- Speaker #0
Vous êtes sur un nouvel épisode de PAUSE KAWA. Aujourd'hui, nous allons avoir un programme exceptionnel sur la modernisation de l'appareil de formation depuis l'Agora de Toulouse. En 2018, la loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel vise à modifier la relation apprenant-formateur en plaçant,
- Speaker #1
enfin,
- Speaker #0
l'individu au cœur de son parcours professionnel par une approche plus individualisée. Cela passe, notamment, par une refonte des outils et approches pédagogiques. Tous les OEF de France sont impactés. L'État lance un grand plan d'investissement dans les compétences, le PIC. Sur la période 2019-2022, la région Occitanie décline ce PIC en trois axes. Le troisième concerne la modernisation de l'appareil de formation. C'est un vaste programme pilote qui fait office d'exemple au plan national. Pour en parler, nous accueillons autour de cette table Thibault Guibon.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Marie-Béatrice Planche. Bonjour. Et Claire Buzidan.
- Speaker #2
Bonjour.
- Speaker #0
Alors, petit tour de table pour faire les présentations déjà. Thibaut Guibon,
- Speaker #1
vous êtes directeur adjoint de la direction de la formation et des parcours professionnels du Conseil Régional Occitanie. Donc la direction qui porte ce programme dans le cadre de son action sur le plan d'investissement dans les compétences. 25 mesures ont été retenues pour ce plan d'investissement dans les compétences, parmi lesquelles celle sur la modernisation de l'appareil de formation. qui était portée par le service gouvernance prospective et évaluation de la région.
- Speaker #0
Parfait, merci. Marie-Béatrice Planche, vous êtes responsable service gouvernance prospective et évaluation, justement, belle transition, c'est ça ?
- Speaker #3
On va dire responsable du programme.
- Speaker #0
Responsable du programme.
- Speaker #3
Modernisation.
- Speaker #0
Ok, ça consiste en quoi ?
- Speaker #3
C'est un programme passionnant qui a commencé en 2019. construction du programme, qui a débuté en direct avec des experts de l'innovation, du digital, de tout ce qui est méthode pédagogique innovante, et donc fait l'objet d'un marché qui a permis d'accueillir ces experts, qui sont au nombre de quatre, KawaLearn. Laet's Mind, Business et Mascotte. Et avec eux, on a embarqué à peu près 250 organismes de formation.
- Speaker #0
On va y revenir, ne grillez pas le podcast. D'abord, tour de table. Claire Buzidan, moi j'ai noté responsable formation.
- Speaker #2
C'est ça. Responsable formation, et plus particulièrement sur ce programme, l'idée c'est de pouvoir travailler sur... une mutualisation et une capitalisation des ressources.
- Speaker #0
Je vais y venir aussi. Merci Claire. Alors aujourd'hui, on est sur le salon Agora Occitanie, donc coordonné par le CARIF-OREF, on peut dire ça. Pourquoi la région, les ateliers région, modernisation de l'appareil de formation sur cet Agora ?
- Speaker #1
Organisé par le CARIF-OREF, et en fait on a un groupe de travail composé de l'État, la région et du CARIFORF pour l'organisation de cette manifestation. Et nous avons souhaité, au niveau du conseil régional, mettre en avant deux de nos dispositifs, Innove Emploi Expérimentation et Innove Emploi Modernisation. Nous avons véritablement eu cette volonté dans la mesure où ce dispositif de modernisation, il est connu aujourd'hui en gros de quatre organismes de formation. Nous avons voulu mettre un éclairage particulier sur ce dispositif dans la perspective aussi de faire perdurer celui-ci au-delà de la fin du plan d'investissement dans les compétences. Et donc la visibilité c'est important, la communication c'est important autour de ce dispositif-là. Et nous avons donc voulu que vous soyez présents, vous les quatre prestataires que nous avons retenus dans le cadre de ce marché, afin de montrer aux formateurs qui n'ont pas encore eu l'occasion de bénéficier de votre accompagnement, aux institutionnels présents de... la réalité de ce qu'est le programme de modernisation.
- Speaker #0
Et pour communiquer sur ce programme-là, est-ce que vous avez pensé à faire un podcast ?
- Speaker #1
C'est une très bonne idée.
- Speaker #3
On va demander à Kawa.
