Speaker #1Je vais vous révéler un secret sur moi dans cet épisode, quelque chose que je n'ai pas communiqué, même que j'ai eu peur de communiquer sur les réseaux sociaux pendant longtemps. Mais bon, je pense qu'il est temps que vous le sachiez parce que ce serait quand même dommage que j'ai une passion débordante. que vous ne connaissiez pas à propos de moi, alors que c'est comme une partie complète de mon identité. Et ça va me permettre de faire du lien avec des choses que j'ai envie de vous transmettre sur le coaching. Alors, roulement de tambour, de quoi il s'agit ? Eh bien, je commencerai par introduire le sujet en disant que j'ai été cette semaine, lundi, prendre un cours de pilotage sur circuit, mais avec ma propre voiture. Il ne s'agit pas d'un baptême où tu fais trois tours et tu rentres chez toi. D'ailleurs, ça, je n'ai jamais fait. C'était un véritable cours de pilotage sur... des dizaines de tours toute la matinée avec mon propre véhicule. C'est la deuxième fois que je fais ça, donc là j'ai fait ça le 14 octobre et j'avais déjà fait ça fin août. Parce que l'histoire est que je suis un terrible passionné d'automobile depuis très longtemps. Alors en mécanique pendant longtemps j'y ai rien connu et de toute façon je ne bricole rien moi-même. Ne venez pas me voir quand c'est le moment de changer vos plaquettes de frein. De toute façon même mon bricolage à la maison continue aussi. Mais je vais dire que mon père aimait les bagnoles quand j'étais petit et je suis tombé très tôt dans... la saga Fast & Furious, et je dis je suis tombé dedans un peu comme Obélix, c'est-à-dire que je l'ai beaucoup bu, et que depuis, elle m'a transformé, je dirais. Et là où je veux en venir, c'est que finalement, ça fait très longtemps que j'aime les voitures et le sport auto, surtout les bagnoles en fait. D'ailleurs, j'ai rapidement commencé, le plus tôt possible, à avoir une voiture sportive, je me souviens, dès que j'ai eu ben j'ai pas acheté une belle Twingo, comme font la plupart des étudiants, j'ai acheté une Toyota Celica, un vieux modèle de sportif. Après j'ai eu une GT86, après j'ai eu une Toyota Supra pour ceux qui connaissent. Et récemment, début septembre, j'ai fait l'acquisition d'une Corvette C7. 470 chevaux, un V8, vraiment très très belle, mais surtout des sensations incroyables à piloter. Et donc j'avais hâte de pouvoir non seulement rouler en route de montagne comme je le faisais déjà, mais ici surtout aller sur circuit. Donc je suis allé sur circuit, une fois avec la Supra, une fois avec la Corvette. Et j'aimerais dans cet épisode te raconter ce que j'en ai appris, puisque j'ai pris des cours de pilotage. sur circuit avec les moniteurs. Et évidemment, comme à chaque fois que je me fais coacher, je remarque certains trucs. Tu sais que tous les ans, j'aime bien soit apprendre un nouveau sport, soit me faire coacher quelque part. Par exemple, tout récemment, je me suis mis à l'escalade et on m'a coaché en escalade. Mais surtout, j'ai longtemps appris le surf et je continue de l'apprendre régulièrement et de reprendre des cours. Là, j'ai pris des cours en loin, etc. En tennis aussi. J'adore prendre des cours dans des sports parce que tu apprends énormément quand tu vois d'autres coachs en train de te coacher. Raison pour laquelle je me fais à la fois coacher de manière individuelle en préparation mentale, mais aussi ici dans le cadre d'un sport en particulier, et donc cette fois-ci dans le cadre du sport automobile. Et j'ai pu remarquer différentes choses. C'était assez étonnant pour moi de voir que la première fois que je suis allé sur circuit, j'ai été un peu bousculé, surtout mon égo, parce que je pensais que je conduisais bien vu que j'avais l'habitude de rouler en montagne. Mais ce qui est marrant, c'est que sur circuit, en fait, il faut vraiment piloter de façon différente. Par exemple, dans la vie habituelle, On commence par freiner doucement et plus on avance dans le freinage, plus on appuie fort sur la pédale de manière progressive. Et en fait sur circuit c'est l'inverse parce que ce qui mécaniquement va ralentir la voiture de la façon la plus efficace, c'est de taper très fort dans la pédale au début du freinage, puis de lever progressivement le pied à la fin. C'est l'inverse de ce qu'on fait d'habitude et du coup j'étais complètement perturbé dans mes repères, je ne savais pas faire ça. Et je me souviens que quand j'ai pris ce premier cours sur circuit, la manière dont l'un des coachs s'adressait à moi, j'avais le sentiment d'être un peu un débile à ses yeux. J'avais le sentiment, dans la tonalité qu'il utilisait. Comme si quelque chose n'allait pas avec moi. Et c'est marrant parce que là, j'ai repris un cours. Alors évidemment, entre les deux sessions, j'avais beaucoup progressé, puisque quand t'aimes ça, t'apprends vite. Et cette fois-ci, ce qui est marrant, c'est qu'il y avait à nouveau deux coachs, et il y avait un des coachs qui... D'ailleurs, la première fois, il y avait deux coachs, là, c'était deux nouveaux coachs. Et parmi les deux nouveaux coachs, il y en a un avec qui, à nouveau, j'ai eu le sentiment qu'il me parlait un peu comme si j'étais idiot, ou comme s'il me jugeait. Et avec l'autre, ça se passait vraiment très