- Speaker #0
Proposé par la SACEM, voici Parcours croisé, rencontre, histoire et témoignage autour de la création. Le métal est né dans le tumulte des années 70, alors que la société s'émancipait socialement et culturellement sous l'influence du mouvement hippie. Depuis les années 2000, il prend de nouvelles directions et ose quelques expérimentations. Pour ce nouvel épisode de Parcours croisé, l'auteur-compositeur-interprète Aldebert reçoit Étienne Bianchi du groupe Chargott Stéphane Burrier, chanteur de Loud Blast, groupe pionnier du genre, et Lola Frichet, bassiste du groupe Punk Metal de Pogo Car Crash Control. Ensemble, ils reviennent sur la jeunesse du métal et son industrie.
- Speaker #1
Nous ce soir, Lola qui est la bassiste du groupe Punk Metal Pogo Car Crash Control et qui est aussi à l'initiative d'un mouvement qui s'appelle More Women On Stage et qui invite les filles à pratiquer un instrument et à monter sur scène tu me dis si je me trompe là et backstage aussi pour le technicien parce que c'est vrai qu'on en parlera peut-être tout à l'heure mais c'est vraiment un milieu de mecs pas que dans le métal, d'ailleurs la musique vivante en général à mes côtés Etienne Bianchi qui est du groupe Chargote, un groupe de métal indus Et vous allez voir que c'est un univers très cinématographique parce qu'Etienne vient de là, en fait il vient de l'image. Et moi j'étais très frappé au début quand j'ai découvert un post-éclip parce que je me suis dit, j'ai l'impression de regarder Mad Max Fury Road, enfin c'est très très riche. Et c'est incroyable, donc on est dans un univers cyberpunk et post-apocalyptique et on puise ses inspirations chez Mad Max ou chez Blade Runner. Et enfin avec nous, ai-je besoin de le présenter Monsieur Stéphane Burrier, le frontman du groupe Loud Blast depuis maintenant 35 ans 37. 37 par contre. Pardon, 37. Et qui est également un homme des médias, un producteur et un ingé son, qui est vraiment un acteur de la scène métal française très important. Et c'est un petit peu notre daron du métal en France. Alors, juste avant de parler des rouages, des ficelles et de l'économie du métier, de la communauté et tout ça, moi, je voulais juste... Je voulais vraiment faire un point sur l'émotion que génère le métal, parce que j'ai toujours trouvé que c'était une musique qui générait des enthousiasmes incroyables et toujours... de façon très sincère et cash. On tombe souvent dans le métal à l'adolescence. Je me souviens que ma mère voulait m'acheter un disque aux Nouvelles Galeries à Besançon et on était passé devant les pochettes de Kajé Gokou de Coté-Nard. Je vous parle de ça, on est chez Sous Pompidou, c'était il y a longtemps. Et je découvre pour la première fois cette pochette qu'on a vu tout à l'heure dans le petit tuto de Killers de Maiden et visuellement déjà c'est quelque chose qui vous attrape et j'ai dit à ma maman ça. Et tout d'un coup on découvre une espèce de théâtre post-apocalyptique en tout cas pour Maiden, c'est pas le cas partout. Et puis on a vu des choses qui sont très intéressantes. qui vous lâche plus quoi jusqu'à la fin. Le métal souffre souvent d'une image violente, triste ou inagressive. Je veux pas vous dire que c'est tout le contraire mais pas loin. Quand on quitte l'enfance et qu'on arrive dans l'adolescence, qu'on reçoit cette espèce de passeport pour l'ennui où on se dit que tout d'un coup la vie d'adulte, la vie normale ça va être chiant, il va falloir trouver quelque chose qui vous secoue et qui vous fasse rêver. On trouve tout de suite ces deux pôles que propose la musique métal, c'est-à-dire l'imaginaire et la rêverie et ce côté théâtral. C'est vraiment une communauté qu'il faut découvrir et qu'il faut investir parce que c'est super important. Donc je voulais commencer, je voulais vous lancer les amis avec l'importance du monde associatif de cette scène. Est-ce que vous avez envie de témoigner de ce qui se passe, de ce que vous avez traversé En ce qui concerne mon parcours au début de Lord Blast, on remet ça en 1985, j'ai 16 ans, et je suis plutôt grégué. Traîner dans la rue et faire des conneries, je fais un groupe avec mes copains et puis voilà, on commence à dire qu'on va faire des concerts. Mais quand tu es un petit groupe avec deux démos, tu joues comme on fait. Les seuls qui te programment, ce sont des associations, ce sont des petites organisations et tu commences à te structurer à partir de ça, mais tu pars de rien en fait. Et c'est vrai que quand on commence à s'intéresser au milieu musical, on est très loin de s'imaginer comment ça fonctionne. Les premiers concerts qu'on a pu faire, c'était avec des gens du coin, tout simplement. Tu vois, les petites assos, tiens, tu veux venir jouer dans cette salle des fêtes Pour deux bières et un casse-dalle, je pense qu'avant d'attaquer les scènes plus