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Passeurs d'histoires - le podcast de la mémoire

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16min |12/11/2024
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16min |12/11/2024
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Description

Thierry CHATELAIN, Président du comité du Souvenir Français de Rethel dans les Ardennes raconte à notre micro l'histoire de son père, Gaston CHATELAIN

Ayant renouvelé son engagement militaire à l’issue de son service obligatoire, Gaston participe à la bataille de France en 1940, puis entre en résistance après la défaite. 

Après la Libération, il poursuit sa carrière militaire et il est envoyé en Algérie à plusieurs reprises. Il y est finalement mortellement blessé.


Découvrez le destin d’un homme, ainsi que celui d’une famille marquée à tout jamais par le deuil. 


Ils sont français ou étrangers, généraux ou soldats, résistants, civils ou bien encore infirmiers. Certains sont restés dans les livres d’histoires ou bien dans le silence de l'anonymat, et pourtant ils ont tous un point commun : ils se sont battus pour la France. Découvrez le récit de ces héros connus ou inconnus ayant participé aux derniers grands conflits contemporains :  qui étaient-ils ? Quels sont leurs parcours ? Où se sont-ils battus ? Quels souvenirs et leçons nous ont-ils laissés? 

Tantôt raconté par un ou une historien(ne), tantôt par un ou une descendant(e), plongez dans des tranches de vie, ces histoires intimes qui forment la grande mosaïque de notre mémoire collective.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ce travail de recherche que j'ai fait n'existait pas, donc j'avais envie de connaître.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le bassin d'histoire, le podcast de la mémoire. Gaston par Thierry s'engageait de père en fils.

