undefined cover
undefined cover
La greffe d’une huître, étape cruciale où la magie s’opère - Épisode 4 cover
La greffe d’une huître, étape cruciale où la magie s’opère - Épisode 4 cover
Parlons Peu Parlons Perles - le Podcast

La greffe d’une huître, étape cruciale où la magie s’opère - Épisode 4

La greffe d’une huître, étape cruciale où la magie s’opère - Épisode 4

21min |24/04/2024
Play
undefined cover
undefined cover
La greffe d’une huître, étape cruciale où la magie s’opère - Épisode 4 cover
La greffe d’une huître, étape cruciale où la magie s’opère - Épisode 4 cover
Parlons Peu Parlons Perles - le Podcast

La greffe d’une huître, étape cruciale où la magie s’opère - Épisode 4

La greffe d’une huître, étape cruciale où la magie s’opère - Épisode 4

21min |24/04/2024
Play

Description

Épisode n°4 : Découvrez le fascinant processus de greffe des huîtres perlières en Polynésie française ! 🌊💎

La greffe, étape cruciale pour obtenir des perles de culture uniques, est à la fois simple et complexe. Dans cet épisode, plongez au cœur de la magie de la greffe expliquée par Nathalie Le Gloahec, notre experte. De la sélection des huîtres à la délicate opération de greffe, chaque étape est orchestrée avec précision. Saviez-vous que chaque huître décide de garder ou rejeter le greffon ? La nature opère son propre miracle ! À travers nos réseaux sociaux, plongez dans l'univers fascinant de la perliculture. Découvrez nos bijoux en perles de culture, véritables trésors de l'océan, soigneusement sélectionnés pour leur éclat et leur couleur. Suivez-nous sur Instagram, LinkedIn et Facebook pour ne rien manquer de nos aventures perlières ! Rejoignez-nous dans cette passionnante aventure de la perliculture et restez à l'écoute pour le prochain épisode, où nous vous dévoilerons le moment magique de la récolte. Parlons peu, parlons perles ! 🐚✨

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par L'Académie du Podcast. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

