- Speaker #0
Je me suis dit, on n'a qu'une vie, franchement, il faut voyager, il faut profiter.
- Speaker #1
Salut à tous et bienvenue sur Partir, le podcast qui vous fait voyager à travers les expériences uniques de ceux qui ont choisi de vivre ailleurs.
- Speaker #0
Je dirais que les Mauritaniens, de manière générale, c'est des gens assez chill, assez accueillants aussi. L'hiver, en France, je ne connaissais pas, je n'avais jamais vu la neige. Du coup, je me rappelle que la première fois qu'il est neigé, c'était le 30 novembre 2017, j'avais des étoiles plein les yeux. Tu sens la différence culturelle, les Japonais, c'est un peuple très très très réservé, ils ne sont pas... C'est pas le type à rire aux éclats.
- Speaker #1
Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Mohamed, un jeune homme de 25 ans qui a déjà vécu littéralement aux quatre coins du monde. De la Mauritanie à la France, en passant par le Canada et le Japon, il a finalement posé ses valises pour quelques temps en Australie. On va parler de réadaptation, de différence culturelle et de mentalité et de l'impact de ses expériences sur sa vie. Avant ça, je voulais remercier ceux qui suivent le podcast depuis le début, qui l'ont noté, qui en ont parlé autour d'eux, qui m'aidaient beaucoup à le faire grandir, donc vraiment merci. Et si vous voulez suivre les coulisses des épisodes, ça se passe sur Instagram, sur la page Partir Podcast. Allez, c'est parti pour l'histoire de Mohamed, je vous souhaite une bonne écoute.
- Speaker #2
Mohamed, toi t'as habité dans 5 pays, sur 5 continents différents, en à peu près 6-7 ans, 8 ans. Franchement, le parcours... Vraiment varié, tu as dû voir beaucoup de choses et tout, ça doit être super enrichissant, donc j'ai hâte que tu nous racontes tout ça. Avant qu'on approfondisse, est-ce que tu peux nous dire brièvement par quel pays tu es passé, dans quel contexte ?
- Speaker #0
Alors ce qu'il faut savoir, moi c'est que je suis mauritanien, donc j'ai grandi en Mauritanie, j'ai fait toute ma vie jusqu'à mes 18 ans là-bas, j'ai eu mon bac dans le lycée français de Norchotte. Donc suite à mon bac, j'ai poursuivi mes études supérieures en France. Donc je suis venu en France à Clermont-Ferrand en 2017. Ensuite, j'ai enchaîné avec un échange au Canada en 2021 et j'ai fait un échange au Japon en 2022. Puis je suis en Australie depuis avril 2024.
- Speaker #2
Mouvementé ! Franchement,
- Speaker #0
t'as enchaîné de ouf ! Ouais, j'ai vraiment enchaîné. Je me suis dit, on n'a qu'une vie, franchement, il faut voyager, il faut profiter. J'ai vraiment fait tout le possible pour réussir ça.
- Speaker #2
Paris réussie. Tu parles quelle langue du coup ?
- Speaker #0
Alors couramment je parle le français, l'anglais maintenant et le peul qui est ma langue maternelle. Sinon j'ai un bon niveau en Wolof, c'est la langue nationale au Sénégal. Et sinon là je suis en apprentissage du japonais mais c'est assez dur. Et du fait que je sois mauritanien, l'autre langue officielle c'est l'arabe. Donc je sais lire et écrire l'arabe. J'ai un tout petit niveau malheureusement, mais j'essaye vraiment de travailler dessus.
- Speaker #2
Ok, c'est déjà pas mal. C'est déjà pas mal. Pour commencer, raconte-nous un peu la Mauritanie. Ça ressemble à quoi,
- Speaker #0
là où tu habites ? La Mauritanie, c'est très différent de l'Australie. C'est un grand pays, mais une petite population. C'est situé au nord-ouest de l'Afrique de l'Ouest. De l'Afrique, pardon. Et c'est un carrefour entre l'Afrique subsaharienne et le Maghreb. Du coup, on côtoie des populations, on va dire, noires et des populations plutôt arabes. Et c'est un pays, on a 4 millions d'habitants maintenant. Pas très connu, il n'y a pas beaucoup de Mauritaniens à l'étranger. À chaque fois que je rencontre des gens et que je leur dis que je suis Mauritanien, ils me disent « mais c'est où ? » . Et des fois, les gens, ils confondent avec l'île Maurice. Ah t'es mauricien ? Non non je suis mauritanien Et c'est marrant parce que j'ai rencontré des mauriciens qui me disent l'inverse A chaque fois qu'ils disent qu'ils sont mauriciens Les gens pensent qu'ils viennent de Mauritanie Du coup c'est assez drôle Et ouais c'est compris entre le Sénégal et le Maroc Donc en général c'est ce que je dis C'est entre le Maroc et le Sénégal et les gens voient tout de suite Ils arrivent à se situer à peu près Au niveau des paysages ça ressemble à quoi ? C'est très désertique On dirait que 80% du pays est englobé par le Sahara Du coup t'as des plaines à perte de vue Enfin de désert Merci. T'as des dunes de sable à perte de vue plutôt. Et tu peux faire des treks dans le désert, il y a des oasis. Sinon le sud est un peu plus verdoyant. Moi je viens du sud du coup. Et t'as pas mal de paysages. C'est assez varié en fait. Sinon t'as la côte aussi, on a un parc national qui s'appelle le parc national du Bande d'Arguin qui est un espace protégé pour les espèces d'oiseaux qui viennent migrer pendant l'hiver en Europe. Donc il y a pas mal de choses à faire et il y a même le plus long train du monde qui se situe là-bas. C'est une attraction un peu touristique, les gens viennent... Faire ça, c'est cool. Stylé.
