- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes, par le prisme de nos expériences. Nous allons parler aujourd'hui de l'enregistrement de la voix-off. En effet, le son joue un rôle primordial dans l'expérience utilisateur d'un module e-learning. On ne se rend pas forcément compte quand on a un bon son, mais on tique tout de suite quand il est de mauvaise qualité. Pour le coup, en vidéo, on dit que le son représente 50% de la vidéo si ce n'est plus. Donc on peut... aisément imaginer l'importance de produire et de diffuser un son de qualité. Donc moi je suis Kilian Prêtre, je suis motion designer et technicien son chez Kawalearn et j'ai le plaisir d'animer cet épisode de Pause Kawa. Et je ne suis pas tout seul aujourd'hui, je suis très heureux de recevoir Thomas Boutoleau à distance aujourd'hui qui enregistre régulièrement de la voix-off pour nous. Je souhaitais avoir son retour de professionnel afin de parler de ce vaste sujet qu'est l'enregistrement. plus particulièrement celui de la voix-off. Thomas Boutoleau, bonjour.
- Speaker #1
Bonjour Kilian, ravi de discuter avec toi.
- Speaker #0
Mais de même, et on va discuter pendant un temps, pendant un petit moment. J'ai plein de petites questions et du coup, on ne va pas perdre plus de temps. Je vous conseille de préparer...
- Speaker #1
J'ai plein de petites réponses, donc il n'y a pas de problème.
- Speaker #0
Ah, ça va être génial. Donc, ne perdons pas plus de temps, préparons notre café ou même éventuellement notre thé. installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Alors Thomas, avant de commencer, du coup, je me dis, est-ce que tu pourrais, pour nos auditeurs, commencer par te présenter succinctement et nous expliquer c'est quoi le quotidien d'un comédien de voix-off ?
- Speaker #1
Alors, je me présente, je m'appelle Thomas, je suis dans Pause Kawa là, mais je bois du déca, en vérité. Le quotidien... Le quotidien de voix -off se résume tout simplement à recevoir des textes écrits et passer dans sa petite cabine d'enregistrement de les enregistrer. Et le travail n'est pas fini de faire des montages quand même pour envoyer aux clients le CC audio.
- Speaker #0
Donc on sent direct qu'on en... Enfin... On le voit direct, on l'entend direct, donc ce n'est pas simplement se mettre derrière le micro, appuyer sur enregistrer et parler dedans. On commence déjà à pressentir qu'il y a plusieurs étapes dans l'enregistrement et la production d'une voix, si bien compris.
- Speaker #1
Tout à fait. Alors déjà, il y a la réception souvent d'un mail avec un texte. Donc, on prend connaissance de ce mail, des indications qu'il y a dedans. Ensuite, on regarde le texte qu'on a enregistré. Moi, je le lis une fois ou deux.
- Speaker #0
C'est à la confiance de chaque personne.
- Speaker #1
Dans un autre épisode, au niveau des intonations et surtout des prononciations. Et puis ensuite, je passe en cabine. Ça reste à bien attendre d'avoir trois ou quatre commandes. Et puis... faire une longue séance d'enregistrement ou bien j'y vais au coup par coup et puis c'est ce que je fais d'ailleurs le plus souvent.
- Speaker #0
Ok, d'accord.
- Speaker #1
Et ensuite, effectivement, je passe dans ma cabine d'enregistrement.
- Speaker #0
Voilà, et puis après, du coup, une fois que c'est enregistré, du coup, j'en suppose une petite phase de post-production histoire de rendre les choses un peu propres. Et exactement ça.
- Speaker #1
ça la post-production d'autant que moi en fait dans mon parcours professionnel j'étais plutôt chargé de production à la base donc c'est moi qui recevais des voix-off donc je sais exactement ce que j'aimais recevoir et ce que je détestais recevoir en termes de musique et audio donc aujourd'hui que j'en vois et les fichiers audio que j'envoie, c'est les fichiers audio que j'aimerais recevoir.
