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23. Témoignage de Lénaïg, 4 ans de parcours PMA, 3 FIV, 11 transferts d'embryons et une petite Cerise dans les bras ❤️ cover
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Parlons PMA

23. Témoignage de Lénaïg, 4 ans de parcours PMA, 3 FIV, 11 transferts d'embryons et une petite Cerise dans les bras ❤️

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56min |09/10/2025
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Description

🎙 4 ans de parcours de PMA, 11 transferts, 3 FIV… et une petite Cerise dans les bras!
Dans cet épisode, je reçois Lénaïg que j’ai eu la chance d’accompagner au début de sa 3e FIV et surtout une femme dont j'ai pu admirer la force et la résilience pour enfin pouvoir tenir son deuxième bébé dans les bras. Elle nous raconte son parcours de PMA et les choses qui l'ont aidé à tenir le coup durant ces 4 longues années.

💬 Ce qu’elle partage :

  • Une grossesse naturelle à 30 ans, puis l’ablation d’une trompe et d’un ovaire suite à une infection.

  • Un cancer (sans chimio, mais 3 opérations).

  • Une pause de 3 ans avant de pouvoir reprendre les essais bébé.

  • Une première FIV, un premier transfert… et une fausse couche à 8 semaines.

  • 11 transferts au total, 3 FIV, et une ténacité hors norme pour tenir un jour sa petite fille dans ses bras.

🌱 Si tu traverses une période de doute, de fatigue ou d’incompréhension dans ton propre parcours de FIV, cet épisode va te faire du bien. Tu n’es pas seule.


🎁🎁🎁 Télécharge ton guide gratuit : mes 6 conseils pour te préparer au transfert d'embryon en cliquant ici ! 🎁🎁🎁


💛 Je suis Lisa, coach pour les femmes qui sont en parcours de PMA afin de les aider à retrouver confiance, clarté et énergie quand le parcours de PMA devient trop lourd et rempli de doutes.
Si tu veux aller plus loin ou me contacter tu peux me retrouver ici :

→ m'envoyer un email à info@lisajourniacoaching.com
→ ou réserver une séance 1:1 en cliquant ici

→ sur Instagram : @lisajourniacoaching

🎧 Écoute, respire, et reprends doucement le pouvoir sur ton parcours

A bientôt,

Lisa


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Lisa

    Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Journiac et j'accompagne les femmes, les couples pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Dans ce podcast, je vous propose des informations et des conseils à travers des témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité et enfin... d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue. Et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à télécharger mon guide gratuit « Mes 6 conseils pour le transfert d'embryons » en cliquant sur le lien dans la description de cet épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour.

  • Lénaïg

    Bonjour Lénaïg ! Bonjour Lisa!

  • Lisa

    Merci de venir nous parler de ton parcours de PMA qui t'a permis de donner naissance à ta petite fille.

  • Lénaïg

    Oui, une petite cerise qui est arrivée au mois d'octobre.

  • Lisa

    Celle que tu as tant attendue, d'ailleurs, tu vas nous raconter ton parcours depuis les débuts pour que Cerise arrive enfin, quand est-ce que ça a commencé? ce que tu imaginais à ce moment-là? comment les choses se sont déroulées pour toi?

  • Lénaïg

    Oui, ça a été un parcours qui a été un long parcours pour avoir Cerise. J'avais déjà eu une première grossesse en 2016, une grossesse naturelle en 2016, qui s'était plutôt bien passée. Après quelques mois d'essai, j'étais tombée enceinte assez facilement. C'était une grossesse qui a été une grossesse assez facile, ça s'est plutôt bien passé. Au moment de l'accouchement, ça a été un peu plus difficile, parce qu'il y a eu plusieurs jours de travail, et que ça s'est terminé par une césarienne un peu d'urgence. Donc, la fin était un peu moins rigolote, d'autant que la césarienne ne s'était pas très bien passée, qu'il y a eu des petites complications. Et donc, il y a eu une petite infection suite à la césarienne, même si quand ma première fille Lila est née, tout allait très bien. Mais voilà, il y a eu quelques complications. Une semaine après, ma césarienne fait une infection, donc j'ai dû retourner. retourné à la clinique avec mon petit bébé sous le bras. Et puis, quelques temps après, on s'est rendu compte que cette infection avait provoqué un petit souci au niveau de mon ovaire et de ma trompe droite. Donc, quelques mois après la naissance de Lila, j'ai dû me faire enlever la trompe et l'ovaire à droite. Déjà, ça n'a pas été très rigolo parce que ça a été quand même un petit peu d'inquiétude. et puis... Et puis, forcément, quand on a 30 ans et qu'on nous parle d'enlever une trompe et un ovaire, on se pose quand même des questions sur la suite de ces possibilités pour avoir un deuxième enfant. Parce que moi, dans ma tête, j'avais quand même vraiment très, très envie d'un deuxième enfant, même si c'était un tout petit bébé que j'avais déjà dans les bras. Mais je savais que ce serait un souhait pour moi. Donc, ça n'a pas été un moment très rigolo. Bon bah... On en est passé par là, les médecins étaient assez rassurants en me disant qu'il me restait un ovaire et une trompe qui fonctionnaient très bien et qu'il ne fallait pas s'inquiéter, que ça ne m'empêcherait absolument pas d'avoir un deuxième enfant. Donc voilà, on a laissé un petit peu les choses se faire et puis quelques temps après cette opération et cette intervention sur l'ovaire, on m'a malheureusement trouvé un cancer au niveau du rectum. qui a été opérée en 2017. J'ai eu trois grosses et lourdes chirurgies qui ont beaucoup fragilisé tout mon système au niveau de l'abdomen parce qu'il y a eu trois longues interventions et ça a été un petit peu compliqué. Je n'ai pas eu de radiothérapie ni de chimiothérapie. Donc ça, c'était plutôt rassurant pour la suite de mon... parcours pour être maman une deuxième fois, mais voilà, j'étais quand même, j'avais quand même eu trois lourdes chirurgies. Alors moi, dans ma tête, à ce moment-là, j'étais pas trop inquiète. Bon, ben oui, il y avait de la chirurgie, mais bon, je voyais pas en quoi ça pourrait poser problème pour la suite, la suite de mon parcours. Voilà, j'avais toujours cet ovaire et cette trompe. Et puis, et puis donc, bon ben, il y a eu trois opérations, voilà, des années de... où on nous demande de ne pas essayer d'avoir un deuxième enfant parce qu'il faut laisser au corps le temps de se remettre. se dire aussi qu'il peut éventuellement y avoir une récidive. Donc, éviter d'avoir un bébé dans les trois ans qui suivent l'intervention. Et puis, au bout de ces trois ans, de ces trois années, ces trois longues années, parce que Lila avait déjà trois ans, j'avais déjà ce souhait quand même très très présent du deuxième, là pour le coup. Au bout de ces trois ans, j'ai fait une échographie parce qu'il m'arrivait assez souvent d'avoir... des kystes au niveau de l'ovaire qui me restait. Donc j'avais assez régulièrement des échographies. Et lors d'une échographie que j'ai réalisée, la gynécologue me dit, mais votre trompe, la trompe là qui vous reste, elle est complètement bouchée. Il y a plein de liquide à l'intérieur. C'est impossible que vous puissiez avoir un enfant naturellement, un deuxième enfant naturellement. Donc là, ça après... déjà deux ans, deux, trois ans de difficile. Je dois dire que ça a été la goutte d'eau qui a fait un peu déborder le vase. J'ai été complètement anéantie parce qu'elle m'a tout de suite parlé de PMA. Sauf que moi, pour la PMA, j'en avais beaucoup entendu parler parce que c'est quelque chose qui, quand même, je pense, concerne aujourd'hui de nombreuses femmes et donc dans son entourage, on en entend parler. Donc, moi, je lui ai dit, mais il y a sûrement une solution. Pourquoi est-ce qu'on n'intervient pas sur la trompe plutôt que de passer par la PMA ? De toute façon, quoi qu'il en soit, il aurait fallu passer par la PMA si on était intervenu, sauf si on avait réussi à déboucher la trompe, ce qui, visiblement, de son côté, était quelque chose qui n'était pas possible. Et donc, bon, là, j'ai démarré des examens. Voilà, tout ce qu'une femme... réalise en début de PMA, des prises de sang pour moi, des examens pour mon mari. On rentre vite dans le protocole. On sait qu'on n'a pas trop de temps à perdre non plus parce que même si c'est le début de la PMA, on ne sait pas comment ça va se passer. J'avais plutôt espoir quand même. Au début de mon parcours, je me disais je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas, mais on a vite quand même voulu rentrer dans tout ça.

  • Lisa

    à la situation idéal finalement, toi t'avais de prime abord d'aller en PMA ah ouais, non non pas du tout tu avais quel âge à ce moment là ?

  • Lénaïg

    et bien j'avais 31 ans non pas 31 ans, qu'est-ce que je raconte j'avais 30 ans quand j'ai eu Lila donc 3 ans après quoi, j'avais entre 33 et 34 ouais j'avais 34 ans puis bah oui oui comme je te disais c'est vrai que j'en avais entendu parler mais Merci. de là à ce que ça devienne concret, réel dans ma vie. Voilà, je n'y étais pas. Puis c'est vrai que dans ce cas-là, on a tendance à se laisser complètement aller... Enfin, on laisse le corps médical complètement guider les choses. Donc, c'est vrai que moi, j'entendais de nombreux témoignages de femmes qui disaient qu'on avait réussi à déboucher leur trompe. Alors, je me disais pourquoi pas ? Et finalement, les médecins n'étaient pas très clairs sur le sujet. Je ne comprenais pas trop. pourquoi ? » Et puis, un jour, en fait, j'ai bien compris qu'ils n'interviendraient pas de toute façon sur la trompe parce qu'au vu de mes antécédents et des chirurgies que j'avais eues, il y avait trop de risques, en fait, d'intervenir sur la trompe parce qu'il y avait beaucoup d'adhérence au niveau abdominal et qu'il y avait un risque vital s'il y avait une intervention sur la trompe. Donc, Merci. Donc voilà, j'ai démarré la PMA. Tout ça s'est tombé en même temps que l'année du Covid. Donc du coup, il y a eu un moment donné où j'étais dans l'attente d'un fameux coup de téléphone pour me dire qu'enfin j'allais pouvoir démarrer le protocole. Le coup de fil est arrivé finalement assez rapidement, j'ai trouvé. Parce que finalement, l'hôpital qui m'a pris en charge, ils étaient... Ils ont fermé le centre de PMA pendant quelques semaines, mais ça n'a pas duré trop longtemps. Donc, du coup, ils m'ont vite recontactée. Et donc, c'est là que j'ai démarré ma première PMA. Donc, c'était à l'hôpital. Et puis, de cette PMA, de cette première fille, j'ai eu cinq embryons. Donc, plutôt pas mal. Même si, bon, j'étais quand même un peu déçue parce qu'au départ, j'avais huit ovocytes. Donc, je me disais, pourquoi est-ce que que cinq embryons ? finalement avec du recul aujourd'hui je me dis mais c'était super 5 embryons donc d'ailleurs je fais une petite parenthèse parce que c'est souvent un sujet qui revient et parce que

  • Lisa

    Je crois que l'information, on ne l'est pas souvent donnée parce qu'il y a tellement d'autres informations à donner au départ. Mais finalement, entre les ovocytes qui sont récoltés et les embryons en J5, en tout cas au cinquième jour à l'arrivée, en gros, c'est 50%. Donc finalement, c'était super bien comme résultat. Oui,

  • Lénaïg

    c'était super bien. Voilà, exactement. Parce qu'en fait, moi, je démarrais le parcours. Donc, toutes les infos que j'avais, évidemment, des années après. je ne les avais pas au début. Et donc, finalement, je me disais, mince, bon, ce n'est pas grave, allez, on se lance quand même. Et puis, moi, j'étais pleine d'espoir au premier transfert. J'avoue que ce n'était pas très bien passé, ce transfert-là, mais j'étais quand même, je me disais, pourquoi ça ne marcherait pas ? Moi, quand j'ai voulu tomber enceinte de Lila, j'ai réussi à tomber enceinte rapidement. Donc, je sais déjà que mon utérus est capable de recevoir un embryon. Donc, ça va sûrement marcher. Et puis, ça n'a pas marché. Et là, ça a été très, très difficile pour le premier embryon. Et puis, les deux suivants, pareil, ça n'a pas marché, mais c'était un peu moins difficile parce que je m'étais un peu plus préparée à l'idée que ça ne puisse pas fonctionner. Et puis, au quatrième embryon, un test de grossesse positif à 15 jours. Donc, super, génial. J'annonce la nouvelle à tout le monde. C'est trop bien, je suis malade. Enfin voilà, toutes les conditions sont réunies pour que ça fonctionne. On avait un voyage prévu depuis longtemps en Martinique avec mes parents et ma sœur et sa famille. Et voilà, je demande à ma gynéco qui me dit pas de problème, allez-y. Elle fait les premiers examens, tout va bien. On entend le cœur du bébé. Enfin voilà, tout est au vert pour que je puisse partir. Donc voilà. Et puis, huit semaines de grossesse en pleine vacances, j'ai des pertes. Et voilà, je suis très, très inquiète. Donc, ma gynéco à distance me dit que ce n'est pas la peine de m'inquiéter et que je reste un peu tranquille, reposée et que ça va aller. Sauf que ça ne va pas puisque les pertes continuent. Et donc, je vais à l'hôpital de Fort-de-France où la gynécologue que je vois après cinq ou six heures d'attente dans la salle d'attente me dit que le cœur du bébé s'est arrêté. Et donc, il faut que j'évacue le... J'évacue l'embryon, je pense. À ce moment-là, c'est encore un embryon qu'on appelle ça. Donc, voilà. Là, c'est le ciel qui s'écroule. C'est juste une douleur immense. On a l'impression que... C'est difficile de dire ce que j'ai ressenti. Parfois, on est très peiné quand on perd un proche. Mais c'est complètement différent, en fait. Là, c'est... On a vraiment l'impression qu'on a tellement mal, tellement mal au cœur, tellement mal au corps, tellement mal la tête. Et puis, il n'y a rien qui nous soulage. Les autres sont... Les proches sont autour. On a pourtant autour de nous de la ressource, mais en fait, on n'arrive pas du tout à rebondir. Pourtant, j'avais Lila, mais on n'arrive pas à rebondir. Donc, voilà, ce n'est pas simple. Et la suite n'est pas simple non plus, puisque l'embryon ne s'évacue pas tout seul. Donc, il faut aller le chercher. Et quand on va le chercher, les règles ne reviennent pas après. Puis, on se rend compte que finalement, il y a des synéchies, on appelle ça. Alors, je ne sais pas si tu veux expliquer ce que c'est, Lisa. Mais il y a des synéchies au niveau de l'utérus. Et donc, du coup, il faut intervenir encore sur l'utérus, parce que les paroles de l'utérus se sont accrochées, c'est ça ?

  • Lisa

    Oui, tout à fait. Il y a des rances et puis finalement, ils ont dû faire une petite intervention.

  • Lénaïg

    C'est ça, voilà. Donc, les règles ne reviennent pas. Il faut déboucher encore une fois. Donc, bon, voilà. C'est une succession de petites choses qui font qu'au bout d'un moment, c'est vrai que c'est compliqué. Et puis, finalement, on a aussi le temps à chaque fois de se remotiver et de se dire, oui, là, ça ne fonctionne pas, mais je vais finir par y arriver et tout ça. Donc, pour mon dernier embryon, j'ai fait le choix de changer de centre de PMA. Je suis passée de l'hôpital à la clinique parce que j'avais eu un très bon contact à la clinique avec le médecin qui s'était occupé de l'intervention pour mes synéchies. Et ce médecin-là était un médecin spécialisé dans la PMA. Donc, je lui ai demandé s'il était d'accord de transférer mon dernier embryon. Et donc, il m'a dit que c'était OK pour lui. On a pu déplacer l'embryon. de l'hôpital à la clinique. c'est intéressant de le savoir ça aussi parce que Je vois beaucoup de femmes qui se disent que quand elles ont commencé une five à un endroit, elles ne peuvent pas la poursuivre sur un autre endroit. Et en fait, on aura sûrement l'occasion d'en reparler, mais je pense que c'est tellement important le contact humain dans ce parcours-là que c'est vrai que c'est intéressant de savoir qu'on a la possibilité de déplacer des embryons.

  • Lisa

    Oui, mais c'est vrai que je pense que c'est important que tu en parles, Parce que finalement, on... Tu dis, voilà, on est guidé par le corps médical, mais c'est vrai qu'après, tu n'es pas non plus obligé de rester à un certain endroit si tu ne t'y sens pas bien, etc. Et c'est vrai que c'est important aussi de se sentir bien là où on se fait accompagner, d'avoir confiance en le médecin qui te suit. Et puis, parfois, il y a juste besoin de tourner une nouvelle page aussi quand tu as eu des grosses épreuves comme ça.

  • Lénaïg

    Exactement,

  • Lisa

    ouais. Et des fois, il n'y a même pas de remise en cause, forcément, du... Voilà, du... du centre où tu es ou autre, mais c'est juste que tu as eu tout ça et le fait de recommencer à un autre endroit, une nouvelle histoire, une nouvelle page, ça fait du bien aussi dans le parcours.

  • Lénaïg

    Exactement, c'est tout à fait ça. C'est vrai que maintenant que tu le dis, il y avait aussi ce côté où j'avais envie de tourner la page de ce centre où j'avais eu cette fausse couche qui avait été si difficile. Et du coup, c'est vrai que l'idée d'envoyer Léa Néren-Brion dans un autre lieu, c'était aussi pour moi... une manière de tourner cette page de la fausse couche qui avait été si difficile. Et donc du coup, j'ai eu le dernier transfert d'embryons à la clinique qui n'a rien donné. Mais en tout cas, j'ai eu un suivi à la clinique qui a commencé à ce moment-là et qui a été un suivi qui a été au top pendant les années qui ont suivi, c'est-à-dire que mon médecin me connaissait par cœur, il savait exactement comment je fonctionnais sur mes cycles. et ce qu'on pouvait attendre. En tout cas, quelles conditions il fallait qu'ils soient réunis pour qu'on puisse faire un transfert à la suite de ça. Parce que c'est vrai que parfois aussi à l'hôpital, on fait face à de nombreuses personnes. Et du coup, on est toujours obligé de répéter son parcours et ce qu'on a vécu. Et moi, j'en avais un petit peu marre aussi de parler de tout ça. Là, j'étais suivie par un médecin et c'était toujours lui qui me prenait en charge. Donc c'est vrai que ça, c'était très chouette. Donc ce dernier embryon n'avait rien donné. Ensuite, on est passé en 2022 à une autre five qui a donné cette fois-ci trois embryons. Donc là, pareil, un peu dur au départ de me dire que seulement trois embryons. Aucun de ces trois embryons ne s'est accroché. Donc on a fait des examens pour essayer de comprendre. J'ai fait un matrice lab. J'ai fait des examens plus poussés au niveau de l'utérus pour essayer de comprendre pourquoi il n'y avait pas d'accroche. Après, ce qu'il faut savoir aussi, c'est que durant mon parcours, très souvent, les transferts étaient annulés à la dernière minute parce que j'avais un peu de liquide au niveau de l'utérus. Donc, du coup, c'est vrai qu'il y avait quand même cette problématique que très souvent, le liquide de la trompe se déversait dans l'utérus. Et donc, mon gynéco me disait quand même que c'était sûrement la source du problème et qu'il allait quand même peut-être falloir réfléchir à une intervention sur la trompe. Il m'en avait déjà parlé. seulement moi j'avais le regard de l'hôpital avant qui me disait surtout pas intervenir sur la trompe, c'est trop risqué pour votre vie, c'est trop risqué pour vous. Donc mon mari me disait je te préviens il n'est pas question que tu t'occupes de ta trompe. Et moi je lui disais si c'est ça la condition pour avoir un deuxième, moi je pense que dans ma tête c'est assez clair. On n'était pas trop d'accord, mais on se laissait le temps de réfléchir. En 2023 on a démarré une troisième FIV. Là, pareil, on a eu trois embryons. Un premier embryon qui a été transféré, ça n'a rien donné. Ensuite, j'ai pris la décision de faire une intervention au niveau de ma trompe, c'est-à-dire d'enlever ma dernière trompe. J'ai rencontré un chirurgien qui était assez exceptionnel et qui m'a vraiment rassurée sur les bienfaits de cette intervention pour mon projet parental, comme il disait. Je trouvais ça assez beau. des projets parentaux et du coup il m'a tout de suite dit c'est évident que ça va débloquer votre situation et moi j'ai aucun stress sur l'issue de cette intervention je l'ai déjà fait, je sais que ça ira je prendrai le temps qu'il faut s'il y a des adhérences, si je vois que c'est trop compliqué je ferai marche arrière mais vraiment ne vous inquiétez pas il a été très très rassurant

  • Lisa

    C'était en 2023, je crois, non ?

  • Lénaïg

    2023,

  • Lisa

    c'est ça. C'était en séance.

  • Lénaïg

    Voilà, c'est ça. Oui, on en avait parlé toutes les deux, de cette décision qui était si difficile à prendre. Parce qu'il y avait encore deux embryons qui attendaient, mais je savais qu'ils étaient précieux. Donc j'ai réussi à faire en sorte que mon mari rentre en communication avec ce chirurgien qui l'a aussi rassuré. Et puis du coup, en octobre 2023, on est partis tous les deux parce que le chirurgien que j'avais rencontré était... Il s'était déplacé aussi, il n'était plus sur Brest, la ville où je vis. Et donc, on est parti et il a intervenu sur cette trompe. Ça s'est plutôt bien passé. Et quand on est revenu, très rapidement, j'ai pu refaire un transfert sur le deuxième embryon, puisque ça s'est passé dès le mois de décembre. Donc, l'intervention en octobre et en mois de décembre, j'ai pu avoir à nouveau un transfert. Il n'a rien donné. Donc, j'avais un peu mis tous mes espoirs après ce... Après cette intervention sur la trompe, c'est vrai que ça a été un peu dur, mais j'ai rebondi assez rapidement. Et puis, en fin janvier 2024, dernier transfert de mon dernier embryon qui restait sur la troisième fille. Et là, au mois de février, tout au début des vacances de février, la prise de sang revient positive. C'est mon mari qui voit les résultats parce que moi, je ne supporte plus d'ouvrir mes résultats de prise de sang et de voir ce résultat négatif. Donc, je ne fais même plus de tests de grossesse. Arrivé là, je ne supporte plus de les voir, ces tests de grossesse. Donc, je laisse mon mari regarder et il me dit, tu es à 213. Alors, je lui dis 213, mais... Il me dit, tu vois, c'est positif. Je lui dis, oui, c'est positif, mais on va quand même prendre du recul parce que c'est vrai que, je ne l'ai pas précisé, mais sur ma troisième fibre, au premier embryon, il y a eu une toute petite accroche pendant une semaine. Donc, du coup, je préférais me préserver, me protéger. Et du coup, cette fois-ci, on ne l'a dit à personne. Et puis, ça n'a pas été simple. Les débuts n'ont pas été simples. C'est ça. début de grossesse compliqué, avec des saignements, mais les saignements ne sont pas toujours négatifs, et même ça, malgré 4 années de PMA, il faut se dire que c'est pas parce qu'on saigne en début de grossesse que c'est forcément négatif, et c'est important de se le dire, parce que c'est vrai que pour moi, c'était forcément synonyme de fausse couche, et il y avait un petit hématome qui s'est résorbé, et j'ai eu un médecin génial, mon gynéco était génial, il me prenait en écho toutes les semaines pour me rassurer. jusqu'aux trois mois de la première écho. Il a été vraiment génial. Il m'a orientée vers une gynéco qui a ensuite pratiqué l'accouchement et qui, elle aussi, a été vraiment géniale. Et la petite cerise est arrivée en octobre 2024. Donc, après des mois et des mois de stress, parce que ça n'a pas été une grossesse facile, mais quand je vois aujourd'hui cette petite puce, je me dis que Tout ça, ça valait sacrément le coup. Oui,

  • Lisa

    mais c'est sacré parcours.

  • Lénaïg

    Oui.

  • Lisa

    Finalement, qui commence en PMA, PMA en 2020. 2020,

  • Lénaïg

    oui, c'est ça, 2020, oui.

  • Lisa

    Ça fait pas mal de temps et puis pas mal de transferts, parce que finalement, ça fait cinq...

  • Lénaïg

    Cerise était le onzième. Onzième transfert, oui. Cerise était le onzième transfert avec deux... Alors, une fausse couche à huit semaines qui l'a... pour le coup a été très dur. Après, même si j'ai eu aussi une fausse couche, mais là, je n'avais même pas eu le temps vraiment de réaliser que j'étais enceinte. Donc, ça reste quand même très difficile, évidemment. Mais c'était, voilà. Donc, deux fausses couches et 11 embryons, c'est sûr que ça a été long. Ça a été long, mais tout ce chemin-là a été parcouru difficilement. Mais au bout du compte, l'objectif a été atteint. Et quand je la vois aujourd'hui, je me dis, mais finalement, c'était elle, quoi. C'était elle.

  • Lisa

    Oui, d'ailleurs, le parcours, oui, évidemment, a été difficile. Et pour toi, quels ont été les moments les plus difficiles à traverser ? Ceux où tu as vraiment senti que tu étais mise à l'épreuve dans ce parcours ?

  • Lénaïg

    Oui. Comme je disais tout à l'heure, c'est tous les échos. C'est tôt le matin, là, où on nous dit, juste avant de reprendre le travail, Oui, c'est vrai qu'il y avait un transfert qui était prévu, mais là, désolé, il y a du liquide dans l'utérus, il n'y a pas de transfert finalement. et on nous annonce ça comme si on nous annonçait la météo de la journée. Sans ménagement, avec pas mal de détachement. Je parle surtout du premier centre de PMA. On se dit qu'ils se rendent compte de ce qu'ils me disent. Ça fait 15 jours que je suis dans les piqûres, dans les prises de sang. Et là, on m'annonce que non. Tout d'un coup, il y a un peu de liquide. Non, ce n'est pas possible. Évidemment, il fallait bien me dire que ce n'était pas possible. Les conditions n'étaient pas réunies. La manière dont ça a été apporté, c'était difficile. Puis, dans les épreuves, et ce qui a été aussi le plus difficile, ça a été les fausses couches. Même si ça fait partie du... Ça, c'est pareil, ce n'est pas quelque chose qui est si rare que ça. Il y a beaucoup de femmes qui font des fausses couches. Mais c'est quelque chose qui est, comme je disais tout à l'heure, c'est difficile de décrire ce qu'on ressent. Quand on fait une fausse couche, on a l'impression de vivre quelque chose de dramatique, vraiment. Donc ça, ça a été quelque chose qui a été très difficile dans le parcours aussi.

  • Lisa

    Oui, parce qu'il y a cette perte.

  • Lénaïg

    Oui,

  • Lisa

    c'est ça. En plus du parcours de PMA qui a déjà été compliqué, plus d'autres épreuves.

  • Lénaïg

    Oui, c'est ça. C'est tout à fait ça. Et puis on y croit, puis tout d'un coup... Tout d'un coup, on... Parce que bon, c'est vrai que sur la première fausse couche, ça ne faisait pas tant que ça de temps que j'y étais, mais peu importe. Il y avait eu le cancer avant, il y avait eu l'opération de l'ovaire avant. On se dit, ça y est, enfin, on tourne une page de notre vie. Et puis tout d'un coup, tout d'un coup, non. On est renvoyé encore à une énorme difficulté. Les larmes ne s'arrêtent plus de couler, en fait. Et puis, c'est dur pour nous, mais il faut aussi penser qu'il y a tout l'entourage autour. Et c'est vrai que moi, je l'ai cumulé un peu depuis quelques années. Et du coup, ça a été difficile. Ces post-couches ont été difficiles pour moi, mais ça a été aussi très, très difficile pour tous les gens qui m'entouraient parce que tout le monde espérait tellement que je puisse enfin tourner la page de ces années difficiles que c'est vrai que ça a été très, très dur. Mais bon, voilà. Ce qu'il faut se dire... je pense aussi c'est que à chaque échec même si c'est difficile même si on a l'impression qu'on est un peu au bout de sa vie si on est déterminé on finit toujours par se relancer alors c'est vrai que moi après les fausses couches il y avait toujours un moment où je me disais bon j'arrête tout c'est terminé j'en ai marre j'en peux plus voilà j'y arriverai jamais ça marchera pas et tout ça et puis trois jours après j'ai eu Je disais à Hugo, mon mari, « Bon, du coup, je rappelle le son de PMA. » Et en fait, c'est ça, quoi. On est hyper... En fait, je me sentais hyper déterminée. Je me sentais impatiente parce que j'avais envie que ça arrive. Et puis, il y avait vraiment ce sentiment de besoin vital de donner la vie une deuxième fois. En fait, j'avais l'impression que j'avais besoin de... Vraiment, c'était hyper important pour moi parce qu'il faut quand même savoir que la première année de vie, il est là. Ça a été une année qui a été très compliquée pour moi parce que j'ai passé beaucoup de temps à l'hôpital et je n'ai pas pleinement profité de la première année de ma fille, même si j'ai quand même profité des années suivantes, même si ça n'a pas été simple parce qu'avec la PMA, tout ça, ça n'a pas été facile pour elle non plus. Mais du coup, c'est vrai que j'avais aussi envie de… Voilà, j'étais vraiment déterminée pour y arriver.

