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OCIRP - Engagés pour l'autonomie !

Journée Nationale des Aidants 2024 : 4ème table ronde

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17min |25/03/2025|

2

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17min |25/03/2025|

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Description

La 4e édition de l’Observatoire OCIRP Salariés Aidants® #JNA2024, 4ème table ronde à la Maison de la Radio et de la Musique, 3 octobre 2024. #SalariésAidants


Un salarié sur 4 sera proche aidant en 2030. Leur permettre de concilier leur rôle d’aidant et leur vie professionnelle, de préserver leur santé et leur performance, est un enjeu de plus en plus important pour les entreprises, les branches professionnelles, les partenaires sociaux et la protection sociale.


La 4ème édition de l’Observatoire OCIRP met l’accent sur les réponses que les entreprises, les branches professionnelles, les partenaires sociaux et la protection sociale peuvent apporter aux salarié.es aidant.es.


👉 Salariés aidants, négocier et assurer :

  • François-Xavier ALBOUY, Consultant, Economiste

  • Delphine BOUZY, Responsable du pôle métier et pilotage, Direction de l’Action Sociale opérationnelle, KLESIA

  • Sophie MARIOT-MICHAUT, Membre du Bureau national de l’ANDRH

  • Véronique ROUX, Chargée de mission Diversité et Handicap, APICIL

  • Arnaud ZEGIERMAN, Sociologue, Cofondateur de l’institut VIAVOICE


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salarié d'An, négocié et assuré, pour en parler à mes côtés, François-Xavier Albouy, vous êtes consultant et économiste.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour. Et Delphine Bouzy, de la direction de l'action sociale opérationnelle de Clésia.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Sophie Mario Michaud, membre du bureau national de l'ANDRH.

  • Speaker #3

    Association nationale des directions aux ressources humaines.

  • Speaker #0

    Merci pour cette précision. Bonjour. Véronique Roux, chargée de mission diversité handicap à Piscille.

  • Speaker #4

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et Béatrice Taudou, responsable observatoire et service aux branches de la direction des branches de Malakoff Humanis.

  • Speaker #5

    Bonjour à toutes et tous.

  • Speaker #0

    Arnaud.

  • Speaker #6

    On continue.

  • Speaker #0

    On continue. Au rythme d'enfer.

  • Speaker #6

    On va vite. La négociation. Est-ce que la négociation collective est efficace ? C'est un sujet qu'on pourrait décliner sur l'ensemble des thématiques politiques, mais on va rester sur la question des salariés aidants. On a, dans notre étude, 91% des partenaires sociaux qui jugent que sur ce sujet, la négociation collective est une solution efficace. Élément notable, des résultats extrêmement proches entre les organisations syndicales et les organisations patronales, puisqu'on est respectivement à 93 et 89%. Autre sujet, la protection sociale complémentaire. Est-ce qu'elle a un rôle important à jouer ? Là aussi, c'est très clair, oui, pour 94% des partenaires sociaux et 72% d'entre eux jugent même ce rôle extrêmement important, très important. Enfin, sur la prévoyance, est-ce que c'est une bonne idée pour soutenir les aidants ? Là, clairement, oui, pour 75% des managers et pour 75% des DRH. Donc là aussi, des résultats assez limpides comme tout à l'heure qui se dégagent.

  • Speaker #0

    Merci Arnaud. Sophie, vous avez participé à la négociation d'un accord de branche sur les salariés proches aidants. Est-ce que vous pouvez nous en parler en quelques mots ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un autre aspect de mon activité. À côté de l'ANDRH, je suis en charge des négociations au sein de la branche des sociétés d'autoroutes, qui a décidé de renouveler l'accord préalable qui était plutôt collé au droit du travail. Et là, il y a eu trois étapes, une étape d'information pour... identifié ce qui a été vu dans les précédentes tables rondes, de quoi parle-t-on, de quoi ont besoin les salariés en entreprise et en quoi la branche peut innover dans un accord sur le sujet. Nous avons aussi produit dans cet accord de branche un guide du salarié Prochédant, c'était un vœu très fort de la CFDT qui fait partie des signataires, qui permet d'apporter une information structurée assez accessible et vraiment claire pour qu'un salarié ne soit pas aidé, pas perdu. et qu'il soit aidé, et surtout qu'il y ait des partenaires sociaux interlocuteurs. Et nous avons innové par le sujet non seulement du management plus impliqué dans l'organisation du travail, le télétravail, et pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler, des réflexions autour de la charge de travail et de l'aménagement du temps, ainsi que le temps de jour abondé, puisque nous avons au sein de la branche des sociétés d'autoroutes Tous des accords de dons de jour et seulement les salariés à date donnent des jours et nous avons souhaité aussi que les directions générales s'impliquent en abondant le don de jour pour des salariés aidants.

  • Speaker #0

    Effectivement, donc on comprend bien toute votre démarche auprès des transports et d'autres bien sûr. Véronique Roux, on va... On va parler justement de cette négociation ainsi qu'avec vous deux pour rentrer vraiment dans le détail. Alors vous êtes de plus en plus sollicité par les branches, Véronique ?

  • Speaker #4

    Oui, on est très sollicité, mais nous-mêmes disposons d'un accord de branches en fait, en tant que groupe de protection sociale. Et on est sollicité par les branches en tout cas. Sur des thématiques, pour le coup, sociales et sociétales, et j'ai envie de dire en matière de diversité et d'inclusion en général, aujourd'hui il y a une prise de conscience sur le volet aidance. Donc avec, disons, ce dont nous on bénéficie déjà au niveau de notre propre branche professionnelle, et l'accord, nous, qu'on a négocié, en tout cas pour le compte des collaborateurs du groupe Apicil. Ça nous permet d'apporter un regard neuf et quelques solutions pour nos partenaires de branche.

  • Speaker #0

    Alors Béatrice, je sais que Malakoff, Humanis, est exemplaire à l'intérieur de sa propre entreprise. On dit que nul n'est prophète dans son pays, mais ce n'est pas vrai. La même chose, vous allez vers les branches, comment ça se passe ?

  • Speaker #5

    Alors concrètement, nous on a la conviction aux branches, à la direction des branches, que demain, dans tous les accords de prévoyance, il y aura des garanties dédiées aux aidants. Et là on y est. On a répondu au cours des dernières semaines à trois appels d'offres en prévoyance. Il y avait tout un volet de financement d'un dispositif aidant par la prévoyance. Et on a vraiment ce sentiment aujourd'hui que toutes les branches qui planchent sur la refonte de leur garantie, et c'est le cas là, dans les deux années qui viennent, il va y avoir beaucoup de remises à plat de dispositifs de prévoyance. Elles intègrent ce dispositif, épaulées par leur conseil. Et nous, concrètement... Avec les partenaires sociaux, on a construit une offre dédiée aux aidants. Donc une offre, notre métier c'est d'être assureur, donc une offre assurancielle. On a beaucoup parlé de services, de care management, donc serviciel également. Et bien sûr qui mobilise à fond les dispositifs d'accompagnement social et des fonds de solidarité qu'il y a aujourd'hui dans les branches. Il y a chaque branche, dans les centaines de branches qu'on accompagne, on en a une cinquantaine qui ont des fonds. Elles utilisent ces fonds déjà aujourd'hui sur les aidants. Et là, c'est vraiment proposer un dispositif complet qui couvre l'ensemble des sujets liés à l'aidance. L'aidant qui est aujourd'hui petit aidant, 3-4 heures par semaine, a l'aidant qui va peut-être devoir s'arrêter de travailler et qui va se poser des problèmes financiers extrêmement concrets. Et c'est là-dessus qu'on a planché au cours de l'année dernière et qu'on est en train de déployer dans les branches qu'on accompagne.

  • Speaker #0

    Alors on comprend bien que c'est un enjeu important. dans le cadre de la prévoyance et que ce n'est pas à la marge, bien sûr. Et alors, j'allais dire, non pas que fait la police, mais que faites-vous chez Klesia ?

  • Speaker #2

    Alors nous, donc effectivement, comme on le disait avant, on va quand même beaucoup dans les entreprises pour informer et c'est vrai que plus ça va, plus on s'adresse aux branches et aux fédérations. Et on intervient vraiment comme tiers de confiance pour sensibiliser et pour informer sur tous ces sujets, pour parler des accords aidants aussi qui peuvent être mis en place. Et en fait, c'est un relais qui est fondamental pour nous, parce que justement, toutes ces branches à qui on apporte toute la compétence qu'on a pu acquérir sur le sujet des aidants vont aller et s'aimer aussi dans leurs entreprises. et évangéliser aussi sur ce sujet. Donc c'est un relais qui est absolument très très important pour nous.

