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Sacrée Nana

Répondre à ses besoins à travers notre boussole corporelle - Interview de Marie-France Thibault | E033

Répondre à ses besoins à travers notre boussole corporelle - Interview de Marie-France Thibault | E033

28min |16/05/2024
Play
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28min |16/05/2024
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Description

Bienvenue dans ce 33ème épisode dans lequel j’ai le plaisir d’accueillir Marie-France Thibault, art-thérapeute et coach.


Nous n’avons pas forcément appris à identifier nos besoins surtout en tant que personne avec un mode de fonctionnement atypique.


À travers son expérience de vie et la rencontre de ses propres zones d’ombres et de lumière, Marie-France nous partage avec beaucoup d’humilité et de sagesse, les clés pour apprendre à s’écouter de façon véritable et consciente.


Elle nous livre une série de pratiques simples pour identifier ce qui nous met en joie et nous motive.


Je te souhaite une bonne écoute !



💎 Tu veux révéler ta vraie nature sans craindre le regard des autres ni t’épuiser dans une voie ou des relations qui ne te correspondent pas ?

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🔹 Pour connecter avec Marie-France Thibault - Art-thérapeute et coach

Site internet : https://mfthibault.com/


🔹  Pour me rejoindre :

Site Nathalie Alsteen : https://nathaliealsteen.com/ 

Site Congrès Douance : https://www.congres-douance.com/  

Page Facebook : https://www.facebook.com/EmotifsTalentueux 

Compte Instagram : https://www.instagram.com/nathaliealsteen/ 

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Chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCmqee2M-ecaeBt2rwpqfWjQ
Profil Linkedin : https://www.linkedin.com/in/nathaliealsteen/ 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, sacrée nana, heureuse de te retrouver pour ce nouvel épisode dans lequel j'accueille Marie-France Thibault, art-thérapeute québécoise et coach orienté solutions, également certifiée à l'approche du développement du potentiel humaniste, modèle que j'ai créé. Alors, la thématique du jour, eh bien, nous allons parler de nos besoins, comment répondre à ces besoins parce que nous n'avons pas forcément appris à les identifier. surtout en tant que personne avec un mode de fonctionnement atypique. Et à travers son expérience de vie et la rencontre de ses propres zones d'ombre et de lumière, Marie-France nous partage avec beaucoup d'humilité et de sagesse les clés pour apprendre à s'écouter de façon véritable et consciente. Elle nous livre également une série de pratiques simples pour identifier ce qui nous met en joie et nous motive. À tout de suite avec Marie-France. Sacré Nana est un podcast hebdomadaire qui s'adresse aux femmes qui veulent incarner leurs multiples facettes sur tous les plans de leur vie. Ces femmes qui veulent s'assumer avec authenticité et ouverture du cœur. Il s'adresse aussi aux sacrés mecs qui ont un désir authentique de comprendre et de soutenir les femmes dans leur parcours singulier. Tu découvriras des clés pour vivre pleinement ta puissance féminine par le biais d'entrevues avec des experts, des témoignages, ainsi que des épisodes solo relatant les nombreux conseils pour mieux incarner chaque passette du diamant que tu es. Cela en vue de développer ta foi en la vie, de ton potentiel féminin et de te réaliser sur de nombreux plans personnels et professionnels avec légèreté et joie. Et si tu es concerné par la haute sensibilité et le haut potentiel, tu trouveras également des ressources dans ce podcast. Sacré nana ! est animée par Nathalie Alsteyn, senior coach, thérapeute, auteure du livre Émotifs talentueux, être soi autrement et fondatrice de l'approche du développement du potentiel humaniste. Bienvenue parmi nous, Sacré Nana, le podcast qui te permet de rayonner de mille facettes. Bonjour tout le monde, enfin toutes les sacrées nanas, ravi de vous retrouver aujourd'hui, de retrouver Marie-France Thibault pour une interview intitulée découvrir et répondre à ses besoins. entre autres à travers le corps comme boussole. On va aborder tout cet aspect-là. Alors, vous connaissez déjà Marie-France, que vous l'avez déjà vu passer, mais néanmoins, je vais prendre le temps de la représenter pour les personnes qui ne la connaîtraient pas encore ou celles que nous réécouterons en rediffusion. Alors, douée, passionnée, active et créative, Marie-France, tu as vécu une trajectoire sans obstacle jusqu'à l'âge adulte. et puis il arrive un moment à l'âge adulte où tu perds tes repères et ton équilibre, on va en reparler tes réussites ne te protègent pas des cycles d'épuisement et de dépression et c'est en te tournant vers des approches centrées sur le corps et le processus créatif on en voit déjà un petit quelque chose derrière toi d'ailleurs, que pour la première fois à ce moment là tu découvres la richesse de ton mode de fonctionnement neuro-atypique Depuis, tu accompagnes des femmes créatives et sensibles dans le développement de leur plein potentiel. Inspirée par ta formation en art-thérapie, tu utilises le processus créatif pour favoriser l'émergence du matériel inconscient. Ton approche positive et centrée sur le corps permet de contourner la censure mentale, et Dieu sait qu'on en a besoin dans notre communauté, et que j'ai pu l'observer à travers ce qu'on a déjà échangé. et ça se fait de façon ludique pour accéder directement à notre boussole intérieure et puis très heureuse et très fière aussi de te compter parmi les premières certifiées à l'approche du développement du potentiel humaniste ces fameux 5 grains de la DPH et tu honores à travers cette approche entre autres le principe selon lequel chaque personne possède déjà tout ce dont elle a besoin en elle pour réussir et en fait toi tu fais émerger ça voilà pour les présentations On va démarrer directement dans le vif du sujet. Alors une petite question de démarrage. Qu'est-ce qui te fait dire à toi, c'est du direct, qu'est-ce qui te fait dire à toi que tu es une sacrée nana ?

  • Speaker #1

    Je dirais d'abord que le sacré fait partie de ma vie depuis presque toujours. J'étais un peu comme une enfant adulte. une sage en couche. En fait, c'est ce qu'on me raconte. Mais, ouais, c'est le sacré, je pense, qui me touche le plus dans le sacré Nana. Mais c'est aussi sacré créativité. Parce que, bon, moi, ça aussi, ça a toujours fait partie de ma vie. Je l'ai oublié pendant un certain temps, pendant que ça allait moins bien, pendant une période de ma vie, puis j'y suis revenue avec beaucoup plus de conscience. Et aujourd'hui, je l'utilise vraiment comme moyen d'introspection, d'autorégulation, mais aussi comme art-thérapeute et coach, comme moyen d'intervention.

  • Speaker #0

    C'est chouette que tu remettes en avant le sacré, parce que moi, quand le sacré nana a popé, ça fait un an maintenant, un peu plus d'un an, il y a ça qui est venu. J'aime bien jouer avec les mots, le sacré, d'honorer pour moi, c'est ça qui fait que quand on est dans le sacré, c'est parce qu'on honore, on honore la vie entre autres. Mais ça crée aussi quelque chose qui me parle là. Génial, merci. Alors, comme je l'ai dit dans la présentation, ton histoire, elle commence avec une perte de repère à l'âge adulte et ça semble une sacrée perte de repère justement. Est-ce que tu es OK de nous en parler ? Oui,

  • Speaker #1

    certainement. En fait, ça a commencé à l'université. J'ai aussi une double exceptionnalité avec le déficit d'attention, avec hyperactivité et impulsivité. Je ne le savais pas à ce moment-là, mais on s'en doutait, tout autour de moi. Et puis, en fait... J'ai été très influencée parce que j'étais un peu préporeuse aussi par mon environnement, dont mes enseignants. Et puis, bon, un enseignant m'a repéré, belle complicité, moi j'ai suivi. Je cherchais beaucoup de reconnaissance à cette époque-là. Et bon, ça parlait de nature, de plein air, de développement durable. Bon, tout était correct, j'ai continué. Et pour me rendre finalement à une maîtrise internationale, un grand concours, un truc immense, immense, avec des pays en voie de développement. Et finalement, c'était la recherche de l'enseignant en question, c'était son créneau. Et moi, j'arrivais à remplir toutes les cases dont il avait besoin pour aller de l'avant. Puis, bon, j'excellais, j'excellais, puis je répondais aux attentes. Alors, voilà. Mais à un moment donné, paf, une fois que c'était... J'ai été à vos programmes. Une fois que ça a commencé, j'ai frappé un mur. Ça a été un de mes premiers murs. Et là, je suis impulsive, alors j'ai tout laissé tomber. Mais vraiment tout laisser tomber pour m'inscrire dans un cours de mode, couture, une impulsivité assez forte. J'étais passionnée par le cirque et la culture. Puis il faut dire que j'avais déjà un grand talent artistique qui avait été reconnu, mais bon, j'étais aussi bonne en mathématiques. Puis j'avais commencé par un aussi, mais en allant en sciences pures, mathématiques pures, dans mes départs à l'université. Puis là, c'est là que ça a commencé. Je vois ça comme un loup-voix-moi. Vraiment, c'est comme en voile, quand on veut remonter le vent, ben on peut pas y aller directement. La voile fasseille, on n'avance pas, alors il faut prendre des bords. Et il faut louvoyer. Moi, c'est un peu ce que j'ai fait. J'ai commencé l'université en mathématiques pure et là, le mur est arrivé très vite. Et j'ai bifurqué. Et puis là, je suis allée en ce qu'on appelait le... Science du loisir, alors ça s'est adapté à moi, bon la nature, les parcs nationaux, le plein air, alors on s'en va là-dedans, finit un bac, commence une maîtrise et là un autre mur. Je suis une personne passionnée et mon intuition est très très très forte, mais je ne le savais pas à ce moment-là. Je n'étais pas consciente de ça, mais je me suis soudainement retrouvée à Montréal en couture avec une famille complètement abasourdie. Je ne comprenais pas ce qui venait de se passer. parents qui étaient... Voilà, c'est ça. Ils perdaient le fil complètement. Puis moi, tout s'était fait très rapidement. Un appartement, un concours, j'entre dans l'école. Tout était fluide pour moi et je ne me posais aucune question rendue là. Mais tranquillement, ça a commencé à devenir un poids très lourd. C'est-à-dire, et si j'avais continué ? Et si la bonne chose à faire, c'était de... de faire cette maîtrise. Et c'est devenu lourd et ça m'a suivie. Par après, c'est vraiment devenu... Je donne l'exemple des fois à des enfants quand on a un poids lourd sur le cœur. C'est un peu comme un sac de poubelle qu'on laisserait dans le coffre de la voiture.

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais j'entends l'explication rationnelle, grain de connaissance, l'impulsivité, effectivement, mais j'entends quelque chose de très binaire, y compris quand tu dis j'ai pris le mur.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça dit de tes besoins, respecter ou pas respecter ce mur en question, avec le recul évidemment des années plus tard ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, je n'avais aucune idée de mes besoins. J'étais complètement perméable et ça depuis l'enfance. Alors, j'étais celle qu'on appelait Madame Antenne. Je pouvais arriver par hasard sur un lieu, être là au bon moment, arriver avec quelque chose que je n'avais pas prémédité, mais qui répondait exactement aux besoins de ceux qui m'entouraient. Alors moi, j'avais été conditionnée. sans savoir que j'avais une espèce de don de clairvoyance ou j'étais juste extrêmement sensible et empathique. Donc, je n'avais aucun accès à mes besoins, je ne savais pas. Donc, mes besoins, à un moment donné, quand ça bouillonnait trop, ben, pop comme un volcan. Ça a été un dégagé. Oui, et là, c'était n'importe quel chemin, n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'était vraiment de s'en éloigner. redonne du sens à quelque chose que je dis très souvent et qui parfois vient résonner chez les personnes de notre communauté à Sacré Nana et plus c'est pas parce que tu sais faire et bien faire, parce que ce que j'entends c'est l'excellence et tu avais été repérée par rapport à cette excellence là y compris dans le fait de avec ta créativité de réussir à mettre tous ces trucs là ensemble c'est quand même des profils qui sont euh... pas comment et qui peuvent effectivement attirer c'est probablement ce que tu as fait inconsciemment et en même temps en ne connaissant pas tes besoins et ne sachant pas que c'est pas ce que tu sais faire que tu dois nécessairement faire même si tu excelles dans quelque chose ça fait écho ça ?

  • Speaker #1

    oui tellement parce qu'il y avait des choses que j'aimais beaucoup et que je pratiquais, j'étais une grande sportive, la voile, le ski, j'étais vraiment passionnée, j'étais sur mon X quand je jouais dehors, j'ai enseigné le ski, je suis allée à des niveaux assez élevés de maîtrise, mais ça c'était clair dans ma tête, c'était clair. Mais sur le marché du travail, c'est vraiment là que ça a commencé, c'est-à-dire post-universitaire, il y avait des stages en mathématiques par exemple, et là je me suis retrouvée dans un lieu... néon. Je n'étais pas encore consciente de mon hypersensibilité, mais ce que j'étais consciente, c'est que j'étouffais complètement et que j'étais restée là, mourir ou partir. Donc, c'était violent. C'était binaire et c'était violent à ce moment-là. Mon environnement me reflétait aussi que c'était...