- Speaker #2
Si tu devais décrire la culture mauritanienne à quelqu'un qui ne la connaît pas, tu dirais quoi ?
- Speaker #0
Déjà, je lui dirais qu'il y a plusieurs cultures mauritaniennes, parce que comme je t'ai dit, c'est un carrefour d'échange entre plusieurs populations. Je dirais que les Mauritaniens, de manière générale, c'est des gens assez chill, assez accueillants aussi. Ils voient que tu es étranger, que tu ne connais pas trop le pays, les gens vont tout de suite vouloir t'aider ou t'accueillir chez eux, ou vraiment te faire sentir à l'aise. Et ouais, c'est un peuple très très très très décontracté, c'est-à-dire que les gens se prennent vraiment pas la tête et tout. On a une expression où les gens disent cool, shiradi, ça veut dire tranquille, c'est la paix quoi. Faut pas se prendre la tête par rapport à ça. Et donc c'est un pays où les gens sont très gentils, très accueillants, très souriants.
- Speaker #2
Trop bien. Et qu'est-ce qui t'a poussé du coup à aller faire tes études en France ?
- Speaker #0
Comme j'étais dans le lycée français de Nouakchott, ce qu'il faut savoir c'est que le lycée français de Nouakchott est régi par l'AEFE, c'est l'agence d'éducation des français à l'étranger si je ne dis pas de bêtises. Donc en gros, je pense que ça dépend du ministère de l'éducation nationale en France. Et ça permet à ce que les français à l'étranger puissent bénéficier d'une éducation comme s'ils étaient en France. Tout ce qui est enfants de diplomate. de cadres ou tout simplement d'expatriés en fait donc il y a à peu près un lycée français dans chaque pays dans le monde grosso modo moi j'étais dans celui de Mockshot donc j'ai fait l'enseignement comme un élève français lambda donc j'ai eu mon bac français donc il nous poussait aussi à poursuivre nos études en France et c'était le plus simple pour nous parce qu'on avait accès aux plateformes françaises à mon époque c'était APD admission post-bac donc c'était le plus simple pour nous en fait J'ai des camarades de promo qui sont partis au Canada ou dans d'autres pays, mais ils ont dû tout faire par eux-mêmes. Alors que nous, si tu voulais suivre tes études en France, tu étais accompagné comme un élève français classique.
- Speaker #2
Oui, c'était bien encadré. Donc du coup, en arrivant en France, pas trop de choc culturel ? Je dirais oui et non,
- Speaker #0
parce que j'étais déjà venu en France plusieurs fois. J'étais venu en vacances, donc en soi, la France, je connaissais le pays en tant que touriste. Habiter et partir en vacances quelque part, ce n'est pas du tout la même chose. Mais j'avais de la famille en France et j'ai un passeport français. En Mauritanie, on a accès aux chaînes françaises, ce qui est TF1, BFM, Canal+. Les références culturelles, je les avais. J'ai un peu baigné dans cette culture française-là. En soi, c'était marrant parce que... A chaque fois que je rencontrais quelqu'un qu'on discutait et tout et qu'il me disait tu viens d'où et que du coup je lui disais bah je viens de Mauritanie, il me dit mais c'est pas possible t'as pas d'accent, on dirait pas du tout que tu viens pas de France. Mais malgré tout j'ai eu quand même quelques soucis au début parce que je quittais ma famille, je quittais mes parents, je débarquais dans un 9m2 au Crous de Clermont-Ferrand, enfin je connaissais rien, j'avais jamais vécu seul, j'avais 18 ans. L'hiver en France je connaissais pas, j'avais jamais vu la neige. Donc ouais de ce côté là ça a été un peu compliqué de s'adapter mais une fois que tu prends l'école tout roule quoi.
- Speaker #2
Ouais parce que c'est comment la météo en Mauritanie ?
- Speaker #0
C'est très très chaud.
- Speaker #2
Ouais toute l'année ?
- Speaker #0
Parce que comme c'est un climat assez désertique il fait très sec mais il fait très très chaud toute l'année. En hiver il me semble que les températures descendent à 25 dans la journée. Les nuits sont un peu plus fraîches, tu peux avoir des nuits à 17-18. Mais sinon l'été c'est 40°C, 45°C, c'est très très chaud.
