- Speaker #0
Hello, moi c'est Aylee et j'ai quitté la France en 2023 pour venir vivre au Canada. Bienvenue sur Parlons Canada, votre podcast sur la vie au Canada.
- Speaker #1
Aujourd'hui,
- Speaker #0
on va parler entrepreneuriat et création de contenu. Et pour cela, je reçois Aminata, AmiPL sur les réseaux sociaux. Bienvenue Aminata. Du coup, Aminata, alors en bref, je te présente et tu me dis si tout est juste. Tu es créatrice de contenu, tu as tes marques, donc une marque de mode qui s'appelle Atelier APL et une marque aussi de Neila, AmiPonays. Sur les réseaux sociaux,
- Speaker #1
du coup,
- Speaker #0
tu partages Outfit. upcycling de vêtements, aussi bien en français qu'en anglais.
- Speaker #1
En plus de ça, j'ai un background dans le marketing digital.
- Speaker #0
Du coup, c'est pour ça qu'on a une experte des réseaux sociaux. À quoi a ressemblé ton arrivée au Canada ?
- Speaker #1
J'ai la chance d'avoir une maman qui est super présente. Et en fait, elle a fait le déplacement pour venir m'installer. Oh ouais, trop bien. Vraiment, ouais. Donc, surtout à l'époque, j'étais vraiment timide et j'avais du mal à aller vers les autres et tout. Et je me rappelle la première fois que je suis partie dans les locaux de HEC. Elle s'est de... d'attraper des gens et de leur parler en mode « Hey, ça c'est ma fille ! » et tout, genre de des potes, tu vois. La maman a piqué trop. Franchement, trop. Donc, elle m'a trouvé mon appart, elle m'a fait découvrir le coin. Je sais pas comment elles font, les mamans, mais on dirait qu'elles ont enfin, moi, en vrai, maman, elle a un super pouvoir. Genre, n'importe où elle va, elle va connaître les petits trucs, les petits magasins, les petits épiceries. Donc, franchement, je sais même pas comment elle a fait parce qu'elle était juste une ou quelques fois avant ça, mais elle connaissait tout le quartier. Donc, elle m'a vraiment fait faire tout le tour. Elle m'a fait découvrir Kijiji, les friperies. Enfin, vraiment tout ce qu'il y avait à voir. Et puis, c'est un peu comme ça que je suis partie.
- Speaker #0
C'était le petit coq d'oeuvre.
- Speaker #1
Ouais. Qui l'y est, toi. Vraiment.
- Speaker #0
Quelles ont été tes premières impressions, du coup, sur Montréal ?
- Speaker #1
Quand je suis arrivée, en fait, j'étais un petit peu mitigée parce qu'à la base, je n'avais pas envie de venir. Donc, émotionnellement, c'était un petit peu difficile. Mais la ville en tant que telle, j'aimais bien. franchement j'aimais bien je trouvais ça sympa ça avait l'air d'être dynamique ça fait 13 ans que je suis arrivée donc ça a un petit peu changé mais je suis arrivée en été ce qui a beaucoup aidé parce que franchement si j'étais arrivée en hiver alors là je les aurais arrêtées demi-tour direct franchement je ne l'ai pas tenue je pense le fait d'arriver en été je voyais les plans d'écureuils partout c'était trop chou ça a vraiment j'ai eu une bonne impression de la ville et le fait d'être bien entourée parce que j'avais ma mère il y avait comme je te disais les années de mon frère qui étaient là, qui m'ont accueillie aussi. Donc c'est quand même excitant, même si je ne connaissais pas...
- Speaker #0
c'est mon avis ok ta mère elle est restée combien de jours ?
- Speaker #1
je pense qu'elle est restée comme un mois quelque chose ah oui elle est restée un mois vraiment on lui a assuré que j'ai tout ce dont j'avais besoin et tout que je trouve une coloc que tu vois mon appart soit meublé etc pour pouvoir partir tranquillement ah ça c'est top justement t'avais trouvé ta coloc avant de venir ou sur place ? ah non c'était sur place en vrai c'était le stress parce que les cours allaient commencer je pense dans peut-être deux semaines là la plupart des étudiants étaient déjà arrivés ils avaient déjà eu leur logement et puis Vraiment fallait que je trouve quelqu'un parce que je voulais pas forcément Défronter plus de seuls la première année et je ne voulais pas non plus vivre avec n'importe qui, je voulais vivre avec une étudiante donc il fallait trouver le bon match et finalement encore une fois ma mère a rencontré je pense la mère de Letty et puis c'est ça comme ça nous en est en contact et au final ça s'est fait.
- Speaker #0
Ok trop bien. Ah du coup ça a été plus favori.
- Speaker #1
Ouais vraiment parce que je me rappelle pas très bien parce que ça fait super longtemps mais il me semble qu'il y avait des aides qui étaient mises à la disposition pour trouver des logements, enfin je trouvais des colocs.
- Speaker #0
Ah ok Bon annoncer ça Non mais là Ça s'est vraiment fait En bouche à oreille Ouais il y a trop mieux Ouais mais moi J'avais fait au roomies Je sais pas si tu vois Ce que c'est C'était pareil De la mise en relation Pour être coloc Ouais Et je crois Là ça doit exister Aussi à Montréal Ouais et c'est pour Toronto Toronto Au niveau de l'immigration T'es arrivée du coup Comme étudiante À l'époque Est-ce que ça se passait Comme maintenant Genre t'avais un permis d'études C'est pareil Ouais Je suis arrivée permis d'études et puis ça a un petit peu changé depuis après mon permis d'études j'ai eu un permis de travail
- Speaker #1
Et donc c'est un petit peu comme ça après que j'ai enchaîné avec ma RP. Vraiment arrivé en tant qu'étudiante, donc avec le permis d'études.
- Speaker #0
Et du coup, en tel que FilmWare, tu as une de tes marques aussi qui est aux inspirations africaines. Est-ce que l'intégration était facile pour toi quand tu es passée d'étudiante à entrepreneuse en tant que femme noire et entrepreneuse du groupe ?
- Speaker #1
Ok, je pensais que tu demandais l'intégration ici, mais non en tant que femme noire. Ah, les deux ! Je me suis dit, non, n'achète pas, mais j'irai. C'est une question à laquelle je n'avais pas forcé. C'est le réseau plongé dedans, oui. En tout cas, l'arrivée au Canada, comme je suis arrivée à HEC, la chance que j'ai eue, c'est qu'il y avait beaucoup d'étudiants internationaux. Donc il y avait beaucoup de gens qui me ressemblaient en fait et qui n'étaient pas forcément québécois ou tu vois. Donc à ce niveau-là, j'ai quand même eu de la chance. Par contre, quand je suis arrivée, en fait, ce qui se passait à HEC, les événements d'intégration, ce n'était pas du tout mon délire. Ah ouais,
- Speaker #0
mais il est marrant parce que du coup, j'ai reçu Grace aussi qui est à HEC de Montréal et elle a dit la même chose. Elle a dit les événements,
- Speaker #1
elle n'y va pas. Ce n'est pas mon désir, mais je me suis forcée parce que je me suis dit, j'aimerais bien être à un minimum. à l'aise à la rentrée, c'est-à-dire voir des têtes qui me sont un petit peu familières, tu vois, et donc je me suis forcée à parler d'infiltration, mais franchement, quand j'y allais, je me disais, mais qu'est-ce que je fais là, tu vois ? Ah vraiment ? Ah ouais, t'es vraiment... J'étais en mode, qu'est-ce qui se passe ici, tu vois ? Vraiment, je ne me retrouve pas du tout, et en fait, ça, ça a un petit peu joué en ma défaiteur, parce que je me disais, mais oula, enfin, où est-ce que je suis, tu vois ? Je ne me retrouve pas ici, qu'est-ce qui se passe ? J'avais aucun point de repère et je me suis dit, en fait, c'est dans ça que je me suis embarquée. tu vois alors que je trouve que les intégrations sont pas forcément une représentation des personnes au final que j'ai rencontrées et qui sont devenues limite comme la famille tu vois aujourd'hui mais franchement au niveau de la musique les activités passées les trucs je les retrouvais pas donc le début ça a été un petit peu difficile et je pense que c'est un petit peu comme ça partout c'est le temps de te faire ton cercle le temps de voilà le temps de prendre tes repères le temps de rencontrer tes gens tu vois et moi c'est ça ça m'a pris à peu près un an avant ce un an là j'étais pas à l'aise, je voulais rentrer je voulais rentrer chez moi parce que du coup t'essayais que les événements HEC, t'avais pas essayé d'autres événements c'était surtout les événements HEC les intégrations en fait, faut se dire que moi j'arrive, j'ai 18 ans, j'ai pas forcément je suis pas en train de me dire ok je vais aller chercher plein d'événements et aller rencontrer des gens, ce qui est plus en mode là faut que je m'installe, faut que je sois à l'aise dans la vie faut