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Parlons Peu Parlons Perles - le Podcast

L’évolution de la commercialisation des Perles : du tri à la certification - Épisode 6

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23min |08/05/2024
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Description

Épisode n° 6: La Commercialisation des Perles de Culture à travers le Monde

La commercialisation des perles de culture a évolué au fil du temps 🕰️, avec la création de laboratoires spécialisés 🔬 pour différencier les perles fines des perles de culture. Dans les années 1920, l'introduction des perles de culture japonaises a posé un défi majeur nécessitant la distinction entre ces perles et les perles fines. Les joailliers ont plaidé pour la création de laboratoires scientifiques pour identifier les perles de culture. Aujourd'hui, ces laboratoires jouent un rôle essentiel 🌟 dans l'évaluation et la certification des perles de culture, contribuant à établir leur valeur 💎 sur le marché mondial de la joaillerie. Retrouvez la classification définie par le territoire polynésien sur notre boutique www.operlesduparadis.com

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par E. Lelong. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

#Perles #Culture #Joaillerie #HistoireDesPerles #bijouperle #joaillerieperles #perlesfines #perlesnaturelles


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaec, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. Après avoir récolté les perles, il va falloir les vendre. Mais avant de les vendre, il nous faut les classifier, c'est-à-dire les répartir dans différentes catégories en fonction de différents critères. La commercialisation des perles de culture a dû se structurer au fil des décennies partout à travers le monde. Des laboratoires ont même été créés pour savoir, d'une part, différencier les perles fines des perles de culture et également décrire exactement une perle. Cet épisode remonte le temps et vous raconte qui sont les principaux intervenants et comment aujourd'hui le prix d'une perle de culture est établi. Au début des années 1920, la diffusion des perles de culture japonaise née dans les fermes de Musumi Kimoto va poser le problème de réussir à discerner une perle de culture d'une perle fine. En effet, jusqu'alors, les joailliers ne travaillaient absolument qu'avec des perles fines. La perliculture, les perles de culture n'existaient pas. Donc il n'y avait aucun souci, on ne se posait même pas la question de l'origine de la perle, à part du pays bien sûr d'origine. Les marchés sont habitués aux perles fines et vont découvrir donc les perles de culture. Les joailliers français et étrangers prônent alors la création d'un laboratoire scientifique pour pouvoir les faire identifier en cas de doute. Tout comme pour les pierres d'ailleurs, dans les mêmes années, le problème va aussi se poser pour des pierres, entre les pierres qui sont vraiment extraites de mines et les pierres qui sont réalisées en laboratoire. Et par exemple, en 1923 va naître le premier laboratoire par M. Gubelin. Ce laboratoire est en Suisse. En France, en 1929, va naître le laboratoire français de gemmologie qui existe toujours aujourd'hui. Et si vous avez besoin d'identifier vos perles, c'est-à-dire que vous avez hérité d'un collier de perles, mais vous ne savez pas du tout si ce sont des perles fines ou des perles de culture, Seul ce laboratoire pourra vous certifier exactement en faisant des recherches scientifiques si vos perles sont des perles fines et des perles de culture. Les prix ne sont pas du tout les mêmes, ça vaut le coup de faire expertiser. En 1931, ce sera le tour d'un laboratoire américain de voir le jour. C'est le GIA, Gemological Institute of America, créé par M. Shipley. Et ce dernier laboratoire est extrêmement important parce que c'est le premier laboratoire en 1967 à avoir créé un système de gradation spécifique pour les perles de culture du Japon avec nucléus. Jusque-là, les perles étaient toutes classées comme les perles fines. En 1997, donc 30 ans plus tard, la World Pearl Organization propose une classification qui prend en considération toutes les nomenclatures et systèmes mis en place. Parce qu'entre 1967 et 1997, je vous passe l'historique, mais c'est impressionnant de voir le nombre de classifications qui ont été créées à droite et à gauche à travers le monde. Mais finalement, la classification que le monde entier va sélectionner, c'est celle du GIA, mais celle des années 2000. Le GIA avait créé une première en 1967 pour les perles de culture japonaise avec Nucleus. Et en 2000, une nouvelle classification est proposée. Le GIA nous parle de sept facteurs de qualité pour décrire une perle. Je vais vous les citer comme ça vous aurez une meilleure idée de la classification d'une perle. C'est-à-dire que nous devons travailler avec ces différents critères pour pouvoir classer, trier nos perles une fois que la récolte a été faite. Et à partir de là, un prix sera établi. Voici ces sept facteurs de qualité. Tout d'abord, le premier, c'est la taille, size en anglais, en millimètres. La deuxième, c'est la forme. Est-ce que votre perle est ronde, semi-ronde, ovale, en forme de bouton ou de poire, ou encore complètement baroque, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'axe de symétrie, ou cerclée, il y a des cercles sur la surface de la nacre. 3. Quelle est sa couleur ? Est-ce qu'il y a une couleur unique ou est-ce qu'il y a une couleur principale avec des nuances ? Quel est son orient ? Tout cela se regarde à la lumière du jour sans être en plein soleil parce que sinon ça nous éblouit. 4. Le lustre. Quel est le lustre de la nacre ? Est-ce qu'elle brille ? Est-ce qu'on se voit dedans ? Il y a 4 niveaux de lustre selon le GIA. Excellent, bon, moyen et pauvre. En cinquième critère, il y a la surface. La surface de la nacre de la perle, bien évidemment. Est-ce qu'il y a des imperfections sur cette nacre ? Où sont-elles situées ? Est-ce qu'elles sont légères ou profondes ? Ce qui fait qu'il y a quatre la classification. Est-ce que la surface est propre, un peu piquée, moyennement piquée ou très piquée ? Un pic est donc une imperfection. En 6, Quelle est l'épaisseur de la nacre ? Est-ce qu'elle est très épaisse ? Est-ce que le nucléus est visible à travers la nacre ? Ou carrément, est-ce qu'on le voit où il y a des dépôts calcaires ? Et en 7, enfin, il y a un critère d'apérage. C'est-à-dire que, est-ce que les boucles d'oreilles que vous avez choisies ont été bien choisies ? C'est-à-dire, est-ce qu'elles ont bien la même forme, la même taille, la même couleur, le même lustre, la même surface ? Est-ce qu'il y a des imperfections ou pas ? Je vous assure, pour la petite histoire, que c'est extrêmement compliqué. C'est peut-être la chose la plus compliquée quand on travaille avec des perles de culture de Tahiti et quand on a envie de faire des bijoux. Trouver deux perles dans une même récolte qui se ressemblent est un vrai casse-tête chinois. et ça nous demande des heures et des heures de tri, donc il va falloir d'abord trier en fonction des formes, des tailles, des qualités de surface, et ensuite on va regarder quelles sont les couleurs qui peuvent s'appairer, aller ensemble pour faire des boucles d'oreilles. Petit à partie. Mais aussi, ce septième critère permet de définir si vous avez bien construit un collier, par exemple, est-ce que vous avez pris des perles qui vont bien les unes avec les autres. Voilà les 7 critères du GIA, la taille, la forme, la couleur, le lustre, la qualité de la surface, l'épaisseur de la nacre et l'apérage des perles. En face de cela, il y a 4 catégories de classification de perles. Soit votre perle est top gem, c'est-à-dire qu'elle est absolument parfaite, il n'y a aucune imperfection et un très très beau lustre. Ensuite, il y a le triple A. Vous savez, les Américains aiment bien les triple A, puisque les agences de notation, quand elles notent des pays, utilisent ce même système de triple A, double A. Ici, nous avons le triple A, ce qui veut dire que les perles ont un très beau lustre et 95% d'une surface sans défaut. Ensuite, il y a le double A, c'est un beau lustre et 75% de surface sans défaut. Et enfin, le A, qui est le lustre moyen et 25% sans défaut. Voilà pour la classification de GIA que vous retrouvez chez beaucoup de bijoutiers joailliers, également sur internet, et vous avez ainsi la classification exacte et vous pouvez vous y retrouver. Parallèlement à ça, il y a eu aussi une classification spécifique pour les perles de culture des mers du Sud, la classification dite Autor, qui a été créée par Monsieur Autor, la classification des 5 S qui ressemble à la classification des diamants, donc des 4 C du diamant. S comme shine, surface, shape et size. On revient donc à la même classification quasiment que celle du Gilead. Et enfin pour la Polynésie. Eh bien en Polynésie, une classification a été officiellement édictée par le gouvernement et l'Assemblée territoriale en 2005 sous forme d'une loi de pays. Cette loi de pays a été revue en 2017 et voici comment les perles sont classées. Elles sont classées en fonction de leur forme, de leur taille, de leur surface et de leur lustre. Au niveau de la forme, je voudrais juste insister sur quelque chose. En Polynésie, je vous parle de ça parce que c'est vraiment l'endroit que je connais le mieux et où là on peut trouver des éléments d'information, il y a entre 5 et 10% de perles rondes sur une récolte. C'est donc très peu et je ne vous parle pas de rondes de très belle qualité puisque là c'est infinitésimal. Donc pour votre information, nous récoltons au bout de deux ans après la greffe uniquement entre 5 et 10% de perles rondes. Ce que nous aurons le plus, ce que nous allons récolter le plus, ce sont des perles cerclées et baroques. Donc un cercle c'est constitué sur la nacre. Pour juste un petit aparté, j'adore ces perles parce que souvent la couleur du cercle n'est pas la même que celle de la couleur principale de la perle et c'est assez fantastique de voir ça. Une machine serait tout à fait incapable de le faire. Les baroques sont des perles qui ont tourné dans des sens un peu biscornus et ce qui veut dire que la répartition de la nacre ne s'est pas faite uniformément et donc il y a des bosses. C'est aussi très très beau et en ce moment il y a une grande tendance au retour de la baroque. parce que c'est inimitable, encore une fois. Nous parlerons des perles d'imitation tout à l'heure. Les perles baroques, les perles cerclées sont inimitables. Donc au niveau de la taille, toujours la même chose, on compte en millimètres et nous avons des appareils spéciaux pour évaluer le diamètre. Au centième de millimètre près, quand vous voyez sur des sites internet taille 8-9, non, soit c'est 8, soit c'est 9, mais c'est jamais 8-0-0, c'est 8, quelque chose, 9, quelque chose. Je vous assure que ça change beaucoup de choses visuellement entre une perle de 8 et une perle de 9 millimètres. Bien sûr, le lustre. Quel va être le lustre ? Et là aussi, il va y avoir des classifications spécifiques. Alors en Polynésie, on ne parle pas de triple A, ni de double A, ni de A. On va parler d'abord de top gem. Donc ce sont des perles sans aucune imperfection, là aussi avec un lustre excellent. Et puis ensuite vient la catégorie A. Il y a quelques imperfections légères, très concentrées, avec un très bon lustre au minimum. C'est la catégorie B. Il y a des imperfections légères en plus grande quantité, mais ayant une surface propre