  • Lisa

    C'est intéressant, tu vois, sur cette partie-là, de dire l'heure à le bol ou l'envie d'arrêter parce que… C'est vrai que souvent, ça intervient à un moment où tu commences à être fatiguée, que tu en as marre. Et c'est marrant parce que justement, hier, j'avais la conversation avec une femme qui était dans ce cas-là, qui a eu un échec, et qui a eu ce moment dont tu parles, en fait, de ras-le-vol. Et c'est vrai que ça peut durer trois jours, ça peut être un peu plus long aussi pour certaines femmes. Et d'ailleurs, il y a parfois même des couples qui arrêtent parce qu'en fait, émotionnellement, c'est tellement compliqué, etc. que si Il y a un besoin qui est viscéral, qui est indescriptible au fond de toi. Parfois, c'est tellement dur aussi que ça peut être dur.

  • Lénaïg

    Oui, et puis après, il faut peut-être arrêter pendant un moment. Moi, je sais qu'il y a eu des moments où on a fait des pauses, on a pensé à autre chose. C'est un peu tout ce que je dis. J'entends beaucoup ça sur tous les... Ou même des fois, on dit que quand une femme a vraiment envie d'avoir un bébé, il faut qu'elle arrête d'y penser, il faut qu'elle fasse des projets, il faut qu'elle pense à autre chose. Alors, c'est vrai que moi aussi, beaucoup dit ça. Ou alors, on m'a beaucoup dit, c'est d'arrêter d'y penser. Peut-être que ça finira par marcher, tout ça. Et c'est vrai que c'était des phrases un peu bateau. Mais quand même, parfois, c'est important de faire des pauses dans ce parcours. Parce que c'est un parcours qui est quand même... Récupéré. Fait pour récupérer. Parce que le corps, il est quand même mis à rude épreuve dans tous les sens du terme. Il y a toutes les piqûres qu'on se fait, déjà. Il y a le côté psychologique qui en prend un sacré coup à chaque fois. Et donc, c'est important de savoir, de temps en temps, faire des pauses. Mais alors après, moi, c'est vrai que pour ça, parce que je ne suis pas la plus forte pour ça, c'est-à-dire que moi, j'aime bien que les choses avancent à mon rythme, et en général, moi, j'aime bien que les choses avancent. C'est-à-dire que je ne suis pas trop du genre à me dire, bon, allez, je laisse un peu de temps, tout ça. Mais par contre, le corps médical m'a quand même forcé un peu à des pauses, ce qui m'agacait beaucoup sur le moment. Mais finalement, je me rends compte aujourd'hui que c'était indispensable. C'est indispensable, en fait.

  • Lisa

    C'est ça, je pense que c'est intéressant, ce point sur les pauses, parce que je pense qu'à un moment donné, c'est bien quand on commence à se sentir au bout, c'est ça, pour reprendre des forces, etc. Après, c'est vrai que toujours un peu faire attention aussi. Donc du coup, le fait de vouloir avancer, ce n'est pas forcément quelque chose de négatif, parce que tu reprenais des forces et tu continuais. Et je ne trouve pas que les pauses aussi se transforment en arrêt pendant des mois, parce que bah c'est Au final, c'est pas forcément le fait d'arrêter des mois, ça va pas être forcément productif non plus. Et puis le temps passe aussi, et parfois c'est ça, driver par la peur de l'échec en fait, dans certains cas.

  • Lénaïg

    Exactement, ouais, c'est ça. Et puis en fait, moi pendant les pauses, la seule chose que je pensais, c'était d'avoir mon deuxième enfant en fait. Donc si on est en pause, mais qu'on arrive à penser complètement à autre chose, où qu'on se dit que finalement sa vie sans enfant peut se faire, c'est une chose. mais moi c'est pour moi, c'était inévitable. Je voulais, je souhaitais plus que tout au monde ce deuxième enfant. Du coup, c'est vrai que je voulais vraiment me donner complètement les moyens d'y arriver. Mais avec les conseils qu'on nous donne aussi, c'est-à-dire en effet, de temps en temps, quand vous sentez que vraiment ça ne va plus du tout, faites un break, faites des examens pour essayer de comprendre. et puis... Et puis voilà. Mais bon, c'est pas si facile. C'est pas si facile.

  • Lisa

    Et après, c'est ce que tu disais, c'est que des fois, c'est difficile d'accepter quand on te dit de faire une pause. Ou même, j'ai eu des cas de femmes qui ont fait des pauses parce qu'elles avaient des obligations pro, des choses perso qui faisaient qu'on devait attendre trois mois. Et finalement, dans ces cas-là, c'est pas inintéressant de se dire « Ok, mais finalement, je vais... » Voir ça comme quelque chose de positif pour parfois mettre en place des choses, pour optimiser un petit peu les chances, un petit peu nutrition. Et deux, trois mois, ça ne va pas changer la donne dans le parcours.

  • Lénaïg

    Non, c'est sûr.

  • Lisa

    Il ne faut pas se culpabiliser non plus parce qu'on fait une pause. Je trouvais un peu le juste milieu finalement qui permet de reprendre des forces, de remettre des choses en place et d'attendre la suite. de partir dans des mois et des mois de pause parce que là, finalement, ce que tu dis, c'est que si tu n'as pas fait le deuil d'avoir un enfant et que toi, tu es toujours dans la perspective d'essayer, finalement, tu as toujours ça en tête tout le temps, de toute façon.

  • Lénaïg

    C'est ça. Puis après, je pense que ça dépend du tempérament de chaque femme. Moi, mon esprit est souvent toujours un petit peu en ébullition et c'est vrai que du coup, j'avais toujours cette idée-là qui était dans un coin de ma tête et c'était... parfois difficile. On en a parlé plusieurs fois, Lisa, mais c'est vrai que moi, je me suis parfois concentrée sur autre chose. Et la chose principale, ça a été de me lancer dans la préparation d'un marathon en 2021. Parce que j'avais déjà démarré des entraînements de course à pied assez fréquents. Et puis, un jour, je me suis dit mais en fait... Il faut que je fasse un marathon. Si j'arrive à finir mon marathon, j'arriverai à avoir ce deuxième enfant. J'ai fait complètement le parallèle entre le parcours de PMA et le marathon, la course à pied. C'était quelque chose d'assez dingue. Et du coup, vraiment, en préparant ce podcast, je me disais, mais c'est vrai que c'est comme la PMA. On démarre le marathon, on a plein d'énergie, on a une volonté de feu, on est à fond, on se dit, ça y est, on va y arriver, c'est génial et tout ça. Et puis après, aux premières difficultés, on se fatigue un peu, on se dit, oh là là, quand même. Mais bon, on y croit quand même, on se dit, il n'y a pas de raison, je vais quand même arriver au bout. Et puis, on arrive au 30e kilomètre et là... le corps, l'esprit, il n'y a plus rien qui suit. Et là, moi, je faisais le parallèle avec arriver à mes derniers embryons. On se dit, mais je n'y arriverai pas. Et puis, en fait, c'est ça. Pendant tout le marathon, on gravit des montagnes. Pendant tout le parcours de PMA, on gravit des montagnes. On a des moments où on prend des coups. On fait face à l'épuisement parce que... l'épuisement aussi bien dans le sport que dans la PMA. Et puis, on se dit, bon, mais on arrête ou on continue ? Et c'est vrai que moi, arrivée au 30e kilomètre, là, je voyais la Tour Eiffel, c'était super, mais moi, j'en pouvais plus, j'avais plus de jambes, j'avais plus de souffle. Et en fait, Léna ne te pose pas la question, en fait, il n'y a pas de sujet, tu continues. Peut-être que tu continueras et tu ne seras peut-être pas dans les temps que tu t'étais fixée, mais tu continues. Et tu te donnes les moyens pour y arriver. Et puis, en fait, Merci. c'est ce qui s'est passé pour le marathon, je l'ai fini. Et c'est ce qui s'est passé pour le PMA, je l'ai fini.

  • Lisa

    Et d'ailleurs, cette petite phrase, souvent, on dit en PMA, je le dis souvent en sain, parce que c'est vrai que le marathon, c'est un super parallèle. Et de dire que, en fait, la PMA, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon.

  • Lénaïg

    Ah oui, complètement. Ah oui, oui, oui. Ah oui, oui, vraiment, c'est ça. Moi, j'étais partie en me donnant un objectif de temps, parce que, voilà, mais en fait... Dans ma tête, quand j'ai fini ce marathon, je me suis dit, bon, j'ai fini mon marathon, ça prouve que je suis quand même capable d'aller au bout de ce que j'ai dans la tête. Alors, je n'en doutais pas trop parce que c'est vrai que dans la vie, les choses n'ont jamais été très faciles. C'est-à-dire que moi, je suis professeure des écoles, je me dis tant à voir mon concours, ce n'était pas facile. Je me disais, j'y arriverais, j'y arriverais, j'y arriverais. Mais bon, ce n'était pas simple toutes les années. Quand je voyais que mon prénom n'était jamais sur les listes, je me disais bon et puis j'ai fini par y arriver Quand j'étais petite, à l'école, c'était difficile. Il fallait que je travaille trois fois plus que les copains à mon âge. Mais j'ai fini par y arriver. Il y a eu beaucoup de moments dans ma vie où c'était dur, mais j'ai fini par y arriver. Et du coup, au fond de moi, je me disais, « Léna, tu sais que tu finiras par l'avoir, ton enfant. Tu sais que tu l'auras. Mais il faut, ça c'est dur, mais tu vas y arriver. » Ce qui est compliqué, c'est que... On a beau se dire ça, au bout du compte, il y a quand même le doute de « et si, ça n'arrive pas ? » Mais quand même, c'est vrai que j'ai puisé dans mes ressources. Et c'est vrai que je pense qu'au bout du compte, ça m'a permis à différents moments de ma vie d'atteindre mes objectifs. Et celui-là en était un.

  • Lisa

    C'est vrai que c'est chouette ce que tu dis. Et en fait, tu vois, la persévérance, et je crois que c'est quelque chose d'important aussi, de dire que finalement, les femmes ont... Je dis les femmes, il y a les hommes aussi, mais c'est parce qu'on a beaucoup d'auditrices. Oui,

  • Lénaïg

    bah oui.

  • Lisa

    En fait, on a les ressources en nous, on a la persévérance, mais c'est vrai qu'il y a des moments où c'est difficile et tu as eu des moments sur la fin où tu t'es demandé est-ce que tu es arrivée à devenir maman ? Une deuxième fois.

  • Lénaïg

    Après, j'ai eu la chance de te rencontrer aussi. Je me souviens d'un échange qu'on a eu où moi, j'étais un peu au bout de mon parcours. court et je me disais que je ne serais plus maman pour la deuxième fois et tu m'as dit mais si si tu seras maman pour une deuxième fois et c'est vrai que cette phrase ça résonnait dans ma tête et je me disais c'est vrai que si disait me dire ça c'est que probablement que ça finira par arriver aussi je pense que c'est aussi ça ce parcours c'est aussi les rencontres et c'est se donner des moyens à des moments où on se sent un peu Merci. affaiblie, où on perd un peu espoir de se rebooster avec des gens qui, en fait, qui démarrent le parcours avec nous, et qui du coup, ben, sont pleins d'espoir pour nous aussi. Et c'est vrai que moi, il y a eu plusieurs moments où, tout à l'heure, on parlait des temps de pause, mais dans les temps de pause, moi, j'ai été suivie par de nombreuses personnes en médecine parallèle, et toutes les personnes que je voyais, elles me donnaient de l'espoir, quoi. Enfin, il y avait toujours du positif qui ressortait de ces rendez-vous-là. Et c'est vrai qu'à des moments quand on se sent épuisé, fatigué, qu'on n'a plus d'espoir, il faut vraiment aller à la recherche soit de personnes qui peuvent nous aider, soit... soit de récits, parce que c'est vrai que des récits de femmes sur la PMA, il y en a tellement. On entend tellement de femmes parler de leurs difficultés et c'est vrai que ça aide aussi quand même, je pense. Même s'il ne faut pas se nourrir de ça, parce que parfois ça ne marche pas et du coup, moi ça m'a aussi parfois un peu fragilisée quand je voyais, et encore aujourd'hui, quand je vois certaines femmes que je suis sur les réseaux sociaux pour qui ça ne marche pas, j'avoue que Merci. C'est quelque chose qui m'atteint très fortement aujourd'hui. Parce que je pense que le parcours que j'ai eu fait que de toute façon, aujourd'hui, je ne serai plus jamais insensible à cette chose-là. Mais oui, c'est important. C'est important de se nourrir de positifs et de choses qui peuvent nous apporter pour réussir à passer les étapes difficiles de ce parcours, on va dire.

  • Lisa

    Oui, parce que... Ça, c'est une des questions que j'allais te poser. C'est que finalement, sur la durée, parce que quatre ans, finalement, c'est long. Oui,

  • Lénaïg

    c'est long. Oui, c'est long.

  • Lisa

    Du coup, tu as des choses comme ça. Le fait de t'entourer de personnes qui t'ont aidé, qui t'ont boosté. Le fait d'écouter des témoignages, ça, ça t'a aidé. Il y a d'autres choses qui t'ont aidé ?

  • Lénaïg

    Comme je te disais, c'est vrai qu'il y a eu des rencontres. Des rencontres avec certaines personnes qui m'ont permis de... Comme avec toi, par exemple. qui m'ont permis de me rebooster. C'est vrai que j'ai aussi beaucoup écouté tes podcasts et ça, ça m'a aidée aussi parce que c'est vrai que entendre des témoignages d'espoir, ça redonne du courage, ça redonne du jus. Et puis, comme je te disais, il y a eu les récits, les échanges que j'ai pu avoir, les suivis avec Merci. Je ne sais combien de séances de médecine chinoise, de magnétisme, de choses comme ça qui m'ont aidée à passer les différentes étapes de tout ça. Mais bon, je pense que j'ai aussi beaucoup puisé dans mes ressources parce que c'est vrai que je savais que j'avais les ressources. Après, il y a aussi les proches parce que, évidemment, les proches, c'est important dans ces cas-là. C'est important même si ça reste un parcours dans lequel on est quand même très seul, le parcours de la PMA. Mais quand je dis seul, je dis vraiment seul. C'est-à-dire que même son mari qu'on aime plus que tout, ou sa fille qu'on aime plus que tout, ou ses parents, ou ses frères et soeurs, ils ont beau être là, en fait, ils ne peuvent pas nous aider à diminuer la tristesse. On est quand même très seul, alors c'est un peu... paradoxal avec le fait que je dis que c'est bien de rencontrer du monde et tout ça, mais au plus profond de soi, quand on traverse une fausse couche ou quand on traverse un transfert d'Orient qui n'a pas marché,

  • Lisa

    on se sent quand même vraiment seule. Après, je pense que c'est un point aussi important que tu soulèves, c'est que les proches, c'est pas toujours le meilleur soutien, dans le sens où ton conjoint, il passe aussi par cette épreuve qui n'est pas prise. Ta fille aussi, elle voit Donc, toi, tu essaies d'aller bien le mieux possible parce que tu ne veux pas que ça impacte ta fille aussi. Donc, ce n'est pas évident. Ce n'est pas le moment où tu peux le plus te lâcher, entre guillemets, et puis mettre un petit peu, poser tes émotions et puis te sentir soutenue parce que toi, tu as envie de te sentir forte aussi par rapport au tien. Donc, c'est compliqué, en fait.

  • Lénaïg

    C'est ça. Après, c'est vrai que...

  • Lisa

    C'est proche.

  • Lénaïg

    Oui, oui, oui. Après, c'est vrai que moi, les proches avaient déjà été bien fragilisés par les différentes épreuves que j'avais eues avant la PMA. Cette peur aussi pour ma vie, parce que c'est vrai qu'avec le cancer, on ne savait pas trop où on allait non plus. Donc, bon, ben voilà, la PMA, c'est vrai que c'était autre chose. Alors, évidemment, ils se rendaient bien compte de l'impact que ça avait sur mon état psychologique. et physique, mais finalement, c'était entre guillemets pas vital. C'est vrai que j'ai beaucoup entendu et à juste titre, et moi, je me le disais aussi, c'était un peu de l'auto-coérection, mais t'as déjà de la chance d'avoir une fille, c'est déjà génial. Tu sais, pense à toi, parce que quand il a fallu prendre la décision d'intervenir sur la trompe, tout le monde avait quand même un peu dans le coin de sa tête que c'était un peu risqué. Et donc, si j'avais écouté... Si j'avais écouté un peu tout le monde autour de moi, je ne serais jamais passée par cette intervention-là. Parce que le plus important, c'était moi. Et que c'était déjà bien, j'avais une fille. Mais moi, ma vie n'était pas accomplie comme ça. Aujourd'hui, là, maintenant que Cerise est là, je sens que je me sens vraiment accomplie. Mais c'est vrai que... Et pourtant, Lila... Parce que je me dis qu'un jour, Lila entendra ce podcast. Il faut quand même qu'elle sache à quel point elle aussi était attendue et que j'étais accomplie avec elle. Mais j'avais... Voilà, il y avait ce désir de deuxième qui était très fort.

  • Lisa

    bah oui t'avais une envie de chérir tes deux enfants et ça et voilà c'est vrai que c'est un sacré parcours comme je disais merci de le partager parce que je crois que c'est tout

  • Lénaïg

    le temps important tu vois tu dis que toi même t'as écouté des témoignages d'autres femmes oui oui je sais à quel point c'est important d'écouter des témoignages pour... Et puis, de leur donner un petit coup de boost de temps en temps.

  • Lisa

    Oui, et puis surtout, tu vois, il y a des moments où tu perds espoir et te dis, oui, mais en fait, c'est pas parce que c'est compliqué que ça va pas marcher.

  • Lénaïg

    C'est ça, exactement.

  • Lisa

    Parce que c'est vrai que dans ton parcours, t'aurais pu être découragée plein de fois.

  • Lénaïg

    Oui, mais à la fois, justement, peut-être que ce parcours m'a aussi endurcie, c'est-à-dire que c'est vrai qu'un cancer à 30 ans, bon, c'est pas quelque chose d'anodin, mais en même temps, je pense que c'est aussi ça qui m'a endurci et qui m'a éclatée m'a permis aussi de surmonter les épreuves que j'ai dû vivre ensuite, c'est-à-dire qu'on se rend compte que finalement la vie c'est pas quelque chose de linéaire c'est pas forcément toujours comme on a prévu ou anticipé et que parfois il y a des petites choses qui viennent se glisser dans tout ça et puis il faut essayer de surmonter, avoir la force mais je pense que le parcours de PMA Même si c'est quelque chose qui est très, très difficile, ça apporte quand même à une femme vraiment sur sa vie à venir. Oui.

  • Lisa

    Et même si probablement les femmes qui nous écoutent, elles ne sont pas forcément... Et qui sont en essai, elles ne sont pas encore persuadées de ça. Parce que c'est vrai que souvent, ça, tu arrives à le réaliser une fois que tu as eu ton enfant.

  • Lénaïg

    Et tu te dis...

  • Lisa

    Tu regardes avec un autre oeil et tu te dis, ben ouais, ça n'a pas été facile, mais... Non,

  • Lénaïg

    mais moi, j'ai... Je me suis souvent dit ça quand j'entendais des podcasts. Et aujourd'hui, c'est moi qui suis à témoigner avec un bébé qui a fini par arriver. Donc, je pense que vraiment, vraiment, chaque femme fait avec ce qu'elle est parce que c'est vrai que c'est pas facile de conseiller sur comment agir ou comment se comporter devant cette situation-là. Et puis, on est comme on est. Donc, voilà, on fait comme on peut. Mais par contre, vraiment, moi... si j'avais un conseil à donner ou des choses que j'aurais pu entendre qui m'auraient aidé, c'est que vraiment, ce qui est hyper important, c'est déjà d'avoir des professionnels à l'écoute, c'est-à-dire autour de soi, à qui on peut poser toutes les questions qu'on a à poser, qui sont bienveillants, parce que ça, c'est vrai que c'est hyper important. Si un transfert ne se passe pas bien, qu'un médecin n'est pas capable de nous répondre clairement pour qu'on comprenne vraiment tout ce qui se passe. Pour moi, ça, c'est quelque chose qui est... Enfin, moi, je sais que j'ai toujours besoin de comprendre pour avancer. Et je n'aurais pas pu avancer si je n'avais pas bien compris ce qui se passait autour de moi. Donc, voilà. Et puis, il faut continuer à vivre. C'est-à-dire que c'est important de continuer à faire des projets, de se lancer dans une activité qui peut nous vider la tête. Bon, moi, ça a été la course à pied, mais ce n'est pas... Ce n'est pas une généralité. Il y a plein de femmes qui n'aiment pas courir. Et il y a sûrement d'autres choses qui peuvent les passionner. Et je pense que c'est vrai que c'est hyper important. Se vider la tête dans une activité, se donner d'autres objectifs. Je me suis souvent dit, quand j'ai fait mon marathon, je sais que j'y arriverai. C'est un objectif, je sais que je peux l'atteindre. Moi, ce sera ma volonté, mais je peux l'atteindre. Je sais que je suis en mesure d'arriver au bout. La PMA, j'espérais au plus profond de moi. Je me disais que si je faisais ce marathon, c'est que j'étais aussi capable d'arriver au bout, mais je le maîtrisais moins. C'est-à-dire que je ne pouvais pas savoir au bout du compte comment ça allait se terminer. Mais par contre, la PMA, je ne maîtrisais pas, le marathon, je maîtrisais. Et donc, c'est bien de se donner des objectifs qu'on peut maîtriser, parce qu'en fait, c'est comme ça aussi qu'on prend confiance en soi. Et je pense que mine de rien au niveau du cerveau, ça permet de s'épanouir aussi, parce que ça reste important de s'épanouir et d'être. Voilà, d'être heureux comme on peut.

  • Lisa

    Ouais, non, mais c'est ce que tu dis. Et tu vois, quand tu parles de ça, ça me fait penser à une phrase, c'est de se dire, je ne suis pas la PMA, en fait.

  • Lénaïg

    Non, c'est clair. C'est tout à fait ça.

  • Lisa

    Parce que si tu vis que dans la PMA et que t'as pas d'autres objectifs à côté d'autres choses, finalement, ça peut impacter au niveau de la confiance en soi, de l'estime de soi, du coup ça amplifie ce sentiment d'incertitude qu'on peut avoir pendant le parcours et c'est vrai que d'autres choses autour et de pas se sentir définie par la PMA avec ces tentatives qui aboutissent pas. Enfin, dix tentatives, tu peux ramener facilement ça à toi aussi, dire « je ne suis pas capable » , « mon corps n'est pas capable » , etc. Donc si tu n'es focalisé que là-dessus, c'est compliqué. Et émotionnellement et mentalement, ça peut devenir difficile. Et je pense que c'est un très bon conseil que tu donnes. Et toi, ça a été la course à pied. Et il peut y avoir plein d'autres choses, plein d'autres projets autour. Et d'ailleurs, tu avais même plein d'autres projets en plus que la course à la course. Oui, c'est ça.

  • Lénaïg

    On avait de quoi faire. On a voyagé. Voilà, on a voyagé. On a voyagé. On s'est lancé dans un gros projet. Un gros projet au niveau de notre maison aussi. Voilà, on s'est fixé des projets qui étaient des projets, même au niveau personnel, des projets presque difficiles à atteindre. Aujourd'hui, finalement, on est en train de les atteindre. Alors, bon, ça prendra le temps que ça prendra. Mais au bout du compte, franchement, on est plutôt bien dans tout ce qu'on entreprend. Donc, je pense que c'est se dire que, comme tu l'as dit exactement, c'est vrai, on n'est pas la PMA. On vit avec parce qu'on n'a pas le choix et puis qu'on est obligé de passer par là. mais Mais il faut essayer de se donner plein d'autres objectifs et puis se faire confiance et faire confiance à son corps, même si parfois c'est difficile et que parfois on aurait tendance à... En effet, ça faisait écho un peu quand tu disais que parfois on se remet en question en se disant que de toute façon, mon corps n'acceptera jamais, tout ça. Mais si, le corps est capable de l'accepter un jour. On ne sait pas pourquoi ce jour-là. Et finalement, le jour où le bébé arrive, on se dit, mais en fait, c'était vraiment... Moi, depuis que Cerise est arrivée, je me dis, mais en fait, c'était elle, quoi. Enfin, vraiment, c'était... Alors, ça a pris le temps que ça a pris, mais il fallait... Il la fallait dans nos vies, mais c'était elle, quoi.

  • Lisa

    En tout cas, vraiment, tu sais que c'est un bonheur pour moi.

  • Lénaïg

    Oui, c'est un bonheur partagé d'avoir fait ta connaissance. Un jour, je me suis dit, pourquoi je n'essaierais pas de trouver des podcasts sur la PMA ? C'est comme ça que je t'ai découvert, que je suis allée sur ton site, et qu'on a fait nos premières visios. C'est vrai que tu as toujours répondu présente, que ce soit pendant le parcours ou les premiers mois de ma grossesse qui n'étaient pas simples et où j'avais vraiment besoin d'être rassurée. Tu as toujours été très à l'écoute, très présente, et encore aujourd'hui. sur les premiers mois de la vie de Cerise, où tu prends souvent des nouvelles. Je sais qu'il y a un lien qui s'est créé.

  • Lisa

    Franchement, quand j'ai reçu ton faire-part, ça me touche beaucoup. Parce que c'est vrai que c'est des périodes qui sont compliquées. Et moi, je suis arrivée un peu à la fin de ton parcours, on va dire. Et puis, je partage toujours, mais je suis admirative de cette force, de cette résilience aussi, par rapport à les femmes. de pouvoir accompagner juste en fait nous on est là pour aider à donner un coup de boost etc il y a une aventure humaine derrière tout ça et c'est vrai que c'est l'aboutissement et après de retourner nouvelles de série c'est c'est c'est chouette de pouvoir partager les bonnes nouvelles après aussi C'est ça, c'est qu'en fait, il y a des moments tellement difficiles, en fait, dans tout ça, et d'arriver sur le bonheur. Et après, c'est vrai que, aussi, tu as parlé de la grossesse, c'est vrai que la grossesse, quand on passe par le parcours de Pema, quand on a vécu une fausse couche, d'ailleurs, enfin, ouais, pareil, mais un peu pour terminer, c'est que le début de grossesse peut être compliqué aussi. Voilà.

  • Lénaïg

    Ouais, ouais, c'est ça. C'est ça, mais c'est pareil, enfin, tout à l'heure, je parlais du fait que c'était important de se faire aider à des moments où on était dans la difficulté, ben, Moi, je n'ai pas hésité non plus au début de la grossesse de cerise à me faire aider, encore au niveau des médecines parallèles, mais aussi au niveau psy, parce qu'après un cancer, des années de PMA, le cerveau ne fonctionne plus tout. tout aussi bien qu'on voudrait et du coup parfois on se laisse un peu submergé par les anxiétés donc du coup c'est important aussi de se faire aider quand on a trop de stress pendant une grossesse Oui c'est ça et se faire aider c'est pas être faible je le dis parce que c'est vrai que on

  • Lisa

    a des fois tendance à se laisser dans la souffrance et que finalement des fois il y a des professionnels qui peuvent intervenir aussi parce que comme on disait c'est que l'entourage Voilà, c'est bien, mais parfois, ce n'est pas suffisant. Heureusement, c'est vrai que ce n'est pas toujours suffisant.

  • Lénaïg

    L'entourage est très impliqué, en fait. Donc, à partir du moment où on est très impliqué, c'est difficile d'avoir le recul, en fait. Et c'est vrai que c'est important de trouver des personnes qui ont le recul suffisant pour nous aider, nous aider différemment, on va dire.

  • Lisa

    En tout cas, que du bonheur et merci, merci d'avoir...

  • Lénaïg

    Merci à toi, Lisa. Merci beaucoup.

  • Lisa

    je suis toujours tellement heureuse de pouvoir enfin je te dis il y a souvent des retours des femmes qui écoutent les témoignages et je crois que c'est tellement utile de pouvoir avoir ces retours donc merci et d'ailleurs si il y a d'autres femmes qui ont envie de témoigner n'hésitez pas aussi à me contacter parce que ça arrive de temps en temps il y a des femmes qui ont eu un parcours comme toi de PMA à contact et faut pas hésiter parce que voilà moi c'est un plaisir de pouvoir de pouvoir générer ce partage en tout cas directement et en tout cas merci de nous avoir écouté aussi à tous et merci les negs et puis on vous dit à très bientôt à bientôt Lisa j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée et si vous avez des questions ou bien si vous souhaitez échanger avec moi n'hésitez pas à m'écrire à info arrobas lisajoniacotine.com Vous retrouverez mon adresse mail dans la description de l'épisode. A bientôt !