importantes comme le réseau des smacks et autres, il y a tout un passage obligatoire, et à la fois c'est aussi une bonne école, de faire des bornes et de jouer devant du monde, rien, mais se faire les dents sur le terrain, comme il existe, vraiment. Parce que le parcours aujourd'hui, c'est toujours ce côté un petit peu comme tu dis, à l'ancienne On doit faire ses preuves, ce qui n'est pas forcément présentatif des autres courants musicaux. Moi, j'ai l'impression que dans le métal, il y a beaucoup plus de solidarité entre les groupes, même s'il y a beaucoup de différences aussi. Je ressens ça. Alors, tu ne sais pas C'est évident qu'on commence à avoir une plus longue carrière. On a la chance de pouvoir décider qui va jouer avec nous. Et donc, ce côté, oui, solidaire, c'est dire, tiens, ce groupe-là que j'ai vu la fois dernière, il est super. Eh bien, on va les inviter. pour notre prochaine tournée, où on sait qu'ils sont de telles villes, donc on va demander à ce qu'ils jouent avec nous. On ne se connaît pas tous, mais on observe beaucoup ce que chacun, enfin chaque groupe fait. On est toujours intéressés. avoir envie de découvrir ce qu'il y a sur le terrain quand je joue, je vais toujours je suis toujours dans la salle avant de jouer pour voir les groupes qui jouent avant moi et c'est là aussi que tu découvres Chargote par exemple c'est comme ça j'ai entendu parler de Chargote, j'ai fait tiens, il faut que j'aille les voir sur scène il faut être intéressé parce que c'est une musique très riche, très intéressante au sens large du terme c'est à dire qu'on parle de métal mais le métal c'est c'est... styles différents. Enfin, je dis sans, j'ai pas calculé, mais en tout cas, ça ne se limite pas à un seul style de métal. Si on veut continuer à faire ça toute sa vie et en faire un vrai boulot, il faut être intéressé et curieux, comme l'ont été les gens qui ont commencé à nous faire travailler. Sans partir dans les clichés, mais par exemple, dans la musique urbaine, on a parfois des artistes qui vont faire quelques vidéos qui vont cartonner et qui quasiment 6 mois après vont se retrouver sur une tournée de 150 zéniths tout d'un coup dans le métal on est toujours un petit peu comme disait l'ancienne et comment on explique ça en fait Déjà parce que le style est populaire il y a du monde au concert on vend des albums, il se passe des choses tout de même mais parce que le style reste vraiment boudé par les médias mais c'est évident que si on ne touche pas le grand public C'est-à-dire les gens qui seraient capables d'aimer ce qu'on fait. Parce que tout simplement, les radios ne programment rien. La télé, ce n'est même pas la peine. Enfin, il existait encore des émissions il y a quelques années. Maintenant, il n'y a plus rien. Oui, clairement, faire une carrière dans... Dans cette musique-là, c'est un sacerdoce, mais il faut s'armer des bonnes armes et des bons partenaires. Est-ce que ce n'est pas en train d'un peu changer Oui, sinon on ne serait pas là pour en parler, par exemple. Et Lola, toi qui fais partie de la jeune génération, est-ce que tu as ressenti ces appréhensions par rapport au grand public ou par rapport aux médias dans ton parcours Par rapport aux médias, non. Je dois dire que c'est tout le temps à peu près les mêmes personnes qui gravitent autour. de mon groupe. Après tu parlais de la différence avec l'urbain, il faut aussi se rendre compte que c'est pas du tout la même manière de produire. Par exemple si tu fais du rap, il va y avoir quelqu'un qui va être un beatmaker, ensuite qui peut te balancer de la top line et le rappeur ou la rappeuse va pouvoir directement écrire ses paroles. Et on va dire que ça se fait plus vite en studio. La production est plus rapide et c'est pour ça qu'ils ont des mixtapes. Moi je comprenais rien au début, j'étais là mais c'est quoi la différence entre un mixtape et un album Mais il y a des parallèles aussi intéressants. On voit que, par exemple, aujourd'hui, dans les concerts de rap, il y a énormément de reproductions de pogo, de wall of death. Alors, ils appellent ça autrement, mais voilà. Ils reprennent les codes un petit peu d'un show métal. Franchement, tant mieux. Tu vois, plus ça se frotte, plus il y a des étincelles et plus les choses se produisent. Et je pense qu'on est un peu aussi en retard en France vis-à-vis du mélange rap-métal qui se fait beaucoup plus, tu vois, aux États-Unis. Donc non, pourquoi pas. Après, on reste assez dissociés. Enfin moi je sais que dans mon groupe, ils écoutent à mort du rap et tout. Bon, moi pas beaucoup j'avoue, mais je parle pour eux. Il faut créer des passerelles plutôt qu'essayer de s'opposer sur ce genre de choses. Mais bon, pour répondre à ta question sur les médias, oui, je pense que ça ne change pas beaucoup. Etienne, toi au niveau de ton parcours, ça s'est passé