  • Speaker #0

    François-Xavier, il y a urgence dans la mise en place d'une prévoyance ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, il y a urgence. Tu citais Johnny Hallyday, mais je sais que tu es pétri de culture classique. Tu as vu que Francis Ford Coppola venait de sortir un film, Mégalopolis, à propos de la conjuration de Caltidina. Donc tu te souviens du début de la première catilinaire ? Cousque et andem, catilina, abutere nostra patientia. On en est là. Quand, jusqu'à quand, on va abuser de notre patience ? Il nous faut, et de manière urgente, à mon sens, un accord national interprofessionnel sur la prévoyance. Du niveau de ce qui avait été fait en 1906, quand on a créé, qu'on a inventé les garanties de prévoyance, d'un choc de prévoyance, j'appelle ça, qui inclut nécessairement... L'indépendance, comme vous commencez à le faire dans vos différents accords et de vos branches, et qui aille assez loin pour aussi augmenter les rémunérations des personnels soignants et des parlementaires aidants. On sait que le problème, maintenant le temps du diagnostic est fini, on l'a, le temps de la compassion aussi est fini. Il faut passer au temps de l'intelligence financière. Et quand le professeur Chussot et Jean-Manuel Kupiec nous expliquent que cette affaire-là, ça coûte entre 20 et 30 milliards pour les 30 entreprises et que ça ne peut qu'augmenter, il ne faut pas oublier non plus que ça coûte beaucoup aux ménages. en perte de chance professionnelle et en perte de santé. Donc on est dans un étiage qui est de l'ordre des 50 milliards. C'est une affaire qui est sérieuse. Augmenter et généraliser une garantie de prévoyance à l'ensemble des citoyens par un accord national interprofessionnel, c'est 15 milliards. Bon, 50 milliards par rapport à 15 milliards, pas la peine de passer des années à tourner autour du pot et à dire « gna gna gna gna, je veux y aller, je veux pas y aller » . Faut le faire, et faut le faire tout de suite. Si on augmente de 3 euros, 3 euros, par heure, le traitement des personnels de soins. Il manque 150 000 personnels de soins. Et comme on en veut 42% de plus pour le virage domiciliaire, on est dans le gouffre le plus total. Et pourquoi on n'en a pas ? Parce qu'on ne les paye pas. On ne les paye pas. Pourquoi ? Parce que la sécurité sociale ne peut pas payer. Et puis parce que les ménages, il est tradition de ne pas payer les gens de maison en France. C'est comme ça, c'est de la vieille sociologie basse-la-cienne. On ne va pas le changer du jour au lendemain. Donc il faut les rémunérer. par la protection sociale complémentaire. 3 euros par heure, ça leur fait 385 euros de plus par mois, c'est pas encore... Mais c'est quand même pas mal, c'est déjà ça. Et ça coûte 4 milliards. C'est accessible, il y a une garantie de prévoyance généralisée. Or, le fait qu'il n'y ait pas de personnel de soins explique le fait qu'il y ait de plus en plus d'aidants, et pour des nombres d'heures aussi importants qui ont été soulignées dans votre enquête via Voice, et à des âges qui sont de plus en plus avancés. Et tant qu'on n'a pas bougé, ça ne peut pas avancer. Les choses positives, pour en terminer, puisque le temps nous est compté, comme toujours, les choses positives, les entreprises que vous animez, toutes les quatre, elles font part de... On est prêt à regarder le statut des dents et à donner, à accorder quelque chose en fonction de quelqu'un qui a été proche des dents. Il a acquis des compétences, on va faire un référentiel autour de ça. Ça, c'est vachement bien. Pourquoi ? Parce qu'on ne trouve pas de jeunes pour rentrer dans ces carrières d'auxiliaires de soins, parce qu'il n'y a pas de débouchés professionnels. Tant que ce n'est pas reconnu qu'il y a des qualités intrinsèques à l'aidance, qui sont de la coordination, toutes les qualités qu'on connaît par cœur, humaines, enfin tous les trucs qu'on sait, qu'on sait depuis dix ans, puisqu'on a tout analysé dans tous les sens, etc. Tant qu'on n'a pas reconnu ça, les gamins qui rentrent là-dedans, ils se disent « je ne vais pas être payé, et en plus je ne vais jamais évoluer » . Alors qu'on a tous les moyens, un, de les payer un peu mieux, deux, leur. proposer des évolutions de carrière, tu vas pas faire ça à vie, peut-être dans dix ans tu feras autre chose, quoi, j'en sais rien, on verra, on le définira. Et voilà. Et c'est ainsi que la seule solution pour qu'on en sorte et qu'on ait le plaisir de se revoir l'an prochain, mais pas pour refaire la énième journée traumatique des aidants pour se plaindre qu'il n'y ait pas de solution, mais dire, ben voilà, on a réglé enfin le problème, à la hauteur de ce qu'il est pour un pays moderne, quand même, qui sait organiser les Jeux paralympiques, mais qui sait pas équiper le métro avec des accès aux handicapés. c'est de généraliser l'accord national interprofessionnel de prévoyance. Je vous rappelle qu'on vit de plus en plus longtemps, ça a été dit, répété, le processus est de plus en plus long, donc la probabilité d'accident tout au long de ce processus, il augmente. Et donc la nécessité d'une prévoyance renforcée est une nécessité sociale, sociétale, absolument de civilisation. Et c'est ça qu'il nous faut arriver à mettre en place. On peut espérer que... que la nouvelle ministre du Travail, je ne sais pas si elle va rester très longtemps là-bas, mais la nouvelle ministre du Travail, elle avait travaillé sur ces sujets-là dans ses travaux parlementaires, et s'était saisie de la question de la prévoyance. Donc on peut quand même, on voit que les entreprises bougent, font des choses, on voit que les gens sont exaspérés, ils n'en peuvent plus de cette situation complètement idiote. Il y a des parlementaires intelligents qui sont saisis de la question, on peut peut-être espérer qu'on arrive à dépasser nos infinis débats pour solutionner ce problème. Je te remercie de m'avoir invité.

  • Speaker #0

    Négocié et assuré, avec l'interpellation de François-Xavier, je vais vous donner la parole à toutes les quatre là-dessus, en quelques mots, on a encore 5-6 minutes pour que vous puissiez vous exprimer. On commence par vous, Béatrice. Qu'est-ce qu'il faut faire pour franchir encore l'étape supérieure ? J'ai bien vu que vous étiez très engagé, que vous n'attendez pas, vous proposez, vous allez plus loin pour que la prévoyance soit vraiment effective. Mais qu'est-ce qui reste encore à faire ? Question que je vous poserai à toutes les trois.

  • Speaker #5

    Là, on est vraiment sur la phase de concrétisation. Et puis, on sait qu'en branche, on en parlait, il y a un effet d'entraînement. Donc, les premiers accords, les premières garanties de prévoyance des diosédans, elles sont très inspirantes pour les branches suivantes. Donc là, on compte... Toutes les branches qui sont engagées, on a plus d'une dizaine qui ont mis le sujet à leur agenda social et qui réfléchissent à l'évolution de leurs garanties. Elles vont faire une large promotion de ces dispositifs et on sait à quel point les partenaires sociaux partagent leurs expériences et s'inspirent les uns des autres.

  • Speaker #0

    Parfait.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que vraiment ce qui reste à faire, c'est de continuer à démultiplier toute cette information, à vraiment aller vers les branches, à les informer sur le fait qu'il faut agir maintenant et qu'il ne s'agit pas de se dire est-ce qu'on va y aller ou pas. Avec tous les outils qu'on a pu mettre en place, on a parlé du label, tous les outils d'information et de sensibilisation qui existent aujourd'hui. et faire en sorte qu'effectivement, cette information, elle les sème le plus possible et que les entreprises arrivent à s'en emparer et communiquent directement auprès de leurs salariés aidants.

  • Speaker #0

    Sophie ?

  • Speaker #3

    Deux choses au sein de l'ANDRH, continuer à relayer cette information via des webinars, avec des choses très pratico-pratiques. Est-ce que les DRH, les directions générales, incluent dans leurs objectifs des mesures d'action sur les danses ? Est-ce que la RSE est ouverte à ce dispositif au titre de l'égalité femmes-hommes ? Et au titre de la branche ASFA des sociétés d'autoroutes, nous, notre enjeu, c'est que les entreprises adhérentes petites, parce qu'il y a aussi des petites structures de moins de 100 personnes ou plus importantes, puissent faire vivre cet accord et soient confort dans cette démarche.

  • Speaker #0

    Il faut que ça roule sur les autoroutes, on est bien d'accord ? Tout à fait. Véronique ?

  • Speaker #4

    Il faut que les entreprises comprennent que les danses, c'est le sujet intersectionnel par excellence. C'est-à-dire qu'il touche l'inclusion, le handicap, les seniors, les jeunes, hommes, femmes, on peut prendre peu importe le sujet. C'est vraiment une intersectionnalité par excellence. Et aujourd'hui, on a des moyens d'accompagner. Donc, il faut encore le faire savoir et le faire comprendre et que les choses se mettent en place rapidement.

  • Speaker #0

    François-Xavier, une petite intervention.

  • Speaker #1

    Toute petite. Je suis d'accord, c'est intersectionnel. Ceci dit, je suis peut-être le mieux placé pour le dire à cette table. C'est un sujet qui touche d'abord les femmes, puisque ce sont nos mères. qui se retrouvent dans une situation de ne pas pouvoir couvrir leur dépendance et de ne pas pouvoir trouver autre solution que de se faire aider par des proches aidants. Et c'est elles qui ont accompagné nos pères, qui malheureusement sont décédés et qui ont eu une perte de chance, qui ont perdu un peu de leur santé à cause de ça. Et ce sont elles qui vivent dans ça. Donc c'est une véritable crise de la civilisation. C'est-à-dire que si on ne crée pas, si on ne résout pas ce problème avec énergie et intelligence financière, on est devant une société complètement cinglée. qui met ses maires à l'hospice. Alors, ce n'est pas la peine de nous raconter la start-up nation. Merci.

  • Speaker #0

    Il faut remplacer l'expression père-aidance par mère-aidance. Ce sera beaucoup plus simple. Arnaud, l'étude répond bien à cela, c'est-à-dire cette volonté de prise en charge, de négocier, d'assurer. Vous l'avez vraiment...

  • Speaker #6

    Oui, on l'a vraiment vu. Et puis effectivement, cette année, on a intégré des managers, on a intégré des DRH à toute cette réflexion. Effectivement, on ne se cantonne pas simplement à identifier ce que vivent les salariés aidants. Vous l'avez dit, on le répète chaque année, le diagnostic commence à être clair. Et effectivement, on le voit bien dans l'étude et j'invite tout le monde à regarder les chiffres en détail. Les perceptions des managers, les perceptions des DRH, ce qu'ils comprennent, ce qu'ils ne perçoivent pas encore et ce qui permettra à chacun à la fois de faire un meilleur diagnostic et de trouver des solutions plus adaptées.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #0

    Merci. Je pense qu'on peut se séparer sur ce petit mot. Il ne faut pas scier la branche, mais il faut citer la branche. Merci en tout cas de nous avoir apporté vos lumières sur cette table ronde. On va maintenant terminer avec les conclusions de Marianne Monchamp, directrice générale de l'OSIRP. Merci à vous et merci à vous.

