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Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Parole d'expert. On traite toute l'actu internationale, nationale, qu'elle soit économique, qu'elle soit technologique, qu'elle soit business. Donc n'hésitez pas à continuer à nous suivre comme d'habitude. Vous pourrez retrouver le podcast audio de l'émission dès demain sur toutes les blottes plateformes. Donc n'hésitez pas à vous abonner à nos podcasts pour écouter dans la voiture ou avec vos écouteurs, où que vous soyez aujourd'hui. On va parler d'argent. Alors, pas celui que vous cachez sous votre matelas, dans votre coffre-fort si vous en avez, si vous n'avez pas profité de l'amnistie fiscale, ou dans vos comptes bancaires. On va parler des crypto-monnaies, de la blockchain, de cet univers un peu mystérieux, où même un JPEG de singe qui mange une banane peut atteindre des montants absolument colossaux. Bitcoin, Ethereum, NFT, smart contracts, tout ça, est-ce que ça vous parle ? Eh bien aujourd'hui... Avec mes invités, on vous donne surtout envie de redémarrer votre cerveau comme un vieux PC en panne. Alors pas de panique, on est là pour vous accompagner et comprendre comment fonctionnent les bitcoins, pourquoi Donald Trump et sa femme veulent lancer aussi une monnaie, mais on va vous expliquer, c'est pas tout à fait pareil. Et la blockchain, on revient dessus. Bitcoin, crypto-monnaie, blockchain, c'est le sujet de l'émission d'aujourd'hui. S Et pour en parler aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Ilham Elbouloumi qui est avec moi. Comment ça va Ilham ?
Très bien, merci beaucoup pour l'invitation.
Tu viens de Tangier ?
Actuellement oui.
Je voulais te remercier vraiment d'avoir fait la route pour être venue. Tu es une professionnelle qui est spécialisée dans les technologies blockchain. Vous avez fait la même école, on va en parler, avec Bad qui est en face de toi. Bad, comment ça va ? Bad Bollège ?
Merci bien, c'est très simple.
Alors, on s'est vu en 2018. Ça date déjà.
Exactement.
Pour parler de Bitcoin, pour parler de blockchain. Et tu avais prédit quelque chose. Et on va voir où est-ce que, sept ans après, où est-ce qu'on en est. Tu es expert, justement, dans les domaines de la blockchain, les monnaies numériques de la banque centrale et les technologies décentralisées. Et tu as écrit un bouquin ?
Oui, en 2017.
Blockchain by example ? Oui, exactement. Voilà, je suis ravi de vous avoir parce que ça va nous permettre de faire un point, de démystifier beaucoup de choses. Oui. Même si ça fait un moment qu'on en parle, et d'essayer de comprendre, un, comment ça fonctionne, est-ce que c'est un sujet de geek, d'initié, on comprend bien de moins en moins si vous avez un peu de littérature dessus, et surtout quel impact ça peut avoir sur les systèmes financiers à travers le monde. On s'était vu en 2018, et ce n'était pas pour rien, parce que depuis 2017, rappel à l'époque, Office d'échange et Banque Normandie avaient eu interdit, à l'époque, l'usage des crypto-monnaies. On invoquait les risques liés, et à juste titre, liés au blanchiment d'argent, on ne sait pas d'où vient cet argent, le financement du terrorisme, et puis l'absence de protection finalement des gens qui l'utilisaient. Mais, mais, l'interdiction. Quand on est dans la matrice, c'est compliqué parce que ça n'empêche pas, ça n'empêche pas une forte utilisation des crypto-monnaies au Maroc. On a des chiffres et là c'est selon le site français HelloSafe, je lis le chiffre, 2024, 6 millions de Marocains. détiendrait des crypto-monnaies. 6 millions de Marocains. Et en 2019, ils étaient un peu plus de 3 millions. Et donc, ça progresse, ça progresse, ça progresse, ça progresse. Et l'année dernière, Banque El Maré avait annoncé un projet de loi, justement, pour encadrer les crypto-monnaies. Voilà, je vous ai fait un peu tout le contexte. Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ? Après, on rentrera dans le technique, en essayant de vulgariser, parce que c'est toujours intéressant. Comment on explique ? que dans un pays comme le nôtre, où on a une orthodoxie budgétaire, on a des régulateurs qui font un travail extrêmement poussé sur la gestion du budget, un super gouverneur de la Banque Centrale qui fait un travail... Non mais c'est vrai, c'est Joël qui fait un travail absolument incroyable. On peut ne pas être d'accord, mais après, quand on voit le résultat au vu de la structure de notre économie, OK, ça peut être un autre sujet. Comment on peut expliquer qu'on a quand même près de 6 millions de Marocains qui détiendraient, encore une fois, c'est au conditionnel, c'est un site qui le dit, des crypto-monnaies. C'est un vrai phénomène.
Tout à fait. Ce n'est pas que ce chiffre-là qu'on a, on a d'autres études. Une qu'on a même fait sur le terrain sur 6 000 Marocains a démontré qu'à peu près 7 millions de Marocains détiennent des cryptos.
Donc on est en dessous de l'évaluation.
C'est tout à fait logique. On a même un chiffre de General Sys qui dit que sur deux années, les Marocains ont échangé l'équivalent de 12,7 milliards de dollars en cryptos. C'est-à-dire que les Marocains ont adhéré massivement à la cryptocurrency en général. Pour le comprendre, c'est très simple. On a une jeunesse, on a une population jeune, on a une jeunesse marocaine qui est sous-bancarisée généralement, qui est très technophile, elle adhère rapidement à la technologie avec l'infrastructure marocaine. Donc rapidement, ils ont adhéré à cette révolution technologique.
Et puis, on est bon les Marocains là-dedans. Oui, bien sûr. Non mais c'est vrai, il faut le dire aussi. On s'adapte vite,
on adopte vite. C'est un peuple intelligent, rapidement ils vont adhérer. On a cette jeunesse qui est majoritairement dans la précarité quand même. Donc c'est des gens aussi qui ont des problèmes pour payer à l'international, recevoir à l'international. Donc cette jeunesse en masse. Ils essaient d'improver ou même d'améliorer la situation financière et de résoudre les problèmes dont ils souffrent. Donc, ils ont vu en bitcoin, en crypto-collections généralement, un actif dans lequel ils peuvent investir. Il est accessible. C'est la différence. Pour investir dans la bourse, c'est presque difficile pour eux. Pour la crypto, c'est quelque chose de très facile pour l'utiliser. Tu peux investir directement. L'autre revers de la médaille pour eux, le bitcoin, c'est une devise internationale. Donc, ils peuvent offrir des services à l'international et être payés. Donc il n'y a pas de limites, etc. Ce que je suis en train de dire,
c'est que comme à l'époque où on avait, à l'époque, je dis bien, si on revient aux années 80, avec une réglementation de l'office d'échange qui était juste irrespectueuse, impossible de respecter, il y a quand même une époque où on avait droit en dotation que 110 rames par... il faut vous rappeler de cette époque là on était dans une époque...
Heureusement j'ai pas vécu cette époque.
Ouais, alors moi j'étais tout gamin tout gamin mais voilà mes parents vraiment me racontaient ça et je pense que les gens se rendent pas compte que pour arriver à 100 dirhams aujourd'hui 100 000 dirhams etc mais on a quand même à juste titre et une réglementation de l'office des chances qui est extrêmement contraignante pour faire sortir de l'argent à l'étranger, faire rentrer de l'argent à l'étranger, etc. Et ce n'est pas que pour des régions fiscales, on a besoin d'autorisation. Et là, on arrive finalement à une période où il y a des jeunes qui n'ont pas le choix et même d'un point de vue tout à fait transparent, pour faire du business, ils trouvent ce volet.
Parce que moi, je ne comprends pas ces contraintes-là pour une jeunesse qui veut améliorer sa situation financière. C'est des gens qui font de l'e-commerce, des services à l'international, qui s'exportent. Donc pour eux, Bitcoin, c'est un moyen le plus facile, même pour les transactions internationales. C'est-à-dire que vous n'avez plus besoin de passer par ces chaînes ou plutôt ce processus de KYC, AML, etc. Donc pour eux, c'est à la fois un asset dans lequel ils peuvent investir facilement et améliorer la situation économique, mais aussi c'est un moyen de paiement pour eux qui va débloquer tous les problèmes dont ils souffrent.
Effectivement, pour compléter ce que vient de dire Badir, en termes de statistiques, je pense que d'après l'étude qui a été donnée, c'est 27%. de la jeunesse marocaine qui investit dans les crypto-monnaies c'est surtout pour de la spéculation. C'est un pourcentage énorme. Et...
Combien de pourcentage ? 27%. 27% juste pour de la spéculation ?
Juste pour de la spéculation. Donc c'est la part du gain.
Oui mais en même temps c'est le... On est un capitalisme pas libéral...
Plutôt 75-13% ne font pas pour la spéculation. Oui,
c'est le truc inverse.
Mais il y a une bonne partie qui rentre dans le domaine d'un point de vue investissement, pour profiter de la volatilité des cryptos, en comparaison avec les pourcentages de gains et de rendements qu'on peut avoir dans un investissement classique. La crypto fait des pourcentages x10, x20, x100 qui attirent la jeunesse, ça d'une part, et d'autre part, effectivement, c'est une solution pour s'exporter à l'international. Il y a des profils marocains qui travaillent en tant que freelance, en tant que développeurs logiciels, en tant qu'e-commerçants. Et ils sont en collaboration avec des entreprises internationales. Donc la crypto est un moyen efficace et rapide pour se faire rémunérer beaucoup plus.
Ça c'est pour, on va dire, le côté clair, peut-être vertueux. Parce que j'ai l'aspect de tout à fait comprendre, parce qu'en tant que chef d'entreprise, des fois, même pour payer une prestation à l'étranger, qui doit être payée très rapidement et des fois avec la carte de crédit, ça passe pas sur certains sites. C'est juste une horreur. C'est une horreur. Je le dis sincèrement, c'est une horreur. Je ne les ai pas vécues par ce que ce soit les montants, même pour des petits montants, 2000 euros, 2500 euros. Et on peut rater du business juste avec ce genre de choses.
Cette année, avec les procédures traditionnelles, c'est des semaines.
Non, non, et des semaines et des nœuds dans la tête. Et des nœuds.
Donc, le conflit est rapidement fait.
Maintenant, le côté, on va dire, qui est plus dark. plus sombre. Et c'est là, et après on va revenir aux fondamentaux pour expliquer comment fonctionnent les crypto-monnaies. On est quand même sur, et c'est là où on peur tous les états, c'est le financement du terrorisme, blanchiment, et tout ce qui en suit plus passe dans le dark web parce qu'il y a la crypto-monnaie, il y a celle qu'on connaît maintenant, on va dire celle de comptoir, le grand public. Et puis il y a d'autres qu'on ne connaît pas.
Je réponds ou tu réponds ?
Vas-y, dis-le.
Il y avait une analyse de la part de Chain Analysis. Chain Analysis, c'est une entreprise qui fait l'analyse des datas qui circulent sur la blockchain. Et ils ont fait une estimation des transactions qui sont liées au terrorisme, au bon chîment d'argent, etc. Et c'était un pourcentage très, très minime. Je ne me rappelle pas du pourcentage exact, mais c'était...
Ils n'ont pas fait un sondage auprès de ceux qui financent le terrorisme pour demander ce que finançait le terrorisme, c'est une estimation. Je complète.
Ça d'une part. D'autre, ces actions malfaisantes, elles existent depuis la nuit des temps. Ils n'ont pas attendu la blockchain pour exister. De trois, la blockchain telle qu'elle est, c'est un enregistre public. Tout le monde peut... à suivre une transaction. Tout le monde peut avoir accès au contenu de cette transaction. Donc, quand on veut faire une action malfaisante, est-ce qu'on va utiliser un registre public ou on va utiliser des moyens plus confidentiels, plus privés ? Je pense que la décision est vite faite. Je pense que cette image-là vient du début du Bitcoin. Le début du Bitcoin vient du fait que le white paper a été partagé dans un forum et le départ, c'était dans le dark web. C'est le départ qui était dans le dark web et c'est ça ce qui a collé en quelque sorte l'image.
Tout à l'heure je vois Bad qui est... J'observe les regards de Bad depuis tout à l'heure. Alors, pour répondre à Hélène.
J'adhère parce que normalement le bitcoin généralement, ou les cryptocosm, c'est les systèmes les plus traçables qui existent dans la nature. C'est-à-dire qu'on a une traçabilité ultime. Tu peux savoir jusqu'au niveau d'un seul bitcoin, tu peux savoir tout son historique depuis sa création.
Parce qu'il le porte en lui, c'est ça la blockchain.
Sauf que tu ne connais pas le détenteur, l'identité du détenteur. Mais tu connais, tu as accès au transactionnel. Mais bien sûr, est-ce qu'il est utilisé dans le dark web chez des business ? Oui, tout à fait. Tous les moyens de paiement sont utilisés. Mais où est la différence ? C'est généralement dans les crypto-currencies. Actuellement, on n'est plus dans les premières années où on avait l'accès directement au Bitcoin, on l'achète directement. Au moment actuel, le supply ou la création du Bitcoin, c'est des Bitcoins qui sont achetés par des entreprises. L'accès au Bitcoin, il passe par des plateformes. On a presque partout dans le monde des, je vais dire, des gates. des gates pour le KYC. C'est-à-dire, tu ne vas pas... Vous voyez la couche KYC.
On a rajouté de l'intermédiation dans un système qui, à la base, veut annihiler toutes les intermédiations.
Tout à fait. Et même, actuellement, c'est-à-dire, les gens qui vont acheter du Bitcoin, ils essaient de faire de la due diligence pour que le Bitcoin qu'ils ont reçu n'ait pas été, par exemple, impliqué dans une opération de piratage, je ne sais pas, chez des business ou autre. Donc, l'idée, qu'est-ce que je veux dire ? c'est que le monde de Dark Web ou autre, il utilise le Bitcoin parce que c'est simple, c'est une monnaie globale, et c'est une monnaie qui peut être accessible à n'importe qui. Je peux vous hacker et vous demander une rançon en Bitcoin, vous allez rapidement me l'envoyer parce que moi je n'ai pas affaire à créer un compte bancaire, etc. Mais ce qui existe actuellement, c'est qu'il y a des moyens qui font qu'on peut anonymiser les Bitcoins qu'on reçoit, et sortir avec les bitcoins et bypasser cette KYC qui existe. Donc actuellement, le problème existe, oui, mais l'échelle n'est pas une grande échelle, parce que déjà, actuellement, avec les investissements institutionnels ou autres, la quantité de bitcoins qui est détenue par les institutionnels et les individus, c'est une quantité quand même conséquente. C'est une quantité qui a été tracée depuis sa création jusqu'à son état actuel. avec la couche qui est ici quand même on a apaiser ou mitiger ce risque. Et actuellement on est au même niveau que par exemple le dollar ou l'euro etc. Parce que par exemple actuellement le levier le plus utilisé par tout ce qui est d'art ou chez les business en général c'est le cash. Tu arrives avec un matelas et tu vas me donner le cash que ce soit au Maroc, que ce soit au Méditerranée, chez l'international. Mais le bitcoin c'est juste parce que c'est un moyen accessible numérique. Mais dans cette accessibilité, cette traçabilité, il y a un risque pour ces gens là qu'ils peuvent être poursuivis par les autorités. et on a vu pas mal de gens qui ont été catchés parce qu'ils ont utilisé le bitcoin.
