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Le sport est-il un produit comme les autres ?

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50min |25/09/2024
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Le sport est-il un produit comme les autres ?

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Description

Si on veut parler sport, divertissement et produit, Pascal Aguillou est une évidence : directeur de l’ISG Sport Business Management, l’école qui forme les professionnels du sport de demain, partenaire de la NBA entre autres.

Autant vous le dire on a parlé sport, produit de divertissement mais aussi de la techno qui transforme les pratiques depuis quelques années.

Que ce soit l'expérience retransmission avec les différentes innovations de captation et réalisation vidéo en passant par les nouvelles arenas connectées, on peut dire que c’est un épisode qui a balayé large. Paul Depré, le passionné de sport en chef, a trouvé un interlocuteur à sa mesure aujourd’hui !

Ils ont abordé la question des données omniprésentes dans le sport aujourd’hui et de leur utilisation pour optimiser les résultats des différents sportifs professionnels. Mais ils ne sont pas passés à côté de la question des performances personnelles et du changement introduit par l’arrivée des applications comme Strava ou Komoot dans la pratique sportive individuelle. C’est une discussion sportive globale, on vous a prévenu !

Monsieur Chatellier a de son côté passé Pascal à l’asado, le grill argentin, pour en savoir un peu plus sur son parcours et découvrir l’homme derrière le directeur d’école ! Il a ensuite livré avec un nouveau Rapport d’étonnement, une chronique sur la “fan experience” d’aujourd’hui. Comme d’habitude, la playlist de l’invité a clôturé la conversation.

On espère que vous apprécierez cette discussion, n’hésitez pas à nous envoyer vos retours !

Ecrivez nous à partagedecrans@globant.com.


Retrouvez-nous en vidéo sur Youtube.

On trouve Pascal Aguillou sur Linkedin ici : https://www.linkedin.com/in/pascal-aguillou-589b8032/

Et voici le lien du site web de l’ISG : https://isg-sport.com/


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de ce produit qui aujourd'hui est en train de calquer un peu les modèles ?

  • Speaker #1

    Déjà, le sport, ce n'est pas un produit comme les autres. Avant le XXe siècle, le sport, c'était réservé à une élite. Après, on arrive au milieu du XXe siècle, où là, c'est la démocratisation du sport. Et après, au XXIe siècle, on est vraiment dans la culture du sport qui se généralise.

  • Speaker #0

    Quelles sont tes perspectives sur la tech et le digital dans le sport ?

  • Speaker #1

    J'ai souvent des étudiants qui me disent à votre époque, c'était lent, mais on avait trois caméras pour rythmer le match. Aujourd'hui, on en a 30.

  • Speaker #0

    Est-ce que la France est un pays de sport ?

  • Speaker #1

    Certains sportifs se sont exprimés sur le sujet. J'ai le même avis qu'eux. Nous ne sommes pas encore un pays de sport.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech du sport, du jeu vidéo et des médias présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #0

    Merci Gaël. Donc comme à chaque épisode, on commencera par passer notre invité au grill. Alors on fait un petit truc différent, nous on fait du grill argentin, parce que Globant est quand même né en Argentine et on aime le vrai football, n'est-ce pas Pascal, le football argentin ? Donc ce sera la rubrique de l'Assado. Et puis on rentrera un peu plus dans le concret, on essaiera d'avoir un peu tes perspectives, ton opinion, tes insights sur quelques sujets liés au sport, liés au business et liés au management. Donc ce sera le moment du core business. Gaël nous a préparé, j'espère que tu l'as pas oublié, son billet d'humeur. Et on terminera par ta playlist, la playlist de l'invité, où l'invité nous partagera ses recommandations, ses souvenirs sportifs, médias et jeux vidéo. Nous recevons aujourd'hui Pascal Aguillou. Pascal, tu es directeur national de l'ISG Sport Business Management, c'est bien ça ? Tout à fait. En tout cas, merci de nous rejoindre aujourd'hui, de partager ce podcast avec nous. Donc on parlera évidemment de sport et je laisse la main à Gaël pour l'Assadour.

  • Speaker #2

    Salut Pascal, merci de nous rejoindre aujourd'hui. Donc on commence avec une rubrique que l'on a appelée Ton précieux et je me demande bien ce que c'est Ton précieux à toi. Est-ce que tu peux nous le présenter ?

  • Speaker #1

    Alors je vais vous le présenter. Parenthèse, je suis né en 1975. J'ai commencé le football, donc ma première licence de foot en 1980. J'avais 5 ans en débutant. Donc inutile de vous préciser qu'entre passionné et vieux, j'ai un certain nombre de souvenirs sur lesquels j'ai hésité, parce que j'ai ma collection complète de 11 mondiales, mes albums Panini évidemment. Mais là, je suis retourné dans mes archives, et j'avoue que ça m'a un petit peu décontenancé. Je suis retourné en enfance, et j'ai ramené quelque chose qui m'a servi pendant longtemps de porte-clés, décoration de mon bureau, je l'ai attaché à mon cartable. Ce petit objet.

  • Speaker #2

    Mais qu'est-ce que c'est donc ? Pour ceux qui n'en ont pas l'image, c'est une paire de petites chaussures de foot, j'imagine.

  • Speaker #0

    De la marque aux trois bandes.

  • Speaker #1

    De la marque aux trois bandes. Voilà, révolutionner les chaussures. pour la pratique sportive. C'est la fameuse paire de Copa Mondial qui est sortie en 1979. Elle porte ce nom-là puisque c'était en prévision de la Coupe du Monde en Espagne, le Mondial 82. Et donc, ça a été la paire de chaussures des footballeurs des années 80. Donc, pour moi, c'est évidemment une avancée, une innovation technologique par cette célèbre marque à trois bandes. Et c'est surtout des souvenirs incroyables liés à l'enfance.

  • Speaker #0

    Et comme on disait, c'est les chaussures qu'a portées... Michel Platini, entre autres, qui les a rendus, j'imagine, ce qu'elles sont aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'était vraiment la paire, évidemment, qui a qui a Tout l'ensemble de l'équipe d'Allemagne était équipée de la fameuse marque A3Band, puisque c'est une marque allemande.

  • Speaker #0

    Très bien. Personne ne saura de quelle marque on parle, évidemment. Non,

  • Speaker #2

    évidemment, évidemment. On a su ne pas faire de publicité pour ne pas se faire toper. Donc, tu es directeur de l'ISG Sport Business Management depuis 4 ans. Avant ça, tu as créé une chaîne TV en Afrique. Comment est-ce que tu es passé de l'un à l'autre ?

  • Speaker #1

    J'ai finalement fait un petit bilan personnel récemment et j'ai trouvé une forme de logique. Puisque le sport a en plus été le fil rouge de ma carrière, si on peut appeler ça une carrière. En gros, je suis passé du monde de l'information. au monde de la formation. C'est-à-dire que j'ai cette chance incroyable effectivement aujourd'hui de représenter et d'incarner l'ISG Sport Business Management qui est un programme spécialisé de l'ISG qui est l'une des meilleures écoles de commerce en France. en France depuis 60 ans, qui fait partie du groupe Ionis auquel j'appartiens. Mais effectivement, à la base, je suis journaliste. Donc une longue carrière dans les médias et dans la production audiovisuelle.

  • Speaker #2

    Mais quel consommateur de sport es-tu ? Quels sont tes écrans préférés ? Sur quel écran consommes-tu le sport ?

  • Speaker #1

    Alors c'est multi-écran parce que j'ai des enfants. Alors j'ai beau leur dire attention, pas trop de temps sur les écrans, mais moi-même, ça y est, je suis... Addict au smartphone, évidemment, même si on n'est pas né avec, je pense que c'est quelque chose qui est rentré dans nos vies de façon plus qu'importante. C'est même devenu l'objet fétiche. On préfère perdre d'autres documents que notre smartphone avec lequel on fait tout, finalement. Donc, le smartphone me permet de regarder des matchs en faisant, je ne sais pas, le ménage, autre chose, préparer à manger. J'avoue que de temps en temps c'est quand même important de regarder des matchs chez soi, dans des bonnes conditions, parce qu'en plus de ça, évidemment c'est un spectacle très bien réalisé, très bien produit, un match de Ligue des Champions, un match de Coupe du Monde, c'est 30 caméras, une spider cam pour prendre de la hauteur, des caméras latérales, la production audiovisuelle nous offre un spectacle assez sympa, il y a même des chaînes qui proposent... en mode expert pour avoir toujours plus d'informations pour consommer le match qu'on a devant soi.

  • Speaker #0

    Des caméras isolées, des choses assez incroyables aujourd'hui.

  • Speaker #1

    De temps en temps, c'est vrai qu'être chez soi, c'est le moment aussi où on peut rassembler des gens, des amis, de la famille, parce que pour moi, le sport reste l'un des derniers marqueurs temporels, parce que finalement, ce qui nous rejoint tous, c'est les guerres, souvent. La Première Guerre mondiale, on les connaît par cœur. Le sport a ça d'incroyable, c'est qu'on a tous les mêmes... Comment ? les mêmes repères historiques. Et c'est aussi, pour moi en tout cas, notamment quand l'équipe de France, de football principalement, va loin dans les compétitions, c'est quand même un moment où on a tous la sensation de faire partie d'une nation. Donc ça, c'est plutôt sympa. Mais rien ne remplacera quand même la présence dans un stade, dans une tribune, au bord d'une pelouse, au bord d'un parquet, peu importe quel que soit le sport, en étant la chance d'être accrédité par exemple. Parce que le sport, est quelque chose qui doit se vivre physiquement, en présentiel. En tout cas, c'est ma vision. D'ailleurs, est-ce que vous connaissez d'où vient le mot sport ?

  • Speaker #0

    J'ai une petite idée, mais je vais te laisser dérouler.

  • Speaker #1

    Je me suis posé cette question, parce qu'on travaille beaucoup sur l'histoire. Parce que quand on comprend l'histoire, on comprend le monde d'aujourd'hui. Et ça va aussi avec le sport. Donc en fait, le sport, je pensais que ça venait de l'anglais. Et en fait, c'est un vieux mot de français, des sports, des ESPORT, qui veut dire... qui signifie en vieux français divertissement. Donc à partir du moment où on a compris ça, effectivement, étymologiquement, le mot sport est un divertissement qu'il faut envisager en tant que tel, et qui fait partie de la grande famille des spectacles vivants. Donc ça porte bien son nom, il faut le vivre, parce que c'est des émotions, parce que c'est une incertitude, mais on pourra encore une fois revenir sur cette notion-là. Donc oui, priorité aux tribunes et au fait de vivre l'instant, mais après, effectivement... Un écran important dans son salon, on peut voir dans des bonnes conditions un match et le smartphone en plus. Donc multi-écran, multi-vision en tout cas de ce spectacle qu'est le sport.

  • Speaker #0

    Mon de vision. En tout cas, c'est vrai que j'aime beaucoup le fait que tu dises que ce sont des marqueurs temporels. Je pense que d'une certaine manière, comme tu le disais, tout le monde se souvient là où il était le 11 septembre. Tout le monde se souvient là où on était le 12 juillet 98. Donc il y a cette capacité du sport qui est assez fascinante finalement de nous regrouper autour de, je dirais pas une cause commune mais vraiment une passion, un moment d'échange, un moment de solidarité. Et c'est vrai que c'est assez extraordinaire. Et malgré les écrans, on a encore ces moments-là. Moi en 2018, pareil, je me rappelle très bien là où j'étais pour la finale de la Coupe du Monde. Malgré les écrans, on a toujours cette capacité, le sport a toujours cette capacité à nous rassembler,

  • Speaker #1

    ce qui est extraordinaire. On se relie à travers un drapeau, un écusson, un maillot. Donc voilà, l'être humain a toujours besoin de... d'appartenir à une tribu, finalement. Et c'est ça qui est intéressant avec le sport, c'est que ça permet de nous rassembler à travers un club ou une équipe nationale.

  • Speaker #0

    On parlait du multi-écran, on parlait de différentes façons de consommer le sport, et donc ça me permet de rentrer dans notre core business. On voit le sport évoluer énormément au travers des écrans qui sont finalement le fruit des nouvelles technologies et du progrès digital et tech. Ça n'a pas uniquement un impact, je pense, sur la consommation du sport, mais aussi sur les athlètes, sur la performance. Aujourd'hui, on pense des stades avec tout de suite la technologie, le digital au milieu du stade. Puis, on construit autour de cela des arènes, des enceintes et on continue à construire finalement des lieux de vie autour du stade. Donc, on voit très bien qu'il y a une évolution très forte poussée par la tech et le digital dans le sport et à tous les niveaux. Quelles sont tes perspectives ? Qu'est-ce que tu racontes ? partages avec tes élèves là-dessus et quels sont, voilà, toi qui, sans vouloir je dirais remettre en avant ton long parcours, mais quels sont tes points de vue, quels sont tes perspectives sur la tech et le digital dans le sport ?

  • Speaker #1

    Comme je viens de parler de réalisation, souvent on parle d'histoire du sport avec les étudiants. Effectivement, ils ont entre 18 et 24 ans. Moi, mes références, c'est Maradona. Évidemment, c'est mon joueur ultime. Pour moi, c'est le meilleur joueur de l'histoire. Le joueur le plus complet, c'est Pelé. qui incarne le football, il est argentin, il s'appelle Diego Armando Maradona. Et mon cœur balance avec Michel Platini, évidemment, en plus je suis d'origine italienne, par ma mère. Mais en fait, la différence fondamentale, on parlait du spectacle proposé. J'ai souvent... des étudiants qui me disent, à votre époque c'était lent et tout ça, mais on avait 3 caméras pour rythmer le match, aujourd'hui on en a 30, avec des hyper ralentis donc forcément déjà dans la mise en perspective de ce qu'on propose, c'est à dire ce spectacle du football, et c'est valable en athlétisme, et je peux démultiplier ça à l'infini déjà effectivement l'aspect technologique a... à démocratiser tout de suite cet accès au sport déjà. Je trouve qu'il y a trop de matchs diffusés, mais bon, ça c'est encore mon point de vue, on pourra y revenir. Il y a effectivement l'aspect technologique dans les infrastructures sportives qui sont aujourd'hui prises en amont même de la conception même de l'arène, puisque finalement, un stade reste une arène. C'est né chez les Romains et les Grecs, mais... Mais en tant que consommateur, qu'on soit un consommateur avisé, qu'on soit un professionnel du milieu, effectivement déjà on peut partir d'un constat, c'est que la technologie elle est partout. On a parlé de notre rapport aux écrans, aux smartphones, très bien. Ça veut dire que, je vais distinguer deux choses, le sportif amateur, lui c'est génial, il a une montre connectée, il a des applis, il peut savoir combien de kilomètres il a parcouru, combien de calories il a brûlées. Donc c'est bien parce que c'est un rapport à la santé et à ses performances individuelles. Ça c'est plutôt... plutôt sympa. En plus, c'est une cause nationale quand même, c'est prévenir des maladies cardiovasculaires, l'obésité parce que c'est dentarité, et ainsi de suite. Toujours nos rapports aux écrans, ça c'est pareil. Après, il y a un truc un peu pernicieux pour moi qui s'est instauré dans la professionnalisation du sport, que ce soit dans le rugby, dans le foot et dans d'autres sports. Aujourd'hui, on est dans le règne de la data et de la statistique.

  • Speaker #0

    J'allais y venir, j'allais y venir.

  • Speaker #1

    Ok, on peut y aller tout de suite. C'est vrai que... Dans le domaine professionnel, aujourd'hui, le sport professionnel est géré par des scientifiques du sport. Alors ça va du data analyst, à vidéo tracking, vidéo analyste, voilà, tout est disséqué. C'est un peu, vous savez, dans une table d'opération, silence, on dissèque. Alors là, c'est au rugby, il y a des dentiers connectés, il y a des protège-tibet connectés, les maillots à l'entraînement, au match, on analyse absolument. Et c'est ça que je trouve un petit peu pernicieux, parce que c'est super pour l'entraîneur ou pour le sélectionneur, il va se baser sur des chiffres, c'est scientifique. Très bien, ça permet de préparer au mieux l'efficacité de l'athlète. Est-ce qu'il est plus performant en rentrant à la 60e, en étant titulaire au début ? Est-ce qu'il est plus performant si je le mets plutôt dans tel schéma tactique au milieu de terrain ? Enfin là, je ne suis pas entraîneur, donc je ne vais pas aller loin dans cette analyse, mais en tout cas... Ce qui est assez dingue, c'est que ce sont les chiffres qui vont influer sur les choix tactiques et sur les choix de l'entraîneur. Bon, une fois qu'on a dit ça, il y a un truc quand même, c'est que pour moi, on est dans la modélisation du sport. C'est-à-dire que toute cette flopée de technologies va avoir un côté froid et qui va à l'encontre de ce qui est... des valeurs véhiculées par le sport. Le sport, c'est des accidents, le sport, c'est des émotions, le sport, c'est une incertitude. D'ailleurs, je vais paraphraser un producteur et, ce qui est intéressant, scénariste américain. Il a expliqué du sport. que c'était le seul divertissement où, peu importe le nombre de fois où l'on y retourne, on ne connaît jamais la fin. Et c'est ça qui est intéressant, c'est ça qui fait l'essence même du sport. C'est qu'à jamais, quand tu vas au stade pour supporter ton équipe ou ton club, ou ton équipe nationale, tu ne peux pas prévoir à l'avance. Et pour aller dans cette utilisation de la data et de la stat outre mesure, en fait c'est comme si j'essayais de prévoir l'imprévisible. Je vous explique. L'entraîneur va se baser sur des coupages de kilomètres parcourus, de zones joueurs par joueur. Et il va essayer de prévoir la tactique de l'adversaire. Donc lui, il va mettre son schéma tactique, les joueurs qu'il faut en prévision de la tactique de l'adversaire. Mais si l'adversaire a prévu que vous allez prévoir, il se passe quoi ? Il se passe que toutes ces statistiques scientifiques sur lesquelles vous avez basé votre préparation du match, au lieu d'avoir un effet constructif, elle vous a joué des tours. Parce que vous n'aviez pas prévu que l'autre allait prévoir que vous alliez prévoir.

  • Speaker #0

    Mais d'une certaine manière, je vois à peu près où tu veux en venir. Et là, je vais me mettre un petit peu de l'autre côté, être le poil à gratter. Mais finalement... Ce que tu dis, c'est un petit peu les combats de robots, entre guillemets. J'ai tout prévu, je sais exactement quelles actions mon équipe doit faire, comment tel joueur, comment le libéraux, le libéraux, c'est peut-être un concept oublié, mais le défenseur doit se positionner parce que, de l'autre côté, la tactique, et je l'ai analysée grâce au data, il joue de telle manière, il joue en attaque rapide, etc. Et finalement, tu as deux modèles de données qui vont s'affronter et qui vont se neutraliser. Donc, in fine, ce que tu redonnes, c'est... aux joueurs, aux athlètes qui sont sur le terrain, qui sont sur le parquet, la nécessité d'improviser. On retrouve finalement le côté humain d'improvisation et de se retrouver face à une situation inattendue.

  • Speaker #1

    Moi, je suis pour la professionnalisation du sport, l'apport de la technologie et de tout cet aspect-là. Tant que c'est au service de la performance du joueur, donc au service du spectacle qui est proposé. Donc on s'y retrouvera, nous, en tant que consommateurs, en tant que téléspectateurs, en tant que spectateurs. D'accord ? Donc ça, c'est super. Par contre... Là où justement on laisse de moins en moins de place à l'intuition, c'est comme tout est basé souvent sur ces statistiques, où est passée l'intuition de l'entraîneur, l'intuition du joueur, qui va justement déclencher. une frappe alors que tu te dis jamais il va frapper maintenant et pour surprendre et pour déstabiliser justement tout ce qui avait été prévu alors ça a commencé je vais donner juste trois exemples bien bien précis ça a commencé au début des années 2000 avec billy bean qui était entraîneur du côté d'auckland en baseball et lui en fait il avait un budget limité et pour se baser sur son recrutement il a fait il a fait appel à l'outil informatique et l'outil informatique en croisant plein de données en fait ça ça lui a permis de repérer les joueurs qui étaient sous-estimés d'accord et ça a fonctionné et d'ailleurs ça a été adapté au cinéma le film s'appelle money ball avec brad pitt le stratège en serre et passer le stratège effectivement et après on a aussi un positionnement avec arsène wenger qui est assez intéressant M. Arsène Wenger quand même je crois que c'est en début des années 2010 il a investi dans une société aux Etats-Unis pour développer un programme de quantification de la performance des joueurs donc chaque fin de semaine il avait une cartographie, championnat par championnat, joueur par joueur. Voilà. Donc, le problème, le côté un peu insidieux et la limite de l'apport de la tech dans ce spectacle vivant, c'est qu'à un moment, ça découle à un truc inexorable qui s'appelle la standardisation du jeu et l'uniformisation du jeu. Un exemple avec la NBA. La NBA, il y a quelques années, c'est basé sur des statistiques. Et ça a été prouvé par A plus B qu'il fallait tenter des shoots à 3 points. Et quand bien même c'est plus compliqué qu'un shoot dans la raquette à 2 points, statistiquement, sur l'ensemble d'un match, il valait mieux tenter des… Donc on s'est retrouvé avec quoi ? Des tactiques qui sont tous basées sur le fait de libérer un joueur qui va shooter à 3 points et des profils de joueurs qui shootent à 3 points. Et ça, les fans de NBA, dont je ne fais pas… J'aime la NBA, mais je ne peux pas dire que je suis un fanatique de la NBA, mais les fans s'en plaignent. Et je crois même qu'ils ont pour idée d'éloigner encore la ligne des trois points pour rendre encore plus difficile, pour donner quand même les moments de shooter à deux points. Donc voilà, c'est juste ça, c'est sur le côté standardisation. qui amènent la limite de l'apport de la tech et de la data et des statistiques. En tout cas, c'est mon point de vue.

  • Speaker #0

    En tout cas, à titre personnel, je partage en partie. Je pense qu'il y a effectivement des modifications et une évolution du sport qui, dans le passé, peut-être sans la tech, se faisaient plus naturellement parce qu'on voyait quand même les équipes jouer, comment elles fonctionnaient. Puis, il y a des nouveaux postes qui se sont créés, des nouvelles façons de jouer, etc. Les règles ont évolué aussi. Alors je ne vais pas mettre une pièce dans la discussion avec Lavard, je vais me permettre de transitionner, parce qu'à l'heure on est parti pour une émission. Exactement, je serais ravi d'entendre Didier Roustan là-dessus, et on mettra Didier avec Marcel Obielsa, je pense qu'on pourra partir et leur laisser les clés du camion, de Lavard évidemment. On parle de produits, on parlait de divertissement et de la nature même du sport et de la sémantique du sport. Et je voudrais enchaîner un peu sur l'idée de, une fois encore, un peu peut-être à mettre en discussion le fait que le sport soit devenu un produit. Et on voit aussi qu'il y a une forme, avec les essais loupés pour l'instant de ligues fermées dans le football en Europe, etc., on voit une nord-américanisation du sport et du produit sportif qui... Je pense aussi, vient surtout du côté de l'expérience fan, avec un ensemble d'outils, une boîte à outils digitale. Qu'est-ce que tu penses toi de ce produit qui aujourd'hui est en train de calquer un peu les modèles venus d'Amérique du Nord, que ce soit sur le terrain et que ce soit en dehors du terrain ?

  • Speaker #1

    C'est sûr que le sport, ce n'est pas un produit comme les autres. La force du sport, c'est que le sport c'est une liste que je me suis noté là rapidement. Déjà, ce qui est intéressant c'est de voir la position du sport dans la société. Avant le XXe siècle, le sport s'était réservé à une élite. C'était vraiment le loisir de la haute société. Après, on arrive au milieu du XXe siècle, où là, c'est la démocratisation du sport. Vous vous rappelez, puisque vous êtes venus aussi, messieurs, les années... Pourquoi j'ai relié à Berland ?

  • Speaker #0

    On ne va pas le réinviter, Pascal.

