- Speaker #0
Et alors quand t'arrives à Bora, y'a un truc qui se passe. En fait, c'est tellement beau que t'as l'impression que c'est faux. Et l'eau, elle est tellement bleue que t'as l'impression que c'est faux. Et la montagne, t'as l'impression que c'est un fond d'écran Windows.
- Speaker #1
Salut et bienvenue sur Partir, le podcast qui te montre comment ça se passe vraiment d'aller vivre dans un pays étranger.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que quand t'habites sur une île comme ça, c'est très contradictoire, mais t'es un peu dans une prison dorée. T'es un peu un hamster dans une cage.
- Speaker #1
Aujourd'hui, c'est direction Bora Bora avec Nina qui nous raconte son quotidien dans le lagon, tous les palmiers, mais aussi une colloque avec ses collègues, zéro intimité et cette sensation d'être dans une prison dorée. Derrière les clichés, vous allez pouvoir voir qu'il y a une autre réalité de vivre à Bora Bora. Vous verrez que ce n'est pas que du rêve. Mais avant de plonger dans son histoire, merci à vous tous qui écoutez, qui likez, qui vous abonnez, etc. Franchement, vous faites vivre le poteau. Donc, merci beaucoup. Et je vous laisse maintenant découvrir son histoire. Bonne écoute. Merci Nina d'être là pour partager ton histoire sur le podcast. Tu vois, quand je préparais ton épisode, je regardais un petit peu les photos de Bora Bora.
- Speaker #0
Les paysages ont l'air ouf.
- Speaker #1
Ça fait rêver. Je pense que ça fait rêver plus d'une personne, mais d'y vivre et d'y être en vacances, je pense que ça n'a rien à voir. Oui,
- Speaker #0
rien à voir. Donc,
- Speaker #1
tu vas pouvoir nous raconter tout ça. Déjà, comment tu as atterri à Bora Bora ?
- Speaker #0
Alors en fait, j'ai toujours voulu partir à l'étranger. Ça a toujours été mon rêve. J'ai toujours ressenti le besoin de partir de chez moi, tout simplement. Je n'avais pas forcément d'idée d'endroit, mais il fallait que je parte. Et en fait, je suis arrivée à un stade de ma vie où les choses dans ma vie perso se sont un peu alignées pour que je parte. Donc j'étais dans un travail très corpo à Paris. Je travaillais dans le luxe. Un peu comme on expliquait quand on se racontait les choses. En préparant le podcast, j'étais dans le moule, quoi. J'étais dans le moule et j'avais pas forcément envie de partir de ce moule, mais j'avais envie juste de partir à l'étranger. Et en fait, je pense que ça me rassurait de me dire je vais rester dans le moule, mais je vais juste partir à l'étranger. Et la façon pour moi de rester dans le moule tout en partant à l'étranger, c'était de rester dans le luxe, mais du coup dans l'hôtellerie. Parce qu'il y a beaucoup plus d'opportunités à l'étranger, en hôtellerie, que moi dans le secteur où j'étais. Du coup, je travaillais dans un très grand groupe de luxe français que tout le monde connaît. Et j'étais en CDD. Et à l'époque, on m'a proposé un CDI. Et à ce moment-là, il a fallu dire non. Parce que ce qui peut sur le papier faire un peu rêver tout le monde, moi ça m'a angoissée tout de suite parce que je me disais que c'est le moment où j'ai envie de partir. Et pour moi, CDI, c'était être enfermée. Et du coup, je m'étais dit si je prends le CDI, là, je vais faire que retarder mon départ, etc. Donc, je me suis dit, ben, refuse maintenant. Donc, j'ai refusé en ne sachant pas ce que j'allais faire après, très clairement. Et du coup, au début, j'étais un petit peu le cul entre deux chaises. Je me disais, est-ce que c'est le moment de partir ? Est-ce que juste j'avais envie de partir de l'entreprise ? Je ne sais pas. Et en fait, au fur et à mesure du temps... un mois, deux mois je trouve pas de travail, trois mois je trouve pas de travail, que ce soit à Paris ou à l'étranger, je me dis mince, etc. Et on me parle d'un site qui s'appelle Journal des Palaces, donc un site très connu dans le milieu de l'hôtellerie pour trouver du travail. Donc t'as aussi bien comé de cuisine que concierge, voilà t'as tous les travails mais dans le milieu hôtelier. Et du coup moi je faisais du marketing, donc j'étais pas si tu veux dans l'hôtellerie, dans l'opérationnel, donc c'était quand même des métiers un peu plus difficiles à trouver. que si tu es justement en opérationnel où il y a quand même beaucoup plus de postes. Et donc, je vais sur le journal des palaces. Et là, je vois coordinatrice marketing dans un hôtel à Bora Bora. C'est des dés d'un an. Au début, j'avais un peu peur de m'engager sur le long terme à l'étranger parce qu'en fait, finalement, je ne connaissais pas. Et du coup, là, je me dis « waouh » . Tout de suite, je me rappelle ce que ça procure en moi. Je me dis « oh, c'est le dream job » . C'est quand même incroyable. J'ai toujours été très attirée par ce peuple de manière générale. Un peu plus Hawaï quand j'étais petite. Parce que j'étais très... C'est bête, mais ça doit venir presque de l'île Ouest, d'un truc comme ça. Mais je voulais danser leurs dents, je voulais apprendre leur langue. J'ai toujours été très attirée. Et en fait, quand j'ai vu Bora Bora, je me suis dit, ça fait sens, je crois. Je crois que ça fait sens. Et j'ai postulé. On m'a répondu le lendemain, par mail. en me posant plein de questions, etc. Donc là, je me dis, ah ouais, d'accord, c'est engageant assez vite, alors que ça fait quand même plusieurs semaines que je cherche du travail avec zéro réponse. Et là, tout de suite... Tu vois, c'est un peu au tac au tac. Donc, je commence un peu à en parler autour de moi. On me dit, je te vois trop là-bas, je te vois trop là-bas, tu te verrais trop et tout. Je dis, je ne sais pas, parce que ça fait quand même un peu peur. Et en même temps, je ne sais pas pourquoi je m'imagine, parce que j'ai juste eu une réponse. Calme-toi. Mais du coup, tout était très, très long. En fait, ça a mis beaucoup de temps. Et du coup, un mois et demi après, on me dit, écoute, est-ce que tu peux venir dans deux semaines ?
- Speaker #1
Demain,
- Speaker #0
quoi. Moi, j'ai à l'époque un appart. À l'époque, je suis même dans une relation. Falsse. Voilà, je ne suis pas en mode...
- Speaker #1
Tu es enceinte dans Paris, tu es taquée.
- Speaker #0
Oui, et en même temps, c'est moi qui ai pris la décision de faire tout ça. Et donc, à l'époque, pour me rassurer, et je me rappelle, j'ai toute cette conversation avec mes proches, avec mon copain de l'époque, en disant juste, écoute, vas-y, reste six mois, puis tu rentres. C'était d'un an. Tu restes six mois, et puis tu rentres. Et en fait, moi, ça me rassurait énormément de penser ça. Je me disais, mais ouais, c'est clair, en fait, si j'y vais et si je ne suis pas bien, je rentre. Au pire,
- Speaker #1
je rentre, ouais.
