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Frank Ribuot (Vitalliance) : Exporter son business à l'international sans se cramer - Paroles d'Acteurs #5 cover
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Paroles d'Acteurs

Frank Ribuot (Vitalliance) : Exporter son business à l'international sans se cramer - Paroles d'Acteurs #5

Frank Ribuot (Vitalliance) : Exporter son business à l'international sans se cramer - Paroles d'Acteurs #5

43min |08/04/2025
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Frank Ribuot (Vitalliance) : Exporter son business à l'international sans se cramer - Paroles d'Acteurs #5

43min |08/04/2025
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Description

A quel moment se lancer à l’international ? Et comment le faire sans se cramer ? Des questions qui hantent le cerveau de beaucoup de dirigeants.


DG du groupe Vitalliance et ex-Président du groupe Randstad, Frank Ribuot a vécu 25 ans en Asie/Océanie, où il a dirigé l’AFBA, l’Australia France Business Association.


Autant dire que l’international, ça le connaît.


🎙 Dans cet épisode, Anto-Dumè Cesari et Marc-Antoine Bouteille-Torre parlent avec lui de : 


✅A quel moment déployer son business sur un nouveau territoire ? 

✅Comment choisir ses marchés ? 

✅Comment performer dans sa stratégie d’internationalisation ? 

✅Quelles perspectives derrière la Silver économie ? 


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Découvrir Vitalliance : https://www.vitalliance.fr/ 

Découvrir l’Australia France Business Association : https://australiafranceba.org/ 

Retrouver Anto-Dumè : https://www.linkedin.com/in/anto-dume-cesari/?originalSubdomain=fr 

Retrouver Marc-Antoine : https://www.linkedin.com/in/marc-antoine-bouteille-torre-🚲-0196197a/


▬▬▬▬▬


Paroles d’Acteurs, c’est le Podcast qui te donne toutes les clés pour amener ton business au niveau supérieur, et atteindre tes objectifs de performance.


Un Podcast produit par les étudiant(e)s du Master Marketing de l’IAE de Corse dans le cadre d’un projet pédagogique accompagné par Marc-Antoine Bouteille-Torre du studio de production de Podcast The Impacters.

Chaque mois, les étudiant(e)s reçoivent la crème des leaders et entrepreneurs issus de l’écosystème corse et international avec la diaspora.


On parle marketing mais aussi innovation, management, produit, marque employeur, performance environnementale… Bref, de tout ce qui fait le succès d'une entreprise en 2024.


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A très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La question c'est, est-ce que j'ai les bonnes personnes Est-ce que j'ai un environnement législatif de taxes et de financement qui est suffisamment carré et suffisamment fixe Moi je dis toujours aux gens, ne sous-estimez pas votre potentiel d'accès à des gens de haut niveau quand ils sont à l'étranger. Déjà, soyez les meilleurs possibles aujourd'hui, parce qu'en fait votre futur va être défini par votre capacité à être bon aujourd'hui. Tout ce qui va se passer dans votre vie, ça va être parce que vous avez bien fait ce que vous faites au jour le jour. Tout au long de ma vie, j'ai toujours été... été guidé par une volonté d'aider les autres.

  • Speaker #1

    Hello, bienvenue dans Parole d'acteur, le podcast produit par des étudiants du Master Marketing de l'IAE de Corse. Chaque mois, nous recevons la crème des leaders et entrepreneurs. Le but, c'est de donner des clés pour amener ton business au niveau supérieur et atteindre tes objectifs de performance. On parle marketing, mais aussi innovation, management, produits, marque employeur, performance environnementale. Bref, de tout ce qui fait le succès d'une entreprise. Peux nous soutenir en t'abonnant et en laissant un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est primordial pour faire grandir notre communauté et permettre à ce podcast d'inspirer encore plus de monde.

  • Speaker #2

    Bonne écoute Bonjour Franck, ravi de te recevoir dans Parole d'acteur. Donc aujourd'hui, je suis avec Anto Doumé, étudiant du Master Marketing de l'IAE de Corse qui va mener cette interview avec moi. Donc Franck, tu es directeur général du groupe L'Italien. Avant ça, tu as été président de Randstad et vécu 25 ans en Asie et Océanie. Tu y as dirigé l'AFBA, l'Australia Foreign Business Association. Donc avec toi, on va parler aujourd'hui internationalisation et export. Donc, à quel moment déployer son business sur un nouveau territoire Comment choisir ses marchés Et comment performer dans sa stratégie d'internationalisation Et on va aussi parler d'un secteur que tu connais bien et auquel on pense peu quand on est jeune, c'est la silver economy. Alors pour commencer, Franck,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux te présenter Bonjour à tous les deux et bonjour à tous vos auditeurs. Je suis d'origine né à Marseille, donc désolé je ne suis pas corse. J'ai fait le plus au sud que je pouvais être par rapport à là. J'ai fait toute ma jeunesse à Toulon et mes études par la suite à l'école de commerce de Marseille, qui à l'époque s'appelait Sud de Caux et après est devenue Cage. À l'âge de 21 ans et après être diplômé de Sud de Caux, j'ai décidé de partir à l'étranger. J'ai fait l'ensemble de ma carrière pratiquement à l'étranger. Je suis parti à l'âge de 21 ans et je suis revenu à l'âge de 50, donc 29 ans dans tout un tas de pays, dont 26 ans en Asie. Marié, deux enfants, deux enfants qui sont nés en Malaisie et qui ont la double nationalité comme moi, franco-australienne, et dont mon fils n'a jamais vécu en France et habite depuis 5 ans en Angleterre. Ma fille vient juste d'arriver en France pour la première fois. Donc voilà, vous connaissez toute ma vie perso.

  • Speaker #2

    Donc une vraie famille de globetrotters.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et je crois qu'ils ont ça dans le sang aussi.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas le choix quand on est dans ces conditions. Et donc, tu as passé un quart de siècle en Asie, en Océanie. Tu faisais quoi là-bas En fait,

  • Speaker #0

    j'ai eu la chance de commencer ma carrière. À l'époque, on devait faire notre service militaire. Et une des façons de faire son service militaire pour des gens qui étaient diplômés d'école, c'était de faire ce qui s'appelait à l'époque un VSNE, qui maintenant s'appelle... un VIE, un volontariat international ou un placement à l'étranger. Et donc j'ai fait mon VSNE à l'époque en Angleterre, où je suis resté pendant trois ans après avoir passé une petite année aux États-Unis. Et à la fin de mes trois ans, la chance que j'ai eue, c'est que la société avec laquelle je travaillais, qui était ECO à l'époque, qui est devenue ADECO maintenant, m'a dit écoute, ça s'est super bien passé, on aimerait t'envoyer faire une expérience, on a besoin de gens pour lancer des pays en Asie. Donc, tu as le choix de partir en Thaïlande, en Malaisie, au Japon. Tu nous dis où tu aimerais aller.

  • Speaker #2

    Le choix du roi.

  • Speaker #0

    Voilà, le choix du roi. Et donc, je suis parti en Malaisie. Et c'est comme ça que l'aventure asiatique a commencé, puisque j'ai fait cinq ans en Malaisie en reprenant la tête du pays d'une petite entreprise à l'époque qui avait été débutée à Kuala Lumpur, et donc que j'ai fait grandir. Et après, la suite a fait que toute ma carrière... C'est passé dans cette partie du monde, puisque j'ai fait la Malaisie 5 ans pour commencer, puis après une migration en Australie, et des retours, 3 fois des retours en Asie pour habiter à Singapour, 3 fois 3 ans, donc j'ai fait 9 ans de Singapour pour le coup, et quelques petits passages en Chine et au Japon. Donc ça a été bien diversifié, et pendant 18 ans de ces 26 ans, j'ai eu la chance de m'occuper de la zone Asie-Pacifique, avec un rayonnement qui allait de l'Inde. jusqu'au Japon. Et donc, j'ai non seulement pu habiter dans la région, mais en plus pu profiter de l'ensemble, de la diversité de cultures et de religions et de façons de vivre qu'on a en Asie. Et ça, c'était fascinant. C'est, Franck, que je me permets. Quand vous avez eu le choix, vous avez choisi la Malaisie. Il faut se repositionner, c'était en 93. À l'époque, il n'y avait pas tous les réseaux sociaux et pas tout le Google, etc. Donc en fait, c'est un choix des fois dans la vie. On a des coups de chance. Le coup de chance que j'ai eu, c'est que ma mère était partie en vacances en Malaisie quand moi j'avais 5 ans, donc il y a 50 ans. Et elle m'avait dit, la Malaisie c'était super, on était partis de Singapour, on était remontés en voiture jusqu'en Thaïlande et la Malaisie on avait adoré. Et donc du coup, ça s'est fait sur une discussion coup de tête avec ma mère pour le coup. qui m'a dit, on connaît, c'est sympa. Je suis parti sans rien connaître. Mais encore une fois, il faut se repositionner à l'époque puisque pour vous donner une petite anecdote, on ressort aujourd'hui les lettres qu'on s'écrivait puisqu'on n'avait pas d'Internet, on n'avait pas tous les réseaux sociaux, on n'avait pas WhatsApp, on n'avait pas l'outil qu'on utilise aujourd'hui pour faire des podcasts. Et donc, on s'écrivait des lettres, on se donnait des rendez-vous pour s'appeler au téléphone. Donc, c'était un peu le départ au Far West.

  • Speaker #2

    Et donc, en fait, tout ça... qui a été le catalyseur, c'est le VIE, donc le volontariat international en entreprise de l'époque. Donc, tu as fait ton choix à la Malaisie et après, au final, ton pays d'adoption, ça a été l'Australie.

  • Speaker #0

    Oui, l'Australie. Alors, moi, j'ai toujours eu la volonté d'être à l'étranger. Ça a toujours été quelque chose qui me fascinait depuis le plus jeune âge. J'adorais parler l'anglais. À l'époque, je parlais bien l'espagnol aussi. Maintenant, je l'ai perdu. Mais j'ai toujours aimé les langues étrangères. Et puis, j'ai toujours aimé être exposé à des cultures qui étaient différentes de la mienne. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais toujours assez ouvert d'esprit sur ces choses-là. Peut-être parce qu'on vient d'une ville portuaire aussi, dans le Midi. Et puis, mes parents ont toujours voyagé. Donc, j'ai pris cette petite graine-là. Et l'Australie, ça a été une vraie histoire d'amour. C'est-à-dire qu'en fait, un jour, j'ai eu la chance d'avoir... un directeur régional, quand j'étais basé en Malaisie, qui adorait faire des réunions régionales à des endroits qui étaient des spots de surf. Et un des spots de surf d'Asie-Pacifique, c'était la Nouvelle-Calédonie. Et pour aller en Nouvelle-Calédonie de Kuala Lumpur, il fallait passer par Sydney et s'arrêter à Sydney, puisqu'il n'y avait pas de vol direct. Et du coup, je suis tombé amoureux de la ville de Sydney en allant en Nouvelle-Calédonie. Et je me suis dit, c'est là que je veux vivre, c'est là que je veux m'établir, c'est là que je veux avoir ma famille, etc. Et donc, j'ai fait une demande à l'époque. puisque j'étais au bon âge. J'avais moins de 30 ans, je parlais l'anglais. J'avais une situation qui était une bonne situation. J'avais tous les points pour pouvoir faire une demande de migration, ce qui s'appelait skilled migration une migration sur la base des compétences. Et donc, du coup, j'ai fait un dossier. Ça m'a pris 18 mois et j'ai été accepté. Et quand j'ai été accepté, tout de suite, je suis parti à Sydney et j'ai encore une fois eu de la chance puisque ma société, à l'époque, m'a dit Oui, ben... vu que tu as ta résidence permanente, puis je n'étais pas encore double nationalité, ça je l'ai eu plus tard, ils m'ont dit, écoute, si tu as ta résidence permanente, nous on a un poste pour toi en Australie, donc non seulement tu vas pouvoir partir, mais en plus tu pourras arriver là-bas avec un emploi. Donc c'était la double chance.

  • Speaker #2

    Et donc là-bas,

  • Speaker #0

    tu restes combien de temps J'ai fait 21 ans en Australie au total, mais 21 ans qui ont été coupés, entre guillemets, par trois fois. trois ans à Singapour, puisque comme j'étais patron de l'Asie-Pacifique, ma société me demandait régulièrement de revenir à Singapour pour être plus centrale, en fait, par rapport à l'Asie. Et donc, ma famille, elle est restée en Australie six ans sur les neuf ans, et moi, je faisais des allers-retours. Et il y a eu une période de trois ans où tout le monde a été à Singapour ensemble. Voilà, donc j'ai fait 21 ans en tout, mais mon cœur a eu l'impression de faire 21 ans, mais mon corps, lui, a fait... pas mal d'allers-retours sur la zone.

  • Speaker #2

    Et donc, tu y vas à la base pour le travail. L'Australie, tu t'y engages aussi avec l'AFBA, l'Australia Friends Business Association, dont tu prends la présidence, que tu présides toujours d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Deux associations différentes. Donc en fait, je me suis engagé en Australie sur plein de domaines, en plus de mon travail. J'étais surf lifesaver sur la plage à Manly. J'ai été président d'un club de rugby, secrétaire général de la section. des jeunes d'un club de rugby. J'ai été coach d'une équipe de filles en première ligue, première ligue australienne, c'est une ligue par état. Donc, on avait monté une belle équipe. C'était une super expérience pendant deux ans et après, je suis reparti à Singapour. Et puis, j'ai été président de la chambre de commerce franco-australienne qui s'appelle FACI, French Australian Chamber of Commerce and Industry, base assignée. Et ça, je l'ai fait pendant… cinq ans, trois ans en étant président du New South Wales et deux ans en étant le président fédéral. Et après, j'ai repris en arrivant en France la présidence de l'AFBA, donc ce dont tu parlais, qui est l'Australian France Business Association. Et donc ça, c'est en France, en arrivant en France, je me suis porté volontaire pour rejoindre l'AFBA. Et puis on m'a demandé de me joindre au bureau et un an plus tard, on m'a demandé de prendre la présidence. Donc j'ai toujours eu ce lien avec l'Australie.

  • Speaker #2

    Et donc... Cette chambre de commerce franco-australienne, l'AFBA, quel est ton rôle là-dedans Alors,

  • Speaker #0

    des deux côtés. L'AFACHI en Australie était une grosse chambre de commerce, peut-être la quatrième plus grosse chambre de commerce étrangère en Australie, puisqu'on avait beaucoup d'intérêts français et beaucoup d'investissements français en Australie. Ça représentait à peu près 70 000, 80 000 emplois et beaucoup d'investissements de plein de sociétés, que ce soit dans le militaire, dans les transports, beaucoup dans l'industrie. et pratiquement tous les fleurons français étaient présents là-bas. Donc là, c'était beaucoup de lobbying pour les intérêts français, pour le libre-échange, pour discuter des tarifs, des coûts d'installation et des coûts de production ou d'opération en Australie. On pouvait parler par exemple de sujets tels que quels sont les coûts quand on fait des RFPs, donc quand on répond à des appels d'offres, quels sont les coûts pour des entreprises françaises là-bas. ou étrangères en l'occurrence. On faisait beaucoup de lobbying sur tout ce qui était immigration, justement, avec des besoins de main-d'œuvre, donc de main-d'œuvre qualifiée, donc comment on pouvait avoir des visas, etc. Donc ça, c'était la partie plutôt australienne, et puis beaucoup de réunions, de networking, de réseautage pour les entreprises et les personnes qui travaillaient pour des entreprises françaises ou australiennes qui avaient un intérêt commun entre les deux pays. En France, l'AFBA est plus petite déjà, puisqu'on a beaucoup moins... d'investissement australien en France. Les Australiens ont plutôt tendance à aller en Angleterre plutôt qu'à venir en France, ou aller dans les pays anglo-saxons. Donc la chambre est un peu plus petite. Par contre, on fait énormément aussi de relations avec tout ce qui est gouvernement, ambassade. Donc beaucoup de liaisons avec l'ambassadrice, en l'occurrence, d'Australie en France. Beaucoup de relations actuellement, par exemple, avec Brisbane, puisque les Jeux Olympiques seront à Brisbane. La Coupe du monde de rugby va être à Brisbane. Donc... pas mal d'échanges qui commencent à se mettre en place sur des échanges de bonnes pratiques. Donc ça, on y participe. Et puis beaucoup d'événements qu'on organise sur... Là, au mois d'avril, on fait un point sur l'économie australienne et l'impact, pour le coup, de la géopolitique sur l'élection de Trump aux États-Unis, etc., sur les relations bilatérales de la France et de l'Australie, mais aussi les relations entre l'Europe et l'Australie dans ce cadre-là. Et on fait... dans le même mois, donc au mois d'avril, on fait un point politique, puisqu'il va y avoir potentiellement des élections en Australie qui vont avoir lieu là au mois de mai. Donc on a un point politique sur ce qui va se passer, comment ça peut se passer, quels sont les deux bords, parce qu'on a encore que deux bords en Australie par rapport à la France, où il y en a beaucoup. Quelles sont les politiques des deux et qu'est-ce que ça peut dire dans les échanges, dans les investissements, etc.

  • Speaker #2

    Donc en fait, vraiment... Une organisation à laquelle une entreprise ou une institution qui a des intérêts ou qui veut s'implanter ou développer quelque chose, une activité en Australie, a vraiment intérêt à passer par ce type d'organisation.

  • Speaker #0

    Totalement. Et puis moi, je l'ai vécu du coup des deux côtés du monde. Et puis, je l'avais fait la même chose en Malaisie et à Singapour, en l'occurrence. Et on ne se rend pas compte, en fait, quand on est dans un pays et que, par exemple, imagine, on est basé en France. Et on se dit, bon, l'Australie, c'est loin et mon activité là-bas est toute petite. Mais par contre, on va avoir accès à des gens qui vont venir du gouvernement australien, qui vont venir en France en visite officielle. Et donc, on va rencontrer le vice-président de l'État de Victoria, le président de l'État de New South Wales, potentiellement des ministres australiens, qu'on n'aurait jamais l'occasion de rencontrer quand on est en Australie. Et on a la possibilité de les rencontrer dans un cadre beaucoup plus informel et beaucoup plus personnel en France. Et... Et du coup, quand on va en Australie après, mais ça marchait dans l'autre sens quand on était en Australie pour venir en France, on a des contacts avec des gens qui sont haut placés ou dans des sphères dont on ne pourrait pas avoir accès en allant directement toquer à la porte en arrivant dans le pays de là-bas. Je dis toujours aux gens, ne sous-estimez pas votre potentiel d'accès à des gens de haut niveau par le biais d'un réseau comme ça quand ils sont à l'étranger, parce que déjà, ils sont généralement beaucoup plus relax que quand ils sont sur leur scène publique nationale. Deux, ils sont dans un esprit d'échange et si vous faites une bonne impression, ils se souviendront de vous parce qu'ils n'auront pas rencontré 200 000 personnes. Alors que quand ils sont dans leur pays d'origine, c'est un peu plus compliqué. La deuxième chose qui peut être intéressante, et là pour le coup, moi j'ai été assez, je ne devrais peut-être pas le dire sur un podcast, mais j'étais assez stupide pour ne pas le faire. Puisqu'en fait, quand j'étais en Australie, de par toute l'activité que j'ai eue, la création d'une école bilingue, participer à la création d'une école bilingue, le rugby, le soft life saving, la chambre de commerce, etc. On m'avait proposé plusieurs fois d'avoir la Légion d'honneur. Et j'ai toujours dit, je n'en ai pas besoin, ça ne me servira à rien. C'était fou. Je ne m'étais jamais projeté dans l'idée de revenir en France. Et donc, pendant trois ans, on m'a dit, il faudrait que tu l'aies, il faudrait que tu l'aies. Et je disais, ouais, ouais, ouais, bof, bof. Et puis, en fait, j'ai été complètement idiot, puisque à mon retour en France, si je l'avais eu, mine de rien, dans le cercle du réseautage français, ça aide aussi un peu. Et donc, je n'ai pas profité, en fait, d'une aubaine qui m'était donnée à l'étranger. Et pour avoir une Légion d'honneur en France, c'est beaucoup plus compliqué. En Australie, de par tout ce que j'ai fait dans la communauté franco-australienne, j'avais un... j'aurais eu cet accès-là. Donc c'est pour ça que je dis aux gens, profitez en fait de ces choses-là parce que ça vous expose à des choses que vous n'aurez pas potentiellement dans votre pays d'origine.

  • Speaker #2

    Saisir les opportunités quand elles se présentent. Donc tu reviens là du coup, donc on discute, tu es en France maintenant, donc aujourd'hui tu as changé de vie.

  • Speaker #0

    Je suis revenu en France en étant expatrié australien, donc ma société, puisque j'étais président du groupe Randstad. Et je m'occupais de toute la zone Asie du Sud-Est et Pacifique et Inde. Et donc Ransad m'a renvoyé en France en tant qu'expatrié. J'ai eu la chance de vivre la vie d'un expat dans mon pays. À la maison. À la maison. Ça, c'était cool. Et puis, il y a maintenant huit mois, donc au mois de juillet l'année dernière, j'ai décidé d'investir, de quitter le groupe Ransad et d'investir dans une société, une des plus grosses sociétés françaises privées dans le monde. l'aide à la personne et particulièrement de l'aide à la personne en situation de handicap. C'est une société qui s'appelle Vitaliance sur laquelle on est en train de définir un plan de croissance assez agressif puisqu'on est aujourd'hui les premiers dans le secteur. On a à peu près 12 000 employés, donc l'équivalent de 6 000 personnes à temps plein puisqu'on a des gens qui sont sur des contrats horaires d'une vingt-heure d'or par semaine. Si on prend les 12 000 qu'on les met sur du temps plein, c'est à peu près 6 000 personnes et 160 agences que j'espère faire croître en avant. 200, 250 dans les deux ans qui viennent. Je passe d'un grand groupe à un multinational. Et pour la première fois, je vais travailler pour une société dans laquelle j'ai investi, qui a une dimension pour le coup nationale franco-française. Comment vous vous êtes retrouvé à investir et à investir dans le projet VitaBian C'est à vouloir changer complètement d'état de travail, sûrement par rapport à l'Asie et ce que vous avez connu avant. En fait, tout au long de ma vie, j'ai toujours été guidé par une volonté, ça peut paraître bête, mais d'aider les autres. J'ai été délégué de classe quand j'avais 13 ans, 14 ans. J'ai été dans des sports d'équipe. J'étais président du bureau des élèves quand j'étais à l'école de commerce. J'étais au bureau des sports. J'étais délégué de première année au bureau des élèves, etc. D'ailleurs, avec un président qui était corse. Donc en fait, j'ai vécu... J'ai toujours voulu représenter une communauté, être impliqué dans la vie et aider les gens dans des moments critiques de leur vie. Et donc, ma carrière, en fait, elle a été faite autour de l'emploi. Quand on regarde les grands sujets qui ont un impact dans la vie des gens, généralement, c'est le divorce, c'est la mort de quelqu'un ou la maladie, c'est le changement d'emploi. et le changement de pays. Les mobilités internationales, qui sont généralement des gros chocs, puisqu'on voit beaucoup de gens qui divorcent quand ils déménagent parce qu'un des partenaires n'y arrive pas ou qu'ils font une crise parce qu'ils perdent leur emploi, etc. Moi, j'ai eu la chance de faire l'emploi puisque j'ai commencé ma carrière dans l'emploi. J'étais jusqu'à il y a huit mois dans l'emploi et donc aider des gens à leur mettre le pied à l'étrier, faire de l'insertion par l'emploi, de faire de la mixité par l'emploi. Et donc ça, j'ai trouvé que c'était toujours un... un très bon outil pour intégrer les gens dans la société. J'ai eu la chance de faire la mobilité internationale puisque pendant sept ans, j'étais patron de l'Asie Pacifique pour un groupe qui s'occupait de mobilité internationale, donc de gestion de personnes qui étaient soit en expatriation, soit pas. Et j'ai eu la chance d'aider les gens pendant sept ans quand ils perdaient leur emploi et comment les remettre en fait dans le marché de l'emploi. Et donc là, dernière facette, je suis maintenant dans la maladie puisque pour le coup, dans le vieillage. Donc, comment on peut aider des gens quand ils arrivent à des périodes plus âgées et comment on peut les accompagner, en fait, à avoir une meilleure vie en fin de vie. Et comment on peut surtout aider des gens en situation de handicap qui sont dépendants, donc des personnes dépendantes, et comment on arrive, en fait, à leur rendre une vie meilleure, même quand ils sont dans des conditions qui sont compliquées, soit des conditions compliquées financières, soit des situations compliquées de famille ou d'état physique, tout bêtement. Et donc, voilà, j'aurais complété la boucle. Je n'aurais pas fait la mort, enfin je n'espère pas le faire, mais je ne l'aurais pas fait. Mais j'aurais fait toutes les autres facettes et c'est peut-être un petit moyen pour moi de me dire, au bout de ma vie à moi, est-ce que je me serais rendu utile, soit directement, soit par le biais de tous mes collègues, dans la vie d'autres personnes et est-ce qu'on se souviendra de moi comme étant quelqu'un qui a aidé à contribuer à ce que la société ne soit pas aussi mauvaise qu'on puisse le dire. dans les médias ou dans tout ce qu'on entend de temps en temps qui me font un peu halluciner. Parce que je pense qu'au final, quand on traite bien les gens, ils vous le rendent bien.