- Speaker #1
Je crois que Kawalearn n'est pas mal sur la question.
- Speaker #3
Sur le coup.
- Speaker #0
Pour Thibault, pourquoi ce programme de modernisation ?
- Speaker #1
C'est un programme auquel on pense depuis de nombreuses années. On voulait vraiment placer la région comme un acteur... important ou l'acteur important même de la qualité de la formation en Occitanie. Nous avions déjà développé depuis de nombreuses années, d'ailleurs aussi porté par Marie-Béatrice Planche, notre propre label qualité qui s'appelle Certif Région. Et nous voulions aller plus loin sur l'accompagnement des organismes de formation, sur l'augmentation de la qualité des formations dans notre région. Donc ce programme, nous avons profité de la mise en place du plan d'investissement dans les compétences et des moyens importants mis en place. délégués par l'État aux régions pour développer ce programme, en particulier dans le cadre de notre action sur la qualité.
- Speaker #0
Alors on a vu qu'après, il y avait des appels d'offres sur d'autres régions, sur des programmes plus ou moins similaires. C'est un peu la traînée de poudre, c'est-à-dire que vous avez lancé un peu ça.
- Speaker #1
La flatterie de vous, mais non, nul part.
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Mais effectivement, nous avons été les précurseurs de ce type de programme en France. Nous avons été beaucoup audités d'ailleurs à la suite de la mise en place de ce programme par d'autres régions. Marie-Béatrice peut en témoigner également. Et beaucoup nous ont boité le pas, évidemment en nous copiant, mais sans nous égaler tout à fait, dans la mesure où nous avions décidé en Occitanie d'en faire un programme phare de notre plan d'investissement dans les compétences, en injectant 20 millions d'euros sur 4 ans sur ce programme. Ce qui n'a pas été le cas dans les autres régions, donc évidemment l'ambition n'était pas la même. Et le programme en lui-même n'était pas le même non plus. Je pense qu'on le développera un peu plus tard.
- Speaker #0
Tout à fait. Le programme passe par des appels à manifestation d'intérêt, AMI. Marie-Béatrice, combien de dossiers ont été traités ?
- Speaker #3
Je dirais à peu près 300, 320 même. Mais au final, c'est un peu plus de 250 qui auront bénéficié de la totalité du programme, qui se décline en trois missions. La partie diagnostic, puis la partie mise en œuvre d'un plan d'action suite au diagnostic. Toujours sur digitalisation, nouvelles méthodes pédagogiques et évolution des métiers de la formation, bien entendu. Et enfin, la capitalisation, dont on parlera clair.
- Speaker #0
Ok, super. Et du coup, on peut parler de massification, on peut parler d'action massive au niveau des organismes de formation de la région ?
- Speaker #3
C'était notre objectif d'avoir à peu près 300, au moins 300 siècles sur les trois ans. Donc l'objectif est atteint, mais en même temps qu'on se dit que l'objectif est atteint. On regarde l'avenir, on se dit déjà qu'il faudra en faire au moins autant, mais on en parlera plus tard.
- Speaker #1
Peut-être un petit complément par rapport à ce qui vient d'être dit. Nous avions aussi l'ambition de ne pas aider uniquement et accompagner uniquement les organismes de formation qui travaillent avec le Conseil Régional. C'est important de le préciser. Nous travaillons avec l'ensemble des organismes qui déposent un projet dans le cadre de cette AMI, qu'ils aient un lien avec la région ou non.
- Speaker #0
Ce programme a été lancé fin 2019, c'est ça, début 2020.
- Speaker #1
On a lancé...
- Speaker #3
Premier appel à manifestation d'intérêt, c'était juin 2020.
- Speaker #1
Alors on l'a lancé en février 2020, trois semaines avant le
- Speaker #0
Covid. C'est là où je voulais revenir.
- Speaker #1
Très bon timing, excellent.
- Speaker #3
On a eu du flair. Donc en juin 2020, première mission, confier à nos prestataires en plein Covid.
- Speaker #0
De faire du diagnostic dans les organismes de formation qui ne recevaient plus personne.
- Speaker #3
Qui ne pouvaient plus.