- Speaker #0
Oui, j'ai exactement la même démarche quand c'est de la vidéo ou du son justement. Je me mets à la place de celui qui va le recevoir. Et quand c'est quelqu'un qui connaît un peu le milieu, je me dis faisons les choses très bien. Comme ça, simplifions-lui la vie parce que la vie n'est déjà pas assez simple comme ça. Mais du coup, la post-production, c'est un sujet qu'on va y revenir un peu plus tard. Mais d'abord, dans un fil de progression, comme ensuite l'objectif de ce podcast et de nos échanges aujourd'hui, c'est un peu d'essayer de sensibiliser les gens et d'apprendre aux gens. C'est quoi ce qu'il y a d'important dans l'enregistrement ? Du coup, j'aimerais bien qu'on aborde la question du matériel. Qu'est-ce que tu utilises toi comme matériel pour enregistrer ? Et à quel point ça a une importance selon toi ?
- Speaker #1
Alors, la première réponse, ça va être drôle, mais le premier matériel que j'utilise, c'est ma voix.
- Speaker #0
Logique, c'est plutôt logique maintenant qu'on le dit.
- Speaker #1
C'est plutôt logique, c'est un petit peu bête comme réponse. Mais mine de rien, c'est pas si bête que ça. Voilà, en plus, je te parle aujourd'hui, j'ai un petit peu la voix cassée, donc ça illustre pas très bien mon...
- Speaker #0
Oh bah nous, à travers le casque, on voit pas la différence. C'est un peu transpiré.
- Speaker #1
Donc voilà, il y a la voix. Ensuite, dans la chaîne de mon son, il y a bien évidemment le micro qui casse, qui vibrate. ensuite je passe par un préamplificateur de micro, qui pose un petit peu le son, qui le rend un petit peu plus chaud et plus puissant, plus dynamique.
- Speaker #0
Oui, je vois le jeu.
- Speaker #1
Il lui rentre dans une interface audio, appelée des fois, ou qu'on appelle encore carte audio. son qui rentre lui-même dans mon ordinateur. Voilà. Ça peut paraître un petit peu compliqué comme ça. Voilà. Je rajouterai deux éléments à ces choses-là. C'est accessoire, mais pas vraiment. Le premier, non, c'est pas du tout accessoire d'ailleurs, mais un accessoire, c'est un filtre anti-pop.
- Speaker #0
Ok, ouais. C'est le grand classique qu'on peut voir dans les studios quand les stars chantent devant le micro.
- Speaker #1
Pour éviter les pétillages. Et en fait, j'oubliais, par rapport à toute la scène du son que je viens de dire là, c'est quand même le traitement acoustique d'une pièce.
- Speaker #0
C'est un vaste sujet ça.
- Speaker #1
Oui, je n'ai pas de chiffre exact. On peut dire 80% ou on peut dire 50%. Mais disons que, pour être clair, un micro à 1000 euros dans une pièce mal isolée, dans une salle de bain, ça ne va servir à rien. un micro à 100 euros dans une pièce avec traité acoustiquement, ça va mieux sonner.
- Speaker #0
Oui, ça parait logique.
- Speaker #1
Ça parait logique mais...
- Speaker #0
Ce n'est pas forcément évident.
- Speaker #1
Je veux bien te rappeler, parce que tout un chacun peut commencer à s'équiper pour 150 euros. Voilà, et puis se rendre compte qu'en fait, le son il est nul. Bah oui, mais écoute, si tu es dans une salle avec du carrelage, une grande pièce avec plein de réverbération, tu n'auras pas de bon son. Ce qui est valable également si tu as un micro à 10 000 euros, si ta pièce elle est pourrie acoustiquement.
- Speaker #0
Ça fera quand même un son de mauvaise qualité. Voilà. Non, ça fait sens. Justement, du coup, dans cette notion d'importance, donc si, par exemple, tu devais conseiller quelqu'un, tu dirais que le matériel, bon, on a un micro, c'est important. Un filtre antipop, c'est important. Donc, alors, une carte son ou une interface son, ce qui peut enregistrer. Donc, nous, par exemple, aujourd'hui, là, présentement, on est sur un Rodecaster. Donc, c'est comme une grosse table de... Enfin, c'est comme une espèce de petite table de mixage. Mais du coup, le plus important resterait pour toi l'acoustique de la pièce ? Je veux débuter, je veux enregistrer mes voix-off. La première chose et la plus importante que je dois faire, de ce que j'en comprends, c'est m'assurer que j'enregistre dans le bon endroit.