comment Comment tu as développé ton univers À l'arrache. C'est parti un peu en mode chien recours. J'avais une idée, je me suis bien. Vas-y, on part, on verra bien ce que ça donne. Je me suis dit, si un jour, j'arrive à remplir le club à Paris qui fait 80 personnes, je serais déjà super content. Maintenant, on remplit à peu près 600, 700 personnes lorsqu'on joue sur Paris. Je me suis dit, ok, d'accord, je ne comprends absolument rien à ce qui se passe, mais continuons à le faire. De la même façon qu'on a commencé, on est resté principalement à faire les trucs entre nous, en mode trade with yourself. Là, le dernier album, on n'a pas beaucoup changé de méthode. Enfin, si on a un petit peu changé pour une fois, on s'est tous enfermés dans la même pièce pour enregistrer, alors que généralement on faisait ça un petit peu de notre côté quand on avait un peu le temps. Là du coup, il y a plus de cohésion dans ce qu'on a pu faire dernièrement, et puis ça se ressent qu'il y a un côté plus live. Mais il y a toujours un peu une approche, on n'a rien, on n'a que dalle, qu'est-ce qu'on peut faire pour s'en sortir en fait Parce qu'on va pas se mentir, dans le taille, il n'y en a pas vraiment un qui est pété de thunes. Donc on va faire des choses, comment est-ce qu'on peut faire sans en ayant de blé pour... pour se démerder, pour faire un produit qui nous satisfasse et qui soit quand même un petit peu de qualité aussi. C'est beaucoup de débrouilles, on va dire, beaucoup de plan B, voire de plan C. Est-ce que vous pensez que les réseaux sociaux, par exemple, qui sont vraiment les outils d'aujourd'hui pour développer des carrières, vont un petit peu décloisonner le métal et ouvrir un petit peu le champ à d'autres choses, à ce côté un petit peu à l'ancienne qu'on pouvait avoir avant, des ambassadeurs comme sont aujourd'hui Carpenter Brut, qui développent beaucoup à l'étranger. ou Gojira, qui est devenu, alors ça moi ça m'a beaucoup frappé, j'étais enchanté de tout d'un coup, on entendait Gojira sur Inter, il faisait toutes les émissions, c'était génial. En plus j'ai l'impression que Gojira c'est pas un métal très mainstream, très grand public. Je trouvais que c'était une espèce d'espoir où tout d'un coup on sortait de cette image de musique maudite qui reste dans un coin. Je pense que le truc qui va principalement interpeller les gens, ça va être le visuel. Toi, tu as été interpellé par une pochette d'album quand tu es arrivé, ça t'a tout de suite marqué. Là, maintenant, avec les réseaux sociaux, il y a une facilité à montrer le visuel que développent les différentes branches de la scène métal. Et donc, du coup, ça peut atteindre des gens qui potentiellement n'auraient peut-être jamais mis les yeux là-dessus et tombent un peu dessus par hasard. Et c'est beaucoup plus simple maintenant avec tout ce qui est Insta, Facebook, voire même TikTok. Tous ces trucs-là, les gens tombent dessus par hasard. en mode, tiens, qu'est-ce que c'est Ça choque, ça interpelle. Et ils vont regarder. Alors, je dis pas que ça va être bingo à chaque fois, mais en tout cas, ça va ramener une nouvelle personne. Qu'est-ce que c'est que ce truc Donc oui, si les réseaux vont servir à ça. Après, pour les groupes en eux-mêmes, les réseaux ont un côté à la fois positif et négatif. On sature complètement d'informations. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de groupes qui font qu'on va perdre un petit peu le cœur de l'information. Donc ça va aider certaines formations à émerger, mais il y a d'autres qui vont se retrouver complètement noyés dans la masse et qui, à cause de ce truc-là, ne perceront peut-être probablement jamais. C'est le côté un petit peu noir de la médaille. Alors ensuite, j'aimerais vous lancer sur... Alors on va toucher un petit peu quelque chose de sensible. La relation, votre relation avec la SACEM Très bonne. Moi la SACEM, j'ai découvert ça quand j'ai signé un contrat d'artiste en 91, c'était après histoire. Ils ont signé notre premier contrat d'artiste avec Fnac Music à l'époque, pour plusieurs albums. J'avais entendu parler de la SACEM. mais je ne savais pas ce que c'était. Et surtout, on m'a dit, vas-y, inscris-toi, parce qu'en fait, tu as des droits. C'est-à-dire que ta musique, quand tu vas faire des concerts, quand elle est diffusée, ça génère des droits qui devraient te revenir dans ta poche. Mais si tu ne vas pas les chercher, tu ne les toucheras pas. je crois jamais. Donc, ma maison de disques, mon manager de l'époque, parce qu'à l'époque on a eu un manager, c'était génial. Inscris-toi déjà dans la SACEM. Je m'inscris à la SACEM, c'était en février 91 exactement. Et voilà, je me suis rendu compte très vite que mon groupe, qui était au balbutiement de sa carrière, on n'avait pas encore sorti notre deuxième album, qui est l'album qui allait nous faire devenir