrais. Je pourrais me payer un loyer, je pourrais travailler n'importe où, je pense, assez facilement. Donc aujourd'hui, je pourrais prendre la décision, je pourrais prendre cette décision. Il faudra réduire nos charges, sûrement déménager, changer un petit peu de vie, s'adapter. Mais je peux le faire, j'ai le droit de le faire en fait. Et juste s'autoriser ça, c'est une possibilité que nos mères nous ont un peu... Je sais pas, j'ai envie de bien le moins interdire. C'est assez dur, mais...

  • Speaker #0

    Si on regarde dans des tribus ou dans d'autres cultures, la maman est soutenue par une communauté.

  • Speaker #1

    Il faut tout un village pour élever un enfant, on dit. Et c'est vraiment vrai. Oui, ce qui est important juste, c'est d'avoir le choix, de laisser le choix à nos filles. C'est comme si moi, aujourd'hui, j'ai une activité indépendante. C'est comme si je disais à ma fille, ne sois jamais salariée, ne dépends jamais d'un patron. Mets-toi à ton compte forcément. Non, peut-être qu'elle voudra un travail salarié. Peut-être qu'elle fera bien ce qu'elle voudra. Mais voilà, je pense qu'il faut réussir à prendre du recul par rapport à nos mères. Il faut réussir à prendre du recul par rapport à ce qu'on... croit. L'histoire qu'on se raconte dans notre tête par rapport à tout ça, c'est pas forcément la vraie non plus. Peut-être que ma mère m'a jamais dit autant de choses sur ce sujet. Peut-être qu'elle m'a juste dit une fois ou deux des phrases et qu'après, moi, je me suis montée tout un truc dans ma tête et tout ça. Donc, il faut prendre du recul, stop. Et aujourd'hui, j'ai aussi changé la vision de... de ma mère, après je ne peux pas en parler avec elle, mais aujourd'hui je me dis si elle avait voulu faire une carrière. Quand on aurait grandi, elle aurait pu. Elle n'était pas plus bête qu'une autre, au contraire. Elle avait tout ce qu'il fallait pour créer sa carrière, pour créer sa vie et créer son indépendance et son autonomie. J'ai réussi à modifier l'histoire dans ma tête. Je ne sais pas si c'est vrai, si ça aurait pu être une réalité, mais en tout cas, je l'ai aussi libérée de ça. Je crois en elle, je crois en ses capacités et je pense qu'elle aurait pu. se développer sur une carrière et tout ça. Moi, ça m'a fait du bien, juste envers moi-même, de me dire qu'elle aurait pu le faire. Moi, c'était une phrase qui résonnait en moi pendant ces sept premiers mois où j'ai eu ma fille, c'était ne sois pas trop mère Vraiment, ça résonnait au fin fond de moi. Et quand je l'ai entendue, j'ai halluciné. J'ai compris que j'étais en train de lutter contre un truc. et contre le 50-50 avec le conjoint, l'égalité homme-femme, l'égalité dans les tâches ménagères. J'étais bloquée sur tout ça, en fait, sur ces trucs-là.

  • Speaker #0

    Alors, t'étais bloquée dans quel sens ? T'étais bloquée à ce qu'il fallait absolument que ça devienne une injonction, que ce soit le cas, qu'il y ait le 50-50. C'est ça. Qu'est-ce qui faisait que t'avais à cœur qu'il y ait le 50-50 sur tous les domaines ?

  • Speaker #1

    Ben, justement, j'ai vu trop de mamans me dire qu'elles avaient tout fait, qu'elles avaient tout géré, que... et puis en plus celles qui travaillent c'est compliqué pour elles en fait elles se sont fait avoir pour moi c'est des femmes au foyer qui travaillent c'est la double peine j'ai des mamans autour de moi ou même dans les témoignages que j'écoute dans les podcasts ou ce genre de choses c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui mènent à la fois une vie professionnelle très chargée remplie autant que l'homme et qui gère tout à la maison et moi c'était hors de question que je me retrouve dans une situation pareille je voulais pas me mettre dans une situation pareille, j'avais peur de ça, vraiment, j'avais peur de de cette charge mentale je savais pas trop de quoi on parlait encore mais je me disais mais... Et pourtant, avec mon conjoint, avec Olivier, on est bien répartis, on communique beaucoup. Mais j'avais trop peur que ça nous arrive quand même.

  • Speaker #0

    En fait, cette peur, elle faisait que tu étais focus sur aussi ce qu'il faisait, ce qu'il ne faisait pas. Et d'être un peu dans le contrôle du coup.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et du coup, j'étais focus là-dessus. Et ça m'a beaucoup détruit. Ses premiers mois de grossesse, la charge mentale était une charge mentale.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi que t'as idée du coup à remercier ?

