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#5 - L'humain est le luxe de demain - Olivier Larigaldie, CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor cover
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360 insights

#5 - L'humain est le luxe de demain - Olivier Larigaldie, CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor

#5 - L'humain est le luxe de demain - Olivier Larigaldie, CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor

1h09 |17/12/2024
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#5 - L'humain est le luxe de demain - Olivier Larigaldie, CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor

1h09 |17/12/2024
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Description

𝑀𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒, leadership et conciergerie de luxe : découvrez le parcours inspirant d’Olivier Larigaldie.

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous partage aujourd’hui ma conversation avec Olivier Larigaldie, CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor.

Diplômé d’un master en finance, Olivier démarre sa carrière à Wall Street, une expérience qui le déçoit profondément. Il choisit alors de revenir en France pour compléter son parcours par un MBA à HEC Paris. Sa carrière prend ensuite un nouvel élan chez British Telecom, où il gravit les échelons jusqu’à la direction d’une filiale de plus de 3000 personnes, guidé par son mentor Olivier Huart.

Après une année de transition — une période sans activité professionnelle qu’il évoque sans filtre —, Olivier rejoint une société industrielle sous LBO. Plus tard, il rencontre Thibault Viort, qui le convainc de rejoindre le groupe Accor. Dans cette phase stratégique du groupe, Sébastien Bazin lui confie les rênes de John Paul, filiale dédiée à la conciergerie de luxe.

Ce qui m’a frappée chez Olivier, au-delà de son parcours impressionnant, c’est sa simplicité et son accessibilité.

🎙 𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐭 𝐞́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐚̀ 𝟑𝟔𝟎° 𝐝’𝐎𝐥𝐢𝐯𝐢𝐞𝐫, en abordant variés et passionnants :
🎯 𝐒𝐚𝐢𝐬𝐢𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐢𝐭𝐞́𝐬 : Comment des rencontres décisives ont façonné sa carrière.
🧱 𝐋𝐞 𝐟𝐚𝐦𝐞𝐮𝐱 𝐦𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐫𝐞 : Comment passer des fonctions corporate aux opérations et devenir CEO.
⚖️ 𝐋’𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞 𝐩𝐫𝐨/𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨 : Sa passion pour le sport, comment il jongle entre ses responsabilités et sa vie personnelle.
💎 𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫𝐠𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐮𝐱𝐞 : Décryptage d’un secteur méconnu et de la place unique qu’y occupe John Paul.
🏨 𝐋’𝐡𝐨𝐬𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐠𝐦𝐞𝐧𝐭𝐞́𝐞 : Pourquoi l’expérience client est au cœur des stratégies du groupe.
🌟 𝐋’𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 : Ce que réussir sa vie signifie pour Olivier et pourquoi inspirer les jeunes générations lui tient tant à cœur.

En bonus, notre 𝐢𝐧𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐦𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐫𝐞 a partagé une anecdote amusante sur les talents cachés d’Olivier en sport de combat.

𝐏𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐜𝐞𝐭 𝐞́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 ?
Parce qu’Olivier incarne le leadership accessible et inspirant. Cet épisode vous offrira des clés pour saisir les opportunités, surmonter les obstacles et trouver un équilibre dans votre vie professionnelle et personnelle.

Le mantra d’Olivier : 𝐍𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐮𝐛𝐢𝐫.

Un épisode riche en enseignements, mêlant sérieux, légèreté et quelques rires que je suis ravie de partager avec vous.


Notes et références :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a un vrai mur de verre de dire à un mec qui sait faire du corporate, je vais lui faire confiance pour aller faire du terp. Donc que tu finisses à 17h parce que c'est une petite journée, ou que tu finisses à 4h du matin parce que c'est une journée de bain, la seconde où tu quittes le bureau, ça n'existe plus. Et tu passes à ta mine, et sinon tu ne peux pas tenir. Donc c'est très très vate le bonhomme de la conciergerie. Nous ce qu'on fait c'est très clair et très précis. Quand tu as eu la chance de beaucoup recevoir, si à un moment tu peux rendre un petit peu, et pas forcément aux personnes qui t'ont donné, mais plutôt aux suivantes. On a peut-être une chance qu'on fasse un truc un peu bien sur cette planète.

  • Speaker #1

    Vous écoutez 360 Insights. Je suis Nathalie Royer et je vous propose dans ce podcast des conversations sans filtre, avec des personnalités inspirantes qui façonnent le monde d'aujourd'hui. Du monde de la tech à l'industrie du luxe, nos invités partagent avec nous leur parcours, leur succès. Mais ils vous livrent aussi les coulisses de leur business et les réalités concrètes de leur quotidien. J'ai une surprise pour vous. A chaque épisode, j'invite un invité mystère pour nous livrer une anecdote inédite sur notre personnalité du jour. Aujourd'hui, je reçois Olivier Larigaldi, le CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor. Aujourd'hui, on va parler du business de la conciergerie, mais pas que, puisque le concept du podcast, comme tu le sais, c'est aussi de s'intéresser à l'homme derrière le dirigeant. Et la carrière d'Olivier est particulièrement remarquable, qui a été ponctuée de rencontres qui ont... orienté ta carrière. Et ce que j'admire aussi, c'est que tu as su rester simple et accessible, ce qui explique aussi que tu sois là aujourd'hui avec moi. Et j'ai hâte de pouvoir revenir sur ton parcours.

  • Speaker #0

    Je suis ravi d'être là.

  • Speaker #1

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Par un petit rhume qui va peut-être s'en prendre un petit peu, mais sinon tout va bien. Je suis un homme heureux.

  • Speaker #1

    Mais ça, je suis très heureuse de l'entendre. Surtout que tu viens d'enregistrer un épisode aussi, donc il va falloir se montrer assez... innovante pour éviter de te faire répéter deux fois les mêmes choses.

  • Speaker #0

    Si à répétition, je te préviens et puis on change. Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Tu me diras si tu t'ennuies. Eh bien, pour commencer, ça va bien. Ça va bien, ça commence bien.

  • Speaker #0

    Vas-y, excuse-moi.

  • Speaker #1

    On ne coupera pas. J'aimerais bien déjà revenir un peu sur ton parcours et savoir d'où tu viens. Où est-ce que t'as grandi ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai grandi dans une petite banlieue tranquille au sud de Paris, à Châtenay-Malabry, dans une famille heureuse, avec un père chercheur et une maman prof de français.

  • Speaker #1

    T'étais plutôt bon à l'école ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu voulais faire, initialement ?

  • Speaker #0

    Il paraît que quand j'étais petit, je disais que je voulais être carleur la semaine et footballeur le week-end. Je ne me souviens pas.

  • Speaker #1

    Une erreur de parcours.

  • Speaker #0

    Voilà. Et en vrai, mon rêve, ça aurait été sportif professionnel. Après, rapport au talent, ça ne s'est pas passé. Si j'avais eu un rêve, ça aurait été sportif professionnel ou sportif de haut niveau.

  • Speaker #1

    Tu as fait quand même du sport à haut niveau quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Oui, je n'étais pas mauvais en judo. Mais après, les autres sports, c'est une catastrophe.

  • Speaker #1

    Notamment le foot.

  • Speaker #0

    Le foot, la seule fois où mes parents sont venus me voir jouer, j'ai marqué un but contre mon camp. Le tennis, c'était pas plus... Non, franchement, le cœur y était, mais le talent pour un sportif de haut niveau n'était pas là. Mais la passion reste, j'adore ça, c'est mon bonheur.

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu as fait alors ?

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai travaillé dans l'entreprise. Ah, cométide ! Je fais un début de parcours scientifique, donc Mathieu, je m'inspirais ingénieur télécom. Après, j'ai basculé côté business et donc j'ai fait un MBA à HEC. Et après, plus en gouvernance d'entreprise, j'ai fait à Sciences Po le certificat d'administrateur de société.

  • Speaker #1

    D'accord. Parcours assez chargé. Alors si on reprend, je connais déjà les réponses, mais ta première expérience professionnelle, comment ça s'est passé ? On a sorti d'école.

  • Speaker #0

    J'ai été trader sur produits dérivés à New York pendant une journée.

  • Speaker #1

    Pourquoi une journée ?

  • Speaker #0

    Parce que ce que j'ai découvert, ce n'est pas du tout ce que j'attendais. La journée, je pensais que j'aimais bien les mathématiques, c'est là où j'étais pas trop mauvais, en tout cas meilleur qu'en sport. Tout était placé sur les bandes municipaux, et donc il y avait juste à attendre six mois que ça tombe. Donc la journée n'était pas passionnante. Et les sorties le soir, c'était un peu le loup de Wall Street.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    C'était vraiment ça ? Tu as vu ça sur une journée ?

  • Speaker #0

    Une soie !

  • Speaker #1

    Ok, en fait c'est que le lendemain, t'as pas été capable de retourner au bureau.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'ai pas été capable de rentrer chez moi, et donc je me suis dit, il faut arrêter.

  • Speaker #1

    Ok, on repart à Paris.

  • Speaker #0

    Donc j'ai arrêté le lendemain, je suis reparti à Paris, et je suis allé dans le conseil en stratégie.

