#46 - Transformer le système de santé grâce aux dispositifs médicaux : la vision de BD France cover
#46 - Transformer le système de santé grâce aux dispositifs médicaux : la vision de BD France cover
Pharma Minds

#46 - Transformer le système de santé grâce aux dispositifs médicaux : la vision de BD France

#46 - Transformer le système de santé grâce aux dispositifs médicaux : la vision de BD France

1h02 |24/11/2025
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#46 - Transformer le système de santé grâce aux dispositifs médicaux : la vision de BD France

#46 - Transformer le système de santé grâce aux dispositifs médicaux : la vision de BD France

1h02 |24/11/2025
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Description

On n'en parle jamais, et pourtant, sans eux, le système de santé s’arrête.

Et dans cet épisode avec Baptiste Chaboud, Président de BD France, j’avais envie de mettre un coup de projecteur sur un secteur qui façonne la qualité, la sécurité et l’efficacité du soin… très liés aux médicaments et souvent dans l’ombre : Les dispositifs médicaux.


Parce que derrière chaque tube de sang, chaque cathéter posé en réa, chaque dispositif de sécurité au bloc, il y a des technologies extrêmement fiables, des années de recherche, et des équipes d’ingénieurs, de soignants et d’industriels qui travaillent pour un seul objectif : améliorer la prise en charge des patients.


BD en est l’un des acteurs majeurs. Et ce que Baptiste raconte dans cet échange, c’est à quel point les DM sont une colonne vertébrale silencieuse du système de santé — présente à chaque étape du parcours patient.


Dans cet épisode, on parle de :

◾️ L’histoire étonnante de BD en France, où l’innovation médicale mondiale a commencé… avec des rayons de roue de vélo

◾️ Les innovations qui transforment le diagnostic et les pratiques, notamment dans la pré-analyse, les solutions connectées ou encore l’amélioration du point of care

◾️ La manière dont un simple tube mal étiqueté peut impacter un diagnostic, et comment les dispositifs médicaux permettent aujourd’hui de réduire drastiquement les erreurs

◾️ L’évolution des attentes du système de santé et la nécessité d’avoir des dispositifs fiables, traçables, adaptés aux contraintes des soignants

◾️ La vision 2030 où la connectivité et le prédictif deviendront indispensables pour fluidifier les parcours de soins et anticiper les complications.


Cet épisode remet les DM au centre du jeu. Pas comme de simples outils, mais comme des leviers de transformation du système de santé.


Bonne écoute !


Merci à notre partenaire BD France pour son soutien dans cet épisode, qui nous permet d’ouvrir le dialogue autour de l’innovation et des enjeux de santé. La ligne éditoriale et la sélection des invités restent entre nos mains.


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Pour retrouver Baptiste Chaboud

LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/baptiste-chaboud-938b3313/?originalSubdomain=fr


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Ressources mentionnées :


📌 BD France https://www.bd.com/fr-fr
📌 Le PLFSS : Programme de Loi de Financement de la Sécurité Sociale.


📌 Episode #39 avec Walid Ben Brahim, DG UniHA

📌 Episode #36 avec Karine Pinon, CEO LXO


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un médicament sans DM et un DM sans médicament, ça ne fait pas sens. Combien de médicaments tu administres avec des DM ? Est-ce que tu peux administrer une chimiothérapie sans DM ? Est-ce que tu peux administrer un vaccin sans DM ? Le DM, il a un impact sur le système de santé, ce n'est pas qu'un coup. On est présent tout au long du parcours patient, on est assez unique pour ça. Ce n'est pas un objectif, par contre c'est une responsabilité. On a cette responsabilité de comprendre ce qui se passe et répondre à quelques enjeux, notamment la soutenabilité de notre système de santé. Tu passes d'un schéma réactif...

  • Speaker #1

    Un schéma de prédiction qui permet justement à l'anesthésiste de dire attention, dans 10 minutes, il risque d'avoir un problème d'oxygénation au niveau du poumon. Et ça en fait, ça permet quoi ? Ça permet de mieux prendre en charge le patient, derrière ça réduit les temps de séjour, ça réduit les complications post-op, mais ça aussi, ça sécurise énormément le soignant. Cet épisode a été enregistré avec le soutien de BD France. Bonjour à tous, bienvenue pour ce nouvel épisode de PharmaMinds. Aujourd'hui, j'ai l'honneur d'être avec Baptiste Ausha, le président de BD France. Bonjour Baptiste.

  • Speaker #0

    Salut Nathalie, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Je crois que BD dans le monde de la pharma, tout le monde connaît, sans connaître. C'est une entreprise qui fait des seringues, communément, tout le monde les connaît en officine. Mais ça va de l'officine au bloc opératoire, ça passe par les robots aussi. Je suis ravie de t'avoir ici pour une raison. C'est qu'en fait déjà tu incarnes un leadership qui est hyper engagé, hyper authentique. Mais aussi tu as un profil hyper particulier qui est à la fois entre le médicament et le dispositif médical. Tu es très attaché à casser les silos entre ces mondes. Et puis, tu es aussi là pour... replacer le patient au centre de la décision. Donc je crois que cet épisode va être passionnant. Restons déjà sur BD, c'est une entreprise qui est américaine.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, tu me racontais que le cœur en fait de l'innovation vient de France, vient de Grenoble.

  • Speaker #0

    C'est une boîte américaine, alors déjà pas tout le monde la connaît. C'est vrai qu'on connaît les seringues, les plastipacks, c'est connu dans la notoriété, mais on aime bien nous dire qu'on est sûrement la plus française des boîtes américaines. Parce qu'on est basé à Grenoble et on a un historique depuis maintenant 1958, ancré à Grenoble avec une usine de fabrication de seringues. Et pour la petite anecdote, à la base, ça vient d'un rachat d'une société qui faisait des rayons de roues de vélo. On a pris cette technologie en fait pour créer les seringues hypodermiques. Et puis depuis, pour te donner quelques chiffres,

  • Speaker #1

    c'est 550 millions de seringues fabriquées par an. Donc ça fait à peu près 2 millions de seringues fabriquées par jour. Mais comme tu l'as dit, BD, ce n'est pas que des seringues. Ok. Et tu veux nous faire, tant que tu es dans les chiffres, nous expliquer ce que c'est BD en France ? BD en France, c'est déjà un peu près 2600 collaborateurs.

  • Speaker #0

    Donc forcément, l'usine prend une grosse place dans le nombre de collaborateurs puisqu'on a à peu près plus de 1800 personnes dédiées à la fabrication journalière des seringues. Mais à côté de ça, il y a aussi toute l'entité BD France qui commercialise et fait la promotion des produits BD. Sur le territoire français. Et donc, tu le disais tout à l'heure, on est connu pour les seringues, mais on est sûrement moins connu et on a un peu de temps pour en discuter. Mais on est du diagnostic jusqu'au traitement. C'est-à-dire que d'un prélèvement, d'un tube de sang jusqu'à un traitement qui peut être un stent, qui peut être plein d'autres choses.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et donc, voilà, on aime le dire, on est présent tout au long du parcours patient. Je pense qu'on est une des rares sociétés, on est assez unique pour ça. On est présent dans l'ensemble des unités de soins. Il n'y a aucune vanité à ça, ce n'est pas un objectif. Par contre, c'est une responsabilité. Parce que comme on est présente partout, on voit différentes cibles et on arrive à voir notre système de santé dans sa globalité. Donc, on a cette responsabilité de comprendre ce qui se passe et répondre à quelques enjeux. Parce qu'il y a deux, trois enjeux en ce moment, notamment la soutenabilité de notre système de santé, qui est quelque chose de très,

  • Speaker #1

    je pense. Donc, c'est un modèle, un positionnement hyper complexe. à gérer, je pense. C'est une responsabilité complexe, le positionnement. Je le verrais plutôt comme une chance. Oui,

  • Speaker #0

    au final.

  • Speaker #1

    Comme on est présente partout, on voit des problèmes. C'est unique, en tout cas. C'est assez unique, je pense. Et ce n'est pas en restant assez humble pour BD.

  • Speaker #0

    On est assez unique et ça nous permet de voir le parcours dans sa globalité. Donc, de vraiment prendre conscience comment nous, BD, acteurs du dispositif, on peut avoir un enjeu et un rôle fort de transformer le système de santé.

  • Speaker #1

    Vous êtes présent sur... toute la chaîne du soin, est-ce que vous avez un exemple ? Pas pathologie ou secteur ? Ou en fait, un patient peut être en contact avec BD tout au long de son parcours ? Il n'y a pas forcément un seul secteur ou une seule thérapeutique, mais je pense qu'il y a un exemple qui peut parler à tout le monde, c'est le cancer du sein. Le cancer du sein, c'est un bon exemple pour BD, parce que tu vas partir du diagnostic, et souvent, on sait qu'on parle de biopsie.

  • Speaker #0

    Donc nous, on a par exemple les pistolets pour faire les biopsies. Donc tu pars du diagnostic, de cette biopsie, jusqu'à malheureusement le traitement. Donc la partie chimiothérapie, on a discuté la mise en place de cathéters centraux pour pouvoir justement administrer cette chimiothérapie. Donc tu vas avoir le lieu de diagnostic, l'administration de la chimiothérapie. Et après, on va travailler aussi sur tout ce qui est reconstruction mammaire. En fait, on travaille, et là il faut un peu suivre, on fait fermenter Echirichia coli, cette fameuse bactérie, pendant 12 mois. Et ça crée en fait un polymère. qu'on appelle le P4HB, qui permet de faire de la reconstruction où le tissu naturel va se reformer dessus. Et ce polymère est totalement résorbable à 12-18 mois. Donc, en fait, justement, je pense que c'est un bon exemple, le cancer du sein, parce que diagnostic, donc biopsie, administration du médicament, de la chimiothérapie, et ensuite reconstruction avec cette fameuse reconstruction mammaire du

  • Speaker #1

    P4HB. Les médecins le savent déjà ? Tous les professionnels le savent ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça change,

  • Speaker #1

    en fait, concrètement ?

  • Speaker #0

    Les médecins le savent, mais peut-être ce qu'on ne fait pas. Et du coup, merci pour la remarque. On ne communique peut-être pas dans la globalité. C'est-à-dire qu'on va communiquer sur Octobre Rose, forcément, sur la partie biopsie. On ne va pas trop communiquer pour la partie chimie. C'est pas vous, ouais. Mais on va communiquer aussi fortement sur la partie reconstruction. Et par contre, cette prise en charge dans sa globalité, c'est-à-dire que dans ce cas-là, la patiente, elle va avoir affaire à BD sans le savoir. plusieurs étapes de sa prise en charge.

  • Speaker #1

    Et pour l'instant, vous ne voyez pas, vous n'avez pas les retours de la patiente au long de ce parcours ? Alors, si, on va avoir des retours, du coup, sur la partie biopsie, la qualité de la biopsie et aussi la prise en charge, l'aspect douleur, etc. Sur la partie chimio, on va avoir justement cette qualité de prise en charge et de qualité de la mise du dispositif en centrale et sur la reconstruction,

  • Speaker #0

    là, pour le coup. le coup, tu es à la fin du processus. Donc forcément, tu as plus de retours sur cette qualité de la reconstruction qui, je te le dis, est naturelle. Puisque ça part de ce polymère qui permet derrière à ce que ça se reconstruise naturellement autour de ce polymère qui devient ensuite, lui, réservable. Ce qui est quand même assez innovant.

  • Speaker #1

    Et c'est quelque chose, je ne sais pas, à terme, c'est des choses où vous pouvez imaginer avoir en fait des...

  • Speaker #0

    D'autres utilisations.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas ça. Est-ce que vous imaginez avoir un retour, une valeur d'un parcours BD ? Aujourd'hui, on est peu sur ce parcours patient. Oui, bien sûr. Mais c'est à terme. Est-ce que c'est des choses que vous pouvez vous dire ? Mais tu sais, ça peut faire sens sur d'autres cancers. Cancer du foie. Parce qu'en fait, quand on se replonge, on est présent du diagnostic jusqu'au traitement. Donc forcément du diagnostic jusqu'à la vie. Tu as tout le passage du parcours patient. Et on est, je ne vais pas te dire présent à toutes les étapes, mais on est présent quand même à de nombreuses étapes sur de nombreuses pathologies. La partie cancer du sein permet de plus l'imager.

  • Speaker #0

    C'est vraiment important pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, super. Donc c'est effectivement un angle qui est différent, qui est unique. ça va être canon de rentrer parce qu'un acteur qui voit tout ça est capable d'apporter. Maintenant, je me pose une question. C'est toi. Tu viens d'arriver à la tête de BD France il y a quelques mois. C'est le 1er avril. C'est tout récent. Qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de ces leaders pour dire qu'on a besoin d'une nouvelle génération ? d'une nouvelle vision à la tête de BD ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas dans leur tête, donc je peux te donner moi mon ressenti, parce que je ne suis pas dans leur tête. Je pense déjà, ce n'est pas qu'une question d'âge, je pense que c'est plutôt une question d'évolution du marché et de besoin. Je pense qu'aujourd'hui, on a besoin de leaders beaucoup plus authentiques, qui n'ont pas toutes les clés, qui n'ont pas toutes les réponses, mais qui ont cette proximité à la fois avec les soignants, et à la fois avec les équipes. Parce qu'aujourd'hui, en fait, on crée nos solutions, on crée nos réponses en utilisant le panel d'expertise qu'on a au sein de la boîte et aussi en étant proche de nos clients. Parce que l'enjeu, en fait, pour moi... C'est de vraiment comprendre leurs besoins. Donc tu sais, c'est la fameuse, on t'explique toujours ça, et qui est parfois difficile, c'est la fameuse écoute. Et moi, j'aime bien dire, il y a écouter et entendre, deux choses quand même diamétralement opposées, parce qu'entendre, tu comprends en fait ce que te raconte la personne en face. Et pour moi, c'est ça l'enjeu aussi de mon arrivée, c'est d'être beaucoup plus proche des clients, d'entendre ce qu'ils disent, d'entendre leurs besoins, et de nous bédir, répondre avec des solutions concrètes. à leurs besoins. Avec un objectif, tu l'as dit en intro, le patient. Aujourd'hui, notre seul objectif, ce qui nous drive au quotidien,

  • Speaker #1

    c'est le patient. On doit mettre des solutions, des produits qui améliorent la qualité de la prise en charge des patients et ça reste quand même l'objectif numéro un de notre système de santé, c'est une meilleure prise en charge des patients. Tu dis en toile de fond, transformer le système de santé, mais du coup, c'est une meilleure efficience pour le patient. Pour que le patient ait accès à mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et après, quand je parle de transformation du système de santé, il y a la soutenabilité de notre système. Pour nous, nos générations et pour les générations qui arrivent, on le voit aujourd'hui, il y a des dettes assez énormes. On parle de 15,4 milliards de dettes. Je pense que tout le monde est aligné sur 40 milliards de dettes à 2030. On a un poids des dépenses de santé dans notre PIB qui est énorme. On va avoir un quart des patients qui vont être sous ALD qui vont représenter trois quarts des dépenses. Il y a un vieillissement de la population. Et on sait tous aussi que... Les patients de plus de 75 ans, c'est trois fois leur dépense de santé et trois fois supérieure à celle de moins de 75. Donc, tout ça doit nous dire qu'on doit être responsable et qu'on doit travailler ensemble pour la transformation du système de santé, mais avec des actions concrètes.

  • Speaker #1

    On va y revenir. J'aimerais rester deux secondes sur ton leadership accessible. Est-ce que tu as des exemples à me donner concrètement ? Est-ce que c'est de la présence ? Auprès de tes clients, comment ça se concrétise ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a plusieurs points. Déjà, l'esprit d'équipe. Arriver à créer une équipe avec des collaborateurs et puis des expertises diverses. Parce que moi, je ne crois pas dans la stratégie des clones. Il faut avoir différentes expertises, différentes expériences. Et je te le redis, à mon sens, ce n'est pas qu'une question d'âge. C'est une façon de savoir travailler ensemble, de savoir s'écouter, de savoir capitaliser sur l'effort de chacun. J'étais il y a peu de temps dans une journée managériale et je leur expliquais le leadership par la carte. Tu sais, aujourd'hui, quand tu vas quelque part avec ta voiture, tu mets Waze et ça te dit où tu dois aller. Ça, pour moi, c'est le management d'il y a longtemps. On disait, Nathalie, il faut aller là, c'est comme ça et tu n'as pas le choix. Moi, aujourd'hui, je le vois plutôt comme une carte routière où tu es à plusieurs, tu regardes la carte, tu prends les inputs de chacun et en équipe, tu avances. Donc, tu n'as pas les réponses à tout. Moi, ça, déjà, c'est un premier point qui est important dans la partie leadership. Je n'ai pas vocation à avoir les réponses à tout. Et j'ai une certaine humilité qui me dit que je n'ai pas les réponses à tout. Mais par contre, en équipe, on trouve les solutions ensemble. Ça, c'est le premier point. Et le deuxième point qui est plus sur cette capacité à aller en proximité avec les clients, en proximité avec les professionnels de santé, à les écouter réellement, entendre leurs besoins. Et ça aussi, c'est important. C'est-à-dire qu'on est tous dans les grosses entreprises, en réunion avec énormément de... de revues financières, de one-on-one, etc. Moi, mon enjeu aussi, c'est de libérer du temps pour aller sur le terrain. Parce qu'il faut être proche des équipes, il faut être proche des patients. Et en gros, pour moi, la stratégie,

  • Speaker #1

    elle ne se décide pas face à un ordinateur dans son bureau, avec un tableau Excel. Elle se fait sur le terrain. Tu as déjà des exemples, un exemple concret ? On fait beaucoup de rencontres, que ce soit avec des C8 hospitaliers, privés, des biologistes, etc. L'idée, c'est vraiment d'être... d'être en soutien des équipes, de comprendre bien ce qui se passe, et ensuite d'adapter les... J'aimerais juste un exemple de quelque chose de concret que ça t'a fait finalement découvrir ou mettre en place suite à une rencontre terrain ou des...

  • Speaker #0

    C'est peut-être plus dans la façon aussi dont on aborde nos solutions. Et c'est très bien, on a des équipes qui sont experts, passionnés, engagés. Quand t'es passionné... Tu as ce côté où tu es toujours focus que sur ton scope. Tu es passionné par quelque chose, tu es très focus dessus. Et parfois, tu as un peu du mal à prendre de la hauteur. Le fait d'être très proche de ces gens qui sont passionnés, experts, mais aussi de prendre un peu de recul avec des personnes qui sont plus en haut, permet aussi d'adapter le discours et d'adapter nos solutions. Parce que la même solution, et on pourra prendre un exemple concret si tu veux, la façon dont tu le vends peut avoir un impact ou pas. Je prends un exemple. au bloc opératoire. On travaille sur des standardisations de protocoles pour, par exemple, gagner du temps. Ce discours-là, il marche avec un chirurgien. Tu vas voir un chirurgien, tu lui standardises son approche, tu mets du process, tu lui fais gagner du temps. Si tu expliques ça à un directeur hospitalier, ça marche moins. Par contre, le directeur hospitalier, si tu lui dis que dans la standardisation, tu vas générer de l'efficience de coût, de l'efficience aussi environnementale, sur moins de déchets, etc., c'est la même solution. Tu l'as vendu différemment à deux cibles. Pour moi, c'est ça, c'est important de rester très proche de l'expert. celui qui utilise le produit, mais aussi toujours ramener à quel impact ça va avoir au niveau de la direction sur l'accompagnement justement du système de santé, parce qu'on n'est plus dans ce qu'on a pu connaître avec des dépenses qu'on peut faire.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que vous êtes capable d'avoir les niveaux de preuve pour ces deux types de personnes ? Moi, je crois énormément. Tu sais, avant, on était beaucoup sur le moyen, la stratégie du moyen. Moi, je crois beaucoup à la stratégie du résultat. Donc, ça veut dire qu'il faut montrer des preuves, il faut démontrer ce qu'on apporte, mais il faut aussi regarder les résultats.

  • Speaker #0

    Ça peut être aussi certaines problématiques où aujourd'hui, on est dans les administrations, en tout cas dans l'environnement dans lequel on est, on est très méfiant par rapport aux études parce que le méchant industriel fait l'étude.

  • Speaker #1

    Ou alors, on veut aller dans cette culture du résultat, de l'impact, mais ça veut dire qu'il faut aussi regarder les études. Ça veut dire quoi ? Avoir confiance ?

  • Speaker #0

    Oui, il faut avoir confiance et oser les faire, c'est ça aussi ?

  • Speaker #1

    Et c'est aussi, quand tu prends des études et que tu regardes des résultats, c'est aussi savoir regarder sur du long terme. Exactement, c'est-à-dire que tu ne vas pas avoir un résultat fini. J'ai eu cette discussion il y a très peu de temps avec un médecin qui parlait de science, justement du temps de l'immédiat avec... La science, c'est never ending en fait.

  • Speaker #0

    Nous, on est un peu dans ce schéma-là, c'est-à-dire que...

  • Speaker #1

    Ok, donc...

  • Speaker #0

    On a des solutions qui ont des impacts importants. Ces solutions-là, elles nécessitent un investissement. Mais tout investissement, tu ne peux pas le regarder sur un an. Un investissement, c'est 10, 15 ans. Et des fois,

  • Speaker #1

    tu as des impacts beaucoup plus rapides, à 3, 4 ans. Mais si tu es dans une logique budgétaire annuelle et que tu ne veux pas regarder au-delà d'un an... Tu rates 90% de la réponse. En fait, on ne peut pas discuter. Je ne peux pas discuter avec toi d'une solution avec un retour sur investissement de 4 ans où tu vas investir sur 10 ans et qu'après, tu vas avoir des vrais résultats si toi, tu m'en... tu ne regardes que le budget sur un an. Je sais d'avance. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire à la fois de la part de l'industriel d'être capable de projeter et de donner une étape, une première étape court terme qui rassure, qui va dans une direction et aussi de la part de la personne en face d'être capable de se projeter et d'accepter un résultat intermédiaire. Exactement. Nous, on doit te donner une solution avec un investissement et un retour sur investissement dans le temps basé sur du résultat, donc des études. Mais la personne en face doit regarder aussi sur du long terme. Et accepter le risque aussi. Accepter ce risque de ne pas tout savoir. De toute façon, il y a toujours un risque. Le risque zéro n'existe pas. Et c'est aussi pour ça que c'est intéressant de vivre si tu prends zéro risque. C'est inintéressant. Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut aussi accepter la qualité des résultats et des études. Ok. Valoriser l'existant. Et surtout, se comparer. On n'est pas tout seul en France. On ne vit pas dans... Il n'y a pas que la France seule dans le monde. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire regarder les autres pays, ce qu'ils font ? Où ils en sont ? La démarche qu'ils utilisent ? Les études qu'ils ont faites, les investissements qu'ils ont pu faire, les réussites et les échecs. On est parfois en avance, parfois en retard, mais on est très centré sur nous-mêmes. On a l'impression qu'on vit dans un monde franco-français. Et c'est toujours intéressant. Qu'est-ce que tu observes, par exemple ?

  • Speaker #0

    On peut l'observer, par exemple, on parle beaucoup de... de diagnostics, d'anticipation, etc., de ce que nous, on appelle le mass screening, où tu viens vraiment dépister. Prévention. Prévention, dépistage, etc. Mais concrètement, dans les faits, on voit sur d'autres pays,

  • Speaker #1

    ils ont des cultures de la prévention qui sont largement bien plus poussées que nous. Tu penses à quel pays ? Les pays nordiques, par exemple. Ils sont vachement en avance sur ça. Par exemple, sur l'HPV, etc. Nous, on a du mal à avancer là-dessus. Parce que pourquoi ? Parce que la prévention, ça a un coût. C'est sûr. Quand tu fais du dépistage massif, c'est un coût. C'est-à-dire qu'ils ont fait l'investissement, du coup, ils sont à la phase résultat. Tout le monde est capable de dire que c'est la bonne voie. Et nous,

  • Speaker #0

    on a du mal à se projeter, à regarder ce qu'ils font. Parce qu'on a du mal à investir, en fait. On a du mal à prendre ce risque. Parce que comme on a une contrainte budgétaire, et on est tous conscients de la contrainte budgétaire, c'est-à-dire que la contrainte budgétaire, si tu raisonnes uniquement de l'annualité, un an, un an, un an, tu ne peux pas te projeter sur une campagne de prévention Parce que la campagne de prévention, l'année 1, elle va te coûter très cher. Mais ton résultat, tes économies, ton impact... il ne sera pas en Inde.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est les modèles qu'ils ont mis en place pour être capables de financer ces investissements.

  • Speaker #0

    Et les études sur lesquelles ils ont cru et ils se sont lancés et ils suivent, etc.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà ce que je voulais dire.

  • Speaker #1

    Bon, super. J'aimerais qu'on revienne sur BD. Toi, tu es là pour... C'est quoi la mission que tu as eue ?

  • Speaker #0

    La mission de président et directeur général, c'est de faire performer l'entreprise, très clairement. Il y a à la fois une partie externe...

  • Speaker #1

    Mais en 2025, c'était...

  • Speaker #0

    2025, c'est relancer la croissance, fédérer les équipes et donner une vision aussi claire. C'est-à-dire qu'on doit se recentrer autour du patient. Et la vision, c'est qu'on doit être perçu comme un acteur qui a cette capacité d'accompagner la transformation du système de santé.

  • Speaker #1

    Ok. Donc ça veut dire ?

  • Speaker #0

    Non, parce qu'en fait, le sujet Medtech, on entend beaucoup parler de Medtech. Medtech, tu peux tout mettre et tout et n'importe quoi. et les dispositifs médicaux étant parlé en intro tu disais moi j'aime bien faire le lien entre le médicament et les DM c'est que toi à la base t'es pharmacien ouais mais c'est pas pour ça non mais ça veut dire que tu connais ces deux mots non mais après j'ai travaillé dans l'industrie pharmaceutique et en fait pour moi ce qui est intéressant c'est que un médicament sans DM et un DM sans médicament ça fait pas sens combien de médicaments t'administres avec des DM est-ce que tu peux administrer une chémiothérapie sans DM, est-ce que tu peux administrer un vaccin sans DM car 70% des patients qui sont traités, ça vient d'un diagnostic au début. Pour faire un diagnostic, il faut des DM, etc. Et en fait, je trouve qu'on ne donne pas son juste rôle au DM. Le DM, il a un impact sur le système de santé. Ce n'est pas qu'un coup. C'est ça qui est important. Et donc,

  • Speaker #1

    dans cette logique aussi de prise de poste, c'est comment on arrive à passer du pur produit à une solution. Mais comme j'en ai montré un. Oui,

  • Speaker #0

    sauf que vous êtes un acteur qui a de la légitimité pour prendre cette responsabilité. Après, on est entre guillemets un acteur crédible,

  • Speaker #1

    si je peux dire comme ça. Parce que déjà, on est leader dans nos marchés. Et puis, on est pionnier. On est une entreprise, on a plus de 120 ans d'existence. Et puis, vous touchez tous les métiers. Et ce qu'on disait, on est présent dans tous les lieux de soins. Ce n'est pas une finalité en soi,

  • Speaker #0

    mais ça donne cette vision et cette responsabilité.

  • Speaker #1

    Tu le ressens ça chez... Enfin, je ne sais pas si on peut... Allez. si je caricature, si je mets le BD d'avant et le BD de demain, tu ressens cette chose de... En fait, il faut aussi transformer des mentalités en interne, de rendre conscients les gens qu'en fait, ils fabriquent des produits, mais en fait, ils ont une responsabilité plus large.

  • Speaker #0

    Je ne pense pas que ce n'est pas la responsabilité, mais moi, mon enjeu aussi, c'est de faire prendre conscience que tous les matins, quand on se lève,

  • Speaker #1

    on le fait pour les patients. Et quand tu discutes avec certaines personnes du terrain, qui vont dans les blocs, etc., C'est magnifique. Ils le savent. Ah ouais, mais ce n'est pas qu'ils le savent, c'est qu'ils le transpirent. Ils ont cette énergie au quotidien parce qu'ils ont un sens à ce qu'ils font. Mais ça, on doit le faire plus largement. Et comment on fait bouger les lignes, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Comment on fait bouger les lignes ? Je pense déjà, c'est communiquer, redonner de la vision dans sa globalité. Ce que je te disais, cette responsabilité de pouvoir transformer le système de santé, c'est une vision qu'on doit donner parce que c'est une vraie vision. Donc, donner de la visibilité, communiquer, faire prendre conscience aussi de ce qu'on fait. Parce que comme on est présent, c'est à la fois un luxe et une richesse d'être présente partout. Mais c'est une vraie difficulté. Parce que moi, je n'ai pas honte de te le dire, dans l'entreprise, et moi le premier avant, je connaissais très bien ma division, mais pas la division de mon copain à côté. Alors que je pouvais être très copain avec cette personne-là.

  • Speaker #1

    Alors imagine.

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, c'est créer aussi cette fierté et de l'impact qu'on a sur toute la chaîne. Et je le redis, en restant humble, il y a plein d'autres entreprises, etc., mais c'est de bien comprendre comment BD, aujourd'hui, on est capable d'impacter le système de santé pour une meilleure prise en charge des patients. Ça, c'est important. Et aussi, peut-être qu'on en reparlera, mais on a un des piliers qui est très fort, ça fait rire souvent les gens, mais c'est le bien-être des soignants. Comment on leur libère du temps, comment on les sécurise dans leur quotidien pour les recentrer sur leur cadre métier. C'est un peu ça, la problématique. Quand tu discutes aujourd'hui avec n'importe quel professionnel de santé, c'est quoi leur problématique ? Ils n'ont pas de temps. Et puis les erreurs,

  • Speaker #1

    la charge mentale de faute, la peur de l'erreur.

  • Speaker #0

    Donc c'est comment on sécurise le patient,

  • Speaker #1

    parce que ça reste notre enjeu prioritaire, en soutenant ceux qui les soignent, les soignants, les professionnels de santé, de tout type, pharmaciens, médecins. Tu as des exemples là-dessus d'utilisation d'un produit ? Oui, on a plein. C'est vos axes d'innovation, c'est ça ? On a plein. Euh... Un bon exemple pour à la fois sécuriser le patient en soutenant le professionnel de santé.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on travaille avec des médecins anesthésistes ou des médecins anesthésistes réanimateurs ou médecins réanimateurs. Aujourd'hui, sur des chirurgies qu'on appelle nous complexes, des chirurgies qui sont longues, plus de trois heures, ça peut être des chirurgies digestives, ça peut être aussi beaucoup maintenant dans les césariennes, etc. On a du monitoring, donc on s'est du contrôle hémodynamique pour faire très simple, pour ne pas rentrer dans la technique. Comment tu t'assures qu'il y a le bon débit sanguin, mais aussi qu'il y a le bon débit d'oxygène ? Comment tu t'assures que tes organes soient en bon état pendant une chirurgie qui est longue et qui impacte forcément ton corps ? On a ces contrôles-là, ce qu'on appelle contrôle hémodynamique, et on met de l'intelligence artificielle dedans, qui permet d'être prédictif. C'est-à-dire que tu passes d'un schéma réactif à un schéma de prédiction qui permet justement à l'anesthésiste de dire attention, dans 10 minutes... Tu risques d'avoir un problème d'oxygénation au niveau du poumon. Et ça, en fait, ça permet quoi ? Ça permet de mieux prendre en charge le patient. On sait que derrière, ça réduit les temps de séjour, ça réduit les complications post-op. Mais ça aussi, ça sécurise énormément le soignant. Et en fait, c'est toujours comme ça. On a toujours ce pilier sécurité du patient, bien-être des soignants. Je peux te donner un autre exemple. L'automatisation et la sécurisation du circuit du médicament à l'hôpital. Les pharmaciens... Du coup, c'est mon côté pharmacien qui ressort. Mais les pharmaciens, ils passaient plus de 50% de leur temps à faire des tâches qui, pour eux, n'ont pas de valeur ajoutée. Moi, le pharmacien à l'hôpital, c'est ce que j'ai appris à l'école, c'est la pharmacie clinique. Tu regardes les ordonnances, tu évites les interactions, tous les risques iatrogéniques, etc. Sauf qu'ils ont un autre métier à côté de ça. Ils doivent gérer la pharmacie, gérer le stock, gérer les périmés et surtout gérer le stock dans les unités de soins. Nous, aujourd'hui, on arrive avec des robots. donc on automatise Et on fait le relais entre le robot et des armoires sécurisées dans les unités de son. Donc, on sécurise toute la chaîne du médicament. Du coup, tu réduis quoi ? Tu réduis les stocks. Tu améliores la disponibilité des produits parce que tu as les bons stocks au bon endroit. Tu sais où sont les produits. En cardio, tu as le bon stock. Il est différent d'un autre service. Tu réduis énormément les périmés. Tu réduis les erreurs. Et tu libères du temps. Pas que pour le pharmacien. Tu libères du temps aussi dans le service, pour les infirmières, pour tout le monde. Et en fait, ils ne sont pas là pour... pour gérer du stock, etc. Donc, tu as un impact sur le patient, réduction des erreurs, et tu as un impact sur les professionnels de santé. Et en plus, pour le coup, pour les directeurs hospitaliers, tu as un impact sur l'économie, puisque tu réduis les erreurs, tu réduis le gaspillage, et tu réduis et tu libères du temps.

  • Speaker #1

    C'est le genre d'outil aussi qui est... J'imagine que vous avez certainement des choses prédictives aussi sur les ruptures de stock. Exactement, il y a aussi l'intelligence artificielle. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est des solutions qui permettent, tu vois, clairement, de transformer le système de santé et de libérer le temps et de répondre aux besoins. Les problématiques, c'est quoi ? Les problématiques financières, les problématiques d'autant, c'est de l'efficience. C'est de l'efficience.

  • Speaker #0

    Je fais un petit parallèle pour ma directrice des affaires publiques qui aime bien ça, qui explique ce que c'est l'efficience.

  • Speaker #1

    Ah bah vas-y.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, nous, l'efficience, souvent, on pense que c'est l'efficacité. L'efficacité, c'est atteindre ton objectif. L'efficience, c'est atteindre ton objectif, mais en utilisant la ressource de la bonne façon. Tu ne la surutilises pas, tu ne la sous-utilises pas. Donc là, c'est un bon exemple. Et là, il y a des études, là, il y a des résultats. Il faut juste les regarder et regarder ce qui se fait dans d'autres pays où ils ont des niveaux de sécurisation et de digitalisation du circuit du médicament qui est bien plus poussé que ce qu'on peut faire.

  • Speaker #1

    Tu penses à qui ?

  • Speaker #0

    À d'autres pays. Non, mais la Suisse, l'Italie, il y a d'autres pays qui sont bien en avance.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ça répond vraiment aux enjeux actuels. Vous vous alignez sur les problématiques du système de santé actuel, mais qui sont en fait les problématiques des soignants. C'est juste que votre métier dépasse largement, je pense depuis longtemps, le fait de vendre un produit.

  • Speaker #0

    En fait, on ne réinvente rien à ces produits-là. Bien sûr, comme tout le monde, on a des nouveaux produits.

  • Speaker #1

    Vous vous alignez à des besoins qui sont ceux-ci.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est juste qu'on n'est pas un poste de dépense de santé. On a les solutions qui permettent de répondre à des besoins. Et c'est pour ça que je te disais que ça me tenait à cœur. Parce que concrètement, aujourd'hui, on est capable de répondre aux besoins. Nous, on a quatre blocs. Donc, c'est la sécurité des patients, comme je t'ai dit, le bien-être des soignants libérés de la tâche. Après, il y a l'efficience, on vient d'en parler. Et puis après, il y a l'impact environnemental aussi, qui n'est pas négligeable parce qu'aujourd'hui, tu peux faire de la clinique en étant respectueux de l'environnement et en travaillant ça. C'est important.

  • Speaker #1

    On va en parler. J'aimerais rester un tout petit peu tant qu'on y est sur gérer cette entreprise, gérer BD, gérer...

  • Speaker #0

    Gérer une transition, c'est vrai que ne serait-ce qu'assurer de la cohésion, en fait, dans des équipes qui, je ne connais pas votre quotidien, savoir s'il y a beaucoup de réorganisation, de restructuration, mais dans le domaine de la santé, il y en a beaucoup. Donc, ça donne aussi un peu le tournis de savoir comment, quand on est une équipe dans ces entreprises,

  • Speaker #1

    comment se...

  • Speaker #0

    Tu parlais de la vision, c'est peut-être ça qui fédère. Après,

  • Speaker #1

    déjà, le premier point, c'est... Moi, je faisais partie de l'équipe du comité de direction avant. Moi, je suis dans une continuité aussi. Ce que je veux dire, c'est que BD, ça a commencé il y a très longtemps. Il y a eu un président qui s'appelait Christian Sieux. Après, on a eu un Nicolas Chandelier qui avait déjà une vision qui nous amenait quelque part. Moi, je suis dans cette continuité, c'est-à-dire que ce n'est pas une disruption totale. Déjà, c'est assez rassurant pour les équipes. Après, tu parles de réorganisation, de changement de mouvement. clairement, on est dans comme tu dis, on est dans un environnement qui est en... qui est en mouvement permanent. Donc, si tu n'évolues pas avec ton environnement, tu scléroses, c'est voué à l'échec. Et moi, j'en ai parlé il y a très peu de temps à l'équipe, je prends une phrase que j'aime bien d'un sociologue qui dit quand tu affrontes les enjeux, les évolutions de demain avec les organisations d'hier, tu récoltes les challenges d'aujourd'hui. Et c'est pour ça qu'il faut qu'on se mette en mouvement. Il faut qu'on se mette en mouvement par rapport à... Notre environnement, par rapport aux besoins de nos clients, par rapport aux besoins de nos patients, et aussi par rapport à nos portefeuilles. Les portefeuilles produits, on va avoir des innovations. Il faut savoir... C'est de l'allocation de ressources, j'ai envie de te dire.

  • Speaker #0

    Et du coup, ça rejoint ce que tu dis, d'avoir le besoin aussi, pas pour simplifier la tâche, mais d'avoir une vision long terme. Il faut être capable de... Il faut avoir une vision long terme.

  • Speaker #1

    Mais aussi sur les politiques publiques, sur les...

