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Parlons PMA

25. PMA et vie de couple : on parle sexualité avec Enora, psycho-sexologue

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55min |23/10/2025
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55min |23/10/2025
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Description

Dans cet épisode de Parlons PMA, on aborde un sujet souvent passé sous silence : la sexualité du couple pendant un parcours de PMA. Avec Enora Tessandier, psychosexologue, on parle sans tabou de la perte de désir, de la mécanisation des rapports, de la baisse d’estime de soi, et de ce qui peut aider à retrouver l’intimité sans pression.
On explore des pistes concrètes : mieux communiquer, recréer du lien au quotidien, poser un cadre rassurant pendant les moments d’intimité, et tester des expériences douces (cartographie du corps, massages, jeux sensoriels, “regard dans les yeux”) — adaptées aux réalités d’un protocole PMA/FIV (fatigue, effets secondaires, charge mentale).
Cet échange a pour intention de normaliser ce que vous vivez, de déculpabiliser et d’offrir des outils simples pour se rapprocher, à son rythme.

Au programme :

  • Avant la PMA : quand les rapports deviennent “obligations” et comment s’en sortir

  • Désir, émotions, charge mentale : comprendre ce qui se joue (sans se juger)

  • Intimité sans pénétration : pourquoi ça peut tout changer

  • Idées pratico-pratiques pour recréer complicité et connexion

  • Quand et pourquoi consulter un·e pro de la sexo (en présentiel ou en ligne)


Retrouver Enora sur :

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🌐Site internet

🌐 Le site de sa formation professionnelle


et pour me contacter : info@lisajourniacoaching.com

ou sur instagram : lisajourniacoaching


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Transcription

  • Lisa

    Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Journiac et j'accompagne les femmes, les couples pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Dans ce podcast, je vous propose des informations et des conseils à travers des témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité, et enfin d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue ! Et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à télécharger mon guide gratuit « Mes 6 conseils pour le transfert d'embryons » en cliquant sur le lien dans la description de cet épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour ! Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet très important et souvent négligé... la sexualité des couples en parcours de PMA. Nous avons la chance d'accueillir Enora Tessandier, psychosexologue. Bienvenue et merci d'être avec nous. Bonjour,

  • merci pour l'accueil.

  • Lisa

    Enora, tu es psychosexologue. Et avant de plonger dans ce sujet du couple en parcours de PMA et de sa sexualité, est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est un psychosexologue et quel est ton rôle précisément ?

  • Enora

    Oui, alors... La sexologie, en tout cas en France, elle n'est pas cadrée, elle n'est pas reconnue. Donc il y a plein de façons d'être psychosexologue en fonction de la formation qu'on a. Si on a fait une formation de trois semaines ou si on a fait une formation de trois ans, ça va être bien différent en général. Pour ma part, j'accompagne vraiment des sujets très très larges qui vont... de douleurs à la pénétration, problèmes d'éjaculation par exemple, d'éjaculation trop rapide, à la sexualité pendant la ménopause, pendant la grossesse. Il faut savoir que je suis doula d'ailleurs aussi. Donc j'ai quelques connaissances à ce niveau-là. Ça peut être pendant la PMA, ça peut être l'accompagnement des personnes trans. Et pour ma part, je suis spécialisée aussi vraiment dans les psychotraumas. Et d'ailleurs, j'ai aussi une école. en psychosexologie et psychotrauma.

  • Lisa

    D'accord, super intéressant. Quand un couple se lance dans un parcours de PMA, il traverse de nombreuses épreuves. Alors, ce que je voulais savoir, c'est quels sont les impacts les plus fréquents sur la vie intime de ces couples et d'ailleurs même avant qu'ils commencent ce parcours de PMA ?

  • Enora

    Oui, merci pour cette question. Donc, déjà, effectivement, je souhaitais aborder le avant PMA. Parce que très régulièrement, ce qui se passe, c'est qu'il va y avoir une recherche d'avoir un enfant pendant un certain temps. Et ça ne marche pas. Du coup, au fur et à mesure, il y a le stress, il y a plein de choses qui sont vécues par le couple. La déception, ça joue au niveau émotionnel. Et ce qui peut se passer, c'est qu'au fur et à mesure, on va chercher, on va voir même noter dans le calendrier. quand est-ce qu'il faut avoir des rapports pour ne pas perdre cette période-là dans le mois. Donc en plus de ça, je tiens à préciser qu'on va en général regarder au jour 14 et que finalement, on est toutes différentes. L'ovulation n'a pas forcément lieu au jour 14. Donc du coup, en plus, ça, ça n'aide pas. Mais en plus de ça, le fait de se dire là, c'est le moment à ne pas louper, Et bien finalement... Petit à petit, ce qui peut se passer, c'est que le couple perd de l'intimité au sens global. Ça devient, certains vont dire, mais en fait, j'ai l'impression que là, on couche ensemble juste pour coucher ensemble, juste pour procréer, en fait. Et il y a cette perte de l'intimité. Et donc, on va arriver dans la PMA. Peut-être qu'après, on va apprendre que... il y a une infertilité ou quoi que ce soit et on va arriver là où déjà il y a eu cette perte d'intimité régulièrement, bien évidemment tout le monde est différent mais régulièrement il peut y avoir cette perte d'intimité déjà quand on arrive dans ce processus qui je crois qu'on le sait est pas des plus évident déjà une petite introduction de l'avant oui

  • Lisa

    et donc Ciao ! Donc là, ce dont tu parlais, c'est que finalement, les rapports deviennent déjà un peu mécaniques avant de commencer le parcours, c'est ça ?

  • Enora

    Ouais, il y a des personnes qui vont raconter qu'en fait, il n'y a même plus les préliminaires. C'est l'objectif. Et même si ça devient inconscient, finalement, l'objectif, c'est qu'il y ait éjaculation. Et donc, on peut aller directement à la pénétration. Et on peut oublier toute la décoration qu'il y a autour. On va dire ça comme ça. Toutes ces choses qui peuvent être agréables aussi dans la sexualité et dans l'intimité.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Et après, du coup, les couples passent en parcours de PMA. Donc là, il n'y a plus forcément cette nécessité d'avoir des rapports. Puisqu'on va avoir cette aide, parce qu'on peut évidemment continuer à avoir des rapports, sauf s'il y a des pathologies particulières où on sait que même en ayant des rapports, Bon, ça sera... impossible, mais je ne sais pas quelle expérience tu as, des couples qui viennent ou des femmes qui viennent échanger avec toi, justement. Et du coup, sûrement, j'imagine qu'ils ont des difficultés à avoir des rapports parce qu'ils sont au parcours de PMA et peut-être déjà qu'ils ont vécu cette mécanisation et que ça a empiré ou je ne sais pas un petit peu comment ça se passe.

  • Enora

    Alors, ça... Ça dépend vraiment des couples. Et les exemples, en plus, que je peux avoir en tête, ils peuvent même ne pas rentrer dans ces cases-là. Parce que j'accompagne quelqu'un qui... C'est actuel, d'ailleurs, qui n'ont pas de sexualité depuis des années. Et ils ne l'ont pas dit aux professionnels qui les accompagnent dans le parcours.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Là, dernièrement, ils ont dit qu'avant le prochain essai, ils peuvent essayer les rapports. Alors, la personne m'a dit, bon, toi, tu sais qu'il n'y en a pas, mais bon, on n'a rien dit. Et cette personne, en l'occurrence, en parallèle, a aujourd'hui commencé à sentir en elle cette envie de se reconnecter à sa féminité et de se reconnecter à l'intimité. Mais le partenaire, pour l'instant, il n'est pas là-dedans. Donc, voilà, elle essaye de... petit à petit, de lui donner ses envies, de se reconnecter à la sexualité, mais ils ont l'impression d'être un tout jeune couple, alors qu'ils ont des années d'être ensemble, je ne sais plus combien, 10-15 ans, mais ils n'ont pas de sexualité depuis presque autant d'années. Donc, voilà, c'est aussi toute cette... Là, en l'occurrence, c'est cette complexité-là, mais bon, si je reviens à ce que vivent beaucoup de personnes... Alors, on peut retrouver déjà la baisse de l'estime de soi quand on sait qu'on est infertile, par exemple, parce qu'il peut y avoir de la culpabilité, de se dire mon corps, il ne fonctionne pas bien, ou voir même, je ne suis pas un vrai homme, on le retrouve pas mal côté homme, je ne suis pas un homme puisqu'en fait, je ne peux même pas avoir d'enfant moi-même, ou ça ne marche pas bien. On peut retrouver aussi dans la baisse de l'estime de soins, on peut le retrouver aussi en lien avec la prise de poids au niveau des traitements hormonaux.

  • Lisa

    Oui, le traitement de stimulation, oui, ça peut induire effectivement à une prise de poids. Et aussi, effectivement, je répondais à ce que tu disais, parce que c'est vrai que souvent, on parle de la femme. Donc, effectivement, on peut avoir une baisse de désir ou d'envie d'avoir des rapports. parce qu'elles ont des difficultés à procréer, mais ça se passe également chez les hommes. Parce que souvent, il ne faut pas oublier aussi, parce qu'on parle souvent des femmes, et c'est vrai que tu as évoqué les hommes, et je trouve que c'est bien parce qu'on n'en parle pas assez. Et surtout quand il y a un facteur masculin, d'infertilité masculine, souvent il y a un impact chez les hommes. Et c'est vrai qu'on se rend compte qu'il y a moins de prise en charge, ils en parlent moins aussi. Et c'est vrai que c'est... C'est une réalité aussi dans ce parcours. Ça touche vraiment les deux, en fait. Partenaires, ça peut toucher que ce soit l'homme ou la femme.

  • Enora

    Totalement. Et ça me fait penser à quelqu'un qui était venu pour des problèmes d'érection. Les problèmes d'érection, il n'en faisait pas le lien, lui, mais pour moi, c'était plutôt clair. Ils sont apparus à partir du moment où ils ont décidé d'avoir des enfants.

  • Lisa

    Oui, oui. Et...

  • Enora

    Il n'a pas continué l'accompagnement au final, mais je pense qu'il aurait fallu très clairement travailler là-dessus.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Parce qu'il faut penser finalement dans le côté de la sexualité. Tu peux en parler bien mieux que moi, mais j'imagine qu'on peut dire que le mental affecte énormément le corps.

  • Enora

    Totalement, totalement. Et oui, parce que, par exemple, on a eu des rapports et puis en fait, je ne suis pas tombée enceinte. Et bien, ça peut créer que par la suite, on peut arrêter de lubrifier, par exemple, parce qu'en fait, on a en tête que j'espère que là, ça va marcher. J'espère que ça... Et avec le discours interne, pourvu que ça marche, pourvu que ça marche, finalement... Le corps, du coup, il ne va pas lubrifier. Et puis, qui dit qu'il ne va pas lubrifier, il peut y avoir des douleurs. Et ensuite, en parallèle de tout ce que j'ai pu décrire jusque-là, il peut venir se greffer des douleurs à la pénétration. Et puis, par exemple, s'il n'y a plus les caresses en amont et tout ça, dans nos têtes, c'est vraiment parce que c'est le moment. ça peut venir aggraver des douleurs.

  • Lisa

    Ça me fait penser à quelque chose aussi. Finalement, quand on a des épreuves de vie, qu'on a des périodes stressées, etc., on sait que ça peut impacter la sexualité. Donc finalement, est-ce que tu dirais que, comme le parcours de PMA, c'est quelque chose qui est compliqué pour les couples, qui génère du stress, c'est ça qui fait, qui impacte aussi cette... ces rapports, cette sexualité.

  • Enora

    Ça peut jouer totalement. Finalement, on peut se retrouver avec des couples qui n'ont plus de désir. On peut avoir du mal à y croire parce qu'ils continuent à avoir de la sexualité au moins pour ces moments où il le faut. Mais on peut se retrouver avec des couples où le désir n'est plus là parce qu'on est passé sur de la mécanisation.

  • Lisa

    Et quand tu reçois ces couples, est-ce que finalement... D'un côté, j'imagine qu'il y a quand même une sorte de culpabilité qui se crée au niveau du couple, parce qu'ils ne se disent plus de désir, de se sentir de coupable, de ne plus avoir de désir. Et ça, finalement, comment on peut déculpabiliser un peu par rapport à ça ? Parce que se dire que c'est normal, parce que c'est une épreuve de vie qui est compliquée, comment est-ce que toi, tu peux aborder ces choses-là ?

  • Enora

    Ça peut passer par effectivement cette partie-là de l'explication, de réexpliquer, oui, c'est ça, que c'est normal, en fait. Donc, par exemple, là, il y a eu, il y a des dérèglements hormonaux, il y a, on va mettre des hormones artificielles, on va rentrer dans tous ces rendez-vous médicaux. Et puis, il faut... pas oublier de faire telle chose, de prendre les hormones ou les espèces de piqûres, je ne sais pas, je n'ai peut-être pas le bon terme.

  • Lisa

    Les injections, oui.

  • Enora

    Les injections. Et puis, ça peut fatiguer. Ça peut être tout ça en plus d'un boulot.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Qui ne diminue pas forcément. Donc, fatigue, inconfort, symptômes physiques. liées aux traitements, ballonnements, douleurs, migraines. Et les traitements jouent eux-mêmes sur... Ils peuvent du moins jouer sur les rapports, l'envie, le désir. Plus ce que tu disais, ce dont on parlait, les émotions, mais on va avoir la charge mentale du coup de se rappeler, il faut tout gérer et tout. Et plus les effets secondaires, en fait, c'est logique que pendant le parcours, il y ait une baisse de désir. et du coup, il baisse des rapports aussi. Et déjà, c'est clair que je vais commencer par réexpliquer tout ça.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Parce que c'est vrai que pour les personnes qui nous écoutent, qui sont peut-être dans cette situation, parce que c'est une situation qui est très courante quand on est dans ce parcours, de déculpabiliser déjà. Parce que sachant tout ça, on peut dire que c'est quelque chose qui est normal, en fait. Que les personnes ne sont pas uniques. et ne sont pas seules dans cette situation. Mais par contre, effectivement, grâce aux consultations, tu peux travailler avec eux pour les aider justement à retrouver en tout cas ses désirs, ses envies et se sentir mieux sur ce sujet.

  • Enora

    Oui, alors certaines personnes, ça va être le désir qu'ils vont rechercher dans le couple, mais pas toujours en fait. Des fois, ça va être juste déjà de recréer de l'intimité. Ouh et de... ou tout simplement d'aller mieux au niveau des émotions. Et donc effectivement, quand tu me demandais comment je travaille par rapport à cette culpabilité, donc comme je disais, je vais commencer par reparler de tout ça et leur montrer que oui, c'est normal qu'ils ressentent ça. Mais ça n'empêche que là, en expliquant tout ça, j'aurais parlé au cerveau. Et il y a toute la partie émotionnelle ou croyance illimitante, par exemple, les pensées qu'on peut avoir, qui vont toujours être là parce que c'est la partie plus inconsciente. Donc, c'est déjà bien d'avoir parlé au cerveau. Mais par contre, je vais aussi proposer de travailler au niveau émotionnel. Et là, ça peut être... Je vais utiliser certaines méthodes qui, essentiellement, c'est la thérapie du lien et des mondes relationnels. Ou on va utiliser des mouvements oculaires type MDR, un peu de l'hypnose. Mais c'est toujours difficile d'expliquer cette méthode. En tout cas, le fait est qu'on va aller voir ces pensées qu'on se dit. Je suis nulle. Je suis nulle parce que je ne suis pas tombée enceinte la première fois. Ou je ne suis pas un homme parce que je n'ai pas réussi à ce que ma femme soit enceinte. Des fois, avec le cerveau, on peut aussi se dire. non mais c'est débile que je pense que je ne suis pas un homme ou que je ne suis pas une vraie femme ou je ne sais quoi, mais cette phrase, elle est quand même là. Et donc, quand on évalue de certaines manières ces phrases qui sont encore là, et on va venir les apaiser ou faire en sorte qu'elles n'existent plus pour remettre en place des nouvelles croyances plus positives et d'avoir confiance en soi. puis apaiser vraiment les émotions. Et pareil, avec ces outils-là, je n'utilise pas que la thérapie par la parole.

  • Lisa

    D'accord. C'est intéressant. Et pour les personnes qui nous écoutent, est-ce que tu as des conseils ou en tout cas des pistes que tu pourrais donner au couple pour, je ne sais pas si préserver, c'est le bon terme, ou pour retrouver leur intimité pendant qu'ils sont dans le parcours de PMA ?

  • Enora

    Ouais, alors la première chose déjà, et peut-être ça va pas assez bien te répondre, mais c'est communiquer, vraiment communiquer ouvertement ensemble sur les peurs, les frustrations, les appréhensions qu'on peut avoir.

  • Lisa

    Ouais.

  • Enora

    Et déjà la première chose, ah, ça me fait penser à un exemple concret, parce que là du coup on rentre dans un processus où on est déjà un peu plus sûr, oui alors telle date on va faire l'insémination, c'est ça ? Oui.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Ou le transfert d'embryons si c'est une fibre.

  • Enora

    Oui, voilà, ou le transfert d'embryons. Donc, ça veut dire que j'accoucherai à telle date. Et du coup, par exemple, j'ai des personnes que j'accompagne, telle date, dans son boulot, c'est une période où il va devoir être dispo jour et nuit. Par exemple, un agriculteur, ça va être la période du vêlage. va rentrer d'autres stress en plus parce qu'on va anticiper le moment de l'accouchement.

  • Lisa

    Oui. En plus, c'est intéressant. Et du coup, par rapport à la communication avec le couple ?

  • Enora

    Là, par exemple, ça m'y fait penser parce que c'est un couple que j'ai pu accompagner où vraiment le fait de communiquer entre eux, ça a permis d'apaiser tout le monde.

  • Lisa

    enfin tout le monde que lui en fait toi tu voulais dire que lui il explique qu'au niveau de son travail il était dans cette période donc pour lui c'était plus compliqué et que elle dans sa tête elle avait une date pour l'accouchement c'était ça si j'ai bien compris non

  • Enora

    en fait c'est que là ils se sont dit on leur a l'équipe leur a dit telle date on va faire la transplantation d'embryons est-ce que les termes sont bons je suis désolée le transfert d'embryons transfert Donc, ils lui ont dit, on va faire le transfert d'embryons à telle date.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Donc, ils ont calculé, enfin, elle avait calculé, ce sera à telle date, l'accouchement.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Et à la date de l'accouchement, en fait, ça tombe mal. Parce que mon partenaire va devoir être dispo pour son boulot tout le temps. Oui. Et elle... elle, elle a commencé à se stresser pour lui.

  • Lisa

    Et du coup,

  • Enora

    ils ont communiqué ensemble. et elle s'est rendue compte que lui n'était pas dans ce stress là parce qu'il lui a dit non mais s'il le faut on s'organisera avec mais avec qui travaille et puis eux ils seront plus dispo et moi moins et et ils savent que c'est quelque chose qu'on recherche depuis longtemps et donc la communication a fait que son stress à elle qu'elle pensait qu'ils étaient le sien finalement il l'avait déjà anticipé et lui il l'avait pas parce qu'il s'était il avait déjà organisé en en quelque sorte. Comment ça se passera au moment de l'accouchement ?

  • Lisa

    D'accord, oui, j'ai compris. Quand tu parlais de l'accouchement, en fait, du coup, je n'avais pas compris parce que j'avais passé l'étape du transfert d'embryons, du coup, qu'elle avait tout calculé. Parce que c'est vrai qu'une fois qu'on a la date du transfert d'embryons, au final, on sait approximativement. Ceci dit... Ça, c'est un bon exemple pour la communication. Après, entre parenthèses, on rappelle qu'il n'y a pas de science exacte. Parce que la prématurité, ça existe. Bon, voilà, ce qu'on ne souhaite pas. Je fais une petite parenthèse qui n'a rien à voir, mais je pense à ça. Parce que des fois, juste parce que parfois les personnes que j'accompagne, avec qui j'ai échangé, aussi, je fais une petite parenthèse. Excusez-moi. parfois en fait on a tendance à vouloir tout calculer et c'est vrai que je ne peux pas ne pas répondre là-dessus parce que en fait quand on est dans un parcours voilà des essais bébés en fait c'est difficile de calculer et parfois moi c'est arrivé beaucoup de fois où les personnes se disent bah non je veux commencer mon parcours à telle date pour être enceinte à telle date mais c'est que c'est important aussi de se rappeler que bon bah L'objectif, c'est d'avoir le bébé et que ça ne va pas forcément tomber à tel moment parce qu'on a décidé que ça va tomber à ce moment-là. Et des fois, il y a les personnes aussi, par exemple, qui ne veulent pas partir en vacances parce qu'elles ne sont pas en cours de PMA. Après, c'est tout un sujet aussi. Et d'ailleurs, je rebondis aussi sur l'aspect communication. Et c'est vrai que je crois que c'est un sujet global. la communication du couple en tout cas elle est hyper importante dans le parcours de PMA et aussi sur tous les sujets et pas que la sexualité de manière générale et en fait le fait d'avoir je pense que c'est ce que tu voulais dire d'améliorer

  • Enora

    la communication au niveau du couple ça peut débloquer d'autres choses oui c'est vrai que je pourrais préciser que peut-être on a l'impression que j'ai digressé mais c'est qu'en fait La sexualité, comme elle est basée sur tout ce qu'on a dit jusque-là, sur les émotions, sur comment ça se passe au travail, sur la charge mentale, et donc on ne peut pas se cantonner juste à l'aspect sexualité sans prendre en considération tout ce qu'il y a autour. Et des fois, ça ne plaît pas en consulte parce qu'on me dit « mais on n'a pas parlé de la sexualité » . Oui.

  • Lisa

    mais en fait comment tu peux avoir du désir si on ne prend pas en considération tout ce que tu vis là comme problématique au travail par exemple ouais c'est ça et du coup c'est pas mécanique du tout au contraire c'est justement tu travailles autour pour pouvoir c'est la première étape en fait non ?

  • Enora

    tout à fait donc la communication ouverte c'est que ce soit autour le sujet de la sexualité mais aussi les autres parce que ça va jouer sur les émotions qui va jouer sur le désir voilà Donc après, pour passer à des choses un peu plus concrètes, quand même. Quand même.

  • Lisa

    Mais n'oubliez pas que la première partie est importante.

  • Enora

    C'est ça. Donc, si le désir s'est fait la malle, je vais donner une expérience qui peut paraître contre-productive quand on cherche à tout prix. à avoir des rapports sexuels avec éjaculation pour un essai bébé naturel. Mais cette expérience, c'est finalement de mettre comme un... S'interdire toute pénétration. Et comme ça, par contre, en parallèle, c'est d'avoir des moments de... J'appelle... de réexploration du corps et j'appelle ça faire la cartographie du corps comme de prendre vraiment un temps pour se caresser l'un et l'autre sur tout le corps et ça peut être en fonction vous discutez entre vous là je suis pas en thérapie donc je peux pas savoir qui qui

  • Lisa

    j'ai en face de moi qui j'ai oui de manière générale ouais

  • Enora

    Ça, c'est une expérience que je propose vraiment à beaucoup de personnes que j'accompagne. L'idée, c'est de pouvoir se recaresser tout le corps, en dehors des zones érogènes dans un premier temps. Dans un deuxième temps, on peut les remettre, mais ça dépend si vous êtes OK avec les zones érogènes, vous les gardez dès le début. Et l'idée d'interdire la pénétration, c'est qu'on ne sera pas en train de se dire il ne faut pas que j'ai mal ou il faut que ça marche, enfin, de s'enlever toute obligation.

  • Lisa

    Et toute pression autour du sujet, en fait, finalement.

  • Enora

    Pression, ou si on n'a pas vraiment envie en soi, parce qu'il n'y a pas le désir, en fait, déjà, on enlève le côté... Tout dépend de ce qu'on appelle sexualité, mais on enlève cette partie, la pénétration. Et donc, on prend un temps de qualité où on va se caresser et on va, si c'est possible en tout cas, pouvoir exprimer. Ah ben là, j'aime mieux. Là, j'aime moins. Ah, j'aime mieux quand là, c'est un toucher appuyé ou quand c'est un toucher léger. et de pouvoir ensemble réexplorer un peu comme ça tout le corps. Donc là, c'est une expérience déjà, et vraiment, j'insiste sur le côté où s'officialiser que dans ce jeu, dans cette expérience, il n'y a pas de pénétration, pour que les deux, parce que même s'il y en a un qui dit non, mais c'est bon, on n'est pas obligé, l'autre peut sentir quand même, même si c'est inconscient, cette obligation que s'il y a de l'intime, on va devoir aller plus loin. Et ça peut mettre une pression.

  • Lisa

    Oui. Et du coup, le couple, avant de commencer l'expérience, il faut vraiment se mettre d'accord que ça va être... On va s'arrêter là, en fait.

  • Enora

    C'est ça. Enfin,

  • Lisa

    s'arrêter là, entre guillemets, parce que qu'est-ce que c'est s'arrêter là ? Mais qu'il y aura un cas de pénétration.

  • Enora

    C'est ça. De fixer nos règles du jeu, voir ça comme un jeu, comme une expérience, et de fixer quand même les règles avant ensemble, effectivement. Et de les respecter, sauf si la personne qui a moins de désir a l'envie et fait, elle, le pas vers le fait d'aller plus loin. Mais c'est important que, en tout cas, la personne qui a du désir et si les deux ne sont pas en... S'il y en a une des deux personnes qui a du désir et l'autre pas, c'est important que celle qui a du désir puisse respecter la règle.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Tout ça qui va aider à aussi débloquer par la suite.

  • Lisa

    D'accord. Du coup, celle qui est identifiée comme ayant moins de désirs, si elle a été identifiée, par contre, elle peut un peu enfreindre les règles du jeu parce que ça va être bénéfique pour le couple.