  • Speaker #2

    Oui, il y a vraiment un engagement. Et du coup, tes postes précédents, tu agissais un petit peu soit en tant que président, general manager. Là, tu es passé à investisseur, mais tu dis que tu pilotes aussi, donc tu es aussi dans l'opérationnel.

  • Speaker #0

    Je suis le directeur général de la société, donc en fait, j'y suis tous les jours. D'ailleurs, je vous parle de mon agence de Nantes. Et là, je viens de passer une semaine à faire le tour des agences de Bretagne. Je rentre au siège à Paris la semaine prochaine. Et après, je repars pendant une semaine et demie sur les routes pour faire les agences de Nouvelle-Aquitaine. Au vrai moment, je suis en agence. Je vais voir des bénéficiaires, je vais voir des familles. Je vois des prescripteurs. Non, non, je pilote au jour le jour.

  • Speaker #2

    C'est facile à concilier les deux

  • Speaker #0

    En fait, c'est marrant parce que j'ai racheté des sociétés. Donc, je me retrouve dans la situation de gens que j'ai rachetés dans le passé. Donc, dans le passé, quand j'étais chez Rensat, j'ai racheté des sociétés où j'avais des gens qui étaient à la fois des employés. mais aussi des investisseurs puisqu'ils avaient encore des parts dans les sociétés qu'on avait rachetées. Et je leur disais toujours, j'ai deux discussions avec vous. J'ai une discussion d'employé à patron ou de patron à employé et j'ai une discussion d'investisseur. Ce ne sont pas les mêmes conversations en fait. Il ne faut pas les mélanger parce que les intérêts et la relation en fait d'un patron à un employé, elle est sur des sujets opérationnels au jour le jour, etc. Et après, il y a des discussions d'investisseurs qui elles sont différentes et qui doivent être décorrélées parce que sinon on rentre dans l'émotionnel. et on prend potentiellement des décisions qui ne sont pas les bonnes. Je m'applique cette règle-là, pour le coup, parce qu'il y a la partie où j'ai mis de l'argent dans la société et donc j'ai un intérêt financier à ce que ça se passe bien. Mais je ne veux pas mettre ma casquette d'investisseur pour m'empêcher de prendre des bonnes décisions au jour le jour. Parce qu'au jour le jour, là, on est en train de prendre une décision en exemple. On prend une décision aujourd'hui de remettre presque un million d'euros de coûts en plus dans l'entreprise pour redonner du pouvoir d'achat à nos salariés. par le biais de primes de week-end, par le biais de primes pour des gens qui prennent des personnes en formation, etc. Donc, on va remettre du coût, en fait, dans l'entreprise. Et je ne veux pas que mon esprit d'investisseur m'empêche de faire ça, parce que ça, c'est une décision qui, sur le court terme, nous coûte un million, peut-être plus. Mais par contre, sur le long terme, elle crée de la valeur,

  • Speaker #2

    puisqu'on va avoir des ventes fidèles,

  • Speaker #0

    vont rester, vont être plus contents, etc. Et ça, il faut savoir... faire la part des choses. Donc, je m'occupe de mon côté investisseur une ou deux ou trois fois par an. Mais le reste du temps, je ne suis pas trop. Après,

  • Speaker #2

    comme tu dis, c'est un investissement. Il faut le voir aussi comme un investissement parce que, comme tu disais, ça va permettre à tes employés d'être mieux et de rester sur le long terme.

  • Speaker #0

    Et on fait l'investissement pour quelles raisons Est-ce qu'on fait un investissement pour du très court terme Et dans ce cas-là, je ne ferai pas ce que je fais. Ou est-ce qu'on fait un investissement sur du moyen-long terme Et là, oui, la valeur, elle n'est pas pour demain et ce n'est pas grave.

  • Speaker #2

    Super. Et d'autant plus, donc tu disais, vous êtes dans un contexte de forte croissance. Donc, vous êtes vraiment dans la silver economy. C'est un secteur, quand on n'est pas dedans, ça semble assez loin. Enfin, c'est un secteur.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression qu'auquel on ne pense pas instinctivement quand on veut se lancer dans une carrière ou quand on veut se lancer dans l'entrepreneuriat. Aujourd'hui, c'est un secteur qui offre des perspectives.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de perspectives et c'est un secteur assez complexe. Il y a un aspect simple ou simplifié de l'extérieur. En interne, c'est assez complexe. Déjà, même dans ton commentaire, Marc-Antoine, tu sais quand tu dis la silver economy, nous, par exemple, on ne touche qu'une toute petite partie de la silver economy. puisqu'on a, on va dire, 30% de notre activité qui est sur de la personne âgée et 70% de notre activité qui est sur du handicap. Et donc, le handicap, ça touche des gens âgés, mais ça touche aussi des jeunes, etc. Et après, dans le monde de la silver economy, il y a plein de facettes différentes et plein de façons de traiter différentes, puisqu'on est dans un monde de plus en plus qui tend à vouloir avoir des gens qui restent chez eux. Donc, nous, on est dans le segment, en fait, des personnes qui veulent rester chez elles. le plus longtemps possible avant potentiellement d'aller en EHPAD. Et donc, ce segment-là, en fait, il est en croissance puisque le coût d'avoir des institutions médicalisées ou le coût d'avoir des EHPAD est assez important. Pas tout le monde peut se le permettre. Puis les gens ont un attachement à leur maison. Et donc, les anciens, vous le savez mieux que moi, les anciens, ils aiment bien rester chez eux, ils aiment bien être entourés de leur famille. Ils aiment bien essayer de vivre le plus longtemps possible dans les meilleures conditions possibles, dans leur environnement qu'ils connaissent. etc. Et c'est là où nous, on peut aider à avoir 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans en plus dans ce lieu qui leur permet. Et c'est la même chose pour les gens en situation de handicap. Ils préfèrent rester avec leur famille quand c'est possible. Mais les familles ont aussi besoin de support pour pouvoir les supporter, eux, du mieux possible au jour le jour. Et puis après, il y a des modes de financement différents. Donc c'est toujours pareil. Après, qu'est-ce qu'il y a comme mode de financement par le biais des départements pour la vieillesse ou pour le handicap par les biais de fonds personnels pour des gens qui ont de l'argent. Et donc là, on rentre dans des modes de fonctionnement qui sont différents. Puisque nous, chez Vitaliance, par exemple, on est, et je ne vais pas vous faire une leçon sur ce qu'on fait, mais pour vous donner une idée, on fait de nous ce qu'on appelle de la prestation. Donc la prestation, nous sommes les employeurs des personnes qu'on met à disposition et on les met à disposition et c'est nous qui sommes responsables également de la gestion de leurs performances, etc. Donc ce sont des vrais employés. Et après, il y a un mode de mandat. Donc le mandataire, c'est un peu l'équivalent du freelance, où quelqu'un qui a de l'argent peut dire, moi je vais employer en autonomie directement, je n'ai pas besoin de passer par un prestataire, je vais passer directement, je vais faire un contrat. Et le contrat va peut-être être porté par une société tiers, mais la société tiers n'est pas l'employeur, elle est juste l'intermédiateur. C'est vraiment comme du freelance.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme du portage salarial.

  • Speaker #1

    Le portage salarial, c'est une autre partie, puisque le portage salarial, ça pourrait être un peu associé à ça, puisque là, on aide. Le portage salaire, c'est vraiment quand on aide les gens à structurer leur salaire pour qu'ils puissent avoir les bonnes cotisations aux bons endroits et qu'ils ne se retrouvent pas bec dans l'eau quand ils arrivent justement à la retraite, sans retraite, sans assurance, sans rien.

  • Speaker #0

    Donc, toi, tu viens d'un secteur qui est tout autre à la base. Pour arriver dans ce secteur du care et de l'assistance personnes à mobilité réduite, est-ce qu'il y a des compétences particulières à avoir, un background particulier

  • Speaker #1

    Déjà, dans notre secteur, nous, le savoir-être est hyper important. Donc, être capable déjà de s'intéresser aux gens et de travailler en équipe. Donc, on parle beaucoup de travail d'équipe et moi, je parle beaucoup de sport en l'occurrence. Puisque je dis toujours, il y a beaucoup de valeurs de sport qu'on peut retrouver dans les valeurs de toutes les sociétés à lesquelles j'ai travaillé en l'occurrence. Puisque la technicité du secteur, on l'apprend. Ce qu'on n'apprend pas, c'est... Enfin, là, on n'est pas toujours bon. C'est ce qu'on est... capable de traiter d'un travail d'équipe Est-ce qu'on est capable de travailler main dans la main avec d'autres personnes Est-ce qu'on est capable de bien communiquer pour faire en sorte que les problématiques disparaissent ou qu'on les traite Et ça, c'est des choses qu'on doit travailler avec les années, etc. Ça, c'est vraiment ce que je retiens le plus. Après, plus vous avancez avec l'âge. Donc là, j'ai 55 ans maintenant. Hélas, je n'ai plus les 22 ans quand je sortais de l'école. Mais ce qu'on apprend et ce qui est transférable, d'un secteur à un autre, c'est par exemple pour moi la gestion d'un réseau. Je passe d'agence d'intérim ou d'agence de recrutement à un réseau de dépendance. Mais ça reste des agences, ça reste des équipes. Comment on arrive à animer ça Comment on arrive à faire passer des messages Comment on communique Avec des problématiques différentes de visibilité, de type de personne qu'on a en agence puisque mes agences plutôt commerciales en recrutement sont des agences médico-sociales. dans le monde de Vitaliance et ce ne sont pas les mêmes personnalités. Ce ne sont pas les mêmes points. Je pouvais exciter des personnes dans le commercial en leur disant, allez, on va faire un voyage de ouf à droite et dans le médico-social, ça ne va pas être les mêmes demandes et ce n'est pas la même charge mentale. Ça, ça se transfère comme idée. Les notions de finance se transfèrent. Les notions de service se transfèrent. Les notions d'organisation autour du service. Comment on traite un service client Comment on organise de... Du sourcing, c'est bête, mais dans le recrutement, on fait beaucoup de sourcing. Dans l'aide à la personne, on fait beaucoup de sourcing. Ces méthodes oligiales, elles ne changent pas. les outils ne changent pas. Comment on peut maximiser les uns pour l'autre Donc, avec l'âge et avec l'expérience, on se rend compte qu'il y a pas mal de...

  • Speaker #0

    Passerelles.

  • Speaker #1

    de prétence et de passerelles qui sont...

  • Speaker #0

    On ne repart pas de zéro forcément quand on change un...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, vous êtes en forte croissance. Les ambitions de Vitaliance d'ici deux, cinq ans Moi,

  • Speaker #1

    mon ambition, c'est qu'on devienne un des acteurs. Alors, on est déjà un des acteurs privés les plus importants. On est peut-être, à Execo, le plus important dans le privé, dans le monde du handicap. C'est un secteur qui est très morcelé et très éclaté, puisqu'on est aussi dans un secteur qui est très associatif, avec beaucoup d'associations, avec lesquelles on travaille aussi. Donc, c'est à la fois du partenariat et... et de la concurrence, ça dépend des moments. Mais j'aimerais qu'on devienne un des deux, trois gros acteurs privés qui deviennent un acteur incontournable de la force publique et qui deviennent en fait un acteur de proposition auprès de la force publique pour qu'on puisse avoir des échanges et un vrai interlocuteur pour qu'on puisse tester en fait qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer la vie des gens. C'est vraiment notre objectif premier parce qu'au final, un gouvernement a besoin de... d'avoir des interlocuteurs en face d'eux qui soient capables de mettre des choses à échelle et qui soient capables de dire, ça, ça marche, ça, ça ne marche pas en termes de financement. Voilà ce qui se passe, ce qui est bien, voilà ce qui est moins bien. Et si on pouvait être avec les valeurs qu'on a dans ce Ausha, ça me satisferait complètement. Et en plus, après, c'est notre présence et notre capacité à pouvoir traiter des cas lourds et compliqués. Puisque vous avez bien compris, plus dans le monde des EHPAD, plus en plus des gens qui rentrent tard, avec des pathologies compliquées, puisque les gens essaient de rester le plus longtemps possible chez eux. Et nous, on est juste avant ça, mais on prend aussi des gens de plus en plus tard et des gens de plus en plus avec des pathologies de plus en plus compliquées. Donc comment on arrive en fait à se professionnaliser en termes de pathologie pour pouvoir bien accompagner des gens, puisqu'on n'accompagne pas les gens qui ont de l'autisme de la même manière que les gens qui ont la maladie de Charcot, de la même manière qu'on a d'autres dépendances. Et ça, il faut qu'on devienne juste meilleur avec le temps.

  • Speaker #0

    Donc, augmenter votre qualité de service et votre proposition de valeur pour la société, pour les décideurs publics et la société dans son ensemble. Aujourd'hui, Vita Alliance, c'est franco-français Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    c'est franco-français et j'espère que dans 2, 3, 4 ans, je pense que dans les 2, 3 ans qui viennent, il faudra qu'on regarde une expansion. à l'étranger, mais dans ces mondes de réseaux tels que je vous les ai décrits, comme était mon monde de Sheranstad avant, on fait du local pour local. Donc les synergies existent en termes de connaissances et en termes de mindset pour approcher ces secteurs. Par contre, au niveau local, l'agence de Nantes ne va pas beaucoup aider l'agence qu'on aura demain à Berlin ou à Madrid. Donc il y a des synergies à avoir en termes de mindset et en termes de philosophie. en termes de financement, en termes de potentialité d'investissement. Par contre, en termes d'aide locale, de sourcing de l'auxiliaire de vie dans un bassin d'emploi, en fait, ça n'en aura pas. Dans la technique de sourcing, on en aura peut-être, mais pas dans l'action, pas dans l'acte. Vous avez déjà pensé à quelques pays, que ce soit en Europe ou en Europe, ou pas du tout En ce moment, on regarde beaucoup l'Espagne. Les pays naturels, pour nous, parce qu'après, il faut regarder le côté législatif et le côté politique et l'organisation, comment s'organise le financement. C'est ça qui est un driver important du secteur, c'est qui finance quoi et comment. Et donc, les pays les plus proches de nous seraient les pays scandinaves, mais les pays scandinaves sont des tout petits marchés. Donc, est-ce qu'on veut aller s'exposer directement pas parce qu'on ne les aime pas, mais parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens. Est-ce qu'on va aller s'exposer directement dans un pays…

  • Speaker #0

    Un investissement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un investissement avec un retour assez bas, puisque le marché ne va pas être très grand. Par contre, quand on regarde des pays de taille plus large, l'Espagne et l'Allemagne sont les deux, je dirais, aujourd'hui, qui seraient les plus naturels. Mais là, je vous dis ça sans avoir… On est en pleine étude du marché espagnol, par exemple, mais je n'ai pas plus de détails aujourd'hui à donner. Le smell test, comment on dit en anglais Le smell test… On se dit, ben ouais, Espagne-Allemagne, ça a l'air d'être... ce qui a le plus de sens.

  • Speaker #0

    Pour cibler son futur marché, donc faire une étude sur la population et sur le contexte législatif, économique, voir un petit peu les coûts d'entrée sur le marché, le rapport coût-gain potentiel.

  • Speaker #1

    Le plus que les coûts d'entrée, c'est surtout pour s'assurer qu'il y a une vraie base de travail, que les financements sont possibles et qu'ils sont continus, parce qu'en fait, le pire qui puisse arriver, c'est... c'est de rentrer dans des marchés où un jour c'est bien et un jour ça s'arrête. Un jour c'est bien, un jour ça s'arrête et il n'y a pas de continuité, ce qui est très destructeur en fait. Ça coûte pas l'heure pour une entreprise, mais aussi pas bon pour les gens, pour les bénéficiaires qu'on accompagne.

  • Speaker #0

    C'est ce qui se passe un petit peu en ce moment dans beaucoup de secteurs. Donc pour toi, après ça, est-ce qu'il y a une feuille de route pour s'implanter ailleurs, hormis cette étude préparatoire et jouer capitaliser sur son réseau

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est vraiment est-ce qu'on est prêts, nous Et c'est ce que je dis à mon équipe tout le temps, c'est est-ce que déjà on a des processus hyper matures dans notre pays d'origine Parce qu'en fait, il faut que le pays duquel on vient soit déjà hyper carré et hyper cadré. Donc, est-ce qu'on est les plus matures possibles dans notre façon de gérer nos sous, dans les processus financiers, dans les processus d'achat, dans les processus de qualité, etc. Des questions toutes bêtes. Quand on ouvre une agence, Est-ce qu'on a quelque chose de bien cadré pour dire qu'une agence, ça s'est fait là, ça a cette demande-là, qu'en termes de sécurité, on demande ça, etc. Donc, est-ce qu'on a tout un tas de critères et un playbook, en fait, qui soit vraiment bien développé Et est-ce que ce playbook-là, pour le coup, on peut l'adapter à la marge pour ces autres pays où on va aller et ne pas redécouvrir, en fait, et se dire, ah, c'est super, on est dans un nouveau pays, on va tout réapprendre de zéro. Non, il faut qu'on ait la capacité d'avoir 8 choses sur 10 qui soient déjà bien faites. et qu'on puisse bien le mettre en place dans d'autres pays. Ça, c'est la première chose. Deuxième chose, est-ce qu'on a les gens qui peuvent nous permettre de gérer cette croissance-là parce que c'est un métier de service Et donc, les métiers de service, comme vous le savez ou pas, ça ne tient que sur des personnes. On a des bonnes personnes, ça marche super bien. On a des personnes qui ne sont pas motivées, qui ne sont pas dans la bonne mouv', ça ne marche pas. Donc, il faut qu'on ait, nous, des talents suffisamment développé pour qu'on puisse en envoyer un ou deux ou trois pour être sûr qu'en fait tout ce qu'on demande soit aussi bien respecté et qu'on fasse diffuser cet ADN auprès de nos nouvelles équipes même dans un pays étranger et vous voyez qu'on parlait de Randstad moi quand j'étais en Asie je considérais que mon rôle c'était d'être le chef de l'ADN de Randstad donc je passais mon temps à parler des valeurs de l'entreprise parce que le nom Randstad ne voulait rien dire pour des Asiatiques à la différence de l'Europe où c'est beaucoup plus connus mais par contre les valeurs ça veut dire quelque chose donc je me disais si je peux pas me battre sur le sur le thème du nom je vais aller me battre sur le thème des valeurs puisque si j'arrive à faire comprendre aux gens ce qu'on veut faire en termes de valeur après le nom c'est ça devient moins important au final on devient un porteur d'image sur d'autres territoires c'est comme ça qu'on peut se développer exactement et quand vous regardez les sociétés qui font l'expatriation et qui envoient des gens de droite à gauche en deux ans à droite, un an à l'autre, etc. Alors il y en a, des fois c'est pour des raisons de technique et des questions de compétences, ils ont un besoin particulier sur un chantier ou sur une compétence particulière dans un pays, mais beaucoup de sociétés font aussi ça pour disséminer en fait un ADN au sein de leur entreprise avec des gens qui se retrouvent dans une identité en fait et transportent avec eux cette identité dans tous les pays où ils passent.

  • Speaker #0

    Donc, l'humain et la rigueur des process, c'est vraiment les clés pour toi avant de songer à aller à l'international Humain,

  • Speaker #1

    rigueur des process et puis après, assise financière, puisque c'est toujours pareil. On emploie quand même beaucoup de personnes, donc il faut qu'on puisse payer les salaires. Donc, la croissance veut aussi dire un bon management du cash, parce que plus on a des gens, plus notre masse salariale augmente et plus il faut qu'on… on soit carré sur notre manière de gérer l'argent. Donc, quand on met ces trois-là ensemble, je pense qu'on commence à avoir le bon début d'une bonne recette.

  • Speaker #0

    Et du coup, on arrive à la fin de cet épisode, les conseils que tu donnerais

  • Speaker #1

    De manière générale, et pas dans le cadre d'une entreprise, ce que je dis toujours aux gens à qui je parle, c'est de bien s'occuper de leur présent. Parce que très souvent, les gens se projettent toujours dans le futur et dans les nouvelles générations, les gens ont plutôt tendance à penser de... qu'est-ce que je vais faire dans 10 ans, qu'est-ce que je vais faire dans 10 ans. Et moi, je dis toujours, déjà, soyez les meilleurs possibles aujourd'hui parce qu'en fait, votre futur va être défini par votre capacité à être bon aujourd'hui. Et votre futur, en fait, tout ce qui va se passer dans votre vie, ça va être parce que vous avez bien fait ce que vous faites au jour le jour. Et si on transpose ça, donc ça, c'est au niveau perso, mais si on transpose ça au niveau entreprise, c'est la même chose. Est-ce qu'on est bien carré Est-ce qu'on est bien sur nos... On dit dans le rugby, est-ce qu'on est bon sur nos appuis Est-ce qu'on est bon sur nos appuis dans notre pays d'origine Et est-ce qu'on peut s'appuyer justement là-dessus pour après aller à l'étranger Et après, il ne faut pas avoir peur. Il faut bien faire ses études de marché pour bien regarder où est-ce qu'il y a le meilleur. Alors, ça dépend. Je vais reprendre. Ça dépend de quel secteur dans lequel on est. Parce que si on est dans l'industrie, les problématiques de l'industrie ne sont pas les mêmes qu'une problématique d'une entreprise de secteur, de service comme la mienne. Nous, notre coût d'entrée, en fait, il est... il est plus bas puisqu'on n'a pas d'investissement à part des locaux, on n'investit pas sur des gros moyens, des grosses zones, des études d'environnement, etc. Donc là, les problématiques d'un industriel vont être différentes des miennes, et je ne suis pas bien placé pour parler d'un industriel. Dans le monde du secteur, la question c'est, est-ce que j'ai les bonnes personnes Est-ce qu'elles sont bien Est-ce que j'ai un environnement législatif, et de taxes, et de financement, qui est suffisamment carré et suffisamment fixes pour que je puisse prendre un risque mesuré qui va être mon risque business, mais qui ne va pas être un risque dû à des changements de politique toutes les deux secondes, ou à un changement de taxes toutes les deux secondes, ou à un changement de financement toutes les deux secondes. Je n'en ai pas besoin, en fait, parce que c'est un risque. Donc, il faut faire une bonne analyse de risque. Et après, la question, c'est si vous avez des bonnes personnes, basez-vous sur vos bonnes personnes, puisque tout ce que j'ai vu dans le monde du service, c'est que quand on arrive à... à donner un euro à une personne qui n'a vraiment pas les deux pieds dans la même chaussure, elles vont prendre cet euro et le faire devenir 10. Et la localisation géographique devient moins importante. Puisque pour le coup, si on a les bons pays et aussi la bonne personne, généralement, ça marche.

  • Speaker #0

    Super, Franck.

  • Speaker #1

    Une dernière, toujours sur les pays, ça va faire s'il y a trois pays où on pourrait déployer un business en 2025. Pour quel secteur Et après, d'autres secteurs, sur le secteur... qui a travaillé auparavant Dans mon secteur, comme je l'ai dit, je pense que l'Espagne et l'Allemagne sont les deux pays les plus naturels. Après, moi, j'adorerais qu'on aille développer une filiale en Australie, parce que comme ça, ça me donnerait une occasion potentiellement de rentrer, puisque ma femme est australienne aussi, donc toute sa famille est là-bas. Et puis mes enfants, un jour ou l'autre, ils vont repartir là-bas. Et puis le marché, pour le coup, existe aussi avec des régulations qui ont du sens, etc. Le seul problème, c'est que c'est très loin. Donc, est-ce qu'on fait ça Et puis après, on a la chance d'être dans la zone Europe pour nous, dans un monde qui est de plus en plus complexe en termes de globalisation. Attaquons-nous déjà aux pays amis autour de nous, puisque je pense qu'on a... J'espère que tout ce qui se passe aujourd'hui va nous permettre de prendre conscience de la chance qu'on a d'être dans le bloc européen et que ça va nous aider à renforcer nos relations entre nous pour commencer, avant d'aller attaquer... les marchés ailleurs. Donc, on va voir. Les mois et les années qui viennent vont être intéressants pour voir si on réalise bien la chance qu'on a de faire partie de programmes comme Erasmus, de faire partie de la chaîne Schengen, de faire partie de l'Europe, etc., qui sont tellement décriés et qui pourtant nous protègent énormément.

  • Speaker #0

    Ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup,

  • Speaker #1

    Franck. Merci à vous. C'était un plaisir.

  • Speaker #0

    Si cet épisode t'a inspiré,

  • Speaker #1

    tu peux nous soutenir en t'abonnant et en laissant un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est primordial pour faire grandir notre communauté et permettre à ce podcast d'inspirer encore plus de monde.