- Speaker #2
Donc là ça t'arrive dans l'hiver ?
- Speaker #0
Ouais, c'était les deux extrêmes.
- Speaker #2
Comment tu vis du coup ce changement climatique ?
- Speaker #0
Franchement ça a été compliqué au début, parce qu'il faisait hyper froid et moi je ne connaissais pas ça. Du coup quand je sortais j'avais plusieurs couches de vêtements, plusieurs pulls, ma doudoune et tout. Mais j'étais content quand même parce que depuis que j'étais petit, un de mes rêves c'était de voir la neige. Vraiment, moi, voir la neige, je ne sais pas, je regardais les films de Noël et du coup, pour moi, c'était comme dans les films. Me réveiller le matin, voir qu'il neige, faire un bonhomme de neige et tout, des seins. Vraiment, c'était vraiment un de mes rêves. Du coup, je me rappelle que la première fois qu'il est neigé, c'était le 30 novembre 2017. J'avais des étoiles plein les yeux. Tu m'étonnes.
- Speaker #2
Tu étais à Clermont-Ferrand, du coup. Oui, j'étais à Clermont-Ferrand. Tu devais être servi niveau neige, tout ça. Trop bien. ça se passe comment du coup les études en France pour toi ?
- Speaker #0
Ma première année a été quand même très compliquée. J'ai validé ma première année vraiment ric rac. Il fallait que je prenne un nouveau rythme de travail. Pareil, comme je t'ai dit, j'étais tout seul. Là où quand mes amis ou mes camarades de promo rentraient chez leurs parents, moi je rentrais.
- Speaker #2
Tu ne faisais pas la même tour le week-end. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. J'étais dans ma chambre étudiante. Et ça a été très dur au début. Mais je me suis accroché et après les années qui ont suivi ont été plus simples.
- Speaker #2
Trop bien. C'est quoi qui te surprend le plus en France ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qui me surprend le plus ? Il faut que je réfléchisse. Peut-être la nourriture. Parce que vraiment la nourriture en France, on mange très très bien. Et sinon, à part ça, peut-être les mentalités. Parce que c'est quand même assez différent de la Mauritanie.
- Speaker #2
Ouais, vous qui êtes très chill, j'imagine qu'il y a peut-être un peu de prise de tête parfois.
- Speaker #0
Ouais, en France c'était un peu plus différent, mais je me suis quand même bien adapté.
- Speaker #2
Bon bah c'est cool. Et du coup entre tes 18 et tes 25 ans, t'as eu l'opportunité de vivre dans les quatre coins du monde, vraiment entre la France, le Canada, le Japon,
- Speaker #1
l'Australie,
- Speaker #2
dans les quatre coins du monde quoi. Qu'est-ce que ça fait de changer constamment d'environnement ?
- Speaker #0
Bah c'est une adaptation à toute épreuve. Moi on m'appelle un peu le caméléon parce que j'arrive à m'adapter à un nouvel environnement. prends très rapidement les codes et moi ma doctrine c'est vraiment à Rome fait comme les romains. Si je vais vivre à l'étranger c'est vraiment pour vivre comme les locaux, si c'est pour vivre comme je vivais autant je reste en France. Donc moi vraiment quand je vais dans un nouveau pays je m'intéresse vraiment à la culture, à l'histoire du pays aussi. Je regarde pas mal de vidéos, je lis des articles, j'essaye de voir un peu la culture locale comment ça se passe. J'essaie de comparer avec ce que je connais aussi et j'essaie aussi de fréquenter des locaux. Du coup peuvent te donner leur expérience ou d'autres lieux à visiter qui ne sont pas trop connus des touristes, sortir un peu des sentiers battus.
- Speaker #2
C'est clair, pour avoir vraiment l'œil de la personne qui est là depuis longtemps. Comment tu t'y prends pour rencontrer des locaux justement ?
- Speaker #0
Ça dépend. Moi je suis quelqu'un, je dirais que je suis un peu introverti mais je suis sociable. C'est un peu contradictoire de dire comme ça. Et pour moi être introverti c'est différent d'être timide. Moi je suis plein de réservé mais je n'hésite pas à sortir de ma zone de confort. Je dirais même que je suis quelqu'un d'assez culotté parce que je peux partir parler à quelqu'un que je ne connais pas. Pour arriver à mes fins, franchement j'y vais à fond. Je n'ai pas de regrets à avoir, je me dis que soit ça passe, soit ça casse. Donc ce que je fais c'est que soit je vais parler avec des gens, discuter, faire des blagues. J'aime bien chambrer, rigoler et tout. Je vois si le courant passe avec la personne et à partir de là...
