- Speaker #0
Comment tu vas ?
- Speaker #1
Je vais très bien malgré ce temps maussade.
- Speaker #0
Un temps de merde, un temps de merde.
- Speaker #1
On peut le dire un temps troyen, j'ai envie de te dire.
- Speaker #0
Un temps troyen. Alors, un temps troyen, je ne sais pas. En tout cas, pour toi et moi qui avons récemment traversé la Méditerranée, le retour est compliqué.
- Speaker #1
Le retour est compliqué, on avait du soleil et là, c'est tout l'inverse.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux me parler de Marrakech ? Pourquoi tu es allé à Marrakech ?
- Speaker #1
Eh bien, je viens de passer un cap. J'ai 30 ans, ça y est. Et on est parti là-bas pour le fêter avec toute ma famille et mes amis. Et depuis 30 ans, je n'ai jamais pu faire mon anniversaire une seule fois au soleil, étant du mois de février. Donc c'était l'occasion de partir et de faire une fête dehors pour la première fois. Et ça s'est super bien passé, donc voilà. Ok,
- Speaker #0
ok, ok.
- Speaker #1
Il y a quelques coups de soleil, il y en a un qu'on peut encore voir sur... Je ne sais pas si on verra la caméra, mais voilà.
- Speaker #0
Alors je t'ai dit, ça c'est les traces du luxe. Tout le monde n'a pas la chance de pouvoir partir à l'étranger. En fait, j'ai voulu te recevoir et qu'on puisse échanger par rapport à ton récent séjour aux Etats-Unis. T'as fait moins de trois mois là-bas ? Trois mois pile-poil ?
- Speaker #1
Ouais, deux jours près, ça faisait trois mois pile-poil.
- Speaker #0
Voilà, t'es parti en octobre, le 6-7, je sais plus exactement.
- Speaker #1
30 septembre exactement, voilà. T'as révisé tes fiches, c'est bien.
- Speaker #0
Oh le mec, je voulais être... j'aurais pu dire oui mais c'est un peu de la précision le 37 ans ok parfait donc t'es parti le 30 et je sais que t'es t'es un amoureux des Etats-Unis alors pour ceux qui nous regardent là Timothée ça fait un paquet de temps qu'on se connait on s'est rencontré quand je travaillais à Technopole t'étais au IEC t'étais un étudiant entrepreneur exactement voilà tu portais Live Talk j'ai eu l'énorme le beau privilège de faire le logo de ta startup et de ta solution voilà
- Speaker #1
On a fermé la société, mais on a gardé le logo quand même.
- Speaker #0
Magnifique.
- Speaker #1
Par honneur.
- Speaker #0
On va pas ratabiliser un petit peu quand même.
- Speaker #1
Exactement, exactement. Il peut servir pour d'autres startups. Oui,
- Speaker #0
bien sûr. Et je suis très content de te recevoir, parce que t'évolues, t'es passé par le YEC. C'est quoi un petit peu ton histoire depuis ce temps-là ? Est-ce que tu peux nous faire un petit récap ? Donc, présentation du personnage. Qui est Timothée Thérien ?
- Speaker #1
Tu veux que je parte depuis quelle année ?
- Speaker #0
Non, non, pas depuis t'air, non. Même si t'as peut-être monté ta première startup à ce moment-là.
- Speaker #1
Non, un peu plus tard. Après, globalement, quand même, ça fait, je pense, depuis l'adolescence que je voulais avoir un projet entrepreneurial. Alors, tu commences, tu ne sais pas vraiment que tu fais d'entrepreneuriat. Globalement, tu lances des projets. Moi, je pense que ce qui m'a vraiment, vraiment guidé, c'est cette volonté absolue d'avoir une indépendance financière, économique, de ne pas être dépendant de quelqu'un, même si tu l'es toujours. par rapport à tes parents, etc. Mais d'essayer de créer mon propre argent de poche, c'est toujours quelque chose qui m'a animé. Et mes premiers souvenirs d'entrepreneur, si on peut appeler ça d'entrepreneuriat, ça remonte quand j'avais 14-15 ans. Ça devait être ça, ça devait être début collège, entre 12 et 14 ans, où en fait, le truc tout con, mais j'ai imprimé des calendriers tout seul en allant prendre des photos au milieu du village. Donc une photo pour l'église, une photo pour l'école. Enfin voilà. l'ai imprimé sur six pages à quatre, agrafé, et allé vendre ça chez les résidents du village. Ils donnaient ce qu'ils voulaient, et ça m'a fait mon premier argent de poche. Donc ça, c'est la première expérience que j'ai eue. Après, les flics ont débarqué, etc. Parce qu'on n'avait pas le droit de le faire, parce que rien n'était déclaré. Mais en fait, quand tu regardes bien, c'est marrant, parce que ça fait un peu toute une chaîne. C'est-à-dire qu'il fallait gérer quand même la production. donc il fallait quand même savoir créer des choses et puis les imprimer, il fallait gérer aussi un petit peu la partie économique, c'est-à-dire il fallait acheter les cartouches donc le papier et être rentable et puis après il fallait faire la distribution puis la vente, aller toquer c'est pour, voilà, je vends ça le plus dur finalement on peut même aller jusqu'à une petite stratégie commerciale parce qu'il fallait arriver avant les pompiers, avant les calendriers de décon, etc. sans devoir se pointer en juillet non plus, sinon c'était un peu trop tôt, tu vois et puis en fait, mes études je les ai fait euh... J'ai fait un BTS, moi plutôt Nego, et j'avais toujours eu envie de monter quelque chose à côté. Et dès que j'ai eu 18 ans, une semaine après, je monte ma première micro-entreprise en tant que DJ et photographe, chose que je fais toujours. Je suis habillé un petit peu différemment quand je le fais, mais ça m'éclate de faire ça les week-ends. Et puis après, il y a eu une succession de petits projets, certains ont marché, certains j'ai abandonné, et voilà. Moi, ce qui m'anime, c'est toujours de lancer d'autres choses. Et j'ai toujours environ entre 5 et 7 activités. parallèles et ça donne un peu l'impression d'avoir une une vie il y a une petite sorte de schizophrénie si tu veux d'avoir plusieurs vies en même temps qui m'animent et que je trouve ça cool et en fait aucun jour se ressemble et ça, ça m'éclate.
- Speaker #0
Ok, ok, ok. Et tu arrives à gérer tous ces projets ?
- Speaker #1
Ouais, alors tu mets plus ou moins d'attention et de focus sur un projet que sur un autre en fonction des moments de l'année, tu vois. Et plus ça va, plus j'arrive à automatiser et à m'organiser très très bien de façon à pouvoir gérer tous ces trucs-là et de pouvoir en ajouter. Et puis le but, c'est de pouvoir après sortir un petit peu de l'opérationnel dans certains. et puis de pouvoir avoir du temps pour s'engager dans d'autres. Mais globalement, ça va. Ok, super.
- Speaker #0
Super intéressant, cette introduction. Ça nous permet de savoir un petit peu qui tu es, qu'est-ce qui te motive, qu'est-ce qui te pousse. Et là, on va forcément passer à la quête. La quête. On va forcément passer à la quête. Ok. C'est toujours intéressant quand on a un entrepreneur, en tout cas comme moi j'ai un entrepreneur en face de moi. Tu l'as dit tout à l'heure en fait, rapidement, mais tu as parlé de ta motivation première qui était la liberté financière en premier temps. Qu'est-ce qui toi dans ton enfance a manqué en termes de liberté financière qui te pousse à courir après ? Et qu'est-ce qui te motive au-delà d'avoir plusieurs activités ? Tu parlais de cette schizophrénie ou d'avoir cette vie à mille à l'heure, c'est quoi qui te drive ?
- Speaker #1
J'ai manqué de rien pendant mon enfance. Je ne vais pas jouer la personne qui était de SDF à millionnaire en ex-tente, pas du tout. J'ai manqué de rien, mais j'avais une volonté de faire les choses par moi-même et de devoir rien à personne, ce qui est presque impossible. Tu devras forcément les choses grâce aux parents. Grâce à la famille qui m'ont accompagné, donc ça, il n'y a aucun souci. Mais plus je faisais des choses par moi-même, plus j'étais fier de moi. Et j'avais en fait ce sentiment de liberté financière. Je peux le regrouper sur une catégorie de liberté tout court. C'est-à-dire de liberté de faire mes propres choix, liberté aussi de pouvoir travailler n'importe où. Et ça, l'entrepreneuriat, c'est quand même super pour ça. Ça ne veut pas dire que tu travailleras moins. Ça, c'est un peu faux. Le mythe de chez entrepreneur et je vais travailler que 10 heures par semaine, ça n'existe pas. On va travailler plus, mais quand on travaille pour soi, on travaille de manière différente. Et là,
- Speaker #0
c'est le préférissant quand même.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Un petit peu avec la semaine de 4 heures.
- Speaker #1
Exactement, très beau livre. Et puis, pouvoir faire les choses un petit peu comme moi, je le veux. Si je me plante, je pourrais m'en vouloir qu'à moi. Et si je réussis, je pourrais être content de moi-même. Donc, j'avais vraiment ce truc-là de... Ouais, un petit peu de... de méritocratie, si tu veux, qui m'anime. Et c'est ça qui me drive. Et de rencontrer de nouvelles personnes, de ne pas avoir des jours qui se ressemblent. Tu ne peux pas faire un perfect comme ça, d'avoir un an entier avec des choses qui vont se passer très bien et d'être heureux tous les jours. Mais globalement, le fait de tourner sur différents pôles, ça fait qu'il n'y en a aucun qui m'ennuie. J'ai toujours l'impression qu'il y a un nouveau challenge qui se passe. Et c'est comme ça que je vois ma vie à la fois perso et pro, parce qu'elle est très mélangée finalement. Essayer de créer des souvenirs et de créer des nouvelles choses et qu'il n'y ait jamais un jour qui se ressemble. C'est vraiment ça mon truc ultime.