  • Speaker #1

    Vous vous rappelez certainement de l'émission Gymtonique en France. Donc on assiste là au sport pour les masses. Et une féminisation aussi de la pratique sportive. Et après, là, au XXIe siècle, on est vraiment dans la culture du sport qui se généralise. Donc ça, c'est important et on va pouvoir voir comment elle s'est généralisée. Donc ça veut dire que le sport, c'est de l'économie. Le sport, c'est du tourisme. C'est une industrie, quoi. C'est sérieux, le sport. Dans le monde, c'est 1200 milliards d'euros de chiffre d'affaires. C'est tentaculaire. Donc, je l'ai dit, du tourisme, c'est de la géopolitique, c'est de la diplomatie internationale. En fait, il n'y a que le sport qui permet ça. D'accord ? Je me suis fait une petite liste aussi. Le sport, c'est bien dans sa peau, bien dans sa tête. Santé, tout ce que ça génère en... Bon, réaction chimique, c'est un facteur de réussite aujourd'hui, c'est un outil de socialisation, créateur de tendances, innovation dans la vie quotidienne. Il y a des innovations technologiques qui ont démarré dans le domaine du sport, dans l'automobile, là on parlait de montée de la voiture, connectés, tout ça c'est partie du sport, pour s'installer dans nos vies quotidiennes et dans notre pratique sportive et même hors sportive, tout simplement dans notre vie quotidienne au sens large. C'est un instrument de cohésion nationale, on l'avait dit, sur le côté appartenance, et un enjeu... Enjeu de société. Parce que c'est quand même beaucoup plus simple d'apporter les notions de handicap, d'égalité homme-femme par le sport que par un autre vecteur. Donc voilà pourquoi le sport déjà n'est pas un produit comme les autres. Après, effectivement, nous on est latin, on a dans notre schéma de modèle sportif la crainte de la descente, l'enjeu de la montée, effectivement à la différence des ligues fermées, en MLS, en NBA, voilà. A priori... si on laisse le règne de l'argent on y arrivera forcément cette super ligue finalement s'intéresse à la ligue des champions quoi partir des quarts de finale il ya un faux suspense ça concerne combien cinq clubs des champions en foot en tant qu'admire c'est le club espagnol un club allemand de temps en temps deux clubs anglais et bastacosi quoi donc un club français quand même un club français ne se dit pas oui ben je suis supporter des mêmes voilà et donc c'est vrai vrai que le questionnement, il est est-ce que finalement on n'est déjà pas dans une espèce de ligue fermée mais déguisée ? avec toujours ce petit challenge de descente et de remontée, de travail sur les modèles économiques. On s'inspire déjà de ce qui se fait aux États-Unis en termes, parce qu'ils sont évidemment très très loin, entertainment, sportainment, c'est des notions très fortes chez eux, c'est un vrai spectacle qui se vit en famille. Nous déjà, pour parler du football, ce serait pas mal de nettoyer les tribunes, parce que justement ces pseudo-supporters, ne nous permettent pas de venir en famille, parce que là, ils peuvent s'en prendre à tout le monde. Donc voilà, c'est vrai que continuer à s'inspirer de ce qui se fait de mieux, d'ailleurs les États-Unis, et pour l'amener en France, l'adapter évidemment, pour continuer à développer le sport et les sports en France, nous on a la chance à l'ISG Sport Business Management d'être partenaire officiel de la NBA. C'est la première fois que la NBA s'associe avec une école, donc c'est une chance incroyable. La promesse n'est pas de tu viens dans l'école et tu vas travailler en NBA, mais déjà pouvoir travailler à leur côté. se frotter à leurs problématiques, concevoir et travailler avec des gens qui travaillent avec et pour la NBA, c'est une richesse extraordinaire pour nous, pour nos futurs étudiants et pour justement continuer à développer le sport. Donc moi je suis pour la technologie dans le sport, évidemment, dans tout ce qu'elle a de positif, continuer à développer le sport pour le rendre facile d'accès et que ce soit un vrai... un vrai spectacle familial qui concerne un peu tout le monde. Je n'ai pas de souci là-dessus. Par contre, attention à cette limite de l'argent pour l'argent qui va venir un peu dénaturer notre sport. Le sport qu'on aime, chacun aime le sport ou les sports en général. Mais ça va même aussi sur l'évolution des stades que vous avez abordés tout à l'heure, mon cher. C'est-à-dire que... L'avenir d'un stade, aujourd'hui, une enceinte sportive, un stade, c'est un endroit où on vient aller une heure avant le match, on fait la queue, on donne son billet, à la mi-temps on va s'acheter un hot-dog, et puis fin du match et on part. C'est déjà un mouvement qui est lancé au niveau planétaire. Un stade, ça va être incorporé à un centre commercial. Donc en fait, on a une vision beaucoup plus vaste et forcément business, clairement. Le matin, vous allez faire du shopping. À midi, petit restaurant. L'après-midi, je ne sais pas, vous allez au cinéma. Et puis quand vous sortez de cette journée-là, vous finalisez votre journée de consommateur en vous rendant au stade.

  • Speaker #0

    Alors, c'est intéressant l'accord que vous avez mis en place avec l'NBN. Vous pensez à drafter des étudiants bientôt. Vous allez avoir un système de draft, de rookie.

  • Speaker #1

    On a cette chance incroyable d'avoir des relations privilégiées. On travaille notamment par proximité directe avec la direction Europe Moyen-Orient qui est basée à Londres. Ils travaillent tous les ans sur des problématiques souvent liées à l'application de la NBA. Avec le Saint-Graal, c'est le NBA League Pass. Qu'est-ce qu'on doit mettre en contenu, payant, gratuit ? Qu'est-ce qui va déclencher le fait de s'abonner ? Et ça pour nous, c'est fantastique. On propose des voyages d'études. notamment à New York, avec des échanges avec des salariés du Madison Square Garden, qui expliquent leur parcours, leur vision du business. C'est super inspirant. C'est aussi inéluctable. De toute façon, le sport a toujours eu besoin d'argent pour se développer. Il n'y a pas de souci là-dessus. Et cet aspect business...

  • Speaker #0

    Il a été démultiplié par 100 grâce à l'aspect nouvelles technologies, aux réseaux sociaux, aux possibilités justement de qu'est-ce qu'on offre à un partenaire, pourquoi il s'associe à un club, à une ligue, c'est fantastique. Et ça, effectivement, la technologie a permis de démultiplier ce qu'on proposait aux partenaires.

  • Speaker #1

    Et pour terminer un peu ce point-là,

  • Speaker #0

    je...

  • Speaker #1

    Je t'invite et l'invite tous les auditeurs à regarder ce qui se fait autour du stade de l'Infidome des L.A. Clippers, dans lequel Globant, pour le coup, joue un rôle prépondérant dans l'orchestration et la mise en place des nouvelles technologies. Et comme tu le disais très justement, c'est exactement ça, en fait. Le stade est construit, a été pensé autour d'une tech et les Clippers ont été repris par un ancien Microsoft, donc d'autant plus. Mais c'est vraiment, pour le coup, le... le Graal, en tout cas, dans les prochaines années, de ce que va être l'expérience sportive, d'une enceinte sportive, connectée à tous les niveaux, ne serait-ce que le contrôle d'accès va être complètement, et complètement transformé, l'expérience dans le stade, c'est un truc assez extraordinaire. À quand une visite de tes étudiants au sein de l'intuit de Home Football ?

  • Speaker #0

    Après, moi, en tant que, effectivement, plutôt pro PSG, depuis tout petit... C'est vrai que l'un des exemples en France, on peut parler du Vélodrome, du Parc des Marteilles, avec la 5G, ce qui est possible, de faire justement quand on a cet aspect... communication, c'est-à-dire que je peux me lever, j'ai raté un but, hop, je scanne un truc, je regarde le ralenti, j'ai faim, chut, je reste sur place, je me commande à manger, on me l'amène, je sais pas, moi, il y a souvent de la musique, dans les temps de latence, je peux participer à la playlist, parce qu'ils ont fait un... Enfin bon, voilà, il y a carrément un...

  • Speaker #2

    Gros accompagnement de... Voilà,

  • Speaker #0

    c'est génial. On peut citer Bernabéu, la nouvelle version, qui est hallucinant,

  • Speaker #1

    extraordinaire.

  • Speaker #0

    la mise en valeur justement des partenaires ce qui est proposé, en fait tout le monde y gagne grâce à la tech c'est simplement, moi je dis juste que quand la tech elle est trop sur le domaine sportif c'est là où je me dis attention on est en train de perdre quelque chose mais bon encore une fois c'est pour ça que j'ai travaillé avec Didier Roustan on a cette vision plutôt romantique du football avec des drames absolus là j'ai ramené ça Copa Mundial 82 le drame de Séville on s'en rappelle encore j'avais 7 ans je suis marqué à vie là dessus mais comme quoi on peut parce qu'on parlait de stats et de data on peut avoir on peut être un joueur, on peut être une équipe qui a marqué l'histoire sans avoir de stats Justement, c'est ça qui est important. Parce que sinon, ça voudrait dire quoi ? Ça voudrait dire que, je ne sais pas, un mec qui est devenu champion du monde en 1998, attaquant, je ne sais pas si vous... Monsieur Guivarch, par exemple. Je n'ai pas de problème avec Monsieur Guivarch. Donc ça voudrait dire que...

  • Speaker #1

    Il ne va pas nous créer des problèmes. Non,

  • Speaker #0

    non, justement. Mais si on avait une lecture froide des stats... Il est champion du monde, donc il est meilleur que Platini. Platini n'a jamais été champion du monde. Donc voilà. Donc c'est simplement, sachez messieurs sportifs, que vous pouvez marquer l'histoire et nos cœurs sans avoir un palmarès, donc des statistiques longues comme le bras. Voilà. En tout cas, c'est ce que je pense.

  • Speaker #1

    Alors Gaël, je crois qu'on a mis la barre assez haute. On attend impatiemment ton billet d'humeur. Pas de pression, t'inquiète, mais on est quand même parti assez loin. Et effectivement, sur des sujets qui sont des controverses, mais qui vont pour moi dans le bon sens, justement, de comment on mélange et on fait, on marie correctement la tech avec les enjeux sportifs. Gaël, c'est à toi.

  • Speaker #2

    Merci Paul, merci beaucoup, merci Pascale. Donc quand j'ai eu l'idée du sujet de cette chronique, et que je l'ai présenté à Paul, la première chose qu'il m'a dite c'est S'il te plaît, ne nous fais pas un laïus comme quoi c'était mieux avant Certains pourraient y voir une remarque proche de l'agisme, mais pas moi. Mon deuxième prénom est Bienveillance. Je vais donc vous parler de ce que l'on appelle la fan-expérience. Et pour cela, je vais remonter à la grande équipe de foot de Saint-Etienne à la fin des années 70 du siècle dernier. Cela fera plaisir à Paul. Si, comme moi, vous étiez fan de Saint-Etienne, Carponnée par la finale de la Coupe d'Europe de 1976, dite des poteaux carrés, votre vie de fan se résumait à peu de choses. À porter le fameux maillot floqué Manu France pour aller taper le cuir sur le terrain près de la rivière. Regarder la finale de la Coupe de France sur la télévision familiale. Et bien sûr, l'indispensable, l'inratable, le must-have. Gérer l'échange de cartes de la collection Panini pour compléter enfin le cahier de 1981. Oui, c'est bien celui avec la carte du roi Michel que vous aviez en double exemplaire et que vous tentiez d'échanger contre celle de Gérard Janvion avec votre copain Pierre Di Pedro. Il était vraiment dur en affaires celui-là. Voilà, la visite du musée de la fan expérience est terminée. Ce sera 2 francs pour le guide. Merci. Si aujourd'hui... Vous êtes fan comme moi des Spurs de San Antonio, harponnés par le parcours des années 2000 du Frenchie Tony Parker, que j'appelle Tipeee, de Greg Popovich, que j'appelle Pop, et des Tim Duncan et autres Ginobili, que j'appelle l'équipe. Votre vie de fan n'a plus, mais alors plus du tout, la même saveur que ce vieux maillot trempé de sueur porté un jour à l'entraînement par le cousin de Dominique Rocheteau, qui jouait dans l'équipe des poussins de la SSE. Aujourd'hui, être fan d'Expers, c'est vivre la nouvelle aventure de l'équipe texane comme si vous y étiez. Retransmission des matchs, de la saison en cours bien sûr, mais aussi de la présaison, summer camp, exhibitions, etc. Sur les plateformes de streaming de la NBA et sur les diffuseurs de la télévision, c'est la base. Mais ce n'est que le sommet de la FANBERG, un territoire d'une richesse incroyable qui propose aux supporters d'explorer toute la dimension de la vie de l'équipe comme si vous en étiez le porteur d'eau. Si, par exemple, et par un incroyable hasard cocardier, vous suivez de près Victor Wemba... Ah, j'y arrive pas, alors je l'ai surnommé Wemby. Vous pouvez assister à ces séances d'entraînement, connaître ses préférences de prise de shoot à trois points, alimentées par les datas, vous mettre même dans ses baskets, en gardant les vôtres, parce qu'il chose du 57, dans une simulation réalité virtuelle dans le Spurs Verse. Ça n'existe pas encore, mais les nets ont ouvert la voile il y a quelques temps, donc ça ne devrait pas tarder. Ou gagner une rencontre en visio en devenant le maître de l'engagement sur les réseaux sociaux. Bon, je vous laisse, je dois filer. J'ai rendez-vous avec Pedro sur Discord. Il m'a promis cette fameuse carte Panini de Jean Vion contre ma NFT Sorare de Marco Verratti. J'espère conclure. Souhaitez-moi bonne chance.

  • Speaker #1

    De retour du Farnberg, de retour du Spurs-Verse et autres Veraticorps. Je voudrais conclure avec toi, Pascal, sur un sujet qui me tient, qui nous tient, en tout cas, je l'espère à cœur. C'est l'état du sport dans notre pays. On a vécu l'année dernière la Coupe du Monde de rugby, que l'on n'a pas gagné. On va vivre cette année une fois encore le Tour de France, que l'on ne va pas gagner. Roland-Garros, que l'on ne va pas gagner, mais c'est pas grave. Il y a les JO, que l'on ne va pas gagner non plus, mais on aura certainement quelques médailles. Et je voulais avoir un peu ton avis sur une question toute simple. Est-ce que la France est un pays de sport ?

  • Speaker #0

    Alors certains sportifs se sont exprimés sur le sujet. Et j'ai le même avis qu'eux, nous ne sommes pas encore un pays de sport, parce que je reste positif et optimiste. On est un pays effectivement qui a des résultats sportifs à travers ses équipes de hand, de foot, en athlétisme, on a des résultats sportifs. À côté de ça, on est quand même un pays, et c'est une bonne nouvelle d'ailleurs pour nos étudiants et pour tous les professionnels du sport, sans remonter dans des temps anciens, depuis 2016, on a organisé l'Euro Masquerade. Coupe du Monde de Rugby, 2024, année des JO, tous les ans, Roland-Garros, le Tour de France, et quand on sait que les événements sportifs les plus suivis sur la planète sont les JO, la Coupe du Monde de Foot masculine, le Tour de France, la Ryder Cup et les Jeux Olympiques d'hiver, quand on met ces deux statistiques en parallèle, on se rend compte que la France a son mot à dire, et puis on a quelques bêtises. belles réussites, même si on n'a pas les GAFA, on n'a pas Google, Amazon, Tesla, tout ce qu'on veut, mais on a quand même quelques belles réussites. Decathlon, qui est devenu le premier distributeur d'équipements sportifs. On a Salomon, on a, je ne sais rien, Veja, le coq sportif, enfin voilà. On a quelques motifs de satisfaction et surtout d'espoir. Donc, en parallèle d'avoir des résultats sportifs, On est quand même le garant. de l'organisation et de la diffusion d'un certain nombre de spectacles sous différents sports. Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle, parce que derrière, ça veut dire que ça va générer du business. Et donc, à partir du moment où il y aura, en parallèle de tout ça, je pense, une vraie volonté politique, c'est-à-dire de replacer le sport là où il doit être, c'est-à-dire au centre de notre société, pour toutes les raisons que j'ai invoquées, les valeurs, la santé. le tourisme, la géopolitique, l'influence, tout ça, ce n'est possible que grâce au sport. Et évidemment avec l'apport indéniable de la technologie, de la communication, de tous ces outils formidables de vulgarisation au sens latin du terme, vulgarius, c'est-à-dire rendre commun en fait.

  • Speaker #1

    On est même là pour réviser notre latin. Merci. Alors, je vais quand même rebondir, parce que j'ai quand même un peu la bougeotte. Effectivement, il y a ce que tu dis, et je le trouve extrêmement vrai. Je pense que même le digital et la tech, là-dedans, ont un vrai rôle à jouer. Un rôle qu'on a peut-être moins évoqué jusque-là, mais le côté social de la chose, finalement. C'est-à-dire que nombre de coureurs, je ne les nommerai pas, mais j'en connais beaucoup, qui se sont mis à courir... pour être sur Strava et pour montrer à leurs potes ou à leurs copines qu'ils font du sport. Donc il y a aussi ce rôle-là finalement, ou pour pouvoir mettre des super photos en train de courir en plein Paris pendant le Covid sur leur Instagram. Donc il y a ce rôle-là aussi, je trouve, de la tech et du digital. Je ne dis pas qu'on le sous-estime, mais en tout cas qui est très vrai, qui est créé finalement grâce aux réseaux sociaux, grâce à la volonté aussi de se montrer, qui a un effet pour le coup positif. qui est de mettre des gens au sport. Alors, je ne sais pas si ces gens-là deviendront demain les Muriel Ortiz et les Marie-Josée Pérec, mais il y a aussi cet effet, je pense, positif du digital, et c'est un peu nous ce qu'on défend en tout cas chez Globant, c'est vraiment le rôle positif que peut avoir le digital dans la pratique du sport et dans le fait de mettre des gens au sport par divers moyens.

  • Speaker #2

    Oui, aussi de mettre des gens en relation avec les applications qui permettent aussi de constituer des équipes, de jouer. de foot, de tennis, de pouvoir se rassembler, de créer des communautés sportives qui vont courir ensemble. Et ça, c'est possible grâce au digital. Je me souviens quand on voulait jouer au tennis à Paris, pour parler de Paris, avant que n'existent les applications qui permettaient de réserver des cours. c'était un enfer. Aujourd'hui, c'est quand même grandement facilité par ça.

  • Speaker #1

    Tu veux nous parler de ton skyblog des joueurs de tennis ? C'est ça.

  • Speaker #2

    J'ai pas eu de skyblog, par contre j'ai eu un MySpace, effectivement.

  • Speaker #1

    Le skyblog, c'est un bon sujet pour un prochain billet d'humeur. Le skyblog de M. Châtelier. Écoute, je voulais remercier parce que finalement on l'a un peu abordé et je pense que nos auditeurs et notre... Nos fondateurs chez Globant te remercieront d'avoir cité quand même Diego Maradona et Gino Billis dans le même podcast. Il ne manquait plus que fond de jeu et on avait fait la tournée là.

  • Speaker #0

    Mais pour aller dans votre sens aussi, effectivement... Déjà, le sport, il s'est installé dans notre vie quotidienne par la mode. De toute façon, la mode et le sport, c'est deux usines à rêve avec des besoins de modèles et de figures qui incarnent ça. Parce que, par exemple, la génération de mon père, on prenait une paire de baskets, c'était exclusivement pour la pratique sportive. Après, le sport, c'est aussi installé dans notre façon de nous habiller. Et effectivement, l'accélération du digital et des possibilités de pouvoir se... se rassembler avec des applis, de pouvoir se challenger, de pouvoir chiffrer ma performance de mon jogging du dimanche. Et alors là, après, ce qui ouvre la porte, c'est le gaming. Là, d'un seul coup, je me retrouve acteur d'un jeu vidéo.

  • Speaker #1

    C'est extraordinaire. Tu as dû voir le Zwift, c'est ça ? Où tu peux monter un vélo sur un support qui est connecté. C'est tout un monde, ça va parler à Gaël, le métavers du vélo, le Swiftverse, dans lequel tu peux courir les mêmes étapes du Tour de France dans un monde reconstitué et virtuel. Et tu as des sensations apparemment, moi je ne suis pas du tout cycliste, ça peut se voir, mais elles sont assez incroyables.

  • Speaker #0

    On est dans l'expérientiel grâce à la technologie, donc c'est super.

  • Speaker #1

    Et encore merci Pascal de nous avoir partagé tes perspectives. Et bien même parce que les trois sujets sont finalement... Des sujets où on termine toujours avec une note positive, malgré le fait qu'effectivement la tech peut avoir des effets pernicieux dans le sport, que la France pourrait être un pays plus sportif, et comme tu le disais très bien, des sportifs eux-mêmes ont dit que ce n'était pas encore un pays de sport, mais... Encore. Donc, merci beaucoup pour cette touche positive.

  • Speaker #2

    On termine par la playlist et la première question que je vais te poser, même si tu l'as peut-être déjà répondu tout à l'heure, c'est quel est ton plus grand souvenir sportif ?

  • Speaker #0

    Plus grand souvenir sportif... Alors le souci c'est que plus on prend de l'âge, plus on en a. Je reviens toujours à l'âge mais c'est une réalité. Comment choisir entre Marie-Josée Pérec en 92, en 96, le petit garçon que j'étais, le drame de Séville en 82, j'en pleure encore, mais je suis content parce que comme mes origines sont italiennes, c'est l'Italie qui gagne le titre en 82. 86. Incroyable Coupe du Monde au Mexique, avec Maradona et l'Argentine qui brandissent la Coupe du Monde, c'est imprimé dans mon...

  • Speaker #2

    Encore l'Argentine Paul.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que c'est une réalité, c'est une grande nation du sport, et particulièrement du foot, donc incontournable. 98 on l'a évoqué, 2018 aussi, mais je pense que je vais revenir au bon vieux, parce qu'il faut un commencement, au premier titre de l'équipe de France de football. Génération Platini, enfin récompensée avec un titre au Parc des Princes, 2-0 contre l'Espagne. Coup franc de Platini, Arconada, but à la 90e, Bruno Bellone. Et là, on est bien. Donc, je vais opter pour 1984, le premier titre de l'équipe de France de football.

  • Speaker #2

    Merci bien. Et concernant une série télé ou un film ou un livre que tu auras recommandé à un ami ?

  • Speaker #0

    Ah, des séries, j'en ai vu pas mal, même si c'est pas mon premier truc. Si je devais choisir une série, évidemment ça a démarré avec Prison Break de mon côté, Manifest un peu plus récemment, 10% c'était très bien réalisé.

  • Speaker #2

    Une série française.

  • Speaker #0

    Une série française, validée aussi, très très bien foutue. Je ne peux pas passer à côté de Kaamelott avec l'écriture d'Alexandre Assier. Je suis fan, donc je suis obligé de choisir ça. Un film, je dirais, je suis obligé. Pareil, je ne suis pas très original, mais comme quoi ça marche. Je vais dire Le Parrain, le parrain fantastique, chef d'oeuvre.

  • Speaker #1

    C'est tes origines italiennes, ça.

  • Speaker #0

    Il y a un petit amour.

  • Speaker #1

    C'est tes origines italiennes.

  • Speaker #2

    Voilà. Et ton jeu vidéo, on n'a pas parlé gaming tout à l'heure ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, un petit peu. Comment ça distille ?

  • Speaker #2

    Tu as un jeu vidéo préféré ?

  • Speaker #0

    Alors la petite histoire c'est que j'ai joué au foot pendant longtemps, j'ai eu la chance de représenter la France avec mon club puisque le président d'honneur c'était Joël Quignou, suite à une grande coupe du monde justement 86 où Maradona enfin a levé la coupe du monde. Donc là on est en 88 et j'ai représenté avec mon club la France à la Dallas Cup. qui est devenu par la suite d'Anon Cup. Donc, c'était la Coupe du Monde minime. Et j'ai eu l'occasion de découvrir Mario. Mario, je m'en souviens encore. Donc, 88, Mario. Mais pour le côté sport, évidemment, une tendresse particulière pour ISS64, International Superstar Soccer. On s'en va tirer des tribunes, je pense, et réussir.

  • Speaker #2

    Je pense qu'on a perdu toutes les que sont venues après 2000. Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est pas grave parce que justement...

  • Speaker #1

    Mais ils peuvent y jouer encore, c'est juste une question de volonté, il n'y a pas de problème. Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    le produit de consommation le plus distribué et vendu dans le monde, FIFA. Mais comme j'ai démarré avec PES, je maîtrise un peu mieux PES. Donc quand j'invite mes enfants à jouer, je prends une tôle sur FIFA et je me défends un peu mieux avec PES en prenant le Milan. Milan 2010 avec Clarence Sidorf, Shevchenko, Pirlo,

  • Speaker #1

    enfin bon. Il est de l'équipe BES.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    On va conclure l'épisode. Merci encore Pascal d'avoir partagé ce moment avec nous et d'avoir fait remonter tous ses souvenirs de sport, mais pas que, et de nous avoir partagé ses visions une fois encore positives sur le sport aujourd'hui, sur les usages de la tech. Est-ce que tu aurais... Un dernier mot à passer, un dernier message à partager avec nos auditeurs et les personnes qui nous suivent, que ce soit sur l'actualité de l'ISG, que ce soit sur ton actualité.

  • Speaker #2

    C'est à toi.

  • Speaker #0

    Non, on va rester sur le côté positif du sport. Évidemment qu'il faut faire du sport. Le sport, c'est le bien-être, c'est la santé. Donc faites du sport. Ça fera des économies à la sécurité sociale. Vous vous sentirez mieux dans votre vie, dans votre peau, dans votre tête. Allez découvrir les sports, ceux que vous ne connaissez pas. Considérez ça, même ceux qui n'aiment pas trop le sport, considérez ça comme un spectacle, c'est pas grave, comme le théâtre, on va à l'opéra, on va dans des festivals. Venez découvrir le volet, venez découvrir l'athlétisme, venez découvrir toutes ces émotions que procure le sport. Évidemment, vous l'avez compris, j'ai une petite préférence pour le foot, mais ça, c'est pas très...

  • Speaker #1

    Ah bon ? Je pensais que t'étais plus topping-pong, badminton...

  • Speaker #0

    Mais ça, très bien, le tennis de table, allons-y à fond aussi.

  • Speaker #1

    C'est le moment pour nous. On va vibrer. Super génération.

  • Speaker #2

    Chance de médaille, chance de médaille.

  • Speaker #0

    Donc ça, pas de soucis. Et puis moi, je suis très content de ce qu'on s'apprête. encore une fois vivre à l'ISG Sport Business Management avec toujours plus de partenariats, de challenges sur lesquels on va faire travailler nos étudiants ils vont être challengés toujours pareil, si je devais faire un petit parallèle avec le sport, l'idée c'est le dépassement de soi c'est l'abnégation, c'est le goût de l'effort c'est finalement c'est en ce sens que le sport c'est la vie en fait, parce que c'est des notions citoyennes, c'est des notions... je sais pas, très humaine, humaniste même. Donc voilà, gardons cet esprit en tout cas de tolérance, de fair play, d'abnégation, d'épassement de soi. Et je pense que ce sera déjà pas mal si on pouvait se l'appliquer dans nos propres vies.

  • Speaker #2

    Et de travail d'équipe.

  • Speaker #0

    Toujours, évidemment.

  • Speaker #1

    Le sport c'est la vie. Merci encore, merci Gaël pour le billet d'humeur. A chaque fois, on va un peu plus loin. Avec plaisir. Et on vous rendez au prochain épisode. Et à très bientôt, au revoir.

