- Speaker #0
J'ai perdu mon sculpture en Iran, j'ai perdu mon atelier en Tehran et mon appartement, tout, tout. On a décidé de rester ici. Parlons plus bas.
- Speaker #1
Podcast réalisé et présenté par Anthony Chenu Dans ce quatrième épisode, je vous propose d'entendre Mehdi Yarmouamadi. Il est sculpteur et artiste en exil depuis qu'il s'est vu contraint de quitter son pays, l'Iran. Pour cet entretien, il m'a donné rendez-vous dans son atelier situé dans le 18e arrondissement de Paris. Il est 14h.
- Speaker #0
C'est un atelier qui s'appelle le Shakiraï, dans la 18ème. Il y a 9 mois que je travaille ici avec différents artistes. On est comme dans une famille. Comme je suis arrivé ici, je trouvais différents artistes avec différents matériaux. Même j'organisais un événement avec 20 artistes, avec différents artistes, différents matériaux, différentes choses qu'on a fait. Mais tous les artistes faisaient une performance avec une sculpture de moi. Pour juste un jour, on s'appelait Performance Day. Ça caractérise bien. une performance avec une partie de la sculpture. C'est une chose sympa.
- Speaker #1
Donc on va revenir sur ton parcours avant d'être arrivé ici dans cet atelier parisien. Tu es né et t'as grandi à Zabol, c'est une ville qui est au sud-est de l'Iran, à la frontière avec l'Afghanistan. Est-ce que tu as des souvenirs de ton enfance ? Est-ce que tu peux nous raconter un peu tes origines ?
- Speaker #0
Je suis né à Soud-Iran, c'est dans un petit village exactement à côté d'Afghanistan, dans un village de Zabol, c'est Zabol aussi, c'est une petite ville. Et c'est en Soud-Iran, même pour les personnes, même pour les Iraniens aussi, je suis né dans un village. Et maintenant, aujourd'hui que je suis ici, j'ai un fils qui est... Six ans, toujours, toujours, il m'a demandé sur le passé, comme j'étais petit, je fais quoi, c'est toujours différentes histoires. Même il m'a demandé avec le détail, tu as fait quoi, quel animal. Je parle avec il, parce qu'il habite en France, il est dans l'école, il est français, il parle. mieux français mais il est grandi avec moi avec mon culture avec mon langue aussi c'est bien qu'ils apprennent un petit peu plus son culture de son papa sa maman comme ça comme ça aussi je suis allé à une grande ville après parce que j'ai un diplôme de maths mathématiques et physique mon professeur tout tout il m'a dit qu'il faut aller à mathématiques pour ça je suis allé à mathématiques même dans l'air à nous c'est comme on a allé à maths c'est une chose en C'est un peu le top. Ça, c'est une période très, très, je pense, très importante dans ma vie parce que beaucoup de choses ont changé. Déjà, j'étais dans un village. Même, on nous parle avec différentes langues aussi, parfois. Dans la grande ville, il y a différentes cultures, différentes langues. Un petit peu difficile pour moi. Je ne trouve pas d'amis. Dans cette période, j'ai commencé à faire des dessins. Calligraphie. Calligraphie et dessin, le même thème dans la Zohar-e-Dan. Je fais comme un shop, comme un magasin pour le business. Je fais la calligraphie et même je prends des photos de personnes et je fais le dessin. Comme je suis allé à l'université, je fais le concours en Iran. On a fait le concours pour l'art des fonds de matériel. Je commençais à l'artisanat. Au premier semestre, je rencontre un professeur. Il s'appelle Hamid Reza Avichy. Il est artiste, fait de l'esculpture avec le métal. Au premier semestre, je décidais de travailler avec lui. Je commençais le travail de l'esculpture à côté. Et je trouvais beaucoup de choses, même dans la vie, même dans l'art. Après, j'étais assistant de lui jusqu'à 10 ans, dans la université aussi. Il n'expliquait pas beaucoup. Toutes les choses. On me dit que j'aime ça.
- Speaker #1
Il montrait l'exemple, oui. C'est ça, et tu l'observais pour apprendre, c'est ça ?
- Speaker #0
Exactement, c'est ça. C'est ça qui est pour moi. J'étais une personne intérieure. Je commençais avec le set, cette professeure, elle m'apprendait des fonds matériels. Différents matériaux, même dans l'université, on a fait, même dans l'artisanat, que j'ai fait l'artisanat, avec la terre, avec le plâtre, avec la résine, avec le fibre de glace, différents matériaux. Mais c'est le métal, c'est une chose que beaucoup de travail sur le métal aussi.