#Perliculture #HuîtresPerlières #MagiedelaGreffe #ParadisdesPerles


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaecq, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. La greffe, c'est l'étape cruciale pour obtenir une perle de culture magnifique. Elle paraît simple et pourtant elle est complexe. En effet, cette étape sera celle qui permettra ensuite, après des mois de gestation, d'obtenir une perle unique en son genre. Dans cet épisode, nous vous expliquons comment la magie opère. Et il s'agit bien de magie, non seulement parce que toute l'équipe à préparer les huîtres pour ce moment de la greffe. Mais c'est une magie, car le perliculteur propose des huîtres qui doivent être en pleine forme, qui ne doivent pas être stressées, qui vont avoir une gonade bien jolie, bien développée, pour recevoir le nucléus. Et en même temps, le greffeur doit être en pleine forme pour opérer ses huîtres consciencieusement durant toute la journée et toute la session. Alors ? Ce moment est différent selon que l'on est sur une petite ferme perlière, comme nous avions au Toit-Moto au début des années 2000, ou sur une ferme beaucoup plus importante où la greffe peut se passer tous les jours. En effet, pour nous, la première fois que nous avons fait greffer, nous avons fait appel à un greffeur qui était accompagné de quelqu'un qui allait découper son greffon, je vais vous expliquer ce que c'est, et une autre personne qui venait nous aider pour... préparer les huîtres à la greffe. Et sur d'autres fermes, notamment celle d'Arutua, où j'étais il n'y a pas si longtemps, Mingfang, la greffeuse qui est là, qui est d'origine chinoise et qui est là depuis des années, greffe quasiment tous les jours de l'année. Alors l'opération effectivement est la même, quelle que soit la taille de la ferme, mais l'énergie et l'impatience peut être différente. Alors revenons à la bébête. L'huître a deux ans. Elle a été collectée, elle a été détroquée, elle a été élevée et s'est bien reposée pendant deux ans et aujourd'hui est prête à être greffée. elle mesure à peu près 12 cm de diamètre. Je vous invite à aller sur notre site internet pour voir vraiment à quoi ressemble une huître. Une huître de Polynésie qui va être greffée et qui va nous donner une perle si elle en a envie. Donc l'huître à deux ans. Quand on a une petite ferme et qu'on va greffer les huîtres de temps en temps, il vaut mieux le prévoir au moment de la saison la plus fraîche. Parce qu'on dit que les huîtres seront moins stressées, il y aura moins de différence de température entre là où elles vivent dans le lagon, à quelques mètres de profondeur par rapport à la surface, et par rapport au bord du lagon où elles vont être en attente de la greffe. Et elles vont rester là toute la journée. en attente de la greffe ou après avoir été greffé, en attente de retourner sur la station d'élevage. Donc en saison fraîche, si on peut, et si on greffe toute l'année, on s'organise différemment. Alors comment se passe ce moment de la greffe ? Les ouvriers, les personnes qui travaillent sur la ferme perlière, le chef de ferme, préparent les huîtres, c'est-à-dire que les huîtres étaient en élevage sur des chapelets, on a sorti ces chapelets de l'eau, on a coupé le petit fil nylon qui les retenait au nœud, on enlève, s'il y a encore des petites bêtes ou autre chose, d'autres éléments, on nettoie l'huître. et on l'entrouvre. On va ouvrir l'huître et on y met une cale à l'intérieur et on prépare des plateaux. C'est-à-dire qu'on met l'huître avec la charnière vers le bas et la cale vers le haut pour plus de facilité pour le greffeur ou la greffeuse, bien évidemment. Donc les huîtres sont prêtes à être greffées. Ok, ça c'est le boulot du chef de ferme et de son équipe. Quel est le travail du greffeur ? Alors aujourd'hui, les greffeurs vont découper leur greffon tout seul. Qu'est-ce que ça veut dire cette histoire ? Eh bien, pour greffer une huître perlière, on aura besoin de deux éléments. D'un côté, le nucléus. Le nucléus est un noyau ou encore une petite boule ronde. qui vient d'une moule qui grandit dans le Mississippi, qui passe par le Japon, qui est transformée en petite boule. La moule est transformée en petite boule au Japon. Pourquoi au Japon ? Parce que toute la perliculture, tout le savoir de la perliculture est né là-bas. Et donc, on continue à travailler avec les professionnels de la perliculture et nous achetons les nucléus principalement au Japon. Donc ce nucléus est fait avec une nacre qui vient d'une moule qui grandit dans le Mississippi. Si vous voulez même savoir le nom en latin, la moule s'appelle la Legumia recta. Très bien, nous avons notre nucléus qui peut avoir des diamètres très différents. Nous commençons en Polynésie avec des nucléus qui ont un diamètre de 6 mm, ce qui nous donnera... si tout se passe bien, dans deux ans, une perle de 8 mm. À peu près, j'ai arrondi. Bref, revenons à notre greffe. Nous avons les nucléus d'un côté. Et puis, le greffon. Le greffon, c'est un petit bout du manteau. qui est la membrane qui a fabriqué l'intérieur de la coquille de la nacre. Vous voyez tout ce qui est très brillant, très nacré à l'intérieur d'un ormeau ou même dans une huître que vous mangez. L'intérieur n'est pas très nacré, l'intérieur est totalement mat, mais il a fallu quand même créer ce coquillage. Et bien cela est réalisé par le manteau, par la membrane qui est sur le pourtour extérieur de l'huître. le manteau que vous mangez quand vous mangez des huîtres, évidemment. Et bien là, il ne va pas s'agir de manger la bébête, mais de choisir les huîtres qui ont la nacre intérieure la plus colorée possible. Et ça, c'est extrêmement important sur les fermes perlières, bien sûr, qui mettent un point d'honneur à obtenir des perles de couleur. Après, ça dépend vraiment de la politique du perliculteur et de ce qu'il souhaite avoir. Effectivement, à l'intérieur de la nacre, il y a de la nacre grise sur à peu près 80% de l'intérieur du coquillage, mais il y a une bande de couleurs exceptionnelle sur le pourtour. Et le travail du greffeur, qui est la coupeur de greffons, est de découper cette membrane pour essayer de capter les cellules nacrières qui vont donner la couleur. La couleur qui est sur la coquille, on va essayer de trouver les cellules nacrières qui ont donné ces couleurs-là. Alors évidemment, c'est un challenge parce que quand le greffeur a trouvé une huître qui avait vraiment une nacre intérieure magnifique, très colorée, eh bien, il va couper le muscle. Il ouvre cette huître, donc l'huître est tuée et la membrane qui s'appelle donc le manteau, va se rétracter. Toute la bébête va se rétracter, évidemment, pour se protéger. Donc, il faut à peu près connaître le taux de rétractation de cette membrane pour espérer découper le manteau et trouver les cellules lacrières qui vont nous donner cette couleur. Alors il découpe cette partie fine, cette petite peau très fine et vraiment très transparente, il la découpe d'un bout à l'autre de l'huître. Donc ça fait à peu près 10-12 cm de long sur 2-3 mm de large. Une fois qu'il a découpé la membrane sur une face de l'huître, il la retourne, il découpe l'autre face. D'accord ? Donc il a deux languettes de greffon pour une huître. Il prend ses petites languettes qui font 10-12 cm de long sur 3 mm de large et il pose chaque languette devant lui. Il finit de bien les découper. sur une petite planche en inox, évidemment pas en bois, parce que le bois peut contenir des bactéries. Donc il faut vraiment travailler comme en chirurgie. Et c'est ça toute la magie de la perliculture, c'est que l'opération de greffe est une opération chirurgicale qui se passe dans une petite maison de greffe, soit sur l'eau, soit au bord du lagon. Et pourtant, tous les outils sont des outils vraiment utilisés par la chirurgie. Alors, revenons à notre greffon. La languette est bien aplatie et coupée en petits carrés de 2-3 mm de côté. Si le greffeur en a envie, il peut rajouter un petit coup de bétadine par-dessus, ce qui va peut-être aider à la cicatrisation de l'huître. Donc, nous avons nos deux éléments. D'un côté, le nucléus et de l'autre côté, le greffon. Ces deux éléments, il va falloir les insérer dans les huîtres receveuses, celles qui vont être greffées. Donc... Le greffeur reprend le plateau avec les huîtres entreouvertes, qui restent entreouvertes grâce à une cale. Il prend une huître qu'il va poser sur un trépied qui est installé sur son bureau, sur sa table de travail, et pourrait être à peu près à la hauteur de ses yeux. Donc il enlève la cale, avant il a mis sa pince écarteur à l'intérieur de l'huître, il va écarter doucement, un petit peu plus qu'avec juste la cale, pour bien voir la gonade. Et là, c'est son expérience qui va parler pour déterminer le diamètre du nucléus, du noyau qu'il va insérer dans la gonade. La gonade est donc une petite poche qui est l'organe sexuel en forme de haricot à peu près. Et pour visualiser cette poche, je vous invite à vous rappeler les huîtres laiteuses que vous avez déjà vues. La laitance est dans la gonade et c'est cette gonade que l'on va inciser lors de la greffe. Pour l'inciser, comme nous utilisons des outils de chirurgie, le greffeur utilise un scalpel. Il coupe la gonade sur à peu près un demi-centimètre. Il rince ses outils dès qu'il a fini l'opération. A chaque fois, c'est très rapide. Si vous avez l'occasion de regarder sur internet, n'hésitez pas parce que c'est extrêmement rapide. Il nettoie ses outils à chaque opération. il l'a incisé, il prend le nucléus avec un porte-nucléus, donc c'est une petite tige en inox avec comme un panier de basket au bout, mais sans le panier, mais un petit cercle, comme ça, ça prend bien le nucléus, et ça va être plus facile de l'insérer à l'intérieur de la gonade. et ensuite il prend un autre outil, le porte-greffon, qui est pareil en inox, avec une pointe très fine, pour ne pas abîmer les cellules lacrières de ce petit bout de peau de greffon, et il va l'insérer à côté du nucléus. Il va rapprocher au maximum le greffon du nucléus, et tout ça est dans un liquide amniotique à l'intérieur de la gonade. L'opération est terminée. il va refermer l'huître tranquillement, il la repose à côté de lui et quelqu'un viendra chercher l'huître pour la remettre en élevage. L'opération dure vraiment quelques secondes, c'est impressionnant à voir. Ça dure quelques secondes parce que c'est fait par des professionnels de la greffe. Et pour vous donner une idée, on dit qu'on devient un très bon greffeur après avoir greffé entre 10 et 15 000 huîtres. Et un très bon greffeur a un taux de maintien de 80%. C'est-à-dire, qu'est-ce que c'est que ce chiffre ? Et qu'est-ce que c'est que ce terme ? Eh bien, ça veut dire qu'il y aura dans 80% des cas, quelque chose qui est resté dans l'huître. Et comment ça se fait que dans 20%, il n'y ait pas quelque chose qui reste ? Eh bien, ça c'est toute la magie de travailler avec des animaux. C'est que les huîtres font exactement ce qu'elles veulent. Toutes les huîtres vont être greffées de la même façon et c'est l'huître qui décide si elle garde dans sa gonade le nucléus et le greffon ou que le nucléus et elle rejette le greffon. ce qui est peu probable, ce qui arrive rarement, mais ça peut arriver. Ou alors, elle rejette le nucléus parce que peut-être que celui-là était trop gros, il avait un diamètre trop important pour la taille de la gonade. Il est expulsé. reste donc le petit bout de peau, le greffon. Et le greffon, lui, dans la vie, il fait de la nacre. C'est tout ce qu'il sait faire et c'est déjà très très bien et on le remercie. Et alors, il va créer ce qu'on appellera un kéchi. Nous y reviendrons. ou l'huître rejette le nucléus et le greffon, et donc, elle ne nous donnera absolument rien du tout. Donc dans 80% des cas, si le greffeur est très bon, nous aurons quelque chose. Mais ça, nous le saurons exactement, uniquement à la récolte. Donc c'est extrêmement stressant pendant deux ans d'attendre. de pouvoir ouvrir de nouveau les huîtres et voir ce qui s'y passe. Mais n'allons pas trop vite. Aujourd'hui, nous parlons de la greffe uniquement. Alors, combien d'huîtres un greffeur peut greffer par jour ? Les Japonais qui ont travaillé pendant très longtemps en Polynésie et qui sont à l'initiative de la perliculture au Japon au début du XXe siècle, les greffeurs japonais qui sont venus en Polynésie ont toujours recommandé De greffer au maximum 400 à 500 huîtres par jour. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est un métier harassant. qui est un métier qui se fait à la chaîne, et pour donc rester concentré et ne pas se faire trop mal au bras, au cou, au dos, eh bien, entre 400 et 500 huîtres par jour, c'est largement suffisant. En plus, il y a tout le temps de découpe du greffon et il faut un peu se relaxer de temps en temps, se détendre. Donc, 400 à 500 huîtres par jour est un maximum. Or, ce qui nous faisait rire quand nous étions... sur l'atoll où nous avons monté la ferme perlière, c'est des jeunes. Bon voilà, essayer de se lancer des défis et de greffer entre 1000 et 1208 par jour, vous imaginez, quasiment trois fois plus que ce qui était recommandé par les vieux sages qui connaissaient bien la greffe depuis des dizaines d'années. Je n'ai jamais su quels étaient les résultats de ces greffes, de 1000 à 1208 par jour. j'espère pour eux qu'ils ont eu un bon résultat parce que c'est autant d'huîtres qui ont été greffées peut-être pour rien bref, revenons à notre greffe donc 400 à 500 huîtres par jour si nous calculons sur une ferme où le greffeur ou la greffeuse va travailler tous les jours 250 jours dans l'année à peu près ce qui nous fait quand même 100 000 huîtres 100 000 huîtres greffées par greffeur Admettons qu'il n'y ait qu'un greffeur, ça vous donne à peu près un résultat de 50 000 perles. Mais comme il y a désormais aujourd'hui un quota, un quota maximum de perles récoltées à l'hectare, qui est de 2500 perles, Si nous récoltons 50 000 perles, il nous faut quand même avoir une concession de 20 hectares, ce qui n'est déjà pas si mal. Bref, vous avez compris, j'aime bien revenir toujours à l'exploitation et à la ferme perlière et à ce qui se passe dans la concession maritime, parce que c'est vraiment un métier qui m'a passionnée, que j'ai totalement découvert sur le terrain et qui est extraordinaire. Donc, une fois que, revenons à la greffe, tout de même, nos huîtres ont été greffées, je vous ai dit tout à l'heure, elles repartent en élevage, c'est-à-dire que la personne qui récupère l'huître une fois qu'elle a été greffée va remettre un fil nylon dans le trou, soit le trou est toujours correct, soit on refait un trou. à peu près là où le premier était déjà fait, et on les remet en élevage sur un chapelet. Alors nous, nous mettions une huître seulement par nœud en élevage après la greffe. Ça nous permettait, en jetant un coup d'œil de la surface, en plongée, en apnée, de savoir quelles étaient nos lignes avec les huîtres en élevage et les huîtres en élevage après la greffe. Voilà, comme ça c'était facile. de scinder les deux. Mais on peut aussi s'organiser et noter... Enfin bref, on aurait pu améliorer ça, mais en tout cas, nous, nous avions fait ce choix de mettre une huître par nœud. Sinon, on peut remettre deux par nœud, bien sûr, et identifier les stations d'élevage avant la greffe et les stations d'élevage après la greffe. Et qu'est-ce qui se passe une fois qu'elles se repartent sous l'eau ? Eh bien écoutez, de nouveau, il faut nettoyer les coquilles régulièrement pour que l'huître soit en pleine forme. Et pourquoi il est impératif que l'huître soit en pleine forme ? Parce que si elle est en pleine forme, elle va vraiment développer une jolie nacre autour du nucléus. L'opération va vraiment bien se dérouler. C'est-à-dire que le petit greffon qu'on a mis à côté du nucléus va l'entourer. En deux mois, il aura totalement, intégralement entouré le nucléus d'un sac perlier. Ça, ça a été démontré par l'IFREMER, l'Institut français de la recherche en mer. Et donc, en deux mois, le sac perlier est fait. Et ensuite, la perle va se développer dans la gonade et la nature va décider de ce qu'elle fait de cette petite chose. Soit, eh bien... le nucléus aura vraiment de quoi bouger tranquillement dans la gonade et ça va peut-être nous donner une perle ronde. Si elle est coincée, si le nucléus est coincé quelque part, eh bien la perle sera peut-être plus baroque, la nacre va plus se développer d'un côté que de l'autre. Vous l'avez compris, c'est l'huître qui va décider de ce qu'elle nous donne. Mais n'en parlons pas trop vite puisqu'il s'agira d'en parler dans le prochain épisode. qui parlera de la récolte, bien sûr, moment estressant et magique. Alors, écoutez. Je vous remercie de votre écoute. J'espère que vous avez mieux compris comment nous greffions les huîtres perlières en Polynésie française. L'opération est exactement la même sur toutes les huîtres qui vivent en eau de mer à travers le monde. Et donc ça, c'est quand même magique. Toutes les huîtres sont greffées de la même façon et nous n'avons jamais deux fois le même résultat. c'est l'huître qui décide je vous remercie de votre écoute je vous invite à vous abonner sur la plateforme de votre choix pour nous suivre dans cette aventure pour en apprendre toujours plus vous pouvez aussi bien sûr nous suivre sur nos réseaux sociaux tels que Instagram LinkedIn ou Facebook arrobase au perle du paradis vous pouvez aussi retrouver toute notre collection de bijoux en perles de culture de Tahiti exceptionnelle que j'ai choisi vraiment avec amour pour vous montrer les plus belles, les plus belles couleurs, les plus beaux lustres et vous faire découvrir toute la palette de couleurs qu'il y a sur ces perles de Tahiti et découvrir aussi les photos, les photos qui sont relatives à la perliculture que je vous explique ici dans ce podcast alors Tout cela est à retrouver sur notre site internet www.operleduparadis.com Et en attendant, parlons peu, parlons perles !

