- Speaker #0
Audace est le premier podcast belge francophone dédié au wellness. Des conversations sans filtre pour t'aider à être aligné, outillé et bien informé grâce à des échanges avec des experts, des entrepreneurs et des invités au récit authentique. Si le podcast te plaît, pense à t'abonner et à le partager autour de toi. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Cluj Nico, créatrice, productrice et hôte du podcast Audace. Mariée et maman de deux enfants en bas âge, je suis passionnée par la santé, le bien-être et la longévité. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Tabatha Williams, associée chez Heidi Event, à l'origine notamment des concepts comme greenhouse et cabane. On enregistre d'ailleurs Entouré d'arbres, à la UF en Belgique, dans l'une de leurs cabanes. Ambiance cocoon, bois qui crépite, le cadre est parfait pour parler événementiel, créativité et bien-être au travail. Avec Tabatha, on revient sur son parcours. court et sur l'entrepreneuriat à trois. Comment on se fait une place, comment on décide, et ce que le sens du détail change dans l'expérience vécue par les invités. Elle nous raconte aussi la naissance de Greenhouse et de Cabane pendant le Covid, transformer une contrainte en idée forte et créer des lieux où l'on voyage rien qu'en passant la porte. Et comme vous le savez, ce qui m'intéresse aussi personnellement, ce sont ces petits rituels du quotidien, ces gestes simples qui nourrissent notre énergie, notre motivation et notre inspiration. Je suis toujours curieuse de savoir comment chacun prend soin de son équilibre, de sa vitalité et de son sommeil. Bref, de tout ce qui nous permet de tenir debout derrière les coulisses d'un métier exigeant. Parce que c'est aussi ça, audace, aller creuser les sujets qu'on entend moins, parler de ce qu'il y a derrière la réussite, derrière la performance, derrière l'entrepreneuriat. Et vous allez l'entendre, Tabata regorge d'énergie. Elle adore son métier, elle est passionnée et ça s'entend. Et honnêtement, c'est... hyper rafraîchissant et inspirant de rencontrer des personnes qui connaissent leur domaine sur le bout des doigts, qui le vivent avec autant de sincérité et de plaisir. J'ai été complètement embarquée par son énergie, son enthousiasme et par la richesse de son expertise dans l'événementiel, tant du côté corporé que du côté privé. Allez, c'est parti, je vous embarque dans les coulisses d'un métier qui fédère, qui crée du lien et qui, bien fait, fait beaucoup de bien. Bonne écoute ! Salut Tabatha,
- Speaker #1
coucou Chloé,
- Speaker #0
merci de m'accorder un petit peu de temps aujourd'hui.
- Speaker #1
Avec plaisir, c'est un honneur de te recevoir ici dans ce cadre fabuleux.
- Speaker #0
Idyllique, franchement on peut le dire.
- Speaker #1
Au milieu de la forêt, en plus avec un soleil bleu, enfin un ciel bleu, c'est magnifique.
- Speaker #0
J'ai arrivé ici, j'ai dit waouh, pourtant j'avais vu tellement passer. Donc on est chez Cabane, qui est située à la Hulpe, à la Hulpe en Belgique, et je vois chaque fois sur le réseau mais... On en parlait en off, particulièrement l'hiver, c'est tout le monde va là quoi, c'est place to be.
- Speaker #1
Non mais c'est sûr que quand tu arrives ici, tu as l'impression de voyager quoi. Tu arrives au bout de ce parking, tu te demandes un peu où est-ce qu'on t'emmène, et puis tu passes le ponton et tu te dis ok,
- Speaker #0
wow. Même si c'est notre lieu,
- Speaker #1
on continue à se le dire aujourd'hui que ce lieu est juste magique quoi. Donc c'est vraiment gai.
- Speaker #0
Eh bien écoute, merci de m'accueillir chez vous dans ce lieu. Avant de rentrer dans tous ces projets, parce qu'il y a Kabbalah mais il y a d'autres projets,
- Speaker #1
évidemment,
- Speaker #0
Tabata, dis-moi un petit peu qui tu es.
- Speaker #1
Alors, je m'appelle Tabata, j'ai 33 ans, je suis la maman d'une petite Maxine qui va bientôt avoir 5 ans, le temps passe beaucoup trop vite. Je suis mariée à Julien, que tu connais personnellement. Je travaille chez iDeven depuis maintenant 10 ans, j'ai fait mes 10 ans début octobre, donc ça c'était très très cool. Je suis une grande passionnée de voyage, de nourriture, pas une très grande sportive, mais j'essaye un peu d'avoir une routine sport depuis peu. Et j'adore passer du temps avec mes amis. Ça c'est vraiment un truc qui est hyper important pour moi.
- Speaker #0
Et ça rejoint un peu ton métier aujourd'hui, de rassembler, de fédérer.
- Speaker #1
Exactement, c'est vraiment mon plaisir personnel, c'est organiser des week-ends pour les anniversaires de mes potes, ou même mon propre week-end d'anniversaire, mais en mettant mes amis et ma famille au centre du projet.
- Speaker #0
Donc t'as 33 ans aujourd'hui, tu fais tes 10 ans chez Happy Event, tu es rentrée, t'avais 23 ans.
- Speaker #1
Oui, et avant ça j'ai travaillé pendant 2 ans dans une autre boîte, où je travaillais dans le département communication événements. Parce que j'ai commencé l'IEX qui m'a pas du tout plu et donc j'ai décidé d'arrêter. Mais en fait j'ai eu la malchance, c'est un peu de ma faute, de doubler la première année où on est passé de, on va dire, 400 élèves à 1000 élèves. Et donc on est passé du côté un peu chouette petit auditoire à gros auditoire, projection dans un autre auditoire, du prof. Et en fait là j'ai vraiment décroché, j'ai pas du tout aimé. Bon j'ai réussi ma deuxième première et puis je suis passée en deuxième et à la fin de la deuxième j'ai dit à mes parents en fait ça me plaît pas du tout, ça me convient pas. Et donc là, mes parents ont été un peu réticents à l'idée d'arrêter des études parce qu'ils sont tous les deux avec un diplôme, enfin, haute école ou université. et donc pour eux c'est quand même un schéma classique d'études. Et donc du coup j'ai dit non mais faites-moi confiance, j'ai vraiment envie de me lancer dans autre chose. Et donc j'ai fait une formation en communication à l'ancienne INFAC, le FP, rue de Stal, en com. Donc c'était deux soirs par semaine à l'époque. Et en parallèle à ça j'ai travaillé pendant deux ans pour la régie média belge dans le département com event. Donc voilà, donc là je travaillais deux ans et puis un jour ID Event a mis une annonce sur Facebook en disant qu'ils cherchaient quelqu'un. Et j'ai ma meilleure pote qui m'a tagué en disant « Vas-y, parce que moi mon contrat s'arrêtait là où j'étais, donc je cherchais du boulot. » Et je me suis dit « Ok, il est mis senior, mais en fait je teste. » Et on était plusieurs sur le job description. Et puis j'ai eu le meeting avec Mike et Benjamin, qui sont les deux fondateurs. Et on a eu un super bon feeling, avec un gros fourrir par rapport au fait qu'ils étaient en pleine activation M&M's, avec des déguisements gigantesques, tu vois, le bon gros M&M's. et donc ils m'ont dit en rigolant si tu veux travailler chez nous il faudra le mettre Là où je n'ai pas du tout eu peur et que je leur ai gentiment répondu que j'allais avoir un problème pour passer les portes, mais que s'il fallait le faire, je le ferais. Et donc on a eu un petit fourrir et donc la semaine suivante, ils m'ont appelé pour m'annoncer que j'avais décroché le job, que je commençais deux mois après parce que je voulais finir mon job que j'avais chez RMB. Donc ils m'ont gentiment attendu jusqu'au 1er octobre.
- Speaker #0
Tu commences dans quelle fonction ?
- Speaker #1
Account manager, donc on va dire entre guillemets en bas de l'échelle quand tu commences quelque part. Donc ça veut dire que je gérais des projets avec Mike et Benjamin, qui sont les deux fondateurs. Et je découvrais leur manière de travailler à tous les deux.
- Speaker #0
Oui, parce que c'était un peu ambiance start-up.