importante. Un bon lustre minimum. Catégorie C, des imperfections légères et profondes, bien évidentes, mais ayant une surface relativement propre. Catégorie D, les imperfections légères et profondes sur une surface importante et le lustre est faible au minimum. Il y a une catégorie E, dont je vais vous parler, mais avec lesquelles évidemment je ne travaille jamais. Ces perles étaient considérées comme des rebuts jusqu'à la loi de 2017. et nous n'avions pas le droit ni de travailler avec, ni de les exporter. Bien malheureusement, depuis 2017, c'est possible, et donc arrivent sur le marché beaucoup de perles de très très très faible qualité, mais c'est vrai que quand on n'a pas un œil qui regarde des perles tous les jours, peut-être que parfois, c'est difficile à détecter. Donc attention à cette qualité E. Je dis attention parce qu'en général, il y a très peu de nacre autour du nucléus. L'épaisseur de la nacre est très faible. Ça veut dire que les perles vont s'user très, très rapidement. Et ce n'est absolument pas ce que l'on veut, bien au contraire. Nous laissons les huîtres aussi longtemps après la greffe. C'est évidemment pour avoir une belle épaisseur de nacre autour du nucléus, afin qu'elle brille et qu'elle dure le plus longtemps possible et que vous puissiez transmettre vos bijoux aux générations suivantes. Donc avant, il y avait ce critère d'épaisseur de nacre en Polynésie française. Et c'était le seul pays au monde à imposer un contrôle qualité. Ce qu'il fallait faire, c'est que nous amenions nos perles au service de la perliculture, un service dédié qui a été créé en 2001. Et là, nous mettions sur des grands plateaux faits de petits trous, nous répartissions les perles. Le plateau était inséré dans une machine à rayons X et le rayon X passait sur les perles une à une et mesurait l'épaisseur de nacre entre le nucléus et la surface. Dès qu'il n'y avait pas 0,8 mm, il y avait un petit bip et la personne qui gérait l'appareil à rayons X sortait la perle qui n'avait pas l'épaisseur. Ces perles étaient saisies par le gouvernement et donc nous ne pouvions pas les récupérer. Depuis 2017, ce contrôle n'est absolument plus obligatoire. C'est vraiment dommage parce que c'était un vrai critère de confiance pour les acheteurs étrangers. Mais les perliculteurs peuvent apporter leur récolte au service de la perliculture pour faire tester leurs perles et pour bien certifier qu'il y a 0,8 mm sur les perles qu'ils vont vendre. Ça n'est plus obligatoire si... vraiment selon le bon vouloir du perliculteur, mais afin que le climat de confiance soit le meilleur, il est important de le faire. Ensuite, je voudrais revenir sur quelque chose parce qu'on me demande souvent pourquoi il n'y a pas une appellation d'origine contrôlée ou protégée pour les perles de culture de Tahiti. Déjà, rien que le nom, perles de culture de Tahiti, vous m'entendez toujours parler de perles de culture de Tahiti et jamais de perles noires. Sachez que ce terme est absolument à bannir. Ce ne sont pas des perles noires. Ces perles viennent d'une huître à lèvres noires. Peut-être que par facilité, face aux perles blanches, il a été dit que celles-ci étaient plus foncées, donc noires. On aime bien le blanc, le noir, le vrai, le faux, bref, des systèmes binaires. Les perles de culture de Tahiti se nomment comme cela tout à fait officiellement. Pourquoi ? Parce qu'il est important, on le verra tout à l'heure dans la loi française, il est important d'identifier une perle. Il faut que vous sachiez, quand vous avez envie d'acheter une perle, il faut que vous sachiez si c'est une perle de culture ou une perle fine. Là, c'est très clair, ça s'appelle perle de culture. D'où vient-elle ? De Polynésie. Pour raccourcir, les décideurs ont pris Tahiti. Perle de culture de Tahiti. Donc on a l'identification de la perle, on sait que c'est une perle de culture, et sa provenance. Alors pourquoi ne pas aller plus loin et ne pas faire une appellation d'origine contrôlée, ou un label, ou quelque chose qui identifie vraiment et qui empêche surtout les autres à travers le monde d'appeler des perles qu'ils auraient teintées en Taishan Pearls ou des choses comme ça. Eh bien écoutez, tout à fait honnêtement, je n'ai pas la réponse officielle. Je sais que beaucoup de choses ont été testées et des gens ont travaillé sur ces dossiers-là. Jusqu'aujourd'hui, il n'y a rien d'officiel, rien n'est sorti. Donc pour l'instant, près de 60 ans après le début de la perliculture en Polynésie, il n'y a pas d'appellation d'origine contrôlée ou protégée, il n'y a pas de label. Mais faites bien attention quand on vous propose des perles de culture de Tahiti. Avec la classification dont je viens de vous parler, et bien évidemment, quand vous achetez une perle, il vous faut un certificat. Le certificat, c'est la carte d'identité de la perle ou des perles que vous venez d'acheter. C'est extrêmement important, parce que sur ce certificat, Il y aura la description précise de la perle avant le montage, bien sûr, parce que le montage peut cacher des imperfections. Donc il faut que vous sachiez quelle est la qualité de la perle avant le montage. Donc, quelle est sa forme ? Est-ce que c'est une ronde ou une semi-ronde ? Comme ça, des fois, c'est difficile d'évaluer. Une ronde va aller tout droit quand on la met sur une table. Une semi-ronde a une petite déviance. Donc, est-ce qu'elle est ronde, semi-ronde ? Est-ce qu'elle est en forme de bouton ? Est-ce qu'elle est en forme de poire ? Est-ce qu'elle est ovale ? Est-ce qu'elle va être baroque ou cerclée ? La taille, comme je vous disais tout à l'heure, vraiment précisément, la taille doit être indiquée au centième. 2 mm près. Bien évidemment, la qualité. Alors, chez Aux Perles du Paradis, nous n'utilisons que la qualité, la classification polynésienne parce que nous travaillons quasiment exclusivement avec des perles de Tahiti et comme beaucoup de négociants, notamment à travers l'Europe, beaucoup de gens aiment ce système parce que TopGM ABCD, c'est plus simple que TopGM AAAAA. Voilà, donc beaucoup de gens utilisent cette classification. avec des lettres bien identifiées. Et toutes nos perles ont été choisies parce que le soie, elles sont des top gems. Et ça, nous avons vraiment un grand plaisir quand nous trouvons des top gems sur une récolte parce que je vous assure qu'il y a des récoltes où il n'y en a pas du tout. C'est extrêmement rare. Donc, nous nous réussissons à en trouver et nous en sommes très, très fiers. Et nous vous les proposons sur notre site Internet, bien sûr, avec grand plaisir. Ensuite, voilà, est-ce que c'est une A, une B, une C ou une D ? Eux, je n'en parle même pas parce que je suis fâchée que cette qualité puisse être vendue. Puisqu'avant, c'était saisie par le territoire. Mais entre la saisie par le territoire et la vente sous le même nom, qu'une perle top j'aime, je trouve ça absolument ridicule. Et c'est dommage. Surtout, ça met à mal la réputation de la perle parce que j'ai des gens qui m'appellent en disant j'ai acheté une perle, mais alors elle m'a duré six mois. Ben oui, avant, c'est pour ça qu'on n'avait pas le droit de les vendre. Donc on pourrait en faire toute autre chose, mais ça, c'est un autre sujet. Nous allons terminer avec la loi française. Que dit la loi française qui protège évidemment les consommateurs ? Eh bien, la loi française a sorti un décret en 2002 qui a proposé différents articles et qui a commencé par la définition des perles. Qu'est-ce qu'une perle fine ? Qu'est-ce qu'une perle de culture ? Et qu'est-ce qu'une perle d'imitation ? Et ça, c'est très important. Je reviens là-dessus parce que c'est vrai qu'il y a des imitations qui sont magnifiques. Et c'est compliqué de savoir que ce sont des imitations. Mais ces perles restent fabriquées en usine. Ce sont des perles qui n'ont jamais vu un bivalve, que ce soit une moule ou une huître. Donc attention. Et notamment, les perles de Mallorque sont des perles d'imitation. Elles sont très belles, bien sûr, mais ce sont des perles qui sont fabriquées dans une usine. Ensuite, est-ce que ces perles ont été traitées ou pas ? Ça, c'est important. Parfois, j'entends que les perles de culture de Tahiti sont traitées. Alors non, pas du tout. Une fois que nous avons récolté les perles, le jour de la récolte, nous nettoyons à l'eau les perles pour enlever les petits éléments qui sont sur la perle. La perle vit dans la gonade, l'organe sexuel de l'huître. Donc, il faut nettoyer les substances qu'il peut y avoir sur la perle. Et ensuite... Pour vraiment continuer à bien nettoyer la perle, on passe nos perles dans des gros tambours, ou avec du riz, des copeaux de maïs, quelque chose qui sera assez gras et qui va finir de nettoyer les perles. Et c'est tout, il n'y a aucun traitement. Les couleurs des perles doivent être absolument naturelles. Et ça, c'est très important, parce qu'il y a tellement de perles colorées à travers le monde, teintées ou vernis, que ça me fait mal au cœur de voir ça. Les perles de culture de Tahiti sont celles qui ont le plus de couleurs. On dit qu'il y a jusqu'à 80 couleurs différentes dans les perles de culture de Tahiti. Donc il n'y a pas besoin de les teinter. Mais ceux qui récoltent des perles différentes ailleurs à travers le monde, mais qui n'ont pas de perles avec autant de couleurs qu'à Tahiti, ont envie d'imiter celles de Tahiti. Donc elles sont teintées et vernis pour faire croire qu'il y a un joli lustre, une bonne épaisseur de nacre. Tous les traitements doivent être indiqués. D'accord ? Tous les traitements doivent être indiqués. Il y a un seul traitement qui est autorisé dans le monde de la perliculture. C'est le blanchiment des perles akoya, des perles japonaises. C'est ce qu'on appelle une pratique lapidaire traditionnelle. Voilà. Ils ont le droit d'enlever les petites marques de... de couleur qu'ils pourraient y avoir ou d'imperfection de couleur qu'ils pourraient y avoir sur la surface blanche de leurs perles par un blanchiment, donc ils font passer ça dans différents bains pour blanchir les perles. C'est une pratique lapidaire traditionnelle autorisée. Elle doit être mentionnée, bien évidemment, comme tous les autres traitements doivent vous être mentionnés. Ça doit être indiqué, si c'est dans une bijouterie, il doit y avoir un panneau indicatif avec tous les traitements qu'a subi la perle. si elle en a subi, bien évidemment. Ça doit être donné comme information et ça doit même être pris sur la facture, bien évidemment, que vous avez. Voilà, aujourd'hui, nous avons parlé des classifications. Vous avez compris pourquoi des laboratoires sont nés pour différencier la perle fine de la perle de culture, initialement. Et le GIA, le laboratoire américain, a créé une première classification en 67, une deuxième en 2000, qui est toujours utilisée à travers le monde. sauf si d'autres endroits ont créé leur propre classification, ce qui est le cas de la Polynésie, avec la classification de 2017. Vous retrouverez tous ces éléments, bien évidemment, sur notre site internet, avec tous les détails bien précis, parce que nous aimons la transparence. Donc www.operleduparadis.com Si vous avez aimé cet épisode, nous vous incitons à vous abonner et à partager avec vos amis toutes les questions que vous pouvez vous poser sur la perle, ou si vous avez des idées de podcast, si vous avez envie que nous parlions d'un sujet précis, n'hésitez pas à nous en faire part sur nos réseaux sociaux, que ce soit sur LinkedIn, Instagram ou Facebook, et en attendant, parlons peu, parlons perles !

