Speaker #0Bienvenue sur OrthoBoost, le podcast qui booste les orthos. Tu es orthophoniste et tu veux t'offrir une petite bulle de dynamisme dans ton quotidien ? Tu as envie de découvrir, d'en savoir plus sur toi-même et d'évoluer dans ta pratique en lien avec ta personnalité ? Tu aimerais prendre du recul et mieux comprendre certains enjeux qui vont au-delà des techniques de rééducation ? Alors tu es au bon endroit ! Bienvenue dans OrthoBoost, le podcast qui va semer des graines de réflexion sur ta posture professionnelle, t'aider à te sentir plus alignée et confiante dans ton quotidien d'orthophoniste. Ici, on va parler de communication, d'écoute, de leadership, de gestion des émotions et de tout ce qui peut booster ta pratique d'ortho. Parce qu'être une ortho bien dans ses baskets, ce n'est pas que maîtriser des techniques de rééducation. Bienvenue sur ce nouvel épisode où nous allons parler des positions de vie. Je suis ravie de te retrouver. Dans cet épisode, nous allons parler d'un outil très simple et très utile issu de l'analyse transactionnelle. Il s'appelle les positions de vie. Alors si tu as un peu de temps, ce que je te conseille, c'est de mettre ce podcast sur pause. et de cliquer sur le lien disponible dans la description de l'épisode pour remplir un petit questionnaire d'auto-évaluation de tes positions de vie préférentielles. Il est conseillé de répondre au questionnaire avant d'écouter l'épisode afin de ne pas avoir de réponse faussée par la connaissance de ce modèle. Pour faire rapide, l'analyse transactionnelle, vous le savez, c'est un outil fondé par Eric Bern, dont l'objectif est de rendre certains concepts de psychologie très facilement compréhensibles. Pourquoi est-ce que je veux vous parler ici de ces positions de vie ? En fait, ces positions influencent notre perception de nous-mêmes, mais aussi notre manière de communiquer ou encore de nous positionner. Et je trouve que c'est un super outil à la fois... dans notre vie perso et dans notre vie pro, particulièrement en tant que professionnels de l'accompagnement et en orthophonie notamment, nous sommes des thérapeutes, nous accompagnons des patients. Donc je vais rapidement t'expliquer le concept selon Berne et ensuite nous verrons en quoi cet outil peut être riche dans nos relations avec autrui et plus précisément dans ton quotidien d'orthophoniste. Donc en analyse transactionnelle, cette position de vie, c'est une croyance fondamentale qui est souvent inconsciente et qui nous concerne nous-mêmes et les autres, voire l'ensemble de la société et du monde. C'est une grille de lecture qui est acquise très tôt dans notre vie et qui influence du coup nos comportements. Elle repose sur deux axes. Comment est-ce que je me perçois ? Est-ce que je me sens OK ou pas OK ? Comment est-ce que je perçois l'autre ? Est-ce que je vois l'autre comme OK ou pas OK ? OK, c'est avoir de la valeur, être compétent. Pas OK, c'est ne pas avoir de valeur, être incompétent. Il existe donc quatre positions de vie. Ce sont quatre combinaisons possibles qu'on peut résumer de la manière suivante. D'abord, la position je suis OK, tu es OK. C'est la position plus plus. La position d'équilibre, de respect mutuel. En séance, par exemple, vous êtes à l'écoute du patient, vous lui faites confiance, vous vous sentez compétente et légitime. C'est évidemment la position idéale pour une communication saine. Deuxième position, je suis ok, tu n'es pas ok. La position, c'est la position plus-moins. C'est une position de supériorité, voire même de mépris. Exemple, vous pensez que votre stagiaire de 5e année n'est pas capable de préparer ses séances de rééducation toute seule. C'est une position qui peut entraîner des tensions et bien entendu du rejet. Troisième position, je ne suis pas ok, tu es ok. C'est la position moins plus. Ici, c'est une position de soumission, d'infériorité. Par exemple, si