  • Speaker #0

    Pour aller plus loin,

  • Speaker #1

    abonne-toi à la newsletter de l'Université de Corse, le lien en description de l'épisode.

  • Speaker #0

    On t'y attend,

  • Speaker #1

    à très vite

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Du VIE à l'Australie

    01:55

  • Rôle des chambres de commerce françaises à l'étranger

    08:50

  • Investissement dans Vitalliance

    15:58

  • Être investisseur et DG

    20:36

  • Care et Silver economie

    23:43

  • Capitaliser sur son background

    27:00

  • Playbook pour aller à l'international

    29:35

  • Derniers TIPS

    38:21

Description

A quel moment se lancer à l’international ? Et comment le faire sans se cramer ? Des questions qui hantent le cerveau de beaucoup de dirigeants.


DG du groupe Vitalliance et ex-Président du groupe Randstad, Frank Ribuot a vécu 25 ans en Asie/Océanie, où il a dirigé l’AFBA, l’Australia France Business Association.


Autant dire que l’international, ça le connaît.


🎙 Dans cet épisode, Anto-Dumè Cesari et Marc-Antoine Bouteille-Torre parlent avec lui de : 


✅A quel moment déployer son business sur un nouveau territoire ? 

✅Comment choisir ses marchés ? 

✅Comment performer dans sa stratégie d’internationalisation ? 

✅Quelles perspectives derrière la Silver économie ? 


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Retrouver Anto-Dumè : https://www.linkedin.com/in/anto-dume-cesari/?originalSubdomain=fr 

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Paroles d’Acteurs, c’est le Podcast qui te donne toutes les clés pour amener ton business au niveau supérieur, et atteindre tes objectifs de performance.


Un Podcast produit par les étudiant(e)s du Master Marketing de l’IAE de Corse dans le cadre d’un projet pédagogique accompagné par Marc-Antoine Bouteille-Torre du studio de production de Podcast The Impacters.

Chaque mois, les étudiant(e)s reçoivent la crème des leaders et entrepreneurs issus de l’écosystème corse et international avec la diaspora.


On parle marketing mais aussi innovation, management, produit, marque employeur, performance environnementale… Bref, de tout ce qui fait le succès d'une entreprise en 2024.


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A très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La question c'est, est-ce que j'ai les bonnes personnes Est-ce que j'ai un environnement législatif de taxes et de financement qui est suffisamment carré et suffisamment fixe Moi je dis toujours aux gens, ne sous-estimez pas votre potentiel d'accès à des gens de haut niveau quand ils sont à l'étranger. Déjà, soyez les meilleurs possibles aujourd'hui, parce qu'en fait votre futur va être défini par votre capacité à être bon aujourd'hui. Tout ce qui va se passer dans votre vie, ça va être parce que vous avez bien fait ce que vous faites au jour le jour. Tout au long de ma vie, j'ai toujours été... été guidé par une volonté d'aider les autres.

  • Speaker #1

    Hello, bienvenue dans Parole d'acteur, le podcast produit par des étudiants du Master Marketing de l'IAE de Corse. Chaque mois, nous recevons la crème des leaders et entrepreneurs. Le but, c'est de donner des clés pour amener ton business au niveau supérieur et atteindre tes objectifs de performance. On parle marketing, mais aussi innovation, management, produits, marque employeur, performance environnementale. Bref, de tout ce qui fait le succès d'une entreprise. Peux nous soutenir en t'abonnant et en laissant un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est primordial pour faire grandir notre communauté et permettre à ce podcast d'inspirer encore plus de monde.

  • Speaker #2

    Bonne écoute Bonjour Franck, ravi de te recevoir dans Parole d'acteur. Donc aujourd'hui, je suis avec Anto Doumé, étudiant du Master Marketing de l'IAE de Corse qui va mener cette interview avec moi. Donc Franck, tu es directeur général du groupe L'Italien. Avant ça, tu as été président de Randstad et vécu 25 ans en Asie et Océanie. Tu y as dirigé l'AFBA, l'Australia Foreign Business Association. Donc avec toi, on va parler aujourd'hui internationalisation et export. Donc, à quel moment déployer son business sur un nouveau territoire Comment choisir ses marchés Et comment performer dans sa stratégie d'internationalisation Et on va aussi parler d'un secteur que tu connais bien et auquel on pense peu quand on est jeune, c'est la silver economy. Alors pour commencer, Franck,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux te présenter Bonjour à tous les deux et bonjour à tous vos auditeurs. Je suis d'origine né à Marseille, donc désolé je ne suis pas corse. J'ai fait le plus au sud que je pouvais être par rapport à là. J'ai fait toute ma jeunesse à Toulon et mes études par la suite à l'école de commerce de Marseille, qui à l'époque s'appelait Sud de Caux et après est devenue Cage. À l'âge de 21 ans et après être diplômé de Sud de Caux, j'ai décidé de partir à l'étranger. J'ai fait l'ensemble de ma carrière pratiquement à l'étranger. Je suis parti à l'âge de 21 ans et je suis revenu à l'âge de 50, donc 29 ans dans tout un tas de pays, dont 26 ans en Asie. Marié, deux enfants, deux enfants qui sont nés en Malaisie et qui ont la double nationalité comme moi, franco-australienne, et dont mon fils n'a jamais vécu en France et habite depuis 5 ans en Angleterre. Ma fille vient juste d'arriver en France pour la première fois. Donc voilà, vous connaissez toute ma vie perso.

  • Speaker #2

    Donc une vraie famille de globetrotters.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et je crois qu'ils ont ça dans le sang aussi.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas le choix quand on est dans ces conditions. Et donc, tu as passé un quart de siècle en Asie, en Océanie. Tu faisais quoi là-bas En fait,

  • Speaker #0

    j'ai eu la chance de commencer ma carrière. À l'époque, on devait faire notre service militaire. Et une des façons de faire son service militaire pour des gens qui étaient diplômés d'école, c'était de faire ce qui s'appelait à l'époque un VSNE, qui maintenant s'appelle... un VIE, un volontariat international ou un placement à l'étranger. Et donc j'ai fait mon VSNE à l'époque en Angleterre, où je suis resté pendant trois ans après avoir passé une petite année aux États-Unis. Et à la fin de mes trois ans, la chance que j'ai eue, c'est que la société avec laquelle je travaillais, qui était ECO à l'époque, qui est devenue ADECO maintenant, m'a dit écoute, ça s'est super bien passé, on aimerait t'envoyer faire une expérience, on a besoin de gens pour lancer des pays en Asie. Donc, tu as le choix de partir en Thaïlande, en Malaisie, au Japon. Tu nous dis où tu aimerais aller.

  • Speaker #2

    Le choix du roi.

  • Speaker #0

    Voilà, le choix du roi. Et donc, je suis parti en Malaisie. Et c'est comme ça que l'aventure asiatique a commencé, puisque j'ai fait cinq ans en Malaisie en reprenant la tête du pays d'une petite entreprise à l'époque qui avait été débutée à Kuala Lumpur, et donc que j'ai fait grandir. Et après, la suite a fait que toute ma carrière... C'est passé dans cette partie du monde, puisque j'ai fait la Malaisie 5 ans pour commencer, puis après une migration en Australie, et des retours, 3 fois des retours en Asie pour habiter à Singapour, 3 fois 3 ans, donc j'ai fait 9 ans de Singapour pour le coup, et quelques petits passages en Chine et au Japon. Donc ça a été bien diversifié, et pendant 18 ans de ces 26 ans, j'ai eu la chance de m'occuper de la zone Asie-Pacifique, avec un rayonnement qui allait de l'Inde. jusqu'au Japon. Et donc, j'ai non seulement pu habiter dans la région, mais en plus pu profiter de l'ensemble, de la diversité de cultures et de religions et de façons de vivre qu'on a en Asie. Et ça, c'était fascinant. C'est, Franck, que je me permets. Quand vous avez eu le choix, vous avez choisi la Malaisie. Il faut se repositionner, c'était en 93. À l'époque, il n'y avait pas tous les réseaux sociaux et pas tout le Google, etc. Donc en fait, c'est un choix des fois dans la vie. On a des coups de chance. Le coup de chance que j'ai eu, c'est que ma mère était partie en vacances en Malaisie quand moi j'avais 5 ans, donc il y a 50 ans. Et elle m'avait dit, la Malaisie c'était super, on était partis de Singapour, on était remontés en voiture jusqu'en Thaïlande et la Malaisie on avait adoré. Et donc du coup, ça s'est fait sur une discussion coup de tête avec ma mère pour le coup. qui m'a dit, on connaît, c'est sympa. Je suis parti sans rien connaître. Mais encore une fois, il faut se repositionner à l'époque puisque pour vous donner une petite anecdote, on ressort aujourd'hui les lettres qu'on s'écrivait puisqu'on n'avait pas d'Internet, on n'avait pas tous les réseaux sociaux, on n'avait pas WhatsApp, on n'avait pas l'outil qu'on utilise aujourd'hui pour faire des podcasts. Et donc, on s'écrivait des lettres, on se donnait des rendez-vous pour s'appeler au téléphone. Donc, c'était un peu le départ au Far West.

  • Speaker #2

    Et donc, en fait, tout ça... qui a été le catalyseur, c'est le VIE, donc le volontariat international en entreprise de l'époque. Donc, tu as fait ton choix à la Malaisie et après, au final, ton pays d'adoption, ça a été l'Australie.

  • Speaker #0

    Oui, l'Australie. Alors, moi, j'ai toujours eu la volonté d'être à l'étranger. Ça a toujours été quelque chose qui me fascinait depuis le plus jeune âge. J'adorais parler l'anglais. À l'époque, je parlais bien l'espagnol aussi. Maintenant, je l'ai perdu. Mais j'ai toujours aimé les langues étrangères. Et puis, j'ai toujours aimé être exposé à des cultures qui étaient différentes de la mienne. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais toujours assez ouvert d'esprit sur ces choses-là. Peut-être parce qu'on vient d'une ville portuaire aussi, dans le Midi. Et puis, mes parents ont toujours voyagé. Donc, j'ai pris cette petite graine-là. Et l'Australie, ça a été une vraie histoire d'amour. C'est-à-dire qu'en fait, un jour, j'ai eu la chance d'avoir... un directeur régional, quand j'étais basé en Malaisie, qui adorait faire des réunions régionales à des endroits qui étaient des spots de surf. Et un des spots de surf d'Asie-Pacifique, c'était la Nouvelle-Calédonie. Et pour aller en Nouvelle-Calédonie de Kuala Lumpur, il fallait passer par Sydney et s'arrêter à Sydney, puisqu'il n'y avait pas de vol direct. Et du coup, je suis tombé amoureux de la ville de Sydney en allant en Nouvelle-Calédonie. Et je me suis dit, c'est là que je veux vivre, c'est là que je veux m'établir, c'est là que je veux avoir ma famille, etc. Et donc, j'ai fait une demande à l'époque. puisque j'étais au bon âge. J'avais moins de 30 ans, je parlais l'anglais. J'avais une situation qui était une bonne situation. J'avais tous les points pour pouvoir faire une demande de migration, ce qui s'appelait skilled migration une migration sur la base des compétences. Et donc, du coup, j'ai fait un dossier. Ça m'a pris 18 mois et j'ai été accepté. Et quand j'ai été accepté, tout de suite, je suis parti à Sydney et j'ai encore une fois eu de la chance puisque ma société, à l'époque, m'a dit Oui, ben... vu que tu as ta résidence permanente, puis je n'étais pas encore double nationalité, ça je l'ai eu plus tard, ils m'ont dit, écoute, si tu as ta résidence permanente, nous on a un poste pour toi en Australie, donc non seulement tu vas pouvoir partir, mais en plus tu pourras arriver là-bas avec un emploi. Donc c'était la double chance.

  • Speaker #2

    Et donc là-bas,

  • Speaker #0

    tu restes combien de temps J'ai fait 21 ans en Australie au total, mais 21 ans qui ont été coupés, entre guillemets, par trois fois. trois ans à Singapour, puisque comme j'étais patron de l'Asie-Pacifique, ma société me demandait régulièrement de revenir à Singapour pour être plus centrale, en fait, par rapport à l'Asie. Et donc, ma famille, elle est restée en Australie six ans sur les neuf ans, et moi, je faisais des allers-retours. Et il y a eu une période de trois ans où tout le monde a été à Singapour ensemble. Voilà, donc j'ai fait 21 ans en tout, mais mon cœur a eu l'impression de faire 21 ans, mais mon corps, lui, a fait... pas mal d'allers-retours sur la zone.

  • Speaker #2

    Et donc, tu y vas à la base pour le travail. L'Australie, tu t'y engages aussi avec l'AFBA, l'Australia Friends Business Association, dont tu prends la présidence, que tu présides toujours d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Deux associations différentes. Donc en fait, je me suis engagé en Australie sur plein de domaines, en plus de mon travail. J'étais surf lifesaver sur la plage à Manly. J'ai été président d'un club de rugby, secrétaire général de la section. des jeunes d'un club de rugby. J'ai été coach d'une équipe de filles en première ligue, première ligue australienne, c'est une ligue par état. Donc, on avait monté une belle équipe. C'était une super expérience pendant deux ans et après, je suis reparti à Singapour. Et puis, j'ai été président de la chambre de commerce franco-australienne qui s'appelle FACI, French Australian Chamber of Commerce and Industry, base assignée. Et ça, je l'ai fait pendant… cinq ans, trois ans en étant président du New South Wales et deux ans en étant le président fédéral. Et après, j'ai repris en arrivant en France la présidence de l'AFBA, donc ce dont tu parlais, qui est l'Australian France Business Association. Et donc ça, c'est en France, en arrivant en France, je me suis porté volontaire pour rejoindre l'AFBA. Et puis on m'a demandé de me joindre au bureau et un an plus tard, on m'a demandé de prendre la présidence. Donc j'ai toujours eu ce lien avec l'Australie.

  • Speaker #2

    Et donc... Cette chambre de commerce franco-australienne, l'AFBA, quel est ton rôle là-dedans Alors,

  • Speaker #0

    des deux côtés. L'AFACHI en Australie était une grosse chambre de commerce, peut-être la quatrième plus grosse chambre de commerce étrangère en Australie, puisqu'on avait beaucoup d'intérêts français et beaucoup d'investissements français en Australie. Ça représentait à peu près 70 000, 80 000 emplois et beaucoup d'investissements de plein de sociétés, que ce soit dans le militaire, dans les transports, beaucoup dans l'industrie. et pratiquement tous les fleurons français étaient présents là-bas. Donc là, c'était beaucoup de lobbying pour les intérêts français, pour le libre-échange, pour discuter des tarifs, des coûts d'installation et des coûts de production ou d'opération en Australie. On pouvait parler par exemple de sujets tels que quels sont les coûts quand on fait des RFPs, donc quand on répond à des appels d'offres, quels sont les coûts pour des entreprises françaises là-bas. ou étrangères en l'occurrence. On faisait beaucoup de lobbying sur tout ce qui était immigration, justement, avec des besoins de main-d'œuvre, donc de main-d'œuvre qualifiée, donc comment on pouvait avoir des visas, etc. Donc ça, c'était la partie plutôt australienne, et puis beaucoup de réunions, de networking, de réseautage pour les entreprises et les personnes qui travaillaient pour des entreprises françaises ou australiennes qui avaient un intérêt commun entre les deux pays. En France, l'AFBA est plus petite déjà, puisqu'on a beaucoup moins... d'investissement australien en France. Les Australiens ont plutôt tendance à aller en Angleterre plutôt qu'à venir en France, ou aller dans les pays anglo-saxons. Donc la chambre est un peu plus petite. Par contre, on fait énormément aussi de relations avec tout ce qui est gouvernement, ambassade. Donc beaucoup de liaisons avec l'ambassadrice, en l'occurrence, d'Australie en France. Beaucoup de relations actuellement, par exemple, avec Brisbane, puisque les Jeux Olympiques seront à Brisbane. La Coupe du monde de rugby va être à Brisbane. Donc... pas mal d'échanges qui commencent à se mettre en place sur des échanges de bonnes pratiques. Donc ça, on y participe. Et puis beaucoup d'événements qu'on organise sur... Là, au mois d'avril, on fait un point sur l'économie australienne et l'impact, pour le coup, de la géopolitique sur l'élection de Trump aux États-Unis, etc., sur les relations bilatérales de la France et de l'Australie, mais aussi les relations entre l'Europe et l'Australie dans ce cadre-là. Et on fait... dans le même mois, donc au mois d'avril, on fait un point politique, puisqu'il va y avoir potentiellement des élections en Australie qui vont avoir lieu là au mois de mai. Donc on a un point politique sur ce qui va se passer, comment ça peut se passer, quels sont les deux bords, parce qu'on a encore que deux bords en Australie par rapport à la France, où il y en a beaucoup. Quelles sont les politiques des deux et qu'est-ce que ça peut dire dans les échanges, dans les investissements, etc.

  • Speaker #2

    Donc en fait, vraiment... Une organisation à laquelle une entreprise ou une institution qui a des intérêts ou qui veut s'implanter ou développer quelque chose, une activité en Australie, a vraiment intérêt à passer par ce type d'organisation.

  • Speaker #0

    Totalement. Et puis moi, je l'ai vécu du coup des deux côtés du monde. Et puis, je l'avais fait la même chose en Malaisie et à Singapour, en l'occurrence. Et on ne se rend pas compte, en fait, quand on est dans un pays et que, par exemple, imagine, on est basé en France. Et on se dit, bon, l'Australie, c'est loin et mon activité là-bas est toute petite. Mais par contre, on va avoir accès à des gens qui vont venir du gouvernement australien, qui vont venir en France en visite officielle. Et donc, on va rencontrer le vice-président de l'État de Victoria, le président de l'État de New South Wales, potentiellement des ministres australiens, qu'on n'aurait jamais l'occasion de rencontrer quand on est en Australie. Et on a la possibilité de les rencontrer dans un cadre beaucoup plus informel et beaucoup plus personnel en France. Et... Et du coup, quand on va en Australie après, mais ça marchait dans l'autre sens quand on était en Australie pour venir en France, on a des contacts avec des gens qui sont haut placés ou dans des sphères dont on ne pourrait pas avoir accès en allant directement toquer à la porte en arrivant dans le pays de là-bas. Je dis toujours aux gens, ne sous-estimez pas votre potentiel d'accès à des gens de haut niveau par le biais d'un réseau comme ça quand ils sont à l'étranger, parce que déjà, ils sont généralement beaucoup plus relax que quand ils sont sur leur scène publique nationale. Deux, ils sont dans un esprit d'échange et si vous faites une bonne impression, ils se souviendront de vous parce qu'ils n'auront pas rencontré 200 000 personnes. Alors que quand ils sont dans leur pays d'origine, c'est un peu plus compliqué. La deuxième chose qui peut être intéressante, et là pour le coup, moi j'ai été assez, je ne devrais peut-être pas le dire sur un podcast, mais j'étais assez stupide pour ne pas le faire. Puisqu'en fait, quand j'étais en Australie, de par toute l'activité que j'ai eue, la création d'une école bilingue, participer à la création d'une école bilingue, le rugby, le soft life saving, la chambre de commerce, etc. On m'avait proposé plusieurs fois d'avoir la Légion d'honneur. Et j'ai toujours dit, je n'en ai pas besoin, ça ne me servira à rien. C'était fou. Je ne m'étais jamais projeté dans l'idée de revenir en France. Et donc, pendant trois ans, on m'a dit, il faudrait que tu l'aies, il faudrait que tu l'aies. Et je disais, ouais, ouais, ouais, bof, bof. Et puis, en fait, j'ai été complètement idiot, puisque à mon retour en France, si je l'avais eu, mine de rien, dans le cercle du réseautage français, ça aide aussi un peu. Et donc, je n'ai pas profité, en fait, d'une aubaine qui m'était donnée à l'étranger. Et pour avoir une Légion d'honneur en France, c'est beaucoup plus compliqué. En Australie, de par tout ce que j'ai fait dans la communauté franco-australienne, j'avais un... j'aurais eu cet accès-là. Donc c'est pour ça que je dis aux gens, profitez en fait de ces choses-là parce que ça vous expose à des choses que vous n'aurez pas potentiellement dans votre pays d'origine.

  • Speaker #2

    Saisir les opportunités quand elles se présentent. Donc tu reviens là du coup, donc on discute, tu es en France maintenant, donc aujourd'hui tu as changé de vie.

  • Speaker #0

    Je suis revenu en France en étant expatrié australien, donc ma société, puisque j'étais président du groupe Randstad. Et je m'occupais de toute la zone Asie du Sud-Est et Pacifique et Inde. Et donc Ransad m'a renvoyé en France en tant qu'expatrié. J'ai eu la chance de vivre la vie d'un expat dans mon pays. À la maison. À la maison. Ça, c'était cool. Et puis, il y a maintenant huit mois, donc au mois de juillet l'année dernière, j'ai décidé d'investir, de quitter le groupe Ransad et d'investir dans une société, une des plus grosses sociétés françaises privées dans le monde. l'aide à la personne et particulièrement de l'aide à la personne en situation de handicap. C'est une société qui s'appelle Vitaliance sur laquelle on est en train de définir un plan de croissance assez agressif puisqu'on est aujourd'hui les premiers dans le secteur. On a à peu près 12 000 employés, donc l'équivalent de 6 000 personnes à temps plein puisqu'on a des gens qui sont sur des contrats horaires d'une vingt-heure d'or par semaine. Si on prend les 12 000 qu'on les met sur du temps plein, c'est à peu près 6 000 personnes et 160 agences que j'espère faire croître en avant. 200, 250 dans les deux ans qui viennent. Je passe d'un grand groupe à un multinational. Et pour la première fois, je vais travailler pour une société dans laquelle j'ai investi, qui a une dimension pour le coup nationale franco-française. Comment vous vous êtes retrouvé à investir et à investir dans le projet VitaBian C'est à vouloir changer complètement d'état de travail, sûrement par rapport à l'Asie et ce que vous avez connu avant. En fait, tout au long de ma vie, j'ai toujours été guidé par une volonté, ça peut paraître bête, mais d'aider les autres. J'ai été délégué de classe quand j'avais 13 ans, 14 ans. J'ai été dans des sports d'équipe. J'étais président du bureau des élèves quand j'étais à l'école de commerce. J'étais au bureau des sports. J'étais délégué de première année au bureau des élèves, etc. D'ailleurs, avec un président qui était corse. Donc en fait, j'ai vécu... J'ai toujours voulu représenter une communauté, être impliqué dans la vie et aider les gens dans des moments critiques de leur vie. Et donc, ma carrière, en fait, elle a été faite autour de l'emploi. Quand on regarde les grands sujets qui ont un impact dans la vie des gens, généralement, c'est le divorce, c'est la mort de quelqu'un ou la maladie, c'est le changement d'emploi. et le changement de pays. Les mobilités internationales, qui sont généralement des gros chocs, puisqu'on voit beaucoup de gens qui divorcent quand ils déménagent parce qu'un des partenaires n'y arrive pas ou qu'ils font une crise parce qu'ils perdent leur emploi, etc. Moi, j'ai eu la chance de faire l'emploi puisque j'ai commencé ma carrière dans l'emploi. J'étais jusqu'à il y a huit mois dans l'emploi et donc aider des gens à leur mettre le pied à l'étrier, faire de l'insertion par l'emploi, de faire de la mixité par l'emploi. Et donc ça, j'ai trouvé que c'était toujours un... un très bon outil pour intégrer les gens dans la société. J'ai eu la chance de faire la mobilité internationale puisque pendant sept ans, j'étais patron de l'Asie Pacifique pour un groupe qui s'occupait de mobilité internationale, donc de gestion de personnes qui étaient soit en expatriation, soit pas. Et j'ai eu la chance d'aider les gens pendant sept ans quand ils perdaient leur emploi et comment les remettre en fait dans le marché de l'emploi. Et donc là, dernière facette, je suis maintenant dans la maladie puisque pour le coup, dans le vieillage. Donc, comment on peut aider des gens quand ils arrivent à des périodes plus âgées et comment on peut les accompagner, en fait, à avoir une meilleure vie en fin de vie. Et comment on peut surtout aider des gens en situation de handicap qui sont dépendants, donc des personnes dépendantes, et comment on arrive, en fait, à leur rendre une vie meilleure, même quand ils sont dans des conditions qui sont compliquées, soit des conditions compliquées financières, soit des situations compliquées de famille ou d'état physique, tout bêtement. Et donc, voilà, j'aurais complété la boucle. Je n'aurais pas fait la mort, enfin je n'espère pas le faire, mais je ne l'aurais pas fait. Mais j'aurais fait toutes les autres facettes et c'est peut-être un petit moyen pour moi de me dire, au bout de ma vie à moi, est-ce que je me serais rendu utile, soit directement, soit par le biais de tous mes collègues, dans la vie d'autres personnes et est-ce qu'on se souviendra de moi comme étant quelqu'un qui a aidé à contribuer à ce que la société ne soit pas aussi mauvaise qu'on puisse le dire. dans les médias ou dans tout ce qu'on entend de temps en temps qui me font un peu halluciner. Parce que je pense qu'au final, quand on traite bien les gens, ils vous le rendent bien.

