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Partir, le podcast voyage et expatriation

Du burnout à suivre ses rêves : Erasmus en Grèce et voyage en Australie - Marina

Du burnout à suivre ses rêves : Erasmus en Grèce et voyage en Australie - Marina

43min |20/10/2025
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Du burnout à suivre ses rêves : Erasmus en Grèce et voyage en Australie - Marina

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43min |20/10/2025
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Description

Et si tu osais tout plaquer pour vivre ton rêve ?
Dans cet épisode, on suit le parcours de Marina, étudiante partie en Erasmus en Grèce, entre feta, soleil et réalités moins connues, avant de s’envoler vers l’Australie pour vivre de sa passion : la musique !


Marina nous raconte ses galères, ses découvertes, ses moments de doute et surtout, cette envie de ne plus écouter les autres et suivre sa propre route surtout après avoir fait un burnout.


Au programme :
- Les coulisses d’un Erasmus en Grèce – les études, la bouffe, la mentalité des Grecs, les bons côtés (et les moins glamour qu’on ne voit pas sur Insta).
- Le grand saut en Australie – comment elle a osé tout quitter pour créer, chanter, vivre libre.
- Des réflexions sincères sur le fait d’oser, de se tromper, de recommencer… et d’assumer sa vie à 100 %.


Un épisode qui sent la mer Égée, les soirées guitare au bord du feu, et les décisions qui changent tout.

Si toi aussi t’as déjà rêvé de partir, de tout recommencer ailleurs, ou simplement d’écouter une belle histoire vraie, cet épisode est pour toi.


Bonne écoute !

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Infos utiles :


Pour découvrir les coulisses du podcast : partir_podcast

Disponible à l'écoute sur toutes les plateformes : https://smartlink.ausha.co/partir

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai fait un burn-out en deuxième année de licence. C'était à cette période-là, en deuxième semestre, qu'on commençait à parler des Erasmus pour l'année d'après. Et je me suis dit, c'est vrai que ce serait pas mal que peut-être je vois autre chose, que je parte un peu, ça me fera du bien.

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui n'ont choisi d'aller vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Quand tu arrives, tu vois la Grèce comme sur les réseaux. Théphalonique, Athènes, les villes à part. Ça, c'est les îles, ce qu'on voit sur les réseaux. Mais sinon, dans le pays, ce n'est pas comme ça. Pas aussi joli, pas blanc. Et les bâtiments sont pauvres, ils ne sont pas beaux.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on embarque pour un voyage entre rêve et réalité avec Marina. D'un Erasmus en Grèce, entre l'île de Carthostal et le vrai visage du pays, jusqu'à l'Australie, là où elle a décidé de tout plaquer pour vivre de sa musique. C'est une histoire de courage, d'authenticité et d'oser tracer sa propre route. Mais avant de découvrir son histoire, je voudrais vous remercier. tous vos likes, vos messages, vos abonnements. C'est grâce à vous que cette aventure continue. Et si vous voulez suivre les coulisses du podcast, vous pouvez me retrouver sur Instagram sur Partir Podcast. Bonne écoute ! Donc Marina, merci de prendre le temps pour faire l'interview. Donc toi, tu as fait des études de droit et d'anglais. Tu as fait une double licence. Et pour ta troisième année, tu as pu partir en Erasmus et tu as choisi d'aller en Grèce. Donc, pour commencer par le commencement, déjà, juste pourquoi tu as voulu aller vivre dans un hôtel ?

  • Speaker #0

    Alors pourquoi ? Je pense que c'était un moment où j'avais besoin de partir, de partir de mon endroit que j'ai toujours connu, la France, mon petit village natal. Donc comme tu l'as dit, j'ai fait une double licence droit anglais. Il faut savoir qu'à la sortie du lycée, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. J'étais complètement perdue. Seule chose que je savais, c'est que j'adorais l'anglais. Je suis fan de cette langue depuis toute petite. J'ai commencé à apprendre quand j'étais même pas au collège, donc en primaire, par moi-même. Et en fait, je me suis dit, il faut que je fasse de l'anglais, mais je veux pas être prof non plus. Je veux pas faire de la traduction, ou voilà, enseigner, c'était pas ce que je voulais faire. Et donc la conseillère d'orientation m'a dit, mais il y a un parcours qui vient d'être créé dans telle université, et c'est un parcours qui mêle le droit et l'anglais. Donc je dis ok. Sympa, moi je veux pas faire forcément du droit à proprement parler mais elle m'a dit justement ça va t'ouvrir des portes tu auras du droit français, du droit anglais et puis des cours d'anglais donc tu pourras t'ouvrir des portes à l'étranger aussi et moi à cette époque là je voulais vraiment voyager parce que quand tu as vécu toujours dans une petite ville, un petit village tu sais, tu as l'envie de découvrir aussi et donc je me suis dit bon allez on va tester Et au final, il s'avère que je me suis rendu compte que je n'aimais pas tant que ça. J'aimais beaucoup le droit anglais et l'anglais, mais pas du tout le droit en lui-même. Et malheureusement, j'ai fait un burn-out en deuxième année de licence. Donc, chose que je n'ai pas vraiment réalisée sur le moment. Ça, je ne l'ai vraiment conscientisé qu'en master. Donc, après la licence, après l'Erasmus. Donc, voilà, gros déni. j'ai fait un gros burn-out après le Covid enfin voilà, période déjà compliquée pour tout le monde et au final c'était à cette période-là en deuxième semestre qu'on commençait à parler des Erasmus pour l'année d'après et je me suis dit c'est vrai que ce serait pas mal que peut-être je vois autre chose que je parte un peu ça me fera du bien et du coup je me suis dit c'est vrai que j'ai jamais eu l'occasion de partir loin comme ça longtemps faire des voyages, moi ça a pas été Et... le très présent dans ma vie. J'ai grandi dans une famille pas très... Voilà, très modeste, on va dire. Donc, je n'ai pas eu des vacances d'été comme tout le monde ou des vacances au ski. Enfin, je n'ai jamais vécu ça. Je me suis dit, moi, j'ai envie de vivre vraiment un voyage comme je me l'imagine. Donc, j'ai postulé. Enfin, tu fais des demandes, en fait, mais on ne va pas forcément te donner un Erasmus. Ça dépend, en fait, de tes moyennes. Et à ce moment-là, je me suis dit, écoute... tu tentes. J'étais pas persuadée d'avoir un Erasmus, parce que je savais que j'avais moins bien réussi ma deuxième année. Malgré le burn-out, j'ai quand même réussi à avoir 11,5 de moyenne, en droit, ce qui est quand même pas mal. C'est pas mal. Voilà. Donc j'avais réussi à avoir ça, mais pour un Erasmus, normalement, tu devais avoir en moyenne au moins 12, c'était le minimum. Je me suis dit, écoute, j'ai 11,5 en droit, mais en anglais, j'ai 15 de moyenne. Je sais que j'y arrive très bien. Donc peut-être que si je demande...

  • Speaker #1

    Ça peut compenser peut-être.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je me suis dit, si je demande à un professeur de me faire une lettre de recommandation ou juste de bien dire que j'ai réussi tel et tel cours, que je suis une très bonne élève et montrer ma motivation en faisant la lettre de motivation, en appuyant bien que c'est important pour moi, je me suis dit, ça va passer peut-être. Et il y a plein de gens qui m'avaient dit « Oh, mais moi, je n'ai pas 12, je ne demande même pas parce que je n'aurai rien. » J'ai dit « Bon, écoute, ne tente pas, tu ne sauras pas. » Donc, au final, j'ai tenté. Et de base, ce n'était pas du tout la Grèce, mon premier choix. Moi, j'avais plus regardé en fonction des cours qui m'intéressaient dans chaque pays et chaque ville. Et les premiers choix que j'avais, c'était Finlande, Suède, des pays totalement opposés à l'Australie, par exemple.

  • Speaker #1

    où on est actuellement.

  • Speaker #0

    Très très froid. Et au final... juste avant que je reçois ma réponse, trop drôle, mais je ne sais pas, il y a un soir, j'ai fait un rêve. Et j'ai rêvé que j'étais en Grèce. Je me suis réveillée, je me suis dit, j'espère que j'irai en Grèce en fait. Je me suis dit, mais en fait, pourquoi j'ai mis Finlande ? J'espère que j'aurai la Grèce. Et au final, quand on m'a rappelé pour me dire si j'étais prise ou pas, on m'a dit, bon ben, on vous rappelle pour votre demande d'Erasmus, donc on l'a bien reçue. Il laisse un peu le suspect.

  • Speaker #1

    Allez droit au but, s'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Voilà, donc on a bien lu vos documents, les papiers, tout ça. C'est pour vous dire que vous avez été prise, petit moment de latence, pour la Grèce. Donc, vous allez aller à Thessalonique. Je dis, quoi ? Ah ouais, trop bien. Je dis, attendez, est-ce que je peux vous rappeler ? Et là, il m'a dit, oui, mais par contre, il faut un peu... Il faut être rapide, il faut nous dire si c'est bon. Et moi, j'étais là, non, mais juste, je veux prévenir tout le monde. Je veux dire à tout le monde que j'étais prise. En plus, j'étais chez mon copain à ce moment-là. Donc, j'ai dit, ah, j'étais prise pour les Rasmus en Grèce. Il m'a dit, ah, c'est trop bien, je suis trop contente pour toi. Je dis, par contre, il faut que je le rappelle pour le coup. Il m'a dit, bon, super, c'est bon pour nous. Il y a juste à faire votre inscription dans la fac. Et puis, voilà. Et en fait, je suis partie en septembre pour la troisième année. J'ai dû faire mon inscription et tout. Et j'y croyais pas du tout au début.

  • Speaker #1

    Parce que t'avais quand même mis la Grèce dans ta liste de vœux ? Ouais. En numéro 1, numéro 2 ?

  • Speaker #0

    C'est ça, j'avais 4 choix. Alors, normalement, c'est 5. On te conseille d'en mettre 5, comme ça, t'es sûre d'en avoir un. Et j'en avais mis 4, parce que en 5e, je voyais pas du tout lequel mettre. J'avais mis Finlande, Suède, et je sais plus, je crois que c'était la République Tchèque, peut-être. Et après, j'avais mis la graisse. Et je me suis dit, bon, on teste. J'espère qu'en mettant que 4 choix, ça va passer. Et on m'avait dit, j'avais contacté d'autres personnes qui avaient fait des Erasmus. On m'avait dit, en général, c'est surtout ton dernier choix qui va être accepté. Parce que pour eux, ils vont se dire que le premier, c'est dans tes favoris. Et que si tu n'as pas une très bonne moyenne, ils ne vont pas te donner ton premier choix. Ils vont te donner celui qui est un peu plus bas dans la liste. Alors que si t'as vraiment une très bonne moyenne, on va pas faire de concession, on va te donner le premier. Et j'avais pas réfléchi comme ça et au final, je suis très contente d'être partie en Grèce. Ben ouais,

  • Speaker #1

    au final, tu vois, le rêve est devenu réalité. C'est trop ouf quand t'es en rêve, tu te réveilles et puis au final, presse pour la Grèce quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est drôle.

  • Speaker #1

    C'est encore une fin de la nette saline, tu vois. Comme on disait tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Totalement.

  • Speaker #1

    Ça se fait. Et du coup, tu disais, voilà, t'as eu besoin de préparer un petit peu, faire les papiers, les inscriptions, tout ça. Ça s'est passé comment cette période pour toi ? C'était pas trop compliqué, la paperasse, tout ça ?

  • Speaker #0

    Alors un peu plus compliqué que pour là, parce que c'était la première fois. Donc quand tu dois faire des papiers comme ça pour l'étranger, quand t'es jeune, j'avais quel âge ? 19 ou 20 ans ? 20, ouais, c'était il y a 3 ans. Donc 20 ans, j'étais encore un peu plus immature que maintenant, et un peu plus paniquée, stressée par la vie. Enfin, le moindre petit changement, ou la petite chose qui se passait, du coup je vivais très mal. Donc, c'était un peu plus inconfortable. J'ai dû faire mon inscription moi-même. J'ai dû envoyer les papiers, etc. Et ils te demandent une certification en langue. Donc, tu dois avoir, en fonction des pays, ça dépend, un niveau de la langue, soit anglais, soit de la langue du pays, B1, B2. Là, je pouvais... L'anglais suffisait. Je n'avais pas besoin de savoir parler le grec. Donc, il me fallait une certification du type teufel, autoïque.

  • Speaker #1

    Et tu disais du coup que les petits changements, etc., ça peut te faire un peu peur avant de partir. Comment du coup tu te sens avant de partir ? Parce que là, tu passes de ta petite ville à Nancy, à le confinement, à je vais habiter dans un autre pays. Oui. Donc ce n'est pas rien comme changement. Comment tu le vis un petit peu ?

  • Speaker #0

    J'avoue que je ne réalisais pas du tout. J'étais un peu dans le déni. Je réalisais que j'allais partir, mais en même temps, ça me paraissait un peu... loin,

  • Speaker #1

    tu vois. C'est dur de se rendre compte, je trouve, que tu n'y es pas, parce que tu n'arrives pas à le concevoir.

  • Speaker #0

    Tu n'arrives pas à te projeter, en fait. C'est un peu compliqué. Et je me rappelle que j'ai fait ma valise une semaine avant. J'avais vu mon copain pour me dire au revoir. Mais lui, il était très triste, je l'ai vu. Et moi, c'est comme si je partais, mais que j'allais le revoir dans une semaine et je ne réalisais pas. Et il m'a dit, mais... Alors, tu as l'air de bien le vivre, de ne pas être trop stressée. Mais en même temps, au fond de moi, il y avait quand même ce truc de...

  • Speaker #1

    Le stress.

  • Speaker #0

    Déjà, l'épreuve d'anglais. Et puis, même de me dire, oula, je vais être loin. Prendre l'avion, je n'avais pas trop peur. Parce que je l'avais déjà pris une fois. Et c'était il y a longtemps. Et j'avais eu un bon souvenir. Donc, je me suis dit, bon, écoute. Ça a bien se passer. Ça devrait être horrible. Ça devrait aller. Trois heures d'avion, ça va. Bon, après l'avion, tout s'est bien passé. Trois heures, nickel. j'arrive le soir Et moi j'avais pris une coloc Donc j'avais contacté une fille sur Facebook Parce que je ne trouvais pas d'appart C'était soit des grosses colocs Soit c'était des petits appart tout seul mais très cher. Je me suis dit, je vais essayer de trouver une autre personne qui est aussi en Erasmus pour pouvoir trouver une coloc. Et là, j'ai trouvé une fille. Et elle m'a dit, ah bah ouais, on peut chercher ensemble. Et donc, on a trouvé un appart avec deux chambres. Et elle était arrivée déjà la veille. Donc, elle m'a dit, comme ça, quand t'arrives, moi je t'accueille, je te dis comment arriver et tout. Et donc, je l'avais appelée et je dis, ah bah je suis arrivée et tout. Je prends le taxi pour arriver à la coloc. Le taxi ne comprend pas où je veux aller. Vraiment, je pense qu'il ne parlait pas très bien l'anglais. Et avec son accent, je ne comprenais pas trop. L'accent grec, c'est particulier. Quand il parle anglais, c'est particulier. Donc je ne comprenais pas trop. Et je me suis dit, bon, j'espère. Je lui ai montré sur Maps, je lui ai montré l'adresse, je lui ai montré où je voulais aller. Et je me suis dit, là, il ne peut pas se tromper. Et à un moment donné, je prends Maps et je vois qu'il s'éloigne. et là il s'arrête et il me dit bon ben voilà Je dis mais monsieur c'est pas ici que je vous ai dit ? Il m'a dit ah bah maintenant c'est trop tard, vous me devez tant.

  • Speaker #1

    Ah là là, piret !

  • Speaker #0

    Lui il avait fait son chemin. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Et puis basta.

  • Speaker #0

    C'était tout quoi. Et je dis mais comment je fais maintenant ? Et il me dit bah je suis désolée, moi j'ai fait mon boulot quoi, en soins guillemets. Vous m'avez dit tel endroit. Je dis mais non pas du tout, on s'est pas compris. Et là je dis bon tant pis, allez je vous donne vos sous.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Je sors de la voiture et j'appelle la propriétaire. parce qu'elle était là aussi pour m'accueillir je lui dis je suis désolée mais là je suis perdue je sais pas du tout je crois que j'ai 20 minutes de marche pour arriver à l'appartement avec les valises je dis j'en peux plus en plus il faisait chaud, vraiment très chaud quand je suis arrivée il faisait 30 degrés je crois j'étais en sueur, moi j'avais une veste avec un un petit truc automne parce qu'il faisait un peu frais quand je suis partie de Paris donc j'étais en transe énervée du RER énervée du taxi Et là, elle arrive, heureusement, je l'ai attendue, elle m'a dit j'arrive, t'inquiète pas, je me dépêche. Et donc elle m'a guidée jusqu'à l'appartement. Et là, j'étais là, je suis désolée, j'en peux plus. Donc la coloc avait acheté une petite bouteille de vin. C'est fait, un petit verre de vin. Quand je suis arrivée, je dis là, il faut que je me détende et que je dorme. Mais le départ, chaotique.

  • Speaker #1

    Ah ouais, vraiment, j'ai juste pour vous jusqu'à l'arrivée. Il y a toutes les épreuves qui testent ta patience, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, le départ chaotique, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Heureusement, c'est pas resté comme ça. Bon,

  • Speaker #1

    ça va. Et du coup, un petit verre de vin avec la coloc, une bonne nuit de sommeil et après, ça repart.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et la vie, elle se situe où dans la Grèce ? T'as dit, ça s'appelle comment ?

  • Speaker #0

    Alors, Thessalonique. Ouais. Donc, t'as Athènes qui est dans le sud de la Grèce et Thessalonique, c'est dans le nord.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est aussi en... Comment dire ? C'est balnéaire, donc tu as le port, tu as l'eau, la mer et tout. Et c'est plus petit qu'Athènes, donc c'est plus une ville étudiante. Il y a beaucoup, beaucoup d'étudiants, en fait, qui vont là-bas, que ce soit Erasmus, mais aussi, en général, beaucoup d'étrangers qui viennent étudier. Athènes, c'est plus une ville culturelle, touristique. Il y a aussi des étudiants, mais je trouve que c'est plus... C'est plus une ville où les gens vont visiter. C'est moins une ville qui se prête aux études. J'ai vu les deux et je me suis dit, non, Thessalonique, c'est très bien.

  • Speaker #1

    C'est très bien, ça correspond bien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est une petite ville, donc ça fait... Ça fait vraiment un petit film un peu qui me faisait penser à Nancy, dans le sens de la taille. C'était un peu plus grand, mais ce n'était pas aussi grand qu'ici, évidemment. C'était sympa. Moi, ma coloc était pas loin de la mer, où j'étais à 10 minutes à pied.

  • Speaker #1

    Au bien, à le luxe.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et du coup, tu as pu te reposer un petit peu. Tu fais quoi tes premiers jours ? Tu repères un petit peu ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors les premiers jours, moi de base je devais commencer les cours deux semaines après mon départ. Et au final, je ne sais plus du tout pourquoi, ils ont décalé encore la rentrée à octobre. Donc au final j'avais un mois libre à moi. Donc avec ma coloc, on s'est dit les premiers temps il faisait très beau, très chaud. Donc on est allé à la plage. Donc on devait prendre un petit ferry pour aller à la plage. Donc on s'est fait des petites sorties plage. J'ai un peu visité la ville. Je me faisais un peu plaisir les premiers temps et il y avait pas mal de sorties qui étaient organisées par l'association Erasmus. Donc ça c'était vraiment sympa parce que les week-ends je pouvais visiter d'autres villes, il y avait souvent des petites soirées ou des repas pour rencontrer d'autres Erasmus. Donc c'était vraiment sympa, j'ai rencontré pas mal de gens, je suis allée à Corfou juste avant la rentrée. Donc vraiment très sympa, une petite île un peu comme tu vois. à la télé ou sur les réseaux. C'est sympa.

  • Speaker #1

    Avec les petites maisons blanches, le soleil derrière, tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Ouais, donc vraiment sympa. Et je crois que c'était une semaine. Ouais. Et puis après, voilà, j'ai rencontré plein de gens et je me suis fait des amis que je vois encore aujourd'hui. Donc ouais, c'est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Et du coup, donc tu as eu un mois pour visiter, te faire quelques potes derrière, tout ça. Vient le moment de commencer les cours. Souvent, ça se passe les cours en Grèce.

  • Speaker #0

    Alors les cours, alors déjà en Erasmus en général, t'as beaucoup moins d'heures qu'en France. Ça dépend des pays. Je crois qu'en France, nous, on n'est pas très gentils avec les Erasmus. Les pauvres, ils ont pas mal de cours. Mais en général, c'est connu pour être un peu plus tranquille. Donc moi, j'avais que 18 heures de cours par semaine. Ce qui n'était rien par rapport à ce que j'avais avant. Vraiment rien du tout. Par rapport aux deux licences, je me suis dit, je suis en vacances. Incroyable. Et j'avais six cours. Donc en fait, tu as le droit de choisir des cours dans tout ce qui est proposé. Mais il faut juste que ça atteigne un certain nombre de crédits pour valider tes compétences. Puis après, tu mets ça sur un papier pour l'envoyer à ta fac. Eux, ils valident si c'est bon en fonction aussi, si ça peut être validé en fonction des cours aussi qu'il y a en France.

  • Speaker #1

    Pour que ça coïncide avec ta licence en France.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est pas équivalent, c'est pas les mêmes cours, mais que ça puisse correspondre et qu'on puisse quand même traduire des notes. Parce que sinon, ça sert pas à grand-chose. Donc on te valide ça, on te renvoie le papier signé, tu le donnes à la fac en Grèce et donc eux ils t'inscrivent au cours. Et donc j'avais que des cours en anglais, donc tous les cours sont en anglais, on était tous, tous les Erasmus mélangés ensemble. On était certains cours avec d'autres grecs, mais c'était très rare, en général les cours étaient que pour les Erasmus. Donc voilà j'avais des cours de droit européens, j'avais un cours de droit sur la religion. tout ce qui était autour de la Cour européenne des droits de l'homme, tout ce qui était laïcité. Donc le prof était très intéressé par la France. Il a dit « Oh là là, la France, c'est un pays en Europe qui est laïque ! » Ce n'est pas le cas de tous les pays. Donc c'était très intéressant de voir tout ça. Il y avait des cours de droit maritime, droit du commerce. J'ai du coup plein de cours que je n'ai pas eus en France, même en dernière année de licence. Donc c'était très intéressant. et j'avais aussi un cours qui était un peu plus pratique. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Du coup, tu disais que vous étiez avec surtout des Erasmus dans les cours et parfois quelques Grecs. Est-ce que tu as eu l'occasion d'aller un peu plus rencontrer les Grecs, les locaux, etc. ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que tout le long, on était plus en Erasmus, rien que pour les soirées. J'ai rencontré quelques Grecs en dehors, mais très peu. Je crois que j'en ai rencontré 3-4 peut-être sur tout le semestre. qui, comme par hasard, venaient aux soirées Erasmus. C'était souvent des étudiants qui aimaient bien s'incruster dans les soirées. Comme il y avait beaucoup de choses et d'événements,

  • Speaker #1

    c'était facile.

  • Speaker #0

    Donc j'en ai rencontré quelques-uns.

  • Speaker #1

    Et la vie Erasmus, du coup, beaucoup de fêtes, etc. Tu disais, beaucoup d'événements.

  • Speaker #0

    Je pense que j'ai vécu mon adolescence en six mois à 100%.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai vraiment fait les 400 coups. C'est bon. Maintenant, je l'ai fait. Là, c'est bon. Ça passe. Non, c'est vrai. En fait, j'ai vécu vraiment des choses que je n'avais jamais vécues. Donc, vraiment, les soirées, ce n'est pas conseillé. Je ne recommande à personne. Il ne faut pas…

  • Speaker #1

    L'alcool est dangereux pour la santé. C'est ça. Je ne le disais pas.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'était insouciant. C'était… Voilà. Je n'ai jamais pris de risque démesuré. Je n'ai jamais fait de conneries. mais c'est vrai que j'ai tout Beaucoup profiter.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Beaucoup profiter.

  • Speaker #1

    C'était peut-être plus léger, plus insouciant. Tu te poses moins de questions, tu avances et tout.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Trop bien. Puis oui, surtout en plus tu disais que tu avais fait un début de burn-out, que tu avais fait un burn-out juste avant de partir.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça t'a aidé le fait d'être là-bas, cet insouciance, cette légèreté, un peu se lâcher prise et tout. Ça t'a aidé du coup à aller plus en arrière ?

  • Speaker #0

    Oui. En vrai, je me suis rendue compte que ça m'a beaucoup aidée à déjà me détendre. parce que j'avais déjà moins de cours et j'ai eu le temps de faire d'autres choses, de voir du pays, de rencontrer des gens, de sortir. Et même en dehors des soirées et tout ça, le fait juste d'avoir du temps pour voyager ou faire d'autres choses, ça m'a fait du bien. Je me suis vraiment sentie beaucoup mieux. Et après, en fait, l'envie de travailler, elle est revenue d'elle-même, en fait. À un moment donné, en décembre, je me suis dit, là, en fait, j'ai beaucoup profité. Mais le fait de travailler, de réviser... pas ch... pas d'une façon acharnée, mais juste de faire quelque chose de productif, ça me manquait. Je me suis dit, en fait, c'est juste des choses naturelles, mais il faut juste avoir un équilibre. C'est ça, il faut une balance. Et c'est vrai qu'après, c'était un privilège aussi, entre guillemets, parce que moi, si je n'avais pas eu les deux bourses Erasmus, je n'aurais jamais pu partir. Et je me dis que peut-être, j'aurais continué comme ça et je ne sais pas si j'aurais bien vécu, si j'aurais eu ma licence. Je me suis dit, c'était le bon moment, c'est ce qu'il me fallait pour souffler. Et après, repartir de plus belle, revenir comme il faut. Puisque je me suis dit, honnêtement, si je continuais comme ça, je me poussais à bout. Et c'était pile le bon moment. En général, ils conseillaient de partir le deuxième semestre, justement. Et moi, je me suis dit, non, je pars le premier. Comme ça, je commence l'année doucement.