- Speaker #0
Donc l'an début 2020, ce programme peut être un choc de modernisation et a été directement percuté par le Covid. Est-ce que vous avez constaté un impact au niveau des organismes de formation, c'est-à-dire avant, après Covid, par rapport à leurs besoins sur ce programme ? Je m'adresse à Claire.
- Speaker #2
Alors effectivement, il s'est avéré que cette période... Ou ils ont eu de la difficulté à recevoir les stagiaires, à nécessiter une adaptation importante de manière à pouvoir dispenser leurs cours et faire en sorte que les apprenants aient accès à de la formation. Et donc du coup, ils se sont mobilisés assez rapidement pour faire en sorte qu'il y ait un accès. Et ils ont eu besoin tant d'outillages que de méthodes de manière à pouvoir répondre à la demande.
- Speaker #3
Je peux compléter en disant que la région intervenait déjà, comme disait Claire, sur la partie modernisation. Les centres de formation qui étaient au sein de nos programmes, qui bénéficiaient déjà de nos programmes régionaux, enfin pas bénéficiaient, qui développaient nos programmes de formation, on les a aidés pendant le Covid en leur donnant justement le matériel nécessaire. voire même une journée de formation pour qu'ils puissent développer, parce que beaucoup n'avaient absolument rien, rien n'avait été réfléchi, sur le fait de faire de la formation à distance ou de la formation chacun chez soi. Donc ça a commencé comme ça et ça a vraiment créé le besoin, comme disait Claire. C'est-à-dire que là, ils se sont rendus compte que finalement, quand le premier appel à manifestation d'intérêt est arrivé, on a eu plus de 100 réponses. Parce que son projet de déposé, parce que c'était pour eux, ça faisait un lien direct entre ce qui venait de Viau et ce qui leur semblait être la nouvelle façon de travailler.
- Speaker #0
Je dirais sur une expérience plus personnelle qu'à Wallern sur les accompagnements et pas forcément sur la région, mais moi j'ai constaté un peu trois temps, c'est-à-dire qu'avant Covid, les responsables d'organismes de formation disaient oui, le digital, oui, la distance, c'est bien, mais on ne sait pas quand. est-ce qu'on va basculer ? Une fois que le Covid est arrivé, on m'a rappelé, ils ont dit Ah oui, oui, c'est très, très bien. Maintenant, on ne sait pas comment. On sait quand, c'est tout de suite, mais on ne sait pas comment le faire. Ils ont testé des outils et après, au début, ils n'avaient pas d'outils, par rapport à ce que disaient Claire et Marie-Béatrice. Et ensuite, ils se disent Mais en fait, il y a tellement d'outils, on ne sait pas quoi choisir. Ils sont un peu perdus.
- Speaker #3
C'est ce que j'allais dire. Sur le premier appel à manifestation d'intérêt, ce qui est vraiment ressorti, c'était le besoin. Ou que ça devenait une évidence qu'il fallait travailler sur cette question. Les deux suivants, c'était ce que vous venez de dire sur la fin, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, ils sont bons vaincus, il faut y aller. Mais c'est comment je fais ? Parce qu'ils ont été évidemment rattrapés par le monde du virtuel et du digital qui leur a... On proposait à beaucoup, tout un tas de petits outils qui vont bien. Et là, certains ont peut-être acheté même. Ils se rendent compte que non, ils ne savent pas comment faire, ils ne savent pas comment l'optimiser. Et c'est là qu'interviennent nos quatre mousquetaires.
- Speaker #0
Superbe, superbe transition. Merci Béatrice. Thibault, pour assurer les accompagnements à l'innovation pédagogique, la région a retenu quatre prestataires. Vous en avez parlé. deux grandes entreprises. Business, Capgemini, puis un consortium, Mascotte. Et puis il y a deux petites entreprises. Laet's Mind et Kawalearn. Pourquoi ce choix ?
- Speaker #1
C'est le hasard du marché public. Hasard à la base, c'est-à-dire qu'on n'avait pas forcément en tête d'avoir deux déteneurs de solutions et deux noms. Le hasard a bien fait les choses. Le hasard orienté quand même un petit peu. Mais en fait... On a pu profiter de la force de frappe des grosses structures, tout en conservant l'agilité avec les petites structures. Donc ça, c'était hyper appréciable pour nous, et pour les différents projets qui nous ont été proposés, puisqu'on pouvait adapter finalement les caractéristiques des structures que nous avions retenues aux organismes de formation et leurs projets. Donc ça,
- Speaker #0
c'était du tout un hasard. C'est un choix assumé. Non, mais de ce que j'entends, c'est quand même un choix stratégique de dire...