que je me repère, les cours vont bientôt commencer je vais aller pour les cours tu vois donc il faut aller sur ça Et puis après, oui, si j'arrive à rencontrer des gens, c'est pour le mieux. Mais je suis quand même bien entourée parce que j'ai ma mère, j'ai les amis de mon frère, etc. Donc, je ne suis pas nécessairement en train d'activement chercher à rencontrer d'autres personnes. Les intégrations, à la base, je les faisais parce que je me suis dit que c'est une opportunité pour moi de rencontrer des gens qui seront à la même école. Et en fait, le fait d'aller en dehors de ces événements-là, oui, je vais rencontrer d'autres jeunes comme moi, mais pas forcément des gens qui seront à la même école, donc pas forcément des points de repère pour moi quand je vais commencer les cours, tu vois. J'étais vraiment plus focalisée sur les événements et j'essayais vraiment de garder, je parle du franglais. Vas-y, je t'aimerais, là, voilà. Le open mindset, tu vois, en me disant, bah écoute, même si c'est pas mon délire, c'est pas grave si c'est pas exactement comme ce que je connais, exactement comme ce que je fais d'habitude. Garde l'esprit ouvert, explore, peut-être qu'il y a quelque chose de bon qui va en sortir, tu vois. Et en effet, en fait, là-bas, j'ai rencontré une fille qui, au jour d'aujourd'hui, on est super proches. Il y a du bon quand même, tu as ressorti de ces intégrations ? Super. dans tes lires que t'as pu faire t'as pu se rencontrer avec d'autres étudiants internationaux t'as réussi à faire des rencontres qui sont restées avec le temps un jour québécoise pas tellement ouais j'ai un petit peu le shame de dire ça mais j'ai vraiment plus gravité vers les gens qui me ressemblaient tu vois après d'un autre côté quand j'y repense je me dis j'arrive quelque part où c'est la première fois que je suis sans ma famille ma famille est sur un autre continent je connais personne et j'essaye de trouver quelque chose qui me rappelle ce que je connais de Julien. tu vois et c'est comme ça qu'au final tout unifacle c'est des africains c'est une galerie il ne faut rien c'est tout oui il y a une diversité d'origine en Afrique en général mais je ne suis pas fermée tu vois c'est-à-dire que j'ai eu d'autres années après qui étaient des québécois mais au jour d'aujourd'hui ça ne va pas forcément avec des amies qui sont fortes avec qui j'ai gardé le contact mais c'est juste des affinités qui sont naturellement vraies après avoir finalé pour les québécois je pense pour eux aussi c'est difficile de créer du lien avec plusieurs personnes françaises ouais
- Speaker #0
justement on en parlait du coup un petit peu avant de commencer quelles sont les différences qui t'ont le plus marqué ici entre la France du coup et Montréal évoque naturel social professionnel alimentation beaucoup de beaucoup de différences je te dirais que le
- Speaker #1
truc qui est vraiment qui m'a frappée quand je suis arrivée je me suis dit waouh les gens c'est trop gentil ouais franchement super accueillant super chaleureux je me rappelle j'allais dans des magasins et c'était là en train d'essayer de m'aider et Merci. prenaient mes habits, ils allaient les mettre en cabine. Moi, je n'étais pas habituée à ça. Tu vois, en France... Après ça,
- Speaker #0
je crois qu'ils sont un peu obligés. Dans leur métier...
- Speaker #1
Oui, ils sont obligés. Mais en France, moi, je n'ai pas eu ce service-là. Tu vois ? Même au-delà de ça, je trouve que dans la rue, il y avait un jour, on était perdus et on ne savait pas où aller. On était plantés au milieu de la rue. Il y a quelqu'un qui s'arrête et qui dit « Ouais, est-ce que vous cherchez quelque chose ? Je peux vous aider ? » Et ça, c'est quand même quelque chose que je trouve qui est agréable. pareil, le fait que ce soit une ville qui soit super C. tu vois. Par exemple, dans le sud de la France, c'est pas comme Paris, par exemple, mais on fait quand même un petit peu attention, tu vois, tu vas pas aller manger en terrasse et puis laisser ton téléphone sur la table comme ça, tu vois. Et ici, en fait, je me suis rendue compte que, bah oui, une fois, j'allais oublier mon téléphone, je sais même plus c'était où, on me l'a ramené à la sécurité. C'est juste fou, tu vois. Donc, le fait de se dire, ok, je suis dans une ville qui est safe, où les gens sont quand même agréables, ça, c'est vraiment le truc qui m'avait choquée. Après, maintenant, c'est clair qu'il y a d'autres différences, comme par exemple le climat. Ça, c'est vraiment... Quand je suis arrivée, je me rappelle les premières neiges. J'étais trop excitée. Non mais que, j'adore la neige, tu vois. C'est tellement cool parce que tu es habituée, du coup. Ouais, mais j'ai vécu aux Etats-Unis aussi. Et donc là-bas aussi, tempête de neige, les courants, ça va tout faire. Mais c'est vrai que dans le sud, il n'y a pas tellement de neige, tu vois. Et du coup, là, les premières neiges, j'étais en mode, c'est trop joli, j'adore, c'est tout blanc et tout, c'est trop joli. et je parlais avec des amis ils m'ont dit je te donne une semaine c'est même ça Madame elle fait trop bien c'est ça donc ça le climat c'est une grosse différence et puis après comme tu l'as mentionné aussi tout ce qui est culinaire ça aussi c'était un choc quand même ouais c'est ce qui me moque le plus il y a quand même des bons restaurants mais je dirais la gastronomie québécoise on va dire c'est pas forcément la même chose ouais ouais non c'est pas pareil bah déjà le plat qu'on pense la poutine la poutine et je suis arrivée je me suis dit c'est ça le plat Des frites avec une sauce et du fromage. Mais c'est vrai, j'ai goûté. Franchement, j'adore la piscine. Oui,
- Speaker #0
c'est vrai. Il y aurait des bonnes passettes du McDo. Comme tu es passée d'étudiante à entrepreneuse, est-ce que tu trouves que le Canada, c'est une terre d'opportunités niveau pro ?
- Speaker #1
Oui, franchement, oui. Et je dirais aussi, je suis passée de étudiante à travailleur 9-to-5. Et au jour d'aujourd'hui, j'ai encore mon 9-to-5, mais je fais mes activités entrepreneuriales à côté. Je trouve qu'en fait... il y a vraiment cette mentalité-là d'ouverture d'esprit, tu vois. C'est vraiment quelque chose que j'ai senti. Je ne sais pas si c'est juste moi qui m'entoure de gens comme ça ou bien juste une généralité, mais je trouve qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs au Québec, tu vois. C'est inspirant de voir chaque personne qui est en train de développer ses projets, etc. Il n'y a pas cette culture du jugement. Si tu essaies quelque chose et que finalement, ça ne marche pas forcément. Les gens sont tellement ouverts d'esprit que tu vois, par exemple, en France, tu sens un petit peu plus le regard des autres. Je trouve que tu sens un petit peu plus le jugement et ce n'est pas quelque chose que j'ai ressenti ici. Après, je suis l'impression que maintenant, si on parle plus du salariat, au jour d'aujourd'hui, c'est le marché un peu plus saturé. Après, dépendamment des lieux, je ne sais pas, mais c'est un peu plus saturé. Mais c'est vrai que quand j'ai fini mes études, c'était en 2017. Franchement, c'était... Oui. Je ne sais pas, tu veux un job, tu as un job.
- Speaker #0
Il y a beaucoup d'offres.
- Speaker #1
Vraiment.
- Speaker #0
Niveau immigration, c'est un deal qui sera arrivé, donc je pense qu'il y a aussi moins d'offres.
- Speaker #1
Tellement. Vraiment.
- Speaker #0
Tu as gardé ton 9 to 5, plus tu fais tes activités d'entreprenariat. Moi, c'était un truc qui m'avait choqué quand j'étais arrivée. Moi, j'étais arrivée à la base à Toronto. Mais c'est que la plupart des gens que j'avais rencontrés, du coup, des Canadiens, ils allaient tous publier leur boulot en même temps. Et moi, c'était un truc que je n'avais pas l'habitude. En France, on avait tous un travail. Là, ils me disaient, j'ai trois jobs, j'ai quatre jobs, j'ai quatre, cinq jobs. J'ai dit,
- Speaker #1
waouh. Et ils passaient à l'UGTJ ? Oui, mais vraiment,
- Speaker #0
la normalité ici,
- Speaker #1
c'est fou. Vraiment. Et je me rappelle, même quand j'étais aux études, il y avait beaucoup de Québécois qui travaillaient en plus des études à côté pour payer leurs études. Et ça paraît que ce n'est pas non plus quelque chose auquel on est habitué en France.
