- Speaker #0
Petit Pas Verts, des outils en santé environnementale pour les assistantes maternelles. L'alimentation, seconde partie. Bonjour et bienvenue à tous sur le podcast Petit Pavert qui vous est proposé par la mutualité française Nouvelle-Aquitaine, une fédération de vrais mutuels et un expert en prévention qui vous aide à prendre soin de votre santé. Il est financé par l'ARS Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de la stratégie des 1000 premiers jours de l'enfant et de son action en santé environnementale. Aujourd'hui, je suis ravie de retrouver Julien. Qui va mieux ?
- Speaker #1
Oui, oui, bonjour à toutes et à tous. Petit à petit, ça va mieux, ouais.
- Speaker #0
Sur ce cinquième podcast, nous nous retrouvons pour la seconde partie de notre échange sur l'alimentation. Si vous avez écouté la première, vous savez que nous avons abordé la partie alimentaire, ce que les tout-petits vont manger et le moment du repas de manière générale. Sinon, je vous invite vraiment à réécouter cette première partie. Il y avait Nina, diététicienne nutritionniste et animatrice prévention, qui nous a partagé plusieurs conseils concrets sur le choix des aliments. On a parlé du bio et même de quoi faire en cas de flemme pour éviter l'ultra-transformer. Aujourd'hui, on va se concentrer sur ce qui entoure le repas parce qu'il n'y a pas seulement le choix des aliments qui compte, mais aussi celui des ustensiles, de la cuisson, du réchauffage et du stockage. C'est ça, Julien ?
- Speaker #1
Oui, effectivement, pas mal de pratiques autour de l'alimentation peuvent être impactantes et on n'abordera bien évidemment pas les aspects hygiène que toute assistante maternelle maîtrise particulièrement bien parce que ça fait partie de la formation et avec les éléments de bien rincer les légumes, se laver les mains, ne pas mélanger le cru et le cuit, tout ce qui est vraiment de la base pour elle.
- Speaker #0
Ok, alors pour aborder un maximum d'éléments, je vais suivre l'évolution de l'enfant et commencer par une question qui se pose dès les premiers mois lorsqu'on accueille des bébés, c'est quel biberon choisir pour donner le lait aux tout-petits ? Pour celles qui, évidemment, ont le choix parce que parfois c'est le parent qui impose, parfois c'est bébé.
- Speaker #1
Alors effectivement, bien que les biberons ne soient plus aujourd'hui avec du bisphénol A, il y a d'autres composants, dont d'autres bisphénols, c'est un terme un petit peu barbare, qui sont présents en fait dans les plastiques. C'est pour ça qu'il vaudrait mieux éviter le plus possible au quotidien ... Le plastique qui est dissous par le gras, l'acide, le chaud, donc plein d'éléments qui peuvent être liés au lait ou à d'autres liquides qui pourraient être mis dans le biberon.
- Speaker #0
Le bisphénol, est-ce que tu peux nous rappeler ce que c'est et les conséquences en fait ? Parce que pourquoi c'est un problème qui en est dans le lait du bébé ?