- Speaker #1
Ça l'est devenu, j'ai envie de dire. parce que finalement, initialement, on n'avait pas forcément ça en tête. Ce qu'il faut quand même indiquer, c'est que quand on se lance dans l'aventure, on part un peu dans l'inconnu. On n'avait jamais fait ça à la région. Donc, on a sorti ça de notre cerveau un peu déglingué avec l'arrivatrice. Mais malgré tout, en se disant, on part sur un an d'accompagnement maximum, 60 jours d'accompagnement par les prestataires, une phase de diagnostic, comme ça a été dit. Le fait est que dans la mise en place, on s'est rendu compte qu'on ne s'était pas trop trompé. Mais initialement, il faut quand même se dire qu'on partait sur des hypothèses.
- Speaker #0
C'était un pari.
- Speaker #3
Complètement.
- Speaker #0
Super. Alors cette question s'adresse un peu à tout le monde. Les organismes de formation qui ont postulé ont des caractéristiques et des projets très différents, très hétérogènes. On va du petit organisme privé à des universités, en passant par des GRETA, des CFA, etc. Quel retour d'expérience vous avez ? Quelle action vous a le plus marqué ou séduite ou étonnée ? Qu'est-ce que vous retenez déjà de ces trois ans d'accompagnement ? Si vous deviez retenir un élément, une expérience marquante ?
- Speaker #1
C'est compliqué, une sur 300, là c'est le challenge. Ce qui est intéressant, ce que je retiens, ce n'est pas forcément un projet, c'est plutôt justement que cette diversité de projets montre quelque part qu'il y avait des attentes, des attentes fortes de la part des structures, qu'elles soient unipersonnelles ou comprenant 300 salariés, afin d'aller dans cette voie de mieux utiliser le digital, de... de moderniser sa pédagogie, de faire évoluer la posture du formateur, on n'en a pas trop parlé jusqu'à présent, mais c'était aussi une attente forte de notre part, pour pouvoir se projeter vers la formation d'aujourd'hui, mais que j'appellerais presque de demain. Donc c'était ça aussi notre pari, et ce qui nous a plu dans ce projet aussi, c'est que, malgré cette diversité d'étails, nous avons répondu, vous avez répondu, vous aussi les prestataires, aux attentes, parce qu'on a un taux de satisfaction. des organismes de formation qui est assez élevé. Donc, on est très satisfait de ça aussi.
- Speaker #0
Du coup, vous ne communiquez pas ce taux de satisfaction aux prestataires. On n'est pas au courant de...
- Speaker #1
On a nos petits secrets.
- Speaker #0
Mais là, on est juste entre nous, vous pouvez le dire.
- Speaker #1
On est autour de 85% de satisfaction.
- Speaker #0
C'est bien, c'est super, c'est encourageant.
- Speaker #1
C'est très bien.
- Speaker #0
Et ça veut dire aussi que ça répond à une attente sur le terrain.
- Speaker #1
Oui, une attente, mais aussi... ça a permis de faire lever un certain nombre de craintes et de représentations qu'il y avait dans les équipes pédagogiques. Ce qu'on se dit aussi, c'est qu'un accompagnement réussi n'est possible que s'il y a un investissement fort, à la fois de l'équipe pédagogique, mais aussi de la direction de l'organisme de formation. Ça, c'est un des enseignements qu'on a tiré aussi de ce dispositif. Et là, pour le coup, on peut dire qu'ils ont répondu présent. Et que ce taux de satisfaction de 85%, il est aussi lié à cet investissement. Parce que c'était ça notre pari aussi au niveau de la région. C'est que oui, la région finançait par le biais du PIC l'accompagnement et la prise en charge des coûts de prestataires. Mais l'organisme de formation, contrepartie, devait investir du temps homme sur le projet. Et ce temps homme n'est pas négligeable du tout puisqu'on est autour de 180 jours hommes par projet. Donc c'est conséquent.