- Speaker #2
discuter essayer de cette relation là quoi ouais si tu utilises du coup un peu l'humour tu vois pour connecter avec les gens tu as senti un peu les limites de l'humour dans certains pays parce qu'il n'a pas les mêmes humours carrément au Japon c'est vrai que c'est très très très différent en plus là bas du coup je vais faire mon humour en anglais forcément
- Speaker #0
ils parlent pas français du coup c'est vrai que tu sens la différence culturelle japonais c'est un peuple très très très réservé ils sont pas C'est pas le type à rire aux éclats alors que vous ne connaissez pas, tu vois. Donc ça a été... Au début, ça a été un peu compliqué parce qu'ils sont très très très timides là-bas. Mais au fil du temps, à force de les côtoyer, ils se sont un peu lâchés. Et franchement, c'est des gens adorables.
- Speaker #2
Top. Et t'allais du coup au Canada et au Japon pour étudier là-bas ?
- Speaker #0
Ouais, parce que du coup, dans mon cursus, on était obligé de faire 6 mois à minima à l'étranger pour valider l'année. Moi, ça m'allait très bien. Ouais,
- Speaker #2
tant qu'à faire.
- Speaker #0
Non. J'avais des camarades de promo que ça dérangeait un peu de devoir quitter la France et tout. Mais moi, je me suis dit, bon, moi, je suis Mauritanien, je suis venu en France. Donc, j'ai déjà quitté un premier endroit. Donc, que je sois en France ou au Canada ou qu'importe, moi, ça ne me dérange pas. Ça fait une expérience en plus. Et moi, ce que j'aime bien aussi dans le voyage, c'est rester longtemps pour s'imprégner de la culture locale. Je n'aime pas trop les voyages un peu en coupe-vent où tu survoles un peu. Tu n'as pas vraiment le temps de savoir un peu comment ça se passe au niveau des réalités. du pays ou un peu vraiment sentir même si c'est qu'un aperçu de comment sont les gens vraiment ou comment ils vivent ouais carrément,
- Speaker #2
puis c'est bien aussi le fait de partir avec les cours ça aide pour rencontrer des gens et tout se faire des potes donc c'est top et du coup tu parlais des différences culturelles avec le Japon par exemple et c'est vrai que chaque pays a sa culture c'est quoi les différences les plus marquantes pour toi que ce soit au Canada,
- Speaker #0
au Japon en France ? Déjà au Canada ce qui me vient en tête c'est qu'ils tutoient les profs et ils les appellent par leur prénom Moi qui suis d'un système français, ça m'a un peu choqué. En France, la hiérarchie est très marquée entre les élèves et les profs. Mais au Canada, c'est très chill. Tu tutoies ton professeur. Il y en a qui mangeaient même en cours leur repas. Ça surprend un petit peu. Au Japon, c'était tout l'inverse. Ils ont une différence très marquée. D'ailleurs, j'ai une anecdote à ce sujet. Le premier jour où je suis arrivé à l'université à Kumamoto, On a été reçu par notre... C'est un peu ton prof principal, entre gros guillemets, qui gère ton laboratoire. Et du coup, on se rencontre, on se discute et tout. Et il nous avait déjà envoyé un premier mail quelques mois avant. Parce qu'il s'appelle Toshifumi Mokonoke. Et il nous a dit, ouais, appelez-moi juste Toshi, c'est bon. Du coup, nous, on arrive, on dit, comment vous allez, Toshi et tout. Et là, les élèves, ils ouvrent grand les yeux et tout. Comment ça se fait qu'ils osent appeler le sensei par son surnom et tout. Sacrilège, quoi. Du coup, après, heureusement, on avait un peu le gaijin pass. Gaijin, ça veut dire étranger en japonais. C'est que nos erreurs sont plus facilement acceptées parce qu'ils se disent qu'on n'est pas de là-bas. Le Japon, c'est vraiment un bloc monolithique, tu vois. Donc quand t'es étranger, il y a des inconvénients mais aussi des avantages. Et là clairement, quand t'es étranger, pour certaines erreurs, on te pardonne plus facilement. Et du coup, comme on a vu que le professeur ça lui dérangeait pas, mais que les élèves étaient un peu choqués par ça, on a quand même décidé de l'appeler Mukonoki Sensei. Du coup tu rajoutes Sensei pour dire professeur à la fin. Et c'est vrai que par rapport à la France, la relation entre élève, professeur au Japon, c'est vraiment très... Il y a beaucoup plus de distance. Dès que le professeur venait dans la salle, tu sentais que ça jetait un froid un peu, les élèves étaient un peu tétanisés, alors que nous on était détendus. Ouais,
- Speaker #2
au final tu as vu vraiment les extrêmes entre le Canada,
- Speaker #0
France et
- Speaker #2
Japon, encore un peu zèle. Ouais,
- Speaker #0
c'était un level au-dessus. J'irais. Puis même les élèves, entre eux, ils s'appelaient en majorité par leur nom de famille, ils mettaient des particules de politesse à la fin, san.