Description

🎙 4 ans de parcours de PMA, 11 transferts, 3 FIV… et une petite Cerise dans les bras!
Dans cet épisode, je reçois Lénaïg que j’ai eu la chance d’accompagner au début de sa 3e FIV et surtout une femme dont j'ai pu admirer la force et la résilience pour enfin pouvoir tenir son deuxième bébé dans les bras. Elle nous raconte son parcours de PMA et les choses qui l'ont aidé à tenir le coup durant ces 4 longues années.

💬 Ce qu’elle partage :

  • Une grossesse naturelle à 30 ans, puis l’ablation d’une trompe et d’un ovaire suite à une infection.

  • Un cancer (sans chimio, mais 3 opérations).

  • Une pause de 3 ans avant de pouvoir reprendre les essais bébé.

  • Une première FIV, un premier transfert… et une fausse couche à 8 semaines.

  • 11 transferts au total, 3 FIV, et une ténacité hors norme pour tenir un jour sa petite fille dans ses bras.

🌱 Si tu traverses une période de doute, de fatigue ou d’incompréhension dans ton propre parcours de FIV, cet épisode va te faire du bien. Tu n’es pas seule.


🎁🎁🎁 Télécharge ton guide gratuit : mes 6 conseils pour te préparer au transfert d'embryon en cliquant ici ! 🎁🎁🎁


💛 Je suis Lisa, coach pour les femmes qui sont en parcours de PMA afin de les aider à retrouver confiance, clarté et énergie quand le parcours de PMA devient trop lourd et rempli de doutes.
Si tu veux aller plus loin ou me contacter tu peux me retrouver ici :

→ m'envoyer un email à info@lisajourniacoaching.com
→ ou réserver une séance 1:1 en cliquant ici

→ sur Instagram : @lisajourniacoaching

🎧 Écoute, respire, et reprends doucement le pouvoir sur ton parcours

A bientôt,

Lisa


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Lisa

    Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Journiac et j'accompagne les femmes, les couples pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Dans ce podcast, je vous propose des informations et des conseils à travers des témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité et enfin... d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue. Et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à télécharger mon guide gratuit « Mes 6 conseils pour le transfert d'embryons » en cliquant sur le lien dans la description de cet épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour.

  • Lénaïg

    Bonjour Lénaïg ! Bonjour Lisa!

  • Lisa

    Merci de venir nous parler de ton parcours de PMA qui t'a permis de donner naissance à ta petite fille.

  • Lénaïg

    Oui, une petite cerise qui est arrivée au mois d'octobre.

  • Lisa

    Celle que tu as tant attendue, d'ailleurs, tu vas nous raconter ton parcours depuis les débuts pour que Cerise arrive enfin, quand est-ce que ça a commencé? ce que tu imaginais à ce moment-là? comment les choses se sont déroulées pour toi?

  • Lénaïg

    Oui, ça a été un parcours qui a été un long parcours pour avoir Cerise. J'avais déjà eu une première grossesse en 2016, une grossesse naturelle en 2016, qui s'était plutôt bien passée. Après quelques mois d'essai, j'étais tombée enceinte assez facilement. C'était une grossesse qui a été une grossesse assez facile, ça s'est plutôt bien passé. Au moment de l'accouchement, ça a été un peu plus difficile, parce qu'il y a eu plusieurs jours de travail, et que ça s'est terminé par une césarienne un peu d'urgence. Donc, la fin était un peu moins rigolote, d'autant que la césarienne ne s'était pas très bien passée, qu'il y a eu des petites complications. Et donc, il y a eu une petite infection suite à la césarienne, même si quand ma première fille Lila est née, tout allait très bien. Mais voilà, il y a eu quelques complications. Une semaine après, ma césarienne fait une infection, donc j'ai dû retourner. retourné à la clinique avec mon petit bébé sous le bras. Et puis, quelques temps après, on s'est rendu compte que cette infection avait provoqué un petit souci au niveau de mon ovaire et de ma trompe droite. Donc, quelques mois après la naissance de Lila, j'ai dû me faire enlever la trompe et l'ovaire à droite. Déjà, ça n'a pas été très rigolo parce que ça a été quand même un petit peu d'inquiétude. et puis... Et puis, forcément, quand on a 30 ans et qu'on nous parle d'enlever une trompe et un ovaire, on se pose quand même des questions sur la suite de ces possibilités pour avoir un deuxième enfant. Parce que moi, dans ma tête, j'avais quand même vraiment très, très envie d'un deuxième enfant, même si c'était un tout petit bébé que j'avais déjà dans les bras. Mais je savais que ce serait un souhait pour moi. Donc, ça n'a pas été un moment très rigolo. Bon bah... On en est passé par là, les médecins étaient assez rassurants en me disant qu'il me restait un ovaire et une trompe qui fonctionnaient très bien et qu'il ne fallait pas s'inquiéter, que ça ne m'empêcherait absolument pas d'avoir un deuxième enfant. Donc voilà, on a laissé un petit peu les choses se faire et puis quelques temps après cette opération et cette intervention sur l'ovaire, on m'a malheureusement trouvé un cancer au niveau du rectum. qui a été opérée en 2017. J'ai eu trois grosses et lourdes chirurgies qui ont beaucoup fragilisé tout mon système au niveau de l'abdomen parce qu'il y a eu trois longues interventions et ça a été un petit peu compliqué. Je n'ai pas eu de radiothérapie ni de chimiothérapie. Donc ça, c'était plutôt rassurant pour la suite de mon... parcours pour être maman une deuxième fois, mais voilà, j'étais quand même, j'avais quand même eu trois lourdes chirurgies. Alors moi, dans ma tête, à ce moment-là, j'étais pas trop inquiète. Bon, ben oui, il y avait de la chirurgie, mais bon, je voyais pas en quoi ça pourrait poser problème pour la suite, la suite de mon parcours. Voilà, j'avais toujours cet ovaire et cette trompe. Et puis, et puis donc, bon ben, il y a eu trois opérations, voilà, des années de... où on nous demande de ne pas essayer d'avoir un deuxième enfant parce qu'il faut laisser au corps le temps de se remettre. se dire aussi qu'il peut éventuellement y avoir une récidive. Donc, éviter d'avoir un bébé dans les trois ans qui suivent l'intervention. Et puis, au bout de ces trois ans, de ces trois années, ces trois longues années, parce que Lila avait déjà trois ans, j'avais déjà ce souhait quand même très très présent du deuxième, là pour le coup. Au bout de ces trois ans, j'ai fait une échographie parce qu'il m'arrivait assez souvent d'avoir... des kystes au niveau de l'ovaire qui me restait. Donc j'avais assez régulièrement des échographies. Et lors d'une échographie que j'ai réalisée, la gynécologue me dit, mais votre trompe, la trompe là qui vous reste, elle est complètement bouchée. Il y a plein de liquide à l'intérieur. C'est impossible que vous puissiez avoir un enfant naturellement, un deuxième enfant naturellement. Donc là, ça après... déjà deux ans, deux, trois ans de difficile. Je dois dire que ça a été la goutte d'eau qui a fait un peu déborder le vase. J'ai été complètement anéantie parce qu'elle m'a tout de suite parlé de PMA. Sauf que moi, pour la PMA, j'en avais beaucoup entendu parler parce que c'est quelque chose qui, quand même, je pense, concerne aujourd'hui de nombreuses femmes et donc dans son entourage, on en entend parler. Donc, moi, je lui ai dit, mais il y a sûrement une solution. Pourquoi est-ce qu'on n'intervient pas sur la trompe plutôt que de passer par la PMA ? De toute façon, quoi qu'il en soit, il aurait fallu passer par la PMA si on était intervenu, sauf si on avait réussi à déboucher la trompe, ce qui, visiblement, de son côté, était quelque chose qui n'était pas possible. Et donc, bon, là, j'ai démarré des examens. Voilà, tout ce qu'une femme... réalise en début de PMA, des prises de sang pour moi, des examens pour mon mari. On rentre vite dans le protocole. On sait qu'on n'a pas trop de temps à perdre non plus parce que même si c'est le début de la PMA, on ne sait pas comment ça va se passer. J'avais plutôt espoir quand même. Au début de mon parcours, je me disais je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas, mais on a vite quand même voulu rentrer dans tout ça.

  • Lisa

    à la situation idéal finalement, toi t'avais de prime abord d'aller en PMA ah ouais, non non pas du tout tu avais quel âge à ce moment là ?

  • Lénaïg

    et bien j'avais 31 ans non pas 31 ans, qu'est-ce que je raconte j'avais 30 ans quand j'ai eu Lila donc 3 ans après quoi, j'avais entre 33 et 34 ouais j'avais 34 ans puis bah oui oui comme je te disais c'est vrai que j'en avais entendu parler mais Merci. de là à ce que ça devienne concret, réel dans ma vie. Voilà, je n'y étais pas. Puis c'est vrai que dans ce cas-là, on a tendance à se laisser complètement aller... Enfin, on laisse le corps médical complètement guider les choses. Donc, c'est vrai que moi, j'entendais de nombreux témoignages de femmes qui disaient qu'on avait réussi à déboucher leur trompe. Alors, je me disais pourquoi pas ? Et finalement, les médecins n'étaient pas très clairs sur le sujet. Je ne comprenais pas trop. pourquoi ? » Et puis, un jour, en fait, j'ai bien compris qu'ils n'interviendraient pas de toute façon sur la trompe parce qu'au vu de mes antécédents et des chirurgies que j'avais eues, il y avait trop de risques, en fait, d'intervenir sur la trompe parce qu'il y avait beaucoup d'adhérence au niveau abdominal et qu'il y avait un risque vital s'il y avait une intervention sur la trompe. Donc, Merci. Donc voilà, j'ai démarré la PMA. Tout ça s'est tombé en même temps que l'année du Covid. Donc du coup, il y a eu un moment donné où j'étais dans l'attente d'un fameux coup de téléphone pour me dire qu'enfin j'allais pouvoir démarrer le protocole. Le coup de fil est arrivé finalement assez rapidement, j'ai trouvé. Parce que finalement, l'hôpital qui m'a pris en charge, ils étaient... Ils ont fermé le centre de PMA pendant quelques semaines, mais ça n'a pas duré trop longtemps. Donc, du coup, ils m'ont vite recontactée. Et donc, c'est là que j'ai démarré ma première PMA. Donc, c'était à l'hôpital. Et puis, de cette PMA, de cette première fille, j'ai eu cinq embryons. Donc, plutôt pas mal. Même si, bon, j'étais quand même un peu déçue parce qu'au départ, j'avais huit ovocytes. Donc, je me disais, pourquoi est-ce que que cinq embryons ? finalement avec du recul aujourd'hui je me dis mais c'était super 5 embryons donc d'ailleurs je fais une petite parenthèse parce que c'est souvent un sujet qui revient et parce que

  • Lisa

    Je crois que l'information, on ne l'est pas souvent donnée parce qu'il y a tellement d'autres informations à donner au départ. Mais finalement, entre les ovocytes qui sont récoltés et les embryons en J5, en tout cas au cinquième jour à l'arrivée, en gros, c'est 50%. Donc finalement, c'était super bien comme résultat. Oui,

  • Lénaïg

    c'était super bien. Voilà, exactement. Parce qu'en fait, moi, je démarrais le parcours. Donc, toutes les infos que j'avais, évidemment, des années après. je ne les avais pas au début. Et donc, finalement, je me disais, mince, bon, ce n'est pas grave, allez, on se lance quand même. Et puis, moi, j'étais pleine d'espoir au premier transfert. J'avoue que ce n'était pas très bien passé, ce transfert-là, mais j'étais quand même, je me disais, pourquoi ça ne marcherait pas ? Moi, quand j'ai voulu tomber enceinte de Lila, j'ai réussi à tomber enceinte rapidement. Donc, je sais déjà que mon utérus est capable de recevoir un embryon. Donc, ça va sûrement marcher. Et puis, ça n'a pas marché. Et là, ça a été très, très difficile pour le premier embryon. Et puis, les deux suivants, pareil, ça n'a pas marché, mais c'était un peu moins difficile parce que je m'étais un peu plus préparée à l'idée que ça ne puisse pas fonctionner. Et puis, au quatrième embryon, un test de grossesse positif à 15 jours. Donc, super, génial. J'annonce la nouvelle à tout le monde. C'est trop bien, je suis malade. Enfin voilà, toutes les conditions sont réunies pour que ça fonctionne. On avait un voyage prévu depuis longtemps en Martinique avec mes parents et ma sœur et sa famille. Et voilà, je demande à ma gynéco qui me dit pas de problème, allez-y. Elle fait les premiers examens, tout va bien. On entend le cœur du bébé. Enfin voilà, tout est au vert pour que je puisse partir. Donc voilà. Et puis, huit semaines de grossesse en pleine vacances, j'ai des pertes. Et voilà, je suis très, très inquiète. Donc, ma gynéco à distance me dit que ce n'est pas la peine de m'inquiéter et que je reste un peu tranquille, reposée et que ça va aller. Sauf que ça ne va pas puisque les pertes continuent. Et donc, je vais à l'hôpital de Fort-de-France où la gynécologue que je vois après cinq ou six heures d'attente dans la salle d'attente me dit que le cœur du bébé s'est arrêté. Et donc, il faut que j'évacue le... J'évacue l'embryon, je pense. À ce moment-là, c'est encore un embryon qu'on appelle ça. Donc, voilà. Là, c'est le ciel qui s'écroule. C'est juste une douleur immense. On a l'impression que... C'est difficile de dire ce que j'ai ressenti. Parfois, on est très peiné quand on perd un proche. Mais c'est complètement différent, en fait. Là, c'est... On a vraiment l'impression qu'on a tellement mal, tellement mal au cœur, tellement mal au corps, tellement mal la tête. Et puis, il n'y a rien qui nous soulage. Les autres sont... Les proches sont autour. On a pourtant autour de nous de la ressource, mais en fait, on n'arrive pas du tout à rebondir. Pourtant, j'avais Lila, mais on n'arrive pas à rebondir. Donc, voilà, ce n'est pas simple. Et la suite n'est pas simple non plus, puisque l'embryon ne s'évacue pas tout seul. Donc, il faut aller le chercher. Et quand on va le chercher, les règles ne reviennent pas après. Puis, on se rend compte que finalement, il y a des synéchies, on appelle ça. Alors, je ne sais pas si tu veux expliquer ce que c'est, Lisa. Mais il y a des synéchies au niveau de l'utérus. Et donc, du coup, il faut intervenir encore sur l'utérus, parce que les paroles de l'utérus se sont accrochées, c'est ça ?

  • Lisa

    Oui, tout à fait. Il y a des rances et puis finalement, ils ont dû faire une petite intervention.

  • Lénaïg

    C'est ça, voilà. Donc, les règles ne reviennent pas. Il faut déboucher encore une fois. Donc, bon, voilà. C'est une succession de petites choses qui font qu'au bout d'un moment, c'est vrai que c'est compliqué. Et puis, finalement, on a aussi le temps à chaque fois de se remotiver et de se dire, oui, là, ça ne fonctionne pas, mais je vais finir par y arriver et tout ça. Donc, pour mon dernier embryon, j'ai fait le choix de changer de centre de PMA. Je suis passée de l'hôpital à la clinique parce que j'avais eu un très bon contact à la clinique avec le médecin qui s'était occupé de l'intervention pour mes synéchies. Et ce médecin-là était un médecin spécialisé dans la PMA. Donc, je lui ai demandé s'il était d'accord de transférer mon dernier embryon. Et donc, il m'a dit que c'était OK pour lui. On a pu déplacer l'embryon. de l'hôpital à la clinique. c'est intéressant de le savoir ça aussi parce que Je vois beaucoup de femmes qui se disent que quand elles ont commencé une five à un endroit, elles ne peuvent pas la poursuivre sur un autre endroit. Et en fait, on aura sûrement l'occasion d'en reparler, mais je pense que c'est tellement important le contact humain dans ce parcours-là que c'est vrai que c'est intéressant de savoir qu'on a la possibilité de déplacer des embryons.

  • Lisa

    Oui, mais c'est vrai que je pense que c'est important que tu en parles, Parce que finalement, on... Tu dis, voilà, on est guidé par le corps médical, mais c'est vrai qu'après, tu n'es pas non plus obligé de rester à un certain endroit si tu ne t'y sens pas bien, etc. Et c'est vrai que c'est important aussi de se sentir bien là où on se fait accompagner, d'avoir confiance en le médecin qui te suit. Et puis, parfois, il y a juste besoin de tourner une nouvelle page aussi quand tu as eu des grosses épreuves comme ça.

  • Lénaïg

    Exactement,

  • Lisa

    ouais. Et des fois, il n'y a même pas de remise en cause, forcément, du... Voilà, du... du centre où tu es ou autre, mais c'est juste que tu as eu tout ça et le fait de recommencer à un autre endroit, une nouvelle histoire, une nouvelle page, ça fait du bien aussi dans le parcours.

  • Lénaïg

    Exactement, c'est tout à fait ça. C'est vrai que maintenant que tu le dis, il y avait aussi ce côté où j'avais envie de tourner la page de ce centre où j'avais eu cette fausse couche qui avait été si difficile. Et du coup, c'est vrai que l'idée d'envoyer Léa Néren-Brion dans un autre lieu, c'était aussi pour moi... une manière de tourner cette page de la fausse couche qui avait été si difficile. Et donc du coup, j'ai eu le dernier transfert d'embryons à la clinique qui n'a rien donné. Mais en tout cas, j'ai eu un suivi à la clinique qui a commencé à ce moment-là et qui a été un suivi qui a été au top pendant les années qui ont suivi, c'est-à-dire que mon médecin me connaissait par cœur, il savait exactement comment je fonctionnais sur mes cycles. et ce qu'on pouvait attendre. En tout cas, quelles conditions il fallait qu'ils soient réunis pour qu'on puisse faire un transfert à la suite de ça. Parce que c'est vrai que parfois aussi à l'hôpital, on fait face à de nombreuses personnes. Et du coup, on est toujours obligé de répéter son parcours et ce qu'on a vécu. Et moi, j'en avais un petit peu marre aussi de parler de tout ça. Là, j'étais suivie par un médecin et c'était toujours lui qui me prenait en charge. Donc c'est vrai que ça, c'était très chouette. Donc ce dernier embryon n'avait rien donné. Ensuite, on est passé en 2022 à une autre five qui a donné cette fois-ci trois embryons. Donc là, pareil, un peu dur au départ de me dire que seulement trois embryons. Aucun de ces trois embryons ne s'est accroché. Donc on a fait des examens pour essayer de comprendre. J'ai fait un matrice lab. J'ai fait des examens plus poussés au niveau de l'utérus pour essayer de comprendre pourquoi il n'y avait pas d'accroche. Après, ce qu'il faut savoir aussi, c'est que durant mon parcours, très souvent, les transferts étaient annulés à la dernière minute parce que j'avais un peu de liquide au niveau de l'utérus. Donc, du coup, c'est vrai qu'il y avait quand même cette problématique que très souvent, le liquide de la trompe se déversait dans l'utérus. Et donc, mon gynéco me disait quand même que c'était sûrement la source du problème et qu'il allait quand même peut-être falloir réfléchir à une intervention sur la trompe. Il m'en avait déjà parlé. seulement moi j'avais le regard de l'hôpital avant qui me disait surtout pas intervenir sur la trompe, c'est trop risqué pour votre vie, c'est trop risqué pour vous. Donc mon mari me disait je te préviens il n'est pas question que tu t'occupes de ta trompe. Et moi je lui disais si c'est ça la condition pour avoir un deuxième, moi je pense que dans ma tête c'est assez clair. On n'était pas trop d'accord, mais on se laissait le temps de réfléchir. En 2023 on a démarré une troisième FIV. Là, pareil, on a eu trois embryons. Un premier embryon qui a été transféré, ça n'a rien donné. Ensuite, j'ai pris la décision de faire une intervention au niveau de ma trompe, c'est-à-dire d'enlever ma dernière trompe. J'ai rencontré un chirurgien qui était assez exceptionnel et qui m'a vraiment rassurée sur les bienfaits de cette intervention pour mon projet parental, comme il disait. Je trouvais ça assez beau. des projets parentaux et du coup il m'a tout de suite dit c'est évident que ça va débloquer votre situation et moi j'ai aucun stress sur l'issue de cette intervention je l'ai déjà fait, je sais que ça ira je prendrai le temps qu'il faut s'il y a des adhérences, si je vois que c'est trop compliqué je ferai marche arrière mais vraiment ne vous inquiétez pas il a été très très rassurant

  • Lisa

    C'était en 2023, je crois, non ?

  • Lénaïg

    2023,

  • Lisa

    c'est ça. C'était en séance.

  • Lénaïg

    Voilà, c'est ça. Oui, on en avait parlé toutes les deux, de cette décision qui était si difficile à prendre. Parce qu'il y avait encore deux embryons qui attendaient, mais je savais qu'ils étaient précieux. Donc j'ai réussi à faire en sorte que mon mari rentre en communication avec ce chirurgien qui l'a aussi rassuré. Et puis du coup, en octobre 2023, on est partis tous les deux parce que le chirurgien que j'avais rencontré était... Il s'était déplacé aussi, il n'était plus sur Brest, la ville où je vis. Et donc, on est parti et il a intervenu sur cette trompe. Ça s'est plutôt bien passé. Et quand on est revenu, très rapidement, j'ai pu refaire un transfert sur le deuxième embryon, puisque ça s'est passé dès le mois de décembre. Donc, l'intervention en octobre et en mois de décembre, j'ai pu avoir à nouveau un transfert. Il n'a rien donné. Donc, j'avais un peu mis tous mes espoirs après ce... Après cette intervention sur la trompe, c'est vrai que ça a été un peu dur, mais j'ai rebondi assez rapidement. Et puis, en fin janvier 2024, dernier transfert de mon dernier embryon qui restait sur la troisième fille. Et là, au mois de février, tout au début des vacances de février, la prise de sang revient positive. C'est mon mari qui voit les résultats parce que moi, je ne supporte plus d'ouvrir mes résultats de prise de sang et de voir ce résultat négatif. Donc, je ne fais même plus de tests de grossesse. Arrivé là, je ne supporte plus de les voir, ces tests de grossesse. Donc, je laisse mon mari regarder et il me dit, tu es à 213. Alors, je lui dis 213, mais... Il me dit, tu vois, c'est positif. Je lui dis, oui, c'est positif, mais on va quand même prendre du recul parce que c'est vrai que, je ne l'ai pas précisé, mais sur ma troisième fibre, au premier embryon, il y a eu une toute petite accroche pendant une semaine. Donc, du coup, je préférais me préserver, me protéger. Et du coup, cette fois-ci, on ne l'a dit à personne. Et puis, ça n'a pas été simple. Les débuts n'ont pas été simples. C'est ça. début de grossesse compliqué, avec des saignements, mais les saignements ne sont pas toujours négatifs, et même ça, malgré 4 années de PMA, il faut se dire que c'est pas parce qu'on saigne en début de grossesse que c'est forcément négatif, et c'est important de se le dire, parce que c'est vrai que pour moi, c'était forcément synonyme de fausse couche, et il y avait un petit hématome qui s'est résorbé, et j'ai eu un médecin génial, mon gynéco était génial, il me prenait en écho toutes les semaines pour me rassurer. jusqu'aux trois mois de la première écho. Il a été vraiment génial. Il m'a orientée vers une gynéco qui a ensuite pratiqué l'accouchement et qui, elle aussi, a été vraiment géniale. Et la petite cerise est arrivée en octobre 2024. Donc, après des mois et des mois de stress, parce que ça n'a pas été une grossesse facile, mais quand je vois aujourd'hui cette petite puce, je me dis que Tout ça, ça valait sacrément le coup. Oui,

  • Lisa

    mais c'est sacré parcours.

  • Lénaïg

    Oui.

  • Lisa

    Finalement, qui commence en PMA, PMA en 2020. 2020,

  • Lénaïg

    oui, c'est ça, 2020, oui.

  • Lisa

    Ça fait pas mal de temps et puis pas mal de transferts, parce que finalement, ça fait cinq...

  • Lénaïg

    Cerise était le onzième. Onzième transfert, oui. Cerise était le onzième transfert avec deux... Alors, une fausse couche à huit semaines qui l'a... pour le coup a été très dur. Après, même si j'ai eu aussi une fausse couche, mais là, je n'avais même pas eu le temps vraiment de réaliser que j'étais enceinte. Donc, ça reste quand même très difficile, évidemment. Mais c'était, voilà. Donc, deux fausses couches et 11 embryons, c'est sûr que ça a été long. Ça a été long, mais tout ce chemin-là a été parcouru difficilement. Mais au bout du compte, l'objectif a été atteint. Et quand je la vois aujourd'hui, je me dis, mais finalement, c'était elle, quoi. C'était elle.

  • Lisa

    Oui, d'ailleurs, le parcours, oui, évidemment, a été difficile. Et pour toi, quels ont été les moments les plus difficiles à traverser ? Ceux où tu as vraiment senti que tu étais mise à l'épreuve dans ce parcours ?

  • Lénaïg

    Oui. Comme je disais tout à l'heure, c'est tous les échos. C'est tôt le matin, là, où on nous dit, juste avant de reprendre le travail, Oui, c'est vrai qu'il y avait un transfert qui était prévu, mais là, désolé, il y a du liquide dans l'utérus, il n'y a pas de transfert finalement. et on nous annonce ça comme si on nous annonçait la météo de la journée. Sans ménagement, avec pas mal de détachement. Je parle surtout du premier centre de PMA. On se dit qu'ils se rendent compte de ce qu'ils me disent. Ça fait 15 jours que je suis dans les piqûres, dans les prises de sang. Et là, on m'annonce que non. Tout d'un coup, il y a un peu de liquide. Non, ce n'est pas possible. Évidemment, il fallait bien me dire que ce n'était pas possible. Les conditions n'étaient pas réunies. La manière dont ça a été apporté, c'était difficile. Puis, dans les épreuves, et ce qui a été aussi le plus difficile, ça a été les fausses couches. Même si ça fait partie du... Ça, c'est pareil, ce n'est pas quelque chose qui est si rare que ça. Il y a beaucoup de femmes qui font des fausses couches. Mais c'est quelque chose qui est, comme je disais tout à l'heure, c'est difficile de décrire ce qu'on ressent. Quand on fait une fausse couche, on a l'impression de vivre quelque chose de dramatique, vraiment. Donc ça, ça a été quelque chose qui a été très difficile dans le parcours aussi.

  • Lisa

    Oui, parce qu'il y a cette perte.

  • Lénaïg

    Oui,

  • Lisa

    c'est ça. En plus du parcours de PMA qui a déjà été compliqué, plus d'autres épreuves.

  • Lénaïg

    Oui, c'est ça. C'est tout à fait ça. Et puis on y croit, puis tout d'un coup... Tout d'un coup, on... Parce que bon, c'est vrai que sur la première fausse couche, ça ne faisait pas tant que ça de temps que j'y étais, mais peu importe. Il y avait eu le cancer avant, il y avait eu l'opération de l'ovaire avant. On se dit, ça y est, enfin, on tourne une page de notre vie. Et puis tout d'un coup, tout d'un coup, non. On est renvoyé encore à une énorme difficulté. Les larmes ne s'arrêtent plus de couler, en fait. Et puis, c'est dur pour nous, mais il faut aussi penser qu'il y a tout l'entourage autour. Et c'est vrai que moi, je l'ai cumulé un peu depuis quelques années. Et du coup, ça a été difficile. Ces post-couches ont été difficiles pour moi, mais ça a été aussi très, très difficile pour tous les gens qui m'entouraient parce que tout le monde espérait tellement que je puisse enfin tourner la page de ces années difficiles que c'est vrai que ça a été très, très dur. Mais bon, voilà. Ce qu'il faut se dire... je pense aussi c'est que à chaque échec même si c'est difficile même si on a l'impression qu'on est un peu au bout de sa vie si on est déterminé on finit toujours par se relancer alors c'est vrai que moi après les fausses couches il y avait toujours un moment où je me disais bon j'arrête tout c'est terminé j'en ai marre j'en peux plus voilà j'y arriverai jamais ça marchera pas et tout ça et puis trois jours après j'ai eu Je disais à Hugo, mon mari, « Bon, du coup, je rappelle le son de PMA. » Et en fait, c'est ça, quoi. On est hyper... En fait, je me sentais hyper déterminée. Je me sentais impatiente parce que j'avais envie que ça arrive. Et puis, il y avait vraiment ce sentiment de besoin vital de donner la vie une deuxième fois. En fait, j'avais l'impression que j'avais besoin de... Vraiment, c'était hyper important pour moi parce qu'il faut quand même savoir que la première année de vie, il est là. Ça a été une année qui a été très compliquée pour moi parce que j'ai passé beaucoup de temps à l'hôpital et je n'ai pas pleinement profité de la première année de ma fille, même si j'ai quand même profité des années suivantes, même si ça n'a pas été simple parce qu'avec la PMA, tout ça, ça n'a pas été facile pour elle non plus. Mais du coup, c'est vrai que j'avais aussi envie de… Voilà, j'étais vraiment déterminée pour y arriver.