- Speaker #0
Oui, aussi. Il y a des jobs étudiants aussi en France, mais en général, on fait ça pendant les vacances.
- Speaker #1
C'est ça. Et puis, ça se voit autant dans la culture, c'est-à-dire que c'est normalisé en fait. On le fait, tu vois.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Mais aussi, il faut dire que les études coûtent très cher ici. Oui. On en avait parlé, pareil, dans la vidéo, grâce aux étudiants. Mais HEC Montréal, déjà, c'est très cher pour les étudiants internationaux. Est-ce qu'il y avait des accords déjà avec la France à l'époque ?
- Speaker #1
Oui, on payait un petit peu moins cher. Ok,
- Speaker #0
top.
- Speaker #1
Non, ça monte vite.
- Speaker #0
Sur tes deux marques, donc Amiconaze et Atelier APN, je voudrais savoir quand est-ce que tu as commencé et qu'est-ce qui t'a inspirée ?
- Speaker #1
Alors, Atelier APN, j'ai commencé en 2015 à peu près. Amiconaze, c'est beaucoup plus récent, j'ai commencé ça l'année dernière. Donc, c'était en décembre 2024, le roi de l'essence 2024. Et en fait, Atelier APN, si on commence avec ça, c'est... vraiment parce que je suis passionnée de création. Je suis passionnée par tout ce qui est créatif, le travail avec mes mains. En fait, je faisais beaucoup de création, des habits, des saps, des accessoires, et je dépensais tout mon argent. Genre, tout mon argent de poche, ça allait dans l'achat de tissus, dans l'achat de matériaux, dans l'achat de machines à coudre. Et en fait, à un moment, je me suis dit, mais je ne peux pas continuer comme ça. Il faut qu'il y ait quelque chose qui rentre, quoi, tu vois. Là, déjà, ça commençait à me titiller, tu vois. je me dis ok, est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire ? qui va me ramener un peu d'argent et qui va compenser ce que je dépense pour juste exercer ma passion. Donc, c'était un petit peu de là dont était partie la réflexion. Après, avec l'immigration au Canada, on a tous, franchement, la plupart des gens que je connais ici, des immigrants, ont eu des galères d'immigration. Et moi, ça n'a pas loupé. En fait, je devais renouveler mon permis d'études. Et puis, au début de la session, donc c'était, je pense, vers début septembre, j'avais toujours... pas reçu le document renouvelé. Et là, en fait, ils m'ont annulé ma session. Je devais le recevoir les jours qui suivaient. Et ils ont annulé ma session. J'essayais de communiquer avec l'administration, mais rien s'est abordé. C'était comme, t'as pas eu ton papier. Là, on te shut down, tu es désaxé. Tu peux plus. C'était court parce que t'as pas ton permis de travail. Il n'est pas renouvelé. Donc, à ce moment-là, j'étais en statut implicite. Parce que j'avais déjà fait ma demande. Mon père est arrivé. Mais voilà. Franchement, j'étais dégoûtée. J'allais perdre une session bêtement, en fait comme ça et en fait je me suis dit bah écoute je vais pas étudier ça me libère beaucoup de temps qu'est-ce que je peux faire et c'est un petit peu ça ce moment-là financier atelier APL ok voilà c'est bien t'as su rebondir en fait c'est une mauvaise nouvelle ouais bah c'est un petit peu ça et au final je suis vraiment contente parce que tu sais parfois aussi il y a du mal qui arrive mais c'est pour du bien ouais t'as un mal pour un bon voilà un mal pour un bien et puis là clairement au final ça m'a permis de lancer ma marque et je ne sais pas si j'aurai vraiment... ni le temps qu'il fallait que je mette dedans si j'étais encore aux études, parce qu'en même temps, j'avais aussi un travail.
- Speaker #0
À part ça, est-ce que tu as rencontré d'autres difficultés ? Mais là, vraiment, en tant qu'entrepreneuse,
- Speaker #1
il y en a plein. Il y en a plein où je ne sais même pas par où commencer. Je pense que je suis de nature un petit peu plus timide, de base. Et que ça, à la base, en fait, j'avais peur que ça me bloque. Parce que tu ne peux pas, pour moi en tout cas, selon moi, tu ne peux pas avoir ton business. Et tu vois, moi, je faisais des événements de vente. Donc, tu vas dans les pop-up shops, tu essaies d'avoir des clients qui essaient de vendre tes trucs, mais en même temps, tu ne veux pas parler aux gens. Ça ne marche pas, tu vois. Donc, il fallait vraiment que je sorte de ma coquille, que j'arrive à dépasser ça, tu vois, et puis à vraiment put myself out there pour faire grandir la marque, que ce soit autant sur les réseaux, donc en ligne, parce que j'étais vraiment genre la face de la marque tu vois qu'en personne quand je rencontrais les clients parce qu'ils ont à me voir qui est derrière le business. Donc, je trouve que ça, c'était une de mes plus grosses difficultés que j'ai réussi à surmonter avec le temps. Et puis, pour répondre à ta question par rapport à comment, pourquoi j'ai lancé les différents business, Amico Nails, c'est plus par rapport à un besoin. Donc, Amico Nails, en fait, c'est des ongles, des crescent nails qui sont faits à la main. C'est vraiment une qualité salon et tu peux les garder pendant jusqu'à trois semaines et ils sont réutilisables aussi. Et quand tu regardes... ou ce que ça te coûte d'acheter un set comme ça, l'utilisation que tu vas en avoir versus ce que fait d'aller en salon, c'est même pas comparable. Donc en fait, moi, c'est vraiment parti du fait que j'allais en salon, je me faisais les ongles et ça me coûtait toujours super cher. Et en plus de ça, ça m'abîmait les ongles. Après, quand je les en fais, j'apprends mes ongles, ils étaient tout mous, ils étaient abîmés, etc. Et je devais retourner toutes les trois semaines. Et à un moment, je me suis dit, je vais commencer, je vais tester les ongles, les faux ongles en fait. Et là j'en ai essayé, il y en avait offert à prix, j'en ai acheté en ligne, etc. Je me suis dit, mais en fait c'est trop bien, ça c'est la vie, tu vois. sauf que ceux que je trouvais par exemple en fin de prix, c'était pas de la bonne qualité par rapport à certains que j'arrivais à avoir en ligne et ceux que j'arrivais à avoir en ligne étaient dans les 50$ donc je me suis dit en fait qu'il y a quelque chose que je peux faire d'ici et c'est vraiment comme ça qu'on a lancé le business et je me suis associée avec une super bonne année à moi et on a lancé ça ensemble ok,
- Speaker #0
mais j'ai jamais testé les presses pas en salon,
- Speaker #1
mais du coup on peut les réutiliser plusieurs fois les nôtres oui parce que c'est comme je dis c'est vraiment de la bonne qualité donc ils sont pas mous Merci. Si, par exemple, tu en achètes, en tout cas, ceux que j'ai expérimentés au pharmaprix, et je ne vais pas nommer de... C'est super cool ! Ceux que j'ai pu expérimenter, en tout cas, ou acheter ici, quand je les ai enlevés, ils se déchiraient. Ils étaient trop mous, tu vois. Et c'est aussi le design qui a été imprimé sur l'ombre. Ce n'était pas dessiné à la main sur l'ombre, comme nous, ce qu'on fait. Mais donc, c'est ça. Nous, en fait, c'est vraiment fait pour qu'on puisse les réutiliser autant de fois que tu veux.
- Speaker #0
Oui, mais du coup, je voyais tes photos et tout sur Instagram. Je trouve ça trop beau. Mais du coup, je ne savais pas, depuis que c'était des presses.
- Speaker #1
Oui, ça ressemble trop. Les gens sont choqués. Même là, ce que je porte, c'est ça aussi. C'est des presses on. Et quand je les montre, les gens sont choqués.
- Speaker #0
Mais oui, parce que du coup, on ne voit pas que c'est des presses.
- Speaker #1
Non, vraiment pas. Parce qu'ici, il y a des tailles qui sont customisées. Donc, ça va du small, medium, large. Et dépendamment de la taille de ton doigt, tu vas prendre la taille de long qui te correspond. Et c'est vraiment des tailles qui sont ajustées.
