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Passeurs d'histoires - le podcast de la mémoire

E9 - S'engager par Gérald - la transmission de la mémoire et la formation à la citoyenneté

E9 - S'engager par Gérald - la transmission de la mémoire et la formation à la citoyenneté

22min |24/12/2024
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Description

Gérald MORILLAS est Délégué Général de la Loire-Atlantique pour Le Souvenir Français.

Engagé dans sa vie professionnelle dans la marine, il est aujourd’hui déterminé à transmettre ses valeurs aux plus jeunes. 

A travers des anecdotes, Gérald raconte au micro du Souvenir Français la façon dont il contribue, à l’échelle de son département, à rendre hommage à celles et ceux qui se sont battus pour notre liberté. 


A travers le témoignage des bénévoles du Souvenir Français, ce programme a pour objectif de comprendre pourquoi ces hommes et ces femmes de tous âges, d’extractions sociales ou de cultures différentes, s’engagent au quotidien pour une cause que certains pourraient qualifier de passéiste : la mémoire combattante.


Pourquoi ce choix ? Pourquoi c’est important pour eux ? Quel est leur cheminement personnel ? En quoi cet engagement donne-t-il un sens à leur vie ? Quel lien entretiennent-ils avec le souvenir et la transmission ? Quel est leur rôle en tant que bénévole ? Comment agissent-ils concrètement sur le terrain ? En quoi selon eux les conflits du passé peuvent-ils aider les générations futures à construire un monde meilleur ? 

Le Souvenir Français recueille ces voix qui ont décidé de perpétuer le souvenir de celles et ceux qui se sont engagés pour la France et pour que les générations à venir ne les oublient pas. 


Passeurs d’histoires est un podcast de l’Association Le Souvenir Français, produit par Suniwan.

Retrouvez une nouvelle histoire toutes les deux semaines. 


Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux :

Site internet : www.le-souvenir-francais.fr 

Instagram : www.instagram.com/lesouvenirfrancaisofficiel 

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Linkedin : https://fr.linkedin.com/company/le-souvenir-fran-ais-si-ge 

