Transcription

• Speaker #0

  On va aller en détail dans un concept que je vous partage maintenant depuis plus de 90 épisodes, le fait d'être solide versus fragile. Et je vais l'illustrer avec un exemple très concret, à partir d'une question qui a l'air anodine, mais qui est en réalité extrêmement révélatrice de l'endroit précis où vous vous situez aujourd'hui dans votre parcours solide. Et je vous le dis tout de suite, si cette question vous déclenche encore émotionnellement, ce n'est pas de la faute de la personne qui la pose, c'est qu'il y a encore quelque part en vous en endroits fragiles qui demandent de la conscience. Cette question, vous la connaissez. Elle est posée inévitablement à toutes les femmes en âge de procréer et parfois aussi à certains hommes célibataires. C'est, est-ce que tu veux des enfants ? Quand je parle de solidité, vous l'avez compris, je ne parle évidemment pas du corps, du squelette ou des os. Je parle de la solidité de votre conscience, de qui vous êtes, de votre capacité à raisonner avec détachement, ... à faire preuve de discernement intérieur et à ne plus être emporté émotionnellement par le regard ou les attentes des autres. Dans l'épisode 88 qui s'intitule « Si tu te sens dépassé par l'IA, c'est que tu n'écoutes plus ton ressenti » que je vous invite à aller écouter parce que l'IA prend de plus en plus de place dans nos vies, je vous dis quelque chose de fondamental là-bas. Une personne solide est une personne qui maîtrise l'art du détachement. Une personne solide est une personne qui maîtrise l'art du détachement. Et c'est absolument essentiel à garder en tête si vous êtes en quête de votre autonomie intérieure. Parce qu'une personne autonome n'a pas besoin de se justifier. Elle sait. Point. Cette fameuse question m'a été posée par Ginette. Ginette est un personnage fictif que j'utilise pour illustrer des scènes vécues, ce qui me permet de l'insulter librement sans conséquences juridiques. La première fois, elle me demande Mais toi ? Tu veux des enfants ? Je lui réponds non, en expliquant calmement le pourquoi du comment. Quelques temps plus tard, elle me repose exactement la même question, mais sous une forme différente. Mais est-ce que tu pourrais en avoir avec ta maladie ? Là, je lui explique à nouveau mon point de vue, avec, je l'avoue, une légère pointe d'agacement, même si à ce moment-là, je crois que ça ne s'était pas encore trop vu. Et puis, quelques mois plus tard, elle me pose la même question une troisième fois. Et là... Je lui dis fermement d'arrêter, que je n'allais pas changer d'avis, que je ne voulais pas d'enfant. Et pour qu'elle comprenne définitivement, je lui réponds, c'est comme si moi, je te demandais régulièrement si tu ne voulais pas perdre 10 kilos en trop. Sachant que c'était un point extrêmement sensible chez elle. Mais j'ai été obligée d'aller sur ce terrain-là pour qu'elle arrête une bonne fois pour toutes. Parce que cette question à la longue devenait insupportable. Et pas parce qu'elle la posait, mais parce que mon choix, lui, n'était pas réellement entendu. Et c'est là que je veux casser une croyance très répandue. Le problème n'est pas que les gens sont indiscrets, le problème c'est qu'ils appuient exactement là où vous n'êtes pas encore totalement clair avec vous-même. La question du désir ou non d'enfant est profondément intime et derrière elle se cache le poids énorme des attentes sociales. Une femme qui ne veut pas d'enfant est encore aujourd'hui mal vue, peu entendue, peu respectée dans son choix de nulliparité. Me concernant, ma maladie fait que j'y suis plus. Peut-être moins confrontée, étant donné que je ne rentre pas dans la norme de la femme d'1m60, valide, parfaitement adaptée pour un rôle de mère. Et honnêtement, je n'ose même pas imaginer ce que ça doit être pour les autres femmes, celles qui rencontrent plusieurs ginettes dans leur vie. Alors oui, il existe des réponses, si vous êtes nullipare, comme moi, et je vais vous en donner quelques-unes. Donc voici le top 5 des réponses quand vous êtes nullipare et face à une ginette indiscrète et trop. insistantes. La première, je suis lesbienne. On est d'accord, l'homosexualité n'empêche absolument pas d'avoir des enfants. Mais avec Ginette, d'un certain âge, peu en phase avec sa propre sexualité, cette réponse suffit largement et je vous avoue qu'il y a un petit côté jouissif à les voir buguer. C'est une affirmation évidemment qu'il faut ensuite assumer. Il existe évidemment une autre réponse qui est, je ne peux pas, je suis stérile. Là, c'est le malaise immédiat Merci. et la fin de la discussion. La troisième réponse qui est une autre question, c'est pourquoi cette question est-elle si importante pour toi ? Très intéressant si vous voulez comprendre la motivation derrière l'insistance de votre gynète. La quatrième réponse, non. Et c'est comme si moi je te demandais si tu voulais perdre du poids. Alors celle-là, c'est celle que j'ai utilisée. J'en suis pas peu fière, je l'assume pleinement. C'est peut-être pas la meilleure, je vous l'avoue. Mais dans le cas... que j'ai vécu, et elle a été suffisante pour terminer la conversation. La cinquième réponse, je crois... que c'est la meilleure, la plus adaptée, en tout cas si ça devait se reproduire, c'est celle que j'utiliserais, c'est je n'en parle qu'avec les personnes qui ont un réel lien avec ma vie intime. Voilà. Sans justification. Et c'est largement suffisant. Mais je vais être honnête avec vous. Le véritable travail n'est pas dans la réponse. Le vrai sujet, c'est celui-ci. C'est où est-ce que cette question vous touche encore. Parce qu'une femme solide n'a pas besoin de répartie brillante. Sa posture suffit et j'y nette le sang immédiatement. Que vous voulez des enfants ou non, une chose est sûre, si votre choix est aligné intérieurement, il n'a pas besoin d'être défendu. Avant de terminer cet épisode, j'ai donc une dernière question pour vous. Où est-ce que c'est encore fragile chez vous ? Où est-ce que notre chère Ginette pourrait encore venir appuyer pour vous faire réagir ? Où est-ce qu'elle pourrait venir appuyer pour vous déclencher immédiatement ? Il y a forcément un point sensible. L'autre question c'est, qu'est-ce que vous allez faire pour renforcer cette partie encore fragilisée chez vous ? Commencez par y mettre de la conscience. C'est toujours le premier pas vers la solidité. Et si vous voulez apprendre à identifier précisément ces zones de fragilité, et à passer de la réaction à la posture, je vous invite à vous abonner à ma newsletter en roue libre. L'infolette est complexée. Ça se trouve en description de cet épisode. Vous pouvez vous y abonner et vous pouvez m'écrire sans autre. J'y réponds toujours avec énormément de plaisir. Moi, je vous dis à demain pour un autre épisode de cette série 100% Sommet.