- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra-professionnelle. Je vous souhaite une excellente écoute. Bonjour Benjamin.
- Speaker #1
Bonjour à toi.
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Ça va très bien, très content d'être là.
- Speaker #0
Très content de te recevoir. Il se trouve que tu es le préparateur mental de Céline Collette.
- Speaker #1
Exact.
- Speaker #0
Que j'ai reçu dans l'épisode 11. Donc, très content de te recevoir. Tu as un parcours un peu similaire au sien, dans le sens où tu as travaillé dans des grandes entreprises de la tech.
- Speaker #1
Exact.
- Speaker #0
Tu t'es reconverti dans la préparation mentale. Yes. Tu vas nous raconter tout ça. On est dans un bar, original.
- Speaker #1
Mais on ne boit que de l'eau.
- Speaker #0
On ne boit que de l'eau, c'est original pour de la performance. Oui, c'est pas mal. Mais non, je trouvais ce cadre sympa. On va remercier le Céleste, au 62 rue de la Folie-Régnaud dans le 11e, si vous passez. Benjamin, est-ce que tu peux te présenter ?
- Speaker #1
Bien sûr. Alors, qui je suis ? Je suis un homme de bientôt 34 ans. Je viens d'Issil-et-Moulineau, c'est en région parisienne. Comme je te le disais juste avant le podcast, j'ai vécu un peu partout, dans plusieurs pays, même plusieurs continents. Je suis une personne qui croit, qui est convaincue vraiment que chacun peut vraiment accomplir de grandes choses, qu'avec du travail, de la passion, de la détermination et une grande résistance, tu vois, à toutes les distractions qui nous entourent. Je pense que chacun peut avoir de grandes ambitions et les atteindre. Ça, c'est qui je suis. Après, je suis plein d'autres choses. Ensuite, ce que je fais, j'aime bien faire la différence. Tu vois ce que je fais aujourd'hui ? Je suis préparateur mental d'athlètes professionnels, certains olympiques. J'ai aussi accompagné des athlètes paras qui ont des handicaps moteurs ou cérébraux. Et j'accompagne aussi des athlètes, des plus jeunes athlètes, des mini athlètes, des ados. Et aujourd'hui, j'accompagne une douzaine d'athlètes. J'ai compté juste avant, on est sur dix nationalités différentes et différents sports. Ça va de l'escrime, au sprint, sans mètre, à la natation, au squash, au patinage artistique, à l'équitation et au beach volley maintenant. Donc c'est déjà pas mal.
- Speaker #0
Sur ces sports-là, sur le para et non para, en fait, c'est... Je veux dire, tu as les athlètes dans les deux aspects.
- Speaker #1
J'ai travaillé avec des para-athlètes. Aujourd'hui, je ne travaille plus avec eux. Mais j'ai travaillé avec un joueur de l'équipe nationale de football des États-Unis. Génial. Para. Donc, para-soccer. Ils appellent ça para-soccer. Et j'ai aussi travaillé avec un cycliste para-irlandais à l'époque, qui aujourd'hui va viser Los Angeles 2028.
- Speaker #0
Alors, avant que tu sois préparateur mental, tu as eu quand même une longue carrière dans un autre domaine, je l'ai dit en introduction, dans la tech. Qu'est-ce qui a fait que tu as changé de domaine ? Alors, à ta façon de t'exprimer, on voit aussi que tu as été un bon commerciage.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Je dis ça positivement. Ok, ok. Et que tu as dirigé même des équipes commerciales. Oui, exact. Donc voilà, si tu peux nous raconter ton parcours. Je te passe tout le parcours,
- Speaker #1
après le bac ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Ok. J'ai fait le cursus bac. Ensuite, j'ai fait trois années de classe préparatoire. J'ai étudié deux ans à Strasbourg. Ensuite, j'ai étudié un an aux États-Unis. Et puis ensuite, j'ai eu des stages, plutôt dans le marketing, BNP total. Et ensuite, je suis parti vivre en Irlande, à Dublin, pendant quatre ans. Et c'est là où j'ai commencé un petit peu mon aventure dans la tech. Donc, j'ai travaillé un an et demi pour Google. Pour faire simple... j'ai travaillé sur les plus grosses campagnes AdWords des plus gros clients de Google donc je manageais des projets AdWords et je manageais plutôt des vendors qui travaillaient aux Philippines, en Inde, etc. et mon objectif c'était que leurs plus grosses campagnes de pub elles fonctionnent bien donc j'ai fait ça pendant un an et demi donc des vendors c'est juste des vendeurs exactement, pardon Ensuite, moi je voulais aller en sales, ça me plaisait bien. Ce n'était pas possible chez Google, donc j'ai ensuite travaillé pour TripAdvisor. Donc commercial, ensuite senior, et ensuite j'ai managé des équipes commerciales de 5 à 15 personnes. Pendant le Covid, c'était plutôt 15, puisqu'on a réduction d'effectifs. Mais j'ai managé des équipes de personnes, j'étais un manager, j'avais 30 ans à l'époque, 29-30. mais je manageais des gens entre 25 et 55 ans de différents pays, différents continents qui vendaient des produits tech dans MEA. Donc un peu Europe, Middle East, Afrique et même un peu aux États-Unis, etc.
- Speaker #0
Difficile de gérer justement ces questions d'âge quand tu es un manager de 30 ans, tu vois des personnes qui ont 50 ans, ça peut être parfois un peu difficile de recevoir des ordres de personnes plus jeunes. C'est une question d'ego, mais tu vois.
- Speaker #1
Ce n'est pas évident. Ensuite, si tu travailles avec des gens intelligents, ils savent faire la part des choses. Ça veut dire qu'on reste collègues. C'était encore plus difficile parce que j'étais leur collègue. Je suis devenu leur manager. Donc, si tu expliques qu'on est toujours collègues, mais sauf qu'aujourd'hui, j'ai un point de vue différent. Donc, si tu travailles avec des gens intelligents, ça facilite les choses. Mais par la même occasion, peut-être que j'en parlerai, mon expérience au coaching, où j'ai aussi entraîné des équipes de football à des niveaux... de très bas jusqu'à semi-professionnel. Encore une fois, j'avais peut-être 26, 27 ans, mais je manageais, je coachais des gars qui avaient 30, 32, 35, 37, irlandais, parfois du fin fond d'Irlande, avec un gros accent, qui étaient coachés par un petit Parisien. Donc ça aussi, ça a un petit peu formé peut-être ma confiance en moi et à me dire, voilà, ce n'est pas une question d'âge, c'est une question de compétence, de caractère, etc. Donc ce n'était pas évident, mais... Ce n'était pas un si gros challenge pour moi. D'accord. Donc, j'ai fait ça pendant un an et demi chez TripAdvisor. Ensuite, j'ai fait une toute petite pause. Je suis rentré à Paris pendant un an. J'ai ensuite managé une plus petite boîte, enfin une plus petite boîte, dans une plus petite boîte, plutôt scale-up, donc on parle de 300-400 personnes, et je managais une équipe qui vendait un produit sur le marché espagnol. Donc, 5-6 personnes. des Espagnols et des personnes qui venaient d'Amérique latine.
- Speaker #0
C'était quelle entreprise ?
- Speaker #1
Partout. P-A-R-T-O-O.
- Speaker #0
Tu étais au Cargo ? J'étais au... Au Cargo, le bâtiment ? Je sais pas. Les bureaux, c'était où ?
- Speaker #1
C'était dans le 18ème, dans le Nord. Ils ont changé depuis.
- Speaker #0
Ok,
- Speaker #1
d'accord.
- Speaker #0
Mais je sais... Pardon, mais on était voisins avec l'entreprise dans laquelle je travaillais. Ok, ok.
- Speaker #1
Je sais qu'ils ont changé depuis. En gros, ils m'ont recruté, je suis venu de Malaga, d'Espagne, J'ai travaillé 7-8 mois et puis ensuite... les investisseurs ont décidé de fermer le marché espagnol. D'accord. Donc après 6, 7 mois, 8 mois, ils m'ont dit « Ah, eh bien en fait, on t'a recruté pour ce marché-là. » Mais finalement, les investisseurs, ça fait partie des règles du jeu, ont décidé de fermer ce marché. Donc en fait, j'ai dû quitter la boîte, évidemment. Et s'en est suivi ensuite toute mon aventure par rapport à la préparation mentale.
- Speaker #0
Donc ça vient de là, ce changement. Donc là, tu te poses et tu te... Tu réfléchis à la suite ?