  • Enora

    C'est ça. Mais bon, c'est ça. En vrai, quand on est en consultation, je peux vraiment aborder les choses en fonction de qui j'ai en face de moi. spécifiquement par rapport au couple que tu reçois parce que le risque c'est que des fois vu que en fait ça a marché il y a eu du désir et on est passé plus loin ça peut être que la fois d'après on enlève cette règle ou inconsciemment on n'en a pas reparlé et finalement on s'est enlevé cette règle et cette fois d'après il n'y a pas le désir qui vient et du coup ça peut gérer plus de frustration donc ça dépend vraiment des personnes quand même à parler à échanger non mais en tout cas

  • Lisa

    D'après ce que tu dis, ce que j'ai compris en tout cas, c'est qu'il faut vraiment après adapter à chaque couple. Mais l'exemple que tu nous as donné, c'est intéressant aussi pour comprendre comment toi, tu vas aider de ce côté-là. Parce qu'on a parlé de la première phase où déjà, il faut qu'il y ait une communication. Parce que s'il n'y a pas de communication, ça va être compliqué, qu'il y a d'autres choses, etc. Et que là, tu as donné un exemple concret de ce qu'on peut faire. et en plus... C'est vrai que moi qui vois beaucoup, qui échange avec beaucoup de femmes qui sont dans le parcours de PMA, vraiment dans des fives, où du coup, il n'y a plus besoin forcément d'avoir ces rapports. Ce type d'exercice, par exemple, j'imagine que c'est super adapté pour des couples qui sont en fives et qui veulent retrouver un peu cette intimité perdue sans se mettre, ce que tu disais, cette pression, en fait. Et ça me paraît super intéressant parce qu'en fait, on a un peu tendance toujours à penser, si tu penses sexualité ou rapports, etc, tout de suite tu penses à, pour beaucoup de gens j'imagine, à un rapport avec pénétration, sans, on parle de voilà des couples hétéros, sans penser à tout cet avant en fait, cette phase d'exploration, de cartographie comme tu as dit.

  • Enora

    Oui et puis en fait c'est intéressant aussi dans le fait où ce qui peut se passer c'est quand il n'y a plus le désir, on appréhende pour une personne plus le désir Une personne qui n'a plus de désir, elle appréhende tout.

  • Lisa

    régulièrement, pas tout le temps, mais régulièrement, la personne va appréhender tout contact physique de peur que, en fait, cette caresse sur l'épaule, c'est parce que finalement, mon partenaire a envie de moi et du coup, il va falloir que je passe à la casserole ou que je lui dise non.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Et du coup, on peut se contracter. Ça, c'est quelque chose que j'explique très souvent et je leur demande, est-ce que vous vivez ça ? Et je ne sais pas, 75 % des fois, ils me disent, ah oui, oui, c'est exactement ça. Donc du coup, une caresse sur l'épaule, je suis en train de faire la vaisselle, la personne passe derrière moi, j'essaye de ne pas genrer.

  • Enora

    Un exemple parmi d'autres.

  • Lisa

    Mais non, dans le sens où je dis la personne parce que ça peut être les deux qui n'ont plus de désir. Mais c'est plus souvent la femme, surtout si on parle d'un parcours où il y a des hormones, c'est ça, qui a la charge mentale, qui prend les rendez-vous médicaux et tout, c'est souvent plus la femme. Mais bon, ça peut être les deux. D'ailleurs dans l'exemple que j'ai donné tout à l'heure, c'est l'homme qui a le moins de désir. Mais donc la personne qui a le moins de désir, peut, si l'autre va caresser l'épaule tout en faisant je sais pas, je suis en train de faire la vaisselle, il me caresse l'épaule je peux avoir tendance à me crisper, à me contracter on le voit pas d'ailleurs, je suis en train de mimer mais on le voit pas dans le podcast et du coup on va finalement se priver de toute caresse parce qu'on se dit non mais c'est sûr, je le sais il, elle si S'il me caresse, si elle me caresse, c'est parce qu'elle a envie de moi ou il a envie de moi.

  • Enora

    Ouais.

  • Lisa

    Et donc, cette expérience, effectivement, permet d'enlever ce côté-là, puisque de toute façon, on a dit que là, c'était interdit, il n'y a plus cette pénétration. Mais par contre, comme tu l'as dit, tu as fait référence à l'accompagnement que je propose, effectivement, cette expérience, elle est bien... elle est d'autant plus intéressante quand il y a un accompagnement à côté en parallèle et qu'on va travailler, par exemple, au niveau émotionnel en parallèle. Là, moi, je proposais juste une expérience comme ça, mais c'est vrai qu'elle est utilisée avec plus d'objectifs derrière quand c'est en accompagnement.

  • Enora

    Oui, parce que finalement, il faut... Ce n'est pas des one-shot, entre guillemets, dont on parle. C'est que souvent, il y a ce que tu disais tout à l'heure, c'est que Il faut voir un peu les choses aussi dans leur globalité. Et aussi, je pensais à un autre sujet. En fait, je me disais, mais finalement, quand est-ce qu'on va consulter un sexologue, un thérapeute qui peut aider les couples ? Je ne sais pas si tu as des exemples en tête. Et puis, à quel moment ? Moi, tout de suite, j'ai un exemple comme ça qui m'est venu, mais je ne sais pas pourquoi j'ai pensé. Alors, c'est beaucoup de femmes qui nous écoutent, l'audience de ce podcast. Certaines d'entre vous, vous avez peut-être des conjoints au moment où ils doivent aller réaliser leur spermogramme pour faire l'insémination artificielle ou une FIV qui ont des difficultés à éjaculer. Par exemple, j'imagine que c'est un bon cas pour aller voir un sexologue. Mais c'est vrai que les hommes, alors je ne sais pas si je ne veux pas faire de généralité, mais peut-être que toi tu as plus d'expérience par rapport à ça, Edora. ils ont quand même plus de difficultés à aller les consulter parce qu'ils ont un problème en plus dans ce parcours, etc. Alors des fois, les femmes, vous pouvez peut-être être un peu boosteuses aussi ou pas. Je ne sais pas. Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Lisa

    Oui, je crois que tu as vu ma tête quand tu as dit ou pas. Eh bien, écoute, moi, j'accompagne autant d'hommes que de femmes.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Donc oui, la démarche est difficile pour les deux,

  • Enora

    je pense. Oui, dans tous les cas, oui, elle est difficile pour les deux.

  • Lisa

    Et puis, en fait, si on faisait... En tout cas, quand je faisais des consultes en présentiel, j'avais fait, à un moment donné, j'avais observé ça. J'avais toujours, dans une journée, j'avais autant d'hommes que de femmes. Mais par contre, j'avais plus... Les femmes restaient plus longtemps et les hommes pouvaient, si ça n'allait pas assez vite ou je ne sais quoi, arrêter plus rapidement. Donc, en fait, si on... regarde sur l'année j'avais beaucoup plus d'hommes comme quoi ils sont beaucoup plus venus mais ils duraient moins dans le temps aujourd'hui j'accompagne beaucoup d'hommes qui font un accompagnement réellement pour avancer jusqu'au bout pour répondre à ta question ils peuvent venir n'importe quand à partir du moment où ils sont prêts ou même s'ils ne sont pas prêts mais s'ils ont réussi à prendre leur téléphone pour prendre le rendez-vous ouais c'est ça

  • Enora

    Le plus dur, c'est de se lancer, non, finalement ?

  • Lisa

    Le plus dur, c'est de se lancer et peu importe quand, moi, je peux les accompagner, en fait. Peu importe quand, pour le côté peur, enfin, peur, difficulté à éjaculer le jour J dans des locaux, il faut faire ça. Oui,

  • Enora

    il faut en parler quand même. Les locaux, alors, en France, ils font des efforts quand même. Il y a de plus en plus de centres qui ont refait leur salle de recueil de sperme. voilà il y a Ça commence à bouger en Espagne, sur les centres privés, quand même globalement. Je rappelle parce que peut-être il y a des personnes aussi qui ne connaissent pas. Alors moi, je vis en Espagne. On n'a pas fait cette réintroduction d'ailleurs, Enora. Enora, actuellement, en tout cas, tu vis toi au Salvador. Donc voilà, on travaille en ligne avec nos clients respectifs, nos patients respectifs. Et en tout cas, moi qui vis les centres de PMA espagnols, je peux dire que les recueils de sperme, les salles de recueil de sperme en général sont quand même plus sympathiques et plus accueillantes et souvent dans des endroits un petit peu plus discrets, intimes en tout cas pour les hommes. Mais c'est vrai que ça reste quand même un moment qui n'est pas toujours évident.

  • Lisa

    Alors ouais, c'est intéressant ce que tu dis parce que j'en ai aucune idée. Moi, j'ai ma petite image. Non, j'imaginais une cabine de vestiaire de piscine.

  • Enora

    Ouais ! Non, mais après, ça dépend. C'est comme partout. Mais c'est vrai que, par exemple, moi, je te donne des exemples de centres que j'ai vus en France. C'est vraiment ça. C'est une petite salle, une petite cabine. Tu as une télé, trois revues. C'est un peu la petite salle. Elle est juste à côté de la salle d'attente. Donc, du coup, hyper stressant. Après, je te dis, il y a des endroits où ils ont fait des efforts. Mais c'est vrai que selon où les hommes vont faire leur recueil de sperme, ils peuvent être quand même dans des situations qui ne sont pas idéales du tout. Et en plus, si tu as des difficultés encore en plus de ça, c'est un vrai challenge.

  • Lisa

    Du coup, j'ai une autre question. Est-ce qu'il y a un lit ?

  • Enora

    Non. En général, c'est une chaise, un fauteuil.

  • Lisa

    Moi, j'ai déjà accompagné des hommes qui ont du mal à éjaculer s'ils ne sont pas allongés. Bref, du coup, même si c'est plutôt bien fait, personnellement, je me dis, je ne sais pas si j'arriverais bien, tu vois, à me caresser et avoir un orgasme dans un lieu autre que le confort de chez moi. C'est ça,

  • Enora

    que les hommes, et ça peut, voilà, c'est vrai qu'on parle des hommes concrètement parce que c'est eux qui doivent faire ce recueil de sphères, mais finalement, bon, les femmes, elles ne se retrouvent pas dans cette situation. mais effectivement si les femmes... On se retrouvait dans cette situation, ça ne serait pas hyper sympa non plus comme contexte.

  • Lisa

    Donc on a un peu digressé, mais j'ai d'autres airs quand même pour les couples qui sont moins proches de ce que je peux vous proposer. Enfin, je veux dire, des choses à mettre en place concrètes. Déjà, par exemple, dans la vie quotidienne, elle peut, tu me diras si je me trompe, mais elle peut être accaparée un peu par... Les rendez-vous médicaux, parler des traitements, les préoccupations qui sont liées à ce sujet-là. Et donc, ça pourrait être aussi de proposer une soirée par semaine, par exemple, ou interdiction cette fois-ci de parler de ce sujet-là.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Et là, c'est pour retrouver d'autres connexions. Alors certes, on n'est pas tout à fait dans l'intime non plus, mais pour retrouver d'autres connexions. Et... Oui. se retrouver comme avant de quoi vous parliez en fait. Rappelez-vous, c'était quoi les sujets avant cette période-là ? Qu'est-ce que vous aimez vivre ? Qu'est-ce que vous aimez partager ensemble ? Et pour vraiment se reconnecter à d'autres choses. Après, ce que je peux proposer, et ça c'est en général, même en dehors de PMA FIV, au couple, pour se retrouver. D'ailleurs, je crois qu'il y a une étude qui a été faite là-dessus. Le must du must, ce serait que les couples passent une soirée par semaine et un week-end par mois hors contexte habituel. Alors des fois, ce n'est pas toujours évident à organiser, mais surtout le week-end. Mais je pense que la soirée ou le repas, parce que certaines personnes vont avoir des horaires décalés, mais on va dire un repas qui pourrait être aussi un midi. Eh bien, c'est intéressant. que ça change de la vie quotidienne, donc par exemple un petit pique-nique ou un restaurant ou... Ah oui !

  • Enora

    Je précise !

  • Lisa

    En dehors des écrans ! Parce que la soirée Netflix, ça ne compte pas. L'idée, c'est...

  • Enora

    Ah bah oui, oui. Ouais, mais tu fais bien de le préciser. Parce que ça paraît évident comme ça, mais finalement, non, pas tant que ça. Parce que c'est vrai que ça, c'est... Ça, c'est un truc qui ne servirait à rien, j'imagine.

  • Lisa

    Ouais, on me l'a déjà demandé, c'est pour ça que je le précise. Bah oui, parce que l'idée, c'est de se créer, de créer une ambiance, de se recréer un moment spécial pour nous deux, j'allais dire, pour le couple. Dans d'autres idées... Il pourrait y avoir s'organiser. Et puis, d'ailleurs, je précise, ça peut être noté dans l'agenda. En fait, des fois, on se dit non, mais ce n'est pas naturel. Il faudrait que ce soit naturel. Et du coup, comme on veut que les choses viennent naturellement, on peut l'oublier. Tandis qu'on peut se caler. Comment on faisait avant qu'on vive ensemble ? On se calait.

  • Enora

    On faisait des dates.

  • Lisa

    Pareil, en fait, dans le couple, on peut continuer à avoir des dates. Et puis après, ça pourrait être aussi une soirée où on se met sur son 31. Ça peut être à la maison d'ailleurs aussi, une petite soirée avec des bougies, lumière tamisée, on s'habille différemment. Et on peut jouer sur les cinq sens aussi. Donc, je ne sais pas, des petites bougies, des odeurs, vraiment pour changer. Donc, ça donne une idée concrète. Vous pouvez laisser libre cours à votre imagination, bien évidemment.

  • Enora

    Oui, ce que tu dis, ça fait sens, en fait, ce côté déconnexion et changement de cadre et d'environnement. Et par contre, c'est vrai que le côté planification, c'est plus de l'organisation, parce que j'ai l'impression qu'on a un peu tous... Enfin, je pense que ça... arrive à tout le monde un peu la tête dans le guidon, que ce soit au niveau du travail, du parcours de PMA, etc. Donc finalement, si tu ne te forces pas à... Enfin, te forcer, non. Si tu ne bloques pas, parce que tu ne te forces pas, tu as envie de, mais de bloquer un petit moment et de l'organiser, c'est plus difficile d'improviser aussi. Donc je pense que c'est super que tu l'aies spécifié, parce que ça, ce n'est pas quelque chose qui est... qui est pas naturel ou qui rentre dans le mécanique dont on a pu parler avant.

  • Lisa

    Je sais pas où on en est en termes de temps, j'ai du temps pour proposer encore d'autres expériences ?

  • Enora

    Bah oui, je pense qu'encore une petite expérience ça serait chouette !

  • Lisa

    J'en ai deux.

  • Enora

    Allez, deux alors !

  • Lisa

    Trois avec une rapide. Massage ! Le massage !

  • Enora

    Non mais vas-y parce que franchement je te fais super merci pour ces conseils parce que je pense que les personnes qui nous écoutent... à être super contente d'avoir un peu des idées, etc. parce que ça ne nous vient pas forcément. Donc, je te laisse continuer.

  • Lisa

    Après, c'est ça. C'est de chercher aussi d'autres idées qui vous parlent. Mais moi, j'en donne effectivement si jamais on a court d'idées. Proposer des jeux comme se caresser, on va dire avec un glaçon. Ou il existe aussi des bougies massage. C'est-à-dire que c'est une bougie, mais après, ça fait une huile, ça chauffe l'huile en fait. Donc, on peut se masser aussi avec ça. Et avant de se masser, ça peut être de faire couler cette huile sur le corps pour venir se connecter aux sensations, se reconnecter. Ouais, c'est ça, au corporel, à ce qui se passe dans notre corps. Et c'est aussi l'occasion de prendre du temps. D'ailleurs, je me suis mise à parler super vite. On est peut-être court ce niveau-là.

  • Enora

    Non, mais prends ton temps, prends ton temps.

  • Lisa

    C'est prendre le temps.

  • Enora

    Et d'ailleurs, cet exercice, par exemple, je pense à la bougie, est-ce que ça peut... Là, je suis en train de faire l'imagination-création, mais tu peux le combiner avec le premier exercice dont tu avais parlé, par exemple, ou vraiment dans la découverte, etc.

  • Lisa

    Oui, j'allais justement dire, j'allais proposer un autre objet comme la plume, mais j'allais aussi dire qu'on peut aussi se mettre dans... Dans notre règle du jeu, qu'il n'y a pas de pénétration. On peut tout à fait se le dire. Et là, on revient à l'item communication. Choisir ensemble quelles sont les règles du jeu, on va dire ça comme ça. Même si le mot règle, il n'est pas toujours bien apprécié. Mais c'est ça, pour jouer dans la confiance, il y a quand même besoin d'avoir le cadre peut-être. Et puis, pour un petit dernier, qu'on pourrait appeler jeu, expérience, des regards. Ça pourrait être de prendre un moment, pareil, ça peut être un moment d'intimité ou même pas, en fait, en fonction de vos envies, de prendre un instant pour se regarder juste dans les yeux, sans parler, sans bouger, avec plus ou moins de proximité. en fonction de l'envie que vous avez, en fait, et de se prendre ce temps-là, en fait, ça peut paraître bizarre, ça peut paraître perché. Et je sais que moi-même, dans mon couple, je peux avoir des difficultés à proposer cette expérience, mais finalement, ça nous sort de l'ordinaire, en fait. Ça nous arrête un temps. Finalement, se connecter l'un à l'autre, chose qu'on peut vraiment avoir tendance à oublier dans notre quotidien effréné.

  • Enora

    Et puis en plus, ça me fait penser à quelque chose. Maintenant, on est tout le temps avec les téléphones, etc. Et ça me fait penser, par exemple, dans les couples, souvent, je me rends compte que les couples, ils passent beaucoup de temps sur le téléphone. Et on revient toujours un peu au thème de la communication, d'ailleurs. Mais du coup... Tu t'es centré sur un téléphone ou autre. Et à un moment donné, peut-être, c'est ça, tu prends moins le temps de te poser et de te regarder dans les yeux. Je pense que c'est un peu ça le concept, finalement, de l'exercice que tu proposes pour se reconnecter.

  • Lisa

    Oui, tellement, tellement. Et c'est aussi possible, c'est proposé dans le tantra, par exemple, c'est aussi possible de le faire... tout nu par exemple, assis l'un en face de l'autre ou assis à moitié à Califourchon, je ne sais pas comment expliquer, et se regarder dans les yeux, ça va amener une autre connexion, on va dire, avec peut-être plus le côté intimité. Donc on peut le prendre au degré qu'on a envie, mais je te rejoins totalement pour le côté téléphone et tout ça. Et quand on va au resto et qu'on voit les couples qui se passent à l'enfer,

  • Enora

    téléphone et j'ai l'impression que là au salvador c'est encore pire qu'en france ne sait pas mais en tout cas c'est vrai que j'imagine que d'ailleurs de manière générale je crois que ça doit être quelque chose qui doit impacter les couples de manière plus globale c'est un problème finalement sociétal mais bon on va pas continuer à ne pas partir là dessus mais mais en tout cas ça m'a fait penser à ça et mais je pense que tu vois le fait que tu parles de cet exercice Ça peut aussi faire rebondir peut-être sur ce sujet, de dire attention aussi, on est beaucoup connectés maintenant et parfois, des fois, on oublie peut-être de se regarder et tu vas être concentré sur le planning de PMA, le planning de travail, etc. Et finalement, c'est ça, cette connexion, il faut la recréer. Et le fait que tu en parles aussi, je trouve que c'est intéressant parce que ça peut permettre d'avoir des prises de conscience aussi, de se dire... tiens, en fait, observez-vous, observez un peu vos comportements de couple. Est-ce que finalement, vous vous regardez ? Est-ce que finalement, vous n'êtes pas trop non plus déconnectés avec tout ça autour ? Et pensez aux exercices des Nora. Non, non, mais c'est... Enfin, merci pour tes exemples, parce que je crois que c'est vrai que finalement, c'est des choses qui peuvent s'appliquer même hors parcours de FIV, hors conception naturelle. mais c'est vrai que... Là, on parle dans ce contexte particulier, parce que sur le podcast, je parle particulièrement de PMA, etc. Et toi, tu accompagnes aussi des personnes qui sont en parcours de PMA. Mais c'est vrai que finalement, il y a beaucoup de choses qui se passent de manière générale aussi, qui sont bonnes à prendre, même pour la suite, la continuité du couple aussi. Je pense que pour conclure, moi, j'aime bien demander en général... Toi, en tant qu'experte dans ton domaine, quel message tu aimerais transmettre aux femmes, aux couples qui sont au parcours de PMA et qui se sentent déconnectés intimement, sexuellement ?

  • Lisa

    Il y a plusieurs choses. Déjà, j'ai envie de transmettre que ce que je partage, c'est avec le côté sexo et que vraiment, j'ai envie de partager que moi, je n'ai pas vécu, en tout cas pas pour l'instant. de parcours de PMA et que les personnes savent bien mieux que moi ce qu'ils vivent et que c'est eux les experts dans ce qu'ils vivent et moi je suis juste là pour apaiser des émotions s'il y a pour proposer des expériences si besoin pour proposer des outils pour vivre mieux ce passage là Mais ce sont les personnes elles-mêmes qui restent les expertes. Et j'ai aussi envie de donner un petit mot, parce que ça n'a pas été abordé aujourd'hui, mais j'ai envie aussi de transmettre un message pour les personnes qui vivent ça, c'est qu'il y a aussi des femmes seules. Oui. Et je crois notamment toi qui es accompagnée en Espagne, peut-être d'autant plus, je ne sais pas.

  • Enora

    Maintenant, c'est ouvert en France, mais effectivement, donc oui, de plus en plus, j'accompagne moi. Au départ, j'accompagnais des femmes qui venaient en Espagne, surtout parce qu'en France, ça a changé en 2021, la loi. Mais effectivement, maintenant, il y en a de plus en plus en France. Oui,

  • Lisa

    c'est ça. Et je l'ai pensé en le disant que c'est… quand je me suis formée, moi, c'était pas ouvert en France, mais ça a été ouvert après. Mais en tout cas, j'ai envie de donner un mot, aussi de transmettre que je pense aussi à ces personnes, parce que là, on a parlé des couples, mais voilà, dans la sexo, ça m'est arrivé aussi d'accompagner des femmes qui n'étaient pas en couple. Et en fait, notamment, c'était parce qu'il y avait du vaginisme, et finalement, l'accompagnement que j'ai proposé était... autour des traumas, du vaginisme, pour découler finalement par la suite sur la PMA. Et donc aussi aborder le fait que même dans les couples, il y a des femmes, la problématique vient du fait qu'il y a un vaginisme, par exemple, et on peut aussi totalement accompagner à ce niveau-là. Même s'il n'y a pas un objectif de sexualité, mais ça peut être un objectif de pouvoir apaiser, donner des outils ou accompagner pour le côté vaginisme qui peut aussi aider pour le jour de la naissance.

  • Enora

    D'ailleurs, est-ce que tu peux définir ? Parce que peut-être qu'il y a des personnes qui ne savent pas ce que c'est le vaginisme.

  • Lisa

    Oui, pardon.

  • Enora

    Non, mais c'est vrai que comme on est un peu dans notre domaine, c'est un peu évident, mais peut-être qu'il y a des personnes dont je te laisse. Expliquez.

  • Lisa

    C'est que le côté vaginisme, le mot est de plus en plus connu, disparunie, je ne l'ai même pas utilisé, disparunie, je vais quand même le définir, c'est une douleur à la pénétration parce qu'en fait, les muscles se tendent et le vaginisme, les muscles du périnée qui sont autour du vagin vont se contracter tellement que toute pénétration est impossible. Donc, voilà, ça, c'est le vaginisme. Non, c'est impossible. Mais des fois, on va réussir à passer quelque chose médical. Mais des fois, même ça, c'est impossible, en fait, comme un spéculum. Et la personne que j'accompagnais, quand il y a eu l'essai spéculum, ça a été très douloureux et ça a fait revenir des souvenirs de trauma.

  • Enora

    Oui, donc, en tout cas... Merci pour tes mots, Nora. Merci de nous avoir donné des explications, des perspectives sur le type d'accompagnement que tu perds. Et aussi, je pense qu'on a eu des exemples concrets. Je crois qu'on a dit une chose, c'est que le plus difficile, c'est de se lancer. Parce que c'est vrai que c'est toujours un peu tabou, je pense, le côté sexo. Et en fait, ce qui est super, c'est que toi, tu fais par exemple des accompagnements en distance, en ligne. c'est la possibilité aussi de pouvoir faire ça tranquillement de chez soi et de travailler, en tout cas d'évoquer ce sujet et en fait toujours dans cette lignée d'aller mieux en fait, parce que souvent ça peut... Alors peut-être qu'il y a des personnes que ça ne dérange pas, parce que ça on ne va pas en reparler, parce que là je digresse à nouveau, mais il y a des personnes qui n'ont pas du tout de désir sexuel, qui n'en ont pas et qui n'en auront jamais, mais je pense que c'est encore un tout autre sujet, mais c'est important. de savoir qu'il y a des personnes qui peuvent accompagner, que ce n'est pas une fatalité et que si c'est quelque chose dont vous avez besoin, que ce soit avant un parcours de PMA ou pendant un parcours de PMA ou si d'autres personnes, par hasard, ne sont pas forcément dans ces cas-là et qui nous écoutent aujourd'hui, on peut vraiment se faire accompagner et ça, c'est chouette. Et en plus, avec Enora, vous pourrez voyager au Salvador, donc c'est super cool.

  • Lisa

    Et je précise que du coup, le fait que je sois au Salvador, j'ai des horaires décalés. Bon, même en France un petit peu, mais quand même plus ici, où je vais proposer des consultes jusqu'à 23h. Et je sais que ça aide certaines personnes qui se disent « Non, mais moi, je n'ai pas de dispo la journée. » Eh bien, sachez que c'est possible.

  • Enora

    C'est chouette. En tout cas, moi, c'est vrai que des femmes que j'accompagne, et c'est un sujet de la sexologie, le thème de la sexualité dans le couple, etc., ou autres sujets trop abordés qui reviennent régulièrement. Et c'est vrai que d'avoir un expert, une personne qui puisse vraiment accompagner sur ce domaine-là, c'est précieux. Donc, je vous laisserai les coordonnées d'Enora dans la description du podcast. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

  • Lisa

    remercie encore Nora merci à vous de nous avoir écouté merci à toi pour l'invitation et puis merci pour l'écoute aussi et je vous envoie plein d'amour dans tout ce que vous vivez ouais bon courage et il y a plein de choses ici on vous propose plein de choses pour vous aider pendant votre parcours et je

  • Enora

    vous dis en tout cas à très bientôt à bientôt au revoir j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme de poutres préférée. Et si vous avez des questions, ou bien si vous souhaitez échanger avec moi, n'hésitez pas à m'écrire à info@lisajourniacoaching.com. Vous retrouverez mon adresse mail dans la description de l'épisode. A bientôt !

