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Partage d'écrans

Stratégie et passion : Dans les coulisses du Paris Basketball avec Jérôme de Chaunac

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57min |23/10/2024
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Stratégie et passion : Dans les coulisses du Paris Basketball avec Jérôme de Chaunac

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57min |23/10/2024
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Description

Jérôme de Chaunac vit et respire le sport depuis toujours. Aujourd’hui directeur général adjoint en charge des revenus au Paris Basketball, son histoire d’amour la conduit du sud de la France à New York en passant par le Chili : un invité au parcours riche et international, qui est venu causer avec nous dans Partage d’écrans. Encore merci Jérôme !


Comment développer la présence d’une marque sportive dans un territoire hyper concurrentiel, au demeurant pas vraiment captif sur le sport en question ? Et non on ne parle pas de la pétanque dans l’arrière-pays niçois ici ! Qu’est-ce qui peut pousser des entrepreneurs américains à créer un club de Basketball à Paris ? On a aussi évoqué le développement de la fanbase vs l’acquisition de joueurs pour promouvoir la marque d’un club. De la segmentation des audiences grâce à l’utilisation des nouveaux outils digitaux et de l’influence, etc. 


🎙 Une conversation passionnée autour de l’évolution du sport en général et du développement d’une start up parisienne nommée Paris Basketball !


Envie de réagir ou de poser des questions ? Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.

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Jérôme de Chaunac sur Linkedin :https://www.linkedin.com/in/j%C3%A9r%C3%B4me-de-chaunac-186b9815/

Toute l’actualité du Paris Basketball, c’est ici :https://parisbasketball.com/ mais aussi sur tous les réseaux sociaux !


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le sport, pour moi, c'est quotidien dans ma vie depuis que je suis né. Et le développement d'un club de foot, comme d'un club de sport en général, le développement de sa presse de fin, de son club, est fondamental. J'ai réussi à en créer un peu partout aux Etats-Unis. On a une place à Rennes, à laquelle je vous invite tous, parce que c'est une salle qui a été pensée pour le basket. Si on est capable de faire évoluer son sport sans le travestir, sans changer les traditions, tout en le rendant plus attractif pour les joueurs, pour les fans, pour les médias, pour les marques, c'est là où l'argent prend. ces nouveaux investisseurs, est intéressant. Aujourd'hui, on a la chance, avec les outils technologiques, de pouvoir beaucoup mieux connaître nos fans et donc de petit à petit rentrer dans une relation personnalisée où des partenaires comme Globant peuvent nous aider dans leur maîtrise des outils technologiques.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech. dans le sport, les médias et le gaming, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    On reçoit aujourd'hui Jérôme Dechonac, directeur général adjoint en charge des revenus au Paris Basketball. Salut Jérôme.

  • Speaker #0

    Salut à tous les deux. Salut Jérôme.

  • Speaker #1

    Comme à chaque fois, on commencera par la section qui s'appelle l'Assado. L'Assado, le barbecue argentin que tu connais peut-être. où on te passera finalement au grill, donc c'est Gaël qui mènera cette section-là, qui mènera la danse. Ensuite, on enchaînera sur le core business, qui sont trois questions d'actualité autour du pari basketball et des sujets de fond autour du sport et de la tech. Et enfin, la playlist où on te demandera de nous partager et partager avec les auditeurs et auditrices des souvenirs sportifs, des recommandations médias et jeux vidéo.

  • Speaker #2

    Bienvenue Jérôme, ravi de te recevoir dans Partage d'écran. On commence avec le précieux. Donc on demande à chaque invité d'amener un objet qui lui tient à cœur. Qu'est-ce que tu nous as amené aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors je vous ai amené un livre que mon grand-père a écrit. Et en fait, plus que l'objet en lui-même, c'est ce qu'il représente, qui est important pour moi. À la fois la famille, on en reparlera peut-être, mais... La famille joue un grand rôle dans ma carrière et dans ma vie, bien évidemment. Mais aussi, en fait, les valeurs qui sont liées à ça, c'est-à-dire la transmission, la tradition, les racines. Et c'est aussi l'international. Mon grand-père a vécu pas mal en Asie et en Afrique. C'est un des marqueurs aussi, et de ma vie et de ma carrière, d'avoir été capable de me balader un peu partout dans le monde.

  • Speaker #2

    Le sujet du livre en question ?

  • Speaker #0

    La vie m'a fait crédit. Mon grand-père a été patron du CTLM pendant pas mal d'années, mais il a eu une première carrière de militaire. Et donc, ça raconte vraiment toute sa vie et beaucoup de choses qu'il nous a transmises tout au long de sa longue vie. Il est mort il y a 5 ans à 96 ans. Donc voilà, c'est quelqu'un qui m'a beaucoup marqué. Donc, j'ai toujours plaisir à retourner lire des petits passages du livre.

  • Speaker #2

    J'ai fait quelques recherches sur Internet. te recevoir et j'ai l'impression que le sport est vraiment très très important côté familial. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus, que ce soit le sport automobile, mais pas que, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est un vrai atavisme en fait. Je baigne dedans depuis que je suis tout petit. Mon père a créé une équerrie de course automobile qui s'appelle ORECA. Il l'a créée exactement la même année qu'il m'a créée moi, donc il y a un peu plus de 50 ans. Et ça m'a marqué comme ça a marqué mes frères et sœurs. On est quatre et on a tous, à un moment ou à un autre, travaillé dans le sport. Et on est encore trois sur quatre à y travailler au quotidien.

  • Speaker #2

    À aucun moment dans ton début de carrière, tu t'es dit non, je ne vais pas faire du sport, je vais faire de la comptabilité ?

  • Speaker #0

    Alors la comptabilité, non. J'ai toujours pensé au sport, d'abord en termes de pratiquant et en termes de fan. Et puis assez vite, quand j'ai commencé à comprendre un peu les... Les mécanismes du business, je me suis intéressé à ça et donc dès que j'étais étudiant, mon ambition, ma motivation, mon obsession c'était de travailler dans le monde du sport et donc j'ai tout fait pour y arriver.

  • Speaker #1

    J'imagine que pour la playlist et ton souvenir sportif, tu auras de quoi choisir. J'ai eu du mal à choisir. Il y a du mal à choisir.

  • Speaker #2

    Tu as évoqué le monde de la pub. Tu as commencé par la pub chez Havas, il me semble,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Alors, je n'ai pas commencé par ça. J'ai commencé par le monde automobile d'abord. Et c'est ce qui m'a permis d'aller voyager en Amérique latine, au Chili, où j'ai vécu deux ans, chez Peugeot. Puis j'ai travaillé un petit peu chez Peugeot. Et ensuite, je suis effectivement passé dans la pub. D'abord, côté médias, chez M6, où j'étais à la régie pub. Mais déjà en charge, notamment des chaînes thématiques liées au sport, InfoSport, TPS Star à l'époque. Et puis ensuite assez vite j'ai effectivement rejoint le groupe Avas, à peu près à 30 ans, qui est à la fois une histoire bien évidemment humaine mais aussi liée au business puisque j'ai rejoint le groupe Avas dans l'entité dédiée au sport et à l'entertainment par la suite. Et c'était aussi une histoire d'hommes parce que j'ai aussi rejoint des gens, je pense que c'est un des éléments à la fois fondamentaux dans ma carrière mais aussi dans le monde du sport, c'est les rencontres qu'on fait. et les gens avec qui on a envie de travailler.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai une question. Je vois que tu es venu avec le maillot, avec un hoodie de Paris Basketball. C'est ton club actuel, on va dire. Tu as travaillé pour le PSG, pour développer la marque côté US. On en parlera tout à l'heure avec Paul. Pour travailler au PSG, est-ce qu'il faut être un fan du PSG ? Est-ce que tu as dû jurer ? Allégeance au PSG pour travailler avec eux ? Comment est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Je pense que ta question n'est pas complètement innocente. Je n'ai pas dû prêter allégeance. En revanche, c'est vrai qu'il faut connaître le club et en épouser la passion d'une part et les ambitions d'autre part pour y travailler. Moi, je suis un peu un footix, comme on dit parfois. J'ai commencé par le FC Nantes, par la JO Serre. Puis par l'Olympique de Marseille dans les grandes années tapis parce que j'étais passé mon bac à Aix-en-Provence. Et quand le PSG m'a appelé pour les rejoindre et notamment pour développer ce projet de bureau sur le continent américain, j'ai trouvé le projet business avant tout extrêmement passionnant. Et quand j'ai passé mes entretiens, etc., c'est ce dont on m'a parlé. Je trouve qu'effectivement, après, quelques personnes ont vu que j'ai eu une période supporter de l'Olympique de Marseille. Une période trouble. Et que ça... pu heurter quelques fans, mais ça peut arriver. Mais j'ai assez vite eu la chance de rencontrer le fan club de New York, où j'étais à l'époque, avec des gens qui étaient die-hard, comme on dit aux Etats-Unis, passionnés de toujours, des anciens abonnés, etc. Mais ils ont vu que ce que j'allais leur apporter, c'était ma connaissance du monde du marketing sportif, comment est-ce qu'on allait développer la marque sur le continent américain, les efforts qu'on allait faire ensemble. et bon certes les classico n'étaient pas toujours en plus PSG gagne systématiquement donc les meilleurs moments mais on a réussi à construire des relations assez fortes et le développement d'un club de foot comme d'un club de sport en général par le développement de sa base de fans et notamment les core fans donc les fan clubs est fondamental donc j'ai réussi à en créer un peu partout aux Etats-Unis et voilà donc une fois qu'on avait passé le petit moment un petit peu difficile du début... Ça s'est bien passé et le projet PSG sur le continent américain était passionnant à plein d'égards. On pourra en parler après.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est une transition parfaite, Paul, pour te laisser la main sur la rubrique Core Business,

  • Speaker #1

    non ? On enchaîne. Effectivement, j'affiche mes couleurs. Pour le coup, il n'y a pas de doute. Merci Gaël, effectivement la transition est toute trouvée. Alors moi je voulais revenir un petit peu sur cette expérience au PSG, mais pas uniquement. De plus en plus quand on parle d'institutions sportives, de clubs, de fédérations, on parle souvent de marques. Par exemple, on peut prendre le cas, pour revenir sur le cas du PSG, on estime que par exemple QSI, le fonds d'investissement Qatari dédié au sport, a racheté 70% du capital du PSG en 2011, entre 30 et 40 millions d'euros. Forbes, en mai 2024, vient de sortir son classement des marques de football dans le monde. Le PSG est classé 7e avec une valorisation à plus de 4,4 milliards de dollars, ce qui est énorme en termes de marques et d'envergure internationale. Aujourd'hui, dans ce podcast, on parle de tech et de digital. Moi, je suis assez intéressé de comprendre comment un club comme le PSG ou le Paris Basketball ou les clubs que tu as pu rencontrer dans ta carrière, utilisent le levier digital et tech pour construire cette marque-là.

  • Speaker #0

    La réponse simple, c'est au cœur de la stratégie, que ce soit du PSG ou du Paris Basketball ou toutes les grandes marques de sport dans le monde. Ce qui était intéressant quand je suis arrivé au PSG, c'est que j'ai compris assez vite que l'ambition qui avait été posée par les investisseurs qataristes était de devenir une des plus grandes marques de sport du monde. Et ce n'est pas forcément ce qu'on attend. Moi, je m'attendais à ce que l'ambition soit de devenir un des plus grands clubs de foot du monde. Mais il y avait la dimension marque et la dimension sport. Ce qui positionne tout de suite le club à un niveau qui est au-dessus du foot et au-dessus purement de la partie sportive. C'est-à-dire que les benchmarks, c'est Ferrari en Formule 1, c'est les All Blacks en rugby, c'est les Lakers ou les Yankees dans les sports américains. Et tout de suite, ça va largement au-delà de ce qui se passe sur le terrain. Et donc, le PSG a extrêmement bien réussi grâce notamment à une stratégie de diversification. extrêmement importante dans sa communication, en ne se focalisant pas uniquement sur le terrain, même si les deux piliers de sa stratégie, qu'on peut retrouver souvent dans la plupart des grandes réussites sportives, c'est qu'il y a un côté réussite sportive, il faut gagner, win. On ne devient pas une grande marque du sport si à un moment on ne gagne pas de manière régulière. Mais il y a aussi une partie inspirante, il faut créer de l'inspiration chez les fans pour développer la base de fans. Et c'est là où la partie digitale et la partie tech rentrent en jeu. Il y a 25 ans, quand on voulait voir le PSG, qu'on habitait à New York ou à Singapour, on pouvait toujours essayer. Moi, je me souviens, quand j'étais au Chili à 30 ans, j'étais abonné à l'équipe. Je recevais l'équipe une semaine après, en format papier. Bon, j'avais déjà entendu parler des résultats parce que mon père m'avait envoyé un fax, mais c'était quasiment impossible. Aujourd'hui, le contenu des clubs, qu'ils soient purement sportifs ou tous les à côté, est accessible à n'importe qui, partout dans le monde, dans la seconde à laquelle il est produit. Et donc le digital est une plateforme absolument indispensable parce que ça permet de toucher des nouvelles personnes, ça permet d'aller étendre le reach, comme on dit, de ces marques-là. Et la tech ensuite, les développements technologiques, notamment autour de la data, permettent de créer des relations avec la base de fans qui est largement plus pointue que celle qu'on avait avant. Donc sans les plateformes digitales, sans cette capacité à apporter du contenu aux fans et du contenu personnalisé, de plus en plus personnalisé ou en tout cas customisé au départ. Quand j'ai démarré le PSG aux États-Unis, on a travaillé autour de contenu qui intéresse les Américains et qui n'est pas forcément le même contenu que celui qui intéresse les Asiatiques. Il y avait Timothy Weah, le fils de George Weah, qui venait de démarrer sa carrière au PSG. forcément l'utiliser aux États-Unis, puisqu'il a la nationalité américaine et qu'il venait aussi de démarrer avec l'équipe américaine, c'était un contenu qui était beaucoup plus intéressant. Il est venu, on a fait plein de choses avec des enfants, avec des fans, etc. Et donc ça nous a permis d'élargir la base des gens qui pouvaient être intéressés par le club. Donc la valeur de la marque, elle se mesure comment ? Elle se mesure à sa notoriété, à ses résultats sportifs ou financiers, mais aussi à sa base de fans. Et Digital permet clairement d'aller chercher beaucoup plus de... d'audience que par le passé.

  • Speaker #1

    Et quelle est la stratégie aujourd'hui du Paris Basketball en termes d'activation digitale, technologique et pour continuer à construire et développer la marque ?

  • Speaker #0

    On a construit depuis le début une marque, alors je dis on, le club a construit sous l'impulsion de David Kahn, son président et fondateur, un peu avec cette vision de il faut construire une équipe sportive mais il faut aussi construire une marque, quelque chose qui est très établi, qui est très ancré. On vient de révéler un nouveau logo. C'est une évolution par rapport à ce qu'on avait avant. Mais depuis le début, on a cherché à développer une audience qui est à la fois intéressée par le sport, mais aussi intéressée par tout ce qui va autour. Et les plateformes digitales, que ce soit nos réseaux sociaux, notre site Internet, sont au cœur de notre stratégie, avec un besoin de créer du contenu et d'engager des gens autour de choses qui ne sont pas uniquement ce qui se passe sur le terrain. On a la chance avec le digital et avec les réseaux sociaux de pouvoir créer de la viralité, de pouvoir aussi donner la main aux fans, de pouvoir utiliser des icônes ou des ambassadeurs ou des célébrités qui viennent voir nos matchs pour faire partager leur passion avec le plus grand nombre. Et donc, en fait, c'est tout ça qu'on est en train de continuer à développer et de construire avec notre agence Yard, avec notre équipe interne. continuer à développer notre base de fans. Le basket, en termes d'audience télévisuelle est en dessous du foot ou en dessous du rugby. En revanche, en termes de potentiel d'audience via les canaux digitaux et sociaux, est énorme. Et on a ce côté lifestyle, culture urbaine qui permet d'aller toucher des audiences qui ne sont pas forcément celles du foot ou du rugby. Donc on insiste beaucoup là-dessus. Et c'est aussi en plus un spectacle familial. Donc pareil, on va toucher des enfants. On va faire des actions aussi dans les quartiers. Et ce qui est toujours très important, c'est de lier ce qu'on peut faire sur les plateformes. avec ce qui se passe dans la vraie vie. Il ne faut pas oublier qu'à l'arrivée, l'émotion, elle vient aussi par ce qui se passe dans un stade et qu'on a tendance à l'oublier. Mais sans les joueurs et sans ce qui se passe sur un terrain, on a du mal à créer un engouement.

  • Speaker #2

    Je vais rebondir là-dessus. Le PSG n'est pas vraiment un club qui a beaucoup gagné de titres. Ils ont beaucoup travaillé avec leurs joueurs.

  • Speaker #1

    Attention à ce que tu dis.

  • Speaker #2

    Mais ils ont gagné de titres.

  • Speaker #1

    Au niveau international. Au titre. Au continent.

  • Speaker #2

    international et continental. Ils ont beaucoup travaillé sur la marque joueur avec les grands noms qu'ils ont eu, les autres clubs aussi. Est-ce que Paris Basketball va avoir une stratégie un peu d'acquisition de joueurs phares ou est-ce qu'ils vont travailler sur leurs joueurs un peu iconiques aujourd'hui comme Nadir Ify qui représente vraiment... Le basket parisien tel qu'on le veut aujourd'hui et qui va rentrer en équipe de France très bientôt sans doute.

  • Speaker #0

    Pour faire plaisir à Paul, j'exhumerai une slide qui était dans mes présentations PSG où j'étais très fier de dire que le PSG était, et c'était la réalité, le club en Europe et dans le monde qui avait gagné le plus de titres au cours des dernières années. Parce que quand on cumulait les Coupes de France, les Coupes de la Ligue et les titres de champions, depuis dix ans, un club a fait aussi bien. y compris le Bayern, y compris la Juve, des clubs qui ont dominé leur championnat. Mais oui, effectivement, il manque cette consécration internationale au PSG aujourd'hui. La stratégie du PSG, elle a été à la fois sur ses joueurs et, comme je le disais aussi, sur une diversification de la marque, en notamment mettant en avant les attributs de la ville de Paris, parce que qui dit Paris dit mode, dit gastronomie, dit culture, dit histoire, dit tradition, etc. Mais cette histoire autour des joueurs a été extrêmement importante. C'est plus facile à faire dans le foot parce que quand on fait venir les deux ou trois meilleurs joueurs du monde à Paris, forcément, on a de la matière. Après, il faut faire attention parce qu'il y a un backlash. Le PSG a perdu pas mal d'abonnés. Ça reste une population énorme suite au départ de ces joueurs parce que les fans ont aussi tendance à suivre beaucoup les joueurs, presque plus que les clubs parfois. Mais pour revenir à ta question, on a effectivement la chance d'avoir un ou deux joueurs iconiques. aujourd'hui, et notamment Nadir que tu as cité, ou TJ Short qui est notre meneur. On va travailler avec ces joueurs, c'est extrêmement important. Nadir joue un rôle important parce qu'effectivement, il est parisien, il a même déjà eu des sélections en équipe de France, mais il va continuer, j'espère, à participer à l'avenir de l'équipe. Et il représente à la fois ce joueur parisien, ce talent, ce pool de talent qu'il y a en Île-de-France et en France. mais aussi il a une gueule, il a quelque chose qui permet encore une fois d'attirer des gens qui sont pas forcément des dingues de basket mais qui ont envie de venir voir un spectacle, qui ont envie de venir voir des gens s'exprimer etc. Est-ce qu'on va aller dans l'escalade ? Aujourd'hui c'est pas l'objectif, il faut avoir en tête que les actionnaires du club, les deux propriétaires sont des américains, ils ont une vision business. Le business va pas dans le sens le développement de la marque aujourd'hui et le côté spectacle. le côté engagement avec les fans. Donc ils ne vont pas tout de suite mettre des sommes astronomiques sur des grandes stars du basket. On est aussi dans une saison où on va jouer à l'Euroleague pour la première fois et donc où on va avoir besoin de se tester et de voir ce que ça donne. Le panorama du basket européen à moyen terme est un petit peu incertain. L'Euroleague est en pleine restructuration. La NBA regarde l'Europe avec beaucoup d'envie et d'attention. Donc step by step, la mise en avant de joueurs oui, aller chercher des stars pour des stars, ce n'est pas l'objectif à la minute où on se parle.

  • Speaker #1

    Et un partenariat type Jordan PSG, est-ce que vous avez des choses dans les cartons pour justement faire grandir la marque, pas uniquement en faisant venir des grandes stars, mais peut-être justement des partenariats que ce soit lifestyle, il peut y avoir beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Alors, Avec Jordan, ce sera difficile parce que notre partenaire, c'est Adidas. Et on est très fiers de travailler avec la marque qui, en plus, est le partenaire de la salle de notre maison, l'Adidas Arena, à laquelle je vous invite tous parce que c'est une salle qui a été pensée pour le basket. Très importante. Elle a été construite avec l'aide, notamment, de notre président qui avait construit la salle des Indiana Pacers. Donc, c'est vraiment où qu'on soit assis dans la salle, on vit l'expérience basket de manière assez incroyable. Et oui, on va aller vers une extension du type de partenariat ou du type d'action de communication pour aller chercher encore une fois des audiences au-delà des corps fans de basket. Après, il faut qu'on soit modeste. On a six ans à peine. Le club a gagné ses deux premiers titres l'année dernière et à l'orée d'une saison qui est très importante parce qu'il faut montrer qu'on va pouvoir continuer sur ce train-là. Mais c'est indispensable pour nous de continuer à travailler la marque et à aller vers sans doute la mode. mais la traiter aussi un peu de manière différente, pas aller copier le PSG et aller chercher des choses qui sont dans l'ADN de ce qu'est le Paris Basketball, encore une fois, et de travailler cette culture urbaine, ce côté hip-hop, ce côté famille, aller travailler dans les quartiers aussi de la région Île-de-France. On veut le club du Grand Paris, donc c'est important d'être près des jeunes, des associations, des clubs, des étudiants, etc. Donc il y a beaucoup de choses à travailler et... Ce côté un peu lifestyle en fait partie de manière très claire.

  • Speaker #1

    On parle donc du Paris Basketball, on parle d'une ligue plus traditionnelle en termes sportifs, donc une ligue de basketball, une compétition européenne que l'on connaît, l'Euroleague. On voit émerger de nouvelles pratiques du sport, des sports existants, de nouveaux sports, de nouvelles pratiques aussi. On peut par exemple citer... L'émergence de la Kings League, construite, en tout cas développée par l'ancien footballeur international espagnol Gérard Piqué et son groupe Cosmos, qui a été lancé en 2022. La même chose avec l'Ultimate Tennis Showdown, ou encore, on l'a vu au travers des Jeux Olympiques, l'explosion, on verra si c'est temporaire ou sur le long terme, du Basket 3-3, qui a d'ailleurs, je ne savais pas, mais qui a un tournoi international depuis 2012, chapeauté par la FIBA. Pour ne citer que ça, le Padel qui revendique plus de 600 000 participants en France en 2023. Toi qui as évolué dans le sport, tu l'as bien compris, au travers de ton parcours, c'est quelque chose qui se vit et qui se respire dans ta famille. Comment tu vois l'émergence et l'arrivée de ces nouvelles pratiques ? A titre perso, mais aussi vous le Paris Basket, comment vous allez vous adapter à ça ? Peut-être demain la création d'un club 3-3 ? Voilà.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas encore dans les tuyaux, mais ça pourrait très clairement le devenir. En fait, je pense qu'il y a plusieurs raisons qui amènent à ça. D'abord, il y a plusieurs raisons qui ont poussé soit des ligues existantes, soit des gens qui veulent développer des activités dans le monde du sport à développer ces nouvelles pratiques ou ces nouvelles ligues. Il y a d'abord les grandes ligues qui ont besoin de continuer à se développer. Quand on voit la NBA par exemple qui ouvre une ligue en Afrique, donc l'expansion géographique, la Formule 1 bien évidemment est un très bon exemple de continuité de développement à l'international. C'est aussi le développement du sport féminin. La WNBA aux Etats-Unis, probablement pas encore en Europe, est en train d'exploser. La NWSL aussi, c'est la ligue de soccer américaine. Le sport féminin est en énorme expansion. Et donc, c'est pour les ligues existantes et notamment les grandes ligues, une manière de continuer à développer leur business, soit de manière géographique, soit sur des nouvelles typologies de compétition. Ensuite, il y a, à mon sens aussi, pas mal de sports qui se sont réinventés via la création de nouveaux formats. Tu parles du tennis, tu parles du foot, du basket, bien évidemment. Le cricket avait été un des premiers à créer des nouveaux formats de compétition parce que passer six heures devant un match de cricket, alors il y a les die-hard fans, mais c'est compliqué. Le baseball aux États-Unis, c'est épuisant d'aller voir un match de baseball, c'est endormant plutôt. Et petit à petit, malgré le côté traditionnel du sport en train d'évoluer, de raccourcir les matchs, etc. Donc on a besoin aussi de ça pour réinventer le sport. Et puis il y a la vraie création, je pense que c'est le phénomène le plus intéressant pour le futur, la création de nouveaux... sport, ou de nouveaux formats de sport. Tu as parlé du paddle, il y a son pendant aux Etats-Unis, qui est le pickleball, qui arrive petit à petit en Europe aussi, qui est extrêmement intéressant sur la manière dont il est développé. Un autre exemple, c'est la ligue des drones, drone racing aux Etats-Unis, qui est un sport, enfin, un sport qui n'existait pas il y a 5 ans ou il y a 10 ans, et qui a été réinventé, c'est là où le e-sport et le gaming ont aussi joué. En fait, il y a pas mal de phénomènes qui viennent alimenter ça. Il y a d'abord le fait que la fragmentation de l'audience fait qu'il y a la capacité pour des nouveaux sports à aller chercher une audience. Il y a 25 ans, quand tu étais fan de ping-pong, tu voulais voir un tournoi de ping-pong, c'était impossible. Aujourd'hui, tu as des plateformes digitales, du streaming qui te permettent de voir n'importe quel match de Félix Lebrun à l'autre bout de la Terre. Et en plus, le sport a travaillé le setup, l'environnement autour pour rendre les produits. plus télévisuel. Le fait que les nouvelles générations consomment le sport différemment. Tu ne peux plus passer un jeune de 15 ans, il ne va jamais passer 3 heures ou même une devant un spectacle. Ces nouveaux formats permettent aussi à la fois d'apporter une dimension entertainment mais aussi une dimension de réduire le temps. même de jeu, et l'entertainment à la fois autour de la manière dont ces sports sont construits, mais aussi autour des à-côtés. Encore une fois, ce que je disais tout à l'heure, les à-côtés de ce qui se passe dans le sport, la vie des joueurs en dehors du terrain, la vie des célébrités qui vont s'intéresser à ces sports, comment les marques arrivent à travailler dans ces univers-là, c'est ça qui est extrêmement intéressant. Il y a d'autres dimensions aussi, c'est qu'il y a des nouveaux investisseurs dans le sport, à la fois les private equity. qui se sont aperçus qu'aller dans le sport, ça pouvait être relativement rentable et créer un nouveau format ou un nouveau sport versus investir dans la NFL où ça va être des sommes astronomiques. Ça peut être un moyen de trouver un retour sur investissement relativement rapide si on trouve le bon format et la bonne audience. Dernier petit point qui est très présent aux États-Unis et qui commence à l'être de plus en plus en Europe, c'est l'implication des sportifs eux-mêmes. dans ce phénomène de développement de nouveaux sports qui est vraiment extrêmement présent et qui permet à ces sports d'émerger plus facilement en s'appuyant sur la notoriété de ces célébrités.

  • Speaker #1

    Moi qui suis un peu un traditionnaliste aussi du sport, moi j'aime bien mon match de 90 minutes et c'est traditionnel, il n'y a pas le fait que des... des venture capital ou des equity partners entrent dans le sport, on n'a pas le risque de dénaturer un petit peu ce qu'est finalement le sport, parce qu'on a le risque de pousser les clubs à de la rentabilité, mais la rentabilité, on ne la voit pas forcément sur le terrain. Tu ne vois pas un peu un risque à terme que cette nouvelle économie du sport transforme ce que l'on voit nous sur le terrain ?