- Speaker #0
Pas de pression. Et dans ma tête, moi, je partais six mois. Et en fait, j'arrive à négocier de ne pas venir dans deux semaines et dans trois semaines. Donc rapidement, ça se passe très vite. Je déménage, je déménage toutes mes affaires. Les choses se font assez simplement. Voilà, c'est assez fluide. Et en fait, du coup, je suis prise dans cet hôtel à Bora Bora. Je ne sais pas grand-chose, en fait. Juste que je suis coordinatrice marketing dans cet hôtel, que j'habite dans l'hôtel, donc dans un staff village, que je suis logée, nourrie, et que voilà quoi, je travaille pour le plus grand groupe hôtelier du monde. Exactement ce que je veux, c'est-à-dire que je pars à l'étranger, mais je reste dans les clubs. Je suis dans le plongeon dans l'inconnu parce que je vais tellement à l'autre bout du monde et en même temps je vais faire un travail que je connais.
- Speaker #1
Tu pars à l'autre bout du monde.
- Speaker #0
Voilà, je pars à l'autre bout du monde. je sais pas à quoi ça ressemble où je suis boraboraba Tout le monde sait à peu près à quoi ça ressemble parce qu'on s'imagine dans nos têtes ce que c'est. Et en fait, tout est payé. En plus, le billet d'avion, moi, j'ai juste à arriver.
- Speaker #1
Poser tes valises et…
- Speaker #0
Exactement. Et donc, à la Pénésie, ça se mérite. Ça se mérite parce que c'est un très, très long trajet. C'est à peu près 24 heures de vol. Tu passes par les États-Unis. C'est deux longs courriers. Un de 12 heures, un de 7-8 heures. Et puis après, tu arrives à Tahiti. Tu n'arrives pas à Bora. Après, t'as encore 45 minutes d'avion. C'est vraiment genre un vrai périple du monde. Exactement. Et en fait, je suis dans l'avion. Et en fait, quand tu pars à l'étranger tout seul, comme ça, quand t'es dans l'avion, t'es là, mais qu'est-ce que je fous ? Qu'est-ce que je fous ? Et en même temps, moi, j'étais très alignée. Genre, je savais que c'était là où je devais aller.
- Speaker #1
C'est vrai que ça correspond à ce que t'avais en tête, quoi. Toutes tes attentes, là, ouais. C'est ça. Les planètes s'alignent, toi t'es alignée.
- Speaker #0
C'est ça, c'est ma destinée, c'est la destination de mes rêves. Je suis quand même encore dans le confort en étant dans la confort. Je sais que c'est là où je dois aller en fait. Et donc j'arrive et en fait quand t'arrives à Tahiti déjà c'est vraiment le rêve. T'as les danseuses, les musiciens qui sont là. H24 quand t'arrives à l'aéroport de Tahiti, t'as toujours la musique et la danse pour t'accueillir. Donc t'es là genre un peu rêve éveillé quoi. Et tout de suite après j'enchaîne avec l'avion pour aller à Bora. Et alors quand t'arrives à Bora, il y a un truc qui se passe. Et tu vois j'ai même l'émotion en te le racontant. En fait c'est tellement beau. que c'est faux, t'as l'impression que c'est faux. C'est-à-dire que t'arrives sur une île, si tu veux, l'aéroport, il est sur une île, et en fait, tu sors de l'aéroport, t'es directement auprès de l'eau, devant la montagne de Bora, et là, tu te dis, mais c'est faux, quoi. Je sais pas si t'as déjà vu le dessin animé Vahana, mais c'est exactement ça. Mais c'est en vrai, quoi. Et l'eau, elle est tellement bleue que t'as l'impression que c'est faux, et la montagne, t'as l'impression que c'est un fond d'écran Windows. Et du coup, en fait, toi, tu viens de te taper 24 heures d'avion, tu ne sais pas où tu arrives, mais déjà, tu arrives là. Et là, tu te dis, tu pleures direct. Tu te dis, mais où je suis ? Est-ce que c'est vrai ? Je me dis, c'est pas possible. Qu'est-ce que j'ai fait pour arriver là, en fait ? Et du coup, tu arrives. Et puis, c'est que des petites îles Borat. Donc, du coup, tu es sur une île qui est l'aéroport et puis tu vas sur une autre île qui est l'hôtel. Donc, je travaille dans un hôtel 5 étoiles, de luxe. Et du coup, je suis accueillie par les RH et tout de suite, on me montre mon logement, etc. Et je découvre mon logement, je suis super contente. Et en fait, rapidement, très très rapidement, je me rends compte qu'en fait, on vit tous ensemble. C'est-à-dire qu'il y a l'hôtel. Dans l'hôtel, on va dire qu'il y a 70% de Polynésiens, donc des gens de Lille tout simplement. Et le reste, c'est que des expats, principalement des gens de métropole et un petit peu des gens du monde entier aussi. Et en fait, je me rends compte... Même si je le savais, mais bon, tant que tu y es, tu t'en rends pas forcément compte. Il y a l'hôtel et puis il y a derrière ce qu'on appelle le staff village. Donc les gens qui habitent là en fait, parce que si tu veux, il n'y a rien sur notre île à part l'hôtel. Et du coup, bah... Voilà, rapidement, tu rencontres des gens, en fait. C'est-à-dire que ce que je te disais un petit peu en intro, c'est que tu pars seule et en fait, rapidement, t'es pas seule. En fait, rapidement, c'est très... C'est vachement un... C'est un mélange entre une colo et une télé-réalité, tu vois. Genre, c'est très bizarre. C'est-à-dire que imagine tes collègues avec qui tu travaillais dans ton taf un petit peu normal. Imagine rentrer chez toi le soir, puis les croiser à la laverie en pyjama, puis les croiser au self le dimanche midi quand tu vas manger. en fait tu vois c'est...
- Speaker #1
Dans le quotidien, t'es au travail et dans le quotidien,
- Speaker #0
tu es simple. C'est ça, exactement. En fait, très naturellement, je matche avec des gens, mais de manière très intense, très vite. C'est un peu presque des coups de foudre amicaux, si tu veux. Tout de suite, on s'aime, tout de suite, on se kiffe, tout de suite, on a envie de faire plein de trucs ensemble. Tout de suite, on matche, en fait. Et c'est pour ça que je te racontais le côté d'arriver et d'être seule. J'ai jamais ressenti la solitude là-bas. Limite, parfois pas assez. Parce que parfois, je me disais, il faut que je passe plus de temps seule. mais en fait on était... Tu finis le travail et tu es encore avec tes collègues. C'est vraiment la vie en communauté comme tu l'imagines. Et en fait, moi, entre-temps, peut-être un mois, un mois et demi après que je sois arrivée à Abora, je me sépare de mon copain avec qui j'étais avant. Et du coup, de manière un peu violente, un peu abrupte, pas agréable.
- Speaker #1
Parce qu'avant de partir, vous aviez décidé de rester ensemble.
