#01 - Le storyboard, avec Laetitia Gauby & Benoit Martin de SSF cover
Pause Kawa

#01 - Le storyboard, avec Laetitia Gauby & Benoit Martin de SSF

41min |02/10/2024
Play

Description

Pour commencer en bonne et due forme cette 1ère saison de Pause Kawa, nous avons décidé de créer un moment d'échange peu conventionnel autour d'un sujet peu abordé en e-learning, le storyboard.
Accompagné de Laetitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First avec qui nous avons eu la chance de collaborer autour de productions audiovisuelles, nous vous racontons l'histoire et l'intérêt du storyboard en dehors des plateaux de cinémas dans le cadre d'un retour client.
Entre discussion authentique et échange professionnel, ce 1er épisode de Pause Kawa créée une bulle hors du temps et des injonctions afin de partager un moment autour de ce document si inutilisé en e-learning !
Encore un grand merci aux intervenants pour nous avoir prêter leur voix et leur temps !


Cet épisode a été enregistré en Novembre 2022.
Réalisation : Kawalearn.
Animateurs : Thomas Mougeotte.
Intervenants : Kilian Prettre de Kawalearn, Laetitia Gauby et Benoit Martin de Scutum Security First (SSF).
Régisseur et Monteur : Kilian Prettre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Pause Kawa. Ici, nous discutons du digital learning, de ses outils, de ses méthodes par le prisme de nos expériences. Pour ne pas être trop théorique, nous pensons que le plus simple est de revenir sur un cas concret et d'en parler directement avec nos clients pour avoir la double vision sur le projet. Nous allons parler de Storyboard, ce document à la fois obscur et célèbre marqué par l'histoire de l'animation et du cinéma. On imagine le storyboard principalement utilisé pour les studios hollywoodiens ou les mégaproductions d'animation. Et pourtant c'est un outil beaucoup plus courant qu'on ne pourrait le croire. Véritable guide de travail pour les productions audiovisuelles, le storyboard est un document indispensable pour la bonne compréhension entre les différentes parties prenantes. Je suis Thomas Mougeotte, directeur de création au sein de Kawalearn, et j'ai eu le plaisir d'animer ce premier épisode. Pour en savoir plus sur ces parties prenantes, je ne serai pas seul aujourd'hui puisque je suis accompagné de Kilian PRETTRE, motion designer chez Kawalearn.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Et nous sommes très heureux de démarrer cette série de podcasts avec Laëtitia Gauby, qui est Digital Learning Manager chez SSF. Bonjour. Et Benoît Martin, qui est directeur des solutions digitales chez SSF également.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Depuis bientôt un an, sur différents projets, nous avons eu l'occasion de collaborer avec SSF pour produire des motion design avec comme étape intermédiaire primordiale un storyboard à chaque fois. Par le biais de cette expérience, c'est donc l'occasion d'échanger sur ce document, pas comme les autres. Préparez votre café, ou même éventuellement votre thé, installez-vous et bienvenue dans Pause Kawa. Alors, merci à tous les trois d'être présents aujourd'hui pour ce premier podcast. Entrons directement dans le sujet. Et je m'adresse à Kilian, qui est un peu la cheville ouvrière chez Kawalearn pour le storyboard. Et donc je te pose la première question, qu'est-ce qu'un storyboard ?

  • Speaker #3

    Un storyboard, c'est avant tout un document de travail intermédiaire et ça va principalement servir à établir une forme de langage commun et relativement universel sur toutes les idées, d'un point de vue visuel mais aussi narratif. En bref, je ne vais pas être très long, mais globalement c'est un document graphique, ça pour sûr, qui est principalement destiné à des projets audiovisuels originairement. Ça permet d'établir un découpage narratif, d'introduire plein d'éléments comme le cadrage, le mouvement de caméra, les effets spéciaux, les décors, surtout dans un point de vue de cinéma. Historiquement, on a tendance à attribuer l'origine du storyboard à un français, à un monsieur Georges Méliès, avec Le Voyage dans la Lune. Mais le storyboard tel qu'on le connaît de nos jours, c'est Disney qui l'a inventé, c'est un scénariste qui s'appelle Webb Smith. qui a inventé le document tel qu'on le connaît et aussi le nom tel qu'on le connaît, puisque c'est littéralement une traduction littérale. En fait, il a juste eu l'idée pour simplifier la charge de travail de dessiner les plans par petites cases et de les mettre sur un panneau pour pouvoir les intervertir et les changer de place à convenance. Story,

  • Speaker #0

    board. Tout,

  • Speaker #3

    story et board, littéralement.

  • Speaker #0

    Donc sur un... Sur un mur ?

  • Speaker #3

    Il y a quelques images d'archives qui existent, c'est genre des pans de mur énormes où il y a quatre scénaristes autour d'une table qui s'amusent à interchanger les images pour dire je pense là ce serait mieux, là ce serait mieux et ça permettait à toutes les parties prenantes d'avoir accès à toutes les informations de façon simple et précise.

  • Speaker #0

    Et de construire du coup l'histoire en fait. Exactement. Du coup ma question d'après c'est est-ce qu'il y a besoin de savoir ? très bien dessiné pour faire un storyboard ?

  • Speaker #3

    Pas du tout. Alors, je sais que c'est une idée qui est très conçue dans la tête de beaucoup de gens parce que c'est à l'origine un document dessiné, puisque c'est Disney qui l'a inventé. Mais en fait, le storyboard, il faut savoir que du coup, les premières formes de storyboard telles qu'on connaît de Georges Méliès, c'était des photos en fait. C'était un homme de théâtre, Georges Méliès, qui faisait beaucoup de décors et qui s'amusait à faire des effets spéciaux. Et pour ça, en fait, il recréait... Son décor avec ses acteurs, il prenait la photo et ça lui permettait d'avoir une idée de Ah tiens, mon effet spécial, je vais devoir le faire comme ça Mais ça peut aussi être des documents qui sont visuellement, graphiquement très très beaux. Donc l'un des exemples que j'aime bien, c'est le dune de Jodorowsky, qui dans pas mal d'interviews, qui malgré qu'il n'ait pas pu le réaliser, a toujours dit que pour lui le film existait déjà, parce que sa retranscription par Mobius sous forme de storyboard était déjà une forme de réalisation de son film.