Alors justement,
on en est...
C'est l'un des meilleurs. On en parle finalement. Le cash est toujours le meilleur.
Revenons aux Etats-Unis. Donald Trump a quand même annoncé une réserve stratégique de Bitcoin, donc Strategic Bitcoin Reserve, constituée de Bitcoins qui ont été saisis lors de procédures administratives sur des gens.
Ça confirme.
Oui, mais voilà. Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, c'est pour ça que je rebondis là-dessus, pour aller dans ton sens, c'est que finalement, c'est pas si anonyme que ça.
Oui.
Donc c'est-à-dire que s'ils ont saisi 200 000 Bitcoins, après je sais pas ce que ça représente en valeur Mais ça veut dire qu'ils les ont saisis nécessairement. De quelle manière ? Alors là, on va essayer de rentrer un peu dans la matrice pour comprendre. Parce que là, on va revenir finalement à ces 6 millions, 7 millions d'utilisateurs marocains, dont certains vont peut-être nous regarder et se dire, mais si demain il y a une loi, qu'est-ce qu'on risque si on a des bitcoins et si on a des transactions en bitcoin aujourd'hui ? Ce n'est pas si anonyme que ça donc.
Bon, je peux expliquer la chose. Qu'est-ce qu'il risque ? Il risque juste les poursuites judiciaires. Mais techniquement, il ne risque rien. Oui, Bitcoin c'est un pseudo-anonyme.
On peut te saisir tes bitcoins ?
Je t'explique ce qui a été fait. Les saisir, ce n'est pas parce qu'on connaît la wallet ou l'adresse et directement on a compris qui est la personne derrière. C'est plutôt une activité comme pour toutes les activités illicites. On veut un travail au fond, c'est des gens undercover qui entrent en communication avec ces personnes-là et c'est quand même de les démasquer. Ce n'est pas à travers le bitcoin qu'ils ont été démasqués, c'est-à-dire à travers d'activités. parallèle une fois en tout on te détient On te dit voilà, donne-nous les clés de ta wallet et directement, c'est généralement des compromis. Par exemple, le créateur de Silk Road qui a été libéré récemment, quand ils ont détenu le premier jour, ils ont demandé qu'ils leur donnent l'accès, par exemple, au fonds qu'ils détenaient. Donc, ce n'est pas à travers le Bitcoin qu'ils l'ont démasqué, c'est plus à travers un travail d'Intel ou collection d'Intel qui classique.
C'est super, hein, quoi. Ouais, faut choper la personne qui est derrière.
tu paies. C'est comme le cas pour les Marocains. Donc, quelqu'un qui a de Bitcoin, l'État n'a aucun moyen pour le connaître, tout simplement. Ce n'est pas, je vais dire, une publicité pour l'utiliser d'une façon qui est bien sûr illicite, mais c'est une réalité.
C'est pour ça d'ailleurs qu'on avait annoncé une loi pour encadrer ça.
Parce qu'on n'a pas le choix.
Pour ne pas que ça aille dans tous les sens. Lorsqu'on entend ça, on entend parler de... euro numérique de dirham numérique et donc c'est lié à la blockchain etc mais est ce que on ne va pas vers une dérive totalement avec une traçabilité mais à outrance parce que sur le papier ça peut être très charmant un euro numérique un dirham numérique mais ça veut dire que on est absolument on perd tout Tout saisit sur la monnaie, tout contrôle. C'est-à-dire qu'un euro numérique, il peut avoir une date de validité, on peut le désactiver à la seconde près, on peut lier à un ensemble de données, imaginons que vous ayez un crédit, trois traites qui ne soient pas payées, cet euro numérique, directement, ça ne soit pas... J'en sais rien, mais on peut tout imaginer. On voit bien ce qui se passe en Chine aussi, d'un point de vue là. Est-ce qu'on va vers ça ? Moi, c'est effrayant quand même.
C'est un sujet très controversé, effectivement. Il y a des arguments pour et des arguments contre. Les arguments qu'on annonce pour la version numérique des Fiat, l'euro, le dollar ou le dirham.
Oui, pas les voitures.
C'est que voilà, ça permet d'avoir des transactions instantanées, rapides. Ça permet d'avoir accès à des... de la population qui n'est pas bancarisée, accès à ces moyens de... ces nouveaux moyens de paiement, etc. Donc ça permet en quelque sorte l'inclusion financière dans le système bancaire plus classique. Il y a plusieurs éléments qui sont présentés dans le pour et dans le contre. Effectivement, c'est un moyen accru de flicage, de traçabilité, de contrôle.
C'est même plus, je donne mon avis, parce que là, on n'est pas seulement dans le contrôle. À la rigueur, moi, la traçabilité, aujourd'hui, la banque, on est tous bancarisés. On ne vend pas de la drogue, on n'est pas à se balader avec des valises de cash. Bon, voilà, écoute, si vous avez un contrôle, on vient vous voir. on voit vos comptes bancaires, mais avec une monnaie numérique, on a encore une fois cette notion de désactiver votre... On peut vous désactiver ?
On peut désactiver votre compte bancaire.
Oui, mais bon...
Si on fait le parallèle avec les banques classiques, effectivement. Donc, plus ou moins dans le même schéma, parce que le gouvernement peut avoir accès aux comptes bancaires en respectant un certain nombre de normes de réglementation. Ça ne vient pas comme ça. donc Ça peut s'appliquer aussi à l'euro numérique. Après le succès, on le dira numérique, après le succès d'une telle forme de monnaie, dépendra de l'adoption de la population. Est-ce que la population sera réceptive à ce genre de monnaie ?
Et combien on a récupéré de cash l'année dernière ou pas ? Il n'y a pas que le Maroc. Il faut savoir aussi que l'Allemagne fait partie des champions, championnes du monde. du cash. Ça ne veut pas dire que ce sont tous des fraudeurs fiscaux, pas du tout, mais ils sont très attachés au cash. Et il y a beaucoup de résistance sur les États-Unis.
Concernant cette forme de monnaie numérique, pour moi je le vois comme une sorte de diversification des moyens de paiement. Il y en a des profils qui vont y trouver des avantages. Notamment, on a parlé des profils qui travaillent à l'international. C'est une sorte de facilitation de paiement, d'avoir aussi une monnaie locale, d'être payé en IDRAM et de pouvoir échanger à l'international avec le IDRAM. C'est une crypto. Donc, il y a des avantages pour ces profils-là. Pour les profils qui sont plutôt pro-cash, je pense qu'il y aura de la résistance à adopter ce genre de moyens de paiement. Je ne sais pas, Badar, si... Oui,
je vais.
Quand même, à la question de la civilisation de l'euro numérique, on doit ajouter quand même des éléments de contexte. Pour comprendre le... pourquoi de la chose. Si c'était juste pour quand même appliquer des restrictions à la population, ils peuvent le faire autrement. Je dis c'est-à-dire c'est possible, mais ce n'est pas le même niveau. Je dois quand même ajouter des éléments de contexte, c'est qu'en Europe on a un grand problème, c'est que les paiements intra pays se font vis-à-vis des acteurs ou via des acteurs américains. Il y a une dépendance de l'Europe vis-à-vis de l'Amérique.
Pas classé oui !
C'est-à-dire qu'un pays européen veut faire un paiement avec un autre, donc au lieu de le faire directement entre ces pays, directement entre leurs banques, ils doivent faire appel à un acteur américain. Donc c'est une dépendance. Ce n'est pas que SWIFT mais plus les Visa, les Payments. Donc l'idée c'est que vous avez une dépendance vis-à-vis d'un acteur américain. Donc ils veulent créer un neurone numérique pour bypasser déjà ce problème et réduire bien sûr le coût de ce schéma. Et le deuxième c'est le problème des Stablecoins américains. Actuellement, c'est une monnaie numérique à valeur stable égale... ou sous-jacent, c'est-à-dire on a un dollar numérique, il est égal à un dollar réel qui est déposé quelque part. Et Trump, si vous entendez ses sorties, il dit on va renforcer la dominance du dollar à l'échelle internationale via les stablecoins. Il a même annoncé il y a deux jours qu'il va créer son propre stablecoin, un dollar numérique qui est égal au dollar classique.
Une nuance, c'est un dollar numérique public, privé, pas public.
J'ajoute la première chose, les stablecoins généralement c'est créé par des entités. Et pourquoi je dis ça ? Parce que la dominance de ces stablecoins dénominés en dollars, ils représentent une menace pour l'Europe. Pourquoi ? Parce que les gens utilisent ces stablecoins basés sur le dollar au sein de l'Union Européenne. Et donc c'est une concurrence directe à l'euro. Et pour riposter, ils ont deux choix. Soit créer des stablecoins en euros, ils l'ont essayé de le faire mais ça n'a pas cartonné. Et la deuxième chose, c'est de créer, c'est d'essayer de concurrencer ces stablecoins à travers un neuro numérique qui représente les mêmes avantages technologiques, rapides, faciles, accessibles, etc. Et pour vous donner une information, c'est un process qui a pris cinq ans pour décider, parce qu'en octobre ils vont décider définitivement, est-ce qu'ils vont partir ou non sur un à un euro numérique et actuellement je crois 80% vont y aller mais actuellement il y a ou même dans les schémas, dans les montages dentils. qu'ils présentent, ils présentent que c'est un système parallèle. Vous aurez un compte courant en euros numériques. C'est-à-dire un montant qui est capé. Ce n'est pas un remplaçant, mais c'est un montant capé en euros numériques auquel vous avez accès. C'est juste pour avoir la rapidité, la facilité et concurrencer ces stablecoins. Utilisez ce euro numérique pour acheter de la crypto, faire des transactions. Donc ça, c'est un contexte pour l'Europe.
Quand j'écoute tout ça, si vous avez de la fumée qui sort des oreilles, ne vous inquiétez pas, on va juste... Est-ce que finalement... Et là, comme je suis un optimiste convaincu, on a parlé de notre devise qui n'est pas convertible, et puis encore une fois pour beaucoup de raisons, il ne faut pas non plus blâper, ça nous permet d'avoir une économie qui résiste aux chocs internationaux. Comment est-ce que ça pourra demain ? ne plus poser cette sacro-sainte notion de réserve de change, réserve de problèmes de convertibilité. Est-ce que demain, on peut aller, quand je dis demain, ça peut être dans 5 ans, 10 ans, avec l'adoption d'un dirham numérique face à un euro numérique, face à un dollar numérique, est-ce que le système mondial de monnaie ne va pas être remis en question ? Est-ce que c'est une chance pour le Maroc, ou ça peut être un grand danger à la place ? Parce que c'est la cohabitation finalement de deux systèmes classiques. Lorsque tu me parles d'un stablecoin qui est basé finalement sur un dollar numérique qui est stable, finalement on a juste une version digitale.
Très utilisé pour l'information morte, by the way.
Pour répondre rapidement à ta question, pour moi, est-ce qu'on va tendre à un remplacement peut-être à long terme, mais pour moi je le vois comme une diversification des moyens de paiement. Si je prends un titre d'exemple, les cartes bancaires, ça a apparu il y a une vingtaine d'années, mais ça n'a jamais remplacé le cash. Le cash est toujours courant. Ça n'a jamais remplacé l'or. L'or est toujours un moyen d'épargne. Pour moi, ce sera un moyen de diversification de paiements. entre autres. Après, ça va aussi dépendre de la politique du pays, de la réglementation qu'il va mettre en place et de la direction dans laquelle il va pousser la population. Est-ce qu'on va mettre en place de la réglementation pour inciter les gens à adopter plus la monnaie numérique, au dépend du cash, au dépend des cartes bancaires classiques, etc. On va voir.
Juste pour compléter, normalement, les mollets de banque centrale, il y a deux types. Il y a la Wholesale CBC, c'est-à-dire la mollet de banque centrale qui est juste utilisée par les entités financières, pas pour les gens comme vous, et la Retail CBC, c'est-à-dire la CBC de détail. Le Dirham numérique, c'est le deuxième type. Il a annoncé ses jouets, ça sera une série. c'est-à-dire une ciblition, une monnaie de banque centrale de détail qui sera utilisée par tout le monde, et aussi l'euro numérique. Donc juste pour donner une information, si on parle du système financier international, l'AMF, l'année dernière, à Rabat, ils ont annoncé qu'il y aura une plateforme, actuellement en développement, qui s'appelle XC Platform, pour permettre les opérations entre les banques centrales et l'échelle mondiale. Et là, on n'a pas le choix. Le Maroc comprend qu'on doit à un moment donné rejoindre la vague. Et là, est-ce que c'est planifié par ces entités-là pour éviter qu'une refonte du système financier international ou non ? On doit leur demander. Mais l'idée, c'est que même ces entités actuellement internationales travaillent sur le fait de pousser les banques centrales à adopter les monnaies de banques centrales et à créer des plateformes d'échange ou d'interchange. Parce que déjà, actuellement, il y a beaucoup de problèmes avec le système classique actuel. Il y a par exemple le risque de contrepartie entre banques centrales. Si vous rentrez sur un tel système avec un DCBDC sur une plateforme blockchain, vous pouvez, parce que la blockchain, sa force, c'est de garantir de la confiance. Tu ne peux pas jouer avec.
C'est un tiers de confiance numérique et ça évite, encore une fois, on le rappelle.
C'est le système qui assure la confiance.
Voilà, c'est le système de base, c'est la matrice.
Et ça nous guide à l'idée que, ou l'annonce que vous avez joué avec.