- Speaker #0
Oui, c'était la fin. C'était la fin, on ne se le disait pas, mais c'était la fin. C'était la fin, donc du coup, mais bon, la rupture un peu violente sur le coup. Il y a un peu une trahison, une disgrâce, voilà, bref. C'est un peu violent. Et en fait, moi, du coup, je suis quand même toute seule au bout du monde. Je n'ai pas ma famille, pas mes amis de d'habitude. Et en fait, je me rends compte que ces gens-là, ils sont là pour moi autant que mes amis l'auraient été en métropole, tu vois. Et donc, je ne vais pas dire que ça nous rapproche, mais pendant trois semaines, je suis très, très mal. Je le vis quand même assez mal. Et en fait, ces gens-là, ils ne me lâchent pas. Ils ne me lâchent pas, ils sont là pour moi nuit et jour. Ils me soutiennent, ils prennent le temps. Enfin, tu vois, comme un... Tu t'imagines vivre ça comme ta copine serait là pour toi, ton pote serait là pour toi, en fait, tu vois. Et en fait, je me remets assez vite. Trois semaines après, c'est terminé. Je passe très, très vite à autre chose. Je me réveille un matin et je me dis, mais attends, mais meuf, t'es à Bora Bora. T'es entourée de gens exceptionnels. parce que tu crois pas que tu vas te morfondre en fait. Pour quelqu'un, en plus, que de base, c'est toi qui es parti à l'autre bout du monde. Ce n'est pas pour rien non plus. C'est peut-être parce que quand tu aimes quelqu'un, généralement, tu ne te barres pas. Et là, en fait, à partir du moment où je me suis réveillée avec ce mindset-là, d'ailleurs, je n'ai plus jamais pleuré. C'est terminé. Et à partir de ce moment-là, tout était exceptionnel. Je ne saurais pas te l'expliquer. Je pense que l'environnement, les gens ont fait que cette expérience était exceptionnelle. Le travail, tout. Tout était beau, tout était bien. Même le négatif, pour moi, c'était du positif. C'était vraiment presque une renaissance. Et du coup, avec mon groupe d'amis, c'était l'été en Polynésie. Et c'est la saison, je me rappelle, je pense que c'est un des plus beaux souvenirs que j'ai, c'était la saison des baleines. Pour la petite anecdote, on décide d'aller à Tahiti en week-end. Donc en fait, tu habites à Bora, mais quand tu vas à Tahiti, c'est comme si tu habitais en province et que tu montes à Paris. Tu vois, à Bora, il n'y a rien. Il n'y a vraiment rien, c'est-à-dire qu'il y a des supermarchés, il y a une boîte de nuit,
- Speaker #1
c'est tout. Tu fais vite le tour de l'île.
- Speaker #0
L'île de Bora, en 35 minutes, tu as fait le tour de l'île.
- Speaker #1
J'avais vu que c'était genre 8 km de long et 5 km de large.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça, exactement. Il n'y a rien. Du coup, on se dit qu'on va aller à Tahiti de base parce qu'il y avait le championnat du monde de surf. Et du coup, on se dit, génial, on va aller voir ça. Ce qui se passe, c'est que le surf, c'est en fonction aussi de la nature. Donc, si les vagues, elles s'envoient pendant trois jours, ils bouclent la compétition pendant trois jours. Et donc, nous, on part un week-end. Donc, on arrive le samedi. En fait, la compétition, il avait bouclé depuis jeudi. On se dit, merde et tout, machin. Et puis, on se dit, mais en fait, on est con, ça, sinon les baleines, allons voir les baleines à Tahiti. on s'est un peu renseigné avant mais on n'était pas sûr de le faire etc puis on se dit bon en fait let's go t'es triste ici autant Et en fait, tu te retrouves avec tes potes que tu connais à l'époque depuis deux mois, qui sont déjà des gens que tu aimes énormément. Et tu te retrouves sur un bateau avec une mise à l'eau, où tu regardes sous l'eau et tu te trouves à nager avec des baleines, et des baleineaux. Et là, tu te dis, il y a deux semaines, j'étais au fond du trou, j'étais mal. Ou même, il y a deux mois, j'étais en France et je ne savais même pas ce qui m'attendait. Et c'est à ce moment-là que tu te dis, putain, mais heureusement que je suis partie. Parce que si j'étais partie, jamais j'aurais pu vivre tout ça. et je ne me serais même pas doutée. pouvoir vivre tout ça Et du coup, on est dans l'eau avec les baleines. Et je me souviens, mon pote Adrien, il sort de l'eau et il en pleure. Il dit, mais c'est un petit monde ce qu'on est en train de vivre, ce qu'on est en train de...
- Speaker #1
Tu arrives à réaliser un petit peu ce que tu es en train de vivre, justement ?
- Speaker #0
Ouais, tout le temps. Dès qu'on vivait des choses extrêmement fortes comme ça, des trucs totalement hors du commun, finalement, on était hyper reconnaissants. Dès qu'on vivait quelque chose, on se regarde, on se dit, mais est-ce que tu te rends compte de ce qu'on est en train de vivre ? pour les malheurs, pour les bonheurs, il y a tellement plus de bonheur que de malheur, mais même pour les côtés un peu plus forts, positifs, négatifs, même ça on se disait, mais parce qu'on était ensemble en fait. Et en fait, qu'importe où tu es dans le monde, que tu sois Bora, que tu sois… Qu'importe, l'environnement joue énormément, mais les gens, la manière dont tu es entourée, c'est ça qui fait que ton expérience est exceptionnelle. Moi quand je pense à mon expérience, je me dis… La Poénésie, c'est incroyable. C'est pour moi le plus bel endroit sur Terre. Et encore, je n'ai pas tout vu et je ne verrai jamais tout. Mais les gens avec qui j'étais ont rendu l'endroit encore plus beau qu'il ne l'est. Donc, c'est pour te dire à quel point pour moi, c'était exceptionnel. Parce que c'est mes amis et les gens que j'ai rencontrés là-bas qui ont rendu mon aventure encore plus belle. Et maintenant, moi qui suis rentrée, enfin qui ne suis plus en Poénésie vu qu'on est en Australie, alors on se parle. c'est devenu mes meilleurs amis, quoi. C'est devenu mes... On s'aime d'un amour, et c'est un amour très particulier. Parce qu'en fait, on a vécu des choses tellement fortes et belles ensemble. On est tous sortis de notre zone de confort en même temps. On s'est tous retrouvés seuls à Bora et on s'est tous retrouvés dans le plus bel endroit du monde à vivre les plus belles choses du monde.
- Speaker #1
Puis le fait aussi de vivre H24 les uns avec les autres,
- Speaker #0
Exactement ! Les amitiés vont beaucoup plus vite. On vivait H24, c'est-à-dire qu'on sortait du travail, C'est bon ce week-end on va faire ci, ce week-end on va faire ça. C'est vraiment genre mon pote Adrien, celui qui pleurait pour la veine, il habitait la porte collée à moi.
- Speaker #1
Oui, donc vous êtes vraiment ensemble tout le temps. Tout le temps. Il n'y a pas des moments un peu plus compliqués, le fait d'être justement tout le temps ensemble comme ça ?
- Speaker #0
Ah si, bien sûr. Bien sûr, il y a des moments de friction, il y a des moments où on ne se comprend pas.
- Speaker #1
Parce que tu disais du coup un peu le côté téléspectateur.
