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#06 - L'enregistrement de voix-off, avec Julien Buys cover
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Pause Kawa

#06 - L'enregistrement de voix-off, avec Julien Buys

#06 - L'enregistrement de voix-off, avec Julien Buys

34min |20/11/2024
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#06 - L'enregistrement de voix-off, avec Julien Buys

#06 - L'enregistrement de voix-off, avec Julien Buys

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Description

La production de voix off, vaste sujet pour arriver à un rendu de qualité.

Aujourd'hui nous abordons ce sujet Pause Kawa, Après un précédent épisode autour de l'écriture de voix-off, Pause Kawa abrode la suite de l'histoire : produire une voix-off de qualité en matière d'e-learning.

Qu'ils s'agissent de capsules interactives ou de vidéos d'informations, les productions audiovisuelles sont marquées avant tout, comme son nom l'indique, par l'audio avant le visuel. En effet, l'audio est significativement plus engageant que l'image, d'où l'importance de bien produire sa voix-off.

Nous avons le plaisir d'accueillir pour cet épisode, Julien Buys, professionnel de la production de voix-off, afin qu'ils nous éclairent sur les bonnes pratiques à adopter et nous guider sur la bonne voix ;-) Encore un grand merci pour cet échange riche et instructif !


Cet épisode a été enregistré en Juin 2023.
Réalisation : Kawalearn.
Animateur : Kilian Prettre.
Intervenant : Julien Buys.
Régisseur : Thomas Mougeotte.

Monteur : Kilian Prettre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici, nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes par le prisme de nos expériences. Nous allons parler à nouveau aujourd'hui de la voix-off et son enregistrement pour être plus précis. Comme dit lors du dernier épisode, la bande son joue un rôle primordial dans la production d'un module. A l'ère du tout numérique, la vidéo est devenue reine, mais la vidéo n'est rien sans son fidèle bras droit, le son. La bande son et la voix deviennent donc des éléments non négligeables dans la production d'un contenu audiovisuel de qualité, y compris en e-learning. Je suis Kilian Prettre, je suis motion designer et technicien son chez Kawalearn et j'ai le plaisir d'animer cet épisode. Mais je ne suis pas tout seul aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Julien Buys par téléphone avec qui nous collaborons sur la voix-off. Nous allons pouvoir avoir son retour de professionnel et échanger un peu plus sur qu'est-ce que l'enregistrement, et plus particulièrement celui de la voix-off. Julien Buys, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Kilian, bonjour à l'équipe, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, bonjour aux auditeurs. Donc ne perdons pas plus de temps, préparons notre thé, ou même éventuellement... notre café, ou même éventuellement notre thé, je déforme la catchphrase du podcast. Installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Alors Julien, pour commencer, on va commencer un peu tranquillement. Je sais qu'on en a déjà un peu abordé dans le podcast à propos de l'écriture, mais là on va parler dans l'enregistrement, du coup j'aimerais qu'on remette les choses un peu en place. Est-ce que Julien, tu pourrais nous te présenter succinctement et nous expliquer c'est quoi un peu le quotidien d'un comédien qui fait de l'enregistrement ?

  • Speaker #1

    Alors bonjour à tous, donc moi effectivement je suis Julien Buys, ça fait six ans maintenant que je fais cette activité de voix-off à temps plein. Je travaille donc en studio. Expliquer un quotidien de comédien voix, c'est des projets divers et variés qui arrivent, des formats différents, que ce soit des formats de radio, des formats courts ou des formats e-learning par exemple, effectivement, ce qu'on fait avec Kawalearn ou avec d'autres prestataires, c'est aussi du livre audio pour les formats qui sont vraiment très longs. C'est du podcast, c'est beaucoup de choses différentes. Et ça veut dire donc réceptionner, regarder ensemble avec le client ou le prestataire le projet, organiser des délais d'enregistrement parce que... à part être dans une situation d'urgence, on se met des délais parce qu'il y a un travail de préparation à faire et donc c'est organiser un petit peu ces journées comme ça en fonction des projets qui arrivent évidemment quand on est sur des formats très courts, ça va très vite entre guillemets enregistrer quand on est sur des modules e-learning ou des livres audio, il faut des jours et des semaines de travail donc il faut planifier. C'est de la planif' pas mal.

  • Speaker #0

    Ok, on sent déjà que c'est des journées bien remplies, toujours à l'affût, puisque visiblement les deadlines ont l'air mouvantes. On va un peu plus parler dans le podcast des bonnes pratiques et des conseils, mais avant ça, l'idée c'est quand même de vulgariser ce sujet auprès de personnes qui ne font pas d'enregistrement et qui aimeraient peut-être à terme produire leurs propres enregistrements de voix-off pour leur capsule e-learning, qui sait, ou pour autre. J'aimerais d'abord revenir sur une question du matériel. Qu'est-ce que tu utilises comme matériel pour enregistrer ? Ça utilise quoi comme matériel en professionnel pour un peu guider les amateurs vers la bonne direction, les bons workflows ?

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, la priorité des priorités, ce n'est pas la qualité de ton micro, tes enceintes de monitoring ou ta carte son, c'est l'endroit dans lequel tu enregistres. C'est-à-dire que... tu dois être dans une situation de traitement acoustique, d'insonorisation, qui sont la base de tout, en fait, qui va être... Comment dire ? De toute la qualité du son que tu vas pouvoir obtenir en bout de chaîne. C'est-à-dire qu'il y a un truc, et c'est pas joli à dire du tout, mais je pense que c'est très imagé et que tout le monde va comprendre. Et on le dit aussi en enregistrement musical, on dit caca in, caca out. Alors c'est évidemment, encore une fois, que je m'excuse pour l'enfantillage, mais quelque part, ça veut dire que si on fait une prise, ça veut tout dire, si on fait une mauvaise prise de son à l'entrée, on a beau avoir un super ordi, une super carte son, tout ce qu'on veut, ça sera mauvais à la sortie de toute façon. Donc il faut d'abord se mettre dans une situation...

  • Speaker #0

    Un peu comme en cuisine quoi.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est la même chose pour les bons ingrédients et là les bons ingrédients, enfin en tout cas la bonne base pour enregistrer, c'est un studio insonorisé et traité acoustiquement. Si je prends un exemple, puisqu'on est dans la vulgarisation, quand tu es dans une cathédrale, c'est pas la même chose que quand tu es dans une chambre sourde, même si on n'y va pas souvent, dans une chambre sourde. On s'imagine ce que c'est d'être dans un placard un peu serré, avec un matelas ou une couette, c'est pas du tout le même rendu. il n'y a pas de réverbération, etc. Donc on comprend bien que si je m'enregistre dans une cathédrale, je ne vais pas pouvoir enlever la réverb de la cathédrale. Alors que si j'enregistre dans un studio insonorisé, je vais pouvoir ensuite rajouter des effets type cathédrale, par exemple, si on veut.

  • Speaker #0

    Ça paraît logique, mais dans l'optique, j'essaie de me mettre à la place de quelqu'un qui débuterait dans le son et qui se dirait j'ai envie d'enregistrer, on me dit "ok, le plus important c'est la pièce où j'enregistre". À un niveau...

  • Speaker #1

    Si je poursuis, ça veut dire qu'effectivement, il faut à la base une pièce dédiée. Oui,

  • Speaker #0

    c'est au-delà de la question du matériel, c'est du coup, on va dire que quand même dans une démarche amateur ou de potentiel professionnel, de professionnel en devenir. est-ce qu'on en est à un point où c'est quand même si important au point de vraiment mandater et de faire venir quelqu'un pour s'assurer de la sonorisation de la pièce ou c'est plus un conseil du style "déjà dans un premier temps prenez un micro votre téléphone et allez tester toutes les pièces de chez pour voir dans laquelle ça sonne le mieux" ?

  • Speaker #1

    Oui alors ça peut être ça, simplement ça dépend de ce que tu veux avoir après c'est toujours pareil si tu veux être crédible en tant que voix-off, si tu veux être appelé ensuite pour avoir des projets par des clients, ça veut dire que tu dois avoir une certaine crédibilité à ce niveau là et pour avoir une certaine crédibilité, il faut avoir travaillé un petit peu ton sujet et pour avoir travaillé ton sujet, ça peut être des tutos hein... youtube, ça te dit en 20 minutes comment faire un truc, effectivement même avec un micro bas de gamme, avec une petite carte son, un truc, si tu es dans un environnement "mat" d'une manière générale, qui soit vivant et qui ne soit pas une chambre sourde, où je prennais l'exemple extrême tout à l'heure, mais dans lequel on sent que le son est absorbé, là on va pouvoir commencer à acheter les bases. On n'est pas, évidemment, on n'est pas obligé de faire venir un acousticien, 99% des collègues qui font de la voix-off, ils n'ont pas fait venir quelqu'un, mais il faut s'intéresser au sujet, ça ne peut pas être juste "Tiens ! J'ai vu de la lumière ici, je prends un micro, moi aussi je peux le faire". Et puis à ce que tout le monde peut le faire ? Dans l'absolu, ça, il n'y a pas de restrictions. Simplement, ça dépend de ce que tu veux en faire après. Moi, j'ai voulu en faire mon métier. Si tu veux en faire ton métier, à un moment, il faut penser sur le sujet un petit peu de manière professionnelle. Sinon, c'est ta voix et ça peut marcher aussi. Et puis, c'est une question de budget aussi. Derrière, effectivement, quelqu'un qui enregistrerait avec un micro à 20 euros branché en USB, ça, c'est l'autre genre de micro. Mais derrière, tu as un e-learning qui... tu t'imagines si tu as un beau visuel et que tu mets un son comme ça, c'est le rendu de ce que tu veux. C'est la qualité de ce que tu veux derrière.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ensuite, j'en profite pour juste préciser aussi, parce qu'on parlait de se vendre à des clients, mais même dans une optique interne de produire un bon module avec un bon son, c'est tout aussi important. On ne va pas s'éterniser sur la question de l'acoustique d'une pièce, parce que je pense qu'on a bien marqué le fait que c'était très important. Juste quand même, si on pouvait très brièvement, succinctement, un peu énumérer le matériel de base nécessaire. Il y a évidemment le micro qui paraît plutôt évident, mais du coup, il y a peut-être d'autres matériels que certains ignoreraient l'existence et qui sont très utiles dans l'enregistrement.

  • Speaker #1

    Oui, par exemple, devant le micro, déjà pour un coup, Ça paraît tout bête, mais il faut quand même un pied de micro, ou alors il faut un système de micro qui soit un petit peu flexible, de manière à ce que tes mains soient libres. C'est tout bête, mais ça te permet de tenir ton script à la main, par exemple, si tu n'as pas la chance d'avoir un écran de projection. Tu as besoin aussi des mains libres pour interpréter parfois. Alors, sur du learning, c'est moins vrai, encore que parfois on peut te demander, tiens, tu peux jouer le personnage du coach ou tu peux jouer le style apprenant. Eh bien, tu peux reproduire une gestuelle en t'imaginant la situation vécue pour de vrai dans une salle de formation. Et donc, pour moi, ça, c'est hyper important. Donc, c'est le micro. Micro, devant ton micro, il faut ce qu'on appelle un filtre anti-pop. Donc, c'est… C'est une petite capsule ronde que tu vas placer devant le micro noir. Oui, je parlerai au auditeur. Tu mets ça à une dizaine de centimètres de ton micro. Oui, exactement. Tu mets ça à une dizaine de centimètres de ton micro et ça te permet de... Comment dire ? Ça te permet d'attraper les basses, c'est-à-dire tout ce qui est... Ça s'appelle anti-pop parce que tu as des pop-ants, les P notamment, les B, qui vont être des... des ébères assez agressifs sur le micro et qui risquent de s'entendre en fait et qui risquent d'être désagréables en fait tout simplement et donc ça, ça va les atténuer. Ensuite ton micro est branché à une carte son En parallèle de tout ça, ta carte son elle est reliée à un séquenceur donc c'est un logiciel de prise de son il y en a plein, il y a les Cubase, les Pro Tools, moi j'utilise Magic Samplitude mais Pro Tools, Cubase c'est déjà ou Logic Pro pour les Mac ça c'est 90% je pense à peu près des gens qui enregistrent t'as aussi des softs gratuits pour des gens qui font de la voix-off c'est suffisant, du Audacity,

  • Speaker #0

    des trucs comme ça pourquoi pas ça marche aussi et puis après ils font un retour son c'est à dire des enceintes de monitoring tout simplement ou un casque éventuellement pour juste clore très rapidement la question sur justement les recommandations le matériel des conseils de bonne pratique ? Parce que je sais que, je pense que beaucoup d'auditeurs, c'est le premier truc qu'ils disent, c'est que même si on dit que c'est ouvert à tous, qu'il n'y a pas besoin d'avoir un matériel de fou, juste une bonne pièce et un texte, qu'ils vont se dire qu'ils n'en sont pas capables. Est-ce que pour le commun des mortels, pour vraiment la personne qui doit se lancer là maintenant, tout de suite, il doit enregistrer une voix-off, c'est quoi le conseil ou les deux, trois conseils les plus importants ? pour vraiment bien se lancer dans l'enregistrement d'une voix-off.

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai, c'est essayé, c'est-à-dire pas de... La seule censure que tu auras, c'est celle que tu te mets en fait, quoi. Le frein, c'est celui que tu vas te mettre. Moi, j'ai travaillé pendant longtemps dans le privé, pas du tout dans ce domaine-là, même si j'ai toujours été musicien attiré par le studio, etc. Mais il faut pratiquer et il faut pas avoir peur. Et puis, on a... J'irais si on a une forme d'appréhension, il faut quand même garder à l'esprit que quand on est voix-off, on est souvent seul derrière son micro et donc on a la chance d'être seul et de pouvoir faire des essais hors du regard des autres puisque c'est bien une voix hors champ. Donc il faut essayer, essayer, essayer et je dirais pour passer déjà cet aspect de peur, peut-être de parler derrière un micro. qu'il faut être aussi, simplement c'est naturel, c'est pas la peine de jouer si on se demande pas de jouer. Quand on peut paraître compliqué de dire, bah tiens, soit naturel, c'est vrai que bizarrement, dès qu'on se met un micro devant, on a l'impression qu'on ne peut plus être naturel. C'est des choses qui se font uniquement avec l'expérience et, alors il y a des gens qui sont quand même plus ou moins à l'aise déjà derrière un micro, mais c'est en essayant et en regardant comment d'autres font, il faut regarder éventuellement des tutoriels aussi de gens qui sont ... des techniciens, etc. pour voir que ce n'est pas si compliqué de se lancer. Après, on peut aimer, ne pas aimer l'exercice, s'enlacer, etc. Il y a plein de choses derrière qui peuvent arriver, mais il ne faut surtout pas se mettre de frein et essayer, essayer, essayer, essayer. Et puis c'est là que tu verras si ça te plaît ou pas, tout simplement. Il ne serait que si tu essayes ça, tu as un travail d'interprétation, mais tu as aussi le travail technique. C'est-à-dire que quand tu découvres un soft, ou un logiciel et que tu découvres une carte son une enceinte de monitoring tout ça c'est pas on n'est pas tous des techniciens d'apprivoiser son matériel et de savoir comment ah ouais je me positionne là ça marche mieux etc voilà il y a tous ces aspects là non

  • Speaker #0

    mais un très joli conseil de juste lancez vous testez cassez vous un peu les dents c'est un peu comme la vie mais ce qui compte c'est de se relever c'est pas de tomber éventuellement aussi

  • Speaker #1

    Si vous savez qu'il y a des gens qui sont dans ce milieu-là, si tu as un copain à droite, un copine par là, il faut faire écouter, dis-moi ce que tu en penses. Moi, je reçois des gens, je reçois des démos. de gens qui me demandent qu'est-ce que je pourrais améliorer, etc. Donc moi, je peux donner des conseils. Ce n'est pas non plus une science infuse. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est-à-dire qu'au-delà...

  • Speaker #1

    C'est des conseils, oui.

  • Speaker #0

    Puis au-delà même de forcément faire écouter que des professionnels, faire écouter, je pense, à juste des gens, de façon générale, demander le retour de chacun. J'aimerais enchaîner du coup... Alors voilà, maintenant, nos auditeurs, normalement, ils savent quel matériel ils ont besoin. Ils savent... comment se lancer et ils vont se lancer, on l'espère. Viens à un moment où on a enregistré tout ça, on va passer à la fameuse phase de post-production. Je pense que c'est une phase qui fait peur à beaucoup de monde. On a l'impression que ça va demander beaucoup de travail et de technique et de connaissances pour peut-être une étape qui est peut-être un peu moins effrayante qu'on imagine. Donc du coup, j'aimerais savoir selon toi, est-ce que la post-prod, c'est une étape inévitable ou est-ce que ça t'arrive d'avoir juste directement la bonne prise et puis... pouf, on a appuyé sur enregistrer, tout est parfait, tout est dans la boîte, on envoie chez le client, tout le monde est content.