  • Speaker #0

    Ce que je veux dire, c'est qu'il faut avoir cette vision long terme, il faut avoir cette stratégie, que ce soit... interne, externe, stratégie de portefeuille, stratégie externe sur les marchés porteurs, etc. On en parlera peut-être, mais on voit qu'il y a un virage ambulatoire. Ce n'est pas nouveau le virage ambulatoire, mais ce que je veux dire, c'est que ça s'accélère énormément.

  • Speaker #1

    Il suffit que tu prennes les chiffres de l'HAD, ils explosent. Il y a le vieillissement de la population. Donc, on sait aussi qu'il va y avoir beaucoup de sorties hospitalières. Ça, ça doit s'anticiper. À côté de ça, il faut aussi de la visibilité sur notre système.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, que vous soyez...

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile en tant qu'industriel d'avoir de la visibilité. On parle de PLFSS, on revient toujours au même sujet. Le PLFSS, c'est un exercice budgétaire annuel. Ça ne permet pas de te projeter. Nous, on travaille, ça dépend des sociétés, mais on a des plans à cinq ans.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui... On ne transforme pas en un an le système de toute façon. Non, et puis il faut avoir une boule de cristal pour savoir ce qui va se passer dans cinq ans. Et c'est un peu dommage. On entend beaucoup parler de plus réannualité. Alors qu'on connaît les problèmes qui vont être dans cinq ans. Exactement. Et on connaît aussi les dépenses, on connaît la démographie, on connaît la chronicité des pathologies, on connaît les prévalences.

  • Speaker #1

    Alors pas parfaitement, mais quand tu regardes n'importe quelle pathologie, tu peux voir les augmentations de prévalence jusqu'à 2030, 2040, et c'est souvent assez juste quand même, tous ces systèmes. En tout cas,

  • Speaker #0

    c'est tellement massif la continence. On pourrait faire le plan de ce qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Et nous, en tant qu'industriels, on a besoin aussi de cette visibilité-là pour se...

  • Speaker #0

    Je comprends. Est-ce que tu es déjà là ? Ça va faire pas tout à fait un an. Est-ce que tu es déjà capable de dire bon voilà, là-dessus, on est capable de défier des pronostics. Là-dessus, on est capable de tenir nos promesses. Là-dessus,

  • Speaker #1

    on est capable de... Oui, après, c'est nos plans budgétaires. C'est nos prévisions de vente. C'est important.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui t'ont surprise ? Ou les équipes t'ont surprise, déjà ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Il y a toujours des surprises. Autrement, ce ne serait pas drôle. Si tu prévois tout à 100%, ce n'est pas bien. mais non l'enjeu c'est En fait, il faut être fiable dans nos prévisions. Et ça, c'est important déjà juste pour délivrer les produits. Plus tu es fiable, plus tu délivres le produit. Aujourd'hui, ce qu'il faut voir, c'est que souvent, on revoit ça comme des exercices uniquement financiers. Derrière l'exercice financier, tu as des exercices logistiques où tu dis à la supply chain et aux usines, voilà ce qu'il va me falloir comme quantité pour livrer. Aujourd'hui, là-dessus, on n'est pas trop mauvais. Donc ça, c'est plutôt bien. Ça nous permet d'avoir cette bonne visibilité. Je pense que ce qui est plus difficile, c'est, si tu me dis, les clauses de sauvegarde, les remboursements, les listes en Suisse, etc. Aujourd'hui, je pense que personne n'est capable de savoir ce qui va se passer. Ça, c'est difficile. Ou même, on parlait tout à l'heure d'investissement. Difficile de discuter de l'engagement sur des investissements qui sont un peu lourds, sur des automatisations, des choses comme ça. Parce que c'est des vrais investissements, c'est des vrais montants. Ça a des coûts difficiles de savoir si on va vouloir continuer à dépenser pour ce type d'investissement. Pour moi, la réponse est qu'il faut, parce qu'on a des études et on voit que derrière, ça génère énormément d'économies. Mais aujourd'hui, on est trop dans cet exercice budgétaire. difficile pour se projeter et pour avancer sur des sujets à mon avis. Tu sais, on parle de refonte du système de santé, de transformation. Des coupes budgétaires, ce n'est pas des transformations. Tu vois ce que je veux dire ? Baisser les prix, ce n'est pas des transformations. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas baisser les prix,

  • Speaker #0

    mais tu ne peux pas faire que des baisses de prix. Ce n'est pas possible. Il y a un moment où ça ne tient pas. Je ne sais pas si tu as suivi les derniers échanges sur le PLFSS. On parle d'un non-dame à un 6. Ça veut dire que l'innovation se finance différemment. Avec un fils, tu ne finances même pas le quotidien.

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ? Aujourd'hui, tu prends les derniers chiffres de la CNAM. À fin juillet, on était sur du plus 3 à plus 3,3 de dépenses. Donc, il faut... Après, c'est chacun son rôle. Nous, les industriels, on n'est pas là pour... On ne fait pas de la politique. Donc, on est là pour accompagner le système de santé. Ce que je dis juste, c'est qu'on a des solutions. On a des études. Et que si on est que dans un exercice d'un an, un an, un an, tu ne peux pas investir.

  • Speaker #0

    C'est juste ce que je dis. Tu me parlais de... C'est un autre sujet aussi sur lequel vous avez des... Tu me parlais du vieillissement, par exemple. Est-ce que tu veux nous détailler le vieillissement ? Un acteur comme BD, quel regard il peut avoir là-dessus ? Tu parlais de retour à domicile ?

  • Speaker #1

    Je pense que... De toute façon, le vieillissement de la population, on en est tous conscients. Et quand tu as 9% de tes dépenses, c'est 9% de ton PIB qui représente les dépenses de santé. Plus ta population va vieillir, plus elle va être malade, plus ça va te coûter cher. Donc, tu dois prendre en charge ces patients-là à domicile et tu dois aussi désengorger l'hôpital. Donc, nous, comment on accompagne les patients sur le retour à domicile ? Ce n'est pas que le vieillissement. Ça peut être, par exemple, la chimiothérapie. Aujourd'hui, par exemple, quand tu as une chimiothérapie, tu vas avoir ce qu'on appelle une mise en place d'une approche en voie centrale avec des cathétères qui te permettra après de revenir et de faire tes chimios et de retourner à domicile. Nous, on travaille beaucoup ça. Déjà pour accélérer la prise en charge des patients à l'hôpital, pour qu'ils puissent derrière sortir en ville, avec un délai de prise en charge réduit pour ne pas qu'ils attendent, pour pouvoir prendre en rapidité. On travaille par exemple des délégations de tâches avec les anesthésistes. et les infirmières anesthésistes, les IAD, où ils et elles posent des cathéters en centrale pour derrière prendre en charge tout de suite le patient. Et ensuite, quand il arrive en ville, on travaille des outils qui permettent aux personnes qui travaillent en ville de rester en contact avec ceux qu'on posait à l'hôpital. Donc, tu vois, ce lien ville-hôpital. Ça, c'est un premier point qui est hyper important parce qu'en gros, il ne faut pas libérer le patient dans la nature. Il faut qu'il y ait ce lien ville-hôpital qui existe. On en parle beaucoup, le lien ville-hôpital, il est difficile. Donc nous, on est là aussi, comme on est présents à la fois à l'hôpital, à la fois en ville, pour travailler des outils qui aident, par exemple, l'infirmière libérale de pouvoir parler avec peut-être l'anesthésiste ou l'infirmière liade qui a mis en place la voie centrale sur comment évolue mon point de pension, est-ce qu'il y a des douleurs, est-ce qu'il y a des rougeurs, etc. pour éviter des reposes et éviter des surcoûts et toujours dans une meilleure prise en charge des patients. Après, sur la partie plus vieillissement de la population, nous, par exemple, on a un produit fort pour l'incontinence féminine. Il faut savoir que l'incontinence féminine, le coût, c'est la moitié du diabète en France. On ne se rend pas compte. On ne pourrait pas croire. Et par exemple, sur l'incontinence féminine, aujourd'hui, tu n'as que deux « prises en charge » . Tu vas avoir des prises en charge non-inversives, et ça va être des changes, des alèses, des mots courants, des couches. ou alors de l'invasif, donc les sondes de folie ou les sondes à demeure qui sont assez connues, avec beaucoup de risques d'infection, etc. Chez les hommes, tu as déjà des solutions non-invasives qui existent, comme les études pénières, etc. Nous, chez BD, on a un produit pour la femme qui est une solution non-invasive. Pour faire simple, c'est une solution qui épouse la morphologie de la femme, avec des tibulures et une voie d'aspiration. Ça permet à la femme, la nuit, de ne pas avoir à se lever. On sait qu'il y a beaucoup de risques de chute, notamment chez les personnes âgées. Et ça permet pendant 12 heures d'avoir une équité homme-femme avec une solution non-invasive qui permet de vivre plus correctement à domicile. Ça, c'est des choses. On a le portefeuille en tout cas. Et on travaille aussi de plus en plus avec les acteurs de la ville. Ils sont nombreux les acteurs de la ville. Ça peut être les infirmières, les pharmaciens, les prestataires de santé à domicile, les hospitalisations à domicile. Il y a une multitude d'acteurs, les EHPAD aussi, il ne faut pas les oublier, qui sont sur cette prise en charge. Mais aujourd'hui, le marché n'est pas encore mature et il va s'accélérer.

  • Speaker #0

    C'est encore difficile de prévoir dans 10 ans. C'est quoi l'enjeu ? C'est justement d'être capable de faire ce maillage entre les acteurs ? Je pense que l'enjeu, c'est de ne pas avoir de rupture, entre guillemets, de charge. Il faut prendre en charge le patient avec une continuité jusqu'au domicile, pouvoir continuer à les accompagner. Et puis après, il y a un enjeu de proximité et de qualité des soins. Ok,

  • Speaker #1

    d'autonomie. Oui, d'autonomie et de proximité, parce qu'on sait que c'est ça ce qui est le plus compliqué aujourd'hui. Même dans la santé tout court, c'est la proximité. avec un professionnel de santé. Ça, c'est un enjeu qui est, à mon sens, clé, pas que pour le vieillissement de la population. Comment on arrive à garder ce maillage et que tu habites à un point A ou à un point B, tu puisses avoir la même qualité de soins.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas forcément le cas. Tu as été à la fois un peu moins besoin et que tu sois proche de quelqu'un. Exactement. Il y a un autre sujet, je te lance sur des grandes thématiques qui sont un peu des enjeux de santé publique, soit existants, tu me parlais des JLP1, là aussi, aider à agir ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on agit sur la partie, on ne fait pas de promotion de JLP1, c'est vraiment l'industrie pharmaceutique, on connaît Novo ou Elililai qui font ces produits-là.

  • Speaker #0

    Nous, tout à l'heure, je te parlais de l'usine à Penteclé. On fabrique des dispositifs médicaux à destination de l'industrie pharmaceutique.

  • Speaker #1

    Notamment sur ce type de produit, par exemple.

  • Speaker #0

    Notamment sur ce type de produit, c'est-à-dire des stylos injecteurs, etc. On les accompagne dans le développement des devices, mais après, c'est eux qui font la promotion, la commercialisation. Derrière, tu peux avoir un stylo BD, mais tu ne verras pas ce que je veux dire. Si tu as un stylo Lily, c'est écrit Lily, mais c'est nous qui fabriquons derrière.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment... Nous, on appelle ça en bon français du B2B, business to business. C'est un autre sujet. Et après, c'est eux qui remplissent les stylos. Mais c'est un enjeu fort parce qu'aujourd'hui, tu as de plus en plus de produits biologiques. Les produits biologiques, ils s'injectent. Tu as un enjeu aussi d'observance forte sur ces produits. C'est-à-dire que ton patient, il faut qu'il s'injecte en auto-injection. On parle de stylos avec des aiguilles. Donc, on a un enjeu aussi dans le... Dans la création du device, pour travailler sur l'observance, travailler la facilité d'administration pour une meilleure prise en charge. Et moi, sur le GLP1, je parle surtout sur la partie des diabétiques, parce qu'il ne faut pas oublier, la base de GLP1, il est fait pour le diabète et pour réduire, en tout cas pour retarder la mise sous insuline. Et après, tu peux faire GLP1 plus insuline, etc. Après, ça a été détourné plus sur la partie obésité. Mais c'est vrai que dans tous les cas, GLP1 ou pas GLP1, les produits biologiques... Quand tu prends la R&D, je ne suis pas un expert, mais dans l'industrie pharma,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de produits biologiques. La chimie, les molécules chimiques sont un peu... Du coup, vous avez un regard aussi sur ça. On a plus qu'un regard parce qu'on travaille en partenariat avec l'industrie pharmaceutique pour leur développer les devices. Nous, on a un enjeu à la fois de qualité,

  • Speaker #1

    d'inocuité aussi sur les produits qu'on fait. d'efficacité, parce qu'il faut que le produit soit bien injecté, avec la bonne dose, etc. Et puis, il y a aussi toujours, on est en pharma,

  • Speaker #0

    donc un enjeu réglementaire. On doit les accompagner dans l'obtention des AMM, notamment sur la partie device. Et c'est pour ça qu'on a cette usine à Grenoble. Et je pense que ce qui est important aussi, qu'on ne dit pas, c'est cet ancrage fort en France. Au-delà de l'usine, on a le siège monde de cette branche, qui vend justement et qui développe pour l'industrie pharmaceutique. Et on a la R&D monde aussi qui est présente à Grenoble. Donc, on injecte des millions d'euros de R&D par an.

  • Speaker #1

    Des injectables dans le monde entier ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. En fait, c'est à la fois pour vous et pour la prestation pour l'industrie pharmacie ? C'est vraiment que à destination de l'industrie pharmacie. Que l'industrie pharmacie, ok. Donc, on fabrique vraiment seringues, stylos qui seront pré-remplis par l'industriel. Je prends l'exemple des vaccins. L'exemple, tu prenais des GLP1, des insulines, tu peux avoir des anticoagulants, des anticormonoclodoraux. Donc ça veut dire que vous êtes au courant de ces enjeux, de ces problématiques, que vous les voyez par un spectre industriel et territorial.

  • Speaker #1

    Et l'usine fabrique pour le monde entier. Ce n'est pas la seule usine,

  • Speaker #0

    mais elle fabrique pour le monde entier. Donc ça donne cet ancrage fort français qui est important. Puis je pense qu'il faut aussi être fier d'avoir autant de... autant d'employés en France, autant d'investissements, et aussi autant de recherches. Ça représente combien ? Je l'ai dit tout à l'heure, on est sur l'usine, on est à peu près à un peu plus de 2000 personnes.

  • Speaker #1

    La R&D, c'est un peu plus de 30 millions d'euros investis chaque année, que sur cette partie. La R&D monte, autrement, surtout BD, c'est 10% du chiffre. Mais donc voilà, on est un vrai acteur.

  • Speaker #0

    Et en termes de chiffre d'affaires, pour vous, c'est combien ?

  • Speaker #1

    Sur le sol français, c'est un milliard. Un milliard que l'usine et un peu plus d'un milliard, quasiment un milliard cinq sur la globalité.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est le savoir-faire de la région de Grenoble ? Oui, on est très fiers de notre histoire. Comment vous le défendez ? Comment on défend notre savoir-faire ? Je pense que pour bien défendre ton savoir-faire, c'est de continuer l'ino.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on a une R&D qui développe beaucoup de produits à Grenoble au sein de chez BD. et qui est reconnu dans le monde entier. Aujourd'hui, le siègement est à Grenoble, les fonctions stratégiques, les fonctions marketing, les fonctions R&D.

  • Speaker #0

    Ça attire ? Oui,

  • Speaker #1

    ça attire, pas que pour les montagnes et pour le ski. Mais après, il y a tout un écosystème à Grenoble de tech, santé ou pas santé, qui est aussi assez présent. On a souvent une mauvaise image de Grenoble par les médias,

  • Speaker #0

    mais il y a un vrai bassin de tech. à Grenoble. Et donc BD en fait partie forcément. On est un gros acteur, mais on n'est pas les seuls. Et vous arrivez à rester compétitif par rapport à d'autres usines qui sont dans l'endroit où la main-d'oeuvre est plus accessible ? Je pense qu'il y a deux choses à regarder. C'est que tu as le coût de la main-d'oeuvre,

  • Speaker #1

    le coût des taxes, etc. On connaît la France. Après, on reste compétitif parce qu'on fait des technos de pointe. Donc on est sur de la recherche de pointe et des technos de pointe. Donc ce qui se fait à Grenoble, c'est souvent, on va dire, le... au standard qualité de ce qu'on peut faire. Sur vraiment les médicaments qui vont être les plus sensibles en termes d'inocuité, etc. Dès que tu es sur de la techno de pointe, tu peux rester compétitif en France. Après, je pense que ce qui est plus difficile, c'est quand tu fais plus de la commodité. Mais je n'ai pas l'expertise.

  • Speaker #0

    D'accord. 12 positionnements qui sont aussi à préserver, d'aligner l'innovation.

  • Speaker #1

    Techno de pointe, innovation R&D pour des produits de haute qualité.

  • Speaker #0

    Une attractivité, ok. C'est un argument face aux décideurs publics d'avoir 2600 personnes à Grenoble ?

  • Speaker #1

    J'espère bien. Non, mais forcément. Je veux dire, nous, on est fiers d'avoir autant d'emplois. On est fiers d'avoir une entreprise qui, chaque année... C'est de l'innovation en plus. Voilà. Ce qu'il faut voir, il y a un chiffre qui est intéressant. J'en ai discuté il y a peu de temps. Tu sais, à l'usine, 40% de nos employés, ils ont plus de 10 ans d'expérience.

  • Speaker #0

    40%. Plus de 10 ans. donc tu vois c'est ce savoir-faire si on n'est pas fier de ça et qu'on ne valorise pas auprès des pouvoirs publics sur le fait qu'à la fois on investit mais à la fois qu'on a une expertise un savoir-faire, ça serait dommage C'est quoi les innovations de la BD sur 2026, ça sera quoi les trois choses que... C'est difficile de très bon à ça parce qu'on en a plus que trois mais je pense que pour essayer de te faire des gros blocs des trois choses qui vont faire sensation en 2026 pour BD, pour savoir c'est peut-être pas forcément des choses issues de ce centre de Grenoble je pense qu'il y a trois gros blocs,

  • Speaker #1

    tu vas avoir un bloc plutôt autour de la connectivité interopérabilité du digital, je te prenais l'exemple de l'automatisation des médicaments, comment tu arrives justement à connecter tout ça, ça c'est important tu vas avoir toute la toute l'intelligence artificielle prédictive, ce qu'on va mettre dans nos dispositifs connectés, qui vont aider à avoir un coup d'avance et de passer du réactif au prédictif. Et après, on parlait de la partie administration et auto-administration, puisque les patients sortent chez eux. Comment tu vas accompagner justement ces patients à s'auto-administrer plus facilement les produits pour une meilleure observance ? Parce qu'il ne faut pas oublier que quand tu parles médicaments, l'observance, c'est clé. tu peux avoir La meilleure ligne thérapeutique, le meilleur traitement, si ton patient n'est pas observant, tu n'auras pas d'impact sur le traitement. Je pense que c'est ça qui est important. Après, je ne peux pas te donner toutes les inos.

  • Speaker #0

    Du coup, je comprends.

  • Speaker #1

    Après, à plus long terme, il y a un truc qui est important aussi. Je pense qu'on en parle peu, surtout en France. Il y a tout ce que nous, on appelle... Je suis désolé, je donne plein de termes américains, mais le point of care. Comment, justement, on arrive à l'accessibilité de... à la fois du diagnostic et des prises en charge, pas forcément à l'hôpital. Et ça, le point of care, c'est quelque chose qu'on souhaite aussi développer et qu'on travaille beaucoup, notamment aux US.

  • Speaker #0

    Par exemple, c'est à l'horizon quoi ?

  • Speaker #1

    Par exemple, tu sais, aujourd'hui, quand tu veux avoir un bilan sanguin, tu dois te faire prendre une prise de sang. Tu peux avoir une prise de sang par capillarité au bout du doigt qui va te donner après sur des... Alors, c'est mini. une mini goutte de sang, une mini tube, une mini machine pour un rendu de résultat très rapide, donc un temps rendu de résultat rapide, sur quelques constantes. Ça ne te donnera jamais tout, mais ça te permet une première prise en charge et une rapidité de prise en charge. Je pense que c'est aussi ce qu'on recherche aujourd'hui. L'accessibilité aux soins et un temps de rendu de résultat assez rapide. Mais Point of Care, je peux te donner un exemple. Aujourd'hui, en officine, les pharmaciens d'officine ont plein de nouvelles missions. La vaccination, les trodes, les cystites, les choses comme ça. Ça, c'est du Point of Care. Tu vas accéder rapidement à quelque chose où... 10 ans en avant, il fallait que tu ailles d'abord avoir une ordonnance. C'est vraiment une prise en charge plus rapide des patients. Mais on est encore loin en France. Je pense que c'est important pour se projeter à plus long terme.

  • Speaker #0

    En fait, c'est la direction que ça prend. La raison de le faire, c'est surtout désengorger les cabinets médicaux. Et en deuxième lieu, aussi baisser les coûts. Baisser les coûts, prise en charge plus rapide et désengorger pour concentrer. On est toujours sur cette logique. concentrer nos professionnels de santé sur les tâches à forte valeur. Et être capable de prendre en charge tout le monde. Exactement. Tu peux me parler un peu de RSE ? Il nous reste quelques minutes. J'aimerais que tu me dises est-ce que c'est du greenwashing ou pas ?

  • Speaker #1

    C'est marrant si tu me dis RSE et greenwashing. Déjà, dans la RSE, il n'y a pas que green. C'est vrai que... Non, non, ça peut être social. Oui, c'est quand même social. Nous, on a... Déjà, nous, en interne, parce qu'il faut commencer par soi, on travaille énormément sur tout ce qui est inclusion, diversité, dans le sens large, le handicap, les religions, les orientations sexuelles, etc.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est déjà quelque chose d'important. Et quand je te parlais, tu sais, tout à l'heure, d'équipe, de diversité d'équipe, diversité de profil, pour moi, c'est aussi... D'ancienneté aussi. D'ancienneté, excellent. Tu vois, c'est aussi de la RSE. L'RSE, ce n'est pas que l'impact. sur l'environnement. Donc ça, c'est quelque chose qui nous tient à cœur, qu'on travaille depuis des années, on est connus pour ça. Et le mieux, c'est de demander, je pense, aux employés, cette culture de l'inclusion-diversité au sens large, elle est très présente chez nous. Tu peux me parler un peu de la culture chez vous ?

  • Speaker #1

    Tu veux que je te parle de la culture ? Oui.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est quoi ? Du coup, je n'ai pas fini sur le végétal. On va y venir après, mais du coup, tu ne veux pas y venir tout de suite. Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Non, mais la culture d'entreprise, c'est plus loin. On a une culture, on est une entreprise américaine. Donc, on a une culture du résultat et de la performance. Ça, c'est quelque chose qui est important. Mais on a cette culture aussi du patient, cette culture de l'impact et cette culture de la diversité. C'est-à-dire qu'on est persuadé qu'il faut avoir des profils qui arrivent de divers horizons. Et d'ailleurs, j'ai envie de te dire, c'est assez simple pour nous. Parce qu'on est tellement présents de partout, qu'on a des cultures très différentes. Au blog, ce n'est pas le même métier qu'en diagnostic. Ce n'est pas le même métier qu'à la pharmacie. Et les gens bougent. Et ça, ce n'est pas un mythe. Et ça, c'est assez connu chez BD. C'est-à-dire que moi, tu prends mon équipe de direction, dans les directeurs d'unité. Je ne peux pas te dire de bêtise, je pense, mais ils ont tous fait à minima deux ou trois divisions. c'est à dire qu'ils ont cette culture Ils ont cette culture, cet environnement, et ça permet d'apporter pas mal de choses. Et après, forcément, la culture de l'impact, la culture de quel impact pour le patient, c'est quelque chose qui est fondamental pour nous. Et après, pour revenir au greenwashing, je pense que la clinique reste toujours prioritaire.

  • Speaker #0

    Je te taquine sur le greenwashing parce que...

  • Speaker #1

    Tu voulais dire ça parce qu'on vient de Grenoble,

  • Speaker #0

    je parie.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    non, mais parce que tu me dis qu'effectivement, transformer le système de santé, c'est aussi prendre en compte ce paramètre écologique. Le dispositif médical, c'est quand même, autant que la pharma, j'ai envie de dire, mais c'est hyper exposé. Par rapport à ça, parce que forcément, il y a beaucoup d'usages uniques. Donc, ce que j'aimerais, c'est juste une réponse sincère. En fait,

  • Speaker #1

    ce que je veux dire, c'est que...

  • Speaker #0

    Je n'attends pas la perfection en face, mais j'attends de savoir comment on regarde ces sujets en toute transparence.

  • Speaker #1

    Ce que je veux juste dire, c'est qu'on a une part de responsabilité énorme. On doit toujours mettre la clinique... Après, c'est votre métier. Oui, il faut bien que quelqu'un le fasse. On doit toujours mettre la clinique en priorité, la qualité des soins. Mais qu'on ne peut pas non plus se cacher derrière ça. Tu ne peux pas dire, sous prétexte de la qualité des soins, je ne regarde pas du tout l'impact sur l'environnement. Ce n'est plus possible. Et tu le vois d'ailleurs, j'ai envie de te dire, BD ou pas BD, tu le vois dans les critères d'appel d'offres. Aujourd'hui, dans les critères d'appel d'offres, le critère RSE au sens large, il est de plus en plus important de partout. Et avant, il y a quelques années, certains appels d'offres le comportaient avec des pondérations faibles. Aujourd'hui, tous les appels d'offres le donnent avec des pondérations fortes. Donc nous, après, notre enjeu, c'est d'accompagner nos clients sur la réduction des déchets aussi. Et donc, c'est quoi ? C'est de la standardisation des process. éviter au maximum la surutilisation, donc travailler sur toute la réduction des coûts. Après, tu as le développement aussi des produits. Donc en fait, tu peux travailler au niveau de l'éco-conception, tu peux travailler au niveau de la standardisation des process, tu peux travailler au niveau des erreurs. Et donc, tu sais, je pense que tu ne sais pas, ça c'est intéressant, je voulais te le dire. 90% des patients qui rentrent à l'hôpital ont un cathéter. Est-ce que tu sais le nombre de tentatives ? pour mettre un cathéter.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, 2,

  • Speaker #1

    3 ? 2,

  • Speaker #0

    8.

  • Speaker #1

    Donc, travailler sur la qualité, éviter les reposes, etc. Ça, c'est aussi... Oui, bien sûr, ça commence par ça. Ça commence par ne pas gâcher. Tout à l'heure, on parlait d'automatisation du circuit du médicament. Ça réduit de... Il faudrait que je te redonne le chiffre concret, mais je crois que c'est de quasiment 50% le gaspillage. Péremption, des stocks dormants. Si tu n'as pas une interopérabilité entre tes armoires, c'est de l'efficience. Donc, tu as du stock qui dort, donc tu as des périmés. Et tout ça, c'est un coût énergétique. Tu dois le brûler, etc. C'est des périmés. Donc, on joue à différents niveaux. Et après, bien entendu, on joue aussi dans les usines. On décarbone au maximum. Si un jour, tu as la chance de visiter l'usine de Grenoble, On a un parking immense où c'est que des panneaux photovoltaïques qui permettent... Voilà, quoi. C'est quelque chose qui est pris à très haut niveau. C'est dans la stratégie monde du groupe. C'est repris au niveau Europe.

  • Speaker #0

    C'est repris au niveau des pays. En fait, aujourd'hui, on ne peut plus se passer de ça. Donc pour moi, c'est pas... Donc c'est lié aux appels d'offres, c'est les appels d'offres qui ont fait en fait le rétro-loop ?

  • Speaker #1

    Ou ça s'est passé en même temps ?

  • Speaker #0

    Ce serait un raccourci de dire que c'est à cause des appels d'offres. Oui, parce que si vous êtes déjà prêt,

  • Speaker #1

    c'est que vous l'avez déjà fait depuis longtemps.

  • Speaker #0

    C'est plutôt maintenant comment on fait pour valoriser ce qu'on fait dans les appels d'offres. Exactement, c'était aussi la question, ça coûte plus cher forcément. En fait, on n'est pas très bon, parce que si tu veux, nous on a travaillé... À long terme, non, ça ne coûte pas plus cher pour personne. Mais il y a une transition à effectuer.

  • Speaker #1

    Tu as toujours un investissement à faire. Mais ce que je veux dire, c'est que maintenant, il faut qu'on arrive à valoriser ça. Et aussi, il faut qu'on soit... Je vais peut-être aller sur un terrain qui est un peu glissant. Mais il faut aussi qu'on soit responsable et qu'on ait un discours cohérent. C'est-à-dire qu'en France, on parle beaucoup de souveraineté,

  • Speaker #0

    majoritairement européenne. Aujourd'hui, on voit combien de services qui achètent des produits faits en Asie. Parce que c'est moins cher. Tu vois ce que je veux dire ? On n'est pas cohérent. Oui, le patron du Niachat était ici il n'y a pas très longtemps. Il m'expliquait qu'on ne choisit pas forcément une entreprise comme ça, parce qu'elle est française. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Il y a la sécurité de l'approvisionnement, c'est important. Tu parlais du Niachat. On collabore avec eux sur ce genre de projet. Comment on sécurise l'appro ? Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut aussi être cohérent dans les stratégies. C'est-à-dire que forcément, quand tu fabriques en Europe. quand tu mets des stocks de sécurité, quand tu fais attention à tout ce que tu fais à la fois sur le RSE dans sa globalité, ça a forcément un coût, tout ça. Après, on peut aller acheter au moins cher sur les produits asiatiques,

  • Speaker #0

    mais quel est l'impact ? Il y a l'appel d'offres et après, il y a la sensibilité du soignant en général. Il n'est pas gaffe forcément. Oui, sauf qu'entre nous, le soignant, il n'est pas toujours au courant de tout. C'est ce que je veux dire. Quand tu es soignant, tu as le dispositif qu'on te met à disposition. Tu as ton mot à dire à un moment dans les phases de test,

  • Speaker #1

    etc. Mais ce serait, à mon avis, se tromper de penser que le soignant sait ce qu'il utilise. Oui,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que même le patient ne sait pas. J'avais aussi cette discussion sur l'étiquette, la provenance d'un médicament. C'est le siège d'appareil. Demain, tu vas à l'hôpital, on te met un cathéter, tu ne vas pas savoir si c'est un BD. Tu as une chirurgie longue à risque, tu ne vas pas savoir si tu es suivi avec un contrôle hémodynamique ou pas. Et pour moi, c'est un autre point qui est important,

  • Speaker #1

    c'est qu'on doit travailler dans le système de santé à une certification qui, toi, patient, t'assure que quand tu es allé, tu as eu le process comme il est défini et une transparence.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu n'as pas cette transparence.

  • Speaker #1

    C'est dans la précision du détail. Tu penses qu'il faudrait...

  • Speaker #0

    Certification de la transparence, j'y crois énormément. Parce que, je te dis, aujourd'hui... Ça veut dire refléter un engagement d'un centre de soins. Oui, exactement. Et une conduite particulière. Exactement. Mais ce qui permet de travailler... Ça ne se valorise pas ?

  • Speaker #1

    Si, ça peut se valoriser. Parce que tu as des certifications. Avantage concurrentiel du... Certification de ce que tu fais. Donc, il y a des certifications, des audits aussi, pour contrôler. Transparence par rapport à la fois aux payeurs, mais aussi aux patients. Transparence sur ce que tu as eu, sur les produits que tu as eu, les actes que tu as eu, le process que tu as eu, la standardisation ou pas de ton protocole.

  • Speaker #0

    Et après, c'est du paiement à la culture du résultat. Normalement, ça doit se voir au final. Si tu as le bon protocole et la bonne certification, oui, ça devrait se voir au final. Mais on en est loin. Je voulais te poser des questions. Une vision 2030, c'est peut-être ça qui rentre là-dedans ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est important. Pour moi, il y a cette notion de transparence pour le patient sur quel produit, quelle standardisation. Prévision à 2030, je te disais, je pense beaucoup à la partie connectivité, digitalisation qui est importante. On est un peu en retard en France. Ça part tout simplement à l'hôpital de la prescription connectée. un truc basique, et qui permet, en fait, derrière, d'interconnecter tous les systèmes. Parce qu'aujourd'hui, l'hôpital, pas que l'hôpital, d'ailleurs, n'importe quel lieu de santé, c'est une mine d'informations. Donc, il faut le faire hyper important, parce que c'est de l'information perso. Et ce que je veux dire, c'est que toutes ces datas-là, elles peuvent être utilisées au service du patient. Quant à toutes les datas... Tu peux faire de la prédictibilité, tu peux faire tout ça. Et aujourd'hui, ce n'est pas encore le cas.

  • Speaker #0

    C'est les prémices.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les prémices. Mais il y a quand même des signaux assez forts. Tu vois, nous, on travaille avec certains centres hospitaliers qui ont mis en place la prescription connectée. On travaille la digitalisation du pré-analytique. Donc, prélèvement sanguin qui va jusqu'au tube, tu vois, dans les tubes et qui vont sur les chaînes de biochimie. Parce qu'en fait, 60% des erreurs de diagnostic, Elles proviennent de cette phase pré-analytique. La phase pré-analytique, c'est là où tu peux te tromper sur l'ordre des tubes, le remplissage des tubes, l'étiquetage. Tu sais que 50% des erreurs dans le pré-analytique, ça vient d'un problème d'étiquetage. On étiquete encore à la main. C'est-à-dire que tu vas avoir ton petit tube avec écrit Nathalie dessus. Nous, on travaille une digitalisation de ce parcours-là. C'est-à-dire, c'est tout bête. Nos tubes, ils ont juste un petit QR code. qui permet de tout digitaliser. C'est-à-dire que tu as la prescription qui est connectée, une prescription à un patient, les tubes qui sont rattachés au patient. Par exemple, l'infirmière, si dans son sens de prélèvement, elle n'utilise pas le bon tube et qu'elle bip un tube qui n'est pas le bon, ça veut dire, attention, ce n'est pas le bon. Donc, tu vois, réduction des erreurs, réduction du temps de rendu de résultat. Pourquoi ? Parce que si tu n'as pas bien prélevé, tu dois reprélever. Donc,

  • Speaker #0

    c'est un coup. Tu dois attendre aussi pendant que tu es reprélevé, etc. Donc, tu vois, tout ça fait que pour moi, je crois à la vision à 2030, à cette digitalisation dans sa globalité du soin. D'accord. En se disant qu'il y aura des moyens de financement et que ça sera valorisé quelque part. En fait, c'est toujours pareil.

  • Speaker #1

    Comme tu réduis les erreurs, tu réduis la réutilisation, etc., tu fais des économies. Et en fait, tout ne coûte pas forcément toujours plus cher.

  • Speaker #0

    Oui. Il y a aussi les changements de mentalité à intégrer là-dedans, de priorité aussi, de faire entrer. Mais je pense qu'aujourd'hui, la data, elle est créée dans la prise en charge des patients. Même pour un acteur de DM ?

  • Speaker #1

    Surtout pour un acteur de DM. Surtout. Parce que comme on a des dispositifs qui sont connectés, ça veut dire qu'ils génèrent beaucoup de data. Et on peut générer des datas. Comme je le disais tout à l'heure, on peut mettre de la partie d'intelligence artificielle, on peut faire du prédictif. En fait, c'est une évolution de la médecine. On parle beaucoup de médecine personnalisée, etc. Mais pour moi, c'est ça. C'est de la médecine prédictive basée sur des algorithmes avec la data du patient. C'est ça de la médecine personnalisée. Et le matériel lié.

  • Speaker #0

    Et le matériel lié. Oui, OK. C'est aussi ça, la Mais du coup, ça montre que...

  • Speaker #1

    Pas que le médicament fait sur mesure, comme ils disent, la partie génotype, etc. C'est aussi comment on utilise ta propre data. Faire du prédictif pour personnaliser les encharges.

  • Speaker #0

    Ce que je suis en train de réfléchir, c'est vrai que versus quelqu'un qui fait une seringue low cost, c'est incomparable ces deux types d'acteurs qui se dessinent. Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    ce n'est pas de low cost. Non,

  • Speaker #0

    mais je veux dire que les acteurs changent complètement. Un fabricant d'EDM n'est plus fabricant, il se doit d'apporter de la data pour être capable d'avoir un impact global sur un système de santé. C'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est pas qu'un produit.

  • Speaker #1

    C'est une solution dans sa globalité qui aide la prise en charge, la prise de décision, la rapidité du diagnostic, tout ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Baptiste, c'était canon, j'ai appris plein de choses. Je pense que c'est fascinant de voir qu'à la fois le leadership et les solutions technologiques doivent être accompagnées par un leadership qui est fort et qui est engagé. Et surtout, une lecture assez, je ne sais pas si c'est acerbe, des enjeux de notre époque, pour être capable d'y répondre. Si nos auditeurs ont envie de te poser des questions, où est-ce que tu veux les rediriger ?

  • Speaker #1

    Me poser des questions en direct ?

  • Speaker #0

    Oui. Ils ont des questions sur BD. Je pense que c'est ça le plus simple. Après, sur BD, on a un site Internet, etc. Mais pour poser des questions en direct, je pense qu'on agit des réseaux sociaux. C'est fascinant de voir qu'on a un acteur qui peut être à la fois global et ancré localement. Ça, c'est fort pour nous. C'est important. Ça fait notre fierté. Et je pense qu'on doit tous être un peu fiers d'avoir des... des acteurs forts sur le territoire. De jouer un gros game. Et puis on voit que c'est possible, dans le temps. C'est ça aussi qui est important, c'est de tenir dans le temps. Merci. Merci Nathalie. A bientôt. Un grand merci à vous d'avoir écouté jusqu'au bout cet épisode. Et merci d'être toujours plus nombreux à suivre PharmaMinds.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Pour ne pas louper la sortie des prochains épisodes, rendez-vous sur les réseaux sociaux. A très bientôt !