  • Speaker #0

    C'est la manière américaine, et c'est vrai que moi je suis pas mal baigné là-dedans depuis une dizaine d'années, de voir le sport. C'est un business, qu'à voir qui sont les propriétaires des clubs, ce ne sont que des milliardaires, qui donnent le pouvoir à des ligues d'administrer leur sport avec quand même la bride relativement courte sur ce que les gens peuvent faire. L'arrivée dans le sport de... des moyens nouveaux via le private equity ou via même les États, nations qui ont décidé d'investir. Et une tendance de fond qui, si elle est bien traitée, va plutôt aider à améliorer le sport parce qu'on va pouvoir développer plus de moyens, on va pouvoir, sans travestir ou sans changer l'organisation des sports eux-mêmes, permettre aux joueurs de mieux s'entraîner, permettre aux joueurs d'être dans les meilleures conditions, et c'est quand même un des éléments les plus importants, offrir aussi des meilleures conditions aux fans. que ce soit les fans qui sont à distance ou les fans qui peuvent venir dans le stade, et de générer une économie sur le papier plus pérenne avec un petit peu plus de moyens. Donc pour moi, ce n'est pas un problème à partir du moment où ça ne dénature pas le sport. Le rugby, par exemple, est un sport très intéressant parce que le rugby est un sport qui, depuis toujours, enfin en tout cas depuis une vingtaine d'années, arrive à faire évoluer ses règles pour continuer à rendre le sport plus intéressant, plus lisible. pour le fan. D'autres sports ont plus de mal à faire ça. Ce n'est pas forcément lié au fait qu'il y ait beaucoup plus d'argent dans le rugby, mais si on est capable de faire évoluer son sport... sans le travestir, sans changer les traditions, tout en le rendant plus attractif pour les joueurs, pour les fans, pour les médias, pour les marques. C'est là où l'argent qu'apportent ces nouveaux investisseurs est intéressant. Ce que je disais sur les sportifs est d'une certaine manière un peu aussi un garant de rester dans l'intégrité du sport et de continuer à ne pas complètement modifier tout pour en faire un spectacle pur qui n'est pas intéressant. Même si les jeunes générations consomment le sport différemment, à l'arrivée, elles ont besoin d'icônes, elles ont besoin de se reconnaître dans les résultats de tel ou tel sportif. Et donc, le cœur du réacteur qui est le match est fondamental. Pour rien que les plus grandes audiences, où que ce soit dans le monde, restent les spectacles sportifs live parce que quoi qu'il arrive, tu ne sais pas ce qui va se passer à la fin. Et donc, tu as toujours envie de suivre ce qui se passe. Après, il faut être innovant, il faut être capable de disrupter. Très bien, UTS dans le... dans le tennis par exemple et de tester on est aussi là pour tester des choses voir ce qui marche le 3-3 c'est pas forcément évident au départ que ça va être un sport extrêmement télégénique etc mais ça devient extrêmement important parce que ça permet des matchs plus courts ça permet de la densité ça permet du spectacle et ça fait partie des développements qui pour moi sont intéressants dans le monde du sport et c'est vrai que que ce soit le basket 3-3 ou encore le rugby 7 c'est un sport

  • Speaker #1

    Ce que tu disais est très vrai, c'est qu'en tout cas, avec un spectre assez français, les moments de sport qu'on a vécu en tant que spectateur aux Jeux Olympiques, sur ces deux sports-là, resteront gravés. Et avant tout, on en revient à ce que tu disais, c'est qu'effectivement, il y a ce côté entertainment et une évolution du sport, mais on en revient aussi toujours à quel moment on a vécu et ce que le sport peut procurer comme émotion. Et on en revient vraiment à ça. Alors moi, je voulais... Je voulais... Revenir aussi sur d'autres activités que tu as à côté de tes activités actuelles au sein du Paris Basketball. J'ai vu que tu as participé de manière active, que ce soit en tant qu'investisseur, mais surtout en tant que conseiller et qu'advisor dans différentes startups. On prend par exemple Sport Dynamics qui est un acteur dans la deep tech autour des analytiques pour le sport. Ou encore Scoreplay que l'on connaît bien, qui offre une solution aux institutions et aux clubs de sport pour pouvoir mieux gérer leur contenu sportif. Alors contenu vidéo et médias. Donc tu as aujourd'hui, au-delà de tes activités, une connaissance aussi des nouveautés, de l'innovation et des innovations technologiques et digitales. Si tu avais à sortir peut-être demain, que ce soit sur du court terme, que ce soit très visionnaire, une tech, quelque chose qui va disrupter complètement le monde du sport, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Donc j'ai eu la chance de travailler depuis quelques années avec une quinzaine de... principalement de startups, dans la tech et le sport, qui ne sont pas forcément d'ailleurs des startups qui viennent du monde du sport, mais qui peuvent avoir une idée qui s'applique au sport. Et en fait, je trouve que ce qui est intéressant, avant de venir précisément à la question, c'est que ces startups-là, elles ont rarement inventé une technologie où il y a rarement quelque chose qui est vraiment ultra, ultra innovant. C'est plutôt qu'elles ont utilisé une technologie nouvelle pour répondre à un besoin que le monde du sport a. A pour améliorer quelque chose. Pour reprendre Sport Dynamics, c'est comment aider les équipes à mieux utiliser les datas sur des schémas de jeu et notamment utiliser la physique et le mouvement plutôt que les datas figées. Ou Scoreplay, c'est pour aider les détenteurs de droits à mieux utiliser leur contenu à destination des fans, à destination des partenaires ou des médias. Derrière, il y a, on va le citer, Le fameux mot de l'intelligence artificielle, dans beaucoup de cas, mais ce n'est pas tant l'intelligence artificielle en tant que telle, c'est plutôt son application à un besoin du monde du sport qui est intéressante. Pour répondre à la question sur les innovations qui vont bouleverser, je ne suis pas devin et je ne veux pas me lancer là-dedans. En revanche, je vois...

  • Speaker #1

    Désolé, on voulait ta prédiction.

  • Speaker #0

    Voilà, je vois... Ça me fait plus me poser des questions. et j'essaye d'y apporter des réponses au fur et à mesure, mais ça me permet aussi de toucher des sujets qui, je pense, sont importants en lien à la fois avec le sport et avec la technologie. Je vais en prendre trois. Le premier, c'est qu'aujourd'hui, la data, notamment, nous permet d'avoir une relation de plus en plus personnalisée avec nos fans. On disait il y a 15-20 ans, on ne savait pas combien il y avait de fans, ni qui ils étaient, etc. d'un club comme le Paris SG ou le Paris Basketball. Aujourd'hui, on a la chance, avec les outils technologiques, de pouvoir beaucoup mieux connaître nos fans et donc de petit à petit rentrer dans une relation personnalisée. Je ne vais pas te pousser à toi, Paul, du contenu que je vais pousser à Gaël, alors que vous n'avez pas forcément le même intérêt, même si au départ, vous êtes tous les deux fans de la même chose, PSG par exemple. Je ne vais pas te demander de venir voir un match alors que je sais qu'à priori tu n'es pas là, ou alors que si tu veux venir avec ta famille, ça va être plutôt le week-end, versus toi si tu veux plutôt venir avec des potes, ça va être plutôt la semaine. Donc cette customisation, cette personnalisation que permettent les nouvelles technologies est pour moi au cœur du réacteur, du business model des acteurs du monde du sport, parce que demain c'est aussi ça qui va permettre de monétiser ses fans de la meilleure manière. Et ça c'est clé, il y a plusieurs technos qui permettent de ça. Encore une fois l'intelligence artificielle permet de beaucoup mieux connaître ses fans. Mais la blockchain dont tu parlais va permettre aux fans aussi d'avoir un poids plus important dans certaines décisions autour d'un club.

  • Speaker #1

    Ce que tu décrivais c'est un peu ce que l'on qualifie souvent d'hyper segmentation. Donc utiliser la donnée pour hyper segmenter finalement. les audiences, les fans, pour pouvoir vraiment leur communiquer le message au bon moment, à la bonne personne et au bon public.

  • Speaker #0

    Si je te connais et que je sais que tu es en train d'acheter une voiture, moi j'ai un partenaire voiture, en tant que club, je vais te pousser une offre de mon partenaire. Tout le monde est gagnant, mon partenaire est ravi, toi tu es ravi parce que tu cherches une voiture, et moi je suis ravi parce que je t'offre un service qui peut forcément lier à ta passion pour le club. mais qui est lié à mon écosystème. Et donc, on est vraiment dans cette dynamique-là de connaissance du fan de plus en plus. Et en plus,

  • Speaker #1

    T.J. Short me l'amène chez moi à la maison, me la conduit.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est parfait. En plus, T.J. Short est plus petit que toi, donc ça sera parfait. Ça, c'est le premier point que je trouvais extrêmement intéressant. Et on n'est pas du tout arrivé au bout du système. Mais que ce soit les grandes ligues ou les grands clubs américains qui sont plus développés ou le Paris Basketball aujourd'hui, c'est au cœur de nos stratégies de développement de connaissances du fan. C'est là où des partenaires comme Globant aussi peuvent nous aider dans leur maîtrise des outils technologiques. Un deuxième élément, une deuxième question que j'ai et qui me tarabuste parce qu'on a tous soit des enfants... pour certains, peut-être même des petits enfants, qui sont de la génération Alpha. Alors, génération Alpha, on connaît tous, Gen X, Gen Y, Gen Z, etc. Alpha, c'est ce né entre 2010 et 2024. C'est-à-dire qu'il y a des générations Alpha qui ne sont même pas encore nées. Mais en 2025, ce sera 2 milliards de personnes, ces gens-là. Et ça, ce sont des gens, des enfants, qui sont nés avec la technologie dans la main. qui ont jamais connu autre chose qu'un écran, la connectivité, la globalité du monde, etc. Mais qui, du coup, ont des comportements dont il va falloir tenir compte pour leur engagement et leur gestion de la relation avec le monde du sport, que ce soit au niveau de la pratique ou au niveau de leur fan-attitude. Et donc, comment est-ce que la technologie va permettre... de personnaliser le contenu, comment est-ce que la technologie va leur permettre d'assister à du spectacle sportif qui est important pour eux mais de manière différente, comment on va prendre en compte leur conscience autour des besoins de la planète qui est certainement plus forte que la personne de 50 ou 60 ans aujourd'hui. Bref, il y a énormément de questions qui se posent autour de ça et la technologie va être un des éléments importants. d'engagement de cette nouvelle base de fans qui sera fondamentale demain parce que tout de suite, ils auront accès au contenu, ils auront une voix, ils pourront en parler, etc.

  • Speaker #1

    Pour le coup, on est vraiment plus que sur du prédictif, ça relève du chamanisme. Pour savoir ce que nos enfants aujourd'hui ou ceux qui sont, comme tu le disais, en cours de conception, qui sont work in progress, vont souhaiter comme expérience fan d'ici... 15 ans.

  • Speaker #0

    On est tous, les acteurs du monde du sport, en train de tester des choses. On sait que l'expérience est importante. On sait que la customisation est importante. On sait que le contenu et donner la main aussi à la création de contenu à nos fans est important. On sait que la création de communauté est fondamentale. On sait que comment est-ce qu'on va monétiser ça et monétiser auprès d'un enfant de 5 ans ou de 10 ans, en soi, ça n'a pas de sens. Mais comment est-ce que son environnement familial ? va être sensibilisé à tout ça ? Comment est-ce que c'est l'enfant de 5 ans qui va amener les parents vers l'enceinte, aller voir un match ou aller consommer du contenu ? Tout ça, c'est des choses qu'on est tous en train de regarder, de tester, qui sont fondamentales pour l'avenir. Les sports qui ont du mal aujourd'hui, c'est le baseball aux Etats-Unis, c'est les sports qui ont 57 ans de moyenne d'âge, des gens qui vont au stade. Heureusement, ce n'est pas le cas du basket, ce n'est pas le cas de pas mal d'autres sports. Mais c'est aussi vachement important de penser à ces générations-là qui seront les consommateurs de demain. Et demain, ça arrive quand même relativement vite en général. Donc ça, c'était mon deuxième point. Le troisième point est quelque chose qui est compliqué, mais qui est les thématiques autour de la RSE et du respect de l'environnement au sens large et des bonnes pratiques autour du monde du sport. On a tendance un peu à l'oublier. parce qu'on est, quand on est dans le quotidien d'un club, à fond sur combien j'ai de spectateurs demain, est-ce que mon show va être bien, est-ce que mes joueurs sont en forme, etc. Mais c'est quand même une préoccupation importante. Il faut qu'on soit un acteur de notre environnement et on ne peut pas ne pas penser à ces choses-là. Prendre un aspect peut-être plus protection de l'environnement. Il y a eu pas mal de choses vachement intéressantes autour des Jeux Olympiques et comment la technologie, comment les acteurs technologiques...

  • Speaker #1

    Justement, il y a... Beaucoup de choses qui ont été testées, mais qui sont très intéressantes autour de Jio.

  • Speaker #0

    Les Atos, Intel, Samsung, etc. ont apporté beaucoup d'innovations là-dedans, pas que sur l'expérience du fan et la manière dont on pouvait suivre les stats, etc. Mais aussi sur comment est-ce qu'on maîtrise la consommation d'énergie des sites, comment est-ce qu'on gère les déchets et le recyclage, comment on optimise les transports. Toutes ces choses-là qui, à la fois, permettent en live d'optimiser, mais aussi, il y a beaucoup de data qui sont collectées pour que l'événement d'après puisse bénéficier de tous ces apprentissages et s'améliorer. À l'Adidas Arena, on le disait tout à l'heure, une arena extrêmement moderne, on a l'ensemble des sièges qui ont été fabriqués en plastique recyclé. Et donc, on est extrêmement fiers d'avoir une arena qui, en plus, participe à ces efforts-là pour que le monde du sport ne soit pas... que sur consommateurs d'énergie notamment. Vous avez probablement entendu parler de la nouvelle Sphère, qui est à Las Vegas, qui appartient au même groupe que Madison Square Garden et l'Enix de New York, l'équipe de NBA. C'est une sphère qui est absolument incroyable, qui est un spectacle à la fois vu de l'extérieur, parce qu'on la voit de très loin, et c'est un écran géant 360, et à l'intérieur qui offre une expérience incroyable. Enfin, c'est consommateur d'une énergie surréaliste par rapport à ce qu'on est tous en train de vivre. Donc voilà, c'est comment est-ce qu'on rend. Et derrière ça, il y a bien évidemment, détaché un tout petit peu de la technologie, les comportements. Mais la technologie peut aussi permettre de faire évoluer les comportements. Je pense que c'est important de l'avoir en tête aujourd'hui, alors que le monde du sport continue à être relativement consommateur. d'énergie, de mouvements, de transports, de lumière, etc. Mais comment est-ce qu'on arrive à optimiser tout ça ? Il y a plein de moyens que la tech nous permet d'optimiser tout ça.

  • Speaker #1

    On n'aura pas eu le droit à notre...

  • Speaker #2

    Notre stadium,

  • Speaker #1

    non ? Non, notre tech et la prédiction de Jérôme, on voit vers où tu vas, en tout cas, ce qui est intéressant sur ces trois cas, en tout cas, ces trois usages que tu décris, il y a... En tout cas, moi, ce que je vois de manière sous-jacente, ce n'est pas nouveau, mais c'est la donnée. Que ce soit la donnée pour l'hyper-segmentation, que ce soit la donnée aujourd'hui comportementale pour essayer de comprendre quelles vont être les attentes des fans de demain. Et enfin, la donnée que l'on utilise pour rendre, je dirais, moins impactant écologiquement les événements sportifs. Voilà, si je me permets de résumer un petit peu, il y a quand même cette... Cette lame de fond qui est vraiment la donnée au cœur du sport. Et on est effectivement sur la même ligne. Et aujourd'hui la donnée, on dit que c'est souvent le nouveau pétrole, mais c'est vrai. C'est-à-dire que la donnée c'est finalement... Une matière première et les usages autour de cette matière première sont encore, je pense qu'on n'en a pas, on n'en est qu'au début.

  • Speaker #0

    Ce qui est difficile pour les organisations sportives, et je pense que le Paris Basketball, c'est un bon exemple. C'est à la fois pas tout petit, on ne vient pas de démarrer, on n'est pas en quatrième division, mais ce n'est pas non plus une équipe qui, d'une part, est là depuis longtemps et d'autre part, a une audience mondiale, etc. Mais un des enjeux majeurs, moi, qui vient d'arriver dans le club, c'est la transformation digitale de l'entreprise. C'est à la fois comment les comportements des gens qui travaillent dans l'entreprise évoluent en tenant compte de cette transformation digitale. Comment est-ce qu'on engage nos fans dans cette transformation digitale ? Et comment est-ce qu'on va justement autour de la data arriver à réunir toutes les informations qu'on a, qui sont un peu dispersées, pour demain avoir une meilleure relation avec nos fans, leur donner peut-être plus de pouvoir, de voix au chapitre, mais aussi, comme je le disais tout à l'heure, être capable d'avoir une relation plus personnalisée, plus customisée. qui nous permettra aussi d'aller chercher d'autres personnes, parce que la data permet de faire des prédictions, et donc d'aller tester des choses, d'aller chercher des nouveaux publics, qui sont extrêmement importants pour continuer à faire croître une marque et le club en l'occurrence.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, merci d'avoir répondu le plus ouvertement et honnêtement à nos questions. Je passe pour la dernière partie de notre épisode, la main à Monsieur Châtelier.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    C'est donc le moment de la playlist avec Jérôme qui, je le rappelle, est directeur adjoint en charge du revenu à Paris Basketball. Donc trois questions, médias, sport et gaming pour toi. Donc quel est le média que tu nous recommanderais ? Livres, films, séries, musiques ?

  • Speaker #0

    Comme je voyage pas mal, je regarde souvent des... Des séries, j'en ai vu une récemment que j'ai beaucoup aimée, qui s'appelle Drops of God, je crois que c'est sur Apple TV. C'est autour du monde du vin, qui est un des sujets qui m'intéresse, et sur quelqu'un qui a fait fortune et qui a beaucoup eu de succès dans le vin, et qui organise son héritage entre la France et le Japon. C'est assez intéressant, c'est bien fait.

  • Speaker #2

    Je crois que c'est les gouttes de Dieu en français.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. C'est assez prenant, donc je vous le conseille. Et puis, je suis allé voir, il y a 15 jours, Emilia Perez, le film de Jacques Audiard. Alors ça, je le recommande à tous. Moi, dès qu'il y a un côté hispanique, j'ai un biais parce que j'ai adoré ma vie en Amérique latine. Et là, en l'occurrence. À part Jacques Audiard, il n'y a rien de français dans le film et tout est tourné plutôt dans les pays latins et au Mexique. Mais c'est en même temps une comédie musicale. C'est vraiment un film scotchant où les trois femmes actrices majeures en plus ont une interprétation qui est assez dingue. Donc je le conseille vraiment à tout le monde.

  • Speaker #2

    Alors quel serait ton souvenir sportif mémorable ?

  • Speaker #0

    Premier souvenir mémorable en tant que spectateur ? c'est la finale de Roland Garros 84 Landol McEnroe McEnroe vole sur le cours atomise Landol pendant 2 sets, 3 quarts et puis un ou deux petits trucs, grains de sable viennent enrayer la machine et Landol gagne en 5 sets j'étais joueur de tennis gaucher, avec un jeu assez offensif J'étais autant vous dire un grand fan de McEnroe et un peu énervé sur le court aussi comme lui. Donc vraiment, je me reconnaissais. J'ai pleuré ce soir-là. Si on reste dans le tennis, une émotion plus personnelle, c'est effectivement, comme je l'ai dit tout à l'heure, quasiment toute ma famille travaille dans le sport. Et même un de mes frères qui a été joueur de tennis professionnel pendant une quinzaine d'années sur le circuit ATP. Et un de ses faits d'armes, c'est d'avoir battu Michael Chang à Roland-Garros. Pas le Michael Chang de 17 ans qui avait gagné le tournoi, mais le Michael Chang qui était encore quand même top 100 mondial. Un match un peu fou en 5-7, 9 heures, 4 interruptions par la pluie, etc. Alors 9 heures en comptant les interruptions. Et c'était le seul joueur français à avoir gagné ce jour-là. Donc en plus, il a fait la une de l'équipe le lendemain. Et donc ça, à titre perso, forcément, c'était extrêmement fort. J'ai beaucoup suivi sa carrière. Et on parlait de... de data et de digital tout à l'heure quand il était encore joueur le seul moyen de suivre ses matchs c'était de regarder sur internet le point par point sans voir les images, sans rien donc on est là devant un écran, on voit 15A et puis on attend 30 secondes, 40 secondes qui est 35 ou 15-30, j'ai eu des moments terribles à suivre ça comme ça maintenant heureusement on pourrait voir son match n'importe où mais voilà,

  • Speaker #1

    déjà mieux que le fax Tu ne recevais pas un fax à chaque point ? Ça,

  • Speaker #0

    c'était quand j'étais au Chili où je recevais les pages de l'équipe par mon père.

  • Speaker #2

    Non, mais différentes recherches, je n'ai pas pu trouver si tu étais gamer. Mais est-ce que tu as un souvenir ou un jeu vidéo qui t'a marqué ?

  • Speaker #0

    Un peu lié au business et notamment quand je travaillais au Paris Saint-Germain, qui a été un des clubs ou le club même pionnier, le club de sport pionnier à investir le territoire du e-sport. Et j'avais été, pour ma première expérience aux États-Unis, assister à une compétition de Rocket League. Pour les non-initiés, Rocket League, c'est en gros un jeu vidéo où des voitures jouent au foot et essayent de marquer dans un environnement graphique complètement fou. Et j'avais été fasciné de voir 10 000 personnes dans une salle regarder deux équipes de trois joueurs s'affronter. Et d'avoir, en termes de marque, c'est une des équipes qui était aux couleurs du Paris Saint-Germain. Et d'arriver à allier le sport traditionnel. avec le e-sport, à s'inspirer de ce qui se passait dans le e-sport en termes de création de contenu, en termes de fan engagement pour aller nourrir ensuite la marque sur le plan plus large c'était extrêmement intéressant NBA 2K aujourd'hui dans le basket est un asset aussi très important, alors plus focus sur la NBA que sur les championnats européens mais peut-être qu'on y reviendra et donc ce que je trouve intéressant c'est effectivement trouver les parallèles entre les deux l'engagement des jeunes, notamment dans le monde du e-sport et du gaming, et comment est-ce qu'on peut retrouver ça et les mêmes dynamiques dans le monde du sport. C'est sans doute un des enjeux aussi, d'arriver à s'inspirer de ce qui se passe, de comment les marques peuvent s'inscrire et s'introduire dans l'univers des jeux et donc dans l'univers des fans. Voilà, et donc mon lien à l'e-sport, il n'est pas par la pratique, il est plus par l'inspiration que ça procure. sur comment est-ce que le sport plus traditionnel peut aller trouver des manières d'innover pour toucher ses fans.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, l'Adidas Arena, c'est un écran parfait pour des compétitions du e-sport. C'est la taille parfaite, c'est dans Paris, donc j'espère qu'on en verra.

  • Speaker #0

    Écoute, il y en a une qui va avoir lieu ou a eu lieu selon la date à laquelle sera posté ce podcast, mais les finales de League of Legends. sont à l'Arena au mois d'octobre et en fait c'est très intéressant pour nous parce que ça va être aussi un moyen on ouvre une boutique à l'Adidas Arena ça va être un moyen de voir comment notre marque Paris Basketball avec son côté lifestyle culture urbaine etc et avec la marque Paris qui est extrêmement iconique au coeur plaît à ces populations de fans de jeux vidéo et notamment les populations qui peuvent venir d'Asie C'est un vrai enjeu de développement, on n'en a pas beaucoup parlé, mais le développement international pour le Paris Basketball à horizon quelques années sera fondamental, sera au cœur de ce que l'on fera. L'Asie, le continent américain, bien évidemment, seront les deux priorités. Et donc le e-sport ou le gaming peut être une manière de pénétrer ces populations-là en mettant en avant la marque Paris, le sport du basket et le côté entertainment. qui en fait lie ces deux univers du sport et du jeu vidéo.

  • Speaker #1

    Et à quand le Paris Basketball dans NBA 2K ?

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais demander.

  • Speaker #0

    C'est compliqué. Un appel à lancer à 2K. Non, mais ça fait partie des réflexions que l'on a. Alors, on n'est pas maître de ce que fait le jeu et l'éditeur du jeu. Mais en revanche, la NBA s'intéresse beaucoup à l'Europe, a beaucoup investi depuis pas mal d'années. La France est au cœur du réacteur. des matchs qui ont déjà eu lieu. Victor Wembaïama et les San Antonio Spurs viennent au mois de janvier à Paris pour jouer deux matchs. C'est la première fois. Et donc forcément, le lien entre le basket européen et le basket américain se renforce. Et je ne serais pas surpris que ça revienne et qu'on puisse mettre aussi en avant le fait qu'une grande partie des joueurs de NBA aujourd'hui viennent d'Europe. et les joueurs français notamment. Trois Français dans les six premiers de la draft cette année. Wemba Nyama qui est vraiment la star actuelle, mais des 15 prochaines années de cette Ligue. Ils ont des joueurs vieillissants, donc miser sur des jeunes comme ça, c'est important. Et au-delà de ça, il y a quand même beaucoup de joueurs qui viennent d'Europe et qui sont extrêmement performants. Donc je pense que les deux risquent de se relier un petit peu plus vite qu'on ne le croit.

  • Speaker #1

    curiosité tu parles de wim banyama de notre point de vue de français on se dit que c'est la la star parce que tout le monde le suit et c'est pour le coup je pense que on revient au sujet du digital et des canaux digitaux ça a dû faire exploser le nombre de vues en tout cas en france sur ces vidéos Et aux États-Unis, c'est toi qui y vis. C'est aussi aujourd'hui la star montante de la NBA, comme on le voit nous.

  • Speaker #0

    Oui, c'était d'ailleurs assez surprenant. Ce n'est pas la première fois qu'un premier draft est énormément mis en avant, qu'on en attend beaucoup, etc. Mais là, son histoire, ça fait longtemps qu'il a été identifié comme une potentielle star. Bien évidemment, il a un physique qui est hors normes. Mais aussi la manière dont il s'est préparé. à cette aventure qui allait lui arriver est assez incroyable et je pense qu'il était prêt ou aussi prêt qu'on puisse l'être alors qu'à 18 ou 19 ans arriver dans la plus grande ligue de sport du monde ou une des plus grandes ligues c'est extrêmement forcément prenant et intimidant mais il parle anglais, il sait communiquer il a une relation avec les partenaires et les médias qui est incroyable... Et il s'est tout de suite senti à l'aise dans cet environnement. Et oui, c'est la star de demain et d'aujourd'hui et de demain en NBA. Comme je le disais, Steph Curry, LeBron James, Kevin Durant, c'est plus de 35 ans aujourd'hui. Ils ont encore une ou deux saisons maximum. Et donc, la NBA a besoin, c'est toujours appuyé sur des joueurs stars. Et Victor Wembañama, il a déjà battu des records dès sa première saison. Il est en plus extrêmement... bien managé, en tout cas prudemment, par son équipe, son coach, pour ne pas le brûler tout de suite. Le basket, c'est 82 matchs en NBA par an, sans compter les playoffs. Les carrières peuvent être de 15-20 ans au maximum, donc il faut tenir. Le fait de le préparer progressivement est important. Mais en plus de ça, il est extrêmement câblé, préparé et bien entouré, ce qui est aussi extrêmement important.

  • Speaker #1

    Je trouve que Wemadiamant cristallise un petit peu tout ce dont on vient de parler dans l'épisode, c'est-à-dire que c'est avant tout sur le terrain un sportif hors normes, qui a battu des records comme tu disais la première saison, qui est formaté côté médias, donc qui sait aujourd'hui aborder en fait les médias traditionnels, les médias digitaux, qui a aujourd'hui une fanbase énorme et qui a aussi par son physique ce côté entertainment. C'est un gars hors normes. C'est vrai que, pour un peu donner une conclusion à tout cela, c'est vrai que Wemby, je trouve qu'il cristallise exactement tout ce dont on vient de parler, que ce soit côté sportif, médias et tech. Merci beaucoup. Merci Jérôme d'avoir participé au podcast. Si on veut te retrouver, si on veut te suivre aujourd'hui sur les réseaux, un peu ton actualité, on fait comment ?

  • Speaker #0

    Je ne vais pas donner mon portable, mais je ne suis pas extrêmement actif sur les réseaux. Probablement d'un point de vue business, LinkedIn est ce qui est le plus simple. Je réponds à tous les messages. Et sinon, il faut passer par vous pour avoir mes coordonnées. Je les donnerai bien volonté. Le rendez-vous que je peux donner, c'est qu'à chaque match de Paris Basketball, je serai à l'Adidas Arena. Donc vous pourrez me trouver quelque part. L'avantage d'une enceinte de basket, c'est qu'on est relativement proche du terrain et donc on peut... on peut quasiment retrouver n'importe quelle personne qui est dans le stade. Et j'invite tout le monde à venir vivre l'expérience. Ce n'est pas juste voir un match, c'est vivre l'expérience du Paris Basketball à l'Adidas Arena, parce que vraiment, ça vaut le coup. Et clairement, on veut se positionner comme une alternative aux spectacles, aux autres équipes sportives, et devenir un des must-have ou des must-go des soirées parisiennes dans les années à venir. C'est sans doute le meilleur moyen de me retrouver dans la vraie vie et pas uniquement sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Merci Jérôme. Merci Jérôme et merci à toutes et tous de nous avoir suivis. N'hésitez pas à commenter, n'hésitez pas à un pouce bleu et n'hésitez pas à parler de partage d'écran autour de vous et à la prochaine.