Chapters

  • Introduction

    00:51

  • Asado - l'invité sur le grill

    01:53

  • Core Business - Partie 1

    09:57

  • Billet d'humeur - Monsieur Chatellier

    32:03

  • Core Business - Partie 2

    35:43

  • La playlist de Pascal Aguillou

    43:39

Description

Si on veut parler sport, divertissement et produit, Pascal Aguillou est une évidence : directeur de l’ISG Sport Business Management, l’école qui forme les professionnels du sport de demain, partenaire de la NBA entre autres.

Autant vous le dire on a parlé sport, produit de divertissement mais aussi de la techno qui transforme les pratiques depuis quelques années.

Que ce soit l'expérience retransmission avec les différentes innovations de captation et réalisation vidéo en passant par les nouvelles arenas connectées, on peut dire que c’est un épisode qui a balayé large. Paul Depré, le passionné de sport en chef, a trouvé un interlocuteur à sa mesure aujourd’hui !

Ils ont abordé la question des données omniprésentes dans le sport aujourd’hui et de leur utilisation pour optimiser les résultats des différents sportifs professionnels. Mais ils ne sont pas passés à côté de la question des performances personnelles et du changement introduit par l’arrivée des applications comme Strava ou Komoot dans la pratique sportive individuelle. C’est une discussion sportive globale, on vous a prévenu !

Monsieur Chatellier a de son côté passé Pascal à l’asado, le grill argentin, pour en savoir un peu plus sur son parcours et découvrir l’homme derrière le directeur d’école ! Il a ensuite livré avec un nouveau Rapport d’étonnement, une chronique sur la “fan experience” d’aujourd’hui. Comme d’habitude, la playlist de l’invité a clôturé la conversation.

On espère que vous apprécierez cette discussion, n’hésitez pas à nous envoyer vos retours !

Ecrivez nous à partagedecrans@globant.com.


Retrouvez-nous en vidéo sur Youtube.

On trouve Pascal Aguillou sur Linkedin ici : https://www.linkedin.com/in/pascal-aguillou-589b8032/

Et voici le lien du site web de l’ISG : https://isg-sport.com/


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de ce produit qui aujourd'hui est en train de calquer un peu les modèles ?

  • Speaker #1

    Déjà, le sport, ce n'est pas un produit comme les autres. Avant le XXe siècle, le sport, c'était réservé à une élite. Après, on arrive au milieu du XXe siècle, où là, c'est la démocratisation du sport. Et après, au XXIe siècle, on est vraiment dans la culture du sport qui se généralise.

  • Speaker #0

    Quelles sont tes perspectives sur la tech et le digital dans le sport ?

  • Speaker #1

    J'ai souvent des étudiants qui me disent à votre époque, c'était lent, mais on avait trois caméras pour rythmer le match. Aujourd'hui, on en a 30.

  • Speaker #0

    Est-ce que la France est un pays de sport ?

  • Speaker #1

    Certains sportifs se sont exprimés sur le sujet. J'ai le même avis qu'eux. Nous ne sommes pas encore un pays de sport.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech du sport, du jeu vidéo et des médias présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #0

    Merci Gaël. Donc comme à chaque épisode, on commencera par passer notre invité au grill. Alors on fait un petit truc différent, nous on fait du grill argentin, parce que Globant est quand même né en Argentine et on aime le vrai football, n'est-ce pas Pascal, le football argentin ? Donc ce sera la rubrique de l'Assado. Et puis on rentrera un peu plus dans le concret, on essaiera d'avoir un peu tes perspectives, ton opinion, tes insights sur quelques sujets liés au sport, liés au business et liés au management. Donc ce sera le moment du core business. Gaël nous a préparé, j'espère que tu l'as pas oublié, son billet d'humeur. Et on terminera par ta playlist, la playlist de l'invité, où l'invité nous partagera ses recommandations, ses souvenirs sportifs, médias et jeux vidéo. Nous recevons aujourd'hui Pascal Aguillou. Pascal, tu es directeur national de l'ISG Sport Business Management, c'est bien ça ? Tout à fait. En tout cas, merci de nous rejoindre aujourd'hui, de partager ce podcast avec nous. Donc on parlera évidemment de sport et je laisse la main à Gaël pour l'Assadour.

  • Speaker #2

    Salut Pascal, merci de nous rejoindre aujourd'hui. Donc on commence avec une rubrique que l'on a appelée Ton précieux et je me demande bien ce que c'est Ton précieux à toi. Est-ce que tu peux nous le présenter ?

  • Speaker #1

    Alors je vais vous le présenter. Parenthèse, je suis né en 1975. J'ai commencé le football, donc ma première licence de foot en 1980. J'avais 5 ans en débutant. Donc inutile de vous préciser qu'entre passionné et vieux, j'ai un certain nombre de souvenirs sur lesquels j'ai hésité, parce que j'ai ma collection complète de 11 mondiales, mes albums Panini évidemment. Mais là, je suis retourné dans mes archives, et j'avoue que ça m'a un petit peu décontenancé. Je suis retourné en enfance, et j'ai ramené quelque chose qui m'a servi pendant longtemps de porte-clés, décoration de mon bureau, je l'ai attaché à mon cartable. Ce petit objet.

  • Speaker #2

    Mais qu'est-ce que c'est donc ? Pour ceux qui n'en ont pas l'image, c'est une paire de petites chaussures de foot, j'imagine.

  • Speaker #0

    De la marque aux trois bandes.

  • Speaker #1

    De la marque aux trois bandes. Voilà, révolutionner les chaussures. pour la pratique sportive. C'est la fameuse paire de Copa Mondial qui est sortie en 1979. Elle porte ce nom-là puisque c'était en prévision de la Coupe du Monde en Espagne, le Mondial 82. Et donc, ça a été la paire de chaussures des footballeurs des années 80. Donc, pour moi, c'est évidemment une avancée, une innovation technologique par cette célèbre marque à trois bandes. Et c'est surtout des souvenirs incroyables liés à l'enfance.

  • Speaker #0

    Et comme on disait, c'est les chaussures qu'a portées... Michel Platini, entre autres, qui les a rendus, j'imagine, ce qu'elles sont aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'était vraiment la paire, évidemment, qui a qui a Tout l'ensemble de l'équipe d'Allemagne était équipée de la fameuse marque A3Band, puisque c'est une marque allemande.

  • Speaker #0

    Très bien. Personne ne saura de quelle marque on parle, évidemment. Non,

  • Speaker #2

    évidemment, évidemment. On a su ne pas faire de publicité pour ne pas se faire toper. Donc, tu es directeur de l'ISG Sport Business Management depuis 4 ans. Avant ça, tu as créé une chaîne TV en Afrique. Comment est-ce que tu es passé de l'un à l'autre ?

  • Speaker #1

    J'ai finalement fait un petit bilan personnel récemment et j'ai trouvé une forme de logique. Puisque le sport a en plus été le fil rouge de ma carrière, si on peut appeler ça une carrière. En gros, je suis passé du monde de l'information. au monde de la formation. C'est-à-dire que j'ai cette chance incroyable effectivement aujourd'hui de représenter et d'incarner l'ISG Sport Business Management qui est un programme spécialisé de l'ISG qui est l'une des meilleures écoles de commerce en France. en France depuis 60 ans, qui fait partie du groupe Ionis auquel j'appartiens. Mais effectivement, à la base, je suis journaliste. Donc une longue carrière dans les médias et dans la production audiovisuelle.

  • Speaker #2

    Mais quel consommateur de sport es-tu ? Quels sont tes écrans préférés ? Sur quel écran consommes-tu le sport ?

  • Speaker #1

    Alors c'est multi-écran parce que j'ai des enfants. Alors j'ai beau leur dire attention, pas trop de temps sur les écrans, mais moi-même, ça y est, je suis... Addict au smartphone, évidemment, même si on n'est pas né avec, je pense que c'est quelque chose qui est rentré dans nos vies de façon plus qu'importante. C'est même devenu l'objet fétiche. On préfère perdre d'autres documents que notre smartphone avec lequel on fait tout, finalement. Donc, le smartphone me permet de regarder des matchs en faisant, je ne sais pas, le ménage, autre chose, préparer à manger. J'avoue que de temps en temps c'est quand même important de regarder des matchs chez soi, dans des bonnes conditions, parce qu'en plus de ça, évidemment c'est un spectacle très bien réalisé, très bien produit, un match de Ligue des Champions, un match de Coupe du Monde, c'est 30 caméras, une spider cam pour prendre de la hauteur, des caméras latérales, la production audiovisuelle nous offre un spectacle assez sympa, il y a même des chaînes qui proposent... en mode expert pour avoir toujours plus d'informations pour consommer le match qu'on a devant soi.

  • Speaker #0

    Des caméras isolées, des choses assez incroyables aujourd'hui.

  • Speaker #1

    De temps en temps, c'est vrai qu'être chez soi, c'est le moment aussi où on peut rassembler des gens, des amis, de la famille, parce que pour moi, le sport reste l'un des derniers marqueurs temporels, parce que finalement, ce qui nous rejoint tous, c'est les guerres, souvent. La Première Guerre mondiale, on les connaît par cœur. Le sport a ça d'incroyable, c'est qu'on a tous les mêmes... Comment ? les mêmes repères historiques. Et c'est aussi, pour moi en tout cas, notamment quand l'équipe de France, de football principalement, va loin dans les compétitions, c'est quand même un moment où on a tous la sensation de faire partie d'une nation. Donc ça, c'est plutôt sympa. Mais rien ne remplacera quand même la présence dans un stade, dans une tribune, au bord d'une pelouse, au bord d'un parquet, peu importe quel que soit le sport, en étant la chance d'être accrédité par exemple. Parce que le sport, est quelque chose qui doit se vivre physiquement, en présentiel. En tout cas, c'est ma vision. D'ailleurs, est-ce que vous connaissez d'où vient le mot sport ?

  • Speaker #0

    J'ai une petite idée, mais je vais te laisser dérouler.

  • Speaker #1

    Je me suis posé cette question, parce qu'on travaille beaucoup sur l'histoire. Parce que quand on comprend l'histoire, on comprend le monde d'aujourd'hui. Et ça va aussi avec le sport. Donc en fait, le sport, je pensais que ça venait de l'anglais. Et en fait, c'est un vieux mot de français, des sports, des ESPORT, qui veut dire... qui signifie en vieux français divertissement. Donc à partir du moment où on a compris ça, effectivement, étymologiquement, le mot sport est un divertissement qu'il faut envisager en tant que tel, et qui fait partie de la grande famille des spectacles vivants. Donc ça porte bien son nom, il faut le vivre, parce que c'est des émotions, parce que c'est une incertitude, mais on pourra encore une fois revenir sur cette notion-là. Donc oui, priorité aux tribunes et au fait de vivre l'instant, mais après, effectivement... Un écran important dans son salon, on peut voir dans des bonnes conditions un match et le smartphone en plus. Donc multi-écran, multi-vision en tout cas de ce spectacle qu'est le sport.

  • Speaker #0

    Mon de vision. En tout cas, c'est vrai que j'aime beaucoup le fait que tu dises que ce sont des marqueurs temporels. Je pense que d'une certaine manière, comme tu le disais, tout le monde se souvient là où il était le 11 septembre. Tout le monde se souvient là où on était le 12 juillet 98. Donc il y a cette capacité du sport qui est assez fascinante finalement de nous regrouper autour de, je dirais pas une cause commune mais vraiment une passion, un moment d'échange, un moment de solidarité. Et c'est vrai que c'est assez extraordinaire. Et malgré les écrans, on a encore ces moments-là. Moi en 2018, pareil, je me rappelle très bien là où j'étais pour la finale de la Coupe du Monde. Malgré les écrans, on a toujours cette capacité, le sport a toujours cette capacité à nous rassembler,

  • Speaker #1

    ce qui est extraordinaire. On se relie à travers un drapeau, un écusson, un maillot. Donc voilà, l'être humain a toujours besoin de... d'appartenir à une tribu, finalement. Et c'est ça qui est intéressant avec le sport, c'est que ça permet de nous rassembler à travers un club ou une équipe nationale.

  • Speaker #0

    On parlait du multi-écran, on parlait de différentes façons de consommer le sport, et donc ça me permet de rentrer dans notre core business. On voit le sport évoluer énormément au travers des écrans qui sont finalement le fruit des nouvelles technologies et du progrès digital et tech. Ça n'a pas uniquement un impact, je pense, sur la consommation du sport, mais aussi sur les athlètes, sur la performance. Aujourd'hui, on pense des stades avec tout de suite la technologie, le digital au milieu du stade. Puis, on construit autour de cela des arènes, des enceintes et on continue à construire finalement des lieux de vie autour du stade. Donc, on voit très bien qu'il y a une évolution très forte poussée par la tech et le digital dans le sport et à tous les niveaux. Quelles sont tes perspectives ? Qu'est-ce que tu racontes ? partages avec tes élèves là-dessus et quels sont, voilà, toi qui, sans vouloir je dirais remettre en avant ton long parcours, mais quels sont tes points de vue, quels sont tes perspectives sur la tech et le digital dans le sport ?

  • Speaker #1

    Comme je viens de parler de réalisation, souvent on parle d'histoire du sport avec les étudiants. Effectivement, ils ont entre 18 et 24 ans. Moi, mes références, c'est Maradona. Évidemment, c'est mon joueur ultime. Pour moi, c'est le meilleur joueur de l'histoire. Le joueur le plus complet, c'est Pelé. qui incarne le football, il est argentin, il s'appelle Diego Armando Maradona. Et mon cœur balance avec Michel Platini, évidemment, en plus je suis d'origine italienne, par ma mère. Mais en fait, la différence fondamentale, on parlait du spectacle proposé. J'ai souvent... des étudiants qui me disent, à votre époque c'était lent et tout ça, mais on avait 3 caméras pour rythmer le match, aujourd'hui on en a 30, avec des hyper ralentis donc forcément déjà dans la mise en perspective de ce qu'on propose, c'est à dire ce spectacle du football, et c'est valable en athlétisme, et je peux démultiplier ça à l'infini déjà effectivement l'aspect technologique a... à démocratiser tout de suite cet accès au sport déjà. Je trouve qu'il y a trop de matchs diffusés, mais bon, ça c'est encore mon point de vue, on pourra y revenir. Il y a effectivement l'aspect technologique dans les infrastructures sportives qui sont aujourd'hui prises en amont même de la conception même de l'arène, puisque finalement, un stade reste une arène. C'est né chez les Romains et les Grecs, mais... Mais en tant que consommateur, qu'on soit un consommateur avisé, qu'on soit un professionnel du milieu, effectivement déjà on peut partir d'un constat, c'est que la technologie elle est partout. On a parlé de notre rapport aux écrans, aux smartphones, très bien. Ça veut dire que, je vais distinguer deux choses, le sportif amateur, lui c'est génial, il a une montre connectée, il a des applis, il peut savoir combien de kilomètres il a parcouru, combien de calories il a brûlées. Donc c'est bien parce que c'est un rapport à la santé et à ses performances individuelles. Ça c'est plutôt... plutôt sympa. En plus, c'est une cause nationale quand même, c'est prévenir des maladies cardiovasculaires, l'obésité parce que c'est dentarité, et ainsi de suite. Toujours nos rapports aux écrans, ça c'est pareil. Après, il y a un truc un peu pernicieux pour moi qui s'est instauré dans la professionnalisation du sport, que ce soit dans le rugby, dans le foot et dans d'autres sports. Aujourd'hui, on est dans le règne de la data et de la statistique.

  • Speaker #0

    J'allais y venir, j'allais y venir.

  • Speaker #1

    Ok, on peut y aller tout de suite. C'est vrai que... Dans le domaine professionnel, aujourd'hui, le sport professionnel est géré par des scientifiques du sport. Alors ça va du data analyst, à vidéo tracking, vidéo analyste, voilà, tout est disséqué. C'est un peu, vous savez, dans une table d'opération, silence, on dissèque. Alors là, c'est au rugby, il y a des dentiers connectés, il y a des protège-tibet connectés, les maillots à l'entraînement, au match, on analyse absolument. Et c'est ça que je trouve un petit peu pernicieux, parce que c'est super pour l'entraîneur ou pour le sélectionneur, il va se baser sur des chiffres, c'est scientifique. Très bien, ça permet de préparer au mieux l'efficacité de l'athlète. Est-ce qu'il est plus performant en rentrant à la 60e, en étant titulaire au début ? Est-ce qu'il est plus performant si je le mets plutôt dans tel schéma tactique au milieu de terrain ? Enfin là, je ne suis pas entraîneur, donc je ne vais pas aller loin dans cette analyse, mais en tout cas... Ce qui est assez dingue, c'est que ce sont les chiffres qui vont influer sur les choix tactiques et sur les choix de l'entraîneur. Bon, une fois qu'on a dit ça, il y a un truc quand même, c'est que pour moi, on est dans la modélisation du sport. C'est-à-dire que toute cette flopée de technologies va avoir un côté froid et qui va à l'encontre de ce qui est... des valeurs véhiculées par le sport. Le sport, c'est des accidents, le sport, c'est des émotions, le sport, c'est une incertitude. D'ailleurs, je vais paraphraser un producteur et, ce qui est intéressant, scénariste américain. Il a expliqué du sport. que c'était le seul divertissement où, peu importe le nombre de fois où l'on y retourne, on ne connaît jamais la fin. Et c'est ça qui est intéressant, c'est ça qui fait l'essence même du sport. C'est qu'à jamais, quand tu vas au stade pour supporter ton équipe ou ton club, ou ton équipe nationale, tu ne peux pas prévoir à l'avance. Et pour aller dans cette utilisation de la data et de la stat outre mesure, en fait c'est comme si j'essayais de prévoir l'imprévisible. Je vous explique. L'entraîneur va se baser sur des coupages de kilomètres parcourus, de zones joueurs par joueur. Et il va essayer de prévoir la tactique de l'adversaire. Donc lui, il va mettre son schéma tactique, les joueurs qu'il faut en prévision de la tactique de l'adversaire. Mais si l'adversaire a prévu que vous allez prévoir, il se passe quoi ? Il se passe que toutes ces statistiques scientifiques sur lesquelles vous avez basé votre préparation du match, au lieu d'avoir un effet constructif, elle vous a joué des tours. Parce que vous n'aviez pas prévu que l'autre allait prévoir que vous alliez prévoir.

  • Speaker #0

    Mais d'une certaine manière, je vois à peu près où tu veux en venir. Et là, je vais me mettre un petit peu de l'autre côté, être le poil à gratter. Mais finalement... Ce que tu dis, c'est un petit peu les combats de robots, entre guillemets. J'ai tout prévu, je sais exactement quelles actions mon équipe doit faire, comment tel joueur, comment le libéraux, le libéraux, c'est peut-être un concept oublié, mais le défenseur doit se positionner parce que, de l'autre côté, la tactique, et je l'ai analysée grâce au data, il joue de telle manière, il joue en attaque rapide, etc. Et finalement, tu as deux modèles de données qui vont s'affronter et qui vont se neutraliser. Donc, in fine, ce que tu redonnes, c'est... aux joueurs, aux athlètes qui sont sur le terrain, qui sont sur le parquet, la nécessité d'improviser. On retrouve finalement le côté humain d'improvisation et de se retrouver face à une situation inattendue.

  • Speaker #1

    Moi, je suis pour la professionnalisation du sport, l'apport de la technologie et de tout cet aspect-là. Tant que c'est au service de la performance du joueur, donc au service du spectacle qui est proposé. Donc on s'y retrouvera, nous, en tant que consommateurs, en tant que téléspectateurs, en tant que spectateurs. D'accord ? Donc ça, c'est super. Par contre... Là où justement on laisse de moins en moins de place à l'intuition, c'est comme tout est basé souvent sur ces statistiques, où est passée l'intuition de l'entraîneur, l'intuition du joueur, qui va justement déclencher. une frappe alors que tu te dis jamais il va frapper maintenant et pour surprendre et pour déstabiliser justement tout ce qui avait été prévu alors ça a commencé je vais donner juste trois exemples bien bien précis ça a commencé au début des années 2000 avec billy bean qui était entraîneur du côté d'auckland en baseball et lui en fait il avait un budget limité et pour se baser sur son recrutement il a fait il a fait appel à l'outil informatique et l'outil informatique en croisant plein de données en fait ça ça lui a permis de repérer les joueurs qui étaient sous-estimés d'accord et ça a fonctionné et d'ailleurs ça a été adapté au cinéma le film s'appelle money ball avec brad pitt le stratège en serre et passer le stratège effectivement et après on a aussi un positionnement avec arsène wenger qui est assez intéressant M. Arsène Wenger quand même je crois que c'est en début des années 2010 il a investi dans une société aux Etats-Unis pour développer un programme de quantification de la performance des joueurs donc chaque fin de semaine il avait une cartographie, championnat par championnat, joueur par joueur. Voilà. Donc, le problème, le côté un peu insidieux et la limite de l'apport de la tech dans ce spectacle vivant, c'est qu'à un moment, ça découle à un truc inexorable qui s'appelle la standardisation du jeu et l'uniformisation du jeu. Un exemple avec la NBA. La NBA, il y a quelques années, c'est basé sur des statistiques. Et ça a été prouvé par A plus B qu'il fallait tenter des shoots à 3 points. Et quand bien même c'est plus compliqué qu'un shoot dans la raquette à 2 points, statistiquement, sur l'ensemble d'un match, il valait mieux tenter des… Donc on s'est retrouvé avec quoi ? Des tactiques qui sont tous basées sur le fait de libérer un joueur qui va shooter à 3 points et des profils de joueurs qui shootent à 3 points. Et ça, les fans de NBA, dont je ne fais pas… J'aime la NBA, mais je ne peux pas dire que je suis un fanatique de la NBA, mais les fans s'en plaignent. Et je crois même qu'ils ont pour idée d'éloigner encore la ligne des trois points pour rendre encore plus difficile, pour donner quand même les moments de shooter à deux points. Donc voilà, c'est juste ça, c'est sur le côté standardisation. qui amènent la limite de l'apport de la tech et de la data et des statistiques. En tout cas, c'est mon point de vue.

  • Speaker #0

    En tout cas, à titre personnel, je partage en partie. Je pense qu'il y a effectivement des modifications et une évolution du sport qui, dans le passé, peut-être sans la tech, se faisaient plus naturellement parce qu'on voyait quand même les équipes jouer, comment elles fonctionnaient. Puis, il y a des nouveaux postes qui se sont créés, des nouvelles façons de jouer, etc. Les règles ont évolué aussi. Alors je ne vais pas mettre une pièce dans la discussion avec Lavard, je vais me permettre de transitionner, parce qu'à l'heure on est parti pour une émission. Exactement, je serais ravi d'entendre Didier Roustan là-dessus, et on mettra Didier avec Marcel Obielsa, je pense qu'on pourra partir et leur laisser les clés du camion, de Lavard évidemment. On parle de produits, on parlait de divertissement et de la nature même du sport et de la sémantique du sport. Et je voudrais enchaîner un peu sur l'idée de, une fois encore, un peu peut-être à mettre en discussion le fait que le sport soit devenu un produit. Et on voit aussi qu'il y a une forme, avec les essais loupés pour l'instant de ligues fermées dans le football en Europe, etc., on voit une nord-américanisation du sport et du produit sportif qui... Je pense aussi, vient surtout du côté de l'expérience fan, avec un ensemble d'outils, une boîte à outils digitale. Qu'est-ce que tu penses toi de ce produit qui aujourd'hui est en train de calquer un peu les modèles venus d'Amérique du Nord, que ce soit sur le terrain et que ce soit en dehors du terrain ?

  • Speaker #1

    C'est sûr que le sport, ce n'est pas un produit comme les autres. La force du sport, c'est que le sport c'est une liste que je me suis noté là rapidement. Déjà, ce qui est intéressant c'est de voir la position du sport dans la société. Avant le XXe siècle, le sport s'était réservé à une élite. C'était vraiment le loisir de la haute société. Après, on arrive au milieu du XXe siècle, où là, c'est la démocratisation du sport. Vous vous rappelez, puisque vous êtes venus aussi, messieurs, les années... Pourquoi j'ai relié à Berland ?

  • Speaker #0

    On ne va pas le réinviter, Pascal.