  • Speaker #1

    Les deux, mon capitaine, j'ai envie de te répondre parce qu'il n'y a pas de règle absolue, c'est-à-dire que ça dépend aussi de plusieurs paramètres, et il y en a un qui est quand même important parce qu'on ne fait pas ça que pour la gloire non plus, il y a aussi une question de budget, c'est-à-dire que si tu as suffisamment de budget pour travailler... Je dirais ça encore une fois, on est dans un petit peu le meilleur des mondes, mais quand il y a du budget, que tu as du temps devant toi, et qu'il y a un travail de préparation qui a été fait, là je pense qu'on a un alignement de planète qui fait que ça va être plus facile à travailler. J'ai des clients qui me disent, moi je veux juste savoir ton interprétation, mais on se charge de la post-prod. Ok, à ce moment-là, du coup, tu vois, mais moi je définis ça d'abord. C'est-à-dire que normalement, si on ne se trompe pas, quand on fait un devis ou quand on échange sur un projet, ça fait partie des choses à discuter parce que la post-prod, c'est du temps, effectivement, du temps à passer, du temps de réécoute, et donc ça coûte de l'argent. Et les budgets ne sont pas les mêmes pour tout le monde, on comprend bien tout ça. Alors après, si on rentre dans un projet où on me dit « non, non, c'est la post-prod, etc. » , il faut voir aussi quand même que moi, d'abord, j'aime bien faire ça, parce que j'ai enregistré donc je pense être le mieux placé pour savoir comment envoyer le son si tu veux. Tu vois, je parle dans l'environnement technique, je connais évidemment, du coup je peux revenir dessus. Je maîtrise ça parce que encore une fois il y a de l'expérience donc je sais faire, je sais découper, je sais synchroniser, je sais quand il faut... j'ai déjà entendu des projets pour lesquels j'ai prêté ma voix et derrière je ne fais pas de post-prod. c'est pas moi qui m'en charge mais des fois c'est vrai que quand tu réécoutes le résultat final un peu déçu quoi un peu déçu puis même si tu veux déçu j'ai été payé j'ai fait ma presse mais le client derrière lui il a d'autres idées pour toucher un public plus large donc c'est dommage en fait si tu veux c'est un peu du gâchis pour des petits cahiers budgétaires ou d'urgence ou des choses comme ça c'est un peu dommage mais Mais après, si tu veux, si ta question est sur la post-prod en tant que telle, pour moi, c'est le prolongement de l'enregistrement. Il n'y a pas de difficultés supplémentaires. Il n'y a pas de difficultés,

  • Speaker #0

    mais du coup, ça reste une étape quand même non négligeable, enfin inévitable, à moins de ce que j'en ai compris, de faire un travail de pré-prod, donc préparatoire, suffisamment important pour que la phase de post-production soit évitable, parce qu'en fait, tout est déjà... tellement préparé qu'il n'y a rien besoin de faire derrière.

  • Speaker #1

    Oui, sauf que c'est jamais vraiment complètement évitable à 100%. C'est-à-dire que si tu veux, quand je vais enregistrer en post-production, la post-production, ça veut dire découpage, par exemple, tu vois, ça peut être je répète une phrase parce que j'ai mangé un mot et je m'en suis rendu compte. Donc, je continue mon enregistrement jusqu'à la fin du clip et ensuite, la post-production. production vient donc je me réécoute et fait mes petits découpages donc c'est des découpages, c'est le nettoyage, parfois tu mets un POC sur le micro parce que tu es en train d'interpréter et voilà donc ça faut l'enlever parce que c'est pas beau, c'est une respiration mal placée, c'est aussi ensuite, là on est plus sur le son, c'est l'application d'un compresseur, d'aller jouer sur les fréquences, tu vois voilà donc là on est dans la technique du son mais ça aussi ça fait partie de la post prod. Oui,

  • Speaker #0

    justement, j'aimerais bien qu'on détaille un peu, de façon très légère, mais un peu justement cette partie un peu plus technique sur des réglages. Est-ce que selon toi, il y a des réglages qui sont systématiques ? Un son, il ne peut pas être livré sans être passé par cette étape, par ce réglage de post-prod, où c'est vraiment chaque son a droit à son traitement qui est propre et qui est vraiment hyper unique.

  • Speaker #1

    Non, ce serait, je pense, c'est pas tout à fait vrai. Je dirais pas que chaque son a son propre... Encore une fois, c'est par de mon expérience.

  • Speaker #0

    Il y a aussi des questions de contexte de production. Clairement, pour un film, on va pas... Pour chaque film, on va devoir refaire un son particulier. Mais là, je parle vraiment dans la voix-off, par exemple, pour le Hillary.

  • Speaker #1

    Oui, oui. que c'est l'échange que j'allais prendre. C'est une équipe à l'hormis qui va se dérouler sur plusieurs modules et sur plusieurs semaines. Je vais prendre les mêmes presets, je vais prendre le même traitement parce que derrière, soit ce que tu vas vendre à ton client, c'est une prestation avec la voix de Julien, éventuellement d'un autre comédien ou d'une autre comédienne qui arrive et il faut que c'est quelque chose de cohérent d'un exercice à l'autre. Si on retrouve le même personnage, etc. il faut se remettre dans les mêmes conditions. Donc ça c'est... Tu vois, pour moi c'est quelque chose de vraiment... Oui,

  • Speaker #0

    de garder une cohérence et une unicité à travers tous les enregistrements et toutes les capsules.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, tout à fait. Et donc ça, ça veut dire qu'on va réutiliser, puisqu'on n'enregistre pas le même jour, forcément. sur des gros mobiles comme on a des projets tous les jours, carrément ce que je te disais en préambule, il y a de la planification, mais évidemment la journée de la voix-off c'est aussi de l'enregistrement sur les choses que tu as planifiées. Et comme tu sautes d'un projet à l'autre, ça veut dire qu'effectivement, il y a des projets qui vont se faire sur plusieurs jours, et selon que tu enregistres le matin... ou le soir, ta voix n'a pas travaillé de la même manière, puisqu'il y a une journée dans les pattes ou pas, et en fonction de ça, tu vois, donc ça veut dire que sur un, par exemple, si on veut être complètement cohérent, un projet e-learning sur plusieurs modules, si je l'enregistre un matin, le mieux, c'est que j'enregistre la suite un matin, pour trouver encore une bonne cohérence audio.

  • Speaker #0

    Pour pouvoir garder vraiment les mêmes paramètres, les mêmes cadres d'enregistrement, essayer de vraiment reproduire au maximum, c'est hyper intéressant. Du coup, pour juste... Terminé sur la post-prod, moi il y a une question que je trouve intéressante à poser à des professionnels parce que je me dis que c'est peut-être un a priori que beaucoup d'amateurs ou de non-connaisseurs se font de l'enregistrement et de la voix-off de façon générale. Est-ce que c'est courant pour toi de faire de la retouche d'enregistrement, de retoucher tes enregistrements parce qu'il y a eu... Peut-être un mot en trop, peut-être justement on en a parlé, une mauvaise respiration, un léger bafouillement, je ne sais que rajouter. Mais est-ce que c'est une pratique qui est courante chez les professionnels de retoucher ses propres enregistrements pour un peu faire du bricolage, du montage ? Ou est-ce que ça reste quand même, bah non, j'essaye de tout enregistrer de façon parfaite, de base, pour ne jamais avoir à bricoler ?

  • Speaker #1

    Oui, dans tous les cas, effectivement, encore une fois, dans un contexte de projet où on a le temps, où on est bien, on fait le mieux possible, de toute façon, d'une manière générale, on fait le mieux possible, mais c'est vrai que s'il n'y a pas la contrainte de l'urgence, on a le temps de se réécouter, de faire les choses bien. L'urticage, c'est du quotidien, c'est que d'abord, quand tu fais un... ou un livre d'eau par exemple, c'est vraiment je pense les deux gros types d'enregistrements en longueur, tu te trompes, tu oublies des mots, ça arrive, il faut se dire qu'on n'est pas parfait, nous on met mon expertise, on met l'interprétation, ensuite on va y mettre toutes les applications techniques, les plugins dont je parlais, le compresseur, etc. pour avoir le meilleur rendu, mais après, quoi ? Moi, si j'envoie ça à K-Wallern, par exemple, vous, vous faites une réécoute, parce que vous allez resynchroniser ça à la vidéo, et vous allez probablement me dire sur 20 ou 30 minutes, ah bah tiens, sur cette phrase-là, il s'est trompé, il a mis tel mot à la place de tel autre. Donc oui, ça arrive très régulièrement de faire du repiquage, des petites retouches comme ça, moi j'appelle ça des routines, parce qu'on ne retouche pas l'ensemble, globalement, ça le fait. Mais oui bien sûr, il y a des erreurs, il y a des choses qui sont faites et c'est très bien d'ailleurs qu'il y ait un garde-fou derrière. On a la connaissance, on a l'expérience, après on n'est jamais sûr à 100%, il faut une réécoute dans tous les cas. Et retoucher son son, je dirais moi, j'aime bien faire ça de toute façon parce que je peux me remettre exactement dans les conditions dans lesquelles je l'ai fait. Et je maîtrise mon logiciel, donc si tu veux, encore une fois, c'est facile, relativement facile à faire, mais si ça prend du temps, c'est pas complexe.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est très intéressant, parce que moi je sais que pour les enregistrements qu'on a pu faire avec des amateurs, des gens dont c'est pas le métier, qui sont juste prêtés à l'exercice, je sais que c'est des choses qui les angoissent assez souvent, de se dire « Ah merde, on a fait six prises, j'arrête pas de me planter, j'arrête pas de me planter » . Je trouve ça intéressant d'avoir le recul. Voilà, c'est intéressant d'avoir le retour d'un professionnel qui raconte que non mais on est tous humains, c'est normal. Des fois on fait 10 prises et c'est la 11e qui sera bonne. Donc maintenant qu'on a abordé un peu toute la question de la post-prod, avant de... il me reste une ou deux questions mais avant de terminer ce podcast, maintenant on en arrive à la fameuse étape, on a tout produit, comment on livre ? C'est quoi les conseils d'un professionnel quand il s'agit de... d'enregistrer, de livrer un fichier son de bonne qualité pour pouvoir bien travailler après.

  • Speaker #1

    Tu as des formats, pour livrer pour moi une bonne qualité, c'est d'abord d'être réécouté, en fonction encore une fois du timing qu'on a devant nous, c'est d'avoir fait toute notre... ça veut dire que la pause 3, des fêtes, etc. Et ensuite on choisit le format, le meilleur format étant le format WAV. Bon après on peut rentrer dans les détails des pensionnages, etc. mais qui ne sont pas forcément intéressants. Mais ça m'arrive moi pour du module e-learning de fournir du MP3. Ça marche très bien et l'avantage, même si quand il tend l'oreille, il y a beaucoup de gens pour qui ça ne fait pas la différence. Mais moi toute la journée, que ce soit musique ou son, effectivement, moi je fais bien la différence entre un format WAV. et un format MP3, de la même manière que tu fais la différence entre un JPEG et un barreau sur un appareil photo évidemment. Le même fichier fait 6-7 fois la taille. Donc forcément, à un moment, quand c'est compressé, c'est qu'il y a eu du travail de start pour le son. Mais le MP3 fonctionne quand même bien. Et ça permet aussi, je dirais, derrière d'avoir un support audiovisuel qui soit moins lourd certainement aussi tu vois donc après dans des logiques de serveurs moins chargés de temps de chargement de pages web etc je pense que sur du e-learning le format web moi c'est ce que je propose toujours parce qu'il y a un petit peu de côté c'est mieux mais pas forcément le mp3 est très bien

  • Speaker #0

    Non, mais j'aime bien l'analogie, même si j'avoue que je préfère l'analogie comparée au WAV et au MP3. Moi, j'aime bien comparer une vidéo en 30 images par seconde et en 60 images par seconde, ou même moins, passer de 50 images par seconde à 60 images par seconde. C'est-à-dire que c'est vraiment cet effet de visuellement, tant qu'on n'a pas vu l'autre, on ne voit pas le défaut. Et c'est une fois qu'on a vu l'autre qu'on se rend compte du défaut. Du coup, j'aimerais juste... terminer ce podcast avec une petite question où je me pose un peu en avocat du diable comme dit en introduction on est en 2023, on est à l'ère du tout numérique on a tous Youtube TikTok, Snapchat Instagram, Twitch des services de vidéos et de sons Spotify à tir l'arigot sur notre téléphone, des petits ordinateurs portatifs qui permettent d'enregistrer dans des qualités de son qu'on n'aurait jamais imaginé il y a 30 ans euh... Pourquoi maintenant en 2023, quand il s'agit d'enregistrer, on devrait passer par un professionnel ?

  • Speaker #1

    Ce serait une concurrence avec quoi dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Ma question c'est, qu'est-ce qu'un professionnel en 2023, dans le monde de l'enregistrement, apporte de plus qu'un amateur, vraiment de plus ou de significatif, comparé à un amateur qui se lancerait au-delà même des... du manque d'expérience c'est quoi la plus-value dans le savoir-faire d'un professionnel comparé à un amateur ? Je pense que c'est ce que j'essaie de te décrire depuis tout à l'heure. C'est-à-dire que moi, je travaille dans des conditions professionnelles. Alors, c'est quoi la plus-value ? Parce qu'effectivement, on est d'accord, c'est deux personnes devant un micro qui parlent. Si on veut réduire ça au maximum, c'est la crédibilité de ton projet. C'est-à-dire que derrière, les entreprises qui vont te mandater en disant « Non, mais… » Moi, je vous confie, allez, je numérique toutes mes formations, je vous confie mes formations, vous me proposez quoi ? Alors évidemment, elles vont regarder les devis et les prix proposés, ça on est tous pareil, mais c'est un prix pourquoi ? Parce que si c'est la recherche ultime du moins cher possible, effectivement, j'ai presque envie de te dire, il ne faut pas venir me voir parce que ça ne sert à rien en fait, je ne vais pas répondre à la question. Moi, ça ne m'intéresse pas d'enregistrer pour enregistrer à pas cher. parce que ça effectivement ça peut être réservé à des gens ou à des clients, ça peut être un dealer, quoi que ce soit. Mais pour moi, derrière des grandes entreprises qui jouent une image de marque, qui jouent un projet, qui jouent une image même auprès de leurs salariés, et aujourd'hui on sait que c'est difficile de recruter du personnel, alors si en plus on leur propose des modules, on dématérialise, ça veut dire moins de présentiel, etc. Et si en plus on leur propose des modules bas de gamme, entre guillemets, alors qu'on sait très bien qu'il y a des entreprises qui, à priori, peuvent faire mieux parce qu'elles ont les moyens financiers de le faire. Pour moi, tu joues ta crédibilité et à un moment, c'est toute la scène de valeur. Évidemment, moi, j'arrive en bout de course en tant que voix-off, mais si tu veux faire les choses bien, ça veut dire que tu vas faire appel à des entreprises qui font les choses bien de manière professionnelle. Donc, ça a un certain coût de la même manière. qu'en agriculture, si tu achètes une tomate bio fabriquée par ton voisin, qui a 30 pieds de tomate au lieu d'en acheter, qui vient de je ne sais où fabriquer hors sol, bah oui, oui, c'est un peu plus cher, parce que c'est des choses bien en fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et qu'il investit, il faut se rendre compte que, comment dire, le temps, le matériel, la manière d'enregistrer, ça a une valeur, même si... Encore une fois, pour le commun des mortels, on peut se dire, moi je m'en fous, j'ai un micro, j'ai un ordi, j'ai un stock gratos, c'est parti, on enregistre. Oui, mais à ce moment-là, va me trouver une entreprise qui acceptera d'avoir quelqu'un qui fasse des modules e-learning pour elle de manière sale, je dirais sale dans le rendu final. Je pense même qu'on apporte encore ça. Moi, j'ai quand même de l'expertise. audio etc même si encore une fois il ya je suis pas mais à un moment bah oui tu joue ta crédibilité moi je propose un service pro et propre après de a à z avec un suivi avec un service de contrôle de la chaîne de production quoi ouais exactement donc la qualité ça a un coût dans toute chose y compris dans l'audio

  • Speaker #1

    Ok, c'était très intéressant comme approche du sujet. Merci à toi. Du coup, on va conclure cet épisode de Pause Kawa qui commence à durer. Je crois qu'il dure un peu, ça va, c'est pas trop abusé non plus. Non, il n'y a aucun problème. Merci à toi Julien pour cette discussion très enrichissante. Je pense que sans aucun doute, les auditeurs auront enfin saisi l'importance d'un enregistrement de qualité. Donc même s'il est vrai que l'écriture ça a son importance sur la qualité du produit final, il en reste que l'enregistrement c'est une étape du coup cruciale pour livrer un produit de qualité. Si jamais vous vous posez plus de questions sur l'écriture de voix-off, il se trouve que nous avons déjà traité ce sujet, également avec Julien, dans un autre épisode de Pause Kawa que je vous invite à aller écouter, mais juste après celui-là. On va terminer d'abord. Avant de se quitter, je vais vous inviter, tous nos auditeurs, à retrouver Julien Buys sur son site web julien-buys.com ou à suivre moi et Thomas sur Kawalearn, sur LinkedIn, ou sur notre site web kawalearn.com. Merci encore à Julien et merci à nos auditeurs et je vous retrouve bientôt pour un nouvel épisode de Pause Kawa. Merci Julien ! Et bien merci à toi Kilian, merci à l'équipe et pas de soucis et au revoir à tous !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Julien Buys

    01:40

  • Quel matériel utiliser pour un bon enregistrement ?

    03:39

  • A-t-on besoin de faire appel à un acousticien ?

    06:46

  • Quel est le matériel de base ?

    08:54

  • Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui voudrait se lancer ?

    11:45

  • Est-ce que la post-production est inévitable ?

    15:22

  • Y a-t-il des modifications standardisée ?