Désolé, c'est comme si vous aviez accès finalement à... à l'ADN évolutif de chaque de chaque entité qui passe dans la matrice, c'est tout elle porte son seau à chaque moment et elle porte son activité c'est ça qui est génial merci à vous de nous avoir suivi, n'oubliez pas que vous trouverez dès demain le podcast sur toutes les plateformes de Parole d'Expert et on se retrouve très vite sur H24, bye bye
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Parole d'expert. On traite toute l'actu internationale, nationale, qu'elle soit économique, qu'elle soit technologique, qu'elle soit business. Donc n'hésitez pas à continuer à nous suivre comme d'habitude. Vous pourrez retrouver le podcast audio de l'émission dès demain sur toutes les blottes plateformes. Donc n'hésitez pas à vous abonner à nos podcasts pour écouter dans la voiture ou avec vos écouteurs, où que vous soyez aujourd'hui. On va parler d'argent. Alors, pas celui que vous cachez sous votre matelas, dans votre coffre-fort si vous en avez, si vous n'avez pas profité de l'amnistie fiscale, ou dans vos comptes bancaires. On va parler des crypto-monnaies, de la blockchain, de cet univers un peu mystérieux, où même un JPEG de singe qui mange une banane peut atteindre des montants absolument colossaux. Bitcoin, Ethereum, NFT, smart contracts, tout ça, est-ce que ça vous parle ? Eh bien aujourd'hui... Avec mes invités, on vous donne surtout envie de redémarrer votre cerveau comme un vieux PC en panne. Alors pas de panique, on est là pour vous accompagner et comprendre comment fonctionnent les bitcoins, pourquoi Donald Trump et sa femme veulent lancer aussi une monnaie, mais on va vous expliquer, c'est pas tout à fait pareil. Et la blockchain, on revient dessus. Bitcoin, crypto-monnaie, blockchain, c'est le sujet de l'émission d'aujourd'hui. S Et pour en parler aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Ilham Elbouloumi qui est avec moi. Comment ça va Ilham ?
Très bien, merci beaucoup pour l'invitation.
Tu viens de Tangier ?
Actuellement oui.
Je voulais te remercier vraiment d'avoir fait la route pour être venue. Tu es une professionnelle qui est spécialisée dans les technologies blockchain. Vous avez fait la même école, on va en parler, avec Bad qui est en face de toi. Bad, comment ça va ? Bad Bollège ?
Merci bien, c'est très simple.
Alors, on s'est vu en 2018. Ça date déjà.
Exactement.
Pour parler de Bitcoin, pour parler de blockchain. Et tu avais prédit quelque chose. Et on va voir où est-ce que, sept ans après, où est-ce qu'on en est. Tu es expert, justement, dans les domaines de la blockchain, les monnaies numériques de la banque centrale et les technologies décentralisées. Et tu as écrit un bouquin ?
Oui, en 2017.
Blockchain by example ? Oui, exactement. Voilà, je suis ravi de vous avoir parce que ça va nous permettre de faire un point, de démystifier beaucoup de choses. Oui. Même si ça fait un moment qu'on en parle, et d'essayer de comprendre, un, comment ça fonctionne, est-ce que c'est un sujet de geek, d'initié, on comprend bien de moins en moins si vous avez un peu de littérature dessus, et surtout quel impact ça peut avoir sur les systèmes financiers à travers le monde. On s'était vu en 2018, et ce n'était pas pour rien, parce que depuis 2017, rappel à l'époque, Office d'échange et Banque Normandie avaient eu interdit, à l'époque, l'usage des crypto-monnaies. On invoquait les risques liés, et à juste titre, liés au blanchiment d'argent, on ne sait pas d'où vient cet argent, le financement du terrorisme, et puis l'absence de protection finalement des gens qui l'utilisaient. Mais, mais, l'interdiction. Quand on est dans la matrice, c'est compliqué parce que ça n'empêche pas, ça n'empêche pas une forte utilisation des crypto-monnaies au Maroc. On a des chiffres et là c'est selon le site français HelloSafe, je lis le chiffre, 2024, 6 millions de Marocains. détiendrait des crypto-monnaies. 6 millions de Marocains. Et en 2019, ils étaient un peu plus de 3 millions. Et donc, ça progresse, ça progresse, ça progresse, ça progresse. Et l'année dernière, Banque El Maré avait annoncé un projet de loi, justement, pour encadrer les crypto-monnaies. Voilà, je vous ai fait un peu tout le contexte. Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ? Après, on rentrera dans le technique, en essayant de vulgariser, parce que c'est toujours intéressant. Comment on explique ? que dans un pays comme le nôtre, où on a une orthodoxie budgétaire, on a des régulateurs qui font un travail extrêmement poussé sur la gestion du budget, un super gouverneur de la Banque Centrale qui fait un travail... Non mais c'est vrai, c'est Joël qui fait un travail absolument incroyable. On peut ne pas être d'accord, mais après, quand on voit le résultat au vu de la structure de notre économie, OK, ça peut être un autre sujet. Comment on peut expliquer qu'on a quand même près de 6 millions de Marocains qui détiendraient, encore une fois, c'est au conditionnel, c'est un site qui le dit, des crypto-monnaies. C'est un vrai phénomène.
Tout à fait. Ce n'est pas que ce chiffre-là qu'on a, on a d'autres études. Une qu'on a même fait sur le terrain sur 6 000 Marocains a démontré qu'à peu près 7 millions de Marocains détiennent des cryptos.
Donc on est en dessous de l'évaluation.
C'est tout à fait logique. On a même un chiffre de General Sys qui dit que sur deux années, les Marocains ont échangé l'équivalent de 12,7 milliards de dollars en cryptos. C'est-à-dire que les Marocains ont adhéré massivement à la cryptocurrency en général. Pour le comprendre, c'est très simple. On a une jeunesse, on a une population jeune, on a une jeunesse marocaine qui est sous-bancarisée généralement, qui est très technophile, elle adhère rapidement à la technologie avec l'infrastructure marocaine. Donc rapidement, ils ont adhéré à cette révolution technologique.
Et puis, on est bon les Marocains là-dedans. Oui, bien sûr. Non mais c'est vrai, il faut le dire aussi. On s'adapte vite,
on adopte vite. C'est un peuple intelligent, rapidement ils vont adhérer. On a cette jeunesse qui est majoritairement dans la précarité quand même. Donc c'est des gens aussi qui ont des problèmes pour payer à l'international, recevoir à l'international. Donc cette jeunesse en masse. Ils essaient d'improver ou même d'améliorer la situation financière et de résoudre les problèmes dont ils souffrent. Donc, ils ont vu en bitcoin, en crypto-collections généralement, un actif dans lequel ils peuvent investir. Il est accessible. C'est la différence. Pour investir dans la bourse, c'est presque difficile pour eux. Pour la crypto, c'est quelque chose de très facile pour l'utiliser. Tu peux investir directement. L'autre revers de la médaille pour eux, le bitcoin, c'est une devise internationale. Donc, ils peuvent offrir des services à l'international et être payés. Donc il n'y a pas de limites, etc. Ce que je suis en train de dire,
c'est que comme à l'époque où on avait, à l'époque, je dis bien, si on revient aux années 80, avec une réglementation de l'office d'échange qui était juste irrespectueuse, impossible de respecter, il y a quand même une époque où on avait droit en dotation que 110 rames par... il faut vous rappeler de cette époque là on était dans une époque...
Heureusement j'ai pas vécu cette époque.
Ouais, alors moi j'étais tout gamin tout gamin mais voilà mes parents vraiment me racontaient ça et je pense que les gens se rendent pas compte que pour arriver à 100 dirhams aujourd'hui 100 000 dirhams etc mais on a quand même à juste titre et une réglementation de l'office des chances qui est extrêmement contraignante pour faire sortir de l'argent à l'étranger, faire rentrer de l'argent à l'étranger, etc. Et ce n'est pas que pour des régions fiscales, on a besoin d'autorisation. Et là, on arrive finalement à une période où il y a des jeunes qui n'ont pas le choix et même d'un point de vue tout à fait transparent, pour faire du business, ils trouvent ce volet.
Parce que moi, je ne comprends pas ces contraintes-là pour une jeunesse qui veut améliorer sa situation financière. C'est des gens qui font de l'e-commerce, des services à l'international, qui s'exportent. Donc pour eux, Bitcoin, c'est un moyen le plus facile, même pour les transactions internationales. C'est-à-dire que vous n'avez plus besoin de passer par ces chaînes ou plutôt ce processus de KYC, AML, etc. Donc pour eux, c'est à la fois un asset dans lequel ils peuvent investir facilement et améliorer la situation économique, mais aussi c'est un moyen de paiement pour eux qui va débloquer tous les problèmes dont ils souffrent.
Effectivement, pour compléter ce que vient de dire Badir, en termes de statistiques, je pense que d'après l'étude qui a été donnée, c'est 27%. de la jeunesse marocaine qui investit dans les crypto-monnaies c'est surtout pour de la spéculation. C'est un pourcentage énorme. Et...
Combien de pourcentage ? 27%. 27% juste pour de la spéculation ?
Juste pour de la spéculation. Donc c'est la part du gain.
Oui mais en même temps c'est le... On est un capitalisme pas libéral...
Plutôt 75-13% ne font pas pour la spéculation. Oui,
c'est le truc inverse.
Mais il y a une bonne partie qui rentre dans le domaine d'un point de vue investissement, pour profiter de la volatilité des cryptos, en comparaison avec les pourcentages de gains et de rendements qu'on peut avoir dans un investissement classique. La crypto fait des pourcentages x10, x20, x100 qui attirent la jeunesse, ça d'une part, et d'autre part, effectivement, c'est une solution pour s'exporter à l'international. Il y a des profils marocains qui travaillent en tant que freelance, en tant que développeurs logiciels, en tant qu'e-commerçants. Et ils sont en collaboration avec des entreprises internationales. Donc la crypto est un moyen efficace et rapide pour se faire rémunérer beaucoup plus.
Ça c'est pour, on va dire, le côté clair, peut-être vertueux. Parce que j'ai l'aspect de tout à fait comprendre, parce qu'en tant que chef d'entreprise, des fois, même pour payer une prestation à l'étranger, qui doit être payée très rapidement et des fois avec la carte de crédit, ça passe pas sur certains sites. C'est juste une horreur. C'est une horreur. Je le dis sincèrement, c'est une horreur. Je ne les ai pas vécues par ce que ce soit les montants, même pour des petits montants, 2000 euros, 2500 euros. Et on peut rater du business juste avec ce genre de choses.
Cette année, avec les procédures traditionnelles, c'est des semaines.
Non, non, et des semaines et des nœuds dans la tête. Et des nœuds.
Donc, le conflit est rapidement fait.
Maintenant, le côté, on va dire, qui est plus dark. plus sombre. Et c'est là, et après on va revenir aux fondamentaux pour expliquer comment fonctionnent les crypto-monnaies. On est quand même sur, et c'est là où on peur tous les états, c'est le financement du terrorisme, blanchiment, et tout ce qui en suit plus passe dans le dark web parce qu'il y a la crypto-monnaie, il y a celle qu'on connaît maintenant, on va dire celle de comptoir, le grand public. Et puis il y a d'autres qu'on ne connaît pas.
Je réponds ou tu réponds ?
Vas-y, dis-le.
Il y avait une analyse de la part de Chain Analysis. Chain Analysis, c'est une entreprise qui fait l'analyse des datas qui circulent sur la blockchain. Et ils ont fait une estimation des transactions qui sont liées au terrorisme, au bon chîment d'argent, etc. Et c'était un pourcentage très, très minime. Je ne me rappelle pas du pourcentage exact, mais c'était...
Ils n'ont pas fait un sondage auprès de ceux qui financent le terrorisme pour demander ce que finançait le terrorisme, c'est une estimation. Je complète.
Ça d'une part. D'autre, ces actions malfaisantes, elles existent depuis la nuit des temps. Ils n'ont pas attendu la blockchain pour exister. De trois, la blockchain telle qu'elle est, c'est un enregistre public. Tout le monde peut... à suivre une transaction. Tout le monde peut avoir accès au contenu de cette transaction. Donc, quand on veut faire une action malfaisante, est-ce qu'on va utiliser un registre public ou on va utiliser des moyens plus confidentiels, plus privés ? Je pense que la décision est vite faite. Je pense que cette image-là vient du début du Bitcoin. Le début du Bitcoin vient du fait que le white paper a été partagé dans un forum et le départ, c'était dans le dark web. C'est le départ qui était dans le dark web et c'est ça ce qui a collé en quelque sorte l'image.
Tout à l'heure je vois Bad qui est... J'observe les regards de Bad depuis tout à l'heure. Alors, pour répondre à Hélène.
J'adhère parce que normalement le bitcoin généralement, ou les cryptocosm, c'est les systèmes les plus traçables qui existent dans la nature. C'est-à-dire qu'on a une traçabilité ultime. Tu peux savoir jusqu'au niveau d'un seul bitcoin, tu peux savoir tout son historique depuis sa création.
Parce qu'il le porte en lui, c'est ça la blockchain.
Sauf que tu ne connais pas le détenteur, l'identité du détenteur. Mais tu connais, tu as accès au transactionnel. Mais bien sûr, est-ce qu'il est utilisé dans le dark web chez des business ? Oui, tout à fait. Tous les moyens de paiement sont utilisés. Mais où est la différence ? C'est généralement dans les crypto-currencies. Actuellement, on n'est plus dans les premières années où on avait l'accès directement au Bitcoin, on l'achète directement. Au moment actuel, le supply ou la création du Bitcoin, c'est des Bitcoins qui sont achetés par des entreprises. L'accès au Bitcoin, il passe par des plateformes. On a presque partout dans le monde des, je vais dire, des gates. des gates pour le KYC. C'est-à-dire, tu ne vas pas... Vous voyez la couche KYC.
On a rajouté de l'intermédiation dans un système qui, à la base, veut annihiler toutes les intermédiations.
Tout à fait. Et même, actuellement, c'est-à-dire, les gens qui vont acheter du Bitcoin, ils essaient de faire de la due diligence pour que le Bitcoin qu'ils ont reçu n'ait pas été, par exemple, impliqué dans une opération de piratage, je ne sais pas, chez des business ou autre. Donc, l'idée, qu'est-ce que je veux dire ? c'est que le monde de Dark Web ou autre, il utilise le Bitcoin parce que c'est simple, c'est une monnaie globale, et c'est une monnaie qui peut être accessible à n'importe qui. Je peux vous hacker et vous demander une rançon en Bitcoin, vous allez rapidement me l'envoyer parce que moi je n'ai pas affaire à créer un compte bancaire, etc. Mais ce qui existe actuellement, c'est qu'il y a des moyens qui font qu'on peut anonymiser les Bitcoins qu'on reçoit, et sortir avec les bitcoins et bypasser cette KYC qui existe. Donc actuellement, le problème existe, oui, mais l'échelle n'est pas une grande échelle, parce que déjà, actuellement, avec les investissements institutionnels ou autres, la quantité de bitcoins qui est détenue par les institutionnels et les individus, c'est une quantité quand même conséquente. C'est une quantité qui a été tracée depuis sa création jusqu'à son état actuel. avec la couche qui est ici quand même on a apaiser ou mitiger ce risque. Et actuellement on est au même niveau que par exemple le dollar ou l'euro etc. Parce que par exemple actuellement le levier le plus utilisé par tout ce qui est d'art ou chez les business en général c'est le cash. Tu arrives avec un matelas et tu vas me donner le cash que ce soit au Maroc, que ce soit au Méditerranée, chez l'international. Mais le bitcoin c'est juste parce que c'est un moyen accessible numérique. Mais dans cette accessibilité, cette traçabilité, il y a un risque pour ces gens là qu'ils peuvent être poursuivis par les autorités. et on a vu pas mal de gens qui ont été catchés parce qu'ils ont utilisé le bitcoin.