  • Lisa

    C'est intéressant, tu vois, sur cette partie-là, de dire l'heure à le bol ou l'envie d'arrêter parce que… C'est vrai que souvent, ça intervient à un moment où tu commences à être fatiguée, que tu en as marre. Et c'est marrant parce que justement, hier, j'avais la conversation avec une femme qui était dans ce cas-là, qui a eu un échec, et qui a eu ce moment dont tu parles, en fait, de ras-le-vol. Et c'est vrai que ça peut durer trois jours, ça peut être un peu plus long aussi pour certaines femmes. Et d'ailleurs, il y a parfois même des couples qui arrêtent parce qu'en fait, émotionnellement, c'est tellement compliqué, etc. que si Il y a un besoin qui est viscéral, qui est indescriptible au fond de toi. Parfois, c'est tellement dur aussi que ça peut être dur.

  • Lénaïg

    Oui, et puis après, il faut peut-être arrêter pendant un moment. Moi, je sais qu'il y a eu des moments où on a fait des pauses, on a pensé à autre chose. C'est un peu tout ce que je dis. J'entends beaucoup ça sur tous les... Ou même des fois, on dit que quand une femme a vraiment envie d'avoir un bébé, il faut qu'elle arrête d'y penser, il faut qu'elle fasse des projets, il faut qu'elle pense à autre chose. Alors, c'est vrai que moi aussi, beaucoup dit ça. Ou alors, on m'a beaucoup dit, c'est d'arrêter d'y penser. Peut-être que ça finira par marcher, tout ça. Et c'est vrai que c'était des phrases un peu bateau. Mais quand même, parfois, c'est important de faire des pauses dans ce parcours. Parce que c'est un parcours qui est quand même... Récupéré. Fait pour récupérer. Parce que le corps, il est quand même mis à rude épreuve dans tous les sens du terme. Il y a toutes les piqûres qu'on se fait, déjà. Il y a le côté psychologique qui en prend un sacré coup à chaque fois. Et donc, c'est important de savoir, de temps en temps, faire des pauses. Mais alors après, moi, c'est vrai que pour ça, parce que je ne suis pas la plus forte pour ça, c'est-à-dire que moi, j'aime bien que les choses avancent à mon rythme, et en général, moi, j'aime bien que les choses avancent. C'est-à-dire que je ne suis pas trop du genre à me dire, bon, allez, je laisse un peu de temps, tout ça. Mais par contre, le corps médical m'a quand même forcé un peu à des pauses, ce qui m'agacait beaucoup sur le moment. Mais finalement, je me rends compte aujourd'hui que c'était indispensable. C'est indispensable, en fait.

  • Lisa

    C'est ça, je pense que c'est intéressant, ce point sur les pauses, parce que je pense qu'à un moment donné, c'est bien quand on commence à se sentir au bout, c'est ça, pour reprendre des forces, etc. Après, c'est vrai que toujours un peu faire attention aussi. Donc du coup, le fait de vouloir avancer, ce n'est pas forcément quelque chose de négatif, parce que tu reprenais des forces et tu continuais. Et je ne trouve pas que les pauses aussi se transforment en arrêt pendant des mois, parce que bah c'est Au final, c'est pas forcément le fait d'arrêter des mois, ça va pas être forcément productif non plus. Et puis le temps passe aussi, et parfois c'est ça, driver par la peur de l'échec en fait, dans certains cas.

  • Lénaïg

    Exactement, ouais, c'est ça. Et puis en fait, moi pendant les pauses, la seule chose que je pensais, c'était d'avoir mon deuxième enfant en fait. Donc si on est en pause, mais qu'on arrive à penser complètement à autre chose, où qu'on se dit que finalement sa vie sans enfant peut se faire, c'est une chose. mais moi c'est pour moi, c'était inévitable. Je voulais, je souhaitais plus que tout au monde ce deuxième enfant. Du coup, c'est vrai que je voulais vraiment me donner complètement les moyens d'y arriver. Mais avec les conseils qu'on nous donne aussi, c'est-à-dire en effet, de temps en temps, quand vous sentez que vraiment ça ne va plus du tout, faites un break, faites des examens pour essayer de comprendre. et puis... Et puis voilà. Mais bon, c'est pas si facile. C'est pas si facile.

  • Lisa

    Et après, c'est ce que tu disais, c'est que des fois, c'est difficile d'accepter quand on te dit de faire une pause. Ou même, j'ai eu des cas de femmes qui ont fait des pauses parce qu'elles avaient des obligations pro, des choses perso qui faisaient qu'on devait attendre trois mois. Et finalement, dans ces cas-là, c'est pas inintéressant de se dire « Ok, mais finalement, je vais... » Voir ça comme quelque chose de positif pour parfois mettre en place des choses, pour optimiser un petit peu les chances, un petit peu nutrition. Et deux, trois mois, ça ne va pas changer la donne dans le parcours.

  • Lénaïg

    Non, c'est sûr.

  • Lisa

    Il ne faut pas se culpabiliser non plus parce qu'on fait une pause. Je trouvais un peu le juste milieu finalement qui permet de reprendre des forces, de remettre des choses en place et d'attendre la suite. de partir dans des mois et des mois de pause parce que là, finalement, ce que tu dis, c'est que si tu n'as pas fait le deuil d'avoir un enfant et que toi, tu es toujours dans la perspective d'essayer, finalement, tu as toujours ça en tête tout le temps, de toute façon.

  • Lénaïg

    C'est ça. Puis après, je pense que ça dépend du tempérament de chaque femme. Moi, mon esprit est souvent toujours un petit peu en ébullition et c'est vrai que du coup, j'avais toujours cette idée-là qui était dans un coin de ma tête et c'était... parfois difficile. On en a parlé plusieurs fois, Lisa, mais c'est vrai que moi, je me suis parfois concentrée sur autre chose. Et la chose principale, ça a été de me lancer dans la préparation d'un marathon en 2021. Parce que j'avais déjà démarré des entraînements de course à pied assez fréquents. Et puis, un jour, je me suis dit mais en fait... Il faut que je fasse un marathon. Si j'arrive à finir mon marathon, j'arriverai à avoir ce deuxième enfant. J'ai fait complètement le parallèle entre le parcours de PMA et le marathon, la course à pied. C'était quelque chose d'assez dingue. Et du coup, vraiment, en préparant ce podcast, je me disais, mais c'est vrai que c'est comme la PMA. On démarre le marathon, on a plein d'énergie, on a une volonté de feu, on est à fond, on se dit, ça y est, on va y arriver, c'est génial et tout ça. Et puis après, aux premières difficultés, on se fatigue un peu, on se dit, oh là là, quand même. Mais bon, on y croit quand même, on se dit, il n'y a pas de raison, je vais quand même arriver au bout. Et puis, on arrive au 30e kilomètre et là... le corps, l'esprit, il n'y a plus rien qui suit. Et là, moi, je faisais le parallèle avec arriver à mes derniers embryons. On se dit, mais je n'y arriverai pas. Et puis, en fait, c'est ça. Pendant tout le marathon, on gravit des montagnes. Pendant tout le parcours de PMA, on gravit des montagnes. On a des moments où on prend des coups. On fait face à l'épuisement parce que... l'épuisement aussi bien dans le sport que dans la PMA. Et puis, on se dit, bon, mais on arrête ou on continue ? Et c'est vrai que moi, arrivée au 30e kilomètre, là, je voyais la Tour Eiffel, c'était super, mais moi, j'en pouvais plus, j'avais plus de jambes, j'avais plus de souffle. Et en fait, Léna ne te pose pas la question, en fait, il n'y a pas de sujet, tu continues. Peut-être que tu continueras et tu ne seras peut-être pas dans les temps que tu t'étais fixée, mais tu continues. Et tu te donnes les moyens pour y arriver. Et puis, en fait, Merci. c'est ce qui s'est passé pour le marathon, je l'ai fini. Et c'est ce qui s'est passé pour le PMA, je l'ai fini.

  • Lisa

    Et d'ailleurs, cette petite phrase, souvent, on dit en PMA, je le dis souvent en sain, parce que c'est vrai que le marathon, c'est un super parallèle. Et de dire que, en fait, la PMA, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon.

  • Lénaïg

    Ah oui, complètement. Ah oui, oui, oui. Ah oui, oui, vraiment, c'est ça. Moi, j'étais partie en me donnant un objectif de temps, parce que, voilà, mais en fait... Dans ma tête, quand j'ai fini ce marathon, je me suis dit, bon, j'ai fini mon marathon, ça prouve que je suis quand même capable d'aller au bout de ce que j'ai dans la tête. Alors, je n'en doutais pas trop parce que c'est vrai que dans la vie, les choses n'ont jamais été très faciles. C'est-à-dire que moi, je suis professeure des écoles, je me dis tant à voir mon concours, ce n'était pas facile. Je me disais, j'y arriverais, j'y arriverais, j'y arriverais. Mais bon, ce n'était pas simple toutes les années. Quand je voyais que mon prénom n'était jamais sur les listes, je me disais bon et puis j'ai fini par y arriver Quand j'étais petite, à l'école, c'était difficile. Il fallait que je travaille trois fois plus que les copains à mon âge. Mais j'ai fini par y arriver. Il y a eu beaucoup de moments dans ma vie où c'était dur, mais j'ai fini par y arriver. Et du coup, au fond de moi, je me disais, « Léna, tu sais que tu finiras par l'avoir, ton enfant. Tu sais que tu l'auras. Mais il faut, ça c'est dur, mais tu vas y arriver. » Ce qui est compliqué, c'est que... On a beau se dire ça, au bout du compte, il y a quand même le doute de « et si, ça n'arrive pas ? » Mais quand même, c'est vrai que j'ai puisé dans mes ressources. Et c'est vrai que je pense qu'au bout du compte, ça m'a permis à différents moments de ma vie d'atteindre mes objectifs. Et celui-là en était un.

  • Lisa

    C'est vrai que c'est chouette ce que tu dis. Et en fait, tu vois, la persévérance, et je crois que c'est quelque chose d'important aussi, de dire que finalement, les femmes ont... Je dis les femmes, il y a les hommes aussi, mais c'est parce qu'on a beaucoup d'auditrices. Oui,

  • Lénaïg

    bah oui.

  • Lisa

    En fait, on a les ressources en nous, on a la persévérance, mais c'est vrai qu'il y a des moments où c'est difficile et tu as eu des moments sur la fin où tu t'es demandé est-ce que tu es arrivée à devenir maman ? Une deuxième fois.

  • Lénaïg

    Après, j'ai eu la chance de te rencontrer aussi. Je me souviens d'un échange qu'on a eu où moi, j'étais un peu au bout de mon parcours. court et je me disais que je ne serais plus maman pour la deuxième fois et tu m'as dit mais si si tu seras maman pour une deuxième fois et c'est vrai que cette phrase ça résonnait dans ma tête et je me disais c'est vrai que si disait me dire ça c'est que probablement que ça finira par arriver aussi je pense que c'est aussi ça ce parcours c'est aussi les rencontres et c'est se donner des moyens à des moments où on se sent un peu Merci. affaiblie, où on perd un peu espoir de se rebooster avec des gens qui, en fait, qui démarrent le parcours avec nous, et qui du coup, ben, sont pleins d'espoir pour nous aussi. Et c'est vrai que moi, il y a eu plusieurs moments où, tout à l'heure, on parlait des temps de pause, mais dans les temps de pause, moi, j'ai été suivie par de nombreuses personnes en médecine parallèle, et toutes les personnes que je voyais, elles me donnaient de l'espoir, quoi. Enfin, il y avait toujours du positif qui ressortait de ces rendez-vous-là. Et c'est vrai qu'à des moments quand on se sent épuisé, fatigué, qu'on n'a plus d'espoir, il faut vraiment aller à la recherche soit de personnes qui peuvent nous aider, soit... soit de récits, parce que c'est vrai que des récits de femmes sur la PMA, il y en a tellement. On entend tellement de femmes parler de leurs difficultés et c'est vrai que ça aide aussi quand même, je pense. Même s'il ne faut pas se nourrir de ça, parce que parfois ça ne marche pas et du coup, moi ça m'a aussi parfois un peu fragilisée quand je voyais, et encore aujourd'hui, quand je vois certaines femmes que je suis sur les réseaux sociaux pour qui ça ne marche pas, j'avoue que Merci. C'est quelque chose qui m'atteint très fortement aujourd'hui. Parce que je pense que le parcours que j'ai eu fait que de toute façon, aujourd'hui, je ne serai plus jamais insensible à cette chose-là. Mais oui, c'est important. C'est important de se nourrir de positifs et de choses qui peuvent nous apporter pour réussir à passer les étapes difficiles de ce parcours, on va dire.

  • Lisa

    Oui, parce que... Ça, c'est une des questions que j'allais te poser. C'est que finalement, sur la durée, parce que quatre ans, finalement, c'est long. Oui,

  • Lénaïg

    c'est long. Oui, c'est long.

  • Lisa

    Du coup, tu as des choses comme ça. Le fait de t'entourer de personnes qui t'ont aidé, qui t'ont boosté. Le fait d'écouter des témoignages, ça, ça t'a aidé. Il y a d'autres choses qui t'ont aidé ?

  • Lénaïg

    Comme je te disais, c'est vrai qu'il y a eu des rencontres. Des rencontres avec certaines personnes qui m'ont permis de... Comme avec toi, par exemple. qui m'ont permis de me rebooster. C'est vrai que j'ai aussi beaucoup écouté tes podcasts et ça, ça m'a aidée aussi parce que c'est vrai que entendre des témoignages d'espoir, ça redonne du courage, ça redonne du jus. Et puis, comme je te disais, il y a eu les récits, les échanges que j'ai pu avoir, les suivis avec Merci. Je ne sais combien de séances de médecine chinoise, de magnétisme, de choses comme ça qui m'ont aidée à passer les différentes étapes de tout ça. Mais bon, je pense que j'ai aussi beaucoup puisé dans mes ressources parce que c'est vrai que je savais que j'avais les ressources. Après, il y a aussi les proches parce que, évidemment, les proches, c'est important dans ces cas-là. C'est important même si ça reste un parcours dans lequel on est quand même très seul, le parcours de la PMA. Mais quand je dis seul, je dis vraiment seul. C'est-à-dire que même son mari qu'on aime plus que tout, ou sa fille qu'on aime plus que tout, ou ses parents, ou ses frères et soeurs, ils ont beau être là, en fait, ils ne peuvent pas nous aider à diminuer la tristesse. On est quand même très seul, alors c'est un peu... paradoxal avec le fait que je dis que c'est bien de rencontrer du monde et tout ça, mais au plus profond de soi, quand on traverse une fausse couche ou quand on traverse un transfert d'Orient qui n'a pas marché,

  • Lisa

    on se sent quand même vraiment seule. Après, je pense que c'est un point aussi important que tu soulèves, c'est que les proches, c'est pas toujours le meilleur soutien, dans le sens où ton conjoint, il passe aussi par cette épreuve qui n'est pas prise. Ta fille aussi, elle voit Donc, toi, tu essaies d'aller bien le mieux possible parce que tu ne veux pas que ça impacte ta fille aussi. Donc, ce n'est pas évident. Ce n'est pas le moment où tu peux le plus te lâcher, entre guillemets, et puis mettre un petit peu, poser tes émotions et puis te sentir soutenue parce que toi, tu as envie de te sentir forte aussi par rapport au tien. Donc, c'est compliqué, en fait.

  • Lénaïg

    C'est ça. Après, c'est vrai que...

  • Lisa

    C'est proche.

  • Lénaïg

    Oui, oui, oui. Après, c'est vrai que moi, les proches avaient déjà été bien fragilisés par les différentes épreuves que j'avais eues avant la PMA. Cette peur aussi pour ma vie, parce que c'est vrai qu'avec le cancer, on ne savait pas trop où on allait non plus. Donc, bon, ben voilà, la PMA, c'est vrai que c'était autre chose. Alors, évidemment, ils se rendaient bien compte de l'impact que ça avait sur mon état psychologique. et physique, mais finalement, c'était entre guillemets pas vital. C'est vrai que j'ai beaucoup entendu et à juste titre, et moi, je me le disais aussi, c'était un peu de l'auto-coérection, mais t'as déjà de la chance d'avoir une fille, c'est déjà génial. Tu sais, pense à toi, parce que quand il a fallu prendre la décision d'intervenir sur la trompe, tout le monde avait quand même un peu dans le coin de sa tête que c'était un peu risqué. Et donc, si j'avais écouté... Si j'avais écouté un peu tout le monde autour de moi, je ne serais jamais passée par cette intervention-là. Parce que le plus important, c'était moi. Et que c'était déjà bien, j'avais une fille. Mais moi, ma vie n'était pas accomplie comme ça. Aujourd'hui, là, maintenant que Cerise est là, je sens que je me sens vraiment accomplie. Mais c'est vrai que... Et pourtant, Lila... Parce que je me dis qu'un jour, Lila entendra ce podcast. Il faut quand même qu'elle sache à quel point elle aussi était attendue et que j'étais accomplie avec elle. Mais j'avais... Voilà, il y avait ce désir de deuxième qui était très fort.

  • Lisa

    bah oui t'avais une envie de chérir tes deux enfants et ça et voilà c'est vrai que c'est un sacré parcours comme je disais merci de le partager parce que je crois que c'est tout

  • Lénaïg

    le temps important tu vois tu dis que toi même t'as écouté des témoignages d'autres femmes oui oui je sais à quel point c'est important d'écouter des témoignages pour... Et puis, de leur donner un petit coup de boost de temps en temps.

  • Lisa

    Oui, et puis surtout, tu vois, il y a des moments où tu perds espoir et te dis, oui, mais en fait, c'est pas parce que c'est compliqué que ça va pas marcher.

  • Lénaïg

    C'est ça, exactement.

  • Lisa

    Parce que c'est vrai que dans ton parcours, t'aurais pu être découragée plein de fois.

  • Lénaïg

    Oui, mais à la fois, justement, peut-être que ce parcours m'a aussi endurcie, c'est-à-dire que c'est vrai qu'un cancer à 30 ans, bon, c'est pas quelque chose d'anodin, mais en même temps, je pense que c'est aussi ça qui m'a endurci et qui m'a éclatée m'a permis aussi de surmonter les épreuves que j'ai dû vivre ensuite, c'est-à-dire qu'on se rend compte que finalement la vie c'est pas quelque chose de linéaire c'est pas forcément toujours comme on a prévu ou anticipé et que parfois il y a des petites choses qui viennent se glisser dans tout ça et puis il faut essayer de surmonter, avoir la force mais je pense que le parcours de PMA Même si c'est quelque chose qui est très, très difficile, ça apporte quand même à une femme vraiment sur sa vie à venir. Oui.

  • Lisa

    Et même si probablement les femmes qui nous écoutent, elles ne sont pas forcément... Et qui sont en essai, elles ne sont pas encore persuadées de ça. Parce que c'est vrai que souvent, ça, tu arrives à le réaliser une fois que tu as eu ton enfant.

  • Lénaïg

    Et tu te dis...

  • Lisa

    Tu regardes avec un autre oeil et tu te dis, ben ouais, ça n'a pas été facile, mais... Non,

  • Lénaïg

    mais moi, j'ai... Je me suis souvent dit ça quand j'entendais des podcasts. Et aujourd'hui, c'est moi qui suis à témoigner avec un bébé qui a fini par arriver. Donc, je pense que vraiment, vraiment, chaque femme fait avec ce qu'elle est parce que c'est vrai que c'est pas facile de conseiller sur comment agir ou comment se comporter devant cette situation-là. Et puis, on est comme on est. Donc, voilà, on fait comme on peut. Mais par contre, vraiment, moi... si j'avais un conseil à donner ou des choses que j'aurais pu entendre qui m'auraient aidé, c'est que vraiment, ce qui est hyper important, c'est déjà d'avoir des professionnels à l'écoute, c'est-à-dire autour de soi, à qui on peut poser toutes les questions qu'on a à poser, qui sont bienveillants, parce que ça, c'est vrai que c'est hyper important. Si un transfert ne se passe pas bien, qu'un médecin n'est pas capable de nous répondre clairement pour qu'on comprenne vraiment tout ce qui se passe. Pour moi, ça, c'est quelque chose qui est... Enfin, moi, je sais que j'ai toujours besoin de comprendre pour avancer. Et je n'aurais pas pu avancer si je n'avais pas bien compris ce qui se passait autour de moi. Donc, voilà. Et puis, il faut continuer à vivre. C'est-à-dire que c'est important de continuer à faire des projets, de se lancer dans une activité qui peut nous vider la tête. Bon, moi, ça a été la course à pied, mais ce n'est pas... Ce n'est pas une généralité. Il y a plein de femmes qui n'aiment pas courir. Et il y a sûrement d'autres choses qui peuvent les passionner. Et je pense que c'est vrai que c'est hyper important. Se vider la tête dans une activité, se donner d'autres objectifs. Je me suis souvent dit, quand j'ai fait mon marathon, je sais que j'y arriverai. C'est un objectif, je sais que je peux l'atteindre. Moi, ce sera ma volonté, mais je peux l'atteindre. Je sais que je suis en mesure d'arriver au bout. La PMA, j'espérais au plus profond de moi. Je me disais que si je faisais ce marathon, c'est que j'étais aussi capable d'arriver au bout, mais je le maîtrisais moins. C'est-à-dire que je ne pouvais pas savoir au bout du compte comment ça allait se terminer. Mais par contre, la PMA, je ne maîtrisais pas, le marathon, je maîtrisais. Et donc, c'est bien de se donner des objectifs qu'on peut maîtriser, parce qu'en fait, c'est comme ça aussi qu'on prend confiance en soi. Et je pense que mine de rien au niveau du cerveau, ça permet de s'épanouir aussi, parce que ça reste important de s'épanouir et d'être. Voilà, d'être heureux comme on peut.

  • Lisa

    Ouais, non, mais c'est ce que tu dis. Et tu vois, quand tu parles de ça, ça me fait penser à une phrase, c'est de se dire, je ne suis pas la PMA, en fait.

  • Lénaïg

    Non, c'est clair. C'est tout à fait ça.

  • Lisa

    Parce que si tu vis que dans la PMA et que t'as pas d'autres objectifs à côté d'autres choses, finalement, ça peut impacter au niveau de la confiance en soi, de l'estime de soi, du coup ça amplifie ce sentiment d'incertitude qu'on peut avoir pendant le parcours et c'est vrai que d'autres choses autour et de pas se sentir définie par la PMA avec ces tentatives qui aboutissent pas. Enfin, dix tentatives, tu peux ramener facilement ça à toi aussi, dire « je ne suis pas capable » , « mon corps n'est pas capable » , etc. Donc si tu n'es focalisé que là-dessus, c'est compliqué. Et émotionnellement et mentalement, ça peut devenir difficile. Et je pense que c'est un très bon conseil que tu donnes. Et toi, ça a été la course à pied. Et il peut y avoir plein d'autres choses, plein d'autres projets autour. Et d'ailleurs, tu avais même plein d'autres projets en plus que la course à la course. Oui, c'est ça.

  • Lénaïg

    On avait de quoi faire. On a voyagé. Voilà, on a voyagé. On a voyagé. On s'est lancé dans un gros projet. Un gros projet au niveau de notre maison aussi. Voilà, on s'est fixé des projets qui étaient des projets, même au niveau personnel, des projets presque difficiles à atteindre. Aujourd'hui, finalement, on est en train de les atteindre. Alors, bon, ça prendra le temps que ça prendra. Mais au bout du compte, franchement, on est plutôt bien dans tout ce qu'on entreprend. Donc, je pense que c'est se dire que, comme tu l'as dit exactement, c'est vrai, on n'est pas la PMA. On vit avec parce qu'on n'a pas le choix et puis qu'on est obligé de passer par là. mais Mais il faut essayer de se donner plein d'autres objectifs et puis se faire confiance et faire confiance à son corps, même si parfois c'est difficile et que parfois on aurait tendance à... En effet, ça faisait écho un peu quand tu disais que parfois on se remet en question en se disant que de toute façon, mon corps n'acceptera jamais, tout ça. Mais si, le corps est capable de l'accepter un jour. On ne sait pas pourquoi ce jour-là. Et finalement, le jour où le bébé arrive, on se dit, mais en fait, c'était vraiment... Moi, depuis que Cerise est arrivée, je me dis, mais en fait, c'était elle, quoi. Enfin, vraiment, c'était... Alors, ça a pris le temps que ça a pris, mais il fallait... Il la fallait dans nos vies, mais c'était elle, quoi.

  • Lisa

    En tout cas, vraiment, tu sais que c'est un bonheur pour moi.

  • Lénaïg

    Oui, c'est un bonheur partagé d'avoir fait ta connaissance. Un jour, je me suis dit, pourquoi je n'essaierais pas de trouver des podcasts sur la PMA ? C'est comme ça que je t'ai découvert, que je suis allée sur ton site, et qu'on a fait nos premières visios. C'est vrai que tu as toujours répondu présente, que ce soit pendant le parcours ou les premiers mois de ma grossesse qui n'étaient pas simples et où j'avais vraiment besoin d'être rassurée. Tu as toujours été très à l'écoute, très présente, et encore aujourd'hui. sur les premiers mois de la vie de Cerise, où tu prends souvent des nouvelles. Je sais qu'il y a un lien qui s'est créé.

  • Lisa

    Franchement, quand j'ai reçu ton faire-part, ça me touche beaucoup. Parce que c'est vrai que c'est des périodes qui sont compliquées. Et moi, je suis arrivée un peu à la fin de ton parcours, on va dire. Et puis, je partage toujours, mais je suis admirative de cette force, de cette résilience aussi, par rapport à les femmes. de pouvoir accompagner juste en fait nous on est là pour aider à donner un coup de boost etc il y a une aventure humaine derrière tout ça et c'est vrai que c'est l'aboutissement et après de retourner nouvelles de série c'est c'est c'est chouette de pouvoir partager les bonnes nouvelles après aussi C'est ça, c'est qu'en fait, il y a des moments tellement difficiles, en fait, dans tout ça, et d'arriver sur le bonheur. Et après, c'est vrai que, aussi, tu as parlé de la grossesse, c'est vrai que la grossesse, quand on passe par le parcours de Pema, quand on a vécu une fausse couche, d'ailleurs, enfin, ouais, pareil, mais un peu pour terminer, c'est que le début de grossesse peut être compliqué aussi. Voilà.

  • Lénaïg

    Ouais, ouais, c'est ça. C'est ça, mais c'est pareil, enfin, tout à l'heure, je parlais du fait que c'était important de se faire aider à des moments où on était dans la difficulté, ben, Moi, je n'ai pas hésité non plus au début de la grossesse de cerise à me faire aider, encore au niveau des médecines parallèles, mais aussi au niveau psy, parce qu'après un cancer, des années de PMA, le cerveau ne fonctionne plus tout. tout aussi bien qu'on voudrait et du coup parfois on se laisse un peu submergé par les anxiétés donc du coup c'est important aussi de se faire aider quand on a trop de stress pendant une grossesse Oui c'est ça et se faire aider c'est pas être faible je le dis parce que c'est vrai que on

  • Lisa

    a des fois tendance à se laisser dans la souffrance et que finalement des fois il y a des professionnels qui peuvent intervenir aussi parce que comme on disait c'est que l'entourage Voilà, c'est bien, mais parfois, ce n'est pas suffisant. Heureusement, c'est vrai que ce n'est pas toujours suffisant.

  • Lénaïg

    L'entourage est très impliqué, en fait. Donc, à partir du moment où on est très impliqué, c'est difficile d'avoir le recul, en fait. Et c'est vrai que c'est important de trouver des personnes qui ont le recul suffisant pour nous aider, nous aider différemment, on va dire.

  • Lisa

    En tout cas, que du bonheur et merci, merci d'avoir...

  • Lénaïg

    Merci à toi, Lisa. Merci beaucoup.

  • Lisa

    je suis toujours tellement heureuse de pouvoir enfin je te dis il y a souvent des retours des femmes qui écoutent les témoignages et je crois que c'est tellement utile de pouvoir avoir ces retours donc merci et d'ailleurs si il y a d'autres femmes qui ont envie de témoigner n'hésitez pas aussi à me contacter parce que ça arrive de temps en temps il y a des femmes qui ont eu un parcours comme toi de PMA à contact et faut pas hésiter parce que voilà moi c'est un plaisir de pouvoir de pouvoir générer ce partage en tout cas directement et en tout cas merci de nous avoir écouté aussi à tous et merci les negs et puis on vous dit à très bientôt à bientôt Lisa j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée et si vous avez des questions ou bien si vous souhaitez échanger avec moi n'hésitez pas à m'écrire à info arrobas lisajoniacotine.com Vous retrouverez mon adresse mail dans la description de l'épisode. A bientôt !