- Speaker #1
Eux, en fait, ils ont lancé Aid Event il y a 18 ans déjà. Ah oui, oui, non. En fait, c'est deux amis d'enfance qui se connaissent depuis tout petit. Et ils ont décidé en 2008, en pleine crise économique, de se dire c'est le bon moment pour lancer notre boîte. On a envie d'avoir notre bébé à nous en partant de rien, même pas de client. Donc, ils se sont vraiment dit tiens, on y va, on se lance. Et donc, ils ont lancé IDvent il y a 18 ans. Et là, oui, moi, j'ai rejoint, ça faisait déjà 8 ans qu'elle existait. Et avant ça, ils ont eu d'autres personnes à ma fonction. Et c'est vrai que depuis maintenant 10 ans, je suis là-bas et que petit à petit, j'ai gravi les échelons. Ils ont appris à me faire confiance comme moi, j'ai appris à leur faire confiance aussi. parce que venir dans une boîte où... En fait, quand je suis arrivée, il y avait une autre personne qui était là, mais qui gérait une autre société que Mike et Benjamin ont. Donc moi, j'étais un peu entre guillemets seule avec eux deux. Donc j'ai appris à leur faire confiance. Puis eux, petit à petit des années, ils ont appris à me faire confiance sur me donner des responsabilités. Parce que c'est sûr que du jour au lendemain, aller confier ton bébé à quelqu'un qui sort de nulle part et qui a 23 ans, on ne va pas se mentir, c'est pas toujours facile. Oui,
- Speaker #0
100%.
- Speaker #1
Donc oui, c'était assez challengeant. Ça a demandé beaucoup d'investissement. Mais quand on fait ce métier, je trouve que c'est tellement un métier par passion qu'en fait, tu ne te rends pas compte que tu travailles. C'est vraiment quelque chose que tu fais avec plaisir. Tu te lèves le matin en disant, qu'est-ce que je vais encore pouvoir créer aujourd'hui ? Et c'est ça qui est gai, quoi.
- Speaker #0
C'est dingue, parce que moi, l'événementiel, je suis tellement admirative, parce que ce n'est absolument pas mon dada. C'est quelque chose qui... Oui, il faut savoir rebondir. Il faut savoir être un peu couteau suisse.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ça a toujours été dans ta personnalité à toi ?
- Speaker #1
Ça a toujours été dans ma personnalité et je n'ai pas... pas peur de faire les choses. Chez ID Event, une journée va être complètement différente. Il y a un jour où je vais être au bureau à faire des budgets et des présentations et le lendemain, je vais être sur un événement à devoir coller du tapis au sol, nettoyer des lanternes parce qu'on a des équipes pour faire tout ça, mais que notre but à nous, c'est de donner un coup de main aussi pour que les choses se passent bien. Donc, je veux dire, c'est vraiment des journées qui sont tellement différentes que c'est vraiment chouette.
- Speaker #0
C'est vraiment un chouette secteur. C'est pas monotone.
- Speaker #1
Non, tu n'auras pas le train-train quotidien à mettre au boulot-dodo que tu peux avoir dans plein de métiers.
- Speaker #0
Aujourd'hui, tu as commencé en tant que qui-à-qu'-entre.
- Speaker #1
Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Aujourd'hui, quel est ton rôle ? Quelle est ta place ?
- Speaker #1
Alors, depuis maintenant six ans, j'ai eu la chance que Benjamin et Mike sont venus me trouver en me demandant de m'associer à eux. Donc, depuis maintenant six ans, je suis associée à ces deux grands fous qui ont lancé IDvent. Et donc, aujourd'hui, je suis associée minoritaire. Donc, eux restent les deux fondateurs et moi, j'ai des parts dans la société. J'ai pris une place plus importante dans la société, mais mon boulot tous les jours reste le même que quand j'ai commencé. Parce que notre métier est tellement varié qu'en fait, ce n'est pas comme des grosses sociétés où d'un coup tu deviens manager et que tu as cinq personnes qui travaillent en dessous de toi. Ici, en fait, on fonctionne sous forme de famille. Et donc, en fait, on travaille tous ensemble et tout le monde fait un peu de tout. Alors chacun a ses forces et ses faiblesses. Mais l'idée, c'est vraiment qu'on fasse ensemble quelque chose d'unique pour rendre l'événement incroyable pour les gens qui y seront.
- Speaker #0
Néanmoins, donc ça changera dans tes fonctions ou tes tâches, on va dire. En tout cas, le résultat doit toujours être excellent. Mais dans ton mindset, prendre des parts, c'est ta boîte. Tu vois, pas seulement, mais c'est ta boîte.
- Speaker #1
Je pense que ce qu'il y a eu, c'est que quand Ben et Mike sont venus me trouver à l'époque pour me proposer de m'associer, c'est qu'ils savaient déjà que j'avais à l'époque ce mindset de ce n'était pas ma boîte, mais je faisais tout comme si c'était ma boîte. Donc, j'ai toujours eu cette envie d'amener des nouveaux clients, d'amener des nouveaux challenges et de lancer des choses. parce que j'ai toujours considéré IDVN depuis le premier jour comme Un beau bébé que j'avais envie de faire fleurir et de faire grandir. Et donc c'est ça où Ben et Mike sont venus me trouver il y a six ans et m'ont dit en fait tu te comportes comme quelqu'un qui a créé cette boîte, alors que cette boîte entre guillemets c'est pas du tout la tienne, et que oui ça paye ton salaire, ça te fait travailler, mais entre guillemets ton salaire il tombe tous les mois peu importe ce qui se passe. Et donc c'est pour ça qu'ils sont venus me trouver et qu'ils m'ont dit en fait... il faut qu'on s'associe ensemble parce que tu rapportes quand même beaucoup. Et donc, depuis ce jour-là, je fais en sorte de pouvoir ramener un peu plus chaque fois parce que je trouve que c'est important. Au-delà du financier et autres, je parle du fait valorisant et la fierté de pouvoir travailler dans cette société, être fière de ce qu'on fait et des événements qu'on réalise.
- Speaker #0
Quand tu en parles, ça déborde. On sent que tu es à ta place. Tu es épanouie, tu es fière de ce que tu fais au quotidien et tu as l'air d'adorer tes associés, ce qui n'est pas toujours facile. de bien s'associer.
- Speaker #1
Oui, là j'ai eu de la chance. On a tous des bons caractères, on ne va pas se mentir, moi la première. Mais on a la chance que malgré si parfois c'est un peu plus, on va dire, tendu, parce que c'est des événements que ce soit personnels ou au bureau, mais on a la chance de s'entendre super bien, nos familles s'entendent bien. On fait parfois des dîners avec nos conjoints mutuels, parce qu'on reste aussi dans une optique où on passe plus de temps à nous trois qu'avec nos propres familles parfois. Donc c'est important pour nous aussi d'avoir... Les femmes de Ben et Mike, ils s'entendent bien avec mon mari et inversement. Donc, c'est vraiment chouette.
- Speaker #0
On y reviendra un petit peu plus tard de cet équilibre vie pro et vie perso parce que je sais que tu voyages aussi beaucoup pour ton travail. Et que tu as une petite fille, tu es venue maman. Donc, c'est des questions que j'ai, que je vais garder un petit peu pour plus tard.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Maintenant, si on revient à ID Event. Aujourd'hui, quels sont vos services ?
