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#04 - Le Motion Design, avec Laetitia Gauby & Benoit Martin de SSF cover
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Pause Kawa

#04 - Le Motion Design, avec Laetitia Gauby & Benoit Martin de SSF

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44min |06/11/2024
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#04 - Le Motion Design, avec Laetitia Gauby & Benoit Martin de SSF

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44min |06/11/2024
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Description

Pour ce nouvel épisode de Pause Kawa, nous avons le plaisir d'accueillir à nouveau Leatitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First à notre antenne ! Après avoir longuement échangé précédemment sur l'importance du storyboard dans les productions audiovisuelles sous toutes ses formes, nos invités de SSF reviennent discuter avec nous autour de la question du motion design. Ce médium audiovisuel, ayant explosé avec l'émergence des plateformes de diffusions et des réseaux sociaux, a désormais envahi nos parcours e-learning ! Ainsi, avec l'équipe de Pause Kawa, nous avons décidé de faire le point sur ce médium peu conventionnel et quelque peu flou avec SSF, avec qui nous avons déjà eu le plaisir de produire plusieurs motions designs. Et bien évidement, le tout, toujours entre discussion authentique et échange professionnel afin de mieux en comprendre les enjeux !
Encore un grand merci aux intervenants pour nous avoir prêter leur voix et leur temps !


Cet épisode a été enregistré en Novembre 2022.
Réalisation : Kawalearn.
Animateurs : Thomas Mougeotte.
Intervenants : Laetitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First (SSF) et Kilian Prettre de Kawalearn.
Régisseur et Monteur : Kilian Prettre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes par le prisme de nos expériences. Pour ne pas être trop théorique, nous pensons que le plus simple est de revenir sur un cas concret et d'en parler directement avec nos clients pour avoir la double vision sur le projet. Pour ce nouvel épisode, nous avons parlé de motion design, cette nouvelle forme audiovisuelle qui est de plus en plus utilisée. Régulièrement confondu avec l'animation pure et dure, le motion design est plutôt son cousin mais pas si éloigné, jouant sur les formes et le texte. Depuis peu, ce format audiovisuel explose sur internet, dans la publicité, sur le web en général. Bonjour, je suis Thomas Mougeotte et je vais animer ce nouvel épisode de Pause Kawa. Aujourd'hui, je suis accompagné de Kilian Prettre, motion designer chez Kawalearn. Bonjour ! Et nous sommes très heureux de continuer cette série de podcast avec Laetitia Gauby. qui est Digital Learning Manager chez SSF.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et Benoît Martin, qui est directeur des solutions digitales chez SSF également. Bonjour. Au cours de différents projets, nous avons eu l'occasion de collaborer avec SSF pour produire plusieurs motion designs essentiellement sur la sécurité et la sûreté dans le cadre de déplacements professionnels à l'étranger. Nous allons donc profiter de ce moment pour échanger sur ce médium d'une nouvelle génération avec les points de vue des différentes parties prenantes de ce projet. Préparez votre thé. ou votre café, installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Donc merci à tous d'être présents aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Je vais commencer directement dans le vif du sujet. Je m'adresse à Kilian, qui est motion designer chez nous. Donc je dirais que tu es assez légitime pour nous répondre à la question. Qu'est-ce qu'un motion design ?

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en plus, motion design, comme c'est un médium récent, c'est assez dur dans... de le définir et même d'en définir son origine. Donc, je vais essayer de faire simple. Donc, globalement, le motion design, qui est appelé aussi animation graphique, c'est une forme d'art visuel qui consiste à créer des œuvres animées. Donc, on va utiliser du mouvement comme principal outil graphique et artistique, mais on va aussi s'appuyer sur du son, que ce soit de la musique ou du bruitage et éventuellement de la voix-off, parce que ça aide. Et c'est une forme d'animation qui est de... plus en plus utilisé, que ce soit comme on a dit dans l'introduction, dans le cinéma, dans la communication, la formation, la publicité, mais aussi le web, c'est un format qui s'est extrêmement démocratisé, surtout avec toutes ces nouvelles plateformes de diffusion, que ce soit Vimeo, Youtube, Twitch aussi, c'est des plateformes qui sont très propices. Comme j'ai dit, c'est un peu difficile d'estimer son origine, mais on peut assez facilement estimer qui en sont les chefs de file. Donc, le plus connu des chefs de file du motion design, c'est un grand monsieur qui s'appelle Saul Bass. Et ce grand monsieur, si beaucoup ne connaissent pas son nom, beaucoup connaissent son oeuvre, puisque c'est le monsieur qui a fait les génériques de beaucoup de films d'époque, dont un très grand monsieur aussi qui s'appelle Alfred Hitchcock. Donc, typiquement, le générique de Psychose, c'est Saul Bass. Mais quelques années plus tard, on va aussi voir... Des nouvelles têtes arrivaient, dont un très connu qui s'appelle M. Maurice Binder, qui est ni plus ni moins que l'homme qui a fait les génériques de James Bond. Le fameux impact de balle, c'est lui. Et il va faire ça pendant près de 20 ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est vrai que les James Bond, c'est des génériques hyper graphiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    En fait, on est complètement éloigné du film. Il crée un univers en soi. Et puis, c'est vrai qu'à l'époque, c'était... du j'ai jamais vu.

  • Speaker #1

    C'est ça, et ça crée vraiment une identité et une esthétique à tout l'univers des James Bond. Donc, en soi, on peut retrouver des optiques qui sont proches de l'animation traditionnelle dans le motion design. C'est très intime avec plein de styles graphiques, mais il y en a un en particulier qui justifie sa popularisation ces dernières années, c'est le flat design. C'est un style graphique qui se marie extrêmement bien avec le motion design et ses nouvelles technologies.

  • Speaker #0

    Tu peux juste nous expliquer ce que c'est que le flat design ?

  • Speaker #1

    Alors dans les très grandes lignes pour rester très simple le flat design c'est le fait d'essayer de représenter un maximum de choses via des aplats et des formes extrêmement simples, schématisées voire on est limite plus proche de la géométrie des fois que véritablement du dessin... Sans que ce soit pour autant enfantin quoi. Oui, le but c'est vraiment c'est très littéral comme appellation, c'est vraiment des aplats, du plat, du flat et design, donc de la conception graphique hum... mais du coup c'est un médium qui aussi s'est popularisé parce que ça le rend très propice à véhiculer des informations de façon claire, concise, précise tout en gardant une très belle notion d'esthétique et nous personnellement c'est pour ça qu'on s'est orienté vers le motion design c'est parce que pour répondre à des problématiques de formation c'est un très bon médium pour pouvoir transmettre facilement et rapidement un maximum d'informations

  • Speaker #0

    Oui, formation, information, finalement, c'est juste le fait d'arriver à faire passer des contenus de façon finalement un peu visuelle, rythmée.

  • Speaker #1

    Visuelle, rythmée et limite, moi je dirais presque un peu ludique, des fois.

  • Speaker #0

    Oui, très bien. Je crois que là, pour une fois, tu as fait court, c'est plutôt pas mal.

  • Speaker #1

    J'essaye, c'est un travail de longue haleine.

  • Speaker #0

    Alors, je m'adresse à Laetitia et Benoît. Dans un épisode précédent, on a parlé du storyboard. Je vous invite d'ailleurs à écouter ce podcast. Le storyboard, c'est une étape de fabrication du motion. Là, on passe vraiment sur le motion et le médium en particulier. Ma première question, c'est est-ce que vous aviez déjà recours au motion design avant notre collaboration commune ?

  • Speaker #2

    Oui, on avait déjà des existants. qui permettait de produire des vidéos comme vient d'expliquer Kilian, sauf qu'on avait énormément de besoins pour créer de nouveaux contenus. On voulait chercher justement une expertise particulière là-dessus. On connaissait un peu les grands principes du motion design, mais je pense qu'on ne l'exploitait pas totalement au niveau de toutes les possibilités de ce concept. Oui, on le connaissait, on connaissait aussi, pour refaire l'historique un peu, on avait aussi produit des éléments en 3D, des vidéos en 3D. Et puis pour l'anecdote, on est nous sur un univers de sûreté et de sécurité, comme tu l'as évoqué. On accompagne des entreprises à l'international, des collaborateurs qui se rendent notamment dans des zones à risque.

  • Speaker #0

    Donc c'est relativement sérieux.

  • Speaker #2

    C'est plutôt sérieux. Donc là, pour le coup, l'idée, comme le dit Kilian, c'est d'essayer de trouver quelque chose d'un peu plus ludique, de dédramatiser la situation dans laquelle peut se trouver un collaborateur lorsqu'il est en déplacement. Et on avait produit des vidéos 3D qui étaient assez réalistes pour le coup, sauf que quand on projette le collaborateur dans une situation d'arrestation, d'attentat, d'enlèvement, ça pouvait avoir un effet anxiogène pour le collaborateur au final. Et le motion design permet d'avoir peut-être cette couche d'abstraction, ce côté un peu ludique, qui permet quand même de se projeter dans la situation dans laquelle va se trouver le collaborateur. sans pour autant avoir une vraie représentation 3D humaine qu'on pouvait avoir sur des vidéos précédentes.

  • Speaker #0

    Il y a une distance finalement, par le côté peut-être un petit peu, entre guillemets, "flat design", donc plus géométrique, abstrait...

  • Speaker #2

    C'est quand même bien, et un rendu est quand même très bon. On est comme sur une animation où le collaborateur se projette dans la situation, mais quand on est comme sur un personnage animé, et pas du tout sur... Par exemple, le personnage humain, même si c'est peut-être possible d'ailleurs, en fonction des univers, mais là, dans notre cas, ce n'est pas le cas. Donc, il n'y a plus du tout ce côté anxiogène. Donc ça nous permet de traiter de ces sujets qui sont très sérieux et très graves à certains moments, sans pour autant avoir ce côté anxiogène, et de quand même faire véhiculer énormément de messages en très peu de temps, en ayant recours à des univers appropriés par rapport à la thématique que l'on traite.

  • Speaker #0

    Vous utilisiez du coup quel type de... de solutions logicielles pour produire vos motions avant ?

  • Speaker #2

    Alors, quand on a commencé à faire nos premiers motion design, effectivement, on travaillait avec un partenaire, on a regardé un petit peu ce qu'il pouvait nous proposer, et il était sur Vyond, sur l'outil Vyond, qui propose des univers déjà existants, il y a des éléments graphiques déjà existants que le motion designer peut utiliser pour... pour optimiser un petit peu sa production et être déjà sur quelque chose d'existant, même s'il y a beaucoup de travail à faire par la suite, contrairement à d'autres outils où il y a beaucoup de temps graphique à prévoir. Après, Laetitia, on a également fait des tests nous-mêmes sur d'autres outils, avant de poursuivre sur Vyond.

  • Speaker #3

    Oui, absolument. On a travaillé notamment sur l'outil Animaker pour d'autres projets, pour le coup. Ça n'avait pas pour but de formation, mais plus d'informations, de présentation, pour aider nos clients à comprendre un ou plusieurs services qu'on pouvait leur proposer, qui étaient assez abstraits en l'expliquant par écrit ou texte, et avec une mise en animation beaucoup plus compréhensible. Et donc, à ce titre d'exemple de projet, on a... bossé sur Animaker.

  • Speaker #2

    Et puis, on a continué aussi de tenter de maîtriser Vyond. On a mis le nez dedans.

  • Speaker #3

    Oui, aussi.

  • Speaker #2

    On a fait quelques tentatives et puis après bah... C'est un vrai métier motion designer donc... C'est là où on a commencé à chercher des experts dessus.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai, je rebondis sur ce que tu dis Benoît, c'est vrai qu'au final, on a des outils grand public, parce que Vyond, c'est... Mais au final, on se rend compte que... Tout le monde peut le faire, mais il y a quand même une réflexion, des mécaniques, une vision. des enchaînements, etc., qui font qu'au bout d'un moment, si on veut raconter une histoire, que ce ne soit pas ni bébête, ni trop simple, etc., il y a quand même du coup, effectivement, un savoir-faire, moi je trouve, à apporter.

  • Speaker #1

    Ouais, la façon dont je le vois, c'est que de plus en plus de nos jours, on a accès à des solutions tierces qui ont pour but de vraiment démocratiser et faciliter cet accès d'un point de vue technique. de dédramatiser pour rester dans le même genre de vocabulaire toute la production technique parce que les logiciels originels tels que After Effects ça reste quand même des logiciels qui sont très effrayants quand on n'a jamais mis le nez dedans ou qu'on n'a pas de base mais moi je le vois quand même dans le sens que dans le motion design il y a plus qu'un aspect technique il faut quand même des connaissances en construction de narration, il faut un certain regard et une certaine compréhension des codes visuels... de pourquoi la caméra va de gauche à droite, pourquoi on fait un zoom, pourquoi on fait un dézoom, qu'est-ce que ça veut dire... C'est un langage graphique qui n'est pas forcément propre au motion designer, mais qui est propre à tout un secteur créatif.

  • Speaker #0

    Au monde animé, c'est vrai que tu te retrouves facilement à avoir des erreurs de raccord, et ce qui fait que là où on pensait que l'image était... L'histoire était compréhensive, finalement, même dans le montage, on complique la compréhension, alors qu'un raccord juste, finalement, fait qu'on te prend par la main, et là, parfois, un raccord raté, finalement, tu perds la personne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, l'histoire, c'est des questions de raccords, de tempo, d'organisation vraiment de l'information, moi je le vois vraiment comme ça, c'est comment j'organise mon information, pour qu'elle soit claire du début à la fin, quand je conçois un motion design, je me dis, j'ai une info, Est-ce que du début de ma séquence à la fin de ma séquence, mon info est toujours claire et lisible ? Mais ce sont des problématiques qui ne sont pas forcément propres au motion design, ce sont des problématiques qui sont propres au cinéma, à la publicité, à toutes les formes de secteur audiovisuel. Ce sont des connaissances qui, en tout cas de nos jours, sont plus indispensables que des connaissances techniques qui, grâce à certains logiciels tiers comme Anime Maker ou Vyond, sont rendre ces connaissances vraiment indispensables.

  • Speaker #0

    Oui, pour moi il y a vraiment cette démocratisation de l'outil, c'est-à-dire que tout le monde arrive à le faire, mais finalement il y a quand même des bases à avoir. Moi je fais un peu la comparaison, pareil, sur le travail typographique, c'est qu'aujourd'hui, voilà, avec mon ordinateur j'ai accès à plein de typos, et au final, de là à arriver à faire un truc sympa, etc., je me dis qu'il y a quand même encore un savoir-faire et que... on n'arrive pas forcément au résultat qui correspond, qui soit vraiment satisfaisant. Une question qui va un petit peu dans la suite, est-ce que vous faites produire d'autres motions avec d'autres solutions plus sur mesure, type After Effects ? Ou est-ce que vous restez finalement sur des solutions, entre guillemets, "préformatées" ?

  • Speaker #2

    Non, pour le moment, on est sur ce type de production, on est sur du Vyond, sur du motion design avec Vyond. On pourrait avoir des besoins complémentaires pour le moment, on en a parlé déjà un petit peu ensemble, ce n'est pas encore le cas aujourd'hui. Je pense que le Vyond a beaucoup d'univers qui sont déjà prédéfinis, qui sont utiles sur le secteur d'activité dans lequel on est, même s'il peut y avoir des petites limitations parfois sur des situations qui sont bloquées dans Vyond, sur des objets ou des choses qui ne sont pas forcément autorisées. Mais aujourd'hui, on a cette capacité quand même dans Vyond d'avoir ces différents univers. Et nous, on n'a pas encore épuisé toutes nos idées. On a énormément d'idées de contenu, de modules e-learning. On en parlait encore avec Laetitia en venant vous voir cet après-midi. On a énormément d'idées, on a énormément de projets en tête. Bon, derrière, il faut qu'il y ait une réalité business aussi, forcément. Donc, aujourd'hui, la capacité de restitution graphique que propose Vyond, correspond bien en tout cas à l'instant T aujourd'hui, en 2022, sur le besoin du marché. On peut aller plus loin, on a des besoins de clients qui nous disent aussi de séquencer, parce qu'on est vraiment nous sur une approche e-learning, donc on n'est pas que sur la diffusion de l'information, on est souvent sur du comportement, essayer de faire acquérir un comportement à avoir dans une situation précise d'un collaborateur, dans une situation à risque, critique. Et donc ce qu'on veut aussi c'est valider l'acquis des connaissances une fois que le collaborateur a vu la vidéo. Et donc on a d'autres approches e-learning qui permettraient aussi de... séquencer l'acquisition des compétences au fil de la vidéo. Là de la manière dont nous on le fait aujourd'hui, encore une fois ça peut évoluer, c'est qu'on va diffuser le contenu, la vidéo en motion design et après une fois qu'on aura tout fourni, tout donné, on va vérifier l'acquis des connaissances. Après je pense qu'effectivement il y a d'autres outils, d'autres techniques qui permettent au fil de l'eau de faire des tests. ou faire une séquence, vérifier l'acquis des connaissances, le mettre sur une situation, au lieu de faire un simple QCM, de le mettre vraiment sur une projection graphique de l'environnement et de lui dire, attention, il y a ça, qu'est-ce qui est suspect dans cette image, quel comportement il ne faut pas avoir ou il faut avoir dans telle situation. Et ce n'est pas simplement sur un QCM, mais cette fois sur un univers graphique dans lequel la question est posée. Donc ça, il y a peut-être justement d'autres possibilités là-dessus...

  • Speaker #0

    Ouais, moi à ce moment là, ce que je vois c'est plutôt le fait de dire il ya un motion qui décrit une situation puis après on peut voir éventuellement des bouts de motion qui s'intègrent eux mêmes dans un dans une capsule e-learning... Mais du coup, on redécoupe un petit peu moment par moment pour pouvoir peut-être analyser de façon un peu plus fine tel aspect ou tel chose. Voilà, moi c'est comme ça là, en réaction un petit peu à chaud. Moi ce que je vois par rapport à Vyond, et qui correspond du coup tout à fait à vos besoins, c'est que finalement on est très dans une description d'une réalité. C'est-à-dire, j'ai un bonhomme, il fait ceci, il fait cela, il se lave les dents, il prend sa valise, il prend l'avion, etc. Et donc finalement on est dans la description de la vie, il y a un chien qui passe, ce genre de choses. Et donc, du coup, vous êtes dans ce sujet-là, donc du coup, ça s'y prête totalement. Nous, on se retrouve parfois à gérer des projets qui sont beaucoup plus abstraits. Une faille informatique dans un système de données avec la fuite de data, c'est difficile avec un chien qui marche. Donc du coup, alors éventuellement, il y a les puces qui s'en vont. Mais c'est vrai qu'à ce moment-là, on se retrouve... assez vite sur des logiciels type After Effects, qui permettent, j'irais vraiment, de partir de la feuille blanche et de concevoir de façon vraiment très abstraite une histoire. On en a produit un, effectivement, où finalement, on a raconté la production d'un... C'était quoi ? C'était... dans le milieu du médicament, comment produire tout le process de production d'un médicament à partir des demandes initiales jusqu'à la livraison du médicament en officine, on va dire. Et on a fait ça finalement avec des triangles, des carrés et des ronds, pour vous donner un exemple finalement. Mais il se passe des trucs, ils se mélangent, ils repartent dans un autre sens, etc. Et donc finalement, ça nous permettait justement de raconter tout un process. Ils rentrent dans des cases, ils sont mélangés, ils redeviennent des ronds, etc. Et donc du coup, on est sur des choses beaucoup plus abstraites. C'est effectivement pas vous, aujourd'hui, le sujet, mais c'est vrai qu'on en avait discuté. Et c'est vrai que vous aviez quand même aussi des problèmes plutôt orientés. C'est vrai que dès qu'on commence à parler de process, qu'on commence à parler d'informatique, de... de 1 et de 0, etc., on se retrouve effectivement un peu limité, je pense, avec Vyond.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est comme, je pense, tout traitement de sujet. Il y a un moment où, dès qu'on commence à sortir d'une représentation d'éléments concrets, en fait, vraiment, pour moi, c'est un élément, c'est concret, ça devient compliqué et Vyond a... plein de points positifs, mais comme c'est une base de données d'images et d'animations, je suis bloqué, je le suis, et je pense que beaucoup de motion designers sont bloqués par cette base de données. Et dès qu'on veut commencer à raconter autre chose, il y a un moment, c'est comme tout, les outils ont des limites et si on veut pouvoir passer outre ces limites, il faut changer d'outil. Donc dans le cadre du motion design, la référence c'est After Effects, mais il y a de la concurrence. Il y a plein de logiciels qui font exactement le même travail et qui le font très bien. Moi, c'est une question de préférence, juste une question d'habitude After Effects.

  • Speaker #0

    Oui, et tu maîtrises le logiciel, donc du coup, tu peux rentrer aussi en profondeur. Parce que, comme tu disais, ça peut faire peur. Parce que c'est vrai qu'à un moment, on ouvre des onglets, des onglets, des onglets. Et au final, on se dit, j'aimerais juste exporter. Et en fait, je sais pas.

  • Speaker #1

    C'est surtout que c'est une approche différente. C'est-à-dire qu'une solution comme Vyond, ça va... approcher le problème en se disant : "Voilà ! Il te faut un visuel. Tu veux qu'il fasse quoi comme animation ? Il marche ? Il se déplace ? ça prend combien de temps ? Tu le déclenches à quel moment ? Voilà, serrons-nous la main, c'est bon, tout est bien." Et After Effects et tous ces logiciels un peu, je vais dire, "professionnels", entre guillemets, parce que pour moi, Vyond, ça reste un logiciel professionnel, mais je veux dire, techniquement plus professionnel, After Effects, c'est que déjà, on part dans une autre échelle. Déjà, on parle en images. Et déjà, quand on commence à décomposer une seconde en succession d'images, on commence déjà à perdre beaucoup de monde.

  • Speaker #0

    On se rapproche effectivement du dessin animé.

  • Speaker #1

    Voilà. Juste petite parenthèse, si jamais certains auditeurs ne sont pas au courant des jargons techniques, il se trouve que dans l'animation et la vidéo de façon générale, on découpe une seconde en images. Alors le standard européen, c'est 24 images. C'est le nombre d'images à partir du moment où l'œil ne va plus réussir à découper mentalement les images. Le standard américain, c'est 30. Le standard maintenant de beaucoup de films et de télé, c'est 60. Et on peut en monter encore plus haut. Plus on monte haut, plus on a une qualité de fluidité qui augmente. Mais du coup, déjà, ce fait de changer de dimension temporelle, je sais que ça peut perdre beaucoup, beaucoup de gens.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est ce que tu dis, la bascule un peu professionnelle sur des logiciels entre guillemets, je ne vais pas dire plus grand public, mais plus facile à prendre en main. Plus accessible.

  • Speaker #2

    Mais qui semble justement plus accessible, c'est là où nous on a fait cette tentative, c'est qu'à un moment... on peut s'inscrire en ligne, avoir une licence en ligne, utiliser Vyond, mais il faut une vraie maîtrise du sujet pour produire au final un rendu qui permette à l'apprenant, à celui qui va voir la vidéo d'être captivé et bien accueillir le message qu'on va lui faire. Cette simplicité peut-être d'usage comme ça à priori de l'outil, c'est une fausse approche. Ce n'est pas une fausse approche, mais c'est un faux ressenti parce qu'on pense qu'on va y arriver. Mais au final, c'est tellement complexe que la vidéo qu'on va nous-mêmes produire, ça ne va pas être terrible du tout.