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Description

🎙 4 ans de parcours de PMA, 11 transferts, 3 FIV… et une petite Cerise dans les bras!
Dans cet épisode, je reçois Lénaïg que j’ai eu la chance d’accompagner au début de sa 3e FIV et surtout une femme dont j'ai pu admirer la force et la résilience pour enfin pouvoir tenir son deuxième bébé dans les bras. Elle nous raconte son parcours de PMA et les choses qui l'ont aidé à tenir le coup durant ces 4 longues années.

💬 Ce qu’elle partage :

  • Une grossesse naturelle à 30 ans, puis l’ablation d’une trompe et d’un ovaire suite à une infection.

  • Un cancer (sans chimio, mais 3 opérations).

  • Une pause de 3 ans avant de pouvoir reprendre les essais bébé.

  • Une première FIV, un premier transfert… et une fausse couche à 8 semaines.

  • 11 transferts au total, 3 FIV, et une ténacité hors norme pour tenir un jour sa petite fille dans ses bras.

🌱 Si tu traverses une période de doute, de fatigue ou d’incompréhension dans ton propre parcours de FIV, cet épisode va te faire du bien. Tu n’es pas seule.


🎁🎁🎁 Télécharge ton guide gratuit : mes 6 conseils pour te préparer au transfert d'embryon en cliquant ici ! 🎁🎁🎁


💛 Je suis Lisa, coach pour les femmes qui sont en parcours de PMA afin de les aider à retrouver confiance, clarté et énergie quand le parcours de PMA devient trop lourd et rempli de doutes.
Si tu veux aller plus loin ou me contacter tu peux me retrouver ici :

→ m'envoyer un email à info@lisajourniacoaching.com
→ ou réserver une séance 1:1 en cliquant ici

→ sur Instagram : @lisajourniacoaching

🎧 Écoute, respire, et reprends doucement le pouvoir sur ton parcours

A bientôt,

Lisa


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Lisa

    Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Journiac et j'accompagne les femmes, les couples pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Dans ce podcast, je vous propose des informations et des conseils à travers des témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité et enfin... d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue. Et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à télécharger mon guide gratuit « Mes 6 conseils pour le transfert d'embryons » en cliquant sur le lien dans la description de cet épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour.

  • Lénaïg

    Bonjour Lénaïg ! Bonjour Lisa!

  • Lisa

    Merci de venir nous parler de ton parcours de PMA qui t'a permis de donner naissance à ta petite fille.

  • Lénaïg

    Oui, une petite cerise qui est arrivée au mois d'octobre.

  • Lisa

    Celle que tu as tant attendue, d'ailleurs, tu vas nous raconter ton parcours depuis les débuts pour que Cerise arrive enfin, quand est-ce que ça a commencé? ce que tu imaginais à ce moment-là? comment les choses se sont déroulées pour toi?

  • Lénaïg

    Oui, ça a été un parcours qui a été un long parcours pour avoir Cerise. J'avais déjà eu une première grossesse en 2016, une grossesse naturelle en 2016, qui s'était plutôt bien passée. Après quelques mois d'essai, j'étais tombée enceinte assez facilement. C'était une grossesse qui a été une grossesse assez facile, ça s'est plutôt bien passé. Au moment de l'accouchement, ça a été un peu plus difficile, parce qu'il y a eu plusieurs jours de travail, et que ça s'est terminé par une césarienne un peu d'urgence. Donc, la fin était un peu moins rigolote, d'autant que la césarienne ne s'était pas très bien passée, qu'il y a eu des petites complications. Et donc, il y a eu une petite infection suite à la césarienne, même si quand ma première fille Lila est née, tout allait très bien. Mais voilà, il y a eu quelques complications. Une semaine après, ma césarienne fait une infection, donc j'ai dû retourner. retourné à la clinique avec mon petit bébé sous le bras. Et puis, quelques temps après, on s'est rendu compte que cette infection avait provoqué un petit souci au niveau de mon ovaire et de ma trompe droite. Donc, quelques mois après la naissance de Lila, j'ai dû me faire enlever la trompe et l'ovaire à droite. Déjà, ça n'a pas été très rigolo parce que ça a été quand même un petit peu d'inquiétude. et puis... Et puis, forcément, quand on a 30 ans et qu'on nous parle d'enlever une trompe et un ovaire, on se pose quand même des questions sur la suite de ces possibilités pour avoir un deuxième enfant. Parce que moi, dans ma tête, j'avais quand même vraiment très, très envie d'un deuxième enfant, même si c'était un tout petit bébé que j'avais déjà dans les bras. Mais je savais que ce serait un souhait pour moi. Donc, ça n'a pas été un moment très rigolo. Bon bah... On en est passé par là, les médecins étaient assez rassurants en me disant qu'il me restait un ovaire et une trompe qui fonctionnaient très bien et qu'il ne fallait pas s'inquiéter, que ça ne m'empêcherait absolument pas d'avoir un deuxième enfant. Donc voilà, on a laissé un petit peu les choses se faire et puis quelques temps après cette opération et cette intervention sur l'ovaire, on m'a malheureusement trouvé un cancer au niveau du rectum. qui a été opérée en 2017. J'ai eu trois grosses et lourdes chirurgies qui ont beaucoup fragilisé tout mon système au niveau de l'abdomen parce qu'il y a eu trois longues interventions et ça a été un petit peu compliqué. Je n'ai pas eu de radiothérapie ni de chimiothérapie. Donc ça, c'était plutôt rassurant pour la suite de mon... parcours pour être maman une deuxième fois, mais voilà, j'étais quand même, j'avais quand même eu trois lourdes chirurgies. Alors moi, dans ma tête, à ce moment-là, j'étais pas trop inquiète. Bon, ben oui, il y avait de la chirurgie, mais bon, je voyais pas en quoi ça pourrait poser problème pour la suite, la suite de mon parcours. Voilà, j'avais toujours cet ovaire et cette trompe. Et puis, et puis donc, bon ben, il y a eu trois opérations, voilà, des années de... où on nous demande de ne pas essayer d'avoir un deuxième enfant parce qu'il faut laisser au corps le temps de se remettre. se dire aussi qu'il peut éventuellement y avoir une récidive. Donc, éviter d'avoir un bébé dans les trois ans qui suivent l'intervention. Et puis, au bout de ces trois ans, de ces trois années, ces trois longues années, parce que Lila avait déjà trois ans, j'avais déjà ce souhait quand même très très présent du deuxième, là pour le coup. Au bout de ces trois ans, j'ai fait une échographie parce qu'il m'arrivait assez souvent d'avoir... des kystes au niveau de l'ovaire qui me restait. Donc j'avais assez régulièrement des échographies. Et lors d'une échographie que j'ai réalisée, la gynécologue me dit, mais votre trompe, la trompe là qui vous reste, elle est complètement bouchée. Il y a plein de liquide à l'intérieur. C'est impossible que vous puissiez avoir un enfant naturellement, un deuxième enfant naturellement. Donc là, ça après... déjà deux ans, deux, trois ans de difficile. Je dois dire que ça a été la goutte d'eau qui a fait un peu déborder le vase. J'ai été complètement anéantie parce qu'elle m'a tout de suite parlé de PMA. Sauf que moi, pour la PMA, j'en avais beaucoup entendu parler parce que c'est quelque chose qui, quand même, je pense, concerne aujourd'hui de nombreuses femmes et donc dans son entourage, on en entend parler. Donc, moi, je lui ai dit, mais il y a sûrement une solution. Pourquoi est-ce qu'on n'intervient pas sur la trompe plutôt que de passer par la PMA ? De toute façon, quoi qu'il en soit, il aurait fallu passer par la PMA si on était intervenu, sauf si on avait réussi à déboucher la trompe, ce qui, visiblement, de son côté, était quelque chose qui n'était pas possible. Et donc, bon, là, j'ai démarré des examens. Voilà, tout ce qu'une femme... réalise en début de PMA, des prises de sang pour moi, des examens pour mon mari. On rentre vite dans le protocole. On sait qu'on n'a pas trop de temps à perdre non plus parce que même si c'est le début de la PMA, on ne sait pas comment ça va se passer. J'avais plutôt espoir quand même. Au début de mon parcours, je me disais je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas, mais on a vite quand même voulu rentrer dans tout ça.

  • Lisa

    à la situation idéal finalement, toi t'avais de prime abord d'aller en PMA ah ouais, non non pas du tout tu avais quel âge à ce moment là ?

  • Lénaïg

    et bien j'avais 31 ans non pas 31 ans, qu'est-ce que je raconte j'avais 30 ans quand j'ai eu Lila donc 3 ans après quoi, j'avais entre 33 et 34 ouais j'avais 34 ans puis bah oui oui comme je te disais c'est vrai que j'en avais entendu parler mais Merci. de là à ce que ça devienne concret, réel dans ma vie. Voilà, je n'y étais pas. Puis c'est vrai que dans ce cas-là, on a tendance à se laisser complètement aller... Enfin, on laisse le corps médical complètement guider les choses. Donc, c'est vrai que moi, j'entendais de nombreux témoignages de femmes qui disaient qu'on avait réussi à déboucher leur trompe. Alors, je me disais pourquoi pas ? Et finalement, les médecins n'étaient pas très clairs sur le sujet. Je ne comprenais pas trop. pourquoi ? » Et puis, un jour, en fait, j'ai bien compris qu'ils n'interviendraient pas de toute façon sur la trompe parce qu'au vu de mes antécédents et des chirurgies que j'avais eues, il y avait trop de risques, en fait, d'intervenir sur la trompe parce qu'il y avait beaucoup d'adhérence au niveau abdominal et qu'il y avait un risque vital s'il y avait une intervention sur la trompe. Donc, Merci. Donc voilà, j'ai démarré la PMA. Tout ça s'est tombé en même temps que l'année du Covid. Donc du coup, il y a eu un moment donné où j'étais dans l'attente d'un fameux coup de téléphone pour me dire qu'enfin j'allais pouvoir démarrer le protocole. Le coup de fil est arrivé finalement assez rapidement, j'ai trouvé. Parce que finalement, l'hôpital qui m'a pris en charge, ils étaient... Ils ont fermé le centre de PMA pendant quelques semaines, mais ça n'a pas duré trop longtemps. Donc, du coup, ils m'ont vite recontactée. Et donc, c'est là que j'ai démarré ma première PMA. Donc, c'était à l'hôpital. Et puis, de cette PMA, de cette première fille, j'ai eu cinq embryons. Donc, plutôt pas mal. Même si, bon, j'étais quand même un peu déçue parce qu'au départ, j'avais huit ovocytes. Donc, je me disais, pourquoi est-ce que que cinq embryons ? finalement avec du recul aujourd'hui je me dis mais c'était super 5 embryons donc d'ailleurs je fais une petite parenthèse parce que c'est souvent un sujet qui revient et parce que

  • Lisa

    Je crois que l'information, on ne l'est pas souvent donnée parce qu'il y a tellement d'autres informations à donner au départ. Mais finalement, entre les ovocytes qui sont récoltés et les embryons en J5, en tout cas au cinquième jour à l'arrivée, en gros, c'est 50%. Donc finalement, c'était super bien comme résultat. Oui,

  • Lénaïg

    c'était super bien. Voilà, exactement. Parce qu'en fait, moi, je démarrais le parcours. Donc, toutes les infos que j'avais, évidemment, des années après. je ne les avais pas au début. Et donc, finalement, je me disais, mince, bon, ce n'est pas grave, allez, on se lance quand même. Et puis, moi, j'étais pleine d'espoir au premier transfert. J'avoue que ce n'était pas très bien passé, ce transfert-là, mais j'étais quand même, je me disais, pourquoi ça ne marcherait pas ? Moi, quand j'ai voulu tomber enceinte de Lila, j'ai réussi à tomber enceinte rapidement. Donc, je sais déjà que mon utérus est capable de recevoir un embryon. Donc, ça va sûrement marcher. Et puis, ça n'a pas marché. Et là, ça a été très, très difficile pour le premier embryon. Et puis, les deux suivants, pareil, ça n'a pas marché, mais c'était un peu moins difficile parce que je m'étais un peu plus préparée à l'idée que ça ne puisse pas fonctionner. Et puis, au quatrième embryon, un test de grossesse positif à 15 jours. Donc, super, génial. J'annonce la nouvelle à tout le monde. C'est trop bien, je suis malade. Enfin voilà, toutes les conditions sont réunies pour que ça fonctionne. On avait un voyage prévu depuis longtemps en Martinique avec mes parents et ma sœur et sa famille. Et voilà, je demande à ma gynéco qui me dit pas de problème, allez-y. Elle fait les premiers examens, tout va bien. On entend le cœur du bébé. Enfin voilà, tout est au vert pour que je puisse partir. Donc voilà. Et puis, huit semaines de grossesse en pleine vacances, j'ai des pertes. Et voilà, je suis très, très inquiète. Donc, ma gynéco à distance me dit que ce n'est pas la peine de m'inquiéter et que je reste un peu tranquille, reposée et que ça va aller. Sauf que ça ne va pas puisque les pertes continuent. Et donc, je vais à l'hôpital de Fort-de-France où la gynécologue que je vois après cinq ou six heures d'attente dans la salle d'attente me dit que le cœur du bébé s'est arrêté. Et donc, il faut que j'évacue le... J'évacue l'embryon, je pense. À ce moment-là, c'est encore un embryon qu'on appelle ça. Donc, voilà. Là, c'est le ciel qui s'écroule. C'est juste une douleur immense. On a l'impression que... C'est difficile de dire ce que j'ai ressenti. Parfois, on est très peiné quand on perd un proche. Mais c'est complètement différent, en fait. Là, c'est... On a vraiment l'impression qu'on a tellement mal, tellement mal au cœur, tellement mal au corps, tellement mal la tête. Et puis, il n'y a rien qui nous soulage. Les autres sont... Les proches sont autour. On a pourtant autour de nous de la ressource, mais en fait, on n'arrive pas du tout à rebondir. Pourtant, j'avais Lila, mais on n'arrive pas à rebondir. Donc, voilà, ce n'est pas simple. Et la suite n'est pas simple non plus, puisque l'embryon ne s'évacue pas tout seul. Donc, il faut aller le chercher. Et quand on va le chercher, les règles ne reviennent pas après. Puis, on se rend compte que finalement, il y a des synéchies, on appelle ça. Alors, je ne sais pas si tu veux expliquer ce que c'est, Lisa. Mais il y a des synéchies au niveau de l'utérus. Et donc, du coup, il faut intervenir encore sur l'utérus, parce que les paroles de l'utérus se sont accrochées, c'est ça ?

  • Lisa

    Oui, tout à fait. Il y a des rances et puis finalement, ils ont dû faire une petite intervention.

  • Lénaïg

    C'est ça, voilà. Donc, les règles ne reviennent pas. Il faut déboucher encore une fois. Donc, bon, voilà. C'est une succession de petites choses qui font qu'au bout d'un moment, c'est vrai que c'est compliqué. Et puis, finalement, on a aussi le temps à chaque fois de se remotiver et de se dire, oui, là, ça ne fonctionne pas, mais je vais finir par y arriver et tout ça. Donc, pour mon dernier embryon, j'ai fait le choix de changer de centre de PMA. Je suis passée de l'hôpital à la clinique parce que j'avais eu un très bon contact à la clinique avec le médecin qui s'était occupé de l'intervention pour mes synéchies. Et ce médecin-là était un médecin spécialisé dans la PMA. Donc, je lui ai demandé s'il était d'accord de transférer mon dernier embryon. Et donc, il m'a dit que c'était OK pour lui. On a pu déplacer l'embryon. de l'hôpital à la clinique. c'est intéressant de le savoir ça aussi parce que Je vois beaucoup de femmes qui se disent que quand elles ont commencé une five à un endroit, elles ne peuvent pas la poursuivre sur un autre endroit. Et en fait, on aura sûrement l'occasion d'en reparler, mais je pense que c'est tellement important le contact humain dans ce parcours-là que c'est vrai que c'est intéressant de savoir qu'on a la possibilité de déplacer des embryons.

  • Lisa

    Oui, mais c'est vrai que je pense que c'est important que tu en parles, Parce que finalement, on... Tu dis, voilà, on est guidé par le corps médical, mais c'est vrai qu'après, tu n'es pas non plus obligé de rester à un certain endroit si tu ne t'y sens pas bien, etc. Et c'est vrai que c'est important aussi de se sentir bien là où on se fait accompagner, d'avoir confiance en le médecin qui te suit. Et puis, parfois, il y a juste besoin de tourner une nouvelle page aussi quand tu as eu des grosses épreuves comme ça.

  • Lénaïg

    Exactement,

  • Lisa

    ouais. Et des fois, il n'y a même pas de remise en cause, forcément, du... Voilà, du... du centre où tu es ou autre, mais c'est juste que tu as eu tout ça et le fait de recommencer à un autre endroit, une nouvelle histoire, une nouvelle page, ça fait du bien aussi dans le parcours.

  • Lénaïg

    Exactement, c'est tout à fait ça. C'est vrai que maintenant que tu le dis, il y avait aussi ce côté où j'avais envie de tourner la page de ce centre où j'avais eu cette fausse couche qui avait été si difficile. Et du coup, c'est vrai que l'idée d'envoyer Léa Néren-Brion dans un autre lieu, c'était aussi pour moi... une manière de tourner cette page de la fausse couche qui avait été si difficile. Et donc du coup, j'ai eu le dernier transfert d'embryons à la clinique qui n'a rien donné. Mais en tout cas, j'ai eu un suivi à la clinique qui a commencé à ce moment-là et qui a été un suivi qui a été au top pendant les années qui ont suivi, c'est-à-dire que mon médecin me connaissait par cœur, il savait exactement comment je fonctionnais sur mes cycles. et ce qu'on pouvait attendre. En tout cas, quelles conditions il fallait qu'ils soient réunis pour qu'on puisse faire un transfert à la suite de ça. Parce que c'est vrai que parfois aussi à l'hôpital, on fait face à de nombreuses personnes. Et du coup, on est toujours obligé de répéter son parcours et ce qu'on a vécu. Et moi, j'en avais un petit peu marre aussi de parler de tout ça. Là, j'étais suivie par un médecin et c'était toujours lui qui me prenait en charge. Donc c'est vrai que ça, c'était très chouette. Donc ce dernier embryon n'avait rien donné. Ensuite, on est passé en 2022 à une autre five qui a donné cette fois-ci trois embryons. Donc là, pareil, un peu dur au départ de me dire que seulement trois embryons. Aucun de ces trois embryons ne s'est accroché. Donc on a fait des examens pour essayer de comprendre. J'ai fait un matrice lab. J'ai fait des examens plus poussés au niveau de l'utérus pour essayer de comprendre pourquoi il n'y avait pas d'accroche. Après, ce qu'il faut savoir aussi, c'est que durant mon parcours, très souvent, les transferts étaient annulés à la dernière minute parce que j'avais un peu de liquide au niveau de l'utérus. Donc, du coup, c'est vrai qu'il y avait quand même cette problématique que très souvent, le liquide de la trompe se déversait dans l'utérus. Et donc, mon gynéco me disait quand même que c'était sûrement la source du problème et qu'il allait quand même peut-être falloir réfléchir à une intervention sur la trompe. Il m'en avait déjà parlé. seulement moi j'avais le regard de l'hôpital avant qui me disait surtout pas intervenir sur la trompe, c'est trop risqué pour votre vie, c'est trop risqué pour vous. Donc mon mari me disait je te préviens il n'est pas question que tu t'occupes de ta trompe. Et moi je lui disais si c'est ça la condition pour avoir un deuxième, moi je pense que dans ma tête c'est assez clair. On n'était pas trop d'accord, mais on se laissait le temps de réfléchir. En 2023 on a démarré une troisième FIV. Là, pareil, on a eu trois embryons. Un premier embryon qui a été transféré, ça n'a rien donné. Ensuite, j'ai pris la décision de faire une intervention au niveau de ma trompe, c'est-à-dire d'enlever ma dernière trompe. J'ai rencontré un chirurgien qui était assez exceptionnel et qui m'a vraiment rassurée sur les bienfaits de cette intervention pour mon projet parental, comme il disait. Je trouvais ça assez beau. des projets parentaux et du coup il m'a tout de suite dit c'est évident que ça va débloquer votre situation et moi j'ai aucun stress sur l'issue de cette intervention je l'ai déjà fait, je sais que ça ira je prendrai le temps qu'il faut s'il y a des adhérences, si je vois que c'est trop compliqué je ferai marche arrière mais vraiment ne vous inquiétez pas il a été très très rassurant

  • Lisa

    C'était en 2023, je crois, non ?

  • Lénaïg

    2023,

  • Lisa

    c'est ça. C'était en séance.

  • Lénaïg

    Voilà, c'est ça. Oui, on en avait parlé toutes les deux, de cette décision qui était si difficile à prendre. Parce qu'il y avait encore deux embryons qui attendaient, mais je savais qu'ils étaient précieux. Donc j'ai réussi à faire en sorte que mon mari rentre en communication avec ce chirurgien qui l'a aussi rassuré. Et puis du coup, en octobre 2023, on est partis tous les deux parce que le chirurgien que j'avais rencontré était... Il s'était déplacé aussi, il n'était plus sur Brest, la ville où je vis. Et donc, on est parti et il a intervenu sur cette trompe. Ça s'est plutôt bien passé. Et quand on est revenu, très rapidement, j'ai pu refaire un transfert sur le deuxième embryon, puisque ça s'est passé dès le mois de décembre. Donc, l'intervention en octobre et en mois de décembre, j'ai pu avoir à nouveau un transfert. Il n'a rien donné. Donc, j'avais un peu mis tous mes espoirs après ce... Après cette intervention sur la trompe, c'est vrai que ça a été un peu dur, mais j'ai rebondi assez rapidement. Et puis, en fin janvier 2024, dernier transfert de mon dernier embryon qui restait sur la troisième fille. Et là, au mois de février, tout au début des vacances de février, la prise de sang revient positive. C'est mon mari qui voit les résultats parce que moi, je ne supporte plus d'ouvrir mes résultats de prise de sang et de voir ce résultat négatif. Donc, je ne fais même plus de tests de grossesse. Arrivé là, je ne supporte plus de les voir, ces tests de grossesse. Donc, je laisse mon mari regarder et il me dit, tu es à 213. Alors, je lui dis 213, mais... Il me dit, tu vois, c'est positif. Je lui dis, oui, c'est positif, mais on va quand même prendre du recul parce que c'est vrai que, je ne l'ai pas précisé, mais sur ma troisième fibre, au premier embryon, il y a eu une toute petite accroche pendant une semaine. Donc, du coup, je préférais me préserver, me protéger. Et du coup, cette fois-ci, on ne l'a dit à personne. Et puis, ça n'a pas été simple. Les débuts n'ont pas été simples. C'est ça. début de grossesse compliqué, avec des saignements, mais les saignements ne sont pas toujours négatifs, et même ça, malgré 4 années de PMA, il faut se dire que c'est pas parce qu'on saigne en début de grossesse que c'est forcément négatif, et c'est important de se le dire, parce que c'est vrai que pour moi, c'était forcément synonyme de fausse couche, et il y avait un petit hématome qui s'est résorbé, et j'ai eu un médecin génial, mon gynéco était génial, il me prenait en écho toutes les semaines pour me rassurer. jusqu'aux trois mois de la première écho. Il a été vraiment génial. Il m'a orientée vers une gynéco qui a ensuite pratiqué l'accouchement et qui, elle aussi, a été vraiment géniale. Et la petite cerise est arrivée en octobre 2024. Donc, après des mois et des mois de stress, parce que ça n'a pas été une grossesse facile, mais quand je vois aujourd'hui cette petite puce, je me dis que Tout ça, ça valait sacrément le coup. Oui,

  • Lisa

    mais c'est sacré parcours.

  • Lénaïg

    Oui.

  • Lisa

    Finalement, qui commence en PMA, PMA en 2020. 2020,

  • Lénaïg

    oui, c'est ça, 2020, oui.

  • Lisa

    Ça fait pas mal de temps et puis pas mal de transferts, parce que finalement, ça fait cinq...

  • Lénaïg

    Cerise était le onzième. Onzième transfert, oui. Cerise était le onzième transfert avec deux... Alors, une fausse couche à huit semaines qui l'a... pour le coup a été très dur. Après, même si j'ai eu aussi une fausse couche, mais là, je n'avais même pas eu le temps vraiment de réaliser que j'étais enceinte. Donc, ça reste quand même très difficile, évidemment. Mais c'était, voilà. Donc, deux fausses couches et 11 embryons, c'est sûr que ça a été long. Ça a été long, mais tout ce chemin-là a été parcouru difficilement. Mais au bout du compte, l'objectif a été atteint. Et quand je la vois aujourd'hui, je me dis, mais finalement, c'était elle, quoi. C'était elle.

  • Lisa

    Oui, d'ailleurs, le parcours, oui, évidemment, a été difficile. Et pour toi, quels ont été les moments les plus difficiles à traverser ? Ceux où tu as vraiment senti que tu étais mise à l'épreuve dans ce parcours ?

  • Lénaïg

    Oui. Comme je disais tout à l'heure, c'est tous les échos. C'est tôt le matin, là, où on nous dit, juste avant de reprendre le travail, Oui, c'est vrai qu'il y avait un transfert qui était prévu, mais là, désolé, il y a du liquide dans l'utérus, il n'y a pas de transfert finalement. et on nous annonce ça comme si on nous annonçait la météo de la journée. Sans ménagement, avec pas mal de détachement. Je parle surtout du premier centre de PMA. On se dit qu'ils se rendent compte de ce qu'ils me disent. Ça fait 15 jours que je suis dans les piqûres, dans les prises de sang. Et là, on m'annonce que non. Tout d'un coup, il y a un peu de liquide. Non, ce n'est pas possible. Évidemment, il fallait bien me dire que ce n'était pas possible. Les conditions n'étaient pas réunies. La manière dont ça a été apporté, c'était difficile. Puis, dans les épreuves, et ce qui a été aussi le plus difficile, ça a été les fausses couches. Même si ça fait partie du... Ça, c'est pareil, ce n'est pas quelque chose qui est si rare que ça. Il y a beaucoup de femmes qui font des fausses couches. Mais c'est quelque chose qui est, comme je disais tout à l'heure, c'est difficile de décrire ce qu'on ressent. Quand on fait une fausse couche, on a l'impression de vivre quelque chose de dramatique, vraiment. Donc ça, ça a été quelque chose qui a été très difficile dans le parcours aussi.

  • Lisa

    Oui, parce qu'il y a cette perte.

  • Lénaïg

    Oui,

  • Lisa

    c'est ça. En plus du parcours de PMA qui a déjà été compliqué, plus d'autres épreuves.

  • Lénaïg

    Oui, c'est ça. C'est tout à fait ça. Et puis on y croit, puis tout d'un coup... Tout d'un coup, on... Parce que bon, c'est vrai que sur la première fausse couche, ça ne faisait pas tant que ça de temps que j'y étais, mais peu importe. Il y avait eu le cancer avant, il y avait eu l'opération de l'ovaire avant. On se dit, ça y est, enfin, on tourne une page de notre vie. Et puis tout d'un coup, tout d'un coup, non. On est renvoyé encore à une énorme difficulté. Les larmes ne s'arrêtent plus de couler, en fait. Et puis, c'est dur pour nous, mais il faut aussi penser qu'il y a tout l'entourage autour. Et c'est vrai que moi, je l'ai cumulé un peu depuis quelques années. Et du coup, ça a été difficile. Ces post-couches ont été difficiles pour moi, mais ça a été aussi très, très difficile pour tous les gens qui m'entouraient parce que tout le monde espérait tellement que je puisse enfin tourner la page de ces années difficiles que c'est vrai que ça a été très, très dur. Mais bon, voilà. Ce qu'il faut se dire... je pense aussi c'est que à chaque échec même si c'est difficile même si on a l'impression qu'on est un peu au bout de sa vie si on est déterminé on finit toujours par se relancer alors c'est vrai que moi après les fausses couches il y avait toujours un moment où je me disais bon j'arrête tout c'est terminé j'en ai marre j'en peux plus voilà j'y arriverai jamais ça marchera pas et tout ça et puis trois jours après j'ai eu Je disais à Hugo, mon mari, « Bon, du coup, je rappelle le son de PMA. » Et en fait, c'est ça, quoi. On est hyper... En fait, je me sentais hyper déterminée. Je me sentais impatiente parce que j'avais envie que ça arrive. Et puis, il y avait vraiment ce sentiment de besoin vital de donner la vie une deuxième fois. En fait, j'avais l'impression que j'avais besoin de... Vraiment, c'était hyper important pour moi parce qu'il faut quand même savoir que la première année de vie, il est là. Ça a été une année qui a été très compliquée pour moi parce que j'ai passé beaucoup de temps à l'hôpital et je n'ai pas pleinement profité de la première année de ma fille, même si j'ai quand même profité des années suivantes, même si ça n'a pas été simple parce qu'avec la PMA, tout ça, ça n'a pas été facile pour elle non plus. Mais du coup, c'est vrai que j'avais aussi envie de… Voilà, j'étais vraiment déterminée pour y arriver.