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La 4e édition de l’Observatoire OCIRP Salariés Aidants® #JNA2024, 4ème table ronde à la Maison de la Radio et de la Musique, 3 octobre 2024. #SalariésAidants


Un salarié sur 4 sera proche aidant en 2030. Leur permettre de concilier leur rôle d’aidant et leur vie professionnelle, de préserver leur santé et leur performance, est un enjeu de plus en plus important pour les entreprises, les branches professionnelles, les partenaires sociaux et la protection sociale.


La 4ème édition de l’Observatoire OCIRP met l’accent sur les réponses que les entreprises, les branches professionnelles, les partenaires sociaux et la protection sociale peuvent apporter aux salarié.es aidant.es.


👉 Salariés aidants, négocier et assurer :

  • François-Xavier ALBOUY, Consultant, Economiste

  • Delphine BOUZY, Responsable du pôle métier et pilotage, Direction de l’Action Sociale opérationnelle, KLESIA

  • Sophie MARIOT-MICHAUT, Membre du Bureau national de l’ANDRH

  • Véronique ROUX, Chargée de mission Diversité et Handicap, APICIL

  • Arnaud ZEGIERMAN, Sociologue, Cofondateur de l’institut VIAVOICE


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salarié d'An, négocié et assuré, pour en parler à mes côtés, François-Xavier Albouy, vous êtes consultant et économiste.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour. Et Delphine Bouzy, de la direction de l'action sociale opérationnelle de Clésia.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Sophie Mario Michaud, membre du bureau national de l'ANDRH.

  • Speaker #3

    Association nationale des directions aux ressources humaines.

  • Speaker #0

    Merci pour cette précision. Bonjour. Véronique Roux, chargée de mission diversité handicap à Piscille.

  • Speaker #4

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et Béatrice Taudou, responsable observatoire et service aux branches de la direction des branches de Malakoff Humanis.

  • Speaker #5

    Bonjour à toutes et tous.

  • Speaker #0

    Arnaud.

  • Speaker #6

    On continue.

  • Speaker #0

    On continue. Au rythme d'enfer.

  • Speaker #6

    On va vite. La négociation. Est-ce que la négociation collective est efficace ? C'est un sujet qu'on pourrait décliner sur l'ensemble des thématiques politiques, mais on va rester sur la question des salariés aidants. On a, dans notre étude, 91% des partenaires sociaux qui jugent que sur ce sujet, la négociation collective est une solution efficace. Élément notable, des résultats extrêmement proches entre les organisations syndicales et les organisations patronales, puisqu'on est respectivement à 93 et 89%. Autre sujet, la protection sociale complémentaire. Est-ce qu'elle a un rôle important à jouer ? Là aussi, c'est très clair, oui, pour 94% des partenaires sociaux et 72% d'entre eux jugent même ce rôle extrêmement important, très important. Enfin, sur la prévoyance, est-ce que c'est une bonne idée pour soutenir les aidants ? Là, clairement, oui, pour 75% des managers et pour 75% des DRH. Donc là aussi, des résultats assez limpides comme tout à l'heure qui se dégagent.

  • Speaker #0

    Merci Arnaud. Sophie, vous avez participé à la négociation d'un accord de branche sur les salariés proches aidants. Est-ce que vous pouvez nous en parler en quelques mots ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un autre aspect de mon activité. À côté de l'ANDRH, je suis en charge des négociations au sein de la branche des sociétés d'autoroutes, qui a décidé de renouveler l'accord préalable qui était plutôt collé au droit du travail. Et là, il y a eu trois étapes, une étape d'information pour... identifié ce qui a été vu dans les précédentes tables rondes, de quoi parle-t-on, de quoi ont besoin les salariés en entreprise et en quoi la branche peut innover dans un accord sur le sujet. Nous avons aussi produit dans cet accord de branche un guide du salarié Prochédant, c'était un vœu très fort de la CFDT qui fait partie des signataires, qui permet d'apporter une information structurée assez accessible et vraiment claire pour qu'un salarié ne soit pas aidé, pas perdu. et qu'il soit aidé, et surtout qu'il y ait des partenaires sociaux interlocuteurs. Et nous avons innové par le sujet non seulement du management plus impliqué dans l'organisation du travail, le télétravail, et pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler, des réflexions autour de la charge de travail et de l'aménagement du temps, ainsi que le temps de jour abondé, puisque nous avons au sein de la branche des sociétés d'autoroutes Tous des accords de dons de jour et seulement les salariés à date donnent des jours et nous avons souhaité aussi que les directions générales s'impliquent en abondant le don de jour pour des salariés aidants.

  • Speaker #0

    Effectivement, donc on comprend bien toute votre démarche auprès des transports et d'autres bien sûr. Véronique Roux, on va... On va parler justement de cette négociation ainsi qu'avec vous deux pour rentrer vraiment dans le détail. Alors vous êtes de plus en plus sollicité par les branches, Véronique ?

  • Speaker #4

    Oui, on est très sollicité, mais nous-mêmes disposons d'un accord de branches en fait, en tant que groupe de protection sociale. Et on est sollicité par les branches en tout cas. Sur des thématiques, pour le coup, sociales et sociétales, et j'ai envie de dire en matière de diversité et d'inclusion en général, aujourd'hui il y a une prise de conscience sur le volet aidance. Donc avec, disons, ce dont nous on bénéficie déjà au niveau de notre propre branche professionnelle, et l'accord, nous, qu'on a négocié, en tout cas pour le compte des collaborateurs du groupe Apicil. Ça nous permet d'apporter un regard neuf et quelques solutions pour nos partenaires de branche.

  • Speaker #0

    Alors Béatrice, je sais que Malakoff, Humanis, est exemplaire à l'intérieur de sa propre entreprise. On dit que nul n'est prophète dans son pays, mais ce n'est pas vrai. La même chose, vous allez vers les branches, comment ça se passe ?

  • Speaker #5

    Alors concrètement, nous on a la conviction aux branches, à la direction des branches, que demain, dans tous les accords de prévoyance, il y aura des garanties dédiées aux aidants. Et là on y est. On a répondu au cours des dernières semaines à trois appels d'offres en prévoyance. Il y avait tout un volet de financement d'un dispositif aidant par la prévoyance. Et on a vraiment ce sentiment aujourd'hui que toutes les branches qui planchent sur la refonte de leur garantie, et c'est le cas là, dans les deux années qui viennent, il va y avoir beaucoup de remises à plat de dispositifs de prévoyance. Elles intègrent ce dispositif, épaulées par leur conseil. Et nous, concrètement... Avec les partenaires sociaux, on a construit une offre dédiée aux aidants. Donc une offre, notre métier c'est d'être assureur, donc une offre assurancielle. On a beaucoup parlé de services, de care management, donc serviciel également. Et bien sûr qui mobilise à fond les dispositifs d'accompagnement social et des fonds de solidarité qu'il y a aujourd'hui dans les branches. Il y a chaque branche, dans les centaines de branches qu'on accompagne, on en a une cinquantaine qui ont des fonds. Elles utilisent ces fonds déjà aujourd'hui sur les aidants. Et là, c'est vraiment proposer un dispositif complet qui couvre l'ensemble des sujets liés à l'aidance. L'aidant qui est aujourd'hui petit aidant, 3-4 heures par semaine, a l'aidant qui va peut-être devoir s'arrêter de travailler et qui va se poser des problèmes financiers extrêmement concrets. Et c'est là-dessus qu'on a planché au cours de l'année dernière et qu'on est en train de déployer dans les branches qu'on accompagne.

  • Speaker #0

    Alors on comprend bien que c'est un enjeu important. dans le cadre de la prévoyance et que ce n'est pas à la marge, bien sûr. Et alors, j'allais dire, non pas que fait la police, mais que faites-vous chez Klesia ?

  • Speaker #2

    Alors nous, donc effectivement, comme on le disait avant, on va quand même beaucoup dans les entreprises pour informer et c'est vrai que plus ça va, plus on s'adresse aux branches et aux fédérations. Et on intervient vraiment comme tiers de confiance pour sensibiliser et pour informer sur tous ces sujets, pour parler des accords aidants aussi qui peuvent être mis en place. Et en fait, c'est un relais qui est fondamental pour nous, parce que justement, toutes ces branches à qui on apporte toute la compétence qu'on a pu acquérir sur le sujet des aidants vont aller et s'aimer aussi dans leurs entreprises. et évangéliser aussi sur ce sujet. Donc c'est un relais qui est absolument très très important pour nous.