  • Speaker #0

    Merci à vous deux.

Description

Jérôme de Chaunac vit et respire le sport depuis toujours. Aujourd’hui directeur général adjoint en charge des revenus au Paris Basketball, son histoire d’amour la conduit du sud de la France à New York en passant par le Chili : un invité au parcours riche et international, qui est venu causer avec nous dans Partage d’écrans. Encore merci Jérôme !


Comment développer la présence d’une marque sportive dans un territoire hyper concurrentiel, au demeurant pas vraiment captif sur le sport en question ? Et non on ne parle pas de la pétanque dans l’arrière-pays niçois ici ! Qu’est-ce qui peut pousser des entrepreneurs américains à créer un club de Basketball à Paris ? On a aussi évoqué le développement de la fanbase vs l’acquisition de joueurs pour promouvoir la marque d’un club. De la segmentation des audiences grâce à l’utilisation des nouveaux outils digitaux et de l’influence, etc. 


🎙 Une conversation passionnée autour de l’évolution du sport en général et du développement d’une start up parisienne nommée Paris Basketball !


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CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


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Transcription

  • Speaker #0

    Le sport, pour moi, c'est quotidien dans ma vie depuis que je suis né. Et le développement d'un club de foot, comme d'un club de sport en général, le développement de sa presse de fin, de son club, est fondamental. J'ai réussi à en créer un peu partout aux Etats-Unis. On a une place à Rennes, à laquelle je vous invite tous, parce que c'est une salle qui a été pensée pour le basket. Si on est capable de faire évoluer son sport sans le travestir, sans changer les traditions, tout en le rendant plus attractif pour les joueurs, pour les fans, pour les médias, pour les marques, c'est là où l'argent prend. ces nouveaux investisseurs, est intéressant. Aujourd'hui, on a la chance, avec les outils technologiques, de pouvoir beaucoup mieux connaître nos fans et donc de petit à petit rentrer dans une relation personnalisée où des partenaires comme Globant peuvent nous aider dans leur maîtrise des outils technologiques.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech. dans le sport, les médias et le gaming, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    On reçoit aujourd'hui Jérôme Dechonac, directeur général adjoint en charge des revenus au Paris Basketball. Salut Jérôme.

  • Speaker #0

    Salut à tous les deux. Salut Jérôme.

  • Speaker #1

    Comme à chaque fois, on commencera par la section qui s'appelle l'Assado. L'Assado, le barbecue argentin que tu connais peut-être. où on te passera finalement au grill, donc c'est Gaël qui mènera cette section-là, qui mènera la danse. Ensuite, on enchaînera sur le core business, qui sont trois questions d'actualité autour du pari basketball et des sujets de fond autour du sport et de la tech. Et enfin, la playlist où on te demandera de nous partager et partager avec les auditeurs et auditrices des souvenirs sportifs, des recommandations médias et jeux vidéo.

  • Speaker #2

    Bienvenue Jérôme, ravi de te recevoir dans Partage d'écran. On commence avec le précieux. Donc on demande à chaque invité d'amener un objet qui lui tient à cœur. Qu'est-ce que tu nous as amené aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors je vous ai amené un livre que mon grand-père a écrit. Et en fait, plus que l'objet en lui-même, c'est ce qu'il représente, qui est important pour moi. À la fois la famille, on en reparlera peut-être, mais... La famille joue un grand rôle dans ma carrière et dans ma vie, bien évidemment. Mais aussi, en fait, les valeurs qui sont liées à ça, c'est-à-dire la transmission, la tradition, les racines. Et c'est aussi l'international. Mon grand-père a vécu pas mal en Asie et en Afrique. C'est un des marqueurs aussi, et de ma vie et de ma carrière, d'avoir été capable de me balader un peu partout dans le monde.

  • Speaker #2

    Le sujet du livre en question ?

  • Speaker #0

    La vie m'a fait crédit. Mon grand-père a été patron du CTLM pendant pas mal d'années, mais il a eu une première carrière de militaire. Et donc, ça raconte vraiment toute sa vie et beaucoup de choses qu'il nous a transmises tout au long de sa longue vie. Il est mort il y a 5 ans à 96 ans. Donc voilà, c'est quelqu'un qui m'a beaucoup marqué. Donc, j'ai toujours plaisir à retourner lire des petits passages du livre.

  • Speaker #2

    J'ai fait quelques recherches sur Internet. te recevoir et j'ai l'impression que le sport est vraiment très très important côté familial. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus, que ce soit le sport automobile, mais pas que, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est un vrai atavisme en fait. Je baigne dedans depuis que je suis tout petit. Mon père a créé une équerrie de course automobile qui s'appelle ORECA. Il l'a créée exactement la même année qu'il m'a créée moi, donc il y a un peu plus de 50 ans. Et ça m'a marqué comme ça a marqué mes frères et sœurs. On est quatre et on a tous, à un moment ou à un autre, travaillé dans le sport. Et on est encore trois sur quatre à y travailler au quotidien.

  • Speaker #2

    À aucun moment dans ton début de carrière, tu t'es dit non, je ne vais pas faire du sport, je vais faire de la comptabilité ?

  • Speaker #0

    Alors la comptabilité, non. J'ai toujours pensé au sport, d'abord en termes de pratiquant et en termes de fan. Et puis assez vite, quand j'ai commencé à comprendre un peu les... Les mécanismes du business, je me suis intéressé à ça et donc dès que j'étais étudiant, mon ambition, ma motivation, mon obsession c'était de travailler dans le monde du sport et donc j'ai tout fait pour y arriver.

  • Speaker #1

    J'imagine que pour la playlist et ton souvenir sportif, tu auras de quoi choisir. J'ai eu du mal à choisir. Il y a du mal à choisir.

  • Speaker #2

    Tu as évoqué le monde de la pub. Tu as commencé par la pub chez Havas, il me semble,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Alors, je n'ai pas commencé par ça. J'ai commencé par le monde automobile d'abord. Et c'est ce qui m'a permis d'aller voyager en Amérique latine, au Chili, où j'ai vécu deux ans, chez Peugeot. Puis j'ai travaillé un petit peu chez Peugeot. Et ensuite, je suis effectivement passé dans la pub. D'abord, côté médias, chez M6, où j'étais à la régie pub. Mais déjà en charge, notamment des chaînes thématiques liées au sport, InfoSport, TPS Star à l'époque. Et puis ensuite assez vite j'ai effectivement rejoint le groupe Avas, à peu près à 30 ans, qui est à la fois une histoire bien évidemment humaine mais aussi liée au business puisque j'ai rejoint le groupe Avas dans l'entité dédiée au sport et à l'entertainment par la suite. Et c'était aussi une histoire d'hommes parce que j'ai aussi rejoint des gens, je pense que c'est un des éléments à la fois fondamentaux dans ma carrière mais aussi dans le monde du sport, c'est les rencontres qu'on fait. et les gens avec qui on a envie de travailler.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai une question. Je vois que tu es venu avec le maillot, avec un hoodie de Paris Basketball. C'est ton club actuel, on va dire. Tu as travaillé pour le PSG, pour développer la marque côté US. On en parlera tout à l'heure avec Paul. Pour travailler au PSG, est-ce qu'il faut être un fan du PSG ? Est-ce que tu as dû jurer ? Allégeance au PSG pour travailler avec eux ? Comment est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Je pense que ta question n'est pas complètement innocente. Je n'ai pas dû prêter allégeance. En revanche, c'est vrai qu'il faut connaître le club et en épouser la passion d'une part et les ambitions d'autre part pour y travailler. Moi, je suis un peu un footix, comme on dit parfois. J'ai commencé par le FC Nantes, par la JO Serre. Puis par l'Olympique de Marseille dans les grandes années tapis parce que j'étais passé mon bac à Aix-en-Provence. Et quand le PSG m'a appelé pour les rejoindre et notamment pour développer ce projet de bureau sur le continent américain, j'ai trouvé le projet business avant tout extrêmement passionnant. Et quand j'ai passé mes entretiens, etc., c'est ce dont on m'a parlé. Je trouve qu'effectivement, après, quelques personnes ont vu que j'ai eu une période supporter de l'Olympique de Marseille. Une période trouble. Et que ça... pu heurter quelques fans, mais ça peut arriver. Mais j'ai assez vite eu la chance de rencontrer le fan club de New York, où j'étais à l'époque, avec des gens qui étaient die-hard, comme on dit aux Etats-Unis, passionnés de toujours, des anciens abonnés, etc. Mais ils ont vu que ce que j'allais leur apporter, c'était ma connaissance du monde du marketing sportif, comment est-ce qu'on allait développer la marque sur le continent américain, les efforts qu'on allait faire ensemble. et bon certes les classico n'étaient pas toujours en plus PSG gagne systématiquement donc les meilleurs moments mais on a réussi à construire des relations assez fortes et le développement d'un club de foot comme d'un club de sport en général par le développement de sa base de fans et notamment les core fans donc les fan clubs est fondamental donc j'ai réussi à en créer un peu partout aux Etats-Unis et voilà donc une fois qu'on avait passé le petit moment un petit peu difficile du début... Ça s'est bien passé et le projet PSG sur le continent américain était passionnant à plein d'égards. On pourra en parler après.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est une transition parfaite, Paul, pour te laisser la main sur la rubrique Core Business,

  • Speaker #1

    non ? On enchaîne. Effectivement, j'affiche mes couleurs. Pour le coup, il n'y a pas de doute. Merci Gaël, effectivement la transition est toute trouvée. Alors moi je voulais revenir un petit peu sur cette expérience au PSG, mais pas uniquement. De plus en plus quand on parle d'institutions sportives, de clubs, de fédérations, on parle souvent de marques. Par exemple, on peut prendre le cas, pour revenir sur le cas du PSG, on estime que par exemple QSI, le fonds d'investissement Qatari dédié au sport, a racheté 70% du capital du PSG en 2011, entre 30 et 40 millions d'euros. Forbes, en mai 2024, vient de sortir son classement des marques de football dans le monde. Le PSG est classé 7e avec une valorisation à plus de 4,4 milliards de dollars, ce qui est énorme en termes de marques et d'envergure internationale. Aujourd'hui, dans ce podcast, on parle de tech et de digital. Moi, je suis assez intéressé de comprendre comment un club comme le PSG ou le Paris Basketball ou les clubs que tu as pu rencontrer dans ta carrière, utilisent le levier digital et tech pour construire cette marque-là.

  • Speaker #0

    La réponse simple, c'est au cœur de la stratégie, que ce soit du PSG ou du Paris Basketball ou toutes les grandes marques de sport dans le monde. Ce qui était intéressant quand je suis arrivé au PSG, c'est que j'ai compris assez vite que l'ambition qui avait été posée par les investisseurs qataristes était de devenir une des plus grandes marques de sport du monde. Et ce n'est pas forcément ce qu'on attend. Moi, je m'attendais à ce que l'ambition soit de devenir un des plus grands clubs de foot du monde. Mais il y avait la dimension marque et la dimension sport. Ce qui positionne tout de suite le club à un niveau qui est au-dessus du foot et au-dessus purement de la partie sportive. C'est-à-dire que les benchmarks, c'est Ferrari en Formule 1, c'est les All Blacks en rugby, c'est les Lakers ou les Yankees dans les sports américains. Et tout de suite, ça va largement au-delà de ce qui se passe sur le terrain. Et donc, le PSG a extrêmement bien réussi grâce notamment à une stratégie de diversification. extrêmement importante dans sa communication, en ne se focalisant pas uniquement sur le terrain, même si les deux piliers de sa stratégie, qu'on peut retrouver souvent dans la plupart des grandes réussites sportives, c'est qu'il y a un côté réussite sportive, il faut gagner, win. On ne devient pas une grande marque du sport si à un moment on ne gagne pas de manière régulière. Mais il y a aussi une partie inspirante, il faut créer de l'inspiration chez les fans pour développer la base de fans. Et c'est là où la partie digitale et la partie tech rentrent en jeu. Il y a 25 ans, quand on voulait voir le PSG, qu'on habitait à New York ou à Singapour, on pouvait toujours essayer. Moi, je me souviens, quand j'étais au Chili à 30 ans, j'étais abonné à l'équipe. Je recevais l'équipe une semaine après, en format papier. Bon, j'avais déjà entendu parler des résultats parce que mon père m'avait envoyé un fax, mais c'était quasiment impossible. Aujourd'hui, le contenu des clubs, qu'ils soient purement sportifs ou tous les à côté, est accessible à n'importe qui, partout dans le monde, dans la seconde à laquelle il est produit. Et donc le digital est une plateforme absolument indispensable parce que ça permet de toucher des nouvelles personnes, ça permet d'aller étendre le reach, comme on dit, de ces marques-là. Et la tech ensuite, les développements technologiques, notamment autour de la data, permettent de créer des relations avec la base de fans qui est largement plus pointue que celle qu'on avait avant. Donc sans les plateformes digitales, sans cette capacité à apporter du contenu aux fans et du contenu personnalisé, de plus en plus personnalisé ou en tout cas customisé au départ. Quand j'ai démarré le PSG aux États-Unis, on a travaillé autour de contenu qui intéresse les Américains et qui n'est pas forcément le même contenu que celui qui intéresse les Asiatiques. Il y avait Timothy Weah, le fils de George Weah, qui venait de démarrer sa carrière au PSG. forcément l'utiliser aux États-Unis, puisqu'il a la nationalité américaine et qu'il venait aussi de démarrer avec l'équipe américaine, c'était un contenu qui était beaucoup plus intéressant. Il est venu, on a fait plein de choses avec des enfants, avec des fans, etc. Et donc ça nous a permis d'élargir la base des gens qui pouvaient être intéressés par le club. Donc la valeur de la marque, elle se mesure comment ? Elle se mesure à sa notoriété, à ses résultats sportifs ou financiers, mais aussi à sa base de fans. Et Digital permet clairement d'aller chercher beaucoup plus de... d'audience que par le passé.

  • Speaker #1

    Et quelle est la stratégie aujourd'hui du Paris Basketball en termes d'activation digitale, technologique et pour continuer à construire et développer la marque ?

  • Speaker #0

    On a construit depuis le début une marque, alors je dis on, le club a construit sous l'impulsion de David Kahn, son président et fondateur, un peu avec cette vision de il faut construire une équipe sportive mais il faut aussi construire une marque, quelque chose qui est très établi, qui est très ancré. On vient de révéler un nouveau logo. C'est une évolution par rapport à ce qu'on avait avant. Mais depuis le début, on a cherché à développer une audience qui est à la fois intéressée par le sport, mais aussi intéressée par tout ce qui va autour. Et les plateformes digitales, que ce soit nos réseaux sociaux, notre site Internet, sont au cœur de notre stratégie, avec un besoin de créer du contenu et d'engager des gens autour de choses qui ne sont pas uniquement ce qui se passe sur le terrain. On a la chance avec le digital et avec les réseaux sociaux de pouvoir créer de la viralité, de pouvoir aussi donner la main aux fans, de pouvoir utiliser des icônes ou des ambassadeurs ou des célébrités qui viennent voir nos matchs pour faire partager leur passion avec le plus grand nombre. Et donc, en fait, c'est tout ça qu'on est en train de continuer à développer et de construire avec notre agence Yard, avec notre équipe interne. continuer à développer notre base de fans. Le basket, en termes d'audience télévisuelle est en dessous du foot ou en dessous du rugby. En revanche, en termes de potentiel d'audience via les canaux digitaux et sociaux, est énorme. Et on a ce côté lifestyle, culture urbaine qui permet d'aller toucher des audiences qui ne sont pas forcément celles du foot ou du rugby. Donc on insiste beaucoup là-dessus. Et c'est aussi en plus un spectacle familial. Donc pareil, on va toucher des enfants. On va faire des actions aussi dans les quartiers. Et ce qui est toujours très important, c'est de lier ce qu'on peut faire sur les plateformes. avec ce qui se passe dans la vraie vie. Il ne faut pas oublier qu'à l'arrivée, l'émotion, elle vient aussi par ce qui se passe dans un stade et qu'on a tendance à l'oublier. Mais sans les joueurs et sans ce qui se passe sur un terrain, on a du mal à créer un engouement.

  • Speaker #2

    Je vais rebondir là-dessus. Le PSG n'est pas vraiment un club qui a beaucoup gagné de titres. Ils ont beaucoup travaillé avec leurs joueurs.

  • Speaker #1

    Attention à ce que tu dis.

  • Speaker #2

    Mais ils ont gagné de titres.

  • Speaker #1

    Au niveau international. Au titre. Au continent.

  • Speaker #2

    international et continental. Ils ont beaucoup travaillé sur la marque joueur avec les grands noms qu'ils ont eu, les autres clubs aussi. Est-ce que Paris Basketball va avoir une stratégie un peu d'acquisition de joueurs phares ou est-ce qu'ils vont travailler sur leurs joueurs un peu iconiques aujourd'hui comme Nadir Ify qui représente vraiment... Le basket parisien tel qu'on le veut aujourd'hui et qui va rentrer en équipe de France très bientôt sans doute.

  • Speaker #0

    Pour faire plaisir à Paul, j'exhumerai une slide qui était dans mes présentations PSG où j'étais très fier de dire que le PSG était, et c'était la réalité, le club en Europe et dans le monde qui avait gagné le plus de titres au cours des dernières années. Parce que quand on cumulait les Coupes de France, les Coupes de la Ligue et les titres de champions, depuis dix ans, un club a fait aussi bien. y compris le Bayern, y compris la Juve, des clubs qui ont dominé leur championnat. Mais oui, effectivement, il manque cette consécration internationale au PSG aujourd'hui. La stratégie du PSG, elle a été à la fois sur ses joueurs et, comme je le disais aussi, sur une diversification de la marque, en notamment mettant en avant les attributs de la ville de Paris, parce que qui dit Paris dit mode, dit gastronomie, dit culture, dit histoire, dit tradition, etc. Mais cette histoire autour des joueurs a été extrêmement importante. C'est plus facile à faire dans le foot parce que quand on fait venir les deux ou trois meilleurs joueurs du monde à Paris, forcément, on a de la matière. Après, il faut faire attention parce qu'il y a un backlash. Le PSG a perdu pas mal d'abonnés. Ça reste une population énorme suite au départ de ces joueurs parce que les fans ont aussi tendance à suivre beaucoup les joueurs, presque plus que les clubs parfois. Mais pour revenir à ta question, on a effectivement la chance d'avoir un ou deux joueurs iconiques. aujourd'hui, et notamment Nadir que tu as cité, ou TJ Short qui est notre meneur. On va travailler avec ces joueurs, c'est extrêmement important. Nadir joue un rôle important parce qu'effectivement, il est parisien, il a même déjà eu des sélections en équipe de France, mais il va continuer, j'espère, à participer à l'avenir de l'équipe. Et il représente à la fois ce joueur parisien, ce talent, ce pool de talent qu'il y a en Île-de-France et en France. mais aussi il a une gueule, il a quelque chose qui permet encore une fois d'attirer des gens qui sont pas forcément des dingues de basket mais qui ont envie de venir voir un spectacle, qui ont envie de venir voir des gens s'exprimer etc. Est-ce qu'on va aller dans l'escalade ? Aujourd'hui c'est pas l'objectif, il faut avoir en tête que les actionnaires du club, les deux propriétaires sont des américains, ils ont une vision business. Le business va pas dans le sens le développement de la marque aujourd'hui et le côté spectacle. le côté engagement avec les fans. Donc ils ne vont pas tout de suite mettre des sommes astronomiques sur des grandes stars du basket. On est aussi dans une saison où on va jouer à l'Euroleague pour la première fois et donc où on va avoir besoin de se tester et de voir ce que ça donne. Le panorama du basket européen à moyen terme est un petit peu incertain. L'Euroleague est en pleine restructuration. La NBA regarde l'Europe avec beaucoup d'envie et d'attention. Donc step by step, la mise en avant de joueurs oui, aller chercher des stars pour des stars, ce n'est pas l'objectif à la minute où on se parle.

  • Speaker #1

    Et un partenariat type Jordan PSG, est-ce que vous avez des choses dans les cartons pour justement faire grandir la marque, pas uniquement en faisant venir des grandes stars, mais peut-être justement des partenariats que ce soit lifestyle, il peut y avoir beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Alors, Avec Jordan, ce sera difficile parce que notre partenaire, c'est Adidas. Et on est très fiers de travailler avec la marque qui, en plus, est le partenaire de la salle de notre maison, l'Adidas Arena, à laquelle je vous invite tous parce que c'est une salle qui a été pensée pour le basket. Très importante. Elle a été construite avec l'aide, notamment, de notre président qui avait construit la salle des Indiana Pacers. Donc, c'est vraiment où qu'on soit assis dans la salle, on vit l'expérience basket de manière assez incroyable. Et oui, on va aller vers une extension du type de partenariat ou du type d'action de communication pour aller chercher encore une fois des audiences au-delà des corps fans de basket. Après, il faut qu'on soit modeste. On a six ans à peine. Le club a gagné ses deux premiers titres l'année dernière et à l'orée d'une saison qui est très importante parce qu'il faut montrer qu'on va pouvoir continuer sur ce train-là. Mais c'est indispensable pour nous de continuer à travailler la marque et à aller vers sans doute la mode. mais la traiter aussi un peu de manière différente, pas aller copier le PSG et aller chercher des choses qui sont dans l'ADN de ce qu'est le Paris Basketball, encore une fois, et de travailler cette culture urbaine, ce côté hip-hop, ce côté famille, aller travailler dans les quartiers aussi de la région Île-de-France. On veut le club du Grand Paris, donc c'est important d'être près des jeunes, des associations, des clubs, des étudiants, etc. Donc il y a beaucoup de choses à travailler et... Ce côté un peu lifestyle en fait partie de manière très claire.

  • Speaker #1

    On parle donc du Paris Basketball, on parle d'une ligue plus traditionnelle en termes sportifs, donc une ligue de basketball, une compétition européenne que l'on connaît, l'Euroleague. On voit émerger de nouvelles pratiques du sport, des sports existants, de nouveaux sports, de nouvelles pratiques aussi. On peut par exemple citer... L'émergence de la Kings League, construite, en tout cas développée par l'ancien footballeur international espagnol Gérard Piqué et son groupe Cosmos, qui a été lancé en 2022. La même chose avec l'Ultimate Tennis Showdown, ou encore, on l'a vu au travers des Jeux Olympiques, l'explosion, on verra si c'est temporaire ou sur le long terme, du Basket 3-3, qui a d'ailleurs, je ne savais pas, mais qui a un tournoi international depuis 2012, chapeauté par la FIBA. Pour ne citer que ça, le Padel qui revendique plus de 600 000 participants en France en 2023. Toi qui as évolué dans le sport, tu l'as bien compris, au travers de ton parcours, c'est quelque chose qui se vit et qui se respire dans ta famille. Comment tu vois l'émergence et l'arrivée de ces nouvelles pratiques ? A titre perso, mais aussi vous le Paris Basket, comment vous allez vous adapter à ça ? Peut-être demain la création d'un club 3-3 ? Voilà.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas encore dans les tuyaux, mais ça pourrait très clairement le devenir. En fait, je pense qu'il y a plusieurs raisons qui amènent à ça. D'abord, il y a plusieurs raisons qui ont poussé soit des ligues existantes, soit des gens qui veulent développer des activités dans le monde du sport à développer ces nouvelles pratiques ou ces nouvelles ligues. Il y a d'abord les grandes ligues qui ont besoin de continuer à se développer. Quand on voit la NBA par exemple qui ouvre une ligue en Afrique, donc l'expansion géographique, la Formule 1 bien évidemment est un très bon exemple de continuité de développement à l'international. C'est aussi le développement du sport féminin. La WNBA aux Etats-Unis, probablement pas encore en Europe, est en train d'exploser. La NWSL aussi, c'est la ligue de soccer américaine. Le sport féminin est en énorme expansion. Et donc, c'est pour les ligues existantes et notamment les grandes ligues, une manière de continuer à développer leur business, soit de manière géographique, soit sur des nouvelles typologies de compétition. Ensuite, il y a, à mon sens aussi, pas mal de sports qui se sont réinventés via la création de nouveaux formats. Tu parles du tennis, tu parles du foot, du basket, bien évidemment. Le cricket avait été un des premiers à créer des nouveaux formats de compétition parce que passer six heures devant un match de cricket, alors il y a les die-hard fans, mais c'est compliqué. Le baseball aux États-Unis, c'est épuisant d'aller voir un match de baseball, c'est endormant plutôt. Et petit à petit, malgré le côté traditionnel du sport en train d'évoluer, de raccourcir les matchs, etc. Donc on a besoin aussi de ça pour réinventer le sport. Et puis il y a la vraie création, je pense que c'est le phénomène le plus intéressant pour le futur, la création de nouveaux... sport, ou de nouveaux formats de sport. Tu as parlé du paddle, il y a son pendant aux Etats-Unis, qui est le pickleball, qui arrive petit à petit en Europe aussi, qui est extrêmement intéressant sur la manière dont il est développé. Un autre exemple, c'est la ligue des drones, drone racing aux Etats-Unis, qui est un sport, enfin, un sport qui n'existait pas il y a 5 ans ou il y a 10 ans, et qui a été réinventé, c'est là où le e-sport et le gaming ont aussi joué. En fait, il y a pas mal de phénomènes qui viennent alimenter ça. Il y a d'abord le fait que la fragmentation de l'audience fait qu'il y a la capacité pour des nouveaux sports à aller chercher une audience. Il y a 25 ans, quand tu étais fan de ping-pong, tu voulais voir un tournoi de ping-pong, c'était impossible. Aujourd'hui, tu as des plateformes digitales, du streaming qui te permettent de voir n'importe quel match de Félix Lebrun à l'autre bout de la Terre. Et en plus, le sport a travaillé le setup, l'environnement autour pour rendre les produits. plus télévisuel. Le fait que les nouvelles générations consomment le sport différemment. Tu ne peux plus passer un jeune de 15 ans, il ne va jamais passer 3 heures ou même une devant un spectacle. Ces nouveaux formats permettent aussi à la fois d'apporter une dimension entertainment mais aussi une dimension de réduire le temps. même de jeu, et l'entertainment à la fois autour de la manière dont ces sports sont construits, mais aussi autour des à-côtés. Encore une fois, ce que je disais tout à l'heure, les à-côtés de ce qui se passe dans le sport, la vie des joueurs en dehors du terrain, la vie des célébrités qui vont s'intéresser à ces sports, comment les marques arrivent à travailler dans ces univers-là, c'est ça qui est extrêmement intéressant. Il y a d'autres dimensions aussi, c'est qu'il y a des nouveaux investisseurs dans le sport, à la fois les private equity. qui se sont aperçus qu'aller dans le sport, ça pouvait être relativement rentable et créer un nouveau format ou un nouveau sport versus investir dans la NFL où ça va être des sommes astronomiques. Ça peut être un moyen de trouver un retour sur investissement relativement rapide si on trouve le bon format et la bonne audience. Dernier petit point qui est très présent aux États-Unis et qui commence à l'être de plus en plus en Europe, c'est l'implication des sportifs eux-mêmes. dans ce phénomène de développement de nouveaux sports qui est vraiment extrêmement présent et qui permet à ces sports d'émerger plus facilement en s'appuyant sur la notoriété de ces célébrités.

  • Speaker #1

    Moi qui suis un peu un traditionnaliste aussi du sport, moi j'aime bien mon match de 90 minutes et c'est traditionnel, il n'y a pas le fait que des... des venture capital ou des equity partners entrent dans le sport, on n'a pas le risque de dénaturer un petit peu ce qu'est finalement le sport, parce qu'on a le risque de pousser les clubs à de la rentabilité, mais la rentabilité, on ne la voit pas forcément sur le terrain. Tu ne vois pas un peu un risque à terme que cette nouvelle économie du sport transforme ce que l'on voit nous sur le terrain ?