  • Speaker #1

    Tranquille, ça fait une coupure.

  • Speaker #0

    Après, quand je reviens, je l'ai fini. C'est fini, j'ai pas... Voilà, c'est fait, c'est fait. Et ça m'a beaucoup aidée. Ouais, en plus de ça... Chose que je n'ai pas mentionnée. En deuxième année, j'ai commencé aussi à faire de la thérapie parce que j'avais des troubles alimentaires depuis le lycée. Et à ce moment-là, quand j'ai eu mon burn-out, justement, j'ai un peu confondu ça avec mes troubles. C'est pour ça que je n'ai pas conscientisé que c'était un burn-out. Mais l'Erasmus, en général, m'a beaucoup aussi aidée avec les troubles alimentaires parce que, justement, je me suis plus écoutée. J'ai pu vraiment continuer ma thérapie. enfin voilà j'étais en distanciel avec une psychologue, une diététicienne, tout ça. Et ça m'a beaucoup aidée parce que je m'écoutais beaucoup plus moi. Et que ce soit pour le burn-out ou les troubles alimentaires, ça m'a beaucoup aidée à juste me dire, en fait, il faut que tu t'écoutes. Il faut que t'écoutes ton corps, il faut que t'écoutes ton cœur aussi. Et quand on te dit stop, c'est stop. Il ne faut pas se mettre la pression. Et ça m'a beaucoup aidée à lâcher la pression et à lâcher prise aussi, déjà. À lâcher prise, ce que je fais encore plus maintenant. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est la première étape. Tu lâchais prise.

  • Speaker #0

    Mais ouais, je pense que ça m'a beaucoup aidée. Moi, pour moi, ça a été une grosse étape de guérison, je pense.

  • Speaker #1

    Ok. C'est une belle histoire, franchement. Peut-être des fois, c'est de sortir de son quotidien. Tu te connectes un peu plus à toi. Tu t'écoutes un peu plus, comme tu dis. Ça aide. C'est clair. Puis peut-être le fait aussi d'avoir du soleil. Un pays un peu plus ensoleillé. Avec l'âge. Ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    L'environnement est joué beaucoup aussi.

  • Speaker #1

    Du coup, tu as pu visiter un petit peu plus d'endroits de la Grèce ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, j'ai fait Athènes. Donc classique, Corfou comme j'ai dit avant Après j'ai vu plein de petites villes Je ne sais même plus les noms Mais plein plein de petites villes Il y a aussi C'est très connu, c'est les météores Donc c'est des C'est pas des montagnes mais c'est comme des collines Et c'est très joli En fait quand moi j'ai vu les Blue Mountains Ça m'a fait beaucoup penser aux météores en Grèce C'est pas exactement pareil Mais ça m'a fait penser à ça Et donc très joli Ouais. plein de petites villes, j'ai vu un peu de campagne, un peu de ville, un peu de mer, donc très sympa.

  • Speaker #1

    T'as pu en prendre plein les yeux. Et donc j'imagine que t'as ton quotidien qui s'est fait petit à petit, t'as pu découvrir la Grèce. Est-ce qu'il y a des choses qui te marquent, qui sont vraiment différentes entre la Grèce et la France dans le quotidien ? Par exemple, je ne sais pas, les transports, le mode de vie ou ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors, le mode de vie, alors il faut savoir que la Grèce est très pauvre.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Avec la crise économique qu'ils ont eu, c'est catastrophique. Moi, vraiment, j'étais aux anges. En fait, c'est le paradis pour un Français parce que tout est moins cher. Mon logement, la coloc, je payais 330 euros par mois, il me semble. Donc vraiment pas grand-chose. 330 euros par mois, sachant que j'étais pas loin d'Amers, que la coloc était vraiment bien, c'était moderne, c'était neuf. Enfin, on avait vraiment tout ce qu'il fallait. En général la nourriture est moins chère aussi. Ce qui se fait beaucoup en termes de culture et de restaurant c'est les tavernas. Donc c'est des tavernes, des restaurants typiques grecs. Et en fait ce qu'ils font beaucoup c'est un peu comme les tapas, tu sais, c'est des choses à partager. Donc t'as du tzatziki, du houmous, des courgettes farcies ou des aubergines, des courgettes panées, un peu de sauce par-ci par-là, de la salade grecque, et tout le monde partage en fait. Donc c'est beaucoup moins cher. Donc tu achètes des petits trucs à 1€, 2€, tout le monde le met sur la table et on partage. Et il y a beaucoup de grillades, de choses comme ça. Mais c'est très convivial en fait. Et ce qui m'a étonnée, c'est que les gens n'ont pas beaucoup d'argent, mais ils sont très généreux. Ils vont beaucoup donner, ils vont beaucoup mettre sur la table, ils vont beaucoup... Voilà, tout est dans la générosité on va dire. Et ça c'est un élément culturel que j'ai beaucoup aimé. Parce que je n'ai jamais rencontré un grec ou une grecque qui était désagréable. Même les personnes âgées, étonnamment, la plupart parlent anglais.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, beaucoup. En fait, ils ont tellement l'habitude qu'il n'y ait pas beaucoup de personnes qui parlent grec, qu'ils sont obligés de parler en anglais. Les panneaux sont en grec et en anglais. Donc, tu as tout qui est assez facile, en fait. Tout est facile, même si tu as peur de ne pas savoir la langue où tu vas, tu sais qu'il y aura l'anglais. Et la plupart, même, il y a une fois, j'avais rencontré... dans une pizzeria, donc le pizzaïolo était grec, mais lui il parlait pas anglais du tout et je lui dis bon comment on fait et heureusement il a été au téléphone avec sa femme donc elle a fait la traduction et malgré ça il est resté très agréable et très gentil il était même gêné mais il gardait le sourire et il m'a dit c'est drôle qu'on se comprenne pas mais on a réussi à se comprendre par le biais de sa femme et quand je suis retournée pour acheter une pizza il m'a dit ah mais je me rappelle de toi et il m'a offert des beignets Et il m'a dit, mais je vous rappelle. Trop gentil. Et même si on ne se comprenait pas, on a réussi à se comprendre par les gestes, etc. Et ça restait très gentil. Les gens sont très accueillants.

  • Speaker #1

    Tu te sens bien accueilli, etc. C'est chaleureux.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et tu disais, ça c'était une des parties qui te plaisait le plus. Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont déplu pendant ton séjour là-bas ?

  • Speaker #0

    Des choses qui m'ont déplu ? Mouais,

  • Speaker #1

    plus en tout cas.

  • Speaker #0

    Alors, quand je suis arrivée, j'étais un peu... ...prise, pas au dépourvu, mais quand tu arrives, tu vois la Grèce comme sur les réseaux, Thessalonique, Athènes, les villes à part... Ben ça c'est les îles, ce qu'on voit sur les réseaux, mais sinon dans le pays c'est pas comme ça. C'est pas aussi joli, c'est pas blanc, les bâtiments sont pauvres, ils sont pas beaux, c'est pas... Ça fait pas... voilà, ça se voit que c'est... Tu vois la pauvreté. C'est ça. Ça se voit, les gens ils fouillent dans les poubelles pour manger, enfin il y a de la pauvreté. Ça j'ai... c'est pas que... C'est ça que je n'ai pas aimé. C'est juste, c'est un peu... Au début, ça m'a un peu perturbée. Je me suis dit, oulala, ce n'est pas ce que j'ai vu. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Donc, c'est un peu la chose qui peut me perturber au début. Mais après, en vrai, j'ai tellement adoré. Sinon, je ne sais pas, il n'y a pas un truc qui pourrait me dire, oh, ça, je n'ai pas trop aimé. Non, pourquoi je ne pourrais pas dire ?

  • Speaker #1

    Mais c'est bien aussi de voir justement l'envers des réseaux sociaux. Tu te rends compte que ce n'est pas la réalité. et qu'il y a d'autres trucs quoi. Et du coup, on parlait de la bouffe, la nourriture grecque, t'as bien aimé ? Parce que c'est une nourriture qui est mondialement connue. Tout le monde connaît la nourriture grecque. Ça fait envie. Toi, t'as bien aimé ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai adoré. Mais les premiers mois, j'étais tout le temps à dire à mes parents, mes proches, oh là là, la baguette, les croissants, ça me manque. Le pain là-bas, le pain en général dans d'autres pays, c'est moins bon. Enfin, je trouve que c'est différent. je sais pas que c'était horrible, j'en ai mangé mais il me manquait le petit goût de la baguette ou du croissant pour te dire il y a même une nuit j'ai rêvé qu'on m'offrait des sacs remplis de croissants et pas de chocolat tellement ça me manquait tu en manquais c'est ça alors que quand je suis rentrée à Noël en fait pour les fêtes et je suis repartie pour finir mon semestre là-bas je suis rentrée fin janvier et en fait ce mois-là Merci. J'ai plus appris à apprécier la cuisine là-bas. Donc, je faisais plus local. Et c'est en revenant en janvier, février en France que je disais à mes parents, oh là là, ça manque, là j'irais bien dans une taverna, faire une salle grecque ou une moussaka. Ils me disaient, c'est dingue, on s'apprend. C'était les croissants qui manquaient.

  • Speaker #1

    Il faut un petit temps pour s'adapter au local. Ça t'a mis combien de temps à peu près pour... t'adapter à cette nouvelle vie et te sentir bien dans ta vie quotidienne ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais que ça m'a pris un bon mois et demi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Un bon mois et demi, bah, jusqu'à ce que les cours commencent et que je rencontre vraiment des personnes et que ça devienne vraiment des personnes, bah, proches, amies ou juste des personnes à qui je parle fréquemment. Donc, un mois et demi, ouais. Sinon, bah, tu sais, tu te sens seule.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Moi, c'est vrai que c'était la première fois que je partais aussi loin. à Nancy je rentrais tous les week-ends chez mes parents, j'étais jamais vraiment seule et là le premier mois j'étais tous les soirs au téléphone avec mon copain, avec mes parents et quand on me proposait des sorties je refusais parce que je disais non mais là je dois appeler untel j'étais tellement dans le manque affectif et tout, j'avais vraiment le mal du pays chose que je ne vis pas trop ici en fait, étonnamment je l'ai pas ressenti pas autant mais en Grèce j'avais vraiment le mal du pays pendant un mois j'étais pas bien C'était là, ça me manque, telle personne me manque. Ouais, un mois et demi, je pense.

  • Speaker #1

    Ok. Et après, petit à petit, t'as commencé à apprécier là où t'étais, ce que t'avais, t'ouvrir à cette nouvelle aventure.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, tu disais que t'avais un copain. Comment tu vis le fait... Lui, il est resté en France.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et comment tu vis cette relation à distance ?

  • Speaker #0

    Eh bien, ça va. Ça va parce que ça fait six ans et demi qu'on est ensemble.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    On s'est rencontrés au lycée. Donc on a vécu un confinement loin l'un de l'autre. Pareil pour la Grèce. Moi je suis rentrée à Noël, mais donc pendant 4 mois on ne s'est pas vues. Et puis après un mois. Mais nous depuis la fac en fait on est à distance. Donc moi j'étais à Nancy, lui il est parti à Strasbourg. Et après lui il est parti à Paris. Et moi je suis partie à Lyon pour le master. Donc on a toujours été à distance. Et je pense que l'Erasmus ça nous a préparé. Je pense honnêtement, ça nous a préparé. Et donc là, depuis que je suis là, moi... Parce que là,

  • Speaker #1

    vous êtes toujours ensemble ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et lui, il est en France ?

  • Speaker #0

    Lui, il est en Italie.

  • Speaker #1

    Il est en Italie. Et toi, tu es en Australie. Oh purée !

  • Speaker #0

    Il fait un stage d'un an pour valider le master. Donc c'était obligatoire de le faire à l'étranger. Donc il est en Italie pour un an. Et justement, je lui avais dit, écoute, toi, de toute façon, tu es obligée de partir à l'étranger. Moi, ça a toujours été mon rêve de partir en Australie. J'ai autant le faire maintenant parce qu'on ne va pas s'attendre encore je ne sais combien de temps. ça fait déjà longtemps qu'on est à distance autant c'est la dernière année on fait à fond et donc moi je suis partie mi-novembre et lui ça fait depuis septembre qu'il est en Italie Mais il est rentré avant que je sois partie pour me dire au revoir.

  • Speaker #1

    Trop chaud. Et du coup, pour rebondir un petit peu sur l'Australie, là, tu as commencé une nouvelle aventure bien déterminée, avec un rêve bien en tête. Donc, tu es venue ici parce que tu fais de la musique et tu as envie de développer ça. Tu as envie de jouer de la musique ici. Tu as pris ton courage à deux mains. Tu es venue à Melbourne, la ville où apparemment, on peut développer un petit peu tout ça. Est-ce que tu penses que ton expérience en... En Grèce, ton Erasmus t'a aidé à te lancer dans cette aventure-là en Australie. Ça a influencé un petit peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense complètement. Je pense qu'il y a eu vraiment tout un cheminement, en fait. L'évolution, même que ce soit personnellement depuis ce moment-là. La Grèce, ça m'a aidé à guérir des choses, comme on a dit. Et du coup, une chose sur l'autre, ça fait que quand tu guéris des blessures, que tu guéris ben ben la burn out etc tu vas plus vers ce qui te fait sens qui vivent pour toi ce qui fait du bien ce que tu aimes et voilà moi après le burn out l'erasmus je suis dit non c'est pas c'est pas alors l'anglais oui je veux qu'il soit dans ma vie je veux qu'il soit présent à ce moment là je savais déjà je voulais partir en australie un jour je le sais depuis toute petite c'est mon rêve Voilà c'est ça Et voilà, après, je n'ai pas eu le master que je voulais. J'avais demandé plein de masters de droit et tout. J'avais fait une cinquantaine de demandes. Et le seul qui m'a accepté, c'est celui à Lyon. Ce n'était même pas un master de droit. C'était un master mef anglais. Je ne sais pas si tu vois ce que c'est. En fait, c'est un master de deux ans qui te prépare au concours pour être prof. Donc, soit le CAPES. En général, c'est le CAPES. Après, il y a l'agrégation quand tu as le CAPES. Et là, en fait, je me suis dit, si c'est le seul qui m'a accepté, Je ne me voyais pas à ce moment-là. Je n'avais pas les épaules pour faire un an, une année sabbatique, à travailler ou faire autre chose. Je vivais déjà très mal le fait de ne pas avoir été acceptée là où je voulais.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai guéri de mon burn-out, mais en même temps, j'avais encore ce manque de confiance en moi.

  • Speaker #1

    Il y avait d'autres signes à guérir, etc.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, je me suis dit, OK, qu'est-ce que ça veut dire ? Personne ne m'accepte, ça veut dire que je ne suis pas assez bien. déjà que je me suis donné à 100% pour ces licences là et en fait j'ai même pas encore le master je veux donc c'était le coup dur et je dis c'est pas grave ça se trouve c'est le master là qu'il faut tu vas découvrir une vocation tu vas être prof je sais pas non au final au bout d'un an je savais ça m'a confirmé que je voulais pas être prof ok j'ai eu un gros déclic j'ai fait une chorale de noël à la fac c'est une amie qui m'a dit bah moi je fais tous les ans Et ils le font chaque année pour Noël. C'est sympa. Ça te permet de te détendre. À ce moment-là, en plus, on avait beaucoup de choses avec un concours à préparer. Elle m'a dit, écoute, viens, on se détend.

  • Speaker #1

    C'est le choral de Noël.

  • Speaker #0

    J'ai kiff. Et donc, trop bien. J'ai même auditionné pour un genre de solo. Donc, au final, c'est devenu un trio avec deux autres filles. Trop sympa. Et après ça, je me suis dit, en fait, je me suis trop sentie bien à ma place. Enfin, voilà. Mais à ce moment-là, je ne savais pas encore que je ne voulais pas y aller. pas faire ce master. Et c'est à la fin du master où j'ai dit à mon père, écoute, est-ce que tu peux m'apprendre la guitare ? Parce que lui, il joue depuis qu'il est tout petit. Et là, il me dit, ok, bah ok, quand tu rentres en mai, en mai-juin, je t'apprends. Donc je suis rentrée, il m'a appris les bases, il m'a fait tout un cahier de musique, il m'a appris plein de trucs. Et il m'a dit, bon bah voilà, maintenant c'est à toi de continuer, de te lancer. Voilà. Et donc tout l'été, j'ai fait que de jouer, de jouer la guitare et tout. Et j'ai dit, écoute, il faut que je te dise, je crois que je ne veux pas continuer ce master. Donc finalement, j'ai pris la décision en septembre d'arrêter ce master après avoir rencontré une Australienne au Lidl.

  • Speaker #1

    Ok, ah ouais, trop fou.

  • Speaker #0

    Alors, anecdote de fou pour faire court. À ce moment-là, j'hésitais beaucoup, mais je disais à mon copain, l'année prochaine, je veux partir en Australie. Toi, tu pars à l'étranger, moi, je veux partir. Ils me disaient, ok, mais pour faire quoi ? Et à ce moment-là, j'étais en mode, oui, écoute, on a la guitare, mais je ne sais pas. Moi, je ne me l'avouais pas moi-même encore que je voulais faire ça, que c'était mon projet. Voilà, c'est un petit rêve d'enfant que j'avais mis. bien sous le tapis depuis longtemps. Tu sais, quand t'as des rêves un peu comme ça, qui sortent de l'ordinaire, les gens, ils essayent un peu de te rabaisser, de te faire taire et de te dire non, non, non. Reste à la voix. Pense à faire comme tout le monde. Tu as le bac, tu as la licence, après le master, fais comme tout le monde. Fais médecin, prof, machin. Ça fait, voilà. T'as une paye à la fin du mois. Et c'est la sécurité d'abord. Et moi, je n'ai jamais été comme ça. J'ai toujours été... hors du lot. Donc, mon père m'a dit, écoute, lui, il est pareil. On est nés le même jour. Donc, on a la même personnalité. Et il m'a dit, écoute, moi, ça a toujours été mon rêve. Je n'ai pas pu le réaliser dans ma vie parce que la vie n'a fait que. Mais si toi, c'est ton rêve, il faut que tu le fasses. Et il n'y a pas à se mettre de barrière. Et donc, j'ai commencé à me l'avouer, à dire, bon, je crois que c'est ce que je veux faire. Donc, allons-y. Et j'ai pris la décision en octobre. J'ai arrêté le master parce que je suis allée au Lidl Et dans un rayon, je cherchais un truc. Et là, j'ai une fille qui vient me parler qui me dit « Excuse-moi, où tu as trouvé ton caddie ? » Et je lui dis « Je ne sais pas, je l'ai pris à l'entrée, mais je crois qu'il n'y en a plus. » Moi, toute gênée, je lui dis « Là, il y a un carton vide, si tu veux, tu n'as pas grand-chose, tu peux mettre dans le carton. » Elle me dit « Vous êtes bizarre, vous les Français, vous faites des choses bizarres. » Je lui dis « Ah bon, pourquoi tu viens d'où ? » « Ah, moi, je viens d'Australie. »

  • Speaker #1

    Comme par hasard.

  • Speaker #0

    j'ai dit quoi ? tu viens d'où d'Australie ? ah bah je viens de Perth Je lui dis quoi ? Et là, je lui dis, mais c'est dingue, l'année prochaine, je veux partir en plus. Elle me dit, ah, trop cool, on parle. Et là, je lui dis, c'est dingue, je vais au Lidl. Et ce jour-là, je n'avais pas envie d'aller au Lidl. Je me suis un peu forcée. Je me suis dit, non, vas-y, va faire tes courses maintenant. Et je me suis dit, j'ai bien fait d'aller faire mes courses. parce que on s'est dit ah c'est peut-être un petit signe que ouais c'est peut-être peut-être l'Australie peut-être que ça t'appelle ça m'appelle un peu et plein de petits signes comme ça qui sont venus sur mon chemin je fais allez t'arrêtes la fac tu te mets à fond là-dessus Donc je me suis donnée à 100% pour le projet.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, je suis là.

  • Speaker #1

    Franchement, bravo. Parce que c'est courageux d'aller au bout de ses rêves, de se décider. Pile, c'était cette semaine, justement, j'étais à Melbourne et j'avais vu un mec qui faisait un podcast dans la rue. Et on a parlé un petit peu. Il m'a dit, tiens, viens, si tu veux être mon guest, viens sur mon podcast et tout.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    Et il me posait la question s'il y avait des... Des personnes que moi j'avais eues sur le podcast ont dit des trucs qui m'ont marqué. Et il me disait, lui, il avait une meuf, qu'il y a un truc qui l'a marqué, c'est « We should take our dream seriously » . On doit vraiment prendre nos rêves au sérieux. Et au final, il dit « Je garde toujours cette phrase avec moi » . Et du coup, avec toi, ça fait vraiment sens. Là, tu prends vraiment ton rêve au sérieux.

  • Speaker #0

    Tu comprends ? Et voilà quoi.

  • Speaker #1

    Je vais jusqu'au bout. Je vais en Australie, je vais à Melbourne et je vais faire de la musique.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Au final, en plus... t'atterrir dans une maison en volontariat qui a un studio de musique.

  • Speaker #0

    Combien de chances il y avait pour que ça arrive. C'est ça que je me dis à chaque fois. C'est dingue. Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    De quoi tu dis, il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #0

    Pour moi, mon mantra dans la vie, c'est que tout arrive pour une bonne raison et que tout ce qui était destiné arrivera un jour. Il ne faut pas lâcher. Ce qui est pour toi, le sera et le restera.

  • Speaker #1

    Il y aura au bon moment.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    franchement trop bien pour finir petite question de la fin si on revient sur la Grèce si tu devais choisir une rencontre qui t'a marquée la rencontre qui m'a marquée je dirais que c'est mon amie belge parce que c'est

  • Speaker #0

    une fille je l'ai rencontrée très tard dans mon aventure entre guillemets au début j'avais rencontré beaucoup de nationalités mais pas beaucoup de français ou de francophones Et je l'ai rencontré lors d'une soirée avec des gens que je connaissais. Et tout de suite, ça a accroché. Enfin, le feeling, mais comme si je la connaissais depuis toujours, que c'était une vieille amie que je n'avais pas vue depuis longtemps. Enfin, vraiment une connexion inexplicable. Et c'est une fille qui est tellement rayonnante, qui a la joie de vivre, qui est très extravertie, qui est toujours OK pour n'importe quoi, et en même temps, qui est très compréhensive à l'écoute. Enfin, c'est une fille, tu peux faire des soirées avec elle, mais tu peux aussi parler sérieusement. Et c'est une fille... Même là, je lui ai parlé d'Australie, de mes projets. Elle m'a dit, mais trop bien. Mais tu l'air de fou. Vas-y, va à fond. Elle m'encourage à fond. Je dirais que c'est la rencontre. J'en ai rencontré plein d'autres. Mais elle, elle m'a vraiment marquée. Quand je suis rentrée, je lui ai dit, il faudra trop qu'on se revoie. Parce que j'ai l'impression d'avoir vraiment une amitié profonde. Et on n'a pas toujours des amitiés comme ça. Que ce soit dans notre pays ou pas. Et c'est ça qui m'a marquée. Je me suis dit, mais attends. Des fois tu rencontres des gens à l'étranger et c'est même encore plus fort que les personnes que tu connais chez toi depuis que tu es tout petit. C'est clair,

  • Speaker #1

    c'est notre connexion.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est l'amitié. Si tu dois choisir un lieu que tu garderas en mémoire, un lieu qui t'a marqué aussi ?

  • Speaker #0

    Alors le lieu, je dirais que c'est là où j'étais, dans Thessalonique. Je dirais que c'est, je ne sais plus comment elle s'appelle, mais il y a une tour près de la mer. Et j'allais tous les soirs regarder le sunset justement près de cette tour et près de la mer. Je prenais mon petit Starbucks et hop, petit coucher de soleil. C'est le petit endroit que j'ai adoré.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et pour finir, du coup, un moment qui te donne le sourire quand tu y penses ?

  • Speaker #0

    Un moment qui me fait sourire ? Alors, je dirais que c'est un jour où j'étais justement pour le coucher de soleil. Et cette fois-ci, c'est un ami qui m'a accompagnée. Il m'a dit, je vois tout le temps tes stories, mais tu es toujours toute seule. Alors, j'aimerais bien t'accompagner. Et on a parlé, on a parlé. Et il m'a demandé... si tu n'étais pas là et que tu pouvais choisir n'importe quel endroit sur Terre, tu voudrais être où ? Et sur le moment, je me sentais tellement bien là où j'étais, je me suis dit j'aimerais être ici. Et cinq minutes après, je me suis dit écoute, si je devais vraiment choisir, je dirais l'Australie. Je dirais que ça, ça me donne le sourire. Je me suis dit que je l'ai fait. Et là, j'y suis aujourd'hui. Incroyable.