- Speaker #0
Ok, alors tu as parlé de sept activités. Six ou sept, c'est ce que tu as dit ? Ouais,
- Speaker #1
il faudrait que je les recompte.
- Speaker #0
Si tu peux donner en fait une thématique à chacune d'entre elles, ou est-ce qu'il y en a plusieurs qui se regroupent, c'est quoi exactement ?
- Speaker #1
T'en es dans l'événementiel. T'en as dans la finance avec la partie crypto-monnaie, j'en ai une nouvelle dans la partie immobilière, en gestion de biens de location courte durée. J'ai fait pas mal d'accompagnements aussi, et puis récemment de l'IA.
- Speaker #0
Ah ouais ? Ouais. Ok, ok. Bon, il faut y aller quoi.
- Speaker #1
Ouais, globalement c'est ça. Ouais,
- Speaker #0
ok. Est-ce qu'on peut revenir avant de vendre ? On a une petite trame et tout, mais on va quand même essayer de parler des Etats-Unis et ce voyage. Tu en as déjà fait un avec le YAC. Vous êtes parti à San Francisco, si je ne me trompe pas. C'était quand ? En 2019 ?
- Speaker #1
2017 ?
- Speaker #0
C'était 2017. 2017 ? Ok, ok. Premier voyage aux Etats-Unis à ce moment-là ?
- Speaker #1
Non, non. J'avais déjà fait San Francisco un week-end et New York un week-end aussi.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Donc, voilà. Tu retournes en fait sur le sol américain. Et là, tu... Découvre.
- Speaker #1
Il y a un truc qui se passe. Ouais ? Il y a un truc qui se passe, ouais. Ouais, ouais.
- Speaker #0
Parce que je ne le visite pas…
- Speaker #1
Exactement. Je ne le visite pas de la même manière. Si tu veux, San Francisco, la première fois que je le fais, j'ai eu la chance d'avoir une tata qui est hôtesse de l'air et qui a pu m'emmener sur une rotation, mais tu fais les trucs touristiques quoi. Donc, super ville, soleil, Californie, etc. Et la deuxième fois, quand j'y vais avec le YEC, donc l'incubateur étudiant de Troyes, où on a une chance de partir une semaine pour découvrir un petit peu l'envers du décor, mais de la partie finance, tech, start-up, entrepreneurial, il y a un truc qui match en me disant, il y a un truc qui se passe. Il y a une synergie, une énergie qui est folle. Et je tombe vraiment amoureux de cette ville. Sauf que ça coûte hyper cher. San Francisco est une des villes les plus chères au monde. À cette époque-là, moi, j'ai 22 ans. Donc compliqué, si tu veux, de partir avec des économies quelques semaines. Mais je me dis, il va falloir que j'y retourne. Donc depuis ce moment-là, mon seul rêve, c'était d'y retourner vivre. Je ne savais pas pour combien de temps, parce qu'avec tout ce qui est visa, ça a changé suivant les élections, etc. Mais globalement, c'était l'objectif de repartir aux Etats-Unis dès que je pouvais.
- Speaker #0
Ok. Et ça a mis combien de temps, du coup ? Entre le premier voyage et le voyage que tu as fait là.
- Speaker #1
Du coup, ça a mis sept ans quand même. Waouh,
- Speaker #0
dingue.
- Speaker #1
Ça a mis sept ans. Sept ans de trop, j'ai envie de te dire.
- Speaker #0
Ouais. OK. Donc, il y a cette première transformation. Est-ce qu'on peut parler d'un level up pour toi ? Est-ce que c'est un moment qui a changé ? Oui, ça a été peut-être une grande révélation.
- Speaker #1
Quand je passe le cap d'y aller ?
- Speaker #0
La première fois. La première fois. Oui,
- Speaker #1
oui. J'étais déjà assez intéressé par l'entrepreneuriat, mais là, l'esprit plutôt start-up tech. Parce qu'il y a plein de villes pour faire de l'entrepreneuriat, mais San Francisco a vraiment la réputation d'être la capitale mondiale de la tech. Ça changera peut-être, mais globalement, les meilleurs profils aujourd'hui, ils sont quand même là-bas. Pas parce qu'ils naissent ici, mais parce qu'il y a une attraction qui s'est faite depuis des années, qui a été baissée un peu pendant le Covid, et là où c'est reparti, qui font que les meilleurs profils, ils vont là-bas. Et je me suis toujours dit, quitte à faire de l'entrepreneuriat, autant le faire entouré des meilleurs et d'apprendre. Ok,
- Speaker #0
d'accord. Alors... Qu'as-tu appris ? Est-ce que tu as beaucoup appris lors de ton premier voyage ? Ou est-ce que tu as plus appris dans ton deuxième voyage ? Tu étais plus mûr. Sept ans sont passés, tu as peut-être une vision différente et un peu plus mature dans l'entrepreneuriat.
- Speaker #1
Oui, complètement. La deuxième a été beaucoup plus formatrice, parce que déjà, je suis parti trois mois. Je parlais un petit peu mieux anglais. Ce n'est pas encore parfait. Ça s'est déjà amélioré. Donc, tu comprends déjà mieux ce qu'on te dit. Et puis, ça t'évite de ramener un tournevis quand on t'a demandé un café. J'avais un niveau de travail à l'époque. Et puis, je n'y allais pas non plus avec la même mentalité. La première fois, je me fais surprendre par San Francisco. La deuxième fois, c'est vraiment une volonté de ma part d'y aller. Et l'objectif, c'est de découvrir, potentiellement de lancer un projet là-bas, de rencontrer de nouvelles personnes, m'associer, voir. Je me suis dit que j'ai trois mois. Pourquoi trois mois ? Parce que je n'avais pas de visa. Et c'est la durée maximum sur le salaire américain avec le visa, l'ESTA du coup. 90 jours maximum.
- Speaker #0
Lesta, Lesta, Lesta, Lesta. Lesta, petite pause.
- Speaker #1
Définition. C'est ce qui te permet de pouvoir voyager en tant qu'Européen sur le sol américain sur une durée de 90 jours maximum. Donc, si demain, tu n'as pas de visa, et ce qui est très dur à avoir, notamment depuis les dernières élections, et ça ne va peut-être que s'empirer, avec ce document-là, qui coûte 20 dollars, je crois, donc c'est que dalle, ça te permet d'avoir... En fait, c'est un visa courte durée, entre guillemets.
- Speaker #0
Oui, parce que j'imagine que le TA, c'est pour accès temporaire, temporary access.
- Speaker #1
Ouais, je ne sais même pas ce que ça veut dire.
- Speaker #0
E pour européenne, on va essayer de trouver. Je ne sais plus ce que ça veut dire,
- Speaker #1
ESTA précisément, mais en tout cas, c'est valable pour 90 jours de suite. Et ce n'est pas gratuit, c'est 20 dollars, mais c'est que dalle. Donc, c'est un visa courte durée touristique.
- Speaker #0
Ok, excellent. Ok, ok. Donc, tu obtiens ce document sans grande difficulté ?
- Speaker #1
Non, non, d'ailleurs, il fallait aussi le faire pour le voyage. avec le YEC, etc. Et voilà.
- Speaker #0
J'en profite pour placer un petit big up à Rachel Rodon, qui à l'époque était directrice tu sais, elle avait un titre un peu particulier.
- Speaker #1
Mais c'est elle qui nous a accompagnés, effectivement.
- Speaker #0
Je pense que c'était important aussi pour elle de vous insuffler, d'aller un peu en pèlerinage sur cette terre. des startups pour vous insuffler cet esprit-là aussi, entrepreneurial, quoi. Et étant étudiant entrepreneur, c'est vachement important de partir avec ça.
- Speaker #1
Je pense que c'est une bonne base. C'était super. Après, tu vois, paradoxalement, j'avais l'impression que les autres ne réalisaient pas vraiment ce qu'on était en train de faire. Je ne sais pas, moi, il y a un truc qui a percuté direct. Et j'ai essayé de motiver après les autres. Allez, les gars, on essaie de se prendre une coloc, je ne sais pas, on se débrouille pour y aller. Et je sentais que ce n'était pas non plus dans leur projet. Je me suis retrouvé un petit peu solo à vouloir y aller. Ça m'a peut-être découragé aussi, mais je l'ai gardé dans un coin de ma tête. Et là, de pouvoir partir tout seul ces derniers temps, c'était... Ouais, j'ai l'impression qu'il y avait une semaine qui était passée entre les deux voyages. Pourtant, je me dis qu'il y avait 6-7 ans. Mais j'étais super content d'y aller.
- Speaker #0
Ouais. Et du coup, en fait, logistiquement, comment ça se passe ? Parce que tu dois... Trouver un logement, tu dois... Voilà quoi.
- Speaker #1
Tu dois tout faire. Je connais personne sur place. Je parle un anglais pourri. Et puis, c'est quand même un pays qui est différent d'une autre. Et San Francisco est quand même sur la côte ouest. Donc, tu es à l'autre bout du monde par rapport à la France. Décalage horaire de 9h, qui est pour moi le pire décalage horaire. Plus ou moins pour travailler avec la France, c'est mieux. Et donc du coup je contacte des personnes que je connais de près ou de loin, à l'UTT, etc. Et puis on me renseigne sur des personnes qui sont là-bas actuellement, des contacts de contacts. Et on me dit « ouais ouais, je connais quelqu'un qui a une colocation là-bas » . Donc d'ailleurs déjà à San Francisco, beaucoup de personnes sont en colocation. Les prix sont tellement chers qu'en fait la plupart sont en colocation.
- Speaker #0
T'as pas le choix quoi.