  • Speaker #0

    François-Xavier, il y a urgence dans la mise en place d'une prévoyance ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, il y a urgence. Tu citais Johnny Hallyday, mais je sais que tu es pétri de culture classique. Tu as vu que Francis Ford Coppola venait de sortir un film, Mégalopolis, à propos de la conjuration de Caltidina. Donc tu te souviens du début de la première catilinaire ? Cousque et andem, catilina, abutere nostra patientia. On en est là. Quand, jusqu'à quand, on va abuser de notre patience ? Il nous faut, et de manière urgente, à mon sens, un accord national interprofessionnel sur la prévoyance. Du niveau de ce qui avait été fait en 1906, quand on a créé, qu'on a inventé les garanties de prévoyance, d'un choc de prévoyance, j'appelle ça, qui inclut nécessairement... L'indépendance, comme vous commencez à le faire dans vos différents accords et de vos branches, et qui aille assez loin pour aussi augmenter les rémunérations des personnels soignants et des parlementaires aidants. On sait que le problème, maintenant le temps du diagnostic est fini, on l'a, le temps de la compassion aussi est fini. Il faut passer au temps de l'intelligence financière. Et quand le professeur Chussot et Jean-Manuel Kupiec nous expliquent que cette affaire-là, ça coûte entre 20 et 30 milliards pour les 30 entreprises et que ça ne peut qu'augmenter, il ne faut pas oublier non plus que ça coûte beaucoup aux ménages. en perte de chance professionnelle et en perte de santé. Donc on est dans un étiage qui est de l'ordre des 50 milliards. C'est une affaire qui est sérieuse. Augmenter et généraliser une garantie de prévoyance à l'ensemble des citoyens par un accord national interprofessionnel, c'est 15 milliards. Bon, 50 milliards par rapport à 15 milliards, pas la peine de passer des années à tourner autour du pot et à dire « gna gna gna gna, je veux y aller, je veux pas y aller » . Faut le faire, et faut le faire tout de suite. Si on augmente de 3 euros, 3 euros, par heure, le traitement des personnels de soins. Il manque 150 000 personnels de soins. Et comme on en veut 42% de plus pour le virage domiciliaire, on est dans le gouffre le plus total. Et pourquoi on n'en a pas ? Parce qu'on ne les paye pas. On ne les paye pas. Pourquoi ? Parce que la sécurité sociale ne peut pas payer. Et puis parce que les ménages, il est tradition de ne pas payer les gens de maison en France. C'est comme ça, c'est de la vieille sociologie basse-la-cienne. On ne va pas le changer du jour au lendemain. Donc il faut les rémunérer. par la protection sociale complémentaire. 3 euros par heure, ça leur fait 385 euros de plus par mois, c'est pas encore... Mais c'est quand même pas mal, c'est déjà ça. Et ça coûte 4 milliards. C'est accessible, il y a une garantie de prévoyance généralisée. Or, le fait qu'il n'y ait pas de personnel de soins explique le fait qu'il y ait de plus en plus d'aidants, et pour des nombres d'heures aussi importants qui ont été soulignées dans votre enquête via Voice, et à des âges qui sont de plus en plus avancés. Et tant qu'on n'a pas bougé, ça ne peut pas avancer. Les choses positives, pour en terminer, puisque le temps nous est compté, comme toujours, les choses positives, les entreprises que vous animez, toutes les quatre, elles font part de... On est prêt à regarder le statut des dents et à donner, à accorder quelque chose en fonction de quelqu'un qui a été proche des dents. Il a acquis des compétences, on va faire un référentiel autour de ça. Ça, c'est vachement bien. Pourquoi ? Parce qu'on ne trouve pas de jeunes pour rentrer dans ces carrières d'auxiliaires de soins, parce qu'il n'y a pas de débouchés professionnels. Tant que ce n'est pas reconnu qu'il y a des qualités intrinsèques à l'aidance, qui sont de la coordination, toutes les qualités qu'on connaît par cœur, humaines, enfin tous les trucs qu'on sait, qu'on sait depuis dix ans, puisqu'on a tout analysé dans tous les sens, etc. Tant qu'on n'a pas reconnu ça, les gamins qui rentrent là-dedans, ils se disent « je ne vais pas être payé, et en plus je ne vais jamais évoluer » . Alors qu'on a tous les moyens, un, de les payer un peu mieux, deux, leur. proposer des évolutions de carrière, tu vas pas faire ça à vie, peut-être dans dix ans tu feras autre chose, quoi, j'en sais rien, on verra, on le définira. Et voilà. Et c'est ainsi que la seule solution pour qu'on en sorte et qu'on ait le plaisir de se revoir l'an prochain, mais pas pour refaire la énième journée traumatique des aidants pour se plaindre qu'il n'y ait pas de solution, mais dire, ben voilà, on a réglé enfin le problème, à la hauteur de ce qu'il est pour un pays moderne, quand même, qui sait organiser les Jeux paralympiques, mais qui sait pas équiper le métro avec des accès aux handicapés. c'est de généraliser l'accord national interprofessionnel de prévoyance. Je vous rappelle qu'on vit de plus en plus longtemps, ça a été dit, répété, le processus est de plus en plus long, donc la probabilité d'accident tout au long de ce processus, il augmente. Et donc la nécessité d'une prévoyance renforcée est une nécessité sociale, sociétale, absolument de civilisation. Et c'est ça qu'il nous faut arriver à mettre en place. On peut espérer que... que la nouvelle ministre du Travail, je ne sais pas si elle va rester très longtemps là-bas, mais la nouvelle ministre du Travail, elle avait travaillé sur ces sujets-là dans ses travaux parlementaires, et s'était saisie de la question de la prévoyance. Donc on peut quand même, on voit que les entreprises bougent, font des choses, on voit que les gens sont exaspérés, ils n'en peuvent plus de cette situation complètement idiote. Il y a des parlementaires intelligents qui sont saisis de la question, on peut peut-être espérer qu'on arrive à dépasser nos infinis débats pour solutionner ce problème. Je te remercie de m'avoir invité.

  • Speaker #0

    Négocié et assuré, avec l'interpellation de François-Xavier, je vais vous donner la parole à toutes les quatre là-dessus, en quelques mots, on a encore 5-6 minutes pour que vous puissiez vous exprimer. On commence par vous, Béatrice. Qu'est-ce qu'il faut faire pour franchir encore l'étape supérieure ? J'ai bien vu que vous étiez très engagé, que vous n'attendez pas, vous proposez, vous allez plus loin pour que la prévoyance soit vraiment effective. Mais qu'est-ce qui reste encore à faire ? Question que je vous poserai à toutes les trois.

  • Speaker #5

    Là, on est vraiment sur la phase de concrétisation. Et puis, on sait qu'en branche, on en parlait, il y a un effet d'entraînement. Donc, les premiers accords, les premières garanties de prévoyance des diosédans, elles sont très inspirantes pour les branches suivantes. Donc là, on compte... Toutes les branches qui sont engagées, on a plus d'une dizaine qui ont mis le sujet à leur agenda social et qui réfléchissent à l'évolution de leurs garanties. Elles vont faire une large promotion de ces dispositifs et on sait à quel point les partenaires sociaux partagent leurs expériences et s'inspirent les uns des autres.

  • Speaker #0

    Parfait.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que vraiment ce qui reste à faire, c'est de continuer à démultiplier toute cette information, à vraiment aller vers les branches, à les informer sur le fait qu'il faut agir maintenant et qu'il ne s'agit pas de se dire est-ce qu'on va y aller ou pas. Avec tous les outils qu'on a pu mettre en place, on a parlé du label, tous les outils d'information et de sensibilisation qui existent aujourd'hui. et faire en sorte qu'effectivement, cette information, elle les sème le plus possible et que les entreprises arrivent à s'en emparer et communiquent directement auprès de leurs salariés aidants.

  • Speaker #0

    Sophie ?

  • Speaker #3

    Deux choses au sein de l'ANDRH, continuer à relayer cette information via des webinars, avec des choses très pratico-pratiques. Est-ce que les DRH, les directions générales, incluent dans leurs objectifs des mesures d'action sur les danses ? Est-ce que la RSE est ouverte à ce dispositif au titre de l'égalité femmes-hommes ? Et au titre de la branche ASFA des sociétés d'autoroutes, nous, notre enjeu, c'est que les entreprises adhérentes petites, parce qu'il y a aussi des petites structures de moins de 100 personnes ou plus importantes, puissent faire vivre cet accord et soient confort dans cette démarche.

  • Speaker #0

    Il faut que ça roule sur les autoroutes, on est bien d'accord ? Tout à fait. Véronique ?

  • Speaker #4

    Il faut que les entreprises comprennent que les danses, c'est le sujet intersectionnel par excellence. C'est-à-dire qu'il touche l'inclusion, le handicap, les seniors, les jeunes, hommes, femmes, on peut prendre peu importe le sujet. C'est vraiment une intersectionnalité par excellence. Et aujourd'hui, on a des moyens d'accompagner. Donc, il faut encore le faire savoir et le faire comprendre et que les choses se mettent en place rapidement.

  • Speaker #0

    François-Xavier, une petite intervention.

  • Speaker #1

    Toute petite. Je suis d'accord, c'est intersectionnel. Ceci dit, je suis peut-être le mieux placé pour le dire à cette table. C'est un sujet qui touche d'abord les femmes, puisque ce sont nos mères. qui se retrouvent dans une situation de ne pas pouvoir couvrir leur dépendance et de ne pas pouvoir trouver autre solution que de se faire aider par des proches aidants. Et c'est elles qui ont accompagné nos pères, qui malheureusement sont décédés et qui ont eu une perte de chance, qui ont perdu un peu de leur santé à cause de ça. Et ce sont elles qui vivent dans ça. Donc c'est une véritable crise de la civilisation. C'est-à-dire que si on ne crée pas, si on ne résout pas ce problème avec énergie et intelligence financière, on est devant une société complètement cinglée. qui met ses maires à l'hospice. Alors, ce n'est pas la peine de nous raconter la start-up nation. Merci.

  • Speaker #0

    Il faut remplacer l'expression père-aidance par mère-aidance. Ce sera beaucoup plus simple. Arnaud, l'étude répond bien à cela, c'est-à-dire cette volonté de prise en charge, de négocier, d'assurer. Vous l'avez vraiment...

  • Speaker #6

    Oui, on l'a vraiment vu. Et puis effectivement, cette année, on a intégré des managers, on a intégré des DRH à toute cette réflexion. Effectivement, on ne se cantonne pas simplement à identifier ce que vivent les salariés aidants. Vous l'avez dit, on le répète chaque année, le diagnostic commence à être clair. Et effectivement, on le voit bien dans l'étude et j'invite tout le monde à regarder les chiffres en détail. Les perceptions des managers, les perceptions des DRH, ce qu'ils comprennent, ce qu'ils ne perçoivent pas encore et ce qui permettra à chacun à la fois de faire un meilleur diagnostic et de trouver des solutions plus adaptées.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #0

    Merci. Je pense qu'on peut se séparer sur ce petit mot. Il ne faut pas scier la branche, mais il faut citer la branche. Merci en tout cas de nous avoir apporté vos lumières sur cette table ronde. On va maintenant terminer avec les conclusions de Marianne Monchamp, directrice générale de l'OSIRP. Merci à vous et merci à vous.