X : https://x.com/SF_Siege 




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la passion qui nous fait avancer. Quand on est passionné pour quelque chose, on est conduit naturellement vers le but qu'on s'est fixé. Ça nous fait avancer et puis surtout c'est contagieux. Bienvenue dans Bassin d'Histoire, le podcast de la mémoire. S'engager par Gérald. La transmission de la mémoire et la formation à la citoyenneté. Je m'appelle Gérald Ausha, je réside à Port-Niché en Loire-Atlantique et je suis né en 1950. J'ai 74 ans aujourd'hui. Mon lieu de naissance était un département français et ce département est devenu une terre étrangère. Je suis ce que l'on appelle un Français d'Algérie ou plus communément un Pied-Noir. J'ai grandi en Algérie de 1950 à 1962, c'est-à-dire qu'à la date de l'indépendance de l'Algérie, j'avais 12 ans. C'est l'âge à laquelle j'ai dû quitter ce pays où je suis né, et j'ai connu toute la guerre de 1954 à 1962. Je suis né en bord de mer, dans cette ville d'Oran. Je suis comme les mammifères marins, je ne peux pas me sentir au milieu des terres, je me sens échoué. Donc j'ai besoin de retrouver la mer. Et à 17 ans, ma façon de retrouver la mer a été de m'engager dans la marée. J'ai passé un concours, l'école de maistrance de l'aéronautique navale, et j'ai fait tout un cursus pour être ce que l'on appelle un marin du ciel. J'ai été tout d'abord navigateur aérien, puis coordonnateur tactique, c'est-à-dire le chef d'orchestre à bord des avions de patrouille maritime. J'ai fait une carrière qui m'a emmené aux quatre coins du monde. J'ai 6500 heures de vol et je totalise 150 heures de vol au-dessus de zone hostile. Ceci m'a conduit à voler en Afrique, en Mauritanie, Ausha. Et j'ai fait comme ça toutes les opérations qui se sont faites de 1977 jusqu'à la fin des années 80. Je suis bénévole du Souvenir français depuis 2005. Lorsque j'ai posé mon sac à terre à Pornichet, j'ai rencontré ce que j'appelle un vieux soldat. C'était quelqu'un qui s'occupait du Souvenir français. Pour le nommer, Serge Opresco. C'est lui qui m'a ouvert sur le Souvenir français. Et forcément, je n'avais pas de choix, mais c'était une obligation que d'adhérer au Souvenir français. À sa mort... Je lui ai promis que je ferais tout mon possible pour aider celle qui sera à sa suite la présidente du comité. C'est ce que j'ai fait et j'ai commencé par être vice-président du comité. Je m'occupais de toutes les charges administratives et elle s'occupait des tâches, je dirais, pratiques, du nettoyage des tombes dans les cérémonies. En 2021... Mon ami Jean Lederf cherchait un délégué général adjoint. Quel est le rôle d'un délégué général pour un département ? Eh bien, ce rôle, je le vois ainsi. La délégation générale du souvenir français pour un département est comparable à un traîneau et une meute de chien à l'avant. Dans cette meute de chien, il y a un chien de tête. Eh bien, je prends ce rôle. Je suis le chien de tête et il nous faudra porter... La charge qui est dans le chariot est d'entraîner tous les chiens qui sont derrière moi. Et tous ensemble, nous avançons. Nous avançons. Pour qui ? Pourquoi ? Pour le pilote du traîneau. Et ce pilote, qui est-il ? Il s'appelle Serge. Serge Barcellini. Eh bien, j'ai le plaisir d'être l'un des chiens de traîneau qui tire cette charge pour porter très loin la mission du souvenir français. Voilà comment je conçois le rôle du délégué général. J'ai commencé d'abord par accepter la charge de délégué général adjoint. Je ne voulais pas trop m'engager, mais Jean Lederf était gravement malade. On n'a pas le droit de ne pas relever le drapeau qui tombe sur le sol. C'est un peu cet état d'esprit. Eh bien, pour moi, cette façon d'être me semble naturelle. Et donc, j'ai relevé le drapeau et il était rassuré. Jean Lederf, c'est un personnage. On parle de l'engagement, mais un engagement comme le sien est rare. Je vais vous dire une simple chose. La fin de sa vie, je l'ai accompagné jusque dans ses derniers jours. Il a passé trois semaines. en soins palliatifs. Et dans sa chambre de soins palliatifs, il a fait en trois semaines quatre adhésions au Souvenir français. Si ça, ce n'est pas le sens de l'engagement, alors c'est quoi ? Voilà les exemples que j'ai pu avoir pour le Souvenir français. Tous les morts pour la France, qu'ils soient résistants, qu'ils soient civils, qu'ils soient déportés, qu'ils soient soldats, ils ont donné leur vie pour nous. Parmi les dossiers dont on s'occupe, il y a derrière ces dossiers des hommes. C'est le cas de Jean Duplessis de Grenédan. Pour beaucoup, ça ne veut pas dire grand-chose, ce nom. Mais pour moi qui suis un marin du ciel, il veut dire beaucoup quand on commence à parler du dirigeable Dixmude. Un dirigeable Dixmude, il en était le commandant. Mais pour en être le commandant, il a d'abord vécu une grande aventure avant d'arriver à ce titre-là et à cette fonction. Pendant la... Première guerre mondiale, en 1917, Jean Duplessis de Grenédan a été désigné pour rejoindre l'école des pilotes de dirigeables. Le Dixmude en question, c'est un géant. C'était pour son époque le plus grand dirigeable au monde. Mais c'était un dirigeable allemand. C'était ce que l'on appelle un Zeppelin. Et c'est en dommage de guerre qu'il a été remis à la France. Pour Jean Duplessis de Grenédan, il passait d'un dirigeable de 68 mètres à un dirigeable de 225 mètres. Vous imaginez deux stades de foot. Sa hauteur, c'est un immeuble de huit étages. Donc, vous voyez le monstre ? Eh bien, le mérite de Jean Duplessis de Grenédan a été d'une part de réussir à ramener ce dirigeable. Et ensuite ? d'étudier tous les détails de sa construction, parce que la France n'avait aucun dirigeable de cette dimension-là, et surtout de cette technicité, c'est-à-dire dirigeable rigide. Jean Duplessis s'est attaché à cette tâche et a réussi à leur faire voler, et il a même battu le record de distance et d'endurance avec un ballon dirigeable. L'exploit de Jean Duplessis est tel qu'il en est devenu un pionnier et surtout un grand champion. C'est pourquoi tout le monde suivait ses exploits jusqu'au jour de décembre 1923, où il revenait d'un long voyage qu'il avait conduit de France jusqu'aux confins du Sahara algérien. Mais là, au large de la Sicile, par une nuit assez sombre. Il a disparu, tout le monde s'est inquiété, toute la presse s'en est emparée, jusqu'au jour où, le lendemain de Noël, le 26 décembre, des pêcheurs d'un port de pêche qui est au milieu de la côte sud de Sicile, après avoir jeté leur filet, les ramènent et trouvent un poids lourd à l'intérieur. Ils débarquent tout ça sur le pont de leur bateau. Et ils aperçoivent un corps humain dans un uniforme. Ils reviennent aussitôt au port. Ils consultent le plus savant des lieux, qui était le prêtre, le curé du village, lequel reconnaît tout de suite l'uniforme français. Et c'est ainsi que le corps de Jean Duplessis a été retrouvé. Jean Duplessis a eu droit à une inhumation dans son pays d'origine, qui s'appelle la Bernerie-en-Ré, en Loire-Atlantique. Et l'année dernière, au mois de décembre, il allait y avoir le centenaire de sa mort. On ne pouvait pas laisser sa tombe être, je dirais, souillée par les années. Il fallait faire quelque chose. Et bien pour faire quelque chose, il fallait réunir des fonds, comme toujours. Le projet, je me suis retrouvé en maître d'œuvre pour réunir ces fonds. J'ai rencontré M. le maire de la Bernerie, j'ai rencontré les associations locales, j'ai rencontré une autre association, les Amis du Dix-Mude à Pierrefeu. Et avec des parents éloignés de Jean Duplessis, et bien sûr avec le souvenir français de l'Ouere Atlantique, nous avons réuni la somme qui a permis la restauration de la tombe de Jean Duplessis de Grenédans. C'était bien naturel et normal. On a eu un pionnier de l'aviation maritime et de l'aviation en général. Et donc, il fallait rendre hommage à ce grand serviteur de la France. Tout simplement. La mémoire, c'est participer dans ces moments-là. La mémoire, elle est ensemble. Et ça, on a un travail à faire pour faire passer cette idée que la mémoire, c'est quelque chose qui commence par la tombe, ensuite la cérémonie au monument aux morts, et puis après, dans la transmission aux jeunes générations. Les jeunes sont champions. Il faut leur donner des exemples. Il faut leur donner une motivation. Je vais donc vous raconter l'histoire de Margot. Margot, lorsque je l'ai rencontrée, était une jeune fille qui avait à peine 12 ans. Elle participait aux cérémonies dans sa commune, une commune à peine de 2000 habitants. Et elle était présente au Monument aux morts avec beaucoup d'allant. Elle assistait avec un sérieux, une force, une présence qui n'était pas feinte. Elle était vraiment puissante. Et c'est comme ça que je l'ai connue à l'âge de 12 ans. Je l'ai vue grandir. Et ensuite, les années passant, elle a fait partie du conseil municipal des jeunes. Ensuite, elle s'est trouvée. avoir passé son bac, brillamment, et là, de commencer des études de droit. Et l'année de ses 18 ans, j'ai eu l'occasion de faire le congrès départemental à Mesquère. Après avoir échangé avec Margot, je lui ai demandé si elle acceptait d'être la porte-parole des jeunes du Souvenir français. Effectivement, au sein du Souvenir français, comme dans d'autres associations, on trouve des jeunes comme porte-drapeau. Mais moi, porte-drapeau... C'est silencieux. Moi, j'aime bien qu'il soit porte-parole. Et je lui ai proposé le challenge. Accepterais-tu de prendre la parole à l'occasion du congrès, où il y avait la table officielle, toujours des gens d'un âge certain, pour ne pas dire d'un certain âge aussi bien. Et je lui ai demandé de prendre la parole. Elle a accepté et elle a créé la stupéfaction. Elle avait 18 ans. Elle s'est adressée à tous ceux par terre et c'est elle qui avait composé son propos sur comment elle voyait l'action des jeunes au sein du souvenir français. Je peux vous assurer que ça a créé un waouh de stupeur, de surprise, en disant mais qu'est-ce que c'est que cette môme ? Parce que c'est à peine 18 ans et en plus de ça, c'est un petit bout de jeune femme, petite taille, menu, mais alors les propos sont lourds, bien pensés. bien taillées, qu'on dit des qualités d'interlocutrices impressionnantes. Les initiatives sur le terrain, elles sont diverses et multiples. Moi, ça fait partie de mon meilleur souvenir, c'est cette aventure avec les jeunes de Saint-Nazaire-aux-Vallies, le club de rugby de Saint-Nazaire. Il se trouve, il n'y a pas de hasard, que le kiné de l'équipe de rugby, des jeunes, est l'époux d'une professeure d'histoire-géographie qui est grandement investie dans les actions mémorielles. auprès d'autres associations, mais aussi au niveau du Souvenir français. Et ainsi, une convention a été passée entre le club de rubis, le SNO de Saint-Nazaire, et le Souvenir français de Saint-Nazaire. Et cette convention dit la chose suivante, nous déposons un drapeau du Souvenir français et le club s'engage à porter ce drapeau à deux occasions pour le 8. mai et pour le 11 novembre. Chaque année, le club est présent et au mois d'octobre, les jeunes de l'équipe de rugby participent avec le comité au nettoyage des tombes. Pour moi qui suis ancien joueur de rugby, pour moi c'est un grand honneur. Je suis trop fier de pouvoir dire, regardez les gars, c'est le rugby, c'est cet esprit. J'essaie de développer cette action qui s'est produite avec le rugby dans les autres sports, les sports collectifs comme le football. Il faut dire que pour l'équipe de rugby et pour leurs dirigeants, ils font des jeunes gens sportifs formés au jeu, mais ils font aussi des jeunes gens formés dans le parcours citoyen. La citoyenneté, ils y tiennent et ça complète bien l'éducation qu'ils comptent donner à leurs joueurs. C'est très important. Une tête bien faite, mais dans une société où ils jouent un rôle aussi. L'engagement, pourquoi se fait-il ? Il se fait parce qu'on a en face de nous ce que l'on appelle les combattants. Cette année, pour marquer l'action du souvenir français dans la Loire-Atlantique, nous avons choisi un combattant qui est un jeune mort il y a 80 ans en juin 1944. Il s'appelait Georges Chomeil. Il avait juste 18 ans. Ce garçon fait partie de tous ces jeunes qui ont été rejoindre les Maquis au lendemain du 6 juin 1944. En 1940, il voit arriver les Allemands à Saint-Nazaire. Il était apprenti au chantier de l'Atlantique. Des troupes arrivaient. Et voir une troupe étrangère fouler le sol de son pays, de sa ville, je pense à ce gamin de 14 ans. Ça ne vous laisse pas indifférent. On passe en 1943. Les alliés intensifient les bombardements sur toutes les poches, comme l'Orient, comme Saint-Nazaire, ou les bases fortifiées qui abritent des sous-marins. Et donc, la population évacue la ville pour aller en campagne, dans des zones moins à risque. C'est là qu'il s'est rapproché de la zone du Maquis de Safré, qu'il est allé rejoindre au mois de juin. L'effet du 6 juin a été le détonateur de son engagement. Depuis longtemps, il voulait se rapprocher du maquis des résistants. Le maquis a peu d'armes. Ils sont 300, 300 jeunes pour la plupart, des jeunes gens, et une soixantaine d'armes. Des armes automatiques comme un fusil mitrailleur, il n'y en a pas beaucoup sur 60 armes. Et là, on l'instruit sur le fusil mitrailleur. Et puis, dans la nuit du 27... Au 28 juin 1944, le maquis est encerclé. Des troupes nazies avec des SS, des miliciens français. Il devait être de l'ordre de 3 heures du matin. Il était avec son fusil mitrailleur au pied d'un chêne. Et lorsque les combats ont commencé, avec son fusil mitrailleur, il les a retardés au maximum. Ainsi, les troupes... qui avançaient, ont eu forte affaire avec Georges Chomeil. Il est resté au pied de son chêne jusqu'à la dernière cartouche et le pauvre garçon a été massacré en finale à coups de crosse. Il a permis à plus de 200 de ses camarades de s'évader, de s'exfiltrer plutôt du lieu. Voilà Georges Chomeil, notre combattant. de 1944. Je ne peux pas évoquer la vie de ce garçon sans émotion, parce que on ne peut pas, quand on a 18 ans, quand on donne sa vie, on ne peut pas oublier une vie donnée pour son pays. C'est un acte extrême, c'est peut-être ce qui a fait que j'ai eu une vie militaire, parce que j'ai accepté de m'engager pour mon pays, si mon pays le demandait. Et ce garçon a tout donné. Et c'est pour ça qu'à l'occasion de l'anniversaire de sa mort, du 80e anniversaire, nous avons organisé sur la tombe de Georges Sommeil un rappel de sa vie. C'est pour ça que je l'ai choisi ce garçon-là, parce que je voulais un inconnu. En plus, il a été longtemps, on n'a pas reconnu, résistant, alors qu'il est mort les armes à la main. C'est mon camarade, mon copain, Jean Lederf, il est allé jusqu'à écrire au président de la République. Et là, ça s'est enfin débouché. C'est pour ça que j'ai tenu à ce que ce soit les jeunes, des jeunes qui parlent d'un jeune, ils ont le même âge. Il y a plusieurs domaines où on peut être engagé. Lorsque j'étais jeune marin, je me suis donc engagé pour une carrière militaire. Puis lorsque... J'ai fondé une famille. L'amour a fait que je me suis engagé. On peut s'engager pour une association, on peut s'engager dans une voie spirituelle ou religieuse. Tout autant d'orientations qui nécessitent un investissement total. On ne peut pas s'engager à moitié. L'engagement doit dépasser le 100%. L'engagement doit être animé par une passion. C'est la passion qui nous fait avancer parce que quand on est passionné pour quelque chose, on est conduit naturellement vers le but qu'on s'est fixé. Ça nous fait avancer. Comment voulez-vous convaincre ceux qui sont autour de vous ? La passion allume tous les feux autour de vous et elle est communicative. Vous venez d'écouter Passeurs d'Histoire, un podcast du Souvenir français. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire avec 5 étoiles et en vous abonnant. Pour en savoir plus, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux ou sur notre site internet, dont vous trouverez les liens en description. Rendez-vous dans deux semaines pour découvrir une nouvelle histoire.