  • Speaker #1

    Vous vous rappelez certainement de l'émission Gymtonique en France. Donc on assiste là au sport pour les masses. Et une féminisation aussi de la pratique sportive. Et après, là, au XXIe siècle, on est vraiment dans la culture du sport qui se généralise. Donc ça, c'est important et on va pouvoir voir comment elle s'est généralisée. Donc ça veut dire que le sport, c'est de l'économie. Le sport, c'est du tourisme. C'est une industrie, quoi. C'est sérieux, le sport. Dans le monde, c'est 1200 milliards d'euros de chiffre d'affaires. C'est tentaculaire. Donc, je l'ai dit, du tourisme, c'est de la géopolitique, c'est de la diplomatie internationale. En fait, il n'y a que le sport qui permet ça. D'accord ? Je me suis fait une petite liste aussi. Le sport, c'est bien dans sa peau, bien dans sa tête. Santé, tout ce que ça génère en... Bon, réaction chimique, c'est un facteur de réussite aujourd'hui, c'est un outil de socialisation, créateur de tendances, innovation dans la vie quotidienne. Il y a des innovations technologiques qui ont démarré dans le domaine du sport, dans l'automobile, là on parlait de montée de la voiture, connectés, tout ça c'est partie du sport, pour s'installer dans nos vies quotidiennes et dans notre pratique sportive et même hors sportive, tout simplement dans notre vie quotidienne au sens large. C'est un instrument de cohésion nationale, on l'avait dit, sur le côté appartenance, et un enjeu... Enjeu de société. Parce que c'est quand même beaucoup plus simple d'apporter les notions de handicap, d'égalité homme-femme par le sport que par un autre vecteur. Donc voilà pourquoi le sport déjà n'est pas un produit comme les autres. Après, effectivement, nous on est latin, on a dans notre schéma de modèle sportif la crainte de la descente, l'enjeu de la montée, effectivement à la différence des ligues fermées, en MLS, en NBA, voilà. A priori... si on laisse le règne de l'argent on y arrivera forcément cette super ligue finalement s'intéresse à la ligue des champions quoi partir des quarts de finale il ya un faux suspense ça concerne combien cinq clubs des champions en foot en tant qu'admire c'est le club espagnol un club allemand de temps en temps deux clubs anglais et bastacosi quoi donc un club français quand même un club français ne se dit pas oui ben je suis supporter des mêmes voilà et donc c'est vrai vrai que le questionnement, il est est-ce que finalement on n'est déjà pas dans une espèce de ligue fermée mais déguisée ? avec toujours ce petit challenge de descente et de remontée, de travail sur les modèles économiques. On s'inspire déjà de ce qui se fait aux États-Unis en termes, parce qu'ils sont évidemment très très loin, entertainment, sportainment, c'est des notions très fortes chez eux, c'est un vrai spectacle qui se vit en famille. Nous déjà, pour parler du football, ce serait pas mal de nettoyer les tribunes, parce que justement ces pseudo-supporters, ne nous permettent pas de venir en famille, parce que là, ils peuvent s'en prendre à tout le monde. Donc voilà, c'est vrai que continuer à s'inspirer de ce qui se fait de mieux, d'ailleurs les États-Unis, et pour l'amener en France, l'adapter évidemment, pour continuer à développer le sport et les sports en France, nous on a la chance à l'ISG Sport Business Management d'être partenaire officiel de la NBA. C'est la première fois que la NBA s'associe avec une école, donc c'est une chance incroyable. La promesse n'est pas de tu viens dans l'école et tu vas travailler en NBA, mais déjà pouvoir travailler à leur côté. se frotter à leurs problématiques, concevoir et travailler avec des gens qui travaillent avec et pour la NBA, c'est une richesse extraordinaire pour nous, pour nos futurs étudiants et pour justement continuer à développer le sport. Donc moi je suis pour la technologie dans le sport, évidemment, dans tout ce qu'elle a de positif, continuer à développer le sport pour le rendre facile d'accès et que ce soit un vrai... un vrai spectacle familial qui concerne un peu tout le monde. Je n'ai pas de souci là-dessus. Par contre, attention à cette limite de l'argent pour l'argent qui va venir un peu dénaturer notre sport. Le sport qu'on aime, chacun aime le sport ou les sports en général. Mais ça va même aussi sur l'évolution des stades que vous avez abordés tout à l'heure, mon cher. C'est-à-dire que... L'avenir d'un stade, aujourd'hui, une enceinte sportive, un stade, c'est un endroit où on vient aller une heure avant le match, on fait la queue, on donne son billet, à la mi-temps on va s'acheter un hot-dog, et puis fin du match et on part. C'est déjà un mouvement qui est lancé au niveau planétaire. Un stade, ça va être incorporé à un centre commercial. Donc en fait, on a une vision beaucoup plus vaste et forcément business, clairement. Le matin, vous allez faire du shopping. À midi, petit restaurant. L'après-midi, je ne sais pas, vous allez au cinéma. Et puis quand vous sortez de cette journée-là, vous finalisez votre journée de consommateur en vous rendant au stade.

  • Speaker #0

    Alors, c'est intéressant l'accord que vous avez mis en place avec l'NBN. Vous pensez à drafter des étudiants bientôt. Vous allez avoir un système de draft, de rookie.

  • Speaker #1

    On a cette chance incroyable d'avoir des relations privilégiées. On travaille notamment par proximité directe avec la direction Europe Moyen-Orient qui est basée à Londres. Ils travaillent tous les ans sur des problématiques souvent liées à l'application de la NBA. Avec le Saint-Graal, c'est le NBA League Pass. Qu'est-ce qu'on doit mettre en contenu, payant, gratuit ? Qu'est-ce qui va déclencher le fait de s'abonner ? Et ça pour nous, c'est fantastique. On propose des voyages d'études. notamment à New York, avec des échanges avec des salariés du Madison Square Garden, qui expliquent leur parcours, leur vision du business. C'est super inspirant. C'est aussi inéluctable. De toute façon, le sport a toujours eu besoin d'argent pour se développer. Il n'y a pas de souci là-dessus. Et cet aspect business...

  • Speaker #0

    Il a été démultiplié par 100 grâce à l'aspect nouvelles technologies, aux réseaux sociaux, aux possibilités justement de qu'est-ce qu'on offre à un partenaire, pourquoi il s'associe à un club, à une ligue, c'est fantastique. Et ça, effectivement, la technologie a permis de démultiplier ce qu'on proposait aux partenaires.

  • Speaker #1

    Et pour terminer un peu ce point-là,

  • Speaker #0

    je...

  • Speaker #1

    Je t'invite et l'invite tous les auditeurs à regarder ce qui se fait autour du stade de l'Infidome des L.A. Clippers, dans lequel Globant, pour le coup, joue un rôle prépondérant dans l'orchestration et la mise en place des nouvelles technologies. Et comme tu le disais très justement, c'est exactement ça, en fait. Le stade est construit, a été pensé autour d'une tech et les Clippers ont été repris par un ancien Microsoft, donc d'autant plus. Mais c'est vraiment, pour le coup, le... le Graal, en tout cas, dans les prochaines années, de ce que va être l'expérience sportive, d'une enceinte sportive, connectée à tous les niveaux, ne serait-ce que le contrôle d'accès va être complètement, et complètement transformé, l'expérience dans le stade, c'est un truc assez extraordinaire. À quand une visite de tes étudiants au sein de l'intuit de Home Football ?

  • Speaker #0

    Après, moi, en tant que, effectivement, plutôt pro PSG, depuis tout petit... C'est vrai que l'un des exemples en France, on peut parler du Vélodrome, du Parc des Marteilles, avec la 5G, ce qui est possible, de faire justement quand on a cet aspect... communication, c'est-à-dire que je peux me lever, j'ai raté un but, hop, je scanne un truc, je regarde le ralenti, j'ai faim, chut, je reste sur place, je me commande à manger, on me l'amène, je sais pas, moi, il y a souvent de la musique, dans les temps de latence, je peux participer à la playlist, parce qu'ils ont fait un... Enfin bon, voilà, il y a carrément un...

  • Speaker #2

    Gros accompagnement de... Voilà,

  • Speaker #0

    c'est génial. On peut citer Bernabéu, la nouvelle version, qui est hallucinant,

  • Speaker #1

    extraordinaire.

  • Speaker #0

    la mise en valeur justement des partenaires ce qui est proposé, en fait tout le monde y gagne grâce à la tech c'est simplement, moi je dis juste que quand la tech elle est trop sur le domaine sportif c'est là où je me dis attention on est en train de perdre quelque chose mais bon encore une fois c'est pour ça que j'ai travaillé avec Didier Roustan on a cette vision plutôt romantique du football avec des drames absolus là j'ai ramené ça Copa Mundial 82 le drame de Séville on s'en rappelle encore j'avais 7 ans je suis marqué à vie là dessus mais comme quoi on peut parce qu'on parlait de stats et de data on peut avoir on peut être un joueur, on peut être une équipe qui a marqué l'histoire sans avoir de stats Justement, c'est ça qui est important. Parce que sinon, ça voudrait dire quoi ? Ça voudrait dire que, je ne sais pas, un mec qui est devenu champion du monde en 1998, attaquant, je ne sais pas si vous... Monsieur Guivarch, par exemple. Je n'ai pas de problème avec Monsieur Guivarch. Donc ça voudrait dire que...

  • Speaker #1

    Il ne va pas nous créer des problèmes. Non,

  • Speaker #0

    non, justement. Mais si on avait une lecture froide des stats... Il est champion du monde, donc il est meilleur que Platini. Platini n'a jamais été champion du monde. Donc voilà. Donc c'est simplement, sachez messieurs sportifs, que vous pouvez marquer l'histoire et nos cœurs sans avoir un palmarès, donc des statistiques longues comme le bras. Voilà. En tout cas, c'est ce que je pense.

  • Speaker #1

    Alors Gaël, je crois qu'on a mis la barre assez haute. On attend impatiemment ton billet d'humeur. Pas de pression, t'inquiète, mais on est quand même parti assez loin. Et effectivement, sur des sujets qui sont des controverses, mais qui vont pour moi dans le bon sens, justement, de comment on mélange et on fait, on marie correctement la tech avec les enjeux sportifs. Gaël, c'est à toi.

  • Speaker #2

    Merci Paul, merci beaucoup, merci Pascale. Donc quand j'ai eu l'idée du sujet de cette chronique, et que je l'ai présenté à Paul, la première chose qu'il m'a dite c'est S'il te plaît, ne nous fais pas un laïus comme quoi c'était mieux avant Certains pourraient y voir une remarque proche de l'agisme, mais pas moi. Mon deuxième prénom est Bienveillance. Je vais donc vous parler de ce que l'on appelle la fan-expérience. Et pour cela, je vais remonter à la grande équipe de foot de Saint-Etienne à la fin des années 70 du siècle dernier. Cela fera plaisir à Paul. Si, comme moi, vous étiez fan de Saint-Etienne, Carponnée par la finale de la Coupe d'Europe de 1976, dite des poteaux carrés, votre vie de fan se résumait à peu de choses. À porter le fameux maillot floqué Manu France pour aller taper le cuir sur le terrain près de la rivière. Regarder la finale de la Coupe de France sur la télévision familiale. Et bien sûr, l'indispensable, l'inratable, le must-have. Gérer l'échange de cartes de la collection Panini pour compléter enfin le cahier de 1981. Oui, c'est bien celui avec la carte du roi Michel que vous aviez en double exemplaire et que vous tentiez d'échanger contre celle de Gérard Janvion avec votre copain Pierre Di Pedro. Il était vraiment dur en affaires celui-là. Voilà, la visite du musée de la fan expérience est terminée. Ce sera 2 francs pour le guide. Merci. Si aujourd'hui... Vous êtes fan comme moi des Spurs de San Antonio, harponnés par le parcours des années 2000 du Frenchie Tony Parker, que j'appelle Tipeee, de Greg Popovich, que j'appelle Pop, et des Tim Duncan et autres Ginobili, que j'appelle l'équipe. Votre vie de fan n'a plus, mais alors plus du tout, la même saveur que ce vieux maillot trempé de sueur porté un jour à l'entraînement par le cousin de Dominique Rocheteau, qui jouait dans l'équipe des poussins de la SSE. Aujourd'hui, être fan d'Expers, c'est vivre la nouvelle aventure de l'équipe texane comme si vous y étiez. Retransmission des matchs, de la saison en cours bien sûr, mais aussi de la présaison, summer camp, exhibitions, etc. Sur les plateformes de streaming de la NBA et sur les diffuseurs de la télévision, c'est la base. Mais ce n'est que le sommet de la FANBERG, un territoire d'une richesse incroyable qui propose aux supporters d'explorer toute la dimension de la vie de l'équipe comme si vous en étiez le porteur d'eau. Si, par exemple, et par un incroyable hasard cocardier, vous suivez de près Victor Wemba... Ah, j'y arrive pas, alors je l'ai surnommé Wemby. Vous pouvez assister à ces séances d'entraînement, connaître ses préférences de prise de shoot à trois points, alimentées par les datas, vous mettre même dans ses baskets, en gardant les vôtres, parce qu'il chose du 57, dans une simulation réalité virtuelle dans le Spurs Verse. Ça n'existe pas encore, mais les nets ont ouvert la voile il y a quelques temps, donc ça ne devrait pas tarder. Ou gagner une rencontre en visio en devenant le maître de l'engagement sur les réseaux sociaux. Bon, je vous laisse, je dois filer. J'ai rendez-vous avec Pedro sur Discord. Il m'a promis cette fameuse carte Panini de Jean Vion contre ma NFT Sorare de Marco Verratti. J'espère conclure. Souhaitez-moi bonne chance.

  • Speaker #1

    De retour du Farnberg, de retour du Spurs-Verse et autres Veraticorps. Je voudrais conclure avec toi, Pascal, sur un sujet qui me tient, qui nous tient, en tout cas, je l'espère à cœur. C'est l'état du sport dans notre pays. On a vécu l'année dernière la Coupe du Monde de rugby, que l'on n'a pas gagné. On va vivre cette année une fois encore le Tour de France, que l'on ne va pas gagner. Roland-Garros, que l'on ne va pas gagner, mais c'est pas grave. Il y a les JO, que l'on ne va pas gagner non plus, mais on aura certainement quelques médailles. Et je voulais avoir un peu ton avis sur une question toute simple. Est-ce que la France est un pays de sport ?

  • Speaker #0

    Alors certains sportifs se sont exprimés sur le sujet. Et j'ai le même avis qu'eux, nous ne sommes pas encore un pays de sport, parce que je reste positif et optimiste. On est un pays effectivement qui a des résultats sportifs à travers ses équipes de hand, de foot, en athlétisme, on a des résultats sportifs. À côté de ça, on est quand même un pays, et c'est une bonne nouvelle d'ailleurs pour nos étudiants et pour tous les professionnels du sport, sans remonter dans des temps anciens, depuis 2016, on a organisé l'Euro Masquerade. Coupe du Monde de Rugby, 2024, année des JO, tous les ans, Roland-Garros, le Tour de France, et quand on sait que les événements sportifs les plus suivis sur la planète sont les JO, la Coupe du Monde de Foot masculine, le Tour de France, la Ryder Cup et les Jeux Olympiques d'hiver, quand on met ces deux statistiques en parallèle, on se rend compte que la France a son mot à dire, et puis on a quelques bêtises. belles réussites, même si on n'a pas les GAFA, on n'a pas Google, Amazon, Tesla, tout ce qu'on veut, mais on a quand même quelques belles réussites. Decathlon, qui est devenu le premier distributeur d'équipements sportifs. On a Salomon, on a, je ne sais rien, Veja, le coq sportif, enfin voilà. On a quelques motifs de satisfaction et surtout d'espoir. Donc, en parallèle d'avoir des résultats sportifs, On est quand même le garant. de l'organisation et de la diffusion d'un certain nombre de spectacles sous différents sports. Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle, parce que derrière, ça veut dire que ça va générer du business. Et donc, à partir du moment où il y aura, en parallèle de tout ça, je pense, une vraie volonté politique, c'est-à-dire de replacer le sport là où il doit être, c'est-à-dire au centre de notre société, pour toutes les raisons que j'ai invoquées, les valeurs, la santé. le tourisme, la géopolitique, l'influence, tout ça, ce n'est possible que grâce au sport. Et évidemment avec l'apport indéniable de la technologie, de la communication, de tous ces outils formidables de vulgarisation au sens latin du terme, vulgarius, c'est-à-dire rendre commun en fait.

  • Speaker #1

    On est même là pour réviser notre latin. Merci. Alors, je vais quand même rebondir, parce que j'ai quand même un peu la bougeotte. Effectivement, il y a ce que tu dis, et je le trouve extrêmement vrai. Je pense que même le digital et la tech, là-dedans, ont un vrai rôle à jouer. Un rôle qu'on a peut-être moins évoqué jusque-là, mais le côté social de la chose, finalement. C'est-à-dire que nombre de coureurs, je ne les nommerai pas, mais j'en connais beaucoup, qui se sont mis à courir... pour être sur Strava et pour montrer à leurs potes ou à leurs copines qu'ils font du sport. Donc il y a aussi ce rôle-là finalement, ou pour pouvoir mettre des super photos en train de courir en plein Paris pendant le Covid sur leur Instagram. Donc il y a ce rôle-là aussi, je trouve, de la tech et du digital. Je ne dis pas qu'on le sous-estime, mais en tout cas qui est très vrai, qui est créé finalement grâce aux réseaux sociaux, grâce à la volonté aussi de se montrer, qui a un effet pour le coup positif. qui est de mettre des gens au sport. Alors, je ne sais pas si ces gens-là deviendront demain les Muriel Ortiz et les Marie-Josée Pérec, mais il y a aussi cet effet, je pense, positif du digital, et c'est un peu nous ce qu'on défend en tout cas chez Globant, c'est vraiment le rôle positif que peut avoir le digital dans la pratique du sport et dans le fait de mettre des gens au sport par divers moyens.

  • Speaker #2

    Oui, aussi de mettre des gens en relation avec les applications qui permettent aussi de constituer des équipes, de jouer. de foot, de tennis, de pouvoir se rassembler, de créer des communautés sportives qui vont courir ensemble. Et ça, c'est possible grâce au digital. Je me souviens quand on voulait jouer au tennis à Paris, pour parler de Paris, avant que n'existent les applications qui permettaient de réserver des cours. c'était un enfer. Aujourd'hui, c'est quand même grandement facilité par ça.

  • Speaker #1

    Tu veux nous parler de ton skyblog des joueurs de tennis ? C'est ça.

  • Speaker #2

    J'ai pas eu de skyblog, par contre j'ai eu un MySpace, effectivement.

  • Speaker #1

    Le skyblog, c'est un bon sujet pour un prochain billet d'humeur. Le skyblog de M. Châtelier. Écoute, je voulais remercier parce que finalement on l'a un peu abordé et je pense que nos auditeurs et notre... Nos fondateurs chez Globant te remercieront d'avoir cité quand même Diego Maradona et Gino Billis dans le même podcast. Il ne manquait plus que fond de jeu et on avait fait la tournée là.

  • Speaker #0

    Mais pour aller dans votre sens aussi, effectivement... Déjà, le sport, il s'est installé dans notre vie quotidienne par la mode. De toute façon, la mode et le sport, c'est deux usines à rêve avec des besoins de modèles et de figures qui incarnent ça. Parce que, par exemple, la génération de mon père, on prenait une paire de baskets, c'était exclusivement pour la pratique sportive. Après, le sport, c'est aussi installé dans notre façon de nous habiller. Et effectivement, l'accélération du digital et des possibilités de pouvoir se... se rassembler avec des applis, de pouvoir se challenger, de pouvoir chiffrer ma performance de mon jogging du dimanche. Et alors là, après, ce qui ouvre la porte, c'est le gaming. Là, d'un seul coup, je me retrouve acteur d'un jeu vidéo.

  • Speaker #1

    C'est extraordinaire. Tu as dû voir le Zwift, c'est ça ? Où tu peux monter un vélo sur un support qui est connecté. C'est tout un monde, ça va parler à Gaël, le métavers du vélo, le Swiftverse, dans lequel tu peux courir les mêmes étapes du Tour de France dans un monde reconstitué et virtuel. Et tu as des sensations apparemment, moi je ne suis pas du tout cycliste, ça peut se voir, mais elles sont assez incroyables.

  • Speaker #0

    On est dans l'expérientiel grâce à la technologie, donc c'est super.

  • Speaker #1

    Et encore merci Pascal de nous avoir partagé tes perspectives. Et bien même parce que les trois sujets sont finalement... Des sujets où on termine toujours avec une note positive, malgré le fait qu'effectivement la tech peut avoir des effets pernicieux dans le sport, que la France pourrait être un pays plus sportif, et comme tu le disais très bien, des sportifs eux-mêmes ont dit que ce n'était pas encore un pays de sport, mais... Encore. Donc, merci beaucoup pour cette touche positive.

  • Speaker #2

    On termine par la playlist et la première question que je vais te poser, même si tu l'as peut-être déjà répondu tout à l'heure, c'est quel est ton plus grand souvenir sportif ?

  • Speaker #0

    Plus grand souvenir sportif... Alors le souci c'est que plus on prend de l'âge, plus on en a. Je reviens toujours à l'âge mais c'est une réalité. Comment choisir entre Marie-Josée Pérec en 92, en 96, le petit garçon que j'étais, le drame de Séville en 82, j'en pleure encore, mais je suis content parce que comme mes origines sont italiennes, c'est l'Italie qui gagne le titre en 82. 86. Incroyable Coupe du Monde au Mexique, avec Maradona et l'Argentine qui brandissent la Coupe du Monde, c'est imprimé dans mon...

  • Speaker #2

    Encore l'Argentine Paul.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que c'est une réalité, c'est une grande nation du sport, et particulièrement du foot, donc incontournable. 98 on l'a évoqué, 2018 aussi, mais je pense que je vais revenir au bon vieux, parce qu'il faut un commencement, au premier titre de l'équipe de France de football. Génération Platini, enfin récompensée avec un titre au Parc des Princes, 2-0 contre l'Espagne. Coup franc de Platini, Arconada, but à la 90e, Bruno Bellone. Et là, on est bien. Donc, je vais opter pour 1984, le premier titre de l'équipe de France de football.

  • Speaker #2

    Merci bien. Et concernant une série télé ou un film ou un livre que tu auras recommandé à un ami ?

  • Speaker #0

    Ah, des séries, j'en ai vu pas mal, même si c'est pas mon premier truc. Si je devais choisir une série, évidemment ça a démarré avec Prison Break de mon côté, Manifest un peu plus récemment, 10% c'était très bien réalisé.

  • Speaker #2

    Une série française.

  • Speaker #0

    Une série française, validée aussi, très très bien foutue. Je ne peux pas passer à côté de Kaamelott avec l'écriture d'Alexandre Assier. Je suis fan, donc je suis obligé de choisir ça. Un film, je dirais, je suis obligé. Pareil, je ne suis pas très original, mais comme quoi ça marche. Je vais dire Le Parrain, le parrain fantastique, chef d'oeuvre.

  • Speaker #1

    C'est tes origines italiennes, ça.

  • Speaker #0

    Il y a un petit amour.

  • Speaker #1

    C'est tes origines italiennes.

  • Speaker #2

    Voilà. Et ton jeu vidéo, on n'a pas parlé gaming tout à l'heure ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, un petit peu. Comment ça distille ?

  • Speaker #2

    Tu as un jeu vidéo préféré ?

  • Speaker #0

    Alors la petite histoire c'est que j'ai joué au foot pendant longtemps, j'ai eu la chance de représenter la France avec mon club puisque le président d'honneur c'était Joël Quignou, suite à une grande coupe du monde justement 86 où Maradona enfin a levé la coupe du monde. Donc là on est en 88 et j'ai représenté avec mon club la France à la Dallas Cup. qui est devenu par la suite d'Anon Cup. Donc, c'était la Coupe du Monde minime. Et j'ai eu l'occasion de découvrir Mario. Mario, je m'en souviens encore. Donc, 88, Mario. Mais pour le côté sport, évidemment, une tendresse particulière pour ISS64, International Superstar Soccer. On s'en va tirer des tribunes, je pense, et réussir.

  • Speaker #2

    Je pense qu'on a perdu toutes les que sont venues après 2000. Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est pas grave parce que justement...

  • Speaker #1

    Mais ils peuvent y jouer encore, c'est juste une question de volonté, il n'y a pas de problème. Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    le produit de consommation le plus distribué et vendu dans le monde, FIFA. Mais comme j'ai démarré avec PES, je maîtrise un peu mieux PES. Donc quand j'invite mes enfants à jouer, je prends une tôle sur FIFA et je me défends un peu mieux avec PES en prenant le Milan. Milan 2010 avec Clarence Sidorf, Shevchenko, Pirlo,

  • Speaker #1

    enfin bon. Il est de l'équipe BES.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    On va conclure l'épisode. Merci encore Pascal d'avoir partagé ce moment avec nous et d'avoir fait remonter tous ses souvenirs de sport, mais pas que, et de nous avoir partagé ses visions une fois encore positives sur le sport aujourd'hui, sur les usages de la tech. Est-ce que tu aurais... Un dernier mot à passer, un dernier message à partager avec nos auditeurs et les personnes qui nous suivent, que ce soit sur l'actualité de l'ISG, que ce soit sur ton actualité.

  • Speaker #2

    C'est à toi.

  • Speaker #0

    Non, on va rester sur le côté positif du sport. Évidemment qu'il faut faire du sport. Le sport, c'est le bien-être, c'est la santé. Donc faites du sport. Ça fera des économies à la sécurité sociale. Vous vous sentirez mieux dans votre vie, dans votre peau, dans votre tête. Allez découvrir les sports, ceux que vous ne connaissez pas. Considérez ça, même ceux qui n'aiment pas trop le sport, considérez ça comme un spectacle, c'est pas grave, comme le théâtre, on va à l'opéra, on va dans des festivals. Venez découvrir le volet, venez découvrir l'athlétisme, venez découvrir toutes ces émotions que procure le sport. Évidemment, vous l'avez compris, j'ai une petite préférence pour le foot, mais ça, c'est pas très...

  • Speaker #1

    Ah bon ? Je pensais que t'étais plus topping-pong, badminton...

  • Speaker #0

    Mais ça, très bien, le tennis de table, allons-y à fond aussi.

  • Speaker #1

    C'est le moment pour nous. On va vibrer. Super génération.

  • Speaker #2

    Chance de médaille, chance de médaille.

  • Speaker #0

    Donc ça, pas de soucis. Et puis moi, je suis très content de ce qu'on s'apprête. encore une fois vivre à l'ISG Sport Business Management avec toujours plus de partenariats, de challenges sur lesquels on va faire travailler nos étudiants ils vont être challengés toujours pareil, si je devais faire un petit parallèle avec le sport, l'idée c'est le dépassement de soi c'est l'abnégation, c'est le goût de l'effort c'est finalement c'est en ce sens que le sport c'est la vie en fait, parce que c'est des notions citoyennes, c'est des notions... je sais pas, très humaine, humaniste même. Donc voilà, gardons cet esprit en tout cas de tolérance, de fair play, d'abnégation, d'épassement de soi. Et je pense que ce sera déjà pas mal si on pouvait se l'appliquer dans nos propres vies.

  • Speaker #2

    Et de travail d'équipe.

  • Speaker #0

    Toujours, évidemment.

  • Speaker #1

    Le sport c'est la vie. Merci encore, merci Gaël pour le billet d'humeur. A chaque fois, on va un peu plus loin. Avec plaisir. Et on vous rendez au prochain épisode. Et à très bientôt, au revoir.

Chapters

  • Introduction

    00:51

  • Asado - l'invité sur le grill

    01:53

  • Core Business - Partie 1

    09:57

  • Billet d'humeur - Monsieur Chatellier

    32:03

  • Core Business - Partie 2

    35:43

  • La playlist de Pascal Aguillou

    43:39

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Description

Si on veut parler sport, divertissement et produit, Pascal Aguillou est une évidence : directeur de l’ISG Sport Business Management, l’école qui forme les professionnels du sport de demain, partenaire de la NBA entre autres.