- Speaker #1
Ouais, à moins d'être très riche. Je vais vous donner un ordre de prix parce que les gens disent que Paris, c'est cher. À côté de San Francisco, Paris est cheap. Je payais dans un quartier qui n'est pas du tout le meilleur. J'étais sur Mission District. Je payais 1900 dollars par mois pour une chambre. Une chambre qui fait peut-être 10 mètres carrés. Donc, presque 2000 dollars par mois pour ça. Sachant que le dollar et l'euro, à ce moment-là, il est quasiment équivalent. Donc, 2 000 $ pour une chambre, c'est quand même assez cher, sans compter que tu n'as encore rien payé à côté. Tu n'as pas ta bouffe, tu n'as pas ton déplacement et tout.
- Speaker #0
OK, donc il faut déjà ça qu'il y a au budget quand il va.
- Speaker #1
Je l'ai vu comme un investissement en disant que ça me coûte cher, mais je ne le regretterai pas et c'est le cas. Donc, il y a un contact qui me dit, écoute, je connais quelqu'un qui a une colocation, on appelle ça des hacker house là-bas. En fait, le but, c'est de mettre que des cofondateurs de start-up ou des gens qui ont plutôt des gros postes dans des grosses boîtes. et de vivre ensemble. Et en fait, tu es dans cette maison, plusieurs personnes, tu te croises, donc ça vient de tout pays du monde. Donc non seulement quand tu ne parles pas très bien l'anglais, ou même quand tu parles bien l'anglais d'ailleurs, et que tu te retrouves à parler avec des Américains, avec des personnes, accents indiens, accents asiatiques, accents européens, c'est très formateur, mais c'est chaud. Et tu as une différence de culture qui est super riche, et en fait, tu te rends compte que c'est comme ça que tu apprends.
- Speaker #0
Sur le terrain, quoi.
- Speaker #1
Sur le terrain et surtout en n'ayant pas peur d'aller vers l'autre. Et ça, je pense que c'est une des différences, on va en parler, mais les plus frappantes, c'est cette connexion qu'ils ont par rapport à... Je ne sais pas si c'est français ou européen, mais on voit direct que ces gens-là, ils ont plus l'habitude d'aller vers les autres que nous.
- Speaker #0
J'ai tendance à dire que c'est plutôt français parce que quand on regarde d'autres cultures, tu traverses la Manche, tu vas en Angleterre, les rapports sont totalement différents. Et tu retrouves en fait cette culture anglo-saxonne du... Du contact facile. Ouais, t'es qui ? Tu fais quoi ? Ah, tu fais ça ? Super. Donc, ça va très vite. En France, ça prend beaucoup plus de temps. Après, ça dépend vraiment des profils, mais les gens sont un peu sur la réserve.
- Speaker #1
Non, c'est possible que ça soit très français.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux justement parler de cette différence culturelle, notamment dans l'entrepreneuriat, parce que c'est ce qui nous intéresse aujourd'hui. On est tous les deux à trois ici. Tu as des activités ici, j'ai mon activité ici. Comment est-ce que tu as ressenti justement cette différence de mindset ? Parce que ça aussi, c'est ce qui m'intéresse. Et c'est ce que j'aimerais aussi transmettre à nos auditeurs dans chaque échange que j'ai avec mes invités ici. C'est que l'état d'esprit, c'est fondamental pour moi. Si tu n'as pas ça, tu ne pars pas avec une bonne base, avec un bon socle. Il n'y a pas que l'activité, tu vois. Donc, est-ce que tu peux nous parler de ce mindset justement qui est différent aux Etats-Unis ?
- Speaker #1
La première c'est de penser gros. Déjà là tu as une différence qui est énorme, c'est à dire que si jamais tu es... J'ai parlé vraiment de San Francisco qui est peut-être un petit peu à part des Etats-Unis. C'est à dire que ce que je vais te dire là ne va pas forcément être représentatif des Etats-Unis complète. Tu n'auras pas le même état d'esprit à San Francisco que dans une ville au fin fond du Texas. San Francisco si jamais tu es là-bas pour monter une petite PME, tu n'es pas à la bonne place. On te le dit tout de suite, si tu es là-bas, c'est pour monter une billionne dollar compagnie. Il y a plus de chances que ça foire qu'une PME, mais globalement, c'est la ville pour monter des gros projets. Et au pire des cas, si ça ne marche pas, tu auras peut-être monté une boîte qui va peut-être faire quelques millions de chiffres d'affaires. Et ça sera déjà énorme. Donc, ton référentiel est complètement décorrélé. Tout le monde pense gros. Et surtout, personne ne va te juger à penser gros. Personne ne va te dire, toi, ce que tu veux faire, c'est trop oublié. On va t'encourager à le faire. Donc, ça, c'est super motivant. Donc, mentalité... Voilà, ne pas avoir peur d'avoir de l'ambition. Le fait que quand tu rencontres des gens, tout le monde pense que ce que tu fais, c'est super. Alors après, il y a toujours ce côté, est-ce que c'est de l'hypocrisie ou pas ?
- Speaker #0
J'allais y venir parce que c'est aussi connu.
- Speaker #1
C'est connu pour ça.
- Speaker #0
On te fait des hugs. T'es my friend et tout. Je suis d'accord. J'ai un pote qui est dans le podcast justement aux Etats-Unis et c'est exactement ce qu'il me dit. Il me dit en fait, tu sais pas si c'est du lard ou du cochon, tu sais pas s'il y a une sincérité en fait dans l'intérêt que la personne te porte ou si c'est juste pour être poli et pour être dans le mood en fait, tu vois.
- Speaker #1
Je dirais qu'il y a un truc qui est sûr et certain, c'est que maintenant tout le monde a peur de dire non au prochain Uber, au prochain Facebook, au prochain Snapchat. Donc en fait... C'est très connu aux Etats-Unis, si demain tu pitches ton projet devant des investisseurs qui disent « Ouais, c'est super, on ne va pas investir, mais ce que tu fais, c'est super » , ça peut être perçu comme « Oh, bah, ils n'investissent pas, mais mon projet est quand même top » , alors qu'en fait, c'est plutôt une protection pour dire « Ok, si demain, sait-on jamais, le projet décolle, tu te rappelles de nous, on ne t'a pas bazardé après l'entretien » , donc il y a toujours un côté un peu hypocrite de « On garde connexion, on cas où » . Ça, c'est le mauvais côté. Et à la fois, je trouve que quitte à avoir des feedbacks et que tu as des gens qui t'encouragent et qui te disent que ce que tu fais, c'est super, je trouve que ça a quand même un côté positif et que ça te motive quand même à y aller. Parce qu'on sait que quand tu es entrepreneur, ça demande quand même pas mal de sacrifices et pas mal de...
- Speaker #0
De mise en danger.
- Speaker #1
Oui, de mise en danger, de résilience pour y aller. Et donc, je trouve que dans cette énergie commune où tout le monde y va, tout le monde s'encourage, quitte à choisir... Je préfère quand même celle-ci, même s'il y a un côté un peu hypocrite derrière. Je préfère ça.
- Speaker #0
Tu as du feedback aussi, négatif. Et quand je dis feedback négatif, ce n'est pas péjoratif, mais un feedback pertinent, en fait. Tu vois, on dit, écoute, c'est cool, mais ça, ça pourrait être amélioré d'une manière ou d'une autre.
- Speaker #1
Tu le demandes, oui. Si tu le demandes, tu l'auras sans souci. L'avantage aussi que tu as, c'est que vu que tu es dans une ville avec plein, plein d'entrepreneurs, tu as l'impression d'être dans un incubateur géant. c'est un petit peu le résumé que je peux te faire de San Francisco et surtout que les gens que tu rencontres, les gens qui vont te donner ce feedback là ils sont un peu plus crédibles dans le sens où eux aussi entreprennent à côté et t'as une différence entre la personne qui va te dire à mon avis si tu fais ça tu vas te planter avec la personne qui dit moi j'ai fait ça je me suis planté et tu vois moi j'ai toujours été vachement sensible à ça en regardant quelles personnes vont me donner des conseils et d'ailleurs c'est une phrase que je donnais aux étudiants à qui j'ai donné des conférences sur l'entrepreneuriat, qui disaient est-ce que vous accepteriez les critiques d'une personne dont vous n'accepteriez pas les conseils. C'est souvent le cas, tu vois, des fois il y a des gens ils vont te donner des critiques et du coup tu vas mal les prendre, alors que si cette personne là te l'avait donné des conseils, tu l'aurais pas forcément écouté. Alors que là des gens, entrepreneurs, qui vont critiquer ou qui vont me conseiller, j'aurais plus tendance à les écouter parce que pour moi je vais les trouver plus crédibles. Peut-être pas tout le temps tu vois, mais la majorité du cas. Pour moi, ça a été ça la différence. Et du coup, j'avais des personnes qui étaient autour de moi, qui savaient, à mon sens, de quoi ils parlaient.
- Speaker #0
Est-ce que tu ne te retrouves pas ici ? Moins. Moins ?
- Speaker #1
Moins. Ici, en France, c'est plutôt ce que tu fais, c'est pas ouf. Et toi, t'as fait quoi ? Je ne l'ai pas fait. Ouais, ouais. Ça ne marche pas pour tout le monde, bien évidemment. Mais globalement, si tu prends un ratio de personnes, il y a beaucoup plus d'entrepreneurs là-bas que dans une ville comme ici. Ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas. Je veux juste dire que globalement, et puis ce n'est pas les mêmes.
- Speaker #0
Du coup, j'ai une question. Est-ce que ce n'est pas aussi des gens qui projettent leurs propres craintes sur ton projet ? Est-ce que tu vois ce que je veux dire ? Quelqu'un qui va te dire « Ouais, mais ça va être difficile parce que la personne, elle a testé, elle s'est pris des murs et elle s'est arrêtée là. » Quand elle te voit arriver avec un projet et dire « Ah, tu vas te confronter à des trucs difficiles, donc à la limite, n'y va pas. » Parce que moi, je me suis cassé les dents et c'est chaud.