un... un groupe reconnu internationalement, j'étais loin de m'imaginer qu'un passage nocturne sur M6 me permettrait d'avoir mon premier chèque avec 4-0 dessus. Et là, tu t'es dit C'est bien, la 7ème Mais oui, au-delà de ça, c'est vrai que j'ai vu aussi avec le temps, donc ça fait 37 ans maintenant que le groupe est formé. C'est un groupe de lycée, on est des potes de lycée, on est partis de rien non plus, à faire nos petites démos. chacun de son côté à copier les cassettes, aller au concert les distribuer et que ça tombe un jour sur un programmeur, un tourneur le do it yourself c'est exactement ce qu'on a fait et on l'a fait très longtemps parce qu'à l'époque il n'y avait pas grand chose, il n'y avait pas de structure, il fallait construire structure tout seul. Et le fait aussi d'avoir un organisme comme l'Assasem derrière te prouve que ce que tu fais comme musique, du metal ou peu importe, a une valeur et surtout peut te permettre de... continuer à faire de la musique tous les jours. Au fil du temps j'ai vu aussi plein de choses évoluer. A l'époque on devait faire des examens de groupe pour pouvoir signer en tant que groupe. C'est à dire qu'il y avait quelqu'un de l'assassin qui arrivait. C'était beaucoup plus compliqué. C'était très compliqué et c'est vrai que c'était un petit peu rébarbatif quelque part de se dire tiens je ne sais pas lire la musique, je ne sais pas l'écrire. Moi je suis musicien quand même, j'en ai fait un métier. Il faut que j'écrive des partitions pour déposer mes œuvres, il faut que je sache jouer en groupe sur une partition de Mylène Parmer. Avant, c'était presque une audition en fait Oui, en fait, tu avais quelqu'un de la SACEM, de local, donc on est les Lois, qui me rappelle très bien, on était impressionnés, on disait putain, il faut qu'on laisse cet examen, cet examen. On avait déjà sorti trois albums, tu vois. On n'a pas l'examen, on est vraiment des merdes. Et donc il est arrivé avec sa partition, très sympa le gars, il est arrivé avec sa partition, donc c'était donc Mylène Farmer, pourvu qu'elle soit douce. Par le blast Et donc on l'a lu quand même, on s'est dit oui c'est bien ça, c'est bien Mylène Farmer. Je crois qu'on avait une heure et demie ou deux heures pour réarranger, je crois deux minutes, notre version. Pourvu qu'elle soit dure, ouais. Il y a une cassette quelque part, parce qu'il a enregistré forcément, pour prouver qu'on était capable de jouer en groupe alors qu'on avait déjà sorti des albums, tu vois. On a eu l'examen. Bosser avec l'assassin, c'est beaucoup plus facile maintenant. Lola, toi tu es sur un album hip hop Un label hip-hop, pardon. Tu vois comment se sont passés les rapports avec la SACEM Tu as écrit une musique de film aussi, je crois, non Ouais, j'ai fait pas mal de trucs, effectivement. Un peu de musique à l'image. La SACEM, je me souviens que je n'ai pas réussi à m'inscrire parce que je suis nulle en administratif. Et que c'est un truc qu'on ne soupçonne pas trop. Mais en fait, quand tu arrives dans l'industrie musicale, il faut apprendre à t'administrer en tant qu'artiste. Franchement, j'ai mis beaucoup de temps. Beaucoup beaucoup de temps. D'ailleurs, il y a plein de trucs que j'ai inscrits pendant le confinement parce que je me suis dit, c'est le moment, il n'y a rien à faire. Le premier jour du confinement, je crois que j'ai inscrit 30 titres à la SACEM que j'avais mis de côté. Étienne, comment ça s'est passé toi avec la SACEM Pour moi, ça a été un petit peu plus simple à comprendre parce que j'avais déjà de la famille qui bossait dans la musique. Donc, je me suis dit, tiens, ça tombe bien, comme tu n'as pas un Ausha, inscris-toi, tu vas peut-être avoir un peu d'argent qui va revenir. Ah tiens, ce n'est pas con ça. À défaut de me payer les prochaines compos, ça remplira peut-être le frigo. Au moins pour une semaine, peut-être. Peut-être. Ça se passe plutôt bien jusqu'à présent. Je n'ai pas eu besoin de revenir, sauf aujourd'hui. Je suis très content d'être là. Du coup, j'enchaîne avec la question, quelles sont vos attentes aujourd'hui en termes de développement, par exemple Plus d'argent pour le métal.
- Speaker #3
Effectivement, je pense que plus d'argent pour le métal. Steph Dis-le, Steph, dis plus d'argent pour le métal. Mon parcours a été aussi différent. Il n'y avait pas beaucoup de subventions. On a bénéficié du fer en 1991 aussi. Le vrai problème, c'est que plein de groupes ne savent pas qu'il y a ces aides. Il faut aller les chercher. Ça devrait être peut-être un peu plus... évident, un peu plus facile d'avoir accès juste à l'information. Que ce soit un petit peu plus évident, qu'il y ait des accès faciles pour expliquer ce qu'on peut faire, ce qui existe. C'est pour ça que souvent dans les groupes, il y en a un qui se tape un peu. Oui, c'est moi, mais je pouvais éviter.
