Benoît XVI, un pape méconnu : un théologien avant tout (4/5) cover
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Place Saint-Pierre

Benoît XVI, un pape méconnu : un théologien avant tout (4/5)

Benoît XVI, un pape méconnu : un théologien avant tout (4/5)

19min |31/12/2022
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19min |31/12/2022
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Description

Avant de devenir pape, Joseph Ratzinger était réputé pour ses qualités de théologien. Le père Michel Kubler se souvient de ses rencontres avec le futur Benoît XVI, y compris ce jour où le cardinal prend la plume pour écrire au courrier des lecteurs de La Croix ! S’engage alors un débat, dans la pure tradition de la disputatio. Dans ce podcast, les grandes signatures de La Croix qui ont croisé la route du cardinal Joseph Ratzinger dressent le portrait d’un pape méconnu.


 ► Episode 4 sur 5 : Un théologien avant tout


"Le piéton de la place Saint-Pierre." Tel est le souvenir que le père Michel Kubler, assomptionniste et ancien rédacteur-en-chef religieux de La Croix, gardera du défunt pape émérite Benoît XVI. Un souvenir qui date d’avant sa renonciation en 2013, avant même son élection au pontificat. C’est une image qui date de la période ou Joseph Ratzinger était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, de 1981 à 2005.


Par cette image, le père Kubler veut traduire la simplicité de celui qui, derrière sa fonction de soucieux gardien de la doctrine catholique, était d’une grande accessibilité. Ainsi, explique-t-il, on pouvait être "d’accord ou pas" avec le cardinal allemand, "scandalisé ou rassuré » par ses décisions, mais quiconque le rencontrait "devait renoncer aussitôt à tous les clichés dont on a pu l’affubler" - à commencer par le trop répété sobriquet de panzer-cardinal.

Autre gage de cette simplicité de Joseph Ratzinger ? Cette missive parvenue fin 1999 au bureau du père Kubler La Croix, avec cette simple mention en objet : leserbrief, courrier de lecteur. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, explique le religieux assomptionniste, était lecteur de La Croix et souhaitait réagir à un article, comme tout autre lecteur. En l’occurrence, il s’agissait d’une réponse à un texte du cardinal Eyt, alors archevêque de Bordeaux, et engageant ainsi un débat théologique, sur le modèle de la disputatio. "Entre les lignes on pouvait lire une jubilation de vieux renard universitaire", s’amuse le père Kubler.

Mais le théologien n’était pas toujours aussi ouvert au dialogue, notamment lorsqu’il parlait avec une "dureté assez pénible", incarnant pour l’assomptionniste une certaine "suffisance théologique de l’Église catholique", affirmée du haut de son autorité de préfet de la doctrine de la foi. Pour autant, c’est plutôt la "grande délicatesse" du pape allemand qui aura durablement marqué le père Kubler, qui regrette que "que le grand public n’ait pas pu prendre la mesure de l’humanité" de celui qui sera ensuite pape de 2005 à 2013.

► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com  


CREDITS :  


Rédaction en chef : Jérôme Chapuis. Responsable éditorial : Xavier Le Normand. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Réalisation : Flavien Edenne. Mixage, doublage et création musicale : Emmanuel Viau. Responsable marketing : Laurence Szabason. Illustration : Isaline Moulin. Extraits : Benoît XVI, visite à la communauté juive de Rome, le 17 janvier 2010 ; Benoît XVI, colloque sur le sacerdoce, le 10 juin 2010.


Place Saint Pierre est un podcast original de LA CROIX – Décembre 2022 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Avant de devenir pape, Joseph Ratzinger était réputé pour ses qualités de théologien. Le père Michel Kubler se souvient de ses rencontres avec le futur Benoît XVI, y compris ce jour où le cardinal prend la plume pour écrire au courrier des lecteurs de La Croix ! S’engage alors un débat, dans la pure tradition de la disputatio. Dans ce podcast, les grandes signatures de La Croix qui ont croisé la route du cardinal Joseph Ratzinger dressent le portrait d’un pape méconnu.


 ► Episode 4 sur 5 : Un théologien avant tout


"Le piéton de la place Saint-Pierre." Tel est le souvenir que le père Michel Kubler, assomptionniste et ancien rédacteur-en-chef religieux de La Croix, gardera du défunt pape émérite Benoît XVI. Un souvenir qui date d’avant sa renonciation en 2013, avant même son élection au pontificat. C’est une image qui date de la période ou Joseph Ratzinger était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, de 1981 à 2005.


Par cette image, le père Kubler veut traduire la simplicité de celui qui, derrière sa fonction de soucieux gardien de la doctrine catholique, était d’une grande accessibilité. Ainsi, explique-t-il, on pouvait être "d’accord ou pas" avec le cardinal allemand, "scandalisé ou rassuré » par ses décisions, mais quiconque le rencontrait "devait renoncer aussitôt à tous les clichés dont on a pu l’affubler" - à commencer par le trop répété sobriquet de panzer-cardinal.

Autre gage de cette simplicité de Joseph Ratzinger ? Cette missive parvenue fin 1999 au bureau du père Kubler La Croix, avec cette simple mention en objet : leserbrief, courrier de lecteur. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, explique le religieux assomptionniste, était lecteur de La Croix et souhaitait réagir à un article, comme tout autre lecteur. En l’occurrence, il s’agissait d’une réponse à un texte du cardinal Eyt, alors archevêque de Bordeaux, et engageant ainsi un débat théologique, sur le modèle de la disputatio. "Entre les lignes on pouvait lire une jubilation de vieux renard universitaire", s’amuse le père Kubler.