- Speaker #1
C'est sûr et certain. T'en as aussi, c'est de la bienveillance. Et qui vont te dire, voilà, moi j'ai essayé, ça n'a pas marché. Mais je préférais la personne qui va te dire, écoute, moi j'ai fait ça de cette manière-là, ça n'a pas fonctionné. Prends ce feedback-là, tu en fais ce que tu veux. Et fais ta propre expérience et tu te feras ta propre idée. Et c'est rarement comme ça qu'on t'amène les choses. On a plus tendance à t'amener les choses de manière... Oula, ce truc-là... Je connais un pote qui a essayé. Tu vois, ce conseil-là,
- Speaker #0
il faut pas l'écouter. C'est clair. Revenons aux Etats-Unis, du coup. Est-ce que t'as monté ton million dollars compagnie ? Billion.
- Speaker #1
Billion dollars compagnie, pas encore, mais j'ai envie de te dire, on n'a jamais été aussi proches. Je rentre dans un projet, je m'associe avec des personnes que j'ai rencontrées là-bas, qui sont super. ça s'appelle ConvoSearch et en fait c'est un outil à base d'IA qui te permet dans les sites e-commerce quand tu fais des recherches pour un produit quelconque l'IA va comprendre beaucoup plus facilement et interpréter ce que tu recherches pour afficher les objets.
- Speaker #0
Donc c'est la curation boostée à l'IA quoi.
- Speaker #1
Ouais, t'as pas oublié de taper le mot clé etc précisément pour retrouver l'objet quoi. Demain tu cherches une tenue de soirée, tu vas taper tenue de soirée, elle va comprendre. dans tout ton magasin Ce qui va s'apparenter à de la tenue de soirée. Je vais te la montrer. Je vais te donner un exemple comme ça.
- Speaker #0
Petite mise en situation. Ça n'a rien à voir avec un moteur de recherche. Tu es déjà sur un site e-commerce.
- Speaker #1
Oui, ça vient s'apparenter dans le moteur de recherche existant du e-commerce.
- Speaker #0
Valeur ajoutée, c'est quoi ? Tu gagnes du temps sur tes requêtes ?
- Speaker #1
Déjà, mais on estime que les revenus pour l'instant et que les fonctionnalités d'aujourd'hui sont augmentées d'environ 7% le chiffre d'affaires par mois pour l'e-commerce.
- Speaker #0
Parce que les résultats de recherche reviennent plus vite, sont plus pertinents ?
- Speaker #1
Pertinents, ou des fois, il y a des mots-clés que les gens n'auraient pas tapés. Du coup, le produit ne serait pas apparu. Et on sait que le taux d'attention aujourd'hui sur un site web, il est de quelques secondes. Et que si jamais déjà, tu as eu le courage d'aller jusqu'à la barre de recherche et taper le truc, si jamais ça n'apparaît pas, tu te barres et tu cherches.
- Speaker #0
Ok, ok, ok. Donc toi, ton rôle dans cette startup, c'est quoi ?
- Speaker #1
Eh bien, je prends le poste de COO, donc chef des opérations en français. Le but, c'est d'implanter les stratégies à la fois de vente, mais à la fois organisationnelles de manière globale. Et de faire en sorte que cette boîte devienne potentiellement une billionne de dollars compagnie, si on y arrive. Mais je le fais aussi pour apprendre. Et puis, je pense que c'est un domaine qui, l'IA déjà en général, est passionnante. Mais c'est un domaine, moi l'entrepreneuriat, de travailler avec une boîte qui est ASF. Depuis la France, de devoir y retourner, etc. C'est un rêve un peu de gamin qui se met... Tu vois, je me rappelle avec mes potes quand j'étais au collège et qu'on déconnait avec le téléphone en mode « Tiens, il y aura New York, machin... » Et aujourd'hui, c'est le cas, tu vois. Alors, c'est drôle les premiers jours, tu vois. « Ah putain, il est quelle heure à San Francisco ? » « Toujours l'heure de San Francisco ici. » Et puis après, quand tu reçois les invitations de call quand il est minuit en France et que tu dois faire les calls à ce temps-là, c'est compliqué. Mais je le fais pour ça. J'ai ma situation personnelle qui me le permet de le faire. Ça me permet aussi de pouvoir travailler un petit peu n'importe où. Donc, je le fais avec grand plaisir et c'est moi qui est parti vers eux. Donc, à un moment donné, savoir ce qu'on veut aussi.
- Speaker #0
Comment ça s'est passé ? Est-ce que c'est ta personnalité pour te recruter ? C'est un recrutement ou c'est du partenariat ? Vous êtes sur le même pied des qualités,
- Speaker #1
en fait, dans ce rapport ? Déjà, comment on se rencontre ? On se rencontre sur un site web de Y Combinator. donc Y Combinator abrégé YC qui est le plus gros enfin qui a la réputation d'être le plus gros incubateur de start-up au monde qui est ASF qui ont un site web d'ailleurs j'encourage tous ceux qui recherchent un cofondateur une cofondatrice d'aller dessus vous êtes sur le site de Y Combinator et vous allez voir et en fait ça fait une espèce de Tinder d'entrepreneuriat où tu mets ton profil et ça match et tu matches ou pas avec des personnes et on se rencontre là-dessus avec le fondateur et donc moi je prends de l'equity dans la boîte en fonction d'un nombre d'heures données et je fais avec des commissions, etc. sur le chiffre d'affaires qu'on arrive à générer. Et voilà comment on part. La boîte était déjà créée, elle avait quelques mois, elle avait déjà des clients, déjà du chiffre d'affaires. Donc, je ne peux pas dire que tu rentres en tant que cofondateur, ce n'est pas le cas, mais je suis quand même partenaire dans la société.
- Speaker #0
Allez, petite pause. Écoutez, on est sur des parts en fait de l'entreprise.
- Speaker #1
Des parts, des actions suivant les statuts juridiques de l'entreprise. Mais quand vous dites demain je rentre dans une société, j'ai 10% de la boîte, ça veut dire qu'en fait vous prenez de l'équité.
- Speaker #0
Ok, très bien. Et à échéance de quoi ? C'est-à-dire que la boîte, tu me dis, elle est déjà lancée, toi tu la rejoins en cours de route. Est-ce qu'elle génère déjà du chiffre d'affaires ? Si oui, est-ce que tu le prends ou est-ce qu'il y a une durée pour voir ce que tu peux apporter à la boîte ?
- Speaker #1
Elle prend déjà du chiffre d'affaires parce qu'elle avait déjà quelques clients et le but c'est d'augmenter ce chiffre d'affaires-là. Ok.
- Speaker #0
En fait, on est plusieurs dans la boîte. Et suivant comment chacun va améliorer, développer le chiffre d'affaires, il y a des commissions internes qui sont distribuées. Je ne peux pas en dire plus parce qu'il y a une diète de signés. Mais globalement, dans les boîtes américaines, ce qui est assez étonnant, c'est que tout le monde veut bosser pour de l'equity. C'est-à-dire que c'est rare qu'une personne, même en tant que salarié, ne veuille pas aussi avoir sa part d'equity dedans. Il y a un exemple qui est assez dingue, qui était sorti par... Carlos Diaz dans un reportage qui avait un ami à lui qui disait moi j'ai engagé ma femme de ménage je ne sais plus elle prenait combien de la journée mais déjà un chiffre assez énorme plusieurs centaines de dollars même elle négociait de la part d'Equity de la boîte du du mec qui l'a recruté les métiers ils veulent aussi prendre de l'Equity parce qu'en fait ils bossent pour potentiellement demain revendre ce truc là ils ont une vision assez moyen long terme qu'ils ont plutôt qu'en France on va se contenter d'un salaire Ça ne veut pas dire qu'eux n'en veulent pas, mais ce truc de potentiellement je bosse parce que demain, ça peut valoir beaucoup plus, et de parier sur le moyen long terme, ça, c'est un truc que tu ne retrouves pas en France.
- Speaker #1
Exact. Après, il y a des programmes avec les intéressements et tout ça. C'est un petit peu comme un petit épargne et tout ça, où tu te dis, je bosse pour une boîte, je touche un salaire, mais en plus, je touche une forme d'intéressement en fonction du chiffre d'affaires de l'entreprise. C'est intéressant. C'est un peu une carotte que je trouve intéressante.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Même les grosses banques, etc., tu as ça, des primes d'intéressement, ce qu'on appelle, je crois, les P2E, le fait d'avoir des plans d'épargne qui sont distribués dessus, qui sont bloqués un certain nombre de temps. Ça, c'est des choses qu'on a aussi en France, mais c'est moins ancré dans la culture que là-bas.
- Speaker #1
C'est clair. Peut-être que ça va venir. Peut-être que c'est aussi dû au modèle économique, au modèle social américain. où il y a moins d'avantages sociaux et où si tu sens qu'il y a une opportunité, tu y vas. Et si tu sens qu'il y a un effet levier ou que tu peux ensuite revendre tes parts qui ont été valorisées, il faut y aller. Oui,
- Speaker #0
complètement.
- Speaker #1
Mais c'est vraiment une question culturelle. Comment tu reviens, au bout de trois mois d'immersion, au cœur de l'univers startup ? Comment tu reviens en France à trois ? Dans quel état d'esprit ? Est-ce que tu es ici en mode tu as un business là-bas et tu fais tout pour repartir ? Ou est-ce que tu es justement dans cette diversification ? Là, tu as juste rajouté une brique de plus à ce que tu faisais déjà ?