Je vous propose maintenant de faire tourner un micro. Voilà, si vous avez des questions, si vous avez envie de participer. Bonjour, rebonjour. Et moi, je voudrais qu'on parle un peu de ton mouvement, More Women on Stage. Ça a eu quand même un élan. Et moi, j'ai produit un groupe qui s'appelle Grande Mahachise. Et c'est par elle que j'ai connu ce mouvement. Donc voilà, parle-nous de comment tu as créé ce mouvement et comment il s'est développé. À la base, je jouais juste sur un festival à la sortie du Covid, où il n'y avait, encore une fois, pas d'autres femmes dans la programmation. Et on va dire qu'avec le Covid, qui était quand même un grand trou noir pour tout le monde dans la culture, et puis aussi le mouvement Me Too qui l'avait précédé, je trouve que cette scène, elle mérite beaucoup. C'est marrant, on est un peu en marge dans le métal, mais quand même, il y a une espèce de solidarité, on en a parlé, il y a une force de création et je trouve que... Elle mérite mieux et on mérite d'avoir plus de femmes à des postes importants, que ce soit dans les labels, à la technique ou bien aussi les musiciennes. Du coup j'ai juste décidé de prendre du gaffeur et de l'écrire derrière ma basse et de le montrer à la fin du concert. Il y a eu de très bonnes réactions à ça. Comme c'était l'été, tout le monde se remettait à faire des concerts et donc plein d'autres musiciennes ont fait de même. Et après on a décidé de se constituer en association avec des copains, d'organiser un festival. Et puis là aujourd'hui, on continue dans cette lancée, donc on a monté une petite tournée. On fait aussi des masterclass tous les mois au hasard ludique à Paris. C'est des masterclass qu'on a décidé de faire en mixité choisie, donc avec à chaque fois une intervenante professionnelle. Donc on en a fait une avec une bassiste, on a fait initiation au son. Du coup voilà, maintenant c'est une association qui, effectivement il y a le slogan qui se met à vivre, et puis on essaie aussi pas seulement de dénoncer mais de faire quoi. L'idée c'est à la fois de donner les clés sur la professionnalisation, parce qu'il y en a beaucoup qui ne savent pas comment se professionnaliser. Tout n'est pas encore décloisonné, il ne faut pas hésiter à répéter les choses et à donner les clés. C'est ce qu'on essaie de faire dans l'association. On est principalement des productrices de concerts, des programmatrices, des techniciennes et des musiciennes. C'est un peu ça le mouvement aujourd'hui.
- Speaker #2
Merci. Bonsoir, Philippe Demelmax, je suis éditeur entre autres de Sepultura, même si je ne suis pas spécialisé dans le métal. Je voulais partager une anecdote, j'ai eu la chance de voir l'échauffement de Sepultura backstage. Et je trouve qu'il y a beaucoup de parallèles à faire avec la musique classique. Ils sont tous virtuoses à chacun de leurs instruments. Et je dirais que c'est un genre musical, le métal, où on ne peut pas faire semblant, contrairement à d'autres. On sait jouer, on ne sait pas jouer. Le public est connaisseur et n'a pas de pitié. C'est-à-dire, si ce n'est pas bon, ils s'en vont. Donc, ma question, c'était pour Stéphane. Stéphane, je crois que tu es impliqué ou à l'initiative d'un projet avec Sylvain de Mercastel. et puis le batteur de Megadeth, qui prouve encore que le métal est un peu à la pointe. Ils sont sur un projet de reforestation castarica. Oui, ça s'appelle Savage Lands. Moi, je suis le coordinateur français de cet ONG. Ça a été monté par mon ami Sylvain Demercassel, qui était avant dans un groupe qui s'appelle ArtSonic, et Dirk Gerberen, le batteur de Megadeth. Et donc l'idée, c'est de rassembler tous les musiciens possibles, de tous bords possibles. Ça part vraiment du métal. L'ONG, c'est mon au moment du Hellfest aussi. Donc on a commencé à faire gravité autour de cette ONG des gens de Sepultura qui ont répondu tout de suite présents. On a maintenant les gens de Lamb of God, enfin la team ça a grandi énormément et l'idée c'est de faire de la musique, d'amener des gens à s'intéresser à ce qui se passe au Costa Rica en l'occurrence parce que Sylvain habite au Costa Rica et... éviter la déforestation de tous ces terrains, parce que les groupes hôteliers sont en train de tout racheter, ce qui veut dire qu'il n'y a plus de forêt, et il n'y a plus d'animaux, et que c'est comme ça sur un petit territoire comme le Costa Rica. Mais si on peut déjà donner de notre temps et de notre énergie pour qu'au moins ça, ça change à cet endroit-là, eh bien, faisons-le, parce qu'on est encore une fois une grande communauté, et dès qu'on a commencé à lancer ces... les informations sur cette ONG. Énormément de groupes ont répondu présent. Donc on est en train de préparer des collaborations, des featuring. Et la prochaine étape, ce sera d'organiser sans aucun doute un concert ou un festival au Costa Rica en emmenant des musiciens de tous bords, de tous horizons et de toute la planète. Ça s'appelle Savage Lens et vous pouvez aller voir savage-lens.org. Il y a eu une tombola qui a été tirée il y a peu de temps, on faisait gagner des super guitares dédicacées par tous les intervenants et une belle symbole de Mario, de Gogira, etc. Donc voilà, la team s'agrandit et on a besoin de votre support si vous avez envie de participer. Parce que ça va avancer les choses.
- Speaker #5
Vanessa Bertrand, je suis autrice. Et en fait, c'est que j'étais l'an dernier au Hellfest. Il n'y a pas beaucoup d'enfants. Alors, c'est vrai que vu le niveau sonore, on comprend aussi que certains parents... Il y avait quelques enfants, en effet, avec des bouchons. Mais je me dis, est-ce qu'il y a des actions particulières Et est-ce qu'il ne pourrait pas y en avoir plus, même Parce que, voilà, il faut que ce répertoire se transmette.