- Speaker #1
C'est moite, quoi. Parce que bon, effectivement, si tu as une belle pièce, mais que tu n'as pas de micro, tu vas être embêté. Mais non, non, on va dire moitié-moitié. Un micro, une interface audio, tout le monde a un ordinateur. traitement acoustique et ça peut être très bien fait. Après il y a pas mal de... Après ça peut être aussi tout un métier, il y a le placement par rapport au micro, il y a beaucoup de choses à faire.
- Speaker #0
Ensuite l'idée n'est pas non plus de direct appliquer la même rigueur qu'un professionnel mais moi je suis... de la vie que la professionnalisation, c'est des choses qui se font par étapes. Du coup, c'est bien de se concentrer sur les étapes les plus importantes et les plus efficaces sur ce qu'on s'apprête à faire plutôt que de se perdre dans typiquement Non, j'ai envie de faire de la voix-off de très bonne qualité, donc je vais acheter un micro qui coûte 600 euros alors que je n'ai pas pris la peine de vérifier si je suis déjà dans des bonnes conditions. Oui. Il ne faut pas se servir un micro. Exactement.
- Speaker #1
Et voilà.
- Speaker #0
C'est l'idée de rappeler un peu et d'échanger un peu autour. Du coup, en parallèle de ça, on a un peu abordé dans la foulée les bonnes recommandations pour bien enregistrer, c'est-à-dire penser à son matériel, à son environnement. Mais au-delà de l'environnement et les outils qu'on va utiliser de point de vue matériel, justement, on parlait du premier outil, la voix. Est-ce que tu as des conseils de bonne pratique pour... enregistrer ou s'entraîner à enregistrer des voix-off de qualité ?
- Speaker #1
Je ne suis pas très bon élève là-dessus. Il y a toujours le miel qui est bien. Mais le miel pas dilué. Pardon, je... Peut-être un peu de miel,
- Speaker #0
c'est pas mal.
- Speaker #1
Oui, voilà. Une cuillère de miel sec et puis boire de l'eau. Boire de l'eau, bien évidemment.
- Speaker #0
Et du coup, ça s'inscrit dans des bonnes pratiques un peu d'hygiène de vie pour pouvoir améliorer sa voix et la rendre la plus constante. Mais est-ce que tu aurais des conseils en termes d'interprétation, de comment on s'approprie un texte, par exemple, des choses comme ça ?
- Speaker #1
Moi, je bouge un petit peu. Je bouge les mains, je bouge les bras. Je sais que moi j'enregistre assis. J'ai longtemps enregistré debout, mais maintenant j'enregistre assis. Il faut vraiment être à l'aise physiquement.
- Speaker #0
Il faut cette notion de naturel et de confort, mais avoir quand même une espèce de dynamique pour rendre ça vivant et que ça se sente à travers le micro aussi, je comprends bien.
- Speaker #1
Exactement. Et si on enregistre debout et qu'on est droit comme un piquet et tout tendu, ça va pas, j'ai des doutes.
- Speaker #0
Mais c'est long quand même comme processus.
- Speaker #1
Debout, un petit peu flex quoi, voilà, et puis en bougeant, en bougeant les mains, en faisant attention de pas tousser ni au micro, ni au mousse acoustique, ni quoi que ce soit. Mais un petit peu, voilà, même pour soi, pour se donner du... un peu un peu un peu exactement exactement que être un pic devant devant un texte et puis on peut devenir un robot donc pour ça moi je bouge je bouge beaucoup les mains voilà donc
- Speaker #0
En fait, vraiment, une mythe, presque plus que, en termes d'importance, presque plus que le jeu d'interprétation, il faut avant tout, le plus important, c'est être à l'aise dans son élocution, pour que vraiment, on fasse retransmettre cette naturalité avant même cette interprétation, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, encore une fois, c'est un tout, je ne vais pas pouvoir hiérarchiser les trucs, il y a aussi... Il y a aussi le... On n'arrive pas à trouver le mot, mais... Ben voilà, c'est revenu. l'articulation. Il y a un petit peu, là je le fais exprès, mais il y a un petit peu d'exagération. Derrière un micro, il faut un petit peu exagérer. Là je le fais beaucoup, mais c'est vrai que c'est quelque chose qui est important et...