Description

Dans cet épisode de Parlons PMA, on aborde un sujet souvent passé sous silence : la sexualité du couple pendant un parcours de PMA. Avec Enora Tessandier, psychosexologue, on parle sans tabou de la perte de désir, de la mécanisation des rapports, de la baisse d’estime de soi, et de ce qui peut aider à retrouver l’intimité sans pression.
On explore des pistes concrètes : mieux communiquer, recréer du lien au quotidien, poser un cadre rassurant pendant les moments d’intimité, et tester des expériences douces (cartographie du corps, massages, jeux sensoriels, “regard dans les yeux”) — adaptées aux réalités d’un protocole PMA/FIV (fatigue, effets secondaires, charge mentale).
Cet échange a pour intention de normaliser ce que vous vivez, de déculpabiliser et d’offrir des outils simples pour se rapprocher, à son rythme.

Au programme :

  • Avant la PMA : quand les rapports deviennent “obligations” et comment s’en sortir

  • Désir, émotions, charge mentale : comprendre ce qui se joue (sans se juger)

  • Intimité sans pénétration : pourquoi ça peut tout changer

  • Idées pratico-pratiques pour recréer complicité et connexion

  • Quand et pourquoi consulter un·e pro de la sexo (en présentiel ou en ligne)


Retrouver Enora sur :

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🌐Site internet

🌐 Le site de sa formation professionnelle


et pour me contacter : info@lisajourniacoaching.com

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Lisa

    Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Journiac et j'accompagne les femmes, les couples pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Dans ce podcast, je vous propose des informations et des conseils à travers des témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité, et enfin d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue ! Et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à télécharger mon guide gratuit « Mes 6 conseils pour le transfert d'embryons » en cliquant sur le lien dans la description de cet épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour ! Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet très important et souvent négligé... la sexualité des couples en parcours de PMA. Nous avons la chance d'accueillir Enora Tessandier, psychosexologue. Bienvenue et merci d'être avec nous. Bonjour,

  • merci pour l'accueil.

  • Lisa

    Enora, tu es psychosexologue. Et avant de plonger dans ce sujet du couple en parcours de PMA et de sa sexualité, est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est un psychosexologue et quel est ton rôle précisément ?

  • Enora

    Oui, alors... La sexologie, en tout cas en France, elle n'est pas cadrée, elle n'est pas reconnue. Donc il y a plein de façons d'être psychosexologue en fonction de la formation qu'on a. Si on a fait une formation de trois semaines ou si on a fait une formation de trois ans, ça va être bien différent en général. Pour ma part, j'accompagne vraiment des sujets très très larges qui vont... de douleurs à la pénétration, problèmes d'éjaculation par exemple, d'éjaculation trop rapide, à la sexualité pendant la ménopause, pendant la grossesse. Il faut savoir que je suis doula d'ailleurs aussi. Donc j'ai quelques connaissances à ce niveau-là. Ça peut être pendant la PMA, ça peut être l'accompagnement des personnes trans. Et pour ma part, je suis spécialisée aussi vraiment dans les psychotraumas. Et d'ailleurs, j'ai aussi une école. en psychosexologie et psychotrauma.

  • Lisa

    D'accord, super intéressant. Quand un couple se lance dans un parcours de PMA, il traverse de nombreuses épreuves. Alors, ce que je voulais savoir, c'est quels sont les impacts les plus fréquents sur la vie intime de ces couples et d'ailleurs même avant qu'ils commencent ce parcours de PMA ?

  • Enora

    Oui, merci pour cette question. Donc, déjà, effectivement, je souhaitais aborder le avant PMA. Parce que très régulièrement, ce qui se passe, c'est qu'il va y avoir une recherche d'avoir un enfant pendant un certain temps. Et ça ne marche pas. Du coup, au fur et à mesure, il y a le stress, il y a plein de choses qui sont vécues par le couple. La déception, ça joue au niveau émotionnel. Et ce qui peut se passer, c'est qu'au fur et à mesure, on va chercher, on va voir même noter dans le calendrier. quand est-ce qu'il faut avoir des rapports pour ne pas perdre cette période-là dans le mois. Donc en plus de ça, je tiens à préciser qu'on va en général regarder au jour 14 et que finalement, on est toutes différentes. L'ovulation n'a pas forcément lieu au jour 14. Donc du coup, en plus, ça, ça n'aide pas. Mais en plus de ça, le fait de se dire là, c'est le moment à ne pas louper, Et bien finalement... Petit à petit, ce qui peut se passer, c'est que le couple perd de l'intimité au sens global. Ça devient, certains vont dire, mais en fait, j'ai l'impression que là, on couche ensemble juste pour coucher ensemble, juste pour procréer, en fait. Et il y a cette perte de l'intimité. Et donc, on va arriver dans la PMA. Peut-être qu'après, on va apprendre que... il y a une infertilité ou quoi que ce soit et on va arriver là où déjà il y a eu cette perte d'intimité régulièrement, bien évidemment tout le monde est différent mais régulièrement il peut y avoir cette perte d'intimité déjà quand on arrive dans ce processus qui je crois qu'on le sait est pas des plus évident déjà une petite introduction de l'avant oui

  • Lisa

    et donc Ciao ! Donc là, ce dont tu parlais, c'est que finalement, les rapports deviennent déjà un peu mécaniques avant de commencer le parcours, c'est ça ?

  • Enora

    Ouais, il y a des personnes qui vont raconter qu'en fait, il n'y a même plus les préliminaires. C'est l'objectif. Et même si ça devient inconscient, finalement, l'objectif, c'est qu'il y ait éjaculation. Et donc, on peut aller directement à la pénétration. Et on peut oublier toute la décoration qu'il y a autour. On va dire ça comme ça. Toutes ces choses qui peuvent être agréables aussi dans la sexualité et dans l'intimité.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Et après, du coup, les couples passent en parcours de PMA. Donc là, il n'y a plus forcément cette nécessité d'avoir des rapports. Puisqu'on va avoir cette aide, parce qu'on peut évidemment continuer à avoir des rapports, sauf s'il y a des pathologies particulières où on sait que même en ayant des rapports, Bon, ça sera... impossible, mais je ne sais pas quelle expérience tu as, des couples qui viennent ou des femmes qui viennent échanger avec toi, justement. Et du coup, sûrement, j'imagine qu'ils ont des difficultés à avoir des rapports parce qu'ils sont au parcours de PMA et peut-être déjà qu'ils ont vécu cette mécanisation et que ça a empiré ou je ne sais pas un petit peu comment ça se passe.

  • Enora

    Alors, ça... Ça dépend vraiment des couples. Et les exemples, en plus, que je peux avoir en tête, ils peuvent même ne pas rentrer dans ces cases-là. Parce que j'accompagne quelqu'un qui... C'est actuel, d'ailleurs, qui n'ont pas de sexualité depuis des années. Et ils ne l'ont pas dit aux professionnels qui les accompagnent dans le parcours.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Là, dernièrement, ils ont dit qu'avant le prochain essai, ils peuvent essayer les rapports. Alors, la personne m'a dit, bon, toi, tu sais qu'il n'y en a pas, mais bon, on n'a rien dit. Et cette personne, en l'occurrence, en parallèle, a aujourd'hui commencé à sentir en elle cette envie de se reconnecter à sa féminité et de se reconnecter à l'intimité. Mais le partenaire, pour l'instant, il n'est pas là-dedans. Donc, voilà, elle essaye de... petit à petit, de lui donner ses envies, de se reconnecter à la sexualité, mais ils ont l'impression d'être un tout jeune couple, alors qu'ils ont des années d'être ensemble, je ne sais plus combien, 10-15 ans, mais ils n'ont pas de sexualité depuis presque autant d'années. Donc, voilà, c'est aussi toute cette... Là, en l'occurrence, c'est cette complexité-là, mais bon, si je reviens à ce que vivent beaucoup de personnes... Alors, on peut retrouver déjà la baisse de l'estime de soi quand on sait qu'on est infertile, par exemple, parce qu'il peut y avoir de la culpabilité, de se dire mon corps, il ne fonctionne pas bien, ou voir même, je ne suis pas un vrai homme, on le retrouve pas mal côté homme, je ne suis pas un homme puisqu'en fait, je ne peux même pas avoir d'enfant moi-même, ou ça ne marche pas bien. On peut retrouver aussi dans la baisse de l'estime de soins, on peut le retrouver aussi en lien avec la prise de poids au niveau des traitements hormonaux.

  • Lisa

    Oui, le traitement de stimulation, oui, ça peut induire effectivement à une prise de poids. Et aussi, effectivement, je répondais à ce que tu disais, parce que c'est vrai que souvent, on parle de la femme. Donc, effectivement, on peut avoir une baisse de désir ou d'envie d'avoir des rapports. parce qu'elles ont des difficultés à procréer, mais ça se passe également chez les hommes. Parce que souvent, il ne faut pas oublier aussi, parce qu'on parle souvent des femmes, et c'est vrai que tu as évoqué les hommes, et je trouve que c'est bien parce qu'on n'en parle pas assez. Et surtout quand il y a un facteur masculin, d'infertilité masculine, souvent il y a un impact chez les hommes. Et c'est vrai qu'on se rend compte qu'il y a moins de prise en charge, ils en parlent moins aussi. Et c'est vrai que c'est... C'est une réalité aussi dans ce parcours. Ça touche vraiment les deux, en fait. Partenaires, ça peut toucher que ce soit l'homme ou la femme.

  • Enora

    Totalement. Et ça me fait penser à quelqu'un qui était venu pour des problèmes d'érection. Les problèmes d'érection, il n'en faisait pas le lien, lui, mais pour moi, c'était plutôt clair. Ils sont apparus à partir du moment où ils ont décidé d'avoir des enfants.

  • Lisa

    Oui, oui. Et...

  • Enora

    Il n'a pas continué l'accompagnement au final, mais je pense qu'il aurait fallu très clairement travailler là-dessus.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Parce qu'il faut penser finalement dans le côté de la sexualité. Tu peux en parler bien mieux que moi, mais j'imagine qu'on peut dire que le mental affecte énormément le corps.

  • Enora

    Totalement, totalement. Et oui, parce que, par exemple, on a eu des rapports et puis en fait, je ne suis pas tombée enceinte. Et bien, ça peut créer que par la suite, on peut arrêter de lubrifier, par exemple, parce qu'en fait, on a en tête que j'espère que là, ça va marcher. J'espère que ça... Et avec le discours interne, pourvu que ça marche, pourvu que ça marche, finalement... Le corps, du coup, il ne va pas lubrifier. Et puis, qui dit qu'il ne va pas lubrifier, il peut y avoir des douleurs. Et ensuite, en parallèle de tout ce que j'ai pu décrire jusque-là, il peut venir se greffer des douleurs à la pénétration. Et puis, par exemple, s'il n'y a plus les caresses en amont et tout ça, dans nos têtes, c'est vraiment parce que c'est le moment. ça peut venir aggraver des douleurs.

  • Lisa

    Ça me fait penser à quelque chose aussi. Finalement, quand on a des épreuves de vie, qu'on a des périodes stressées, etc., on sait que ça peut impacter la sexualité. Donc finalement, est-ce que tu dirais que, comme le parcours de PMA, c'est quelque chose qui est compliqué pour les couples, qui génère du stress, c'est ça qui fait, qui impacte aussi cette... ces rapports, cette sexualité.

  • Enora

    Ça peut jouer totalement. Finalement, on peut se retrouver avec des couples qui n'ont plus de désir. On peut avoir du mal à y croire parce qu'ils continuent à avoir de la sexualité au moins pour ces moments où il le faut. Mais on peut se retrouver avec des couples où le désir n'est plus là parce qu'on est passé sur de la mécanisation.

  • Lisa

    Et quand tu reçois ces couples, est-ce que finalement... D'un côté, j'imagine qu'il y a quand même une sorte de culpabilité qui se crée au niveau du couple, parce qu'ils ne se disent plus de désir, de se sentir de coupable, de ne plus avoir de désir. Et ça, finalement, comment on peut déculpabiliser un peu par rapport à ça ? Parce que se dire que c'est normal, parce que c'est une épreuve de vie qui est compliquée, comment est-ce que toi, tu peux aborder ces choses-là ?

  • Enora

    Ça peut passer par effectivement cette partie-là de l'explication, de réexpliquer, oui, c'est ça, que c'est normal, en fait. Donc, par exemple, là, il y a eu, il y a des dérèglements hormonaux, il y a, on va mettre des hormones artificielles, on va rentrer dans tous ces rendez-vous médicaux. Et puis, il faut... pas oublier de faire telle chose, de prendre les hormones ou les espèces de piqûres, je ne sais pas, je n'ai peut-être pas le bon terme.

  • Lisa

    Les injections, oui.

  • Enora

    Les injections. Et puis, ça peut fatiguer. Ça peut être tout ça en plus d'un boulot.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Qui ne diminue pas forcément. Donc, fatigue, inconfort, symptômes physiques. liées aux traitements, ballonnements, douleurs, migraines. Et les traitements jouent eux-mêmes sur... Ils peuvent du moins jouer sur les rapports, l'envie, le désir. Plus ce que tu disais, ce dont on parlait, les émotions, mais on va avoir la charge mentale du coup de se rappeler, il faut tout gérer et tout. Et plus les effets secondaires, en fait, c'est logique que pendant le parcours, il y ait une baisse de désir. et du coup, il baisse des rapports aussi. Et déjà, c'est clair que je vais commencer par réexpliquer tout ça.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Parce que c'est vrai que pour les personnes qui nous écoutent, qui sont peut-être dans cette situation, parce que c'est une situation qui est très courante quand on est dans ce parcours, de déculpabiliser déjà. Parce que sachant tout ça, on peut dire que c'est quelque chose qui est normal, en fait. Que les personnes ne sont pas uniques. et ne sont pas seules dans cette situation. Mais par contre, effectivement, grâce aux consultations, tu peux travailler avec eux pour les aider justement à retrouver en tout cas ses désirs, ses envies et se sentir mieux sur ce sujet.

  • Enora

    Oui, alors certaines personnes, ça va être le désir qu'ils vont rechercher dans le couple, mais pas toujours en fait. Des fois, ça va être juste déjà de recréer de l'intimité. Ouh et de... ou tout simplement d'aller mieux au niveau des émotions. Et donc effectivement, quand tu me demandais comment je travaille par rapport à cette culpabilité, donc comme je disais, je vais commencer par reparler de tout ça et leur montrer que oui, c'est normal qu'ils ressentent ça. Mais ça n'empêche que là, en expliquant tout ça, j'aurais parlé au cerveau. Et il y a toute la partie émotionnelle ou croyance illimitante, par exemple, les pensées qu'on peut avoir, qui vont toujours être là parce que c'est la partie plus inconsciente. Donc, c'est déjà bien d'avoir parlé au cerveau. Mais par contre, je vais aussi proposer de travailler au niveau émotionnel. Et là, ça peut être... Je vais utiliser certaines méthodes qui, essentiellement, c'est la thérapie du lien et des mondes relationnels. Ou on va utiliser des mouvements oculaires type MDR, un peu de l'hypnose. Mais c'est toujours difficile d'expliquer cette méthode. En tout cas, le fait est qu'on va aller voir ces pensées qu'on se dit. Je suis nulle. Je suis nulle parce que je ne suis pas tombée enceinte la première fois. Ou je ne suis pas un homme parce que je n'ai pas réussi à ce que ma femme soit enceinte. Des fois, avec le cerveau, on peut aussi se dire. non mais c'est débile que je pense que je ne suis pas un homme ou que je ne suis pas une vraie femme ou je ne sais quoi, mais cette phrase, elle est quand même là. Et donc, quand on évalue de certaines manières ces phrases qui sont encore là, et on va venir les apaiser ou faire en sorte qu'elles n'existent plus pour remettre en place des nouvelles croyances plus positives et d'avoir confiance en soi. puis apaiser vraiment les émotions. Et pareil, avec ces outils-là, je n'utilise pas que la thérapie par la parole.

  • Lisa

    D'accord. C'est intéressant. Et pour les personnes qui nous écoutent, est-ce que tu as des conseils ou en tout cas des pistes que tu pourrais donner au couple pour, je ne sais pas si préserver, c'est le bon terme, ou pour retrouver leur intimité pendant qu'ils sont dans le parcours de PMA ?

  • Enora

    Ouais, alors la première chose déjà, et peut-être ça va pas assez bien te répondre, mais c'est communiquer, vraiment communiquer ouvertement ensemble sur les peurs, les frustrations, les appréhensions qu'on peut avoir.

  • Lisa

    Ouais.

  • Enora

    Et déjà la première chose, ah, ça me fait penser à un exemple concret, parce que là du coup on rentre dans un processus où on est déjà un peu plus sûr, oui alors telle date on va faire l'insémination, c'est ça ? Oui.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Ou le transfert d'embryons si c'est une fibre.

  • Enora

    Oui, voilà, ou le transfert d'embryons. Donc, ça veut dire que j'accoucherai à telle date. Et du coup, par exemple, j'ai des personnes que j'accompagne, telle date, dans son boulot, c'est une période où il va devoir être dispo jour et nuit. Par exemple, un agriculteur, ça va être la période du vêlage. va rentrer d'autres stress en plus parce qu'on va anticiper le moment de l'accouchement.

  • Lisa

    Oui. En plus, c'est intéressant. Et du coup, par rapport à la communication avec le couple ?

  • Enora

    Là, par exemple, ça m'y fait penser parce que c'est un couple que j'ai pu accompagner où vraiment le fait de communiquer entre eux, ça a permis d'apaiser tout le monde.

  • Lisa

    enfin tout le monde que lui en fait toi tu voulais dire que lui il explique qu'au niveau de son travail il était dans cette période donc pour lui c'était plus compliqué et que elle dans sa tête elle avait une date pour l'accouchement c'était ça si j'ai bien compris non

  • Enora

    en fait c'est que là ils se sont dit on leur a l'équipe leur a dit telle date on va faire la transplantation d'embryons est-ce que les termes sont bons je suis désolée le transfert d'embryons transfert Donc, ils lui ont dit, on va faire le transfert d'embryons à telle date.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Donc, ils ont calculé, enfin, elle avait calculé, ce sera à telle date, l'accouchement.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Et à la date de l'accouchement, en fait, ça tombe mal. Parce que mon partenaire va devoir être dispo pour son boulot tout le temps. Oui. Et elle... elle, elle a commencé à se stresser pour lui.

  • Lisa

    Et du coup,

  • Enora

    ils ont communiqué ensemble. et elle s'est rendue compte que lui n'était pas dans ce stress là parce qu'il lui a dit non mais s'il le faut on s'organisera avec mais avec qui travaille et puis eux ils seront plus dispo et moi moins et et ils savent que c'est quelque chose qu'on recherche depuis longtemps et donc la communication a fait que son stress à elle qu'elle pensait qu'ils étaient le sien finalement il l'avait déjà anticipé et lui il l'avait pas parce qu'il s'était il avait déjà organisé en en quelque sorte. Comment ça se passera au moment de l'accouchement ?

  • Lisa

    D'accord, oui, j'ai compris. Quand tu parlais de l'accouchement, en fait, du coup, je n'avais pas compris parce que j'avais passé l'étape du transfert d'embryons, du coup, qu'elle avait tout calculé. Parce que c'est vrai qu'une fois qu'on a la date du transfert d'embryons, au final, on sait approximativement. Ceci dit... Ça, c'est un bon exemple pour la communication. Après, entre parenthèses, on rappelle qu'il n'y a pas de science exacte. Parce que la prématurité, ça existe. Bon, voilà, ce qu'on ne souhaite pas. Je fais une petite parenthèse qui n'a rien à voir, mais je pense à ça. Parce que des fois, juste parce que parfois les personnes que j'accompagne, avec qui j'ai échangé, aussi, je fais une petite parenthèse. Excusez-moi. parfois en fait on a tendance à vouloir tout calculer et c'est vrai que je ne peux pas ne pas répondre là-dessus parce que en fait quand on est dans un parcours voilà des essais bébés en fait c'est difficile de calculer et parfois moi c'est arrivé beaucoup de fois où les personnes se disent bah non je veux commencer mon parcours à telle date pour être enceinte à telle date mais c'est que c'est important aussi de se rappeler que bon bah L'objectif, c'est d'avoir le bébé et que ça ne va pas forcément tomber à tel moment parce qu'on a décidé que ça va tomber à ce moment-là. Et des fois, il y a les personnes aussi, par exemple, qui ne veulent pas partir en vacances parce qu'elles ne sont pas en cours de PMA. Après, c'est tout un sujet aussi. Et d'ailleurs, je rebondis aussi sur l'aspect communication. Et c'est vrai que je crois que c'est un sujet global. la communication du couple en tout cas elle est hyper importante dans le parcours de PMA et aussi sur tous les sujets et pas que la sexualité de manière générale et en fait le fait d'avoir je pense que c'est ce que tu voulais dire d'améliorer

  • Enora

    la communication au niveau du couple ça peut débloquer d'autres choses oui c'est vrai que je pourrais préciser que peut-être on a l'impression que j'ai digressé mais c'est qu'en fait La sexualité, comme elle est basée sur tout ce qu'on a dit jusque-là, sur les émotions, sur comment ça se passe au travail, sur la charge mentale, et donc on ne peut pas se cantonner juste à l'aspect sexualité sans prendre en considération tout ce qu'il y a autour. Et des fois, ça ne plaît pas en consulte parce qu'on me dit « mais on n'a pas parlé de la sexualité » . Oui.

  • Lisa

    mais en fait comment tu peux avoir du désir si on ne prend pas en considération tout ce que tu vis là comme problématique au travail par exemple ouais c'est ça et du coup c'est pas mécanique du tout au contraire c'est justement tu travailles autour pour pouvoir c'est la première étape en fait non ?

  • Enora

    tout à fait donc la communication ouverte c'est que ce soit autour le sujet de la sexualité mais aussi les autres parce que ça va jouer sur les émotions qui va jouer sur le désir voilà Donc après, pour passer à des choses un peu plus concrètes, quand même. Quand même.

  • Lisa

    Mais n'oubliez pas que la première partie est importante.

  • Enora

    C'est ça. Donc, si le désir s'est fait la malle, je vais donner une expérience qui peut paraître contre-productive quand on cherche à tout prix. à avoir des rapports sexuels avec éjaculation pour un essai bébé naturel. Mais cette expérience, c'est finalement de mettre comme un... S'interdire toute pénétration. Et comme ça, par contre, en parallèle, c'est d'avoir des moments de... J'appelle... de réexploration du corps et j'appelle ça faire la cartographie du corps comme de prendre vraiment un temps pour se caresser l'un et l'autre sur tout le corps et ça peut être en fonction vous discutez entre vous là je suis pas en thérapie donc je peux pas savoir qui qui

  • Lisa

    j'ai en face de moi qui j'ai oui de manière générale ouais

  • Enora

    Ça, c'est une expérience que je propose vraiment à beaucoup de personnes que j'accompagne. L'idée, c'est de pouvoir se recaresser tout le corps, en dehors des zones érogènes dans un premier temps. Dans un deuxième temps, on peut les remettre, mais ça dépend si vous êtes OK avec les zones érogènes, vous les gardez dès le début. Et l'idée d'interdire la pénétration, c'est qu'on ne sera pas en train de se dire il ne faut pas que j'ai mal ou il faut que ça marche, enfin, de s'enlever toute obligation.

  • Lisa

    Et toute pression autour du sujet, en fait, finalement.

  • Enora

    Pression, ou si on n'a pas vraiment envie en soi, parce qu'il n'y a pas le désir, en fait, déjà, on enlève le côté... Tout dépend de ce qu'on appelle sexualité, mais on enlève cette partie, la pénétration. Et donc, on prend un temps de qualité où on va se caresser et on va, si c'est possible en tout cas, pouvoir exprimer. Ah ben là, j'aime mieux. Là, j'aime moins. Ah, j'aime mieux quand là, c'est un toucher appuyé ou quand c'est un toucher léger. et de pouvoir ensemble réexplorer un peu comme ça tout le corps. Donc là, c'est une expérience déjà, et vraiment, j'insiste sur le côté où s'officialiser que dans ce jeu, dans cette expérience, il n'y a pas de pénétration, pour que les deux, parce que même s'il y en a un qui dit non, mais c'est bon, on n'est pas obligé, l'autre peut sentir quand même, même si c'est inconscient, cette obligation que s'il y a de l'intime, on va devoir aller plus loin. Et ça peut mettre une pression.

  • Lisa

    Oui. Et du coup, le couple, avant de commencer l'expérience, il faut vraiment se mettre d'accord que ça va être... On va s'arrêter là, en fait.

  • Enora

    C'est ça. Enfin,

  • Lisa

    s'arrêter là, entre guillemets, parce que qu'est-ce que c'est s'arrêter là ? Mais qu'il y aura un cas de pénétration.

  • Enora

    C'est ça. De fixer nos règles du jeu, voir ça comme un jeu, comme une expérience, et de fixer quand même les règles avant ensemble, effectivement. Et de les respecter, sauf si la personne qui a moins de désir a l'envie et fait, elle, le pas vers le fait d'aller plus loin. Mais c'est important que, en tout cas, la personne qui a du désir et si les deux ne sont pas en... S'il y en a une des deux personnes qui a du désir et l'autre pas, c'est important que celle qui a du désir puisse respecter la règle.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Tout ça qui va aider à aussi débloquer par la suite.

  • Lisa

    D'accord. Du coup, celle qui est identifiée comme ayant moins de désirs, si elle a été identifiée, par contre, elle peut un peu enfreindre les règles du jeu parce que ça va être bénéfique pour le couple.