Description

Gérald MORILLAS est Délégué Général de la Loire-Atlantique pour Le Souvenir Français.

Engagé dans sa vie professionnelle dans la marine, il est aujourd’hui déterminé à transmettre ses valeurs aux plus jeunes. 

A travers des anecdotes, Gérald raconte au micro du Souvenir Français la façon dont il contribue, à l’échelle de son département, à rendre hommage à celles et ceux qui se sont battus pour notre liberté. 


A travers le témoignage des bénévoles du Souvenir Français, ce programme a pour objectif de comprendre pourquoi ces hommes et ces femmes de tous âges, d’extractions sociales ou de cultures différentes, s’engagent au quotidien pour une cause que certains pourraient qualifier de passéiste : la mémoire combattante.


Pourquoi ce choix ? Pourquoi c’est important pour eux ? Quel est leur cheminement personnel ? En quoi cet engagement donne-t-il un sens à leur vie ? Quel lien entretiennent-ils avec le souvenir et la transmission ? Quel est leur rôle en tant que bénévole ? Comment agissent-ils concrètement sur le terrain ? En quoi selon eux les conflits du passé peuvent-ils aider les générations futures à construire un monde meilleur ? 

Le Souvenir Français recueille ces voix qui ont décidé de perpétuer le souvenir de celles et ceux qui se sont engagés pour la France et pour que les générations à venir ne les oublient pas. 


Passeurs d’histoires est un podcast de l’Association Le Souvenir Français, produit par Suniwan.

Retrouvez une nouvelle histoire toutes les deux semaines. 