  • Speaker #1

    T'es allé dans le conseil en stratégie ?

  • Speaker #0

    Absolument madame.

  • Speaker #1

    Dans un des Big Three ?

  • Speaker #0

    Non. Non ? Un conseil en stratégie spécialisé dans les télécoms, puisque c'était l'époque du boom des télécoms, et c'était les études que j'avais faites.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'est comme ça qu'ensuite, tu as pu pivoter vers British Telecom ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Puisqu'en fait, British Telecom, c'est après le MBA. Et tu parlais de rencontres et de choses comme ça. Moi, j'ai croisé le PDG de l'époque de British Telecom, qui était un ancien du MBA d'HEC, qui prenait une dizaine de stagiaires chaque année. Comme j'avais un petit background de télécom, j'ai été dans les dix stagiaires. Et puis, j'ai dû bosser pas trop mal, puisqu'il m'a proposé un job derrière. Et c'est ce qui m'a valu 12 ans d'aventure merveilleuse chez British Telecom.

  • Speaker #1

    Et alors, qu'est-ce que tu as fait chez British Telecom ? Tout !

  • Speaker #0

    Le café, le ménage.

  • Speaker #1

    J'espère que tu étais meilleur pour ça qu'en foot. Visiblement, ça a plutôt bien marché le café.

  • Speaker #0

    Oui, le café, pas mal. Non, non, écoute, le stage, il était sur de la modélisation de process. Donc, notamment, il y a quelqu'un qui appelle et qui veut déménager. Qu'est-ce qui doit se passer pour que son déménagement se passe bien ? Enfin, vraiment une décision de process. Ça, je sais bien passer. Après, j'ai rejoint l'équipe stratégie sous la direction d'un mec qui était assez incroyable et qui m'a appris énormément. Et c'est la stratégie qui a abouti à créer ce qui a été British Telecom Global Services, qui est une filiale qui est montée à plus de 10 milliards d'euros. et dans laquelle j'ai évolué tout mon parcours chez British Telecom. Une fois que la stratégie a été lancée, j'ai rejoint le département RH pour piloter auprès du DRH, enfin j'étais sa cheville ouvrière, ce n'était pas moi qui inventais la hoc, mais pour piloter la réorganisation et l'organisation du nouveau modal, puisqu'on passait sur 40-45 000 personnes. Après, j'ai rejoint la direction Fusion Acquisition, puisqu'il nous manquait des compétences en sécurité informatique et en IT. La vision de British Telecom Global Services était de dire on va être les premiers à marier le télécom, la sécurité informatique et l'IT dans un package complet au bénéfice des entreprises. Et donc la partie télécom, British Telecom l'avait assez naturellement et la croissance qu'on avait, on n'arrivait pas à fournir suffisamment de sécurité et d'IT assez vite donc on a été en acheter partout. Et donc là j'ai fait un passage en fusion acquisition qui était une très belle période. Et après j'ai basculé grâce à un mec extraordinaire qui est Olivier Huard, j'ai basculé côté opération et general management. Et donc j'ai pris la direction de la filiale service de BT France avec 3 ou 4 000 employés. J'ai basculé côté terrain et côté client.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ? Les postes que tu avais occupés initialement c'était plutôt côté support.

  • Speaker #0

    C'est

  • Speaker #1

    Les fonctions support en français, corporate.

  • Speaker #0

    Corporate.

  • Speaker #1

    Les fonctions corporate, c'est quand même très différent du terrain et des opérations. Comment s'est passé ton switch ?

  • Speaker #0

    J'ai adoré. Après, c'est des questions de ce que tu aimes, où est ton ADN, où est ton truc. C'est là que je suis heureux. Tu es avec les clients, tu es avec les équipes, ton métier prend du sens.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment toi qui voulais basculer côté opération ?

  • Speaker #0

    Ah je les ai fait chier. J'ai basculé, j'ai basculé. Et on parle souvent du plafond de verre. T'as aussi un mur de verre. Et donc quand tu pars sur une carrière corporate, t'es en soutien et au plus près des plus hauts dirigeants d'une très grande entreprise. Donc t'es quand même un peu dans le secret des dieux, t'as l'impression d'être très haut. Et tu comprends pas pourquoi on te laisse pas basculer côté opération, côté on te donne un pays à diriger, on te donne un pays à diriger. Alors que t'es en... C'est dans toutes les décisions qu'il a faites, c'est toi qui valides les business plans, et t'as un vrai mur de verre de dire, un mec qui sait faire du corporate, je vais lui faire confiance pour aller faire du terrain. Et c'est pour ça que je suis éternellement reconnaissant à British Telecom et aux gens chez British Telecom qui ont fait ce pari de me laisser passer de l'autre côté. Et puis, une fois que je suis passé de l'autre côté, j'y suis resté, j'adore.

  • Speaker #1

    C'est super les opérations. Mais je n'avais pas forcément beaucoup entendu parler de ce mur de verre. Et en même temps, c'est vrai que quand tu commences côté finance, stratégie, en général, tu peux devenir DAF, mais c'est quand même très rare que tu deviennes le CEO.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À l'inverse, quand tu commences en opération, passer côté corporate, c'est quand même plus compliqué aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Pour le coup, je pense que c'est peut-être plus simple de passer du corpo aux opérations que l'inverse.

  • Speaker #0

    Les deux sont compliqués. Est-ce que le mur de verre est plus étanche dans un sens que dans l'autre ? Je ne sais pas. Mais les deux, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Et après du coup, une fois que tu es resté côté opération... Tu n'es pas resté éternellement puisque tu es chez John Wall aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu beaucoup d'étapes. Écoute, trois, quatre années de bonheur à diriger cette merveilleuse filiale. Et après, un changement stratégique entre les lignes stratégiques de la filiale que je dirigeais et les besoins stratégiques du groupe. Un gros désaccord du coup avec le PDG du groupe. Et une sortie, je me suis fait virer, voilà.

  • Speaker #1

    Ok, au moins on appelle un chat un chat. D'accord, tu t'es fait virer. Oui. D'accord. Et ça ne doit pas être facile quand même, quand tu es à ces niveaux de poste-là, même peut-être d'un point de vue, je ne sais pas, réputation. C'est facile de retrouver derrière ?

  • Speaker #0

    Oui, heureusement, il y a encore des gens qui te font confiance et qui te redonnent des postes. L'espérance de vie d'un PDG à son poste, elle n'est pas éternelle. Tu retrouves, tu mets six mois, un an à retrouver un truc qui te plaise.

  • Speaker #1

    Et t'as fait quoi pendant cette année ?

  • Speaker #0

    J'ai pas su en profiter. Très souvent, les gens qui ont plus d'expérience que je n'en avais à l'époque te disent profite de ces périodes, t'inquiète pas, tu vas retrouver. Et profite vraiment pour te vider la tête, pour faire ce que tu rêves de faire et que t'as pas le temps de faire quand t'es en poste. C'est un très bon conseil. La réalité sur cette phase-là, c'est que j'étais encore très jeune. et que je n'ai pas su profiter pour faire la vraie coupure et que j'étais plutôt obsédé par ma recherche d'emploi. Et d'ailleurs, le moment où ma recherche d'emploi a marché, c'est le moment où j'ai commencé un peu à relâcher la pression. À te laisser aller,

  • Speaker #1

    à aller faire un petit peu de sport. Oui,

  • Speaker #0

    mais quand tu as 34, 35 ans, tu n'as pas ce recul. Donc les bons conseils, on les avait donnés, mais je n'ai pas réussi à les entendre à l'époque.

  • Speaker #1

    En même temps, c'est vrai que si la décision a été assez... Peut-être violente, inopinée, non attendue. Ça doit quand même faire un petit choc.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et de pouvoir retrouver, surtout à ce niveau de poste-là, c'est pas toujours évident, ça prend un petit peu de temps. C'est pas aussi fluide. Et alors du coup, après cette année, je dirais pas sabbatique, où tu n'as pas profité.

  • Speaker #0

    En tout cas, pas assez ou pas comme il faut.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que t'as fait ensuite ?

  • Speaker #0

    Ensuite ? J'ai rejoint un LBO dans le monde de la distribution d'outillages industriels.

  • Speaker #1

    Alors LBO, est-ce que tu peux expliquer pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Leverage Buyout, c'est une société private equity qui investit du capital avec le management et tout le reste est fait sur de la dette. Et en fait, avec les profits de l'entreprise et l'amélioration de l'entreprise que tu diriges, tu rembourses la dette. Ce qui veut dire qu'au bout d'un moment, la part de capital représente à peu près toute l'entreprise et à ce moment-là, tu peux la revendre. Tu as fait ton gain là-dessus et ça donne un vrai effet de levier qui te permet d'aller chercher des boîtes très grosses et d'en faire quelque chose de bien.

  • Speaker #1

    Donc un petit peu de pression quand même opérationnelle et financière.

  • Speaker #0

    Ah ouais, le LPO c'est intense, mais c'est pour ça qu'on fait ce métier. C'est pour ça qu'on fait ce métier et c'est passionnant.

  • Speaker #1

    Et du coup dans l'outillage industriel qui n'a rien à voir avec les télécoms quand même.