  • Lisa

    C'est intéressant, tu vois, sur cette partie-là, de dire l'heure à le bol ou l'envie d'arrêter parce que… C'est vrai que souvent, ça intervient à un moment où tu commences à être fatiguée, que tu en as marre. Et c'est marrant parce que justement, hier, j'avais la conversation avec une femme qui était dans ce cas-là, qui a eu un échec, et qui a eu ce moment dont tu parles, en fait, de ras-le-vol. Et c'est vrai que ça peut durer trois jours, ça peut être un peu plus long aussi pour certaines femmes. Et d'ailleurs, il y a parfois même des couples qui arrêtent parce qu'en fait, émotionnellement, c'est tellement compliqué, etc. que si Il y a un besoin qui est viscéral, qui est indescriptible au fond de toi. Parfois, c'est tellement dur aussi que ça peut être dur.

  • Lénaïg

    Oui, et puis après, il faut peut-être arrêter pendant un moment. Moi, je sais qu'il y a eu des moments où on a fait des pauses, on a pensé à autre chose. C'est un peu tout ce que je dis. J'entends beaucoup ça sur tous les... Ou même des fois, on dit que quand une femme a vraiment envie d'avoir un bébé, il faut qu'elle arrête d'y penser, il faut qu'elle fasse des projets, il faut qu'elle pense à autre chose. Alors, c'est vrai que moi aussi, beaucoup dit ça. Ou alors, on m'a beaucoup dit, c'est d'arrêter d'y penser. Peut-être que ça finira par marcher, tout ça. Et c'est vrai que c'était des phrases un peu bateau. Mais quand même, parfois, c'est important de faire des pauses dans ce parcours. Parce que c'est un parcours qui est quand même... Récupéré. Fait pour récupérer. Parce que le corps, il est quand même mis à rude épreuve dans tous les sens du terme. Il y a toutes les piqûres qu'on se fait, déjà. Il y a le côté psychologique qui en prend un sacré coup à chaque fois. Et donc, c'est important de savoir, de temps en temps, faire des pauses. Mais alors après, moi, c'est vrai que pour ça, parce que je ne suis pas la plus forte pour ça, c'est-à-dire que moi, j'aime bien que les choses avancent à mon rythme, et en général, moi, j'aime bien que les choses avancent. C'est-à-dire que je ne suis pas trop du genre à me dire, bon, allez, je laisse un peu de temps, tout ça. Mais par contre, le corps médical m'a quand même forcé un peu à des pauses, ce qui m'agacait beaucoup sur le moment. Mais finalement, je me rends compte aujourd'hui que c'était indispensable. C'est indispensable, en fait.

  • Lisa

    C'est ça, je pense que c'est intéressant, ce point sur les pauses, parce que je pense qu'à un moment donné, c'est bien quand on commence à se sentir au bout, c'est ça, pour reprendre des forces, etc. Après, c'est vrai que toujours un peu faire attention aussi. Donc du coup, le fait de vouloir avancer, ce n'est pas forcément quelque chose de négatif, parce que tu reprenais des forces et tu continuais. Et je ne trouve pas que les pauses aussi se transforment en arrêt pendant des mois, parce que bah c'est Au final, c'est pas forcément le fait d'arrêter des mois, ça va pas être forcément productif non plus. Et puis le temps passe aussi, et parfois c'est ça, driver par la peur de l'échec en fait, dans certains cas.

  • Lénaïg

    Exactement, ouais, c'est ça. Et puis en fait, moi pendant les pauses, la seule chose que je pensais, c'était d'avoir mon deuxième enfant en fait. Donc si on est en pause, mais qu'on arrive à penser complètement à autre chose, où qu'on se dit que finalement sa vie sans enfant peut se faire, c'est une chose. mais moi c'est pour moi, c'était inévitable. Je voulais, je souhaitais plus que tout au monde ce deuxième enfant. Du coup, c'est vrai que je voulais vraiment me donner complètement les moyens d'y arriver. Mais avec les conseils qu'on nous donne aussi, c'est-à-dire en effet, de temps en temps, quand vous sentez que vraiment ça ne va plus du tout, faites un break, faites des examens pour essayer de comprendre. et puis... Et puis voilà. Mais bon, c'est pas si facile. C'est pas si facile.

  • Lisa

    Et après, c'est ce que tu disais, c'est que des fois, c'est difficile d'accepter quand on te dit de faire une pause. Ou même, j'ai eu des cas de femmes qui ont fait des pauses parce qu'elles avaient des obligations pro, des choses perso qui faisaient qu'on devait attendre trois mois. Et finalement, dans ces cas-là, c'est pas inintéressant de se dire « Ok, mais finalement, je vais... » Voir ça comme quelque chose de positif pour parfois mettre en place des choses, pour optimiser un petit peu les chances, un petit peu nutrition. Et deux, trois mois, ça ne va pas changer la donne dans le parcours.

  • Lénaïg

    Non, c'est sûr.

  • Lisa

    Il ne faut pas se culpabiliser non plus parce qu'on fait une pause. Je trouvais un peu le juste milieu finalement qui permet de reprendre des forces, de remettre des choses en place et d'attendre la suite. de partir dans des mois et des mois de pause parce que là, finalement, ce que tu dis, c'est que si tu n'as pas fait le deuil d'avoir un enfant et que toi, tu es toujours dans la perspective d'essayer, finalement, tu as toujours ça en tête tout le temps, de toute façon.

  • Lénaïg

    C'est ça. Puis après, je pense que ça dépend du tempérament de chaque femme. Moi, mon esprit est souvent toujours un petit peu en ébullition et c'est vrai que du coup, j'avais toujours cette idée-là qui était dans un coin de ma tête et c'était... parfois difficile. On en a parlé plusieurs fois, Lisa, mais c'est vrai que moi, je me suis parfois concentrée sur autre chose. Et la chose principale, ça a été de me lancer dans la préparation d'un marathon en 2021. Parce que j'avais déjà démarré des entraînements de course à pied assez fréquents. Et puis, un jour, je me suis dit mais en fait... Il faut que je fasse un marathon. Si j'arrive à finir mon marathon, j'arriverai à avoir ce deuxième enfant. J'ai fait complètement le parallèle entre le parcours de PMA et le marathon, la course à pied. C'était quelque chose d'assez dingue. Et du coup, vraiment, en préparant ce podcast, je me disais, mais c'est vrai que c'est comme la PMA. On démarre le marathon, on a plein d'énergie, on a une volonté de feu, on est à fond, on se dit, ça y est, on va y arriver, c'est génial et tout ça. Et puis après, aux premières difficultés, on se fatigue un peu, on se dit, oh là là, quand même. Mais bon, on y croit quand même, on se dit, il n'y a pas de raison, je vais quand même arriver au bout. Et puis, on arrive au 30e kilomètre et là... le corps, l'esprit, il n'y a plus rien qui suit. Et là, moi, je faisais le parallèle avec arriver à mes derniers embryons. On se dit, mais je n'y arriverai pas. Et puis, en fait, c'est ça. Pendant tout le marathon, on gravit des montagnes. Pendant tout le parcours de PMA, on gravit des montagnes. On a des moments où on prend des coups. On fait face à l'épuisement parce que... l'épuisement aussi bien dans le sport que dans la PMA. Et puis, on se dit, bon, mais on arrête ou on continue ? Et c'est vrai que moi, arrivée au 30e kilomètre, là, je voyais la Tour Eiffel, c'était super, mais moi, j'en pouvais plus, j'avais plus de jambes, j'avais plus de souffle. Et en fait, Léna ne te pose pas la question, en fait, il n'y a pas de sujet, tu continues. Peut-être que tu continueras et tu ne seras peut-être pas dans les temps que tu t'étais fixée, mais tu continues. Et tu te donnes les moyens pour y arriver. Et puis, en fait, Merci. c'est ce qui s'est passé pour le marathon, je l'ai fini. Et c'est ce qui s'est passé pour le PMA, je l'ai fini.

  • Lisa

    Et d'ailleurs, cette petite phrase, souvent, on dit en PMA, je le dis souvent en sain, parce que c'est vrai que le marathon, c'est un super parallèle. Et de dire que, en fait, la PMA, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon.

  • Lénaïg

    Ah oui, complètement. Ah oui, oui, oui. Ah oui, oui, vraiment, c'est ça. Moi, j'étais partie en me donnant un objectif de temps, parce que, voilà, mais en fait... Dans ma tête, quand j'ai fini ce marathon, je me suis dit, bon, j'ai fini mon marathon, ça prouve que je suis quand même capable d'aller au bout de ce que j'ai dans la tête. Alors, je n'en doutais pas trop parce que c'est vrai que dans la vie, les choses n'ont jamais été très faciles. C'est-à-dire que moi, je suis professeure des écoles, je me dis tant à voir mon concours, ce n'était pas facile. Je me disais, j'y arriverais, j'y arriverais, j'y arriverais. Mais bon, ce n'était pas simple toutes les années. Quand je voyais que mon prénom n'était jamais sur les listes, je me disais bon et puis j'ai fini par y arriver Quand j'étais petite, à l'école, c'était difficile. Il fallait que je travaille trois fois plus que les copains à mon âge. Mais j'ai fini par y arriver. Il y a eu beaucoup de moments dans ma vie où c'était dur, mais j'ai fini par y arriver. Et du coup, au fond de moi, je me disais, « Léna, tu sais que tu finiras par l'avoir, ton enfant. Tu sais que tu l'auras. Mais il faut, ça c'est dur, mais tu vas y arriver. » Ce qui est compliqué, c'est que... On a beau se dire ça, au bout du compte, il y a quand même le doute de « et si, ça n'arrive pas ? » Mais quand même, c'est vrai que j'ai puisé dans mes ressources. Et c'est vrai que je pense qu'au bout du compte, ça m'a permis à différents moments de ma vie d'atteindre mes objectifs. Et celui-là en était un.

  • Lisa

    C'est vrai que c'est chouette ce que tu dis. Et en fait, tu vois, la persévérance, et je crois que c'est quelque chose d'important aussi, de dire que finalement, les femmes ont... Je dis les femmes, il y a les hommes aussi, mais c'est parce qu'on a beaucoup d'auditrices. Oui,

  • Lénaïg

    bah oui.

  • Lisa

    En fait, on a les ressources en nous, on a la persévérance, mais c'est vrai qu'il y a des moments où c'est difficile et tu as eu des moments sur la fin où tu t'es demandé est-ce que tu es arrivée à devenir maman ? Une deuxième fois.

  • Lénaïg

    Après, j'ai eu la chance de te rencontrer aussi. Je me souviens d'un échange qu'on a eu où moi, j'étais un peu au bout de mon parcours. court et je me disais que je ne serais plus maman pour la deuxième fois et tu m'as dit mais si si tu seras maman pour une deuxième fois et c'est vrai que cette phrase ça résonnait dans ma tête et je me disais c'est vrai que si disait me dire ça c'est que probablement que ça finira par arriver aussi je pense que c'est aussi ça ce parcours c'est aussi les rencontres et c'est se donner des moyens à des moments où on se sent un peu Merci. affaiblie, où on perd un peu espoir de se rebooster avec des gens qui, en fait, qui démarrent le parcours avec nous, et qui du coup, ben, sont pleins d'espoir pour nous aussi. Et c'est vrai que moi, il y a eu plusieurs moments où, tout à l'heure, on parlait des temps de pause, mais dans les temps de pause, moi, j'ai été suivie par de nombreuses personnes en médecine parallèle, et toutes les personnes que je voyais, elles me donnaient de l'espoir, quoi. Enfin, il y avait toujours du positif qui ressortait de ces rendez-vous-là. Et c'est vrai qu'à des moments quand on se sent épuisé, fatigué, qu'on n'a plus d'espoir, il faut vraiment aller à la recherche soit de personnes qui peuvent nous aider, soit... soit de récits, parce que c'est vrai que des récits de femmes sur la PMA, il y en a tellement. On entend tellement de femmes parler de leurs difficultés et c'est vrai que ça aide aussi quand même, je pense. Même s'il ne faut pas se nourrir de ça, parce que parfois ça ne marche pas et du coup, moi ça m'a aussi parfois un peu fragilisée quand je voyais, et encore aujourd'hui, quand je vois certaines femmes que je suis sur les réseaux sociaux pour qui ça ne marche pas, j'avoue que Merci. C'est quelque chose qui m'atteint très fortement aujourd'hui. Parce que je pense que le parcours que j'ai eu fait que de toute façon, aujourd'hui, je ne serai plus jamais insensible à cette chose-là. Mais oui, c'est important. C'est important de se nourrir de positifs et de choses qui peuvent nous apporter pour réussir à passer les étapes difficiles de ce parcours, on va dire.

  • Lisa

    Oui, parce que... Ça, c'est une des questions que j'allais te poser. C'est que finalement, sur la durée, parce que quatre ans, finalement, c'est long. Oui,

  • Lénaïg

    c'est long. Oui, c'est long.

  • Lisa

    Du coup, tu as des choses comme ça. Le fait de t'entourer de personnes qui t'ont aidé, qui t'ont boosté. Le fait d'écouter des témoignages, ça, ça t'a aidé. Il y a d'autres choses qui t'ont aidé ?

  • Lénaïg

    Comme je te disais, c'est vrai qu'il y a eu des rencontres. Des rencontres avec certaines personnes qui m'ont permis de... Comme avec toi, par exemple. qui m'ont permis de me rebooster. C'est vrai que j'ai aussi beaucoup écouté tes podcasts et ça, ça m'a aidée aussi parce que c'est vrai que entendre des témoignages d'espoir, ça redonne du courage, ça redonne du jus. Et puis, comme je te disais, il y a eu les récits, les échanges que j'ai pu avoir, les suivis avec Merci. Je ne sais combien de séances de médecine chinoise, de magnétisme, de choses comme ça qui m'ont aidée à passer les différentes étapes de tout ça. Mais bon, je pense que j'ai aussi beaucoup puisé dans mes ressources parce que c'est vrai que je savais que j'avais les ressources. Après, il y a aussi les proches parce que, évidemment, les proches, c'est important dans ces cas-là. C'est important même si ça reste un parcours dans lequel on est quand même très seul, le parcours de la PMA. Mais quand je dis seul, je dis vraiment seul. C'est-à-dire que même son mari qu'on aime plus que tout, ou sa fille qu'on aime plus que tout, ou ses parents, ou ses frères et soeurs, ils ont beau être là, en fait, ils ne peuvent pas nous aider à diminuer la tristesse. On est quand même très seul, alors c'est un peu... paradoxal avec le fait que je dis que c'est bien de rencontrer du monde et tout ça, mais au plus profond de soi, quand on traverse une fausse couche ou quand on traverse un transfert d'Orient qui n'a pas marché,

  • Lisa

    on se sent quand même vraiment seule. Après, je pense que c'est un point aussi important que tu soulèves, c'est que les proches, c'est pas toujours le meilleur soutien, dans le sens où ton conjoint, il passe aussi par cette épreuve qui n'est pas prise. Ta fille aussi, elle voit Donc, toi, tu essaies d'aller bien le mieux possible parce que tu ne veux pas que ça impacte ta fille aussi. Donc, ce n'est pas évident. Ce n'est pas le moment où tu peux le plus te lâcher, entre guillemets, et puis mettre un petit peu, poser tes émotions et puis te sentir soutenue parce que toi, tu as envie de te sentir forte aussi par rapport au tien. Donc, c'est compliqué, en fait.

  • Lénaïg

    C'est ça. Après, c'est vrai que...

  • Lisa

    C'est proche.

  • Lénaïg

    Oui, oui, oui. Après, c'est vrai que moi, les proches avaient déjà été bien fragilisés par les différentes épreuves que j'avais eues avant la PMA. Cette peur aussi pour ma vie, parce que c'est vrai qu'avec le cancer, on ne savait pas trop où on allait non plus. Donc, bon, ben voilà, la PMA, c'est vrai que c'était autre chose. Alors, évidemment, ils se rendaient bien compte de l'impact que ça avait sur mon état psychologique. et physique, mais finalement, c'était entre guillemets pas vital. C'est vrai que j'ai beaucoup entendu et à juste titre, et moi, je me le disais aussi, c'était un peu de l'auto-coérection, mais t'as déjà de la chance d'avoir une fille, c'est déjà génial. Tu sais, pense à toi, parce que quand il a fallu prendre la décision d'intervenir sur la trompe, tout le monde avait quand même un peu dans le coin de sa tête que c'était un peu risqué. Et donc, si j'avais écouté... Si j'avais écouté un peu tout le monde autour de moi, je ne serais jamais passée par cette intervention-là. Parce que le plus important, c'était moi. Et que c'était déjà bien, j'avais une fille. Mais moi, ma vie n'était pas accomplie comme ça. Aujourd'hui, là, maintenant que Cerise est là, je sens que je me sens vraiment accomplie. Mais c'est vrai que... Et pourtant, Lila... Parce que je me dis qu'un jour, Lila entendra ce podcast. Il faut quand même qu'elle sache à quel point elle aussi était attendue et que j'étais accomplie avec elle. Mais j'avais... Voilà, il y avait ce désir de deuxième qui était très fort.

  • Lisa

    bah oui t'avais une envie de chérir tes deux enfants et ça et voilà c'est vrai que c'est un sacré parcours comme je disais merci de le partager parce que je crois que c'est tout

  • Lénaïg

    le temps important tu vois tu dis que toi même t'as écouté des témoignages d'autres femmes oui oui je sais à quel point c'est important d'écouter des témoignages pour... Et puis, de leur donner un petit coup de boost de temps en temps.

  • Lisa

    Oui, et puis surtout, tu vois, il y a des moments où tu perds espoir et te dis, oui, mais en fait, c'est pas parce que c'est compliqué que ça va pas marcher.

  • Lénaïg

    C'est ça, exactement.

  • Lisa

    Parce que c'est vrai que dans ton parcours, t'aurais pu être découragée plein de fois.

  • Lénaïg

    Oui, mais à la fois, justement, peut-être que ce parcours m'a aussi endurcie, c'est-à-dire que c'est vrai qu'un cancer à 30 ans, bon, c'est pas quelque chose d'anodin, mais en même temps, je pense que c'est aussi ça qui m'a endurci et qui m'a éclatée m'a permis aussi de surmonter les épreuves que j'ai dû vivre ensuite, c'est-à-dire qu'on se rend compte que finalement la vie c'est pas quelque chose de linéaire c'est pas forcément toujours comme on a prévu ou anticipé et que parfois il y a des petites choses qui viennent se glisser dans tout ça et puis il faut essayer de surmonter, avoir la force mais je pense que le parcours de PMA Même si c'est quelque chose qui est très, très difficile, ça apporte quand même à une femme vraiment sur sa vie à venir. Oui.

  • Lisa

    Et même si probablement les femmes qui nous écoutent, elles ne sont pas forcément... Et qui sont en essai, elles ne sont pas encore persuadées de ça. Parce que c'est vrai que souvent, ça, tu arrives à le réaliser une fois que tu as eu ton enfant.

  • Lénaïg

    Et tu te dis...

  • Lisa

    Tu regardes avec un autre oeil et tu te dis, ben ouais, ça n'a pas été facile, mais... Non,

  • Lénaïg

    mais moi, j'ai... Je me suis souvent dit ça quand j'entendais des podcasts. Et aujourd'hui, c'est moi qui suis à témoigner avec un bébé qui a fini par arriver. Donc, je pense que vraiment, vraiment, chaque femme fait avec ce qu'elle est parce que c'est vrai que c'est pas facile de conseiller sur comment agir ou comment se comporter devant cette situation-là. Et puis, on est comme on est. Donc, voilà, on fait comme on peut. Mais par contre, vraiment, moi... si j'avais un conseil à donner ou des choses que j'aurais pu entendre qui m'auraient aidé, c'est que vraiment, ce qui est hyper important, c'est déjà d'avoir des professionnels à l'écoute, c'est-à-dire autour de soi, à qui on peut poser toutes les questions qu'on a à poser, qui sont bienveillants, parce que ça, c'est vrai que c'est hyper important. Si un transfert ne se passe pas bien, qu'un médecin n'est pas capable de nous répondre clairement pour qu'on comprenne vraiment tout ce qui se passe. Pour moi, ça, c'est quelque chose qui est... Enfin, moi, je sais que j'ai toujours besoin de comprendre pour avancer. Et je n'aurais pas pu avancer si je n'avais pas bien compris ce qui se passait autour de moi. Donc, voilà. Et puis, il faut continuer à vivre. C'est-à-dire que c'est important de continuer à faire des projets, de se lancer dans une activité qui peut nous vider la tête. Bon, moi, ça a été la course à pied, mais ce n'est pas... Ce n'est pas une généralité. Il y a plein de femmes qui n'aiment pas courir. Et il y a sûrement d'autres choses qui peuvent les passionner. Et je pense que c'est vrai que c'est hyper important. Se vider la tête dans une activité, se donner d'autres objectifs. Je me suis souvent dit, quand j'ai fait mon marathon, je sais que j'y arriverai. C'est un objectif, je sais que je peux l'atteindre. Moi, ce sera ma volonté, mais je peux l'atteindre. Je sais que je suis en mesure d'arriver au bout. La PMA, j'espérais au plus profond de moi. Je me disais que si je faisais ce marathon, c'est que j'étais aussi capable d'arriver au bout, mais je le maîtrisais moins. C'est-à-dire que je ne pouvais pas savoir au bout du compte comment ça allait se terminer. Mais par contre, la PMA, je ne maîtrisais pas, le marathon, je maîtrisais. Et donc, c'est bien de se donner des objectifs qu'on peut maîtriser, parce qu'en fait, c'est comme ça aussi qu'on prend confiance en soi. Et je pense que mine de rien au niveau du cerveau, ça permet de s'épanouir aussi, parce que ça reste important de s'épanouir et d'être. Voilà, d'être heureux comme on peut.

  • Lisa

    Ouais, non, mais c'est ce que tu dis. Et tu vois, quand tu parles de ça, ça me fait penser à une phrase, c'est de se dire, je ne suis pas la PMA, en fait.

  • Lénaïg

    Non, c'est clair. C'est tout à fait ça.

  • Lisa

    Parce que si tu vis que dans la PMA et que t'as pas d'autres objectifs à côté d'autres choses, finalement, ça peut impacter au niveau de la confiance en soi, de l'estime de soi, du coup ça amplifie ce sentiment d'incertitude qu'on peut avoir pendant le parcours et c'est vrai que d'autres choses autour et de pas se sentir définie par la PMA avec ces tentatives qui aboutissent pas. Enfin, dix tentatives, tu peux ramener facilement ça à toi aussi, dire « je ne suis pas capable » , « mon corps n'est pas capable » , etc. Donc si tu n'es focalisé que là-dessus, c'est compliqué. Et émotionnellement et mentalement, ça peut devenir difficile. Et je pense que c'est un très bon conseil que tu donnes. Et toi, ça a été la course à pied. Et il peut y avoir plein d'autres choses, plein d'autres projets autour. Et d'ailleurs, tu avais même plein d'autres projets en plus que la course à la course. Oui, c'est ça.

  • Lénaïg

    On avait de quoi faire. On a voyagé. Voilà, on a voyagé. On a voyagé. On s'est lancé dans un gros projet. Un gros projet au niveau de notre maison aussi. Voilà, on s'est fixé des projets qui étaient des projets, même au niveau personnel, des projets presque difficiles à atteindre. Aujourd'hui, finalement, on est en train de les atteindre. Alors, bon, ça prendra le temps que ça prendra. Mais au bout du compte, franchement, on est plutôt bien dans tout ce qu'on entreprend. Donc, je pense que c'est se dire que, comme tu l'as dit exactement, c'est vrai, on n'est pas la PMA. On vit avec parce qu'on n'a pas le choix et puis qu'on est obligé de passer par là. mais Mais il faut essayer de se donner plein d'autres objectifs et puis se faire confiance et faire confiance à son corps, même si parfois c'est difficile et que parfois on aurait tendance à... En effet, ça faisait écho un peu quand tu disais que parfois on se remet en question en se disant que de toute façon, mon corps n'acceptera jamais, tout ça. Mais si, le corps est capable de l'accepter un jour. On ne sait pas pourquoi ce jour-là. Et finalement, le jour où le bébé arrive, on se dit, mais en fait, c'était vraiment... Moi, depuis que Cerise est arrivée, je me dis, mais en fait, c'était elle, quoi. Enfin, vraiment, c'était... Alors, ça a pris le temps que ça a pris, mais il fallait... Il la fallait dans nos vies, mais c'était elle, quoi.

  • Lisa

    En tout cas, vraiment, tu sais que c'est un bonheur pour moi.

  • Lénaïg

    Oui, c'est un bonheur partagé d'avoir fait ta connaissance. Un jour, je me suis dit, pourquoi je n'essaierais pas de trouver des podcasts sur la PMA ? C'est comme ça que je t'ai découvert, que je suis allée sur ton site, et qu'on a fait nos premières visios. C'est vrai que tu as toujours répondu présente, que ce soit pendant le parcours ou les premiers mois de ma grossesse qui n'étaient pas simples et où j'avais vraiment besoin d'être rassurée. Tu as toujours été très à l'écoute, très présente, et encore aujourd'hui. sur les premiers mois de la vie de Cerise, où tu prends souvent des nouvelles. Je sais qu'il y a un lien qui s'est créé.

  • Lisa

    Franchement, quand j'ai reçu ton faire-part, ça me touche beaucoup. Parce que c'est vrai que c'est des périodes qui sont compliquées. Et moi, je suis arrivée un peu à la fin de ton parcours, on va dire. Et puis, je partage toujours, mais je suis admirative de cette force, de cette résilience aussi, par rapport à les femmes. de pouvoir accompagner juste en fait nous on est là pour aider à donner un coup de boost etc il y a une aventure humaine derrière tout ça et c'est vrai que c'est l'aboutissement et après de retourner nouvelles de série c'est c'est c'est chouette de pouvoir partager les bonnes nouvelles après aussi C'est ça, c'est qu'en fait, il y a des moments tellement difficiles, en fait, dans tout ça, et d'arriver sur le bonheur. Et après, c'est vrai que, aussi, tu as parlé de la grossesse, c'est vrai que la grossesse, quand on passe par le parcours de Pema, quand on a vécu une fausse couche, d'ailleurs, enfin, ouais, pareil, mais un peu pour terminer, c'est que le début de grossesse peut être compliqué aussi. Voilà.

  • Lénaïg

    Ouais, ouais, c'est ça. C'est ça, mais c'est pareil, enfin, tout à l'heure, je parlais du fait que c'était important de se faire aider à des moments où on était dans la difficulté, ben, Moi, je n'ai pas hésité non plus au début de la grossesse de cerise à me faire aider, encore au niveau des médecines parallèles, mais aussi au niveau psy, parce qu'après un cancer, des années de PMA, le cerveau ne fonctionne plus tout. tout aussi bien qu'on voudrait et du coup parfois on se laisse un peu submergé par les anxiétés donc du coup c'est important aussi de se faire aider quand on a trop de stress pendant une grossesse Oui c'est ça et se faire aider c'est pas être faible je le dis parce que c'est vrai que on

  • Lisa

    a des fois tendance à se laisser dans la souffrance et que finalement des fois il y a des professionnels qui peuvent intervenir aussi parce que comme on disait c'est que l'entourage Voilà, c'est bien, mais parfois, ce n'est pas suffisant. Heureusement, c'est vrai que ce n'est pas toujours suffisant.

  • Lénaïg

    L'entourage est très impliqué, en fait. Donc, à partir du moment où on est très impliqué, c'est difficile d'avoir le recul, en fait. Et c'est vrai que c'est important de trouver des personnes qui ont le recul suffisant pour nous aider, nous aider différemment, on va dire.

  • Lisa

    En tout cas, que du bonheur et merci, merci d'avoir...

  • Lénaïg

    Merci à toi, Lisa. Merci beaucoup.

  • Lisa

    je suis toujours tellement heureuse de pouvoir enfin je te dis il y a souvent des retours des femmes qui écoutent les témoignages et je crois que c'est tellement utile de pouvoir avoir ces retours donc merci et d'ailleurs si il y a d'autres femmes qui ont envie de témoigner n'hésitez pas aussi à me contacter parce que ça arrive de temps en temps il y a des femmes qui ont eu un parcours comme toi de PMA à contact et faut pas hésiter parce que voilà moi c'est un plaisir de pouvoir de pouvoir générer ce partage en tout cas directement et en tout cas merci de nous avoir écouté aussi à tous et merci les negs et puis on vous dit à très bientôt à bientôt Lisa j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée et si vous avez des questions ou bien si vous souhaitez échanger avec moi n'hésitez pas à m'écrire à info arrobas lisajoniacotine.com Vous retrouverez mon adresse mail dans la description de l'épisode. A bientôt !

Description

🎙 4 ans de parcours de PMA, 11 transferts, 3 FIV… et une petite Cerise dans les bras!
Dans cet épisode, je reçois Lénaïg que j’ai eu la chance d’accompagner au début de sa 3e FIV et surtout une femme dont j'ai pu admirer la force et la résilience pour enfin pouvoir tenir son deuxième bébé dans les bras. Elle nous raconte son parcours de PMA et les choses qui l'ont aidé à tenir le coup durant ces 4 longues années.