- Speaker #1
Exactement. En fait, je réfléchis à la suite. Et comme je te disais, j'ai fait ce parcours dans la tech, commercial, manager commercial. J'étais head of sales chez Partoo, mais j'étais quand même petite équipe. Et puis, j'avais déjà commencé à entraîner dans le football à partir de 21 ans, je crois. Un niveau très, très bas, un niveau tranquille. J'avais commencé en école de commerce, donc un niveau très, très amateur. Puis ensuite, aux États-Unis. au niveau un peu moins amateur. Ensuite, quand je suis parti à Dublin, j'ai entraîné une des équipes de football de Trinity College, qui est une université assez prestigieuse en Irlande et même dans le monde. Et puis ensuite, je suis passé en 6e division irlandaise et puis en 3e division irlandaise. Wow, ok, quand même ! Donc à chaque fois, mon objectif, c'était de passer les étapes. Donc j'ai entraîné dans 5, 6, 7 clubs. Au total, j'ai dû entraîner des centaines de joueurs. différents âges, différents pays, différentes classes sociales. Et ça aussi, ça m'a formé. J'ai toujours été un grand, grand fan de sport de haut niveau. Malheureusement, je n'ai jamais pu être athlète. Mais tu vois, par exemple, je suis allé au JO à Londres, je suis allé au JO à Rio. J'étais évidemment à Paris. Évidemment, je serai à Los Angeles, j'espère avec des athlètes. Mais un petit peu, j'ai eu ce parcours là qui a fait que quand j'ai découvert l'existence du métier de préparateur mental. à peu près deux ans et demi, un peu moins de trois ans, pour moi, c'était comme une révélation.
- Speaker #0
Je comprends. Je veux bien que tu nous parles de ton expérience de coaching, un peu plus en détail sur le coaching en Irlande notamment ou aux Etats-Unis. C'est hyper intéressant que tu sois passé de coach en université à coach en troisième division. Sachant qu'en université, j'imagine en Irlande, c'est du coaching presque professionnel. Il y a certaines universités où les équipes, c'est très sérieux.
- Speaker #1
Dans le football, en Irlande, pas trop. le rugby c'était très professionnel ils avaient quasiment leur stade de rugby il y avait même un écran le rugby c'est beaucoup plus important en Irlande que le football t'as le rugby, t'as le hurling, t'as le gaelic football et le football ça passe quand même en quatrième ça passe en quatrième donc c'était pas pro pro, pas du tout je dirais c'est plutôt quand je suis passé en troisième division que là il y avait le kiné du club il y avait plusieurs coachs moi je changeais de coach principal à dans le staff quand je suis passé en 3e division, ce qui était normal.
- Speaker #0
T'es rémunéré quand t'es coach en 3e division ?
- Speaker #1
Même quand j'étais en 5e, 6e division en Irlande, ils me payaient mes certificats, mes diplômes de coach. J'ai passé un ou deux diplômes en Irlande. Et par la suite, j'ai eu des petites rémunérations. Mais c'est pinote, je ne faisais pas ça pour la rémunération.
- Speaker #0
Pour la passion. Oui,
- Speaker #1
c'était la passion. C'était beaucoup de temps. 2-3 entraînements par semaine, c'est le match le samedi ou le dimanche. Je peux dire que c'est par passion.
- Speaker #0
Tu n'as pas voulu percer là-dedans ? Continuer dans le coaching d'équipe ?
- Speaker #1
Évidemment, au début, comme beaucoup de petits garçons peut-être, c'est un rêve. Tu te dis, peut-être que je peux en faire quelque chose. J'avais commencé à passer les diplômes, etc. Mais tu vois, tu veux que je développe par rapport à ça, pour moi, une grosse différence. C'est, tu vois, quand je suis revenu en France après les Etats-Unis, je fais un... J'avais une toute petite expérience dans le coaching de footballeur amateur, mais en France, c'était plus compliqué, tu vois. Je suis revenu et j'ai dit, voilà, je suis allé voir quelques clubs et je leur ai dit, j'aimerais bien coacher. Pas la peine que ça soit peut-être votre première équipe, mais les ados, les 15, les 16, ma soeur. Et là, c'était un bloqueur. Parce qu'ils m'ont tout de suite demandé, est-ce que tu as des diplômes ? Est-ce que tu as ceci ? Est-ce que tu as cela ? Et donc, ce n'était pas possible. Alors que tu vois, je suis arrivé à Dublin, en Irlande. C'est l'état d'esprit anglo-saxon. Et j'ai trouvé qu'il était le président du club de football de Trinity College. Oui. Parce que j'aime bien être curieux, trouver machin. Et j'ai dit, voilà, je n'ai pas les diplômes, mais voilà ce que j'ai. J'ai ces compétences-là, j'ai cette expérience-là. Et la manière de réfléchir des anglo-saxons, c'est plutôt, écoute, viens, on teste, ça marche, tu restes, ça ne marche pas, tu t'en vas. Et voilà comment ça l'a fait.
- Speaker #0
Ils donnent beaucoup plus de chances à l'essai.
- Speaker #1
C'est vrai. On garde un petit peu moins ce que tu as comme diplôme. on va... plutôt voir ce dont tu es capable, que tu montres un petit peu ton expérience. Et puis, j'ai entraîné deux, trois fois. Je ne sais pas si c'est un coup de bol, mais mes trois premiers matchs, on gagne 2-0, 3-0, 4-0, coup de bol ou pas. Et puis, évidemment, ils m'ont dit tu vas rester la saison.
- Speaker #0
Tu continues quoi, génial, bravo. Donc, tu fais ta reconversion en préparation mentale, tu te formes seul. Comment tu te formes ? Alors,
- Speaker #1
il faut savoir que je suis parti de zéro. Je ne viens pas de ce monde là. Je connaissais zéro athlète, même zéro semi-athlète. Donc, quand tu as cette idée-là, quand tu as une passion, une idée, que ce soit entrepreneur, un produit, un service, je pense que tu as deux solutions. Soit tu te dis, écoute, laisse tomber, c'est trop tard, je ne connais rien, je ne connais personne. C'est qu'une idée, ce n'est pas grave, on laisse tomber. Soit tu te dis, bon, j'ai envie d'en faire quelque chose. Donc, ce que j'ai fait, c'est que j'ai posé des questions. Je suis allé sur LinkedIn et j'ai essayé de trouver des gars, des femmes ou des hommes, qui étaient préparateurs mentaux. Donc j'ai envoyé des messages, j'ai envoyé des messages et puis on m'a répondu. Tu vois, la plupart du temps, sur 10 messages, peut-être quand j'en recevais deux, une personne avec qui je parlais, ce n'était pas très intéressant. Puis il suffit d'une personne pour te donner les clés, une personne bienveillante. J'ai parlé à deux, trois personnes. On m'a conseillé la formation. Aujourd'hui, il est très connu, Thomas Samuth. À l'époque, il y a deux ans et demi, pas grand monde le connaissait. Aujourd'hui, parce que Thomas Samuth, c'est le préparateur mental de Léon Marchand, évidemment. Cet été,
- Speaker #0
il a été mis en lumière.
- Speaker #1
Mais avant, il était préparateur mental du Cercle des nageurs de Marseille. Il a fait Manodou, Alain Bernard, Camille Lacour.
- Speaker #0
Il était à Brest aussi, je crois. Il était à Brest aussi.
- Speaker #1
Maintenant, c'est le préparateur mental des féminines de l'équipe de France. Maintenant, il est beaucoup plus connu. Mais on m'avait conseillé sa formation privée. Et il y avait deux choix sur un présentiel, soit à distance, en e-learning plus quelques vidéos calls. Donc, j'ai choisi ça, puisque à l'époque, j'étais en... J'étais en attente de mon visa pour aller vivre en Vietnam. Et donc, j'ai fait cette formation-là. Sept, huit mois. Après, moi, je ne viens pas du sport de haut niveau. Mais ce qui est positif, c'est que j'ai entraîné centaines de joueurs, comme je t'ai dit. J'ai managé. Donc, ce n'était pas nouveau pour moi. Travailler sur un petit peu, développer l'autre personne, comprendre qui il est, où il veut aller, etc. Donc, j'ai passé cette formation-là. Ce qui est bien, c'est qu'on t'oblige à avoir un peu d'expérience. donc à avoir 20-30 heures de coaching gratuit. Donc, tu vas trouver des personnes, des athlètes, quel que soit le niveau, et puis tu vas t'entraîner avec eux. Moi, déjà, j'avais cette ambition. Je me suis dit, écoute, si tu te lances, et j'ai fait ça à côté de mon travail, je me suis dit, si tu te lances, autant viser haut. Au pire, bon, ça ne marche pas, mais ça ne marche pas.
- Speaker #0
Oui, complètement.
- Speaker #1
J'ai eu tout de suite un trailer de l'équipe de France.
- Speaker #0
Génial.
- Speaker #1
Qui a été... Champagne. de France deux fois, qui a été vice-champion du monde, Nicolas Martin. J'ai eu un para-athlète et je viens en joueur de football américain professionnel, espagnol, qui joue en Europe. Et pour eux, c'est vraiment gagnant aussi parce que je fais du gratuit, eux, ils expérimentent la prépa mentale. Donc j'ai fait ça.