- Speaker #0
C'est-à-dire parce qu'en général, les faux-ons, c'est des tailles unies.
- Speaker #1
Oui. que tu te retrouves toujours avec un doigt. Mais comme les nôtres, il y a beaucoup d'efforts qui vont dedans. Donc, tu sais, avec le nail art qui sont faits à la main, etc., on ne peut pas se permettre de t'offrir une boîte où tu vas avoir genre 40 ongles. Tu vas avoir un set de 10 ongles. C'est un ongle par toi, mais quand tu les as mesurés avant, tu sais que ce que tu vas avoir, c'est avec la bonne préférence.
- Speaker #0
Ok, super. C'est bien pensé.
- Speaker #1
Pour celles qui ne veulent pas se faire leur manicure. Oui, c'est ça. Ou même, tu sais, si par exemple, tu sors une soirée et que tu as envie de mettre des ongles un petit peu funky, mais tu es dans la vie de tous les jours, je ne peux pas forcément ce genre de nom là Je peux les porter juste une soirée si t'as envie et les réutiliser. C'est de 20 à 40 dollars.
- Speaker #0
C'est hyper abordable.
- Speaker #1
Vraiment,
- Speaker #0
c'est grave abordable en vrai. Parce qu'une manicure, en vrai, tu payes ça beaucoup plus cher. Même quand tu demandes pas une manicure. Oui,
- Speaker #1
je les paye beaucoup plus cher. Exactement. Donc là, le fait que tu puisses les réutiliser. Et moi, en général, j'ai carrément 2 à 3 semaines.
- Speaker #0
C'est rendable. On peut dire que t'as deux jobs, du coup. Vu que t'as ton étouffade plus la création de courrier. Comment t'arrives, du coup, à séparer et à gérer les deux activités ensemble ?
- Speaker #1
Ouais. si... Franchement, c'est cardio. C'est très cardio. Parce que j'aime vraiment distinguer la création de contenu de mes entreprises. Donc en gros, j'ai mes entreprises, la création de contenu et mon line to file. Oui, pardon,
- Speaker #0
du coup,
- Speaker #1
on va pas te dire que t'as 4 jobs en vrai. Que t'as des 2. Il y en a beaucoup. Il y a un peu de choses qui rentrent en compte. Mais je veux pas me nommer. Parfois, il y a des gens qui disent, « Tu trouves pas que ça fait trop ? » Il y a déjà un employeur qui m'a dit, « Tu trouves pas que t'en fais trop ? » Non. Non. C'est tant que t'arrives à m'organiser, en fait, tu vois. Et je mets mes priorités, c'est un petit peu comme ça que j'arrive à toucher. Mais c'est vrai que ça fait beaucoup. Ouais.
- Speaker #0
Moi, je le vois parce que je suis dans plusieurs villes en même temps et en même temps, j'ai mes projets à côté. Les gens qui sont dans l'entreprenariat, j'ai une théorie. Je pense qu'ils ont une forme d'inactivité en eux. Du coup, ça les pousse à tout le temps à être en mode je charbonne.
- Speaker #1
Mais tu sais que c'est tellement drôle ce que tu dis parce qu'il y a un moment, justement, je réfléchissais dessus. Je parlais avec une amie et elle me dit « Ouais, mais parce que toi… » t'aimes ça en fait, mais non j'aime pas ça mais il y a des objectifs de vie et je vais les atteindre tu vois mais d'un autre côté après le lendemain c'était un jour férié ok je me suis dit ok aujourd'hui je vais prendre relax je prends ça cool et là on devait partir manger au restaurant je pense qu'on allait manger dans deux heures ok rendez-vous dans deux heures et moi je sais pas qui m'a envoyé et je me dis ok là je rentre une chemise je vais faire une vidéo upcycling et c'est ça que j'ai porté pour aller au restaurant donc en gros je me suis dit ok il faut que je range dans deux heures pour faire une chemise, m'habiller, me préparer et genre, arriver là-bas. Et je me suis dit, mais qui m'a envoyé en fait ? Oui, j'aime ça, j'aime le fait de rusher, j'aime le fait d'être hyper active et tu vois, d'avoir plein de trucs à faire. Ouais,
- Speaker #0
mais en fait, moi, c'est ça, t'aimes le challenge.
- Speaker #1
Ouais, oui, vraiment. Mais je trouve que c'est comme ça que t'évolues aussi. Si tu te challenges pas, tu stades où tu voyais. Moi, c'est pas quelque chose qui m'intéresse.
- Speaker #0
Le fait, en fait, d'être un peu sous pression, ça te motive à travailler plus.
- Speaker #1
Mais oui, tellement. j'ai vraiment remarqué que plus t'as de choses à faire plus tu vas t'organiser, plus tu vas rentabiliser ton temps. Je trouve que quand tu n'as pas grand-chose à faire, tu ne te rends pas compte en fait que le temps que tu passes ici à scroll, le temps que tu passes ici à benchwalk, c'est une émission, c'est du temps que tu aurais pu passer pour faire autre chose. Alors que quand ton temps est serré, tu sais qu'en fait, là j'ai une heure pour faire ça. Si cette heure-là passe et que je n'ai pas commencé parce que je suis en train de scroll, ben tant pis, je n'aurai pas le temps de le faire, tu vois. Donc tu sais que ton temps est pronométré en fait, tu t'organises.
- Speaker #0
Et à la fois salarié et entrepreneur, donc tu n'as pas totalement fait le changement encore de salarié à entrepreneur. Mais est-ce que c'est un truc que tu ressens quand même, la désillusion quand on est entrepreneur, on se dit, vas-y, je choisis mes horaires, j'arrête comme je veux et tout. Je trouve qu'il y a souvent cette désillusion-là.
- Speaker #1
Oui, je l'ai ressenti, je dirais, à deux occasions, enfin tous les jours, mais à deux occasions vraiment de façon plus forte. Donc, la première occasion, c'était j'ai quit. mon job, je travaillais en marketing digital et j'ai cru, je me suis dit ok là je me donne une année où je veux vraiment me focaliser sur mes projets et après ça je reprendrai le travail, c'était mon objectif, c'était de reprendre le travail après mais je voulais me donner une année ou une demi-année où j'allais vraiment me focaliser, mettre tout mon temps, tout mon effort dessus, je me suis dit bah ouais ça va être cool parce que tu vois le matin je vais pouvoir me réveiller, je vais aller faire un petit sport après je vais faire ci, après je vais faire ça le soir je vais faire truc truc, tata, petite lecture, après dodo to, zéro non ça n'a pas marché comme ça C'est vraiment, tu te rends compte surtout que quand tu as un petit business, tout ce qui rentre, c'est grâce à ton travail, tu vois. Et donc les heures où tu n'es pas en train de travailler, peut-être que tu es en train de laisser quelque chose sur la table, tu vois. Donc moi, en tout cas, je ne sais pas si c'est ça le vécu d'autres entrepreneurs, mais moi, c'était plus mon entreprise qui me dirigeait plutôt que moi qui la dirigeait, tu vois. Et c'est ça, donc je n'avais pas autant de freedom que ce que je pensais avoir. Après, je pense que c'est quelque chose qui vient avec le temps. Plus ton business prospère, plus t'arrives à déléguer, etc., plus t'arrives à te détacher un petit peu. Mais en tout cas, quand tu commences, la première année, c'est pas possible. Tu dois mettre toutes les heures, plus d'heures que tu te tournes. C'est un night drive. On est facilement n'être pas là.
- Speaker #0
Mais je pense aussi, pour les gens qui se lancent, en fait, je trouve sur les réseaux aussi, on a beaucoup idéalisé leur grenariat et on n'a pas les mauvais côtés.