  • Speaker #2

    Oui, il y a vraiment un engagement. Et du coup, tes postes précédents, tu agissais un petit peu soit en tant que président, general manager. Là, tu es passé à investisseur, mais tu dis que tu pilotes aussi, donc tu es aussi dans l'opérationnel.

  • Speaker #0

    Je suis le directeur général de la société, donc en fait, j'y suis tous les jours. D'ailleurs, je vous parle de mon agence de Nantes. Et là, je viens de passer une semaine à faire le tour des agences de Bretagne. Je rentre au siège à Paris la semaine prochaine. Et après, je repars pendant une semaine et demie sur les routes pour faire les agences de Nouvelle-Aquitaine. Au vrai moment, je suis en agence. Je vais voir des bénéficiaires, je vais voir des familles. Je vois des prescripteurs. Non, non, je pilote au jour le jour.

  • Speaker #2

    C'est facile à concilier les deux

  • Speaker #0

    En fait, c'est marrant parce que j'ai racheté des sociétés. Donc, je me retrouve dans la situation de gens que j'ai rachetés dans le passé. Donc, dans le passé, quand j'étais chez Rensat, j'ai racheté des sociétés où j'avais des gens qui étaient à la fois des employés. mais aussi des investisseurs puisqu'ils avaient encore des parts dans les sociétés qu'on avait rachetées. Et je leur disais toujours, j'ai deux discussions avec vous. J'ai une discussion d'employé à patron ou de patron à employé et j'ai une discussion d'investisseur. Ce ne sont pas les mêmes conversations en fait. Il ne faut pas les mélanger parce que les intérêts et la relation en fait d'un patron à un employé, elle est sur des sujets opérationnels au jour le jour, etc. Et après, il y a des discussions d'investisseurs qui elles sont différentes et qui doivent être décorrélées parce que sinon on rentre dans l'émotionnel. et on prend potentiellement des décisions qui ne sont pas les bonnes. Je m'applique cette règle-là, pour le coup, parce qu'il y a la partie où j'ai mis de l'argent dans la société et donc j'ai un intérêt financier à ce que ça se passe bien. Mais je ne veux pas mettre ma casquette d'investisseur pour m'empêcher de prendre des bonnes décisions au jour le jour. Parce qu'au jour le jour, là, on est en train de prendre une décision en exemple. On prend une décision aujourd'hui de remettre presque un million d'euros de coûts en plus dans l'entreprise pour redonner du pouvoir d'achat à nos salariés. par le biais de primes de week-end, par le biais de primes pour des gens qui prennent des personnes en formation, etc. Donc, on va remettre du coût, en fait, dans l'entreprise. Et je ne veux pas que mon esprit d'investisseur m'empêche de faire ça, parce que ça, c'est une décision qui, sur le court terme, nous coûte un million, peut-être plus. Mais par contre, sur le long terme, elle crée de la valeur,

  • Speaker #2

    puisqu'on va avoir des ventes fidèles,

  • Speaker #0

    vont rester, vont être plus contents, etc. Et ça, il faut savoir... faire la part des choses. Donc, je m'occupe de mon côté investisseur une ou deux ou trois fois par an. Mais le reste du temps, je ne suis pas trop. Après,

  • Speaker #2

    comme tu dis, c'est un investissement. Il faut le voir aussi comme un investissement parce que, comme tu disais, ça va permettre à tes employés d'être mieux et de rester sur le long terme.

  • Speaker #0

    Et on fait l'investissement pour quelles raisons Est-ce qu'on fait un investissement pour du très court terme Et dans ce cas-là, je ne ferai pas ce que je fais. Ou est-ce qu'on fait un investissement sur du moyen-long terme Et là, oui, la valeur, elle n'est pas pour demain et ce n'est pas grave.

  • Speaker #2

    Super. Et d'autant plus, donc tu disais, vous êtes dans un contexte de forte croissance. Donc, vous êtes vraiment dans la silver economy. C'est un secteur, quand on n'est pas dedans, ça semble assez loin. Enfin, c'est un secteur.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression qu'auquel on ne pense pas instinctivement quand on veut se lancer dans une carrière ou quand on veut se lancer dans l'entrepreneuriat. Aujourd'hui, c'est un secteur qui offre des perspectives.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de perspectives et c'est un secteur assez complexe. Il y a un aspect simple ou simplifié de l'extérieur. En interne, c'est assez complexe. Déjà, même dans ton commentaire, Marc-Antoine, tu sais quand tu dis la silver economy, nous, par exemple, on ne touche qu'une toute petite partie de la silver economy. puisqu'on a, on va dire, 30% de notre activité qui est sur de la personne âgée et 70% de notre activité qui est sur du handicap. Et donc, le handicap, ça touche des gens âgés, mais ça touche aussi des jeunes, etc. Et après, dans le monde de la silver economy, il y a plein de facettes différentes et plein de façons de traiter différentes, puisqu'on est dans un monde de plus en plus qui tend à vouloir avoir des gens qui restent chez eux. Donc, nous, on est dans le segment, en fait, des personnes qui veulent rester chez elles. le plus longtemps possible avant potentiellement d'aller en EHPAD. Et donc, ce segment-là, en fait, il est en croissance puisque le coût d'avoir des institutions médicalisées ou le coût d'avoir des EHPAD est assez important. Pas tout le monde peut se le permettre. Puis les gens ont un attachement à leur maison. Et donc, les anciens, vous le savez mieux que moi, les anciens, ils aiment bien rester chez eux, ils aiment bien être entourés de leur famille. Ils aiment bien essayer de vivre le plus longtemps possible dans les meilleures conditions possibles, dans leur environnement qu'ils connaissent. etc. Et c'est là où nous, on peut aider à avoir 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans en plus dans ce lieu qui leur permet. Et c'est la même chose pour les gens en situation de handicap. Ils préfèrent rester avec leur famille quand c'est possible. Mais les familles ont aussi besoin de support pour pouvoir les supporter, eux, du mieux possible au jour le jour. Et puis après, il y a des modes de financement différents. Donc c'est toujours pareil. Après, qu'est-ce qu'il y a comme mode de financement par le biais des départements pour la vieillesse ou pour le handicap par les biais de fonds personnels pour des gens qui ont de l'argent. Et donc là, on rentre dans des modes de fonctionnement qui sont différents. Puisque nous, chez Vitaliance, par exemple, on est, et je ne vais pas vous faire une leçon sur ce qu'on fait, mais pour vous donner une idée, on fait de nous ce qu'on appelle de la prestation. Donc la prestation, nous sommes les employeurs des personnes qu'on met à disposition et on les met à disposition et c'est nous qui sommes responsables également de la gestion de leurs performances, etc. Donc ce sont des vrais employés. Et après, il y a un mode de mandat. Donc le mandataire, c'est un peu l'équivalent du freelance, où quelqu'un qui a de l'argent peut dire, moi je vais employer en autonomie directement, je n'ai pas besoin de passer par un prestataire, je vais passer directement, je vais faire un contrat. Et le contrat va peut-être être porté par une société tiers, mais la société tiers n'est pas l'employeur, elle est juste l'intermédiateur. C'est vraiment comme du freelance.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme du portage salarial.

  • Speaker #1

    Le portage salarial, c'est une autre partie, puisque le portage salarial, ça pourrait être un peu associé à ça, puisque là, on aide. Le portage salaire, c'est vraiment quand on aide les gens à structurer leur salaire pour qu'ils puissent avoir les bonnes cotisations aux bons endroits et qu'ils ne se retrouvent pas bec dans l'eau quand ils arrivent justement à la retraite, sans retraite, sans assurance, sans rien.

  • Speaker #0

    Donc, toi, tu viens d'un secteur qui est tout autre à la base. Pour arriver dans ce secteur du care et de l'assistance personnes à mobilité réduite, est-ce qu'il y a des compétences particulières à avoir, un background particulier

  • Speaker #1

    Déjà, dans notre secteur, nous, le savoir-être est hyper important. Donc, être capable déjà de s'intéresser aux gens et de travailler en équipe. Donc, on parle beaucoup de travail d'équipe et moi, je parle beaucoup de sport en l'occurrence. Puisque je dis toujours, il y a beaucoup de valeurs de sport qu'on peut retrouver dans les valeurs de toutes les sociétés à lesquelles j'ai travaillé en l'occurrence. Puisque la technicité du secteur, on l'apprend. Ce qu'on n'apprend pas, c'est... Enfin, là, on n'est pas toujours bon. C'est ce qu'on est... capable de traiter d'un travail d'équipe Est-ce qu'on est capable de travailler main dans la main avec d'autres personnes Est-ce qu'on est capable de bien communiquer pour faire en sorte que les problématiques disparaissent ou qu'on les traite Et ça, c'est des choses qu'on doit travailler avec les années, etc. Ça, c'est vraiment ce que je retiens le plus. Après, plus vous avancez avec l'âge. Donc là, j'ai 55 ans maintenant. Hélas, je n'ai plus les 22 ans quand je sortais de l'école. Mais ce qu'on apprend et ce qui est transférable, d'un secteur à un autre, c'est par exemple pour moi la gestion d'un réseau. Je passe d'agence d'intérim ou d'agence de recrutement à un réseau de dépendance. Mais ça reste des agences, ça reste des équipes. Comment on arrive à animer ça Comment on arrive à faire passer des messages Comment on communique Avec des problématiques différentes de visibilité, de type de personne qu'on a en agence puisque mes agences plutôt commerciales en recrutement sont des agences médico-sociales. dans le monde de Vitaliance et ce ne sont pas les mêmes personnalités. Ce ne sont pas les mêmes points. Je pouvais exciter des personnes dans le commercial en leur disant, allez, on va faire un voyage de ouf à droite et dans le médico-social, ça ne va pas être les mêmes demandes et ce n'est pas la même charge mentale. Ça, ça se transfère comme idée. Les notions de finance se transfèrent. Les notions de service se transfèrent. Les notions d'organisation autour du service. Comment on traite un service client Comment on organise de... Du sourcing, c'est bête, mais dans le recrutement, on fait beaucoup de sourcing. Dans l'aide à la personne, on fait beaucoup de sourcing. Ces méthodes oligiales, elles ne changent pas. les outils ne changent pas. Comment on peut maximiser les uns pour l'autre Donc, avec l'âge et avec l'expérience, on se rend compte qu'il y a pas mal de...

  • Speaker #0

    Passerelles.

  • Speaker #1

    de prétence et de passerelles qui sont...

  • Speaker #0

    On ne repart pas de zéro forcément quand on change un...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, vous êtes en forte croissance. Les ambitions de Vitaliance d'ici deux, cinq ans Moi,

  • Speaker #1

    mon ambition, c'est qu'on devienne un des acteurs. Alors, on est déjà un des acteurs privés les plus importants. On est peut-être, à Execo, le plus important dans le privé, dans le monde du handicap. C'est un secteur qui est très morcelé et très éclaté, puisqu'on est aussi dans un secteur qui est très associatif, avec beaucoup d'associations, avec lesquelles on travaille aussi. Donc, c'est à la fois du partenariat et... et de la concurrence, ça dépend des moments. Mais j'aimerais qu'on devienne un des deux, trois gros acteurs privés qui deviennent un acteur incontournable de la force publique et qui deviennent en fait un acteur de proposition auprès de la force publique pour qu'on puisse avoir des échanges et un vrai interlocuteur pour qu'on puisse tester en fait qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer la vie des gens. C'est vraiment notre objectif premier parce qu'au final, un gouvernement a besoin de... d'avoir des interlocuteurs en face d'eux qui soient capables de mettre des choses à échelle et qui soient capables de dire, ça, ça marche, ça, ça ne marche pas en termes de financement. Voilà ce qui se passe, ce qui est bien, voilà ce qui est moins bien. Et si on pouvait être avec les valeurs qu'on a dans ce Ausha, ça me satisferait complètement. Et en plus, après, c'est notre présence et notre capacité à pouvoir traiter des cas lourds et compliqués. Puisque vous avez bien compris, plus dans le monde des EHPAD, plus en plus des gens qui rentrent tard, avec des pathologies compliquées, puisque les gens essaient de rester le plus longtemps possible chez eux. Et nous, on est juste avant ça, mais on prend aussi des gens de plus en plus tard et des gens de plus en plus avec des pathologies de plus en plus compliquées. Donc comment on arrive en fait à se professionnaliser en termes de pathologie pour pouvoir bien accompagner des gens, puisqu'on n'accompagne pas les gens qui ont de l'autisme de la même manière que les gens qui ont la maladie de Charcot, de la même manière qu'on a d'autres dépendances. Et ça, il faut qu'on devienne juste meilleur avec le temps.

  • Speaker #0

    Donc, augmenter votre qualité de service et votre proposition de valeur pour la société, pour les décideurs publics et la société dans son ensemble. Aujourd'hui, Vita Alliance, c'est franco-français Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    c'est franco-français et j'espère que dans 2, 3, 4 ans, je pense que dans les 2, 3 ans qui viennent, il faudra qu'on regarde une expansion. à l'étranger, mais dans ces mondes de réseaux tels que je vous les ai décrits, comme était mon monde de Sheranstad avant, on fait du local pour local. Donc les synergies existent en termes de connaissances et en termes de mindset pour approcher ces secteurs. Par contre, au niveau local, l'agence de Nantes ne va pas beaucoup aider l'agence qu'on aura demain à Berlin ou à Madrid. Donc il y a des synergies à avoir en termes de mindset et en termes de philosophie. en termes de financement, en termes de potentialité d'investissement. Par contre, en termes d'aide locale, de sourcing de l'auxiliaire de vie dans un bassin d'emploi, en fait, ça n'en aura pas. Dans la technique de sourcing, on en aura peut-être, mais pas dans l'action, pas dans l'acte. Vous avez déjà pensé à quelques pays, que ce soit en Europe ou en Europe, ou pas du tout En ce moment, on regarde beaucoup l'Espagne. Les pays naturels, pour nous, parce qu'après, il faut regarder le côté législatif et le côté politique et l'organisation, comment s'organise le financement. C'est ça qui est un driver important du secteur, c'est qui finance quoi et comment. Et donc, les pays les plus proches de nous seraient les pays scandinaves, mais les pays scandinaves sont des tout petits marchés. Donc, est-ce qu'on veut aller s'exposer directement pas parce qu'on ne les aime pas, mais parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens. Est-ce qu'on va aller s'exposer directement dans un pays…

  • Speaker #0

    Un investissement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un investissement avec un retour assez bas, puisque le marché ne va pas être très grand. Par contre, quand on regarde des pays de taille plus large, l'Espagne et l'Allemagne sont les deux, je dirais, aujourd'hui, qui seraient les plus naturels. Mais là, je vous dis ça sans avoir… On est en pleine étude du marché espagnol, par exemple, mais je n'ai pas plus de détails aujourd'hui à donner. Le smell test, comment on dit en anglais Le smell test… On se dit, ben ouais, Espagne-Allemagne, ça a l'air d'être... ce qui a le plus de sens.

  • Speaker #0

    Pour cibler son futur marché, donc faire une étude sur la population et sur le contexte législatif, économique, voir un petit peu les coûts d'entrée sur le marché, le rapport coût-gain potentiel.

  • Speaker #1

    Le plus que les coûts d'entrée, c'est surtout pour s'assurer qu'il y a une vraie base de travail, que les financements sont possibles et qu'ils sont continus, parce qu'en fait, le pire qui puisse arriver, c'est... c'est de rentrer dans des marchés où un jour c'est bien et un jour ça s'arrête. Un jour c'est bien, un jour ça s'arrête et il n'y a pas de continuité, ce qui est très destructeur en fait. Ça coûte pas l'heure pour une entreprise, mais aussi pas bon pour les gens, pour les bénéficiaires qu'on accompagne.

  • Speaker #0

    C'est ce qui se passe un petit peu en ce moment dans beaucoup de secteurs. Donc pour toi, après ça, est-ce qu'il y a une feuille de route pour s'implanter ailleurs, hormis cette étude préparatoire et jouer capitaliser sur son réseau

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est vraiment est-ce qu'on est prêts, nous Et c'est ce que je dis à mon équipe tout le temps, c'est est-ce que déjà on a des processus hyper matures dans notre pays d'origine Parce qu'en fait, il faut que le pays duquel on vient soit déjà hyper carré et hyper cadré. Donc, est-ce qu'on est les plus matures possibles dans notre façon de gérer nos sous, dans les processus financiers, dans les processus d'achat, dans les processus de qualité, etc. Des questions toutes bêtes. Quand on ouvre une agence, Est-ce qu'on a quelque chose de bien cadré pour dire qu'une agence, ça s'est fait là, ça a cette demande-là, qu'en termes de sécurité, on demande ça, etc. Donc, est-ce qu'on a tout un tas de critères et un playbook, en fait, qui soit vraiment bien développé Et est-ce que ce playbook-là, pour le coup, on peut l'adapter à la marge pour ces autres pays où on va aller et ne pas redécouvrir, en fait, et se dire, ah, c'est super, on est dans un nouveau pays, on va tout réapprendre de zéro. Non, il faut qu'on ait la capacité d'avoir 8 choses sur 10 qui soient déjà bien faites. et qu'on puisse bien le mettre en place dans d'autres pays. Ça, c'est la première chose. Deuxième chose, est-ce qu'on a les gens qui peuvent nous permettre de gérer cette croissance-là parce que c'est un métier de service Et donc, les métiers de service, comme vous le savez ou pas, ça ne tient que sur des personnes. On a des bonnes personnes, ça marche super bien. On a des personnes qui ne sont pas motivées, qui ne sont pas dans la bonne mouv', ça ne marche pas. Donc, il faut qu'on ait, nous, des talents suffisamment développé pour qu'on puisse en envoyer un ou deux ou trois pour être sûr qu'en fait tout ce qu'on demande soit aussi bien respecté et qu'on fasse diffuser cet ADN auprès de nos nouvelles équipes même dans un pays étranger et vous voyez qu'on parlait de Randstad moi quand j'étais en Asie je considérais que mon rôle c'était d'être le chef de l'ADN de Randstad donc je passais mon temps à parler des valeurs de l'entreprise parce que le nom Randstad ne voulait rien dire pour des Asiatiques à la différence de l'Europe où c'est beaucoup plus connus mais par contre les valeurs ça veut dire quelque chose donc je me disais si je peux pas me battre sur le sur le thème du nom je vais aller me battre sur le thème des valeurs puisque si j'arrive à faire comprendre aux gens ce qu'on veut faire en termes de valeur après le nom c'est ça devient moins important au final on devient un porteur d'image sur d'autres territoires c'est comme ça qu'on peut se développer exactement et quand vous regardez les sociétés qui font l'expatriation et qui envoient des gens de droite à gauche en deux ans à droite, un an à l'autre, etc. Alors il y en a, des fois c'est pour des raisons de technique et des questions de compétences, ils ont un besoin particulier sur un chantier ou sur une compétence particulière dans un pays, mais beaucoup de sociétés font aussi ça pour disséminer en fait un ADN au sein de leur entreprise avec des gens qui se retrouvent dans une identité en fait et transportent avec eux cette identité dans tous les pays où ils passent.

  • Speaker #0

    Donc, l'humain et la rigueur des process, c'est vraiment les clés pour toi avant de songer à aller à l'international Humain,

  • Speaker #1

    rigueur des process et puis après, assise financière, puisque c'est toujours pareil. On emploie quand même beaucoup de personnes, donc il faut qu'on puisse payer les salaires. Donc, la croissance veut aussi dire un bon management du cash, parce que plus on a des gens, plus notre masse salariale augmente et plus il faut qu'on… on soit carré sur notre manière de gérer l'argent. Donc, quand on met ces trois-là ensemble, je pense qu'on commence à avoir le bon début d'une bonne recette.

  • Speaker #0

    Et du coup, on arrive à la fin de cet épisode, les conseils que tu donnerais

  • Speaker #1

    De manière générale, et pas dans le cadre d'une entreprise, ce que je dis toujours aux gens à qui je parle, c'est de bien s'occuper de leur présent. Parce que très souvent, les gens se projettent toujours dans le futur et dans les nouvelles générations, les gens ont plutôt tendance à penser de... qu'est-ce que je vais faire dans 10 ans, qu'est-ce que je vais faire dans 10 ans. Et moi, je dis toujours, déjà, soyez les meilleurs possibles aujourd'hui parce qu'en fait, votre futur va être défini par votre capacité à être bon aujourd'hui. Et votre futur, en fait, tout ce qui va se passer dans votre vie, ça va être parce que vous avez bien fait ce que vous faites au jour le jour. Et si on transpose ça, donc ça, c'est au niveau perso, mais si on transpose ça au niveau entreprise, c'est la même chose. Est-ce qu'on est bien carré Est-ce qu'on est bien sur nos... On dit dans le rugby, est-ce qu'on est bon sur nos appuis Est-ce qu'on est bon sur nos appuis dans notre pays d'origine Et est-ce qu'on peut s'appuyer justement là-dessus pour après aller à l'étranger Et après, il ne faut pas avoir peur. Il faut bien faire ses études de marché pour bien regarder où est-ce qu'il y a le meilleur. Alors, ça dépend. Je vais reprendre. Ça dépend de quel secteur dans lequel on est. Parce que si on est dans l'industrie, les problématiques de l'industrie ne sont pas les mêmes qu'une problématique d'une entreprise de secteur, de service comme la mienne. Nous, notre coût d'entrée, en fait, il est... il est plus bas puisqu'on n'a pas d'investissement à part des locaux, on n'investit pas sur des gros moyens, des grosses zones, des études d'environnement, etc. Donc là, les problématiques d'un industriel vont être différentes des miennes, et je ne suis pas bien placé pour parler d'un industriel. Dans le monde du secteur, la question c'est, est-ce que j'ai les bonnes personnes Est-ce qu'elles sont bien Est-ce que j'ai un environnement législatif, et de taxes, et de financement, qui est suffisamment carré et suffisamment fixes pour que je puisse prendre un risque mesuré qui va être mon risque business, mais qui ne va pas être un risque dû à des changements de politique toutes les deux secondes, ou à un changement de taxes toutes les deux secondes, ou à un changement de financement toutes les deux secondes. Je n'en ai pas besoin, en fait, parce que c'est un risque. Donc, il faut faire une bonne analyse de risque. Et après, la question, c'est si vous avez des bonnes personnes, basez-vous sur vos bonnes personnes, puisque tout ce que j'ai vu dans le monde du service, c'est que quand on arrive à... à donner un euro à une personne qui n'a vraiment pas les deux pieds dans la même chaussure, elles vont prendre cet euro et le faire devenir 10. Et la localisation géographique devient moins importante. Puisque pour le coup, si on a les bons pays et aussi la bonne personne, généralement, ça marche.

  • Speaker #0

    Super, Franck.

  • Speaker #1

    Une dernière, toujours sur les pays, ça va faire s'il y a trois pays où on pourrait déployer un business en 2025. Pour quel secteur Et après, d'autres secteurs, sur le secteur... qui a travaillé auparavant Dans mon secteur, comme je l'ai dit, je pense que l'Espagne et l'Allemagne sont les deux pays les plus naturels. Après, moi, j'adorerais qu'on aille développer une filiale en Australie, parce que comme ça, ça me donnerait une occasion potentiellement de rentrer, puisque ma femme est australienne aussi, donc toute sa famille est là-bas. Et puis mes enfants, un jour ou l'autre, ils vont repartir là-bas. Et puis le marché, pour le coup, existe aussi avec des régulations qui ont du sens, etc. Le seul problème, c'est que c'est très loin. Donc, est-ce qu'on fait ça Et puis après, on a la chance d'être dans la zone Europe pour nous, dans un monde qui est de plus en plus complexe en termes de globalisation. Attaquons-nous déjà aux pays amis autour de nous, puisque je pense qu'on a... J'espère que tout ce qui se passe aujourd'hui va nous permettre de prendre conscience de la chance qu'on a d'être dans le bloc européen et que ça va nous aider à renforcer nos relations entre nous pour commencer, avant d'aller attaquer... les marchés ailleurs. Donc, on va voir. Les mois et les années qui viennent vont être intéressants pour voir si on réalise bien la chance qu'on a de faire partie de programmes comme Erasmus, de faire partie de la chaîne Schengen, de faire partie de l'Europe, etc., qui sont tellement décriés et qui pourtant nous protègent énormément.

  • Speaker #0

    Ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup,

  • Speaker #1

    Franck. Merci à vous. C'était un plaisir.

  • Speaker #0

    Si cet épisode t'a inspiré,

  • Speaker #1

    tu peux nous soutenir en t'abonnant et en laissant un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est primordial pour faire grandir notre communauté et permettre à ce podcast d'inspirer encore plus de monde.