  • Speaker #0

    Je suis Thierry Châtelain, je suis président du comité du souvenir français de Rotel dans le Sud Ardennes. J'ai 72 ans, retraité cadre administratif au Bazar de l'Hôtel de Ville à Paris. Je souhaite vous faire découvrir le parcours militaire de mon père, l'adjudant-chef Gaston Châtelain, qui avait été affecté au 93e régiment d'infanterie. L'origine de mes souvenirs remonte au début décembre 58, quand deux personnes de la mairie du 12e sont venues apprendre à notre mère que notre père avait été grièvement blessé par une voiture avec deux de ses camarades dans l'agglomération de Colomb-Béchar et avait été édiporté à l'hôpital neurologique Mayo à Algiers. Mon père est né le 29 décembre 1913 à Sedan, dans le nord du département des Ardennes. Il était fils... du capitaine Louis Châtelain au 3e régiment de génie de Charleville-Mézières. C'était le petit dernier d'une fratrie de trois. Il a épousé la carrière militaire. À l'époque, je pense qu'il y en avait beaucoup qui prenaient cet axe-là, parce que vous étiez le dernier. Et puis, il avait été élevé quand même avec une certaine rigueur militaire par son père. Quand il partait... 40 parce qu'il est parti dans la zone Andordogne qui n'était pas occupée. Donc c'est là qu'il est rentré et il s'est marié en 42 avec notre mère. Je pense qu'il y avait des choses qu'il ne pouvait pas dire. Et puis en général, vous avez le droit de réserve en tant que militaire et vous ne dites pas tout ce que vous faites. Sa carrière a été diverse et variée. Il s'est engagé volontaire au 26e Régiment d'Infanterie à Thionville. Il a été rappelé en 1939. Et en 1940, son régiment a été dissous à l'arrivée des Allemands. Et donc là, il est rentré dans la résistance militaire. Il est parti, il a fait l'Indochine. Pendant plus d'un an et demi, il a pris le bateau, il est resté à Saigon. Il travaillait nuit et jour, c'est ce qui était marqué dans ses registres, par ses supérieurs, et qu'il a remis à jour tout le précédent d'état civil de Saigon, aussi bien militaire que civil. Alors lui, j'ai vu qu'il avait demandé à aller sur le terrain, et son chef hiérarchique. à marquer pas question à Gaston Chatelain, vous restez en poste ici jusqu'à la fin de votre mission. Notre mère, elle était quand même à la tête de quatre enfants. Ce qui s'est passé, c'est qu'il fallait qu'elle tienne les rênes, parce que ce n'était pas évident, on la surnommait la judenchef. Donc il fallait que ça fasse le droit. Si on n'était pas dans les rails, on risquait de partir comme enfant de troupe, ce qui se faisait à l'époque. Elle était institutrice. Les seuls Noël que j'avais, c'était tous les quatre ans. Alors, ils ramenaient avec des jeux, à l'époque, de voitures. Vous appuyez sur un bouton, ça tournait. Il y avait quoi ? Il y avait des trains électriques. À l'époque, c'était le train électrique, mais avec des gros wagons qui faisaient 30 ou 40 centimètres. C'était le truc. Puis, ma soeur, c'était des trucs de poupées. En retour de son affectation du premier bâtillon de marche d'Orient, d'Extrême-Orient, pardon, qui était basé à Saigon pour 29 mois. Le paquebot, le pasteur, le ramène à Marseille avec d'autres soldats d'Indochine, dont mon père, après 18 jours de traversée en mer. Il a été muté au 93e Régiment d'Infanterie, il rejoindra à l'issue de son congé de fin de campagne la caserne Charras à Courbevoie le 23 septembre 1951, puis sera affecté successivement à la direction du personnel militaire de l'armée de terre à Paris et à Versailles. Muté est débarqué à Colombéchar, situé dans le sud-ouest de l'Algérie, à 80 km de la frontière marocaine et à environ 1000 km d'Alger. Le 6 décembre 1957, il reviendra à notre domicile, dans le 12e arrondissement, pour passer son mois de congé avec nous en juillet 1958. Il fut blessé grièvement le 7 novembre 1958 par un véhicule bélier, Renault Dauphine, avec deux de ses camarades dans l'agglomération de Colomb-Béchar. Ces deux camarades furent légèrement blessés, tandis que mon père fut projeté sur le pare-brise de ce véhicule. Nous faisions une prière pour que notre père survive à ses graves blessures. Triste Noël en 1958, sans la présence de notre père. Comment je m'y suis pris ? J'ai rassemblé tous les documents relatifs à son concours militaire que j'ai pris en main à ma retraite. Alors si vous voulez, pour moi, toutes ces informations que j'ai réussi à extraire en étant très rigoureux, parce que je ne voulais pas que ça soit une histoire de Pierre-Paul Jacques, je suis resté toujours sur des choses bien factuelles. Donc ma première démarche a été d'aller directement au service départemental des archives des Ardennes, à Charleville. où là j'ai retrouvé tout son état. Ensuite, j'ai voulu en avoir un peu plus. J'ai été sur le service historique de Vincennes, où là j'ai retrouvé son parcours de résistant. Ensuite, j'ai fait appel au service historique du Blanc. La particularité, c'est que j'ai retrouvé le procès verbal de gendarmerie de Colomb-Béchar suite à l'accident de mon père. Vu la gravité de ses blessures, notre mère avait pris l'avion, les premières caravels à l'époque, pour se rendre au chevet de notre père. Il en décédera le 16 décembre 1958 à l'hôpital, sera inhumé dans un dépositoire au cimetière de l'AEA en banlieue d'Alger. Notre père était âgé de 44 ans à son décès. Notre mère était âgée de 35 ans. Mon frère Jean-Michel était âgé de 15 ans. Mon second frère, Dominique, était âgé de 11 ans. Moi-même, j'étais âgé de 6 ans, et ma petite sœur, âgée de 2 ans. Et là, il y avait le jour de sa réunimation à Tunis. Dans le déroulé, il y a eu la base aérienne qui était à côté, avec une délégation d'aviation, qui sont venues pour transporter le corps de notre père, pour le réunimer. Le fait de ne pas avoir été à Saint-Vent-Ferrand, je crois que... Mais ça se faisait comme ça partout à l'époque, on ne voulait pas que les enfants... J'aurais bien voulu, mais bon, est-ce que j'aurais compris quelque chose à 6 ans ? Je ne pense pas. Mon frère de 10 ans, c'est dommage qu'il n'y ait pas été, mais bon, après c'est la vie, puis c'est comme ça. Mon père avait dû avoir le pressentiment que ça n'allait pas aboutir. Il s'était mis à Courbeauvoie, il était avec un autre collègue, un autre camarade à lui. Et avant de partir, il lui avait dit, ça c'est parce que cette personne est devenue après notre subrogé tuteur. Donc il avait dit, si jamais il n'y arrive pas que ce soit, tu reprends les rênes pour aider ma famille. La particularité, c'est que mon père est né à Sedan, donc il y a un monument qui se trouve à Charleville, où dessus vous avez le nom des 174 combattants qui sont tombés en Algérie, Ardonnay, où il y a un hommage tous les ans au 5 décembre, qui avait été créé d'ailleurs par Jacques Chirac à l'époque. Il y a cette commémoration. À partir de là, vous avez un autre monument mort qui se trouve dans le cimetière du Père Lachaise qui avait été mis en place par Delanoë. l'ITMR, et là vous avez le nombre immense de tous les morts pour la France qui sont tombés, qui habitaient Paris et qui sont tombés en Algérie. C'est les deux points forts. Mon père a été sur le monument aux morts où il résidait à l'époque, c'est-à-dire à la Neuville-la-Mer, à quelques kilomètres de Sedan. Par contre, il a été réunimé à Tunis, mais il n'est pas marqué sur le monument aux morts parce qu'il n'était pas résident. Parce que ma mère a souhaité qu'il soit enterré à Tunis-Trunis. Parce que le père de ma mère, qui était brigadier... police dans le 18ème et qu'on appelait les hirondelles. Et donc du coup, je pense qu'il s'était établi là-bas à Tunis parce qu'il y avait déjà une personne de la famille qui était là. Et du coup, ils avaient pris leur retraite sur Tunis-Trunis. Et donc, la concession a été offerte à l'époque par le maire de Tunis-Trunis. Il y a une reconnaissance qu'il a eue de son vivant. Quand il est passé, il a eu cinq ou six décisions par citation. Monsieur a engagé au Sommier français. via le président, à l'époque le colonel honoraire Maurice Le Glin, lors de la remise en état d'un soldat, Valentin de 14-18, dont la tombe était dans un piteux état. Et donc on a refait ça, on a fait venir les habitants dans le cimetière de Cuny. Et puis suite à ça... ... Maurice Deglin me dit « Tiens, Châtelain, est-ce que ça ne vous dirait pas de reprendre derrière moi le souvenir français ? Vu votre parcours que vous avez eu dans vos recherches par rapport à votre père, je lui ai dit « Écoutez, bon coup, je reprends derrière et je vais m'atteler à faire toutes les recherches inimaginables pour retracer le parcours de mon père. » La mission, c'est une mission de mémoire. Et en tant que président du Souvenir français, je fais... passer la mémoire de notre père à chaque fois que je peux le faire, aussi bien dans des assemblées générales d'adhérents ou quand je rencontre des mères pour pour les inciter à prendre le souvenir français avec nous et que nous en fin de compte on est un passeur de mémoire. Je pense que les familles à l'heure actuelle et c'est suite à toutes les cérémonies, anniversaires, etc. Il y a beaucoup de gens qui recherchent maintenant Pour en savoir un peu plus, il faut le faire en plusieurs étapes. Clôturer, non, parce qu'on peut peut-être encore en apprendre, mais il n'existait pas. Ce travail de recherche que j'ai fait n'existait pas, donc j'avais envie de connaître. Connaître, non pas parce qu'on pouvait dire de mon père quelqu'un de posé, etc. Ça, pour moi, ce n'était pas factuel. J'avais envie de voir exactement tout ce qui s'était passé au fur et à mesure de sa carrière militaire d'active. C'est pour ça que j'ai tenu à faire toutes ces recherches. J'en parle plus précisément avec ma grande-fille d'un premier mariage, qui a une cinquantaine d'années. Et donc, je suis grand-père de deux petites filles, une de 22 et une de 20 ans. Et donc, j'ai fait tout un bouc. Et comme ça, je lui ai donné pour elle et ses enfants, qu'ils sachent un peu ce qui s'est passé au niveau de mon père, et donc leur arrière-grand-père. Je suis un passeur de mémoire, c'est tout. J'ai retrouvé l'ancien commandant de la compagnie, celui lui aussi qui s'est fait buter là-bas à Colomb-Béchar. Et j'ai retrouvé, je crois que c'était sa nièce. Et quand j'ai retrouvé, parce qu'il fallait une dérogation par la DMPA pour retrouver tout le parcours, et dans le lot, j'avais retrouvé quand est-ce qu'il était parti à Paris, son dernier 14 juillet. Et j'avais retrouvé le nom des personnes du 14 juillet qui étaient parties, et donc l'organigramme qui commandait la compagnie. Et j'ai retrouvé dedans, je ne sais pas pourquoi, j'ai lancé sur internet, sur Google, compagnie Sarian Porté de la Zoustana, et j'ai rentré le nom de cette personne, de ce militaire. Au bout de deux mois, j'ai reçu un retour qui m'a dit qu'il avait bien connu notre père. Alors là, je suis tombé le bec dans l'eau, en parlant grossièrement. Et donc du coup, je lui ai dit, ça serait bien qu'on se rencontre. On a été dans une brasserie à Gare de Lyon, parce qu'il venait de RER. Il m'a dit, écoutez, je vais vous dire honnêtement, c'est que votre père était de l'as de vive voix, ce n'était pas de la famille, comme quoi c'était quelqu'un de très respectueux, de très calme, de très sensé. Et il m'a dit qu'il parlait souvent de ses enfants. C'était, ça prend au trip, quoi. Donc,

  • Speaker #2

    voilà.

  • Speaker #1

    Vous venez d'écouter Passeurs d'Histoire, un podcast du Souvenir français. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire avec 5 étoiles et en vous abonnant. Pour en savoir plus, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux ou sur notre site internet dont vous trouverez les liens en description. Rendez-vous dans deux semaines pour découvrir une nouvelle histoire.