- Speaker #0
C'est des athlètes qui n'en avaient jamais fait, c'était la première fois qu'ils en faisaient avec toi ? Ouais,
- Speaker #1
correct. Ils n'avaient jamais fait ça. Donc... j'ai fait ça 6-7 mois j'ai eu 2-3 athlètes et puis j'ai eu tout de suite des bons retours de leur part certains en termes de performance d'autres en termes de ressenti de sensation de sensation sur le terrain d'acceptation peut-être d'échecs ou de matchs qui n'ont pas marché de bien-être etc. et donc je me suis dit on continue donc je suis allé moi-même t'as dit que j'étais bon commercial je sais pas c'est un compliment
- Speaker #0
je reprécise tu sais quoi je pense que ce qui m'a beaucoup servi dans ma nouvelle vie d'entrepreneur finalement c'est ma formation commerciale tu vois mine de rien mais regarde pour aller trouver les athlètes les préparateurs en moto sur LinkedIn les athlètes c'est
- Speaker #1
de la vente c'est un peu de la vente parce que tu es devant toi-même tu comprends qu'il faut aller prospecter tu comprends que si on ne te répond pas ce n'est pas grave tu comprends que si on dit non ce n'est pas grave next et puis ça t'aide aussi dans les relations humaines ça t'aide à avoir de la patience, à avoir parfois... fois de la compassion, etc. Mais du coup, je me suis dit, allez, go ! Donc j'ai trouvé ensuite, j'ai travaillé avec cette patineuse avec qui on travaille sur la troisième saison ensemble. Et puis ensuite, athlète après athlète, t'en as 5, 6, 7, 8, et puis tu commences gratuit, puis pas très cher, puis un peu plus cher, et puis, tu te dis, voilà, ça commence à fonctionner. Et puis ensuite, je me suis formé en neurolinguistique, en PNL, programme neurolinguistique. Ensuite, je me suis formé sur une quinzaine d'heures. De toute façon, je ne suis pas spécialiste, mais je me suis formé pour avoir les bases de tout ce qui est autour de la pleine conscience. Complètement. J'ai eu mon diplôme, tout le monde peut l'avoir, en deux ou trois jours de secouriste en santé mentale. D'accord. Que je conseille d'ailleurs.
- Speaker #0
Je ne connaissais pas ça. Quels sont les principes ?
- Speaker #1
C'est en gros, c'est comment administrer les premiers secours en santé mentale. Ok. Là, c'est beaucoup plus…
- Speaker #0
Je n'ai jamais entendu.
- Speaker #1
On n'est pas sur la préparation mentale, on est vraiment sur la… sur des thématiques plus psychologiques, thérapeutiques, psychiatriques. Donc, quand tu as affaire à une personne qui est plutôt de manière très anxieuse, dépression, qui a des idées plutôt... qui va avoir des addictions, qui a des idées peut-être suicidaires, qui... C'est pas mon métier, mais je voulais en savoir plus. Qui a peut-être des problèmes dans la schizophrénie, etc. C'est comment administrer ses premiers secours. C'est comme les premiers secours physiques, mais là, c'est plutôt mental. N'importe qui peut le faire. C'est en deux, trois jours.
- Speaker #0
Et c'est quoi l'objectif de ça ? Puisque vu que tu n'es pas psy, tu n'es pas psychiatre.
- Speaker #1
L'objectif, déjà, moi, je trouvais ça intéressant d'apprendre, de comprendre ce qu'il y a après, ce qu'il peut y avoir de plus profond. Et mon objectif, tu vois, là, par exemple, je viens d'envoyer des dossiers. J'ai aussi comme objectif de rentrer, on va voir si ça le fait, l'année prochaine, soit en deuxième, soit en troisième année. d'études de psychologie universitaire.
- Speaker #0
Génial. Mais j'allais te poser la question.
- Speaker #1
J'ai cet objectif-là. J'ai le temps, ça va prendre des années. Mais ça m'intéresse tout ça, d'aller un peu plus loin. Plus dans la profondeur. Je me suis formé sur plein de choses et ça fait maintenant un an que je suis préparateur mental full-time.
- Speaker #0
Temps plein et concentré sur les sportifs de haut niveau et de ce que je vois, tu ne te sens pas ou tu n'as pas envie de suivre des entrepreneurs, des dirigeants ? parce qu'en fait finalement les mécaniques sont sensiblement les mêmes et tu connais très bien ce monde d'entreprise c'est une bonne question et je connais mieux le monde corporate que le monde du sport de haut niveau au
- Speaker #1
jour d'aujourd'hui en tout cas Oui, c'est carrément une de mes volontés. Moi, je crois absolument à l'atteinte de la performance, quelle qu'elle soit, par la préparation mentale. Ça, j'y crois dur comme fer. Donc évidemment, un de mes objectifs, on verra, c'est pourquoi pas, déjà, je vais commencer d'ailleurs à faire des webinars ou des formations, des ateliers dans des groupes. Là, tu vois, j'en ai signé deux, trois dans les prochains mois avec des groupes bancaires, des groupes de conseils. Et par la suite, pourquoi pas ? Merci. accompagnés en préparation mentale, des managers, des directeurs ou des personnes qui ont quand même certaines responsabilités, puisque tu vois, les thématiques dont je parle, elles concernent toi, moi, ma voisine, ton père, ta mère, tout le monde, tu vois, la gestion des émotions, du stress, de l'anxiété, la partie estime de soi, identitaire, la confiance en soi, comment faire face aux distractions, les stratégies mentales, l'ancrage des objectifs, blablabla, ça concerne tout le monde. Complètement. Et évidemment, ça... va aussi peut-être aussi concerner un peu plus ceux qui ont des objectifs de résultats, de performances, et qui ont une certaine pression de résultats, de performer, et qui ont des grandes ambitions. Mais c'est un de mes objectifs.
- Speaker #0
Complètement, je comprends. Et ensuite, pour revenir au sport, j'aimerais bien comprendre comment ça se passe, un accompagnement avec Benjamin, imaginons que demain je suis, moi, athlète de haut niveau, que je vise Los Angeles. comme tous comme tout le monde original mais en tout cas dans un sport précis je te contacte et ensuite quel est le déroulé quelle est la première séance,
- Speaker #1
comment ça se passe alors encore une fois c'est ma manière c'est ma vision, peut-être que d'autres préparateurs mentaux ont différentes manières de faire moi déjà on va avoir si t'es un athlète et soit je te contacte, soit tu me contactes on va avoir un premier rappel soit physique, soit vidéo call ou on va se présenter et j'ai envie de comprendre très rapidement ces 30-45 minutes ton histoire dans le sport tes objectifs ce que tu vas atteindre et pourquoi tu penses que pourquoi tu as envie de tester la préparation mentale ou si tu n'as pas testé, pourquoi ça t'intéresse de changer préparatoire mental, j'ai différents cas donc on va discuter etc et puis ensuite disons qu'on se met d'accord ce qu'on va faire c'est que moi je travaille toujours avec des athlètes trois mois ni plus ni moins parce que pour moi c'est extrêmement important qu'on ait une période de test qu'on voit si ça match parce que tu peux être le meilleur je sais pas on parlait, je te disais que j'avais des escrimeurs, tu peux être le meilleur escrimeur du monde tu peux être le meilleur préparateur mental mais peut-être que ça va pas matcher, on peut pas tous matcher peut-être que c'est le feeling humain, tu peux rien y faire peut-être que mon fond ou ma forme peut-être que ça va pas te plaire et c'est pas grave, c'est ok, on peut pas tous se plaire donc on va la plupart du temps c'est deux séances par mois certains c'est trois quand il y a un peu plus de défis, de challenges liés au mental ou émotionnel ou comportemental, donc on va travailler trois mois ensemble, après ces trois mois, si ça se passe pas bien, et ben on se dit ciao c'est pas grave, on reste bons copains et si ça se passe bien, moi je vais te demander de de qu'on signe pour toute l'année, soit tout le reste de l'année, soit toute l'année prochaine. Parce que pour moi, mon travail, le préparateur mental, en anglais, c'est mental coach, je suis un autre coach, je suis dans ton staff technique. Donc, je ne suis pas une personne, parce que tu vois, par exemple, parfois, j'ai des athlètes, on m'a déjà demandé, est-ce qu'on peut faire une session là, et puis une autre dans six semaines ? Moi, je dis non. Ce n'est pas comme ça qu'on va créer des athlètes.
- Speaker #0
Il faut que ce soit régulier.
- Speaker #1
Il faut que ce soit régulier, parce que c'est des sujets parfois complexes, parfois où il faut aller un petit peu... un peu plus loin, il y a un entraînement mental qui est nécessaire, il y a une discipline qui est nécessaire. Donc, on va faire trois mois et puis ensuite, on continue ou pas. Après, pour l'instant, je suis sûr du
- Speaker #0
100%. Après trois mois, tout le monde a continué ?