- Speaker #1
Entre 2004 et 2015, tu vas exposer dans de nombreux festivals, galeries, etc. À Téhéran notamment, mais aussi dans d'autres villes en Iran. Comment ton travail a commencé à être plus connu ?
- Speaker #0
Mon prof a fait la sculpture avec du métal. Son style est plus figuratif. Même dans cette période, en Iran aussi, l'abastrait, l'art contemporain, c'est bizarre. Pas beaucoup de personnes l'ont fait. Moi aussi, comme je travaille avec le prof, il m'a donné beaucoup de choses. J'ai fait la sculpture avec... Sur le sujet d'une ville où j'habitais, elle s'appelle Chahres-sur-Thèze, une ville très ancienne. Et je trouve quelques motifs sur cette ville,
- Speaker #1
un site archéologique.
- Speaker #0
Ça s'appelle Chahres-sur-Thèze. Chahres ça veut dire ville, sur-Thèze ça veut dire brûlé. Une ville brûlée, je ne sais pas quelle période elle a brûlé avec l'eau, peut-être, je ne sais pas comment. Je trouve différents motifs et je commence sur ce motif important pour moi. Je fais mon thèse aussi sur le motif de chair sur terre. Je fais comme le volume, la sculpture. Après je fais le différent, toujours, toujours travailler. Même le set prof aussi c'est important parce qu'il me pousse. Beaucoup pour comment je fais l'exposition, comment je fais bien. C'est dans différents festivals que je travaille. Même si je trouve une galerie à Téhéran, que je vois dans mon sculpture, même dans différents pays aussi.
- Speaker #1
Le motif qui va se retrouver dans ton travail plusieurs fois, tu l'as trouvé dans cette ville ancienne iranienne. Et c'est ça que tu vas commencer à décliner dans les expositions, dans les galeries. Tu vas être repéré assez vite. Et c'est là que tu vas... Exposé pour la première fois à l'étranger ou c'est...
- Speaker #0
Il y a un festival qui s'appelle Sculpture by the Sea. C'est la sculpture à côté de la mer. C'est un festival avec Danemark et Australie. J'ai envoyé mon dessin et une maquette de sculpture sur le motif de chair et sourd. La sculpture s'appelle The Bird. Elle m'a accepté. C'est la première sculpture monumentale. Dans l'autre pays que j'ai fait en 2011, il m'a invité pour installer là-bas. la sculpture. C'est 4 mètres, 4 mètres. Je fais un couleur rouge. C'est à côté de la mer, la mer bleue, le soleil, le ciel, le soleil. La forme, comme on sait, un jour, une personne m'a dit que le matin, on pensait que c'était un soleil parce qu'on n'est pas beaucoup le soleil. C'est important pour nous. Et à la fin, jusqu'à maintenant, il est installé là-bas, à côté d'un musée. C'est le folke, c'était comme ça. C'est même le logo de ce musée aussi.
- Speaker #1
Pour les auditeurs et auditrices qui souhaitent Après voir cette sculpture, il suffit de taper The Bird, Medi-Yar-Mohammadi sur un moteur de recherche, et on tombe sur cette sculpture rouge, monumentale, qui se trouve en bord de mer, à Arus, au Danemark. Cette sculpture date de 2011.