très bien. Et ce qui fait la différence entre les deux, je pense, essentiellement, c'est même pas les retours qu'ils me font, c'est parce que les deux m'ont fait des retours sur ce sur quoi je pouvais progresser. Ce qui va le plus changer comment je me sens quand ils en parlent, c'est la tonalité qu'ils utilisent. Et donc, j'ai envie de te poser la question, toi, en tant que coach, là, quand tu fais des retours, quand tu donnes des conseils aux gens, sur quelle tonalité est-ce que tu le fais ? Et d'ailleurs, ça vaut aussi quand tu poses des questions. Mais d'ailleurs, tiens, ça c'est marrant, c'est aussi une chose que j'ai remarqué, c'est que... Les coachs, avec la tonalité qui me faisait penser qu'ils me prenaient un peu pour un débile, ne m'ont pas posé de questions. Tandis que ceux, et notamment celui que j'ai beaucoup apprécié, m'a posé des questions. Et je pense que c'est quelque chose qui peut complètement changer la manière dont tu interviens, si au lieu de donner des conseils, tout simplement parfois tu poses des questions, tu le fais avec une certaine tonalité, ça peut vraiment faire une différence. Tu as peut-être l'impression que j'enfonce une porte ouverte, parce qu'après plus de 100 épisodes d'Obsession Progression, cette remarque-là, tu l'as déjà entendue, mais juste, ce que j'ai remarqué aussi, c'est que des fois, en tant qu'entraîneur, en tant que prêtre mental, parfois on fatigue, parce qu'on enchaîne beaucoup de séances, parce qu'on s'occupe des autres, parce qu'on peut avoir des problèmes perso, et quand on est fatigué comme ça, et bien des fois on a tendance un peu à sortir des bons comportements, et à vouloir gagner du temps, et donc par exemple, des fois, au lieu de faire sous forme de questions, on va faire sous forme très directe, je ne dis pas qu'il ne faut jamais faire de façon affirmative, mais... parfois on va le faire et on va le faire mal. Et donc cet épisode peut peut-être t'aider toi à soulever et te poser la question ces derniers jours comment est-ce que t'as coaché par rapport à ça ? Et enfin j'aimerais ajouter une chose qui est que tout a changé pour moi entre le premier cours et le deuxième cours parce que j'ai eu une conversation avec le prof que je trouvais qu'il me jugeait d'ailleurs à la fin de la première session du cours parce que maintenant mon égo peu importe ce que les gens me disent, je le prends pas pour moi. ça peut me toucher mais c'est pas un truc qui va m'empêcher d'aller poser des questions ou qui va faire que je me sens mal quand je rentre chez moi j'arrive à dépasser ça assez vite et donc là je me dis bah le gars il s'y connait plus que moi il a des choses à m'apprendre, moi je suis curieux, j'aime ça donc je vais aller poser des questions et en fait en échangeant avec lui à ce moment là j'ai réalisé qu'il y a quelque chose que j'avais pas du tout compris même quand il me le disait, c'était à propos des trajectoires puisque ce qu'il m'a expliqué c'est que en pilotage automobile le but c'est toujours de passer par le point de corde et de passer le plus proche possible du point de corde. Et en fait, pour moi, ça faisait aucun sens et du coup, quand j'entendais ces conseils dans le minibus, quand on fait la reconnaissance de la piste, etc., je ne pouvais pas entendre ça parce que dans les sports que moi je connais comme le ski et le snowboard, la trajectoire la plus rapide, c'est rarement ou en tout cas pas toujours celle qui passe le plus près possible du point de corde parce qu'il y a d'autres choses qui rentrent en compte, comme le fait que des fois, quand tu es plus court, tu t'enfonces plus dans la neige, donc il y a plus de frottement. que comme t'as pas de moteur sur des skis, eh bien ce qui compte c'est plutôt d'être le plus rapidement possible dans la ligne de pente, et pas d'être le plus proche possible du point de corde, parce qu'il va falloir aller chercher le moteur, tu vois comme t'en as pas sous le capot quand tu fais du ski, du snowboard, eh bien ton moteur c'est la ligne de pente, donc ça va influencer les trajectoires, ce qui fait qu'on a des règles de trajectoire dans ces sports-là que moi je connais bien, qui sont complètement différentes des règles de trajectoire qu'on va avoir en sport automobile. Par conséquent, à la fin, quand il m'a dit Non, mais si, si, en sport auto, c'est toujours la trajectoire qui passe au point de corde qui est la plus rapide dans ma tête, ça a débloqué des cases, si tu veux, ça m'a permis d'adopter des comportements sur la piste que je ne m'autorisais pas à adopter avant, parce que pour moi, ils n'avaient pas de sens. Et donc, la question que je veux que tu te poses, c'est, avant même que tu transmettes, peu importe tes connaissances aux athlètes, c'est quoi les préconceptions qu'ils ont à propos de ta discipline ? Parce que peu importe tout ce que tu leur dis, ces préconceptions pourraient limiter leur capacité à apprendre. Donc demande-toi qu'est-ce qu'il croit déjà à propos de ce qu'il faut faire. Sur ce, je suis ravi de t'avoir présenté ma passion pour le sport automobile. J'espère que tu viendras m'en parler si toi aussi t'aimes ça. Et je te dis à la prochaine. Même si t'aimes pas ça, tu peux continuer d'écouter Obsession Profession.