- Speaker #1
Ça arrivera que quelqu'un me dise que c'est fini,
- Speaker #0
c'est sûr,
- Speaker #1
ça arrivera. Mais pour l'instant, je suis... C'est pour ça que ça m'a donné confiance de plus en plus parce que j'ai des résultats et aussi les athlètes sont restés avec moi. Ils sont restés, ils ont parlé à leurs copains. Et pour l'instant, on fait trois mois, puis on continue. Et pour l'instant, je suis sûr du 100% et espérons que ça dure.
- Speaker #0
C'est top. J'ai vu que tu as une grande dimension internationale dans ton approche. J'ai rencontré plusieurs préparateurs mentaux qui sont en France. C'est super, chacun son truc. Mais toi, c'est très international. C'est une volonté que tu as, j'imagine.
- Speaker #1
C'est ma différence. C'est ma différence. C'est ma force. C'est ma différence. C'est ma particularité. Et il faut que j'utilise. Si tu as une particularité, si tu as une différence, faisant un point fort.
- Speaker #0
C'est intéressant, je te coupe tout de suite, parce que beaucoup de personnes ont des différences ou des singularités, mais ils ne vont pas jouer dessus en se disant... Tu vois presque que c'est un défaut, tu vois.
- Speaker #1
Mais c'est naturel. C'est naturel. Et non, moi, je te comprends bien. Et ça m'arrive d'avoir cette discussion par rapport à ça. Mais ta différence, c'est ta force. C'est ça qui fait que ta stratégie, elle va être différente. C'est ça que ta technique, elle va être différente. C'est ça qui va faire que tu vas aborder les choses de manière différente. Tu vas bouger de manière différente. Tu vas penser de manière différente. Donc, moi, je me suis dit, écoute, et on revient sur le même sujet. En fait, je me suis dit, écoute, j'ai pas... j'ai pas d'expérience dans le sport de haut niveau j'ai pas été athlète, j'ai pas de network j'ai pas de réseau, blablabla ça je le mets de côté, c'est ce que j'ai pas je vais pas rester là-dessus, j'ai pas envie d'être resté bloqué et statique là-dessus, mais non, qu'est-ce que j'ai ? j'ai les langues, je suis trilingue, français, anglais, espagnol j'ai une carrière internationale donc moi, qu'est-ce que je peux faire avec ça ? je vais pas me donner de limites, je vais aller chercher des athlètes partout Évidemment, le mieux, c'est de les voir physiquement, mais petit à petit, vu que j'ai de plus en plus d'athlètes, j'ai aussi un peu plus de... de plus en plus de finances. Au début, j'avais des athlètes où je ne les voyais pas. Je ne les avais jamais vus. Mais aujourd'hui, 70 % de mes athlètes, je les ai déjà vus physiquement.
- Speaker #0
Tu voyages beaucoup ?
- Speaker #1
Non, si j'ai un athlète qui va à Hong Kong, je n'ai pas le budget pour aller à Hong Kong. Mais j'essaye. J'ai eu des athlètes qui avaient des compétitions. J'avais deux athlètes qui avaient des compétitions en février vers Barcelone. J'y suis allé. Ce n'est pas très loin. J'avais une escrimeuse, j'avais la sprinteuse. donc j'y suis allé pour les voir Donc, c'est ma force, côté international. Et c'est ma différence parce que, comme tu le disais, la plupart des préparateurs mentaux ont peut-être pas ce côté international, ce côté corporate, ont peut-être moins de langue, en tout cas à leur début, et donc vont plutôt faire national. Ou tu sais quoi même ? Régional. Ville, régional, peut-être national. Moi, je fais le contraire. Je fais l'international et ensuite, peut-être que ça va m'aider à avoir plus de national. Donc voilà, j'essaie de... Pour l'instant, ça fonctionne et on va voir ce que ça donne pour le futur.
- Speaker #0
C'est quoi les thématiques sur lesquelles tu travailles le plus souvent ou c'est le plus récurrent avec tes athlètes ? Est-ce que tu vois des chemins communs ?
- Speaker #1
Ce qui revient le plus souvent ?
- Speaker #0
C'est le stress, la peur, le...
- Speaker #1
La gestion des émotions.
- Speaker #0
Les émotions ? Par exemple la colère pour un tennisman qui pète sa raquette ?
- Speaker #1
C'est la gestion des émotions. Dans le sens où on va avoir souvent du mal à sortir de l'émotion. On va rester bloqué là-dedans. Heureusement qu'on a des émotions. On a besoin des émotions. Quelqu'un qui n'a pas d'émotion... Alors, je ne me souviens plus exactement le nom de la... C'est une maladie. De ne pas avoir des émotions, c'est une maladie. Moi, parfois, tu vois, quand j'ai des athlètes qui me disent « Mais je suis émotif et je pleure. » Je leur dis « Attends, heureusement que tu as des émotions. » Le jour où tu viens me dire « écoute, j'ai du mal à ressentir les émotions » , j'ai du mal à reconnaître les émotions d'autrui, là, c'est un problème. Là, il faut voir un médecin. Donc, tu as des émotions, c'est une bonne chose. Heureusement que tu as des émotions. Mais ce qui revient parfois, c'est qu'on va rester bloqué dans l'émotion. On va ruminer avec nos émotions. Et lorsqu'on est bloqué, évidemment, ça va impacter notre concentration, ça va impacter... notre clarté d'esprit. Ça va impacter notre confiance en nous. Ça va peut-être aussi augmenter le stress, etc.
- Speaker #0
Le cas classique, c'est un peu le tennisman qui va faire une erreur, il va se concentrer dessus, il va complètement dévisser dans le cerveau. Et après, il va enchaîner les mauvaises erreurs.
- Speaker #1
Exactement. Et moi, tu vois, je suis sur des sports, que ça soit si je prends les scrims, parce que j'ai de plus en plus des scrimmers, mais c'est des matchs Les compétitions internationales ou même nationales, elles commencent par des matchs en cinq points ou trois minutes. Tu ne peux pas rester dans ton émotion. Ce n'est pas possible. Tu fais une touche, tu as perdu, tu l'as mise. Il faut tout de suite voir le point suivant. Ça va très, très, très, très vite. Donc, il faut tout de suite voir le point suivant. Il faut tout de suite voir ce que tu vas faire. Il faut tout de suite prendre, utiliser tes acquis, tes certitudes. Il faut tout de suite passer à autre chose. Tu n'as pas le temps de rester dans l'erreur que tu as faite. Oui, complètement. Donc ça, ça revient souvent. Gestion des émotions.
- Speaker #0
Inversement, d'ailleurs, ça peut être les émotions aussi positives. C'est l'euphorie qui crée aussi parfois des erreurs. Ça peut aussi. En forme de déconcentration. Ça peut aussi.
- Speaker #1
Après, mieux vaut le contraire. Franchement, mieux vaut le contraire. Mais ça peut aussi être ça. Gestion du stress, évidemment. L'avant. Le stress d'avant match, tu vois. ça revient pas mal souvent c'est le stress d'avant match où moi j'ai des athlètes qui au départ quand je travaillais avec eux ils étaient assez malades ils avaient la boule au ventre et donc ils avaient du mal à prendre une certaine distance avec l'enjeu. Ils avaient du mal à vraiment prendre cette distance, faire un pas de côté.
- Speaker #0
Et parfois, c'est du stress lié au fait qu'on oublie nos forces. On oublie qu'on a fait le maximum. On oublie qu'on est là pour des raisons spécifiques. Et on oublie parfois qu'on a fait le maximum, on est là.
- Speaker #1
Quand t'es prêt,
- Speaker #0
t'es prêt. Voilà, on va prendre du plaisir, on va bien voir ce qui se passe. Et puis, on essaiera de s'adapter à ce qui se passe pendant le match.
- Speaker #1
En fait, tu es devenu préparateur mental plus tard, mais dans le foot, t'as dû le voir quand t'étais coach. peut-être des équipes que tu as entraînées, à l'entraînement ça déroule, tout se passe bien, et jour de match, elles sont tétanisées, les dix premières minutes, capables de faire trois passes, tu le vois ça.
- Speaker #0
Bien sûr, et c'est pour ça que dans le foot, on dit toujours « joue simple, joue simple, joue simple » . Il y a une raison, parce que tes premières passes, tu ne vas pas tenter un truc de dingue, tu ne vas pas tenter des petites contrôles pas simples, et c'est là où tu vas prendre confiance. en fait Tu vois, ça arrive beaucoup. J'ai deux, trois athlètes et ça revient aussi pas mal qui me disent à l'entraînement, je performe à l'entraînement. Mon coach me dit que j'ai ce qu'il faut. J'ai une des meilleures techniques. J'ai une des meilleures stratégies, etc. Mais mon niveau en entraînement, je n'arrive pas à le montrer en compétition. Donc, c'est la manière d'aborder la compétition. Ça arrive souvent, donc ça va être un travail sur la confiance en soi, ça va être un travail, c'est aussi beaucoup un travail sur l'estime de soi. Comment je me vois ma même ? Quelle compassion j'ai avec moi-même ? Est-ce que je suis assez bienveillant, bienveillante avec moi-même ? Ça aussi, ça revient beaucoup.