  • Speaker #0

    que c'était violent et en même temps quand il y a autant de violence parce qu'on ne sait pas je Je sais que ça peut être culpabilisant et que, comme tu le dis d'ailleurs, c'est intéressant, ma famille perdait le fil alors que tu es en train de coudre. Je trouve ça joli comme jeu de mots. Je ne peux pas m'empêcher. Mais ce sont néanmoins des espaces de survie, même si c'est violent et qu'il y a des espèces de déclencheurs. C'est qu'à un moment donné, tu ne sais pas faire autrement. Revenir à toi, ça repasse par quelque chose d'extrêmement basique. Est-ce que ça te parle si je dis lâcher la charge mentale ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que là, je suis allée dans le manuel. Donc, je suis partie de la connaissance, parce que j'avais une facilité dans la connaissance, une grande facilité d'apprentissage, une grande facilité à faire des liens. Et bon, c'est ça, c'était d'une grande… On est conditionnés et si c'est facile, on continue. C'est comme normal. Puis tout notre environnement aussi. Moi, j'étais au secondaire en France, je ne sais pas comment, bon, j'avais entre 12 et 16 ans. J'excellais en arts, en arts visuels, je jouais de la flûte traversière dans une orchestre, je jouais au water polo, puis en même temps la voile, le ski. Dans tout ça, j'excellais. Puis j'étais bonne en mathématiques. Alors, qu'est-ce qu'on m'a dit de faire ?

  • Speaker #0

    C'est mathématique.

  • Speaker #1

    C'est mathématique, parce que ça ouvre des portes, parce que c'est scientifique, parce que c'est sérieux. Et je faisais des mathématiques un peu comme avec la voyance, parce qu'aujourd'hui, je ne peux absolument rien, rien, rien faire, mais j'étais dans des calculs intégrals. C'est ça, on sort de l'école à 16 ans, même du collège après, avec 98 en mathématiques. Bon, ce n'est pas rien, mais moi, c'était comme faire des casse-têtes. Ça n'avait rien à voir avec... J'étais même pas consciente du milieu du travail à ce moment-là. Pour moi, on jouait. Je jouais. Mais j'étais aussi bonne dans autre chose, multipotentielle à ce moment-là aussi. Mais comment on valorise, qu'est-ce qu'on valorise dans une société ? Puis comment moi, j'étais perméable aux recommandations des autres. Je voulais plaire. J'étais jeune, puis c'est ça. Mais tu as parlé, le mot culpabilité, il est réellement longtemps. C'est comme quand on dit qu'on ressasse les pensées. Moi, je ressassais cette croix. ce lieu où j'ai fait un choix. Oui, je suis allée à droite. Et peut-être que c'était le fait de ressentir, parce que je suis empathique, le désarroi de mes parents, de mon enseignant, d'un peu la communauté dans laquelle j'avais baigné avant ça. Mais j'ai porté ça comme un poids lourd, comme un gros coup.

  • Speaker #0

    surtout à l'époque j'imagine parce que ça date pas tout à fait d'hier, heureusement les choses changent, mais néanmoins il y a quand même ce conformisme, l'idée de dire que tu es bon dans une matière et que tu es bon à ce point en maths, alors que toi comme tu dis tu faisais des casse-têtes pratiquement, c'était très intuitif. Je pense que pour encore une série de personnes, il n'y a pas de raison d'aller vers l'art. Et puis, il y a toutes ces injonctions qui disent tu ne vas pas trouver un métier, tu ne vas pas bien gagner ta vie. Et enfin, tous ces aspects-là des choses. Donc, c'est bien sûr que c'est culpabilisant et que ça demande vraiment de revenir à soi. Alors, toi, tu l'as fait relativement jeune.

  • Speaker #1

    Oui, mais à travers plus la dépression finalement.

  • Speaker #0

    parfois ça arrive beaucoup plus tard je pense que les burn-out aujourd'hui c'est ça aussi mais oui ça a été effectivement violent et puis il y a eu une reconstruction j'entends puisque je te vois aujourd'hui donc je sais qu'il y en a eu une donc il y a eu d'abord l'identification de ton atypisme Dans quelle heure ça s'est fait ? Est-ce que ça a été clair tout de suite ? Est-ce qu'il y a eu un diagnostic ? Est-ce que tu peux nous expliquer ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je pourrais dire ? Il n'y a jamais eu de diagnostic. Mon diagnostic, c'était mon ressenti. Et aussi parce que j'ai quand même étudié en santé mentale. Puis quand j'ai fait, on appelle ça chez nous un DESS, donc c'est un diplôme de deuxième cycle et une maîtrise en art-thérapie. On parlait de santé mentale et c'est certain qu'on faisait toutes sortes de tests psychométriques aussi. Et moi, dans un des tests psychométriques, j'étais schizophrène parce que j'avais tellement de créativité, d'ouverture et si peu de ce qu'eux appelaient, c'est drôle, la conscience du travail, de l'ordre. Moi, je n'ai jamais compris pourquoi le mot conscience était associé à ça dans le Big Five, je pense, le test psychométrique. En tout cas, moi, je cochais des extrêmes. Et donc, ma créativité était reconnue là-dedans, mais comme étant presque un problème. C'était drôle parce que j'ai eu plein, plein de petits indices comme ça pendant ma formation, mais c'est après ma formation que j'ai eu des clés, entre autres en 2020. C'est ça, en 2020, moi, j'avais commencé une pratique en art-thérapie, j'avais fini une maîtrise, un retour aux études. J'avais reconstruit tout un truc professionnel qui semblait bien fonctionner. La pandémie arrive, poum ! Donc, j'étais en présentiel avec des clients, puis là, plus de clients. Alors, c'est là que le parcours des six étapes de Nathalie est arrivé. Et c'était comme si, puis c'est arrivé, c'est comme la claire connaissance, je ne sais pas si ça fait sens, mais c'est comme si tout ce que j'abordais dans cette nouvelle nomenclature, je le savais déjà.

  • Speaker #0

    donc c'était le reconnaissance il y a eu comme un espèce de ce que tu vois d'un côté et puis ce que toi tu ressentais ça a fait pouf

  • Speaker #1

    C'était tout aligné. Ça a été comme ça en art-thérapie aussi. J'étais chez moi. J'étais complètement chez moi. Puis ça s'est poursuivi comme ça avec le programme Émotifs talentueux. C'est ça. Mais bon, moi, derrière tout ça, il y a quand même toute une mécanique qui est encore là au niveau de mes ombres. Et comme dans le modèle des cinq graines, je pense que j'ai tellement développé d'outils ou de façons d'être pour compenser mes déséquilibres, que j'ai comme grandi aussi dans la sagesse. Je regarde aujourd'hui les outils que j'utilisais pour m'autoréguler quand j'étais jeune. Je m'habillais en costume, tu sais, les pyjamas d'animaux, là, en peluche. J'avais un costume de chien et je me berçais, j'écoutais un disque de A à Z. et je tricotais j'étais seule dans la maison tout le monde était parti puis je me dis aujourd'hui je reviens à ça des fois puis je me dis wow un enfant de 8 ans qui faisait ça ça c'est une capacité de t'accueillir là-dedans c'est une ressource j'étais solitaire à mes heures puis je savais exactement ce dont j'avais besoin puis je l'appliquais il n'y avait pas de résistance Ouais

  • Speaker #0

    Et est-ce que parce que là tu dis quand tu étais seule mais est-ce que ça veut dire que tu le faisais à l'insu de tes parents, de ta famille ?

  • Speaker #1

    J'ai grandi avec deux psychologues humanistes gestaltistes.

  • Speaker #0

    Ah, je ne savais pas ça, tu vois.

  • Speaker #1

    Alors, chez moi, c'était très, très libéral. Parler de nos émotions, ça venait avant de parler de nos soucis, des soucis ou de, on appelle ça chez nous, le tamalou. Il n'y avait pas beaucoup de conversations de surface chez moi. C'était direct dans la profondeur. Et puis, mes parents nous voyaient, nous perçaient comme des rayons laser. On ne pouvait rien cacher. Alors, on avait des discussions très, très ouvertes à la table et tout ça. Mais en même temps, mes parents étaient aussi très absents. Et donc moi, j'avais une immense liberté, c'est les années 70. Avoir des parents hippies, c'est pas de limite.

  • Speaker #0

    Oui, oui, en fait,

  • Speaker #1

    j'avais tellement d'autonomie aussi. Toi, ça va ? Toi, tu t'organises. Tu as une soeur avec qui on a besoin d'énergie à 100 mais toi, ça va. Toi, ça coule. Alors, on te laisse seule, on te laisse t'organiser. Puis, je recherchais une certaine autonomie, mais ce que moi, j'ai découvert après, c'est que je m'auto-parentifiais. Je protégeais mes parents en leur disant, je ne vais pas leur donner encore plus de soucis. J'ai une soeur qui s'en charge déjà. Et je me suis vraiment mis dans l'ombre. Et j'ai nivelé vers le bas, puis j'ai fait ma petite affaire, comme on dit chez nous. J'ai fait mon petit chemin.

  • Speaker #0

    C'est touchant et en même temps je peux voir la force que tu as dégagée de la rencontre de tes ombres. C'est amusant entre guillemets, tu entends dire que je me suis mise dans l'ombre, mais justement. dans la graine de connaissance, si tu le sais, parce qu'on a beaucoup travaillé ça, ce que je propose, c'est de la cultiver en se connaissant de manière introspective, et à mon sens, tu ne peux pas bien te connaître de cette façon-là, si tu n'es pas au clair avec tes ombres, ça ne veut pas dire qu'il faut nécessairement y plonger et y retourner, mais je sais que tu as cette capacité à... à regarder tes ombres en face. On peut dire ça ? Oui,

  • Speaker #1

    oui. J'ai discuté avec toi il n'y a pas longtemps en disant que j'étais bien sous la surface, moi. Je suis bien dans le souterrain. Donc, c'est peut-être pour ça que je suis capable d'accueillir mes clients dans leurs difficultés. C'est que je suis allée là très souvent, dans l'ombre. Et puis, je suis allée me chercher tellement d'aide. J'ai tellement eu des beaux guides, que ce soit en chamanisme, que ce soit en yoga. J'ai essayé tellement de choses. Puis, c'est ça, je suis capable d'aller m'asseoir là où ça ne va pas bien. La créativité est vraiment venue à mon secours parce qu'en art-thérapie, on s'auto-thérapisait, comme on dit à la maîtrise, on était nos propres cobayes. Et à chaque fois qu'on entrait dans une expérience, on se disait cette fois, je ne pleure pas, ça va bien aller Et finalement, nos enseignantes nous amenaient exactement là où on avait besoin d'aide parce qu'on travaillait avec l'inconscient. Alors là, il n'y a pas de... Il n'y a pas de porte de sortie mentale où je vais déjouer, quoi que ce soit, tu fais affaire avec toi-même. Et tu descends dans l'inconscient, dans les matériaux et tu utilises tes mains, tous les sens sont impliqués. Alors, moi, j'étais très expansive. Je travaillais en grand format. Je faisais beaucoup de bruit. Je déchirais le papier. On entendait mes ciseaux. Puis, c'était un peu une... C'était drôle avec mon groupe de maîtrise parce qu'on me disait, « Ouais, toi, Marie-Fance, tu peux t'installer dans le coin, là-bas.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, moi, quand je t'entends, c'est long. Mais quand tu déchires, il y a quelque chose de l'heure de la lumière aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tu es en train de pleurer ta vie, comme dit ma fille. Je peux être en train de pleurer ma vie, d'être dans ma rage, mais je suis en train aussi d'étaler de la peinture, puis déchirer du papier, puis faire du bruit, parce que le corps demande. Et après, souvent, on est outillé pour dire ok, j'ai tout déchiré, je vais reconstruire C'est tout ça aussi l'apprentissage de l'art thérapie, c'est qu'on le vit nous-mêmes. On ne laisserait pas un client ou une personne qui vient nous voir, Ok, tu as tout déchiré, tu as pilé dessus, tu as marché dessus, tu as mis ça aux poubelles. Bon, mais bye ! Alors, on attend toujours à remonter. Alors, moi, je parle, le processus que j'utilise, c'est de descendre dans le corps. Et oui, on ne sait pas ce qu'on va trouver. On ne sait pas. C'est confrontant. Puis des fois, c'est dans la grande joie. Des fois, on peut toucher des émotions difficiles. On est quand même assez en conscience pour dire non, je ne vais pas là. Mais moi, j'étais très téméraire. Alors, je plonge, je plonge. Je vais au quatrième degré. Mais après, on a tous les outils aussi pour remonter en surface. Donc, on revient au cognitif. On revient toujours au cognitif, on cherche les mots, on écrit un poème, on va remonter dans la tête et puis on va aller puiser dans ce qui vient de se vivre, des leçons, des messages existentiels et on repart toujours avec un sentiment d'accomplissement.

  • Speaker #0

    de grande force en fait est-ce que tu as aussi ça parce qu'on parle d'ombre, moi je parle de lumière c'est pas forcément un mot que tu utilises je t'entends parler forcément d'émotion parfois de grande joie est-ce que tu aurais envie de dire quelque chose par rapport à la lumière et au rayonnement justement je

  • Speaker #1

    crois que une fois qu'on a fait le travail, quand on repart avec ça, on est lumineux On est vraiment lumineux. Puis souvent, je vais penser au réverbère. Quand j'ai compris à un moment donné que la façon dont fonctionne un réverbère, oui, il y a une source lumineuse, mais il y a le miroir de l'autre côté qui va comme doubler l'intensité lumineuse. Et c'est un peu le rôle qu'on fait quand on est aligné ou qu'on a confronté quelque chose de difficile. On revient avec une couche d'oignon de moins. Quelque part, on rayonne. On a eu le courage dans le modèle des cinq graines, on a eu le courage d'affronter nos ombres, on est allé dans la sagesse, dans le corps, confronter nos valeurs. Ensuite, on va dans le courage, puis on est dans le processus. En fait, en art-thérapie, c'est vraiment le processus créatif, là où ça m'amène, j'ai le courage d'y aller. Et il y a un petit peu de folie là-dedans aussi, parce qu'on ne peut pas ressortir de ça sans être authentique, sans avoir un grand, grand sentiment d'authenticité. Et ça, ça rayonne.