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Épisode n° 6: La Commercialisation des Perles de Culture à travers le Monde

La commercialisation des perles de culture a évolué au fil du temps 🕰️, avec la création de laboratoires spécialisés 🔬 pour différencier les perles fines des perles de culture. Dans les années 1920, l'introduction des perles de culture japonaises a posé un défi majeur nécessitant la distinction entre ces perles et les perles fines. Les joailliers ont plaidé pour la création de laboratoires scientifiques pour identifier les perles de culture. Aujourd'hui, ces laboratoires jouent un rôle essentiel 🌟 dans l'évaluation et la certification des perles de culture, contribuant à établir leur valeur 💎 sur le marché mondial de la joaillerie. Retrouvez la classification définie par le territoire polynésien sur notre boutique www.operlesduparadis.com

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par E. Lelong. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

#Perles #Culture #Joaillerie #HistoireDesPerles #bijouperle #joaillerieperles #perlesfines #perlesnaturelles


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  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaec, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. Après avoir récolté les perles, il va falloir les vendre. Mais avant de les vendre, il nous faut les classifier, c'est-à-dire les répartir dans différentes catégories en fonction de différents critères. La commercialisation des perles de culture a dû se structurer au fil des décennies partout à travers le monde. Des laboratoires ont même été créés pour savoir, d'une part, différencier les perles fines des perles de culture et également décrire exactement une perle. Cet épisode remonte le temps et vous raconte qui sont les principaux intervenants et comment aujourd'hui le prix d'une perle de culture est établi. Au début des années 1920, la diffusion des perles de culture japonaise née dans les fermes de Musumi Kimoto va poser le problème de réussir à discerner une perle de culture d'une perle fine. En effet, jusqu'alors, les joailliers ne travaillaient absolument qu'avec des perles fines. La perliculture, les perles de culture n'existaient pas. Donc il n'y avait aucun souci, on ne se posait même pas la question de l'origine de la perle, à part du pays bien sûr d'origine. Les marchés sont habitués aux perles fines et vont découvrir donc les perles de culture. Les joailliers français et étrangers prônent alors la création d'un laboratoire scientifique pour pouvoir les faire identifier en cas de doute. Tout comme pour les pierres d'ailleurs, dans les mêmes années, le problème va aussi se poser pour des pierres, entre les pierres qui sont vraiment extraites de mines et les pierres qui sont réalisées en laboratoire. Et par exemple, en 1923 va naître le premier laboratoire par M. Gubelin. Ce laboratoire est en Suisse. En France, en 1929, va naître le laboratoire français de gemmologie qui existe toujours aujourd'hui. Et si vous avez besoin d'identifier vos perles, c'est-à-dire que vous avez hérité d'un collier de perles, mais vous ne savez pas du tout si ce sont des perles fines ou des perles de culture, Seul ce laboratoire pourra vous certifier exactement en faisant des recherches scientifiques si vos perles sont des perles fines et des perles de culture. Les prix ne sont pas du tout les mêmes, ça vaut le coup de faire expertiser. En 1931, ce sera le tour d'un laboratoire américain de voir le jour. C'est le GIA, Gemological Institute of America, créé par M. Shipley. Et ce dernier laboratoire est extrêmement important parce que c'est le premier laboratoire en 1967 à avoir créé un système de gradation spécifique pour les perles de culture du Japon avec nucléus. Jusque-là, les perles étaient toutes classées comme les perles fines. En 1997, donc 30 ans plus tard, la World Pearl Organization propose une classification qui prend en considération toutes les nomenclatures et systèmes mis en place. Parce qu'entre 1967 et 1997, je vous passe l'historique, mais c'est impressionnant de voir le nombre de classifications qui ont été créées à droite et à gauche à travers le monde. Mais finalement, la classification que le monde entier va sélectionner, c'est celle du GIA, mais celle des années 2000. Le GIA avait créé une première en 1967 pour les perles de culture japonaise avec Nucleus. Et en 2000, une nouvelle classification est proposée. Le GIA nous parle de sept facteurs de qualité pour décrire une perle. Je vais vous les citer comme ça vous aurez une meilleure idée de la classification d'une perle. C'est-à-dire que nous devons travailler avec ces différents critères pour pouvoir classer, trier nos perles une fois que la récolte a été faite. Et à partir de là, un prix sera établi. Voici ces sept facteurs de qualité. Tout d'abord, le premier, c'est la taille, size en anglais, en millimètres. La deuxième, c'est la forme. Est-ce que votre perle est ronde, semi-ronde, ovale, en forme de bouton ou de poire, ou encore complètement baroque, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'axe de symétrie, ou cerclée, il y a des cercles sur la surface de la nacre. 3. Quelle est sa couleur ? Est-ce qu'il y a une couleur unique ou est-ce qu'il y a une couleur principale avec des nuances ? Quel est son orient ? Tout cela se regarde à la lumière du jour sans être en plein soleil parce que sinon ça nous éblouit. 4. Le lustre. Quel est le lustre de la nacre ? Est-ce qu'elle brille ? Est-ce qu'on se voit dedans ? Il y a 4 niveaux de lustre selon le GIA. Excellent, bon, moyen et pauvre. En cinquième critère, il y a la surface. La surface de la nacre de la perle, bien évidemment. Est-ce qu'il y a des imperfections sur cette nacre ? Où sont-elles situées ? Est-ce qu'elles sont légères ou profondes ? Ce qui fait qu'il y a quatre la classification. Est-ce que la surface est propre, un peu piquée, moyennement piquée ou très piquée ? Un pic est donc une imperfection. En 6, Quelle est l'épaisseur de la nacre ? Est-ce qu'elle est très épaisse ? Est-ce que le nucléus est visible à travers la nacre ? Ou carrément, est-ce qu'on le voit où il y a des dépôts calcaires ? Et en 7, enfin, il y a un critère d'apérage. C'est-à-dire que, est-ce que les boucles d'oreilles que vous avez choisies ont été bien choisies ? C'est-à-dire, est-ce qu'elles ont bien la même forme, la même taille, la même couleur, le même lustre, la même surface ? Est-ce qu'il y a des imperfections ou pas ? Je vous assure, pour la petite histoire, que c'est extrêmement compliqué. C'est peut-être la chose la plus compliquée quand on travaille avec des perles de culture de Tahiti et quand on a envie de faire des bijoux. Trouver deux perles dans une même récolte qui se ressemblent est un vrai casse-tête chinois. et ça nous demande des heures et des heures de tri, donc il va falloir d'abord trier en fonction des formes, des tailles, des qualités de surface, et ensuite on va regarder quelles sont les couleurs qui peuvent s'appairer, aller ensemble pour faire des boucles d'oreilles. Petit à partie. Mais aussi, ce septième critère permet de définir si vous avez bien construit un collier, par exemple, est-ce que vous avez pris des perles qui vont bien les unes avec les autres. Voilà les 7 critères du GIA, la taille, la forme, la couleur, le lustre, la qualité de la surface, l'épaisseur de la nacre et l'apérage des perles. En face de cela, il y a 4 catégories de classification de perles. Soit votre perle est top gem, c'est-à-dire qu'elle est absolument parfaite, il n'y a aucune imperfection et un très très beau lustre. Ensuite, il y a le triple A. Vous savez, les Américains aiment bien les triple A, puisque les agences de notation, quand elles notent des pays, utilisent ce même système de triple A, double A. Ici, nous avons le triple A, ce qui veut dire que les perles ont un très beau lustre et 95% d'une surface sans défaut. Ensuite, il y a le double A, c'est un beau lustre et 75% de surface sans défaut. Et enfin, le A, qui est le lustre moyen et 25% sans défaut. Voilà pour la classification de GIA que vous retrouvez chez beaucoup de bijoutiers joailliers, également sur internet, et vous avez ainsi la classification exacte et vous pouvez vous y retrouver. Parallèlement à ça, il y a eu aussi une classification spécifique pour les perles de culture des mers du Sud, la classification dite Autor, qui a été créée par Monsieur Autor, la classification des 5 S qui ressemble à la classification des diamants, donc des 4 C du diamant. S comme shine, surface, shape et size. On revient donc à la même classification quasiment que celle du Gilead. Et enfin pour la Polynésie. Eh bien en Polynésie, une classification a été officiellement édictée par le gouvernement et l'Assemblée territoriale en 2005 sous forme d'une loi de pays. Cette loi de pays a été revue en 2017 et voici comment les perles sont classées. Elles sont classées en fonction de leur forme, de leur taille, de leur surface et de leur lustre. Au niveau de la forme, je voudrais juste insister sur quelque chose. En Polynésie, je vous parle de ça parce que c'est vraiment l'endroit que je connais le mieux et où là on peut trouver des éléments d'information, il y a entre 5 et 10% de perles rondes sur une récolte. C'est donc très peu et je ne vous parle pas de rondes de très belle qualité puisque là c'est infinitésimal. Donc pour votre information, nous récoltons au bout de deux ans après la greffe uniquement entre 5 et 10% de perles rondes. Ce que nous aurons le plus, ce que nous allons récolter le plus, ce sont des perles cerclées et baroques. Donc un cercle c'est constitué sur la nacre. Pour juste un petit aparté, j'adore ces perles parce que souvent la couleur du cercle n'est pas la même que celle de la couleur principale de la perle et c'est assez fantastique de voir ça. Une machine serait tout à fait incapable de le faire. Les baroques sont des perles qui ont tourné dans des sens un peu biscornus et ce qui veut dire que la répartition de la nacre ne s'est pas faite uniformément et donc il y a des bosses. C'est aussi très très beau et en ce moment il y a une grande tendance au retour de la baroque. parce que c'est inimitable, encore une fois. Nous parlerons des perles d'imitation tout à l'heure. Les perles baroques, les perles cerclées sont inimitables. Donc au niveau de la taille, toujours la même chose, on compte en millimètres et nous avons des appareils spéciaux pour évaluer le diamètre. Au centième de millimètre près, quand vous voyez sur des sites internet taille 8-9, non, soit c'est 8, soit c'est 9, mais c'est jamais 8-0-0, c'est 8, quelque chose, 9, quelque chose. Je vous assure que ça change beaucoup de choses visuellement entre une perle de 8 et une perle de 9 millimètres. Bien sûr, le lustre. Quel va être le lustre ? Et là aussi, il va y avoir des classifications spécifiques. Alors en Polynésie, on ne parle pas de triple A, ni de double A, ni de A. On va parler d'abord de top gem. Donc ce sont des perles sans aucune imperfection, là aussi avec un lustre excellent. Et puis ensuite vient la catégorie A. Il y a quelques imperfections légères, très concentrées, avec un très bon lustre au minimum. C'est la catégorie B. Il y a des imperfections légères en plus grande quantité, mais ayant une surface propre importante. Un bon lustre minimum. Catégorie C, des imperfections légères et profondes, bien évidentes, mais