- Speaker #0
Bienvenue sur OrtoBoost, le podcast qui booste les ortoons.
- Speaker #1
Je m'appelle Barbara, je suis orthophoniste,
- Speaker #0
formatrice et coach professionnel et je t'invite chaque semaine à une pause vitaminée pour recharger ton énergie et booster ton quotidien.
- Speaker #1
Bonjour Stéphanie, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui sur ce podcast. Est-ce que je peux te... proposer de commencer par te présenter.
- Speaker #0
Bonjour, merci de m'avoir invitée d'abord. Je suis Stéphanie Boff, je suis orthophoniste, je suis également formatrice avec une petite activité artistique, artiste peintre que j'ai un peu délaissée ces derniers temps pour d'autres choses, mais qui s'est égriffée entre deux. En tant que titre perso, je suis TDAH, donc j'aime bien. Faire beaucoup de choses différentes en même temps et un peu de mal à me poser des longues journées au cabinet. Voilà, c'est ce qui avait un petit peu amené les problématiques qui m'ont amenée à faire justement un coaching aussi. Tout est parti un peu de sa satisfaction à être 5 jours sur 5, enfin 5 jours sur 7 au cabinet sur des horaires denses. Voilà.
- Speaker #1
Alors oui, on s'est croisés il y a quelques temps lors d'un atelier que j'animais et tu m'avais évoqué le chouette coaching que tu avais pu expérimenter en tant que cliente. Et donc, ça m'a donné l'idée de t'interviewer pour ce podcast pour que tu puisses nous partager ce que tu avais vécu par ce coaching et ce que ça avait pu apporter dans ta vie professionnelle. J'imagine que ça peut être aussi... eu des effets sur ta vie perso. On verra si c'est des choses qu'on évoque ou pas, mais en tous les cas, sur ta vie pro, c'est ce qui nous intéresse ici le plus. Donc, tu nous disais que finalement, ce qui t'a motivée à solliciter ce coaching, c'est que tu as été insatisfaite dans ta vie professionnelle.
- Speaker #0
Oui, complètement. Alors, très rapidement, dans l'orthophonie, j'ai eu des phases comme ça, très down. J'avais envie de rendre la blouse, de partir, de faire complètement autre chose, avec une sorte d'insatisfaction personnelle. Je ne trouvais pas la satisfaction pour moi, à titre pro, de ce que je faisais. C'est très bien pour les patients, je n'avais pas de mauvais retours, mais moi, clairement, je ne prenais pas mon pied. Il y a toujours des périodes comme ça, où j'étais un peu plus démangée par les envies. créatrices, on va dire, de parts et d'autres. Et ces périodes-là, c'était très, très dur de ne pas avoir envie de partir, de tout plaquer, en fait. Et avec toujours un entourage qui nous dit, oui, mais tu as une chouette situation, tu t'en comptes, etc. Donc, il nous remet un peu la pression pour nous dire, non, non, il ne faut pas lâcher, il ne faut pas lâcher. Mais effectivement, des périodes, voilà, j'ai envie de dire... De 4-5 ans d'exercice, déjà, j'avais cette espèce de gros ras-le-bol de lassitude. Et puis, avec des formations de temps en temps qui relançaient la machine, qui permettaient de voir les choses autrement, et d'essayer d'envisager autrement, mais ça ne durait jamais bien longtemps. Et puis, avec des phases comme ça. Après, j'avais lancé un petit peu la peinture, qui déjà m'avait fait du bien. Mais ce n'était pas une activité lucrative. C'était quelque chose qui... Voilà, ce n'était pas... J'avais l'impression aussi qu'il manquait quelque chose dans le côté aidant. Mais le côté aidant que je n'avais plus envie de donner en tant que soignante. Et donc, c'était cet équilibre-là que je n'arrivais pas à trouver. J'étais la seule à travailler dans le groupe avec trois enfants. donc c'était moi le seul soutien financier et sur la dernière période de gros down et je crois que c'est celle où vraiment j'ai cru vraiment que j'allais vraiment arrêter définitivement à ce moment-là et le fait d'avoir croisé Marion au moment du confinement sur les réseaux sociaux et cette possibilité de coaching m'a fait dire voilà c'est la dernière chose que je tente en fait Merci. Et on va aller creuser de ce côté-là