    19:45

  • Vaut-il mieux se corriger en post-production ou enregister une prise parfaite ?

    22:25

  • Comment bien finaliser un bon fichier voix-off ?

    25:42

  • De nos jours, pourquoi passer par un professionnel plutôt qu'une production interne ?

    28:19

  • Conclusion

    32:46

Description

La production de voix off, vaste sujet pour arriver à un rendu de qualité.

Aujourd'hui nous abordons ce sujet Pause Kawa, Après un précédent épisode autour de l'écriture de voix-off, Pause Kawa abrode la suite de l'histoire : produire une voix-off de qualité en matière d'e-learning.

Qu'ils s'agissent de capsules interactives ou de vidéos d'informations, les productions audiovisuelles sont marquées avant tout, comme son nom l'indique, par l'audio avant le visuel. En effet, l'audio est significativement plus engageant que l'image, d'où l'importance de bien produire sa voix-off.

Nous avons le plaisir d'accueillir pour cet épisode, Julien Buys, professionnel de la production de voix-off, afin qu'ils nous éclairent sur les bonnes pratiques à adopter et nous guider sur la bonne voix ;-) Encore un grand merci pour cet échange riche et instructif !


Cet épisode a été enregistré en Juin 2023.
Réalisation : Kawalearn.
Animateur : Kilian Prettre.
Intervenant : Julien Buys.
Régisseur : Thomas Mougeotte.

Monteur : Kilian Prettre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici, nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes par le prisme de nos expériences. Nous allons parler à nouveau aujourd'hui de la voix-off et son enregistrement pour être plus précis. Comme dit lors du dernier épisode, la bande son joue un rôle primordial dans la production d'un module. A l'ère du tout numérique, la vidéo est devenue reine, mais la vidéo n'est rien sans son fidèle bras droit, le son. La bande son et la voix deviennent donc des éléments non négligeables dans la production d'un contenu audiovisuel de qualité, y compris en e-learning. Je suis Kilian Prettre, je suis motion designer et technicien son chez Kawalearn et j'ai le plaisir d'animer cet épisode. Mais je ne suis pas tout seul aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Julien Buys par téléphone avec qui nous collaborons sur la voix-off. Nous allons pouvoir avoir son retour de professionnel et échanger un peu plus sur qu'est-ce que l'enregistrement, et plus particulièrement celui de la voix-off. Julien Buys, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Kilian, bonjour à l'équipe, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, bonjour aux auditeurs. Donc ne perdons pas plus de temps, préparons notre thé, ou même éventuellement... notre café, ou même éventuellement notre thé, je déforme la catchphrase du podcast. Installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Alors Julien, pour commencer, on va commencer un peu tranquillement. Je sais qu'on en a déjà un peu abordé dans le podcast à propos de l'écriture, mais là on va parler dans l'enregistrement, du coup j'aimerais qu'on remette les choses un peu en place. Est-ce que Julien, tu pourrais nous te présenter succinctement et nous expliquer c'est quoi un peu le quotidien d'un comédien qui fait de l'enregistrement ?

  • Speaker #1

    Alors bonjour à tous, donc moi effectivement je suis Julien Buys, ça fait six ans maintenant que je fais cette activité de voix-off à temps plein. Je travaille donc en studio. Expliquer un quotidien de comédien voix, c'est des projets divers et variés qui arrivent, des formats différents, que ce soit des formats de radio, des formats courts ou des formats e-learning par exemple, effectivement, ce qu'on fait avec Kawalearn ou avec d'autres prestataires, c'est aussi du livre audio pour les formats qui sont vraiment très longs. C'est du podcast, c'est beaucoup de choses différentes. Et ça veut dire donc réceptionner, regarder ensemble avec le client ou le prestataire le projet, organiser des délais d'enregistrement parce que... à part être dans une situation d'urgence, on se met des délais parce qu'il y a un travail de préparation à faire et donc c'est organiser un petit peu ces journées comme ça en fonction des projets qui arrivent évidemment quand on est sur des formats très courts, ça va très vite entre guillemets enregistrer quand on est sur des modules e-learning ou des livres audio, il faut des jours et des semaines de travail donc il faut planifier. C'est de la planif' pas mal.

  • Speaker #0

    Ok, on sent déjà que c'est des journées bien remplies, toujours à l'affût, puisque visiblement les deadlines ont l'air mouvantes. On va un peu plus parler dans le podcast des bonnes pratiques et des conseils, mais avant ça, l'idée c'est quand même de vulgariser ce sujet auprès de personnes qui ne font pas d'enregistrement et qui aimeraient peut-être à terme produire leurs propres enregistrements de voix-off pour leur capsule e-learning, qui sait, ou pour autre. J'aimerais d'abord revenir sur une question du matériel. Qu'est-ce que tu utilises comme matériel pour enregistrer ? Ça utilise quoi comme matériel en professionnel pour un peu guider les amateurs vers la bonne direction, les bons workflows ?

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, la priorité des priorités, ce n'est pas la qualité de ton micro, tes enceintes de monitoring ou ta carte son, c'est l'endroit dans lequel tu enregistres. C'est-à-dire que... tu dois être dans une situation de traitement acoustique, d'insonorisation, qui sont la base de tout, en fait, qui va être... Comment dire ? De toute la qualité du son que tu vas pouvoir obtenir en bout de chaîne. C'est-à-dire qu'il y a un truc, et c'est pas joli à dire du tout, mais je pense que c'est très imagé et que tout le monde va comprendre. Et on le dit aussi en enregistrement musical, on dit caca in, caca out. Alors c'est évidemment, encore une fois, que je m'excuse pour l'enfantillage, mais quelque part, ça veut dire que si on fait une prise, ça veut tout dire, si on fait une mauvaise prise de son à l'entrée, on a beau avoir un super ordi, une super carte son, tout ce qu'on veut, ça sera mauvais à la sortie de toute façon. Donc il faut d'abord se mettre dans une situation...

  • Speaker #0

    Un peu comme en cuisine quoi.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est la même chose pour les bons ingrédients et là les bons ingrédients, enfin en tout cas la bonne base pour enregistrer, c'est un studio insonorisé et traité acoustiquement. Si je prends un exemple, puisqu'on est dans la vulgarisation, quand tu es dans une cathédrale, c'est pas la même chose que quand tu es dans une chambre sourde, même si on n'y va pas souvent, dans une chambre sourde. On s'imagine ce que c'est d'être dans un placard un peu serré, avec un matelas ou une couette, c'est pas du tout le même rendu. il n'y a pas de réverbération, etc. Donc on comprend bien que si je m'enregistre dans une cathédrale, je ne vais pas pouvoir enlever la réverb de la cathédrale. Alors que si j'enregistre dans un studio insonorisé, je vais pouvoir ensuite rajouter des effets type cathédrale, par exemple, si on veut.

  • Speaker #0

    Ça paraît logique, mais dans l'optique, j'essaie de me mettre à la place de quelqu'un qui débuterait dans le son et qui se dirait j'ai envie d'enregistrer, on me dit "ok, le plus important c'est la pièce où j'enregistre". À un niveau...

  • Speaker #1

    Si je poursuis, ça veut dire qu'effectivement, il faut à la base une pièce dédiée. Oui,

  • Speaker #0

    c'est au-delà de la question du matériel, c'est du coup, on va dire que quand même dans une démarche amateur ou de potentiel professionnel, de professionnel en devenir. est-ce qu'on en est à un point où c'est quand même si important au point de vraiment mandater et de faire venir quelqu'un pour s'assurer de la sonorisation de la pièce ou c'est plus un conseil du style "déjà dans un premier temps prenez un micro votre téléphone et allez tester toutes les pièces de chez pour voir dans laquelle ça sonne le mieux" ?

  • Speaker #1

    Oui alors ça peut être ça, simplement ça dépend de ce que tu veux avoir après c'est toujours pareil si tu veux être crédible en tant que voix-off, si tu veux être appelé ensuite pour avoir des projets par des clients, ça veut dire que tu dois avoir une certaine crédibilité à ce niveau là et pour avoir une certaine crédibilité, il faut avoir travaillé un petit peu ton sujet et pour avoir travaillé ton sujet, ça peut être des tutos hein... youtube, ça te dit en 20 minutes comment faire un truc, effectivement même avec un micro bas de gamme, avec une petite carte son, un truc, si tu es dans un environnement "mat" d'une manière générale, qui soit vivant et qui ne soit pas une chambre sourde, où je prennais l'exemple extrême tout à l'heure, mais dans lequel on sent que le son est absorbé, là on va pouvoir commencer à acheter les bases. On n'est pas, évidemment, on n'est pas obligé de faire venir un acousticien, 99% des collègues qui font de la voix-off, ils n'ont pas fait venir quelqu'un, mais il faut s'intéresser au sujet, ça ne peut pas être juste "Tiens ! J'ai vu de la lumière ici, je prends un micro, moi aussi je peux le faire". Et puis à ce que tout le monde peut le faire ? Dans l'absolu, ça, il n'y a pas de restrictions. Simplement, ça dépend de ce que tu veux en faire après. Moi, j'ai voulu en faire mon métier. Si tu veux en faire ton métier, à un moment, il faut penser sur le sujet un petit peu de manière professionnelle. Sinon, c'est ta voix et ça peut marcher aussi. Et puis, c'est une question de budget aussi. Derrière, effectivement, quelqu'un qui enregistrerait avec un micro à 20 euros branché en USB, ça, c'est l'autre genre de micro. Mais derrière, tu as un e-learning qui... tu t'imagines si tu as un beau visuel et que tu mets un son comme ça, c'est le rendu de ce que tu veux. C'est la qualité de ce que tu veux derrière.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ensuite, j'en profite pour juste préciser aussi, parce qu'on parlait de se vendre à des clients, mais même dans une optique interne de produire un bon module avec un bon son, c'est tout aussi important. On ne va pas s'éterniser sur la question de l'acoustique d'une pièce, parce que je pense qu'on a bien marqué le fait que c'était très important. Juste quand même, si on pouvait très brièvement, succinctement, un peu énumérer le matériel de base nécessaire. Il y a évidemment le micro qui paraît plutôt évident, mais du coup, il y a peut-être d'autres matériels que certains ignoreraient l'existence et qui sont très utiles dans l'enregistrement.

  • Speaker #1

    Oui, par exemple, devant le micro, déjà pour un coup, Ça paraît tout bête, mais il faut quand même un pied de micro, ou alors il faut un système de micro qui soit un petit peu flexible, de manière à ce que tes mains soient libres. C'est tout bête, mais ça te permet de tenir ton script à la main, par exemple, si tu n'as pas la chance d'avoir un écran de projection. Tu as besoin aussi des mains libres pour interpréter parfois. Alors, sur du learning, c'est moins vrai, encore que parfois on peut te demander, tiens, tu peux jouer le personnage du coach ou tu peux jouer le style apprenant. Eh bien, tu peux reproduire une gestuelle en t'imaginant la situation vécue pour de vrai dans une salle de formation. Et donc, pour moi, ça, c'est hyper important. Donc, c'est le micro. Micro, devant ton micro, il faut ce qu'on appelle un filtre anti-pop. Donc, c'est… C'est une petite capsule ronde que tu vas placer devant le micro noir. Oui, je parlerai au auditeur. Tu mets ça à une dizaine de centimètres de ton micro. Oui, exactement. Tu mets ça à une dizaine de centimètres de ton micro et ça te permet de... Comment dire ? Ça te permet d'attraper les basses, c'est-à-dire tout ce qui est... Ça s'appelle anti-pop parce que tu as des pop-ants, les P notamment, les B, qui vont être des... des ébères assez agressifs sur le micro et qui risquent de s'entendre en fait et qui risquent d'être désagréables en fait tout simplement et donc ça, ça va les atténuer. Ensuite ton micro est branché à une carte son En parallèle de tout ça, ta carte son elle est reliée à un séquenceur donc c'est un logiciel de prise de son il y en a plein, il y a les Cubase, les Pro Tools, moi j'utilise Magic Samplitude mais Pro Tools, Cubase c'est déjà ou Logic Pro pour les Mac ça c'est 90% je pense à peu près des gens qui enregistrent t'as aussi des softs gratuits pour des gens qui font de la voix-off c'est suffisant, du Audacity,

  • Speaker #0

    des trucs comme ça pourquoi pas ça marche aussi et puis après ils font un retour son c'est à dire des enceintes de monitoring tout simplement ou un casque éventuellement pour juste clore très rapidement la question sur justement les recommandations le matériel des conseils de bonne pratique ? Parce que je sais que, je pense que beaucoup d'auditeurs, c'est le premier truc qu'ils disent, c'est que même si on dit que c'est ouvert à tous, qu'il n'y a pas besoin d'avoir un matériel de fou, juste une bonne pièce et un texte, qu'ils vont se dire qu'ils n'en sont pas capables. Est-ce que pour le commun des mortels, pour vraiment la personne qui doit se lancer là maintenant, tout de suite, il doit enregistrer une voix-off, c'est quoi le conseil ou les deux, trois conseils les plus importants ? pour vraiment bien se lancer dans l'enregistrement d'une voix-off.

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai, c'est essayé, c'est-à-dire pas de... La seule censure que tu auras, c'est celle que tu te mets en fait, quoi. Le frein, c'est celui que tu vas te mettre. Moi, j'ai travaillé pendant longtemps dans le privé, pas du tout dans ce domaine-là, même si j'ai toujours été musicien attiré par le studio, etc. Mais il faut pratiquer et il faut pas avoir peur. Et puis, on a... J'irais si on a une forme d'appréhension, il faut quand même garder à l'esprit que quand on est voix-off, on est souvent seul derrière son micro et donc on a la chance d'être seul et de pouvoir faire des essais hors du regard des autres puisque c'est bien une voix hors champ. Donc il faut essayer, essayer, essayer et je dirais pour passer déjà cet aspect de peur, peut-être de parler derrière un micro. qu'il faut être aussi, simplement c'est naturel, c'est pas la peine de jouer si on se demande pas de jouer. Quand on peut paraître compliqué de dire, bah tiens, soit naturel, c'est vrai que bizarrement, dès qu'on se met un micro devant, on a l'impression qu'on ne peut plus être naturel. C'est des choses qui se font uniquement avec l'expérience et, alors il y a des gens qui sont quand même plus ou moins à l'aise déjà derrière un micro, mais c'est en essayant et en regardant comment d'autres font, il faut regarder éventuellement des tutoriels aussi de gens qui sont ... des techniciens, etc. pour voir que ce n'est pas si compliqué de se lancer. Après, on peut aimer, ne pas aimer l'exercice, s'enlacer, etc. Il y a plein de choses derrière qui peuvent arriver, mais il ne faut surtout pas se mettre de frein et essayer, essayer, essayer, essayer. Et puis c'est là que tu verras si ça te plaît ou pas, tout simplement. Il ne serait que si tu essayes ça, tu as un travail d'interprétation, mais tu as aussi le travail technique. C'est-à-dire que quand tu découvres un soft, ou un logiciel et que tu découvres une carte son une enceinte de monitoring tout ça c'est pas on n'est pas tous des techniciens d'apprivoiser son matériel et de savoir comment ah ouais je me positionne là ça marche mieux etc voilà il y a tous ces aspects là non

  • Speaker #0

    mais un très joli conseil de juste lancez vous testez cassez vous un peu les dents c'est un peu comme la vie mais ce qui compte c'est de se relever c'est pas de tomber éventuellement aussi

  • Speaker #1

    Si vous savez qu'il y a des gens qui sont dans ce milieu-là, si tu as un copain à droite, un copine par là, il faut faire écouter, dis-moi ce que tu en penses. Moi, je reçois des gens, je reçois des démos. de gens qui me demandent qu'est-ce que je pourrais améliorer, etc. Donc moi, je peux donner des conseils. Ce n'est pas non plus une science infuse. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est-à-dire qu'au-delà...

  • Speaker #1

    C'est des conseils, oui.

  • Speaker #0

    Puis au-delà même de forcément faire écouter que des professionnels, faire écouter, je pense, à juste des gens, de façon générale, demander le retour de chacun. J'aimerais enchaîner du coup... Alors voilà, maintenant, nos auditeurs, normalement, ils savent quel matériel ils ont besoin. Ils savent... comment se lancer et ils vont se lancer, on l'espère. Viens à un moment où on a enregistré tout ça, on va passer à la fameuse phase de post-production. Je pense que c'est une phase qui fait peur à beaucoup de monde. On a l'impression que ça va demander beaucoup de travail et de technique et de connaissances pour peut-être une étape qui est peut-être un peu moins effrayante qu'on imagine. Donc du coup, j'aimerais savoir selon toi, est-ce que la post-prod, c'est une étape inévitable ou est-ce que ça t'arrive d'avoir juste directement la bonne prise et puis... pouf, on a appuyé sur enregistrer, tout est parfait, tout est dans la boîte, on envoie chez le client, tout le monde est content.