  • Enora

    C'est ça. Mais bon, c'est ça. En vrai, quand on est en consultation, je peux vraiment aborder les choses en fonction de qui j'ai en face de moi. spécifiquement par rapport au couple que tu reçois parce que le risque c'est que des fois vu que en fait ça a marché il y a eu du désir et on est passé plus loin ça peut être que la fois d'après on enlève cette règle ou inconsciemment on n'en a pas reparlé et finalement on s'est enlevé cette règle et cette fois d'après il n'y a pas le désir qui vient et du coup ça peut gérer plus de frustration donc ça dépend vraiment des personnes quand même à parler à échanger non mais en tout cas

  • Lisa

    D'après ce que tu dis, ce que j'ai compris en tout cas, c'est qu'il faut vraiment après adapter à chaque couple. Mais l'exemple que tu nous as donné, c'est intéressant aussi pour comprendre comment toi, tu vas aider de ce côté-là. Parce qu'on a parlé de la première phase où déjà, il faut qu'il y ait une communication. Parce que s'il n'y a pas de communication, ça va être compliqué, qu'il y a d'autres choses, etc. Et que là, tu as donné un exemple concret de ce qu'on peut faire. et en plus... C'est vrai que moi qui vois beaucoup, qui échange avec beaucoup de femmes qui sont dans le parcours de PMA, vraiment dans des fives, où du coup, il n'y a plus besoin forcément d'avoir ces rapports. Ce type d'exercice, par exemple, j'imagine que c'est super adapté pour des couples qui sont en fives et qui veulent retrouver un peu cette intimité perdue sans se mettre, ce que tu disais, cette pression, en fait. Et ça me paraît super intéressant parce qu'en fait, on a un peu tendance toujours à penser, si tu penses sexualité ou rapports, etc, tout de suite tu penses à, pour beaucoup de gens j'imagine, à un rapport avec pénétration, sans, on parle de voilà des couples hétéros, sans penser à tout cet avant en fait, cette phase d'exploration, de cartographie comme tu as dit.

  • Enora

    Oui et puis en fait c'est intéressant aussi dans le fait où ce qui peut se passer c'est quand il n'y a plus le désir, on appréhende pour une personne plus le désir Une personne qui n'a plus de désir, elle appréhende tout.

  • Lisa

    régulièrement, pas tout le temps, mais régulièrement, la personne va appréhender tout contact physique de peur que, en fait, cette caresse sur l'épaule, c'est parce que finalement, mon partenaire a envie de moi et du coup, il va falloir que je passe à la casserole ou que je lui dise non.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Et du coup, on peut se contracter. Ça, c'est quelque chose que j'explique très souvent et je leur demande, est-ce que vous vivez ça ? Et je ne sais pas, 75 % des fois, ils me disent, ah oui, oui, c'est exactement ça. Donc du coup, une caresse sur l'épaule, je suis en train de faire la vaisselle, la personne passe derrière moi, j'essaye de ne pas genrer.

  • Enora

    Un exemple parmi d'autres.

  • Lisa

    Mais non, dans le sens où je dis la personne parce que ça peut être les deux qui n'ont plus de désir. Mais c'est plus souvent la femme, surtout si on parle d'un parcours où il y a des hormones, c'est ça, qui a la charge mentale, qui prend les rendez-vous médicaux et tout, c'est souvent plus la femme. Mais bon, ça peut être les deux. D'ailleurs dans l'exemple que j'ai donné tout à l'heure, c'est l'homme qui a le moins de désir. Mais donc la personne qui a le moins de désir, peut, si l'autre va caresser l'épaule tout en faisant je sais pas, je suis en train de faire la vaisselle, il me caresse l'épaule je peux avoir tendance à me crisper, à me contracter on le voit pas d'ailleurs, je suis en train de mimer mais on le voit pas dans le podcast et du coup on va finalement se priver de toute caresse parce qu'on se dit non mais c'est sûr, je le sais il, elle si S'il me caresse, si elle me caresse, c'est parce qu'elle a envie de moi ou il a envie de moi.

  • Enora

    Ouais.

  • Lisa

    Et donc, cette expérience, effectivement, permet d'enlever ce côté-là, puisque de toute façon, on a dit que là, c'était interdit, il n'y a plus cette pénétration. Mais par contre, comme tu l'as dit, tu as fait référence à l'accompagnement que je propose, effectivement, cette expérience, elle est bien... elle est d'autant plus intéressante quand il y a un accompagnement à côté en parallèle et qu'on va travailler, par exemple, au niveau émotionnel en parallèle. Là, moi, je proposais juste une expérience comme ça, mais c'est vrai qu'elle est utilisée avec plus d'objectifs derrière quand c'est en accompagnement.

  • Enora

    Oui, parce que finalement, il faut... Ce n'est pas des one-shot, entre guillemets, dont on parle. C'est que souvent, il y a ce que tu disais tout à l'heure, c'est que Il faut voir un peu les choses aussi dans leur globalité. Et aussi, je pensais à un autre sujet. En fait, je me disais, mais finalement, quand est-ce qu'on va consulter un sexologue, un thérapeute qui peut aider les couples ? Je ne sais pas si tu as des exemples en tête. Et puis, à quel moment ? Moi, tout de suite, j'ai un exemple comme ça qui m'est venu, mais je ne sais pas pourquoi j'ai pensé. Alors, c'est beaucoup de femmes qui nous écoutent, l'audience de ce podcast. Certaines d'entre vous, vous avez peut-être des conjoints au moment où ils doivent aller réaliser leur spermogramme pour faire l'insémination artificielle ou une FIV qui ont des difficultés à éjaculer. Par exemple, j'imagine que c'est un bon cas pour aller voir un sexologue. Mais c'est vrai que les hommes, alors je ne sais pas si je ne veux pas faire de généralité, mais peut-être que toi tu as plus d'expérience par rapport à ça, Edora. ils ont quand même plus de difficultés à aller les consulter parce qu'ils ont un problème en plus dans ce parcours, etc. Alors des fois, les femmes, vous pouvez peut-être être un peu boosteuses aussi ou pas. Je ne sais pas. Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Lisa

    Oui, je crois que tu as vu ma tête quand tu as dit ou pas. Eh bien, écoute, moi, j'accompagne autant d'hommes que de femmes.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Donc oui, la démarche est difficile pour les deux,

  • Enora

    je pense. Oui, dans tous les cas, oui, elle est difficile pour les deux.

  • Lisa

    Et puis, en fait, si on faisait... En tout cas, quand je faisais des consultes en présentiel, j'avais fait, à un moment donné, j'avais observé ça. J'avais toujours, dans une journée, j'avais autant d'hommes que de femmes. Mais par contre, j'avais plus... Les femmes restaient plus longtemps et les hommes pouvaient, si ça n'allait pas assez vite ou je ne sais quoi, arrêter plus rapidement. Donc, en fait, si on... regarde sur l'année j'avais beaucoup plus d'hommes comme quoi ils sont beaucoup plus venus mais ils duraient moins dans le temps aujourd'hui j'accompagne beaucoup d'hommes qui font un accompagnement réellement pour avancer jusqu'au bout pour répondre à ta question ils peuvent venir n'importe quand à partir du moment où ils sont prêts ou même s'ils ne sont pas prêts mais s'ils ont réussi à prendre leur téléphone pour prendre le rendez-vous ouais c'est ça

  • Enora

    Le plus dur, c'est de se lancer, non, finalement ?

  • Lisa

    Le plus dur, c'est de se lancer et peu importe quand, moi, je peux les accompagner, en fait. Peu importe quand, pour le côté peur, enfin, peur, difficulté à éjaculer le jour J dans des locaux, il faut faire ça. Oui,

  • Enora

    il faut en parler quand même. Les locaux, alors, en France, ils font des efforts quand même. Il y a de plus en plus de centres qui ont refait leur salle de recueil de sperme. voilà il y a Ça commence à bouger en Espagne, sur les centres privés, quand même globalement. Je rappelle parce que peut-être il y a des personnes aussi qui ne connaissent pas. Alors moi, je vis en Espagne. On n'a pas fait cette réintroduction d'ailleurs, Enora. Enora, actuellement, en tout cas, tu vis toi au Salvador. Donc voilà, on travaille en ligne avec nos clients respectifs, nos patients respectifs. Et en tout cas, moi qui vis les centres de PMA espagnols, je peux dire que les recueils de sperme, les salles de recueil de sperme en général sont quand même plus sympathiques et plus accueillantes et souvent dans des endroits un petit peu plus discrets, intimes en tout cas pour les hommes. Mais c'est vrai que ça reste quand même un moment qui n'est pas toujours évident.

  • Lisa

    Alors ouais, c'est intéressant ce que tu dis parce que j'en ai aucune idée. Moi, j'ai ma petite image. Non, j'imaginais une cabine de vestiaire de piscine.

  • Enora

    Ouais ! Non, mais après, ça dépend. C'est comme partout. Mais c'est vrai que, par exemple, moi, je te donne des exemples de centres que j'ai vus en France. C'est vraiment ça. C'est une petite salle, une petite cabine. Tu as une télé, trois revues. C'est un peu la petite salle. Elle est juste à côté de la salle d'attente. Donc, du coup, hyper stressant. Après, je te dis, il y a des endroits où ils ont fait des efforts. Mais c'est vrai que selon où les hommes vont faire leur recueil de sperme, ils peuvent être quand même dans des situations qui ne sont pas idéales du tout. Et en plus, si tu as des difficultés encore en plus de ça, c'est un vrai challenge.

  • Lisa

    Du coup, j'ai une autre question. Est-ce qu'il y a un lit ?

  • Enora

    Non. En général, c'est une chaise, un fauteuil.

  • Lisa

    Moi, j'ai déjà accompagné des hommes qui ont du mal à éjaculer s'ils ne sont pas allongés. Bref, du coup, même si c'est plutôt bien fait, personnellement, je me dis, je ne sais pas si j'arriverais bien, tu vois, à me caresser et avoir un orgasme dans un lieu autre que le confort de chez moi. C'est ça,

  • Enora

    que les hommes, et ça peut, voilà, c'est vrai qu'on parle des hommes concrètement parce que c'est eux qui doivent faire ce recueil de sphères, mais finalement, bon, les femmes, elles ne se retrouvent pas dans cette situation. mais effectivement si les femmes... On se retrouvait dans cette situation, ça ne serait pas hyper sympa non plus comme contexte.

  • Lisa

    Donc on a un peu digressé, mais j'ai d'autres airs quand même pour les couples qui sont moins proches de ce que je peux vous proposer. Enfin, je veux dire, des choses à mettre en place concrètes. Déjà, par exemple, dans la vie quotidienne, elle peut, tu me diras si je me trompe, mais elle peut être accaparée un peu par... Les rendez-vous médicaux, parler des traitements, les préoccupations qui sont liées à ce sujet-là. Et donc, ça pourrait être aussi de proposer une soirée par semaine, par exemple, ou interdiction cette fois-ci de parler de ce sujet-là.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Et là, c'est pour retrouver d'autres connexions. Alors certes, on n'est pas tout à fait dans l'intime non plus, mais pour retrouver d'autres connexions. Et... Oui. se retrouver comme avant de quoi vous parliez en fait. Rappelez-vous, c'était quoi les sujets avant cette période-là ? Qu'est-ce que vous aimez vivre ? Qu'est-ce que vous aimez partager ensemble ? Et pour vraiment se reconnecter à d'autres choses. Après, ce que je peux proposer, et ça c'est en général, même en dehors de PMA FIV, au couple, pour se retrouver. D'ailleurs, je crois qu'il y a une étude qui a été faite là-dessus. Le must du must, ce serait que les couples passent une soirée par semaine et un week-end par mois hors contexte habituel. Alors des fois, ce n'est pas toujours évident à organiser, mais surtout le week-end. Mais je pense que la soirée ou le repas, parce que certaines personnes vont avoir des horaires décalés, mais on va dire un repas qui pourrait être aussi un midi. Eh bien, c'est intéressant. que ça change de la vie quotidienne, donc par exemple un petit pique-nique ou un restaurant ou... Ah oui !

  • Enora

    Je précise !

  • Lisa

    En dehors des écrans ! Parce que la soirée Netflix, ça ne compte pas. L'idée, c'est...

  • Enora

    Ah bah oui, oui. Ouais, mais tu fais bien de le préciser. Parce que ça paraît évident comme ça, mais finalement, non, pas tant que ça. Parce que c'est vrai que ça, c'est... Ça, c'est un truc qui ne servirait à rien, j'imagine.

  • Lisa

    Ouais, on me l'a déjà demandé, c'est pour ça que je le précise. Bah oui, parce que l'idée, c'est de se créer, de créer une ambiance, de se recréer un moment spécial pour nous deux, j'allais dire, pour le couple. Dans d'autres idées... Il pourrait y avoir s'organiser. Et puis, d'ailleurs, je précise, ça peut être noté dans l'agenda. En fait, des fois, on se dit non, mais ce n'est pas naturel. Il faudrait que ce soit naturel. Et du coup, comme on veut que les choses viennent naturellement, on peut l'oublier. Tandis qu'on peut se caler. Comment on faisait avant qu'on vive ensemble ? On se calait.

  • Enora

    On faisait des dates.

  • Lisa

    Pareil, en fait, dans le couple, on peut continuer à avoir des dates. Et puis après, ça pourrait être aussi une soirée où on se met sur son 31. Ça peut être à la maison d'ailleurs aussi, une petite soirée avec des bougies, lumière tamisée, on s'habille différemment. Et on peut jouer sur les cinq sens aussi. Donc, je ne sais pas, des petites bougies, des odeurs, vraiment pour changer. Donc, ça donne une idée concrète. Vous pouvez laisser libre cours à votre imagination, bien évidemment.

  • Enora

    Oui, ce que tu dis, ça fait sens, en fait, ce côté déconnexion et changement de cadre et d'environnement. Et par contre, c'est vrai que le côté planification, c'est plus de l'organisation, parce que j'ai l'impression qu'on a un peu tous... Enfin, je pense que ça... arrive à tout le monde un peu la tête dans le guidon, que ce soit au niveau du travail, du parcours de PMA, etc. Donc finalement, si tu ne te forces pas à... Enfin, te forcer, non. Si tu ne bloques pas, parce que tu ne te forces pas, tu as envie de, mais de bloquer un petit moment et de l'organiser, c'est plus difficile d'improviser aussi. Donc je pense que c'est super que tu l'aies spécifié, parce que ça, ce n'est pas quelque chose qui est... qui est pas naturel ou qui rentre dans le mécanique dont on a pu parler avant.

  • Lisa

    Je sais pas où on en est en termes de temps, j'ai du temps pour proposer encore d'autres expériences ?

  • Enora

    Bah oui, je pense qu'encore une petite expérience ça serait chouette !

  • Lisa

    J'en ai deux.

  • Enora

    Allez, deux alors !

  • Lisa

    Trois avec une rapide. Massage ! Le massage !

  • Enora

    Non mais vas-y parce que franchement je te fais super merci pour ces conseils parce que je pense que les personnes qui nous écoutent... à être super contente d'avoir un peu des idées, etc. parce que ça ne nous vient pas forcément. Donc, je te laisse continuer.

  • Lisa

    Après, c'est ça. C'est de chercher aussi d'autres idées qui vous parlent. Mais moi, j'en donne effectivement si jamais on a court d'idées. Proposer des jeux comme se caresser, on va dire avec un glaçon. Ou il existe aussi des bougies massage. C'est-à-dire que c'est une bougie, mais après, ça fait une huile, ça chauffe l'huile en fait. Donc, on peut se masser aussi avec ça. Et avant de se masser, ça peut être de faire couler cette huile sur le corps pour venir se connecter aux sensations, se reconnecter. Ouais, c'est ça, au corporel, à ce qui se passe dans notre corps. Et c'est aussi l'occasion de prendre du temps. D'ailleurs, je me suis mise à parler super vite. On est peut-être court ce niveau-là.

  • Enora

    Non, mais prends ton temps, prends ton temps.

  • Lisa

    C'est prendre le temps.

  • Enora

    Et d'ailleurs, cet exercice, par exemple, je pense à la bougie, est-ce que ça peut... Là, je suis en train de faire l'imagination-création, mais tu peux le combiner avec le premier exercice dont tu avais parlé, par exemple, ou vraiment dans la découverte, etc.

  • Lisa

    Oui, j'allais justement dire, j'allais proposer un autre objet comme la plume, mais j'allais aussi dire qu'on peut aussi se mettre dans... Dans notre règle du jeu, qu'il n'y a pas de pénétration. On peut tout à fait se le dire. Et là, on revient à l'item communication. Choisir ensemble quelles sont les règles du jeu, on va dire ça comme ça. Même si le mot règle, il n'est pas toujours bien apprécié. Mais c'est ça, pour jouer dans la confiance, il y a quand même besoin d'avoir le cadre peut-être. Et puis, pour un petit dernier, qu'on pourrait appeler jeu, expérience, des regards. Ça pourrait être de prendre un moment, pareil, ça peut être un moment d'intimité ou même pas, en fait, en fonction de vos envies, de prendre un instant pour se regarder juste dans les yeux, sans parler, sans bouger, avec plus ou moins de proximité. en fonction de l'envie que vous avez, en fait, et de se prendre ce temps-là, en fait, ça peut paraître bizarre, ça peut paraître perché. Et je sais que moi-même, dans mon couple, je peux avoir des difficultés à proposer cette expérience, mais finalement, ça nous sort de l'ordinaire, en fait. Ça nous arrête un temps. Finalement, se connecter l'un à l'autre, chose qu'on peut vraiment avoir tendance à oublier dans notre quotidien effréné.

  • Enora

    Et puis en plus, ça me fait penser à quelque chose. Maintenant, on est tout le temps avec les téléphones, etc. Et ça me fait penser, par exemple, dans les couples, souvent, je me rends compte que les couples, ils passent beaucoup de temps sur le téléphone. Et on revient toujours un peu au thème de la communication, d'ailleurs. Mais du coup... Tu t'es centré sur un téléphone ou autre. Et à un moment donné, peut-être, c'est ça, tu prends moins le temps de te poser et de te regarder dans les yeux. Je pense que c'est un peu ça le concept, finalement, de l'exercice que tu proposes pour se reconnecter.

  • Lisa

    Oui, tellement, tellement. Et c'est aussi possible, c'est proposé dans le tantra, par exemple, c'est aussi possible de le faire... tout nu par exemple, assis l'un en face de l'autre ou assis à moitié à Califourchon, je ne sais pas comment expliquer, et se regarder dans les yeux, ça va amener une autre connexion, on va dire, avec peut-être plus le côté intimité. Donc on peut le prendre au degré qu'on a envie, mais je te rejoins totalement pour le côté téléphone et tout ça. Et quand on va au resto et qu'on voit les couples qui se passent à l'enfer,

  • Enora

    téléphone et j'ai l'impression que là au salvador c'est encore pire qu'en france ne sait pas mais en tout cas c'est vrai que j'imagine que d'ailleurs de manière générale je crois que ça doit être quelque chose qui doit impacter les couples de manière plus globale c'est un problème finalement sociétal mais bon on va pas continuer à ne pas partir là dessus mais mais en tout cas ça m'a fait penser à ça et mais je pense que tu vois le fait que tu parles de cet exercice Ça peut aussi faire rebondir peut-être sur ce sujet, de dire attention aussi, on est beaucoup connectés maintenant et parfois, des fois, on oublie peut-être de se regarder et tu vas être concentré sur le planning de PMA, le planning de travail, etc. Et finalement, c'est ça, cette connexion, il faut la recréer. Et le fait que tu en parles aussi, je trouve que c'est intéressant parce que ça peut permettre d'avoir des prises de conscience aussi, de se dire... tiens, en fait, observez-vous, observez un peu vos comportements de couple. Est-ce que finalement, vous vous regardez ? Est-ce que finalement, vous n'êtes pas trop non plus déconnectés avec tout ça autour ? Et pensez aux exercices des Nora. Non, non, mais c'est... Enfin, merci pour tes exemples, parce que je crois que c'est vrai que finalement, c'est des choses qui peuvent s'appliquer même hors parcours de FIV, hors conception naturelle. mais c'est vrai que... Là, on parle dans ce contexte particulier, parce que sur le podcast, je parle particulièrement de PMA, etc. Et toi, tu accompagnes aussi des personnes qui sont en parcours de PMA. Mais c'est vrai que finalement, il y a beaucoup de choses qui se passent de manière générale aussi, qui sont bonnes à prendre, même pour la suite, la continuité du couple aussi. Je pense que pour conclure, moi, j'aime bien demander en général... Toi, en tant qu'experte dans ton domaine, quel message tu aimerais transmettre aux femmes, aux couples qui sont au parcours de PMA et qui se sentent déconnectés intimement, sexuellement ?

  • Lisa

    Il y a plusieurs choses. Déjà, j'ai envie de transmettre que ce que je partage, c'est avec le côté sexo et que vraiment, j'ai envie de partager que moi, je n'ai pas vécu, en tout cas pas pour l'instant. de parcours de PMA et que les personnes savent bien mieux que moi ce qu'ils vivent et que c'est eux les experts dans ce qu'ils vivent et moi je suis juste là pour apaiser des émotions s'il y a pour proposer des expériences si besoin pour proposer des outils pour vivre mieux ce passage là Mais ce sont les personnes elles-mêmes qui restent les expertes. Et j'ai aussi envie de donner un petit mot, parce que ça n'a pas été abordé aujourd'hui, mais j'ai envie aussi de transmettre un message pour les personnes qui vivent ça, c'est qu'il y a aussi des femmes seules. Oui. Et je crois notamment toi qui es accompagnée en Espagne, peut-être d'autant plus, je ne sais pas.

  • Enora

    Maintenant, c'est ouvert en France, mais effectivement, donc oui, de plus en plus, j'accompagne moi. Au départ, j'accompagnais des femmes qui venaient en Espagne, surtout parce qu'en France, ça a changé en 2021, la loi. Mais effectivement, maintenant, il y en a de plus en plus en France. Oui,

  • Lisa

    c'est ça. Et je l'ai pensé en le disant que c'est… quand je me suis formée, moi, c'était pas ouvert en France, mais ça a été ouvert après. Mais en tout cas, j'ai envie de donner un mot, aussi de transmettre que je pense aussi à ces personnes, parce que là, on a parlé des couples, mais voilà, dans la sexo, ça m'est arrivé aussi d'accompagner des femmes qui n'étaient pas en couple. Et en fait, notamment, c'était parce qu'il y avait du vaginisme, et finalement, l'accompagnement que j'ai proposé était... autour des traumas, du vaginisme, pour découler finalement par la suite sur la PMA. Et donc aussi aborder le fait que même dans les couples, il y a des femmes, la problématique vient du fait qu'il y a un vaginisme, par exemple, et on peut aussi totalement accompagner à ce niveau-là. Même s'il n'y a pas un objectif de sexualité, mais ça peut être un objectif de pouvoir apaiser, donner des outils ou accompagner pour le côté vaginisme qui peut aussi aider pour le jour de la naissance.

  • Enora

    D'ailleurs, est-ce que tu peux définir ? Parce que peut-être qu'il y a des personnes qui ne savent pas ce que c'est le vaginisme.

  • Lisa

    Oui, pardon.

  • Enora

    Non, mais c'est vrai que comme on est un peu dans notre domaine, c'est un peu évident, mais peut-être qu'il y a des personnes dont je te laisse. Expliquez.

  • Lisa

    C'est que le côté vaginisme, le mot est de plus en plus connu, disparunie, je ne l'ai même pas utilisé, disparunie, je vais quand même le définir, c'est une douleur à la pénétration parce qu'en fait, les muscles se tendent et le vaginisme, les muscles du périnée qui sont autour du vagin vont se contracter tellement que toute pénétration est impossible. Donc, voilà, ça, c'est le vaginisme. Non, c'est impossible. Mais des fois, on va réussir à passer quelque chose médical. Mais des fois, même ça, c'est impossible, en fait, comme un spéculum. Et la personne que j'accompagnais, quand il y a eu l'essai spéculum, ça a été très douloureux et ça a fait revenir des souvenirs de trauma.

  • Enora

    Oui, donc, en tout cas... Merci pour tes mots, Nora. Merci de nous avoir donné des explications, des perspectives sur le type d'accompagnement que tu perds. Et aussi, je pense qu'on a eu des exemples concrets. Je crois qu'on a dit une chose, c'est que le plus difficile, c'est de se lancer. Parce que c'est vrai que c'est toujours un peu tabou, je pense, le côté sexo. Et en fait, ce qui est super, c'est que toi, tu fais par exemple des accompagnements en distance, en ligne. c'est la possibilité aussi de pouvoir faire ça tranquillement de chez soi et de travailler, en tout cas d'évoquer ce sujet et en fait toujours dans cette lignée d'aller mieux en fait, parce que souvent ça peut... Alors peut-être qu'il y a des personnes que ça ne dérange pas, parce que ça on ne va pas en reparler, parce que là je digresse à nouveau, mais il y a des personnes qui n'ont pas du tout de désir sexuel, qui n'en ont pas et qui n'en auront jamais, mais je pense que c'est encore un tout autre sujet, mais c'est important. de savoir qu'il y a des personnes qui peuvent accompagner, que ce n'est pas une fatalité et que si c'est quelque chose dont vous avez besoin, que ce soit avant un parcours de PMA ou pendant un parcours de PMA ou si d'autres personnes, par hasard, ne sont pas forcément dans ces cas-là et qui nous écoutent aujourd'hui, on peut vraiment se faire accompagner et ça, c'est chouette. Et en plus, avec Enora, vous pourrez voyager au Salvador, donc c'est super cool.

  • Lisa

    Et je précise que du coup, le fait que je sois au Salvador, j'ai des horaires décalés. Bon, même en France un petit peu, mais quand même plus ici, où je vais proposer des consultes jusqu'à 23h. Et je sais que ça aide certaines personnes qui se disent « Non, mais moi, je n'ai pas de dispo la journée. » Eh bien, sachez que c'est possible.

  • Enora

    C'est chouette. En tout cas, moi, c'est vrai que des femmes que j'accompagne, et c'est un sujet de la sexologie, le thème de la sexualité dans le couple, etc., ou autres sujets trop abordés qui reviennent régulièrement. Et c'est vrai que d'avoir un expert, une personne qui puisse vraiment accompagner sur ce domaine-là, c'est précieux. Donc, je vous laisserai les coordonnées d'Enora dans la description du podcast. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

  • Lisa

    remercie encore Nora merci à vous de nous avoir écouté merci à toi pour l'invitation et puis merci pour l'écoute aussi et je vous envoie plein d'amour dans tout ce que vous vivez ouais bon courage et il y a plein de choses ici on vous propose plein de choses pour vous aider pendant votre parcours et je

  • Enora

    vous dis en tout cas à très bientôt à bientôt au revoir j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme de poutres préférée. Et si vous avez des questions, ou bien si vous souhaitez échanger avec moi, n'hésitez pas à m'écrire à info@lisajourniacoaching.com. Vous retrouverez mon adresse mail dans la description de l'épisode. A bientôt !