parce qu'effectivement, professionnellement, je pense que j'étais sans doute pas très loin du burn-out. Je bossais à plus de quatre rendez-vous semaine au cabinet. À côté de ça, j'avais commencé à donner des formations les week-ends. Je prenais beaucoup aussi de formations à côté parce que la lassitude était un peu améliorée par les formations fréquentes. Au final, j'avais trois enfants, je ne les voyais pas. Je me sentais une mauvaise maman, je me sentais forcément une orthophoniste top parce que j'y prenais tellement peu de plaisir que ma présence au patient n'était pas la plus belle que j'aurais souhaitée. Il n'y avait pas de choses comme ça. Et donc, au moment du confinement, moi, sur le coup, j'ai eu un gros stress financier. Que va faire ma famille ? Je suis seule à travailler avec le cabinet qui ferme. Et puis, en fait, au bout de, j'ai envie de dire, une semaine, ça a été la boule au ventre de dire, quand ils vont nous déconfiner, il va falloir y retourner. Et là, avec une espèce, je pense que vraiment, il y a eu ce côté... C'est peut-être là que le burn-out s'est exprimé, mais comme la situation faisait qu'on était au repos à la maison, ça allait. De me dire que ce n'était pas possible, que je ne vais pas pouvoir y retourner. Je ne vais pas. Il y a cette impression que c'était inenvisageable de reprendre le cabinet. D'ailleurs, je n'ai repris qu'en septembre. Cette année-là, moi, en présentiel, j'ai fait un tout petit peu de téléorthophonie dans l'été. sur toute la période finalement, puisque j'avais des patients post-AVC que j'avais gardés malgré l'interdiction de travailler d'entrée. Et dès qu'on a eu l'autorisation du télétravail, je n'ai plus pu me faire payer ce que je faisais déjà avant. Et ça aussi, ça a été un truc aussi qui a joué dans le coaching, de me dire finalement, il y en a que j'ai gardés quand même. Pourquoi j'ai eu envie de garder ceux-là ? Enfin bref, voilà, tout un tas de choses comme ça. Et effectivement, quand j'ai repris en septembre, j'ai repris à 20 rendez-vous semaine. Le départ. Après, les patients sont malheureusement rendus que j'avais ouvert, donc ils sont revenus à masse. Mais moi, les décisions étaient prises et il a fallu que j'accepte. Ça a été tout un travail. Mais effectivement, aujourd'hui, par exemple, je travaille aux alentours de 40 rendez-vous semaine. Je ne suis plus seule à travailler. Je suis vraiment solo. Mais le pas de travailler à côté, j'ai une portion qui aide. Et puis j'ai développé aussi l'activité formateur et j'ai l'impression qu'aujourd'hui j'ai un équilibre qui me convient. Et peut-être que ça ne sera pas cet équilibre dans un an, c'était pas celui-là il y a deux ans non plus, ça c'est toujours un mouvement. Mais en tout cas je sais que ce coaching vraiment a été le déclencheur et de l'analyse de tout ce que je voulais tendre. Et le soutien qui m'a fallu aussi, cette espèce de soutien et de légitimité qu'on ne trouve jamais dans l'entourage quand on est en libéral, dans un métier de soins, parce que les gens, ils ont l'impression qu'on fait un bon métier, que tout est bien, on fait des gens, mais tu... Il y a cette espèce de sacerdoce qui nous est donnée et où on nous met une pression folle, je trouve, pour beaucoup dans l'entourage, à nous dire, mais non, il ne faut pas lâcher ce métier, il ne faut pas... Et ce coaching, vraiment, a été... cette porte de me dire finalement en fait non j'ai le droit aussi moi de faire ce que je veux en fait même si mon métier est beau et d'autres le feront et puis si les patients ne trouvent pas tous quelqu'un et bien c'est pas ma faute quoi c'est la faute du système et pas la mienne et cette espèce de rééquilibre entre les faits ce qu'on ressent ce qu'on vigule toutes ces choses là j'étais pas capable de faire ça avant le coaching c'est vraiment ce que ça m'a apporté au fil même de l'évolution. C'est-à-dire ce petit truc qui me remettait le moral en me disant « oui, bon, mais je sais pourquoi je le fais » . Parce que bien sûr, quand on est dans ce tas de