  • Speaker #0

    Pour aller plus loin,

  • Speaker #1

    abonne-toi à la newsletter de l'Université de Corse, le lien en description de l'épisode.

  • Speaker #0

    On t'y attend,

  • Speaker #1

    à très vite

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Du VIE à l'Australie

    01:55

  • Rôle des chambres de commerce françaises à l'étranger

    08:50

  • Investissement dans Vitalliance

    15:58

  • Être investisseur et DG

    20:36

  • Care et Silver economie

    23:43

  • Capitaliser sur son background

    27:00

  • Playbook pour aller à l'international

    29:35

  • Derniers TIPS

    38:21

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Description

A quel moment se lancer à l’international ? Et comment le faire sans se cramer ? Des questions qui hantent le cerveau de beaucoup de dirigeants.


DG du groupe Vitalliance et ex-Président du groupe Randstad, Frank Ribuot a vécu 25 ans en Asie/Océanie, où il a dirigé l’AFBA, l’Australia France Business Association.


Autant dire que l’international, ça le connaît.


🎙 Dans cet épisode, Anto-Dumè Cesari et Marc-Antoine Bouteille-Torre parlent avec lui de : 


✅A quel moment déployer son business sur un nouveau territoire ? 

✅Comment choisir ses marchés ? 

✅Comment performer dans sa stratégie d’internationalisation ? 

✅Quelles perspectives derrière la Silver économie ? 


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Paroles d’Acteurs, c’est le Podcast qui te donne toutes les clés pour amener ton business au niveau supérieur, et atteindre tes objectifs de performance.


Un Podcast produit par les étudiant(e)s du Master Marketing de l’IAE de Corse dans le cadre d’un projet pédagogique accompagné par Marc-Antoine Bouteille-Torre du studio de production de Podcast The Impacters.

Chaque mois, les étudiant(e)s reçoivent la crème des leaders et entrepreneurs issus de l’écosystème corse et international avec la diaspora.


On parle marketing mais aussi innovation, management, produit, marque employeur, performance environnementale… Bref, de tout ce qui fait le succès d'une entreprise en 2024.


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A très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La question c'est, est-ce que j'ai les bonnes personnes Est-ce que j'ai un environnement législatif de taxes et de financement qui est suffisamment carré et suffisamment fixe Moi je dis toujours aux gens, ne sous-estimez pas votre potentiel d'accès à des gens de haut niveau quand ils sont à l'étranger. Déjà, soyez les meilleurs possibles aujourd'hui, parce qu'en fait votre futur va être défini par votre capacité à être bon aujourd'hui. Tout ce qui va se passer dans votre vie, ça va être parce que vous avez bien fait ce que vous faites au jour le jour. Tout au long de ma vie, j'ai toujours été... été guidé par une volonté d'aider les autres.

  • Speaker #1

    Hello, bienvenue dans Parole d'acteur, le podcast produit par des étudiants du Master Marketing de l'IAE de Corse. Chaque mois, nous recevons la crème des leaders et entrepreneurs. Le but, c'est de donner des clés pour amener ton business au niveau supérieur et atteindre tes objectifs de performance. On parle marketing, mais aussi innovation, management, produits, marque employeur, performance environnementale. Bref, de tout ce qui fait le succès d'une entreprise. Peux nous soutenir en t'abonnant et en laissant un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est primordial pour faire grandir notre communauté et permettre à ce podcast d'inspirer encore plus de monde.

  • Speaker #2

    Bonne écoute Bonjour Franck, ravi de te recevoir dans Parole d'acteur. Donc aujourd'hui, je suis avec Anto Doumé, étudiant du Master Marketing de l'IAE de Corse qui va mener cette interview avec moi. Donc Franck, tu es directeur général du groupe L'Italien. Avant ça, tu as été président de Randstad et vécu 25 ans en Asie et Océanie. Tu y as dirigé l'AFBA, l'Australia Foreign Business Association. Donc avec toi, on va parler aujourd'hui internationalisation et export. Donc, à quel moment déployer son business sur un nouveau territoire Comment choisir ses marchés Et comment performer dans sa stratégie d'internationalisation Et on va aussi parler d'un secteur que tu connais bien et auquel on pense peu quand on est jeune, c'est la silver economy. Alors pour commencer, Franck,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux te présenter Bonjour à tous les deux et bonjour à tous vos auditeurs. Je suis d'origine né à Marseille, donc désolé je ne suis pas corse. J'ai fait le plus au sud que je pouvais être par rapport à là. J'ai fait toute ma jeunesse à Toulon et mes études par la suite à l'école de commerce de Marseille, qui à l'époque s'appelait Sud de Caux et après est devenue Cage. À l'âge de 21 ans et après être diplômé de Sud de Caux, j'ai décidé de partir à l'étranger. J'ai fait l'ensemble de ma carrière pratiquement à l'étranger. Je suis parti à l'âge de 21 ans et je suis revenu à l'âge de 50, donc 29 ans dans tout un tas de pays, dont 26 ans en Asie. Marié, deux enfants, deux enfants qui sont nés en Malaisie et qui ont la double nationalité comme moi, franco-australienne, et dont mon fils n'a jamais vécu en France et habite depuis 5 ans en Angleterre. Ma fille vient juste d'arriver en France pour la première fois. Donc voilà, vous connaissez toute ma vie perso.

  • Speaker #2

    Donc une vraie famille de globetrotters.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et je crois qu'ils ont ça dans le sang aussi.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas le choix quand on est dans ces conditions. Et donc, tu as passé un quart de siècle en Asie, en Océanie. Tu faisais quoi là-bas En fait,

  • Speaker #0

    j'ai eu la chance de commencer ma carrière. À l'époque, on devait faire notre service militaire. Et une des façons de faire son service militaire pour des gens qui étaient diplômés d'école, c'était de faire ce qui s'appelait à l'époque un VSNE, qui maintenant s'appelle... un VIE, un volontariat international ou un placement à l'étranger. Et donc j'ai fait mon VSNE à l'époque en Angleterre, où je suis resté pendant trois ans après avoir passé une petite année aux États-Unis. Et à la fin de mes trois ans, la chance que j'ai eue, c'est que la société avec laquelle je travaillais, qui était ECO à l'époque, qui est devenue ADECO maintenant, m'a dit écoute, ça s'est super bien passé, on aimerait t'envoyer faire une expérience, on a besoin de gens pour lancer des pays en Asie. Donc, tu as le choix de partir en Thaïlande, en Malaisie, au Japon. Tu nous dis où tu aimerais aller.

  • Speaker #2

    Le choix du roi.

  • Speaker #0

    Voilà, le choix du roi. Et donc, je suis parti en Malaisie. Et c'est comme ça que l'aventure asiatique a commencé, puisque j'ai fait cinq ans en Malaisie en reprenant la tête du pays d'une petite entreprise à l'époque qui avait été débutée à Kuala Lumpur, et donc que j'ai fait grandir. Et après, la suite a fait que toute ma carrière... C'est passé dans cette partie du monde, puisque j'ai fait la Malaisie 5 ans pour commencer, puis après une migration en Australie, et des retours, 3 fois des retours en Asie pour habiter à Singapour, 3 fois 3 ans, donc j'ai fait 9 ans de Singapour pour le coup, et quelques petits passages en Chine et au Japon. Donc ça a été bien diversifié, et pendant 18 ans de ces 26 ans, j'ai eu la chance de m'occuper de la zone Asie-Pacifique, avec un rayonnement qui allait de l'Inde. jusqu'au Japon. Et donc, j'ai non seulement pu habiter dans la région, mais en plus pu profiter de l'ensemble, de la diversité de cultures et de religions et de façons de vivre qu'on a en Asie. Et ça, c'était fascinant. C'est, Franck, que je me permets. Quand vous avez eu le choix, vous avez choisi la Malaisie. Il faut se repositionner, c'était en 93. À l'époque, il n'y avait pas tous les réseaux sociaux et pas tout le Google, etc. Donc en fait, c'est un choix des fois dans la vie. On a des coups de chance. Le coup de chance que j'ai eu, c'est que ma mère était partie en vacances en Malaisie quand moi j'avais 5 ans, donc il y a 50 ans. Et elle m'avait dit, la Malaisie c'était super, on était partis de Singapour, on était remontés en voiture jusqu'en Thaïlande et la Malaisie on avait adoré. Et donc du coup, ça s'est fait sur une discussion coup de tête avec ma mère pour le coup. qui m'a dit, on connaît, c'est sympa. Je suis parti sans rien connaître. Mais encore une fois, il faut se repositionner à l'époque puisque pour vous donner une petite anecdote, on ressort aujourd'hui les lettres qu'on s'écrivait puisqu'on n'avait pas d'Internet, on n'avait pas tous les réseaux sociaux, on n'avait pas WhatsApp, on n'avait pas l'outil qu'on utilise aujourd'hui pour faire des podcasts. Et donc, on s'écrivait des lettres, on se donnait des rendez-vous pour s'appeler au téléphone. Donc, c'était un peu le départ au Far West.

  • Speaker #2

    Et donc, en fait, tout ça... qui a été le catalyseur, c'est le VIE, donc le volontariat international en entreprise de l'époque. Donc, tu as fait ton choix à la Malaisie et après, au final, ton pays d'adoption, ça a été l'Australie.

  • Speaker #0

    Oui, l'Australie. Alors, moi, j'ai toujours eu la volonté d'être à l'étranger. Ça a toujours été quelque chose qui me fascinait depuis le plus jeune âge. J'adorais parler l'anglais. À l'époque, je parlais bien l'espagnol aussi. Maintenant, je l'ai perdu. Mais j'ai toujours aimé les langues étrangères. Et puis, j'ai toujours aimé être exposé à des cultures qui étaient différentes de la mienne. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais toujours assez ouvert d'esprit sur ces choses-là. Peut-être parce qu'on vient d'une ville portuaire aussi, dans le Midi. Et puis, mes parents ont toujours voyagé. Donc, j'ai pris cette petite graine-là. Et l'Australie, ça a été une vraie histoire d'amour. C'est-à-dire qu'en fait, un jour, j'ai eu la chance d'avoir... un directeur régional, quand j'étais basé en Malaisie, qui adorait faire des réunions régionales à des endroits qui étaient des spots de surf. Et un des spots de surf d'Asie-Pacifique, c'était la Nouvelle-Calédonie. Et pour aller en Nouvelle-Calédonie de Kuala Lumpur, il fallait passer par Sydney et s'arrêter à Sydney, puisqu'il n'y avait pas de vol direct. Et du coup, je suis tombé amoureux de la ville de Sydney en allant en Nouvelle-Calédonie. Et je me suis dit, c'est là que je veux vivre, c'est là que je veux m'établir, c'est là que je veux avoir ma famille, etc. Et donc, j'ai fait une demande à l'époque. puisque j'étais au bon âge. J'avais moins de 30 ans, je parlais l'anglais. J'avais une situation qui était une bonne situation. J'avais tous les points pour pouvoir faire une demande de migration, ce qui s'appelait skilled migration une migration sur la base des compétences. Et donc, du coup, j'ai fait un dossier. Ça m'a pris 18 mois et j'ai été accepté. Et quand j'ai été accepté, tout de suite, je suis parti à Sydney et j'ai encore une fois eu de la chance puisque ma société, à l'époque, m'a dit Oui, ben... vu que tu as ta résidence permanente, puis je n'étais pas encore double nationalité, ça je l'ai eu plus tard, ils m'ont dit, écoute, si tu as ta résidence permanente, nous on a un poste pour toi en Australie, donc non seulement tu vas pouvoir partir, mais en plus tu pourras arriver là-bas avec un emploi. Donc c'était la double chance.

  • Speaker #2

    Et donc là-bas,

  • Speaker #0

    tu restes combien de temps J'ai fait 21 ans en Australie au total, mais 21 ans qui ont été coupés, entre guillemets, par trois fois. trois ans à Singapour, puisque comme j'étais patron de l'Asie-Pacifique, ma société me demandait régulièrement de revenir à Singapour pour être plus centrale, en fait, par rapport à l'Asie. Et donc, ma famille, elle est restée en Australie six ans sur les neuf ans, et moi, je faisais des allers-retours. Et il y a eu une période de trois ans où tout le monde a été à Singapour ensemble. Voilà, donc j'ai fait 21 ans en tout, mais mon cœur a eu l'impression de faire 21 ans, mais mon corps, lui, a fait... pas mal d'allers-retours sur la zone.

  • Speaker #2

    Et donc, tu y vas à la base pour le travail. L'Australie, tu t'y engages aussi avec l'AFBA, l'Australia Friends Business Association, dont tu prends la présidence, que tu présides toujours d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Deux associations différentes. Donc en fait, je me suis engagé en Australie sur plein de domaines, en plus de mon travail. J'étais surf lifesaver sur la plage à Manly. J'ai été président d'un club de rugby, secrétaire général de la section. des jeunes d'un club de rugby. J'ai été coach d'une équipe de filles en première ligue, première ligue australienne, c'est une ligue par état. Donc, on avait monté une belle équipe. C'était une super expérience pendant deux ans et après, je suis reparti à Singapour. Et puis, j'ai été président de la chambre de commerce franco-australienne qui s'appelle FACI, French Australian Chamber of Commerce and Industry, base assignée. Et ça, je l'ai fait pendant… cinq ans, trois ans en étant président du New South Wales et deux ans en étant le président fédéral. Et après, j'ai repris en arrivant en France la présidence de l'AFBA, donc ce dont tu parlais, qui est l'Australian France Business Association. Et donc ça, c'est en France, en arrivant en France, je me suis porté volontaire pour rejoindre l'AFBA. Et puis on m'a demandé de me joindre au bureau et un an plus tard, on m'a demandé de prendre la présidence. Donc j'ai toujours eu ce lien avec l'Australie.

  • Speaker #2

    Et donc... Cette chambre de commerce franco-australienne, l'AFBA, quel est ton rôle là-dedans Alors,

  • Speaker #0

    des deux côtés. L'AFACHI en Australie était une grosse chambre de commerce, peut-être la quatrième plus grosse chambre de commerce étrangère en Australie, puisqu'on avait beaucoup d'intérêts français et beaucoup d'investissements français en Australie. Ça représentait à peu près 70 000, 80 000 emplois et beaucoup d'investissements de plein de sociétés, que ce soit dans le militaire, dans les transports, beaucoup dans l'industrie. et pratiquement tous les fleurons français étaient présents là-bas. Donc là, c'était beaucoup de lobbying pour les intérêts français, pour le libre-échange, pour discuter des tarifs, des coûts d'installation et des coûts de production ou d'opération en Australie. On pouvait parler par exemple de sujets tels que quels sont les coûts quand on fait des RFPs, donc quand on répond à des appels d'offres, quels sont les coûts pour des entreprises françaises là-bas. ou étrangères en l'occurrence. On faisait beaucoup de lobbying sur tout ce qui était immigration, justement, avec des besoins de main-d'œuvre, donc de main-d'œuvre qualifiée, donc comment on pouvait avoir des visas, etc. Donc ça, c'était la partie plutôt australienne, et puis beaucoup de réunions, de networking, de réseautage pour les entreprises et les personnes qui travaillaient pour des entreprises françaises ou australiennes qui avaient un intérêt commun entre les deux pays. En France, l'AFBA est plus petite déjà, puisqu'on a beaucoup moins... d'investissement australien en France. Les Australiens ont plutôt tendance à aller en Angleterre plutôt qu'à venir en France, ou aller dans les pays anglo-saxons. Donc la chambre est un peu plus petite. Par contre, on fait énormément aussi de relations avec tout ce qui est gouvernement, ambassade. Donc beaucoup de liaisons avec l'ambassadrice, en l'occurrence, d'Australie en France. Beaucoup de relations actuellement, par exemple, avec Brisbane, puisque les Jeux Olympiques seront à Brisbane. La Coupe du monde de rugby va être à Brisbane. Donc... pas mal d'échanges qui commencent à se mettre en place sur des échanges de bonnes pratiques. Donc ça, on y participe. Et puis beaucoup d'événements qu'on organise sur... Là, au mois d'avril, on fait un point sur l'économie australienne et l'impact, pour le coup, de la géopolitique sur l'élection de Trump aux États-Unis, etc., sur les relations bilatérales de la France et de l'Australie, mais aussi les relations entre l'Europe et l'Australie dans ce cadre-là. Et on fait... dans le même mois, donc au mois d'avril, on fait un point politique, puisqu'il va y avoir potentiellement des élections en Australie qui vont avoir lieu là au mois de mai. Donc on a un point politique sur ce qui va se passer, comment ça peut se passer, quels sont les deux bords, parce qu'on a encore que deux bords en Australie par rapport à la France, où il y en a beaucoup. Quelles sont les politiques des deux et qu'est-ce que ça peut dire dans les échanges, dans les investissements, etc.

  • Speaker #2

    Donc en fait, vraiment... Une organisation à laquelle une entreprise ou une institution qui a des intérêts ou qui veut s'implanter ou développer quelque chose, une activité en Australie, a vraiment intérêt à passer par ce type d'organisation.

  • Speaker #0

    Totalement. Et puis moi, je l'ai vécu du coup des deux côtés du monde. Et puis, je l'avais fait la même chose en Malaisie et à Singapour, en l'occurrence. Et on ne se rend pas compte, en fait, quand on est dans un pays et que, par exemple, imagine, on est basé en France. Et on se dit, bon, l'Australie, c'est loin et mon activité là-bas est toute petite. Mais par contre, on va avoir accès à des gens qui vont venir du gouvernement australien, qui vont venir en France en visite officielle. Et donc, on va rencontrer le vice-président de l'État de Victoria, le président de l'État de New South Wales, potentiellement des ministres australiens, qu'on n'aurait jamais l'occasion de rencontrer quand on est en Australie. Et on a la possibilité de les rencontrer dans un cadre beaucoup plus informel et beaucoup plus personnel en France. Et... Et du coup, quand on va en Australie après, mais ça marchait dans l'autre sens quand on était en Australie pour venir en France, on a des contacts avec des gens qui sont haut placés ou dans des sphères dont on ne pourrait pas avoir accès en allant directement toquer à la porte en arrivant dans le pays de là-bas. Je dis toujours aux gens, ne sous-estimez pas votre potentiel d'accès à des gens de haut niveau par le biais d'un réseau comme ça quand ils sont à l'étranger, parce que déjà, ils sont généralement beaucoup plus relax que quand ils sont sur leur scène publique nationale. Deux, ils sont dans un esprit d'échange et si vous faites une bonne impression, ils se souviendront de vous parce qu'ils n'auront pas rencontré 200 000 personnes. Alors que quand ils sont dans leur pays d'origine, c'est un peu plus compliqué. La deuxième chose qui peut être intéressante, et là pour le coup, moi j'ai été assez, je ne devrais peut-être pas le dire sur un podcast, mais j'étais assez stupide pour ne pas le faire. Puisqu'en fait, quand j'étais en Australie, de par toute l'activité que j'ai eue, la création d'une école bilingue, participer à la création d'une école bilingue, le rugby, le soft life saving, la chambre de commerce, etc. On m'avait proposé plusieurs fois d'avoir la Légion d'honneur. Et j'ai toujours dit, je n'en ai pas besoin, ça ne me servira à rien. C'était fou. Je ne m'étais jamais projeté dans l'idée de revenir en France. Et donc, pendant trois ans, on m'a dit, il faudrait que tu l'aies, il faudrait que tu l'aies. Et je disais, ouais, ouais, ouais, bof, bof. Et puis, en fait, j'ai été complètement idiot, puisque à mon retour en France, si je l'avais eu, mine de rien, dans le cercle du réseautage français, ça aide aussi un peu. Et donc, je n'ai pas profité, en fait, d'une aubaine qui m'était donnée à l'étranger. Et pour avoir une Légion d'honneur en France, c'est beaucoup plus compliqué. En Australie, de par tout ce que j'ai fait dans la communauté franco-australienne, j'avais un... j'aurais eu cet accès-là. Donc c'est pour ça que je dis aux gens, profitez en fait de ces choses-là parce que ça vous expose à des choses que vous n'aurez pas potentiellement dans votre pays d'origine.

  • Speaker #2

    Saisir les opportunités quand elles se présentent. Donc tu reviens là du coup, donc on discute, tu es en France maintenant, donc aujourd'hui tu as changé de vie.

  • Speaker #0

    Je suis revenu en France en étant expatrié australien, donc ma société, puisque j'étais président du groupe Randstad. Et je m'occupais de toute la zone Asie du Sud-Est et Pacifique et Inde. Et donc Ransad m'a renvoyé en France en tant qu'expatrié. J'ai eu la chance de vivre la vie d'un expat dans mon pays. À la maison. À la maison. Ça, c'était cool. Et puis, il y a maintenant huit mois, donc au mois de juillet l'année dernière, j'ai décidé d'investir, de quitter le groupe Ransad et d'investir dans une société, une des plus grosses sociétés françaises privées dans le monde. l'aide à la personne et particulièrement de l'aide à la personne en situation de handicap. C'est une société qui s'appelle Vitaliance sur laquelle on est en train de définir un plan de croissance assez agressif puisqu'on est aujourd'hui les premiers dans le secteur. On a à peu près 12 000 employés, donc l'équivalent de 6 000 personnes à temps plein puisqu'on a des gens qui sont sur des contrats horaires d'une vingt-heure d'or par semaine. Si on prend les 12 000 qu'on les met sur du temps plein, c'est à peu près 6 000 personnes et 160 agences que j'espère faire croître en avant. 200, 250 dans les deux ans qui viennent. Je passe d'un grand groupe à un multinational. Et pour la première fois, je vais travailler pour une société dans laquelle j'ai investi, qui a une dimension pour le coup nationale franco-française. Comment vous vous êtes retrouvé à investir et à investir dans le projet VitaBian C'est à vouloir changer complètement d'état de travail, sûrement par rapport à l'Asie et ce que vous avez connu avant. En fait, tout au long de ma vie, j'ai toujours été guidé par une volonté, ça peut paraître bête, mais d'aider les autres. J'ai été délégué de classe quand j'avais 13 ans, 14 ans. J'ai été dans des sports d'équipe. J'étais président du bureau des élèves quand j'étais à l'école de commerce. J'étais au bureau des sports. J'étais délégué de première année au bureau des élèves, etc. D'ailleurs, avec un président qui était corse. Donc en fait, j'ai vécu... J'ai toujours voulu représenter une communauté, être impliqué dans la vie et aider les gens dans des moments critiques de leur vie. Et donc, ma carrière, en fait, elle a été faite autour de l'emploi. Quand on regarde les grands sujets qui ont un impact dans la vie des gens, généralement, c'est le divorce, c'est la mort de quelqu'un ou la maladie, c'est le changement d'emploi. et le changement de pays. Les mobilités internationales, qui sont généralement des gros chocs, puisqu'on voit beaucoup de gens qui divorcent quand ils déménagent parce qu'un des partenaires n'y arrive pas ou qu'ils font une crise parce qu'ils perdent leur emploi, etc. Moi, j'ai eu la chance de faire l'emploi puisque j'ai commencé ma carrière dans l'emploi. J'étais jusqu'à il y a huit mois dans l'emploi et donc aider des gens à leur mettre le pied à l'étrier, faire de l'insertion par l'emploi, de faire de la mixité par l'emploi. Et donc ça, j'ai trouvé que c'était toujours un... un très bon outil pour intégrer les gens dans la société. J'ai eu la chance de faire la mobilité internationale puisque pendant sept ans, j'étais patron de l'Asie Pacifique pour un groupe qui s'occupait de mobilité internationale, donc de gestion de personnes qui étaient soit en expatriation, soit pas. Et j'ai eu la chance d'aider les gens pendant sept ans quand ils perdaient leur emploi et comment les remettre en fait dans le marché de l'emploi. Et donc là, dernière facette, je suis maintenant dans la maladie puisque pour le coup, dans le vieillage. Donc, comment on peut aider des gens quand ils arrivent à des périodes plus âgées et comment on peut les accompagner, en fait, à avoir une meilleure vie en fin de vie. Et comment on peut surtout aider des gens en situation de handicap qui sont dépendants, donc des personnes dépendantes, et comment on arrive, en fait, à leur rendre une vie meilleure, même quand ils sont dans des conditions qui sont compliquées, soit des conditions compliquées financières, soit des situations compliquées de famille ou d'état physique, tout bêtement. Et donc, voilà, j'aurais complété la boucle. Je n'aurais pas fait la mort, enfin je n'espère pas le faire, mais je ne l'aurais pas fait. Mais j'aurais fait toutes les autres facettes et c'est peut-être un petit moyen pour moi de me dire, au bout de ma vie à moi, est-ce que je me serais rendu utile, soit directement, soit par le biais de tous mes collègues, dans la vie d'autres personnes et est-ce qu'on se souviendra de moi comme étant quelqu'un qui a aidé à contribuer à ce que la société ne soit pas aussi mauvaise qu'on puisse le dire. dans les médias ou dans tout ce qu'on entend de temps en temps qui me font un peu halluciner. Parce que je pense qu'au final, quand on traite bien les gens, ils vous le rendent bien.