  • Speaker #0

    Du coup, il avait l'impression d'avoir déjà vu le film, alors qu'en fait, le film...

  • Speaker #3

    C'est ça, puisque le document était déjà graphiquement si bien travaillé que c'était déjà une forme d'existence.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, je pense qu'on a un petit peu abordé la question du storyboard de façon très résumée, mais ça permet un tout petit peu de mettre en contexte. Alors, je me tourne vers Laëtitia et Benoît. Lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois, vous cherchiez un prestataire pour produire des motion designs sous le logiciel Vyond. Au final, ce qui a retenu votre attention, c'est notre méthodologie de travail et l'étape intermédiaire du storyboard. Est-ce que c'est bien ça ?

  • Speaker #2

    Oui, exactement. C'est vrai que quand on s'est rencontré, cette étape du storyboard, on ne la connaissait pas, on l'a découvert avec vous. On avait des besoins pour réaliser des modules, des vidéos, et on avait parfois du mal à exprimer notre besoin et à se projeter justement sur le résultat final. Et quand on a commencé à échanger ensemble, vous étiez même vous-même surpris qu'on ne connaisse pas la limite cette notion de storyboard. Et on a appris à la découvrir avec vous, avec des talents de dessinateurs plus ou moins forts effectivement. Mais ça permet de poser nos intentions justement sur l'histoire qu'on va raconter, qu'on veut faire véhiculer à l'apprenant. Et de commencer à se projeter sur le résultat final. Ce qui permet de... d'avoir plusieurs itérations et d'échanger ensemble avant de commencer pour vous la production en elle-même.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est vrai qu'on a tendance à... Enfin nous, en tout cas, on considère que c'est effectivement un passage un peu obligé qui permet vraiment de réfléchir, presque de co-construire en fait, et avant finalement de se lancer et de tout de suite arriver à une phase finalisée et de se dire ça ne va pas plutôt de se dire maintenant, essayer d'anticiper au maximum les étapes pour se dire, oui, on est d'accord, oui, c'est une bonne solution et donc c'est comme ça qu'on va faire.

  • Speaker #2

    En fait, chacun, quand on décrit notre besoin, c'est naturel, chacun se projette sur l'idée qu'on a du rendu final, mais en fait, c'est du subconscient, on se dit que ça va être comme ça. Mais comme ce n'est pas écrit, ce n'est pas formalisé, l'interlocuteur en face ne se dit pas que l'autre personne pense à ça comme rendu final. Donc le fait de se projeter comme ça sur des schémas, sur des dessins, ça n'enlève pas tout. Il y a quand même une notion d'incertitude qui demeure, mais ça permet d'en éliminer beaucoup. Et on l'a vu à travers les différents projets qu'on a déjà fait ensemble, ça permet déjà de réajuster des choses assez tôt.

  • Speaker #0

    En amont, oui.

  • Speaker #2

    Dans la gestion du projet,

  • Speaker #0

    oui. Et c'est vrai que du coup, en fait, moi je le vois, le storyboard, comme une 102. de formalisation concrète, d'idées et d'intentions abstraites. Donc si tu veux, tu te retrouves avec le fait de se dire Oui, alors il faudrait que le bonhomme fasse ceci, cela. Mais là, à un moment, on commence à le retranscrire. Alors le bonhomme, il est plus ou moins bien dessiné, mais on comprend qu'il traverse l'écran. Et du coup, c'est ça en fait qu'il faut juste qu'on comprenne et qu'on se dise Non, déjà, il ne va pas traverser de gauche à droite, mais de droite à gauche. On a souvent ce genre d'échange aussi avec Kilian, parce qu'il y a aussi, par exemple, une part culturelle en disant, nous, dans notre culture occidentale, on lit de gauche à droite. Et donc, finalement, un mouvement de gauche à droite est plus naturel pour dire, je vais de l'avant et quand je vais de droite à gauche, je vais plutôt tendance à reculer. Je repars dans le temps, je vais plutôt... Et donc, c'est vrai que c'est ce genre de truc qu'on peut déjà réfléchir. Alors oui, on pourrait revenir après dessus et surtout sur des logiciels comme les nôtres, finalement, on peut encore intervenir. Maintenant, c'est vrai que j'imagine sur des grandes productions... quand ils se retrouvent à dire ah bah oui on a filmé mais finalement on l'a pas fait dans le bon sens, on peut pas juste retourner l'image parce que la montre machin elle est à l'envers etc donc il y a des telles implications qu'il faut vraiment avoir réfléchi au maximum avant et pour pouvoir mieux anticiper et gérer les problèmes, l'impondérable du moment du tournage. Alors nous là sur du motion design on a un petit peu moins d'implications mais l'implication elle est quand même réelle aussi

  • Speaker #3

    Je le vois surtout comme hum... Donc cette idée de concrétisation des idées, mais aussi de confronter deux points de vue, c'est-à-dire qu'il y a souvent le point de vue du client qui lui a ses idées du propos final qu'il veut délivrer, et il y a le point de vue du producteur, enfin producteur dans le sens...

  • Speaker #0

    Qui réalise.