  • Speaker #1

    J'ai lâché, j'ai compris qu'en fait ce qui était important c'était l'équilibre, c'était que je me sente bien et que... Le 50-50, ce n'était pas à chaque heure et seconde de la journée. Il y a des moments où je vais être à 70, il y a des moments où ça va être lui qui va être à 70, et que nous on sera à 30 sur d'autres temps où on a besoin de plus de repos. Et qu'en fait, c'est une balance globale le 50-50, mais ce n'est pas une injonction de chaque seconde de la vie. Et qu'on a le droit à un peu de flexibilité aussi. Moi c'est vrai qu'au début où j'ai repris le travail, j'avais un rythme un peu plus souple, un peu plus cool. Donc du coup j'en faisais un petit peu plus et puis parfois ça a été lui qui a eu des moments plus calmes, donc il a fait plus. C'est vraiment à la globalité, le 50-50, il faudrait pouvoir le jauger à la fin de la vie, de se dire bon... Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que vraiment tu as tout fait ? Ou est-ce qu'il y a eu plutôt des années où toi tu as plus géré les tâches ménagères, les enfants, la charge mentale, tout ça ? Mais depuis que j'ai lâché ça, je trouve qu'on est à l'équilibre, un super équilibre en fait. Et je ne regarde pas le nombre d'heures qu'on y passe, qui fait les courses. J'ai arrêté de regarder ça et depuis que je ne le regarde plus, je me sens très bien avec. Et ce n'est pas grave de ne pas être à l'équilibre. Il y a des couples qui ont le droit aussi que ce soit plus la femme qui gère les tâches ménagères ou l'homme. S'ils sont d'accord et consentants et que c'est ok dans leur couple, en fait, ce n'est pas grave. C'est leur contrat de couple, ça les regarde que eux en fait et on n'a pas à juger ça nous de l'extérieur. Voilà, s'il y en a un qui devient malheureux de la situation, on peut les aider mais si tout leur va bien comme ça... Et voilà, donc j'ai lâché toutes ces injonctions que je m'imposais à moi, que j'imposais aussi aux autres parce que du coup... Quand je regardais un couple, je me posais toujours la question de Ah mais comment il gère ? Est-ce que c'est plus lui ? Est-ce que c'est plus elle ? Aujourd'hui, je n'ai plus du tout ça. En fait, ça ne regarde que le couple, que la famille en elle-même. À eux de trouver leur équilibre. Et c'est propre à chacun. Et voilà. Moi, il y a des fois où ce n'est pas l'équilibre, où j'en fais un peu plus. Je suis heureuse quand même, je suis bien. Je suis bien dans cette situation, tout me va. Et un temps plus tard, ce sera lui qui reprendra le relais. Moi, Olivier a toujours été très impliqué. On a fait des séances avec une doula qui s'appelle Aurélie Fourmont et que je remercie et que je recommande chaleureusement. Donc, je voulais une préparation à l'accouchement et à la naissance avec une doula. J'en avais entendu parler. Moi, j'ai toujours suivi des coachings de développement personnel. J'ai toujours été accompagnée. sur mon chemin par des guides, on va dire, des gens qui m'aident à me sentir mieux, à aller là où je veux aller. Et là, je venais de terminer en plus un coaching en développement personnel. qui de base était un coaching professionnel qui s'est terminé en je tombe enceinte. Parce qu'en fait, je me rends compte que mon rêve ultime, ce n'est pas d'avoir une grosse entreprise et plein de salariés, mais c'est de fonder ma famille en fait.

  • Speaker #0

    C'est une création.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Donc, je suis partie avec ce coach qui s'appelle Thierry Le School et on est parti sur ma vie professionnelle. Et voilà, j'ai terminé enceinte et très heureuse. Et du coup, on s'est quitté là-dessus parce que... J'avais plus besoin de son accompagnement à ce moment-là. Et je me suis retrouvée sans plus personne, perdue, enceinte. J'avais bien le moral, ça allait bien, j'étais bien contente. Et donc du coup, j'ai contacté Ndoula pour commencer. Pour moi, le même travail que ce qu'on peut suivre en coaching, mais plus axé sur la naissance aussi, sur l'accouchement, sur toutes ces choses que je ne connaissais pas, sur s'occuper d'un bébé.

  • Speaker #0

    Elle t'aide à préparer le changement.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et aussi, normalement, en principe, aussi au papa.