ayant une surface relativement propre. Catégorie D, les imperfections légères et profondes sur une surface importante et le lustre est faible au minimum. Il y a une catégorie E, dont je vais vous parler, mais avec lesquelles évidemment je ne travaille jamais. Ces perles étaient considérées comme des rebuts jusqu'à la loi de 2017. et nous n'avions pas le droit ni de travailler avec, ni de les exporter. Bien malheureusement, depuis 2017, c'est possible, et donc arrivent sur le marché beaucoup de perles de très très très faible qualité, mais c'est vrai que quand on n'a pas un œil qui regarde des perles tous les jours, peut-être que parfois, c'est difficile à détecter. Donc attention à cette qualité E. Je dis attention parce qu'en général, il y a très peu de nacre autour du nucléus. L'épaisseur de la nacre est très faible. Ça veut dire que les perles vont s'user très, très rapidement. Et ce n'est absolument pas ce que l'on veut, bien au contraire. Nous laissons les huîtres aussi longtemps après la greffe. C'est évidemment pour avoir une belle épaisseur de nacre autour du nucléus, afin qu'elle brille et qu'elle dure le plus longtemps possible et que vous puissiez transmettre vos bijoux aux générations suivantes. Donc avant, il y avait ce critère d'épaisseur de nacre en Polynésie française. Et c'était le seul pays au monde à imposer un contrôle qualité. Ce qu'il fallait faire, c'est que nous amenions nos perles au service de la perliculture, un service dédié qui a été créé en 2001. Et là, nous mettions sur des grands plateaux faits de petits trous, nous répartissions les perles. Le plateau était inséré dans une machine à rayons X et le rayon X passait sur les perles une à une et mesurait l'épaisseur de nacre entre le nucléus et la surface. Dès qu'il n'y avait pas 0,8 mm, il y avait un petit bip et la personne qui gérait l'appareil à rayons X sortait la perle qui n'avait pas l'épaisseur. Ces perles étaient saisies par le gouvernement et donc nous ne pouvions pas les récupérer. Depuis 2017, ce contrôle n'est absolument plus obligatoire. C'est vraiment dommage parce que c'était un vrai critère de confiance pour les acheteurs étrangers. Mais les perliculteurs peuvent apporter leur récolte au service de la perliculture pour faire tester leurs perles et pour bien certifier qu'il y a 0,8 mm sur les perles qu'ils vont vendre. Ça n'est plus obligatoire si... vraiment selon le bon vouloir du perliculteur, mais afin que le climat de confiance soit le meilleur, il est important de le faire. Ensuite, je voudrais revenir sur quelque chose parce qu'on me demande souvent pourquoi il n'y a pas une appellation d'origine contrôlée ou protégée pour les perles de culture de Tahiti. Déjà, rien que le nom, perles de culture de Tahiti, vous m'entendez toujours parler de perles de culture de Tahiti et jamais de perles noires. Sachez que ce terme est absolument à bannir. Ce ne sont pas des perles noires. Ces perles viennent d'une huître à lèvres noires. Peut-être que par facilité, face aux perles blanches, il a été dit que celles-ci étaient plus foncées, donc noires. On aime bien le blanc, le noir, le vrai, le faux, bref, des systèmes binaires. Les perles de culture de Tahiti se nomment comme cela tout à fait officiellement. Pourquoi ? Parce qu'il est important, on le verra tout à l'heure dans la loi française, il est important d'identifier une perle. Il faut que vous sachiez, quand vous avez envie d'acheter une perle, il faut que vous sachiez si c'est une perle de culture ou une perle fine. Là, c'est très clair, ça s'appelle perle de culture. D'où vient-elle ? De Polynésie. Pour raccourcir, les décideurs ont pris Tahiti. Perle de culture de Tahiti. Donc on a l'identification de la perle, on sait que c'est une perle de culture, et sa provenance. Alors pourquoi ne pas aller plus loin et ne pas faire une appellation d'origine contrôlée, ou un label, ou quelque chose qui identifie vraiment et qui empêche surtout les autres à travers le monde d'appeler des perles qu'ils auraient teintées en Taishan Pearls ou des choses comme ça. Eh bien écoutez, tout à fait honnêtement, je n'ai pas la réponse officielle. Je sais que beaucoup de choses ont été testées et des gens ont travaillé sur ces dossiers-là. Jusqu'aujourd'hui, il n'y a rien d'officiel, rien n'est sorti. Donc pour l'instant, près de 60 ans après le début de la perliculture en Polynésie, il n'y a pas d'appellation d'origine contrôlée ou protégée, il n'y a pas de label. Mais faites bien attention quand on vous propose des perles de culture de Tahiti. Avec la classification dont je viens de vous parler, et bien évidemment, quand vous achetez une perle, il vous faut un certificat. Le certificat, c'est la carte d'identité de la perle ou des perles que vous venez d'acheter. C'est extrêmement important, parce que sur ce certificat, Il y aura la description précise de la perle avant le montage, bien sûr, parce que le montage peut cacher des imperfections. Donc il faut que vous sachiez quelle est la qualité de la perle avant le montage. Donc, quelle est sa forme ? Est-ce que c'est une ronde ou une semi-ronde ? Comme ça, des fois, c'est difficile d'évaluer. Une ronde va aller tout droit quand on la met sur une table. Une semi-ronde a une petite déviance. Donc, est-ce qu'elle est ronde, semi-ronde ? Est-ce qu'elle est en forme de bouton ? Est-ce qu'elle est en forme de poire ? Est-ce qu'elle est ovale ? Est-ce qu'elle va être baroque ou cerclée ? La taille, comme je vous disais tout à l'heure, vraiment précisément, la taille doit être indiquée au centième. 2 mm près. Bien évidemment, la qualité. Alors, chez Aux Perles du Paradis, nous n'utilisons que la qualité, la classification polynésienne parce que nous travaillons quasiment exclusivement avec des perles de Tahiti et comme beaucoup de négociants, notamment à travers l'Europe, beaucoup de gens aiment ce système parce que TopGM ABCD, c'est plus simple que TopGM AAAAA. Voilà, donc beaucoup de gens utilisent cette classification. avec des lettres bien identifiées. Et toutes nos perles ont été choisies parce que le soie, elles sont des top gems. Et ça, nous avons vraiment un grand plaisir quand nous trouvons des top gems sur une récolte parce que je vous assure qu'il y a des récoltes où il n'y en a pas du tout. C'est extrêmement rare. Donc, nous nous réussissons à en trouver et nous en sommes très, très fiers. Et nous vous les proposons sur notre site Internet, bien sûr, avec grand plaisir. Ensuite, voilà, est-ce que c'est une A, une B, une C ou une D ? Eux, je n'en parle même pas parce que je suis fâchée que cette qualité puisse être vendue. Puisqu'avant, c'était saisie par le territoire. Mais entre la saisie par le territoire et la vente sous le même nom, qu'une perle top j'aime, je trouve ça absolument ridicule. Et c'est dommage. Surtout, ça met à mal la réputation de la perle parce que j'ai des gens qui m'appellent en disant j'ai acheté une perle, mais alors elle m'a duré six mois. Ben oui, avant, c'est pour ça qu'on n'avait pas le droit de les vendre. Donc on pourrait en faire toute autre chose, mais ça, c'est un autre sujet. Nous allons terminer avec la loi française. Que dit la loi française qui protège évidemment les consommateurs ? Eh bien, la loi française a sorti un décret en 2002 qui a proposé différents articles et qui a commencé par la définition des perles. Qu'est-ce qu'une perle fine ? Qu'est-ce qu'une perle de culture ? Et qu'est-ce qu'une perle d'imitation ? Et ça, c'est très important. Je reviens là-dessus parce que c'est vrai qu'il y a des imitations qui sont magnifiques. Et c'est compliqué de savoir que ce sont des imitations. Mais ces perles restent fabriquées en usine. Ce sont des perles qui n'ont jamais vu un bivalve, que ce soit une moule ou une huître. Donc attention. Et notamment, les perles de Mallorque sont des perles d'imitation. Elles sont très belles, bien sûr, mais ce sont des perles qui sont fabriquées dans une usine. Ensuite, est-ce que ces perles ont été traitées ou pas ? Ça, c'est important. Parfois, j'entends que les perles de culture de Tahiti sont traitées. Alors non, pas du tout. Une fois que nous avons récolté les perles, le jour de la récolte, nous nettoyons à l'eau les perles pour enlever les petits éléments qui sont sur la perle. La perle vit dans la gonade, l'organe sexuel de l'huître. Donc, il faut nettoyer les substances qu'il peut y avoir sur la perle. Et ensuite... Pour vraiment continuer à bien nettoyer la perle, on passe nos perles dans des gros tambours, ou avec du riz, des copeaux de maïs, quelque chose qui sera assez gras et qui va finir de nettoyer les perles. Et c'est tout, il n'y a aucun traitement. Les couleurs des perles doivent être absolument naturelles. Et ça, c'est très important, parce qu'il y a tellement de perles colorées à travers le monde, teintées ou vernis, que ça me fait mal au cœur de voir ça. Les perles de culture de Tahiti sont celles qui ont le plus de couleurs. On dit qu'il y a jusqu'à 80 couleurs différentes dans les perles de culture de Tahiti. Donc il n'y a pas besoin de les teinter. Mais ceux qui récoltent des perles différentes ailleurs à travers le monde, mais qui n'ont pas de perles avec autant de couleurs qu'à Tahiti, ont envie d'imiter celles de Tahiti. Donc elles sont teintées et vernis pour faire croire qu'il y a un joli lustre, une bonne épaisseur de nacre. Tous les traitements doivent être indiqués. D'accord ? Tous les traitements doivent être indiqués. Il y a un seul traitement qui est autorisé dans le monde de la perliculture. C'est le blanchiment des perles akoya, des perles japonaises. C'est ce qu'on appelle une pratique lapidaire traditionnelle. Voilà. Ils ont le droit d'enlever les petites marques de... de couleur qu'ils pourraient y avoir ou d'imperfection de couleur qu'ils pourraient y avoir sur la surface blanche de leurs perles par un blanchiment, donc ils font passer ça dans différents bains pour blanchir les perles. C'est une pratique lapidaire traditionnelle autorisée. Elle doit être mentionnée, bien évidemment, comme tous les autres traitements doivent vous être mentionnés. Ça doit être indiqué, si c'est dans une bijouterie, il doit y avoir un panneau indicatif avec tous les traitements qu'a subi la perle. si elle en a subi, bien évidemment. Ça doit être donné comme information et ça doit même être pris sur la facture, bien évidemment, que vous avez. Voilà, aujourd'hui, nous avons parlé des classifications. Vous avez compris pourquoi des laboratoires sont nés pour différencier la perle fine de la perle de culture, initialement. Et le GIA, le laboratoire américain, a créé une première classification en 67, une deuxième en 2000, qui est toujours utilisée à travers le monde. sauf si d'autres endroits ont créé leur propre classification, ce qui est le cas de la Polynésie, avec la classification de 2017. Vous retrouverez tous ces éléments, bien évidemment, sur notre site internet, avec tous les détails bien précis, parce que nous aimons la transparence. Donc www.operleduparadis.com Si vous avez aimé cet épisode, nous vous incitons à vous abonner et à partager avec vos amis toutes les questions que vous pouvez vous poser sur la perle, ou si vous avez des idées de podcast, si vous avez envie que nous parlions d'un sujet précis, n'hésitez pas à nous en faire part sur nos réseaux sociaux, que ce soit sur LinkedIn, Instagram ou Facebook, et en attendant, parlons peu, parlons perles !