Chapters

  • La plus française des entreprises américaines

    00:00

  • Pourquoi BD France a misé sur un nouveau style de leadership ? La vraie raison

    05:10

  • La mission (pas si simple) que BD a confiée à Baptiste

    16:15

  • Les enjeux 2025–2030 du système de santé : ce qu’on ne peut plus ignorer

    25:48

  • GLP-1 : ce que BD prépare déjà en coulisses

    36:52

  • Pourquoi BD veut continuer à investir dans ses équipes en France

    41:11

  • Les 3 innovations BD prévues pour 2026

    43:45

  • RSE : ce que BD fait vraiment (au-delà des discours)

    47:13

  • Vision 2030 : les signaux qui montrent que tout s’accélère

    56:25

Description

On n'en parle jamais, et pourtant, sans eux, le système de santé s’arrête.

Et dans cet épisode avec Baptiste Chaboud, Président de BD France, j’avais envie de mettre un coup de projecteur sur un secteur qui façonne la qualité, la sécurité et l’efficacité du soin… très liés aux médicaments et souvent dans l’ombre : Les dispositifs médicaux.


Parce que derrière chaque tube de sang, chaque cathéter posé en réa, chaque dispositif de sécurité au bloc, il y a des technologies extrêmement fiables, des années de recherche, et des équipes d’ingénieurs, de soignants et d’industriels qui travaillent pour un seul objectif : améliorer la prise en charge des patients.


BD en est l’un des acteurs majeurs. Et ce que Baptiste raconte dans cet échange, c’est à quel point les DM sont une colonne vertébrale silencieuse du système de santé — présente à chaque étape du parcours patient.


Dans cet épisode, on parle de :

◾️ L’histoire étonnante de BD en France, où l’innovation médicale mondiale a commencé… avec des rayons de roue de vélo

◾️ Les innovations qui transforment le diagnostic et les pratiques, notamment dans la pré-analyse, les solutions connectées ou encore l’amélioration du point of care

◾️ La manière dont un simple tube mal étiqueté peut impacter un diagnostic, et comment les dispositifs médicaux permettent aujourd’hui de réduire drastiquement les erreurs

◾️ L’évolution des attentes du système de santé et la nécessité d’avoir des dispositifs fiables, traçables, adaptés aux contraintes des soignants

◾️ La vision 2030 où la connectivité et le prédictif deviendront indispensables pour fluidifier les parcours de soins et anticiper les complications.


Cet épisode remet les DM au centre du jeu. Pas comme de simples outils, mais comme des leviers de transformation du système de santé.


Bonne écoute !


Merci à notre partenaire BD France pour son soutien dans cet épisode, qui nous permet d’ouvrir le dialogue autour de l’innovation et des enjeux de santé. La ligne éditoriale et la sélection des invités restent entre nos mains.


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Pour retrouver Baptiste Chaboud

LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/baptiste-chaboud-938b3313/?originalSubdomain=fr


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Ressources mentionnées :


📌 BD France https://www.bd.com/fr-fr
📌 Le PLFSS : Programme de Loi de Financement de la Sécurité Sociale.


📌 Episode #39 avec Walid Ben Brahim, DG UniHA

📌 Episode #36 avec Karine Pinon, CEO LXO


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un médicament sans DM et un DM sans médicament, ça ne fait pas sens. Combien de médicaments tu administres avec des DM ? Est-ce que tu peux administrer une chimiothérapie sans DM ? Est-ce que tu peux administrer un vaccin sans DM ? Le DM, il a un impact sur le système de santé, ce n'est pas qu'un coup. On est présent tout au long du parcours patient, on est assez unique pour ça. Ce n'est pas un objectif, par contre c'est une responsabilité. On a cette responsabilité de comprendre ce qui se passe et répondre à quelques enjeux, notamment la soutenabilité de notre système de santé. Tu passes d'un schéma réactif...

  • Speaker #1

    Un schéma de prédiction qui permet justement à l'anesthésiste de dire attention, dans 10 minutes, il risque d'avoir un problème d'oxygénation au niveau du poumon. Et ça en fait, ça permet quoi ? Ça permet de mieux prendre en charge le patient, derrière ça réduit les temps de séjour, ça réduit les complications post-op, mais ça aussi, ça sécurise énormément le soignant. Cet épisode a été enregistré avec le soutien de BD France. Bonjour à tous, bienvenue pour ce nouvel épisode de PharmaMinds. Aujourd'hui, j'ai l'honneur d'être avec Baptiste Ausha, le président de BD France. Bonjour Baptiste.

  • Speaker #0

    Salut Nathalie, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Je crois que BD dans le monde de la pharma, tout le monde connaît, sans connaître. C'est une entreprise qui fait des seringues, communément, tout le monde les connaît en officine. Mais ça va de l'officine au bloc opératoire, ça passe par les robots aussi. Je suis ravie de t'avoir ici pour une raison. C'est qu'en fait déjà tu incarnes un leadership qui est hyper engagé, hyper authentique. Mais aussi tu as un profil hyper particulier qui est à la fois entre le médicament et le dispositif médical. Tu es très attaché à casser les silos entre ces mondes. Et puis, tu es aussi là pour... replacer le patient au centre de la décision. Donc je crois que cet épisode va être passionnant. Restons déjà sur BD, c'est une entreprise qui est américaine.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, tu me racontais que le cœur en fait de l'innovation vient de France, vient de Grenoble.

  • Speaker #0

    C'est une boîte américaine, alors déjà pas tout le monde la connaît. C'est vrai qu'on connaît les seringues, les plastipacks, c'est connu dans la notoriété, mais on aime bien nous dire qu'on est sûrement la plus française des boîtes américaines. Parce qu'on est basé à Grenoble et on a un historique depuis maintenant 1958, ancré à Grenoble avec une usine de fabrication de seringues. Et pour la petite anecdote, à la base, ça vient d'un rachat d'une société qui faisait des rayons de roues de vélo. On a pris cette technologie en fait pour créer les seringues hypodermiques. Et puis depuis, pour te donner quelques chiffres,

  • Speaker #1

    c'est 550 millions de seringues fabriquées par an. Donc ça fait à peu près 2 millions de seringues fabriquées par jour. Mais comme tu l'as dit, BD, ce n'est pas que des seringues. Ok. Et tu veux nous faire, tant que tu es dans les chiffres, nous expliquer ce que c'est BD en France ? BD en France, c'est déjà un peu près 2600 collaborateurs.

  • Speaker #0

    Donc forcément, l'usine prend une grosse place dans le nombre de collaborateurs puisqu'on a à peu près plus de 1800 personnes dédiées à la fabrication journalière des seringues. Mais à côté de ça, il y a aussi toute l'entité BD France qui commercialise et fait la promotion des produits BD. Sur le territoire français. Et donc, tu le disais tout à l'heure, on est connu pour les seringues, mais on est sûrement moins connu et on a un peu de temps pour en discuter. Mais on est du diagnostic jusqu'au traitement. C'est-à-dire que d'un prélèvement, d'un tube de sang jusqu'à un traitement qui peut être un stent, qui peut être plein d'autres choses.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et donc, voilà, on aime le dire, on est présent tout au long du parcours patient. Je pense qu'on est une des rares sociétés, on est assez unique pour ça. On est présent dans l'ensemble des unités de soins. Il n'y a aucune vanité à ça, ce n'est pas un objectif. Par contre, c'est une responsabilité. Parce que comme on est présente partout, on voit différentes cibles et on arrive à voir notre système de santé dans sa globalité. Donc, on a cette responsabilité de comprendre ce qui se passe et répondre à quelques enjeux. Parce qu'il y a deux, trois enjeux en ce moment, notamment la soutenabilité de notre système de santé, qui est quelque chose de très,

  • Speaker #1

    je pense. Donc, c'est un modèle, un positionnement hyper complexe. à gérer, je pense. C'est une responsabilité complexe, le positionnement. Je le verrais plutôt comme une chance. Oui,

  • Speaker #0

    au final.

  • Speaker #1

    Comme on est présente partout, on voit des problèmes. C'est unique, en tout cas. C'est assez unique, je pense. Et ce n'est pas en restant assez humble pour BD.

  • Speaker #0

    On est assez unique et ça nous permet de voir le parcours dans sa globalité. Donc, de vraiment prendre conscience comment nous, BD, acteurs du dispositif, on peut avoir un enjeu et un rôle fort de transformer le système de santé.

  • Speaker #1

    Vous êtes présent sur... toute la chaîne du soin, est-ce que vous avez un exemple ? Pas pathologie ou secteur ? Ou en fait, un patient peut être en contact avec BD tout au long de son parcours ? Il n'y a pas forcément un seul secteur ou une seule thérapeutique, mais je pense qu'il y a un exemple qui peut parler à tout le monde, c'est le cancer du sein. Le cancer du sein, c'est un bon exemple pour BD, parce que tu vas partir du diagnostic, et souvent, on sait qu'on parle de biopsie.

  • Speaker #0

    Donc nous, on a par exemple les pistolets pour faire les biopsies. Donc tu pars du diagnostic, de cette biopsie, jusqu'à malheureusement le traitement. Donc la partie chimiothérapie, on a discuté la mise en place de cathéters centraux pour pouvoir justement administrer cette chimiothérapie. Donc tu vas avoir le lieu de diagnostic, l'administration de la chimiothérapie. Et après, on va travailler aussi sur tout ce qui est reconstruction mammaire. En fait, on travaille, et là il faut un peu suivre, on fait fermenter Echirichia coli, cette fameuse bactérie, pendant 12 mois. Et ça crée en fait un polymère. qu'on appelle le P4HB, qui permet de faire de la reconstruction où le tissu naturel va se reformer dessus. Et ce polymère est totalement résorbable à 12-18 mois. Donc, en fait, justement, je pense que c'est un bon exemple, le cancer du sein, parce que diagnostic, donc biopsie, administration du médicament, de la chimiothérapie, et ensuite reconstruction avec cette fameuse reconstruction mammaire du

  • Speaker #1

    P4HB. Les médecins le savent déjà ? Tous les professionnels le savent ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça change,

  • Speaker #1

    en fait, concrètement ?

  • Speaker #0

    Les médecins le savent, mais peut-être ce qu'on ne fait pas. Et du coup, merci pour la remarque. On ne communique peut-être pas dans la globalité. C'est-à-dire qu'on va communiquer sur Octobre Rose, forcément, sur la partie biopsie. On ne va pas trop communiquer pour la partie chimie. C'est pas vous, ouais. Mais on va communiquer aussi fortement sur la partie reconstruction. Et par contre, cette prise en charge dans sa globalité, c'est-à-dire que dans ce cas-là, la patiente, elle va avoir affaire à BD sans le savoir. plusieurs étapes de sa prise en charge.

  • Speaker #1

    Et pour l'instant, vous ne voyez pas, vous n'avez pas les retours de la patiente au long de ce parcours ? Alors, si, on va avoir des retours, du coup, sur la partie biopsie, la qualité de la biopsie et aussi la prise en charge, l'aspect douleur, etc. Sur la partie chimio, on va avoir justement cette qualité de prise en charge et de qualité de la mise du dispositif en centrale et sur la reconstruction,

  • Speaker #0

    là, pour le coup. le coup, tu es à la fin du processus. Donc forcément, tu as plus de retours sur cette qualité de la reconstruction qui, je te le dis, est naturelle. Puisque ça part de ce polymère qui permet derrière à ce que ça se reconstruise naturellement autour de ce polymère qui devient ensuite, lui, réservable. Ce qui est quand même assez innovant.

  • Speaker #1

    Et c'est quelque chose, je ne sais pas, à terme, c'est des choses où vous pouvez imaginer avoir en fait des...

  • Speaker #0

    D'autres utilisations.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas ça. Est-ce que vous imaginez avoir un retour, une valeur d'un parcours BD ? Aujourd'hui, on est peu sur ce parcours patient. Oui, bien sûr. Mais c'est à terme. Est-ce que c'est des choses que vous pouvez vous dire ? Mais tu sais, ça peut faire sens sur d'autres cancers. Cancer du foie. Parce qu'en fait, quand on se replonge, on est présent du diagnostic jusqu'au traitement. Donc forcément du diagnostic jusqu'à la vie. Tu as tout le passage du parcours patient. Et on est, je ne vais pas te dire présent à toutes les étapes, mais on est présent quand même à de nombreuses étapes sur de nombreuses pathologies. La partie cancer du sein permet de plus l'imager.

  • Speaker #0

    C'est vraiment important pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, super. Donc c'est effectivement un angle qui est différent, qui est unique. ça va être canon de rentrer parce qu'un acteur qui voit tout ça est capable d'apporter. Maintenant, je me pose une question. C'est toi. Tu viens d'arriver à la tête de BD France il y a quelques mois. C'est le 1er avril. C'est tout récent. Qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de ces leaders pour dire qu'on a besoin d'une nouvelle génération ? d'une nouvelle vision à la tête de BD ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas dans leur tête, donc je peux te donner moi mon ressenti, parce que je ne suis pas dans leur tête. Je pense déjà, ce n'est pas qu'une question d'âge, je pense que c'est plutôt une question d'évolution du marché et de besoin. Je pense qu'aujourd'hui, on a besoin de leaders beaucoup plus authentiques, qui n'ont pas toutes les clés, qui n'ont pas toutes les réponses, mais qui ont cette proximité à la fois avec les soignants, et à la fois avec les équipes. Parce qu'aujourd'hui, en fait, on crée nos solutions, on crée nos réponses en utilisant le panel d'expertise qu'on a au sein de la boîte et aussi en étant proche de nos clients. Parce que l'enjeu, en fait, pour moi... C'est de vraiment comprendre leurs besoins. Donc tu sais, c'est la fameuse, on t'explique toujours ça, et qui est parfois difficile, c'est la fameuse écoute. Et moi, j'aime bien dire, il y a écouter et entendre, deux choses quand même diamétralement opposées, parce qu'entendre, tu comprends en fait ce que te raconte la personne en face. Et pour moi, c'est ça l'enjeu aussi de mon arrivée, c'est d'être beaucoup plus proche des clients, d'entendre ce qu'ils disent, d'entendre leurs besoins, et de nous bédir, répondre avec des solutions concrètes. à leurs besoins. Avec un objectif, tu l'as dit en intro, le patient. Aujourd'hui, notre seul objectif, ce qui nous drive au quotidien,

  • Speaker #1

    c'est le patient. On doit mettre des solutions, des produits qui améliorent la qualité de la prise en charge des patients et ça reste quand même l'objectif numéro un de notre système de santé, c'est une meilleure prise en charge des patients. Tu dis en toile de fond, transformer le système de santé, mais du coup, c'est une meilleure efficience pour le patient. Pour que le patient ait accès à mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et après, quand je parle de transformation du système de santé, il y a la soutenabilité de notre système. Pour nous, nos générations et pour les générations qui arrivent, on le voit aujourd'hui, il y a des dettes assez énormes. On parle de 15,4 milliards de dettes. Je pense que tout le monde est aligné sur 40 milliards de dettes à 2030. On a un poids des dépenses de santé dans notre PIB qui est énorme. On va avoir un quart des patients qui vont être sous ALD qui vont représenter trois quarts des dépenses. Il y a un vieillissement de la population. Et on sait tous aussi que... Les patients de plus de 75 ans, c'est trois fois leur dépense de santé et trois fois supérieure à celle de moins de 75. Donc, tout ça doit nous dire qu'on doit être responsable et qu'on doit travailler ensemble pour la transformation du système de santé, mais avec des actions concrètes.

  • Speaker #1

    On va y revenir. J'aimerais rester deux secondes sur ton leadership accessible. Est-ce que tu as des exemples à me donner concrètement ? Est-ce que c'est de la présence ? Auprès de tes clients, comment ça se concrétise ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a plusieurs points. Déjà, l'esprit d'équipe. Arriver à créer une équipe avec des collaborateurs et puis des expertises diverses. Parce que moi, je ne crois pas dans la stratégie des clones. Il faut avoir différentes expertises, différentes expériences. Et je te le redis, à mon sens, ce n'est pas qu'une question d'âge. C'est une façon de savoir travailler ensemble, de savoir s'écouter, de savoir capitaliser sur l'effort de chacun. J'étais il y a peu de temps dans une journée managériale et je leur expliquais le leadership par la carte. Tu sais, aujourd'hui, quand tu vas quelque part avec ta voiture, tu mets Waze et ça te dit où tu dois aller. Ça, pour moi, c'est le management d'il y a longtemps. On disait, Nathalie, il faut aller là, c'est comme ça et tu n'as pas le choix. Moi, aujourd'hui, je le vois plutôt comme une carte routière où tu es à plusieurs, tu regardes la carte, tu prends les inputs de chacun et en équipe, tu avances. Donc, tu n'as pas les réponses à tout. Moi, ça, déjà, c'est un premier point qui est important dans la partie leadership. Je n'ai pas vocation à avoir les réponses à tout. Et j'ai une certaine humilité qui me dit que je n'ai pas les réponses à tout. Mais par contre, en équipe, on trouve les solutions ensemble. Ça, c'est le premier point. Et le deuxième point qui est plus sur cette capacité à aller en proximité avec les clients, en proximité avec les professionnels de santé, à les écouter réellement, entendre leurs besoins. Et ça aussi, c'est important. C'est-à-dire qu'on est tous dans les grosses entreprises, en réunion avec énormément de... de revues financières, de one-on-one, etc. Moi, mon enjeu aussi, c'est de libérer du temps pour aller sur le terrain. Parce qu'il faut être proche des équipes, il faut être proche des patients. Et en gros, pour moi, la stratégie,

  • Speaker #1

    elle ne se décide pas face à un ordinateur dans son bureau, avec un tableau Excel. Elle se fait sur le terrain. Tu as déjà des exemples, un exemple concret ? On fait beaucoup de rencontres, que ce soit avec des C8 hospitaliers, privés, des biologistes, etc. L'idée, c'est vraiment d'être... d'être en soutien des équipes, de comprendre bien ce qui se passe, et ensuite d'adapter les... J'aimerais juste un exemple de quelque chose de concret que ça t'a fait finalement découvrir ou mettre en place suite à une rencontre terrain ou des...

  • Speaker #0

    C'est peut-être plus dans la façon aussi dont on aborde nos solutions. Et c'est très bien, on a des équipes qui sont experts, passionnés, engagés. Quand t'es passionné... Tu as ce côté où tu es toujours focus que sur ton scope. Tu es passionné par quelque chose, tu es très focus dessus. Et parfois, tu as un peu du mal à prendre de la hauteur. Le fait d'être très proche de ces gens qui sont passionnés, experts, mais aussi de prendre un peu de recul avec des personnes qui sont plus en haut, permet aussi d'adapter le discours et d'adapter nos solutions. Parce que la même solution, et on pourra prendre un exemple concret si tu veux, la façon dont tu le vends peut avoir un impact ou pas. Je prends un exemple. au bloc opératoire. On travaille sur des standardisations de protocoles pour, par exemple, gagner du temps. Ce discours-là, il marche avec un chirurgien. Tu vas voir un chirurgien, tu lui standardises son approche, tu mets du process, tu lui fais gagner du temps. Si tu expliques ça à un directeur hospitalier, ça marche moins. Par contre, le directeur hospitalier, si tu lui dis que dans la standardisation, tu vas générer de l'efficience de coût, de l'efficience aussi environnementale, sur moins de déchets, etc., c'est la même solution. Tu l'as vendu différemment à deux cibles. Pour moi, c'est ça, c'est important de rester très proche de l'expert. celui qui utilise le produit, mais aussi toujours ramener à quel impact ça va avoir au niveau de la direction sur l'accompagnement justement du système de santé, parce qu'on n'est plus dans ce qu'on a pu connaître avec des dépenses qu'on peut faire.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que vous êtes capable d'avoir les niveaux de preuve pour ces deux types de personnes ? Moi, je crois énormément. Tu sais, avant, on était beaucoup sur le moyen, la stratégie du moyen. Moi, je crois beaucoup à la stratégie du résultat. Donc, ça veut dire qu'il faut montrer des preuves, il faut démontrer ce qu'on apporte, mais il faut aussi regarder les résultats.

  • Speaker #0

    Ça peut être aussi certaines problématiques où aujourd'hui, on est dans les administrations, en tout cas dans l'environnement dans lequel on est, on est très méfiant par rapport aux études parce que le méchant industriel fait l'étude.

  • Speaker #1

    Ou alors, on veut aller dans cette culture du résultat, de l'impact, mais ça veut dire qu'il faut aussi regarder les études. Ça veut dire quoi ? Avoir confiance ?

  • Speaker #0

    Oui, il faut avoir confiance et oser les faire, c'est ça aussi ?

  • Speaker #1

    Et c'est aussi, quand tu prends des études et que tu regardes des résultats, c'est aussi savoir regarder sur du long terme. Exactement, c'est-à-dire que tu ne vas pas avoir un résultat fini. J'ai eu cette discussion il y a très peu de temps avec un médecin qui parlait de science, justement du temps de l'immédiat avec... La science, c'est never ending en fait.

  • Speaker #0

    Nous, on est un peu dans ce schéma-là, c'est-à-dire que...

  • Speaker #1

    Ok, donc...

  • Speaker #0

    On a des solutions qui ont des impacts importants. Ces solutions-là, elles nécessitent un investissement. Mais tout investissement, tu ne peux pas le regarder sur un an. Un investissement, c'est 10, 15 ans. Et des fois,

  • Speaker #1

    tu as des impacts beaucoup plus rapides, à 3, 4 ans. Mais si tu es dans une logique budgétaire annuelle et que tu ne veux pas regarder au-delà d'un an... Tu rates 90% de la réponse. En fait, on ne peut pas discuter. Je ne peux pas discuter avec toi d'une solution avec un retour sur investissement de 4 ans où tu vas investir sur 10 ans et qu'après, tu vas avoir des vrais résultats si toi, tu m'en... tu ne regardes que le budget sur un an. Je sais d'avance. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire à la fois de la part de l'industriel d'être capable de projeter et de donner une étape, une première étape court terme qui rassure, qui va dans une direction et aussi de la part de la personne en face d'être capable de se projeter et d'accepter un résultat intermédiaire. Exactement. Nous, on doit te donner une solution avec un investissement et un retour sur investissement dans le temps basé sur du résultat, donc des études. Mais la personne en face doit regarder aussi sur du long terme. Et accepter le risque aussi. Accepter ce risque de ne pas tout savoir. De toute façon, il y a toujours un risque. Le risque zéro n'existe pas. Et c'est aussi pour ça que c'est intéressant de vivre si tu prends zéro risque. C'est inintéressant. Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut aussi accepter la qualité des résultats et des études. Ok. Valoriser l'existant. Et surtout, se comparer. On n'est pas tout seul en France. On ne vit pas dans... Il n'y a pas que la France seule dans le monde. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire regarder les autres pays, ce qu'ils font ? Où ils en sont ? La démarche qu'ils utilisent ? Les études qu'ils ont faites, les investissements qu'ils ont pu faire, les réussites et les échecs. On est parfois en avance, parfois en retard, mais on est très centré sur nous-mêmes. On a l'impression qu'on vit dans un monde franco-français. Et c'est toujours intéressant. Qu'est-ce que tu observes, par exemple ?

  • Speaker #0

    On peut l'observer, par exemple, on parle beaucoup de... de diagnostics, d'anticipation, etc., de ce que nous, on appelle le mass screening, où tu viens vraiment dépister. Prévention. Prévention, dépistage, etc. Mais concrètement, dans les faits, on voit sur d'autres pays,

  • Speaker #1

    ils ont des cultures de la prévention qui sont largement bien plus poussées que nous. Tu penses à quel pays ? Les pays nordiques, par exemple. Ils sont vachement en avance sur ça. Par exemple, sur l'HPV, etc. Nous, on a du mal à avancer là-dessus. Parce que pourquoi ? Parce que la prévention, ça a un coût. C'est sûr. Quand tu fais du dépistage massif, c'est un coût. C'est-à-dire qu'ils ont fait l'investissement, du coup, ils sont à la phase résultat. Tout le monde est capable de dire que c'est la bonne voie. Et nous,

  • Speaker #0

    on a du mal à se projeter, à regarder ce qu'ils font. Parce qu'on a du mal à investir, en fait. On a du mal à prendre ce risque. Parce que comme on a une contrainte budgétaire, et on est tous conscients de la contrainte budgétaire, c'est-à-dire que la contrainte budgétaire, si tu raisonnes uniquement de l'annualité, un an, un an, un an, tu ne peux pas te projeter sur une campagne de prévention Parce que la campagne de prévention, l'année 1, elle va te coûter très cher. Mais ton résultat, tes économies, ton impact... il ne sera pas en Inde.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est les modèles qu'ils ont mis en place pour être capables de financer ces investissements.

  • Speaker #0

    Et les études sur lesquelles ils ont cru et ils se sont lancés et ils suivent, etc.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà ce que je voulais dire.

  • Speaker #1

    Bon, super. J'aimerais qu'on revienne sur BD. Toi, tu es là pour... C'est quoi la mission que tu as eue ?

  • Speaker #0

    La mission de président et directeur général, c'est de faire performer l'entreprise, très clairement. Il y a à la fois une partie externe...

  • Speaker #1

    Mais en 2025, c'était...

  • Speaker #0

    2025, c'est relancer la croissance, fédérer les équipes et donner une vision aussi claire. C'est-à-dire qu'on doit se recentrer autour du patient. Et la vision, c'est qu'on doit être perçu comme un acteur qui a cette capacité d'accompagner la transformation du système de santé.

  • Speaker #1

    Ok. Donc ça veut dire ?

  • Speaker #0

    Non, parce qu'en fait, le sujet Medtech, on entend beaucoup parler de Medtech. Medtech, tu peux tout mettre et tout et n'importe quoi. et les dispositifs médicaux étant parlé en intro tu disais moi j'aime bien faire le lien entre le médicament et les DM c'est que toi à la base t'es pharmacien ouais mais c'est pas pour ça non mais ça veut dire que tu connais ces deux mots non mais après j'ai travaillé dans l'industrie pharmaceutique et en fait pour moi ce qui est intéressant c'est que un médicament sans DM et un DM sans médicament ça fait pas sens combien de médicaments t'administres avec des DM est-ce que tu peux administrer une chémiothérapie sans DM, est-ce que tu peux administrer un vaccin sans DM car 70% des patients qui sont traités, ça vient d'un diagnostic au début. Pour faire un diagnostic, il faut des DM, etc. Et en fait, je trouve qu'on ne donne pas son juste rôle au DM. Le DM, il a un impact sur le système de santé. Ce n'est pas qu'un coup. C'est ça qui est important. Et donc,

  • Speaker #1

    dans cette logique aussi de prise de poste, c'est comment on arrive à passer du pur produit à une solution. Mais comme j'en ai montré un. Oui,

  • Speaker #0

    sauf que vous êtes un acteur qui a de la légitimité pour prendre cette responsabilité. Après, on est entre guillemets un acteur crédible,

  • Speaker #1

    si je peux dire comme ça. Parce que déjà, on est leader dans nos marchés. Et puis, on est pionnier. On est une entreprise, on a plus de 120 ans d'existence. Et puis, vous touchez tous les métiers. Et ce qu'on disait, on est présent dans tous les lieux de soins. Ce n'est pas une finalité en soi,

  • Speaker #0

    mais ça donne cette vision et cette responsabilité.

  • Speaker #1

    Tu le ressens ça chez... Enfin, je ne sais pas si on peut... Allez. si je caricature, si je mets le BD d'avant et le BD de demain, tu ressens cette chose de... En fait, il faut aussi transformer des mentalités en interne, de rendre conscients les gens qu'en fait, ils fabriquent des produits, mais en fait, ils ont une responsabilité plus large.

  • Speaker #0

    Je ne pense pas que ce n'est pas la responsabilité, mais moi, mon enjeu aussi, c'est de faire prendre conscience que tous les matins, quand on se lève,

  • Speaker #1

    on le fait pour les patients. Et quand tu discutes avec certaines personnes du terrain, qui vont dans les blocs, etc., C'est magnifique. Ils le savent. Ah ouais, mais ce n'est pas qu'ils le savent, c'est qu'ils le transpirent. Ils ont cette énergie au quotidien parce qu'ils ont un sens à ce qu'ils font. Mais ça, on doit le faire plus largement. Et comment on fait bouger les lignes, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Comment on fait bouger les lignes ? Je pense déjà, c'est communiquer, redonner de la vision dans sa globalité. Ce que je te disais, cette responsabilité de pouvoir transformer le système de santé, c'est une vision qu'on doit donner parce que c'est une vraie vision. Donc, donner de la visibilité, communiquer, faire prendre conscience aussi de ce qu'on fait. Parce que comme on est présent, c'est à la fois un luxe et une richesse d'être présente partout. Mais c'est une vraie difficulté. Parce que moi, je n'ai pas honte de te le dire, dans l'entreprise, et moi le premier avant, je connaissais très bien ma division, mais pas la division de mon copain à côté. Alors que je pouvais être très copain avec cette personne-là.

  • Speaker #1

    Alors imagine.

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, c'est créer aussi cette fierté et de l'impact qu'on a sur toute la chaîne. Et je le redis, en restant humble, il y a plein d'autres entreprises, etc., mais c'est de bien comprendre comment BD, aujourd'hui, on est capable d'impacter le système de santé pour une meilleure prise en charge des patients. Ça, c'est important. Et aussi, peut-être qu'on en reparlera, mais on a un des piliers qui est très fort, ça fait rire souvent les gens, mais c'est le bien-être des soignants. Comment on leur libère du temps, comment on les sécurise dans leur quotidien pour les recentrer sur leur cadre métier. C'est un peu ça, la problématique. Quand tu discutes aujourd'hui avec n'importe quel professionnel de santé, c'est quoi leur problématique ? Ils n'ont pas de temps. Et puis les erreurs,

  • Speaker #1

    la charge mentale de faute, la peur de l'erreur.

  • Speaker #0

    Donc c'est comment on sécurise le patient,

  • Speaker #1

    parce que ça reste notre enjeu prioritaire, en soutenant ceux qui les soignent, les soignants, les professionnels de santé, de tout type, pharmaciens, médecins. Tu as des exemples là-dessus d'utilisation d'un produit ? Oui, on a plein. C'est vos axes d'innovation, c'est ça ? On a plein. Euh... Un bon exemple pour à la fois sécuriser le patient en soutenant le professionnel de santé.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on travaille avec des médecins anesthésistes ou des médecins anesthésistes réanimateurs ou médecins réanimateurs. Aujourd'hui, sur des chirurgies qu'on appelle nous complexes, des chirurgies qui sont longues, plus de trois heures, ça peut être des chirurgies digestives, ça peut être aussi beaucoup maintenant dans les césariennes, etc. On a du monitoring, donc on s'est du contrôle hémodynamique pour faire très simple, pour ne pas rentrer dans la technique. Comment tu t'assures qu'il y a le bon débit sanguin, mais aussi qu'il y a le bon débit d'oxygène ? Comment tu t'assures que tes organes soient en bon état pendant une chirurgie qui est longue et qui impacte forcément ton corps ? On a ces contrôles-là, ce qu'on appelle contrôle hémodynamique, et on met de l'intelligence artificielle dedans, qui permet d'être prédictif. C'est-à-dire que tu passes d'un schéma réactif à un schéma de prédiction qui permet justement à l'anesthésiste de dire attention, dans 10 minutes... Tu risques d'avoir un problème d'oxygénation au niveau du poumon. Et ça, en fait, ça permet quoi ? Ça permet de mieux prendre en charge le patient. On sait que derrière, ça réduit les temps de séjour, ça réduit les complications post-op. Mais ça aussi, ça sécurise énormément le soignant. Et en fait, c'est toujours comme ça. On a toujours ce pilier sécurité du patient, bien-être des soignants. Je peux te donner un autre exemple. L'automatisation et la sécurisation du circuit du médicament à l'hôpital. Les pharmaciens... Du coup, c'est mon côté pharmacien qui ressort. Mais les pharmaciens, ils passaient plus de 50% de leur temps à faire des tâches qui, pour eux, n'ont pas de valeur ajoutée. Moi, le pharmacien à l'hôpital, c'est ce que j'ai appris à l'école, c'est la pharmacie clinique. Tu regardes les ordonnances, tu évites les interactions, tous les risques iatrogéniques, etc. Sauf qu'ils ont un autre métier à côté de ça. Ils doivent gérer la pharmacie, gérer le stock, gérer les périmés et surtout gérer le stock dans les unités de soins. Nous, aujourd'hui, on arrive avec des robots. donc on automatise Et on fait le relais entre le robot et des armoires sécurisées dans les unités de son. Donc, on sécurise toute la chaîne du médicament. Du coup, tu réduis quoi ? Tu réduis les stocks. Tu améliores la disponibilité des produits parce que tu as les bons stocks au bon endroit. Tu sais où sont les produits. En cardio, tu as le bon stock. Il est différent d'un autre service. Tu réduis énormément les périmés. Tu réduis les erreurs. Et tu libères du temps. Pas que pour le pharmacien. Tu libères du temps aussi dans le service, pour les infirmières, pour tout le monde. Et en fait, ils ne sont pas là pour... pour gérer du stock, etc. Donc, tu as un impact sur le patient, réduction des erreurs, et tu as un impact sur les professionnels de santé. Et en plus, pour le coup, pour les directeurs hospitaliers, tu as un impact sur l'économie, puisque tu réduis les erreurs, tu réduis le gaspillage, et tu réduis et tu libères du temps.

  • Speaker #1

    C'est le genre d'outil aussi qui est... J'imagine que vous avez certainement des choses prédictives aussi sur les ruptures de stock. Exactement, il y a aussi l'intelligence artificielle. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est des solutions qui permettent, tu vois, clairement, de transformer le système de santé et de libérer le temps et de répondre aux besoins. Les problématiques, c'est quoi ? Les problématiques financières, les problématiques d'autant, c'est de l'efficience. C'est de l'efficience.

  • Speaker #0

    Je fais un petit parallèle pour ma directrice des affaires publiques qui aime bien ça, qui explique ce que c'est l'efficience.

  • Speaker #1

    Ah bah vas-y.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, nous, l'efficience, souvent, on pense que c'est l'efficacité. L'efficacité, c'est atteindre ton objectif. L'efficience, c'est atteindre ton objectif, mais en utilisant la ressource de la bonne façon. Tu ne la surutilises pas, tu ne la sous-utilises pas. Donc là, c'est un bon exemple. Et là, il y a des études, là, il y a des résultats. Il faut juste les regarder et regarder ce qui se fait dans d'autres pays où ils ont des niveaux de sécurisation et de digitalisation du circuit du médicament qui est bien plus poussé que ce qu'on peut faire.

  • Speaker #1

    Tu penses à qui ?

  • Speaker #0

    À d'autres pays. Non, mais la Suisse, l'Italie, il y a d'autres pays qui sont bien en avance.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ça répond vraiment aux enjeux actuels. Vous vous alignez sur les problématiques du système de santé actuel, mais qui sont en fait les problématiques des soignants. C'est juste que votre métier dépasse largement, je pense depuis longtemps, le fait de vendre un produit.

  • Speaker #0

    En fait, on ne réinvente rien à ces produits-là. Bien sûr, comme tout le monde, on a des nouveaux produits.

  • Speaker #1

    Vous vous alignez à des besoins qui sont ceux-ci.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est juste qu'on n'est pas un poste de dépense de santé. On a les solutions qui permettent de répondre à des besoins. Et c'est pour ça que je te disais que ça me tenait à cœur. Parce que concrètement, aujourd'hui, on est capable de répondre aux besoins. Nous, on a quatre blocs. Donc, c'est la sécurité des patients, comme je t'ai dit, le bien-être des soignants libérés de la tâche. Après, il y a l'efficience, on vient d'en parler. Et puis après, il y a l'impact environnemental aussi, qui n'est pas négligeable parce qu'aujourd'hui, tu peux faire de la clinique en étant respectueux de l'environnement et en travaillant ça. C'est important.

  • Speaker #1

    On va en parler. J'aimerais rester un tout petit peu tant qu'on y est sur gérer cette entreprise, gérer BD, gérer...

  • Speaker #0

    Gérer une transition, c'est vrai que ne serait-ce qu'assurer de la cohésion, en fait, dans des équipes qui, je ne connais pas votre quotidien, savoir s'il y a beaucoup de réorganisation, de restructuration, mais dans le domaine de la santé, il y en a beaucoup. Donc, ça donne aussi un peu le tournis de savoir comment, quand on est une équipe dans ces entreprises,

  • Speaker #1

    comment se...

  • Speaker #0

    Tu parlais de la vision, c'est peut-être ça qui fédère. Après,

  • Speaker #1

    déjà, le premier point, c'est... Moi, je faisais partie de l'équipe du comité de direction avant. Moi, je suis dans une continuité aussi. Ce que je veux dire, c'est que BD, ça a commencé il y a très longtemps. Il y a eu un président qui s'appelait Christian Sieux. Après, on a eu un Nicolas Chandelier qui avait déjà une vision qui nous amenait quelque part. Moi, je suis dans cette continuité, c'est-à-dire que ce n'est pas une disruption totale. Déjà, c'est assez rassurant pour les équipes. Après, tu parles de réorganisation, de changement de mouvement. clairement, on est dans comme tu dis, on est dans un environnement qui est en... qui est en mouvement permanent. Donc, si tu n'évolues pas avec ton environnement, tu scléroses, c'est voué à l'échec. Et moi, j'en ai parlé il y a très peu de temps à l'équipe, je prends une phrase que j'aime bien d'un sociologue qui dit quand tu affrontes les enjeux, les évolutions de demain avec les organisations d'hier, tu récoltes les challenges d'aujourd'hui. Et c'est pour ça qu'il faut qu'on se mette en mouvement. Il faut qu'on se mette en mouvement par rapport à... Notre environnement, par rapport aux besoins de nos clients, par rapport aux besoins de nos patients, et aussi par rapport à nos portefeuilles. Les portefeuilles produits, on va avoir des innovations. Il faut savoir... C'est de l'allocation de ressources, j'ai envie de te dire.

  • Speaker #0

    Et du coup, ça rejoint ce que tu dis, d'avoir le besoin aussi, pas pour simplifier la tâche, mais d'avoir une vision long terme. Il faut être capable de... Il faut avoir une vision long terme.

  • Speaker #1

    Mais aussi sur les politiques publiques, sur les...

  • Speaker #0

    Ce que je veux dire, c'est qu'il faut avoir cette vision long terme, il faut avoir cette stratégie, que ce soit... interne, externe, stratégie de portefeuille, stratégie externe sur les marchés porteurs, etc. On en parlera peut-être, mais on voit qu'il y a un virage ambulatoire. Ce n'est pas nouveau le virage ambulatoire, mais ce que je veux dire, c'est que ça s'accélère énormément.