- Speaker #0
Comme j'étais là-bas, ça c'est pour l'eau. Deux mois, je rencontre différentes personnes là-bas, différents artistes. C'est le premier grand festival pour moi. Même, je rencontre le prince ou la princesse de Danemark. Et là, cette ville, Arhus, est une ville un petit peu importante parce qu'il y a un magazine là-bas en 2000. Je pense 2006, oui 2006, il a fait une caricature de Mohamed. Après cette caricature qui est un petit peu pour tous les pays musulmans, même l'Iran, c'est un petit peu pour... C'est une chose qu'on a dit, le Danemark n'est pas beau, quelque chose comme ça. Je donnais cette sculpture. Exactement c'est ça oui. D'abord je ne pense pas sur l'eau, parce que même mon sculpture aussi, c'est une sculpture abstraite et pour moi c'est important qu'on a fait une sculpture dans une ville très ancienne, on a présenté comme ça, comme je retourne, toutes les choses ont bien changé. En 2011, j'étais étudiant en terrain aussi à Peintre. Même j'ai enseigné dans une université, c'est une bonne université qui s'appelle Chariati. C'est une université dans le sud de Téhéran, juste pour les filles. Sur le même tome, je rencontre ma femme dans l'université aussi. Après on a un mariage et je trouve une occasion pour aller à... France, c'est une occasion sur la Cité des Arts. Je suis venu à France, à la Cité des Arts, pour trois mois. C'est une résidence avec ma femme, moi et Oura. On veut venir à France. Et comme j'étais en Paris, je fais l'exposition dans la Cité des Arts. Après, je suis allé à Norvège pour rencontrer quelques artistes que déjà je connais. Même il y a mon ami Koubar, déjà, il était un réfugié dans la... Norvège. Il est écrivain, écrivain, poème et je rencontre un artiste qui déjà on a travaillé ensemble à Danemark et en même temps... Comme je retourne à Paris, on a décidé de rester à Paris. On ne retourne pas encore en Iran. J'ai perdu mon sculpture en Iran, comme deux sculptures qui font... Tout, tout avec le titanium, c'est un matériel très très cher. Même j'ai perdu mon atelier en Téhéran et mon appartement. Tout, tout, tout, tout. On a décidé de rester ici, c'est plus simple parce qu'on comprend que c'est bien pour le futur.
- Speaker #1
Donc une partie de tes sculptures sont encore à Téhéran, tu es parti avec une partie de ton œuvre qui n'est plus visible aujourd'hui.
- Speaker #0
Non. Non, non.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux nous parler un peu aussi de Oura, ta compagne qui est aussi une artiste, qui elle aussi a pris le même chemin que toi pour s'installer en France ?
- Speaker #0
Oura aussi, elle est artiste de Sistan et Baluchistan, même ville de nous. Et comme on a rencontré en Norvège un écrivain, un petit peu il expliquait avec cette langue, la langue de Sistan. Il expliquait à nous que cette langue, c'est une langue très, très ancienne. Il y a beaucoup de raisins sur cette langue. Pour moi, c'est intéressant aussi. C'est pour Oura plus pour Oura intéressant. Même si c'est le système, on vit qu'il y a plus de religieux ici. Les femmes peuvent se cacher plus, se limiter. Même si on ne peut pas chanter, Oura décide de chanter.
- Speaker #1
Oura est chanteuse, entre autres.
- Speaker #0
Elle est artiste plastisienne. Mais il dit que sur le projet, je veux faire ce chant, chanter avec cette langue, que présente cette langue. Et même, on peut faire le chant comme une femme aussi. Parce qu'interdit, on est dans le système, c'est comme un tableau.
- Speaker #1
Aujourd'hui, est-ce que tu peux revenir à des choses que tu étais interdit de faire ou que tu ne voulais pas faire en sculpture au départ ?
- Speaker #0
Normalement, le corps, ce n'est pas une chose politique. Même pour l'artiste, c'est toujours l'artiste qui l'a. prend beaucoup inspiration sur le corps même le figuratif on a fait l'eau parce qu'on a parlé avec le avec le le personnel ensemble mais en iran c'est un petit peu changé avec le c'est avec le plus avec leur religion je souvenir comme j'étais L'université aussi. Dans la bibliothèque artistique, comme j'ai lu le livre, je trouve les images dans chaque livre. Elle a fait avec le marqueur noir le corps de femmes, hommes. Même je trouve quelques images comme le cubisme de Picasso. On trouve dans chaque image beaucoup de marqueurs noirs. Je parlais sur la période que j'étais à... Peut-être maintenant c'est un petit peu changé, je ne suis pas sûr, mais le corps c'est quelque chose comme ça. Nous aussi, dans l'université, dans l'école, toujours, toujours, toujours, on a lu le texte sur quelque chose de religieux, on a parlé sur le paradis, que cette terre ce n'est pas beau, ici c'est autre chose, tout ça c'est quelque chose, c'est ancien. Mais comme l'artiste, on parle ensemble, dans l'université, comme on fait de l'internet, toujours on a une police dans la tête. On a caché, on a censuré beaucoup de choses. Même comme j'ai une exposition à Téhéran, je fais des sculptures avec de l'acier, avec du métal. Juste le sujet du figuratif, c'est le sujet de la danse. Mes deux sculptures dans cette exposition sont sans soleil. Quelqu'un vient pour le sans soleil. Toujours, on comprend comment on a fait, quel sujet s'est interdit, qu'on n'a fait pas.