Description

Thierry CHATELAIN, Président du comité du Souvenir Français de Rethel dans les Ardennes raconte à notre micro l'histoire de son père, Gaston CHATELAIN

Ayant renouvelé son engagement militaire à l’issue de son service obligatoire, Gaston participe à la bataille de France en 1940, puis entre en résistance après la défaite. 

Après la Libération, il poursuit sa carrière militaire et il est envoyé en Algérie à plusieurs reprises. Il y est finalement mortellement blessé.


Découvrez le destin d’un homme, ainsi que celui d’une famille marquée à tout jamais par le deuil. 


Ils sont français ou étrangers, généraux ou soldats, résistants, civils ou bien encore infirmiers. Certains sont restés dans les livres d’histoires ou bien dans le silence de l'anonymat, et pourtant ils ont tous un point commun : ils se sont battus pour la France. Découvrez le récit de ces héros connus ou inconnus ayant participé aux derniers grands conflits contemporains :  qui étaient-ils ? Quels sont leurs parcours ? Où se sont-ils battus ? Quels souvenirs et leçons nous ont-ils laissés? 

Tantôt raconté par un ou une historien(ne), tantôt par un ou une descendant(e), plongez dans des tranches de vie, ces histoires intimes qui forment la grande mosaïque de notre mémoire collective.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Ce travail de recherche que j'ai fait n'existait pas, donc j'avais envie de connaître.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le bassin d'histoire, le podcast de la mémoire. Gaston par Thierry s'engageait de père en fils.