  • Speaker #1

    Il suffit que tu prennes les chiffres de l'HAD, ils explosent. Il y a le vieillissement de la population. Donc, on sait aussi qu'il va y avoir beaucoup de sorties hospitalières. Ça, ça doit s'anticiper. À côté de ça, il faut aussi de la visibilité sur notre système.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, que vous soyez...

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile en tant qu'industriel d'avoir de la visibilité. On parle de PLFSS, on revient toujours au même sujet. Le PLFSS, c'est un exercice budgétaire annuel. Ça ne permet pas de te projeter. Nous, on travaille, ça dépend des sociétés, mais on a des plans à cinq ans.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui... On ne transforme pas en un an le système de toute façon. Non, et puis il faut avoir une boule de cristal pour savoir ce qui va se passer dans cinq ans. Et c'est un peu dommage. On entend beaucoup parler de plus réannualité. Alors qu'on connaît les problèmes qui vont être dans cinq ans. Exactement. Et on connaît aussi les dépenses, on connaît la démographie, on connaît la chronicité des pathologies, on connaît les prévalences.

  • Speaker #1

    Alors pas parfaitement, mais quand tu regardes n'importe quelle pathologie, tu peux voir les augmentations de prévalence jusqu'à 2030, 2040, et c'est souvent assez juste quand même, tous ces systèmes. En tout cas,

  • Speaker #0

    c'est tellement massif la continence. On pourrait faire le plan de ce qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Et nous, en tant qu'industriels, on a besoin aussi de cette visibilité-là pour se...

  • Speaker #0

    Je comprends. Est-ce que tu es déjà là ? Ça va faire pas tout à fait un an. Est-ce que tu es déjà capable de dire bon voilà, là-dessus, on est capable de défier des pronostics. Là-dessus, on est capable de tenir nos promesses. Là-dessus,

  • Speaker #1

    on est capable de... Oui, après, c'est nos plans budgétaires. C'est nos prévisions de vente. C'est important.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui t'ont surprise ? Ou les équipes t'ont surprise, déjà ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Il y a toujours des surprises. Autrement, ce ne serait pas drôle. Si tu prévois tout à 100%, ce n'est pas bien. mais non l'enjeu c'est En fait, il faut être fiable dans nos prévisions. Et ça, c'est important déjà juste pour délivrer les produits. Plus tu es fiable, plus tu délivres le produit. Aujourd'hui, ce qu'il faut voir, c'est que souvent, on revoit ça comme des exercices uniquement financiers. Derrière l'exercice financier, tu as des exercices logistiques où tu dis à la supply chain et aux usines, voilà ce qu'il va me falloir comme quantité pour livrer. Aujourd'hui, là-dessus, on n'est pas trop mauvais. Donc ça, c'est plutôt bien. Ça nous permet d'avoir cette bonne visibilité. Je pense que ce qui est plus difficile, c'est, si tu me dis, les clauses de sauvegarde, les remboursements, les listes en Suisse, etc. Aujourd'hui, je pense que personne n'est capable de savoir ce qui va se passer. Ça, c'est difficile. Ou même, on parlait tout à l'heure d'investissement. Difficile de discuter de l'engagement sur des investissements qui sont un peu lourds, sur des automatisations, des choses comme ça. Parce que c'est des vrais investissements, c'est des vrais montants. Ça a des coûts difficiles de savoir si on va vouloir continuer à dépenser pour ce type d'investissement. Pour moi, la réponse est qu'il faut, parce qu'on a des études et on voit que derrière, ça génère énormément d'économies. Mais aujourd'hui, on est trop dans cet exercice budgétaire. difficile pour se projeter et pour avancer sur des sujets à mon avis. Tu sais, on parle de refonte du système de santé, de transformation. Des coupes budgétaires, ce n'est pas des transformations. Tu vois ce que je veux dire ? Baisser les prix, ce n'est pas des transformations. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas baisser les prix,

  • Speaker #0

    mais tu ne peux pas faire que des baisses de prix. Ce n'est pas possible. Il y a un moment où ça ne tient pas. Je ne sais pas si tu as suivi les derniers échanges sur le PLFSS. On parle d'un non-dame à un 6. Ça veut dire que l'innovation se finance différemment. Avec un fils, tu ne finances même pas le quotidien.

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ? Aujourd'hui, tu prends les derniers chiffres de la CNAM. À fin juillet, on était sur du plus 3 à plus 3,3 de dépenses. Donc, il faut... Après, c'est chacun son rôle. Nous, les industriels, on n'est pas là pour... On ne fait pas de la politique. Donc, on est là pour accompagner le système de santé. Ce que je dis juste, c'est qu'on a des solutions. On a des études. Et que si on est que dans un exercice d'un an, un an, un an, tu ne peux pas investir.

  • Speaker #0

    C'est juste ce que je dis. Tu me parlais de... C'est un autre sujet aussi sur lequel vous avez des... Tu me parlais du vieillissement, par exemple. Est-ce que tu veux nous détailler le vieillissement ? Un acteur comme BD, quel regard il peut avoir là-dessus ? Tu parlais de retour à domicile ?

  • Speaker #1

    Je pense que... De toute façon, le vieillissement de la population, on en est tous conscients. Et quand tu as 9% de tes dépenses, c'est 9% de ton PIB qui représente les dépenses de santé. Plus ta population va vieillir, plus elle va être malade, plus ça va te coûter cher. Donc, tu dois prendre en charge ces patients-là à domicile et tu dois aussi désengorger l'hôpital. Donc, nous, comment on accompagne les patients sur le retour à domicile ? Ce n'est pas que le vieillissement. Ça peut être, par exemple, la chimiothérapie. Aujourd'hui, par exemple, quand tu as une chimiothérapie, tu vas avoir ce qu'on appelle une mise en place d'une approche en voie centrale avec des cathétères qui te permettra après de revenir et de faire tes chimios et de retourner à domicile. Nous, on travaille beaucoup ça. Déjà pour accélérer la prise en charge des patients à l'hôpital, pour qu'ils puissent derrière sortir en ville, avec un délai de prise en charge réduit pour ne pas qu'ils attendent, pour pouvoir prendre en rapidité. On travaille par exemple des délégations de tâches avec les anesthésistes. et les infirmières anesthésistes, les IAD, où ils et elles posent des cathéters en centrale pour derrière prendre en charge tout de suite le patient. Et ensuite, quand il arrive en ville, on travaille des outils qui permettent aux personnes qui travaillent en ville de rester en contact avec ceux qu'on posait à l'hôpital. Donc, tu vois, ce lien ville-hôpital. Ça, c'est un premier point qui est hyper important parce qu'en gros, il ne faut pas libérer le patient dans la nature. Il faut qu'il y ait ce lien ville-hôpital qui existe. On en parle beaucoup, le lien ville-hôpital, il est difficile. Donc nous, on est là aussi, comme on est présents à la fois à l'hôpital, à la fois en ville, pour travailler des outils qui aident, par exemple, l'infirmière libérale de pouvoir parler avec peut-être l'anesthésiste ou l'infirmière liade qui a mis en place la voie centrale sur comment évolue mon point de pension, est-ce qu'il y a des douleurs, est-ce qu'il y a des rougeurs, etc. pour éviter des reposes et éviter des surcoûts et toujours dans une meilleure prise en charge des patients. Après, sur la partie plus vieillissement de la population, nous, par exemple, on a un produit fort pour l'incontinence féminine. Il faut savoir que l'incontinence féminine, le coût, c'est la moitié du diabète en France. On ne se rend pas compte. On ne pourrait pas croire. Et par exemple, sur l'incontinence féminine, aujourd'hui, tu n'as que deux « prises en charge » . Tu vas avoir des prises en charge non-inversives, et ça va être des changes, des alèses, des mots courants, des couches. ou alors de l'invasif, donc les sondes de folie ou les sondes à demeure qui sont assez connues, avec beaucoup de risques d'infection, etc. Chez les hommes, tu as déjà des solutions non-invasives qui existent, comme les études pénières, etc. Nous, chez BD, on a un produit pour la femme qui est une solution non-invasive. Pour faire simple, c'est une solution qui épouse la morphologie de la femme, avec des tibulures et une voie d'aspiration. Ça permet à la femme, la nuit, de ne pas avoir à se lever. On sait qu'il y a beaucoup de risques de chute, notamment chez les personnes âgées. Et ça permet pendant 12 heures d'avoir une équité homme-femme avec une solution non-invasive qui permet de vivre plus correctement à domicile. Ça, c'est des choses. On a le portefeuille en tout cas. Et on travaille aussi de plus en plus avec les acteurs de la ville. Ils sont nombreux les acteurs de la ville. Ça peut être les infirmières, les pharmaciens, les prestataires de santé à domicile, les hospitalisations à domicile. Il y a une multitude d'acteurs, les EHPAD aussi, il ne faut pas les oublier, qui sont sur cette prise en charge. Mais aujourd'hui, le marché n'est pas encore mature et il va s'accélérer.

  • Speaker #0

    C'est encore difficile de prévoir dans 10 ans. C'est quoi l'enjeu ? C'est justement d'être capable de faire ce maillage entre les acteurs ? Je pense que l'enjeu, c'est de ne pas avoir de rupture, entre guillemets, de charge. Il faut prendre en charge le patient avec une continuité jusqu'au domicile, pouvoir continuer à les accompagner. Et puis après, il y a un enjeu de proximité et de qualité des soins. Ok,

  • Speaker #1

    d'autonomie. Oui, d'autonomie et de proximité, parce qu'on sait que c'est ça ce qui est le plus compliqué aujourd'hui. Même dans la santé tout court, c'est la proximité. avec un professionnel de santé. Ça, c'est un enjeu qui est, à mon sens, clé, pas que pour le vieillissement de la population. Comment on arrive à garder ce maillage et que tu habites à un point A ou à un point B, tu puisses avoir la même qualité de soins.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas forcément le cas. Tu as été à la fois un peu moins besoin et que tu sois proche de quelqu'un. Exactement. Il y a un autre sujet, je te lance sur des grandes thématiques qui sont un peu des enjeux de santé publique, soit existants, tu me parlais des JLP1, là aussi, aider à agir ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on agit sur la partie, on ne fait pas de promotion de JLP1, c'est vraiment l'industrie pharmaceutique, on connaît Novo ou Elililai qui font ces produits-là.

  • Speaker #0

    Nous, tout à l'heure, je te parlais de l'usine à Penteclé. On fabrique des dispositifs médicaux à destination de l'industrie pharmaceutique.

  • Speaker #1

    Notamment sur ce type de produit, par exemple.

  • Speaker #0

    Notamment sur ce type de produit, c'est-à-dire des stylos injecteurs, etc. On les accompagne dans le développement des devices, mais après, c'est eux qui font la promotion, la commercialisation. Derrière, tu peux avoir un stylo BD, mais tu ne verras pas ce que je veux dire. Si tu as un stylo Lily, c'est écrit Lily, mais c'est nous qui fabriquons derrière.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment... Nous, on appelle ça en bon français du B2B, business to business. C'est un autre sujet. Et après, c'est eux qui remplissent les stylos. Mais c'est un enjeu fort parce qu'aujourd'hui, tu as de plus en plus de produits biologiques. Les produits biologiques, ils s'injectent. Tu as un enjeu aussi d'observance forte sur ces produits. C'est-à-dire que ton patient, il faut qu'il s'injecte en auto-injection. On parle de stylos avec des aiguilles. Donc, on a un enjeu aussi dans le... Dans la création du device, pour travailler sur l'observance, travailler la facilité d'administration pour une meilleure prise en charge. Et moi, sur le GLP1, je parle surtout sur la partie des diabétiques, parce qu'il ne faut pas oublier, la base de GLP1, il est fait pour le diabète et pour réduire, en tout cas pour retarder la mise sous insuline. Et après, tu peux faire GLP1 plus insuline, etc. Après, ça a été détourné plus sur la partie obésité. Mais c'est vrai que dans tous les cas, GLP1 ou pas GLP1, les produits biologiques... Quand tu prends la R&D, je ne suis pas un expert, mais dans l'industrie pharma,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de produits biologiques. La chimie, les molécules chimiques sont un peu... Du coup, vous avez un regard aussi sur ça. On a plus qu'un regard parce qu'on travaille en partenariat avec l'industrie pharmaceutique pour leur développer les devices. Nous, on a un enjeu à la fois de qualité,

  • Speaker #1

    d'inocuité aussi sur les produits qu'on fait. d'efficacité, parce qu'il faut que le produit soit bien injecté, avec la bonne dose, etc. Et puis, il y a aussi toujours, on est en pharma,

  • Speaker #0

    donc un enjeu réglementaire. On doit les accompagner dans l'obtention des AMM, notamment sur la partie device. Et c'est pour ça qu'on a cette usine à Grenoble. Et je pense que ce qui est important aussi, qu'on ne dit pas, c'est cet ancrage fort en France. Au-delà de l'usine, on a le siège monde de cette branche, qui vend justement et qui développe pour l'industrie pharmaceutique. Et on a la R&D monde aussi qui est présente à Grenoble. Donc, on injecte des millions d'euros de R&D par an.

  • Speaker #1

    Des injectables dans le monde entier ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. En fait, c'est à la fois pour vous et pour la prestation pour l'industrie pharmacie ? C'est vraiment que à destination de l'industrie pharmacie. Que l'industrie pharmacie, ok. Donc, on fabrique vraiment seringues, stylos qui seront pré-remplis par l'industriel. Je prends l'exemple des vaccins. L'exemple, tu prenais des GLP1, des insulines, tu peux avoir des anticoagulants, des anticormonoclodoraux. Donc ça veut dire que vous êtes au courant de ces enjeux, de ces problématiques, que vous les voyez par un spectre industriel et territorial.

  • Speaker #1

    Et l'usine fabrique pour le monde entier. Ce n'est pas la seule usine,

  • Speaker #0

    mais elle fabrique pour le monde entier. Donc ça donne cet ancrage fort français qui est important. Puis je pense qu'il faut aussi être fier d'avoir autant de... autant d'employés en France, autant d'investissements, et aussi autant de recherches. Ça représente combien ? Je l'ai dit tout à l'heure, on est sur l'usine, on est à peu près à un peu plus de 2000 personnes.

  • Speaker #1

    La R&D, c'est un peu plus de 30 millions d'euros investis chaque année, que sur cette partie. La R&D monte, autrement, surtout BD, c'est 10% du chiffre. Mais donc voilà, on est un vrai acteur.

  • Speaker #0

    Et en termes de chiffre d'affaires, pour vous, c'est combien ?

  • Speaker #1

    Sur le sol français, c'est un milliard. Un milliard que l'usine et un peu plus d'un milliard, quasiment un milliard cinq sur la globalité.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est le savoir-faire de la région de Grenoble ? Oui, on est très fiers de notre histoire. Comment vous le défendez ? Comment on défend notre savoir-faire ? Je pense que pour bien défendre ton savoir-faire, c'est de continuer l'ino.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on a une R&D qui développe beaucoup de produits à Grenoble au sein de chez BD. et qui est reconnu dans le monde entier. Aujourd'hui, le siègement est à Grenoble, les fonctions stratégiques, les fonctions marketing, les fonctions R&D.

  • Speaker #0

    Ça attire ? Oui,

  • Speaker #1

    ça attire, pas que pour les montagnes et pour le ski. Mais après, il y a tout un écosystème à Grenoble de tech, santé ou pas santé, qui est aussi assez présent. On a souvent une mauvaise image de Grenoble par les médias,

  • Speaker #0

    mais il y a un vrai bassin de tech. à Grenoble. Et donc BD en fait partie forcément. On est un gros acteur, mais on n'est pas les seuls. Et vous arrivez à rester compétitif par rapport à d'autres usines qui sont dans l'endroit où la main-d'oeuvre est plus accessible ? Je pense qu'il y a deux choses à regarder. C'est que tu as le coût de la main-d'oeuvre,

  • Speaker #1

    le coût des taxes, etc. On connaît la France. Après, on reste compétitif parce qu'on fait des technos de pointe. Donc on est sur de la recherche de pointe et des technos de pointe. Donc ce qui se fait à Grenoble, c'est souvent, on va dire, le... au standard qualité de ce qu'on peut faire. Sur vraiment les médicaments qui vont être les plus sensibles en termes d'inocuité, etc. Dès que tu es sur de la techno de pointe, tu peux rester compétitif en France. Après, je pense que ce qui est plus difficile, c'est quand tu fais plus de la commodité. Mais je n'ai pas l'expertise.

  • Speaker #0

    D'accord. 12 positionnements qui sont aussi à préserver, d'aligner l'innovation.

  • Speaker #1

    Techno de pointe, innovation R&D pour des produits de haute qualité.

  • Speaker #0

    Une attractivité, ok. C'est un argument face aux décideurs publics d'avoir 2600 personnes à Grenoble ?

  • Speaker #1

    J'espère bien. Non, mais forcément. Je veux dire, nous, on est fiers d'avoir autant d'emplois. On est fiers d'avoir une entreprise qui, chaque année... C'est de l'innovation en plus. Voilà. Ce qu'il faut voir, il y a un chiffre qui est intéressant. J'en ai discuté il y a peu de temps. Tu sais, à l'usine, 40% de nos employés, ils ont plus de 10 ans d'expérience.

  • Speaker #0

    40%. Plus de 10 ans. donc tu vois c'est ce savoir-faire si on n'est pas fier de ça et qu'on ne valorise pas auprès des pouvoirs publics sur le fait qu'à la fois on investit mais à la fois qu'on a une expertise un savoir-faire, ça serait dommage C'est quoi les innovations de la BD sur 2026, ça sera quoi les trois choses que... C'est difficile de très bon à ça parce qu'on en a plus que trois mais je pense que pour essayer de te faire des gros blocs des trois choses qui vont faire sensation en 2026 pour BD, pour savoir c'est peut-être pas forcément des choses issues de ce centre de Grenoble je pense qu'il y a trois gros blocs,

  • Speaker #1

    tu vas avoir un bloc plutôt autour de la connectivité interopérabilité du digital, je te prenais l'exemple de l'automatisation des médicaments, comment tu arrives justement à connecter tout ça, ça c'est important tu vas avoir toute la toute l'intelligence artificielle prédictive, ce qu'on va mettre dans nos dispositifs connectés, qui vont aider à avoir un coup d'avance et de passer du réactif au prédictif. Et après, on parlait de la partie administration et auto-administration, puisque les patients sortent chez eux. Comment tu vas accompagner justement ces patients à s'auto-administrer plus facilement les produits pour une meilleure observance ? Parce qu'il ne faut pas oublier que quand tu parles médicaments, l'observance, c'est clé. tu peux avoir La meilleure ligne thérapeutique, le meilleur traitement, si ton patient n'est pas observant, tu n'auras pas d'impact sur le traitement. Je pense que c'est ça qui est important. Après, je ne peux pas te donner toutes les inos.

  • Speaker #0

    Du coup, je comprends.

  • Speaker #1

    Après, à plus long terme, il y a un truc qui est important aussi. Je pense qu'on en parle peu, surtout en France. Il y a tout ce que nous, on appelle... Je suis désolé, je donne plein de termes américains, mais le point of care. Comment, justement, on arrive à l'accessibilité de... à la fois du diagnostic et des prises en charge, pas forcément à l'hôpital. Et ça, le point of care, c'est quelque chose qu'on souhaite aussi développer et qu'on travaille beaucoup, notamment aux US.

  • Speaker #0

    Par exemple, c'est à l'horizon quoi ?

  • Speaker #1

    Par exemple, tu sais, aujourd'hui, quand tu veux avoir un bilan sanguin, tu dois te faire prendre une prise de sang. Tu peux avoir une prise de sang par capillarité au bout du doigt qui va te donner après sur des... Alors, c'est mini. une mini goutte de sang, une mini tube, une mini machine pour un rendu de résultat très rapide, donc un temps rendu de résultat rapide, sur quelques constantes. Ça ne te donnera jamais tout, mais ça te permet une première prise en charge et une rapidité de prise en charge. Je pense que c'est aussi ce qu'on recherche aujourd'hui. L'accessibilité aux soins et un temps de rendu de résultat assez rapide. Mais Point of Care, je peux te donner un exemple. Aujourd'hui, en officine, les pharmaciens d'officine ont plein de nouvelles missions. La vaccination, les trodes, les cystites, les choses comme ça. Ça, c'est du Point of Care. Tu vas accéder rapidement à quelque chose où... 10 ans en avant, il fallait que tu ailles d'abord avoir une ordonnance. C'est vraiment une prise en charge plus rapide des patients. Mais on est encore loin en France. Je pense que c'est important pour se projeter à plus long terme.

  • Speaker #0

    En fait, c'est la direction que ça prend. La raison de le faire, c'est surtout désengorger les cabinets médicaux. Et en deuxième lieu, aussi baisser les coûts. Baisser les coûts, prise en charge plus rapide et désengorger pour concentrer. On est toujours sur cette logique. concentrer nos professionnels de santé sur les tâches à forte valeur. Et être capable de prendre en charge tout le monde. Exactement. Tu peux me parler un peu de RSE ? Il nous reste quelques minutes. J'aimerais que tu me dises est-ce que c'est du greenwashing ou pas ?

  • Speaker #1

    C'est marrant si tu me dis RSE et greenwashing. Déjà, dans la RSE, il n'y a pas que green. C'est vrai que... Non, non, ça peut être social. Oui, c'est quand même social. Nous, on a... Déjà, nous, en interne, parce qu'il faut commencer par soi, on travaille énormément sur tout ce qui est inclusion, diversité, dans le sens large, le handicap, les religions, les orientations sexuelles, etc.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est déjà quelque chose d'important. Et quand je te parlais, tu sais, tout à l'heure, d'équipe, de diversité d'équipe, diversité de profil, pour moi, c'est aussi... D'ancienneté aussi. D'ancienneté, excellent. Tu vois, c'est aussi de la RSE. L'RSE, ce n'est pas que l'impact. sur l'environnement. Donc ça, c'est quelque chose qui nous tient à cœur, qu'on travaille depuis des années, on est connus pour ça. Et le mieux, c'est de demander, je pense, aux employés, cette culture de l'inclusion-diversité au sens large, elle est très présente chez nous. Tu peux me parler un peu de la culture chez vous ?

  • Speaker #1

    Tu veux que je te parle de la culture ? Oui.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est quoi ? Du coup, je n'ai pas fini sur le végétal. On va y venir après, mais du coup, tu ne veux pas y venir tout de suite. Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Non, mais la culture d'entreprise, c'est plus loin. On a une culture, on est une entreprise américaine. Donc, on a une culture du résultat et de la performance. Ça, c'est quelque chose qui est important. Mais on a cette culture aussi du patient, cette culture de l'impact et cette culture de la diversité. C'est-à-dire qu'on est persuadé qu'il faut avoir des profils qui arrivent de divers horizons. Et d'ailleurs, j'ai envie de te dire, c'est assez simple pour nous. Parce qu'on est tellement présents de partout, qu'on a des cultures très différentes. Au blog, ce n'est pas le même métier qu'en diagnostic. Ce n'est pas le même métier qu'à la pharmacie. Et les gens bougent. Et ça, ce n'est pas un mythe. Et ça, c'est assez connu chez BD. C'est-à-dire que moi, tu prends mon équipe de direction, dans les directeurs d'unité. Je ne peux pas te dire de bêtise, je pense, mais ils ont tous fait à minima deux ou trois divisions. c'est à dire qu'ils ont cette culture Ils ont cette culture, cet environnement, et ça permet d'apporter pas mal de choses. Et après, forcément, la culture de l'impact, la culture de quel impact pour le patient, c'est quelque chose qui est fondamental pour nous. Et après, pour revenir au greenwashing, je pense que la clinique reste toujours prioritaire.

  • Speaker #0

    Je te taquine sur le greenwashing parce que...

  • Speaker #1

    Tu voulais dire ça parce qu'on vient de Grenoble,

  • Speaker #0

    je parie.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    non, mais parce que tu me dis qu'effectivement, transformer le système de santé, c'est aussi prendre en compte ce paramètre écologique. Le dispositif médical, c'est quand même, autant que la pharma, j'ai envie de dire, mais c'est hyper exposé. Par rapport à ça, parce que forcément, il y a beaucoup d'usages uniques. Donc, ce que j'aimerais, c'est juste une réponse sincère. En fait,

  • Speaker #1

    ce que je veux dire, c'est que...

  • Speaker #0

    Je n'attends pas la perfection en face, mais j'attends de savoir comment on regarde ces sujets en toute transparence.

  • Speaker #1

    Ce que je veux juste dire, c'est qu'on a une part de responsabilité énorme. On doit toujours mettre la clinique... Après, c'est votre métier. Oui, il faut bien que quelqu'un le fasse. On doit toujours mettre la clinique en priorité, la qualité des soins. Mais qu'on ne peut pas non plus se cacher derrière ça. Tu ne peux pas dire, sous prétexte de la qualité des soins, je ne regarde pas du tout l'impact sur l'environnement. Ce n'est plus possible. Et tu le vois d'ailleurs, j'ai envie de te dire, BD ou pas BD, tu le vois dans les critères d'appel d'offres. Aujourd'hui, dans les critères d'appel d'offres, le critère RSE au sens large, il est de plus en plus important de partout. Et avant, il y a quelques années, certains appels d'offres le comportaient avec des pondérations faibles. Aujourd'hui, tous les appels d'offres le donnent avec des pondérations fortes. Donc nous, après, notre enjeu, c'est d'accompagner nos clients sur la réduction des déchets aussi. Et donc, c'est quoi ? C'est de la standardisation des process. éviter au maximum la surutilisation, donc travailler sur toute la réduction des coûts. Après, tu as le développement aussi des produits. Donc en fait, tu peux travailler au niveau de l'éco-conception, tu peux travailler au niveau de la standardisation des process, tu peux travailler au niveau des erreurs. Et donc, tu sais, je pense que tu ne sais pas, ça c'est intéressant, je voulais te le dire. 90% des patients qui rentrent à l'hôpital ont un cathéter. Est-ce que tu sais le nombre de tentatives ? pour mettre un cathéter.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, 2,

  • Speaker #1

    3 ? 2,

  • Speaker #0

    8.

  • Speaker #1

    Donc, travailler sur la qualité, éviter les reposes, etc. Ça, c'est aussi... Oui, bien sûr, ça commence par ça. Ça commence par ne pas gâcher. Tout à l'heure, on parlait d'automatisation du circuit du médicament. Ça réduit de... Il faudrait que je te redonne le chiffre concret, mais je crois que c'est de quasiment 50% le gaspillage. Péremption, des stocks dormants. Si tu n'as pas une interopérabilité entre tes armoires, c'est de l'efficience. Donc, tu as du stock qui dort, donc tu as des périmés. Et tout ça, c'est un coût énergétique. Tu dois le brûler, etc. C'est des périmés. Donc, on joue à différents niveaux. Et après, bien entendu, on joue aussi dans les usines. On décarbone au maximum. Si un jour, tu as la chance de visiter l'usine de Grenoble, On a un parking immense où c'est que des panneaux photovoltaïques qui permettent... Voilà, quoi. C'est quelque chose qui est pris à très haut niveau. C'est dans la stratégie monde du groupe. C'est repris au niveau Europe.

  • Speaker #0

    C'est repris au niveau des pays. En fait, aujourd'hui, on ne peut plus se passer de ça. Donc pour moi, c'est pas... Donc c'est lié aux appels d'offres, c'est les appels d'offres qui ont fait en fait le rétro-loop ?

  • Speaker #1

    Ou ça s'est passé en même temps ?

  • Speaker #0

    Ce serait un raccourci de dire que c'est à cause des appels d'offres. Oui, parce que si vous êtes déjà prêt,

  • Speaker #1

    c'est que vous l'avez déjà fait depuis longtemps.

  • Speaker #0

    C'est plutôt maintenant comment on fait pour valoriser ce qu'on fait dans les appels d'offres. Exactement, c'était aussi la question, ça coûte plus cher forcément. En fait, on n'est pas très bon, parce que si tu veux, nous on a travaillé... À long terme, non, ça ne coûte pas plus cher pour personne. Mais il y a une transition à effectuer.

  • Speaker #1

    Tu as toujours un investissement à faire. Mais ce que je veux dire, c'est que maintenant, il faut qu'on arrive à valoriser ça. Et aussi, il faut qu'on soit... Je vais peut-être aller sur un terrain qui est un peu glissant. Mais il faut aussi qu'on soit responsable et qu'on ait un discours cohérent. C'est-à-dire qu'en France, on parle beaucoup de souveraineté,

  • Speaker #0

    majoritairement européenne. Aujourd'hui, on voit combien de services qui achètent des produits faits en Asie. Parce que c'est moins cher. Tu vois ce que je veux dire ? On n'est pas cohérent. Oui, le patron du Niachat était ici il n'y a pas très longtemps. Il m'expliquait qu'on ne choisit pas forcément une entreprise comme ça, parce qu'elle est française. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Il y a la sécurité de l'approvisionnement, c'est important. Tu parlais du Niachat. On collabore avec eux sur ce genre de projet. Comment on sécurise l'appro ? Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut aussi être cohérent dans les stratégies. C'est-à-dire que forcément, quand tu fabriques en Europe. quand tu mets des stocks de sécurité, quand tu fais attention à tout ce que tu fais à la fois sur le RSE dans sa globalité, ça a forcément un coût, tout ça. Après, on peut aller acheter au moins cher sur les produits asiatiques,

  • Speaker #0

    mais quel est l'impact ? Il y a l'appel d'offres et après, il y a la sensibilité du soignant en général. Il n'est pas gaffe forcément. Oui, sauf qu'entre nous, le soignant, il n'est pas toujours au courant de tout. C'est ce que je veux dire. Quand tu es soignant, tu as le dispositif qu'on te met à disposition. Tu as ton mot à dire à un moment dans les phases de test,

  • Speaker #1

    etc. Mais ce serait, à mon avis, se tromper de penser que le soignant sait ce qu'il utilise. Oui,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que même le patient ne sait pas. J'avais aussi cette discussion sur l'étiquette, la provenance d'un médicament. C'est le siège d'appareil. Demain, tu vas à l'hôpital, on te met un cathéter, tu ne vas pas savoir si c'est un BD. Tu as une chirurgie longue à risque, tu ne vas pas savoir si tu es suivi avec un contrôle hémodynamique ou pas. Et pour moi, c'est un autre point qui est important,

  • Speaker #1

    c'est qu'on doit travailler dans le système de santé à une certification qui, toi, patient, t'assure que quand tu es allé, tu as eu le process comme il est défini et une transparence.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu n'as pas cette transparence.

  • Speaker #1

    C'est dans la précision du détail. Tu penses qu'il faudrait...

  • Speaker #0

    Certification de la transparence, j'y crois énormément. Parce que, je te dis, aujourd'hui... Ça veut dire refléter un engagement d'un centre de soins. Oui, exactement. Et une conduite particulière. Exactement. Mais ce qui permet de travailler... Ça ne se valorise pas ?

  • Speaker #1

    Si, ça peut se valoriser. Parce que tu as des certifications. Avantage concurrentiel du... Certification de ce que tu fais. Donc, il y a des certifications, des audits aussi, pour contrôler. Transparence par rapport à la fois aux payeurs, mais aussi aux patients. Transparence sur ce que tu as eu, sur les produits que tu as eu, les actes que tu as eu, le process que tu as eu, la standardisation ou pas de ton protocole.

  • Speaker #0

    Et après, c'est du paiement à la culture du résultat. Normalement, ça doit se voir au final. Si tu as le bon protocole et la bonne certification, oui, ça devrait se voir au final. Mais on en est loin. Je voulais te poser des questions. Une vision 2030, c'est peut-être ça qui rentre là-dedans ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est important. Pour moi, il y a cette notion de transparence pour le patient sur quel produit, quelle standardisation. Prévision à 2030, je te disais, je pense beaucoup à la partie connectivité, digitalisation qui est importante. On est un peu en retard en France. Ça part tout simplement à l'hôpital de la prescription connectée. un truc basique, et qui permet, en fait, derrière, d'interconnecter tous les systèmes. Parce qu'aujourd'hui, l'hôpital, pas que l'hôpital, d'ailleurs, n'importe quel lieu de santé, c'est une mine d'informations. Donc, il faut le faire hyper important, parce que c'est de l'information perso. Et ce que je veux dire, c'est que toutes ces datas-là, elles peuvent être utilisées au service du patient. Quant à toutes les datas... Tu peux faire de la prédictibilité, tu peux faire tout ça. Et aujourd'hui, ce n'est pas encore le cas.

  • Speaker #0

    C'est les prémices.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les prémices. Mais il y a quand même des signaux assez forts. Tu vois, nous, on travaille avec certains centres hospitaliers qui ont mis en place la prescription connectée. On travaille la digitalisation du pré-analytique. Donc, prélèvement sanguin qui va jusqu'au tube, tu vois, dans les tubes et qui vont sur les chaînes de biochimie. Parce qu'en fait, 60% des erreurs de diagnostic, Elles proviennent de cette phase pré-analytique. La phase pré-analytique, c'est là où tu peux te tromper sur l'ordre des tubes, le remplissage des tubes, l'étiquetage. Tu sais que 50% des erreurs dans le pré-analytique, ça vient d'un problème d'étiquetage. On étiquete encore à la main. C'est-à-dire que tu vas avoir ton petit tube avec écrit Nathalie dessus. Nous, on travaille une digitalisation de ce parcours-là. C'est-à-dire, c'est tout bête. Nos tubes, ils ont juste un petit QR code. qui permet de tout digitaliser. C'est-à-dire que tu as la prescription qui est connectée, une prescription à un patient, les tubes qui sont rattachés au patient. Par exemple, l'infirmière, si dans son sens de prélèvement, elle n'utilise pas le bon tube et qu'elle bip un tube qui n'est pas le bon, ça veut dire, attention, ce n'est pas le bon. Donc, tu vois, réduction des erreurs, réduction du temps de rendu de résultat. Pourquoi ? Parce que si tu n'as pas bien prélevé, tu dois reprélever. Donc,

  • Speaker #0

    c'est un coup. Tu dois attendre aussi pendant que tu es reprélevé, etc. Donc, tu vois, tout ça fait que pour moi, je crois à la vision à 2030, à cette digitalisation dans sa globalité du soin. D'accord. En se disant qu'il y aura des moyens de financement et que ça sera valorisé quelque part. En fait, c'est toujours pareil.

  • Speaker #1

    Comme tu réduis les erreurs, tu réduis la réutilisation, etc., tu fais des économies. Et en fait, tout ne coûte pas forcément toujours plus cher.

  • Speaker #0

    Oui. Il y a aussi les changements de mentalité à intégrer là-dedans, de priorité aussi, de faire entrer. Mais je pense qu'aujourd'hui, la data, elle est créée dans la prise en charge des patients. Même pour un acteur de DM ?

  • Speaker #1

    Surtout pour un acteur de DM. Surtout. Parce que comme on a des dispositifs qui sont connectés, ça veut dire qu'ils génèrent beaucoup de data. Et on peut générer des datas. Comme je le disais tout à l'heure, on peut mettre de la partie d'intelligence artificielle, on peut faire du prédictif. En fait, c'est une évolution de la médecine. On parle beaucoup de médecine personnalisée, etc. Mais pour moi, c'est ça. C'est de la médecine prédictive basée sur des algorithmes avec la data du patient. C'est ça de la médecine personnalisée. Et le matériel lié.

  • Speaker #0

    Et le matériel lié. Oui, OK. C'est aussi ça, la Mais du coup, ça montre que...

  • Speaker #1

    Pas que le médicament fait sur mesure, comme ils disent, la partie génotype, etc. C'est aussi comment on utilise ta propre data. Faire du prédictif pour personnaliser les encharges.

  • Speaker #0

    Ce que je suis en train de réfléchir, c'est vrai que versus quelqu'un qui fait une seringue low cost, c'est incomparable ces deux types d'acteurs qui se dessinent. Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    ce n'est pas de low cost. Non,

  • Speaker #0

    mais je veux dire que les acteurs changent complètement. Un fabricant d'EDM n'est plus fabricant, il se doit d'apporter de la data pour être capable d'avoir un impact global sur un système de santé. C'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est pas qu'un produit.

  • Speaker #1

    C'est une solution dans sa globalité qui aide la prise en charge, la prise de décision, la rapidité du diagnostic, tout ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Baptiste, c'était canon, j'ai appris plein de choses. Je pense que c'est fascinant de voir qu'à la fois le leadership et les solutions technologiques doivent être accompagnées par un leadership qui est fort et qui est engagé. Et surtout, une lecture assez, je ne sais pas si c'est acerbe, des enjeux de notre époque, pour être capable d'y répondre. Si nos auditeurs ont envie de te poser des questions, où est-ce que tu veux les rediriger ?

  • Speaker #1

    Me poser des questions en direct ?

  • Speaker #0

    Oui. Ils ont des questions sur BD. Je pense que c'est ça le plus simple. Après, sur BD, on a un site Internet, etc. Mais pour poser des questions en direct, je pense qu'on agit des réseaux sociaux. C'est fascinant de voir qu'on a un acteur qui peut être à la fois global et ancré localement. Ça, c'est fort pour nous. C'est important. Ça fait notre fierté. Et je pense qu'on doit tous être un peu fiers d'avoir des... des acteurs forts sur le territoire. De jouer un gros game. Et puis on voit que c'est possible, dans le temps. C'est ça aussi qui est important, c'est de tenir dans le temps. Merci. Merci Nathalie. A bientôt. Un grand merci à vous d'avoir écouté jusqu'au bout cet épisode. Et merci d'être toujours plus nombreux à suivre PharmaMinds.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Pour ne pas louper la sortie des prochains épisodes, rendez-vous sur les réseaux sociaux. A très bientôt !

Chapters

  • La plus française des entreprises américaines

    00:00

  • Pourquoi BD France a misé sur un nouveau style de leadership ? La vraie raison

    05:10

  • La mission (pas si simple) que BD a confiée à Baptiste

    16:15

  • Les enjeux 2025–2030 du système de santé : ce qu’on ne peut plus ignorer

    25:48

  • GLP-1 : ce que BD prépare déjà en coulisses

    36:52

  • Pourquoi BD veut continuer à investir dans ses équipes en France

    41:11

  • Les 3 innovations BD prévues pour 2026

    43:45

  • RSE : ce que BD fait vraiment (au-delà des discours)

    47:13

  • Vision 2030 : les signaux qui montrent que tout s’accélère

    56:25

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Description

On n'en parle jamais, et pourtant, sans eux, le système de santé s’arrête.