ralentissement, il explique progressivement aux patients qu'il faut qu'ils partent ailleurs, alors qu'on a deux ans d'attente dans le secteur. C'est très culpabilisant. Et on a vite tendance à se dire « est-ce que j'ai pris la bonne décision ? Est-ce que je fais vraiment bien ? » Sans compter le côté financier de la chose, quand on baisse une activité à mi-temps et rentrer, elle est à mi-temps aussi. Donc, il y a toute cette espèce de truc et d'arriver à faire l'équilibre, savoir pourquoi, quand et aller jusqu'au bout. Ce que je n'avais jamais fait avant sur toutes les fois où j'avais été down avant. J'avais toujours remis le pied à l'étrier en me disant, on y retourne, on y retourne, au charbon, à l'usine. Je le vivais comme ça. Et là, ça m'a vraiment donné l'idée de fonctionner autrement. Avant, j'étais de l'huile dans le moteur et je repartais pour un tour. Aujourd'hui, j'ai décidé de partir sur d'autres routes. En tout cas, avec un visage beaucoup plus sympa.
- Speaker #1
Si tu veux bien, on va revenir sur l'organisation de ce que tu as bénéficié. Parce que je me dis que peut-être certains auditeurs se demandent un peu comment ça se passe finalement un coaching. Est-ce que c'est comme une séance de psy ? Quel est finalement le cadre, etc. Est-ce que... La coach que tu as sollicité t'a proposé un contrat. Est-ce que vous avez, dès le départ, défini une problématique ?
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Moi, j'ai contacté Marion quand je la voyais sur les réseaux. Et j'aimais bien son approche, effectivement. Il y avait des choses qui me paraissaient. La notion de besoin qu'on a vu ensemble à nouveau par orthophoniste et nous. Toutes ces choses qu'elle évoquait me paraissaient. Donc, je l'ai contacté et effectivement, il y a eu une problématique posée. Et en effet, la problématique, je sais qu'au départ, la problématique, par exemple, c'était gérer la colère et reprendre goût au travail. Et donc, j'y allais clairement parce que moi, j'étais très en clair de la situation. Je pense que je ne me rendais pas compte à quel point je me négligeais. Et c'est rigolo parce que cette première intention... Finalement, le coaching ne m'a pas servi à ça. Enfin, il m'a servi à ça, mais il y a eu tellement d'autres choses aussi. Mais voilà, c'est moi qui ai amené la problématique par rapport à ça. Parce que j'étais très en colère tout le temps. Contre moi-même, contre les autres. Et donc, on est parti sur cette problématique-là au départ. Et puis, au fur et à mesure, on a dénoué des choses. Et non, ça n'a rien à voir avec une séance de psy. Pour le coup, j'ai été suivie en psychothérapie plusieurs fois. Et c'est vraiment une démarche qui est complètement différente. On creuse sur soi, mais complètement différemment. On peut travailler sur... Moi, ce que j'ai aimé dans le coaching, c'est qu'en fait, il y a une théorie aussi. Il y a une part où on nous donne les clés de s'organiser. Chez un psy, on y va, on va raconter les choses, on va creuser, mais on creuse plus sur l'intériorité, les choses antérieures. ce qui a pu nous amener là en fait. Et moi, le coaching, je l'ai vraiment vécu comme on est là et vers où on va en fait. Plus que, pour moi, le psy nous permet d'éviter de reproduire des situations, des choses dans lesquelles on est un peu intrigué. Donc le coaching, c'est vraiment, je me prends à ce temps-là, je construis quelque chose pour après. Et même les séances, il n'y a plus qu'une partie de... de formation aussi, d'apprendre à la fois pour nous, pour nos patients, pour la relation avec nos patients, pour la relation avec les autres. On est plus sur un travail, j'ai envie de dire, presque lié à la société, à tout ça, que lié à notre petit enfant en nous, comme peut l'être beaucoup de psychothérapie. Plus orientée là-dessus, je trouve que c'est deux choses qui sont très complémentaires, qui peuvent être complémentaires quand on a besoin sur les deux secteurs, mais qui peuvent être très indépendantes aussi. Moi, j'ai appris beaucoup en coaching aussi