  • Speaker #2

    Oui, il y a vraiment un engagement. Et du coup, tes postes précédents, tu agissais un petit peu soit en tant que président, general manager. Là, tu es passé à investisseur, mais tu dis que tu pilotes aussi, donc tu es aussi dans l'opérationnel.

  • Speaker #0

    Je suis le directeur général de la société, donc en fait, j'y suis tous les jours. D'ailleurs, je vous parle de mon agence de Nantes. Et là, je viens de passer une semaine à faire le tour des agences de Bretagne. Je rentre au siège à Paris la semaine prochaine. Et après, je repars pendant une semaine et demie sur les routes pour faire les agences de Nouvelle-Aquitaine. Au vrai moment, je suis en agence. Je vais voir des bénéficiaires, je vais voir des familles. Je vois des prescripteurs. Non, non, je pilote au jour le jour.

  • Speaker #2

    C'est facile à concilier les deux

  • Speaker #0

    En fait, c'est marrant parce que j'ai racheté des sociétés. Donc, je me retrouve dans la situation de gens que j'ai rachetés dans le passé. Donc, dans le passé, quand j'étais chez Rensat, j'ai racheté des sociétés où j'avais des gens qui étaient à la fois des employés. mais aussi des investisseurs puisqu'ils avaient encore des parts dans les sociétés qu'on avait rachetées. Et je leur disais toujours, j'ai deux discussions avec vous. J'ai une discussion d'employé à patron ou de patron à employé et j'ai une discussion d'investisseur. Ce ne sont pas les mêmes conversations en fait. Il ne faut pas les mélanger parce que les intérêts et la relation en fait d'un patron à un employé, elle est sur des sujets opérationnels au jour le jour, etc. Et après, il y a des discussions d'investisseurs qui elles sont différentes et qui doivent être décorrélées parce que sinon on rentre dans l'émotionnel. et on prend potentiellement des décisions qui ne sont pas les bonnes. Je m'applique cette règle-là, pour le coup, parce qu'il y a la partie où j'ai mis de l'argent dans la société et donc j'ai un intérêt financier à ce que ça se passe bien. Mais je ne veux pas mettre ma casquette d'investisseur pour m'empêcher de prendre des bonnes décisions au jour le jour. Parce qu'au jour le jour, là, on est en train de prendre une décision en exemple. On prend une décision aujourd'hui de remettre presque un million d'euros de coûts en plus dans l'entreprise pour redonner du pouvoir d'achat à nos salariés. par le biais de primes de week-end, par le biais de primes pour des gens qui prennent des personnes en formation, etc. Donc, on va remettre du coût, en fait, dans l'entreprise. Et je ne veux pas que mon esprit d'investisseur m'empêche de faire ça, parce que ça, c'est une décision qui, sur le court terme, nous coûte un million, peut-être plus. Mais par contre, sur le long terme, elle crée de la valeur,

  • Speaker #2

    puisqu'on va avoir des ventes fidèles,

  • Speaker #0

    vont rester, vont être plus contents, etc. Et ça, il faut savoir... faire la part des choses. Donc, je m'occupe de mon côté investisseur une ou deux ou trois fois par an. Mais le reste du temps, je ne suis pas trop. Après,

  • Speaker #2

    comme tu dis, c'est un investissement. Il faut le voir aussi comme un investissement parce que, comme tu disais, ça va permettre à tes employés d'être mieux et de rester sur le long terme.

  • Speaker #0

    Et on fait l'investissement pour quelles raisons Est-ce qu'on fait un investissement pour du très court terme Et dans ce cas-là, je ne ferai pas ce que je fais. Ou est-ce qu'on fait un investissement sur du moyen-long terme Et là, oui, la valeur, elle n'est pas pour demain et ce n'est pas grave.

  • Speaker #2

    Super. Et d'autant plus, donc tu disais, vous êtes dans un contexte de forte croissance. Donc, vous êtes vraiment dans la silver economy. C'est un secteur, quand on n'est pas dedans, ça semble assez loin. Enfin, c'est un secteur.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression qu'auquel on ne pense pas instinctivement quand on veut se lancer dans une carrière ou quand on veut se lancer dans l'entrepreneuriat. Aujourd'hui, c'est un secteur qui offre des perspectives.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de perspectives et c'est un secteur assez complexe. Il y a un aspect simple ou simplifié de l'extérieur. En interne, c'est assez complexe. Déjà, même dans ton commentaire, Marc-Antoine, tu sais quand tu dis la silver economy, nous, par exemple, on ne touche qu'une toute petite partie de la silver economy. puisqu'on a, on va dire, 30% de notre activité qui est sur de la personne âgée et 70% de notre activité qui est sur du handicap. Et donc, le handicap, ça touche des gens âgés, mais ça touche aussi des jeunes, etc. Et après, dans le monde de la silver economy, il y a plein de facettes différentes et plein de façons de traiter différentes, puisqu'on est dans un monde de plus en plus qui tend à vouloir avoir des gens qui restent chez eux. Donc, nous, on est dans le segment, en fait, des personnes qui veulent rester chez elles. le plus longtemps possible avant potentiellement d'aller en EHPAD. Et donc, ce segment-là, en fait, il est en croissance puisque le coût d'avoir des institutions médicalisées ou le coût d'avoir des EHPAD est assez important. Pas tout le monde peut se le permettre. Puis les gens ont un attachement à leur maison. Et donc, les anciens, vous le savez mieux que moi, les anciens, ils aiment bien rester chez eux, ils aiment bien être entourés de leur famille. Ils aiment bien essayer de vivre le plus longtemps possible dans les meilleures conditions possibles, dans leur environnement qu'ils connaissent. etc. Et c'est là où nous, on peut aider à avoir 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans en plus dans ce lieu qui leur permet. Et c'est la même chose pour les gens en situation de handicap. Ils préfèrent rester avec leur famille quand c'est possible. Mais les familles ont aussi besoin de support pour pouvoir les supporter, eux, du mieux possible au jour le jour. Et puis après, il y a des modes de financement différents. Donc c'est toujours pareil. Après, qu'est-ce qu'il y a comme mode de financement par le biais des départements pour la vieillesse ou pour le handicap par les biais de fonds personnels pour des gens qui ont de l'argent. Et donc là, on rentre dans des modes de fonctionnement qui sont différents. Puisque nous, chez Vitaliance, par exemple, on est, et je ne vais pas vous faire une leçon sur ce qu'on fait, mais pour vous donner une idée, on fait de nous ce qu'on appelle de la prestation. Donc la prestation, nous sommes les employeurs des personnes qu'on met à disposition et on les met à disposition et c'est nous qui sommes responsables également de la gestion de leurs performances, etc. Donc ce sont des vrais employés. Et après, il y a un mode de mandat. Donc le mandataire, c'est un peu l'équivalent du freelance, où quelqu'un qui a de l'argent peut dire, moi je vais employer en autonomie directement, je n'ai pas besoin de passer par un prestataire, je vais passer directement, je vais faire un contrat. Et le contrat va peut-être être porté par une société tiers, mais la société tiers n'est pas l'employeur, elle est juste l'intermédiateur. C'est vraiment comme du freelance.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme du portage salarial.

  • Speaker #1

    Le portage salarial, c'est une autre partie, puisque le portage salarial, ça pourrait être un peu associé à ça, puisque là, on aide. Le portage salaire, c'est vraiment quand on aide les gens à structurer leur salaire pour qu'ils puissent avoir les bonnes cotisations aux bons endroits et qu'ils ne se retrouvent pas bec dans l'eau quand ils arrivent justement à la retraite, sans retraite, sans assurance, sans rien.

  • Speaker #0

    Donc, toi, tu viens d'un secteur qui est tout autre à la base. Pour arriver dans ce secteur du care et de l'assistance personnes à mobilité réduite, est-ce qu'il y a des compétences particulières à avoir, un background particulier

  • Speaker #1

    Déjà, dans notre secteur, nous, le savoir-être est hyper important. Donc, être capable déjà de s'intéresser aux gens et de travailler en équipe. Donc, on parle beaucoup de travail d'équipe et moi, je parle beaucoup de sport en l'occurrence. Puisque je dis toujours, il y a beaucoup de valeurs de sport qu'on peut retrouver dans les valeurs de toutes les sociétés à lesquelles j'ai travaillé en l'occurrence. Puisque la technicité du secteur, on l'apprend. Ce qu'on n'apprend pas, c'est... Enfin, là, on n'est pas toujours bon. C'est ce qu'on est... capable de traiter d'un travail d'équipe Est-ce qu'on est capable de travailler main dans la main avec d'autres personnes Est-ce qu'on est capable de bien communiquer pour faire en sorte que les problématiques disparaissent ou qu'on les traite Et ça, c'est des choses qu'on doit travailler avec les années, etc. Ça, c'est vraiment ce que je retiens le plus. Après, plus vous avancez avec l'âge. Donc là, j'ai 55 ans maintenant. Hélas, je n'ai plus les 22 ans quand je sortais de l'école. Mais ce qu'on apprend et ce qui est transférable, d'un secteur à un autre, c'est par exemple pour moi la gestion d'un réseau. Je passe d'agence d'intérim ou d'agence de recrutement à un réseau de dépendance. Mais ça reste des agences, ça reste des équipes. Comment on arrive à animer ça Comment on arrive à faire passer des messages Comment on communique Avec des problématiques différentes de visibilité, de type de personne qu'on a en agence puisque mes agences plutôt commerciales en recrutement sont des agences médico-sociales. dans le monde de Vitaliance et ce ne sont pas les mêmes personnalités. Ce ne sont pas les mêmes points. Je pouvais exciter des personnes dans le commercial en leur disant, allez, on va faire un voyage de ouf à droite et dans le médico-social, ça ne va pas être les mêmes demandes et ce n'est pas la même charge mentale. Ça, ça se transfère comme idée. Les notions de finance se transfèrent. Les notions de service se transfèrent. Les notions d'organisation autour du service. Comment on traite un service client Comment on organise de... Du sourcing, c'est bête, mais dans le recrutement, on fait beaucoup de sourcing. Dans l'aide à la personne, on fait beaucoup de sourcing. Ces méthodes oligiales, elles ne changent pas. les outils ne changent pas. Comment on peut maximiser les uns pour l'autre Donc, avec l'âge et avec l'expérience, on se rend compte qu'il y a pas mal de...

  • Speaker #0

    Passerelles.

  • Speaker #1

    de prétence et de passerelles qui sont...

  • Speaker #0

    On ne repart pas de zéro forcément quand on change un...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, vous êtes en forte croissance. Les ambitions de Vitaliance d'ici deux, cinq ans Moi,

  • Speaker #1

    mon ambition, c'est qu'on devienne un des acteurs. Alors, on est déjà un des acteurs privés les plus importants. On est peut-être, à Execo, le plus important dans le privé, dans le monde du handicap. C'est un secteur qui est très morcelé et très éclaté, puisqu'on est aussi dans un secteur qui est très associatif, avec beaucoup d'associations, avec lesquelles on travaille aussi. Donc, c'est à la fois du partenariat et... et de la concurrence, ça dépend des moments. Mais j'aimerais qu'on devienne un des deux, trois gros acteurs privés qui deviennent un acteur incontournable de la force publique et qui deviennent en fait un acteur de proposition auprès de la force publique pour qu'on puisse avoir des échanges et un vrai interlocuteur pour qu'on puisse tester en fait qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer la vie des gens. C'est vraiment notre objectif premier parce qu'au final, un gouvernement a besoin de... d'avoir des interlocuteurs en face d'eux qui soient capables de mettre des choses à échelle et qui soient capables de dire, ça, ça marche, ça, ça ne marche pas en termes de financement. Voilà ce qui se passe, ce qui est bien, voilà ce qui est moins bien. Et si on pouvait être avec les valeurs qu'on a dans ce Ausha, ça me satisferait complètement. Et en plus, après, c'est notre présence et notre capacité à pouvoir traiter des cas lourds et compliqués. Puisque vous avez bien compris, plus dans le monde des EHPAD, plus en plus des gens qui rentrent tard, avec des pathologies compliquées, puisque les gens essaient de rester le plus longtemps possible chez eux. Et nous, on est juste avant ça, mais on prend aussi des gens de plus en plus tard et des gens de plus en plus avec des pathologies de plus en plus compliquées. Donc comment on arrive en fait à se professionnaliser en termes de pathologie pour pouvoir bien accompagner des gens, puisqu'on n'accompagne pas les gens qui ont de l'autisme de la même manière que les gens qui ont la maladie de Charcot, de la même manière qu'on a d'autres dépendances. Et ça, il faut qu'on devienne juste meilleur avec le temps.

  • Speaker #0

    Donc, augmenter votre qualité de service et votre proposition de valeur pour la société, pour les décideurs publics et la société dans son ensemble. Aujourd'hui, Vita Alliance, c'est franco-français Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    c'est franco-français et j'espère que dans 2, 3, 4 ans, je pense que dans les 2, 3 ans qui viennent, il faudra qu'on regarde une expansion. à l'étranger, mais dans ces mondes de réseaux tels que je vous les ai décrits, comme était mon monde de Sheranstad avant, on fait du local pour local. Donc les synergies existent en termes de connaissances et en termes de mindset pour approcher ces secteurs. Par contre, au niveau local, l'agence de Nantes ne va pas beaucoup aider l'agence qu'on aura demain à Berlin ou à Madrid. Donc il y a des synergies à avoir en termes de mindset et en termes de philosophie. en termes de financement, en termes de potentialité d'investissement. Par contre, en termes d'aide locale, de sourcing de l'auxiliaire de vie dans un bassin d'emploi, en fait, ça n'en aura pas. Dans la technique de sourcing, on en aura peut-être, mais pas dans l'action, pas dans l'acte. Vous avez déjà pensé à quelques pays, que ce soit en Europe ou en Europe, ou pas du tout En ce moment, on regarde beaucoup l'Espagne. Les pays naturels, pour nous, parce qu'après, il faut regarder le côté législatif et le côté politique et l'organisation, comment s'organise le financement. C'est ça qui est un driver important du secteur, c'est qui finance quoi et comment. Et donc, les pays les plus proches de nous seraient les pays scandinaves, mais les pays scandinaves sont des tout petits marchés. Donc, est-ce qu'on veut aller s'exposer directement pas parce qu'on ne les aime pas, mais parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens. Est-ce qu'on va aller s'exposer directement dans un pays…

  • Speaker #0

    Un investissement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un investissement avec un retour assez bas, puisque le marché ne va pas être très grand. Par contre, quand on regarde des pays de taille plus large, l'Espagne et l'Allemagne sont les deux, je dirais, aujourd'hui, qui seraient les plus naturels. Mais là, je vous dis ça sans avoir… On est en pleine étude du marché espagnol, par exemple, mais je n'ai pas plus de détails aujourd'hui à donner. Le smell test, comment on dit en anglais Le smell test… On se dit, ben ouais, Espagne-Allemagne, ça a l'air d'être... ce qui a le plus de sens.

  • Speaker #0

    Pour cibler son futur marché, donc faire une étude sur la population et sur le contexte législatif, économique, voir un petit peu les coûts d'entrée sur le marché, le rapport coût-gain potentiel.

  • Speaker #1

    Le plus que les coûts d'entrée, c'est surtout pour s'assurer qu'il y a une vraie base de travail, que les financements sont possibles et qu'ils sont continus, parce qu'en fait, le pire qui puisse arriver, c'est... c'est de rentrer dans des marchés où un jour c'est bien et un jour ça s'arrête. Un jour c'est bien, un jour ça s'arrête et il n'y a pas de continuité, ce qui est très destructeur en fait. Ça coûte pas l'heure pour une entreprise, mais aussi pas bon pour les gens, pour les bénéficiaires qu'on accompagne.

  • Speaker #0

    C'est ce qui se passe un petit peu en ce moment dans beaucoup de secteurs. Donc pour toi, après ça, est-ce qu'il y a une feuille de route pour s'implanter ailleurs, hormis cette étude préparatoire et jouer capitaliser sur son réseau

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est vraiment est-ce qu'on est prêts, nous Et c'est ce que je dis à mon équipe tout le temps, c'est est-ce que déjà on a des processus hyper matures dans notre pays d'origine Parce qu'en fait, il faut que le pays duquel on vient soit déjà hyper carré et hyper cadré. Donc, est-ce qu'on est les plus matures possibles dans notre façon de gérer nos sous, dans les processus financiers, dans les processus d'achat, dans les processus de qualité, etc. Des questions toutes bêtes. Quand on ouvre une agence, Est-ce qu'on a quelque chose de bien cadré pour dire qu'une agence, ça s'est fait là, ça a cette demande-là, qu'en termes de sécurité, on demande ça, etc. Donc, est-ce qu'on a tout un tas de critères et un playbook, en fait, qui soit vraiment bien développé Et est-ce que ce playbook-là, pour le coup, on peut l'adapter à la marge pour ces autres pays où on va aller et ne pas redécouvrir, en fait, et se dire, ah, c'est super, on est dans un nouveau pays, on va tout réapprendre de zéro. Non, il faut qu'on ait la capacité d'avoir 8 choses sur 10 qui soient déjà bien faites. et qu'on puisse bien le mettre en place dans d'autres pays. Ça, c'est la première chose. Deuxième chose, est-ce qu'on a les gens qui peuvent nous permettre de gérer cette croissance-là parce que c'est un métier de service Et donc, les métiers de service, comme vous le savez ou pas, ça ne tient que sur des personnes. On a des bonnes personnes, ça marche super bien. On a des personnes qui ne sont pas motivées, qui ne sont pas dans la bonne mouv', ça ne marche pas. Donc, il faut qu'on ait, nous, des talents suffisamment développé pour qu'on puisse en envoyer un ou deux ou trois pour être sûr qu'en fait tout ce qu'on demande soit aussi bien respecté et qu'on fasse diffuser cet ADN auprès de nos nouvelles équipes même dans un pays étranger et vous voyez qu'on parlait de Randstad moi quand j'étais en Asie je considérais que mon rôle c'était d'être le chef de l'ADN de Randstad donc je passais mon temps à parler des valeurs de l'entreprise parce que le nom Randstad ne voulait rien dire pour des Asiatiques à la différence de l'Europe où c'est beaucoup plus connus mais par contre les valeurs ça veut dire quelque chose donc je me disais si je peux pas me battre sur le sur le thème du nom je vais aller me battre sur le thème des valeurs puisque si j'arrive à faire comprendre aux gens ce qu'on veut faire en termes de valeur après le nom c'est ça devient moins important au final on devient un porteur d'image sur d'autres territoires c'est comme ça qu'on peut se développer exactement et quand vous regardez les sociétés qui font l'expatriation et qui envoient des gens de droite à gauche en deux ans à droite, un an à l'autre, etc. Alors il y en a, des fois c'est pour des raisons de technique et des questions de compétences, ils ont un besoin particulier sur un chantier ou sur une compétence particulière dans un pays, mais beaucoup de sociétés font aussi ça pour disséminer en fait un ADN au sein de leur entreprise avec des gens qui se retrouvent dans une identité en fait et transportent avec eux cette identité dans tous les pays où ils passent.

  • Speaker #0

    Donc, l'humain et la rigueur des process, c'est vraiment les clés pour toi avant de songer à aller à l'international Humain,

  • Speaker #1

    rigueur des process et puis après, assise financière, puisque c'est toujours pareil. On emploie quand même beaucoup de personnes, donc il faut qu'on puisse payer les salaires. Donc, la croissance veut aussi dire un bon management du cash, parce que plus on a des gens, plus notre masse salariale augmente et plus il faut qu'on… on soit carré sur notre manière de gérer l'argent. Donc, quand on met ces trois-là ensemble, je pense qu'on commence à avoir le bon début d'une bonne recette.

  • Speaker #0

    Et du coup, on arrive à la fin de cet épisode, les conseils que tu donnerais

  • Speaker #1

    De manière générale, et pas dans le cadre d'une entreprise, ce que je dis toujours aux gens à qui je parle, c'est de bien s'occuper de leur présent. Parce que très souvent, les gens se projettent toujours dans le futur et dans les nouvelles générations, les gens ont plutôt tendance à penser de... qu'est-ce que je vais faire dans 10 ans, qu'est-ce que je vais faire dans 10 ans. Et moi, je dis toujours, déjà, soyez les meilleurs possibles aujourd'hui parce qu'en fait, votre futur va être défini par votre capacité à être bon aujourd'hui. Et votre futur, en fait, tout ce qui va se passer dans votre vie, ça va être parce que vous avez bien fait ce que vous faites au jour le jour. Et si on transpose ça, donc ça, c'est au niveau perso, mais si on transpose ça au niveau entreprise, c'est la même chose. Est-ce qu'on est bien carré Est-ce qu'on est bien sur nos... On dit dans le rugby, est-ce qu'on est bon sur nos appuis Est-ce qu'on est bon sur nos appuis dans notre pays d'origine Et est-ce qu'on peut s'appuyer justement là-dessus pour après aller à l'étranger Et après, il ne faut pas avoir peur. Il faut bien faire ses études de marché pour bien regarder où est-ce qu'il y a le meilleur. Alors, ça dépend. Je vais reprendre. Ça dépend de quel secteur dans lequel on est. Parce que si on est dans l'industrie, les problématiques de l'industrie ne sont pas les mêmes qu'une problématique d'une entreprise de secteur, de service comme la mienne. Nous, notre coût d'entrée, en fait, il est... il est plus bas puisqu'on n'a pas d'investissement à part des locaux, on n'investit pas sur des gros moyens, des grosses zones, des études d'environnement, etc. Donc là, les problématiques d'un industriel vont être différentes des miennes, et je ne suis pas bien placé pour parler d'un industriel. Dans le monde du secteur, la question c'est, est-ce que j'ai les bonnes personnes Est-ce qu'elles sont bien Est-ce que j'ai un environnement législatif, et de taxes, et de financement, qui est suffisamment carré et suffisamment fixes pour que je puisse prendre un risque mesuré qui va être mon risque business, mais qui ne va pas être un risque dû à des changements de politique toutes les deux secondes, ou à un changement de taxes toutes les deux secondes, ou à un changement de financement toutes les deux secondes. Je n'en ai pas besoin, en fait, parce que c'est un risque. Donc, il faut faire une bonne analyse de risque. Et après, la question, c'est si vous avez des bonnes personnes, basez-vous sur vos bonnes personnes, puisque tout ce que j'ai vu dans le monde du service, c'est que quand on arrive à... à donner un euro à une personne qui n'a vraiment pas les deux pieds dans la même chaussure, elles vont prendre cet euro et le faire devenir 10. Et la localisation géographique devient moins importante. Puisque pour le coup, si on a les bons pays et aussi la bonne personne, généralement, ça marche.

  • Speaker #0

    Super, Franck.

  • Speaker #1

    Une dernière, toujours sur les pays, ça va faire s'il y a trois pays où on pourrait déployer un business en 2025. Pour quel secteur Et après, d'autres secteurs, sur le secteur... qui a travaillé auparavant Dans mon secteur, comme je l'ai dit, je pense que l'Espagne et l'Allemagne sont les deux pays les plus naturels. Après, moi, j'adorerais qu'on aille développer une filiale en Australie, parce que comme ça, ça me donnerait une occasion potentiellement de rentrer, puisque ma femme est australienne aussi, donc toute sa famille est là-bas. Et puis mes enfants, un jour ou l'autre, ils vont repartir là-bas. Et puis le marché, pour le coup, existe aussi avec des régulations qui ont du sens, etc. Le seul problème, c'est que c'est très loin. Donc, est-ce qu'on fait ça Et puis après, on a la chance d'être dans la zone Europe pour nous, dans un monde qui est de plus en plus complexe en termes de globalisation. Attaquons-nous déjà aux pays amis autour de nous, puisque je pense qu'on a... J'espère que tout ce qui se passe aujourd'hui va nous permettre de prendre conscience de la chance qu'on a d'être dans le bloc européen et que ça va nous aider à renforcer nos relations entre nous pour commencer, avant d'aller attaquer... les marchés ailleurs. Donc, on va voir. Les mois et les années qui viennent vont être intéressants pour voir si on réalise bien la chance qu'on a de faire partie de programmes comme Erasmus, de faire partie de la chaîne Schengen, de faire partie de l'Europe, etc., qui sont tellement décriés et qui pourtant nous protègent énormément.

  • Speaker #0

    Ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup,

  • Speaker #1

    Franck. Merci à vous. C'était un plaisir.

  • Speaker #0

    Si cet épisode t'a inspiré,

  • Speaker #1

    tu peux nous soutenir en t'abonnant et en laissant un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est primordial pour faire grandir notre communauté et permettre à ce podcast d'inspirer encore plus de monde.

  • Speaker #0

    Pour aller plus loin,

  • Speaker #1

    abonne-toi à la newsletter de l'Université de Corse, le lien en description de l'épisode.