  • Speaker #1

    Les deux, mon capitaine, j'ai envie de te répondre parce qu'il n'y a pas de règle absolue, c'est-à-dire que ça dépend aussi de plusieurs paramètres, et il y en a un qui est quand même important parce qu'on ne fait pas ça que pour la gloire non plus, il y a aussi une question de budget, c'est-à-dire que si tu as suffisamment de budget pour travailler... Je dirais ça encore une fois, on est dans un petit peu le meilleur des mondes, mais quand il y a du budget, que tu as du temps devant toi, et qu'il y a un travail de préparation qui a été fait, là je pense qu'on a un alignement de planète qui fait que ça va être plus facile à travailler. J'ai des clients qui me disent, moi je veux juste savoir ton interprétation, mais on se charge de la post-prod. Ok, à ce moment-là, du coup, tu vois, mais moi je définis ça d'abord. C'est-à-dire que normalement, si on ne se trompe pas, quand on fait un devis ou quand on échange sur un projet, ça fait partie des choses à discuter parce que la post-prod, c'est du temps, effectivement, du temps à passer, du temps de réécoute, et donc ça coûte de l'argent. Et les budgets ne sont pas les mêmes pour tout le monde, on comprend bien tout ça. Alors après, si on rentre dans un projet où on me dit « non, non, c'est la post-prod, etc. » , il faut voir aussi quand même que moi, d'abord, j'aime bien faire ça, parce que j'ai enregistré donc je pense être le mieux placé pour savoir comment envoyer le son si tu veux. Tu vois, je parle dans l'environnement technique, je connais évidemment, du coup je peux revenir dessus. Je maîtrise ça parce que encore une fois il y a de l'expérience donc je sais faire, je sais découper, je sais synchroniser, je sais quand il faut... j'ai déjà entendu des projets pour lesquels j'ai prêté ma voix et derrière je ne fais pas de post-prod. c'est pas moi qui m'en charge mais des fois c'est vrai que quand tu réécoutes le résultat final un peu déçu quoi un peu déçu puis même si tu veux déçu j'ai été payé j'ai fait ma presse mais le client derrière lui il a d'autres idées pour toucher un public plus large donc c'est dommage en fait si tu veux c'est un peu du gâchis pour des petits cahiers budgétaires ou d'urgence ou des choses comme ça c'est un peu dommage mais Mais après, si tu veux, si ta question est sur la post-prod en tant que telle, pour moi, c'est le prolongement de l'enregistrement. Il n'y a pas de difficultés supplémentaires. Il n'y a pas de difficultés,

  • Speaker #0

    mais du coup, ça reste une étape quand même non négligeable, enfin inévitable, à moins de ce que j'en ai compris, de faire un travail de pré-prod, donc préparatoire, suffisamment important pour que la phase de post-production soit évitable, parce qu'en fait, tout est déjà... tellement préparé qu'il n'y a rien besoin de faire derrière.

  • Speaker #1

    Oui, sauf que c'est jamais vraiment complètement évitable à 100%. C'est-à-dire que si tu veux, quand je vais enregistrer en post-production, la post-production, ça veut dire découpage, par exemple, tu vois, ça peut être je répète une phrase parce que j'ai mangé un mot et je m'en suis rendu compte. Donc, je continue mon enregistrement jusqu'à la fin du clip et ensuite, la post-production. production vient donc je me réécoute et fait mes petits découpages donc c'est des découpages, c'est le nettoyage, parfois tu mets un POC sur le micro parce que tu es en train d'interpréter et voilà donc ça faut l'enlever parce que c'est pas beau, c'est une respiration mal placée, c'est aussi ensuite, là on est plus sur le son, c'est l'application d'un compresseur, d'aller jouer sur les fréquences, tu vois voilà donc là on est dans la technique du son mais ça aussi ça fait partie de la post prod. Oui,

  • Speaker #0

    justement, j'aimerais bien qu'on détaille un peu, de façon très légère, mais un peu justement cette partie un peu plus technique sur des réglages. Est-ce que selon toi, il y a des réglages qui sont systématiques ? Un son, il ne peut pas être livré sans être passé par cette étape, par ce réglage de post-prod, où c'est vraiment chaque son a droit à son traitement qui est propre et qui est vraiment hyper unique.

  • Speaker #1

    Non, ce serait, je pense, c'est pas tout à fait vrai. Je dirais pas que chaque son a son propre... Encore une fois, c'est par de mon expérience.

  • Speaker #0

    Il y a aussi des questions de contexte de production. Clairement, pour un film, on va pas... Pour chaque film, on va devoir refaire un son particulier. Mais là, je parle vraiment dans la voix-off, par exemple, pour le Hillary.

  • Speaker #1

    Oui, oui. que c'est l'échange que j'allais prendre. C'est une équipe à l'hormis qui va se dérouler sur plusieurs modules et sur plusieurs semaines. Je vais prendre les mêmes presets, je vais prendre le même traitement parce que derrière, soit ce que tu vas vendre à ton client, c'est une prestation avec la voix de Julien, éventuellement d'un autre comédien ou d'une autre comédienne qui arrive et il faut que c'est quelque chose de cohérent d'un exercice à l'autre. Si on retrouve le même personnage, etc. il faut se remettre dans les mêmes conditions. Donc ça c'est... Tu vois, pour moi c'est quelque chose de vraiment... Oui,

  • Speaker #0

    de garder une cohérence et une unicité à travers tous les enregistrements et toutes les capsules.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, tout à fait. Et donc ça, ça veut dire qu'on va réutiliser, puisqu'on n'enregistre pas le même jour, forcément. sur des gros mobiles comme on a des projets tous les jours, carrément ce que je te disais en préambule, il y a de la planification, mais évidemment la journée de la voix-off c'est aussi de l'enregistrement sur les choses que tu as planifiées. Et comme tu sautes d'un projet à l'autre, ça veut dire qu'effectivement, il y a des projets qui vont se faire sur plusieurs jours, et selon que tu enregistres le matin... ou le soir, ta voix n'a pas travaillé de la même manière, puisqu'il y a une journée dans les pattes ou pas, et en fonction de ça, tu vois, donc ça veut dire que sur un, par exemple, si on veut être complètement cohérent, un projet e-learning sur plusieurs modules, si je l'enregistre un matin, le mieux, c'est que j'enregistre la suite un matin, pour trouver encore une bonne cohérence audio.

  • Speaker #0

    Pour pouvoir garder vraiment les mêmes paramètres, les mêmes cadres d'enregistrement, essayer de vraiment reproduire au maximum, c'est hyper intéressant. Du coup, pour juste... Terminé sur la post-prod, moi il y a une question que je trouve intéressante à poser à des professionnels parce que je me dis que c'est peut-être un a priori que beaucoup d'amateurs ou de non-connaisseurs se font de l'enregistrement et de la voix-off de façon générale. Est-ce que c'est courant pour toi de faire de la retouche d'enregistrement, de retoucher tes enregistrements parce qu'il y a eu... Peut-être un mot en trop, peut-être justement on en a parlé, une mauvaise respiration, un léger bafouillement, je ne sais que rajouter. Mais est-ce que c'est une pratique qui est courante chez les professionnels de retoucher ses propres enregistrements pour un peu faire du bricolage, du montage ? Ou est-ce que ça reste quand même, bah non, j'essaye de tout enregistrer de façon parfaite, de base, pour ne jamais avoir à bricoler ?

  • Speaker #1

    Oui, dans tous les cas, effectivement, encore une fois, dans un contexte de projet où on a le temps, où on est bien, on fait le mieux possible, de toute façon, d'une manière générale, on fait le mieux possible, mais c'est vrai que s'il n'y a pas la contrainte de l'urgence, on a le temps de se réécouter, de faire les choses bien. L'urticage, c'est du quotidien, c'est que d'abord, quand tu fais un... ou un livre d'eau par exemple, c'est vraiment je pense les deux gros types d'enregistrements en longueur, tu te trompes, tu oublies des mots, ça arrive, il faut se dire qu'on n'est pas parfait, nous on met mon expertise, on met l'interprétation, ensuite on va y mettre toutes les applications techniques, les plugins dont je parlais, le compresseur, etc. pour avoir le meilleur rendu, mais après, quoi ? Moi, si j'envoie ça à K-Wallern, par exemple, vous, vous faites une réécoute, parce que vous allez resynchroniser ça à la vidéo, et vous allez probablement me dire sur 20 ou 30 minutes, ah bah tiens, sur cette phrase-là, il s'est trompé, il a mis tel mot à la place de tel autre. Donc oui, ça arrive très régulièrement de faire du repiquage, des petites retouches comme ça, moi j'appelle ça des routines, parce qu'on ne retouche pas l'ensemble, globalement, ça le fait. Mais oui bien sûr, il y a des erreurs, il y a des choses qui sont faites et c'est très bien d'ailleurs qu'il y ait un garde-fou derrière. On a la connaissance, on a l'expérience, après on n'est jamais sûr à 100%, il faut une réécoute dans tous les cas. Et retoucher son son, je dirais moi, j'aime bien faire ça de toute façon parce que je peux me remettre exactement dans les conditions dans lesquelles je l'ai fait. Et je maîtrise mon logiciel, donc si tu veux, encore une fois, c'est facile, relativement facile à faire, mais si ça prend du temps, c'est pas complexe.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est très intéressant, parce que moi je sais que pour les enregistrements qu'on a pu faire avec des amateurs, des gens dont c'est pas le métier, qui sont juste prêtés à l'exercice, je sais que c'est des choses qui les angoissent assez souvent, de se dire « Ah merde, on a fait six prises, j'arrête pas de me planter, j'arrête pas de me planter » . Je trouve ça intéressant d'avoir le recul. Voilà, c'est intéressant d'avoir le retour d'un professionnel qui raconte que non mais on est tous humains, c'est normal. Des fois on fait 10 prises et c'est la 11e qui sera bonne. Donc maintenant qu'on a abordé un peu toute la question de la post-prod, avant de... il me reste une ou deux questions mais avant de terminer ce podcast, maintenant on en arrive à la fameuse étape, on a tout produit, comment on livre ? C'est quoi les conseils d'un professionnel quand il s'agit de... d'enregistrer, de livrer un fichier son de bonne qualité pour pouvoir bien travailler après.

  • Speaker #1

    Tu as des formats, pour livrer pour moi une bonne qualité, c'est d'abord d'être réécouté, en fonction encore une fois du timing qu'on a devant nous, c'est d'avoir fait toute notre... ça veut dire que la pause 3, des fêtes, etc. Et ensuite on choisit le format, le meilleur format étant le format WAV. Bon après on peut rentrer dans les détails des pensionnages, etc. mais qui ne sont pas forcément intéressants. Mais ça m'arrive moi pour du module e-learning de fournir du MP3. Ça marche très bien et l'avantage, même si quand il tend l'oreille, il y a beaucoup de gens pour qui ça ne fait pas la différence. Mais moi toute la journée, que ce soit musique ou son, effectivement, moi je fais bien la différence entre un format WAV. et un format MP3, de la même manière que tu fais la différence entre un JPEG et un barreau sur un appareil photo évidemment. Le même fichier fait 6-7 fois la taille. Donc forcément, à un moment, quand c'est compressé, c'est qu'il y a eu du travail de start pour le son. Mais le MP3 fonctionne quand même bien. Et ça permet aussi, je dirais, derrière d'avoir un support audiovisuel qui soit moins lourd certainement aussi tu vois donc après dans des logiques de serveurs moins chargés de temps de chargement de pages web etc je pense que sur du e-learning le format web moi c'est ce que je propose toujours parce qu'il y a un petit peu de côté c'est mieux mais pas forcément le mp3 est très bien

  • Speaker #0

    Non, mais j'aime bien l'analogie, même si j'avoue que je préfère l'analogie comparée au WAV et au MP3. Moi, j'aime bien comparer une vidéo en 30 images par seconde et en 60 images par seconde, ou même moins, passer de 50 images par seconde à 60 images par seconde. C'est-à-dire que c'est vraiment cet effet de visuellement, tant qu'on n'a pas vu l'autre, on ne voit pas le défaut. Et c'est une fois qu'on a vu l'autre qu'on se rend compte du défaut. Du coup, j'aimerais juste... terminer ce podcast avec une petite question où je me pose un peu en avocat du diable comme dit en introduction on est en 2023, on est à l'ère du tout numérique on a tous Youtube TikTok, Snapchat Instagram, Twitch des services de vidéos et de sons Spotify à tir l'arigot sur notre téléphone, des petits ordinateurs portatifs qui permettent d'enregistrer dans des qualités de son qu'on n'aurait jamais imaginé il y a 30 ans euh... Pourquoi maintenant en 2023, quand il s'agit d'enregistrer, on devrait passer par un professionnel ?

  • Speaker #1

    Ce serait une concurrence avec quoi dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Ma question c'est, qu'est-ce qu'un professionnel en 2023, dans le monde de l'enregistrement, apporte de plus qu'un amateur, vraiment de plus ou de significatif, comparé à un amateur qui se lancerait au-delà même des... du manque d'expérience c'est quoi la plus-value dans le savoir-faire d'un professionnel comparé à un amateur ? Je pense que c'est ce que j'essaie de te décrire depuis tout à l'heure. C'est-à-dire que moi, je travaille dans des conditions professionnelles. Alors, c'est quoi la plus-value ? Parce qu'effectivement, on est d'accord, c'est deux personnes devant un micro qui parlent. Si on veut réduire ça au maximum, c'est la crédibilité de ton projet. C'est-à-dire que derrière, les entreprises qui vont te mandater en disant « Non, mais… » Moi, je vous confie, allez, je numérique toutes mes formations, je vous confie mes formations, vous me proposez quoi ? Alors évidemment, elles vont regarder les devis et les prix proposés, ça on est tous pareil, mais c'est un prix pourquoi ? Parce que si c'est la recherche ultime du moins cher possible, effectivement, j'ai presque envie de te dire, il ne faut pas venir me voir parce que ça ne sert à rien en fait, je ne vais pas répondre à la question. Moi, ça ne m'intéresse pas d'enregistrer pour enregistrer à pas cher. parce que ça effectivement ça peut être réservé à des gens ou à des clients, ça peut être un dealer, quoi que ce soit. Mais pour moi, derrière des grandes entreprises qui jouent une image de marque, qui jouent un projet, qui jouent une image même auprès de leurs salariés, et aujourd'hui on sait que c'est difficile de recruter du personnel, alors si en plus on leur propose des modules, on dématérialise, ça veut dire moins de présentiel, etc. Et si en plus on leur propose des modules bas de gamme, entre guillemets, alors qu'on sait très bien qu'il y a des entreprises qui, à priori, peuvent faire mieux parce qu'elles ont les moyens financiers de le faire. Pour moi, tu joues ta crédibilité et à un moment, c'est toute la scène de valeur. Évidemment, moi, j'arrive en bout de course en tant que voix-off, mais si tu veux faire les choses bien, ça veut dire que tu vas faire appel à des entreprises qui font les choses bien de manière professionnelle. Donc, ça a un certain coût de la même manière. qu'en agriculture, si tu achètes une tomate bio fabriquée par ton voisin, qui a 30 pieds de tomate au lieu d'en acheter, qui vient de je ne sais où fabriquer hors sol, bah oui, oui, c'est un peu plus cher, parce que c'est des choses bien en fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et qu'il investit, il faut se rendre compte que, comment dire, le temps, le matériel, la manière d'enregistrer, ça a une valeur, même si... Encore une fois, pour le commun des mortels, on peut se dire, moi je m'en fous, j'ai un micro, j'ai un ordi, j'ai un stock gratos, c'est parti, on enregistre. Oui, mais à ce moment-là, va me trouver une entreprise qui acceptera d'avoir quelqu'un qui fasse des modules e-learning pour elle de manière sale, je dirais sale dans le rendu final. Je pense même qu'on apporte encore ça. Moi, j'ai quand même de l'expertise. audio etc même si encore une fois il ya je suis pas mais à un moment bah oui tu joue ta crédibilité moi je propose un service pro et propre après de a à z avec un suivi avec un service de contrôle de la chaîne de production quoi ouais exactement donc la qualité ça a un coût dans toute chose y compris dans l'audio

  • Speaker #1

    Ok, c'était très intéressant comme approche du sujet. Merci à toi. Du coup, on va conclure cet épisode de Pause Kawa qui commence à durer. Je crois qu'il dure un peu, ça va, c'est pas trop abusé non plus. Non, il n'y a aucun problème. Merci à toi Julien pour cette discussion très enrichissante. Je pense que sans aucun doute, les auditeurs auront enfin saisi l'importance d'un enregistrement de qualité. Donc même s'il est vrai que l'écriture ça a son importance sur la qualité du produit final, il en reste que l'enregistrement c'est une étape du coup cruciale pour livrer un produit de qualité. Si jamais vous vous posez plus de questions sur l'écriture de voix-off, il se trouve que nous avons déjà traité ce sujet, également avec Julien, dans un autre épisode de Pause Kawa que je vous invite à aller écouter, mais juste après celui-là. On va terminer d'abord. Avant de se quitter, je vais vous inviter, tous nos auditeurs, à retrouver Julien Buys sur son site web julien-buys.com ou à suivre moi et Thomas sur Kawalearn, sur LinkedIn, ou sur notre site web kawalearn.com. Merci encore à Julien et merci à nos auditeurs et je vous retrouve bientôt pour un nouvel épisode de Pause Kawa. Merci Julien ! Et bien merci à toi Kilian, merci à l'équipe et pas de soucis et au revoir à tous !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Julien Buys

    01:40

  • Quel matériel utiliser pour un bon enregistrement ?

    03:39

  • A-t-on besoin de faire appel à un acousticien ?

    06:46

  • Quel est le matériel de base ?

    08:54

  • Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui voudrait se lancer ?

    11:45

  • Est-ce que la post-production est inévitable ?

    15:22

  • Y a-t-il des modifications standardisée ?

    19:45

  • Vaut-il mieux se corriger en post-production ou enregister une prise parfaite ?