- Speaker #0
Je suis un petit peu en pleine... Comment dire ? Je négocie un peu avec moi-même. J'ai beaucoup d'activités et je me demande si demain, il y a un gros projet. qui veut être mené correctement, dont celui-ci avec l'IA. Il ne faut pas que je sois focus que sur une activité pour avoir plus de temps et la développer de la meilleure façon possible. Le but ultime, c'est de retourner là-bas. Le fait de pouvoir travailler avec une boîte américaine, ça va me permettre de faire une demande de visa. Parce que c'est très compliqué d'avoir un visa aujourd'hui. Avec Trump ? Oui. Dès la première élection, c'était compliqué. Là, s'il vient de reprendre ses fonctions, alors... à laquelle on enregistre, donc on va voir si jamais il resserre encore la vis, mais c'était assez compliqué effectivement d'immigrer aux Etats-Unis. Tu peux te faire sponsoriser par des sociétés, ou tu payes des avocats, ça va coûter entre 10 et 15 000 dollars pour pouvoir avoir un visa. Il va être des fois de 6 mois, 1 an, 2 ans, t'as plusieurs types de visas, je les connais pas tous par cœur. Mais globalement, le rêve ultime, ça serait de retourner là-bas. En tout cas d'avoir le droit d'y aller un peu quand je veux, pendant 1 ou 2 ans. Et voilà. Donc, je suis avec cet esprit de est-ce que je continue à faire autant de choses ou est-ce que je me mets focus pendant peut-être un an ou deux ans sur un seul projet ? Mais le risque, ça serait de s'ennuyer et du coup que je puisse avoir une routine qui s'installe et perdre en motivation. Alors que le fait de travailler sur d'autres projets à côté, ça me maintient un petit peu cette excitation d'avoir des jours différents. Donc, je suis un petit peu en train de me remettre en question là-dessus. Mais par contre, l'esprit, il est remotivé à 100% en se disant, mais en fait, tout est possible. Et que si demain, tu veux monter un projet énorme, il n'y a pas de raison que tu n'y arrives pas. Ok.
- Speaker #1
Projet énorme, mais pas en France, pour le coup. Parce que tu parlais de cette différence d'échelle, la différence d'échelle d'investissement, la différence d'échelle de moyens.
- Speaker #0
Je ne dis pas qu'en France, ce n'est pas possible. Il y a plein, plein d'exemples d'entrepreneurs qui ont réussi, même des projets énormes. Maintenant, le constat que tout le monde se fait, c'est que ce n'est pas le pays le plus facile pour faire ça. Fiscalement, au niveau de la mentalité, c'est quand même des pays qui sont assez compliqués pour pouvoir monter des projets énormes. Mais je dis pas que c'est pas impossible. Moi, je dois tout à mon pays parce que je suis né ici et que j'ai jamais manqué de rien. Donc si je peux le faire en France, je préférais le faire en France. Mais c'est vrai qu'on voit que toutes les grosses, grosses boîtes, généralement, elles ont tendance à partir quand même.
- Speaker #1
Ce n'est pas très encourageant. En fait, c'est assez paradoxal parce que quand on regarde Macron et son message dans son premier mandat, c'était « Startup Nation » . Finalement, on se rend compte que cette fameuse déclaration de la TVA à partir de 25 000 euros de chiffre d'affaires pour les micros, tu sens bien qu'il n'y a pas de volonté d'accompagner l'entrepreneuriat. D'accord.
- Speaker #0
je suis partagé sur cette réforme. C'est pas trop ça qui me pose problème. Moi, je pense qu'en France, on se trompe de problème. Je pense qu'en fait, on n'a pas assez responsabilisé les gens. Je pense qu'aux États-Unis, c'est pas qu'on réussit. mieux, c'est qu'on se plante... Je pense qu'aux Etats-Unis, c'est pas qu'on réussit plus vite, c'est qu'on se plante plus vite. Et c'est ça le problème qu'on a en France, c'est qu'en France, on ne se plante pas assez vite. Il y a trop d'aides, il y a trop de subventions, il y a trop de concours. Et en fait, si tu as un projet qui est merdique, si tu n'as pas de marché, tu vas mettre trop de temps à t'en rendre compte. Et en fait, tout ce que tu vas gaspiller, à part déjà les fonds publics, ça va être du temps. C'est la seule chose que tu ne rattraperas pas. C'est clair. Alors qu'aux États-Unis, c'est... assez binaire ou tu gagnes de l'argent tu es dans le vrai ou tu en as pas tu es dans le faux point tu continues ou tu meurs et si tu meurs c'est pas grave tu recommenceras un autre truc en france on met on appelle des start up qui sont là pendant trois quatre cinq ans c'est pas possible quoi avec les autres parlent j'en ai fait une aussi qui a duré très très longtemps j'aurais dû me planter plus vite j'aurais dû avoir moins de sub j'aurais dû avoir moins d'aide j'aurais dû être confronté beaucoup plus rapidement à la réalité et je serai passé à autre chose plus rapidement je pense que ça la vraie différence c'est le problème c'est qu'on accompagne trop et pour tout un pas que pour entreprenaires Et ça, c'est un point plus global que beaucoup de gens partagent. C'est qu'il y a trop d'aides, on est trop pris par la main. Et en fait, plus ça va, plus tu déresponsabilises les gens et plus ils sont capables de moins en moins de choses.
- Speaker #1
Il y a du vrai. Après, le modèle américain n'est pas non plus idéal. Quand tu vois, par exemple, tu parlais de SF. Est-ce que tu as vu de la pauvreté ? Je sais qu'il y en a de plus en plus. Il y a une grosse paupérisation de la population et que le pays idéal, ce serait un pays entre les deux où il y a justement cette responsabilisation de l'individu quant à ses capacités à générer de l'argent ou à identifier des opportunités réelles. Mais derrière, c'est assez violent parce que tu peux te planter vite et tu peux ne pas remonter la pente. Tu parles très fort. Je suis d'accord. Donc oui. Et je te rejoins un petit peu sur le fait qu'en France, pour côtoyer un petit peu d'entrepreneurs, c'est vrai que l'état d'esprit n'est pas dans ce... Justement, il y a une grosse peur de l'échec qui est énorme et qui peut aussi empêcher... Je comprends pourquoi. Bah, parce que...
- Speaker #0
Je vois que tu me demandes,
- Speaker #1
je dis,
- Speaker #0
mais t'as peur de quoi ? Si demain, tu plantes, t'as des aides. T'as les APL, t'as la CAF, t'as le RSA. Qu'est-ce qui... De quoi t'as peur ?
- Speaker #1
Non, mais c'est pas suffisant. Après, quand tu regardes... Voilà, qui peut vivre à 400 euros aujourd'hui, quoi ? Tu vois ? Bon. Mais c'est...
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Mais je te rejoins. Je te dis pas... Bon, ces aides-là, bon, elles aident pas forcément, mais cette peur de l'échec, cette peur de... Et si, et si, et si ? Ben voilà, ça... Ça... Ça permet pas, en fait, d'évoluer. Ça permet pas de se remettre en question. Et c'est... Je pense que c'est cet état d'esprit qui est important, tu vois. et si tu reviens avec ça je trouve que c'est vachement intéressant et c'est un cadeau avec lequel tu reviens des Etats-Unis tu vois ou en fait t'as une relation au temps qui est différente je sais pas t'as l'impression peut-être de sentir que tu perds ton temps des fois que ça va pas assez vite ou peut-être dans les connexions aussi tu vois c'est quoi ta relation aux autres quand t'es là-bas ou quand t'es ici ici c'est-à-dire que toi t'es parti là-bas tu disais que ça se faisait vite qu'il y avait des réseaux en fait qui se faisaient assez naturellement assez rapidement tu vois Peut-être que quand tu reviens en France, tu as ce contraste de dire « Ouais, mais mec, voilà, tu fais quoi ? Ok, c'est intéressant, ça sent mouillonnant. » Comment ça s'opère ?
- Speaker #0
Déjà, tu as l'impression que le temps ralentit un petit peu, c'est vrai, parce que ça va un petit peu moins vite. Depuis que je suis revenu, tu as l'impression que... Je ne sais pas comment expliquer, c'est un sentiment qui est un petit peu difficile à mettre des mots dessus, mais... Ouais, t'as l'impression que cette peur, elle n'a pas bougé, qu'elle est toujours ici et qu'elle ne changera pas parce que les gens qui n'ont pas osé vont faire la génération suivante, vont communiquer aussi leur peur. Et le rapport aux autres, tu reviens plein d'énergie, mais c'est vachement contagieux. C'est un peu comme dans une fête, si jamais tu as deux, trois personnes qui font un peu la gueule, ça peut vite contaminer l'autre groupe. Alors qu'à la fois si t'as deux ou trois qui mettent bien l'ambiance, ça peut faire lever tout le monde aussi. Et dans une pièce, dans un incubateur, dans une ville, ce que tu veux, dans une soirée, dans un événement pro, si t'as pas un petit peu un minimum de pêche ou de personnes qui vont aller vers les autres, etc, on a tendance vachement à rester entre nous. D'ailleurs c'est ce que je leur disais aux Etats-Unis dans les soirées que j'ai faites là-bas, je disais vous savez c'est marrant en France, nous quand on vient en soirée avec des amis, on a tendance à rester un peu avec ses amis. Là-bas t'arrives en soirée avec des amis... Tout le monde se disperse. Ça va parler avec les autres, etc. Ça ne veut pas dire que tu ne vas pas te retrouver dans la soirée à un moment donné. Mais globalement, ouais. Après, c'est très orienté business. Même les soirées pures festives, il y a toujours des contacts. Et ça parle toujours d'argent ou de projet. Mais tu es dans une vie qui est faite pour. Donc, ce n'est pas très dérangeant non plus. Jamais tu ne le sais d'avance.
- Speaker #1
Ok, ok, ok. Tu as mixé là-bas, non ?
- Speaker #0
J'ai mixé pour Halloween, ouais. j'ai eu l'opportunité, alors c'était un truc gratuit c'était dans la coloc etc mais il y avait quand même plus de 100 personnes qui étaient présentes c'était cool, c'était marrant de pouvoir mixer au California c'était marrant j'ai fait des photos aussi, j'avais pris mon appareil photo j'ai fait des shootings avec des colocs sur les toits de San Francisco avec le coucher de soleil ouais sympa du coup,
- Speaker #1
pareil en fait tu reviens avec cette énergie avec cette émulation et est-ce que tu t'es dit tiens ça manquerait à 3 ? Et qu'est-ce qui manquerait à Troyes pour avoir justement cette émulation orientée business, orientée relation ? Parce que tu vois, il y a des choses qui se passent, il y a des événements, il y a du réseau, il y a de la mise en relation. Alors qu'est-ce qui manque dans cette formule-là, dans cette recette-là ? Quel serait pour toi l'ingrédient secret pour que ça pète et que ça soit un peu plus dans cette culture anglo-saxonne ?