- Speaker #1
Je crois que le Hellfest propose pas mal d'actions et de points dans le festival où on peut acheter des protections. On en donne même chez Desbouchons. Moi, je vois beaucoup d'enfants au Hellfest, forcément parce que j'évolue avec ce public-là. Et j'ai fait l'été dernier un documentaire vidéo qui est en montage pour l'instant sur les enfants du Hellfest. Je vais le faire cette année avec mes enfants, ça va être une première. Et je suis très fier et très content de pouvoir les emmener, ils sont tellement à fond. Du coup, j'ai posé la question à toutes ces familles. Comment vous vivez cette musique ensemble Comment on transmet Est-ce qu'on transmet d'ailleurs Monsieur tout à l'heure parlait de sincérité des musiciens. Je pense que c'est ce qui touche les enfants parce que les enfants ont toujours ce côté cash dans l'émotion. À la maison, on écoute de tout. On écoute du Bourvil, du Panthéra. Ils aiment, ils n'aiment pas. Ils ne vont pas se dire que ce n'est pas mon son ou que ce n'est pas ma couleur. Ils s'en foutent en fait. Donc voilà, quand l'émotion est sincère et quand on est dans un enthousiasme aussi franc du collier, on ne peut pas lutter. Et je pense que les enfants sont très sensibles à ça. Mais c'est drôle de voir comment ils sentent aussi le côté cathartique de cette musique. Et comment ça peut aussi aller jusqu'à presque une panacée. Parce qu'on a tous ce côté violent en nous. Il se trouve qu'on va le transformer comme ça. C'est ce qui se passe, enfin moi c'est ce que je ressens dans le métal. C'est la part d'enfance. Ils sentent que ce n'est pas quelque chose qui va les traumatiser, ou les rabaisser, ou les violenter. Et quand je fais du covoiturage pour les emmener à la musique, j'ai tous les enfants du quartier que j'emmène dans ma voiture. Et les miens, évidemment, on leur fait goûter, par exemple, il n'y a pas très longtemps, In Flames. Et les autres enfants ne connaissent pas du tout cette musique, ils n'ont jamais entendu ce son. Et j'ai des réflexions d'une petite fille qui dit elle est bizarre cette musique, c'est In Flames Et l'autre, Gabriel, son copain, il dit ouais mais elle est cool Et voilà, il y a toujours ce côté-là. Moi, j'adore, c'est vraiment ce qui me plaît beaucoup dans ce courant-là. Mais effectivement, je te dirais comment ça va se passer cette année avec les miens. Je ne suis pas du tout inquiet, je pense que ça va très bien se passer. Et par rapport aux nuisances sonores qu'il pourrait y avoir, le Hellfest propose quand même un festival où, si on est un petit peu agoraphable, si on a peur du bruit et de la foule, on peut très bien se dégager très facilement et c'est toujours très fluide. On a les casques. On les a, nous, quand on va voir en famille des spectacles, pas forcément du métal d'ailleurs. Je pense qu'il y a moyen vraiment aujourd'hui de se protéger et de faire ça bien. Alors moi, je vais être un peu le néophyte de la soirée parce que je ne connais pas le métal. J'enseigne dans une école à Nancy qui s'appelle Music Academy, où il y avait une filière métal qui vient de s'arrêter parce qu'il n'y a plus assez de participants, justement. Je suis venu ce soir parce que je connais Guillaume Aldebert. et qui fait du métal pour les enfants sur scène et que je vois que ça éclate tout le monde. Quand j'ai côtoyé des gens du métal, ce que j'ai constaté dans l'école, c'est qu'il y a une forme de timidité de ces musiciens. Moi, je trouve que c'est un milieu de l'extérieur, en tant que néophyte, que je trouve très fermé. Et quand Guillaume en parle, ça donne envie d'y entrer. Mais avant que Guillaume en ait parlé... Ça fait peur. Je me demande si vous en avez conscience et s'il n'y aurait pas quelque chose à faire pour justement voir les choses un peu plus sous l'angle de Guillaume. On a affaire à une espèce de paradoxe, encore avec l'image. Je me souviens du premier Hellfest où j'étais allé voir, j'avais couru pour me faufiler, chose qu'on peut faire très facilement dans ce milieu-là, surtout au Hellfest, voir Lamb of God que j'adore. Et il y avait un mec devant moi, moi je fais 1m60, il y avait un mec devant moi qui était avec le haut d'une armure, et qui faisait 2m avec, tu sais, qu'on appelle ça un home. Donc forcément, en me faufilant, je bousculais un petit peu le gars, et ça fait con. Là, j'ai eu peur. parce que les métalleux, c'est vrai que les métalleux c'est souvent des gens très sensibles et très timides, et très souvent on a des gens qui sur scène ça fait et après, salut sans caricaturer, mais je pense qu'il y a une vraie sensibilité, et donc je finis avec mon chevalier et donc je fais et là je vais me faire défoncer et le mec il soulève son home et il me fait, pardon C'est un peu caricatural mais on retrouve ce côté en fait où moi j'ai souvent l'impression d'avoir des gens très... vraiment des belles personnes, des beaux humains, des gens très sensibles vraiment. Une petite question pour Lola. Ogo Caricage Contrôle, vous êtes signé chez Panenka, qui produit surtout des artistes de rap comme PLK, Georges Léo, tout ça. Et donc, c'est pour rebondir à ce qui a été dit précédemment, est-ce que tu disais au début de casser un peu les barrières entre le métal et le rap Et moi, je voulais savoir si justement, pour réconcilier un peu les jeunes générations avec le métal, pour casser ces barrières, est-ce que ces labels, qu'est-ce qu'ils vous ont apporté à Pogo Car Crash Control Et est-ce qu'ils peuvent apporter aux jeunes groupes de rock, qu'est-ce qu'ils peuvent leur apporter en termes de marketing, de visuel, à adapter tout ça au... aux jeunes