  • Speaker #0

    Si tu as apprécié cette interview et que tu as envie de la découvrir en entier dans son format qui fait pratiquement une heure, ainsi que le fait de participer ou de revoir un atelier sur la même thématique, atelier proposé par Marie-France, je t'invite à nous rejoindre dans le cercle des Sacres et Nana. 3 fois W et motif au pluriel Thierry Talentieux avec un x.com slash cercle. Et tu auras accès à toute une série de ressources également pour apprendre à te choisir. Donc bien plus que cette belle interview dans son intégralité et l'atelier de Marie-France Thibault. À bientôt.

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Bienvenue dans ce 33ème épisode dans lequel j’ai le plaisir d’accueillir Marie-France Thibault, art-thérapeute et coach.


Nous n’avons pas forcément appris à identifier nos besoins surtout en tant que personne avec un mode de fonctionnement atypique.


À travers son expérience de vie et la rencontre de ses propres zones d’ombres et de lumière, Marie-France nous partage avec beaucoup d’humilité et de sagesse, les clés pour apprendre à s’écouter de façon véritable et consciente.


Elle nous livre une série de pratiques simples pour identifier ce qui nous met en joie et nous motive.


Je te souhaite une bonne écoute !



💎 Tu veux révéler ta vraie nature sans craindre le regard des autres ni t’épuiser dans une voie ou des relations qui ne te correspondent pas ?

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🔹 Pour connecter avec Marie-France Thibault - Art-thérapeute et coach

Site internet : https://mfthibault.com/


🔹  Pour me rejoindre :

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Compte Instagram : https://www.instagram.com/nathaliealsteen/ 

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Chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCmqee2M-ecaeBt2rwpqfWjQ
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, sacrée nana, heureuse de te retrouver pour ce nouvel épisode dans lequel j'accueille Marie-France Thibault, art-thérapeute québécoise et coach orienté solutions, également certifiée à l'approche du développement du potentiel humaniste, modèle que j'ai créé. Alors, la thématique du jour, eh bien, nous allons parler de nos besoins, comment répondre à ces besoins parce que nous n'avons pas forcément appris à les identifier. surtout en tant que personne avec un mode de fonctionnement atypique. Et à travers son expérience de vie et la rencontre de ses propres zones d'ombre et de lumière, Marie-France nous partage avec beaucoup d'humilité et de sagesse les clés pour apprendre à s'écouter de façon véritable et consciente. Elle nous livre également une série de pratiques simples pour identifier ce qui nous met en joie et nous motive. À tout de suite avec Marie-France. Sacré Nana est un podcast hebdomadaire qui s'adresse aux femmes qui veulent incarner leurs multiples facettes sur tous les plans de leur vie. Ces femmes qui veulent s'assumer avec authenticité et ouverture du cœur. Il s'adresse aussi aux sacrés mecs qui ont un désir authentique de comprendre et de soutenir les femmes dans leur parcours singulier. Tu découvriras des clés pour vivre pleinement ta puissance féminine par le biais d'entrevues avec des experts, des témoignages, ainsi que des épisodes solo relatant les nombreux conseils pour mieux incarner chaque passette du diamant que tu es. Cela en vue de développer ta foi en la vie, de ton potentiel féminin et de te réaliser sur de nombreux plans personnels et professionnels avec légèreté et joie. Et si tu es concerné par la haute sensibilité et le haut potentiel, tu trouveras également des ressources dans ce podcast. Sacré nana ! est animée par Nathalie Alsteyn, senior coach, thérapeute, auteure du livre Émotifs talentueux, être soi autrement et fondatrice de l'approche du développement du potentiel humaniste. Bienvenue parmi nous, Sacré Nana, le podcast qui te permet de rayonner de mille facettes. Bonjour tout le monde, enfin toutes les sacrées nanas, ravi de vous retrouver aujourd'hui, de retrouver Marie-France Thibault pour une interview intitulée découvrir et répondre à ses besoins. entre autres à travers le corps comme boussole. On va aborder tout cet aspect-là. Alors, vous connaissez déjà Marie-France, que vous l'avez déjà vu passer, mais néanmoins, je vais prendre le temps de la représenter pour les personnes qui ne la connaîtraient pas encore ou celles que nous réécouterons en rediffusion. Alors, douée, passionnée, active et créative, Marie-France, tu as vécu une trajectoire sans obstacle jusqu'à l'âge adulte. et puis il arrive un moment à l'âge adulte où tu perds tes repères et ton équilibre, on va en reparler tes réussites ne te protègent pas des cycles d'épuisement et de dépression et c'est en te tournant vers des approches centrées sur le corps et le processus créatif on en voit déjà un petit quelque chose derrière toi d'ailleurs, que pour la première fois à ce moment là tu découvres la richesse de ton mode de fonctionnement neuro-atypique Depuis, tu accompagnes des femmes créatives et sensibles dans le développement de leur plein potentiel. Inspirée par ta formation en art-thérapie, tu utilises le processus créatif pour favoriser l'émergence du matériel inconscient. Ton approche positive et centrée sur le corps permet de contourner la censure mentale, et Dieu sait qu'on en a besoin dans notre communauté, et que j'ai pu l'observer à travers ce qu'on a déjà échangé. et ça se fait de façon ludique pour accéder directement à notre boussole intérieure et puis très heureuse et très fière aussi de te compter parmi les premières certifiées à l'approche du développement du potentiel humaniste ces fameux 5 grains de la DPH et tu honores à travers cette approche entre autres le principe selon lequel chaque personne possède déjà tout ce dont elle a besoin en elle pour réussir et en fait toi tu fais émerger ça voilà pour les présentations On va démarrer directement dans le vif du sujet. Alors une petite question de démarrage. Qu'est-ce qui te fait dire à toi, c'est du direct, qu'est-ce qui te fait dire à toi que tu es une sacrée nana ?

  • Speaker #1

    Je dirais d'abord que le sacré fait partie de ma vie depuis presque toujours. J'étais un peu comme une enfant adulte. une sage en couche. En fait, c'est ce qu'on me raconte. Mais, ouais, c'est le sacré, je pense, qui me touche le plus dans le sacré Nana. Mais c'est aussi sacré créativité. Parce que, bon, moi, ça aussi, ça a toujours fait partie de ma vie. Je l'ai oublié pendant un certain temps, pendant que ça allait moins bien, pendant une période de ma vie, puis j'y suis revenue avec beaucoup plus de conscience. Et aujourd'hui, je l'utilise vraiment comme moyen d'introspection, d'autorégulation, mais aussi comme art-thérapeute et coach, comme moyen d'intervention.

  • Speaker #0

    C'est chouette que tu remettes en avant le sacré, parce que moi, quand le sacré nana a popé, ça fait un an maintenant, un peu plus d'un an, il y a ça qui est venu. J'aime bien jouer avec les mots, le sacré, d'honorer pour moi, c'est ça qui fait que quand on est dans le sacré, c'est parce qu'on honore, on honore la vie entre autres. Mais ça crée aussi quelque chose qui me parle là. Génial, merci. Alors, comme je l'ai dit dans la présentation, ton histoire, elle commence avec une perte de repère à l'âge adulte et ça semble une sacrée perte de repère justement. Est-ce que tu es OK de nous en parler ? Oui,

  • Speaker #1

    certainement. En fait, ça a commencé à l'université. J'ai aussi une double exceptionnalité avec le déficit d'attention, avec hyperactivité et impulsivité. Je ne le savais pas à ce moment-là, mais on s'en doutait, tout autour de moi. Et puis, en fait... J'ai été très influencée parce que j'étais un peu préporeuse aussi par mon environnement, dont mes enseignants. Et puis, bon, un enseignant m'a repéré, belle complicité, moi j'ai suivi. Je cherchais beaucoup de reconnaissance à cette époque-là. Et bon, ça parlait de nature, de plein air, de développement durable. Bon, tout était correct, j'ai continué. Et pour me rendre finalement à une maîtrise internationale, un grand concours, un truc immense, immense, avec des pays en voie de développement. Et finalement, c'était la recherche de l'enseignant en question, c'était son créneau. Et moi, j'arrivais à remplir toutes les cases dont il avait besoin pour aller de l'avant. Puis, bon, j'excellais, j'excellais, puis je répondais aux attentes. Alors, voilà. Mais à un moment donné, paf, une fois que c'était... J'ai été à vos programmes. Une fois que ça a commencé, j'ai frappé un mur. Ça a été un de mes premiers murs. Et là, je suis impulsive, alors j'ai tout laissé tomber. Mais vraiment tout laisser tomber pour m'inscrire dans un cours de mode, couture, une impulsivité assez forte. J'étais passionnée par le cirque et la culture. Puis il faut dire que j'avais déjà un grand talent artistique qui avait été reconnu, mais bon, j'étais aussi bonne en mathématiques. Puis j'avais commencé par un aussi, mais en allant en sciences pures, mathématiques pures, dans mes départs à l'université. Puis là, c'est là que ça a commencé. Je vois ça comme un loup-voix-moi. Vraiment, c'est comme en voile, quand on veut remonter le vent, ben on peut pas y aller directement. La voile fasseille, on n'avance pas, alors il faut prendre des bords. Et il faut louvoyer. Moi, c'est un peu ce que j'ai fait. J'ai commencé l'université en mathématiques pure et là, le mur est arrivé très vite. Et j'ai bifurqué. Et puis là, je suis allée en ce qu'on appelait le... Science du loisir, alors ça s'est adapté à moi, bon la nature, les parcs nationaux, le plein air, alors on s'en va là-dedans, finit un bac, commence une maîtrise et là un autre mur. Je suis une personne passionnée et mon intuition est très très très forte, mais je ne le savais pas à ce moment-là. Je n'étais pas consciente de ça, mais je me suis soudainement retrouvée à Montréal en couture avec une famille complètement abasourdie. Je ne comprenais pas ce qui venait de se passer. parents qui étaient... Voilà, c'est ça. Ils perdaient le fil complètement. Puis moi, tout s'était fait très rapidement. Un appartement, un concours, j'entre dans l'école. Tout était fluide pour moi et je ne me posais aucune question rendue là. Mais tranquillement, ça a commencé à devenir un poids très lourd. C'est-à-dire, et si j'avais continué ? Et si la bonne chose à faire, c'était de... de faire cette maîtrise. Et c'est devenu lourd et ça m'a suivie. Par après, c'est vraiment devenu... Je donne l'exemple des fois à des enfants quand on a un poids lourd sur le cœur. C'est un peu comme un sac de poubelle qu'on laisserait dans le coffre de la voiture.

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais j'entends l'explication rationnelle, grain de connaissance, l'impulsivité, effectivement, mais j'entends quelque chose de très binaire, y compris quand tu dis j'ai pris le mur.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça dit de tes besoins, respecter ou pas respecter ce mur en question, avec le recul évidemment des années plus tard ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, je n'avais aucune idée de mes besoins. J'étais complètement perméable et ça depuis l'enfance. Alors, j'étais celle qu'on appelait Madame Antenne. Je pouvais arriver par hasard sur un lieu, être là au bon moment, arriver avec quelque chose que je n'avais pas prémédité, mais qui répondait exactement aux besoins de ceux qui m'entouraient. Alors moi, j'avais été conditionnée. sans savoir que j'avais une espèce de don de clairvoyance ou j'étais juste extrêmement sensible et empathique. Donc, je n'avais aucun accès à mes besoins, je ne savais pas. Donc, mes besoins, à un moment donné, quand ça bouillonnait trop, ben, pop comme un volcan. Ça a été un dégagé. Oui, et là, c'était n'importe quel chemin, n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'était vraiment de s'en éloigner. redonne du sens à quelque chose que je dis très souvent et qui parfois vient résonner chez les personnes de notre communauté à Sacré Nana et plus c'est pas parce que tu sais faire et bien faire, parce que ce que j'entends c'est l'excellence et tu avais été repérée par rapport à cette excellence là y compris dans le fait de avec ta créativité de réussir à mettre tous ces trucs là ensemble c'est quand même des profils qui sont euh... pas comment et qui peuvent effectivement attirer c'est probablement ce que tu as fait inconsciemment et en même temps en ne connaissant pas tes besoins et ne sachant pas que c'est pas ce que tu sais faire que tu dois nécessairement faire même si tu excelles dans quelque chose ça fait écho ça ?

  • Speaker #1

    oui tellement parce qu'il y avait des choses que j'aimais beaucoup et que je pratiquais, j'étais une grande sportive, la voile, le ski, j'étais vraiment passionnée, j'étais sur mon X quand je jouais dehors, j'ai enseigné le ski, je suis allée à des niveaux assez élevés de maîtrise, mais ça c'était clair dans ma tête, c'était clair. Mais sur le marché du travail, c'est vraiment là que ça a commencé, c'est-à-dire post-universitaire, il y avait des stages en mathématiques par exemple, et là je me suis retrouvée dans un lieu... néon. Je n'étais pas encore consciente de mon hypersensibilité, mais ce que j'étais consciente, c'est que j'étouffais complètement et que j'étais restée là, mourir ou partir. Donc, c'était violent. C'était binaire et c'était violent à ce moment-là. Mon environnement me reflétait aussi que c'était...