- Speaker #1
Ouais, c'est vrai. Je suis totalement d'accord. Je te dirais que... la deuxième occasion où je l'ai vu justement et ça parle un petit peu de mon beau côté c'est que mon business à la base quand je l'ai lancé j'avais pas le budget de développer un site internet ou quoi que ce soit je faisais vraiment genre avec les moyens du bord et c'était vraiment atelier APL pour exprimer ma créativité et partager ça avec les femmes qui m'entourent tu vois donc je faisais avec les moyens du bord et la plateforme enfin les plateformes auxquelles j'avais accès qui étaient gratuites c'était les réseaux sociaux donc j'ai vraiment maximisé sur les réseaux sociaux j'ai fait grossir mes pages dessus et en fait un petit peu avant la pandémie, je publiais à l'époque où TikTok a vraiment pris du tonnerre, je publiais chaque jour sur TikTok. Une publication par jour et j'ai fait ça pendant un an et demi. C'est comme ça que j'ai grossi ma page. Mais ça demande beaucoup de travail. Tu vois, surtout quand c'est pas le seul truc que tu fais. Quand t'as plein de choses qui se passent dans ta vie, tous les jours, des obligations, etc. Ton mind to fight, d'autres entreprises. Donc bref, ça m'a beaucoup demandé et en fait, à un moment, je me suis dit bah... Là, il faut juste que je continue, continue, je continue, je continue, ça s'arrête jamais. Chaque jour, je dois poster, ça s'arrête jamais. Je dois prendre des poses. Et en fait, j'ai eu comme un mini burn-out. Juste mentalement, j'étais évité d'essayer de me dire, je ne peux pas prendre des poses. C'est chaque jour. Et après, je me suis dit, ok, là, je prends une pose. Parce que là, je suis fatiguée, tu vois. Et en fait, ma pose qui se fait durer une semaine a duré deux ans. Ah ouais, c'est ton premier. Et donc, pendant deux ans, je n'étais plus en train de poster sur TikTok. Donc, la marque Atelier APL est dans des magasins. Donc, quand même, tu vois, il y a quand même un achalandage aussi en ligne. Donc, ce n'est pas juste les réseaux sociaux. Mais j'ai quand même vu le downside de ça sur les ventes et le trafic, en fait, sur le business. Et c'est là que je me suis dit, ben, tu es juste une personne. Mais l'effort que tu fournis, il y a une corrélation directe entre cet effort-là et les ventes que tu fais. Parce que j'ai vraiment vu la différence, tu vois, par rapport à les business qui me contactaient pour faire partie de Publix Shop ou bien, justement, les ventes. Bon, tu dois, en fait. continuer en tant qu'auto-entrepreneur. Ouais, t'as le choix de jouer, ouais.
- Speaker #0
Est-ce que t'aurais des conseils à donner, justement, pour gérer entre vie pro et vie verso quand t'es emmenée dans l'entrepreneuriat ? Moi, j'avais l'idée de s'accorder à au moins un jour, neuf mois par semaine. À ne rien faire. Enfin, à ne pas travailler.
- Speaker #1
Ouais. Après, je te dirais que, en fait, l'entrepreneuriat, pour moi en tout cas, t'entreprends dans quelque chose qui te parle, quelque chose qui te... Bon. c'est pas tout le monde qui entreprend dans quelque chose qui les passionne et il y en a qui le font juste pour l'argent mais si t'entreprends dans quelque chose qui te passionne tu vas pas avoir la même charge mentale de ça versus ton 9 to 5 tu vois moi par exemple je vois que quand je travaille pour Atelier APL pour Anocul Nails ou même la création de Coucou que je fais à côté je suis passionnée de ça en fait donc je vais pas forcément voir le temps passer, je suis dedans tu vois j'ai pas cette charge mentale là de me dire oh my god je dois me... je dois aller au bureau, je dois faire ci, je dois faire ça tu vois c'est plus fluide donc je dirais que Merci. rien que par rapport à ça la charge mentale elle est pour moi en tout cas moins élevée que un 95 mais sinon par rapport à la balance moi j'essaye de maximiser mon courage je sais pas si c'est vraiment conseil franchement mais c'est à peu près donc c'est à dire que quand j'ai d'autres amis qui ont aussi leurs projets à côté et je veux quand même avoir ce temps là d'égalité où je vois mes amis je vais essayer de combiner les deux donc je vais leur dire moi je dois travailler toi tu dois travailler mais on veut quand même se voir viens on se fait un coffee date et on travaille en même temps oh trop bien ouais c'est à dire que On va se voir, on va travailler ensemble et puis peut-être qu'on va se faire des mini-pauses où on va discuter catch-up. Peut-être que le chemin du retour, on le fait à pied et on marche et puis voilà. Mais ça nous permet de faire les deux au final, tu vois. Ou bien je vais faire des gym dates. Donc, toi, tu vas aller au gym, moi, je dois aller au gym aussi. Ben, vas-y, viens, on va faire notre sport ensemble. Et au final, soit on se fait un cours de pilates ou on va courir. Ou bien je viens à mon gym ou moi, je viens à ton gym. Et puis comme ça, on a un petit moment de qualité où on est ensemble. et puis en même temps On fait les choses qu'on aurait dû faire. Allez, oui, tu vois. Donc ça, c'est un petit peu ma façon d'essayer de quand même garder une vie sociale, malgré le fait que j'essaie beaucoup, beaucoup de choses. Et puis sinon, le fait d'être présent, dans le moment présent, tu vois. Je n'ai pas envie de faire quelque chose et de me dire, oh my God, là, je dois faire ci pour mon entreprise, je dois faire ça. Il y a tel travail qui m'attend. Si j'ai décidé de voir quelqu'un ou de passer un moment avec quelqu'un, il faut que je sois là dans le moment présent. Et ça, ça m'aide aussi à... avoir une bonne balance entre vie personnelle et vie professionnelle. C'est-à-dire que si je suis là, je suis là à 100%. Et j'essaye de ne pas penser ou de ne pas travailler en même temps. Parfois, c'est difficile. Il y a des slip-ups. Mais j'essaye au maximum de garder ça en tête et vraiment d'être dans mon moment présent.
- Speaker #0
Et j'aime beaucoup l'idée du co-working.
- Speaker #1
Ouais, travail social. Franchement, c'est trop bien parce que ça nous rend fun, en fait. Et puis, tu peux aller découvrir de nouveaux cafés, etc. Je crois que ça rend le travail fun.
- Speaker #0
Tu en as parlé un petit peu en off tout à l'heure. Est-ce que, du coup, tu as eu... des ressources depuis que tu as commencé tes deux business venant de subventions, de la ville de Montréal ou autre ?
- Speaker #1
Pas du tout. Non, vraiment pas. En fait, tu sais, c'est ce que je te dis que j'ai commencé au début avec pas de budget pour faire un site internet. J'utilisais les moyens du bord. C'était vraiment ça, en fait. Ce que je me faisais, je le réinjectais dans mon business. Donc, c'est un petit peu comme ça que j'ai fonctionné tout au long.
- Speaker #0
Quel conseil tu donnerais pareil à quelqu'un comme toi qui arrive jeune, guéri ? et qui a envie d'entreprendre au Canada. Quel conseil t'aurais aimé avoir toi quand tu t'es lancée ?
- Speaker #1
Fais-le. Vraiment, dis-le. Fais-le. Parce qu'en fait, je pense que, et j'ai des alliés comme ça aussi, qui ont des business en fait, on en parle à chaque fois, mais ils ne le font pas. Et en fait, il y a plein de questions qui viennent, qui disent, oui, mais ça, ce n'est pas parfait. Oui, mais ça, je n'ai pas l'équipement. Oui, mais ce n'est pas grave. Juste fais-le. Et tu vas t'améliorer. C'est la recrute de la chose aussi. Tu n'as pas besoin d'être parfait. tu vois genre moi par exemple parfois quand tu me disais que tout à l'heure on parlait tu me disais que t'étais remontée un petit peu sur la page de la marque pour voir un petit peu les débuts Mais moi, quand je remonte sur la page, j'ai honte. Je regarde le truc, mais je me dis, mais comment j'ai pu faire ça ? Comment j'ai pu poster ça, tu vois ? Mais je trouve que ça, c'est la beauté de la chose, parce que ça montre ton évolution. Donc, ça n'a pas besoin d'être parfait. Juste fais-le, en fait. Juste lance-toi. Et puis, petit à petit, tu vas trouver une source. Petit à petit, tu vas t'améliorer. Et puis, tu ne vas pas te dire, oh, j'en ai dû le faire. Oh, et si je l'avais fait ? Tu vois, tu l'affines.
- Speaker #0
Tu as gardé tes images du début. et ça a permis de savoir que tu avais commencé en 2015 mais il y a beaucoup de marques qui aiment que ça soit parfait même celles qui existent depuis longtemps et du coup qui suppriment les premiers postes. Moi justement je trouve ça plus authentique quand t'as tout gardé en fait Je suis d'accord,
- Speaker #1
après je les comprends aussi parfois je regarde et j'ai envie de te supprimer ou dans une page, tu vois comme ça je les garde juste pour moi, mais je les comprends et après pour moi c'est juste que ça fait partie de l'histoire de la marque aussi tu vois et j'aime le fait de voir que j'ai évolué j'aime le fait que je puisse regarder après il y a des trucs qui sont vraiment trop pires et là franchement j'ai enlevé tu vois il y avait une fois j'avais lancé, c'était des tapettes en cuir et je sais pas qui m'a envoyé prendre des photos de mes filles et d'autres genres et franchement j'ai vu les images et j'ai dit mais pourquoi en fait ? ah non dis-la tu vois j'ai même pas archivé j'ai supprimé direct mais tu vois c'est ce genre de truc là je me dis mais qui t'a envoyé en fait ? mais d'un autre côté après le reste ça parle un petit peu de l'histoire de ta marque ça montre où est-ce que t'as commencé et puis ton parcours à quoi ça a ressemblé et puis toi aussi tu peux regarder look back et te dire wow c'est ça que j'avais fait j'ai pas mal progressé tu vois et je trouve que c'est bon ça qu'on se donne un petit tap sur le dos.