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Épisode n° 6: La Commercialisation des Perles de Culture à travers le Monde

La commercialisation des perles de culture a évolué au fil du temps 🕰️, avec la création de laboratoires spécialisés 🔬 pour différencier les perles fines des perles de culture. Dans les années 1920, l'introduction des perles de culture japonaises a posé un défi majeur nécessitant la distinction entre ces perles et les perles fines. Les joailliers ont plaidé pour la création de laboratoires scientifiques pour identifier les perles de culture. Aujourd'hui, ces laboratoires jouent un rôle essentiel 🌟 dans l'évaluation et la certification des perles de culture, contribuant à établir leur valeur 💎 sur le marché mondial de la joaillerie. Retrouvez la classification définie par le territoire polynésien sur notre boutique www.operlesduparadis.com

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par E. Lelong. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

#Perles #Culture #Joaillerie #HistoireDesPerles #bijouperle #joaillerieperles #perlesfines #perlesnaturelles


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaec, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. Après avoir récolté les perles, il va falloir les vendre. Mais avant de les vendre, il nous faut les classifier, c'est-à-dire les répartir dans différentes catégories en fonction de différents critères. La commercialisation des perles de culture a dû se structurer au fil des décennies partout à travers le monde. Des laboratoires ont même été créés pour savoir, d'une part, différencier les perles fines des perles de culture et également décrire exactement une perle. Cet épisode remonte le temps et vous raconte qui sont les principaux intervenants et comment aujourd'hui le prix d'une perle de culture est établi. Au début des années 1920, la diffusion des perles de culture japonaise née dans les fermes de Musumi Kimoto va poser le problème de réussir à discerner une perle de culture d'une perle fine. En effet, jusqu'alors, les joailliers ne travaillaient absolument qu'avec des perles fines. La perliculture, les perles de culture n'existaient pas. Donc il n'y avait aucun souci, on ne se posait même pas la question de l'origine de la perle, à part du pays bien sûr d'origine. Les marchés sont habitués aux perles fines et vont découvrir donc les perles de culture. Les joailliers français et étrangers prônent alors la création d'un laboratoire scientifique pour pouvoir les faire identifier en cas de doute. Tout comme pour les pierres d'ailleurs, dans les mêmes années, le problème va aussi se poser pour des pierres, entre les pierres qui sont vraiment extraites de mines et les pierres qui sont réalisées en laboratoire. Et par exemple, en 1923 va naître le premier laboratoire par M. Gubelin. Ce laboratoire est en Suisse. En France, en 1929, va naître le laboratoire français de gemmologie qui existe toujours aujourd'hui. Et si vous avez besoin d'identifier vos perles, c'est-à-dire que vous avez hérité d'un collier de perles, mais vous ne savez pas du tout si ce sont des perles fines ou des perles de culture, Seul ce laboratoire pourra vous certifier exactement en faisant des recherches scientifiques si vos perles sont des perles fines et des perles de culture. Les prix ne sont pas du tout les mêmes, ça vaut le coup de faire expertiser. En 1931, ce sera le tour d'un laboratoire américain de voir le jour. C'est le GIA, Gemological Institute of America, créé par M. Shipley. Et ce dernier laboratoire est extrêmement important parce que c'est le premier laboratoire en 1967 à avoir créé un système de gradation spécifique pour les perles de culture du Japon avec nucléus. Jusque-là, les perles étaient toutes classées comme les perles fines. En 1997, donc 30 ans plus tard, la World Pearl Organization propose une classification qui prend en considération toutes les nomenclatures et systèmes mis en place. Parce qu'entre 1967 et 1997, je vous passe l'historique, mais c'est impressionnant de voir le nombre de classifications qui ont été créées à droite et à gauche à travers le monde. Mais finalement, la classification que le monde entier va sélectionner, c'est celle du GIA, mais celle des années 2000. Le GIA avait créé une première en 1967 pour les perles de culture japonaise avec Nucleus. Et en 2000, une nouvelle classification est proposée. Le GIA nous parle de sept facteurs de qualité pour décrire une perle. Je vais vous les citer comme ça vous aurez une meilleure idée de la classification d'une perle. C'est-à-dire que nous devons travailler avec ces différents critères pour pouvoir classer, trier nos perles une fois que la récolte a été faite. Et à partir de là, un prix sera établi. Voici ces sept facteurs de qualité. Tout d'abord, le premier, c'est la taille, size en anglais, en millimètres. La deuxième, c'est la forme. Est-ce que votre perle est ronde, semi-ronde, ovale, en forme de bouton ou de poire, ou encore complètement baroque, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'axe de symétrie, ou cerclée, il y a des cercles sur la surface de la nacre. 3. Quelle est sa couleur ? Est-ce qu'il y a une couleur unique ou est-ce qu'il y a une couleur principale avec des nuances ? Quel est son orient ? Tout cela se regarde à la lumière du jour sans être en plein soleil parce que sinon ça nous éblouit. 4. Le lustre. Quel est le lustre de la nacre ? Est-ce qu'elle brille ? Est-ce qu'on se voit dedans ? Il y a 4 niveaux de lustre selon le GIA. Excellent, bon, moyen et pauvre. En cinquième critère, il y a la surface. La surface de la nacre de la perle, bien évidemment. Est-ce qu'il y a des imperfections sur cette nacre ? Où sont-elles situées ? Est-ce qu'elles sont légères ou profondes ? Ce qui fait qu'il y a quatre la classification. Est-ce que la surface est propre, un peu piquée, moyennement piquée ou très piquée ? Un pic est donc une imperfection. En 6, Quelle est l'épaisseur de la nacre ? Est-ce qu'elle est très épaisse ? Est-ce que le nucléus est visible à travers la nacre ? Ou carrément, est-ce qu'on le voit où il y a des dépôts calcaires ? Et en 7, enfin, il y a un critère d'apérage. C'est-à-dire que, est-ce que les boucles d'oreilles que vous avez choisies ont été bien choisies ? C'est-à-dire, est-ce qu'elles ont bien la même forme, la même taille, la même couleur, le même lustre, la même surface ? Est-ce qu'il y a des imperfections ou pas ? Je vous assure, pour la petite histoire, que c'est extrêmement compliqué. C'est peut-être la chose la plus compliquée quand on travaille avec des perles de culture de Tahiti et quand on a envie de faire des bijoux. Trouver deux perles dans une même récolte qui se ressemblent est un vrai casse-tête chinois. et ça nous demande des heures et des heures de tri, donc il va falloir d'abord trier en fonction des formes, des tailles, des qualités de surface, et ensuite on va regarder quelles sont les couleurs qui peuvent s'appairer, aller ensemble pour faire des boucles d'oreilles. Petit à partie. Mais aussi, ce septième critère permet de définir si vous avez bien construit un collier, par exemple, est-ce que vous avez pris des perles qui vont bien les unes avec les autres. Voilà les 7 critères du GIA, la taille, la forme, la couleur, le lustre, la qualité de la surface, l'épaisseur de la nacre et l'apérage des perles. En face de cela, il y a 4 catégories de classification de perles. Soit votre perle est top gem, c'est-à-dire qu'elle est absolument parfaite, il n'y a aucune imperfection et un très très beau lustre. Ensuite, il y a le triple A. Vous savez, les Américains aiment bien les triple A, puisque les agences de notation, quand elles notent des pays, utilisent ce même système de triple A, double A. Ici, nous avons le triple A, ce qui veut dire que les perles ont un très beau lustre et 95% d'une surface sans défaut. Ensuite, il y a le double A, c'est un beau lustre et 75% de surface sans défaut. Et enfin, le A, qui est le lustre moyen et 25% sans défaut. Voilà pour la classification de GIA que vous retrouvez chez beaucoup de bijoutiers joailliers, également sur internet, et vous avez ainsi la classification exacte et vous pouvez vous y retrouver. Parallèlement à ça, il y a eu aussi une classification spécifique pour les perles de culture des mers du Sud, la classification dite Autor, qui a été créée par Monsieur Autor, la classification des 5 S qui ressemble à la classification des diamants, donc des 4 C du diamant. S comme shine, surface, shape et size. On revient donc à la même classification quasiment que celle du Gilead. Et enfin pour la Polynésie. Eh bien en Polynésie, une classification a été officiellement édictée par le gouvernement et l'Assemblée territoriale en 2005 sous forme d'une loi de pays. Cette loi de pays a été revue en 2017 et voici comment les perles sont classées. Elles sont classées en fonction de leur forme, de leur taille, de leur surface et de leur lustre. Au niveau de la forme, je voudrais juste insister sur quelque chose. En Polynésie, je vous parle de ça parce que c'est vraiment l'endroit que je connais le mieux et où là on peut trouver des éléments d'information, il y a entre 5 et 10% de perles rondes sur une récolte. C'est donc très peu et je ne vous parle pas de rondes de très belle qualité puisque là c'est infinitésimal. Donc pour votre information, nous récoltons au bout de deux ans après la greffe uniquement entre 5 et 10% de perles rondes. Ce que nous aurons le plus, ce que nous allons récolter le plus, ce sont des perles cerclées et baroques. Donc un cercle c'est constitué sur la nacre. Pour juste un petit aparté, j'adore ces perles parce que souvent la couleur du cercle n'est pas la même que celle de la couleur principale de la perle et c'est assez fantastique de voir ça. Une machine serait tout à fait incapable de le faire. Les baroques sont des perles qui ont tourné dans des sens un peu biscornus et ce qui veut dire que la répartition de la nacre ne s'est pas faite uniformément et donc il y a des bosses. C'est aussi très très beau et en ce moment il y a une grande tendance au retour de la baroque. parce que c'est inimitable, encore une fois. Nous parlerons des perles d'imitation tout à l'heure. Les perles baroques, les perles cerclées sont inimitables. Donc au niveau de la taille, toujours la même chose, on compte en millimètres et nous avons des appareils spéciaux pour évaluer le diamètre. Au centième de millimètre près, quand vous voyez sur des sites internet taille 8-9, non, soit c'est 8, soit c'est 9, mais c'est jamais 8-0-0, c'est 8, quelque chose, 9, quelque chose. Je vous assure que ça change beaucoup de choses visuellement entre une perle de 8 et une perle de 9 millimètres. Bien sûr, le lustre. Quel va être le lustre ? Et là aussi, il va y avoir des classifications spécifiques. Alors en Polynésie, on ne parle pas de triple A, ni de double A, ni de A. On va parler d'abord de top gem. Donc ce sont des perles sans aucune imperfection, là aussi avec un lustre excellent. Et puis ensuite vient la catégorie A. Il y a quelques imperfections légères, très concentrées, avec un très bon lustre au minimum. C'est la catégorie B. Il y a des imperfections légères en plus grande quantité, mais ayant une surface propre importante. Un bon lustre minimum. Catégorie C, des imperfections légères et profondes, bien évidentes, mais ayant une surface relativement