- Speaker #0
Comme notre jeu d'acteur du coup.
- Speaker #1
Voilà, je ne parle pas devant mon micro comme je parle dans la vraie vie, c'est de rien.
- Speaker #0
Quand on est professionnel, ça paraît logique, mais c'est vrai, peut-être important de le rappeler à certaines personnes qui voudraient se lancer dans ce que c'est un véritable travail d'interprétation et de comédien. Donc ça demande un surplus d'énergie, ça demande peut-être un certain surjeu, limite.
- Speaker #1
Alors, voilà, mais tout en étant évidemment pas dans le surjeu. Oui. Mais comme on dit... peu dans le métier, il faut envoyer. C'est-à-dire qu'il faut un petit peu pousser sa voix, sans que ça se sente, mais il faut parler plus fort, il faut articuler un petit peu plus, sans que ça soit ridicule ou grotesque, mais il faut quand même le faire. Si on marmonne, si on a les lèvres qui bougent pas trop, comme ça, c'est pas la peine d'enregistrer. Il faut un petit peu pousser. Il faut bien respirer, la respiration est une clé de l'enregistrement bien évidemment. Il y a pas mal de choses qui rentrent en compte. On a parlé du matériel, mais dans l'humain aussi, il y a toute une chaîne. La respiration, articulation, le mine de rien. On dit d'exagérer... Je préconise d'exagérer, mais exagérer tout en restant naturel.
- Speaker #0
Oui, ok, d'accord.
- Speaker #1
Parce que sinon, ça s'entend directement si on est au théâtre. Oui,
- Speaker #0
que ça ne se transforme pas en un jingle radio, peut-être un peu trop poussé.
- Speaker #1
Exactement, exactement. Et puis, il faut adapter à ce qu'on est en train d'enregistrer également. Il faut s'incarner.
- Speaker #0
Oui, ça fait sens. Du coup... Du coup, là, on a pu un peu échanger sur du coup, OK, comment on utilise notre outil principal, qui est notre voix. Maintenant, j'ai mon micro, ma carte son, j'ai ma petite cabine. Je commence à enregistrer mes premiers sons. Donc du coup, j'aimerais bien qu'on revienne sur la partie post-production. En fait, du coup, pour quelqu'un qui débuterait ou voudrait produire ses propres voix-off pour ses capsules. La post-production, dans l'étape d'enregistrement, même si on en a un peu parlé, est-ce que c'est vraiment à ce point une étape inévitable ? Ou est-ce que même toi, en tant que professionnel, ça peut t'arriver de rentrer dans ta cabine, d'appuyer sur enregistrer et bouf, c'est la bonne prise directe, il n'y a rien besoin de toucher, le son est nickel, l'emballé s'est pesé et on est reparti ?
- Speaker #1
Jamais. La post-production, j'y passe. quasiment autant de temps que l'enregistrement.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
C'est un petit peu un psychopathe, moi.
- Speaker #0
Oui, mais ensuite, à la charge de chacun d'être plus rigoureux vis-à-vis de leur propre travail.
- Speaker #1
C'est un psychopathe. Enfin, voilà, la post-production, pour moi, le métier de voix, je considère que... C'est quelqu'un qui, à la fin, envoie un CC audio qui est directement exploitable. Ce n'est pas que le...
- Speaker #0
Ce n'est pas une maquette.
- Speaker #1
Il a besoin de retoucher des trucs. Donc non, l'étape post-production, elle est essentielle. et elle est inévitable.