  • Speaker #0

    En fait, on a une sorte de déception.

  • Speaker #2

    Oui, on pense qu'on va y arriver, qu'on a l'outil qui est magique, qui va... On a une banque d'images, comme tu dis, Kilian, où on dit ce qu'il doit faire avant, après un temps. Mais en fait, il faut énormément le pratiquer, il faut énormément le maîtriser et il faut être à plein temps dessus. C'est une vraie expertise pour au final faire un rendu vraiment de qualité. Donc voilà, c'est un très bel outil qui a ses avantages, qui a ses inconvénients, mais comme tout bon outil aussi, il faut bien le maîtriser pour avoir un résultat de qualité.

  • Speaker #0

    Alors j'ai une question qui m'intéresse beaucoup, c'est quel est l'impact auprès de vos clients d'utilisation d'un motion design plutôt qu'un autre type de support, on va dire, plus basique, qui pourraient être d'abord un fichier texte, donc vraiment des slides PowerPoint ou, j'en sais rien, un podcast comme on est en train de faire. C'est-à-dire, finalement, qu'est-ce qu'apporte le motion design spécifiquement dans le rendu que vous voulez avoir du passage de l'information ?

  • Speaker #3

    Nous, on souhaite vraiment faire passer un message concret aux apprenants et aux voyageurs, qui sont les bonnes pratiques en déplacement, donc éviter de se mettre dans une situation à risque, que faire si on se retrouve dans telle situation, et donc pour ça, le motion design nous paraissait, et nous paraît toujours, l'approche la plus appropriée pour justement ce côté, on fait passer le message, c'est clair, c'est limpide, je vulgarise, mais c'est en gros un dessin animé, une bande dessinée. C'est animé, tout le monde connaît, et c'est plus agréable également à regarder, à visionner, qu'un PowerPoint, un fichier écrit, un livret. En plus, bien souvent, les voyageurs sont pressés, donc plus vite ils font ce qu'il leur est demandé, et pour eux, ça les arrange, donc c'est principalement le gros avantage.

  • Speaker #0

    Donc du coup, il y a une sorte d'efficacité au final pour faire passer le message. C'est ça. Alors moi, je vais être un petit peu rentre-dedans, mais finalement, j'ai envie de dire, moi, du motion design, j'en fais avec PowerPoint.

  • Speaker #1

    Ça se débat.

  • Speaker #0

    En fait, pourquoi je dis ça ? C'est qu'en fait, au final, je ne suis pas là pour vendre PowerPoint. Moi, mon idée dans ce que je dis, c'est qu'au final, c'est un peu comme les super effets spéciaux incroyables dans le cinéma. Au final, si l'histoire est nulle, j'en ai pris plein la tête et puis en fait, ça ne m'a pas du tout intéressé. Si vous voulez, ce que je veux dire, c'est que je préfère une histoire, une super histoire ou un super fil conducteur qui fait que j'emmène ma personne avec des animations finalement assez simples, faites dans PowerPoint avec juste des... Parce que dans PowerPoint, on peut faire des mouvements, etc. Donc je suis un peu volontairement polémiste mais plutôt que de dire "je fais des effets etc." mais finalement tout ça c'est que du vent et il n'y a pas de fond. Donc voilà, moi ce que je veux dire c'est que finalement "le motion design etc. oui oui tout à fait" mais c'est d'abord, effectivement, c'est quoi l'histoire ? Et après comment je le mets en scène. Et donc c'est pareil, je prends les pubs de la Maïf avec les petits personnages filaires... ça va, moi, mes enfants, ils arrivent aussi à les dessiner. N'empêche que j'adore ces pubs parce que, justement, c'est hyper bien fait. Il y a un ton, il y a un décalage, etc. Et donc, au final, c'est des bonhommes bâtons, mais j'aime bien les regarder. Et donc, voilà, moi, ce que je veux dire par là, c'est que, pour moi, un motion design, c'est quand même d'abord le fond avant, finalement, d'être la forme.

  • Speaker #1

    Ouais, ben ensuite, c'est comme tout. Quand je dis ça ce débat, c'est parce que si on prend la définition un peu, j'ai envie de dire bête et méchante du motion design qui est à proprement parlé de l'animation de formes et de textes, bah oui on peut le faire via Powerpoint. À partir du moment où Powerpoint permet d'animer ne serait-ce que juste faire apparaître du texte d'une façon différente ou d'une autre, oui on est sur un début de motion design. Et en fait pour moi, ça rejoint ce que tu dis. Pour moi, ce n'est pas une notion d'outil... Enfin, à partir du moment où on voit que les premières formes de motion design, c'est Saul Bass qui les faisait dans les années 60, 1960, bon... Il n'avait pas After Effects le monsieur, pourtant il a vachement bien réussi son générique et en soit tout ce qu'il se contentait de faire, c'était de prendre ce qu'on appelle un banc-titre... Alors, explication pour les auditeurs, un banc-titre, c'est un dispositif utilisé en animation, où c'est simplement, tout simplement un bras avec une caméra qui est perpendiculaire... l'objectif perpendiculaire à la table et on se contente de... mettre une feuille de papier par dessus, on prend une photo, et on fait comme ça, c'est les débuts du stop motion, les premières animations Disney, c'était ça, c'était beaucoup...

  • Speaker #0

    C'est du image par image.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était des dessinateurs qui passaient leur journée à dessiner sur des feuilles de papier, et puis à la fin de la journée, il y en a un, il reprenait toutes les feuilles de papier, et il allait sur le banc-titre, et il en mettait une, photo, on en remet la suivante, photo, et on faisait comme ça, c'était les débuts du motion design, et donc, pour moi, c'est comme toute offre audiovisuelle, c'est qu'il y a un moment, c'est... Même graphique, c'est toujours le fond qui prévaut à la forme. Il y a beaucoup d'œuvres. Je ne sais pas, tu prenais l'exemple de la pub Maïf, mais moi, je peux prendre les Shaddoks. Shaddoks, graphiquement parlant, c'est littéralement juste deux personnages sur un fond blanc. Pourtant, c'est incroyablement réussi. Je mets au défi quelqu'un de trouver les Shaddoks et de dire que c'est mal réussi. Ce sera toujours le fond et la forme et ça revient à ce que je disais au début, il faut des notions de comment on raconte une histoire, comment on construit une histoire. Et c'est pour ça que même s'il y aura des démocratisations, encore plus des logiciels, ça restera un savoir-faire parce qu'il faut... comment on raconte une histoire ? Et ça, c'est une vraie problématique. Tu peux faire évoluer l'outil autant que tu veux, tant que tu n'as pas la base, tu ne peux pas comprendre comment on raconte une histoire.

  • Speaker #0

    Écoute, je te rejoins. C'est-à-dire qu'au final, moi, ce que je vois, c'est qu'il ne faut vraiment pas forcément grand-chose. Par contre, il faut que ce soit hyper bien fait. C'est-à-dire que... Et c'est vrai que globalement, en communication, "less is more", c'est-à-dire moins on en met, mieux c'est. Par contre, du coup, il faut vraiment que ce soit parfaitement maîtrisé et qu'on ne puisse pas dire, "ah, j'aurais mis un peu plus haut" ou "j'aurais fait un peu plus bleu", etc. C'est-à-dire qu'on prend les... Tout est résolu en fait, et on ne se pose pas de questions, on prend, c'est comme ça, et on l'accepte. Et donc du coup voilà, moi je trouve qu'aujourd'hui il y a pas mal de motion où c'est juste de l'effet, et moi je vois ça aussi pas mal en école quand je suis membre de jury, où on dit "ah ouais, super", on en prend plein les yeux, puis après on réfléchit, on dit mais en fait c'est que du vent. Et du coup c'est vrai que, parce que les logiciels permettent assez vite de faire un effet "waouh", mais finalement derrière il n'y a pas grand chose. Et donc, c'est là où je trouve qu'on peut parfois faire vraiment avec le minimum, parce qu'il y a une idée, qu'elle est tenue. Et si je vais au bout de PowerPoint pour aller au bout de ma réflexion, j'ai un rond qui rentre dans mon écran, parce que je vais montrer la Terre ou j'en sais rien. C'est vrai qu'après, si en plus le mouvement fait qu'il y a un petit ralenti à la fin et qu'effectivement c'est mieux géré dans After Effects, c'est sûr qu'il y aura une perception quand même meilleure et plus fine. Mais c'est d'abord cette idée de se dire, j'ai cette Terre que je symbolise d'une façon et puis j'en sais rien, et finalement il joue au billard avec et puis la Terre repart. Enfin voilà, une vraie idée, un vrai concept. Derrière finalement comment je le réalise, c'est un...

  • Speaker #1

    un petit peu moins important que l'idée en fait. J'ai vraiment là dessus je rebondirais juste, justement je pensais sur ce que disait Benoît juste avant, c'est que... ce qui va faire aussi grandement la différence plus que l'outil c'est le souci du détail. C'est qu'est-ce qui va faire que ça marche plus qu'un autre, c'est peut-être parce que juste la personne qui a produit cette vidéo s'est dit "tiens ce petit rat qui passe en fond va tout changer en fait parce qu'on se sent on se sent plus relié à ça", on... Comment dire ? Pas on se sent plus relié, mais on arrive à mieux se projeter, en fait. Je trouve que c'est une notion qui est importante en motion design et je reprends aussi ce que tu disais sur l'idée que des fois, ça fait un peu juste élément visuel pour un élément visuel. Ça, c'est encore un autre débat. Je ne sais pas si c'est l'endroit pour en parler, mais ça, c'est peut-être un des travers de sa démocratisation via Internet parce que ça a été grandement utilisé à travers Internet des fins purement... Enfin, j'ai envie de dire... brutale quoi, brut, de dire bah typiquement moi c'est un exemple que j'aime bien citer mais les vidéos de Konbini que... des vidéos que j'adore mais typiquement, l'utilisation du motion design dans les vidéos Konbini si c'est à pas des vocations un peu humoristique, ça reste globalement pour juste mettre en pleine lettre ce que vient de dire l'interlocuteur. ça a pas... on pourrait le retirer que ça changerait rien au propos de l'intervenant et je pense que ce qui caractérise vraiment le motion design pour moi, c'est vraiment cette idée de dire l'aspect visuel qu'on vient rajouter, il vient rajouter autre chose au propos qu'on a.

  • Speaker #0

    Il vient ramener du sens, ou en tout cas...

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est une notion de narration.

  • Speaker #0

    Alors, une dernière question. Le motion design, c'est une production quand même assez longue, parce que du coup, ça implique quand même... Voilà, ça peut prendre pas mal de temps. Est-ce que, pour vous, il y a des étapes importantes dans sa production ?

  • Speaker #2

    Oui, on a des projets spécifiques là-dessus et donc il y a plusieurs étapes. Déjà, nous, sur les besoins que l'on a, que l'on a direct ou via nos clients, on va scénariser le message qu'on veut véhiculer, on va avoir la scénarisation qu'on va élaborer. Ensuite, effectivement, il y a une étape de storyboard. Effectivement, Thomas, tu l'as évoqué, on l'a détaillé, mais c'est vraiment une étape cruciale dans le processus. de mise en œuvre d'un motion design. Ensuite, il y a la phase de réalisation. Donc là, comme je le disais, maintenant, on laisse la place aux experts pour avoir quelque chose d'efficace, qui reprend bien ce qu'on veut à l'origine et qu'il y ait un rendu vraiment le plus top possible. Pour moi, ce sont les grandes étapes. Scénarisation, storyboard, et ensuite, réalisation de la vidéo. Et peut-être pour reboucler sur le point d'avant, il y a le choix de l'outil. Là, on est sur l'étape de réalisation. Et là, nous, dans notre contexte, par rapport à notre besoin, à notre univers, le fait d'avoir un écosystème déjà existant dans Vyond permet peut-être d'optimiser justement le travail du motion designer. Et il y a ce ratio temps passé à produire la vidéo, à réaliser la vidéo, versus l'outil utilisé. D'ailleurs, il faut une réalité économique aussi. Bien sûr. On peut faire énormément de choses. Je pense qu'en tant que motion designer, tu peux passer énormément de temps à peaufiner des choses, mais à un moment, il faut s'arrêter. Je ne dirais pas quand même le mieux est l'ennemi du bien, mais à un moment, il faut aussi cadrer le projet et passer le temps, qui est une réalité économique. Et là, nous, dans notre contexte, en tout cas, c'est pour ça aussi que Vyond s'y prêtait bien. Mais voilà, les trois étapes.

  • Speaker #3

    C'est ça. Scénarisation, donc nous, il y avait la petite étape. intentions de réalisation, qui permettait de bien comprendre ce qu'on allait vouloir sur le storyboard et après voilà le storyboard et ensuite la production de motion design c'est ça

  • Speaker #0

    Ouais, peut-être par rapport à ce que vous dites, c'est vrai qu'au final, c'est la réalisation qu'on va voir. Toutes les étapes d'avance, c'est des étapes préparatoires et donc qui disparaissent, qui n'existent plus. Et donc du coup, c'est vrai que le détail, au final, ça reste quand même assez important. Et qu'on tique sur un truc qui... Même imperceptiblement, on s'en... On dit "tiens c'est bizarre" et du coup le détail fait que tout glisse et qu'en fait le cheminement ça s'enchaîne bien et du coup voilà pour moi il y a quand même ce souci du détail qui fait qu'on monte une marge supplémentaire, le son il est bon, les raccords ils sont bons, l'enchaînement, la musique elle se déclenche au bon moment etc.

  • Speaker #1

    Ouais je suis entièrement d'accord, j'avais peut-être une dernière question qui me venait en tête. mais je ne sais pas si tu... Je repensais tout à l'heure à ce que vous aviez évoqué vis-à-vis du fait que vous étiez passé d'abord par un premier prestataire et aussi que vous vous posiez souvent des questions sur la qualité de... du rendu. Non, pas du rendu, de comment l'apprenant intègre l'information. Est-ce qu'il l'intègre bien ? Est-ce qu'il n'y en a pas trop dans une seule vidéo ? Est-ce qu'il faut subdiviser ? Je me demandais depuis que ce soit notre collaboration ou même l'utilisation de façon générale, l'utilisation de l'outil Vyond, est-ce que vous avez eu des retours particuliers vis-à-vis, pas forcément des clients directement, mais des apprenants ? Est-ce que c'est... J'essaie de trouver mes mots, mais disons, est-ce que vous... Vous continuez à privilégier ce format et cette méthode de production parce que vous avez eu des retours vis-à-vis des apprenants comme quoi c'est plus efficace qu'une autre méthode ? Ou est-ce que ça reste quand même globalement une volonté de votre part de dire "non, nous on aime bien transmettre juste via la vidéo et donc on reste sur un format vidéo" plutôt que, je ne sais pas, une capsule PowerPoint ?

  • Speaker #2

    Il y a deux éléments de réponse par rapport à ça. C'est qu'aujourd'hui ce qu'on produit en motion design... le rendu final, ce sont des univers que commencent à connaître les utilisateurs finaux, les apprenants. Donc quand ils ouvrent la vidéo pour la première fois, c'est des choses qui se démocratisent, comme on le disait tout à l'heure, qu'on voit de plus en plus. Et donc l'univers du bonhomme qui prépare son voyage dans le bureau, à l'aéroport ou autre, moi j'ai vu la même vidéo dans un hôpital, file d'attente, sur les vaccins, on a des bonhommes un peu équivalents, donc les gens ne sont pas surpris. Quand ils ouvrent le début de la vidéo, ils sont tout de suite dans l'univers parce qu'ils connaissent déjà ces éléments graphiques, ils ne les découvrent pas. La première fois qu'on voit la pub Maïf, on s'adapte tout de suite, il faut qu'on ait le temps d'adaptation pour se dire que... c'est vrai que c'est très simple, mais il y a le temps de se projeter dans l'univers. Là, l'univers, c'est des choses existantes dans Vyond aussi, ça fait partie du choix de l'outil, ce qui permet que l'apprenant, il n'y a pas cette étape... enfin... il y a forcément une petite partie, mais c'est beaucoup plus rapide pour l'apprenant de se projeter dans l'univers tout en conservant la distance, comme je disais au début. On n'est pas dans la 3D non plus, on a aussi quelque part cette distance-là. Donc ça, on a les très bons retours de nos apprenants par rapport à ce choix graphique, ce choix d'univers où ils peuvent se projeter très vite, ils ont l'habitude de voir du contenu sous ce format-là, et donc ça nous facilite l'acquisition des connaissances pour le collaborateur. L'autre aspect, moi là plus en tant que responsable de l'activité, c'est aussi le soin de m'assurer qu'on choisisse des outils qui puissent avoir une pérennité sur l'activité et sur demain, des modifications de la vidéo, du module. Dans un an, peut-être modifier une vidéo parce qu'on a un contexte environnemental, changement... Voila, on vient de sortir d'une grande crise sanitaire, on pourra avoir des éléments dans une vidéo à adapter. justement pour prendre en compte ce qu'on vient de vivre. On l'a déjà fait, mais on ne sait pas ce qu'il y a demain. On parle énormément de crise climatique, ça fait partie des thèmes qu'on est en train de traiter. Donc moi aussi j'ai ce souci-là dans le choix des outils, de pouvoir quelque chose de périn sur l'avenir, d'avoir vraiment une visibilité sur l'avenir, de pouvoir réutiliser et de vous demander de modifier une vidéo existante et donc d'avoir un outil qui soit solide et qui soit bien reconnu. et non pas juste une compétence que pourrait avoir un motion designer sur un outil spécifique que je ne retrouve pas ailleurs. Donc c'est aussi important dans le choix de... de notre collaboration, de l'outil qu'on utilise ensemble, c'est aussi de pérennité du business, aussi de pouvoir avoir une évolutivité à l'avenir. Donc voilà, c'est un peu les deux, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un bon compromis.

  • Speaker #2

    Exactement. Et donc, voilà, après, c'est le choix de Vyond par rapport à After Effects, on vient de l'évoquer avant, mais c'est le choix quand même d'outils majeurs dans cet univers-là, dans ce métier, plutôt dans vos métiers, justement, qu'on puisse... C'est sûr, en termes de choix, de pouvoir avoir une visibilité sur du long terme. Et donc cet univers, aujourd'hui, ces apprenants, on a des très bons retours parce qu'on fait beaucoup maintenant de modules ensemble. On a cette capacité d'adapter le contenu aussi en fonction des demandes de clients. C'est-à-dire qu'on peut avoir une thématique générique, mais qu'on va pouvoir facilement aussi adapter à un contexte client, un contexte d'un pays dans lequel on a une activité d'un client particulier. Et donc, on va pouvoir se projeter encore aussi facilement l'apprenant final qui est un voyageur d'une entreprise lambda en fonction du pays et de son activité. Et donc, cet univers proposé par Vyond, l'univers du motion design, permet aussi rapidement à l'apprenant de se projeter là-dedans et donc d'acquérir le message, le fond du message qu'on veut véhiculer. Et nous, en l'occurrence, le comportement qu'il veut qu'il ait avant le voyage et pendant le voyage.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je me questionne, je me dis qu'on proposerait exactement les mêmes films à une personne des années 70, en disant voilà ce qu'on va vous demander de regarder pour apprendre à partir à l'étranger. Je me demande s'ils trouveraient ça sérieux. Dans le sens en disant, pourquoi on montre un dessin animé pour enfants ? Dans le sens où je pense qu'on a évolué dans notre approche visuelle. Et qu'aujourd'hui, de même qu'on parle de serious game, alors qu'on pourrait dire que c'est des jeux pour les gamins, pareil, le dessin animé, aujourd'hui il y a des films qui sont primés dans des festivals, quasiment genre un prix d'interprétation pour un dessin animé. On se retrouve à ce genre de choses, et donc je pense qu'à mon avis, il y a vraiment une grosse évolution. entre autres avec le motion design et le fil d'animation de façon un peu plus globale, sur une culture de ça qui fait qu'on arrive à des rendus qui sont... J'ai pleuré devant Toy Story 4, personnellement, alors que voilà, je me dis quand même... Bon, mes enfants étaient moins sensibles à ça, mais voilà, parce que du coup, on se projette complètement.

  • Speaker #2

    Alors après, il y a des choix d'époque. C'est que nous-mêmes, il y a quelques années, on pouvait faire ce que nous appelons des modules e-learning avec une double... On a un double restitution graphique avec une prise, on faisait des films avec de l'humain, on avait des collaborateurs de chez nous qui étaient filmés, sur lesquels on incrustait, je ne sais pas si c'était de la motion design, mais des animations 2D dessus.

  • Speaker #0

    C'est du motion.

  • Speaker #2

    Voilà, sur des bonhommes beaucoup plus simplifiés, on est plus sur une approche des bonhommes en flat design que ce qu'on fait actuellement. Et donc on avait ces deux restitutions qui étaient superposées. Mais ça, c'était bien il y a quelques années. Et maintenant, faire une vidéo e-learning avec un humain qui parle, avec ses éléments graphiques, c'est passé de temps. On sortirait un nouveau module aujourd'hui sous ce format-là, on dirait que c'est à 10 ans. C'est des choses qu'on faisait il y a 10 ans, qu'on fait peut-être encore aujourd'hui, d'ailleurs je dis ça. Mais voilà, c'est des choses qui étaient dans l'air du temps plutôt il y a 10 ans, alors que maintenant, je dirais l'air du temps, c'est toutes les vidéos qu'on fait en ce moment. Et dans 5 ans ou 10 ans, mais même dans 5 ans, il y a encore autre chose. Et puis voilà, les outils seront encore. peut-être plus accessible, il y a encore d'autres capacités graphiques dans les outils pour rapidement faire des choses très sympas et on évoluera aussi sur d'autres rendus dans 5 ans, mais là, dans le temps, encore une fois, ça correspond bien à notre besoin, à notre univers, et ce ratio rapidité de production versus le rendu final, aujourd'hui, il est vraiment très bon.

  • Speaker #0

    Oui, donc du coup, une sorte d'efficacité. Exactement. Ok. Je crois qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Oui, moi je n'ai pas de questions, c'était très instructif.

  • Speaker #0

    Nous sommes arrivés à la fin de notre épisode sur le motion design. Merci à tous les trois de cet échange que je trouve très intéressant.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Retrouvez d'autres épisodes sur notre chaîne. Si vous voulez vous-même produire des podcasts, nous pourrons vous accompagner dans la réalisation en amont et dans sa production avec notre studio d'enregistrement podcast. Plus d'informations sur notre site kawalearn.com. A très vite !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Qu'est-ce qu'un motion design ?

    01:37

  • Est-ce que vous aviez déjà eu recours au motion design ?

    05:36

  • Quels type de solutions vous avez déjà utilisés ?

    08:29

  • Êtes-vous restez sur des solutions "préformatées" ou sur-mesure ?

    13:31

  • Le motion design pour décrire l'abstraction

    16:49

  • L'accessibilité des outils de motion design

    21:43

  • Quelle est la plus-value d'un motion design dans vos productions e-learning ?