  • Speaker #1

    Très bien. En tout cas, merci de nous avoir partagé ton histoire. Avec les deux raisons.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté l'épisode, j'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager autour de vous à quelqu'un qui veut partir faire un Viernasmus, qui veut découvrir la Grèce. Et si vous voulez suivre les coulisses des épisodes, ça se passe sur Instagram, sur Partir Podcast. A bientôt !

Description

Et si tu osais tout plaquer pour vivre ton rêve ?
Dans cet épisode, on suit le parcours de Marina, étudiante partie en Erasmus en Grèce, entre feta, soleil et réalités moins connues, avant de s’envoler vers l’Australie pour vivre de sa passion : la musique !


Marina nous raconte ses galères, ses découvertes, ses moments de doute et surtout, cette envie de ne plus écouter les autres et suivre sa propre route surtout après avoir fait un burnout.


Au programme :
- Les coulisses d’un Erasmus en Grèce – les études, la bouffe, la mentalité des Grecs, les bons côtés (et les moins glamour qu’on ne voit pas sur Insta).
- Le grand saut en Australie – comment elle a osé tout quitter pour créer, chanter, vivre libre.
- Des réflexions sincères sur le fait d’oser, de se tromper, de recommencer… et d’assumer sa vie à 100 %.


Un épisode qui sent la mer Égée, les soirées guitare au bord du feu, et les décisions qui changent tout.

Si toi aussi t’as déjà rêvé de partir, de tout recommencer ailleurs, ou simplement d’écouter une belle histoire vraie, cet épisode est pour toi.


Bonne écoute !

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Transcription

  • Speaker #0

    J'ai fait un burn-out en deuxième année de licence. C'était à cette période-là, en deuxième semestre, qu'on commençait à parler des Erasmus pour l'année d'après. Et je me suis dit, c'est vrai que ce serait pas mal que peut-être je vois autre chose, que je parte un peu, ça me fera du bien.

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui n'ont choisi d'aller vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Quand tu arrives, tu vois la Grèce comme sur les réseaux. Théphalonique, Athènes, les villes à part. Ça, c'est les îles, ce qu'on voit sur les réseaux. Mais sinon, dans le pays, ce n'est pas comme ça. Pas aussi joli, pas blanc. Et les bâtiments sont pauvres, ils ne sont pas beaux.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on embarque pour un voyage entre rêve et réalité avec Marina. D'un Erasmus en Grèce, entre l'île de Carthostal et le vrai visage du pays, jusqu'à l'Australie, là où elle a décidé de tout plaquer pour vivre de sa musique. C'est une histoire de courage, d'authenticité et d'oser tracer sa propre route. Mais avant de découvrir son histoire, je voudrais vous remercier. tous vos likes, vos messages, vos abonnements. C'est grâce à vous que cette aventure continue. Et si vous voulez suivre les coulisses du podcast, vous pouvez me retrouver sur Instagram sur Partir Podcast. Bonne écoute ! Donc Marina, merci de prendre le temps pour faire l'interview. Donc toi, tu as fait des études de droit et d'anglais. Tu as fait une double licence. Et pour ta troisième année, tu as pu partir en Erasmus et tu as choisi d'aller en Grèce. Donc, pour commencer par le commencement, déjà, juste pourquoi tu as voulu aller vivre dans un hôtel ?

  • Speaker #0

    Alors pourquoi ? Je pense que c'était un moment où j'avais besoin de partir, de partir de mon endroit que j'ai toujours connu, la France, mon petit village natal. Donc comme tu l'as dit, j'ai fait une double licence droit anglais. Il faut savoir qu'à la sortie du lycée, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. J'étais complètement perdue. Seule chose que je savais, c'est que j'adorais l'anglais. Je suis fan de cette langue depuis toute petite. J'ai commencé à apprendre quand j'étais même pas au collège, donc en primaire, par moi-même. Et en fait, je me suis dit, il faut que je fasse de l'anglais, mais je veux pas être prof non plus. Je veux pas faire de la traduction, ou voilà, enseigner, c'était pas ce que je voulais faire. Et donc la conseillère d'orientation m'a dit, mais il y a un parcours qui vient d'être créé dans telle université, et c'est un parcours qui mêle le droit et l'anglais. Donc je dis ok. Sympa, moi je veux pas faire forcément du droit à proprement parler mais elle m'a dit justement ça va t'ouvrir des portes tu auras du droit français, du droit anglais et puis des cours d'anglais donc tu pourras t'ouvrir des portes à l'étranger aussi et moi à cette époque là je voulais vraiment voyager parce que quand tu as vécu toujours dans une petite ville, un petit village tu sais, tu as l'envie de découvrir aussi et donc je me suis dit bon allez on va tester Et au final, il s'avère que je me suis rendu compte que je n'aimais pas tant que ça. J'aimais beaucoup le droit anglais et l'anglais, mais pas du tout le droit en lui-même. Et malheureusement, j'ai fait un burn-out en deuxième année de licence. Donc, chose que je n'ai pas vraiment réalisée sur le moment. Ça, je ne l'ai vraiment conscientisé qu'en master. Donc, après la licence, après l'Erasmus. Donc, voilà, gros déni. j'ai fait un gros burn-out après le Covid enfin voilà, période déjà compliquée pour tout le monde et au final c'était à cette période-là en deuxième semestre qu'on commençait à parler des Erasmus pour l'année d'après et je me suis dit c'est vrai que ce serait pas mal que peut-être je vois autre chose que je parte un peu ça me fera du bien et du coup je me suis dit c'est vrai que j'ai jamais eu l'occasion de partir loin comme ça longtemps faire des voyages, moi ça a pas été Et... le très présent dans ma vie. J'ai grandi dans une famille pas très... Voilà, très modeste, on va dire. Donc, je n'ai pas eu des vacances d'été comme tout le monde ou des vacances au ski. Enfin, je n'ai jamais vécu ça. Je me suis dit, moi, j'ai envie de vivre vraiment un voyage comme je me l'imagine. Donc, j'ai postulé. Enfin, tu fais des demandes, en fait, mais on ne va pas forcément te donner un Erasmus. Ça dépend, en fait, de tes moyennes. Et à ce moment-là, je me suis dit, écoute... tu tentes. J'étais pas persuadée d'avoir un Erasmus, parce que je savais que j'avais moins bien réussi ma deuxième année. Malgré le burn-out, j'ai quand même réussi à avoir 11,5 de moyenne, en droit, ce qui est quand même pas mal. C'est pas mal. Voilà. Donc j'avais réussi à avoir ça, mais pour un Erasmus, normalement, tu devais avoir en moyenne au moins 12, c'était le minimum. Je me suis dit, écoute, j'ai 11,5 en droit, mais en anglais, j'ai 15 de moyenne. Je sais que j'y arrive très bien. Donc peut-être que si je demande...

  • Speaker #1

    Ça peut compenser peut-être.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je me suis dit, si je demande à un professeur de me faire une lettre de recommandation ou juste de bien dire que j'ai réussi tel et tel cours, que je suis une très bonne élève et montrer ma motivation en faisant la lettre de motivation, en appuyant bien que c'est important pour moi, je me suis dit, ça va passer peut-être. Et il y a plein de gens qui m'avaient dit « Oh, mais moi, je n'ai pas 12, je ne demande même pas parce que je n'aurai rien. » J'ai dit « Bon, écoute, ne tente pas, tu ne sauras pas. » Donc, au final, j'ai tenté. Et de base, ce n'était pas du tout la Grèce, mon premier choix. Moi, j'avais plus regardé en fonction des cours qui m'intéressaient dans chaque pays et chaque ville. Et les premiers choix que j'avais, c'était Finlande, Suède, des pays totalement opposés à l'Australie, par exemple.

  • Speaker #1

    où on est actuellement.

  • Speaker #0

    Très très froid. Et au final... juste avant que je reçois ma réponse, trop drôle, mais je ne sais pas, il y a un soir, j'ai fait un rêve. Et j'ai rêvé que j'étais en Grèce. Je me suis réveillée, je me suis dit, j'espère que j'irai en Grèce en fait. Je me suis dit, mais en fait, pourquoi j'ai mis Finlande ? J'espère que j'aurai la Grèce. Et au final, quand on m'a rappelé pour me dire si j'étais prise ou pas, on m'a dit, bon ben, on vous rappelle pour votre demande d'Erasmus, donc on l'a bien reçue. Il laisse un peu le suspect.

  • Speaker #1

    Allez droit au but, s'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Voilà, donc on a bien lu vos documents, les papiers, tout ça. C'est pour vous dire que vous avez été prise, petit moment de latence, pour la Grèce. Donc, vous allez aller à Thessalonique. Je dis, quoi ? Ah ouais, trop bien. Je dis, attendez, est-ce que je peux vous rappeler ? Et là, il m'a dit, oui, mais par contre, il faut un peu... Il faut être rapide, il faut nous dire si c'est bon. Et moi, j'étais là, non, mais juste, je veux prévenir tout le monde. Je veux dire à tout le monde que j'étais prise. En plus, j'étais chez mon copain à ce moment-là. Donc, j'ai dit, ah, j'étais prise pour les Rasmus en Grèce. Il m'a dit, ah, c'est trop bien, je suis trop contente pour toi. Je dis, par contre, il faut que je le rappelle pour le coup. Il m'a dit, bon, super, c'est bon pour nous. Il y a juste à faire votre inscription dans la fac. Et puis, voilà. Et en fait, je suis partie en septembre pour la troisième année. J'ai dû faire mon inscription et tout. Et j'y croyais pas du tout au début.

  • Speaker #1

    Parce que t'avais quand même mis la Grèce dans ta liste de vœux ? Ouais. En numéro 1, numéro 2 ?

  • Speaker #0

    C'est ça, j'avais 4 choix. Alors, normalement, c'est 5. On te conseille d'en mettre 5, comme ça, t'es sûre d'en avoir un. Et j'en avais mis 4, parce que en 5e, je voyais pas du tout lequel mettre. J'avais mis Finlande, Suède, et je sais plus, je crois que c'était la République Tchèque, peut-être. Et après, j'avais mis la graisse. Et je me suis dit, bon, on teste. J'espère qu'en mettant que 4 choix, ça va passer. Et on m'avait dit, j'avais contacté d'autres personnes qui avaient fait des Erasmus. On m'avait dit, en général, c'est surtout ton dernier choix qui va être accepté. Parce que pour eux, ils vont se dire que le premier, c'est dans tes favoris. Et que si tu n'as pas une très bonne moyenne, ils ne vont pas te donner ton premier choix. Ils vont te donner celui qui est un peu plus bas dans la liste. Alors que si t'as vraiment une très bonne moyenne, on va pas faire de concession, on va te donner le premier. Et j'avais pas réfléchi comme ça et au final, je suis très contente d'être partie en Grèce. Ben ouais,

  • Speaker #1

    au final, tu vois, le rêve est devenu réalité. C'est trop ouf quand t'es en rêve, tu te réveilles et puis au final, presse pour la Grèce quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est drôle.

  • Speaker #1

    C'est encore une fin de la nette saline, tu vois. Comme on disait tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Totalement.

  • Speaker #1

    Ça se fait. Et du coup, tu disais, voilà, t'as eu besoin de préparer un petit peu, faire les papiers, les inscriptions, tout ça. Ça s'est passé comment cette période pour toi ? C'était pas trop compliqué, la paperasse, tout ça ?

  • Speaker #0

    Alors un peu plus compliqué que pour là, parce que c'était la première fois. Donc quand tu dois faire des papiers comme ça pour l'étranger, quand t'es jeune, j'avais quel âge ? 19 ou 20 ans ? 20, ouais, c'était il y a 3 ans. Donc 20 ans, j'étais encore un peu plus immature que maintenant, et un peu plus paniquée, stressée par la vie. Enfin, le moindre petit changement, ou la petite chose qui se passait, du coup je vivais très mal. Donc, c'était un peu plus inconfortable. J'ai dû faire mon inscription moi-même. J'ai dû envoyer les papiers, etc. Et ils te demandent une certification en langue. Donc, tu dois avoir, en fonction des pays, ça dépend, un niveau de la langue, soit anglais, soit de la langue du pays, B1, B2. Là, je pouvais... L'anglais suffisait. Je n'avais pas besoin de savoir parler le grec. Donc, il me fallait une certification du type teufel, autoïque.

  • Speaker #1

    Et tu disais du coup que les petits changements, etc., ça peut te faire un peu peur avant de partir. Comment du coup tu te sens avant de partir ? Parce que là, tu passes de ta petite ville à Nancy, à le confinement, à je vais habiter dans un autre pays. Oui. Donc ce n'est pas rien comme changement. Comment tu le vis un petit peu ?

  • Speaker #0

    J'avoue que je ne réalisais pas du tout. J'étais un peu dans le déni. Je réalisais que j'allais partir, mais en même temps, ça me paraissait un peu... loin,

  • Speaker #1

    tu vois. C'est dur de se rendre compte, je trouve, que tu n'y es pas, parce que tu n'arrives pas à le concevoir.

  • Speaker #0

    Tu n'arrives pas à te projeter, en fait. C'est un peu compliqué. Et je me rappelle que j'ai fait ma valise une semaine avant. J'avais vu mon copain pour me dire au revoir. Mais lui, il était très triste, je l'ai vu. Et moi, c'est comme si je partais, mais que j'allais le revoir dans une semaine et je ne réalisais pas. Et il m'a dit, mais... Alors, tu as l'air de bien le vivre, de ne pas être trop stressée. Mais en même temps, au fond de moi, il y avait quand même ce truc de...

  • Speaker #1

    Le stress.

  • Speaker #0

    Déjà, l'épreuve d'anglais. Et puis, même de me dire, oula, je vais être loin. Prendre l'avion, je n'avais pas trop peur. Parce que je l'avais déjà pris une fois. Et c'était il y a longtemps. Et j'avais eu un bon souvenir. Donc, je me suis dit, bon, écoute. Ça a bien se passer. Ça devrait être horrible. Ça devrait aller. Trois heures d'avion, ça va. Bon, après l'avion, tout s'est bien passé. Trois heures, nickel. j'arrive le soir Et moi j'avais pris une coloc Donc j'avais contacté une fille sur Facebook Parce que je ne trouvais pas d'appart C'était soit des grosses colocs Soit c'était des petits appart tout seul mais très cher. Je me suis dit, je vais essayer de trouver une autre personne qui est aussi en Erasmus pour pouvoir trouver une coloc. Et là, j'ai trouvé une fille. Et elle m'a dit, ah bah ouais, on peut chercher ensemble. Et donc, on a trouvé un appart avec deux chambres. Et elle était arrivée déjà la veille. Donc, elle m'a dit, comme ça, quand t'arrives, moi je t'accueille, je te dis comment arriver et tout. Et donc, je l'avais appelée et je dis, ah bah je suis arrivée et tout. Je prends le taxi pour arriver à la coloc. Le taxi ne comprend pas où je veux aller. Vraiment, je pense qu'il ne parlait pas très bien l'anglais. Et avec son accent, je ne comprenais pas trop. L'accent grec, c'est particulier. Quand il parle anglais, c'est particulier. Donc je ne comprenais pas trop. Et je me suis dit, bon, j'espère. Je lui ai montré sur Maps, je lui ai montré l'adresse, je lui ai montré où je voulais aller. Et je me suis dit, là, il ne peut pas se tromper. Et à un moment donné, je prends Maps et je vois qu'il s'éloigne. et là il s'arrête et il me dit bon ben voilà Je dis mais monsieur c'est pas ici que je vous ai dit ? Il m'a dit ah bah maintenant c'est trop tard, vous me devez tant.

  • Speaker #1

    Ah là là, piret !

  • Speaker #0

    Lui il avait fait son chemin. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Et puis basta.

  • Speaker #0

    C'était tout quoi. Et je dis mais comment je fais maintenant ? Et il me dit bah je suis désolée, moi j'ai fait mon boulot quoi, en soins guillemets. Vous m'avez dit tel endroit. Je dis mais non pas du tout, on s'est pas compris. Et là je dis bon tant pis, allez je vous donne vos sous.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Je sors de la voiture et j'appelle la propriétaire. parce qu'elle était là aussi pour m'accueillir je lui dis je suis désolée mais là je suis perdue je sais pas du tout je crois que j'ai 20 minutes de marche pour arriver à l'appartement avec les valises je dis j'en peux plus en plus il faisait chaud, vraiment très chaud quand je suis arrivée il faisait 30 degrés je crois j'étais en sueur, moi j'avais une veste avec un un petit truc automne parce qu'il faisait un peu frais quand je suis partie de Paris donc j'étais en transe énervée du RER énervée du taxi Et là, elle arrive, heureusement, je l'ai attendue, elle m'a dit j'arrive, t'inquiète pas, je me dépêche. Et donc elle m'a guidée jusqu'à l'appartement. Et là, j'étais là, je suis désolée, j'en peux plus. Donc la coloc avait acheté une petite bouteille de vin. C'est fait, un petit verre de vin. Quand je suis arrivée, je dis là, il faut que je me détende et que je dorme. Mais le départ, chaotique.

  • Speaker #1

    Ah ouais, vraiment, j'ai juste pour vous jusqu'à l'arrivée. Il y a toutes les épreuves qui testent ta patience, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, le départ chaotique, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Heureusement, c'est pas resté comme ça. Bon,

  • Speaker #1

    ça va. Et du coup, un petit verre de vin avec la coloc, une bonne nuit de sommeil et après, ça repart.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et la vie, elle se situe où dans la Grèce ? T'as dit, ça s'appelle comment ?

  • Speaker #0

    Alors, Thessalonique. Ouais. Donc, t'as Athènes qui est dans le sud de la Grèce et Thessalonique, c'est dans le nord.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est aussi en... Comment dire ? C'est balnéaire, donc tu as le port, tu as l'eau, la mer et tout. Et c'est plus petit qu'Athènes, donc c'est plus une ville étudiante. Il y a beaucoup, beaucoup d'étudiants, en fait, qui vont là-bas, que ce soit Erasmus, mais aussi, en général, beaucoup d'étrangers qui viennent étudier. Athènes, c'est plus une ville culturelle, touristique. Il y a aussi des étudiants, mais je trouve que c'est plus... C'est plus une ville où les gens vont visiter. C'est moins une ville qui se prête aux études. J'ai vu les deux et je me suis dit, non, Thessalonique, c'est très bien.

  • Speaker #1

    C'est très bien, ça correspond bien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est une petite ville, donc ça fait... Ça fait vraiment un petit film un peu qui me faisait penser à Nancy, dans le sens de la taille. C'était un peu plus grand, mais ce n'était pas aussi grand qu'ici, évidemment. C'était sympa. Moi, ma coloc était pas loin de la mer, où j'étais à 10 minutes à pied.

  • Speaker #1

    Au bien, à le luxe.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et du coup, tu as pu te reposer un petit peu. Tu fais quoi tes premiers jours ? Tu repères un petit peu ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors les premiers jours, moi de base je devais commencer les cours deux semaines après mon départ. Et au final, je ne sais plus du tout pourquoi, ils ont décalé encore la rentrée à octobre. Donc au final j'avais un mois libre à moi. Donc avec ma coloc, on s'est dit les premiers temps il faisait très beau, très chaud. Donc on est allé à la plage. Donc on devait prendre un petit ferry pour aller à la plage. Donc on s'est fait des petites sorties plage. J'ai un peu visité la ville. Je me faisais un peu plaisir les premiers temps et il y avait pas mal de sorties qui étaient organisées par l'association Erasmus. Donc ça c'était vraiment sympa parce que les week-ends je pouvais visiter d'autres villes, il y avait souvent des petites soirées ou des repas pour rencontrer d'autres Erasmus. Donc c'était vraiment sympa, j'ai rencontré pas mal de gens, je suis allée à Corfou juste avant la rentrée. Donc vraiment très sympa, une petite île un peu comme tu vois. à la télé ou sur les réseaux. C'est sympa.

  • Speaker #1

    Avec les petites maisons blanches, le soleil derrière, tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Ouais, donc vraiment sympa. Et je crois que c'était une semaine. Ouais. Et puis après, voilà, j'ai rencontré plein de gens et je me suis fait des amis que je vois encore aujourd'hui. Donc ouais, c'est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Et du coup, donc tu as eu un mois pour visiter, te faire quelques potes derrière, tout ça. Vient le moment de commencer les cours. Souvent, ça se passe les cours en Grèce.

  • Speaker #0

    Alors les cours, alors déjà en Erasmus en général, t'as beaucoup moins d'heures qu'en France. Ça dépend des pays. Je crois qu'en France, nous, on n'est pas très gentils avec les Erasmus. Les pauvres, ils ont pas mal de cours. Mais en général, c'est connu pour être un peu plus tranquille. Donc moi, j'avais que 18 heures de cours par semaine. Ce qui n'était rien par rapport à ce que j'avais avant. Vraiment rien du tout. Par rapport aux deux licences, je me suis dit, je suis en vacances. Incroyable. Et j'avais six cours. Donc en fait, tu as le droit de choisir des cours dans tout ce qui est proposé. Mais il faut juste que ça atteigne un certain nombre de crédits pour valider tes compétences. Puis après, tu mets ça sur un papier pour l'envoyer à ta fac. Eux, ils valident si c'est bon en fonction aussi, si ça peut être validé en fonction des cours aussi qu'il y a en France.

  • Speaker #1

    Pour que ça coïncide avec ta licence en France.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est pas équivalent, c'est pas les mêmes cours, mais que ça puisse correspondre et qu'on puisse quand même traduire des notes. Parce que sinon, ça sert pas à grand-chose. Donc on te valide ça, on te renvoie le papier signé, tu le donnes à la fac en Grèce et donc eux ils t'inscrivent au cours. Et donc j'avais que des cours en anglais, donc tous les cours sont en anglais, on était tous, tous les Erasmus mélangés ensemble. On était certains cours avec d'autres grecs, mais c'était très rare, en général les cours étaient que pour les Erasmus. Donc voilà j'avais des cours de droit européens, j'avais un cours de droit sur la religion. tout ce qui était autour de la Cour européenne des droits de l'homme, tout ce qui était laïcité. Donc le prof était très intéressé par la France. Il a dit « Oh là là, la France, c'est un pays en Europe qui est laïque ! » Ce n'est pas le cas de tous les pays. Donc c'était très intéressant de voir tout ça. Il y avait des cours de droit maritime, droit du commerce. J'ai du coup plein de cours que je n'ai pas eus en France, même en dernière année de licence. Donc c'était très intéressant. et j'avais aussi un cours qui était un peu plus pratique. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Du coup, tu disais que vous étiez avec surtout des Erasmus dans les cours et parfois quelques Grecs. Est-ce que tu as eu l'occasion d'aller un peu plus rencontrer les Grecs, les locaux, etc. ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que tout le long, on était plus en Erasmus, rien que pour les soirées. J'ai rencontré quelques Grecs en dehors, mais très peu. Je crois que j'en ai rencontré 3-4 peut-être sur tout le semestre. qui, comme par hasard, venaient aux soirées Erasmus. C'était souvent des étudiants qui aimaient bien s'incruster dans les soirées. Comme il y avait beaucoup de choses et d'événements,

  • Speaker #1

    c'était facile.

  • Speaker #0

    Donc j'en ai rencontré quelques-uns.

  • Speaker #1

    Et la vie Erasmus, du coup, beaucoup de fêtes, etc. Tu disais, beaucoup d'événements.

  • Speaker #0

    Je pense que j'ai vécu mon adolescence en six mois à 100%.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai vraiment fait les 400 coups. C'est bon. Maintenant, je l'ai fait. Là, c'est bon. Ça passe. Non, c'est vrai. En fait, j'ai vécu vraiment des choses que je n'avais jamais vécues. Donc, vraiment, les soirées, ce n'est pas conseillé. Je ne recommande à personne. Il ne faut pas…

  • Speaker #1

    L'alcool est dangereux pour la santé. C'est ça. Je ne le disais pas.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'était insouciant. C'était… Voilà. Je n'ai jamais pris de risque démesuré. Je n'ai jamais fait de conneries. mais c'est vrai que j'ai tout Beaucoup profiter.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Beaucoup profiter.

  • Speaker #1

    C'était peut-être plus léger, plus insouciant. Tu te poses moins de questions, tu avances et tout.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Trop bien. Puis oui, surtout en plus tu disais que tu avais fait un début de burn-out, que tu avais fait un burn-out juste avant de partir.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça t'a aidé le fait d'être là-bas, cet insouciance, cette légèreté, un peu se lâcher prise et tout. Ça t'a aidé du coup à aller plus en arrière ?

  • Speaker #0

    Oui. En vrai, je me suis rendue compte que ça m'a beaucoup aidée à déjà me détendre. parce que j'avais déjà moins de cours et j'ai eu le temps de faire d'autres choses, de voir du pays, de rencontrer des gens, de sortir. Et même en dehors des soirées et tout ça, le fait juste d'avoir du temps pour voyager ou faire d'autres choses, ça m'a fait du bien. Je me suis vraiment sentie beaucoup mieux. Et après, en fait, l'envie de travailler, elle est revenue d'elle-même, en fait. À un moment donné, en décembre, je me suis dit, là, en fait, j'ai beaucoup profité. Mais le fait de travailler, de réviser... pas ch... pas d'une façon acharnée, mais juste de faire quelque chose de productif, ça me manquait. Je me suis dit, en fait, c'est juste des choses naturelles, mais il faut juste avoir un équilibre. C'est ça, il faut une balance. Et c'est vrai qu'après, c'était un privilège aussi, entre guillemets, parce que moi, si je n'avais pas eu les deux bourses Erasmus, je n'aurais jamais pu partir. Et je me dis que peut-être, j'aurais continué comme ça et je ne sais pas si j'aurais bien vécu, si j'aurais eu ma licence. Je me suis dit, c'était le bon moment, c'est ce qu'il me fallait pour souffler. Et après, repartir de plus belle, revenir comme il faut. Puisque je me suis dit, honnêtement, si je continuais comme ça, je me poussais à bout. Et c'était pile le bon moment. En général, ils conseillaient de partir le deuxième semestre, justement. Et moi, je me suis dit, non, je pars le premier. Comme ça, je commence l'année doucement.