  • Speaker #0

    C'est la manière américaine, et c'est vrai que moi je suis pas mal baigné là-dedans depuis une dizaine d'années, de voir le sport. C'est un business, qu'à voir qui sont les propriétaires des clubs, ce ne sont que des milliardaires, qui donnent le pouvoir à des ligues d'administrer leur sport avec quand même la bride relativement courte sur ce que les gens peuvent faire. L'arrivée dans le sport de... des moyens nouveaux via le private equity ou via même les États, nations qui ont décidé d'investir. Et une tendance de fond qui, si elle est bien traitée, va plutôt aider à améliorer le sport parce qu'on va pouvoir développer plus de moyens, on va pouvoir, sans travestir ou sans changer l'organisation des sports eux-mêmes, permettre aux joueurs de mieux s'entraîner, permettre aux joueurs d'être dans les meilleures conditions, et c'est quand même un des éléments les plus importants, offrir aussi des meilleures conditions aux fans. que ce soit les fans qui sont à distance ou les fans qui peuvent venir dans le stade, et de générer une économie sur le papier plus pérenne avec un petit peu plus de moyens. Donc pour moi, ce n'est pas un problème à partir du moment où ça ne dénature pas le sport. Le rugby, par exemple, est un sport très intéressant parce que le rugby est un sport qui, depuis toujours, enfin en tout cas depuis une vingtaine d'années, arrive à faire évoluer ses règles pour continuer à rendre le sport plus intéressant, plus lisible. pour le fan. D'autres sports ont plus de mal à faire ça. Ce n'est pas forcément lié au fait qu'il y ait beaucoup plus d'argent dans le rugby, mais si on est capable de faire évoluer son sport... sans le travestir, sans changer les traditions, tout en le rendant plus attractif pour les joueurs, pour les fans, pour les médias, pour les marques. C'est là où l'argent qu'apportent ces nouveaux investisseurs est intéressant. Ce que je disais sur les sportifs est d'une certaine manière un peu aussi un garant de rester dans l'intégrité du sport et de continuer à ne pas complètement modifier tout pour en faire un spectacle pur qui n'est pas intéressant. Même si les jeunes générations consomment le sport différemment, à l'arrivée, elles ont besoin d'icônes, elles ont besoin de se reconnaître dans les résultats de tel ou tel sportif. Et donc, le cœur du réacteur qui est le match est fondamental. Pour rien que les plus grandes audiences, où que ce soit dans le monde, restent les spectacles sportifs live parce que quoi qu'il arrive, tu ne sais pas ce qui va se passer à la fin. Et donc, tu as toujours envie de suivre ce qui se passe. Après, il faut être innovant, il faut être capable de disrupter. Très bien, UTS dans le... dans le tennis par exemple et de tester on est aussi là pour tester des choses voir ce qui marche le 3-3 c'est pas forcément évident au départ que ça va être un sport extrêmement télégénique etc mais ça devient extrêmement important parce que ça permet des matchs plus courts ça permet de la densité ça permet du spectacle et ça fait partie des développements qui pour moi sont intéressants dans le monde du sport et c'est vrai que que ce soit le basket 3-3 ou encore le rugby 7 c'est un sport

  • Speaker #1

    Ce que tu disais est très vrai, c'est qu'en tout cas, avec un spectre assez français, les moments de sport qu'on a vécu en tant que spectateur aux Jeux Olympiques, sur ces deux sports-là, resteront gravés. Et avant tout, on en revient à ce que tu disais, c'est qu'effectivement, il y a ce côté entertainment et une évolution du sport, mais on en revient aussi toujours à quel moment on a vécu et ce que le sport peut procurer comme émotion. Et on en revient vraiment à ça. Alors moi, je voulais... Je voulais... Revenir aussi sur d'autres activités que tu as à côté de tes activités actuelles au sein du Paris Basketball. J'ai vu que tu as participé de manière active, que ce soit en tant qu'investisseur, mais surtout en tant que conseiller et qu'advisor dans différentes startups. On prend par exemple Sport Dynamics qui est un acteur dans la deep tech autour des analytiques pour le sport. Ou encore Scoreplay que l'on connaît bien, qui offre une solution aux institutions et aux clubs de sport pour pouvoir mieux gérer leur contenu sportif. Alors contenu vidéo et médias. Donc tu as aujourd'hui, au-delà de tes activités, une connaissance aussi des nouveautés, de l'innovation et des innovations technologiques et digitales. Si tu avais à sortir peut-être demain, que ce soit sur du court terme, que ce soit très visionnaire, une tech, quelque chose qui va disrupter complètement le monde du sport, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Donc j'ai eu la chance de travailler depuis quelques années avec une quinzaine de... principalement de startups, dans la tech et le sport, qui ne sont pas forcément d'ailleurs des startups qui viennent du monde du sport, mais qui peuvent avoir une idée qui s'applique au sport. Et en fait, je trouve que ce qui est intéressant, avant de venir précisément à la question, c'est que ces startups-là, elles ont rarement inventé une technologie où il y a rarement quelque chose qui est vraiment ultra, ultra innovant. C'est plutôt qu'elles ont utilisé une technologie nouvelle pour répondre à un besoin que le monde du sport a. A pour améliorer quelque chose. Pour reprendre Sport Dynamics, c'est comment aider les équipes à mieux utiliser les datas sur des schémas de jeu et notamment utiliser la physique et le mouvement plutôt que les datas figées. Ou Scoreplay, c'est pour aider les détenteurs de droits à mieux utiliser leur contenu à destination des fans, à destination des partenaires ou des médias. Derrière, il y a, on va le citer, Le fameux mot de l'intelligence artificielle, dans beaucoup de cas, mais ce n'est pas tant l'intelligence artificielle en tant que telle, c'est plutôt son application à un besoin du monde du sport qui est intéressante. Pour répondre à la question sur les innovations qui vont bouleverser, je ne suis pas devin et je ne veux pas me lancer là-dedans. En revanche, je vois...

  • Speaker #1

    Désolé, on voulait ta prédiction.

  • Speaker #0

    Voilà, je vois... Ça me fait plus me poser des questions. et j'essaye d'y apporter des réponses au fur et à mesure, mais ça me permet aussi de toucher des sujets qui, je pense, sont importants en lien à la fois avec le sport et avec la technologie. Je vais en prendre trois. Le premier, c'est qu'aujourd'hui, la data, notamment, nous permet d'avoir une relation de plus en plus personnalisée avec nos fans. On disait il y a 15-20 ans, on ne savait pas combien il y avait de fans, ni qui ils étaient, etc. d'un club comme le Paris SG ou le Paris Basketball. Aujourd'hui, on a la chance, avec les outils technologiques, de pouvoir beaucoup mieux connaître nos fans et donc de petit à petit rentrer dans une relation personnalisée. Je ne vais pas te pousser à toi, Paul, du contenu que je vais pousser à Gaël, alors que vous n'avez pas forcément le même intérêt, même si au départ, vous êtes tous les deux fans de la même chose, PSG par exemple. Je ne vais pas te demander de venir voir un match alors que je sais qu'à priori tu n'es pas là, ou alors que si tu veux venir avec ta famille, ça va être plutôt le week-end, versus toi si tu veux plutôt venir avec des potes, ça va être plutôt la semaine. Donc cette customisation, cette personnalisation que permettent les nouvelles technologies est pour moi au cœur du réacteur, du business model des acteurs du monde du sport, parce que demain c'est aussi ça qui va permettre de monétiser ses fans de la meilleure manière. Et ça c'est clé, il y a plusieurs technos qui permettent de ça. Encore une fois l'intelligence artificielle permet de beaucoup mieux connaître ses fans. Mais la blockchain dont tu parlais va permettre aux fans aussi d'avoir un poids plus important dans certaines décisions autour d'un club.

  • Speaker #1

    Ce que tu décrivais c'est un peu ce que l'on qualifie souvent d'hyper segmentation. Donc utiliser la donnée pour hyper segmenter finalement. les audiences, les fans, pour pouvoir vraiment leur communiquer le message au bon moment, à la bonne personne et au bon public.

  • Speaker #0

    Si je te connais et que je sais que tu es en train d'acheter une voiture, moi j'ai un partenaire voiture, en tant que club, je vais te pousser une offre de mon partenaire. Tout le monde est gagnant, mon partenaire est ravi, toi tu es ravi parce que tu cherches une voiture, et moi je suis ravi parce que je t'offre un service qui peut forcément lier à ta passion pour le club. mais qui est lié à mon écosystème. Et donc, on est vraiment dans cette dynamique-là de connaissance du fan de plus en plus. Et en plus,

  • Speaker #1

    T.J. Short me l'amène chez moi à la maison, me la conduit.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est parfait. En plus, T.J. Short est plus petit que toi, donc ça sera parfait. Ça, c'est le premier point que je trouvais extrêmement intéressant. Et on n'est pas du tout arrivé au bout du système. Mais que ce soit les grandes ligues ou les grands clubs américains qui sont plus développés ou le Paris Basketball aujourd'hui, c'est au cœur de nos stratégies de développement de connaissances du fan. C'est là où des partenaires comme Globant aussi peuvent nous aider dans leur maîtrise des outils technologiques. Un deuxième élément, une deuxième question que j'ai et qui me tarabuste parce qu'on a tous soit des enfants... pour certains, peut-être même des petits enfants, qui sont de la génération Alpha. Alors, génération Alpha, on connaît tous, Gen X, Gen Y, Gen Z, etc. Alpha, c'est ce né entre 2010 et 2024. C'est-à-dire qu'il y a des générations Alpha qui ne sont même pas encore nées. Mais en 2025, ce sera 2 milliards de personnes, ces gens-là. Et ça, ce sont des gens, des enfants, qui sont nés avec la technologie dans la main. qui ont jamais connu autre chose qu'un écran, la connectivité, la globalité du monde, etc. Mais qui, du coup, ont des comportements dont il va falloir tenir compte pour leur engagement et leur gestion de la relation avec le monde du sport, que ce soit au niveau de la pratique ou au niveau de leur fan-attitude. Et donc, comment est-ce que la technologie va permettre... de personnaliser le contenu, comment est-ce que la technologie va leur permettre d'assister à du spectacle sportif qui est important pour eux mais de manière différente, comment on va prendre en compte leur conscience autour des besoins de la planète qui est certainement plus forte que la personne de 50 ou 60 ans aujourd'hui. Bref, il y a énormément de questions qui se posent autour de ça et la technologie va être un des éléments importants. d'engagement de cette nouvelle base de fans qui sera fondamentale demain parce que tout de suite, ils auront accès au contenu, ils auront une voix, ils pourront en parler, etc.

  • Speaker #1

    Pour le coup, on est vraiment plus que sur du prédictif, ça relève du chamanisme. Pour savoir ce que nos enfants aujourd'hui ou ceux qui sont, comme tu le disais, en cours de conception, qui sont work in progress, vont souhaiter comme expérience fan d'ici... 15 ans.

  • Speaker #0

    On est tous, les acteurs du monde du sport, en train de tester des choses. On sait que l'expérience est importante. On sait que la customisation est importante. On sait que le contenu et donner la main aussi à la création de contenu à nos fans est important. On sait que la création de communauté est fondamentale. On sait que comment est-ce qu'on va monétiser ça et monétiser auprès d'un enfant de 5 ans ou de 10 ans, en soi, ça n'a pas de sens. Mais comment est-ce que son environnement familial ? va être sensibilisé à tout ça ? Comment est-ce que c'est l'enfant de 5 ans qui va amener les parents vers l'enceinte, aller voir un match ou aller consommer du contenu ? Tout ça, c'est des choses qu'on est tous en train de regarder, de tester, qui sont fondamentales pour l'avenir. Les sports qui ont du mal aujourd'hui, c'est le baseball aux Etats-Unis, c'est les sports qui ont 57 ans de moyenne d'âge, des gens qui vont au stade. Heureusement, ce n'est pas le cas du basket, ce n'est pas le cas de pas mal d'autres sports. Mais c'est aussi vachement important de penser à ces générations-là qui seront les consommateurs de demain. Et demain, ça arrive quand même relativement vite en général. Donc ça, c'était mon deuxième point. Le troisième point est quelque chose qui est compliqué, mais qui est les thématiques autour de la RSE et du respect de l'environnement au sens large et des bonnes pratiques autour du monde du sport. On a tendance un peu à l'oublier. parce qu'on est, quand on est dans le quotidien d'un club, à fond sur combien j'ai de spectateurs demain, est-ce que mon show va être bien, est-ce que mes joueurs sont en forme, etc. Mais c'est quand même une préoccupation importante. Il faut qu'on soit un acteur de notre environnement et on ne peut pas ne pas penser à ces choses-là. Prendre un aspect peut-être plus protection de l'environnement. Il y a eu pas mal de choses vachement intéressantes autour des Jeux Olympiques et comment la technologie, comment les acteurs technologiques...

  • Speaker #1

    Justement, il y a... Beaucoup de choses qui ont été testées, mais qui sont très intéressantes autour de Jio.

  • Speaker #0

    Les Atos, Intel, Samsung, etc. ont apporté beaucoup d'innovations là-dedans, pas que sur l'expérience du fan et la manière dont on pouvait suivre les stats, etc. Mais aussi sur comment est-ce qu'on maîtrise la consommation d'énergie des sites, comment est-ce qu'on gère les déchets et le recyclage, comment on optimise les transports. Toutes ces choses-là qui, à la fois, permettent en live d'optimiser, mais aussi, il y a beaucoup de data qui sont collectées pour que l'événement d'après puisse bénéficier de tous ces apprentissages et s'améliorer. À l'Adidas Arena, on le disait tout à l'heure, une arena extrêmement moderne, on a l'ensemble des sièges qui ont été fabriqués en plastique recyclé. Et donc, on est extrêmement fiers d'avoir une arena qui, en plus, participe à ces efforts-là pour que le monde du sport ne soit pas... que sur consommateurs d'énergie notamment. Vous avez probablement entendu parler de la nouvelle Sphère, qui est à Las Vegas, qui appartient au même groupe que Madison Square Garden et l'Enix de New York, l'équipe de NBA. C'est une sphère qui est absolument incroyable, qui est un spectacle à la fois vu de l'extérieur, parce qu'on la voit de très loin, et c'est un écran géant 360, et à l'intérieur qui offre une expérience incroyable. Enfin, c'est consommateur d'une énergie surréaliste par rapport à ce qu'on est tous en train de vivre. Donc voilà, c'est comment est-ce qu'on rend. Et derrière ça, il y a bien évidemment, détaché un tout petit peu de la technologie, les comportements. Mais la technologie peut aussi permettre de faire évoluer les comportements. Je pense que c'est important de l'avoir en tête aujourd'hui, alors que le monde du sport continue à être relativement consommateur. d'énergie, de mouvements, de transports, de lumière, etc. Mais comment est-ce qu'on arrive à optimiser tout ça ? Il y a plein de moyens que la tech nous permet d'optimiser tout ça.

  • Speaker #1

    On n'aura pas eu le droit à notre...

  • Speaker #2

    Notre stadium,

  • Speaker #1

    non ? Non, notre tech et la prédiction de Jérôme, on voit vers où tu vas, en tout cas, ce qui est intéressant sur ces trois cas, en tout cas, ces trois usages que tu décris, il y a... En tout cas, moi, ce que je vois de manière sous-jacente, ce n'est pas nouveau, mais c'est la donnée. Que ce soit la donnée pour l'hyper-segmentation, que ce soit la donnée aujourd'hui comportementale pour essayer de comprendre quelles vont être les attentes des fans de demain. Et enfin, la donnée que l'on utilise pour rendre, je dirais, moins impactant écologiquement les événements sportifs. Voilà, si je me permets de résumer un petit peu, il y a quand même cette... Cette lame de fond qui est vraiment la donnée au cœur du sport. Et on est effectivement sur la même ligne. Et aujourd'hui la donnée, on dit que c'est souvent le nouveau pétrole, mais c'est vrai. C'est-à-dire que la donnée c'est finalement... Une matière première et les usages autour de cette matière première sont encore, je pense qu'on n'en a pas, on n'en est qu'au début.

  • Speaker #0

    Ce qui est difficile pour les organisations sportives, et je pense que le Paris Basketball, c'est un bon exemple. C'est à la fois pas tout petit, on ne vient pas de démarrer, on n'est pas en quatrième division, mais ce n'est pas non plus une équipe qui, d'une part, est là depuis longtemps et d'autre part, a une audience mondiale, etc. Mais un des enjeux majeurs, moi, qui vient d'arriver dans le club, c'est la transformation digitale de l'entreprise. C'est à la fois comment les comportements des gens qui travaillent dans l'entreprise évoluent en tenant compte de cette transformation digitale. Comment est-ce qu'on engage nos fans dans cette transformation digitale ? Et comment est-ce qu'on va justement autour de la data arriver à réunir toutes les informations qu'on a, qui sont un peu dispersées, pour demain avoir une meilleure relation avec nos fans, leur donner peut-être plus de pouvoir, de voix au chapitre, mais aussi, comme je le disais tout à l'heure, être capable d'avoir une relation plus personnalisée, plus customisée. qui nous permettra aussi d'aller chercher d'autres personnes, parce que la data permet de faire des prédictions, et donc d'aller tester des choses, d'aller chercher des nouveaux publics, qui sont extrêmement importants pour continuer à faire croître une marque et le club en l'occurrence.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, merci d'avoir répondu le plus ouvertement et honnêtement à nos questions. Je passe pour la dernière partie de notre épisode, la main à Monsieur Châtelier.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    C'est donc le moment de la playlist avec Jérôme qui, je le rappelle, est directeur adjoint en charge du revenu à Paris Basketball. Donc trois questions, médias, sport et gaming pour toi. Donc quel est le média que tu nous recommanderais ? Livres, films, séries, musiques ?

  • Speaker #0

    Comme je voyage pas mal, je regarde souvent des... Des séries, j'en ai vu une récemment que j'ai beaucoup aimée, qui s'appelle Drops of God, je crois que c'est sur Apple TV. C'est autour du monde du vin, qui est un des sujets qui m'intéresse, et sur quelqu'un qui a fait fortune et qui a beaucoup eu de succès dans le vin, et qui organise son héritage entre la France et le Japon. C'est assez intéressant, c'est bien fait.

  • Speaker #2

    Je crois que c'est les gouttes de Dieu en français.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. C'est assez prenant, donc je vous le conseille. Et puis, je suis allé voir, il y a 15 jours, Emilia Perez, le film de Jacques Audiard. Alors ça, je le recommande à tous. Moi, dès qu'il y a un côté hispanique, j'ai un biais parce que j'ai adoré ma vie en Amérique latine. Et là, en l'occurrence. À part Jacques Audiard, il n'y a rien de français dans le film et tout est tourné plutôt dans les pays latins et au Mexique. Mais c'est en même temps une comédie musicale. C'est vraiment un film scotchant où les trois femmes actrices majeures en plus ont une interprétation qui est assez dingue. Donc je le conseille vraiment à tout le monde.

  • Speaker #2

    Alors quel serait ton souvenir sportif mémorable ?

  • Speaker #0

    Premier souvenir mémorable en tant que spectateur ? c'est la finale de Roland Garros 84 Landol McEnroe McEnroe vole sur le cours atomise Landol pendant 2 sets, 3 quarts et puis un ou deux petits trucs, grains de sable viennent enrayer la machine et Landol gagne en 5 sets j'étais joueur de tennis gaucher, avec un jeu assez offensif J'étais autant vous dire un grand fan de McEnroe et un peu énervé sur le court aussi comme lui. Donc vraiment, je me reconnaissais. J'ai pleuré ce soir-là. Si on reste dans le tennis, une émotion plus personnelle, c'est effectivement, comme je l'ai dit tout à l'heure, quasiment toute ma famille travaille dans le sport. Et même un de mes frères qui a été joueur de tennis professionnel pendant une quinzaine d'années sur le circuit ATP. Et un de ses faits d'armes, c'est d'avoir battu Michael Chang à Roland-Garros. Pas le Michael Chang de 17 ans qui avait gagné le tournoi, mais le Michael Chang qui était encore quand même top 100 mondial. Un match un peu fou en 5-7, 9 heures, 4 interruptions par la pluie, etc. Alors 9 heures en comptant les interruptions. Et c'était le seul joueur français à avoir gagné ce jour-là. Donc en plus, il a fait la une de l'équipe le lendemain. Et donc ça, à titre perso, forcément, c'était extrêmement fort. J'ai beaucoup suivi sa carrière. Et on parlait de... de data et de digital tout à l'heure quand il était encore joueur le seul moyen de suivre ses matchs c'était de regarder sur internet le point par point sans voir les images, sans rien donc on est là devant un écran, on voit 15A et puis on attend 30 secondes, 40 secondes qui est 35 ou 15-30, j'ai eu des moments terribles à suivre ça comme ça maintenant heureusement on pourrait voir son match n'importe où mais voilà,

  • Speaker #1

    déjà mieux que le fax Tu ne recevais pas un fax à chaque point ? Ça,

  • Speaker #0

    c'était quand j'étais au Chili où je recevais les pages de l'équipe par mon père.

  • Speaker #2

    Non, mais différentes recherches, je n'ai pas pu trouver si tu étais gamer. Mais est-ce que tu as un souvenir ou un jeu vidéo qui t'a marqué ?

  • Speaker #0

    Un peu lié au business et notamment quand je travaillais au Paris Saint-Germain, qui a été un des clubs ou le club même pionnier, le club de sport pionnier à investir le territoire du e-sport. Et j'avais été, pour ma première expérience aux États-Unis, assister à une compétition de Rocket League. Pour les non-initiés, Rocket League, c'est en gros un jeu vidéo où des voitures jouent au foot et essayent de marquer dans un environnement graphique complètement fou. Et j'avais été fasciné de voir 10 000 personnes dans une salle regarder deux équipes de trois joueurs s'affronter. Et d'avoir, en termes de marque, c'est une des équipes qui était aux couleurs du Paris Saint-Germain. Et d'arriver à allier le sport traditionnel. avec le e-sport, à s'inspirer de ce qui se passait dans le e-sport en termes de création de contenu, en termes de fan engagement pour aller nourrir ensuite la marque sur le plan plus large c'était extrêmement intéressant NBA 2K aujourd'hui dans le basket est un asset aussi très important, alors plus focus sur la NBA que sur les championnats européens mais peut-être qu'on y reviendra et donc ce que je trouve intéressant c'est effectivement trouver les parallèles entre les deux l'engagement des jeunes, notamment dans le monde du e-sport et du gaming, et comment est-ce qu'on peut retrouver ça et les mêmes dynamiques dans le monde du sport. C'est sans doute un des enjeux aussi, d'arriver à s'inspirer de ce qui se passe, de comment les marques peuvent s'inscrire et s'introduire dans l'univers des jeux et donc dans l'univers des fans. Voilà, et donc mon lien à l'e-sport, il n'est pas par la pratique, il est plus par l'inspiration que ça procure. sur comment est-ce que le sport plus traditionnel peut aller trouver des manières d'innover pour toucher ses fans.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, l'Adidas Arena, c'est un écran parfait pour des compétitions du e-sport. C'est la taille parfaite, c'est dans Paris, donc j'espère qu'on en verra.

  • Speaker #0

    Écoute, il y en a une qui va avoir lieu ou a eu lieu selon la date à laquelle sera posté ce podcast, mais les finales de League of Legends. sont à l'Arena au mois d'octobre et en fait c'est très intéressant pour nous parce que ça va être aussi un moyen on ouvre une boutique à l'Adidas Arena ça va être un moyen de voir comment notre marque Paris Basketball avec son côté lifestyle culture urbaine etc et avec la marque Paris qui est extrêmement iconique au coeur plaît à ces populations de fans de jeux vidéo et notamment les populations qui peuvent venir d'Asie C'est un vrai enjeu de développement, on n'en a pas beaucoup parlé, mais le développement international pour le Paris Basketball à horizon quelques années sera fondamental, sera au cœur de ce que l'on fera. L'Asie, le continent américain, bien évidemment, seront les deux priorités. Et donc le e-sport ou le gaming peut être une manière de pénétrer ces populations-là en mettant en avant la marque Paris, le sport du basket et le côté entertainment. qui en fait lie ces deux univers du sport et du jeu vidéo.

  • Speaker #1

    Et à quand le Paris Basketball dans NBA 2K ?

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais demander.

  • Speaker #0

    C'est compliqué. Un appel à lancer à 2K. Non, mais ça fait partie des réflexions que l'on a. Alors, on n'est pas maître de ce que fait le jeu et l'éditeur du jeu. Mais en revanche, la NBA s'intéresse beaucoup à l'Europe, a beaucoup investi depuis pas mal d'années. La France est au cœur du réacteur. des matchs qui ont déjà eu lieu. Victor Wembaïama et les San Antonio Spurs viennent au mois de janvier à Paris pour jouer deux matchs. C'est la première fois. Et donc forcément, le lien entre le basket européen et le basket américain se renforce. Et je ne serais pas surpris que ça revienne et qu'on puisse mettre aussi en avant le fait qu'une grande partie des joueurs de NBA aujourd'hui viennent d'Europe. et les joueurs français notamment. Trois Français dans les six premiers de la draft cette année. Wemba Nyama qui est vraiment la star actuelle, mais des 15 prochaines années de cette Ligue. Ils ont des joueurs vieillissants, donc miser sur des jeunes comme ça, c'est important. Et au-delà de ça, il y a quand même beaucoup de joueurs qui viennent d'Europe et qui sont extrêmement performants. Donc je pense que les deux risquent de se relier un petit peu plus vite qu'on ne le croit.

  • Speaker #1

    curiosité tu parles de wim banyama de notre point de vue de français on se dit que c'est la la star parce que tout le monde le suit et c'est pour le coup je pense que on revient au sujet du digital et des canaux digitaux ça a dû faire exploser le nombre de vues en tout cas en france sur ces vidéos Et aux États-Unis, c'est toi qui y vis. C'est aussi aujourd'hui la star montante de la NBA, comme on le voit nous.

  • Speaker #0

    Oui, c'était d'ailleurs assez surprenant. Ce n'est pas la première fois qu'un premier draft est énormément mis en avant, qu'on en attend beaucoup, etc. Mais là, son histoire, ça fait longtemps qu'il a été identifié comme une potentielle star. Bien évidemment, il a un physique qui est hors normes. Mais aussi la manière dont il s'est préparé. à cette aventure qui allait lui arriver est assez incroyable et je pense qu'il était prêt ou aussi prêt qu'on puisse l'être alors qu'à 18 ou 19 ans arriver dans la plus grande ligue de sport du monde ou une des plus grandes ligues c'est extrêmement forcément prenant et intimidant mais il parle anglais, il sait communiquer il a une relation avec les partenaires et les médias qui est incroyable... Et il s'est tout de suite senti à l'aise dans cet environnement. Et oui, c'est la star de demain et d'aujourd'hui et de demain en NBA. Comme je le disais, Steph Curry, LeBron James, Kevin Durant, c'est plus de 35 ans aujourd'hui. Ils ont encore une ou deux saisons maximum. Et donc, la NBA a besoin, c'est toujours appuyé sur des joueurs stars. Et Victor Wembañama, il a déjà battu des records dès sa première saison. Il est en plus extrêmement... bien managé, en tout cas prudemment, par son équipe, son coach, pour ne pas le brûler tout de suite. Le basket, c'est 82 matchs en NBA par an, sans compter les playoffs. Les carrières peuvent être de 15-20 ans au maximum, donc il faut tenir. Le fait de le préparer progressivement est important. Mais en plus de ça, il est extrêmement câblé, préparé et bien entouré, ce qui est aussi extrêmement important.

  • Speaker #1

    Je trouve que Wemadiamant cristallise un petit peu tout ce dont on vient de parler dans l'épisode, c'est-à-dire que c'est avant tout sur le terrain un sportif hors normes, qui a battu des records comme tu disais la première saison, qui est formaté côté médias, donc qui sait aujourd'hui aborder en fait les médias traditionnels, les médias digitaux, qui a aujourd'hui une fanbase énorme et qui a aussi par son physique ce côté entertainment. C'est un gars hors normes. C'est vrai que, pour un peu donner une conclusion à tout cela, c'est vrai que Wemby, je trouve qu'il cristallise exactement tout ce dont on vient de parler, que ce soit côté sportif, médias et tech. Merci beaucoup. Merci Jérôme d'avoir participé au podcast. Si on veut te retrouver, si on veut te suivre aujourd'hui sur les réseaux, un peu ton actualité, on fait comment ?

  • Speaker #0

    Je ne vais pas donner mon portable, mais je ne suis pas extrêmement actif sur les réseaux. Probablement d'un point de vue business, LinkedIn est ce qui est le plus simple. Je réponds à tous les messages. Et sinon, il faut passer par vous pour avoir mes coordonnées. Je les donnerai bien volonté. Le rendez-vous que je peux donner, c'est qu'à chaque match de Paris Basketball, je serai à l'Adidas Arena. Donc vous pourrez me trouver quelque part. L'avantage d'une enceinte de basket, c'est qu'on est relativement proche du terrain et donc on peut... on peut quasiment retrouver n'importe quelle personne qui est dans le stade. Et j'invite tout le monde à venir vivre l'expérience. Ce n'est pas juste voir un match, c'est vivre l'expérience du Paris Basketball à l'Adidas Arena, parce que vraiment, ça vaut le coup. Et clairement, on veut se positionner comme une alternative aux spectacles, aux autres équipes sportives, et devenir un des must-have ou des must-go des soirées parisiennes dans les années à venir. C'est sans doute le meilleur moyen de me retrouver dans la vraie vie et pas uniquement sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Merci Jérôme. Merci Jérôme et merci à toutes et tous de nous avoir suivis. N'hésitez pas à commenter, n'hésitez pas à un pouce bleu et n'hésitez pas à parler de partage d'écran autour de vous et à la prochaine.