- Speaker #1
Pour résumer, tu as travaillé sur le corps longtemps et tu as fini par t'auto-censurer à force de voir des signaux.
- Speaker #0
Exactement, c'est ça. Mais on a fait avec le sans soleil. Ça s'est interdit, on ne pouvait pas faire l'exposition. Sous-titrage ST'501
- Speaker #1
Donc là on se trouve dans ton atelier Mehdi, donc c'est un rez-de-chaussée d'une grande maison, c'est ça ? Une cour de maison, enfin une maison qui se trouve proche d'un quai. Vous êtes plusieurs artistes à travailler là, et donc là on découvre toutes tes sculptures, des tout petits formats et des grands formats.
- Speaker #0
Oui, je commençais par les petits, petits sculptures aussi. Je pense qu'aujourd'hui dans un petit appartement, on n'a pas la place.
- Speaker #1
Donc là on voit cette forme dont on parle depuis effectivement le début, une forme circulaire avec du vide autour et au centre. Ici sur la petite sculpture là au centre c'est quoi ? C'est du vert ?
- Speaker #0
Oui, ça c'est le vert et c'est le laiton. Laiton ? Laiton, oui. Comme le bronze, ça c'est aujourd'hui déjà fait là. Moulage, je fais le moulage, mais avec le verre, c'est une forme comme d'eau, une forme de cercle. Mais même, on a toujours, on a l'eau infinie dans la sculpture, même la sculpture. Si on a une sculpture abeillée, ou même figurative, tu vois, une forme d'eau infinie.
- Speaker #1
Plusieurs cercles, enfin plusieurs demi-cercles qui sont enchevêtrés, avec un socle en métal aussi. Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu fais du fond, tu tailles ?
- Speaker #0
Ici, je fais le soudage soudé. Je fais avec le fil de fer, avec du plaque, du métal. Je fais d'abord une petite maquette pour chaque sculpture. Même pour la sculpture, plus pour l'abastrait. D'abord, je fais le dessin. Après, je fais la maquette comme ça. Tu vois la forme ? D'accord. Forme d'infini, forme de DNA. et après le petit market avec le cire c'est fini je commençais pour le fait l'escalette avec chaque sculpture il donnait nous le format quel format c'est mieux par exemple cette market on peut faire le petit mais pour le format Je pense beaucoup sur cette forme. Est-ce que je peux faire comme 30 cm pour l'anmètre ? Même pour l'anmètre, il ne marche pas. Mais il y a, par exemple, le figuratif, peut-être que c'est 30 cm, il marche.
- Speaker #1
Ça, c'est vrai que c'est la seule sculpture figurative que tu as ici. C'est quoi ? C'est une femme avec...
- Speaker #0
Une femme avec le vaseau. Ça, c'est une femme qui est libre. Ça, c'est avec le vaseau. C'est comme le vaseau hirondelle.
- Speaker #1
On voit la forme des hirondelles, effectivement.
- Speaker #0
Même cette forme, c'est un artiste qui fait bien la forme que je trouve bien. Il m'a donné une référence, il m'a donné une inspiration, c'est Brankozy. Plus simple qu'il a fait un oiseau comme ça.
- Speaker #1
Effectivement, donc cette femme, elle est entourée d'hirondelles, et au-dessus d'elle un homme, c'est ça ?
- Speaker #0
Ça c'est cette sculpture, autre sculpture qu'il a fait avec mon sculpture. et pour le long performance donc quelqu'un est venu ajouter en l'ajouté le cette forme ici à côté c'était cette femme pour moi c'est j'aime beaucoup comme ça
- Speaker #1
Est-ce que c'est encore des hirondelles ?
- Speaker #0
Des hirondelles, même le poisson. Tu vois, il y a trois oiseaux qui partent, trois oiseaux qui arrivent. C'est toujours l'énergie qui est allée comme ça. Cette énergie est allée comme ça. Tu vois, c'est un seul comme ça, toujours, toujours. C'est comme un seul comme fini. Même ça, il marche très bien cette sculpture, même le reflet de cette sculpture. dans la hausse aussi.
- Speaker #1
Donc elle pourrait être une sculpture grandeur nature.
- Speaker #0
Elle marche très bien pour l'orgone.