- Speaker #1
Alors, ID Event, c'est une agence d'événements qui crée tout type d'événements, que ce soit des lancements de produits, des pop-up, des conférences de presse, des voyages à l'étranger comme tu viens d'en parler. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'on crée un événement de A à Z. On part d'une page blanche, on part d'un briefing qu'on reçoit du client et on estime qu'on collabore avec le client. Pourquoi ? Parce que nous, on connaît notre métier, mais le client connaît sa marque. Donc en fait, on fait un travail de collaboration. On n'est pas très en pourparler de client-fournisseur, on est vraiment en collaboration. Et on travaille aussi sur de quatre grands axes qui sont vraiment hyper importants pour nous. Le premier, c'est le sens du détail, parce qu'on estime que pour qu'un événement soit... Beau et bien fini, il faut que le moindre petit détail soit pensé. Alors ce n'est pas un petit détail que tout le monde verra, mais en fait, ce petit détail-là plus ce petit détail-là fera toute la différence de l'événement. Et au final, c'est ça que les clients adorent chez nous, c'est qu'on va penser à tout. Le deuxième, c'est le côté créatif. Alors le côté créatif, beaucoup de gens diront, ok, mais tout le monde est créatif. Ok, tout le monde est créatif quand tu lui donnes un no limit ou un budget de 2 millions. Alors ça, c'est sûr, n'importe qui peut faire de l'event. mais en Belgique ce qu'il faut savoir c'est que l'événementiel il y a un secteur qui est quand même assez touchés par les cuts budgétaires et encore plus depuis le Covid. Et la force de notre agence, c'est de pouvoir réaliser des choses, des expériences uniques et singulières en partant de budgets qui sont assez restreints. Pourquoi ? Parce qu'on a la force d'avoir une créativité due au fait qu'on s'inspire de tout. Donc on s'inspire de ce qu'on voit au coin de la rue, on s'inspire de ce qu'on a dans notre assiette, d'un resto, d'un voyage qu'on a fait. C'est vraiment des choses qui pour nous sont hyper importantes pour pouvoir cultiver et entretenir notre créativité. La quatrième valeur qu'on a chez nous, c'est la transparence et la véracité de nos propos. Donc l'exemple qu'on adore donner quand on présente l'agence, c'est que si on te promet une jungle, on ne va pas te mettre quatre petits arbres qui se battent un peu plus loin dans la salle. Non, si on te promet une forêt de jungle ou une forêt de sapins ou autre, tu auras ça à ton événement. Parce qu'on estime qu'un événement, ce n'est pas un one-shot. En fait, pour nous, un événement, oui, c'est un one-shot pour l'expérience des invités. mais pour nous On veut que le client se dise, ok, c'est une vraie bonne agence événement, on veut revenir chez eux. Et donc du coup, on ne va jamais mentir parce qu'on ne veut pas prendre de risque de perdre le client en fait. Et le quatrième qui est pour nous le plus important, c'est le côté humain. On est une agence où on est trois associés et on a quelques employés en dessous, mais on reste à taille humaine et pour nous c'est hyper important. On ne veut pas grandir. On pourrait parce qu'on a la capacité en termes de boulot de pouvoir engager des dizaines de personnes pour nous aider au D2D. Mais on n'a pas envie parce que ce que nos clients aiment, c'est le côté humain. Donc, par exemple, je te disais ce matin, on a rencontré un client et on lui disait, à la fin de l'interview, le client a dit, OK, mais qui sera mon contact une fois qu'on travaille ensemble ? Et on leur a dit, mais ce sera nous, en fait. Et elles disent, mais attendez, vous êtes dans les associés et tout. Oui, mais en fait, nous, notre plaisir, c'est de faire le terrain aussi. Donc, on ne va pas aller présenter l'agence pour après dire, en fait, ce sera Pierre-Paul-Jacques. Parce qu'on estime que le côté humain crée un feeling aussi. Et un feeling, c'est hyper important pour la réalisation d'un événement.
- Speaker #0
Oui, tu parles de collaboration, de feeling. Ça vous arrive de dire non si vous ne sentez pas ce match ?
- Speaker #1
C'est déjà arrivé qu'on n'ait pas un match réciproque avec un client. Mais alors, en général, on ne dit pas non. On propose quelqu'un d'autre de chez nous. Parce qu'on a tous des caractères différents. On a tous des manières différentes de travailler. Donc, c'est déjà arrivé de se dire, en fait, ça ne passe pas du tout avec moi. Peut-être parce que je suis une francophone ou parce que je suis une femme. où il y a plein de choses qui sont prises en compte quand même. dans ce secteur et dans plein d'autres secteurs. Et donc du coup, je dis, voilà, Mike ou Ben, j'ai rencontré un tel, je sens que c'est un peu compliqué. Est-ce que toi, tu n'essayerais pas de voir de ton côté si ça matcherait mieux ? Et c'est déjà arrivé que ça ne matche avec personne. Malheureusement, on ne l'a pas eu et on n'aura peut-être pas ou tant que cette personne est à cette position-là. Mais ça arrive que ça matche du coup avec l'un des deux plutôt qu'avec moi. Et ce n'est pas du tout une fierté personnelle.
- Speaker #0
Ce n'est pas l'ego qui joue.
- Speaker #1
L'ego ne joue pas parce qu'au final, c'est ce qu'on dit toujours, c'est qu'au final, l'événement arrive dans la société. Que ce soit moi, que ce soit Mike, que ce soit Benjamin, l'événement est fait par IDvent. Donc, c'est ça qui est notre plus belle fierté, en fait.
- Speaker #0
Le fait que tu sois une femme, c'est, selon toi, dans ce secteur, dans ce milieu, un avantage ou plutôt un inconvénient ?
- Speaker #1
Alors, à la rigolade, je dirais que c'est un avantage sur le terrain. Parce que quand tu es une femme et que tu portes quelque chose, tu as toujours quelqu'un qui te propose de t'aider. Ça, c'est incroyable. D'ailleurs, on en rigole parce que chaque fois, ils disent « Attends, moi, je porte un truc plus lourd. y'a personne qui me propose, toi tu portes une caisse, on te dit attends je vais t'aider. Dans ce milieu-là, je te dirais que c'est un avantage. Un inconvénient, non, parce que je pense qu'être une femme ou un homme, ça change rien. Je pense que c'est une question de caractère.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Il faut réussir à montrer qui tu es. Alors, sans faire dictateur, grand chef, mais je veux dire, si tu es quelqu'un d'introverti, que tu es quelqu'un qui est dans ta bulle et assez timide, c'est un secteur où tu n'arriveras pas à t'épanouir. Parce que moi, ça m'est déjà arrivé sur des événements où, oui, effectivement, entre notre équipe et les équipes avec qui on travaille, il y a peut-être une femme, deux femmes. C'est sûr que si tu n'as pas le caractère de dire, les gars, je suis là en fait, et je suis là pour faire les choses avec vous, je ne suis pas juste là pour donner des ordres, alors tout le monde est égo et il n'y a pas de différence homme-femme.
- Speaker #0
On sent que tu vis ton job à 200%. On arrive par exemple ici chez Kaban, il y a d'autres concepts, tu vas me détailler, mais je dirais que tu es plongée dans un univers. Comment vous arrivez à faire vivre ça aux clients ?
- Speaker #1
Alors, ce qu'il faut savoir, c'est qu'égoïstement, chaque événement ou chaque expérience qu'on crée, on les fait pour nous. Donc en fait, à partir du moment où il ne nous plaise pas et que nous, on ne ressent pas une émotion quand on le propose au client, on estime qu'il n'est pas abouti. Donc par exemple, quand on va présenter un concept à un client, on y croit à 300% parce qu'on réfléchit à tout, de l'entrée de la personne jusqu'au moment où il repart, de manière à ce que nous, ça nous convienne. Et je pense que c'est ça qui fait aussi notre différence, c'est que si on se dit en réunion, parce qu'on brainstorm énormément entre nous, en disant « Ok, moi j'ai pensé à ça, toi qu'est-ce que t'en penses ? » OK, mais moi, ça, ça me dérange. Tu vois, genre... Un bête exemple, tu as des clients qui disent « Oui, donc quand on arrive, on met directement un photoshoot ou une coupe de champagne, comme ça les gens sont contents. » Ok, mais en fait, les gens apprennent la chose qu'ils ont envie de faire quand ils arrivent sans lever leur veste. Parce que tu n'as pas envie d'avoir ta veste, tu n'as pas envie d'avoir ta coupe de champagne dans la main avec ta veste. Après, tu fais comment en vestiaire ? Alors, ça paraît peut-être singulier pour les personnes qui m'écoutent et qui travaillent dans l'event, mais je veux dire, c'est des choses auxquelles il faut penser. Pourquoi ? Parce qu'une expérience est unique à partir du moment où tous les détails sont pensés et que la trame ou le fil rouge tout au long de l'événement offre une expérience singulière et un... Un événement vraiment « waouh » comme les gens aiment dire, parce que les gens se sont sentis bien, se sont sentis rassurés, se sont sentis entendus aussi. Ça c'est hyper important, c'est que le client à qui on présente l'événement se sente entendu et se rende compte « ok, vous avez compris ma marque, vous avez compris le message que je veux faire transparaître » . Et sur Cabane, comme on est ici, ce qu'on explique beaucoup aux équipes, c'est qu'il faut savoir que Cabane c'est quelque chose qui existe pendant plusieurs mois de l'année, mais chaque personne qui vient le soir ne reviendra peut-être plus. Donc il faut que chaque soir, ça soit une expérience unique pour les gens qui sont là. Parce que c'est à eux qu'on veut transmettre une émotion, c'est à eux qu'on veut faire vivre quelque chose, c'est pour eux qu'on le fait, parce qu'on est fiers d'avoir derrière des coups de fil, des messages, des commentaires sur Google ou autre qui disent « En fait, j'ai passé une soirée incroyable, que ça soit parce que j'ai mangé, par le cadre, par la gentillesse du personnel. » C'est des choses qu'on met vraiment en œuvre et qu'on trouve qui est primordial. Mais de nouveau, comme j'ai dit au tout début, c'est parce qu'égoïstement, on fait les choses comme on aurait envie de les vivre.
- Speaker #0
Comment vous faites quand vous n'êtes pas inspirée ? Quels sont, j'imagine, à chacun vos outils pour retrouver cette inspiration ?