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X : https://x.com/SF_Siege 




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la passion qui nous fait avancer. Quand on est passionné pour quelque chose, on est conduit naturellement vers le but qu'on s'est fixé. Ça nous fait avancer et puis surtout c'est contagieux. Bienvenue dans Bassin d'Histoire, le podcast de la mémoire. S'engager par Gérald. La transmission de la mémoire et la formation à la citoyenneté. Je m'appelle Gérald Ausha, je réside à Port-Niché en Loire-Atlantique et je suis né en 1950. J'ai 74 ans aujourd'hui. Mon lieu de naissance était un département français et ce département est devenu une terre étrangère. Je suis ce que l'on appelle un Français d'Algérie ou plus communément un Pied-Noir. J'ai grandi en Algérie de 1950 à 1962, c'est-à-dire qu'à la date de l'indépendance de l'Algérie, j'avais 12 ans. C'est l'âge à laquelle j'ai dû quitter ce pays où je suis né, et j'ai connu toute la guerre de 1954 à 1962. Je suis né en bord de mer, dans cette ville d'Oran. Je suis comme les mammifères marins, je ne peux pas me sentir au milieu des terres, je me sens échoué. Donc j'ai besoin de retrouver la mer. Et à 17 ans, ma façon de retrouver la mer a été de m'engager dans la marée. J'ai passé un concours, l'école de maistrance de l'aéronautique navale, et j'ai fait tout un cursus pour être ce que l'on appelle un marin du ciel. J'ai été tout d'abord navigateur aérien, puis coordonnateur tactique, c'est-à-dire le chef d'orchestre à bord des avions de patrouille maritime. J'ai fait une carrière qui m'a emmené aux quatre coins du monde. J'ai 6500 heures de vol et je totalise 150 heures de vol au-dessus de zone hostile. Ceci m'a conduit à voler en Afrique, en Mauritanie, Ausha. Et j'ai fait comme ça toutes les opérations qui se sont faites de 1977 jusqu'à la fin des années 80. Je suis bénévole du Souvenir français depuis 2005. Lorsque j'ai posé mon sac à terre à Pornichet, j'ai rencontré ce que j'appelle un vieux soldat. C'était quelqu'un qui s'occupait du Souvenir français. Pour le nommer, Serge Opresco. C'est lui qui m'a ouvert sur le Souvenir français. Et forcément, je n'avais pas de choix, mais c'était une obligation que d'adhérer au Souvenir français. À sa mort... Je lui ai promis que je ferais tout mon possible pour aider celle qui sera à sa suite la présidente du comité. C'est ce que j'ai fait et j'ai commencé par être vice-président du comité. Je m'occupais de toutes les charges administratives et elle s'occupait des tâches, je dirais, pratiques, du nettoyage des tombes dans les cérémonies. En 2021... Mon ami Jean Lederf cherchait un délégué général adjoint. Quel est le rôle d'un délégué général pour un département ? Eh bien, ce rôle, je le vois ainsi. La délégation générale du souvenir français pour un département est comparable à un traîneau et une meute de chien à l'avant. Dans cette meute de chien, il y a un chien de tête. Eh bien, je prends ce rôle. Je suis le chien de tête et il nous faudra porter... La charge qui est dans le chariot est d'entraîner tous les chiens qui sont derrière moi. Et tous ensemble, nous avançons. Nous avançons. Pour qui ? Pourquoi ? Pour le pilote du traîneau. Et ce pilote, qui est-il ? Il s'appelle Serge. Serge Barcellini. Eh bien, j'ai le plaisir d'être l'un des chiens de traîneau qui tire cette charge pour porter très loin la mission du souvenir français. Voilà comment je conçois le rôle du délégué général. J'ai commencé d'abord par accepter la charge de délégué général adjoint. Je ne voulais pas trop m'engager, mais Jean Lederf était gravement malade. On n'a pas le droit de ne pas relever le drapeau qui tombe sur le sol. C'est un peu cet état d'esprit. Eh bien, pour moi, cette façon d'être me semble naturelle. Et donc, j'ai relevé le drapeau et il était rassuré. Jean Lederf, c'est un personnage. On parle de l'engagement, mais un engagement comme le sien est rare. Je vais vous dire une simple chose. La fin de sa vie, je l'ai accompagné jusque dans ses derniers jours. Il a passé trois semaines. en soins palliatifs. Et dans sa chambre de soins palliatifs, il a fait en trois semaines quatre adhésions au Souvenir français. Si ça, ce n'est pas le sens de l'engagement, alors c'est quoi ? Voilà les exemples que j'ai pu avoir pour le Souvenir français. Tous les morts pour la France, qu'ils soient résistants, qu'ils soient civils, qu'ils soient déportés, qu'ils soient soldats, ils ont donné leur vie pour nous. Parmi les dossiers dont on s'occupe, il y a derrière ces dossiers des hommes. C'est le cas de Jean Duplessis de Grenédan. Pour beaucoup, ça ne veut pas dire grand-chose, ce nom. Mais pour moi qui suis un marin du ciel, il veut dire beaucoup quand on commence à parler du dirigeable Dixmude. Un dirigeable Dixmude, il en était le commandant. Mais pour en être le commandant, il a d'abord vécu une grande aventure avant d'arriver à ce titre-là et à cette fonction. Pendant la... Première guerre mondiale, en 1917, Jean Duplessis de Grenédan a été désigné pour rejoindre l'école des pilotes de dirigeables. Le Dixmude en question, c'est un géant. C'était pour son époque le plus grand dirigeable au monde. Mais c'était un dirigeable allemand. C'était ce que l'on appelle un Zeppelin. Et c'est en dommage de guerre qu'il a été remis à la France. Pour Jean Duplessis de Grenédan, il passait d'un dirigeable de 68 mètres à un dirigeable de 225 mètres. Vous imaginez deux stades de foot. Sa hauteur, c'est un immeuble de huit étages. Donc, vous voyez le monstre ? Eh bien, le mérite de Jean Duplessis de Grenédan a été d'une part de réussir à ramener ce dirigeable. Et ensuite ? d'étudier tous les détails de sa construction, parce que la France n'avait aucun dirigeable de cette dimension-là, et surtout de cette technicité, c'est-à-dire dirigeable rigide. Jean Duplessis s'est attaché à cette tâche et a réussi à leur faire voler, et il a même battu le record de distance et d'endurance avec un ballon dirigeable. L'exploit de Jean Duplessis est tel qu'il en est devenu un pionnier et surtout un grand champion. C'est pourquoi tout le monde suivait ses exploits jusqu'au jour de décembre 1923, où il revenait d'un long voyage qu'il avait conduit de France jusqu'aux confins du Sahara algérien. Mais là, au large de la Sicile, par une nuit assez sombre. Il a disparu, tout le monde s'est inquiété, toute la presse s'en est emparée, jusqu'au jour où, le lendemain de Noël, le 26 décembre, des pêcheurs d'un port de pêche qui est au milieu de la côte sud de Sicile, après avoir jeté leur filet, les ramènent et trouvent un poids lourd à l'intérieur. Ils débarquent tout ça sur le pont de leur bateau. Et ils aperçoivent un corps humain dans un uniforme. Ils reviennent aussitôt au port. Ils consultent le plus savant des lieux, qui était le prêtre, le curé du village, lequel reconnaît tout de suite l'uniforme français. Et c'est ainsi que le corps de Jean Duplessis a été retrouvé. Jean Duplessis a eu droit à une inhumation dans son pays d'origine, qui s'appelle la Bernerie-en-Ré, en Loire-Atlantique. Et l'année dernière, au mois de décembre, il allait y avoir le centenaire de sa mort. On ne pouvait pas laisser sa tombe être, je dirais, souillée par les années. Il fallait faire quelque chose. Et bien pour faire quelque chose, il fallait réunir des fonds, comme toujours. Le projet, je me suis retrouvé en maître d'œuvre pour réunir ces fonds. J'ai rencontré M. le maire de la Bernerie, j'ai rencontré les associations locales, j'ai rencontré une autre association, les Amis du Dix-Mude à Pierrefeu. Et avec des parents éloignés de Jean Duplessis, et bien sûr avec le souvenir français de l'Ouere Atlantique, nous avons réuni la somme qui a permis la restauration de la tombe de Jean Duplessis de Grenédans. C'était bien naturel et normal. On a eu un pionnier de l'aviation maritime et de l'aviation en général. Et donc, il fallait rendre hommage à ce grand serviteur de la France. Tout simplement. La mémoire, c'est participer dans ces moments-là. La mémoire, elle est ensemble. Et ça, on a un travail à faire pour faire passer cette idée que la mémoire, c'est quelque chose qui commence par la tombe, ensuite la cérémonie au monument aux morts, et puis après, dans la transmission aux jeunes générations. Les jeunes sont champions. Il faut leur donner des exemples. Il faut leur donner une motivation. Je vais donc vous raconter l'histoire de Margot. Margot, lorsque je l'ai rencontrée, était une jeune fille qui avait à peine 12 ans. Elle participait aux cérémonies dans sa commune, une commune à peine de 2000 habitants. Et elle était présente au Monument aux morts avec beaucoup d'allant. Elle assistait avec un sérieux, une force, une présence qui n'était pas feinte. Elle était vraiment puissante. Et c'est comme ça que je l'ai connue à l'âge de 12 ans. Je l'ai vue grandir. Et ensuite, les années passant, elle a fait partie du conseil municipal des jeunes. Ensuite, elle s'est trouvée. avoir passé son bac, brillamment, et là, de commencer des études de droit. Et l'année de ses 18 ans, j'ai eu l'occasion de faire le congrès départemental à Mesquère. Après avoir échangé avec Margot, je lui ai demandé si elle acceptait d'être la porte-parole des jeunes du Souvenir français. Effectivement, au sein du Souvenir français, comme dans d'autres associations, on trouve des jeunes comme porte-drapeau. Mais moi, porte-drapeau... C'est silencieux. Moi, j'aime bien qu'il soit porte-parole. Et je lui ai proposé le challenge. Accepterais-tu de prendre la parole à l'occasion du congrès, où il y avait la table officielle, toujours des gens d'un âge certain, pour ne pas dire d'un certain âge aussi bien. Et je lui ai demandé de prendre la parole. Elle a accepté et elle a créé la stupéfaction. Elle avait 18 ans. Elle s'est adressée à tous ceux par terre et c'est elle qui avait composé son propos sur comment elle voyait l'action des jeunes au sein du souvenir français. Je peux vous assurer que ça a créé un waouh de stupeur, de surprise, en disant mais qu'est-ce que c'est que cette môme ? Parce que c'est à peine 18 ans et en plus de ça, c'est un petit bout de jeune femme, petite taille, menu, mais alors les propos sont lourds, bien pensés. bien taillées, qu'on dit des qualités d'interlocutrices impressionnantes. Les initiatives sur le terrain, elles sont diverses et multiples. Moi, ça fait partie de mon meilleur souvenir, c'est cette aventure avec les jeunes de Saint-Nazaire-aux-Vallies, le club de rugby de Saint-Nazaire. Il se trouve, il n'y a pas de hasard, que le kiné de l'équipe de rugby, des jeunes, est l'époux d'une professeure d'histoire-géographie qui est grandement investie dans les actions mémorielles. auprès d'autres associations, mais aussi au niveau du Souvenir français. Et ainsi, une convention a été passée entre le club de rubis, le SNO de Saint-Nazaire, et le Souvenir français de Saint-Nazaire. Et cette convention dit la chose suivante, nous déposons un drapeau du Souvenir français et le club s'engage à porter ce drapeau à deux occasions pour le 8. mai et pour le 11 novembre. Chaque année, le club est présent et au mois d'octobre, les jeunes de l'équipe de rugby participent avec le comité au nettoyage des tombes. Pour moi qui suis ancien joueur de rugby, pour moi c'est un grand honneur. Je suis trop fier de pouvoir dire, regardez les gars, c'est le rugby, c'est cet esprit. J'essaie de développer cette action qui s'est produite avec le rugby dans les autres sports, les sports collectifs comme le football. Il faut dire que pour l'équipe de rugby et pour leurs dirigeants, ils font des jeunes gens sportifs formés au jeu, mais ils font aussi des jeunes gens formés dans le parcours citoyen. La citoyenneté, ils y tiennent et ça complète bien l'éducation qu'ils comptent donner à leurs joueurs. C'est très important. Une tête bien faite, mais dans une société où ils jouent un rôle aussi. L'engagement, pourquoi se fait-il ? Il se fait parce qu'on a en face de nous ce que l'on appelle les combattants. Cette année, pour marquer l'action du souvenir français dans la Loire-Atlantique, nous avons choisi un combattant qui est un jeune mort il y a 80 ans en juin 1944. Il s'appelait Georges Chomeil. Il avait juste 18 ans. Ce garçon fait partie de tous ces jeunes qui ont été rejoindre les Maquis au lendemain du 6 juin 1944. En 1940, il voit arriver les Allemands à Saint-Nazaire. Il était apprenti au chantier de l'Atlantique. Des troupes arrivaient. Et voir une troupe étrangère fouler le sol de son pays, de sa ville, je pense à ce gamin de 14 ans. Ça ne vous laisse pas indifférent. On passe en 1943. Les alliés intensifient les bombardements sur toutes les poches, comme l'Orient, comme Saint-Nazaire, ou les bases fortifiées qui abritent des sous-marins. Et donc, la population évacue la ville pour aller en campagne, dans des zones moins à risque. C'est là qu'il s'est rapproché de la zone du Maquis de Safré, qu'il est allé rejoindre au mois de juin. L'effet du 6 juin a été le détonateur de son engagement. Depuis longtemps, il voulait se rapprocher du maquis des résistants. Le maquis a peu d'armes. Ils sont 300, 300 jeunes pour la plupart, des jeunes gens, et une soixantaine d'armes. Des armes automatiques comme un fusil mitrailleur, il n'y en a pas beaucoup sur 60 armes. Et là, on l'instruit sur le fusil mitrailleur. Et puis, dans la nuit du 27... Au 28 juin 1944, le maquis est encerclé. Des troupes nazies avec des SS, des miliciens français. Il devait être de l'ordre de 3 heures du matin. Il était avec son fusil mitrailleur au pied d'un chêne. Et lorsque les combats ont commencé, avec son fusil mitrailleur, il les a retardés au maximum. Ainsi, les troupes... qui avançaient, ont eu forte affaire avec Georges Chomeil. Il est resté au pied de son chêne jusqu'à la dernière cartouche et le pauvre garçon a été massacré en finale à coups de crosse. Il a permis à plus de 200 de ses camarades de s'évader, de s'exfiltrer plutôt du lieu. Voilà Georges Chomeil, notre combattant. de 1944. Je ne peux pas évoquer la vie de ce garçon sans émotion, parce que on ne peut pas, quand on a 18 ans, quand on donne sa vie, on ne peut pas oublier une vie donnée pour son pays. C'est un acte extrême, c'est peut-être ce qui a fait que j'ai eu une vie militaire, parce que j'ai accepté de m'engager pour mon pays, si mon pays le demandait. Et ce garçon a tout donné. Et c'est pour ça qu'à l'occasion de l'anniversaire de sa mort, du 80e anniversaire, nous avons organisé sur la tombe de Georges Sommeil un rappel de sa vie. C'est pour ça que je l'ai choisi ce garçon-là, parce que je voulais un inconnu. En plus, il a été longtemps, on n'a pas reconnu, résistant, alors qu'il est mort les armes à la main. C'est mon camarade, mon copain, Jean Lederf, il est allé jusqu'à écrire au président de la République. Et là, ça s'est enfin débouché. C'est pour ça que j'ai tenu à ce que ce soit les jeunes, des jeunes qui parlent d'un jeune, ils ont le même âge. Il y a plusieurs domaines où on peut être engagé. Lorsque j'étais jeune marin, je me suis donc engagé pour une carrière militaire. Puis lorsque... J'ai fondé une famille. L'amour a fait que je me suis engagé. On peut s'engager pour une association, on peut s'engager dans une voie spirituelle ou religieuse. Tout autant d'orientations qui nécessitent un investissement total. On ne peut pas s'engager à moitié. L'engagement doit dépasser le 100%. L'engagement doit être animé par une passion. C'est la passion qui nous fait avancer parce que quand on est passionné pour quelque chose, on est conduit naturellement vers le but qu'on s'est fixé. Ça nous fait avancer. Comment voulez-vous convaincre ceux qui sont autour de vous ? La passion allume tous les feux autour de vous et elle est communicative. Vous venez d'écouter Passeurs d'Histoire, un podcast du Souvenir français. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire avec 5 étoiles et en vous abonnant. Pour en savoir plus, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux ou sur notre site internet, dont vous trouverez les liens en description. Rendez-vous dans deux semaines pour découvrir une nouvelle histoire.