- Speaker #1
Alors le bisphénol est un cofacteur de puberté précoce, c'est aussi impliqué dans des risques de cancer par exemple. C'est un assouplissant du plastique qui rentre aussi dans la question de sa transparence.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
qui a été retiré de nombre d'autres contenants alimentaires depuis l'interdiction dans les biberons, qui constituent parfois un liner, une couche intérieure dans certaines boîtes de conserve par exemple, dans les plastiques de ces types de contenants. Alors donc il va falloir surtout privilégier le verre, qui peut être très bien pour le biberon, même si ça peut inquiéter nombre de... parents, peut-être beaucoup moins finalement d'assistantes maternelles ou de personnels de crèche qui me disent qu'il y a extrêmement peu de casse ou plutôt lors de la manipulation par les adultes. Beaucoup plus que par la manipulation des enfants. Puis moi, ma génération, on est dans les années 70, nous avons eu des biberons en verre, c'était la norme et sans risque. Il y a aussi des biberons en inox qui n'ont pas forcément la faveur du public parce qu'on voit moins bien à l'intérieur et ça peut inquiéter sur sa propreté, son nettoyage. Ce qui inquiète beaucoup moins des adultes, sur les gourdes. Aujourd'hui, on voit énormément de gourdes en inox. Il faut qu'elles se disent par contre qu'elles n'aient pas de liner à l'intérieur, de couche, qu'elles soient spécifiées bien évidemment sans bisphénol A, que ce soit uniquement de l'inox. La tétine pose question aussi, et là c'est un peu plus compliqué, puisque sans polluants, ça n'existe pas complètement. le caoutchouc naturel pourrait être celui qui serait le plus attirant. La difficulté, c'est qu'en avançant un petit peu en âge, c'est moins solide sur les mâchonnages, les tractions aussi dessus. Il peut y en avoir sur la tétine du biberon, il y en a encore plus sur la tétine de confort, ce qu'on appelle par chez moi la susu, la sucette. Ça peut se désagréger assez rapidement, se fendiller. le silicone n'est pas forcément le plus plus agréable, mais c'est finalement ce qui est le plus stable dans la durée. Dans tous les cas, il faudra la changer régulièrement. On dit tous les trois mois maximum, ça peut être beaucoup plus souvent, même s'il y en a plusieurs, et à vérifier régulièrement si ce n'est pas trop fracturé.
- Speaker #0
Ok, et j'y pense maintenant par rapport au biberon. C'est le moyen de chauffer le biberon pour ceux qui le prennent à température chaude. On est d'accord que le mieux, c'est au bain-marie et à éviter le micro-ondes ?
- Speaker #1
Oui, c'est effectivement le mieux au bain-marie. Le micro-ondes aurait tendance à dénaturer un petit peu là. la qualité de l'aliment. On verra tout à l'heure aussi qu'il y a des précautions liées plus aussi aux ondes et à l'exposition du jeune enfant aux ondes. Si on revient sur la tétine, tu m'avais demandé en préparation quel pouvait être le souci, pour qu'on détaille un petit peu. On est dans un milieu chaud, aspirant, avec des sucs salivaires. La tétine de confort reste en bouche parfois de longues heures. Il y a des tractions de l'enfant qui mâchonne, qui fait ses dents un petit peu dessus. Donc, c'est d'autant plus impactant et à surveiller réellement.
- Speaker #0
On va continuer sur l'évolution de l'enfant, avec la diversification alimentaire, etc. Alors, quel type d'emballage alimentaire privilégier ?
- Speaker #1
Pour les emballages... alimentaire, il faudrait essayer d'éviter les plastiques directement au contact de l'aliment, notamment tout ce qui est sous vide, je pense aux viandes sous vide. À chaque fois qu'on le peut, le mieux c'est de bien rincer de toute façon le contenu et de privilégier autant que possible des emballages en verre.
- Speaker #0
Ok, plutôt que les boîtes de conserve ?
- Speaker #1
Oui, absolument.
- Speaker #0
Ensuite, pour tout ce qui est purée et aliment, une fois qu'on a préparé tout ce qu'il faut pour les petits, Comme tu le disais, j'imagine qu'on privilégie le verre de nouveau.