- Speaker #2
c'est très codifié au Japon c'est très respect,
- Speaker #0
cadré t'es dans ta case c'est très rigide c'est intéressant de voir les différences entre chaque pays je kiffe c'est quoi qui te plaît le plus dans tout ce que tu vois toutes ces expériences franchement je dirais que c'est rencontrer du monde vivre des expériences hors du commun que j'aurais pas eu l'occasion de faire si j'étais... Rester dans ma zone de confort et aussi avoir des souvenirs à raconter tout simplement. Me dire qu'à 25 ans j'ai réussi à vivre dans les cinq continents, c'est pas commun. J'en suis assez fier et je me suis donné les moyens pour ça. Après il y a une part de chance aussi, mais je suis allé la provoquer. Ouais,
- Speaker #2
carrément. C'est quoi le pays qui te plaît le plus ?
- Speaker #0
Moi sans hésiter c'était... de tous les pays que j'ai vécu. Je pense celui que j'ai le plus préféré... ça doit être le Japon mais mon pays de coeur c'est la France quand même ok pourquoi du coup le Japon ? le Japon parce que j'ai tout simplement vécu les 6 meilleurs mois de toute ma vie en fait ah ouais ? c'était incroyable c'était... j'y étais parce que quand j'y étais les frontières étaient fermées du coup il n'y avait pas de touristes et moi j'étais à Kumamoto c'est au sud-sud du Japon c'est vraiment... je ne dirais pas le Japon profond mais pas loin du coup il n'y avait pas d'étrangers j'ai vraiment vécu une expérience authentique au Japon et les gens étaient tout simplement adorables avec nous quoi Quand je me baladais dans la rue, les gens n'hésitaient pas à me dire bonjour, coucou. Ils discutaient beaucoup, les étudiants de mon laboratoire discutaient beaucoup avec nous. Ils voulaient vraiment nous sentir à l'aise. Un truc que j'avais beaucoup apprécié, c'est quand on est arrivé au Japon, ils ont envoyé un mail pour savoir si on était bien arrivé, comment ça se passait. Ils sont venus nous chercher à la gare, ils nous ont amené à nos logements, ils ont fait nos démarches administratives avec nous parce qu'ils se disent les japonais ils doivent réinviter donc on va les aider par rapport à ça. Donc franchement ils ont été aux petits soins avec nous, même nos professeurs ils nous posaient des questions Alors vous aimez bien le Japon ? Est-ce que vous n'êtes pas trop seul ? Vous faites vos cours ? À partir d'un tel magasin c'est moins cher, vous avez des réductions ? Enfin vraiment on sentait qu'ils voulaient qu'on passe le meilleur séjour possible Tandis que là au Canada, c'était vraiment l'opposé Parce que j'étais parti au Canada avec deux amis à moi Il y avait une crise de logement, j'étais à Cherbourg, il y avait une crise de logement à ce moment-là, on n'arrivait pas à trouver un logement où vivre tout simplement, parce qu'il y avait trop d'étudiants à cette période-là, donc on a vraiment galéré, pas de mail de l'université, pas rien, ils ne vont pas demander si on était bien arrivé, les cours commencent à telle date, c'est tout quoi, ils sont pas, c'était en mode, vous êtes venus, démerdez-vous quoi. Alors que au Japon c'était tout l'inverse, on avait un logement avant d'arriver, l'université s'était occupée de ça, c'était vraiment plus chill. Et les gens étaient plus sympas aussi. Ils avaient plus cette curiosité de l'étranger, parce que je pense que des personnes comme moi au Japon, ça ne court pas les rues. Alors qu'au Canada, c'était un peu plus commun.
- Speaker #2
Ouais, ok. T'as vu, encore une fois, deux manières différentes de fonctionner. Et c'est quoi, du coup, à contrario, les plus gros défis que t'as dû surmonter ?
- Speaker #0
Les plus gros défis au Japon ?
- Speaker #2
Ou dans les pays que t'as fait, que ce soit au niveau social,
- Speaker #0
école,
- Speaker #2
perso ?
- Speaker #0
Les plus gros défis ? Au Canada, je dirais que c'est le froid. Parce qu'il y a le froid en France,
- Speaker #2
mais il y a le froid au Canada,
- Speaker #0
c'est chaud. C'est un mauvais jeu de mots, mais ce n'était pas évident. Au Japon, je dirais que c'était la langue. Parce que du coup, ils parlent très mal l'anglais. Et nous, on ne parlait pas japonais. On a eu des cours de japonais et tout, mais bon, on avait un japonais très rudimentaire. Et c'était compliqué quelques fois.
- Speaker #2
T'imagines.
- Speaker #0
Et sinon, à part ça, je dirais que c'est tout.
- Speaker #2
Ok. Et tu disais du coup tout à l'heure que le pays que tu as préféré, c'est le Japon, mais ton pays de cœur, c'est la France. Pourquoi du coup, c'est ton pays de cœur ?