- Speaker #0
C'est clair, il y a des moments. Alors pour parler de mes habits très très proches, si bien sûr, il y a des moments de friction, il y a des moments où on ne se comprend pas. Mais comme toute amitié finalement, il y a des moments où... Donc tout est un peu décuplé. D'ailleurs, c'était avec Adrien que j'ai eu cette conversation parce qu'on s'est frissionnés plusieurs fois. Ça le fera rire. Mais à la fin, on ne se comprenait plus. Et en fait, on s'est dit, je pense que même moi, c'était tellement décuplé mes émotions là-bas. C'était tellement fort que parfois, j'attendais des gens beaucoup plus. Tu vois, j'attendais qu'ils soient là comme moi, j'avais envie qu'ils soient là pour moi, alors que c'était des personnes, des entités avec leur personnalité, etc. Et ouais, ouais, bien sûr. Après, ce n'était jamais très grave, très longtemps. Mais bien sûr, on a eu... Mais quand tu es H24 avec les gens, imagine tes frères, tes soeurs, ta famille. On est comme une grande famille, en fait. C'était comme une famille, et du coup, on s'embrouillait comme une famille, on se réconciliait comme une famille, et on s'aimait comme une famille. Et d'ailleurs, c'est toujours le cas, même si on n'est plus aborates. Mais du coup, effectivement, les liens sont d'autant plus forts que si tu rencontres quelqu'un, je te dis, non, on ne fait pas. Comme ça.
- Speaker #1
On n'a pas envie de jouer un ami,
- Speaker #0
etc. Là, on vivait tellement de choses ensemble que tout était décubé. Exactement.
- Speaker #1
Et dans ton quotidien du coup au travail ça consiste en quoi ? Tu fais quoi globalement ?
- Speaker #0
Alors le travail, souvent les gens moi quand j'étais là bas ils me disaient mais du coup t'es en vacances, les gens comprenaient pas ce que je faisais. Tu sais quand tu mets des stories etc. Ils me disaient mais qu'est ce que tu fais ? Je comprends pas. Je suis pas en vacances, je travaille. Je travaille au paradis mais je travaille quand même. Et du coup moi j'étais coordinatrice marketing. Donc je m'occupais du marketing de l'hôtel. Donc je faisais du marketing opérationnel, du brand marketing. Je faisais beaucoup de com' aussi, de stratégie digitale avec tout ce qui... qui est marketing d'influence, les influenceurs, les journalistes, donc plus de relations publiques. J'avais vraiment une casquette assez large en marketing communication. Et en fait, niveau travail, pour moi, c'était une opportunité de fou. J'étais extrêmement indépendante dans mon travail. Donc la boss dont je te parlais tout à l'heure, elle n'était pas basée dans l'hôtel. Elle était dans un autre pays. Et du coup, elle nous manageait à distance. Donc du coup, sur place, je n'avais aucun manager, à part le directeur de l'hôtel, qui était du coup la personne avec qui je travaillais directement. Et en fait, j'ai fait un bond en avant professionnellement, mais énorme. Énorme parce que je n'avais pas le choix. Dès que j'avais une question, si ma manager, elle était dans un autre pays avec un autre fuseau horaire, elle n'était pas là, je me débrouillais en fait. Et en même temps, je m'occupais d'un hôtel quand même très connu, avec une marque très connue. Les réseaux sociaux, c'est quand même un Instagram à 120 000 abonnés. Donc voilà, tout était réfléchi, travaillé. Et puis un jour, ma boss me dit, écoute Nina, je m'en vais. Et du coup, les six mois d'après, c'était vraiment moi et moi-même. C'était moi et moi-même. Et j'ai beaucoup travaillé avec le directeur de l'hôtel qui m'a énormément appris. Je pense que j'ai rarement autant appris aussi vite. Et j'ai adoré, j'ai adoré ce travail. C'était un peu parfois compliqué parce que, en fait, vu que tu travailles au milieu de nulle part, tout est compliqué. Tu veux faire un projet, ça coûte plus cher. Tu veux faire ça, tout est plus compliqué. En fait,
- Speaker #1
c'est toute une autre logistique, une autre manière de fonctionner, etc.
- Speaker #0
Exactement. Donc parfois, tu as des idées, mais en fait, qui sont irréalisables. Donc, donc du coup, voilà. Mais je pense que là ou là où je me suis le plus éclatée, c'est sur la partie influence. Parce que du coup, vu que tu es dans un hôtel, tu es dans une destination de rêve. Donc tu pars du principe que les influenceurs, ils vont tous te contacter pour dormir à l'hôtel. Ce qui s'appelle un essence de bon procédé. Eux, ils promeuvent l'hôtel et toi, tu les fais loger gratuitement. Tu leur demandes de mettre en avant ce que tu veux mettre en avant. Du coup, toi, tu gères toutes ces demandes. Tu en reçois des tonnes et des tonnes parce que tu es dans une destination de rêve, parce que tu es à Bora Bora et parce que tu es dans cet hôtel-là qui est renommé. Et puis après, je recevais les gens de A à Z. Donc il y a des gens, je les choisissais parce que pour moi, j'y croyais vraiment. Donc j'ai fait des rencontres exceptionnelles avec des influenceurs, mais qui sont des humains, des gens avec qui j'ai partagé. Enfin, juste des belles personnes avec qui j'aurais peut-être jamais rencontré, des Américains, des Espagnols, beaucoup d'Américains parce que la clientèle principale à Bora, ce sont des Américains. Donc professionnellement, c'était un peu un rêve. C'était un peu un rêve. C'était très, très dur, très challengeant. Genre vraiment, il y a des matins, j'étais stressée. C'est-à-dire que je n'étais pas du tout stressée comme avec mon travail à Paris, je ne vais pas mentir. Le stress n'est pas du tout le même. Mais un jour, quand ton directeur te dit, tu vas faire un magazine, la fille d'avant a fait un magazine qui est super, magnifique, nickel, tu dois faire le numéro 2. Tu n'as jamais écrit, tu n'as jamais fait de magazine, tu n'as jamais fait de graphisme.
- Speaker #1
Challenge encore.
- Speaker #0
Et on te dit, tu te démerdes.
- Speaker #1
C'est bien, au moins ça te fait sortir. On parlait de sortir de sa zone de confort.
- Speaker #0
Exactement. Là, tu y es. Ouais ouais, et puis en fait... Il y a des moments, je ne me rendais même pas compte que je travaillais parce que j'aimais tellement ce que je faisais. Et tous les matins, je me réveillais et j'étais tellement en gratitude. Je remerciais toujours l'univers, le ciel, Dieu, qui tu veux croire, qui tu crois, peu importe. Mais de dire, je disais merci, mais merci d'être là. Mais je remercie tous les jours. Tous les jours, je remercie d'être là.
- Speaker #1
Et que tout se passe bien.