  • Speaker #0

    que c'était violent et en même temps quand il y a autant de violence parce qu'on ne sait pas je Je sais que ça peut être culpabilisant et que, comme tu le dis d'ailleurs, c'est intéressant, ma famille perdait le fil alors que tu es en train de coudre. Je trouve ça joli comme jeu de mots. Je ne peux pas m'empêcher. Mais ce sont néanmoins des espaces de survie, même si c'est violent et qu'il y a des espèces de déclencheurs. C'est qu'à un moment donné, tu ne sais pas faire autrement. Revenir à toi, ça repasse par quelque chose d'extrêmement basique. Est-ce que ça te parle si je dis lâcher la charge mentale ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que là, je suis allée dans le manuel. Donc, je suis partie de la connaissance, parce que j'avais une facilité dans la connaissance, une grande facilité d'apprentissage, une grande facilité à faire des liens. Et bon, c'est ça, c'était d'une grande… On est conditionnés et si c'est facile, on continue. C'est comme normal. Puis tout notre environnement aussi. Moi, j'étais au secondaire en France, je ne sais pas comment, bon, j'avais entre 12 et 16 ans. J'excellais en arts, en arts visuels, je jouais de la flûte traversière dans une orchestre, je jouais au water polo, puis en même temps la voile, le ski. Dans tout ça, j'excellais. Puis j'étais bonne en mathématiques. Alors, qu'est-ce qu'on m'a dit de faire ?

  • Speaker #0

    C'est mathématique.

  • Speaker #1

    C'est mathématique, parce que ça ouvre des portes, parce que c'est scientifique, parce que c'est sérieux. Et je faisais des mathématiques un peu comme avec la voyance, parce qu'aujourd'hui, je ne peux absolument rien, rien, rien faire, mais j'étais dans des calculs intégrals. C'est ça, on sort de l'école à 16 ans, même du collège après, avec 98 en mathématiques. Bon, ce n'est pas rien, mais moi, c'était comme faire des casse-têtes. Ça n'avait rien à voir avec... J'étais même pas consciente du milieu du travail à ce moment-là. Pour moi, on jouait. Je jouais. Mais j'étais aussi bonne dans autre chose, multipotentielle à ce moment-là aussi. Mais comment on valorise, qu'est-ce qu'on valorise dans une société ? Puis comment moi, j'étais perméable aux recommandations des autres. Je voulais plaire. J'étais jeune, puis c'est ça. Mais tu as parlé, le mot culpabilité, il est réellement longtemps. C'est comme quand on dit qu'on ressasse les pensées. Moi, je ressassais cette croix. ce lieu où j'ai fait un choix. Oui, je suis allée à droite. Et peut-être que c'était le fait de ressentir, parce que je suis empathique, le désarroi de mes parents, de mon enseignant, d'un peu la communauté dans laquelle j'avais baigné avant ça. Mais j'ai porté ça comme un poids lourd, comme un gros coup.

  • Speaker #0

    surtout à l'époque j'imagine parce que ça date pas tout à fait d'hier, heureusement les choses changent, mais néanmoins il y a quand même ce conformisme, l'idée de dire que tu es bon dans une matière et que tu es bon à ce point en maths, alors que toi comme tu dis tu faisais des casse-têtes pratiquement, c'était très intuitif. Je pense que pour encore une série de personnes, il n'y a pas de raison d'aller vers l'art. Et puis, il y a toutes ces injonctions qui disent tu ne vas pas trouver un métier, tu ne vas pas bien gagner ta vie. Et enfin, tous ces aspects-là des choses. Donc, c'est bien sûr que c'est culpabilisant et que ça demande vraiment de revenir à soi. Alors, toi, tu l'as fait relativement jeune.

  • Speaker #1

    Oui, mais à travers plus la dépression finalement.

  • Speaker #0

    parfois ça arrive beaucoup plus tard je pense que les burn-out aujourd'hui c'est ça aussi mais oui ça a été effectivement violent et puis il y a eu une reconstruction j'entends puisque je te vois aujourd'hui donc je sais qu'il y en a eu une donc il y a eu d'abord l'identification de ton atypisme Dans quelle heure ça s'est fait ? Est-ce que ça a été clair tout de suite ? Est-ce qu'il y a eu un diagnostic ? Est-ce que tu peux nous expliquer ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je pourrais dire ? Il n'y a jamais eu de diagnostic. Mon diagnostic, c'était mon ressenti. Et aussi parce que j'ai quand même étudié en santé mentale. Puis quand j'ai fait, on appelle ça chez nous un DESS, donc c'est un diplôme de deuxième cycle et une maîtrise en art-thérapie. On parlait de santé mentale et c'est certain qu'on faisait toutes sortes de tests psychométriques aussi. Et moi, dans un des tests psychométriques, j'étais schizophrène parce que j'avais tellement de créativité, d'ouverture et si peu de ce qu'eux appelaient, c'est drôle, la conscience du travail, de l'ordre. Moi, je n'ai jamais compris pourquoi le mot conscience était associé à ça dans le Big Five, je pense, le test psychométrique. En tout cas, moi, je cochais des extrêmes. Et donc, ma créativité était reconnue là-dedans, mais comme étant presque un problème. C'était drôle parce que j'ai eu plein, plein de petits indices comme ça pendant ma formation, mais c'est après ma formation que j'ai eu des clés, entre autres en 2020. C'est ça, en 2020, moi, j'avais commencé une pratique en art-thérapie, j'avais fini une maîtrise, un retour aux études. J'avais reconstruit tout un truc professionnel qui semblait bien fonctionner. La pandémie arrive, poum ! Donc, j'étais en présentiel avec des clients, puis là, plus de clients. Alors, c'est là que le parcours des six étapes de Nathalie est arrivé. Et c'était comme si, puis c'est arrivé, c'est comme la claire connaissance, je ne sais pas si ça fait sens, mais c'est comme si tout ce que j'abordais dans cette nouvelle nomenclature, je le savais déjà.

  • Speaker #0

    donc c'était le reconnaissance il y a eu comme un espèce de ce que tu vois d'un côté et puis ce que toi tu ressentais ça a fait pouf

  • Speaker #1

    C'était tout aligné. Ça a été comme ça en art-thérapie aussi. J'étais chez moi. J'étais complètement chez moi. Puis ça s'est poursuivi comme ça avec le programme Émotifs talentueux. C'est ça. Mais bon, moi, derrière tout ça, il y a quand même toute une mécanique qui est encore là au niveau de mes ombres. Et comme dans le modèle des cinq graines, je pense que j'ai tellement développé d'outils ou de façons d'être pour compenser mes déséquilibres, que j'ai comme grandi aussi dans la sagesse. Je regarde aujourd'hui les outils que j'utilisais pour m'autoréguler quand j'étais jeune. Je m'habillais en costume, tu sais, les pyjamas d'animaux, là, en peluche. J'avais un costume de chien et je me berçais, j'écoutais un disque de A à Z. et je tricotais j'étais seule dans la maison tout le monde était parti puis je me dis aujourd'hui je reviens à ça des fois puis je me dis wow un enfant de 8 ans qui faisait ça ça c'est une capacité de t'accueillir là-dedans c'est une ressource j'étais solitaire à mes heures puis je savais exactement ce dont j'avais besoin puis je l'appliquais il n'y avait pas de résistance Ouais

  • Speaker #0

    Et est-ce que parce que là tu dis quand tu étais seule mais est-ce que ça veut dire que tu le faisais à l'insu de tes parents, de ta famille ?

  • Speaker #1

    J'ai grandi avec deux psychologues humanistes gestaltistes.

  • Speaker #0

    Ah, je ne savais pas ça, tu vois.

  • Speaker #1

    Alors, chez moi, c'était très, très libéral. Parler de nos émotions, ça venait avant de parler de nos soucis, des soucis ou de, on appelle ça chez nous, le tamalou. Il n'y avait pas beaucoup de conversations de surface chez moi. C'était direct dans la profondeur. Et puis, mes parents nous voyaient, nous perçaient comme des rayons laser. On ne pouvait rien cacher. Alors, on avait des discussions très, très ouvertes à la table et tout ça. Mais en même temps, mes parents étaient aussi très absents. Et donc moi, j'avais une immense liberté, c'est les années 70. Avoir des parents hippies, c'est pas de limite.

  • Speaker #0

    Oui, oui, en fait,

  • Speaker #1

    j'avais tellement d'autonomie aussi. Toi, ça va ? Toi, tu t'organises. Tu as une soeur avec qui on a besoin d'énergie à 100 mais toi, ça va. Toi, ça coule. Alors, on te laisse seule, on te laisse t'organiser. Puis, je recherchais une certaine autonomie, mais ce que moi, j'ai découvert après, c'est que je m'auto-parentifiais. Je protégeais mes parents en leur disant, je ne vais pas leur donner encore plus de soucis. J'ai une soeur qui s'en charge déjà. Et je me suis vraiment mis dans l'ombre. Et j'ai nivelé vers le bas, puis j'ai fait ma petite affaire, comme on dit chez nous. J'ai fait mon petit chemin.

  • Speaker #0

    C'est touchant et en même temps je peux voir la force que tu as dégagée de la rencontre de tes ombres. C'est amusant entre guillemets, tu entends dire que je me suis mise dans l'ombre, mais justement. dans la graine de connaissance, si tu le sais, parce qu'on a beaucoup travaillé ça, ce que je propose, c'est de la cultiver en se connaissant de manière introspective, et à mon sens, tu ne peux pas bien te connaître de cette façon-là, si tu n'es pas au clair avec tes ombres, ça ne veut pas dire qu'il faut nécessairement y plonger et y retourner, mais je sais que tu as cette capacité à... à regarder tes ombres en face. On peut dire ça ? Oui,

  • Speaker #1

    oui. J'ai discuté avec toi il n'y a pas longtemps en disant que j'étais bien sous la surface, moi. Je suis bien dans le souterrain. Donc, c'est peut-être pour ça que je suis capable d'accueillir mes clients dans leurs difficultés. C'est que je suis allée là très souvent, dans l'ombre. Et puis, je suis allée me chercher tellement d'aide. J'ai tellement eu des beaux guides, que ce soit en chamanisme, que ce soit en yoga. J'ai essayé tellement de choses. Puis, c'est ça, je suis capable d'aller m'asseoir là où ça ne va pas bien. La créativité est vraiment venue à mon secours parce qu'en art-thérapie, on s'auto-thérapisait, comme on dit à la maîtrise, on était nos propres cobayes. Et à chaque fois qu'on entrait dans une expérience, on se disait cette fois, je ne pleure pas, ça va bien aller Et finalement, nos enseignantes nous amenaient exactement là où on avait besoin d'aide parce qu'on travaillait avec l'inconscient. Alors là, il n'y a pas de... Il n'y a pas de porte de sortie mentale où je vais déjouer, quoi que ce soit, tu fais affaire avec toi-même. Et tu descends dans l'inconscient, dans les matériaux et tu utilises tes mains, tous les sens sont impliqués. Alors, moi, j'étais très expansive. Je travaillais en grand format. Je faisais beaucoup de bruit. Je déchirais le papier. On entendait mes ciseaux. Puis, c'était un peu une... C'était drôle avec mon groupe de maîtrise parce qu'on me disait, « Ouais, toi, Marie-Fance, tu peux t'installer dans le coin, là-bas.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, moi, quand je t'entends, c'est long. Mais quand tu déchires, il y a quelque chose de l'heure de la lumière aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tu es en train de pleurer ta vie, comme dit ma fille. Je peux être en train de pleurer ma vie, d'être dans ma rage, mais je suis en train aussi d'étaler de la peinture, puis déchirer du papier, puis faire du bruit, parce que le corps demande. Et après, souvent, on est outillé pour dire ok, j'ai tout déchiré, je vais reconstruire C'est tout ça aussi l'apprentissage de l'art thérapie, c'est qu'on le vit nous-mêmes. On ne laisserait pas un client ou une personne qui vient nous voir, Ok, tu as tout déchiré, tu as pilé dessus, tu as marché dessus, tu as mis ça aux poubelles. Bon, mais bye ! Alors, on attend toujours à remonter. Alors, moi, je parle, le processus que j'utilise, c'est de descendre dans le corps. Et oui, on ne sait pas ce qu'on va trouver. On ne sait pas. C'est confrontant. Puis des fois, c'est dans la grande joie. Des fois, on peut toucher des émotions difficiles. On est quand même assez en conscience pour dire non, je ne vais pas là. Mais moi, j'étais très téméraire. Alors, je plonge, je plonge. Je vais au quatrième degré. Mais après, on a tous les outils aussi pour remonter en surface. Donc, on revient au cognitif. On revient toujours au cognitif, on cherche les mots, on écrit un poème, on va remonter dans la tête et puis on va aller puiser dans ce qui vient de se vivre, des leçons, des messages existentiels et on repart toujours avec un sentiment d'accomplissement.

  • Speaker #0

    de grande force en fait est-ce que tu as aussi ça parce qu'on parle d'ombre, moi je parle de lumière c'est pas forcément un mot que tu utilises je t'entends parler forcément d'émotion parfois de grande joie est-ce que tu aurais envie de dire quelque chose par rapport à la lumière et au rayonnement justement je

  • Speaker #1

    crois que une fois qu'on a fait le travail, quand on repart avec ça, on est lumineux On est vraiment lumineux. Puis souvent, je vais penser au réverbère. Quand j'ai compris à un moment donné que la façon dont fonctionne un réverbère, oui, il y a une source lumineuse, mais il y a le miroir de l'autre côté qui va comme doubler l'intensité lumineuse. Et c'est un peu le rôle qu'on fait quand on est aligné ou qu'on a confronté quelque chose de difficile. On revient avec une couche d'oignon de moins. Quelque part, on rayonne. On a eu le courage dans le modèle des cinq graines, on a eu le courage d'affronter nos ombres, on est allé dans la sagesse, dans le corps, confronter nos valeurs. Ensuite, on va dans le courage, puis on est dans le processus. En fait, en art-thérapie, c'est vraiment le processus créatif, là où ça m'amène, j'ai le courage d'y aller. Et il y a un petit peu de folie là-dedans aussi, parce qu'on ne peut pas ressortir de ça sans être authentique, sans avoir un grand, grand sentiment d'authenticité. Et ça, ça rayonne.