Autant vous le dire on a parlé sport, produit de divertissement mais aussi de la techno qui transforme les pratiques depuis quelques années.

Que ce soit l'expérience retransmission avec les différentes innovations de captation et réalisation vidéo en passant par les nouvelles arenas connectées, on peut dire que c’est un épisode qui a balayé large. Paul Depré, le passionné de sport en chef, a trouvé un interlocuteur à sa mesure aujourd’hui !

Ils ont abordé la question des données omniprésentes dans le sport aujourd’hui et de leur utilisation pour optimiser les résultats des différents sportifs professionnels. Mais ils ne sont pas passés à côté de la question des performances personnelles et du changement introduit par l’arrivée des applications comme Strava ou Komoot dans la pratique sportive individuelle. C’est une discussion sportive globale, on vous a prévenu !

Monsieur Chatellier a de son côté passé Pascal à l’asado, le grill argentin, pour en savoir un peu plus sur son parcours et découvrir l’homme derrière le directeur d’école ! Il a ensuite livré avec un nouveau Rapport d’étonnement, une chronique sur la “fan experience” d’aujourd’hui. Comme d’habitude, la playlist de l’invité a clôturé la conversation.

On espère que vous apprécierez cette discussion, n’hésitez pas à nous envoyer vos retours !

Ecrivez nous à partagedecrans@globant.com.


Retrouvez-nous en vidéo sur Youtube.

On trouve Pascal Aguillou sur Linkedin ici : https://www.linkedin.com/in/pascal-aguillou-589b8032/

Et voici le lien du site web de l’ISG : https://isg-sport.com/


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de ce produit qui aujourd'hui est en train de calquer un peu les modèles ?

  • Speaker #1

    Déjà, le sport, ce n'est pas un produit comme les autres. Avant le XXe siècle, le sport, c'était réservé à une élite. Après, on arrive au milieu du XXe siècle, où là, c'est la démocratisation du sport. Et après, au XXIe siècle, on est vraiment dans la culture du sport qui se généralise.

  • Speaker #0

    Quelles sont tes perspectives sur la tech et le digital dans le sport ?

  • Speaker #1

    J'ai souvent des étudiants qui me disent à votre époque, c'était lent, mais on avait trois caméras pour rythmer le match. Aujourd'hui, on en a 30.

  • Speaker #0

    Est-ce que la France est un pays de sport ?

  • Speaker #1

    Certains sportifs se sont exprimés sur le sujet. J'ai le même avis qu'eux. Nous ne sommes pas encore un pays de sport.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech du sport, du jeu vidéo et des médias présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #0

    Merci Gaël. Donc comme à chaque épisode, on commencera par passer notre invité au grill. Alors on fait un petit truc différent, nous on fait du grill argentin, parce que Globant est quand même né en Argentine et on aime le vrai football, n'est-ce pas Pascal, le football argentin ? Donc ce sera la rubrique de l'Assado. Et puis on rentrera un peu plus dans le concret, on essaiera d'avoir un peu tes perspectives, ton opinion, tes insights sur quelques sujets liés au sport, liés au business et liés au management. Donc ce sera le moment du core business. Gaël nous a préparé, j'espère que tu l'as pas oublié, son billet d'humeur. Et on terminera par ta playlist, la playlist de l'invité, où l'invité nous partagera ses recommandations, ses souvenirs sportifs, médias et jeux vidéo. Nous recevons aujourd'hui Pascal Aguillou. Pascal, tu es directeur national de l'ISG Sport Business Management, c'est bien ça ? Tout à fait. En tout cas, merci de nous rejoindre aujourd'hui, de partager ce podcast avec nous. Donc on parlera évidemment de sport et je laisse la main à Gaël pour l'Assadour.

  • Speaker #2

    Salut Pascal, merci de nous rejoindre aujourd'hui. Donc on commence avec une rubrique que l'on a appelée Ton précieux et je me demande bien ce que c'est Ton précieux à toi. Est-ce que tu peux nous le présenter ?

  • Speaker #1

    Alors je vais vous le présenter. Parenthèse, je suis né en 1975. J'ai commencé le football, donc ma première licence de foot en 1980. J'avais 5 ans en débutant. Donc inutile de vous préciser qu'entre passionné et vieux, j'ai un certain nombre de souvenirs sur lesquels j'ai hésité, parce que j'ai ma collection complète de 11 mondiales, mes albums Panini évidemment. Mais là, je suis retourné dans mes archives, et j'avoue que ça m'a un petit peu décontenancé. Je suis retourné en enfance, et j'ai ramené quelque chose qui m'a servi pendant longtemps de porte-clés, décoration de mon bureau, je l'ai attaché à mon cartable. Ce petit objet.

  • Speaker #2

    Mais qu'est-ce que c'est donc ? Pour ceux qui n'en ont pas l'image, c'est une paire de petites chaussures de foot, j'imagine.

  • Speaker #0

    De la marque aux trois bandes.

  • Speaker #1

    De la marque aux trois bandes. Voilà, révolutionner les chaussures. pour la pratique sportive. C'est la fameuse paire de Copa Mondial qui est sortie en 1979. Elle porte ce nom-là puisque c'était en prévision de la Coupe du Monde en Espagne, le Mondial 82. Et donc, ça a été la paire de chaussures des footballeurs des années 80. Donc, pour moi, c'est évidemment une avancée, une innovation technologique par cette célèbre marque à trois bandes. Et c'est surtout des souvenirs incroyables liés à l'enfance.

  • Speaker #0

    Et comme on disait, c'est les chaussures qu'a portées... Michel Platini, entre autres, qui les a rendus, j'imagine, ce qu'elles sont aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'était vraiment la paire, évidemment, qui a qui a Tout l'ensemble de l'équipe d'Allemagne était équipée de la fameuse marque A3Band, puisque c'est une marque allemande.

  • Speaker #0

    Très bien. Personne ne saura de quelle marque on parle, évidemment. Non,

  • Speaker #2

    évidemment, évidemment. On a su ne pas faire de publicité pour ne pas se faire toper. Donc, tu es directeur de l'ISG Sport Business Management depuis 4 ans. Avant ça, tu as créé une chaîne TV en Afrique. Comment est-ce que tu es passé de l'un à l'autre ?

  • Speaker #1

    J'ai finalement fait un petit bilan personnel récemment et j'ai trouvé une forme de logique. Puisque le sport a en plus été le fil rouge de ma carrière, si on peut appeler ça une carrière. En gros, je suis passé du monde de l'information. au monde de la formation. C'est-à-dire que j'ai cette chance incroyable effectivement aujourd'hui de représenter et d'incarner l'ISG Sport Business Management qui est un programme spécialisé de l'ISG qui est l'une des meilleures écoles de commerce en France. en France depuis 60 ans, qui fait partie du groupe Ionis auquel j'appartiens. Mais effectivement, à la base, je suis journaliste. Donc une longue carrière dans les médias et dans la production audiovisuelle.

  • Speaker #2

    Mais quel consommateur de sport es-tu ? Quels sont tes écrans préférés ? Sur quel écran consommes-tu le sport ?

  • Speaker #1

    Alors c'est multi-écran parce que j'ai des enfants. Alors j'ai beau leur dire attention, pas trop de temps sur les écrans, mais moi-même, ça y est, je suis... Addict au smartphone, évidemment, même si on n'est pas né avec, je pense que c'est quelque chose qui est rentré dans nos vies de façon plus qu'importante. C'est même devenu l'objet fétiche. On préfère perdre d'autres documents que notre smartphone avec lequel on fait tout, finalement. Donc, le smartphone me permet de regarder des matchs en faisant, je ne sais pas, le ménage, autre chose, préparer à manger. J'avoue que de temps en temps c'est quand même important de regarder des matchs chez soi, dans des bonnes conditions, parce qu'en plus de ça, évidemment c'est un spectacle très bien réalisé, très bien produit, un match de Ligue des Champions, un match de Coupe du Monde, c'est 30 caméras, une spider cam pour prendre de la hauteur, des caméras latérales, la production audiovisuelle nous offre un spectacle assez sympa, il y a même des chaînes qui proposent... en mode expert pour avoir toujours plus d'informations pour consommer le match qu'on a devant soi.

  • Speaker #0

    Des caméras isolées, des choses assez incroyables aujourd'hui.

  • Speaker #1

    De temps en temps, c'est vrai qu'être chez soi, c'est le moment aussi où on peut rassembler des gens, des amis, de la famille, parce que pour moi, le sport reste l'un des derniers marqueurs temporels, parce que finalement, ce qui nous rejoint tous, c'est les guerres, souvent. La Première Guerre mondiale, on les connaît par cœur. Le sport a ça d'incroyable, c'est qu'on a tous les mêmes... Comment ? les mêmes repères historiques. Et c'est aussi, pour moi en tout cas, notamment quand l'équipe de France, de football principalement, va loin dans les compétitions, c'est quand même un moment où on a tous la sensation de faire partie d'une nation. Donc ça, c'est plutôt sympa. Mais rien ne remplacera quand même la présence dans un stade, dans une tribune, au bord d'une pelouse, au bord d'un parquet, peu importe quel que soit le sport, en étant la chance d'être accrédité par exemple. Parce que le sport, est quelque chose qui doit se vivre physiquement, en présentiel. En tout cas, c'est ma vision. D'ailleurs, est-ce que vous connaissez d'où vient le mot sport ?

  • Speaker #0

    J'ai une petite idée, mais je vais te laisser dérouler.

  • Speaker #1

    Je me suis posé cette question, parce qu'on travaille beaucoup sur l'histoire. Parce que quand on comprend l'histoire, on comprend le monde d'aujourd'hui. Et ça va aussi avec le sport. Donc en fait, le sport, je pensais que ça venait de l'anglais. Et en fait, c'est un vieux mot de français, des sports, des ESPORT, qui veut dire... qui signifie en vieux français divertissement. Donc à partir du moment où on a compris ça, effectivement, étymologiquement, le mot sport est un divertissement qu'il faut envisager en tant que tel, et qui fait partie de la grande famille des spectacles vivants. Donc ça porte bien son nom, il faut le vivre, parce que c'est des émotions, parce que c'est une incertitude, mais on pourra encore une fois revenir sur cette notion-là. Donc oui, priorité aux tribunes et au fait de vivre l'instant, mais après, effectivement... Un écran important dans son salon, on peut voir dans des bonnes conditions un match et le smartphone en plus. Donc multi-écran, multi-vision en tout cas de ce spectacle qu'est le sport.

  • Speaker #0

    Mon de vision. En tout cas, c'est vrai que j'aime beaucoup le fait que tu dises que ce sont des marqueurs temporels. Je pense que d'une certaine manière, comme tu le disais, tout le monde se souvient là où il était le 11 septembre. Tout le monde se souvient là où on était le 12 juillet 98. Donc il y a cette capacité du sport qui est assez fascinante finalement de nous regrouper autour de, je dirais pas une cause commune mais vraiment une passion, un moment d'échange, un moment de solidarité. Et c'est vrai que c'est assez extraordinaire. Et malgré les écrans, on a encore ces moments-là. Moi en 2018, pareil, je me rappelle très bien là où j'étais pour la finale de la Coupe du Monde. Malgré les écrans, on a toujours cette capacité, le sport a toujours cette capacité à nous rassembler,

  • Speaker #1

    ce qui est extraordinaire. On se relie à travers un drapeau, un écusson, un maillot. Donc voilà, l'être humain a toujours besoin de... d'appartenir à une tribu, finalement. Et c'est ça qui est intéressant avec le sport, c'est que ça permet de nous rassembler à travers un club ou une équipe nationale.

  • Speaker #0

    On parlait du multi-écran, on parlait de différentes façons de consommer le sport, et donc ça me permet de rentrer dans notre core business. On voit le sport évoluer énormément au travers des écrans qui sont finalement le fruit des nouvelles technologies et du progrès digital et tech. Ça n'a pas uniquement un impact, je pense, sur la consommation du sport, mais aussi sur les athlètes, sur la performance. Aujourd'hui, on pense des stades avec tout de suite la technologie, le digital au milieu du stade. Puis, on construit autour de cela des arènes, des enceintes et on continue à construire finalement des lieux de vie autour du stade. Donc, on voit très bien qu'il y a une évolution très forte poussée par la tech et le digital dans le sport et à tous les niveaux. Quelles sont tes perspectives ? Qu'est-ce que tu racontes ? partages avec tes élèves là-dessus et quels sont, voilà, toi qui, sans vouloir je dirais remettre en avant ton long parcours, mais quels sont tes points de vue, quels sont tes perspectives sur la tech et le digital dans le sport ?

  • Speaker #1

    Comme je viens de parler de réalisation, souvent on parle d'histoire du sport avec les étudiants. Effectivement, ils ont entre 18 et 24 ans. Moi, mes références, c'est Maradona. Évidemment, c'est mon joueur ultime. Pour moi, c'est le meilleur joueur de l'histoire. Le joueur le plus complet, c'est Pelé. qui incarne le football, il est argentin, il s'appelle Diego Armando Maradona. Et mon cœur balance avec Michel Platini, évidemment, en plus je suis d'origine italienne, par ma mère. Mais en fait, la différence fondamentale, on parlait du spectacle proposé. J'ai souvent... des étudiants qui me disent, à votre époque c'était lent et tout ça, mais on avait 3 caméras pour rythmer le match, aujourd'hui on en a 30, avec des hyper ralentis donc forcément déjà dans la mise en perspective de ce qu'on propose, c'est à dire ce spectacle du football, et c'est valable en athlétisme, et je peux démultiplier ça à l'infini déjà effectivement l'aspect technologique a... à démocratiser tout de suite cet accès au sport déjà. Je trouve qu'il y a trop de matchs diffusés, mais bon, ça c'est encore mon point de vue, on pourra y revenir. Il y a effectivement l'aspect technologique dans les infrastructures sportives qui sont aujourd'hui prises en amont même de la conception même de l'arène, puisque finalement, un stade reste une arène. C'est né chez les Romains et les Grecs, mais... Mais en tant que consommateur, qu'on soit un consommateur avisé, qu'on soit un professionnel du milieu, effectivement déjà on peut partir d'un constat, c'est que la technologie elle est partout. On a parlé de notre rapport aux écrans, aux smartphones, très bien. Ça veut dire que, je vais distinguer deux choses, le sportif amateur, lui c'est génial, il a une montre connectée, il a des applis, il peut savoir combien de kilomètres il a parcouru, combien de calories il a brûlées. Donc c'est bien parce que c'est un rapport à la santé et à ses performances individuelles. Ça c'est plutôt... plutôt sympa. En plus, c'est une cause nationale quand même, c'est prévenir des maladies cardiovasculaires, l'obésité parce que c'est dentarité, et ainsi de suite. Toujours nos rapports aux écrans, ça c'est pareil. Après, il y a un truc un peu pernicieux pour moi qui s'est instauré dans la professionnalisation du sport, que ce soit dans le rugby, dans le foot et dans d'autres sports. Aujourd'hui, on est dans le règne de la data et de la statistique.

  • Speaker #0

    J'allais y venir, j'allais y venir.

  • Speaker #1

    Ok, on peut y aller tout de suite. C'est vrai que... Dans le domaine professionnel, aujourd'hui, le sport professionnel est géré par des scientifiques du sport. Alors ça va du data analyst, à vidéo tracking, vidéo analyste, voilà, tout est disséqué. C'est un peu, vous savez, dans une table d'opération, silence, on dissèque. Alors là, c'est au rugby, il y a des dentiers connectés, il y a des protège-tibet connectés, les maillots à l'entraînement, au match, on analyse absolument. Et c'est ça que je trouve un petit peu pernicieux, parce que c'est super pour l'entraîneur ou pour le sélectionneur, il va se baser sur des chiffres, c'est scientifique. Très bien, ça permet de préparer au mieux l'efficacité de l'athlète. Est-ce qu'il est plus performant en rentrant à la 60e, en étant titulaire au début ? Est-ce qu'il est plus performant si je le mets plutôt dans tel schéma tactique au milieu de terrain ? Enfin là, je ne suis pas entraîneur, donc je ne vais pas aller loin dans cette analyse, mais en tout cas... Ce qui est assez dingue, c'est que ce sont les chiffres qui vont influer sur les choix tactiques et sur les choix de l'entraîneur. Bon, une fois qu'on a dit ça, il y a un truc quand même, c'est que pour moi, on est dans la modélisation du sport. C'est-à-dire que toute cette flopée de technologies va avoir un côté froid et qui va à l'encontre de ce qui est... des valeurs véhiculées par le sport. Le sport, c'est des accidents, le sport, c'est des émotions, le sport, c'est une incertitude. D'ailleurs, je vais paraphraser un producteur et, ce qui est intéressant, scénariste américain. Il a expliqué du sport. que c'était le seul divertissement où, peu importe le nombre de fois où l'on y retourne, on ne connaît jamais la fin. Et c'est ça qui est intéressant, c'est ça qui fait l'essence même du sport. C'est qu'à jamais, quand tu vas au stade pour supporter ton équipe ou ton club, ou ton équipe nationale, tu ne peux pas prévoir à l'avance. Et pour aller dans cette utilisation de la data et de la stat outre mesure, en fait c'est comme si j'essayais de prévoir l'imprévisible. Je vous explique. L'entraîneur va se baser sur des coupages de kilomètres parcourus, de zones joueurs par joueur. Et il va essayer de prévoir la tactique de l'adversaire. Donc lui, il va mettre son schéma tactique, les joueurs qu'il faut en prévision de la tactique de l'adversaire. Mais si l'adversaire a prévu que vous allez prévoir, il se passe quoi ? Il se passe que toutes ces statistiques scientifiques sur lesquelles vous avez basé votre préparation du match, au lieu d'avoir un effet constructif, elle vous a joué des tours. Parce que vous n'aviez pas prévu que l'autre allait prévoir que vous alliez prévoir.

  • Speaker #0

    Mais d'une certaine manière, je vois à peu près où tu veux en venir. Et là, je vais me mettre un petit peu de l'autre côté, être le poil à gratter. Mais finalement... Ce que tu dis, c'est un petit peu les combats de robots, entre guillemets. J'ai tout prévu, je sais exactement quelles actions mon équipe doit faire, comment tel joueur, comment le libéraux, le libéraux, c'est peut-être un concept oublié, mais le défenseur doit se positionner parce que, de l'autre côté, la tactique, et je l'ai analysée grâce au data, il joue de telle manière, il joue en attaque rapide, etc. Et finalement, tu as deux modèles de données qui vont s'affronter et qui vont se neutraliser. Donc, in fine, ce que tu redonnes, c'est... aux joueurs, aux athlètes qui sont sur le terrain, qui sont sur le parquet, la nécessité d'improviser. On retrouve finalement le côté humain d'improvisation et de se retrouver face à une situation inattendue.

  • Speaker #1

    Moi, je suis pour la professionnalisation du sport, l'apport de la technologie et de tout cet aspect-là. Tant que c'est au service de la performance du joueur, donc au service du spectacle qui est proposé. Donc on s'y retrouvera, nous, en tant que consommateurs, en tant que téléspectateurs, en tant que spectateurs. D'accord ? Donc ça, c'est super. Par contre... Là où justement on laisse de moins en moins de place à l'intuition, c'est comme tout est basé souvent sur ces statistiques, où est passée l'intuition de l'entraîneur, l'intuition du joueur, qui va justement déclencher. une frappe alors que tu te dis jamais il va frapper maintenant et pour surprendre et pour déstabiliser justement tout ce qui avait été prévu alors ça a commencé je vais donner juste trois exemples bien bien précis ça a commencé au début des années 2000 avec billy bean qui était entraîneur du côté d'auckland en baseball et lui en fait il avait un budget limité et pour se baser sur son recrutement il a fait il a fait appel à l'outil informatique et l'outil informatique en croisant plein de données en fait ça ça lui a permis de repérer les joueurs qui étaient sous-estimés d'accord et ça a fonctionné et d'ailleurs ça a été adapté au cinéma le film s'appelle money ball avec brad pitt le stratège en serre et passer le stratège effectivement et après on a aussi un positionnement avec arsène wenger qui est assez intéressant M. Arsène Wenger quand même je crois que c'est en début des années 2010 il a investi dans une société aux Etats-Unis pour développer un programme de quantification de la performance des joueurs donc chaque fin de semaine il avait une cartographie, championnat par championnat, joueur par joueur. Voilà. Donc, le problème, le côté un peu insidieux et la limite de l'apport de la tech dans ce spectacle vivant, c'est qu'à un moment, ça découle à un truc inexorable qui s'appelle la standardisation du jeu et l'uniformisation du jeu. Un exemple avec la NBA. La NBA, il y a quelques années, c'est basé sur des statistiques. Et ça a été prouvé par A plus B qu'il fallait tenter des shoots à 3 points. Et quand bien même c'est plus compliqué qu'un shoot dans la raquette à 2 points, statistiquement, sur l'ensemble d'un match, il valait mieux tenter des… Donc on s'est retrouvé avec quoi ? Des tactiques qui sont tous basées sur le fait de libérer un joueur qui va shooter à 3 points et des profils de joueurs qui shootent à 3 points. Et ça, les fans de NBA, dont je ne fais pas… J'aime la NBA, mais je ne peux pas dire que je suis un fanatique de la NBA, mais les fans s'en plaignent. Et je crois même qu'ils ont pour idée d'éloigner encore la ligne des trois points pour rendre encore plus difficile, pour donner quand même les moments de shooter à deux points. Donc voilà, c'est juste ça, c'est sur le côté standardisation. qui amènent la limite de l'apport de la tech et de la data et des statistiques. En tout cas, c'est mon point de vue.

  • Speaker #0

    En tout cas, à titre personnel, je partage en partie. Je pense qu'il y a effectivement des modifications et une évolution du sport qui, dans le passé, peut-être sans la tech, se faisaient plus naturellement parce qu'on voyait quand même les équipes jouer, comment elles fonctionnaient. Puis, il y a des nouveaux postes qui se sont créés, des nouvelles façons de jouer, etc. Les règles ont évolué aussi. Alors je ne vais pas mettre une pièce dans la discussion avec Lavard, je vais me permettre de transitionner, parce qu'à l'heure on est parti pour une émission. Exactement, je serais ravi d'entendre Didier Roustan là-dessus, et on mettra Didier avec Marcel Obielsa, je pense qu'on pourra partir et leur laisser les clés du camion, de Lavard évidemment. On parle de produits, on parlait de divertissement et de la nature même du sport et de la sémantique du sport. Et je voudrais enchaîner un peu sur l'idée de, une fois encore, un peu peut-être à mettre en discussion le fait que le sport soit devenu un produit. Et on voit aussi qu'il y a une forme, avec les essais loupés pour l'instant de ligues fermées dans le football en Europe, etc., on voit une nord-américanisation du sport et du produit sportif qui... Je pense aussi, vient surtout du côté de l'expérience fan, avec un ensemble d'outils, une boîte à outils digitale. Qu'est-ce que tu penses toi de ce produit qui aujourd'hui est en train de calquer un peu les modèles venus d'Amérique du Nord, que ce soit sur le terrain et que ce soit en dehors du terrain ?

  • Speaker #1

    C'est sûr que le sport, ce n'est pas un produit comme les autres. La force du sport, c'est que le sport c'est une liste que je me suis noté là rapidement. Déjà, ce qui est intéressant c'est de voir la position du sport dans la société. Avant le XXe siècle, le sport s'était réservé à une élite. C'était vraiment le loisir de la haute société. Après, on arrive au milieu du XXe siècle, où là, c'est la démocratisation du sport. Vous vous rappelez, puisque vous êtes venus aussi, messieurs, les années... Pourquoi j'ai relié à Berland ?

  • Speaker #0

    On ne va pas le réinviter, Pascal.