- Speaker #0
et que tout se passe bien, même si parfois c'est difficile parce que ça reste la vie tous les jours.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Il y a des hauts, des bas, peu importe ce que tu fais. De toute façon,
- Speaker #0
ça fait partie du quotidien. Après, tu me parlais de la vie de tous les jours. Ce qu'il faut préciser, c'est que du coup, Bora, on s'imagine que tu as la magnifique montagne de Bora qui s'appelle le mont Otemanu. Et en fait, les hôtels de luxe font face à cette montagne. D'accord ? Donc en Polynésie, tu as des îles principales et souvent autour, tu as des petites îles qu'on appelle des motus. Donc c'est des petits îlots. Donc, si tu veux, les hôtels de luxe, les resorts de luxe sont sur les motous en face de l'île principale de Bora. Et la fameuse montagne de Bora, c'est là où, si tu veux, il y a les magasins, l'île, etc. Donc nous, si tu veux, on n'habite même pas sur l'île principale, on habite sur les motous en face. Et sur ces motous, il n'y a rien. Pour le coup, là, il n'y a vraiment que les hôtels. Donc, c'est pour ça que tu es logé, nourri, etc. Parce qu'en fait, c'est très compliqué de faire autrement, de demander aux gens de se loger, de se nourrir. les gens le ferait pas Et du coup, mais quand tu veux aller sur l'île principale, tu dois prendre un bateau, tu dois prendre une navette. Donc, tu es très dépendant de ça. Il y a des navettes tous les jours qui t'emmènent sur l'île principale si tu veux faire des courses, etc. Mais voilà, si tu veux, l'hôtel, il est sur une face de l'île, donc il te dépose sur une autre face de l'île principale. Et tu n'arrives même pas au centre-ville, c'est-à-dire que tu habites de l'autre côté de l'île. Donc soit tu as un scoot et donc du coup tu peux circuler librement sur l'île ou tu as une voiture, peu importe, ou soit tu fais du stop. donc nous on était très stop, on faisait tout le temps du stop et d'ailleurs c'est là où j'ai fait mes meilleures rencontres plus des polynésiens d'ailleurs parce que du coup ça se fait je conseille à personne de faire du stop à part dans certains endroits à Aboura il n'y a aucun problème tu peux faire du stop, c'est très safe et du coup c'est comme ça qu'on se déplaçait sur l'île on faisait du stop, un peu une vie un peu une vie particulière tout était à l'arrache tout était à l'arrache, tu vas faire les courses on va faire du stop Merci. Parfois, quand on se met à Femmes, on prenait un taxi. C'est toujours la même femme qui venait nous chercher. Et du coup, après, tu te lises d'amitié avec elle, etc. Tu as tes habitudes. Mais du coup, ce fameux bateau, cette navette, dont tu es dépendant, en fait. Puis après, tu as pour faire les courses, pour aller boire un verre, et puis pour sortir dans cette fameuse boîte qui s'appelle le récif. C'est la seule boîte de Bora. Et en fait, cette navette, elle a des horaires. Donc, elle commence à 5h, elle finit à 23h. Donc en fait, quand tu sortais au récif, tu sais que tu prends la navette de 23h et que tu dois rester jusqu'à 5h. Forcément. Forcément. Et donc du coup, si tu veux, tout est un peu une aventure dès que tu sors de ton botou. Rien n'est simple en fait, si tu veux, tout est compliqué. Et en même temps, tu te plains pas parce que c'est comme ça. Ouais,
- Speaker #1
tu t'adaptes.
- Speaker #0
Exactement, et puis tu t'adaptes. Mais c'est vrai que moi, à la fin, j'étais un petit peu... J'avais pris... C'était mon choix, et il fallait que je l'assume, de ne pas prendre de scooter. Qu'à la fin, soit je montais derrière mes potes, ou je continue à faire du stop. J'ai fait du stop pendant des semaines, des mois, et c'était OK quoi, y avait pas de problème. J'adorais ça, j'ai fait mes meilleures rencontres. On a rencontré des amis à nous, des Polynésiens, après qu'ils nous ont emmenés à la pêche. On allait sur des motos privées de Polynésiens. Enfin, tu vois, si je n'avais pas fait ce stop, jamais je n'aurais rencontré ces gens. Ou jamais, si mes amis n'avaient pas fait ce stop, ils ne nous auraient pas fait rencontrer leurs amis. Enfin, tu vois, c'est quand même en faisant ça que j'ai rencontré énormément de monde. Mais c'est vrai que quand tu habites sur une île comme ça, c'est très contradictoire, mais tu es un peu dans une prison dorée. Tu es un peu un hamster dans une cage. Et ça, tu ne t'imagines pas du tout. Pas du tout ça, en fait. Tu te dis, je vais habiter à Bora. Là, je te dis, Bora, tu me dis, mais c'est le rêve, Nina, t'as vécu. C'est le paradis. Enfin, qui dirait non, en fait ? Mais bon, la première. Bon, la première. Mais en fait, tu vis quand même une autre facette des îles où, en fait, t'es sur ton île, quoi. T'es sur ton île et t'es coincée un peu sur ton île. Tu vois ? Et tu peux pas... Parfois, presque, t'angoisses. Tu vois ? c'est complètement contradictoire parce que tu habites à Bora et tu dis « Là, ce week-end, il faut que j'aille sur une autre île prendre l'air. » Alors que toi-même, tu habites sur une île au milieu du Pacifique. Donc c'est complètement contradictoire, mais quand tu le vis, tu peux ressentir un peu cet étouffement d'avoir besoin de vivre autre chose et de voir autre chose. Et après, il y a autre chose, c'est que moi, avant de venir à Bourgogne, je me suis dit, oh là là, je vais manger du poisson tous les jours, je vais faire du sport, je vais aller nager, etc. Sauf qu'il y a des trucs que tu ne sais pas. Par exemple, en Poénésie, un fléau, c'est les chiens. C'est-à-dire, il ne faut pas avoir peur des requins ni des raies. Parce que l'animal dangereux en Polynésie, c'est les chiens. Donc, les chiens sauvages. Et du coup, tu ne peux pas te balader longuement sur la plage, par exemple, sur notre motu, parce qu'au bout d'un moment, il y a des chiens très dangereux. Mais quand je dis très dangereux, j'ai une copine à moi qui s'est fait mordre par six chiens, quinze morsures, dévorer les jambes. C'est un truc que personne ne sait. Moi, je n'avais jamais... On m'a dit ça avant d'aller en Polynésie. C'est un fléau. l'année dernière et en jeune qui s'est fait tuer quoi par bouffé par les chiens Et du coup, tu es sur une île et tu ne peux même pas circuler librement parce qu'il y a ces fameux chiens qui peuvent te bouffer littéralement. Et même sur l'île principale, il faut faire attention. Le nombre de fois, on s'est fait poursuivre en scooter par les chiens qui veulent te choper le mollet. Donc du coup, tu ne peux même pas aller courir et faire le tour de l'île. Tu peux, il faut faire attention. C'est des trucs que tu ne sais pas. Avant d'y être, tu ne te dis pas que tu vas te faire bouffer par les chiens en Polynésie. Donc la vie de tous les jours, elle est très douce, très simple. mais il y a ces inconvénients-là que tu ne sais pas.
- Speaker #1
C'est ça, c'est ce que je te disais au début. Je pense que c'est une destination qui fait rêver beaucoup de personnes, mais ce n'est pas du tout pareil d'y aller en vacances trois semaines ou d'y vivre à l'année. C'est une île toute petite, donc j'imagine que tu dois peut-être un peu tourner en rond, ce sentiment d'étouffée comme tu le disais.
- Speaker #0
Tout à fait, tu tournes en rond, très clairement. Tu tournes en rond et tu as aussi le côté où tu es tout le temps avec les mêmes personnes. Et puis au travail, il y a des gens que... C'est comme partout, t'apprécies pas forcément. Mais là, genre, tu travailles avec eux, tu vis avec eux, donc forcément, il y a des frictions.