  • Speaker #3

    Qui réalise, qui est qu'il y a un moment où on est toujours confronté à des limites, qu'elles soient techniques, qu'elles soient de temps, de coût, et pour moi le storyboard c'est un document important parce qu'il permet de tracer cette ligne au milieu, de dire voilà, ça c'est votre idée. Ça, c'est la limite de ce qu'on est capable de faire. Trouvons le bon chemin pour que tout aille entre les deux. Et je trouve que c'est en ça que le document est vraiment intéressant. Au-delà même des questions de grosse production, pour moi, c'est surtout une question de purement effectif, c'est-à-dire à partir du moment où il y a juste plein de regards sur ce document ou sur ce projet. Je trouve que c'est important d'avoir ce document pour que tout le monde ait une vision globale et commune.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce qui ressort aussi. Nous, on a un petit peu étudié le sujet. C'est que ça permet d'avoir vraiment une sorte de vocabulaire commun de référence pour tous les intervenants. Et donc là, le nombre d'intervenants est relativement limité. Mais c'est vrai que dès qu'on part sur des productions avec ceux qui vont gérer les effets spéciaux, ceux qui vont gérer les cascades, ceux qui vont gérer les décors, etc. Finalement, ils reviennent tous sur le document en disant Mais alors attends... Le cadrage, il faut qu'on ait du décor jusqu'au plafond, c'est du plan serré, etc. Et donc du coup c'est vraiment le vocabulaire commun je trouve. Une question, est-ce que finalement cette approche du storyboard, est-ce que vous la déployez sur d'autres projets ? Comme vous l'avez découverte avec nous, est-ce que finalement ça a été l'occasion de se dire il peut y avoir cette sorte d'étape intermédiaire qui finalement n'est pas une fin en soi ou est-ce que vous n'avez pas eu l'occasion encore de le déployer sur d'autres choses ?

  • Speaker #1

    En dehors des projets e-learning, production et autres ? Oui. Non, pas à ma connaissance.

  • Speaker #2

    Pas sur l'activité e-learning. Effectivement, on fait cette étape-là qui est importante. Après, on a une activité d'édition logicielle. On propose des outils à nos clients pour accompagner notamment les collaborateurs qui se déplacent à l'étranger. en matière de sécurité et notamment on diffuse de l'information avant voyage. On envoie des mails qu'on adapte aussi aux charts graphiques de nos clients par exemple. Là on n'est pas du tout sur le même niveau de graphisme, on parle d'un mail, d'un template avec un beau tableau, une couleur de fond, un logo. Et sur ces étapes-là, on fait une maquette, c'est un peu le même principe. c'est avant de demander aux développeurs de réaliser le bon modèle de mail final qui va être implémenté, on va faire un modèle sur des outils plus simples, sur un Word, sur un PowerPoint.

  • Speaker #0

    Mais qui permet de se mettre d'accord.

  • Speaker #2

    Exactement, qui permet de se mettre d'accord, comme ça quand le développeur est lent, lui en phase de production, mais lui cette fois de développement informatique, c'est cadré, il n'y a plus de surprise. Ce qui fait que pareil, au moment du rendu final, le voyageur n'a pas de surprise, il sait... on arrive vraiment au résultat qu'on espérait au début. Et là, pour le coup, il y a encore moins de surprises parce qu'encore une fois, on est sur un email, c'est beaucoup plus simple. Donc, on a cette étape-là et en fait, très bizarrement, on produisait ce type d'email depuis plus de 10 ans chez SSF et on n'a pas réutilisé cette méthodologie dans notre démarche e-learning. On avait cette démarche avant qu'on se rende compte de dire qu'on décrit plutôt nos intentions de réalisation en format littéral. Voilà. Je veux avoir un voyageur qui est dans son bureau, qui prépare son voyage, cherche de l'information, qu'on shoote une fiche pays.

  • Speaker #0

    Nous on appelle ça le scénario du coup.

  • Speaker #2

    Le scénario, voilà.

  • Speaker #0

    Et du coup il vous manquait finalement l'étape de storyboard avant de passer du scénario à la réalisation. Exactement.

  • Speaker #2

    Et là il y avait des gros écarts parce que trop d'interprétations individuelles entre le moment où on lit le scénario et la vidéo finale.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que l'étape du storyboard apporte dans votre fonctionnement en interne ? Et les différents niveaux de validation, les strates de validation chez vous, chez vos clients ?

  • Speaker #1

    Ça implique qu'en fait, déjà, on ne perd pas de temps et on s'assure que ce qu'on a imaginé, ce qu'on va mettre en image, ça corresponde bien aux attentes, soit nos attentes à nous. soit les attentes des voyageurs, et que le message surtout est clair et compréhensible. Et c'est là où, quand on n'avait pas cette étape de storyboard, avec juste le scénario, même si on essayait d'être le plus détaillé possible, en disant le personnage est un homme, une femme, il fait telle ou telle chose, là le storyboard ça permet vraiment d'être clair, et que tout le monde sait à quoi s'attendre. Et c'est là où ça nous a facilité les validations en interne. Il y avait moins de questions à se poser. Et ça permettait aussi d'anticiper les éventuelles corrections qu'il y allait y avoir après.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça te permet finalement d'être sûr. que tout le monde valide entre guillemets cette sorte de document intermédiaire. Il y a encore une part d'interprétation, mais on a quand même un élément un peu de repère. Parce que oui, nous, on se rend compte aussi, finalement, quand à partir du scénario, on peut, comme vous le disiez, l'interpréter de plusieurs façons. Il y a des façons plus ou moins simples, par exemple, aussi à produire. Donc parfois, on peut... J'irais prendre des sortes de raccourcis visuels parce que c'est plus simple, plus rapide à produire ou juste plus fluide dans le prolongage. de la façon de raconter l'histoire et c'est vrai que nous on échange pas mal là dessus pour se dire on a des séquences et parfois c'est comment on passe d'une séquence à l'autre qu'est ce que est ce que parce que surtout sur finalement comme là on est dans du motion design il ya quand même souvent des transitions qui peuvent être autres fins plus abstraites que dans un film etc. On peut avoir une mise en abîme, un zoom très important et puis du coup on revient sur autre chose, les éléments peuvent juste se retourner, il y a plein d'astuces et c'est vrai que ça c'est vraiment des questions qu'on essaye d'aborder dès le storyboard pour se dire on essaie de raisonner globalement sur l'ensemble de l'histoire et d'équilibrer un peu les choses éventuellement de se dire si on a fait tel type de transition peut-être qu'on peut boucler à la fin et rebondir, ce genre de choses.