- Speaker #1
Alors, ce qui se passe, c'est que souvent, on reçoit des briefings des clients. Et donc, en général, entre un briefing de client et la présentation, tu as entre une semaine et trois semaines, en fonction des deadlines. Et quand on n'est pas inspirée, alors on se met autour de la table, on réfléchit. On laisse un peu de côté le projet pendant un ou deux jours en se disant « Ok, en fait, maintenant, c'est bon, on arrête. » Le cas le plus drôle qu'on ait eu pour un client, c'est que par exemple, on a travaillé pendant deux semaines sur une présentation. Et je crois, cinq heures avant d'aller présenter au client, je suis avec Mike autour d'une table et on discute et on se dit « Ok, mais ça ne va pas. Il y a quelque chose qui ne va pas, en fait. » On ne croit pas assez dans ce qu'on va aller proposer au client. Et là, on a eu un déclic, genre « Ok, mais c'est ça qu'il faut faire. » Trois heures, on a pondu une présentation. On a mis tout le monde en alerte dans le bureau en mode « Les gars, on a trois heures pour proposer un truc. » Et en fait, on est sortis de là et on l'a gagné. Parce que... Mais l'inspiration est venue cinq heures avant. Avant ça, je te dis, pendant deux semaines, on avait travaillé sur un truc auquel, comme je te disais auparavant
- Speaker #0
Oui, du gut feeling quoi.
- Speaker #1
Oui, voilà, on savait que c'était fonctionnel, mais c'est pas ça qu'on veut. On veut pas un événement fonctionnel, on veut un événement qui fait vivre une émotion et qui va faire, allez on va dire voyager les gens, que ça soit dans un thème, dans un univers, dans une expérience. Donc honnêtement, je touche du bois, en plus on a une table en bois donc c'est pas fait. Pour l'instant, on n'a jamais eu de soucis de manque d'inspiration, mais c'est vrai que parfois on est tellement cadenassés dans beaucoup, beaucoup, beaucoup, qu'on a besoin tous de prendre un break. Et donc, c'est vrai qu'on s'autorise de temps en temps à se dire, OK, en fait, tu sais quoi, prends un break de quelques jours. Fais ce que tu veux, reste chez toi, va te balader, voyage, bouge, quoi que ce soit. Mais reviens inspiré parce que là, on sent que tu as un trop-plein au niveau charge de travail et que tu n'arrives plus à réveiller ton petit côté créatif ou ton petit côté inspiration.
- Speaker #0
Chez ID.EVEN, vous avez des clients qui viennent vous demander de l'événementiel et vos propres concepts. cabane
- Speaker #1
Greenhouse.
- Speaker #0
Comment vous managez tout ça ?
- Speaker #1
Alors ce qu'il faut savoir c'est que donc IDvent comme je te l'ai dit existe depuis 18 ans et voilà et donc chaque événement c'est un briefing qu'on reçoit d'un client qu'on doit défendre. Parfois enfin 85-90% du temps c'est des pitchs donc c'est comme pour une agence marketing ou une agence de com donc ça veut dire que tu as plusieurs agences sur le coup et c'est celle qui aura fait le plus chouette concept ou fait vivre la plus belle émotion lors de la présentation pour un budget défini.
- Speaker #0
C'est ça on va dire.
- Speaker #1
Oui oui en fait tu commences une année à chaque fois à zéro. Donc ça, c'est le côté inconvénient de l'événementiel, c'est que tu n'as pas de sécurité, en fait. Contrairement à une agence de marketing ou une agence de pub où tu as des contrats annuels. Ici, c'est vraiment du one-shot, quoi. En fait, Cabane et Greenhouse sont nés quand le Covid a commencé. Donc là, on s'est rendu compte que l'événementiel était le secteur qui était touché, comme l'horeca. Et on s'est rendu compte aussi qu'on ne savait pas vers quoi on allait aller. Parce qu'on parlait de fermer pendant 2, 3, 4 mois les portes, mais on savait très bien que l'événementiel allait être coupé. Peut-être pour un, deux, trois ans, on ne savait pas très bien vers quoi on allait. Et donc là, on s'est dit, OK, il y a deux options. Soit on reste à rien faire, à pleurnicher sur notre sort, à attendre que le temps passe et à dire, en fait, on espère que dans un an, ça reprenne et que les clients penseront toujours à nous. Soit on se bouge, quoi. On se dit, OK, on fait quelque chose qui fait parler de nous et qui donne envie aux gens de continuer à travailler avec nous le jour où ça peut reprendre. Et donc là, ce qui s'est passé, c'est qu'on était chacun chez nous. Moi je venais d'apprendre que j'étais enceinte de Maxine, donc c'était vers avril-mai, c'est le tout début de ma grossesse. Et là je scrolle sur Instagram ou Facebook et je vois un gars qui a mis une serre sur le toit de son musée. Parce qu'il dit ok, vous nous avez interdit d'accueillir les gens pour manger, mais là je vous ai mis aux quatre murs et les gens peuvent s'installer, moi je leur pose une planche sur la table et en fait ils peuvent rester. Mais ça va aller à deux ou quatre, un maximum dans cette serre. Et donc j'envoie ça à Benema et je dis punaise... C'est pas très bien fini parce que c'est pas no guideline à nous. J'ai dit mais il y a de l'idée quoi. Le mec il s'est dit ok en fait moi j'ai envie de faire autre chose quoi. Et donc là directement Mike et Ben ont dit ok les gars il faut qu'on se voit quoi. Il faut qu'on brainstorm. Il y a des trucs à faire. Il y a des choses à réaliser. Et donc ça c'était je dirais début mai un truc comme ça. On s'est vu au bureau à 4 parce qu'en fait du coup on est 3 associés. Mais on a plusieurs employés dont une qui est là depuis 8 ans bientôt 9. Qu'on considère en fait... limite dans les associés et qui est parfois même décisionnaire sur certains points avec nous parce qu'elle est là depuis toujours et qu'elle investit comme nous. Et donc du coup, on s'est vu à quatre et on s'est dit « Ok, qu'est-ce qu'on peut faire ? » Et donc là, on a commencé à réfléchir, brainstormer, on a réfléchi à cette idée de serre. On s'est dit « Mais en fait, ce n'est vraiment pas bête, ces serres. » Donc on a commencé à regarder un peu sur Internet qu'est-ce qu'on pouvait acheter comme petite serre opérationnelle et qu'on pouvait monter nous-mêmes. Et puis on s'est dit « Ok, on se laisse deux, trois jours pour un peu réfléchir au projet. » Et puis là... Benjamin, qui à l'époque vivait sur Haute-Saint-Genèse, donc là où on a nos bureaux et là où on a fait Greenhouse, se balade dans le parc près de chez lui et il voit un étang magnifique et il dit écoutez les gars, mais là en fait c'est le spot. Honnêtement, cet endroit est juste magnifique. On a alors contacté la commune. Ce qu'on a la chance aussi bien pour Greenhouse que pour Cabane, c'est qu'on a eu des gens qui ont cru en nos projets et qui nous ont tendu la main, qui nous ont beaucoup aidé et qui nous ont soutenu parce qu'ils se sont dit ok les gars, vous vous lancez dans un truc de fou mais en fait on y croit parce que vous y pensez Vous le vendez tellement avec une passion profonde qu'en fait on se rend compte que vous allez aller jusqu'au bout et pas lâcher le truc. Et donc on s'est retrouvés mi-mai à ouvrir Greenhouse en partant de rien, en contactant les traiteurs avec qui on avait l'habitude de travailler, en leur disant voilà les gars on vous propose du boulot. Alors le but c'est pas de devenir riche, parce qu'on va pas se mentir, c'est pas ça qui fait gagner ta vie, mais c'est le but de faire quelque chose, de faire travailler nos équipes, de continuer à... à bouger, de ne pas rester chez nous, plan-plan, pendant peut-être deux ans, dans notre fauteuil, à attendre que le temps passe. Donc directement, les traiteurs ont dit « Ok, nous on suit » . Et donc, on a lancé un site internet et en 48 heures, on s'est retrouvés full sur trois semaines. et donc là on s'est dit ok, il y a quelque chose
- Speaker #0
Il y avait combien de bulles ?