- Speaker #0
Mbop Moi franchement, je sais que j'ai des amis en Mauritanie qui sont un peu mal intégrés en France, qui n'ont pas de potes français malheureusement ou quoi, mais moi en France franchement je me sens comme un poisson dans l'eau en fait. J'ai eu la chance de rencontrer des personnes vraiment exceptionnelles, que ce soit à Clermont-Ferrand mais surtout aussi à Grenoble, parce qu'ensuite je suis parti à Grenoble faire mon cycle ingénieur, et j'avais mes amis, j'avais mon petit quotidien, on partait en week-end, on organisait nos vacances entre nous, même là... On a un rituel, c'est que chaque mois de mai, on bloque un week-end, on se retrouve tous ensemble. Franchement, moi, j'ai ma vie en France et je me sens bien, tout simplement.
- Speaker #2
Trop bien. Tu as trouvé tes repères, tes marques,
- Speaker #0
ton cercle social. Oui, j'ai refait mon cercle social, j'ai ma vie là-bas, j'ai mes habitudes. Quand je vais en France, je passe par Grenoble, je vois mes amis. J'ai des amis à Paris, j'ai des amis à Lyon, à Nantes. Vraiment, franchement, je n'ai pas de souci de ce côté-là. Ta petite life, quoi.
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #0
exactement.
- Speaker #2
Et tu disais du coup, tout à l'heure, au Japon, il n'y a pas beaucoup de personnes comme toi. Au Canada, il y en a peut-être un petit peu plus. Et c'était un sujet que je voulais parler avec toi, le fait de voyager en tant que personne noire. Est-ce que toi, avant de partir dans un pays étranger, tu te questionnes par rapport à ta couleur de peau ?
- Speaker #0
Totalement, totalement. Je regarde si c'est des pays, on va dire, black friendly, comment ça se passe et tout. Au Japon, par exemple, j'avais regardé des vidéos. C'était un peu les deux extrêmes. Il y en a qui disaient, en tant que personne noire, c'est un peu l'enfer et tout. D'autres qui disaient, au contraire, c'est super, les gens sont très avenants, ou très gentils, ou sont très curieux aussi. Du coup, je me suis dit, je ferai ma petite expérience comme ça, je verrai de moi-même. Donc moi, mon expérience se rapproche plus de ceux qui ont une image positive, même si je suis bien conscient qu'il y a des gens qui ont eu une très mauvaise expérience au Japon et ça n'invalide pas leur expérience. Mais ouais franchement au Japon je pense que ce qui m'a enfin c'était assez drôle parce que il y a des personnes dans mon laboratoire et tout qui m'ont dit ouais au début j'osais pas trop parler parce que j'ai jamais vu de noir de ma vie et tout. Je dis non mais t'inquiète pas je vais pas te mords, je te mords pas, je te mange pas genre je suis comme toi quoi c'est je comprends tout à fait pose les questions que tu veux quoi moi je prenais pas mal certaines questions on va dire je savais que c'était de la curiosité quoi donc de ce côté là j'avais pas de soucis
- Speaker #2
Ok, toi t'abordes ça vraiment en mode, bon ben voilà, ils sont curieux.
- Speaker #0
Ouais, et puis j'aime bien aussi partager mon expérience. En plus d'être noir, je suis musulman. Et au Japon, franchement, j'ai été surpris, c'est que l'université proposait des repas halal. Et ça, ça m'a vraiment choqué parce qu'on était 10 musulmans à tout casser. Je me rappelle que lorsqu'on faisait notre certificat d'inscription, ils demandaient si on était musulmans ou pas. Je disais, ben oui. Et en fait, c'était pour savoir s'ils devaient proposer des repas pour les musulmans. Et je trouvais que c'était très attentionné de leur part parce que... Quand tu manges à l'âle, tu peux manger du poisson. Le poisson, t'as pas besoin d'être à l'âle. C'est tout ce qui est viande rouge ou viande blanche. Et les japonais mangent beaucoup de poisson, donc ils auraient pu s'en tenir et dire « Bon, il y a des repas avec du poisson, vous prenez ça et puis voilà. » Mais non, ils ont quand même tenu à ce qu'on ait une option avec de la viande et j'ai vraiment apprécié ça. Là où en France, je sais que ça traverserait jamais l'esprit de proposer ça aux russes, ce serait impossible.
- Speaker #2
Non, c'est vrai. Et au Canada, c'était comment ?
- Speaker #0
Au Canada, ça se rapprocherait plus de la France, je dirais, au niveau alimentaire. Il n'y avait pas tout ce qui était comme ça. Mais de l'autre côté, j'ai trouvé que les Canadiens étaient quand même très ouverts d'esprit. Très ouverts d'esprit, mais en même temps, je ne sais pas comment... En fait, pour moi, le Canada et l'Australie, je dirais que c'est des pays jumeaux. Parce que je trouve qu'il y a beaucoup de similitudes entre ces deux pays-là. Déjà, rien qu'au niveau de l'histoire, tout ce qui est colonisation et tout. Austracisation des peuples occultes. autochtones, puis même au niveau culturel en fait, je trouve que c'est vraiment deux pays qui se ressemblent. C'est des terres d'immigration, il y a beaucoup d'immigration venue extra-européenne, européenne, asiatique, vraiment c'est des melting pots. Donc voilà, c'était des pays très ouverts d'esprit, mais en même temps, ils sont très, je ne sais pas comment expliquer, mais ils sont très fermés. C'est ouvert d'esprit en apparence, mais en même temps, c'est compliqué de se faire un cercle d'amis canadiens ou d'amis australiens.