  • Speaker #1

    Tranquille, ça fait une coupure.

  • Speaker #0

    Après, quand je reviens, je l'ai fini. C'est fini, j'ai pas... Voilà, c'est fait, c'est fait. Et ça m'a beaucoup aidée. Ouais, en plus de ça... Chose que je n'ai pas mentionnée. En deuxième année, j'ai commencé aussi à faire de la thérapie parce que j'avais des troubles alimentaires depuis le lycée. Et à ce moment-là, quand j'ai eu mon burn-out, justement, j'ai un peu confondu ça avec mes troubles. C'est pour ça que je n'ai pas conscientisé que c'était un burn-out. Mais l'Erasmus, en général, m'a beaucoup aussi aidée avec les troubles alimentaires parce que, justement, je me suis plus écoutée. J'ai pu vraiment continuer ma thérapie. enfin voilà j'étais en distanciel avec une psychologue, une diététicienne, tout ça. Et ça m'a beaucoup aidée parce que je m'écoutais beaucoup plus moi. Et que ce soit pour le burn-out ou les troubles alimentaires, ça m'a beaucoup aidée à juste me dire, en fait, il faut que tu t'écoutes. Il faut que t'écoutes ton corps, il faut que t'écoutes ton cœur aussi. Et quand on te dit stop, c'est stop. Il ne faut pas se mettre la pression. Et ça m'a beaucoup aidée à lâcher la pression et à lâcher prise aussi, déjà. À lâcher prise, ce que je fais encore plus maintenant. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est la première étape. Tu lâchais prise.

  • Speaker #0

    Mais ouais, je pense que ça m'a beaucoup aidée. Moi, pour moi, ça a été une grosse étape de guérison, je pense.

  • Speaker #1

    Ok. C'est une belle histoire, franchement. Peut-être des fois, c'est de sortir de son quotidien. Tu te connectes un peu plus à toi. Tu t'écoutes un peu plus, comme tu dis. Ça aide. C'est clair. Puis peut-être le fait aussi d'avoir du soleil. Un pays un peu plus ensoleillé. Avec l'âge. Ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    L'environnement est joué beaucoup aussi.

  • Speaker #1

    Du coup, tu as pu visiter un petit peu plus d'endroits de la Grèce ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, j'ai fait Athènes. Donc classique, Corfou comme j'ai dit avant Après j'ai vu plein de petites villes Je ne sais même plus les noms Mais plein plein de petites villes Il y a aussi C'est très connu, c'est les météores Donc c'est des C'est pas des montagnes mais c'est comme des collines Et c'est très joli En fait quand moi j'ai vu les Blue Mountains Ça m'a fait beaucoup penser aux météores en Grèce C'est pas exactement pareil Mais ça m'a fait penser à ça Et donc très joli Ouais. plein de petites villes, j'ai vu un peu de campagne, un peu de ville, un peu de mer, donc très sympa.

  • Speaker #1

    T'as pu en prendre plein les yeux. Et donc j'imagine que t'as ton quotidien qui s'est fait petit à petit, t'as pu découvrir la Grèce. Est-ce qu'il y a des choses qui te marquent, qui sont vraiment différentes entre la Grèce et la France dans le quotidien ? Par exemple, je ne sais pas, les transports, le mode de vie ou ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors, le mode de vie, alors il faut savoir que la Grèce est très pauvre.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Avec la crise économique qu'ils ont eu, c'est catastrophique. Moi, vraiment, j'étais aux anges. En fait, c'est le paradis pour un Français parce que tout est moins cher. Mon logement, la coloc, je payais 330 euros par mois, il me semble. Donc vraiment pas grand-chose. 330 euros par mois, sachant que j'étais pas loin d'Amers, que la coloc était vraiment bien, c'était moderne, c'était neuf. Enfin, on avait vraiment tout ce qu'il fallait. En général la nourriture est moins chère aussi. Ce qui se fait beaucoup en termes de culture et de restaurant c'est les tavernas. Donc c'est des tavernes, des restaurants typiques grecs. Et en fait ce qu'ils font beaucoup c'est un peu comme les tapas, tu sais, c'est des choses à partager. Donc t'as du tzatziki, du houmous, des courgettes farcies ou des aubergines, des courgettes panées, un peu de sauce par-ci par-là, de la salade grecque, et tout le monde partage en fait. Donc c'est beaucoup moins cher. Donc tu achètes des petits trucs à 1€, 2€, tout le monde le met sur la table et on partage. Et il y a beaucoup de grillades, de choses comme ça. Mais c'est très convivial en fait. Et ce qui m'a étonnée, c'est que les gens n'ont pas beaucoup d'argent, mais ils sont très généreux. Ils vont beaucoup donner, ils vont beaucoup mettre sur la table, ils vont beaucoup... Voilà, tout est dans la générosité on va dire. Et ça c'est un élément culturel que j'ai beaucoup aimé. Parce que je n'ai jamais rencontré un grec ou une grecque qui était désagréable. Même les personnes âgées, étonnamment, la plupart parlent anglais.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, beaucoup. En fait, ils ont tellement l'habitude qu'il n'y ait pas beaucoup de personnes qui parlent grec, qu'ils sont obligés de parler en anglais. Les panneaux sont en grec et en anglais. Donc, tu as tout qui est assez facile, en fait. Tout est facile, même si tu as peur de ne pas savoir la langue où tu vas, tu sais qu'il y aura l'anglais. Et la plupart, même, il y a une fois, j'avais rencontré... dans une pizzeria, donc le pizzaïolo était grec, mais lui il parlait pas anglais du tout et je lui dis bon comment on fait et heureusement il a été au téléphone avec sa femme donc elle a fait la traduction et malgré ça il est resté très agréable et très gentil il était même gêné mais il gardait le sourire et il m'a dit c'est drôle qu'on se comprenne pas mais on a réussi à se comprendre par le biais de sa femme et quand je suis retournée pour acheter une pizza il m'a dit ah mais je me rappelle de toi et il m'a offert des beignets Et il m'a dit, mais je vous rappelle. Trop gentil. Et même si on ne se comprenait pas, on a réussi à se comprendre par les gestes, etc. Et ça restait très gentil. Les gens sont très accueillants.

  • Speaker #1

    Tu te sens bien accueilli, etc. C'est chaleureux.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et tu disais, ça c'était une des parties qui te plaisait le plus. Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont déplu pendant ton séjour là-bas ?

  • Speaker #0

    Des choses qui m'ont déplu ? Mouais,

  • Speaker #1

    plus en tout cas.

  • Speaker #0

    Alors, quand je suis arrivée, j'étais un peu... ...prise, pas au dépourvu, mais quand tu arrives, tu vois la Grèce comme sur les réseaux, Thessalonique, Athènes, les villes à part... Ben ça c'est les îles, ce qu'on voit sur les réseaux, mais sinon dans le pays c'est pas comme ça. C'est pas aussi joli, c'est pas blanc, les bâtiments sont pauvres, ils sont pas beaux, c'est pas... Ça fait pas... voilà, ça se voit que c'est... Tu vois la pauvreté. C'est ça. Ça se voit, les gens ils fouillent dans les poubelles pour manger, enfin il y a de la pauvreté. Ça j'ai... c'est pas que... C'est ça que je n'ai pas aimé. C'est juste, c'est un peu... Au début, ça m'a un peu perturbée. Je me suis dit, oulala, ce n'est pas ce que j'ai vu. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Donc, c'est un peu la chose qui peut me perturber au début. Mais après, en vrai, j'ai tellement adoré. Sinon, je ne sais pas, il n'y a pas un truc qui pourrait me dire, oh, ça, je n'ai pas trop aimé. Non, pourquoi je ne pourrais pas dire ?

  • Speaker #1

    Mais c'est bien aussi de voir justement l'envers des réseaux sociaux. Tu te rends compte que ce n'est pas la réalité. et qu'il y a d'autres trucs quoi. Et du coup, on parlait de la bouffe, la nourriture grecque, t'as bien aimé ? Parce que c'est une nourriture qui est mondialement connue. Tout le monde connaît la nourriture grecque. Ça fait envie. Toi, t'as bien aimé ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai adoré. Mais les premiers mois, j'étais tout le temps à dire à mes parents, mes proches, oh là là, la baguette, les croissants, ça me manque. Le pain là-bas, le pain en général dans d'autres pays, c'est moins bon. Enfin, je trouve que c'est différent. je sais pas que c'était horrible, j'en ai mangé mais il me manquait le petit goût de la baguette ou du croissant pour te dire il y a même une nuit j'ai rêvé qu'on m'offrait des sacs remplis de croissants et pas de chocolat tellement ça me manquait tu en manquais c'est ça alors que quand je suis rentrée à Noël en fait pour les fêtes et je suis repartie pour finir mon semestre là-bas je suis rentrée fin janvier et en fait ce mois-là Merci. J'ai plus appris à apprécier la cuisine là-bas. Donc, je faisais plus local. Et c'est en revenant en janvier, février en France que je disais à mes parents, oh là là, ça manque, là j'irais bien dans une taverna, faire une salle grecque ou une moussaka. Ils me disaient, c'est dingue, on s'apprend. C'était les croissants qui manquaient.

  • Speaker #1

    Il faut un petit temps pour s'adapter au local. Ça t'a mis combien de temps à peu près pour... t'adapter à cette nouvelle vie et te sentir bien dans ta vie quotidienne ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais que ça m'a pris un bon mois et demi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Un bon mois et demi, bah, jusqu'à ce que les cours commencent et que je rencontre vraiment des personnes et que ça devienne vraiment des personnes, bah, proches, amies ou juste des personnes à qui je parle fréquemment. Donc, un mois et demi, ouais. Sinon, bah, tu sais, tu te sens seule.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Moi, c'est vrai que c'était la première fois que je partais aussi loin. à Nancy je rentrais tous les week-ends chez mes parents, j'étais jamais vraiment seule et là le premier mois j'étais tous les soirs au téléphone avec mon copain, avec mes parents et quand on me proposait des sorties je refusais parce que je disais non mais là je dois appeler untel j'étais tellement dans le manque affectif et tout, j'avais vraiment le mal du pays chose que je ne vis pas trop ici en fait, étonnamment je l'ai pas ressenti pas autant mais en Grèce j'avais vraiment le mal du pays pendant un mois j'étais pas bien C'était là, ça me manque, telle personne me manque. Ouais, un mois et demi, je pense.

  • Speaker #1

    Ok. Et après, petit à petit, t'as commencé à apprécier là où t'étais, ce que t'avais, t'ouvrir à cette nouvelle aventure.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, tu disais que t'avais un copain. Comment tu vis le fait... Lui, il est resté en France.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et comment tu vis cette relation à distance ?

  • Speaker #0

    Eh bien, ça va. Ça va parce que ça fait six ans et demi qu'on est ensemble.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    On s'est rencontrés au lycée. Donc on a vécu un confinement loin l'un de l'autre. Pareil pour la Grèce. Moi je suis rentrée à Noël, mais donc pendant 4 mois on ne s'est pas vues. Et puis après un mois. Mais nous depuis la fac en fait on est à distance. Donc moi j'étais à Nancy, lui il est parti à Strasbourg. Et après lui il est parti à Paris. Et moi je suis partie à Lyon pour le master. Donc on a toujours été à distance. Et je pense que l'Erasmus ça nous a préparé. Je pense honnêtement, ça nous a préparé. Et donc là, depuis que je suis là, moi... Parce que là,

  • Speaker #1

    vous êtes toujours ensemble ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et lui, il est en France ?

  • Speaker #0

    Lui, il est en Italie.

  • Speaker #1

    Il est en Italie. Et toi, tu es en Australie. Oh purée !

  • Speaker #0

    Il fait un stage d'un an pour valider le master. Donc c'était obligatoire de le faire à l'étranger. Donc il est en Italie pour un an. Et justement, je lui avais dit, écoute, toi, de toute façon, tu es obligée de partir à l'étranger. Moi, ça a toujours été mon rêve de partir en Australie. J'ai autant le faire maintenant parce qu'on ne va pas s'attendre encore je ne sais combien de temps. ça fait déjà longtemps qu'on est à distance autant c'est la dernière année on fait à fond et donc moi je suis partie mi-novembre et lui ça fait depuis septembre qu'il est en Italie Mais il est rentré avant que je sois partie pour me dire au revoir.

  • Speaker #1

    Trop chaud. Et du coup, pour rebondir un petit peu sur l'Australie, là, tu as commencé une nouvelle aventure bien déterminée, avec un rêve bien en tête. Donc, tu es venue ici parce que tu fais de la musique et tu as envie de développer ça. Tu as envie de jouer de la musique ici. Tu as pris ton courage à deux mains. Tu es venue à Melbourne, la ville où apparemment, on peut développer un petit peu tout ça. Est-ce que tu penses que ton expérience en... En Grèce, ton Erasmus t'a aidé à te lancer dans cette aventure-là en Australie. Ça a influencé un petit peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense complètement. Je pense qu'il y a eu vraiment tout un cheminement, en fait. L'évolution, même que ce soit personnellement depuis ce moment-là. La Grèce, ça m'a aidé à guérir des choses, comme on a dit. Et du coup, une chose sur l'autre, ça fait que quand tu guéris des blessures, que tu guéris ben ben la burn out etc tu vas plus vers ce qui te fait sens qui vivent pour toi ce qui fait du bien ce que tu aimes et voilà moi après le burn out l'erasmus je suis dit non c'est pas c'est pas alors l'anglais oui je veux qu'il soit dans ma vie je veux qu'il soit présent à ce moment là je savais déjà je voulais partir en australie un jour je le sais depuis toute petite c'est mon rêve Voilà c'est ça Et voilà, après, je n'ai pas eu le master que je voulais. J'avais demandé plein de masters de droit et tout. J'avais fait une cinquantaine de demandes. Et le seul qui m'a accepté, c'est celui à Lyon. Ce n'était même pas un master de droit. C'était un master mef anglais. Je ne sais pas si tu vois ce que c'est. En fait, c'est un master de deux ans qui te prépare au concours pour être prof. Donc, soit le CAPES. En général, c'est le CAPES. Après, il y a l'agrégation quand tu as le CAPES. Et là, en fait, je me suis dit, si c'est le seul qui m'a accepté, Je ne me voyais pas à ce moment-là. Je n'avais pas les épaules pour faire un an, une année sabbatique, à travailler ou faire autre chose. Je vivais déjà très mal le fait de ne pas avoir été acceptée là où je voulais.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai guéri de mon burn-out, mais en même temps, j'avais encore ce manque de confiance en moi.

  • Speaker #1

    Il y avait d'autres signes à guérir, etc.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, je me suis dit, OK, qu'est-ce que ça veut dire ? Personne ne m'accepte, ça veut dire que je ne suis pas assez bien. déjà que je me suis donné à 100% pour ces licences là et en fait j'ai même pas encore le master je veux donc c'était le coup dur et je dis c'est pas grave ça se trouve c'est le master là qu'il faut tu vas découvrir une vocation tu vas être prof je sais pas non au final au bout d'un an je savais ça m'a confirmé que je voulais pas être prof ok j'ai eu un gros déclic j'ai fait une chorale de noël à la fac c'est une amie qui m'a dit bah moi je fais tous les ans Et ils le font chaque année pour Noël. C'est sympa. Ça te permet de te détendre. À ce moment-là, en plus, on avait beaucoup de choses avec un concours à préparer. Elle m'a dit, écoute, viens, on se détend.

  • Speaker #1

    C'est le choral de Noël.

  • Speaker #0

    J'ai kiff. Et donc, trop bien. J'ai même auditionné pour un genre de solo. Donc, au final, c'est devenu un trio avec deux autres filles. Trop sympa. Et après ça, je me suis dit, en fait, je me suis trop sentie bien à ma place. Enfin, voilà. Mais à ce moment-là, je ne savais pas encore que je ne voulais pas y aller. pas faire ce master. Et c'est à la fin du master où j'ai dit à mon père, écoute, est-ce que tu peux m'apprendre la guitare ? Parce que lui, il joue depuis qu'il est tout petit. Et là, il me dit, ok, bah ok, quand tu rentres en mai, en mai-juin, je t'apprends. Donc je suis rentrée, il m'a appris les bases, il m'a fait tout un cahier de musique, il m'a appris plein de trucs. Et il m'a dit, bon bah voilà, maintenant c'est à toi de continuer, de te lancer. Voilà. Et donc tout l'été, j'ai fait que de jouer, de jouer la guitare et tout. Et j'ai dit, écoute, il faut que je te dise, je crois que je ne veux pas continuer ce master. Donc finalement, j'ai pris la décision en septembre d'arrêter ce master après avoir rencontré une Australienne au Lidl.

  • Speaker #1

    Ok, ah ouais, trop fou.

  • Speaker #0

    Alors, anecdote de fou pour faire court. À ce moment-là, j'hésitais beaucoup, mais je disais à mon copain, l'année prochaine, je veux partir en Australie. Toi, tu pars à l'étranger, moi, je veux partir. Ils me disaient, ok, mais pour faire quoi ? Et à ce moment-là, j'étais en mode, oui, écoute, on a la guitare, mais je ne sais pas. Moi, je ne me l'avouais pas moi-même encore que je voulais faire ça, que c'était mon projet. Voilà, c'est un petit rêve d'enfant que j'avais mis. bien sous le tapis depuis longtemps. Tu sais, quand t'as des rêves un peu comme ça, qui sortent de l'ordinaire, les gens, ils essayent un peu de te rabaisser, de te faire taire et de te dire non, non, non. Reste à la voix. Pense à faire comme tout le monde. Tu as le bac, tu as la licence, après le master, fais comme tout le monde. Fais médecin, prof, machin. Ça fait, voilà. T'as une paye à la fin du mois. Et c'est la sécurité d'abord. Et moi, je n'ai jamais été comme ça. J'ai toujours été... hors du lot. Donc, mon père m'a dit, écoute, lui, il est pareil. On est nés le même jour. Donc, on a la même personnalité. Et il m'a dit, écoute, moi, ça a toujours été mon rêve. Je n'ai pas pu le réaliser dans ma vie parce que la vie n'a fait que. Mais si toi, c'est ton rêve, il faut que tu le fasses. Et il n'y a pas à se mettre de barrière. Et donc, j'ai commencé à me l'avouer, à dire, bon, je crois que c'est ce que je veux faire. Donc, allons-y. Et j'ai pris la décision en octobre. J'ai arrêté le master parce que je suis allée au Lidl Et dans un rayon, je cherchais un truc. Et là, j'ai une fille qui vient me parler qui me dit « Excuse-moi, où tu as trouvé ton caddie ? » Et je lui dis « Je ne sais pas, je l'ai pris à l'entrée, mais je crois qu'il n'y en a plus. » Moi, toute gênée, je lui dis « Là, il y a un carton vide, si tu veux, tu n'as pas grand-chose, tu peux mettre dans le carton. » Elle me dit « Vous êtes bizarre, vous les Français, vous faites des choses bizarres. » Je lui dis « Ah bon, pourquoi tu viens d'où ? » « Ah, moi, je viens d'Australie. »

  • Speaker #1

    Comme par hasard.

  • Speaker #0

    j'ai dit quoi ? tu viens d'où d'Australie ? ah bah je viens de Perth Je lui dis quoi ? Et là, je lui dis, mais c'est dingue, l'année prochaine, je veux partir en plus. Elle me dit, ah, trop cool, on parle. Et là, je lui dis, c'est dingue, je vais au Lidl. Et ce jour-là, je n'avais pas envie d'aller au Lidl. Je me suis un peu forcée. Je me suis dit, non, vas-y, va faire tes courses maintenant. Et je me suis dit, j'ai bien fait d'aller faire mes courses. parce que on s'est dit ah c'est peut-être un petit signe que ouais c'est peut-être peut-être l'Australie peut-être que ça t'appelle ça m'appelle un peu et plein de petits signes comme ça qui sont venus sur mon chemin je fais allez t'arrêtes la fac tu te mets à fond là-dessus Donc je me suis donnée à 100% pour le projet.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, je suis là.

  • Speaker #1

    Franchement, bravo. Parce que c'est courageux d'aller au bout de ses rêves, de se décider. Pile, c'était cette semaine, justement, j'étais à Melbourne et j'avais vu un mec qui faisait un podcast dans la rue. Et on a parlé un petit peu. Il m'a dit, tiens, viens, si tu veux être mon guest, viens sur mon podcast et tout.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    Et il me posait la question s'il y avait des... Des personnes que moi j'avais eues sur le podcast ont dit des trucs qui m'ont marqué. Et il me disait, lui, il avait une meuf, qu'il y a un truc qui l'a marqué, c'est « We should take our dream seriously » . On doit vraiment prendre nos rêves au sérieux. Et au final, il dit « Je garde toujours cette phrase avec moi » . Et du coup, avec toi, ça fait vraiment sens. Là, tu prends vraiment ton rêve au sérieux.

  • Speaker #0

    Tu comprends ? Et voilà quoi.

  • Speaker #1

    Je vais jusqu'au bout. Je vais en Australie, je vais à Melbourne et je vais faire de la musique.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Au final, en plus... t'atterrir dans une maison en volontariat qui a un studio de musique.

  • Speaker #0

    Combien de chances il y avait pour que ça arrive. C'est ça que je me dis à chaque fois. C'est dingue. Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    De quoi tu dis, il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #0

    Pour moi, mon mantra dans la vie, c'est que tout arrive pour une bonne raison et que tout ce qui était destiné arrivera un jour. Il ne faut pas lâcher. Ce qui est pour toi, le sera et le restera.

  • Speaker #1

    Il y aura au bon moment.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    franchement trop bien pour finir petite question de la fin si on revient sur la Grèce si tu devais choisir une rencontre qui t'a marquée la rencontre qui m'a marquée je dirais que c'est mon amie belge parce que c'est

  • Speaker #0

    une fille je l'ai rencontrée très tard dans mon aventure entre guillemets au début j'avais rencontré beaucoup de nationalités mais pas beaucoup de français ou de francophones Et je l'ai rencontré lors d'une soirée avec des gens que je connaissais. Et tout de suite, ça a accroché. Enfin, le feeling, mais comme si je la connaissais depuis toujours, que c'était une vieille amie que je n'avais pas vue depuis longtemps. Enfin, vraiment une connexion inexplicable. Et c'est une fille qui est tellement rayonnante, qui a la joie de vivre, qui est très extravertie, qui est toujours OK pour n'importe quoi, et en même temps, qui est très compréhensive à l'écoute. Enfin, c'est une fille, tu peux faire des soirées avec elle, mais tu peux aussi parler sérieusement. Et c'est une fille... Même là, je lui ai parlé d'Australie, de mes projets. Elle m'a dit, mais trop bien. Mais tu l'air de fou. Vas-y, va à fond. Elle m'encourage à fond. Je dirais que c'est la rencontre. J'en ai rencontré plein d'autres. Mais elle, elle m'a vraiment marquée. Quand je suis rentrée, je lui ai dit, il faudra trop qu'on se revoie. Parce que j'ai l'impression d'avoir vraiment une amitié profonde. Et on n'a pas toujours des amitiés comme ça. Que ce soit dans notre pays ou pas. Et c'est ça qui m'a marquée. Je me suis dit, mais attends. Des fois tu rencontres des gens à l'étranger et c'est même encore plus fort que les personnes que tu connais chez toi depuis que tu es tout petit. C'est clair,

  • Speaker #1

    c'est notre connexion.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est l'amitié. Si tu dois choisir un lieu que tu garderas en mémoire, un lieu qui t'a marqué aussi ?

  • Speaker #0

    Alors le lieu, je dirais que c'est là où j'étais, dans Thessalonique. Je dirais que c'est, je ne sais plus comment elle s'appelle, mais il y a une tour près de la mer. Et j'allais tous les soirs regarder le sunset justement près de cette tour et près de la mer. Je prenais mon petit Starbucks et hop, petit coucher de soleil. C'est le petit endroit que j'ai adoré.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et pour finir, du coup, un moment qui te donne le sourire quand tu y penses ?

  • Speaker #0

    Un moment qui me fait sourire ? Alors, je dirais que c'est un jour où j'étais justement pour le coucher de soleil. Et cette fois-ci, c'est un ami qui m'a accompagnée. Il m'a dit, je vois tout le temps tes stories, mais tu es toujours toute seule. Alors, j'aimerais bien t'accompagner. Et on a parlé, on a parlé. Et il m'a demandé... si tu n'étais pas là et que tu pouvais choisir n'importe quel endroit sur Terre, tu voudrais être où ? Et sur le moment, je me sentais tellement bien là où j'étais, je me suis dit j'aimerais être ici. Et cinq minutes après, je me suis dit écoute, si je devais vraiment choisir, je dirais l'Australie. Je dirais que ça, ça me donne le sourire. Je me suis dit que je l'ai fait. Et là, j'y suis aujourd'hui. Incroyable.