  • Speaker #0

    Rien, à l'entretien d'embauche j'aurais dit mais les gars je sais même pas changer une ampoule. Une ampoule je l'appelle mon père. je lui ai dit t'inquiète pas c'est pas pour ça qu'on tient moche on a 5000 personnes qui connaissent les outils par coeur, t'en fais pas pour ça donc ils m'ont quand même pris et je suis très content qu'ils m'aient pris et du coup t'es resté combien d'années ? le cycle de LBO c'est assez court, en tout cas quand le LBO se passe bien, ce qui a été notre cas donc j'ai dû rester 4 ans 4-5 ans même pas et en fait c'est le cycle entre le moment où on est entré et le moment où on a revendu pour le fonds suivant

  • Speaker #1

    Il me semble que tu as quand même gardé des bons amis.

  • Speaker #0

    Je sens le dossier qui va sortir.

  • Speaker #1

    Des bons amis des tournevis.

  • Speaker #0

    On va venir voir si c'est vraiment des bons amis. Envoie le dossier.

  • Speaker #1

    Et puis l'effet waouh, mais ça ne te fera pas de mal d'écouter ça.

  • Speaker #0

    Bonjour Olivier.

  • Speaker #2

    C'est Roy. Je voulais témoigner parce qu'on a été voisins de bureau pendant trois ans. lors d'une aventure qui s'appelait encore IPH. L'anecdote qui me marque de cette rencontre, contre le fait que nous étions voisins de bureau et de balcon, c'est surtout le fait, je pense, que peu de gens savent que tu es un adepte du Krav Maga, qui est le sport de combat des forces israéliennes. Et donc, je pense qu'il est bon de ne pas t'énerver, de ne pas te croiser dans le... de ne pas t'agacer lors d'une soirée qui finirait mal. Mais surtout ce qui m'a marqué c'est que tu as eu avec beaucoup de pugnacité, tu es revenu d'une grave blessure liée à ça, et j'ai vu comment tu t'étais préparé à bien te soigner, refaire ton corps par rapport à cette pratique. Et puis plus globalement, ce que je voulais dire c'est... Tu étais toujours le premier à revenir voir les clients, à voir le sens du client. Et c'était très, très rafraîchissant dans un groupe qui était quand même très tourné vers le bas de ligne, la dette, le cash, les acquisitions. Et donc, c'était bien de pouvoir discuter du business et des clients avec toi. Bon podcast !

  • Speaker #1

    Réaction, Olivier !

  • Speaker #0

    Roy c'est un mec super qui fait un parcours absolument brillant donc faut que tu l'invites et en plus quand tu l'invites moi j'ai plein de dossiers à balancer en retour ça c'est bon à savoir ouais franchement vas-y y'aura une petite vengeance donc alors attends y'a un point quand même que j'aimerais clarifier il me

  • Speaker #1

    dit il ne vaudrait mieux pas te croiser en sortie de soirée où ça pourrait mal tourner parce que t'es un adepte du Krav Maga est-ce qu'il y a un dossier ?

  • Speaker #0

    non il n'y a pas de dossier Je n'ai tapé personne. Je n'ai jamais tapé personne. À titre privé, j'aime beaucoup le sport. À Paris, je fais beaucoup de sport de combat. Maintenant, j'ai arrêté le Krav Maga, je suis passé à la boxe taille. Quand je ne suis pas à Paris, mon vrai bonheur, c'est la voile et tous les sports nautiques. Mais je ne me suis jamais battu dans la rue, je n'ai jamais tapé personne, tout va bien.

  • Speaker #1

    Tu ébahis la pression au sport, mais pas forcément.

  • Speaker #0

    Oui, non, je ne suis pas très bellique.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas compliqué avec la vie de dirigeant de pouvoir maintenir cet équilibre et de continuer à faire autant de sports ?

  • Speaker #0

    Si, tu connais bien, forcément, les horaires sont très exemptifs et expansifs. C'est d'ailleurs pour ça que je fais, alors que j'adore les sports d'équipe, mais je ne fais que des sports individuels. Parce qu'un sport d'équipe, tu t'engages et tu dois être aux entraînements avec ton équipe. à l'heure, tu dois être aux compétitions à l'heure. Alors qu'un sport individuel, tu ne dépends que de toi. Et donc, si tu as une réunion qui déborde, si tu as un dossier important qui déborde, juste tu n'as pas ton entraînement et ça n'engage que toi. Donc, ça fait que j'ai arrêté les sports d'équipe, alors que c'est quand même super sympa, et que je ne fais que des sports individuels. Après, il faut couper, il faut profiter. Et c'est important aussi pour un dirigeant, ou pour n'importe qui d'ailleurs, d'être à fond dans son boulot quand on est au boulot. mais que le boulot n'existe plus, enfin tu vois, il y a une vie. Donc que tu finisses à 17 heures parce que c'est une petite journée ou que tu finisses à 4 heures du matin parce que c'est une journée de dingue, la seconde où tu quittes le bureau, tu as fait ton maximum, ça n'existe plus et tu passes à ta vie et sinon tu peux pas tenir.

  • Speaker #1

    Et donc le sport c'est la manière aussi pour toi de vraiment couper quand tu sors du bureau.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un des trucs qui me fait plaisir dans la vie, j'ai une jolie vie et le sport en fait partie.

  • Speaker #1

    Et à côté du sport. Quelles sont tes passions ?

  • Speaker #0

    La poésie slave du XIe siècle. Je ne sais pas. J'ai un énorme motif sur la poésie slave du XIe siècle.

  • Speaker #1

    Tu pourrais nous citer quelques auteurs ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais j'ai peur que tu ne les connaisses pas. Non, non, le sport, après, tu vois, les amis, la famille, c'est très important et ça fait partie de mes piliers. Mais dans les passions, c'est le sport.

  • Speaker #1

    Et le voyage, peut-être.

  • Speaker #0

    J'ai énormément voyagé. J'ai longtemps vécu à l'étranger. Et puis, avec une passion pour les sports nautiques, ça m'amène aussi à beaucoup voyager, découvrir plein d'endroits. Mais c'est un truc que je fais. C'est pas un truc qui me passionne.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, ce que tu dis. Oui. C'est un truc que je fais, mais pas qui me passionne. Et d'ailleurs, pardon, je fais aussi une parenthèse, tu n'avais pas dit dans ton parcours avant que tu avais vécu à l'étranger. Oui. C'était dans le cadre de British Telecom ?

  • Speaker #0

    Notamment dans le cadre de la banque d'affaires, dans le cadre de British Telecom. Donc c'était une dizaine d'années à Londres et puis un peu à New York et un peu à San Francisco.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, quand même.

  • Speaker #0

    C'était chouette comme destination.

  • Speaker #1

    Oui, tu as bien aimé le retour à Paris peut-être ?

  • Speaker #0

    La première année, je me suis dit mais qu'est-ce que je fais là ? Ah ouais ? Les Français, c'est particulier quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, en termes de mentalité.

  • Speaker #0

    Ouais. Après, au bout d'un an, tu reviens français et tu réadores. Mais la réadaptation, quand tu rentres d'une expat aussi longue... Ouais, t'as un choc. Et tous les expats que je connais qui reviennent, ils m'ont tous dit, c'est pareil, c'est un an pour se reposer et retrouver ses marques.

  • Speaker #1

    Il y a quoi, par exemple, qui vraiment t'a marqué quand t'es revenu ?

  • Speaker #0

    Il y a un truc très bête. Après, je fais un truc plus intelligent et tout. Ok. Tu sais, quand t'es dans le métro ou dans les grandes surfaces et que tu prends l'escalator.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    À Londres, les mecs, ils se mettent tous à droite, ils te laissent la place, et ceux qui veulent marcher et aller plus vite, le couloir est libre. À Paris.

  • Speaker #1

    T'es pressé, t'es pas pressé.

  • Speaker #0

    Tranquille mon ami. Une fois que t'es retenu parisien, ça te va très bien,

  • Speaker #1

    tu verras. Le côté manque de discipline peut-être.

  • Speaker #0

    Quand tu rentres de 10 ans à Londres, t'as que pour entrer dans le bus. Après la journée de Barcelone, ça m'a consolé. La sortie de l'avion à Barcelone, normalement tu laisses passer tous les rendez-vous et puis après tu sors. Personne ne sait un sprint. Donc tu vois, on n'est pas les plus latins des latins.

  • Speaker #1

    Et après, dans le monde corporate, c'est pareil. La vision peut-être plutôt américaine, je connais plutôt les États-Unis, est assez différente des Français, beaucoup plus ambitieuse, plus ouverte.