- Speaker #0
On a vu que sur les organismes qui jouaient le jeu, en fait, c'était souvent, ce qui ressortait à la fin, c'est que c'était très structurant. Et donc ça, c'est important. Mais j'ai tendance à dire, si vous avez modifié votre façon de faire, modifié la structure, que vous vous êtes transformé. Au final, si vous êtes différent à l'arrivée qu'au départ, c'est ça la formation. Donc, ils sont tout à fait dans leur sujet.
- Speaker #3
Pardon, ce que je voulais juste rajouter, c'est que la... La question, en fait, on parlait d'évolution de la posture du formateur ou de l'évolution des métiers de la formation. Effectivement, c'est lié au management et à sa manière de gérer ses équipes et de leur donner donc du temps pour se former. Mais on s'est rendu compte aussi que les un an qu'on avait donné, finalement, pour qu'ils puissent faire les choses, certains ont trouvé que ce n'était pas suffisant. Alors qu'on sait tous que dans le monde de la formation, quand on fait de la formation de formateur, c'est 2, 3, 4 mois et puis on n'en parle plus. Et là, en fait, beaucoup d'équipes se sont accrochées et ont redemandé un appel à manifestation pour poursuivre, pour s'aimer. Parce que ça, c'est le deuxième aspect, c'est comment on fait pour s'aimer. Et là-dessus, nous, on n'est pas tout à fait satisfaits parce qu'on se rend compte qu'il y a vraiment de grandes différences. Entre ceux qui, effectivement, le pensent directement, tout de suite, et puis ceux qui ne pensent pas vraiment. Donc, on a un peu peur de... C'était une de nos craintes, c'était de se dire, ça va faire pour.
- Speaker #0
Oui, que ça redescende. Oui.
- Speaker #3
Et bon, ça c'est... Alors, on sait aussi que ceux qui réagissent comme ça, c'est ceux qui n'ont pas vu dans les trois possibilités qu'il y avait sur l'appel à manifestation d'intérêt, quand ils déterminaient un projet. L'organisme de formation précisait s'il souhaitait travailler sur des thématiques digitales, sur des thématiques de pédagogie attractive ou sur l'aspect posture formateur. En fait, assez peu cochaient le posture formateur. Parce que c'était plus facile d'aller, je pense, vers les techniques, vers les outils. Parce que c'est plus rassurant. Et en fait, tous ceux qui ont basculé en disant non, il nous faut la troisième, il faut qu'on travaille aussi sur la partie posture ceux-là, ils continuent. Tous ceux qui sont restés sur les deux premières ou la plupart, on va dire 80%, je pense que c'est lié à l'essai-mâche et au fait qu'il manque un truc.
- Speaker #0
Je pense que c'est un peu compliqué parce qu'il y avait trois thématiques sur ce projet de modernisation. Donc un sur la posture formateur, comme on vient d'en parler, deuxième sur la digitalisation de la formation et le troisième sur l'attractivité des formations. Et j'aurais tendance à dire, les trois sont liés, quoi. Les dissocier, c'est compliqué pour les organismes. Et on a vu certains dossiers où... c'était exactement la même demande sur thème 1, thème 2, thème 3. C'était du copier-coller. Et donc, dès qu'on touche un des éléments, on bouge les autres,
- Speaker #3
clairement. C'était un peu volontaire à la base. C'est que nous, notre souci, c'était faire évoluer le métier de la formation, parce qu'on savait que ça allait faire évoluer le modèle économique de la formation, parce qu'on en est là aujourd'hui. L'IU Covid, et puis parce qu'on est au XXIème siècle, quelque part, et que le papier-crayon, les apprenants, ça ne les intéresse plus. Il y avait tout ça. Mais on ne pouvait pas mettre que ça comme thématique, parce que ce n'était pas très vendeur, en fait. C'est pour ça que quand on a écrit ce programme en 2019, on s'est dit, on va faire plusieurs thématiques. Parler de la digitalisation, tout de suite, ça marque. Ça le fait. Et ça a marché, effectivement. Mais on est bien d'accord. Moi, je suis complètement d'accord là-dessus. On sait, on a toujours su que c'était lié. C'est pour ça que quand on discute sur les plans d'action qui sont proposés, on a assez peu, on l'a peut-être fait au début, mais on a très vite laissé tomber l'histoire des thématiques. Et on a compris que quand le prestataire proposait un plan d'action qui prenait systématiquement les trois, d'ailleurs, en général, c'était argumenté. C'était toujours. Vous venez toujours pourquoi ?