- Speaker #0
Oui, non, c'est bien. Chaque marque progresse, donc c'est bon de voir le storytelling. Oui. Là, c'est la partie réseau social, donc création de contenu. Déjà, est-ce que toi, ça te dérange quand on t'appelle influenceuse ou créatrice de contenu ?
- Speaker #1
Ça ne me dérange pas. Je ne me considère pas nécessairement comme une influenceuse, mais ça ne me dérange pas.
- Speaker #0
Et dis-en. Parce que comme tu as plusieurs activités sur les réseaux, quand tu fais de la création de contenu, j'ai dit en présentation, mais food, voyage, beauté, mode, c'est pour ça... Moi, j'aurais dit influenceuse, mais c'est vrai que le terme... Créatrice de contenu, je trouve que c'est plus approprié parce que tu fais vraiment beaucoup de contenu. Tu fais des contenus en français et en anglais. Je voulais savoir si au niveau de ton audience, est-ce que tu sens la différence par rapport aux anglophones, aux francophones, aux canadiens ? Franchement, non.
- Speaker #1
C'est assez surprenant parce qu'à la base, je faisais mon contenu juste en anglais parce que je me suis dit, il y a plus d'anglophones, je vais avoir un plus grand reach, donc je vais toucher plus de personnes. Et c'était un petit peu pour ça mon choix stratégique parce que je suis bilingue, mais ma langue maternelle, c'est le français. Donc je suis... naturellement plus à l'aise en français mais je parle très bien l'anglais aussi donc je faisais l'effort de parler anglais sur mes vidéos pour vraiment n'exclure personne on va dire mais après je me suis dit c'est quoi, p'tit je suis ici en français puis voir comment ça marche et en fait j'ai pas tant vu de différence et du coup ça m'a fait plusieurs fois de demander en story tu sais de demander aux gens un petit peu qu'est ce qu'ils préfèrent, est-ce que vous préférez français ou anglais, une fois je me rappelle j'avais juste mis français ou anglais et j'ai eu plein de diames qui me disaient mais pourquoi y a pas une option qui dit les deux tu vois et donc en fait je pour l'instant en tout cas je vois pas trop de différence après pour moi aussi c'est une façon de ne pas me restreindre en termes de brand deals. Ou si, par exemple, il y a une marque qui veut travailler avec moi, je peux leur offrir le français ou l'anglais.
- Speaker #0
C'est hyper intelligent et stratégique. La plupart des gens en Montréal ont du franglais.
- Speaker #1
En vrai, vraiment.
- Speaker #0
Tu as tes propres marques, mais tu fais aussi des collaborations avec d'autres marques. Comment est-ce que tu vois le métier d'influenceuse créatrice de contenu et les collaborations justement avec les marques extérieures ?
- Speaker #1
Pour moi, en général, je les regarde un petit peu déjà que c'est la marque faite. Est-ce que ça fuit avec mes intérêts ? Parce qu'en fait... sur les réseaux sociaux, je partage ce que j'aime. Donc je ne vais pas aller go out of my way pour partager quelque chose que je n'aime pas, que je ne fais pas dans la vraie vie, pour lequel je n'aurais pas payé en fait. Donc vraiment tout ce que je partage, que ce soit des restaurants, que ce soit des activités, que ce soit des boutiques ou quoi que ce soit, c'est des choses pour lesquelles j'aurais payé. Maintenant peut-être que je les ai eues gratuitement ou j'ai été payée même pour les montrer. Mais si moi je ne les aurais pas prises de moi-même, ce n'est pas quelque chose que je vais partager sur ma page. Après, il y a aussi certaines valeurs que j'ai. Et pour moi, c'est important de m'assurer que les marques avec lesquelles je travaille partagent ces mêmes valeurs-là. Donc, je ne pourrais pas travailler avec une marque. Et ça m'est déjà arrivé de dire non à des paid partnerships. Donc, des marques qui veulent me payer. Enfin, je comprends plus. Alors, dire non, en fait, parce que je veux juste me rendre qu'au niveau des valeurs, il y a un décalage. Et je ne peux pas représenter ces marques-là.
- Speaker #0
Ok. Ben, justement, j'ai une question par rapport aux valeurs. Parce que, du coup, sur Instagram, je vois que tu proposes souvent des vides dressings et aussi de l'upcycling des vêtements. Ça, c'est vraiment ton contenu phare. ça montre donc que tu as des valeurs environnementales est-ce que du coup ton engagement est lié à ton travail ?
- Speaker #1
En fait je trouve qu'à la base le upcycling, la couture c'est pas quelque chose que j'ai commencé par sensibilité pour l'environnement même si j'ai cette sensibilité là mais c'est vraiment pour ma passion pour la créativité et la couture donc ça quand même c'était vraiment pourquoi je me suis lancée, je me suis pas dit oh tiens je vais commencer à coudre parce que j'ai envie de faire mes propres vêtements pour parler à cette sensibilité là que j'ai pour l'environnement j'ai cette sensibilité là, je suis consciente de l'impact surtout du fast fashion sur l'environnement et c'est quelque chose que je suis contente que ma passion puisse m'aider je ne vais pas dire pallier à ça mais au moins à contribuer de ma propre façon à mon échelle je vois ma petite échelle donc ça tombait bien en fait que ma passion puisse aller dans ce sens là est-ce
- Speaker #0
que tu peux expliquer upcycling pour ceux qui ne savent pas ce que c'est ?
- Speaker #1
ouais for sure, donc l'upcycling en fait c'est le fait d'utiliser des pre-loved clothes dont des avis Merci. qui existent déjà, que tu as peut-être chiné, que tu as trouvé de seconde main et à leur donner une nouvelle vie. Donc tu peux les modifier complètement. Moi j'aime penser à l'upcycling comme t'as un habit mais en fait c'est un tissu. Le tissu t'en fais ce que t'en veux. Donc par exemple quand j'étais arrivée, j'avais pas forcément le budget pour aller trouver des tissus super beaux que je voulais, de bonne qualité etc. Mais j'allais partir en friperie, j'allais acheter des rideaux et j'allais utiliser les rideaux pour me faire des habits. Et à l'époque, il n'y avait même pas de contenu sur les réseaux sociaux par rapport à ça. Les Reels, ça n'existait même pas. Donc c'était vraiment, quand je suis arrivée en 2013, je n'avais pas forcément beaucoup de contenu autour de ça. Je n'en revais pas du tout. Et je me disais, écoute, moi, je fais mes trucs, j'achète mes rideaux. Et puis voilà, j'en fais une ou une, mais personne ne saura. Donc j'aime penser au upcycling de cette façon-là. C'est un canne là qui est libre. Tu fais ce que tu en veux, tu fais juste parler de ta créativité. Ce n'est pas parce que c'est une chemise que ça ne peut pas devenir un short.
- Speaker #0
Ok. Mais pour les gens qui sont nuls en couture comme moi, elle fait des vidéos incroyables. Moi, j'avais vu une vidéo où tu transformais un trench en espèce de perfecto. J'étais à « wow » . Ouais,
- Speaker #1
franchement, je pense que c'est… En fait, ce que j'aime, c'est que l'imagination, c'est ta limite. C'est vraiment… Tu n'as pas de limite à part ce que tu peux imaginer, tu vois. Je trouve que la couture, j'aime faire les habits from scratch, c'est-à-dire de prendre un tissu et de me dire « ok, je veux une chemise et je vais découper mon tissu, coudre mon tissu et faire ma chemise » . Mais j'aime encore… plus, sans avoir quelque chose que quelqu'un a déjà utilisé pour un autre purpose et juste le réutiliser, le réapproprier et puis voilà. En faire autre chose. Détourner l'utilisation première.
- Speaker #0
Enfin, tu détournes, mais c'est beau à la fin. Non,
- Speaker #1
parce qu'il y a des trucs, c'est moche. Là, c'est beau. Quand tu regardes, tu te dis c'est quoi ça ?