- Speaker #1
C'est pas genre, après que tu quittes le taf, tu vois plus sa tronche. Non, là,
- Speaker #0
t'as encore sa tronche qui se barre. Exactement. En fait, tu vois, les gens, t'as tout le temps leur tronche, alors que t'as pas forcément envie de les voir. Ouais, tu vois. Et puis, tu dois toujours dire bonjour, toujours garder la face, être poli, tu vois, parce que, bon, bah, voilà, t'es quand même un minimum de dignité et de confiance. exactement et puis bah il ya des gens aussi qui t'aiment pas sans raison
- Speaker #1
Mais tu vois,
- Speaker #0
c'est comme ça, on t'aime pas et tu sais pas forcément pourquoi, mais du coup, voilà, il y a un peu ce que je te disais, c'est un mélange entre la colo, la télé-réalité, des embrouilles, machin, il a fait ça, machin, il a pécho, machin, enfin tu sais, c'est très comme ça, machin, il a couché avec machin,
- Speaker #1
tout se sait. De toute façon, tu mets des humains ensemble dans les mêmes pièces.
- Speaker #0
Exactement, voilà, c'est un peu une expérience sociétale presque, tu vois, genre tout se sait, si t'as envie de vivre un peu caché, au bout d'un moment, ça finit par savoir, je te dis n'importe quoi, imaginons que t'as envie de boire un verre avec un gars. avec qui tu travailles. Déjà, tout le monde va le savoir parce que tu vas prendre la navette, les gens vont voir que vous êtes ensemble dans la navette pour aller sur les principales. Ils vont voir que quand vous arrivez à la base, vous allez prendre le scooter ensemble. Donc déjà, les gens qui vont vous voir, ils vont le dire à tout le monde. Et puis après, tu vas aller au resto. À Bora, il y a cinq restos. Donc tu vas aller dans un resto, tu vas forcément croiser quelqu'un que tu connais, soit un collègue d'un autre hôtel, soit un Polynésien que tu connais, qui lui-même va te voir en date avec quelqu'un. en fait, t'as aucune vie intime. T'as pas de vie perso,
- Speaker #1
tout le monde connaît ta vie.
- Speaker #0
T'as vu t'as Paris, tu veux aller dater un gars, personne le sait, tu peux même pas le dire à tes meilleurs amis, elles le sauront jamais si t'as envie d'avoir une vie et d'être ultra privée. Tu peux avoir cette vie ultra privée, personne ne le saura jamais. Même ici, regarde à Sydney,
- Speaker #1
t'es tranquille.
- Speaker #0
Là-bas, tu ne peux rien faire.
- Speaker #1
L'anonymat, ce n'est pas ça.
- Speaker #0
L'anonymat, ça n'existe pas.
- Speaker #1
Et tu disais du coup, tu faisais du stop, tu as pu rencontrer des Polynésiens. Du coup, c'est ce que je voulais te demander. Est-ce que tu arrives à rencontrer beaucoup de Polynésiens, à t'immerger dans la culture de Bora Bora, etc.
- Speaker #0
En fait, c'est un peu compliqué au début parce que si tu veux, les Polynésiens, ils sont là, chez eux, depuis toujours. Et puis, tu as les gens de métropole qui sont vachement de passage. C'est-à-dire qu'en fait, nous, on reste souvent un an, deux ans, allez, trois ans. Pour ceux qui vraiment ont un énorme coup de cœur, elles restent des années. Mais les gens sont vraiment là de passage. Donc en fait, les Polynésiens, ils passent leur vie à s'attacher aux gens et à leur dire au revoir. Donc au bout d'un moment, ils sont fatigués de ça. Et donc, du coup, ils font moins l'effort de te connaître. Et c'est normal aussi, c'est compréhensif. Parce que toi, tu es là et tu sais que tu es là de manière provisoire. Et eux, ils sont là chez eux à y rester. Alors, il y en a qui ne réfléchissent pas comme ça. Il y en a beaucoup qui réfléchissent comme ça. Mais il y en a aussi qui ne sont pas du tout dans cet état d'esprit et qui juste vivent le moment présent avec toi et sont contents de le vivre. Mais c'est vrai que ce n'est pas facile de nouer des vrais liens à cause de ça. Après, j'ai quand même rencontré des Polynésiens qui sont devenus des amis, des gens que j'adore. Du coup, je pense à ces deux Polynésiens qu'on a rencontrés en faisant du stop, qui nous ont emmenés à la pêche, avec qui j'ai passé franchement les meilleurs souvenirs que j'ai. C'est vraiment sur leur île, donc leur moto privée, où on passait des journées vraiment avec les locaux, on mangeait les plats locaux. C'est quoi les plats locaux ? Alors, le plat local typique, c'est le poisson cru à la Tahitienne. C'est du poisson cru et en fait, il casse la note coco devant toi. Ils prennent le lait de coco de la noix de coco qu'ils viennent casser devant toi. Ils mettent du citron, il y a des carottes râpées, des concombres. Ce n'est pas un ceviche. Tu mets le citron à la fin. Le poisson n'est pas cuit, il est vraiment cru. Ça se mange cru et pas cuit par la macération avec le citron. Et en fait, tu manges comme ça avec du riz. C'est du poisson cru à la taïsienne, c'est excellent. C'est un plat qu'ils font très souvent. Du coup, ils pêchent le poisson, on te le fait devant toi, tu écoutes la musique. En Polynésie, il y a ce qui s'appelle... C'est des gens qui se réunissent beaucoup autour de la musique. Et on appelle des bringues. Donc c'est-à-dire qu'ils vont jouer de la guitare, ils vont chanter en Polynésien. Tout le monde chante, tout le monde sait jouer de la guitare. Les gens se retrouvent beaucoup autour de la musique. Donc c'est toujours des moments super conviviaux. Ou alors, ça c'est plus pour le côté traditionnel, la bringue. où les gens vont chanter des musiques un peu plus traditionnelles, en polynésien, etc. Et après, c'est des gens qui sont très très festifs, les Polynésiens. Ils aiment beaucoup faire la fête, ils aiment chanter, ils aiment danser. C'est dans leur culture. Et après, t'as le côté un peu plus moderne, où par exemple en Polynésie, t'as ce qu'on appelle des carbasses. C'est-à-dire, ils ont beaucoup de pick-up ou des grosses voitures, puis ils mettent les grosses enceintes, et ils mettent la musique à fond, mais genre dans des tournants, ce qu'ils appellent, dans des virages. Puis les gens font juste la fête dehors dans un virage, tous ensemble, et puis ils boivent. Et avec une musique très particulière, c'est vraiment des remixes. Ça s'appelle de la sapo, c'est-à-dire en fait c'est vraiment de la musique, des remixes de tout. C'est incomparable, je te ferai écouter parce que j'invite tout le monde à écouter cette musique parce que c'est vraiment génial. Mais c'est très particulier, je ne l'avais jamais entendu ailleurs. C'est de la musique dansante, très très très dansante. Et du coup voilà, c'est vraiment la musique qui réunit les gens. Et puis après, il y a la danse, donc les danses polynésiennes que tout le monde connaît. Donc les filles, les garçons qui dansent en chambre, les filles, les garçons, c'est très, très émouvant. C'est vraiment à chaque fois des danses qui racontent des histoires. Ils ne dansent pas pour danser, ils dansent pour raconter des choses, comme ils chantent pour raconter des choses en fait. Et si tu veux, les Polynésiens, je trouve que c'est tellement beau parce que c'est une civilisation tellement vieille. C'est des gens qui ont une culture tellement ancrée. Et même encore aujourd'hui, même s'ils ont la modernité, ils ont tout ce qu'il faut, ils sont extrêmement, extrêmement proches et ancrés dans leur culture. C'est-à-dire là, les danses dont je te parle, elles existent depuis des millénaires, etc. Comme les tatouages, tout le monde est tatoué. Tu verras, les grand-mères, elles ont des tatouages parce que c'est pas un ornement, c'est pas de la déco comme nous, on aime bien, on se fait un tatouage. C'est vraiment de la protection, tout veut dire quelque chose. Et en fait, ça, c'est des traditions qui existent depuis toujours. et qui sont toujours là. Et les gens respectent ça de manière très stricte. Ils sont très proches de leur culture. Tout le monde parle thaïsien. Tout le monde parle thaïsien. Tout le monde parle français, évidemment. Mais entre eux, tout le monde parle thaïsien. Et tout le monde fait en sorte de parler thaïsien. C'est vraiment...