  • Speaker #0

    Je suis Thierry Châtelain, je suis président du comité du souvenir français de Rotel dans le Sud Ardennes. J'ai 72 ans, retraité cadre administratif au Bazar de l'Hôtel de Ville à Paris. Je souhaite vous faire découvrir le parcours militaire de mon père, l'adjudant-chef Gaston Châtelain, qui avait été affecté au 93e régiment d'infanterie. L'origine de mes souvenirs remonte au début décembre 58, quand deux personnes de la mairie du 12e sont venues apprendre à notre mère que notre père avait été grièvement blessé par une voiture avec deux de ses camarades dans l'agglomération de Colomb-Béchar et avait été édiporté à l'hôpital neurologique Mayo à Algiers. Mon père est né le 29 décembre 1913 à Sedan, dans le nord du département des Ardennes. Il était fils... du capitaine Louis Châtelain au 3e régiment de génie de Charleville-Mézières. C'était le petit dernier d'une fratrie de trois. Il a épousé la carrière militaire. À l'époque, je pense qu'il y en avait beaucoup qui prenaient cet axe-là, parce que vous étiez le dernier. Et puis, il avait été élevé quand même avec une certaine rigueur militaire par son père. Quand il partait... 40 parce qu'il est parti dans la zone Andordogne qui n'était pas occupée. Donc c'est là qu'il est rentré et il s'est marié en 42 avec notre mère. Je pense qu'il y avait des choses qu'il ne pouvait pas dire. Et puis en général, vous avez le droit de réserve en tant que militaire et vous ne dites pas tout ce que vous faites. Sa carrière a été diverse et variée. Il s'est engagé volontaire au 26e Régiment d'Infanterie à Thionville. Il a été rappelé en 1939. Et en 1940, son régiment a été dissous à l'arrivée des Allemands. Et donc là, il est rentré dans la résistance militaire. Il est parti, il a fait l'Indochine. Pendant plus d'un an et demi, il a pris le bateau, il est resté à Saigon. Il travaillait nuit et jour, c'est ce qui était marqué dans ses registres, par ses supérieurs, et qu'il a remis à jour tout le précédent d'état civil de Saigon, aussi bien militaire que civil. Alors lui, j'ai vu qu'il avait demandé à aller sur le terrain, et son chef hiérarchique. à marquer pas question à Gaston Chatelain, vous restez en poste ici jusqu'à la fin de votre mission. Notre mère, elle était quand même à la tête de quatre enfants. Ce qui s'est passé, c'est qu'il fallait qu'elle tienne les rênes, parce que ce n'était pas évident, on la surnommait la judenchef. Donc il fallait que ça fasse le droit. Si on n'était pas dans les rails, on risquait de partir comme enfant de troupe, ce qui se faisait à l'époque. Elle était institutrice. Les seuls Noël que j'avais, c'était tous les quatre ans. Alors, ils ramenaient avec des jeux, à l'époque, de voitures. Vous appuyez sur un bouton, ça tournait. Il y avait quoi ? Il y avait des trains électriques. À l'époque, c'était le train électrique, mais avec des gros wagons qui faisaient 30 ou 40 centimètres. C'était le truc. Puis, ma soeur, c'était des trucs de poupées. En retour de son affectation du premier bâtillon de marche d'Orient, d'Extrême-Orient, pardon, qui était basé à Saigon pour 29 mois. Le paquebot, le pasteur, le ramène à Marseille avec d'autres soldats d'Indochine, dont mon père, après 18 jours de traversée en mer. Il a été muté au 93e Régiment d'Infanterie, il rejoindra à l'issue de son congé de fin de campagne la caserne Charras à Courbevoie le 23 septembre 1951, puis sera affecté successivement à la direction du personnel militaire de l'armée de terre à Paris et à Versailles. Muté est débarqué à Colombéchar, situé dans le sud-ouest de l'Algérie, à 80 km de la frontière marocaine et à environ 1000 km d'Alger. Le 6 décembre 1957, il reviendra à notre domicile, dans le 12e arrondissement, pour passer son mois de congé avec nous en juillet 1958. Il fut blessé grièvement le 7 novembre 1958 par un véhicule bélier, Renault Dauphine, avec deux de ses camarades dans l'agglomération de Colomb-Béchar. Ces deux camarades furent légèrement blessés, tandis que mon père fut projeté sur le pare-brise de ce véhicule. Nous faisions une prière pour que notre père survive à ses graves blessures. Triste Noël en 1958, sans la présence de notre père. Comment je m'y suis pris ? J'ai rassemblé tous les documents relatifs à son concours militaire que j'ai pris en main à ma retraite. Alors si vous voulez, pour moi, toutes ces informations que j'ai réussi à extraire en étant très rigoureux, parce que je ne voulais pas que ça soit une histoire de Pierre-Paul Jacques, je suis resté toujours sur des choses bien factuelles. Donc ma première démarche a été d'aller directement au service départemental des archives des Ardennes, à Charleville. où là j'ai retrouvé tout son état. Ensuite, j'ai voulu en avoir un peu plus. J'ai été sur le service historique de Vincennes, où là j'ai retrouvé son parcours de résistant. Ensuite, j'ai fait appel au service historique du Blanc. La particularité, c'est que j'ai retrouvé le procès verbal de gendarmerie de Colomb-Béchar suite à l'accident de mon père. Vu la gravité de ses blessures, notre mère avait pris l'avion, les premières caravels à l'époque, pour se rendre au chevet de notre père. Il en décédera le 16 décembre 1958 à l'hôpital, sera inhumé dans un dépositoire au cimetière de l'AEA en banlieue d'Alger. Notre père était âgé de 44 ans à son décès. Notre mère était âgée de 35 ans. Mon frère Jean-Michel était âgé de 15 ans. Mon second frère, Dominique, était âgé de 11 ans. Moi-même, j'étais âgé de 6 ans, et ma petite sœur, âgée de 2 ans. Et là, il y avait le jour de sa réunimation à Tunis. Dans le déroulé, il y a eu la base aérienne qui était à côté, avec une délégation d'aviation, qui sont venues pour transporter le corps de notre père, pour le réunimer. Le fait de ne pas avoir été à Saint-Vent-Ferrand, je crois que... Mais ça se faisait comme ça partout à l'époque, on ne voulait pas que les enfants... J'aurais bien voulu, mais bon, est-ce que j'aurais compris quelque chose à 6 ans ? Je ne pense pas. Mon frère de 10 ans, c'est dommage qu'il n'y ait pas été, mais bon, après c'est la vie, puis c'est comme ça. Mon père avait dû avoir le pressentiment que ça n'allait pas aboutir. Il s'était mis à Courbeauvoie, il était avec un autre collègue, un autre camarade à lui. Et avant de partir, il lui avait dit, ça c'est parce que cette personne est devenue après notre subrogé tuteur. Donc il avait dit, si jamais il n'y arrive pas que ce soit, tu reprends les rênes pour aider ma famille. La particularité, c'est que mon père est né à Sedan, donc il y a un monument qui se trouve à Charleville, où dessus vous avez le nom des 174 combattants qui sont tombés en Algérie, Ardonnay, où il y a un hommage tous les ans au 5 décembre, qui avait été créé d'ailleurs par Jacques Chirac à l'époque. Il y a cette commémoration. À partir de là, vous avez un autre monument mort qui se trouve dans le cimetière du Père Lachaise qui avait été mis en place par Delanoë. l'ITMR, et là vous avez le nombre immense de tous les morts pour la France qui sont tombés, qui habitaient Paris et qui sont tombés en Algérie. C'est les deux points forts. Mon père a été sur le monument aux morts où il résidait à l'époque, c'est-à-dire à la Neuville-la-Mer, à quelques kilomètres de Sedan. Par contre, il a été réunimé à Tunis, mais il n'est pas marqué sur le monument aux morts parce qu'il n'était pas résident. Parce que ma mère a souhaité qu'il soit enterré à Tunis-Trunis. Parce que le père de ma mère, qui était brigadier... police dans le 18ème et qu'on appelait les hirondelles. Et donc du coup, je pense qu'il s'était établi là-bas à Tunis parce qu'il y avait déjà une personne de la famille qui était là. Et du coup, ils avaient pris leur retraite sur Tunis-Trunis. Et donc, la concession a été offerte à l'époque par le maire de Tunis-Trunis. Il y a une reconnaissance qu'il a eue de son vivant. Quand il est passé, il a eu cinq ou six décisions par citation. Monsieur a engagé au Sommier français. via le président, à l'époque le colonel honoraire Maurice Le Glin, lors de la remise en état d'un soldat, Valentin de 14-18, dont la tombe était dans un piteux état. Et donc on a refait ça, on a fait venir les habitants dans le cimetière de Cuny. Et puis suite à ça... ... Maurice Deglin me dit « Tiens, Châtelain, est-ce que ça ne vous dirait pas de reprendre derrière moi le souvenir français ? Vu votre parcours que vous avez eu dans vos recherches par rapport à votre père, je lui ai dit « Écoutez, bon coup, je reprends derrière et je vais m'atteler à faire toutes les recherches inimaginables pour retracer le parcours de mon père. » La mission, c'est une mission de mémoire. Et en tant que président du Souvenir français, je fais... passer la mémoire de notre père à chaque fois que je peux le faire, aussi bien dans des assemblées générales d'adhérents ou quand je rencontre des mères pour pour les inciter à prendre le souvenir français avec nous et que nous en fin de compte on est un passeur de mémoire. Je pense que les familles à l'heure actuelle et c'est suite à toutes les cérémonies, anniversaires, etc. Il y a beaucoup de gens qui recherchent maintenant Pour en savoir un peu plus, il faut le faire en plusieurs étapes. Clôturer, non, parce qu'on peut peut-être encore en apprendre, mais il n'existait pas. Ce travail de recherche que j'ai fait n'existait pas, donc j'avais envie de connaître. Connaître, non pas parce qu'on pouvait dire de mon père quelqu'un de posé, etc. Ça, pour moi, ce n'était pas factuel. J'avais envie de voir exactement tout ce qui s'était passé au fur et à mesure de sa carrière militaire d'active. C'est pour ça que j'ai tenu à faire toutes ces recherches. J'en parle plus précisément avec ma grande-fille d'un premier mariage, qui a une cinquantaine d'années. Et donc, je suis grand-père de deux petites filles, une de 22 et une de 20 ans. Et donc, j'ai fait tout un bouc. Et comme ça, je lui ai donné pour elle et ses enfants, qu'ils sachent un peu ce qui s'est passé au niveau de mon père, et donc leur arrière-grand-père. Je suis un passeur de mémoire, c'est tout. J'ai retrouvé l'ancien commandant de la compagnie, celui lui aussi qui s'est fait buter là-bas à Colomb-Béchar. Et j'ai retrouvé, je crois que c'était sa nièce. Et quand j'ai retrouvé, parce qu'il fallait une dérogation par la DMPA pour retrouver tout le parcours, et dans le lot, j'avais retrouvé quand est-ce qu'il était parti à Paris, son dernier 14 juillet. Et j'avais retrouvé le nom des personnes du 14 juillet qui étaient parties, et donc l'organigramme qui commandait la compagnie. Et j'ai retrouvé dedans, je ne sais pas pourquoi, j'ai lancé sur internet, sur Google, compagnie Sarian Porté de la Zoustana, et j'ai rentré le nom de cette personne, de ce militaire. Au bout de deux mois, j'ai reçu un retour qui m'a dit qu'il avait bien connu notre père. Alors là, je suis tombé le bec dans l'eau, en parlant grossièrement. Et donc du coup, je lui ai dit, ça serait bien qu'on se rencontre. On a été dans une brasserie à Gare de Lyon, parce qu'il venait de RER. Il m'a dit, écoutez, je vais vous dire honnêtement, c'est que votre père était de l'as de vive voix, ce n'était pas de la famille, comme quoi c'était quelqu'un de très respectueux, de très calme, de très sensé. Et il m'a dit qu'il parlait souvent de ses enfants. C'était, ça prend au trip, quoi. Donc,

  • Speaker #2

    voilà.

  • Speaker #1

    Vous venez d'écouter Passeurs d'Histoire, un podcast du Souvenir français. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire avec 5 étoiles et en vous abonnant. Pour en savoir plus, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux ou sur notre site internet dont vous trouverez les liens en description. Rendez-vous dans deux semaines pour découvrir une nouvelle histoire.