pour aider les patients aujourd'hui. Je travaille pratiquement plus qu'avec des patients adultes, ça fait partie des résultats aussi, savoir ce qui me nourrissait. et c'était carrément plus les prises en charge. Et je trouve qu'avec les adultes, on peut aussi, une fois qu'on a fait ce travail-là sur nous, on a aussi des clés à leur fournir, pas des clés toutes faites, mais des questionnements qui peuvent être mis en place aussi avec eux, les interpeller sur certaines choses. Il ne s'agit pas de creuser sur un taxi. Mais on peut leur donner des outils, en fait, pour mieux gérer leur handicap. Puisque souvent, quand ils viennent chez nous, c'est parce qu'ils ne vont pas bien. Et effectivement, ça m'a aussi donné des clés en tant que porte. Pas qu'à titre pro pour moi, mais je pense que mes patients y ont gagné aussi.
- Speaker #1
Est-ce que ce coaching t'a permis d'établir et d'identifier tes besoins ? Pour ta vie pro ?
- Speaker #0
Oui. Alors, la première étape, avant même de parler des besoins, ça a été d'identifier pour moi les émotions. Ça a été un énorme travail sur les émotions. Je me suis rendue compte qu'effectivement, cette colère, elle explosait parce qu'en fait, je n'avais absolument pas identifié toutes les petites émotions avant. Donc, je ne le ressentais plus. que les émotions extrêmes dans la joie, dans la colère. Il n'y avait plus que l'extrême qui venait titiller un peu quelque chose. Et donc, du coup, la première étape a été vraiment de travailler là-dessus, d'apprendre à renommer c'est quoi la joie, c'est quoi le plaisir, c'est quoi toutes ces petites choses. Et de les identifier en aboutant. travailler sur les gratitudes, sur ces choses-là, de quoi... Qu'est-ce qu'il m'avait, moi, apporté dans cette journée ? Et donc, au fur et à mesure de cette analyse-là, de ce qui me faisait du bien, de ce qui me faisait moins de bien, en fait, il se dessine aussi, puisqu'au bout d'un moment, on recoupe des situations, on recoupe des événements et on se dit, finalement, cet événement-là m'a fait du bien et puis on se rend compte Donc, le coup d'après, il y a un événement similaire aussi. Donc, cette espèce d'analyse m'a permis, effectivement, de voir les situations qui m'avaient du positif, qui nourrissaient, et au contraire, les situations qui, moi, ne m'apportaient rien et qui me pompaient beaucoup. Et puis après, il y avait des trucs un peu plus neutres. Ça passe, quoi. Mais effectivement, ça m'a permis d'identifier. vers quoi j'avais envie de tendre, qu'est-ce qui me manquait dans l'orthophonie, qu'est-ce qui me plaisait dans l'artistique, qu'est-ce qui me plaisait dans le fait de donner des formations, qu'est-ce que j'aimais là-dedans, pourquoi je m'étais lancée là-dedans, vraiment en fait, pas juste j'ai plus connaissance donc je l'ai fournie, non il y avait autre chose derrière en fait. Et se creuser là-dessus, c'est ce qui m'a aussi permis de me dire Si je veux être plus épanouie et aller au boulot, plus avec l'angoisse, la boule au ventre et je dirais même les pleurs régulièrement le matin. Mais je ne pouvais pas m'enfuir, il venait chez moi, je travaillais à la maison. Si j'avais eu un cabinet à l'extérieur, sincèrement, j'aurais annulé ces journées-là, je n'aurais pas été en état d'aller au travail. Mais là, il me sonnait à la maison, donc je travaillais. mais ces petits moments la glanée et cette analyse là vraiment c'est ce qui m'a permis de voir ce que j'avais envie de développer et ce que j'avais envie de réduire. Après, ça prend du temps. On ne met pas tout le monde dehors à grands coups de pied en deux minutes. Après, on a la possibilité ou pas de déménager pour changer vite, mais ce n'est pas possible pour moi. Restant ici, il a fallu trouver une étape et se dire, c'est temporaire. Et rester dans cette analyse de pourquoi je le fais. Pourquoi je le fais et qu'est-ce que ça va m'apporter ? Et puis, effectivement, c'est quelque chose qui m'a pris un an à peu près de mettre en place ce que je voulais. Et puis, ça a évolué en fur et à mesure.