Alors justement,
on en est...
C'est l'un des meilleurs. On en parle finalement. Le cash est toujours le meilleur.
Revenons aux Etats-Unis. Donald Trump a quand même annoncé une réserve stratégique de Bitcoin, donc Strategic Bitcoin Reserve, constituée de Bitcoins qui ont été saisis lors de procédures administratives sur des gens.
Ça confirme.
Oui, mais voilà. Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, c'est pour ça que je rebondis là-dessus, pour aller dans ton sens, c'est que finalement, c'est pas si anonyme que ça.
Oui.
Donc c'est-à-dire que s'ils ont saisi 200 000 Bitcoins, après je sais pas ce que ça représente en valeur Mais ça veut dire qu'ils les ont saisis nécessairement. De quelle manière ? Alors là, on va essayer de rentrer un peu dans la matrice pour comprendre. Parce que là, on va revenir finalement à ces 6 millions, 7 millions d'utilisateurs marocains, dont certains vont peut-être nous regarder et se dire, mais si demain il y a une loi, qu'est-ce qu'on risque si on a des bitcoins et si on a des transactions en bitcoin aujourd'hui ? Ce n'est pas si anonyme que ça donc.
Bon, je peux expliquer la chose. Qu'est-ce qu'il risque ? Il risque juste les poursuites judiciaires. Mais techniquement, il ne risque rien. Oui, Bitcoin c'est un pseudo-anonyme.
On peut te saisir tes bitcoins ?
Je t'explique ce qui a été fait. Les saisir, ce n'est pas parce qu'on connaît la wallet ou l'adresse et directement on a compris qui est la personne derrière. C'est plutôt une activité comme pour toutes les activités illicites. On veut un travail au fond, c'est des gens undercover qui entrent en communication avec ces personnes-là et c'est quand même de les démasquer. Ce n'est pas à travers le bitcoin qu'ils ont été démasqués, c'est-à-dire à travers d'activités. parallèle une fois en tout on te détient On te dit voilà, donne-nous les clés de ta wallet et directement, c'est généralement des compromis. Par exemple, le créateur de Silk Road qui a été libéré récemment, quand ils ont détenu le premier jour, ils ont demandé qu'ils leur donnent l'accès, par exemple, au fonds qu'ils détenaient. Donc, ce n'est pas à travers le Bitcoin qu'ils l'ont démasqué, c'est plus à travers un travail d'Intel ou collection d'Intel qui classique.
C'est super, hein, quoi. Ouais, faut choper la personne qui est derrière.
tu paies. C'est comme le cas pour les Marocains. Donc, quelqu'un qui a de Bitcoin, l'État n'a aucun moyen pour le connaître, tout simplement. Ce n'est pas, je vais dire, une publicité pour l'utiliser d'une façon qui est bien sûr illicite, mais c'est une réalité.
C'est pour ça d'ailleurs qu'on avait annoncé une loi pour encadrer ça.
Parce qu'on n'a pas le choix.
Pour ne pas que ça aille dans tous les sens. Lorsqu'on entend ça, on entend parler de... euro numérique de dirham numérique et donc c'est lié à la blockchain etc mais est ce que on ne va pas vers une dérive totalement avec une traçabilité mais à outrance parce que sur le papier ça peut être très charmant un euro numérique un dirham numérique mais ça veut dire que on est absolument on perd tout Tout saisit sur la monnaie, tout contrôle. C'est-à-dire qu'un euro numérique, il peut avoir une date de validité, on peut le désactiver à la seconde près, on peut lier à un ensemble de données, imaginons que vous ayez un crédit, trois traites qui ne soient pas payées, cet euro numérique, directement, ça ne soit pas... J'en sais rien, mais on peut tout imaginer. On voit bien ce qui se passe en Chine aussi, d'un point de vue là. Est-ce qu'on va vers ça ? Moi, c'est effrayant quand même.
C'est un sujet très controversé, effectivement. Il y a des arguments pour et des arguments contre. Les arguments qu'on annonce pour la version numérique des Fiat, l'euro, le dollar ou le dirham.
Oui, pas les voitures.
C'est que voilà, ça permet d'avoir des transactions instantanées, rapides. Ça permet d'avoir accès à des... de la population qui n'est pas bancarisée, accès à ces moyens de... ces nouveaux moyens de paiement, etc. Donc ça permet en quelque sorte l'inclusion financière dans le système bancaire plus classique. Il y a plusieurs éléments qui sont présentés dans le pour et dans le contre. Effectivement, c'est un moyen accru de flicage, de traçabilité, de contrôle.
C'est même plus, je donne mon avis, parce que là, on n'est pas seulement dans le contrôle. À la rigueur, moi, la traçabilité, aujourd'hui, la banque, on est tous bancarisés. On ne vend pas de la drogue, on n'est pas à se balader avec des valises de cash. Bon, voilà, écoute, si vous avez un contrôle, on vient vous voir. on voit vos comptes bancaires, mais avec une monnaie numérique, on a encore une fois cette notion de désactiver votre... On peut vous désactiver ?
On peut désactiver votre compte bancaire.
Oui, mais bon...
Si on fait le parallèle avec les banques classiques, effectivement. Donc, plus ou moins dans le même schéma, parce que le gouvernement peut avoir accès aux comptes bancaires en respectant un certain nombre de normes de réglementation. Ça ne vient pas comme ça. donc Ça peut s'appliquer aussi à l'euro numérique. Après le succès, on le dira numérique, après le succès d'une telle forme de monnaie, dépendra de l'adoption de la population. Est-ce que la population sera réceptive à ce genre de monnaie ?
Et combien on a récupéré de cash l'année dernière ou pas ? Il n'y a pas que le Maroc. Il faut savoir aussi que l'Allemagne fait partie des champions, championnes du monde. du cash. Ça ne veut pas dire que ce sont tous des fraudeurs fiscaux, pas du tout, mais ils sont très attachés au cash. Et il y a beaucoup de résistance sur les États-Unis.
Concernant cette forme de monnaie numérique, pour moi je le vois comme une sorte de diversification des moyens de paiement. Il y en a des profils qui vont y trouver des avantages. Notamment, on a parlé des profils qui travaillent à l'international. C'est une sorte de facilitation de paiement, d'avoir aussi une monnaie locale, d'être payé en IDRAM et de pouvoir échanger à l'international avec le IDRAM. C'est une crypto. Donc, il y a des avantages pour ces profils-là. Pour les profils qui sont plutôt pro-cash, je pense qu'il y aura de la résistance à adopter ce genre de moyens de paiement. Je ne sais pas, Badar, si... Oui,
je vais.
Quand même, à la question de la civilisation de l'euro numérique, on doit ajouter quand même des éléments de contexte. Pour comprendre le... pourquoi de la chose. Si c'était juste pour quand même appliquer des restrictions à la population, ils peuvent le faire autrement. Je dis c'est-à-dire c'est possible, mais ce n'est pas le même niveau. Je dois quand même ajouter des éléments de contexte, c'est qu'en Europe on a un grand problème, c'est que les paiements intra pays se font vis-à-vis des acteurs ou via des acteurs américains. Il y a une dépendance de l'Europe vis-à-vis de l'Amérique.
Pas classé oui !
C'est-à-dire qu'un pays européen veut faire un paiement avec un autre, donc au lieu de le faire directement entre ces pays, directement entre leurs banques, ils doivent faire appel à un acteur américain. Donc c'est une dépendance. Ce n'est pas que SWIFT mais plus les Visa, les Payments. Donc l'idée c'est que vous avez une dépendance vis-à-vis d'un acteur américain. Donc ils veulent créer un neurone numérique pour bypasser déjà ce problème et réduire bien sûr le coût de ce schéma. Et le deuxième c'est le problème des Stablecoins américains. Actuellement, c'est une monnaie numérique à valeur stable égale... ou sous-jacent, c'est-à-dire on a un dollar numérique, il est égal à un dollar réel qui est déposé quelque part. Et Trump, si vous entendez ses sorties, il dit on va renforcer la dominance du dollar à l'échelle internationale via les stablecoins. Il a même annoncé il y a deux jours qu'il va créer son propre stablecoin, un dollar numérique qui est égal au dollar classique.
Une nuance, c'est un dollar numérique public, privé, pas public.
J'ajoute la première chose, les stablecoins généralement c'est créé par des entités. Et pourquoi je dis ça ? Parce que la dominance de ces stablecoins dénominés en dollars, ils représentent une menace pour l'Europe. Pourquoi ? Parce que les gens utilisent ces stablecoins basés sur le dollar au sein de l'Union Européenne. Et donc c'est une concurrence directe à l'euro. Et pour riposter, ils ont deux choix. Soit créer des stablecoins en euros, ils l'ont essayé de le faire mais ça n'a pas cartonné. Et la deuxième chose, c'est de créer, c'est d'essayer de concurrencer ces stablecoins à travers un neuro numérique qui représente les mêmes avantages technologiques, rapides, faciles, accessibles, etc. Et pour vous donner une information, c'est un process qui a pris cinq ans pour décider, parce qu'en octobre ils vont décider définitivement, est-ce qu'ils vont partir ou non sur un à un euro numérique et actuellement je crois 80% vont y aller mais actuellement il y a ou même dans les schémas, dans les montages dentils. qu'ils présentent, ils présentent que c'est un système parallèle. Vous aurez un compte courant en euros numériques. C'est-à-dire un montant qui est capé. Ce n'est pas un remplaçant, mais c'est un montant capé en euros numériques auquel vous avez accès. C'est juste pour avoir la rapidité, la facilité et concurrencer ces stablecoins. Utilisez ce euro numérique pour acheter de la crypto, faire des transactions. Donc ça, c'est un contexte pour l'Europe.
Quand j'écoute tout ça, si vous avez de la fumée qui sort des oreilles, ne vous inquiétez pas, on va juste... Est-ce que finalement... Et là, comme je suis un optimiste convaincu, on a parlé de notre devise qui n'est pas convertible, et puis encore une fois pour beaucoup de raisons, il ne faut pas non plus blâper, ça nous permet d'avoir une économie qui résiste aux chocs internationaux. Comment est-ce que ça pourra demain ? ne plus poser cette sacro-sainte notion de réserve de change, réserve de problèmes de convertibilité. Est-ce que demain, on peut aller, quand je dis demain, ça peut être dans 5 ans, 10 ans, avec l'adoption d'un dirham numérique face à un euro numérique, face à un dollar numérique, est-ce que le système mondial de monnaie ne va pas être remis en question ? Est-ce que c'est une chance pour le Maroc, ou ça peut être un grand danger à la place ? Parce que c'est la cohabitation finalement de deux systèmes classiques. Lorsque tu me parles d'un stablecoin qui est basé finalement sur un dollar numérique qui est stable, finalement on a juste une version digitale.
Très utilisé pour l'information morte, by the way.
Pour répondre rapidement à ta question, pour moi, est-ce qu'on va tendre à un remplacement peut-être à long terme, mais pour moi je le vois comme une diversification des moyens de paiement. Si je prends un titre d'exemple, les cartes bancaires, ça a apparu il y a une vingtaine d'années, mais ça n'a jamais remplacé le cash. Le cash est toujours courant. Ça n'a jamais remplacé l'or. L'or est toujours un moyen d'épargne. Pour moi, ce sera un moyen de diversification de paiements. entre autres. Après, ça va aussi dépendre de la politique du pays, de la réglementation qu'il va mettre en place et de la direction dans laquelle il va pousser la population. Est-ce qu'on va mettre en place de la réglementation pour inciter les gens à adopter plus la monnaie numérique, au dépend du cash, au dépend des cartes bancaires classiques, etc. On va voir.
Juste pour compléter, normalement, les mollets de banque centrale, il y a deux types. Il y a la Wholesale CBC, c'est-à-dire la mollet de banque centrale qui est juste utilisée par les entités financières, pas pour les gens comme vous, et la Retail CBC, c'est-à-dire la CBC de détail. Le Dirham numérique, c'est le deuxième type. Il a annoncé ses jouets, ça sera une série. c'est-à-dire une ciblition, une monnaie de banque centrale de détail qui sera utilisée par tout le monde, et aussi l'euro numérique. Donc juste pour donner une information, si on parle du système financier international, l'AMF, l'année dernière, à Rabat, ils ont annoncé qu'il y aura une plateforme, actuellement en développement, qui s'appelle XC Platform, pour permettre les opérations entre les banques centrales et l'échelle mondiale. Et là, on n'a pas le choix. Le Maroc comprend qu'on doit à un moment donné rejoindre la vague. Et là, est-ce que c'est planifié par ces entités-là pour éviter qu'une refonte du système financier international ou non ? On doit leur demander. Mais l'idée, c'est que même ces entités actuellement internationales travaillent sur le fait de pousser les banques centrales à adopter les monnaies de banques centrales et à créer des plateformes d'échange ou d'interchange. Parce que déjà, actuellement, il y a beaucoup de problèmes avec le système classique actuel. Il y a par exemple le risque de contrepartie entre banques centrales. Si vous rentrez sur un tel système avec un DCBDC sur une plateforme blockchain, vous pouvez, parce que la blockchain, sa force, c'est de garantir de la confiance. Tu ne peux pas jouer avec.
C'est un tiers de confiance numérique et ça évite, encore une fois, on le rappelle.
C'est le système qui assure la confiance.
Voilà, c'est le système de base, c'est la matrice.
Et ça nous guide à l'idée que, ou l'annonce que vous avez joué avec.