Description

Épisode n°4 : Découvrez le fascinant processus de greffe des huîtres perlières en Polynésie française ! 🌊💎

La greffe, étape cruciale pour obtenir des perles de culture uniques, est à la fois simple et complexe. Dans cet épisode, plongez au cœur de la magie de la greffe expliquée par Nathalie Le Gloahec, notre experte. De la sélection des huîtres à la délicate opération de greffe, chaque étape est orchestrée avec précision. Saviez-vous que chaque huître décide de garder ou rejeter le greffon ? La nature opère son propre miracle ! À travers nos réseaux sociaux, plongez dans l'univers fascinant de la perliculture. Découvrez nos bijoux en perles de culture, véritables trésors de l'océan, soigneusement sélectionnés pour leur éclat et leur couleur. Suivez-nous sur Instagram, LinkedIn et Facebook pour ne rien manquer de nos aventures perlières ! Rejoignez-nous dans cette passionnante aventure de la perliculture et restez à l'écoute pour le prochain épisode, où nous vous dévoilerons le moment magique de la récolte. Parlons peu, parlons perles ! 🐚✨

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par L'Académie du Podcast. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

#Perliculture #HuîtresPerlières #MagiedelaGreffe #ParadisdesPerles


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaecq, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. La greffe, c'est l'étape cruciale pour obtenir une perle de culture magnifique. Elle paraît simple et pourtant elle est complexe. En effet, cette étape sera celle qui permettra ensuite, après des mois de gestation, d'obtenir une perle unique en son genre. Dans cet épisode, nous vous expliquons comment la magie opère. Et il s'agit bien de magie, non seulement parce que toute l'équipe à préparer les huîtres pour ce moment de la greffe. Mais c'est une magie, car le perliculteur propose des huîtres qui doivent être en pleine forme, qui ne doivent pas être stressées, qui vont avoir une gonade bien jolie, bien développée, pour recevoir le nucléus. Et en même temps, le greffeur doit être en pleine forme pour opérer ses huîtres consciencieusement durant toute la journée et toute la session. Alors ? Ce moment est différent selon que l'on est sur une petite ferme perlière, comme nous avions au Toit-Moto au début des années 2000, ou sur une ferme beaucoup plus importante où la greffe peut se passer tous les jours. En effet, pour nous, la première fois que nous avons fait greffer, nous avons fait appel à un greffeur qui était accompagné de quelqu'un qui allait découper son greffon, je vais vous expliquer ce que c'est, et une autre personne qui venait nous aider pour... préparer les huîtres à la greffe. Et sur d'autres fermes, notamment celle d'Arutua, où j'étais il n'y a pas si longtemps, Mingfang, la greffeuse qui est là, qui est d'origine chinoise et qui est là depuis des années, greffe quasiment tous les jours de l'année. Alors l'opération effectivement est la même, quelle que soit la taille de la ferme, mais l'énergie et l'impatience peut être différente. Alors revenons à la bébête. L'huître a deux ans. Elle a été collectée, elle a été détroquée, elle a été élevée et s'est bien reposée pendant deux ans et aujourd'hui est prête à être greffée. elle mesure à peu près 12 cm de diamètre. Je vous invite à aller sur notre site internet pour voir vraiment à quoi ressemble une huître. Une huître de Polynésie qui va être greffée et qui va nous donner une perle si elle en a envie. Donc l'huître à deux ans. Quand on a une petite ferme et qu'on va greffer les huîtres de temps en temps, il vaut mieux le prévoir au moment de la saison la plus fraîche. Parce qu'on dit que les huîtres seront moins stressées, il y aura moins de différence de température entre là où elles vivent dans le lagon, à quelques mètres de profondeur par rapport à la surface, et par rapport au bord du lagon où elles vont être en attente de la greffe. Et elles vont rester là toute la journée. en attente de la greffe ou après avoir été greffé, en attente de retourner sur la station d'élevage. Donc en saison fraîche, si on peut, et si on greffe toute l'année, on s'organise différemment. Alors comment se passe ce moment de la greffe ? Les ouvriers, les personnes qui travaillent sur la ferme perlière, le chef de ferme, préparent les huîtres, c'est-à-dire que les huîtres étaient en élevage sur des chapelets, on a sorti ces chapelets de l'eau, on a coupé le petit fil nylon qui les retenait au nœud, on enlève, s'il y a encore des petites bêtes ou autre chose, d'autres éléments, on nettoie l'huître. et on l'entrouvre. On va ouvrir l'huître et on y met une cale à l'intérieur et on prépare des plateaux. C'est-à-dire qu'on met l'huître avec la charnière vers le bas et la cale vers le haut pour plus de facilité pour le greffeur ou la greffeuse, bien évidemment. Donc les huîtres sont prêtes à être greffées. Ok, ça c'est le boulot du chef de ferme et de son équipe. Quel est le travail du greffeur ? Alors aujourd'hui, les greffeurs vont découper leur greffon tout seul. Qu'est-ce que ça veut dire cette histoire ? Eh bien, pour greffer une huître perlière, on aura besoin de deux éléments. D'un côté, le nucléus. Le nucléus est un noyau ou encore une petite boule ronde. qui vient d'une moule qui grandit dans le Mississippi, qui passe par le Japon, qui est transformée en petite boule. La moule est transformée en petite boule au Japon. Pourquoi au Japon ? Parce que toute la perliculture, tout le savoir de la perliculture est né là-bas. Et donc, on continue à travailler avec les professionnels de la perliculture et nous achetons les nucléus principalement au Japon. Donc ce nucléus est fait avec une nacre qui vient d'une moule qui grandit dans le Mississippi. Si vous voulez même savoir le nom en latin, la moule s'appelle la Legumia recta. Très bien, nous avons notre nucléus qui peut avoir des diamètres très différents. Nous commençons en Polynésie avec des nucléus qui ont un diamètre de 6 mm, ce qui nous donnera... si tout se passe bien, dans deux ans, une perle de 8 mm. À peu près, j'ai arrondi. Bref, revenons à notre greffe. Nous avons les nucléus d'un côté. Et puis, le greffon. Le greffon, c'est un petit bout du manteau. qui est la membrane qui a fabriqué l'intérieur de la coquille de la nacre. Vous voyez tout ce qui est très brillant, très nacré à l'intérieur d'un ormeau ou même dans une huître que vous mangez. L'intérieur n'est pas très nacré, l'intérieur est totalement mat, mais il a fallu quand même créer ce coquillage. Et bien cela est réalisé par le manteau, par la membrane qui est sur le pourtour extérieur de l'huître. le manteau que vous mangez quand vous mangez des huîtres, évidemment. Et bien là, il ne va pas s'agir de manger la bébête, mais de choisir les huîtres qui ont la nacre intérieure la plus colorée possible. Et ça, c'est extrêmement important sur les fermes perlières, bien sûr, qui mettent un point d'honneur à obtenir des perles de couleur. Après, ça dépend vraiment de la politique du perliculteur et de ce qu'il souhaite avoir. Effectivement, à l'intérieur de la nacre, il y a de la nacre grise sur à peu près 80% de l'intérieur du coquillage, mais il y a une bande de couleurs exceptionnelle sur le pourtour. Et le travail du greffeur, qui est la coupeur de greffons, est de découper cette membrane pour essayer de capter les cellules nacrières qui vont donner la couleur. La couleur qui est sur la coquille, on va essayer de trouver les cellules nacrières qui ont donné ces couleurs-là. Alors évidemment, c'est un challenge parce que quand le greffeur a trouvé une huître qui avait vraiment une nacre intérieure magnifique, très colorée, eh bien, il va couper le muscle. Il ouvre cette huître, donc l'huître est tuée et la membrane qui s'appelle donc le manteau, va se rétracter. Toute la bébête va se rétracter, évidemment, pour se protéger. Donc, il faut à peu près connaître le taux de rétractation de cette membrane pour espérer découper le manteau et trouver les cellules lacrières qui vont nous donner cette couleur. Alors il découpe cette partie fine, cette petite peau très fine et vraiment très transparente, il la découpe d'un bout à l'autre de l'huître. Donc ça fait à peu près 10-12 cm de long sur 2-3 mm de large. Une fois qu'il a découpé la membrane sur une face de l'huître, il la retourne, il découpe l'autre face. D'accord ? Donc il a deux languettes de greffon pour une huître. Il prend ses petites languettes qui font 10-12 cm de long sur 3 mm de large et il pose chaque languette devant lui. Il finit de bien les découper. sur une petite planche en inox, évidemment pas en bois, parce que le bois peut contenir des bactéries. Donc il faut vraiment travailler comme en chirurgie. Et c'est ça toute la magie de la perliculture, c'est que l'opération de greffe est une opération chirurgicale qui se passe dans une petite maison de greffe, soit sur l'eau, soit au bord du lagon. Et pourtant, tous les outils sont des outils vraiment utilisés par la chirurgie. Alors, revenons à notre greffon. La languette est bien aplatie et coupée en petits carrés de 2-3 mm de côté. Si le greffeur en a envie, il peut rajouter un petit coup de bétadine par-dessus, ce qui va peut-être aider à la cicatrisation de l'huître. Donc, nous avons nos deux éléments. D'un côté, le nucléus et de l'autre côté, le greffon. Ces deux éléments, il va falloir les insérer dans les huîtres receveuses, celles qui vont être greffées. Donc... Le greffeur reprend le plateau avec les huîtres entreouvertes, qui restent entreouvertes grâce à une cale. Il prend une huître qu'il va