- Speaker #1
L'envie de faire perdurer les traditions.
- Speaker #0
Ils ont une culture tellement belle, tellement forte. Et tellement intense aussi. Il y a une énergie. D'ailleurs, en Polynésie, quand t'arrives, il y a une énergie très forte. Et les gens qui sont en Polynésie et qui m'écoutent comprendront ce que je veux dire. Ça s'appelle le mana. En fait, c'est l'énergie. En Polynésie, c'est un truc qui est presque plus fort que toi, que tu n'expliques pas. C'est un truc qui te prend aux tripes et qui te donne un sentiment extrêmement fort. Et d'ailleurs, souvent, on dit quand t'es touché par le mana, tu quittes la Polynésie, mais tu y reviendras toujours. Les gens qui viennent te voir aussi, je m'en rappelle. Donc mes meilleurs amis sont venus me voir, ma mère, ma sœur. Et je me rappelle, ma mère et ma soeur, quand elles sont arrivées, pareil, elles sont arrivées à l'aéroport, elles pleuraient presque. Et en fait, tous les jours en Poénésie, quand je leur faisais découvrir les activités phares, etc. En fait, tous les jours, elle pleurait. Elle me dit « Mais je ne sais pas pourquoi je suis émue, je n'arrête pas de pleurer et tout. » Je dis « Mais c'est le mana. » Et en fait, tout est tellement beau, les gens sont tellement gentils. Tu vis tellement un truc hors du commun. C'est trop pour toi, en fait. C'est presque… C'est un trop d'émotion. C'est irréel, en fait. La Poénésie, c'est irréel. C'est irréel de beauté, c'est irréel de culture incroyable, c'est irréel de gentillesse, c'est irréel de tout en fait. Ça ne s'explique pas. Et ce mana-là, quand tu l'as en toi, il te rattrape. Tu vois, ça fait... Je suis rentrée il y a huit mois, je sens le mana en moi. Tu vois, tu me parles de la Poénésie, je suis hyper émue, ça me manque. Alors tu vois, je ne pourrais pas revivre à Bora, etc. Ça, je l'ai fait, je sais ce que c'est et je suis très contente de l'avoir fait. Mais j'y pense très, très souvent et j'ai hâte d'y retourner en vacances ou visiter. C'est une archipel qui est tellement immense. Tu ne peux pas tout voir. Je suis allée dans plein d'autres îles, mais je n'ai pas tout vu. Je rêve de faire d'autres îles. Et ouais, tous les jours, j'y pense et ça me manque. Ça me manque parce que j'ai laissé une partie de moi. C'était tellement un tournant de ma vie que même si je n'y suis plus, ça restera toujours chez moi. Ancrée. Ancrée. Et d'ailleurs quand tu vois des Polynésiens, c'est un peu con, mais tu as toujours envie de leur parler, de leur dire Yawarana. Donc Yawarana, ça veut dire bonjour, c'est ce que tout le monde se dit. Et du coup, tu n'as qu'une envie, c'est de parler avec des gens qui ont vécu là-bas. Et en fait, quand tu parles avec des gens qui ont vécu là-bas, tu es content parce que tu sais ce que c'est, les habitudes, etc. Tellement atypique et c'est tellement pas commun.
- Speaker #1
Ouais, tu peux en parler, etc. Et du coup, toi qui disais, je me suis dit je vais rester six mois. au bout de 6 mois qu'est-ce que tu t'es dit ?
- Speaker #0
Alors, c'est une super question parce qu'en fait, du coup, il y a beaucoup de mes amis les plus proches qui sont partis au bout de six mois. Parce qu'il y en a qui étaient en CDD, il y en a qui étaient en stage pour X raisons. Et du coup, il y a vraiment eu le début des six premiers mois, première partie et deuxième partie des deuxièmes six mois. Ce n'est pas la même chose. Tu vois, les premiers six mois, c'était vraiment que découverte, que émerveillement, que intense, etc. Je dirais que les six mois d'après, c'était beaucoup plus posé, beaucoup plus réfléchi. Toute l'année, je l'ai passée, à part les trois premiers mois, elle n'était pas là, mais avec mon ami Léa. Et Léa, on travaillait ensemble, on vivait ensemble, on a tout vécu ensemble, on a pleuré ensemble, on a rigolé ensemble. Et souvent, on se disait, on se posait la question. Moi, je savais dès le début, en fait, elle, elle me disait peut-être que je vais rester parce qu'il y a un autre hôtel qui a ouvert. Et puis, on nous a quand même proposé une opportunité de travail très intéressante. Et moi, je savais que non, je savais que moi, j'étais là pour un an. Et elle, elle me disait souvent, je ne sais pas, je ne sais pas si je vais rester. Je ne sais pas. Il y avait quand même ce côté assez négatif d'être sur cette mini-île où tu vois tout le temps les mêmes personnes, qui quand même, moi, me pesait. Tu deviens plaisant. Oui, oui. Moi, me pesait. Et si tu veux, le décor paradisiaque ne suffisait pas à un certain moment. Et en fait, les six mois d'après, c'était vachement de réflexion sur nos vies, sur nous, qu'est-ce qu'on veut faire après, qu'est-ce que tout ça, ça nous a apporté. Beaucoup d'introspection. C'est les mois aussi où tout le monde m'a rendu visite. Et puis après, tu rencontres d'autres personnes. Parce qu'il y a tellement de turnover que du coup, toi aussi, tu es un peu fatiguée. Moi, au début, j'étais là à vous abuser, ceux qui disent qu'ils sont là depuis longtemps et qui ne font plus d'efforts pour aller vers les autres. Mais c'est vrai, émotionnellement, tu t'accroches aux gens. Et puis, tu sais qu'ils vont partir, que toi, tu vas partir. Donc, au bout d'un moment, tu fais moins d'efforts, tu as tes habitudes. En fait, tu reviens là où tu étais à Paris. Oui,
- Speaker #1
tu as la routine qui se remet en place. C'est ça,
- Speaker #0
tu as la routine. Je sens que du coup,
- Speaker #1
six mois... C'est le temps qu'il t'a fallu pour passer de la nouveauté à la routine et la normalité ?
- Speaker #0
Exactement. Tu retournes dans un certain cycle. Et en même temps, je ne me suis jamais retrouvée dans une routine. Parce que je vais te dire pourquoi. Quand j'étais chez moi à Paris, les dimanches, je les subissais. Je n'ai jamais subi un dimanche à Bourras. Jamais. Parce qu'en fait, ce n'est pas possible.
- Speaker #1
C'est une autre vibe.
- Speaker #0
C'est une autre vibe.
- Speaker #2
Tu sors du travail,
- Speaker #0
tu vas te baigner dans le lagon.