Désolé, c'est comme si vous aviez accès finalement à... à l'ADN évolutif de chaque de chaque entité qui passe dans la matrice, c'est tout elle porte son seau à chaque moment et elle porte son activité c'est ça qui est génial merci à vous de nous avoir suivi, n'oubliez pas que vous trouverez dès demain le podcast sur toutes les plateformes de Parole d'Expert et on se retrouve très vite sur H24, bye bye
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Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Parole d'expert. On traite toute l'actu internationale, nationale, qu'elle soit économique, qu'elle soit technologique, qu'elle soit business. Donc n'hésitez pas à continuer à nous suivre comme d'habitude. Vous pourrez retrouver le podcast audio de l'émission dès demain sur toutes les blottes plateformes. Donc n'hésitez pas à vous abonner à nos podcasts pour écouter dans la voiture ou avec vos écouteurs, où que vous soyez aujourd'hui. On va parler d'argent. Alors, pas celui que vous cachez sous votre matelas, dans votre coffre-fort si vous en avez, si vous n'avez pas profité de l'amnistie fiscale, ou dans vos comptes bancaires. On va parler des crypto-monnaies, de la blockchain, de cet univers un peu mystérieux, où même un JPEG de singe qui mange une banane peut atteindre des montants absolument colossaux. Bitcoin, Ethereum, NFT, smart contracts, tout ça, est-ce que ça vous parle ? Eh bien aujourd'hui... Avec mes invités, on vous donne surtout envie de redémarrer votre cerveau comme un vieux PC en panne. Alors pas de panique, on est là pour vous accompagner et comprendre comment fonctionnent les bitcoins, pourquoi Donald Trump et sa femme veulent lancer aussi une monnaie, mais on va vous expliquer, c'est pas tout à fait pareil. Et la blockchain, on revient dessus. Bitcoin, crypto-monnaie, blockchain, c'est le sujet de l'émission d'aujourd'hui. S Et pour en parler aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Ilham Elbouloumi qui est avec moi. Comment ça va Ilham ?
Très bien, merci beaucoup pour l'invitation.
Tu viens de Tangier ?
Actuellement oui.
Je voulais te remercier vraiment d'avoir fait la route pour être venue. Tu es une professionnelle qui est spécialisée dans les technologies blockchain. Vous avez fait la même école, on va en parler, avec Bad qui est en face de toi. Bad, comment ça va ? Bad Bollège ?
Merci bien, c'est très simple.
Alors, on s'est vu en 2018. Ça date déjà.
Exactement.
Pour parler de Bitcoin, pour parler de blockchain. Et tu avais prédit quelque chose. Et on va voir où est-ce que, sept ans après, où est-ce qu'on en est. Tu es expert, justement, dans les domaines de la blockchain, les monnaies numériques de la banque centrale et les technologies décentralisées. Et tu as écrit un bouquin ?
Oui, en 2017.
Blockchain by example ? Oui, exactement. Voilà, je suis ravi de vous avoir parce que ça va nous permettre de faire un point, de démystifier beaucoup de choses. Oui. Même si ça fait un moment qu'on en parle, et d'essayer de comprendre, un, comment ça fonctionne, est-ce que c'est un sujet de geek, d'initié, on comprend bien de moins en moins si vous avez un peu de littérature dessus, et surtout quel impact ça peut avoir sur les systèmes financiers à travers le monde. On s'était vu en 2018, et ce n'était pas pour rien, parce que depuis 2017, rappel à l'époque, Office d'échange et Banque Normandie avaient eu interdit, à l'époque, l'usage des crypto-monnaies. On invoquait les risques liés, et à juste titre, liés au blanchiment d'argent, on ne sait pas d'où vient cet argent, le financement du terrorisme, et puis l'absence de protection finalement des gens qui l'utilisaient. Mais, mais, l'interdiction. Quand on est dans la matrice, c'est compliqué parce que ça n'empêche pas, ça n'empêche pas une forte utilisation des crypto-monnaies au Maroc. On a des chiffres et là c'est selon le site français HelloSafe, je lis le chiffre, 2024, 6 millions de Marocains. détiendrait des crypto-monnaies. 6 millions de Marocains. Et en 2019, ils étaient un peu plus de 3 millions. Et donc, ça progresse, ça progresse, ça progresse, ça progresse. Et l'année dernière, Banque El Maré avait annoncé un projet de loi, justement, pour encadrer les crypto-monnaies. Voilà, je vous ai fait un peu tout le contexte. Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ? Après, on rentrera dans le technique, en essayant de vulgariser, parce que c'est toujours intéressant. Comment on explique ? que dans un pays comme le nôtre, où on a une orthodoxie budgétaire, on a des régulateurs qui font un travail extrêmement poussé sur la gestion du budget, un super gouverneur de la Banque Centrale qui fait un travail... Non mais c'est vrai, c'est Joël qui fait un travail absolument incroyable. On peut ne pas être d'accord, mais après, quand on voit le résultat au vu de la structure de notre économie, OK, ça peut être un autre sujet. Comment on peut expliquer qu'on a quand même près de 6 millions de Marocains qui détiendraient, encore une fois, c'est au conditionnel, c'est un site qui le dit, des crypto-monnaies. C'est un vrai phénomène.
Tout à fait. Ce n'est pas que ce chiffre-là qu'on a, on a d'autres études. Une qu'on a même fait sur le terrain sur 6 000 Marocains a démontré qu'à peu près 7 millions de Marocains détiennent des cryptos.
Donc on est en dessous de l'évaluation.
C'est tout à fait logique. On a même un chiffre de General Sys qui dit que sur deux années, les Marocains ont échangé l'équivalent de 12,7 milliards de dollars en cryptos. C'est-à-dire que les Marocains ont adhéré massivement à la cryptocurrency en général. Pour le comprendre, c'est très simple. On a une jeunesse, on a une population jeune, on a une jeunesse marocaine qui est sous-bancarisée généralement, qui est très technophile, elle adhère rapidement à la technologie avec l'infrastructure marocaine. Donc rapidement, ils ont adhéré à cette révolution technologique.
Et puis, on est bon les Marocains là-dedans. Oui, bien sûr. Non mais c'est vrai, il faut le dire aussi. On s'adapte vite,
on adopte vite. C'est un peuple intelligent, rapidement ils vont adhérer. On a cette jeunesse qui est majoritairement dans la précarité quand même. Donc c'est des gens aussi qui ont des problèmes pour payer à l'international, recevoir à l'international. Donc cette jeunesse en masse. Ils essaient d'improver ou même d'améliorer la situation financière et de résoudre les problèmes dont ils souffrent. Donc, ils ont vu en bitcoin, en crypto-collections généralement, un actif dans lequel ils peuvent investir. Il est accessible. C'est la différence. Pour investir dans la bourse, c'est presque difficile pour eux. Pour la crypto, c'est quelque chose de très facile pour l'utiliser. Tu peux investir directement. L'autre revers de la médaille pour eux, le bitcoin, c'est une devise internationale. Donc, ils peuvent offrir des services à l'international et être payés. Donc il n'y a pas de limites, etc. Ce que je suis en train de dire,
c'est que comme à l'époque où on avait, à l'époque, je dis bien, si on revient aux années 80, avec une réglementation de l'office d'échange qui était juste irrespectueuse, impossible de respecter, il y a quand même une époque où on avait droit en dotation que 110 rames par... il faut vous rappeler de cette époque là on était dans une époque...
Heureusement j'ai pas vécu cette époque.
Ouais, alors moi j'étais tout gamin tout gamin mais voilà mes parents vraiment me racontaient ça et je pense que les gens se rendent pas compte que pour arriver à 100 dirhams aujourd'hui 100 000 dirhams etc mais on a quand même à juste titre et une réglementation de l'office des chances qui est extrêmement contraignante pour faire sortir de l'argent à l'étranger, faire rentrer de l'argent à l'étranger, etc. Et ce n'est pas que pour des régions fiscales, on a besoin d'autorisation. Et là, on arrive finalement à une période où il y a des jeunes qui n'ont pas le choix et même d'un point de vue tout à fait transparent, pour faire du business, ils trouvent ce volet.
Parce que moi, je ne comprends pas ces contraintes-là pour une jeunesse qui veut améliorer sa situation financière. C'est des gens qui font de l'e-commerce, des services à l'international, qui s'exportent. Donc pour eux, Bitcoin, c'est un moyen le plus facile, même pour les transactions internationales. C'est-à-dire que vous n'avez plus besoin de passer par ces chaînes ou plutôt ce processus de KYC, AML, etc. Donc pour eux, c'est à la fois un asset dans lequel ils peuvent investir facilement et améliorer la situation économique, mais aussi c'est un moyen de paiement pour eux qui va débloquer tous les problèmes dont ils souffrent.
Effectivement, pour compléter ce que vient de dire Badir, en termes de statistiques, je pense que d'après l'étude qui a été donnée, c'est 27%. de la jeunesse marocaine qui investit dans les crypto-monnaies c'est surtout pour de la spéculation. C'est un pourcentage énorme. Et...
Combien de pourcentage ? 27%. 27% juste pour de la spéculation ?
Juste pour de la spéculation. Donc c'est la part du gain.
Oui mais en même temps c'est le... On est un capitalisme pas libéral...
Plutôt 75-13% ne font pas pour la spéculation. Oui,
c'est le truc inverse.
Mais il y a une bonne partie qui rentre dans le domaine d'un point de vue investissement, pour profiter de la volatilité des cryptos, en comparaison avec les pourcentages de gains et de rendements qu'on peut avoir dans un investissement classique. La crypto fait des pourcentages x10, x20, x100 qui attirent la jeunesse, ça d'une part, et d'autre part, effectivement, c'est une solution pour s'exporter à l'international. Il y a des profils marocains qui travaillent en tant que freelance, en tant que développeurs logiciels, en tant qu'e-commerçants. Et ils sont en collaboration avec des entreprises internationales. Donc la crypto est un moyen efficace et rapide pour se faire rémunérer beaucoup plus.
Ça c'est pour, on va dire, le côté clair, peut-être vertueux. Parce que j'ai l'aspect de tout à fait comprendre, parce qu'en tant que chef d'entreprise, des fois, même pour payer une prestation à l'étranger, qui doit être payée très rapidement et des fois avec la carte de crédit, ça passe pas sur certains sites. C'est juste une horreur. C'est une horreur. Je le dis sincèrement, c'est une horreur. Je ne les ai pas vécues par ce que ce soit les montants, même pour des petits montants, 2000 euros, 2500 euros. Et on peut rater du business juste avec ce genre de choses.
Cette année, avec les procédures traditionnelles, c'est des semaines.
Non, non, et des semaines et des nœuds dans la tête. Et des nœuds.
Donc, le conflit est rapidement fait.
Maintenant, le côté, on va dire, qui est plus dark. plus sombre. Et c'est là, et après on va revenir aux fondamentaux pour expliquer comment fonctionnent les crypto-monnaies. On est quand même sur, et c'est là où on peur tous les états, c'est le financement du terrorisme, blanchiment, et tout ce qui en suit plus passe dans le dark web parce qu'il y a la crypto-monnaie, il y a celle qu'on connaît maintenant, on va dire celle de comptoir, le grand public. Et puis il y a d'autres qu'on ne connaît pas.
Je réponds ou tu réponds ?
Vas-y, dis-le.
Il y avait une analyse de la part de Chain Analysis. Chain Analysis, c'est une entreprise qui fait l'analyse des datas qui circulent sur la blockchain. Et ils ont fait une estimation des transactions qui sont liées au terrorisme, au bon chîment d'argent, etc. Et c'était un pourcentage très, très minime. Je ne me rappelle pas du pourcentage exact, mais c'était...
Ils n'ont pas fait un sondage auprès de ceux qui financent le terrorisme pour demander ce que finançait le terrorisme, c'est une estimation. Je complète.
Ça d'une part. D'autre, ces actions malfaisantes, elles existent depuis la nuit des temps. Ils n'ont pas attendu la blockchain pour exister. De trois, la blockchain telle qu'elle est, c'est un enregistre public. Tout le monde peut... à suivre une transaction. Tout le monde peut avoir accès au contenu de cette transaction. Donc, quand on veut faire une action malfaisante, est-ce qu'on va utiliser un registre public ou on va utiliser des moyens plus confidentiels, plus privés ? Je pense que la décision est vite faite. Je pense que cette image-là vient du début du Bitcoin. Le début du Bitcoin vient du fait que le white paper a été partagé dans un forum et le départ, c'était dans le dark web. C'est le départ qui était dans le dark web et c'est ça ce qui a collé en quelque sorte l'image.
Tout à l'heure je vois Bad qui est... J'observe les regards de Bad depuis tout à l'heure. Alors, pour répondre à Hélène.
J'adhère parce que normalement le bitcoin généralement, ou les cryptocosm, c'est les systèmes les plus traçables qui existent dans la nature. C'est-à-dire qu'on a une traçabilité ultime. Tu peux savoir jusqu'au niveau d'un seul bitcoin, tu peux savoir tout son historique depuis sa création.
Parce qu'il le porte en lui, c'est ça la blockchain.
Sauf que tu ne connais pas le détenteur, l'identité du détenteur. Mais tu connais, tu as accès au transactionnel. Mais bien sûr, est-ce qu'il est utilisé dans le dark web chez des business ? Oui, tout à fait. Tous les moyens de paiement sont utilisés. Mais où est la différence ? C'est généralement dans les crypto-currencies. Actuellement, on n'est plus dans les premières années où on avait l'accès directement au Bitcoin, on l'achète directement. Au moment actuel, le supply ou la création du Bitcoin, c'est des Bitcoins qui sont achetés par des entreprises. L'accès au Bitcoin, il passe par des plateformes. On a presque partout dans le monde des, je vais dire, des gates. des gates pour le KYC. C'est-à-dire, tu ne vas pas... Vous voyez la couche KYC.
On a rajouté de l'intermédiation dans un système qui, à la base, veut annihiler toutes les intermédiations.
Tout à fait. Et même, actuellement, c'est-à-dire, les gens qui vont acheter du Bitcoin, ils essaient de faire de la due diligence pour que le Bitcoin qu'ils ont reçu n'ait pas été, par exemple, impliqué dans une opération de piratage, je ne sais pas, chez des business ou autre. Donc, l'idée, qu'est-ce que je veux dire ? c'est que le monde de Dark Web ou autre, il utilise le Bitcoin parce que c'est simple, c'est une monnaie globale, et c'est une monnaie qui peut être accessible à n'importe qui. Je peux vous hacker et vous demander une rançon en Bitcoin, vous allez rapidement me l'envoyer parce que moi je n'ai pas affaire à créer un compte bancaire, etc. Mais ce qui existe actuellement, c'est qu'il y a des moyens qui font qu'on peut anonymiser les Bitcoins qu'on reçoit, et sortir avec les bitcoins et bypasser cette KYC qui existe. Donc actuellement, le problème existe, oui, mais l'échelle n'est pas une grande échelle, parce que déjà, actuellement, avec les investissements institutionnels ou autres, la quantité de bitcoins qui est détenue par les institutionnels et les individus, c'est une quantité quand même conséquente. C'est une quantité qui a été tracée depuis sa création jusqu'à son état actuel. avec la couche qui est ici quand même on a apaiser ou mitiger ce risque. Et actuellement on est au même niveau que par exemple le dollar ou l'euro etc. Parce que par exemple actuellement le levier le plus utilisé par tout ce qui est d'art ou chez les business en général c'est le cash. Tu arrives avec un matelas et tu vas me donner le cash que ce soit au Maroc, que ce soit au Méditerranée, chez l'international. Mais le bitcoin c'est juste parce que c'est un moyen accessible numérique. Mais dans cette accessibilité, cette traçabilité, il y a un risque pour ces gens là qu'ils peuvent être poursuivis par les autorités. et on a vu pas mal de gens qui ont été catchés parce qu'ils ont utilisé le bitcoin.