propre. Catégorie D, les imperfections légères et profondes sur une surface importante et le lustre est faible au minimum. Il y a une catégorie E, dont je vais vous parler, mais avec lesquelles évidemment je ne travaille jamais. Ces perles étaient considérées comme des rebuts jusqu'à la loi de 2017. et nous n'avions pas le droit ni de travailler avec, ni de les exporter. Bien malheureusement, depuis 2017, c'est possible, et donc arrivent sur le marché beaucoup de perles de très très très faible qualité, mais c'est vrai que quand on n'a pas un œil qui regarde des perles tous les jours, peut-être que parfois, c'est difficile à détecter. Donc attention à cette qualité E. Je dis attention parce qu'en général, il y a très peu de nacre autour du nucléus. L'épaisseur de la nacre est très faible. Ça veut dire que les perles vont s'user très, très rapidement. Et ce n'est absolument pas ce que l'on veut, bien au contraire. Nous laissons les huîtres aussi longtemps après la greffe. C'est évidemment pour avoir une belle épaisseur de nacre autour du nucléus, afin qu'elle brille et qu'elle dure le plus longtemps possible et que vous puissiez transmettre vos bijoux aux générations suivantes. Donc avant, il y avait ce critère d'épaisseur de nacre en Polynésie française. Et c'était le seul pays au monde à imposer un contrôle qualité. Ce qu'il fallait faire, c'est que nous amenions nos perles au service de la perliculture, un service dédié qui a été créé en 2001. Et là, nous mettions sur des grands plateaux faits de petits trous, nous répartissions les perles. Le plateau était inséré dans une machine à rayons X et le rayon X passait sur les perles une à une et mesurait l'épaisseur de nacre entre le nucléus et la surface. Dès qu'il n'y avait pas 0,8 mm, il y avait un petit bip et la personne qui gérait l'appareil à rayons X sortait la perle qui n'avait pas l'épaisseur. Ces perles étaient saisies par le gouvernement et donc nous ne pouvions pas les récupérer. Depuis 2017, ce contrôle n'est absolument plus obligatoire. C'est vraiment dommage parce que c'était un vrai critère de confiance pour les acheteurs étrangers. Mais les perliculteurs peuvent apporter leur récolte au service de la perliculture pour faire tester leurs perles et pour bien certifier qu'il y a 0,8 mm sur les perles qu'ils vont vendre. Ça n'est plus obligatoire si... vraiment selon le bon vouloir du perliculteur, mais afin que le climat de confiance soit le meilleur, il est important de le faire. Ensuite, je voudrais revenir sur quelque chose parce qu'on me demande souvent pourquoi il n'y a pas une appellation d'origine contrôlée ou protégée pour les perles de culture de Tahiti. Déjà, rien que le nom, perles de culture de Tahiti, vous m'entendez toujours parler de perles de culture de Tahiti et jamais de perles noires. Sachez que ce terme est absolument à bannir. Ce ne sont pas des perles noires. Ces perles viennent d'une huître à lèvres noires. Peut-être que par facilité, face aux perles blanches, il a été dit que celles-ci étaient plus foncées, donc noires. On aime bien le blanc, le noir, le vrai, le faux, bref, des systèmes binaires. Les perles de culture de Tahiti se nomment comme cela tout à fait officiellement. Pourquoi ? Parce qu'il est important, on le verra tout à l'heure dans la loi française, il est important d'identifier une perle. Il faut que vous sachiez, quand vous avez envie d'acheter une perle, il faut que vous sachiez si c'est une perle de culture ou une perle fine. Là, c'est très clair, ça s'appelle perle de culture. D'où vient-elle ? De Polynésie. Pour raccourcir, les décideurs ont pris Tahiti. Perle de culture de Tahiti. Donc on a l'identification de la perle, on sait que c'est une perle de culture, et sa provenance. Alors pourquoi ne pas aller plus loin et ne pas faire une appellation d'origine contrôlée, ou un label, ou quelque chose qui identifie vraiment et qui empêche surtout les autres à travers le monde d'appeler des perles qu'ils auraient teintées en Taishan Pearls ou des choses comme ça. Eh bien écoutez, tout à fait honnêtement, je n'ai pas la réponse officielle. Je sais que beaucoup de choses ont été testées et des gens ont travaillé sur ces dossiers-là. Jusqu'aujourd'hui, il n'y a rien d'officiel, rien n'est sorti. Donc pour l'instant, près de 60 ans après le début de la perliculture en Polynésie, il n'y a pas d'appellation d'origine contrôlée ou protégée, il n'y a pas de label. Mais faites bien attention quand on vous propose des perles de culture de Tahiti. Avec la classification dont je viens de vous parler, et bien évidemment, quand vous achetez une perle, il vous faut un certificat. Le certificat, c'est la carte d'identité de la perle ou des perles que vous venez d'acheter. C'est extrêmement important, parce que sur ce certificat, Il y aura la description précise de la perle avant le montage, bien sûr, parce que le montage peut cacher des imperfections. Donc il faut que vous sachiez quelle est la qualité de la perle avant le montage. Donc, quelle est sa forme ? Est-ce que c'est une ronde ou une semi-ronde ? Comme ça, des fois, c'est difficile d'évaluer. Une ronde va aller tout droit quand on la met sur une table. Une semi-ronde a une petite déviance. Donc, est-ce qu'elle est ronde, semi-ronde ? Est-ce qu'elle est en forme de bouton ? Est-ce qu'elle est en forme de poire ? Est-ce qu'elle est ovale ? Est-ce qu'elle va être baroque ou cerclée ? La taille, comme je vous disais tout à l'heure, vraiment précisément, la taille doit être indiquée au centième. 2 mm près. Bien évidemment, la qualité. Alors, chez Aux Perles du Paradis, nous n'utilisons que la qualité, la classification polynésienne parce que nous travaillons quasiment exclusivement avec des perles de Tahiti et comme beaucoup de négociants, notamment à travers l'Europe, beaucoup de gens aiment ce système parce que TopGM ABCD, c'est plus simple que TopGM AAAAA. Voilà, donc beaucoup de gens utilisent cette classification. avec des lettres bien identifiées. Et toutes nos perles ont été choisies parce que le soie, elles sont des top gems. Et ça, nous avons vraiment un grand plaisir quand nous trouvons des top gems sur une récolte parce que je vous assure qu'il y a des récoltes où il n'y en a pas du tout. C'est extrêmement rare. Donc, nous nous réussissons à en trouver et nous en sommes très, très fiers. Et nous vous les proposons sur notre site Internet, bien sûr, avec grand plaisir. Ensuite, voilà, est-ce que c'est une A, une B, une C ou une D ? Eux, je n'en parle même pas parce que je suis fâchée que cette qualité puisse être vendue. Puisqu'avant, c'était saisie par le territoire. Mais entre la saisie par le territoire et la vente sous le même nom, qu'une perle top j'aime, je trouve ça absolument ridicule. Et c'est dommage. Surtout, ça met à mal la réputation de la perle parce que j'ai des gens qui m'appellent en disant j'ai acheté une perle, mais alors elle m'a duré six mois. Ben oui, avant, c'est pour ça qu'on n'avait pas le droit de les vendre. Donc on pourrait en faire toute autre chose, mais ça, c'est un autre sujet. Nous allons terminer avec la loi française. Que dit la loi française qui protège évidemment les consommateurs ? Eh bien, la loi française a sorti un décret en 2002 qui a proposé différents articles et qui a commencé par la définition des perles. Qu'est-ce qu'une perle fine ? Qu'est-ce qu'une perle de culture ? Et qu'est-ce qu'une perle d'imitation ? Et ça, c'est très important. Je reviens là-dessus parce que c'est vrai qu'il y a des imitations qui sont magnifiques. Et c'est compliqué de savoir que ce sont des imitations. Mais ces perles restent fabriquées en usine. Ce sont des perles qui n'ont jamais vu un bivalve, que ce soit une moule ou une huître. Donc attention. Et notamment, les perles de Mallorque sont des perles d'imitation. Elles sont très belles, bien sûr, mais ce sont des perles qui sont fabriquées dans une usine. Ensuite, est-ce que ces perles ont été traitées ou pas ? Ça, c'est important. Parfois, j'entends que les perles de culture de Tahiti sont traitées. Alors non, pas du tout. Une fois que nous avons récolté les perles, le jour de la récolte, nous nettoyons à l'eau les perles pour enlever les petits éléments qui sont sur la perle. La perle vit dans la gonade, l'organe sexuel de l'huître. Donc, il faut nettoyer les substances qu'il peut y avoir sur la perle. Et ensuite... Pour vraiment continuer à bien nettoyer la perle, on passe nos perles dans des gros tambours, ou avec du riz, des copeaux de maïs, quelque chose qui sera assez gras et qui va finir de nettoyer les perles. Et c'est tout, il n'y a aucun traitement. Les couleurs des perles doivent être absolument naturelles. Et ça, c'est très important, parce qu'il y a tellement de perles colorées à travers le monde, teintées ou vernis, que ça me fait mal au cœur de voir ça. Les perles de culture de Tahiti sont celles qui ont le plus de couleurs. On dit qu'il y a jusqu'à 80 couleurs différentes dans les perles de culture de Tahiti. Donc il n'y a pas besoin de les teinter. Mais ceux qui récoltent des perles différentes ailleurs à travers le monde, mais qui n'ont pas de perles avec autant de couleurs qu'à Tahiti, ont envie d'imiter celles de Tahiti. Donc elles sont teintées et vernis pour faire croire qu'il y a un joli lustre, une bonne épaisseur de nacre. Tous les traitements doivent être indiqués. D'accord ? Tous les traitements doivent être indiqués. Il y a un seul traitement qui est autorisé dans le monde de la perliculture. C'est le blanchiment des perles akoya, des perles japonaises. C'est ce qu'on appelle une pratique lapidaire traditionnelle. Voilà. Ils ont le droit d'enlever les petites marques de... de couleur qu'ils pourraient y avoir ou d'imperfection de couleur qu'ils pourraient y avoir sur la surface blanche de leurs perles par un blanchiment, donc ils font passer ça dans différents bains pour blanchir les perles. C'est une pratique lapidaire traditionnelle autorisée. Elle doit être mentionnée, bien évidemment, comme tous les autres traitements doivent vous être mentionnés. Ça doit être indiqué, si c'est dans une bijouterie, il doit y avoir un panneau indicatif avec tous les traitements qu'a subi la perle. si elle en a subi, bien évidemment. Ça doit être donné comme information et ça doit même être pris sur la facture, bien évidemment, que vous avez. Voilà, aujourd'hui, nous avons parlé des classifications. Vous avez compris pourquoi des laboratoires sont nés pour différencier la perle fine de la perle de culture, initialement. Et le GIA, le laboratoire américain, a créé une première classification en 67, une deuxième en 2000, qui est toujours utilisée à travers le monde. sauf si d'autres endroits ont créé leur propre classification, ce qui est le cas de la Polynésie, avec la classification de 2017. Vous retrouverez tous ces éléments, bien évidemment, sur notre site internet, avec tous les détails bien précis, parce que nous aimons la transparence. Donc www.operleduparadis.com Si vous avez aimé cet épisode, nous vous incitons à vous abonner et à partager avec vos amis toutes les questions que vous pouvez vous poser sur la perle, ou si vous avez des idées de podcast, si vous avez envie que nous parlions d'un sujet précis, n'hésitez pas à nous en faire part sur nos réseaux sociaux, que ce soit sur LinkedIn, Instagram ou Facebook, et en attendant, parlons peu, parlons perles !