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Description

Dans cet épisode de Parlons PMA, on aborde un sujet souvent passé sous silence : la sexualité du couple pendant un parcours de PMA. Avec Enora Tessandier, psychosexologue, on parle sans tabou de la perte de désir, de la mécanisation des rapports, de la baisse d’estime de soi, et de ce qui peut aider à retrouver l’intimité sans pression.
On explore des pistes concrètes : mieux communiquer, recréer du lien au quotidien, poser un cadre rassurant pendant les moments d’intimité, et tester des expériences douces (cartographie du corps, massages, jeux sensoriels, “regard dans les yeux”) — adaptées aux réalités d’un protocole PMA/FIV (fatigue, effets secondaires, charge mentale).
Cet échange a pour intention de normaliser ce que vous vivez, de déculpabiliser et d’offrir des outils simples pour se rapprocher, à son rythme.

Au programme :

  • Avant la PMA : quand les rapports deviennent “obligations” et comment s’en sortir

  • Désir, émotions, charge mentale : comprendre ce qui se joue (sans se juger)

  • Intimité sans pénétration : pourquoi ça peut tout changer

  • Idées pratico-pratiques pour recréer complicité et connexion

  • Quand et pourquoi consulter un·e pro de la sexo (en présentiel ou en ligne)


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🎙️ Podcast

🌐Site internet

🌐 Le site de sa formation professionnelle


et pour me contacter : info@lisajourniacoaching.com

ou sur instagram : lisajourniacoaching


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Lisa

    Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Journiac et j'accompagne les femmes, les couples pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Dans ce podcast, je vous propose des informations et des conseils à travers des témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité, et enfin d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue ! Et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à télécharger mon guide gratuit « Mes 6 conseils pour le transfert d'embryons » en cliquant sur le lien dans la description de cet épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour ! Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet très important et souvent négligé... la sexualité des couples en parcours de PMA. Nous avons la chance d'accueillir Enora Tessandier, psychosexologue. Bienvenue et merci d'être avec nous. Bonjour,

  • merci pour l'accueil.

  • Lisa

    Enora, tu es psychosexologue. Et avant de plonger dans ce sujet du couple en parcours de PMA et de sa sexualité, est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est un psychosexologue et quel est ton rôle précisément ?

  • Enora

    Oui, alors... La sexologie, en tout cas en France, elle n'est pas cadrée, elle n'est pas reconnue. Donc il y a plein de façons d'être psychosexologue en fonction de la formation qu'on a. Si on a fait une formation de trois semaines ou si on a fait une formation de trois ans, ça va être bien différent en général. Pour ma part, j'accompagne vraiment des sujets très très larges qui vont... de douleurs à la pénétration, problèmes d'éjaculation par exemple, d'éjaculation trop rapide, à la sexualité pendant la ménopause, pendant la grossesse. Il faut savoir que je suis doula d'ailleurs aussi. Donc j'ai quelques connaissances à ce niveau-là. Ça peut être pendant la PMA, ça peut être l'accompagnement des personnes trans. Et pour ma part, je suis spécialisée aussi vraiment dans les psychotraumas. Et d'ailleurs, j'ai aussi une école. en psychosexologie et psychotrauma.

  • Lisa

    D'accord, super intéressant. Quand un couple se lance dans un parcours de PMA, il traverse de nombreuses épreuves. Alors, ce que je voulais savoir, c'est quels sont les impacts les plus fréquents sur la vie intime de ces couples et d'ailleurs même avant qu'ils commencent ce parcours de PMA ?

  • Enora

    Oui, merci pour cette question. Donc, déjà, effectivement, je souhaitais aborder le avant PMA. Parce que très régulièrement, ce qui se passe, c'est qu'il va y avoir une recherche d'avoir un enfant pendant un certain temps. Et ça ne marche pas. Du coup, au fur et à mesure, il y a le stress, il y a plein de choses qui sont vécues par le couple. La déception, ça joue au niveau émotionnel. Et ce qui peut se passer, c'est qu'au fur et à mesure, on va chercher, on va voir même noter dans le calendrier. quand est-ce qu'il faut avoir des rapports pour ne pas perdre cette période-là dans le mois. Donc en plus de ça, je tiens à préciser qu'on va en général regarder au jour 14 et que finalement, on est toutes différentes. L'ovulation n'a pas forcément lieu au jour 14. Donc du coup, en plus, ça, ça n'aide pas. Mais en plus de ça, le fait de se dire là, c'est le moment à ne pas louper, Et bien finalement... Petit à petit, ce qui peut se passer, c'est que le couple perd de l'intimité au sens global. Ça devient, certains vont dire, mais en fait, j'ai l'impression que là, on couche ensemble juste pour coucher ensemble, juste pour procréer, en fait. Et il y a cette perte de l'intimité. Et donc, on va arriver dans la PMA. Peut-être qu'après, on va apprendre que... il y a une infertilité ou quoi que ce soit et on va arriver là où déjà il y a eu cette perte d'intimité régulièrement, bien évidemment tout le monde est différent mais régulièrement il peut y avoir cette perte d'intimité déjà quand on arrive dans ce processus qui je crois qu'on le sait est pas des plus évident déjà une petite introduction de l'avant oui

  • Lisa

    et donc Ciao ! Donc là, ce dont tu parlais, c'est que finalement, les rapports deviennent déjà un peu mécaniques avant de commencer le parcours, c'est ça ?

  • Enora

    Ouais, il y a des personnes qui vont raconter qu'en fait, il n'y a même plus les préliminaires. C'est l'objectif. Et même si ça devient inconscient, finalement, l'objectif, c'est qu'il y ait éjaculation. Et donc, on peut aller directement à la pénétration. Et on peut oublier toute la décoration qu'il y a autour. On va dire ça comme ça. Toutes ces choses qui peuvent être agréables aussi dans la sexualité et dans l'intimité.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Et après, du coup, les couples passent en parcours de PMA. Donc là, il n'y a plus forcément cette nécessité d'avoir des rapports. Puisqu'on va avoir cette aide, parce qu'on peut évidemment continuer à avoir des rapports, sauf s'il y a des pathologies particulières où on sait que même en ayant des rapports, Bon, ça sera... impossible, mais je ne sais pas quelle expérience tu as, des couples qui viennent ou des femmes qui viennent échanger avec toi, justement. Et du coup, sûrement, j'imagine qu'ils ont des difficultés à avoir des rapports parce qu'ils sont au parcours de PMA et peut-être déjà qu'ils ont vécu cette mécanisation et que ça a empiré ou je ne sais pas un petit peu comment ça se passe.

  • Enora

    Alors, ça... Ça dépend vraiment des couples. Et les exemples, en plus, que je peux avoir en tête, ils peuvent même ne pas rentrer dans ces cases-là. Parce que j'accompagne quelqu'un qui... C'est actuel, d'ailleurs, qui n'ont pas de sexualité depuis des années. Et ils ne l'ont pas dit aux professionnels qui les accompagnent dans le parcours.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Là, dernièrement, ils ont dit qu'avant le prochain essai, ils peuvent essayer les rapports. Alors, la personne m'a dit, bon, toi, tu sais qu'il n'y en a pas, mais bon, on n'a rien dit. Et cette personne, en l'occurrence, en parallèle, a aujourd'hui commencé à sentir en elle cette envie de se reconnecter à sa féminité et de se reconnecter à l'intimité. Mais le partenaire, pour l'instant, il n'est pas là-dedans. Donc, voilà, elle essaye de... petit à petit, de lui donner ses envies, de se reconnecter à la sexualité, mais ils ont l'impression d'être un tout jeune couple, alors qu'ils ont des années d'être ensemble, je ne sais plus combien, 10-15 ans, mais ils n'ont pas de sexualité depuis presque autant d'années. Donc, voilà, c'est aussi toute cette... Là, en l'occurrence, c'est cette complexité-là, mais bon, si je reviens à ce que vivent beaucoup de personnes... Alors, on peut retrouver déjà la baisse de l'estime de soi quand on sait qu'on est infertile, par exemple, parce qu'il peut y avoir de la culpabilité, de se dire mon corps, il ne fonctionne pas bien, ou voir même, je ne suis pas un vrai homme, on le retrouve pas mal côté homme, je ne suis pas un homme puisqu'en fait, je ne peux même pas avoir d'enfant moi-même, ou ça ne marche pas bien. On peut retrouver aussi dans la baisse de l'estime de soins, on peut le retrouver aussi en lien avec la prise de poids au niveau des traitements hormonaux.

  • Lisa

    Oui, le traitement de stimulation, oui, ça peut induire effectivement à une prise de poids. Et aussi, effectivement, je répondais à ce que tu disais, parce que c'est vrai que souvent, on parle de la femme. Donc, effectivement, on peut avoir une baisse de désir ou d'envie d'avoir des rapports. parce qu'elles ont des difficultés à procréer, mais ça se passe également chez les hommes. Parce que souvent, il ne faut pas oublier aussi, parce qu'on parle souvent des femmes, et c'est vrai que tu as évoqué les hommes, et je trouve que c'est bien parce qu'on n'en parle pas assez. Et surtout quand il y a un facteur masculin, d'infertilité masculine, souvent il y a un impact chez les hommes. Et c'est vrai qu'on se rend compte qu'il y a moins de prise en charge, ils en parlent moins aussi. Et c'est vrai que c'est... C'est une réalité aussi dans ce parcours. Ça touche vraiment les deux, en fait. Partenaires, ça peut toucher que ce soit l'homme ou la femme.

  • Enora

    Totalement. Et ça me fait penser à quelqu'un qui était venu pour des problèmes d'érection. Les problèmes d'érection, il n'en faisait pas le lien, lui, mais pour moi, c'était plutôt clair. Ils sont apparus à partir du moment où ils ont décidé d'avoir des enfants.

  • Lisa

    Oui, oui. Et...

  • Enora

    Il n'a pas continué l'accompagnement au final, mais je pense qu'il aurait fallu très clairement travailler là-dessus.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Parce qu'il faut penser finalement dans le côté de la sexualité. Tu peux en parler bien mieux que moi, mais j'imagine qu'on peut dire que le mental affecte énormément le corps.

  • Enora

    Totalement, totalement. Et oui, parce que, par exemple, on a eu des rapports et puis en fait, je ne suis pas tombée enceinte. Et bien, ça peut créer que par la suite, on peut arrêter de lubrifier, par exemple, parce qu'en fait, on a en tête que j'espère que là, ça va marcher. J'espère que ça... Et avec le discours interne, pourvu que ça marche, pourvu que ça marche, finalement... Le corps, du coup, il ne va pas lubrifier. Et puis, qui dit qu'il ne va pas lubrifier, il peut y avoir des douleurs. Et ensuite, en parallèle de tout ce que j'ai pu décrire jusque-là, il peut venir se greffer des douleurs à la pénétration. Et puis, par exemple, s'il n'y a plus les caresses en amont et tout ça, dans nos têtes, c'est vraiment parce que c'est le moment. ça peut venir aggraver des douleurs.

  • Lisa

    Ça me fait penser à quelque chose aussi. Finalement, quand on a des épreuves de vie, qu'on a des périodes stressées, etc., on sait que ça peut impacter la sexualité. Donc finalement, est-ce que tu dirais que, comme le parcours de PMA, c'est quelque chose qui est compliqué pour les couples, qui génère du stress, c'est ça qui fait, qui impacte aussi cette... ces rapports, cette sexualité.

  • Enora

    Ça peut jouer totalement. Finalement, on peut se retrouver avec des couples qui n'ont plus de désir. On peut avoir du mal à y croire parce qu'ils continuent à avoir de la sexualité au moins pour ces moments où il le faut. Mais on peut se retrouver avec des couples où le désir n'est plus là parce qu'on est passé sur de la mécanisation.

  • Lisa

    Et quand tu reçois ces couples, est-ce que finalement... D'un côté, j'imagine qu'il y a quand même une sorte de culpabilité qui se crée au niveau du couple, parce qu'ils ne se disent plus de désir, de se sentir de coupable, de ne plus avoir de désir. Et ça, finalement, comment on peut déculpabiliser un peu par rapport à ça ? Parce que se dire que c'est normal, parce que c'est une épreuve de vie qui est compliquée, comment est-ce que toi, tu peux aborder ces choses-là ?

  • Enora

    Ça peut passer par effectivement cette partie-là de l'explication, de réexpliquer, oui, c'est ça, que c'est normal, en fait. Donc, par exemple, là, il y a eu, il y a des dérèglements hormonaux, il y a, on va mettre des hormones artificielles, on va rentrer dans tous ces rendez-vous médicaux. Et puis, il faut... pas oublier de faire telle chose, de prendre les hormones ou les espèces de piqûres, je ne sais pas, je n'ai peut-être pas le bon terme.

  • Lisa

    Les injections, oui.

  • Enora

    Les injections. Et puis, ça peut fatiguer. Ça peut être tout ça en plus d'un boulot.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Qui ne diminue pas forcément. Donc, fatigue, inconfort, symptômes physiques. liées aux traitements, ballonnements, douleurs, migraines. Et les traitements jouent eux-mêmes sur... Ils peuvent du moins jouer sur les rapports, l'envie, le désir. Plus ce que tu disais, ce dont on parlait, les émotions, mais on va avoir la charge mentale du coup de se rappeler, il faut tout gérer et tout. Et plus les effets secondaires, en fait, c'est logique que pendant le parcours, il y ait une baisse de désir. et du coup, il baisse des rapports aussi. Et déjà, c'est clair que je vais commencer par réexpliquer tout ça.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Parce que c'est vrai que pour les personnes qui nous écoutent, qui sont peut-être dans cette situation, parce que c'est une situation qui est très courante quand on est dans ce parcours, de déculpabiliser déjà. Parce que sachant tout ça, on peut dire que c'est quelque chose qui est normal, en fait. Que les personnes ne sont pas uniques. et ne sont pas seules dans cette situation. Mais par contre, effectivement, grâce aux consultations, tu peux travailler avec eux pour les aider justement à retrouver en tout cas ses désirs, ses envies et se sentir mieux sur ce sujet.

  • Enora

    Oui, alors certaines personnes, ça va être le désir qu'ils vont rechercher dans le couple, mais pas toujours en fait. Des fois, ça va être juste déjà de recréer de l'intimité. Ouh et de... ou tout simplement d'aller mieux au niveau des émotions. Et donc effectivement, quand tu me demandais comment je travaille par rapport à cette culpabilité, donc comme je disais, je vais commencer par reparler de tout ça et leur montrer que oui, c'est normal qu'ils ressentent ça. Mais ça n'empêche que là, en expliquant tout ça, j'aurais parlé au cerveau. Et il y a toute la partie émotionnelle ou croyance illimitante, par exemple, les pensées qu'on peut avoir, qui vont toujours être là parce que c'est la partie plus inconsciente. Donc, c'est déjà bien d'avoir parlé au cerveau. Mais par contre, je vais aussi proposer de travailler au niveau émotionnel. Et là, ça peut être... Je vais utiliser certaines méthodes qui, essentiellement, c'est la thérapie du lien et des mondes relationnels. Ou on va utiliser des mouvements oculaires type MDR, un peu de l'hypnose. Mais c'est toujours difficile d'expliquer cette méthode. En tout cas, le fait est qu'on va aller voir ces pensées qu'on se dit. Je suis nulle. Je suis nulle parce que je ne suis pas tombée enceinte la première fois. Ou je ne suis pas un homme parce que je n'ai pas réussi à ce que ma femme soit enceinte. Des fois, avec le cerveau, on peut aussi se dire. non mais c'est débile que je pense que je ne suis pas un homme ou que je ne suis pas une vraie femme ou je ne sais quoi, mais cette phrase, elle est quand même là. Et donc, quand on évalue de certaines manières ces phrases qui sont encore là, et on va venir les apaiser ou faire en sorte qu'elles n'existent plus pour remettre en place des nouvelles croyances plus positives et d'avoir confiance en soi. puis apaiser vraiment les émotions. Et pareil, avec ces outils-là, je n'utilise pas que la thérapie par la parole.

  • Lisa

    D'accord. C'est intéressant. Et pour les personnes qui nous écoutent, est-ce que tu as des conseils ou en tout cas des pistes que tu pourrais donner au couple pour, je ne sais pas si préserver, c'est le bon terme, ou pour retrouver leur intimité pendant qu'ils sont dans le parcours de PMA ?

  • Enora

    Ouais, alors la première chose déjà, et peut-être ça va pas assez bien te répondre, mais c'est communiquer, vraiment communiquer ouvertement ensemble sur les peurs, les frustrations, les appréhensions qu'on peut avoir.

  • Lisa

    Ouais.

  • Enora

    Et déjà la première chose, ah, ça me fait penser à un exemple concret, parce que là du coup on rentre dans un processus où on est déjà un peu plus sûr, oui alors telle date on va faire l'insémination, c'est ça ? Oui.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Ou le transfert d'embryons si c'est une fibre.

  • Enora

    Oui, voilà, ou le transfert d'embryons. Donc, ça veut dire que j'accoucherai à telle date. Et du coup, par exemple, j'ai des personnes que j'accompagne, telle date, dans son boulot, c'est une période où il va devoir être dispo jour et nuit. Par exemple, un agriculteur, ça va être la période du vêlage. va rentrer d'autres stress en plus parce qu'on va anticiper le moment de l'accouchement.

  • Lisa

    Oui. En plus, c'est intéressant. Et du coup, par rapport à la communication avec le couple ?

  • Enora

    Là, par exemple, ça m'y fait penser parce que c'est un couple que j'ai pu accompagner où vraiment le fait de communiquer entre eux, ça a permis d'apaiser tout le monde.

  • Lisa

    enfin tout le monde que lui en fait toi tu voulais dire que lui il explique qu'au niveau de son travail il était dans cette période donc pour lui c'était plus compliqué et que elle dans sa tête elle avait une date pour l'accouchement c'était ça si j'ai bien compris non

  • Enora

    en fait c'est que là ils se sont dit on leur a l'équipe leur a dit telle date on va faire la transplantation d'embryons est-ce que les termes sont bons je suis désolée le transfert d'embryons transfert Donc, ils lui ont dit, on va faire le transfert d'embryons à telle date.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Donc, ils ont calculé, enfin, elle avait calculé, ce sera à telle date, l'accouchement.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Et à la date de l'accouchement, en fait, ça tombe mal. Parce que mon partenaire va devoir être dispo pour son boulot tout le temps. Oui. Et elle... elle, elle a commencé à se stresser pour lui.

  • Lisa

    Et du coup,

  • Enora

    ils ont communiqué ensemble. et elle s'est rendue compte que lui n'était pas dans ce stress là parce qu'il lui a dit non mais s'il le faut on s'organisera avec mais avec qui travaille et puis eux ils seront plus dispo et moi moins et et ils savent que c'est quelque chose qu'on recherche depuis longtemps et donc la communication a fait que son stress à elle qu'elle pensait qu'ils étaient le sien finalement il l'avait déjà anticipé et lui il l'avait pas parce qu'il s'était il avait déjà organisé en en quelque sorte. Comment ça se passera au moment de l'accouchement ?

  • Lisa

    D'accord, oui, j'ai compris. Quand tu parlais de l'accouchement, en fait, du coup, je n'avais pas compris parce que j'avais passé l'étape du transfert d'embryons, du coup, qu'elle avait tout calculé. Parce que c'est vrai qu'une fois qu'on a la date du transfert d'embryons, au final, on sait approximativement. Ceci dit... Ça, c'est un bon exemple pour la communication. Après, entre parenthèses, on rappelle qu'il n'y a pas de science exacte. Parce que la prématurité, ça existe. Bon, voilà, ce qu'on ne souhaite pas. Je fais une petite parenthèse qui n'a rien à voir, mais je pense à ça. Parce que des fois, juste parce que parfois les personnes que j'accompagne, avec qui j'ai échangé, aussi, je fais une petite parenthèse. Excusez-moi. parfois en fait on a tendance à vouloir tout calculer et c'est vrai que je ne peux pas ne pas répondre là-dessus parce que en fait quand on est dans un parcours voilà des essais bébés en fait c'est difficile de calculer et parfois moi c'est arrivé beaucoup de fois où les personnes se disent bah non je veux commencer mon parcours à telle date pour être enceinte à telle date mais c'est que c'est important aussi de se rappeler que bon bah L'objectif, c'est d'avoir le bébé et que ça ne va pas forcément tomber à tel moment parce qu'on a décidé que ça va tomber à ce moment-là. Et des fois, il y a les personnes aussi, par exemple, qui ne veulent pas partir en vacances parce qu'elles ne sont pas en cours de PMA. Après, c'est tout un sujet aussi. Et d'ailleurs, je rebondis aussi sur l'aspect communication. Et c'est vrai que je crois que c'est un sujet global. la communication du couple en tout cas elle est hyper importante dans le parcours de PMA et aussi sur tous les sujets et pas que la sexualité de manière générale et en fait le fait d'avoir je pense que c'est ce que tu voulais dire d'améliorer

  • Enora

    la communication au niveau du couple ça peut débloquer d'autres choses oui c'est vrai que je pourrais préciser que peut-être on a l'impression que j'ai digressé mais c'est qu'en fait La sexualité, comme elle est basée sur tout ce qu'on a dit jusque-là, sur les émotions, sur comment ça se passe au travail, sur la charge mentale, et donc on ne peut pas se cantonner juste à l'aspect sexualité sans prendre en considération tout ce qu'il y a autour. Et des fois, ça ne plaît pas en consulte parce qu'on me dit « mais on n'a pas parlé de la sexualité » . Oui.

  • Lisa

    mais en fait comment tu peux avoir du désir si on ne prend pas en considération tout ce que tu vis là comme problématique au travail par exemple ouais c'est ça et du coup c'est pas mécanique du tout au contraire c'est justement tu travailles autour pour pouvoir c'est la première étape en fait non ?

  • Enora

    tout à fait donc la communication ouverte c'est que ce soit autour le sujet de la sexualité mais aussi les autres parce que ça va jouer sur les émotions qui va jouer sur le désir voilà Donc après, pour passer à des choses un peu plus concrètes, quand même. Quand même.

  • Lisa

    Mais n'oubliez pas que la première partie est importante.

  • Enora

    C'est ça. Donc, si le désir s'est fait la malle, je vais donner une expérience qui peut paraître contre-productive quand on cherche à tout prix. à avoir des rapports sexuels avec éjaculation pour un essai bébé naturel. Mais cette expérience, c'est finalement de mettre comme un... S'interdire toute pénétration. Et comme ça, par contre, en parallèle, c'est d'avoir des moments de... J'appelle... de réexploration du corps et j'appelle ça faire la cartographie du corps comme de prendre vraiment un temps pour se caresser l'un et l'autre sur tout le corps et ça peut être en fonction vous discutez entre vous là je suis pas en thérapie donc je peux pas savoir qui qui

  • Lisa

    j'ai en face de moi qui j'ai oui de manière générale ouais

  • Enora

    Ça, c'est une expérience que je propose vraiment à beaucoup de personnes que j'accompagne. L'idée, c'est de pouvoir se recaresser tout le corps, en dehors des zones érogènes dans un premier temps. Dans un deuxième temps, on peut les remettre, mais ça dépend si vous êtes OK avec les zones érogènes, vous les gardez dès le début. Et l'idée d'interdire la pénétration, c'est qu'on ne sera pas en train de se dire il ne faut pas que j'ai mal ou il faut que ça marche, enfin, de s'enlever toute obligation.

  • Lisa

    Et toute pression autour du sujet, en fait, finalement.

  • Enora

    Pression, ou si on n'a pas vraiment envie en soi, parce qu'il n'y a pas le désir, en fait, déjà, on enlève le côté... Tout dépend de ce qu'on appelle sexualité, mais on enlève cette partie, la pénétration. Et donc, on prend un temps de qualité où on va se caresser et on va, si c'est possible en tout cas, pouvoir exprimer. Ah ben là, j'aime mieux. Là, j'aime moins. Ah, j'aime mieux quand là, c'est un toucher appuyé ou quand c'est un toucher léger. et de pouvoir ensemble réexplorer un peu comme ça tout le corps. Donc là, c'est une expérience déjà, et vraiment, j'insiste sur le côté où s'officialiser que dans ce jeu, dans cette expérience, il n'y a pas de pénétration, pour que les deux, parce que même s'il y en a un qui dit non, mais c'est bon, on n'est pas obligé, l'autre peut sentir quand même, même si c'est inconscient, cette obligation que s'il y a de l'intime, on va devoir aller plus loin. Et ça peut mettre une pression.

  • Lisa

    Oui. Et du coup, le couple, avant de commencer l'expérience, il faut vraiment se mettre d'accord que ça va être... On va s'arrêter là, en fait.

  • Enora

    C'est ça. Enfin,

  • Lisa

    s'arrêter là, entre guillemets, parce que qu'est-ce que c'est s'arrêter là ? Mais qu'il y aura un cas de pénétration.

  • Enora

    C'est ça. De fixer nos règles du jeu, voir ça comme un jeu, comme une expérience, et de fixer quand même les règles avant ensemble, effectivement. Et de les respecter, sauf si la personne qui a moins de désir a l'envie et fait, elle, le pas vers le fait d'aller plus loin. Mais c'est important que, en tout cas, la personne qui a du désir et si les deux ne sont pas en... S'il y en a une des deux personnes qui a du désir et l'autre pas, c'est important que celle qui a du désir puisse respecter la règle.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Tout ça qui va aider à aussi débloquer par la suite.

  • Lisa

    D'accord. Du coup, celle qui est identifiée comme ayant moins de désirs, si elle a été identifiée, par contre, elle peut un peu enfreindre les règles du jeu parce que ça va être bénéfique pour le couple.