Alors justement,
on en est...
C'est l'un des meilleurs. On en parle finalement. Le cash est toujours le meilleur.
Revenons aux Etats-Unis. Donald Trump a quand même annoncé une réserve stratégique de Bitcoin, donc Strategic Bitcoin Reserve, constituée de Bitcoins qui ont été saisis lors de procédures administratives sur des gens.
Ça confirme.
Oui, mais voilà. Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, c'est pour ça que je rebondis là-dessus, pour aller dans ton sens, c'est que finalement, c'est pas si anonyme que ça.
Oui.
Donc c'est-à-dire que s'ils ont saisi 200 000 Bitcoins, après je sais pas ce que ça représente en valeur Mais ça veut dire qu'ils les ont saisis nécessairement. De quelle manière ? Alors là, on va essayer de rentrer un peu dans la matrice pour comprendre. Parce que là, on va revenir finalement à ces 6 millions, 7 millions d'utilisateurs marocains, dont certains vont peut-être nous regarder et se dire, mais si demain il y a une loi, qu'est-ce qu'on risque si on a des bitcoins et si on a des transactions en bitcoin aujourd'hui ? Ce n'est pas si anonyme que ça donc.
Bon, je peux expliquer la chose. Qu'est-ce qu'il risque ? Il risque juste les poursuites judiciaires. Mais techniquement, il ne risque rien. Oui, Bitcoin c'est un pseudo-anonyme.
On peut te saisir tes bitcoins ?
Je t'explique ce qui a été fait. Les saisir, ce n'est pas parce qu'on connaît la wallet ou l'adresse et directement on a compris qui est la personne derrière. C'est plutôt une activité comme pour toutes les activités illicites. On veut un travail au fond, c'est des gens undercover qui entrent en communication avec ces personnes-là et c'est quand même de les démasquer. Ce n'est pas à travers le bitcoin qu'ils ont été démasqués, c'est-à-dire à travers d'activités. parallèle une fois en tout on te détient On te dit voilà, donne-nous les clés de ta wallet et directement, c'est généralement des compromis. Par exemple, le créateur de Silk Road qui a été libéré récemment, quand ils ont détenu le premier jour, ils ont demandé qu'ils leur donnent l'accès, par exemple, au fonds qu'ils détenaient. Donc, ce n'est pas à travers le Bitcoin qu'ils l'ont démasqué, c'est plus à travers un travail d'Intel ou collection d'Intel qui classique.
C'est super, hein, quoi. Ouais, faut choper la personne qui est derrière.
tu paies. C'est comme le cas pour les Marocains. Donc, quelqu'un qui a de Bitcoin, l'État n'a aucun moyen pour le connaître, tout simplement. Ce n'est pas, je vais dire, une publicité pour l'utiliser d'une façon qui est bien sûr illicite, mais c'est une réalité.
C'est pour ça d'ailleurs qu'on avait annoncé une loi pour encadrer ça.
Parce qu'on n'a pas le choix.
Pour ne pas que ça aille dans tous les sens. Lorsqu'on entend ça, on entend parler de... euro numérique de dirham numérique et donc c'est lié à la blockchain etc mais est ce que on ne va pas vers une dérive totalement avec une traçabilité mais à outrance parce que sur le papier ça peut être très charmant un euro numérique un dirham numérique mais ça veut dire que on est absolument on perd tout Tout saisit sur la monnaie, tout contrôle. C'est-à-dire qu'un euro numérique, il peut avoir une date de validité, on peut le désactiver à la seconde près, on peut lier à un ensemble de données, imaginons que vous ayez un crédit, trois traites qui ne soient pas payées, cet euro numérique, directement, ça ne soit pas... J'en sais rien, mais on peut tout imaginer. On voit bien ce qui se passe en Chine aussi, d'un point de vue là. Est-ce qu'on va vers ça ? Moi, c'est effrayant quand même.
C'est un sujet très controversé, effectivement. Il y a des arguments pour et des arguments contre. Les arguments qu'on annonce pour la version numérique des Fiat, l'euro, le dollar ou le dirham.
Oui, pas les voitures.
C'est que voilà, ça permet d'avoir des transactions instantanées, rapides. Ça permet d'avoir accès à des... de la population qui n'est pas bancarisée, accès à ces moyens de... ces nouveaux moyens de paiement, etc. Donc ça permet en quelque sorte l'inclusion financière dans le système bancaire plus classique. Il y a plusieurs éléments qui sont présentés dans le pour et dans le contre. Effectivement, c'est un moyen accru de flicage, de traçabilité, de contrôle.
C'est même plus, je donne mon avis, parce que là, on n'est pas seulement dans le contrôle. À la rigueur, moi, la traçabilité, aujourd'hui, la banque, on est tous bancarisés. On ne vend pas de la drogue, on n'est pas à se balader avec des valises de cash. Bon, voilà, écoute, si vous avez un contrôle, on vient vous voir. on voit vos comptes bancaires, mais avec une monnaie numérique, on a encore une fois cette notion de désactiver votre... On peut vous désactiver ?
On peut désactiver votre compte bancaire.
Oui, mais bon...
Si on fait le parallèle avec les banques classiques, effectivement. Donc, plus ou moins dans le même schéma, parce que le gouvernement peut avoir accès aux comptes bancaires en respectant un certain nombre de normes de réglementation. Ça ne vient pas comme ça. donc Ça peut s'appliquer aussi à l'euro numérique. Après le succès, on le dira numérique, après le succès d'une telle forme de monnaie, dépendra de l'adoption de la population. Est-ce que la population sera réceptive à ce genre de monnaie ?
Et combien on a récupéré de cash l'année dernière ou pas ? Il n'y a pas que le Maroc. Il faut savoir aussi que l'Allemagne fait partie des champions, championnes du monde. du cash. Ça ne veut pas dire que ce sont tous des fraudeurs fiscaux, pas du tout, mais ils sont très attachés au cash. Et il y a beaucoup de résistance sur les États-Unis.
Concernant cette forme de monnaie numérique, pour moi je le vois comme une sorte de diversification des moyens de paiement. Il y en a des profils qui vont y trouver des avantages. Notamment, on a parlé des profils qui travaillent à l'international. C'est une sorte de facilitation de paiement, d'avoir aussi une monnaie locale, d'être payé en IDRAM et de pouvoir échanger à l'international avec le IDRAM. C'est une crypto. Donc, il y a des avantages pour ces profils-là. Pour les profils qui sont plutôt pro-cash, je pense qu'il y aura de la résistance à adopter ce genre de moyens de paiement. Je ne sais pas, Badar, si... Oui,
je vais.
Quand même, à la question de la civilisation de l'euro numérique, on doit ajouter quand même des éléments de contexte. Pour comprendre le... pourquoi de la chose. Si c'était juste pour quand même appliquer des restrictions à la population, ils peuvent le faire autrement. Je dis c'est-à-dire c'est possible, mais ce n'est pas le même niveau. Je dois quand même ajouter des éléments de contexte, c'est qu'en Europe on a un grand problème, c'est que les paiements intra pays se font vis-à-vis des acteurs ou via des acteurs américains. Il y a une dépendance de l'Europe vis-à-vis de l'Amérique.
Pas classé oui !
C'est-à-dire qu'un pays européen veut faire un paiement avec un autre, donc au lieu de le faire directement entre ces pays, directement entre leurs banques, ils doivent faire appel à un acteur américain. Donc c'est une dépendance. Ce n'est pas que SWIFT mais plus les Visa, les Payments. Donc l'idée c'est que vous avez une dépendance vis-à-vis d'un acteur américain. Donc ils veulent créer un neurone numérique pour bypasser déjà ce problème et réduire bien sûr le coût de ce schéma. Et le deuxième c'est le problème des Stablecoins américains. Actuellement, c'est une monnaie numérique à valeur stable égale... ou sous-jacent, c'est-à-dire on a un dollar numérique, il est égal à un dollar réel qui est déposé quelque part. Et Trump, si vous entendez ses sorties, il dit on va renforcer la dominance du dollar à l'échelle internationale via les stablecoins. Il a même annoncé il y a deux jours qu'il va créer son propre stablecoin, un dollar numérique qui est égal au dollar classique.
Une nuance, c'est un dollar numérique public, privé, pas public.
J'ajoute la première chose, les stablecoins généralement c'est créé par des entités. Et pourquoi je dis ça ? Parce que la dominance de ces stablecoins dénominés en dollars, ils représentent une menace pour l'Europe. Pourquoi ? Parce que les gens utilisent ces stablecoins basés sur le dollar au sein de l'Union Européenne. Et donc c'est une concurrence directe à l'euro. Et pour riposter, ils ont deux choix. Soit créer des stablecoins en euros, ils l'ont essayé de le faire mais ça n'a pas cartonné. Et la deuxième chose, c'est de créer, c'est d'essayer de concurrencer ces stablecoins à travers un neuro numérique qui représente les mêmes avantages technologiques, rapides, faciles, accessibles, etc. Et pour vous donner une information, c'est un process qui a pris cinq ans pour décider, parce qu'en octobre ils vont décider définitivement, est-ce qu'ils vont partir ou non sur un à un euro numérique et actuellement je crois 80% vont y aller mais actuellement il y a ou même dans les schémas, dans les montages dentils. qu'ils présentent, ils présentent que c'est un système parallèle. Vous aurez un compte courant en euros numériques. C'est-à-dire un montant qui est capé. Ce n'est pas un remplaçant, mais c'est un montant capé en euros numériques auquel vous avez accès. C'est juste pour avoir la rapidité, la facilité et concurrencer ces stablecoins. Utilisez ce euro numérique pour acheter de la crypto, faire des transactions. Donc ça, c'est un contexte pour l'Europe.
Quand j'écoute tout ça, si vous avez de la fumée qui sort des oreilles, ne vous inquiétez pas, on va juste... Est-ce que finalement... Et là, comme je suis un optimiste convaincu, on a parlé de notre devise qui n'est pas convertible, et puis encore une fois pour beaucoup de raisons, il ne faut pas non plus blâper, ça nous permet d'avoir une économie qui résiste aux chocs internationaux. Comment est-ce que ça pourra demain ? ne plus poser cette sacro-sainte notion de réserve de change, réserve de problèmes de convertibilité. Est-ce que demain, on peut aller, quand je dis demain, ça peut être dans 5 ans, 10 ans, avec l'adoption d'un dirham numérique face à un euro numérique, face à un dollar numérique, est-ce que le système mondial de monnaie ne va pas être remis en question ? Est-ce que c'est une chance pour le Maroc, ou ça peut être un grand danger à la place ? Parce que c'est la cohabitation finalement de deux systèmes classiques. Lorsque tu me parles d'un stablecoin qui est basé finalement sur un dollar numérique qui est stable, finalement on a juste une version digitale.
Très utilisé pour l'information morte, by the way.
Pour répondre rapidement à ta question, pour moi, est-ce qu'on va tendre à un remplacement peut-être à long terme, mais pour moi je le vois comme une diversification des moyens de paiement. Si je prends un titre d'exemple, les cartes bancaires, ça a apparu il y a une vingtaine d'années, mais ça n'a jamais remplacé le cash. Le cash est toujours courant. Ça n'a jamais remplacé l'or. L'or est toujours un moyen d'épargne. Pour moi, ce sera un moyen de diversification de paiements. entre autres. Après, ça va aussi dépendre de la politique du pays, de la réglementation qu'il va mettre en place et de la direction dans laquelle il va pousser la population. Est-ce qu'on va mettre en place de la réglementation pour inciter les gens à adopter plus la monnaie numérique, au dépend du cash, au dépend des cartes bancaires classiques, etc. On va voir.
Juste pour compléter, normalement, les mollets de banque centrale, il y a deux types. Il y a la Wholesale CBC, c'est-à-dire la mollet de banque centrale qui est juste utilisée par les entités financières, pas pour les gens comme vous, et la Retail CBC, c'est-à-dire la CBC de détail. Le Dirham numérique, c'est le deuxième type. Il a annoncé ses jouets, ça sera une série. c'est-à-dire une ciblition, une monnaie de banque centrale de détail qui sera utilisée par tout le monde, et aussi l'euro numérique. Donc juste pour donner une information, si on parle du système financier international, l'AMF, l'année dernière, à Rabat, ils ont annoncé qu'il y aura une plateforme, actuellement en développement, qui s'appelle XC Platform, pour permettre les opérations entre les banques centrales et l'échelle mondiale. Et là, on n'a pas le choix. Le Maroc comprend qu'on doit à un moment donné rejoindre la vague. Et là, est-ce que c'est planifié par ces entités-là pour éviter qu'une refonte du système financier international ou non ? On doit leur demander. Mais l'idée, c'est que même ces entités actuellement internationales travaillent sur le fait de pousser les banques centrales à adopter les monnaies de banques centrales et à créer des plateformes d'échange ou d'interchange. Parce que déjà, actuellement, il y a beaucoup de problèmes avec le système classique actuel. Il y a par exemple le risque de contrepartie entre banques centrales. Si vous rentrez sur un tel système avec un DCBDC sur une plateforme blockchain, vous pouvez, parce que la blockchain, sa force, c'est de garantir de la confiance. Tu ne peux pas jouer avec.
C'est un tiers de confiance numérique et ça évite, encore une fois, on le rappelle.
C'est le système qui assure la confiance.
Voilà, c'est le système de base, c'est la matrice.
Et ça nous guide à l'idée que, ou l'annonce que vous avez joué avec.