- Speaker #1
Et j'avais une autre question aussi, en parlant du taf, des hôtels, etc. Toi, qui as bossé dans le tourisme, est-ce que tu as pu voir l'impact du tourisme sur l'île ? C'est quoi comme impact, que ce soit peut-être au niveau économique, social, même écologique ?
- Speaker #0
Alors oui, c'est un vrai sujet, parce que comme tu l'as précisé, c'est une île très petite. Il y a quand même 5-6 hôtels de luxe, sur les motos en face, il y a aussi des hôtels sur l'île principale. honnêtement c'est quand même une île qui est extrêmement bien préservée et tout le monde fait en sorte de bien la préserver c'est à dire que je pense qu'il faut quand même un peu plus éduquer les gens, les gens qui habitent à Bora,
- Speaker #2
sur vraiment l'importance de l'île et de l'écosystème de cette île qui est quand même incroyable. C'est-à-dire que tu mets la tête sous l'eau à Bora dans un aquarium. C'est-à-dire que c'est tout ce que tu imagines. Pourtant, on est quand même en Australie, tu vas à la barrière de Coraï, je ne sais pas si tu l'as fait, moi pas, mais il y a beaucoup de gens qui m'ont dit qu'ils sont allés en Polynésie. Et du coup, tu es un peu déçu parce que c'est tellement... le plus bel endroit sur Terre que tout après était un peu décevant. Et il y a beaucoup de gens qui m'ont dit la barre de corail, tu vois, c'est presque au niveau de la Polynèse. C'est pas aussi beau, mais c'est quand même pas loin.
- Speaker #1
Presque au niveau, ok.
- Speaker #2
Presque au niveau,
- Speaker #0
mais sous l'eau,
- Speaker #2
non. Ça vaut pas du tout la Polynèse. Donc tu vois, tu mets la tête sous l'eau, il y a des coraux de toutes les couleurs, il y a des requins à pointes noires, il y a des raies mentales, des raies pastenac, des raies léopardes. Il y a tellement de richesses qu'il faut à tout prix préserver cette île. qui est quand même très touristique. Mais en fait, Laura, c'est quand même une destination qui reste très très chère. Donc tu vois, tu n'as pas ce tourisme de masse. Je parlais beaucoup de Bali parce que j'ai été à Bali avant. Et du tourisme de masse, du tourisme vraiment, tu sens que ça fait perdre l'authenticité de l'île très clairement. Là, c'est quand même très très bien préservé. C'est-à-dire que chaque hôtel a quand même un programme de préservation des poissons, etc. Je parlais de mon ami Adrien, lui s'occupait du RSE de l'hôtel. Chaque hôtel a un RSE. Et donc lui, son pôle RSE, c'était Naturaura. Et du coup, c'était vraiment le programme qui s'occupait de ce côté préservation de l'environnement, faire en sorte d'avoir le moins d'impact sur l'environnement, alors qu'on est quand même un hôtel. Un hôtel, ça veut dire quoi ? Ça veut dire beaucoup de déchets, ça veut dire que tu génères la pollution forcément. Et du coup, tout était pensé pour le faire. vraiment avoir le moins d'impact possible pour l'environnement et du coup c'est un vrai travail de tous les jours les déchets, il faut savoir que les déchets à Abora ils sont enfouis ils sont enfouis et ce qui peut être recyclé est envoyé en bateau à Tahiti mais sinon le reste c'est enfoui dans la terre donc c'est à dire qu'à Abora sur cette île incroyable et bien il y a des déchets qui sont enfouis les uns sur les autres au bout d'un moment tu ne pourras plus faire ça donc ça tu vois c'est typiquement Parce qu'il y a des hôtels et que c'est ces hôtels aussi qui génèrent tous ces déchets. Mais à côté de ça, il y a quand même beaucoup de gens qui font un travail de fou pour préserver tout ce qui est animaux, coraux. Dans l'hôtel, nous, on avait notre propre collagunarium avec 120 espèces de poissons qu'on essayait de préserver. Il y avait les biologistes marins qui étaient là, qui faisaient du culturage de corail. Toujours les coraux qui sont extrêmement fragiles. et il y en a tellement qui meurent. Il y a beaucoup de bateaux dans le lagon, tu vois, des coraux, t'habilles des coraux. Donc en fait, il y a quand même beaucoup de gens autour de ça qui font en sorte que Bora s'arrête à un endroit préservé du monde et qui soit le plus orienté vers la nature. Tu ne peux pas construire n'importe quoi à Bora, tu ne pourras jamais construire un building à Bora. Tout est quand même très réglementé. Mais, tu dis hôtellerie, 10 déchets, 10 pollutions, c'est obligé. C'est obligé. Si on n'était pas là, il n'y aurait pas autant de pollution, c'est sûr.
- Speaker #1
Oui, carrément. En tout cas, tu as l'air d'avoir vu énormément de choses, que ce soit les courreaux, les personnes, les villes en elles-mêmes, etc. Tu dirais que ça t'a apporté quoi, cette expérience ?
- Speaker #2
Je pense que j'ai grandi parce que je suis partie de chez moi, que je suis partie toute seule. Tu sais, souvent, le voyage, c'est ce que je racontais à une copine d'Arvaj, le voyage, c'est vraiment... aller vers l'inconnu, vers les inconnus, mais la personne à découvrir d'abord c'est toi. Avant de découvrir les autres, c'est toi que tu vas découvrir. Les autres ça va venir, ils vont venir vers toi, ça va se faire. Mais d'abord c'est toi, l'inconnu que tu découvres en fait. Et du coup, c'est ça. Je me connaissais, mais en fait je me connaissais super mal. Et grâce à ça, maintenant je me connais bien, je sais qui je suis, je sais ce que je veux, ce que je veux pas. Et du coup, si j'étais restée chez moi, jamais j'aurais pu vivre ça. Et en plus de ça, j'étais dans... Après, je ne fais pas objectif, mais pour moi, le plus bel endroit du monde, l'endroit qui m'a aidée à me découvrir, c'est un endroit qui a une culture incroyable, avec des gens qui sont exceptionnels, d'une gentillesse folle. Et du coup, tout ça, tout si tu veux, tu mets tout ça tous ensemble, et du coup, ça fait la découverte de soi. Donc, c'est juste que du plus. Et c'est ce que je te disais, même dans les moments négatifs, c'était que du plus. Et du coup, à l'heure où on se parle, je ne suis plus en Polynésie, mais je ne suis pas rentrée. Je suis en Australie, je vis d'autres choses. Parce que du coup, c'est le début d'autres choses. Même si la Polynésie, c'est fini et que je n'y habite plus. Tu vois, là sur le chemin pour venir te voir, je me suis dit, tiens, je vais écouter des musiques polynésiennes pour me remettre un peu dans le bain, etc. Et je me suis dit, tiens, j'ai hâte d'y retourner, j'ai hâte de faire de la musique.
- Speaker #1
Merci en tout cas de nous avoir partagé ton histoire.
- Speaker #2
Merci à toi.
- Speaker #1
Avec plaisir. Voilà, c'était l'histoire de Nina Aborabora entre rêve, réalité et cette fameuse zone de confort qu'on peut élargir sans tout exploser. Donc si ça vous a parlé, ça vous a fait réfléchir ou juste faire un peu voyager, pensez à liker, partager, vous abonner, ça donnera beaucoup de force au podcast. Et on se retrouve très vite pour une nouvelle histoire, un nouveau départ et une nouvelle dose d'ailleurs. A bientôt !