- Speaker #1
Comment je me compare aux autres ?
- Speaker #0
Ah oui, exactement, comment je me compare aux autres. Et moi, je reviens beaucoup à, voilà, il faut faire un gros travail sur tes certitudes, sur tes acquis, parce que souvent... Ce qui va se passer, c'est que je vais faire un mauvais match. Alors là, je vais analyser et il faut améliorer ceci, cela. Et je vais prendre des décisions, je vais changer de coach. C'est très bien, il faut le faire. Mais par contre, quand j'ai un bon résultat, ça s'est très bien passé, tant mieux, on passe à la suite. Mais non, pas du tout. Il y a un manque d'équilibre. Quand tu as fait quelque chose de très, très bien, ce qui va te permettre d'accéder à une sorte d'excellence, C'est comprendre pourquoi tu l'as bien fait. Quelle décision tu as prise ? Quelle préparation tu as eue ? Est-ce que tu as fait quelque chose de spécifique ? Est-ce que tu as eu une stratégie différente ? Est-ce que tu t'es dit que tu as eu un dialogue interne différent ? Est-ce que tu as changé d'arme, de technique, de chaussure ? Ça, c'est évident. Parce que si tu ne te concentres pas, si tu ne prends pas un moment pour comprendre pourquoi tu l'as bien fait, en fait, c'est des acquis que tu vas perdre. Parce que si tu l'as fait une fois, tu peux le répéter. et c'est ce que je dis, il faut ramener de l'équilibre dans ton auto-évaluation parce que tu as fait un bon match ou un mauvais match regarde trois choses que tu as bien fait trois choses que tu as mal fait regarde ce que tu peux faire et va de l'avant et pareil quand ça se passe bien pareil quand ça se passe mal donc ça aussi ça revient souvent, on oublie de s'asseoir et de faire une bonne vraie auto-évaluation même quand ça se passe bien
- Speaker #1
T'es là pour ça et tu le fais après chaque match avec les athlètes ou quand ça se passe à chaque séance ? Alors,
- Speaker #0
c'est là où... Je ne suis pas là pour ça. Moi, je suis là pour qu'ils soient autonomes. Moi, c'est un de mes objectifs, l'autonomie mentale de l'athlète. C'est-à-dire que je leur donne des outils, je leur donne des armes, que ce soit des outils écrits quand c'est l'auto-évaluation, que ce soit respiration, visualisation, relaxation, méditation, blablabla. Moi, je donne beaucoup, beaucoup, beaucoup à écrire à mes athlètes parce que je crois vraiment en la force de l'écrit, tu vois. Parce que quand tu vas... Déjà, ce n'est pas facile de... de lâcher certaines choses à un préparateur mental que tu connais depuis 2-3 heures. C'est normal, je le comprends. C'est difficile d'en parler, mais quand c'est toi, une feuille, ou un clavier, parfois, c'est toi et toi seul. Donc, tu vas mettre des mots spécifiques sur ton vécu, sur tes sensations. Et ça, ça va aider. Donc, moi, je donne beaucoup à écrire sur des thématiques, sur l'estime de soi, sur la bienveillance avec soi-même, sur tes acquis, etc. Donc, moi, je leur donne tout ça. Ils s'entraînent. mais à la fin, l'objectif, c'est l'autonomie mentale. Je suis disponible pour eux. J'ai des athlètes qui m'utilisent différemment. Il y en a, entre certains matchs, ils m'écrivent. Il y en a d'autres qui ont besoin d'un appel avant. Mais tu es tout seul sur ta piste.
- Speaker #1
L'idée, ce n'est pas de créer une dépendance à ton préparateur mental. C'est le contraire.
- Speaker #0
C'est de créer une relation de confiance qui est un suivi. Mais ensuite, l'objectif, c'est que tu puisses... Moi, je leur donne des outils. ils ont de plus en plus d'outils dans leur caisse à outils mentale Et ensuite, qu'ils choisissent. Évidemment, il faut qu'ils s'entraînent. Il faut qu'ils répètent, qu'ils répètent. Et ensuite, qu'ils choisissent. Attends, mais là, je suis en train de me parler mal. Je suis en train de ruminer. Je suis dans la négativité. j'ai un langage non verbal de faiblesse, de stress, je vais aller chercher des solutions, je vais aller me concentrer sur ce que je fais bien aujourd'hui, et je vais juste me concentrer sur les deux ou trois choses qui fonctionnent. On va voir ce qui va se passer, etc. Et c'est là où il faut qu'ils pensent par eux-mêmes par rapport à l'entraînement qu'on a fait ensemble.
- Speaker #1
Ça, c'est hyper intéressant. Le cas que tu as pris là, où la personne arrive à prendre du recul, je ne sais pas si c'est le bon terme, en tout cas faire un pas de côté, en pleine session, en plein match.
- Speaker #0
C'est le plus dur.
- Speaker #1
C'est dur, et je pense qu'il faut s'entraîner pour ça. évidemment toi tu as des conseils là-dessus je dirais pas de routine mais tu vois de récurrence en tout cas ou d'entraînement mental parce que finalement c'est ça c'est comme le physique quand tu vas courir le mental c'est la même chose il faut l'entraîner alors il y a il
- Speaker #0
y a des des choses par rapport à il y a des stratégies de résilience qui que tout le monde peut apprendre et qui nécessite seulement de l'entraînement Déjà, tu vois, c'est de se dire, il y a trois stratégies. Je vais essayer d'aller assez vite. Il y a trois stratégies qui ont été étudiées, qu'utilisent les personnes les plus résilientes. Parce que ce moment-là, c'est de la résilience. C'est, attends, mais il y a un moment de bas, un moment de mou. Comment je peux revenir ? Donc, la première chose, c'est de voir ce que j'ai, de voir les avantages, de voir les opportunités. Et les personnes qui sont les plus résilientes, elles vont... elles ont cette capacité à mettre leur focus, leur concentration sur les choses utiles. C'est-à-dire, j'ai perdu quelque chose, mais qu'est-ce que j'ai ? Qu'est-ce que je sais de bien aujourd'hui ? Déjà, il faut se rendre compte que je commence à être distraite, que je rumine, que je ne suis pas concentré. Dès que je m'en rends compte, il faut que je me dise déjà, OK, qu'est-ce que j'ai ? Qu'est-ce qui marche ? Quelles sont mes forces ? Quelles sont les choses simples à effectuer ? Qu'est-ce que je peux faire qui va m'aider vraiment à aller de l'avant ? Donc ça, c'est la première chose. La seconde, tu vois, c'est de se dire, et en anglais, on appelle ça « compassionate observer » . Donc, c'est être l'observation compassionnelle. C'est de se dire, et c'est le plus difficile, surtout en match, surtout quant à la pression, les nerfs, c'est de se dire « qu'est-ce qui va m'aider à naviguer les cinq prochaines minutes ? » « Qu'est-ce qui va m'aider à naviguer le prochain moment ? » Quelles pensées, quelles actions ? Alors évidemment, si toi et moi, on se prend un petit café face à la mer, on a le temps, on n'a pas de pression. On a le temps de réfléchir. Qu'est-ce qui va m'aider à naviguer les prochaines semaines ? Si tu fais une petite retraite, t'es tranquille. Mais le plus compliqué, c'est dans le moment, dans l'instant, qu'est-ce qui va m'aider là tout de suite ?
- Speaker #1
Par exemple, l'endex script que tu lisais, quand c'est cinq minutes.
- Speaker #0
Exactement. Moi, je travaille beaucoup là-dessus. Et je répète, coacher, c'est aussi répéter. Mais je travaille beaucoup avec eux sur « Ok, va chercher les solutions. pense qu'il va t'aider à sortir. Même s'il y a un truc qui marche aujourd'hui. Utilise ce truc, répète, répète. Et ça va te donner de la confiance. Tu vas le répéter, tu vas te répéter, tu vas te dire « Attends, mais ça, ça marche. Je vais prendre un autre risque. Ça marche ? Ok, j'ai deux choses qui marchent. Ça marche pas ? Reviens à ce qui marche. » Donc il y a de se dire déjà ça. Voilà. Qu'est-ce qui va m'aider dans le moment présent à sortir de ce moment compliqué ? La troisième chose, ça aussi c'est une question à se poser. Tu sais finalement, c'est du bon sens. Mais... Quand tu es dans ta bulle, utiliser le bon sens, c'est compliqué. Très compliqué. La troisième chose, c'est de se dire ce que je fais là, ce à quoi je pense là maintenant, est-ce que ça joue pour moi ou ça joue contre moi ? Là, tu vas vite trouver la réponse. Là, mon énervement, mes cris, mon attitude peut-être non-verbale, ma frustration, le fait que je sois énervé ou que je sois agressif verbalement. mentalement contre moi, ça m'aide ou ça m'aide pas ? dire je suis nul aujourd'hui ça m'aide ou ça m'aide pas ? non, ça joue contre moi hop, qu'est-ce qui va m'aider à naviguer ?