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Description

Gérald MORILLAS est Délégué Général de la Loire-Atlantique pour Le Souvenir Français.

Engagé dans sa vie professionnelle dans la marine, il est aujourd’hui déterminé à transmettre ses valeurs aux plus jeunes. 

A travers des anecdotes, Gérald raconte au micro du Souvenir Français la façon dont il contribue, à l’échelle de son département, à rendre hommage à celles et ceux qui se sont battus pour notre liberté. 


A travers le témoignage des bénévoles du Souvenir Français, ce programme a pour objectif de comprendre pourquoi ces hommes et ces femmes de tous âges, d’extractions sociales ou de cultures différentes, s’engagent au quotidien pour une cause que certains pourraient qualifier de passéiste : la mémoire combattante.


Pourquoi ce choix ? Pourquoi c’est important pour eux ? Quel est leur cheminement personnel ? En quoi cet engagement donne-t-il un sens à leur vie ? Quel lien entretiennent-ils avec le souvenir et la transmission ? Quel est leur rôle en tant que bénévole ? Comment agissent-ils concrètement sur le terrain ? En quoi selon eux les conflits du passé peuvent-ils aider les générations futures à construire un monde meilleur ? 

Le Souvenir Français recueille ces voix qui ont décidé de perpétuer le souvenir de celles et ceux qui se sont engagés pour la France et pour que les générations à venir ne les oublient pas. 


Passeurs d’histoires est un podcast de l’Association Le Souvenir Français, produit par Suniwan.

Retrouvez une nouvelle histoire toutes les deux semaines. 


Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux :

Site internet : www.le-souvenir-francais.fr 

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la passion qui nous fait avancer. Quand on est passionné pour quelque chose, on est conduit naturellement vers le but qu'on s'est fixé. Ça nous fait avancer et puis surtout c'est contagieux. Bienvenue dans Bassin d'Histoire, le podcast de la mémoire. S'engager par Gérald. La transmission de la mémoire et la formation à la citoyenneté. Je m'appelle Gérald Ausha, je réside à Port-Niché en Loire-Atlantique et je suis né en 1950. J'ai 74 ans aujourd'hui. Mon lieu de naissance était un département français et ce département est devenu une terre étrangère. Je suis ce que l'on appelle un Français d'Algérie ou plus communément un Pied-Noir. J'ai grandi en Algérie de 1950 à 1962, c'est-à-dire qu'à la date de l'indépendance de l'Algérie, j'avais 12 ans. C'est l'âge à laquelle j'ai dû quitter ce pays où je suis né, et j'ai connu toute la guerre de 1954 à 1962. Je suis né en bord de mer, dans cette ville d'Oran. Je suis comme les mammifères marins, je ne peux pas me sentir au milieu des terres, je me sens échoué. Donc j'ai besoin de retrouver la mer. Et à 17 ans, ma façon de retrouver la mer a été de m'engager dans la marée. J'ai passé un concours, l'école de maistrance de l'aéronautique navale, et j'ai fait tout un cursus pour être ce que l'on appelle un marin du ciel. J'ai été tout d'abord navigateur aérien, puis coordonnateur tactique, c'est-à-dire le chef d'orchestre à bord des avions de patrouille maritime. J'ai fait une carrière qui m'a emmené aux quatre coins du monde. J'ai 6500 heures de vol et je totalise 150 heures de vol au-dessus de zone hostile. Ceci m'a conduit à voler en Afrique, en Mauritanie, Ausha. Et j'ai fait comme ça toutes les opérations qui se sont faites de 1977 jusqu'à la fin des années 80. Je suis bénévole du Souvenir français depuis 2005. Lorsque j'ai posé mon sac à terre à Pornichet, j'ai rencontré ce que j'appelle un vieux soldat. C'était quelqu'un qui s'occupait du Souvenir français. Pour le nommer, Serge Opresco. C'est lui qui m'a ouvert sur le Souvenir français. Et forcément, je n'avais pas de choix, mais c'était une obligation que d'adhérer au Souvenir français. À sa mort... Je lui ai promis que je ferais tout mon possible pour aider celle qui sera à sa suite la présidente du comité. C'est ce que j'ai fait et j'ai commencé par être vice-président du comité. Je m'occupais de toutes les charges administratives et elle s'occupait des tâches, je dirais, pratiques, du nettoyage des tombes dans les cérémonies. En 2021... Mon ami Jean Lederf cherchait un délégué général adjoint. Quel est le rôle d'un délégué général pour un département ? Eh bien, ce rôle, je le vois ainsi. La délégation générale du souvenir français pour un département est comparable à un traîneau et une meute de chien à l'avant. Dans cette meute de chien, il y a un chien de tête. Eh bien, je prends ce rôle. Je suis le chien de tête et il nous faudra porter... La charge qui est dans le chariot est d'entraîner tous les chiens qui sont derrière moi. Et tous ensemble, nous avançons. Nous avançons. Pour qui ? Pourquoi ? Pour le pilote du traîneau. Et ce pilote, qui est-il ? Il s'appelle Serge. Serge Barcellini. Eh bien, j'ai le plaisir d'être l'un des chiens de traîneau qui tire cette charge pour porter très loin la mission du souvenir français. Voilà comment je conçois le rôle du délégué général. J'ai commencé d'abord par accepter la charge de délégué général adjoint. Je ne voulais pas trop m'engager, mais Jean Lederf était gravement malade. On n'a pas le droit de ne pas relever le drapeau qui tombe sur le sol. C'est un peu cet état d'esprit. Eh bien, pour moi, cette façon d'être me semble naturelle. Et donc, j'ai relevé le drapeau et il était rassuré. Jean Lederf, c'est un personnage. On parle de l'engagement, mais un engagement comme le sien est rare. Je vais vous dire une simple chose. La fin de sa vie, je l'ai accompagné jusque dans ses derniers jours. Il a passé trois semaines. en soins palliatifs. Et dans sa chambre de soins palliatifs, il a fait en trois semaines quatre adhésions au Souvenir français. Si ça, ce n'est pas le sens de l'engagement, alors c'est quoi ? Voilà les exemples que j'ai pu avoir pour le Souvenir français. Tous les morts pour la France, qu'ils soient résistants, qu'ils soient civils, qu'ils soient déportés, qu'ils soient soldats, ils ont donné leur vie pour nous. Parmi les dossiers dont on s'occupe, il y a derrière ces dossiers des hommes. C'est le cas de Jean Duplessis de Grenédan. Pour beaucoup, ça ne veut pas dire grand-chose, ce nom. Mais pour moi qui suis un marin du ciel, il veut dire beaucoup quand on commence à parler du dirigeable Dixmude. Un dirigeable Dixmude, il en était le commandant. Mais pour en être le commandant, il a d'abord vécu une grande aventure avant d'arriver à ce titre-là et à cette fonction. Pendant la... Première guerre mondiale, en 1917, Jean Duplessis de Grenédan a été désigné pour rejoindre l'école des pilotes de dirigeables. Le Dixmude en question, c'est un géant. C'était pour son époque le plus grand dirigeable au monde. Mais c'était un dirigeable allemand. C'était ce que l'on appelle un Zeppelin. Et c'est en dommage de guerre qu'il a été remis à la France. Pour Jean Duplessis de Grenédan, il passait d'un dirigeable de 68 mètres à un dirigeable de 225 mètres. Vous imaginez deux stades de foot. Sa hauteur, c'est un immeuble de huit étages. Donc, vous voyez le monstre ? Eh bien, le mérite de Jean Duplessis de Grenédan a été d'une part de réussir à ramener ce dirigeable. Et ensuite ? d'étudier tous les détails de sa construction, parce que la France n'avait aucun dirigeable de cette dimension-là, et surtout de cette technicité, c'est-à-dire dirigeable rigide. Jean Duplessis s'est attaché à cette tâche et a réussi à leur faire voler, et il a même battu le record de distance et d'endurance avec un ballon dirigeable. L'exploit de Jean Duplessis est tel qu'il en est devenu un pionnier et surtout un grand champion. C'est pourquoi tout le monde suivait ses exploits jusqu'au jour de décembre 1923, où il revenait d'un long voyage qu'il avait conduit de France jusqu'aux confins du Sahara algérien. Mais là, au large de la Sicile, par une nuit assez sombre. Il a disparu, tout le monde s'est inquiété, toute la presse s'en est emparée, jusqu'au jour où, le lendemain de Noël, le 26 décembre, des pêcheurs d'un port de pêche qui est au milieu de la côte sud de Sicile, après avoir jeté leur filet, les ramènent et trouvent un poids lourd à l'intérieur. Ils débarquent tout ça sur le pont de leur bateau. Et ils aperçoivent un corps humain dans un uniforme. Ils reviennent aussitôt au port. Ils consultent le plus savant des lieux, qui était le prêtre, le curé du village, lequel reconnaît tout de suite l'uniforme français. Et c'est ainsi que le corps de Jean Duplessis a été retrouvé. Jean Duplessis a eu droit à une inhumation dans son pays d'origine, qui s'appelle la Bernerie-en-Ré, en Loire-Atlantique. Et l'année dernière, au mois de décembre, il allait y avoir le centenaire de sa mort. On ne pouvait pas laisser sa tombe être, je dirais, souillée par les années. Il fallait faire quelque chose. Et bien pour faire quelque chose, il fallait réunir des fonds, comme toujours. Le projet, je me suis retrouvé en maître d'œuvre pour réunir ces fonds. J'ai rencontré M. le maire de la Bernerie, j'ai rencontré les associations locales, j'ai rencontré une autre association, les Amis du Dix-Mude à Pierrefeu. Et avec des parents éloignés de Jean Duplessis, et bien sûr avec le souvenir français de l'Ouere Atlantique, nous avons réuni la somme qui a permis la restauration de la tombe de Jean Duplessis de Grenédans. C'était bien naturel et normal. On a eu un pionnier de l'aviation maritime et de l'aviation en général. Et donc, il fallait rendre hommage à ce grand serviteur de la France. Tout simplement. La mémoire, c'est participer dans ces moments-là. La mémoire, elle est ensemble. Et ça, on a un travail à faire pour faire passer cette idée que la mémoire, c'est quelque chose qui commence par la tombe, ensuite la cérémonie au monument aux morts, et puis après, dans la transmission aux jeunes générations. Les jeunes sont champions. Il faut leur donner des exemples. Il faut leur donner une motivation. Je vais donc vous raconter l'histoire de Margot. Margot, lorsque je l'ai rencontrée, était une jeune fille qui avait à peine 12 ans. Elle participait aux cérémonies dans sa commune, une commune à peine de 2000 habitants. Et elle était présente au Monument aux morts avec beaucoup d'allant. Elle assistait avec un sérieux, une force, une présence qui n'était pas feinte. Elle était vraiment puissante. Et c'est comme ça que je l'ai connue à l'âge de 12 ans. Je l'ai vue grandir. Et ensuite, les années passant, elle a fait partie du conseil municipal des jeunes. Ensuite, elle s'est trouvée. avoir passé son bac, brillamment, et là, de commencer des études de droit. Et l'année de ses 18 ans, j'ai eu l'occasion de faire le congrès départemental à Mesquère. Après avoir échangé avec Margot, je lui ai demandé si elle acceptait d'être la porte-parole des jeunes du Souvenir français. Effectivement, au sein du Souvenir français, comme dans d'autres associations, on trouve des jeunes comme porte-drapeau. Mais moi, porte-drapeau... C'est silencieux. Moi, j'aime bien qu'il soit porte-parole. Et je lui ai proposé le challenge. Accepterais-tu de prendre la parole à l'occasion du congrès, où il y avait la table officielle, toujours des gens d'un âge certain, pour ne pas dire d'un certain âge aussi bien. Et je lui ai demandé de prendre la parole. Elle a accepté et elle a créé la stupéfaction. Elle avait 18 ans. Elle s'est adressée à tous ceux par terre et c'est elle qui avait composé son propos sur comment elle voyait l'action des jeunes au sein du souvenir français. Je peux vous assurer que ça a créé un waouh de stupeur, de surprise, en disant mais qu'est-ce que c'est que cette môme ? Parce que c'est à peine 18 ans et en plus de ça, c'est un petit bout de jeune femme, petite taille, menu, mais alors les propos sont lourds, bien pensés. bien taillées, qu'on dit des qualités d'interlocutrices impressionnantes. Les initiatives sur le terrain, elles sont diverses et multiples. Moi, ça fait partie de mon meilleur souvenir, c'est cette aventure avec les jeunes de Saint-Nazaire-aux-Vallies, le club de rugby de Saint-Nazaire. Il se trouve, il n'y a pas de hasard, que le kiné de l'équipe de rugby, des jeunes, est l'époux d'une professeure d'histoire-géographie qui est grandement investie dans les actions mémorielles. auprès d'autres associations, mais aussi au niveau du Souvenir français. Et ainsi, une convention a été passée entre le club de rubis, le SNO de Saint-Nazaire, et le Souvenir français de Saint-Nazaire. Et cette convention dit la chose suivante, nous déposons un drapeau du Souvenir français et le club s'engage à porter ce drapeau à deux occasions pour le 8. mai et pour le 11 novembre. Chaque année, le club est présent et au mois d'octobre, les jeunes de l'équipe de rugby participent avec le comité au nettoyage des tombes. Pour moi qui suis ancien joueur de rugby, pour moi c'est un grand honneur. Je suis trop fier de pouvoir dire, regardez les gars, c'est le rugby, c'est cet esprit. J'essaie de développer cette action qui s'est produite avec le rugby dans les autres sports, les sports collectifs comme le football. Il faut dire que pour l'équipe de rugby et pour leurs dirigeants, ils font des jeunes gens sportifs formés au jeu, mais ils font aussi des jeunes gens formés dans le parcours citoyen. La citoyenneté, ils y tiennent et ça complète bien l'éducation qu'ils comptent donner à leurs joueurs. C'est très important. Une tête bien faite, mais dans une société où ils jouent un rôle aussi. L'engagement, pourquoi se fait-il ? Il se fait parce qu'on a en face de nous ce que l'on appelle les combattants. Cette année, pour marquer l'action du souvenir français dans la Loire-Atlantique, nous avons choisi un combattant qui est un jeune mort il y a 80 ans en juin 1944. Il s'appelait Georges Chomeil. Il avait juste 18 ans. Ce garçon fait partie de tous ces jeunes qui ont été rejoindre les Maquis au lendemain du 6 juin 1944. En 1940, il voit arriver les Allemands à Saint-Nazaire. Il était apprenti au chantier de l'Atlantique. Des troupes arrivaient. Et voir une troupe étrangère fouler le sol de son pays, de sa ville, je pense à ce gamin de 14 ans. Ça ne vous laisse pas indifférent. On passe en 1943. Les alliés intensifient les bombardements sur toutes les poches, comme l'Orient, comme Saint-Nazaire, ou les bases fortifiées qui abritent des sous-marins. Et donc, la population évacue la ville pour aller en campagne, dans des zones moins à risque. C'est là qu'il s'est rapproché de la zone du Maquis de Safré, qu'il est allé rejoindre au mois de juin. L'effet du 6 juin a été le détonateur de son engagement. Depuis longtemps, il voulait se rapprocher du maquis des résistants. Le maquis a peu d'armes. Ils sont 300, 300 jeunes pour la plupart, des jeunes gens, et une soixantaine d'armes. Des armes automatiques comme un fusil mitrailleur, il n'y en a pas beaucoup sur 60 armes. Et là, on l'instruit sur le fusil mitrailleur. Et puis, dans la nuit du 27... Au 28 juin 1944, le maquis est encerclé. Des troupes nazies avec des SS, des miliciens français. Il devait être de l'ordre de 3 heures du matin. Il était avec son fusil mitrailleur au pied d'un chêne. Et lorsque les combats ont commencé, avec son fusil mitrailleur, il les a retardés au maximum. Ainsi, les troupes... qui avançaient, ont eu forte affaire avec Georges Chomeil. Il est resté au pied de son chêne jusqu'à la dernière cartouche et le pauvre garçon a été massacré en finale à coups de crosse. Il a permis à plus de 200 de ses camarades de s'évader, de s'exfiltrer plutôt du lieu. Voilà Georges Chomeil, notre combattant. de 1944. Je ne peux pas évoquer la vie de ce garçon sans émotion, parce que on ne peut pas, quand on a 18 ans, quand on donne sa vie, on ne peut pas oublier une vie donnée pour son pays. C'est un acte extrême, c'est peut-être ce qui a fait que j'ai eu une vie militaire, parce que j'ai accepté de m'engager pour mon pays, si mon pays le demandait. Et ce garçon a tout donné. Et c'est pour ça qu'à l'occasion de l'anniversaire de sa mort, du 80e anniversaire, nous avons organisé sur la tombe de Georges Sommeil un rappel de sa vie. C'est pour ça que je l'ai choisi ce garçon-là, parce que je voulais un inconnu. En plus, il a été longtemps, on n'a pas reconnu, résistant, alors qu'il est mort les armes à la main. C'est mon camarade, mon copain, Jean Lederf, il est allé jusqu'à écrire au président de la République. Et là, ça s'est enfin débouché. C'est pour ça que j'ai tenu à ce que ce soit les jeunes, des jeunes qui parlent d'un jeune, ils ont le même âge. Il y a plusieurs domaines où on peut être engagé. Lorsque j'étais jeune marin, je me suis donc engagé pour une carrière militaire. Puis lorsque... J'ai fondé une famille. L'amour a fait que je me suis engagé. On peut s'engager pour une association, on peut s'engager dans une voie spirituelle ou religieuse. Tout autant d'orientations qui nécessitent un investissement total. On ne peut pas s'engager à moitié. L'engagement doit dépasser le 100%. L'engagement doit être animé par une passion. C'est la passion qui nous fait avancer parce que quand on est passionné pour quelque chose, on est conduit naturellement vers le but qu'on s'est fixé. Ça nous fait avancer. Comment voulez-vous convaincre ceux qui sont autour de vous ? La passion allume tous les feux autour de vous et elle est communicative. Vous venez d'écouter Passeurs d'Histoire, un podcast du Souvenir français. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire avec 5 étoiles et en vous abonnant. Pour en savoir plus, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux ou sur notre site internet, dont vous trouverez les liens en description. Rendez-vous dans deux semaines pour découvrir une nouvelle histoire.