    22:25

  • Comment bien finaliser un bon fichier voix-off ?

    25:42

  • De nos jours, pourquoi passer par un professionnel plutôt qu'une production interne ?

    28:19

  • Conclusion

    32:46

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Description

La production de voix off, vaste sujet pour arriver à un rendu de qualité.

Aujourd'hui nous abordons ce sujet Pause Kawa, Après un précédent épisode autour de l'écriture de voix-off, Pause Kawa abrode la suite de l'histoire : produire une voix-off de qualité en matière d'e-learning.

Qu'ils s'agissent de capsules interactives ou de vidéos d'informations, les productions audiovisuelles sont marquées avant tout, comme son nom l'indique, par l'audio avant le visuel. En effet, l'audio est significativement plus engageant que l'image, d'où l'importance de bien produire sa voix-off.

Nous avons le plaisir d'accueillir pour cet épisode, Julien Buys, professionnel de la production de voix-off, afin qu'ils nous éclairent sur les bonnes pratiques à adopter et nous guider sur la bonne voix ;-) Encore un grand merci pour cet échange riche et instructif !


Cet épisode a été enregistré en Juin 2023.
Réalisation : Kawalearn.
Animateur : Kilian Prettre.
Intervenant : Julien Buys.
Régisseur : Thomas Mougeotte.

Monteur : Kilian Prettre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici, nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes par le prisme de nos expériences. Nous allons parler à nouveau aujourd'hui de la voix-off et son enregistrement pour être plus précis. Comme dit lors du dernier épisode, la bande son joue un rôle primordial dans la production d'un module. A l'ère du tout numérique, la vidéo est devenue reine, mais la vidéo n'est rien sans son fidèle bras droit, le son. La bande son et la voix deviennent donc des éléments non négligeables dans la production d'un contenu audiovisuel de qualité, y compris en e-learning. Je suis Kilian Prettre, je suis motion designer et technicien son chez Kawalearn et j'ai le plaisir d'animer cet épisode. Mais je ne suis pas tout seul aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Julien Buys par téléphone avec qui nous collaborons sur la voix-off. Nous allons pouvoir avoir son retour de professionnel et échanger un peu plus sur qu'est-ce que l'enregistrement, et plus particulièrement celui de la voix-off. Julien Buys, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Kilian, bonjour à l'équipe, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, bonjour aux auditeurs. Donc ne perdons pas plus de temps, préparons notre thé, ou même éventuellement... notre café, ou même éventuellement notre thé, je déforme la catchphrase du podcast. Installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Alors Julien, pour commencer, on va commencer un peu tranquillement. Je sais qu'on en a déjà un peu abordé dans le podcast à propos de l'écriture, mais là on va parler dans l'enregistrement, du coup j'aimerais qu'on remette les choses un peu en place. Est-ce que Julien, tu pourrais nous te présenter succinctement et nous expliquer c'est quoi un peu le quotidien d'un comédien qui fait de l'enregistrement ?

  • Speaker #1

    Alors bonjour à tous, donc moi effectivement je suis Julien Buys, ça fait six ans maintenant que je fais cette activité de voix-off à temps plein. Je travaille donc en studio. Expliquer un quotidien de comédien voix, c'est des projets divers et variés qui arrivent, des formats différents, que ce soit des formats de radio, des formats courts ou des formats e-learning par exemple, effectivement, ce qu'on fait avec Kawalearn ou avec d'autres prestataires, c'est aussi du livre audio pour les formats qui sont vraiment très longs. C'est du podcast, c'est beaucoup de choses différentes. Et ça veut dire donc réceptionner, regarder ensemble avec le client ou le prestataire le projet, organiser des délais d'enregistrement parce que... à part être dans une situation d'urgence, on se met des délais parce qu'il y a un travail de préparation à faire et donc c'est organiser un petit peu ces journées comme ça en fonction des projets qui arrivent évidemment quand on est sur des formats très courts, ça va très vite entre guillemets enregistrer quand on est sur des modules e-learning ou des livres audio, il faut des jours et des semaines de travail donc il faut planifier. C'est de la planif' pas mal.

  • Speaker #0

    Ok, on sent déjà que c'est des journées bien remplies, toujours à l'affût, puisque visiblement les deadlines ont l'air mouvantes. On va un peu plus parler dans le podcast des bonnes pratiques et des conseils, mais avant ça, l'idée c'est quand même de vulgariser ce sujet auprès de personnes qui ne font pas d'enregistrement et qui aimeraient peut-être à terme produire leurs propres enregistrements de voix-off pour leur capsule e-learning, qui sait, ou pour autre. J'aimerais d'abord revenir sur une question du matériel. Qu'est-ce que tu utilises comme matériel pour enregistrer ? Ça utilise quoi comme matériel en professionnel pour un peu guider les amateurs vers la bonne direction, les bons workflows ?

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, la priorité des priorités, ce n'est pas la qualité de ton micro, tes enceintes de monitoring ou ta carte son, c'est l'endroit dans lequel tu enregistres. C'est-à-dire que... tu dois être dans une situation de traitement acoustique, d'insonorisation, qui sont la base de tout, en fait, qui va être... Comment dire ? De toute la qualité du son que tu vas pouvoir obtenir en bout de chaîne. C'est-à-dire qu'il y a un truc, et c'est pas joli à dire du tout, mais je pense que c'est très imagé et que tout le monde va comprendre. Et on le dit aussi en enregistrement musical, on dit caca in, caca out. Alors c'est évidemment, encore une fois, que je m'excuse pour l'enfantillage, mais quelque part, ça veut dire que si on fait une prise, ça veut tout dire, si on fait une mauvaise prise de son à l'entrée, on a beau avoir un super ordi, une super carte son, tout ce qu'on veut, ça sera mauvais à la sortie de toute façon. Donc il faut d'abord se mettre dans une situation...

  • Speaker #0

    Un peu comme en cuisine quoi.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est la même chose pour les bons ingrédients et là les bons ingrédients, enfin en tout cas la bonne base pour enregistrer, c'est un studio insonorisé et traité acoustiquement. Si je prends un exemple, puisqu'on est dans la vulgarisation, quand tu es dans une cathédrale, c'est pas la même chose que quand tu es dans une chambre sourde, même si on n'y va pas souvent, dans une chambre sourde. On s'imagine ce que c'est d'être dans un placard un peu serré, avec un matelas ou une couette, c'est pas du tout le même rendu. il n'y a pas de réverbération, etc. Donc on comprend bien que si je m'enregistre dans une cathédrale, je ne vais pas pouvoir enlever la réverb de la cathédrale. Alors que si j'enregistre dans un studio insonorisé, je vais pouvoir ensuite rajouter des effets type cathédrale, par exemple, si on veut.

  • Speaker #0

    Ça paraît logique, mais dans l'optique, j'essaie de me mettre à la place de quelqu'un qui débuterait dans le son et qui se dirait j'ai envie d'enregistrer, on me dit "ok, le plus important c'est la pièce où j'enregistre". À un niveau...

  • Speaker #1

    Si je poursuis, ça veut dire qu'effectivement, il faut à la base une pièce dédiée. Oui,

  • Speaker #0

    c'est au-delà de la question du matériel, c'est du coup, on va dire que quand même dans une démarche amateur ou de potentiel professionnel, de professionnel en devenir. est-ce qu'on en est à un point où c'est quand même si important au point de vraiment mandater et de faire venir quelqu'un pour s'assurer de la sonorisation de la pièce ou c'est plus un conseil du style "déjà dans un premier temps prenez un micro votre téléphone et allez tester toutes les pièces de chez pour voir dans laquelle ça sonne le mieux" ?

  • Speaker #1

    Oui alors ça peut être ça, simplement ça dépend de ce que tu veux avoir après c'est toujours pareil si tu veux être crédible en tant que voix-off, si tu veux être appelé ensuite pour avoir des projets par des clients, ça veut dire que tu dois avoir une certaine crédibilité à ce niveau là et pour avoir une certaine crédibilité, il faut avoir travaillé un petit peu ton sujet et pour avoir travaillé ton sujet, ça peut être des tutos hein... youtube, ça te dit en 20 minutes comment faire un truc, effectivement même avec un micro bas de gamme, avec une petite carte son, un truc, si tu es dans un environnement "mat" d'une manière générale, qui soit vivant et qui ne soit pas une chambre sourde, où je prennais l'exemple extrême tout à l'heure, mais dans lequel on sent que le son est absorbé, là on va pouvoir commencer à acheter les bases. On n'est pas, évidemment, on n'est pas obligé de faire venir un acousticien, 99% des collègues qui font de la voix-off, ils n'ont pas fait venir quelqu'un, mais il faut s'intéresser au sujet, ça ne peut pas être juste "Tiens ! J'ai vu de la lumière ici, je prends un micro, moi aussi je peux le faire". Et puis à ce que tout le monde peut le faire ? Dans l'absolu, ça, il n'y a pas de restrictions. Simplement, ça dépend de ce que tu veux en faire après. Moi, j'ai voulu en faire mon métier. Si tu veux en faire ton métier, à un moment, il faut penser sur le sujet un petit peu de manière professionnelle. Sinon, c'est ta voix et ça peut marcher aussi. Et puis, c'est une question de budget aussi. Derrière, effectivement, quelqu'un qui enregistrerait avec un micro à 20 euros branché en USB, ça, c'est l'autre genre de micro. Mais derrière, tu as un e-learning qui... tu t'imagines si tu as un beau visuel et que tu mets un son comme ça, c'est le rendu de ce que tu veux. C'est la qualité de ce que tu veux derrière.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ensuite, j'en profite pour juste préciser aussi, parce qu'on parlait de se vendre à des clients, mais même dans une optique interne de produire un bon module avec un bon son, c'est tout aussi important. On ne va pas s'éterniser sur la question de l'acoustique d'une pièce, parce que je pense qu'on a bien marqué le fait que c'était très important. Juste quand même, si on pouvait très brièvement, succinctement, un peu énumérer le matériel de base nécessaire. Il y a évidemment le micro qui paraît plutôt évident, mais du coup, il y a peut-être d'autres matériels que certains ignoreraient l'existence et qui sont très utiles dans l'enregistrement.

  • Speaker #1

    Oui, par exemple, devant le micro, déjà pour un coup, Ça paraît tout bête, mais il faut quand même un pied de micro, ou alors il faut un système de micro qui soit un petit peu flexible, de manière à ce que tes mains soient libres. C'est tout bête, mais ça te permet de tenir ton script à la main, par exemple, si tu n'as pas la chance d'avoir un écran de projection. Tu as besoin aussi des mains libres pour interpréter parfois. Alors, sur du learning, c'est moins vrai, encore que parfois on peut te demander, tiens, tu peux jouer le personnage du coach ou tu peux jouer le style apprenant. Eh bien, tu peux reproduire une gestuelle en t'imaginant la situation vécue pour de vrai dans une salle de formation. Et donc, pour moi, ça, c'est hyper important. Donc, c'est le micro. Micro, devant ton micro, il faut ce qu'on appelle un filtre anti-pop. Donc, c'est… C'est une petite capsule ronde que tu vas placer devant le micro noir. Oui, je parlerai au auditeur. Tu mets ça à une dizaine de centimètres de ton micro. Oui, exactement. Tu mets ça à une dizaine de centimètres de ton micro et ça te permet de... Comment dire ? Ça te permet d'attraper les basses, c'est-à-dire tout ce qui est... Ça s'appelle anti-pop parce que tu as des pop-ants, les P notamment, les B, qui vont être des... des ébères assez agressifs sur le micro et qui risquent de s'entendre en fait et qui risquent d'être désagréables en fait tout simplement et donc ça, ça va les atténuer. Ensuite ton micro est branché à une carte son En parallèle de tout ça, ta carte son elle est reliée à un séquenceur donc c'est un logiciel de prise de son il y en a plein, il y a les Cubase, les Pro Tools, moi j'utilise Magic Samplitude mais Pro Tools, Cubase c'est déjà ou Logic Pro pour les Mac ça c'est 90% je pense à peu près des gens qui enregistrent t'as aussi des softs gratuits pour des gens qui font de la voix-off c'est suffisant, du Audacity,

  • Speaker #0

    des trucs comme ça pourquoi pas ça marche aussi et puis après ils font un retour son c'est à dire des enceintes de monitoring tout simplement ou un casque éventuellement pour juste clore très rapidement la question sur justement les recommandations le matériel des conseils de bonne pratique ? Parce que je sais que, je pense que beaucoup d'auditeurs, c'est le premier truc qu'ils disent, c'est que même si on dit que c'est ouvert à tous, qu'il n'y a pas besoin d'avoir un matériel de fou, juste une bonne pièce et un texte, qu'ils vont se dire qu'ils n'en sont pas capables. Est-ce que pour le commun des mortels, pour vraiment la personne qui doit se lancer là maintenant, tout de suite, il doit enregistrer une voix-off, c'est quoi le conseil ou les deux, trois conseils les plus importants ? pour vraiment bien se lancer dans l'enregistrement d'une voix-off.

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai, c'est essayé, c'est-à-dire pas de... La seule censure que tu auras, c'est celle que tu te mets en fait, quoi. Le frein, c'est celui que tu vas te mettre. Moi, j'ai travaillé pendant longtemps dans le privé, pas du tout dans ce domaine-là, même si j'ai toujours été musicien attiré par le studio, etc. Mais il faut pratiquer et il faut pas avoir peur. Et puis, on a... J'irais si on a une forme d'appréhension, il faut quand même garder à l'esprit que quand on est voix-off, on est souvent seul derrière son micro et donc on a la chance d'être seul et de pouvoir faire des essais hors du regard des autres puisque c'est bien une voix hors champ. Donc il faut essayer, essayer, essayer et je dirais pour passer déjà cet aspect de peur, peut-être de parler derrière un micro. qu'il faut être aussi, simplement c'est naturel, c'est pas la peine de jouer si on se demande pas de jouer. Quand on peut paraître compliqué de dire, bah tiens, soit naturel, c'est vrai que bizarrement, dès qu'on se met un micro devant, on a l'impression qu'on ne peut plus être naturel. C'est des choses qui se font uniquement avec l'expérience et, alors il y a des gens qui sont quand même plus ou moins à l'aise déjà derrière un micro, mais c'est en essayant et en regardant comment d'autres font, il faut regarder éventuellement des tutoriels aussi de gens qui sont ... des techniciens, etc. pour voir que ce n'est pas si compliqué de se lancer. Après, on peut aimer, ne pas aimer l'exercice, s'enlacer, etc. Il y a plein de choses derrière qui peuvent arriver, mais il ne faut surtout pas se mettre de frein et essayer, essayer, essayer, essayer. Et puis c'est là que tu verras si ça te plaît ou pas, tout simplement. Il ne serait que si tu essayes ça, tu as un travail d'interprétation, mais tu as aussi le travail technique. C'est-à-dire que quand tu découvres un soft, ou un logiciel et que tu découvres une carte son une enceinte de monitoring tout ça c'est pas on n'est pas tous des techniciens d'apprivoiser son matériel et de savoir comment ah ouais je me positionne là ça marche mieux etc voilà il y a tous ces aspects là non

  • Speaker #0

    mais un très joli conseil de juste lancez vous testez cassez vous un peu les dents c'est un peu comme la vie mais ce qui compte c'est de se relever c'est pas de tomber éventuellement aussi

  • Speaker #1

    Si vous savez qu'il y a des gens qui sont dans ce milieu-là, si tu as un copain à droite, un copine par là, il faut faire écouter, dis-moi ce que tu en penses. Moi, je reçois des gens, je reçois des démos. de gens qui me demandent qu'est-ce que je pourrais améliorer, etc. Donc moi, je peux donner des conseils. Ce n'est pas non plus une science infuse. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est-à-dire qu'au-delà...

  • Speaker #1

    C'est des conseils, oui.

  • Speaker #0

    Puis au-delà même de forcément faire écouter que des professionnels, faire écouter, je pense, à juste des gens, de façon générale, demander le retour de chacun. J'aimerais enchaîner du coup... Alors voilà, maintenant, nos auditeurs, normalement, ils savent quel matériel ils ont besoin. Ils savent... comment se lancer et ils vont se lancer, on l'espère. Viens à un moment où on a enregistré tout ça, on va passer à la fameuse phase de post-production. Je pense que c'est une phase qui fait peur à beaucoup de monde. On a l'impression que ça va demander beaucoup de travail et de technique et de connaissances pour peut-être une étape qui est peut-être un peu moins effrayante qu'on imagine. Donc du coup, j'aimerais savoir selon toi, est-ce que la post-prod, c'est une étape inévitable ou est-ce que ça t'arrive d'avoir juste directement la bonne prise et puis... pouf, on a appuyé sur enregistrer, tout est parfait, tout est dans la boîte, on envoie chez le client, tout le monde est content.