poser sur un trépied qui est installé sur son bureau, sur sa table de travail, et pourrait être à peu près à la hauteur de ses yeux. Donc il enlève la cale, avant il a mis sa pince écarteur à l'intérieur de l'huître, il va écarter doucement, un petit peu plus qu'avec juste la cale, pour bien voir la gonade. Et là, c'est son expérience qui va parler pour déterminer le diamètre du nucléus, du noyau qu'il va insérer dans la gonade. La gonade est donc une petite poche qui est l'organe sexuel en forme de haricot à peu près. Et pour visualiser cette poche, je vous invite à vous rappeler les huîtres laiteuses que vous avez déjà vues. La laitance est dans la gonade et c'est cette gonade que l'on va inciser lors de la greffe. Pour l'inciser, comme nous utilisons des outils de chirurgie, le greffeur utilise un scalpel. Il coupe la gonade sur à peu près un demi-centimètre. Il rince ses outils dès qu'il a fini l'opération. A chaque fois, c'est très rapide. Si vous avez l'occasion de regarder sur internet, n'hésitez pas parce que c'est extrêmement rapide. Il nettoie ses outils à chaque opération. il l'a incisé, il prend le nucléus avec un porte-nucléus, donc c'est une petite tige en inox avec comme un panier de basket au bout, mais sans le panier, mais un petit cercle, comme ça, ça prend bien le nucléus, et ça va être plus facile de l'insérer à l'intérieur de la gonade. et ensuite il prend un autre outil, le porte-greffon, qui est pareil en inox, avec une pointe très fine, pour ne pas abîmer les cellules lacrières de ce petit bout de peau de greffon, et il va l'insérer à côté du nucléus. Il va rapprocher au maximum le greffon du nucléus, et tout ça est dans un liquide amniotique à l'intérieur de la gonade. L'opération est terminée. il va refermer l'huître tranquillement, il la repose à côté de lui et quelqu'un viendra chercher l'huître pour la remettre en élevage. L'opération dure vraiment quelques secondes, c'est impressionnant à voir. Ça dure quelques secondes parce que c'est fait par des professionnels de la greffe. Et pour vous donner une idée, on dit qu'on devient un très bon greffeur après avoir greffé entre 10 et 15 000 huîtres. Et un très bon greffeur a un taux de maintien de 80%. C'est-à-dire, qu'est-ce que c'est que ce chiffre ? Et qu'est-ce que c'est que ce terme ? Eh bien, ça veut dire qu'il y aura dans 80% des cas, quelque chose qui est resté dans l'huître. Et comment ça se fait que dans 20%, il n'y ait pas quelque chose qui reste ? Eh bien, ça c'est toute la magie de travailler avec des animaux. C'est que les huîtres font exactement ce qu'elles veulent. Toutes les huîtres vont être greffées de la même façon et c'est l'huître qui décide si elle garde dans sa gonade le nucléus et le greffon ou que le nucléus et elle rejette le greffon. ce qui est peu probable, ce qui arrive rarement, mais ça peut arriver. Ou alors, elle rejette le nucléus parce que peut-être que celui-là était trop gros, il avait un diamètre trop important pour la taille de la gonade. Il est expulsé. reste donc le petit bout de peau, le greffon. Et le greffon, lui, dans la vie, il fait de la nacre. C'est tout ce qu'il sait faire et c'est déjà très très bien et on le remercie. Et alors, il va créer ce qu'on appellera un kéchi. Nous y reviendrons. ou l'huître rejette le nucléus et le greffon, et donc, elle ne nous donnera absolument rien du tout. Donc dans 80% des cas, si le greffeur est très bon, nous aurons quelque chose. Mais ça, nous le saurons exactement, uniquement à la récolte. Donc c'est extrêmement stressant pendant deux ans d'attendre. de pouvoir ouvrir de nouveau les huîtres et voir ce qui s'y passe. Mais n'allons pas trop vite. Aujourd'hui, nous parlons de la greffe uniquement. Alors, combien d'huîtres un greffeur peut greffer par jour ? Les Japonais qui ont travaillé pendant très longtemps en Polynésie et qui sont à l'initiative de la perliculture au Japon au début du XXe siècle, les greffeurs japonais qui sont venus en Polynésie ont toujours recommandé De greffer au maximum 400 à 500 huîtres par jour. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est un métier harassant. qui est un métier qui se fait à la chaîne, et pour donc rester concentré et ne pas se faire trop mal au bras, au cou, au dos, eh bien, entre 400 et 500 huîtres par jour, c'est largement suffisant. En plus, il y a tout le temps de découpe du greffon et il faut un peu se relaxer de temps en temps, se détendre. Donc, 400 à 500 huîtres par jour est un maximum. Or, ce qui nous faisait rire quand nous étions... sur l'atoll où nous avons monté la ferme perlière, c'est des jeunes. Bon voilà, essayer de se lancer des défis et de greffer entre 1000 et 1208 par jour, vous imaginez, quasiment trois fois plus que ce qui était recommandé par les vieux sages qui connaissaient bien la greffe depuis des dizaines d'années. Je n'ai jamais su quels étaient les résultats de ces greffes, de 1000 à 1208 par jour. j'espère pour eux qu'ils ont eu un bon résultat parce que c'est autant d'huîtres qui ont été greffées peut-être pour rien bref, revenons à notre greffe donc 400 à 500 huîtres par jour si nous calculons sur une ferme où le greffeur ou la greffeuse va travailler tous les jours 250 jours dans l'année à peu près ce qui nous fait quand même 100 000 huîtres 100 000 huîtres greffées par greffeur Admettons qu'il n'y ait qu'un greffeur, ça vous donne à peu près un résultat de 50 000 perles. Mais comme il y a désormais aujourd'hui un quota, un quota maximum de perles récoltées à l'hectare, qui est de 2500 perles, Si nous récoltons 50 000 perles, il nous faut quand même avoir une concession de 20 hectares, ce qui n'est déjà pas si mal. Bref, vous avez compris, j'aime bien revenir toujours à l'exploitation et à la ferme perlière et à ce qui se passe dans la concession maritime, parce que c'est vraiment un métier qui m'a passionnée, que j'ai totalement découvert sur le terrain et qui est extraordinaire. Donc, une fois que, revenons à la greffe, tout de même, nos huîtres ont été greffées, je vous ai dit tout à l'heure, elles repartent en élevage, c'est-à-dire que la personne qui récupère l'huître une fois qu'elle a été greffée va remettre un fil nylon dans le trou, soit le trou est toujours correct, soit on refait un trou. à peu près là où le premier était déjà fait, et on les remet en élevage sur un chapelet. Alors nous, nous mettions une huître seulement par nœud en élevage après la greffe. Ça nous permettait, en jetant un coup d'œil de la surface, en plongée, en apnée, de savoir quelles étaient nos lignes avec les huîtres en élevage et les huîtres en élevage après la greffe. Voilà, comme ça c'était facile. de scinder les deux. Mais on peut aussi s'organiser et noter... Enfin bref, on aurait pu améliorer ça, mais en tout cas, nous, nous avions fait ce choix de mettre une huître par nœud. Sinon, on peut remettre deux par nœud, bien sûr, et identifier les stations d'élevage avant la greffe et les stations d'élevage après la greffe. Et qu'est-ce qui se passe une fois qu'elles se repartent sous l'eau ? Eh bien écoutez, de nouveau, il faut nettoyer les coquilles régulièrement pour que l'huître soit en pleine forme. Et pourquoi il est impératif que l'huître soit en pleine forme ? Parce que si elle est en pleine forme, elle va vraiment développer une jolie nacre autour du nucléus. L'opération va vraiment bien se dérouler. C'est-à-dire que le petit greffon qu'on a mis à côté du nucléus va l'entourer. En deux mois, il aura totalement, intégralement entouré le nucléus d'un sac perlier. Ça, ça a été démontré par l'IFREMER, l'Institut français de la recherche en mer. Et donc, en deux mois, le sac perlier est fait. Et ensuite, la perle va se développer dans la gonade et la nature va décider de ce qu'elle fait de cette petite chose. Soit, eh bien... le nucléus aura vraiment de quoi bouger tranquillement dans la gonade et ça va peut-être nous donner une perle ronde. Si elle est coincée, si le nucléus est coincé quelque part, eh bien la perle sera peut-être plus baroque, la nacre va plus se développer d'un côté que de l'autre. Vous l'avez compris, c'est l'huître qui va décider de ce qu'elle nous donne. Mais n'en parlons pas trop vite puisqu'il s'agira d'en parler dans le prochain épisode. qui parlera de la récolte, bien sûr, moment estressant et magique. Alors, écoutez. Je vous remercie de votre écoute. J'espère que vous avez mieux compris comment nous greffions les huîtres perlières en Polynésie française. L'opération est exactement la même sur toutes les huîtres qui vivent en eau de mer à travers le monde. Et donc ça, c'est quand même magique. Toutes les huîtres sont greffées de la même façon et nous n'avons jamais deux fois le même résultat. c'est l'huître qui décide je vous remercie de votre écoute je vous invite à vous abonner sur la plateforme de votre choix pour nous suivre dans cette aventure pour en apprendre toujours plus vous pouvez aussi bien sûr nous suivre sur nos réseaux sociaux tels que Instagram LinkedIn ou Facebook arrobase au perle du paradis vous pouvez aussi retrouver toute notre collection de bijoux en perles de culture de Tahiti exceptionnelle que j'ai choisi vraiment avec amour pour vous montrer les plus belles, les plus belles couleurs, les plus beaux lustres et vous faire découvrir toute la palette de couleurs qu'il y a sur ces perles de Tahiti et découvrir aussi les photos, les photos qui sont relatives à la perliculture que je vous explique ici dans ce podcast alors Tout cela est à retrouver sur notre site internet www.operleduparadis.com Et en attendant, parlons peu, parlons perles !