  • Enora

    C'est ça. Mais bon, c'est ça. En vrai, quand on est en consultation, je peux vraiment aborder les choses en fonction de qui j'ai en face de moi. spécifiquement par rapport au couple que tu reçois parce que le risque c'est que des fois vu que en fait ça a marché il y a eu du désir et on est passé plus loin ça peut être que la fois d'après on enlève cette règle ou inconsciemment on n'en a pas reparlé et finalement on s'est enlevé cette règle et cette fois d'après il n'y a pas le désir qui vient et du coup ça peut gérer plus de frustration donc ça dépend vraiment des personnes quand même à parler à échanger non mais en tout cas

  • Lisa

    D'après ce que tu dis, ce que j'ai compris en tout cas, c'est qu'il faut vraiment après adapter à chaque couple. Mais l'exemple que tu nous as donné, c'est intéressant aussi pour comprendre comment toi, tu vas aider de ce côté-là. Parce qu'on a parlé de la première phase où déjà, il faut qu'il y ait une communication. Parce que s'il n'y a pas de communication, ça va être compliqué, qu'il y a d'autres choses, etc. Et que là, tu as donné un exemple concret de ce qu'on peut faire. et en plus... C'est vrai que moi qui vois beaucoup, qui échange avec beaucoup de femmes qui sont dans le parcours de PMA, vraiment dans des fives, où du coup, il n'y a plus besoin forcément d'avoir ces rapports. Ce type d'exercice, par exemple, j'imagine que c'est super adapté pour des couples qui sont en fives et qui veulent retrouver un peu cette intimité perdue sans se mettre, ce que tu disais, cette pression, en fait. Et ça me paraît super intéressant parce qu'en fait, on a un peu tendance toujours à penser, si tu penses sexualité ou rapports, etc, tout de suite tu penses à, pour beaucoup de gens j'imagine, à un rapport avec pénétration, sans, on parle de voilà des couples hétéros, sans penser à tout cet avant en fait, cette phase d'exploration, de cartographie comme tu as dit.

  • Enora

    Oui et puis en fait c'est intéressant aussi dans le fait où ce qui peut se passer c'est quand il n'y a plus le désir, on appréhende pour une personne plus le désir Une personne qui n'a plus de désir, elle appréhende tout.

  • Lisa

    régulièrement, pas tout le temps, mais régulièrement, la personne va appréhender tout contact physique de peur que, en fait, cette caresse sur l'épaule, c'est parce que finalement, mon partenaire a envie de moi et du coup, il va falloir que je passe à la casserole ou que je lui dise non.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Et du coup, on peut se contracter. Ça, c'est quelque chose que j'explique très souvent et je leur demande, est-ce que vous vivez ça ? Et je ne sais pas, 75 % des fois, ils me disent, ah oui, oui, c'est exactement ça. Donc du coup, une caresse sur l'épaule, je suis en train de faire la vaisselle, la personne passe derrière moi, j'essaye de ne pas genrer.

  • Enora

    Un exemple parmi d'autres.

  • Lisa

    Mais non, dans le sens où je dis la personne parce que ça peut être les deux qui n'ont plus de désir. Mais c'est plus souvent la femme, surtout si on parle d'un parcours où il y a des hormones, c'est ça, qui a la charge mentale, qui prend les rendez-vous médicaux et tout, c'est souvent plus la femme. Mais bon, ça peut être les deux. D'ailleurs dans l'exemple que j'ai donné tout à l'heure, c'est l'homme qui a le moins de désir. Mais donc la personne qui a le moins de désir, peut, si l'autre va caresser l'épaule tout en faisant je sais pas, je suis en train de faire la vaisselle, il me caresse l'épaule je peux avoir tendance à me crisper, à me contracter on le voit pas d'ailleurs, je suis en train de mimer mais on le voit pas dans le podcast et du coup on va finalement se priver de toute caresse parce qu'on se dit non mais c'est sûr, je le sais il, elle si S'il me caresse, si elle me caresse, c'est parce qu'elle a envie de moi ou il a envie de moi.

  • Enora

    Ouais.

  • Lisa

    Et donc, cette expérience, effectivement, permet d'enlever ce côté-là, puisque de toute façon, on a dit que là, c'était interdit, il n'y a plus cette pénétration. Mais par contre, comme tu l'as dit, tu as fait référence à l'accompagnement que je propose, effectivement, cette expérience, elle est bien... elle est d'autant plus intéressante quand il y a un accompagnement à côté en parallèle et qu'on va travailler, par exemple, au niveau émotionnel en parallèle. Là, moi, je proposais juste une expérience comme ça, mais c'est vrai qu'elle est utilisée avec plus d'objectifs derrière quand c'est en accompagnement.

  • Enora

    Oui, parce que finalement, il faut... Ce n'est pas des one-shot, entre guillemets, dont on parle. C'est que souvent, il y a ce que tu disais tout à l'heure, c'est que Il faut voir un peu les choses aussi dans leur globalité. Et aussi, je pensais à un autre sujet. En fait, je me disais, mais finalement, quand est-ce qu'on va consulter un sexologue, un thérapeute qui peut aider les couples ? Je ne sais pas si tu as des exemples en tête. Et puis, à quel moment ? Moi, tout de suite, j'ai un exemple comme ça qui m'est venu, mais je ne sais pas pourquoi j'ai pensé. Alors, c'est beaucoup de femmes qui nous écoutent, l'audience de ce podcast. Certaines d'entre vous, vous avez peut-être des conjoints au moment où ils doivent aller réaliser leur spermogramme pour faire l'insémination artificielle ou une FIV qui ont des difficultés à éjaculer. Par exemple, j'imagine que c'est un bon cas pour aller voir un sexologue. Mais c'est vrai que les hommes, alors je ne sais pas si je ne veux pas faire de généralité, mais peut-être que toi tu as plus d'expérience par rapport à ça, Edora. ils ont quand même plus de difficultés à aller les consulter parce qu'ils ont un problème en plus dans ce parcours, etc. Alors des fois, les femmes, vous pouvez peut-être être un peu boosteuses aussi ou pas. Je ne sais pas. Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Lisa

    Oui, je crois que tu as vu ma tête quand tu as dit ou pas. Eh bien, écoute, moi, j'accompagne autant d'hommes que de femmes.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Donc oui, la démarche est difficile pour les deux,

  • Enora

    je pense. Oui, dans tous les cas, oui, elle est difficile pour les deux.

  • Lisa

    Et puis, en fait, si on faisait... En tout cas, quand je faisais des consultes en présentiel, j'avais fait, à un moment donné, j'avais observé ça. J'avais toujours, dans une journée, j'avais autant d'hommes que de femmes. Mais par contre, j'avais plus... Les femmes restaient plus longtemps et les hommes pouvaient, si ça n'allait pas assez vite ou je ne sais quoi, arrêter plus rapidement. Donc, en fait, si on... regarde sur l'année j'avais beaucoup plus d'hommes comme quoi ils sont beaucoup plus venus mais ils duraient moins dans le temps aujourd'hui j'accompagne beaucoup d'hommes qui font un accompagnement réellement pour avancer jusqu'au bout pour répondre à ta question ils peuvent venir n'importe quand à partir du moment où ils sont prêts ou même s'ils ne sont pas prêts mais s'ils ont réussi à prendre leur téléphone pour prendre le rendez-vous ouais c'est ça

  • Enora

    Le plus dur, c'est de se lancer, non, finalement ?

  • Lisa

    Le plus dur, c'est de se lancer et peu importe quand, moi, je peux les accompagner, en fait. Peu importe quand, pour le côté peur, enfin, peur, difficulté à éjaculer le jour J dans des locaux, il faut faire ça. Oui,

  • Enora

    il faut en parler quand même. Les locaux, alors, en France, ils font des efforts quand même. Il y a de plus en plus de centres qui ont refait leur salle de recueil de sperme. voilà il y a Ça commence à bouger en Espagne, sur les centres privés, quand même globalement. Je rappelle parce que peut-être il y a des personnes aussi qui ne connaissent pas. Alors moi, je vis en Espagne. On n'a pas fait cette réintroduction d'ailleurs, Enora. Enora, actuellement, en tout cas, tu vis toi au Salvador. Donc voilà, on travaille en ligne avec nos clients respectifs, nos patients respectifs. Et en tout cas, moi qui vis les centres de PMA espagnols, je peux dire que les recueils de sperme, les salles de recueil de sperme en général sont quand même plus sympathiques et plus accueillantes et souvent dans des endroits un petit peu plus discrets, intimes en tout cas pour les hommes. Mais c'est vrai que ça reste quand même un moment qui n'est pas toujours évident.

  • Lisa

    Alors ouais, c'est intéressant ce que tu dis parce que j'en ai aucune idée. Moi, j'ai ma petite image. Non, j'imaginais une cabine de vestiaire de piscine.

  • Enora

    Ouais ! Non, mais après, ça dépend. C'est comme partout. Mais c'est vrai que, par exemple, moi, je te donne des exemples de centres que j'ai vus en France. C'est vraiment ça. C'est une petite salle, une petite cabine. Tu as une télé, trois revues. C'est un peu la petite salle. Elle est juste à côté de la salle d'attente. Donc, du coup, hyper stressant. Après, je te dis, il y a des endroits où ils ont fait des efforts. Mais c'est vrai que selon où les hommes vont faire leur recueil de sperme, ils peuvent être quand même dans des situations qui ne sont pas idéales du tout. Et en plus, si tu as des difficultés encore en plus de ça, c'est un vrai challenge.

  • Lisa

    Du coup, j'ai une autre question. Est-ce qu'il y a un lit ?

  • Enora

    Non. En général, c'est une chaise, un fauteuil.

  • Lisa

    Moi, j'ai déjà accompagné des hommes qui ont du mal à éjaculer s'ils ne sont pas allongés. Bref, du coup, même si c'est plutôt bien fait, personnellement, je me dis, je ne sais pas si j'arriverais bien, tu vois, à me caresser et avoir un orgasme dans un lieu autre que le confort de chez moi. C'est ça,

  • Enora

    que les hommes, et ça peut, voilà, c'est vrai qu'on parle des hommes concrètement parce que c'est eux qui doivent faire ce recueil de sphères, mais finalement, bon, les femmes, elles ne se retrouvent pas dans cette situation. mais effectivement si les femmes... On se retrouvait dans cette situation, ça ne serait pas hyper sympa non plus comme contexte.

  • Lisa

    Donc on a un peu digressé, mais j'ai d'autres airs quand même pour les couples qui sont moins proches de ce que je peux vous proposer. Enfin, je veux dire, des choses à mettre en place concrètes. Déjà, par exemple, dans la vie quotidienne, elle peut, tu me diras si je me trompe, mais elle peut être accaparée un peu par... Les rendez-vous médicaux, parler des traitements, les préoccupations qui sont liées à ce sujet-là. Et donc, ça pourrait être aussi de proposer une soirée par semaine, par exemple, ou interdiction cette fois-ci de parler de ce sujet-là.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Et là, c'est pour retrouver d'autres connexions. Alors certes, on n'est pas tout à fait dans l'intime non plus, mais pour retrouver d'autres connexions. Et... Oui. se retrouver comme avant de quoi vous parliez en fait. Rappelez-vous, c'était quoi les sujets avant cette période-là ? Qu'est-ce que vous aimez vivre ? Qu'est-ce que vous aimez partager ensemble ? Et pour vraiment se reconnecter à d'autres choses. Après, ce que je peux proposer, et ça c'est en général, même en dehors de PMA FIV, au couple, pour se retrouver. D'ailleurs, je crois qu'il y a une étude qui a été faite là-dessus. Le must du must, ce serait que les couples passent une soirée par semaine et un week-end par mois hors contexte habituel. Alors des fois, ce n'est pas toujours évident à organiser, mais surtout le week-end. Mais je pense que la soirée ou le repas, parce que certaines personnes vont avoir des horaires décalés, mais on va dire un repas qui pourrait être aussi un midi. Eh bien, c'est intéressant. que ça change de la vie quotidienne, donc par exemple un petit pique-nique ou un restaurant ou... Ah oui !

  • Enora

    Je précise !

  • Lisa

    En dehors des écrans ! Parce que la soirée Netflix, ça ne compte pas. L'idée, c'est...

  • Enora

    Ah bah oui, oui. Ouais, mais tu fais bien de le préciser. Parce que ça paraît évident comme ça, mais finalement, non, pas tant que ça. Parce que c'est vrai que ça, c'est... Ça, c'est un truc qui ne servirait à rien, j'imagine.

  • Lisa

    Ouais, on me l'a déjà demandé, c'est pour ça que je le précise. Bah oui, parce que l'idée, c'est de se créer, de créer une ambiance, de se recréer un moment spécial pour nous deux, j'allais dire, pour le couple. Dans d'autres idées... Il pourrait y avoir s'organiser. Et puis, d'ailleurs, je précise, ça peut être noté dans l'agenda. En fait, des fois, on se dit non, mais ce n'est pas naturel. Il faudrait que ce soit naturel. Et du coup, comme on veut que les choses viennent naturellement, on peut l'oublier. Tandis qu'on peut se caler. Comment on faisait avant qu'on vive ensemble ? On se calait.

  • Enora

    On faisait des dates.

  • Lisa

    Pareil, en fait, dans le couple, on peut continuer à avoir des dates. Et puis après, ça pourrait être aussi une soirée où on se met sur son 31. Ça peut être à la maison d'ailleurs aussi, une petite soirée avec des bougies, lumière tamisée, on s'habille différemment. Et on peut jouer sur les cinq sens aussi. Donc, je ne sais pas, des petites bougies, des odeurs, vraiment pour changer. Donc, ça donne une idée concrète. Vous pouvez laisser libre cours à votre imagination, bien évidemment.

  • Enora

    Oui, ce que tu dis, ça fait sens, en fait, ce côté déconnexion et changement de cadre et d'environnement. Et par contre, c'est vrai que le côté planification, c'est plus de l'organisation, parce que j'ai l'impression qu'on a un peu tous... Enfin, je pense que ça... arrive à tout le monde un peu la tête dans le guidon, que ce soit au niveau du travail, du parcours de PMA, etc. Donc finalement, si tu ne te forces pas à... Enfin, te forcer, non. Si tu ne bloques pas, parce que tu ne te forces pas, tu as envie de, mais de bloquer un petit moment et de l'organiser, c'est plus difficile d'improviser aussi. Donc je pense que c'est super que tu l'aies spécifié, parce que ça, ce n'est pas quelque chose qui est... qui est pas naturel ou qui rentre dans le mécanique dont on a pu parler avant.

  • Lisa

    Je sais pas où on en est en termes de temps, j'ai du temps pour proposer encore d'autres expériences ?

  • Enora

    Bah oui, je pense qu'encore une petite expérience ça serait chouette !

  • Lisa

    J'en ai deux.

  • Enora

    Allez, deux alors !

  • Lisa

    Trois avec une rapide. Massage ! Le massage !

  • Enora

    Non mais vas-y parce que franchement je te fais super merci pour ces conseils parce que je pense que les personnes qui nous écoutent... à être super contente d'avoir un peu des idées, etc. parce que ça ne nous vient pas forcément. Donc, je te laisse continuer.

  • Lisa

    Après, c'est ça. C'est de chercher aussi d'autres idées qui vous parlent. Mais moi, j'en donne effectivement si jamais on a court d'idées. Proposer des jeux comme se caresser, on va dire avec un glaçon. Ou il existe aussi des bougies massage. C'est-à-dire que c'est une bougie, mais après, ça fait une huile, ça chauffe l'huile en fait. Donc, on peut se masser aussi avec ça. Et avant de se masser, ça peut être de faire couler cette huile sur le corps pour venir se connecter aux sensations, se reconnecter. Ouais, c'est ça, au corporel, à ce qui se passe dans notre corps. Et c'est aussi l'occasion de prendre du temps. D'ailleurs, je me suis mise à parler super vite. On est peut-être court ce niveau-là.

  • Enora

    Non, mais prends ton temps, prends ton temps.

  • Lisa

    C'est prendre le temps.

  • Enora

    Et d'ailleurs, cet exercice, par exemple, je pense à la bougie, est-ce que ça peut... Là, je suis en train de faire l'imagination-création, mais tu peux le combiner avec le premier exercice dont tu avais parlé, par exemple, ou vraiment dans la découverte, etc.

  • Lisa

    Oui, j'allais justement dire, j'allais proposer un autre objet comme la plume, mais j'allais aussi dire qu'on peut aussi se mettre dans... Dans notre règle du jeu, qu'il n'y a pas de pénétration. On peut tout à fait se le dire. Et là, on revient à l'item communication. Choisir ensemble quelles sont les règles du jeu, on va dire ça comme ça. Même si le mot règle, il n'est pas toujours bien apprécié. Mais c'est ça, pour jouer dans la confiance, il y a quand même besoin d'avoir le cadre peut-être. Et puis, pour un petit dernier, qu'on pourrait appeler jeu, expérience, des regards. Ça pourrait être de prendre un moment, pareil, ça peut être un moment d'intimité ou même pas, en fait, en fonction de vos envies, de prendre un instant pour se regarder juste dans les yeux, sans parler, sans bouger, avec plus ou moins de proximité. en fonction de l'envie que vous avez, en fait, et de se prendre ce temps-là, en fait, ça peut paraître bizarre, ça peut paraître perché. Et je sais que moi-même, dans mon couple, je peux avoir des difficultés à proposer cette expérience, mais finalement, ça nous sort de l'ordinaire, en fait. Ça nous arrête un temps. Finalement, se connecter l'un à l'autre, chose qu'on peut vraiment avoir tendance à oublier dans notre quotidien effréné.

  • Enora

    Et puis en plus, ça me fait penser à quelque chose. Maintenant, on est tout le temps avec les téléphones, etc. Et ça me fait penser, par exemple, dans les couples, souvent, je me rends compte que les couples, ils passent beaucoup de temps sur le téléphone. Et on revient toujours un peu au thème de la communication, d'ailleurs. Mais du coup... Tu t'es centré sur un téléphone ou autre. Et à un moment donné, peut-être, c'est ça, tu prends moins le temps de te poser et de te regarder dans les yeux. Je pense que c'est un peu ça le concept, finalement, de l'exercice que tu proposes pour se reconnecter.

  • Lisa

    Oui, tellement, tellement. Et c'est aussi possible, c'est proposé dans le tantra, par exemple, c'est aussi possible de le faire... tout nu par exemple, assis l'un en face de l'autre ou assis à moitié à Califourchon, je ne sais pas comment expliquer, et se regarder dans les yeux, ça va amener une autre connexion, on va dire, avec peut-être plus le côté intimité. Donc on peut le prendre au degré qu'on a envie, mais je te rejoins totalement pour le côté téléphone et tout ça. Et quand on va au resto et qu'on voit les couples qui se passent à l'enfer,

  • Enora

    téléphone et j'ai l'impression que là au salvador c'est encore pire qu'en france ne sait pas mais en tout cas c'est vrai que j'imagine que d'ailleurs de manière générale je crois que ça doit être quelque chose qui doit impacter les couples de manière plus globale c'est un problème finalement sociétal mais bon on va pas continuer à ne pas partir là dessus mais mais en tout cas ça m'a fait penser à ça et mais je pense que tu vois le fait que tu parles de cet exercice Ça peut aussi faire rebondir peut-être sur ce sujet, de dire attention aussi, on est beaucoup connectés maintenant et parfois, des fois, on oublie peut-être de se regarder et tu vas être concentré sur le planning de PMA, le planning de travail, etc. Et finalement, c'est ça, cette connexion, il faut la recréer. Et le fait que tu en parles aussi, je trouve que c'est intéressant parce que ça peut permettre d'avoir des prises de conscience aussi, de se dire... tiens, en fait, observez-vous, observez un peu vos comportements de couple. Est-ce que finalement, vous vous regardez ? Est-ce que finalement, vous n'êtes pas trop non plus déconnectés avec tout ça autour ? Et pensez aux exercices des Nora. Non, non, mais c'est... Enfin, merci pour tes exemples, parce que je crois que c'est vrai que finalement, c'est des choses qui peuvent s'appliquer même hors parcours de FIV, hors conception naturelle. mais c'est vrai que... Là, on parle dans ce contexte particulier, parce que sur le podcast, je parle particulièrement de PMA, etc. Et toi, tu accompagnes aussi des personnes qui sont en parcours de PMA. Mais c'est vrai que finalement, il y a beaucoup de choses qui se passent de manière générale aussi, qui sont bonnes à prendre, même pour la suite, la continuité du couple aussi. Je pense que pour conclure, moi, j'aime bien demander en général... Toi, en tant qu'experte dans ton domaine, quel message tu aimerais transmettre aux femmes, aux couples qui sont au parcours de PMA et qui se sentent déconnectés intimement, sexuellement ?

  • Lisa

    Il y a plusieurs choses. Déjà, j'ai envie de transmettre que ce que je partage, c'est avec le côté sexo et que vraiment, j'ai envie de partager que moi, je n'ai pas vécu, en tout cas pas pour l'instant. de parcours de PMA et que les personnes savent bien mieux que moi ce qu'ils vivent et que c'est eux les experts dans ce qu'ils vivent et moi je suis juste là pour apaiser des émotions s'il y a pour proposer des expériences si besoin pour proposer des outils pour vivre mieux ce passage là Mais ce sont les personnes elles-mêmes qui restent les expertes. Et j'ai aussi envie de donner un petit mot, parce que ça n'a pas été abordé aujourd'hui, mais j'ai envie aussi de transmettre un message pour les personnes qui vivent ça, c'est qu'il y a aussi des femmes seules. Oui. Et je crois notamment toi qui es accompagnée en Espagne, peut-être d'autant plus, je ne sais pas.

  • Enora

    Maintenant, c'est ouvert en France, mais effectivement, donc oui, de plus en plus, j'accompagne moi. Au départ, j'accompagnais des femmes qui venaient en Espagne, surtout parce qu'en France, ça a changé en 2021, la loi. Mais effectivement, maintenant, il y en a de plus en plus en France. Oui,

  • Lisa

    c'est ça. Et je l'ai pensé en le disant que c'est… quand je me suis formée, moi, c'était pas ouvert en France, mais ça a été ouvert après. Mais en tout cas, j'ai envie de donner un mot, aussi de transmettre que je pense aussi à ces personnes, parce que là, on a parlé des couples, mais voilà, dans la sexo, ça m'est arrivé aussi d'accompagner des femmes qui n'étaient pas en couple. Et en fait, notamment, c'était parce qu'il y avait du vaginisme, et finalement, l'accompagnement que j'ai proposé était... autour des traumas, du vaginisme, pour découler finalement par la suite sur la PMA. Et donc aussi aborder le fait que même dans les couples, il y a des femmes, la problématique vient du fait qu'il y a un vaginisme, par exemple, et on peut aussi totalement accompagner à ce niveau-là. Même s'il n'y a pas un objectif de sexualité, mais ça peut être un objectif de pouvoir apaiser, donner des outils ou accompagner pour le côté vaginisme qui peut aussi aider pour le jour de la naissance.

  • Enora

    D'ailleurs, est-ce que tu peux définir ? Parce que peut-être qu'il y a des personnes qui ne savent pas ce que c'est le vaginisme.

  • Lisa

    Oui, pardon.

  • Enora

    Non, mais c'est vrai que comme on est un peu dans notre domaine, c'est un peu évident, mais peut-être qu'il y a des personnes dont je te laisse. Expliquez.

  • Lisa

    C'est que le côté vaginisme, le mot est de plus en plus connu, disparunie, je ne l'ai même pas utilisé, disparunie, je vais quand même le définir, c'est une douleur à la pénétration parce qu'en fait, les muscles se tendent et le vaginisme, les muscles du périnée qui sont autour du vagin vont se contracter tellement que toute pénétration est impossible. Donc, voilà, ça, c'est le vaginisme. Non, c'est impossible. Mais des fois, on va réussir à passer quelque chose médical. Mais des fois, même ça, c'est impossible, en fait, comme un spéculum. Et la personne que j'accompagnais, quand il y a eu l'essai spéculum, ça a été très douloureux et ça a fait revenir des souvenirs de trauma.

  • Enora

    Oui, donc, en tout cas... Merci pour tes mots, Nora. Merci de nous avoir donné des explications, des perspectives sur le type d'accompagnement que tu perds. Et aussi, je pense qu'on a eu des exemples concrets. Je crois qu'on a dit une chose, c'est que le plus difficile, c'est de se lancer. Parce que c'est vrai que c'est toujours un peu tabou, je pense, le côté sexo. Et en fait, ce qui est super, c'est que toi, tu fais par exemple des accompagnements en distance, en ligne. c'est la possibilité aussi de pouvoir faire ça tranquillement de chez soi et de travailler, en tout cas d'évoquer ce sujet et en fait toujours dans cette lignée d'aller mieux en fait, parce que souvent ça peut... Alors peut-être qu'il y a des personnes que ça ne dérange pas, parce que ça on ne va pas en reparler, parce que là je digresse à nouveau, mais il y a des personnes qui n'ont pas du tout de désir sexuel, qui n'en ont pas et qui n'en auront jamais, mais je pense que c'est encore un tout autre sujet, mais c'est important. de savoir qu'il y a des personnes qui peuvent accompagner, que ce n'est pas une fatalité et que si c'est quelque chose dont vous avez besoin, que ce soit avant un parcours de PMA ou pendant un parcours de PMA ou si d'autres personnes, par hasard, ne sont pas forcément dans ces cas-là et qui nous écoutent aujourd'hui, on peut vraiment se faire accompagner et ça, c'est chouette. Et en plus, avec Enora, vous pourrez voyager au Salvador, donc c'est super cool.

  • Lisa

    Et je précise que du coup, le fait que je sois au Salvador, j'ai des horaires décalés. Bon, même en France un petit peu, mais quand même plus ici, où je vais proposer des consultes jusqu'à 23h. Et je sais que ça aide certaines personnes qui se disent « Non, mais moi, je n'ai pas de dispo la journée. » Eh bien, sachez que c'est possible.

  • Enora

    C'est chouette. En tout cas, moi, c'est vrai que des femmes que j'accompagne, et c'est un sujet de la sexologie, le thème de la sexualité dans le couple, etc., ou autres sujets trop abordés qui reviennent régulièrement. Et c'est vrai que d'avoir un expert, une personne qui puisse vraiment accompagner sur ce domaine-là, c'est précieux. Donc, je vous laisserai les coordonnées d'Enora dans la description du podcast. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

  • Lisa

    remercie encore Nora merci à vous de nous avoir écouté merci à toi pour l'invitation et puis merci pour l'écoute aussi et je vous envoie plein d'amour dans tout ce que vous vivez ouais bon courage et il y a plein de choses ici on vous propose plein de choses pour vous aider pendant votre parcours et je

  • Enora

    vous dis en tout cas à très bientôt à bientôt au revoir j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme de poutres préférée. Et si vous avez des questions, ou bien si vous souhaitez échanger avec moi, n'hésitez pas à m'écrire à info@lisajourniacoaching.com. Vous retrouverez mon adresse mail dans la description de l'épisode. A bientôt !