- Speaker #2
C'est vrai qu'ils ont plein d'idées marketing, notamment parce que dans le rap, il y a tellement d'artistes actuellement qu'il faut un peu se battre de temps en temps pour exister. L'exemple, c'est que le dernier album du rappeur Giorgio, ils ont coulé l'album dans un espèce de béton. Et ça, en fait, ça a peut-être déjà été fait dans le métal, mais tu vois où est-ce qu'on en est. Le vrai plus d'être sur ce label, pour ma part, c'est que du coup, oui Ils ont une autre, enfin on parlait tout à l'heure de production de rap, ils ont une autre cadence. Il faut toujours exister, il faut toujours sortir des choses et ça ne s'arrête jamais. Moi j'aime bien bosser avec eux, effectivement ils ont des entrées forcément dans d'autres médias. Voilà, donc ça fait aussi du bien parce qu'on montre une, enfin on est assez jeune dans le groupe, tu vois on est entre 25 et 30 ans. Donc en fait on a une image aussi de personnes assez âgées dans le métal, il faut le dire. Mais on regarde les mainstages du Hellfest, bon bah à un moment... Voilà quoi, va falloir penser à la suite. Donc voilà, s'il peut y avoir une nouvelle scène, c'est quand même assez important. Donc voilà, moi je dirais qu'aujourd'hui, si... En fait, label de rap ou pas label de rap, je pense qu'il faut que ton label pige ce que tu veux faire. Et nous, au bout du deuxième album avec Pogo, qui s'appelait Tête Blême... Il y a eu ce virage très métal assumé, on est allé faire ça chez Francis Casse qui est un producteur de métal. On a ouvert les portes du Hellfest, le Hellfest nous a suivi aussi sur le Hellfest From Home, depuis la 7e année on fait la warm-up avec eux. D'un coup, beaucoup de choses se sont ouvertes. On avait joué le dimanche matin en premier sur la Warzone, il y avait des milliers de personnes, et sur toute la tournée qui a suivi, il n'y a pas eu un seul concert où il n'y avait pas quelqu'un dans le public qui portait un t-shirt du Hellfest. C'est aussi une communauté, on en a peut-être pas beaucoup parlé, mais c'est une communauté super forte qui est étalée partout en France, et pas que. Il faut juste que ton label piche où tu veux aller, ce que tu veux faire, et même s'ils font du rap ou de la pop à côté, en fait c'est pas tant un problème, tant qu'il t'a ton public cible. Alors donc, c'est Lucas, Lucas Fox. donc premier batteur de Motored. Et donc je voulais juste poser une chose là. J'ai fait un zoom pendant le Covid avec des fans dans le monde entier avec Radio Perfecto et après ça avec Motorell. Deux gros clubs de fans de Motored. Et là-dessus je me suis rendu compte en plein milieu après 3h30 de questions réponses etc. Je me suis rendu compte que tout le monde était confiné. et qui avait une grosse déprime. Et tout d'un coup, je me suis dit, tiens, regarde, tu sais combien on est en ligne à présent Et donc, bien entendu, les petits messages qui arrivent, non, non, non. On est 97 000 sur 180 pays. Vous pouvez vous contacter tous. Vous êtes tous dans le même réseau. La même chose ici. Vous êtes un énorme réseau. Pas seulement en France, mais à travers le monde. Pete Townsend, donc des Who, fait une émission radio phone-in où un petit gars a appelé et a dit Pete, on a un vachement de bons groupes, etc. Un seul petit problème, on n'a pas d'équipement. Qu'est-ce qu'on fait Il a dit Vol Il ne vaut pas dire vol, techniquement parlant, d'un autre groupe, etc. parce qu'il n'est pas d'accord avec ça, mais le principe, il est là. Vous avez énormément de chance en France d'avoir des aides. Chez moi, d'où je viens, moi je suis en France maintenant, mais d'où je viens, il n'y a pas d'aide, il n'y a pas d'essédique, il n'y a pas de rien de tout ça. Mais le problème, le paradoxe là-dessus, c'est que tout le monde court après leurs heures. Donc tous les groupes sont fragmentés. Avec un bassiste, ils ont quatre bassistes. Parce que ce bassiste-là doit aller jouer à droite et à gauche, ou le guitariste doit jouer comme Hendrix aujourd'hui et comme Segovia demain. Et donc, il y a des paradoxes là-dedans. Il ne faut jamais oublier le fondement du truc, que vous avez énormément de chances d'avoir des aides. S'il est possible de simplifier les aides, pour que les personnes puissent regarder les aides comme quelque chose d'un peu moins compliqué, du point de vue accès, ça serait une bonne chose. Mais à la base, vous avez un réseau mondial déjà en place. Pour moi, il faut l'utiliser. Contactez-vous entre tous les pays du monde. Vous êtes tous fans des mêmes groupes, etc. C'est parfaitement possible de vous contacter. Vous vous connaissez déjà, vous vous