- Speaker #1
Juste à côté on voit tes outils avec un casque, avec tout ça, un casque de soudure.
- Speaker #0
C'est ça la machine soudée, toujours, toujours cette machine soudée avec moi, même quand j'étais dans la cité des arts. C'est parce que c'est pour le métal, je fais le soude avec le casque.
- Speaker #1
Sur le côté, on voit un tablier que tu as peint.
- Speaker #0
Ah oui, oui, ça c'est...
- Speaker #1
On voit donc une sorte de carte resserrée. On voit la France d'un côté avec une petite épingle rouge et de l'autre l'Iran avec ta ville d'origine, c'est ça ? Oui,
- Speaker #0
oui, c'est ça. On est très très proche. On est 25 centimètres dans la map.
- Speaker #1
Et donc par ici, c'est aussi une partie de ton atelier aussi ?
- Speaker #0
Ça c'est un atelier partagé avec l'eau différente. Les artistes qui viennent ici, le matériel, les outils, oui je peux utiliser tout, tout, tout. C'est une chance que j'ai. Je trouve cette résidence ici. Est-ce que tu peux nous parler aussi de l'atelier des artistes en exil ? Ça c'est quelque chose que les français ne connaissent pas beaucoup et pourtant qui reçoit de nombreux artistes du monde entier qui viennent.
- Speaker #1
C'est une association... Donc, peut-être que je parle un peu sur l'histoire, comment j'ai rencontré cet atelier. Comme j'arrive en France, comme je l'ai cité, après je commence par le... Dans une période très très très compliquée pour toutes les personnes qui n'ont pas rien, même pour les artistes qui n'ont pas d'atelier, c'est un peu difficile. Dans cette période... Heureusement, j'étais en France, à Paris. La culture de France, c'est une culture très riche sur l'art. Et les personnes comprennent l'art, l'artiste et le respect. Ça, c'est une grande chance pour moi, comme l'artiste que je suis ici. J'espère que le futur aussi va commencer comme ça. Je rencontre une personne, elle comprend que nous sommes artistes. compliqué ou n'est pas rien. Il nous aide pour trouver une association qui s'appelle Vintigret. Maintenant, je pense que Vintigret existe jusqu'à maintenant, mais elle a changé le nom, c'est Ichwan comme ça. Vintigret, il commence avec nous pour langue française. On a commencé moi et Ura, la langue française à Saint-Spot pour un semestre. Dans cette université, on a un coach. Notre coach, et très très talent. Il cherchait pour nous pour trouver l'atelier. Et un jour il nous dit qu'on a trouvé l'autre chose, il s'appelle l'atelier artistes en exil, dans la 18ème. Moi et Ouroa, nous sommes et avec l'autre artiste afghan, nous sommes premiers artistes avec l'atelier artistes en exil. Il est avec un directeur, il était deux directeurs, Judith De Paul et Ariel. Ils sont fabriqués, c'est pas comme une Cette association, l'idée c'est très très bon. L'idée d'un atelier artistes en exil. Atelier pour artistes en exil. Je trouve l'atelier et en même temps je n'ai pas... C'est ce que nous parlons d'ateliers. Je fais une petite maquette d'une sculpture qui s'appelle la mer. Et l'atelier artistes en exil, la première fois, il prend pour nous une bourse avec le ministère de la culture qu'on a retourné à citer pour deux ans. J'étais même de l'atelier artistes en exil, maintenant c'est l'association dans la rue de Aboukir, jusqu'à six mois. Ce atelier artiste en exil, malheureusement, maintenant, a un petit peu changé dans sa méthode. Et pour l'artiste, il fait un petit peu bloquer l'artiste. J'ai décidé que je ne continuerai pas avec l'artiste en exil, même s'il m'a donné l'art. On a été des gratuits.
- Speaker #0
Oui, ça a été le début, pour commencer simplement. Et est-ce que ce changement-là, donc tu n'as pas eu d'atelier pendant quelque temps ? Toi qui travaillais sur des formats quand même plutôt... immenses, en tout cas monumentaux, ça a changé ta pratique ? Tu es repassé sur des plus petits objets, plus petites sculptures ?