- Speaker #0
Je pense que dans l'essaimage, il y a une partie peut-être clairement reliée au modèle économique. C'est-à-dire qu'il y a des organismes de formation qui ont posé un modèle économique, qui ont structuré quelque chose et forcément elles s'essaiment, elles recrutent pour aller dans ce sens-là. Il y en a d'autres qui restent sur un modèle économique ancien, qui n'ont pas compris et qui du coup ne voient pas l'intérêt des sémés en fait.
- Speaker #3
C'est bien pour ça que la troisième mission de capitalisation a son importance et qu'il faut qu'elle prenne toute son ampleur.
- Speaker #0
En fait, vous me faites toutes les transitions, c'est un truc incroyable. Claire, les accompagnements ont donné lieu à des documents structurants, des livrables mutualisables récurrents. Claire, quel est l'objectif de ces livrables ? Quels sont les objectifs ?
- Speaker #2
L'objectif essentiel, c'est de pouvoir proposer à et. Tout un tas d'organismes qui n'ont pas pu être accompagnés par ces prestataires, de pouvoir avoir accès à de l'outillage, à de la méthode, à de la perspective sur leur métier, et à pouvoir essayer, au travers de différents supports qui vont leur être proposés, de pouvoir se projeter dans autre chose.
- Speaker #0
Et du coup, concrètement, ça va se passer comment ?
- Speaker #2
Alors concrètement, on a essayé de travailler selon une démarche qui était centrée sur l'usager. C'est-à-dire que dans un premier temps, on a travaillé avec le groupe projet au niveau de la région et de la direction de la formation, de manière à voir où est-ce qu'on allait et quelle était notre ambition. Dans un second temps, on a travaillé avec l'ensemble des prestataires, sur la base de tous les accompagnements qu'ils avaient pu réaliser, de toutes les expériences qu'ils avaient engrangées. des livrables qui pouvaient être récurrents et donc qui pouvaient être intéressants pour des gens qui n'avaient pas participé à la démarche. Et on a commencé à poser une demande en termes de ressources particulières. Sur la base des livrables qui nous ont été proposés, on a fait des tests et on a demandé aux usagers dans les organismes de formation de pouvoir tester et de nous faire un retour. On a utilisé ces retours. Dans un troisième temps, on a fait venir des groupes d'organismes de formation, à qui on a proposé à nouveau des livrables, ceux que nous avions commandés dans le cadre de cette mission de capitalisation, mais également en leur donnant la possibilité de s'exprimer sur des ressources qu'ils avaient capitalisées eux, avec chacun des prestataires qui les avaient accompagnés. Et on les a invités à se projeter dans le temps, à imaginer quels étaient les livrables. qu'ils auraient pu avoir et qu'ils n'avaient pu, faute de temps. Et on a travaillé sur cette base-là également. Enfin, on a travaillé sur un questionnaire de manière à pouvoir offrir à la majorité des usagers, c'est-à-dire les professionnels, quels qu'ils soient, formateurs, responsables, coordonnateurs de formation, dirigeants, de nous dire un peu ce qu'ils en attendaient. Et on a eu un certain nombre de retours. Voilà la façon dont on s'y est pris petit à petit pour construire la démarche.
- Speaker #0
Il y a une méthode, je dirais, scientifique, expérimentale. testé, vous avez évalué, vous avez fait des itérations. Est-ce que vous mutualisez ce que vous avez fait ? Est-ce que le travail que vous avez fait au niveau de la région de Titanie donne lieu à un livrable, à une méthode qui est transmise à d'autres régions ? Est-ce que vous mutualisez ce travail incroyable ?
- Speaker #1
C'est une idée. Pour l'instant, nous ne le faisons pas, mais pourquoi pas, effectivement, y penser. Pour l'instant, on est vraiment focus sur la mise en place de cette plateforme, parce que c'est un vrai enjeu pour nous. Ce qu'on n'a pas dit aussi, c'est que le dispositif tel qu'il existe aujourd'hui s'arrête à la fin de l'année. À la fin de l'année, en termes de possibilités de financement, on va déborder un petit peu sur 2024, mais en gros, on s'arrête à la fin de l'année. Et l'enjeu, c'est que cette plateforme puisse quand même prendre un peu le... Le relais est de continuer à insuffler aux organismes de formation ce que nous avons développé pendant ces quatre années. Donc on n'en est pas à cette étape-là encore, mais effectivement ça peut être une idée.