  • Speaker #3

    Juste une question qui me venait comme ça, parce que du coup vous avez évoqué le fait que vous avez quand même principalement découvert cette étape via notre travail et notre collaboration. Je me demandais si éventuellement dans des cas où c'était délivré à des parties tierces ou des clients, est-ce que ça vous est déjà arrivé depuis que vous utilisez le storyboard de tomber sur des parties tierces ou des clients qui n'ont littéralement rien à faire ? Se disent non je veux juste voir le produit final, je valide juste le produit final et le storyboard ça ne m'intéresse pas, c'est vos étapes de production.

  • Speaker #1

    Non, absolument pas. Et même, c'est tout le contraire. On a des parties tierces ou des clients qui sont demandeurs de ce storyboard pour s'assurer que le fil conducteur est le bon et qu'on va dans la bonne direction et que le rendu final est bien ce à quoi tout le monde s'attend et a plus ou moins imaginé.

  • Speaker #0

    Et est-ce que Kilian dessine bien alors ?

  • Speaker #3

    C'est une question qui va faire plaisir.

  • Speaker #1

    Un pot des croquis.

  • Speaker #3

    Ouais, c'est un fait.

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai vraiment une question qui m'intéresse vraiment. Je ne dis pas que les précédentes ne m'intéressaient pas, au contraire. Mais c'est l'interprétation qu'on a entre le storyboard et le résultat final. Ce que je veux dire par là, c'est est-ce que pour vous, finalement, c'est très proche et vous l'aviez imaginé, et puis finalement... Le film, le fichier MP4 vidéo, finalement, c'est juste la réalisation, mais vous l'aviez déjà vu ou entendu, un peu comme Jodorowsky, déjà sur le storyboard, ou est-ce que finalement il y a vraiment des surprises ? Et puis du coup, vous dites, ah ben non, je n'ai pas... pas forcément vraiment compris comme ça et pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Non, c'est assez... Il n'y a pas de surprise dans le sens où on se dit je ne m'attendais pas à ce que finalement le rendu final ou cette scène-là se présente de cette façon. Le storyboard, il est déjà bien fait et bien détaillé pour que dès qu'on voit la vidéo, on se dise déjà c'est très bien fait grâce au logiciel. Et c'est top, c'est le résultat auquel on s'attendait.

  • Speaker #0

    Donc on est assez proche, en fait, entre le...

  • Speaker #1

    Il y a juste forcément le graphique et le design qui va changer, et c'est que du plus au final.

  • Speaker #0

    Alors du coup, moi j'ai envie de faire un compliment à Kilian.

  • Speaker #2

    Il dessine plutôt bien.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est surtout parce qu'au final, moi je vois, pour moi la grosse différence entre le storyboard et le résultat final, c'est le tempo. C'est finalement cette notion, on essaie de décrire des mouvements, on essaie de décrire des... mais ça reste de l'image fixe. Et là, on passe sur quelque chose en mouvement. Et du coup, il met souvent des annotations en rouge que moi, je ne regarde pas tout le temps sur les transitions, le côté slide, etc. entre différents écrans. Et donc, ça veut quand même dire que du coup, il est suffisamment précis sans être inondé d'informations pour qu'on puisse déjà sentir finalement le mouvement alors qu'il n'y en a pas.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est fait de façon très juste et les annotations rouges, nous, on les apprécie grandement parce que justement, elles permettent de s'assurer que cette intention d'illustration, c'est la bonne, c'est bien expliqué, c'est très utile.

  • Speaker #0

    Peut-être juste pour préciser, les annotations en rouge, c'est plutôt les annotations de mouvements de caméra ?

  • Speaker #3

    Ça va être globalement les annotations, tout ce que je vais marquer souvent en rouge sur mes storyboards, ça va être des intentions de mouvement, des intentions de transition, et en fait pour moi je les vois comme un élément qui marche dans les deux sens, c'est-à-dire que je sais que déjà vis-à-vis de la personne qui va lire le storyboard, ça va l'aider à mieux comprendre ce que moi je visualise dans ma tête à cet instant T. de qu'est-ce qui va se passer, même si ce n'est pas immuable, même si ça peut varier au fil de la production. Et dans un autre sens, moi, ça m'aide aussi, parce que du coup, produire du storyboard et du motion, c'est des processus assez chronophages. Et du coup, entre le moment où je mets à plat mes idées et le moment où j'arrive enfin à la production, il s'est passé un temps qui fait que si je n'ai pas ces annotations, moi-même, des fois, je ne suis pas capable de me souvenir de c'était quoi l'idée de base. Donc... Ouais, globalement, ça va être des mouvements de caméra, des zooms, des dézooms, signifier ce personnage, il va sortir sur la droite, il va rentrer sur la gauche. Tiens, typiquement sur le dernier storyboard, j'en ai un peu rajouté puisque ça avait une pertinence, mais là, il y aura un indicateur sonore. Genre, souviens-toi, là, il y a un son particulier qui doit jouer et ça vaut que ce soit des annotations de dessin ou des annotations textuelles de mise en scène. Moi, ça m'aide en fait à me repérer et à... m'assurer qu'il y ait un bon film conducteur et une bonne compréhension.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que moi, ça fait qu'au final pour moi, l'étape vraiment créative, c'est sur le storyboard que ça se joue. Et au final, la réalisation est beaucoup plus technique que créative. C'est-à-dire que finalement, on exécute le storyboard là où vous, avant, dans l'étape squeezée du storyboard, vous aviez à la fois l'interprétation et donc la phase créative et productive en même temps et je pense que du coup ça faisait que les retours étaient plus compliqués,