- Speaker #1
J'aime beaucoup faire des sculptures monumentales. C'est parce que, normalement, sur mon sujet, mon style, il marche un peu pour le grand. C'est le style qui existe pour l'extérieur, même avec l'idée que j'ai beaucoup d'espace vide. C'est bien parce que les personnes peuvent voir Derrière de la sculpture aussi, même le espace vide, après un petit peu je pensais sur pourquoi je fais le socle et le vide. Je pense que ça vient comme j'étais petit, sur mon ville de Sistan parce que Sistan c'est comme le désert. Toujours on a beaucoup de place, le vide et le calme et c'est le soleil, toujours avec le soleil. Je pense peut-être que c'est ça qui est venu à moi pour faire des sculptures comme ça. Même le motif de Charles Surtout aussi, cette forme aussi.
- Speaker #0
Dans tes sculptures, il y a souvent des formes circulaires avec des grands espaces vides à l'intérieur qui permettent de voir au-delà, mais que tu associes toi à ta ville d'origine avec cette partie un peu désertique.
- Speaker #1
La chose qui est importante pour moi, c'est une chose que je cherchais sur l'énergie entre formes. Même quand je prends de l'énergie. avec le ronsocle je pense qu'il ya beaucoup énergie comme l'on même on peut parler sur l'eau Ce n'est rien, mais il y a l'énergie intérieure. Par exemple, comme je vous dis, une femme ancienne, on ne peut pas voir le bébé, mais on imagine.
- Speaker #0
Une femme enceinte, c'est aussi beaucoup de choses invisibles en fait.
- Speaker #1
Exactement, c'est ça.
- Speaker #0
Ta pratique aussi peut avoir à voir justement avec le land art. Est-ce que c'est quelque chose qui t'inspire un peu pour les sculptures que tu places dans des villes, sur des places, etc. Est-ce que ça, c'est quelque chose dans lequel tu t'inscris ?
- Speaker #1
J'aime beaucoup, je fais de la sculpture. pour l'endart, pour le monumental, mais normalement je fais comme la maquette, je fais les petites sculptures. C'est une chose difficile pour un artiste qui fait les sculptures, c'est le stockage. Si je fais une sculpture grande, mais à la fin je mets où, si on ne trouve pas, il faut que d'abord je trouve la place. Comme la sculpture de Danmark que j'ai faite, elle m'a donné la place. Avec elle, j'ai imaginé le soleil. imaginez la mer avec le color je choisis le color je choisis la forme aussi pour la place c'est une chose idéale pour un artiste qui a fait une sculpture monumentale mais si je trouve on appelle un condéateur ou quelque chose comme ça pour le faire un symposium de sculpture ou quelque chose comme ça j'inscris mais je peux imaginer je peux faire le petit même maintenant dans la c'est un petit décausé je fais le petit petit format aussi comme ça je l'expose dans la galerie,
- Speaker #0
dans l'exposition j'ai lu sur ton site internet que tu écrivais je suis en désaccord total avec le gouvernement actuel de mon pays mais fier de ces traditions qui m'offrent une source d'inspiration sans cesse renouvelée, est-ce que tu peux nous dire ce que tu as gardé de ton pays et comment tu le fais vivre à travers ton art ?
- Speaker #1
toujours je parle sur mon vie, pour le comme j'étais petit, mais je n'essayais pas pour prendre exactement maintenant J'habite ici, je parle avec les personnes d'ici, avec cette culture, avec cette ville. Ce n'est pas facile que je garde quelques traditions qui existent. Bien sûr, comme je fais sur le motif de chars et sûretés, comme le motif de, par exemple, il y a beaucoup de choses dans la religion, dans la culture de moi que je n'aime pas. Après, je vais expliquer qu'on est en Teheran, en Iran. avec le sensor. Comme j'arrive ici, j'ai commencé un projet avec la partie de corps. La partie de corps, c'est un projet avec différents artistes, avec différents modèles. C'est la partie de corps. Je fais le quelque chose, je trouve différentes formes.
- Speaker #0
Tu réalises aussi des performances. Moi, j'ai le souvenir d'une performance que j'avais vue de toi qui s'appelait Le plafond de verre. Est-ce que tu peux nous en parler un peu, parce que ça lie le corps et la sculpture ?
- Speaker #1
C'est un peu contemporain, quelque chose de contemporain. Oui, c'est une sculpture sur le sujet du corps. C'est une période que je fais avec un modèle. Je fais la sculpture. D'abord, j'inscris l'inspiration sur le corps. Je fais beaucoup de dessins. Après, je fais la sculpture. C'est une chose qui n'est pas finie toujours. C'est avec la résine et la performance. On a fait des vidéos. Même j'écris aussi. Mais cette performance s'appelle La
- Speaker #0
Parallèlement à ton activité artistique, tu enseignes aussi ou tu enseignais. Tu enseignais, je crois, à l'armée du salut pour des migrants, des ateliers d'art plastique. Est-ce que tu peux nous dire en quoi ça nourrit aussi ton travail ?