  • Speaker #0

    Si tu as apprécié cette interview et que tu as envie de la découvrir en entier dans son format qui fait pratiquement une heure, ainsi que le fait de participer ou de revoir un atelier sur la même thématique, atelier proposé par Marie-France, je t'invite à nous rejoindre dans le cercle des Sacres et Nana. 3 fois W et motif au pluriel Thierry Talentieux avec un x.com slash cercle. Et tu auras accès à toute une série de ressources également pour apprendre à te choisir. Donc bien plus que cette belle interview dans son intégralité et l'atelier de Marie-France Thibault. À bientôt.

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Bienvenue dans ce 33ème épisode dans lequel j’ai le plaisir d’accueillir Marie-France Thibault, art-thérapeute et coach.


Nous n’avons pas forcément appris à identifier nos besoins surtout en tant que personne avec un mode de fonctionnement atypique.


À travers son expérience de vie et la rencontre de ses propres zones d’ombres et de lumière, Marie-France nous partage avec beaucoup d’humilité et de sagesse, les clés pour apprendre à s’écouter de façon véritable et consciente.


Elle nous livre une série de pratiques simples pour identifier ce qui nous met en joie et nous motive.


Je te souhaite une bonne écoute !



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  • Speaker #0

    Bonjour, sacrée nana, heureuse de te retrouver pour ce nouvel épisode dans lequel j'accueille Marie-France Thibault, art-thérapeute québécoise et coach orienté solutions, également certifiée à l'approche du développement du potentiel humaniste, modèle que j'ai créé. Alors, la thématique du jour, eh bien, nous allons parler de nos besoins, comment répondre à ces besoins parce que nous n'avons pas forcément appris à les identifier. surtout en tant que personne avec un mode de fonctionnement atypique. Et à travers son expérience de vie et la rencontre de ses propres zones d'ombre et de lumière, Marie-France nous partage avec beaucoup d'humilité et de sagesse les clés pour apprendre à s'écouter de façon véritable et consciente. Elle nous livre également une série de pratiques simples pour identifier ce qui nous met en joie et nous motive. À tout de suite avec Marie-France. Sacré Nana est un podcast hebdomadaire qui s'adresse aux femmes qui veulent incarner leurs multiples facettes sur tous les plans de leur vie. Ces femmes qui veulent s'assumer avec authenticité et ouverture du cœur. Il s'adresse aussi aux sacrés mecs qui ont un désir authentique de comprendre et de soutenir les femmes dans leur parcours singulier. Tu découvriras des clés pour vivre pleinement ta puissance féminine par le biais d'entrevues avec des experts, des témoignages, ainsi que des épisodes solo relatant les nombreux conseils pour mieux incarner chaque passette du diamant que tu es. Cela en vue de développer ta foi en la vie, de ton potentiel féminin et de te réaliser sur de nombreux plans personnels et professionnels avec légèreté et joie. Et si tu es concerné par la haute sensibilité et le haut potentiel, tu trouveras également des ressources dans ce podcast. Sacré nana ! est animée par Nathalie Alsteyn, senior coach, thérapeute, auteure du livre Émotifs talentueux, être soi autrement et fondatrice de l'approche du développement du potentiel humaniste. Bienvenue parmi nous, Sacré Nana, le podcast qui te permet de rayonner de mille facettes. Bonjour tout le monde, enfin toutes les sacrées nanas, ravi de vous retrouver aujourd'hui, de retrouver Marie-France Thibault pour une interview intitulée découvrir et répondre à ses besoins. entre autres à travers le corps comme boussole. On va aborder tout cet aspect-là. Alors, vous connaissez déjà Marie-France, que vous l'avez déjà vu passer, mais néanmoins, je vais prendre le temps de la représenter pour les personnes qui ne la connaîtraient pas encore ou celles que nous réécouterons en rediffusion. Alors, douée, passionnée, active et créative, Marie-France, tu as vécu une trajectoire sans obstacle jusqu'à l'âge adulte. et puis il arrive un moment à l'âge adulte où tu perds tes repères et ton équilibre, on va en reparler tes réussites ne te protègent pas des cycles d'épuisement et de dépression et c'est en te tournant vers des approches centrées sur le corps et le processus créatif on en voit déjà un petit quelque chose derrière toi d'ailleurs, que pour la première fois à ce moment là tu découvres la richesse de ton mode de fonctionnement neuro-atypique Depuis, tu accompagnes des femmes créatives et sensibles dans le développement de leur plein potentiel. Inspirée par ta formation en art-thérapie, tu utilises le processus créatif pour favoriser l'émergence du matériel inconscient. Ton approche positive et centrée sur le corps permet de contourner la censure mentale, et Dieu sait qu'on en a besoin dans notre communauté, et que j'ai pu l'observer à travers ce qu'on a déjà échangé. et ça se fait de façon ludique pour accéder directement à notre boussole intérieure et puis très heureuse et très fière aussi de te compter parmi les premières certifiées à l'approche du développement du potentiel humaniste ces fameux 5 grains de la DPH et tu honores à travers cette approche entre autres le principe selon lequel chaque personne possède déjà tout ce dont elle a besoin en elle pour réussir et en fait toi tu fais émerger ça voilà pour les présentations On va démarrer directement dans le vif du sujet. Alors une petite question de démarrage. Qu'est-ce qui te fait dire à toi, c'est du direct, qu'est-ce qui te fait dire à toi que tu es une sacrée nana ?

  • Speaker #1

    Je dirais d'abord que le sacré fait partie de ma vie depuis presque toujours. J'étais un peu comme une enfant adulte. une sage en couche. En fait, c'est ce qu'on me raconte. Mais, ouais, c'est le sacré, je pense, qui me touche le plus dans le sacré Nana. Mais c'est aussi sacré créativité. Parce que, bon, moi, ça aussi, ça a toujours fait partie de ma vie. Je l'ai oublié pendant un certain temps, pendant que ça allait moins bien, pendant une période de ma vie, puis j'y suis revenue avec beaucoup plus de conscience. Et aujourd'hui, je l'utilise vraiment comme moyen d'introspection, d'autorégulation, mais aussi comme art-thérapeute et coach, comme moyen d'intervention.

  • Speaker #0

    C'est chouette que tu remettes en avant le sacré, parce que moi, quand le sacré nana a popé, ça fait un an maintenant, un peu plus d'un an, il y a ça qui est venu. J'aime bien jouer avec les mots, le sacré, d'honorer pour moi, c'est ça qui fait que quand on est dans le sacré, c'est parce qu'on honore, on honore la vie entre autres. Mais ça crée aussi quelque chose qui me parle là. Génial, merci. Alors, comme je l'ai dit dans la présentation, ton histoire, elle commence avec une perte de repère à l'âge adulte et ça semble une sacrée perte de repère justement. Est-ce que tu es OK de nous en parler ? Oui,

  • Speaker #1

    certainement. En fait, ça a commencé à l'université. J'ai aussi une double exceptionnalité avec le déficit d'attention, avec hyperactivité et impulsivité. Je ne le savais pas à ce moment-là, mais on s'en doutait, tout autour de moi. Et puis, en fait... J'ai été très influencée parce que j'étais un peu préporeuse aussi par mon environnement, dont mes enseignants. Et puis, bon, un enseignant m'a repéré, belle complicité, moi j'ai suivi. Je cherchais beaucoup de reconnaissance à cette époque-là. Et bon, ça parlait de nature, de plein air, de développement durable. Bon, tout était correct, j'ai continué. Et pour me rendre finalement à une maîtrise internationale, un grand concours, un truc immense, immense, avec des pays en voie de développement. Et finalement, c'était la recherche de l'enseignant en question, c'était son créneau. Et moi, j'arrivais à remplir toutes les cases dont il avait besoin pour aller de l'avant. Puis, bon, j'excellais, j'excellais, puis je répondais aux attentes. Alors, voilà. Mais à un moment donné, paf, une fois que c'était... J'ai été à vos programmes. Une fois que ça a commencé, j'ai frappé un mur. Ça a été un de mes premiers murs. Et là, je suis impulsive, alors j'ai tout laissé tomber. Mais vraiment tout laisser tomber pour m'inscrire dans un cours de mode, couture, une impulsivité assez forte. J'étais passionnée par le cirque et la culture. Puis il faut dire que j'avais déjà un grand talent artistique qui avait été reconnu, mais bon, j'étais aussi bonne en mathématiques. Puis j'avais commencé par un aussi, mais en allant en sciences pures, mathématiques pures, dans mes départs à l'université. Puis là, c'est là que ça a commencé. Je vois ça comme un loup-voix-moi. Vraiment, c'est comme en voile, quand on veut remonter le vent, ben on peut pas y aller directement. La voile fasseille, on n'avance pas, alors il faut prendre des bords. Et il faut louvoyer. Moi, c'est un peu ce que j'ai fait. J'ai commencé l'université en mathématiques pure et là, le mur est arrivé très vite. Et j'ai bifurqué. Et puis là, je suis allée en ce qu'on appelait le... Science du loisir, alors ça s'est adapté à moi, bon la nature, les parcs nationaux, le plein air, alors on s'en va là-dedans, finit un bac, commence une maîtrise et là un autre mur. Je suis une personne passionnée et mon intuition est très très très forte, mais je ne le savais pas à ce moment-là. Je n'étais pas consciente de ça, mais je me suis soudainement retrouvée à Montréal en couture avec une famille complètement abasourdie. Je ne comprenais pas ce qui venait de se passer. parents qui étaient... Voilà, c'est ça. Ils perdaient le fil complètement. Puis moi, tout s'était fait très rapidement. Un appartement, un concours, j'entre dans l'école. Tout était fluide pour moi et je ne me posais aucune question rendue là. Mais tranquillement, ça a commencé à devenir un poids très lourd. C'est-à-dire, et si j'avais continué ? Et si la bonne chose à faire, c'était de... de faire cette maîtrise. Et c'est devenu lourd et ça m'a suivie. Par après, c'est vraiment devenu... Je donne l'exemple des fois à des enfants quand on a un poids lourd sur le cœur. C'est un peu comme un sac de poubelle qu'on laisserait dans le coffre de la voiture.

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais j'entends l'explication rationnelle, grain de connaissance, l'impulsivité, effectivement, mais j'entends quelque chose de très binaire, y compris quand tu dis j'ai pris le mur.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça dit de tes besoins, respecter ou pas respecter ce mur en question, avec le recul évidemment des années plus tard ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, je n'avais aucune idée de mes besoins. J'étais complètement perméable et ça depuis l'enfance. Alors, j'étais celle qu'on appelait Madame Antenne. Je pouvais arriver par hasard sur un lieu, être là au bon moment, arriver avec quelque chose que je n'avais pas prémédité, mais qui répondait exactement aux besoins de ceux qui m'entouraient. Alors moi, j'avais été conditionnée. sans savoir que j'avais une espèce de don de clairvoyance ou j'étais juste extrêmement sensible et empathique. Donc, je n'avais aucun accès à mes besoins, je ne savais pas. Donc, mes besoins, à un moment donné, quand ça bouillonnait trop, ben, pop comme un volcan. Ça a été un dégagé. Oui, et là, c'était n'importe quel chemin, n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'était vraiment de s'en éloigner. redonne du sens à quelque chose que je dis très souvent et qui parfois vient résonner chez les personnes de notre communauté à Sacré Nana et plus c'est pas parce que tu sais faire et bien faire, parce que ce que j'entends c'est l'excellence et tu avais été repérée par rapport à cette excellence là y compris dans le fait de avec ta créativité de réussir à mettre tous ces trucs là ensemble c'est quand même des profils qui sont euh... pas comment et qui peuvent effectivement attirer c'est probablement ce que tu as fait inconsciemment et en même temps en ne connaissant pas tes besoins et ne sachant pas que c'est pas ce que tu sais faire que tu dois nécessairement faire même si tu excelles dans quelque chose ça fait écho ça ?

  • Speaker #1

    oui tellement parce qu'il y avait des choses que j'aimais beaucoup et que je pratiquais, j'étais une grande sportive, la voile, le ski, j'étais vraiment passionnée, j'étais sur mon X quand je jouais dehors, j'ai enseigné le ski, je suis allée à des niveaux assez élevés de maîtrise, mais ça c'était clair dans ma tête, c'était clair. Mais sur le marché du travail, c'est vraiment là que ça a commencé, c'est-à-dire post-universitaire, il y avait des stages en mathématiques par exemple, et là je me suis retrouvée dans un lieu... néon. Je n'étais pas encore consciente de mon hypersensibilité, mais ce que j'étais consciente, c'est que j'étouffais complètement et que j'étais restée là, mourir ou partir. Donc, c'était violent. C'était binaire et c'était violent à ce moment-là. Mon environnement me reflétait aussi que c'était...

  • Speaker #0

    que c'était violent et en même temps quand il y a autant de violence parce qu'on ne sait pas je Je sais que ça peut être culpabilisant et que, comme tu le dis d'ailleurs, c'est intéressant, ma famille perdait le fil alors que tu es en train de coudre. Je trouve ça joli comme jeu de mots. Je ne peux pas m'empêcher. Mais ce sont néanmoins des espaces de survie, même si c'est violent et qu'il y a des espèces de déclencheurs. C'est qu'à un moment donné, tu ne sais pas faire autrement. Revenir à toi, ça repasse par quelque chose d'extrêmement basique. Est-ce que ça te parle si je dis lâcher la charge mentale ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que là, je suis allée dans le manuel. Donc, je suis partie de la connaissance, parce que j'avais une facilité dans la connaissance, une grande facilité d'apprentissage, une grande facilité à faire des liens. Et bon, c'est ça, c'était d'une grande… On est conditionnés et si c'est facile, on continue. C'est comme normal. Puis tout notre environnement aussi. Moi, j'étais au secondaire en France, je ne sais pas comment, bon, j'avais entre 12 et 16 ans. J'excellais en arts, en arts visuels, je jouais de la flûte traversière dans une orchestre, je jouais au water polo, puis en même temps la voile, le ski. Dans tout ça, j'excellais. Puis j'étais bonne en mathématiques. Alors, qu'est-ce qu'on m'a dit de faire ?