- Speaker #1
ça c'est de l'entraînement t'as des retours d'athlète ou il y a eu des retournements de situation au match grâce à ça ?
- Speaker #0
ouais, bien sûr ce week-end il y a la joueuse de squash professionnelle elle est 80, 85ème mondial aujourd'hui. Elle commence le premier set. Donc déjà, la histoire, c'est qu'elle perd les deux premiers sets. C'est en 5-7 gagnant. Le squash, en chaque set à 11 points. Elle perd le premier set. Et ça ne va pas. Elle me raconte. On a eu un appel. Elle me raconte. Elle commence. Elle est toute molle. Elle est fatiguée. Elle est frustrée. Et je lui ai même commenté après. Je lui ai dit, attends, mais ton nom verbal, t'es frustrée, t'es négative. t'es pas en mouvement, tu... Et elle a essayé de tout de suite penser solution. Elle a essayé tout de suite de penser solution. Attends, mais qu'est-ce qui marche d'habitude ? Qu'est-ce que je fais d'habitude qui marche ? Quel type de shoot marche d'habitude ? Et donc, elle a laissé un. Ça a fonctionné. OK, elle a gardé celui-là. Elle en a laissé un autre. Ça a fonctionné. Est-ce que c'est comme ça que je me comporte d'habitude ? Non, non, mais ce n'est pas comme ça. Qu'est-ce que je fais d'habitude à l'entraînement ? Est-ce que ça va fonctionner ? Et donc, elle perdait 2-7 à 0. Elle est revenue à 2-7 partout. Bon, elle perd 3-7 à 2. mais quand même il y a eu le retour quand même des 2-7 oui il y a eu un retour des 2-7 elle est 85ème elle jouait contre une 60ème mondiale elle revient de 2-7 à 0 donc c'est tout de suite voir ce qui fonctionne et les solutions je dis pas que c'est une baquette magique mais ça t'aide à rentrer dans un cycle plus positif,
- Speaker #1
plus optimiste pendant cette explication de cas tu as parlé de non-verbal Ça, ça m'intéresse. Je t'avais dit avant l'épisode de parler de ça.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
On entend beaucoup le terme, l'acronyme PNL ou programmation neurolinguistique. Oui. Alors, on va essayer de voir un peu tout le sujet, mais est-ce que tu peux nous dire ce que c'est ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Comment ça fonctionne ? Comment tu l'utilises ?
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Ça fait beaucoup de questions. C'est un gros sujet. On va déjà commencer par qu'est-ce que c'est ?
- Speaker #0
En gros, le programme neurolinguistique, en gros, ça a été cette méthode-là. Ça a été fondé par deux gars dans les années 70, Grinder et Blender, c'est leur nom de famille, j'ai oublié leur prénom. Il y en a un qui était étudiant en sciences des mathématiques, l'autre, il était professeur en linguistique. Et en gros, ils se sont inspirés de travaux qui existent déjà, ils n'ont rien inventé. Ils se sont inspirés de travaux de ponte dans certaines catégories, thérapeutes, hypno-thérapeutes, etc. Et en gros, ils ont essayé de comprendre. Comment le cerveau utilise ses ressources ? Comment on utilise notre langage, notre linguistique ? Comment on utilise nos sens lorsqu'on va vivre certaines expériences ? Comment on va former du coup nos croyances, nos fondations, nos règles, nos valeurs ? Et comment ça, ça va avoir un impact sur comment on se voit nous, comment on voit le monde, comment on voit les autres ? Et ils ont cherché à savoir ce qui fonctionne, ce qui fonctionne moins bien. Ils ont donné des explications, ils ont protocolé des outils et ils ont fait une méthode. La méthode PNL. Et du coup, maintenant, cette méthode-là, elle est utilisée par des thérapeutes, par tout type de coach. Et si j'utilise le langage de la PNL, en gros, c'est pour comprendre beaucoup mieux ton état présent. Pourquoi tu es comme tu es ? Pourquoi tu penses comme ça ? Pourquoi tu te vois comme ça dans ton état présent ? Mais surtout aussi, c'est un outil pour t'aider à atteindre un état désiré.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Voilà un petit peu ce que c'est la PNL. Et on va parler, ce n'est pas exhaustif, mais du coup, il y a les sujets de comment tu utilises tes sens, de comment tu développes tes croyances, tes valeurs, tes règles, de comment tu communiques avec les autres, etc.
- Speaker #1
Ok, alors moi je pensais de manière très basique que c'était plus tout ce qui est lié au non-verbal, mais en fait c'est beaucoup plus complexe que ça.
- Speaker #0
Ah non, c'est large. Et c'est pas...
- Speaker #1
Donc par exemple, les croyances...
- Speaker #0
Il y a pas tellement de non-verbal.
- Speaker #1
Pas tellement ?
- Speaker #0
Il y a du non-verbal, parce que c'est comment tu ressens, comment tu touches, machin. Mais oui, il y a du non-verbal, parce que c'est la pensée, mais quand on dit langage non-verbal, c'est plutôt...
- Speaker #1
Oui, le corps.
- Speaker #0
Exactement. Donc il n'y a pas tellement de non-verbal, à ma connaissance. mais du coup Pour moi, ça a vraiment du sens parce que je vais utiliser certaines choses. Moi, je travaille avec des athlètes qui ont des objectifs, qui ont des ambitions plutôt très grandes.
- Speaker #1
Olympiques.
- Speaker #0
Ils veulent être top 50 du monde, top 10 du monde. Ils veulent être champion de France. Ils veulent être podium mondial. Ils veulent tous aller à Los Angeles 2028. Et du coup, certains vont connaître des défis liés à la partie mentale, comportementale, émotionnelle. Et du coup, on est là-dedans. Donc, ils foncent. Ils sont dans ce processus, dans cette volonté de changement, d'aller de l'avant, de changer quelque chose, d'évoluer. Donc là, on est en plein dedans. On est en plein dedans,
- Speaker #1
ouais.
- Speaker #0
On est en plein dedans.
- Speaker #1
En fait, toute la discipline repose presque là-dessus.
- Speaker #0
J'utilise pas mal de choses de la BNL, comme dans d'autres méthodes. Et ensuite, je peux...
- Speaker #1
Mais par exemple, quand on se met des barrières mentales ou qu'on a des croyances limitantes, tout ça, on peut le déconstruire avec...
- Speaker #0
Ouais, j'utilise certaines choses, tu vois. Ok. Mais... Alors tu me disais comment j'utilise la PNL ? Oui. Alors ce que... Déjà, la PNL, ça m'a appris à avoir la bonne posture. par rapport à la personne que j'ai en face de moi, l'homme ou la femme. Aujourd'hui, je travaille avec des personnes qui ont de 13 à 30 et quelques années et qui sont vietnamiens ou ukrainiens ou norvégiens ou canadiens. Effectivement,
- Speaker #1
culturellement, on est dans un petit pot.
- Speaker #0
C'est génial. Moi, ça me nourrit énormément. Donc du coup, ça m'a aidé à avoir la bonne posture. Ça m'a aidé à avoir la bonne posture par rapport aux présuppositions qui existent dans la PNL. Il y a certaines présuppositions ... qui vont m'aider moi à voir, en tout cas, qui vont m'aider à avoir le maximum de distance par rapport à ce que j'ai en face de moi et ce que j'écoute. Donc, il y a certaines prépositions, je ne les connais pas toutes par cœur, mais qui vont énormément m'aider et qui me disent, qui te disent, voilà, que ma map, ma carte du monde, ce n'est pas la tienne. Et la tienne, ce n'est pas celle de ton voisin. Et déjà ça, ça me permet d'être dans un état d'esprit de non-jugement. Ce que toi, tu viens me raconter, tes choix, tes difficultés, tes victoires. Après, je suis humain, je ne suis pas un robot, je ne suis pas parfait, mais j'essaie de ne pas le voir par rapport à ma vision des choses. J'essaie de comprendre la tienne. Ce n'est pas facile, ça. Non, c'est compliqué. Après, c'est learning by doing. Plus tu fais, plus tu arrives à avoir le bon espace et faire le bon pas de côté et te mettre là où il faut. Mais du coup, ça va m'aider déjà à avoir la bonne posture. Il y en a d'autres. Il y a le fait... Moi, j'aime bien celui-là. Tous les choix sont les bons. Alors, si je te dis ça, tu vas me dire « mais non, mais pas du tout » . Mais si tu me dis « j'ai pris cette route-là » , même si on va dans le négatif où tu me dis « j'ai triché, j'ai volé, j'ai payé plus cher ça » , tu as fait ce choix, mais tu avais d'autres options. Au moment où tu fais ce choix-là, pour toi,
- Speaker #1
c'est le bon choix. Oui, à ce moment-là, c'est le meilleur. C'est le meilleur.