💬 Ce qu’elle partage :

  • Une grossesse naturelle à 30 ans, puis l’ablation d’une trompe et d’un ovaire suite à une infection.

  • Un cancer (sans chimio, mais 3 opérations).

  • Une pause de 3 ans avant de pouvoir reprendre les essais bébé.

  • Une première FIV, un premier transfert… et une fausse couche à 8 semaines.

  • 11 transferts au total, 3 FIV, et une ténacité hors norme pour tenir un jour sa petite fille dans ses bras.

🌱 Si tu traverses une période de doute, de fatigue ou d’incompréhension dans ton propre parcours de FIV, cet épisode va te faire du bien. Tu n’es pas seule.


🎁🎁🎁 Télécharge ton guide gratuit : mes 6 conseils pour te préparer au transfert d'embryon en cliquant ici ! 🎁🎁🎁


💛 Je suis Lisa, coach pour les femmes qui sont en parcours de PMA afin de les aider à retrouver confiance, clarté et énergie quand le parcours de PMA devient trop lourd et rempli de doutes.
Si tu veux aller plus loin ou me contacter tu peux me retrouver ici :

→ m'envoyer un email à info@lisajourniacoaching.com
→ ou réserver une séance 1:1 en cliquant ici

→ sur Instagram : @lisajourniacoaching

🎧 Écoute, respire, et reprends doucement le pouvoir sur ton parcours

A bientôt,

Lisa


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Lisa

    Bonjour et bienvenue sur Parlons PMA, votre ressource autour du parcours de procréation médicalement assistée. Je suis Lisa Journiac et j'accompagne les femmes, les couples pendant leur parcours de PMA. Grâce à mon expérience dans ce domaine et mes compétences en coaching, j'ai pour mission de vous aider à mieux vivre vos essais bébés. Dans ce podcast, je vous propose des informations et des conseils à travers des témoignages de personnes ayant vécu ce parcours, d'interviews d'experts en fertilité et enfin... d'outils et réflexions que j'utilise durant mes accompagnements. Si tout cela vous intéresse, alors bienvenue. Et n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne manquer aucun épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à télécharger mon guide gratuit « Mes 6 conseils pour le transfert d'embryons » en cliquant sur le lien dans la description de cet épisode. Maintenant, c'est parti pour l'épisode du jour.

  • Lénaïg

    Bonjour Lénaïg ! Bonjour Lisa!

  • Lisa

    Merci de venir nous parler de ton parcours de PMA qui t'a permis de donner naissance à ta petite fille.

  • Lénaïg

    Oui, une petite cerise qui est arrivée au mois d'octobre.

  • Lisa

    Celle que tu as tant attendue, d'ailleurs, tu vas nous raconter ton parcours depuis les débuts pour que Cerise arrive enfin, quand est-ce que ça a commencé? ce que tu imaginais à ce moment-là? comment les choses se sont déroulées pour toi?

  • Lénaïg

    Oui, ça a été un parcours qui a été un long parcours pour avoir Cerise. J'avais déjà eu une première grossesse en 2016, une grossesse naturelle en 2016, qui s'était plutôt bien passée. Après quelques mois d'essai, j'étais tombée enceinte assez facilement. C'était une grossesse qui a été une grossesse assez facile, ça s'est plutôt bien passé. Au moment de l'accouchement, ça a été un peu plus difficile, parce qu'il y a eu plusieurs jours de travail, et que ça s'est terminé par une césarienne un peu d'urgence. Donc, la fin était un peu moins rigolote, d'autant que la césarienne ne s'était pas très bien passée, qu'il y a eu des petites complications. Et donc, il y a eu une petite infection suite à la césarienne, même si quand ma première fille Lila est née, tout allait très bien. Mais voilà, il y a eu quelques complications. Une semaine après, ma césarienne fait une infection, donc j'ai dû retourner. retourné à la clinique avec mon petit bébé sous le bras. Et puis, quelques temps après, on s'est rendu compte que cette infection avait provoqué un petit souci au niveau de mon ovaire et de ma trompe droite. Donc, quelques mois après la naissance de Lila, j'ai dû me faire enlever la trompe et l'ovaire à droite. Déjà, ça n'a pas été très rigolo parce que ça a été quand même un petit peu d'inquiétude. et puis... Et puis, forcément, quand on a 30 ans et qu'on nous parle d'enlever une trompe et un ovaire, on se pose quand même des questions sur la suite de ces possibilités pour avoir un deuxième enfant. Parce que moi, dans ma tête, j'avais quand même vraiment très, très envie d'un deuxième enfant, même si c'était un tout petit bébé que j'avais déjà dans les bras. Mais je savais que ce serait un souhait pour moi. Donc, ça n'a pas été un moment très rigolo. Bon bah... On en est passé par là, les médecins étaient assez rassurants en me disant qu'il me restait un ovaire et une trompe qui fonctionnaient très bien et qu'il ne fallait pas s'inquiéter, que ça ne m'empêcherait absolument pas d'avoir un deuxième enfant. Donc voilà, on a laissé un petit peu les choses se faire et puis quelques temps après cette opération et cette intervention sur l'ovaire, on m'a malheureusement trouvé un cancer au niveau du rectum. qui a été opérée en 2017. J'ai eu trois grosses et lourdes chirurgies qui ont beaucoup fragilisé tout mon système au niveau de l'abdomen parce qu'il y a eu trois longues interventions et ça a été un petit peu compliqué. Je n'ai pas eu de radiothérapie ni de chimiothérapie. Donc ça, c'était plutôt rassurant pour la suite de mon... parcours pour être maman une deuxième fois, mais voilà, j'étais quand même, j'avais quand même eu trois lourdes chirurgies. Alors moi, dans ma tête, à ce moment-là, j'étais pas trop inquiète. Bon, ben oui, il y avait de la chirurgie, mais bon, je voyais pas en quoi ça pourrait poser problème pour la suite, la suite de mon parcours. Voilà, j'avais toujours cet ovaire et cette trompe. Et puis, et puis donc, bon ben, il y a eu trois opérations, voilà, des années de... où on nous demande de ne pas essayer d'avoir un deuxième enfant parce qu'il faut laisser au corps le temps de se remettre. se dire aussi qu'il peut éventuellement y avoir une récidive. Donc, éviter d'avoir un bébé dans les trois ans qui suivent l'intervention. Et puis, au bout de ces trois ans, de ces trois années, ces trois longues années, parce que Lila avait déjà trois ans, j'avais déjà ce souhait quand même très très présent du deuxième, là pour le coup. Au bout de ces trois ans, j'ai fait une échographie parce qu'il m'arrivait assez souvent d'avoir... des kystes au niveau de l'ovaire qui me restait. Donc j'avais assez régulièrement des échographies. Et lors d'une échographie que j'ai réalisée, la gynécologue me dit, mais votre trompe, la trompe là qui vous reste, elle est complètement bouchée. Il y a plein de liquide à l'intérieur. C'est impossible que vous puissiez avoir un enfant naturellement, un deuxième enfant naturellement. Donc là, ça après... déjà deux ans, deux, trois ans de difficile. Je dois dire que ça a été la goutte d'eau qui a fait un peu déborder le vase. J'ai été complètement anéantie parce qu'elle m'a tout de suite parlé de PMA. Sauf que moi, pour la PMA, j'en avais beaucoup entendu parler parce que c'est quelque chose qui, quand même, je pense, concerne aujourd'hui de nombreuses femmes et donc dans son entourage, on en entend parler. Donc, moi, je lui ai dit, mais il y a sûrement une solution. Pourquoi est-ce qu'on n'intervient pas sur la trompe plutôt que de passer par la PMA ? De toute façon, quoi qu'il en soit, il aurait fallu passer par la PMA si on était intervenu, sauf si on avait réussi à déboucher la trompe, ce qui, visiblement, de son côté, était quelque chose qui n'était pas possible. Et donc, bon, là, j'ai démarré des examens. Voilà, tout ce qu'une femme... réalise en début de PMA, des prises de sang pour moi, des examens pour mon mari. On rentre vite dans le protocole. On sait qu'on n'a pas trop de temps à perdre non plus parce que même si c'est le début de la PMA, on ne sait pas comment ça va se passer. J'avais plutôt espoir quand même. Au début de mon parcours, je me disais je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas, mais on a vite quand même voulu rentrer dans tout ça.

  • Lisa

    à la situation idéal finalement, toi t'avais de prime abord d'aller en PMA ah ouais, non non pas du tout tu avais quel âge à ce moment là ?

  • Lénaïg

    et bien j'avais 31 ans non pas 31 ans, qu'est-ce que je raconte j'avais 30 ans quand j'ai eu Lila donc 3 ans après quoi, j'avais entre 33 et 34 ouais j'avais 34 ans puis bah oui oui comme je te disais c'est vrai que j'en avais entendu parler mais Merci. de là à ce que ça devienne concret, réel dans ma vie. Voilà, je n'y étais pas. Puis c'est vrai que dans ce cas-là, on a tendance à se laisser complètement aller... Enfin, on laisse le corps médical complètement guider les choses. Donc, c'est vrai que moi, j'entendais de nombreux témoignages de femmes qui disaient qu'on avait réussi à déboucher leur trompe. Alors, je me disais pourquoi pas ? Et finalement, les médecins n'étaient pas très clairs sur le sujet. Je ne comprenais pas trop. pourquoi ? » Et puis, un jour, en fait, j'ai bien compris qu'ils n'interviendraient pas de toute façon sur la trompe parce qu'au vu de mes antécédents et des chirurgies que j'avais eues, il y avait trop de risques, en fait, d'intervenir sur la trompe parce qu'il y avait beaucoup d'adhérence au niveau abdominal et qu'il y avait un risque vital s'il y avait une intervention sur la trompe. Donc, Merci. Donc voilà, j'ai démarré la PMA. Tout ça s'est tombé en même temps que l'année du Covid. Donc du coup, il y a eu un moment donné où j'étais dans l'attente d'un fameux coup de téléphone pour me dire qu'enfin j'allais pouvoir démarrer le protocole. Le coup de fil est arrivé finalement assez rapidement, j'ai trouvé. Parce que finalement, l'hôpital qui m'a pris en charge, ils étaient... Ils ont fermé le centre de PMA pendant quelques semaines, mais ça n'a pas duré trop longtemps. Donc, du coup, ils m'ont vite recontactée. Et donc, c'est là que j'ai démarré ma première PMA. Donc, c'était à l'hôpital. Et puis, de cette PMA, de cette première fille, j'ai eu cinq embryons. Donc, plutôt pas mal. Même si, bon, j'étais quand même un peu déçue parce qu'au départ, j'avais huit ovocytes. Donc, je me disais, pourquoi est-ce que que cinq embryons ? finalement avec du recul aujourd'hui je me dis mais c'était super 5 embryons donc d'ailleurs je fais une petite parenthèse parce que c'est souvent un sujet qui revient et parce que

  • Lisa

    Je crois que l'information, on ne l'est pas souvent donnée parce qu'il y a tellement d'autres informations à donner au départ. Mais finalement, entre les ovocytes qui sont récoltés et les embryons en J5, en tout cas au cinquième jour à l'arrivée, en gros, c'est 50%. Donc finalement, c'était super bien comme résultat. Oui,

  • Lénaïg

    c'était super bien. Voilà, exactement. Parce qu'en fait, moi, je démarrais le parcours. Donc, toutes les infos que j'avais, évidemment, des années après. je ne les avais pas au début. Et donc, finalement, je me disais, mince, bon, ce n'est pas grave, allez, on se lance quand même. Et puis, moi, j'étais pleine d'espoir au premier transfert. J'avoue que ce n'était pas très bien passé, ce transfert-là, mais j'étais quand même, je me disais, pourquoi ça ne marcherait pas ? Moi, quand j'ai voulu tomber enceinte de Lila, j'ai réussi à tomber enceinte rapidement. Donc, je sais déjà que mon utérus est capable de recevoir un embryon. Donc, ça va sûrement marcher. Et puis, ça n'a pas marché. Et là, ça a été très, très difficile pour le premier embryon. Et puis, les deux suivants, pareil, ça n'a pas marché, mais c'était un peu moins difficile parce que je m'étais un peu plus préparée à l'idée que ça ne puisse pas fonctionner. Et puis, au quatrième embryon, un test de grossesse positif à 15 jours. Donc, super, génial. J'annonce la nouvelle à tout le monde. C'est trop bien, je suis malade. Enfin voilà, toutes les conditions sont réunies pour que ça fonctionne. On avait un voyage prévu depuis longtemps en Martinique avec mes parents et ma sœur et sa famille. Et voilà, je demande à ma gynéco qui me dit pas de problème, allez-y. Elle fait les premiers examens, tout va bien. On entend le cœur du bébé. Enfin voilà, tout est au vert pour que je puisse partir. Donc voilà. Et puis, huit semaines de grossesse en pleine vacances, j'ai des pertes. Et voilà, je suis très, très inquiète. Donc, ma gynéco à distance me dit que ce n'est pas la peine de m'inquiéter et que je reste un peu tranquille, reposée et que ça va aller. Sauf que ça ne va pas puisque les pertes continuent. Et donc, je vais à l'hôpital de Fort-de-France où la gynécologue que je vois après cinq ou six heures d'attente dans la salle d'attente me dit que le cœur du bébé s'est arrêté. Et donc, il faut que j'évacue le... J'évacue l'embryon, je pense. À ce moment-là, c'est encore un embryon qu'on appelle ça. Donc, voilà. Là, c'est le ciel qui s'écroule. C'est juste une douleur immense. On a l'impression que... C'est difficile de dire ce que j'ai ressenti. Parfois, on est très peiné quand on perd un proche. Mais c'est complètement différent, en fait. Là, c'est... On a vraiment l'impression qu'on a tellement mal, tellement mal au cœur, tellement mal au corps, tellement mal la tête. Et puis, il n'y a rien qui nous soulage. Les autres sont... Les proches sont autour. On a pourtant autour de nous de la ressource, mais en fait, on n'arrive pas du tout à rebondir. Pourtant, j'avais Lila, mais on n'arrive pas à rebondir. Donc, voilà, ce n'est pas simple. Et la suite n'est pas simple non plus, puisque l'embryon ne s'évacue pas tout seul. Donc, il faut aller le chercher. Et quand on va le chercher, les règles ne reviennent pas après. Puis, on se rend compte que finalement, il y a des synéchies, on appelle ça. Alors, je ne sais pas si tu veux expliquer ce que c'est, Lisa. Mais il y a des synéchies au niveau de l'utérus. Et donc, du coup, il faut intervenir encore sur l'utérus, parce que les paroles de l'utérus se sont accrochées, c'est ça ?

  • Lisa

    Oui, tout à fait. Il y a des rances et puis finalement, ils ont dû faire une petite intervention.

  • Lénaïg

    C'est ça, voilà. Donc, les règles ne reviennent pas. Il faut déboucher encore une fois. Donc, bon, voilà. C'est une succession de petites choses qui font qu'au bout d'un moment, c'est vrai que c'est compliqué. Et puis, finalement, on a aussi le temps à chaque fois de se remotiver et de se dire, oui, là, ça ne fonctionne pas, mais je vais finir par y arriver et tout ça. Donc, pour mon dernier embryon, j'ai fait le choix de changer de centre de PMA. Je suis passée de l'hôpital à la clinique parce que j'avais eu un très bon contact à la clinique avec le médecin qui s'était occupé de l'intervention pour mes synéchies. Et ce médecin-là était un médecin spécialisé dans la PMA. Donc, je lui ai demandé s'il était d'accord de transférer mon dernier embryon. Et donc, il m'a dit que c'était OK pour lui. On a pu déplacer l'embryon. de l'hôpital à la clinique. c'est intéressant de le savoir ça aussi parce que Je vois beaucoup de femmes qui se disent que quand elles ont commencé une five à un endroit, elles ne peuvent pas la poursuivre sur un autre endroit. Et en fait, on aura sûrement l'occasion d'en reparler, mais je pense que c'est tellement important le contact humain dans ce parcours-là que c'est vrai que c'est intéressant de savoir qu'on a la possibilité de déplacer des embryons.

  • Lisa

    Oui, mais c'est vrai que je pense que c'est important que tu en parles, Parce que finalement, on... Tu dis, voilà, on est guidé par le corps médical, mais c'est vrai qu'après, tu n'es pas non plus obligé de rester à un certain endroit si tu ne t'y sens pas bien, etc. Et c'est vrai que c'est important aussi de se sentir bien là où on se fait accompagner, d'avoir confiance en le médecin qui te suit. Et puis, parfois, il y a juste besoin de tourner une nouvelle page aussi quand tu as eu des grosses épreuves comme ça.

  • Lénaïg

    Exactement,

  • Lisa

    ouais. Et des fois, il n'y a même pas de remise en cause, forcément, du... Voilà, du... du centre où tu es ou autre, mais c'est juste que tu as eu tout ça et le fait de recommencer à un autre endroit, une nouvelle histoire, une nouvelle page, ça fait du bien aussi dans le parcours.

  • Lénaïg

    Exactement, c'est tout à fait ça. C'est vrai que maintenant que tu le dis, il y avait aussi ce côté où j'avais envie de tourner la page de ce centre où j'avais eu cette fausse couche qui avait été si difficile. Et du coup, c'est vrai que l'idée d'envoyer Léa Néren-Brion dans un autre lieu, c'était aussi pour moi... une manière de tourner cette page de la fausse couche qui avait été si difficile. Et donc du coup, j'ai eu le dernier transfert d'embryons à la clinique qui n'a rien donné. Mais en tout cas, j'ai eu un suivi à la clinique qui a commencé à ce moment-là et qui a été un suivi qui a été au top pendant les années qui ont suivi, c'est-à-dire que mon médecin me connaissait par cœur, il savait exactement comment je fonctionnais sur mes cycles. et ce qu'on pouvait attendre. En tout cas, quelles conditions il fallait qu'ils soient réunis pour qu'on puisse faire un transfert à la suite de ça. Parce que c'est vrai que parfois aussi à l'hôpital, on fait face à de nombreuses personnes. Et du coup, on est toujours obligé de répéter son parcours et ce qu'on a vécu. Et moi, j'en avais un petit peu marre aussi de parler de tout ça. Là, j'étais suivie par un médecin et c'était toujours lui qui me prenait en charge. Donc c'est vrai que ça, c'était très chouette. Donc ce dernier embryon n'avait rien donné. Ensuite, on est passé en 2022 à une autre five qui a donné cette fois-ci trois embryons. Donc là, pareil, un peu dur au départ de me dire que seulement trois embryons. Aucun de ces trois embryons ne s'est accroché. Donc on a fait des examens pour essayer de comprendre. J'ai fait un matrice lab. J'ai fait des examens plus poussés au niveau de l'utérus pour essayer de comprendre pourquoi il n'y avait pas d'accroche. Après, ce qu'il faut savoir aussi, c'est que durant mon parcours, très souvent, les transferts étaient annulés à la dernière minute parce que j'avais un peu de liquide au niveau de l'utérus. Donc, du coup, c'est vrai qu'il y avait quand même cette problématique que très souvent, le liquide de la trompe se déversait dans l'utérus. Et donc, mon gynéco me disait quand même que c'était sûrement la source du problème et qu'il allait quand même peut-être falloir réfléchir à une intervention sur la trompe. Il m'en avait déjà parlé. seulement moi j'avais le regard de l'hôpital avant qui me disait surtout pas intervenir sur la trompe, c'est trop risqué pour votre vie, c'est trop risqué pour vous. Donc mon mari me disait je te préviens il n'est pas question que tu t'occupes de ta trompe. Et moi je lui disais si c'est ça la condition pour avoir un deuxième, moi je pense que dans ma tête c'est assez clair. On n'était pas trop d'accord, mais on se laissait le temps de réfléchir. En 2023 on a démarré une troisième FIV. Là, pareil, on a eu trois embryons. Un premier embryon qui a été transféré, ça n'a rien donné. Ensuite, j'ai pris la décision de faire une intervention au niveau de ma trompe, c'est-à-dire d'enlever ma dernière trompe. J'ai rencontré un chirurgien qui était assez exceptionnel et qui m'a vraiment rassurée sur les bienfaits de cette intervention pour mon projet parental, comme il disait. Je trouvais ça assez beau. des projets parentaux et du coup il m'a tout de suite dit c'est évident que ça va débloquer votre situation et moi j'ai aucun stress sur l'issue de cette intervention je l'ai déjà fait, je sais que ça ira je prendrai le temps qu'il faut s'il y a des adhérences, si je vois que c'est trop compliqué je ferai marche arrière mais vraiment ne vous inquiétez pas il a été très très rassurant

  • Lisa

    C'était en 2023, je crois, non ?

  • Lénaïg

    2023,

  • Lisa

    c'est ça. C'était en séance.

  • Lénaïg

    Voilà, c'est ça. Oui, on en avait parlé toutes les deux, de cette décision qui était si difficile à prendre. Parce qu'il y avait encore deux embryons qui attendaient, mais je savais qu'ils étaient précieux. Donc j'ai réussi à faire en sorte que mon mari rentre en communication avec ce chirurgien qui l'a aussi rassuré. Et puis du coup, en octobre 2023, on est partis tous les deux parce que le chirurgien que j'avais rencontré était... Il s'était déplacé aussi, il n'était plus sur Brest, la ville où je vis. Et donc, on est parti et il a intervenu sur cette trompe. Ça s'est plutôt bien passé. Et quand on est revenu, très rapidement, j'ai pu refaire un transfert sur le deuxième embryon, puisque ça s'est passé dès le mois de décembre. Donc, l'intervention en octobre et en mois de décembre, j'ai pu avoir à nouveau un transfert. Il n'a rien donné. Donc, j'avais un peu mis tous mes espoirs après ce... Après cette intervention sur la trompe, c'est vrai que ça a été un peu dur, mais j'ai rebondi assez rapidement. Et puis, en fin janvier 2024, dernier transfert de mon dernier embryon qui restait sur la troisième fille. Et là, au mois de février, tout au début des vacances de février, la prise de sang revient positive. C'est mon mari qui voit les résultats parce que moi, je ne supporte plus d'ouvrir mes résultats de prise de sang et de voir ce résultat négatif. Donc, je ne fais même plus de tests de grossesse. Arrivé là, je ne supporte plus de les voir, ces tests de grossesse. Donc, je laisse mon mari regarder et il me dit, tu es à 213. Alors, je lui dis 213, mais... Il me dit, tu vois, c'est positif. Je lui dis, oui, c'est positif, mais on va quand même prendre du recul parce que c'est vrai que, je ne l'ai pas précisé, mais sur ma troisième fibre, au premier embryon, il y a eu une toute petite accroche pendant une semaine. Donc, du coup, je préférais me préserver, me protéger. Et du coup, cette fois-ci, on ne l'a dit à personne. Et puis, ça n'a pas été simple. Les débuts n'ont pas été simples. C'est ça. début de grossesse compliqué, avec des saignements, mais les saignements ne sont pas toujours négatifs, et même ça, malgré 4 années de PMA, il faut se dire que c'est pas parce qu'on saigne en début de grossesse que c'est forcément négatif, et c'est important de se le dire, parce que c'est vrai que pour moi, c'était forcément synonyme de fausse couche, et il y avait un petit hématome qui s'est résorbé, et j'ai eu un médecin génial, mon gynéco était génial, il me prenait en écho toutes les semaines pour me rassurer. jusqu'aux trois mois de la première écho. Il a été vraiment génial. Il m'a orientée vers une gynéco qui a ensuite pratiqué l'accouchement et qui, elle aussi, a été vraiment géniale. Et la petite cerise est arrivée en octobre 2024. Donc, après des mois et des mois de stress, parce que ça n'a pas été une grossesse facile, mais quand je vois aujourd'hui cette petite puce, je me dis que Tout ça, ça valait sacrément le coup. Oui,

  • Lisa

    mais c'est sacré parcours.

  • Lénaïg

    Oui.

  • Lisa

    Finalement, qui commence en PMA, PMA en 2020. 2020,

  • Lénaïg

    oui, c'est ça, 2020, oui.

  • Lisa

    Ça fait pas mal de temps et puis pas mal de transferts, parce que finalement, ça fait cinq...

  • Lénaïg

    Cerise était le onzième. Onzième transfert, oui. Cerise était le onzième transfert avec deux... Alors, une fausse couche à huit semaines qui l'a... pour le coup a été très dur. Après, même si j'ai eu aussi une fausse couche, mais là, je n'avais même pas eu le temps vraiment de réaliser que j'étais enceinte. Donc, ça reste quand même très difficile, évidemment. Mais c'était, voilà. Donc, deux fausses couches et 11 embryons, c'est sûr que ça a été long. Ça a été long, mais tout ce chemin-là a été parcouru difficilement. Mais au bout du compte, l'objectif a été atteint. Et quand je la vois aujourd'hui, je me dis, mais finalement, c'était elle, quoi. C'était elle.

  • Lisa

    Oui, d'ailleurs, le parcours, oui, évidemment, a été difficile. Et pour toi, quels ont été les moments les plus difficiles à traverser ? Ceux où tu as vraiment senti que tu étais mise à l'épreuve dans ce parcours ?

  • Lénaïg

    Oui. Comme je disais tout à l'heure, c'est tous les échos. C'est tôt le matin, là, où on nous dit, juste avant de reprendre le travail, Oui, c'est vrai qu'il y avait un transfert qui était prévu, mais là, désolé, il y a du liquide dans l'utérus, il n'y a pas de transfert finalement. et on nous annonce ça comme si on nous annonçait la météo de la journée. Sans ménagement, avec pas mal de détachement. Je parle surtout du premier centre de PMA. On se dit qu'ils se rendent compte de ce qu'ils me disent. Ça fait 15 jours que je suis dans les piqûres, dans les prises de sang. Et là, on m'annonce que non. Tout d'un coup, il y a un peu de liquide. Non, ce n'est pas possible. Évidemment, il fallait bien me dire que ce n'était pas possible. Les conditions n'étaient pas réunies. La manière dont ça a été apporté, c'était difficile. Puis, dans les épreuves, et ce qui a été aussi le plus difficile, ça a été les fausses couches. Même si ça fait partie du... Ça, c'est pareil, ce n'est pas quelque chose qui est si rare que ça. Il y a beaucoup de femmes qui font des fausses couches. Mais c'est quelque chose qui est, comme je disais tout à l'heure, c'est difficile de décrire ce qu'on ressent. Quand on fait une fausse couche, on a l'impression de vivre quelque chose de dramatique, vraiment. Donc ça, ça a été quelque chose qui a été très difficile dans le parcours aussi.

  • Lisa

    Oui, parce qu'il y a cette perte.

  • Lénaïg

    Oui,

  • Lisa

    c'est ça. En plus du parcours de PMA qui a déjà été compliqué, plus d'autres épreuves.

  • Lénaïg

    Oui, c'est ça. C'est tout à fait ça. Et puis on y croit, puis tout d'un coup... Tout d'un coup, on... Parce que bon, c'est vrai que sur la première fausse couche, ça ne faisait pas tant que ça de temps que j'y étais, mais peu importe. Il y avait eu le cancer avant, il y avait eu l'opération de l'ovaire avant. On se dit, ça y est, enfin, on tourne une page de notre vie. Et puis tout d'un coup, tout d'un coup, non. On est renvoyé encore à une énorme difficulté. Les larmes ne s'arrêtent plus de couler, en fait. Et puis, c'est dur pour nous, mais il faut aussi penser qu'il y a tout l'entourage autour. Et c'est vrai que moi, je l'ai cumulé un peu depuis quelques années. Et du coup, ça a été difficile. Ces post-couches ont été difficiles pour moi, mais ça a été aussi très, très difficile pour tous les gens qui m'entouraient parce que tout le monde espérait tellement que je puisse enfin tourner la page de ces années difficiles que c'est vrai que ça a été très, très dur. Mais bon, voilà. Ce qu'il faut se dire... je pense aussi c'est que à chaque échec même si c'est difficile même si on a l'impression qu'on est un peu au bout de sa vie si on est déterminé on finit toujours par se relancer alors c'est vrai que moi après les fausses couches il y avait toujours un moment où je me disais bon j'arrête tout c'est terminé j'en ai marre j'en peux plus voilà j'y arriverai jamais ça marchera pas et tout ça et puis trois jours après j'ai eu Je disais à Hugo, mon mari, « Bon, du coup, je rappelle le son de PMA. » Et en fait, c'est ça, quoi. On est hyper... En fait, je me sentais hyper déterminée. Je me sentais impatiente parce que j'avais envie que ça arrive. Et puis, il y avait vraiment ce sentiment de besoin vital de donner la vie une deuxième fois. En fait, j'avais l'impression que j'avais besoin de... Vraiment, c'était hyper important pour moi parce qu'il faut quand même savoir que la première année de vie, il est là. Ça a été une année qui a été très compliquée pour moi parce que j'ai passé beaucoup de temps à l'hôpital et je n'ai pas pleinement profité de la première année de ma fille, même si j'ai quand même profité des années suivantes, même si ça n'a pas été simple parce qu'avec la PMA, tout ça, ça n'a pas été facile pour elle non plus. Mais du coup, c'est vrai que j'avais aussi envie de… Voilà, j'étais vraiment déterminée pour y arriver.