- Speaker #1
C'est super intéressant. Ton parcours de coaching, d'être partie de ces émotions, pour aller, en les comprenant mieux, en se les appropriant, aller mieux saisir. comprendre ce qui finalement te motivait et donc de faire le lien entre motivation et besoin. Je trouve que c'est particulièrement intéressant et du coup, à l'issue, au fur et à mesure,
- Speaker #0
pas à l'issue parce qu'en général,
- Speaker #1
pendant un coaching, il y a des changements, des petits changements, des petits pas au fur et à mesure. Quels ont été les petits pas que tu as mis en place au fur et à mesure ? Est-ce que tu t'en souviens ? Je sais que tu l'as fait il y a quelques années. Comment est-ce que tu t'y es pris ?
- Speaker #0
Les premiers petits pas, c'était vraiment de commencer à réduire le nombre de patients, à réduire les journées de travail, parce que si je voulais développer mes formations, il fallait aussi que j'aie le temps de le faire. Et si je voulais profiter de mes filles, il fallait aussi que j'aie le temps de le faire. Donc ça a été une transition comme ça, ne plus prendre de nouveaux patients. Donc des petits pas comme ça, dans l'acceptation, faire accepter ou que je m'arrêtais, expliquer pour certains ou pas, mais voilà, ça a été des petits pas comme ça. Et effectivement, pour moi, c'était aussi faire des petits pas dans les... dans la mise en place des limites qui étaient les miennes. Sur quoi j'étais capable de transiger, sur quoi je ne voulais pas. Je ne voulais plus transiger. Et effectivement, au fur et à mesure, les choses devenaient plus simples. Je me disais, ça m'a apporté quelque chose de trop négatif, donc ça, non, ce n'est pas possible, il faut que ça s'arrête. Voilà, certaines prises en charge, par exemple, qui vraiment me pesaient fort, me dire, voilà, je fais l'effort parce que le parent, il insiste encore quelques mois. Et en fait, non, non, non, il faut vraiment trouver, je crois qu'il faut s'écouter. Donc, ces petits pas-là. Et puis après, au niveau des formations, ça a été aussi sur le syndrome de l'imposteur et de ces choses-là. J'avais tendance à faire déjà pas mal de choses en off. Mais sans le dire, sans le proposer en tant que produit, je le faisais pour les stagiaires qui m'avaient eu en formation beaucoup de SAV. Ce n'était pas des SOS à l'époque, c'était des SAV, effectivement des analyses de rentabilité, des faisabilités de congés maternités. Ce sont des choses que je faisais depuis très longtemps. Mais il a fallu encore que ça mûrisse petit à petit ce projet-là pour que j'ose, par exemple, proposer ces coachings, ces mini formations coaching en individuel, de dire, je sais que je peux aider d'autres personnes qui vivent des situations particulières à voir à titre financier ce qui est possible pour eux et pour moi aussi, parce que c'est un travail que j'ai fait au fil du coaching aussi. d'analyser financièrement comment j'allais gérer la situation. Je suis peut-être bien placée pour le faire, puisque c'était mon deuxième taf. Mais malgré tout, il y a plein de questions qu'on ne se pose pas. Il y a plein de moments où on se dit, non, mais en fait, j'ai l'habitude de gagner tant. Ce n'est pas possible que je réduise de moitié. Je n'y arriverai pas. Je n'y arriverai pas. Alors qu'en fait, si on a planifié un petit peu les choses, voilà, on peut en modifier. Beaucoup de choses, à commencer par nos besoins personnels et nos besoins professionnels aussi financiers. Il y a plein de choses sur lesquelles on peut jouer, plein de petites choses. Et je me dis des fois quand on a la tête dans le guidon, même moi dans ces métiers, je n'étais pas capable de voir que financièrement ça passait. Je me mettais une épée de Damoclès en me disant que financièrement je ne tiendrais pas. Parce qu'en réalité, ça passe. Et ça passe sans avoir explosé en termes de formation ou de choses comme ça. Donc, c'est possible, mais il faut bien analyser nos besoins, que ce soit à titre financier, perso. Donc, après, j'ai osé le proposer aux autres aussi.