  • Speaker #1

    Oui, aussi au papa, complètement. Donc c'est une volonté qui est née de moi. Enfin, en fait, je ne suis pas sûre que juste Olivier aurait pris contact avec une doula ou quoi. C'est quelque chose qui est venu de ma part. Mais il a été hyper présent et présent à chaque séance, en fait. Et aussi, le but, c'était de préparer l'accouchement. Et moi je souhaitais faire un accouchement physiologique au maximum, c'est-à-dire en suivant la nature, en suivant ce que le corps décide de faire au moment où il décide de le faire, sans intervention médicale, sauf en cas de problème, mais que si tout se déroulait bien, je voulais laisser faire les choses et surtout je voulais ressentir. C'était quelque chose qui était très très important pour moi, c'est que je ne voulais pas couper les sensations. Et du coup, il fallait quand même préparer, parce qu'un accouchement comme ça, ça se prépare d'autant plus, parce qu'il y a quand même une certaine gestion de la douleur à appréhender. Et du coup Aurélie nous a vraiment accompagnés sur ce chemin-là. Et voilà. Et parfois, c'est vrai que...

  • Speaker #0

    Aurélie, elle avait des manières de... En fait, quand elle me parlait de l'accouchement et du moment où j'allais avoir le bébé qui sortirait de moi et que je pourrais prendre, il y a quelques fois où elle m'a dit ton bébé parce que c'est le bébé que j'allais prendre moi dans les mains, je venais d'accoucher, tout ça. Et Olivier, il était surpris en fait, parce qu'il disait mais c'est mon bébé aussi Et du coup, ça c'était... Ça m'a surpris de lui, en fait, qu'il ait cette pensée aussi, de dire, mais c'est mon bébé aussi. Mais voilà, on parlait de l'accouchement, la femme qui accouche, donc je peux comprendre aussi la manière de dire les choses. Et puis après, ça a été à l'hôpital, là où vraiment ça a été... C'était marrant, parce que les sages-femmes ne parlaient qu'à moi, en fait. Tout ce qui est pédiatre, sages-femmes, les auxiliaires péricultrices, elles étaient... Elle me parlait à moi, elle me donnait un nombre d'informations hallucinants sur les médicaments à prendre, tant de grammes tous les temps d'heure, et puis il y en avait trois différents, il fallait tout retenir. Elle me parlait à moi tout le temps, et des fois c'était sur des choses qui concernaient Héléna, des soins à lui apporter à elle, il ne parlait qu'à moi. Je leur disais tout le temps, mais expliquais à Olivier. Moi je suis passée sous un train, je viens d'accoucher, je n'arrive à rien retenir de ce que vous me dites. Et il faisait que me parler à moi.

  • Speaker #1

    C'est important de les englober. Et c'est vrai que... Du coup, ne pas hésiter, comme tu l'as fait, à dire... Non, mais en fait, donner les informations au papa. Ah bah oui,

  • Speaker #0

    oui. C'est bon. Moi, je ne vais pas réfléchir de toute façon à ce moment-là. Mais je pense que même les doulas... Après, je n'ai pas demandé à Aurélie, mais je pense qu'elle n'a pas l'habitude d'avoir un papa aussi impliqué que ce que j'ai eu. Je pourrais lui reposer la question, d'ailleurs. Mais... Elles n'ont pas l'habitude en fait aussi. Souvent les mamans viennent seules en séance ou les papas ne se sentent pas forcément impliqués. Et elle, elle nous a vraiment fait comprendre l'importance du papa pendant l'accouchement. Elle a vraiment coaché Olivier sur comment il pouvait m'aider lors de l'accouchement. Et je pense que lui, il a vécu un accouchement où il s'est senti moteur. Vraiment, c'est grâce à lui aussi, si notre enfant est né. Ce n'est pas que la mère qui donne naissance. Là, ça a vraiment été un travail d'équipe à tous les deux, pas à tous les trois. Si on considère Héléna aussi, qui faisait un bout de chemin de son côté.

  • Speaker #1

    Pour terminer cet épisode, qu'est-ce que tu voudrais transmettre ?

  • Speaker #0

    Préparation, si vous pouvez vous faire accompagner d'une doula. Moi, j'ai adoré cette expérience. J'ai appris énormément de choses, juste d'un point de vue physiologique, sur notre corps. C'est hallucinant. Je pense que même sans être enceinte, c'est trop passionnant d'apprendre tout ça sur le corps humain. Et voilà, juste stop avec les injonctions aussi de... tout doit être à l'équilibre. Moi, ça, ça m'a vraiment... J'ai déjà dit, mais ça m'a vraiment causé du tort. Et faites ce que vous aimez faire. Et voilà, écoutez-vous, faites-vous confiance, surtout.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup pour ton témoignage, Carole, qui est très, très, très précieux, riche d'enseignements, pour moi, pour toutes celles et ceux qui écouteront, on le suit certainement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #3

    Ce voyage au temple des mots touche à sa fin. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode et j'espère que les mots t'ont touché autant qu'ils l'ont traversé. Pour toute question, tu pourras me contacter sur Instagram, vanessadematos-coach Je te donne rendez-vous dans quelques jours pour un nouvel épisode de ce podcast. Et d'ici là, je te souhaite d'intégrer à ton rythme le voyage d'aujourd'hui. A bientôt !

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