    23:04

  • Est-ce que l'outil est gage de qualité et donc d'engagement ?

    24:45

  • Quelles sont les étapes importantes dans vos productions ?

    32:19

  • Utilisez-vous le motion design par envie arbitraire ou par demandes des apprenants ?

    35:43

  • Conclusion

    43:45

Description

Pour ce nouvel épisode de Pause Kawa, nous avons le plaisir d'accueillir à nouveau Leatitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First à notre antenne ! Après avoir longuement échangé précédemment sur l'importance du storyboard dans les productions audiovisuelles sous toutes ses formes, nos invités de SSF reviennent discuter avec nous autour de la question du motion design. Ce médium audiovisuel, ayant explosé avec l'émergence des plateformes de diffusions et des réseaux sociaux, a désormais envahi nos parcours e-learning ! Ainsi, avec l'équipe de Pause Kawa, nous avons décidé de faire le point sur ce médium peu conventionnel et quelque peu flou avec SSF, avec qui nous avons déjà eu le plaisir de produire plusieurs motions designs. Et bien évidement, le tout, toujours entre discussion authentique et échange professionnel afin de mieux en comprendre les enjeux !
Encore un grand merci aux intervenants pour nous avoir prêter leur voix et leur temps !


Cet épisode a été enregistré en Novembre 2022.
Réalisation : Kawalearn.
Animateurs : Thomas Mougeotte.
Intervenants : Laetitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First (SSF) et Kilian Prettre de Kawalearn.
Régisseur et Monteur : Kilian Prettre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes par le prisme de nos expériences. Pour ne pas être trop théorique, nous pensons que le plus simple est de revenir sur un cas concret et d'en parler directement avec nos clients pour avoir la double vision sur le projet. Pour ce nouvel épisode, nous avons parlé de motion design, cette nouvelle forme audiovisuelle qui est de plus en plus utilisée. Régulièrement confondu avec l'animation pure et dure, le motion design est plutôt son cousin mais pas si éloigné, jouant sur les formes et le texte. Depuis peu, ce format audiovisuel explose sur internet, dans la publicité, sur le web en général. Bonjour, je suis Thomas Mougeotte et je vais animer ce nouvel épisode de Pause Kawa. Aujourd'hui, je suis accompagné de Kilian Prettre, motion designer chez Kawalearn. Bonjour ! Et nous sommes très heureux de continuer cette série de podcast avec Laetitia Gauby. qui est Digital Learning Manager chez SSF.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et Benoît Martin, qui est directeur des solutions digitales chez SSF également. Bonjour. Au cours de différents projets, nous avons eu l'occasion de collaborer avec SSF pour produire plusieurs motion designs essentiellement sur la sécurité et la sûreté dans le cadre de déplacements professionnels à l'étranger. Nous allons donc profiter de ce moment pour échanger sur ce médium d'une nouvelle génération avec les points de vue des différentes parties prenantes de ce projet. Préparez votre thé. ou votre café, installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Donc merci à tous d'être présents aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Je vais commencer directement dans le vif du sujet. Je m'adresse à Kilian, qui est motion designer chez nous. Donc je dirais que tu es assez légitime pour nous répondre à la question. Qu'est-ce qu'un motion design ?

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en plus, motion design, comme c'est un médium récent, c'est assez dur dans... de le définir et même d'en définir son origine. Donc, je vais essayer de faire simple. Donc, globalement, le motion design, qui est appelé aussi animation graphique, c'est une forme d'art visuel qui consiste à créer des œuvres animées. Donc, on va utiliser du mouvement comme principal outil graphique et artistique, mais on va aussi s'appuyer sur du son, que ce soit de la musique ou du bruitage et éventuellement de la voix-off, parce que ça aide. Et c'est une forme d'animation qui est de... plus en plus utilisé, que ce soit comme on a dit dans l'introduction, dans le cinéma, dans la communication, la formation, la publicité, mais aussi le web, c'est un format qui s'est extrêmement démocratisé, surtout avec toutes ces nouvelles plateformes de diffusion, que ce soit Vimeo, Youtube, Twitch aussi, c'est des plateformes qui sont très propices. Comme j'ai dit, c'est un peu difficile d'estimer son origine, mais on peut assez facilement estimer qui en sont les chefs de file. Donc, le plus connu des chefs de file du motion design, c'est un grand monsieur qui s'appelle Saul Bass. Et ce grand monsieur, si beaucoup ne connaissent pas son nom, beaucoup connaissent son oeuvre, puisque c'est le monsieur qui a fait les génériques de beaucoup de films d'époque, dont un très grand monsieur aussi qui s'appelle Alfred Hitchcock. Donc, typiquement, le générique de Psychose, c'est Saul Bass. Mais quelques années plus tard, on va aussi voir... Des nouvelles têtes arrivaient, dont un très connu qui s'appelle M. Maurice Binder, qui est ni plus ni moins que l'homme qui a fait les génériques de James Bond. Le fameux impact de balle, c'est lui. Et il va faire ça pendant près de 20 ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est vrai que les James Bond, c'est des génériques hyper graphiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    En fait, on est complètement éloigné du film. Il crée un univers en soi. Et puis, c'est vrai qu'à l'époque, c'était... du j'ai jamais vu.

  • Speaker #1

    C'est ça, et ça crée vraiment une identité et une esthétique à tout l'univers des James Bond. Donc, en soi, on peut retrouver des optiques qui sont proches de l'animation traditionnelle dans le motion design. C'est très intime avec plein de styles graphiques, mais il y en a un en particulier qui justifie sa popularisation ces dernières années, c'est le flat design. C'est un style graphique qui se marie extrêmement bien avec le motion design et ses nouvelles technologies.

  • Speaker #0

    Tu peux juste nous expliquer ce que c'est que le flat design ?

  • Speaker #1

    Alors dans les très grandes lignes pour rester très simple le flat design c'est le fait d'essayer de représenter un maximum de choses via des aplats et des formes extrêmement simples, schématisées voire on est limite plus proche de la géométrie des fois que véritablement du dessin... Sans que ce soit pour autant enfantin quoi. Oui, le but c'est vraiment c'est très littéral comme appellation, c'est vraiment des aplats, du plat, du flat et design, donc de la conception graphique hum... mais du coup c'est un médium qui aussi s'est popularisé parce que ça le rend très propice à véhiculer des informations de façon claire, concise, précise tout en gardant une très belle notion d'esthétique et nous personnellement c'est pour ça qu'on s'est orienté vers le motion design c'est parce que pour répondre à des problématiques de formation c'est un très bon médium pour pouvoir transmettre facilement et rapidement un maximum d'informations

  • Speaker #0

    Oui, formation, information, finalement, c'est juste le fait d'arriver à faire passer des contenus de façon finalement un peu visuelle, rythmée.

  • Speaker #1

    Visuelle, rythmée et limite, moi je dirais presque un peu ludique, des fois.

  • Speaker #0

    Oui, très bien. Je crois que là, pour une fois, tu as fait court, c'est plutôt pas mal.

  • Speaker #1

    J'essaye, c'est un travail de longue haleine.

  • Speaker #0

    Alors, je m'adresse à Laetitia et Benoît. Dans un épisode précédent, on a parlé du storyboard. Je vous invite d'ailleurs à écouter ce podcast. Le storyboard, c'est une étape de fabrication du motion. Là, on passe vraiment sur le motion et le médium en particulier. Ma première question, c'est est-ce que vous aviez déjà recours au motion design avant notre collaboration commune ?

  • Speaker #2

    Oui, on avait déjà des existants. qui permettait de produire des vidéos comme vient d'expliquer Kilian, sauf qu'on avait énormément de besoins pour créer de nouveaux contenus. On voulait chercher justement une expertise particulière là-dessus. On connaissait un peu les grands principes du motion design, mais je pense qu'on ne l'exploitait pas totalement au niveau de toutes les possibilités de ce concept. Oui, on le connaissait, on connaissait aussi, pour refaire l'historique un peu, on avait aussi produit des éléments en 3D, des vidéos en 3D. Et puis pour l'anecdote, on est nous sur un univers de sûreté et de sécurité, comme tu l'as évoqué. On accompagne des entreprises à l'international, des collaborateurs qui se rendent notamment dans des zones à risque.

  • Speaker #0

    Donc c'est relativement sérieux.

  • Speaker #2

    C'est plutôt sérieux. Donc là, pour le coup, l'idée, comme le dit Kilian, c'est d'essayer de trouver quelque chose d'un peu plus ludique, de dédramatiser la situation dans laquelle peut se trouver un collaborateur lorsqu'il est en déplacement. Et on avait produit des vidéos 3D qui étaient assez réalistes pour le coup, sauf que quand on projette le collaborateur dans une situation d'arrestation, d'attentat, d'enlèvement, ça pouvait avoir un effet anxiogène pour le collaborateur au final. Et le motion design permet d'avoir peut-être cette couche d'abstraction, ce côté un peu ludique, qui permet quand même de se projeter dans la situation dans laquelle va se trouver le collaborateur. sans pour autant avoir une vraie représentation 3D humaine qu'on pouvait avoir sur des vidéos précédentes.

  • Speaker #0

    Il y a une distance finalement, par le côté peut-être un petit peu, entre guillemets, "flat design", donc plus géométrique, abstrait...

  • Speaker #2

    C'est quand même bien, et un rendu est quand même très bon. On est comme sur une animation où le collaborateur se projette dans la situation, mais quand on est comme sur un personnage animé, et pas du tout sur... Par exemple, le personnage humain, même si c'est peut-être possible d'ailleurs, en fonction des univers, mais là, dans notre cas, ce n'est pas le cas. Donc, il n'y a plus du tout ce côté anxiogène. Donc ça nous permet de traiter de ces sujets qui sont très sérieux et très graves à certains moments, sans pour autant avoir ce côté anxiogène, et de quand même faire véhiculer énormément de messages en très peu de temps, en ayant recours à des univers appropriés par rapport à la thématique que l'on traite.

  • Speaker #0

    Vous utilisiez du coup quel type de... de solutions logicielles pour produire vos motions avant ?

  • Speaker #2

    Alors, quand on a commencé à faire nos premiers motion design, effectivement, on travaillait avec un partenaire, on a regardé un petit peu ce qu'il pouvait nous proposer, et il était sur Vyond, sur l'outil Vyond, qui propose des univers déjà existants, il y a des éléments graphiques déjà existants que le motion designer peut utiliser pour... pour optimiser un petit peu sa production et être déjà sur quelque chose d'existant, même s'il y a beaucoup de travail à faire par la suite, contrairement à d'autres outils où il y a beaucoup de temps graphique à prévoir. Après, Laetitia, on a également fait des tests nous-mêmes sur d'autres outils, avant de poursuivre sur Vyond.

  • Speaker #3

    Oui, absolument. On a travaillé notamment sur l'outil Animaker pour d'autres projets, pour le coup. Ça n'avait pas pour but de formation, mais plus d'informations, de présentation, pour aider nos clients à comprendre un ou plusieurs services qu'on pouvait leur proposer, qui étaient assez abstraits en l'expliquant par écrit ou texte, et avec une mise en animation beaucoup plus compréhensible. Et donc, à ce titre d'exemple de projet, on a... bossé sur Animaker.

  • Speaker #2

    Et puis, on a continué aussi de tenter de maîtriser Vyond. On a mis le nez dedans.

  • Speaker #3

    Oui, aussi.

  • Speaker #2

    On a fait quelques tentatives et puis après bah... C'est un vrai métier motion designer donc... C'est là où on a commencé à chercher des experts dessus.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai, je rebondis sur ce que tu dis Benoît, c'est vrai qu'au final, on a des outils grand public, parce que Vyond, c'est... Mais au final, on se rend compte que... Tout le monde peut le faire, mais il y a quand même une réflexion, des mécaniques, une vision. des enchaînements, etc., qui font qu'au bout d'un moment, si on veut raconter une histoire, que ce ne soit pas ni bébête, ni trop simple, etc., il y a quand même du coup, effectivement, un savoir-faire, moi je trouve, à apporter.

  • Speaker #1

    Ouais, la façon dont je le vois, c'est que de plus en plus de nos jours, on a accès à des solutions tierces qui ont pour but de vraiment démocratiser et faciliter cet accès d'un point de vue technique. de dédramatiser pour rester dans le même genre de vocabulaire toute la production technique parce que les logiciels originels tels que After Effects ça reste quand même des logiciels qui sont très effrayants quand on n'a jamais mis le nez dedans ou qu'on n'a pas de base mais moi je le vois quand même dans le sens que dans le motion design il y a plus qu'un aspect technique il faut quand même des connaissances en construction de narration, il faut un certain regard et une certaine compréhension des codes visuels... de pourquoi la caméra va de gauche à droite, pourquoi on fait un zoom, pourquoi on fait un dézoom, qu'est-ce que ça veut dire... C'est un langage graphique qui n'est pas forcément propre au motion designer, mais qui est propre à tout un secteur créatif.

  • Speaker #0

    Au monde animé, c'est vrai que tu te retrouves facilement à avoir des erreurs de raccord, et ce qui fait que là où on pensait que l'image était... L'histoire était compréhensive, finalement, même dans le montage, on complique la compréhension, alors qu'un raccord juste, finalement, fait qu'on te prend par la main, et là, parfois, un raccord raté, finalement, tu perds la personne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, l'histoire, c'est des questions de raccords, de tempo, d'organisation vraiment de l'information, moi je le vois vraiment comme ça, c'est comment j'organise mon information, pour qu'elle soit claire du début à la fin, quand je conçois un motion design, je me dis, j'ai une info, Est-ce que du début de ma séquence à la fin de ma séquence, mon info est toujours claire et lisible ? Mais ce sont des problématiques qui ne sont pas forcément propres au motion design, ce sont des problématiques qui sont propres au cinéma, à la publicité, à toutes les formes de secteur audiovisuel. Ce sont des connaissances qui, en tout cas de nos jours, sont plus indispensables que des connaissances techniques qui, grâce à certains logiciels tiers comme Anime Maker ou Vyond, sont rendre ces connaissances vraiment indispensables.

  • Speaker #0

    Oui, pour moi il y a vraiment cette démocratisation de l'outil, c'est-à-dire que tout le monde arrive à le faire, mais finalement il y a quand même des bases à avoir. Moi je fais un peu la comparaison, pareil, sur le travail typographique, c'est qu'aujourd'hui, voilà, avec mon ordinateur j'ai accès à plein de typos, et au final, de là à arriver à faire un truc sympa, etc., je me dis qu'il y a quand même encore un savoir-faire et que... on n'arrive pas forcément au résultat qui correspond, qui soit vraiment satisfaisant. Une question qui va un petit peu dans la suite, est-ce que vous faites produire d'autres motions avec d'autres solutions plus sur mesure, type After Effects ? Ou est-ce que vous restez finalement sur des solutions, entre guillemets, "préformatées" ?

  • Speaker #2

    Non, pour le moment, on est sur ce type de production, on est sur du Vyond, sur du motion design avec Vyond. On pourrait avoir des besoins complémentaires pour le moment, on en a parlé déjà un petit peu ensemble, ce n'est pas encore le cas aujourd'hui. Je pense que le Vyond a beaucoup d'univers qui sont déjà prédéfinis, qui sont utiles sur le secteur d'activité dans lequel on est, même s'il peut y avoir des petites limitations parfois sur des situations qui sont bloquées dans Vyond, sur des objets ou des choses qui ne sont pas forcément autorisées. Mais aujourd'hui, on a cette capacité quand même dans Vyond d'avoir ces différents univers. Et nous, on n'a pas encore épuisé toutes nos idées. On a énormément d'idées de contenu, de modules e-learning. On en parlait encore avec Laetitia en venant vous voir cet après-midi. On a énormément d'idées, on a énormément de projets en tête. Bon, derrière, il faut qu'il y ait une réalité business aussi, forcément. Donc, aujourd'hui, la capacité de restitution graphique que propose Vyond, correspond bien en tout cas à l'instant T aujourd'hui, en 2022, sur le besoin du marché. On peut aller plus loin, on a des besoins de clients qui nous disent aussi de séquencer, parce qu'on est vraiment nous sur une approche e-learning, donc on n'est pas que sur la diffusion de l'information, on est souvent sur du comportement, essayer de faire acquérir un comportement à avoir dans une situation précise d'un collaborateur, dans une situation à risque, critique. Et donc ce qu'on veut aussi c'est valider l'acquis des connaissances une fois que le collaborateur a vu la vidéo. Et donc on a d'autres approches e-learning qui permettraient aussi de... séquencer l'acquisition des compétences au fil de la vidéo. Là de la manière dont nous on le fait aujourd'hui, encore une fois ça peut évoluer, c'est qu'on va diffuser le contenu, la vidéo en motion design et après une fois qu'on aura tout fourni, tout donné, on va vérifier l'acquis des connaissances. Après je pense qu'effectivement il y a d'autres outils, d'autres techniques qui permettent au fil de l'eau de faire des tests. ou faire une séquence, vérifier l'acquis des connaissances, le mettre sur une situation, au lieu de faire un simple QCM, de le mettre vraiment sur une projection graphique de l'environnement et de lui dire, attention, il y a ça, qu'est-ce qui est suspect dans cette image, quel comportement il ne faut pas avoir ou il faut avoir dans telle situation. Et ce n'est pas simplement sur un QCM, mais cette fois sur un univers graphique dans lequel la question est posée. Donc ça, il y a peut-être justement d'autres possibilités là-dessus...

  • Speaker #0

    Ouais, moi à ce moment là, ce que je vois c'est plutôt le fait de dire il ya un motion qui décrit une situation puis après on peut voir éventuellement des bouts de motion qui s'intègrent eux mêmes dans un dans une capsule e-learning... Mais du coup, on redécoupe un petit peu moment par moment pour pouvoir peut-être analyser de façon un peu plus fine tel aspect ou tel chose. Voilà, moi c'est comme ça là, en réaction un petit peu à chaud. Moi ce que je vois par rapport à Vyond, et qui correspond du coup tout à fait à vos besoins, c'est que finalement on est très dans une description d'une réalité. C'est-à-dire, j'ai un bonhomme, il fait ceci, il fait cela, il se lave les dents, il prend sa valise, il prend l'avion, etc. Et donc finalement on est dans la description de la vie, il y a un chien qui passe, ce genre de choses. Et donc, du coup, vous êtes dans ce sujet-là, donc du coup, ça s'y prête totalement. Nous, on se retrouve parfois à gérer des projets qui sont beaucoup plus abstraits. Une faille informatique dans un système de données avec la fuite de data, c'est difficile avec un chien qui marche. Donc du coup, alors éventuellement, il y a les puces qui s'en vont. Mais c'est vrai qu'à ce moment-là, on se retrouve... assez vite sur des logiciels type After Effects, qui permettent, j'irais vraiment, de partir de la feuille blanche et de concevoir de façon vraiment très abstraite une histoire. On en a produit un, effectivement, où finalement, on a raconté la production d'un... C'était quoi ? C'était... dans le milieu du médicament, comment produire tout le process de production d'un médicament à partir des demandes initiales jusqu'à la livraison du médicament en officine, on va dire. Et on a fait ça finalement avec des triangles, des carrés et des ronds, pour vous donner un exemple finalement. Mais il se passe des trucs, ils se mélangent, ils repartent dans un autre sens, etc. Et donc finalement, ça nous permettait justement de raconter tout un process. Ils rentrent dans des cases, ils sont mélangés, ils redeviennent des ronds, etc. Et donc du coup, on est sur des choses beaucoup plus abstraites. C'est effectivement pas vous, aujourd'hui, le sujet, mais c'est vrai qu'on en avait discuté. Et c'est vrai que vous aviez quand même aussi des problèmes plutôt orientés. C'est vrai que dès qu'on commence à parler de process, qu'on commence à parler d'informatique, de... de 1 et de 0, etc., on se retrouve effectivement un peu limité, je pense, avec Vyond.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est comme, je pense, tout traitement de sujet. Il y a un moment où, dès qu'on commence à sortir d'une représentation d'éléments concrets, en fait, vraiment, pour moi, c'est un élément, c'est concret, ça devient compliqué et Vyond a... plein de points positifs, mais comme c'est une base de données d'images et d'animations, je suis bloqué, je le suis, et je pense que beaucoup de motion designers sont bloqués par cette base de données. Et dès qu'on veut commencer à raconter autre chose, il y a un moment, c'est comme tout, les outils ont des limites et si on veut pouvoir passer outre ces limites, il faut changer d'outil. Donc dans le cadre du motion design, la référence c'est After Effects, mais il y a de la concurrence. Il y a plein de logiciels qui font exactement le même travail et qui le font très bien. Moi, c'est une question de préférence, juste une question d'habitude After Effects.

  • Speaker #0

    Oui, et tu maîtrises le logiciel, donc du coup, tu peux rentrer aussi en profondeur. Parce que, comme tu disais, ça peut faire peur. Parce que c'est vrai qu'à un moment, on ouvre des onglets, des onglets, des onglets. Et au final, on se dit, j'aimerais juste exporter. Et en fait, je sais pas.

  • Speaker #1

    C'est surtout que c'est une approche différente. C'est-à-dire qu'une solution comme Vyond, ça va... approcher le problème en se disant : "Voilà ! Il te faut un visuel. Tu veux qu'il fasse quoi comme animation ? Il marche ? Il se déplace ? ça prend combien de temps ? Tu le déclenches à quel moment ? Voilà, serrons-nous la main, c'est bon, tout est bien." Et After Effects et tous ces logiciels un peu, je vais dire, "professionnels", entre guillemets, parce que pour moi, Vyond, ça reste un logiciel professionnel, mais je veux dire, techniquement plus professionnel, After Effects, c'est que déjà, on part dans une autre échelle. Déjà, on parle en images. Et déjà, quand on commence à décomposer une seconde en succession d'images, on commence déjà à perdre beaucoup de monde.

  • Speaker #0

    On se rapproche effectivement du dessin animé.

  • Speaker #1

    Voilà. Juste petite parenthèse, si jamais certains auditeurs ne sont pas au courant des jargons techniques, il se trouve que dans l'animation et la vidéo de façon générale, on découpe une seconde en images. Alors le standard européen, c'est 24 images. C'est le nombre d'images à partir du moment où l'œil ne va plus réussir à découper mentalement les images. Le standard américain, c'est 30. Le standard maintenant de beaucoup de films et de télé, c'est 60. Et on peut en monter encore plus haut. Plus on monte haut, plus on a une qualité de fluidité qui augmente. Mais du coup, déjà, ce fait de changer de dimension temporelle, je sais que ça peut perdre beaucoup, beaucoup de gens.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est ce que tu dis, la bascule un peu professionnelle sur des logiciels entre guillemets, je ne vais pas dire plus grand public, mais plus facile à prendre en main. Plus accessible.

  • Speaker #2

    Mais qui semble justement plus accessible, c'est là où nous on a fait cette tentative, c'est qu'à un moment... on peut s'inscrire en ligne, avoir une licence en ligne, utiliser Vyond, mais il faut une vraie maîtrise du sujet pour produire au final un rendu qui permette à l'apprenant, à celui qui va voir la vidéo d'être captivé et bien accueillir le message qu'on va lui faire. Cette simplicité peut-être d'usage comme ça à priori de l'outil, c'est une fausse approche. Ce n'est pas une fausse approche, mais c'est un faux ressenti parce qu'on pense qu'on va y arriver. Mais au final, c'est tellement complexe que la vidéo qu'on va nous-mêmes produire, ça ne va pas être terrible du tout.