  • Speaker #0

    C'est mathématique.

  • Speaker #1

    C'est mathématique, parce que ça ouvre des portes, parce que c'est scientifique, parce que c'est sérieux. Et je faisais des mathématiques un peu comme avec la voyance, parce qu'aujourd'hui, je ne peux absolument rien, rien, rien faire, mais j'étais dans des calculs intégrals. C'est ça, on sort de l'école à 16 ans, même du collège après, avec 98 en mathématiques. Bon, ce n'est pas rien, mais moi, c'était comme faire des casse-têtes. Ça n'avait rien à voir avec... J'étais même pas consciente du milieu du travail à ce moment-là. Pour moi, on jouait. Je jouais. Mais j'étais aussi bonne dans autre chose, multipotentielle à ce moment-là aussi. Mais comment on valorise, qu'est-ce qu'on valorise dans une société ? Puis comment moi, j'étais perméable aux recommandations des autres. Je voulais plaire. J'étais jeune, puis c'est ça. Mais tu as parlé, le mot culpabilité, il est réellement longtemps. C'est comme quand on dit qu'on ressasse les pensées. Moi, je ressassais cette croix. ce lieu où j'ai fait un choix. Oui, je suis allée à droite. Et peut-être que c'était le fait de ressentir, parce que je suis empathique, le désarroi de mes parents, de mon enseignant, d'un peu la communauté dans laquelle j'avais baigné avant ça. Mais j'ai porté ça comme un poids lourd, comme un gros coup.

  • Speaker #0

    surtout à l'époque j'imagine parce que ça date pas tout à fait d'hier, heureusement les choses changent, mais néanmoins il y a quand même ce conformisme, l'idée de dire que tu es bon dans une matière et que tu es bon à ce point en maths, alors que toi comme tu dis tu faisais des casse-têtes pratiquement, c'était très intuitif. Je pense que pour encore une série de personnes, il n'y a pas de raison d'aller vers l'art. Et puis, il y a toutes ces injonctions qui disent tu ne vas pas trouver un métier, tu ne vas pas bien gagner ta vie. Et enfin, tous ces aspects-là des choses. Donc, c'est bien sûr que c'est culpabilisant et que ça demande vraiment de revenir à soi. Alors, toi, tu l'as fait relativement jeune.

  • Speaker #1

    Oui, mais à travers plus la dépression finalement.

  • Speaker #0

    parfois ça arrive beaucoup plus tard je pense que les burn-out aujourd'hui c'est ça aussi mais oui ça a été effectivement violent et puis il y a eu une reconstruction j'entends puisque je te vois aujourd'hui donc je sais qu'il y en a eu une donc il y a eu d'abord l'identification de ton atypisme Dans quelle heure ça s'est fait ? Est-ce que ça a été clair tout de suite ? Est-ce qu'il y a eu un diagnostic ? Est-ce que tu peux nous expliquer ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je pourrais dire ? Il n'y a jamais eu de diagnostic. Mon diagnostic, c'était mon ressenti. Et aussi parce que j'ai quand même étudié en santé mentale. Puis quand j'ai fait, on appelle ça chez nous un DESS, donc c'est un diplôme de deuxième cycle et une maîtrise en art-thérapie. On parlait de santé mentale et c'est certain qu'on faisait toutes sortes de tests psychométriques aussi. Et moi, dans un des tests psychométriques, j'étais schizophrène parce que j'avais tellement de créativité, d'ouverture et si peu de ce qu'eux appelaient, c'est drôle, la conscience du travail, de l'ordre. Moi, je n'ai jamais compris pourquoi le mot conscience était associé à ça dans le Big Five, je pense, le test psychométrique. En tout cas, moi, je cochais des extrêmes. Et donc, ma créativité était reconnue là-dedans, mais comme étant presque un problème. C'était drôle parce que j'ai eu plein, plein de petits indices comme ça pendant ma formation, mais c'est après ma formation que j'ai eu des clés, entre autres en 2020. C'est ça, en 2020, moi, j'avais commencé une pratique en art-thérapie, j'avais fini une maîtrise, un retour aux études. J'avais reconstruit tout un truc professionnel qui semblait bien fonctionner. La pandémie arrive, poum ! Donc, j'étais en présentiel avec des clients, puis là, plus de clients. Alors, c'est là que le parcours des six étapes de Nathalie est arrivé. Et c'était comme si, puis c'est arrivé, c'est comme la claire connaissance, je ne sais pas si ça fait sens, mais c'est comme si tout ce que j'abordais dans cette nouvelle nomenclature, je le savais déjà.

  • Speaker #0

    donc c'était le reconnaissance il y a eu comme un espèce de ce que tu vois d'un côté et puis ce que toi tu ressentais ça a fait pouf

  • Speaker #1

    C'était tout aligné. Ça a été comme ça en art-thérapie aussi. J'étais chez moi. J'étais complètement chez moi. Puis ça s'est poursuivi comme ça avec le programme Émotifs talentueux. C'est ça. Mais bon, moi, derrière tout ça, il y a quand même toute une mécanique qui est encore là au niveau de mes ombres. Et comme dans le modèle des cinq graines, je pense que j'ai tellement développé d'outils ou de façons d'être pour compenser mes déséquilibres, que j'ai comme grandi aussi dans la sagesse. Je regarde aujourd'hui les outils que j'utilisais pour m'autoréguler quand j'étais jeune. Je m'habillais en costume, tu sais, les pyjamas d'animaux, là, en peluche. J'avais un costume de chien et je me berçais, j'écoutais un disque de A à Z. et je tricotais j'étais seule dans la maison tout le monde était parti puis je me dis aujourd'hui je reviens à ça des fois puis je me dis wow un enfant de 8 ans qui faisait ça ça c'est une capacité de t'accueillir là-dedans c'est une ressource j'étais solitaire à mes heures puis je savais exactement ce dont j'avais besoin puis je l'appliquais il n'y avait pas de résistance Ouais

  • Speaker #0

    Et est-ce que parce que là tu dis quand tu étais seule mais est-ce que ça veut dire que tu le faisais à l'insu de tes parents, de ta famille ?

  • Speaker #1

    J'ai grandi avec deux psychologues humanistes gestaltistes.

  • Speaker #0

    Ah, je ne savais pas ça, tu vois.

  • Speaker #1

    Alors, chez moi, c'était très, très libéral. Parler de nos émotions, ça venait avant de parler de nos soucis, des soucis ou de, on appelle ça chez nous, le tamalou. Il n'y avait pas beaucoup de conversations de surface chez moi. C'était direct dans la profondeur. Et puis, mes parents nous voyaient, nous perçaient comme des rayons laser. On ne pouvait rien cacher. Alors, on avait des discussions très, très ouvertes à la table et tout ça. Mais en même temps, mes parents étaient aussi très absents. Et donc moi, j'avais une immense liberté, c'est les années 70. Avoir des parents hippies, c'est pas de limite.

  • Speaker #0

    Oui, oui, en fait,

  • Speaker #1

    j'avais tellement d'autonomie aussi. Toi, ça va ? Toi, tu t'organises. Tu as une soeur avec qui on a besoin d'énergie à 100 mais toi, ça va. Toi, ça coule. Alors, on te laisse seule, on te laisse t'organiser. Puis, je recherchais une certaine autonomie, mais ce que moi, j'ai découvert après, c'est que je m'auto-parentifiais. Je protégeais mes parents en leur disant, je ne vais pas leur donner encore plus de soucis. J'ai une soeur qui s'en charge déjà. Et je me suis vraiment mis dans l'ombre. Et j'ai nivelé vers le bas, puis j'ai fait ma petite affaire, comme on dit chez nous. J'ai fait mon petit chemin.

  • Speaker #0

    C'est touchant et en même temps je peux voir la force que tu as dégagée de la rencontre de tes ombres. C'est amusant entre guillemets, tu entends dire que je me suis mise dans l'ombre, mais justement. dans la graine de connaissance, si tu le sais, parce qu'on a beaucoup travaillé ça, ce que je propose, c'est de la cultiver en se connaissant de manière introspective, et à mon sens, tu ne peux pas bien te connaître de cette façon-là, si tu n'es pas au clair avec tes ombres, ça ne veut pas dire qu'il faut nécessairement y plonger et y retourner, mais je sais que tu as cette capacité à... à regarder tes ombres en face. On peut dire ça ? Oui,

  • Speaker #1

    oui. J'ai discuté avec toi il n'y a pas longtemps en disant que j'étais bien sous la surface, moi. Je suis bien dans le souterrain. Donc, c'est peut-être pour ça que je suis capable d'accueillir mes clients dans leurs difficultés. C'est que je suis allée là très souvent, dans l'ombre. Et puis, je suis allée me chercher tellement d'aide. J'ai tellement eu des beaux guides, que ce soit en chamanisme, que ce soit en yoga. J'ai essayé tellement de choses. Puis, c'est ça, je suis capable d'aller m'asseoir là où ça ne va pas bien. La créativité est vraiment venue à mon secours parce qu'en art-thérapie, on s'auto-thérapisait, comme on dit à la maîtrise, on était nos propres cobayes. Et à chaque fois qu'on entrait dans une expérience, on se disait cette fois, je ne pleure pas, ça va bien aller Et finalement, nos enseignantes nous amenaient exactement là où on avait besoin d'aide parce qu'on travaillait avec l'inconscient. Alors là, il n'y a pas de... Il n'y a pas de porte de sortie mentale où je vais déjouer, quoi que ce soit, tu fais affaire avec toi-même. Et tu descends dans l'inconscient, dans les matériaux et tu utilises tes mains, tous les sens sont impliqués. Alors, moi, j'étais très expansive. Je travaillais en grand format. Je faisais beaucoup de bruit. Je déchirais le papier. On entendait mes ciseaux. Puis, c'était un peu une... C'était drôle avec mon groupe de maîtrise parce qu'on me disait, « Ouais, toi, Marie-Fance, tu peux t'installer dans le coin, là-bas.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, moi, quand je t'entends, c'est long. Mais quand tu déchires, il y a quelque chose de l'heure de la lumière aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tu es en train de pleurer ta vie, comme dit ma fille. Je peux être en train de pleurer ma vie, d'être dans ma rage, mais je suis en train aussi d'étaler de la peinture, puis déchirer du papier, puis faire du bruit, parce que le corps demande. Et après, souvent, on est outillé pour dire ok, j'ai tout déchiré, je vais reconstruire C'est tout ça aussi l'apprentissage de l'art thérapie, c'est qu'on le vit nous-mêmes. On ne laisserait pas un client ou une personne qui vient nous voir, Ok, tu as tout déchiré, tu as pilé dessus, tu as marché dessus, tu as mis ça aux poubelles. Bon, mais bye ! Alors, on attend toujours à remonter. Alors, moi, je parle, le processus que j'utilise, c'est de descendre dans le corps. Et oui, on ne sait pas ce qu'on va trouver. On ne sait pas. C'est confrontant. Puis des fois, c'est dans la grande joie. Des fois, on peut toucher des émotions difficiles. On est quand même assez en conscience pour dire non, je ne vais pas là. Mais moi, j'étais très téméraire. Alors, je plonge, je plonge. Je vais au quatrième degré. Mais après, on a tous les outils aussi pour remonter en surface. Donc, on revient au cognitif. On revient toujours au cognitif, on cherche les mots, on écrit un poème, on va remonter dans la tête et puis on va aller puiser dans ce qui vient de se vivre, des leçons, des messages existentiels et on repart toujours avec un sentiment d'accomplissement.

  • Speaker #0

    de grande force en fait est-ce que tu as aussi ça parce qu'on parle d'ombre, moi je parle de lumière c'est pas forcément un mot que tu utilises je t'entends parler forcément d'émotion parfois de grande joie est-ce que tu aurais envie de dire quelque chose par rapport à la lumière et au rayonnement justement je

  • Speaker #1

    crois que une fois qu'on a fait le travail, quand on repart avec ça, on est lumineux On est vraiment lumineux. Puis souvent, je vais penser au réverbère. Quand j'ai compris à un moment donné que la façon dont fonctionne un réverbère, oui, il y a une source lumineuse, mais il y a le miroir de l'autre côté qui va comme doubler l'intensité lumineuse. Et c'est un peu le rôle qu'on fait quand on est aligné ou qu'on a confronté quelque chose de difficile. On revient avec une couche d'oignon de moins. Quelque part, on rayonne. On a eu le courage dans le modèle des cinq graines, on a eu le courage d'affronter nos ombres, on est allé dans la sagesse, dans le corps, confronter nos valeurs. Ensuite, on va dans le courage, puis on est dans le processus. En fait, en art-thérapie, c'est vraiment le processus créatif, là où ça m'amène, j'ai le courage d'y aller. Et il y a un petit peu de folie là-dedans aussi, parce qu'on ne peut pas ressortir de ça sans être authentique, sans avoir un grand, grand sentiment d'authenticité. Et ça, ça rayonne.