  • Speaker #0

    Merci à vous deux.

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Description

Jérôme de Chaunac vit et respire le sport depuis toujours. Aujourd’hui directeur général adjoint en charge des revenus au Paris Basketball, son histoire d’amour la conduit du sud de la France à New York en passant par le Chili : un invité au parcours riche et international, qui est venu causer avec nous dans Partage d’écrans. Encore merci Jérôme !


Comment développer la présence d’une marque sportive dans un territoire hyper concurrentiel, au demeurant pas vraiment captif sur le sport en question ? Et non on ne parle pas de la pétanque dans l’arrière-pays niçois ici ! Qu’est-ce qui peut pousser des entrepreneurs américains à créer un club de Basketball à Paris ? On a aussi évoqué le développement de la fanbase vs l’acquisition de joueurs pour promouvoir la marque d’un club. De la segmentation des audiences grâce à l’utilisation des nouveaux outils digitaux et de l’influence, etc. 


🎙 Une conversation passionnée autour de l’évolution du sport en général et du développement d’une start up parisienne nommée Paris Basketball !


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CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le sport, pour moi, c'est quotidien dans ma vie depuis que je suis né. Et le développement d'un club de foot, comme d'un club de sport en général, le développement de sa presse de fin, de son club, est fondamental. J'ai réussi à en créer un peu partout aux Etats-Unis. On a une place à Rennes, à laquelle je vous invite tous, parce que c'est une salle qui a été pensée pour le basket. Si on est capable de faire évoluer son sport sans le travestir, sans changer les traditions, tout en le rendant plus attractif pour les joueurs, pour les fans, pour les médias, pour les marques, c'est là où l'argent prend. ces nouveaux investisseurs, est intéressant. Aujourd'hui, on a la chance, avec les outils technologiques, de pouvoir beaucoup mieux connaître nos fans et donc de petit à petit rentrer dans une relation personnalisée où des partenaires comme Globant peuvent nous aider dans leur maîtrise des outils technologiques.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech. dans le sport, les médias et le gaming, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    On reçoit aujourd'hui Jérôme Dechonac, directeur général adjoint en charge des revenus au Paris Basketball. Salut Jérôme.

  • Speaker #0

    Salut à tous les deux. Salut Jérôme.

  • Speaker #1

    Comme à chaque fois, on commencera par la section qui s'appelle l'Assado. L'Assado, le barbecue argentin que tu connais peut-être. où on te passera finalement au grill, donc c'est Gaël qui mènera cette section-là, qui mènera la danse. Ensuite, on enchaînera sur le core business, qui sont trois questions d'actualité autour du pari basketball et des sujets de fond autour du sport et de la tech. Et enfin, la playlist où on te demandera de nous partager et partager avec les auditeurs et auditrices des souvenirs sportifs, des recommandations médias et jeux vidéo.

  • Speaker #2

    Bienvenue Jérôme, ravi de te recevoir dans Partage d'écran. On commence avec le précieux. Donc on demande à chaque invité d'amener un objet qui lui tient à cœur. Qu'est-ce que tu nous as amené aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors je vous ai amené un livre que mon grand-père a écrit. Et en fait, plus que l'objet en lui-même, c'est ce qu'il représente, qui est important pour moi. À la fois la famille, on en reparlera peut-être, mais... La famille joue un grand rôle dans ma carrière et dans ma vie, bien évidemment. Mais aussi, en fait, les valeurs qui sont liées à ça, c'est-à-dire la transmission, la tradition, les racines. Et c'est aussi l'international. Mon grand-père a vécu pas mal en Asie et en Afrique. C'est un des marqueurs aussi, et de ma vie et de ma carrière, d'avoir été capable de me balader un peu partout dans le monde.

  • Speaker #2

    Le sujet du livre en question ?

  • Speaker #0

    La vie m'a fait crédit. Mon grand-père a été patron du CTLM pendant pas mal d'années, mais il a eu une première carrière de militaire. Et donc, ça raconte vraiment toute sa vie et beaucoup de choses qu'il nous a transmises tout au long de sa longue vie. Il est mort il y a 5 ans à 96 ans. Donc voilà, c'est quelqu'un qui m'a beaucoup marqué. Donc, j'ai toujours plaisir à retourner lire des petits passages du livre.

  • Speaker #2

    J'ai fait quelques recherches sur Internet. te recevoir et j'ai l'impression que le sport est vraiment très très important côté familial. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus, que ce soit le sport automobile, mais pas que, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est un vrai atavisme en fait. Je baigne dedans depuis que je suis tout petit. Mon père a créé une équerrie de course automobile qui s'appelle ORECA. Il l'a créée exactement la même année qu'il m'a créée moi, donc il y a un peu plus de 50 ans. Et ça m'a marqué comme ça a marqué mes frères et sœurs. On est quatre et on a tous, à un moment ou à un autre, travaillé dans le sport. Et on est encore trois sur quatre à y travailler au quotidien.

  • Speaker #2

    À aucun moment dans ton début de carrière, tu t'es dit non, je ne vais pas faire du sport, je vais faire de la comptabilité ?

  • Speaker #0

    Alors la comptabilité, non. J'ai toujours pensé au sport, d'abord en termes de pratiquant et en termes de fan. Et puis assez vite, quand j'ai commencé à comprendre un peu les... Les mécanismes du business, je me suis intéressé à ça et donc dès que j'étais étudiant, mon ambition, ma motivation, mon obsession c'était de travailler dans le monde du sport et donc j'ai tout fait pour y arriver.

  • Speaker #1

    J'imagine que pour la playlist et ton souvenir sportif, tu auras de quoi choisir. J'ai eu du mal à choisir. Il y a du mal à choisir.

  • Speaker #2

    Tu as évoqué le monde de la pub. Tu as commencé par la pub chez Havas, il me semble,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Alors, je n'ai pas commencé par ça. J'ai commencé par le monde automobile d'abord. Et c'est ce qui m'a permis d'aller voyager en Amérique latine, au Chili, où j'ai vécu deux ans, chez Peugeot. Puis j'ai travaillé un petit peu chez Peugeot. Et ensuite, je suis effectivement passé dans la pub. D'abord, côté médias, chez M6, où j'étais à la régie pub. Mais déjà en charge, notamment des chaînes thématiques liées au sport, InfoSport, TPS Star à l'époque. Et puis ensuite assez vite j'ai effectivement rejoint le groupe Avas, à peu près à 30 ans, qui est à la fois une histoire bien évidemment humaine mais aussi liée au business puisque j'ai rejoint le groupe Avas dans l'entité dédiée au sport et à l'entertainment par la suite. Et c'était aussi une histoire d'hommes parce que j'ai aussi rejoint des gens, je pense que c'est un des éléments à la fois fondamentaux dans ma carrière mais aussi dans le monde du sport, c'est les rencontres qu'on fait. et les gens avec qui on a envie de travailler.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai une question. Je vois que tu es venu avec le maillot, avec un hoodie de Paris Basketball. C'est ton club actuel, on va dire. Tu as travaillé pour le PSG, pour développer la marque côté US. On en parlera tout à l'heure avec Paul. Pour travailler au PSG, est-ce qu'il faut être un fan du PSG ? Est-ce que tu as dû jurer ? Allégeance au PSG pour travailler avec eux ? Comment est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Je pense que ta question n'est pas complètement innocente. Je n'ai pas dû prêter allégeance. En revanche, c'est vrai qu'il faut connaître le club et en épouser la passion d'une part et les ambitions d'autre part pour y travailler. Moi, je suis un peu un footix, comme on dit parfois. J'ai commencé par le FC Nantes, par la JO Serre. Puis par l'Olympique de Marseille dans les grandes années tapis parce que j'étais passé mon bac à Aix-en-Provence. Et quand le PSG m'a appelé pour les rejoindre et notamment pour développer ce projet de bureau sur le continent américain, j'ai trouvé le projet business avant tout extrêmement passionnant. Et quand j'ai passé mes entretiens, etc., c'est ce dont on m'a parlé. Je trouve qu'effectivement, après, quelques personnes ont vu que j'ai eu une période supporter de l'Olympique de Marseille. Une période trouble. Et que ça... pu heurter quelques fans, mais ça peut arriver. Mais j'ai assez vite eu la chance de rencontrer le fan club de New York, où j'étais à l'époque, avec des gens qui étaient die-hard, comme on dit aux Etats-Unis, passionnés de toujours, des anciens abonnés, etc. Mais ils ont vu que ce que j'allais leur apporter, c'était ma connaissance du monde du marketing sportif, comment est-ce qu'on allait développer la marque sur le continent américain, les efforts qu'on allait faire ensemble. et bon certes les classico n'étaient pas toujours en plus PSG gagne systématiquement donc les meilleurs moments mais on a réussi à construire des relations assez fortes et le développement d'un club de foot comme d'un club de sport en général par le développement de sa base de fans et notamment les core fans donc les fan clubs est fondamental donc j'ai réussi à en créer un peu partout aux Etats-Unis et voilà donc une fois qu'on avait passé le petit moment un petit peu difficile du début... Ça s'est bien passé et le projet PSG sur le continent américain était passionnant à plein d'égards. On pourra en parler après.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est une transition parfaite, Paul, pour te laisser la main sur la rubrique Core Business,

  • Speaker #1

    non ? On enchaîne. Effectivement, j'affiche mes couleurs. Pour le coup, il n'y a pas de doute. Merci Gaël, effectivement la transition est toute trouvée. Alors moi je voulais revenir un petit peu sur cette expérience au PSG, mais pas uniquement. De plus en plus quand on parle d'institutions sportives, de clubs, de fédérations, on parle souvent de marques. Par exemple, on peut prendre le cas, pour revenir sur le cas du PSG, on estime que par exemple QSI, le fonds d'investissement Qatari dédié au sport, a racheté 70% du capital du PSG en 2011, entre 30 et 40 millions d'euros. Forbes, en mai 2024, vient de sortir son classement des marques de football dans le monde. Le PSG est classé 7e avec une valorisation à plus de 4,4 milliards de dollars, ce qui est énorme en termes de marques et d'envergure internationale. Aujourd'hui, dans ce podcast, on parle de tech et de digital. Moi, je suis assez intéressé de comprendre comment un club comme le PSG ou le Paris Basketball ou les clubs que tu as pu rencontrer dans ta carrière, utilisent le levier digital et tech pour construire cette marque-là.

  • Speaker #0

    La réponse simple, c'est au cœur de la stratégie, que ce soit du PSG ou du Paris Basketball ou toutes les grandes marques de sport dans le monde. Ce qui était intéressant quand je suis arrivé au PSG, c'est que j'ai compris assez vite que l'ambition qui avait été posée par les investisseurs qataristes était de devenir une des plus grandes marques de sport du monde. Et ce n'est pas forcément ce qu'on attend. Moi, je m'attendais à ce que l'ambition soit de devenir un des plus grands clubs de foot du monde. Mais il y avait la dimension marque et la dimension sport. Ce qui positionne tout de suite le club à un niveau qui est au-dessus du foot et au-dessus purement de la partie sportive. C'est-à-dire que les benchmarks, c'est Ferrari en Formule 1, c'est les All Blacks en rugby, c'est les Lakers ou les Yankees dans les sports américains. Et tout de suite, ça va largement au-delà de ce qui se passe sur le terrain. Et donc, le PSG a extrêmement bien réussi grâce notamment à une stratégie de diversification. extrêmement importante dans sa communication, en ne se focalisant pas uniquement sur le terrain, même si les deux piliers de sa stratégie, qu'on peut retrouver souvent dans la plupart des grandes réussites sportives, c'est qu'il y a un côté réussite sportive, il faut gagner, win. On ne devient pas une grande marque du sport si à un moment on ne gagne pas de manière régulière. Mais il y a aussi une partie inspirante, il faut créer de l'inspiration chez les fans pour développer la base de fans. Et c'est là où la partie digitale et la partie tech rentrent en jeu. Il y a 25 ans, quand on voulait voir le PSG, qu'on habitait à New York ou à Singapour, on pouvait toujours essayer. Moi, je me souviens, quand j'étais au Chili à 30 ans, j'étais abonné à l'équipe. Je recevais l'équipe une semaine après, en format papier. Bon, j'avais déjà entendu parler des résultats parce que mon père m'avait envoyé un fax, mais c'était quasiment impossible. Aujourd'hui, le contenu des clubs, qu'ils soient purement sportifs ou tous les à côté, est accessible à n'importe qui, partout dans le monde, dans la seconde à laquelle il est produit. Et donc le digital est une plateforme absolument indispensable parce que ça permet de toucher des nouvelles personnes, ça permet d'aller étendre le reach, comme on dit, de ces marques-là. Et la tech ensuite, les développements technologiques, notamment autour de la data, permettent de créer des relations avec la base de fans qui est largement plus pointue que celle qu'on avait avant. Donc sans les plateformes digitales, sans cette capacité à apporter du contenu aux fans et du contenu personnalisé, de plus en plus personnalisé ou en tout cas customisé au départ. Quand j'ai démarré le PSG aux États-Unis, on a travaillé autour de contenu qui intéresse les Américains et qui n'est pas forcément le même contenu que celui qui intéresse les Asiatiques. Il y avait Timothy Weah, le fils de George Weah, qui venait de démarrer sa carrière au PSG. forcément l'utiliser aux États-Unis, puisqu'il a la nationalité américaine et qu'il venait aussi de démarrer avec l'équipe américaine, c'était un contenu qui était beaucoup plus intéressant. Il est venu, on a fait plein de choses avec des enfants, avec des fans, etc. Et donc ça nous a permis d'élargir la base des gens qui pouvaient être intéressés par le club. Donc la valeur de la marque, elle se mesure comment ? Elle se mesure à sa notoriété, à ses résultats sportifs ou financiers, mais aussi à sa base de fans. Et Digital permet clairement d'aller chercher beaucoup plus de... d'audience que par le passé.

  • Speaker #1

    Et quelle est la stratégie aujourd'hui du Paris Basketball en termes d'activation digitale, technologique et pour continuer à construire et développer la marque ?

  • Speaker #0

    On a construit depuis le début une marque, alors je dis on, le club a construit sous l'impulsion de David Kahn, son président et fondateur, un peu avec cette vision de il faut construire une équipe sportive mais il faut aussi construire une marque, quelque chose qui est très établi, qui est très ancré. On vient de révéler un nouveau logo. C'est une évolution par rapport à ce qu'on avait avant. Mais depuis le début, on a cherché à développer une audience qui est à la fois intéressée par le sport, mais aussi intéressée par tout ce qui va autour. Et les plateformes digitales, que ce soit nos réseaux sociaux, notre site Internet, sont au cœur de notre stratégie, avec un besoin de créer du contenu et d'engager des gens autour de choses qui ne sont pas uniquement ce qui se passe sur le terrain. On a la chance avec le digital et avec les réseaux sociaux de pouvoir créer de la viralité, de pouvoir aussi donner la main aux fans, de pouvoir utiliser des icônes ou des ambassadeurs ou des célébrités qui viennent voir nos matchs pour faire partager leur passion avec le plus grand nombre. Et donc, en fait, c'est tout ça qu'on est en train de continuer à développer et de construire avec notre agence Yard, avec notre équipe interne. continuer à développer notre base de fans. Le basket, en termes d'audience télévisuelle est en dessous du foot ou en dessous du rugby. En revanche, en termes de potentiel d'audience via les canaux digitaux et sociaux, est énorme. Et on a ce côté lifestyle, culture urbaine qui permet d'aller toucher des audiences qui ne sont pas forcément celles du foot ou du rugby. Donc on insiste beaucoup là-dessus. Et c'est aussi en plus un spectacle familial. Donc pareil, on va toucher des enfants. On va faire des actions aussi dans les quartiers. Et ce qui est toujours très important, c'est de lier ce qu'on peut faire sur les plateformes. avec ce qui se passe dans la vraie vie. Il ne faut pas oublier qu'à l'arrivée, l'émotion, elle vient aussi par ce qui se passe dans un stade et qu'on a tendance à l'oublier. Mais sans les joueurs et sans ce qui se passe sur un terrain, on a du mal à créer un engouement.

  • Speaker #2

    Je vais rebondir là-dessus. Le PSG n'est pas vraiment un club qui a beaucoup gagné de titres. Ils ont beaucoup travaillé avec leurs joueurs.

  • Speaker #1

    Attention à ce que tu dis.

  • Speaker #2

    Mais ils ont gagné de titres.

  • Speaker #1

    Au niveau international. Au titre. Au continent.

  • Speaker #2

    international et continental. Ils ont beaucoup travaillé sur la marque joueur avec les grands noms qu'ils ont eu, les autres clubs aussi. Est-ce que Paris Basketball va avoir une stratégie un peu d'acquisition de joueurs phares ou est-ce qu'ils vont travailler sur leurs joueurs un peu iconiques aujourd'hui comme Nadir Ify qui représente vraiment... Le basket parisien tel qu'on le veut aujourd'hui et qui va rentrer en équipe de France très bientôt sans doute.

  • Speaker #0

    Pour faire plaisir à Paul, j'exhumerai une slide qui était dans mes présentations PSG où j'étais très fier de dire que le PSG était, et c'était la réalité, le club en Europe et dans le monde qui avait gagné le plus de titres au cours des dernières années. Parce que quand on cumulait les Coupes de France, les Coupes de la Ligue et les titres de champions, depuis dix ans, un club a fait aussi bien. y compris le Bayern, y compris la Juve, des clubs qui ont dominé leur championnat. Mais oui, effectivement, il manque cette consécration internationale au PSG aujourd'hui. La stratégie du PSG, elle a été à la fois sur ses joueurs et, comme je le disais aussi, sur une diversification de la marque, en notamment mettant en avant les attributs de la ville de Paris, parce que qui dit Paris dit mode, dit gastronomie, dit culture, dit histoire, dit tradition, etc. Mais cette histoire autour des joueurs a été extrêmement importante. C'est plus facile à faire dans le foot parce que quand on fait venir les deux ou trois meilleurs joueurs du monde à Paris, forcément, on a de la matière. Après, il faut faire attention parce qu'il y a un backlash. Le PSG a perdu pas mal d'abonnés. Ça reste une population énorme suite au départ de ces joueurs parce que les fans ont aussi tendance à suivre beaucoup les joueurs, presque plus que les clubs parfois. Mais pour revenir à ta question, on a effectivement la chance d'avoir un ou deux joueurs iconiques. aujourd'hui, et notamment Nadir que tu as cité, ou TJ Short qui est notre meneur. On va travailler avec ces joueurs, c'est extrêmement important. Nadir joue un rôle important parce qu'effectivement, il est parisien, il a même déjà eu des sélections en équipe de France, mais il va continuer, j'espère, à participer à l'avenir de l'équipe. Et il représente à la fois ce joueur parisien, ce talent, ce pool de talent qu'il y a en Île-de-France et en France. mais aussi il a une gueule, il a quelque chose qui permet encore une fois d'attirer des gens qui sont pas forcément des dingues de basket mais qui ont envie de venir voir un spectacle, qui ont envie de venir voir des gens s'exprimer etc. Est-ce qu'on va aller dans l'escalade ? Aujourd'hui c'est pas l'objectif, il faut avoir en tête que les actionnaires du club, les deux propriétaires sont des américains, ils ont une vision business. Le business va pas dans le sens le développement de la marque aujourd'hui et le côté spectacle. le côté engagement avec les fans. Donc ils ne vont pas tout de suite mettre des sommes astronomiques sur des grandes stars du basket. On est aussi dans une saison où on va jouer à l'Euroleague pour la première fois et donc où on va avoir besoin de se tester et de voir ce que ça donne. Le panorama du basket européen à moyen terme est un petit peu incertain. L'Euroleague est en pleine restructuration. La NBA regarde l'Europe avec beaucoup d'envie et d'attention. Donc step by step, la mise en avant de joueurs oui, aller chercher des stars pour des stars, ce n'est pas l'objectif à la minute où on se parle.

  • Speaker #1

    Et un partenariat type Jordan PSG, est-ce que vous avez des choses dans les cartons pour justement faire grandir la marque, pas uniquement en faisant venir des grandes stars, mais peut-être justement des partenariats que ce soit lifestyle, il peut y avoir beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Alors, Avec Jordan, ce sera difficile parce que notre partenaire, c'est Adidas. Et on est très fiers de travailler avec la marque qui, en plus, est le partenaire de la salle de notre maison, l'Adidas Arena, à laquelle je vous invite tous parce que c'est une salle qui a été pensée pour le basket. Très importante. Elle a été construite avec l'aide, notamment, de notre président qui avait construit la salle des Indiana Pacers. Donc, c'est vraiment où qu'on soit assis dans la salle, on vit l'expérience basket de manière assez incroyable. Et oui, on va aller vers une extension du type de partenariat ou du type d'action de communication pour aller chercher encore une fois des audiences au-delà des corps fans de basket. Après, il faut qu'on soit modeste. On a six ans à peine. Le club a gagné ses deux premiers titres l'année dernière et à l'orée d'une saison qui est très importante parce qu'il faut montrer qu'on va pouvoir continuer sur ce train-là. Mais c'est indispensable pour nous de continuer à travailler la marque et à aller vers sans doute la mode. mais la traiter aussi un peu de manière différente, pas aller copier le PSG et aller chercher des choses qui sont dans l'ADN de ce qu'est le Paris Basketball, encore une fois, et de travailler cette culture urbaine, ce côté hip-hop, ce côté famille, aller travailler dans les quartiers aussi de la région Île-de-France. On veut le club du Grand Paris, donc c'est important d'être près des jeunes, des associations, des clubs, des étudiants, etc. Donc il y a beaucoup de choses à travailler et... Ce côté un peu lifestyle en fait partie de manière très claire.

  • Speaker #1

    On parle donc du Paris Basketball, on parle d'une ligue plus traditionnelle en termes sportifs, donc une ligue de basketball, une compétition européenne que l'on connaît, l'Euroleague. On voit émerger de nouvelles pratiques du sport, des sports existants, de nouveaux sports, de nouvelles pratiques aussi. On peut par exemple citer... L'émergence de la Kings League, construite, en tout cas développée par l'ancien footballeur international espagnol Gérard Piqué et son groupe Cosmos, qui a été lancé en 2022. La même chose avec l'Ultimate Tennis Showdown, ou encore, on l'a vu au travers des Jeux Olympiques, l'explosion, on verra si c'est temporaire ou sur le long terme, du Basket 3-3, qui a d'ailleurs, je ne savais pas, mais qui a un tournoi international depuis 2012, chapeauté par la FIBA. Pour ne citer que ça, le Padel qui revendique plus de 600 000 participants en France en 2023. Toi qui as évolué dans le sport, tu l'as bien compris, au travers de ton parcours, c'est quelque chose qui se vit et qui se respire dans ta famille. Comment tu vois l'émergence et l'arrivée de ces nouvelles pratiques ? A titre perso, mais aussi vous le Paris Basket, comment vous allez vous adapter à ça ? Peut-être demain la création d'un club 3-3 ? Voilà.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas encore dans les tuyaux, mais ça pourrait très clairement le devenir. En fait, je pense qu'il y a plusieurs raisons qui amènent à ça. D'abord, il y a plusieurs raisons qui ont poussé soit des ligues existantes, soit des gens qui veulent développer des activités dans le monde du sport à développer ces nouvelles pratiques ou ces nouvelles ligues. Il y a d'abord les grandes ligues qui ont besoin de continuer à se développer. Quand on voit la NBA par exemple qui ouvre une ligue en Afrique, donc l'expansion géographique, la Formule 1 bien évidemment est un très bon exemple de continuité de développement à l'international. C'est aussi le développement du sport féminin. La WNBA aux Etats-Unis, probablement pas encore en Europe, est en train d'exploser. La NWSL aussi, c'est la ligue de soccer américaine. Le sport féminin est en énorme expansion. Et donc, c'est pour les ligues existantes et notamment les grandes ligues, une manière de continuer à développer leur business, soit de manière géographique, soit sur des nouvelles typologies de compétition. Ensuite, il y a, à mon sens aussi, pas mal de sports qui se sont réinventés via la création de nouveaux formats. Tu parles du tennis, tu parles du foot, du basket, bien évidemment. Le cricket avait été un des premiers à créer des nouveaux formats de compétition parce que passer six heures devant un match de cricket, alors il y a les die-hard fans, mais c'est compliqué. Le baseball aux États-Unis, c'est épuisant d'aller voir un match de baseball, c'est endormant plutôt. Et petit à petit, malgré le côté traditionnel du sport en train d'évoluer, de raccourcir les matchs, etc. Donc on a besoin aussi de ça pour réinventer le sport. Et puis il y a la vraie création, je pense que c'est le phénomène le plus intéressant pour le futur, la création de nouveaux... sport, ou de nouveaux formats de sport. Tu as parlé du paddle, il y a son pendant aux Etats-Unis, qui est le pickleball, qui arrive petit à petit en Europe aussi, qui est extrêmement intéressant sur la manière dont il est développé. Un autre exemple, c'est la ligue des drones, drone racing aux Etats-Unis, qui est un sport, enfin, un sport qui n'existait pas il y a 5 ans ou il y a 10 ans, et qui a été réinventé, c'est là où le e-sport et le gaming ont aussi joué. En fait, il y a pas mal de phénomènes qui viennent alimenter ça. Il y a d'abord le fait que la fragmentation de l'audience fait qu'il y a la capacité pour des nouveaux sports à aller chercher une audience. Il y a 25 ans, quand tu étais fan de ping-pong, tu voulais voir un tournoi de ping-pong, c'était impossible. Aujourd'hui, tu as des plateformes digitales, du streaming qui te permettent de voir n'importe quel match de Félix Lebrun à l'autre bout de la Terre. Et en plus, le sport a travaillé le setup, l'environnement autour pour rendre les produits. plus télévisuel. Le fait que les nouvelles générations consomment le sport différemment. Tu ne peux plus passer un jeune de 15 ans, il ne va jamais passer 3 heures ou même une devant un spectacle. Ces nouveaux formats permettent aussi à la fois d'apporter une dimension entertainment mais aussi une dimension de réduire le temps. même de jeu, et l'entertainment à la fois autour de la manière dont ces sports sont construits, mais aussi autour des à-côtés. Encore une fois, ce que je disais tout à l'heure, les à-côtés de ce qui se passe dans le sport, la vie des joueurs en dehors du terrain, la vie des célébrités qui vont s'intéresser à ces sports, comment les marques arrivent à travailler dans ces univers-là, c'est ça qui est extrêmement intéressant. Il y a d'autres dimensions aussi, c'est qu'il y a des nouveaux investisseurs dans le sport, à la fois les private equity. qui se sont aperçus qu'aller dans le sport, ça pouvait être relativement rentable et créer un nouveau format ou un nouveau sport versus investir dans la NFL où ça va être des sommes astronomiques. Ça peut être un moyen de trouver un retour sur investissement relativement rapide si on trouve le bon format et la bonne audience. Dernier petit point qui est très présent aux États-Unis et qui commence à l'être de plus en plus en Europe, c'est l'implication des sportifs eux-mêmes. dans ce phénomène de développement de nouveaux sports qui est vraiment extrêmement présent et qui permet à ces sports d'émerger plus facilement en s'appuyant sur la notoriété de ces célébrités.

  • Speaker #1

    Moi qui suis un peu un traditionnaliste aussi du sport, moi j'aime bien mon match de 90 minutes et c'est traditionnel, il n'y a pas le fait que des... des venture capital ou des equity partners entrent dans le sport, on n'a pas le risque de dénaturer un petit peu ce qu'est finalement le sport, parce qu'on a le risque de pousser les clubs à de la rentabilité, mais la rentabilité, on ne la voit pas forcément sur le terrain. Tu ne vois pas un peu un risque à terme que cette nouvelle économie du sport transforme ce que l'on voit nous sur le terrain ?