  • Speaker #0

    Oui. En France, dans les mécanismes de pensée, on dit d'abord non et d'abord toutes les raisons de ne pas faire. pour ensuite éventuellement commencer à faire. Et c'est pas forcément... Faut pas le prendre au premier degré de façon négative, c'est juste un mécanisme de pensée où tu sors toutes les raisons pour lesquelles ça pourrait pas marcher pour évacuer tes peurs et pour traiter les sujets qui font que ça pourrait pas marcher pour que ça puisse marcher. Mais tant que t'as pas compris pourquoi c'était fait, et tu te dis, mais c'est quoi, c'est chiant, il peut leur rien foutre dès qu'on propose un truc, c'est non, c'est pas possible. Alors qu'un Américain, il va te dire, ouais, ouais, on y va, il y a des problèmes, il veut même pas les voir. Donc c'est des mentalités très différentes, il faut apprendre à naviguer avec ses mentalités. différentes il n'y en a pas une qui est mieux que l'autre il faut juste les comprendre les accepter ensuite tirer de en tirer le meilleur parti mais c'est vrai qu'ils ont une espèce d'énergie de business ils ont un talent marketing ils savent se vendre ils savent se vendre ils ont une capacité de décision tu as juste les réunions alors c'est un peu moins vrai en france a progressé les réunions en france par rapport aux réunions du s c'était une blague ça commence jamais à l'heure ça finit jamais à l'heure il n'y a pas d'agenda, on ne sait pas de quoi on parle il n'y a pas de décision de toute façon on tous décide avant ou après dans les couloirs les UAS c'est quand même beaucoup plus cadré après ça s'améliore quand même en France ça progresse beaucoup dessus on a un ordre du jour avant le conseil on tient les horaires donc ça progresse quand même pas mal mais c'est vrai qu'il y a 10-15 ans En tout cas, dans ce que j'ai vécu, c'était le jour et la nuit.

  • Speaker #1

    Donc, tu as quand même appris la rigueur. Je sais pas, il était jeté les copes.

  • Speaker #0

    Ouais. Ils m'ont dressé. Ils m'ont bien cadré.

  • Speaker #1

    Finalement, ça te sert aussi, en tant que dirigeant, quand tu es revenu en France, d'avoir cette double culture. Ça apporte nécessairement des choses.

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    Se reconvertir, c'est souvent plus une nécessité qu'un choix. C'est un processus complexe qui peut paraître insurmontable. Et personnellement, je pense que personne ne peut le faire seul. C'est pour ça que j'ai été séduite par Jobtimis. Depuis 14 ans, Jobtimis accompagne les professionnels dans leur reconversion avec un accompagnement bienveillant et personnalisé, alliant expertise humaine et outils d'intelligence artificielle. Ce qui fait leur force, c'est leur capacité à suivre les tendances RH, tout en offrant une flexibilité qui s'adapte aux besoins et au rythme de chacun. Le sentiment d'être perdu, oublié, revient souvent dans les études RH. Mais Jobtimis vous aide à transformer ce doute en un projet structuré. Spécialiste des bilans de compétences et des transitions internes, il permet aux entreprises et aux salariés de naviguer sereinement vers de nouvelles opportunités avec un cadre bienveillant et une approche qui vous place toujours au centre. Alors si vous avez l'impression que c'est le moment pour vous de changer, de redonner du sens à votre carrière, sachez que Jobtimis est là pour vous accompagner avec flexibilité et bienveillance tout au long de cette transformation. Et ce n'est pas tout. Pour rester à la pointe et maximiser votre employabilité, Jobtimis propose des formations certifiantes en intelligence artificielle avec une approche pratique et personnalisée. Ces formations vous donnent les clés pour créer votre IA personnalisé, comprendre le traitement des données ou encore explorer les applications concrètes et saisir les limites. Les résultats ? Selon le rapport AI de Stanford 2024, ceux qui maîtrisent l'IA générative surpassent leurs collègues plus 12% de productivité, plus 24% de rapidité et plus 41% de qualité. Alors êtes-vous prêt à prendre le virage de l'intelligence artificielle ? Avec Jobtimis, ne vous contentez pas de suivre les tendances, mais devenez vous-même un moteur de l'innovation dans votre secteur. Et du coup, après toutes ces belles années de voyage, tu as fini par rejoindre le groupe Accor.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    C'est un hasard total, puisqu'à l'issue du LBO, j'avais investi dans les startups de quelques copains, des petits tickets. Et un jour, je suis allé à l'Assemblée Générale, comme j'avais un peu plus de temps après le LBO, je suis allé à l'Assemblée Générale d'une de ces startups, et j'ai croisé un monsieur qui avait aussi investi, qui avait l'air très sympa. On a fait une très bonne soirée à déconner, à parler de la boîte dans laquelle on investit. Et il se trouve que c'était Thibaut Vior qui était au Comex du groupe Accor et qui s'occupait de tous les nouveaux business, de tous les investissements, de toute la diversification et de ce qu'ils appelaient l'hospitalité augmentée et d'amener des nouveaux savoirs connexes à la pure chambre d'hôtel. Et très vite, Thibaut m'a invité à rejoindre le groupe et à l'accompagner dans cette aventure.

  • Speaker #1

    C'est génial. Quand tu dis hospitalité augmentée, est-ce que tu peux en dire un peu plus sur le concept ?

  • Speaker #0

    L'idée, alors... C'est plus les dirigeants de l'accord qui savent en parler. Moi, je suis que le petit maillon conciergerie John Paul Dustruc, donc... L'idée, c'est de dire que plus qu'une chambre d'hôtel, aussi bonne soit-elle, la qualité de la literie, ça, c'est des bases. De plus en plus, ce que tu as proposé, et ce que les gens veulent vivre, c'est une expérience et une émotion positive. et que tu dois accompagner ça de bout en bout. L'expérience, elle ne commence pas quand tu franchis la porte de l'hôtel et elle ne finit pas quand tu rends ton badge en sortant. Et donc vraiment, c'est comment est-ce que tu peux, et tu le retrouves dans le programme d'affilité Hall, qui est hyper bien fait, c'est comment est-ce que tu peux accompagner tout ce qui se passe autour de cette chambre d'hôtel pour que ton expérience et ton voyage complet soient une émotion qui te reste. Plus que de dire, c'était impeccable, la litterie était top, c'était propre, la douche nickel.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est plutôt le service qui accompagne ton expérience dans un des établissements du groupe Accor. Voilà. Ok. Et alors du coup, tu as rejoint tout de suite John Paul ou tu es passé quand même par le corporate ou les opérations ?

  • Speaker #0

    Ah bah j'ai refait un petit coup de corporate.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Je perds pas les bonnes habitudes. Donc l'idée, c'est qu'il y avait eu pas mal de rachats de sociétés, des startups un peu plus établies, justement pour apporter ces nouveaux services autour de l'expérience. Et donc, je devais aider à piloter, à driver plus dans un rôle de board dans ces sociétés. Et puis, il y en a une où il fallait trouver un nouveau dirigeant. Et Sébastien Bazin et Thibaut Biord m'ont proposé d'être le dirigeant de cette belle société.

  • Speaker #1

    Et alors, du coup, si on rentre dans le vif du sujet, est-ce que tu peux nous expliquer ce que fait John Paul, déjà ? Qu'est-ce qu'était John Paul à la base ? Oui. Et que fait John Paul ?

  • Speaker #0

    Que fait John Paul ? C'est assez simple, on va dire, de la conciergerie. Là, tout le monde dit Oui, je connais John Paul, je suis la concierge. Après, conciergerie, tu vas du gars qui récupère les clés et qui change les draps et qui met un coup de ménage dans ton Airbnb pour ton appartement que tu as mis en location, jusqu'au clé d'or dans un palace. Et tu passes aussi par les concierges privés qui gèrent quelques stars du football. Donc c'est très, très vaste le domaine de la conciergerie. Nous, ce qu'on fait, c'est très clair et très précis.

  • Speaker #1

    J'ai hâte.

  • Speaker #0

    Mais je ne te dirai pas. Nous, on travaille en B2B2C, en marque blanche. Donc, les gens qui utilisent nos services, qui bénéficient de nous.

  • Speaker #1

    B2B2C ?

  • Speaker #0

    Business to business to consumer. Et marque blanche, c'est-à-dire que les gens qui utilisent nos services ne savent pas que c'est nous. Puisqu'en fait, les gens... Ceux qui nous financent et qui payent nos factures à la fin, c'est le business du milieu, qui est très souvent une grande entreprise, et qui nous paye pour qu'on prenne soin de leurs meilleurs clients à eux, qui sont le si de la fin. Et donc l'entreprise nous paye, en son nom on rend des services à son client final, et le but du jeu c'est de créer une émotion et de créer un lien émotionnel entre le client final, notre membre, et la marque. pour que le client reste fidèle à la marque et il reste attaché. C'est un peu plus clair ?

  • Speaker #1

    Je pense que la définition est très claire et précise. Je ne doute pas de ton esprit de synthèse et de ton rôle de dirigeant. En revanche, ce n'était pas forcément l'explication la plus synthétique. Non,

  • Speaker #0

    parce que je suis quelqu'un d'inquiétant.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'en donnant un exemple concret,

  • Speaker #0

    ce serait intéressant.

  • Speaker #1

    Qui, par exemple... et ton client business du milieu.

  • Speaker #0

    Peut-être une banque.