- Speaker #1
14 petites serres. 14 petites serres de 2 à 6. Parce qu'on respectait les règles, les bulles Covid. Donc quand tu t'inscrivais, tu devais certifier que tu vivais sous même toi. Et donc on s'est dit ok, 3 semaines, c'est ce qu'on espérait faire. Si on tient déjà 3 semaines, on est content. Puis là on s'est dit ok, on ne peut pas arrêter. Je veux dire, il y a encore tout l'été qui arrive. On ne sait toujours pas ce qu'il en est de l'horeca et de l'événementiel. Et donc comme l'horeca avait accepté les restaurants avec ces plexis là que tu mettais entre les gens. En fait, les gens trouvaient ça beaucoup plus agréable de venir sur un greenhouse dans des petites serres individuelles où tu vivais ton expérience plutôt que d'aller au restaurant entre des plexis. Et donc, on s'est retrouvés, au lieu de faire trois semaines, à faire cinq mois en ayant la chance de travailler avec des grands noms comme Christophe Ardiquès qui est venu travailler chez nous, comme Charles Caisin qui fait énormément de concepts événementiels restaurant, comme également Malorie Gabzy qui, à ce moment-là... On l'avait appris en primeur, elle avait été très loin dans Top Chef et donc du coup, comme on connaît bien son frère, on s'était dit ok, il faut qu'on travaille ensemble. Donc lui est venu faire aussi, donc ça a amené du monde. Donc en fait, on s'est rendu compte qu'on a réussi à faire un projet sur cinq mois alors que c'était un petit truc qu'on espérait tenir trois semaines. Et ça a vraiment, vraiment pris une très chouette ampleur. On a le Flair qui est venu faire des photos alors qu'on était en plein montage, il n'y avait même pas encore les vitres, il n'y avait même pas encore les chaises autour de la table. ils ont partagé ça sur les réseaux et tout le monde a copié cet article et nous on était là mais attendez les gars La serre, c'est une serre sans vitre. Je veux dire, il n'y a rien. Donc, c'était assez... Même nous, on s'est dit, mais OK, wow, trop gay, quoi.
- Speaker #0
Et l'engouement des gens aussi d'être... J'ai toi depuis des mois.
- Speaker #1
Dans un cadre un peu bucolique aussi, parce que de nouveau, tu étais au bord de l'eau, au bord d'un étang. Je veux dire, à cinq minutes, tu avais une route. Les gens sur la route ne savaient même pas qu'il y avait cet endroit qui existait. Donc, c'était une expérience qui était vraiment incroyable. Et c'est de ça qu'on est découlé aussi Cabane. Pourquoi ? Parce qu'on savait que Greenhouse en hiver ça ne marcherait pas Parce que dessert Déjà le soir en été c'est déjà plus cru donc c'était déjà chauffé mais alors en hiver on s'est dit ça marchera jamais. Ça c'est juste bon pour avoir des critiques négatives et c'est pas le but et même nous on savait très bien que même nous on n'irait pas dans ce genre d'endroit. Et comme je disais auparavant on fait les choses aussi pour nous. Et donc c'est comme ça qu'en fait on a eu la chance d'avoir des gens qui ont testé Greenhouse et qui ont cru en nos idées et qui ont dit ok moi j'ai un terrain à la HULP. et venez le voir, vous allez voir, ça vaut peut-être la peine. Et donc, du coup, on a été voir le terrain, on a rediscuté avec la commune et tout. Et donc, c'est comme ça qu'on s'est retrouvés à créer cabane sur mesure par rapport au terrain. Donc, c'est pour ça que si tu regardes, en fait, toutes les cabanes sont un peu disparates par rapport à un emplacement. Ce n'est pas du tout structuré, mais c'est parce qu'il y a un endroit où tu as un redondant rond, l'autre, tu as une souche d'arbre. Et donc, du coup, en fait, on a tout créé sur mesure ici et on a eu la chance de pouvoir le commencer. Alors, pas l'hiver tout de suite, parce qu'en fait, quand l'hiver a commencé, ils ont refermé les restaurants. et donc là la commune a dit part respect pour nos commerçants locaux on ferme tout, même votre concept et donc on a ouvert l'été suivant où là on a refait avec des chefs et tout ce qui a assez bien démarré l'idée et puis l'hiver d'après en une semaine on était full sur 3 mois et aujourd'hui ? et aujourd'hui on est full jusqu'à fin décembre et on ouvrira bientôt les réservations de janvier, février et mars mais c'est gai de te dire qu'après 4 ans ça a un tel engouement donc non c'est vraiment gai et vous accueillez tant du... des événements corporés que des clients enfin un B2C plutôt privé quoi ouais tout à fait alors on a à la base on a créé le concept pour en faire un restaurant donc on est ouvert à la réservation chaque personne ici je vais parler des 4 cabanes puisque ça existe toujours chaque personne réserve sa cabane les personnes sont seules dans leur cabane c'est minimum 4 personnes maximum 8 parce que tu vois la taille tu sais pas mettre plus de monde que ça mais donc tu viens tu réserves ta cabane t'es dans ta bulle donc tu commandes à la carte tu choisis ce que t'as envie de manger de boire tu as un petit baff pour mettre ta propre musique Merci. Tu fermes la porte, à part les serveurs qui viennent te servir, tu n'as personne qui vient t'embêter. Et alors, on a pas mal de sociétés qui font des demandes. Pourquoi ? Parce qu'on a une grande cabane où là, on peut aller jusqu'à 28 personnes avec un écran. Donc, on a pas mal de demandes pour cette partie-là, mais aussi des clients qui réservent pour des lancements de produits. Parce qu'alors, ils font vivre des expériences dans les cabanes.
- Speaker #0
Des actions de marque presse, etc.
- Speaker #1
Exactement. Et alors là, on a deux manières de travailler différentes. C'est soit... Quelqu'un qui le loue brut et donc nous on a juste, on loue comme une salle d'événements. Soit souvent les clients nous demandent alors de gérer l'événement parce qu'ils savent que derrière on a une agence d'événements et que si on a été capable de faire un projet aussi beau que Cabane, on sera tout à fait capable de leur faire un événement sur mesure inoubliable.
- Speaker #0
Pour revenir un petit peu sur ta partie vie pro, vie perso, quand tu es devenue mère, comment ça s'est équilibré ?
- Speaker #1
J'ai eu entre guillemets la chance de tomber enceinte pendant le Covid. Donc même si on avait nos projets Greenhouse à cette époque-là, c'était... assez calme dans le sens où on gérait Greenhouse mais on n'avait que ça à gérer. Donc j'ai eu la chance d'avoir une grossesse incroyable grâce à ça, grâce au repos, grâce à sans stress, enfin tout ça. Et puis quand la petite est née, congé mat, j'en ai profité comme tout le monde et je le souhaite à tout le monde d'en profiter à fond. Et puis l'événementiel...
- Speaker #0
T'as su couper ? T'as su rester loin des projets ? Oui, quand même.
- Speaker #1
J'ai eu la chance que, de nouveau, c'est là où on a tellement une chouette... Dans cette relation de confiance, j'ai la chance que Mike et Ben me laissent tranquille pendant mon congé mat parce qu'ils savaient gérer les choses. Alors on ne va pas se mentir, oui j'ai fait 2-3 mêles, mais je veux dire, ils m'ont vraiment laissé profiter parce qu'ils savaient comme c'était important de vivre cette expérience. Parce que même si eux sont pères, ils sont hyper proches de leur fils.
- Speaker #0
Ils sont pères tous les deux ?
- Speaker #1
Oui, tous les deux pères, tous les deux enfants. et en fait ils comprennent tout à fait l'importance de la maman et même eux ils adorent passer du temps avec leurs enfants quand ils le peuvent donc ils savent comme c'est primordial et c'est et même pour ta santé mentale en fait c'est important d'avoir ta famille quand même aussi et puis l'événement a repris donc là j'ai commencé à reprendre le boulot et j'ai la chance d'avoir un mari qui travaille dans l'enseignement et qui a des horaires qui sont quand même assez relax et c'est vrai que je lui en parle tout le temps, je lui ai encore dit ce matin je lui ai dit mais en fait grâce A ton boulot, je peux faire le mien à 3000%.