- Speaker #1
Alors effectivement le verre, mais porcelaine, faïence, inox. Avec attention par contre aux plats en terre qui ont tendance à se fendre facilement, à se micro-fissurer et puis à leurs émaillages, dont on ne connaît pas forcément toujours la qualité et l'inocuité. Donc ça c'est à faire attention, notamment tout ce qui est décoré. Je pense qu'on prend un autre exemple, qu'on se déporte un petit peu. Les tagines décorées, tout le monde normalement doit savoir que ce n'est pas fait pour la cuisine. La cuisine, c'est avec des plats à tagines en terre non décorées. Là, c'est un petit peu la même logique. Et puis, dès que c'est micro-fissuré, si on utilise des choses de cet ordre-là, il faut les changer, les éviter. Si on réchauffe dans des plats qui ont un couvercle en plastique, il faudrait mieux enlever le couvercle en plastique. Pendant la cuisson, j'ai du couvercle en plastique parce que pour des raisons de transport, nombre de plats de transport en verre ont un couvercle clippable en plastique. Donc ça peut être avec ça que l'enfant arrive chez l'assistante maternelle si le parent amène le repas. Et puis évitez particulièrement le film alimentaire en plastique. On est sur un plastique extrêmement souple et plus un plastique est souple, plus il diffuse.
- Speaker #0
Ok. Pour la cuisson, quels ustensiles, à ce moment-là, on va privilégier et pourquoi ?
- Speaker #1
Alors, nombre d'outils, d'ustensiles peuvent contenir des polluants, les poêles, les casseroles, des moules, si elles étaient en aluminium, des bouilloires en plastique, des passoires, des couverts en plastique, des moules en silicone à la marge, parce que s'ils sont avec des températures de cuisson Prévu pour des températures de cuisson très très hautes, c'est pas le plus catastrophique, surtout si c'est ponctuel. Donc là aussi, il faudra privilégier des ustensiles plutôt en inox, en fonte par exemple, en verre pour la cuisson au four par exemple.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu penses du bois ? Parce que des fois, on a des grandes cuillères en bois, etc.
- Speaker #1
Alors, en bois, en fait, on sait aujourd'hui que c'est beaucoup moins problématique que des ustensiles en plastique. Lorsque le plastique est arrivé profondément sur le marché, ça paraissait une révolution. C'est beaucoup plus compliqué à entretenir. Même sur les questions bactériennes, en réalité, le bois a de bien meilleurs résultats. Toutes les études montrent qu'en fait, en séchant, les bactéries s'étouffent dans le bois. et que même le nettoyage en surface est bien meilleur que sur les ustensiles en plastique. Donc même pour les plaques de découpe, privilégiez le bois. Pour des cuillères, surtout qu'elles ne soient pas peintes non plus, bien évidemment. Pas de déco, de couleur, du bois brut.
- Speaker #0
Donc on a parlé des contenants, des ustensiles. Maintenant, je vais te parler du type de cuisson. Est-ce que ça a un impact ?
- Speaker #1
Alors le type de cuisson peut avoir un impact bien sûr, puisque la cuisson change l'aspect, la couleur, l'odeur, le goût, la texture des aliments, mais aussi parfois la teneur en nutriments essentiels. C'est pourquoi il faut éviter les températures élevées, type friture, barbecue. Ces températures en fait, et les cuissons prolongées avec des températures importantes, peuvent libérer des substances toxiques. La meilleure cuisson, c'est une cuisson qui est plutôt lente et juste. d'ailleurs c'est pas Forcément nécessaire de cuire trop fort. L'enfant aussi, avec la mastication, va apprécier le goût de l'aliment.
- Speaker #0
Entendu. Maintenant, on va passer à la seconde partie où on va répondre à la question d'une assistante maternelle. Bonjour Amandine et Julien. Les revêtements en téflon sont-ils toujours dangereux pour la santé et l'environnement ? Merci.