  • Speaker #1

    Vous vous rappelez certainement de l'émission Gymtonique en France. Donc on assiste là au sport pour les masses. Et une féminisation aussi de la pratique sportive. Et après, là, au XXIe siècle, on est vraiment dans la culture du sport qui se généralise. Donc ça, c'est important et on va pouvoir voir comment elle s'est généralisée. Donc ça veut dire que le sport, c'est de l'économie. Le sport, c'est du tourisme. C'est une industrie, quoi. C'est sérieux, le sport. Dans le monde, c'est 1200 milliards d'euros de chiffre d'affaires. C'est tentaculaire. Donc, je l'ai dit, du tourisme, c'est de la géopolitique, c'est de la diplomatie internationale. En fait, il n'y a que le sport qui permet ça. D'accord ? Je me suis fait une petite liste aussi. Le sport, c'est bien dans sa peau, bien dans sa tête. Santé, tout ce que ça génère en... Bon, réaction chimique, c'est un facteur de réussite aujourd'hui, c'est un outil de socialisation, créateur de tendances, innovation dans la vie quotidienne. Il y a des innovations technologiques qui ont démarré dans le domaine du sport, dans l'automobile, là on parlait de montée de la voiture, connectés, tout ça c'est partie du sport, pour s'installer dans nos vies quotidiennes et dans notre pratique sportive et même hors sportive, tout simplement dans notre vie quotidienne au sens large. C'est un instrument de cohésion nationale, on l'avait dit, sur le côté appartenance, et un enjeu... Enjeu de société. Parce que c'est quand même beaucoup plus simple d'apporter les notions de handicap, d'égalité homme-femme par le sport que par un autre vecteur. Donc voilà pourquoi le sport déjà n'est pas un produit comme les autres. Après, effectivement, nous on est latin, on a dans notre schéma de modèle sportif la crainte de la descente, l'enjeu de la montée, effectivement à la différence des ligues fermées, en MLS, en NBA, voilà. A priori... si on laisse le règne de l'argent on y arrivera forcément cette super ligue finalement s'intéresse à la ligue des champions quoi partir des quarts de finale il ya un faux suspense ça concerne combien cinq clubs des champions en foot en tant qu'admire c'est le club espagnol un club allemand de temps en temps deux clubs anglais et bastacosi quoi donc un club français quand même un club français ne se dit pas oui ben je suis supporter des mêmes voilà et donc c'est vrai vrai que le questionnement, il est est-ce que finalement on n'est déjà pas dans une espèce de ligue fermée mais déguisée ? avec toujours ce petit challenge de descente et de remontée, de travail sur les modèles économiques. On s'inspire déjà de ce qui se fait aux États-Unis en termes, parce qu'ils sont évidemment très très loin, entertainment, sportainment, c'est des notions très fortes chez eux, c'est un vrai spectacle qui se vit en famille. Nous déjà, pour parler du football, ce serait pas mal de nettoyer les tribunes, parce que justement ces pseudo-supporters, ne nous permettent pas de venir en famille, parce que là, ils peuvent s'en prendre à tout le monde. Donc voilà, c'est vrai que continuer à s'inspirer de ce qui se fait de mieux, d'ailleurs les États-Unis, et pour l'amener en France, l'adapter évidemment, pour continuer à développer le sport et les sports en France, nous on a la chance à l'ISG Sport Business Management d'être partenaire officiel de la NBA. C'est la première fois que la NBA s'associe avec une école, donc c'est une chance incroyable. La promesse n'est pas de tu viens dans l'école et tu vas travailler en NBA, mais déjà pouvoir travailler à leur côté. se frotter à leurs problématiques, concevoir et travailler avec des gens qui travaillent avec et pour la NBA, c'est une richesse extraordinaire pour nous, pour nos futurs étudiants et pour justement continuer à développer le sport. Donc moi je suis pour la technologie dans le sport, évidemment, dans tout ce qu'elle a de positif, continuer à développer le sport pour le rendre facile d'accès et que ce soit un vrai... un vrai spectacle familial qui concerne un peu tout le monde. Je n'ai pas de souci là-dessus. Par contre, attention à cette limite de l'argent pour l'argent qui va venir un peu dénaturer notre sport. Le sport qu'on aime, chacun aime le sport ou les sports en général. Mais ça va même aussi sur l'évolution des stades que vous avez abordés tout à l'heure, mon cher. C'est-à-dire que... L'avenir d'un stade, aujourd'hui, une enceinte sportive, un stade, c'est un endroit où on vient aller une heure avant le match, on fait la queue, on donne son billet, à la mi-temps on va s'acheter un hot-dog, et puis fin du match et on part. C'est déjà un mouvement qui est lancé au niveau planétaire. Un stade, ça va être incorporé à un centre commercial. Donc en fait, on a une vision beaucoup plus vaste et forcément business, clairement. Le matin, vous allez faire du shopping. À midi, petit restaurant. L'après-midi, je ne sais pas, vous allez au cinéma. Et puis quand vous sortez de cette journée-là, vous finalisez votre journée de consommateur en vous rendant au stade.

  • Speaker #0

    Alors, c'est intéressant l'accord que vous avez mis en place avec l'NBN. Vous pensez à drafter des étudiants bientôt. Vous allez avoir un système de draft, de rookie.

  • Speaker #1

    On a cette chance incroyable d'avoir des relations privilégiées. On travaille notamment par proximité directe avec la direction Europe Moyen-Orient qui est basée à Londres. Ils travaillent tous les ans sur des problématiques souvent liées à l'application de la NBA. Avec le Saint-Graal, c'est le NBA League Pass. Qu'est-ce qu'on doit mettre en contenu, payant, gratuit ? Qu'est-ce qui va déclencher le fait de s'abonner ? Et ça pour nous, c'est fantastique. On propose des voyages d'études. notamment à New York, avec des échanges avec des salariés du Madison Square Garden, qui expliquent leur parcours, leur vision du business. C'est super inspirant. C'est aussi inéluctable. De toute façon, le sport a toujours eu besoin d'argent pour se développer. Il n'y a pas de souci là-dessus. Et cet aspect business...

  • Speaker #0

    Il a été démultiplié par 100 grâce à l'aspect nouvelles technologies, aux réseaux sociaux, aux possibilités justement de qu'est-ce qu'on offre à un partenaire, pourquoi il s'associe à un club, à une ligue, c'est fantastique. Et ça, effectivement, la technologie a permis de démultiplier ce qu'on proposait aux partenaires.

  • Speaker #1

    Et pour terminer un peu ce point-là,

  • Speaker #0

    je...

  • Speaker #1

    Je t'invite et l'invite tous les auditeurs à regarder ce qui se fait autour du stade de l'Infidome des L.A. Clippers, dans lequel Globant, pour le coup, joue un rôle prépondérant dans l'orchestration et la mise en place des nouvelles technologies. Et comme tu le disais très justement, c'est exactement ça, en fait. Le stade est construit, a été pensé autour d'une tech et les Clippers ont été repris par un ancien Microsoft, donc d'autant plus. Mais c'est vraiment, pour le coup, le... le Graal, en tout cas, dans les prochaines années, de ce que va être l'expérience sportive, d'une enceinte sportive, connectée à tous les niveaux, ne serait-ce que le contrôle d'accès va être complètement, et complètement transformé, l'expérience dans le stade, c'est un truc assez extraordinaire. À quand une visite de tes étudiants au sein de l'intuit de Home Football ?

  • Speaker #0

    Après, moi, en tant que, effectivement, plutôt pro PSG, depuis tout petit... C'est vrai que l'un des exemples en France, on peut parler du Vélodrome, du Parc des Marteilles, avec la 5G, ce qui est possible, de faire justement quand on a cet aspect... communication, c'est-à-dire que je peux me lever, j'ai raté un but, hop, je scanne un truc, je regarde le ralenti, j'ai faim, chut, je reste sur place, je me commande à manger, on me l'amène, je sais pas, moi, il y a souvent de la musique, dans les temps de latence, je peux participer à la playlist, parce qu'ils ont fait un... Enfin bon, voilà, il y a carrément un...

  • Speaker #2

    Gros accompagnement de... Voilà,

  • Speaker #0

    c'est génial. On peut citer Bernabéu, la nouvelle version, qui est hallucinant,

  • Speaker #1

    extraordinaire.

  • Speaker #0

    la mise en valeur justement des partenaires ce qui est proposé, en fait tout le monde y gagne grâce à la tech c'est simplement, moi je dis juste que quand la tech elle est trop sur le domaine sportif c'est là où je me dis attention on est en train de perdre quelque chose mais bon encore une fois c'est pour ça que j'ai travaillé avec Didier Roustan on a cette vision plutôt romantique du football avec des drames absolus là j'ai ramené ça Copa Mundial 82 le drame de Séville on s'en rappelle encore j'avais 7 ans je suis marqué à vie là dessus mais comme quoi on peut parce qu'on parlait de stats et de data on peut avoir on peut être un joueur, on peut être une équipe qui a marqué l'histoire sans avoir de stats Justement, c'est ça qui est important. Parce que sinon, ça voudrait dire quoi ? Ça voudrait dire que, je ne sais pas, un mec qui est devenu champion du monde en 1998, attaquant, je ne sais pas si vous... Monsieur Guivarch, par exemple. Je n'ai pas de problème avec Monsieur Guivarch. Donc ça voudrait dire que...

  • Speaker #1

    Il ne va pas nous créer des problèmes. Non,

  • Speaker #0

    non, justement. Mais si on avait une lecture froide des stats... Il est champion du monde, donc il est meilleur que Platini. Platini n'a jamais été champion du monde. Donc voilà. Donc c'est simplement, sachez messieurs sportifs, que vous pouvez marquer l'histoire et nos cœurs sans avoir un palmarès, donc des statistiques longues comme le bras. Voilà. En tout cas, c'est ce que je pense.

  • Speaker #1

    Alors Gaël, je crois qu'on a mis la barre assez haute. On attend impatiemment ton billet d'humeur. Pas de pression, t'inquiète, mais on est quand même parti assez loin. Et effectivement, sur des sujets qui sont des controverses, mais qui vont pour moi dans le bon sens, justement, de comment on mélange et on fait, on marie correctement la tech avec les enjeux sportifs. Gaël, c'est à toi.

  • Speaker #2

    Merci Paul, merci beaucoup, merci Pascale. Donc quand j'ai eu l'idée du sujet de cette chronique, et que je l'ai présenté à Paul, la première chose qu'il m'a dite c'est S'il te plaît, ne nous fais pas un laïus comme quoi c'était mieux avant Certains pourraient y voir une remarque proche de l'agisme, mais pas moi. Mon deuxième prénom est Bienveillance. Je vais donc vous parler de ce que l'on appelle la fan-expérience. Et pour cela, je vais remonter à la grande équipe de foot de Saint-Etienne à la fin des années 70 du siècle dernier. Cela fera plaisir à Paul. Si, comme moi, vous étiez fan de Saint-Etienne, Carponnée par la finale de la Coupe d'Europe de 1976, dite des poteaux carrés, votre vie de fan se résumait à peu de choses. À porter le fameux maillot floqué Manu France pour aller taper le cuir sur le terrain près de la rivière. Regarder la finale de la Coupe de France sur la télévision familiale. Et bien sûr, l'indispensable, l'inratable, le must-have. Gérer l'échange de cartes de la collection Panini pour compléter enfin le cahier de 1981. Oui, c'est bien celui avec la carte du roi Michel que vous aviez en double exemplaire et que vous tentiez d'échanger contre celle de Gérard Janvion avec votre copain Pierre Di Pedro. Il était vraiment dur en affaires celui-là. Voilà, la visite du musée de la fan expérience est terminée. Ce sera 2 francs pour le guide. Merci. Si aujourd'hui... Vous êtes fan comme moi des Spurs de San Antonio, harponnés par le parcours des années 2000 du Frenchie Tony Parker, que j'appelle Tipeee, de Greg Popovich, que j'appelle Pop, et des Tim Duncan et autres Ginobili, que j'appelle l'équipe. Votre vie de fan n'a plus, mais alors plus du tout, la même saveur que ce vieux maillot trempé de sueur porté un jour à l'entraînement par le cousin de Dominique Rocheteau, qui jouait dans l'équipe des poussins de la SSE. Aujourd'hui, être fan d'Expers, c'est vivre la nouvelle aventure de l'équipe texane comme si vous y étiez. Retransmission des matchs, de la saison en cours bien sûr, mais aussi de la présaison, summer camp, exhibitions, etc. Sur les plateformes de streaming de la NBA et sur les diffuseurs de la télévision, c'est la base. Mais ce n'est que le sommet de la FANBERG, un territoire d'une richesse incroyable qui propose aux supporters d'explorer toute la dimension de la vie de l'équipe comme si vous en étiez le porteur d'eau. Si, par exemple, et par un incroyable hasard cocardier, vous suivez de près Victor Wemba... Ah, j'y arrive pas, alors je l'ai surnommé Wemby. Vous pouvez assister à ces séances d'entraînement, connaître ses préférences de prise de shoot à trois points, alimentées par les datas, vous mettre même dans ses baskets, en gardant les vôtres, parce qu'il chose du 57, dans une simulation réalité virtuelle dans le Spurs Verse. Ça n'existe pas encore, mais les nets ont ouvert la voile il y a quelques temps, donc ça ne devrait pas tarder. Ou gagner une rencontre en visio en devenant le maître de l'engagement sur les réseaux sociaux. Bon, je vous laisse, je dois filer. J'ai rendez-vous avec Pedro sur Discord. Il m'a promis cette fameuse carte Panini de Jean Vion contre ma NFT Sorare de Marco Verratti. J'espère conclure. Souhaitez-moi bonne chance.

  • Speaker #1

    De retour du Farnberg, de retour du Spurs-Verse et autres Veraticorps. Je voudrais conclure avec toi, Pascal, sur un sujet qui me tient, qui nous tient, en tout cas, je l'espère à cœur. C'est l'état du sport dans notre pays. On a vécu l'année dernière la Coupe du Monde de rugby, que l'on n'a pas gagné. On va vivre cette année une fois encore le Tour de France, que l'on ne va pas gagner. Roland-Garros, que l'on ne va pas gagner, mais c'est pas grave. Il y a les JO, que l'on ne va pas gagner non plus, mais on aura certainement quelques médailles. Et je voulais avoir un peu ton avis sur une question toute simple. Est-ce que la France est un pays de sport ?

  • Speaker #0

    Alors certains sportifs se sont exprimés sur le sujet. Et j'ai le même avis qu'eux, nous ne sommes pas encore un pays de sport, parce que je reste positif et optimiste. On est un pays effectivement qui a des résultats sportifs à travers ses équipes de hand, de foot, en athlétisme, on a des résultats sportifs. À côté de ça, on est quand même un pays, et c'est une bonne nouvelle d'ailleurs pour nos étudiants et pour tous les professionnels du sport, sans remonter dans des temps anciens, depuis 2016, on a organisé l'Euro Masquerade. Coupe du Monde de Rugby, 2024, année des JO, tous les ans, Roland-Garros, le Tour de France, et quand on sait que les événements sportifs les plus suivis sur la planète sont les JO, la Coupe du Monde de Foot masculine, le Tour de France, la Ryder Cup et les Jeux Olympiques d'hiver, quand on met ces deux statistiques en parallèle, on se rend compte que la France a son mot à dire, et puis on a quelques bêtises. belles réussites, même si on n'a pas les GAFA, on n'a pas Google, Amazon, Tesla, tout ce qu'on veut, mais on a quand même quelques belles réussites. Decathlon, qui est devenu le premier distributeur d'équipements sportifs. On a Salomon, on a, je ne sais rien, Veja, le coq sportif, enfin voilà. On a quelques motifs de satisfaction et surtout d'espoir. Donc, en parallèle d'avoir des résultats sportifs, On est quand même le garant. de l'organisation et de la diffusion d'un certain nombre de spectacles sous différents sports. Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle, parce que derrière, ça veut dire que ça va générer du business. Et donc, à partir du moment où il y aura, en parallèle de tout ça, je pense, une vraie volonté politique, c'est-à-dire de replacer le sport là où il doit être, c'est-à-dire au centre de notre société, pour toutes les raisons que j'ai invoquées, les valeurs, la santé. le tourisme, la géopolitique, l'influence, tout ça, ce n'est possible que grâce au sport. Et évidemment avec l'apport indéniable de la technologie, de la communication, de tous ces outils formidables de vulgarisation au sens latin du terme, vulgarius, c'est-à-dire rendre commun en fait.

  • Speaker #1

    On est même là pour réviser notre latin. Merci. Alors, je vais quand même rebondir, parce que j'ai quand même un peu la bougeotte. Effectivement, il y a ce que tu dis, et je le trouve extrêmement vrai. Je pense que même le digital et la tech, là-dedans, ont un vrai rôle à jouer. Un rôle qu'on a peut-être moins évoqué jusque-là, mais le côté social de la chose, finalement. C'est-à-dire que nombre de coureurs, je ne les nommerai pas, mais j'en connais beaucoup, qui se sont mis à courir... pour être sur Strava et pour montrer à leurs potes ou à leurs copines qu'ils font du sport. Donc il y a aussi ce rôle-là finalement, ou pour pouvoir mettre des super photos en train de courir en plein Paris pendant le Covid sur leur Instagram. Donc il y a ce rôle-là aussi, je trouve, de la tech et du digital. Je ne dis pas qu'on le sous-estime, mais en tout cas qui est très vrai, qui est créé finalement grâce aux réseaux sociaux, grâce à la volonté aussi de se montrer, qui a un effet pour le coup positif. qui est de mettre des gens au sport. Alors, je ne sais pas si ces gens-là deviendront demain les Muriel Ortiz et les Marie-Josée Pérec, mais il y a aussi cet effet, je pense, positif du digital, et c'est un peu nous ce qu'on défend en tout cas chez Globant, c'est vraiment le rôle positif que peut avoir le digital dans la pratique du sport et dans le fait de mettre des gens au sport par divers moyens.

  • Speaker #2

    Oui, aussi de mettre des gens en relation avec les applications qui permettent aussi de constituer des équipes, de jouer. de foot, de tennis, de pouvoir se rassembler, de créer des communautés sportives qui vont courir ensemble. Et ça, c'est possible grâce au digital. Je me souviens quand on voulait jouer au tennis à Paris, pour parler de Paris, avant que n'existent les applications qui permettaient de réserver des cours. c'était un enfer. Aujourd'hui, c'est quand même grandement facilité par ça.

  • Speaker #1

    Tu veux nous parler de ton skyblog des joueurs de tennis ? C'est ça.

  • Speaker #2

    J'ai pas eu de skyblog, par contre j'ai eu un MySpace, effectivement.

  • Speaker #1

    Le skyblog, c'est un bon sujet pour un prochain billet d'humeur. Le skyblog de M. Châtelier. Écoute, je voulais remercier parce que finalement on l'a un peu abordé et je pense que nos auditeurs et notre... Nos fondateurs chez Globant te remercieront d'avoir cité quand même Diego Maradona et Gino Billis dans le même podcast. Il ne manquait plus que fond de jeu et on avait fait la tournée là.

  • Speaker #0

    Mais pour aller dans votre sens aussi, effectivement... Déjà, le sport, il s'est installé dans notre vie quotidienne par la mode. De toute façon, la mode et le sport, c'est deux usines à rêve avec des besoins de modèles et de figures qui incarnent ça. Parce que, par exemple, la génération de mon père, on prenait une paire de baskets, c'était exclusivement pour la pratique sportive. Après, le sport, c'est aussi installé dans notre façon de nous habiller. Et effectivement, l'accélération du digital et des possibilités de pouvoir se... se rassembler avec des applis, de pouvoir se challenger, de pouvoir chiffrer ma performance de mon jogging du dimanche. Et alors là, après, ce qui ouvre la porte, c'est le gaming. Là, d'un seul coup, je me retrouve acteur d'un jeu vidéo.

  • Speaker #1

    C'est extraordinaire. Tu as dû voir le Zwift, c'est ça ? Où tu peux monter un vélo sur un support qui est connecté. C'est tout un monde, ça va parler à Gaël, le métavers du vélo, le Swiftverse, dans lequel tu peux courir les mêmes étapes du Tour de France dans un monde reconstitué et virtuel. Et tu as des sensations apparemment, moi je ne suis pas du tout cycliste, ça peut se voir, mais elles sont assez incroyables.

  • Speaker #0

    On est dans l'expérientiel grâce à la technologie, donc c'est super.

  • Speaker #1

    Et encore merci Pascal de nous avoir partagé tes perspectives. Et bien même parce que les trois sujets sont finalement... Des sujets où on termine toujours avec une note positive, malgré le fait qu'effectivement la tech peut avoir des effets pernicieux dans le sport, que la France pourrait être un pays plus sportif, et comme tu le disais très bien, des sportifs eux-mêmes ont dit que ce n'était pas encore un pays de sport, mais... Encore. Donc, merci beaucoup pour cette touche positive.

  • Speaker #2

    On termine par la playlist et la première question que je vais te poser, même si tu l'as peut-être déjà répondu tout à l'heure, c'est quel est ton plus grand souvenir sportif ?

  • Speaker #0

    Plus grand souvenir sportif... Alors le souci c'est que plus on prend de l'âge, plus on en a. Je reviens toujours à l'âge mais c'est une réalité. Comment choisir entre Marie-Josée Pérec en 92, en 96, le petit garçon que j'étais, le drame de Séville en 82, j'en pleure encore, mais je suis content parce que comme mes origines sont italiennes, c'est l'Italie qui gagne le titre en 82. 86. Incroyable Coupe du Monde au Mexique, avec Maradona et l'Argentine qui brandissent la Coupe du Monde, c'est imprimé dans mon...

  • Speaker #2

    Encore l'Argentine Paul.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que c'est une réalité, c'est une grande nation du sport, et particulièrement du foot, donc incontournable. 98 on l'a évoqué, 2018 aussi, mais je pense que je vais revenir au bon vieux, parce qu'il faut un commencement, au premier titre de l'équipe de France de football. Génération Platini, enfin récompensée avec un titre au Parc des Princes, 2-0 contre l'Espagne. Coup franc de Platini, Arconada, but à la 90e, Bruno Bellone. Et là, on est bien. Donc, je vais opter pour 1984, le premier titre de l'équipe de France de football.

  • Speaker #2

    Merci bien. Et concernant une série télé ou un film ou un livre que tu auras recommandé à un ami ?

  • Speaker #0

    Ah, des séries, j'en ai vu pas mal, même si c'est pas mon premier truc. Si je devais choisir une série, évidemment ça a démarré avec Prison Break de mon côté, Manifest un peu plus récemment, 10% c'était très bien réalisé.

  • Speaker #2

    Une série française.

  • Speaker #0

    Une série française, validée aussi, très très bien foutue. Je ne peux pas passer à côté de Kaamelott avec l'écriture d'Alexandre Assier. Je suis fan, donc je suis obligé de choisir ça. Un film, je dirais, je suis obligé. Pareil, je ne suis pas très original, mais comme quoi ça marche. Je vais dire Le Parrain, le parrain fantastique, chef d'oeuvre.

  • Speaker #1

    C'est tes origines italiennes, ça.

  • Speaker #0

    Il y a un petit amour.

  • Speaker #1

    C'est tes origines italiennes.

  • Speaker #2

    Voilà. Et ton jeu vidéo, on n'a pas parlé gaming tout à l'heure ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, un petit peu. Comment ça distille ?

  • Speaker #2

    Tu as un jeu vidéo préféré ?

  • Speaker #0

    Alors la petite histoire c'est que j'ai joué au foot pendant longtemps, j'ai eu la chance de représenter la France avec mon club puisque le président d'honneur c'était Joël Quignou, suite à une grande coupe du monde justement 86 où Maradona enfin a levé la coupe du monde. Donc là on est en 88 et j'ai représenté avec mon club la France à la Dallas Cup. qui est devenu par la suite d'Anon Cup. Donc, c'était la Coupe du Monde minime. Et j'ai eu l'occasion de découvrir Mario. Mario, je m'en souviens encore. Donc, 88, Mario. Mais pour le côté sport, évidemment, une tendresse particulière pour ISS64, International Superstar Soccer. On s'en va tirer des tribunes, je pense, et réussir.

  • Speaker #2

    Je pense qu'on a perdu toutes les que sont venues après 2000. Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est pas grave parce que justement...

  • Speaker #1

    Mais ils peuvent y jouer encore, c'est juste une question de volonté, il n'y a pas de problème. Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    le produit de consommation le plus distribué et vendu dans le monde, FIFA. Mais comme j'ai démarré avec PES, je maîtrise un peu mieux PES. Donc quand j'invite mes enfants à jouer, je prends une tôle sur FIFA et je me défends un peu mieux avec PES en prenant le Milan. Milan 2010 avec Clarence Sidorf, Shevchenko, Pirlo,

  • Speaker #1

    enfin bon. Il est de l'équipe BES.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    On va conclure l'épisode. Merci encore Pascal d'avoir partagé ce moment avec nous et d'avoir fait remonter tous ses souvenirs de sport, mais pas que, et de nous avoir partagé ses visions une fois encore positives sur le sport aujourd'hui, sur les usages de la tech. Est-ce que tu aurais... Un dernier mot à passer, un dernier message à partager avec nos auditeurs et les personnes qui nous suivent, que ce soit sur l'actualité de l'ISG, que ce soit sur ton actualité.

  • Speaker #2

    C'est à toi.

  • Speaker #0

    Non, on va rester sur le côté positif du sport. Évidemment qu'il faut faire du sport. Le sport, c'est le bien-être, c'est la santé. Donc faites du sport. Ça fera des économies à la sécurité sociale. Vous vous sentirez mieux dans votre vie, dans votre peau, dans votre tête. Allez découvrir les sports, ceux que vous ne connaissez pas. Considérez ça, même ceux qui n'aiment pas trop le sport, considérez ça comme un spectacle, c'est pas grave, comme le théâtre, on va à l'opéra, on va dans des festivals. Venez découvrir le volet, venez découvrir l'athlétisme, venez découvrir toutes ces émotions que procure le sport. Évidemment, vous l'avez compris, j'ai une petite préférence pour le foot, mais ça, c'est pas très...

  • Speaker #1

    Ah bon ? Je pensais que t'étais plus topping-pong, badminton...

  • Speaker #0

    Mais ça, très bien, le tennis de table, allons-y à fond aussi.

  • Speaker #1

    C'est le moment pour nous. On va vibrer. Super génération.

  • Speaker #2

    Chance de médaille, chance de médaille.

  • Speaker #0

    Donc ça, pas de soucis. Et puis moi, je suis très content de ce qu'on s'apprête. encore une fois vivre à l'ISG Sport Business Management avec toujours plus de partenariats, de challenges sur lesquels on va faire travailler nos étudiants ils vont être challengés toujours pareil, si je devais faire un petit parallèle avec le sport, l'idée c'est le dépassement de soi c'est l'abnégation, c'est le goût de l'effort c'est finalement c'est en ce sens que le sport c'est la vie en fait, parce que c'est des notions citoyennes, c'est des notions... je sais pas, très humaine, humaniste même. Donc voilà, gardons cet esprit en tout cas de tolérance, de fair play, d'abnégation, d'épassement de soi. Et je pense que ce sera déjà pas mal si on pouvait se l'appliquer dans nos propres vies.

  • Speaker #2

    Et de travail d'équipe.

  • Speaker #0

    Toujours, évidemment.

  • Speaker #1

    Le sport c'est la vie. Merci encore, merci Gaël pour le billet d'humeur. A chaque fois, on va un peu plus loin. Avec plaisir. Et on vous rendez au prochain épisode. Et à très bientôt, au revoir.

Chapters

  • Introduction

    00:51

  • Asado - l'invité sur le grill

    01:53

  • Core Business - Partie 1

    09:57

  • Billet d'humeur - Monsieur Chatellier

    32:03

  • Core Business - Partie 2

    35:43

  • La playlist de Pascal Aguillou

    43:39

Description

Si on veut parler sport, divertissement et produit, Pascal Aguillou est une évidence : directeur de l’ISG Sport Business Management, l’école qui forme les professionnels du sport de demain, partenaire de la NBA entre autres.