  • Speaker #1

    Très bien. En tout cas, merci de nous avoir partagé ton histoire. Avec les deux raisons.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté l'épisode, j'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager autour de vous à quelqu'un qui veut partir faire un Viernasmus, qui veut découvrir la Grèce. Et si vous voulez suivre les coulisses des épisodes, ça se passe sur Instagram, sur Partir Podcast. A bientôt !

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Description

Et si tu osais tout plaquer pour vivre ton rêve ?
Dans cet épisode, on suit le parcours de Marina, étudiante partie en Erasmus en Grèce, entre feta, soleil et réalités moins connues, avant de s’envoler vers l’Australie pour vivre de sa passion : la musique !


Marina nous raconte ses galères, ses découvertes, ses moments de doute et surtout, cette envie de ne plus écouter les autres et suivre sa propre route surtout après avoir fait un burnout.


Au programme :
- Les coulisses d’un Erasmus en Grèce – les études, la bouffe, la mentalité des Grecs, les bons côtés (et les moins glamour qu’on ne voit pas sur Insta).
- Le grand saut en Australie – comment elle a osé tout quitter pour créer, chanter, vivre libre.
- Des réflexions sincères sur le fait d’oser, de se tromper, de recommencer… et d’assumer sa vie à 100 %.


Un épisode qui sent la mer Égée, les soirées guitare au bord du feu, et les décisions qui changent tout.

Si toi aussi t’as déjà rêvé de partir, de tout recommencer ailleurs, ou simplement d’écouter une belle histoire vraie, cet épisode est pour toi.


Bonne écoute !

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Transcription

  • Speaker #0

    J'ai fait un burn-out en deuxième année de licence. C'était à cette période-là, en deuxième semestre, qu'on commençait à parler des Erasmus pour l'année d'après. Et je me suis dit, c'est vrai que ce serait pas mal que peut-être je vois autre chose, que je parte un peu, ça me fera du bien.

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui n'ont choisi d'aller vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Quand tu arrives, tu vois la Grèce comme sur les réseaux. Théphalonique, Athènes, les villes à part. Ça, c'est les îles, ce qu'on voit sur les réseaux. Mais sinon, dans le pays, ce n'est pas comme ça. Pas aussi joli, pas blanc. Et les bâtiments sont pauvres, ils ne sont pas beaux.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on embarque pour un voyage entre rêve et réalité avec Marina. D'un Erasmus en Grèce, entre l'île de Carthostal et le vrai visage du pays, jusqu'à l'Australie, là où elle a décidé de tout plaquer pour vivre de sa musique. C'est une histoire de courage, d'authenticité et d'oser tracer sa propre route. Mais avant de découvrir son histoire, je voudrais vous remercier. tous vos likes, vos messages, vos abonnements. C'est grâce à vous que cette aventure continue. Et si vous voulez suivre les coulisses du podcast, vous pouvez me retrouver sur Instagram sur Partir Podcast. Bonne écoute ! Donc Marina, merci de prendre le temps pour faire l'interview. Donc toi, tu as fait des études de droit et d'anglais. Tu as fait une double licence. Et pour ta troisième année, tu as pu partir en Erasmus et tu as choisi d'aller en Grèce. Donc, pour commencer par le commencement, déjà, juste pourquoi tu as voulu aller vivre dans un hôtel ?

  • Speaker #0

    Alors pourquoi ? Je pense que c'était un moment où j'avais besoin de partir, de partir de mon endroit que j'ai toujours connu, la France, mon petit village natal. Donc comme tu l'as dit, j'ai fait une double licence droit anglais. Il faut savoir qu'à la sortie du lycée, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. J'étais complètement perdue. Seule chose que je savais, c'est que j'adorais l'anglais. Je suis fan de cette langue depuis toute petite. J'ai commencé à apprendre quand j'étais même pas au collège, donc en primaire, par moi-même. Et en fait, je me suis dit, il faut que je fasse de l'anglais, mais je veux pas être prof non plus. Je veux pas faire de la traduction, ou voilà, enseigner, c'était pas ce que je voulais faire. Et donc la conseillère d'orientation m'a dit, mais il y a un parcours qui vient d'être créé dans telle université, et c'est un parcours qui mêle le droit et l'anglais. Donc je dis ok. Sympa, moi je veux pas faire forcément du droit à proprement parler mais elle m'a dit justement ça va t'ouvrir des portes tu auras du droit français, du droit anglais et puis des cours d'anglais donc tu pourras t'ouvrir des portes à l'étranger aussi et moi à cette époque là je voulais vraiment voyager parce que quand tu as vécu toujours dans une petite ville, un petit village tu sais, tu as l'envie de découvrir aussi et donc je me suis dit bon allez on va tester Et au final, il s'avère que je me suis rendu compte que je n'aimais pas tant que ça. J'aimais beaucoup le droit anglais et l'anglais, mais pas du tout le droit en lui-même. Et malheureusement, j'ai fait un burn-out en deuxième année de licence. Donc, chose que je n'ai pas vraiment réalisée sur le moment. Ça, je ne l'ai vraiment conscientisé qu'en master. Donc, après la licence, après l'Erasmus. Donc, voilà, gros déni. j'ai fait un gros burn-out après le Covid enfin voilà, période déjà compliquée pour tout le monde et au final c'était à cette période-là en deuxième semestre qu'on commençait à parler des Erasmus pour l'année d'après et je me suis dit c'est vrai que ce serait pas mal que peut-être je vois autre chose que je parte un peu ça me fera du bien et du coup je me suis dit c'est vrai que j'ai jamais eu l'occasion de partir loin comme ça longtemps faire des voyages, moi ça a pas été Et... le très présent dans ma vie. J'ai grandi dans une famille pas très... Voilà, très modeste, on va dire. Donc, je n'ai pas eu des vacances d'été comme tout le monde ou des vacances au ski. Enfin, je n'ai jamais vécu ça. Je me suis dit, moi, j'ai envie de vivre vraiment un voyage comme je me l'imagine. Donc, j'ai postulé. Enfin, tu fais des demandes, en fait, mais on ne va pas forcément te donner un Erasmus. Ça dépend, en fait, de tes moyennes. Et à ce moment-là, je me suis dit, écoute... tu tentes. J'étais pas persuadée d'avoir un Erasmus, parce que je savais que j'avais moins bien réussi ma deuxième année. Malgré le burn-out, j'ai quand même réussi à avoir 11,5 de moyenne, en droit, ce qui est quand même pas mal. C'est pas mal. Voilà. Donc j'avais réussi à avoir ça, mais pour un Erasmus, normalement, tu devais avoir en moyenne au moins 12, c'était le minimum. Je me suis dit, écoute, j'ai 11,5 en droit, mais en anglais, j'ai 15 de moyenne. Je sais que j'y arrive très bien. Donc peut-être que si je demande...

  • Speaker #1

    Ça peut compenser peut-être.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je me suis dit, si je demande à un professeur de me faire une lettre de recommandation ou juste de bien dire que j'ai réussi tel et tel cours, que je suis une très bonne élève et montrer ma motivation en faisant la lettre de motivation, en appuyant bien que c'est important pour moi, je me suis dit, ça va passer peut-être. Et il y a plein de gens qui m'avaient dit « Oh, mais moi, je n'ai pas 12, je ne demande même pas parce que je n'aurai rien. » J'ai dit « Bon, écoute, ne tente pas, tu ne sauras pas. » Donc, au final, j'ai tenté. Et de base, ce n'était pas du tout la Grèce, mon premier choix. Moi, j'avais plus regardé en fonction des cours qui m'intéressaient dans chaque pays et chaque ville. Et les premiers choix que j'avais, c'était Finlande, Suède, des pays totalement opposés à l'Australie, par exemple.

  • Speaker #1

    où on est actuellement.

  • Speaker #0

    Très très froid. Et au final... juste avant que je reçois ma réponse, trop drôle, mais je ne sais pas, il y a un soir, j'ai fait un rêve. Et j'ai rêvé que j'étais en Grèce. Je me suis réveillée, je me suis dit, j'espère que j'irai en Grèce en fait. Je me suis dit, mais en fait, pourquoi j'ai mis Finlande ? J'espère que j'aurai la Grèce. Et au final, quand on m'a rappelé pour me dire si j'étais prise ou pas, on m'a dit, bon ben, on vous rappelle pour votre demande d'Erasmus, donc on l'a bien reçue. Il laisse un peu le suspect.

  • Speaker #1

    Allez droit au but, s'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Voilà, donc on a bien lu vos documents, les papiers, tout ça. C'est pour vous dire que vous avez été prise, petit moment de latence, pour la Grèce. Donc, vous allez aller à Thessalonique. Je dis, quoi ? Ah ouais, trop bien. Je dis, attendez, est-ce que je peux vous rappeler ? Et là, il m'a dit, oui, mais par contre, il faut un peu... Il faut être rapide, il faut nous dire si c'est bon. Et moi, j'étais là, non, mais juste, je veux prévenir tout le monde. Je veux dire à tout le monde que j'étais prise. En plus, j'étais chez mon copain à ce moment-là. Donc, j'ai dit, ah, j'étais prise pour les Rasmus en Grèce. Il m'a dit, ah, c'est trop bien, je suis trop contente pour toi. Je dis, par contre, il faut que je le rappelle pour le coup. Il m'a dit, bon, super, c'est bon pour nous. Il y a juste à faire votre inscription dans la fac. Et puis, voilà. Et en fait, je suis partie en septembre pour la troisième année. J'ai dû faire mon inscription et tout. Et j'y croyais pas du tout au début.

  • Speaker #1

    Parce que t'avais quand même mis la Grèce dans ta liste de vœux ? Ouais. En numéro 1, numéro 2 ?

  • Speaker #0

    C'est ça, j'avais 4 choix. Alors, normalement, c'est 5. On te conseille d'en mettre 5, comme ça, t'es sûre d'en avoir un. Et j'en avais mis 4, parce que en 5e, je voyais pas du tout lequel mettre. J'avais mis Finlande, Suède, et je sais plus, je crois que c'était la République Tchèque, peut-être. Et après, j'avais mis la graisse. Et je me suis dit, bon, on teste. J'espère qu'en mettant que 4 choix, ça va passer. Et on m'avait dit, j'avais contacté d'autres personnes qui avaient fait des Erasmus. On m'avait dit, en général, c'est surtout ton dernier choix qui va être accepté. Parce que pour eux, ils vont se dire que le premier, c'est dans tes favoris. Et que si tu n'as pas une très bonne moyenne, ils ne vont pas te donner ton premier choix. Ils vont te donner celui qui est un peu plus bas dans la liste. Alors que si t'as vraiment une très bonne moyenne, on va pas faire de concession, on va te donner le premier. Et j'avais pas réfléchi comme ça et au final, je suis très contente d'être partie en Grèce. Ben ouais,

  • Speaker #1

    au final, tu vois, le rêve est devenu réalité. C'est trop ouf quand t'es en rêve, tu te réveilles et puis au final, presse pour la Grèce quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est drôle.

  • Speaker #1

    C'est encore une fin de la nette saline, tu vois. Comme on disait tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Totalement.

  • Speaker #1

    Ça se fait. Et du coup, tu disais, voilà, t'as eu besoin de préparer un petit peu, faire les papiers, les inscriptions, tout ça. Ça s'est passé comment cette période pour toi ? C'était pas trop compliqué, la paperasse, tout ça ?

  • Speaker #0

    Alors un peu plus compliqué que pour là, parce que c'était la première fois. Donc quand tu dois faire des papiers comme ça pour l'étranger, quand t'es jeune, j'avais quel âge ? 19 ou 20 ans ? 20, ouais, c'était il y a 3 ans. Donc 20 ans, j'étais encore un peu plus immature que maintenant, et un peu plus paniquée, stressée par la vie. Enfin, le moindre petit changement, ou la petite chose qui se passait, du coup je vivais très mal. Donc, c'était un peu plus inconfortable. J'ai dû faire mon inscription moi-même. J'ai dû envoyer les papiers, etc. Et ils te demandent une certification en langue. Donc, tu dois avoir, en fonction des pays, ça dépend, un niveau de la langue, soit anglais, soit de la langue du pays, B1, B2. Là, je pouvais... L'anglais suffisait. Je n'avais pas besoin de savoir parler le grec. Donc, il me fallait une certification du type teufel, autoïque.

  • Speaker #1

    Et tu disais du coup que les petits changements, etc., ça peut te faire un peu peur avant de partir. Comment du coup tu te sens avant de partir ? Parce que là, tu passes de ta petite ville à Nancy, à le confinement, à je vais habiter dans un autre pays. Oui. Donc ce n'est pas rien comme changement. Comment tu le vis un petit peu ?

  • Speaker #0

    J'avoue que je ne réalisais pas du tout. J'étais un peu dans le déni. Je réalisais que j'allais partir, mais en même temps, ça me paraissait un peu... loin,

  • Speaker #1

    tu vois. C'est dur de se rendre compte, je trouve, que tu n'y es pas, parce que tu n'arrives pas à le concevoir.

  • Speaker #0

    Tu n'arrives pas à te projeter, en fait. C'est un peu compliqué. Et je me rappelle que j'ai fait ma valise une semaine avant. J'avais vu mon copain pour me dire au revoir. Mais lui, il était très triste, je l'ai vu. Et moi, c'est comme si je partais, mais que j'allais le revoir dans une semaine et je ne réalisais pas. Et il m'a dit, mais... Alors, tu as l'air de bien le vivre, de ne pas être trop stressée. Mais en même temps, au fond de moi, il y avait quand même ce truc de...

  • Speaker #1

    Le stress.

  • Speaker #0

    Déjà, l'épreuve d'anglais. Et puis, même de me dire, oula, je vais être loin. Prendre l'avion, je n'avais pas trop peur. Parce que je l'avais déjà pris une fois. Et c'était il y a longtemps. Et j'avais eu un bon souvenir. Donc, je me suis dit, bon, écoute. Ça a bien se passer. Ça devrait être horrible. Ça devrait aller. Trois heures d'avion, ça va. Bon, après l'avion, tout s'est bien passé. Trois heures, nickel. j'arrive le soir Et moi j'avais pris une coloc Donc j'avais contacté une fille sur Facebook Parce que je ne trouvais pas d'appart C'était soit des grosses colocs Soit c'était des petits appart tout seul mais très cher. Je me suis dit, je vais essayer de trouver une autre personne qui est aussi en Erasmus pour pouvoir trouver une coloc. Et là, j'ai trouvé une fille. Et elle m'a dit, ah bah ouais, on peut chercher ensemble. Et donc, on a trouvé un appart avec deux chambres. Et elle était arrivée déjà la veille. Donc, elle m'a dit, comme ça, quand t'arrives, moi je t'accueille, je te dis comment arriver et tout. Et donc, je l'avais appelée et je dis, ah bah je suis arrivée et tout. Je prends le taxi pour arriver à la coloc. Le taxi ne comprend pas où je veux aller. Vraiment, je pense qu'il ne parlait pas très bien l'anglais. Et avec son accent, je ne comprenais pas trop. L'accent grec, c'est particulier. Quand il parle anglais, c'est particulier. Donc je ne comprenais pas trop. Et je me suis dit, bon, j'espère. Je lui ai montré sur Maps, je lui ai montré l'adresse, je lui ai montré où je voulais aller. Et je me suis dit, là, il ne peut pas se tromper. Et à un moment donné, je prends Maps et je vois qu'il s'éloigne. et là il s'arrête et il me dit bon ben voilà Je dis mais monsieur c'est pas ici que je vous ai dit ? Il m'a dit ah bah maintenant c'est trop tard, vous me devez tant.

  • Speaker #1

    Ah là là, piret !

  • Speaker #0

    Lui il avait fait son chemin. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Et puis basta.

  • Speaker #0

    C'était tout quoi. Et je dis mais comment je fais maintenant ? Et il me dit bah je suis désolée, moi j'ai fait mon boulot quoi, en soins guillemets. Vous m'avez dit tel endroit. Je dis mais non pas du tout, on s'est pas compris. Et là je dis bon tant pis, allez je vous donne vos sous.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Je sors de la voiture et j'appelle la propriétaire. parce qu'elle était là aussi pour m'accueillir je lui dis je suis désolée mais là je suis perdue je sais pas du tout je crois que j'ai 20 minutes de marche pour arriver à l'appartement avec les valises je dis j'en peux plus en plus il faisait chaud, vraiment très chaud quand je suis arrivée il faisait 30 degrés je crois j'étais en sueur, moi j'avais une veste avec un un petit truc automne parce qu'il faisait un peu frais quand je suis partie de Paris donc j'étais en transe énervée du RER énervée du taxi Et là, elle arrive, heureusement, je l'ai attendue, elle m'a dit j'arrive, t'inquiète pas, je me dépêche. Et donc elle m'a guidée jusqu'à l'appartement. Et là, j'étais là, je suis désolée, j'en peux plus. Donc la coloc avait acheté une petite bouteille de vin. C'est fait, un petit verre de vin. Quand je suis arrivée, je dis là, il faut que je me détende et que je dorme. Mais le départ, chaotique.

  • Speaker #1

    Ah ouais, vraiment, j'ai juste pour vous jusqu'à l'arrivée. Il y a toutes les épreuves qui testent ta patience, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, le départ chaotique, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Heureusement, c'est pas resté comme ça. Bon,

  • Speaker #1

    ça va. Et du coup, un petit verre de vin avec la coloc, une bonne nuit de sommeil et après, ça repart.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et la vie, elle se situe où dans la Grèce ? T'as dit, ça s'appelle comment ?

  • Speaker #0

    Alors, Thessalonique. Ouais. Donc, t'as Athènes qui est dans le sud de la Grèce et Thessalonique, c'est dans le nord.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est aussi en... Comment dire ? C'est balnéaire, donc tu as le port, tu as l'eau, la mer et tout. Et c'est plus petit qu'Athènes, donc c'est plus une ville étudiante. Il y a beaucoup, beaucoup d'étudiants, en fait, qui vont là-bas, que ce soit Erasmus, mais aussi, en général, beaucoup d'étrangers qui viennent étudier. Athènes, c'est plus une ville culturelle, touristique. Il y a aussi des étudiants, mais je trouve que c'est plus... C'est plus une ville où les gens vont visiter. C'est moins une ville qui se prête aux études. J'ai vu les deux et je me suis dit, non, Thessalonique, c'est très bien.

  • Speaker #1

    C'est très bien, ça correspond bien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est une petite ville, donc ça fait... Ça fait vraiment un petit film un peu qui me faisait penser à Nancy, dans le sens de la taille. C'était un peu plus grand, mais ce n'était pas aussi grand qu'ici, évidemment. C'était sympa. Moi, ma coloc était pas loin de la mer, où j'étais à 10 minutes à pied.

  • Speaker #1

    Au bien, à le luxe.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et du coup, tu as pu te reposer un petit peu. Tu fais quoi tes premiers jours ? Tu repères un petit peu ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors les premiers jours, moi de base je devais commencer les cours deux semaines après mon départ. Et au final, je ne sais plus du tout pourquoi, ils ont décalé encore la rentrée à octobre. Donc au final j'avais un mois libre à moi. Donc avec ma coloc, on s'est dit les premiers temps il faisait très beau, très chaud. Donc on est allé à la plage. Donc on devait prendre un petit ferry pour aller à la plage. Donc on s'est fait des petites sorties plage. J'ai un peu visité la ville. Je me faisais un peu plaisir les premiers temps et il y avait pas mal de sorties qui étaient organisées par l'association Erasmus. Donc ça c'était vraiment sympa parce que les week-ends je pouvais visiter d'autres villes, il y avait souvent des petites soirées ou des repas pour rencontrer d'autres Erasmus. Donc c'était vraiment sympa, j'ai rencontré pas mal de gens, je suis allée à Corfou juste avant la rentrée. Donc vraiment très sympa, une petite île un peu comme tu vois. à la télé ou sur les réseaux. C'est sympa.

  • Speaker #1

    Avec les petites maisons blanches, le soleil derrière, tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Ouais, donc vraiment sympa. Et je crois que c'était une semaine. Ouais. Et puis après, voilà, j'ai rencontré plein de gens et je me suis fait des amis que je vois encore aujourd'hui. Donc ouais, c'est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Et du coup, donc tu as eu un mois pour visiter, te faire quelques potes derrière, tout ça. Vient le moment de commencer les cours. Souvent, ça se passe les cours en Grèce.

  • Speaker #0

    Alors les cours, alors déjà en Erasmus en général, t'as beaucoup moins d'heures qu'en France. Ça dépend des pays. Je crois qu'en France, nous, on n'est pas très gentils avec les Erasmus. Les pauvres, ils ont pas mal de cours. Mais en général, c'est connu pour être un peu plus tranquille. Donc moi, j'avais que 18 heures de cours par semaine. Ce qui n'était rien par rapport à ce que j'avais avant. Vraiment rien du tout. Par rapport aux deux licences, je me suis dit, je suis en vacances. Incroyable. Et j'avais six cours. Donc en fait, tu as le droit de choisir des cours dans tout ce qui est proposé. Mais il faut juste que ça atteigne un certain nombre de crédits pour valider tes compétences. Puis après, tu mets ça sur un papier pour l'envoyer à ta fac. Eux, ils valident si c'est bon en fonction aussi, si ça peut être validé en fonction des cours aussi qu'il y a en France.

  • Speaker #1

    Pour que ça coïncide avec ta licence en France.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est pas équivalent, c'est pas les mêmes cours, mais que ça puisse correspondre et qu'on puisse quand même traduire des notes. Parce que sinon, ça sert pas à grand-chose. Donc on te valide ça, on te renvoie le papier signé, tu le donnes à la fac en Grèce et donc eux ils t'inscrivent au cours. Et donc j'avais que des cours en anglais, donc tous les cours sont en anglais, on était tous, tous les Erasmus mélangés ensemble. On était certains cours avec d'autres grecs, mais c'était très rare, en général les cours étaient que pour les Erasmus. Donc voilà j'avais des cours de droit européens, j'avais un cours de droit sur la religion. tout ce qui était autour de la Cour européenne des droits de l'homme, tout ce qui était laïcité. Donc le prof était très intéressé par la France. Il a dit « Oh là là, la France, c'est un pays en Europe qui est laïque ! » Ce n'est pas le cas de tous les pays. Donc c'était très intéressant de voir tout ça. Il y avait des cours de droit maritime, droit du commerce. J'ai du coup plein de cours que je n'ai pas eus en France, même en dernière année de licence. Donc c'était très intéressant. et j'avais aussi un cours qui était un peu plus pratique. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Du coup, tu disais que vous étiez avec surtout des Erasmus dans les cours et parfois quelques Grecs. Est-ce que tu as eu l'occasion d'aller un peu plus rencontrer les Grecs, les locaux, etc. ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que tout le long, on était plus en Erasmus, rien que pour les soirées. J'ai rencontré quelques Grecs en dehors, mais très peu. Je crois que j'en ai rencontré 3-4 peut-être sur tout le semestre. qui, comme par hasard, venaient aux soirées Erasmus. C'était souvent des étudiants qui aimaient bien s'incruster dans les soirées. Comme il y avait beaucoup de choses et d'événements,

  • Speaker #1

    c'était facile.

  • Speaker #0

    Donc j'en ai rencontré quelques-uns.

  • Speaker #1

    Et la vie Erasmus, du coup, beaucoup de fêtes, etc. Tu disais, beaucoup d'événements.

  • Speaker #0

    Je pense que j'ai vécu mon adolescence en six mois à 100%.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai vraiment fait les 400 coups. C'est bon. Maintenant, je l'ai fait. Là, c'est bon. Ça passe. Non, c'est vrai. En fait, j'ai vécu vraiment des choses que je n'avais jamais vécues. Donc, vraiment, les soirées, ce n'est pas conseillé. Je ne recommande à personne. Il ne faut pas…

  • Speaker #1

    L'alcool est dangereux pour la santé. C'est ça. Je ne le disais pas.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'était insouciant. C'était… Voilà. Je n'ai jamais pris de risque démesuré. Je n'ai jamais fait de conneries. mais c'est vrai que j'ai tout Beaucoup profiter.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Beaucoup profiter.

  • Speaker #1

    C'était peut-être plus léger, plus insouciant. Tu te poses moins de questions, tu avances et tout.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Trop bien. Puis oui, surtout en plus tu disais que tu avais fait un début de burn-out, que tu avais fait un burn-out juste avant de partir.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça t'a aidé le fait d'être là-bas, cet insouciance, cette légèreté, un peu se lâcher prise et tout. Ça t'a aidé du coup à aller plus en arrière ?

  • Speaker #0

    Oui. En vrai, je me suis rendue compte que ça m'a beaucoup aidée à déjà me détendre. parce que j'avais déjà moins de cours et j'ai eu le temps de faire d'autres choses, de voir du pays, de rencontrer des gens, de sortir. Et même en dehors des soirées et tout ça, le fait juste d'avoir du temps pour voyager ou faire d'autres choses, ça m'a fait du bien. Je me suis vraiment sentie beaucoup mieux. Et après, en fait, l'envie de travailler, elle est revenue d'elle-même, en fait. À un moment donné, en décembre, je me suis dit, là, en fait, j'ai beaucoup profité. Mais le fait de travailler, de réviser... pas ch... pas d'une façon acharnée, mais juste de faire quelque chose de productif, ça me manquait. Je me suis dit, en fait, c'est juste des choses naturelles, mais il faut juste avoir un équilibre. C'est ça, il faut une balance. Et c'est vrai qu'après, c'était un privilège aussi, entre guillemets, parce que moi, si je n'avais pas eu les deux bourses Erasmus, je n'aurais jamais pu partir. Et je me dis que peut-être, j'aurais continué comme ça et je ne sais pas si j'aurais bien vécu, si j'aurais eu ma licence. Je me suis dit, c'était le bon moment, c'est ce qu'il me fallait pour souffler. Et après, repartir de plus belle, revenir comme il faut. Puisque je me suis dit, honnêtement, si je continuais comme ça, je me poussais à bout. Et c'était pile le bon moment. En général, ils conseillaient de partir le deuxième semestre, justement. Et moi, je me suis dit, non, je pars le premier. Comme ça, je commence l'année doucement.