Description

Dans cet épisode de Parlons PMA, on aborde un sujet souvent passé sous silence : la sexualité du couple pendant un parcours de PMA. Avec Enora Tessandier, psychosexologue, on parle sans tabou de la perte de désir, de la mécanisation des rapports, de la baisse d’estime de soi, et de ce qui peut aider à retrouver l’intimité sans pression.
On explore des pistes concrètes : mieux communiquer, recréer du lien au quotidien, poser un cadre rassurant pendant les moments d’intimité, et tester des expériences douces (cartographie du corps, massages, jeux sensoriels, “regard dans les yeux”) — adaptées aux réalités d’un protocole PMA/FIV (fatigue, effets secondaires, charge mentale).
Cet échange a pour intention de normaliser ce que vous vivez, de déculpabiliser et d’offrir des outils simples pour se rapprocher, à son rythme.

Au programme :

  • Avant la PMA : quand les rapports deviennent “obligations” et comment s’en sortir

  • Désir, émotions, charge mentale : comprendre ce qui se joue (sans se juger)

  • Intimité sans pénétration : pourquoi ça peut tout changer

  • Idées pratico-pratiques pour recréer complicité et connexion

  • Quand et pourquoi consulter un·e pro de la sexo (en présentiel ou en ligne)


Retrouver Enora sur :

📲 Instagram

🎙️ Podcast

🌐Site internet

🌐 Le site de sa formation professionnelle


et pour me contacter : info@lisajourniacoaching.com

ou sur instagram : lisajourniacoaching


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Transcription

  • Lisa

    Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Journiac et j'accompagne les femmes, les couples pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Dans ce podcast, je vous propose des informations et des conseils à travers des témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité, et enfin d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue ! Et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à télécharger mon guide gratuit « Mes 6 conseils pour le transfert d'embryons » en cliquant sur le lien dans la description de cet épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour ! Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet très important et souvent négligé... la sexualité des couples en parcours de PMA. Nous avons la chance d'accueillir Enora Tessandier, psychosexologue. Bienvenue et merci d'être avec nous. Bonjour,

  • merci pour l'accueil.

  • Lisa

    Enora, tu es psychosexologue. Et avant de plonger dans ce sujet du couple en parcours de PMA et de sa sexualité, est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est un psychosexologue et quel est ton rôle précisément ?

  • Enora

    Oui, alors... La sexologie, en tout cas en France, elle n'est pas cadrée, elle n'est pas reconnue. Donc il y a plein de façons d'être psychosexologue en fonction de la formation qu'on a. Si on a fait une formation de trois semaines ou si on a fait une formation de trois ans, ça va être bien différent en général. Pour ma part, j'accompagne vraiment des sujets très très larges qui vont... de douleurs à la pénétration, problèmes d'éjaculation par exemple, d'éjaculation trop rapide, à la sexualité pendant la ménopause, pendant la grossesse. Il faut savoir que je suis doula d'ailleurs aussi. Donc j'ai quelques connaissances à ce niveau-là. Ça peut être pendant la PMA, ça peut être l'accompagnement des personnes trans. Et pour ma part, je suis spécialisée aussi vraiment dans les psychotraumas. Et d'ailleurs, j'ai aussi une école. en psychosexologie et psychotrauma.

  • Lisa

    D'accord, super intéressant. Quand un couple se lance dans un parcours de PMA, il traverse de nombreuses épreuves. Alors, ce que je voulais savoir, c'est quels sont les impacts les plus fréquents sur la vie intime de ces couples et d'ailleurs même avant qu'ils commencent ce parcours de PMA ?

  • Enora

    Oui, merci pour cette question. Donc, déjà, effectivement, je souhaitais aborder le avant PMA. Parce que très régulièrement, ce qui se passe, c'est qu'il va y avoir une recherche d'avoir un enfant pendant un certain temps. Et ça ne marche pas. Du coup, au fur et à mesure, il y a le stress, il y a plein de choses qui sont vécues par le couple. La déception, ça joue au niveau émotionnel. Et ce qui peut se passer, c'est qu'au fur et à mesure, on va chercher, on va voir même noter dans le calendrier. quand est-ce qu'il faut avoir des rapports pour ne pas perdre cette période-là dans le mois. Donc en plus de ça, je tiens à préciser qu'on va en général regarder au jour 14 et que finalement, on est toutes différentes. L'ovulation n'a pas forcément lieu au jour 14. Donc du coup, en plus, ça, ça n'aide pas. Mais en plus de ça, le fait de se dire là, c'est le moment à ne pas louper, Et bien finalement... Petit à petit, ce qui peut se passer, c'est que le couple perd de l'intimité au sens global. Ça devient, certains vont dire, mais en fait, j'ai l'impression que là, on couche ensemble juste pour coucher ensemble, juste pour procréer, en fait. Et il y a cette perte de l'intimité. Et donc, on va arriver dans la PMA. Peut-être qu'après, on va apprendre que... il y a une infertilité ou quoi que ce soit et on va arriver là où déjà il y a eu cette perte d'intimité régulièrement, bien évidemment tout le monde est différent mais régulièrement il peut y avoir cette perte d'intimité déjà quand on arrive dans ce processus qui je crois qu'on le sait est pas des plus évident déjà une petite introduction de l'avant oui

  • Lisa

    et donc Ciao ! Donc là, ce dont tu parlais, c'est que finalement, les rapports deviennent déjà un peu mécaniques avant de commencer le parcours, c'est ça ?

  • Enora

    Ouais, il y a des personnes qui vont raconter qu'en fait, il n'y a même plus les préliminaires. C'est l'objectif. Et même si ça devient inconscient, finalement, l'objectif, c'est qu'il y ait éjaculation. Et donc, on peut aller directement à la pénétration. Et on peut oublier toute la décoration qu'il y a autour. On va dire ça comme ça. Toutes ces choses qui peuvent être agréables aussi dans la sexualité et dans l'intimité.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Et après, du coup, les couples passent en parcours de PMA. Donc là, il n'y a plus forcément cette nécessité d'avoir des rapports. Puisqu'on va avoir cette aide, parce qu'on peut évidemment continuer à avoir des rapports, sauf s'il y a des pathologies particulières où on sait que même en ayant des rapports, Bon, ça sera... impossible, mais je ne sais pas quelle expérience tu as, des couples qui viennent ou des femmes qui viennent échanger avec toi, justement. Et du coup, sûrement, j'imagine qu'ils ont des difficultés à avoir des rapports parce qu'ils sont au parcours de PMA et peut-être déjà qu'ils ont vécu cette mécanisation et que ça a empiré ou je ne sais pas un petit peu comment ça se passe.

  • Enora

    Alors, ça... Ça dépend vraiment des couples. Et les exemples, en plus, que je peux avoir en tête, ils peuvent même ne pas rentrer dans ces cases-là. Parce que j'accompagne quelqu'un qui... C'est actuel, d'ailleurs, qui n'ont pas de sexualité depuis des années. Et ils ne l'ont pas dit aux professionnels qui les accompagnent dans le parcours.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Là, dernièrement, ils ont dit qu'avant le prochain essai, ils peuvent essayer les rapports. Alors, la personne m'a dit, bon, toi, tu sais qu'il n'y en a pas, mais bon, on n'a rien dit. Et cette personne, en l'occurrence, en parallèle, a aujourd'hui commencé à sentir en elle cette envie de se reconnecter à sa féminité et de se reconnecter à l'intimité. Mais le partenaire, pour l'instant, il n'est pas là-dedans. Donc, voilà, elle essaye de... petit à petit, de lui donner ses envies, de se reconnecter à la sexualité, mais ils ont l'impression d'être un tout jeune couple, alors qu'ils ont des années d'être ensemble, je ne sais plus combien, 10-15 ans, mais ils n'ont pas de sexualité depuis presque autant d'années. Donc, voilà, c'est aussi toute cette... Là, en l'occurrence, c'est cette complexité-là, mais bon, si je reviens à ce que vivent beaucoup de personnes... Alors, on peut retrouver déjà la baisse de l'estime de soi quand on sait qu'on est infertile, par exemple, parce qu'il peut y avoir de la culpabilité, de se dire mon corps, il ne fonctionne pas bien, ou voir même, je ne suis pas un vrai homme, on le retrouve pas mal côté homme, je ne suis pas un homme puisqu'en fait, je ne peux même pas avoir d'enfant moi-même, ou ça ne marche pas bien. On peut retrouver aussi dans la baisse de l'estime de soins, on peut le retrouver aussi en lien avec la prise de poids au niveau des traitements hormonaux.

  • Lisa

    Oui, le traitement de stimulation, oui, ça peut induire effectivement à une prise de poids. Et aussi, effectivement, je répondais à ce que tu disais, parce que c'est vrai que souvent, on parle de la femme. Donc, effectivement, on peut avoir une baisse de désir ou d'envie d'avoir des rapports. parce qu'elles ont des difficultés à procréer, mais ça se passe également chez les hommes. Parce que souvent, il ne faut pas oublier aussi, parce qu'on parle souvent des femmes, et c'est vrai que tu as évoqué les hommes, et je trouve que c'est bien parce qu'on n'en parle pas assez. Et surtout quand il y a un facteur masculin, d'infertilité masculine, souvent il y a un impact chez les hommes. Et c'est vrai qu'on se rend compte qu'il y a moins de prise en charge, ils en parlent moins aussi. Et c'est vrai que c'est... C'est une réalité aussi dans ce parcours. Ça touche vraiment les deux, en fait. Partenaires, ça peut toucher que ce soit l'homme ou la femme.

  • Enora

    Totalement. Et ça me fait penser à quelqu'un qui était venu pour des problèmes d'érection. Les problèmes d'érection, il n'en faisait pas le lien, lui, mais pour moi, c'était plutôt clair. Ils sont apparus à partir du moment où ils ont décidé d'avoir des enfants.

  • Lisa

    Oui, oui. Et...

  • Enora

    Il n'a pas continué l'accompagnement au final, mais je pense qu'il aurait fallu très clairement travailler là-dessus.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Parce qu'il faut penser finalement dans le côté de la sexualité. Tu peux en parler bien mieux que moi, mais j'imagine qu'on peut dire que le mental affecte énormément le corps.

  • Enora

    Totalement, totalement. Et oui, parce que, par exemple, on a eu des rapports et puis en fait, je ne suis pas tombée enceinte. Et bien, ça peut créer que par la suite, on peut arrêter de lubrifier, par exemple, parce qu'en fait, on a en tête que j'espère que là, ça va marcher. J'espère que ça... Et avec le discours interne, pourvu que ça marche, pourvu que ça marche, finalement... Le corps, du coup, il ne va pas lubrifier. Et puis, qui dit qu'il ne va pas lubrifier, il peut y avoir des douleurs. Et ensuite, en parallèle de tout ce que j'ai pu décrire jusque-là, il peut venir se greffer des douleurs à la pénétration. Et puis, par exemple, s'il n'y a plus les caresses en amont et tout ça, dans nos têtes, c'est vraiment parce que c'est le moment. ça peut venir aggraver des douleurs.

  • Lisa

    Ça me fait penser à quelque chose aussi. Finalement, quand on a des épreuves de vie, qu'on a des périodes stressées, etc., on sait que ça peut impacter la sexualité. Donc finalement, est-ce que tu dirais que, comme le parcours de PMA, c'est quelque chose qui est compliqué pour les couples, qui génère du stress, c'est ça qui fait, qui impacte aussi cette... ces rapports, cette sexualité.

  • Enora

    Ça peut jouer totalement. Finalement, on peut se retrouver avec des couples qui n'ont plus de désir. On peut avoir du mal à y croire parce qu'ils continuent à avoir de la sexualité au moins pour ces moments où il le faut. Mais on peut se retrouver avec des couples où le désir n'est plus là parce qu'on est passé sur de la mécanisation.

  • Lisa

    Et quand tu reçois ces couples, est-ce que finalement... D'un côté, j'imagine qu'il y a quand même une sorte de culpabilité qui se crée au niveau du couple, parce qu'ils ne se disent plus de désir, de se sentir de coupable, de ne plus avoir de désir. Et ça, finalement, comment on peut déculpabiliser un peu par rapport à ça ? Parce que se dire que c'est normal, parce que c'est une épreuve de vie qui est compliquée, comment est-ce que toi, tu peux aborder ces choses-là ?

  • Enora

    Ça peut passer par effectivement cette partie-là de l'explication, de réexpliquer, oui, c'est ça, que c'est normal, en fait. Donc, par exemple, là, il y a eu, il y a des dérèglements hormonaux, il y a, on va mettre des hormones artificielles, on va rentrer dans tous ces rendez-vous médicaux. Et puis, il faut... pas oublier de faire telle chose, de prendre les hormones ou les espèces de piqûres, je ne sais pas, je n'ai peut-être pas le bon terme.

  • Lisa

    Les injections, oui.

  • Enora

    Les injections. Et puis, ça peut fatiguer. Ça peut être tout ça en plus d'un boulot.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Qui ne diminue pas forcément. Donc, fatigue, inconfort, symptômes physiques. liées aux traitements, ballonnements, douleurs, migraines. Et les traitements jouent eux-mêmes sur... Ils peuvent du moins jouer sur les rapports, l'envie, le désir. Plus ce que tu disais, ce dont on parlait, les émotions, mais on va avoir la charge mentale du coup de se rappeler, il faut tout gérer et tout. Et plus les effets secondaires, en fait, c'est logique que pendant le parcours, il y ait une baisse de désir. et du coup, il baisse des rapports aussi. Et déjà, c'est clair que je vais commencer par réexpliquer tout ça.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Parce que c'est vrai que pour les personnes qui nous écoutent, qui sont peut-être dans cette situation, parce que c'est une situation qui est très courante quand on est dans ce parcours, de déculpabiliser déjà. Parce que sachant tout ça, on peut dire que c'est quelque chose qui est normal, en fait. Que les personnes ne sont pas uniques. et ne sont pas seules dans cette situation. Mais par contre, effectivement, grâce aux consultations, tu peux travailler avec eux pour les aider justement à retrouver en tout cas ses désirs, ses envies et se sentir mieux sur ce sujet.

  • Enora

    Oui, alors certaines personnes, ça va être le désir qu'ils vont rechercher dans le couple, mais pas toujours en fait. Des fois, ça va être juste déjà de recréer de l'intimité. Ouh et de... ou tout simplement d'aller mieux au niveau des émotions. Et donc effectivement, quand tu me demandais comment je travaille par rapport à cette culpabilité, donc comme je disais, je vais commencer par reparler de tout ça et leur montrer que oui, c'est normal qu'ils ressentent ça. Mais ça n'empêche que là, en expliquant tout ça, j'aurais parlé au cerveau. Et il y a toute la partie émotionnelle ou croyance illimitante, par exemple, les pensées qu'on peut avoir, qui vont toujours être là parce que c'est la partie plus inconsciente. Donc, c'est déjà bien d'avoir parlé au cerveau. Mais par contre, je vais aussi proposer de travailler au niveau émotionnel. Et là, ça peut être... Je vais utiliser certaines méthodes qui, essentiellement, c'est la thérapie du lien et des mondes relationnels. Ou on va utiliser des mouvements oculaires type MDR, un peu de l'hypnose. Mais c'est toujours difficile d'expliquer cette méthode. En tout cas, le fait est qu'on va aller voir ces pensées qu'on se dit. Je suis nulle. Je suis nulle parce que je ne suis pas tombée enceinte la première fois. Ou je ne suis pas un homme parce que je n'ai pas réussi à ce que ma femme soit enceinte. Des fois, avec le cerveau, on peut aussi se dire. non mais c'est débile que je pense que je ne suis pas un homme ou que je ne suis pas une vraie femme ou je ne sais quoi, mais cette phrase, elle est quand même là. Et donc, quand on évalue de certaines manières ces phrases qui sont encore là, et on va venir les apaiser ou faire en sorte qu'elles n'existent plus pour remettre en place des nouvelles croyances plus positives et d'avoir confiance en soi. puis apaiser vraiment les émotions. Et pareil, avec ces outils-là, je n'utilise pas que la thérapie par la parole.

  • Lisa

    D'accord. C'est intéressant. Et pour les personnes qui nous écoutent, est-ce que tu as des conseils ou en tout cas des pistes que tu pourrais donner au couple pour, je ne sais pas si préserver, c'est le bon terme, ou pour retrouver leur intimité pendant qu'ils sont dans le parcours de PMA ?

  • Enora

    Ouais, alors la première chose déjà, et peut-être ça va pas assez bien te répondre, mais c'est communiquer, vraiment communiquer ouvertement ensemble sur les peurs, les frustrations, les appréhensions qu'on peut avoir.

  • Lisa

    Ouais.

  • Enora

    Et déjà la première chose, ah, ça me fait penser à un exemple concret, parce que là du coup on rentre dans un processus où on est déjà un peu plus sûr, oui alors telle date on va faire l'insémination, c'est ça ? Oui.

  • Lisa

    Oui, c'est ça. Ou le transfert d'embryons si c'est une fibre.

  • Enora

    Oui, voilà, ou le transfert d'embryons. Donc, ça veut dire que j'accoucherai à telle date. Et du coup, par exemple, j'ai des personnes que j'accompagne, telle date, dans son boulot, c'est une période où il va devoir être dispo jour et nuit. Par exemple, un agriculteur, ça va être la période du vêlage. va rentrer d'autres stress en plus parce qu'on va anticiper le moment de l'accouchement.

  • Lisa

    Oui. En plus, c'est intéressant. Et du coup, par rapport à la communication avec le couple ?

  • Enora

    Là, par exemple, ça m'y fait penser parce que c'est un couple que j'ai pu accompagner où vraiment le fait de communiquer entre eux, ça a permis d'apaiser tout le monde.

  • Lisa

    enfin tout le monde que lui en fait toi tu voulais dire que lui il explique qu'au niveau de son travail il était dans cette période donc pour lui c'était plus compliqué et que elle dans sa tête elle avait une date pour l'accouchement c'était ça si j'ai bien compris non

  • Enora

    en fait c'est que là ils se sont dit on leur a l'équipe leur a dit telle date on va faire la transplantation d'embryons est-ce que les termes sont bons je suis désolée le transfert d'embryons transfert Donc, ils lui ont dit, on va faire le transfert d'embryons à telle date.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Donc, ils ont calculé, enfin, elle avait calculé, ce sera à telle date, l'accouchement.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Et à la date de l'accouchement, en fait, ça tombe mal. Parce que mon partenaire va devoir être dispo pour son boulot tout le temps. Oui. Et elle... elle, elle a commencé à se stresser pour lui.

  • Lisa

    Et du coup,

  • Enora

    ils ont communiqué ensemble. et elle s'est rendue compte que lui n'était pas dans ce stress là parce qu'il lui a dit non mais s'il le faut on s'organisera avec mais avec qui travaille et puis eux ils seront plus dispo et moi moins et et ils savent que c'est quelque chose qu'on recherche depuis longtemps et donc la communication a fait que son stress à elle qu'elle pensait qu'ils étaient le sien finalement il l'avait déjà anticipé et lui il l'avait pas parce qu'il s'était il avait déjà organisé en en quelque sorte. Comment ça se passera au moment de l'accouchement ?

  • Lisa

    D'accord, oui, j'ai compris. Quand tu parlais de l'accouchement, en fait, du coup, je n'avais pas compris parce que j'avais passé l'étape du transfert d'embryons, du coup, qu'elle avait tout calculé. Parce que c'est vrai qu'une fois qu'on a la date du transfert d'embryons, au final, on sait approximativement. Ceci dit... Ça, c'est un bon exemple pour la communication. Après, entre parenthèses, on rappelle qu'il n'y a pas de science exacte. Parce que la prématurité, ça existe. Bon, voilà, ce qu'on ne souhaite pas. Je fais une petite parenthèse qui n'a rien à voir, mais je pense à ça. Parce que des fois, juste parce que parfois les personnes que j'accompagne, avec qui j'ai échangé, aussi, je fais une petite parenthèse. Excusez-moi. parfois en fait on a tendance à vouloir tout calculer et c'est vrai que je ne peux pas ne pas répondre là-dessus parce que en fait quand on est dans un parcours voilà des essais bébés en fait c'est difficile de calculer et parfois moi c'est arrivé beaucoup de fois où les personnes se disent bah non je veux commencer mon parcours à telle date pour être enceinte à telle date mais c'est que c'est important aussi de se rappeler que bon bah L'objectif, c'est d'avoir le bébé et que ça ne va pas forcément tomber à tel moment parce qu'on a décidé que ça va tomber à ce moment-là. Et des fois, il y a les personnes aussi, par exemple, qui ne veulent pas partir en vacances parce qu'elles ne sont pas en cours de PMA. Après, c'est tout un sujet aussi. Et d'ailleurs, je rebondis aussi sur l'aspect communication. Et c'est vrai que je crois que c'est un sujet global. la communication du couple en tout cas elle est hyper importante dans le parcours de PMA et aussi sur tous les sujets et pas que la sexualité de manière générale et en fait le fait d'avoir je pense que c'est ce que tu voulais dire d'améliorer

  • Enora

    la communication au niveau du couple ça peut débloquer d'autres choses oui c'est vrai que je pourrais préciser que peut-être on a l'impression que j'ai digressé mais c'est qu'en fait La sexualité, comme elle est basée sur tout ce qu'on a dit jusque-là, sur les émotions, sur comment ça se passe au travail, sur la charge mentale, et donc on ne peut pas se cantonner juste à l'aspect sexualité sans prendre en considération tout ce qu'il y a autour. Et des fois, ça ne plaît pas en consulte parce qu'on me dit « mais on n'a pas parlé de la sexualité » . Oui.

  • Lisa

    mais en fait comment tu peux avoir du désir si on ne prend pas en considération tout ce que tu vis là comme problématique au travail par exemple ouais c'est ça et du coup c'est pas mécanique du tout au contraire c'est justement tu travailles autour pour pouvoir c'est la première étape en fait non ?

  • Enora

    tout à fait donc la communication ouverte c'est que ce soit autour le sujet de la sexualité mais aussi les autres parce que ça va jouer sur les émotions qui va jouer sur le désir voilà Donc après, pour passer à des choses un peu plus concrètes, quand même. Quand même.

  • Lisa

    Mais n'oubliez pas que la première partie est importante.

  • Enora

    C'est ça. Donc, si le désir s'est fait la malle, je vais donner une expérience qui peut paraître contre-productive quand on cherche à tout prix. à avoir des rapports sexuels avec éjaculation pour un essai bébé naturel. Mais cette expérience, c'est finalement de mettre comme un... S'interdire toute pénétration. Et comme ça, par contre, en parallèle, c'est d'avoir des moments de... J'appelle... de réexploration du corps et j'appelle ça faire la cartographie du corps comme de prendre vraiment un temps pour se caresser l'un et l'autre sur tout le corps et ça peut être en fonction vous discutez entre vous là je suis pas en thérapie donc je peux pas savoir qui qui

  • Lisa

    j'ai en face de moi qui j'ai oui de manière générale ouais

  • Enora

    Ça, c'est une expérience que je propose vraiment à beaucoup de personnes que j'accompagne. L'idée, c'est de pouvoir se recaresser tout le corps, en dehors des zones érogènes dans un premier temps. Dans un deuxième temps, on peut les remettre, mais ça dépend si vous êtes OK avec les zones érogènes, vous les gardez dès le début. Et l'idée d'interdire la pénétration, c'est qu'on ne sera pas en train de se dire il ne faut pas que j'ai mal ou il faut que ça marche, enfin, de s'enlever toute obligation.

  • Lisa

    Et toute pression autour du sujet, en fait, finalement.

  • Enora

    Pression, ou si on n'a pas vraiment envie en soi, parce qu'il n'y a pas le désir, en fait, déjà, on enlève le côté... Tout dépend de ce qu'on appelle sexualité, mais on enlève cette partie, la pénétration. Et donc, on prend un temps de qualité où on va se caresser et on va, si c'est possible en tout cas, pouvoir exprimer. Ah ben là, j'aime mieux. Là, j'aime moins. Ah, j'aime mieux quand là, c'est un toucher appuyé ou quand c'est un toucher léger. et de pouvoir ensemble réexplorer un peu comme ça tout le corps. Donc là, c'est une expérience déjà, et vraiment, j'insiste sur le côté où s'officialiser que dans ce jeu, dans cette expérience, il n'y a pas de pénétration, pour que les deux, parce que même s'il y en a un qui dit non, mais c'est bon, on n'est pas obligé, l'autre peut sentir quand même, même si c'est inconscient, cette obligation que s'il y a de l'intime, on va devoir aller plus loin. Et ça peut mettre une pression.

  • Lisa

    Oui. Et du coup, le couple, avant de commencer l'expérience, il faut vraiment se mettre d'accord que ça va être... On va s'arrêter là, en fait.

  • Enora

    C'est ça. Enfin,

  • Lisa

    s'arrêter là, entre guillemets, parce que qu'est-ce que c'est s'arrêter là ? Mais qu'il y aura un cas de pénétration.

  • Enora

    C'est ça. De fixer nos règles du jeu, voir ça comme un jeu, comme une expérience, et de fixer quand même les règles avant ensemble, effectivement. Et de les respecter, sauf si la personne qui a moins de désir a l'envie et fait, elle, le pas vers le fait d'aller plus loin. Mais c'est important que, en tout cas, la personne qui a du désir et si les deux ne sont pas en... S'il y en a une des deux personnes qui a du désir et l'autre pas, c'est important que celle qui a du désir puisse respecter la règle.

  • Lisa

    Oui.

  • Enora

    Tout ça qui va aider à aussi débloquer par la suite.

  • Lisa

    D'accord. Du coup, celle qui est identifiée comme ayant moins de désirs, si elle a été identifiée, par contre, elle peut un peu enfreindre les règles du jeu parce que ça va être bénéfique pour le couple.