- Speaker #0
Ok, et du coup, justement, comme elle est inévitable, est-ce que toi, dans ton processus de travail, quand tu passes en post-prod, il y a justement peut-être des retravailles ou des mini-étapes qui sont, elles aussi, inévitables ? Donc, je n'en sais rien. Est-ce que, par exemple, tu vas faire une réduction de bruit ambiant à chaque fois que tu enregistres ou est-ce que tu vas réaugmenter ? Alors... Peut-être des termes un peu techniques pour certains, mais est-ce que tu vas augmenter les dynamiques ou des choses comme ça ? Est-ce qu'il y a des choses en post-production qui sont primordiales à faire avant de justement livrer un fichier exploitable ?
- Speaker #1
Alors, pour tout te dire, moi, dans ma chaîne du son, j'ai déjà du matériel quand même qui n'est pas trop mal. Je suis un peu à jouer, mais j'ai un micro Neumann, j'ai un pré-ampli War Module, c'est très bien le travail. Ensuite,
- Speaker #0
on s'en doute un peu quand on est professionnel, ensuite, avec un certain matériel.
- Speaker #1
qui arrive dans mon logiciel, il est déjà plutôt bon. Ensuite, il y a deux choses. Je travaille avec des studios qui veulent la voix, ce qu'on appelle la voix brute, donc non traitée. Et il y a des gens qui veulent, et souvent d'ailleurs dans le e-learning c'est un peu ça, c'est donc équalisation, compréhension. voilà des outils un petit peu mais je pense que j'ai sauté une étape dans ce que tu me demandais donc le son moi qui arrive dans ma station de travail logiciel il est bon je vais peut-être augmenter certains volumes si je vois que mon spectre il est un peu bas je vais augmenter le volume voilà j'ai quand même des petits outils mais je ne sais pas si... qui est l'endroit où on parlait, mais il y a pas mal de petits logiciels qu'on appelle des plugins. En fait, ce sont des logiciels intégrés à des logiciels qui ont chacun leur fonction. Donc ça peut être un qui enlève des clics de voix.
- Speaker #0
Justement, si jamais tu as... Je ne sais pas, tu as des idées de plugins qui sont des incontournables pour toi ou qui seraient gratuits ou abordables pour quelqu'un qui se lance dans la voie off ? N'hésite pas.
- Speaker #1
Gratuit, je sais qu'il y a des… Gratuit,
- Speaker #0
il y en a toujours. Ensuite, on sait que dans ces milieux-là, la gratuité, ça implique la qualité un petit peu aussi. Voilà,
- Speaker #1
exactement. Après, j'ai une suite, un ensemble de… plugin Isotope par exemple, qui peut aider énormément puisque ça enlève les réservations de sa pièce, on peut en parler d'une trêve mois possible, qui peut enlever les bruits de bouche, c'est assez bluffant. Mais moi je m'en sers vraiment avec... parcimonie parce que c'est vraiment dans le détail et puis il faut pas trop dénaturer et comme je le disais moi de mon côté comme ma chaîne du son est déjà bonne je n'ai pas trop...
- Speaker #0
Y'a pas besoin de trop retraiter derrière on est déjà sur déjà un son qui est déjà largement exploitable du coup dans la foulée de la post-production moi c'est une question que je voulais aborder avec un professionnel parce que je pense qu'il ya peut-être beaucoup de gens qui, même juste par curiosité de l'enregistrement et du monde de la voix-off, je pense se pose la question, est-ce que c'est courant dans le milieu, en tant que professionnel ou même non professionnel, mais de retoucher ces enregistrements, c'est-à-dire peut-être se dire Ah bah tiens, là, ma phrase au milieu, il y a un mot qui passe mal, mais je coupe au milieu et d'un coup, ma phrase, elle est parfaite. A quel point c'est présent dans le quotidien d'un professionnel ? Est-ce que c'est vraiment plus de l'anecdotique et c'est une fois de temps en temps Ah bon, j'ai un peu fourché, je corrige proprement pour éviter de réenregistrer ou c'est quand même quelque chose de relativement courant de se dire Ben non, ça fait partie du processus de travail de se dire que là je vais faire un peu de montage son.