Description

Épisode n° 6: La Commercialisation des Perles de Culture à travers le Monde

La commercialisation des perles de culture a évolué au fil du temps 🕰️, avec la création de laboratoires spécialisés 🔬 pour différencier les perles fines des perles de culture. Dans les années 1920, l'introduction des perles de culture japonaises a posé un défi majeur nécessitant la distinction entre ces perles et les perles fines. Les joailliers ont plaidé pour la création de laboratoires scientifiques pour identifier les perles de culture. Aujourd'hui, ces laboratoires jouent un rôle essentiel 🌟 dans l'évaluation et la certification des perles de culture, contribuant à établir leur valeur 💎 sur le marché mondial de la joaillerie. Retrouvez la classification définie par le territoire polynésien sur notre boutique www.operlesduparadis.com

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par E. Lelong. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaec, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. Après avoir récolté les perles, il va falloir les vendre. Mais avant de les vendre, il nous faut les classifier, c'est-à-dire les répartir dans différentes catégories en fonction de différents critères. La commercialisation des perles de culture a dû se structurer au fil des décennies partout à travers le monde. Des laboratoires ont même été créés pour savoir, d'une part, différencier les perles fines des perles de culture et également décrire exactement une perle. Cet épisode remonte le temps et vous raconte qui sont les principaux intervenants et comment aujourd'hui le prix d'une perle de culture est établi. Au début des années 1920, la diffusion des perles de culture japonaise née dans les fermes de Musumi Kimoto va poser le problème de réussir à discerner une perle de culture d'une perle fine. En effet, jusqu'alors, les joailliers ne travaillaient absolument qu'avec des perles fines. La perliculture, les perles de culture n'existaient pas. Donc il n'y avait aucun souci, on ne se posait même pas la question de l'origine de la perle, à part du pays bien sûr d'origine. Les marchés sont habitués aux perles fines et vont découvrir donc les perles de culture. Les joailliers français et étrangers prônent alors la création d'un laboratoire scientifique pour pouvoir les faire identifier en cas de doute. Tout comme pour les pierres d'ailleurs, dans les mêmes années, le problème va aussi se poser pour des pierres, entre les pierres qui sont vraiment extraites de mines et les pierres qui sont réalisées en laboratoire. Et par exemple, en 1923 va naître le premier laboratoire par M. Gubelin. Ce laboratoire est en Suisse. En France, en 1929, va naître le laboratoire français de gemmologie qui existe toujours aujourd'hui. Et si vous avez besoin d'identifier vos perles, c'est-à-dire que vous avez hérité d'un collier de perles, mais vous ne savez pas du tout si ce sont des perles fines ou des perles de culture, Seul ce laboratoire pourra vous certifier exactement en faisant des recherches scientifiques si vos perles sont des perles fines et des perles de culture. Les prix ne sont pas du tout les mêmes, ça vaut le coup de faire expertiser. En 1931, ce sera le tour d'un laboratoire américain de voir le jour. C'est le GIA, Gemological Institute of America, créé par M. Shipley. Et ce dernier laboratoire est extrêmement important parce que c'est le premier laboratoire en 1967 à avoir créé un système de gradation spécifique pour les perles de culture du Japon avec nucléus. Jusque-là, les perles étaient toutes classées comme les perles fines. En 1997, donc 30 ans plus tard, la World Pearl Organization propose une classification qui prend en considération toutes les nomenclatures et systèmes mis en place. Parce qu'entre 1967 et 1997, je vous passe l'historique, mais c'est impressionnant de voir le nombre de classifications qui ont été créées à droite et à gauche à travers le monde. Mais finalement, la classification que le monde entier va sélectionner, c'est celle du GIA, mais celle des années 2000. Le GIA avait créé une première en 1967 pour les perles de culture japonaise avec Nucleus. Et en 2000, une nouvelle classification est proposée. Le GIA nous parle de sept facteurs de qualité pour décrire une perle. Je vais vous les citer comme ça vous aurez une meilleure idée de la classification d'une perle. C'est-à-dire que nous devons travailler avec ces différents critères pour pouvoir classer, trier nos perles une fois que la récolte a été faite. Et à partir de là, un prix sera établi. Voici ces sept facteurs de qualité. Tout d'abord, le premier, c'est la taille, size en anglais, en millimètres. La deuxième, c'est la forme. Est-ce que votre perle est ronde, semi-ronde, ovale, en forme de bouton ou de poire, ou encore complètement baroque, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'axe de symétrie, ou cerclée, il y a des cercles sur la surface de la nacre. 3. Quelle est sa couleur ? Est-ce qu'il y a une couleur unique ou est-ce qu'il y a une couleur principale avec des nuances ? Quel est son orient ? Tout cela se regarde à la lumière du jour sans être en plein soleil parce que sinon ça nous éblouit. 4. Le lustre. Quel est le lustre de la nacre ? Est-ce qu'elle brille ? Est-ce qu'on se voit dedans ? Il y a 4 niveaux de lustre selon le GIA. Excellent, bon, moyen et pauvre. En cinquième critère, il y a la surface. La surface de la nacre de la perle, bien évidemment. Est-ce qu'il y a des imperfections sur cette nacre ? Où sont-elles situées ? Est-ce qu'elles sont légères ou profondes ? Ce qui fait qu'il y a quatre la classification. Est-ce que la surface est propre, un peu piquée, moyennement piquée ou très piquée ? Un pic est donc une imperfection. En 6, Quelle est l'épaisseur de la nacre ? Est-ce qu'elle est très épaisse ? Est-ce que le nucléus est visible à travers la nacre ? Ou carrément, est-ce qu'on le voit où il y a des dépôts calcaires ? Et en 7, enfin, il y a un critère d'apérage. C'est-à-dire que, est-ce que les boucles d'oreilles que vous avez choisies ont été bien choisies ? C'est-à-dire, est-ce qu'elles ont bien la même forme, la même taille, la même couleur, le même lustre, la même surface ? Est-ce qu'il y a des imperfections ou pas ? Je vous assure, pour la petite histoire, que c'est extrêmement compliqué. C'est peut-être la chose la plus compliquée quand on travaille avec des perles de culture de Tahiti et quand on a envie de faire des bijoux. Trouver deux perles dans une même récolte qui se ressemblent est un vrai casse-tête chinois. et ça nous demande des heures et des heures de tri, donc il va falloir d'abord trier en fonction des formes, des tailles, des qualités de surface, et ensuite on va regarder quelles sont les couleurs qui peuvent s'appairer, aller ensemble pour faire des boucles d'oreilles. Petit à partie. Mais aussi, ce septième critère permet de définir si vous avez bien construit un collier, par exemple, est-ce que vous avez pris des perles qui vont bien les unes avec les autres. Voilà les 7 critères du GIA, la taille, la forme, la couleur, le lustre, la qualité de la surface, l'épaisseur de la nacre et l'apérage des perles. En face de cela, il y a 4 catégories de classification de perles. Soit votre perle est top gem, c'est-à-dire qu'elle est absolument parfaite, il n'y a aucune imperfection et un très très beau lustre. Ensuite, il y a le triple A. Vous savez, les Américains aiment bien les triple A, puisque les agences de notation, quand elles notent des pays, utilisent ce même système de triple A, double A. Ici, nous avons le triple A, ce qui veut dire que les perles ont un très beau lustre et 95% d'une surface sans défaut. Ensuite, il y a le double A, c'est un beau lustre et 75% de surface sans défaut. Et enfin, le A, qui est le lustre moyen et 25% sans défaut. Voilà pour la classification de GIA que vous retrouvez chez beaucoup de bijoutiers joailliers, également sur internet, et vous avez ainsi la classification exacte et vous pouvez vous y retrouver. Parallèlement à ça, il y a eu aussi une classification spécifique pour les perles de culture des mers du Sud, la classification dite Autor, qui a été créée par Monsieur Autor, la classification des 5 S qui ressemble à la classification des diamants, donc des 4 C du diamant. S comme shine, surface, shape et size. On revient donc à la même classification quasiment que celle du Gilead. Et enfin pour la Polynésie. Eh bien en Polynésie, une classification a été officiellement édictée par le gouvernement et l'Assemblée territoriale en 2005 sous forme d'une loi de pays. Cette loi de pays a été revue en 2017 et voici comment les perles sont classées. Elles sont classées en fonction de leur forme, de leur taille, de leur surface et de leur lustre. Au niveau de la forme, je voudrais juste insister sur quelque chose. En Polynésie, je vous parle de ça parce que c'est vraiment l'endroit que je connais le mieux et où là on peut trouver des éléments d'information, il y a entre 5 et 10% de perles rondes sur une récolte. C'est donc très peu et je ne vous parle pas de rondes de très belle qualité puisque là c'est infinitésimal. Donc pour votre information, nous récoltons au bout de deux ans après la greffe uniquement entre 5 et 10% de perles rondes. Ce que nous aurons le plus, ce que nous allons récolter le plus, ce sont des perles cerclées et baroques. Donc un cercle c'est constitué sur la nacre. Pour juste un petit aparté, j'adore ces perles parce que souvent la couleur du cercle n'est pas la même que celle de la couleur principale de la perle et c'est assez fantastique de voir ça. Une machine serait tout à fait incapable de le faire. Les baroques sont des perles qui ont tourné dans des sens un peu biscornus et ce qui veut dire que la répartition de la nacre ne s'est pas faite uniformément et donc il y a des bosses. C'est aussi très très beau et en ce moment il y a une grande tendance au retour de la baroque. parce que c'est inimitable, encore une fois. Nous parlerons des perles d'imitation tout à l'heure. Les perles baroques, les perles cerclées sont inimitables. Donc au niveau de la taille, toujours la même chose, on compte en millimètres et nous avons des appareils spéciaux pour évaluer le diamètre. Au centième de millimètre près, quand vous voyez sur des sites internet taille 8-9, non, soit c'est 8, soit c'est 9, mais c'est jamais 8-0-0, c'est 8, quelque chose, 9, quelque chose. Je vous assure que ça change beaucoup de choses visuellement entre une perle de 8 et une perle de 9 millimètres. Bien sûr, le lustre. Quel va être le lustre ? Et là aussi, il va y avoir des classifications spécifiques. Alors en Polynésie, on ne parle pas de triple A, ni de double A, ni de A. On va parler d'abord de top gem. Donc ce sont des perles sans aucune imperfection, là aussi avec un lustre excellent. Et puis ensuite vient la catégorie A. Il y a quelques imperfections légères, très concentrées, avec un très bon lustre au minimum. C'est la catégorie B. Il y a des imperfections légères en plus grande quantité, mais ayant une surface propre importante. Un bon lustre minimum. Catégorie C, des imperfections légères et profondes, bien évidentes, mais ayant une surface relativement propre. Catégorie D, les imperfections légères et profondes sur une surface importante et le lustre est faible au minimum. Il