  • Speaker #0

    C'est la manière américaine, et c'est vrai que moi je suis pas mal baigné là-dedans depuis une dizaine d'années, de voir le sport. C'est un business, qu'à voir qui sont les propriétaires des clubs, ce ne sont que des milliardaires, qui donnent le pouvoir à des ligues d'administrer leur sport avec quand même la bride relativement courte sur ce que les gens peuvent faire. L'arrivée dans le sport de... des moyens nouveaux via le private equity ou via même les États, nations qui ont décidé d'investir. Et une tendance de fond qui, si elle est bien traitée, va plutôt aider à améliorer le sport parce qu'on va pouvoir développer plus de moyens, on va pouvoir, sans travestir ou sans changer l'organisation des sports eux-mêmes, permettre aux joueurs de mieux s'entraîner, permettre aux joueurs d'être dans les meilleures conditions, et c'est quand même un des éléments les plus importants, offrir aussi des meilleures conditions aux fans. que ce soit les fans qui sont à distance ou les fans qui peuvent venir dans le stade, et de générer une économie sur le papier plus pérenne avec un petit peu plus de moyens. Donc pour moi, ce n'est pas un problème à partir du moment où ça ne dénature pas le sport. Le rugby, par exemple, est un sport très intéressant parce que le rugby est un sport qui, depuis toujours, enfin en tout cas depuis une vingtaine d'années, arrive à faire évoluer ses règles pour continuer à rendre le sport plus intéressant, plus lisible. pour le fan. D'autres sports ont plus de mal à faire ça. Ce n'est pas forcément lié au fait qu'il y ait beaucoup plus d'argent dans le rugby, mais si on est capable de faire évoluer son sport... sans le travestir, sans changer les traditions, tout en le rendant plus attractif pour les joueurs, pour les fans, pour les médias, pour les marques. C'est là où l'argent qu'apportent ces nouveaux investisseurs est intéressant. Ce que je disais sur les sportifs est d'une certaine manière un peu aussi un garant de rester dans l'intégrité du sport et de continuer à ne pas complètement modifier tout pour en faire un spectacle pur qui n'est pas intéressant. Même si les jeunes générations consomment le sport différemment, à l'arrivée, elles ont besoin d'icônes, elles ont besoin de se reconnaître dans les résultats de tel ou tel sportif. Et donc, le cœur du réacteur qui est le match est fondamental. Pour rien que les plus grandes audiences, où que ce soit dans le monde, restent les spectacles sportifs live parce que quoi qu'il arrive, tu ne sais pas ce qui va se passer à la fin. Et donc, tu as toujours envie de suivre ce qui se passe. Après, il faut être innovant, il faut être capable de disrupter. Très bien, UTS dans le... dans le tennis par exemple et de tester on est aussi là pour tester des choses voir ce qui marche le 3-3 c'est pas forcément évident au départ que ça va être un sport extrêmement télégénique etc mais ça devient extrêmement important parce que ça permet des matchs plus courts ça permet de la densité ça permet du spectacle et ça fait partie des développements qui pour moi sont intéressants dans le monde du sport et c'est vrai que que ce soit le basket 3-3 ou encore le rugby 7 c'est un sport

  • Speaker #1

    Ce que tu disais est très vrai, c'est qu'en tout cas, avec un spectre assez français, les moments de sport qu'on a vécu en tant que spectateur aux Jeux Olympiques, sur ces deux sports-là, resteront gravés. Et avant tout, on en revient à ce que tu disais, c'est qu'effectivement, il y a ce côté entertainment et une évolution du sport, mais on en revient aussi toujours à quel moment on a vécu et ce que le sport peut procurer comme émotion. Et on en revient vraiment à ça. Alors moi, je voulais... Je voulais... Revenir aussi sur d'autres activités que tu as à côté de tes activités actuelles au sein du Paris Basketball. J'ai vu que tu as participé de manière active, que ce soit en tant qu'investisseur, mais surtout en tant que conseiller et qu'advisor dans différentes startups. On prend par exemple Sport Dynamics qui est un acteur dans la deep tech autour des analytiques pour le sport. Ou encore Scoreplay que l'on connaît bien, qui offre une solution aux institutions et aux clubs de sport pour pouvoir mieux gérer leur contenu sportif. Alors contenu vidéo et médias. Donc tu as aujourd'hui, au-delà de tes activités, une connaissance aussi des nouveautés, de l'innovation et des innovations technologiques et digitales. Si tu avais à sortir peut-être demain, que ce soit sur du court terme, que ce soit très visionnaire, une tech, quelque chose qui va disrupter complètement le monde du sport, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Donc j'ai eu la chance de travailler depuis quelques années avec une quinzaine de... principalement de startups, dans la tech et le sport, qui ne sont pas forcément d'ailleurs des startups qui viennent du monde du sport, mais qui peuvent avoir une idée qui s'applique au sport. Et en fait, je trouve que ce qui est intéressant, avant de venir précisément à la question, c'est que ces startups-là, elles ont rarement inventé une technologie où il y a rarement quelque chose qui est vraiment ultra, ultra innovant. C'est plutôt qu'elles ont utilisé une technologie nouvelle pour répondre à un besoin que le monde du sport a. A pour améliorer quelque chose. Pour reprendre Sport Dynamics, c'est comment aider les équipes à mieux utiliser les datas sur des schémas de jeu et notamment utiliser la physique et le mouvement plutôt que les datas figées. Ou Scoreplay, c'est pour aider les détenteurs de droits à mieux utiliser leur contenu à destination des fans, à destination des partenaires ou des médias. Derrière, il y a, on va le citer, Le fameux mot de l'intelligence artificielle, dans beaucoup de cas, mais ce n'est pas tant l'intelligence artificielle en tant que telle, c'est plutôt son application à un besoin du monde du sport qui est intéressante. Pour répondre à la question sur les innovations qui vont bouleverser, je ne suis pas devin et je ne veux pas me lancer là-dedans. En revanche, je vois...

  • Speaker #1

    Désolé, on voulait ta prédiction.

  • Speaker #0

    Voilà, je vois... Ça me fait plus me poser des questions. et j'essaye d'y apporter des réponses au fur et à mesure, mais ça me permet aussi de toucher des sujets qui, je pense, sont importants en lien à la fois avec le sport et avec la technologie. Je vais en prendre trois. Le premier, c'est qu'aujourd'hui, la data, notamment, nous permet d'avoir une relation de plus en plus personnalisée avec nos fans. On disait il y a 15-20 ans, on ne savait pas combien il y avait de fans, ni qui ils étaient, etc. d'un club comme le Paris SG ou le Paris Basketball. Aujourd'hui, on a la chance, avec les outils technologiques, de pouvoir beaucoup mieux connaître nos fans et donc de petit à petit rentrer dans une relation personnalisée. Je ne vais pas te pousser à toi, Paul, du contenu que je vais pousser à Gaël, alors que vous n'avez pas forcément le même intérêt, même si au départ, vous êtes tous les deux fans de la même chose, PSG par exemple. Je ne vais pas te demander de venir voir un match alors que je sais qu'à priori tu n'es pas là, ou alors que si tu veux venir avec ta famille, ça va être plutôt le week-end, versus toi si tu veux plutôt venir avec des potes, ça va être plutôt la semaine. Donc cette customisation, cette personnalisation que permettent les nouvelles technologies est pour moi au cœur du réacteur, du business model des acteurs du monde du sport, parce que demain c'est aussi ça qui va permettre de monétiser ses fans de la meilleure manière. Et ça c'est clé, il y a plusieurs technos qui permettent de ça. Encore une fois l'intelligence artificielle permet de beaucoup mieux connaître ses fans. Mais la blockchain dont tu parlais va permettre aux fans aussi d'avoir un poids plus important dans certaines décisions autour d'un club.

  • Speaker #1

    Ce que tu décrivais c'est un peu ce que l'on qualifie souvent d'hyper segmentation. Donc utiliser la donnée pour hyper segmenter finalement. les audiences, les fans, pour pouvoir vraiment leur communiquer le message au bon moment, à la bonne personne et au bon public.

  • Speaker #0

    Si je te connais et que je sais que tu es en train d'acheter une voiture, moi j'ai un partenaire voiture, en tant que club, je vais te pousser une offre de mon partenaire. Tout le monde est gagnant, mon partenaire est ravi, toi tu es ravi parce que tu cherches une voiture, et moi je suis ravi parce que je t'offre un service qui peut forcément lier à ta passion pour le club. mais qui est lié à mon écosystème. Et donc, on est vraiment dans cette dynamique-là de connaissance du fan de plus en plus. Et en plus,

  • Speaker #1

    T.J. Short me l'amène chez moi à la maison, me la conduit.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est parfait. En plus, T.J. Short est plus petit que toi, donc ça sera parfait. Ça, c'est le premier point que je trouvais extrêmement intéressant. Et on n'est pas du tout arrivé au bout du système. Mais que ce soit les grandes ligues ou les grands clubs américains qui sont plus développés ou le Paris Basketball aujourd'hui, c'est au cœur de nos stratégies de développement de connaissances du fan. C'est là où des partenaires comme Globant aussi peuvent nous aider dans leur maîtrise des outils technologiques. Un deuxième élément, une deuxième question que j'ai et qui me tarabuste parce qu'on a tous soit des enfants... pour certains, peut-être même des petits enfants, qui sont de la génération Alpha. Alors, génération Alpha, on connaît tous, Gen X, Gen Y, Gen Z, etc. Alpha, c'est ce né entre 2010 et 2024. C'est-à-dire qu'il y a des générations Alpha qui ne sont même pas encore nées. Mais en 2025, ce sera 2 milliards de personnes, ces gens-là. Et ça, ce sont des gens, des enfants, qui sont nés avec la technologie dans la main. qui ont jamais connu autre chose qu'un écran, la connectivité, la globalité du monde, etc. Mais qui, du coup, ont des comportements dont il va falloir tenir compte pour leur engagement et leur gestion de la relation avec le monde du sport, que ce soit au niveau de la pratique ou au niveau de leur fan-attitude. Et donc, comment est-ce que la technologie va permettre... de personnaliser le contenu, comment est-ce que la technologie va leur permettre d'assister à du spectacle sportif qui est important pour eux mais de manière différente, comment on va prendre en compte leur conscience autour des besoins de la planète qui est certainement plus forte que la personne de 50 ou 60 ans aujourd'hui. Bref, il y a énormément de questions qui se posent autour de ça et la technologie va être un des éléments importants. d'engagement de cette nouvelle base de fans qui sera fondamentale demain parce que tout de suite, ils auront accès au contenu, ils auront une voix, ils pourront en parler, etc.

  • Speaker #1

    Pour le coup, on est vraiment plus que sur du prédictif, ça relève du chamanisme. Pour savoir ce que nos enfants aujourd'hui ou ceux qui sont, comme tu le disais, en cours de conception, qui sont work in progress, vont souhaiter comme expérience fan d'ici... 15 ans.

  • Speaker #0

    On est tous, les acteurs du monde du sport, en train de tester des choses. On sait que l'expérience est importante. On sait que la customisation est importante. On sait que le contenu et donner la main aussi à la création de contenu à nos fans est important. On sait que la création de communauté est fondamentale. On sait que comment est-ce qu'on va monétiser ça et monétiser auprès d'un enfant de 5 ans ou de 10 ans, en soi, ça n'a pas de sens. Mais comment est-ce que son environnement familial ? va être sensibilisé à tout ça ? Comment est-ce que c'est l'enfant de 5 ans qui va amener les parents vers l'enceinte, aller voir un match ou aller consommer du contenu ? Tout ça, c'est des choses qu'on est tous en train de regarder, de tester, qui sont fondamentales pour l'avenir. Les sports qui ont du mal aujourd'hui, c'est le baseball aux Etats-Unis, c'est les sports qui ont 57 ans de moyenne d'âge, des gens qui vont au stade. Heureusement, ce n'est pas le cas du basket, ce n'est pas le cas de pas mal d'autres sports. Mais c'est aussi vachement important de penser à ces générations-là qui seront les consommateurs de demain. Et demain, ça arrive quand même relativement vite en général. Donc ça, c'était mon deuxième point. Le troisième point est quelque chose qui est compliqué, mais qui est les thématiques autour de la RSE et du respect de l'environnement au sens large et des bonnes pratiques autour du monde du sport. On a tendance un peu à l'oublier. parce qu'on est, quand on est dans le quotidien d'un club, à fond sur combien j'ai de spectateurs demain, est-ce que mon show va être bien, est-ce que mes joueurs sont en forme, etc. Mais c'est quand même une préoccupation importante. Il faut qu'on soit un acteur de notre environnement et on ne peut pas ne pas penser à ces choses-là. Prendre un aspect peut-être plus protection de l'environnement. Il y a eu pas mal de choses vachement intéressantes autour des Jeux Olympiques et comment la technologie, comment les acteurs technologiques...

  • Speaker #1

    Justement, il y a... Beaucoup de choses qui ont été testées, mais qui sont très intéressantes autour de Jio.

  • Speaker #0

    Les Atos, Intel, Samsung, etc. ont apporté beaucoup d'innovations là-dedans, pas que sur l'expérience du fan et la manière dont on pouvait suivre les stats, etc. Mais aussi sur comment est-ce qu'on maîtrise la consommation d'énergie des sites, comment est-ce qu'on gère les déchets et le recyclage, comment on optimise les transports. Toutes ces choses-là qui, à la fois, permettent en live d'optimiser, mais aussi, il y a beaucoup de data qui sont collectées pour que l'événement d'après puisse bénéficier de tous ces apprentissages et s'améliorer. À l'Adidas Arena, on le disait tout à l'heure, une arena extrêmement moderne, on a l'ensemble des sièges qui ont été fabriqués en plastique recyclé. Et donc, on est extrêmement fiers d'avoir une arena qui, en plus, participe à ces efforts-là pour que le monde du sport ne soit pas... que sur consommateurs d'énergie notamment. Vous avez probablement entendu parler de la nouvelle Sphère, qui est à Las Vegas, qui appartient au même groupe que Madison Square Garden et l'Enix de New York, l'équipe de NBA. C'est une sphère qui est absolument incroyable, qui est un spectacle à la fois vu de l'extérieur, parce qu'on la voit de très loin, et c'est un écran géant 360, et à l'intérieur qui offre une expérience incroyable. Enfin, c'est consommateur d'une énergie surréaliste par rapport à ce qu'on est tous en train de vivre. Donc voilà, c'est comment est-ce qu'on rend. Et derrière ça, il y a bien évidemment, détaché un tout petit peu de la technologie, les comportements. Mais la technologie peut aussi permettre de faire évoluer les comportements. Je pense que c'est important de l'avoir en tête aujourd'hui, alors que le monde du sport continue à être relativement consommateur. d'énergie, de mouvements, de transports, de lumière, etc. Mais comment est-ce qu'on arrive à optimiser tout ça ? Il y a plein de moyens que la tech nous permet d'optimiser tout ça.

  • Speaker #1

    On n'aura pas eu le droit à notre...

  • Speaker #2

    Notre stadium,

  • Speaker #1

    non ? Non, notre tech et la prédiction de Jérôme, on voit vers où tu vas, en tout cas, ce qui est intéressant sur ces trois cas, en tout cas, ces trois usages que tu décris, il y a... En tout cas, moi, ce que je vois de manière sous-jacente, ce n'est pas nouveau, mais c'est la donnée. Que ce soit la donnée pour l'hyper-segmentation, que ce soit la donnée aujourd'hui comportementale pour essayer de comprendre quelles vont être les attentes des fans de demain. Et enfin, la donnée que l'on utilise pour rendre, je dirais, moins impactant écologiquement les événements sportifs. Voilà, si je me permets de résumer un petit peu, il y a quand même cette... Cette lame de fond qui est vraiment la donnée au cœur du sport. Et on est effectivement sur la même ligne. Et aujourd'hui la donnée, on dit que c'est souvent le nouveau pétrole, mais c'est vrai. C'est-à-dire que la donnée c'est finalement... Une matière première et les usages autour de cette matière première sont encore, je pense qu'on n'en a pas, on n'en est qu'au début.

  • Speaker #0

    Ce qui est difficile pour les organisations sportives, et je pense que le Paris Basketball, c'est un bon exemple. C'est à la fois pas tout petit, on ne vient pas de démarrer, on n'est pas en quatrième division, mais ce n'est pas non plus une équipe qui, d'une part, est là depuis longtemps et d'autre part, a une audience mondiale, etc. Mais un des enjeux majeurs, moi, qui vient d'arriver dans le club, c'est la transformation digitale de l'entreprise. C'est à la fois comment les comportements des gens qui travaillent dans l'entreprise évoluent en tenant compte de cette transformation digitale. Comment est-ce qu'on engage nos fans dans cette transformation digitale ? Et comment est-ce qu'on va justement autour de la data arriver à réunir toutes les informations qu'on a, qui sont un peu dispersées, pour demain avoir une meilleure relation avec nos fans, leur donner peut-être plus de pouvoir, de voix au chapitre, mais aussi, comme je le disais tout à l'heure, être capable d'avoir une relation plus personnalisée, plus customisée. qui nous permettra aussi d'aller chercher d'autres personnes, parce que la data permet de faire des prédictions, et donc d'aller tester des choses, d'aller chercher des nouveaux publics, qui sont extrêmement importants pour continuer à faire croître une marque et le club en l'occurrence.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, merci d'avoir répondu le plus ouvertement et honnêtement à nos questions. Je passe pour la dernière partie de notre épisode, la main à Monsieur Châtelier.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    C'est donc le moment de la playlist avec Jérôme qui, je le rappelle, est directeur adjoint en charge du revenu à Paris Basketball. Donc trois questions, médias, sport et gaming pour toi. Donc quel est le média que tu nous recommanderais ? Livres, films, séries, musiques ?

  • Speaker #0

    Comme je voyage pas mal, je regarde souvent des... Des séries, j'en ai vu une récemment que j'ai beaucoup aimée, qui s'appelle Drops of God, je crois que c'est sur Apple TV. C'est autour du monde du vin, qui est un des sujets qui m'intéresse, et sur quelqu'un qui a fait fortune et qui a beaucoup eu de succès dans le vin, et qui organise son héritage entre la France et le Japon. C'est assez intéressant, c'est bien fait.

  • Speaker #2

    Je crois que c'est les gouttes de Dieu en français.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. C'est assez prenant, donc je vous le conseille. Et puis, je suis allé voir, il y a 15 jours, Emilia Perez, le film de Jacques Audiard. Alors ça, je le recommande à tous. Moi, dès qu'il y a un côté hispanique, j'ai un biais parce que j'ai adoré ma vie en Amérique latine. Et là, en l'occurrence. À part Jacques Audiard, il n'y a rien de français dans le film et tout est tourné plutôt dans les pays latins et au Mexique. Mais c'est en même temps une comédie musicale. C'est vraiment un film scotchant où les trois femmes actrices majeures en plus ont une interprétation qui est assez dingue. Donc je le conseille vraiment à tout le monde.

  • Speaker #2

    Alors quel serait ton souvenir sportif mémorable ?

  • Speaker #0

    Premier souvenir mémorable en tant que spectateur ? c'est la finale de Roland Garros 84 Landol McEnroe McEnroe vole sur le cours atomise Landol pendant 2 sets, 3 quarts et puis un ou deux petits trucs, grains de sable viennent enrayer la machine et Landol gagne en 5 sets j'étais joueur de tennis gaucher, avec un jeu assez offensif J'étais autant vous dire un grand fan de McEnroe et un peu énervé sur le court aussi comme lui. Donc vraiment, je me reconnaissais. J'ai pleuré ce soir-là. Si on reste dans le tennis, une émotion plus personnelle, c'est effectivement, comme je l'ai dit tout à l'heure, quasiment toute ma famille travaille dans le sport. Et même un de mes frères qui a été joueur de tennis professionnel pendant une quinzaine d'années sur le circuit ATP. Et un de ses faits d'armes, c'est d'avoir battu Michael Chang à Roland-Garros. Pas le Michael Chang de 17 ans qui avait gagné le tournoi, mais le Michael Chang qui était encore quand même top 100 mondial. Un match un peu fou en 5-7, 9 heures, 4 interruptions par la pluie, etc. Alors 9 heures en comptant les interruptions. Et c'était le seul joueur français à avoir gagné ce jour-là. Donc en plus, il a fait la une de l'équipe le lendemain. Et donc ça, à titre perso, forcément, c'était extrêmement fort. J'ai beaucoup suivi sa carrière. Et on parlait de... de data et de digital tout à l'heure quand il était encore joueur le seul moyen de suivre ses matchs c'était de regarder sur internet le point par point sans voir les images, sans rien donc on est là devant un écran, on voit 15A et puis on attend 30 secondes, 40 secondes qui est 35 ou 15-30, j'ai eu des moments terribles à suivre ça comme ça maintenant heureusement on pourrait voir son match n'importe où mais voilà,

  • Speaker #1

    déjà mieux que le fax Tu ne recevais pas un fax à chaque point ? Ça,

  • Speaker #0

    c'était quand j'étais au Chili où je recevais les pages de l'équipe par mon père.

  • Speaker #2

    Non, mais différentes recherches, je n'ai pas pu trouver si tu étais gamer. Mais est-ce que tu as un souvenir ou un jeu vidéo qui t'a marqué ?

  • Speaker #0

    Un peu lié au business et notamment quand je travaillais au Paris Saint-Germain, qui a été un des clubs ou le club même pionnier, le club de sport pionnier à investir le territoire du e-sport. Et j'avais été, pour ma première expérience aux États-Unis, assister à une compétition de Rocket League. Pour les non-initiés, Rocket League, c'est en gros un jeu vidéo où des voitures jouent au foot et essayent de marquer dans un environnement graphique complètement fou. Et j'avais été fasciné de voir 10 000 personnes dans une salle regarder deux équipes de trois joueurs s'affronter. Et d'avoir, en termes de marque, c'est une des équipes qui était aux couleurs du Paris Saint-Germain. Et d'arriver à allier le sport traditionnel. avec le e-sport, à s'inspirer de ce qui se passait dans le e-sport en termes de création de contenu, en termes de fan engagement pour aller nourrir ensuite la marque sur le plan plus large c'était extrêmement intéressant NBA 2K aujourd'hui dans le basket est un asset aussi très important, alors plus focus sur la NBA que sur les championnats européens mais peut-être qu'on y reviendra et donc ce que je trouve intéressant c'est effectivement trouver les parallèles entre les deux l'engagement des jeunes, notamment dans le monde du e-sport et du gaming, et comment est-ce qu'on peut retrouver ça et les mêmes dynamiques dans le monde du sport. C'est sans doute un des enjeux aussi, d'arriver à s'inspirer de ce qui se passe, de comment les marques peuvent s'inscrire et s'introduire dans l'univers des jeux et donc dans l'univers des fans. Voilà, et donc mon lien à l'e-sport, il n'est pas par la pratique, il est plus par l'inspiration que ça procure. sur comment est-ce que le sport plus traditionnel peut aller trouver des manières d'innover pour toucher ses fans.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, l'Adidas Arena, c'est un écran parfait pour des compétitions du e-sport. C'est la taille parfaite, c'est dans Paris, donc j'espère qu'on en verra.

  • Speaker #0

    Écoute, il y en a une qui va avoir lieu ou a eu lieu selon la date à laquelle sera posté ce podcast, mais les finales de League of Legends. sont à l'Arena au mois d'octobre et en fait c'est très intéressant pour nous parce que ça va être aussi un moyen on ouvre une boutique à l'Adidas Arena ça va être un moyen de voir comment notre marque Paris Basketball avec son côté lifestyle culture urbaine etc et avec la marque Paris qui est extrêmement iconique au coeur plaît à ces populations de fans de jeux vidéo et notamment les populations qui peuvent venir d'Asie C'est un vrai enjeu de développement, on n'en a pas beaucoup parlé, mais le développement international pour le Paris Basketball à horizon quelques années sera fondamental, sera au cœur de ce que l'on fera. L'Asie, le continent américain, bien évidemment, seront les deux priorités. Et donc le e-sport ou le gaming peut être une manière de pénétrer ces populations-là en mettant en avant la marque Paris, le sport du basket et le côté entertainment. qui en fait lie ces deux univers du sport et du jeu vidéo.

  • Speaker #1

    Et à quand le Paris Basketball dans NBA 2K ?

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais demander.

  • Speaker #0

    C'est compliqué. Un appel à lancer à 2K. Non, mais ça fait partie des réflexions que l'on a. Alors, on n'est pas maître de ce que fait le jeu et l'éditeur du jeu. Mais en revanche, la NBA s'intéresse beaucoup à l'Europe, a beaucoup investi depuis pas mal d'années. La France est au cœur du réacteur. des matchs qui ont déjà eu lieu. Victor Wembaïama et les San Antonio Spurs viennent au mois de janvier à Paris pour jouer deux matchs. C'est la première fois. Et donc forcément, le lien entre le basket européen et le basket américain se renforce. Et je ne serais pas surpris que ça revienne et qu'on puisse mettre aussi en avant le fait qu'une grande partie des joueurs de NBA aujourd'hui viennent d'Europe. et les joueurs français notamment. Trois Français dans les six premiers de la draft cette année. Wemba Nyama qui est vraiment la star actuelle, mais des 15 prochaines années de cette Ligue. Ils ont des joueurs vieillissants, donc miser sur des jeunes comme ça, c'est important. Et au-delà de ça, il y a quand même beaucoup de joueurs qui viennent d'Europe et qui sont extrêmement performants. Donc je pense que les deux risquent de se relier un petit peu plus vite qu'on ne le croit.

  • Speaker #1

    curiosité tu parles de wim banyama de notre point de vue de français on se dit que c'est la la star parce que tout le monde le suit et c'est pour le coup je pense que on revient au sujet du digital et des canaux digitaux ça a dû faire exploser le nombre de vues en tout cas en france sur ces vidéos Et aux États-Unis, c'est toi qui y vis. C'est aussi aujourd'hui la star montante de la NBA, comme on le voit nous.

  • Speaker #0

    Oui, c'était d'ailleurs assez surprenant. Ce n'est pas la première fois qu'un premier draft est énormément mis en avant, qu'on en attend beaucoup, etc. Mais là, son histoire, ça fait longtemps qu'il a été identifié comme une potentielle star. Bien évidemment, il a un physique qui est hors normes. Mais aussi la manière dont il s'est préparé. à cette aventure qui allait lui arriver est assez incroyable et je pense qu'il était prêt ou aussi prêt qu'on puisse l'être alors qu'à 18 ou 19 ans arriver dans la plus grande ligue de sport du monde ou une des plus grandes ligues c'est extrêmement forcément prenant et intimidant mais il parle anglais, il sait communiquer il a une relation avec les partenaires et les médias qui est incroyable... Et il s'est tout de suite senti à l'aise dans cet environnement. Et oui, c'est la star de demain et d'aujourd'hui et de demain en NBA. Comme je le disais, Steph Curry, LeBron James, Kevin Durant, c'est plus de 35 ans aujourd'hui. Ils ont encore une ou deux saisons maximum. Et donc, la NBA a besoin, c'est toujours appuyé sur des joueurs stars. Et Victor Wembañama, il a déjà battu des records dès sa première saison. Il est en plus extrêmement... bien managé, en tout cas prudemment, par son équipe, son coach, pour ne pas le brûler tout de suite. Le basket, c'est 82 matchs en NBA par an, sans compter les playoffs. Les carrières peuvent être de 15-20 ans au maximum, donc il faut tenir. Le fait de le préparer progressivement est important. Mais en plus de ça, il est extrêmement câblé, préparé et bien entouré, ce qui est aussi extrêmement important.

  • Speaker #1

    Je trouve que Wemadiamant cristallise un petit peu tout ce dont on vient de parler dans l'épisode, c'est-à-dire que c'est avant tout sur le terrain un sportif hors normes, qui a battu des records comme tu disais la première saison, qui est formaté côté médias, donc qui sait aujourd'hui aborder en fait les médias traditionnels, les médias digitaux, qui a aujourd'hui une fanbase énorme et qui a aussi par son physique ce côté entertainment. C'est un gars hors normes. C'est vrai que, pour un peu donner une conclusion à tout cela, c'est vrai que Wemby, je trouve qu'il cristallise exactement tout ce dont on vient de parler, que ce soit côté sportif, médias et tech. Merci beaucoup. Merci Jérôme d'avoir participé au podcast. Si on veut te retrouver, si on veut te suivre aujourd'hui sur les réseaux, un peu ton actualité, on fait comment ?

  • Speaker #0

    Je ne vais pas donner mon portable, mais je ne suis pas extrêmement actif sur les réseaux. Probablement d'un point de vue business, LinkedIn est ce qui est le plus simple. Je réponds à tous les messages. Et sinon, il faut passer par vous pour avoir mes coordonnées. Je les donnerai bien volonté. Le rendez-vous que je peux donner, c'est qu'à chaque match de Paris Basketball, je serai à l'Adidas Arena. Donc vous pourrez me trouver quelque part. L'avantage d'une enceinte de basket, c'est qu'on est relativement proche du terrain et donc on peut... on peut quasiment retrouver n'importe quelle personne qui est dans le stade. Et j'invite tout le monde à venir vivre l'expérience. Ce n'est pas juste voir un match, c'est vivre l'expérience du Paris Basketball à l'Adidas Arena, parce que vraiment, ça vaut le coup. Et clairement, on veut se positionner comme une alternative aux spectacles, aux autres équipes sportives, et devenir un des must-have ou des must-go des soirées parisiennes dans les années à venir. C'est sans doute le meilleur moyen de me retrouver dans la vraie vie et pas uniquement sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Merci Jérôme. Merci Jérôme et merci à toutes et tous de nous avoir suivis. N'hésitez pas à commenter, n'hésitez pas à un pouce bleu et n'hésitez pas à parler de partage d'écran autour de vous et à la prochaine.