- Speaker #0
Je pense que des villes comme Troyes, on est... C'est un petit peu l'échelle compliquée. C'est-à-dire qu'on est pas mal à vouloir faire des choses, et à la fois on n'est pas assez gros pour faire des gros trucs et attirer beaucoup de monde. Je pense qu'il faudrait arrêter que tout le monde soit, chacun de son côté, à faire des événements. Ça serait moi demain qui aurait un rôle, je ne sais pas comment on pourrait appeler ça...
- Speaker #1
De régisseur ou de...
- Speaker #0
Régisseur de la ville de... Et OO de la ville de Troyes. La première chose que je ferais, c'est que je ferais un site commun à tous les événements. Et j'essaierais de regrouper tout au même endroit en disant, ok, c'est ce mois de... C'est un peu le programme Netflix, tu vois, de mon mois. Le mois de février, il y a tel et tel événement à tel et tel endroit. Et que ça soit un peu la page de référence pour l'entrepreneuriat, quoi. À SF, il y avait ça. Il y avait des sites comme ça qui regroupaient ou même qui allaient scraper sur Twitter, sur les autres sites, les événements et qui allaient les regrouper. Et tu ouvres ta liste et tu vois tous les événements, tu vois. Ça demande des fois un petit peu de budget parce que la plupart du temps, les événements ASF sont gratuits. Ils payent même une pizza, ils payent un truc. Des fois, c'est des boîtes elles-mêmes qui organisent leurs propres événements juste pour que les gens puissent se parler. Mais ça te fait visiter leurs locaux. Ça te fait quand même les connaître. Tu vois, moi, demain, j'aurai une boîte implantée ici. Moi, je n'ai pas de bureau physique. Je bosse beaucoup de chez moi ou dans les co-works. Mais un événement par mois, ça ne me semblerait pas déconnant de dire, écoute, j'ai payé 200 balles de pizza avec quelques bouteilles de coca. Tout le monde vient chez moi, je fais un événement, je prends la parole cinq minutes pour dire qui on est à chaque fois, et on fait un truc comme ça, c'est super cool. Les gens vont connecter, toi en plus, on met un visage sur un nom, c'est super important. Donc je pense que la première chose, ce serait que tout le monde arrive à se parler, et il soit synchronisé sur les événements, pour la ville de Troyes.
- Speaker #1
Essentiellement événementiel pour le coup.
- Speaker #0
En tout cas, je pense que plus t'en fais, plus les gens se connaissent. Et il n'y a quand même que dans des moments comme ça où tu arrives à connecter vite avec les gens. On le voit sur LinkedIn ou autre, tu arrives, mais c'est quand même compliqué. Le nombre de DM que tu reçois, des gens ne sont plus forcément sur place. Il y a trop de spam, il y a trop de scams aussi. Donc voilà, le fait de voir les gens en réel, ça a toujours une connexion un petit peu différente. Même en prospection. une connexion avec quelqu'un en physique tiens je te laisse ma carte je te rappelle demain aura toujours plus de valeur qu'un DM sur LinkedIn complètement froid tu vois bien évidemment ouais c'est clair et net tu peux pas faire le même volume c'est tout ouais ouais c'est sûr c'est sûr ok ok donc la partie événementielle tu penses que ça
- Speaker #1
peut ça peut aider à créer des opportunités business.
- Speaker #0
Je pense que ouais. Je pense que c'est le meilleur truc pour faire connecter des gens et créer une communauté qui soit assez forte. Moi, c'est ça qui m'a aussi plu, c'est que dans l'incubateur, dans le hacker house dans lequel j'étais, donc la coloc, organiser aussi ses propres événements. Et pas forcément business. La première soirée que je fais, c'était une soirée prompte party. le fait d'être tous en tenue de soirée de gala. Et...
- Speaker #1
Prom.
- Speaker #0
C'était prom party hier. Ok, d'accord. Parce que j'ai dit ça. C'était faux. Ok. T'as raison. Et du coup... cette soirée-là, qui te dit que c'est que pour faire la fête. Non, pareil, tu rencontres des gens qui travaillent chez Tesla, chez Nvidia, chez Google, chez Facebook. Et c'est... Bien sûr. Après, tout est business derrière, mais le front peut prendre plein de formes différentes. C'est ça qui est intéressant. C'est ça qui est intéressant.
- Speaker #1
Est-ce qu'on peut se projeter légèrement sur l'avenir ? Tu as suivi un petit peu l'actualité de l'économie en France, tu as suivi les indices. peut-être ?
- Speaker #0
Ouais, ouais, ouais. Enfin, j'ai quand même appris qu'on avait changé de Premier ministre une semaine après, mais...
- Speaker #1
C'est tellement difficile à suivre.
- Speaker #0
En même temps, il y a un vrai mercato. Ah ouais,
- Speaker #1
ouais, ouais, c'est clair, c'est clair. Je pense qu'il y a des paris, tu sais, en combien de temps il va rester...
- Speaker #0
Tu peux avoir...
- Speaker #1
Et quelle est, toi, ta vision de l'avenir ? Moi, j'ai une vision assez pessimiste quant aux 5 prochaines années, là. Quelle est ta vision de l'avenir en France ? France et est-ce que ça vaut le coup d'entreprendre en France ? Et bon, c'est quoi ton avis là-dessus ?
- Speaker #0
Pourquoi pessimiste ?
- Speaker #1
C'est long, mais c'est long, mais disons que il y a plein d'indices, de signaux qui disent que, d'ailleurs rien que ce matin à la radio, tu vois, j'ai entendu que on avait un indice de taux de chômage similaire à celui de 2008. Quand on regarde que 2008, c'était la crise des subprimes et tout ça. que c'était assez chaud et que, tu sais, avec les Man Brothers et tout, c'était en fait un contexte économique très particulier et qu'on retrouve à peu près les mêmes indicateurs, en fait, si tu veux. Bon, voilà, ça ne laisse pas présager de belles choses, notamment pour les profils fragiles comme les micro-entrepreneurs, comme les très petites entreprises, comme les PME et tout ça. Je me dis qu'on va peut-être, et ça commence à venir, Tu parlais des aides tout à l'heure. Quand tu arrives en fin de droit et que tu n'as pas développé un business, qu'est-ce qu'il te reste comme option, si ce n'est d'aller toquer à la porte de France Travail ? Donc, on a déjà observé une première vague de micro-entreprises qui sont en cessation d'activité et qui retournent dans le computer. je te l'ai dit, à France Travail. Donc moi, je crains que ça continue d'évoluer dans ce sens et que justement, on doit, en tant qu'entrepreneur, développer à la fois les compétences, à la fois le savoir-être, à la fois le mindset pour ne pas se retrouver dans ce scénario-là, en fait.
- Speaker #0
Sur la partie craque boursier, ça fait des années que je l'entends et pour l'instant ça va. Même si les chiffres ne sont pas du tout bons, moi qui ai un fonds de placement à côté en crypto, c'est pour ça qu'on est parti là-dessus et pour se diversifier. et on voit bien que l'inflation n'a jamais été aussi haute et ça a été compliqué ces dernières années. Le futur ne semble pas meilleur. Maintenant, sur le taux de chômage, tu dirais une connerie, j'en sais rien. Ça a toujours été haut. Tu regardes les vidéos. d'avant ou même à l'époque de Coluche quand il prend la parole, c'était déjà les mêmes discours comme quoi ça n'a jamais été aussi bas le chômage aussi haut et les chiffres aussi bas donc je ne sais pas si de pire en pire en tout cas ce qui est sûr c'est que il faut ne pas avoir peur de changer et les boîtes qui ferment généralement sont quand même gérées par des personnes soit n'ont pas les compétences pour, soit n'ont pas compris que le monde a changé et vont se faire surprendre. Je pense que c'est un cycle en fait, c'est toujours un même cycle. C'est-à-dire que tu trouves un modèle, ça fonctionne, et quand tu as du sang neuf ou des gens qui te disent maintenant on va faire comme ça... tu as toujours cette personne, ça fait 20 ans qu'on fait comme ça, ça a toujours marché. Oui, mais si jamais tu veux qu'on continue, il faut toujours se remettre un petit peu en question. Et forcément qu'on a du mal quand les chiffres sont bons, quand on a fait ça pendant 10-20 ans, que ça a toujours marché. toujours du mal à laisser la place ou à laisser entrer de nouvelles idées.
- Speaker #1
Ou à innover, en fait.
- Speaker #0
Oui, ça c'est dans tous les pays. Mais je pense que c'est vraiment ça, c'est le fait de mettre son égo de côté, d'accepter que la consommation change, que les jeunes qui arrivent... Putain, j'ai 30 ans, ça y est, je viens de dire cette phrase-là ?