tu doutes souvent de tes compétences face à tes collègues, tu te mets en position moins plus. C'est une position qui est fréquente chez ceux qui vivent le fameux syndrome de l'imposteur ou qui ne se sentent pas légitimes. Quatrième position, je ne suis pas ok, tu n'es pas ok. Position moins moins. Ici, c'est une position de désespoir, une position de retrait. Exemple de cette position, tu as l'impression que tu ne peux rien faire pour l'enfant, que les parents sont perdus et que de toute façon, tu n'es pas à la hauteur. Cette position peut mener jusqu'à l'épuisement professionnel bien entendu et même à la dépression si elle est trop souvent adoptée. Ce qui est important à comprendre par rapport aux positions de vie, c'est que je peux passer plus ou moins de temps dans l'une ou dans l'autre position de vie, dans une même relation ou face à une même situation. Je peux aussi préférer une position de vie dans ma vie perso et une autre dans ma vie pro. Alors quand je dis préférer, souvent on adopte les positions de vie de manière inconsciente. Donc bien entendu, ça veut dire que je passe plus de temps dans telle position que dans une autre, dans ma vie perso. Et peut-être que j'en choisis une troisième dans ma vie pro. Je peux largement préférer l'une ou l'autre position dans la majorité des cercles de ma vie. Et finalement, ne presque pas avoir de choix pour d'autres positions. Ces choix vont être liés à notre caractère, à notre personnalité, bien entendu, mais aussi à notre histoire et à nos expériences. Selon les situations, quand je suis face à quelqu'un qui est en moins plus, je peux chercher à faire remonter cette personne en plus plus. Ce qui est intéressant, c'est que dans la communication, on n'est pas... obligé de prendre le rôle que l'autre nous laisse. Par exemple, si notre patient se met en moins plus, en considérant que nous sommes toutes sachantes face à lui, et que l'entièreté de la rééducation repose sur nos épaules d'orthophoniste, eh bien nous ne sommes pas obligés d'accepter ce deal moins plus que le patient nous donne, nous propose. En analyse transactionnelle, on dit qu'on peut faire remonter cette personne en plus-plus, comme si on la faisait revenir à la surface. Par ailleurs, je peux aussi me rendre compte par exemple que moi je suis en moins-plus, ou au contraire en plus-moins, et à ce moment-là modifier cette situation moi-même. Tout ça pour dire que ces positions de vie ne sont pas une fatalité, et que nous pouvons donc avoir une action. sur celle-ci lorsque nous en prenons conscience. Ce que je te propose ici, c'est que tu aies répondu ou non au questionnaire des positions de vie, que tu puisses peut-être te noter l'une ou l'autre situation où tu penses te mettre en moins plus ou en plus moins. en fonction peut-être de ta sphère professionnelle ou de ta sphère personnelle. Donc la première étape pour évoluer vers plus de temps en plus plus, c'est déjà de savoir d'où tu pars. Donc, soit tu as répondu au questionnaire, soit tu t'es noté des moments de ta vie où tu passes plus de temps en moins plus ou en plus moins. Deuxième étape, je te propose de choisir un moment de ta semaine où tu te sens bien, où tu te sens forte, où tu te sens en accord avec toi-même. Et à ce moment-là, tu vas noter tes points forts, tes qualités, tes ressources. Et tu peux même, si tu le souhaites, les apprendre par cœur. Troisième étape, quand le moment arrive où... tu sens que tu te places en moins plus ou en plus moins, tu peux t'appuyer sur ces fameux points forts pour revenir en plus plus. Par exemple, tu te rends compte que face à certains types de patients, tu as tendance à te positionner en moins plus et à penser que tu n'es pas à la hauteur. Alors que légitimement, on pourrait se... à se dire que tu es à la hauteur puisque tu es formé spécifiquement dans ce domaine ou que ta formation initiale dans ce champ de