Share

Embed

You may also like

Description

Épisode n°4 : Découvrez le fascinant processus de greffe des huîtres perlières en Polynésie française ! 🌊💎

La greffe, étape cruciale pour obtenir des perles de culture uniques, est à la fois simple et complexe. Dans cet épisode, plongez au cœur de la magie de la greffe expliquée par Nathalie Le Gloahec, notre experte. De la sélection des huîtres à la délicate opération de greffe, chaque étape est orchestrée avec précision. Saviez-vous que chaque huître décide de garder ou rejeter le greffon ? La nature opère son propre miracle ! À travers nos réseaux sociaux, plongez dans l'univers fascinant de la perliculture. Découvrez nos bijoux en perles de culture, véritables trésors de l'océan, soigneusement sélectionnés pour leur éclat et leur couleur. Suivez-nous sur Instagram, LinkedIn et Facebook pour ne rien manquer de nos aventures perlières ! Rejoignez-nous dans cette passionnante aventure de la perliculture et restez à l'écoute pour le prochain épisode, où nous vous dévoilerons le moment magique de la récolte. Parlons peu, parlons perles ! 🐚✨

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par L'Académie du Podcast. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

#Perliculture #HuîtresPerlières #MagiedelaGreffe #ParadisdesPerles


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaecq, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. La greffe, c'est l'étape cruciale pour obtenir une perle de culture magnifique. Elle paraît simple et pourtant elle est complexe. En effet, cette étape sera celle qui permettra ensuite, après des mois de gestation, d'obtenir une perle unique en son genre. Dans cet épisode, nous vous expliquons comment la magie opère. Et il s'agit bien de magie, non seulement parce que toute l'équipe à préparer les huîtres pour ce moment de la greffe. Mais c'est une magie, car le perliculteur propose des huîtres qui doivent être en pleine forme, qui ne doivent pas être stressées, qui vont avoir une gonade bien jolie, bien développée, pour recevoir le nucléus. Et en même temps, le greffeur doit être en pleine forme pour opérer ses huîtres consciencieusement durant toute la journée et toute la session. Alors ? Ce moment est différent selon que l'on est sur une petite ferme perlière, comme nous avions au Toit-Moto au début des années 2000, ou sur une ferme beaucoup plus importante où la greffe peut se passer tous les jours. En effet, pour nous, la première fois que nous avons fait greffer, nous avons fait appel à un greffeur qui était accompagné de quelqu'un qui allait découper son greffon, je vais vous expliquer ce que c'est, et une autre personne qui venait nous aider pour... préparer les huîtres à la greffe. Et sur d'autres fermes, notamment celle d'Arutua, où j'étais il n'y a pas si longtemps, Mingfang, la greffeuse qui est là, qui est d'origine chinoise et qui est là depuis des années, greffe quasiment tous les jours de l'année. Alors l'opération effectivement est la même, quelle que soit la taille de la ferme, mais l'énergie et l'impatience peut être différente. Alors revenons à la bébête. L'huître a deux ans. Elle a été collectée, elle a été détroquée, elle a été élevée et s'est bien reposée pendant deux ans et aujourd'hui est prête à être greffée. elle mesure à peu près 12 cm de diamètre. Je vous invite à aller sur notre site internet pour voir vraiment à quoi ressemble une huître. Une huître de Polynésie qui va être greffée et qui va nous donner une perle si elle en a envie. Donc l'huître à deux ans. Quand on a une petite ferme et qu'on va greffer les huîtres de temps en temps, il vaut mieux le prévoir au moment de la saison la plus fraîche. Parce qu'on dit que les huîtres seront moins stressées, il y aura moins de différence de température entre là où elles vivent dans le lagon, à quelques mètres de profondeur par rapport à la surface, et par rapport au bord du lagon où elles vont être en attente de la greffe. Et elles vont rester là toute la journée. en attente de la greffe ou après avoir été greffé, en attente de retourner sur la station d'élevage. Donc en saison fraîche, si on peut, et si on greffe toute l'année, on s'organise différemment. Alors comment se passe ce moment de la greffe ? Les ouvriers, les personnes qui travaillent sur la ferme perlière, le chef de ferme, préparent les huîtres, c'est-à-dire que les huîtres étaient en élevage sur des chapelets, on a sorti ces chapelets de l'eau, on a coupé le petit fil nylon qui les retenait au nœud, on enlève, s'il y a encore des petites bêtes ou autre chose, d'autres éléments, on nettoie l'huître. et on l'entrouvre. On va ouvrir l'huître et on y met une cale à l'intérieur et on prépare des plateaux. C'est-à-dire qu'on met l'huître avec la charnière vers le bas et la cale vers le haut pour plus de facilité pour le greffeur ou la greffeuse, bien évidemment. Donc les huîtres sont prêtes à être greffées. Ok, ça c'est le boulot du chef de ferme et de son équipe. Quel est le travail du greffeur ? Alors aujourd'hui, les greffeurs vont découper leur greffon tout seul. Qu'est-ce que ça veut dire cette histoire ? Eh bien, pour greffer une huître perlière, on aura besoin de deux éléments. D'un côté, le nucléus. Le nucléus est un noyau ou encore une petite boule ronde. qui vient d'une moule qui grandit dans le Mississippi, qui passe par le Japon, qui est transformée en petite boule. La moule est transformée en petite boule au Japon. Pourquoi au Japon ? Parce que toute la perliculture, tout le savoir de la perliculture est né là-bas. Et donc, on continue à travailler avec les professionnels de la perliculture et nous achetons les nucléus principalement au Japon. Donc ce nucléus est fait avec une nacre qui vient d'une moule qui grandit dans le Mississippi. Si vous voulez même savoir le nom en latin, la moule s'appelle la Legumia recta. Très bien, nous avons notre nucléus qui peut avoir des diamètres très différents. Nous commençons en Polynésie avec des nucléus qui ont un diamètre de 6 mm, ce qui nous donnera... si tout se passe bien, dans deux ans, une perle de 8 mm. À peu près, j'ai arrondi. Bref, revenons à notre greffe. Nous avons les nucléus d'un côté. Et puis, le greffon. Le greffon, c'est un petit bout du manteau. qui est la membrane qui a fabriqué l'intérieur de la coquille de la nacre. Vous voyez tout ce qui est très brillant, très nacré à l'intérieur d'un ormeau ou même dans une huître que vous mangez. L'intérieur n'est pas très nacré, l'intérieur est totalement mat, mais il a fallu quand même créer ce coquillage. Et bien cela est réalisé par le manteau, par la membrane qui est sur le pourtour extérieur de l'huître. le manteau que vous mangez quand vous mangez des huîtres, évidemment. Et bien là, il ne va pas s'agir de manger la bébête, mais de choisir les huîtres qui ont la nacre intérieure la plus colorée possible. Et ça, c'est extrêmement important sur les fermes perlières, bien sûr, qui mettent un point d'honneur à obtenir des perles de couleur. Après, ça dépend vraiment de la politique du perliculteur et de ce qu'il souhaite avoir. Effectivement, à l'intérieur de la nacre, il y a de la nacre grise sur à peu près 80% de l'intérieur du coquillage, mais il y a une bande de couleurs exceptionnelle sur le pourtour. Et le travail du greffeur, qui est la coupeur de greffons, est de découper cette membrane pour essayer de capter les cellules nacrières qui vont donner la couleur. La couleur qui est sur la coquille, on va essayer de trouver les cellules nacrières qui ont donné ces couleurs-là. Alors évidemment, c'est un challenge parce que quand le greffeur a trouvé une huître qui avait vraiment une nacre intérieure magnifique, très colorée, eh bien, il va couper le muscle. Il ouvre cette huître, donc l'huître est tuée et la membrane qui s'appelle donc le manteau, va se rétracter. Toute la bébête va se rétracter, évidemment, pour se protéger. Donc, il faut à peu près connaître le taux de rétractation de cette membrane pour espérer découper le manteau et trouver les cellules lacrières qui vont nous donner cette couleur. Alors il découpe cette partie fine, cette petite peau très fine et vraiment très transparente, il la découpe d'un bout à l'autre de l'huître. Donc ça fait à peu près 10-12 cm de long sur 2-3 mm de large. Une fois qu'il a découpé la membrane sur une face de l'huître, il la retourne, il découpe l'autre face. D'accord ? Donc il a deux languettes de greffon pour une huître. Il prend ses petites languettes qui font 10-12 cm de long sur 3 mm de large et il pose chaque languette devant lui. Il finit de bien les découper. sur une petite planche en inox, évidemment pas en bois, parce que le bois peut contenir des bactéries. Donc il faut vraiment travailler comme en chirurgie. Et c'est ça toute la magie de la perliculture, c'est que l'opération de greffe est une opération chirurgicale qui se passe dans une petite maison de greffe, soit sur l'eau, soit au bord du lagon. Et pourtant, tous les outils sont des outils vraiment utilisés par la chirurgie. Alors, revenons à notre greffon. La languette est bien aplatie et coupée en petits carrés de 2-3 mm de côté. Si le greffeur en a envie, il peut rajouter un petit coup de bétadine par-dessus, ce qui va peut-être aider à la cicatrisation de l'huître. Donc, nous avons nos deux éléments. D'un côté, le nucléus et de l'autre côté, le greffon. Ces deux éléments, il va falloir les insérer dans les huîtres receveuses, celles qui vont être greffées. Donc... Le greffeur reprend le plateau avec les huîtres entreouvertes, qui restent entreouvertes grâce à une cale. Il prend une