  • Lisa

    C'est intéressant, tu vois, sur cette partie-là, de dire l'heure à le bol ou l'envie d'arrêter parce que… C'est vrai que souvent, ça intervient à un moment où tu commences à être fatiguée, que tu en as marre. Et c'est marrant parce que justement, hier, j'avais la conversation avec une femme qui était dans ce cas-là, qui a eu un échec, et qui a eu ce moment dont tu parles, en fait, de ras-le-vol. Et c'est vrai que ça peut durer trois jours, ça peut être un peu plus long aussi pour certaines femmes. Et d'ailleurs, il y a parfois même des couples qui arrêtent parce qu'en fait, émotionnellement, c'est tellement compliqué, etc. que si Il y a un besoin qui est viscéral, qui est indescriptible au fond de toi. Parfois, c'est tellement dur aussi que ça peut être dur.

  • Lénaïg

    Oui, et puis après, il faut peut-être arrêter pendant un moment. Moi, je sais qu'il y a eu des moments où on a fait des pauses, on a pensé à autre chose. C'est un peu tout ce que je dis. J'entends beaucoup ça sur tous les... Ou même des fois, on dit que quand une femme a vraiment envie d'avoir un bébé, il faut qu'elle arrête d'y penser, il faut qu'elle fasse des projets, il faut qu'elle pense à autre chose. Alors, c'est vrai que moi aussi, beaucoup dit ça. Ou alors, on m'a beaucoup dit, c'est d'arrêter d'y penser. Peut-être que ça finira par marcher, tout ça. Et c'est vrai que c'était des phrases un peu bateau. Mais quand même, parfois, c'est important de faire des pauses dans ce parcours. Parce que c'est un parcours qui est quand même... Récupéré. Fait pour récupérer. Parce que le corps, il est quand même mis à rude épreuve dans tous les sens du terme. Il y a toutes les piqûres qu'on se fait, déjà. Il y a le côté psychologique qui en prend un sacré coup à chaque fois. Et donc, c'est important de savoir, de temps en temps, faire des pauses. Mais alors après, moi, c'est vrai que pour ça, parce que je ne suis pas la plus forte pour ça, c'est-à-dire que moi, j'aime bien que les choses avancent à mon rythme, et en général, moi, j'aime bien que les choses avancent. C'est-à-dire que je ne suis pas trop du genre à me dire, bon, allez, je laisse un peu de temps, tout ça. Mais par contre, le corps médical m'a quand même forcé un peu à des pauses, ce qui m'agacait beaucoup sur le moment. Mais finalement, je me rends compte aujourd'hui que c'était indispensable. C'est indispensable, en fait.

  • Lisa

    C'est ça, je pense que c'est intéressant, ce point sur les pauses, parce que je pense qu'à un moment donné, c'est bien quand on commence à se sentir au bout, c'est ça, pour reprendre des forces, etc. Après, c'est vrai que toujours un peu faire attention aussi. Donc du coup, le fait de vouloir avancer, ce n'est pas forcément quelque chose de négatif, parce que tu reprenais des forces et tu continuais. Et je ne trouve pas que les pauses aussi se transforment en arrêt pendant des mois, parce que bah c'est Au final, c'est pas forcément le fait d'arrêter des mois, ça va pas être forcément productif non plus. Et puis le temps passe aussi, et parfois c'est ça, driver par la peur de l'échec en fait, dans certains cas.

  • Lénaïg

    Exactement, ouais, c'est ça. Et puis en fait, moi pendant les pauses, la seule chose que je pensais, c'était d'avoir mon deuxième enfant en fait. Donc si on est en pause, mais qu'on arrive à penser complètement à autre chose, où qu'on se dit que finalement sa vie sans enfant peut se faire, c'est une chose. mais moi c'est pour moi, c'était inévitable. Je voulais, je souhaitais plus que tout au monde ce deuxième enfant. Du coup, c'est vrai que je voulais vraiment me donner complètement les moyens d'y arriver. Mais avec les conseils qu'on nous donne aussi, c'est-à-dire en effet, de temps en temps, quand vous sentez que vraiment ça ne va plus du tout, faites un break, faites des examens pour essayer de comprendre. et puis... Et puis voilà. Mais bon, c'est pas si facile. C'est pas si facile.

  • Lisa

    Et après, c'est ce que tu disais, c'est que des fois, c'est difficile d'accepter quand on te dit de faire une pause. Ou même, j'ai eu des cas de femmes qui ont fait des pauses parce qu'elles avaient des obligations pro, des choses perso qui faisaient qu'on devait attendre trois mois. Et finalement, dans ces cas-là, c'est pas inintéressant de se dire « Ok, mais finalement, je vais... » Voir ça comme quelque chose de positif pour parfois mettre en place des choses, pour optimiser un petit peu les chances, un petit peu nutrition. Et deux, trois mois, ça ne va pas changer la donne dans le parcours.

  • Lénaïg

    Non, c'est sûr.

  • Lisa

    Il ne faut pas se culpabiliser non plus parce qu'on fait une pause. Je trouvais un peu le juste milieu finalement qui permet de reprendre des forces, de remettre des choses en place et d'attendre la suite. de partir dans des mois et des mois de pause parce que là, finalement, ce que tu dis, c'est que si tu n'as pas fait le deuil d'avoir un enfant et que toi, tu es toujours dans la perspective d'essayer, finalement, tu as toujours ça en tête tout le temps, de toute façon.

  • Lénaïg

    C'est ça. Puis après, je pense que ça dépend du tempérament de chaque femme. Moi, mon esprit est souvent toujours un petit peu en ébullition et c'est vrai que du coup, j'avais toujours cette idée-là qui était dans un coin de ma tête et c'était... parfois difficile. On en a parlé plusieurs fois, Lisa, mais c'est vrai que moi, je me suis parfois concentrée sur autre chose. Et la chose principale, ça a été de me lancer dans la préparation d'un marathon en 2021. Parce que j'avais déjà démarré des entraînements de course à pied assez fréquents. Et puis, un jour, je me suis dit mais en fait... Il faut que je fasse un marathon. Si j'arrive à finir mon marathon, j'arriverai à avoir ce deuxième enfant. J'ai fait complètement le parallèle entre le parcours de PMA et le marathon, la course à pied. C'était quelque chose d'assez dingue. Et du coup, vraiment, en préparant ce podcast, je me disais, mais c'est vrai que c'est comme la PMA. On démarre le marathon, on a plein d'énergie, on a une volonté de feu, on est à fond, on se dit, ça y est, on va y arriver, c'est génial et tout ça. Et puis après, aux premières difficultés, on se fatigue un peu, on se dit, oh là là, quand même. Mais bon, on y croit quand même, on se dit, il n'y a pas de raison, je vais quand même arriver au bout. Et puis, on arrive au 30e kilomètre et là... le corps, l'esprit, il n'y a plus rien qui suit. Et là, moi, je faisais le parallèle avec arriver à mes derniers embryons. On se dit, mais je n'y arriverai pas. Et puis, en fait, c'est ça. Pendant tout le marathon, on gravit des montagnes. Pendant tout le parcours de PMA, on gravit des montagnes. On a des moments où on prend des coups. On fait face à l'épuisement parce que... l'épuisement aussi bien dans le sport que dans la PMA. Et puis, on se dit, bon, mais on arrête ou on continue ? Et c'est vrai que moi, arrivée au 30e kilomètre, là, je voyais la Tour Eiffel, c'était super, mais moi, j'en pouvais plus, j'avais plus de jambes, j'avais plus de souffle. Et en fait, Léna ne te pose pas la question, en fait, il n'y a pas de sujet, tu continues. Peut-être que tu continueras et tu ne seras peut-être pas dans les temps que tu t'étais fixée, mais tu continues. Et tu te donnes les moyens pour y arriver. Et puis, en fait, Merci. c'est ce qui s'est passé pour le marathon, je l'ai fini. Et c'est ce qui s'est passé pour le PMA, je l'ai fini.

  • Lisa

    Et d'ailleurs, cette petite phrase, souvent, on dit en PMA, je le dis souvent en sain, parce que c'est vrai que le marathon, c'est un super parallèle. Et de dire que, en fait, la PMA, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon.

  • Lénaïg

    Ah oui, complètement. Ah oui, oui, oui. Ah oui, oui, vraiment, c'est ça. Moi, j'étais partie en me donnant un objectif de temps, parce que, voilà, mais en fait... Dans ma tête, quand j'ai fini ce marathon, je me suis dit, bon, j'ai fini mon marathon, ça prouve que je suis quand même capable d'aller au bout de ce que j'ai dans la tête. Alors, je n'en doutais pas trop parce que c'est vrai que dans la vie, les choses n'ont jamais été très faciles. C'est-à-dire que moi, je suis professeure des écoles, je me dis tant à voir mon concours, ce n'était pas facile. Je me disais, j'y arriverais, j'y arriverais, j'y arriverais. Mais bon, ce n'était pas simple toutes les années. Quand je voyais que mon prénom n'était jamais sur les listes, je me disais bon et puis j'ai fini par y arriver Quand j'étais petite, à l'école, c'était difficile. Il fallait que je travaille trois fois plus que les copains à mon âge. Mais j'ai fini par y arriver. Il y a eu beaucoup de moments dans ma vie où c'était dur, mais j'ai fini par y arriver. Et du coup, au fond de moi, je me disais, « Léna, tu sais que tu finiras par l'avoir, ton enfant. Tu sais que tu l'auras. Mais il faut, ça c'est dur, mais tu vas y arriver. » Ce qui est compliqué, c'est que... On a beau se dire ça, au bout du compte, il y a quand même le doute de « et si, ça n'arrive pas ? » Mais quand même, c'est vrai que j'ai puisé dans mes ressources. Et c'est vrai que je pense qu'au bout du compte, ça m'a permis à différents moments de ma vie d'atteindre mes objectifs. Et celui-là en était un.

  • Lisa

    C'est vrai que c'est chouette ce que tu dis. Et en fait, tu vois, la persévérance, et je crois que c'est quelque chose d'important aussi, de dire que finalement, les femmes ont... Je dis les femmes, il y a les hommes aussi, mais c'est parce qu'on a beaucoup d'auditrices. Oui,

  • Lénaïg

    bah oui.

  • Lisa

    En fait, on a les ressources en nous, on a la persévérance, mais c'est vrai qu'il y a des moments où c'est difficile et tu as eu des moments sur la fin où tu t'es demandé est-ce que tu es arrivée à devenir maman ? Une deuxième fois.

  • Lénaïg

    Après, j'ai eu la chance de te rencontrer aussi. Je me souviens d'un échange qu'on a eu où moi, j'étais un peu au bout de mon parcours. court et je me disais que je ne serais plus maman pour la deuxième fois et tu m'as dit mais si si tu seras maman pour une deuxième fois et c'est vrai que cette phrase ça résonnait dans ma tête et je me disais c'est vrai que si disait me dire ça c'est que probablement que ça finira par arriver aussi je pense que c'est aussi ça ce parcours c'est aussi les rencontres et c'est se donner des moyens à des moments où on se sent un peu Merci. affaiblie, où on perd un peu espoir de se rebooster avec des gens qui, en fait, qui démarrent le parcours avec nous, et qui du coup, ben, sont pleins d'espoir pour nous aussi. Et c'est vrai que moi, il y a eu plusieurs moments où, tout à l'heure, on parlait des temps de pause, mais dans les temps de pause, moi, j'ai été suivie par de nombreuses personnes en médecine parallèle, et toutes les personnes que je voyais, elles me donnaient de l'espoir, quoi. Enfin, il y avait toujours du positif qui ressortait de ces rendez-vous-là. Et c'est vrai qu'à des moments quand on se sent épuisé, fatigué, qu'on n'a plus d'espoir, il faut vraiment aller à la recherche soit de personnes qui peuvent nous aider, soit... soit de récits, parce que c'est vrai que des récits de femmes sur la PMA, il y en a tellement. On entend tellement de femmes parler de leurs difficultés et c'est vrai que ça aide aussi quand même, je pense. Même s'il ne faut pas se nourrir de ça, parce que parfois ça ne marche pas et du coup, moi ça m'a aussi parfois un peu fragilisée quand je voyais, et encore aujourd'hui, quand je vois certaines femmes que je suis sur les réseaux sociaux pour qui ça ne marche pas, j'avoue que Merci. C'est quelque chose qui m'atteint très fortement aujourd'hui. Parce que je pense que le parcours que j'ai eu fait que de toute façon, aujourd'hui, je ne serai plus jamais insensible à cette chose-là. Mais oui, c'est important. C'est important de se nourrir de positifs et de choses qui peuvent nous apporter pour réussir à passer les étapes difficiles de ce parcours, on va dire.

  • Lisa

    Oui, parce que... Ça, c'est une des questions que j'allais te poser. C'est que finalement, sur la durée, parce que quatre ans, finalement, c'est long. Oui,

  • Lénaïg

    c'est long. Oui, c'est long.

  • Lisa

    Du coup, tu as des choses comme ça. Le fait de t'entourer de personnes qui t'ont aidé, qui t'ont boosté. Le fait d'écouter des témoignages, ça, ça t'a aidé. Il y a d'autres choses qui t'ont aidé ?

  • Lénaïg

    Comme je te disais, c'est vrai qu'il y a eu des rencontres. Des rencontres avec certaines personnes qui m'ont permis de... Comme avec toi, par exemple. qui m'ont permis de me rebooster. C'est vrai que j'ai aussi beaucoup écouté tes podcasts et ça, ça m'a aidée aussi parce que c'est vrai que entendre des témoignages d'espoir, ça redonne du courage, ça redonne du jus. Et puis, comme je te disais, il y a eu les récits, les échanges que j'ai pu avoir, les suivis avec Merci. Je ne sais combien de séances de médecine chinoise, de magnétisme, de choses comme ça qui m'ont aidée à passer les différentes étapes de tout ça. Mais bon, je pense que j'ai aussi beaucoup puisé dans mes ressources parce que c'est vrai que je savais que j'avais les ressources. Après, il y a aussi les proches parce que, évidemment, les proches, c'est important dans ces cas-là. C'est important même si ça reste un parcours dans lequel on est quand même très seul, le parcours de la PMA. Mais quand je dis seul, je dis vraiment seul. C'est-à-dire que même son mari qu'on aime plus que tout, ou sa fille qu'on aime plus que tout, ou ses parents, ou ses frères et soeurs, ils ont beau être là, en fait, ils ne peuvent pas nous aider à diminuer la tristesse. On est quand même très seul, alors c'est un peu... paradoxal avec le fait que je dis que c'est bien de rencontrer du monde et tout ça, mais au plus profond de soi, quand on traverse une fausse couche ou quand on traverse un transfert d'Orient qui n'a pas marché,

  • Lisa

    on se sent quand même vraiment seule. Après, je pense que c'est un point aussi important que tu soulèves, c'est que les proches, c'est pas toujours le meilleur soutien, dans le sens où ton conjoint, il passe aussi par cette épreuve qui n'est pas prise. Ta fille aussi, elle voit Donc, toi, tu essaies d'aller bien le mieux possible parce que tu ne veux pas que ça impacte ta fille aussi. Donc, ce n'est pas évident. Ce n'est pas le moment où tu peux le plus te lâcher, entre guillemets, et puis mettre un petit peu, poser tes émotions et puis te sentir soutenue parce que toi, tu as envie de te sentir forte aussi par rapport au tien. Donc, c'est compliqué, en fait.

  • Lénaïg

    C'est ça. Après, c'est vrai que...

  • Lisa

    C'est proche.

  • Lénaïg

    Oui, oui, oui. Après, c'est vrai que moi, les proches avaient déjà été bien fragilisés par les différentes épreuves que j'avais eues avant la PMA. Cette peur aussi pour ma vie, parce que c'est vrai qu'avec le cancer, on ne savait pas trop où on allait non plus. Donc, bon, ben voilà, la PMA, c'est vrai que c'était autre chose. Alors, évidemment, ils se rendaient bien compte de l'impact que ça avait sur mon état psychologique. et physique, mais finalement, c'était entre guillemets pas vital. C'est vrai que j'ai beaucoup entendu et à juste titre, et moi, je me le disais aussi, c'était un peu de l'auto-coérection, mais t'as déjà de la chance d'avoir une fille, c'est déjà génial. Tu sais, pense à toi, parce que quand il a fallu prendre la décision d'intervenir sur la trompe, tout le monde avait quand même un peu dans le coin de sa tête que c'était un peu risqué. Et donc, si j'avais écouté... Si j'avais écouté un peu tout le monde autour de moi, je ne serais jamais passée par cette intervention-là. Parce que le plus important, c'était moi. Et que c'était déjà bien, j'avais une fille. Mais moi, ma vie n'était pas accomplie comme ça. Aujourd'hui, là, maintenant que Cerise est là, je sens que je me sens vraiment accomplie. Mais c'est vrai que... Et pourtant, Lila... Parce que je me dis qu'un jour, Lila entendra ce podcast. Il faut quand même qu'elle sache à quel point elle aussi était attendue et que j'étais accomplie avec elle. Mais j'avais... Voilà, il y avait ce désir de deuxième qui était très fort.

  • Lisa

    bah oui t'avais une envie de chérir tes deux enfants et ça et voilà c'est vrai que c'est un sacré parcours comme je disais merci de le partager parce que je crois que c'est tout

  • Lénaïg

    le temps important tu vois tu dis que toi même t'as écouté des témoignages d'autres femmes oui oui je sais à quel point c'est important d'écouter des témoignages pour... Et puis, de leur donner un petit coup de boost de temps en temps.

  • Lisa

    Oui, et puis surtout, tu vois, il y a des moments où tu perds espoir et te dis, oui, mais en fait, c'est pas parce que c'est compliqué que ça va pas marcher.

  • Lénaïg

    C'est ça, exactement.

  • Lisa

    Parce que c'est vrai que dans ton parcours, t'aurais pu être découragée plein de fois.

  • Lénaïg

    Oui, mais à la fois, justement, peut-être que ce parcours m'a aussi endurcie, c'est-à-dire que c'est vrai qu'un cancer à 30 ans, bon, c'est pas quelque chose d'anodin, mais en même temps, je pense que c'est aussi ça qui m'a endurci et qui m'a éclatée m'a permis aussi de surmonter les épreuves que j'ai dû vivre ensuite, c'est-à-dire qu'on se rend compte que finalement la vie c'est pas quelque chose de linéaire c'est pas forcément toujours comme on a prévu ou anticipé et que parfois il y a des petites choses qui viennent se glisser dans tout ça et puis il faut essayer de surmonter, avoir la force mais je pense que le parcours de PMA Même si c'est quelque chose qui est très, très difficile, ça apporte quand même à une femme vraiment sur sa vie à venir. Oui.

  • Lisa

    Et même si probablement les femmes qui nous écoutent, elles ne sont pas forcément... Et qui sont en essai, elles ne sont pas encore persuadées de ça. Parce que c'est vrai que souvent, ça, tu arrives à le réaliser une fois que tu as eu ton enfant.

  • Lénaïg

    Et tu te dis...

  • Lisa

    Tu regardes avec un autre oeil et tu te dis, ben ouais, ça n'a pas été facile, mais... Non,

  • Lénaïg

    mais moi, j'ai... Je me suis souvent dit ça quand j'entendais des podcasts. Et aujourd'hui, c'est moi qui suis à témoigner avec un bébé qui a fini par arriver. Donc, je pense que vraiment, vraiment, chaque femme fait avec ce qu'elle est parce que c'est vrai que c'est pas facile de conseiller sur comment agir ou comment se comporter devant cette situation-là. Et puis, on est comme on est. Donc, voilà, on fait comme on peut. Mais par contre, vraiment, moi... si j'avais un conseil à donner ou des choses que j'aurais pu entendre qui m'auraient aidé, c'est que vraiment, ce qui est hyper important, c'est déjà d'avoir des professionnels à l'écoute, c'est-à-dire autour de soi, à qui on peut poser toutes les questions qu'on a à poser, qui sont bienveillants, parce que ça, c'est vrai que c'est hyper important. Si un transfert ne se passe pas bien, qu'un médecin n'est pas capable de nous répondre clairement pour qu'on comprenne vraiment tout ce qui se passe. Pour moi, ça, c'est quelque chose qui est... Enfin, moi, je sais que j'ai toujours besoin de comprendre pour avancer. Et je n'aurais pas pu avancer si je n'avais pas bien compris ce qui se passait autour de moi. Donc, voilà. Et puis, il faut continuer à vivre. C'est-à-dire que c'est important de continuer à faire des projets, de se lancer dans une activité qui peut nous vider la tête. Bon, moi, ça a été la course à pied, mais ce n'est pas... Ce n'est pas une généralité. Il y a plein de femmes qui n'aiment pas courir. Et il y a sûrement d'autres choses qui peuvent les passionner. Et je pense que c'est vrai que c'est hyper important. Se vider la tête dans une activité, se donner d'autres objectifs. Je me suis souvent dit, quand j'ai fait mon marathon, je sais que j'y arriverai. C'est un objectif, je sais que je peux l'atteindre. Moi, ce sera ma volonté, mais je peux l'atteindre. Je sais que je suis en mesure d'arriver au bout. La PMA, j'espérais au plus profond de moi. Je me disais que si je faisais ce marathon, c'est que j'étais aussi capable d'arriver au bout, mais je le maîtrisais moins. C'est-à-dire que je ne pouvais pas savoir au bout du compte comment ça allait se terminer. Mais par contre, la PMA, je ne maîtrisais pas, le marathon, je maîtrisais. Et donc, c'est bien de se donner des objectifs qu'on peut maîtriser, parce qu'en fait, c'est comme ça aussi qu'on prend confiance en soi. Et je pense que mine de rien au niveau du cerveau, ça permet de s'épanouir aussi, parce que ça reste important de s'épanouir et d'être. Voilà, d'être heureux comme on peut.

  • Lisa

    Ouais, non, mais c'est ce que tu dis. Et tu vois, quand tu parles de ça, ça me fait penser à une phrase, c'est de se dire, je ne suis pas la PMA, en fait.

  • Lénaïg

    Non, c'est clair. C'est tout à fait ça.

  • Lisa

    Parce que si tu vis que dans la PMA et que t'as pas d'autres objectifs à côté d'autres choses, finalement, ça peut impacter au niveau de la confiance en soi, de l'estime de soi, du coup ça amplifie ce sentiment d'incertitude qu'on peut avoir pendant le parcours et c'est vrai que d'autres choses autour et de pas se sentir définie par la PMA avec ces tentatives qui aboutissent pas. Enfin, dix tentatives, tu peux ramener facilement ça à toi aussi, dire « je ne suis pas capable » , « mon corps n'est pas capable » , etc. Donc si tu n'es focalisé que là-dessus, c'est compliqué. Et émotionnellement et mentalement, ça peut devenir difficile. Et je pense que c'est un très bon conseil que tu donnes. Et toi, ça a été la course à pied. Et il peut y avoir plein d'autres choses, plein d'autres projets autour. Et d'ailleurs, tu avais même plein d'autres projets en plus que la course à la course. Oui, c'est ça.

  • Lénaïg

    On avait de quoi faire. On a voyagé. Voilà, on a voyagé. On a voyagé. On s'est lancé dans un gros projet. Un gros projet au niveau de notre maison aussi. Voilà, on s'est fixé des projets qui étaient des projets, même au niveau personnel, des projets presque difficiles à atteindre. Aujourd'hui, finalement, on est en train de les atteindre. Alors, bon, ça prendra le temps que ça prendra. Mais au bout du compte, franchement, on est plutôt bien dans tout ce qu'on entreprend. Donc, je pense que c'est se dire que, comme tu l'as dit exactement, c'est vrai, on n'est pas la PMA. On vit avec parce qu'on n'a pas le choix et puis qu'on est obligé de passer par là. mais Mais il faut essayer de se donner plein d'autres objectifs et puis se faire confiance et faire confiance à son corps, même si parfois c'est difficile et que parfois on aurait tendance à... En effet, ça faisait écho un peu quand tu disais que parfois on se remet en question en se disant que de toute façon, mon corps n'acceptera jamais, tout ça. Mais si, le corps est capable de l'accepter un jour. On ne sait pas pourquoi ce jour-là. Et finalement, le jour où le bébé arrive, on se dit, mais en fait, c'était vraiment... Moi, depuis que Cerise est arrivée, je me dis, mais en fait, c'était elle, quoi. Enfin, vraiment, c'était... Alors, ça a pris le temps que ça a pris, mais il fallait... Il la fallait dans nos vies, mais c'était elle, quoi.

  • Lisa

    En tout cas, vraiment, tu sais que c'est un bonheur pour moi.

  • Lénaïg

    Oui, c'est un bonheur partagé d'avoir fait ta connaissance. Un jour, je me suis dit, pourquoi je n'essaierais pas de trouver des podcasts sur la PMA ? C'est comme ça que je t'ai découvert, que je suis allée sur ton site, et qu'on a fait nos premières visios. C'est vrai que tu as toujours répondu présente, que ce soit pendant le parcours ou les premiers mois de ma grossesse qui n'étaient pas simples et où j'avais vraiment besoin d'être rassurée. Tu as toujours été très à l'écoute, très présente, et encore aujourd'hui. sur les premiers mois de la vie de Cerise, où tu prends souvent des nouvelles. Je sais qu'il y a un lien qui s'est créé.

  • Lisa

    Franchement, quand j'ai reçu ton faire-part, ça me touche beaucoup. Parce que c'est vrai que c'est des périodes qui sont compliquées. Et moi, je suis arrivée un peu à la fin de ton parcours, on va dire. Et puis, je partage toujours, mais je suis admirative de cette force, de cette résilience aussi, par rapport à les femmes. de pouvoir accompagner juste en fait nous on est là pour aider à donner un coup de boost etc il y a une aventure humaine derrière tout ça et c'est vrai que c'est l'aboutissement et après de retourner nouvelles de série c'est c'est c'est chouette de pouvoir partager les bonnes nouvelles après aussi C'est ça, c'est qu'en fait, il y a des moments tellement difficiles, en fait, dans tout ça, et d'arriver sur le bonheur. Et après, c'est vrai que, aussi, tu as parlé de la grossesse, c'est vrai que la grossesse, quand on passe par le parcours de Pema, quand on a vécu une fausse couche, d'ailleurs, enfin, ouais, pareil, mais un peu pour terminer, c'est que le début de grossesse peut être compliqué aussi. Voilà.

  • Lénaïg

    Ouais, ouais, c'est ça. C'est ça, mais c'est pareil, enfin, tout à l'heure, je parlais du fait que c'était important de se faire aider à des moments où on était dans la difficulté, ben, Moi, je n'ai pas hésité non plus au début de la grossesse de cerise à me faire aider, encore au niveau des médecines parallèles, mais aussi au niveau psy, parce qu'après un cancer, des années de PMA, le cerveau ne fonctionne plus tout. tout aussi bien qu'on voudrait et du coup parfois on se laisse un peu submergé par les anxiétés donc du coup c'est important aussi de se faire aider quand on a trop de stress pendant une grossesse Oui c'est ça et se faire aider c'est pas être faible je le dis parce que c'est vrai que on

  • Lisa

    a des fois tendance à se laisser dans la souffrance et que finalement des fois il y a des professionnels qui peuvent intervenir aussi parce que comme on disait c'est que l'entourage Voilà, c'est bien, mais parfois, ce n'est pas suffisant. Heureusement, c'est vrai que ce n'est pas toujours suffisant.

  • Lénaïg

    L'entourage est très impliqué, en fait. Donc, à partir du moment où on est très impliqué, c'est difficile d'avoir le recul, en fait. Et c'est vrai que c'est important de trouver des personnes qui ont le recul suffisant pour nous aider, nous aider différemment, on va dire.

  • Lisa

    En tout cas, que du bonheur et merci, merci d'avoir...

  • Lénaïg

    Merci à toi, Lisa. Merci beaucoup.

  • Lisa

    je suis toujours tellement heureuse de pouvoir enfin je te dis il y a souvent des retours des femmes qui écoutent les témoignages et je crois que c'est tellement utile de pouvoir avoir ces retours donc merci et d'ailleurs si il y a d'autres femmes qui ont envie de témoigner n'hésitez pas aussi à me contacter parce que ça arrive de temps en temps il y a des femmes qui ont eu un parcours comme toi de PMA à contact et faut pas hésiter parce que voilà moi c'est un plaisir de pouvoir de pouvoir générer ce partage en tout cas directement et en tout cas merci de nous avoir écouté aussi à tous et merci les negs et puis on vous dit à très bientôt à bientôt Lisa j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée et si vous avez des questions ou bien si vous souhaitez échanger avec moi n'hésitez pas à m'écrire à info arrobas lisajoniacotine.com Vous retrouverez mon adresse mail dans la description de l'épisode. A bientôt !

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