compétences était tout à fait qualitative. À ce moment-là, tu peux avoir noté par exemple que tes points forts, c'est le travail de qualité, d'être rigoureuse dans ce que tu fais au quotidien, que dans ton caractère, tu es quelqu'un qui se donne à fond, que tu es une personne qui est empathique et que tu as de bonnes capacités en orthophonie. Et bien au moment où tu te retrouves face à un patient avec qui tu te sens en moins de plus, et bien pour remonter en plus, tu peux repenser à ces points positifs que tu as appris par cœur, où tu t'es noté pour toi-même, pour réussir à remplir tes réservoirs d'estime de toi et revenir dans une communication. plus équilibré. De manière spécifique, lorsque tu observes au contraire que tu passes plus de temps en plus moins, tu peux aussi repérer les moments typiques où tu adoptes cette position, bien entendu, mais là au contraire, on va plutôt se concentrer sur l'autre, et tu vas te demander ce que cette personne a ou pourrait avoir comme chouette qualité. Si nécessaire, tu peux aussi avoir préalablement pensé à cette personne. que tu as tendance à mettre dans une position d'infériorité. Et à ce moment-là, utiliser cette réflexion à froid pour venir alimenter des moments où tu repères cette position plus bas. Voici quelques pistes concrètes. que tu peux aussi mettre en place pour avancer sur les positions de vie et commencer à les intégrer dans ta vie quotidienne. Tu peux observer tes pensées. Est-ce que je me dévalorise ? Est-ce que je juge l'autre ? renforcer ton estime de toi, tu peux reconnaître tes réussites et tes compétences. Tu peux d'ailleurs te les noter quand tu observes que tu as réussi quelque chose, que tu as été compétente. Tu peux te faire un petit carnet peut-être, ou une petite page de ton fichier notes sur ton téléphone où tu vas noter mes réussites, mes compétences, et tu te les écris. Tu peux aussi accueillir l'autre avec empathie. Te rappeler que chaque personne fait de son mieux avec ses ressources et en fonction de là où elle est. Et puis, tu peux aussi penser à t'interroger sur ton cadre thérapeutique, parce que c'est aussi un levier. Poser des limites claires, respecter ses besoins, c'est permettre à chacun d'être en sécurité, et c'est se positionner en OK, en plus plus. Alors, pour finir cet épisode... la position je suis ok, tu es ok c'est la seule qui nous permet d'être vraiment bien c'est celle qui nous permet d'être pleinement alignés avec nous-mêmes et avec l'autre c'est une posture de confiance, d'ouverture de sécurité et de respect mutuel Chacun d'entre nous peut passer dans chacune des positions en fonction de son état intérieur, en fonction des passages de vie, en fonction de la nuit que nous venons de passer, etc. Et c'est ok ! C'est ok dès lors que ce ne sont que des passages parmi ces trois positions qui vont plutôt vider notre batterie d'énergie que de la remplir. Dans notre métier d'orthophoniste, mais aussi dans notre vie personnelle, cultiver cette position c'est semer les graines. Merci. d'une communication plus apaisée, plus efficace, plus humaine. Et à mon avis, c'est aussi semer les graines d'une rééducation plus efficace, d'un soin plus adapté. Je vous invite cette semaine à observer vos interactions. Quelle est votre position de vie dominante ? Comment pouvez-vous, par un premier petit pas, tendre vers un « je suis ok, tu es ok » encore plus fréquent ? Merci à tous pour votre écoute. épisode vous a plu, dites-le moi, n'hésitez pas aussi à le partager et mettez-moi des commentaires sur les réseaux, sur la page Notion, sur Apple Podcast, pensez à noter le podcast et bien sûr à vous abonner. Si vous avez des questions ou envie de creuser ce sujet, dites-le moi, n'hésitez pas à passer commande et pensez aussi que je propose des live coachings gratuits et anonymes qui sont diffuser sur le podcast. À très très vite pour un nouvel épisode d'Ortho Boost.