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Description

La 4e édition de l’Observatoire OCIRP Salariés Aidants® #JNA2024, 4ème table ronde à la Maison de la Radio et de la Musique, 3 octobre 2024. #SalariésAidants


Un salarié sur 4 sera proche aidant en 2030. Leur permettre de concilier leur rôle d’aidant et leur vie professionnelle, de préserver leur santé et leur performance, est un enjeu de plus en plus important pour les entreprises, les branches professionnelles, les partenaires sociaux et la protection sociale.


La 4ème édition de l’Observatoire OCIRP met l’accent sur les réponses que les entreprises, les branches professionnelles, les partenaires sociaux et la protection sociale peuvent apporter aux salarié.es aidant.es.


👉 Salariés aidants, négocier et assurer :

  • François-Xavier ALBOUY, Consultant, Economiste

  • Delphine BOUZY, Responsable du pôle métier et pilotage, Direction de l’Action Sociale opérationnelle, KLESIA

  • Sophie MARIOT-MICHAUT, Membre du Bureau national de l’ANDRH

  • Véronique ROUX, Chargée de mission Diversité et Handicap, APICIL

  • Arnaud ZEGIERMAN, Sociologue, Cofondateur de l’institut VIAVOICE


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salarié d'An, négocié et assuré, pour en parler à mes côtés, François-Xavier Albouy, vous êtes consultant et économiste.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour. Et Delphine Bouzy, de la direction de l'action sociale opérationnelle de Clésia.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Sophie Mario Michaud, membre du bureau national de l'ANDRH.

  • Speaker #3

    Association nationale des directions aux ressources humaines.

  • Speaker #0

    Merci pour cette précision. Bonjour. Véronique Roux, chargée de mission diversité handicap à Piscille.

  • Speaker #4

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et Béatrice Taudou, responsable observatoire et service aux branches de la direction des branches de Malakoff Humanis.

  • Speaker #5

    Bonjour à toutes et tous.

  • Speaker #0

    Arnaud.

  • Speaker #6

    On continue.

  • Speaker #0

    On continue. Au rythme d'enfer.

  • Speaker #6

    On va vite. La négociation. Est-ce que la négociation collective est efficace ? C'est un sujet qu'on pourrait décliner sur l'ensemble des thématiques politiques, mais on va rester sur la question des salariés aidants. On a, dans notre étude, 91% des partenaires sociaux qui jugent que sur ce sujet, la négociation collective est une solution efficace. Élément notable, des résultats extrêmement proches entre les organisations syndicales et les organisations patronales, puisqu'on est respectivement à 93 et 89%. Autre sujet, la protection sociale complémentaire. Est-ce qu'elle a un rôle important à jouer ? Là aussi, c'est très clair, oui, pour 94% des partenaires sociaux et 72% d'entre eux jugent même ce rôle extrêmement important, très important. Enfin, sur la prévoyance, est-ce que c'est une bonne idée pour soutenir les aidants ? Là, clairement, oui, pour 75% des managers et pour 75% des DRH. Donc là aussi, des résultats assez limpides comme tout à l'heure qui se dégagent.

  • Speaker #0

    Merci Arnaud. Sophie, vous avez participé à la négociation d'un accord de branche sur les salariés proches aidants. Est-ce que vous pouvez nous en parler en quelques mots ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un autre aspect de mon activité. À côté de l'ANDRH, je suis en charge des négociations au sein de la branche des sociétés d'autoroutes, qui a décidé de renouveler l'accord préalable qui était plutôt collé au droit du travail. Et là, il y a eu trois étapes, une étape d'information pour... identifié ce qui a été vu dans les précédentes tables rondes, de quoi parle-t-on, de quoi ont besoin les salariés en entreprise et en quoi la branche peut innover dans un accord sur le sujet. Nous avons aussi produit dans cet accord de branche un guide du salarié Prochédant, c'était un vœu très fort de la CFDT qui fait partie des signataires, qui permet d'apporter une information structurée assez accessible et vraiment claire pour qu'un salarié ne soit pas aidé, pas perdu. et qu'il soit aidé, et surtout qu'il y ait des partenaires sociaux interlocuteurs. Et nous avons innové par le sujet non seulement du management plus impliqué dans l'organisation du travail, le télétravail, et pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler, des réflexions autour de la charge de travail et de l'aménagement du temps, ainsi que le temps de jour abondé, puisque nous avons au sein de la branche des sociétés d'autoroutes Tous des accords de dons de jour et seulement les salariés à date donnent des jours et nous avons souhaité aussi que les directions générales s'impliquent en abondant le don de jour pour des salariés aidants.

  • Speaker #0

    Effectivement, donc on comprend bien toute votre démarche auprès des transports et d'autres bien sûr. Véronique Roux, on va... On va parler justement de cette négociation ainsi qu'avec vous deux pour rentrer vraiment dans le détail. Alors vous êtes de plus en plus sollicité par les branches, Véronique ?

  • Speaker #4

    Oui, on est très sollicité, mais nous-mêmes disposons d'un accord de branches en fait, en tant que groupe de protection sociale. Et on est sollicité par les branches en tout cas. Sur des thématiques, pour le coup, sociales et sociétales, et j'ai envie de dire en matière de diversité et d'inclusion en général, aujourd'hui il y a une prise de conscience sur le volet aidance. Donc avec, disons, ce dont nous on bénéficie déjà au niveau de notre propre branche professionnelle, et l'accord, nous, qu'on a négocié, en tout cas pour le compte des collaborateurs du groupe Apicil. Ça nous permet d'apporter un regard neuf et quelques solutions pour nos partenaires de branche.

  • Speaker #0

    Alors Béatrice, je sais que Malakoff, Humanis, est exemplaire à l'intérieur de sa propre entreprise. On dit que nul n'est prophète dans son pays, mais ce n'est pas vrai. La même chose, vous allez vers les branches, comment ça se passe ?

  • Speaker #5

    Alors concrètement, nous on a la conviction aux branches, à la direction des branches, que demain, dans tous les accords de prévoyance, il y aura des garanties dédiées aux aidants. Et là on y est. On a répondu au cours des dernières semaines à trois appels d'offres en prévoyance. Il y avait tout un volet de financement d'un dispositif aidant par la prévoyance. Et on a vraiment ce sentiment aujourd'hui que toutes les branches qui planchent sur la refonte de leur garantie, et c'est le cas là, dans les deux années qui viennent, il va y avoir beaucoup de remises à plat de dispositifs de prévoyance. Elles intègrent ce dispositif, épaulées par leur conseil. Et nous, concrètement... Avec les partenaires sociaux, on a construit une offre dédiée aux aidants. Donc une offre, notre métier c'est d'être assureur, donc une offre assurancielle. On a beaucoup parlé de services, de care management, donc serviciel également. Et bien sûr qui mobilise à fond les dispositifs d'accompagnement social et des fonds de solidarité qu'il y a aujourd'hui dans les branches. Il y a chaque branche, dans les centaines de branches qu'on accompagne, on en a une cinquantaine qui ont des fonds. Elles utilisent ces fonds déjà aujourd'hui sur les aidants. Et là, c'est vraiment proposer un dispositif complet qui couvre l'ensemble des sujets liés à l'aidance. L'aidant qui est aujourd'hui petit aidant, 3-4 heures par semaine, a l'aidant qui va peut-être devoir s'arrêter de travailler et qui va se poser des problèmes financiers extrêmement concrets. Et c'est là-dessus qu'on a planché au cours de l'année dernière et qu'on est en train de déployer dans les branches qu'on accompagne.

  • Speaker #0

    Alors on comprend bien que c'est un enjeu important. dans le cadre de la prévoyance et que ce n'est pas à la marge, bien sûr. Et alors, j'allais dire, non pas que fait la police, mais que faites-vous chez Klesia ?

  • Speaker #2

    Alors nous, donc effectivement, comme on le disait avant, on va quand même beaucoup dans les entreprises pour informer et c'est vrai que plus ça va, plus on s'adresse aux branches et aux fédérations. Et on intervient vraiment comme tiers de confiance pour sensibiliser et pour informer sur tous ces sujets, pour parler des accords aidants aussi qui peuvent être mis en place. Et en fait, c'est un relais qui est fondamental pour nous, parce que justement, toutes ces branches à qui on apporte toute la compétence qu'on a pu acquérir sur le sujet des aidants vont aller et s'aimer aussi dans leurs entreprises. et évangéliser aussi sur ce sujet. Donc c'est un relais qui est absolument très très important pour nous.