  • Speaker #0

    On t'y attend,

  • Speaker #1

    à très vite

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Du VIE à l'Australie

    01:55

  • Rôle des chambres de commerce françaises à l'étranger

    08:50

  • Investissement dans Vitalliance

    15:58

  • Être investisseur et DG

    20:36

  • Care et Silver economie

    23:43

  • Capitaliser sur son background

    27:00

  • Playbook pour aller à l'international

    29:35

  • Derniers TIPS

    38:21

Description

A quel moment se lancer à l’international ? Et comment le faire sans se cramer ? Des questions qui hantent le cerveau de beaucoup de dirigeants.


DG du groupe Vitalliance et ex-Président du groupe Randstad, Frank Ribuot a vécu 25 ans en Asie/Océanie, où il a dirigé l’AFBA, l’Australia France Business Association.


Autant dire que l’international, ça le connaît.


🎙 Dans cet épisode, Anto-Dumè Cesari et Marc-Antoine Bouteille-Torre parlent avec lui de : 


✅A quel moment déployer son business sur un nouveau territoire ? 

✅Comment choisir ses marchés ? 

✅Comment performer dans sa stratégie d’internationalisation ? 

✅Quelles perspectives derrière la Silver économie ? 


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Paroles d’Acteurs, c’est le Podcast qui te donne toutes les clés pour amener ton business au niveau supérieur, et atteindre tes objectifs de performance.


Un Podcast produit par les étudiant(e)s du Master Marketing de l’IAE de Corse dans le cadre d’un projet pédagogique accompagné par Marc-Antoine Bouteille-Torre du studio de production de Podcast The Impacters.

Chaque mois, les étudiant(e)s reçoivent la crème des leaders et entrepreneurs issus de l’écosystème corse et international avec la diaspora.


On parle marketing mais aussi innovation, management, produit, marque employeur, performance environnementale… Bref, de tout ce qui fait le succès d'une entreprise en 2024.


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A très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La question c'est, est-ce que j'ai les bonnes personnes Est-ce que j'ai un environnement législatif de taxes et de financement qui est suffisamment carré et suffisamment fixe Moi je dis toujours aux gens, ne sous-estimez pas votre potentiel d'accès à des gens de haut niveau quand ils sont à l'étranger. Déjà, soyez les meilleurs possibles aujourd'hui, parce qu'en fait votre futur va être défini par votre capacité à être bon aujourd'hui. Tout ce qui va se passer dans votre vie, ça va être parce que vous avez bien fait ce que vous faites au jour le jour. Tout au long de ma vie, j'ai toujours été... été guidé par une volonté d'aider les autres.

  • Speaker #1

    Hello, bienvenue dans Parole d'acteur, le podcast produit par des étudiants du Master Marketing de l'IAE de Corse. Chaque mois, nous recevons la crème des leaders et entrepreneurs. Le but, c'est de donner des clés pour amener ton business au niveau supérieur et atteindre tes objectifs de performance. On parle marketing, mais aussi innovation, management, produits, marque employeur, performance environnementale. Bref, de tout ce qui fait le succès d'une entreprise. Peux nous soutenir en t'abonnant et en laissant un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est primordial pour faire grandir notre communauté et permettre à ce podcast d'inspirer encore plus de monde.

  • Speaker #2

    Bonne écoute Bonjour Franck, ravi de te recevoir dans Parole d'acteur. Donc aujourd'hui, je suis avec Anto Doumé, étudiant du Master Marketing de l'IAE de Corse qui va mener cette interview avec moi. Donc Franck, tu es directeur général du groupe L'Italien. Avant ça, tu as été président de Randstad et vécu 25 ans en Asie et Océanie. Tu y as dirigé l'AFBA, l'Australia Foreign Business Association. Donc avec toi, on va parler aujourd'hui internationalisation et export. Donc, à quel moment déployer son business sur un nouveau territoire Comment choisir ses marchés Et comment performer dans sa stratégie d'internationalisation Et on va aussi parler d'un secteur que tu connais bien et auquel on pense peu quand on est jeune, c'est la silver economy. Alors pour commencer, Franck,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux te présenter Bonjour à tous les deux et bonjour à tous vos auditeurs. Je suis d'origine né à Marseille, donc désolé je ne suis pas corse. J'ai fait le plus au sud que je pouvais être par rapport à là. J'ai fait toute ma jeunesse à Toulon et mes études par la suite à l'école de commerce de Marseille, qui à l'époque s'appelait Sud de Caux et après est devenue Cage. À l'âge de 21 ans et après être diplômé de Sud de Caux, j'ai décidé de partir à l'étranger. J'ai fait l'ensemble de ma carrière pratiquement à l'étranger. Je suis parti à l'âge de 21 ans et je suis revenu à l'âge de 50, donc 29 ans dans tout un tas de pays, dont 26 ans en Asie. Marié, deux enfants, deux enfants qui sont nés en Malaisie et qui ont la double nationalité comme moi, franco-australienne, et dont mon fils n'a jamais vécu en France et habite depuis 5 ans en Angleterre. Ma fille vient juste d'arriver en France pour la première fois. Donc voilà, vous connaissez toute ma vie perso.

  • Speaker #2

    Donc une vraie famille de globetrotters.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et je crois qu'ils ont ça dans le sang aussi.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas le choix quand on est dans ces conditions. Et donc, tu as passé un quart de siècle en Asie, en Océanie. Tu faisais quoi là-bas En fait,

  • Speaker #0

    j'ai eu la chance de commencer ma carrière. À l'époque, on devait faire notre service militaire. Et une des façons de faire son service militaire pour des gens qui étaient diplômés d'école, c'était de faire ce qui s'appelait à l'époque un VSNE, qui maintenant s'appelle... un VIE, un volontariat international ou un placement à l'étranger. Et donc j'ai fait mon VSNE à l'époque en Angleterre, où je suis resté pendant trois ans après avoir passé une petite année aux États-Unis. Et à la fin de mes trois ans, la chance que j'ai eue, c'est que la société avec laquelle je travaillais, qui était ECO à l'époque, qui est devenue ADECO maintenant, m'a dit écoute, ça s'est super bien passé, on aimerait t'envoyer faire une expérience, on a besoin de gens pour lancer des pays en Asie. Donc, tu as le choix de partir en Thaïlande, en Malaisie, au Japon. Tu nous dis où tu aimerais aller.

  • Speaker #2

    Le choix du roi.

  • Speaker #0

    Voilà, le choix du roi. Et donc, je suis parti en Malaisie. Et c'est comme ça que l'aventure asiatique a commencé, puisque j'ai fait cinq ans en Malaisie en reprenant la tête du pays d'une petite entreprise à l'époque qui avait été débutée à Kuala Lumpur, et donc que j'ai fait grandir. Et après, la suite a fait que toute ma carrière... C'est passé dans cette partie du monde, puisque j'ai fait la Malaisie 5 ans pour commencer, puis après une migration en Australie, et des retours, 3 fois des retours en Asie pour habiter à Singapour, 3 fois 3 ans, donc j'ai fait 9 ans de Singapour pour le coup, et quelques petits passages en Chine et au Japon. Donc ça a été bien diversifié, et pendant 18 ans de ces 26 ans, j'ai eu la chance de m'occuper de la zone Asie-Pacifique, avec un rayonnement qui allait de l'Inde. jusqu'au Japon. Et donc, j'ai non seulement pu habiter dans la région, mais en plus pu profiter de l'ensemble, de la diversité de cultures et de religions et de façons de vivre qu'on a en Asie. Et ça, c'était fascinant. C'est, Franck, que je me permets. Quand vous avez eu le choix, vous avez choisi la Malaisie. Il faut se repositionner, c'était en 93. À l'époque, il n'y avait pas tous les réseaux sociaux et pas tout le Google, etc. Donc en fait, c'est un choix des fois dans la vie. On a des coups de chance. Le coup de chance que j'ai eu, c'est que ma mère était partie en vacances en Malaisie quand moi j'avais 5 ans, donc il y a 50 ans. Et elle m'avait dit, la Malaisie c'était super, on était partis de Singapour, on était remontés en voiture jusqu'en Thaïlande et la Malaisie on avait adoré. Et donc du coup, ça s'est fait sur une discussion coup de tête avec ma mère pour le coup. qui m'a dit, on connaît, c'est sympa. Je suis parti sans rien connaître. Mais encore une fois, il faut se repositionner à l'époque puisque pour vous donner une petite anecdote, on ressort aujourd'hui les lettres qu'on s'écrivait puisqu'on n'avait pas d'Internet, on n'avait pas tous les réseaux sociaux, on n'avait pas WhatsApp, on n'avait pas l'outil qu'on utilise aujourd'hui pour faire des podcasts. Et donc, on s'écrivait des lettres, on se donnait des rendez-vous pour s'appeler au téléphone. Donc, c'était un peu le départ au Far West.

  • Speaker #2

    Et donc, en fait, tout ça... qui a été le catalyseur, c'est le VIE, donc le volontariat international en entreprise de l'époque. Donc, tu as fait ton choix à la Malaisie et après, au final, ton pays d'adoption, ça a été l'Australie.

  • Speaker #0

    Oui, l'Australie. Alors, moi, j'ai toujours eu la volonté d'être à l'étranger. Ça a toujours été quelque chose qui me fascinait depuis le plus jeune âge. J'adorais parler l'anglais. À l'époque, je parlais bien l'espagnol aussi. Maintenant, je l'ai perdu. Mais j'ai toujours aimé les langues étrangères. Et puis, j'ai toujours aimé être exposé à des cultures qui étaient différentes de la mienne. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais toujours assez ouvert d'esprit sur ces choses-là. Peut-être parce qu'on vient d'une ville portuaire aussi, dans le Midi. Et puis, mes parents ont toujours voyagé. Donc, j'ai pris cette petite graine-là. Et l'Australie, ça a été une vraie histoire d'amour. C'est-à-dire qu'en fait, un jour, j'ai eu la chance d'avoir... un directeur régional, quand j'étais basé en Malaisie, qui adorait faire des réunions régionales à des endroits qui étaient des spots de surf. Et un des spots de surf d'Asie-Pacifique, c'était la Nouvelle-Calédonie. Et pour aller en Nouvelle-Calédonie de Kuala Lumpur, il fallait passer par Sydney et s'arrêter à Sydney, puisqu'il n'y avait pas de vol direct. Et du coup, je suis tombé amoureux de la ville de Sydney en allant en Nouvelle-Calédonie. Et je me suis dit, c'est là que je veux vivre, c'est là que je veux m'établir, c'est là que je veux avoir ma famille, etc. Et donc, j'ai fait une demande à l'époque. puisque j'étais au bon âge. J'avais moins de 30 ans, je parlais l'anglais. J'avais une situation qui était une bonne situation. J'avais tous les points pour pouvoir faire une demande de migration, ce qui s'appelait skilled migration une migration sur la base des compétences. Et donc, du coup, j'ai fait un dossier. Ça m'a pris 18 mois et j'ai été accepté. Et quand j'ai été accepté, tout de suite, je suis parti à Sydney et j'ai encore une fois eu de la chance puisque ma société, à l'époque, m'a dit Oui, ben... vu que tu as ta résidence permanente, puis je n'étais pas encore double nationalité, ça je l'ai eu plus tard, ils m'ont dit, écoute, si tu as ta résidence permanente, nous on a un poste pour toi en Australie, donc non seulement tu vas pouvoir partir, mais en plus tu pourras arriver là-bas avec un emploi. Donc c'était la double chance.

  • Speaker #2

    Et donc là-bas,

  • Speaker #0

    tu restes combien de temps J'ai fait 21 ans en Australie au total, mais 21 ans qui ont été coupés, entre guillemets, par trois fois. trois ans à Singapour, puisque comme j'étais patron de l'Asie-Pacifique, ma société me demandait régulièrement de revenir à Singapour pour être plus centrale, en fait, par rapport à l'Asie. Et donc, ma famille, elle est restée en Australie six ans sur les neuf ans, et moi, je faisais des allers-retours. Et il y a eu une période de trois ans où tout le monde a été à Singapour ensemble. Voilà, donc j'ai fait 21 ans en tout, mais mon cœur a eu l'impression de faire 21 ans, mais mon corps, lui, a fait... pas mal d'allers-retours sur la zone.

  • Speaker #2

    Et donc, tu y vas à la base pour le travail. L'Australie, tu t'y engages aussi avec l'AFBA, l'Australia Friends Business Association, dont tu prends la présidence, que tu présides toujours d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Deux associations différentes. Donc en fait, je me suis engagé en Australie sur plein de domaines, en plus de mon travail. J'étais surf lifesaver sur la plage à Manly. J'ai été président d'un club de rugby, secrétaire général de la section. des jeunes d'un club de rugby. J'ai été coach d'une équipe de filles en première ligue, première ligue australienne, c'est une ligue par état. Donc, on avait monté une belle équipe. C'était une super expérience pendant deux ans et après, je suis reparti à Singapour. Et puis, j'ai été président de la chambre de commerce franco-australienne qui s'appelle FACI, French Australian Chamber of Commerce and Industry, base assignée. Et ça, je l'ai fait pendant… cinq ans, trois ans en étant président du New South Wales et deux ans en étant le président fédéral. Et après, j'ai repris en arrivant en France la présidence de l'AFBA, donc ce dont tu parlais, qui est l'Australian France Business Association. Et donc ça, c'est en France, en arrivant en France, je me suis porté volontaire pour rejoindre l'AFBA. Et puis on m'a demandé de me joindre au bureau et un an plus tard, on m'a demandé de prendre la présidence. Donc j'ai toujours eu ce lien avec l'Australie.

  • Speaker #2

    Et donc... Cette chambre de commerce franco-australienne, l'AFBA, quel est ton rôle là-dedans Alors,

  • Speaker #0

    des deux côtés. L'AFACHI en Australie était une grosse chambre de commerce, peut-être la quatrième plus grosse chambre de commerce étrangère en Australie, puisqu'on avait beaucoup d'intérêts français et beaucoup d'investissements français en Australie. Ça représentait à peu près 70 000, 80 000 emplois et beaucoup d'investissements de plein de sociétés, que ce soit dans le militaire, dans les transports, beaucoup dans l'industrie. et pratiquement tous les fleurons français étaient présents là-bas. Donc là, c'était beaucoup de lobbying pour les intérêts français, pour le libre-échange, pour discuter des tarifs, des coûts d'installation et des coûts de production ou d'opération en Australie. On pouvait parler par exemple de sujets tels que quels sont les coûts quand on fait des RFPs, donc quand on répond à des appels d'offres, quels sont les coûts pour des entreprises françaises là-bas. ou étrangères en l'occurrence. On faisait beaucoup de lobbying sur tout ce qui était immigration, justement, avec des besoins de main-d'œuvre, donc de main-d'œuvre qualifiée, donc comment on pouvait avoir des visas, etc. Donc ça, c'était la partie plutôt australienne, et puis beaucoup de réunions, de networking, de réseautage pour les entreprises et les personnes qui travaillaient pour des entreprises françaises ou australiennes qui avaient un intérêt commun entre les deux pays. En France, l'AFBA est plus petite déjà, puisqu'on a beaucoup moins... d'investissement australien en France. Les Australiens ont plutôt tendance à aller en Angleterre plutôt qu'à venir en France, ou aller dans les pays anglo-saxons. Donc la chambre est un peu plus petite. Par contre, on fait énormément aussi de relations avec tout ce qui est gouvernement, ambassade. Donc beaucoup de liaisons avec l'ambassadrice, en l'occurrence, d'Australie en France. Beaucoup de relations actuellement, par exemple, avec Brisbane, puisque les Jeux Olympiques seront à Brisbane. La Coupe du monde de rugby va être à Brisbane. Donc... pas mal d'échanges qui commencent à se mettre en place sur des échanges de bonnes pratiques. Donc ça, on y participe. Et puis beaucoup d'événements qu'on organise sur... Là, au mois d'avril, on fait un point sur l'économie australienne et l'impact, pour le coup, de la géopolitique sur l'élection de Trump aux États-Unis, etc., sur les relations bilatérales de la France et de l'Australie, mais aussi les relations entre l'Europe et l'Australie dans ce cadre-là. Et on fait... dans le même mois, donc au mois d'avril, on fait un point politique, puisqu'il va y avoir potentiellement des élections en Australie qui vont avoir lieu là au mois de mai. Donc on a un point politique sur ce qui va se passer, comment ça peut se passer, quels sont les deux bords, parce qu'on a encore que deux bords en Australie par rapport à la France, où il y en a beaucoup. Quelles sont les politiques des deux et qu'est-ce que ça peut dire dans les échanges, dans les investissements, etc.

  • Speaker #2

    Donc en fait, vraiment... Une organisation à laquelle une entreprise ou une institution qui a des intérêts ou qui veut s'implanter ou développer quelque chose, une activité en Australie, a vraiment intérêt à passer par ce type d'organisation.

  • Speaker #0

    Totalement. Et puis moi, je l'ai vécu du coup des deux côtés du monde. Et puis, je l'avais fait la même chose en Malaisie et à Singapour, en l'occurrence. Et on ne se rend pas compte, en fait, quand on est dans un pays et que, par exemple, imagine, on est basé en France. Et on se dit, bon, l'Australie, c'est loin et mon activité là-bas est toute petite. Mais par contre, on va avoir accès à des gens qui vont venir du gouvernement australien, qui vont venir en France en visite officielle. Et donc, on va rencontrer le vice-président de l'État de Victoria, le président de l'État de New South Wales, potentiellement des ministres australiens, qu'on n'aurait jamais l'occasion de rencontrer quand on est en Australie. Et on a la possibilité de les rencontrer dans un cadre beaucoup plus informel et beaucoup plus personnel en France. Et... Et du coup, quand on va en Australie après, mais ça marchait dans l'autre sens quand on était en Australie pour venir en France, on a des contacts avec des gens qui sont haut placés ou dans des sphères dont on ne pourrait pas avoir accès en allant directement toquer à la porte en arrivant dans le pays de là-bas. Je dis toujours aux gens, ne sous-estimez pas votre potentiel d'accès à des gens de haut niveau par le biais d'un réseau comme ça quand ils sont à l'étranger, parce que déjà, ils sont généralement beaucoup plus relax que quand ils sont sur leur scène publique nationale. Deux, ils sont dans un esprit d'échange et si vous faites une bonne impression, ils se souviendront de vous parce qu'ils n'auront pas rencontré 200 000 personnes. Alors que quand ils sont dans leur pays d'origine, c'est un peu plus compliqué. La deuxième chose qui peut être intéressante, et là pour le coup, moi j'ai été assez, je ne devrais peut-être pas le dire sur un podcast, mais j'étais assez stupide pour ne pas le faire. Puisqu'en fait, quand j'étais en Australie, de par toute l'activité que j'ai eue, la création d'une école bilingue, participer à la création d'une école bilingue, le rugby, le soft life saving, la chambre de commerce, etc. On m'avait proposé plusieurs fois d'avoir la Légion d'honneur. Et j'ai toujours dit, je n'en ai pas besoin, ça ne me servira à rien. C'était fou. Je ne m'étais jamais projeté dans l'idée de revenir en France. Et donc, pendant trois ans, on m'a dit, il faudrait que tu l'aies, il faudrait que tu l'aies. Et je disais, ouais, ouais, ouais, bof, bof. Et puis, en fait, j'ai été complètement idiot, puisque à mon retour en France, si je l'avais eu, mine de rien, dans le cercle du réseautage français, ça aide aussi un peu. Et donc, je n'ai pas profité, en fait, d'une aubaine qui m'était donnée à l'étranger. Et pour avoir une Légion d'honneur en France, c'est beaucoup plus compliqué. En Australie, de par tout ce que j'ai fait dans la communauté franco-australienne, j'avais un... j'aurais eu cet accès-là. Donc c'est pour ça que je dis aux gens, profitez en fait de ces choses-là parce que ça vous expose à des choses que vous n'aurez pas potentiellement dans votre pays d'origine.

  • Speaker #2

    Saisir les opportunités quand elles se présentent. Donc tu reviens là du coup, donc on discute, tu es en France maintenant, donc aujourd'hui tu as changé de vie.

  • Speaker #0

    Je suis revenu en France en étant expatrié australien, donc ma société, puisque j'étais président du groupe Randstad. Et je m'occupais de toute la zone Asie du Sud-Est et Pacifique et Inde. Et donc Ransad m'a renvoyé en France en tant qu'expatrié. J'ai eu la chance de vivre la vie d'un expat dans mon pays. À la maison. À la maison. Ça, c'était cool. Et puis, il y a maintenant huit mois, donc au mois de juillet l'année dernière, j'ai décidé d'investir, de quitter le groupe Ransad et d'investir dans une société, une des plus grosses sociétés françaises privées dans le monde. l'aide à la personne et particulièrement de l'aide à la personne en situation de handicap. C'est une société qui s'appelle Vitaliance sur laquelle on est en train de définir un plan de croissance assez agressif puisqu'on est aujourd'hui les premiers dans le secteur. On a à peu près 12 000 employés, donc l'équivalent de 6 000 personnes à temps plein puisqu'on a des gens qui sont sur des contrats horaires d'une vingt-heure d'or par semaine. Si on prend les 12 000 qu'on les met sur du temps plein, c'est à peu près 6 000 personnes et 160 agences que j'espère faire croître en avant. 200, 250 dans les deux ans qui viennent. Je passe d'un grand groupe à un multinational. Et pour la première fois, je vais travailler pour une société dans laquelle j'ai investi, qui a une dimension pour le coup nationale franco-française. Comment vous vous êtes retrouvé à investir et à investir dans le projet VitaBian C'est à vouloir changer complètement d'état de travail, sûrement par rapport à l'Asie et ce que vous avez connu avant. En fait, tout au long de ma vie, j'ai toujours été guidé par une volonté, ça peut paraître bête, mais d'aider les autres. J'ai été délégué de classe quand j'avais 13 ans, 14 ans. J'ai été dans des sports d'équipe. J'étais président du bureau des élèves quand j'étais à l'école de commerce. J'étais au bureau des sports. J'étais délégué de première année au bureau des élèves, etc. D'ailleurs, avec un président qui était corse. Donc en fait, j'ai vécu... J'ai toujours voulu représenter une communauté, être impliqué dans la vie et aider les gens dans des moments critiques de leur vie. Et donc, ma carrière, en fait, elle a été faite autour de l'emploi. Quand on regarde les grands sujets qui ont un impact dans la vie des gens, généralement, c'est le divorce, c'est la mort de quelqu'un ou la maladie, c'est le changement d'emploi. et le changement de pays. Les mobilités internationales, qui sont généralement des gros chocs, puisqu'on voit beaucoup de gens qui divorcent quand ils déménagent parce qu'un des partenaires n'y arrive pas ou qu'ils font une crise parce qu'ils perdent leur emploi, etc. Moi, j'ai eu la chance de faire l'emploi puisque j'ai commencé ma carrière dans l'emploi. J'étais jusqu'à il y a huit mois dans l'emploi et donc aider des gens à leur mettre le pied à l'étrier, faire de l'insertion par l'emploi, de faire de la mixité par l'emploi. Et donc ça, j'ai trouvé que c'était toujours un... un très bon outil pour intégrer les gens dans la société. J'ai eu la chance de faire la mobilité internationale puisque pendant sept ans, j'étais patron de l'Asie Pacifique pour un groupe qui s'occupait de mobilité internationale, donc de gestion de personnes qui étaient soit en expatriation, soit pas. Et j'ai eu la chance d'aider les gens pendant sept ans quand ils perdaient leur emploi et comment les remettre en fait dans le marché de l'emploi. Et donc là, dernière facette, je suis maintenant dans la maladie puisque pour le coup, dans le vieillage. Donc, comment on peut aider des gens quand ils arrivent à des périodes plus âgées et comment on peut les accompagner, en fait, à avoir une meilleure vie en fin de vie. Et comment on peut surtout aider des gens en situation de handicap qui sont dépendants, donc des personnes dépendantes, et comment on arrive, en fait, à leur rendre une vie meilleure, même quand ils sont dans des conditions qui sont compliquées, soit des conditions compliquées financières, soit des situations compliquées de famille ou d'état physique, tout bêtement. Et donc, voilà, j'aurais complété la boucle. Je n'aurais pas fait la mort, enfin je n'espère pas le faire, mais je ne l'aurais pas fait. Mais j'aurais fait toutes les autres facettes et c'est peut-être un petit moyen pour moi de me dire, au bout de ma vie à moi, est-ce que je me serais rendu utile, soit directement, soit par le biais de tous mes collègues, dans la vie d'autres personnes et est-ce qu'on se souviendra de moi comme étant quelqu'un qui a aidé à contribuer à ce que la société ne soit pas aussi mauvaise qu'on puisse le dire. dans les médias ou dans tout ce qu'on entend de temps en temps qui me font un peu halluciner. Parce que je pense qu'au final, quand on traite bien les gens, ils vous le rendent bien.

  • Speaker #2

    Oui, il y a vraiment un engagement. Et du coup, tes postes précédents, tu agissais un petit peu soit en tant que président, general manager. Là, tu es passé à investisseur, mais tu dis que tu pilotes aussi, donc tu es aussi dans l'opérationnel.