  • Speaker #1

    Tranquille, ça fait une coupure.

  • Speaker #0

    Après, quand je reviens, je l'ai fini. C'est fini, j'ai pas... Voilà, c'est fait, c'est fait. Et ça m'a beaucoup aidée. Ouais, en plus de ça... Chose que je n'ai pas mentionnée. En deuxième année, j'ai commencé aussi à faire de la thérapie parce que j'avais des troubles alimentaires depuis le lycée. Et à ce moment-là, quand j'ai eu mon burn-out, justement, j'ai un peu confondu ça avec mes troubles. C'est pour ça que je n'ai pas conscientisé que c'était un burn-out. Mais l'Erasmus, en général, m'a beaucoup aussi aidée avec les troubles alimentaires parce que, justement, je me suis plus écoutée. J'ai pu vraiment continuer ma thérapie. enfin voilà j'étais en distanciel avec une psychologue, une diététicienne, tout ça. Et ça m'a beaucoup aidée parce que je m'écoutais beaucoup plus moi. Et que ce soit pour le burn-out ou les troubles alimentaires, ça m'a beaucoup aidée à juste me dire, en fait, il faut que tu t'écoutes. Il faut que t'écoutes ton corps, il faut que t'écoutes ton cœur aussi. Et quand on te dit stop, c'est stop. Il ne faut pas se mettre la pression. Et ça m'a beaucoup aidée à lâcher la pression et à lâcher prise aussi, déjà. À lâcher prise, ce que je fais encore plus maintenant. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est la première étape. Tu lâchais prise.

  • Speaker #0

    Mais ouais, je pense que ça m'a beaucoup aidée. Moi, pour moi, ça a été une grosse étape de guérison, je pense.

  • Speaker #1

    Ok. C'est une belle histoire, franchement. Peut-être des fois, c'est de sortir de son quotidien. Tu te connectes un peu plus à toi. Tu t'écoutes un peu plus, comme tu dis. Ça aide. C'est clair. Puis peut-être le fait aussi d'avoir du soleil. Un pays un peu plus ensoleillé. Avec l'âge. Ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    L'environnement est joué beaucoup aussi.

  • Speaker #1

    Du coup, tu as pu visiter un petit peu plus d'endroits de la Grèce ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, j'ai fait Athènes. Donc classique, Corfou comme j'ai dit avant Après j'ai vu plein de petites villes Je ne sais même plus les noms Mais plein plein de petites villes Il y a aussi C'est très connu, c'est les météores Donc c'est des C'est pas des montagnes mais c'est comme des collines Et c'est très joli En fait quand moi j'ai vu les Blue Mountains Ça m'a fait beaucoup penser aux météores en Grèce C'est pas exactement pareil Mais ça m'a fait penser à ça Et donc très joli Ouais. plein de petites villes, j'ai vu un peu de campagne, un peu de ville, un peu de mer, donc très sympa.

  • Speaker #1

    T'as pu en prendre plein les yeux. Et donc j'imagine que t'as ton quotidien qui s'est fait petit à petit, t'as pu découvrir la Grèce. Est-ce qu'il y a des choses qui te marquent, qui sont vraiment différentes entre la Grèce et la France dans le quotidien ? Par exemple, je ne sais pas, les transports, le mode de vie ou ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors, le mode de vie, alors il faut savoir que la Grèce est très pauvre.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Avec la crise économique qu'ils ont eu, c'est catastrophique. Moi, vraiment, j'étais aux anges. En fait, c'est le paradis pour un Français parce que tout est moins cher. Mon logement, la coloc, je payais 330 euros par mois, il me semble. Donc vraiment pas grand-chose. 330 euros par mois, sachant que j'étais pas loin d'Amers, que la coloc était vraiment bien, c'était moderne, c'était neuf. Enfin, on avait vraiment tout ce qu'il fallait. En général la nourriture est moins chère aussi. Ce qui se fait beaucoup en termes de culture et de restaurant c'est les tavernas. Donc c'est des tavernes, des restaurants typiques grecs. Et en fait ce qu'ils font beaucoup c'est un peu comme les tapas, tu sais, c'est des choses à partager. Donc t'as du tzatziki, du houmous, des courgettes farcies ou des aubergines, des courgettes panées, un peu de sauce par-ci par-là, de la salade grecque, et tout le monde partage en fait. Donc c'est beaucoup moins cher. Donc tu achètes des petits trucs à 1€, 2€, tout le monde le met sur la table et on partage. Et il y a beaucoup de grillades, de choses comme ça. Mais c'est très convivial en fait. Et ce qui m'a étonnée, c'est que les gens n'ont pas beaucoup d'argent, mais ils sont très généreux. Ils vont beaucoup donner, ils vont beaucoup mettre sur la table, ils vont beaucoup... Voilà, tout est dans la générosité on va dire. Et ça c'est un élément culturel que j'ai beaucoup aimé. Parce que je n'ai jamais rencontré un grec ou une grecque qui était désagréable. Même les personnes âgées, étonnamment, la plupart parlent anglais.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, beaucoup. En fait, ils ont tellement l'habitude qu'il n'y ait pas beaucoup de personnes qui parlent grec, qu'ils sont obligés de parler en anglais. Les panneaux sont en grec et en anglais. Donc, tu as tout qui est assez facile, en fait. Tout est facile, même si tu as peur de ne pas savoir la langue où tu vas, tu sais qu'il y aura l'anglais. Et la plupart, même, il y a une fois, j'avais rencontré... dans une pizzeria, donc le pizzaïolo était grec, mais lui il parlait pas anglais du tout et je lui dis bon comment on fait et heureusement il a été au téléphone avec sa femme donc elle a fait la traduction et malgré ça il est resté très agréable et très gentil il était même gêné mais il gardait le sourire et il m'a dit c'est drôle qu'on se comprenne pas mais on a réussi à se comprendre par le biais de sa femme et quand je suis retournée pour acheter une pizza il m'a dit ah mais je me rappelle de toi et il m'a offert des beignets Et il m'a dit, mais je vous rappelle. Trop gentil. Et même si on ne se comprenait pas, on a réussi à se comprendre par les gestes, etc. Et ça restait très gentil. Les gens sont très accueillants.

  • Speaker #1

    Tu te sens bien accueilli, etc. C'est chaleureux.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et tu disais, ça c'était une des parties qui te plaisait le plus. Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont déplu pendant ton séjour là-bas ?

  • Speaker #0

    Des choses qui m'ont déplu ? Mouais,

  • Speaker #1

    plus en tout cas.

  • Speaker #0

    Alors, quand je suis arrivée, j'étais un peu... ...prise, pas au dépourvu, mais quand tu arrives, tu vois la Grèce comme sur les réseaux, Thessalonique, Athènes, les villes à part... Ben ça c'est les îles, ce qu'on voit sur les réseaux, mais sinon dans le pays c'est pas comme ça. C'est pas aussi joli, c'est pas blanc, les bâtiments sont pauvres, ils sont pas beaux, c'est pas... Ça fait pas... voilà, ça se voit que c'est... Tu vois la pauvreté. C'est ça. Ça se voit, les gens ils fouillent dans les poubelles pour manger, enfin il y a de la pauvreté. Ça j'ai... c'est pas que... C'est ça que je n'ai pas aimé. C'est juste, c'est un peu... Au début, ça m'a un peu perturbée. Je me suis dit, oulala, ce n'est pas ce que j'ai vu. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Donc, c'est un peu la chose qui peut me perturber au début. Mais après, en vrai, j'ai tellement adoré. Sinon, je ne sais pas, il n'y a pas un truc qui pourrait me dire, oh, ça, je n'ai pas trop aimé. Non, pourquoi je ne pourrais pas dire ?

  • Speaker #1

    Mais c'est bien aussi de voir justement l'envers des réseaux sociaux. Tu te rends compte que ce n'est pas la réalité. et qu'il y a d'autres trucs quoi. Et du coup, on parlait de la bouffe, la nourriture grecque, t'as bien aimé ? Parce que c'est une nourriture qui est mondialement connue. Tout le monde connaît la nourriture grecque. Ça fait envie. Toi, t'as bien aimé ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai adoré. Mais les premiers mois, j'étais tout le temps à dire à mes parents, mes proches, oh là là, la baguette, les croissants, ça me manque. Le pain là-bas, le pain en général dans d'autres pays, c'est moins bon. Enfin, je trouve que c'est différent. je sais pas que c'était horrible, j'en ai mangé mais il me manquait le petit goût de la baguette ou du croissant pour te dire il y a même une nuit j'ai rêvé qu'on m'offrait des sacs remplis de croissants et pas de chocolat tellement ça me manquait tu en manquais c'est ça alors que quand je suis rentrée à Noël en fait pour les fêtes et je suis repartie pour finir mon semestre là-bas je suis rentrée fin janvier et en fait ce mois-là Merci. J'ai plus appris à apprécier la cuisine là-bas. Donc, je faisais plus local. Et c'est en revenant en janvier, février en France que je disais à mes parents, oh là là, ça manque, là j'irais bien dans une taverna, faire une salle grecque ou une moussaka. Ils me disaient, c'est dingue, on s'apprend. C'était les croissants qui manquaient.

  • Speaker #1

    Il faut un petit temps pour s'adapter au local. Ça t'a mis combien de temps à peu près pour... t'adapter à cette nouvelle vie et te sentir bien dans ta vie quotidienne ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais que ça m'a pris un bon mois et demi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Un bon mois et demi, bah, jusqu'à ce que les cours commencent et que je rencontre vraiment des personnes et que ça devienne vraiment des personnes, bah, proches, amies ou juste des personnes à qui je parle fréquemment. Donc, un mois et demi, ouais. Sinon, bah, tu sais, tu te sens seule.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Moi, c'est vrai que c'était la première fois que je partais aussi loin. à Nancy je rentrais tous les week-ends chez mes parents, j'étais jamais vraiment seule et là le premier mois j'étais tous les soirs au téléphone avec mon copain, avec mes parents et quand on me proposait des sorties je refusais parce que je disais non mais là je dois appeler untel j'étais tellement dans le manque affectif et tout, j'avais vraiment le mal du pays chose que je ne vis pas trop ici en fait, étonnamment je l'ai pas ressenti pas autant mais en Grèce j'avais vraiment le mal du pays pendant un mois j'étais pas bien C'était là, ça me manque, telle personne me manque. Ouais, un mois et demi, je pense.

  • Speaker #1

    Ok. Et après, petit à petit, t'as commencé à apprécier là où t'étais, ce que t'avais, t'ouvrir à cette nouvelle aventure.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, tu disais que t'avais un copain. Comment tu vis le fait... Lui, il est resté en France.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et comment tu vis cette relation à distance ?

  • Speaker #0

    Eh bien, ça va. Ça va parce que ça fait six ans et demi qu'on est ensemble.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    On s'est rencontrés au lycée. Donc on a vécu un confinement loin l'un de l'autre. Pareil pour la Grèce. Moi je suis rentrée à Noël, mais donc pendant 4 mois on ne s'est pas vues. Et puis après un mois. Mais nous depuis la fac en fait on est à distance. Donc moi j'étais à Nancy, lui il est parti à Strasbourg. Et après lui il est parti à Paris. Et moi je suis partie à Lyon pour le master. Donc on a toujours été à distance. Et je pense que l'Erasmus ça nous a préparé. Je pense honnêtement, ça nous a préparé. Et donc là, depuis que je suis là, moi... Parce que là,

  • Speaker #1

    vous êtes toujours ensemble ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et lui, il est en France ?

  • Speaker #0

    Lui, il est en Italie.

  • Speaker #1

    Il est en Italie. Et toi, tu es en Australie. Oh purée !

  • Speaker #0

    Il fait un stage d'un an pour valider le master. Donc c'était obligatoire de le faire à l'étranger. Donc il est en Italie pour un an. Et justement, je lui avais dit, écoute, toi, de toute façon, tu es obligée de partir à l'étranger. Moi, ça a toujours été mon rêve de partir en Australie. J'ai autant le faire maintenant parce qu'on ne va pas s'attendre encore je ne sais combien de temps. ça fait déjà longtemps qu'on est à distance autant c'est la dernière année on fait à fond et donc moi je suis partie mi-novembre et lui ça fait depuis septembre qu'il est en Italie Mais il est rentré avant que je sois partie pour me dire au revoir.

  • Speaker #1

    Trop chaud. Et du coup, pour rebondir un petit peu sur l'Australie, là, tu as commencé une nouvelle aventure bien déterminée, avec un rêve bien en tête. Donc, tu es venue ici parce que tu fais de la musique et tu as envie de développer ça. Tu as envie de jouer de la musique ici. Tu as pris ton courage à deux mains. Tu es venue à Melbourne, la ville où apparemment, on peut développer un petit peu tout ça. Est-ce que tu penses que ton expérience en... En Grèce, ton Erasmus t'a aidé à te lancer dans cette aventure-là en Australie. Ça a influencé un petit peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense complètement. Je pense qu'il y a eu vraiment tout un cheminement, en fait. L'évolution, même que ce soit personnellement depuis ce moment-là. La Grèce, ça m'a aidé à guérir des choses, comme on a dit. Et du coup, une chose sur l'autre, ça fait que quand tu guéris des blessures, que tu guéris ben ben la burn out etc tu vas plus vers ce qui te fait sens qui vivent pour toi ce qui fait du bien ce que tu aimes et voilà moi après le burn out l'erasmus je suis dit non c'est pas c'est pas alors l'anglais oui je veux qu'il soit dans ma vie je veux qu'il soit présent à ce moment là je savais déjà je voulais partir en australie un jour je le sais depuis toute petite c'est mon rêve Voilà c'est ça Et voilà, après, je n'ai pas eu le master que je voulais. J'avais demandé plein de masters de droit et tout. J'avais fait une cinquantaine de demandes. Et le seul qui m'a accepté, c'est celui à Lyon. Ce n'était même pas un master de droit. C'était un master mef anglais. Je ne sais pas si tu vois ce que c'est. En fait, c'est un master de deux ans qui te prépare au concours pour être prof. Donc, soit le CAPES. En général, c'est le CAPES. Après, il y a l'agrégation quand tu as le CAPES. Et là, en fait, je me suis dit, si c'est le seul qui m'a accepté, Je ne me voyais pas à ce moment-là. Je n'avais pas les épaules pour faire un an, une année sabbatique, à travailler ou faire autre chose. Je vivais déjà très mal le fait de ne pas avoir été acceptée là où je voulais.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai guéri de mon burn-out, mais en même temps, j'avais encore ce manque de confiance en moi.

  • Speaker #1

    Il y avait d'autres signes à guérir, etc.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, je me suis dit, OK, qu'est-ce que ça veut dire ? Personne ne m'accepte, ça veut dire que je ne suis pas assez bien. déjà que je me suis donné à 100% pour ces licences là et en fait j'ai même pas encore le master je veux donc c'était le coup dur et je dis c'est pas grave ça se trouve c'est le master là qu'il faut tu vas découvrir une vocation tu vas être prof je sais pas non au final au bout d'un an je savais ça m'a confirmé que je voulais pas être prof ok j'ai eu un gros déclic j'ai fait une chorale de noël à la fac c'est une amie qui m'a dit bah moi je fais tous les ans Et ils le font chaque année pour Noël. C'est sympa. Ça te permet de te détendre. À ce moment-là, en plus, on avait beaucoup de choses avec un concours à préparer. Elle m'a dit, écoute, viens, on se détend.

  • Speaker #1

    C'est le choral de Noël.

  • Speaker #0

    J'ai kiff. Et donc, trop bien. J'ai même auditionné pour un genre de solo. Donc, au final, c'est devenu un trio avec deux autres filles. Trop sympa. Et après ça, je me suis dit, en fait, je me suis trop sentie bien à ma place. Enfin, voilà. Mais à ce moment-là, je ne savais pas encore que je ne voulais pas y aller. pas faire ce master. Et c'est à la fin du master où j'ai dit à mon père, écoute, est-ce que tu peux m'apprendre la guitare ? Parce que lui, il joue depuis qu'il est tout petit. Et là, il me dit, ok, bah ok, quand tu rentres en mai, en mai-juin, je t'apprends. Donc je suis rentrée, il m'a appris les bases, il m'a fait tout un cahier de musique, il m'a appris plein de trucs. Et il m'a dit, bon bah voilà, maintenant c'est à toi de continuer, de te lancer. Voilà. Et donc tout l'été, j'ai fait que de jouer, de jouer la guitare et tout. Et j'ai dit, écoute, il faut que je te dise, je crois que je ne veux pas continuer ce master. Donc finalement, j'ai pris la décision en septembre d'arrêter ce master après avoir rencontré une Australienne au Lidl.

  • Speaker #1

    Ok, ah ouais, trop fou.

  • Speaker #0

    Alors, anecdote de fou pour faire court. À ce moment-là, j'hésitais beaucoup, mais je disais à mon copain, l'année prochaine, je veux partir en Australie. Toi, tu pars à l'étranger, moi, je veux partir. Ils me disaient, ok, mais pour faire quoi ? Et à ce moment-là, j'étais en mode, oui, écoute, on a la guitare, mais je ne sais pas. Moi, je ne me l'avouais pas moi-même encore que je voulais faire ça, que c'était mon projet. Voilà, c'est un petit rêve d'enfant que j'avais mis. bien sous le tapis depuis longtemps. Tu sais, quand t'as des rêves un peu comme ça, qui sortent de l'ordinaire, les gens, ils essayent un peu de te rabaisser, de te faire taire et de te dire non, non, non. Reste à la voix. Pense à faire comme tout le monde. Tu as le bac, tu as la licence, après le master, fais comme tout le monde. Fais médecin, prof, machin. Ça fait, voilà. T'as une paye à la fin du mois. Et c'est la sécurité d'abord. Et moi, je n'ai jamais été comme ça. J'ai toujours été... hors du lot. Donc, mon père m'a dit, écoute, lui, il est pareil. On est nés le même jour. Donc, on a la même personnalité. Et il m'a dit, écoute, moi, ça a toujours été mon rêve. Je n'ai pas pu le réaliser dans ma vie parce que la vie n'a fait que. Mais si toi, c'est ton rêve, il faut que tu le fasses. Et il n'y a pas à se mettre de barrière. Et donc, j'ai commencé à me l'avouer, à dire, bon, je crois que c'est ce que je veux faire. Donc, allons-y. Et j'ai pris la décision en octobre. J'ai arrêté le master parce que je suis allée au Lidl Et dans un rayon, je cherchais un truc. Et là, j'ai une fille qui vient me parler qui me dit « Excuse-moi, où tu as trouvé ton caddie ? » Et je lui dis « Je ne sais pas, je l'ai pris à l'entrée, mais je crois qu'il n'y en a plus. » Moi, toute gênée, je lui dis « Là, il y a un carton vide, si tu veux, tu n'as pas grand-chose, tu peux mettre dans le carton. » Elle me dit « Vous êtes bizarre, vous les Français, vous faites des choses bizarres. » Je lui dis « Ah bon, pourquoi tu viens d'où ? » « Ah, moi, je viens d'Australie. »

  • Speaker #1

    Comme par hasard.

  • Speaker #0

    j'ai dit quoi ? tu viens d'où d'Australie ? ah bah je viens de Perth Je lui dis quoi ? Et là, je lui dis, mais c'est dingue, l'année prochaine, je veux partir en plus. Elle me dit, ah, trop cool, on parle. Et là, je lui dis, c'est dingue, je vais au Lidl. Et ce jour-là, je n'avais pas envie d'aller au Lidl. Je me suis un peu forcée. Je me suis dit, non, vas-y, va faire tes courses maintenant. Et je me suis dit, j'ai bien fait d'aller faire mes courses. parce que on s'est dit ah c'est peut-être un petit signe que ouais c'est peut-être peut-être l'Australie peut-être que ça t'appelle ça m'appelle un peu et plein de petits signes comme ça qui sont venus sur mon chemin je fais allez t'arrêtes la fac tu te mets à fond là-dessus Donc je me suis donnée à 100% pour le projet.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, je suis là.

  • Speaker #1

    Franchement, bravo. Parce que c'est courageux d'aller au bout de ses rêves, de se décider. Pile, c'était cette semaine, justement, j'étais à Melbourne et j'avais vu un mec qui faisait un podcast dans la rue. Et on a parlé un petit peu. Il m'a dit, tiens, viens, si tu veux être mon guest, viens sur mon podcast et tout.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    Et il me posait la question s'il y avait des... Des personnes que moi j'avais eues sur le podcast ont dit des trucs qui m'ont marqué. Et il me disait, lui, il avait une meuf, qu'il y a un truc qui l'a marqué, c'est « We should take our dream seriously » . On doit vraiment prendre nos rêves au sérieux. Et au final, il dit « Je garde toujours cette phrase avec moi » . Et du coup, avec toi, ça fait vraiment sens. Là, tu prends vraiment ton rêve au sérieux.

  • Speaker #0

    Tu comprends ? Et voilà quoi.

  • Speaker #1

    Je vais jusqu'au bout. Je vais en Australie, je vais à Melbourne et je vais faire de la musique.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Au final, en plus... t'atterrir dans une maison en volontariat qui a un studio de musique.

  • Speaker #0

    Combien de chances il y avait pour que ça arrive. C'est ça que je me dis à chaque fois. C'est dingue. Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    De quoi tu dis, il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #0

    Pour moi, mon mantra dans la vie, c'est que tout arrive pour une bonne raison et que tout ce qui était destiné arrivera un jour. Il ne faut pas lâcher. Ce qui est pour toi, le sera et le restera.

  • Speaker #1

    Il y aura au bon moment.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    franchement trop bien pour finir petite question de la fin si on revient sur la Grèce si tu devais choisir une rencontre qui t'a marquée la rencontre qui m'a marquée je dirais que c'est mon amie belge parce que c'est

  • Speaker #0

    une fille je l'ai rencontrée très tard dans mon aventure entre guillemets au début j'avais rencontré beaucoup de nationalités mais pas beaucoup de français ou de francophones Et je l'ai rencontré lors d'une soirée avec des gens que je connaissais. Et tout de suite, ça a accroché. Enfin, le feeling, mais comme si je la connaissais depuis toujours, que c'était une vieille amie que je n'avais pas vue depuis longtemps. Enfin, vraiment une connexion inexplicable. Et c'est une fille qui est tellement rayonnante, qui a la joie de vivre, qui est très extravertie, qui est toujours OK pour n'importe quoi, et en même temps, qui est très compréhensive à l'écoute. Enfin, c'est une fille, tu peux faire des soirées avec elle, mais tu peux aussi parler sérieusement. Et c'est une fille... Même là, je lui ai parlé d'Australie, de mes projets. Elle m'a dit, mais trop bien. Mais tu l'air de fou. Vas-y, va à fond. Elle m'encourage à fond. Je dirais que c'est la rencontre. J'en ai rencontré plein d'autres. Mais elle, elle m'a vraiment marquée. Quand je suis rentrée, je lui ai dit, il faudra trop qu'on se revoie. Parce que j'ai l'impression d'avoir vraiment une amitié profonde. Et on n'a pas toujours des amitiés comme ça. Que ce soit dans notre pays ou pas. Et c'est ça qui m'a marquée. Je me suis dit, mais attends. Des fois tu rencontres des gens à l'étranger et c'est même encore plus fort que les personnes que tu connais chez toi depuis que tu es tout petit. C'est clair,

  • Speaker #1

    c'est notre connexion.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est l'amitié. Si tu dois choisir un lieu que tu garderas en mémoire, un lieu qui t'a marqué aussi ?

  • Speaker #0

    Alors le lieu, je dirais que c'est là où j'étais, dans Thessalonique. Je dirais que c'est, je ne sais plus comment elle s'appelle, mais il y a une tour près de la mer. Et j'allais tous les soirs regarder le sunset justement près de cette tour et près de la mer. Je prenais mon petit Starbucks et hop, petit coucher de soleil. C'est le petit endroit que j'ai adoré.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et pour finir, du coup, un moment qui te donne le sourire quand tu y penses ?

  • Speaker #0

    Un moment qui me fait sourire ? Alors, je dirais que c'est un jour où j'étais justement pour le coucher de soleil. Et cette fois-ci, c'est un ami qui m'a accompagnée. Il m'a dit, je vois tout le temps tes stories, mais tu es toujours toute seule. Alors, j'aimerais bien t'accompagner. Et on a parlé, on a parlé. Et il m'a demandé... si tu n'étais pas là et que tu pouvais choisir n'importe quel endroit sur Terre, tu voudrais être où ? Et sur le moment, je me sentais tellement bien là où j'étais, je me suis dit j'aimerais être ici. Et cinq minutes après, je me suis dit écoute, si je devais vraiment choisir, je dirais l'Australie. Je dirais que ça, ça me donne le sourire. Je me suis dit que je l'ai fait. Et là, j'y suis aujourd'hui. Incroyable.

  • Speaker #1

    Très bien. En tout cas, merci de nous avoir partagé ton histoire. Avec les deux raisons.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté l'épisode, j'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager autour de vous à quelqu'un qui veut partir faire un Viernasmus, qui veut découvrir la Grèce. Et si vous voulez suivre les coulisses des épisodes, ça se passe sur Instagram, sur Partir Podcast. A bientôt !