  • Speaker #1

    Les deux, mon capitaine, j'ai envie de te répondre parce qu'il n'y a pas de règle absolue, c'est-à-dire que ça dépend aussi de plusieurs paramètres, et il y en a un qui est quand même important parce qu'on ne fait pas ça que pour la gloire non plus, il y a aussi une question de budget, c'est-à-dire que si tu as suffisamment de budget pour travailler... Je dirais ça encore une fois, on est dans un petit peu le meilleur des mondes, mais quand il y a du budget, que tu as du temps devant toi, et qu'il y a un travail de préparation qui a été fait, là je pense qu'on a un alignement de planète qui fait que ça va être plus facile à travailler. J'ai des clients qui me disent, moi je veux juste savoir ton interprétation, mais on se charge de la post-prod. Ok, à ce moment-là, du coup, tu vois, mais moi je définis ça d'abord. C'est-à-dire que normalement, si on ne se trompe pas, quand on fait un devis ou quand on échange sur un projet, ça fait partie des choses à discuter parce que la post-prod, c'est du temps, effectivement, du temps à passer, du temps de réécoute, et donc ça coûte de l'argent. Et les budgets ne sont pas les mêmes pour tout le monde, on comprend bien tout ça. Alors après, si on rentre dans un projet où on me dit « non, non, c'est la post-prod, etc. » , il faut voir aussi quand même que moi, d'abord, j'aime bien faire ça, parce que j'ai enregistré donc je pense être le mieux placé pour savoir comment envoyer le son si tu veux. Tu vois, je parle dans l'environnement technique, je connais évidemment, du coup je peux revenir dessus. Je maîtrise ça parce que encore une fois il y a de l'expérience donc je sais faire, je sais découper, je sais synchroniser, je sais quand il faut... j'ai déjà entendu des projets pour lesquels j'ai prêté ma voix et derrière je ne fais pas de post-prod. c'est pas moi qui m'en charge mais des fois c'est vrai que quand tu réécoutes le résultat final un peu déçu quoi un peu déçu puis même si tu veux déçu j'ai été payé j'ai fait ma presse mais le client derrière lui il a d'autres idées pour toucher un public plus large donc c'est dommage en fait si tu veux c'est un peu du gâchis pour des petits cahiers budgétaires ou d'urgence ou des choses comme ça c'est un peu dommage mais Mais après, si tu veux, si ta question est sur la post-prod en tant que telle, pour moi, c'est le prolongement de l'enregistrement. Il n'y a pas de difficultés supplémentaires. Il n'y a pas de difficultés,

  • Speaker #0

    mais du coup, ça reste une étape quand même non négligeable, enfin inévitable, à moins de ce que j'en ai compris, de faire un travail de pré-prod, donc préparatoire, suffisamment important pour que la phase de post-production soit évitable, parce qu'en fait, tout est déjà... tellement préparé qu'il n'y a rien besoin de faire derrière.

  • Speaker #1

    Oui, sauf que c'est jamais vraiment complètement évitable à 100%. C'est-à-dire que si tu veux, quand je vais enregistrer en post-production, la post-production, ça veut dire découpage, par exemple, tu vois, ça peut être je répète une phrase parce que j'ai mangé un mot et je m'en suis rendu compte. Donc, je continue mon enregistrement jusqu'à la fin du clip et ensuite, la post-production. production vient donc je me réécoute et fait mes petits découpages donc c'est des découpages, c'est le nettoyage, parfois tu mets un POC sur le micro parce que tu es en train d'interpréter et voilà donc ça faut l'enlever parce que c'est pas beau, c'est une respiration mal placée, c'est aussi ensuite, là on est plus sur le son, c'est l'application d'un compresseur, d'aller jouer sur les fréquences, tu vois voilà donc là on est dans la technique du son mais ça aussi ça fait partie de la post prod. Oui,

  • Speaker #0

    justement, j'aimerais bien qu'on détaille un peu, de façon très légère, mais un peu justement cette partie un peu plus technique sur des réglages. Est-ce que selon toi, il y a des réglages qui sont systématiques ? Un son, il ne peut pas être livré sans être passé par cette étape, par ce réglage de post-prod, où c'est vraiment chaque son a droit à son traitement qui est propre et qui est vraiment hyper unique.

  • Speaker #1

    Non, ce serait, je pense, c'est pas tout à fait vrai. Je dirais pas que chaque son a son propre... Encore une fois, c'est par de mon expérience.

  • Speaker #0

    Il y a aussi des questions de contexte de production. Clairement, pour un film, on va pas... Pour chaque film, on va devoir refaire un son particulier. Mais là, je parle vraiment dans la voix-off, par exemple, pour le Hillary.

  • Speaker #1

    Oui, oui. que c'est l'échange que j'allais prendre. C'est une équipe à l'hormis qui va se dérouler sur plusieurs modules et sur plusieurs semaines. Je vais prendre les mêmes presets, je vais prendre le même traitement parce que derrière, soit ce que tu vas vendre à ton client, c'est une prestation avec la voix de Julien, éventuellement d'un autre comédien ou d'une autre comédienne qui arrive et il faut que c'est quelque chose de cohérent d'un exercice à l'autre. Si on retrouve le même personnage, etc. il faut se remettre dans les mêmes conditions. Donc ça c'est... Tu vois, pour moi c'est quelque chose de vraiment... Oui,

  • Speaker #0

    de garder une cohérence et une unicité à travers tous les enregistrements et toutes les capsules.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, tout à fait. Et donc ça, ça veut dire qu'on va réutiliser, puisqu'on n'enregistre pas le même jour, forcément. sur des gros mobiles comme on a des projets tous les jours, carrément ce que je te disais en préambule, il y a de la planification, mais évidemment la journée de la voix-off c'est aussi de l'enregistrement sur les choses que tu as planifiées. Et comme tu sautes d'un projet à l'autre, ça veut dire qu'effectivement, il y a des projets qui vont se faire sur plusieurs jours, et selon que tu enregistres le matin... ou le soir, ta voix n'a pas travaillé de la même manière, puisqu'il y a une journée dans les pattes ou pas, et en fonction de ça, tu vois, donc ça veut dire que sur un, par exemple, si on veut être complètement cohérent, un projet e-learning sur plusieurs modules, si je l'enregistre un matin, le mieux, c'est que j'enregistre la suite un matin, pour trouver encore une bonne cohérence audio.

  • Speaker #0

    Pour pouvoir garder vraiment les mêmes paramètres, les mêmes cadres d'enregistrement, essayer de vraiment reproduire au maximum, c'est hyper intéressant. Du coup, pour juste... Terminé sur la post-prod, moi il y a une question que je trouve intéressante à poser à des professionnels parce que je me dis que c'est peut-être un a priori que beaucoup d'amateurs ou de non-connaisseurs se font de l'enregistrement et de la voix-off de façon générale. Est-ce que c'est courant pour toi de faire de la retouche d'enregistrement, de retoucher tes enregistrements parce qu'il y a eu... Peut-être un mot en trop, peut-être justement on en a parlé, une mauvaise respiration, un léger bafouillement, je ne sais que rajouter. Mais est-ce que c'est une pratique qui est courante chez les professionnels de retoucher ses propres enregistrements pour un peu faire du bricolage, du montage ? Ou est-ce que ça reste quand même, bah non, j'essaye de tout enregistrer de façon parfaite, de base, pour ne jamais avoir à bricoler ?

  • Speaker #1

    Oui, dans tous les cas, effectivement, encore une fois, dans un contexte de projet où on a le temps, où on est bien, on fait le mieux possible, de toute façon, d'une manière générale, on fait le mieux possible, mais c'est vrai que s'il n'y a pas la contrainte de l'urgence, on a le temps de se réécouter, de faire les choses bien. L'urticage, c'est du quotidien, c'est que d'abord, quand tu fais un... ou un livre d'eau par exemple, c'est vraiment je pense les deux gros types d'enregistrements en longueur, tu te trompes, tu oublies des mots, ça arrive, il faut se dire qu'on n'est pas parfait, nous on met mon expertise, on met l'interprétation, ensuite on va y mettre toutes les applications techniques, les plugins dont je parlais, le compresseur, etc. pour avoir le meilleur rendu, mais après, quoi ? Moi, si j'envoie ça à K-Wallern, par exemple, vous, vous faites une réécoute, parce que vous allez resynchroniser ça à la vidéo, et vous allez probablement me dire sur 20 ou 30 minutes, ah bah tiens, sur cette phrase-là, il s'est trompé, il a mis tel mot à la place de tel autre. Donc oui, ça arrive très régulièrement de faire du repiquage, des petites retouches comme ça, moi j'appelle ça des routines, parce qu'on ne retouche pas l'ensemble, globalement, ça le fait. Mais oui bien sûr, il y a des erreurs, il y a des choses qui sont faites et c'est très bien d'ailleurs qu'il y ait un garde-fou derrière. On a la connaissance, on a l'expérience, après on n'est jamais sûr à 100%, il faut une réécoute dans tous les cas. Et retoucher son son, je dirais moi, j'aime bien faire ça de toute façon parce que je peux me remettre exactement dans les conditions dans lesquelles je l'ai fait. Et je maîtrise mon logiciel, donc si tu veux, encore une fois, c'est facile, relativement facile à faire, mais si ça prend du temps, c'est pas complexe.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est très intéressant, parce que moi je sais que pour les enregistrements qu'on a pu faire avec des amateurs, des gens dont c'est pas le métier, qui sont juste prêtés à l'exercice, je sais que c'est des choses qui les angoissent assez souvent, de se dire « Ah merde, on a fait six prises, j'arrête pas de me planter, j'arrête pas de me planter » . Je trouve ça intéressant d'avoir le recul. Voilà, c'est intéressant d'avoir le retour d'un professionnel qui raconte que non mais on est tous humains, c'est normal. Des fois on fait 10 prises et c'est la 11e qui sera bonne. Donc maintenant qu'on a abordé un peu toute la question de la post-prod, avant de... il me reste une ou deux questions mais avant de terminer ce podcast, maintenant on en arrive à la fameuse étape, on a tout produit, comment on livre ? C'est quoi les conseils d'un professionnel quand il s'agit de... d'enregistrer, de livrer un fichier son de bonne qualité pour pouvoir bien travailler après.

  • Speaker #1

    Tu as des formats, pour livrer pour moi une bonne qualité, c'est d'abord d'être réécouté, en fonction encore une fois du timing qu'on a devant nous, c'est d'avoir fait toute notre... ça veut dire que la pause 3, des fêtes, etc. Et ensuite on choisit le format, le meilleur format étant le format WAV. Bon après on peut rentrer dans les détails des pensionnages, etc. mais qui ne sont pas forcément intéressants. Mais ça m'arrive moi pour du module e-learning de fournir du MP3. Ça marche très bien et l'avantage, même si quand il tend l'oreille, il y a beaucoup de gens pour qui ça ne fait pas la différence. Mais moi toute la journée, que ce soit musique ou son, effectivement, moi je fais bien la différence entre un format WAV. et un format MP3, de la même manière que tu fais la différence entre un JPEG et un barreau sur un appareil photo évidemment. Le même fichier fait 6-7 fois la taille. Donc forcément, à un moment, quand c'est compressé, c'est qu'il y a eu du travail de start pour le son. Mais le MP3 fonctionne quand même bien. Et ça permet aussi, je dirais, derrière d'avoir un support audiovisuel qui soit moins lourd certainement aussi tu vois donc après dans des logiques de serveurs moins chargés de temps de chargement de pages web etc je pense que sur du e-learning le format web moi c'est ce que je propose toujours parce qu'il y a un petit peu de côté c'est mieux mais pas forcément le mp3 est très bien

  • Speaker #0

    Non, mais j'aime bien l'analogie, même si j'avoue que je préfère l'analogie comparée au WAV et au MP3. Moi, j'aime bien comparer une vidéo en 30 images par seconde et en 60 images par seconde, ou même moins, passer de 50 images par seconde à 60 images par seconde. C'est-à-dire que c'est vraiment cet effet de visuellement, tant qu'on n'a pas vu l'autre, on ne voit pas le défaut. Et c'est une fois qu'on a vu l'autre qu'on se rend compte du défaut. Du coup, j'aimerais juste... terminer ce podcast avec une petite question où je me pose un peu en avocat du diable comme dit en introduction on est en 2023, on est à l'ère du tout numérique on a tous Youtube TikTok, Snapchat Instagram, Twitch des services de vidéos et de sons Spotify à tir l'arigot sur notre téléphone, des petits ordinateurs portatifs qui permettent d'enregistrer dans des qualités de son qu'on n'aurait jamais imaginé il y a 30 ans euh... Pourquoi maintenant en 2023, quand il s'agit d'enregistrer, on devrait passer par un professionnel ?

  • Speaker #1

    Ce serait une concurrence avec quoi dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Ma question c'est, qu'est-ce qu'un professionnel en 2023, dans le monde de l'enregistrement, apporte de plus qu'un amateur, vraiment de plus ou de significatif, comparé à un amateur qui se lancerait au-delà même des... du manque d'expérience c'est quoi la plus-value dans le savoir-faire d'un professionnel comparé à un amateur ? Je pense que c'est ce que j'essaie de te décrire depuis tout à l'heure. C'est-à-dire que moi, je travaille dans des conditions professionnelles. Alors, c'est quoi la plus-value ? Parce qu'effectivement, on est d'accord, c'est deux personnes devant un micro qui parlent. Si on veut réduire ça au maximum, c'est la crédibilité de ton projet. C'est-à-dire que derrière, les entreprises qui vont te mandater en disant « Non, mais… » Moi, je vous confie, allez, je numérique toutes mes formations, je vous confie mes formations, vous me proposez quoi ? Alors évidemment, elles vont regarder les devis et les prix proposés, ça on est tous pareil, mais c'est un prix pourquoi ? Parce que si c'est la recherche ultime du moins cher possible, effectivement, j'ai presque envie de te dire, il ne faut pas venir me voir parce que ça ne sert à rien en fait, je ne vais pas répondre à la question. Moi, ça ne m'intéresse pas d'enregistrer pour enregistrer à pas cher. parce que ça effectivement ça peut être réservé à des gens ou à des clients, ça peut être un dealer, quoi que ce soit. Mais pour moi, derrière des grandes entreprises qui jouent une image de marque, qui jouent un projet, qui jouent une image même auprès de leurs salariés, et aujourd'hui on sait que c'est difficile de recruter du personnel, alors si en plus on leur propose des modules, on dématérialise, ça veut dire moins de présentiel, etc. Et si en plus on leur propose des modules bas de gamme, entre guillemets, alors qu'on sait très bien qu'il y a des entreprises qui, à priori, peuvent faire mieux parce qu'elles ont les moyens financiers de le faire. Pour moi, tu joues ta crédibilité et à un moment, c'est toute la scène de valeur. Évidemment, moi, j'arrive en bout de course en tant que voix-off, mais si tu veux faire les choses bien, ça veut dire que tu vas faire appel à des entreprises qui font les choses bien de manière professionnelle. Donc, ça a un certain coût de la même manière. qu'en agriculture, si tu achètes une tomate bio fabriquée par ton voisin, qui a 30 pieds de tomate au lieu d'en acheter, qui vient de je ne sais où fabriquer hors sol, bah oui, oui, c'est un peu plus cher, parce que c'est des choses bien en fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et qu'il investit, il faut se rendre compte que, comment dire, le temps, le matériel, la manière d'enregistrer, ça a une valeur, même si... Encore une fois, pour le commun des mortels, on peut se dire, moi je m'en fous, j'ai un micro, j'ai un ordi, j'ai un stock gratos, c'est parti, on enregistre. Oui, mais à ce moment-là, va me trouver une entreprise qui acceptera d'avoir quelqu'un qui fasse des modules e-learning pour elle de manière sale, je dirais sale dans le rendu final. Je pense même qu'on apporte encore ça. Moi, j'ai quand même de l'expertise. audio etc même si encore une fois il ya je suis pas mais à un moment bah oui tu joue ta crédibilité moi je propose un service pro et propre après de a à z avec un suivi avec un service de contrôle de la chaîne de production quoi ouais exactement donc la qualité ça a un coût dans toute chose y compris dans l'audio

  • Speaker #1

    Ok, c'était très intéressant comme approche du sujet. Merci à toi. Du coup, on va conclure cet épisode de Pause Kawa qui commence à durer. Je crois qu'il dure un peu, ça va, c'est pas trop abusé non plus. Non, il n'y a aucun problème. Merci à toi Julien pour cette discussion très enrichissante. Je pense que sans aucun doute, les auditeurs auront enfin saisi l'importance d'un enregistrement de qualité. Donc même s'il est vrai que l'écriture ça a son importance sur la qualité du produit final, il en reste que l'enregistrement c'est une étape du coup cruciale pour livrer un produit de qualité. Si jamais vous vous posez plus de questions sur l'écriture de voix-off, il se trouve que nous avons déjà traité ce sujet, également avec Julien, dans un autre épisode de Pause Kawa que je vous invite à aller écouter, mais juste après celui-là. On va terminer d'abord. Avant de se quitter, je vais vous inviter, tous nos auditeurs, à retrouver Julien Buys sur son site web julien-buys.com ou à suivre moi et Thomas sur Kawalearn, sur LinkedIn, ou sur notre site web kawalearn.com. Merci encore à Julien et merci à nos auditeurs et je vous retrouve bientôt pour un nouvel épisode de Pause Kawa. Merci Julien ! Et bien merci à toi Kilian, merci à l'équipe et pas de soucis et au revoir à tous !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Julien Buys

    01:40

  • Quel matériel utiliser pour un bon enregistrement ?

    03:39

  • A-t-on besoin de faire appel à un acousticien ?

    06:46

  • Quel est le matériel de base ?

    08:54

  • Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui voudrait se lancer ?

    11:45

  • Est-ce que la post-production est inévitable ?

    15:22

  • Y a-t-il des modifications standardisée ?

    19:45

  • Vaut-il mieux se corriger en post-production ou enregister une prise parfaite ?

    22:25

  • Comment bien finaliser un bon fichier voix-off ?