huître qu'il va poser sur un trépied qui est installé sur son bureau, sur sa table de travail, et pourrait être à peu près à la hauteur de ses yeux. Donc il enlève la cale, avant il a mis sa pince écarteur à l'intérieur de l'huître, il va écarter doucement, un petit peu plus qu'avec juste la cale, pour bien voir la gonade. Et là, c'est son expérience qui va parler pour déterminer le diamètre du nucléus, du noyau qu'il va insérer dans la gonade. La gonade est donc une petite poche qui est l'organe sexuel en forme de haricot à peu près. Et pour visualiser cette poche, je vous invite à vous rappeler les huîtres laiteuses que vous avez déjà vues. La laitance est dans la gonade et c'est cette gonade que l'on va inciser lors de la greffe. Pour l'inciser, comme nous utilisons des outils de chirurgie, le greffeur utilise un scalpel. Il coupe la gonade sur à peu près un demi-centimètre. Il rince ses outils dès qu'il a fini l'opération. A chaque fois, c'est très rapide. Si vous avez l'occasion de regarder sur internet, n'hésitez pas parce que c'est extrêmement rapide. Il nettoie ses outils à chaque opération. il l'a incisé, il prend le nucléus avec un porte-nucléus, donc c'est une petite tige en inox avec comme un panier de basket au bout, mais sans le panier, mais un petit cercle, comme ça, ça prend bien le nucléus, et ça va être plus facile de l'insérer à l'intérieur de la gonade. et ensuite il prend un autre outil, le porte-greffon, qui est pareil en inox, avec une pointe très fine, pour ne pas abîmer les cellules lacrières de ce petit bout de peau de greffon, et il va l'insérer à côté du nucléus. Il va rapprocher au maximum le greffon du nucléus, et tout ça est dans un liquide amniotique à l'intérieur de la gonade. L'opération est terminée. il va refermer l'huître tranquillement, il la repose à côté de lui et quelqu'un viendra chercher l'huître pour la remettre en élevage. L'opération dure vraiment quelques secondes, c'est impressionnant à voir. Ça dure quelques secondes parce que c'est fait par des professionnels de la greffe. Et pour vous donner une idée, on dit qu'on devient un très bon greffeur après avoir greffé entre 10 et 15 000 huîtres. Et un très bon greffeur a un taux de maintien de 80%. C'est-à-dire, qu'est-ce que c'est que ce chiffre ? Et qu'est-ce que c'est que ce terme ? Eh bien, ça veut dire qu'il y aura dans 80% des cas, quelque chose qui est resté dans l'huître. Et comment ça se fait que dans 20%, il n'y ait pas quelque chose qui reste ? Eh bien, ça c'est toute la magie de travailler avec des animaux. C'est que les huîtres font exactement ce qu'elles veulent. Toutes les huîtres vont être greffées de la même façon et c'est l'huître qui décide si elle garde dans sa gonade le nucléus et le greffon ou que le nucléus et elle rejette le greffon. ce qui est peu probable, ce qui arrive rarement, mais ça peut arriver. Ou alors, elle rejette le nucléus parce que peut-être que celui-là était trop gros, il avait un diamètre trop important pour la taille de la gonade. Il est expulsé. reste donc le petit bout de peau, le greffon. Et le greffon, lui, dans la vie, il fait de la nacre. C'est tout ce qu'il sait faire et c'est déjà très très bien et on le remercie. Et alors, il va créer ce qu'on appellera un kéchi. Nous y reviendrons. ou l'huître rejette le nucléus et le greffon, et donc, elle ne nous donnera absolument rien du tout. Donc dans 80% des cas, si le greffeur est très bon, nous aurons quelque chose. Mais ça, nous le saurons exactement, uniquement à la récolte. Donc c'est extrêmement stressant pendant deux ans d'attendre. de pouvoir ouvrir de nouveau les huîtres et voir ce qui s'y passe. Mais n'allons pas trop vite. Aujourd'hui, nous parlons de la greffe uniquement. Alors, combien d'huîtres un greffeur peut greffer par jour ? Les Japonais qui ont travaillé pendant très longtemps en Polynésie et qui sont à l'initiative de la perliculture au Japon au début du XXe siècle, les greffeurs japonais qui sont venus en Polynésie ont toujours recommandé De greffer au maximum 400 à 500 huîtres par jour. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est un métier harassant. qui est un métier qui se fait à la chaîne, et pour donc rester concentré et ne pas se faire trop mal au bras, au cou, au dos, eh bien, entre 400 et 500 huîtres par jour, c'est largement suffisant. En plus, il y a tout le temps de découpe du greffon et il faut un peu se relaxer de temps en temps, se détendre. Donc, 400 à 500 huîtres par jour est un maximum. Or, ce qui nous faisait rire quand nous étions... sur l'atoll où nous avons monté la ferme perlière, c'est des jeunes. Bon voilà, essayer de se lancer des défis et de greffer entre 1000 et 1208 par jour, vous imaginez, quasiment trois fois plus que ce qui était recommandé par les vieux sages qui connaissaient bien la greffe depuis des dizaines d'années. Je n'ai jamais su quels étaient les résultats de ces greffes, de 1000 à 1208 par jour. j'espère pour eux qu'ils ont eu un bon résultat parce que c'est autant d'huîtres qui ont été greffées peut-être pour rien bref, revenons à notre greffe donc 400 à 500 huîtres par jour si nous calculons sur une ferme où le greffeur ou la greffeuse va travailler tous les jours 250 jours dans l'année à peu près ce qui nous fait quand même 100 000 huîtres 100 000 huîtres greffées par greffeur Admettons qu'il n'y ait qu'un greffeur, ça vous donne à peu près un résultat de 50 000 perles. Mais comme il y a désormais aujourd'hui un quota, un quota maximum de perles récoltées à l'hectare, qui est de 2500 perles, Si nous récoltons 50 000 perles, il nous faut quand même avoir une concession de 20 hectares, ce qui n'est déjà pas si mal. Bref, vous avez compris, j'aime bien revenir toujours à l'exploitation et à la ferme perlière et à ce qui se passe dans la concession maritime, parce que c'est vraiment un métier qui m'a passionnée, que j'ai totalement découvert sur le terrain et qui est extraordinaire. Donc, une fois que, revenons à la greffe, tout de même, nos huîtres ont été greffées, je vous ai dit tout à l'heure, elles repartent en élevage, c'est-à-dire que la personne qui récupère l'huître une fois qu'elle a été greffée va remettre un fil nylon dans le trou, soit le trou est toujours correct, soit on refait un trou. à peu près là où le premier était déjà fait, et on les remet en élevage sur un chapelet. Alors nous, nous mettions une huître seulement par nœud en élevage après la greffe. Ça nous permettait, en jetant un coup d'œil de la surface, en plongée, en apnée, de savoir quelles étaient nos lignes avec les huîtres en élevage et les huîtres en élevage après la greffe. Voilà, comme ça c'était facile. de scinder les deux. Mais on peut aussi s'organiser et noter... Enfin bref, on aurait pu améliorer ça, mais en tout cas, nous, nous avions fait ce choix de mettre une huître par nœud. Sinon, on peut remettre deux par nœud, bien sûr, et identifier les stations d'élevage avant la greffe et les stations d'élevage après la greffe. Et qu'est-ce qui se passe une fois qu'elles se repartent sous l'eau ? Eh bien écoutez, de nouveau, il faut nettoyer les coquilles régulièrement pour que l'huître soit en pleine forme. Et pourquoi il est impératif que l'huître soit en pleine forme ? Parce que si elle est en pleine forme, elle va vraiment développer une jolie nacre autour du nucléus. L'opération va vraiment bien se dérouler. C'est-à-dire que le petit greffon qu'on a mis à côté du nucléus va l'entourer. En deux mois, il aura totalement, intégralement entouré le nucléus d'un sac perlier. Ça, ça a été démontré par l'IFREMER, l'Institut français de la recherche en mer. Et donc, en deux mois, le sac perlier est fait. Et ensuite, la perle va se développer dans la gonade et la nature va décider de ce qu'elle fait de cette petite chose. Soit, eh bien... le nucléus aura vraiment de quoi bouger tranquillement dans la gonade et ça va peut-être nous donner une perle ronde. Si elle est coincée, si le nucléus est coincé quelque part, eh bien la perle sera peut-être plus baroque, la nacre va plus se développer d'un côté que de l'autre. Vous l'avez compris, c'est l'huître qui va décider de ce qu'elle nous donne. Mais n'en parlons pas trop vite puisqu'il s'agira d'en parler dans le prochain épisode. qui parlera de la récolte, bien sûr, moment estressant et magique. Alors, écoutez. Je vous remercie de votre écoute. J'espère que vous avez mieux compris comment nous greffions les huîtres perlières en Polynésie française. L'opération est exactement la même sur toutes les huîtres qui vivent en eau de mer à travers le monde. Et donc ça, c'est quand même magique. Toutes les huîtres sont greffées de la même façon et nous n'avons jamais deux fois le même résultat. c'est l'huître qui décide je vous remercie de votre écoute je vous invite à vous abonner sur la plateforme de votre choix pour nous suivre dans cette aventure pour en apprendre toujours plus vous pouvez aussi bien sûr nous suivre sur nos réseaux sociaux tels que Instagram LinkedIn ou Facebook arrobase au perle du paradis vous pouvez aussi retrouver toute notre collection de bijoux en perles de culture de Tahiti exceptionnelle que j'ai choisi vraiment avec amour pour vous montrer les plus belles, les plus belles couleurs, les plus beaux lustres et vous faire découvrir toute la palette de couleurs qu'il y a sur ces perles de Tahiti et découvrir aussi les photos, les photos qui sont relatives à la perliculture que je vous explique ici dans ce podcast alors Tout cela est à retrouver sur notre site internet www.operleduparadis.com Et en attendant, parlons peu, parlons perles !