Désolé, c'est comme si vous aviez accès finalement à... à l'ADN évolutif de chaque de chaque entité qui passe dans la matrice, c'est tout elle porte son seau à chaque moment et elle porte son activité c'est ça qui est génial merci à vous de nous avoir suivi, n'oubliez pas que vous trouverez dès demain le podcast sur toutes les plateformes de Parole d'Expert et on se retrouve très vite sur H24, bye bye
Description
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Transcription
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Parole d'expert. On traite toute l'actu internationale, nationale, qu'elle soit économique, qu'elle soit technologique, qu'elle soit business. Donc n'hésitez pas à continuer à nous suivre comme d'habitude. Vous pourrez retrouver le podcast audio de l'émission dès demain sur toutes les blottes plateformes. Donc n'hésitez pas à vous abonner à nos podcasts pour écouter dans la voiture ou avec vos écouteurs, où que vous soyez aujourd'hui. On va parler d'argent. Alors, pas celui que vous cachez sous votre matelas, dans votre coffre-fort si vous en avez, si vous n'avez pas profité de l'amnistie fiscale, ou dans vos comptes bancaires. On va parler des crypto-monnaies, de la blockchain, de cet univers un peu mystérieux, où même un JPEG de singe qui mange une banane peut atteindre des montants absolument colossaux. Bitcoin, Ethereum, NFT, smart contracts, tout ça, est-ce que ça vous parle ? Eh bien aujourd'hui... Avec mes invités, on vous donne surtout envie de redémarrer votre cerveau comme un vieux PC en panne. Alors pas de panique, on est là pour vous accompagner et comprendre comment fonctionnent les bitcoins, pourquoi Donald Trump et sa femme veulent lancer aussi une monnaie, mais on va vous expliquer, c'est pas tout à fait pareil. Et la blockchain, on revient dessus. Bitcoin, crypto-monnaie, blockchain, c'est le sujet de l'émission d'aujourd'hui. S Et pour en parler aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Ilham Elbouloumi qui est avec moi. Comment ça va Ilham ?
Très bien, merci beaucoup pour l'invitation.
Tu viens de Tangier ?
Actuellement oui.
Je voulais te remercier vraiment d'avoir fait la route pour être venue. Tu es une professionnelle qui est spécialisée dans les technologies blockchain. Vous avez fait la même école, on va en parler, avec Bad qui est en face de toi. Bad, comment ça va ? Bad Bollège ?
Merci bien, c'est très simple.
Alors, on s'est vu en 2018. Ça date déjà.
Exactement.
Pour parler de Bitcoin, pour parler de blockchain. Et tu avais prédit quelque chose. Et on va voir où est-ce que, sept ans après, où est-ce qu'on en est. Tu es expert, justement, dans les domaines de la blockchain, les monnaies numériques de la banque centrale et les technologies décentralisées. Et tu as écrit un bouquin ?
Oui, en 2017.
Blockchain by example ? Oui, exactement. Voilà, je suis ravi de vous avoir parce que ça va nous permettre de faire un point, de démystifier beaucoup de choses. Oui. Même si ça fait un moment qu'on en parle, et d'essayer de comprendre, un, comment ça fonctionne, est-ce que c'est un sujet de geek, d'initié, on comprend bien de moins en moins si vous avez un peu de littérature dessus, et surtout quel impact ça peut avoir sur les systèmes financiers à travers le monde. On s'était vu en 2018, et ce n'était pas pour rien, parce que depuis 2017, rappel à l'époque, Office d'échange et Banque Normandie avaient eu interdit, à l'époque, l'usage des crypto-monnaies. On invoquait les risques liés, et à juste titre, liés au blanchiment d'argent, on ne sait pas d'où vient cet argent, le financement du terrorisme, et puis l'absence de protection finalement des gens qui l'utilisaient. Mais, mais, l'interdiction. Quand on est dans la matrice, c'est compliqué parce que ça n'empêche pas, ça n'empêche pas une forte utilisation des crypto-monnaies au Maroc. On a des chiffres et là c'est selon le site français HelloSafe, je lis le chiffre, 2024, 6 millions de Marocains. détiendrait des crypto-monnaies. 6 millions de Marocains. Et en 2019, ils étaient un peu plus de 3 millions. Et donc, ça progresse, ça progresse, ça progresse, ça progresse. Et l'année dernière, Banque El Maré avait annoncé un projet de loi, justement, pour encadrer les crypto-monnaies. Voilà, je vous ai fait un peu tout le contexte. Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ? Après, on rentrera dans le technique, en essayant de vulgariser, parce que c'est toujours intéressant. Comment on explique ? que dans un pays comme le nôtre, où on a une orthodoxie budgétaire, on a des régulateurs qui font un travail extrêmement poussé sur la gestion du budget, un super gouverneur de la Banque Centrale qui fait un travail... Non mais c'est vrai, c'est Joël qui fait un travail absolument incroyable. On peut ne pas être d'accord, mais après, quand on voit le résultat au vu de la structure de notre économie, OK, ça peut être un autre sujet. Comment on peut expliquer qu'on a quand même près de 6 millions de Marocains qui détiendraient, encore une fois, c'est au conditionnel, c'est un site qui le dit, des crypto-monnaies. C'est un vrai phénomène.
Tout à fait. Ce n'est pas que ce chiffre-là qu'on a, on a d'autres études. Une qu'on a même fait sur le terrain sur 6 000 Marocains a démontré qu'à peu près 7 millions de Marocains détiennent des cryptos.
Donc on est en dessous de l'évaluation.
C'est tout à fait logique. On a même un chiffre de General Sys qui dit que sur deux années, les Marocains ont échangé l'équivalent de 12,7 milliards de dollars en cryptos. C'est-à-dire que les Marocains ont adhéré massivement à la cryptocurrency en général. Pour le comprendre, c'est très simple. On a une jeunesse, on a une population jeune, on a une jeunesse marocaine qui est sous-bancarisée généralement, qui est très technophile, elle adhère rapidement à la technologie avec l'infrastructure marocaine. Donc rapidement, ils ont adhéré à cette révolution technologique.
Et puis, on est bon les Marocains là-dedans. Oui, bien sûr. Non mais c'est vrai, il faut le dire aussi. On s'adapte vite,
on adopte vite. C'est un peuple intelligent, rapidement ils vont adhérer. On a cette jeunesse qui est majoritairement dans la précarité quand même. Donc c'est des gens aussi qui ont des problèmes pour payer à l'international, recevoir à l'international. Donc cette jeunesse en masse. Ils essaient d'improver ou même d'améliorer la situation financière et de résoudre les problèmes dont ils souffrent. Donc, ils ont vu en bitcoin, en crypto-collections généralement, un actif dans lequel ils peuvent investir. Il est accessible. C'est la différence. Pour investir dans la bourse, c'est presque difficile pour eux. Pour la crypto, c'est quelque chose de très facile pour l'utiliser. Tu peux investir directement. L'autre revers de la médaille pour eux, le bitcoin, c'est une devise internationale. Donc, ils peuvent offrir des services à l'international et être payés. Donc il n'y a pas de limites, etc. Ce que je suis en train de dire,
c'est que comme à l'époque où on avait, à l'époque, je dis bien, si on revient aux années 80, avec une réglementation de l'office d'échange qui était juste irrespectueuse, impossible de respecter, il y a quand même une époque où on avait droit en dotation que 110 rames par... il faut vous rappeler de cette époque là on était dans une époque...
Heureusement j'ai pas vécu cette époque.
Ouais, alors moi j'étais tout gamin tout gamin mais voilà mes parents vraiment me racontaient ça et je pense que les gens se rendent pas compte que pour arriver à 100 dirhams aujourd'hui 100 000 dirhams etc mais on a quand même à juste titre et une réglementation de l'office des chances qui est extrêmement contraignante pour faire sortir de l'argent à l'étranger, faire rentrer de l'argent à l'étranger, etc. Et ce n'est pas que pour des régions fiscales, on a besoin d'autorisation. Et là, on arrive finalement à une période où il y a des jeunes qui n'ont pas le choix et même d'un point de vue tout à fait transparent, pour faire du business, ils trouvent ce volet.
Parce que moi, je ne comprends pas ces contraintes-là pour une jeunesse qui veut améliorer sa situation financière. C'est des gens qui font de l'e-commerce, des services à l'international, qui s'exportent. Donc pour eux, Bitcoin, c'est un moyen le plus facile, même pour les transactions internationales. C'est-à-dire que vous n'avez plus besoin de passer par ces chaînes ou plutôt ce processus de KYC, AML, etc. Donc pour eux, c'est à la fois un asset dans lequel ils peuvent investir facilement et améliorer la situation économique, mais aussi c'est un moyen de paiement pour eux qui va débloquer tous les problèmes dont ils souffrent.
Effectivement, pour compléter ce que vient de dire Badir, en termes de statistiques, je pense que d'après l'étude qui a été donnée, c'est 27%. de la jeunesse marocaine qui investit dans les crypto-monnaies c'est surtout pour de la spéculation. C'est un pourcentage énorme. Et...
Combien de pourcentage ? 27%. 27% juste pour de la spéculation ?
Juste pour de la spéculation. Donc c'est la part du gain.
Oui mais en même temps c'est le... On est un capitalisme pas libéral...
Plutôt 75-13% ne font pas pour la spéculation. Oui,
c'est le truc inverse.
Mais il y a une bonne partie qui rentre dans le domaine d'un point de vue investissement, pour profiter de la volatilité des cryptos, en comparaison avec les pourcentages de gains et de rendements qu'on peut avoir dans un investissement classique. La crypto fait des pourcentages x10, x20, x100 qui attirent la jeunesse, ça d'une part, et d'autre part, effectivement, c'est une solution pour s'exporter à l'international. Il y a des profils marocains qui travaillent en tant que freelance, en tant que développeurs logiciels, en tant qu'e-commerçants. Et ils sont en collaboration avec des entreprises internationales. Donc la crypto est un moyen efficace et rapide pour se faire rémunérer beaucoup plus.
Ça c'est pour, on va dire, le côté clair, peut-être vertueux. Parce que j'ai l'aspect de tout à fait comprendre, parce qu'en tant que chef d'entreprise, des fois, même pour payer une prestation à l'étranger, qui doit être payée très rapidement et des fois avec la carte de crédit, ça passe pas sur certains sites. C'est juste une horreur. C'est une horreur. Je le dis sincèrement, c'est une horreur. Je ne les ai pas vécues par ce que ce soit les montants, même pour des petits montants, 2000 euros, 2500 euros. Et on peut rater du business juste avec ce genre de choses.
Cette année, avec les procédures traditionnelles, c'est des semaines.
Non, non, et des semaines et des nœuds dans la tête. Et des nœuds.
Donc, le conflit est rapidement fait.
Maintenant, le côté, on va dire, qui est plus dark. plus sombre. Et c'est là, et après on va revenir aux fondamentaux pour expliquer comment fonctionnent les crypto-monnaies. On est quand même sur, et c'est là où on peur tous les états, c'est le financement du terrorisme, blanchiment, et tout ce qui en suit plus passe dans le dark web parce qu'il y a la crypto-monnaie, il y a celle qu'on connaît maintenant, on va dire celle de comptoir, le grand public. Et puis il y a d'autres qu'on ne connaît pas.
Je réponds ou tu réponds ?
Vas-y, dis-le.
Il y avait une analyse de la part de Chain Analysis. Chain Analysis, c'est une entreprise qui fait l'analyse des datas qui circulent sur la blockchain. Et ils ont fait une estimation des transactions qui sont liées au terrorisme, au bon chîment d'argent, etc. Et c'était un pourcentage très, très minime. Je ne me rappelle pas du pourcentage exact, mais c'était...
Ils n'ont pas fait un sondage auprès de ceux qui financent le terrorisme pour demander ce que finançait le terrorisme, c'est une estimation. Je complète.
Ça d'une part. D'autre, ces actions malfaisantes, elles existent depuis la nuit des temps. Ils n'ont pas attendu la blockchain pour exister. De trois, la blockchain telle qu'elle est, c'est un enregistre public. Tout le monde peut... à suivre une transaction. Tout le monde peut avoir accès au contenu de cette transaction. Donc, quand on veut faire une action malfaisante, est-ce qu'on va utiliser un registre public ou on va utiliser des moyens plus confidentiels, plus privés ? Je pense que la décision est vite faite. Je pense que cette image-là vient du début du Bitcoin. Le début du Bitcoin vient du fait que le white paper a été partagé dans un forum et le départ, c'était dans le dark web. C'est le départ qui était dans le dark web et c'est ça ce qui a collé en quelque sorte l'image.
Tout à l'heure je vois Bad qui est... J'observe les regards de Bad depuis tout à l'heure. Alors, pour répondre à Hélène.
J'adhère parce que normalement le bitcoin généralement, ou les cryptocosm, c'est les systèmes les plus traçables qui existent dans la nature. C'est-à-dire qu'on a une traçabilité ultime. Tu peux savoir jusqu'au niveau d'un seul bitcoin, tu peux savoir tout son historique depuis sa création.
Parce qu'il le porte en lui, c'est ça la blockchain.
Sauf que tu ne connais pas le détenteur, l'identité du détenteur. Mais tu connais, tu as accès au transactionnel. Mais bien sûr, est-ce qu'il est utilisé dans le dark web chez des business ? Oui, tout à fait. Tous les moyens de paiement sont utilisés. Mais où est la différence ? C'est généralement dans les crypto-currencies. Actuellement, on n'est plus dans les premières années où on avait l'accès directement au Bitcoin, on l'achète directement. Au moment actuel, le supply ou la création du Bitcoin, c'est des Bitcoins qui sont achetés par des entreprises. L'accès au Bitcoin, il passe par des plateformes. On a presque partout dans le monde des, je vais dire, des gates. des gates pour le KYC. C'est-à-dire, tu ne vas pas... Vous voyez la couche KYC.
On a rajouté de l'intermédiation dans un système qui, à la base, veut annihiler toutes les intermédiations.
Tout à fait. Et même, actuellement, c'est-à-dire, les gens qui vont acheter du Bitcoin, ils essaient de faire de la due diligence pour que le Bitcoin qu'ils ont reçu n'ait pas été, par exemple, impliqué dans une opération de piratage, je ne sais pas, chez des business ou autre. Donc, l'idée, qu'est-ce que je veux dire ? c'est que le monde de Dark Web ou autre, il utilise le Bitcoin parce que c'est simple, c'est une monnaie globale, et c'est une monnaie qui peut être accessible à n'importe qui. Je peux vous hacker et vous demander une rançon en Bitcoin, vous allez rapidement me l'envoyer parce que moi je n'ai pas affaire à créer un compte bancaire, etc. Mais ce qui existe actuellement, c'est qu'il y a des moyens qui font qu'on peut anonymiser les Bitcoins qu'on reçoit, et sortir avec les bitcoins et bypasser cette KYC qui existe. Donc actuellement, le problème existe, oui, mais l'échelle n'est pas une grande échelle, parce que déjà, actuellement, avec les investissements institutionnels ou autres, la quantité de bitcoins qui est détenue par les institutionnels et les individus, c'est une quantité quand même conséquente. C'est une quantité qui a été tracée depuis sa création jusqu'à son état actuel. avec la couche qui est ici quand même on a apaiser ou mitiger ce risque. Et actuellement on est au même niveau que par exemple le dollar ou l'euro etc. Parce que par exemple actuellement le levier le plus utilisé par tout ce qui est d'art ou chez les business en général c'est le cash. Tu arrives avec un matelas et tu vas me donner le cash que ce soit au Maroc, que ce soit au Méditerranée, chez l'international. Mais le bitcoin c'est juste parce que c'est un moyen accessible numérique. Mais dans cette accessibilité, cette traçabilité, il y a un risque pour ces gens là qu'ils peuvent être poursuivis par les autorités. et on a vu pas mal de gens qui ont été catchés parce qu'ils ont utilisé le bitcoin.