  • Speaker #0

    Si tu as apprécié cette interview et que tu as envie de la découvrir en entier dans son format qui fait pratiquement une heure, ainsi que le fait de participer ou de revoir un atelier sur la même thématique, atelier proposé par Marie-France, je t'invite à nous rejoindre dans le cercle des Sacres et Nana. 3 fois W et motif au pluriel Thierry Talentieux avec un x.com slash cercle. Et tu auras accès à toute une série de ressources également pour apprendre à te choisir. Donc bien plus que cette belle interview dans son intégralité et l'atelier de Marie-France Thibault. À bientôt.

Description

Bienvenue dans ce 33ème épisode dans lequel j’ai le plaisir d’accueillir Marie-France Thibault, art-thérapeute et coach.


Nous n’avons pas forcément appris à identifier nos besoins surtout en tant que personne avec un mode de fonctionnement atypique.


À travers son expérience de vie et la rencontre de ses propres zones d’ombres et de lumière, Marie-France nous partage avec beaucoup d’humilité et de sagesse, les clés pour apprendre à s’écouter de façon véritable et consciente.


Elle nous livre une série de pratiques simples pour identifier ce qui nous met en joie et nous motive.


Je te souhaite une bonne écoute !



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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, sacrée nana, heureuse de te retrouver pour ce nouvel épisode dans lequel j'accueille Marie-France Thibault, art-thérapeute québécoise et coach orienté solutions, également certifiée à l'approche du développement du potentiel humaniste, modèle que j'ai créé. Alors, la thématique du jour, eh bien, nous allons parler de nos besoins, comment répondre à ces besoins parce que nous n'avons pas forcément appris à les identifier. surtout en tant que personne avec un mode de fonctionnement atypique. Et à travers son expérience de vie et la rencontre de ses propres zones d'ombre et de lumière, Marie-France nous partage avec beaucoup d'humilité et de sagesse les clés pour apprendre à s'écouter de façon véritable et consciente. Elle nous livre également une série de pratiques simples pour identifier ce qui nous met en joie et nous motive. À tout de suite avec Marie-France. Sacré Nana est un podcast hebdomadaire qui s'adresse aux femmes qui veulent incarner leurs multiples facettes sur tous les plans de leur vie. Ces femmes qui veulent s'assumer avec authenticité et ouverture du cœur. Il s'adresse aussi aux sacrés mecs qui ont un désir authentique de comprendre et de soutenir les femmes dans leur parcours singulier. Tu découvriras des clés pour vivre pleinement ta puissance féminine par le biais d'entrevues avec des experts, des témoignages, ainsi que des épisodes solo relatant les nombreux conseils pour mieux incarner chaque passette du diamant que tu es. Cela en vue de développer ta foi en la vie, de ton potentiel féminin et de te réaliser sur de nombreux plans personnels et professionnels avec légèreté et joie. Et si tu es concerné par la haute sensibilité et le haut potentiel, tu trouveras également des ressources dans ce podcast. Sacré nana ! est animée par Nathalie Alsteyn, senior coach, thérapeute, auteure du livre Émotifs talentueux, être soi autrement et fondatrice de l'approche du développement du potentiel humaniste. Bienvenue parmi nous, Sacré Nana, le podcast qui te permet de rayonner de mille facettes. Bonjour tout le monde, enfin toutes les sacrées nanas, ravi de vous retrouver aujourd'hui, de retrouver Marie-France Thibault pour une interview intitulée découvrir et répondre à ses besoins. entre autres à travers le corps comme boussole. On va aborder tout cet aspect-là. Alors, vous connaissez déjà Marie-France, que vous l'avez déjà vu passer, mais néanmoins, je vais prendre le temps de la représenter pour les personnes qui ne la connaîtraient pas encore ou celles que nous réécouterons en rediffusion. Alors, douée, passionnée, active et créative, Marie-France, tu as vécu une trajectoire sans obstacle jusqu'à l'âge adulte. et puis il arrive un moment à l'âge adulte où tu perds tes repères et ton équilibre, on va en reparler tes réussites ne te protègent pas des cycles d'épuisement et de dépression et c'est en te tournant vers des approches centrées sur le corps et le processus créatif on en voit déjà un petit quelque chose derrière toi d'ailleurs, que pour la première fois à ce moment là tu découvres la richesse de ton mode de fonctionnement neuro-atypique Depuis, tu accompagnes des femmes créatives et sensibles dans le développement de leur plein potentiel. Inspirée par ta formation en art-thérapie, tu utilises le processus créatif pour favoriser l'émergence du matériel inconscient. Ton approche positive et centrée sur le corps permet de contourner la censure mentale, et Dieu sait qu'on en a besoin dans notre communauté, et que j'ai pu l'observer à travers ce qu'on a déjà échangé. et ça se fait de façon ludique pour accéder directement à notre boussole intérieure et puis très heureuse et très fière aussi de te compter parmi les premières certifiées à l'approche du développement du potentiel humaniste ces fameux 5 grains de la DPH et tu honores à travers cette approche entre autres le principe selon lequel chaque personne possède déjà tout ce dont elle a besoin en elle pour réussir et en fait toi tu fais émerger ça voilà pour les présentations On va démarrer directement dans le vif du sujet. Alors une petite question de démarrage. Qu'est-ce qui te fait dire à toi, c'est du direct, qu'est-ce qui te fait dire à toi que tu es une sacrée nana ?

  • Speaker #1

    Je dirais d'abord que le sacré fait partie de ma vie depuis presque toujours. J'étais un peu comme une enfant adulte. une sage en couche. En fait, c'est ce qu'on me raconte. Mais, ouais, c'est le sacré, je pense, qui me touche le plus dans le sacré Nana. Mais c'est aussi sacré créativité. Parce que, bon, moi, ça aussi, ça a toujours fait partie de ma vie. Je l'ai oublié pendant un certain temps, pendant que ça allait moins bien, pendant une période de ma vie, puis j'y suis revenue avec beaucoup plus de conscience. Et aujourd'hui, je l'utilise vraiment comme moyen d'introspection, d'autorégulation, mais aussi comme art-thérapeute et coach, comme moyen d'intervention.

  • Speaker #0

    C'est chouette que tu remettes en avant le sacré, parce que moi, quand le sacré nana a popé, ça fait un an maintenant, un peu plus d'un an, il y a ça qui est venu. J'aime bien jouer avec les mots, le sacré, d'honorer pour moi, c'est ça qui fait que quand on est dans le sacré, c'est parce qu'on honore, on honore la vie entre autres. Mais ça crée aussi quelque chose qui me parle là. Génial, merci. Alors, comme je l'ai dit dans la présentation, ton histoire, elle commence avec une perte de repère à l'âge adulte et ça semble une sacrée perte de repère justement. Est-ce que tu es OK de nous en parler ? Oui,

  • Speaker #1

    certainement. En fait, ça a commencé à l'université. J'ai aussi une double exceptionnalité avec le déficit d'attention, avec hyperactivité et impulsivité. Je ne le savais pas à ce moment-là, mais on s'en doutait, tout autour de moi. Et puis, en fait... J'ai été très influencée parce que j'étais un peu préporeuse aussi par mon environnement, dont mes enseignants. Et puis, bon, un enseignant m'a repéré, belle complicité, moi j'ai suivi. Je cherchais beaucoup de reconnaissance à cette époque-là. Et bon, ça parlait de nature, de plein air, de développement durable. Bon, tout était correct, j'ai continué. Et pour me rendre finalement à une maîtrise internationale, un grand concours, un truc immense, immense, avec des pays en voie de développement. Et finalement, c'était la recherche de l'enseignant en question, c'était son créneau. Et moi, j'arrivais à remplir toutes les cases dont il avait besoin pour aller de l'avant. Puis, bon, j'excellais, j'excellais, puis je répondais aux attentes. Alors, voilà. Mais à un moment donné, paf, une fois que c'était... J'ai été à vos programmes. Une fois que ça a commencé, j'ai frappé un mur. Ça a été un de mes premiers murs. Et là, je suis impulsive, alors j'ai tout laissé tomber. Mais vraiment tout laisser tomber pour m'inscrire dans un cours de mode, couture, une impulsivité assez forte. J'étais passionnée par le cirque et la culture. Puis il faut dire que j'avais déjà un grand talent artistique qui avait été reconnu, mais bon, j'étais aussi bonne en mathématiques. Puis j'avais commencé par un aussi, mais en allant en sciences pures, mathématiques pures, dans mes départs à l'université. Puis là, c'est là que ça a commencé. Je vois ça comme un loup-voix-moi. Vraiment, c'est comme en voile, quand on veut remonter le vent, ben on peut pas y aller directement. La voile fasseille, on n'avance pas, alors il faut prendre des bords. Et il faut louvoyer. Moi, c'est un peu ce que j'ai fait. J'ai commencé l'université en mathématiques pure et là, le mur est arrivé très vite. Et j'ai bifurqué. Et puis là, je suis allée en ce qu'on appelait le... Science du loisir, alors ça s'est adapté à moi, bon la nature, les parcs nationaux, le plein air, alors on s'en va là-dedans, finit un bac, commence une maîtrise et là un autre mur. Je suis une personne passionnée et mon intuition est très très très forte, mais je ne le savais pas à ce moment-là. Je n'étais pas consciente de ça, mais je me suis soudainement retrouvée à Montréal en couture avec une famille complètement abasourdie. Je ne comprenais pas ce qui venait de se passer. parents qui étaient... Voilà, c'est ça. Ils perdaient le fil complètement. Puis moi, tout s'était fait très rapidement. Un appartement, un concours, j'entre dans l'école. Tout était fluide pour moi et je ne me posais aucune question rendue là. Mais tranquillement, ça a commencé à devenir un poids très lourd. C'est-à-dire, et si j'avais continué ? Et si la bonne chose à faire, c'était de... de faire cette maîtrise. Et c'est devenu lourd et ça m'a suivie. Par après, c'est vraiment devenu... Je donne l'exemple des fois à des enfants quand on a un poids lourd sur le cœur. C'est un peu comme un sac de poubelle qu'on laisserait dans le coffre de la voiture.

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais j'entends l'explication rationnelle, grain de connaissance, l'impulsivité, effectivement, mais j'entends quelque chose de très binaire, y compris quand tu dis j'ai pris le mur.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça dit de tes besoins, respecter ou pas respecter ce mur en question, avec le recul évidemment des années plus tard ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, je n'avais aucune idée de mes besoins. J'étais complètement perméable et ça depuis l'enfance. Alors, j'étais celle qu'on appelait Madame Antenne. Je pouvais arriver par hasard sur un lieu, être là au bon moment, arriver avec quelque chose que je n'avais pas prémédité, mais qui répondait exactement aux besoins de ceux qui m'entouraient. Alors moi, j'avais été conditionnée. sans savoir que j'avais une espèce de don de clairvoyance ou j'étais juste extrêmement sensible et empathique. Donc, je n'avais aucun accès à mes besoins, je ne savais pas. Donc, mes besoins, à un moment donné, quand ça bouillonnait trop, ben, pop comme un volcan. Ça a été un dégagé. Oui, et là, c'était n'importe quel chemin, n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'était vraiment de s'en éloigner. redonne du sens à quelque chose que je dis très souvent et qui parfois vient résonner chez les personnes de notre communauté à Sacré Nana et plus c'est pas parce que tu sais faire et bien faire, parce que ce que j'entends c'est l'excellence et tu avais été repérée par rapport à cette excellence là y compris dans le fait de avec ta créativité de réussir à mettre tous ces trucs là ensemble c'est quand même des profils qui sont euh... pas comment et qui peuvent effectivement attirer c'est probablement ce que tu as fait inconsciemment et en même temps en ne connaissant pas tes besoins et ne sachant pas que c'est pas ce que tu sais faire que tu dois nécessairement faire même si tu excelles dans quelque chose ça fait écho ça ?

  • Speaker #1

    oui tellement parce qu'il y avait des choses que j'aimais beaucoup et que je pratiquais, j'étais une grande sportive, la voile, le ski, j'étais vraiment passionnée, j'étais sur mon X quand je jouais dehors, j'ai enseigné le ski, je suis allée à des niveaux assez élevés de maîtrise, mais ça c'était clair dans ma tête, c'était clair. Mais sur le marché du travail, c'est vraiment là que ça a commencé, c'est-à-dire post-universitaire, il y avait des stages en mathématiques par exemple, et là je me suis retrouvée dans un lieu... néon. Je n'étais pas encore consciente de mon hypersensibilité, mais ce que j'étais consciente, c'est que j'étouffais complètement et que j'étais restée là, mourir ou partir. Donc, c'était violent. C'était binaire et c'était violent à ce moment-là. Mon environnement me reflétait aussi que c'était...

  • Speaker #0

    que c'était violent et en même temps quand il y a autant de violence parce qu'on ne sait pas je Je sais que ça peut être culpabilisant et que, comme tu le dis d'ailleurs, c'est intéressant, ma famille perdait le fil alors que tu es en train de coudre. Je trouve ça joli comme jeu de mots. Je ne peux pas m'empêcher. Mais ce sont néanmoins des espaces de survie, même si c'est violent et qu'il y a des espèces de déclencheurs. C'est qu'à un moment donné, tu ne sais pas faire autrement. Revenir à toi, ça repasse par quelque chose d'extrêmement basique. Est-ce que ça te parle si je dis lâcher la charge mentale ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que là, je suis allée dans le manuel. Donc, je suis partie de la connaissance, parce que j'avais une facilité dans la connaissance, une grande facilité d'apprentissage, une grande facilité à faire des liens. Et bon, c'est ça, c'était d'une grande… On est conditionnés et si c'est facile, on continue. C'est comme normal. Puis tout notre environnement aussi. Moi, j'étais au secondaire en France, je ne sais pas comment, bon, j'avais entre 12 et 16 ans. J'excellais en arts, en arts visuels, je jouais de la flûte traversière dans une orchestre, je jouais au water polo, puis en même temps la voile, le ski. Dans tout ça, j'excellais. Puis j'étais bonne en mathématiques. Alors, qu'est-ce qu'on m'a dit de faire ?