- Speaker #1
C'est chouette ce que tu dis. j'entends que quelque part Tu mets en avant aussi notre système de croyance et le fait que, alors souvent on utilise le terme de croyance limitante, je trouve qu'il est un peu usé et abusé ce terme, parce qu'on l'entend un peu à toutes les choses, ce n'est pas toujours de manière très adaptée, mais en tout cas on a tous un système de croyance. Et finalement, c'est vrai, le coaching peut aussi permettre de déconstruire le système de croyance. pour le bien-être de la personne, c'est-à-dire en tout cas de remettre en question ce système et de choisir délibérément ce qu'on a envie d'en garder et ce qu'on a envie de laisser. C'est ça. Carrément. Tu nous as dit tout à l'heure, enfin tu nous as expliqué tout à l'heure la différence que tu percevais entre le coaching et la thérapie. Je suis assez d'accord avec toi. Dans ton cours, parcours à toi, est-ce que tu pourrais nous dire pourquoi le coaching a été d'après toi puissant pour t'accompagner dans tous ces changements ? Qu'est-ce qui, dans le coaching, a fait que tu es passée à l'absence pour y aller ? C'est Petit Pas,
- Speaker #0
la voiture de Petit Pas, le coaching, c'est vraiment cette espèce de... de soutien, enfin pour moi ça a été, Marion a été un soutien vraiment de chaque petit pas, parce qu'on en parlait, on évoquait, on essayait de voir comment on allait pouvoir mettre en place ce petit pas, qu'est-ce qu'il allait coûter, qu'est-ce qu'il allait rapporter, et le fait de ces rendez-vous ponctuels réguliers, mais pas toutes les semaines non plus, c'est-à-dire à distance, ça nous laisse le temps d'avancer, ça nous laisse le temps de poser des questions aussi. de voir si le petit pas qu'on fait, il nous convient ou pas, des fois de refaire un pas en arrière pour faire un pas dans l'autre sens. Et vraiment, ce système de coaching, je trouve, moi, m'a apporté l'assurance. Je pense que je n'aurais pas osé sans ça. Je ne sais pas où je serais aujourd'hui. En tout cas, peut-être pas hors de mon histoire, c'est sûr. Mais effectivement, ça a été vraiment quelque chose qui m'a permis des petits pas. Des petits pas et me rendre compte que oui, au départ j'allais pour changer de fond parce que l'ortho, j'en pouvais plus. Et qu'en fait, la conception de garder un peu d'orthophonie, elle n'était pas déconnante parce qu'en fait, elle ne me coûtait pas tant que ça. Et c'est des choses effectivement que j'ai comprises vraiment grâce aux petits pas des coachs. Le fait d'être soutenu pour ne pas tout en rivaliser aussi. C'est-à-dire se dire, voilà, on sait qu'on est sur la bonne pente, on sait qu'on est aidé sur cette pente-là aussi, ce qui n'est pas toujours évident. Et on n'est pas tout seul. Et puis, il y en a quelqu'un qui raisonne aussi derrière. Il ne s'agit pas d'affect. Et ça, c'est quelque chose que j'ai trouvé aussi important. Puisque quand on discute avec les amis, avec l'entourage, ils ont un bénéfice à ce qu'on soit orthophoniste. Ils ont un bénéfice pour beaucoup à ce qu'on gagne bien la vie. Je ne dirais rien de plus. Mais quelque part, moi, quand mon ex-mari me dit « Mais tu rencontres ce qui peut te rapporter ton métier. » Si tu ralentis le boulot et que j'en prends, je ne gagnerai jamais autant que la moitié que tu vas perdre. Mais moi, je suis en train de perdre ma vie. Donc, c'est un intérêt à eux de nous garder aussi l'entourage dans cette espèce de croyance, puisque c'est confortable de ne rien changer, de continuer à nous voir telles qu'on était, de garder le cadre, de garder tout ça. Et nous, quand on va en coaching, en général, c'est quelque chose qui