  • Speaker #0

    Merci à vous deux.

Description

Jérôme de Chaunac vit et respire le sport depuis toujours. Aujourd’hui directeur général adjoint en charge des revenus au Paris Basketball, son histoire d’amour la conduit du sud de la France à New York en passant par le Chili : un invité au parcours riche et international, qui est venu causer avec nous dans Partage d’écrans. Encore merci Jérôme !


Comment développer la présence d’une marque sportive dans un territoire hyper concurrentiel, au demeurant pas vraiment captif sur le sport en question ? Et non on ne parle pas de la pétanque dans l’arrière-pays niçois ici ! Qu’est-ce qui peut pousser des entrepreneurs américains à créer un club de Basketball à Paris ? On a aussi évoqué le développement de la fanbase vs l’acquisition de joueurs pour promouvoir la marque d’un club. De la segmentation des audiences grâce à l’utilisation des nouveaux outils digitaux et de l’influence, etc. 


🎙 Une conversation passionnée autour de l’évolution du sport en général et du développement d’une start up parisienne nommée Paris Basketball !


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CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le sport, pour moi, c'est quotidien dans ma vie depuis que je suis né. Et le développement d'un club de foot, comme d'un club de sport en général, le développement de sa presse de fin, de son club, est fondamental. J'ai réussi à en créer un peu partout aux Etats-Unis. On a une place à Rennes, à laquelle je vous invite tous, parce que c'est une salle qui a été pensée pour le basket. Si on est capable de faire évoluer son sport sans le travestir, sans changer les traditions, tout en le rendant plus attractif pour les joueurs, pour les fans, pour les médias, pour les marques, c'est là où l'argent prend. ces nouveaux investisseurs, est intéressant. Aujourd'hui, on a la chance, avec les outils technologiques, de pouvoir beaucoup mieux connaître nos fans et donc de petit à petit rentrer dans une relation personnalisée où des partenaires comme Globant peuvent nous aider dans leur maîtrise des outils technologiques.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech. dans le sport, les médias et le gaming, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Et je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    On reçoit aujourd'hui Jérôme Dechonac, directeur général adjoint en charge des revenus au Paris Basketball. Salut Jérôme.

  • Speaker #0

    Salut à tous les deux. Salut Jérôme.

  • Speaker #1

    Comme à chaque fois, on commencera par la section qui s'appelle l'Assado. L'Assado, le barbecue argentin que tu connais peut-être. où on te passera finalement au grill, donc c'est Gaël qui mènera cette section-là, qui mènera la danse. Ensuite, on enchaînera sur le core business, qui sont trois questions d'actualité autour du pari basketball et des sujets de fond autour du sport et de la tech. Et enfin, la playlist où on te demandera de nous partager et partager avec les auditeurs et auditrices des souvenirs sportifs, des recommandations médias et jeux vidéo.

  • Speaker #2

    Bienvenue Jérôme, ravi de te recevoir dans Partage d'écran. On commence avec le précieux. Donc on demande à chaque invité d'amener un objet qui lui tient à cœur. Qu'est-ce que tu nous as amené aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors je vous ai amené un livre que mon grand-père a écrit. Et en fait, plus que l'objet en lui-même, c'est ce qu'il représente, qui est important pour moi. À la fois la famille, on en reparlera peut-être, mais... La famille joue un grand rôle dans ma carrière et dans ma vie, bien évidemment. Mais aussi, en fait, les valeurs qui sont liées à ça, c'est-à-dire la transmission, la tradition, les racines. Et c'est aussi l'international. Mon grand-père a vécu pas mal en Asie et en Afrique. C'est un des marqueurs aussi, et de ma vie et de ma carrière, d'avoir été capable de me balader un peu partout dans le monde.

  • Speaker #2

    Le sujet du livre en question ?

  • Speaker #0

    La vie m'a fait crédit. Mon grand-père a été patron du CTLM pendant pas mal d'années, mais il a eu une première carrière de militaire. Et donc, ça raconte vraiment toute sa vie et beaucoup de choses qu'il nous a transmises tout au long de sa longue vie. Il est mort il y a 5 ans à 96 ans. Donc voilà, c'est quelqu'un qui m'a beaucoup marqué. Donc, j'ai toujours plaisir à retourner lire des petits passages du livre.

  • Speaker #2

    J'ai fait quelques recherches sur Internet. te recevoir et j'ai l'impression que le sport est vraiment très très important côté familial. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus, que ce soit le sport automobile, mais pas que, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est un vrai atavisme en fait. Je baigne dedans depuis que je suis tout petit. Mon père a créé une équerrie de course automobile qui s'appelle ORECA. Il l'a créée exactement la même année qu'il m'a créée moi, donc il y a un peu plus de 50 ans. Et ça m'a marqué comme ça a marqué mes frères et sœurs. On est quatre et on a tous, à un moment ou à un autre, travaillé dans le sport. Et on est encore trois sur quatre à y travailler au quotidien.

  • Speaker #2

    À aucun moment dans ton début de carrière, tu t'es dit non, je ne vais pas faire du sport, je vais faire de la comptabilité ?

  • Speaker #0

    Alors la comptabilité, non. J'ai toujours pensé au sport, d'abord en termes de pratiquant et en termes de fan. Et puis assez vite, quand j'ai commencé à comprendre un peu les... Les mécanismes du business, je me suis intéressé à ça et donc dès que j'étais étudiant, mon ambition, ma motivation, mon obsession c'était de travailler dans le monde du sport et donc j'ai tout fait pour y arriver.

  • Speaker #1

    J'imagine que pour la playlist et ton souvenir sportif, tu auras de quoi choisir. J'ai eu du mal à choisir. Il y a du mal à choisir.

  • Speaker #2

    Tu as évoqué le monde de la pub. Tu as commencé par la pub chez Havas, il me semble,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Alors, je n'ai pas commencé par ça. J'ai commencé par le monde automobile d'abord. Et c'est ce qui m'a permis d'aller voyager en Amérique latine, au Chili, où j'ai vécu deux ans, chez Peugeot. Puis j'ai travaillé un petit peu chez Peugeot. Et ensuite, je suis effectivement passé dans la pub. D'abord, côté médias, chez M6, où j'étais à la régie pub. Mais déjà en charge, notamment des chaînes thématiques liées au sport, InfoSport, TPS Star à l'époque. Et puis ensuite assez vite j'ai effectivement rejoint le groupe Avas, à peu près à 30 ans, qui est à la fois une histoire bien évidemment humaine mais aussi liée au business puisque j'ai rejoint le groupe Avas dans l'entité dédiée au sport et à l'entertainment par la suite. Et c'était aussi une histoire d'hommes parce que j'ai aussi rejoint des gens, je pense que c'est un des éléments à la fois fondamentaux dans ma carrière mais aussi dans le monde du sport, c'est les rencontres qu'on fait. et les gens avec qui on a envie de travailler.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai une question. Je vois que tu es venu avec le maillot, avec un hoodie de Paris Basketball. C'est ton club actuel, on va dire. Tu as travaillé pour le PSG, pour développer la marque côté US. On en parlera tout à l'heure avec Paul. Pour travailler au PSG, est-ce qu'il faut être un fan du PSG ? Est-ce que tu as dû jurer ? Allégeance au PSG pour travailler avec eux ? Comment est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Je pense que ta question n'est pas complètement innocente. Je n'ai pas dû prêter allégeance. En revanche, c'est vrai qu'il faut connaître le club et en épouser la passion d'une part et les ambitions d'autre part pour y travailler. Moi, je suis un peu un footix, comme on dit parfois. J'ai commencé par le FC Nantes, par la JO Serre. Puis par l'Olympique de Marseille dans les grandes années tapis parce que j'étais passé mon bac à Aix-en-Provence. Et quand le PSG m'a appelé pour les rejoindre et notamment pour développer ce projet de bureau sur le continent américain, j'ai trouvé le projet business avant tout extrêmement passionnant. Et quand j'ai passé mes entretiens, etc., c'est ce dont on m'a parlé. Je trouve qu'effectivement, après, quelques personnes ont vu que j'ai eu une période supporter de l'Olympique de Marseille. Une période trouble. Et que ça... pu heurter quelques fans, mais ça peut arriver. Mais j'ai assez vite eu la chance de rencontrer le fan club de New York, où j'étais à l'époque, avec des gens qui étaient die-hard, comme on dit aux Etats-Unis, passionnés de toujours, des anciens abonnés, etc. Mais ils ont vu que ce que j'allais leur apporter, c'était ma connaissance du monde du marketing sportif, comment est-ce qu'on allait développer la marque sur le continent américain, les efforts qu'on allait faire ensemble. et bon certes les classico n'étaient pas toujours en plus PSG gagne systématiquement donc les meilleurs moments mais on a réussi à construire des relations assez fortes et le développement d'un club de foot comme d'un club de sport en général par le développement de sa base de fans et notamment les core fans donc les fan clubs est fondamental donc j'ai réussi à en créer un peu partout aux Etats-Unis et voilà donc une fois qu'on avait passé le petit moment un petit peu difficile du début... Ça s'est bien passé et le projet PSG sur le continent américain était passionnant à plein d'égards. On pourra en parler après.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est une transition parfaite, Paul, pour te laisser la main sur la rubrique Core Business,

  • Speaker #1

    non ? On enchaîne. Effectivement, j'affiche mes couleurs. Pour le coup, il n'y a pas de doute. Merci Gaël, effectivement la transition est toute trouvée. Alors moi je voulais revenir un petit peu sur cette expérience au PSG, mais pas uniquement. De plus en plus quand on parle d'institutions sportives, de clubs, de fédérations, on parle souvent de marques. Par exemple, on peut prendre le cas, pour revenir sur le cas du PSG, on estime que par exemple QSI, le fonds d'investissement Qatari dédié au sport, a racheté 70% du capital du PSG en 2011, entre 30 et 40 millions d'euros. Forbes, en mai 2024, vient de sortir son classement des marques de football dans le monde. Le PSG est classé 7e avec une valorisation à plus de 4,4 milliards de dollars, ce qui est énorme en termes de marques et d'envergure internationale. Aujourd'hui, dans ce podcast, on parle de tech et de digital. Moi, je suis assez intéressé de comprendre comment un club comme le PSG ou le Paris Basketball ou les clubs que tu as pu rencontrer dans ta carrière, utilisent le levier digital et tech pour construire cette marque-là.

  • Speaker #0

    La réponse simple, c'est au cœur de la stratégie, que ce soit du PSG ou du Paris Basketball ou toutes les grandes marques de sport dans le monde. Ce qui était intéressant quand je suis arrivé au PSG, c'est que j'ai compris assez vite que l'ambition qui avait été posée par les investisseurs qataristes était de devenir une des plus grandes marques de sport du monde. Et ce n'est pas forcément ce qu'on attend. Moi, je m'attendais à ce que l'ambition soit de devenir un des plus grands clubs de foot du monde. Mais il y avait la dimension marque et la dimension sport. Ce qui positionne tout de suite le club à un niveau qui est au-dessus du foot et au-dessus purement de la partie sportive. C'est-à-dire que les benchmarks, c'est Ferrari en Formule 1, c'est les All Blacks en rugby, c'est les Lakers ou les Yankees dans les sports américains. Et tout de suite, ça va largement au-delà de ce qui se passe sur le terrain. Et donc, le PSG a extrêmement bien réussi grâce notamment à une stratégie de diversification. extrêmement importante dans sa communication, en ne se focalisant pas uniquement sur le terrain, même si les deux piliers de sa stratégie, qu'on peut retrouver souvent dans la plupart des grandes réussites sportives, c'est qu'il y a un côté réussite sportive, il faut gagner, win. On ne devient pas une grande marque du sport si à un moment on ne gagne pas de manière régulière. Mais il y a aussi une partie inspirante, il faut créer de l'inspiration chez les fans pour développer la base de fans. Et c'est là où la partie digitale et la partie tech rentrent en jeu. Il y a 25 ans, quand on voulait voir le PSG, qu'on habitait à New York ou à Singapour, on pouvait toujours essayer. Moi, je me souviens, quand j'étais au Chili à 30 ans, j'étais abonné à l'équipe. Je recevais l'équipe une semaine après, en format papier. Bon, j'avais déjà entendu parler des résultats parce que mon père m'avait envoyé un fax, mais c'était quasiment impossible. Aujourd'hui, le contenu des clubs, qu'ils soient purement sportifs ou tous les à côté, est accessible à n'importe qui, partout dans le monde, dans la seconde à laquelle il est produit. Et donc le digital est une plateforme absolument indispensable parce que ça permet de toucher des nouvelles personnes, ça permet d'aller étendre le reach, comme on dit, de ces marques-là. Et la tech ensuite, les développements technologiques, notamment autour de la data, permettent de créer des relations avec la base de fans qui est largement plus pointue que celle qu'on avait avant. Donc sans les plateformes digitales, sans cette capacité à apporter du contenu aux fans et du contenu personnalisé, de plus en plus personnalisé ou en tout cas customisé au départ. Quand j'ai démarré le PSG aux États-Unis, on a travaillé autour de contenu qui intéresse les Américains et qui n'est pas forcément le même contenu que celui qui intéresse les Asiatiques. Il y avait Timothy Weah, le fils de George Weah, qui venait de démarrer sa carrière au PSG. forcément l'utiliser aux États-Unis, puisqu'il a la nationalité américaine et qu'il venait aussi de démarrer avec l'équipe américaine, c'était un contenu qui était beaucoup plus intéressant. Il est venu, on a fait plein de choses avec des enfants, avec des fans, etc. Et donc ça nous a permis d'élargir la base des gens qui pouvaient être intéressés par le club. Donc la valeur de la marque, elle se mesure comment ? Elle se mesure à sa notoriété, à ses résultats sportifs ou financiers, mais aussi à sa base de fans. Et Digital permet clairement d'aller chercher beaucoup plus de... d'audience que par le passé.

  • Speaker #1

    Et quelle est la stratégie aujourd'hui du Paris Basketball en termes d'activation digitale, technologique et pour continuer à construire et développer la marque ?

  • Speaker #0

    On a construit depuis le début une marque, alors je dis on, le club a construit sous l'impulsion de David Kahn, son président et fondateur, un peu avec cette vision de il faut construire une équipe sportive mais il faut aussi construire une marque, quelque chose qui est très établi, qui est très ancré. On vient de révéler un nouveau logo. C'est une évolution par rapport à ce qu'on avait avant. Mais depuis le début, on a cherché à développer une audience qui est à la fois intéressée par le sport, mais aussi intéressée par tout ce qui va autour. Et les plateformes digitales, que ce soit nos réseaux sociaux, notre site Internet, sont au cœur de notre stratégie, avec un besoin de créer du contenu et d'engager des gens autour de choses qui ne sont pas uniquement ce qui se passe sur le terrain. On a la chance avec le digital et avec les réseaux sociaux de pouvoir créer de la viralité, de pouvoir aussi donner la main aux fans, de pouvoir utiliser des icônes ou des ambassadeurs ou des célébrités qui viennent voir nos matchs pour faire partager leur passion avec le plus grand nombre. Et donc, en fait, c'est tout ça qu'on est en train de continuer à développer et de construire avec notre agence Yard, avec notre équipe interne. continuer à développer notre base de fans. Le basket, en termes d'audience télévisuelle est en dessous du foot ou en dessous du rugby. En revanche, en termes de potentiel d'audience via les canaux digitaux et sociaux, est énorme. Et on a ce côté lifestyle, culture urbaine qui permet d'aller toucher des audiences qui ne sont pas forcément celles du foot ou du rugby. Donc on insiste beaucoup là-dessus. Et c'est aussi en plus un spectacle familial. Donc pareil, on va toucher des enfants. On va faire des actions aussi dans les quartiers. Et ce qui est toujours très important, c'est de lier ce qu'on peut faire sur les plateformes. avec ce qui se passe dans la vraie vie. Il ne faut pas oublier qu'à l'arrivée, l'émotion, elle vient aussi par ce qui se passe dans un stade et qu'on a tendance à l'oublier. Mais sans les joueurs et sans ce qui se passe sur un terrain, on a du mal à créer un engouement.

  • Speaker #2

    Je vais rebondir là-dessus. Le PSG n'est pas vraiment un club qui a beaucoup gagné de titres. Ils ont beaucoup travaillé avec leurs joueurs.

  • Speaker #1

    Attention à ce que tu dis.

  • Speaker #2

    Mais ils ont gagné de titres.

  • Speaker #1

    Au niveau international. Au titre. Au continent.

  • Speaker #2

    international et continental. Ils ont beaucoup travaillé sur la marque joueur avec les grands noms qu'ils ont eu, les autres clubs aussi. Est-ce que Paris Basketball va avoir une stratégie un peu d'acquisition de joueurs phares ou est-ce qu'ils vont travailler sur leurs joueurs un peu iconiques aujourd'hui comme Nadir Ify qui représente vraiment... Le basket parisien tel qu'on le veut aujourd'hui et qui va rentrer en équipe de France très bientôt sans doute.

  • Speaker #0

    Pour faire plaisir à Paul, j'exhumerai une slide qui était dans mes présentations PSG où j'étais très fier de dire que le PSG était, et c'était la réalité, le club en Europe et dans le monde qui avait gagné le plus de titres au cours des dernières années. Parce que quand on cumulait les Coupes de France, les Coupes de la Ligue et les titres de champions, depuis dix ans, un club a fait aussi bien. y compris le Bayern, y compris la Juve, des clubs qui ont dominé leur championnat. Mais oui, effectivement, il manque cette consécration internationale au PSG aujourd'hui. La stratégie du PSG, elle a été à la fois sur ses joueurs et, comme je le disais aussi, sur une diversification de la marque, en notamment mettant en avant les attributs de la ville de Paris, parce que qui dit Paris dit mode, dit gastronomie, dit culture, dit histoire, dit tradition, etc. Mais cette histoire autour des joueurs a été extrêmement importante. C'est plus facile à faire dans le foot parce que quand on fait venir les deux ou trois meilleurs joueurs du monde à Paris, forcément, on a de la matière. Après, il faut faire attention parce qu'il y a un backlash. Le PSG a perdu pas mal d'abonnés. Ça reste une population énorme suite au départ de ces joueurs parce que les fans ont aussi tendance à suivre beaucoup les joueurs, presque plus que les clubs parfois. Mais pour revenir à ta question, on a effectivement la chance d'avoir un ou deux joueurs iconiques. aujourd'hui, et notamment Nadir que tu as cité, ou TJ Short qui est notre meneur. On va travailler avec ces joueurs, c'est extrêmement important. Nadir joue un rôle important parce qu'effectivement, il est parisien, il a même déjà eu des sélections en équipe de France, mais il va continuer, j'espère, à participer à l'avenir de l'équipe. Et il représente à la fois ce joueur parisien, ce talent, ce pool de talent qu'il y a en Île-de-France et en France. mais aussi il a une gueule, il a quelque chose qui permet encore une fois d'attirer des gens qui sont pas forcément des dingues de basket mais qui ont envie de venir voir un spectacle, qui ont envie de venir voir des gens s'exprimer etc. Est-ce qu'on va aller dans l'escalade ? Aujourd'hui c'est pas l'objectif, il faut avoir en tête que les actionnaires du club, les deux propriétaires sont des américains, ils ont une vision business. Le business va pas dans le sens le développement de la marque aujourd'hui et le côté spectacle. le côté engagement avec les fans. Donc ils ne vont pas tout de suite mettre des sommes astronomiques sur des grandes stars du basket. On est aussi dans une saison où on va jouer à l'Euroleague pour la première fois et donc où on va avoir besoin de se tester et de voir ce que ça donne. Le panorama du basket européen à moyen terme est un petit peu incertain. L'Euroleague est en pleine restructuration. La NBA regarde l'Europe avec beaucoup d'envie et d'attention. Donc step by step, la mise en avant de joueurs oui, aller chercher des stars pour des stars, ce n'est pas l'objectif à la minute où on se parle.

  • Speaker #1

    Et un partenariat type Jordan PSG, est-ce que vous avez des choses dans les cartons pour justement faire grandir la marque, pas uniquement en faisant venir des grandes stars, mais peut-être justement des partenariats que ce soit lifestyle, il peut y avoir beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Alors, Avec Jordan, ce sera difficile parce que notre partenaire, c'est Adidas. Et on est très fiers de travailler avec la marque qui, en plus, est le partenaire de la salle de notre maison, l'Adidas Arena, à laquelle je vous invite tous parce que c'est une salle qui a été pensée pour le basket. Très importante. Elle a été construite avec l'aide, notamment, de notre président qui avait construit la salle des Indiana Pacers. Donc, c'est vraiment où qu'on soit assis dans la salle, on vit l'expérience basket de manière assez incroyable. Et oui, on va aller vers une extension du type de partenariat ou du type d'action de communication pour aller chercher encore une fois des audiences au-delà des corps fans de basket. Après, il faut qu'on soit modeste. On a six ans à peine. Le club a gagné ses deux premiers titres l'année dernière et à l'orée d'une saison qui est très importante parce qu'il faut montrer qu'on va pouvoir continuer sur ce train-là. Mais c'est indispensable pour nous de continuer à travailler la marque et à aller vers sans doute la mode. mais la traiter aussi un peu de manière différente, pas aller copier le PSG et aller chercher des choses qui sont dans l'ADN de ce qu'est le Paris Basketball, encore une fois, et de travailler cette culture urbaine, ce côté hip-hop, ce côté famille, aller travailler dans les quartiers aussi de la région Île-de-France. On veut le club du Grand Paris, donc c'est important d'être près des jeunes, des associations, des clubs, des étudiants, etc. Donc il y a beaucoup de choses à travailler et... Ce côté un peu lifestyle en fait partie de manière très claire.

  • Speaker #1

    On parle donc du Paris Basketball, on parle d'une ligue plus traditionnelle en termes sportifs, donc une ligue de basketball, une compétition européenne que l'on connaît, l'Euroleague. On voit émerger de nouvelles pratiques du sport, des sports existants, de nouveaux sports, de nouvelles pratiques aussi. On peut par exemple citer... L'émergence de la Kings League, construite, en tout cas développée par l'ancien footballeur international espagnol Gérard Piqué et son groupe Cosmos, qui a été lancé en 2022. La même chose avec l'Ultimate Tennis Showdown, ou encore, on l'a vu au travers des Jeux Olympiques, l'explosion, on verra si c'est temporaire ou sur le long terme, du Basket 3-3, qui a d'ailleurs, je ne savais pas, mais qui a un tournoi international depuis 2012, chapeauté par la FIBA. Pour ne citer que ça, le Padel qui revendique plus de 600 000 participants en France en 2023. Toi qui as évolué dans le sport, tu l'as bien compris, au travers de ton parcours, c'est quelque chose qui se vit et qui se respire dans ta famille. Comment tu vois l'émergence et l'arrivée de ces nouvelles pratiques ? A titre perso, mais aussi vous le Paris Basket, comment vous allez vous adapter à ça ? Peut-être demain la création d'un club 3-3 ? Voilà.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas encore dans les tuyaux, mais ça pourrait très clairement le devenir. En fait, je pense qu'il y a plusieurs raisons qui amènent à ça. D'abord, il y a plusieurs raisons qui ont poussé soit des ligues existantes, soit des gens qui veulent développer des activités dans le monde du sport à développer ces nouvelles pratiques ou ces nouvelles ligues. Il y a d'abord les grandes ligues qui ont besoin de continuer à se développer. Quand on voit la NBA par exemple qui ouvre une ligue en Afrique, donc l'expansion géographique, la Formule 1 bien évidemment est un très bon exemple de continuité de développement à l'international. C'est aussi le développement du sport féminin. La WNBA aux Etats-Unis, probablement pas encore en Europe, est en train d'exploser. La NWSL aussi, c'est la ligue de soccer américaine. Le sport féminin est en énorme expansion. Et donc, c'est pour les ligues existantes et notamment les grandes ligues, une manière de continuer à développer leur business, soit de manière géographique, soit sur des nouvelles typologies de compétition. Ensuite, il y a, à mon sens aussi, pas mal de sports qui se sont réinventés via la création de nouveaux formats. Tu parles du tennis, tu parles du foot, du basket, bien évidemment. Le cricket avait été un des premiers à créer des nouveaux formats de compétition parce que passer six heures devant un match de cricket, alors il y a les die-hard fans, mais c'est compliqué. Le baseball aux États-Unis, c'est épuisant d'aller voir un match de baseball, c'est endormant plutôt. Et petit à petit, malgré le côté traditionnel du sport en train d'évoluer, de raccourcir les matchs, etc. Donc on a besoin aussi de ça pour réinventer le sport. Et puis il y a la vraie création, je pense que c'est le phénomène le plus intéressant pour le futur, la création de nouveaux... sport, ou de nouveaux formats de sport. Tu as parlé du paddle, il y a son pendant aux Etats-Unis, qui est le pickleball, qui arrive petit à petit en Europe aussi, qui est extrêmement intéressant sur la manière dont il est développé. Un autre exemple, c'est la ligue des drones, drone racing aux Etats-Unis, qui est un sport, enfin, un sport qui n'existait pas il y a 5 ans ou il y a 10 ans, et qui a été réinventé, c'est là où le e-sport et le gaming ont aussi joué. En fait, il y a pas mal de phénomènes qui viennent alimenter ça. Il y a d'abord le fait que la fragmentation de l'audience fait qu'il y a la capacité pour des nouveaux sports à aller chercher une audience. Il y a 25 ans, quand tu étais fan de ping-pong, tu voulais voir un tournoi de ping-pong, c'était impossible. Aujourd'hui, tu as des plateformes digitales, du streaming qui te permettent de voir n'importe quel match de Félix Lebrun à l'autre bout de la Terre. Et en plus, le sport a travaillé le setup, l'environnement autour pour rendre les produits. plus télévisuel. Le fait que les nouvelles générations consomment le sport différemment. Tu ne peux plus passer un jeune de 15 ans, il ne va jamais passer 3 heures ou même une devant un spectacle. Ces nouveaux formats permettent aussi à la fois d'apporter une dimension entertainment mais aussi une dimension de réduire le temps. même de jeu, et l'entertainment à la fois autour de la manière dont ces sports sont construits, mais aussi autour des à-côtés. Encore une fois, ce que je disais tout à l'heure, les à-côtés de ce qui se passe dans le sport, la vie des joueurs en dehors du terrain, la vie des célébrités qui vont s'intéresser à ces sports, comment les marques arrivent à travailler dans ces univers-là, c'est ça qui est extrêmement intéressant. Il y a d'autres dimensions aussi, c'est qu'il y a des nouveaux investisseurs dans le sport, à la fois les private equity. qui se sont aperçus qu'aller dans le sport, ça pouvait être relativement rentable et créer un nouveau format ou un nouveau sport versus investir dans la NFL où ça va être des sommes astronomiques. Ça peut être un moyen de trouver un retour sur investissement relativement rapide si on trouve le bon format et la bonne audience. Dernier petit point qui est très présent aux États-Unis et qui commence à l'être de plus en plus en Europe, c'est l'implication des sportifs eux-mêmes. dans ce phénomène de développement de nouveaux sports qui est vraiment extrêmement présent et qui permet à ces sports d'émerger plus facilement en s'appuyant sur la notoriété de ces célébrités.

  • Speaker #1

    Moi qui suis un peu un traditionnaliste aussi du sport, moi j'aime bien mon match de 90 minutes et c'est traditionnel, il n'y a pas le fait que des... des venture capital ou des equity partners entrent dans le sport, on n'a pas le risque de dénaturer un petit peu ce qu'est finalement le sport, parce qu'on a le risque de pousser les clubs à de la rentabilité, mais la rentabilité, on ne la voit pas forcément sur le terrain. Tu ne vois pas un peu un risque à terme que cette nouvelle économie du sport transforme ce que l'on voit nous sur le terrain ?