  • Speaker #0

    En fait, on a une sorte de déception.

  • Speaker #2

    Oui, on pense qu'on va y arriver, qu'on a l'outil qui est magique, qui va... On a une banque d'images, comme tu dis, Kilian, où on dit ce qu'il doit faire avant, après un temps. Mais en fait, il faut énormément le pratiquer, il faut énormément le maîtriser et il faut être à plein temps dessus. C'est une vraie expertise pour au final faire un rendu vraiment de qualité. Donc voilà, c'est un très bel outil qui a ses avantages, qui a ses inconvénients, mais comme tout bon outil aussi, il faut bien le maîtriser pour avoir un résultat de qualité.

  • Speaker #0

    Alors j'ai une question qui m'intéresse beaucoup, c'est quel est l'impact auprès de vos clients d'utilisation d'un motion design plutôt qu'un autre type de support, on va dire, plus basique, qui pourraient être d'abord un fichier texte, donc vraiment des slides PowerPoint ou, j'en sais rien, un podcast comme on est en train de faire. C'est-à-dire, finalement, qu'est-ce qu'apporte le motion design spécifiquement dans le rendu que vous voulez avoir du passage de l'information ?

  • Speaker #3

    Nous, on souhaite vraiment faire passer un message concret aux apprenants et aux voyageurs, qui sont les bonnes pratiques en déplacement, donc éviter de se mettre dans une situation à risque, que faire si on se retrouve dans telle situation, et donc pour ça, le motion design nous paraissait, et nous paraît toujours, l'approche la plus appropriée pour justement ce côté, on fait passer le message, c'est clair, c'est limpide, je vulgarise, mais c'est en gros un dessin animé, une bande dessinée. C'est animé, tout le monde connaît, et c'est plus agréable également à regarder, à visionner, qu'un PowerPoint, un fichier écrit, un livret. En plus, bien souvent, les voyageurs sont pressés, donc plus vite ils font ce qu'il leur est demandé, et pour eux, ça les arrange, donc c'est principalement le gros avantage.

  • Speaker #0

    Donc du coup, il y a une sorte d'efficacité au final pour faire passer le message. C'est ça. Alors moi, je vais être un petit peu rentre-dedans, mais finalement, j'ai envie de dire, moi, du motion design, j'en fais avec PowerPoint.

  • Speaker #1

    Ça se débat.

  • Speaker #0

    En fait, pourquoi je dis ça ? C'est qu'en fait, au final, je ne suis pas là pour vendre PowerPoint. Moi, mon idée dans ce que je dis, c'est qu'au final, c'est un peu comme les super effets spéciaux incroyables dans le cinéma. Au final, si l'histoire est nulle, j'en ai pris plein la tête et puis en fait, ça ne m'a pas du tout intéressé. Si vous voulez, ce que je veux dire, c'est que je préfère une histoire, une super histoire ou un super fil conducteur qui fait que j'emmène ma personne avec des animations finalement assez simples, faites dans PowerPoint avec juste des... Parce que dans PowerPoint, on peut faire des mouvements, etc. Donc je suis un peu volontairement polémiste mais plutôt que de dire "je fais des effets etc." mais finalement tout ça c'est que du vent et il n'y a pas de fond. Donc voilà, moi ce que je veux dire c'est que finalement "le motion design etc. oui oui tout à fait" mais c'est d'abord, effectivement, c'est quoi l'histoire ? Et après comment je le mets en scène. Et donc c'est pareil, je prends les pubs de la Maïf avec les petits personnages filaires... ça va, moi, mes enfants, ils arrivent aussi à les dessiner. N'empêche que j'adore ces pubs parce que, justement, c'est hyper bien fait. Il y a un ton, il y a un décalage, etc. Et donc, au final, c'est des bonhommes bâtons, mais j'aime bien les regarder. Et donc, voilà, moi, ce que je veux dire par là, c'est que, pour moi, un motion design, c'est quand même d'abord le fond avant, finalement, d'être la forme.

  • Speaker #1

    Ouais, ben ensuite, c'est comme tout. Quand je dis ça ce débat, c'est parce que si on prend la définition un peu, j'ai envie de dire bête et méchante du motion design qui est à proprement parlé de l'animation de formes et de textes, bah oui on peut le faire via Powerpoint. À partir du moment où Powerpoint permet d'animer ne serait-ce que juste faire apparaître du texte d'une façon différente ou d'une autre, oui on est sur un début de motion design. Et en fait pour moi, ça rejoint ce que tu dis. Pour moi, ce n'est pas une notion d'outil... Enfin, à partir du moment où on voit que les premières formes de motion design, c'est Saul Bass qui les faisait dans les années 60, 1960, bon... Il n'avait pas After Effects le monsieur, pourtant il a vachement bien réussi son générique et en soit tout ce qu'il se contentait de faire, c'était de prendre ce qu'on appelle un banc-titre... Alors, explication pour les auditeurs, un banc-titre, c'est un dispositif utilisé en animation, où c'est simplement, tout simplement un bras avec une caméra qui est perpendiculaire... l'objectif perpendiculaire à la table et on se contente de... mettre une feuille de papier par dessus, on prend une photo, et on fait comme ça, c'est les débuts du stop motion, les premières animations Disney, c'était ça, c'était beaucoup...

  • Speaker #0

    C'est du image par image.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était des dessinateurs qui passaient leur journée à dessiner sur des feuilles de papier, et puis à la fin de la journée, il y en a un, il reprenait toutes les feuilles de papier, et il allait sur le banc-titre, et il en mettait une, photo, on en remet la suivante, photo, et on faisait comme ça, c'était les débuts du motion design, et donc, pour moi, c'est comme toute offre audiovisuelle, c'est qu'il y a un moment, c'est... Même graphique, c'est toujours le fond qui prévaut à la forme. Il y a beaucoup d'œuvres. Je ne sais pas, tu prenais l'exemple de la pub Maïf, mais moi, je peux prendre les Shaddoks. Shaddoks, graphiquement parlant, c'est littéralement juste deux personnages sur un fond blanc. Pourtant, c'est incroyablement réussi. Je mets au défi quelqu'un de trouver les Shaddoks et de dire que c'est mal réussi. Ce sera toujours le fond et la forme et ça revient à ce que je disais au début, il faut des notions de comment on raconte une histoire, comment on construit une histoire. Et c'est pour ça que même s'il y aura des démocratisations, encore plus des logiciels, ça restera un savoir-faire parce qu'il faut... comment on raconte une histoire ? Et ça, c'est une vraie problématique. Tu peux faire évoluer l'outil autant que tu veux, tant que tu n'as pas la base, tu ne peux pas comprendre comment on raconte une histoire.

  • Speaker #0

    Écoute, je te rejoins. C'est-à-dire qu'au final, moi, ce que je vois, c'est qu'il ne faut vraiment pas forcément grand-chose. Par contre, il faut que ce soit hyper bien fait. C'est-à-dire que... Et c'est vrai que globalement, en communication, "less is more", c'est-à-dire moins on en met, mieux c'est. Par contre, du coup, il faut vraiment que ce soit parfaitement maîtrisé et qu'on ne puisse pas dire, "ah, j'aurais mis un peu plus haut" ou "j'aurais fait un peu plus bleu", etc. C'est-à-dire qu'on prend les... Tout est résolu en fait, et on ne se pose pas de questions, on prend, c'est comme ça, et on l'accepte. Et donc du coup voilà, moi je trouve qu'aujourd'hui il y a pas mal de motion où c'est juste de l'effet, et moi je vois ça aussi pas mal en école quand je suis membre de jury, où on dit "ah ouais, super", on en prend plein les yeux, puis après on réfléchit, on dit mais en fait c'est que du vent. Et du coup c'est vrai que, parce que les logiciels permettent assez vite de faire un effet "waouh", mais finalement derrière il n'y a pas grand chose. Et donc, c'est là où je trouve qu'on peut parfois faire vraiment avec le minimum, parce qu'il y a une idée, qu'elle est tenue. Et si je vais au bout de PowerPoint pour aller au bout de ma réflexion, j'ai un rond qui rentre dans mon écran, parce que je vais montrer la Terre ou j'en sais rien. C'est vrai qu'après, si en plus le mouvement fait qu'il y a un petit ralenti à la fin et qu'effectivement c'est mieux géré dans After Effects, c'est sûr qu'il y aura une perception quand même meilleure et plus fine. Mais c'est d'abord cette idée de se dire, j'ai cette Terre que je symbolise d'une façon et puis j'en sais rien, et finalement il joue au billard avec et puis la Terre repart. Enfin voilà, une vraie idée, un vrai concept. Derrière finalement comment je le réalise, c'est un...

  • Speaker #1

    un petit peu moins important que l'idée en fait. J'ai vraiment là dessus je rebondirais juste, justement je pensais sur ce que disait Benoît juste avant, c'est que... ce qui va faire aussi grandement la différence plus que l'outil c'est le souci du détail. C'est qu'est-ce qui va faire que ça marche plus qu'un autre, c'est peut-être parce que juste la personne qui a produit cette vidéo s'est dit "tiens ce petit rat qui passe en fond va tout changer en fait parce qu'on se sent on se sent plus relié à ça", on... Comment dire ? Pas on se sent plus relié, mais on arrive à mieux se projeter, en fait. Je trouve que c'est une notion qui est importante en motion design et je reprends aussi ce que tu disais sur l'idée que des fois, ça fait un peu juste élément visuel pour un élément visuel. Ça, c'est encore un autre débat. Je ne sais pas si c'est l'endroit pour en parler, mais ça, c'est peut-être un des travers de sa démocratisation via Internet parce que ça a été grandement utilisé à travers Internet des fins purement... Enfin, j'ai envie de dire... brutale quoi, brut, de dire bah typiquement moi c'est un exemple que j'aime bien citer mais les vidéos de Konbini que... des vidéos que j'adore mais typiquement, l'utilisation du motion design dans les vidéos Konbini si c'est à pas des vocations un peu humoristique, ça reste globalement pour juste mettre en pleine lettre ce que vient de dire l'interlocuteur. ça a pas... on pourrait le retirer que ça changerait rien au propos de l'intervenant et je pense que ce qui caractérise vraiment le motion design pour moi, c'est vraiment cette idée de dire l'aspect visuel qu'on vient rajouter, il vient rajouter autre chose au propos qu'on a.

  • Speaker #0

    Il vient ramener du sens, ou en tout cas...

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est une notion de narration.

  • Speaker #0

    Alors, une dernière question. Le motion design, c'est une production quand même assez longue, parce que du coup, ça implique quand même... Voilà, ça peut prendre pas mal de temps. Est-ce que, pour vous, il y a des étapes importantes dans sa production ?

  • Speaker #2

    Oui, on a des projets spécifiques là-dessus et donc il y a plusieurs étapes. Déjà, nous, sur les besoins que l'on a, que l'on a direct ou via nos clients, on va scénariser le message qu'on veut véhiculer, on va avoir la scénarisation qu'on va élaborer. Ensuite, effectivement, il y a une étape de storyboard. Effectivement, Thomas, tu l'as évoqué, on l'a détaillé, mais c'est vraiment une étape cruciale dans le processus. de mise en œuvre d'un motion design. Ensuite, il y a la phase de réalisation. Donc là, comme je le disais, maintenant, on laisse la place aux experts pour avoir quelque chose d'efficace, qui reprend bien ce qu'on veut à l'origine et qu'il y ait un rendu vraiment le plus top possible. Pour moi, ce sont les grandes étapes. Scénarisation, storyboard, et ensuite, réalisation de la vidéo. Et peut-être pour reboucler sur le point d'avant, il y a le choix de l'outil. Là, on est sur l'étape de réalisation. Et là, nous, dans notre contexte, par rapport à notre besoin, à notre univers, le fait d'avoir un écosystème déjà existant dans Vyond permet peut-être d'optimiser justement le travail du motion designer. Et il y a ce ratio temps passé à produire la vidéo, à réaliser la vidéo, versus l'outil utilisé. D'ailleurs, il faut une réalité économique aussi. Bien sûr. On peut faire énormément de choses. Je pense qu'en tant que motion designer, tu peux passer énormément de temps à peaufiner des choses, mais à un moment, il faut s'arrêter. Je ne dirais pas quand même le mieux est l'ennemi du bien, mais à un moment, il faut aussi cadrer le projet et passer le temps, qui est une réalité économique. Et là, nous, dans notre contexte, en tout cas, c'est pour ça aussi que Vyond s'y prêtait bien. Mais voilà, les trois étapes.

  • Speaker #3

    C'est ça. Scénarisation, donc nous, il y avait la petite étape. intentions de réalisation, qui permettait de bien comprendre ce qu'on allait vouloir sur le storyboard et après voilà le storyboard et ensuite la production de motion design c'est ça

  • Speaker #0

    Ouais, peut-être par rapport à ce que vous dites, c'est vrai qu'au final, c'est la réalisation qu'on va voir. Toutes les étapes d'avance, c'est des étapes préparatoires et donc qui disparaissent, qui n'existent plus. Et donc du coup, c'est vrai que le détail, au final, ça reste quand même assez important. Et qu'on tique sur un truc qui... Même imperceptiblement, on s'en... On dit "tiens c'est bizarre" et du coup le détail fait que tout glisse et qu'en fait le cheminement ça s'enchaîne bien et du coup voilà pour moi il y a quand même ce souci du détail qui fait qu'on monte une marge supplémentaire, le son il est bon, les raccords ils sont bons, l'enchaînement, la musique elle se déclenche au bon moment etc.

  • Speaker #1

    Ouais je suis entièrement d'accord, j'avais peut-être une dernière question qui me venait en tête. mais je ne sais pas si tu... Je repensais tout à l'heure à ce que vous aviez évoqué vis-à-vis du fait que vous étiez passé d'abord par un premier prestataire et aussi que vous vous posiez souvent des questions sur la qualité de... du rendu. Non, pas du rendu, de comment l'apprenant intègre l'information. Est-ce qu'il l'intègre bien ? Est-ce qu'il n'y en a pas trop dans une seule vidéo ? Est-ce qu'il faut subdiviser ? Je me demandais depuis que ce soit notre collaboration ou même l'utilisation de façon générale, l'utilisation de l'outil Vyond, est-ce que vous avez eu des retours particuliers vis-à-vis, pas forcément des clients directement, mais des apprenants ? Est-ce que c'est... J'essaie de trouver mes mots, mais disons, est-ce que vous... Vous continuez à privilégier ce format et cette méthode de production parce que vous avez eu des retours vis-à-vis des apprenants comme quoi c'est plus efficace qu'une autre méthode ? Ou est-ce que ça reste quand même globalement une volonté de votre part de dire "non, nous on aime bien transmettre juste via la vidéo et donc on reste sur un format vidéo" plutôt que, je ne sais pas, une capsule PowerPoint ?

  • Speaker #2

    Il y a deux éléments de réponse par rapport à ça. C'est qu'aujourd'hui ce qu'on produit en motion design... le rendu final, ce sont des univers que commencent à connaître les utilisateurs finaux, les apprenants. Donc quand ils ouvrent la vidéo pour la première fois, c'est des choses qui se démocratisent, comme on le disait tout à l'heure, qu'on voit de plus en plus. Et donc l'univers du bonhomme qui prépare son voyage dans le bureau, à l'aéroport ou autre, moi j'ai vu la même vidéo dans un hôpital, file d'attente, sur les vaccins, on a des bonhommes un peu équivalents, donc les gens ne sont pas surpris. Quand ils ouvrent le début de la vidéo, ils sont tout de suite dans l'univers parce qu'ils connaissent déjà ces éléments graphiques, ils ne les découvrent pas. La première fois qu'on voit la pub Maïf, on s'adapte tout de suite, il faut qu'on ait le temps d'adaptation pour se dire que... c'est vrai que c'est très simple, mais il y a le temps de se projeter dans l'univers. Là, l'univers, c'est des choses existantes dans Vyond aussi, ça fait partie du choix de l'outil, ce qui permet que l'apprenant, il n'y a pas cette étape... enfin... il y a forcément une petite partie, mais c'est beaucoup plus rapide pour l'apprenant de se projeter dans l'univers tout en conservant la distance, comme je disais au début. On n'est pas dans la 3D non plus, on a aussi quelque part cette distance-là. Donc ça, on a les très bons retours de nos apprenants par rapport à ce choix graphique, ce choix d'univers où ils peuvent se projeter très vite, ils ont l'habitude de voir du contenu sous ce format-là, et donc ça nous facilite l'acquisition des connaissances pour le collaborateur. L'autre aspect, moi là plus en tant que responsable de l'activité, c'est aussi le soin de m'assurer qu'on choisisse des outils qui puissent avoir une pérennité sur l'activité et sur demain, des modifications de la vidéo, du module. Dans un an, peut-être modifier une vidéo parce qu'on a un contexte environnemental, changement... Voila, on vient de sortir d'une grande crise sanitaire, on pourra avoir des éléments dans une vidéo à adapter. justement pour prendre en compte ce qu'on vient de vivre. On l'a déjà fait, mais on ne sait pas ce qu'il y a demain. On parle énormément de crise climatique, ça fait partie des thèmes qu'on est en train de traiter. Donc moi aussi j'ai ce souci-là dans le choix des outils, de pouvoir quelque chose de périn sur l'avenir, d'avoir vraiment une visibilité sur l'avenir, de pouvoir réutiliser et de vous demander de modifier une vidéo existante et donc d'avoir un outil qui soit solide et qui soit bien reconnu. et non pas juste une compétence que pourrait avoir un motion designer sur un outil spécifique que je ne retrouve pas ailleurs. Donc c'est aussi important dans le choix de... de notre collaboration, de l'outil qu'on utilise ensemble, c'est aussi de pérennité du business, aussi de pouvoir avoir une évolutivité à l'avenir. Donc voilà, c'est un peu les deux, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un bon compromis.

  • Speaker #2

    Exactement. Et donc, voilà, après, c'est le choix de Vyond par rapport à After Effects, on vient de l'évoquer avant, mais c'est le choix quand même d'outils majeurs dans cet univers-là, dans ce métier, plutôt dans vos métiers, justement, qu'on puisse... C'est sûr, en termes de choix, de pouvoir avoir une visibilité sur du long terme. Et donc cet univers, aujourd'hui, ces apprenants, on a des très bons retours parce qu'on fait beaucoup maintenant de modules ensemble. On a cette capacité d'adapter le contenu aussi en fonction des demandes de clients. C'est-à-dire qu'on peut avoir une thématique générique, mais qu'on va pouvoir facilement aussi adapter à un contexte client, un contexte d'un pays dans lequel on a une activité d'un client particulier. Et donc, on va pouvoir se projeter encore aussi facilement l'apprenant final qui est un voyageur d'une entreprise lambda en fonction du pays et de son activité. Et donc, cet univers proposé par Vyond, l'univers du motion design, permet aussi rapidement à l'apprenant de se projeter là-dedans et donc d'acquérir le message, le fond du message qu'on veut véhiculer. Et nous, en l'occurrence, le comportement qu'il veut qu'il ait avant le voyage et pendant le voyage.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je me questionne, je me dis qu'on proposerait exactement les mêmes films à une personne des années 70, en disant voilà ce qu'on va vous demander de regarder pour apprendre à partir à l'étranger. Je me demande s'ils trouveraient ça sérieux. Dans le sens en disant, pourquoi on montre un dessin animé pour enfants ? Dans le sens où je pense qu'on a évolué dans notre approche visuelle. Et qu'aujourd'hui, de même qu'on parle de serious game, alors qu'on pourrait dire que c'est des jeux pour les gamins, pareil, le dessin animé, aujourd'hui il y a des films qui sont primés dans des festivals, quasiment genre un prix d'interprétation pour un dessin animé. On se retrouve à ce genre de choses, et donc je pense qu'à mon avis, il y a vraiment une grosse évolution. entre autres avec le motion design et le fil d'animation de façon un peu plus globale, sur une culture de ça qui fait qu'on arrive à des rendus qui sont... J'ai pleuré devant Toy Story 4, personnellement, alors que voilà, je me dis quand même... Bon, mes enfants étaient moins sensibles à ça, mais voilà, parce que du coup, on se projette complètement.

  • Speaker #2

    Alors après, il y a des choix d'époque. C'est que nous-mêmes, il y a quelques années, on pouvait faire ce que nous appelons des modules e-learning avec une double... On a un double restitution graphique avec une prise, on faisait des films avec de l'humain, on avait des collaborateurs de chez nous qui étaient filmés, sur lesquels on incrustait, je ne sais pas si c'était de la motion design, mais des animations 2D dessus.

  • Speaker #0

    C'est du motion.

  • Speaker #2

    Voilà, sur des bonhommes beaucoup plus simplifiés, on est plus sur une approche des bonhommes en flat design que ce qu'on fait actuellement. Et donc on avait ces deux restitutions qui étaient superposées. Mais ça, c'était bien il y a quelques années. Et maintenant, faire une vidéo e-learning avec un humain qui parle, avec ses éléments graphiques, c'est passé de temps. On sortirait un nouveau module aujourd'hui sous ce format-là, on dirait que c'est à 10 ans. C'est des choses qu'on faisait il y a 10 ans, qu'on fait peut-être encore aujourd'hui, d'ailleurs je dis ça. Mais voilà, c'est des choses qui étaient dans l'air du temps plutôt il y a 10 ans, alors que maintenant, je dirais l'air du temps, c'est toutes les vidéos qu'on fait en ce moment. Et dans 5 ans ou 10 ans, mais même dans 5 ans, il y a encore autre chose. Et puis voilà, les outils seront encore. peut-être plus accessible, il y a encore d'autres capacités graphiques dans les outils pour rapidement faire des choses très sympas et on évoluera aussi sur d'autres rendus dans 5 ans, mais là, dans le temps, encore une fois, ça correspond bien à notre besoin, à notre univers, et ce ratio rapidité de production versus le rendu final, aujourd'hui, il est vraiment très bon.

  • Speaker #0

    Oui, donc du coup, une sorte d'efficacité. Exactement. Ok. Je crois qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Oui, moi je n'ai pas de questions, c'était très instructif.

  • Speaker #0

    Nous sommes arrivés à la fin de notre épisode sur le motion design. Merci à tous les trois de cet échange que je trouve très intéressant.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Retrouvez d'autres épisodes sur notre chaîne. Si vous voulez vous-même produire des podcasts, nous pourrons vous accompagner dans la réalisation en amont et dans sa production avec notre studio d'enregistrement podcast. Plus d'informations sur notre site kawalearn.com. A très vite !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Qu'est-ce qu'un motion design ?

    01:37

  • Est-ce que vous aviez déjà eu recours au motion design ?

    05:36

  • Quels type de solutions vous avez déjà utilisés ?

    08:29

  • Êtes-vous restez sur des solutions "préformatées" ou sur-mesure ?

    13:31

  • Le motion design pour décrire l'abstraction

    16:49

  • L'accessibilité des outils de motion design

    21:43

  • Quelle est la plus-value d'un motion design dans vos productions e-learning ?

    23:04

  • Est-ce que l'outil est gage de qualité et donc d'engagement ?

    24:45

  • Quelles sont les étapes importantes dans vos productions ?