  • Speaker #2

    que du coup il y avait des implications qui devaient être un petit peu plus difficiles à prendre en compte parce que c'était plus lourd c'est comme ça que je le comprends moi c'est justement tout ce qui est le non écrit qu'on ne formalisait pas en dehors du storyboard on va écrire ce qui doit être dit sur la voix off tout ça c'était bien écrit mais Le contexte, c'est vraiment la plus-value du storyboard, tout ce qui est écrit en rouge, et tout l'univers aussi, on le formalise avant ensemble, comme je le disais tout à l'heure, se dire que là, cette séquence, elle est dans un aéroport, on est un voyageur qui est en train de sortir ses papiers d'identité pour être au comptoir, devant la douane ou autre, c'est des choses qu'on va pouvoir visualiser aussi, se projeter dans le storyboard, là où on va juste faire une description littérale sur un scénario. Donc ça permet aussi au... au valideur de se dire je comprends mieux ce qu'est la vidéo finale en ayant aussi ces éléments de contexte. C'est un peu ce que tu viens de dire aussi Kilian, c'est que toi tu écris pour te rappeler ce que tu avais en tête. Donc si tu ne l'écris pas, nous on ne va pas deviner ce que tu as dans la tête aussi. Et c'est là où on peut avoir des interprétations différentes, ce qu'on avait sans le storyboard au préalable. Et c'est vraiment là toute la différence. Donc plus on écrit dans le storyboard, plus on précise ces éléments contextuels également d'environnement, plus ça permet à ceux qui ont le storyboard de se projeter et donc d'avoir moins d'écart je suis d'accord avec toi après on est plus sur une étape technique de mise en oeuvre il y a l'étape entre le storyboard et la vidéo finale, il n'y a plus qu'à dérouler en fait...

  • Speaker #0

    C'est de la technique plutôt... et là où je suis moi je suis habitué à regarder des storyboard et c est ça m'intéressait d'avoir votre avis parce que finalement le storyboard je vois aussi comme le plan de l'architecte c'est à dire que c'est une vision qui reste encore théorique et l'immeuble n'existe pas encore. Et du coup, il y a des gens qui arrivent plus ou moins bien à lire un plan, à se projeter. On me donne une coupe, il y a des deux tiers des gens qui n'arrivent pas à lire ce que c'est qu'un plan de coupe, etc. Et donc c'est vrai que ça reste quand même une lecture un peu technique, je trouve, le storyboard. Donc ça veut dire qu'il faut quand même avoir un travail un peu intellectuel. Oui, on a formalisé les choses, mais ça reste quand même de l'interprétation, parce que le côté, les annotations en rouge, il faut essayer de les imaginer, entre guillemets, un petit peu.

  • Speaker #2

    Il faut commencer à lire, savoir lire un storyboard. Ça, vous nous avez aussi expliqué justement comment le lire au début. Voilà, nous avons travaillé sans avant, donc déjà c'était une plus-value. Et on s'y adapte assez vite. Je ne sais pas combien de projets on a pu faire ensemble, une dizaine peut-être. On s'y adapte très vite et il faut avoir l'exercice intellectuel d'utiliser les différents types d'annotations sur chaque étape du storyboard pour se projeter. Mais la mécanique, au fil du temps, on l'adapte assez vite. Et même dès le premier storyboard qu'on a eu, nous on était avec Laetitia agréablement super surpris. Je me souviens la première fois que tu nous l'as envoyé, c'est super, au moins on voit où on va. on arrivait très vite à se projeter c'est là après toi tu nous expliquer un peu plus dans le détail effectivement les trucs en rouge ça sert à ça un petit peu d'explication de texte d'accompagnement là dessus mais après la gymnastique intellectuelle pour le dire le storyboard quand on on a la plus value dès le début on la car assez vite ouais

  • Speaker #0

    alors tout à fait mais du coup moi ma question c'est de dire finalement vous vous lisez le storyboard vous faites un retour mais parfois vous avez aussi d'autres strates de validation d'une autre personne qui vont le dire qui ont peut-être pas moins les clés. Mais du coup, est-ce que vous leur donnez les clés ? Peut-être qu'ils rentrent un peu moins dans le détail, parce que moi je vois aussi finalement, quand on regarde un film, je pense que par exemple les gens qui sont des professionnels des films, ils ne peuvent plus regarder un film, ils disent Ah, le raccord raté, le machin bidule. Moi j'ai une copine qui travaille au journal télévisé, elle regarde le journal télévisé, Ah, là ils ont merdé, etc. Et donc, en fait, on n'a plus un œil entre guillemets naturel. Et donc, donc voilà du coup on se pose pas vraiment la question on prend les choses comme elles viennent et puis si du coup c'est bien fait du coup on se rend pas compte en fait on dira tu as vu c'est un plan séquence par exemple personne n'a vu mais alors qu'il ya d'autres personnes qui ont les yeux incroyablement ouvert parce qu'un incroyable ce qu'ils ont pu tourner donc si veut on l'idée c'est qu'on voit pas vraiment le travail mais c'est juste qu'on perçoive le résultat la fin et du coup le storyboard a tendance plutôt à d'essayer de décomposer les choses et du coup le fait de se dire on arrive peut-être pas à bien comprendre l'intention parce que c'est trop détaillé

  • Speaker #1

    Donc, on a, oui, expliqué quand il y avait besoin de faire valider par des tiers ou autres, comment lire le storyboard, à quoi servaient les annotations, bien mettre un warning sur ce n'est pas le résultat final, même si, bon, on s'en doute, mais on préfère toujours préciser. Et donc, il y a cet accompagnement qui se fait, mais pareil, la gymnastique intellectuelle, pour arriver à le lire et le comprendre, elle se fait quand même assez rapidement.