Autant vous le dire on a parlé sport, produit de divertissement mais aussi de la techno qui transforme les pratiques depuis quelques années.

Que ce soit l'expérience retransmission avec les différentes innovations de captation et réalisation vidéo en passant par les nouvelles arenas connectées, on peut dire que c’est un épisode qui a balayé large. Paul Depré, le passionné de sport en chef, a trouvé un interlocuteur à sa mesure aujourd’hui !

Ils ont abordé la question des données omniprésentes dans le sport aujourd’hui et de leur utilisation pour optimiser les résultats des différents sportifs professionnels. Mais ils ne sont pas passés à côté de la question des performances personnelles et du changement introduit par l’arrivée des applications comme Strava ou Komoot dans la pratique sportive individuelle. C’est une discussion sportive globale, on vous a prévenu !

Monsieur Chatellier a de son côté passé Pascal à l’asado, le grill argentin, pour en savoir un peu plus sur son parcours et découvrir l’homme derrière le directeur d’école ! Il a ensuite livré avec un nouveau Rapport d’étonnement, une chronique sur la “fan experience” d’aujourd’hui. Comme d’habitude, la playlist de l’invité a clôturé la conversation.

On espère que vous apprécierez cette discussion, n’hésitez pas à nous envoyer vos retours !

Ecrivez nous à partagedecrans@globant.com.


Retrouvez-nous en vidéo sur Youtube.

On trouve Pascal Aguillou sur Linkedin ici : https://www.linkedin.com/in/pascal-aguillou-589b8032/

Et voici le lien du site web de l’ISG : https://isg-sport.com/


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de ce produit qui aujourd'hui est en train de calquer un peu les modèles ?

  • Speaker #1

    Déjà, le sport, ce n'est pas un produit comme les autres. Avant le XXe siècle, le sport, c'était réservé à une élite. Après, on arrive au milieu du XXe siècle, où là, c'est la démocratisation du sport. Et après, au XXIe siècle, on est vraiment dans la culture du sport qui se généralise.

  • Speaker #0

    Quelles sont tes perspectives sur la tech et le digital dans le sport ?

  • Speaker #1

    J'ai souvent des étudiants qui me disent à votre époque, c'était lent, mais on avait trois caméras pour rythmer le match. Aujourd'hui, on en a 30.

  • Speaker #0

    Est-ce que la France est un pays de sport ?

  • Speaker #1

    Certains sportifs se sont exprimés sur le sujet. J'ai le même avis qu'eux. Nous ne sommes pas encore un pays de sport.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech du sport, du jeu vidéo et des médias présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #0

    Merci Gaël. Donc comme à chaque épisode, on commencera par passer notre invité au grill. Alors on fait un petit truc différent, nous on fait du grill argentin, parce que Globant est quand même né en Argentine et on aime le vrai football, n'est-ce pas Pascal, le football argentin ? Donc ce sera la rubrique de l'Assado. Et puis on rentrera un peu plus dans le concret, on essaiera d'avoir un peu tes perspectives, ton opinion, tes insights sur quelques sujets liés au sport, liés au business et liés au management. Donc ce sera le moment du core business. Gaël nous a préparé, j'espère que tu l'as pas oublié, son billet d'humeur. Et on terminera par ta playlist, la playlist de l'invité, où l'invité nous partagera ses recommandations, ses souvenirs sportifs, médias et jeux vidéo. Nous recevons aujourd'hui Pascal Aguillou. Pascal, tu es directeur national de l'ISG Sport Business Management, c'est bien ça ? Tout à fait. En tout cas, merci de nous rejoindre aujourd'hui, de partager ce podcast avec nous. Donc on parlera évidemment de sport et je laisse la main à Gaël pour l'Assadour.

  • Speaker #2

    Salut Pascal, merci de nous rejoindre aujourd'hui. Donc on commence avec une rubrique que l'on a appelée Ton précieux et je me demande bien ce que c'est Ton précieux à toi. Est-ce que tu peux nous le présenter ?

  • Speaker #1

    Alors je vais vous le présenter. Parenthèse, je suis né en 1975. J'ai commencé le football, donc ma première licence de foot en 1980. J'avais 5 ans en débutant. Donc inutile de vous préciser qu'entre passionné et vieux, j'ai un certain nombre de souvenirs sur lesquels j'ai hésité, parce que j'ai ma collection complète de 11 mondiales, mes albums Panini évidemment. Mais là, je suis retourné dans mes archives, et j'avoue que ça m'a un petit peu décontenancé. Je suis retourné en enfance, et j'ai ramené quelque chose qui m'a servi pendant longtemps de porte-clés, décoration de mon bureau, je l'ai attaché à mon cartable. Ce petit objet.

  • Speaker #2

    Mais qu'est-ce que c'est donc ? Pour ceux qui n'en ont pas l'image, c'est une paire de petites chaussures de foot, j'imagine.

  • Speaker #0

    De la marque aux trois bandes.

  • Speaker #1

    De la marque aux trois bandes. Voilà, révolutionner les chaussures. pour la pratique sportive. C'est la fameuse paire de Copa Mondial qui est sortie en 1979. Elle porte ce nom-là puisque c'était en prévision de la Coupe du Monde en Espagne, le Mondial 82. Et donc, ça a été la paire de chaussures des footballeurs des années 80. Donc, pour moi, c'est évidemment une avancée, une innovation technologique par cette célèbre marque à trois bandes. Et c'est surtout des souvenirs incroyables liés à l'enfance.

  • Speaker #0

    Et comme on disait, c'est les chaussures qu'a portées... Michel Platini, entre autres, qui les a rendus, j'imagine, ce qu'elles sont aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'était vraiment la paire, évidemment, qui a qui a Tout l'ensemble de l'équipe d'Allemagne était équipée de la fameuse marque A3Band, puisque c'est une marque allemande.

  • Speaker #0

    Très bien. Personne ne saura de quelle marque on parle, évidemment. Non,

  • Speaker #2

    évidemment, évidemment. On a su ne pas faire de publicité pour ne pas se faire toper. Donc, tu es directeur de l'ISG Sport Business Management depuis 4 ans. Avant ça, tu as créé une chaîne TV en Afrique. Comment est-ce que tu es passé de l'un à l'autre ?

  • Speaker #1

    J'ai finalement fait un petit bilan personnel récemment et j'ai trouvé une forme de logique. Puisque le sport a en plus été le fil rouge de ma carrière, si on peut appeler ça une carrière. En gros, je suis passé du monde de l'information. au monde de la formation. C'est-à-dire que j'ai cette chance incroyable effectivement aujourd'hui de représenter et d'incarner l'ISG Sport Business Management qui est un programme spécialisé de l'ISG qui est l'une des meilleures écoles de commerce en France. en France depuis 60 ans, qui fait partie du groupe Ionis auquel j'appartiens. Mais effectivement, à la base, je suis journaliste. Donc une longue carrière dans les médias et dans la production audiovisuelle.

  • Speaker #2

    Mais quel consommateur de sport es-tu ? Quels sont tes écrans préférés ? Sur quel écran consommes-tu le sport ?

  • Speaker #1

    Alors c'est multi-écran parce que j'ai des enfants. Alors j'ai beau leur dire attention, pas trop de temps sur les écrans, mais moi-même, ça y est, je suis... Addict au smartphone, évidemment, même si on n'est pas né avec, je pense que c'est quelque chose qui est rentré dans nos vies de façon plus qu'importante. C'est même devenu l'objet fétiche. On préfère perdre d'autres documents que notre smartphone avec lequel on fait tout, finalement. Donc, le smartphone me permet de regarder des matchs en faisant, je ne sais pas, le ménage, autre chose, préparer à manger. J'avoue que de temps en temps c'est quand même important de regarder des matchs chez soi, dans des bonnes conditions, parce qu'en plus de ça, évidemment c'est un spectacle très bien réalisé, très bien produit, un match de Ligue des Champions, un match de Coupe du Monde, c'est 30 caméras, une spider cam pour prendre de la hauteur, des caméras latérales, la production audiovisuelle nous offre un spectacle assez sympa, il y a même des chaînes qui proposent... en mode expert pour avoir toujours plus d'informations pour consommer le match qu'on a devant soi.

  • Speaker #0

    Des caméras isolées, des choses assez incroyables aujourd'hui.

  • Speaker #1

    De temps en temps, c'est vrai qu'être chez soi, c'est le moment aussi où on peut rassembler des gens, des amis, de la famille, parce que pour moi, le sport reste l'un des derniers marqueurs temporels, parce que finalement, ce qui nous rejoint tous, c'est les guerres, souvent. La Première Guerre mondiale, on les connaît par cœur. Le sport a ça d'incroyable, c'est qu'on a tous les mêmes... Comment ? les mêmes repères historiques. Et c'est aussi, pour moi en tout cas, notamment quand l'équipe de France, de football principalement, va loin dans les compétitions, c'est quand même un moment où on a tous la sensation de faire partie d'une nation. Donc ça, c'est plutôt sympa. Mais rien ne remplacera quand même la présence dans un stade, dans une tribune, au bord d'une pelouse, au bord d'un parquet, peu importe quel que soit le sport, en étant la chance d'être accrédité par exemple. Parce que le sport, est quelque chose qui doit se vivre physiquement, en présentiel. En tout cas, c'est ma vision. D'ailleurs, est-ce que vous connaissez d'où vient le mot sport ?

  • Speaker #0

    J'ai une petite idée, mais je vais te laisser dérouler.

  • Speaker #1

    Je me suis posé cette question, parce qu'on travaille beaucoup sur l'histoire. Parce que quand on comprend l'histoire, on comprend le monde d'aujourd'hui. Et ça va aussi avec le sport. Donc en fait, le sport, je pensais que ça venait de l'anglais. Et en fait, c'est un vieux mot de français, des sports, des ESPORT, qui veut dire... qui signifie en vieux français divertissement. Donc à partir du moment où on a compris ça, effectivement, étymologiquement, le mot sport est un divertissement qu'il faut envisager en tant que tel, et qui fait partie de la grande famille des spectacles vivants. Donc ça porte bien son nom, il faut le vivre, parce que c'est des émotions, parce que c'est une incertitude, mais on pourra encore une fois revenir sur cette notion-là. Donc oui, priorité aux tribunes et au fait de vivre l'instant, mais après, effectivement... Un écran important dans son salon, on peut voir dans des bonnes conditions un match et le smartphone en plus. Donc multi-écran, multi-vision en tout cas de ce spectacle qu'est le sport.

  • Speaker #0

    Mon de vision. En tout cas, c'est vrai que j'aime beaucoup le fait que tu dises que ce sont des marqueurs temporels. Je pense que d'une certaine manière, comme tu le disais, tout le monde se souvient là où il était le 11 septembre. Tout le monde se souvient là où on était le 12 juillet 98. Donc il y a cette capacité du sport qui est assez fascinante finalement de nous regrouper autour de, je dirais pas une cause commune mais vraiment une passion, un moment d'échange, un moment de solidarité. Et c'est vrai que c'est assez extraordinaire. Et malgré les écrans, on a encore ces moments-là. Moi en 2018, pareil, je me rappelle très bien là où j'étais pour la finale de la Coupe du Monde. Malgré les écrans, on a toujours cette capacité, le sport a toujours cette capacité à nous rassembler,

  • Speaker #1

    ce qui est extraordinaire. On se relie à travers un drapeau, un écusson, un maillot. Donc voilà, l'être humain a toujours besoin de... d'appartenir à une tribu, finalement. Et c'est ça qui est intéressant avec le sport, c'est que ça permet de nous rassembler à travers un club ou une équipe nationale.

  • Speaker #0

    On parlait du multi-écran, on parlait de différentes façons de consommer le sport, et donc ça me permet de rentrer dans notre core business. On voit le sport évoluer énormément au travers des écrans qui sont finalement le fruit des nouvelles technologies et du progrès digital et tech. Ça n'a pas uniquement un impact, je pense, sur la consommation du sport, mais aussi sur les athlètes, sur la performance. Aujourd'hui, on pense des stades avec tout de suite la technologie, le digital au milieu du stade. Puis, on construit autour de cela des arènes, des enceintes et on continue à construire finalement des lieux de vie autour du stade. Donc, on voit très bien qu'il y a une évolution très forte poussée par la tech et le digital dans le sport et à tous les niveaux. Quelles sont tes perspectives ? Qu'est-ce que tu racontes ? partages avec tes élèves là-dessus et quels sont, voilà, toi qui, sans vouloir je dirais remettre en avant ton long parcours, mais quels sont tes points de vue, quels sont tes perspectives sur la tech et le digital dans le sport ?

  • Speaker #1

    Comme je viens de parler de réalisation, souvent on parle d'histoire du sport avec les étudiants. Effectivement, ils ont entre 18 et 24 ans. Moi, mes références, c'est Maradona. Évidemment, c'est mon joueur ultime. Pour moi, c'est le meilleur joueur de l'histoire. Le joueur le plus complet, c'est Pelé. qui incarne le football, il est argentin, il s'appelle Diego Armando Maradona. Et mon cœur balance avec Michel Platini, évidemment, en plus je suis d'origine italienne, par ma mère. Mais en fait, la différence fondamentale, on parlait du spectacle proposé. J'ai souvent... des étudiants qui me disent, à votre époque c'était lent et tout ça, mais on avait 3 caméras pour rythmer le match, aujourd'hui on en a 30, avec des hyper ralentis donc forcément déjà dans la mise en perspective de ce qu'on propose, c'est à dire ce spectacle du football, et c'est valable en athlétisme, et je peux démultiplier ça à l'infini déjà effectivement l'aspect technologique a... à démocratiser tout de suite cet accès au sport déjà. Je trouve qu'il y a trop de matchs diffusés, mais bon, ça c'est encore mon point de vue, on pourra y revenir. Il y a effectivement l'aspect technologique dans les infrastructures sportives qui sont aujourd'hui prises en amont même de la conception même de l'arène, puisque finalement, un stade reste une arène. C'est né chez les Romains et les Grecs, mais... Mais en tant que consommateur, qu'on soit un consommateur avisé, qu'on soit un professionnel du milieu, effectivement déjà on peut partir d'un constat, c'est que la technologie elle est partout. On a parlé de notre rapport aux écrans, aux smartphones, très bien. Ça veut dire que, je vais distinguer deux choses, le sportif amateur, lui c'est génial, il a une montre connectée, il a des applis, il peut savoir combien de kilomètres il a parcouru, combien de calories il a brûlées. Donc c'est bien parce que c'est un rapport à la santé et à ses performances individuelles. Ça c'est plutôt... plutôt sympa. En plus, c'est une cause nationale quand même, c'est prévenir des maladies cardiovasculaires, l'obésité parce que c'est dentarité, et ainsi de suite. Toujours nos rapports aux écrans, ça c'est pareil. Après, il y a un truc un peu pernicieux pour moi qui s'est instauré dans la professionnalisation du sport, que ce soit dans le rugby, dans le foot et dans d'autres sports. Aujourd'hui, on est dans le règne de la data et de la statistique.

  • Speaker #0

    J'allais y venir, j'allais y venir.

  • Speaker #1

    Ok, on peut y aller tout de suite. C'est vrai que... Dans le domaine professionnel, aujourd'hui, le sport professionnel est géré par des scientifiques du sport. Alors ça va du data analyst, à vidéo tracking, vidéo analyste, voilà, tout est disséqué. C'est un peu, vous savez, dans une table d'opération, silence, on dissèque. Alors là, c'est au rugby, il y a des dentiers connectés, il y a des protège-tibet connectés, les maillots à l'entraînement, au match, on analyse absolument. Et c'est ça que je trouve un petit peu pernicieux, parce que c'est super pour l'entraîneur ou pour le sélectionneur, il va se baser sur des chiffres, c'est scientifique. Très bien, ça permet de préparer au mieux l'efficacité de l'athlète. Est-ce qu'il est plus performant en rentrant à la 60e, en étant titulaire au début ? Est-ce qu'il est plus performant si je le mets plutôt dans tel schéma tactique au milieu de terrain ? Enfin là, je ne suis pas entraîneur, donc je ne vais pas aller loin dans cette analyse, mais en tout cas... Ce qui est assez dingue, c'est que ce sont les chiffres qui vont influer sur les choix tactiques et sur les choix de l'entraîneur. Bon, une fois qu'on a dit ça, il y a un truc quand même, c'est que pour moi, on est dans la modélisation du sport. C'est-à-dire que toute cette flopée de technologies va avoir un côté froid et qui va à l'encontre de ce qui est... des valeurs véhiculées par le sport. Le sport, c'est des accidents, le sport, c'est des émotions, le sport, c'est une incertitude. D'ailleurs, je vais paraphraser un producteur et, ce qui est intéressant, scénariste américain. Il a expliqué du sport. que c'était le seul divertissement où, peu importe le nombre de fois où l'on y retourne, on ne connaît jamais la fin. Et c'est ça qui est intéressant, c'est ça qui fait l'essence même du sport. C'est qu'à jamais, quand tu vas au stade pour supporter ton équipe ou ton club, ou ton équipe nationale, tu ne peux pas prévoir à l'avance. Et pour aller dans cette utilisation de la data et de la stat outre mesure, en fait c'est comme si j'essayais de prévoir l'imprévisible. Je vous explique. L'entraîneur va se baser sur des coupages de kilomètres parcourus, de zones joueurs par joueur. Et il va essayer de prévoir la tactique de l'adversaire. Donc lui, il va mettre son schéma tactique, les joueurs qu'il faut en prévision de la tactique de l'adversaire. Mais si l'adversaire a prévu que vous allez prévoir, il se passe quoi ? Il se passe que toutes ces statistiques scientifiques sur lesquelles vous avez basé votre préparation du match, au lieu d'avoir un effet constructif, elle vous a joué des tours. Parce que vous n'aviez pas prévu que l'autre allait prévoir que vous alliez prévoir.

  • Speaker #0

    Mais d'une certaine manière, je vois à peu près où tu veux en venir. Et là, je vais me mettre un petit peu de l'autre côté, être le poil à gratter. Mais finalement... Ce que tu dis, c'est un petit peu les combats de robots, entre guillemets. J'ai tout prévu, je sais exactement quelles actions mon équipe doit faire, comment tel joueur, comment le libéraux, le libéraux, c'est peut-être un concept oublié, mais le défenseur doit se positionner parce que, de l'autre côté, la tactique, et je l'ai analysée grâce au data, il joue de telle manière, il joue en attaque rapide, etc. Et finalement, tu as deux modèles de données qui vont s'affronter et qui vont se neutraliser. Donc, in fine, ce que tu redonnes, c'est... aux joueurs, aux athlètes qui sont sur le terrain, qui sont sur le parquet, la nécessité d'improviser. On retrouve finalement le côté humain d'improvisation et de se retrouver face à une situation inattendue.

  • Speaker #1

    Moi, je suis pour la professionnalisation du sport, l'apport de la technologie et de tout cet aspect-là. Tant que c'est au service de la performance du joueur, donc au service du spectacle qui est proposé. Donc on s'y retrouvera, nous, en tant que consommateurs, en tant que téléspectateurs, en tant que spectateurs. D'accord ? Donc ça, c'est super. Par contre... Là où justement on laisse de moins en moins de place à l'intuition, c'est comme tout est basé souvent sur ces statistiques, où est passée l'intuition de l'entraîneur, l'intuition du joueur, qui va justement déclencher. une frappe alors que tu te dis jamais il va frapper maintenant et pour surprendre et pour déstabiliser justement tout ce qui avait été prévu alors ça a commencé je vais donner juste trois exemples bien bien précis ça a commencé au début des années 2000 avec billy bean qui était entraîneur du côté d'auckland en baseball et lui en fait il avait un budget limité et pour se baser sur son recrutement il a fait il a fait appel à l'outil informatique et l'outil informatique en croisant plein de données en fait ça ça lui a permis de repérer les joueurs qui étaient sous-estimés d'accord et ça a fonctionné et d'ailleurs ça a été adapté au cinéma le film s'appelle money ball avec brad pitt le stratège en serre et passer le stratège effectivement et après on a aussi un positionnement avec arsène wenger qui est assez intéressant M. Arsène Wenger quand même je crois que c'est en début des années 2010 il a investi dans une société aux Etats-Unis pour développer un programme de quantification de la performance des joueurs donc chaque fin de semaine il avait une cartographie, championnat par championnat, joueur par joueur. Voilà. Donc, le problème, le côté un peu insidieux et la limite de l'apport de la tech dans ce spectacle vivant, c'est qu'à un moment, ça découle à un truc inexorable qui s'appelle la standardisation du jeu et l'uniformisation du jeu. Un exemple avec la NBA. La NBA, il y a quelques années, c'est basé sur des statistiques. Et ça a été prouvé par A plus B qu'il fallait tenter des shoots à 3 points. Et quand bien même c'est plus compliqué qu'un shoot dans la raquette à 2 points, statistiquement, sur l'ensemble d'un match, il valait mieux tenter des… Donc on s'est retrouvé avec quoi ? Des tactiques qui sont tous basées sur le fait de libérer un joueur qui va shooter à 3 points et des profils de joueurs qui shootent à 3 points. Et ça, les fans de NBA, dont je ne fais pas… J'aime la NBA, mais je ne peux pas dire que je suis un fanatique de la NBA, mais les fans s'en plaignent. Et je crois même qu'ils ont pour idée d'éloigner encore la ligne des trois points pour rendre encore plus difficile, pour donner quand même les moments de shooter à deux points. Donc voilà, c'est juste ça, c'est sur le côté standardisation. qui amènent la limite de l'apport de la tech et de la data et des statistiques. En tout cas, c'est mon point de vue.

  • Speaker #0

    En tout cas, à titre personnel, je partage en partie. Je pense qu'il y a effectivement des modifications et une évolution du sport qui, dans le passé, peut-être sans la tech, se faisaient plus naturellement parce qu'on voyait quand même les équipes jouer, comment elles fonctionnaient. Puis, il y a des nouveaux postes qui se sont créés, des nouvelles façons de jouer, etc. Les règles ont évolué aussi. Alors je ne vais pas mettre une pièce dans la discussion avec Lavard, je vais me permettre de transitionner, parce qu'à l'heure on est parti pour une émission. Exactement, je serais ravi d'entendre Didier Roustan là-dessus, et on mettra Didier avec Marcel Obielsa, je pense qu'on pourra partir et leur laisser les clés du camion, de Lavard évidemment. On parle de produits, on parlait de divertissement et de la nature même du sport et de la sémantique du sport. Et je voudrais enchaîner un peu sur l'idée de, une fois encore, un peu peut-être à mettre en discussion le fait que le sport soit devenu un produit. Et on voit aussi qu'il y a une forme, avec les essais loupés pour l'instant de ligues fermées dans le football en Europe, etc., on voit une nord-américanisation du sport et du produit sportif qui... Je pense aussi, vient surtout du côté de l'expérience fan, avec un ensemble d'outils, une boîte à outils digitale. Qu'est-ce que tu penses toi de ce produit qui aujourd'hui est en train de calquer un peu les modèles venus d'Amérique du Nord, que ce soit sur le terrain et que ce soit en dehors du terrain ?

  • Speaker #1

    C'est sûr que le sport, ce n'est pas un produit comme les autres. La force du sport, c'est que le sport c'est une liste que je me suis noté là rapidement. Déjà, ce qui est intéressant c'est de voir la position du sport dans la société. Avant le XXe siècle, le sport s'était réservé à une élite. C'était vraiment le loisir de la haute société. Après, on arrive au milieu du XXe siècle, où là, c'est la démocratisation du sport. Vous vous rappelez, puisque vous êtes venus aussi, messieurs, les années... Pourquoi j'ai relié à Berland ?

  • Speaker #0

    On ne va pas le réinviter, Pascal.