    32:19

  • Utilisez-vous le motion design par envie arbitraire ou par demandes des apprenants ?

    35:43

  • Conclusion

    43:45

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Description

Pour ce nouvel épisode de Pause Kawa, nous avons le plaisir d'accueillir à nouveau Leatitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First à notre antenne ! Après avoir longuement échangé précédemment sur l'importance du storyboard dans les productions audiovisuelles sous toutes ses formes, nos invités de SSF reviennent discuter avec nous autour de la question du motion design. Ce médium audiovisuel, ayant explosé avec l'émergence des plateformes de diffusions et des réseaux sociaux, a désormais envahi nos parcours e-learning ! Ainsi, avec l'équipe de Pause Kawa, nous avons décidé de faire le point sur ce médium peu conventionnel et quelque peu flou avec SSF, avec qui nous avons déjà eu le plaisir de produire plusieurs motions designs. Et bien évidement, le tout, toujours entre discussion authentique et échange professionnel afin de mieux en comprendre les enjeux !
Encore un grand merci aux intervenants pour nous avoir prêter leur voix et leur temps !


Cet épisode a été enregistré en Novembre 2022.
Réalisation : Kawalearn.
Animateurs : Thomas Mougeotte.
Intervenants : Laetitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First (SSF) et Kilian Prettre de Kawalearn.
Régisseur et Monteur : Kilian Prettre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes par le prisme de nos expériences. Pour ne pas être trop théorique, nous pensons que le plus simple est de revenir sur un cas concret et d'en parler directement avec nos clients pour avoir la double vision sur le projet. Pour ce nouvel épisode, nous avons parlé de motion design, cette nouvelle forme audiovisuelle qui est de plus en plus utilisée. Régulièrement confondu avec l'animation pure et dure, le motion design est plutôt son cousin mais pas si éloigné, jouant sur les formes et le texte. Depuis peu, ce format audiovisuel explose sur internet, dans la publicité, sur le web en général. Bonjour, je suis Thomas Mougeotte et je vais animer ce nouvel épisode de Pause Kawa. Aujourd'hui, je suis accompagné de Kilian Prettre, motion designer chez Kawalearn. Bonjour ! Et nous sommes très heureux de continuer cette série de podcast avec Laetitia Gauby. qui est Digital Learning Manager chez SSF.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et Benoît Martin, qui est directeur des solutions digitales chez SSF également. Bonjour. Au cours de différents projets, nous avons eu l'occasion de collaborer avec SSF pour produire plusieurs motion designs essentiellement sur la sécurité et la sûreté dans le cadre de déplacements professionnels à l'étranger. Nous allons donc profiter de ce moment pour échanger sur ce médium d'une nouvelle génération avec les points de vue des différentes parties prenantes de ce projet. Préparez votre thé. ou votre café, installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Donc merci à tous d'être présents aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Je vais commencer directement dans le vif du sujet. Je m'adresse à Kilian, qui est motion designer chez nous. Donc je dirais que tu es assez légitime pour nous répondre à la question. Qu'est-ce qu'un motion design ?

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en plus, motion design, comme c'est un médium récent, c'est assez dur dans... de le définir et même d'en définir son origine. Donc, je vais essayer de faire simple. Donc, globalement, le motion design, qui est appelé aussi animation graphique, c'est une forme d'art visuel qui consiste à créer des œuvres animées. Donc, on va utiliser du mouvement comme principal outil graphique et artistique, mais on va aussi s'appuyer sur du son, que ce soit de la musique ou du bruitage et éventuellement de la voix-off, parce que ça aide. Et c'est une forme d'animation qui est de... plus en plus utilisé, que ce soit comme on a dit dans l'introduction, dans le cinéma, dans la communication, la formation, la publicité, mais aussi le web, c'est un format qui s'est extrêmement démocratisé, surtout avec toutes ces nouvelles plateformes de diffusion, que ce soit Vimeo, Youtube, Twitch aussi, c'est des plateformes qui sont très propices. Comme j'ai dit, c'est un peu difficile d'estimer son origine, mais on peut assez facilement estimer qui en sont les chefs de file. Donc, le plus connu des chefs de file du motion design, c'est un grand monsieur qui s'appelle Saul Bass. Et ce grand monsieur, si beaucoup ne connaissent pas son nom, beaucoup connaissent son oeuvre, puisque c'est le monsieur qui a fait les génériques de beaucoup de films d'époque, dont un très grand monsieur aussi qui s'appelle Alfred Hitchcock. Donc, typiquement, le générique de Psychose, c'est Saul Bass. Mais quelques années plus tard, on va aussi voir... Des nouvelles têtes arrivaient, dont un très connu qui s'appelle M. Maurice Binder, qui est ni plus ni moins que l'homme qui a fait les génériques de James Bond. Le fameux impact de balle, c'est lui. Et il va faire ça pendant près de 20 ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est vrai que les James Bond, c'est des génériques hyper graphiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    En fait, on est complètement éloigné du film. Il crée un univers en soi. Et puis, c'est vrai qu'à l'époque, c'était... du j'ai jamais vu.

  • Speaker #1

    C'est ça, et ça crée vraiment une identité et une esthétique à tout l'univers des James Bond. Donc, en soi, on peut retrouver des optiques qui sont proches de l'animation traditionnelle dans le motion design. C'est très intime avec plein de styles graphiques, mais il y en a un en particulier qui justifie sa popularisation ces dernières années, c'est le flat design. C'est un style graphique qui se marie extrêmement bien avec le motion design et ses nouvelles technologies.

  • Speaker #0

    Tu peux juste nous expliquer ce que c'est que le flat design ?

  • Speaker #1

    Alors dans les très grandes lignes pour rester très simple le flat design c'est le fait d'essayer de représenter un maximum de choses via des aplats et des formes extrêmement simples, schématisées voire on est limite plus proche de la géométrie des fois que véritablement du dessin... Sans que ce soit pour autant enfantin quoi. Oui, le but c'est vraiment c'est très littéral comme appellation, c'est vraiment des aplats, du plat, du flat et design, donc de la conception graphique hum... mais du coup c'est un médium qui aussi s'est popularisé parce que ça le rend très propice à véhiculer des informations de façon claire, concise, précise tout en gardant une très belle notion d'esthétique et nous personnellement c'est pour ça qu'on s'est orienté vers le motion design c'est parce que pour répondre à des problématiques de formation c'est un très bon médium pour pouvoir transmettre facilement et rapidement un maximum d'informations

  • Speaker #0

    Oui, formation, information, finalement, c'est juste le fait d'arriver à faire passer des contenus de façon finalement un peu visuelle, rythmée.

  • Speaker #1

    Visuelle, rythmée et limite, moi je dirais presque un peu ludique, des fois.

  • Speaker #0

    Oui, très bien. Je crois que là, pour une fois, tu as fait court, c'est plutôt pas mal.

  • Speaker #1

    J'essaye, c'est un travail de longue haleine.

  • Speaker #0

    Alors, je m'adresse à Laetitia et Benoît. Dans un épisode précédent, on a parlé du storyboard. Je vous invite d'ailleurs à écouter ce podcast. Le storyboard, c'est une étape de fabrication du motion. Là, on passe vraiment sur le motion et le médium en particulier. Ma première question, c'est est-ce que vous aviez déjà recours au motion design avant notre collaboration commune ?

  • Speaker #2

    Oui, on avait déjà des existants. qui permettait de produire des vidéos comme vient d'expliquer Kilian, sauf qu'on avait énormément de besoins pour créer de nouveaux contenus. On voulait chercher justement une expertise particulière là-dessus. On connaissait un peu les grands principes du motion design, mais je pense qu'on ne l'exploitait pas totalement au niveau de toutes les possibilités de ce concept. Oui, on le connaissait, on connaissait aussi, pour refaire l'historique un peu, on avait aussi produit des éléments en 3D, des vidéos en 3D. Et puis pour l'anecdote, on est nous sur un univers de sûreté et de sécurité, comme tu l'as évoqué. On accompagne des entreprises à l'international, des collaborateurs qui se rendent notamment dans des zones à risque.

  • Speaker #0

    Donc c'est relativement sérieux.

  • Speaker #2

    C'est plutôt sérieux. Donc là, pour le coup, l'idée, comme le dit Kilian, c'est d'essayer de trouver quelque chose d'un peu plus ludique, de dédramatiser la situation dans laquelle peut se trouver un collaborateur lorsqu'il est en déplacement. Et on avait produit des vidéos 3D qui étaient assez réalistes pour le coup, sauf que quand on projette le collaborateur dans une situation d'arrestation, d'attentat, d'enlèvement, ça pouvait avoir un effet anxiogène pour le collaborateur au final. Et le motion design permet d'avoir peut-être cette couche d'abstraction, ce côté un peu ludique, qui permet quand même de se projeter dans la situation dans laquelle va se trouver le collaborateur. sans pour autant avoir une vraie représentation 3D humaine qu'on pouvait avoir sur des vidéos précédentes.

  • Speaker #0

    Il y a une distance finalement, par le côté peut-être un petit peu, entre guillemets, "flat design", donc plus géométrique, abstrait...

  • Speaker #2

    C'est quand même bien, et un rendu est quand même très bon. On est comme sur une animation où le collaborateur se projette dans la situation, mais quand on est comme sur un personnage animé, et pas du tout sur... Par exemple, le personnage humain, même si c'est peut-être possible d'ailleurs, en fonction des univers, mais là, dans notre cas, ce n'est pas le cas. Donc, il n'y a plus du tout ce côté anxiogène. Donc ça nous permet de traiter de ces sujets qui sont très sérieux et très graves à certains moments, sans pour autant avoir ce côté anxiogène, et de quand même faire véhiculer énormément de messages en très peu de temps, en ayant recours à des univers appropriés par rapport à la thématique que l'on traite.

  • Speaker #0

    Vous utilisiez du coup quel type de... de solutions logicielles pour produire vos motions avant ?

  • Speaker #2

    Alors, quand on a commencé à faire nos premiers motion design, effectivement, on travaillait avec un partenaire, on a regardé un petit peu ce qu'il pouvait nous proposer, et il était sur Vyond, sur l'outil Vyond, qui propose des univers déjà existants, il y a des éléments graphiques déjà existants que le motion designer peut utiliser pour... pour optimiser un petit peu sa production et être déjà sur quelque chose d'existant, même s'il y a beaucoup de travail à faire par la suite, contrairement à d'autres outils où il y a beaucoup de temps graphique à prévoir. Après, Laetitia, on a également fait des tests nous-mêmes sur d'autres outils, avant de poursuivre sur Vyond.

  • Speaker #3

    Oui, absolument. On a travaillé notamment sur l'outil Animaker pour d'autres projets, pour le coup. Ça n'avait pas pour but de formation, mais plus d'informations, de présentation, pour aider nos clients à comprendre un ou plusieurs services qu'on pouvait leur proposer, qui étaient assez abstraits en l'expliquant par écrit ou texte, et avec une mise en animation beaucoup plus compréhensible. Et donc, à ce titre d'exemple de projet, on a... bossé sur Animaker.

  • Speaker #2

    Et puis, on a continué aussi de tenter de maîtriser Vyond. On a mis le nez dedans.

  • Speaker #3

    Oui, aussi.

  • Speaker #2

    On a fait quelques tentatives et puis après bah... C'est un vrai métier motion designer donc... C'est là où on a commencé à chercher des experts dessus.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai, je rebondis sur ce que tu dis Benoît, c'est vrai qu'au final, on a des outils grand public, parce que Vyond, c'est... Mais au final, on se rend compte que... Tout le monde peut le faire, mais il y a quand même une réflexion, des mécaniques, une vision. des enchaînements, etc., qui font qu'au bout d'un moment, si on veut raconter une histoire, que ce ne soit pas ni bébête, ni trop simple, etc., il y a quand même du coup, effectivement, un savoir-faire, moi je trouve, à apporter.

  • Speaker #1

    Ouais, la façon dont je le vois, c'est que de plus en plus de nos jours, on a accès à des solutions tierces qui ont pour but de vraiment démocratiser et faciliter cet accès d'un point de vue technique. de dédramatiser pour rester dans le même genre de vocabulaire toute la production technique parce que les logiciels originels tels que After Effects ça reste quand même des logiciels qui sont très effrayants quand on n'a jamais mis le nez dedans ou qu'on n'a pas de base mais moi je le vois quand même dans le sens que dans le motion design il y a plus qu'un aspect technique il faut quand même des connaissances en construction de narration, il faut un certain regard et une certaine compréhension des codes visuels... de pourquoi la caméra va de gauche à droite, pourquoi on fait un zoom, pourquoi on fait un dézoom, qu'est-ce que ça veut dire... C'est un langage graphique qui n'est pas forcément propre au motion designer, mais qui est propre à tout un secteur créatif.

  • Speaker #0

    Au monde animé, c'est vrai que tu te retrouves facilement à avoir des erreurs de raccord, et ce qui fait que là où on pensait que l'image était... L'histoire était compréhensive, finalement, même dans le montage, on complique la compréhension, alors qu'un raccord juste, finalement, fait qu'on te prend par la main, et là, parfois, un raccord raté, finalement, tu perds la personne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, l'histoire, c'est des questions de raccords, de tempo, d'organisation vraiment de l'information, moi je le vois vraiment comme ça, c'est comment j'organise mon information, pour qu'elle soit claire du début à la fin, quand je conçois un motion design, je me dis, j'ai une info, Est-ce que du début de ma séquence à la fin de ma séquence, mon info est toujours claire et lisible ? Mais ce sont des problématiques qui ne sont pas forcément propres au motion design, ce sont des problématiques qui sont propres au cinéma, à la publicité, à toutes les formes de secteur audiovisuel. Ce sont des connaissances qui, en tout cas de nos jours, sont plus indispensables que des connaissances techniques qui, grâce à certains logiciels tiers comme Anime Maker ou Vyond, sont rendre ces connaissances vraiment indispensables.

  • Speaker #0

    Oui, pour moi il y a vraiment cette démocratisation de l'outil, c'est-à-dire que tout le monde arrive à le faire, mais finalement il y a quand même des bases à avoir. Moi je fais un peu la comparaison, pareil, sur le travail typographique, c'est qu'aujourd'hui, voilà, avec mon ordinateur j'ai accès à plein de typos, et au final, de là à arriver à faire un truc sympa, etc., je me dis qu'il y a quand même encore un savoir-faire et que... on n'arrive pas forcément au résultat qui correspond, qui soit vraiment satisfaisant. Une question qui va un petit peu dans la suite, est-ce que vous faites produire d'autres motions avec d'autres solutions plus sur mesure, type After Effects ? Ou est-ce que vous restez finalement sur des solutions, entre guillemets, "préformatées" ?

  • Speaker #2

    Non, pour le moment, on est sur ce type de production, on est sur du Vyond, sur du motion design avec Vyond. On pourrait avoir des besoins complémentaires pour le moment, on en a parlé déjà un petit peu ensemble, ce n'est pas encore le cas aujourd'hui. Je pense que le Vyond a beaucoup d'univers qui sont déjà prédéfinis, qui sont utiles sur le secteur d'activité dans lequel on est, même s'il peut y avoir des petites limitations parfois sur des situations qui sont bloquées dans Vyond, sur des objets ou des choses qui ne sont pas forcément autorisées. Mais aujourd'hui, on a cette capacité quand même dans Vyond d'avoir ces différents univers. Et nous, on n'a pas encore épuisé toutes nos idées. On a énormément d'idées de contenu, de modules e-learning. On en parlait encore avec Laetitia en venant vous voir cet après-midi. On a énormément d'idées, on a énormément de projets en tête. Bon, derrière, il faut qu'il y ait une réalité business aussi, forcément. Donc, aujourd'hui, la capacité de restitution graphique que propose Vyond, correspond bien en tout cas à l'instant T aujourd'hui, en 2022, sur le besoin du marché. On peut aller plus loin, on a des besoins de clients qui nous disent aussi de séquencer, parce qu'on est vraiment nous sur une approche e-learning, donc on n'est pas que sur la diffusion de l'information, on est souvent sur du comportement, essayer de faire acquérir un comportement à avoir dans une situation précise d'un collaborateur, dans une situation à risque, critique. Et donc ce qu'on veut aussi c'est valider l'acquis des connaissances une fois que le collaborateur a vu la vidéo. Et donc on a d'autres approches e-learning qui permettraient aussi de... séquencer l'acquisition des compétences au fil de la vidéo. Là de la manière dont nous on le fait aujourd'hui, encore une fois ça peut évoluer, c'est qu'on va diffuser le contenu, la vidéo en motion design et après une fois qu'on aura tout fourni, tout donné, on va vérifier l'acquis des connaissances. Après je pense qu'effectivement il y a d'autres outils, d'autres techniques qui permettent au fil de l'eau de faire des tests. ou faire une séquence, vérifier l'acquis des connaissances, le mettre sur une situation, au lieu de faire un simple QCM, de le mettre vraiment sur une projection graphique de l'environnement et de lui dire, attention, il y a ça, qu'est-ce qui est suspect dans cette image, quel comportement il ne faut pas avoir ou il faut avoir dans telle situation. Et ce n'est pas simplement sur un QCM, mais cette fois sur un univers graphique dans lequel la question est posée. Donc ça, il y a peut-être justement d'autres possibilités là-dessus...

  • Speaker #0

    Ouais, moi à ce moment là, ce que je vois c'est plutôt le fait de dire il ya un motion qui décrit une situation puis après on peut voir éventuellement des bouts de motion qui s'intègrent eux mêmes dans un dans une capsule e-learning... Mais du coup, on redécoupe un petit peu moment par moment pour pouvoir peut-être analyser de façon un peu plus fine tel aspect ou tel chose. Voilà, moi c'est comme ça là, en réaction un petit peu à chaud. Moi ce que je vois par rapport à Vyond, et qui correspond du coup tout à fait à vos besoins, c'est que finalement on est très dans une description d'une réalité. C'est-à-dire, j'ai un bonhomme, il fait ceci, il fait cela, il se lave les dents, il prend sa valise, il prend l'avion, etc. Et donc finalement on est dans la description de la vie, il y a un chien qui passe, ce genre de choses. Et donc, du coup, vous êtes dans ce sujet-là, donc du coup, ça s'y prête totalement. Nous, on se retrouve parfois à gérer des projets qui sont beaucoup plus abstraits. Une faille informatique dans un système de données avec la fuite de data, c'est difficile avec un chien qui marche. Donc du coup, alors éventuellement, il y a les puces qui s'en vont. Mais c'est vrai qu'à ce moment-là, on se retrouve... assez vite sur des logiciels type After Effects, qui permettent, j'irais vraiment, de partir de la feuille blanche et de concevoir de façon vraiment très abstraite une histoire. On en a produit un, effectivement, où finalement, on a raconté la production d'un... C'était quoi ? C'était... dans le milieu du médicament, comment produire tout le process de production d'un médicament à partir des demandes initiales jusqu'à la livraison du médicament en officine, on va dire. Et on a fait ça finalement avec des triangles, des carrés et des ronds, pour vous donner un exemple finalement. Mais il se passe des trucs, ils se mélangent, ils repartent dans un autre sens, etc. Et donc finalement, ça nous permettait justement de raconter tout un process. Ils rentrent dans des cases, ils sont mélangés, ils redeviennent des ronds, etc. Et donc du coup, on est sur des choses beaucoup plus abstraites. C'est effectivement pas vous, aujourd'hui, le sujet, mais c'est vrai qu'on en avait discuté. Et c'est vrai que vous aviez quand même aussi des problèmes plutôt orientés. C'est vrai que dès qu'on commence à parler de process, qu'on commence à parler d'informatique, de... de 1 et de 0, etc., on se retrouve effectivement un peu limité, je pense, avec Vyond.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est comme, je pense, tout traitement de sujet. Il y a un moment où, dès qu'on commence à sortir d'une représentation d'éléments concrets, en fait, vraiment, pour moi, c'est un élément, c'est concret, ça devient compliqué et Vyond a... plein de points positifs, mais comme c'est une base de données d'images et d'animations, je suis bloqué, je le suis, et je pense que beaucoup de motion designers sont bloqués par cette base de données. Et dès qu'on veut commencer à raconter autre chose, il y a un moment, c'est comme tout, les outils ont des limites et si on veut pouvoir passer outre ces limites, il faut changer d'outil. Donc dans le cadre du motion design, la référence c'est After Effects, mais il y a de la concurrence. Il y a plein de logiciels qui font exactement le même travail et qui le font très bien. Moi, c'est une question de préférence, juste une question d'habitude After Effects.

  • Speaker #0

    Oui, et tu maîtrises le logiciel, donc du coup, tu peux rentrer aussi en profondeur. Parce que, comme tu disais, ça peut faire peur. Parce que c'est vrai qu'à un moment, on ouvre des onglets, des onglets, des onglets. Et au final, on se dit, j'aimerais juste exporter. Et en fait, je sais pas.

  • Speaker #1

    C'est surtout que c'est une approche différente. C'est-à-dire qu'une solution comme Vyond, ça va... approcher le problème en se disant : "Voilà ! Il te faut un visuel. Tu veux qu'il fasse quoi comme animation ? Il marche ? Il se déplace ? ça prend combien de temps ? Tu le déclenches à quel moment ? Voilà, serrons-nous la main, c'est bon, tout est bien." Et After Effects et tous ces logiciels un peu, je vais dire, "professionnels", entre guillemets, parce que pour moi, Vyond, ça reste un logiciel professionnel, mais je veux dire, techniquement plus professionnel, After Effects, c'est que déjà, on part dans une autre échelle. Déjà, on parle en images. Et déjà, quand on commence à décomposer une seconde en succession d'images, on commence déjà à perdre beaucoup de monde.

  • Speaker #0

    On se rapproche effectivement du dessin animé.

  • Speaker #1

    Voilà. Juste petite parenthèse, si jamais certains auditeurs ne sont pas au courant des jargons techniques, il se trouve que dans l'animation et la vidéo de façon générale, on découpe une seconde en images. Alors le standard européen, c'est 24 images. C'est le nombre d'images à partir du moment où l'œil ne va plus réussir à découper mentalement les images. Le standard américain, c'est 30. Le standard maintenant de beaucoup de films et de télé, c'est 60. Et on peut en monter encore plus haut. Plus on monte haut, plus on a une qualité de fluidité qui augmente. Mais du coup, déjà, ce fait de changer de dimension temporelle, je sais que ça peut perdre beaucoup, beaucoup de gens.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est ce que tu dis, la bascule un peu professionnelle sur des logiciels entre guillemets, je ne vais pas dire plus grand public, mais plus facile à prendre en main. Plus accessible.

  • Speaker #2

    Mais qui semble justement plus accessible, c'est là où nous on a fait cette tentative, c'est qu'à un moment... on peut s'inscrire en ligne, avoir une licence en ligne, utiliser Vyond, mais il faut une vraie maîtrise du sujet pour produire au final un rendu qui permette à l'apprenant, à celui qui va voir la vidéo d'être captivé et bien accueillir le message qu'on va lui faire. Cette simplicité peut-être d'usage comme ça à priori de l'outil, c'est une fausse approche. Ce n'est pas une fausse approche, mais c'est un faux ressenti parce qu'on pense qu'on va y arriver. Mais au final, c'est tellement complexe que la vidéo qu'on va nous-mêmes produire, ça ne va pas être terrible du tout.