ne va pas et que le cadre, on n'en veut pas bouger. Donc, le fait d'avoir quelqu'un qui soit neutre, en fait, mais vraiment d'une neutralité et qui me permette de pouvoir poser mes arguments, en fait. C'est-à-dire que je n'y allais plus, je pense à mon ex-mari, je n'y allais plus voir en disant « j'en peux plus, il faut vraiment que je lâche tout, j'en ai ras le bol » . Et en disant, voilà, il y a ça qui ne me convient pas, il y a ça qui ne me convient pas, c'était posé, construit, mais limite, c'était plus clair, et du coup, c'était beaucoup plus facile de les exprimer. Et de ne plus laisser le choix, du coup, et de ne plus, moi, me laisser le choix aussi de reculer et de repartir en arrière, et de me dire, bon, ça sera pour dans dix ans, le vrai pétage de plomb. C'est, voilà, un peu ça.
- Speaker #1
On va approcher de la fin de cette émission. Est-ce que tu aurais un conseil ou un mot particulier à dire à nos auditeurs ?
- Speaker #0
Écoutez-vous, prenez le temps de vous poser des questions. Si vous avez l'occasion de faire un coaching français. mais effectivement si vous n'en avez pas l'occasion en tout cas posez-vous les questions. Moi je sais qu'en formation, quand je donne les SOS, c'est ce que j'essaye de dire des fois à mes stagiaires, c'est vraiment « ok donc tu veux être rentable, c'est une chose, mais tu as besoin de quoi toi en termes de travail ? C'est pas il me faut travailler tant ? Non non, toi idéalement. » de combien tu aurais besoin de travailler. Et c'est se relasser au centre de notre activité professionnelle. On est notre premier outil de travail. On doit, à mon avis, se ménager, se connaître, s'analyser au mieux. C'est cette espèce de truc, quand on se connaît bien, quand on s'écoute bien. Je crois qu'on a les clés de se lever pour aller bosser avec le sourire en fait. Et ça c'est riche, en tout cas c'est pas si fréquent. Je me rends compte dans notre métier où on est très axé vers le soin. Par moment financièrement on est un peu tenu par ce côté-là, donc très axé par « il faut absolument que je fasse tant de patients en semaine » . Et si on prenait la question autrement ? toi tu aimerais faire combien de patients et qu'est-ce qu'il faudrait que tu aies en termes de charge pour pouvoir faire ce nombre de patients quel nombre de vacances tu as absolument besoin chaque année et bien quel rythme il te faudrait trouver pour que tes besoins soient nourris, la première chose c'est vos besoins, combien vous avez besoin pour vivre mais voilà, quel pourrait être le rythme idéal qui pourrait te convenir alors si ça passe pas et bien Merci. Tu as la possibilité de faire des pétitions sur le nombre de rendez-vous, sur le nombre de vacances, sur les charges, sur les dépenses, et peut-être à la fin, si vraiment il n'y a pas le choix, sur les besoins personnels. Mais en tout cas, se donner les outils de cette analyse-là. Et moi, je le fais à titre financier avec mes stagiaires, mais je pense qu'on peut le faire aussi. Au niveau des prises en charge, au niveau des formations, est-ce qu'on fait une formation parce qu'on n'a pas le choix ? Il y a plein de patients qui nous appellent de tels patos et je vais continuer une formation le week-end sur le sujet parce que je n'ai pas le choix. Ou est-ce que c'est une formation que je fais parce que j'ai envie de travailler comme ça et on ne le vit pas de la même manière, on ne l'investit pas de la même manière. Et puis après, faire les petits pas. Parce que si on s'écoute, qu'on se connaît, mais qu'on ne change rien, c'est la frustration qui prend le dessus finalement. On sait, mais on ne fait pas. Oui.