y a une catégorie E, dont je vais vous parler, mais avec lesquelles évidemment je ne travaille jamais. Ces perles étaient considérées comme des rebuts jusqu'à la loi de 2017. et nous n'avions pas le droit ni de travailler avec, ni de les exporter. Bien malheureusement, depuis 2017, c'est possible, et donc arrivent sur le marché beaucoup de perles de très très très faible qualité, mais c'est vrai que quand on n'a pas un œil qui regarde des perles tous les jours, peut-être que parfois, c'est difficile à détecter. Donc attention à cette qualité E. Je dis attention parce qu'en général, il y a très peu de nacre autour du nucléus. L'épaisseur de la nacre est très faible. Ça veut dire que les perles vont s'user très, très rapidement. Et ce n'est absolument pas ce que l'on veut, bien au contraire. Nous laissons les huîtres aussi longtemps après la greffe. C'est évidemment pour avoir une belle épaisseur de nacre autour du nucléus, afin qu'elle brille et qu'elle dure le plus longtemps possible et que vous puissiez transmettre vos bijoux aux générations suivantes. Donc avant, il y avait ce critère d'épaisseur de nacre en Polynésie française. Et c'était le seul pays au monde à imposer un contrôle qualité. Ce qu'il fallait faire, c'est que nous amenions nos perles au service de la perliculture, un service dédié qui a été créé en 2001. Et là, nous mettions sur des grands plateaux faits de petits trous, nous répartissions les perles. Le plateau était inséré dans une machine à rayons X et le rayon X passait sur les perles une à une et mesurait l'épaisseur de nacre entre le nucléus et la surface. Dès qu'il n'y avait pas 0,8 mm, il y avait un petit bip et la personne qui gérait l'appareil à rayons X sortait la perle qui n'avait pas l'épaisseur. Ces perles étaient saisies par le gouvernement et donc nous ne pouvions pas les récupérer. Depuis 2017, ce contrôle n'est absolument plus obligatoire. C'est vraiment dommage parce que c'était un vrai critère de confiance pour les acheteurs étrangers. Mais les perliculteurs peuvent apporter leur récolte au service de la perliculture pour faire tester leurs perles et pour bien certifier qu'il y a 0,8 mm sur les perles qu'ils vont vendre. Ça n'est plus obligatoire si... vraiment selon le bon vouloir du perliculteur, mais afin que le climat de confiance soit le meilleur, il est important de le faire. Ensuite, je voudrais revenir sur quelque chose parce qu'on me demande souvent pourquoi il n'y a pas une appellation d'origine contrôlée ou protégée pour les perles de culture de Tahiti. Déjà, rien que le nom, perles de culture de Tahiti, vous m'entendez toujours parler de perles de culture de Tahiti et jamais de perles noires. Sachez que ce terme est absolument à bannir. Ce ne sont pas des perles noires. Ces perles viennent d'une huître à lèvres noires. Peut-être que par facilité, face aux perles blanches, il a été dit que celles-ci étaient plus foncées, donc noires. On aime bien le blanc, le noir, le vrai, le faux, bref, des systèmes binaires. Les perles de culture de Tahiti se nomment comme cela tout à fait officiellement. Pourquoi ? Parce qu'il est important, on le verra tout à l'heure dans la loi française, il est important d'identifier une perle. Il faut que vous sachiez, quand vous avez envie d'acheter une perle, il faut que vous sachiez si c'est une perle de culture ou une perle fine. Là, c'est très clair, ça s'appelle perle de culture. D'où vient-elle ? De Polynésie. Pour raccourcir, les décideurs ont pris Tahiti. Perle de culture de Tahiti. Donc on a l'identification de la perle, on sait que c'est une perle de culture, et sa provenance. Alors pourquoi ne pas aller plus loin et ne pas faire une appellation d'origine contrôlée, ou un label, ou quelque chose qui identifie vraiment et qui empêche surtout les autres à travers le monde d'appeler des perles qu'ils auraient teintées en Taishan Pearls ou des choses comme ça. Eh bien écoutez, tout à fait honnêtement, je n'ai pas la réponse officielle. Je sais que beaucoup de choses ont été testées et des gens ont travaillé sur ces dossiers-là. Jusqu'aujourd'hui, il n'y a rien d'officiel, rien n'est sorti. Donc pour l'instant, près de 60 ans après le début de la perliculture en Polynésie, il n'y a pas d'appellation d'origine contrôlée ou protégée, il n'y a pas de label. Mais faites bien attention quand on vous propose des perles de culture de Tahiti. Avec la classification dont je viens de vous parler, et bien évidemment, quand vous achetez une perle, il vous faut un certificat. Le certificat, c'est la carte d'identité de la perle ou des perles que vous venez d'acheter. C'est extrêmement important, parce que sur ce certificat, Il y aura la description précise de la perle avant le montage, bien sûr, parce que le montage peut cacher des imperfections. Donc il faut que vous sachiez quelle est la qualité de la perle avant le montage. Donc, quelle est sa forme ? Est-ce que c'est une ronde ou une semi-ronde ? Comme ça, des fois, c'est difficile d'évaluer. Une ronde va aller tout droit quand on la met sur une table. Une semi-ronde a une petite déviance. Donc, est-ce qu'elle est ronde, semi-ronde ? Est-ce qu'elle est en forme de bouton ? Est-ce qu'elle est en forme de poire ? Est-ce qu'elle est ovale ? Est-ce qu'elle va être baroque ou cerclée ? La taille, comme je vous disais tout à l'heure, vraiment précisément, la taille doit être indiquée au centième. 2 mm près. Bien évidemment, la qualité. Alors, chez Aux Perles du Paradis, nous n'utilisons que la qualité, la classification polynésienne parce que nous travaillons quasiment exclusivement avec des perles de Tahiti et comme beaucoup de négociants, notamment à travers l'Europe, beaucoup de gens aiment ce système parce que TopGM ABCD, c'est plus simple que TopGM AAAAA. Voilà, donc beaucoup de gens utilisent cette classification. avec des lettres bien identifiées. Et toutes nos perles ont été choisies parce que le soie, elles sont des top gems. Et ça, nous avons vraiment un grand plaisir quand nous trouvons des top gems sur une récolte parce que je vous assure qu'il y a des récoltes où il n'y en a pas du tout. C'est extrêmement rare. Donc, nous nous réussissons à en trouver et nous en sommes très, très fiers. Et nous vous les proposons sur notre site Internet, bien sûr, avec grand plaisir. Ensuite, voilà, est-ce que c'est une A, une B, une C ou une D ? Eux, je n'en parle même pas parce que je suis fâchée que cette qualité puisse être vendue. Puisqu'avant, c'était saisie par le territoire. Mais entre la saisie par le territoire et la vente sous le même nom, qu'une perle top j'aime, je trouve ça absolument ridicule. Et c'est dommage. Surtout, ça met à mal la réputation de la perle parce que j'ai des gens qui m'appellent en disant j'ai acheté une perle, mais alors elle m'a duré six mois. Ben oui, avant, c'est pour ça qu'on n'avait pas le droit de les vendre. Donc on pourrait en faire toute autre chose, mais ça, c'est un autre sujet. Nous allons terminer avec la loi française. Que dit la loi française qui protège évidemment les consommateurs ? Eh bien, la loi française a sorti un décret en 2002 qui a proposé différents articles et qui a commencé par la définition des perles. Qu'est-ce qu'une perle fine ? Qu'est-ce qu'une perle de culture ? Et qu'est-ce qu'une perle d'imitation ? Et ça, c'est très important. Je reviens là-dessus parce que c'est vrai qu'il y a des imitations qui sont magnifiques. Et c'est compliqué de savoir que ce sont des imitations. Mais ces perles restent fabriquées en usine. Ce sont des perles qui n'ont jamais vu un bivalve, que ce soit une moule ou une huître. Donc attention. Et notamment, les perles de Mallorque sont des perles d'imitation. Elles sont très belles, bien sûr, mais ce sont des perles qui sont fabriquées dans une usine. Ensuite, est-ce que ces perles ont été traitées ou pas ? Ça, c'est important. Parfois, j'entends que les perles de culture de Tahiti sont traitées. Alors non, pas du tout. Une fois que nous avons récolté les perles, le jour de la récolte, nous nettoyons à l'eau les perles pour enlever les petits éléments qui sont sur la perle. La perle vit dans la gonade, l'organe sexuel de l'huître. Donc, il faut nettoyer les substances qu'il peut y avoir sur la perle. Et ensuite... Pour vraiment continuer à bien nettoyer la perle, on passe nos perles dans des gros tambours, ou avec du riz, des copeaux de maïs, quelque chose qui sera assez gras et qui va finir de nettoyer les perles. Et c'est tout, il n'y a aucun traitement. Les couleurs des perles doivent être absolument naturelles. Et ça, c'est très important, parce qu'il y a tellement de perles colorées à travers le monde, teintées ou vernis, que ça me fait mal au cœur de voir ça. Les perles de culture de Tahiti sont celles qui ont le plus de couleurs. On dit qu'il y a jusqu'à 80 couleurs différentes dans les perles de culture de Tahiti. Donc il n'y a pas besoin de les teinter. Mais ceux qui récoltent des perles différentes ailleurs à travers le monde, mais qui n'ont pas de perles avec autant de couleurs qu'à Tahiti, ont envie d'imiter celles de Tahiti. Donc elles sont teintées et vernis pour faire croire qu'il y a un joli lustre, une bonne épaisseur de nacre. Tous les traitements doivent être indiqués. D'accord ? Tous les traitements doivent être indiqués. Il y a un seul traitement qui est autorisé dans le monde de la perliculture. C'est le blanchiment des perles akoya, des perles japonaises. C'est ce qu'on appelle une pratique lapidaire traditionnelle. Voilà. Ils ont le droit d'enlever les petites marques de... de couleur qu'ils pourraient y avoir ou d'imperfection de couleur qu'ils pourraient y avoir sur la surface blanche de leurs perles par un blanchiment, donc ils font passer ça dans différents bains pour blanchir les perles. C'est une pratique lapidaire traditionnelle autorisée. Elle doit être mentionnée, bien évidemment, comme tous les autres traitements doivent vous être mentionnés. Ça doit être indiqué, si c'est dans une bijouterie, il doit y avoir un panneau indicatif avec tous les traitements qu'a subi la perle. si elle en a subi, bien évidemment. Ça doit être donné comme information et ça doit même être pris sur la facture, bien évidemment, que vous avez. Voilà, aujourd'hui, nous avons parlé des classifications. Vous avez compris pourquoi des laboratoires sont nés pour différencier la perle fine de la perle de culture, initialement. Et le GIA, le laboratoire américain, a créé une première classification en 67, une deuxième en 2000, qui est toujours utilisée à travers le monde. sauf si d'autres endroits ont créé leur propre classification, ce qui est le cas de la Polynésie, avec la classification de 2017. Vous retrouverez tous ces éléments, bien évidemment, sur notre site internet, avec tous les détails bien précis, parce que nous aimons la transparence. Donc www.operleduparadis.com Si vous avez aimé cet épisode, nous vous incitons à vous abonner et à partager avec vos amis toutes les questions que vous pouvez vous poser sur la perle, ou si vous avez des idées de podcast, si vous avez envie que nous parlions d'un sujet précis, n'hésitez pas à nous en faire part sur nos réseaux sociaux, que ce soit sur LinkedIn, Instagram ou Facebook, et en attendant, parlons peu, parlons perles !

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