- Speaker #1
Oui, oui,
- Speaker #0
tu l'as dit. Parce que c'est une autre manière de consommer. Moi, j'étais en contact avec des étudiants pendant deux ans. Tu vois déjà que ce n'est pas la même façon de faire. La façon de consommer est différente. Et que si jamais tu n'es pas au contact, tu perds ce fil. Et ça, je pense que c'est une erreur que beaucoup de dirigeants font. Moi, j'ai toujours été étonné pour avoir côtoyé, par exemple, je ne peux t'en donner pas des exemples, mais je vais te prendre le domaine de la médecine. C'est très connu, tu parles avec n'importe quelle aide-soignante. avec n'importe quelle infirmière infirmiers il va te dire enfin il aura jamais vu le directeur de l'hôpital ou de la clinique descendre un peu avec eux tu vas être au contact je leur dis putain mais moi demain je serai directeur pas tout le temps une fois par mois une fois par trimestre je foutrais une blouse je descendrais je dirais ok pendant une journée une demi-journée on s'en fout je suis avec vous juste je vois peut-être que j'ai pas les accréditations pour faire la manipulation mais je suis avec vous je suis au contact ça veut dire quoi ça veut dire que déjà les gens après ils ont pu te faire chier comme avant parce qu'ils savent que toi tu vas les voir donc t'es beaucoup plus crédible ça veut dire que les problèmes qu'ils ont au quotidien tu vas être beaucoup plus empathique et amené à les comprendre et à les rectifier et ça change tout et tu comprends beaucoup plus facilement beaucoup plus rapidement les problèmes comment les résoudre, les gens vont voir que tu fais des efforts et c'est dans toutes les boîtes pareil et le problème qu'on a dans beaucoup d'entreprises, françaises ou pas c'est que plus t'es en haut dans la direction plus t'es dans ta tour dans ton mirador tout en haut et tu laisses le petit peuple en bas ça veut pas dire que tu dois être au contact tout le temps mais rien que le fait de descendre un petit peu et d'être au contact des gens c'est quand même pas pareil et ça je pense que c'est une chose je ne comprends pas pourquoi les directeurs les présidents des boîtes ne le font pas plus souvent parce
- Speaker #1
qu'ils délèguent et puis après on leur montre des rapports je suis tout à fait d'accord avec toi une émission qui est plutôt
- Speaker #0
pas comique mais pas trop incognito en français. C'est drôle parce que les maquillages sont fous. Mais globalement, c'est à ce moment-là que tu te rends compte que les mecs se font passer pour un stagiaire, ils viennent dans la boîte, ils se rendent compte de plein de choses qu'ils n'ont pas vues depuis des années.
- Speaker #1
C'est clair.
- Speaker #0
Et juste le fait de le faire, mais de façon très transparente, sans devoir être caché avec une perruque et des moussèches, je pense que c'est quelque chose qui change les tout. D'être au contact des équipes et d'organiser des choses avec elles, je pense que vraiment c'est un... C'est un pari sur moyen-long terme qui est forcément gagnant.
- Speaker #1
Quand tu es solo-preneur, comment tu fais ?
- Speaker #0
Solo-preneur, tu es au contact de tes clients, beaucoup plus proche. Tu n'as pas d'équipe, mais tu as des clients à écouter. Tu essaies de prendre les informations, tu essaies d'écouter plus que tu ne parles. Il y a beaucoup de gens qui ont du mal à faire ça, notamment les commerciaux. On en connaît tous qui veulent absolument te vendre un truc, mais qui n'ont pas compris que tu as besoin. C'est chiant. C'est le même problème dans plein de boîtes.
- Speaker #1
C'est fatigant même.
- Speaker #0
Alors que ce n'est pas compliqué. Tu écoutes la personne et en fonction des besoins, tu lui dis, OK, pour toi, c'est ce produit-là ou ce produit-là. Ce n'est pas bon, on a ce produit A, c'est pour ça. Le produit B, il est là pour ça. Le produit C, non, non. Écoute ce que j'ai besoin et en fait, dis-moi avec quoi ça matche.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Donc, être plus proche des clients, c'est forcément aussi une bonne solution. Ça ne veut pas dire que quand tu as une grande boîte, tu ne dois pas le faire. Au contraire. Mais quand tu es solopreneur, tu n'as pas d'équipe, mais tu as des clients. Excellent.
- Speaker #1
Timothée, pour conclure cette belle aventure, cette belle odyssée que tu as vécue aux Etats-Unis, et en dehors de ça, ce que tu vis, qu'est-ce que tu peux... si tu avais un conseil à donner ? Alors d'une part, la partie outils, si tu as des ressources, un bouquin que tu as lu, un film que tu as vu, que tu trouves inspirant, que tu aimerais partager, et un petit conseil. Au-delà de ce que tu viens de dire.
- Speaker #0
De quelqu'un qui est lancé ?
- Speaker #1
Ouais, de quelqu'un qui est lancé, parce que tu vois, c'est des solopreneurs qui nous écoutent, des micro-entrepreneurs, des infopreneurs, tu vois. Donc voilà, une ressource à partager et puis un petit conseil à donner.
- Speaker #0
Les ressources, il y en a plein, des podcasts, il y en a plein. En tout cas, un dernier outil que j'ai mis en place il n'y a pas longtemps sur mon orga. Alors déjà, tous ceux qui n'ont pas d'outil de gestion de projet, je pense qu'il faut s'en mettre absolument. On parle des personnes qui n'en ont pas. Il y en a plein, moi je suis sur ClickUp, mais vous pouvez avoir Asana, vous pouvez avoir Monday, vous pouvez avoir Trello, Trello c'est vraiment la base pour commencer. Le fait d'avoir un état des lieux de tout ce que vous faites, toutes les tâches, qu'elles soient récurrentes ou pas, d'avoir une vision globale de ce que vous faites, ça va vous permettre de vous organiser mieux, du coup de gagner du temps. Et après le temps gagné, soit vous rajoutez des activités, soit vous développez votre business pour gagner plus d'argent, soit vous en profitez pour partir en vacances, être plus proche de votre famille. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles on peut gagner du temps, mais quand on se rend compte qu'on met en place ces outils-là... On avait perdu du temps avant, donc c'est dommage. Donc s'organiser comme ça. Et un truc qui fonctionne depuis que je suis rentré là, je fonctionne en timeboxing. À ne pas confondre avec le timeblocking qui est différent. Le timeblocking, c'est une façon de s'organiser qui permet de mettre une durée sur chaque tâche. Par exemple, répondre à mes mails, faire 15 minutes. Je trouve que c'est presque impossible de déterminer en avance combien de temps la tâche va prendre. Donc maintenant, je fonctionne en timeboxing. C'est-à-dire que je m'accorde des slots. de temps par catégorie de tâches. Alors moi, j'ai plusieurs sociétés. Les catégories sont société A, société B, société C, sur mon agenda. Et quand je suis sur ce créneau de la société A, j'ouvre toutes les tâches qui sont sur cette boîte-là et j'ai d'en faire un maximum. Et si jamais vous n'avez qu'une société ou qu'une activité, vous essayez de splitter vos catégories. Par exemple, vous pouvez avoir le slot de 14h à 15h, c'est tout ce qui est communication. Vous allez publier sur vos réseaux, vous allez... envoyez vos mails de relance, etc. Et puis la partie 15-16 heures, ça va peut-être être la partie démarchage. Donc là, c'est appel téléphonique, je ne sais pas, envoie d'emails à des prospects. Le fait de fonctionner comme ça et de faire de plus en plus, enfin, le maximum de tâches possibles sur un créneau bien donné, je trouve que ça fonctionne bien et vous allez voir que vous allez normalement gagner du temps. Ça va peut-être vous permettre de gagner soit plus d'argent, soit des opportunités pour faire autre chose. Ça, c'est un conseil plutôt... organisationnelles. Et sinon, un conseil que je donnerais à quelqu'un qui est lancé, de ne pas avoir peur du regard des autres et de la... En fait, on a un vrai problème aujourd'hui, c'est toutes les plateformes des réseaux sociaux. Instagram, pour ça, c'est le pire. C'est-à-dire que vous comparez toujours votre intérieur avec l'extérieur des autres. C'est pas grave si vous n'avez pas beaucoup de succès. actuellement, c'est pas grave si vous n'avez pas de voiture de luxe actuellement, c'est pas grave si vous n'avez pas 100 000 followers actuellement. Ne comparez pas forcément tous ces postes et tous ces réseaux. Déjà, il n'y a aucun truc qui va certifier comme quoi c'est vrai. Il y a tellement de fakes aujourd'hui que c'est compliqué. Avec l'IA, on n'en a qu'au début. C'est une de mes plus grandes peurs. Tout ce qui est deepfakes, etc., je pense que ça va aller très loin. notamment dans l'escam mais bon ça c'est un autre sujet oui ça a toujours été ça ne va être que de pied en pied donc ne pas se comparer je pense que c'est vraiment une vraie clé parce que finalement votre combat et votre aventure elle est vous même contre vous même et essayez juste d'être meilleur que vous par rapport à la veille et que chaque jour vous essayez de vous rapprocher un peu plus de votre objectif mais pour se rapprocher de votre objectif vous devez avoir un objectif qui est clair qui est daté et essayez de vous mettre des objectifs à 1-3 mois maxi Arrêtez d'objectifs à un an, à cinq ans, on s'en fout.
- Speaker #1
Vous pouvez avoir une vision de perte. Là, c'est la vision.
- Speaker #0
Voilà. Globalement, si jamais tu veux avancer, c'est trop long. C'est comme les business plans à cinq ans. Pour moi, ça ne sert à rien. Il faut arrêter avec ces conneries de business plan à cinq ans. Si vous savez ce que vous allez faire dans six mois, c'est déjà super. Donc, essayez de s'organiser de cette manière-là et d'arrêter de se comparer aux autres. Et puis, des fois, on fait des choses qu'on sous-estime. Je te donne un dernier exemple pour finir. Quand j'ai publié des vidéos, moi, j'en ai fait pas mal par rapport aux fonds d'investissement en crypto. on n'a pas beaucoup de likes, on n'a pas beaucoup de vues mais il y a des vues quand même et toutes les personnes que j'ai recroisées physiquement après m'en ont parlé en me disant tiens mec tu fais ça, et en fait on ne s'en rend pas compte sur le moment et c'est pour ça qu'on a tendance à abandonner rapidement et je viens de voir une vidéo d'ailleurs pas plus tard que ce matin, où une personne qui montrait les vues en mettant j'ai 100 vues et la personne fait la gueule et après elle montre ce que 100 vues fait dans la vraie réalité elle met 100 personnes dans une salle et puis il avait 1000 vues, et puis après il met 1000 personnes dans une salle, et en fait tu te rends compte que Quand tu mets ça sur plan, en physique, ça remplit des salles. Demain, tu fais une vidéo sur TikTok qui fait 10 000 vues. Ça peut te paraître pas beaucoup parce que t'en as une autre à côté qui en a fait 2 millions. Mais quand tu mets 1 000 personnes dans une salle, il n'y a pas grand monde qui s'est fait écouter par 1 000 personnes.