  • Speaker #0

    C'est la manière américaine, et c'est vrai que moi je suis pas mal baigné là-dedans depuis une dizaine d'années, de voir le sport. C'est un business, qu'à voir qui sont les propriétaires des clubs, ce ne sont que des milliardaires, qui donnent le pouvoir à des ligues d'administrer leur sport avec quand même la bride relativement courte sur ce que les gens peuvent faire. L'arrivée dans le sport de... des moyens nouveaux via le private equity ou via même les États, nations qui ont décidé d'investir. Et une tendance de fond qui, si elle est bien traitée, va plutôt aider à améliorer le sport parce qu'on va pouvoir développer plus de moyens, on va pouvoir, sans travestir ou sans changer l'organisation des sports eux-mêmes, permettre aux joueurs de mieux s'entraîner, permettre aux joueurs d'être dans les meilleures conditions, et c'est quand même un des éléments les plus importants, offrir aussi des meilleures conditions aux fans. que ce soit les fans qui sont à distance ou les fans qui peuvent venir dans le stade, et de générer une économie sur le papier plus pérenne avec un petit peu plus de moyens. Donc pour moi, ce n'est pas un problème à partir du moment où ça ne dénature pas le sport. Le rugby, par exemple, est un sport très intéressant parce que le rugby est un sport qui, depuis toujours, enfin en tout cas depuis une vingtaine d'années, arrive à faire évoluer ses règles pour continuer à rendre le sport plus intéressant, plus lisible. pour le fan. D'autres sports ont plus de mal à faire ça. Ce n'est pas forcément lié au fait qu'il y ait beaucoup plus d'argent dans le rugby, mais si on est capable de faire évoluer son sport... sans le travestir, sans changer les traditions, tout en le rendant plus attractif pour les joueurs, pour les fans, pour les médias, pour les marques. C'est là où l'argent qu'apportent ces nouveaux investisseurs est intéressant. Ce que je disais sur les sportifs est d'une certaine manière un peu aussi un garant de rester dans l'intégrité du sport et de continuer à ne pas complètement modifier tout pour en faire un spectacle pur qui n'est pas intéressant. Même si les jeunes générations consomment le sport différemment, à l'arrivée, elles ont besoin d'icônes, elles ont besoin de se reconnaître dans les résultats de tel ou tel sportif. Et donc, le cœur du réacteur qui est le match est fondamental. Pour rien que les plus grandes audiences, où que ce soit dans le monde, restent les spectacles sportifs live parce que quoi qu'il arrive, tu ne sais pas ce qui va se passer à la fin. Et donc, tu as toujours envie de suivre ce qui se passe. Après, il faut être innovant, il faut être capable de disrupter. Très bien, UTS dans le... dans le tennis par exemple et de tester on est aussi là pour tester des choses voir ce qui marche le 3-3 c'est pas forcément évident au départ que ça va être un sport extrêmement télégénique etc mais ça devient extrêmement important parce que ça permet des matchs plus courts ça permet de la densité ça permet du spectacle et ça fait partie des développements qui pour moi sont intéressants dans le monde du sport et c'est vrai que que ce soit le basket 3-3 ou encore le rugby 7 c'est un sport

  • Speaker #1

    Ce que tu disais est très vrai, c'est qu'en tout cas, avec un spectre assez français, les moments de sport qu'on a vécu en tant que spectateur aux Jeux Olympiques, sur ces deux sports-là, resteront gravés. Et avant tout, on en revient à ce que tu disais, c'est qu'effectivement, il y a ce côté entertainment et une évolution du sport, mais on en revient aussi toujours à quel moment on a vécu et ce que le sport peut procurer comme émotion. Et on en revient vraiment à ça. Alors moi, je voulais... Je voulais... Revenir aussi sur d'autres activités que tu as à côté de tes activités actuelles au sein du Paris Basketball. J'ai vu que tu as participé de manière active, que ce soit en tant qu'investisseur, mais surtout en tant que conseiller et qu'advisor dans différentes startups. On prend par exemple Sport Dynamics qui est un acteur dans la deep tech autour des analytiques pour le sport. Ou encore Scoreplay que l'on connaît bien, qui offre une solution aux institutions et aux clubs de sport pour pouvoir mieux gérer leur contenu sportif. Alors contenu vidéo et médias. Donc tu as aujourd'hui, au-delà de tes activités, une connaissance aussi des nouveautés, de l'innovation et des innovations technologiques et digitales. Si tu avais à sortir peut-être demain, que ce soit sur du court terme, que ce soit très visionnaire, une tech, quelque chose qui va disrupter complètement le monde du sport, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Donc j'ai eu la chance de travailler depuis quelques années avec une quinzaine de... principalement de startups, dans la tech et le sport, qui ne sont pas forcément d'ailleurs des startups qui viennent du monde du sport, mais qui peuvent avoir une idée qui s'applique au sport. Et en fait, je trouve que ce qui est intéressant, avant de venir précisément à la question, c'est que ces startups-là, elles ont rarement inventé une technologie où il y a rarement quelque chose qui est vraiment ultra, ultra innovant. C'est plutôt qu'elles ont utilisé une technologie nouvelle pour répondre à un besoin que le monde du sport a. A pour améliorer quelque chose. Pour reprendre Sport Dynamics, c'est comment aider les équipes à mieux utiliser les datas sur des schémas de jeu et notamment utiliser la physique et le mouvement plutôt que les datas figées. Ou Scoreplay, c'est pour aider les détenteurs de droits à mieux utiliser leur contenu à destination des fans, à destination des partenaires ou des médias. Derrière, il y a, on va le citer, Le fameux mot de l'intelligence artificielle, dans beaucoup de cas, mais ce n'est pas tant l'intelligence artificielle en tant que telle, c'est plutôt son application à un besoin du monde du sport qui est intéressante. Pour répondre à la question sur les innovations qui vont bouleverser, je ne suis pas devin et je ne veux pas me lancer là-dedans. En revanche, je vois...

  • Speaker #1

    Désolé, on voulait ta prédiction.

  • Speaker #0

    Voilà, je vois... Ça me fait plus me poser des questions. et j'essaye d'y apporter des réponses au fur et à mesure, mais ça me permet aussi de toucher des sujets qui, je pense, sont importants en lien à la fois avec le sport et avec la technologie. Je vais en prendre trois. Le premier, c'est qu'aujourd'hui, la data, notamment, nous permet d'avoir une relation de plus en plus personnalisée avec nos fans. On disait il y a 15-20 ans, on ne savait pas combien il y avait de fans, ni qui ils étaient, etc. d'un club comme le Paris SG ou le Paris Basketball. Aujourd'hui, on a la chance, avec les outils technologiques, de pouvoir beaucoup mieux connaître nos fans et donc de petit à petit rentrer dans une relation personnalisée. Je ne vais pas te pousser à toi, Paul, du contenu que je vais pousser à Gaël, alors que vous n'avez pas forcément le même intérêt, même si au départ, vous êtes tous les deux fans de la même chose, PSG par exemple. Je ne vais pas te demander de venir voir un match alors que je sais qu'à priori tu n'es pas là, ou alors que si tu veux venir avec ta famille, ça va être plutôt le week-end, versus toi si tu veux plutôt venir avec des potes, ça va être plutôt la semaine. Donc cette customisation, cette personnalisation que permettent les nouvelles technologies est pour moi au cœur du réacteur, du business model des acteurs du monde du sport, parce que demain c'est aussi ça qui va permettre de monétiser ses fans de la meilleure manière. Et ça c'est clé, il y a plusieurs technos qui permettent de ça. Encore une fois l'intelligence artificielle permet de beaucoup mieux connaître ses fans. Mais la blockchain dont tu parlais va permettre aux fans aussi d'avoir un poids plus important dans certaines décisions autour d'un club.

  • Speaker #1

    Ce que tu décrivais c'est un peu ce que l'on qualifie souvent d'hyper segmentation. Donc utiliser la donnée pour hyper segmenter finalement. les audiences, les fans, pour pouvoir vraiment leur communiquer le message au bon moment, à la bonne personne et au bon public.

  • Speaker #0

    Si je te connais et que je sais que tu es en train d'acheter une voiture, moi j'ai un partenaire voiture, en tant que club, je vais te pousser une offre de mon partenaire. Tout le monde est gagnant, mon partenaire est ravi, toi tu es ravi parce que tu cherches une voiture, et moi je suis ravi parce que je t'offre un service qui peut forcément lier à ta passion pour le club. mais qui est lié à mon écosystème. Et donc, on est vraiment dans cette dynamique-là de connaissance du fan de plus en plus. Et en plus,

  • Speaker #1

    T.J. Short me l'amène chez moi à la maison, me la conduit.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est parfait. En plus, T.J. Short est plus petit que toi, donc ça sera parfait. Ça, c'est le premier point que je trouvais extrêmement intéressant. Et on n'est pas du tout arrivé au bout du système. Mais que ce soit les grandes ligues ou les grands clubs américains qui sont plus développés ou le Paris Basketball aujourd'hui, c'est au cœur de nos stratégies de développement de connaissances du fan. C'est là où des partenaires comme Globant aussi peuvent nous aider dans leur maîtrise des outils technologiques. Un deuxième élément, une deuxième question que j'ai et qui me tarabuste parce qu'on a tous soit des enfants... pour certains, peut-être même des petits enfants, qui sont de la génération Alpha. Alors, génération Alpha, on connaît tous, Gen X, Gen Y, Gen Z, etc. Alpha, c'est ce né entre 2010 et 2024. C'est-à-dire qu'il y a des générations Alpha qui ne sont même pas encore nées. Mais en 2025, ce sera 2 milliards de personnes, ces gens-là. Et ça, ce sont des gens, des enfants, qui sont nés avec la technologie dans la main. qui ont jamais connu autre chose qu'un écran, la connectivité, la globalité du monde, etc. Mais qui, du coup, ont des comportements dont il va falloir tenir compte pour leur engagement et leur gestion de la relation avec le monde du sport, que ce soit au niveau de la pratique ou au niveau de leur fan-attitude. Et donc, comment est-ce que la technologie va permettre... de personnaliser le contenu, comment est-ce que la technologie va leur permettre d'assister à du spectacle sportif qui est important pour eux mais de manière différente, comment on va prendre en compte leur conscience autour des besoins de la planète qui est certainement plus forte que la personne de 50 ou 60 ans aujourd'hui. Bref, il y a énormément de questions qui se posent autour de ça et la technologie va être un des éléments importants. d'engagement de cette nouvelle base de fans qui sera fondamentale demain parce que tout de suite, ils auront accès au contenu, ils auront une voix, ils pourront en parler, etc.

  • Speaker #1

    Pour le coup, on est vraiment plus que sur du prédictif, ça relève du chamanisme. Pour savoir ce que nos enfants aujourd'hui ou ceux qui sont, comme tu le disais, en cours de conception, qui sont work in progress, vont souhaiter comme expérience fan d'ici... 15 ans.

  • Speaker #0

    On est tous, les acteurs du monde du sport, en train de tester des choses. On sait que l'expérience est importante. On sait que la customisation est importante. On sait que le contenu et donner la main aussi à la création de contenu à nos fans est important. On sait que la création de communauté est fondamentale. On sait que comment est-ce qu'on va monétiser ça et monétiser auprès d'un enfant de 5 ans ou de 10 ans, en soi, ça n'a pas de sens. Mais comment est-ce que son environnement familial ? va être sensibilisé à tout ça ? Comment est-ce que c'est l'enfant de 5 ans qui va amener les parents vers l'enceinte, aller voir un match ou aller consommer du contenu ? Tout ça, c'est des choses qu'on est tous en train de regarder, de tester, qui sont fondamentales pour l'avenir. Les sports qui ont du mal aujourd'hui, c'est le baseball aux Etats-Unis, c'est les sports qui ont 57 ans de moyenne d'âge, des gens qui vont au stade. Heureusement, ce n'est pas le cas du basket, ce n'est pas le cas de pas mal d'autres sports. Mais c'est aussi vachement important de penser à ces générations-là qui seront les consommateurs de demain. Et demain, ça arrive quand même relativement vite en général. Donc ça, c'était mon deuxième point. Le troisième point est quelque chose qui est compliqué, mais qui est les thématiques autour de la RSE et du respect de l'environnement au sens large et des bonnes pratiques autour du monde du sport. On a tendance un peu à l'oublier. parce qu'on est, quand on est dans le quotidien d'un club, à fond sur combien j'ai de spectateurs demain, est-ce que mon show va être bien, est-ce que mes joueurs sont en forme, etc. Mais c'est quand même une préoccupation importante. Il faut qu'on soit un acteur de notre environnement et on ne peut pas ne pas penser à ces choses-là. Prendre un aspect peut-être plus protection de l'environnement. Il y a eu pas mal de choses vachement intéressantes autour des Jeux Olympiques et comment la technologie, comment les acteurs technologiques...

  • Speaker #1

    Justement, il y a... Beaucoup de choses qui ont été testées, mais qui sont très intéressantes autour de Jio.

  • Speaker #0

    Les Atos, Intel, Samsung, etc. ont apporté beaucoup d'innovations là-dedans, pas que sur l'expérience du fan et la manière dont on pouvait suivre les stats, etc. Mais aussi sur comment est-ce qu'on maîtrise la consommation d'énergie des sites, comment est-ce qu'on gère les déchets et le recyclage, comment on optimise les transports. Toutes ces choses-là qui, à la fois, permettent en live d'optimiser, mais aussi, il y a beaucoup de data qui sont collectées pour que l'événement d'après puisse bénéficier de tous ces apprentissages et s'améliorer. À l'Adidas Arena, on le disait tout à l'heure, une arena extrêmement moderne, on a l'ensemble des sièges qui ont été fabriqués en plastique recyclé. Et donc, on est extrêmement fiers d'avoir une arena qui, en plus, participe à ces efforts-là pour que le monde du sport ne soit pas... que sur consommateurs d'énergie notamment. Vous avez probablement entendu parler de la nouvelle Sphère, qui est à Las Vegas, qui appartient au même groupe que Madison Square Garden et l'Enix de New York, l'équipe de NBA. C'est une sphère qui est absolument incroyable, qui est un spectacle à la fois vu de l'extérieur, parce qu'on la voit de très loin, et c'est un écran géant 360, et à l'intérieur qui offre une expérience incroyable. Enfin, c'est consommateur d'une énergie surréaliste par rapport à ce qu'on est tous en train de vivre. Donc voilà, c'est comment est-ce qu'on rend. Et derrière ça, il y a bien évidemment, détaché un tout petit peu de la technologie, les comportements. Mais la technologie peut aussi permettre de faire évoluer les comportements. Je pense que c'est important de l'avoir en tête aujourd'hui, alors que le monde du sport continue à être relativement consommateur. d'énergie, de mouvements, de transports, de lumière, etc. Mais comment est-ce qu'on arrive à optimiser tout ça ? Il y a plein de moyens que la tech nous permet d'optimiser tout ça.

  • Speaker #1

    On n'aura pas eu le droit à notre...

  • Speaker #2

    Notre stadium,

  • Speaker #1

    non ? Non, notre tech et la prédiction de Jérôme, on voit vers où tu vas, en tout cas, ce qui est intéressant sur ces trois cas, en tout cas, ces trois usages que tu décris, il y a... En tout cas, moi, ce que je vois de manière sous-jacente, ce n'est pas nouveau, mais c'est la donnée. Que ce soit la donnée pour l'hyper-segmentation, que ce soit la donnée aujourd'hui comportementale pour essayer de comprendre quelles vont être les attentes des fans de demain. Et enfin, la donnée que l'on utilise pour rendre, je dirais, moins impactant écologiquement les événements sportifs. Voilà, si je me permets de résumer un petit peu, il y a quand même cette... Cette lame de fond qui est vraiment la donnée au cœur du sport. Et on est effectivement sur la même ligne. Et aujourd'hui la donnée, on dit que c'est souvent le nouveau pétrole, mais c'est vrai. C'est-à-dire que la donnée c'est finalement... Une matière première et les usages autour de cette matière première sont encore, je pense qu'on n'en a pas, on n'en est qu'au début.

  • Speaker #0

    Ce qui est difficile pour les organisations sportives, et je pense que le Paris Basketball, c'est un bon exemple. C'est à la fois pas tout petit, on ne vient pas de démarrer, on n'est pas en quatrième division, mais ce n'est pas non plus une équipe qui, d'une part, est là depuis longtemps et d'autre part, a une audience mondiale, etc. Mais un des enjeux majeurs, moi, qui vient d'arriver dans le club, c'est la transformation digitale de l'entreprise. C'est à la fois comment les comportements des gens qui travaillent dans l'entreprise évoluent en tenant compte de cette transformation digitale. Comment est-ce qu'on engage nos fans dans cette transformation digitale ? Et comment est-ce qu'on va justement autour de la data arriver à réunir toutes les informations qu'on a, qui sont un peu dispersées, pour demain avoir une meilleure relation avec nos fans, leur donner peut-être plus de pouvoir, de voix au chapitre, mais aussi, comme je le disais tout à l'heure, être capable d'avoir une relation plus personnalisée, plus customisée. qui nous permettra aussi d'aller chercher d'autres personnes, parce que la data permet de faire des prédictions, et donc d'aller tester des choses, d'aller chercher des nouveaux publics, qui sont extrêmement importants pour continuer à faire croître une marque et le club en l'occurrence.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, merci d'avoir répondu le plus ouvertement et honnêtement à nos questions. Je passe pour la dernière partie de notre épisode, la main à Monsieur Châtelier.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    C'est donc le moment de la playlist avec Jérôme qui, je le rappelle, est directeur adjoint en charge du revenu à Paris Basketball. Donc trois questions, médias, sport et gaming pour toi. Donc quel est le média que tu nous recommanderais ? Livres, films, séries, musiques ?

  • Speaker #0

    Comme je voyage pas mal, je regarde souvent des... Des séries, j'en ai vu une récemment que j'ai beaucoup aimée, qui s'appelle Drops of God, je crois que c'est sur Apple TV. C'est autour du monde du vin, qui est un des sujets qui m'intéresse, et sur quelqu'un qui a fait fortune et qui a beaucoup eu de succès dans le vin, et qui organise son héritage entre la France et le Japon. C'est assez intéressant, c'est bien fait.

  • Speaker #2

    Je crois que c'est les gouttes de Dieu en français.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. C'est assez prenant, donc je vous le conseille. Et puis, je suis allé voir, il y a 15 jours, Emilia Perez, le film de Jacques Audiard. Alors ça, je le recommande à tous. Moi, dès qu'il y a un côté hispanique, j'ai un biais parce que j'ai adoré ma vie en Amérique latine. Et là, en l'occurrence. À part Jacques Audiard, il n'y a rien de français dans le film et tout est tourné plutôt dans les pays latins et au Mexique. Mais c'est en même temps une comédie musicale. C'est vraiment un film scotchant où les trois femmes actrices majeures en plus ont une interprétation qui est assez dingue. Donc je le conseille vraiment à tout le monde.

  • Speaker #2

    Alors quel serait ton souvenir sportif mémorable ?

  • Speaker #0

    Premier souvenir mémorable en tant que spectateur ? c'est la finale de Roland Garros 84 Landol McEnroe McEnroe vole sur le cours atomise Landol pendant 2 sets, 3 quarts et puis un ou deux petits trucs, grains de sable viennent enrayer la machine et Landol gagne en 5 sets j'étais joueur de tennis gaucher, avec un jeu assez offensif J'étais autant vous dire un grand fan de McEnroe et un peu énervé sur le court aussi comme lui. Donc vraiment, je me reconnaissais. J'ai pleuré ce soir-là. Si on reste dans le tennis, une émotion plus personnelle, c'est effectivement, comme je l'ai dit tout à l'heure, quasiment toute ma famille travaille dans le sport. Et même un de mes frères qui a été joueur de tennis professionnel pendant une quinzaine d'années sur le circuit ATP. Et un de ses faits d'armes, c'est d'avoir battu Michael Chang à Roland-Garros. Pas le Michael Chang de 17 ans qui avait gagné le tournoi, mais le Michael Chang qui était encore quand même top 100 mondial. Un match un peu fou en 5-7, 9 heures, 4 interruptions par la pluie, etc. Alors 9 heures en comptant les interruptions. Et c'était le seul joueur français à avoir gagné ce jour-là. Donc en plus, il a fait la une de l'équipe le lendemain. Et donc ça, à titre perso, forcément, c'était extrêmement fort. J'ai beaucoup suivi sa carrière. Et on parlait de... de data et de digital tout à l'heure quand il était encore joueur le seul moyen de suivre ses matchs c'était de regarder sur internet le point par point sans voir les images, sans rien donc on est là devant un écran, on voit 15A et puis on attend 30 secondes, 40 secondes qui est 35 ou 15-30, j'ai eu des moments terribles à suivre ça comme ça maintenant heureusement on pourrait voir son match n'importe où mais voilà,

  • Speaker #1

    déjà mieux que le fax Tu ne recevais pas un fax à chaque point ? Ça,

  • Speaker #0

    c'était quand j'étais au Chili où je recevais les pages de l'équipe par mon père.

  • Speaker #2

    Non, mais différentes recherches, je n'ai pas pu trouver si tu étais gamer. Mais est-ce que tu as un souvenir ou un jeu vidéo qui t'a marqué ?

  • Speaker #0

    Un peu lié au business et notamment quand je travaillais au Paris Saint-Germain, qui a été un des clubs ou le club même pionnier, le club de sport pionnier à investir le territoire du e-sport. Et j'avais été, pour ma première expérience aux États-Unis, assister à une compétition de Rocket League. Pour les non-initiés, Rocket League, c'est en gros un jeu vidéo où des voitures jouent au foot et essayent de marquer dans un environnement graphique complètement fou. Et j'avais été fasciné de voir 10 000 personnes dans une salle regarder deux équipes de trois joueurs s'affronter. Et d'avoir, en termes de marque, c'est une des équipes qui était aux couleurs du Paris Saint-Germain. Et d'arriver à allier le sport traditionnel. avec le e-sport, à s'inspirer de ce qui se passait dans le e-sport en termes de création de contenu, en termes de fan engagement pour aller nourrir ensuite la marque sur le plan plus large c'était extrêmement intéressant NBA 2K aujourd'hui dans le basket est un asset aussi très important, alors plus focus sur la NBA que sur les championnats européens mais peut-être qu'on y reviendra et donc ce que je trouve intéressant c'est effectivement trouver les parallèles entre les deux l'engagement des jeunes, notamment dans le monde du e-sport et du gaming, et comment est-ce qu'on peut retrouver ça et les mêmes dynamiques dans le monde du sport. C'est sans doute un des enjeux aussi, d'arriver à s'inspirer de ce qui se passe, de comment les marques peuvent s'inscrire et s'introduire dans l'univers des jeux et donc dans l'univers des fans. Voilà, et donc mon lien à l'e-sport, il n'est pas par la pratique, il est plus par l'inspiration que ça procure. sur comment est-ce que le sport plus traditionnel peut aller trouver des manières d'innover pour toucher ses fans.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, l'Adidas Arena, c'est un écran parfait pour des compétitions du e-sport. C'est la taille parfaite, c'est dans Paris, donc j'espère qu'on en verra.

  • Speaker #0

    Écoute, il y en a une qui va avoir lieu ou a eu lieu selon la date à laquelle sera posté ce podcast, mais les finales de League of Legends. sont à l'Arena au mois d'octobre et en fait c'est très intéressant pour nous parce que ça va être aussi un moyen on ouvre une boutique à l'Adidas Arena ça va être un moyen de voir comment notre marque Paris Basketball avec son côté lifestyle culture urbaine etc et avec la marque Paris qui est extrêmement iconique au coeur plaît à ces populations de fans de jeux vidéo et notamment les populations qui peuvent venir d'Asie C'est un vrai enjeu de développement, on n'en a pas beaucoup parlé, mais le développement international pour le Paris Basketball à horizon quelques années sera fondamental, sera au cœur de ce que l'on fera. L'Asie, le continent américain, bien évidemment, seront les deux priorités. Et donc le e-sport ou le gaming peut être une manière de pénétrer ces populations-là en mettant en avant la marque Paris, le sport du basket et le côté entertainment. qui en fait lie ces deux univers du sport et du jeu vidéo.

  • Speaker #1

    Et à quand le Paris Basketball dans NBA 2K ?

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais demander.

  • Speaker #0

    C'est compliqué. Un appel à lancer à 2K. Non, mais ça fait partie des réflexions que l'on a. Alors, on n'est pas maître de ce que fait le jeu et l'éditeur du jeu. Mais en revanche, la NBA s'intéresse beaucoup à l'Europe, a beaucoup investi depuis pas mal d'années. La France est au cœur du réacteur. des matchs qui ont déjà eu lieu. Victor Wembaïama et les San Antonio Spurs viennent au mois de janvier à Paris pour jouer deux matchs. C'est la première fois. Et donc forcément, le lien entre le basket européen et le basket américain se renforce. Et je ne serais pas surpris que ça revienne et qu'on puisse mettre aussi en avant le fait qu'une grande partie des joueurs de NBA aujourd'hui viennent d'Europe. et les joueurs français notamment. Trois Français dans les six premiers de la draft cette année. Wemba Nyama qui est vraiment la star actuelle, mais des 15 prochaines années de cette Ligue. Ils ont des joueurs vieillissants, donc miser sur des jeunes comme ça, c'est important. Et au-delà de ça, il y a quand même beaucoup de joueurs qui viennent d'Europe et qui sont extrêmement performants. Donc je pense que les deux risquent de se relier un petit peu plus vite qu'on ne le croit.

  • Speaker #1

    curiosité tu parles de wim banyama de notre point de vue de français on se dit que c'est la la star parce que tout le monde le suit et c'est pour le coup je pense que on revient au sujet du digital et des canaux digitaux ça a dû faire exploser le nombre de vues en tout cas en france sur ces vidéos Et aux États-Unis, c'est toi qui y vis. C'est aussi aujourd'hui la star montante de la NBA, comme on le voit nous.

  • Speaker #0

    Oui, c'était d'ailleurs assez surprenant. Ce n'est pas la première fois qu'un premier draft est énormément mis en avant, qu'on en attend beaucoup, etc. Mais là, son histoire, ça fait longtemps qu'il a été identifié comme une potentielle star. Bien évidemment, il a un physique qui est hors normes. Mais aussi la manière dont il s'est préparé. à cette aventure qui allait lui arriver est assez incroyable et je pense qu'il était prêt ou aussi prêt qu'on puisse l'être alors qu'à 18 ou 19 ans arriver dans la plus grande ligue de sport du monde ou une des plus grandes ligues c'est extrêmement forcément prenant et intimidant mais il parle anglais, il sait communiquer il a une relation avec les partenaires et les médias qui est incroyable... Et il s'est tout de suite senti à l'aise dans cet environnement. Et oui, c'est la star de demain et d'aujourd'hui et de demain en NBA. Comme je le disais, Steph Curry, LeBron James, Kevin Durant, c'est plus de 35 ans aujourd'hui. Ils ont encore une ou deux saisons maximum. Et donc, la NBA a besoin, c'est toujours appuyé sur des joueurs stars. Et Victor Wembañama, il a déjà battu des records dès sa première saison. Il est en plus extrêmement... bien managé, en tout cas prudemment, par son équipe, son coach, pour ne pas le brûler tout de suite. Le basket, c'est 82 matchs en NBA par an, sans compter les playoffs. Les carrières peuvent être de 15-20 ans au maximum, donc il faut tenir. Le fait de le préparer progressivement est important. Mais en plus de ça, il est extrêmement câblé, préparé et bien entouré, ce qui est aussi extrêmement important.

  • Speaker #1

    Je trouve que Wemadiamant cristallise un petit peu tout ce dont on vient de parler dans l'épisode, c'est-à-dire que c'est avant tout sur le terrain un sportif hors normes, qui a battu des records comme tu disais la première saison, qui est formaté côté médias, donc qui sait aujourd'hui aborder en fait les médias traditionnels, les médias digitaux, qui a aujourd'hui une fanbase énorme et qui a aussi par son physique ce côté entertainment. C'est un gars hors normes. C'est vrai que, pour un peu donner une conclusion à tout cela, c'est vrai que Wemby, je trouve qu'il cristallise exactement tout ce dont on vient de parler, que ce soit côté sportif, médias et tech. Merci beaucoup. Merci Jérôme d'avoir participé au podcast. Si on veut te retrouver, si on veut te suivre aujourd'hui sur les réseaux, un peu ton actualité, on fait comment ?

  • Speaker #0

    Je ne vais pas donner mon portable, mais je ne suis pas extrêmement actif sur les réseaux. Probablement d'un point de vue business, LinkedIn est ce qui est le plus simple. Je réponds à tous les messages. Et sinon, il faut passer par vous pour avoir mes coordonnées. Je les donnerai bien volonté. Le rendez-vous que je peux donner, c'est qu'à chaque match de Paris Basketball, je serai à l'Adidas Arena. Donc vous pourrez me trouver quelque part. L'avantage d'une enceinte de basket, c'est qu'on est relativement proche du terrain et donc on peut... on peut quasiment retrouver n'importe quelle personne qui est dans le stade. Et j'invite tout le monde à venir vivre l'expérience. Ce n'est pas juste voir un match, c'est vivre l'expérience du Paris Basketball à l'Adidas Arena, parce que vraiment, ça vaut le coup. Et clairement, on veut se positionner comme une alternative aux spectacles, aux autres équipes sportives, et devenir un des must-have ou des must-go des soirées parisiennes dans les années à venir. C'est sans doute le meilleur moyen de me retrouver dans la vraie vie et pas uniquement sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Merci Jérôme. Merci Jérôme et merci à toutes et tous de nous avoir suivis. N'hésitez pas à commenter, n'hésitez pas à un pouce bleu et n'hésitez pas à parler de partage d'écran autour de vous et à la prochaine.

  • Speaker #0

    Merci à vous deux.

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