  • Speaker #1

    Vous vous rappelez certainement de l'émission Gymtonique en France. Donc on assiste là au sport pour les masses. Et une féminisation aussi de la pratique sportive. Et après, là, au XXIe siècle, on est vraiment dans la culture du sport qui se généralise. Donc ça, c'est important et on va pouvoir voir comment elle s'est généralisée. Donc ça veut dire que le sport, c'est de l'économie. Le sport, c'est du tourisme. C'est une industrie, quoi. C'est sérieux, le sport. Dans le monde, c'est 1200 milliards d'euros de chiffre d'affaires. C'est tentaculaire. Donc, je l'ai dit, du tourisme, c'est de la géopolitique, c'est de la diplomatie internationale. En fait, il n'y a que le sport qui permet ça. D'accord ? Je me suis fait une petite liste aussi. Le sport, c'est bien dans sa peau, bien dans sa tête. Santé, tout ce que ça génère en... Bon, réaction chimique, c'est un facteur de réussite aujourd'hui, c'est un outil de socialisation, créateur de tendances, innovation dans la vie quotidienne. Il y a des innovations technologiques qui ont démarré dans le domaine du sport, dans l'automobile, là on parlait de montée de la voiture, connectés, tout ça c'est partie du sport, pour s'installer dans nos vies quotidiennes et dans notre pratique sportive et même hors sportive, tout simplement dans notre vie quotidienne au sens large. C'est un instrument de cohésion nationale, on l'avait dit, sur le côté appartenance, et un enjeu... Enjeu de société. Parce que c'est quand même beaucoup plus simple d'apporter les notions de handicap, d'égalité homme-femme par le sport que par un autre vecteur. Donc voilà pourquoi le sport déjà n'est pas un produit comme les autres. Après, effectivement, nous on est latin, on a dans notre schéma de modèle sportif la crainte de la descente, l'enjeu de la montée, effectivement à la différence des ligues fermées, en MLS, en NBA, voilà. A priori... si on laisse le règne de l'argent on y arrivera forcément cette super ligue finalement s'intéresse à la ligue des champions quoi partir des quarts de finale il ya un faux suspense ça concerne combien cinq clubs des champions en foot en tant qu'admire c'est le club espagnol un club allemand de temps en temps deux clubs anglais et bastacosi quoi donc un club français quand même un club français ne se dit pas oui ben je suis supporter des mêmes voilà et donc c'est vrai vrai que le questionnement, il est est-ce que finalement on n'est déjà pas dans une espèce de ligue fermée mais déguisée ? avec toujours ce petit challenge de descente et de remontée, de travail sur les modèles économiques. On s'inspire déjà de ce qui se fait aux États-Unis en termes, parce qu'ils sont évidemment très très loin, entertainment, sportainment, c'est des notions très fortes chez eux, c'est un vrai spectacle qui se vit en famille. Nous déjà, pour parler du football, ce serait pas mal de nettoyer les tribunes, parce que justement ces pseudo-supporters, ne nous permettent pas de venir en famille, parce que là, ils peuvent s'en prendre à tout le monde. Donc voilà, c'est vrai que continuer à s'inspirer de ce qui se fait de mieux, d'ailleurs les États-Unis, et pour l'amener en France, l'adapter évidemment, pour continuer à développer le sport et les sports en France, nous on a la chance à l'ISG Sport Business Management d'être partenaire officiel de la NBA. C'est la première fois que la NBA s'associe avec une école, donc c'est une chance incroyable. La promesse n'est pas de tu viens dans l'école et tu vas travailler en NBA, mais déjà pouvoir travailler à leur côté. se frotter à leurs problématiques, concevoir et travailler avec des gens qui travaillent avec et pour la NBA, c'est une richesse extraordinaire pour nous, pour nos futurs étudiants et pour justement continuer à développer le sport. Donc moi je suis pour la technologie dans le sport, évidemment, dans tout ce qu'elle a de positif, continuer à développer le sport pour le rendre facile d'accès et que ce soit un vrai... un vrai spectacle familial qui concerne un peu tout le monde. Je n'ai pas de souci là-dessus. Par contre, attention à cette limite de l'argent pour l'argent qui va venir un peu dénaturer notre sport. Le sport qu'on aime, chacun aime le sport ou les sports en général. Mais ça va même aussi sur l'évolution des stades que vous avez abordés tout à l'heure, mon cher. C'est-à-dire que... L'avenir d'un stade, aujourd'hui, une enceinte sportive, un stade, c'est un endroit où on vient aller une heure avant le match, on fait la queue, on donne son billet, à la mi-temps on va s'acheter un hot-dog, et puis fin du match et on part. C'est déjà un mouvement qui est lancé au niveau planétaire. Un stade, ça va être incorporé à un centre commercial. Donc en fait, on a une vision beaucoup plus vaste et forcément business, clairement. Le matin, vous allez faire du shopping. À midi, petit restaurant. L'après-midi, je ne sais pas, vous allez au cinéma. Et puis quand vous sortez de cette journée-là, vous finalisez votre journée de consommateur en vous rendant au stade.

  • Speaker #0

    Alors, c'est intéressant l'accord que vous avez mis en place avec l'NBN. Vous pensez à drafter des étudiants bientôt. Vous allez avoir un système de draft, de rookie.

  • Speaker #1

    On a cette chance incroyable d'avoir des relations privilégiées. On travaille notamment par proximité directe avec la direction Europe Moyen-Orient qui est basée à Londres. Ils travaillent tous les ans sur des problématiques souvent liées à l'application de la NBA. Avec le Saint-Graal, c'est le NBA League Pass. Qu'est-ce qu'on doit mettre en contenu, payant, gratuit ? Qu'est-ce qui va déclencher le fait de s'abonner ? Et ça pour nous, c'est fantastique. On propose des voyages d'études. notamment à New York, avec des échanges avec des salariés du Madison Square Garden, qui expliquent leur parcours, leur vision du business. C'est super inspirant. C'est aussi inéluctable. De toute façon, le sport a toujours eu besoin d'argent pour se développer. Il n'y a pas de souci là-dessus. Et cet aspect business...

  • Speaker #0

    Il a été démultiplié par 100 grâce à l'aspect nouvelles technologies, aux réseaux sociaux, aux possibilités justement de qu'est-ce qu'on offre à un partenaire, pourquoi il s'associe à un club, à une ligue, c'est fantastique. Et ça, effectivement, la technologie a permis de démultiplier ce qu'on proposait aux partenaires.

  • Speaker #1

    Et pour terminer un peu ce point-là,

  • Speaker #0

    je...

  • Speaker #1

    Je t'invite et l'invite tous les auditeurs à regarder ce qui se fait autour du stade de l'Infidome des L.A. Clippers, dans lequel Globant, pour le coup, joue un rôle prépondérant dans l'orchestration et la mise en place des nouvelles technologies. Et comme tu le disais très justement, c'est exactement ça, en fait. Le stade est construit, a été pensé autour d'une tech et les Clippers ont été repris par un ancien Microsoft, donc d'autant plus. Mais c'est vraiment, pour le coup, le... le Graal, en tout cas, dans les prochaines années, de ce que va être l'expérience sportive, d'une enceinte sportive, connectée à tous les niveaux, ne serait-ce que le contrôle d'accès va être complètement, et complètement transformé, l'expérience dans le stade, c'est un truc assez extraordinaire. À quand une visite de tes étudiants au sein de l'intuit de Home Football ?

  • Speaker #0

    Après, moi, en tant que, effectivement, plutôt pro PSG, depuis tout petit... C'est vrai que l'un des exemples en France, on peut parler du Vélodrome, du Parc des Marteilles, avec la 5G, ce qui est possible, de faire justement quand on a cet aspect... communication, c'est-à-dire que je peux me lever, j'ai raté un but, hop, je scanne un truc, je regarde le ralenti, j'ai faim, chut, je reste sur place, je me commande à manger, on me l'amène, je sais pas, moi, il y a souvent de la musique, dans les temps de latence, je peux participer à la playlist, parce qu'ils ont fait un... Enfin bon, voilà, il y a carrément un...

  • Speaker #2

    Gros accompagnement de... Voilà,

  • Speaker #0

    c'est génial. On peut citer Bernabéu, la nouvelle version, qui est hallucinant,

  • Speaker #1

    extraordinaire.

  • Speaker #0

    la mise en valeur justement des partenaires ce qui est proposé, en fait tout le monde y gagne grâce à la tech c'est simplement, moi je dis juste que quand la tech elle est trop sur le domaine sportif c'est là où je me dis attention on est en train de perdre quelque chose mais bon encore une fois c'est pour ça que j'ai travaillé avec Didier Roustan on a cette vision plutôt romantique du football avec des drames absolus là j'ai ramené ça Copa Mundial 82 le drame de Séville on s'en rappelle encore j'avais 7 ans je suis marqué à vie là dessus mais comme quoi on peut parce qu'on parlait de stats et de data on peut avoir on peut être un joueur, on peut être une équipe qui a marqué l'histoire sans avoir de stats Justement, c'est ça qui est important. Parce que sinon, ça voudrait dire quoi ? Ça voudrait dire que, je ne sais pas, un mec qui est devenu champion du monde en 1998, attaquant, je ne sais pas si vous... Monsieur Guivarch, par exemple. Je n'ai pas de problème avec Monsieur Guivarch. Donc ça voudrait dire que...

  • Speaker #1

    Il ne va pas nous créer des problèmes. Non,

  • Speaker #0

    non, justement. Mais si on avait une lecture froide des stats... Il est champion du monde, donc il est meilleur que Platini. Platini n'a jamais été champion du monde. Donc voilà. Donc c'est simplement, sachez messieurs sportifs, que vous pouvez marquer l'histoire et nos cœurs sans avoir un palmarès, donc des statistiques longues comme le bras. Voilà. En tout cas, c'est ce que je pense.

  • Speaker #1

    Alors Gaël, je crois qu'on a mis la barre assez haute. On attend impatiemment ton billet d'humeur. Pas de pression, t'inquiète, mais on est quand même parti assez loin. Et effectivement, sur des sujets qui sont des controverses, mais qui vont pour moi dans le bon sens, justement, de comment on mélange et on fait, on marie correctement la tech avec les enjeux sportifs. Gaël, c'est à toi.

  • Speaker #2

    Merci Paul, merci beaucoup, merci Pascale. Donc quand j'ai eu l'idée du sujet de cette chronique, et que je l'ai présenté à Paul, la première chose qu'il m'a dite c'est S'il te plaît, ne nous fais pas un laïus comme quoi c'était mieux avant Certains pourraient y voir une remarque proche de l'agisme, mais pas moi. Mon deuxième prénom est Bienveillance. Je vais donc vous parler de ce que l'on appelle la fan-expérience. Et pour cela, je vais remonter à la grande équipe de foot de Saint-Etienne à la fin des années 70 du siècle dernier. Cela fera plaisir à Paul. Si, comme moi, vous étiez fan de Saint-Etienne, Carponnée par la finale de la Coupe d'Europe de 1976, dite des poteaux carrés, votre vie de fan se résumait à peu de choses. À porter le fameux maillot floqué Manu France pour aller taper le cuir sur le terrain près de la rivière. Regarder la finale de la Coupe de France sur la télévision familiale. Et bien sûr, l'indispensable, l'inratable, le must-have. Gérer l'échange de cartes de la collection Panini pour compléter enfin le cahier de 1981. Oui, c'est bien celui avec la carte du roi Michel que vous aviez en double exemplaire et que vous tentiez d'échanger contre celle de Gérard Janvion avec votre copain Pierre Di Pedro. Il était vraiment dur en affaires celui-là. Voilà, la visite du musée de la fan expérience est terminée. Ce sera 2 francs pour le guide. Merci. Si aujourd'hui... Vous êtes fan comme moi des Spurs de San Antonio, harponnés par le parcours des années 2000 du Frenchie Tony Parker, que j'appelle Tipeee, de Greg Popovich, que j'appelle Pop, et des Tim Duncan et autres Ginobili, que j'appelle l'équipe. Votre vie de fan n'a plus, mais alors plus du tout, la même saveur que ce vieux maillot trempé de sueur porté un jour à l'entraînement par le cousin de Dominique Rocheteau, qui jouait dans l'équipe des poussins de la SSE. Aujourd'hui, être fan d'Expers, c'est vivre la nouvelle aventure de l'équipe texane comme si vous y étiez. Retransmission des matchs, de la saison en cours bien sûr, mais aussi de la présaison, summer camp, exhibitions, etc. Sur les plateformes de streaming de la NBA et sur les diffuseurs de la télévision, c'est la base. Mais ce n'est que le sommet de la FANBERG, un territoire d'une richesse incroyable qui propose aux supporters d'explorer toute la dimension de la vie de l'équipe comme si vous en étiez le porteur d'eau. Si, par exemple, et par un incroyable hasard cocardier, vous suivez de près Victor Wemba... Ah, j'y arrive pas, alors je l'ai surnommé Wemby. Vous pouvez assister à ces séances d'entraînement, connaître ses préférences de prise de shoot à trois points, alimentées par les datas, vous mettre même dans ses baskets, en gardant les vôtres, parce qu'il chose du 57, dans une simulation réalité virtuelle dans le Spurs Verse. Ça n'existe pas encore, mais les nets ont ouvert la voile il y a quelques temps, donc ça ne devrait pas tarder. Ou gagner une rencontre en visio en devenant le maître de l'engagement sur les réseaux sociaux. Bon, je vous laisse, je dois filer. J'ai rendez-vous avec Pedro sur Discord. Il m'a promis cette fameuse carte Panini de Jean Vion contre ma NFT Sorare de Marco Verratti. J'espère conclure. Souhaitez-moi bonne chance.

  • Speaker #1

    De retour du Farnberg, de retour du Spurs-Verse et autres Veraticorps. Je voudrais conclure avec toi, Pascal, sur un sujet qui me tient, qui nous tient, en tout cas, je l'espère à cœur. C'est l'état du sport dans notre pays. On a vécu l'année dernière la Coupe du Monde de rugby, que l'on n'a pas gagné. On va vivre cette année une fois encore le Tour de France, que l'on ne va pas gagner. Roland-Garros, que l'on ne va pas gagner, mais c'est pas grave. Il y a les JO, que l'on ne va pas gagner non plus, mais on aura certainement quelques médailles. Et je voulais avoir un peu ton avis sur une question toute simple. Est-ce que la France est un pays de sport ?

  • Speaker #0

    Alors certains sportifs se sont exprimés sur le sujet. Et j'ai le même avis qu'eux, nous ne sommes pas encore un pays de sport, parce que je reste positif et optimiste. On est un pays effectivement qui a des résultats sportifs à travers ses équipes de hand, de foot, en athlétisme, on a des résultats sportifs. À côté de ça, on est quand même un pays, et c'est une bonne nouvelle d'ailleurs pour nos étudiants et pour tous les professionnels du sport, sans remonter dans des temps anciens, depuis 2016, on a organisé l'Euro Masquerade. Coupe du Monde de Rugby, 2024, année des JO, tous les ans, Roland-Garros, le Tour de France, et quand on sait que les événements sportifs les plus suivis sur la planète sont les JO, la Coupe du Monde de Foot masculine, le Tour de France, la Ryder Cup et les Jeux Olympiques d'hiver, quand on met ces deux statistiques en parallèle, on se rend compte que la France a son mot à dire, et puis on a quelques bêtises. belles réussites, même si on n'a pas les GAFA, on n'a pas Google, Amazon, Tesla, tout ce qu'on veut, mais on a quand même quelques belles réussites. Decathlon, qui est devenu le premier distributeur d'équipements sportifs. On a Salomon, on a, je ne sais rien, Veja, le coq sportif, enfin voilà. On a quelques motifs de satisfaction et surtout d'espoir. Donc, en parallèle d'avoir des résultats sportifs, On est quand même le garant. de l'organisation et de la diffusion d'un certain nombre de spectacles sous différents sports. Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle, parce que derrière, ça veut dire que ça va générer du business. Et donc, à partir du moment où il y aura, en parallèle de tout ça, je pense, une vraie volonté politique, c'est-à-dire de replacer le sport là où il doit être, c'est-à-dire au centre de notre société, pour toutes les raisons que j'ai invoquées, les valeurs, la santé. le tourisme, la géopolitique, l'influence, tout ça, ce n'est possible que grâce au sport. Et évidemment avec l'apport indéniable de la technologie, de la communication, de tous ces outils formidables de vulgarisation au sens latin du terme, vulgarius, c'est-à-dire rendre commun en fait.

  • Speaker #1

    On est même là pour réviser notre latin. Merci. Alors, je vais quand même rebondir, parce que j'ai quand même un peu la bougeotte. Effectivement, il y a ce que tu dis, et je le trouve extrêmement vrai. Je pense que même le digital et la tech, là-dedans, ont un vrai rôle à jouer. Un rôle qu'on a peut-être moins évoqué jusque-là, mais le côté social de la chose, finalement. C'est-à-dire que nombre de coureurs, je ne les nommerai pas, mais j'en connais beaucoup, qui se sont mis à courir... pour être sur Strava et pour montrer à leurs potes ou à leurs copines qu'ils font du sport. Donc il y a aussi ce rôle-là finalement, ou pour pouvoir mettre des super photos en train de courir en plein Paris pendant le Covid sur leur Instagram. Donc il y a ce rôle-là aussi, je trouve, de la tech et du digital. Je ne dis pas qu'on le sous-estime, mais en tout cas qui est très vrai, qui est créé finalement grâce aux réseaux sociaux, grâce à la volonté aussi de se montrer, qui a un effet pour le coup positif. qui est de mettre des gens au sport. Alors, je ne sais pas si ces gens-là deviendront demain les Muriel Ortiz et les Marie-Josée Pérec, mais il y a aussi cet effet, je pense, positif du digital, et c'est un peu nous ce qu'on défend en tout cas chez Globant, c'est vraiment le rôle positif que peut avoir le digital dans la pratique du sport et dans le fait de mettre des gens au sport par divers moyens.

  • Speaker #2

    Oui, aussi de mettre des gens en relation avec les applications qui permettent aussi de constituer des équipes, de jouer. de foot, de tennis, de pouvoir se rassembler, de créer des communautés sportives qui vont courir ensemble. Et ça, c'est possible grâce au digital. Je me souviens quand on voulait jouer au tennis à Paris, pour parler de Paris, avant que n'existent les applications qui permettaient de réserver des cours. c'était un enfer. Aujourd'hui, c'est quand même grandement facilité par ça.

  • Speaker #1

    Tu veux nous parler de ton skyblog des joueurs de tennis ? C'est ça.

  • Speaker #2

    J'ai pas eu de skyblog, par contre j'ai eu un MySpace, effectivement.

  • Speaker #1

    Le skyblog, c'est un bon sujet pour un prochain billet d'humeur. Le skyblog de M. Châtelier. Écoute, je voulais remercier parce que finalement on l'a un peu abordé et je pense que nos auditeurs et notre... Nos fondateurs chez Globant te remercieront d'avoir cité quand même Diego Maradona et Gino Billis dans le même podcast. Il ne manquait plus que fond de jeu et on avait fait la tournée là.

  • Speaker #0

    Mais pour aller dans votre sens aussi, effectivement... Déjà, le sport, il s'est installé dans notre vie quotidienne par la mode. De toute façon, la mode et le sport, c'est deux usines à rêve avec des besoins de modèles et de figures qui incarnent ça. Parce que, par exemple, la génération de mon père, on prenait une paire de baskets, c'était exclusivement pour la pratique sportive. Après, le sport, c'est aussi installé dans notre façon de nous habiller. Et effectivement, l'accélération du digital et des possibilités de pouvoir se... se rassembler avec des applis, de pouvoir se challenger, de pouvoir chiffrer ma performance de mon jogging du dimanche. Et alors là, après, ce qui ouvre la porte, c'est le gaming. Là, d'un seul coup, je me retrouve acteur d'un jeu vidéo.

  • Speaker #1

    C'est extraordinaire. Tu as dû voir le Zwift, c'est ça ? Où tu peux monter un vélo sur un support qui est connecté. C'est tout un monde, ça va parler à Gaël, le métavers du vélo, le Swiftverse, dans lequel tu peux courir les mêmes étapes du Tour de France dans un monde reconstitué et virtuel. Et tu as des sensations apparemment, moi je ne suis pas du tout cycliste, ça peut se voir, mais elles sont assez incroyables.

  • Speaker #0

    On est dans l'expérientiel grâce à la technologie, donc c'est super.

  • Speaker #1

    Et encore merci Pascal de nous avoir partagé tes perspectives. Et bien même parce que les trois sujets sont finalement... Des sujets où on termine toujours avec une note positive, malgré le fait qu'effectivement la tech peut avoir des effets pernicieux dans le sport, que la France pourrait être un pays plus sportif, et comme tu le disais très bien, des sportifs eux-mêmes ont dit que ce n'était pas encore un pays de sport, mais... Encore. Donc, merci beaucoup pour cette touche positive.

  • Speaker #2

    On termine par la playlist et la première question que je vais te poser, même si tu l'as peut-être déjà répondu tout à l'heure, c'est quel est ton plus grand souvenir sportif ?

  • Speaker #0

    Plus grand souvenir sportif... Alors le souci c'est que plus on prend de l'âge, plus on en a. Je reviens toujours à l'âge mais c'est une réalité. Comment choisir entre Marie-Josée Pérec en 92, en 96, le petit garçon que j'étais, le drame de Séville en 82, j'en pleure encore, mais je suis content parce que comme mes origines sont italiennes, c'est l'Italie qui gagne le titre en 82. 86. Incroyable Coupe du Monde au Mexique, avec Maradona et l'Argentine qui brandissent la Coupe du Monde, c'est imprimé dans mon...

  • Speaker #2

    Encore l'Argentine Paul.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce que c'est une réalité, c'est une grande nation du sport, et particulièrement du foot, donc incontournable. 98 on l'a évoqué, 2018 aussi, mais je pense que je vais revenir au bon vieux, parce qu'il faut un commencement, au premier titre de l'équipe de France de football. Génération Platini, enfin récompensée avec un titre au Parc des Princes, 2-0 contre l'Espagne. Coup franc de Platini, Arconada, but à la 90e, Bruno Bellone. Et là, on est bien. Donc, je vais opter pour 1984, le premier titre de l'équipe de France de football.

  • Speaker #2

    Merci bien. Et concernant une série télé ou un film ou un livre que tu auras recommandé à un ami ?

  • Speaker #0

    Ah, des séries, j'en ai vu pas mal, même si c'est pas mon premier truc. Si je devais choisir une série, évidemment ça a démarré avec Prison Break de mon côté, Manifest un peu plus récemment, 10% c'était très bien réalisé.

  • Speaker #2

    Une série française.

  • Speaker #0

    Une série française, validée aussi, très très bien foutue. Je ne peux pas passer à côté de Kaamelott avec l'écriture d'Alexandre Assier. Je suis fan, donc je suis obligé de choisir ça. Un film, je dirais, je suis obligé. Pareil, je ne suis pas très original, mais comme quoi ça marche. Je vais dire Le Parrain, le parrain fantastique, chef d'oeuvre.

  • Speaker #1

    C'est tes origines italiennes, ça.

  • Speaker #0

    Il y a un petit amour.

  • Speaker #1

    C'est tes origines italiennes.

  • Speaker #2

    Voilà. Et ton jeu vidéo, on n'a pas parlé gaming tout à l'heure ?

  • Speaker #1

    Un petit peu, un petit peu. Comment ça distille ?

  • Speaker #2

    Tu as un jeu vidéo préféré ?

  • Speaker #0

    Alors la petite histoire c'est que j'ai joué au foot pendant longtemps, j'ai eu la chance de représenter la France avec mon club puisque le président d'honneur c'était Joël Quignou, suite à une grande coupe du monde justement 86 où Maradona enfin a levé la coupe du monde. Donc là on est en 88 et j'ai représenté avec mon club la France à la Dallas Cup. qui est devenu par la suite d'Anon Cup. Donc, c'était la Coupe du Monde minime. Et j'ai eu l'occasion de découvrir Mario. Mario, je m'en souviens encore. Donc, 88, Mario. Mais pour le côté sport, évidemment, une tendresse particulière pour ISS64, International Superstar Soccer. On s'en va tirer des tribunes, je pense, et réussir.

  • Speaker #2

    Je pense qu'on a perdu toutes les que sont venues après 2000. Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est pas grave parce que justement...

  • Speaker #1

    Mais ils peuvent y jouer encore, c'est juste une question de volonté, il n'y a pas de problème. Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    le produit de consommation le plus distribué et vendu dans le monde, FIFA. Mais comme j'ai démarré avec PES, je maîtrise un peu mieux PES. Donc quand j'invite mes enfants à jouer, je prends une tôle sur FIFA et je me défends un peu mieux avec PES en prenant le Milan. Milan 2010 avec Clarence Sidorf, Shevchenko, Pirlo,

  • Speaker #1

    enfin bon. Il est de l'équipe BES.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    On va conclure l'épisode. Merci encore Pascal d'avoir partagé ce moment avec nous et d'avoir fait remonter tous ses souvenirs de sport, mais pas que, et de nous avoir partagé ses visions une fois encore positives sur le sport aujourd'hui, sur les usages de la tech. Est-ce que tu aurais... Un dernier mot à passer, un dernier message à partager avec nos auditeurs et les personnes qui nous suivent, que ce soit sur l'actualité de l'ISG, que ce soit sur ton actualité.

  • Speaker #2

    C'est à toi.

  • Speaker #0

    Non, on va rester sur le côté positif du sport. Évidemment qu'il faut faire du sport. Le sport, c'est le bien-être, c'est la santé. Donc faites du sport. Ça fera des économies à la sécurité sociale. Vous vous sentirez mieux dans votre vie, dans votre peau, dans votre tête. Allez découvrir les sports, ceux que vous ne connaissez pas. Considérez ça, même ceux qui n'aiment pas trop le sport, considérez ça comme un spectacle, c'est pas grave, comme le théâtre, on va à l'opéra, on va dans des festivals. Venez découvrir le volet, venez découvrir l'athlétisme, venez découvrir toutes ces émotions que procure le sport. Évidemment, vous l'avez compris, j'ai une petite préférence pour le foot, mais ça, c'est pas très...

  • Speaker #1

    Ah bon ? Je pensais que t'étais plus topping-pong, badminton...

  • Speaker #0

    Mais ça, très bien, le tennis de table, allons-y à fond aussi.

  • Speaker #1

    C'est le moment pour nous. On va vibrer. Super génération.

  • Speaker #2

    Chance de médaille, chance de médaille.

  • Speaker #0

    Donc ça, pas de soucis. Et puis moi, je suis très content de ce qu'on s'apprête. encore une fois vivre à l'ISG Sport Business Management avec toujours plus de partenariats, de challenges sur lesquels on va faire travailler nos étudiants ils vont être challengés toujours pareil, si je devais faire un petit parallèle avec le sport, l'idée c'est le dépassement de soi c'est l'abnégation, c'est le goût de l'effort c'est finalement c'est en ce sens que le sport c'est la vie en fait, parce que c'est des notions citoyennes, c'est des notions... je sais pas, très humaine, humaniste même. Donc voilà, gardons cet esprit en tout cas de tolérance, de fair play, d'abnégation, d'épassement de soi. Et je pense que ce sera déjà pas mal si on pouvait se l'appliquer dans nos propres vies.

  • Speaker #2

    Et de travail d'équipe.

  • Speaker #0

    Toujours, évidemment.

  • Speaker #1

    Le sport c'est la vie. Merci encore, merci Gaël pour le billet d'humeur. A chaque fois, on va un peu plus loin. Avec plaisir. Et on vous rendez au prochain épisode. Et à très bientôt, au revoir.

Chapters

  • Introduction

    00:51

  • Asado - l'invité sur le grill

    01:53

  • Core Business - Partie 1

    09:57

  • Billet d'humeur - Monsieur Chatellier

    32:03

  • Core Business - Partie 2

    35:43

  • La playlist de Pascal Aguillou

    43:39

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