- Speaker #1
Alors, moi si en post-production je me rends compte qu'il y a un truc... qui ne va pas, je retourne enregistrer.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et puis après, je fais du montage. Si je me rends compte que je me suis trompé pendant mon enregistrement, je refais la phrase directement. Mais bricoler un enregistrement où on dit tout... Le bricoler sur une presse qui veut... Pour moi,
- Speaker #0
c'est très compliqué.
- Speaker #1
Ça va enregistrer, l'intégrer, et ensuite le réintégrer dans le fichier final.
- Speaker #0
Je trouve ça intéressant, justement, parce que moi, du coup, je viens du milieu de la vidéo, et au contraire, on a plus cette approche de se dire, non, parce que retourner ou récupérer un fichier source, c'est très compliqué. Du coup, il va falloir bricoler, il va falloir se débrouiller. Et justement, je voulais avoir un peu un retour pour des gens qui se lancent, parce que savoir... Des fois, certains qui ne sait-on jamais se refuseraient à l'idée de se dire je ne vais pas réenregistrer parce qu'il faut ressortir tout le matériel Toi, tu préconises quand même le fait que c'est toujours mieux de réenregistrer pour n'importe quelle erreur qu'il y a eu. Des erreurs d'élocution. Ensuite, je me dis que si c'est très léger, tu vas essayer de l'éviter.
- Speaker #1
Pour moi, une erreur, c'est une erreur. Moi, je préconise et je ne vois pas, par exemple, prenons le mot répartition. Si je dis répartition, je ne vais pas pouvoir le bricoler.
- Speaker #0
Je suis d'accord, mais c'est plus parce que moi, je sais que, par exemple, typiquement, ça m'est déjà arrivé de le faire avec certaines de tes voix où, en fait, par exemple, on a un premier script, tu as envoyé le script, tu as enregistré ce script. Entre-temps, le client, il revient, il dit, ah, au fait, ce mot-là... il faut pas qu'il soit là. Moi, ça m'est déjà arrivé d'aller faire mon bricolage dans le son et de couper vraiment juste le mot et de m'assurer qu'en terme de montage son, ça paraisse naturel. Et c'est plus ça que je me demandais, est-ce que ça peut... Est-ce que dans ces cas-là, tu préfères retourner la phrase, enfin réenregistrer la phrase, même si en fait tu pourrais juste supprimer le mot au montage ou est-ce qu'on est quand même dans une dynamique de se dire Non, je reste dans le montage, je suis.
- Speaker #1
Kilian, je n'avais pas compris ce cas de figure, mais cet exemple est très parlant. Je vais d'abord essayer dans mon logiciel de montage.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
d'accord. Ensuite, si ça ne le fait pas, la phrase ne paraît pas naturelle.
- Speaker #0
La nature de le faire voir le cabine.
- Speaker #1
Oui, effectivement. Si un client me fait un retour en disant, je voudrais enlever ou même... une phrase, enfin ouais, ou faire déplacer. Ouais,
- Speaker #0
puis c'est des fois, déplacer une phrase, ça change l'intonation, ça change tout.
- Speaker #1
Oui, des fois ça change tout. Mais oui, déplacer une phrase, je le fais au montage, si ça fonctionne pas dans la fluidité du texte, tu peux aller enregistrer.
- Speaker #0
Ok, mais je trouvais ça intéressant d'en discuter pour peut-être un petit peu pour certains, dédiaboliser un peu cette idée de se dire, on n'enregistre pas non plus tout. en une prise, ça nous arrive de faire du bricolage et pas rien refléter.
- Speaker #1
En plus, ça peut paraître stressant. Imaginons quelqu'un qui débute, il faut prendre son temps, il ne faut pas aller trop vite.
- Speaker #0
Justement, c'est pour ça que je voulais apporter ce sujet.
- Speaker #1
Au montage, on peut faire des miracles. Il faut prendre son temps, il faut bien respirer, parce que ça peut paraître intimidant. Pour des gens qui débutent, c'est vrai que ce n'est pas évident. Il y a le micro, il y a le matériel, il y a une sorte de pression.