Et dans cet épisode avec Baptiste Chaboud, Président de BD France, j’avais envie de mettre un coup de projecteur sur un secteur qui façonne la qualité, la sécurité et l’efficacité du soin… très liés aux médicaments et souvent dans l’ombre : Les dispositifs médicaux.


Parce que derrière chaque tube de sang, chaque cathéter posé en réa, chaque dispositif de sécurité au bloc, il y a des technologies extrêmement fiables, des années de recherche, et des équipes d’ingénieurs, de soignants et d’industriels qui travaillent pour un seul objectif : améliorer la prise en charge des patients.


BD en est l’un des acteurs majeurs. Et ce que Baptiste raconte dans cet échange, c’est à quel point les DM sont une colonne vertébrale silencieuse du système de santé — présente à chaque étape du parcours patient.


Dans cet épisode, on parle de :

◾️ L’histoire étonnante de BD en France, où l’innovation médicale mondiale a commencé… avec des rayons de roue de vélo

◾️ Les innovations qui transforment le diagnostic et les pratiques, notamment dans la pré-analyse, les solutions connectées ou encore l’amélioration du point of care

◾️ La manière dont un simple tube mal étiqueté peut impacter un diagnostic, et comment les dispositifs médicaux permettent aujourd’hui de réduire drastiquement les erreurs

◾️ L’évolution des attentes du système de santé et la nécessité d’avoir des dispositifs fiables, traçables, adaptés aux contraintes des soignants

◾️ La vision 2030 où la connectivité et le prédictif deviendront indispensables pour fluidifier les parcours de soins et anticiper les complications.


Cet épisode remet les DM au centre du jeu. Pas comme de simples outils, mais comme des leviers de transformation du système de santé.


Bonne écoute !


Merci à notre partenaire BD France pour son soutien dans cet épisode, qui nous permet d’ouvrir le dialogue autour de l’innovation et des enjeux de santé. La ligne éditoriale et la sélection des invités restent entre nos mains.


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Pour retrouver Baptiste Chaboud

LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/baptiste-chaboud-938b3313/?originalSubdomain=fr


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Ressources mentionnées :


📌 BD France https://www.bd.com/fr-fr
📌 Le PLFSS : Programme de Loi de Financement de la Sécurité Sociale.


📌 Episode #39 avec Walid Ben Brahim, DG UniHA

📌 Episode #36 avec Karine Pinon, CEO LXO


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un médicament sans DM et un DM sans médicament, ça ne fait pas sens. Combien de médicaments tu administres avec des DM ? Est-ce que tu peux administrer une chimiothérapie sans DM ? Est-ce que tu peux administrer un vaccin sans DM ? Le DM, il a un impact sur le système de santé, ce n'est pas qu'un coup. On est présent tout au long du parcours patient, on est assez unique pour ça. Ce n'est pas un objectif, par contre c'est une responsabilité. On a cette responsabilité de comprendre ce qui se passe et répondre à quelques enjeux, notamment la soutenabilité de notre système de santé. Tu passes d'un schéma réactif...

  • Speaker #1

    Un schéma de prédiction qui permet justement à l'anesthésiste de dire attention, dans 10 minutes, il risque d'avoir un problème d'oxygénation au niveau du poumon. Et ça en fait, ça permet quoi ? Ça permet de mieux prendre en charge le patient, derrière ça réduit les temps de séjour, ça réduit les complications post-op, mais ça aussi, ça sécurise énormément le soignant. Cet épisode a été enregistré avec le soutien de BD France. Bonjour à tous, bienvenue pour ce nouvel épisode de PharmaMinds. Aujourd'hui, j'ai l'honneur d'être avec Baptiste Ausha, le président de BD France. Bonjour Baptiste.

  • Speaker #0

    Salut Nathalie, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Je crois que BD dans le monde de la pharma, tout le monde connaît, sans connaître. C'est une entreprise qui fait des seringues, communément, tout le monde les connaît en officine. Mais ça va de l'officine au bloc opératoire, ça passe par les robots aussi. Je suis ravie de t'avoir ici pour une raison. C'est qu'en fait déjà tu incarnes un leadership qui est hyper engagé, hyper authentique. Mais aussi tu as un profil hyper particulier qui est à la fois entre le médicament et le dispositif médical. Tu es très attaché à casser les silos entre ces mondes. Et puis, tu es aussi là pour... replacer le patient au centre de la décision. Donc je crois que cet épisode va être passionnant. Restons déjà sur BD, c'est une entreprise qui est américaine.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, tu me racontais que le cœur en fait de l'innovation vient de France, vient de Grenoble.

  • Speaker #0

    C'est une boîte américaine, alors déjà pas tout le monde la connaît. C'est vrai qu'on connaît les seringues, les plastipacks, c'est connu dans la notoriété, mais on aime bien nous dire qu'on est sûrement la plus française des boîtes américaines. Parce qu'on est basé à Grenoble et on a un historique depuis maintenant 1958, ancré à Grenoble avec une usine de fabrication de seringues. Et pour la petite anecdote, à la base, ça vient d'un rachat d'une société qui faisait des rayons de roues de vélo. On a pris cette technologie en fait pour créer les seringues hypodermiques. Et puis depuis, pour te donner quelques chiffres,

  • Speaker #1

    c'est 550 millions de seringues fabriquées par an. Donc ça fait à peu près 2 millions de seringues fabriquées par jour. Mais comme tu l'as dit, BD, ce n'est pas que des seringues. Ok. Et tu veux nous faire, tant que tu es dans les chiffres, nous expliquer ce que c'est BD en France ? BD en France, c'est déjà un peu près 2600 collaborateurs.

  • Speaker #0

    Donc forcément, l'usine prend une grosse place dans le nombre de collaborateurs puisqu'on a à peu près plus de 1800 personnes dédiées à la fabrication journalière des seringues. Mais à côté de ça, il y a aussi toute l'entité BD France qui commercialise et fait la promotion des produits BD. Sur le territoire français. Et donc, tu le disais tout à l'heure, on est connu pour les seringues, mais on est sûrement moins connu et on a un peu de temps pour en discuter. Mais on est du diagnostic jusqu'au traitement. C'est-à-dire que d'un prélèvement, d'un tube de sang jusqu'à un traitement qui peut être un stent, qui peut être plein d'autres choses.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et donc, voilà, on aime le dire, on est présent tout au long du parcours patient. Je pense qu'on est une des rares sociétés, on est assez unique pour ça. On est présent dans l'ensemble des unités de soins. Il n'y a aucune vanité à ça, ce n'est pas un objectif. Par contre, c'est une responsabilité. Parce que comme on est présente partout, on voit différentes cibles et on arrive à voir notre système de santé dans sa globalité. Donc, on a cette responsabilité de comprendre ce qui se passe et répondre à quelques enjeux. Parce qu'il y a deux, trois enjeux en ce moment, notamment la soutenabilité de notre système de santé, qui est quelque chose de très,

  • Speaker #1

    je pense. Donc, c'est un modèle, un positionnement hyper complexe. à gérer, je pense. C'est une responsabilité complexe, le positionnement. Je le verrais plutôt comme une chance. Oui,

  • Speaker #0

    au final.

  • Speaker #1

    Comme on est présente partout, on voit des problèmes. C'est unique, en tout cas. C'est assez unique, je pense. Et ce n'est pas en restant assez humble pour BD.

  • Speaker #0

    On est assez unique et ça nous permet de voir le parcours dans sa globalité. Donc, de vraiment prendre conscience comment nous, BD, acteurs du dispositif, on peut avoir un enjeu et un rôle fort de transformer le système de santé.

  • Speaker #1

    Vous êtes présent sur... toute la chaîne du soin, est-ce que vous avez un exemple ? Pas pathologie ou secteur ? Ou en fait, un patient peut être en contact avec BD tout au long de son parcours ? Il n'y a pas forcément un seul secteur ou une seule thérapeutique, mais je pense qu'il y a un exemple qui peut parler à tout le monde, c'est le cancer du sein. Le cancer du sein, c'est un bon exemple pour BD, parce que tu vas partir du diagnostic, et souvent, on sait qu'on parle de biopsie.

  • Speaker #0

    Donc nous, on a par exemple les pistolets pour faire les biopsies. Donc tu pars du diagnostic, de cette biopsie, jusqu'à malheureusement le traitement. Donc la partie chimiothérapie, on a discuté la mise en place de cathéters centraux pour pouvoir justement administrer cette chimiothérapie. Donc tu vas avoir le lieu de diagnostic, l'administration de la chimiothérapie. Et après, on va travailler aussi sur tout ce qui est reconstruction mammaire. En fait, on travaille, et là il faut un peu suivre, on fait fermenter Echirichia coli, cette fameuse bactérie, pendant 12 mois. Et ça crée en fait un polymère. qu'on appelle le P4HB, qui permet de faire de la reconstruction où le tissu naturel va se reformer dessus. Et ce polymère est totalement résorbable à 12-18 mois. Donc, en fait, justement, je pense que c'est un bon exemple, le cancer du sein, parce que diagnostic, donc biopsie, administration du médicament, de la chimiothérapie, et ensuite reconstruction avec cette fameuse reconstruction mammaire du

  • Speaker #1

    P4HB. Les médecins le savent déjà ? Tous les professionnels le savent ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça change,

  • Speaker #1

    en fait, concrètement ?

  • Speaker #0

    Les médecins le savent, mais peut-être ce qu'on ne fait pas. Et du coup, merci pour la remarque. On ne communique peut-être pas dans la globalité. C'est-à-dire qu'on va communiquer sur Octobre Rose, forcément, sur la partie biopsie. On ne va pas trop communiquer pour la partie chimie. C'est pas vous, ouais. Mais on va communiquer aussi fortement sur la partie reconstruction. Et par contre, cette prise en charge dans sa globalité, c'est-à-dire que dans ce cas-là, la patiente, elle va avoir affaire à BD sans le savoir. plusieurs étapes de sa prise en charge.

  • Speaker #1

    Et pour l'instant, vous ne voyez pas, vous n'avez pas les retours de la patiente au long de ce parcours ? Alors, si, on va avoir des retours, du coup, sur la partie biopsie, la qualité de la biopsie et aussi la prise en charge, l'aspect douleur, etc. Sur la partie chimio, on va avoir justement cette qualité de prise en charge et de qualité de la mise du dispositif en centrale et sur la reconstruction,

  • Speaker #0

    là, pour le coup. le coup, tu es à la fin du processus. Donc forcément, tu as plus de retours sur cette qualité de la reconstruction qui, je te le dis, est naturelle. Puisque ça part de ce polymère qui permet derrière à ce que ça se reconstruise naturellement autour de ce polymère qui devient ensuite, lui, réservable. Ce qui est quand même assez innovant.

  • Speaker #1

    Et c'est quelque chose, je ne sais pas, à terme, c'est des choses où vous pouvez imaginer avoir en fait des...

  • Speaker #0

    D'autres utilisations.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas ça. Est-ce que vous imaginez avoir un retour, une valeur d'un parcours BD ? Aujourd'hui, on est peu sur ce parcours patient. Oui, bien sûr. Mais c'est à terme. Est-ce que c'est des choses que vous pouvez vous dire ? Mais tu sais, ça peut faire sens sur d'autres cancers. Cancer du foie. Parce qu'en fait, quand on se replonge, on est présent du diagnostic jusqu'au traitement. Donc forcément du diagnostic jusqu'à la vie. Tu as tout le passage du parcours patient. Et on est, je ne vais pas te dire présent à toutes les étapes, mais on est présent quand même à de nombreuses étapes sur de nombreuses pathologies. La partie cancer du sein permet de plus l'imager.

  • Speaker #0

    C'est vraiment important pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, super. Donc c'est effectivement un angle qui est différent, qui est unique. ça va être canon de rentrer parce qu'un acteur qui voit tout ça est capable d'apporter. Maintenant, je me pose une question. C'est toi. Tu viens d'arriver à la tête de BD France il y a quelques mois. C'est le 1er avril. C'est tout récent. Qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de ces leaders pour dire qu'on a besoin d'une nouvelle génération ? d'une nouvelle vision à la tête de BD ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas dans leur tête, donc je peux te donner moi mon ressenti, parce que je ne suis pas dans leur tête. Je pense déjà, ce n'est pas qu'une question d'âge, je pense que c'est plutôt une question d'évolution du marché et de besoin. Je pense qu'aujourd'hui, on a besoin de leaders beaucoup plus authentiques, qui n'ont pas toutes les clés, qui n'ont pas toutes les réponses, mais qui ont cette proximité à la fois avec les soignants, et à la fois avec les équipes. Parce qu'aujourd'hui, en fait, on crée nos solutions, on crée nos réponses en utilisant le panel d'expertise qu'on a au sein de la boîte et aussi en étant proche de nos clients. Parce que l'enjeu, en fait, pour moi... C'est de vraiment comprendre leurs besoins. Donc tu sais, c'est la fameuse, on t'explique toujours ça, et qui est parfois difficile, c'est la fameuse écoute. Et moi, j'aime bien dire, il y a écouter et entendre, deux choses quand même diamétralement opposées, parce qu'entendre, tu comprends en fait ce que te raconte la personne en face. Et pour moi, c'est ça l'enjeu aussi de mon arrivée, c'est d'être beaucoup plus proche des clients, d'entendre ce qu'ils disent, d'entendre leurs besoins, et de nous bédir, répondre avec des solutions concrètes. à leurs besoins. Avec un objectif, tu l'as dit en intro, le patient. Aujourd'hui, notre seul objectif, ce qui nous drive au quotidien,

  • Speaker #1

    c'est le patient. On doit mettre des solutions, des produits qui améliorent la qualité de la prise en charge des patients et ça reste quand même l'objectif numéro un de notre système de santé, c'est une meilleure prise en charge des patients. Tu dis en toile de fond, transformer le système de santé, mais du coup, c'est une meilleure efficience pour le patient. Pour que le patient ait accès à mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et après, quand je parle de transformation du système de santé, il y a la soutenabilité de notre système. Pour nous, nos générations et pour les générations qui arrivent, on le voit aujourd'hui, il y a des dettes assez énormes. On parle de 15,4 milliards de dettes. Je pense que tout le monde est aligné sur 40 milliards de dettes à 2030. On a un poids des dépenses de santé dans notre PIB qui est énorme. On va avoir un quart des patients qui vont être sous ALD qui vont représenter trois quarts des dépenses. Il y a un vieillissement de la population. Et on sait tous aussi que... Les patients de plus de 75 ans, c'est trois fois leur dépense de santé et trois fois supérieure à celle de moins de 75. Donc, tout ça doit nous dire qu'on doit être responsable et qu'on doit travailler ensemble pour la transformation du système de santé, mais avec des actions concrètes.

  • Speaker #1

    On va y revenir. J'aimerais rester deux secondes sur ton leadership accessible. Est-ce que tu as des exemples à me donner concrètement ? Est-ce que c'est de la présence ? Auprès de tes clients, comment ça se concrétise ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a plusieurs points. Déjà, l'esprit d'équipe. Arriver à créer une équipe avec des collaborateurs et puis des expertises diverses. Parce que moi, je ne crois pas dans la stratégie des clones. Il faut avoir différentes expertises, différentes expériences. Et je te le redis, à mon sens, ce n'est pas qu'une question d'âge. C'est une façon de savoir travailler ensemble, de savoir s'écouter, de savoir capitaliser sur l'effort de chacun. J'étais il y a peu de temps dans une journée managériale et je leur expliquais le leadership par la carte. Tu sais, aujourd'hui, quand tu vas quelque part avec ta voiture, tu mets Waze et ça te dit où tu dois aller. Ça, pour moi, c'est le management d'il y a longtemps. On disait, Nathalie, il faut aller là, c'est comme ça et tu n'as pas le choix. Moi, aujourd'hui, je le vois plutôt comme une carte routière où tu es à plusieurs, tu regardes la carte, tu prends les inputs de chacun et en équipe, tu avances. Donc, tu n'as pas les réponses à tout. Moi, ça, déjà, c'est un premier point qui est important dans la partie leadership. Je n'ai pas vocation à avoir les réponses à tout. Et j'ai une certaine humilité qui me dit que je n'ai pas les réponses à tout. Mais par contre, en équipe, on trouve les solutions ensemble. Ça, c'est le premier point. Et le deuxième point qui est plus sur cette capacité à aller en proximité avec les clients, en proximité avec les professionnels de santé, à les écouter réellement, entendre leurs besoins. Et ça aussi, c'est important. C'est-à-dire qu'on est tous dans les grosses entreprises, en réunion avec énormément de... de revues financières, de one-on-one, etc. Moi, mon enjeu aussi, c'est de libérer du temps pour aller sur le terrain. Parce qu'il faut être proche des équipes, il faut être proche des patients. Et en gros, pour moi, la stratégie,

  • Speaker #1

    elle ne se décide pas face à un ordinateur dans son bureau, avec un tableau Excel. Elle se fait sur le terrain. Tu as déjà des exemples, un exemple concret ? On fait beaucoup de rencontres, que ce soit avec des C8 hospitaliers, privés, des biologistes, etc. L'idée, c'est vraiment d'être... d'être en soutien des équipes, de comprendre bien ce qui se passe, et ensuite d'adapter les... J'aimerais juste un exemple de quelque chose de concret que ça t'a fait finalement découvrir ou mettre en place suite à une rencontre terrain ou des...

  • Speaker #0

    C'est peut-être plus dans la façon aussi dont on aborde nos solutions. Et c'est très bien, on a des équipes qui sont experts, passionnés, engagés. Quand t'es passionné... Tu as ce côté où tu es toujours focus que sur ton scope. Tu es passionné par quelque chose, tu es très focus dessus. Et parfois, tu as un peu du mal à prendre de la hauteur. Le fait d'être très proche de ces gens qui sont passionnés, experts, mais aussi de prendre un peu de recul avec des personnes qui sont plus en haut, permet aussi d'adapter le discours et d'adapter nos solutions. Parce que la même solution, et on pourra prendre un exemple concret si tu veux, la façon dont tu le vends peut avoir un impact ou pas. Je prends un exemple. au bloc opératoire. On travaille sur des standardisations de protocoles pour, par exemple, gagner du temps. Ce discours-là, il marche avec un chirurgien. Tu vas voir un chirurgien, tu lui standardises son approche, tu mets du process, tu lui fais gagner du temps. Si tu expliques ça à un directeur hospitalier, ça marche moins. Par contre, le directeur hospitalier, si tu lui dis que dans la standardisation, tu vas générer de l'efficience de coût, de l'efficience aussi environnementale, sur moins de déchets, etc., c'est la même solution. Tu l'as vendu différemment à deux cibles. Pour moi, c'est ça, c'est important de rester très proche de l'expert. celui qui utilise le produit, mais aussi toujours ramener à quel impact ça va avoir au niveau de la direction sur l'accompagnement justement du système de santé, parce qu'on n'est plus dans ce qu'on a pu connaître avec des dépenses qu'on peut faire.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que vous êtes capable d'avoir les niveaux de preuve pour ces deux types de personnes ? Moi, je crois énormément. Tu sais, avant, on était beaucoup sur le moyen, la stratégie du moyen. Moi, je crois beaucoup à la stratégie du résultat. Donc, ça veut dire qu'il faut montrer des preuves, il faut démontrer ce qu'on apporte, mais il faut aussi regarder les résultats.

  • Speaker #0

    Ça peut être aussi certaines problématiques où aujourd'hui, on est dans les administrations, en tout cas dans l'environnement dans lequel on est, on est très méfiant par rapport aux études parce que le méchant industriel fait l'étude.

  • Speaker #1

    Ou alors, on veut aller dans cette culture du résultat, de l'impact, mais ça veut dire qu'il faut aussi regarder les études. Ça veut dire quoi ? Avoir confiance ?

  • Speaker #0

    Oui, il faut avoir confiance et oser les faire, c'est ça aussi ?

  • Speaker #1

    Et c'est aussi, quand tu prends des études et que tu regardes des résultats, c'est aussi savoir regarder sur du long terme. Exactement, c'est-à-dire que tu ne vas pas avoir un résultat fini. J'ai eu cette discussion il y a très peu de temps avec un médecin qui parlait de science, justement du temps de l'immédiat avec... La science, c'est never ending en fait.

  • Speaker #0

    Nous, on est un peu dans ce schéma-là, c'est-à-dire que...

  • Speaker #1

    Ok, donc...

  • Speaker #0

    On a des solutions qui ont des impacts importants. Ces solutions-là, elles nécessitent un investissement. Mais tout investissement, tu ne peux pas le regarder sur un an. Un investissement, c'est 10, 15 ans. Et des fois,

  • Speaker #1

    tu as des impacts beaucoup plus rapides, à 3, 4 ans. Mais si tu es dans une logique budgétaire annuelle et que tu ne veux pas regarder au-delà d'un an... Tu rates 90% de la réponse. En fait, on ne peut pas discuter. Je ne peux pas discuter avec toi d'une solution avec un retour sur investissement de 4 ans où tu vas investir sur 10 ans et qu'après, tu vas avoir des vrais résultats si toi, tu m'en... tu ne regardes que le budget sur un an. Je sais d'avance. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire à la fois de la part de l'industriel d'être capable de projeter et de donner une étape, une première étape court terme qui rassure, qui va dans une direction et aussi de la part de la personne en face d'être capable de se projeter et d'accepter un résultat intermédiaire. Exactement. Nous, on doit te donner une solution avec un investissement et un retour sur investissement dans le temps basé sur du résultat, donc des études. Mais la personne en face doit regarder aussi sur du long terme. Et accepter le risque aussi. Accepter ce risque de ne pas tout savoir. De toute façon, il y a toujours un risque. Le risque zéro n'existe pas. Et c'est aussi pour ça que c'est intéressant de vivre si tu prends zéro risque. C'est inintéressant. Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut aussi accepter la qualité des résultats et des études. Ok. Valoriser l'existant. Et surtout, se comparer. On n'est pas tout seul en France. On ne vit pas dans... Il n'y a pas que la France seule dans le monde. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire regarder les autres pays, ce qu'ils font ? Où ils en sont ? La démarche qu'ils utilisent ? Les études qu'ils ont faites, les investissements qu'ils ont pu faire, les réussites et les échecs. On est parfois en avance, parfois en retard, mais on est très centré sur nous-mêmes. On a l'impression qu'on vit dans un monde franco-français. Et c'est toujours intéressant. Qu'est-ce que tu observes, par exemple ?

  • Speaker #0

    On peut l'observer, par exemple, on parle beaucoup de... de diagnostics, d'anticipation, etc., de ce que nous, on appelle le mass screening, où tu viens vraiment dépister. Prévention. Prévention, dépistage, etc. Mais concrètement, dans les faits, on voit sur d'autres pays,

  • Speaker #1

    ils ont des cultures de la prévention qui sont largement bien plus poussées que nous. Tu penses à quel pays ? Les pays nordiques, par exemple. Ils sont vachement en avance sur ça. Par exemple, sur l'HPV, etc. Nous, on a du mal à avancer là-dessus. Parce que pourquoi ? Parce que la prévention, ça a un coût. C'est sûr. Quand tu fais du dépistage massif, c'est un coût. C'est-à-dire qu'ils ont fait l'investissement, du coup, ils sont à la phase résultat. Tout le monde est capable de dire que c'est la bonne voie. Et nous,

  • Speaker #0

    on a du mal à se projeter, à regarder ce qu'ils font. Parce qu'on a du mal à investir, en fait. On a du mal à prendre ce risque. Parce que comme on a une contrainte budgétaire, et on est tous conscients de la contrainte budgétaire, c'est-à-dire que la contrainte budgétaire, si tu raisonnes uniquement de l'annualité, un an, un an, un an, tu ne peux pas te projeter sur une campagne de prévention Parce que la campagne de prévention, l'année 1, elle va te coûter très cher. Mais ton résultat, tes économies, ton impact... il ne sera pas en Inde.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est les modèles qu'ils ont mis en place pour être capables de financer ces investissements.

  • Speaker #0

    Et les études sur lesquelles ils ont cru et ils se sont lancés et ils suivent, etc.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà ce que je voulais dire.

  • Speaker #1

    Bon, super. J'aimerais qu'on revienne sur BD. Toi, tu es là pour... C'est quoi la mission que tu as eue ?

  • Speaker #0

    La mission de président et directeur général, c'est de faire performer l'entreprise, très clairement. Il y a à la fois une partie externe...

  • Speaker #1

    Mais en 2025, c'était...

  • Speaker #0

    2025, c'est relancer la croissance, fédérer les équipes et donner une vision aussi claire. C'est-à-dire qu'on doit se recentrer autour du patient. Et la vision, c'est qu'on doit être perçu comme un acteur qui a cette capacité d'accompagner la transformation du système de santé.

  • Speaker #1

    Ok. Donc ça veut dire ?

  • Speaker #0

    Non, parce qu'en fait, le sujet Medtech, on entend beaucoup parler de Medtech. Medtech, tu peux tout mettre et tout et n'importe quoi. et les dispositifs médicaux étant parlé en intro tu disais moi j'aime bien faire le lien entre le médicament et les DM c'est que toi à la base t'es pharmacien ouais mais c'est pas pour ça non mais ça veut dire que tu connais ces deux mots non mais après j'ai travaillé dans l'industrie pharmaceutique et en fait pour moi ce qui est intéressant c'est que un médicament sans DM et un DM sans médicament ça fait pas sens combien de médicaments t'administres avec des DM est-ce que tu peux administrer une chémiothérapie sans DM, est-ce que tu peux administrer un vaccin sans DM car 70% des patients qui sont traités, ça vient d'un diagnostic au début. Pour faire un diagnostic, il faut des DM, etc. Et en fait, je trouve qu'on ne donne pas son juste rôle au DM. Le DM, il a un impact sur le système de santé. Ce n'est pas qu'un coup. C'est ça qui est important. Et donc,

  • Speaker #1

    dans cette logique aussi de prise de poste, c'est comment on arrive à passer du pur produit à une solution. Mais comme j'en ai montré un. Oui,

  • Speaker #0

    sauf que vous êtes un acteur qui a de la légitimité pour prendre cette responsabilité. Après, on est entre guillemets un acteur crédible,

  • Speaker #1

    si je peux dire comme ça. Parce que déjà, on est leader dans nos marchés. Et puis, on est pionnier. On est une entreprise, on a plus de 120 ans d'existence. Et puis, vous touchez tous les métiers. Et ce qu'on disait, on est présent dans tous les lieux de soins. Ce n'est pas une finalité en soi,

  • Speaker #0

    mais ça donne cette vision et cette responsabilité.

  • Speaker #1

    Tu le ressens ça chez... Enfin, je ne sais pas si on peut... Allez. si je caricature, si je mets le BD d'avant et le BD de demain, tu ressens cette chose de... En fait, il faut aussi transformer des mentalités en interne, de rendre conscients les gens qu'en fait, ils fabriquent des produits, mais en fait, ils ont une responsabilité plus large.

  • Speaker #0

    Je ne pense pas que ce n'est pas la responsabilité, mais moi, mon enjeu aussi, c'est de faire prendre conscience que tous les matins, quand on se lève,

  • Speaker #1

    on le fait pour les patients. Et quand tu discutes avec certaines personnes du terrain, qui vont dans les blocs, etc., C'est magnifique. Ils le savent. Ah ouais, mais ce n'est pas qu'ils le savent, c'est qu'ils le transpirent. Ils ont cette énergie au quotidien parce qu'ils ont un sens à ce qu'ils font. Mais ça, on doit le faire plus largement. Et comment on fait bouger les lignes, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Comment on fait bouger les lignes ? Je pense déjà, c'est communiquer, redonner de la vision dans sa globalité. Ce que je te disais, cette responsabilité de pouvoir transformer le système de santé, c'est une vision qu'on doit donner parce que c'est une vraie vision. Donc, donner de la visibilité, communiquer, faire prendre conscience aussi de ce qu'on fait. Parce que comme on est présent, c'est à la fois un luxe et une richesse d'être présente partout. Mais c'est une vraie difficulté. Parce que moi, je n'ai pas honte de te le dire, dans l'entreprise, et moi le premier avant, je connaissais très bien ma division, mais pas la division de mon copain à côté. Alors que je pouvais être très copain avec cette personne-là.

  • Speaker #1

    Alors imagine.

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, c'est créer aussi cette fierté et de l'impact qu'on a sur toute la chaîne. Et je le redis, en restant humble, il y a plein d'autres entreprises, etc., mais c'est de bien comprendre comment BD, aujourd'hui, on est capable d'impacter le système de santé pour une meilleure prise en charge des patients. Ça, c'est important. Et aussi, peut-être qu'on en reparlera, mais on a un des piliers qui est très fort, ça fait rire souvent les gens, mais c'est le bien-être des soignants. Comment on leur libère du temps, comment on les sécurise dans leur quotidien pour les recentrer sur leur cadre métier. C'est un peu ça, la problématique. Quand tu discutes aujourd'hui avec n'importe quel professionnel de santé, c'est quoi leur problématique ? Ils n'ont pas de temps. Et puis les erreurs,

  • Speaker #1

    la charge mentale de faute, la peur de l'erreur.

  • Speaker #0

    Donc c'est comment on sécurise le patient,

  • Speaker #1

    parce que ça reste notre enjeu prioritaire, en soutenant ceux qui les soignent, les soignants, les professionnels de santé, de tout type, pharmaciens, médecins. Tu as des exemples là-dessus d'utilisation d'un produit ? Oui, on a plein. C'est vos axes d'innovation, c'est ça ? On a plein. Euh... Un bon exemple pour à la fois sécuriser le patient en soutenant le professionnel de santé.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on travaille avec des médecins anesthésistes ou des médecins anesthésistes réanimateurs ou médecins réanimateurs. Aujourd'hui, sur des chirurgies qu'on appelle nous complexes, des chirurgies qui sont longues, plus de trois heures, ça peut être des chirurgies digestives, ça peut être aussi beaucoup maintenant dans les césariennes, etc. On a du monitoring, donc on s'est du contrôle hémodynamique pour faire très simple, pour ne pas rentrer dans la technique. Comment tu t'assures qu'il y a le bon débit sanguin, mais aussi qu'il y a le bon débit d'oxygène ? Comment tu t'assures que tes organes soient en bon état pendant une chirurgie qui est longue et qui impacte forcément ton corps ? On a ces contrôles-là, ce qu'on appelle contrôle hémodynamique, et on met de l'intelligence artificielle dedans, qui permet d'être prédictif. C'est-à-dire que tu passes d'un schéma réactif à un schéma de prédiction qui permet justement à l'anesthésiste de dire attention, dans 10 minutes... Tu risques d'avoir un problème d'oxygénation au niveau du poumon. Et ça, en fait, ça permet quoi ? Ça permet de mieux prendre en charge le patient. On sait que derrière, ça réduit les temps de séjour, ça réduit les complications post-op. Mais ça aussi, ça sécurise énormément le soignant. Et en fait, c'est toujours comme ça. On a toujours ce pilier sécurité du patient, bien-être des soignants. Je peux te donner un autre exemple. L'automatisation et la sécurisation du circuit du médicament à l'hôpital. Les pharmaciens... Du coup, c'est mon côté pharmacien qui ressort. Mais les pharmaciens, ils passaient plus de 50% de leur temps à faire des tâches qui, pour eux, n'ont pas de valeur ajoutée. Moi, le pharmacien à l'hôpital, c'est ce que j'ai appris à l'école, c'est la pharmacie clinique. Tu regardes les ordonnances, tu évites les interactions, tous les risques iatrogéniques, etc. Sauf qu'ils ont un autre métier à côté de ça. Ils doivent gérer la pharmacie, gérer le stock, gérer les périmés et surtout gérer le stock dans les unités de soins. Nous, aujourd'hui, on arrive avec des robots. donc on automatise Et on fait le relais entre le robot et des armoires sécurisées dans les unités de son. Donc, on sécurise toute la chaîne du médicament. Du coup, tu réduis quoi ? Tu réduis les stocks. Tu améliores la disponibilité des produits parce que tu as les bons stocks au bon endroit. Tu sais où sont les produits. En cardio, tu as le bon stock. Il est différent d'un autre service. Tu réduis énormément les périmés. Tu réduis les erreurs. Et tu libères du temps. Pas que pour le pharmacien. Tu libères du temps aussi dans le service, pour les infirmières, pour tout le monde. Et en fait, ils ne sont pas là pour... pour gérer du stock, etc. Donc, tu as un impact sur le patient, réduction des erreurs, et tu as un impact sur les professionnels de santé. Et en plus, pour le coup, pour les directeurs hospitaliers, tu as un impact sur l'économie, puisque tu réduis les erreurs, tu réduis le gaspillage, et tu réduis et tu libères du temps.

  • Speaker #1

    C'est le genre d'outil aussi qui est... J'imagine que vous avez certainement des choses prédictives aussi sur les ruptures de stock. Exactement, il y a aussi l'intelligence artificielle. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est des solutions qui permettent, tu vois, clairement, de transformer le système de santé et de libérer le temps et de répondre aux besoins. Les problématiques, c'est quoi ? Les problématiques financières, les problématiques d'autant, c'est de l'efficience. C'est de l'efficience.

  • Speaker #0

    Je fais un petit parallèle pour ma directrice des affaires publiques qui aime bien ça, qui explique ce que c'est l'efficience.

  • Speaker #1

    Ah bah vas-y.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, nous, l'efficience, souvent, on pense que c'est l'efficacité. L'efficacité, c'est atteindre ton objectif. L'efficience, c'est atteindre ton objectif, mais en utilisant la ressource de la bonne façon. Tu ne la surutilises pas, tu ne la sous-utilises pas. Donc là, c'est un bon exemple. Et là, il y a des études, là, il y a des résultats. Il faut juste les regarder et regarder ce qui se fait dans d'autres pays où ils ont des niveaux de sécurisation et de digitalisation du circuit du médicament qui est bien plus poussé que ce qu'on peut faire.

  • Speaker #1

    Tu penses à qui ?

  • Speaker #0

    À d'autres pays. Non, mais la Suisse, l'Italie, il y a d'autres pays qui sont bien en avance.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ça répond vraiment aux enjeux actuels. Vous vous alignez sur les problématiques du système de santé actuel, mais qui sont en fait les problématiques des soignants. C'est juste que votre métier dépasse largement, je pense depuis longtemps, le fait de vendre un produit.

  • Speaker #0

    En fait, on ne réinvente rien à ces produits-là. Bien sûr, comme tout le monde, on a des nouveaux produits.

  • Speaker #1

    Vous vous alignez à des besoins qui sont ceux-ci.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est juste qu'on n'est pas un poste de dépense de santé. On a les solutions qui permettent de répondre à des besoins. Et c'est pour ça que je te disais que ça me tenait à cœur. Parce que concrètement, aujourd'hui, on est capable de répondre aux besoins. Nous, on a quatre blocs. Donc, c'est la sécurité des patients, comme je t'ai dit, le bien-être des soignants libérés de la tâche. Après, il y a l'efficience, on vient d'en parler. Et puis après, il y a l'impact environnemental aussi, qui n'est pas négligeable parce qu'aujourd'hui, tu peux faire de la clinique en étant respectueux de l'environnement et en travaillant ça. C'est important.

  • Speaker #1

    On va en parler. J'aimerais rester un tout petit peu tant qu'on y est sur gérer cette entreprise, gérer BD, gérer...

  • Speaker #0

    Gérer une transition, c'est vrai que ne serait-ce qu'assurer de la cohésion, en fait, dans des équipes qui, je ne connais pas votre quotidien, savoir s'il y a beaucoup de réorganisation, de restructuration, mais dans le domaine de la santé, il y en a beaucoup. Donc, ça donne aussi un peu le tournis de savoir comment, quand on est une équipe dans ces entreprises,

  • Speaker #1

    comment se...

  • Speaker #0

    Tu parlais de la vision, c'est peut-être ça qui fédère. Après,

  • Speaker #1

    déjà, le premier point, c'est... Moi, je faisais partie de l'équipe du comité de direction avant. Moi, je suis dans une continuité aussi. Ce que je veux dire, c'est que BD, ça a commencé il y a très longtemps. Il y a eu un président qui s'appelait Christian Sieux. Après, on a eu un Nicolas Chandelier qui avait déjà une vision qui nous amenait quelque part. Moi, je suis dans cette continuité, c'est-à-dire que ce n'est pas une disruption totale. Déjà, c'est assez rassurant pour les équipes. Après, tu parles de réorganisation, de changement de mouvement. clairement, on est dans comme tu dis, on est dans un environnement qui est en... qui est en mouvement permanent. Donc, si tu n'évolues pas avec ton environnement, tu scléroses, c'est voué à l'échec. Et moi, j'en ai parlé il y a très peu de temps à l'équipe, je prends une phrase que j'aime bien d'un sociologue qui dit quand tu affrontes les enjeux, les évolutions de demain avec les organisations d'hier, tu récoltes les challenges d'aujourd'hui. Et c'est pour ça qu'il faut qu'on se mette en mouvement. Il faut qu'on se mette en mouvement par rapport à... Notre environnement, par rapport aux besoins de nos clients, par rapport aux besoins de nos patients, et aussi par rapport à nos portefeuilles. Les portefeuilles produits, on va avoir des innovations. Il faut savoir... C'est de l'allocation de ressources, j'ai envie de te dire.

  • Speaker #0

    Et du coup, ça rejoint ce que tu dis, d'avoir le besoin aussi, pas pour simplifier la tâche, mais d'avoir une vision long terme. Il faut être capable de... Il faut avoir une vision long terme.

  • Speaker #1

    Mais aussi sur les politiques publiques, sur les...

  • Speaker #0

    Ce que je veux dire, c'est qu'il faut avoir cette vision long terme, il faut avoir cette stratégie, que ce soit... interne, externe, stratégie de portefeuille, stratégie externe sur les marchés porteurs, etc. On en parlera peut-être, mais on voit qu'il y a un virage ambulatoire. Ce n'est pas nouveau le virage ambulatoire, mais ce que je veux dire, c'est que ça s'accélère énormément.