Alors justement,
on en est...
C'est l'un des meilleurs. On en parle finalement. Le cash est toujours le meilleur.
Revenons aux Etats-Unis. Donald Trump a quand même annoncé une réserve stratégique de Bitcoin, donc Strategic Bitcoin Reserve, constituée de Bitcoins qui ont été saisis lors de procédures administratives sur des gens.
Ça confirme.
Oui, mais voilà. Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, c'est pour ça que je rebondis là-dessus, pour aller dans ton sens, c'est que finalement, c'est pas si anonyme que ça.
Oui.
Donc c'est-à-dire que s'ils ont saisi 200 000 Bitcoins, après je sais pas ce que ça représente en valeur Mais ça veut dire qu'ils les ont saisis nécessairement. De quelle manière ? Alors là, on va essayer de rentrer un peu dans la matrice pour comprendre. Parce que là, on va revenir finalement à ces 6 millions, 7 millions d'utilisateurs marocains, dont certains vont peut-être nous regarder et se dire, mais si demain il y a une loi, qu'est-ce qu'on risque si on a des bitcoins et si on a des transactions en bitcoin aujourd'hui ? Ce n'est pas si anonyme que ça donc.
Bon, je peux expliquer la chose. Qu'est-ce qu'il risque ? Il risque juste les poursuites judiciaires. Mais techniquement, il ne risque rien. Oui, Bitcoin c'est un pseudo-anonyme.
On peut te saisir tes bitcoins ?
Je t'explique ce qui a été fait. Les saisir, ce n'est pas parce qu'on connaît la wallet ou l'adresse et directement on a compris qui est la personne derrière. C'est plutôt une activité comme pour toutes les activités illicites. On veut un travail au fond, c'est des gens undercover qui entrent en communication avec ces personnes-là et c'est quand même de les démasquer. Ce n'est pas à travers le bitcoin qu'ils ont été démasqués, c'est-à-dire à travers d'activités. parallèle une fois en tout on te détient On te dit voilà, donne-nous les clés de ta wallet et directement, c'est généralement des compromis. Par exemple, le créateur de Silk Road qui a été libéré récemment, quand ils ont détenu le premier jour, ils ont demandé qu'ils leur donnent l'accès, par exemple, au fonds qu'ils détenaient. Donc, ce n'est pas à travers le Bitcoin qu'ils l'ont démasqué, c'est plus à travers un travail d'Intel ou collection d'Intel qui classique.
C'est super, hein, quoi. Ouais, faut choper la personne qui est derrière.
tu paies. C'est comme le cas pour les Marocains. Donc, quelqu'un qui a de Bitcoin, l'État n'a aucun moyen pour le connaître, tout simplement. Ce n'est pas, je vais dire, une publicité pour l'utiliser d'une façon qui est bien sûr illicite, mais c'est une réalité.
C'est pour ça d'ailleurs qu'on avait annoncé une loi pour encadrer ça.
Parce qu'on n'a pas le choix.
Pour ne pas que ça aille dans tous les sens. Lorsqu'on entend ça, on entend parler de... euro numérique de dirham numérique et donc c'est lié à la blockchain etc mais est ce que on ne va pas vers une dérive totalement avec une traçabilité mais à outrance parce que sur le papier ça peut être très charmant un euro numérique un dirham numérique mais ça veut dire que on est absolument on perd tout Tout saisit sur la monnaie, tout contrôle. C'est-à-dire qu'un euro numérique, il peut avoir une date de validité, on peut le désactiver à la seconde près, on peut lier à un ensemble de données, imaginons que vous ayez un crédit, trois traites qui ne soient pas payées, cet euro numérique, directement, ça ne soit pas... J'en sais rien, mais on peut tout imaginer. On voit bien ce qui se passe en Chine aussi, d'un point de vue là. Est-ce qu'on va vers ça ? Moi, c'est effrayant quand même.
C'est un sujet très controversé, effectivement. Il y a des arguments pour et des arguments contre. Les arguments qu'on annonce pour la version numérique des Fiat, l'euro, le dollar ou le dirham.
Oui, pas les voitures.
C'est que voilà, ça permet d'avoir des transactions instantanées, rapides. Ça permet d'avoir accès à des... de la population qui n'est pas bancarisée, accès à ces moyens de... ces nouveaux moyens de paiement, etc. Donc ça permet en quelque sorte l'inclusion financière dans le système bancaire plus classique. Il y a plusieurs éléments qui sont présentés dans le pour et dans le contre. Effectivement, c'est un moyen accru de flicage, de traçabilité, de contrôle.
C'est même plus, je donne mon avis, parce que là, on n'est pas seulement dans le contrôle. À la rigueur, moi, la traçabilité, aujourd'hui, la banque, on est tous bancarisés. On ne vend pas de la drogue, on n'est pas à se balader avec des valises de cash. Bon, voilà, écoute, si vous avez un contrôle, on vient vous voir. on voit vos comptes bancaires, mais avec une monnaie numérique, on a encore une fois cette notion de désactiver votre... On peut vous désactiver ?
On peut désactiver votre compte bancaire.
Oui, mais bon...
Si on fait le parallèle avec les banques classiques, effectivement. Donc, plus ou moins dans le même schéma, parce que le gouvernement peut avoir accès aux comptes bancaires en respectant un certain nombre de normes de réglementation. Ça ne vient pas comme ça. donc Ça peut s'appliquer aussi à l'euro numérique. Après le succès, on le dira numérique, après le succès d'une telle forme de monnaie, dépendra de l'adoption de la population. Est-ce que la population sera réceptive à ce genre de monnaie ?
Et combien on a récupéré de cash l'année dernière ou pas ? Il n'y a pas que le Maroc. Il faut savoir aussi que l'Allemagne fait partie des champions, championnes du monde. du cash. Ça ne veut pas dire que ce sont tous des fraudeurs fiscaux, pas du tout, mais ils sont très attachés au cash. Et il y a beaucoup de résistance sur les États-Unis.
Concernant cette forme de monnaie numérique, pour moi je le vois comme une sorte de diversification des moyens de paiement. Il y en a des profils qui vont y trouver des avantages. Notamment, on a parlé des profils qui travaillent à l'international. C'est une sorte de facilitation de paiement, d'avoir aussi une monnaie locale, d'être payé en IDRAM et de pouvoir échanger à l'international avec le IDRAM. C'est une crypto. Donc, il y a des avantages pour ces profils-là. Pour les profils qui sont plutôt pro-cash, je pense qu'il y aura de la résistance à adopter ce genre de moyens de paiement. Je ne sais pas, Badar, si... Oui,
je vais.
Quand même, à la question de la civilisation de l'euro numérique, on doit ajouter quand même des éléments de contexte. Pour comprendre le... pourquoi de la chose. Si c'était juste pour quand même appliquer des restrictions à la population, ils peuvent le faire autrement. Je dis c'est-à-dire c'est possible, mais ce n'est pas le même niveau. Je dois quand même ajouter des éléments de contexte, c'est qu'en Europe on a un grand problème, c'est que les paiements intra pays se font vis-à-vis des acteurs ou via des acteurs américains. Il y a une dépendance de l'Europe vis-à-vis de l'Amérique.
Pas classé oui !
C'est-à-dire qu'un pays européen veut faire un paiement avec un autre, donc au lieu de le faire directement entre ces pays, directement entre leurs banques, ils doivent faire appel à un acteur américain. Donc c'est une dépendance. Ce n'est pas que SWIFT mais plus les Visa, les Payments. Donc l'idée c'est que vous avez une dépendance vis-à-vis d'un acteur américain. Donc ils veulent créer un neurone numérique pour bypasser déjà ce problème et réduire bien sûr le coût de ce schéma. Et le deuxième c'est le problème des Stablecoins américains. Actuellement, c'est une monnaie numérique à valeur stable égale... ou sous-jacent, c'est-à-dire on a un dollar numérique, il est égal à un dollar réel qui est déposé quelque part. Et Trump, si vous entendez ses sorties, il dit on va renforcer la dominance du dollar à l'échelle internationale via les stablecoins. Il a même annoncé il y a deux jours qu'il va créer son propre stablecoin, un dollar numérique qui est égal au dollar classique.
Une nuance, c'est un dollar numérique public, privé, pas public.
J'ajoute la première chose, les stablecoins généralement c'est créé par des entités. Et pourquoi je dis ça ? Parce que la dominance de ces stablecoins dénominés en dollars, ils représentent une menace pour l'Europe. Pourquoi ? Parce que les gens utilisent ces stablecoins basés sur le dollar au sein de l'Union Européenne. Et donc c'est une concurrence directe à l'euro. Et pour riposter, ils ont deux choix. Soit créer des stablecoins en euros, ils l'ont essayé de le faire mais ça n'a pas cartonné. Et la deuxième chose, c'est de créer, c'est d'essayer de concurrencer ces stablecoins à travers un neuro numérique qui représente les mêmes avantages technologiques, rapides, faciles, accessibles, etc. Et pour vous donner une information, c'est un process qui a pris cinq ans pour décider, parce qu'en octobre ils vont décider définitivement, est-ce qu'ils vont partir ou non sur un à un euro numérique et actuellement je crois 80% vont y aller mais actuellement il y a ou même dans les schémas, dans les montages dentils. qu'ils présentent, ils présentent que c'est un système parallèle. Vous aurez un compte courant en euros numériques. C'est-à-dire un montant qui est capé. Ce n'est pas un remplaçant, mais c'est un montant capé en euros numériques auquel vous avez accès. C'est juste pour avoir la rapidité, la facilité et concurrencer ces stablecoins. Utilisez ce euro numérique pour acheter de la crypto, faire des transactions. Donc ça, c'est un contexte pour l'Europe.
Quand j'écoute tout ça, si vous avez de la fumée qui sort des oreilles, ne vous inquiétez pas, on va juste... Est-ce que finalement... Et là, comme je suis un optimiste convaincu, on a parlé de notre devise qui n'est pas convertible, et puis encore une fois pour beaucoup de raisons, il ne faut pas non plus blâper, ça nous permet d'avoir une économie qui résiste aux chocs internationaux. Comment est-ce que ça pourra demain ? ne plus poser cette sacro-sainte notion de réserve de change, réserve de problèmes de convertibilité. Est-ce que demain, on peut aller, quand je dis demain, ça peut être dans 5 ans, 10 ans, avec l'adoption d'un dirham numérique face à un euro numérique, face à un dollar numérique, est-ce que le système mondial de monnaie ne va pas être remis en question ? Est-ce que c'est une chance pour le Maroc, ou ça peut être un grand danger à la place ? Parce que c'est la cohabitation finalement de deux systèmes classiques. Lorsque tu me parles d'un stablecoin qui est basé finalement sur un dollar numérique qui est stable, finalement on a juste une version digitale.
Très utilisé pour l'information morte, by the way.
Pour répondre rapidement à ta question, pour moi, est-ce qu'on va tendre à un remplacement peut-être à long terme, mais pour moi je le vois comme une diversification des moyens de paiement. Si je prends un titre d'exemple, les cartes bancaires, ça a apparu il y a une vingtaine d'années, mais ça n'a jamais remplacé le cash. Le cash est toujours courant. Ça n'a jamais remplacé l'or. L'or est toujours un moyen d'épargne. Pour moi, ce sera un moyen de diversification de paiements. entre autres. Après, ça va aussi dépendre de la politique du pays, de la réglementation qu'il va mettre en place et de la direction dans laquelle il va pousser la population. Est-ce qu'on va mettre en place de la réglementation pour inciter les gens à adopter plus la monnaie numérique, au dépend du cash, au dépend des cartes bancaires classiques, etc. On va voir.
Juste pour compléter, normalement, les mollets de banque centrale, il y a deux types. Il y a la Wholesale CBC, c'est-à-dire la mollet de banque centrale qui est juste utilisée par les entités financières, pas pour les gens comme vous, et la Retail CBC, c'est-à-dire la CBC de détail. Le Dirham numérique, c'est le deuxième type. Il a annoncé ses jouets, ça sera une série. c'est-à-dire une ciblition, une monnaie de banque centrale de détail qui sera utilisée par tout le monde, et aussi l'euro numérique. Donc juste pour donner une information, si on parle du système financier international, l'AMF, l'année dernière, à Rabat, ils ont annoncé qu'il y aura une plateforme, actuellement en développement, qui s'appelle XC Platform, pour permettre les opérations entre les banques centrales et l'échelle mondiale. Et là, on n'a pas le choix. Le Maroc comprend qu'on doit à un moment donné rejoindre la vague. Et là, est-ce que c'est planifié par ces entités-là pour éviter qu'une refonte du système financier international ou non ? On doit leur demander. Mais l'idée, c'est que même ces entités actuellement internationales travaillent sur le fait de pousser les banques centrales à adopter les monnaies de banques centrales et à créer des plateformes d'échange ou d'interchange. Parce que déjà, actuellement, il y a beaucoup de problèmes avec le système classique actuel. Il y a par exemple le risque de contrepartie entre banques centrales. Si vous rentrez sur un tel système avec un DCBDC sur une plateforme blockchain, vous pouvez, parce que la blockchain, sa force, c'est de garantir de la confiance. Tu ne peux pas jouer avec.
C'est un tiers de confiance numérique et ça évite, encore une fois, on le rappelle.
C'est le système qui assure la confiance.
Voilà, c'est le système de base, c'est la matrice.
Et ça nous guide à l'idée que, ou l'annonce que vous avez joué avec.
Désolé, c'est comme si vous aviez accès finalement à... à l'ADN évolutif de chaque de chaque entité qui passe dans la matrice, c'est tout elle porte son seau à chaque moment et elle porte son activité c'est ça qui est génial merci à vous de nous avoir suivi, n'oubliez pas que vous trouverez dès demain le podcast sur toutes les plateformes de Parole d'Expert et on se retrouve très vite sur H24, bye bye
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