- Speaker #0
Ça, c'est une discussion de couple que vous avez eue ? Ou ça s'est mis de facto parce que lui est dans ce poste-là ? Alors,
- Speaker #1
ça ne s'est pas mis de facto, mais quand on s'est rencontrés, je faisais déjà ce boulot. Et je travaillais déjà chez Heidi Event. Donc, tu vois, moi, ça fait 10 ans que je suis chez Heidi, ça fait 8 ans que je suis avec Julien. Donc, je lui ai dit, tu prends un paquet, j'aime mon boulot plus que tout au monde, et je ne suis pas prête de le changer. Donc, je lui ai dit, soit tu prends le tout, soit il n'y aura plus rien. Enfin, voilà. Et donc, il savait très bien dans quoi il se lançait, même si parfois, je sais que c'est un peu dur parce que tous les soirs, il va chercher la petite, il gère tout, il fait le repas. Enfin, c'est un peu comme il dirait en rigolant, il est l'homme au foyer, mais il travaille quand même à côté. Mais on a aussi la chance d'être hyper fort aidé par nos parents. On a une famille qui est très soudée, que ce soit moi, j'ai trois frères et soeurs, Julien a une soeur. Tout le monde s'entend super bien. Et donc, parfois, quand je dois partir à l'étranger pour le boulot, Julien s'en occupe, il la dépose à l'école. Puis mon père va la chercher. et puis mon père l'a déposé chez ma mère. Et en fait, il y a une synergie de famille qui est chouette et qui est importante, je pense, dans le secteur. Enfin, dans mon secteur, pour pouvoir continuer à faire ce que je fais.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. C'est en tout cas ce qui te permet, toi, d'être performante au travail. Toi, en devenant mère, ça n'a jamais été la question de « est-ce que je diminue ma charge de travail ou est-ce que je change le travail ? »
- Speaker #1
Non, ça n'a jamais été une question. Mais par contre, depuis que je suis devenue mère, je prends plus de temps pour certaines choses. Par exemple, si une fois, Julien ne s'est pas allé la chercher à l'école pour aller... à son cours de piscine, par exemple ça a été le cas lundi, alors je dis au boulot, écoutez moi à 4h je dois partir, je dois aller chercher la petite, je dois aller à la piscine avec elle. Là où avant, quand il n'y avait pas la petite, que Julien finisse plus tard ou plus tôt, moi ça ne me changeait rien. Là aujourd'hui j'essaye. Alors ce qui est compliqué c'est que c'est moi qui me mets aussi beaucoup de freins par rapport à tout ça, parce que j'aime tellement ce que je fais et que je sais qu'il y a beaucoup à faire, que parfois je me dis, ok je vais demander à mon papa ou à ma maman de m'aider, parce que j'ai une rayon que je ne peux absolument pas déplacer. C'est un peu moi-même qui parfois me met des freins sur certaines choses, mais c'est vrai que j'essaye de prendre de plus en plus de temps pour tout ça. On a la chance d'avoir un enfant, c'est assez facile.
- Speaker #0
Est-ce que ton boulot te freine dans l'idée d'en avoir plusieurs ?
- Speaker #1
Non, c'est plus notre vie à côté. Parce que Julien, comme moi, on adore faire des choses, on adore bouger, on adore voir nos amis, on adore faire des choses en couple comme chacun de notre côté. Donc c'est facile quand on n'en a qu'une. En fait, on a la chance d'avoir une fille qui a été hyper facile depuis la naissance. Je veux dire, elle n'a jamais été gravement malade. Je touche du bois, encore une fois. Elle a directement fait ses nuits. Donc là, c'est une dormeuse. Toutes les mamans qui m'écoutent vont me détester, mais elle dort jusqu'à 8h30, 9h le matin.
- Speaker #0
Je te déteste.
- Speaker #1
Voilà, tu vois. Donc, je veux dire, on a ce luxe de tout. On peut la prendre au restaurant, elle va être calme. En fait, on aime notre vie. On bouge tout le temps, on part tout le temps en vacances. On a un chien qui a une place hyper importante dans notre vie aussi. notre chien c'est notre premier bébé Donc quand on part en vacances, on essaye à 90% du temps de faire des vacances avec le chien. Mais donc quand tu fais un déménagement pour un chien et un enfant, c'est comme si tu avais deux enfants, on va pas se mentir. Et donc, on n'est pas fermé à peut-être un jour un deuxième, mais c'est pas du tout une discussion actuelle parce que quand on voit des bébés, on est là, oh c'est trop mignon, j'aime trop parce que j'ai adoré être enceinte, j'ai adoré avoir un nouveau-né dans les bras. Mais d'un autre côté, après on se dit, oui mais on veut bien un deuxième, que quelqu'un nous le prête quoi, tu vois, si quelqu'un veut pendant une semaine, tu vois, se décharger d'un enfant, on le prend avec plaisir. Mais c'est vrai que nous, on garde souvent, par exemple, des copines de notre fille ou j'ai un couple d'amis qui est parti en vacances, ils avaient besoin d'un petit moment à eux. J'ai pris un de leurs deux enfants pour le week-end parce que j'adore ça. Mais voilà, mais c'est vrai qu'on est bien avec une pour l'instant. On a trouvé une chouette stabilité dans notre couple parce que, c'est pas à toi que je vais l'apprendre, mais quand t'as un enfant, ça chamboule quand même énormément.
- Speaker #0
D'ailleurs, toi, tu t'es sentie changée après ? Ton rapport au travail, à ton leadership, ça a changé ?
- Speaker #1
Non, pas vraiment. Tout ça, pas vraiment. J'ai pas eu tous ces ressentis. J'ai pas eu de problèmes entre guillemets post-partum et autres parce que j'ai eu cette chance d'avoir un frère qui a 16 ans de moins que moi. Et donc quand il est arrivé à la maison, j'avais déjà 16 ans. Et donc en fait, j'ai découvert un bébé très vite. parce que j'adorais aider ma maman. Donc quand elle est née, ça a été une évidence. Même Julien m'a dit, mais on aurait dit que tu as déjà fait ça 50 fois. Je dis, mais en fait, je l'ai déjà fait. Alors, je n'ai pas accouché, je n'ai pas allaité, vu que c'était mon frère. Mais je veux dire, ça ne m'a pas fait peur.
- Speaker #0
C'était naturel.
- Speaker #1
Voilà, c'était naturel et je ne suis pas quelqu'un de stressée de base. Donc en fait, j'ai tout fait smooth, à l'instinct. Je me suis dit, OK, en fait, c'est comme l'allaitement. On m'a dit, tu vas allaiter. j'ai dit en fait ça marche ou ça marche pas, on verra bien j'en sais rien, tu vois et donc Tout a été comme ça. Et donc, je me suis dit, je pense que tu as un instinct maternel qui fait que tu sais ce qui convient à ton enfant ou pas. Et on a vraiment joué là-dessus. Et donc, c'est ça qui a fait que tout a été facile. Je l'ai mise à la crèche. Je n'ai pas été triste de la mettre à la crèche. Parce que j'estime qu'ils savent ce qu'ils font dans leur milieu. Et moi, j'étais contente de retourner travailler aussi.
- Speaker #0
Je t'avoue que je te rejoins. Moi, j'ai le même sentiment.
- Speaker #1
donc j'ai déposé la petite à la crèche, je suis allée travailler toute la journée après J'étais très contente quand Julien était là chercher à 15h pile, parce que j'étais contente d'avoir des nouvelles, parce que c'était mon petit bébé, mais je veux dire, j'étais contente de retourner travailler.
- Speaker #0
Et moi aussi.
- Speaker #1
Voilà, si la petite est malade, il y a des fois où oui, je vais dire alors je travaille de la maison pour m'en occuper parce qu'elle est malade, mais quand tu as un enfant malade à la maison, c'est très compliqué de travailler, donc tu sais quand tu peux le faire, quand tu ne peux pas le faire. Donc voilà, je ne pense pas personnellement, après peut-être que... Julien ou le boulot ou ma famille te dira autre chose, mais je veux dire moi personnellement j'ai pas l'impression d'avoir vécu un gros changement personnel.
- Speaker #0
Qu'est-ce que d'ailleurs, qu'est-ce qu'on pourrait te reprocher ? Qu'est-ce que ton entourage te reproche parfois ?
- Speaker #1
Je suis très investie dans mes amitiés.
- Speaker #0
Ah ouais ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
La place des amis est très importante.
- Speaker #1
C'est très important pour moi. Je vais souvent faire passer le bien-être de mes amis avant mon propre bien-être parce que j'estime que des vrais amis c'est comme un couple, ça s'entretient. Donc je suis quelqu'un qui va prendre de tes nouvelles, voir comment tu vas. J'ai une capacité à retenir des détails. Genre tu me dis dans trois semaines, mon fils se fait opérer. Dans trois semaines pile, je t'enverrai un message pour te dire je pense à toi ou j'espère que tout s'est bien passé. Et en fait, les gens me disent mais comment tu fais ? Sors de tout ça, ça doit être une charge énorme. Mais en fait, pour moi, ce n'est pas une charge. Je ne le ressens pas comme une charge en fait. Donc oui, c'est quelque chose qu'on m'a... qu'on m'a reproché plus pour mon bien-être personnel, mais moi, je ne le ressens pas comme un mal-être personnel. Je ne suis pas sûre qu'il va me faire comprendre, mais... Donc, voilà.
- Speaker #0
Et malgré les années qui passent, les groupes d'amis qui, parfois, chacun change, comme ça, etc., tout ça, toi, t'arrives à entretenir, à garder, de nouveau, en fait, à rassembler, à fédérer, on est de nouveau dans la même chose.