    25:42

  • De nos jours, pourquoi passer par un professionnel plutôt qu'une production interne ?

    28:19

  • Conclusion

    32:46

Description

La production de voix off, vaste sujet pour arriver à un rendu de qualité.

Aujourd'hui nous abordons ce sujet Pause Kawa, Après un précédent épisode autour de l'écriture de voix-off, Pause Kawa abrode la suite de l'histoire : produire une voix-off de qualité en matière d'e-learning.

Qu'ils s'agissent de capsules interactives ou de vidéos d'informations, les productions audiovisuelles sont marquées avant tout, comme son nom l'indique, par l'audio avant le visuel. En effet, l'audio est significativement plus engageant que l'image, d'où l'importance de bien produire sa voix-off.

Nous avons le plaisir d'accueillir pour cet épisode, Julien Buys, professionnel de la production de voix-off, afin qu'ils nous éclairent sur les bonnes pratiques à adopter et nous guider sur la bonne voix ;-) Encore un grand merci pour cet échange riche et instructif !


Cet épisode a été enregistré en Juin 2023.
Réalisation : Kawalearn.
Animateur : Kilian Prettre.
Intervenant : Julien Buys.
Régisseur : Thomas Mougeotte.

Monteur : Kilian Prettre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici, nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes par le prisme de nos expériences. Nous allons parler à nouveau aujourd'hui de la voix-off et son enregistrement pour être plus précis. Comme dit lors du dernier épisode, la bande son joue un rôle primordial dans la production d'un module. A l'ère du tout numérique, la vidéo est devenue reine, mais la vidéo n'est rien sans son fidèle bras droit, le son. La bande son et la voix deviennent donc des éléments non négligeables dans la production d'un contenu audiovisuel de qualité, y compris en e-learning. Je suis Kilian Prettre, je suis motion designer et technicien son chez Kawalearn et j'ai le plaisir d'animer cet épisode. Mais je ne suis pas tout seul aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Julien Buys par téléphone avec qui nous collaborons sur la voix-off. Nous allons pouvoir avoir son retour de professionnel et échanger un peu plus sur qu'est-ce que l'enregistrement, et plus particulièrement celui de la voix-off. Julien Buys, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Kilian, bonjour à l'équipe, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, bonjour aux auditeurs. Donc ne perdons pas plus de temps, préparons notre thé, ou même éventuellement... notre café, ou même éventuellement notre thé, je déforme la catchphrase du podcast. Installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Alors Julien, pour commencer, on va commencer un peu tranquillement. Je sais qu'on en a déjà un peu abordé dans le podcast à propos de l'écriture, mais là on va parler dans l'enregistrement, du coup j'aimerais qu'on remette les choses un peu en place. Est-ce que Julien, tu pourrais nous te présenter succinctement et nous expliquer c'est quoi un peu le quotidien d'un comédien qui fait de l'enregistrement ?

  • Speaker #1

    Alors bonjour à tous, donc moi effectivement je suis Julien Buys, ça fait six ans maintenant que je fais cette activité de voix-off à temps plein. Je travaille donc en studio. Expliquer un quotidien de comédien voix, c'est des projets divers et variés qui arrivent, des formats différents, que ce soit des formats de radio, des formats courts ou des formats e-learning par exemple, effectivement, ce qu'on fait avec Kawalearn ou avec d'autres prestataires, c'est aussi du livre audio pour les formats qui sont vraiment très longs. C'est du podcast, c'est beaucoup de choses différentes. Et ça veut dire donc réceptionner, regarder ensemble avec le client ou le prestataire le projet, organiser des délais d'enregistrement parce que... à part être dans une situation d'urgence, on se met des délais parce qu'il y a un travail de préparation à faire et donc c'est organiser un petit peu ces journées comme ça en fonction des projets qui arrivent évidemment quand on est sur des formats très courts, ça va très vite entre guillemets enregistrer quand on est sur des modules e-learning ou des livres audio, il faut des jours et des semaines de travail donc il faut planifier. C'est de la planif' pas mal.

  • Speaker #0

    Ok, on sent déjà que c'est des journées bien remplies, toujours à l'affût, puisque visiblement les deadlines ont l'air mouvantes. On va un peu plus parler dans le podcast des bonnes pratiques et des conseils, mais avant ça, l'idée c'est quand même de vulgariser ce sujet auprès de personnes qui ne font pas d'enregistrement et qui aimeraient peut-être à terme produire leurs propres enregistrements de voix-off pour leur capsule e-learning, qui sait, ou pour autre. J'aimerais d'abord revenir sur une question du matériel. Qu'est-ce que tu utilises comme matériel pour enregistrer ? Ça utilise quoi comme matériel en professionnel pour un peu guider les amateurs vers la bonne direction, les bons workflows ?

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, la priorité des priorités, ce n'est pas la qualité de ton micro, tes enceintes de monitoring ou ta carte son, c'est l'endroit dans lequel tu enregistres. C'est-à-dire que... tu dois être dans une situation de traitement acoustique, d'insonorisation, qui sont la base de tout, en fait, qui va être... Comment dire ? De toute la qualité du son que tu vas pouvoir obtenir en bout de chaîne. C'est-à-dire qu'il y a un truc, et c'est pas joli à dire du tout, mais je pense que c'est très imagé et que tout le monde va comprendre. Et on le dit aussi en enregistrement musical, on dit caca in, caca out. Alors c'est évidemment, encore une fois, que je m'excuse pour l'enfantillage, mais quelque part, ça veut dire que si on fait une prise, ça veut tout dire, si on fait une mauvaise prise de son à l'entrée, on a beau avoir un super ordi, une super carte son, tout ce qu'on veut, ça sera mauvais à la sortie de toute façon. Donc il faut d'abord se mettre dans une situation...

  • Speaker #0

    Un peu comme en cuisine quoi.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est la même chose pour les bons ingrédients et là les bons ingrédients, enfin en tout cas la bonne base pour enregistrer, c'est un studio insonorisé et traité acoustiquement. Si je prends un exemple, puisqu'on est dans la vulgarisation, quand tu es dans une cathédrale, c'est pas la même chose que quand tu es dans une chambre sourde, même si on n'y va pas souvent, dans une chambre sourde. On s'imagine ce que c'est d'être dans un placard un peu serré, avec un matelas ou une couette, c'est pas du tout le même rendu. il n'y a pas de réverbération, etc. Donc on comprend bien que si je m'enregistre dans une cathédrale, je ne vais pas pouvoir enlever la réverb de la cathédrale. Alors que si j'enregistre dans un studio insonorisé, je vais pouvoir ensuite rajouter des effets type cathédrale, par exemple, si on veut.

  • Speaker #0

    Ça paraît logique, mais dans l'optique, j'essaie de me mettre à la place de quelqu'un qui débuterait dans le son et qui se dirait j'ai envie d'enregistrer, on me dit "ok, le plus important c'est la pièce où j'enregistre". À un niveau...

  • Speaker #1

    Si je poursuis, ça veut dire qu'effectivement, il faut à la base une pièce dédiée. Oui,

  • Speaker #0

    c'est au-delà de la question du matériel, c'est du coup, on va dire que quand même dans une démarche amateur ou de potentiel professionnel, de professionnel en devenir. est-ce qu'on en est à un point où c'est quand même si important au point de vraiment mandater et de faire venir quelqu'un pour s'assurer de la sonorisation de la pièce ou c'est plus un conseil du style "déjà dans un premier temps prenez un micro votre téléphone et allez tester toutes les pièces de chez pour voir dans laquelle ça sonne le mieux" ?

  • Speaker #1

    Oui alors ça peut être ça, simplement ça dépend de ce que tu veux avoir après c'est toujours pareil si tu veux être crédible en tant que voix-off, si tu veux être appelé ensuite pour avoir des projets par des clients, ça veut dire que tu dois avoir une certaine crédibilité à ce niveau là et pour avoir une certaine crédibilité, il faut avoir travaillé un petit peu ton sujet et pour avoir travaillé ton sujet, ça peut être des tutos hein... youtube, ça te dit en 20 minutes comment faire un truc, effectivement même avec un micro bas de gamme, avec une petite carte son, un truc, si tu es dans un environnement "mat" d'une manière générale, qui soit vivant et qui ne soit pas une chambre sourde, où je prennais l'exemple extrême tout à l'heure, mais dans lequel on sent que le son est absorbé, là on va pouvoir commencer à acheter les bases. On n'est pas, évidemment, on n'est pas obligé de faire venir un acousticien, 99% des collègues qui font de la voix-off, ils n'ont pas fait venir quelqu'un, mais il faut s'intéresser au sujet, ça ne peut pas être juste "Tiens ! J'ai vu de la lumière ici, je prends un micro, moi aussi je peux le faire". Et puis à ce que tout le monde peut le faire ? Dans l'absolu, ça, il n'y a pas de restrictions. Simplement, ça dépend de ce que tu veux en faire après. Moi, j'ai voulu en faire mon métier. Si tu veux en faire ton métier, à un moment, il faut penser sur le sujet un petit peu de manière professionnelle. Sinon, c'est ta voix et ça peut marcher aussi. Et puis, c'est une question de budget aussi. Derrière, effectivement, quelqu'un qui enregistrerait avec un micro à 20 euros branché en USB, ça, c'est l'autre genre de micro. Mais derrière, tu as un e-learning qui... tu t'imagines si tu as un beau visuel et que tu mets un son comme ça, c'est le rendu de ce que tu veux. C'est la qualité de ce que tu veux derrière.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ensuite, j'en profite pour juste préciser aussi, parce qu'on parlait de se vendre à des clients, mais même dans une optique interne de produire un bon module avec un bon son, c'est tout aussi important. On ne va pas s'éterniser sur la question de l'acoustique d'une pièce, parce que je pense qu'on a bien marqué le fait que c'était très important. Juste quand même, si on pouvait très brièvement, succinctement, un peu énumérer le matériel de base nécessaire. Il y a évidemment le micro qui paraît plutôt évident, mais du coup, il y a peut-être d'autres matériels que certains ignoreraient l'existence et qui sont très utiles dans l'enregistrement.

  • Speaker #1

    Oui, par exemple, devant le micro, déjà pour un coup, Ça paraît tout bête, mais il faut quand même un pied de micro, ou alors il faut un système de micro qui soit un petit peu flexible, de manière à ce que tes mains soient libres. C'est tout bête, mais ça te permet de tenir ton script à la main, par exemple, si tu n'as pas la chance d'avoir un écran de projection. Tu as besoin aussi des mains libres pour interpréter parfois. Alors, sur du learning, c'est moins vrai, encore que parfois on peut te demander, tiens, tu peux jouer le personnage du coach ou tu peux jouer le style apprenant. Eh bien, tu peux reproduire une gestuelle en t'imaginant la situation vécue pour de vrai dans une salle de formation. Et donc, pour moi, ça, c'est hyper important. Donc, c'est le micro. Micro, devant ton micro, il faut ce qu'on appelle un filtre anti-pop. Donc, c'est… C'est une petite capsule ronde que tu vas placer devant le micro noir. Oui, je parlerai au auditeur. Tu mets ça à une dizaine de centimètres de ton micro. Oui, exactement. Tu mets ça à une dizaine de centimètres de ton micro et ça te permet de... Comment dire ? Ça te permet d'attraper les basses, c'est-à-dire tout ce qui est... Ça s'appelle anti-pop parce que tu as des pop-ants, les P notamment, les B, qui vont être des... des ébères assez agressifs sur le micro et qui risquent de s'entendre en fait et qui risquent d'être désagréables en fait tout simplement et donc ça, ça va les atténuer. Ensuite ton micro est branché à une carte son En parallèle de tout ça, ta carte son elle est reliée à un séquenceur donc c'est un logiciel de prise de son il y en a plein, il y a les Cubase, les Pro Tools, moi j'utilise Magic Samplitude mais Pro Tools, Cubase c'est déjà ou Logic Pro pour les Mac ça c'est 90% je pense à peu près des gens qui enregistrent t'as aussi des softs gratuits pour des gens qui font de la voix-off c'est suffisant, du Audacity,

  • Speaker #0

    des trucs comme ça pourquoi pas ça marche aussi et puis après ils font un retour son c'est à dire des enceintes de monitoring tout simplement ou un casque éventuellement pour juste clore très rapidement la question sur justement les recommandations le matériel des conseils de bonne pratique ? Parce que je sais que, je pense que beaucoup d'auditeurs, c'est le premier truc qu'ils disent, c'est que même si on dit que c'est ouvert à tous, qu'il n'y a pas besoin d'avoir un matériel de fou, juste une bonne pièce et un texte, qu'ils vont se dire qu'ils n'en sont pas capables. Est-ce que pour le commun des mortels, pour vraiment la personne qui doit se lancer là maintenant, tout de suite, il doit enregistrer une voix-off, c'est quoi le conseil ou les deux, trois conseils les plus importants ? pour vraiment bien se lancer dans l'enregistrement d'une voix-off.

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai, c'est essayé, c'est-à-dire pas de... La seule censure que tu auras, c'est celle que tu te mets en fait, quoi. Le frein, c'est celui que tu vas te mettre. Moi, j'ai travaillé pendant longtemps dans le privé, pas du tout dans ce domaine-là, même si j'ai toujours été musicien attiré par le studio, etc. Mais il faut pratiquer et il faut pas avoir peur. Et puis, on a... J'irais si on a une forme d'appréhension, il faut quand même garder à l'esprit que quand on est voix-off, on est souvent seul derrière son micro et donc on a la chance d'être seul et de pouvoir faire des essais hors du regard des autres puisque c'est bien une voix hors champ. Donc il faut essayer, essayer, essayer et je dirais pour passer déjà cet aspect de peur, peut-être de parler derrière un micro. qu'il faut être aussi, simplement c'est naturel, c'est pas la peine de jouer si on se demande pas de jouer. Quand on peut paraître compliqué de dire, bah tiens, soit naturel, c'est vrai que bizarrement, dès qu'on se met un micro devant, on a l'impression qu'on ne peut plus être naturel. C'est des choses qui se font uniquement avec l'expérience et, alors il y a des gens qui sont quand même plus ou moins à l'aise déjà derrière un micro, mais c'est en essayant et en regardant comment d'autres font, il faut regarder éventuellement des tutoriels aussi de gens qui sont ... des techniciens, etc. pour voir que ce n'est pas si compliqué de se lancer. Après, on peut aimer, ne pas aimer l'exercice, s'enlacer, etc. Il y a plein de choses derrière qui peuvent arriver, mais il ne faut surtout pas se mettre de frein et essayer, essayer, essayer, essayer. Et puis c'est là que tu verras si ça te plaît ou pas, tout simplement. Il ne serait que si tu essayes ça, tu as un travail d'interprétation, mais tu as aussi le travail technique. C'est-à-dire que quand tu découvres un soft, ou un logiciel et que tu découvres une carte son une enceinte de monitoring tout ça c'est pas on n'est pas tous des techniciens d'apprivoiser son matériel et de savoir comment ah ouais je me positionne là ça marche mieux etc voilà il y a tous ces aspects là non

  • Speaker #0

    mais un très joli conseil de juste lancez vous testez cassez vous un peu les dents c'est un peu comme la vie mais ce qui compte c'est de se relever c'est pas de tomber éventuellement aussi

  • Speaker #1

    Si vous savez qu'il y a des gens qui sont dans ce milieu-là, si tu as un copain à droite, un copine par là, il faut faire écouter, dis-moi ce que tu en penses. Moi, je reçois des gens, je reçois des démos. de gens qui me demandent qu'est-ce que je pourrais améliorer, etc. Donc moi, je peux donner des conseils. Ce n'est pas non plus une science infuse. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est-à-dire qu'au-delà...

  • Speaker #1

    C'est des conseils, oui.

  • Speaker #0

    Puis au-delà même de forcément faire écouter que des professionnels, faire écouter, je pense, à juste des gens, de façon générale, demander le retour de chacun. J'aimerais enchaîner du coup... Alors voilà, maintenant, nos auditeurs, normalement, ils savent quel matériel ils ont besoin. Ils savent... comment se lancer et ils vont se lancer, on l'espère. Viens à un moment où on a enregistré tout ça, on va passer à la fameuse phase de post-production. Je pense que c'est une phase qui fait peur à beaucoup de monde. On a l'impression que ça va demander beaucoup de travail et de technique et de connaissances pour peut-être une étape qui est peut-être un peu moins effrayante qu'on imagine. Donc du coup, j'aimerais savoir selon toi, est-ce que la post-prod, c'est une étape inévitable ou est-ce que ça t'arrive d'avoir juste directement la bonne prise et puis... pouf, on a appuyé sur enregistrer, tout est parfait, tout est dans la boîte, on envoie chez le client, tout le monde est content.