  • Speaker #1

    Il suffit que tu prennes les chiffres de l'HAD, ils explosent. Il y a le vieillissement de la population. Donc, on sait aussi qu'il va y avoir beaucoup de sorties hospitalières. Ça, ça doit s'anticiper. À côté de ça, il faut aussi de la visibilité sur notre système.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, que vous soyez...

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile en tant qu'industriel d'avoir de la visibilité. On parle de PLFSS, on revient toujours au même sujet. Le PLFSS, c'est un exercice budgétaire annuel. Ça ne permet pas de te projeter. Nous, on travaille, ça dépend des sociétés, mais on a des plans à cinq ans.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui... On ne transforme pas en un an le système de toute façon. Non, et puis il faut avoir une boule de cristal pour savoir ce qui va se passer dans cinq ans. Et c'est un peu dommage. On entend beaucoup parler de plus réannualité. Alors qu'on connaît les problèmes qui vont être dans cinq ans. Exactement. Et on connaît aussi les dépenses, on connaît la démographie, on connaît la chronicité des pathologies, on connaît les prévalences.

  • Speaker #1

    Alors pas parfaitement, mais quand tu regardes n'importe quelle pathologie, tu peux voir les augmentations de prévalence jusqu'à 2030, 2040, et c'est souvent assez juste quand même, tous ces systèmes. En tout cas,

  • Speaker #0

    c'est tellement massif la continence. On pourrait faire le plan de ce qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Et nous, en tant qu'industriels, on a besoin aussi de cette visibilité-là pour se...

  • Speaker #0

    Je comprends. Est-ce que tu es déjà là ? Ça va faire pas tout à fait un an. Est-ce que tu es déjà capable de dire bon voilà, là-dessus, on est capable de défier des pronostics. Là-dessus, on est capable de tenir nos promesses. Là-dessus,

  • Speaker #1

    on est capable de... Oui, après, c'est nos plans budgétaires. C'est nos prévisions de vente. C'est important.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui t'ont surprise ? Ou les équipes t'ont surprise, déjà ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Il y a toujours des surprises. Autrement, ce ne serait pas drôle. Si tu prévois tout à 100%, ce n'est pas bien. mais non l'enjeu c'est En fait, il faut être fiable dans nos prévisions. Et ça, c'est important déjà juste pour délivrer les produits. Plus tu es fiable, plus tu délivres le produit. Aujourd'hui, ce qu'il faut voir, c'est que souvent, on revoit ça comme des exercices uniquement financiers. Derrière l'exercice financier, tu as des exercices logistiques où tu dis à la supply chain et aux usines, voilà ce qu'il va me falloir comme quantité pour livrer. Aujourd'hui, là-dessus, on n'est pas trop mauvais. Donc ça, c'est plutôt bien. Ça nous permet d'avoir cette bonne visibilité. Je pense que ce qui est plus difficile, c'est, si tu me dis, les clauses de sauvegarde, les remboursements, les listes en Suisse, etc. Aujourd'hui, je pense que personne n'est capable de savoir ce qui va se passer. Ça, c'est difficile. Ou même, on parlait tout à l'heure d'investissement. Difficile de discuter de l'engagement sur des investissements qui sont un peu lourds, sur des automatisations, des choses comme ça. Parce que c'est des vrais investissements, c'est des vrais montants. Ça a des coûts difficiles de savoir si on va vouloir continuer à dépenser pour ce type d'investissement. Pour moi, la réponse est qu'il faut, parce qu'on a des études et on voit que derrière, ça génère énormément d'économies. Mais aujourd'hui, on est trop dans cet exercice budgétaire. difficile pour se projeter et pour avancer sur des sujets à mon avis. Tu sais, on parle de refonte du système de santé, de transformation. Des coupes budgétaires, ce n'est pas des transformations. Tu vois ce que je veux dire ? Baisser les prix, ce n'est pas des transformations. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas baisser les prix,

  • Speaker #0

    mais tu ne peux pas faire que des baisses de prix. Ce n'est pas possible. Il y a un moment où ça ne tient pas. Je ne sais pas si tu as suivi les derniers échanges sur le PLFSS. On parle d'un non-dame à un 6. Ça veut dire que l'innovation se finance différemment. Avec un fils, tu ne finances même pas le quotidien.

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ? Aujourd'hui, tu prends les derniers chiffres de la CNAM. À fin juillet, on était sur du plus 3 à plus 3,3 de dépenses. Donc, il faut... Après, c'est chacun son rôle. Nous, les industriels, on n'est pas là pour... On ne fait pas de la politique. Donc, on est là pour accompagner le système de santé. Ce que je dis juste, c'est qu'on a des solutions. On a des études. Et que si on est que dans un exercice d'un an, un an, un an, tu ne peux pas investir.

  • Speaker #0

    C'est juste ce que je dis. Tu me parlais de... C'est un autre sujet aussi sur lequel vous avez des... Tu me parlais du vieillissement, par exemple. Est-ce que tu veux nous détailler le vieillissement ? Un acteur comme BD, quel regard il peut avoir là-dessus ? Tu parlais de retour à domicile ?

  • Speaker #1

    Je pense que... De toute façon, le vieillissement de la population, on en est tous conscients. Et quand tu as 9% de tes dépenses, c'est 9% de ton PIB qui représente les dépenses de santé. Plus ta population va vieillir, plus elle va être malade, plus ça va te coûter cher. Donc, tu dois prendre en charge ces patients-là à domicile et tu dois aussi désengorger l'hôpital. Donc, nous, comment on accompagne les patients sur le retour à domicile ? Ce n'est pas que le vieillissement. Ça peut être, par exemple, la chimiothérapie. Aujourd'hui, par exemple, quand tu as une chimiothérapie, tu vas avoir ce qu'on appelle une mise en place d'une approche en voie centrale avec des cathétères qui te permettra après de revenir et de faire tes chimios et de retourner à domicile. Nous, on travaille beaucoup ça. Déjà pour accélérer la prise en charge des patients à l'hôpital, pour qu'ils puissent derrière sortir en ville, avec un délai de prise en charge réduit pour ne pas qu'ils attendent, pour pouvoir prendre en rapidité. On travaille par exemple des délégations de tâches avec les anesthésistes. et les infirmières anesthésistes, les IAD, où ils et elles posent des cathéters en centrale pour derrière prendre en charge tout de suite le patient. Et ensuite, quand il arrive en ville, on travaille des outils qui permettent aux personnes qui travaillent en ville de rester en contact avec ceux qu'on posait à l'hôpital. Donc, tu vois, ce lien ville-hôpital. Ça, c'est un premier point qui est hyper important parce qu'en gros, il ne faut pas libérer le patient dans la nature. Il faut qu'il y ait ce lien ville-hôpital qui existe. On en parle beaucoup, le lien ville-hôpital, il est difficile. Donc nous, on est là aussi, comme on est présents à la fois à l'hôpital, à la fois en ville, pour travailler des outils qui aident, par exemple, l'infirmière libérale de pouvoir parler avec peut-être l'anesthésiste ou l'infirmière liade qui a mis en place la voie centrale sur comment évolue mon point de pension, est-ce qu'il y a des douleurs, est-ce qu'il y a des rougeurs, etc. pour éviter des reposes et éviter des surcoûts et toujours dans une meilleure prise en charge des patients. Après, sur la partie plus vieillissement de la population, nous, par exemple, on a un produit fort pour l'incontinence féminine. Il faut savoir que l'incontinence féminine, le coût, c'est la moitié du diabète en France. On ne se rend pas compte. On ne pourrait pas croire. Et par exemple, sur l'incontinence féminine, aujourd'hui, tu n'as que deux « prises en charge » . Tu vas avoir des prises en charge non-inversives, et ça va être des changes, des alèses, des mots courants, des couches. ou alors de l'invasif, donc les sondes de folie ou les sondes à demeure qui sont assez connues, avec beaucoup de risques d'infection, etc. Chez les hommes, tu as déjà des solutions non-invasives qui existent, comme les études pénières, etc. Nous, chez BD, on a un produit pour la femme qui est une solution non-invasive. Pour faire simple, c'est une solution qui épouse la morphologie de la femme, avec des tibulures et une voie d'aspiration. Ça permet à la femme, la nuit, de ne pas avoir à se lever. On sait qu'il y a beaucoup de risques de chute, notamment chez les personnes âgées. Et ça permet pendant 12 heures d'avoir une équité homme-femme avec une solution non-invasive qui permet de vivre plus correctement à domicile. Ça, c'est des choses. On a le portefeuille en tout cas. Et on travaille aussi de plus en plus avec les acteurs de la ville. Ils sont nombreux les acteurs de la ville. Ça peut être les infirmières, les pharmaciens, les prestataires de santé à domicile, les hospitalisations à domicile. Il y a une multitude d'acteurs, les EHPAD aussi, il ne faut pas les oublier, qui sont sur cette prise en charge. Mais aujourd'hui, le marché n'est pas encore mature et il va s'accélérer.

  • Speaker #0

    C'est encore difficile de prévoir dans 10 ans. C'est quoi l'enjeu ? C'est justement d'être capable de faire ce maillage entre les acteurs ? Je pense que l'enjeu, c'est de ne pas avoir de rupture, entre guillemets, de charge. Il faut prendre en charge le patient avec une continuité jusqu'au domicile, pouvoir continuer à les accompagner. Et puis après, il y a un enjeu de proximité et de qualité des soins. Ok,

  • Speaker #1

    d'autonomie. Oui, d'autonomie et de proximité, parce qu'on sait que c'est ça ce qui est le plus compliqué aujourd'hui. Même dans la santé tout court, c'est la proximité. avec un professionnel de santé. Ça, c'est un enjeu qui est, à mon sens, clé, pas que pour le vieillissement de la population. Comment on arrive à garder ce maillage et que tu habites à un point A ou à un point B, tu puisses avoir la même qualité de soins.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas forcément le cas. Tu as été à la fois un peu moins besoin et que tu sois proche de quelqu'un. Exactement. Il y a un autre sujet, je te lance sur des grandes thématiques qui sont un peu des enjeux de santé publique, soit existants, tu me parlais des JLP1, là aussi, aider à agir ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on agit sur la partie, on ne fait pas de promotion de JLP1, c'est vraiment l'industrie pharmaceutique, on connaît Novo ou Elililai qui font ces produits-là.

  • Speaker #0

    Nous, tout à l'heure, je te parlais de l'usine à Penteclé. On fabrique des dispositifs médicaux à destination de l'industrie pharmaceutique.

  • Speaker #1

    Notamment sur ce type de produit, par exemple.

  • Speaker #0

    Notamment sur ce type de produit, c'est-à-dire des stylos injecteurs, etc. On les accompagne dans le développement des devices, mais après, c'est eux qui font la promotion, la commercialisation. Derrière, tu peux avoir un stylo BD, mais tu ne verras pas ce que je veux dire. Si tu as un stylo Lily, c'est écrit Lily, mais c'est nous qui fabriquons derrière.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment... Nous, on appelle ça en bon français du B2B, business to business. C'est un autre sujet. Et après, c'est eux qui remplissent les stylos. Mais c'est un enjeu fort parce qu'aujourd'hui, tu as de plus en plus de produits biologiques. Les produits biologiques, ils s'injectent. Tu as un enjeu aussi d'observance forte sur ces produits. C'est-à-dire que ton patient, il faut qu'il s'injecte en auto-injection. On parle de stylos avec des aiguilles. Donc, on a un enjeu aussi dans le... Dans la création du device, pour travailler sur l'observance, travailler la facilité d'administration pour une meilleure prise en charge. Et moi, sur le GLP1, je parle surtout sur la partie des diabétiques, parce qu'il ne faut pas oublier, la base de GLP1, il est fait pour le diabète et pour réduire, en tout cas pour retarder la mise sous insuline. Et après, tu peux faire GLP1 plus insuline, etc. Après, ça a été détourné plus sur la partie obésité. Mais c'est vrai que dans tous les cas, GLP1 ou pas GLP1, les produits biologiques... Quand tu prends la R&D, je ne suis pas un expert, mais dans l'industrie pharma,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de produits biologiques. La chimie, les molécules chimiques sont un peu... Du coup, vous avez un regard aussi sur ça. On a plus qu'un regard parce qu'on travaille en partenariat avec l'industrie pharmaceutique pour leur développer les devices. Nous, on a un enjeu à la fois de qualité,

  • Speaker #1

    d'inocuité aussi sur les produits qu'on fait. d'efficacité, parce qu'il faut que le produit soit bien injecté, avec la bonne dose, etc. Et puis, il y a aussi toujours, on est en pharma,

  • Speaker #0

    donc un enjeu réglementaire. On doit les accompagner dans l'obtention des AMM, notamment sur la partie device. Et c'est pour ça qu'on a cette usine à Grenoble. Et je pense que ce qui est important aussi, qu'on ne dit pas, c'est cet ancrage fort en France. Au-delà de l'usine, on a le siège monde de cette branche, qui vend justement et qui développe pour l'industrie pharmaceutique. Et on a la R&D monde aussi qui est présente à Grenoble. Donc, on injecte des millions d'euros de R&D par an.

  • Speaker #1

    Des injectables dans le monde entier ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. En fait, c'est à la fois pour vous et pour la prestation pour l'industrie pharmacie ? C'est vraiment que à destination de l'industrie pharmacie. Que l'industrie pharmacie, ok. Donc, on fabrique vraiment seringues, stylos qui seront pré-remplis par l'industriel. Je prends l'exemple des vaccins. L'exemple, tu prenais des GLP1, des insulines, tu peux avoir des anticoagulants, des anticormonoclodoraux. Donc ça veut dire que vous êtes au courant de ces enjeux, de ces problématiques, que vous les voyez par un spectre industriel et territorial.

  • Speaker #1

    Et l'usine fabrique pour le monde entier. Ce n'est pas la seule usine,

  • Speaker #0

    mais elle fabrique pour le monde entier. Donc ça donne cet ancrage fort français qui est important. Puis je pense qu'il faut aussi être fier d'avoir autant de... autant d'employés en France, autant d'investissements, et aussi autant de recherches. Ça représente combien ? Je l'ai dit tout à l'heure, on est sur l'usine, on est à peu près à un peu plus de 2000 personnes.

  • Speaker #1

    La R&D, c'est un peu plus de 30 millions d'euros investis chaque année, que sur cette partie. La R&D monte, autrement, surtout BD, c'est 10% du chiffre. Mais donc voilà, on est un vrai acteur.

  • Speaker #0

    Et en termes de chiffre d'affaires, pour vous, c'est combien ?

  • Speaker #1

    Sur le sol français, c'est un milliard. Un milliard que l'usine et un peu plus d'un milliard, quasiment un milliard cinq sur la globalité.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est le savoir-faire de la région de Grenoble ? Oui, on est très fiers de notre histoire. Comment vous le défendez ? Comment on défend notre savoir-faire ? Je pense que pour bien défendre ton savoir-faire, c'est de continuer l'ino.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on a une R&D qui développe beaucoup de produits à Grenoble au sein de chez BD. et qui est reconnu dans le monde entier. Aujourd'hui, le siègement est à Grenoble, les fonctions stratégiques, les fonctions marketing, les fonctions R&D.

  • Speaker #0

    Ça attire ? Oui,

  • Speaker #1

    ça attire, pas que pour les montagnes et pour le ski. Mais après, il y a tout un écosystème à Grenoble de tech, santé ou pas santé, qui est aussi assez présent. On a souvent une mauvaise image de Grenoble par les médias,

  • Speaker #0

    mais il y a un vrai bassin de tech. à Grenoble. Et donc BD en fait partie forcément. On est un gros acteur, mais on n'est pas les seuls. Et vous arrivez à rester compétitif par rapport à d'autres usines qui sont dans l'endroit où la main-d'oeuvre est plus accessible ? Je pense qu'il y a deux choses à regarder. C'est que tu as le coût de la main-d'oeuvre,

  • Speaker #1

    le coût des taxes, etc. On connaît la France. Après, on reste compétitif parce qu'on fait des technos de pointe. Donc on est sur de la recherche de pointe et des technos de pointe. Donc ce qui se fait à Grenoble, c'est souvent, on va dire, le... au standard qualité de ce qu'on peut faire. Sur vraiment les médicaments qui vont être les plus sensibles en termes d'inocuité, etc. Dès que tu es sur de la techno de pointe, tu peux rester compétitif en France. Après, je pense que ce qui est plus difficile, c'est quand tu fais plus de la commodité. Mais je n'ai pas l'expertise.

  • Speaker #0

    D'accord. 12 positionnements qui sont aussi à préserver, d'aligner l'innovation.

  • Speaker #1

    Techno de pointe, innovation R&D pour des produits de haute qualité.

  • Speaker #0

    Une attractivité, ok. C'est un argument face aux décideurs publics d'avoir 2600 personnes à Grenoble ?

  • Speaker #1

    J'espère bien. Non, mais forcément. Je veux dire, nous, on est fiers d'avoir autant d'emplois. On est fiers d'avoir une entreprise qui, chaque année... C'est de l'innovation en plus. Voilà. Ce qu'il faut voir, il y a un chiffre qui est intéressant. J'en ai discuté il y a peu de temps. Tu sais, à l'usine, 40% de nos employés, ils ont plus de 10 ans d'expérience.

  • Speaker #0

    40%. Plus de 10 ans. donc tu vois c'est ce savoir-faire si on n'est pas fier de ça et qu'on ne valorise pas auprès des pouvoirs publics sur le fait qu'à la fois on investit mais à la fois qu'on a une expertise un savoir-faire, ça serait dommage C'est quoi les innovations de la BD sur 2026, ça sera quoi les trois choses que... C'est difficile de très bon à ça parce qu'on en a plus que trois mais je pense que pour essayer de te faire des gros blocs des trois choses qui vont faire sensation en 2026 pour BD, pour savoir c'est peut-être pas forcément des choses issues de ce centre de Grenoble je pense qu'il y a trois gros blocs,

  • Speaker #1

    tu vas avoir un bloc plutôt autour de la connectivité interopérabilité du digital, je te prenais l'exemple de l'automatisation des médicaments, comment tu arrives justement à connecter tout ça, ça c'est important tu vas avoir toute la toute l'intelligence artificielle prédictive, ce qu'on va mettre dans nos dispositifs connectés, qui vont aider à avoir un coup d'avance et de passer du réactif au prédictif. Et après, on parlait de la partie administration et auto-administration, puisque les patients sortent chez eux. Comment tu vas accompagner justement ces patients à s'auto-administrer plus facilement les produits pour une meilleure observance ? Parce qu'il ne faut pas oublier que quand tu parles médicaments, l'observance, c'est clé. tu peux avoir La meilleure ligne thérapeutique, le meilleur traitement, si ton patient n'est pas observant, tu n'auras pas d'impact sur le traitement. Je pense que c'est ça qui est important. Après, je ne peux pas te donner toutes les inos.

  • Speaker #0

    Du coup, je comprends.

  • Speaker #1

    Après, à plus long terme, il y a un truc qui est important aussi. Je pense qu'on en parle peu, surtout en France. Il y a tout ce que nous, on appelle... Je suis désolé, je donne plein de termes américains, mais le point of care. Comment, justement, on arrive à l'accessibilité de... à la fois du diagnostic et des prises en charge, pas forcément à l'hôpital. Et ça, le point of care, c'est quelque chose qu'on souhaite aussi développer et qu'on travaille beaucoup, notamment aux US.

  • Speaker #0

    Par exemple, c'est à l'horizon quoi ?

  • Speaker #1

    Par exemple, tu sais, aujourd'hui, quand tu veux avoir un bilan sanguin, tu dois te faire prendre une prise de sang. Tu peux avoir une prise de sang par capillarité au bout du doigt qui va te donner après sur des... Alors, c'est mini. une mini goutte de sang, une mini tube, une mini machine pour un rendu de résultat très rapide, donc un temps rendu de résultat rapide, sur quelques constantes. Ça ne te donnera jamais tout, mais ça te permet une première prise en charge et une rapidité de prise en charge. Je pense que c'est aussi ce qu'on recherche aujourd'hui. L'accessibilité aux soins et un temps de rendu de résultat assez rapide. Mais Point of Care, je peux te donner un exemple. Aujourd'hui, en officine, les pharmaciens d'officine ont plein de nouvelles missions. La vaccination, les trodes, les cystites, les choses comme ça. Ça, c'est du Point of Care. Tu vas accéder rapidement à quelque chose où... 10 ans en avant, il fallait que tu ailles d'abord avoir une ordonnance. C'est vraiment une prise en charge plus rapide des patients. Mais on est encore loin en France. Je pense que c'est important pour se projeter à plus long terme.

  • Speaker #0

    En fait, c'est la direction que ça prend. La raison de le faire, c'est surtout désengorger les cabinets médicaux. Et en deuxième lieu, aussi baisser les coûts. Baisser les coûts, prise en charge plus rapide et désengorger pour concentrer. On est toujours sur cette logique. concentrer nos professionnels de santé sur les tâches à forte valeur. Et être capable de prendre en charge tout le monde. Exactement. Tu peux me parler un peu de RSE ? Il nous reste quelques minutes. J'aimerais que tu me dises est-ce que c'est du greenwashing ou pas ?

  • Speaker #1

    C'est marrant si tu me dis RSE et greenwashing. Déjà, dans la RSE, il n'y a pas que green. C'est vrai que... Non, non, ça peut être social. Oui, c'est quand même social. Nous, on a... Déjà, nous, en interne, parce qu'il faut commencer par soi, on travaille énormément sur tout ce qui est inclusion, diversité, dans le sens large, le handicap, les religions, les orientations sexuelles, etc.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est déjà quelque chose d'important. Et quand je te parlais, tu sais, tout à l'heure, d'équipe, de diversité d'équipe, diversité de profil, pour moi, c'est aussi... D'ancienneté aussi. D'ancienneté, excellent. Tu vois, c'est aussi de la RSE. L'RSE, ce n'est pas que l'impact. sur l'environnement. Donc ça, c'est quelque chose qui nous tient à cœur, qu'on travaille depuis des années, on est connus pour ça. Et le mieux, c'est de demander, je pense, aux employés, cette culture de l'inclusion-diversité au sens large, elle est très présente chez nous. Tu peux me parler un peu de la culture chez vous ?

  • Speaker #1

    Tu veux que je te parle de la culture ? Oui.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est quoi ? Du coup, je n'ai pas fini sur le végétal. On va y venir après, mais du coup, tu ne veux pas y venir tout de suite. Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Non, mais la culture d'entreprise, c'est plus loin. On a une culture, on est une entreprise américaine. Donc, on a une culture du résultat et de la performance. Ça, c'est quelque chose qui est important. Mais on a cette culture aussi du patient, cette culture de l'impact et cette culture de la diversité. C'est-à-dire qu'on est persuadé qu'il faut avoir des profils qui arrivent de divers horizons. Et d'ailleurs, j'ai envie de te dire, c'est assez simple pour nous. Parce qu'on est tellement présents de partout, qu'on a des cultures très différentes. Au blog, ce n'est pas le même métier qu'en diagnostic. Ce n'est pas le même métier qu'à la pharmacie. Et les gens bougent. Et ça, ce n'est pas un mythe. Et ça, c'est assez connu chez BD. C'est-à-dire que moi, tu prends mon équipe de direction, dans les directeurs d'unité. Je ne peux pas te dire de bêtise, je pense, mais ils ont tous fait à minima deux ou trois divisions. c'est à dire qu'ils ont cette culture Ils ont cette culture, cet environnement, et ça permet d'apporter pas mal de choses. Et après, forcément, la culture de l'impact, la culture de quel impact pour le patient, c'est quelque chose qui est fondamental pour nous. Et après, pour revenir au greenwashing, je pense que la clinique reste toujours prioritaire.

  • Speaker #0

    Je te taquine sur le greenwashing parce que...

  • Speaker #1

    Tu voulais dire ça parce qu'on vient de Grenoble,

  • Speaker #0

    je parie.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    non, mais parce que tu me dis qu'effectivement, transformer le système de santé, c'est aussi prendre en compte ce paramètre écologique. Le dispositif médical, c'est quand même, autant que la pharma, j'ai envie de dire, mais c'est hyper exposé. Par rapport à ça, parce que forcément, il y a beaucoup d'usages uniques. Donc, ce que j'aimerais, c'est juste une réponse sincère. En fait,

  • Speaker #1

    ce que je veux dire, c'est que...

  • Speaker #0

    Je n'attends pas la perfection en face, mais j'attends de savoir comment on regarde ces sujets en toute transparence.

  • Speaker #1

    Ce que je veux juste dire, c'est qu'on a une part de responsabilité énorme. On doit toujours mettre la clinique... Après, c'est votre métier. Oui, il faut bien que quelqu'un le fasse. On doit toujours mettre la clinique en priorité, la qualité des soins. Mais qu'on ne peut pas non plus se cacher derrière ça. Tu ne peux pas dire, sous prétexte de la qualité des soins, je ne regarde pas du tout l'impact sur l'environnement. Ce n'est plus possible. Et tu le vois d'ailleurs, j'ai envie de te dire, BD ou pas BD, tu le vois dans les critères d'appel d'offres. Aujourd'hui, dans les critères d'appel d'offres, le critère RSE au sens large, il est de plus en plus important de partout. Et avant, il y a quelques années, certains appels d'offres le comportaient avec des pondérations faibles. Aujourd'hui, tous les appels d'offres le donnent avec des pondérations fortes. Donc nous, après, notre enjeu, c'est d'accompagner nos clients sur la réduction des déchets aussi. Et donc, c'est quoi ? C'est de la standardisation des process. éviter au maximum la surutilisation, donc travailler sur toute la réduction des coûts. Après, tu as le développement aussi des produits. Donc en fait, tu peux travailler au niveau de l'éco-conception, tu peux travailler au niveau de la standardisation des process, tu peux travailler au niveau des erreurs. Et donc, tu sais, je pense que tu ne sais pas, ça c'est intéressant, je voulais te le dire. 90% des patients qui rentrent à l'hôpital ont un cathéter. Est-ce que tu sais le nombre de tentatives ? pour mettre un cathéter.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, 2,

  • Speaker #1

    3 ? 2,

  • Speaker #0

    8.

  • Speaker #1

    Donc, travailler sur la qualité, éviter les reposes, etc. Ça, c'est aussi... Oui, bien sûr, ça commence par ça. Ça commence par ne pas gâcher. Tout à l'heure, on parlait d'automatisation du circuit du médicament. Ça réduit de... Il faudrait que je te redonne le chiffre concret, mais je crois que c'est de quasiment 50% le gaspillage. Péremption, des stocks dormants. Si tu n'as pas une interopérabilité entre tes armoires, c'est de l'efficience. Donc, tu as du stock qui dort, donc tu as des périmés. Et tout ça, c'est un coût énergétique. Tu dois le brûler, etc. C'est des périmés. Donc, on joue à différents niveaux. Et après, bien entendu, on joue aussi dans les usines. On décarbone au maximum. Si un jour, tu as la chance de visiter l'usine de Grenoble, On a un parking immense où c'est que des panneaux photovoltaïques qui permettent... Voilà, quoi. C'est quelque chose qui est pris à très haut niveau. C'est dans la stratégie monde du groupe. C'est repris au niveau Europe.

  • Speaker #0

    C'est repris au niveau des pays. En fait, aujourd'hui, on ne peut plus se passer de ça. Donc pour moi, c'est pas... Donc c'est lié aux appels d'offres, c'est les appels d'offres qui ont fait en fait le rétro-loop ?

  • Speaker #1

    Ou ça s'est passé en même temps ?

  • Speaker #0

    Ce serait un raccourci de dire que c'est à cause des appels d'offres. Oui, parce que si vous êtes déjà prêt,

  • Speaker #1

    c'est que vous l'avez déjà fait depuis longtemps.

  • Speaker #0

    C'est plutôt maintenant comment on fait pour valoriser ce qu'on fait dans les appels d'offres. Exactement, c'était aussi la question, ça coûte plus cher forcément. En fait, on n'est pas très bon, parce que si tu veux, nous on a travaillé... À long terme, non, ça ne coûte pas plus cher pour personne. Mais il y a une transition à effectuer.

  • Speaker #1

    Tu as toujours un investissement à faire. Mais ce que je veux dire, c'est que maintenant, il faut qu'on arrive à valoriser ça. Et aussi, il faut qu'on soit... Je vais peut-être aller sur un terrain qui est un peu glissant. Mais il faut aussi qu'on soit responsable et qu'on ait un discours cohérent. C'est-à-dire qu'en France, on parle beaucoup de souveraineté,

  • Speaker #0

    majoritairement européenne. Aujourd'hui, on voit combien de services qui achètent des produits faits en Asie. Parce que c'est moins cher. Tu vois ce que je veux dire ? On n'est pas cohérent. Oui, le patron du Niachat était ici il n'y a pas très longtemps. Il m'expliquait qu'on ne choisit pas forcément une entreprise comme ça, parce qu'elle est française. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Il y a la sécurité de l'approvisionnement, c'est important. Tu parlais du Niachat. On collabore avec eux sur ce genre de projet. Comment on sécurise l'appro ? Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut aussi être cohérent dans les stratégies. C'est-à-dire que forcément, quand tu fabriques en Europe. quand tu mets des stocks de sécurité, quand tu fais attention à tout ce que tu fais à la fois sur le RSE dans sa globalité, ça a forcément un coût, tout ça. Après, on peut aller acheter au moins cher sur les produits asiatiques,

  • Speaker #0

    mais quel est l'impact ? Il y a l'appel d'offres et après, il y a la sensibilité du soignant en général. Il n'est pas gaffe forcément. Oui, sauf qu'entre nous, le soignant, il n'est pas toujours au courant de tout. C'est ce que je veux dire. Quand tu es soignant, tu as le dispositif qu'on te met à disposition. Tu as ton mot à dire à un moment dans les phases de test,

  • Speaker #1

    etc. Mais ce serait, à mon avis, se tromper de penser que le soignant sait ce qu'il utilise. Oui,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que même le patient ne sait pas. J'avais aussi cette discussion sur l'étiquette, la provenance d'un médicament. C'est le siège d'appareil. Demain, tu vas à l'hôpital, on te met un cathéter, tu ne vas pas savoir si c'est un BD. Tu as une chirurgie longue à risque, tu ne vas pas savoir si tu es suivi avec un contrôle hémodynamique ou pas. Et pour moi, c'est un autre point qui est important,

  • Speaker #1

    c'est qu'on doit travailler dans le système de santé à une certification qui, toi, patient, t'assure que quand tu es allé, tu as eu le process comme il est défini et une transparence.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu n'as pas cette transparence.

  • Speaker #1

    C'est dans la précision du détail. Tu penses qu'il faudrait...

  • Speaker #0

    Certification de la transparence, j'y crois énormément. Parce que, je te dis, aujourd'hui... Ça veut dire refléter un engagement d'un centre de soins. Oui, exactement. Et une conduite particulière. Exactement. Mais ce qui permet de travailler... Ça ne se valorise pas ?

  • Speaker #1

    Si, ça peut se valoriser. Parce que tu as des certifications. Avantage concurrentiel du... Certification de ce que tu fais. Donc, il y a des certifications, des audits aussi, pour contrôler. Transparence par rapport à la fois aux payeurs, mais aussi aux patients. Transparence sur ce que tu as eu, sur les produits que tu as eu, les actes que tu as eu, le process que tu as eu, la standardisation ou pas de ton protocole.

  • Speaker #0

    Et après, c'est du paiement à la culture du résultat. Normalement, ça doit se voir au final. Si tu as le bon protocole et la bonne certification, oui, ça devrait se voir au final. Mais on en est loin. Je voulais te poser des questions. Une vision 2030, c'est peut-être ça qui rentre là-dedans ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est important. Pour moi, il y a cette notion de transparence pour le patient sur quel produit, quelle standardisation. Prévision à 2030, je te disais, je pense beaucoup à la partie connectivité, digitalisation qui est importante. On est un peu en retard en France. Ça part tout simplement à l'hôpital de la prescription connectée. un truc basique, et qui permet, en fait, derrière, d'interconnecter tous les systèmes. Parce qu'aujourd'hui, l'hôpital, pas que l'hôpital, d'ailleurs, n'importe quel lieu de santé, c'est une mine d'informations. Donc, il faut le faire hyper important, parce que c'est de l'information perso. Et ce que je veux dire, c'est que toutes ces datas-là, elles peuvent être utilisées au service du patient. Quant à toutes les datas... Tu peux faire de la prédictibilité, tu peux faire tout ça. Et aujourd'hui, ce n'est pas encore le cas.

  • Speaker #0

    C'est les prémices.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les prémices. Mais il y a quand même des signaux assez forts. Tu vois, nous, on travaille avec certains centres hospitaliers qui ont mis en place la prescription connectée. On travaille la digitalisation du pré-analytique. Donc, prélèvement sanguin qui va jusqu'au tube, tu vois, dans les tubes et qui vont sur les chaînes de biochimie. Parce qu'en fait, 60% des erreurs de diagnostic, Elles proviennent de cette phase pré-analytique. La phase pré-analytique, c'est là où tu peux te tromper sur l'ordre des tubes, le remplissage des tubes, l'étiquetage. Tu sais que 50% des erreurs dans le pré-analytique, ça vient d'un problème d'étiquetage. On étiquete encore à la main. C'est-à-dire que tu vas avoir ton petit tube avec écrit Nathalie dessus. Nous, on travaille une digitalisation de ce parcours-là. C'est-à-dire, c'est tout bête. Nos tubes, ils ont juste un petit QR code. qui permet de tout digitaliser. C'est-à-dire que tu as la prescription qui est connectée, une prescription à un patient, les tubes qui sont rattachés au patient. Par exemple, l'infirmière, si dans son sens de prélèvement, elle n'utilise pas le bon tube et qu'elle bip un tube qui n'est pas le bon, ça veut dire, attention, ce n'est pas le bon. Donc, tu vois, réduction des erreurs, réduction du temps de rendu de résultat. Pourquoi ? Parce que si tu n'as pas bien prélevé, tu dois reprélever. Donc,

  • Speaker #0

    c'est un coup. Tu dois attendre aussi pendant que tu es reprélevé, etc. Donc, tu vois, tout ça fait que pour moi, je crois à la vision à 2030, à cette digitalisation dans sa globalité du soin. D'accord. En se disant qu'il y aura des moyens de financement et que ça sera valorisé quelque part. En fait, c'est toujours pareil.

  • Speaker #1

    Comme tu réduis les erreurs, tu réduis la réutilisation, etc., tu fais des économies. Et en fait, tout ne coûte pas forcément toujours plus cher.

  • Speaker #0

    Oui. Il y a aussi les changements de mentalité à intégrer là-dedans, de priorité aussi, de faire entrer. Mais je pense qu'aujourd'hui, la data, elle est créée dans la prise en charge des patients. Même pour un acteur de DM ?

  • Speaker #1

    Surtout pour un acteur de DM. Surtout. Parce que comme on a des dispositifs qui sont connectés, ça veut dire qu'ils génèrent beaucoup de data. Et on peut générer des datas. Comme je le disais tout à l'heure, on peut mettre de la partie d'intelligence artificielle, on peut faire du prédictif. En fait, c'est une évolution de la médecine. On parle beaucoup de médecine personnalisée, etc. Mais pour moi, c'est ça. C'est de la médecine prédictive basée sur des algorithmes avec la data du patient. C'est ça de la médecine personnalisée. Et le matériel lié.

  • Speaker #0

    Et le matériel lié. Oui, OK. C'est aussi ça, la Mais du coup, ça montre que...

  • Speaker #1

    Pas que le médicament fait sur mesure, comme ils disent, la partie génotype, etc. C'est aussi comment on utilise ta propre data. Faire du prédictif pour personnaliser les encharges.

  • Speaker #0

    Ce que je suis en train de réfléchir, c'est vrai que versus quelqu'un qui fait une seringue low cost, c'est incomparable ces deux types d'acteurs qui se dessinent. Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    ce n'est pas de low cost. Non,

  • Speaker #0

    mais je veux dire que les acteurs changent complètement. Un fabricant d'EDM n'est plus fabricant, il se doit d'apporter de la data pour être capable d'avoir un impact global sur un système de santé. C'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est pas qu'un produit.

  • Speaker #1

    C'est une solution dans sa globalité qui aide la prise en charge, la prise de décision, la rapidité du diagnostic, tout ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Baptiste, c'était canon, j'ai appris plein de choses. Je pense que c'est fascinant de voir qu'à la fois le leadership et les solutions technologiques doivent être accompagnées par un leadership qui est fort et qui est engagé. Et surtout, une lecture assez, je ne sais pas si c'est acerbe, des enjeux de notre époque, pour être capable d'y répondre. Si nos auditeurs ont envie de te poser des questions, où est-ce que tu veux les rediriger ?

  • Speaker #1

    Me poser des questions en direct ?

  • Speaker #0

    Oui. Ils ont des questions sur BD. Je pense que c'est ça le plus simple. Après, sur BD, on a un site Internet, etc. Mais pour poser des questions en direct, je pense qu'on agit des réseaux sociaux. C'est fascinant de voir qu'on a un acteur qui peut être à la fois global et ancré localement. Ça, c'est fort pour nous. C'est important. Ça fait notre fierté. Et je pense qu'on doit tous être un peu fiers d'avoir des... des acteurs forts sur le territoire. De jouer un gros game. Et puis on voit que c'est possible, dans le temps. C'est ça aussi qui est important, c'est de tenir dans le temps. Merci. Merci Nathalie. A bientôt. Un grand merci à vous d'avoir écouté jusqu'au bout cet épisode. Et merci d'être toujours plus nombreux à suivre PharmaMinds.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Pour ne pas louper la sortie des prochains épisodes, rendez-vous sur les réseaux sociaux. A très bientôt !

Chapters

  • La plus française des entreprises américaines

    00:00

  • Pourquoi BD France a misé sur un nouveau style de leadership ? La vraie raison

    05:10

  • La mission (pas si simple) que BD a confiée à Baptiste

    16:15

  • Les enjeux 2025–2030 du système de santé : ce qu’on ne peut plus ignorer

    25:48

  • GLP-1 : ce que BD prépare déjà en coulisses

    36:52

  • Pourquoi BD veut continuer à investir dans ses équipes en France

    41:11

  • Les 3 innovations BD prévues pour 2026

    43:45

  • RSE : ce que BD fait vraiment (au-delà des discours)

    47:13

  • Vision 2030 : les signaux qui montrent que tout s’accélère

    56:25

Description

On n'en parle jamais, et pourtant, sans eux, le système de santé s’arrête.