  • Enora

    C'est ça. Mais bon, c'est ça. En vrai, quand on est en consultation, je peux vraiment aborder les choses en fonction de qui j'ai en face de moi. spécifiquement par rapport au couple que tu reçois parce que le risque c'est que des fois vu que en fait ça a marché il y a eu du désir et on est passé plus loin ça peut être que la fois d'après on enlève cette règle ou inconsciemment on n'en a pas reparlé et finalement on s'est enlevé cette règle et cette fois d'après il n'y a pas le désir qui vient et du coup ça peut gérer plus de frustration donc ça dépend vraiment des personnes quand même à parler à échanger non mais en tout cas

  • Lisa

    D'après ce que tu dis, ce que j'ai compris en tout cas, c'est qu'il faut vraiment après adapter à chaque couple. Mais l'exemple que tu nous as donné, c'est intéressant aussi pour comprendre comment toi, tu vas aider de ce côté-là. Parce qu'on a parlé de la première phase où déjà, il faut qu'il y ait une communication. Parce que s'il n'y a pas de communication, ça va être compliqué, qu'il y a d'autres choses, etc. Et que là, tu as donné un exemple concret de ce qu'on peut faire. et en plus... C'est vrai que moi qui vois beaucoup, qui échange avec beaucoup de femmes qui sont dans le parcours de PMA, vraiment dans des fives, où du coup, il n'y a plus besoin forcément d'avoir ces rapports. Ce type d'exercice, par exemple, j'imagine que c'est super adapté pour des couples qui sont en fives et qui veulent retrouver un peu cette intimité perdue sans se mettre, ce que tu disais, cette pression, en fait. Et ça me paraît super intéressant parce qu'en fait, on a un peu tendance toujours à penser, si tu penses sexualité ou rapports, etc, tout de suite tu penses à, pour beaucoup de gens j'imagine, à un rapport avec pénétration, sans, on parle de voilà des couples hétéros, sans penser à tout cet avant en fait, cette phase d'exploration, de cartographie comme tu as dit.

  • Enora

    Oui et puis en fait c'est intéressant aussi dans le fait où ce qui peut se passer c'est quand il n'y a plus le désir, on appréhende pour une personne plus le désir Une personne qui n'a plus de désir, elle appréhende tout.

  • Lisa

    régulièrement, pas tout le temps, mais régulièrement, la personne va appréhender tout contact physique de peur que, en fait, cette caresse sur l'épaule, c'est parce que finalement, mon partenaire a envie de moi et du coup, il va falloir que je passe à la casserole ou que je lui dise non.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Et du coup, on peut se contracter. Ça, c'est quelque chose que j'explique très souvent et je leur demande, est-ce que vous vivez ça ? Et je ne sais pas, 75 % des fois, ils me disent, ah oui, oui, c'est exactement ça. Donc du coup, une caresse sur l'épaule, je suis en train de faire la vaisselle, la personne passe derrière moi, j'essaye de ne pas genrer.

  • Enora

    Un exemple parmi d'autres.

  • Lisa

    Mais non, dans le sens où je dis la personne parce que ça peut être les deux qui n'ont plus de désir. Mais c'est plus souvent la femme, surtout si on parle d'un parcours où il y a des hormones, c'est ça, qui a la charge mentale, qui prend les rendez-vous médicaux et tout, c'est souvent plus la femme. Mais bon, ça peut être les deux. D'ailleurs dans l'exemple que j'ai donné tout à l'heure, c'est l'homme qui a le moins de désir. Mais donc la personne qui a le moins de désir, peut, si l'autre va caresser l'épaule tout en faisant je sais pas, je suis en train de faire la vaisselle, il me caresse l'épaule je peux avoir tendance à me crisper, à me contracter on le voit pas d'ailleurs, je suis en train de mimer mais on le voit pas dans le podcast et du coup on va finalement se priver de toute caresse parce qu'on se dit non mais c'est sûr, je le sais il, elle si S'il me caresse, si elle me caresse, c'est parce qu'elle a envie de moi ou il a envie de moi.

  • Enora

    Ouais.

  • Lisa

    Et donc, cette expérience, effectivement, permet d'enlever ce côté-là, puisque de toute façon, on a dit que là, c'était interdit, il n'y a plus cette pénétration. Mais par contre, comme tu l'as dit, tu as fait référence à l'accompagnement que je propose, effectivement, cette expérience, elle est bien... elle est d'autant plus intéressante quand il y a un accompagnement à côté en parallèle et qu'on va travailler, par exemple, au niveau émotionnel en parallèle. Là, moi, je proposais juste une expérience comme ça, mais c'est vrai qu'elle est utilisée avec plus d'objectifs derrière quand c'est en accompagnement.

  • Enora

    Oui, parce que finalement, il faut... Ce n'est pas des one-shot, entre guillemets, dont on parle. C'est que souvent, il y a ce que tu disais tout à l'heure, c'est que Il faut voir un peu les choses aussi dans leur globalité. Et aussi, je pensais à un autre sujet. En fait, je me disais, mais finalement, quand est-ce qu'on va consulter un sexologue, un thérapeute qui peut aider les couples ? Je ne sais pas si tu as des exemples en tête. Et puis, à quel moment ? Moi, tout de suite, j'ai un exemple comme ça qui m'est venu, mais je ne sais pas pourquoi j'ai pensé. Alors, c'est beaucoup de femmes qui nous écoutent, l'audience de ce podcast. Certaines d'entre vous, vous avez peut-être des conjoints au moment où ils doivent aller réaliser leur spermogramme pour faire l'insémination artificielle ou une FIV qui ont des difficultés à éjaculer. Par exemple, j'imagine que c'est un bon cas pour aller voir un sexologue. Mais c'est vrai que les hommes, alors je ne sais pas si je ne veux pas faire de généralité, mais peut-être que toi tu as plus d'expérience par rapport à ça, Edora. ils ont quand même plus de difficultés à aller les consulter parce qu'ils ont un problème en plus dans ce parcours, etc. Alors des fois, les femmes, vous pouvez peut-être être un peu boosteuses aussi ou pas. Je ne sais pas. Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Lisa

    Oui, je crois que tu as vu ma tête quand tu as dit ou pas. Eh bien, écoute, moi, j'accompagne autant d'hommes que de femmes.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Donc oui, la démarche est difficile pour les deux,

  • Enora

    je pense. Oui, dans tous les cas, oui, elle est difficile pour les deux.

  • Lisa

    Et puis, en fait, si on faisait... En tout cas, quand je faisais des consultes en présentiel, j'avais fait, à un moment donné, j'avais observé ça. J'avais toujours, dans une journée, j'avais autant d'hommes que de femmes. Mais par contre, j'avais plus... Les femmes restaient plus longtemps et les hommes pouvaient, si ça n'allait pas assez vite ou je ne sais quoi, arrêter plus rapidement. Donc, en fait, si on... regarde sur l'année j'avais beaucoup plus d'hommes comme quoi ils sont beaucoup plus venus mais ils duraient moins dans le temps aujourd'hui j'accompagne beaucoup d'hommes qui font un accompagnement réellement pour avancer jusqu'au bout pour répondre à ta question ils peuvent venir n'importe quand à partir du moment où ils sont prêts ou même s'ils ne sont pas prêts mais s'ils ont réussi à prendre leur téléphone pour prendre le rendez-vous ouais c'est ça

  • Enora

    Le plus dur, c'est de se lancer, non, finalement ?

  • Lisa

    Le plus dur, c'est de se lancer et peu importe quand, moi, je peux les accompagner, en fait. Peu importe quand, pour le côté peur, enfin, peur, difficulté à éjaculer le jour J dans des locaux, il faut faire ça. Oui,

  • Enora

    il faut en parler quand même. Les locaux, alors, en France, ils font des efforts quand même. Il y a de plus en plus de centres qui ont refait leur salle de recueil de sperme. voilà il y a Ça commence à bouger en Espagne, sur les centres privés, quand même globalement. Je rappelle parce que peut-être il y a des personnes aussi qui ne connaissent pas. Alors moi, je vis en Espagne. On n'a pas fait cette réintroduction d'ailleurs, Enora. Enora, actuellement, en tout cas, tu vis toi au Salvador. Donc voilà, on travaille en ligne avec nos clients respectifs, nos patients respectifs. Et en tout cas, moi qui vis les centres de PMA espagnols, je peux dire que les recueils de sperme, les salles de recueil de sperme en général sont quand même plus sympathiques et plus accueillantes et souvent dans des endroits un petit peu plus discrets, intimes en tout cas pour les hommes. Mais c'est vrai que ça reste quand même un moment qui n'est pas toujours évident.

  • Lisa

    Alors ouais, c'est intéressant ce que tu dis parce que j'en ai aucune idée. Moi, j'ai ma petite image. Non, j'imaginais une cabine de vestiaire de piscine.

  • Enora

    Ouais ! Non, mais après, ça dépend. C'est comme partout. Mais c'est vrai que, par exemple, moi, je te donne des exemples de centres que j'ai vus en France. C'est vraiment ça. C'est une petite salle, une petite cabine. Tu as une télé, trois revues. C'est un peu la petite salle. Elle est juste à côté de la salle d'attente. Donc, du coup, hyper stressant. Après, je te dis, il y a des endroits où ils ont fait des efforts. Mais c'est vrai que selon où les hommes vont faire leur recueil de sperme, ils peuvent être quand même dans des situations qui ne sont pas idéales du tout. Et en plus, si tu as des difficultés encore en plus de ça, c'est un vrai challenge.

  • Lisa

    Du coup, j'ai une autre question. Est-ce qu'il y a un lit ?

  • Enora

    Non. En général, c'est une chaise, un fauteuil.

  • Lisa

    Moi, j'ai déjà accompagné des hommes qui ont du mal à éjaculer s'ils ne sont pas allongés. Bref, du coup, même si c'est plutôt bien fait, personnellement, je me dis, je ne sais pas si j'arriverais bien, tu vois, à me caresser et avoir un orgasme dans un lieu autre que le confort de chez moi. C'est ça,

  • Enora

    que les hommes, et ça peut, voilà, c'est vrai qu'on parle des hommes concrètement parce que c'est eux qui doivent faire ce recueil de sphères, mais finalement, bon, les femmes, elles ne se retrouvent pas dans cette situation. mais effectivement si les femmes... On se retrouvait dans cette situation, ça ne serait pas hyper sympa non plus comme contexte.

  • Lisa

    Donc on a un peu digressé, mais j'ai d'autres airs quand même pour les couples qui sont moins proches de ce que je peux vous proposer. Enfin, je veux dire, des choses à mettre en place concrètes. Déjà, par exemple, dans la vie quotidienne, elle peut, tu me diras si je me trompe, mais elle peut être accaparée un peu par... Les rendez-vous médicaux, parler des traitements, les préoccupations qui sont liées à ce sujet-là. Et donc, ça pourrait être aussi de proposer une soirée par semaine, par exemple, ou interdiction cette fois-ci de parler de ce sujet-là.

  • Enora

    Oui.

  • Lisa

    Et là, c'est pour retrouver d'autres connexions. Alors certes, on n'est pas tout à fait dans l'intime non plus, mais pour retrouver d'autres connexions. Et... Oui. se retrouver comme avant de quoi vous parliez en fait. Rappelez-vous, c'était quoi les sujets avant cette période-là ? Qu'est-ce que vous aimez vivre ? Qu'est-ce que vous aimez partager ensemble ? Et pour vraiment se reconnecter à d'autres choses. Après, ce que je peux proposer, et ça c'est en général, même en dehors de PMA FIV, au couple, pour se retrouver. D'ailleurs, je crois qu'il y a une étude qui a été faite là-dessus. Le must du must, ce serait que les couples passent une soirée par semaine et un week-end par mois hors contexte habituel. Alors des fois, ce n'est pas toujours évident à organiser, mais surtout le week-end. Mais je pense que la soirée ou le repas, parce que certaines personnes vont avoir des horaires décalés, mais on va dire un repas qui pourrait être aussi un midi. Eh bien, c'est intéressant. que ça change de la vie quotidienne, donc par exemple un petit pique-nique ou un restaurant ou... Ah oui !

  • Enora

    Je précise !

  • Lisa

    En dehors des écrans ! Parce que la soirée Netflix, ça ne compte pas. L'idée, c'est...

  • Enora

    Ah bah oui, oui. Ouais, mais tu fais bien de le préciser. Parce que ça paraît évident comme ça, mais finalement, non, pas tant que ça. Parce que c'est vrai que ça, c'est... Ça, c'est un truc qui ne servirait à rien, j'imagine.

  • Lisa

    Ouais, on me l'a déjà demandé, c'est pour ça que je le précise. Bah oui, parce que l'idée, c'est de se créer, de créer une ambiance, de se recréer un moment spécial pour nous deux, j'allais dire, pour le couple. Dans d'autres idées... Il pourrait y avoir s'organiser. Et puis, d'ailleurs, je précise, ça peut être noté dans l'agenda. En fait, des fois, on se dit non, mais ce n'est pas naturel. Il faudrait que ce soit naturel. Et du coup, comme on veut que les choses viennent naturellement, on peut l'oublier. Tandis qu'on peut se caler. Comment on faisait avant qu'on vive ensemble ? On se calait.

  • Enora

    On faisait des dates.

  • Lisa

    Pareil, en fait, dans le couple, on peut continuer à avoir des dates. Et puis après, ça pourrait être aussi une soirée où on se met sur son 31. Ça peut être à la maison d'ailleurs aussi, une petite soirée avec des bougies, lumière tamisée, on s'habille différemment. Et on peut jouer sur les cinq sens aussi. Donc, je ne sais pas, des petites bougies, des odeurs, vraiment pour changer. Donc, ça donne une idée concrète. Vous pouvez laisser libre cours à votre imagination, bien évidemment.

  • Enora

    Oui, ce que tu dis, ça fait sens, en fait, ce côté déconnexion et changement de cadre et d'environnement. Et par contre, c'est vrai que le côté planification, c'est plus de l'organisation, parce que j'ai l'impression qu'on a un peu tous... Enfin, je pense que ça... arrive à tout le monde un peu la tête dans le guidon, que ce soit au niveau du travail, du parcours de PMA, etc. Donc finalement, si tu ne te forces pas à... Enfin, te forcer, non. Si tu ne bloques pas, parce que tu ne te forces pas, tu as envie de, mais de bloquer un petit moment et de l'organiser, c'est plus difficile d'improviser aussi. Donc je pense que c'est super que tu l'aies spécifié, parce que ça, ce n'est pas quelque chose qui est... qui est pas naturel ou qui rentre dans le mécanique dont on a pu parler avant.

  • Lisa

    Je sais pas où on en est en termes de temps, j'ai du temps pour proposer encore d'autres expériences ?

  • Enora

    Bah oui, je pense qu'encore une petite expérience ça serait chouette !

  • Lisa

    J'en ai deux.

  • Enora

    Allez, deux alors !

  • Lisa

    Trois avec une rapide. Massage ! Le massage !

  • Enora

    Non mais vas-y parce que franchement je te fais super merci pour ces conseils parce que je pense que les personnes qui nous écoutent... à être super contente d'avoir un peu des idées, etc. parce que ça ne nous vient pas forcément. Donc, je te laisse continuer.

  • Lisa

    Après, c'est ça. C'est de chercher aussi d'autres idées qui vous parlent. Mais moi, j'en donne effectivement si jamais on a court d'idées. Proposer des jeux comme se caresser, on va dire avec un glaçon. Ou il existe aussi des bougies massage. C'est-à-dire que c'est une bougie, mais après, ça fait une huile, ça chauffe l'huile en fait. Donc, on peut se masser aussi avec ça. Et avant de se masser, ça peut être de faire couler cette huile sur le corps pour venir se connecter aux sensations, se reconnecter. Ouais, c'est ça, au corporel, à ce qui se passe dans notre corps. Et c'est aussi l'occasion de prendre du temps. D'ailleurs, je me suis mise à parler super vite. On est peut-être court ce niveau-là.

  • Enora

    Non, mais prends ton temps, prends ton temps.

  • Lisa

    C'est prendre le temps.

  • Enora

    Et d'ailleurs, cet exercice, par exemple, je pense à la bougie, est-ce que ça peut... Là, je suis en train de faire l'imagination-création, mais tu peux le combiner avec le premier exercice dont tu avais parlé, par exemple, ou vraiment dans la découverte, etc.

  • Lisa

    Oui, j'allais justement dire, j'allais proposer un autre objet comme la plume, mais j'allais aussi dire qu'on peut aussi se mettre dans... Dans notre règle du jeu, qu'il n'y a pas de pénétration. On peut tout à fait se le dire. Et là, on revient à l'item communication. Choisir ensemble quelles sont les règles du jeu, on va dire ça comme ça. Même si le mot règle, il n'est pas toujours bien apprécié. Mais c'est ça, pour jouer dans la confiance, il y a quand même besoin d'avoir le cadre peut-être. Et puis, pour un petit dernier, qu'on pourrait appeler jeu, expérience, des regards. Ça pourrait être de prendre un moment, pareil, ça peut être un moment d'intimité ou même pas, en fait, en fonction de vos envies, de prendre un instant pour se regarder juste dans les yeux, sans parler, sans bouger, avec plus ou moins de proximité. en fonction de l'envie que vous avez, en fait, et de se prendre ce temps-là, en fait, ça peut paraître bizarre, ça peut paraître perché. Et je sais que moi-même, dans mon couple, je peux avoir des difficultés à proposer cette expérience, mais finalement, ça nous sort de l'ordinaire, en fait. Ça nous arrête un temps. Finalement, se connecter l'un à l'autre, chose qu'on peut vraiment avoir tendance à oublier dans notre quotidien effréné.

  • Enora

    Et puis en plus, ça me fait penser à quelque chose. Maintenant, on est tout le temps avec les téléphones, etc. Et ça me fait penser, par exemple, dans les couples, souvent, je me rends compte que les couples, ils passent beaucoup de temps sur le téléphone. Et on revient toujours un peu au thème de la communication, d'ailleurs. Mais du coup... Tu t'es centré sur un téléphone ou autre. Et à un moment donné, peut-être, c'est ça, tu prends moins le temps de te poser et de te regarder dans les yeux. Je pense que c'est un peu ça le concept, finalement, de l'exercice que tu proposes pour se reconnecter.

  • Lisa

    Oui, tellement, tellement. Et c'est aussi possible, c'est proposé dans le tantra, par exemple, c'est aussi possible de le faire... tout nu par exemple, assis l'un en face de l'autre ou assis à moitié à Califourchon, je ne sais pas comment expliquer, et se regarder dans les yeux, ça va amener une autre connexion, on va dire, avec peut-être plus le côté intimité. Donc on peut le prendre au degré qu'on a envie, mais je te rejoins totalement pour le côté téléphone et tout ça. Et quand on va au resto et qu'on voit les couples qui se passent à l'enfer,

  • Enora

    téléphone et j'ai l'impression que là au salvador c'est encore pire qu'en france ne sait pas mais en tout cas c'est vrai que j'imagine que d'ailleurs de manière générale je crois que ça doit être quelque chose qui doit impacter les couples de manière plus globale c'est un problème finalement sociétal mais bon on va pas continuer à ne pas partir là dessus mais mais en tout cas ça m'a fait penser à ça et mais je pense que tu vois le fait que tu parles de cet exercice Ça peut aussi faire rebondir peut-être sur ce sujet, de dire attention aussi, on est beaucoup connectés maintenant et parfois, des fois, on oublie peut-être de se regarder et tu vas être concentré sur le planning de PMA, le planning de travail, etc. Et finalement, c'est ça, cette connexion, il faut la recréer. Et le fait que tu en parles aussi, je trouve que c'est intéressant parce que ça peut permettre d'avoir des prises de conscience aussi, de se dire... tiens, en fait, observez-vous, observez un peu vos comportements de couple. Est-ce que finalement, vous vous regardez ? Est-ce que finalement, vous n'êtes pas trop non plus déconnectés avec tout ça autour ? Et pensez aux exercices des Nora. Non, non, mais c'est... Enfin, merci pour tes exemples, parce que je crois que c'est vrai que finalement, c'est des choses qui peuvent s'appliquer même hors parcours de FIV, hors conception naturelle. mais c'est vrai que... Là, on parle dans ce contexte particulier, parce que sur le podcast, je parle particulièrement de PMA, etc. Et toi, tu accompagnes aussi des personnes qui sont en parcours de PMA. Mais c'est vrai que finalement, il y a beaucoup de choses qui se passent de manière générale aussi, qui sont bonnes à prendre, même pour la suite, la continuité du couple aussi. Je pense que pour conclure, moi, j'aime bien demander en général... Toi, en tant qu'experte dans ton domaine, quel message tu aimerais transmettre aux femmes, aux couples qui sont au parcours de PMA et qui se sentent déconnectés intimement, sexuellement ?

  • Lisa

    Il y a plusieurs choses. Déjà, j'ai envie de transmettre que ce que je partage, c'est avec le côté sexo et que vraiment, j'ai envie de partager que moi, je n'ai pas vécu, en tout cas pas pour l'instant. de parcours de PMA et que les personnes savent bien mieux que moi ce qu'ils vivent et que c'est eux les experts dans ce qu'ils vivent et moi je suis juste là pour apaiser des émotions s'il y a pour proposer des expériences si besoin pour proposer des outils pour vivre mieux ce passage là Mais ce sont les personnes elles-mêmes qui restent les expertes. Et j'ai aussi envie de donner un petit mot, parce que ça n'a pas été abordé aujourd'hui, mais j'ai envie aussi de transmettre un message pour les personnes qui vivent ça, c'est qu'il y a aussi des femmes seules. Oui. Et je crois notamment toi qui es accompagnée en Espagne, peut-être d'autant plus, je ne sais pas.

  • Enora

    Maintenant, c'est ouvert en France, mais effectivement, donc oui, de plus en plus, j'accompagne moi. Au départ, j'accompagnais des femmes qui venaient en Espagne, surtout parce qu'en France, ça a changé en 2021, la loi. Mais effectivement, maintenant, il y en a de plus en plus en France. Oui,

  • Lisa

    c'est ça. Et je l'ai pensé en le disant que c'est… quand je me suis formée, moi, c'était pas ouvert en France, mais ça a été ouvert après. Mais en tout cas, j'ai envie de donner un mot, aussi de transmettre que je pense aussi à ces personnes, parce que là, on a parlé des couples, mais voilà, dans la sexo, ça m'est arrivé aussi d'accompagner des femmes qui n'étaient pas en couple. Et en fait, notamment, c'était parce qu'il y avait du vaginisme, et finalement, l'accompagnement que j'ai proposé était... autour des traumas, du vaginisme, pour découler finalement par la suite sur la PMA. Et donc aussi aborder le fait que même dans les couples, il y a des femmes, la problématique vient du fait qu'il y a un vaginisme, par exemple, et on peut aussi totalement accompagner à ce niveau-là. Même s'il n'y a pas un objectif de sexualité, mais ça peut être un objectif de pouvoir apaiser, donner des outils ou accompagner pour le côté vaginisme qui peut aussi aider pour le jour de la naissance.

  • Enora

    D'ailleurs, est-ce que tu peux définir ? Parce que peut-être qu'il y a des personnes qui ne savent pas ce que c'est le vaginisme.

  • Lisa

    Oui, pardon.

  • Enora

    Non, mais c'est vrai que comme on est un peu dans notre domaine, c'est un peu évident, mais peut-être qu'il y a des personnes dont je te laisse. Expliquez.

  • Lisa

    C'est que le côté vaginisme, le mot est de plus en plus connu, disparunie, je ne l'ai même pas utilisé, disparunie, je vais quand même le définir, c'est une douleur à la pénétration parce qu'en fait, les muscles se tendent et le vaginisme, les muscles du périnée qui sont autour du vagin vont se contracter tellement que toute pénétration est impossible. Donc, voilà, ça, c'est le vaginisme. Non, c'est impossible. Mais des fois, on va réussir à passer quelque chose médical. Mais des fois, même ça, c'est impossible, en fait, comme un spéculum. Et la personne que j'accompagnais, quand il y a eu l'essai spéculum, ça a été très douloureux et ça a fait revenir des souvenirs de trauma.

  • Enora

    Oui, donc, en tout cas... Merci pour tes mots, Nora. Merci de nous avoir donné des explications, des perspectives sur le type d'accompagnement que tu perds. Et aussi, je pense qu'on a eu des exemples concrets. Je crois qu'on a dit une chose, c'est que le plus difficile, c'est de se lancer. Parce que c'est vrai que c'est toujours un peu tabou, je pense, le côté sexo. Et en fait, ce qui est super, c'est que toi, tu fais par exemple des accompagnements en distance, en ligne. c'est la possibilité aussi de pouvoir faire ça tranquillement de chez soi et de travailler, en tout cas d'évoquer ce sujet et en fait toujours dans cette lignée d'aller mieux en fait, parce que souvent ça peut... Alors peut-être qu'il y a des personnes que ça ne dérange pas, parce que ça on ne va pas en reparler, parce que là je digresse à nouveau, mais il y a des personnes qui n'ont pas du tout de désir sexuel, qui n'en ont pas et qui n'en auront jamais, mais je pense que c'est encore un tout autre sujet, mais c'est important. de savoir qu'il y a des personnes qui peuvent accompagner, que ce n'est pas une fatalité et que si c'est quelque chose dont vous avez besoin, que ce soit avant un parcours de PMA ou pendant un parcours de PMA ou si d'autres personnes, par hasard, ne sont pas forcément dans ces cas-là et qui nous écoutent aujourd'hui, on peut vraiment se faire accompagner et ça, c'est chouette. Et en plus, avec Enora, vous pourrez voyager au Salvador, donc c'est super cool.

  • Lisa

    Et je précise que du coup, le fait que je sois au Salvador, j'ai des horaires décalés. Bon, même en France un petit peu, mais quand même plus ici, où je vais proposer des consultes jusqu'à 23h. Et je sais que ça aide certaines personnes qui se disent « Non, mais moi, je n'ai pas de dispo la journée. » Eh bien, sachez que c'est possible.

  • Enora

    C'est chouette. En tout cas, moi, c'est vrai que des femmes que j'accompagne, et c'est un sujet de la sexologie, le thème de la sexualité dans le couple, etc., ou autres sujets trop abordés qui reviennent régulièrement. Et c'est vrai que d'avoir un expert, une personne qui puisse vraiment accompagner sur ce domaine-là, c'est précieux. Donc, je vous laisserai les coordonnées d'Enora dans la description du podcast. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

  • Lisa

    remercie encore Nora merci à vous de nous avoir écouté merci à toi pour l'invitation et puis merci pour l'écoute aussi et je vous envoie plein d'amour dans tout ce que vous vivez ouais bon courage et il y a plein de choses ici on vous propose plein de choses pour vous aider pendant votre parcours et je

  • Enora

    vous dis en tout cas à très bientôt à bientôt au revoir j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme de poutres préférée. Et si vous avez des questions, ou bien si vous souhaitez échanger avec moi, n'hésitez pas à m'écrire à info@lisajourniacoaching.com. Vous retrouverez mon adresse mail dans la description de l'épisode. A bientôt !

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