- Speaker #0
C'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est-à-dire qu'il y a ce que disait Marie-Béatrice, c'est-à-dire l'essaimage et la pérennité de ce programme, et donc la plateforme septembre, fin d'année.
- Speaker #2
On espère qu'elle a rentré. on aura déjà des éléments posés.
- Speaker #0
Ok, on travaille dessus. Du coup, fin d'année, une plateforme pour diffuser des livrables pour les organismes de formation qui ont ou qui n'ont pas été accompagnés dans le cadre de la région. Il y a plusieurs profils d'utilisateurs. On parlait des usagers, mais du coup, des formateurs, des responsables de formation, des dirigeants d'organismes de formation et donc dans le but de décémer sur le territoire et de... pérenniser ses actions et de mutualiser le travail qui a été fait sur ces trois dernières années.
- Speaker #2
Dans le but également de pouvoir harmoniser un niveau de qualité sur le territoire. C'est-à-dire que tous les usagers auront la possibilité de pouvoir avoir accès aux ressources et donc d'une certaine façon, il y a des standards qui vont permettre à chacun d'avoir une culture commune, de pouvoir s'en emparer, de pouvoir co-créer. et de pouvoir essayer d'aller plus loin sur une base pratique.
- Speaker #0
Ce n'est pas bizarre de parler de standard quand on parle d'innovation, parce que justement le principe de l'innovation, c'est que ce n'est pas stable, et que ça progresse, et que ça change.
- Speaker #2
Le niveau de qualité.
- Speaker #0
Une base. C'est ça. Une base commune.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. On a un niveau d'exigence en termes de qualité qui est assez élevé, et du coup, on souhaite que l'ensemble des organismes qui travaillent avec nous, ou pas d'ailleurs, peu importe, puissent... certifié un niveau minimum de qualité des formations.
- Speaker #0
Sur le PRF, plan régional de formation, déjà, fin d'année dernière, vous avez élevé ou vous avez fait avancer les critères dans ce sens-là, et ça va se poursuivre, c'est ça qu'on doit comprendre ?
- Speaker #1
Nous avons, tous les quatre ans, nous éditons notre plan régional de formation, les organismes de formation, via un marché public, se positionnent ou non. Et effectivement, sur celui-ci, qui est en place depuis le 1er janvier 2023, Nous avons augmenté notre niveau d'exigence en prenant en considération justement les effets du plan de modernisation dont on parle depuis quelques minutes maintenant.
- Speaker #0
Les organismes de formation montent en compétence, les acteurs de l'appareil de formation montent en compétence. Moi j'ai envie de vous retourner la question, est-ce que vous sur les différents dossiers à émis, les plans d'action sur les accompagnements, est-ce que vous au niveau de l'équipe, il y a eu une montée en compétence sur le digital ?
- Speaker #1
Indéniablement. Oui, on est monté en compétences bien sûr. Comme je le disais au début, on partait un peu dans l'inconnu. On s'est professionnalisé. Au début, on ne comprenait pas quand vous nous parliez Vladimir. Mais aujourd'hui, ça va. On comprend à peu près la moitié maintenant. On progresse. Et du coup, plus sérieusement, nous aussi, on a affiné nos attentes également en direction des organismes de formation. On parle de l'essaimage. On n'en prenait pas trop compte dans le premier AMI, aujourd'hui c'est vraiment... C'est primordial pour nous dans un projet, on ne présente pas un projet sans qu'on pose la question. On parlait beaucoup au début des livrables attendus. Maintenant avec la mission 3, on est sur d'autres ambitions. Donc oui, nous avons aussi évolué.
- Speaker #3
Si je peux me permettre de rajouter quelque chose.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #3
Certes, on n'a pas fait part de notre méthodologie, mais elle est déjà écrite en fait. Si on n'en parle pas aujourd'hui, si même Thibault n'est pas au courant, tout simplement parce qu'on n'a pas encore trouvé le temps.