- Speaker #2
Oui, je vois ce que tu veux dire. Un peu chelou quoi, tu sais pas trop sur quel pied danser.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #2
Il y a une question que je me pose, j'ai pu remarquer, tu vois, quand on voyage dans un nouveau pays, une nouvelle culture, etc., ça impacte, entre guillemets, notre identité, tu vois, sur nos perceptions, nos visions, etc. Du coup, toi qui as énormément bougé, etc., ce mode de vie-là, en quoi il a impacté ta perception de l'identité, ta personne ?
- Speaker #0
Je dirais que... Mes derniers voiles, je ne m'en ai pas trop changé. Je pense que vraiment, le changement s'est fait quand j'ai quitté mon foyer familial à 18 ans pour venir en France. C'est vraiment là que j'ai énormément changé parce que j'ai dû prendre 5 ans de maturité. Forcément, je me suis retrouvé à me gérer moi-même, à me gérer tout seul, à cuisiner pour moi-même, etc. Donc, ça m'a vraiment impacté de ce côté-là. De toute façon, depuis que je suis petit, je suis quelqu'un de très ouvert d'esprit. Donc, je ne dirais pas que ça m'a changé en mode... Oui maintenant je suis plus ouvert d'esprit, j'ai plus envie de rencontrer du monde parce que depuis que je suis petit je suis comme ça en fait. Donc je dirais pas que ça m'a tant changé que ça non plus, c'est plus niveau maturité que j'ai pris un coup quoi.
- Speaker #2
Surtout comme tu disais le premier pas, une fois que tu avais lancé la machine, c'était juste reproduire dans les autres pays. Exactement. Trop bien. Il y a des aspects de toi que tu as découvert en partant comme ça ?
- Speaker #0
Des aspects de moi je dirais ça pareil c'est venu avec l'âge Je ne dirais pas que c'est parce que j'ai voyagé que j'ai découvert ces aspects là, c'est plus parce que j'ai grandi tout simplement.
- Speaker #2
Ouais carrément, ok. Et globalement du coup ça t'a apporté quoi le fait de vivre à travers tous ces pays ?
- Speaker #0
En vrai ça m'a apporté au niveau, je dirais, je pense ça m'a apporté au niveau personnel, parce que déjà comme je t'ai dit ça permet, enfin c'est pas commun de voyager comme ça, puis ça permet d'avoir pas mal d'expérience. Aussi sur le CV je... Je sais que moi j'avais vocation à travailler à l'international, ça c'était quelque chose vraiment qui était un objectif depuis plusieurs années et c'est pour ça que d'ailleurs j'ai multiplié ces expériences là. Je sais que quand je donne mon CV, les gens sont... et que je veux travailler dans une boîte on va dire ouverte sur l'international, ils sont tout de suite d'accord parce qu'ils me disent oui, toi on sait que tu peux t'adapter, tu n'auras pas le mal du pays entre guillemets, tu parles plusieurs langues, donc forcément tu es le profil qui nous intéresse quoi.
- Speaker #2
Ouais carrément. Et du coup, tu parles de travail à l'international, tu te verrais par exemple te poser dans un pays et rester...
- Speaker #0
Toute ma vie ?
- Speaker #2
Ouais, ou au moins, je sais pas, plein d'années, tu vois ?
- Speaker #0
Bah en vrai, je suis quand même attaché à la Mauritanie, donc sur le long terme je me vois vraiment là-bas. Mais si c'est pas la Mauritanie, je pense que ce serait soit la France, soit le Japon. Ok. Mais je me vois pas... Enfin, en venant en Australie, je savais pertinemment que j'allais pas poser mes valises... de manière définitive ici.
- Speaker #2
Du coup, on n'a pas trop parlé de l'hostalie, mais globalement, ton ressenti sur ton année ici ?
- Speaker #0
C'est une année assez contrastée quand même, parce que c'était la première fois que... Bon, même si j'avais vécu à l'étranger précédemment, cette expérience était quand même différente des autres, parce qu'au Japon, j'étais parti avec un ami à moi, au Canada, à Paris, j'étais avec deux amis à moi, en France, bon, j'étais venu seul, mais j'avais... 90% de ma promotion de bac qui était en France, donc même si on était pas dans les mêmes villes, on était dans le même pays et je parlais la langue, enfin voilà j'avais les références comme je t'ai dit et tout donc voilà quoi. Mais l'Australie et la France c'est 5 heures d'avion de la Mauritanie tu vois, c'est pas hyper loin. L'Australie c'était à 24 heures d'avion de la France donc la Mauritanie je te dis pas. C'est un pays où c'était full anglais donc l'anglais... Je le parle bien maintenant, mais je ne le parle pas aussi bien que le français. C'était pour venir dans un cadre de travail, donc forcément c'est des responsabilités en plus. Surtout, je venais seul, donc c'était moi face à mes responsabilités. Là, je n'avais personne sur qui me reposer, ou une oreille qui pouvait m'écouter, ou quelqu'un qui pouvait m'aider. C'est vraiment moi face à mes problèmes. Donc c'était vraiment différent.