  • Speaker #1

    Peut-être une banque. Je vais te donner deux exemples sans citer de nom. Bien sûr. Un des points dans la conciergerie, c'est la discrétion. Dans le monde bancaire, très souvent, si tu as une carte de crédit assez premium, noire par exemple, tu as un service de conciergerie qui est associé. Suivant la banque dans laquelle tu es, il est fort possible que derrière, ce soit mes équipes à qui sont sous-traitées tes demandes. et tu veux des billets d'opéra pour ce soir, il n'y a plus de billets d'opéra, tu veux aller au restaurant, et soit tu as une table qui est inaccessible, soit tu veux des idées de restaurant parce que tu en as marre d'aller 30 fois au même restaurant, et tu appelles mes équipes qui vont te conseiller et te réserver ta table. Ça peut être une très grande maison de luxe qui organise une Fashion Week, et qui elle-même a invité des stars de l'NBA, des princesses du Moyen-Orient, et on va accompagner pour que leur expérience à Paris soit parfaite. que le chauffeur soit là à l'heure, que le bon hôtel soit réservé, que le bon restaurant soit réservé.

  • Speaker #0

    Donc si tu devais découper tous les services de John Paul en plusieurs catégories, grosso modo tu aurais peut-être une activité spectacle, une activité hôtel, voyage, c'est quoi les grands types de services en fait que tu peux trouver ?

  • Speaker #1

    Les grands types de demandes ? Ouais. Beaucoup de voyages, beaucoup de restaurants, beaucoup de billetteries. pour aller aux événements, pour aller à l'opéra, pour aller au théâtre. Beaucoup de ce qu'on appelle du quotidien. En fait, John Paul a deux missions pour les gens en concert. C'est leur inspirer des moments un peu extraordinaires et hors du commun. Et c'est leur simplifier le quotidien et leur faire gagner du temps au quotidien. J'ai beaucoup de demandes toutes bêtes, c'est Trouve-moi un taxi Tu vois, tu pourrais te dire Trouve-moi un taxi Après, on a les lignes prioritaires. Enfin, tu vois, il y a quand même une légitimité à mieux le faire. Mais trouve-moi un taxi, est-ce que tu peux réserver mes billets de train ? Des choses très basiques, très simples qui font juste simplifier la vie des gens, qui leur gagnent du temps. Et on a beaucoup de clients et beaucoup de membres qui ont des vies très très chargées.

  • Speaker #0

    On dirait les gardes d'enfants aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Alors c'est pas nous qui gardons les enfants. Mais on trouve.

  • Speaker #0

    Tu peux avoir d'autres nations le week-end.

  • Speaker #1

    Je crois que pour les gamins, vaut mieux pas. Mais ouais, on fait ça aussi, bien sûr. Livrer des fleurs, beaucoup de livraison de fleurs, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que John Pond a sauvé beaucoup de couples à la Saint-Valentin, par exemple ?

  • Speaker #1

    Énormément. Non, mais t'imagines pas. C'est que nous, on voit le truc venir. Donc, on pré-réserve des tables dans le restaurant. Et on a pré-travaillé avec un certain nombre de fleuristes de confiance. Je peux te dire que le soir de Saint-Valentin, vers 16h, j'ai tout le monde. Et tout d'un coup, ça sonne de partout. Et on sauve la mise à pas mal de monde.

  • Speaker #0

    D'accord, donc tu anticipes quand même les besoins des clients à chaque fois ?

  • Speaker #1

    Oui, alors des fois, ils arrivent à nous surprendre.

  • Speaker #0

    À chaque fois, mais pour certains événements ou certaines périodes. Oui,

  • Speaker #1

    il y a des classiques. Alors des fois, ils arrivent à nous surprendre, il y a des choses qu'on voit. Mais la Saint-Valentin, c'est un des classiques. On anticipe à chaque fois, on le prépare pour ne laisser personne dans la panade.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc ça, c'est le type de demande, on va dire, un peu classique. Et tu as des demandes plus... originales, pour des clients plus prestigieux aussi peut-être j'imagine.

  • Speaker #1

    Pas forcément lié au prestige, l'originalité n'est pas l'apanage du prestige.

  • Speaker #0

    Non bien sûr, après je sais pas si organiser un mariage, toutes ces questions là. Alors tu vois j'en profite parce que j'ai vu juste avant de venir cet article. Alors faudrait peut-être d'abord faire passer le message avant. Que potentiellement, il y a un mariage à faire passer. Chérie, t'as juste à demander. Dernière, c'est Olivier qui organise.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Je lui ferai écouter le podcast en avant-première. Ça fera de la bonne pub, chérie. Donc non, juste avant de venir, et d'ailleurs, c'est beaucoup moins fun comme sujet. J'ai joué cet article à propos de Kylian Mbappé. Et le scandale qui a eu lieu à Stockholm récemment, où il est accusé de viol lors d'une soirée où il est précisé que toutes les filles avaient été sélectionnées par une conciergerie de luxe pour cet événement-là. Est-ce que ça, je ne dis pas que c'est John Paul, mais est-ce que ça fait partie aussi des demandes que vous pouvez avoir un peu particulières, pour lesquelles vous devez garder une discrétion aussi ? Mais est-ce que ça rentre dans les services de John Paul ? ce genre de demande là.

  • Speaker #1

    Je suis désolé de te décevoir mais je ne pourrais pas te trouver un comptage anti. Non, déjà plus sérieusement il faut être extrêmement prudent sur ce qui s'est passé. On n'en sait rien du tout. Il ne faut pas commencer à jeter sur tout le monde. On a vu des cas où ça s'est confirmé derrière et c'est inacceptable. On a vu des cas où c'était des gens accusés à tort et on ne peut pas massacrer des gens, la réputation des gens comme ça. Donc, je garderai énormément de prudence et de recul là-dessus. Pour te répondre plus sur nous par rapport à John Paul, on opère, comme on est en B2B2C marque blanche, on opère exclusivement à distance. Donc c'est-à-dire que les demandes qu'on reçoit sont soit tracées par écrit, soit enregistrées par téléphone. Et donc on n'est pas du tout exposé à ce genre de demandes. Il n'y a personne qui prend son téléphone et qui laisse sur un truc où c'est enregistré, Est-ce que tu peux me trouver 30 call girls ? Donc tu vois, on a un million de requêtes par an, des gens qui nous demandent des choses illégales ou à la marge. Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs. Je sais te dire que chez moi, ça arrive deux fois dans l'année, et les deux fois on dit Écoutez monsieur ou madame, ce n'est pas des services qu'on propose. Et... On est très préservé de ça, à part le business model qu'on a.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Après, encore une fois, je ne sais pas du tout ce qui se passe chez les autres. Je ne sais pas du tout ce qui s'est passé dans le cas que tu évoques. Donc, pas de commentaires, si ce n'est inviter tout le monde à la plus grande prudence.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais du coup, ce qui signifie aussi que John Paul, dans les demandes, même si on doit satisfaire des clients parfois exigeants, des clients qui sortent un petit peu de l'ordinaire, il y a quand même une éthique derrière. On ne fait pas n'importe quoi et on doit conserver aussi le prestige. de John Paul et la réputation.

  • Speaker #1

    Absolument. D'une part parce que c'est notre éthique et nos valeurs à nous. D'autre part parce que le business model qu'on a et le mode opératoire qu'on a nous protègent et on est quand même moins exposés à ce genre de demandes. Et ensuite parce qu'on est une filiale du groupe Accor et si nous, on est défaillants, c'est pas juste nous, c'est l'ensemble du groupe. C'est un groupe qui a des valeurs très très fortes, qui a une éthique chevillée au corps. qu'on n'a pas le droit de trahir.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et d'ailleurs, le fait que John Paul soit intégré au groupe Accor, qu'est-ce que ça implique au niveau opérationnel ? Est-ce que vous avez des partenariats particuliers, plus de facilité ? Est-ce que vous allez avoir plus tendance à réserver un hôtel du groupe Accor quand vous avez une demande d'hôtel ? Ou c'est totalement séparé et vous faites en sorte que ce soit la demande du client ? qu'ils soient vraiment traités et pas les intérêts d'accord.

  • Speaker #1

    J'ai des directives extrêmement claires de Sébastien Mazin, qui est Olivier, toi et tes équipes, vous proposez à votre membre ce qu'il y a de mieux pour lui, du accord, du mariage, de ce que vous voulez. Vous proposez ce qu'il y a de mieux pour répondre à la demande du membre qui vit une belle expérience. Donc, je n'ai aucune obligation, aucun incentive, aucun truc qui mesure si je réserve plus de accords que le reste. J'ai une liberté totale là-dessus. Après, comme on travaille bien et qu'on se connaît bien avec les gens du groupe Accor, des fois, c'est plus facile de décrocher le téléphone et de trouver une bonne solution pour le membre. Mais si tu regardes, on voit aussi beaucoup des autres groupes.

  • Speaker #0

    Des autres hôtels. Oui. Par contre, si on prend Paris Society, pour exemple, vous avez une ligne privilégiée pour pouvoir réserver des tables par rapport à d'autres conciergeries. écoute c'est vendredi prochain je serais bien allée au Piaf c'est la question joker ?