  • Speaker #0

    François-Xavier, il y a urgence dans la mise en place d'une prévoyance ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, il y a urgence. Tu citais Johnny Hallyday, mais je sais que tu es pétri de culture classique. Tu as vu que Francis Ford Coppola venait de sortir un film, Mégalopolis, à propos de la conjuration de Caltidina. Donc tu te souviens du début de la première catilinaire ? Cousque et andem, catilina, abutere nostra patientia. On en est là. Quand, jusqu'à quand, on va abuser de notre patience ? Il nous faut, et de manière urgente, à mon sens, un accord national interprofessionnel sur la prévoyance. Du niveau de ce qui avait été fait en 1906, quand on a créé, qu'on a inventé les garanties de prévoyance, d'un choc de prévoyance, j'appelle ça, qui inclut nécessairement... L'indépendance, comme vous commencez à le faire dans vos différents accords et de vos branches, et qui aille assez loin pour aussi augmenter les rémunérations des personnels soignants et des parlementaires aidants. On sait que le problème, maintenant le temps du diagnostic est fini, on l'a, le temps de la compassion aussi est fini. Il faut passer au temps de l'intelligence financière. Et quand le professeur Chussot et Jean-Manuel Kupiec nous expliquent que cette affaire-là, ça coûte entre 20 et 30 milliards pour les 30 entreprises et que ça ne peut qu'augmenter, il ne faut pas oublier non plus que ça coûte beaucoup aux ménages. en perte de chance professionnelle et en perte de santé. Donc on est dans un étiage qui est de l'ordre des 50 milliards. C'est une affaire qui est sérieuse. Augmenter et généraliser une garantie de prévoyance à l'ensemble des citoyens par un accord national interprofessionnel, c'est 15 milliards. Bon, 50 milliards par rapport à 15 milliards, pas la peine de passer des années à tourner autour du pot et à dire « gna gna gna gna, je veux y aller, je veux pas y aller » . Faut le faire, et faut le faire tout de suite. Si on augmente de 3 euros, 3 euros, par heure, le traitement des personnels de soins. Il manque 150 000 personnels de soins. Et comme on en veut 42% de plus pour le virage domiciliaire, on est dans le gouffre le plus total. Et pourquoi on n'en a pas ? Parce qu'on ne les paye pas. On ne les paye pas. Pourquoi ? Parce que la sécurité sociale ne peut pas payer. Et puis parce que les ménages, il est tradition de ne pas payer les gens de maison en France. C'est comme ça, c'est de la vieille sociologie basse-la-cienne. On ne va pas le changer du jour au lendemain. Donc il faut les rémunérer. par la protection sociale complémentaire. 3 euros par heure, ça leur fait 385 euros de plus par mois, c'est pas encore... Mais c'est quand même pas mal, c'est déjà ça. Et ça coûte 4 milliards. C'est accessible, il y a une garantie de prévoyance généralisée. Or, le fait qu'il n'y ait pas de personnel de soins explique le fait qu'il y ait de plus en plus d'aidants, et pour des nombres d'heures aussi importants qui ont été soulignées dans votre enquête via Voice, et à des âges qui sont de plus en plus avancés. Et tant qu'on n'a pas bougé, ça ne peut pas avancer. Les choses positives, pour en terminer, puisque le temps nous est compté, comme toujours, les choses positives, les entreprises que vous animez, toutes les quatre, elles font part de... On est prêt à regarder le statut des dents et à donner, à accorder quelque chose en fonction de quelqu'un qui a été proche des dents. Il a acquis des compétences, on va faire un référentiel autour de ça. Ça, c'est vachement bien. Pourquoi ? Parce qu'on ne trouve pas de jeunes pour rentrer dans ces carrières d'auxiliaires de soins, parce qu'il n'y a pas de débouchés professionnels. Tant que ce n'est pas reconnu qu'il y a des qualités intrinsèques à l'aidance, qui sont de la coordination, toutes les qualités qu'on connaît par cœur, humaines, enfin tous les trucs qu'on sait, qu'on sait depuis dix ans, puisqu'on a tout analysé dans tous les sens, etc. Tant qu'on n'a pas reconnu ça, les gamins qui rentrent là-dedans, ils se disent « je ne vais pas être payé, et en plus je ne vais jamais évoluer » . Alors qu'on a tous les moyens, un, de les payer un peu mieux, deux, leur. proposer des évolutions de carrière, tu vas pas faire ça à vie, peut-être dans dix ans tu feras autre chose, quoi, j'en sais rien, on verra, on le définira. Et voilà. Et c'est ainsi que la seule solution pour qu'on en sorte et qu'on ait le plaisir de se revoir l'an prochain, mais pas pour refaire la énième journée traumatique des aidants pour se plaindre qu'il n'y ait pas de solution, mais dire, ben voilà, on a réglé enfin le problème, à la hauteur de ce qu'il est pour un pays moderne, quand même, qui sait organiser les Jeux paralympiques, mais qui sait pas équiper le métro avec des accès aux handicapés. c'est de généraliser l'accord national interprofessionnel de prévoyance. Je vous rappelle qu'on vit de plus en plus longtemps, ça a été dit, répété, le processus est de plus en plus long, donc la probabilité d'accident tout au long de ce processus, il augmente. Et donc la nécessité d'une prévoyance renforcée est une nécessité sociale, sociétale, absolument de civilisation. Et c'est ça qu'il nous faut arriver à mettre en place. On peut espérer que... que la nouvelle ministre du Travail, je ne sais pas si elle va rester très longtemps là-bas, mais la nouvelle ministre du Travail, elle avait travaillé sur ces sujets-là dans ses travaux parlementaires, et s'était saisie de la question de la prévoyance. Donc on peut quand même, on voit que les entreprises bougent, font des choses, on voit que les gens sont exaspérés, ils n'en peuvent plus de cette situation complètement idiote. Il y a des parlementaires intelligents qui sont saisis de la question, on peut peut-être espérer qu'on arrive à dépasser nos infinis débats pour solutionner ce problème. Je te remercie de m'avoir invité.

  • Speaker #0

    Négocié et assuré, avec l'interpellation de François-Xavier, je vais vous donner la parole à toutes les quatre là-dessus, en quelques mots, on a encore 5-6 minutes pour que vous puissiez vous exprimer. On commence par vous, Béatrice. Qu'est-ce qu'il faut faire pour franchir encore l'étape supérieure ? J'ai bien vu que vous étiez très engagé, que vous n'attendez pas, vous proposez, vous allez plus loin pour que la prévoyance soit vraiment effective. Mais qu'est-ce qui reste encore à faire ? Question que je vous poserai à toutes les trois.

  • Speaker #5

    Là, on est vraiment sur la phase de concrétisation. Et puis, on sait qu'en branche, on en parlait, il y a un effet d'entraînement. Donc, les premiers accords, les premières garanties de prévoyance des diosédans, elles sont très inspirantes pour les branches suivantes. Donc là, on compte... Toutes les branches qui sont engagées, on a plus d'une dizaine qui ont mis le sujet à leur agenda social et qui réfléchissent à l'évolution de leurs garanties. Elles vont faire une large promotion de ces dispositifs et on sait à quel point les partenaires sociaux partagent leurs expériences et s'inspirent les uns des autres.

  • Speaker #0

    Parfait.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que vraiment ce qui reste à faire, c'est de continuer à démultiplier toute cette information, à vraiment aller vers les branches, à les informer sur le fait qu'il faut agir maintenant et qu'il ne s'agit pas de se dire est-ce qu'on va y aller ou pas. Avec tous les outils qu'on a pu mettre en place, on a parlé du label, tous les outils d'information et de sensibilisation qui existent aujourd'hui. et faire en sorte qu'effectivement, cette information, elle les sème le plus possible et que les entreprises arrivent à s'en emparer et communiquent directement auprès de leurs salariés aidants.

  • Speaker #0

    Sophie ?

  • Speaker #3

    Deux choses au sein de l'ANDRH, continuer à relayer cette information via des webinars, avec des choses très pratico-pratiques. Est-ce que les DRH, les directions générales, incluent dans leurs objectifs des mesures d'action sur les danses ? Est-ce que la RSE est ouverte à ce dispositif au titre de l'égalité femmes-hommes ? Et au titre de la branche ASFA des sociétés d'autoroutes, nous, notre enjeu, c'est que les entreprises adhérentes petites, parce qu'il y a aussi des petites structures de moins de 100 personnes ou plus importantes, puissent faire vivre cet accord et soient confort dans cette démarche.

  • Speaker #0

    Il faut que ça roule sur les autoroutes, on est bien d'accord ? Tout à fait. Véronique ?

  • Speaker #4

    Il faut que les entreprises comprennent que les danses, c'est le sujet intersectionnel par excellence. C'est-à-dire qu'il touche l'inclusion, le handicap, les seniors, les jeunes, hommes, femmes, on peut prendre peu importe le sujet. C'est vraiment une intersectionnalité par excellence. Et aujourd'hui, on a des moyens d'accompagner. Donc, il faut encore le faire savoir et le faire comprendre et que les choses se mettent en place rapidement.

  • Speaker #0

    François-Xavier, une petite intervention.

  • Speaker #1

    Toute petite. Je suis d'accord, c'est intersectionnel. Ceci dit, je suis peut-être le mieux placé pour le dire à cette table. C'est un sujet qui touche d'abord les femmes, puisque ce sont nos mères. qui se retrouvent dans une situation de ne pas pouvoir couvrir leur dépendance et de ne pas pouvoir trouver autre solution que de se faire aider par des proches aidants. Et c'est elles qui ont accompagné nos pères, qui malheureusement sont décédés et qui ont eu une perte de chance, qui ont perdu un peu de leur santé à cause de ça. Et ce sont elles qui vivent dans ça. Donc c'est une véritable crise de la civilisation. C'est-à-dire que si on ne crée pas, si on ne résout pas ce problème avec énergie et intelligence financière, on est devant une société complètement cinglée. qui met ses maires à l'hospice. Alors, ce n'est pas la peine de nous raconter la start-up nation. Merci.

  • Speaker #0

    Il faut remplacer l'expression père-aidance par mère-aidance. Ce sera beaucoup plus simple. Arnaud, l'étude répond bien à cela, c'est-à-dire cette volonté de prise en charge, de négocier, d'assurer. Vous l'avez vraiment...

  • Speaker #6

    Oui, on l'a vraiment vu. Et puis effectivement, cette année, on a intégré des managers, on a intégré des DRH à toute cette réflexion. Effectivement, on ne se cantonne pas simplement à identifier ce que vivent les salariés aidants. Vous l'avez dit, on le répète chaque année, le diagnostic commence à être clair. Et effectivement, on le voit bien dans l'étude et j'invite tout le monde à regarder les chiffres en détail. Les perceptions des managers, les perceptions des DRH, ce qu'ils comprennent, ce qu'ils ne perçoivent pas encore et ce qui permettra à chacun à la fois de faire un meilleur diagnostic et de trouver des solutions plus adaptées.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #0

    Merci. Je pense qu'on peut se séparer sur ce petit mot. Il ne faut pas scier la branche, mais il faut citer la branche. Merci en tout cas de nous avoir apporté vos lumières sur cette table ronde. On va maintenant terminer avec les conclusions de Marianne Monchamp, directrice générale de l'OSIRP. Merci à vous et merci à vous.