Description

Gérald MORILLAS est Délégué Général de la Loire-Atlantique pour Le Souvenir Français.

Engagé dans sa vie professionnelle dans la marine, il est aujourd’hui déterminé à transmettre ses valeurs aux plus jeunes. 

A travers des anecdotes, Gérald raconte au micro du Souvenir Français la façon dont il contribue, à l’échelle de son département, à rendre hommage à celles et ceux qui se sont battus pour notre liberté. 


A travers le témoignage des bénévoles du Souvenir Français, ce programme a pour objectif de comprendre pourquoi ces hommes et ces femmes de tous âges, d’extractions sociales ou de cultures différentes, s’engagent au quotidien pour une cause que certains pourraient qualifier de passéiste : la mémoire combattante.


Pourquoi ce choix ? Pourquoi c’est important pour eux ? Quel est leur cheminement personnel ? En quoi cet engagement donne-t-il un sens à leur vie ? Quel lien entretiennent-ils avec le souvenir et la transmission ? Quel est leur rôle en tant que bénévole ? Comment agissent-ils concrètement sur le terrain ? En quoi selon eux les conflits du passé peuvent-ils aider les générations futures à construire un monde meilleur ? 

Le Souvenir Français recueille ces voix qui ont décidé de perpétuer le souvenir de celles et ceux qui se sont engagés pour la France et pour que les générations à venir ne les oublient pas. 


Passeurs d’histoires est un podcast de l’Association Le Souvenir Français, produit par Suniwan.

Retrouvez une nouvelle histoire toutes les deux semaines. 