- Speaker #1
Alors, je me lance tout de suite. Tu sais que je suis un peu impatient sur la thématique. Oui, non seulement les revêtements en téflon de toutes les poêles, et ça pourrait être des casseroles parfois anti-adhérentes, sont impactants lorsqu'ils sont coupés, fracturés, râpés, grattés, et ça, on le dit régulièrement, même si nombre de personnes ne savent toujours pas qu'on ne nettoie pas avec le grattoir de l'éponge. mais On sait en plus aujourd'hui que c'est impactant, même dès le départ, dès l'achat. Il y a toujours un peu de téflon qui diffuse. On ne sait pas encore exactement quel est l'impact sanitaire complet, mais on est effectivement sur des substances qui sont cancérigènes et perturbateurs endocriniens. Donc ça serait à éviter profondément. Lorsque l'on veut passer à la poêle en inox, ce qu'il faudra savoir, c'est qu'il faut baisser le feu. vraiment au plus bas puisque l'inox conduit énormément, beaucoup plus que la poêle avec revêtement anti-adhérent et qu'il faudrait mettre un tout petit peu plus de matière grasse, une mille supportant des températures de cuisson importantes. Mais une fois qu'on a compris, ça fonctionne très très bien. Et puis celle-ci, on peut la gratter, la poêle en inox.
- Speaker #0
C'est intéressant ce que tu dis, parce que l'idée reçue qu'on aurait pu avoir, c'est que l'inox, il accroche plus au niveau des aliments et qu'elle est pénible à nettoyer. Donc ça nous conforte, il faut juste apprendre à bien l'utiliser.
- Speaker #1
Ça pourrait accrocher plus si on s'en sert de la même façon. Si on a appris à s'en servir, ça n'accroche pas particulièrement, même s'il y a besoin, en général, de la frotter un petit peu après utilisation, cette poêle. Mais là, on peut le faire.
- Speaker #0
Super ! Alors maintenant on va attaquer la troisième partie où je vous partage une recette de gâteau à la courgette. Alors j'ai dit gâteau à la courgette, en vrai c'est un des ingrédients mais le gâteau ne garde pas ce goût de courgette qui passe un petit peu inaperçu. Donc pour les ingrédients il nous faudra 200 g de courgette, ce qui représente une courgette en général, 100 g de farine, une cuillère à café de levure chimique, 2 oeufs, 100 g de compote de pommes et ensuite vous pouvez l'agrémenter de 50 g de pépites de chocolat ou de myrtille. À vous de choisir ce qui vous plaît le plus ou ce qui plaît le plus aux petits.
- Speaker #1
Ça fait déjà envie.
- Speaker #0
Ah, alors attendez d'écouter la recette. Alors déjà, il faut peler la courgette, puis la râper. Franchement, ça sera plutôt facilement, c'est beaucoup plus facile que pour une carotte par exemple. Dans un saladier, il faudra battre les œufs, ajouter la farine, la levure, la compote. On mélange jusqu'à obtenir une texture lisse et homogène. On rajoute ensuite la courgette et les pépites de chocolat ou les myrtilles ou ce que vous voulez. On mélange et on enfourne ensuite dans le moule de votre choix. Alors soit en format individuel, dans ce cas-là, il faudra le cuire moins longtemps, c'est une quinzaine de minutes. Et si c'est un plus grand contenant, à ce moment-là, c'est 25-30 minutes. Adaptez-le en fonction de votre four. Et ensuite, c'est prêt. Juste quelques recommandations, puisque nous l'avons partagé une diététicienne. Alors déjà, ça ne remplace pas un légume ou un fruit, même s'il y en a à l'intérieur. On peut ajouter avec ceci une portion de fruits ou un produit laitier. et c'est bien à partir d'eux. un an. Et c'est considéré, pardon, je rajoute, comme une pâtisserie. Donc, c'est pas à proposer aux enfants de manière journalière.
- Speaker #1
Et oui, effectivement, les pâtisseries, c'est combien de fois par semaine ?
- Speaker #0
En général, elles parlaient de une fois par semaine.
- Speaker #1
Et ça, c'est effectivement parfois un peu loin des pratiques de la population.
- Speaker #0
Oui, complètement. Et c'était loin de mes pratiques. Et c'est vrai que ça fait réfléchir de se le rappeler. Merci à vous d'avoir écouté ce podcast. Si vous vous a plu, je vous invite à le partager et à nous partager également vos questions. On y répondra dans les prochains épisodes.
- Speaker #1
Merci à toutes et à tous et à bientôt.