Et dans cet épisode avec Baptiste Chaboud, Président de BD France, j’avais envie de mettre un coup de projecteur sur un secteur qui façonne la qualité, la sécurité et l’efficacité du soin… très liés aux médicaments et souvent dans l’ombre : Les dispositifs médicaux.


Parce que derrière chaque tube de sang, chaque cathéter posé en réa, chaque dispositif de sécurité au bloc, il y a des technologies extrêmement fiables, des années de recherche, et des équipes d’ingénieurs, de soignants et d’industriels qui travaillent pour un seul objectif : améliorer la prise en charge des patients.


BD en est l’un des acteurs majeurs. Et ce que Baptiste raconte dans cet échange, c’est à quel point les DM sont une colonne vertébrale silencieuse du système de santé — présente à chaque étape du parcours patient.


Dans cet épisode, on parle de :

◾️ L’histoire étonnante de BD en France, où l’innovation médicale mondiale a commencé… avec des rayons de roue de vélo

◾️ Les innovations qui transforment le diagnostic et les pratiques, notamment dans la pré-analyse, les solutions connectées ou encore l’amélioration du point of care

◾️ La manière dont un simple tube mal étiqueté peut impacter un diagnostic, et comment les dispositifs médicaux permettent aujourd’hui de réduire drastiquement les erreurs

◾️ L’évolution des attentes du système de santé et la nécessité d’avoir des dispositifs fiables, traçables, adaptés aux contraintes des soignants

◾️ La vision 2030 où la connectivité et le prédictif deviendront indispensables pour fluidifier les parcours de soins et anticiper les complications.


Cet épisode remet les DM au centre du jeu. Pas comme de simples outils, mais comme des leviers de transformation du système de santé.


Bonne écoute !


Merci à notre partenaire BD France pour son soutien dans cet épisode, qui nous permet d’ouvrir le dialogue autour de l’innovation et des enjeux de santé. La ligne éditoriale et la sélection des invités restent entre nos mains.


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Pour retrouver Baptiste Chaboud

LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/baptiste-chaboud-938b3313/?originalSubdomain=fr


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Ressources mentionnées :


📌 BD France https://www.bd.com/fr-fr
📌 Le PLFSS : Programme de Loi de Financement de la Sécurité Sociale.


📌 Episode #39 avec Walid Ben Brahim, DG UniHA

📌 Episode #36 avec Karine Pinon, CEO LXO


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Transcription

  • Speaker #0

    Un médicament sans DM et un DM sans médicament, ça ne fait pas sens. Combien de médicaments tu administres avec des DM ? Est-ce que tu peux administrer une chimiothérapie sans DM ? Est-ce que tu peux administrer un vaccin sans DM ? Le DM, il a un impact sur le système de santé, ce n'est pas qu'un coup. On est présent tout au long du parcours patient, on est assez unique pour ça. Ce n'est pas un objectif, par contre c'est une responsabilité. On a cette responsabilité de comprendre ce qui se passe et répondre à quelques enjeux, notamment la soutenabilité de notre système de santé. Tu passes d'un schéma réactif...

  • Speaker #1

    Un schéma de prédiction qui permet justement à l'anesthésiste de dire attention, dans 10 minutes, il risque d'avoir un problème d'oxygénation au niveau du poumon. Et ça en fait, ça permet quoi ? Ça permet de mieux prendre en charge le patient, derrière ça réduit les temps de séjour, ça réduit les complications post-op, mais ça aussi, ça sécurise énormément le soignant. Cet épisode a été enregistré avec le soutien de BD France. Bonjour à tous, bienvenue pour ce nouvel épisode de PharmaMinds. Aujourd'hui, j'ai l'honneur d'être avec Baptiste Ausha, le président de BD France. Bonjour Baptiste.

  • Speaker #0

    Salut Nathalie, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Je crois que BD dans le monde de la pharma, tout le monde connaît, sans connaître. C'est une entreprise qui fait des seringues, communément, tout le monde les connaît en officine. Mais ça va de l'officine au bloc opératoire, ça passe par les robots aussi. Je suis ravie de t'avoir ici pour une raison. C'est qu'en fait déjà tu incarnes un leadership qui est hyper engagé, hyper authentique. Mais aussi tu as un profil hyper particulier qui est à la fois entre le médicament et le dispositif médical. Tu es très attaché à casser les silos entre ces mondes. Et puis, tu es aussi là pour... replacer le patient au centre de la décision. Donc je crois que cet épisode va être passionnant. Restons déjà sur BD, c'est une entreprise qui est américaine.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, tu me racontais que le cœur en fait de l'innovation vient de France, vient de Grenoble.

  • Speaker #0

    C'est une boîte américaine, alors déjà pas tout le monde la connaît. C'est vrai qu'on connaît les seringues, les plastipacks, c'est connu dans la notoriété, mais on aime bien nous dire qu'on est sûrement la plus française des boîtes américaines. Parce qu'on est basé à Grenoble et on a un historique depuis maintenant 1958, ancré à Grenoble avec une usine de fabrication de seringues. Et pour la petite anecdote, à la base, ça vient d'un rachat d'une société qui faisait des rayons de roues de vélo. On a pris cette technologie en fait pour créer les seringues hypodermiques. Et puis depuis, pour te donner quelques chiffres,

  • Speaker #1

    c'est 550 millions de seringues fabriquées par an. Donc ça fait à peu près 2 millions de seringues fabriquées par jour. Mais comme tu l'as dit, BD, ce n'est pas que des seringues. Ok. Et tu veux nous faire, tant que tu es dans les chiffres, nous expliquer ce que c'est BD en France ? BD en France, c'est déjà un peu près 2600 collaborateurs.

  • Speaker #0

    Donc forcément, l'usine prend une grosse place dans le nombre de collaborateurs puisqu'on a à peu près plus de 1800 personnes dédiées à la fabrication journalière des seringues. Mais à côté de ça, il y a aussi toute l'entité BD France qui commercialise et fait la promotion des produits BD. Sur le territoire français. Et donc, tu le disais tout à l'heure, on est connu pour les seringues, mais on est sûrement moins connu et on a un peu de temps pour en discuter. Mais on est du diagnostic jusqu'au traitement. C'est-à-dire que d'un prélèvement, d'un tube de sang jusqu'à un traitement qui peut être un stent, qui peut être plein d'autres choses.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et donc, voilà, on aime le dire, on est présent tout au long du parcours patient. Je pense qu'on est une des rares sociétés, on est assez unique pour ça. On est présent dans l'ensemble des unités de soins. Il n'y a aucune vanité à ça, ce n'est pas un objectif. Par contre, c'est une responsabilité. Parce que comme on est présente partout, on voit différentes cibles et on arrive à voir notre système de santé dans sa globalité. Donc, on a cette responsabilité de comprendre ce qui se passe et répondre à quelques enjeux. Parce qu'il y a deux, trois enjeux en ce moment, notamment la soutenabilité de notre système de santé, qui est quelque chose de très,

  • Speaker #1

    je pense. Donc, c'est un modèle, un positionnement hyper complexe. à gérer, je pense. C'est une responsabilité complexe, le positionnement. Je le verrais plutôt comme une chance. Oui,

  • Speaker #0

    au final.

  • Speaker #1

    Comme on est présente partout, on voit des problèmes. C'est unique, en tout cas. C'est assez unique, je pense. Et ce n'est pas en restant assez humble pour BD.

  • Speaker #0

    On est assez unique et ça nous permet de voir le parcours dans sa globalité. Donc, de vraiment prendre conscience comment nous, BD, acteurs du dispositif, on peut avoir un enjeu et un rôle fort de transformer le système de santé.

  • Speaker #1

    Vous êtes présent sur... toute la chaîne du soin, est-ce que vous avez un exemple ? Pas pathologie ou secteur ? Ou en fait, un patient peut être en contact avec BD tout au long de son parcours ? Il n'y a pas forcément un seul secteur ou une seule thérapeutique, mais je pense qu'il y a un exemple qui peut parler à tout le monde, c'est le cancer du sein. Le cancer du sein, c'est un bon exemple pour BD, parce que tu vas partir du diagnostic, et souvent, on sait qu'on parle de biopsie.

  • Speaker #0

    Donc nous, on a par exemple les pistolets pour faire les biopsies. Donc tu pars du diagnostic, de cette biopsie, jusqu'à malheureusement le traitement. Donc la partie chimiothérapie, on a discuté la mise en place de cathéters centraux pour pouvoir justement administrer cette chimiothérapie. Donc tu vas avoir le lieu de diagnostic, l'administration de la chimiothérapie. Et après, on va travailler aussi sur tout ce qui est reconstruction mammaire. En fait, on travaille, et là il faut un peu suivre, on fait fermenter Echirichia coli, cette fameuse bactérie, pendant 12 mois. Et ça crée en fait un polymère. qu'on appelle le P4HB, qui permet de faire de la reconstruction où le tissu naturel va se reformer dessus. Et ce polymère est totalement résorbable à 12-18 mois. Donc, en fait, justement, je pense que c'est un bon exemple, le cancer du sein, parce que diagnostic, donc biopsie, administration du médicament, de la chimiothérapie, et ensuite reconstruction avec cette fameuse reconstruction mammaire du

  • Speaker #1

    P4HB. Les médecins le savent déjà ? Tous les professionnels le savent ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça change,

  • Speaker #1

    en fait, concrètement ?

  • Speaker #0

    Les médecins le savent, mais peut-être ce qu'on ne fait pas. Et du coup, merci pour la remarque. On ne communique peut-être pas dans la globalité. C'est-à-dire qu'on va communiquer sur Octobre Rose, forcément, sur la partie biopsie. On ne va pas trop communiquer pour la partie chimie. C'est pas vous, ouais. Mais on va communiquer aussi fortement sur la partie reconstruction. Et par contre, cette prise en charge dans sa globalité, c'est-à-dire que dans ce cas-là, la patiente, elle va avoir affaire à BD sans le savoir. plusieurs étapes de sa prise en charge.

  • Speaker #1

    Et pour l'instant, vous ne voyez pas, vous n'avez pas les retours de la patiente au long de ce parcours ? Alors, si, on va avoir des retours, du coup, sur la partie biopsie, la qualité de la biopsie et aussi la prise en charge, l'aspect douleur, etc. Sur la partie chimio, on va avoir justement cette qualité de prise en charge et de qualité de la mise du dispositif en centrale et sur la reconstruction,

  • Speaker #0

    là, pour le coup. le coup, tu es à la fin du processus. Donc forcément, tu as plus de retours sur cette qualité de la reconstruction qui, je te le dis, est naturelle. Puisque ça part de ce polymère qui permet derrière à ce que ça se reconstruise naturellement autour de ce polymère qui devient ensuite, lui, réservable. Ce qui est quand même assez innovant.

  • Speaker #1

    Et c'est quelque chose, je ne sais pas, à terme, c'est des choses où vous pouvez imaginer avoir en fait des...

  • Speaker #0

    D'autres utilisations.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas ça. Est-ce que vous imaginez avoir un retour, une valeur d'un parcours BD ? Aujourd'hui, on est peu sur ce parcours patient. Oui, bien sûr. Mais c'est à terme. Est-ce que c'est des choses que vous pouvez vous dire ? Mais tu sais, ça peut faire sens sur d'autres cancers. Cancer du foie. Parce qu'en fait, quand on se replonge, on est présent du diagnostic jusqu'au traitement. Donc forcément du diagnostic jusqu'à la vie. Tu as tout le passage du parcours patient. Et on est, je ne vais pas te dire présent à toutes les étapes, mais on est présent quand même à de nombreuses étapes sur de nombreuses pathologies. La partie cancer du sein permet de plus l'imager.

  • Speaker #0

    C'est vraiment important pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, super. Donc c'est effectivement un angle qui est différent, qui est unique. ça va être canon de rentrer parce qu'un acteur qui voit tout ça est capable d'apporter. Maintenant, je me pose une question. C'est toi. Tu viens d'arriver à la tête de BD France il y a quelques mois. C'est le 1er avril. C'est tout récent. Qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de ces leaders pour dire qu'on a besoin d'une nouvelle génération ? d'une nouvelle vision à la tête de BD ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas dans leur tête, donc je peux te donner moi mon ressenti, parce que je ne suis pas dans leur tête. Je pense déjà, ce n'est pas qu'une question d'âge, je pense que c'est plutôt une question d'évolution du marché et de besoin. Je pense qu'aujourd'hui, on a besoin de leaders beaucoup plus authentiques, qui n'ont pas toutes les clés, qui n'ont pas toutes les réponses, mais qui ont cette proximité à la fois avec les soignants, et à la fois avec les équipes. Parce qu'aujourd'hui, en fait, on crée nos solutions, on crée nos réponses en utilisant le panel d'expertise qu'on a au sein de la boîte et aussi en étant proche de nos clients. Parce que l'enjeu, en fait, pour moi... C'est de vraiment comprendre leurs besoins. Donc tu sais, c'est la fameuse, on t'explique toujours ça, et qui est parfois difficile, c'est la fameuse écoute. Et moi, j'aime bien dire, il y a écouter et entendre, deux choses quand même diamétralement opposées, parce qu'entendre, tu comprends en fait ce que te raconte la personne en face. Et pour moi, c'est ça l'enjeu aussi de mon arrivée, c'est d'être beaucoup plus proche des clients, d'entendre ce qu'ils disent, d'entendre leurs besoins, et de nous bédir, répondre avec des solutions concrètes. à leurs besoins. Avec un objectif, tu l'as dit en intro, le patient. Aujourd'hui, notre seul objectif, ce qui nous drive au quotidien,

  • Speaker #1

    c'est le patient. On doit mettre des solutions, des produits qui améliorent la qualité de la prise en charge des patients et ça reste quand même l'objectif numéro un de notre système de santé, c'est une meilleure prise en charge des patients. Tu dis en toile de fond, transformer le système de santé, mais du coup, c'est une meilleure efficience pour le patient. Pour que le patient ait accès à mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et après, quand je parle de transformation du système de santé, il y a la soutenabilité de notre système. Pour nous, nos générations et pour les générations qui arrivent, on le voit aujourd'hui, il y a des dettes assez énormes. On parle de 15,4 milliards de dettes. Je pense que tout le monde est aligné sur 40 milliards de dettes à 2030. On a un poids des dépenses de santé dans notre PIB qui est énorme. On va avoir un quart des patients qui vont être sous ALD qui vont représenter trois quarts des dépenses. Il y a un vieillissement de la population. Et on sait tous aussi que... Les patients de plus de 75 ans, c'est trois fois leur dépense de santé et trois fois supérieure à celle de moins de 75. Donc, tout ça doit nous dire qu'on doit être responsable et qu'on doit travailler ensemble pour la transformation du système de santé, mais avec des actions concrètes.

  • Speaker #1

    On va y revenir. J'aimerais rester deux secondes sur ton leadership accessible. Est-ce que tu as des exemples à me donner concrètement ? Est-ce que c'est de la présence ? Auprès de tes clients, comment ça se concrétise ?

  • Speaker #0

    Pour moi, il y a plusieurs points. Déjà, l'esprit d'équipe. Arriver à créer une équipe avec des collaborateurs et puis des expertises diverses. Parce que moi, je ne crois pas dans la stratégie des clones. Il faut avoir différentes expertises, différentes expériences. Et je te le redis, à mon sens, ce n'est pas qu'une question d'âge. C'est une façon de savoir travailler ensemble, de savoir s'écouter, de savoir capitaliser sur l'effort de chacun. J'étais il y a peu de temps dans une journée managériale et je leur expliquais le leadership par la carte. Tu sais, aujourd'hui, quand tu vas quelque part avec ta voiture, tu mets Waze et ça te dit où tu dois aller. Ça, pour moi, c'est le management d'il y a longtemps. On disait, Nathalie, il faut aller là, c'est comme ça et tu n'as pas le choix. Moi, aujourd'hui, je le vois plutôt comme une carte routière où tu es à plusieurs, tu regardes la carte, tu prends les inputs de chacun et en équipe, tu avances. Donc, tu n'as pas les réponses à tout. Moi, ça, déjà, c'est un premier point qui est important dans la partie leadership. Je n'ai pas vocation à avoir les réponses à tout. Et j'ai une certaine humilité qui me dit que je n'ai pas les réponses à tout. Mais par contre, en équipe, on trouve les solutions ensemble. Ça, c'est le premier point. Et le deuxième point qui est plus sur cette capacité à aller en proximité avec les clients, en proximité avec les professionnels de santé, à les écouter réellement, entendre leurs besoins. Et ça aussi, c'est important. C'est-à-dire qu'on est tous dans les grosses entreprises, en réunion avec énormément de... de revues financières, de one-on-one, etc. Moi, mon enjeu aussi, c'est de libérer du temps pour aller sur le terrain. Parce qu'il faut être proche des équipes, il faut être proche des patients. Et en gros, pour moi, la stratégie,

  • Speaker #1

    elle ne se décide pas face à un ordinateur dans son bureau, avec un tableau Excel. Elle se fait sur le terrain. Tu as déjà des exemples, un exemple concret ? On fait beaucoup de rencontres, que ce soit avec des C8 hospitaliers, privés, des biologistes, etc. L'idée, c'est vraiment d'être... d'être en soutien des équipes, de comprendre bien ce qui se passe, et ensuite d'adapter les... J'aimerais juste un exemple de quelque chose de concret que ça t'a fait finalement découvrir ou mettre en place suite à une rencontre terrain ou des...

  • Speaker #0

    C'est peut-être plus dans la façon aussi dont on aborde nos solutions. Et c'est très bien, on a des équipes qui sont experts, passionnés, engagés. Quand t'es passionné... Tu as ce côté où tu es toujours focus que sur ton scope. Tu es passionné par quelque chose, tu es très focus dessus. Et parfois, tu as un peu du mal à prendre de la hauteur. Le fait d'être très proche de ces gens qui sont passionnés, experts, mais aussi de prendre un peu de recul avec des personnes qui sont plus en haut, permet aussi d'adapter le discours et d'adapter nos solutions. Parce que la même solution, et on pourra prendre un exemple concret si tu veux, la façon dont tu le vends peut avoir un impact ou pas. Je prends un exemple. au bloc opératoire. On travaille sur des standardisations de protocoles pour, par exemple, gagner du temps. Ce discours-là, il marche avec un chirurgien. Tu vas voir un chirurgien, tu lui standardises son approche, tu mets du process, tu lui fais gagner du temps. Si tu expliques ça à un directeur hospitalier, ça marche moins. Par contre, le directeur hospitalier, si tu lui dis que dans la standardisation, tu vas générer de l'efficience de coût, de l'efficience aussi environnementale, sur moins de déchets, etc., c'est la même solution. Tu l'as vendu différemment à deux cibles. Pour moi, c'est ça, c'est important de rester très proche de l'expert. celui qui utilise le produit, mais aussi toujours ramener à quel impact ça va avoir au niveau de la direction sur l'accompagnement justement du système de santé, parce qu'on n'est plus dans ce qu'on a pu connaître avec des dépenses qu'on peut faire.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que vous êtes capable d'avoir les niveaux de preuve pour ces deux types de personnes ? Moi, je crois énormément. Tu sais, avant, on était beaucoup sur le moyen, la stratégie du moyen. Moi, je crois beaucoup à la stratégie du résultat. Donc, ça veut dire qu'il faut montrer des preuves, il faut démontrer ce qu'on apporte, mais il faut aussi regarder les résultats.

  • Speaker #0

    Ça peut être aussi certaines problématiques où aujourd'hui, on est dans les administrations, en tout cas dans l'environnement dans lequel on est, on est très méfiant par rapport aux études parce que le méchant industriel fait l'étude.

  • Speaker #1

    Ou alors, on veut aller dans cette culture du résultat, de l'impact, mais ça veut dire qu'il faut aussi regarder les études. Ça veut dire quoi ? Avoir confiance ?

  • Speaker #0

    Oui, il faut avoir confiance et oser les faire, c'est ça aussi ?

  • Speaker #1

    Et c'est aussi, quand tu prends des études et que tu regardes des résultats, c'est aussi savoir regarder sur du long terme. Exactement, c'est-à-dire que tu ne vas pas avoir un résultat fini. J'ai eu cette discussion il y a très peu de temps avec un médecin qui parlait de science, justement du temps de l'immédiat avec... La science, c'est never ending en fait.

  • Speaker #0

    Nous, on est un peu dans ce schéma-là, c'est-à-dire que...

  • Speaker #1

    Ok, donc...

  • Speaker #0

    On a des solutions qui ont des impacts importants. Ces solutions-là, elles nécessitent un investissement. Mais tout investissement, tu ne peux pas le regarder sur un an. Un investissement, c'est 10, 15 ans. Et des fois,

  • Speaker #1

    tu as des impacts beaucoup plus rapides, à 3, 4 ans. Mais si tu es dans une logique budgétaire annuelle et que tu ne veux pas regarder au-delà d'un an... Tu rates 90% de la réponse. En fait, on ne peut pas discuter. Je ne peux pas discuter avec toi d'une solution avec un retour sur investissement de 4 ans où tu vas investir sur 10 ans et qu'après, tu vas avoir des vrais résultats si toi, tu m'en... tu ne regardes que le budget sur un an. Je sais d'avance. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire à la fois de la part de l'industriel d'être capable de projeter et de donner une étape, une première étape court terme qui rassure, qui va dans une direction et aussi de la part de la personne en face d'être capable de se projeter et d'accepter un résultat intermédiaire. Exactement. Nous, on doit te donner une solution avec un investissement et un retour sur investissement dans le temps basé sur du résultat, donc des études. Mais la personne en face doit regarder aussi sur du long terme. Et accepter le risque aussi. Accepter ce risque de ne pas tout savoir. De toute façon, il y a toujours un risque. Le risque zéro n'existe pas. Et c'est aussi pour ça que c'est intéressant de vivre si tu prends zéro risque. C'est inintéressant. Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut aussi accepter la qualité des résultats et des études. Ok. Valoriser l'existant. Et surtout, se comparer. On n'est pas tout seul en France. On ne vit pas dans... Il n'y a pas que la France seule dans le monde. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire regarder les autres pays, ce qu'ils font ? Où ils en sont ? La démarche qu'ils utilisent ? Les études qu'ils ont faites, les investissements qu'ils ont pu faire, les réussites et les échecs. On est parfois en avance, parfois en retard, mais on est très centré sur nous-mêmes. On a l'impression qu'on vit dans un monde franco-français. Et c'est toujours intéressant. Qu'est-ce que tu observes, par exemple ?

  • Speaker #0

    On peut l'observer, par exemple, on parle beaucoup de... de diagnostics, d'anticipation, etc., de ce que nous, on appelle le mass screening, où tu viens vraiment dépister. Prévention. Prévention, dépistage, etc. Mais concrètement, dans les faits, on voit sur d'autres pays,

  • Speaker #1

    ils ont des cultures de la prévention qui sont largement bien plus poussées que nous. Tu penses à quel pays ? Les pays nordiques, par exemple. Ils sont vachement en avance sur ça. Par exemple, sur l'HPV, etc. Nous, on a du mal à avancer là-dessus. Parce que pourquoi ? Parce que la prévention, ça a un coût. C'est sûr. Quand tu fais du dépistage massif, c'est un coût. C'est-à-dire qu'ils ont fait l'investissement, du coup, ils sont à la phase résultat. Tout le monde est capable de dire que c'est la bonne voie. Et nous,

  • Speaker #0

    on a du mal à se projeter, à regarder ce qu'ils font. Parce qu'on a du mal à investir, en fait. On a du mal à prendre ce risque. Parce que comme on a une contrainte budgétaire, et on est tous conscients de la contrainte budgétaire, c'est-à-dire que la contrainte budgétaire, si tu raisonnes uniquement de l'annualité, un an, un an, un an, tu ne peux pas te projeter sur une campagne de prévention Parce que la campagne de prévention, l'année 1, elle va te coûter très cher. Mais ton résultat, tes économies, ton impact... il ne sera pas en Inde.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est les modèles qu'ils ont mis en place pour être capables de financer ces investissements.

  • Speaker #0

    Et les études sur lesquelles ils ont cru et ils se sont lancés et ils suivent, etc.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà ce que je voulais dire.

  • Speaker #1

    Bon, super. J'aimerais qu'on revienne sur BD. Toi, tu es là pour... C'est quoi la mission que tu as eue ?

  • Speaker #0

    La mission de président et directeur général, c'est de faire performer l'entreprise, très clairement. Il y a à la fois une partie externe...

  • Speaker #1

    Mais en 2025, c'était...

  • Speaker #0

    2025, c'est relancer la croissance, fédérer les équipes et donner une vision aussi claire. C'est-à-dire qu'on doit se recentrer autour du patient. Et la vision, c'est qu'on doit être perçu comme un acteur qui a cette capacité d'accompagner la transformation du système de santé.

  • Speaker #1

    Ok. Donc ça veut dire ?

  • Speaker #0

    Non, parce qu'en fait, le sujet Medtech, on entend beaucoup parler de Medtech. Medtech, tu peux tout mettre et tout et n'importe quoi. et les dispositifs médicaux étant parlé en intro tu disais moi j'aime bien faire le lien entre le médicament et les DM c'est que toi à la base t'es pharmacien ouais mais c'est pas pour ça non mais ça veut dire que tu connais ces deux mots non mais après j'ai travaillé dans l'industrie pharmaceutique et en fait pour moi ce qui est intéressant c'est que un médicament sans DM et un DM sans médicament ça fait pas sens combien de médicaments t'administres avec des DM est-ce que tu peux administrer une chémiothérapie sans DM, est-ce que tu peux administrer un vaccin sans DM car 70% des patients qui sont traités, ça vient d'un diagnostic au début. Pour faire un diagnostic, il faut des DM, etc. Et en fait, je trouve qu'on ne donne pas son juste rôle au DM. Le DM, il a un impact sur le système de santé. Ce n'est pas qu'un coup. C'est ça qui est important. Et donc,

  • Speaker #1

    dans cette logique aussi de prise de poste, c'est comment on arrive à passer du pur produit à une solution. Mais comme j'en ai montré un. Oui,

  • Speaker #0

    sauf que vous êtes un acteur qui a de la légitimité pour prendre cette responsabilité. Après, on est entre guillemets un acteur crédible,

  • Speaker #1

    si je peux dire comme ça. Parce que déjà, on est leader dans nos marchés. Et puis, on est pionnier. On est une entreprise, on a plus de 120 ans d'existence. Et puis, vous touchez tous les métiers. Et ce qu'on disait, on est présent dans tous les lieux de soins. Ce n'est pas une finalité en soi,

  • Speaker #0

    mais ça donne cette vision et cette responsabilité.

  • Speaker #1

    Tu le ressens ça chez... Enfin, je ne sais pas si on peut... Allez. si je caricature, si je mets le BD d'avant et le BD de demain, tu ressens cette chose de... En fait, il faut aussi transformer des mentalités en interne, de rendre conscients les gens qu'en fait, ils fabriquent des produits, mais en fait, ils ont une responsabilité plus large.

  • Speaker #0

    Je ne pense pas que ce n'est pas la responsabilité, mais moi, mon enjeu aussi, c'est de faire prendre conscience que tous les matins, quand on se lève,

  • Speaker #1

    on le fait pour les patients. Et quand tu discutes avec certaines personnes du terrain, qui vont dans les blocs, etc., C'est magnifique. Ils le savent. Ah ouais, mais ce n'est pas qu'ils le savent, c'est qu'ils le transpirent. Ils ont cette énergie au quotidien parce qu'ils ont un sens à ce qu'ils font. Mais ça, on doit le faire plus largement. Et comment on fait bouger les lignes, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Comment on fait bouger les lignes ? Je pense déjà, c'est communiquer, redonner de la vision dans sa globalité. Ce que je te disais, cette responsabilité de pouvoir transformer le système de santé, c'est une vision qu'on doit donner parce que c'est une vraie vision. Donc, donner de la visibilité, communiquer, faire prendre conscience aussi de ce qu'on fait. Parce que comme on est présent, c'est à la fois un luxe et une richesse d'être présente partout. Mais c'est une vraie difficulté. Parce que moi, je n'ai pas honte de te le dire, dans l'entreprise, et moi le premier avant, je connaissais très bien ma division, mais pas la division de mon copain à côté. Alors que je pouvais être très copain avec cette personne-là.

  • Speaker #1

    Alors imagine.

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, c'est créer aussi cette fierté et de l'impact qu'on a sur toute la chaîne. Et je le redis, en restant humble, il y a plein d'autres entreprises, etc., mais c'est de bien comprendre comment BD, aujourd'hui, on est capable d'impacter le système de santé pour une meilleure prise en charge des patients. Ça, c'est important. Et aussi, peut-être qu'on en reparlera, mais on a un des piliers qui est très fort, ça fait rire souvent les gens, mais c'est le bien-être des soignants. Comment on leur libère du temps, comment on les sécurise dans leur quotidien pour les recentrer sur leur cadre métier. C'est un peu ça, la problématique. Quand tu discutes aujourd'hui avec n'importe quel professionnel de santé, c'est quoi leur problématique ? Ils n'ont pas de temps. Et puis les erreurs,

  • Speaker #1

    la charge mentale de faute, la peur de l'erreur.

  • Speaker #0

    Donc c'est comment on sécurise le patient,

  • Speaker #1

    parce que ça reste notre enjeu prioritaire, en soutenant ceux qui les soignent, les soignants, les professionnels de santé, de tout type, pharmaciens, médecins. Tu as des exemples là-dessus d'utilisation d'un produit ? Oui, on a plein. C'est vos axes d'innovation, c'est ça ? On a plein. Euh... Un bon exemple pour à la fois sécuriser le patient en soutenant le professionnel de santé.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on travaille avec des médecins anesthésistes ou des médecins anesthésistes réanimateurs ou médecins réanimateurs. Aujourd'hui, sur des chirurgies qu'on appelle nous complexes, des chirurgies qui sont longues, plus de trois heures, ça peut être des chirurgies digestives, ça peut être aussi beaucoup maintenant dans les césariennes, etc. On a du monitoring, donc on s'est du contrôle hémodynamique pour faire très simple, pour ne pas rentrer dans la technique. Comment tu t'assures qu'il y a le bon débit sanguin, mais aussi qu'il y a le bon débit d'oxygène ? Comment tu t'assures que tes organes soient en bon état pendant une chirurgie qui est longue et qui impacte forcément ton corps ? On a ces contrôles-là, ce qu'on appelle contrôle hémodynamique, et on met de l'intelligence artificielle dedans, qui permet d'être prédictif. C'est-à-dire que tu passes d'un schéma réactif à un schéma de prédiction qui permet justement à l'anesthésiste de dire attention, dans 10 minutes... Tu risques d'avoir un problème d'oxygénation au niveau du poumon. Et ça, en fait, ça permet quoi ? Ça permet de mieux prendre en charge le patient. On sait que derrière, ça réduit les temps de séjour, ça réduit les complications post-op. Mais ça aussi, ça sécurise énormément le soignant. Et en fait, c'est toujours comme ça. On a toujours ce pilier sécurité du patient, bien-être des soignants. Je peux te donner un autre exemple. L'automatisation et la sécurisation du circuit du médicament à l'hôpital. Les pharmaciens... Du coup, c'est mon côté pharmacien qui ressort. Mais les pharmaciens, ils passaient plus de 50% de leur temps à faire des tâches qui, pour eux, n'ont pas de valeur ajoutée. Moi, le pharmacien à l'hôpital, c'est ce que j'ai appris à l'école, c'est la pharmacie clinique. Tu regardes les ordonnances, tu évites les interactions, tous les risques iatrogéniques, etc. Sauf qu'ils ont un autre métier à côté de ça. Ils doivent gérer la pharmacie, gérer le stock, gérer les périmés et surtout gérer le stock dans les unités de soins. Nous, aujourd'hui, on arrive avec des robots. donc on automatise Et on fait le relais entre le robot et des armoires sécurisées dans les unités de son. Donc, on sécurise toute la chaîne du médicament. Du coup, tu réduis quoi ? Tu réduis les stocks. Tu améliores la disponibilité des produits parce que tu as les bons stocks au bon endroit. Tu sais où sont les produits. En cardio, tu as le bon stock. Il est différent d'un autre service. Tu réduis énormément les périmés. Tu réduis les erreurs. Et tu libères du temps. Pas que pour le pharmacien. Tu libères du temps aussi dans le service, pour les infirmières, pour tout le monde. Et en fait, ils ne sont pas là pour... pour gérer du stock, etc. Donc, tu as un impact sur le patient, réduction des erreurs, et tu as un impact sur les professionnels de santé. Et en plus, pour le coup, pour les directeurs hospitaliers, tu as un impact sur l'économie, puisque tu réduis les erreurs, tu réduis le gaspillage, et tu réduis et tu libères du temps.

  • Speaker #1

    C'est le genre d'outil aussi qui est... J'imagine que vous avez certainement des choses prédictives aussi sur les ruptures de stock. Exactement, il y a aussi l'intelligence artificielle. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est des solutions qui permettent, tu vois, clairement, de transformer le système de santé et de libérer le temps et de répondre aux besoins. Les problématiques, c'est quoi ? Les problématiques financières, les problématiques d'autant, c'est de l'efficience. C'est de l'efficience.

  • Speaker #0

    Je fais un petit parallèle pour ma directrice des affaires publiques qui aime bien ça, qui explique ce que c'est l'efficience.

  • Speaker #1

    Ah bah vas-y.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, nous, l'efficience, souvent, on pense que c'est l'efficacité. L'efficacité, c'est atteindre ton objectif. L'efficience, c'est atteindre ton objectif, mais en utilisant la ressource de la bonne façon. Tu ne la surutilises pas, tu ne la sous-utilises pas. Donc là, c'est un bon exemple. Et là, il y a des études, là, il y a des résultats. Il faut juste les regarder et regarder ce qui se fait dans d'autres pays où ils ont des niveaux de sécurisation et de digitalisation du circuit du médicament qui est bien plus poussé que ce qu'on peut faire.

  • Speaker #1

    Tu penses à qui ?

  • Speaker #0

    À d'autres pays. Non, mais la Suisse, l'Italie, il y a d'autres pays qui sont bien en avance.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ça répond vraiment aux enjeux actuels. Vous vous alignez sur les problématiques du système de santé actuel, mais qui sont en fait les problématiques des soignants. C'est juste que votre métier dépasse largement, je pense depuis longtemps, le fait de vendre un produit.

  • Speaker #0

    En fait, on ne réinvente rien à ces produits-là. Bien sûr, comme tout le monde, on a des nouveaux produits.

  • Speaker #1

    Vous vous alignez à des besoins qui sont ceux-ci.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est juste qu'on n'est pas un poste de dépense de santé. On a les solutions qui permettent de répondre à des besoins. Et c'est pour ça que je te disais que ça me tenait à cœur. Parce que concrètement, aujourd'hui, on est capable de répondre aux besoins. Nous, on a quatre blocs. Donc, c'est la sécurité des patients, comme je t'ai dit, le bien-être des soignants libérés de la tâche. Après, il y a l'efficience, on vient d'en parler. Et puis après, il y a l'impact environnemental aussi, qui n'est pas négligeable parce qu'aujourd'hui, tu peux faire de la clinique en étant respectueux de l'environnement et en travaillant ça. C'est important.

  • Speaker #1

    On va en parler. J'aimerais rester un tout petit peu tant qu'on y est sur gérer cette entreprise, gérer BD, gérer...

  • Speaker #0

    Gérer une transition, c'est vrai que ne serait-ce qu'assurer de la cohésion, en fait, dans des équipes qui, je ne connais pas votre quotidien, savoir s'il y a beaucoup de réorganisation, de restructuration, mais dans le domaine de la santé, il y en a beaucoup. Donc, ça donne aussi un peu le tournis de savoir comment, quand on est une équipe dans ces entreprises,

  • Speaker #1

    comment se...

  • Speaker #0

    Tu parlais de la vision, c'est peut-être ça qui fédère. Après,

  • Speaker #1

    déjà, le premier point, c'est... Moi, je faisais partie de l'équipe du comité de direction avant. Moi, je suis dans une continuité aussi. Ce que je veux dire, c'est que BD, ça a commencé il y a très longtemps. Il y a eu un président qui s'appelait Christian Sieux. Après, on a eu un Nicolas Chandelier qui avait déjà une vision qui nous amenait quelque part. Moi, je suis dans cette continuité, c'est-à-dire que ce n'est pas une disruption totale. Déjà, c'est assez rassurant pour les équipes. Après, tu parles de réorganisation, de changement de mouvement. clairement, on est dans comme tu dis, on est dans un environnement qui est en... qui est en mouvement permanent. Donc, si tu n'évolues pas avec ton environnement, tu scléroses, c'est voué à l'échec. Et moi, j'en ai parlé il y a très peu de temps à l'équipe, je prends une phrase que j'aime bien d'un sociologue qui dit quand tu affrontes les enjeux, les évolutions de demain avec les organisations d'hier, tu récoltes les challenges d'aujourd'hui. Et c'est pour ça qu'il faut qu'on se mette en mouvement. Il faut qu'on se mette en mouvement par rapport à... Notre environnement, par rapport aux besoins de nos clients, par rapport aux besoins de nos patients, et aussi par rapport à nos portefeuilles. Les portefeuilles produits, on va avoir des innovations. Il faut savoir... C'est de l'allocation de ressources, j'ai envie de te dire.

  • Speaker #0

    Et du coup, ça rejoint ce que tu dis, d'avoir le besoin aussi, pas pour simplifier la tâche, mais d'avoir une vision long terme. Il faut être capable de... Il faut avoir une vision long terme.

  • Speaker #1

    Mais aussi sur les politiques publiques, sur les...

  • Speaker #0

    Ce que je veux dire, c'est qu'il faut avoir cette vision long terme, il faut avoir cette stratégie, que ce soit... interne, externe, stratégie de portefeuille, stratégie externe sur les marchés porteurs, etc. On en parlera peut-être, mais on voit qu'il y a un virage ambulatoire. Ce n'est pas nouveau le virage ambulatoire, mais ce que je veux dire, c'est que ça s'accélère énormément.

  • Speaker #1

    Il suffit que tu prennes les chiffres de l'HAD, ils explosent. Il y a le vieillissement de la population. Donc, on sait aussi qu'il va y avoir beaucoup de sorties hospitalières. Ça, ça doit s'anticiper. À côté de ça, il faut aussi de la visibilité sur notre système.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, que vous soyez...