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    C'est la passion qui nous fait avancer. Quand on est passionné pour quelque chose, on est conduit naturellement vers le but qu'on s'est fixé. Ça nous fait avancer et puis surtout c'est contagieux. Bienvenue dans Bassin d'Histoire, le podcast de la mémoire. S'engager par Gérald. La transmission de la mémoire et la formation à la citoyenneté. Je m'appelle Gérald Ausha, je réside à Port-Niché en Loire-Atlantique et je suis né en 1950. J'ai 74 ans aujourd'hui. Mon lieu de naissance était un département français et ce département est devenu une terre étrangère. Je suis ce que l'on appelle un Français d'Algérie ou plus communément un Pied-Noir. J'ai grandi en Algérie de 1950 à 1962, c'est-à-dire qu'à la date de l'indépendance de l'Algérie, j'avais 12 ans. C'est l'âge à laquelle j'ai dû quitter ce pays où je suis né, et j'ai connu toute la guerre de 1954 à 1962. Je suis né en bord de mer, dans cette ville d'Oran. Je suis comme les mammifères marins, je ne peux pas me sentir au milieu des terres, je me sens échoué. Donc j'ai besoin de retrouver la mer. Et à 17 ans, ma façon de retrouver la mer a été de m'engager dans la marée. J'ai passé un concours, l'école de maistrance de l'aéronautique navale, et j'ai fait tout un cursus pour être ce que l'on appelle un marin du ciel. J'ai été tout d'abord navigateur aérien, puis coordonnateur tactique, c'est-à-dire le chef d'orchestre à bord des avions de patrouille maritime. J'ai fait une carrière qui m'a emmené aux quatre coins du monde. J'ai 6500 heures de vol et je totalise 150 heures de vol au-dessus de zone hostile. Ceci m'a conduit à voler en Afrique, en Mauritanie, Ausha. Et j'ai fait comme ça toutes les opérations qui se sont faites de 1977 jusqu'à la fin des années 80. Je suis bénévole du Souvenir français depuis 2005. Lorsque j'ai posé mon sac à terre à Pornichet, j'ai rencontré ce que j'appelle un vieux soldat. C'était quelqu'un qui s'occupait du Souvenir français. Pour le nommer, Serge Opresco. C'est lui qui m'a ouvert sur le Souvenir français. Et forcément, je n'avais pas de choix, mais c'était une obligation que d'adhérer au Souvenir français. À sa mort... Je lui ai promis que je ferais tout mon possible pour aider celle qui sera à sa suite la présidente du comité. C'est ce que j'ai fait et j'ai commencé par être vice-président du comité. Je m'occupais de toutes les charges administratives et elle s'occupait des tâches, je dirais, pratiques, du nettoyage des tombes dans les cérémonies. En 2021... Mon ami Jean Lederf cherchait un délégué général adjoint. Quel est le rôle d'un délégué général pour un département ? Eh bien, ce rôle, je le vois ainsi. La délégation générale du souvenir français pour un département est comparable à un traîneau et une meute de chien à l'avant. Dans cette meute de chien, il y a un chien de tête. Eh bien, je prends ce rôle. Je suis le chien de tête et il nous faudra porter... La charge qui est dans le chariot est d'entraîner tous les chiens qui sont derrière moi. Et tous ensemble, nous avançons. Nous avançons. Pour qui ? Pourquoi ? Pour le pilote du traîneau. Et ce pilote, qui est-il ? Il s'appelle Serge. Serge Barcellini. Eh bien, j'ai le plaisir d'être l'un des chiens de traîneau qui tire cette charge pour porter très loin la mission du souvenir français. Voilà comment je conçois le rôle du délégué général. J'ai commencé d'abord par accepter la charge de délégué général adjoint. Je ne voulais pas trop m'engager, mais Jean Lederf était gravement malade. On n'a pas le droit de ne pas relever le drapeau qui tombe sur le sol. C'est un peu cet état d'esprit. Eh bien, pour moi, cette façon d'être me semble naturelle. Et donc, j'ai relevé le drapeau et il était rassuré. Jean Lederf, c'est un personnage. On parle de l'engagement, mais un engagement comme le sien est rare. Je vais vous dire une simple chose. La fin de sa vie, je l'ai accompagné jusque dans ses derniers jours. Il a passé trois semaines. en soins palliatifs. Et dans sa chambre de soins palliatifs, il a fait en trois semaines quatre adhésions au Souvenir français. Si ça, ce n'est pas le sens de l'engagement, alors c'est quoi ? Voilà les exemples que j'ai pu avoir pour le Souvenir français. Tous les morts pour la France, qu'ils soient résistants, qu'ils soient civils, qu'ils soient déportés, qu'ils soient soldats, ils ont donné leur vie pour nous. Parmi les dossiers dont on s'occupe, il y a derrière ces dossiers des hommes. C'est le cas de Jean Duplessis de Grenédan. Pour beaucoup, ça ne veut pas dire grand-chose, ce nom. Mais pour moi qui suis un marin du ciel, il veut dire beaucoup quand on commence à parler du dirigeable Dixmude. Un dirigeable Dixmude, il en était le commandant. Mais pour en être le commandant, il a d'abord vécu une grande aventure avant d'arriver à ce titre-là et à cette fonction. Pendant la... Première guerre mondiale, en 1917, Jean Duplessis de Grenédan a été désigné pour rejoindre l'école des pilotes de dirigeables. Le Dixmude en question, c'est un géant. C'était pour son époque le plus grand dirigeable au monde. Mais c'était un dirigeable allemand. C'était ce que l'on appelle un Zeppelin. Et c'est en dommage de guerre qu'il a été remis à la France. Pour Jean Duplessis de Grenédan, il passait d'un dirigeable de 68 mètres à un dirigeable de 225 mètres. Vous imaginez deux stades de foot. Sa hauteur, c'est un immeuble de huit étages. Donc, vous voyez le monstre ? Eh bien, le mérite de Jean Duplessis de Grenédan a été d'une part de réussir à ramener ce dirigeable. Et ensuite ? d'étudier tous les détails de sa construction, parce que la France n'avait aucun dirigeable de cette dimension-là, et surtout de cette technicité, c'est-à-dire dirigeable rigide. Jean Duplessis s'est attaché à cette tâche et a réussi à leur faire voler, et il a même battu le record de distance et d'endurance avec un ballon dirigeable. L'exploit de Jean Duplessis est tel qu'il en est devenu un pionnier et surtout un grand champion. C'est pourquoi tout le monde suivait ses exploits jusqu'au jour de décembre 1923, où il revenait d'un long voyage qu'il avait conduit de France jusqu'aux confins du Sahara algérien. Mais là, au large de la Sicile, par une nuit assez sombre. Il a disparu, tout le monde s'est inquiété, toute la presse s'en est emparée, jusqu'au jour où, le lendemain de Noël, le 26 décembre, des pêcheurs d'un port de pêche qui est au milieu de la côte sud de Sicile, après avoir jeté leur filet, les ramènent et trouvent un poids lourd à l'intérieur. Ils débarquent tout ça sur le pont de leur bateau. Et ils aperçoivent un corps humain dans un uniforme. Ils reviennent aussitôt au port. Ils consultent le plus savant des lieux, qui était le prêtre, le curé du village, lequel reconnaît tout de suite l'uniforme français. Et c'est ainsi que le corps de Jean Duplessis a été retrouvé. Jean Duplessis a eu droit à une inhumation dans son pays d'origine, qui s'appelle la Bernerie-en-Ré, en Loire-Atlantique. Et l'année dernière, au mois de décembre, il allait y avoir le centenaire de sa mort. On ne pouvait pas laisser sa tombe être, je dirais, souillée par les années. Il fallait faire quelque chose. Et bien pour faire quelque chose, il fallait réunir des fonds, comme toujours. Le projet, je me suis retrouvé en maître d'œuvre pour réunir ces fonds. J'ai rencontré M. le maire de la Bernerie, j'ai rencontré les associations locales, j'ai rencontré une autre association, les Amis du Dix-Mude à Pierrefeu. Et avec des parents éloignés de Jean Duplessis, et bien sûr avec le souvenir français de l'Ouere Atlantique, nous avons réuni la somme qui a permis la restauration de la tombe de Jean Duplessis de Grenédans. C'était bien naturel et normal. On a eu un pionnier de l'aviation maritime et de l'aviation en général. Et donc, il fallait rendre hommage à ce grand serviteur de la France. Tout simplement. La mémoire, c'est participer dans ces moments-là. La mémoire, elle est ensemble. Et ça, on a un travail à faire pour faire passer cette idée que la mémoire, c'est quelque chose qui commence par la tombe, ensuite la cérémonie au monument aux morts, et puis après, dans la transmission aux jeunes générations. Les jeunes sont champions. Il faut leur donner des exemples. Il faut leur donner une motivation. Je vais donc vous raconter l'histoire de Margot. Margot, lorsque je l'ai rencontrée, était une jeune fille qui avait à peine 12 ans. Elle participait aux cérémonies dans sa commune, une commune à peine de 2000 habitants. Et elle était présente au Monument aux morts avec beaucoup d'allant. Elle assistait avec un sérieux, une force, une présence qui n'était pas feinte. Elle était vraiment puissante. Et c'est comme ça que je l'ai connue à l'âge de 12 ans. Je l'ai vue grandir. Et ensuite, les années passant, elle a fait partie du conseil municipal des jeunes. Ensuite, elle s'est trouvée. avoir passé son bac, brillamment, et là, de commencer des études de droit. Et l'année de ses 18 ans, j'ai eu l'occasion de faire le congrès départemental à Mesquère. Après avoir échangé avec Margot, je lui ai demandé si elle acceptait d'être la porte-parole des jeunes du Souvenir français. Effectivement, au sein du Souvenir français, comme dans d'autres associations, on trouve des jeunes comme porte-drapeau. Mais moi, porte-drapeau... C'est silencieux. Moi, j'aime bien qu'il soit porte-parole. Et je lui ai proposé le challenge. Accepterais-tu de prendre la parole à l'occasion du congrès, où il y avait la table officielle, toujours des gens d'un âge certain, pour ne pas dire d'un certain âge aussi bien. Et je lui ai demandé de prendre la parole. Elle a accepté et elle a créé la stupéfaction. Elle avait 18 ans. Elle s'est adressée à tous ceux par terre et c'est elle qui avait composé son propos sur comment elle voyait l'action des jeunes au sein du souvenir français. Je peux vous assurer que ça a créé un waouh de stupeur, de surprise, en disant mais qu'est-ce que c'est que cette môme ? Parce que c'est à peine 18 ans et en plus de ça, c'est un petit bout de jeune femme, petite taille, menu, mais alors les propos sont lourds, bien pensés. bien taillées, qu'on dit des qualités d'interlocutrices impressionnantes. Les initiatives sur le terrain, elles sont diverses et multiples. Moi, ça fait partie de mon meilleur souvenir, c'est cette aventure avec les jeunes de Saint-Nazaire-aux-Vallies, le club de rugby de Saint-Nazaire. Il se trouve, il n'y a pas de hasard, que le kiné de l'équipe de rugby, des jeunes, est l'époux d'une professeure d'histoire-géographie qui est grandement investie dans les actions mémorielles. auprès d'autres associations, mais aussi au niveau du Souvenir français. Et ainsi, une convention a été passée entre le club de rubis, le SNO de Saint-Nazaire, et le Souvenir français de Saint-Nazaire. Et cette convention dit la chose suivante, nous déposons un drapeau du Souvenir français et le club s'engage à porter ce drapeau à deux occasions pour le 8. mai et pour le 11 novembre. Chaque année, le club est présent et au mois d'octobre, les jeunes de l'équipe de rugby participent avec le comité au nettoyage des tombes. Pour moi qui suis ancien joueur de rugby, pour moi c'est un grand honneur. Je suis trop fier de pouvoir dire, regardez les gars, c'est le rugby, c'est cet esprit. J'essaie de développer cette action qui s'est produite avec le rugby dans les autres sports, les sports collectifs comme le football. Il faut dire que pour l'équipe de rugby et pour leurs dirigeants, ils font des jeunes gens sportifs formés au jeu, mais ils font aussi des jeunes gens formés dans le parcours citoyen. La citoyenneté, ils y tiennent et ça complète bien l'éducation qu'ils comptent donner à leurs joueurs. C'est très important. Une tête bien faite, mais dans une société où ils jouent un rôle aussi. L'engagement, pourquoi se fait-il ? Il se fait parce qu'on a en face de nous ce que l'on appelle les combattants. Cette année, pour marquer l'action du souvenir français dans la Loire-Atlantique, nous avons choisi un combattant qui est un jeune mort il y a 80 ans en juin 1944. Il s'appelait Georges Chomeil. Il avait juste 18 ans. Ce garçon fait partie de tous ces jeunes qui ont été rejoindre les Maquis au lendemain du 6 juin 1944. En 1940, il voit arriver les Allemands à Saint-Nazaire. Il était apprenti au chantier de l'Atlantique. Des troupes arrivaient. Et voir une troupe étrangère fouler le sol de son pays, de sa ville, je pense à ce gamin de 14 ans. Ça ne vous laisse pas indifférent. On passe en 1943. Les alliés intensifient les bombardements sur toutes les poches, comme l'Orient, comme Saint-Nazaire, ou les bases fortifiées qui abritent des sous-marins. Et donc, la population évacue la ville pour aller en campagne, dans des zones moins à risque. C'est là qu'il s'est rapproché de la zone du Maquis de Safré, qu'il est allé rejoindre au mois de juin. L'effet du 6 juin a été le détonateur de son engagement. Depuis longtemps, il voulait se rapprocher du maquis des résistants. Le maquis a peu d'armes. Ils sont 300, 300 jeunes pour la plupart, des jeunes gens, et une soixantaine d'armes. Des armes automatiques comme un fusil mitrailleur, il n'y en a pas beaucoup sur 60 armes. Et là, on l'instruit sur le fusil mitrailleur. Et puis, dans la nuit du 27... Au 28 juin 1944, le maquis est encerclé. Des troupes nazies avec des SS, des miliciens français. Il devait être de l'ordre de 3 heures du matin. Il était avec son fusil mitrailleur au pied d'un chêne. Et lorsque les combats ont commencé, avec son fusil mitrailleur, il les a retardés au maximum. Ainsi, les troupes... qui avançaient, ont eu forte affaire avec Georges Chomeil. Il est resté au pied de son chêne jusqu'à la dernière cartouche et le pauvre garçon a été massacré en finale à coups de crosse. Il a permis à plus de 200 de ses camarades de s'évader, de s'exfiltrer plutôt du lieu. Voilà Georges Chomeil, notre combattant. de 1944. Je ne peux pas évoquer la vie de ce garçon sans émotion, parce que on ne peut pas, quand on a 18 ans, quand on donne sa vie, on ne peut pas oublier une vie donnée pour son pays. C'est un acte extrême, c'est peut-être ce qui a fait que j'ai eu une vie militaire, parce que j'ai accepté de m'engager pour mon pays, si mon pays le demandait. Et ce garçon a tout donné. Et c'est pour ça qu'à l'occasion de l'anniversaire de sa mort, du 80e anniversaire, nous avons organisé sur la tombe de Georges Sommeil un rappel de sa vie. C'est pour ça que je l'ai choisi ce garçon-là, parce que je voulais un inconnu. En plus, il a été longtemps, on n'a pas reconnu, résistant, alors qu'il est mort les armes à la main. C'est mon camarade, mon copain, Jean Lederf, il est allé jusqu'à écrire au président de la République. Et là, ça s'est enfin débouché. C'est pour ça que j'ai tenu à ce que ce soit les jeunes, des jeunes qui parlent d'un jeune, ils ont le même âge. Il y a plusieurs domaines où on peut être engagé. Lorsque j'étais jeune marin, je me suis donc engagé pour une carrière militaire. Puis lorsque... J'ai fondé une famille. L'amour a fait que je me suis engagé. On peut s'engager pour une association, on peut s'engager dans une voie spirituelle ou religieuse. Tout autant d'orientations qui nécessitent un investissement total. On ne peut pas s'engager à moitié. L'engagement doit dépasser le 100%. L'engagement doit être animé par une passion. C'est la passion qui nous fait avancer parce que quand on est passionné pour quelque chose, on est conduit naturellement vers le but qu'on s'est fixé. Ça nous fait avancer. Comment voulez-vous convaincre ceux qui sont autour de vous ? La passion allume tous les feux autour de vous et elle est communicative. Vous venez d'écouter Passeurs d'Histoire, un podcast du Souvenir français. Retrouvez l'ensemble des épisodes sur toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire avec 5 étoiles et en vous abonnant. Pour en savoir plus, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux ou sur notre site internet, dont vous trouverez les liens en description. 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