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La 4e édition de l’Observatoire OCIRP Salariés Aidants® #JNA2024, 4ème table ronde à la Maison de la Radio et de la Musique, 3 octobre 2024. #SalariésAidants


Un salarié sur 4 sera proche aidant en 2030. Leur permettre de concilier leur rôle d’aidant et leur vie professionnelle, de préserver leur santé et leur performance, est un enjeu de plus en plus important pour les entreprises, les branches professionnelles, les partenaires sociaux et la protection sociale.


La 4ème édition de l’Observatoire OCIRP met l’accent sur les réponses que les entreprises, les branches professionnelles, les partenaires sociaux et la protection sociale peuvent apporter aux salarié.es aidant.es.


👉 Salariés aidants, négocier et assurer :

  • François-Xavier ALBOUY, Consultant, Economiste

  • Delphine BOUZY, Responsable du pôle métier et pilotage, Direction de l’Action Sociale opérationnelle, KLESIA

  • Sophie MARIOT-MICHAUT, Membre du Bureau national de l’ANDRH

  • Véronique ROUX, Chargée de mission Diversité et Handicap, APICIL

  • Arnaud ZEGIERMAN, Sociologue, Cofondateur de l’institut VIAVOICE


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salarié d'An, négocié et assuré, pour en parler à mes côtés, François-Xavier Albouy, vous êtes consultant et économiste.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour. Et Delphine Bouzy, de la direction de l'action sociale opérationnelle de Clésia.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Sophie Mario Michaud, membre du bureau national de l'ANDRH.

  • Speaker #3

    Association nationale des directions aux ressources humaines.

  • Speaker #0

    Merci pour cette précision. Bonjour. Véronique Roux, chargée de mission diversité handicap à Piscille.

  • Speaker #4

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et Béatrice Taudou, responsable observatoire et service aux branches de la direction des branches de Malakoff Humanis.

  • Speaker #5

    Bonjour à toutes et tous.

  • Speaker #0

    Arnaud.

  • Speaker #6

    On continue.

  • Speaker #0

    On continue. Au rythme d'enfer.

  • Speaker #6

    On va vite. La négociation. Est-ce que la négociation collective est efficace ? C'est un sujet qu'on pourrait décliner sur l'ensemble des thématiques politiques, mais on va rester sur la question des salariés aidants. On a, dans notre étude, 91% des partenaires sociaux qui jugent que sur ce sujet, la négociation collective est une solution efficace. Élément notable, des résultats extrêmement proches entre les organisations syndicales et les organisations patronales, puisqu'on est respectivement à 93 et 89%. Autre sujet, la protection sociale complémentaire. Est-ce qu'elle a un rôle important à jouer ? Là aussi, c'est très clair, oui, pour 94% des partenaires sociaux et 72% d'entre eux jugent même ce rôle extrêmement important, très important. Enfin, sur la prévoyance, est-ce que c'est une bonne idée pour soutenir les aidants ? Là, clairement, oui, pour 75% des managers et pour 75% des DRH. Donc là aussi, des résultats assez limpides comme tout à l'heure qui se dégagent.

  • Speaker #0

    Merci Arnaud. Sophie, vous avez participé à la négociation d'un accord de branche sur les salariés proches aidants. Est-ce que vous pouvez nous en parler en quelques mots ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un autre aspect de mon activité. À côté de l'ANDRH, je suis en charge des négociations au sein de la branche des sociétés d'autoroutes, qui a décidé de renouveler l'accord préalable qui était plutôt collé au droit du travail. Et là, il y a eu trois étapes, une étape d'information pour... identifié ce qui a été vu dans les précédentes tables rondes, de quoi parle-t-on, de quoi ont besoin les salariés en entreprise et en quoi la branche peut innover dans un accord sur le sujet. Nous avons aussi produit dans cet accord de branche un guide du salarié Prochédant, c'était un vœu très fort de la CFDT qui fait partie des signataires, qui permet d'apporter une information structurée assez accessible et vraiment claire pour qu'un salarié ne soit pas aidé, pas perdu. et qu'il soit aidé, et surtout qu'il y ait des partenaires sociaux interlocuteurs. Et nous avons innové par le sujet non seulement du management plus impliqué dans l'organisation du travail, le télétravail, et pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler, des réflexions autour de la charge de travail et de l'aménagement du temps, ainsi que le temps de jour abondé, puisque nous avons au sein de la branche des sociétés d'autoroutes Tous des accords de dons de jour et seulement les salariés à date donnent des jours et nous avons souhaité aussi que les directions générales s'impliquent en abondant le don de jour pour des salariés aidants.

  • Speaker #0

    Effectivement, donc on comprend bien toute votre démarche auprès des transports et d'autres bien sûr. Véronique Roux, on va... On va parler justement de cette négociation ainsi qu'avec vous deux pour rentrer vraiment dans le détail. Alors vous êtes de plus en plus sollicité par les branches, Véronique ?

  • Speaker #4

    Oui, on est très sollicité, mais nous-mêmes disposons d'un accord de branches en fait, en tant que groupe de protection sociale. Et on est sollicité par les branches en tout cas. Sur des thématiques, pour le coup, sociales et sociétales, et j'ai envie de dire en matière de diversité et d'inclusion en général, aujourd'hui il y a une prise de conscience sur le volet aidance. Donc avec, disons, ce dont nous on bénéficie déjà au niveau de notre propre branche professionnelle, et l'accord, nous, qu'on a négocié, en tout cas pour le compte des collaborateurs du groupe Apicil. Ça nous permet d'apporter un regard neuf et quelques solutions pour nos partenaires de branche.

  • Speaker #0

    Alors Béatrice, je sais que Malakoff, Humanis, est exemplaire à l'intérieur de sa propre entreprise. On dit que nul n'est prophète dans son pays, mais ce n'est pas vrai. La même chose, vous allez vers les branches, comment ça se passe ?

  • Speaker #5

    Alors concrètement, nous on a la conviction aux branches, à la direction des branches, que demain, dans tous les accords de prévoyance, il y aura des garanties dédiées aux aidants. Et là on y est. On a répondu au cours des dernières semaines à trois appels d'offres en prévoyance. Il y avait tout un volet de financement d'un dispositif aidant par la prévoyance. Et on a vraiment ce sentiment aujourd'hui que toutes les branches qui planchent sur la refonte de leur garantie, et c'est le cas là, dans les deux années qui viennent, il va y avoir beaucoup de remises à plat de dispositifs de prévoyance. Elles intègrent ce dispositif, épaulées par leur conseil. Et nous, concrètement... Avec les partenaires sociaux, on a construit une offre dédiée aux aidants. Donc une offre, notre métier c'est d'être assureur, donc une offre assurancielle. On a beaucoup parlé de services, de care management, donc serviciel également. Et bien sûr qui mobilise à fond les dispositifs d'accompagnement social et des fonds de solidarité qu'il y a aujourd'hui dans les branches. Il y a chaque branche, dans les centaines de branches qu'on accompagne, on en a une cinquantaine qui ont des fonds. Elles utilisent ces fonds déjà aujourd'hui sur les aidants. Et là, c'est vraiment proposer un dispositif complet qui couvre l'ensemble des sujets liés à l'aidance. L'aidant qui est aujourd'hui petit aidant, 3-4 heures par semaine, a l'aidant qui va peut-être devoir s'arrêter de travailler et qui va se poser des problèmes financiers extrêmement concrets. Et c'est là-dessus qu'on a planché au cours de l'année dernière et qu'on est en train de déployer dans les branches qu'on accompagne.

  • Speaker #0

    Alors on comprend bien que c'est un enjeu important. dans le cadre de la prévoyance et que ce n'est pas à la marge, bien sûr. Et alors, j'allais dire, non pas que fait la police, mais que faites-vous chez Klesia ?

  • Speaker #2

    Alors nous, donc effectivement, comme on le disait avant, on va quand même beaucoup dans les entreprises pour informer et c'est vrai que plus ça va, plus on s'adresse aux branches et aux fédérations. Et on intervient vraiment comme tiers de confiance pour sensibiliser et pour informer sur tous ces sujets, pour parler des accords aidants aussi qui peuvent être mis en place. Et en fait, c'est un relais qui est fondamental pour nous, parce que justement, toutes ces branches à qui on apporte toute la compétence qu'on a pu acquérir sur le sujet des aidants vont aller et s'aimer aussi dans leurs entreprises. et évangéliser aussi sur ce sujet. Donc c'est un relais qui est absolument très très important pour nous.