- Speaker #0
Je pense que c'est intéressant d'en parler pour justement qu'on retire cette peur de se dire Vous pouvez prendre votre temps et faire plusieurs prises et faire du montage après. Justement, comme on parle montage et qu'on a parlé post-prod, c'est quoi ta routine quand tu livres tes fichiers ? Du coup, tu as fait ta post-prod. Là, c'est bon, tu vas livrer tes fichiers. Ça se passe comment, une livraison de fichiers ? Est-ce que tu les envoies tout simplement par mail ? Est-ce que tu en envoies une partie, tu demandes à faire valider la partie, et puis après, ou est-ce que tu envoies tout d'un coup ? Comment ça se passe ? Ça dépend.
- Speaker #1
Ça dépend de pas mal de choses, mais pub radio, je vais envoyer par mail. Alors moi, déjà, on n'a pas parlé des... Oui,
- Speaker #0
voilà, justement, j'allais rebondir là-dessus. Est-ce qu'il y a des questions de format en fonction de où est-ce qu'on va le diffuser, où est-ce qu'on va s'en servir ?
- Speaker #1
Moi, je demande toujours au client. Le client, ce n'est pas toujours. Donc, quand le client ne sait pas forcément, par exemple, pour du e-learning, je vais à l'intérieur du dossier, je vais mettre un dossier MP3 et un dossier MP4. Donc de meilleure qualité, mais beaucoup plus lourds.
- Speaker #0
Oui, exactement.
- Speaker #1
C'est trois étant une compression du son. Le son est bon, il y a des différents taux d'essentiel de nage, mais je trouve qu'avec les outils numériques qu'on a aujourd'hui, c'était bien il y a dix ans de livrer en MP3. maintenant je trouve que le plus, le moins, donc globalement je livre en wav.
- Speaker #0
D'accord. Donc tu prônes une idée dans la mesure du possible et essayes de retransmettre des fichiers de la meilleure qualité possible, donc on va essayer de leur appliquer le moins de compression et de traitement au préalable.
- Speaker #1
Voilà. Moi, c'est ce que je fais, c'est du wav. Ensuite, est-ce que... Non, j'envoie tout d'un coup. J'envoie tout d'un coup, sauf si le client me demande un test. ou si moi-même j'ai un doute je vais envoyer une partie et puis faire valider et puis attendre le retour d'accord du coup avant
- Speaker #0
de terminer parce qu'on a déjà bien échangé je vais me faire un peu l'avocat du diable une question que je trouve quand même intéressante à aborder on est en 2023 de nos jours on a tous des smartphones avec des qualités de micro toujours plus impressionnantes. On a une documentation, une vulgarisation sur Internet qui permet à vraiment n'importe qui, du jour au lendemain, de se dire je vais enregistrer quelque chose, je vais apprendre comment m'y prendre. Pourquoi en 2023, on passe par un professionnel ? C'est quoi la plus-value, vraiment, d'un professionnel de l'enregistrement comparé à moi qui décide du jour au lendemain de m'équiper et d'apprendre sur YouTube et de me lancer ?
- Speaker #1
Je dirais déjà le temps c'est de l'argent, donc quelqu'un qui ne l'a jamais fait va avoir un temps d'apprentissage,
- Speaker #0
d'expérimentation.
- Speaker #1
Il va y avoir un temps d'apprentissage, notamment en post-production. Tout le monde n'a pas une voix qui se prête à faire des enregistrements.
- Speaker #0
Ça peut paraître sensé aussi.
- Speaker #1
Après, je te dirais aussi qu'effectivement, enregistrer sur ton smartphone et se servir de certains logiciels de réparation, peut tout à fait suffire. Mais l'avantage, c'est que moi, par exemple, ça fait 20 ans que je fais ça.
- Speaker #0
D'accord. je sais que c'est un métier oui oui mais c'était plus pour essayer de faire comprendre à nos auditeurs vraiment où vont se trouver les embûches et vraiment qu'est-ce qu'ils vont perdre à ne pas passer directement par un professionnel au-delà alors oui il y a la question du temps il y a la question de l'expérience c'est clair mais est-ce que tu trouves toi qu'il y a une différence notable même à l'écoute de se dire dans l'intonation dont Dans la façon dont le fichier est traité, est-ce que tu penses que de nos jours, avec nos nouvelles technologies accessibles, on est capable d'atteindre des niveaux de rendu qui sont proches du niveau professionnel, où on aura beau, même si on en a un peu parlé, mais qu'on aura beau s'équiper de meilleurs matériels et accessibles, et faire le maximum d'efforts et de s'instruire, on n'arrivera jamais à un niveau professionnel ?