- Speaker #0
d'en discuter puisque tout s'est travaillé en équipe. Et on n'a pas encore eu le temps d'échanger avec l'équipe sur cette question. Mais il y a déjà un certain nombre de fiches qui ont été écrites au fur et à mesure des travaux et qu'il s'agit aujourd'hui de transformer en méthode. Mais ça, ce n'est pas encore fait.
- Speaker #1
Je dois vous dire quand même que sur l'innovation pédagogique, vous dites au départ, on part dans l'inconnu, c'est une aventure, etc. Mais pour les acteurs qui sont sur le terrain... pour ceux qui fondent l'ingénierie pédagogique, il y a aussi une part d'aventure, d'innovation, de test, d'inconnu aussi. Je pense que tout le monde monte en compétence. On arrive à la fin de ce podcast.
- Speaker #2
L'aventure,
- Speaker #1
c'est la bonne. Pour conclure cet épisode, puisqu'on est avec le service prospective, évaluation, c'est quoi la suite ?
- Speaker #2
Alors, je laisse répondre le service prospective et évaluation.
- Speaker #0
La suite, que des projets. La suite, c'est pour la plateforme dont on vient de parler. La suite, c'est pour la méthode qui reste à construire, même si on a les bases aujourd'hui. Et la suite, elle va commencer par, parce qu'on a toujours travaillé comme ça. Je t'en prie, vas-y, tu bois. La suite, ça va commencer par... Un premier débriefing avec l'ensemble des organismes de formation qui ont participé aux différents travaux, qui ont bénéficié de modernisation, et également avec les quatre prestataires.
- Speaker #1
Il y a une demande des organismes de formation de poursuivre ? Oui,
- Speaker #0
il y a des demandes on dirait. divers et variés, mais qui ne sont pas nécessairement la même chose que ce qui se fait aujourd'hui. Il faut forcément que ça évolue en fait.
- Speaker #2
Juste un complément sur la suite, évidemment tout ceci aussi est conditionné à la poursuite du plan d'investissement dans les compétences. Il s'achève à la fin de l'année, comme je l'ai dit tout à l'heure, l'État a annoncé déjà qu'il y aurait un plan d'investissement numéro 2. Donc évidemment les négociations entre l'Etat et les régions, aujourd'hui on en a vraiment au début de ces négociations. Négociation numéro 1 c'est l'enveloppe qu'on va avoir. Pour l'instant ce n'est pas acté. Après le contenu évidemment est à travailler. Notre ambition au niveau de la région Occitanie c'est que si un plan d'investissement dans les compétences numéro 2, 2.0 comme le dit l'Etat, se met en place, qu'une partie modernisation, innovation soit également présente dans ce plan. C'est notre volonté. On a déjà échangé avec la Direction générale de l'Emploi et du Travail sur cette question. Ils sont plutôt favorables à cette option-là. Donc si on est tous d'accord là-dessus, on réfléchira bien entendu à une évolution du dispositif. En 2019-2023, une évolution sera sans doute nécessaire. Mais malgré tout, on souhaite rester. comme un acteur important sur cette thématique.
- Speaker #1
Marie-Béatrice ou Claire, vous avez quelque chose à ajouter ?
- Speaker #0
Non, c'est bien.
- Speaker #1
Alors, je vais conclure. Merci à nos invités Thibaut Guibon, Marie-Béatrice Planche et Claire Buzidan pour cet échange. Je vous sais très occupés, donc merci d'avoir pris ce temps-là sur le temps de l'apéro. Nous avons compris que la région Occitanie, au travers de ses équipes, est moteur dans le domaine de la formation. Avec Certif Région, on en a parlé tout à l'heure, précurseur de Calliope, vous contribuez à valoriser la qualité dans la formation. Avec le programme Modernisation de l'appareil de formation, vous impulsez à un profond changement dans les pratiques de la formation professionnelle. Je pense qu'il y a plein de bonnes choses aussi à venir sur le territoire. Merci beaucoup pour avoir participé à cette émission. Merci à vous.
- Speaker #2
Merci à vous. Merci à Kawalearn.
- Speaker #1
Et à suivre la chaîne de... PAUSE KAWA pour écouter les prochains épisodes. À très bientôt. Au revoir. À bientôt.
- Speaker #0
Au revoir.