- Speaker #0
Pour moi, mon travail, c'est de comprendre pourquoi c'est le meilleur choix. Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi tu as pensé que ça allait être le bon choix ? Est-ce que c'était toujours le bon choix ? Pourquoi tu pensais que c'était le bon choix ? Tu avais un besoin spécifique ? Quel était ton besoin ? Est-ce que ça jouait contre toi, pour toi ? Blablabla. Il y a celui-là, puis il y en a d'autres. Mes préférés, c'est que tu parlais de non-verbal, enfin on en parlait, que ton corps et ton esprit, enfin ton mental, font partie du même système, mais que chacun s'exprime différemment. Ton mental va avoir un impact. incroyable sur ton corps. Tes pensées, ça va entraîner une intention et ça va entraîner évidemment une action. Et pareil pour le non-verbal. Ta manière d'utiliser ton corps, ton langage corporel, ton langage facial, ça va avoir un impact sur ta manière de te voir. Si je suis tout recroquevillé comme ça, et puis je ne te regarde pas, et puis je regarde pendant tout le podcast là, je peux dire que je vais me sentir moins en confiance, je vais avoir un peu moins de pouvoir, je vais peut-être être un peu plus stressé, je vais peut-être prendre un peu moins de risques. Et même toi, ta manière de me voir, tu vas me juger d'une certaine manière. Si je suis comme ça pendant tout le podcast, je me détente, je mets mes petits lisses sur la table, je ne vais pas le faire là. Tout de suite, mon cortisol va baisser, moins de stress. Je vais peut-être avoir un peu plus de testostérone. Je vais avoir plus confiance. Je vais prendre le pouvoir. Je vais peut-être même un peu prendre la domination par rapport à un autre discours. Et je vais peut-être aussi avoir plus confiance en moi et ça va avoir un impact là-dessus.
- Speaker #1
On le voit sur des matchs de foot. Par exemple, des différences entre les équipes, la façon de s'échauffer avant le match. Tu ressens un peu l'intensité. Et moi, pour avoir joué au foot aussi, quand tu s'échauffes, tu sais, à la cool, tu balances deux, trois jongles, tu fais des passes vite faits juste pour... Tu commences le match, t'es presque à côté. Parce qu'en fait, t'es pas dans le... D'ailleurs, je pense que c'est pour ça que les équipes, quand tu rencontres une équipe plus faible que toi, parfois tu passes à côté du match.
- Speaker #0
Bien sûr, bien sûr. Parce que t'es peut-être un peu moins sérieux, ton langage corporel n'est peut-être pas aussi discipliné que d'habitude, etc. Donc ça, ça a un impact. Et puis il y a d'autres précieuses positions qui sont extrêmement intéressantes.
- Speaker #1
T'es d'accord avec tout dans la PNL ? Il y a des choses que tu n'utilises pas ? Oui,
- Speaker #0
il y a plein de choses que je n'utilise pas. Je ne les connais pas.
- Speaker #1
Ok, tu l'as mis vite de côté.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu n'utilises pas ? Je vais dire, justement,
- Speaker #1
je ne sais pas. Ce que je n'utilise pas,
- Speaker #0
je ne sais plus. Je ne sais pas si tout est bon à prendre. Je ne sais pas si tout fonctionne dans la PNL. Mais moi, je peux juste partager. Alors, il y en a qui vont dire la PNL, c'est incroyable, c'est génial, ça fonctionne à tous les coups. Il y en a d'autres qui vont dire la PNL, c'est du grand n'importe quoi. Moi, je ne sais pas. tout ce que je peux dire, c'est ma vision à moi moi j'essaye en fait d'apprendre cette méthode, d'apprendre une autre méthode d'apprendre encore une autre méthode et ensuite me faire ma propre recette. Et ensuite, je teste.
- Speaker #1
De te nourrir du maximum de choses.
- Speaker #0
Exactement. Déjà, j'essaie de voir si j'aime bien, si j'y crois. Lorsque je l'utilise, j'aime l'utiliser déjà. Parce que si je n'aime pas l'utiliser, je la laisse tomber. Et si ça fonctionne, parce que ça peut fonctionner avec toi, mais ça ne va pas fonctionner pour l'autre. Donc, j'essaie de voir. Et puis, mon métier, c'est aussi ça. C'est très pratique. C'est là où ça va peut-être se différencier du métier de psychologue. moi mon métier c'est quand même très pratique il y a un souci de performance C'est indirect, on va se concentrer sur le contrôlable, mais le non contrôlable, ce qu'on veut à la fin du mois ou de l'année, c'est la performance. Donc on va tester des choses, je vais leur donner des choses à faire, à s'entraîner. Il y a aussi des exercices de visualisation qui viennent de la PNL, qui sont confondus avec un petit peu d'hypnose, un petit peu d'imagerie mentale. Mais on teste, on voit si ça fonctionne, si ça fonctionne, on continue. Parce que ça t'aide. Ça ne fonctionne pas, tu t'arrêtes, on va essayer autre chose. Donc voilà, je prends un peu de tout et je fais ma petite tambouille.
- Speaker #1
Une question qui vient de me venir, d'intervenir. Toi, tu as fait du foot, j'imagine ? Ouais,
- Speaker #0
ouais, très bas niveau.
- Speaker #1
Non, tu as joué au foot. En tout cas, tu es fan de foot et tu as coaché. Est-ce que ce n'est pas difficile parfois de ne pas aller chercher des sports dans lesquels tu as des appétences et se dire, j'ai envie de devenir préparateur mental que pour des footballeurs ou footballeuses ?
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Enfin, de rester ouvert à plein de sports, en fait, puisque j'ai l'impression que tous les athlètes, déjà, sont très internationaux dans tous les pays et dans tous les sports.
- Speaker #0
Alors, oui, j'ai envie de travailler dans des sports que j'apprécie. Pas nécessairement le foot, honnêtement. Et c'est quand même un monde assez fermé. C'est plus fermé que d'autres sports, de ce que je vois. Et il y a tellement d'argent. que même à des bas niveaux, des divisions 2, 3, 4, c'est un peu plus fermé que d'autres sports, je dirais, parce qu'il y a plus d'argent dans l'histoire. Chacun veut plus protéger son information, ce qu'il connaît. C'est mon expérience que j'ai faite pour l'instant. Je ne dis pas que c'est…
- Speaker #1
Je pense que tu es quand même dans le vrai.
- Speaker #0
Je pense que je suis dans le vrai, mais j'ai une expérience limitée du football au professionnel. Enfin, je n'ai pas d'expérience dans le football au professionnel. Mais par exemple, tu vois, j'aimerais beaucoup travailler avec des joueurs ou joueuses de tennis. Ça, c'est un objectif. Mais encore une fois, je ne connais quasiment personne dans le tennis. Donc, ça va me prendre plus de temps. Ça va arriver. Je suis confiant. Mais alors oui, j'ai envie de travailler dans certaines disciplines. Mais moi, tu vois, ma stratégie… C'est de me spécialiser peut-être dans un ou deux sports.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Apparemment, en fait, je commence à avoir de plus en plus d'escrimeurs. Ce n'était pas une volonté.
- Speaker #1
C'est venu à toi.
- Speaker #0
C'est venu à moi. Une escrimeuse d'ailleurs très talentueuse, ukrainienne, qui m'a contacté un jour, très talentueuse, avec un énorme potentiel, avec une maturité incroyable. Bon, elle se reconnaîtra si elle écoute. Pas sûr. Bon, on verra si elle écoute. mais elle m'a contacté et puis je voyais moi de loin les scrims mais c'est génial c'est divertissant et ensuite au niveau du travail mental c'est passionnant c'est un sport de combat quand même c'est du 1v1 ça va très vite ça va très vite c'est une remise en question constante il y a du non-verbal il y a aussi donc il y a un peu de tout ça m'a passionné il y a trois armes différentes donc t'as sabre épée fleuret donc t'as encore trois armes différentes c'est c'est très vaste Et il est possible que là, dans les prochaines semaines ou mois, j'en signe encore une ou deux ou trois autres.
- Speaker #1
En plus, c'est une épreuve phare au JO quand même. Tout le monde attend un peu l'escrime, comme l'athlète.
- Speaker #0
Exactement. Donc là, j'ai l'air d'avoir l'escrime comme expertise. Donc j'ai envie d'avoir un ou deux sports, mais de quand même continuer à côté, à toucher un petit peu à tout. Parce que je pense que ça m'apporte beaucoup.
- Speaker #1
C'est génial aussi que tu prennes des paras.
- Speaker #0
Ouais, j'en ai eu deux. Là, c'est plus compliqué. J'aimerais bien en avoir d'autres. Je ne vois pas de distinction. Un athlète, c'est un athlète.