Description

Et si tu osais tout plaquer pour vivre ton rêve ?
Dans cet épisode, on suit le parcours de Marina, étudiante partie en Erasmus en Grèce, entre feta, soleil et réalités moins connues, avant de s’envoler vers l’Australie pour vivre de sa passion : la musique !


Marina nous raconte ses galères, ses découvertes, ses moments de doute et surtout, cette envie de ne plus écouter les autres et suivre sa propre route surtout après avoir fait un burnout.


Au programme :
- Les coulisses d’un Erasmus en Grèce – les études, la bouffe, la mentalité des Grecs, les bons côtés (et les moins glamour qu’on ne voit pas sur Insta).
- Le grand saut en Australie – comment elle a osé tout quitter pour créer, chanter, vivre libre.
- Des réflexions sincères sur le fait d’oser, de se tromper, de recommencer… et d’assumer sa vie à 100 %.


Un épisode qui sent la mer Égée, les soirées guitare au bord du feu, et les décisions qui changent tout.

Si toi aussi t’as déjà rêvé de partir, de tout recommencer ailleurs, ou simplement d’écouter une belle histoire vraie, cet épisode est pour toi.


Bonne écoute !

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Transcription

  • Speaker #0

    J'ai fait un burn-out en deuxième année de licence. C'était à cette période-là, en deuxième semestre, qu'on commençait à parler des Erasmus pour l'année d'après. Et je me suis dit, c'est vrai que ce serait pas mal que peut-être je vois autre chose, que je parte un peu, ça me fera du bien.

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui n'ont choisi d'aller vivre à l'étranger.

  • Speaker #0

    Quand tu arrives, tu vois la Grèce comme sur les réseaux. Théphalonique, Athènes, les villes à part. Ça, c'est les îles, ce qu'on voit sur les réseaux. Mais sinon, dans le pays, ce n'est pas comme ça. Pas aussi joli, pas blanc. Et les bâtiments sont pauvres, ils ne sont pas beaux.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on embarque pour un voyage entre rêve et réalité avec Marina. D'un Erasmus en Grèce, entre l'île de Carthostal et le vrai visage du pays, jusqu'à l'Australie, là où elle a décidé de tout plaquer pour vivre de sa musique. C'est une histoire de courage, d'authenticité et d'oser tracer sa propre route. Mais avant de découvrir son histoire, je voudrais vous remercier. tous vos likes, vos messages, vos abonnements. C'est grâce à vous que cette aventure continue. Et si vous voulez suivre les coulisses du podcast, vous pouvez me retrouver sur Instagram sur Partir Podcast. Bonne écoute ! Donc Marina, merci de prendre le temps pour faire l'interview. Donc toi, tu as fait des études de droit et d'anglais. Tu as fait une double licence. Et pour ta troisième année, tu as pu partir en Erasmus et tu as choisi d'aller en Grèce. Donc, pour commencer par le commencement, déjà, juste pourquoi tu as voulu aller vivre dans un hôtel ?

  • Speaker #0

    Alors pourquoi ? Je pense que c'était un moment où j'avais besoin de partir, de partir de mon endroit que j'ai toujours connu, la France, mon petit village natal. Donc comme tu l'as dit, j'ai fait une double licence droit anglais. Il faut savoir qu'à la sortie du lycée, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. J'étais complètement perdue. Seule chose que je savais, c'est que j'adorais l'anglais. Je suis fan de cette langue depuis toute petite. J'ai commencé à apprendre quand j'étais même pas au collège, donc en primaire, par moi-même. Et en fait, je me suis dit, il faut que je fasse de l'anglais, mais je veux pas être prof non plus. Je veux pas faire de la traduction, ou voilà, enseigner, c'était pas ce que je voulais faire. Et donc la conseillère d'orientation m'a dit, mais il y a un parcours qui vient d'être créé dans telle université, et c'est un parcours qui mêle le droit et l'anglais. Donc je dis ok. Sympa, moi je veux pas faire forcément du droit à proprement parler mais elle m'a dit justement ça va t'ouvrir des portes tu auras du droit français, du droit anglais et puis des cours d'anglais donc tu pourras t'ouvrir des portes à l'étranger aussi et moi à cette époque là je voulais vraiment voyager parce que quand tu as vécu toujours dans une petite ville, un petit village tu sais, tu as l'envie de découvrir aussi et donc je me suis dit bon allez on va tester Et au final, il s'avère que je me suis rendu compte que je n'aimais pas tant que ça. J'aimais beaucoup le droit anglais et l'anglais, mais pas du tout le droit en lui-même. Et malheureusement, j'ai fait un burn-out en deuxième année de licence. Donc, chose que je n'ai pas vraiment réalisée sur le moment. Ça, je ne l'ai vraiment conscientisé qu'en master. Donc, après la licence, après l'Erasmus. Donc, voilà, gros déni. j'ai fait un gros burn-out après le Covid enfin voilà, période déjà compliquée pour tout le monde et au final c'était à cette période-là en deuxième semestre qu'on commençait à parler des Erasmus pour l'année d'après et je me suis dit c'est vrai que ce serait pas mal que peut-être je vois autre chose que je parte un peu ça me fera du bien et du coup je me suis dit c'est vrai que j'ai jamais eu l'occasion de partir loin comme ça longtemps faire des voyages, moi ça a pas été Et... le très présent dans ma vie. J'ai grandi dans une famille pas très... Voilà, très modeste, on va dire. Donc, je n'ai pas eu des vacances d'été comme tout le monde ou des vacances au ski. Enfin, je n'ai jamais vécu ça. Je me suis dit, moi, j'ai envie de vivre vraiment un voyage comme je me l'imagine. Donc, j'ai postulé. Enfin, tu fais des demandes, en fait, mais on ne va pas forcément te donner un Erasmus. Ça dépend, en fait, de tes moyennes. Et à ce moment-là, je me suis dit, écoute... tu tentes. J'étais pas persuadée d'avoir un Erasmus, parce que je savais que j'avais moins bien réussi ma deuxième année. Malgré le burn-out, j'ai quand même réussi à avoir 11,5 de moyenne, en droit, ce qui est quand même pas mal. C'est pas mal. Voilà. Donc j'avais réussi à avoir ça, mais pour un Erasmus, normalement, tu devais avoir en moyenne au moins 12, c'était le minimum. Je me suis dit, écoute, j'ai 11,5 en droit, mais en anglais, j'ai 15 de moyenne. Je sais que j'y arrive très bien. Donc peut-être que si je demande...

  • Speaker #1

    Ça peut compenser peut-être.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je me suis dit, si je demande à un professeur de me faire une lettre de recommandation ou juste de bien dire que j'ai réussi tel et tel cours, que je suis une très bonne élève et montrer ma motivation en faisant la lettre de motivation, en appuyant bien que c'est important pour moi, je me suis dit, ça va passer peut-être. Et il y a plein de gens qui m'avaient dit « Oh, mais moi, je n'ai pas 12, je ne demande même pas parce que je n'aurai rien. » J'ai dit « Bon, écoute, ne tente pas, tu ne sauras pas. » Donc, au final, j'ai tenté. Et de base, ce n'était pas du tout la Grèce, mon premier choix. Moi, j'avais plus regardé en fonction des cours qui m'intéressaient dans chaque pays et chaque ville. Et les premiers choix que j'avais, c'était Finlande, Suède, des pays totalement opposés à l'Australie, par exemple.

  • Speaker #1

    où on est actuellement.

  • Speaker #0

    Très très froid. Et au final... juste avant que je reçois ma réponse, trop drôle, mais je ne sais pas, il y a un soir, j'ai fait un rêve. Et j'ai rêvé que j'étais en Grèce. Je me suis réveillée, je me suis dit, j'espère que j'irai en Grèce en fait. Je me suis dit, mais en fait, pourquoi j'ai mis Finlande ? J'espère que j'aurai la Grèce. Et au final, quand on m'a rappelé pour me dire si j'étais prise ou pas, on m'a dit, bon ben, on vous rappelle pour votre demande d'Erasmus, donc on l'a bien reçue. Il laisse un peu le suspect.

  • Speaker #1

    Allez droit au but, s'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Voilà, donc on a bien lu vos documents, les papiers, tout ça. C'est pour vous dire que vous avez été prise, petit moment de latence, pour la Grèce. Donc, vous allez aller à Thessalonique. Je dis, quoi ? Ah ouais, trop bien. Je dis, attendez, est-ce que je peux vous rappeler ? Et là, il m'a dit, oui, mais par contre, il faut un peu... Il faut être rapide, il faut nous dire si c'est bon. Et moi, j'étais là, non, mais juste, je veux prévenir tout le monde. Je veux dire à tout le monde que j'étais prise. En plus, j'étais chez mon copain à ce moment-là. Donc, j'ai dit, ah, j'étais prise pour les Rasmus en Grèce. Il m'a dit, ah, c'est trop bien, je suis trop contente pour toi. Je dis, par contre, il faut que je le rappelle pour le coup. Il m'a dit, bon, super, c'est bon pour nous. Il y a juste à faire votre inscription dans la fac. Et puis, voilà. Et en fait, je suis partie en septembre pour la troisième année. J'ai dû faire mon inscription et tout. Et j'y croyais pas du tout au début.

  • Speaker #1

    Parce que t'avais quand même mis la Grèce dans ta liste de vœux ? Ouais. En numéro 1, numéro 2 ?

  • Speaker #0

    C'est ça, j'avais 4 choix. Alors, normalement, c'est 5. On te conseille d'en mettre 5, comme ça, t'es sûre d'en avoir un. Et j'en avais mis 4, parce que en 5e, je voyais pas du tout lequel mettre. J'avais mis Finlande, Suède, et je sais plus, je crois que c'était la République Tchèque, peut-être. Et après, j'avais mis la graisse. Et je me suis dit, bon, on teste. J'espère qu'en mettant que 4 choix, ça va passer. Et on m'avait dit, j'avais contacté d'autres personnes qui avaient fait des Erasmus. On m'avait dit, en général, c'est surtout ton dernier choix qui va être accepté. Parce que pour eux, ils vont se dire que le premier, c'est dans tes favoris. Et que si tu n'as pas une très bonne moyenne, ils ne vont pas te donner ton premier choix. Ils vont te donner celui qui est un peu plus bas dans la liste. Alors que si t'as vraiment une très bonne moyenne, on va pas faire de concession, on va te donner le premier. Et j'avais pas réfléchi comme ça et au final, je suis très contente d'être partie en Grèce. Ben ouais,

  • Speaker #1

    au final, tu vois, le rêve est devenu réalité. C'est trop ouf quand t'es en rêve, tu te réveilles et puis au final, presse pour la Grèce quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est drôle.

  • Speaker #1

    C'est encore une fin de la nette saline, tu vois. Comme on disait tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Totalement.

  • Speaker #1

    Ça se fait. Et du coup, tu disais, voilà, t'as eu besoin de préparer un petit peu, faire les papiers, les inscriptions, tout ça. Ça s'est passé comment cette période pour toi ? C'était pas trop compliqué, la paperasse, tout ça ?

  • Speaker #0

    Alors un peu plus compliqué que pour là, parce que c'était la première fois. Donc quand tu dois faire des papiers comme ça pour l'étranger, quand t'es jeune, j'avais quel âge ? 19 ou 20 ans ? 20, ouais, c'était il y a 3 ans. Donc 20 ans, j'étais encore un peu plus immature que maintenant, et un peu plus paniquée, stressée par la vie. Enfin, le moindre petit changement, ou la petite chose qui se passait, du coup je vivais très mal. Donc, c'était un peu plus inconfortable. J'ai dû faire mon inscription moi-même. J'ai dû envoyer les papiers, etc. Et ils te demandent une certification en langue. Donc, tu dois avoir, en fonction des pays, ça dépend, un niveau de la langue, soit anglais, soit de la langue du pays, B1, B2. Là, je pouvais... L'anglais suffisait. Je n'avais pas besoin de savoir parler le grec. Donc, il me fallait une certification du type teufel, autoïque.

  • Speaker #1

    Et tu disais du coup que les petits changements, etc., ça peut te faire un peu peur avant de partir. Comment du coup tu te sens avant de partir ? Parce que là, tu passes de ta petite ville à Nancy, à le confinement, à je vais habiter dans un autre pays. Oui. Donc ce n'est pas rien comme changement. Comment tu le vis un petit peu ?

  • Speaker #0

    J'avoue que je ne réalisais pas du tout. J'étais un peu dans le déni. Je réalisais que j'allais partir, mais en même temps, ça me paraissait un peu... loin,

  • Speaker #1

    tu vois. C'est dur de se rendre compte, je trouve, que tu n'y es pas, parce que tu n'arrives pas à le concevoir.

  • Speaker #0

    Tu n'arrives pas à te projeter, en fait. C'est un peu compliqué. Et je me rappelle que j'ai fait ma valise une semaine avant. J'avais vu mon copain pour me dire au revoir. Mais lui, il était très triste, je l'ai vu. Et moi, c'est comme si je partais, mais que j'allais le revoir dans une semaine et je ne réalisais pas. Et il m'a dit, mais... Alors, tu as l'air de bien le vivre, de ne pas être trop stressée. Mais en même temps, au fond de moi, il y avait quand même ce truc de...

  • Speaker #1

    Le stress.

  • Speaker #0

    Déjà, l'épreuve d'anglais. Et puis, même de me dire, oula, je vais être loin. Prendre l'avion, je n'avais pas trop peur. Parce que je l'avais déjà pris une fois. Et c'était il y a longtemps. Et j'avais eu un bon souvenir. Donc, je me suis dit, bon, écoute. Ça a bien se passer. Ça devrait être horrible. Ça devrait aller. Trois heures d'avion, ça va. Bon, après l'avion, tout s'est bien passé. Trois heures, nickel. j'arrive le soir Et moi j'avais pris une coloc Donc j'avais contacté une fille sur Facebook Parce que je ne trouvais pas d'appart C'était soit des grosses colocs Soit c'était des petits appart tout seul mais très cher. Je me suis dit, je vais essayer de trouver une autre personne qui est aussi en Erasmus pour pouvoir trouver une coloc. Et là, j'ai trouvé une fille. Et elle m'a dit, ah bah ouais, on peut chercher ensemble. Et donc, on a trouvé un appart avec deux chambres. Et elle était arrivée déjà la veille. Donc, elle m'a dit, comme ça, quand t'arrives, moi je t'accueille, je te dis comment arriver et tout. Et donc, je l'avais appelée et je dis, ah bah je suis arrivée et tout. Je prends le taxi pour arriver à la coloc. Le taxi ne comprend pas où je veux aller. Vraiment, je pense qu'il ne parlait pas très bien l'anglais. Et avec son accent, je ne comprenais pas trop. L'accent grec, c'est particulier. Quand il parle anglais, c'est particulier. Donc je ne comprenais pas trop. Et je me suis dit, bon, j'espère. Je lui ai montré sur Maps, je lui ai montré l'adresse, je lui ai montré où je voulais aller. Et je me suis dit, là, il ne peut pas se tromper. Et à un moment donné, je prends Maps et je vois qu'il s'éloigne. et là il s'arrête et il me dit bon ben voilà Je dis mais monsieur c'est pas ici que je vous ai dit ? Il m'a dit ah bah maintenant c'est trop tard, vous me devez tant.

  • Speaker #1

    Ah là là, piret !

  • Speaker #0

    Lui il avait fait son chemin. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Et puis basta.

  • Speaker #0

    C'était tout quoi. Et je dis mais comment je fais maintenant ? Et il me dit bah je suis désolée, moi j'ai fait mon boulot quoi, en soins guillemets. Vous m'avez dit tel endroit. Je dis mais non pas du tout, on s'est pas compris. Et là je dis bon tant pis, allez je vous donne vos sous.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Je sors de la voiture et j'appelle la propriétaire. parce qu'elle était là aussi pour m'accueillir je lui dis je suis désolée mais là je suis perdue je sais pas du tout je crois que j'ai 20 minutes de marche pour arriver à l'appartement avec les valises je dis j'en peux plus en plus il faisait chaud, vraiment très chaud quand je suis arrivée il faisait 30 degrés je crois j'étais en sueur, moi j'avais une veste avec un un petit truc automne parce qu'il faisait un peu frais quand je suis partie de Paris donc j'étais en transe énervée du RER énervée du taxi Et là, elle arrive, heureusement, je l'ai attendue, elle m'a dit j'arrive, t'inquiète pas, je me dépêche. Et donc elle m'a guidée jusqu'à l'appartement. Et là, j'étais là, je suis désolée, j'en peux plus. Donc la coloc avait acheté une petite bouteille de vin. C'est fait, un petit verre de vin. Quand je suis arrivée, je dis là, il faut que je me détende et que je dorme. Mais le départ, chaotique.

  • Speaker #1

    Ah ouais, vraiment, j'ai juste pour vous jusqu'à l'arrivée. Il y a toutes les épreuves qui testent ta patience, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça, le départ chaotique, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Heureusement, c'est pas resté comme ça. Bon,

  • Speaker #1

    ça va. Et du coup, un petit verre de vin avec la coloc, une bonne nuit de sommeil et après, ça repart.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et la vie, elle se situe où dans la Grèce ? T'as dit, ça s'appelle comment ?

  • Speaker #0

    Alors, Thessalonique. Ouais. Donc, t'as Athènes qui est dans le sud de la Grèce et Thessalonique, c'est dans le nord.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est aussi en... Comment dire ? C'est balnéaire, donc tu as le port, tu as l'eau, la mer et tout. Et c'est plus petit qu'Athènes, donc c'est plus une ville étudiante. Il y a beaucoup, beaucoup d'étudiants, en fait, qui vont là-bas, que ce soit Erasmus, mais aussi, en général, beaucoup d'étrangers qui viennent étudier. Athènes, c'est plus une ville culturelle, touristique. Il y a aussi des étudiants, mais je trouve que c'est plus... C'est plus une ville où les gens vont visiter. C'est moins une ville qui se prête aux études. J'ai vu les deux et je me suis dit, non, Thessalonique, c'est très bien.

  • Speaker #1

    C'est très bien, ça correspond bien.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est une petite ville, donc ça fait... Ça fait vraiment un petit film un peu qui me faisait penser à Nancy, dans le sens de la taille. C'était un peu plus grand, mais ce n'était pas aussi grand qu'ici, évidemment. C'était sympa. Moi, ma coloc était pas loin de la mer, où j'étais à 10 minutes à pied.

  • Speaker #1

    Au bien, à le luxe.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est clair. Et du coup, tu as pu te reposer un petit peu. Tu fais quoi tes premiers jours ? Tu repères un petit peu ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors les premiers jours, moi de base je devais commencer les cours deux semaines après mon départ. Et au final, je ne sais plus du tout pourquoi, ils ont décalé encore la rentrée à octobre. Donc au final j'avais un mois libre à moi. Donc avec ma coloc, on s'est dit les premiers temps il faisait très beau, très chaud. Donc on est allé à la plage. Donc on devait prendre un petit ferry pour aller à la plage. Donc on s'est fait des petites sorties plage. J'ai un peu visité la ville. Je me faisais un peu plaisir les premiers temps et il y avait pas mal de sorties qui étaient organisées par l'association Erasmus. Donc ça c'était vraiment sympa parce que les week-ends je pouvais visiter d'autres villes, il y avait souvent des petites soirées ou des repas pour rencontrer d'autres Erasmus. Donc c'était vraiment sympa, j'ai rencontré pas mal de gens, je suis allée à Corfou juste avant la rentrée. Donc vraiment très sympa, une petite île un peu comme tu vois. à la télé ou sur les réseaux. C'est sympa.

  • Speaker #1

    Avec les petites maisons blanches, le soleil derrière, tout ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Ouais, donc vraiment sympa. Et je crois que c'était une semaine. Ouais. Et puis après, voilà, j'ai rencontré plein de gens et je me suis fait des amis que je vois encore aujourd'hui. Donc ouais, c'est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Et du coup, donc tu as eu un mois pour visiter, te faire quelques potes derrière, tout ça. Vient le moment de commencer les cours. Souvent, ça se passe les cours en Grèce.

  • Speaker #0

    Alors les cours, alors déjà en Erasmus en général, t'as beaucoup moins d'heures qu'en France. Ça dépend des pays. Je crois qu'en France, nous, on n'est pas très gentils avec les Erasmus. Les pauvres, ils ont pas mal de cours. Mais en général, c'est connu pour être un peu plus tranquille. Donc moi, j'avais que 18 heures de cours par semaine. Ce qui n'était rien par rapport à ce que j'avais avant. Vraiment rien du tout. Par rapport aux deux licences, je me suis dit, je suis en vacances. Incroyable. Et j'avais six cours. Donc en fait, tu as le droit de choisir des cours dans tout ce qui est proposé. Mais il faut juste que ça atteigne un certain nombre de crédits pour valider tes compétences. Puis après, tu mets ça sur un papier pour l'envoyer à ta fac. Eux, ils valident si c'est bon en fonction aussi, si ça peut être validé en fonction des cours aussi qu'il y a en France.

  • Speaker #1

    Pour que ça coïncide avec ta licence en France.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est pas équivalent, c'est pas les mêmes cours, mais que ça puisse correspondre et qu'on puisse quand même traduire des notes. Parce que sinon, ça sert pas à grand-chose. Donc on te valide ça, on te renvoie le papier signé, tu le donnes à la fac en Grèce et donc eux ils t'inscrivent au cours. Et donc j'avais que des cours en anglais, donc tous les cours sont en anglais, on était tous, tous les Erasmus mélangés ensemble. On était certains cours avec d'autres grecs, mais c'était très rare, en général les cours étaient que pour les Erasmus. Donc voilà j'avais des cours de droit européens, j'avais un cours de droit sur la religion. tout ce qui était autour de la Cour européenne des droits de l'homme, tout ce qui était laïcité. Donc le prof était très intéressé par la France. Il a dit « Oh là là, la France, c'est un pays en Europe qui est laïque ! » Ce n'est pas le cas de tous les pays. Donc c'était très intéressant de voir tout ça. Il y avait des cours de droit maritime, droit du commerce. J'ai du coup plein de cours que je n'ai pas eus en France, même en dernière année de licence. Donc c'était très intéressant. et j'avais aussi un cours qui était un peu plus pratique. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Du coup, tu disais que vous étiez avec surtout des Erasmus dans les cours et parfois quelques Grecs. Est-ce que tu as eu l'occasion d'aller un peu plus rencontrer les Grecs, les locaux, etc. ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que tout le long, on était plus en Erasmus, rien que pour les soirées. J'ai rencontré quelques Grecs en dehors, mais très peu. Je crois que j'en ai rencontré 3-4 peut-être sur tout le semestre. qui, comme par hasard, venaient aux soirées Erasmus. C'était souvent des étudiants qui aimaient bien s'incruster dans les soirées. Comme il y avait beaucoup de choses et d'événements,

  • Speaker #1

    c'était facile.

  • Speaker #0

    Donc j'en ai rencontré quelques-uns.

  • Speaker #1

    Et la vie Erasmus, du coup, beaucoup de fêtes, etc. Tu disais, beaucoup d'événements.

  • Speaker #0

    Je pense que j'ai vécu mon adolescence en six mois à 100%.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai vraiment fait les 400 coups. C'est bon. Maintenant, je l'ai fait. Là, c'est bon. Ça passe. Non, c'est vrai. En fait, j'ai vécu vraiment des choses que je n'avais jamais vécues. Donc, vraiment, les soirées, ce n'est pas conseillé. Je ne recommande à personne. Il ne faut pas…

  • Speaker #1

    L'alcool est dangereux pour la santé. C'est ça. Je ne le disais pas.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'était insouciant. C'était… Voilà. Je n'ai jamais pris de risque démesuré. Je n'ai jamais fait de conneries. mais c'est vrai que j'ai tout Beaucoup profiter.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Beaucoup profiter.

  • Speaker #1

    C'était peut-être plus léger, plus insouciant. Tu te poses moins de questions, tu avances et tout.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Trop bien. Puis oui, surtout en plus tu disais que tu avais fait un début de burn-out, que tu avais fait un burn-out juste avant de partir.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça t'a aidé le fait d'être là-bas, cet insouciance, cette légèreté, un peu se lâcher prise et tout. Ça t'a aidé du coup à aller plus en arrière ?

  • Speaker #0

    Oui. En vrai, je me suis rendue compte que ça m'a beaucoup aidée à déjà me détendre. parce que j'avais déjà moins de cours et j'ai eu le temps de faire d'autres choses, de voir du pays, de rencontrer des gens, de sortir. Et même en dehors des soirées et tout ça, le fait juste d'avoir du temps pour voyager ou faire d'autres choses, ça m'a fait du bien. Je me suis vraiment sentie beaucoup mieux. Et après, en fait, l'envie de travailler, elle est revenue d'elle-même, en fait. À un moment donné, en décembre, je me suis dit, là, en fait, j'ai beaucoup profité. Mais le fait de travailler, de réviser... pas ch... pas d'une façon acharnée, mais juste de faire quelque chose de productif, ça me manquait. Je me suis dit, en fait, c'est juste des choses naturelles, mais il faut juste avoir un équilibre. C'est ça, il faut une balance. Et c'est vrai qu'après, c'était un privilège aussi, entre guillemets, parce que moi, si je n'avais pas eu les deux bourses Erasmus, je n'aurais jamais pu partir. Et je me dis que peut-être, j'aurais continué comme ça et je ne sais pas si j'aurais bien vécu, si j'aurais eu ma licence. Je me suis dit, c'était le bon moment, c'est ce qu'il me fallait pour souffler. Et après, repartir de plus belle, revenir comme il faut. Puisque je me suis dit, honnêtement, si je continuais comme ça, je me poussais à bout. Et c'était pile le bon moment. En général, ils conseillaient de partir le deuxième semestre, justement. Et moi, je me suis dit, non, je pars le premier. Comme ça, je commence l'année doucement.