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Thierry CHATELAIN, Président du comité du Souvenir Français de Rethel dans les Ardennes raconte à notre micro l'histoire de son père, Gaston CHATELAIN

Ayant renouvelé son engagement militaire à l’issue de son service obligatoire, Gaston participe à la bataille de France en 1940, puis entre en résistance après la défaite. 

Après la Libération, il poursuit sa carrière militaire et il est envoyé en Algérie à plusieurs reprises. Il y est finalement mortellement blessé.


Découvrez le destin d’un homme, ainsi que celui d’une famille marquée à tout jamais par le deuil. 


Ils sont français ou étrangers, généraux ou soldats, résistants, civils ou bien encore infirmiers. Certains sont restés dans les livres d’histoires ou bien dans le silence de l'anonymat, et pourtant ils ont tous un point commun : ils se sont battus pour la France. Découvrez le récit de ces héros connus ou inconnus ayant participé aux derniers grands conflits contemporains :  qui étaient-ils ? Quels sont leurs parcours ? Où se sont-ils battus ? Quels souvenirs et leçons nous ont-ils laissés? 

Tantôt raconté par un ou une historien(ne), tantôt par un ou une descendant(e), plongez dans des tranches de vie, ces histoires intimes qui forment la grande mosaïque de notre mémoire collective.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Ce travail de recherche que j'ai fait n'existait pas, donc j'avais envie de connaître.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le bassin d'histoire, le podcast de la mémoire. Gaston par Thierry s'engageait de père en fils.