- Speaker #1
L'enseignement, c'est quelque chose de très important pour moi parce que les méthodes de l'enseignement que je trouve, les méthodes de mon prof, il m'a donné cette méthode. Même pour mon travail artistique, c'est important. Je trouve beaucoup d'idées sur les personnes, sur les nouvelles choses. Normalement, j'étais un artiste académique et je pouvais bien faire la base, la sculpture et même le dessin. Je pouvais faire avec une personne une première idée pour faire un grand projet artistique. En Iran aussi, je fais beaucoup avec les étudiants pour leur projet fini,
- Speaker #0
leur projet de fin d'année. Et donc tu t'inspires aussi de ce que font les étudiants qui te servent toi de base après pour travailler, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, oui. Même ici, je propose un projet avec les personnes sans-abri. Il y a beaucoup de personnes d'Afghanistan que je connais cette culture. Je propose un projet pour les 6 mois. Je fais le... Le petit objet, chaque semaine, on a fait comme le art rapide. Je parle avec les personnes, avec la même langue, avec la même culture. Un petit peu, je donne leur information, un petit peu la technique, comment on a fait avec la terre, la sculpture. On a fait 300 petits objets, sculptures avec la terre. Et le projet comme ça, je dis qu'à la fin, on a fait une sculpture monumentale. On a installé chaque objet dans une boîte. transparent.
- Speaker #0
Et donc, tu parlais d'art-thérapie aussi, c'est quelque chose que tu pratiques et que tu valorises aussi ?
- Speaker #1
Oui, c'est l'art-thérapie parce que avec la terre, la terre donne beaucoup d'énergie. Même les différents pays qui viennent, c'est avec la même économie d'Afghanistan ou Pakistan et même l'Afrique aussi. Et aussi, cette période que j'ai déjà passé, je connais Je dis que je suis joué avec la terre. Comme l'artistique, mais c'est un travail primitif. Plus pour moi, c'est important qu'il touche la terre. Il ne pense pas sur les différentes choses. C'est magnifique.
- Speaker #0
Une question que je pose à tous les invités, est-ce que tu dirais de toi que tu es un homme engagé ?
- Speaker #1
C'est une question difficile. Je peux dire que je suis une personne responsable de mon travail, de mon vie. Mais ce n'est pas sûr. engagé scolaire ou pas. Peut-être que je dis non. Peut-être engagé de quoi ? Par exemple, il y a beaucoup de choses que je ne crois pas. Déjà, je crois, je pratique différentes religions, différentes traditions, différentes choses que j'assieds pour être une personne réelle.
- Speaker #0
Et donc, pour terminer cet entretien, je propose aussi à toutes les personnes que j'invite de prendre la parole et de dire ce qu'ils veulent aux auditeurs. Ça,
- Speaker #1
j'aime. Je l'ai expliqué un petit peu, que j'écris aussi. Peut-être que j'ai lu un petit texte sur l'on... C'est pas l'histoire, l'on. Comment que j'écris. C'est le premier mot d'ici que j'écris. Je choisis quelques paragraphes. Quand j'étais petit, je cherchais la néate. Plus tard... Je l'ai trouvé dans l'infini mais aujourd'hui je suis la niate. Je ouvre mes bras. Viens, viens en moi et sois comblé. Il est debout devant moi avec précaution. Son regard me dévoile. Je n'ai aucune sensation. Qui suis-je ? C'est une question qui s'est répétée en moi. Je suis une pierre. Le silence est mon secret. Peu importe qui je sois dans les contrées fortes, dans le Marbre de Baluchistan ou dans le musée de Paris ou de New York, le silence fait le temps. Puis d'autres distances sécrées. C'est le début de la réponse à qui suis-je. Juste un paragraphe, comme ça. Vous venez d'écouter un épisode du podcast Parlons Plus Bas. Cette émission est disponible sur toutes les plateformes d'écoute. Réalisation Anthony Chenu. Voix off Justine Leroux. Pour échanger avec nous, rendez-vous sur le compte Instagram de l'émission.