  • Speaker #0

    Oui, ils arrivent à se projeter.

  • Speaker #2

    Et là, pour le coup, après, c'est notre rôle de l'équipe, c'est notre expertise de coordination, de gestion de projet aussi pour délivrer le produit final en fin de compte. Donc, si on a un interlocuteur qui doit valider, je pense à nos différents directeurs en interne sur l'information, sur les opérations ou autre.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est pas du tout leur métier de lire ce genre de dossier.

  • Speaker #2

    C'est pas leur métier, donc ils vont quand même le lire, et s'ils ont des questions, effectivement, Laetitia intervient pour expliquer. Et comme je disais, ça fait quand même maintenant plusieurs modules qu'on fait ensemble. Aussi, maintenant, quand ils les relisent, ils ont ces gymnastiques, et voilà, on les a accompagnés au début, et maintenant, ils ont l'habitude de lire tous ces éléments de contexte en lisant le storyboard. Après, comme nous, on est, on va dire, le garant, du projet, de ce qu'on va livrer au final pour nos clients. Nous, maintenant, on est vigilants là-dessus. C'est l'expertise de Laetitia et des autres personnes de l'équipe de bien lire le storyboard et de bien s'assurer que tout ce qui est écrit correspond à ce qu'on veut et ce qu'on veut donner à l'oprenant au final. Donc, même si on a des valideurs intermédiaires, on va les accompagner, comme vous l'avez fait avec nous au début. on continue de faire ça.

  • Speaker #0

    C'est vous qui validez quoi au final ? Au final, la vraie relecture, elle est bien.

  • Speaker #2

    Ouais, nous, ce qu'on va faire valider, c'est si vraiment sur une thématique particulière, sur un module pour lequel nous, dans l'équipe, on n'est pas expert, là, on va s'appuyer sur d'autres directions chez nous pour avoir le contenu, pour être sûr que c'est bien le message qu'on veut faire passer aux collaborateurs, à l'apprenant. Par contre, sur la mise en scène, le séquentage, l'environnement, etc. C'est plutôt nous qui allons regarder si tous les détails correspondent à ce qu'on avait convenu avec le demandeur initial. Donc là, ça revient sur notre plus-value, notre expertise, notre positionnement entre l'expertise métier et la coordination qu'on peut faire avec vous. Et puis après, justement, vous apportez votre autre expertise en complément de ce que peuvent faire les collaborateurs de l'équipe.

  • Speaker #3

    J'aurais peut-être juste une dernière question qui me venait en tête, comme ça. Parce que je suis toujours un peu perfectionniste. J'estime que rien n'est jamais parfait. Donc du coup, il y a toujours de moyens d'améliorer. Et en fait, c'est tant que...

  • Speaker #0

    La personne qui fait le storyboard, c'est des questions que je me demande souvent, c'est que justement, à destination d'un public qui n'est pas spécialement initié, qui se passe en cœur de métier, est-ce que potentiellement, vous, quand vous voyez nos storyboards, enfin les miens, est-ce que des fois, ça vous arrive de voir des éléments où vous vous dites tiens, c'est manquant, j'aurais bien voulu avoir cet élément avant pour mieux comprendre la suite du projet ou pas ? En toute honnêteté, non. Ça flatterne, tu vois, mais... Mais voilà, ok, je me posais quand même la question, si on ne sait jamais quoi.

  • Speaker #1

    Non, effectivement, peut-être au tout début, mais je pense que c'était avant même le storyboard, où on commençait à se connaître, à apprendre à se connaître, définir les univers vers lesquels nous on voulait projeter, construire nos différents modules, nos différentes vidéos. Là, on a eu beaucoup d'échanges aussi, savoir, voilà, c'était des univers un peu, qu'on essaie de reprendre aussi, pour avoir un peu un fil conducteur dans ce qu'on propose. Peut-être celui-ci sur le premier storyboard, mais ce n'est même pas évident.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'était le premier, mais c'était plus un manque de clé de lecture. Je pense plutôt un véritable manque d'éléments dans le document.

  • Speaker #2

    Moi, ce que je retiens aussi, c'est que c'est vraiment un élément, c'est un document, c'est un livrable. Et du coup, c'est un livrable de validation. Oui. On avait vraiment à un moment une étape de validation. Et ce que j'entends par là, c'est que du coup, derrière, on passe en production. Donc, on peut toujours revenir parce que parfois, et nous d'ailleurs, on se rend compte là encore dernièrement, on s'est retrouvé, il nous manquait un plan. En fait, dans le storyboard, il manquait un plan parce que finalement, il y avait trop de textes, etc.

  • Speaker #0

    Comme tu disais tout à l'heure, des questions de tempo aussi, des fois, c'est un... Pour ma part, c'est un exercice qui est quand même pas évident de partir juste d'un ensemble de lignes de texte et me dire Ok, ça va durer tant de temps. Sur le papier, j'ai plein d'idées. Une fois sur le papier et ensuite sur la partie technique, je me rends compte que là, il va falloir faire tourner la montre parce qu'on n'a pas le temps. C'est ça,