  • Speaker #0

    Je suis Thierry Châtelain, je suis président du comité du souvenir français de Rotel dans le Sud Ardennes. J'ai 72 ans, retraité cadre administratif au Bazar de l'Hôtel de Ville à Paris. Je souhaite vous faire découvrir le parcours militaire de mon père, l'adjudant-chef Gaston Châtelain, qui avait été affecté au 93e régiment d'infanterie. L'origine de mes souvenirs remonte au début décembre 58, quand deux personnes de la mairie du 12e sont venues apprendre à notre mère que notre père avait été grièvement blessé par une voiture avec deux de ses camarades dans l'agglomération de Colomb-Béchar et avait été édiporté à l'hôpital neurologique Mayo à Algiers. Mon père est né le 29 décembre 1913 à Sedan, dans le nord du département des Ardennes. Il était fils... du capitaine Louis Châtelain au 3e régiment de génie de Charleville-Mézières. C'était le petit dernier d'une fratrie de trois. Il a épousé la carrière militaire. À l'époque, je pense qu'il y en avait beaucoup qui prenaient cet axe-là, parce que vous étiez le dernier. Et puis, il avait été élevé quand même avec une certaine rigueur militaire par son père. Quand il partait... 40 parce qu'il est parti dans la zone Andordogne qui n'était pas occupée. Donc c'est là qu'il est rentré et il s'est marié en 42 avec notre mère. Je pense qu'il y avait des choses qu'il ne pouvait pas dire. Et puis en général, vous avez le droit de réserve en tant que militaire et vous ne dites pas tout ce que vous faites. Sa carrière a été diverse et variée. Il s'est engagé volontaire au 26e Régiment d'Infanterie à Thionville. Il a été rappelé en 1939. Et en 1940, son régiment a été dissous à l'arrivée des Allemands. Et donc là, il est rentré dans la résistance militaire. Il est parti, il a fait l'Indochine. Pendant plus d'un an et demi, il a pris le bateau, il est resté à Saigon. Il travaillait nuit et jour, c'est ce qui était marqué dans ses registres, par ses supérieurs, et qu'il a remis à jour tout le précédent d'état civil de Saigon, aussi bien militaire que civil. Alors lui, j'ai vu qu'il avait demandé à aller sur le terrain, et son chef hiérarchique. à marquer pas question à Gaston Chatelain, vous restez en poste ici jusqu'à la fin de votre mission. Notre mère, elle était quand même à la tête de quatre enfants. Ce qui s'est passé, c'est qu'il fallait qu'elle tienne les rênes, parce que ce n'était pas évident, on la surnommait la judenchef. Donc il fallait que ça fasse le droit. Si on n'était pas dans les rails, on risquait de partir comme enfant de troupe, ce qui se faisait à l'époque. Elle était institutrice. Les seuls Noël que j'avais, c'était tous les quatre ans. Alors, ils ramenaient avec des jeux, à l'époque, de voitures. Vous appuyez sur un bouton, ça tournait. Il y avait quoi ? Il y avait des trains électriques. À l'époque, c'était le train électrique, mais avec des gros wagons qui faisaient 30 ou 40 centimètres. C'était le truc. Puis, ma soeur, c'était des trucs de poupées. En retour de son affectation du premier bâtillon de marche d'Orient, d'Extrême-Orient, pardon, qui était basé à Saigon pour 29 mois. Le paquebot, le pasteur, le ramène à Marseille avec d'autres soldats d'Indochine, dont mon père, après 18 jours de traversée en mer. Il a été muté au 93e Régiment d'Infanterie, il rejoindra à l'issue de son congé de fin de campagne la caserne Charras à Courbevoie le 23 septembre 1951, puis sera affecté successivement à la direction du personnel militaire de l'armée de terre à Paris et à Versailles. Muté est débarqué à Colombéchar, situé dans le sud-ouest de l'Algérie, à 80 km de la frontière marocaine et à environ 1000 km d'Alger. Le 6 décembre 1957, il reviendra à notre domicile, dans le 12e arrondissement, pour passer son mois de congé avec nous en juillet 1958. Il fut blessé grièvement le 7 novembre 1958 par un véhicule bélier, Renault Dauphine, avec deux de ses camarades dans l'agglomération de Colomb-Béchar. Ces deux camarades furent légèrement blessés, tandis que mon père fut projeté sur le pare-brise de ce véhicule. Nous faisions une prière pour que notre père survive à ses graves blessures. Triste Noël en 1958, sans la présence de notre père. Comment je m'y suis pris ? J'ai rassemblé tous les documents relatifs à son concours militaire que j'ai pris en main à ma retraite. Alors si vous voulez, pour moi, toutes ces informations que j'ai réussi à extraire en étant très rigoureux, parce que je ne voulais pas que ça soit une histoire de Pierre-Paul Jacques, je suis resté toujours sur des choses bien factuelles. Donc ma première démarche a été d'aller directement au service départemental des archives des Ardennes, à Charleville. où là j'ai retrouvé tout son état. Ensuite, j'ai voulu en avoir un peu plus. J'ai été sur le service historique de Vincennes, où là j'ai retrouvé son parcours de résistant. Ensuite, j'ai fait appel au service historique du Blanc. La particularité, c'est que j'ai retrouvé le procès verbal de gendarmerie de Colomb-Béchar suite à l'accident de mon père. Vu la gravité de ses blessures, notre mère avait pris l'avion, les premières caravels à l'époque, pour se rendre au chevet de notre père. Il en décédera le 16 décembre 1958 à l'hôpital, sera inhumé dans un dépositoire au cimetière de l'AEA en banlieue d'Alger. Notre père était âgé de 44 ans à son décès. Notre mère était âgée de 35 ans. Mon frère Jean-Michel était âgé de 15 ans. Mon second frère, Dominique, était âgé de 11 ans. Moi-même, j'étais âgé de 6 ans, et ma petite sœur, âgée de 2 ans. Et là, il y avait le jour de sa réunimation à Tunis. Dans le déroulé, il y a eu la base aérienne qui était à côté, avec une délégation d'aviation, qui sont venues pour transporter le corps de notre père, pour le réunimer. Le fait de ne pas avoir été à Saint-Vent-Ferrand, je crois que... Mais ça se faisait comme ça partout à l'époque, on ne voulait pas que les enfants... J'aurais bien voulu, mais bon, est-ce que j'aurais compris quelque chose à 6 ans ? Je ne pense pas. Mon frère de 10 ans, c'est dommage qu'il n'y ait pas été, mais bon, après c'est la vie, puis c'est comme ça. Mon père avait dû avoir le pressentiment que ça n'allait pas aboutir. Il s'était mis à Courbeauvoie, il était avec un autre collègue, un autre camarade à lui. Et avant de partir, il lui avait dit, ça c'est parce que cette personne est devenue après notre subrogé tuteur. Donc il avait dit, si jamais il n'y arrive pas que ce soit, tu reprends les rênes pour aider ma famille. La particularité, c'est que mon père est né à Sedan, donc il y a un monument qui se trouve à Charleville, où dessus vous avez le nom des 174 combattants qui sont tombés en Algérie, Ardonnay, où il y a un hommage tous les ans au 5 décembre, qui avait été créé d'ailleurs par Jacques Chirac à l'époque. Il y a cette commémoration. À partir de là, vous avez un autre monument mort qui se trouve dans le cimetière du Père Lachaise qui avait été mis en place par Delanoë. l'ITMR, et là vous avez le nombre immense de tous les morts pour la France qui sont tombés, qui habitaient Paris et qui sont tombés en Algérie. C'est les deux points forts. Mon père a été sur le monument aux morts où il résidait à l'époque, c'est-à-dire à la Neuville-la-Mer, à quelques kilomètres de Sedan. Par contre, il a été réunimé à Tunis, mais il n'est pas marqué sur le monument aux morts parce qu'il n'était pas résident. Parce que ma mère a souhaité qu'il soit enterré à Tunis-Trunis. Parce que le père de ma mère, qui était brigadier... police dans le 18ème et qu'on appelait les hirondelles. Et donc du coup, je pense qu'il s'était établi là-bas à Tunis parce qu'il y avait déjà une personne de la famille qui était là. Et du coup, ils avaient pris leur retraite sur Tunis-Trunis. Et donc, la concession a été offerte à l'époque par le maire de Tunis-Trunis. Il y a une reconnaissance qu'il a eue de son vivant. Quand il est passé, il a eu cinq ou six décisions par citation. Monsieur a engagé au Sommier français. via le président, à l'époque le colonel honoraire Maurice Le Glin, lors de la remise en état d'un soldat, Valentin de 14-18, dont la tombe était dans un piteux état. Et donc on a refait ça, on a fait venir les habitants dans le cimetière de Cuny. Et puis suite à ça... ... Maurice Deglin me dit « Tiens, Châtelain, est-ce que ça ne vous dirait pas de reprendre derrière moi le souvenir français ? Vu votre parcours que vous avez eu dans vos recherches par rapport à votre père, je lui ai dit « Écoutez, bon coup, je reprends derrière et je vais m'atteler à faire toutes les recherches inimaginables pour retracer le parcours de mon père. » La mission, c'est une mission de mémoire. Et en tant que président du Souvenir français, je fais... passer la mémoire de notre père à chaque fois que je peux le faire, aussi bien dans des assemblées générales d'adhérents ou quand je rencontre des mères pour pour les inciter à prendre le souvenir français avec nous et que nous en fin de compte on est un passeur de mémoire. Je pense que les familles à l'heure actuelle et c'est suite à toutes les cérémonies, anniversaires, etc. Il y a beaucoup de gens qui recherchent maintenant Pour en savoir un peu plus, il faut le faire en plusieurs étapes. Clôturer, non, parce qu'on peut peut-être encore en apprendre, mais il n'existait pas. Ce travail de recherche que j'ai fait n'existait pas, donc j'avais envie de connaître. Connaître, non pas parce qu'on pouvait dire de mon père quelqu'un de posé, etc. Ça, pour moi, ce n'était pas factuel. J'avais envie de voir exactement tout ce qui s'était passé au fur et à mesure de sa carrière militaire d'active. C'est pour ça que j'ai tenu à faire toutes ces recherches. J'en parle plus précisément avec ma grande-fille d'un premier mariage, qui a une cinquantaine d'années. Et donc, je suis grand-père de deux petites filles, une de 22 et une de 20 ans. Et donc, j'ai fait tout un bouc. Et comme ça, je lui ai donné pour elle et ses enfants, qu'ils sachent un peu ce qui s'est passé au niveau de mon père, et donc leur arrière-grand-père. Je suis un passeur de mémoire, c'est tout. J'ai retrouvé l'ancien commandant de la compagnie, celui lui aussi qui s'est fait buter là-bas à Colomb-Béchar. Et j'ai retrouvé, je crois que c'était sa nièce. Et quand j'ai retrouvé, parce qu'il fallait une dérogation par la DMPA pour retrouver tout le parcours, et dans le lot, j'avais retrouvé quand est-ce qu'il était parti à Paris, son dernier 14 juillet. Et j'avais retrouvé le nom des personnes du 14 juillet qui étaient parties, et donc l'organigramme qui commandait la compagnie. Et j'ai retrouvé dedans, je ne sais pas pourquoi, j'ai lancé sur internet, sur Google, compagnie Sarian Porté de la Zoustana, et j'ai rentré le nom de cette personne, de ce militaire. Au bout de deux mois, j'ai reçu un retour qui m'a dit qu'il avait bien connu notre père. Alors là, je suis tombé le bec dans l'eau, en parlant grossièrement. Et donc du coup, je lui ai dit, ça serait bien qu'on se rencontre. On a été dans une brasserie à Gare de Lyon, parce qu'il venait de RER. Il m'a dit, écoutez, je vais vous dire honnêtement, c'est que votre père était de l'as de vive voix, ce n'était pas de la famille, comme quoi c'était quelqu'un de très respectueux, de très calme, de très sensé. Et il m'a dit qu'il parlait souvent de ses enfants. C'était, ça prend au trip, quoi. Donc,

  • Speaker #2

    voilà.

  • Speaker #1

    Vous venez d'écouter Passeurs d'Histoire, un podcast du Souvenir français. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire avec 5 étoiles et en vous abonnant. Pour en savoir plus, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux ou sur notre site internet dont vous trouverez les liens en description. Rendez-vous dans deux semaines pour découvrir une nouvelle histoire.