- Speaker #1
Alors, pour rappel, pour ceux qui seraient perdus, la solution Petit Pas, c'est quelle est la toute petite première chose que je pourrais mettre en place ou que je pourrais faire pour aller vers ce nouvel objectif, cette nouvelle manière de fonctionner et ensuite d'avancer comme ça, petit pas par petit pas, vers des petits objectifs atteignables. En t'écoutant, j'ai trouvé que c'était très intéressant aussi que tu parles tout à l'heure de la notion d'équilibre et du fait que finalement, tu remettais régulièrement en question ton équilibre. Ça me donne envie de faire un épisode sur l'équilibre. Donc, je pense qu'après la diffusion de cette interview, j'en mettrai un. En fait, l'équilibre... On mérite d'être régulièrement questionnés et modifiés, tu me diras si tu es d'accord avec moi, parce que nos besoins changent. C'est-à-dire qu'on va tous avoir des besoins fondamentaux qui sont liés à nos personnalités, et encore, en fonction des théories sur la personnalité, on a aussi une évolution dans la personnalité. Et ensuite, en fonction du contexte, en fonction de notre charge de travail, on a plein de paramètres. qui peuvent varier aussi d'un individu à l'autre, les besoins fondamentaux de l'individu pour qu'il se sente bien et épanoui vont eux aussi évoluer. Et du coup, finalement, ça fait qu'on est tout le temps en lien et c'est OK.
- Speaker #0
Oui, exactement. Cet équilibre, en fait, il est atteint, mais jamais fini. C'est-à-dire qu'on évolue. On a d'autres idées, on a d'autres envies, on découvre des choses. On se recherche d'être bien, d'être bien dans ce qu'on fait, bien dans ce qu'on est. Donc, plus on se questionne. Alors, il ne s'agit pas de se poser la question toutes les semaines, mais quand on sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas bien, en tout cas qui va moins bien, se poser. Alors, des fois, c'est pendant un an, pas du tout. Et puis après, deux fois en six mois. Parce que peut-être que ce qu'on a proposé comme stratégie n'a pas été la bonne. Donc, six mois après, on s'y remet. Qu'est-ce qu'on change à nouveau ? Et se retrouver à cet équilibre. On retrouve quand même malgré tout un équilibre à chaque fois. Et ça, c'est chouette.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Stéphanie, pour cette interview. Ce que je propose, c'est qu'on mette en… En commentaire de l'épisode, tes coordonnées et peut-être le lien vers les ressources que tu proposes. Donc Stéphanie propose l'accompagnement autour de la gestion financière, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, tout ce qui est rentabilité, comprendre la fiscalité, les rires sociaux et la rentabilité. Forme de formation et puis le fichier est en vente depuis mars. effectivement pour vous permettre d'avoir un outil qui va vous permettre de vous débrouiller tout seul ok merci beaucoup Stéphanie et merci à tous pour votre soutien
- Speaker #1
Mettez-nous comme d'habitude vos commentaires, vos questions sur la page Notion, les réseaux ou directement en commentaire du podcast. Pensez à noter le podcast aussi, à vous abonner bien entendu. Et pour rappel, dans le cadre d'Orthoboost, je propose des coachings en live. Donc si jamais cette interview de Stéphanie vous a redonné envie pour un petit coaching, N'hésitez pas. À bientôt. Merci.