Mais le théologien n’était pas toujours aussi ouvert au dialogue, notamment lorsqu’il parlait avec une "dureté assez pénible", incarnant pour l’assomptionniste une certaine "suffisance théologique de l’Église catholique", affirmée du haut de son autorité de préfet de la doctrine de la foi. Pour autant, c’est plutôt la "grande délicatesse" du pape allemand qui aura durablement marqué le père Kubler, qui regrette que "que le grand public n’ait pas pu prendre la mesure de l’humanité" de celui qui sera ensuite pape de 2005 à 2013.

► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com  


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Rédaction en chef : Jérôme Chapuis. Responsable éditorial : Xavier Le Normand. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Réalisation : Flavien Edenne. Mixage, doublage et création musicale : Emmanuel Viau. Responsable marketing : Laurence Szabason. Illustration : Isaline Moulin. Extraits : Benoît XVI, visite à la communauté juive de Rome, le 17 janvier 2010 ; Benoît XVI, colloque sur le sacerdoce, le 10 juin 2010.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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"Le piéton de la place Saint-Pierre." Tel est le souvenir que le père Michel Kubler, assomptionniste et ancien rédacteur-en-chef religieux de La Croix, gardera du défunt pape émérite Benoît XVI. Un souvenir qui date d’avant sa renonciation en 2013, avant même son élection au pontificat. C’est une image qui date de la période ou Joseph Ratzinger était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, de 1981 à 2005.


Par cette image, le père Kubler veut traduire la simplicité de celui qui, derrière sa fonction de soucieux gardien de la doctrine catholique, était d’une grande accessibilité. Ainsi, explique-t-il, on pouvait être "d’accord ou pas" avec le cardinal allemand, "scandalisé ou rassuré » par ses décisions, mais quiconque le rencontrait "devait renoncer aussitôt à tous les clichés dont on a pu l’affubler" - à commencer par le trop répété sobriquet de panzer-cardinal.

Autre gage de cette simplicité de Joseph Ratzinger ? Cette missive parvenue fin 1999 au bureau du père Kubler La Croix, avec cette simple mention en objet : leserbrief, courrier de lecteur. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, explique le religieux assomptionniste, était lecteur de La Croix et souhaitait réagir à un article, comme tout autre lecteur. En l’occurrence, il s’agissait d’une réponse à un texte du cardinal Eyt, alors archevêque de Bordeaux, et engageant ainsi un débat théologique, sur le modèle de la disputatio. "Entre les lignes on pouvait lire une jubilation de vieux renard universitaire", s’amuse le père Kubler.

Mais le théologien n’était pas toujours aussi ouvert au dialogue, notamment lorsqu’il parlait avec une "dureté assez pénible", incarnant pour l’assomptionniste une certaine "suffisance théologique de l’Église catholique", affirmée du haut de son autorité de préfet de la doctrine de la foi. Pour autant, c’est plutôt la "grande délicatesse" du pape allemand qui aura durablement marqué le père Kubler, qui regrette que "que le grand public n’ait pas pu prendre la mesure de l’humanité" de celui qui sera ensuite pape de 2005 à 2013.

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"Le piéton de la place Saint-Pierre." Tel est le souvenir que le père Michel Kubler, assomptionniste et ancien rédacteur-en-chef religieux de La Croix, gardera du défunt pape émérite Benoît XVI. Un souvenir qui date d’avant sa renonciation en 2013, avant même son élection au pontificat. C’est une image qui date de la période ou Joseph Ratzinger était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, de 1981 à 2005.


Par cette image, le père Kubler veut traduire la simplicité de celui qui, derrière sa fonction de soucieux gardien de la doctrine catholique, était d’une grande accessibilité. Ainsi, explique-t-il, on pouvait être "d’accord ou pas" avec le cardinal allemand, "scandalisé ou rassuré » par ses décisions, mais quiconque le rencontrait "devait renoncer aussitôt à tous les clichés dont on a pu l’affubler" - à commencer par le trop répété sobriquet de panzer-cardinal.

Autre gage de cette simplicité de Joseph Ratzinger ? Cette missive parvenue fin 1999 au bureau du père Kubler La Croix, avec cette simple mention en objet : leserbrief, courrier de lecteur. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, explique le religieux assomptionniste, était lecteur de La Croix et souhaitait réagir à un article, comme tout autre lecteur. En l’occurrence, il s’agissait d’une réponse à un texte du cardinal Eyt, alors archevêque de Bordeaux, et engageant ainsi un débat théologique, sur le modèle de la disputatio. "Entre les lignes on pouvait lire une jubilation de vieux renard universitaire", s’amuse le père Kubler.

Mais le théologien n’était pas toujours aussi ouvert au dialogue, notamment lorsqu’il parlait avec une "dureté assez pénible", incarnant pour l’assomptionniste une certaine "suffisance théologique de l’Église catholique", affirmée du haut de son autorité de préfet de la doctrine de la foi. Pour autant, c’est plutôt la "grande délicatesse" du pape allemand qui aura durablement marqué le père Kubler, qui regrette que "que le grand public n’ait pas pu prendre la mesure de l’humanité" de celui qui sera ensuite pape de 2005 à 2013.

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