voyez dans les festivals et tout ça. Prenez vos contacts, commencez à tisser des liens, non Peut-être vous le faites déjà, sûrement. Mais on peut le faire beaucoup plus, je pense. J'ai une petite question à la con. Moi, c'est Barthélémy comme le massacre. J'écoute du hard depuis que je suis gamin. Et en effet, c'est d'abord le côté spectaculaire et visuel qui accroche les baumes, avant ensuite qu'ils deviennent érudits en termes de musique. Cette musique est particulièrement sensationnelle, dans tous les sens du terme, sensationnelle. Mais effectivement, les amateurs de métal ont un petit côté, je trouve, euh... zone de confort, on reste entre nous, on fait des grandes messes genre le Hellfest et c'est génial, mais il n'y a pas l'envie forcément d'oser aller vers le grand public, je trouve en effet. Et je me souviens qu'après avoir acheté les disques pour les pochettes et pour le look des musiciens, on commençait à écouter la qualité musicale. Il y a un groupe qui était particulièrement spectaculaire et en fait quand on réécoute La musique était particulièrement nulle à chier. C'est Kiss. Kiss, c'est quand même un modèle intéressant à étudier. Quand je vois les clips que vous avez faits, vous êtes super spectaculaires. Kiss, c'est du spectacle grand public. C'est du grand guignol. Ça devrait pouvoir marcher si on mélange ça avec du metaverse, avec du jeu vidéo, etc. Pourquoi ne pas tenter d'aller vers ces zones-là, qui sont des zones d'inconfort Parce que là, il va falloir faire peut-être des concessions marketing auprès d'un plus grand public et ainsi de suite. Mais il y a un potentiel de légitimité, de créativité chez les métalleux qui peut exploser. J'en suis certain. On abarque tout de suite une question là-dessus. Sincèrement, on est à la SACEM et ça commence avec la chanson, La preuve, Metallica, je ne suis pas un grand fan, mais ils ont fait le tour du monde avec une chanson qui était lente, qui n'avait rien à voir avec le métal, etc. Et qui a ouvert justement les portes dans le commercial. Je ne suis pas en train de prôner ça, parce que moi je suis plutôt de l'inverse. De dire, si ça plaît aux parents, grosso modo, on ne fait pas la bonne chose. Quelque part, on devrait être dans la rébellion plus que dans la complaisance. pas du tout d'accord avec lui quelque part. Je précise que c'est pas les deux du Muppet Show. Quoique. Quoique. Si je peux me permettre de répondre aux camarades, effectivement, tout le côté show, grand guignol, il y a quand même pas mal de groupes qui développent ça. Et en fait, s'il n'y en a peut-être pas tant que ça, la réponse est peut-être toute conne. C'est le prix, tout connement. Parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui ont le budget de qui à l'heure actuelle. C'est con, mais c'est vrai. Dans le groupe que j'ai, Charragotte, on a une très forte identité visuelle. C'est quelque chose qui demande beaucoup de temps, beaucoup de mise en place, des clips qui ne vont pas se tourner en une après-midi. C'est des trucs qu'on va préparer pendant des mois et tout le monde n'a pas forcément le temps pour pouvoir faire des choses comme ça. Je ne suis pas en train de dire que ce que je fais c'est mieux qu'un autre, mais c'est une démarche qui est particulièrement lourde. Je peux comprendre que beaucoup de gens ont plus envie de se dire... Non, moi j'ai juste envie de faire du son, je monte sur scène habillé comme dans la vie de tous les jours, parce que je veux me focaliser sur ça. Ouais ok, c'est très bien, mais voilà, ce que je vais essayer de faire de mon côté, c'est un truc qui va te rajouter une énorme charge de taf, donc c'est pour ça que je pense que beaucoup de groupes se disent, bon allez, je me fais éviter un petit corps Spain rapide, visage en blanc, une croix à l'envers, basta, ce sera très bien. Voilà, donc je pense que c'est pour ça que t'as pas forcément énormément de groupes qui développent énormément de visuels, parce que beaucoup de temps, parce que beaucoup d'argent, parce que peut-être que tout le monde n'a pas forcément que ça à foutre, ou n'a pas envie de le faire non plus quoi. Donc tout code mot. Mais il y en a quand même pas mal qui essayent. Ils ne sont peut-être pas suffisamment représentés à l'heure actuelle, mais je peux te garantir qu'il y a beaucoup de beaux projets qui essayent de développer des visuels relativement Ausha pour avoir un côté vraiment spectacle, un peu grand guignol comme tu le dis. Ils sont peut-être un petit peu à l'heure actuelle noyés dans la masse.
- Speaker #0
Du coup, on s'arrête là, si ça vous va. Je voudrais remercier, qu'on applaudisse nos invités. Lola, Stéphane et Étienne. Merci évidemment à toutes les équipes de la SACEM. Merci de votre participation aussi. Très bonne soirée à vous. Merci beaucoup. Vous venez d'écouter Parcours croisé avec Aldebert, Lola Frichet, Stéphane Burier et Étienne Bianchi. Montage Capucine Rouault. Réalisation et mixage Charles Collin. Production Antoine Vialbrin. Merci à l'équipe de Louis Créative, l'agence de création de contenu de Louis Média. Un podcast proposé par la sacem.