- Speaker #1
Oui, mais c'est sûr, parce que pour moi, c'est important, en fait. Et de nouveau, ça rejoint mon métier que je fais aujourd'hui, c'est de... De faire vivre des moments ou des expériences uniques aux gens. Alors là, dans ce cas-ci, mes amis et aux gens que j'apprécie. Et dans le cas d'un événement, aux gens qui font appel à nous, en fait.
- Speaker #0
Oui, mais qui te donnent une responsabilité et tu as envie qu'ils soient satisfaits. Quel est ton rapport, toi, à l'argent ?
- Speaker #1
Mon rapport à l'argent, c'est que par rapport à la société, c'est que ça me stimule à faire du démarchage. Parce que j'adore ça. J'adore aller chez un nouveau client. Parce qu'on a développé un chouette catalogue, parce qu'on n'est pas du tout fan du côté présentation PowerPoint que tu envoies à la fin. Nous, on a développé un super beau catalogue, tel un album photo. Et en fait, on va chez le client avec ça et on fait une discussion autour de la table, autour d'un café. Et donc moi, j'adore ces moments-là. C'est ce que je te disais ce matin, c'est pour ça que j'étais un peu en retard. C'est qu'on a discuté avec le client. Au lieu de parler pendant 45 minutes, on a parlé pendant une heure et demie. Donc, c'est des chouettes moments. Et en fait, mon rapport à l'argent est au fait que ça me stimule à encore donner plus dans ce que je fais.
- Speaker #0
Ton rapport à l'alimentation, on en a un peu parlé, tu es épicurienne, tu aimes manger, et ton rapport à ton image ?
- Speaker #1
J'adore manger, j'adore faire des dîners, profiter d'un bon repas et tout, mais je n'ai pas un rapport très précis à la nourriture. Alors je mange tout, j'aime tout, honnêtement, je n'ai aucune allergie, aucune intolérance, et je ne suis pas du tout difficile, donc tu mets à ta table, tu pourras mettre ce que tu veux sous les yeux. Je ne suis pas une grande fan de tout ce qui est fast-food et autres, mais je ne suis pas contre. Dans le sens aussi, mon mari va une fois chercher des frites, il va une fois chercher des frites. Si ma fille va une fois au cuic, elle va une fois au cuic. Je n'ai pas de soucis à tout ça, mais je prends un plaisir à manger. Après, je suis du style à plus. Si par exemple, Julien n'est pas là le soir parce qu'il est avec des potes, je peux sauter le repas du soir. Parce que je n'ai pas forcément faim et que cuisiner pour moi-même, ça ne m'amuse pas en fait. Vraiment flemme, flemme totale. Mais je ne me sens pas, tu vois, genre, je n'ai pas le ventre qui gargouille. Et je vais dormir tranquille. Mais j'adore tester des nouvelles choses. Et je trouve que ça relie de nouveau à ce qu'on discutait tout à l'heure. C'est les inspirations, c'est dans notre milieu. Tu vois, tester des nouvelles cuisines, tester des nouvelles associations, des nouveaux concepts. Là, il y a des restos qui ouvrent. On a déjà fait une liste au boulot de tous les restos qui ouvrent, qu'il faut absolument qu'on nous teste pour voir un peu ce qu'ils font, pour voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Donc oui, ce rapport... et agréable. Tu vois, je n'ai pas de soucis avec l'alimentation. Et par rapport à l'image. Je ne suis pas quelqu'un qui a un réel problème avec mon image. Je pense que, comme toute femme, je suis une insatisfaite perpétuelle de mon physique. Julien en a ras-le-bol, je pense, de m'entendre dire « j'ai pris un kilo, j'ai perdu un kilo » . Enfin voilà, parce que je suis quelqu'un qui fait attention à son physique. plus pour moi-même, mais après je suis quelqu'un à l'inverse qui va débarquer au bureau en suite jeans, baskets, pas maquillée quoi. Tu vois, genre on dirait que j'ai fait la fête toute la nuit alors que pas du tout, c'est juste que je n'ai pas pris le temps de me maquiller ce matin. Donc je ne suis pas, en fait je ne suis ni une accro à l'image, je ne suis ni une pas accro à l'image, je suis quelqu'un qui aime bien montrer sur les réseaux sociaux. J'adore faire des stories, que ce soit de moi avec mes potes, enfin mes potes me charrient toujours parce que je fais toujours des photos. alors après ils sont contents parce qu'ils disent c'était chouette d'avoir des photos on est parti à la mer entre filles j'avais pris mon appareil J'ai fait plein de photos de tout le monde parce que je ressaguais d'avoir des souvenirs en fait. Mon rapport à l'image personnelle est assez basique, mais j'adore l'image dans le sens shoot et tout. Les événements, les voyages, un dîner entre potes, parce que j'adore faire des albums. Donc j'adore avoir des souvenirs.
- Speaker #0
De nouveau, on revient dans le partage, dans les souvenirs, ça te lie dans tout ce que tu fais en fait. Quel est ton rituel bien-être à toi après une grosse semaine de travail ?
- Speaker #1
Alors j'ai pas de rituel bien-être en... En particulier, alors je commence enfin depuis peu à vraiment bien prendre soin de ma peau. Parce que je me dis, ok, maintenant j'ai quand même 33 ans, il serait temps. Donc je m'occupe de bien, vous voyez, mon visage le matin, un petit sérum, une petite crème avec SPF et tout. Et le soir, bien prendre le temps de laver ton visage et remettre une petite crème de nuit. On rigole beaucoup parce qu'on a eu un gros lancement pour une marque cosmétique en septembre. Et il y avait un scan de visage, là, tu vois, qui te dit l'âge de ta peau. Donc on l'a fait tous au bureau. Tu crois pas que Mike et Ben, ils ont l'âge de leur peau, moi, plus jeune, et que moi, je me suis tapée la peau d'une vieille de 41 ans. Enfin, vieille, on se comprend, mais je veux dire, par rapport à mon âge, ça fait plus âgé. Et donc, je me suis dit, ça fait quand même très mal, sachant que j'en ai 33, de te dire que t'as une peau de 41, il serait vraiment temps de faire attention. Et donc, j'essaye de beaucoup plus faire attention, mais j'ai pas de routine spéciale, j'ai pas de marque fétiche. J'avoue que la chance qu'on a dans notre métier aussi, c'est qu'on... On reçoit quand même souvent des goodies. Quand les clients sont contents, ils nous offrent un petit goodies pour nous remercier et tout. Je ne suis pas liée à une marque. Ma routine varie un peu en fonction des événements qu'on a eus récemment.
- Speaker #0
Le produit que tu peux tester.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Mais c'est vrai que j'essaye enfin de prendre soin de ma peau.
- Speaker #0
Et tu as une action qui te fait vraiment du bien. Par exemple, il y a beaucoup d'invités qui me disent de prendre un bain. Des choses comme ça, c'est des choses qui permettent un peu de décompresser.
- Speaker #1
Alors, pour décompresser vraiment après une grosse semaine, Ce que j'adore, c'est aller me balader avec ma fille et avec Julien quand il est là. Ça, c'est vraiment prendre juste l'air. On prend le chien, on prend la petite à vélo, à trottinette, à nous deux, avec nos deux petits, comme on dit. Et juste prendre l'air. Moi, c'est vraiment ça.
- Speaker #0
Le chien et ta fille.
- Speaker #1
Nos deux petits. Je t'ai dit, c'est notre premier bébé. Mais oui, ça, c'est vraiment mon truc. C'est vraiment prendre l'air, pouvoir souffler.
- Speaker #0
Tu arrives à ne pas parler de tout ça, de toute ton activité avec Julien ? quand il rentre le soir ?
- Speaker #1
Non, j'en parle tous les jours. Il te le dira. J'en parle tous les jours parce qu'en fait, j'aime tellement ça que ce ne sera jamais une corvée. Tu vois ce que je veux dire ? C'est vraiment... Je pense que lui...
- Speaker #0
Il te donne son avis ou il t'écoute ?