Description

Épisode n°4 : Découvrez le fascinant processus de greffe des huîtres perlières en Polynésie française ! 🌊💎

La greffe, étape cruciale pour obtenir des perles de culture uniques, est à la fois simple et complexe. Dans cet épisode, plongez au cœur de la magie de la greffe expliquée par Nathalie Le Gloahec, notre experte. De la sélection des huîtres à la délicate opération de greffe, chaque étape est orchestrée avec précision. Saviez-vous que chaque huître décide de garder ou rejeter le greffon ? La nature opère son propre miracle ! À travers nos réseaux sociaux, plongez dans l'univers fascinant de la perliculture. Découvrez nos bijoux en perles de culture, véritables trésors de l'océan, soigneusement sélectionnés pour leur éclat et leur couleur. Suivez-nous sur Instagram, LinkedIn et Facebook pour ne rien manquer de nos aventures perlières ! Rejoignez-nous dans cette passionnante aventure de la perliculture et restez à l'écoute pour le prochain épisode, où nous vous dévoilerons le moment magique de la récolte. Parlons peu, parlons perles ! 🐚✨

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par L'Académie du Podcast. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

#Perliculture #HuîtresPerlières #MagiedelaGreffe #ParadisdesPerles


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaecq, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. La greffe, c'est l'étape cruciale pour obtenir une perle de culture magnifique. Elle paraît simple et pourtant elle est complexe. En effet, cette étape sera celle qui permettra ensuite, après des mois de gestation, d'obtenir une perle unique en son genre. Dans cet épisode, nous vous expliquons comment la magie opère. Et il s'agit bien de magie, non seulement parce que toute l'équipe à préparer les huîtres pour ce moment de la greffe. Mais c'est une magie, car le perliculteur propose des huîtres qui doivent être en pleine forme, qui ne doivent pas être stressées, qui vont avoir une gonade bien jolie, bien développée, pour recevoir le nucléus. Et en même temps, le greffeur doit être en pleine forme pour opérer ses huîtres consciencieusement durant toute la journée et toute la session. Alors ? Ce moment est différent selon que l'on est sur une petite ferme perlière, comme nous avions au Toit-Moto au début des années 2000, ou sur une ferme beaucoup plus importante où la greffe peut se passer tous les jours. En effet, pour nous, la première fois que nous avons fait greffer, nous avons fait appel à un greffeur qui était accompagné de quelqu'un qui allait découper son greffon, je vais vous expliquer ce que c'est, et une autre personne qui venait nous aider pour... préparer les huîtres à la greffe. Et sur d'autres fermes, notamment celle d'Arutua, où j'étais il n'y a pas si longtemps, Mingfang, la greffeuse qui est là, qui est d'origine chinoise et qui est là depuis des années, greffe quasiment tous les jours de l'année. Alors l'opération effectivement est la même, quelle que soit la taille de la ferme, mais l'énergie et l'impatience peut être différente. Alors revenons à la bébête. L'huître a deux ans. Elle a été collectée, elle a été détroquée, elle a été élevée et s'est bien reposée pendant deux ans et aujourd'hui est prête à être greffée. elle mesure à peu près 12 cm de diamètre. Je vous invite à aller sur notre site internet pour voir vraiment à quoi ressemble une huître. Une huître de Polynésie qui va être greffée et qui va nous donner une perle si elle en a envie. Donc l'huître à deux ans. Quand on a une petite ferme et qu'on va greffer les huîtres de temps en temps, il vaut mieux le prévoir au moment de la saison la plus fraîche. Parce qu'on dit que les huîtres seront moins stressées, il y aura moins de différence de température entre là où elles vivent dans le lagon, à quelques mètres de profondeur par rapport à la surface, et par rapport au bord du lagon où elles vont être en attente de la greffe. Et elles vont rester là toute la journée. en attente de la greffe ou après avoir été greffé, en attente de retourner sur la station d'élevage. Donc en saison fraîche, si on peut, et si on greffe toute l'année, on s'organise différemment. Alors comment se passe ce moment de la greffe ? Les ouvriers, les personnes qui travaillent sur la ferme perlière, le chef de ferme, préparent les huîtres, c'est-à-dire que les huîtres étaient en élevage sur des chapelets, on a sorti ces chapelets de l'eau, on a coupé le petit fil nylon qui les retenait au nœud, on enlève, s'il y a encore des petites bêtes ou autre chose, d'autres éléments, on nettoie l'huître. et on l'entrouvre. On va ouvrir l'huître et on y met une cale à l'intérieur et on prépare des plateaux. C'est-à-dire qu'on met l'huître avec la charnière vers le bas et la cale vers le haut pour plus de facilité pour le greffeur ou la greffeuse, bien évidemment. Donc les huîtres sont prêtes à être greffées. Ok, ça c'est le boulot du chef de ferme et de son équipe. Quel est le travail du greffeur ? Alors aujourd'hui, les greffeurs vont découper leur greffon tout seul. Qu'est-ce que ça veut dire cette histoire ? Eh bien, pour greffer une huître perlière, on aura besoin de deux éléments. D'un côté, le nucléus. Le nucléus est un noyau ou encore une petite boule ronde. qui vient d'une moule qui grandit dans le Mississippi, qui passe par le Japon, qui est transformée en petite boule. La moule est transformée en petite boule au Japon. Pourquoi au Japon ? Parce que toute la perliculture, tout le savoir de la perliculture est né là-bas. Et donc, on continue à travailler avec les professionnels de la perliculture et nous achetons les nucléus principalement au Japon. Donc ce nucléus est fait avec une nacre qui vient d'une moule qui grandit dans le Mississippi. Si vous voulez même savoir le nom en latin, la moule s'appelle la Legumia recta. Très bien, nous avons notre nucléus qui peut avoir des diamètres très différents. Nous commençons en Polynésie avec des nucléus qui ont un diamètre de 6 mm, ce qui nous donnera... si tout se passe bien, dans deux ans, une perle de 8 mm. À peu près, j'ai arrondi. Bref, revenons à notre greffe. Nous avons les nucléus d'un côté. Et puis, le greffon. Le greffon, c'est un petit bout du manteau. qui est la membrane qui a fabriqué l'intérieur de la coquille de la nacre. Vous voyez tout ce qui est très brillant, très nacré à l'intérieur d'un ormeau ou même dans une huître que vous mangez. L'intérieur n'est pas très nacré, l'intérieur est totalement mat, mais il a fallu quand même créer ce coquillage. Et bien cela est réalisé par le manteau, par la membrane qui est sur le pourtour extérieur de l'huître. le manteau que vous mangez quand vous mangez des huîtres, évidemment. Et bien là, il ne va pas s'agir de manger la bébête, mais de choisir les huîtres qui ont la nacre intérieure la plus colorée possible. Et ça, c'est extrêmement important sur les fermes perlières, bien sûr, qui mettent un point d'honneur à obtenir des perles de couleur. Après, ça dépend vraiment de la politique du perliculteur et de ce qu'il souhaite avoir. Effectivement, à l'intérieur de la nacre, il y a de la nacre grise sur à peu près 80% de l'intérieur du coquillage, mais il y a une bande de couleurs exceptionnelle sur le pourtour. Et le travail du greffeur, qui est la coupeur de greffons, est de découper cette membrane pour essayer de capter les cellules nacrières qui vont donner la couleur. La couleur qui est sur la coquille, on va essayer de trouver les cellules nacrières qui ont donné ces couleurs-là. Alors évidemment, c'est un challenge parce que quand le greffeur a trouvé une huître qui avait vraiment une nacre intérieure magnifique, très colorée, eh bien, il va couper le muscle. Il ouvre cette huître, donc l'huître est tuée et la membrane qui s'appelle donc le manteau, va se rétracter. Toute la bébête va se rétracter, évidemment, pour se protéger. Donc, il faut à peu près connaître le taux de rétractation de cette membrane pour espérer découper le manteau et trouver les cellules lacrières qui vont nous donner cette couleur. Alors il découpe cette partie fine, cette petite peau très fine et vraiment très transparente, il la découpe d'un bout à l'autre de l'huître. Donc ça fait à peu près 10-12 cm de long sur 2-3 mm de large. Une fois qu'il a découpé la membrane sur une face de l'huître, il la retourne, il découpe l'autre face. D'accord ? Donc il a deux languettes de greffon pour une huître. Il prend ses petites languettes qui font 10-12 cm de long sur 3 mm de large et il pose chaque languette devant lui. Il finit de bien les découper. sur une petite planche en inox, évidemment pas en bois, parce que le bois peut contenir des bactéries. Donc il faut vraiment travailler comme en chirurgie. Et c'est ça toute la magie de la perliculture, c'est que l'opération de greffe est une opération chirurgicale qui se passe dans une petite maison de greffe, soit sur l'eau, soit au bord du lagon. Et pourtant, tous les outils sont des outils vraiment utilisés par la chirurgie. Alors, revenons à notre greffon. La languette est bien aplatie et coupée en petits carrés de 2-3 mm de côté. Si le greffeur en a envie, il peut rajouter un petit coup de bétadine par-dessus, ce qui va peut-être aider à la cicatrisation de l'huître. Donc, nous avons nos deux éléments. D'un côté, le nucléus et de l'autre côté, le greffon. Ces deux éléments, il va falloir les insérer dans les huîtres receveuses, celles qui vont être greffées. Donc... Le greffeur reprend le plateau avec les huîtres entreouvertes, qui restent entreouvertes grâce à une cale. Il prend une huître qu'il va poser sur un