  • Speaker #0

    En fait, on a une sorte de déception.

  • Speaker #2

    Oui, on pense qu'on va y arriver, qu'on a l'outil qui est magique, qui va... On a une banque d'images, comme tu dis, Kilian, où on dit ce qu'il doit faire avant, après un temps. Mais en fait, il faut énormément le pratiquer, il faut énormément le maîtriser et il faut être à plein temps dessus. C'est une vraie expertise pour au final faire un rendu vraiment de qualité. Donc voilà, c'est un très bel outil qui a ses avantages, qui a ses inconvénients, mais comme tout bon outil aussi, il faut bien le maîtriser pour avoir un résultat de qualité.

  • Speaker #0

    Alors j'ai une question qui m'intéresse beaucoup, c'est quel est l'impact auprès de vos clients d'utilisation d'un motion design plutôt qu'un autre type de support, on va dire, plus basique, qui pourraient être d'abord un fichier texte, donc vraiment des slides PowerPoint ou, j'en sais rien, un podcast comme on est en train de faire. C'est-à-dire, finalement, qu'est-ce qu'apporte le motion design spécifiquement dans le rendu que vous voulez avoir du passage de l'information ?

  • Speaker #3

    Nous, on souhaite vraiment faire passer un message concret aux apprenants et aux voyageurs, qui sont les bonnes pratiques en déplacement, donc éviter de se mettre dans une situation à risque, que faire si on se retrouve dans telle situation, et donc pour ça, le motion design nous paraissait, et nous paraît toujours, l'approche la plus appropriée pour justement ce côté, on fait passer le message, c'est clair, c'est limpide, je vulgarise, mais c'est en gros un dessin animé, une bande dessinée. C'est animé, tout le monde connaît, et c'est plus agréable également à regarder, à visionner, qu'un PowerPoint, un fichier écrit, un livret. En plus, bien souvent, les voyageurs sont pressés, donc plus vite ils font ce qu'il leur est demandé, et pour eux, ça les arrange, donc c'est principalement le gros avantage.

  • Speaker #0

    Donc du coup, il y a une sorte d'efficacité au final pour faire passer le message. C'est ça. Alors moi, je vais être un petit peu rentre-dedans, mais finalement, j'ai envie de dire, moi, du motion design, j'en fais avec PowerPoint.

  • Speaker #1

    Ça se débat.

  • Speaker #0

    En fait, pourquoi je dis ça ? C'est qu'en fait, au final, je ne suis pas là pour vendre PowerPoint. Moi, mon idée dans ce que je dis, c'est qu'au final, c'est un peu comme les super effets spéciaux incroyables dans le cinéma. Au final, si l'histoire est nulle, j'en ai pris plein la tête et puis en fait, ça ne m'a pas du tout intéressé. Si vous voulez, ce que je veux dire, c'est que je préfère une histoire, une super histoire ou un super fil conducteur qui fait que j'emmène ma personne avec des animations finalement assez simples, faites dans PowerPoint avec juste des... Parce que dans PowerPoint, on peut faire des mouvements, etc. Donc je suis un peu volontairement polémiste mais plutôt que de dire "je fais des effets etc." mais finalement tout ça c'est que du vent et il n'y a pas de fond. Donc voilà, moi ce que je veux dire c'est que finalement "le motion design etc. oui oui tout à fait" mais c'est d'abord, effectivement, c'est quoi l'histoire ? Et après comment je le mets en scène. Et donc c'est pareil, je prends les pubs de la Maïf avec les petits personnages filaires... ça va, moi, mes enfants, ils arrivent aussi à les dessiner. N'empêche que j'adore ces pubs parce que, justement, c'est hyper bien fait. Il y a un ton, il y a un décalage, etc. Et donc, au final, c'est des bonhommes bâtons, mais j'aime bien les regarder. Et donc, voilà, moi, ce que je veux dire par là, c'est que, pour moi, un motion design, c'est quand même d'abord le fond avant, finalement, d'être la forme.

  • Speaker #1

    Ouais, ben ensuite, c'est comme tout. Quand je dis ça ce débat, c'est parce que si on prend la définition un peu, j'ai envie de dire bête et méchante du motion design qui est à proprement parlé de l'animation de formes et de textes, bah oui on peut le faire via Powerpoint. À partir du moment où Powerpoint permet d'animer ne serait-ce que juste faire apparaître du texte d'une façon différente ou d'une autre, oui on est sur un début de motion design. Et en fait pour moi, ça rejoint ce que tu dis. Pour moi, ce n'est pas une notion d'outil... Enfin, à partir du moment où on voit que les premières formes de motion design, c'est Saul Bass qui les faisait dans les années 60, 1960, bon... Il n'avait pas After Effects le monsieur, pourtant il a vachement bien réussi son générique et en soit tout ce qu'il se contentait de faire, c'était de prendre ce qu'on appelle un banc-titre... Alors, explication pour les auditeurs, un banc-titre, c'est un dispositif utilisé en animation, où c'est simplement, tout simplement un bras avec une caméra qui est perpendiculaire... l'objectif perpendiculaire à la table et on se contente de... mettre une feuille de papier par dessus, on prend une photo, et on fait comme ça, c'est les débuts du stop motion, les premières animations Disney, c'était ça, c'était beaucoup...

  • Speaker #0

    C'est du image par image.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était des dessinateurs qui passaient leur journée à dessiner sur des feuilles de papier, et puis à la fin de la journée, il y en a un, il reprenait toutes les feuilles de papier, et il allait sur le banc-titre, et il en mettait une, photo, on en remet la suivante, photo, et on faisait comme ça, c'était les débuts du motion design, et donc, pour moi, c'est comme toute offre audiovisuelle, c'est qu'il y a un moment, c'est... Même graphique, c'est toujours le fond qui prévaut à la forme. Il y a beaucoup d'œuvres. Je ne sais pas, tu prenais l'exemple de la pub Maïf, mais moi, je peux prendre les Shaddoks. Shaddoks, graphiquement parlant, c'est littéralement juste deux personnages sur un fond blanc. Pourtant, c'est incroyablement réussi. Je mets au défi quelqu'un de trouver les Shaddoks et de dire que c'est mal réussi. Ce sera toujours le fond et la forme et ça revient à ce que je disais au début, il faut des notions de comment on raconte une histoire, comment on construit une histoire. Et c'est pour ça que même s'il y aura des démocratisations, encore plus des logiciels, ça restera un savoir-faire parce qu'il faut... comment on raconte une histoire ? Et ça, c'est une vraie problématique. Tu peux faire évoluer l'outil autant que tu veux, tant que tu n'as pas la base, tu ne peux pas comprendre comment on raconte une histoire.

  • Speaker #0

    Écoute, je te rejoins. C'est-à-dire qu'au final, moi, ce que je vois, c'est qu'il ne faut vraiment pas forcément grand-chose. Par contre, il faut que ce soit hyper bien fait. C'est-à-dire que... Et c'est vrai que globalement, en communication, "less is more", c'est-à-dire moins on en met, mieux c'est. Par contre, du coup, il faut vraiment que ce soit parfaitement maîtrisé et qu'on ne puisse pas dire, "ah, j'aurais mis un peu plus haut" ou "j'aurais fait un peu plus bleu", etc. C'est-à-dire qu'on prend les... Tout est résolu en fait, et on ne se pose pas de questions, on prend, c'est comme ça, et on l'accepte. Et donc du coup voilà, moi je trouve qu'aujourd'hui il y a pas mal de motion où c'est juste de l'effet, et moi je vois ça aussi pas mal en école quand je suis membre de jury, où on dit "ah ouais, super", on en prend plein les yeux, puis après on réfléchit, on dit mais en fait c'est que du vent. Et du coup c'est vrai que, parce que les logiciels permettent assez vite de faire un effet "waouh", mais finalement derrière il n'y a pas grand chose. Et donc, c'est là où je trouve qu'on peut parfois faire vraiment avec le minimum, parce qu'il y a une idée, qu'elle est tenue. Et si je vais au bout de PowerPoint pour aller au bout de ma réflexion, j'ai un rond qui rentre dans mon écran, parce que je vais montrer la Terre ou j'en sais rien. C'est vrai qu'après, si en plus le mouvement fait qu'il y a un petit ralenti à la fin et qu'effectivement c'est mieux géré dans After Effects, c'est sûr qu'il y aura une perception quand même meilleure et plus fine. Mais c'est d'abord cette idée de se dire, j'ai cette Terre que je symbolise d'une façon et puis j'en sais rien, et finalement il joue au billard avec et puis la Terre repart. Enfin voilà, une vraie idée, un vrai concept. Derrière finalement comment je le réalise, c'est un...

  • Speaker #1

    un petit peu moins important que l'idée en fait. J'ai vraiment là dessus je rebondirais juste, justement je pensais sur ce que disait Benoît juste avant, c'est que... ce qui va faire aussi grandement la différence plus que l'outil c'est le souci du détail. C'est qu'est-ce qui va faire que ça marche plus qu'un autre, c'est peut-être parce que juste la personne qui a produit cette vidéo s'est dit "tiens ce petit rat qui passe en fond va tout changer en fait parce qu'on se sent on se sent plus relié à ça", on... Comment dire ? Pas on se sent plus relié, mais on arrive à mieux se projeter, en fait. Je trouve que c'est une notion qui est importante en motion design et je reprends aussi ce que tu disais sur l'idée que des fois, ça fait un peu juste élément visuel pour un élément visuel. Ça, c'est encore un autre débat. Je ne sais pas si c'est l'endroit pour en parler, mais ça, c'est peut-être un des travers de sa démocratisation via Internet parce que ça a été grandement utilisé à travers Internet des fins purement... Enfin, j'ai envie de dire... brutale quoi, brut, de dire bah typiquement moi c'est un exemple que j'aime bien citer mais les vidéos de Konbini que... des vidéos que j'adore mais typiquement, l'utilisation du motion design dans les vidéos Konbini si c'est à pas des vocations un peu humoristique, ça reste globalement pour juste mettre en pleine lettre ce que vient de dire l'interlocuteur. ça a pas... on pourrait le retirer que ça changerait rien au propos de l'intervenant et je pense que ce qui caractérise vraiment le motion design pour moi, c'est vraiment cette idée de dire l'aspect visuel qu'on vient rajouter, il vient rajouter autre chose au propos qu'on a.

  • Speaker #0

    Il vient ramener du sens, ou en tout cas...

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est une notion de narration.

  • Speaker #0

    Alors, une dernière question. Le motion design, c'est une production quand même assez longue, parce que du coup, ça implique quand même... Voilà, ça peut prendre pas mal de temps. Est-ce que, pour vous, il y a des étapes importantes dans sa production ?

  • Speaker #2

    Oui, on a des projets spécifiques là-dessus et donc il y a plusieurs étapes. Déjà, nous, sur les besoins que l'on a, que l'on a direct ou via nos clients, on va scénariser le message qu'on veut véhiculer, on va avoir la scénarisation qu'on va élaborer. Ensuite, effectivement, il y a une étape de storyboard. Effectivement, Thomas, tu l'as évoqué, on l'a détaillé, mais c'est vraiment une étape cruciale dans le processus. de mise en œuvre d'un motion design. Ensuite, il y a la phase de réalisation. Donc là, comme je le disais, maintenant, on laisse la place aux experts pour avoir quelque chose d'efficace, qui reprend bien ce qu'on veut à l'origine et qu'il y ait un rendu vraiment le plus top possible. Pour moi, ce sont les grandes étapes. Scénarisation, storyboard, et ensuite, réalisation de la vidéo. Et peut-être pour reboucler sur le point d'avant, il y a le choix de l'outil. Là, on est sur l'étape de réalisation. Et là, nous, dans notre contexte, par rapport à notre besoin, à notre univers, le fait d'avoir un écosystème déjà existant dans Vyond permet peut-être d'optimiser justement le travail du motion designer. Et il y a ce ratio temps passé à produire la vidéo, à réaliser la vidéo, versus l'outil utilisé. D'ailleurs, il faut une réalité économique aussi. Bien sûr. On peut faire énormément de choses. Je pense qu'en tant que motion designer, tu peux passer énormément de temps à peaufiner des choses, mais à un moment, il faut s'arrêter. Je ne dirais pas quand même le mieux est l'ennemi du bien, mais à un moment, il faut aussi cadrer le projet et passer le temps, qui est une réalité économique. Et là, nous, dans notre contexte, en tout cas, c'est pour ça aussi que Vyond s'y prêtait bien. Mais voilà, les trois étapes.

  • Speaker #3

    C'est ça. Scénarisation, donc nous, il y avait la petite étape. intentions de réalisation, qui permettait de bien comprendre ce qu'on allait vouloir sur le storyboard et après voilà le storyboard et ensuite la production de motion design c'est ça

  • Speaker #0

    Ouais, peut-être par rapport à ce que vous dites, c'est vrai qu'au final, c'est la réalisation qu'on va voir. Toutes les étapes d'avance, c'est des étapes préparatoires et donc qui disparaissent, qui n'existent plus. Et donc du coup, c'est vrai que le détail, au final, ça reste quand même assez important. Et qu'on tique sur un truc qui... Même imperceptiblement, on s'en... On dit "tiens c'est bizarre" et du coup le détail fait que tout glisse et qu'en fait le cheminement ça s'enchaîne bien et du coup voilà pour moi il y a quand même ce souci du détail qui fait qu'on monte une marge supplémentaire, le son il est bon, les raccords ils sont bons, l'enchaînement, la musique elle se déclenche au bon moment etc.

  • Speaker #1

    Ouais je suis entièrement d'accord, j'avais peut-être une dernière question qui me venait en tête. mais je ne sais pas si tu... Je repensais tout à l'heure à ce que vous aviez évoqué vis-à-vis du fait que vous étiez passé d'abord par un premier prestataire et aussi que vous vous posiez souvent des questions sur la qualité de... du rendu. Non, pas du rendu, de comment l'apprenant intègre l'information. Est-ce qu'il l'intègre bien ? Est-ce qu'il n'y en a pas trop dans une seule vidéo ? Est-ce qu'il faut subdiviser ? Je me demandais depuis que ce soit notre collaboration ou même l'utilisation de façon générale, l'utilisation de l'outil Vyond, est-ce que vous avez eu des retours particuliers vis-à-vis, pas forcément des clients directement, mais des apprenants ? Est-ce que c'est... J'essaie de trouver mes mots, mais disons, est-ce que vous... Vous continuez à privilégier ce format et cette méthode de production parce que vous avez eu des retours vis-à-vis des apprenants comme quoi c'est plus efficace qu'une autre méthode ? Ou est-ce que ça reste quand même globalement une volonté de votre part de dire "non, nous on aime bien transmettre juste via la vidéo et donc on reste sur un format vidéo" plutôt que, je ne sais pas, une capsule PowerPoint ?

  • Speaker #2

    Il y a deux éléments de réponse par rapport à ça. C'est qu'aujourd'hui ce qu'on produit en motion design... le rendu final, ce sont des univers que commencent à connaître les utilisateurs finaux, les apprenants. Donc quand ils ouvrent la vidéo pour la première fois, c'est des choses qui se démocratisent, comme on le disait tout à l'heure, qu'on voit de plus en plus. Et donc l'univers du bonhomme qui prépare son voyage dans le bureau, à l'aéroport ou autre, moi j'ai vu la même vidéo dans un hôpital, file d'attente, sur les vaccins, on a des bonhommes un peu équivalents, donc les gens ne sont pas surpris. Quand ils ouvrent le début de la vidéo, ils sont tout de suite dans l'univers parce qu'ils connaissent déjà ces éléments graphiques, ils ne les découvrent pas. La première fois qu'on voit la pub Maïf, on s'adapte tout de suite, il faut qu'on ait le temps d'adaptation pour se dire que... c'est vrai que c'est très simple, mais il y a le temps de se projeter dans l'univers. Là, l'univers, c'est des choses existantes dans Vyond aussi, ça fait partie du choix de l'outil, ce qui permet que l'apprenant, il n'y a pas cette étape... enfin... il y a forcément une petite partie, mais c'est beaucoup plus rapide pour l'apprenant de se projeter dans l'univers tout en conservant la distance, comme je disais au début. On n'est pas dans la 3D non plus, on a aussi quelque part cette distance-là. Donc ça, on a les très bons retours de nos apprenants par rapport à ce choix graphique, ce choix d'univers où ils peuvent se projeter très vite, ils ont l'habitude de voir du contenu sous ce format-là, et donc ça nous facilite l'acquisition des connaissances pour le collaborateur. L'autre aspect, moi là plus en tant que responsable de l'activité, c'est aussi le soin de m'assurer qu'on choisisse des outils qui puissent avoir une pérennité sur l'activité et sur demain, des modifications de la vidéo, du module. Dans un an, peut-être modifier une vidéo parce qu'on a un contexte environnemental, changement... Voila, on vient de sortir d'une grande crise sanitaire, on pourra avoir des éléments dans une vidéo à adapter. justement pour prendre en compte ce qu'on vient de vivre. On l'a déjà fait, mais on ne sait pas ce qu'il y a demain. On parle énormément de crise climatique, ça fait partie des thèmes qu'on est en train de traiter. Donc moi aussi j'ai ce souci-là dans le choix des outils, de pouvoir quelque chose de périn sur l'avenir, d'avoir vraiment une visibilité sur l'avenir, de pouvoir réutiliser et de vous demander de modifier une vidéo existante et donc d'avoir un outil qui soit solide et qui soit bien reconnu. et non pas juste une compétence que pourrait avoir un motion designer sur un outil spécifique que je ne retrouve pas ailleurs. Donc c'est aussi important dans le choix de... de notre collaboration, de l'outil qu'on utilise ensemble, c'est aussi de pérennité du business, aussi de pouvoir avoir une évolutivité à l'avenir. Donc voilà, c'est un peu les deux, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un bon compromis.

  • Speaker #2

    Exactement. Et donc, voilà, après, c'est le choix de Vyond par rapport à After Effects, on vient de l'évoquer avant, mais c'est le choix quand même d'outils majeurs dans cet univers-là, dans ce métier, plutôt dans vos métiers, justement, qu'on puisse... C'est sûr, en termes de choix, de pouvoir avoir une visibilité sur du long terme. Et donc cet univers, aujourd'hui, ces apprenants, on a des très bons retours parce qu'on fait beaucoup maintenant de modules ensemble. On a cette capacité d'adapter le contenu aussi en fonction des demandes de clients. C'est-à-dire qu'on peut avoir une thématique générique, mais qu'on va pouvoir facilement aussi adapter à un contexte client, un contexte d'un pays dans lequel on a une activité d'un client particulier. Et donc, on va pouvoir se projeter encore aussi facilement l'apprenant final qui est un voyageur d'une entreprise lambda en fonction du pays et de son activité. Et donc, cet univers proposé par Vyond, l'univers du motion design, permet aussi rapidement à l'apprenant de se projeter là-dedans et donc d'acquérir le message, le fond du message qu'on veut véhiculer. Et nous, en l'occurrence, le comportement qu'il veut qu'il ait avant le voyage et pendant le voyage.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je me questionne, je me dis qu'on proposerait exactement les mêmes films à une personne des années 70, en disant voilà ce qu'on va vous demander de regarder pour apprendre à partir à l'étranger. Je me demande s'ils trouveraient ça sérieux. Dans le sens en disant, pourquoi on montre un dessin animé pour enfants ? Dans le sens où je pense qu'on a évolué dans notre approche visuelle. Et qu'aujourd'hui, de même qu'on parle de serious game, alors qu'on pourrait dire que c'est des jeux pour les gamins, pareil, le dessin animé, aujourd'hui il y a des films qui sont primés dans des festivals, quasiment genre un prix d'interprétation pour un dessin animé. On se retrouve à ce genre de choses, et donc je pense qu'à mon avis, il y a vraiment une grosse évolution. entre autres avec le motion design et le fil d'animation de façon un peu plus globale, sur une culture de ça qui fait qu'on arrive à des rendus qui sont... J'ai pleuré devant Toy Story 4, personnellement, alors que voilà, je me dis quand même... Bon, mes enfants étaient moins sensibles à ça, mais voilà, parce que du coup, on se projette complètement.

  • Speaker #2

    Alors après, il y a des choix d'époque. C'est que nous-mêmes, il y a quelques années, on pouvait faire ce que nous appelons des modules e-learning avec une double... On a un double restitution graphique avec une prise, on faisait des films avec de l'humain, on avait des collaborateurs de chez nous qui étaient filmés, sur lesquels on incrustait, je ne sais pas si c'était de la motion design, mais des animations 2D dessus.

  • Speaker #0

    C'est du motion.

  • Speaker #2

    Voilà, sur des bonhommes beaucoup plus simplifiés, on est plus sur une approche des bonhommes en flat design que ce qu'on fait actuellement. Et donc on avait ces deux restitutions qui étaient superposées. Mais ça, c'était bien il y a quelques années. Et maintenant, faire une vidéo e-learning avec un humain qui parle, avec ses éléments graphiques, c'est passé de temps. On sortirait un nouveau module aujourd'hui sous ce format-là, on dirait que c'est à 10 ans. C'est des choses qu'on faisait il y a 10 ans, qu'on fait peut-être encore aujourd'hui, d'ailleurs je dis ça. Mais voilà, c'est des choses qui étaient dans l'air du temps plutôt il y a 10 ans, alors que maintenant, je dirais l'air du temps, c'est toutes les vidéos qu'on fait en ce moment. Et dans 5 ans ou 10 ans, mais même dans 5 ans, il y a encore autre chose. Et puis voilà, les outils seront encore. peut-être plus accessible, il y a encore d'autres capacités graphiques dans les outils pour rapidement faire des choses très sympas et on évoluera aussi sur d'autres rendus dans 5 ans, mais là, dans le temps, encore une fois, ça correspond bien à notre besoin, à notre univers, et ce ratio rapidité de production versus le rendu final, aujourd'hui, il est vraiment très bon.

  • Speaker #0

    Oui, donc du coup, une sorte d'efficacité. Exactement. Ok. Je crois qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Oui, moi je n'ai pas de questions, c'était très instructif.

  • Speaker #0

    Nous sommes arrivés à la fin de notre épisode sur le motion design. Merci à tous les trois de cet échange que je trouve très intéressant.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Retrouvez d'autres épisodes sur notre chaîne. Si vous voulez vous-même produire des podcasts, nous pourrons vous accompagner dans la réalisation en amont et dans sa production avec notre studio d'enregistrement podcast. Plus d'informations sur notre site kawalearn.com. A très vite !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Qu'est-ce qu'un motion design ?

    01:37

  • Est-ce que vous aviez déjà eu recours au motion design ?

    05:36

  • Quels type de solutions vous avez déjà utilisés ?

    08:29

  • Êtes-vous restez sur des solutions "préformatées" ou sur-mesure ?

    13:31

  • Le motion design pour décrire l'abstraction

    16:49

  • L'accessibilité des outils de motion design

    21:43

  • Quelle est la plus-value d'un motion design dans vos productions e-learning ?

    23:04

  • Est-ce que l'outil est gage de qualité et donc d'engagement ?

    24:45

  • Quelles sont les étapes importantes dans vos productions ?

    32:19

  • Utilisez-vous le motion design par envie arbitraire ou par demandes des apprenants ?