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile en tant qu'industriel d'avoir de la visibilité. On parle de PLFSS, on revient toujours au même sujet. Le PLFSS, c'est un exercice budgétaire annuel. Ça ne permet pas de te projeter. Nous, on travaille, ça dépend des sociétés, mais on a des plans à cinq ans.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui... On ne transforme pas en un an le système de toute façon. Non, et puis il faut avoir une boule de cristal pour savoir ce qui va se passer dans cinq ans. Et c'est un peu dommage. On entend beaucoup parler de plus réannualité. Alors qu'on connaît les problèmes qui vont être dans cinq ans. Exactement. Et on connaît aussi les dépenses, on connaît la démographie, on connaît la chronicité des pathologies, on connaît les prévalences.

  • Speaker #1

    Alors pas parfaitement, mais quand tu regardes n'importe quelle pathologie, tu peux voir les augmentations de prévalence jusqu'à 2030, 2040, et c'est souvent assez juste quand même, tous ces systèmes. En tout cas,

  • Speaker #0

    c'est tellement massif la continence. On pourrait faire le plan de ce qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Et nous, en tant qu'industriels, on a besoin aussi de cette visibilité-là pour se...

  • Speaker #0

    Je comprends. Est-ce que tu es déjà là ? Ça va faire pas tout à fait un an. Est-ce que tu es déjà capable de dire bon voilà, là-dessus, on est capable de défier des pronostics. Là-dessus, on est capable de tenir nos promesses. Là-dessus,

  • Speaker #1

    on est capable de... Oui, après, c'est nos plans budgétaires. C'est nos prévisions de vente. C'est important.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui t'ont surprise ? Ou les équipes t'ont surprise, déjà ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Il y a toujours des surprises. Autrement, ce ne serait pas drôle. Si tu prévois tout à 100%, ce n'est pas bien. mais non l'enjeu c'est En fait, il faut être fiable dans nos prévisions. Et ça, c'est important déjà juste pour délivrer les produits. Plus tu es fiable, plus tu délivres le produit. Aujourd'hui, ce qu'il faut voir, c'est que souvent, on revoit ça comme des exercices uniquement financiers. Derrière l'exercice financier, tu as des exercices logistiques où tu dis à la supply chain et aux usines, voilà ce qu'il va me falloir comme quantité pour livrer. Aujourd'hui, là-dessus, on n'est pas trop mauvais. Donc ça, c'est plutôt bien. Ça nous permet d'avoir cette bonne visibilité. Je pense que ce qui est plus difficile, c'est, si tu me dis, les clauses de sauvegarde, les remboursements, les listes en Suisse, etc. Aujourd'hui, je pense que personne n'est capable de savoir ce qui va se passer. Ça, c'est difficile. Ou même, on parlait tout à l'heure d'investissement. Difficile de discuter de l'engagement sur des investissements qui sont un peu lourds, sur des automatisations, des choses comme ça. Parce que c'est des vrais investissements, c'est des vrais montants. Ça a des coûts difficiles de savoir si on va vouloir continuer à dépenser pour ce type d'investissement. Pour moi, la réponse est qu'il faut, parce qu'on a des études et on voit que derrière, ça génère énormément d'économies. Mais aujourd'hui, on est trop dans cet exercice budgétaire. difficile pour se projeter et pour avancer sur des sujets à mon avis. Tu sais, on parle de refonte du système de santé, de transformation. Des coupes budgétaires, ce n'est pas des transformations. Tu vois ce que je veux dire ? Baisser les prix, ce n'est pas des transformations. Et je ne dis pas qu'il ne faut pas baisser les prix,

  • Speaker #0

    mais tu ne peux pas faire que des baisses de prix. Ce n'est pas possible. Il y a un moment où ça ne tient pas. Je ne sais pas si tu as suivi les derniers échanges sur le PLFSS. On parle d'un non-dame à un 6. Ça veut dire que l'innovation se finance différemment. Avec un fils, tu ne finances même pas le quotidien.

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ? Aujourd'hui, tu prends les derniers chiffres de la CNAM. À fin juillet, on était sur du plus 3 à plus 3,3 de dépenses. Donc, il faut... Après, c'est chacun son rôle. Nous, les industriels, on n'est pas là pour... On ne fait pas de la politique. Donc, on est là pour accompagner le système de santé. Ce que je dis juste, c'est qu'on a des solutions. On a des études. Et que si on est que dans un exercice d'un an, un an, un an, tu ne peux pas investir.

  • Speaker #0

    C'est juste ce que je dis. Tu me parlais de... C'est un autre sujet aussi sur lequel vous avez des... Tu me parlais du vieillissement, par exemple. Est-ce que tu veux nous détailler le vieillissement ? Un acteur comme BD, quel regard il peut avoir là-dessus ? Tu parlais de retour à domicile ?

  • Speaker #1

    Je pense que... De toute façon, le vieillissement de la population, on en est tous conscients. Et quand tu as 9% de tes dépenses, c'est 9% de ton PIB qui représente les dépenses de santé. Plus ta population va vieillir, plus elle va être malade, plus ça va te coûter cher. Donc, tu dois prendre en charge ces patients-là à domicile et tu dois aussi désengorger l'hôpital. Donc, nous, comment on accompagne les patients sur le retour à domicile ? Ce n'est pas que le vieillissement. Ça peut être, par exemple, la chimiothérapie. Aujourd'hui, par exemple, quand tu as une chimiothérapie, tu vas avoir ce qu'on appelle une mise en place d'une approche en voie centrale avec des cathétères qui te permettra après de revenir et de faire tes chimios et de retourner à domicile. Nous, on travaille beaucoup ça. Déjà pour accélérer la prise en charge des patients à l'hôpital, pour qu'ils puissent derrière sortir en ville, avec un délai de prise en charge réduit pour ne pas qu'ils attendent, pour pouvoir prendre en rapidité. On travaille par exemple des délégations de tâches avec les anesthésistes. et les infirmières anesthésistes, les IAD, où ils et elles posent des cathéters en centrale pour derrière prendre en charge tout de suite le patient. Et ensuite, quand il arrive en ville, on travaille des outils qui permettent aux personnes qui travaillent en ville de rester en contact avec ceux qu'on posait à l'hôpital. Donc, tu vois, ce lien ville-hôpital. Ça, c'est un premier point qui est hyper important parce qu'en gros, il ne faut pas libérer le patient dans la nature. Il faut qu'il y ait ce lien ville-hôpital qui existe. On en parle beaucoup, le lien ville-hôpital, il est difficile. Donc nous, on est là aussi, comme on est présents à la fois à l'hôpital, à la fois en ville, pour travailler des outils qui aident, par exemple, l'infirmière libérale de pouvoir parler avec peut-être l'anesthésiste ou l'infirmière liade qui a mis en place la voie centrale sur comment évolue mon point de pension, est-ce qu'il y a des douleurs, est-ce qu'il y a des rougeurs, etc. pour éviter des reposes et éviter des surcoûts et toujours dans une meilleure prise en charge des patients. Après, sur la partie plus vieillissement de la population, nous, par exemple, on a un produit fort pour l'incontinence féminine. Il faut savoir que l'incontinence féminine, le coût, c'est la moitié du diabète en France. On ne se rend pas compte. On ne pourrait pas croire. Et par exemple, sur l'incontinence féminine, aujourd'hui, tu n'as que deux « prises en charge » . Tu vas avoir des prises en charge non-inversives, et ça va être des changes, des alèses, des mots courants, des couches. ou alors de l'invasif, donc les sondes de folie ou les sondes à demeure qui sont assez connues, avec beaucoup de risques d'infection, etc. Chez les hommes, tu as déjà des solutions non-invasives qui existent, comme les études pénières, etc. Nous, chez BD, on a un produit pour la femme qui est une solution non-invasive. Pour faire simple, c'est une solution qui épouse la morphologie de la femme, avec des tibulures et une voie d'aspiration. Ça permet à la femme, la nuit, de ne pas avoir à se lever. On sait qu'il y a beaucoup de risques de chute, notamment chez les personnes âgées. Et ça permet pendant 12 heures d'avoir une équité homme-femme avec une solution non-invasive qui permet de vivre plus correctement à domicile. Ça, c'est des choses. On a le portefeuille en tout cas. Et on travaille aussi de plus en plus avec les acteurs de la ville. Ils sont nombreux les acteurs de la ville. Ça peut être les infirmières, les pharmaciens, les prestataires de santé à domicile, les hospitalisations à domicile. Il y a une multitude d'acteurs, les EHPAD aussi, il ne faut pas les oublier, qui sont sur cette prise en charge. Mais aujourd'hui, le marché n'est pas encore mature et il va s'accélérer.

  • Speaker #0

    C'est encore difficile de prévoir dans 10 ans. C'est quoi l'enjeu ? C'est justement d'être capable de faire ce maillage entre les acteurs ? Je pense que l'enjeu, c'est de ne pas avoir de rupture, entre guillemets, de charge. Il faut prendre en charge le patient avec une continuité jusqu'au domicile, pouvoir continuer à les accompagner. Et puis après, il y a un enjeu de proximité et de qualité des soins. Ok,

  • Speaker #1

    d'autonomie. Oui, d'autonomie et de proximité, parce qu'on sait que c'est ça ce qui est le plus compliqué aujourd'hui. Même dans la santé tout court, c'est la proximité. avec un professionnel de santé. Ça, c'est un enjeu qui est, à mon sens, clé, pas que pour le vieillissement de la population. Comment on arrive à garder ce maillage et que tu habites à un point A ou à un point B, tu puisses avoir la même qualité de soins.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas forcément le cas. Tu as été à la fois un peu moins besoin et que tu sois proche de quelqu'un. Exactement. Il y a un autre sujet, je te lance sur des grandes thématiques qui sont un peu des enjeux de santé publique, soit existants, tu me parlais des JLP1, là aussi, aider à agir ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on agit sur la partie, on ne fait pas de promotion de JLP1, c'est vraiment l'industrie pharmaceutique, on connaît Novo ou Elililai qui font ces produits-là.

  • Speaker #0

    Nous, tout à l'heure, je te parlais de l'usine à Penteclé. On fabrique des dispositifs médicaux à destination de l'industrie pharmaceutique.

  • Speaker #1

    Notamment sur ce type de produit, par exemple.

  • Speaker #0

    Notamment sur ce type de produit, c'est-à-dire des stylos injecteurs, etc. On les accompagne dans le développement des devices, mais après, c'est eux qui font la promotion, la commercialisation. Derrière, tu peux avoir un stylo BD, mais tu ne verras pas ce que je veux dire. Si tu as un stylo Lily, c'est écrit Lily, mais c'est nous qui fabriquons derrière.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment... Nous, on appelle ça en bon français du B2B, business to business. C'est un autre sujet. Et après, c'est eux qui remplissent les stylos. Mais c'est un enjeu fort parce qu'aujourd'hui, tu as de plus en plus de produits biologiques. Les produits biologiques, ils s'injectent. Tu as un enjeu aussi d'observance forte sur ces produits. C'est-à-dire que ton patient, il faut qu'il s'injecte en auto-injection. On parle de stylos avec des aiguilles. Donc, on a un enjeu aussi dans le... Dans la création du device, pour travailler sur l'observance, travailler la facilité d'administration pour une meilleure prise en charge. Et moi, sur le GLP1, je parle surtout sur la partie des diabétiques, parce qu'il ne faut pas oublier, la base de GLP1, il est fait pour le diabète et pour réduire, en tout cas pour retarder la mise sous insuline. Et après, tu peux faire GLP1 plus insuline, etc. Après, ça a été détourné plus sur la partie obésité. Mais c'est vrai que dans tous les cas, GLP1 ou pas GLP1, les produits biologiques... Quand tu prends la R&D, je ne suis pas un expert, mais dans l'industrie pharma,

  • Speaker #0

    il y a beaucoup de produits biologiques. La chimie, les molécules chimiques sont un peu... Du coup, vous avez un regard aussi sur ça. On a plus qu'un regard parce qu'on travaille en partenariat avec l'industrie pharmaceutique pour leur développer les devices. Nous, on a un enjeu à la fois de qualité,

  • Speaker #1

    d'inocuité aussi sur les produits qu'on fait. d'efficacité, parce qu'il faut que le produit soit bien injecté, avec la bonne dose, etc. Et puis, il y a aussi toujours, on est en pharma,

  • Speaker #0

    donc un enjeu réglementaire. On doit les accompagner dans l'obtention des AMM, notamment sur la partie device. Et c'est pour ça qu'on a cette usine à Grenoble. Et je pense que ce qui est important aussi, qu'on ne dit pas, c'est cet ancrage fort en France. Au-delà de l'usine, on a le siège monde de cette branche, qui vend justement et qui développe pour l'industrie pharmaceutique. Et on a la R&D monde aussi qui est présente à Grenoble. Donc, on injecte des millions d'euros de R&D par an.

  • Speaker #1

    Des injectables dans le monde entier ? Oui,

  • Speaker #0

    exactement. En fait, c'est à la fois pour vous et pour la prestation pour l'industrie pharmacie ? C'est vraiment que à destination de l'industrie pharmacie. Que l'industrie pharmacie, ok. Donc, on fabrique vraiment seringues, stylos qui seront pré-remplis par l'industriel. Je prends l'exemple des vaccins. L'exemple, tu prenais des GLP1, des insulines, tu peux avoir des anticoagulants, des anticormonoclodoraux. Donc ça veut dire que vous êtes au courant de ces enjeux, de ces problématiques, que vous les voyez par un spectre industriel et territorial.

  • Speaker #1

    Et l'usine fabrique pour le monde entier. Ce n'est pas la seule usine,

  • Speaker #0

    mais elle fabrique pour le monde entier. Donc ça donne cet ancrage fort français qui est important. Puis je pense qu'il faut aussi être fier d'avoir autant de... autant d'employés en France, autant d'investissements, et aussi autant de recherches. Ça représente combien ? Je l'ai dit tout à l'heure, on est sur l'usine, on est à peu près à un peu plus de 2000 personnes.

  • Speaker #1

    La R&D, c'est un peu plus de 30 millions d'euros investis chaque année, que sur cette partie. La R&D monte, autrement, surtout BD, c'est 10% du chiffre. Mais donc voilà, on est un vrai acteur.

  • Speaker #0

    Et en termes de chiffre d'affaires, pour vous, c'est combien ?

  • Speaker #1

    Sur le sol français, c'est un milliard. Un milliard que l'usine et un peu plus d'un milliard, quasiment un milliard cinq sur la globalité.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est le savoir-faire de la région de Grenoble ? Oui, on est très fiers de notre histoire. Comment vous le défendez ? Comment on défend notre savoir-faire ? Je pense que pour bien défendre ton savoir-faire, c'est de continuer l'ino.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on a une R&D qui développe beaucoup de produits à Grenoble au sein de chez BD. et qui est reconnu dans le monde entier. Aujourd'hui, le siègement est à Grenoble, les fonctions stratégiques, les fonctions marketing, les fonctions R&D.

  • Speaker #0

    Ça attire ? Oui,

  • Speaker #1

    ça attire, pas que pour les montagnes et pour le ski. Mais après, il y a tout un écosystème à Grenoble de tech, santé ou pas santé, qui est aussi assez présent. On a souvent une mauvaise image de Grenoble par les médias,

  • Speaker #0

    mais il y a un vrai bassin de tech. à Grenoble. Et donc BD en fait partie forcément. On est un gros acteur, mais on n'est pas les seuls. Et vous arrivez à rester compétitif par rapport à d'autres usines qui sont dans l'endroit où la main-d'oeuvre est plus accessible ? Je pense qu'il y a deux choses à regarder. C'est que tu as le coût de la main-d'oeuvre,

  • Speaker #1

    le coût des taxes, etc. On connaît la France. Après, on reste compétitif parce qu'on fait des technos de pointe. Donc on est sur de la recherche de pointe et des technos de pointe. Donc ce qui se fait à Grenoble, c'est souvent, on va dire, le... au standard qualité de ce qu'on peut faire. Sur vraiment les médicaments qui vont être les plus sensibles en termes d'inocuité, etc. Dès que tu es sur de la techno de pointe, tu peux rester compétitif en France. Après, je pense que ce qui est plus difficile, c'est quand tu fais plus de la commodité. Mais je n'ai pas l'expertise.

  • Speaker #0

    D'accord. 12 positionnements qui sont aussi à préserver, d'aligner l'innovation.

  • Speaker #1

    Techno de pointe, innovation R&D pour des produits de haute qualité.

  • Speaker #0

    Une attractivité, ok. C'est un argument face aux décideurs publics d'avoir 2600 personnes à Grenoble ?

  • Speaker #1

    J'espère bien. Non, mais forcément. Je veux dire, nous, on est fiers d'avoir autant d'emplois. On est fiers d'avoir une entreprise qui, chaque année... C'est de l'innovation en plus. Voilà. Ce qu'il faut voir, il y a un chiffre qui est intéressant. J'en ai discuté il y a peu de temps. Tu sais, à l'usine, 40% de nos employés, ils ont plus de 10 ans d'expérience.

  • Speaker #0

    40%. Plus de 10 ans. donc tu vois c'est ce savoir-faire si on n'est pas fier de ça et qu'on ne valorise pas auprès des pouvoirs publics sur le fait qu'à la fois on investit mais à la fois qu'on a une expertise un savoir-faire, ça serait dommage C'est quoi les innovations de la BD sur 2026, ça sera quoi les trois choses que... C'est difficile de très bon à ça parce qu'on en a plus que trois mais je pense que pour essayer de te faire des gros blocs des trois choses qui vont faire sensation en 2026 pour BD, pour savoir c'est peut-être pas forcément des choses issues de ce centre de Grenoble je pense qu'il y a trois gros blocs,

  • Speaker #1

    tu vas avoir un bloc plutôt autour de la connectivité interopérabilité du digital, je te prenais l'exemple de l'automatisation des médicaments, comment tu arrives justement à connecter tout ça, ça c'est important tu vas avoir toute la toute l'intelligence artificielle prédictive, ce qu'on va mettre dans nos dispositifs connectés, qui vont aider à avoir un coup d'avance et de passer du réactif au prédictif. Et après, on parlait de la partie administration et auto-administration, puisque les patients sortent chez eux. Comment tu vas accompagner justement ces patients à s'auto-administrer plus facilement les produits pour une meilleure observance ? Parce qu'il ne faut pas oublier que quand tu parles médicaments, l'observance, c'est clé. tu peux avoir La meilleure ligne thérapeutique, le meilleur traitement, si ton patient n'est pas observant, tu n'auras pas d'impact sur le traitement. Je pense que c'est ça qui est important. Après, je ne peux pas te donner toutes les inos.

  • Speaker #0

    Du coup, je comprends.

  • Speaker #1

    Après, à plus long terme, il y a un truc qui est important aussi. Je pense qu'on en parle peu, surtout en France. Il y a tout ce que nous, on appelle... Je suis désolé, je donne plein de termes américains, mais le point of care. Comment, justement, on arrive à l'accessibilité de... à la fois du diagnostic et des prises en charge, pas forcément à l'hôpital. Et ça, le point of care, c'est quelque chose qu'on souhaite aussi développer et qu'on travaille beaucoup, notamment aux US.

  • Speaker #0

    Par exemple, c'est à l'horizon quoi ?

  • Speaker #1

    Par exemple, tu sais, aujourd'hui, quand tu veux avoir un bilan sanguin, tu dois te faire prendre une prise de sang. Tu peux avoir une prise de sang par capillarité au bout du doigt qui va te donner après sur des... Alors, c'est mini. une mini goutte de sang, une mini tube, une mini machine pour un rendu de résultat très rapide, donc un temps rendu de résultat rapide, sur quelques constantes. Ça ne te donnera jamais tout, mais ça te permet une première prise en charge et une rapidité de prise en charge. Je pense que c'est aussi ce qu'on recherche aujourd'hui. L'accessibilité aux soins et un temps de rendu de résultat assez rapide. Mais Point of Care, je peux te donner un exemple. Aujourd'hui, en officine, les pharmaciens d'officine ont plein de nouvelles missions. La vaccination, les trodes, les cystites, les choses comme ça. Ça, c'est du Point of Care. Tu vas accéder rapidement à quelque chose où... 10 ans en avant, il fallait que tu ailles d'abord avoir une ordonnance. C'est vraiment une prise en charge plus rapide des patients. Mais on est encore loin en France. Je pense que c'est important pour se projeter à plus long terme.

  • Speaker #0

    En fait, c'est la direction que ça prend. La raison de le faire, c'est surtout désengorger les cabinets médicaux. Et en deuxième lieu, aussi baisser les coûts. Baisser les coûts, prise en charge plus rapide et désengorger pour concentrer. On est toujours sur cette logique. concentrer nos professionnels de santé sur les tâches à forte valeur. Et être capable de prendre en charge tout le monde. Exactement. Tu peux me parler un peu de RSE ? Il nous reste quelques minutes. J'aimerais que tu me dises est-ce que c'est du greenwashing ou pas ?

  • Speaker #1

    C'est marrant si tu me dis RSE et greenwashing. Déjà, dans la RSE, il n'y a pas que green. C'est vrai que... Non, non, ça peut être social. Oui, c'est quand même social. Nous, on a... Déjà, nous, en interne, parce qu'il faut commencer par soi, on travaille énormément sur tout ce qui est inclusion, diversité, dans le sens large, le handicap, les religions, les orientations sexuelles, etc.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est déjà quelque chose d'important. Et quand je te parlais, tu sais, tout à l'heure, d'équipe, de diversité d'équipe, diversité de profil, pour moi, c'est aussi... D'ancienneté aussi. D'ancienneté, excellent. Tu vois, c'est aussi de la RSE. L'RSE, ce n'est pas que l'impact. sur l'environnement. Donc ça, c'est quelque chose qui nous tient à cœur, qu'on travaille depuis des années, on est connus pour ça. Et le mieux, c'est de demander, je pense, aux employés, cette culture de l'inclusion-diversité au sens large, elle est très présente chez nous. Tu peux me parler un peu de la culture chez vous ?

  • Speaker #1

    Tu veux que je te parle de la culture ? Oui.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est quoi ? Du coup, je n'ai pas fini sur le végétal. On va y venir après, mais du coup, tu ne veux pas y venir tout de suite. Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Non, mais la culture d'entreprise, c'est plus loin. On a une culture, on est une entreprise américaine. Donc, on a une culture du résultat et de la performance. Ça, c'est quelque chose qui est important. Mais on a cette culture aussi du patient, cette culture de l'impact et cette culture de la diversité. C'est-à-dire qu'on est persuadé qu'il faut avoir des profils qui arrivent de divers horizons. Et d'ailleurs, j'ai envie de te dire, c'est assez simple pour nous. Parce qu'on est tellement présents de partout, qu'on a des cultures très différentes. Au blog, ce n'est pas le même métier qu'en diagnostic. Ce n'est pas le même métier qu'à la pharmacie. Et les gens bougent. Et ça, ce n'est pas un mythe. Et ça, c'est assez connu chez BD. C'est-à-dire que moi, tu prends mon équipe de direction, dans les directeurs d'unité. Je ne peux pas te dire de bêtise, je pense, mais ils ont tous fait à minima deux ou trois divisions. c'est à dire qu'ils ont cette culture Ils ont cette culture, cet environnement, et ça permet d'apporter pas mal de choses. Et après, forcément, la culture de l'impact, la culture de quel impact pour le patient, c'est quelque chose qui est fondamental pour nous. Et après, pour revenir au greenwashing, je pense que la clinique reste toujours prioritaire.

  • Speaker #0

    Je te taquine sur le greenwashing parce que...

  • Speaker #1

    Tu voulais dire ça parce qu'on vient de Grenoble,

  • Speaker #0

    je parie.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    non, mais parce que tu me dis qu'effectivement, transformer le système de santé, c'est aussi prendre en compte ce paramètre écologique. Le dispositif médical, c'est quand même, autant que la pharma, j'ai envie de dire, mais c'est hyper exposé. Par rapport à ça, parce que forcément, il y a beaucoup d'usages uniques. Donc, ce que j'aimerais, c'est juste une réponse sincère. En fait,

  • Speaker #1

    ce que je veux dire, c'est que...

  • Speaker #0

    Je n'attends pas la perfection en face, mais j'attends de savoir comment on regarde ces sujets en toute transparence.

  • Speaker #1

    Ce que je veux juste dire, c'est qu'on a une part de responsabilité énorme. On doit toujours mettre la clinique... Après, c'est votre métier. Oui, il faut bien que quelqu'un le fasse. On doit toujours mettre la clinique en priorité, la qualité des soins. Mais qu'on ne peut pas non plus se cacher derrière ça. Tu ne peux pas dire, sous prétexte de la qualité des soins, je ne regarde pas du tout l'impact sur l'environnement. Ce n'est plus possible. Et tu le vois d'ailleurs, j'ai envie de te dire, BD ou pas BD, tu le vois dans les critères d'appel d'offres. Aujourd'hui, dans les critères d'appel d'offres, le critère RSE au sens large, il est de plus en plus important de partout. Et avant, il y a quelques années, certains appels d'offres le comportaient avec des pondérations faibles. Aujourd'hui, tous les appels d'offres le donnent avec des pondérations fortes. Donc nous, après, notre enjeu, c'est d'accompagner nos clients sur la réduction des déchets aussi. Et donc, c'est quoi ? C'est de la standardisation des process. éviter au maximum la surutilisation, donc travailler sur toute la réduction des coûts. Après, tu as le développement aussi des produits. Donc en fait, tu peux travailler au niveau de l'éco-conception, tu peux travailler au niveau de la standardisation des process, tu peux travailler au niveau des erreurs. Et donc, tu sais, je pense que tu ne sais pas, ça c'est intéressant, je voulais te le dire. 90% des patients qui rentrent à l'hôpital ont un cathéter. Est-ce que tu sais le nombre de tentatives ? pour mettre un cathéter.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, 2,

  • Speaker #1

    3 ? 2,

  • Speaker #0

    8.

  • Speaker #1

    Donc, travailler sur la qualité, éviter les reposes, etc. Ça, c'est aussi... Oui, bien sûr, ça commence par ça. Ça commence par ne pas gâcher. Tout à l'heure, on parlait d'automatisation du circuit du médicament. Ça réduit de... Il faudrait que je te redonne le chiffre concret, mais je crois que c'est de quasiment 50% le gaspillage. Péremption, des stocks dormants. Si tu n'as pas une interopérabilité entre tes armoires, c'est de l'efficience. Donc, tu as du stock qui dort, donc tu as des périmés. Et tout ça, c'est un coût énergétique. Tu dois le brûler, etc. C'est des périmés. Donc, on joue à différents niveaux. Et après, bien entendu, on joue aussi dans les usines. On décarbone au maximum. Si un jour, tu as la chance de visiter l'usine de Grenoble, On a un parking immense où c'est que des panneaux photovoltaïques qui permettent... Voilà, quoi. C'est quelque chose qui est pris à très haut niveau. C'est dans la stratégie monde du groupe. C'est repris au niveau Europe.

  • Speaker #0

    C'est repris au niveau des pays. En fait, aujourd'hui, on ne peut plus se passer de ça. Donc pour moi, c'est pas... Donc c'est lié aux appels d'offres, c'est les appels d'offres qui ont fait en fait le rétro-loop ?

  • Speaker #1

    Ou ça s'est passé en même temps ?

  • Speaker #0

    Ce serait un raccourci de dire que c'est à cause des appels d'offres. Oui, parce que si vous êtes déjà prêt,

  • Speaker #1

    c'est que vous l'avez déjà fait depuis longtemps.

  • Speaker #0

    C'est plutôt maintenant comment on fait pour valoriser ce qu'on fait dans les appels d'offres. Exactement, c'était aussi la question, ça coûte plus cher forcément. En fait, on n'est pas très bon, parce que si tu veux, nous on a travaillé... À long terme, non, ça ne coûte pas plus cher pour personne. Mais il y a une transition à effectuer.

  • Speaker #1

    Tu as toujours un investissement à faire. Mais ce que je veux dire, c'est que maintenant, il faut qu'on arrive à valoriser ça. Et aussi, il faut qu'on soit... Je vais peut-être aller sur un terrain qui est un peu glissant. Mais il faut aussi qu'on soit responsable et qu'on ait un discours cohérent. C'est-à-dire qu'en France, on parle beaucoup de souveraineté,

  • Speaker #0

    majoritairement européenne. Aujourd'hui, on voit combien de services qui achètent des produits faits en Asie. Parce que c'est moins cher. Tu vois ce que je veux dire ? On n'est pas cohérent. Oui, le patron du Niachat était ici il n'y a pas très longtemps. Il m'expliquait qu'on ne choisit pas forcément une entreprise comme ça, parce qu'elle est française. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Il y a la sécurité de l'approvisionnement, c'est important. Tu parlais du Niachat. On collabore avec eux sur ce genre de projet. Comment on sécurise l'appro ? Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut aussi être cohérent dans les stratégies. C'est-à-dire que forcément, quand tu fabriques en Europe. quand tu mets des stocks de sécurité, quand tu fais attention à tout ce que tu fais à la fois sur le RSE dans sa globalité, ça a forcément un coût, tout ça. Après, on peut aller acheter au moins cher sur les produits asiatiques,

  • Speaker #0

    mais quel est l'impact ? Il y a l'appel d'offres et après, il y a la sensibilité du soignant en général. Il n'est pas gaffe forcément. Oui, sauf qu'entre nous, le soignant, il n'est pas toujours au courant de tout. C'est ce que je veux dire. Quand tu es soignant, tu as le dispositif qu'on te met à disposition. Tu as ton mot à dire à un moment dans les phases de test,

  • Speaker #1

    etc. Mais ce serait, à mon avis, se tromper de penser que le soignant sait ce qu'il utilise. Oui,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que même le patient ne sait pas. J'avais aussi cette discussion sur l'étiquette, la provenance d'un médicament. C'est le siège d'appareil. Demain, tu vas à l'hôpital, on te met un cathéter, tu ne vas pas savoir si c'est un BD. Tu as une chirurgie longue à risque, tu ne vas pas savoir si tu es suivi avec un contrôle hémodynamique ou pas. Et pour moi, c'est un autre point qui est important,

  • Speaker #1

    c'est qu'on doit travailler dans le système de santé à une certification qui, toi, patient, t'assure que quand tu es allé, tu as eu le process comme il est défini et une transparence.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu n'as pas cette transparence.

  • Speaker #1

    C'est dans la précision du détail. Tu penses qu'il faudrait...

  • Speaker #0

    Certification de la transparence, j'y crois énormément. Parce que, je te dis, aujourd'hui... Ça veut dire refléter un engagement d'un centre de soins. Oui, exactement. Et une conduite particulière. Exactement. Mais ce qui permet de travailler... Ça ne se valorise pas ?

  • Speaker #1

    Si, ça peut se valoriser. Parce que tu as des certifications. Avantage concurrentiel du... Certification de ce que tu fais. Donc, il y a des certifications, des audits aussi, pour contrôler. Transparence par rapport à la fois aux payeurs, mais aussi aux patients. Transparence sur ce que tu as eu, sur les produits que tu as eu, les actes que tu as eu, le process que tu as eu, la standardisation ou pas de ton protocole.

  • Speaker #0

    Et après, c'est du paiement à la culture du résultat. Normalement, ça doit se voir au final. Si tu as le bon protocole et la bonne certification, oui, ça devrait se voir au final. Mais on en est loin. Je voulais te poser des questions. Une vision 2030, c'est peut-être ça qui rentre là-dedans ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est important. Pour moi, il y a cette notion de transparence pour le patient sur quel produit, quelle standardisation. Prévision à 2030, je te disais, je pense beaucoup à la partie connectivité, digitalisation qui est importante. On est un peu en retard en France. Ça part tout simplement à l'hôpital de la prescription connectée. un truc basique, et qui permet, en fait, derrière, d'interconnecter tous les systèmes. Parce qu'aujourd'hui, l'hôpital, pas que l'hôpital, d'ailleurs, n'importe quel lieu de santé, c'est une mine d'informations. Donc, il faut le faire hyper important, parce que c'est de l'information perso. Et ce que je veux dire, c'est que toutes ces datas-là, elles peuvent être utilisées au service du patient. Quant à toutes les datas... Tu peux faire de la prédictibilité, tu peux faire tout ça. Et aujourd'hui, ce n'est pas encore le cas.

  • Speaker #0

    C'est les prémices.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les prémices. Mais il y a quand même des signaux assez forts. Tu vois, nous, on travaille avec certains centres hospitaliers qui ont mis en place la prescription connectée. On travaille la digitalisation du pré-analytique. Donc, prélèvement sanguin qui va jusqu'au tube, tu vois, dans les tubes et qui vont sur les chaînes de biochimie. Parce qu'en fait, 60% des erreurs de diagnostic, Elles proviennent de cette phase pré-analytique. La phase pré-analytique, c'est là où tu peux te tromper sur l'ordre des tubes, le remplissage des tubes, l'étiquetage. Tu sais que 50% des erreurs dans le pré-analytique, ça vient d'un problème d'étiquetage. On étiquete encore à la main. C'est-à-dire que tu vas avoir ton petit tube avec écrit Nathalie dessus. Nous, on travaille une digitalisation de ce parcours-là. C'est-à-dire, c'est tout bête. Nos tubes, ils ont juste un petit QR code. qui permet de tout digitaliser. C'est-à-dire que tu as la prescription qui est connectée, une prescription à un patient, les tubes qui sont rattachés au patient. Par exemple, l'infirmière, si dans son sens de prélèvement, elle n'utilise pas le bon tube et qu'elle bip un tube qui n'est pas le bon, ça veut dire, attention, ce n'est pas le bon. Donc, tu vois, réduction des erreurs, réduction du temps de rendu de résultat. Pourquoi ? Parce que si tu n'as pas bien prélevé, tu dois reprélever. Donc,

  • Speaker #0

    c'est un coup. Tu dois attendre aussi pendant que tu es reprélevé, etc. Donc, tu vois, tout ça fait que pour moi, je crois à la vision à 2030, à cette digitalisation dans sa globalité du soin. D'accord. En se disant qu'il y aura des moyens de financement et que ça sera valorisé quelque part. En fait, c'est toujours pareil.

  • Speaker #1

    Comme tu réduis les erreurs, tu réduis la réutilisation, etc., tu fais des économies. Et en fait, tout ne coûte pas forcément toujours plus cher.

  • Speaker #0

    Oui. Il y a aussi les changements de mentalité à intégrer là-dedans, de priorité aussi, de faire entrer. Mais je pense qu'aujourd'hui, la data, elle est créée dans la prise en charge des patients. Même pour un acteur de DM ?

  • Speaker #1

    Surtout pour un acteur de DM. Surtout. Parce que comme on a des dispositifs qui sont connectés, ça veut dire qu'ils génèrent beaucoup de data. Et on peut générer des datas. Comme je le disais tout à l'heure, on peut mettre de la partie d'intelligence artificielle, on peut faire du prédictif. En fait, c'est une évolution de la médecine. On parle beaucoup de médecine personnalisée, etc. Mais pour moi, c'est ça. C'est de la médecine prédictive basée sur des algorithmes avec la data du patient. C'est ça de la médecine personnalisée. Et le matériel lié.

  • Speaker #0

    Et le matériel lié. Oui, OK. C'est aussi ça, la Mais du coup, ça montre que...

  • Speaker #1

    Pas que le médicament fait sur mesure, comme ils disent, la partie génotype, etc. C'est aussi comment on utilise ta propre data. Faire du prédictif pour personnaliser les encharges.

  • Speaker #0

    Ce que je suis en train de réfléchir, c'est vrai que versus quelqu'un qui fait une seringue low cost, c'est incomparable ces deux types d'acteurs qui se dessinent. Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    ce n'est pas de low cost. Non,

  • Speaker #0

    mais je veux dire que les acteurs changent complètement. Un fabricant d'EDM n'est plus fabricant, il se doit d'apporter de la data pour être capable d'avoir un impact global sur un système de santé. C'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est pas qu'un produit.

  • Speaker #1

    C'est une solution dans sa globalité qui aide la prise en charge, la prise de décision, la rapidité du diagnostic, tout ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Baptiste, c'était canon, j'ai appris plein de choses. Je pense que c'est fascinant de voir qu'à la fois le leadership et les solutions technologiques doivent être accompagnées par un leadership qui est fort et qui est engagé. Et surtout, une lecture assez, je ne sais pas si c'est acerbe, des enjeux de notre époque, pour être capable d'y répondre. Si nos auditeurs ont envie de te poser des questions, où est-ce que tu veux les rediriger ?

  • Speaker #1

    Me poser des questions en direct ?

  • Speaker #0

    Oui. Ils ont des questions sur BD. Je pense que c'est ça le plus simple. Après, sur BD, on a un site Internet, etc. Mais pour poser des questions en direct, je pense qu'on agit des réseaux sociaux. C'est fascinant de voir qu'on a un acteur qui peut être à la fois global et ancré localement. Ça, c'est fort pour nous. C'est important. Ça fait notre fierté. Et je pense qu'on doit tous être un peu fiers d'avoir des... des acteurs forts sur le territoire. De jouer un gros game. Et puis on voit que c'est possible, dans le temps. C'est ça aussi qui est important, c'est de tenir dans le temps. Merci. Merci Nathalie. A bientôt. Un grand merci à vous d'avoir écouté jusqu'au bout cet épisode. Et merci d'être toujours plus nombreux à suivre PharmaMinds.

  • Speaker #1

    Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Pour ne pas louper la sortie des prochains épisodes, rendez-vous sur les réseaux sociaux. A très bientôt !

Chapters

  • La plus française des entreprises américaines

    00:00

  • Pourquoi BD France a misé sur un nouveau style de leadership ? La vraie raison

    05:10

  • La mission (pas si simple) que BD a confiée à Baptiste

    16:15

  • Les enjeux 2025–2030 du système de santé : ce qu’on ne peut plus ignorer

    25:48

  • GLP-1 : ce que BD prépare déjà en coulisses

    36:52

  • Pourquoi BD veut continuer à investir dans ses équipes en France

    41:11

  • Les 3 innovations BD prévues pour 2026

    43:45

  • RSE : ce que BD fait vraiment (au-delà des discours)

    47:13

  • Vision 2030 : les signaux qui montrent que tout s’accélère

    56:25

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