Transcription

• Speaker #0

  La déposance affective, c'est vraiment quelque chose qui me déclenche. Je ne comprends pas comment on arrive à décider de remettre son propre cœur, son bonheur, dans les mains de notre partenaire. Parce que, pour moi, c'est vraiment une erreur qui est énormément gravissime. C'est-à-dire que si notre partenaire, il vient à disparaître d'une manière ou d'une autre, qui sommes-nous, une fois qu'il n'est plus là ? Qui sommes-nous si on a mis... notre bonheur, si on a mis nos attentes, nos besoins dans les mains de nos partenaires ? Qui n'est plus là ? Qui sommes-nous ? Qu'est-ce qui reste de nous ? Et pour moi, ça c'est quelque chose qui est extrêmement dangereux et c'est peut-être même une certaine forme d'irresponsabilité. Peut-être que les gens qui sont dans cette dépendance affective ne sont pas forcément conscients de ça. Mais je connais des personnes qui le sont et malgré tout qui ne peuvent s'empêcher De le faire parce qu'elles se sentent exister seulement dans le regard de leur conjointe ou leur conjoint. Et je sais que cette hypersensibilité-là de la dépendance affective vient de ma maladie. Parce qu'avec la maladie d'Iso de Verre qui m'accompagne depuis toujours, j'ai bénéficié d'une certaine protection voire même une surprotection en étant enfant. Et donc j'étais dépendante. de la protection et de l'aide des autres. Et je pense que c'est ça qui a fait naître en moi ce besoin viscéral de liberté et d'autonomie. Mais la liberté et l'autonomie, c'est valable pour absolument tous les êtres humains. Et pour en revenir au couple, pour moi c'est le meilleur terrain d'apprentissage pour notre évolution personnelle et spirituelle. C'est un terrain d'apprentissage parce que... notre partenaire va pouvoir nous mettre en miroir nos défauts, nos ombres aussi. Il va les révéler à nous et avec du respect, de la bienveillance, de la sécurité dans l'espace du couple, va nous permettre d'y travailler. Et je dis bien travailler, avec cette notion... de souffrance parce que c'est pas forcément toujours facile. Mais avec un partenaire qui a cette même volonté, ce même désir de s'améliorer, et bien je pense vraiment que le couple est un endroit parfait pour ça. Pour moi, je le vois vraiment comme un endroit de co-construction. Le petit exercice que j'aimerais vous partager aujourd'hui, il est tout simple, vraiment tout simple. Je vous invite à prendre une feuille. de quoi écrire et de faire la liste de vos anciens partenaires amoureux, de toutes les personnes qui ont partagé votre vie. Idéalement, dans un ordre chronologique. De votre premier partenaire au dernier. Peut-être même à l'actuel, si vous êtes en couple. Et de noter, à côté de chacun, la raison peut-être pourquoi vous êtes... pourquoi l'histoire s'est terminée. Ça peut être, je ne sais pas, pour une question de désir ou de non-désir d'enfant, ça peut être une fois que vous avez emménagé ensemble, finalement ça n'a pas fonctionné, ça peut être peut-être parce que la personne n'était pas disponible, juste en mots-clés. Et déjà rien que là, vous pouvez observer s'il n'y a pas des schémas répétitifs. Si peut-être vous tombez régulièrement sur une personne qui n'est jamais disponible à s'investir. émotionnellement dans la relation. Et ce qui est intéressant de faire à côté de cette liste, vous pouvez faire tracer une ligne et regarder votre propre évolution personnelle. Qu'est-ce que vous avez fait pour vous améliorer en tant que partenaire et qui a fonctionné ? Vous verrez qu'il y a un lien entre votre niveau de conscience et le partenaire avec qui vous avez partagé votre vie. J'espère que c'est clair pour vous, j'espère que ce petit exercice vous a ouvert des pistes sur la réflexion de votre évolution en matière de relations amoureuses. Moi je vous dis à demain pour un autre épisode de la série 100% Solide et en attendant, abonnez-vous à En Roue Libre, l'infolette décomplexée.