Description

Thierry CHATELAIN, Président du comité du Souvenir Français de Rethel dans les Ardennes raconte à notre micro l'histoire de son père, Gaston CHATELAIN

Ayant renouvelé son engagement militaire à l’issue de son service obligatoire, Gaston participe à la bataille de France en 1940, puis entre en résistance après la défaite. 

Après la Libération, il poursuit sa carrière militaire et il est envoyé en Algérie à plusieurs reprises. Il y est finalement mortellement blessé.


Découvrez le destin d’un homme, ainsi que celui d’une famille marquée à tout jamais par le deuil. 


Ils sont français ou étrangers, généraux ou soldats, résistants, civils ou bien encore infirmiers. Certains sont restés dans les livres d’histoires ou bien dans le silence de l'anonymat, et pourtant ils ont tous un point commun : ils se sont battus pour la France. Découvrez le récit de ces héros connus ou inconnus ayant participé aux derniers grands conflits contemporains :  qui étaient-ils ? Quels sont leurs parcours ? Où se sont-ils battus ? Quels souvenirs et leçons nous ont-ils laissés? 

Tantôt raconté par un ou une historien(ne), tantôt par un ou une descendant(e), plongez dans des tranches de vie, ces histoires intimes qui forment la grande mosaïque de notre mémoire collective.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ce travail de recherche que j'ai fait n'existait pas, donc j'avais envie de connaître.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le bassin d'histoire, le podcast de la mémoire. Gaston par Thierry s'engageait de père en fils.