- Speaker #1
Donc,
- Speaker #0
il faut remettre un petit peu de contraste à ça.
- Speaker #1
Ouais, et écoute, je peux me permettre d'enrichir un petit peu ce que tu viens de dire. T'as partagé des vrais pépites, mais tu vois, cette notion de... Pour moi, c'est des vanity metrics. Donc, ce sont des... des indicateurs qui flattent l'ego, principalement. Mais en quoi est-ce que ces mille vues ou dix mille vont impacter ton business ? Aujourd'hui, j'ai vraiment cette vision très pragmatique. Franchement, les réseaux sociaux, je poste, je publie, mais je ne regarde même pas les indicateurs, les likes, les machins. tu te rends compte que dans la vraie vie, effectivement, les gens qui voient ne vont pas forcément commenter ou engager une discussion ou faire quoi que ce soit, ou faire un like. Mais ça a un impact réel. Parce qu'ils vont dire, ah tiens, j'ai vu cette vidéo. Vous faites ça, par exemple, avec le labo du web. Notamment, on en parlait hier. Les gens voient, en fait. Et le plus important, et je le dis, c'est très difficile.
- Speaker #0
C'est d'être constant. Tu parlais de résilience tout à l'heure, c'est exactement ça. J'ai encore vu une vidéo ce matin de Think Media qui est incroyable. Je vous recommande de regarder cette chaîne. Le mec disait que fais tes vidéos YouTube même si tu n'es pas vu. Ça permet quoi ? Ça permet de documenter ton voyage. Ça permet de documenter tes pensées. Et ça, c'est un truc que tu pourras regarder 1, 2, 3 ans. Tu vois, plus tard. Et dire, OK, ça a été ça, mon parcours. Ça a été ça, ma réflexion. Ça a été ça, en fait, toute cette aventure que je vis, en fait. Et je trouve que c'est vachement intéressant, du moins dans l'approche, parce que t'es plus dans une démarche je publie pour que les gens likent. Je publie pour attrimer, mais je publie pour moi. Et peut-être que ce que je fais et les pensées que je partage vont intéresser d'autres personnes qui vont joindre, en fait.
- Speaker #1
Carrément. Et l'objectif, il change. Et en fait, si jamais tu te mets pas la pression pour avoir forcément un million de vues dès le début, c'est pas grave. Je pense que c'est même mieux, et d'ailleurs personne ne fait un million de vues dès la première vidéo, il y a peut-être des cas exceptionnels, et ça c'est un vrai problème qu'on a aussi, d'ailleurs c'est Angel Fevias qui partageait ça là, qui disait mais sortez cette putain de version 1, en fait on a du mal à sortir cette version 1, parce que si jamais tu veux t'arrêter à ce que tu penses dans ta tête, il y aura toujours une nouvelle fonctionnalité, il y aura toujours une nouvelle couleur, il y aura toujours un nouveau logo, non à un moment donné il faut dire ok, je coupe ici, je sors cette V1, Et le reste, ça sera la V2 et la V3. Et si Apple voulait sortir l'iPhone 15, en premier, ils n'auraient pas réussi. Parce qu'il faut qu'il y ait l'iPhone 1 avant, et l'iPhone 2 et l'iPhone 3. Si ça se trouve, aujourd'hui, ils sortent l'iPhone 16, il y a déjà l'iPhone 30 qui est déjà dans leur tête. Ils sont obligés de passer par là pour avancer,
- Speaker #0
tu vois. En fait, excellent, excellent, c'est super. J'en parlais pareil hier avec Marvin, Gwen. Avoir cette démarche itérative. Parce qu'en fait, t'es bloqué dans ce truc de oui, mais tu veux la version parfaite. La version parfaite en V1 n'existe pas.
- Speaker #1
Même en V2, même en V3. Bah oui !
- Speaker #0
Oui, mais après, c'est... Ah oui, je ne le fais pas parce que, oui, il manque une phrase ou ce n'est pas très clair. Fais-le. Fais-le. Et c'est l'imperfection qui va te permettre d'avoir un étalon sur lequel tu vas te baser pour faire la V2, en fait. Bien sûr. Voilà. Et tu progresses comme ça. Parce qu'en fait, s'il n'y a pas d'échec, et ça, ça revient à parler de ce dont on parlait tout à l'heure, le rapport à l'échec. On a tellement peur de mal faire les choses, tellement peur... et si la part du jugement d'autrui et tout ça mais il faut réussir j'ai une méthode qui s'appelle JMBLC certains devraient reconnaître je m'en bats les couilles tu l'avais pas ? mais en gros il faut avoir ce truc là de dire ok je le fais pas pour vous je le fais pas pour machin de toute façon t'as 30 ans on va dire dans 50 ans c'est plié, on en parle plus c'est fini, on est sur des échelles de temps qui sont très très courtes Donc pourquoi se prendre la tête ? Dans 50 ans, on ne parle plus de nous, c'est fini.
- Speaker #1
Le regret fera toujours plus mal que cette petite peur qui est, comme on dit, tu vois, la peur est temporaire et les regrets sont éternels. Et c'est absolument pas ce que je souhaite aux gens, mais c'est ce que je leur dis en disant, mais vous allez finir un jour, si jamais vous avez un petit peu de... T'en as qui s'en foutent, pas de projet, qui sont bien dans le salariat, etc. Et pourquoi pas ? Même si je pense que 50, 60 ans comme ça sont très longs et très chiants, mais je respecte. Mais ceux qui ont ce petit truc, tu vois... et qu'ils n'osent pas, putain, c'est sûr qu'un jour, dans 20, 30, 40 ans, ils vont se dire « Eh, si je l'avais lancé ! » Le pire qui peut t'arriver, c'est de voir quelqu'un d'autre qui l'a fait, tu vas le critiquer en disant « Moi, j'aurais pas fait ça comme ça, moi j'aurais fait mieux. » « Ouais, mais toi, tu l'as pas fait, en fait. » Tu vois ce que je veux dire ? Et ça, c'est... Et on en aura toujours, des gens qui te diront ça. « Moi, j'aurais pas fait comme ça, moi j'aurais... » « Ouais, mais toi, t'as rien fait, donc... » « T'es tout, ta gueule ! » Et ça, c'est le problème des personnes qui veulent... peut-être pas se lancer parce qu'elles se comparent, parce qu'elles ont peur de ne pas faire assez bien. Parce que quand elles vont faire leur première vidéo, si elles sont infopreneurs par exemple, elles vont se comparer à l'autre qui est déjà lancé depuis des mois sur YouTube et qui a plein de likes, qui a plein de vues, et se dire « En fait, ce que je fais, je ne suis pas fait pour ça. » En fait, on a tendance à sous-estimer les premières vidéos des personnes qui ont commencé, les premiers produits, les premiers services des boîtes quand elles se sont lancées. Mais par contre... Je crois que c'est Jeff Bezos qui disait ça, que ça coûte beaucoup moins cher à une boîte de se lancer, d'un projet n'importe lequel, de se planter et de rectifier, plutôt que la boîte qui va analyser pendant des mois et des mois, être sûre et de se lancer. Parce qu'en fait, si jamais tu te lances rapidement, tu auras la réponse rapidement et la direction à prendre en rectifiant.
- Speaker #0
Et je fais vite.
- Speaker #1
Voilà. Et encore, ça revient à ce que je disais au début, c'est qu'on a... Le problème, c'est qu'on ne se plante pas assez vite. Exactement. Il ne faut pas regarder... La vitesse à laquelle vous allez réussir, je pense qu'il faut regarder la vitesse à laquelle vous allez vous planter pour pouvoir rebondir. Maintenant, l'échec, ça fait mal. C'est pas vrai que l'échec, c'est super, une bonne expérience, machin. Non, l'échec, c'est chiant, l'échec, ça fait mal. Mais c'est comme ça qu'on apprend. Et surtout, il faut se remettre en question. Et à chaque fois, il faut se dire, OK, qu'est-ce qui a merdé ? En quoi je suis responsable ? D'ailleurs, je pense qu'il faudrait, n'importe quel échec, se mettre responsable à 100%. Et à l'inverse, quand on a de la chance, enfin, quand on réussit, se dire « Ok, c'est un coup de chance » . Je pense que cette mentalité-là est mieux que l'inverse, tu vois.
- Speaker #0
Oui, ou sinon, j'ai aussi ma part de responsabilité dans la réussite d'un projet ou de quelque chose. C'est important aussi.
- Speaker #1
Ouais, tu peux dire ça, mais je pense que c'est mieux la personne qui va se dire « Je me suis planté, c'est de ma faute, et par contre, ce qui a marché, tant mieux, c'est un coup de chance. » C'est pas quelqu'un qui va se dire « Ah bah, ça a réussi grâce à moi, et je me suis planté. »
- Speaker #0
c'est pour ça que je dis ça ok super écoute merci Timothée on arrive à la fin de l'épisode c'est vachement intéressant d'échanger avec toi de voir l'évolution aussi de voir ton état d'esprit de voir comment tu reviens aussi de ce petit séjour de trois mois aux Etats-Unis je te souhaite beaucoup de réussite très gentil et puis on se retrouvera peut-être dans quelques années pour
- Speaker #1
Odyssey International j'espère pour toi un super... ton projet aussi. Et on se met depuis un moment. Et c'est cool de partager des choses encore ensemble et de voir les gens qui continuent de lancer des nouvelles activités. Donc, je souhaite tout le meilleur pour le podcast aussi.