  • Speaker #1

    d'en ajouter ou d'en retirer. J'ai ce qu'on a là sur un des derniers modules, où on avait plusieurs thématiques sur différents modules. On s'est dit à un moment avec Laetitia, il y a une séquence là qu'on va retirer parce qu'on va plutôt la traiter à un autre moment sur un autre module. Et voilà, je me souviens qu'on l'avait listé pourtant dans le scénario. On s'était dit celui-là, il y a cette étape-là, je ne sais plus ce que c'était, ce n'est pas grave. Mais on s'était dit on va le mettre. Et au final, en lisant le storyboard, on s'est dit ça va faire trop long, ça va faire une redite sur le sujet qu'on va retraiter différemment sur un module suivant. Et c'est vrai qu'à ce moment-là, je me souviens, on a décidé en lisant le storyboard de retirer cette séquence. Parce qu'en lisant ce que ça allait être comme rendu final, on disait que ça n'avait pas été équilibré, on va dire, dans l'ensemble des sujets à traiter pendant la vidéo. Donc voilà, mais là pour le coup, toi quand ce que tu as réalisé, tu l'as fait en cohérence avec ce qu'on avait demandé. Et c'est tout l'intérêt justement du storyboard aussi, là c'est encore un exemple très récent, alors que ça fait un moment qu'on travaille ensemble, où là ça nous sert aussi à arbitrer sur des choix de sujets. à ajouter ou retirer parce qu'on se rend compte au final que c'est pas bon, il faut qu'on simplifie dans ce cas-là le sujet.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, pour être un tout petit peu concret par rapport à là où on parle du storyboard, finalement, en tout cas, Kilian, dans la façon dont tu structures ton storyboard, entre autres pour SSF, c'est qu'on a donc sur une page... quatre à l'horizontale six images qui sont des vignettes et puis du coup il ya autant de pages de l'initiative a besoin et sous chaque donc on a ces fameuses à notification rouge dont on a déjà parlé on a donc le dessin dans la vignette et on a dessous deux types de textes on a des annotations dont tout cas une description de ce qui se passe parce que voilà l'intention et puis derrière on a en fait une deuxième ligne de texte qui est le la voix off En fait, on est essentiellement sur du motion avec de la voix off rajoutée. Et donc, ça fait vraiment une sorte de double lecture où j'imagine, moi, ça m'arrive de relire essentiellement la voix off parce que je me dis, je veux juste voir s'il y a tout. Et en fait, on peut lire le storyboard de plusieurs façons en fonction de ce qu'on cherche à vérifier ou à checker.

  • Speaker #0

    Ensuite, c'est chaque storyboarder. annote et documente son storyboard au besoin pour le coup pour un autre projet en interne on a pas mal travaillé le sujet du storyboard et moi j'ai fait énormément de recherches surtout sur le storyboard dans le cinéma et il y a vraiment plein de formes d'interprétation du document et de production, on va dire que usuellement les informations les plus importantes donc ça va être la numérotation des plans, savoir s'assurer le B à bas c'est le plan 1 puis le plan 2 puis le plan 3 mes fameuses annotations en rouge qui sont soit les annotations de cadrage, de mouvement donc toutes les informations qui vont être des informations textuelles de mise en scène 2 je ne veux pas m'amuser à dessiner une lumière de soleil couchant je vais juste marquer lumière de soleil couchant comme ça tout le monde a l'idée et donc soit la voix off Soit ça peut être juste le passage du script, juste pour que la personne qui met les deux documents en relation soit capable d'estimer dans sa tête, ok, on en est où dans le tempo de la narration. C'est les informations les plus importantes. Ensuite, il y en a certains qui éluent de la passage du script, d'autres qui rajoutent, par exemple, je sais que j'en ai vu sur pas mal, essayent de timer, de dire ce plan va faire 0,5 seconde. ce plan va faire 3 secondes alors ça c'est un exercice que moi j'ai un peu du mal à faire parce que c'est toujours compliqué je pense que ça demande une grande maîtrise ça demande une grande maîtrise et puis je pense que ça doit répondre à d'autres besoins c'est à dire que nous dans le cadre de notre production moi juste comme ça que je le vois, l'élément le plus important c'est le contenu donc ce qui compte c'est que le contenu il soit là il soit bien traité, il soit bien mis en valeur par exemple si on part dans le domaine de la publicité qui est genre à l'heure actuelle le sûrement le secteur dans lequel le storyboard est le document le plus indispensable, le plus important et le plus travaillé.

  • Speaker #2

    Et là, chaque seconde compte.

  • Speaker #0

    Chaque seconde compte parce que le client a payé pour 55 secondes précisément de spot. Il ne lui en faut pas 56, il ne lui en faut pas 53, il lui en faut 55. Du coup, le storyboarder va devoir s'amuser à dire ce plan-là, il ne peut faire que tant de temps. Je n'ai pas le droit de dépasser tant. Et ça, c'est des informations qui vont intéresser le client ou la personne qui va valider. Est-ce qu'ils sont supérieurs ou des choses comme ça ? Donc chaque storyboarder impose les annotations dont lui ressent le besoin et pour répondre aussi aux besoins du client.

  • Speaker #2

    Et peut-être pour conclure, l'avantage du storyboard que nous on vous livre, c'est que comme on est derrière sur une production avec le logiciel Vaillant, finalement il y a déjà une sorte d'esthétique, il y a déjà une banque d'images, etc. qui fait que ça aide je pense d'autant plus à être proche du résultat final. C'est que nous... on sait globalement quel matériau on a au départ. Donc je pense que ça aide d'autant plus. Et du coup, il y a moins d'interprétations un peu libres entre l'intention même de crobarder et puis le résultat réalisé.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ce qu'on évoquait aussi tout à l'heure. Vous faites le storyboard en ayant aussi connaissance des contraintes et des limites qu'il peut y avoir. Chose là où on peut nous aller vraiment dans des délires assez larges. Vous connaissez les contraintes après de production donc ça permet de mettre les limites et de se rapprocher des limites si besoin parce que des fois on peut faire des choses beaucoup plus sympa que ce que nous on avait imaginé donc ça vous permet également de proposer des choses beaucoup plus sympathiques mais de ne pas aller trop loin non plus, de ne pas dépasser les limites parce qu'après au niveau de la mise en œuvre si vous n'y arrivez pas ça ne sert à rien donc ça sert aussi à se projeter sur ces capacités-là donc ça fait gagner du temps aussi à tout le monde pour la suite.