  • Speaker #0

    François-Xavier, il y a urgence dans la mise en place d'une prévoyance ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, il y a urgence. Tu citais Johnny Hallyday, mais je sais que tu es pétri de culture classique. Tu as vu que Francis Ford Coppola venait de sortir un film, Mégalopolis, à propos de la conjuration de Caltidina. Donc tu te souviens du début de la première catilinaire ? Cousque et andem, catilina, abutere nostra patientia. On en est là. Quand, jusqu'à quand, on va abuser de notre patience ? Il nous faut, et de manière urgente, à mon sens, un accord national interprofessionnel sur la prévoyance. Du niveau de ce qui avait été fait en 1906, quand on a créé, qu'on a inventé les garanties de prévoyance, d'un choc de prévoyance, j'appelle ça, qui inclut nécessairement... L'indépendance, comme vous commencez à le faire dans vos différents accords et de vos branches, et qui aille assez loin pour aussi augmenter les rémunérations des personnels soignants et des parlementaires aidants. On sait que le problème, maintenant le temps du diagnostic est fini, on l'a, le temps de la compassion aussi est fini. Il faut passer au temps de l'intelligence financière. Et quand le professeur Chussot et Jean-Manuel Kupiec nous expliquent que cette affaire-là, ça coûte entre 20 et 30 milliards pour les 30 entreprises et que ça ne peut qu'augmenter, il ne faut pas oublier non plus que ça coûte beaucoup aux ménages. en perte de chance professionnelle et en perte de santé. Donc on est dans un étiage qui est de l'ordre des 50 milliards. C'est une affaire qui est sérieuse. Augmenter et généraliser une garantie de prévoyance à l'ensemble des citoyens par un accord national interprofessionnel, c'est 15 milliards. Bon, 50 milliards par rapport à 15 milliards, pas la peine de passer des années à tourner autour du pot et à dire « gna gna gna gna, je veux y aller, je veux pas y aller » . Faut le faire, et faut le faire tout de suite. Si on augmente de 3 euros, 3 euros, par heure, le traitement des personnels de soins. Il manque 150 000 personnels de soins. Et comme on en veut 42% de plus pour le virage domiciliaire, on est dans le gouffre le plus total. Et pourquoi on n'en a pas ? Parce qu'on ne les paye pas. On ne les paye pas. Pourquoi ? Parce que la sécurité sociale ne peut pas payer. Et puis parce que les ménages, il est tradition de ne pas payer les gens de maison en France. C'est comme ça, c'est de la vieille sociologie basse-la-cienne. On ne va pas le changer du jour au lendemain. Donc il faut les rémunérer. par la protection sociale complémentaire. 3 euros par heure, ça leur fait 385 euros de plus par mois, c'est pas encore... Mais c'est quand même pas mal, c'est déjà ça. Et ça coûte 4 milliards. C'est accessible, il y a une garantie de prévoyance généralisée. Or, le fait qu'il n'y ait pas de personnel de soins explique le fait qu'il y ait de plus en plus d'aidants, et pour des nombres d'heures aussi importants qui ont été soulignées dans votre enquête via Voice, et à des âges qui sont de plus en plus avancés. Et tant qu'on n'a pas bougé, ça ne peut pas avancer. Les choses positives, pour en terminer, puisque le temps nous est compté, comme toujours, les choses positives, les entreprises que vous animez, toutes les quatre, elles font part de... On est prêt à regarder le statut des dents et à donner, à accorder quelque chose en fonction de quelqu'un qui a été proche des dents. Il a acquis des compétences, on va faire un référentiel autour de ça. Ça, c'est vachement bien. Pourquoi ? Parce qu'on ne trouve pas de jeunes pour rentrer dans ces carrières d'auxiliaires de soins, parce qu'il n'y a pas de débouchés professionnels. Tant que ce n'est pas reconnu qu'il y a des qualités intrinsèques à l'aidance, qui sont de la coordination, toutes les qualités qu'on connaît par cœur, humaines, enfin tous les trucs qu'on sait, qu'on sait depuis dix ans, puisqu'on a tout analysé dans tous les sens, etc. Tant qu'on n'a pas reconnu ça, les gamins qui rentrent là-dedans, ils se disent « je ne vais pas être payé, et en plus je ne vais jamais évoluer » . Alors qu'on a tous les moyens, un, de les payer un peu mieux, deux, leur. proposer des évolutions de carrière, tu vas pas faire ça à vie, peut-être dans dix ans tu feras autre chose, quoi, j'en sais rien, on verra, on le définira. Et voilà. Et c'est ainsi que la seule solution pour qu'on en sorte et qu'on ait le plaisir de se revoir l'an prochain, mais pas pour refaire la énième journée traumatique des aidants pour se plaindre qu'il n'y ait pas de solution, mais dire, ben voilà, on a réglé enfin le problème, à la hauteur de ce qu'il est pour un pays moderne, quand même, qui sait organiser les Jeux paralympiques, mais qui sait pas équiper le métro avec des accès aux handicapés. c'est de généraliser l'accord national interprofessionnel de prévoyance. Je vous rappelle qu'on vit de plus en plus longtemps, ça a été dit, répété, le processus est de plus en plus long, donc la probabilité d'accident tout au long de ce processus, il augmente. Et donc la nécessité d'une prévoyance renforcée est une nécessité sociale, sociétale, absolument de civilisation. Et c'est ça qu'il nous faut arriver à mettre en place. On peut espérer que... que la nouvelle ministre du Travail, je ne sais pas si elle va rester très longtemps là-bas, mais la nouvelle ministre du Travail, elle avait travaillé sur ces sujets-là dans ses travaux parlementaires, et s'était saisie de la question de la prévoyance. Donc on peut quand même, on voit que les entreprises bougent, font des choses, on voit que les gens sont exaspérés, ils n'en peuvent plus de cette situation complètement idiote. Il y a des parlementaires intelligents qui sont saisis de la question, on peut peut-être espérer qu'on arrive à dépasser nos infinis débats pour solutionner ce problème. Je te remercie de m'avoir invité.

  • Speaker #0

    Négocié et assuré, avec l'interpellation de François-Xavier, je vais vous donner la parole à toutes les quatre là-dessus, en quelques mots, on a encore 5-6 minutes pour que vous puissiez vous exprimer. On commence par vous, Béatrice. Qu'est-ce qu'il faut faire pour franchir encore l'étape supérieure ? J'ai bien vu que vous étiez très engagé, que vous n'attendez pas, vous proposez, vous allez plus loin pour que la prévoyance soit vraiment effective. Mais qu'est-ce qui reste encore à faire ? Question que je vous poserai à toutes les trois.

  • Speaker #5

    Là, on est vraiment sur la phase de concrétisation. Et puis, on sait qu'en branche, on en parlait, il y a un effet d'entraînement. Donc, les premiers accords, les premières garanties de prévoyance des diosédans, elles sont très inspirantes pour les branches suivantes. Donc là, on compte... Toutes les branches qui sont engagées, on a plus d'une dizaine qui ont mis le sujet à leur agenda social et qui réfléchissent à l'évolution de leurs garanties. Elles vont faire une large promotion de ces dispositifs et on sait à quel point les partenaires sociaux partagent leurs expériences et s'inspirent les uns des autres.

  • Speaker #0

    Parfait.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que vraiment ce qui reste à faire, c'est de continuer à démultiplier toute cette information, à vraiment aller vers les branches, à les informer sur le fait qu'il faut agir maintenant et qu'il ne s'agit pas de se dire est-ce qu'on va y aller ou pas. Avec tous les outils qu'on a pu mettre en place, on a parlé du label, tous les outils d'information et de sensibilisation qui existent aujourd'hui. et faire en sorte qu'effectivement, cette information, elle les sème le plus possible et que les entreprises arrivent à s'en emparer et communiquent directement auprès de leurs salariés aidants.

  • Speaker #0

    Sophie ?

  • Speaker #3

    Deux choses au sein de l'ANDRH, continuer à relayer cette information via des webinars, avec des choses très pratico-pratiques. Est-ce que les DRH, les directions générales, incluent dans leurs objectifs des mesures d'action sur les danses ? Est-ce que la RSE est ouverte à ce dispositif au titre de l'égalité femmes-hommes ? Et au titre de la branche ASFA des sociétés d'autoroutes, nous, notre enjeu, c'est que les entreprises adhérentes petites, parce qu'il y a aussi des petites structures de moins de 100 personnes ou plus importantes, puissent faire vivre cet accord et soient confort dans cette démarche.

  • Speaker #0

    Il faut que ça roule sur les autoroutes, on est bien d'accord ? Tout à fait. Véronique ?

  • Speaker #4

    Il faut que les entreprises comprennent que les danses, c'est le sujet intersectionnel par excellence. C'est-à-dire qu'il touche l'inclusion, le handicap, les seniors, les jeunes, hommes, femmes, on peut prendre peu importe le sujet. C'est vraiment une intersectionnalité par excellence. Et aujourd'hui, on a des moyens d'accompagner. Donc, il faut encore le faire savoir et le faire comprendre et que les choses se mettent en place rapidement.

  • Speaker #0

    François-Xavier, une petite intervention.

  • Speaker #1

    Toute petite. Je suis d'accord, c'est intersectionnel. Ceci dit, je suis peut-être le mieux placé pour le dire à cette table. C'est un sujet qui touche d'abord les femmes, puisque ce sont nos mères. qui se retrouvent dans une situation de ne pas pouvoir couvrir leur dépendance et de ne pas pouvoir trouver autre solution que de se faire aider par des proches aidants. Et c'est elles qui ont accompagné nos pères, qui malheureusement sont décédés et qui ont eu une perte de chance, qui ont perdu un peu de leur santé à cause de ça. Et ce sont elles qui vivent dans ça. Donc c'est une véritable crise de la civilisation. C'est-à-dire que si on ne crée pas, si on ne résout pas ce problème avec énergie et intelligence financière, on est devant une société complètement cinglée. qui met ses maires à l'hospice. Alors, ce n'est pas la peine de nous raconter la start-up nation. Merci.

  • Speaker #0

    Il faut remplacer l'expression père-aidance par mère-aidance. Ce sera beaucoup plus simple. Arnaud, l'étude répond bien à cela, c'est-à-dire cette volonté de prise en charge, de négocier, d'assurer. Vous l'avez vraiment...

  • Speaker #6

    Oui, on l'a vraiment vu. Et puis effectivement, cette année, on a intégré des managers, on a intégré des DRH à toute cette réflexion. Effectivement, on ne se cantonne pas simplement à identifier ce que vivent les salariés aidants. Vous l'avez dit, on le répète chaque année, le diagnostic commence à être clair. Et effectivement, on le voit bien dans l'étude et j'invite tout le monde à regarder les chiffres en détail. Les perceptions des managers, les perceptions des DRH, ce qu'ils comprennent, ce qu'ils ne perçoivent pas encore et ce qui permettra à chacun à la fois de faire un meilleur diagnostic et de trouver des solutions plus adaptées.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #0

    Merci. Je pense qu'on peut se séparer sur ce petit mot. Il ne faut pas scier la branche, mais il faut citer la branche. Merci en tout cas de nous avoir apporté vos lumières sur cette table ronde. On va maintenant terminer avec les conclusions de Marianne Monchamp, directrice générale de l'OSIRP. Merci à vous et merci à vous.

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