  • Speaker #0

    Je suis Thierry Châtelain, je suis président du comité du souvenir français de Rotel dans le Sud Ardennes. J'ai 72 ans, retraité cadre administratif au Bazar de l'Hôtel de Ville à Paris. Je souhaite vous faire découvrir le parcours militaire de mon père, l'adjudant-chef Gaston Châtelain, qui avait été affecté au 93e régiment d'infanterie. L'origine de mes souvenirs remonte au début décembre 58, quand deux personnes de la mairie du 12e sont venues apprendre à notre mère que notre père avait été grièvement blessé par une voiture avec deux de ses camarades dans l'agglomération de Colomb-Béchar et avait été édiporté à l'hôpital neurologique Mayo à Algiers. Mon père est né le 29 décembre 1913 à Sedan, dans le nord du département des Ardennes. Il était fils... du capitaine Louis Châtelain au 3e régiment de génie de Charleville-Mézières. C'était le petit dernier d'une fratrie de trois. Il a épousé la carrière militaire. À l'époque, je pense qu'il y en avait beaucoup qui prenaient cet axe-là, parce que vous étiez le dernier. Et puis, il avait été élevé quand même avec une certaine rigueur militaire par son père. Quand il partait... 40 parce qu'il est parti dans la zone Andordogne qui n'était pas occupée. Donc c'est là qu'il est rentré et il s'est marié en 42 avec notre mère. Je pense qu'il y avait des choses qu'il ne pouvait pas dire. Et puis en général, vous avez le droit de réserve en tant que militaire et vous ne dites pas tout ce que vous faites. Sa carrière a été diverse et variée. Il s'est engagé volontaire au 26e Régiment d'Infanterie à Thionville. Il a été rappelé en 1939. Et en 1940, son régiment a été dissous à l'arrivée des Allemands. Et donc là, il est rentré dans la résistance militaire. Il est parti, il a fait l'Indochine. Pendant plus d'un an et demi, il a pris le bateau, il est resté à Saigon. Il travaillait nuit et jour, c'est ce qui était marqué dans ses registres, par ses supérieurs, et qu'il a remis à jour tout le précédent d'état civil de Saigon, aussi bien militaire que civil. Alors lui, j'ai vu qu'il avait demandé à aller sur le terrain, et son chef hiérarchique. à marquer pas question à Gaston Chatelain, vous restez en poste ici jusqu'à la fin de votre mission. Notre mère, elle était quand même à la tête de quatre enfants. Ce qui s'est passé, c'est qu'il fallait qu'elle tienne les rênes, parce que ce n'était pas évident, on la surnommait la judenchef. Donc il fallait que ça fasse le droit. Si on n'était pas dans les rails, on risquait de partir comme enfant de troupe, ce qui se faisait à l'époque. Elle était institutrice. Les seuls Noël que j'avais, c'était tous les quatre ans. Alors, ils ramenaient avec des jeux, à l'époque, de voitures. Vous appuyez sur un bouton, ça tournait. Il y avait quoi ? Il y avait des trains électriques. À l'époque, c'était le train électrique, mais avec des gros wagons qui faisaient 30 ou 40 centimètres. C'était le truc. Puis, ma soeur, c'était des trucs de poupées. En retour de son affectation du premier bâtillon de marche d'Orient, d'Extrême-Orient, pardon, qui était basé à Saigon pour 29 mois. Le paquebot, le pasteur, le ramène à Marseille avec d'autres soldats d'Indochine, dont mon père, après 18 jours de traversée en mer. Il a été muté au 93e Régiment d'Infanterie, il rejoindra à l'issue de son congé de fin de campagne la caserne Charras à Courbevoie le 23 septembre 1951, puis sera affecté successivement à la direction du personnel militaire de l'armée de terre à Paris et à Versailles. Muté est débarqué à Colombéchar, situé dans le sud-ouest de l'Algérie, à 80 km de la frontière marocaine et à environ 1000 km d'Alger. Le 6 décembre 1957, il reviendra à notre domicile, dans le 12e arrondissement, pour passer son mois de congé avec nous en juillet 1958. Il fut blessé grièvement le 7 novembre 1958 par un véhicule bélier, Renault Dauphine, avec deux de ses camarades dans l'agglomération de Colomb-Béchar. Ces deux camarades furent légèrement blessés, tandis que mon père fut projeté sur le pare-brise de ce véhicule. Nous faisions une prière pour que notre père survive à ses graves blessures. Triste Noël en 1958, sans la présence de notre père. Comment je m'y suis pris ? J'ai rassemblé tous les documents relatifs à son concours militaire que j'ai pris en main à ma retraite. Alors si vous voulez, pour moi, toutes ces informations que j'ai réussi à extraire en étant très rigoureux, parce que je ne voulais pas que ça soit une histoire de Pierre-Paul Jacques, je suis resté toujours sur des choses bien factuelles. Donc ma première démarche a été d'aller directement au service départemental des archives des Ardennes, à Charleville. où là j'ai retrouvé tout son état. Ensuite, j'ai voulu en avoir un peu plus. J'ai été sur le service historique de Vincennes, où là j'ai retrouvé son parcours de résistant. Ensuite, j'ai fait appel au service historique du Blanc. La particularité, c'est que j'ai retrouvé le procès verbal de gendarmerie de Colomb-Béchar suite à l'accident de mon père. Vu la gravité de ses blessures, notre mère avait pris l'avion, les premières caravels à l'époque, pour se rendre au chevet de notre père. Il en décédera le 16 décembre 1958 à l'hôpital, sera inhumé dans un dépositoire au cimetière de l'AEA en banlieue d'Alger. Notre père était âgé de 44 ans à son décès. Notre mère était âgée de 35 ans. Mon frère Jean-Michel était âgé de 15 ans. Mon second frère, Dominique, était âgé de 11 ans. Moi-même, j'étais âgé de 6 ans, et ma petite sœur, âgée de 2 ans. Et là, il y avait le jour de sa réunimation à Tunis. Dans le déroulé, il y a eu la base aérienne qui était à côté, avec une délégation d'aviation, qui sont venues pour transporter le corps de notre père, pour le réunimer. Le fait de ne pas avoir été à Saint-Vent-Ferrand, je crois que... Mais ça se faisait comme ça partout à l'époque, on ne voulait pas que les enfants... J'aurais bien voulu, mais bon, est-ce que j'aurais compris quelque chose à 6 ans ? Je ne pense pas. Mon frère de 10 ans, c'est dommage qu'il n'y ait pas été, mais bon, après c'est la vie, puis c'est comme ça. Mon père avait dû avoir le pressentiment que ça n'allait pas aboutir. Il s'était mis à Courbeauvoie, il était avec un autre collègue, un autre camarade à lui. Et avant de partir, il lui avait dit, ça c'est parce que cette personne est devenue après notre subrogé tuteur. Donc il avait dit, si jamais il n'y arrive pas que ce soit, tu reprends les rênes pour aider ma famille. La particularité, c'est que mon père est né à Sedan, donc il y a un monument qui se trouve à Charleville, où dessus vous avez le nom des 174 combattants qui sont tombés en Algérie, Ardonnay, où il y a un hommage tous les ans au 5 décembre, qui avait été créé d'ailleurs par Jacques Chirac à l'époque. Il y a cette commémoration. À partir de là, vous avez un autre monument mort qui se trouve dans le cimetière du Père Lachaise qui avait été mis en place par Delanoë. l'ITMR, et là vous avez le nombre immense de tous les morts pour la France qui sont tombés, qui habitaient Paris et qui sont tombés en Algérie. C'est les deux points forts. Mon père a été sur le monument aux morts où il résidait à l'époque, c'est-à-dire à la Neuville-la-Mer, à quelques kilomètres de Sedan. Par contre, il a été réunimé à Tunis, mais il n'est pas marqué sur le monument aux morts parce qu'il n'était pas résident. Parce que ma mère a souhaité qu'il soit enterré à Tunis-Trunis. Parce que le père de ma mère, qui était brigadier... police dans le 18ème et qu'on appelait les hirondelles. Et donc du coup, je pense qu'il s'était établi là-bas à Tunis parce qu'il y avait déjà une personne de la famille qui était là. Et du coup, ils avaient pris leur retraite sur Tunis-Trunis. Et donc, la concession a été offerte à l'époque par le maire de Tunis-Trunis. Il y a une reconnaissance qu'il a eue de son vivant. Quand il est passé, il a eu cinq ou six décisions par citation. Monsieur a engagé au Sommier français. via le président, à l'époque le colonel honoraire Maurice Le Glin, lors de la remise en état d'un soldat, Valentin de 14-18, dont la tombe était dans un piteux état. Et donc on a refait ça, on a fait venir les habitants dans le cimetière de Cuny. Et puis suite à ça... ... Maurice Deglin me dit « Tiens, Châtelain, est-ce que ça ne vous dirait pas de reprendre derrière moi le souvenir français ? Vu votre parcours que vous avez eu dans vos recherches par rapport à votre père, je lui ai dit « Écoutez, bon coup, je reprends derrière et je vais m'atteler à faire toutes les recherches inimaginables pour retracer le parcours de mon père. » La mission, c'est une mission de mémoire. Et en tant que président du Souvenir français, je fais... passer la mémoire de notre père à chaque fois que je peux le faire, aussi bien dans des assemblées générales d'adhérents ou quand je rencontre des mères pour pour les inciter à prendre le souvenir français avec nous et que nous en fin de compte on est un passeur de mémoire. Je pense que les familles à l'heure actuelle et c'est suite à toutes les cérémonies, anniversaires, etc. Il y a beaucoup de gens qui recherchent maintenant Pour en savoir un peu plus, il faut le faire en plusieurs étapes. Clôturer, non, parce qu'on peut peut-être encore en apprendre, mais il n'existait pas. Ce travail de recherche que j'ai fait n'existait pas, donc j'avais envie de connaître. Connaître, non pas parce qu'on pouvait dire de mon père quelqu'un de posé, etc. Ça, pour moi, ce n'était pas factuel. J'avais envie de voir exactement tout ce qui s'était passé au fur et à mesure de sa carrière militaire d'active. C'est pour ça que j'ai tenu à faire toutes ces recherches. J'en parle plus précisément avec ma grande-fille d'un premier mariage, qui a une cinquantaine d'années. Et donc, je suis grand-père de deux petites filles, une de 22 et une de 20 ans. Et donc, j'ai fait tout un bouc. Et comme ça, je lui ai donné pour elle et ses enfants, qu'ils sachent un peu ce qui s'est passé au niveau de mon père, et donc leur arrière-grand-père. Je suis un passeur de mémoire, c'est tout. J'ai retrouvé l'ancien commandant de la compagnie, celui lui aussi qui s'est fait buter là-bas à Colomb-Béchar. Et j'ai retrouvé, je crois que c'était sa nièce. Et quand j'ai retrouvé, parce qu'il fallait une dérogation par la DMPA pour retrouver tout le parcours, et dans le lot, j'avais retrouvé quand est-ce qu'il était parti à Paris, son dernier 14 juillet. Et j'avais retrouvé le nom des personnes du 14 juillet qui étaient parties, et donc l'organigramme qui commandait la compagnie. Et j'ai retrouvé dedans, je ne sais pas pourquoi, j'ai lancé sur internet, sur Google, compagnie Sarian Porté de la Zoustana, et j'ai rentré le nom de cette personne, de ce militaire. Au bout de deux mois, j'ai reçu un retour qui m'a dit qu'il avait bien connu notre père. Alors là, je suis tombé le bec dans l'eau, en parlant grossièrement. Et donc du coup, je lui ai dit, ça serait bien qu'on se rencontre. On a été dans une brasserie à Gare de Lyon, parce qu'il venait de RER. Il m'a dit, écoutez, je vais vous dire honnêtement, c'est que votre père était de l'as de vive voix, ce n'était pas de la famille, comme quoi c'était quelqu'un de très respectueux, de très calme, de très sensé. Et il m'a dit qu'il parlait souvent de ses enfants. C'était, ça prend au trip, quoi. Donc,

  • Speaker #2

    voilà.

  • Speaker #1

    Vous venez d'écouter Passeurs d'Histoire, un podcast du Souvenir français. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire avec 5 étoiles et en vous abonnant. Pour en savoir plus, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux ou sur notre site internet dont vous trouverez les liens en description. Rendez-vous dans deux semaines pour découvrir une nouvelle histoire.

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