- Speaker #0
Non, là, c'est joli. Alors, là, j'ai une question, mais du coup, c'est un peu plus dédié à Atelier APL. Je voulais savoir en quoi ton identité, du coup, tes origines africaines Du coup, à exemple, puances ta marque ?
- Speaker #1
De partout, franchement de partout, parce que je suis très proche et très fière de mes origines sénégalaises. Et en fait, mes premières créations, par exemple, je vais te donner un exemple tout bête, c'était des chokers. À l'époque, tu vois les colliers... Ah oui,
- Speaker #0
à l'époque !
- Speaker #1
C'était vraiment, c'était le truc, quand c'était grave à la mode. Et en fait, j'en voyais partout, je me disais, mais il n'y en a pas en wax, tu vois. Et je me suis dit, moi j'adore le wax dans ma collection de tissus, j'aurais que ça. je me suis dit, pourquoi pas faire des chokers, mais en wax. Clairement, je n'aurais jamais eu cette idée, en fait, si je n'avais pas ces origines-là, tu vois. Donc, c'est vraiment le fait d'avoir grandi au Sénégal, de voir des femmes avec leurs pannes, avec leurs foulards tellement élégantes. Et c'est vraiment dans la vie de tous les jours, en fait, tu vois. Et c'est quelque chose qui m'inspire juste l'élégance de la mode sénégalaise.
- Speaker #0
Mais c'est vrai qu'on n'en a pas parlé, mais à tout de suite, du coup, c'est des accessoires, des bijoux. Dans les accessoires, il y a beaucoup de fleurs en wax. Je n'ai jamais porté de turban, moi. Est-ce que tu fais des tutos turban, rap et tout ?
- Speaker #1
J'en fous de plein. J'en fais sur TikTok et sur Instagram. Et justement, parfois, même si les gens ne veulent pas forcément acheter de turban, je leur dis, si tu as une écharpe à la maison, viens qu'on garde un tuto. J'ai essayé à la maison de les faire. Et au début, c'est sûr que ça n'a pas forcément donné exactement ce que tu vois à l'écran. si tu le fais deux, trois fois, après ça, tu fais le pick-up facilement. Et il y a des looks qui sont plus faciles que d'autres, mais franchement, c'est trop pratique. En hiver, c'est genre c'est mon bonnet. Ah ouais ?
- Speaker #0
Mais est-ce que t'as envie de détendre un peu, parce qu'il y a les foulards et tout ? Mais des fois, en fait, moi je vois tes tenues sur Instagram, je me dis c'est dommage qu'elles vendent pas ça. Tes robes en wax et tout, je trouve ça trop beau, et je me dis c'est dommage qu'on puisse pas les retrouver. Ça irait trop bien avec le turban, avec le foulard.
- Speaker #1
C'est trop drôle que tu dis ça parce qu'en fait à un moment j'avais fait une collection où j'avais fait des pantalons et des shorts en wax et en fait comme je les faisais à la chaîne je me suis rendu compte que ça me dégoûtait de la couture du fait de devoir faire plein de tailles différentes le même modèle en fait il y a aucune créativité dedans c'est juste répétitif et à moins que je délègue cette tâche là je ne sais pas quelque chose que je comptais faire et du coup c'est pour ça que je me suis vraiment focalisée plus sur les accessoires et la couture je couds les headwraps Mais c'est parce que c'est des modèles qui sont plus simples à coudre qu'un gros ensemble, etc. Après, oui, éventuellement, pourquoi pas travailler avec des artisans au Sénégal. Je le fais déjà. Je travaille avec des artisans au Sénégal pour travailler l'argent. Donc, on a des bijoux en argent, des bracelets, des bagues, etc. Et là, je travaille avec des artisans au Sénégal qui, eux, savent comment travailler ces matériaux-là. Et je fais, en fait, mes dessins. Et puis, eux, ils gagnent des migrations pour moi. Donc, pourquoi pas ? faire la même chose avec les tissus. Mais pour l'instant, en fait, j'ai eu tellement un dégoût de la coupure que je me suis dit non.
- Speaker #0
Je comprends. Mais c'est trop bien. Ça, du coup, je n'étais pas au courant, mais que tu contribues à l'économie du coup sénégalaise. Oui. Ça crée aussi des métiers là-bas. C'est top.
- Speaker #1
C'est vraiment, en tout cas, c'était vraiment important pour moi quand je me suis dit que je voulais faire des modèles qui étaient personnalisés avec ces matériaux-là. En fait, c'était juste une évidence. Je me suis dit, je vais travailler avec des artisans au Sénégal, à Dakar.
- Speaker #0
J'en reviens un petit peu à la vie à Montréal. Tu es ici depuis 13 ans. Est-ce que tu te vois passer toute ta vie à Montréal ?
- Speaker #1
Non, pas toute ma vie, non. Je ne pourrais pas passer toute ma vie à Montréal. Je pense que Montréal, pour l'instant, c'est un peu comme mon comfort zone. Et c'est drôle parce que ce n'est pas chez moi, mais c'est là où je me sens le plus à l'aise, on va dire, parce que c'est là où j'ai le plus vécu de toute ma vie. Je te disais tout à l'heure, je n'ai jamais fait 13 ans quelque part. Donc c'est ici que je me sens le plus à l'aise. Mais je ne vois pas non plus vivre toute ma vie ici parce qu'il y a un petit décalage aussi que je ressens. Je vois par exemple quand je retourne au Sénégal, c'est juste d'autres réalités. Aucun endroit n'est parfait, mais je vois que j'ai une affinité avec le Sénégalais, etc. Après, ce n'est pas nécessairement le Sénégal, ça pourrait être au Côte d'Ivoire, ça pourrait être à d'autres endroits, mais éventuellement, je me verrai bien retourner.
- Speaker #0
Une fuse de chair.
- Speaker #1
Oui, ça ferait du bien. Il n'y a pas de plan défini. mais c'est dans un monde idéal j'aimerais ça ok du coup t'as fait combien de temps avant au Sénégal ? j'ai vécu 7 ans au Sénégal et puis après j'ai beaucoup voyagé donc j'ai vécu 3 ans aux Etats-Unis j'ai vécu au total je pense peut-être 6 ans en France et puis j'ai fait 3 ans en Haïlande aussi donc en tout cas bref j'ai beaucoup voyagé mais le plus longtemps que je suis restée quelque part c'est 13 ans ici bye bah dis justement comment t'as vécu aux Etats-Unis ?
- Speaker #0
t'étais dans quelle ville aux Etats-Unis ? Ok, c'est pas un genre de lumière que je peux dire. Quelle différence il y a entre les Etats-Unis et le Canada au niveau de la vie ?
- Speaker #1
Alors, je pense que j'étais un petit peu trop jeune pour être contrainte au même genre de réalité. C'est-à-dire que là, la vie que j'ai au Canada, j'avais pas la même vie quand j'étais aux Etats-Unis. Au Etats-Unis, je crois que j'avais 8 ans. Je vivais avec mes parents. Mon seul souci, c'était qu'est-ce que je vais avoir goûté. Donc, c'était pas la même réalité. Donc, je suis pas dans une bonne position pour vraiment parler de ça. Mais après, je te dirais que ce n'est pas forcément quelque chose que j'avais très bien vécu parce que j'étais la seule enfant noire dans ma classe qui ne parlait pas anglais en plus de ça. Tu vois, je suis arrivée là-bas, c'est là-bas que j'ai appris à parler anglais parce que j'étais en immersion complète. Mais c'était vraiment des cours vite faits qu'on avait eus avant de partir où on avait vraiment un langage où on savait dire « What did you say ? Can you repeat slowly, please ? » Tu vois, c'était genre vraiment juste ça que je savais dire, genre répète doucement ce que tu viens de dire.
- Speaker #0
Tu avais regardé Contre-Anglais avant où ?
- Speaker #1
Avant au Sénégal. Ah ok.
- Speaker #0
Juste avant de... Non, c'est vrai, c'était pas...
- Speaker #1
Non, c'était pas... En France, justement, ma prof me demandait comment dire certaines choses non plus, non, quand je suis allée après. Mais franchement, c'était quelque chose. Mais c'est ça, j'avais pas forcément eu une super bonne expérience parce que j'avais pas d'année, en fait. Je parlais pas la langue, les gens voulaient pas, les enfants voulaient pas jouer avec moi parce que je parlais pas, je savais pas comment parler. Je faisais pas forcément les activités de classe parce que la prof non plus savait pas trop communiquer. comment communiquer avec moi, jusqu'à ce que ben deux mois plus tard, je sois complètement bilingue et qu'à ce moment-là, j'ai complètement même oublié comment parler français. Parce qu'à cet âge-là, ton cerveau, ça va, tu vois, ça absorbe beaucoup. Donc au bout de deux mois, j'étais complètement bilingue. Mais là, c'est un petit peu trop tard déjà pour me faire des amis et tout.