  • Speaker #0

    C'est mathématique.

  • Speaker #1

    C'est mathématique, parce que ça ouvre des portes, parce que c'est scientifique, parce que c'est sérieux. Et je faisais des mathématiques un peu comme avec la voyance, parce qu'aujourd'hui, je ne peux absolument rien, rien, rien faire, mais j'étais dans des calculs intégrals. C'est ça, on sort de l'école à 16 ans, même du collège après, avec 98 en mathématiques. Bon, ce n'est pas rien, mais moi, c'était comme faire des casse-têtes. Ça n'avait rien à voir avec... J'étais même pas consciente du milieu du travail à ce moment-là. Pour moi, on jouait. Je jouais. Mais j'étais aussi bonne dans autre chose, multipotentielle à ce moment-là aussi. Mais comment on valorise, qu'est-ce qu'on valorise dans une société ? Puis comment moi, j'étais perméable aux recommandations des autres. Je voulais plaire. J'étais jeune, puis c'est ça. Mais tu as parlé, le mot culpabilité, il est réellement longtemps. C'est comme quand on dit qu'on ressasse les pensées. Moi, je ressassais cette croix. ce lieu où j'ai fait un choix. Oui, je suis allée à droite. Et peut-être que c'était le fait de ressentir, parce que je suis empathique, le désarroi de mes parents, de mon enseignant, d'un peu la communauté dans laquelle j'avais baigné avant ça. Mais j'ai porté ça comme un poids lourd, comme un gros coup.

  • Speaker #0

    surtout à l'époque j'imagine parce que ça date pas tout à fait d'hier, heureusement les choses changent, mais néanmoins il y a quand même ce conformisme, l'idée de dire que tu es bon dans une matière et que tu es bon à ce point en maths, alors que toi comme tu dis tu faisais des casse-têtes pratiquement, c'était très intuitif. Je pense que pour encore une série de personnes, il n'y a pas de raison d'aller vers l'art. Et puis, il y a toutes ces injonctions qui disent tu ne vas pas trouver un métier, tu ne vas pas bien gagner ta vie. Et enfin, tous ces aspects-là des choses. Donc, c'est bien sûr que c'est culpabilisant et que ça demande vraiment de revenir à soi. Alors, toi, tu l'as fait relativement jeune.

  • Speaker #1

    Oui, mais à travers plus la dépression finalement.

  • Speaker #0

    parfois ça arrive beaucoup plus tard je pense que les burn-out aujourd'hui c'est ça aussi mais oui ça a été effectivement violent et puis il y a eu une reconstruction j'entends puisque je te vois aujourd'hui donc je sais qu'il y en a eu une donc il y a eu d'abord l'identification de ton atypisme Dans quelle heure ça s'est fait ? Est-ce que ça a été clair tout de suite ? Est-ce qu'il y a eu un diagnostic ? Est-ce que tu peux nous expliquer ça ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je pourrais dire ? Il n'y a jamais eu de diagnostic. Mon diagnostic, c'était mon ressenti. Et aussi parce que j'ai quand même étudié en santé mentale. Puis quand j'ai fait, on appelle ça chez nous un DESS, donc c'est un diplôme de deuxième cycle et une maîtrise en art-thérapie. On parlait de santé mentale et c'est certain qu'on faisait toutes sortes de tests psychométriques aussi. Et moi, dans un des tests psychométriques, j'étais schizophrène parce que j'avais tellement de créativité, d'ouverture et si peu de ce qu'eux appelaient, c'est drôle, la conscience du travail, de l'ordre. Moi, je n'ai jamais compris pourquoi le mot conscience était associé à ça dans le Big Five, je pense, le test psychométrique. En tout cas, moi, je cochais des extrêmes. Et donc, ma créativité était reconnue là-dedans, mais comme étant presque un problème. C'était drôle parce que j'ai eu plein, plein de petits indices comme ça pendant ma formation, mais c'est après ma formation que j'ai eu des clés, entre autres en 2020. C'est ça, en 2020, moi, j'avais commencé une pratique en art-thérapie, j'avais fini une maîtrise, un retour aux études. J'avais reconstruit tout un truc professionnel qui semblait bien fonctionner. La pandémie arrive, poum ! Donc, j'étais en présentiel avec des clients, puis là, plus de clients. Alors, c'est là que le parcours des six étapes de Nathalie est arrivé. Et c'était comme si, puis c'est arrivé, c'est comme la claire connaissance, je ne sais pas si ça fait sens, mais c'est comme si tout ce que j'abordais dans cette nouvelle nomenclature, je le savais déjà.

  • Speaker #0

    donc c'était le reconnaissance il y a eu comme un espèce de ce que tu vois d'un côté et puis ce que toi tu ressentais ça a fait pouf

  • Speaker #1

    C'était tout aligné. Ça a été comme ça en art-thérapie aussi. J'étais chez moi. J'étais complètement chez moi. Puis ça s'est poursuivi comme ça avec le programme Émotifs talentueux. C'est ça. Mais bon, moi, derrière tout ça, il y a quand même toute une mécanique qui est encore là au niveau de mes ombres. Et comme dans le modèle des cinq graines, je pense que j'ai tellement développé d'outils ou de façons d'être pour compenser mes déséquilibres, que j'ai comme grandi aussi dans la sagesse. Je regarde aujourd'hui les outils que j'utilisais pour m'autoréguler quand j'étais jeune. Je m'habillais en costume, tu sais, les pyjamas d'animaux, là, en peluche. J'avais un costume de chien et je me berçais, j'écoutais un disque de A à Z. et je tricotais j'étais seule dans la maison tout le monde était parti puis je me dis aujourd'hui je reviens à ça des fois puis je me dis wow un enfant de 8 ans qui faisait ça ça c'est une capacité de t'accueillir là-dedans c'est une ressource j'étais solitaire à mes heures puis je savais exactement ce dont j'avais besoin puis je l'appliquais il n'y avait pas de résistance Ouais

  • Speaker #0

    Et est-ce que parce que là tu dis quand tu étais seule mais est-ce que ça veut dire que tu le faisais à l'insu de tes parents, de ta famille ?

  • Speaker #1

    J'ai grandi avec deux psychologues humanistes gestaltistes.

  • Speaker #0

    Ah, je ne savais pas ça, tu vois.

  • Speaker #1

    Alors, chez moi, c'était très, très libéral. Parler de nos émotions, ça venait avant de parler de nos soucis, des soucis ou de, on appelle ça chez nous, le tamalou. Il n'y avait pas beaucoup de conversations de surface chez moi. C'était direct dans la profondeur. Et puis, mes parents nous voyaient, nous perçaient comme des rayons laser. On ne pouvait rien cacher. Alors, on avait des discussions très, très ouvertes à la table et tout ça. Mais en même temps, mes parents étaient aussi très absents. Et donc moi, j'avais une immense liberté, c'est les années 70. Avoir des parents hippies, c'est pas de limite.

  • Speaker #0

    Oui, oui, en fait,

  • Speaker #1

    j'avais tellement d'autonomie aussi. Toi, ça va ? Toi, tu t'organises. Tu as une soeur avec qui on a besoin d'énergie à 100 mais toi, ça va. Toi, ça coule. Alors, on te laisse seule, on te laisse t'organiser. Puis, je recherchais une certaine autonomie, mais ce que moi, j'ai découvert après, c'est que je m'auto-parentifiais. Je protégeais mes parents en leur disant, je ne vais pas leur donner encore plus de soucis. J'ai une soeur qui s'en charge déjà. Et je me suis vraiment mis dans l'ombre. Et j'ai nivelé vers le bas, puis j'ai fait ma petite affaire, comme on dit chez nous. J'ai fait mon petit chemin.

  • Speaker #0

    C'est touchant et en même temps je peux voir la force que tu as dégagée de la rencontre de tes ombres. C'est amusant entre guillemets, tu entends dire que je me suis mise dans l'ombre, mais justement. dans la graine de connaissance, si tu le sais, parce qu'on a beaucoup travaillé ça, ce que je propose, c'est de la cultiver en se connaissant de manière introspective, et à mon sens, tu ne peux pas bien te connaître de cette façon-là, si tu n'es pas au clair avec tes ombres, ça ne veut pas dire qu'il faut nécessairement y plonger et y retourner, mais je sais que tu as cette capacité à... à regarder tes ombres en face. On peut dire ça ? Oui,

  • Speaker #1

    oui. J'ai discuté avec toi il n'y a pas longtemps en disant que j'étais bien sous la surface, moi. Je suis bien dans le souterrain. Donc, c'est peut-être pour ça que je suis capable d'accueillir mes clients dans leurs difficultés. C'est que je suis allée là très souvent, dans l'ombre. Et puis, je suis allée me chercher tellement d'aide. J'ai tellement eu des beaux guides, que ce soit en chamanisme, que ce soit en yoga. J'ai essayé tellement de choses. Puis, c'est ça, je suis capable d'aller m'asseoir là où ça ne va pas bien. La créativité est vraiment venue à mon secours parce qu'en art-thérapie, on s'auto-thérapisait, comme on dit à la maîtrise, on était nos propres cobayes. Et à chaque fois qu'on entrait dans une expérience, on se disait cette fois, je ne pleure pas, ça va bien aller Et finalement, nos enseignantes nous amenaient exactement là où on avait besoin d'aide parce qu'on travaillait avec l'inconscient. Alors là, il n'y a pas de... Il n'y a pas de porte de sortie mentale où je vais déjouer, quoi que ce soit, tu fais affaire avec toi-même. Et tu descends dans l'inconscient, dans les matériaux et tu utilises tes mains, tous les sens sont impliqués. Alors, moi, j'étais très expansive. Je travaillais en grand format. Je faisais beaucoup de bruit. Je déchirais le papier. On entendait mes ciseaux. Puis, c'était un peu une... C'était drôle avec mon groupe de maîtrise parce qu'on me disait, « Ouais, toi, Marie-Fance, tu peux t'installer dans le coin, là-bas.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, moi, quand je t'entends, c'est long. Mais quand tu déchires, il y a quelque chose de l'heure de la lumière aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tu es en train de pleurer ta vie, comme dit ma fille. Je peux être en train de pleurer ma vie, d'être dans ma rage, mais je suis en train aussi d'étaler de la peinture, puis déchirer du papier, puis faire du bruit, parce que le corps demande. Et après, souvent, on est outillé pour dire ok, j'ai tout déchiré, je vais reconstruire C'est tout ça aussi l'apprentissage de l'art thérapie, c'est qu'on le vit nous-mêmes. On ne laisserait pas un client ou une personne qui vient nous voir, Ok, tu as tout déchiré, tu as pilé dessus, tu as marché dessus, tu as mis ça aux poubelles. Bon, mais bye ! Alors, on attend toujours à remonter. Alors, moi, je parle, le processus que j'utilise, c'est de descendre dans le corps. Et oui, on ne sait pas ce qu'on va trouver. On ne sait pas. C'est confrontant. Puis des fois, c'est dans la grande joie. Des fois, on peut toucher des émotions difficiles. On est quand même assez en conscience pour dire non, je ne vais pas là. Mais moi, j'étais très téméraire. Alors, je plonge, je plonge. Je vais au quatrième degré. Mais après, on a tous les outils aussi pour remonter en surface. Donc, on revient au cognitif. On revient toujours au cognitif, on cherche les mots, on écrit un poème, on va remonter dans la tête et puis on va aller puiser dans ce qui vient de se vivre, des leçons, des messages existentiels et on repart toujours avec un sentiment d'accomplissement.

  • Speaker #0

    de grande force en fait est-ce que tu as aussi ça parce qu'on parle d'ombre, moi je parle de lumière c'est pas forcément un mot que tu utilises je t'entends parler forcément d'émotion parfois de grande joie est-ce que tu aurais envie de dire quelque chose par rapport à la lumière et au rayonnement justement je

  • Speaker #1

    crois que une fois qu'on a fait le travail, quand on repart avec ça, on est lumineux On est vraiment lumineux. Puis souvent, je vais penser au réverbère. Quand j'ai compris à un moment donné que la façon dont fonctionne un réverbère, oui, il y a une source lumineuse, mais il y a le miroir de l'autre côté qui va comme doubler l'intensité lumineuse. Et c'est un peu le rôle qu'on fait quand on est aligné ou qu'on a confronté quelque chose de difficile. On revient avec une couche d'oignon de moins. Quelque part, on rayonne. On a eu le courage dans le modèle des cinq graines, on a eu le courage d'affronter nos ombres, on est allé dans la sagesse, dans le corps, confronter nos valeurs. Ensuite, on va dans le courage, puis on est dans le processus. En fait, en art-thérapie, c'est vraiment le processus créatif, là où ça m'amène, j'ai le courage d'y aller. Et il y a un petit peu de folie là-dedans aussi, parce qu'on ne peut pas ressortir de ça sans être authentique, sans avoir un grand, grand sentiment d'authenticité. Et ça, ça rayonne.

  • Speaker #0

    Si tu as apprécié cette interview et que tu as envie de la découvrir en entier dans son format qui fait pratiquement une heure, ainsi que le fait de participer ou de revoir un atelier sur la même thématique, atelier proposé par Marie-France, je t'invite à nous rejoindre dans le cercle des Sacres et Nana. 3 fois W et motif au pluriel Thierry Talentieux avec un x.com slash cercle. Et tu auras accès à toute une série de ressources également pour apprendre à te choisir. Donc bien plus que cette belle interview dans son intégralité et l'atelier de Marie-France Thibault. À bientôt.

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