  • Speaker #2

    Pour vous donner un peu le côté cuisine par rapport au côté salle, si je fais une comparaison avec le monde du restaurant, donc notre cuisine à nous, c'est que ça nous arrive aussi parfois d'avoir une idée, de dire, ah bah tiens, parce qu'en fait, avec votre thématique sur la sûreté, la sécurité, Vaillant, c'est un logiciel... globalement pour raconter un peu des histoires on va dire du quotidien et vous parfois vous nous poussez sur des histoires qui sont plus du quotidien c'est à dire que quand on est une attaque à la grenade forcément on tape grenade dans vaillant il n'y a pas et donc derrière il m'a du coup faut inventer il faut trouver des solutions trouver des des sortes de métaphores des choses comme ça et du coup parfois on a des idées et en fait qu'il y en il va carrément faire un test dans Mayan pour se dire est-ce que ça marche et finalement faire le storyboard en conséquence en disant parce que pour pas s'embarquer sur une idée mais en fait c'est à dire mais en fait on peut pas la réaliser c'était aussi même pour nous c'était tout un protocole de travail à mettre en place qui était pas forcément évident au début parce que parce

  • Speaker #0

    que moi je viens de ça peut se purement personnel, mais je viens de formation purement artistique, donc en fait, comparé à certaines formations un peu techniques, le protocole de réflexion, il n'est pas le même. On nous demande d'abord de réfléchir à l'idée et de vérifier après si elle est réalisable, tandis que dans des formations plus techniques, on nous demande de connaître notre outil et ensuite de dire, ok, maintenant que tu connais ton outil, imagine un truc. Et c'est vrai que sur les premiers temps, ça m'arrivait d'avoir une idée et de me dire, ce plan, il est incroyable, et arriver d'envoyer un et de me dire, ce plan, il va être insupportable à réaliser. Et c'est une gymnastique qui au bout d'un moment se met en place et de se dire ok, tiens, j'ai une nouvelle idée de plan. Avant de la noter sur mon storyboard, je vais peut-être voir si déjà elle est réalisable. Et en plus, justement, comme on parlait de Vaillant, ce que ça implique. Et Vaillant, au-delà même d'être un logiciel et une banque d'images, c'est que du coup, comme c'est une grosse banque d'images, on est dépendant de eux, de Vaillant, qui produit ces images. Et typiquement, une des contraintes vis-à-vis... des projets qu'on avait sur la sûreté et la sécurité, c'est que tout ce qui est de l'ordre de la violence et des armes, c'est compliqué. On ne veut pas trop la mettre en scène. Ils ne veulent pas trop la mettre en scène, choix que je respecte totalement, mais qui, du coup, me pousse à me dire, OK, je vais devoir prendre le problème autrement. Parce que juste le simple fait de montrer un pistolet et dans le logiciel, ils sont en mode... pas trop fan des pistolets. Donc si tu veux, je peux t'en mettre un, mais il ne sera pas dans la main de quelqu'un.

  • Speaker #2

    Du coup, on se retrouve avec un pistolet de Far West. Donc ça colle pas quoi.

  • Speaker #0

    Mais du coup, c'est intéressant et même moi, en tant que motion designer, c'est intéressant de se dire OK, là, j'ai un problème. Comment je le triture et je le tourne d'une autre manière pour que le résultat soit tout aussi impressionnant et compréhensible sans être dans du littéral de non, on m'a dit que ce serait comme ça. Donc ce sera comme ça.

  • Speaker #2

    Bah ouais et puis du coup alors moi un peu plus vieux Sioux que Kilian et qui est moins enfin avec un peu plus de distance aussi parce que c'est pas moi qui fait le storyboard mais je le regarde et... et on le construit ensemble, et c'est Kilian qui le fait concrètement, ça me permet de lui apporter aussi du recul, et parfois finalement de simplifier certains plans, ou certaines mécaniques, en disant, mais en fait, il n'y a pas besoin de tout ça, tac, tac, tu fais un passage, on fait un cut, machin, et ça passera. Je ne dis pas que j'ai toujours la solution, mais en tout cas, parfois, j'amène, j'ai la sensation, d'amener un peu de recul pour...

  • Speaker #0

    Vaut mieux deux cerveaux qu'un.

  • Speaker #2

    En tout cas, écoutez, moi j'ai trouvé ça vraiment intéressant de pouvoir échanger là-dessus. On est arrivé à la fin de notre premier épisode sur le storyboard. Merci à tous les trois pour cet échange très instructif. Avec plaisir, merci. Merci à vous. Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Bientôt, d'autres épisodes vont suivre sur notre chaîne. Si vous voulez vous-même produire des podcasts, nous pouvons vous accompagner dans sa réalisation en amont ou dans sa production avec notre studio d'enregistrement podcast. Plus d'informations sur notre site kawalearn.com. A très vite.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Qu'est-ce qu'un storyboard ?

    01:43

  • Est-ce nécessaire de savoir dessiner pour réaliser un storyboard ?

    03:39

  • Un outil de méthodologie

    04:57

  • Est-ce que le stoyboard est devenu un document récurent chez vous ?

    10:26

  • Qu'est-ce que le storyboard apporte dans vos process ?

    13:07

  • Le partage du storyboard entre tierces parties

    15:56

  • Est-ce que le storyboard correspond à la vision initiale du projet ?

    17:10

  • Que retransmet un storyboard ?

    19:20

  • La lecture d'un storyboard, intuitif ou obstacle ?

    22:59

  • Rajouteriez-vous des éléments au storyboard ?

    28:39

  • Le storyboard comme document de validation

    30:06

  • Les informations clés d'un storyboard

    33:11

  • Placer les limites avec le storyboard

    35:35

  • Conclusion

    40:34

Share

Embed

You may also like