- Speaker #2
Tu préfères partir avec quelqu'un ?
- Speaker #0
Je dirais que partir avec quelqu'un c'est mieux parce qu'en soit c'est rassurant, mais je pense que partir seul, t'es face à tes retranchements, donc forcément t'es en dehors de ta zone de confort, donc c'est là que tu vas mieux progresser. Je pense que si je t'étais parti avec un ami à moi, j'aurais pas autant progressé en anglais par exemple.
- Speaker #2
Carrément. Ouais, tout dépend ce que tu viens un peu chercher aussi quand tu pars.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. Parce que du coup, avant de venir en Australie, j'avais une offre d'emploi en Indonésie, à Jakarta, pour une boîte française. C'était pour travailler sur un projet de leur nouvelle capitale et tout. Mais entre temps, j'ai eu cette offre pour l'Australie, j'ai pesé le pour et le contre et je me suis dit, je préfère quand même aller en Australie, même si en Indonésie... J'avais quand même, on va dire, le logement était pris en charge. Vraiment, j'allais dans des bonnes conditions. L'Australie, c'était vraiment l'aventure. Du coup, je me suis dit...
- Speaker #2
Allez, l'aventure, on y va, quoi.
- Speaker #0
Je vais aller pour plus de challenges, quoi.
- Speaker #2
OK, bon, trop bien. Pour finir, est-ce que tu aurais un conseil à donner pour ceux qui veulent partir vivre à l'étranger ?
- Speaker #0
Franchement, moi, je dirais n'hésitez pas. Allez-y parce que... Pour le Japon, je n'étais pas censé partir au Japon de base parce que j'avais déjà validé mes six mois au Canada. Et en revenant en France, j'étais passé au bureau du responsable des relations internationales. Il m'avait dit que le quota, c'était un an. Donc j'avais encore six mois à utiliser si je voulais. Parce que moi, de base, ce que je voulais, c'était revenir du Canada et faire une alternance. Et ensuite, travailler de manière classique et tout. Du coup, j'ai pesé le pour et le contre. Et je me suis dit, bon... Travailler dans une entreprise, j'ai 40 ans pour faire ça, partir vivre au Japon, je pense que l'occasion ne se représentera pas. Donc, allez, go ! Pourtant, dans mon entourage,
- Speaker #1
tout le monde me disait « Mais tu es sûr de faire ce choix-là ? Là, tu perds quand même une année d'expérience, ce n'est pas rien. » L'Australie, pareil, les gens me disent « Tu vas travailler en anglais, tu te sens à l'aise d'aller faire ça ? » Du coup,
- Speaker #0
ça me mettait un peu le doute, mais je me suis dit « Non, moi, j'ai confiance en mes capacités. Au pire, si je me rate, je reviens et je rebondirai derrière, il n'y a pas de souci. » Donc vraiment, écoutez-vous. Il ne faut pas se dire que si je le fais, je vais échouer. Tu ne peux pas savoir tant que tu ne l'as pas fait, en fait. Et personne ne vous connaît mieux que vous-même. Donc si vous pensez avoir les capacités, allez-y,
- Speaker #2
tout simplement. Puis au final, même si on échoue, entre guillemets, il y a toujours des choses à en redire.
- Speaker #0
Ce n'est pas vraiment un échec. Ce n'est pas vraiment un échec parce que ça t'a toujours apporté. C'est de l'expérience et que tu pourras toujours faire valoir.
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #3
c'est clair. Super, merci pour ce conseil. Merci de nous avoir partagé ton histoire.
- Speaker #0
Pas de souci.
- Speaker #3
Et voilà, c'est la fin de cet épisode de Partir. Donc un grand merci à Mohamed d'avoir partagé avec nous son parcours, ses défis, ses étonnements et tout ce qui va avec. Ce que j'aime dans son histoire, c'est qu'elle nous rappelle que s'expatrier, c'est pas seulement changer de pays, mais c'est aussi se découvrir soi, construire son identité à travers les rencontres, les langues, les expériences. Donc si cet épisode vous a plu, pensez à le partager autour de vous et laissez une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Ça nous aide vraiment à faire voyager ces belles histoires. encore plus loin. Vous pouvez aussi suivre le podcast sur les réseaux sociaux pour découvrir les coulisses et les prochains invités sur la page Partir Podcast. Merci encore d'avoir écouté cet épisode et je vous dis à bientôt !