- Speaker #0
Ouais, c'est exprès de moi. Ouais. Non, c'est bien.
- Speaker #1
Mais quand t'es en immersion complète, c'est pour ça que je trouve que la meilleure façon d'apprendre des langues, c'est d'être en immersion complète. Parce que là, t'as pas le choix, en fait. Ouais. T'écoutes, tu parles, t'es obligée. si tu veux pouvoir communiquer avec la personne, Ok.
- Speaker #0
Et moi, d'ailleurs, c'est pour ça, quand je suis venue au Canada... j'avais choisi Toronto aussi parce que je voulais être qu'avec des anglophones et à Montréal je trouve comme il y a beaucoup de français au final tu penses pas tant que ça vraiment ça t'a aidé au Toronto de quoi ? ouais bon là le fait d'être à Montréal aussi ça me dessert un peu dans le sens où à Toronto tu penses qu'en anglais c'est à dire qu'ici tu repenses en français et tu switches ouais c'est vrai et le fait de switcher au début ça me donnait mal à la tête ah ouais ? parce que tu penses pas juste à une langue et Montréal les gens qui habitent ici des fois dans la même presse ils vont changer de main trois fois
- Speaker #1
mais clairement j'arrive pas de le faire depuis tout à l'heure et en fait oui moi je fais comment je suis habituée c'est ça je trouve que moi ça me dessert un petit peu dans le sens où j'ai l'impression de plus bien savoir parler anglais ni plus bien savoir parler français donc je parle en français mais j'ai des petits trous donc je vais parler en anglais et pareil quand je parle en anglais donc ouais parfois j'essaie de faire l'exercice penser de parler juste une langue mais en étant ici c'est pas évident mais ça fait 13 ans aussi que t'es là je me disais ouais les gens qui disent je parle mon français je trouvais qu'ils exagéraient de fou alors qu'en fait c'est vraiment vrai c'est vraiment vrai
- Speaker #0
c'est fou et surtout même les expressions on n'a pas la même façon de parler mais il y a un québécois la dernière fois il a dit le gazon est plus vert chez le voisin j'étais là ah oui c'est vraiment je vois on se dit mais frère on ne garde pas la version française à l'herbe et pubertaille non mais c'est fou c'est des anglicismes mais de fou en fait la
- Speaker #1
dernière fois j'étais dans une conférence et le gars pour dire I'm going to pick on you c'est à dire je vais t'utiliser comme exemple mais je suis un peu inquinée Il a dit je pique sur toi. Et là, j'essaye.
- Speaker #0
Des fois,
- Speaker #1
ouais. Je vois, c'est vraiment... Mais ça te permet de comprendre aussi la façon dont il parle parce qu'il y a plein de choses qui sont des traductions directes, en fait, de l'anglais.
- Speaker #0
Toi, tu es de Sainte-Denis aussi.
- Speaker #1
Ouais, ton chat magasiné. Je suis magasinée, je ne dis plus faire du chopi. Ah oui, magasinée. Ouais, magasinée. Oui, tout à l'heure, magasinée, c'est plus court que faire du chopi. Oh, tu ne dis pas ? C'est un logique, mon réel. Chez moi, c'est ça.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux parler un petit peu, si ce n'est pas confinancé, de tes projets à venir ? Oui, beaucoup.
- Speaker #1
Oui, il y a beaucoup de projets. Comme on disait tout à l'heure, c'est éventuellement le fait de partir. Je ne sais pas quand, il n'y a pas de date tatuée dessus. C'est plus comme une idée plutôt qu'un projet. Mais après, je dirais toujours le développement de l'atelier APL. Je pense que j'ai un petit peu cette volonté-là de ramener encore plus, comment dire, sans spoil. encore plus de renouveau on va dire donc voilà c'est ça il y a de ce genre de choses là qui s'en viennent et puis sinon avec Aniko ben là en fait il y a pas mal de projets de développement dans le sens où on va faire pas mal de marchés en été il y a Nid d'Afrique qui s'en vient avec le marché Tomb of Two donc on va être présent là-bas c'est quand ? c'est en juillet fin juillet donc c'est ça et t'as dit du coup qu'Atelier APL c'était aussi on pouvait l'acheter en boutique est-ce que tu peux dire dans quelle boutique notamment je dirais la boutique c'est Chaco Montréal Donc dans le Montréal Trust. Ok.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
c'est en tiers ville. Au centre-ville, exactement. Si vous tapez Chaco-Montréal, ça se l'empile.
- Speaker #0
Alors, on arrive à la fin. Si tu devais parler à ton toi d'avant, qu'est-ce que tu lui dirais avant de venir au Canada ? Sachant que tu n'as pas choisi de base le Canada.
- Speaker #1
Ouais. Je pense que je lui dirais ça va bien se passer. Ça ne plaît pas. Ça ne plaît pas, ça va bien se passer. C'est pour le mieux, en fait. Je ne sais pas. Parce que je pense que parfois, ta zone de confort et puis la peur aussi, ça peut te bloquer. des blessings, tu vois. Ça peut te bloquer d'aller au niveau supérieur. Et puis moi, clairement, j'étais... Comme j'ai dit, j'ai beaucoup voyagé dans ma vie. En général, quand j'arrive à un endroit, au bout de trois ans, j'ai mon groupe. J'ai vraiment mes repères. Je me sens chez moi, tu vois, au bout de trois ans. Et là, la France s'est quittée après trois ans. La deuxième fois que j'y suis allée, donc quand j'étais à Montpellier dans le sud. Et en fait, j'avais l'impression que je vais devoir tout recommencer à zéro. Encore une fois, je vais être the new kid. en une fois et ça me faisait peur et puis d'un autre côté j'avais pas envie de quitter en fait tout ce que j'avais commencé à voir depuis les 3 dernières années donc c'est un petit peu ça mais au final c'est pour le mieux et si c'était à refaire je le referais de la même façon. Il y a quelque chose que j'aime vraiment me dire et que je me répète souvent c'est Oh ok tu vois, c'est à dire que si t'as quelque chose qui te fait peur et que tu te dis oh my god non ça me fait trop peur j'ai pas envie de le faire, bah juste fais-le en fait parce que ça va t'apprendre quelque chose, tu vas sortir de ta zone de confort et puis tu vas juste évoluer.
- Speaker #0
Ok, ça c'était pour ton arrivée au Canada. Ouais. Et quels conseils tu donnerais aux auditeurs pour ceux qui veulent se lancer soit sur les réseaux sociaux ou soit dans l'entrepreneuriat ?
- Speaker #1
Fais-le, t'as rien à faire en fait. Et puis au pire, si ça donne pas le résultat que... ça c'est quelque chose que je dis tout le temps, si ça donne pas le résultat escompté, ça sera une leçon. Et puis dans ta prochaine entreprise, dans le prochain projet que tu fais, tu vas apprendre de ça en fait et tu vas vraiment pouvoir level up et aller à un autre niveau. Donc... Merci.
- Speaker #0
juste fais-le ok bah merci beaucoup Alinata pour tous tes conseils est-ce que tu peux dire où on peut te retrouver sur les réseaux sociaux si bien toi ou tes marques oui donc ma page perso c'est amipl donc A-L-I-P-L c'est le trait d'union du bas
- Speaker #1
R-E-D-U-I-T pour les français voilà les marques c'est atelier.APL et
- Speaker #0
Hamiko Nails donc avec un H mais voilà c'est ça surtout que plateforme bah du coup merci beaucoup Alinata encore une fois déjà d'avoir accepté l'invitation et aussi ne nous ailleurs pas partager ton expérience au Canada, à Montréal et aussi avec tes marques.
- Speaker #1
Merci, ça m'a fait super plaisir d'avoir cette discussion avec toi.
- Speaker #0
Avec plaisir. Et est-ce que c'était ton premier podcast ?
- Speaker #1
Non, j'en ai fait quelques-uns avant. Ah,
- Speaker #0
ok. Je vais le déçu. C'est pas grave.
- Speaker #1
Je suis une expédition.
- Speaker #0
Si vous avez aimé cet épisode de Parent Canada, n'hésitez pas à liker, à vous abonner. Je mettrai les réseaux sociaux d'Aminata pour la suivre. On se retrouve très bientôt pour une prochaine vidéo avec un prochain invité. Le code post est également disponible en cas de ma vidéo sur YouTube, donc n'hésitez pas à aller le checker. On se retrouve sur mes autres réseaux sociaux, ou alors à la prochaine écoute. Bye !