  • Speaker #1

    Les deux, mon capitaine, j'ai envie de te répondre parce qu'il n'y a pas de règle absolue, c'est-à-dire que ça dépend aussi de plusieurs paramètres, et il y en a un qui est quand même important parce qu'on ne fait pas ça que pour la gloire non plus, il y a aussi une question de budget, c'est-à-dire que si tu as suffisamment de budget pour travailler... Je dirais ça encore une fois, on est dans un petit peu le meilleur des mondes, mais quand il y a du budget, que tu as du temps devant toi, et qu'il y a un travail de préparation qui a été fait, là je pense qu'on a un alignement de planète qui fait que ça va être plus facile à travailler. J'ai des clients qui me disent, moi je veux juste savoir ton interprétation, mais on se charge de la post-prod. Ok, à ce moment-là, du coup, tu vois, mais moi je définis ça d'abord. C'est-à-dire que normalement, si on ne se trompe pas, quand on fait un devis ou quand on échange sur un projet, ça fait partie des choses à discuter parce que la post-prod, c'est du temps, effectivement, du temps à passer, du temps de réécoute, et donc ça coûte de l'argent. Et les budgets ne sont pas les mêmes pour tout le monde, on comprend bien tout ça. Alors après, si on rentre dans un projet où on me dit « non, non, c'est la post-prod, etc. » , il faut voir aussi quand même que moi, d'abord, j'aime bien faire ça, parce que j'ai enregistré donc je pense être le mieux placé pour savoir comment envoyer le son si tu veux. Tu vois, je parle dans l'environnement technique, je connais évidemment, du coup je peux revenir dessus. Je maîtrise ça parce que encore une fois il y a de l'expérience donc je sais faire, je sais découper, je sais synchroniser, je sais quand il faut... j'ai déjà entendu des projets pour lesquels j'ai prêté ma voix et derrière je ne fais pas de post-prod. c'est pas moi qui m'en charge mais des fois c'est vrai que quand tu réécoutes le résultat final un peu déçu quoi un peu déçu puis même si tu veux déçu j'ai été payé j'ai fait ma presse mais le client derrière lui il a d'autres idées pour toucher un public plus large donc c'est dommage en fait si tu veux c'est un peu du gâchis pour des petits cahiers budgétaires ou d'urgence ou des choses comme ça c'est un peu dommage mais Mais après, si tu veux, si ta question est sur la post-prod en tant que telle, pour moi, c'est le prolongement de l'enregistrement. Il n'y a pas de difficultés supplémentaires. Il n'y a pas de difficultés,

  • Speaker #0

    mais du coup, ça reste une étape quand même non négligeable, enfin inévitable, à moins de ce que j'en ai compris, de faire un travail de pré-prod, donc préparatoire, suffisamment important pour que la phase de post-production soit évitable, parce qu'en fait, tout est déjà... tellement préparé qu'il n'y a rien besoin de faire derrière.

  • Speaker #1

    Oui, sauf que c'est jamais vraiment complètement évitable à 100%. C'est-à-dire que si tu veux, quand je vais enregistrer en post-production, la post-production, ça veut dire découpage, par exemple, tu vois, ça peut être je répète une phrase parce que j'ai mangé un mot et je m'en suis rendu compte. Donc, je continue mon enregistrement jusqu'à la fin du clip et ensuite, la post-production. production vient donc je me réécoute et fait mes petits découpages donc c'est des découpages, c'est le nettoyage, parfois tu mets un POC sur le micro parce que tu es en train d'interpréter et voilà donc ça faut l'enlever parce que c'est pas beau, c'est une respiration mal placée, c'est aussi ensuite, là on est plus sur le son, c'est l'application d'un compresseur, d'aller jouer sur les fréquences, tu vois voilà donc là on est dans la technique du son mais ça aussi ça fait partie de la post prod. Oui,

  • Speaker #0

    justement, j'aimerais bien qu'on détaille un peu, de façon très légère, mais un peu justement cette partie un peu plus technique sur des réglages. Est-ce que selon toi, il y a des réglages qui sont systématiques ? Un son, il ne peut pas être livré sans être passé par cette étape, par ce réglage de post-prod, où c'est vraiment chaque son a droit à son traitement qui est propre et qui est vraiment hyper unique.

  • Speaker #1

    Non, ce serait, je pense, c'est pas tout à fait vrai. Je dirais pas que chaque son a son propre... Encore une fois, c'est par de mon expérience.

  • Speaker #0

    Il y a aussi des questions de contexte de production. Clairement, pour un film, on va pas... Pour chaque film, on va devoir refaire un son particulier. Mais là, je parle vraiment dans la voix-off, par exemple, pour le Hillary.

  • Speaker #1

    Oui, oui. que c'est l'échange que j'allais prendre. C'est une équipe à l'hormis qui va se dérouler sur plusieurs modules et sur plusieurs semaines. Je vais prendre les mêmes presets, je vais prendre le même traitement parce que derrière, soit ce que tu vas vendre à ton client, c'est une prestation avec la voix de Julien, éventuellement d'un autre comédien ou d'une autre comédienne qui arrive et il faut que c'est quelque chose de cohérent d'un exercice à l'autre. Si on retrouve le même personnage, etc. il faut se remettre dans les mêmes conditions. Donc ça c'est... Tu vois, pour moi c'est quelque chose de vraiment... Oui,

  • Speaker #0

    de garder une cohérence et une unicité à travers tous les enregistrements et toutes les capsules.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, tout à fait. Et donc ça, ça veut dire qu'on va réutiliser, puisqu'on n'enregistre pas le même jour, forcément. sur des gros mobiles comme on a des projets tous les jours, carrément ce que je te disais en préambule, il y a de la planification, mais évidemment la journée de la voix-off c'est aussi de l'enregistrement sur les choses que tu as planifiées. Et comme tu sautes d'un projet à l'autre, ça veut dire qu'effectivement, il y a des projets qui vont se faire sur plusieurs jours, et selon que tu enregistres le matin... ou le soir, ta voix n'a pas travaillé de la même manière, puisqu'il y a une journée dans les pattes ou pas, et en fonction de ça, tu vois, donc ça veut dire que sur un, par exemple, si on veut être complètement cohérent, un projet e-learning sur plusieurs modules, si je l'enregistre un matin, le mieux, c'est que j'enregistre la suite un matin, pour trouver encore une bonne cohérence audio.

  • Speaker #0

    Pour pouvoir garder vraiment les mêmes paramètres, les mêmes cadres d'enregistrement, essayer de vraiment reproduire au maximum, c'est hyper intéressant. Du coup, pour juste... Terminé sur la post-prod, moi il y a une question que je trouve intéressante à poser à des professionnels parce que je me dis que c'est peut-être un a priori que beaucoup d'amateurs ou de non-connaisseurs se font de l'enregistrement et de la voix-off de façon générale. Est-ce que c'est courant pour toi de faire de la retouche d'enregistrement, de retoucher tes enregistrements parce qu'il y a eu... Peut-être un mot en trop, peut-être justement on en a parlé, une mauvaise respiration, un léger bafouillement, je ne sais que rajouter. Mais est-ce que c'est une pratique qui est courante chez les professionnels de retoucher ses propres enregistrements pour un peu faire du bricolage, du montage ? Ou est-ce que ça reste quand même, bah non, j'essaye de tout enregistrer de façon parfaite, de base, pour ne jamais avoir à bricoler ?

  • Speaker #1

    Oui, dans tous les cas, effectivement, encore une fois, dans un contexte de projet où on a le temps, où on est bien, on fait le mieux possible, de toute façon, d'une manière générale, on fait le mieux possible, mais c'est vrai que s'il n'y a pas la contrainte de l'urgence, on a le temps de se réécouter, de faire les choses bien. L'urticage, c'est du quotidien, c'est que d'abord, quand tu fais un... ou un livre d'eau par exemple, c'est vraiment je pense les deux gros types d'enregistrements en longueur, tu te trompes, tu oublies des mots, ça arrive, il faut se dire qu'on n'est pas parfait, nous on met mon expertise, on met l'interprétation, ensuite on va y mettre toutes les applications techniques, les plugins dont je parlais, le compresseur, etc. pour avoir le meilleur rendu, mais après, quoi ? Moi, si j'envoie ça à K-Wallern, par exemple, vous, vous faites une réécoute, parce que vous allez resynchroniser ça à la vidéo, et vous allez probablement me dire sur 20 ou 30 minutes, ah bah tiens, sur cette phrase-là, il s'est trompé, il a mis tel mot à la place de tel autre. Donc oui, ça arrive très régulièrement de faire du repiquage, des petites retouches comme ça, moi j'appelle ça des routines, parce qu'on ne retouche pas l'ensemble, globalement, ça le fait. Mais oui bien sûr, il y a des erreurs, il y a des choses qui sont faites et c'est très bien d'ailleurs qu'il y ait un garde-fou derrière. On a la connaissance, on a l'expérience, après on n'est jamais sûr à 100%, il faut une réécoute dans tous les cas. Et retoucher son son, je dirais moi, j'aime bien faire ça de toute façon parce que je peux me remettre exactement dans les conditions dans lesquelles je l'ai fait. Et je maîtrise mon logiciel, donc si tu veux, encore une fois, c'est facile, relativement facile à faire, mais si ça prend du temps, c'est pas complexe.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est très intéressant, parce que moi je sais que pour les enregistrements qu'on a pu faire avec des amateurs, des gens dont c'est pas le métier, qui sont juste prêtés à l'exercice, je sais que c'est des choses qui les angoissent assez souvent, de se dire « Ah merde, on a fait six prises, j'arrête pas de me planter, j'arrête pas de me planter » . Je trouve ça intéressant d'avoir le recul. Voilà, c'est intéressant d'avoir le retour d'un professionnel qui raconte que non mais on est tous humains, c'est normal. Des fois on fait 10 prises et c'est la 11e qui sera bonne. Donc maintenant qu'on a abordé un peu toute la question de la post-prod, avant de... il me reste une ou deux questions mais avant de terminer ce podcast, maintenant on en arrive à la fameuse étape, on a tout produit, comment on livre ? C'est quoi les conseils d'un professionnel quand il s'agit de... d'enregistrer, de livrer un fichier son de bonne qualité pour pouvoir bien travailler après.

  • Speaker #1

    Tu as des formats, pour livrer pour moi une bonne qualité, c'est d'abord d'être réécouté, en fonction encore une fois du timing qu'on a devant nous, c'est d'avoir fait toute notre... ça veut dire que la pause 3, des fêtes, etc. Et ensuite on choisit le format, le meilleur format étant le format WAV. Bon après on peut rentrer dans les détails des pensionnages, etc. mais qui ne sont pas forcément intéressants. Mais ça m'arrive moi pour du module e-learning de fournir du MP3. Ça marche très bien et l'avantage, même si quand il tend l'oreille, il y a beaucoup de gens pour qui ça ne fait pas la différence. Mais moi toute la journée, que ce soit musique ou son, effectivement, moi je fais bien la différence entre un format WAV. et un format MP3, de la même manière que tu fais la différence entre un JPEG et un barreau sur un appareil photo évidemment. Le même fichier fait 6-7 fois la taille. Donc forcément, à un moment, quand c'est compressé, c'est qu'il y a eu du travail de start pour le son. Mais le MP3 fonctionne quand même bien. Et ça permet aussi, je dirais, derrière d'avoir un support audiovisuel qui soit moins lourd certainement aussi tu vois donc après dans des logiques de serveurs moins chargés de temps de chargement de pages web etc je pense que sur du e-learning le format web moi c'est ce que je propose toujours parce qu'il y a un petit peu de côté c'est mieux mais pas forcément le mp3 est très bien

  • Speaker #0

    Non, mais j'aime bien l'analogie, même si j'avoue que je préfère l'analogie comparée au WAV et au MP3. Moi, j'aime bien comparer une vidéo en 30 images par seconde et en 60 images par seconde, ou même moins, passer de 50 images par seconde à 60 images par seconde. C'est-à-dire que c'est vraiment cet effet de visuellement, tant qu'on n'a pas vu l'autre, on ne voit pas le défaut. Et c'est une fois qu'on a vu l'autre qu'on se rend compte du défaut. Du coup, j'aimerais juste... terminer ce podcast avec une petite question où je me pose un peu en avocat du diable comme dit en introduction on est en 2023, on est à l'ère du tout numérique on a tous Youtube TikTok, Snapchat Instagram, Twitch des services de vidéos et de sons Spotify à tir l'arigot sur notre téléphone, des petits ordinateurs portatifs qui permettent d'enregistrer dans des qualités de son qu'on n'aurait jamais imaginé il y a 30 ans euh... Pourquoi maintenant en 2023, quand il s'agit d'enregistrer, on devrait passer par un professionnel ?

  • Speaker #1

    Ce serait une concurrence avec quoi dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Ma question c'est, qu'est-ce qu'un professionnel en 2023, dans le monde de l'enregistrement, apporte de plus qu'un amateur, vraiment de plus ou de significatif, comparé à un amateur qui se lancerait au-delà même des... du manque d'expérience c'est quoi la plus-value dans le savoir-faire d'un professionnel comparé à un amateur ? Je pense que c'est ce que j'essaie de te décrire depuis tout à l'heure. C'est-à-dire que moi, je travaille dans des conditions professionnelles. Alors, c'est quoi la plus-value ? Parce qu'effectivement, on est d'accord, c'est deux personnes devant un micro qui parlent. Si on veut réduire ça au maximum, c'est la crédibilité de ton projet. C'est-à-dire que derrière, les entreprises qui vont te mandater en disant « Non, mais… » Moi, je vous confie, allez, je numérique toutes mes formations, je vous confie mes formations, vous me proposez quoi ? Alors évidemment, elles vont regarder les devis et les prix proposés, ça on est tous pareil, mais c'est un prix pourquoi ? Parce que si c'est la recherche ultime du moins cher possible, effectivement, j'ai presque envie de te dire, il ne faut pas venir me voir parce que ça ne sert à rien en fait, je ne vais pas répondre à la question. Moi, ça ne m'intéresse pas d'enregistrer pour enregistrer à pas cher. parce que ça effectivement ça peut être réservé à des gens ou à des clients, ça peut être un dealer, quoi que ce soit. Mais pour moi, derrière des grandes entreprises qui jouent une image de marque, qui jouent un projet, qui jouent une image même auprès de leurs salariés, et aujourd'hui on sait que c'est difficile de recruter du personnel, alors si en plus on leur propose des modules, on dématérialise, ça veut dire moins de présentiel, etc. Et si en plus on leur propose des modules bas de gamme, entre guillemets, alors qu'on sait très bien qu'il y a des entreprises qui, à priori, peuvent faire mieux parce qu'elles ont les moyens financiers de le faire. Pour moi, tu joues ta crédibilité et à un moment, c'est toute la scène de valeur. Évidemment, moi, j'arrive en bout de course en tant que voix-off, mais si tu veux faire les choses bien, ça veut dire que tu vas faire appel à des entreprises qui font les choses bien de manière professionnelle. Donc, ça a un certain coût de la même manière. qu'en agriculture, si tu achètes une tomate bio fabriquée par ton voisin, qui a 30 pieds de tomate au lieu d'en acheter, qui vient de je ne sais où fabriquer hors sol, bah oui, oui, c'est un peu plus cher, parce que c'est des choses bien en fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et qu'il investit, il faut se rendre compte que, comment dire, le temps, le matériel, la manière d'enregistrer, ça a une valeur, même si... Encore une fois, pour le commun des mortels, on peut se dire, moi je m'en fous, j'ai un micro, j'ai un ordi, j'ai un stock gratos, c'est parti, on enregistre. Oui, mais à ce moment-là, va me trouver une entreprise qui acceptera d'avoir quelqu'un qui fasse des modules e-learning pour elle de manière sale, je dirais sale dans le rendu final. Je pense même qu'on apporte encore ça. Moi, j'ai quand même de l'expertise. audio etc même si encore une fois il ya je suis pas mais à un moment bah oui tu joue ta crédibilité moi je propose un service pro et propre après de a à z avec un suivi avec un service de contrôle de la chaîne de production quoi ouais exactement donc la qualité ça a un coût dans toute chose y compris dans l'audio

  • Speaker #1

    Ok, c'était très intéressant comme approche du sujet. Merci à toi. Du coup, on va conclure cet épisode de Pause Kawa qui commence à durer. Je crois qu'il dure un peu, ça va, c'est pas trop abusé non plus. Non, il n'y a aucun problème. Merci à toi Julien pour cette discussion très enrichissante. Je pense que sans aucun doute, les auditeurs auront enfin saisi l'importance d'un enregistrement de qualité. Donc même s'il est vrai que l'écriture ça a son importance sur la qualité du produit final, il en reste que l'enregistrement c'est une étape du coup cruciale pour livrer un produit de qualité. Si jamais vous vous posez plus de questions sur l'écriture de voix-off, il se trouve que nous avons déjà traité ce sujet, également avec Julien, dans un autre épisode de Pause Kawa que je vous invite à aller écouter, mais juste après celui-là. On va terminer d'abord. Avant de se quitter, je vais vous inviter, tous nos auditeurs, à retrouver Julien Buys sur son site web julien-buys.com ou à suivre moi et Thomas sur Kawalearn, sur LinkedIn, ou sur notre site web kawalearn.com. Merci encore à Julien et merci à nos auditeurs et je vous retrouve bientôt pour un nouvel épisode de Pause Kawa. Merci Julien ! Et bien merci à toi Kilian, merci à l'équipe et pas de soucis et au revoir à tous !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Julien Buys

    01:40

  • Quel matériel utiliser pour un bon enregistrement ?

    03:39

  • A-t-on besoin de faire appel à un acousticien ?

    06:46

  • Quel est le matériel de base ?

    08:54

  • Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui voudrait se lancer ?

    11:45

  • Est-ce que la post-production est inévitable ?

    15:22

  • Y a-t-il des modifications standardisée ?

    19:45

  • Vaut-il mieux se corriger en post-production ou enregister une prise parfaite ?

    22:25

  • Comment bien finaliser un bon fichier voix-off ?

    25:42

  • De nos jours, pourquoi passer par un professionnel plutôt qu'une production interne ?

    28:19

  • Conclusion

    32:46

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