- Speaker #1
C'est clair, c'est clair. Bien sûr. Est-ce qu'en termes de résilience ou de persévérance, tu vois des différences ? Parce que c'est des personnes qui ont traversé parfois des choses qui ont en fait une force mentale. Je ne sais pas si on peut les réactiver, mais supérieure, c'est ce que je trouve.
- Speaker #0
En général, moi, et c'est pour ça que j'ai fait ce pari de changer de vie. J'ai fait ce pari de me lancer à 100%. Tous les jours, je travaille avec des gens qui m'inspirent.
- Speaker #1
C'est incroyable.
- Speaker #0
Mais c'est moi leur coach. Donc, déjà, en général, ces athlètes-là, ils m'inspirent. La discipline qu'ils ont. De toute façon, ça, tout le monde te le dira, mais je travaille avec des athlètes entre 18 et 22 et 23 ans. Ils ont tous, la plupart, une maturité incroyable. Incroyable. Donc, déjà, ils m'inspiraient. Ensuite, les para-athlètes, il faut se rendre compte qu'on parlait de voir les avantages, de voir ce que j'ai. C'est des personnes, quels que soient leurs handicaps, d'autres plus importants et inconfortables que d'autres. C'est des gens qui ont décidé... Alors évidemment, c'est pas tout rose. Ils ont des moments très, très, très, très compliqués. Le jugement des autres de la société. C'est des personnes qui ont décidé qu'ils n'allaient pas voir le négatif. Ils n'allaient pas voir ce qui leur manque. Ils décident de voir ce qu'ils ont. C'est des gars qui ont décidé de se dire, des hommes ou des femmes, par exemple, c'est quoi, moi, avec ce que j'ai, je vais devenir champion du monde de moi, ce que j'ai. C'est incroyable.
- Speaker #1
C'est fou.
- Speaker #0
C'est incroyable. C'est incroyable, mais d'une autre manière, il ne faut pas non plus trop les mettre sur un piédestal, parce que je n'ai pas envie de les considérer d'une manière différente. Ils sont comme toi, ils sont comme moi. Donc, je n'ai pas envie de leur donner un traitement de faveur, parce que ce n'est pas comme ça qu'ils ont envie.
- Speaker #1
Ils n'ont pas envie, je pense.
- Speaker #0
Ils n'ont pas envie, ils n'ont pas besoin. Certes, il y a certaines choses qu'il faut faire pour qu'ils aient plus de facilité, etc. Mais pour moi, si je travaille avec un athlète ou un paradis, c'est pareil. Évidemment, par leur histoire. et comment ils sont faits, évidemment, leur histoire est d'autant plus parfois inspirante.
- Speaker #1
C'est dans quel sport que tu as les athlètes para ?
- Speaker #0
J'ai eu,
- Speaker #1
j'en ai eu.
- Speaker #0
Cyclisme sur piste para et para soccer, para football.
- Speaker #1
Para football, ok. Génial. Est-ce que tu as des thématiques qu'on n'a pas abordées, puisque j'ai vu que l'épisode avance vite, là on est à quasiment une heure. Est-ce qu'il y a des thématiques que tu voulais aborder, qui manquent ? pour toi sont très importantes et qui te sont chères dans ta pratique de préparateur mental ?
- Speaker #0
Non, moi c'est... Et c'est aussi, tu vois, quelque chose que je peux rajouter, c'est aussi une précieuse position de la PNL. C'est de se dire qu'on a tous les ressources nécessaires. Et si on ne les a pas, on peut les créer. Évidemment... Il faut le travailler. Il faut le travailler à côté. Je te parle de ça en considérant que tu fais le travail à côté, que tu t'entraînes, que tu as une vision, etc. Mais la confiance en soi, ça s'entraîne. La concentration, ça s'entraîne. Être plus serein, ça s'entraîne. Être plus motivé, ça s'entraîne. Être plus organisé, ça s'entraîne. Tout s'entraîne, quasiment tout s'entraîne. Donc aujourd'hui, si tu as des défis, des challenges, liés à ton côté émotionnel, un côté organisationnel, un côté même social, tu as du mal à parler à ceci, cela. Tout s'entraîne. Alors, parfois, tu peux apprendre tout seul. Parfois, tu as besoin de quelqu'un de spécialisé, d'un expert. Mais moi, ce que je veux rajouter, c'est qu'on a tous énormément de ressources.
- Speaker #1
Tu fais partie de ces personnes qui pensent qu'on n'a pas tous débloqué notre potentiel et qu'on peut chercher plus.
- Speaker #0
exactement mais tu vois par exemple j'en fais partie aussi je te rassure ouais moi tu vois je dis que à chaque fois que je dis que l'athlète sa performance son résultat c'est 100% grâce à lui mais il arrive à atteindre son potentiel et même plus grâce à des très bons coachs moi je crois je crois en ça donc t'as chacun un potentiel à atteindre mais parfois parce que on pense qu'on n'a pas les ressources on va peut-être aller chercher moins loin on se dit non non mais je suis pas capable si si t'es capable Parce qu'une fois que tu prends une certaine distance et que tu es bien dans tes baskets et tu sais que tu es OK avec ce qui n'a pas marché, tu es conscient que tu peux entraîner plein de catégories possibles, plein de ressources internes. Déjà, tu vois un peu plus loin. C'est ce que je peux rajouter, en tout cas, par rapport à ce qu'on a fait aujourd'hui, à notre conversation.
- Speaker #1
Trop bien. Merci, Benjamin. Je termine par deux questions. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas fait, mais je vais le faire avec toi. Est-ce qu'il y a une personne qui t'inspire particulièrement et pourquoi ? Ça peut être dans n'importe quel domaine.
- Speaker #0
Bah aujourd'hui, je pense que c'est le bon jour. Hier, Rory McElroy, golfeur, un des meilleurs golfeurs du monde.
- Speaker #1
J'ai un ami qui est mon appareil, mais vu que j'y connais rien, je suis pas ça. J'ai pas tilté.
- Speaker #0
J'aimerais bien travailler dans le golf, tu vois, parce que c'est aussi très très très mental. Ça fait 17 ans, il a toujours été considéré comme un futur talent, une pépite. Et puis ça fait 17 ans qu'on lui dit... Il vient de gagner le Master. Ça fait 17 ans qu'il essaie de gagner le Master. Et pendant 17 ans, il aurait pu laisser tomber. On l'a beaucoup jugé. On lui a dit, attends, mais en fait, il n'a pas montré ce qu'il devait montrer. Il n'est pas capable, il n'a pas le niveau. Et puis, il a baissé dans le classement mondial, etc. Et hier, il l'a fait. Wow. Donc, évidemment...
- Speaker #1
Il ne s'est vraiment pas lâché, quoi.
- Speaker #0
Non, non. Et tu vois, dans son discours, c'est peut-être un peu gnagnant et bateau, mais dans son discours qu'il fait hier, il dit, voilà, jamais, jamais, n'arrête jamais de rêver. Mais jamais, jamais, jamais, laisse jamais tomber ton rêve. Bon, c'est gnan gnan, c'est bateau, c'est un peu cheesy, mais c'est parfois vrai, tu vois.
- Speaker #1
Mais pareil, ça fait du bien aussi. Ça fait du bien parfois, tu vois. Les Américains sont... Ouais. Alors, je ne sais pas s'ils sont Américains, mais... Et... Mais en tout cas,
- Speaker #0
c'est... Néanmoins, c'est Néanmoins.
- Speaker #1
Mais parfois, ces phrases un peu cheesy, ces anglo-saxonnes font rire les Français. Mais ouais, je pense que ça fait du bien de l'entendre parfois. Ouais,
- Speaker #0
je pense que ça fait plus de bien que de mal.
- Speaker #1
C'est clair. Deuxième question. de quoi rêves-tu toi personnellement ? Pour la suite, tu as parlé un peu du golf.
- Speaker #0
Moi, un objectif, c'est... Alors moi, j'aime bien dire que j'ai une vision long terme, mais j'ai un focus, je me concentre au court terme. Donc le court terme, c'est de continuer à bien travailler avec mes athlètes, d'améliorer leur bien-être et... par le bien-être et par le plaisir qu'ils ont à pratiquer leur sport et leur discipline, à améliorer leur performance et à avoir de plus en plus d'athlètes. Un autre objectif, c'est un petit peu commencer à toucher le milieu corporate par rapport à la prépa mentale. Et puis au moyen, long terme, mon rêve, c'est... Bon, j'aimerais bien déjà à Los Angeles, en aidant des athlètes à se qualifier, mais on va dire un gros objectif pour moi, mon rêve... c'est de pouvoir aller à un de ces quatre que ça soit en Coupe du Monde en Jeux Olympiques ou dans des grands grands compétitions internationales en étant préparateur mental d'un staff d'une fédération, d'un sport ça c'est un rêve que j'ai et j'y crois on te le souhaite merci Benjamin à bientôt
- Speaker #2
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.