  • Speaker #1

    c'est la question joker ? non non non c'est pareil c'est des gens qui ont travaillé très bien qui ont des établissements très demandés donc nous on a beaucoup de demandes pour eux après c'est pas des passe-droits ou des privilèges c'est à dire qu'à partir du moment où toi en tant que concierge tu as eu des expériences une chaîne de restaurant du groupe ou pas une chaîne de restaurant du groupe. On a aussi d'autres chaînes très connues où on envoie beaucoup de monde. Si la relation se fait bien, si la qualité du travail et de confiance entre leur chef hôtesse ou leur chef hôte et tes concierges est bonne, si quand l'invité a du retard, la première chose que tu fais, c'est d'appeler le resto pour prévenir et le resto peut se remettre en place. Ou si tu dis, bon, ils ont qu'à se démerder, et puis le resto se retrouve pendant une demi-heure avec une table vide à passer après. Donc, ce n'est pas le fait qu'on travaille... très bien avec certaines grandes chaînes ou certains grands restaurants. Ce n'est pas lié au fait qu'on est copain ou pas copain ou qu'on appartient au même groupe. C'est lié à comment est-ce qu'on travaille ensemble pour que tout le monde s'y retrouve, que tout le monde puisse bien bosser et que tout soit bien géré de bout en bout. Et quelle part de respect il y a entre les deux. Les guests pour qui tu as réservé, ils vont avoir 20 minutes de retard ou ils vont être 6 ou machin. Tu préviens tout de suite la personne qui t'a fait la gentillesse de te mettre une table à disposition. Et c'est là qu'elle se fait la confiance. Ce n'est pas entre chefs qui vont faire une grande réunion et qui vont dire oui, oui, il faut qu'on travaille sur ce machin C'est sur le terrain, est-ce que les gens ont envie de bosser ensemble ou pas.

  • Speaker #0

    Parce que finalement, comme toi, c'est ton client business qui va te payer, un partenaire type restaurant ou hôtel n'a en fait pas vraiment d'intérêt direct à te réserver une table pour toi, enfin pour ton membre John Paul, plutôt qu'à un autre membre, un autre client, un membre d'une autre conciergerie ou un client lambda en fait.

  • Speaker #1

    Absolument. Lui, le restaurant ne gagne absolument rien de plus à mettre la table à disposition via John Paul que via un de mes concurrents. Et de la même façon, moi, je ne gagne absolument rien de plus à envoyer un guest dans un restaurant associatif du groupe ou dans un autre restaurant. C'est toujours l'intérêt du guest qui prime. Et après, le fait que les équipes bossent bien ensemble ou pas, se respectent, soient pros et comprennent les contraintes des autres pour s'adapter. C'est uniquement la qualité de tes équipes et l'envie de bosser ensemble sur le terrain. Les réunions entre grands chefs ont dit qu'on va bosser ensemble, si les gens n'ont pas envie, ils n'ont pas envie, il n'y a plus de table, et puis voilà. C'est mort.

  • Speaker #0

    Et par contre, tu n'as pas, j'imagine peut-être, pour certains établissements où vous envoyez beaucoup de clients, des accords avec peut-être des tarifs préférentiels pour des clients de conciergerie. Je sais qu'à Amex, c'est le cas par exemple avec certains palaces. Est-ce que vous avez aussi ce type d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, toujours au bénéfice du membre. C'est-à-dire que nous, on travaille pour différentes grandes marques. Chaque grande marque a sa stratégie marketing et sa structure de clientèle. Et on travaille des partenariats qui sont mis au bénéfice du membre pour qu'ils aient un avantage qui est cohérent avec le groupe auquel ils appartiennent. Tu me regardes avec tes grands yeux, j'aurais parlé chinois sur la tête.

  • Speaker #0

    Je vais te dire que j'ai décroché pendant deux secondes.

  • Speaker #1

    tu auras même le droit de couper pour pas montrer que t'as décroché et faire hyper sérieuse ça t'arrive aussi de décrocher ouais c'est clair surtout on est tous les deux enrhumés je l'avais pas précisé, moi c'est la fin c'était quoi ta question ?

  • Speaker #0

    c'était sur les accords tarifs préférentiels avec certains partenaires et là je vais te donner

  • Speaker #1

    Un exemple où je vais faire la pub de mon joli groupe. Aujourd'hui, si tu as une jolie carte noire dont on parlait tout à l'heure et que tu es dans une banque qui est servie par John Paul pour la conciergerie, tu as gratuitement l'accélération au statut gold dans le programme de fidélité du groupe Accor, qui est quand même un très beau statut et qui donne beaucoup d'avantages. Sur d'autres programmes, pour d'autres grandes marques, on a travaillé d'autres avantages. Tu vas avoir sur de la cosmétique très premium, tu vas avoir 15% de réduction parce que tu appartiens au programme de fidélité. Tu vas avoir des accès privilégiés, tu vas avoir des avant-premières.

  • Speaker #0

    Mais là c'est à l'échelle de tout le groupe Accor, avec la carte de fidélité.

  • Speaker #1

    Sur exemple, je te donnais, ouais. Et là tu as des avantages dans le sens du groupe. Après pour d'autres marques qu'on sert, d'autres programmes, tu vas avoir des très belles marques de cosmétique sur lesquelles tu as réduction. Tu as des restaurants ou des expositions qui ne sont pas dans le groupe. et où tu as des accès en avant-première.

  • Speaker #0

    Qui sont des partenariats négociés par ailleurs.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, comment font tous tes concierges pour répondre aux besoins des clients de la manière la plus satisfaisante possible ?

  • Speaker #1

    C'est des magiciens.

  • Speaker #0

    C'est des magiciens. D'accord. Donc, tu leur donnes un chapeau, une baguette et...

  • Speaker #1

    Je vais y penser. Ils vont être contents.

  • Speaker #0

    Tu ramènes un petit lapin lundi.

  • Speaker #1

    Vas-y, finis ta question.

  • Speaker #0

    La question était finie. Parce que je n'ai pas écouté non plus.

  • Speaker #1

    Donc comment on fait mes conseils ? Tu leur demanderas ? Non, non, non. En fait, sur les besoins récurrents qu'on a pu identifier, on a essayé de pré-programmer des partenariats pour que ça soit très fluide, très facile et qu'on puisse se trouver. Après, on... Juste, ils savent faire, juste ils sont attentionnés, juste ils ont les bons réseaux, ils ont l'expérience. On embauche des gens qui viennent de plein de mondes différents, des gens qui viennent du monde de la culture, des gens qui viennent du monde de la restauration. C'est évident que tu prends un restaurant extrêmement prisé, pas restaurant du groupe, un restaurant extrêmement prisé. Si un de tes concierges a bossé 5 ans dans ce restaurant et qu'il passe un petit coup de fil à ses anciens collègues en disant J'ai une personne assez importante, est-ce que vous pourriez me rajouter une petite table ce soir ? c'est pas la même chose que si t'as n'importe qui qui appelle. Donc chaque concierge vient avec son réseau, avec sa connaissance, avec sa sensibilité. Si tu appelles les gens en disant je suis le chef, trouve-moi une table, parce que je suis hyper important ils vont t'envoyer balader. Ouais, c'est un métier.

  • Speaker #0

    Donc, ça me donne deux questions. La première, c'est quels sont les prérequis pour être concierge, finalement ? Si tu as besoin déjà d'avoir un réseau ou... Ou du coup, deuxième question, c'est comment on va trouver ses partenaires ? Est-ce qu'il y a une partie de développement commercial, entre guillemets, des concierges pour aller eux-mêmes démarcher les meilleurs restaurants ? Elle est un peu sur le terrain, découverte ? Non,

  • Speaker #1

    les concierges sont vraiment en action. Donc on a une équipe partenariat qui identifie les besoins récurrents et qui va faire des partenariats sur les besoins récurrents. Et après, les concierges peuvent s'appuyer dessus. Les concierges, ils sont vraiment dans l'immédiateté. Donc ce n'est pas eux qui font ça. Et en fait, pour être concierge chez nous, c'est uniquement une question de savoir-être. Parce que le savoir-faire, on va te l'apporter après. On a une équipe de formation qui est absolument fantastique. On a des outils de formation qui sont top. On a des collègues qui sont hyper solidaires et tout ça tu vas développer au fur et à mesure, tu vas apprendre. Par contre le savoir-être, savoir écouter, savoir aimer rendre service, savoir être empathique, savoir être créatif, savoir ne jamais lâcher pour trouver une solution. Et dans le même temps, et c'est là qu'on veut démontrer un sac-pattes, savoir être extrêmement rigoureux. Parce qu'il faut à la fois cette créativité, cette empathie et cette rigueur terrible pour que tout soit parfait dans le dossier. C'est des gens comme ça qu'on recherche, c'est des gens qui ont cet ADN. Et après, le reste, le métier, on peut leur apprendre.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, tu as quand même des équipes séparées pour répondre aux besoins des clients et trouver parmi la base à disposition de restaurants, etc. versus ceux qui vont développer les partenariats. Mais en fait, mon point, c'était plutôt... Si tu n'as pas testé l'expérience d'un restaurant, comment tu peux savoir que c'est le bon restaurant pour ton client ?