- Speaker #1
Tout s'est démocratisé en... termes de matériel on est bien d'accord que tout le monde peut s'équiper avec des packs on peut appeler des bundles, des surfaces audio, micro, plus anti-pop, plus un pied de micro des starter packs quoi Exactement, pour entre 150 et 200 euros, parfois même fourni avec un pack de logiciels de débutants avec certaines limites. Donc on peut tout faire. Moi qui suis également client, qui fais appel à des voix-off, je fais appel à des professionnels. parce que je sais exactement ce que je veux comme rendu. Ensuite, je ne vais pas te dire que c'est inatteignable et que c'est un métier que des gens ne peuvent pas faire non plus. Si quelqu'un a une bonne voix, est à l'aise derrière un micro, se débrouille un petit peu en informatique.
- Speaker #0
Il faut essayer. Oui, donc c'est plus une posture de se dire l'avantage de passer par un professionnel, c'est qu'on peut vraiment déterminer le rendu qu'on aimerait avoir comparé peut-être à quelqu'un qui se lancerait et qui n'aurait pas encore l'essence et l'expérience d'adapter son jeu d'acting, on va dire. Mais tu restes dans une posture de se dire qu'il vaut mieux essayer de se casser les dents que de ne rien faire du tout. C'est un peu ça ce que j'en comprends.
- Speaker #1
En fait, en introduction, tu disais que dans un film...
- Speaker #0
Dans une vidéo, le son représente 50% de la vidéo ou ce n'est plus. En tout cas, c'est ce que racontent les professeurs dans les écoles de vidéo.
- Speaker #1
Eh bien, moi, je plussoie tout à fait une vidéo avec une voix toute pourrie, mal enregistrée. C'est insupportable. C'est insupportable. Ok. Même un texte, c'est ce qu'on dit chez nous, un texte qui n'a aucun intérêt, mais dit par une voix extraordinaire, un comédien avec un bon son, ça peut rendre la chose intéressante. Alors qu'un texte très intéressant, mal dit, mal enregistré, ça n'a aucun intérêt.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Moi, après, je ne vais pas prêter pour... pour ma chapelle, mais je trouve toujours ça plus qualitatif, une voix professionnelle. Après, en aucun cas, je suis en train de dire que c'est inatteignable de le faire chez toi, comme tout un chacun, les petits studios d'enregistrement, les musiques, voilà, on peut faire de la musique chez toi, c'est pas le matériel professionnel, mais on s'amuse et on fait des choses. correct non je mets moi pour un pot pour un e-learning je recommanderais quand même de passer par un professionnel du bois on est sûr du truc d'avoir une voix et pas très audible ou pour les gens vont décrocher voilà qui n'aide pas à la pédagogie ou des choses comme ça
- Speaker #0
D'accord, c'était hyper intéressant. Je te remercie, Thomas, pour cet échange. Vraiment, c'était hyper passionnant. J'espère que les auditeurs auront compris désormais la plus-value d'un bon enregistrement. Donc, même s'il faut une première matière de qualité, évidemment, sa production, du coup, c'est clairement une étape charnière dans la mise en place d'un univers sonore qui est concret et cohérent. Du coup, si jamais vous vous posez plus de questions sur l'écriture de voix-off, il se trouve qu'on a déjà traité le sujet. également avec Thomas Boutolo dans un autre épisode de Pause Kawa que je vous invite à écouter juste après celui-là. Et du coup, avant de se quitter, je vous invite tous à aller retrouver Thomas Boutoleau sur son site web micro-entreprise.studio ou à nous suivre, nous, Kawalearn, sur LinkedIn ou sur notre site web kawalearn.com Encore merci Thomas et merci à nos auditeurs. Et moi je vous retrouve bientôt pour un nouvel épisode de Pause Kawa. Salut !