    35:43

  • Conclusion

    43:45

Description

Pour ce nouvel épisode de Pause Kawa, nous avons le plaisir d'accueillir à nouveau Leatitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First à notre antenne ! Après avoir longuement échangé précédemment sur l'importance du storyboard dans les productions audiovisuelles sous toutes ses formes, nos invités de SSF reviennent discuter avec nous autour de la question du motion design. Ce médium audiovisuel, ayant explosé avec l'émergence des plateformes de diffusions et des réseaux sociaux, a désormais envahi nos parcours e-learning ! Ainsi, avec l'équipe de Pause Kawa, nous avons décidé de faire le point sur ce médium peu conventionnel et quelque peu flou avec SSF, avec qui nous avons déjà eu le plaisir de produire plusieurs motions designs. Et bien évidement, le tout, toujours entre discussion authentique et échange professionnel afin de mieux en comprendre les enjeux !
Encore un grand merci aux intervenants pour nous avoir prêter leur voix et leur temps !


Cet épisode a été enregistré en Novembre 2022.
Réalisation : Kawalearn.
Animateurs : Thomas Mougeotte.
Intervenants : Laetitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First (SSF) et Kilian Prettre de Kawalearn.
Régisseur et Monteur : Kilian Prettre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes par le prisme de nos expériences. Pour ne pas être trop théorique, nous pensons que le plus simple est de revenir sur un cas concret et d'en parler directement avec nos clients pour avoir la double vision sur le projet. Pour ce nouvel épisode, nous avons parlé de motion design, cette nouvelle forme audiovisuelle qui est de plus en plus utilisée. Régulièrement confondu avec l'animation pure et dure, le motion design est plutôt son cousin mais pas si éloigné, jouant sur les formes et le texte. Depuis peu, ce format audiovisuel explose sur internet, dans la publicité, sur le web en général. Bonjour, je suis Thomas Mougeotte et je vais animer ce nouvel épisode de Pause Kawa. Aujourd'hui, je suis accompagné de Kilian Prettre, motion designer chez Kawalearn. Bonjour ! Et nous sommes très heureux de continuer cette série de podcast avec Laetitia Gauby. qui est Digital Learning Manager chez SSF.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et Benoît Martin, qui est directeur des solutions digitales chez SSF également. Bonjour. Au cours de différents projets, nous avons eu l'occasion de collaborer avec SSF pour produire plusieurs motion designs essentiellement sur la sécurité et la sûreté dans le cadre de déplacements professionnels à l'étranger. Nous allons donc profiter de ce moment pour échanger sur ce médium d'une nouvelle génération avec les points de vue des différentes parties prenantes de ce projet. Préparez votre thé. ou votre café, installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Donc merci à tous d'être présents aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Je vais commencer directement dans le vif du sujet. Je m'adresse à Kilian, qui est motion designer chez nous. Donc je dirais que tu es assez légitime pour nous répondre à la question. Qu'est-ce qu'un motion design ?

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en plus, motion design, comme c'est un médium récent, c'est assez dur dans... de le définir et même d'en définir son origine. Donc, je vais essayer de faire simple. Donc, globalement, le motion design, qui est appelé aussi animation graphique, c'est une forme d'art visuel qui consiste à créer des œuvres animées. Donc, on va utiliser du mouvement comme principal outil graphique et artistique, mais on va aussi s'appuyer sur du son, que ce soit de la musique ou du bruitage et éventuellement de la voix-off, parce que ça aide. Et c'est une forme d'animation qui est de... plus en plus utilisé, que ce soit comme on a dit dans l'introduction, dans le cinéma, dans la communication, la formation, la publicité, mais aussi le web, c'est un format qui s'est extrêmement démocratisé, surtout avec toutes ces nouvelles plateformes de diffusion, que ce soit Vimeo, Youtube, Twitch aussi, c'est des plateformes qui sont très propices. Comme j'ai dit, c'est un peu difficile d'estimer son origine, mais on peut assez facilement estimer qui en sont les chefs de file. Donc, le plus connu des chefs de file du motion design, c'est un grand monsieur qui s'appelle Saul Bass. Et ce grand monsieur, si beaucoup ne connaissent pas son nom, beaucoup connaissent son oeuvre, puisque c'est le monsieur qui a fait les génériques de beaucoup de films d'époque, dont un très grand monsieur aussi qui s'appelle Alfred Hitchcock. Donc, typiquement, le générique de Psychose, c'est Saul Bass. Mais quelques années plus tard, on va aussi voir... Des nouvelles têtes arrivaient, dont un très connu qui s'appelle M. Maurice Binder, qui est ni plus ni moins que l'homme qui a fait les génériques de James Bond. Le fameux impact de balle, c'est lui. Et il va faire ça pendant près de 20 ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est vrai que les James Bond, c'est des génériques hyper graphiques.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    En fait, on est complètement éloigné du film. Il crée un univers en soi. Et puis, c'est vrai qu'à l'époque, c'était... du j'ai jamais vu.

  • Speaker #1

    C'est ça, et ça crée vraiment une identité et une esthétique à tout l'univers des James Bond. Donc, en soi, on peut retrouver des optiques qui sont proches de l'animation traditionnelle dans le motion design. C'est très intime avec plein de styles graphiques, mais il y en a un en particulier qui justifie sa popularisation ces dernières années, c'est le flat design. C'est un style graphique qui se marie extrêmement bien avec le motion design et ses nouvelles technologies.

  • Speaker #0

    Tu peux juste nous expliquer ce que c'est que le flat design ?

  • Speaker #1

    Alors dans les très grandes lignes pour rester très simple le flat design c'est le fait d'essayer de représenter un maximum de choses via des aplats et des formes extrêmement simples, schématisées voire on est limite plus proche de la géométrie des fois que véritablement du dessin... Sans que ce soit pour autant enfantin quoi. Oui, le but c'est vraiment c'est très littéral comme appellation, c'est vraiment des aplats, du plat, du flat et design, donc de la conception graphique hum... mais du coup c'est un médium qui aussi s'est popularisé parce que ça le rend très propice à véhiculer des informations de façon claire, concise, précise tout en gardant une très belle notion d'esthétique et nous personnellement c'est pour ça qu'on s'est orienté vers le motion design c'est parce que pour répondre à des problématiques de formation c'est un très bon médium pour pouvoir transmettre facilement et rapidement un maximum d'informations

  • Speaker #0

    Oui, formation, information, finalement, c'est juste le fait d'arriver à faire passer des contenus de façon finalement un peu visuelle, rythmée.

  • Speaker #1

    Visuelle, rythmée et limite, moi je dirais presque un peu ludique, des fois.

  • Speaker #0

    Oui, très bien. Je crois que là, pour une fois, tu as fait court, c'est plutôt pas mal.

  • Speaker #1

    J'essaye, c'est un travail de longue haleine.

  • Speaker #0

    Alors, je m'adresse à Laetitia et Benoît. Dans un épisode précédent, on a parlé du storyboard. Je vous invite d'ailleurs à écouter ce podcast. Le storyboard, c'est une étape de fabrication du motion. Là, on passe vraiment sur le motion et le médium en particulier. Ma première question, c'est est-ce que vous aviez déjà recours au motion design avant notre collaboration commune ?

  • Speaker #2

    Oui, on avait déjà des existants. qui permettait de produire des vidéos comme vient d'expliquer Kilian, sauf qu'on avait énormément de besoins pour créer de nouveaux contenus. On voulait chercher justement une expertise particulière là-dessus. On connaissait un peu les grands principes du motion design, mais je pense qu'on ne l'exploitait pas totalement au niveau de toutes les possibilités de ce concept. Oui, on le connaissait, on connaissait aussi, pour refaire l'historique un peu, on avait aussi produit des éléments en 3D, des vidéos en 3D. Et puis pour l'anecdote, on est nous sur un univers de sûreté et de sécurité, comme tu l'as évoqué. On accompagne des entreprises à l'international, des collaborateurs qui se rendent notamment dans des zones à risque.

  • Speaker #0

    Donc c'est relativement sérieux.

  • Speaker #2

    C'est plutôt sérieux. Donc là, pour le coup, l'idée, comme le dit Kilian, c'est d'essayer de trouver quelque chose d'un peu plus ludique, de dédramatiser la situation dans laquelle peut se trouver un collaborateur lorsqu'il est en déplacement. Et on avait produit des vidéos 3D qui étaient assez réalistes pour le coup, sauf que quand on projette le collaborateur dans une situation d'arrestation, d'attentat, d'enlèvement, ça pouvait avoir un effet anxiogène pour le collaborateur au final. Et le motion design permet d'avoir peut-être cette couche d'abstraction, ce côté un peu ludique, qui permet quand même de se projeter dans la situation dans laquelle va se trouver le collaborateur. sans pour autant avoir une vraie représentation 3D humaine qu'on pouvait avoir sur des vidéos précédentes.

  • Speaker #0

    Il y a une distance finalement, par le côté peut-être un petit peu, entre guillemets, "flat design", donc plus géométrique, abstrait...

  • Speaker #2

    C'est quand même bien, et un rendu est quand même très bon. On est comme sur une animation où le collaborateur se projette dans la situation, mais quand on est comme sur un personnage animé, et pas du tout sur... Par exemple, le personnage humain, même si c'est peut-être possible d'ailleurs, en fonction des univers, mais là, dans notre cas, ce n'est pas le cas. Donc, il n'y a plus du tout ce côté anxiogène. Donc ça nous permet de traiter de ces sujets qui sont très sérieux et très graves à certains moments, sans pour autant avoir ce côté anxiogène, et de quand même faire véhiculer énormément de messages en très peu de temps, en ayant recours à des univers appropriés par rapport à la thématique que l'on traite.

  • Speaker #0

    Vous utilisiez du coup quel type de... de solutions logicielles pour produire vos motions avant ?

  • Speaker #2

    Alors, quand on a commencé à faire nos premiers motion design, effectivement, on travaillait avec un partenaire, on a regardé un petit peu ce qu'il pouvait nous proposer, et il était sur Vyond, sur l'outil Vyond, qui propose des univers déjà existants, il y a des éléments graphiques déjà existants que le motion designer peut utiliser pour... pour optimiser un petit peu sa production et être déjà sur quelque chose d'existant, même s'il y a beaucoup de travail à faire par la suite, contrairement à d'autres outils où il y a beaucoup de temps graphique à prévoir. Après, Laetitia, on a également fait des tests nous-mêmes sur d'autres outils, avant de poursuivre sur Vyond.

  • Speaker #3

    Oui, absolument. On a travaillé notamment sur l'outil Animaker pour d'autres projets, pour le coup. Ça n'avait pas pour but de formation, mais plus d'informations, de présentation, pour aider nos clients à comprendre un ou plusieurs services qu'on pouvait leur proposer, qui étaient assez abstraits en l'expliquant par écrit ou texte, et avec une mise en animation beaucoup plus compréhensible. Et donc, à ce titre d'exemple de projet, on a... bossé sur Animaker.

  • Speaker #2

    Et puis, on a continué aussi de tenter de maîtriser Vyond. On a mis le nez dedans.

  • Speaker #3

    Oui, aussi.

  • Speaker #2

    On a fait quelques tentatives et puis après bah... C'est un vrai métier motion designer donc... C'est là où on a commencé à chercher des experts dessus.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai, je rebondis sur ce que tu dis Benoît, c'est vrai qu'au final, on a des outils grand public, parce que Vyond, c'est... Mais au final, on se rend compte que... Tout le monde peut le faire, mais il y a quand même une réflexion, des mécaniques, une vision. des enchaînements, etc., qui font qu'au bout d'un moment, si on veut raconter une histoire, que ce ne soit pas ni bébête, ni trop simple, etc., il y a quand même du coup, effectivement, un savoir-faire, moi je trouve, à apporter.

  • Speaker #1

    Ouais, la façon dont je le vois, c'est que de plus en plus de nos jours, on a accès à des solutions tierces qui ont pour but de vraiment démocratiser et faciliter cet accès d'un point de vue technique. de dédramatiser pour rester dans le même genre de vocabulaire toute la production technique parce que les logiciels originels tels que After Effects ça reste quand même des logiciels qui sont très effrayants quand on n'a jamais mis le nez dedans ou qu'on n'a pas de base mais moi je le vois quand même dans le sens que dans le motion design il y a plus qu'un aspect technique il faut quand même des connaissances en construction de narration, il faut un certain regard et une certaine compréhension des codes visuels... de pourquoi la caméra va de gauche à droite, pourquoi on fait un zoom, pourquoi on fait un dézoom, qu'est-ce que ça veut dire... C'est un langage graphique qui n'est pas forcément propre au motion designer, mais qui est propre à tout un secteur créatif.

  • Speaker #0

    Au monde animé, c'est vrai que tu te retrouves facilement à avoir des erreurs de raccord, et ce qui fait que là où on pensait que l'image était... L'histoire était compréhensive, finalement, même dans le montage, on complique la compréhension, alors qu'un raccord juste, finalement, fait qu'on te prend par la main, et là, parfois, un raccord raté, finalement, tu perds la personne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, l'histoire, c'est des questions de raccords, de tempo, d'organisation vraiment de l'information, moi je le vois vraiment comme ça, c'est comment j'organise mon information, pour qu'elle soit claire du début à la fin, quand je conçois un motion design, je me dis, j'ai une info, Est-ce que du début de ma séquence à la fin de ma séquence, mon info est toujours claire et lisible ? Mais ce sont des problématiques qui ne sont pas forcément propres au motion design, ce sont des problématiques qui sont propres au cinéma, à la publicité, à toutes les formes de secteur audiovisuel. Ce sont des connaissances qui, en tout cas de nos jours, sont plus indispensables que des connaissances techniques qui, grâce à certains logiciels tiers comme Anime Maker ou Vyond, sont rendre ces connaissances vraiment indispensables.

  • Speaker #0

    Oui, pour moi il y a vraiment cette démocratisation de l'outil, c'est-à-dire que tout le monde arrive à le faire, mais finalement il y a quand même des bases à avoir. Moi je fais un peu la comparaison, pareil, sur le travail typographique, c'est qu'aujourd'hui, voilà, avec mon ordinateur j'ai accès à plein de typos, et au final, de là à arriver à faire un truc sympa, etc., je me dis qu'il y a quand même encore un savoir-faire et que... on n'arrive pas forcément au résultat qui correspond, qui soit vraiment satisfaisant. Une question qui va un petit peu dans la suite, est-ce que vous faites produire d'autres motions avec d'autres solutions plus sur mesure, type After Effects ? Ou est-ce que vous restez finalement sur des solutions, entre guillemets, "préformatées" ?

  • Speaker #2

    Non, pour le moment, on est sur ce type de production, on est sur du Vyond, sur du motion design avec Vyond. On pourrait avoir des besoins complémentaires pour le moment, on en a parlé déjà un petit peu ensemble, ce n'est pas encore le cas aujourd'hui. Je pense que le Vyond a beaucoup d'univers qui sont déjà prédéfinis, qui sont utiles sur le secteur d'activité dans lequel on est, même s'il peut y avoir des petites limitations parfois sur des situations qui sont bloquées dans Vyond, sur des objets ou des choses qui ne sont pas forcément autorisées. Mais aujourd'hui, on a cette capacité quand même dans Vyond d'avoir ces différents univers. Et nous, on n'a pas encore épuisé toutes nos idées. On a énormément d'idées de contenu, de modules e-learning. On en parlait encore avec Laetitia en venant vous voir cet après-midi. On a énormément d'idées, on a énormément de projets en tête. Bon, derrière, il faut qu'il y ait une réalité business aussi, forcément. Donc, aujourd'hui, la capacité de restitution graphique que propose Vyond, correspond bien en tout cas à l'instant T aujourd'hui, en 2022, sur le besoin du marché. On peut aller plus loin, on a des besoins de clients qui nous disent aussi de séquencer, parce qu'on est vraiment nous sur une approche e-learning, donc on n'est pas que sur la diffusion de l'information, on est souvent sur du comportement, essayer de faire acquérir un comportement à avoir dans une situation précise d'un collaborateur, dans une situation à risque, critique. Et donc ce qu'on veut aussi c'est valider l'acquis des connaissances une fois que le collaborateur a vu la vidéo. Et donc on a d'autres approches e-learning qui permettraient aussi de... séquencer l'acquisition des compétences au fil de la vidéo. Là de la manière dont nous on le fait aujourd'hui, encore une fois ça peut évoluer, c'est qu'on va diffuser le contenu, la vidéo en motion design et après une fois qu'on aura tout fourni, tout donné, on va vérifier l'acquis des connaissances. Après je pense qu'effectivement il y a d'autres outils, d'autres techniques qui permettent au fil de l'eau de faire des tests. ou faire une séquence, vérifier l'acquis des connaissances, le mettre sur une situation, au lieu de faire un simple QCM, de le mettre vraiment sur une projection graphique de l'environnement et de lui dire, attention, il y a ça, qu'est-ce qui est suspect dans cette image, quel comportement il ne faut pas avoir ou il faut avoir dans telle situation. Et ce n'est pas simplement sur un QCM, mais cette fois sur un univers graphique dans lequel la question est posée. Donc ça, il y a peut-être justement d'autres possibilités là-dessus...

  • Speaker #0

    Ouais, moi à ce moment là, ce que je vois c'est plutôt le fait de dire il ya un motion qui décrit une situation puis après on peut voir éventuellement des bouts de motion qui s'intègrent eux mêmes dans un dans une capsule e-learning... Mais du coup, on redécoupe un petit peu moment par moment pour pouvoir peut-être analyser de façon un peu plus fine tel aspect ou tel chose. Voilà, moi c'est comme ça là, en réaction un petit peu à chaud. Moi ce que je vois par rapport à Vyond, et qui correspond du coup tout à fait à vos besoins, c'est que finalement on est très dans une description d'une réalité. C'est-à-dire, j'ai un bonhomme, il fait ceci, il fait cela, il se lave les dents, il prend sa valise, il prend l'avion, etc. Et donc finalement on est dans la description de la vie, il y a un chien qui passe, ce genre de choses. Et donc, du coup, vous êtes dans ce sujet-là, donc du coup, ça s'y prête totalement. Nous, on se retrouve parfois à gérer des projets qui sont beaucoup plus abstraits. Une faille informatique dans un système de données avec la fuite de data, c'est difficile avec un chien qui marche. Donc du coup, alors éventuellement, il y a les puces qui s'en vont. Mais c'est vrai qu'à ce moment-là, on se retrouve... assez vite sur des logiciels type After Effects, qui permettent, j'irais vraiment, de partir de la feuille blanche et de concevoir de façon vraiment très abstraite une histoire. On en a produit un, effectivement, où finalement, on a raconté la production d'un... C'était quoi ? C'était... dans le milieu du médicament, comment produire tout le process de production d'un médicament à partir des demandes initiales jusqu'à la livraison du médicament en officine, on va dire. Et on a fait ça finalement avec des triangles, des carrés et des ronds, pour vous donner un exemple finalement. Mais il se passe des trucs, ils se mélangent, ils repartent dans un autre sens, etc. Et donc finalement, ça nous permettait justement de raconter tout un process. Ils rentrent dans des cases, ils sont mélangés, ils redeviennent des ronds, etc. Et donc du coup, on est sur des choses beaucoup plus abstraites. C'est effectivement pas vous, aujourd'hui, le sujet, mais c'est vrai qu'on en avait discuté. Et c'est vrai que vous aviez quand même aussi des problèmes plutôt orientés. C'est vrai que dès qu'on commence à parler de process, qu'on commence à parler d'informatique, de... de 1 et de 0, etc., on se retrouve effectivement un peu limité, je pense, avec Vyond.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est comme, je pense, tout traitement de sujet. Il y a un moment où, dès qu'on commence à sortir d'une représentation d'éléments concrets, en fait, vraiment, pour moi, c'est un élément, c'est concret, ça devient compliqué et Vyond a... plein de points positifs, mais comme c'est une base de données d'images et d'animations, je suis bloqué, je le suis, et je pense que beaucoup de motion designers sont bloqués par cette base de données. Et dès qu'on veut commencer à raconter autre chose, il y a un moment, c'est comme tout, les outils ont des limites et si on veut pouvoir passer outre ces limites, il faut changer d'outil. Donc dans le cadre du motion design, la référence c'est After Effects, mais il y a de la concurrence. Il y a plein de logiciels qui font exactement le même travail et qui le font très bien. Moi, c'est une question de préférence, juste une question d'habitude After Effects.

  • Speaker #0

    Oui, et tu maîtrises le logiciel, donc du coup, tu peux rentrer aussi en profondeur. Parce que, comme tu disais, ça peut faire peur. Parce que c'est vrai qu'à un moment, on ouvre des onglets, des onglets, des onglets. Et au final, on se dit, j'aimerais juste exporter. Et en fait, je sais pas.

  • Speaker #1

    C'est surtout que c'est une approche différente. C'est-à-dire qu'une solution comme Vyond, ça va... approcher le problème en se disant : "Voilà ! Il te faut un visuel. Tu veux qu'il fasse quoi comme animation ? Il marche ? Il se déplace ? ça prend combien de temps ? Tu le déclenches à quel moment ? Voilà, serrons-nous la main, c'est bon, tout est bien." Et After Effects et tous ces logiciels un peu, je vais dire, "professionnels", entre guillemets, parce que pour moi, Vyond, ça reste un logiciel professionnel, mais je veux dire, techniquement plus professionnel, After Effects, c'est que déjà, on part dans une autre échelle. Déjà, on parle en images. Et déjà, quand on commence à décomposer une seconde en succession d'images, on commence déjà à perdre beaucoup de monde.

  • Speaker #0

    On se rapproche effectivement du dessin animé.

  • Speaker #1

    Voilà. Juste petite parenthèse, si jamais certains auditeurs ne sont pas au courant des jargons techniques, il se trouve que dans l'animation et la vidéo de façon générale, on découpe une seconde en images. Alors le standard européen, c'est 24 images. C'est le nombre d'images à partir du moment où l'œil ne va plus réussir à découper mentalement les images. Le standard américain, c'est 30. Le standard maintenant de beaucoup de films et de télé, c'est 60. Et on peut en monter encore plus haut. Plus on monte haut, plus on a une qualité de fluidité qui augmente. Mais du coup, déjà, ce fait de changer de dimension temporelle, je sais que ça peut perdre beaucoup, beaucoup de gens.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est ce que tu dis, la bascule un peu professionnelle sur des logiciels entre guillemets, je ne vais pas dire plus grand public, mais plus facile à prendre en main. Plus accessible.

  • Speaker #2

    Mais qui semble justement plus accessible, c'est là où nous on a fait cette tentative, c'est qu'à un moment... on peut s'inscrire en ligne, avoir une licence en ligne, utiliser Vyond, mais il faut une vraie maîtrise du sujet pour produire au final un rendu qui permette à l'apprenant, à celui qui va voir la vidéo d'être captivé et bien accueillir le message qu'on va lui faire. Cette simplicité peut-être d'usage comme ça à priori de l'outil, c'est une fausse approche. Ce n'est pas une fausse approche, mais c'est un faux ressenti parce qu'on pense qu'on va y arriver. Mais au final, c'est tellement complexe que la vidéo qu'on va nous-mêmes produire, ça ne va pas être terrible du tout.