  • Speaker #1

    En fait, il y a plusieurs cas. Il y a le cas où le client sait déjà là où il veut aller. Il veut juste qu'on l'aide à débloquer la table. Ensuite, il y a beaucoup de partage d'informations et beaucoup de retour d'expérience qu'on capitalise. Donc, ce n'est pas parce que toi-même, tu n'es pas allé dans le restaurant que tu n'es pas capable d'en parler ou de le recommander. Et ensuite, tu vois, je te parlais de savoir-être. Nos concierges, c'est des passionnés de lifestyle. Donc, ils testent plein de restaurants. Très souvent, ils ont déjà testé beaucoup, beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc il y a quand même cette appétence-là.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on ne nous demande pas que des restaurants 3 étoiles Michelin. On nous demande aussi des jolies surprises, on nous demande des petites brasseries, des inspirations, des choses qui peut-être dans deux ans auront des étoiles, qui n'en ont pas encore. Donc d'être au fait de toutes les tendances, tout ce qui est en train de sortir. Il ne faut pas croire que Conciergerie de Luxe, c'est uniquement du 3 étoiles. Non, bien sûr. Il y en a, là, bien sûr. Mais la même personne, à un moment de sa vie, elle va avoir envie d'aller au Royal Monceau ou au Four Seasons. Et à un autre moment de sa vie, cette même personne va aller dans un hôtel Ibis ou dans un Pullman.

  • Speaker #0

    Il faut être attentif vraiment à sa demande. Même si ce client a l'habitude des très beaux endroits, il se peut qu'un soir, il ait envie de quelque chose de beaucoup plus sympa.

  • Speaker #1

    Oui, et puis de façon très pragmatique. À un moment, tu descends, c'est le mois de juillet, tu vas amener les enfants en Bretagne ou sur la côte d'Azur pour qu'ils restent chez les grands-parents pendant un mois et toi, tu retournes et bosser. Tu vas pas prendre un hôtel 5 étoiles sur le chemin. C'est-à-dire, on fait une pause à mi-chemin, on passe la nuit, on profite pour voir les grands-parents à Lyon, et on y vit sa poule bonne sur l'autoroute, c'est super. Après, tu vas fêter ton anniversaire de mariage ou tu vas te faire un petit week-end avec ta chérie et tu vas vouloir un hôtel complètement dingue. Donc il faut être attentif à ce qu'une même personne n'a pas les mêmes besoins suivant le moment de sa vie et suivant ce qu'elle est en train de faire.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Est-ce que tu peux donner un petit peu des KPI pour qu'on se rende compte ? Déjà, combien il y a d'employés chez John Paul ? Sur quel continent ? Combien vous traitez de demandes par année ou même par semaine ? Et combien de temps ça prend de répondre à une demande ?

  • Speaker #1

    Alors, répondre à une demande, ça prend entre 40 secondes et deux semaines.

  • Speaker #0

    En fonction de la complexité de la demande.

  • Speaker #1

    Oui. Mais la même demande peut être envoyer un bouquet de roses, il me faut 25 roses rouges à envoyer à Paris très vite fait. Et après, on peut envoyer un bouquet de fleurs au Japon à une adresse qui est introuvable, sur des fleurs qui sont introuvables. Et on va trouver quand même, mais on va y passer beaucoup de temps. Donc le temps que ça prend, c'est le temps qu'il faut. Après, t'as fait quoi comme capillaïs ? Combien de requêtes ? On est autour du million ? du million de demandes par an gérées. On est présent en Europe, aux États-Unis et en train de se déployer au Moyen-Orient.

  • Speaker #0

    Ok, et pour combien d'employés ?

  • Speaker #1

    En ce moment, on doit être au nom des 500-600.

  • Speaker #0

    Ok, donc un million de demandes divisé par 500 personnes, et c'est 500 concierges ?

  • Speaker #1

    Un peu moins, il y a aussi des fonctions corporate. Oh du corporate !

  • Speaker #0

    Oh du corporate !

  • Speaker #1

    Je garde du corporate !

  • Speaker #0

    Et c'est pas énorme finalement, 500 personnes pour répondre à autant de demandes chaque année, et sur autant de continents. Du coup, j'imagine que tu as une base, un outil hyper spécialisé pour pouvoir renseigner toutes les informations de chaque client, avoir un suivi, tous les bons restaurants décrits de manière la plus précise possible.

  • Speaker #1

    Oui, non.

  • Speaker #0

    En fait, comment vous vous organisez pour être aussi efficace ?

  • Speaker #1

    Non, on a... On met beaucoup d'argent sur la sécurité de nos systèmes d'information. Je touche du bois. Donc on est certifié PCI niveau 1. Et on respecte énormément le GDPR pour minimiser la quantité d'informations qu'on garde. Donc normalement, on fait tout pour qu'il n'y ait aucun problème. Et s'il y a un problème, on fait tout pour qu'il y ait le moins d'informations possible chez nous. Parce que comme tu dis, on traite des données très sensibles et très privées. Donc là-dessus, tout ce qui est la minimisation de l'information gardée, tout ce qui est l'historisation est éliminé dès qu'il n'y en a plus besoin. Dans le fait, on ne transmet jamais aucune information à personne, y compris au groupe accord, d'ailleurs. Chez Amis Bowl, il n'y a rien qui y va. Et après, dans les bases, encore une fois, les partenariats sont vraiment renseignés, mais le reste, c'est vraiment le talent du concierge. Et c'est aussi ce qui fait la magie du job.

  • Speaker #0

    Quel serait l'intérêt pour un concierge ou pour un client d'appeler son concierge le jeune Paul plutôt que d'appeler le concierge du palace dans lequel il réside ?

  • Speaker #1

    C'est deux besoins complètement différents. Et si tu es dans un palace et que tu veux aller vivre une expérience autour de ton palace, très honnêtement, tu vas solliciter le concierge de ton palace. L'intérêt de Jumpol, c'est que tu l'as à disposition, temporellement, tu l'as tout le temps, pas juste uniquement quand tu es dans le palace. Le palace, sauf quelques personnes qui habitent dans des palaces, mais je n'en fais pas partie. Désolé quand tu n'es pas là.

  • Speaker #0

    Ah non, j'avais l'habitude de rester là. Oui,

  • Speaker #1

    excuse-moi, je ne sais pas comment tu parles.

  • Speaker #0

    J'étais plusieurs mois au Fouquet.

  • Speaker #1

    Mais le concierge de ton palace, autant quand tu es dans ton palace, quand tu n'y es pas, tu n'y es pas. Ton sergent de poche, le numéro de téléphone, le mail, le WhatsApp, le chat, l'application, c'est dispo 24-7 tout au long de ta vie. Et ensuite, la zone de chalandise d'exécution de la requête, elle est complètement internationale. Alors que quand tu vas faire une demande à ton concierge de palace, c'est plutôt pour quelque chose qui est autour de l'hôtel. Donc, c'est deux besoins complémentaires et qui sont très différents et très complémentaires.

  • Speaker #0

    Ok. J'étais en train de penser à une question et je l'ai oubliée en chemin. Et comme on a dit qu'on a improvisé...

  • Speaker #1

    On a mis les vendredis soir. On a un freestyle total sous le dos de l'hyperâne et ces machins. Et je ne peux rien faire pour toi.

  • Speaker #0

    Non, je vais être obligée de regarder les notes. Non c'est pas grave parce que heureusement j'avais d'autres questions Si du coup ça m'est revenu Tu parlais du développement au Moyen-Orient Et il me semble que la dernière fois On avait enregistré cet épisode Qu'on a dû jeter T'expliquais Qu'au Moyen-Orient Le rôle du concierge était quand même Globalement très différent de celui Que tu pouvais avoir en Europe ou aux Etats-Unis Et que c'était pas si évident que ça d'aller exporter la méthode John Paul parce que le concierge là-bas c'est un concierge attitré qui suit une famille etc. Donc où est-ce que ça en est ? Est-ce que tu peux réexpliquer cette partie-là ?

  • Speaker #1

    J'ai raconté ça moi ? Ouais. T'en as bien fait de le jeter. Je pense que ce que j'avais voulu dire... Tu vois tu m'écoutes pas. Non ce que j'avais voulu dire c'est qu'effectivement tu me disais est-ce que c'est intéressant d'aller là-bas, est-ce que c'est pas déjà saturé, déjà pris ? Et il y a un métier de conciergerie privée qui est assuré soit par les propres équipes de chacune de ces personnes, au sein de ses propres équipes, ou par des concierges privés qui travaillent déjà pour eux. Donc ça, c'est un marché qui est assez compliqué à pénétrer et sur lequel on arrive après la bataille. Il y a un autre marché qui est quand même beaucoup plus proche de ce qu'on sait faire et de là où on est très bon en Europe, et qui est plus intéressant et qui est celui qu'on veut pénétrer, qui est donc ce qu'on appelle du VIC treatment. sur des grands événements.

  • Speaker #0

    Alors, viens ici.