  • Speaker #0

    Je suis le directeur général de la société, donc en fait, j'y suis tous les jours. D'ailleurs, je vous parle de mon agence de Nantes. Et là, je viens de passer une semaine à faire le tour des agences de Bretagne. Je rentre au siège à Paris la semaine prochaine. Et après, je repars pendant une semaine et demie sur les routes pour faire les agences de Nouvelle-Aquitaine. Au vrai moment, je suis en agence. Je vais voir des bénéficiaires, je vais voir des familles. Je vois des prescripteurs. Non, non, je pilote au jour le jour.

  • Speaker #2

    C'est facile à concilier les deux

  • Speaker #0

    En fait, c'est marrant parce que j'ai racheté des sociétés. Donc, je me retrouve dans la situation de gens que j'ai rachetés dans le passé. Donc, dans le passé, quand j'étais chez Rensat, j'ai racheté des sociétés où j'avais des gens qui étaient à la fois des employés. mais aussi des investisseurs puisqu'ils avaient encore des parts dans les sociétés qu'on avait rachetées. Et je leur disais toujours, j'ai deux discussions avec vous. J'ai une discussion d'employé à patron ou de patron à employé et j'ai une discussion d'investisseur. Ce ne sont pas les mêmes conversations en fait. Il ne faut pas les mélanger parce que les intérêts et la relation en fait d'un patron à un employé, elle est sur des sujets opérationnels au jour le jour, etc. Et après, il y a des discussions d'investisseurs qui elles sont différentes et qui doivent être décorrélées parce que sinon on rentre dans l'émotionnel. et on prend potentiellement des décisions qui ne sont pas les bonnes. Je m'applique cette règle-là, pour le coup, parce qu'il y a la partie où j'ai mis de l'argent dans la société et donc j'ai un intérêt financier à ce que ça se passe bien. Mais je ne veux pas mettre ma casquette d'investisseur pour m'empêcher de prendre des bonnes décisions au jour le jour. Parce qu'au jour le jour, là, on est en train de prendre une décision en exemple. On prend une décision aujourd'hui de remettre presque un million d'euros de coûts en plus dans l'entreprise pour redonner du pouvoir d'achat à nos salariés. par le biais de primes de week-end, par le biais de primes pour des gens qui prennent des personnes en formation, etc. Donc, on va remettre du coût, en fait, dans l'entreprise. Et je ne veux pas que mon esprit d'investisseur m'empêche de faire ça, parce que ça, c'est une décision qui, sur le court terme, nous coûte un million, peut-être plus. Mais par contre, sur le long terme, elle crée de la valeur,

  • Speaker #2

    puisqu'on va avoir des ventes fidèles,

  • Speaker #0

    vont rester, vont être plus contents, etc. Et ça, il faut savoir... faire la part des choses. Donc, je m'occupe de mon côté investisseur une ou deux ou trois fois par an. Mais le reste du temps, je ne suis pas trop. Après,

  • Speaker #2

    comme tu dis, c'est un investissement. Il faut le voir aussi comme un investissement parce que, comme tu disais, ça va permettre à tes employés d'être mieux et de rester sur le long terme.

  • Speaker #0

    Et on fait l'investissement pour quelles raisons Est-ce qu'on fait un investissement pour du très court terme Et dans ce cas-là, je ne ferai pas ce que je fais. Ou est-ce qu'on fait un investissement sur du moyen-long terme Et là, oui, la valeur, elle n'est pas pour demain et ce n'est pas grave.

  • Speaker #2

    Super. Et d'autant plus, donc tu disais, vous êtes dans un contexte de forte croissance. Donc, vous êtes vraiment dans la silver economy. C'est un secteur, quand on n'est pas dedans, ça semble assez loin. Enfin, c'est un secteur.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression qu'auquel on ne pense pas instinctivement quand on veut se lancer dans une carrière ou quand on veut se lancer dans l'entrepreneuriat. Aujourd'hui, c'est un secteur qui offre des perspectives.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de perspectives et c'est un secteur assez complexe. Il y a un aspect simple ou simplifié de l'extérieur. En interne, c'est assez complexe. Déjà, même dans ton commentaire, Marc-Antoine, tu sais quand tu dis la silver economy, nous, par exemple, on ne touche qu'une toute petite partie de la silver economy. puisqu'on a, on va dire, 30% de notre activité qui est sur de la personne âgée et 70% de notre activité qui est sur du handicap. Et donc, le handicap, ça touche des gens âgés, mais ça touche aussi des jeunes, etc. Et après, dans le monde de la silver economy, il y a plein de facettes différentes et plein de façons de traiter différentes, puisqu'on est dans un monde de plus en plus qui tend à vouloir avoir des gens qui restent chez eux. Donc, nous, on est dans le segment, en fait, des personnes qui veulent rester chez elles. le plus longtemps possible avant potentiellement d'aller en EHPAD. Et donc, ce segment-là, en fait, il est en croissance puisque le coût d'avoir des institutions médicalisées ou le coût d'avoir des EHPAD est assez important. Pas tout le monde peut se le permettre. Puis les gens ont un attachement à leur maison. Et donc, les anciens, vous le savez mieux que moi, les anciens, ils aiment bien rester chez eux, ils aiment bien être entourés de leur famille. Ils aiment bien essayer de vivre le plus longtemps possible dans les meilleures conditions possibles, dans leur environnement qu'ils connaissent. etc. Et c'est là où nous, on peut aider à avoir 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans en plus dans ce lieu qui leur permet. Et c'est la même chose pour les gens en situation de handicap. Ils préfèrent rester avec leur famille quand c'est possible. Mais les familles ont aussi besoin de support pour pouvoir les supporter, eux, du mieux possible au jour le jour. Et puis après, il y a des modes de financement différents. Donc c'est toujours pareil. Après, qu'est-ce qu'il y a comme mode de financement par le biais des départements pour la vieillesse ou pour le handicap par les biais de fonds personnels pour des gens qui ont de l'argent. Et donc là, on rentre dans des modes de fonctionnement qui sont différents. Puisque nous, chez Vitaliance, par exemple, on est, et je ne vais pas vous faire une leçon sur ce qu'on fait, mais pour vous donner une idée, on fait de nous ce qu'on appelle de la prestation. Donc la prestation, nous sommes les employeurs des personnes qu'on met à disposition et on les met à disposition et c'est nous qui sommes responsables également de la gestion de leurs performances, etc. Donc ce sont des vrais employés. Et après, il y a un mode de mandat. Donc le mandataire, c'est un peu l'équivalent du freelance, où quelqu'un qui a de l'argent peut dire, moi je vais employer en autonomie directement, je n'ai pas besoin de passer par un prestataire, je vais passer directement, je vais faire un contrat. Et le contrat va peut-être être porté par une société tiers, mais la société tiers n'est pas l'employeur, elle est juste l'intermédiateur. C'est vraiment comme du freelance.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme du portage salarial.

  • Speaker #1

    Le portage salarial, c'est une autre partie, puisque le portage salarial, ça pourrait être un peu associé à ça, puisque là, on aide. Le portage salaire, c'est vraiment quand on aide les gens à structurer leur salaire pour qu'ils puissent avoir les bonnes cotisations aux bons endroits et qu'ils ne se retrouvent pas bec dans l'eau quand ils arrivent justement à la retraite, sans retraite, sans assurance, sans rien.

  • Speaker #0

    Donc, toi, tu viens d'un secteur qui est tout autre à la base. Pour arriver dans ce secteur du care et de l'assistance personnes à mobilité réduite, est-ce qu'il y a des compétences particulières à avoir, un background particulier

  • Speaker #1

    Déjà, dans notre secteur, nous, le savoir-être est hyper important. Donc, être capable déjà de s'intéresser aux gens et de travailler en équipe. Donc, on parle beaucoup de travail d'équipe et moi, je parle beaucoup de sport en l'occurrence. Puisque je dis toujours, il y a beaucoup de valeurs de sport qu'on peut retrouver dans les valeurs de toutes les sociétés à lesquelles j'ai travaillé en l'occurrence. Puisque la technicité du secteur, on l'apprend. Ce qu'on n'apprend pas, c'est... Enfin, là, on n'est pas toujours bon. C'est ce qu'on est... capable de traiter d'un travail d'équipe Est-ce qu'on est capable de travailler main dans la main avec d'autres personnes Est-ce qu'on est capable de bien communiquer pour faire en sorte que les problématiques disparaissent ou qu'on les traite Et ça, c'est des choses qu'on doit travailler avec les années, etc. Ça, c'est vraiment ce que je retiens le plus. Après, plus vous avancez avec l'âge. Donc là, j'ai 55 ans maintenant. Hélas, je n'ai plus les 22 ans quand je sortais de l'école. Mais ce qu'on apprend et ce qui est transférable, d'un secteur à un autre, c'est par exemple pour moi la gestion d'un réseau. Je passe d'agence d'intérim ou d'agence de recrutement à un réseau de dépendance. Mais ça reste des agences, ça reste des équipes. Comment on arrive à animer ça Comment on arrive à faire passer des messages Comment on communique Avec des problématiques différentes de visibilité, de type de personne qu'on a en agence puisque mes agences plutôt commerciales en recrutement sont des agences médico-sociales. dans le monde de Vitaliance et ce ne sont pas les mêmes personnalités. Ce ne sont pas les mêmes points. Je pouvais exciter des personnes dans le commercial en leur disant, allez, on va faire un voyage de ouf à droite et dans le médico-social, ça ne va pas être les mêmes demandes et ce n'est pas la même charge mentale. Ça, ça se transfère comme idée. Les notions de finance se transfèrent. Les notions de service se transfèrent. Les notions d'organisation autour du service. Comment on traite un service client Comment on organise de... Du sourcing, c'est bête, mais dans le recrutement, on fait beaucoup de sourcing. Dans l'aide à la personne, on fait beaucoup de sourcing. Ces méthodes oligiales, elles ne changent pas. les outils ne changent pas. Comment on peut maximiser les uns pour l'autre Donc, avec l'âge et avec l'expérience, on se rend compte qu'il y a pas mal de...

  • Speaker #0

    Passerelles.

  • Speaker #1

    de prétence et de passerelles qui sont...

  • Speaker #0

    On ne repart pas de zéro forcément quand on change un...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, vous êtes en forte croissance. Les ambitions de Vitaliance d'ici deux, cinq ans Moi,

  • Speaker #1

    mon ambition, c'est qu'on devienne un des acteurs. Alors, on est déjà un des acteurs privés les plus importants. On est peut-être, à Execo, le plus important dans le privé, dans le monde du handicap. C'est un secteur qui est très morcelé et très éclaté, puisqu'on est aussi dans un secteur qui est très associatif, avec beaucoup d'associations, avec lesquelles on travaille aussi. Donc, c'est à la fois du partenariat et... et de la concurrence, ça dépend des moments. Mais j'aimerais qu'on devienne un des deux, trois gros acteurs privés qui deviennent un acteur incontournable de la force publique et qui deviennent en fait un acteur de proposition auprès de la force publique pour qu'on puisse avoir des échanges et un vrai interlocuteur pour qu'on puisse tester en fait qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer la vie des gens. C'est vraiment notre objectif premier parce qu'au final, un gouvernement a besoin de... d'avoir des interlocuteurs en face d'eux qui soient capables de mettre des choses à échelle et qui soient capables de dire, ça, ça marche, ça, ça ne marche pas en termes de financement. Voilà ce qui se passe, ce qui est bien, voilà ce qui est moins bien. Et si on pouvait être avec les valeurs qu'on a dans ce Ausha, ça me satisferait complètement. Et en plus, après, c'est notre présence et notre capacité à pouvoir traiter des cas lourds et compliqués. Puisque vous avez bien compris, plus dans le monde des EHPAD, plus en plus des gens qui rentrent tard, avec des pathologies compliquées, puisque les gens essaient de rester le plus longtemps possible chez eux. Et nous, on est juste avant ça, mais on prend aussi des gens de plus en plus tard et des gens de plus en plus avec des pathologies de plus en plus compliquées. Donc comment on arrive en fait à se professionnaliser en termes de pathologie pour pouvoir bien accompagner des gens, puisqu'on n'accompagne pas les gens qui ont de l'autisme de la même manière que les gens qui ont la maladie de Charcot, de la même manière qu'on a d'autres dépendances. Et ça, il faut qu'on devienne juste meilleur avec le temps.

  • Speaker #0

    Donc, augmenter votre qualité de service et votre proposition de valeur pour la société, pour les décideurs publics et la société dans son ensemble. Aujourd'hui, Vita Alliance, c'est franco-français Aujourd'hui,

  • Speaker #1

    c'est franco-français et j'espère que dans 2, 3, 4 ans, je pense que dans les 2, 3 ans qui viennent, il faudra qu'on regarde une expansion. à l'étranger, mais dans ces mondes de réseaux tels que je vous les ai décrits, comme était mon monde de Sheranstad avant, on fait du local pour local. Donc les synergies existent en termes de connaissances et en termes de mindset pour approcher ces secteurs. Par contre, au niveau local, l'agence de Nantes ne va pas beaucoup aider l'agence qu'on aura demain à Berlin ou à Madrid. Donc il y a des synergies à avoir en termes de mindset et en termes de philosophie. en termes de financement, en termes de potentialité d'investissement. Par contre, en termes d'aide locale, de sourcing de l'auxiliaire de vie dans un bassin d'emploi, en fait, ça n'en aura pas. Dans la technique de sourcing, on en aura peut-être, mais pas dans l'action, pas dans l'acte. Vous avez déjà pensé à quelques pays, que ce soit en Europe ou en Europe, ou pas du tout En ce moment, on regarde beaucoup l'Espagne. Les pays naturels, pour nous, parce qu'après, il faut regarder le côté législatif et le côté politique et l'organisation, comment s'organise le financement. C'est ça qui est un driver important du secteur, c'est qui finance quoi et comment. Et donc, les pays les plus proches de nous seraient les pays scandinaves, mais les pays scandinaves sont des tout petits marchés. Donc, est-ce qu'on veut aller s'exposer directement pas parce qu'on ne les aime pas, mais parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens. Est-ce qu'on va aller s'exposer directement dans un pays…

  • Speaker #0

    Un investissement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un investissement avec un retour assez bas, puisque le marché ne va pas être très grand. Par contre, quand on regarde des pays de taille plus large, l'Espagne et l'Allemagne sont les deux, je dirais, aujourd'hui, qui seraient les plus naturels. Mais là, je vous dis ça sans avoir… On est en pleine étude du marché espagnol, par exemple, mais je n'ai pas plus de détails aujourd'hui à donner. Le smell test, comment on dit en anglais Le smell test… On se dit, ben ouais, Espagne-Allemagne, ça a l'air d'être... ce qui a le plus de sens.

  • Speaker #0

    Pour cibler son futur marché, donc faire une étude sur la population et sur le contexte législatif, économique, voir un petit peu les coûts d'entrée sur le marché, le rapport coût-gain potentiel.

  • Speaker #1

    Le plus que les coûts d'entrée, c'est surtout pour s'assurer qu'il y a une vraie base de travail, que les financements sont possibles et qu'ils sont continus, parce qu'en fait, le pire qui puisse arriver, c'est... c'est de rentrer dans des marchés où un jour c'est bien et un jour ça s'arrête. Un jour c'est bien, un jour ça s'arrête et il n'y a pas de continuité, ce qui est très destructeur en fait. Ça coûte pas l'heure pour une entreprise, mais aussi pas bon pour les gens, pour les bénéficiaires qu'on accompagne.

  • Speaker #0

    C'est ce qui se passe un petit peu en ce moment dans beaucoup de secteurs. Donc pour toi, après ça, est-ce qu'il y a une feuille de route pour s'implanter ailleurs, hormis cette étude préparatoire et jouer capitaliser sur son réseau

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est vraiment est-ce qu'on est prêts, nous Et c'est ce que je dis à mon équipe tout le temps, c'est est-ce que déjà on a des processus hyper matures dans notre pays d'origine Parce qu'en fait, il faut que le pays duquel on vient soit déjà hyper carré et hyper cadré. Donc, est-ce qu'on est les plus matures possibles dans notre façon de gérer nos sous, dans les processus financiers, dans les processus d'achat, dans les processus de qualité, etc. Des questions toutes bêtes. Quand on ouvre une agence, Est-ce qu'on a quelque chose de bien cadré pour dire qu'une agence, ça s'est fait là, ça a cette demande-là, qu'en termes de sécurité, on demande ça, etc. Donc, est-ce qu'on a tout un tas de critères et un playbook, en fait, qui soit vraiment bien développé Et est-ce que ce playbook-là, pour le coup, on peut l'adapter à la marge pour ces autres pays où on va aller et ne pas redécouvrir, en fait, et se dire, ah, c'est super, on est dans un nouveau pays, on va tout réapprendre de zéro. Non, il faut qu'on ait la capacité d'avoir 8 choses sur 10 qui soient déjà bien faites. et qu'on puisse bien le mettre en place dans d'autres pays. Ça, c'est la première chose. Deuxième chose, est-ce qu'on a les gens qui peuvent nous permettre de gérer cette croissance-là parce que c'est un métier de service Et donc, les métiers de service, comme vous le savez ou pas, ça ne tient que sur des personnes. On a des bonnes personnes, ça marche super bien. On a des personnes qui ne sont pas motivées, qui ne sont pas dans la bonne mouv', ça ne marche pas. Donc, il faut qu'on ait, nous, des talents suffisamment développé pour qu'on puisse en envoyer un ou deux ou trois pour être sûr qu'en fait tout ce qu'on demande soit aussi bien respecté et qu'on fasse diffuser cet ADN auprès de nos nouvelles équipes même dans un pays étranger et vous voyez qu'on parlait de Randstad moi quand j'étais en Asie je considérais que mon rôle c'était d'être le chef de l'ADN de Randstad donc je passais mon temps à parler des valeurs de l'entreprise parce que le nom Randstad ne voulait rien dire pour des Asiatiques à la différence de l'Europe où c'est beaucoup plus connus mais par contre les valeurs ça veut dire quelque chose donc je me disais si je peux pas me battre sur le sur le thème du nom je vais aller me battre sur le thème des valeurs puisque si j'arrive à faire comprendre aux gens ce qu'on veut faire en termes de valeur après le nom c'est ça devient moins important au final on devient un porteur d'image sur d'autres territoires c'est comme ça qu'on peut se développer exactement et quand vous regardez les sociétés qui font l'expatriation et qui envoient des gens de droite à gauche en deux ans à droite, un an à l'autre, etc. Alors il y en a, des fois c'est pour des raisons de technique et des questions de compétences, ils ont un besoin particulier sur un chantier ou sur une compétence particulière dans un pays, mais beaucoup de sociétés font aussi ça pour disséminer en fait un ADN au sein de leur entreprise avec des gens qui se retrouvent dans une identité en fait et transportent avec eux cette identité dans tous les pays où ils passent.

  • Speaker #0

    Donc, l'humain et la rigueur des process, c'est vraiment les clés pour toi avant de songer à aller à l'international Humain,

  • Speaker #1

    rigueur des process et puis après, assise financière, puisque c'est toujours pareil. On emploie quand même beaucoup de personnes, donc il faut qu'on puisse payer les salaires. Donc, la croissance veut aussi dire un bon management du cash, parce que plus on a des gens, plus notre masse salariale augmente et plus il faut qu'on… on soit carré sur notre manière de gérer l'argent. Donc, quand on met ces trois-là ensemble, je pense qu'on commence à avoir le bon début d'une bonne recette.

  • Speaker #0

    Et du coup, on arrive à la fin de cet épisode, les conseils que tu donnerais

  • Speaker #1

    De manière générale, et pas dans le cadre d'une entreprise, ce que je dis toujours aux gens à qui je parle, c'est de bien s'occuper de leur présent. Parce que très souvent, les gens se projettent toujours dans le futur et dans les nouvelles générations, les gens ont plutôt tendance à penser de... qu'est-ce que je vais faire dans 10 ans, qu'est-ce que je vais faire dans 10 ans. Et moi, je dis toujours, déjà, soyez les meilleurs possibles aujourd'hui parce qu'en fait, votre futur va être défini par votre capacité à être bon aujourd'hui. Et votre futur, en fait, tout ce qui va se passer dans votre vie, ça va être parce que vous avez bien fait ce que vous faites au jour le jour. Et si on transpose ça, donc ça, c'est au niveau perso, mais si on transpose ça au niveau entreprise, c'est la même chose. Est-ce qu'on est bien carré Est-ce qu'on est bien sur nos... On dit dans le rugby, est-ce qu'on est bon sur nos appuis Est-ce qu'on est bon sur nos appuis dans notre pays d'origine Et est-ce qu'on peut s'appuyer justement là-dessus pour après aller à l'étranger Et après, il ne faut pas avoir peur. Il faut bien faire ses études de marché pour bien regarder où est-ce qu'il y a le meilleur. Alors, ça dépend. Je vais reprendre. Ça dépend de quel secteur dans lequel on est. Parce que si on est dans l'industrie, les problématiques de l'industrie ne sont pas les mêmes qu'une problématique d'une entreprise de secteur, de service comme la mienne. Nous, notre coût d'entrée, en fait, il est... il est plus bas puisqu'on n'a pas d'investissement à part des locaux, on n'investit pas sur des gros moyens, des grosses zones, des études d'environnement, etc. Donc là, les problématiques d'un industriel vont être différentes des miennes, et je ne suis pas bien placé pour parler d'un industriel. Dans le monde du secteur, la question c'est, est-ce que j'ai les bonnes personnes Est-ce qu'elles sont bien Est-ce que j'ai un environnement législatif, et de taxes, et de financement, qui est suffisamment carré et suffisamment fixes pour que je puisse prendre un risque mesuré qui va être mon risque business, mais qui ne va pas être un risque dû à des changements de politique toutes les deux secondes, ou à un changement de taxes toutes les deux secondes, ou à un changement de financement toutes les deux secondes. Je n'en ai pas besoin, en fait, parce que c'est un risque. Donc, il faut faire une bonne analyse de risque. Et après, la question, c'est si vous avez des bonnes personnes, basez-vous sur vos bonnes personnes, puisque tout ce que j'ai vu dans le monde du service, c'est que quand on arrive à... à donner un euro à une personne qui n'a vraiment pas les deux pieds dans la même chaussure, elles vont prendre cet euro et le faire devenir 10. Et la localisation géographique devient moins importante. Puisque pour le coup, si on a les bons pays et aussi la bonne personne, généralement, ça marche.

  • Speaker #0

    Super, Franck.

  • Speaker #1

    Une dernière, toujours sur les pays, ça va faire s'il y a trois pays où on pourrait déployer un business en 2025. Pour quel secteur Et après, d'autres secteurs, sur le secteur... qui a travaillé auparavant Dans mon secteur, comme je l'ai dit, je pense que l'Espagne et l'Allemagne sont les deux pays les plus naturels. Après, moi, j'adorerais qu'on aille développer une filiale en Australie, parce que comme ça, ça me donnerait une occasion potentiellement de rentrer, puisque ma femme est australienne aussi, donc toute sa famille est là-bas. Et puis mes enfants, un jour ou l'autre, ils vont repartir là-bas. Et puis le marché, pour le coup, existe aussi avec des régulations qui ont du sens, etc. Le seul problème, c'est que c'est très loin. Donc, est-ce qu'on fait ça Et puis après, on a la chance d'être dans la zone Europe pour nous, dans un monde qui est de plus en plus complexe en termes de globalisation. Attaquons-nous déjà aux pays amis autour de nous, puisque je pense qu'on a... J'espère que tout ce qui se passe aujourd'hui va nous permettre de prendre conscience de la chance qu'on a d'être dans le bloc européen et que ça va nous aider à renforcer nos relations entre nous pour commencer, avant d'aller attaquer... les marchés ailleurs. Donc, on va voir. Les mois et les années qui viennent vont être intéressants pour voir si on réalise bien la chance qu'on a de faire partie de programmes comme Erasmus, de faire partie de la chaîne Schengen, de faire partie de l'Europe, etc., qui sont tellement décriés et qui pourtant nous protègent énormément.

  • Speaker #0

    Ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup,

  • Speaker #1

    Franck. Merci à vous. C'était un plaisir.

  • Speaker #0

    Si cet épisode t'a inspiré,

  • Speaker #1

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  • Speaker #0

    Pour aller plus loin,

  • Speaker #1

    abonne-toi à la newsletter de l'Université de Corse, le lien en description de l'épisode.

  • Speaker #0

    On t'y attend,

  • Speaker #1

    à très vite

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Du VIE à l'Australie

    01:55

  • Rôle des chambres de commerce françaises à l'étranger

    08:50

  • Investissement dans Vitalliance

    15:58

  • Être investisseur et DG

    20:36

  • Care et Silver economie

    23:43

  • Capitaliser sur son background

    27:00

  • Playbook pour aller à l'international

    29:35

  • Derniers TIPS

    38:21

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