  • Speaker #0

    En fait, on a une sorte de déception.

  • Speaker #2

    Oui, on pense qu'on va y arriver, qu'on a l'outil qui est magique, qui va... On a une banque d'images, comme tu dis, Kilian, où on dit ce qu'il doit faire avant, après un temps. Mais en fait, il faut énormément le pratiquer, il faut énormément le maîtriser et il faut être à plein temps dessus. C'est une vraie expertise pour au final faire un rendu vraiment de qualité. Donc voilà, c'est un très bel outil qui a ses avantages, qui a ses inconvénients, mais comme tout bon outil aussi, il faut bien le maîtriser pour avoir un résultat de qualité.

  • Speaker #0

    Alors j'ai une question qui m'intéresse beaucoup, c'est quel est l'impact auprès de vos clients d'utilisation d'un motion design plutôt qu'un autre type de support, on va dire, plus basique, qui pourraient être d'abord un fichier texte, donc vraiment des slides PowerPoint ou, j'en sais rien, un podcast comme on est en train de faire. C'est-à-dire, finalement, qu'est-ce qu'apporte le motion design spécifiquement dans le rendu que vous voulez avoir du passage de l'information ?

  • Speaker #3

    Nous, on souhaite vraiment faire passer un message concret aux apprenants et aux voyageurs, qui sont les bonnes pratiques en déplacement, donc éviter de se mettre dans une situation à risque, que faire si on se retrouve dans telle situation, et donc pour ça, le motion design nous paraissait, et nous paraît toujours, l'approche la plus appropriée pour justement ce côté, on fait passer le message, c'est clair, c'est limpide, je vulgarise, mais c'est en gros un dessin animé, une bande dessinée. C'est animé, tout le monde connaît, et c'est plus agréable également à regarder, à visionner, qu'un PowerPoint, un fichier écrit, un livret. En plus, bien souvent, les voyageurs sont pressés, donc plus vite ils font ce qu'il leur est demandé, et pour eux, ça les arrange, donc c'est principalement le gros avantage.

  • Speaker #0

    Donc du coup, il y a une sorte d'efficacité au final pour faire passer le message. C'est ça. Alors moi, je vais être un petit peu rentre-dedans, mais finalement, j'ai envie de dire, moi, du motion design, j'en fais avec PowerPoint.

  • Speaker #1

    Ça se débat.

  • Speaker #0

    En fait, pourquoi je dis ça ? C'est qu'en fait, au final, je ne suis pas là pour vendre PowerPoint. Moi, mon idée dans ce que je dis, c'est qu'au final, c'est un peu comme les super effets spéciaux incroyables dans le cinéma. Au final, si l'histoire est nulle, j'en ai pris plein la tête et puis en fait, ça ne m'a pas du tout intéressé. Si vous voulez, ce que je veux dire, c'est que je préfère une histoire, une super histoire ou un super fil conducteur qui fait que j'emmène ma personne avec des animations finalement assez simples, faites dans PowerPoint avec juste des... Parce que dans PowerPoint, on peut faire des mouvements, etc. Donc je suis un peu volontairement polémiste mais plutôt que de dire "je fais des effets etc." mais finalement tout ça c'est que du vent et il n'y a pas de fond. Donc voilà, moi ce que je veux dire c'est que finalement "le motion design etc. oui oui tout à fait" mais c'est d'abord, effectivement, c'est quoi l'histoire ? Et après comment je le mets en scène. Et donc c'est pareil, je prends les pubs de la Maïf avec les petits personnages filaires... ça va, moi, mes enfants, ils arrivent aussi à les dessiner. N'empêche que j'adore ces pubs parce que, justement, c'est hyper bien fait. Il y a un ton, il y a un décalage, etc. Et donc, au final, c'est des bonhommes bâtons, mais j'aime bien les regarder. Et donc, voilà, moi, ce que je veux dire par là, c'est que, pour moi, un motion design, c'est quand même d'abord le fond avant, finalement, d'être la forme.

  • Speaker #1

    Ouais, ben ensuite, c'est comme tout. Quand je dis ça ce débat, c'est parce que si on prend la définition un peu, j'ai envie de dire bête et méchante du motion design qui est à proprement parlé de l'animation de formes et de textes, bah oui on peut le faire via Powerpoint. À partir du moment où Powerpoint permet d'animer ne serait-ce que juste faire apparaître du texte d'une façon différente ou d'une autre, oui on est sur un début de motion design. Et en fait pour moi, ça rejoint ce que tu dis. Pour moi, ce n'est pas une notion d'outil... Enfin, à partir du moment où on voit que les premières formes de motion design, c'est Saul Bass qui les faisait dans les années 60, 1960, bon... Il n'avait pas After Effects le monsieur, pourtant il a vachement bien réussi son générique et en soit tout ce qu'il se contentait de faire, c'était de prendre ce qu'on appelle un banc-titre... Alors, explication pour les auditeurs, un banc-titre, c'est un dispositif utilisé en animation, où c'est simplement, tout simplement un bras avec une caméra qui est perpendiculaire... l'objectif perpendiculaire à la table et on se contente de... mettre une feuille de papier par dessus, on prend une photo, et on fait comme ça, c'est les débuts du stop motion, les premières animations Disney, c'était ça, c'était beaucoup...

  • Speaker #0

    C'est du image par image.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était des dessinateurs qui passaient leur journée à dessiner sur des feuilles de papier, et puis à la fin de la journée, il y en a un, il reprenait toutes les feuilles de papier, et il allait sur le banc-titre, et il en mettait une, photo, on en remet la suivante, photo, et on faisait comme ça, c'était les débuts du motion design, et donc, pour moi, c'est comme toute offre audiovisuelle, c'est qu'il y a un moment, c'est... Même graphique, c'est toujours le fond qui prévaut à la forme. Il y a beaucoup d'œuvres. Je ne sais pas, tu prenais l'exemple de la pub Maïf, mais moi, je peux prendre les Shaddoks. Shaddoks, graphiquement parlant, c'est littéralement juste deux personnages sur un fond blanc. Pourtant, c'est incroyablement réussi. Je mets au défi quelqu'un de trouver les Shaddoks et de dire que c'est mal réussi. Ce sera toujours le fond et la forme et ça revient à ce que je disais au début, il faut des notions de comment on raconte une histoire, comment on construit une histoire. Et c'est pour ça que même s'il y aura des démocratisations, encore plus des logiciels, ça restera un savoir-faire parce qu'il faut... comment on raconte une histoire ? Et ça, c'est une vraie problématique. Tu peux faire évoluer l'outil autant que tu veux, tant que tu n'as pas la base, tu ne peux pas comprendre comment on raconte une histoire.

  • Speaker #0

    Écoute, je te rejoins. C'est-à-dire qu'au final, moi, ce que je vois, c'est qu'il ne faut vraiment pas forcément grand-chose. Par contre, il faut que ce soit hyper bien fait. C'est-à-dire que... Et c'est vrai que globalement, en communication, "less is more", c'est-à-dire moins on en met, mieux c'est. Par contre, du coup, il faut vraiment que ce soit parfaitement maîtrisé et qu'on ne puisse pas dire, "ah, j'aurais mis un peu plus haut" ou "j'aurais fait un peu plus bleu", etc. C'est-à-dire qu'on prend les... Tout est résolu en fait, et on ne se pose pas de questions, on prend, c'est comme ça, et on l'accepte. Et donc du coup voilà, moi je trouve qu'aujourd'hui il y a pas mal de motion où c'est juste de l'effet, et moi je vois ça aussi pas mal en école quand je suis membre de jury, où on dit "ah ouais, super", on en prend plein les yeux, puis après on réfléchit, on dit mais en fait c'est que du vent. Et du coup c'est vrai que, parce que les logiciels permettent assez vite de faire un effet "waouh", mais finalement derrière il n'y a pas grand chose. Et donc, c'est là où je trouve qu'on peut parfois faire vraiment avec le minimum, parce qu'il y a une idée, qu'elle est tenue. Et si je vais au bout de PowerPoint pour aller au bout de ma réflexion, j'ai un rond qui rentre dans mon écran, parce que je vais montrer la Terre ou j'en sais rien. C'est vrai qu'après, si en plus le mouvement fait qu'il y a un petit ralenti à la fin et qu'effectivement c'est mieux géré dans After Effects, c'est sûr qu'il y aura une perception quand même meilleure et plus fine. Mais c'est d'abord cette idée de se dire, j'ai cette Terre que je symbolise d'une façon et puis j'en sais rien, et finalement il joue au billard avec et puis la Terre repart. Enfin voilà, une vraie idée, un vrai concept. Derrière finalement comment je le réalise, c'est un...

  • Speaker #1

    un petit peu moins important que l'idée en fait. J'ai vraiment là dessus je rebondirais juste, justement je pensais sur ce que disait Benoît juste avant, c'est que... ce qui va faire aussi grandement la différence plus que l'outil c'est le souci du détail. C'est qu'est-ce qui va faire que ça marche plus qu'un autre, c'est peut-être parce que juste la personne qui a produit cette vidéo s'est dit "tiens ce petit rat qui passe en fond va tout changer en fait parce qu'on se sent on se sent plus relié à ça", on... Comment dire ? Pas on se sent plus relié, mais on arrive à mieux se projeter, en fait. Je trouve que c'est une notion qui est importante en motion design et je reprends aussi ce que tu disais sur l'idée que des fois, ça fait un peu juste élément visuel pour un élément visuel. Ça, c'est encore un autre débat. Je ne sais pas si c'est l'endroit pour en parler, mais ça, c'est peut-être un des travers de sa démocratisation via Internet parce que ça a été grandement utilisé à travers Internet des fins purement... Enfin, j'ai envie de dire... brutale quoi, brut, de dire bah typiquement moi c'est un exemple que j'aime bien citer mais les vidéos de Konbini que... des vidéos que j'adore mais typiquement, l'utilisation du motion design dans les vidéos Konbini si c'est à pas des vocations un peu humoristique, ça reste globalement pour juste mettre en pleine lettre ce que vient de dire l'interlocuteur. ça a pas... on pourrait le retirer que ça changerait rien au propos de l'intervenant et je pense que ce qui caractérise vraiment le motion design pour moi, c'est vraiment cette idée de dire l'aspect visuel qu'on vient rajouter, il vient rajouter autre chose au propos qu'on a.

  • Speaker #0

    Il vient ramener du sens, ou en tout cas...

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est une notion de narration.

  • Speaker #0

    Alors, une dernière question. Le motion design, c'est une production quand même assez longue, parce que du coup, ça implique quand même... Voilà, ça peut prendre pas mal de temps. Est-ce que, pour vous, il y a des étapes importantes dans sa production ?

  • Speaker #2

    Oui, on a des projets spécifiques là-dessus et donc il y a plusieurs étapes. Déjà, nous, sur les besoins que l'on a, que l'on a direct ou via nos clients, on va scénariser le message qu'on veut véhiculer, on va avoir la scénarisation qu'on va élaborer. Ensuite, effectivement, il y a une étape de storyboard. Effectivement, Thomas, tu l'as évoqué, on l'a détaillé, mais c'est vraiment une étape cruciale dans le processus. de mise en œuvre d'un motion design. Ensuite, il y a la phase de réalisation. Donc là, comme je le disais, maintenant, on laisse la place aux experts pour avoir quelque chose d'efficace, qui reprend bien ce qu'on veut à l'origine et qu'il y ait un rendu vraiment le plus top possible. Pour moi, ce sont les grandes étapes. Scénarisation, storyboard, et ensuite, réalisation de la vidéo. Et peut-être pour reboucler sur le point d'avant, il y a le choix de l'outil. Là, on est sur l'étape de réalisation. Et là, nous, dans notre contexte, par rapport à notre besoin, à notre univers, le fait d'avoir un écosystème déjà existant dans Vyond permet peut-être d'optimiser justement le travail du motion designer. Et il y a ce ratio temps passé à produire la vidéo, à réaliser la vidéo, versus l'outil utilisé. D'ailleurs, il faut une réalité économique aussi. Bien sûr. On peut faire énormément de choses. Je pense qu'en tant que motion designer, tu peux passer énormément de temps à peaufiner des choses, mais à un moment, il faut s'arrêter. Je ne dirais pas quand même le mieux est l'ennemi du bien, mais à un moment, il faut aussi cadrer le projet et passer le temps, qui est une réalité économique. Et là, nous, dans notre contexte, en tout cas, c'est pour ça aussi que Vyond s'y prêtait bien. Mais voilà, les trois étapes.

  • Speaker #3

    C'est ça. Scénarisation, donc nous, il y avait la petite étape. intentions de réalisation, qui permettait de bien comprendre ce qu'on allait vouloir sur le storyboard et après voilà le storyboard et ensuite la production de motion design c'est ça

  • Speaker #0

    Ouais, peut-être par rapport à ce que vous dites, c'est vrai qu'au final, c'est la réalisation qu'on va voir. Toutes les étapes d'avance, c'est des étapes préparatoires et donc qui disparaissent, qui n'existent plus. Et donc du coup, c'est vrai que le détail, au final, ça reste quand même assez important. Et qu'on tique sur un truc qui... Même imperceptiblement, on s'en... On dit "tiens c'est bizarre" et du coup le détail fait que tout glisse et qu'en fait le cheminement ça s'enchaîne bien et du coup voilà pour moi il y a quand même ce souci du détail qui fait qu'on monte une marge supplémentaire, le son il est bon, les raccords ils sont bons, l'enchaînement, la musique elle se déclenche au bon moment etc.

  • Speaker #1

    Ouais je suis entièrement d'accord, j'avais peut-être une dernière question qui me venait en tête. mais je ne sais pas si tu... Je repensais tout à l'heure à ce que vous aviez évoqué vis-à-vis du fait que vous étiez passé d'abord par un premier prestataire et aussi que vous vous posiez souvent des questions sur la qualité de... du rendu. Non, pas du rendu, de comment l'apprenant intègre l'information. Est-ce qu'il l'intègre bien ? Est-ce qu'il n'y en a pas trop dans une seule vidéo ? Est-ce qu'il faut subdiviser ? Je me demandais depuis que ce soit notre collaboration ou même l'utilisation de façon générale, l'utilisation de l'outil Vyond, est-ce que vous avez eu des retours particuliers vis-à-vis, pas forcément des clients directement, mais des apprenants ? Est-ce que c'est... J'essaie de trouver mes mots, mais disons, est-ce que vous... Vous continuez à privilégier ce format et cette méthode de production parce que vous avez eu des retours vis-à-vis des apprenants comme quoi c'est plus efficace qu'une autre méthode ? Ou est-ce que ça reste quand même globalement une volonté de votre part de dire "non, nous on aime bien transmettre juste via la vidéo et donc on reste sur un format vidéo" plutôt que, je ne sais pas, une capsule PowerPoint ?

  • Speaker #2

    Il y a deux éléments de réponse par rapport à ça. C'est qu'aujourd'hui ce qu'on produit en motion design... le rendu final, ce sont des univers que commencent à connaître les utilisateurs finaux, les apprenants. Donc quand ils ouvrent la vidéo pour la première fois, c'est des choses qui se démocratisent, comme on le disait tout à l'heure, qu'on voit de plus en plus. Et donc l'univers du bonhomme qui prépare son voyage dans le bureau, à l'aéroport ou autre, moi j'ai vu la même vidéo dans un hôpital, file d'attente, sur les vaccins, on a des bonhommes un peu équivalents, donc les gens ne sont pas surpris. Quand ils ouvrent le début de la vidéo, ils sont tout de suite dans l'univers parce qu'ils connaissent déjà ces éléments graphiques, ils ne les découvrent pas. La première fois qu'on voit la pub Maïf, on s'adapte tout de suite, il faut qu'on ait le temps d'adaptation pour se dire que... c'est vrai que c'est très simple, mais il y a le temps de se projeter dans l'univers. Là, l'univers, c'est des choses existantes dans Vyond aussi, ça fait partie du choix de l'outil, ce qui permet que l'apprenant, il n'y a pas cette étape... enfin... il y a forcément une petite partie, mais c'est beaucoup plus rapide pour l'apprenant de se projeter dans l'univers tout en conservant la distance, comme je disais au début. On n'est pas dans la 3D non plus, on a aussi quelque part cette distance-là. Donc ça, on a les très bons retours de nos apprenants par rapport à ce choix graphique, ce choix d'univers où ils peuvent se projeter très vite, ils ont l'habitude de voir du contenu sous ce format-là, et donc ça nous facilite l'acquisition des connaissances pour le collaborateur. L'autre aspect, moi là plus en tant que responsable de l'activité, c'est aussi le soin de m'assurer qu'on choisisse des outils qui puissent avoir une pérennité sur l'activité et sur demain, des modifications de la vidéo, du module. Dans un an, peut-être modifier une vidéo parce qu'on a un contexte environnemental, changement... Voila, on vient de sortir d'une grande crise sanitaire, on pourra avoir des éléments dans une vidéo à adapter. justement pour prendre en compte ce qu'on vient de vivre. On l'a déjà fait, mais on ne sait pas ce qu'il y a demain. On parle énormément de crise climatique, ça fait partie des thèmes qu'on est en train de traiter. Donc moi aussi j'ai ce souci-là dans le choix des outils, de pouvoir quelque chose de périn sur l'avenir, d'avoir vraiment une visibilité sur l'avenir, de pouvoir réutiliser et de vous demander de modifier une vidéo existante et donc d'avoir un outil qui soit solide et qui soit bien reconnu. et non pas juste une compétence que pourrait avoir un motion designer sur un outil spécifique que je ne retrouve pas ailleurs. Donc c'est aussi important dans le choix de... de notre collaboration, de l'outil qu'on utilise ensemble, c'est aussi de pérennité du business, aussi de pouvoir avoir une évolutivité à l'avenir. Donc voilà, c'est un peu les deux, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un bon compromis.

  • Speaker #2

    Exactement. Et donc, voilà, après, c'est le choix de Vyond par rapport à After Effects, on vient de l'évoquer avant, mais c'est le choix quand même d'outils majeurs dans cet univers-là, dans ce métier, plutôt dans vos métiers, justement, qu'on puisse... C'est sûr, en termes de choix, de pouvoir avoir une visibilité sur du long terme. Et donc cet univers, aujourd'hui, ces apprenants, on a des très bons retours parce qu'on fait beaucoup maintenant de modules ensemble. On a cette capacité d'adapter le contenu aussi en fonction des demandes de clients. C'est-à-dire qu'on peut avoir une thématique générique, mais qu'on va pouvoir facilement aussi adapter à un contexte client, un contexte d'un pays dans lequel on a une activité d'un client particulier. Et donc, on va pouvoir se projeter encore aussi facilement l'apprenant final qui est un voyageur d'une entreprise lambda en fonction du pays et de son activité. Et donc, cet univers proposé par Vyond, l'univers du motion design, permet aussi rapidement à l'apprenant de se projeter là-dedans et donc d'acquérir le message, le fond du message qu'on veut véhiculer. Et nous, en l'occurrence, le comportement qu'il veut qu'il ait avant le voyage et pendant le voyage.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je me questionne, je me dis qu'on proposerait exactement les mêmes films à une personne des années 70, en disant voilà ce qu'on va vous demander de regarder pour apprendre à partir à l'étranger. Je me demande s'ils trouveraient ça sérieux. Dans le sens en disant, pourquoi on montre un dessin animé pour enfants ? Dans le sens où je pense qu'on a évolué dans notre approche visuelle. Et qu'aujourd'hui, de même qu'on parle de serious game, alors qu'on pourrait dire que c'est des jeux pour les gamins, pareil, le dessin animé, aujourd'hui il y a des films qui sont primés dans des festivals, quasiment genre un prix d'interprétation pour un dessin animé. On se retrouve à ce genre de choses, et donc je pense qu'à mon avis, il y a vraiment une grosse évolution. entre autres avec le motion design et le fil d'animation de façon un peu plus globale, sur une culture de ça qui fait qu'on arrive à des rendus qui sont... J'ai pleuré devant Toy Story 4, personnellement, alors que voilà, je me dis quand même... Bon, mes enfants étaient moins sensibles à ça, mais voilà, parce que du coup, on se projette complètement.

  • Speaker #2

    Alors après, il y a des choix d'époque. C'est que nous-mêmes, il y a quelques années, on pouvait faire ce que nous appelons des modules e-learning avec une double... On a un double restitution graphique avec une prise, on faisait des films avec de l'humain, on avait des collaborateurs de chez nous qui étaient filmés, sur lesquels on incrustait, je ne sais pas si c'était de la motion design, mais des animations 2D dessus.

  • Speaker #0

    C'est du motion.

  • Speaker #2

    Voilà, sur des bonhommes beaucoup plus simplifiés, on est plus sur une approche des bonhommes en flat design que ce qu'on fait actuellement. Et donc on avait ces deux restitutions qui étaient superposées. Mais ça, c'était bien il y a quelques années. Et maintenant, faire une vidéo e-learning avec un humain qui parle, avec ses éléments graphiques, c'est passé de temps. On sortirait un nouveau module aujourd'hui sous ce format-là, on dirait que c'est à 10 ans. C'est des choses qu'on faisait il y a 10 ans, qu'on fait peut-être encore aujourd'hui, d'ailleurs je dis ça. Mais voilà, c'est des choses qui étaient dans l'air du temps plutôt il y a 10 ans, alors que maintenant, je dirais l'air du temps, c'est toutes les vidéos qu'on fait en ce moment. Et dans 5 ans ou 10 ans, mais même dans 5 ans, il y a encore autre chose. Et puis voilà, les outils seront encore. peut-être plus accessible, il y a encore d'autres capacités graphiques dans les outils pour rapidement faire des choses très sympas et on évoluera aussi sur d'autres rendus dans 5 ans, mais là, dans le temps, encore une fois, ça correspond bien à notre besoin, à notre univers, et ce ratio rapidité de production versus le rendu final, aujourd'hui, il est vraiment très bon.

  • Speaker #0

    Oui, donc du coup, une sorte d'efficacité. Exactement. Ok. Je crois qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Oui, moi je n'ai pas de questions, c'était très instructif.

  • Speaker #0

    Nous sommes arrivés à la fin de notre épisode sur le motion design. Merci à tous les trois de cet échange que je trouve très intéressant.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Retrouvez d'autres épisodes sur notre chaîne. Si vous voulez vous-même produire des podcasts, nous pourrons vous accompagner dans la réalisation en amont et dans sa production avec notre studio d'enregistrement podcast. Plus d'informations sur notre site kawalearn.com. A très vite !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Qu'est-ce qu'un motion design ?

    01:37

  • Est-ce que vous aviez déjà eu recours au motion design ?

    05:36

  • Quels type de solutions vous avez déjà utilisés ?

    08:29

  • Êtes-vous restez sur des solutions "préformatées" ou sur-mesure ?

    13:31

  • Le motion design pour décrire l'abstraction

    16:49

  • L'accessibilité des outils de motion design

    21:43

  • Quelle est la plus-value d'un motion design dans vos productions e-learning ?

    23:04

  • Est-ce que l'outil est gage de qualité et donc d'engagement ?

    24:45

  • Quelles sont les étapes importantes dans vos productions ?

    32:19

  • Utilisez-vous le motion design par envie arbitraire ou par demandes des apprenants ?

    35:43

  • Conclusion

    43:45

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