trépied qui est installé sur son bureau, sur sa table de travail, et pourrait être à peu près à la hauteur de ses yeux. Donc il enlève la cale, avant il a mis sa pince écarteur à l'intérieur de l'huître, il va écarter doucement, un petit peu plus qu'avec juste la cale, pour bien voir la gonade. Et là, c'est son expérience qui va parler pour déterminer le diamètre du nucléus, du noyau qu'il va insérer dans la gonade. La gonade est donc une petite poche qui est l'organe sexuel en forme de haricot à peu près. Et pour visualiser cette poche, je vous invite à vous rappeler les huîtres laiteuses que vous avez déjà vues. La laitance est dans la gonade et c'est cette gonade que l'on va inciser lors de la greffe. Pour l'inciser, comme nous utilisons des outils de chirurgie, le greffeur utilise un scalpel. Il coupe la gonade sur à peu près un demi-centimètre. Il rince ses outils dès qu'il a fini l'opération. A chaque fois, c'est très rapide. Si vous avez l'occasion de regarder sur internet, n'hésitez pas parce que c'est extrêmement rapide. Il nettoie ses outils à chaque opération. il l'a incisé, il prend le nucléus avec un porte-nucléus, donc c'est une petite tige en inox avec comme un panier de basket au bout, mais sans le panier, mais un petit cercle, comme ça, ça prend bien le nucléus, et ça va être plus facile de l'insérer à l'intérieur de la gonade. et ensuite il prend un autre outil, le porte-greffon, qui est pareil en inox, avec une pointe très fine, pour ne pas abîmer les cellules lacrières de ce petit bout de peau de greffon, et il va l'insérer à côté du nucléus. Il va rapprocher au maximum le greffon du nucléus, et tout ça est dans un liquide amniotique à l'intérieur de la gonade. L'opération est terminée. il va refermer l'huître tranquillement, il la repose à côté de lui et quelqu'un viendra chercher l'huître pour la remettre en élevage. L'opération dure vraiment quelques secondes, c'est impressionnant à voir. Ça dure quelques secondes parce que c'est fait par des professionnels de la greffe. Et pour vous donner une idée, on dit qu'on devient un très bon greffeur après avoir greffé entre 10 et 15 000 huîtres. Et un très bon greffeur a un taux de maintien de 80%. C'est-à-dire, qu'est-ce que c'est que ce chiffre ? Et qu'est-ce que c'est que ce terme ? Eh bien, ça veut dire qu'il y aura dans 80% des cas, quelque chose qui est resté dans l'huître. Et comment ça se fait que dans 20%, il n'y ait pas quelque chose qui reste ? Eh bien, ça c'est toute la magie de travailler avec des animaux. C'est que les huîtres font exactement ce qu'elles veulent. Toutes les huîtres vont être greffées de la même façon et c'est l'huître qui décide si elle garde dans sa gonade le nucléus et le greffon ou que le nucléus et elle rejette le greffon. ce qui est peu probable, ce qui arrive rarement, mais ça peut arriver. Ou alors, elle rejette le nucléus parce que peut-être que celui-là était trop gros, il avait un diamètre trop important pour la taille de la gonade. Il est expulsé. reste donc le petit bout de peau, le greffon. Et le greffon, lui, dans la vie, il fait de la nacre. C'est tout ce qu'il sait faire et c'est déjà très très bien et on le remercie. Et alors, il va créer ce qu'on appellera un kéchi. Nous y reviendrons. ou l'huître rejette le nucléus et le greffon, et donc, elle ne nous donnera absolument rien du tout. Donc dans 80% des cas, si le greffeur est très bon, nous aurons quelque chose. Mais ça, nous le saurons exactement, uniquement à la récolte. Donc c'est extrêmement stressant pendant deux ans d'attendre. de pouvoir ouvrir de nouveau les huîtres et voir ce qui s'y passe. Mais n'allons pas trop vite. Aujourd'hui, nous parlons de la greffe uniquement. Alors, combien d'huîtres un greffeur peut greffer par jour ? Les Japonais qui ont travaillé pendant très longtemps en Polynésie et qui sont à l'initiative de la perliculture au Japon au début du XXe siècle, les greffeurs japonais qui sont venus en Polynésie ont toujours recommandé De greffer au maximum 400 à 500 huîtres par jour. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est un métier harassant. qui est un métier qui se fait à la chaîne, et pour donc rester concentré et ne pas se faire trop mal au bras, au cou, au dos, eh bien, entre 400 et 500 huîtres par jour, c'est largement suffisant. En plus, il y a tout le temps de découpe du greffon et il faut un peu se relaxer de temps en temps, se détendre. Donc, 400 à 500 huîtres par jour est un maximum. Or, ce qui nous faisait rire quand nous étions... sur l'atoll où nous avons monté la ferme perlière, c'est des jeunes. Bon voilà, essayer de se lancer des défis et de greffer entre 1000 et 1208 par jour, vous imaginez, quasiment trois fois plus que ce qui était recommandé par les vieux sages qui connaissaient bien la greffe depuis des dizaines d'années. Je n'ai jamais su quels étaient les résultats de ces greffes, de 1000 à 1208 par jour. j'espère pour eux qu'ils ont eu un bon résultat parce que c'est autant d'huîtres qui ont été greffées peut-être pour rien bref, revenons à notre greffe donc 400 à 500 huîtres par jour si nous calculons sur une ferme où le greffeur ou la greffeuse va travailler tous les jours 250 jours dans l'année à peu près ce qui nous fait quand même 100 000 huîtres 100 000 huîtres greffées par greffeur Admettons qu'il n'y ait qu'un greffeur, ça vous donne à peu près un résultat de 50 000 perles. Mais comme il y a désormais aujourd'hui un quota, un quota maximum de perles récoltées à l'hectare, qui est de 2500 perles, Si nous récoltons 50 000 perles, il nous faut quand même avoir une concession de 20 hectares, ce qui n'est déjà pas si mal. Bref, vous avez compris, j'aime bien revenir toujours à l'exploitation et à la ferme perlière et à ce qui se passe dans la concession maritime, parce que c'est vraiment un métier qui m'a passionnée, que j'ai totalement découvert sur le terrain et qui est extraordinaire. Donc, une fois que, revenons à la greffe, tout de même, nos huîtres ont été greffées, je vous ai dit tout à l'heure, elles repartent en élevage, c'est-à-dire que la personne qui récupère l'huître une fois qu'elle a été greffée va remettre un fil nylon dans le trou, soit le trou est toujours correct, soit on refait un trou. à peu près là où le premier était déjà fait, et on les remet en élevage sur un chapelet. Alors nous, nous mettions une huître seulement par nœud en élevage après la greffe. Ça nous permettait, en jetant un coup d'œil de la surface, en plongée, en apnée, de savoir quelles étaient nos lignes avec les huîtres en élevage et les huîtres en élevage après la greffe. Voilà, comme ça c'était facile. de scinder les deux. Mais on peut aussi s'organiser et noter... Enfin bref, on aurait pu améliorer ça, mais en tout cas, nous, nous avions fait ce choix de mettre une huître par nœud. Sinon, on peut remettre deux par nœud, bien sûr, et identifier les stations d'élevage avant la greffe et les stations d'élevage après la greffe. Et qu'est-ce qui se passe une fois qu'elles se repartent sous l'eau ? Eh bien écoutez, de nouveau, il faut nettoyer les coquilles régulièrement pour que l'huître soit en pleine forme. Et pourquoi il est impératif que l'huître soit en pleine forme ? Parce que si elle est en pleine forme, elle va vraiment développer une jolie nacre autour du nucléus. L'opération va vraiment bien se dérouler. C'est-à-dire que le petit greffon qu'on a mis à côté du nucléus va l'entourer. En deux mois, il aura totalement, intégralement entouré le nucléus d'un sac perlier. Ça, ça a été démontré par l'IFREMER, l'Institut français de la recherche en mer. Et donc, en deux mois, le sac perlier est fait. Et ensuite, la perle va se développer dans la gonade et la nature va décider de ce qu'elle fait de cette petite chose. Soit, eh bien... le nucléus aura vraiment de quoi bouger tranquillement dans la gonade et ça va peut-être nous donner une perle ronde. Si elle est coincée, si le nucléus est coincé quelque part, eh bien la perle sera peut-être plus baroque, la nacre va plus se développer d'un côté que de l'autre. Vous l'avez compris, c'est l'huître qui va décider de ce qu'elle nous donne. Mais n'en parlons pas trop vite puisqu'il s'agira d'en parler dans le prochain épisode. qui parlera de la récolte, bien sûr, moment estressant et magique. Alors, écoutez. Je vous remercie de votre écoute. J'espère que vous avez mieux compris comment nous greffions les huîtres perlières en Polynésie française. L'opération est exactement la même sur toutes les huîtres qui vivent en eau de mer à travers le monde. Et donc ça, c'est quand même magique. Toutes les huîtres sont greffées de la même façon et nous n'avons jamais deux fois le même résultat. c'est l'huître qui décide je vous remercie de votre écoute je vous invite à vous abonner sur la plateforme de votre choix pour nous suivre dans cette aventure pour en apprendre toujours plus vous pouvez aussi bien sûr nous suivre sur nos réseaux sociaux tels que Instagram LinkedIn ou Facebook arrobase au perle du paradis vous pouvez aussi retrouver toute notre collection de bijoux en perles de culture de Tahiti exceptionnelle que j'ai choisi vraiment avec amour pour vous montrer les plus belles, les plus belles couleurs, les plus beaux lustres et vous faire découvrir toute la palette de couleurs qu'il y a sur ces perles de Tahiti et découvrir aussi les photos, les photos qui sont relatives à la perliculture que je vous explique ici dans ce podcast alors Tout cela est à retrouver sur notre site internet www.operleduparadis.com Et en attendant, parlons peu, parlons perles !

Share

Embed

You may also like