- Speaker #1
Alors, il me donne son avis. Souvent, il te le dira. Je ne l'écoute pas trop parce que je suis assez têtue. J'ai quand même des défauts. Il ne faut pas se mentir. Et je suis assez butée sur certaines choses. Mais... Mais c'est vrai que oui, on en parle beaucoup. C'est un sujet quand même assez souvent sous la table. Pourquoi ? Parce que c'est aussi un métier où tu es connectée limite H24. Je veux dire aujourd'hui encore plus avec tout ce qui est WhatsApp et autres. À 22h, tu as un client qui t'envoie un WhatsApp. En fait, ton téléphone sonne, donc tu le regardes. Et donc, tu dis je vais lui répondre. En fait, je suis en train de regarder un film. Pourquoi je ne répondrai pas ? Donc, c'est vrai que c'est quelque chose qui prend du temps. Mais après, moi, j'adore partager. Donc, c'est vrai que souvent, j'explique à... Julien ce qu'on va faire, tu expliques et tout alors lui évidemment il a une vision complètement extérieure dans le sens où lui travaillant dans l'enseignement il connait pas tout ça, ils ont pas tout ce qui est événement dans l'enseignement à part un voyage scolaire et un bal de fin d'année, il y a pas donc souvent quand je lui parle il est intéressé,
- Speaker #0
il réagit mais il a pas de point de comparaison et il dit pas mais c'est hallucinant les budgets que vous mettez que les clients mettent dedans ou que vous mettez dedans il y a beaucoup de choses qu'il qu'il Tchao !
- Speaker #1
qui le choquent, mais qui percutent sur beaucoup de choses. Mais c'est plus de ce qu'on arrive à faire par rapport à ce qu'on a comme budget. Le fait que parfois, il voit des photos de ce qu'on a fait et il me dit, mais attends, ils ont dépensé combien dans ce truc ? Et puis quand tu lui dis le prix, il fait Ah oui, comment vous avez réussi à faire ça ? Et on dit, mais en fait, c'est notre aspect créatif et c'est le fait qu'on a envie d'en donner toujours plus.
- Speaker #0
Enfin, j'ai une dernière question. Tu sens l'énergie qui émane de toi et je crois que c'est ça aussi qui est très vendeur, si je peux le dire comme ça. Quand tu vois un client, tu parles avec quelqu'un, tu vois, même moi j'ai envie de te signer, j'ai pas l'événement. Quand on veut, on peut, qu'est-ce que t'en penses ?
- Speaker #1
Ça c'est mon mantra de tous les jours. Pour moi, il ne faut pas lâcher. C'est comme quand j'essaye de dégoter un rendez-vous chez un client et qu'il me dit désolé, on travaille déjà avec une agence d'event. pour moi est dans ma... top 1 de ma to-do, de celui-là, dans 3 mois, je le relance, dans 6 mois, je le relance et je ne le lâche pas. Il y a des clients que j'ai travaillés pendant 2 ans avant d'avoir un rendez-vous.
- Speaker #0
Donc, un non pour toi n'est pas frein.
- Speaker #1
Un non n'est jamais un non pour moi. Dans mon secteur, je parle après, on va éviter tout débordement, mais je veux dire, dans mon secteur, pour moi, un non n'est jamais un non à 100%. Parce que pour moi, tu peux être très content de l'agence avec qui tu travailles depuis toujours. Mais pour moi, tu peux toujours essayer d'avoir autre chose. Et c'est ce que moi, je dis aux gens que j'essaye de débaucher. C'est OK, vous êtes très content de votre agence, mais pourquoi pas me donner l'occasion d'essayer ? Vous me donnez un briefing le même que l'agence, le même briefing que vous donnez à votre agence, vous me le donnez. Et on a déjà eu des projets comme ça où la personne m'a dit, écoutez, on est désolée, on a donné un briefing il y a déjà deux mois à deux agences. Donc, vous êtes trop tard parce que la remise est la semaine prochaine. Je dis, mais pas de souci, donnez-le-moi. Et il nous l'a donné et on l'a gagné.
- Speaker #0
Et donc, gratuitement, vous pitchez votre projet.
- Speaker #1
Toujours. Ça, c'est toujours. Et c'est plus une frustration, pas en termes pécunier, parce que ça, c'est la loi de l'événementiel. C'est plus en termes de... Parfois, tu fais des projets auxquels tu crois, auxquels tu te dis, mais ça, ça va cartonner. Et puis, ils disent, voilà, on a adoré ce que vous avez fait, mais on ne le fera pas. Parce qu'on travaille avec une autre agence.
- Speaker #0
Déception de ne pas voir le projet se réaliser. Voilà,
- Speaker #1
exactement. Ce n'est pas une déception de l'avoir perdu. Alors oui, on ne va pas se mentir, d'être toujours content de le gagner. Mais je veux dire, c'est plus une déception de te dire, t'as tellement cru dans ce projet t'es tellement persuadée que c'est ce qui va coller que quand il dit non, tu te dis en fait, merde, ça aboutira jamais parce que comme on adore faire du sur-mesure, ce projet, en fait, il n'existe plus pour nous. Il est mis dans un coin et si un jour on a un autre briefing pour la même marque ou pour une autre marque, on ne va jamais repartir de ce projet-là parce que pour nous, chaque marque est unique. Chaque marque, mais chaque produit en dessous. Parce que tu as évidemment une marque générale et puis tu as plein de... Que ce soit une voiture, ils ont plein de modèles. On a déjà fait plein de lancements de voitures. Mais pour chaque voiture qui est d'une même marque, on a fait un truc complètement différent parce que tu as celle qui est tout terrain en forêt et puis tu as celle qui est plus balade en ville quoi tu vois donc en fait c'est plus parfois des frustrations de te dire merde ça ne vous tira jamais quoi tu vois où est ce qu'on peut vous trouver ID Event ? alors on est sur les réseaux sociaux donc on est sur ID Event.international On a un site internet, ideven.be. Alors, il serait temps qu'on le mette un peu à jour. On ne va pas se mentir, on travaille dessus. Mais ce n'était malheureusement pas notre priorité. Mais on y travaille. On a surtout nos réseaux sociaux au LinkedIn. Ça, c'est vraiment nos deux endroits de prédilection pour communiquer un max sur ce qu'on fait. Et voilà.
- Speaker #0
Et dernière question, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ? Et qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?
- Speaker #1
que ça continue comme ça continue, dans le sens où l'événementiel, c'est toujours le secteur où on cut le plus, parce qu'on estime toujours que c'est là qu'on récupère de l'argent, alors que nous, on estime que c'est très bien, tu as tout ce qui est campagne média, affichage et autres, mais il faut le terrain, il faut que les gens testent les produits, que ça soit cosmétique, que ça soit voiture ou autre. Et donc, ce que je pense qu'on peut nous souhaiter, c'est juste de se dire qu'un jour ou l'autre, les gens vont se rendre compte que couper le budget événementiel, que ce soit pour des lancements auprès du tout public, que ce soit pour le bien-être des employés, parce que ça c'est hyper important. Souvent, on a des clients qui disent finalement, cette année on ne fera pas de team building que de budgétaire. Ok, mais en fait, c'est tes employés qui font que ta marque se vende. Donc en fait, il faut continuer à leur offrir un moment de bien-être pour qu'ils soient toujours stimulés et qu'ils aient une motivation de vendre ton produit. Et donc je pense que ce qu'on peut souhaiter à l'événementiel, c'est juste qu'à un moment, on arrête de toujours couper tous ces budgets et qu'on se rende compte de l'importance et l'impact qu'a l'événementiel sur... Les ventes également derrière, que ce soit en direct B2C comme je te disais, ou en termes de bien-être de l'employé pour qu'il continue à croire en ton produit. On a quelques clients qui ont ce mindset de se dire, en fait ok ça coûte un peu de sous parce qu'on part deux jours à la mer, deux jours en Ardennes, mais en fait si on ne le fait pas, les employés vont se démotiver. Et donc ils vont quitter, ils vont partir ailleurs parce qu'à un moment, si tu ne remercies pas assez les gens avec qui tu travailles, comment est-ce qu'ils peuvent savoir que c'est gratifiant ? Tout le monde a besoin de se sentir un peu valorisé par rapport à ce qu'il fait. Si tu leur retires les peu de choses qu'ils ont qui valorisent leur travail, comment est-ce que tu peux continuer à les motiver ?
- Speaker #0
Et même, ça permet d'interconnecter entre teams. C'est super important, c'est crucial d'être soudé. Tabata, merci beaucoup. Merci d'avoir parlé de ce point aussi sur les team building. C'est super important.
- Speaker #1
Je pense que c'est important de relever ce côté bien-être aussi de tout le monde.
- Speaker #0
100%. Merci Tabata.
- Speaker #1
Merci à toi Chloé, c'était un plaisir.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cet épisode d'Audace. Je me permets de remercier encore une fois Tabata pour sa transparence et son énergie. Si cette conversation t'a plu, pense à t'abonner à l'issue 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute et à le partager autour de toi. Tu peux aussi me retrouver sur Instagram sous le compte audace.podcast, audace avec un O, donc Ausha, pour découvrir les coulisses, les prochains invités et les actualités du podcast. Et je te dis à la semaine prochaine. Ciao !