  • Speaker #1

    Tranquille, ça fait une coupure.

  • Speaker #0

    Après, quand je reviens, je l'ai fini. C'est fini, j'ai pas... Voilà, c'est fait, c'est fait. Et ça m'a beaucoup aidée. Ouais, en plus de ça... Chose que je n'ai pas mentionnée. En deuxième année, j'ai commencé aussi à faire de la thérapie parce que j'avais des troubles alimentaires depuis le lycée. Et à ce moment-là, quand j'ai eu mon burn-out, justement, j'ai un peu confondu ça avec mes troubles. C'est pour ça que je n'ai pas conscientisé que c'était un burn-out. Mais l'Erasmus, en général, m'a beaucoup aussi aidée avec les troubles alimentaires parce que, justement, je me suis plus écoutée. J'ai pu vraiment continuer ma thérapie. enfin voilà j'étais en distanciel avec une psychologue, une diététicienne, tout ça. Et ça m'a beaucoup aidée parce que je m'écoutais beaucoup plus moi. Et que ce soit pour le burn-out ou les troubles alimentaires, ça m'a beaucoup aidée à juste me dire, en fait, il faut que tu t'écoutes. Il faut que t'écoutes ton corps, il faut que t'écoutes ton cœur aussi. Et quand on te dit stop, c'est stop. Il ne faut pas se mettre la pression. Et ça m'a beaucoup aidée à lâcher la pression et à lâcher prise aussi, déjà. À lâcher prise, ce que je fais encore plus maintenant. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est la première étape. Tu lâchais prise.

  • Speaker #0

    Mais ouais, je pense que ça m'a beaucoup aidée. Moi, pour moi, ça a été une grosse étape de guérison, je pense.

  • Speaker #1

    Ok. C'est une belle histoire, franchement. Peut-être des fois, c'est de sortir de son quotidien. Tu te connectes un peu plus à toi. Tu t'écoutes un peu plus, comme tu dis. Ça aide. C'est clair. Puis peut-être le fait aussi d'avoir du soleil. Un pays un peu plus ensoleillé. Avec l'âge. Ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    L'environnement est joué beaucoup aussi.

  • Speaker #1

    Du coup, tu as pu visiter un petit peu plus d'endroits de la Grèce ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, j'ai fait Athènes. Donc classique, Corfou comme j'ai dit avant Après j'ai vu plein de petites villes Je ne sais même plus les noms Mais plein plein de petites villes Il y a aussi C'est très connu, c'est les météores Donc c'est des C'est pas des montagnes mais c'est comme des collines Et c'est très joli En fait quand moi j'ai vu les Blue Mountains Ça m'a fait beaucoup penser aux météores en Grèce C'est pas exactement pareil Mais ça m'a fait penser à ça Et donc très joli Ouais. plein de petites villes, j'ai vu un peu de campagne, un peu de ville, un peu de mer, donc très sympa.

  • Speaker #1

    T'as pu en prendre plein les yeux. Et donc j'imagine que t'as ton quotidien qui s'est fait petit à petit, t'as pu découvrir la Grèce. Est-ce qu'il y a des choses qui te marquent, qui sont vraiment différentes entre la Grèce et la France dans le quotidien ? Par exemple, je ne sais pas, les transports, le mode de vie ou ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors, le mode de vie, alors il faut savoir que la Grèce est très pauvre.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Avec la crise économique qu'ils ont eu, c'est catastrophique. Moi, vraiment, j'étais aux anges. En fait, c'est le paradis pour un Français parce que tout est moins cher. Mon logement, la coloc, je payais 330 euros par mois, il me semble. Donc vraiment pas grand-chose. 330 euros par mois, sachant que j'étais pas loin d'Amers, que la coloc était vraiment bien, c'était moderne, c'était neuf. Enfin, on avait vraiment tout ce qu'il fallait. En général la nourriture est moins chère aussi. Ce qui se fait beaucoup en termes de culture et de restaurant c'est les tavernas. Donc c'est des tavernes, des restaurants typiques grecs. Et en fait ce qu'ils font beaucoup c'est un peu comme les tapas, tu sais, c'est des choses à partager. Donc t'as du tzatziki, du houmous, des courgettes farcies ou des aubergines, des courgettes panées, un peu de sauce par-ci par-là, de la salade grecque, et tout le monde partage en fait. Donc c'est beaucoup moins cher. Donc tu achètes des petits trucs à 1€, 2€, tout le monde le met sur la table et on partage. Et il y a beaucoup de grillades, de choses comme ça. Mais c'est très convivial en fait. Et ce qui m'a étonnée, c'est que les gens n'ont pas beaucoup d'argent, mais ils sont très généreux. Ils vont beaucoup donner, ils vont beaucoup mettre sur la table, ils vont beaucoup... Voilà, tout est dans la générosité on va dire. Et ça c'est un élément culturel que j'ai beaucoup aimé. Parce que je n'ai jamais rencontré un grec ou une grecque qui était désagréable. Même les personnes âgées, étonnamment, la plupart parlent anglais.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, beaucoup. En fait, ils ont tellement l'habitude qu'il n'y ait pas beaucoup de personnes qui parlent grec, qu'ils sont obligés de parler en anglais. Les panneaux sont en grec et en anglais. Donc, tu as tout qui est assez facile, en fait. Tout est facile, même si tu as peur de ne pas savoir la langue où tu vas, tu sais qu'il y aura l'anglais. Et la plupart, même, il y a une fois, j'avais rencontré... dans une pizzeria, donc le pizzaïolo était grec, mais lui il parlait pas anglais du tout et je lui dis bon comment on fait et heureusement il a été au téléphone avec sa femme donc elle a fait la traduction et malgré ça il est resté très agréable et très gentil il était même gêné mais il gardait le sourire et il m'a dit c'est drôle qu'on se comprenne pas mais on a réussi à se comprendre par le biais de sa femme et quand je suis retournée pour acheter une pizza il m'a dit ah mais je me rappelle de toi et il m'a offert des beignets Et il m'a dit, mais je vous rappelle. Trop gentil. Et même si on ne se comprenait pas, on a réussi à se comprendre par les gestes, etc. Et ça restait très gentil. Les gens sont très accueillants.

  • Speaker #1

    Tu te sens bien accueilli, etc. C'est chaleureux.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et tu disais, ça c'était une des parties qui te plaisait le plus. Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont déplu pendant ton séjour là-bas ?

  • Speaker #0

    Des choses qui m'ont déplu ? Mouais,

  • Speaker #1

    plus en tout cas.

  • Speaker #0

    Alors, quand je suis arrivée, j'étais un peu... ...prise, pas au dépourvu, mais quand tu arrives, tu vois la Grèce comme sur les réseaux, Thessalonique, Athènes, les villes à part... Ben ça c'est les îles, ce qu'on voit sur les réseaux, mais sinon dans le pays c'est pas comme ça. C'est pas aussi joli, c'est pas blanc, les bâtiments sont pauvres, ils sont pas beaux, c'est pas... Ça fait pas... voilà, ça se voit que c'est... Tu vois la pauvreté. C'est ça. Ça se voit, les gens ils fouillent dans les poubelles pour manger, enfin il y a de la pauvreté. Ça j'ai... c'est pas que... C'est ça que je n'ai pas aimé. C'est juste, c'est un peu... Au début, ça m'a un peu perturbée. Je me suis dit, oulala, ce n'est pas ce que j'ai vu. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Donc, c'est un peu la chose qui peut me perturber au début. Mais après, en vrai, j'ai tellement adoré. Sinon, je ne sais pas, il n'y a pas un truc qui pourrait me dire, oh, ça, je n'ai pas trop aimé. Non, pourquoi je ne pourrais pas dire ?

  • Speaker #1

    Mais c'est bien aussi de voir justement l'envers des réseaux sociaux. Tu te rends compte que ce n'est pas la réalité. et qu'il y a d'autres trucs quoi. Et du coup, on parlait de la bouffe, la nourriture grecque, t'as bien aimé ? Parce que c'est une nourriture qui est mondialement connue. Tout le monde connaît la nourriture grecque. Ça fait envie. Toi, t'as bien aimé ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai adoré. Mais les premiers mois, j'étais tout le temps à dire à mes parents, mes proches, oh là là, la baguette, les croissants, ça me manque. Le pain là-bas, le pain en général dans d'autres pays, c'est moins bon. Enfin, je trouve que c'est différent. je sais pas que c'était horrible, j'en ai mangé mais il me manquait le petit goût de la baguette ou du croissant pour te dire il y a même une nuit j'ai rêvé qu'on m'offrait des sacs remplis de croissants et pas de chocolat tellement ça me manquait tu en manquais c'est ça alors que quand je suis rentrée à Noël en fait pour les fêtes et je suis repartie pour finir mon semestre là-bas je suis rentrée fin janvier et en fait ce mois-là Merci. J'ai plus appris à apprécier la cuisine là-bas. Donc, je faisais plus local. Et c'est en revenant en janvier, février en France que je disais à mes parents, oh là là, ça manque, là j'irais bien dans une taverna, faire une salle grecque ou une moussaka. Ils me disaient, c'est dingue, on s'apprend. C'était les croissants qui manquaient.

  • Speaker #1

    Il faut un petit temps pour s'adapter au local. Ça t'a mis combien de temps à peu près pour... t'adapter à cette nouvelle vie et te sentir bien dans ta vie quotidienne ?

  • Speaker #0

    Alors, je dirais que ça m'a pris un bon mois et demi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Un bon mois et demi, bah, jusqu'à ce que les cours commencent et que je rencontre vraiment des personnes et que ça devienne vraiment des personnes, bah, proches, amies ou juste des personnes à qui je parle fréquemment. Donc, un mois et demi, ouais. Sinon, bah, tu sais, tu te sens seule.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Moi, c'est vrai que c'était la première fois que je partais aussi loin. à Nancy je rentrais tous les week-ends chez mes parents, j'étais jamais vraiment seule et là le premier mois j'étais tous les soirs au téléphone avec mon copain, avec mes parents et quand on me proposait des sorties je refusais parce que je disais non mais là je dois appeler untel j'étais tellement dans le manque affectif et tout, j'avais vraiment le mal du pays chose que je ne vis pas trop ici en fait, étonnamment je l'ai pas ressenti pas autant mais en Grèce j'avais vraiment le mal du pays pendant un mois j'étais pas bien C'était là, ça me manque, telle personne me manque. Ouais, un mois et demi, je pense.

  • Speaker #1

    Ok. Et après, petit à petit, t'as commencé à apprécier là où t'étais, ce que t'avais, t'ouvrir à cette nouvelle aventure.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, tu disais que t'avais un copain. Comment tu vis le fait... Lui, il est resté en France.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et comment tu vis cette relation à distance ?

  • Speaker #0

    Eh bien, ça va. Ça va parce que ça fait six ans et demi qu'on est ensemble.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    On s'est rencontrés au lycée. Donc on a vécu un confinement loin l'un de l'autre. Pareil pour la Grèce. Moi je suis rentrée à Noël, mais donc pendant 4 mois on ne s'est pas vues. Et puis après un mois. Mais nous depuis la fac en fait on est à distance. Donc moi j'étais à Nancy, lui il est parti à Strasbourg. Et après lui il est parti à Paris. Et moi je suis partie à Lyon pour le master. Donc on a toujours été à distance. Et je pense que l'Erasmus ça nous a préparé. Je pense honnêtement, ça nous a préparé. Et donc là, depuis que je suis là, moi... Parce que là,

  • Speaker #1

    vous êtes toujours ensemble ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et lui, il est en France ?

  • Speaker #0

    Lui, il est en Italie.

  • Speaker #1

    Il est en Italie. Et toi, tu es en Australie. Oh purée !

  • Speaker #0

    Il fait un stage d'un an pour valider le master. Donc c'était obligatoire de le faire à l'étranger. Donc il est en Italie pour un an. Et justement, je lui avais dit, écoute, toi, de toute façon, tu es obligée de partir à l'étranger. Moi, ça a toujours été mon rêve de partir en Australie. J'ai autant le faire maintenant parce qu'on ne va pas s'attendre encore je ne sais combien de temps. ça fait déjà longtemps qu'on est à distance autant c'est la dernière année on fait à fond et donc moi je suis partie mi-novembre et lui ça fait depuis septembre qu'il est en Italie Mais il est rentré avant que je sois partie pour me dire au revoir.

  • Speaker #1

    Trop chaud. Et du coup, pour rebondir un petit peu sur l'Australie, là, tu as commencé une nouvelle aventure bien déterminée, avec un rêve bien en tête. Donc, tu es venue ici parce que tu fais de la musique et tu as envie de développer ça. Tu as envie de jouer de la musique ici. Tu as pris ton courage à deux mains. Tu es venue à Melbourne, la ville où apparemment, on peut développer un petit peu tout ça. Est-ce que tu penses que ton expérience en... En Grèce, ton Erasmus t'a aidé à te lancer dans cette aventure-là en Australie. Ça a influencé un petit peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense complètement. Je pense qu'il y a eu vraiment tout un cheminement, en fait. L'évolution, même que ce soit personnellement depuis ce moment-là. La Grèce, ça m'a aidé à guérir des choses, comme on a dit. Et du coup, une chose sur l'autre, ça fait que quand tu guéris des blessures, que tu guéris ben ben la burn out etc tu vas plus vers ce qui te fait sens qui vivent pour toi ce qui fait du bien ce que tu aimes et voilà moi après le burn out l'erasmus je suis dit non c'est pas c'est pas alors l'anglais oui je veux qu'il soit dans ma vie je veux qu'il soit présent à ce moment là je savais déjà je voulais partir en australie un jour je le sais depuis toute petite c'est mon rêve Voilà c'est ça Et voilà, après, je n'ai pas eu le master que je voulais. J'avais demandé plein de masters de droit et tout. J'avais fait une cinquantaine de demandes. Et le seul qui m'a accepté, c'est celui à Lyon. Ce n'était même pas un master de droit. C'était un master mef anglais. Je ne sais pas si tu vois ce que c'est. En fait, c'est un master de deux ans qui te prépare au concours pour être prof. Donc, soit le CAPES. En général, c'est le CAPES. Après, il y a l'agrégation quand tu as le CAPES. Et là, en fait, je me suis dit, si c'est le seul qui m'a accepté, Je ne me voyais pas à ce moment-là. Je n'avais pas les épaules pour faire un an, une année sabbatique, à travailler ou faire autre chose. Je vivais déjà très mal le fait de ne pas avoir été acceptée là où je voulais.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai guéri de mon burn-out, mais en même temps, j'avais encore ce manque de confiance en moi.

  • Speaker #1

    Il y avait d'autres signes à guérir, etc.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, je me suis dit, OK, qu'est-ce que ça veut dire ? Personne ne m'accepte, ça veut dire que je ne suis pas assez bien. déjà que je me suis donné à 100% pour ces licences là et en fait j'ai même pas encore le master je veux donc c'était le coup dur et je dis c'est pas grave ça se trouve c'est le master là qu'il faut tu vas découvrir une vocation tu vas être prof je sais pas non au final au bout d'un an je savais ça m'a confirmé que je voulais pas être prof ok j'ai eu un gros déclic j'ai fait une chorale de noël à la fac c'est une amie qui m'a dit bah moi je fais tous les ans Et ils le font chaque année pour Noël. C'est sympa. Ça te permet de te détendre. À ce moment-là, en plus, on avait beaucoup de choses avec un concours à préparer. Elle m'a dit, écoute, viens, on se détend.

  • Speaker #1

    C'est le choral de Noël.

  • Speaker #0

    J'ai kiff. Et donc, trop bien. J'ai même auditionné pour un genre de solo. Donc, au final, c'est devenu un trio avec deux autres filles. Trop sympa. Et après ça, je me suis dit, en fait, je me suis trop sentie bien à ma place. Enfin, voilà. Mais à ce moment-là, je ne savais pas encore que je ne voulais pas y aller. pas faire ce master. Et c'est à la fin du master où j'ai dit à mon père, écoute, est-ce que tu peux m'apprendre la guitare ? Parce que lui, il joue depuis qu'il est tout petit. Et là, il me dit, ok, bah ok, quand tu rentres en mai, en mai-juin, je t'apprends. Donc je suis rentrée, il m'a appris les bases, il m'a fait tout un cahier de musique, il m'a appris plein de trucs. Et il m'a dit, bon bah voilà, maintenant c'est à toi de continuer, de te lancer. Voilà. Et donc tout l'été, j'ai fait que de jouer, de jouer la guitare et tout. Et j'ai dit, écoute, il faut que je te dise, je crois que je ne veux pas continuer ce master. Donc finalement, j'ai pris la décision en septembre d'arrêter ce master après avoir rencontré une Australienne au Lidl.

  • Speaker #1

    Ok, ah ouais, trop fou.

  • Speaker #0

    Alors, anecdote de fou pour faire court. À ce moment-là, j'hésitais beaucoup, mais je disais à mon copain, l'année prochaine, je veux partir en Australie. Toi, tu pars à l'étranger, moi, je veux partir. Ils me disaient, ok, mais pour faire quoi ? Et à ce moment-là, j'étais en mode, oui, écoute, on a la guitare, mais je ne sais pas. Moi, je ne me l'avouais pas moi-même encore que je voulais faire ça, que c'était mon projet. Voilà, c'est un petit rêve d'enfant que j'avais mis. bien sous le tapis depuis longtemps. Tu sais, quand t'as des rêves un peu comme ça, qui sortent de l'ordinaire, les gens, ils essayent un peu de te rabaisser, de te faire taire et de te dire non, non, non. Reste à la voix. Pense à faire comme tout le monde. Tu as le bac, tu as la licence, après le master, fais comme tout le monde. Fais médecin, prof, machin. Ça fait, voilà. T'as une paye à la fin du mois. Et c'est la sécurité d'abord. Et moi, je n'ai jamais été comme ça. J'ai toujours été... hors du lot. Donc, mon père m'a dit, écoute, lui, il est pareil. On est nés le même jour. Donc, on a la même personnalité. Et il m'a dit, écoute, moi, ça a toujours été mon rêve. Je n'ai pas pu le réaliser dans ma vie parce que la vie n'a fait que. Mais si toi, c'est ton rêve, il faut que tu le fasses. Et il n'y a pas à se mettre de barrière. Et donc, j'ai commencé à me l'avouer, à dire, bon, je crois que c'est ce que je veux faire. Donc, allons-y. Et j'ai pris la décision en octobre. J'ai arrêté le master parce que je suis allée au Lidl Et dans un rayon, je cherchais un truc. Et là, j'ai une fille qui vient me parler qui me dit « Excuse-moi, où tu as trouvé ton caddie ? » Et je lui dis « Je ne sais pas, je l'ai pris à l'entrée, mais je crois qu'il n'y en a plus. » Moi, toute gênée, je lui dis « Là, il y a un carton vide, si tu veux, tu n'as pas grand-chose, tu peux mettre dans le carton. » Elle me dit « Vous êtes bizarre, vous les Français, vous faites des choses bizarres. » Je lui dis « Ah bon, pourquoi tu viens d'où ? » « Ah, moi, je viens d'Australie. »

  • Speaker #1

    Comme par hasard.

  • Speaker #0

    j'ai dit quoi ? tu viens d'où d'Australie ? ah bah je viens de Perth Je lui dis quoi ? Et là, je lui dis, mais c'est dingue, l'année prochaine, je veux partir en plus. Elle me dit, ah, trop cool, on parle. Et là, je lui dis, c'est dingue, je vais au Lidl. Et ce jour-là, je n'avais pas envie d'aller au Lidl. Je me suis un peu forcée. Je me suis dit, non, vas-y, va faire tes courses maintenant. Et je me suis dit, j'ai bien fait d'aller faire mes courses. parce que on s'est dit ah c'est peut-être un petit signe que ouais c'est peut-être peut-être l'Australie peut-être que ça t'appelle ça m'appelle un peu et plein de petits signes comme ça qui sont venus sur mon chemin je fais allez t'arrêtes la fac tu te mets à fond là-dessus Donc je me suis donnée à 100% pour le projet.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, je suis là.

  • Speaker #1

    Franchement, bravo. Parce que c'est courageux d'aller au bout de ses rêves, de se décider. Pile, c'était cette semaine, justement, j'étais à Melbourne et j'avais vu un mec qui faisait un podcast dans la rue. Et on a parlé un petit peu. Il m'a dit, tiens, viens, si tu veux être mon guest, viens sur mon podcast et tout.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    Et il me posait la question s'il y avait des... Des personnes que moi j'avais eues sur le podcast ont dit des trucs qui m'ont marqué. Et il me disait, lui, il avait une meuf, qu'il y a un truc qui l'a marqué, c'est « We should take our dream seriously » . On doit vraiment prendre nos rêves au sérieux. Et au final, il dit « Je garde toujours cette phrase avec moi » . Et du coup, avec toi, ça fait vraiment sens. Là, tu prends vraiment ton rêve au sérieux.

  • Speaker #0

    Tu comprends ? Et voilà quoi.

  • Speaker #1

    Je vais jusqu'au bout. Je vais en Australie, je vais à Melbourne et je vais faire de la musique.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Au final, en plus... t'atterrir dans une maison en volontariat qui a un studio de musique.

  • Speaker #0

    Combien de chances il y avait pour que ça arrive. C'est ça que je me dis à chaque fois. C'est dingue. Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    De quoi tu dis, il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #0

    Pour moi, mon mantra dans la vie, c'est que tout arrive pour une bonne raison et que tout ce qui était destiné arrivera un jour. Il ne faut pas lâcher. Ce qui est pour toi, le sera et le restera.

  • Speaker #1

    Il y aura au bon moment.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    franchement trop bien pour finir petite question de la fin si on revient sur la Grèce si tu devais choisir une rencontre qui t'a marquée la rencontre qui m'a marquée je dirais que c'est mon amie belge parce que c'est

  • Speaker #0

    une fille je l'ai rencontrée très tard dans mon aventure entre guillemets au début j'avais rencontré beaucoup de nationalités mais pas beaucoup de français ou de francophones Et je l'ai rencontré lors d'une soirée avec des gens que je connaissais. Et tout de suite, ça a accroché. Enfin, le feeling, mais comme si je la connaissais depuis toujours, que c'était une vieille amie que je n'avais pas vue depuis longtemps. Enfin, vraiment une connexion inexplicable. Et c'est une fille qui est tellement rayonnante, qui a la joie de vivre, qui est très extravertie, qui est toujours OK pour n'importe quoi, et en même temps, qui est très compréhensive à l'écoute. Enfin, c'est une fille, tu peux faire des soirées avec elle, mais tu peux aussi parler sérieusement. Et c'est une fille... Même là, je lui ai parlé d'Australie, de mes projets. Elle m'a dit, mais trop bien. Mais tu l'air de fou. Vas-y, va à fond. Elle m'encourage à fond. Je dirais que c'est la rencontre. J'en ai rencontré plein d'autres. Mais elle, elle m'a vraiment marquée. Quand je suis rentrée, je lui ai dit, il faudra trop qu'on se revoie. Parce que j'ai l'impression d'avoir vraiment une amitié profonde. Et on n'a pas toujours des amitiés comme ça. Que ce soit dans notre pays ou pas. Et c'est ça qui m'a marquée. Je me suis dit, mais attends. Des fois tu rencontres des gens à l'étranger et c'est même encore plus fort que les personnes que tu connais chez toi depuis que tu es tout petit. C'est clair,

  • Speaker #1

    c'est notre connexion.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est l'amitié. Si tu dois choisir un lieu que tu garderas en mémoire, un lieu qui t'a marqué aussi ?

  • Speaker #0

    Alors le lieu, je dirais que c'est là où j'étais, dans Thessalonique. Je dirais que c'est, je ne sais plus comment elle s'appelle, mais il y a une tour près de la mer. Et j'allais tous les soirs regarder le sunset justement près de cette tour et près de la mer. Je prenais mon petit Starbucks et hop, petit coucher de soleil. C'est le petit endroit que j'ai adoré.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et pour finir, du coup, un moment qui te donne le sourire quand tu y penses ?

  • Speaker #0

    Un moment qui me fait sourire ? Alors, je dirais que c'est un jour où j'étais justement pour le coucher de soleil. Et cette fois-ci, c'est un ami qui m'a accompagnée. Il m'a dit, je vois tout le temps tes stories, mais tu es toujours toute seule. Alors, j'aimerais bien t'accompagner. Et on a parlé, on a parlé. Et il m'a demandé... si tu n'étais pas là et que tu pouvais choisir n'importe quel endroit sur Terre, tu voudrais être où ? Et sur le moment, je me sentais tellement bien là où j'étais, je me suis dit j'aimerais être ici. Et cinq minutes après, je me suis dit écoute, si je devais vraiment choisir, je dirais l'Australie. Je dirais que ça, ça me donne le sourire. Je me suis dit que je l'ai fait. Et là, j'y suis aujourd'hui. Incroyable.

  • Speaker #1

    Très bien. En tout cas, merci de nous avoir partagé ton histoire. Avec les deux raisons.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté l'épisode, j'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager autour de vous à quelqu'un qui veut partir faire un Viernasmus, qui veut découvrir la Grèce. Et si vous voulez suivre les coulisses des épisodes, ça se passe sur Instagram, sur Partir Podcast. A bientôt !

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