  • Speaker #1

    Very important customer ou very important guest, si tu veux, ce que tu fais. Et tu te demandes, c'est que pendant l'événement... Toi, tu vas accompagner tous les gens qui sont invités à l'événement. Et tu vas vérifier que leur voyage est bon, que leur hôtel est bon, que ce qu'ils ont envie de faire. Tu viens t'inviter par l'émir à la Coupe du Monde, t'as envie d'aller faire un tour de bateau, t'as envie d'aller en boîte de nuit, t'as envie d'aller à un concierge à disposition. Tu as invité un forum économique, tu as un concierge qui est un petit peu ton aide de camp et qui va t'accompagner tout au long du forum économique pour avoir ton planning, pour gérer les rencontres que tu as envie de faire avec d'autres personnes. pour gérer tes demandes privées, si tu veux faire une petite pause et aller au restaurant, et trouver un restaurant dehors du forum, que c'est une petite lumière pour moi. Et ton concierge va t'accompagner tout au long de ces événements. Ça, c'est des choses qu'on fait, qu'on fait très bien, et sur lesquelles il y a une vraie demande, un vrai besoin, parce qu'il y a une vraie expansion économique, il y a un vrai dynamisme dans ces régions, qui est très fort.

  • Speaker #0

    Donc du coup, ça va être les mêmes équipes, en grosso modo, que tu as déjà ? en Europe, aux États-Unis, qui vont être capables de traiter des demandes pour des clients qui se rendent à Dubaï pour des affaires ?

  • Speaker #1

    Alors, partiellement, d'une part pour importer nos méthodologies, mais c'est des pays qui, assez intelligemment, demandent de plus en plus à ce que lorsque tu opères un contrat chez eux, il y ait un pourcentage important fixé selon les pays d'employés locaux.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc tu ne peux pas juste débarquer avec un français, prendre l'argent et repartir. Ce qui est plutôt très sain. Donc nous, notre plan, il y a effectivement le savoir-faire qu'on va apporter de nos équipes existantes. Il y a la capacité à monter en charge sur un événement pour redescendre après l'événement, où on peut effectivement profiter d'être très nombreux et ramener du monde. Mais il y a des employés locaux qui sont prévus et qui sont en train d'être embauchés.

  • Speaker #0

    C'est super.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est hyper chouette.

  • Speaker #0

    Du coup, j'imagine que ça te fait faire pas mal de voyages. aussi dans le cadre de ce projet de développement là ?

  • Speaker #1

    Pas tant que ça.

  • Speaker #0

    Pas tant que ça.

  • Speaker #1

    On essaie d'être raisonnable avec notre bilan carbone, madame.

  • Speaker #0

    Ah, oui, c'est vrai qu'on n'a pas parlé de cette dimension RSE.

  • Speaker #1

    C'est une vraie dimension, c'est assez marrant. C'est vrai ? Enfin, marrant, je ne sais pas si c'est bon, mais on le sent dans la nature des requêtes et des demandes qu'on traite.

  • Speaker #0

    Comment ça ?

  • Speaker #1

    Tout le monde est quand même beaucoup plus attentif à ça. Oui. Notamment, on a des gens qui sont plutôt de ma génération. Oui. et qui nous bouge bah écoutez là je pars avec mes enfants ou mes petits-enfants sur le week-end, trouvez-moi un truc qui est pas trop loin parce qu'ils sont hyper sensibles à l'empreinte carbone ou trouvez-moi désolé mais là posez-moi que des choses où je peux aller en train parce qu'après je repartirai pardon il te reste un petit peu de de

  • Speaker #0

    fatigue à l'émission heureusement qu'on fait que une heure cette fois-ci ouais euh

  • Speaker #1

    qui me disent après je repartirai juste en amoureux avec mon épouse et là on ira faire un voyage plus long mais avec les enfants, ils sont vraiment sensibles, ils ne voudront pas venir si l'empreinte carbone n'est pas bonne sur le voyage. C'est un exemple un petit peu accentué, mais tu sens depuis le Covid. Avant la Covid, c'était une espèce de greenwashing, c'était fake. Depuis le Covid, tu sens de plus en plus dans les requêtes une vraie attention à tout ça et ça devient un facteur de choix.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous, du coup, vous ressentez aussi l'impact que ça peut avoir sur tout le tissu économique ? Les destinations un peu lointaines qui ont peut-être moins de succès ? Ou au contraire, les destinations françaises qui se portent de mieux en mieux ?

  • Speaker #1

    Oui, tu vois que les destinations françaises et les week-end courts vont bien. Après, il reste de la place pour les longs voyages et les beaux voyages. C'est juste que ce n'est pas au même moment et pas avec la même personne.

  • Speaker #0

    C'est que ça fait les affaires de l'Orient Express, mais pas forcément des croisières. On ne dira rien.

  • Speaker #1

    Dire ?

  • Speaker #0

    Pour finir sur la partie John Paul, est-ce que tu pourrais donner quelques exemples de demandes un peu extraordinaires que tu as eu à traiter, sans évidemment donner le nom de client ou de tout ça, mais type de requête un peu exceptionnelle. En tout cas, qui t'aurait marqué ?

  • Speaker #1

    Tout. On a des... d'organiser des demandes en mariage. C'est forcément hyper touchant et forcément, on se mobilise un peu tous. On aurait que ça se passe bien.

  • Speaker #0

    J'imagine. Elle n'a pas ses pleurs pleuvées, elle a dit non.

  • Speaker #1

    C'est pareil. Pour l'instant, on n'a que des oui.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    ok. Je ne dis pas,

  • Speaker #0

    pour l'instant, on n'a que des oui. Ça fait partie des KPI. Satisfaction.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un point d'honneur. Le reste, je m'en fous. Que des oui sur les deux liens de la mariage. Non, non, mais... On fait un métier passion, on fait un métier plaisir. Et on fait un métier pour créer l'émotion. Donc quand on te demande de gérer ça...

  • Speaker #0

    Ouais, c'est des moments chouettes, c'est des moments hyper chouettes, et quand en plus derrière ça se passe bien,

  • Speaker #1

    c'est cool. En fait, c'est vraiment ça finalement l'objectif de la conciergerie, c'était de créer des émotions. D'ailleurs c'est un petit peu aussi l'axe de communication du groupe Accor.

  • Speaker #0

    T'as un vrai double enjeu dans la conciergerie, c'est simplifier le quotidien et faire gagner du temps. je ne veux pas partir dans les trucs de charge mentale et de machin, mais en tout cas, tu as quelqu'un à qui tout ce qui est simple, tout ce qui se prend de moi, tu peux lui confier, tu sais que ça va être bien fait, tu as confiance, c'est géré. Et puis tu as des moments qu'on t'inspire des nouvelles expériences que personne n'a encore jamais faites, que personne ne connaît. Et créer de l'émotion autour de tout ça. Un peu de wow, un peu de magie, ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Et puisque tu n'as pas vraiment donné d'exemple sur cette demande au mariage, pour nous, un petit peu du rêve. J'ai envie que tu le fasses rêver. C'est quoi une demande extraordinaire qu'on peut demander à son concierge ?

  • Speaker #0

    Imagine, ton chéri nous appelle et il ne faut pas que tu le saches avant ça. Non, on ne peut pas.

  • Speaker #1

    Ouais, ok.

  • Speaker #0

    On ne peut pas tout dévoiler. Non, non. Après, tu prends pour les passionnés de sport, finale de la Coupe du monde de football. La France n'était pas forcément attendue en finale. Je parle de celle qu'on a gagnée en Russie. des gens qui nous appellent et qui nous disent écoutez, vous pouvez débrouiller comme vous voulez, mais il faut que je sois dans le stade pour voir la France gagner. Sauf que c'est toujours avant, donc il faut trouver les billets, et puis il faut trouver un moyen d'aller jusqu'en Russie, quand il n'y a plus un vol, on va faire des trucs de dingue. Tu prends un vol, tu fais 4-4 pour aller à un autre aéroport, tu reprends un vol, tu sais. Mais nos membres étaient là, ils m'ont vu la France gagner la Coupe du Monde.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est vraiment l'objectif, il faut qu'ils soient là-bas par tous les moyens. donc c'est légal j'ai compris non mais j'insiste on ne reparlera pas de ça j'insiste pas pour répéter ce que tu avais déjà dit mais en revanche si je peux mentionner la conférence que tu as fait avec le journal du luxe par rapport à l'IA ok big up à mon ami Nicolas Rebet de Retailoscope un très bon boulot avec le journal du luxe Une fois par mois. Donc, petite référence, mais c'était quand même intéressant aussi d'avoir cette partie-là sur comment, dans les opérations, vous faites l'acheminement des demandes et l'affectation aux concierges.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est un peu ce qu'on disait, c'est que chaque concierge a sa magie. Et un des enjeux pour nous, parce qu'il faut quand même qu'on soit un peu efficace et rentable, ça m'arrange rapport à mon job.

  • Speaker #1

    On évite de faire que des demandes exceptionnelles qui durent deux semaines, sinon...

  • Speaker #0

    Ouais, si, après on ajustera les tarifs, c'est pas très grave, mais surtout nous on essaye d'être le plus efficace possible. Et donc là où l'intelligence artificielle nous aide, c'est jamais entre le concierge et le membre. Mais par contre faire que quand une requête arrive par mail, par WhatsApp, ainsi de suite, j'ai un petit outil qui était capable de la comprendre et qui soit capable de la confier au bon concierge qui maîtrise le sujet directement, plutôt que de faire des rebonds ou que d'aller sur quelqu'un qui nous efficace. Ça, c'est un vrai gain de l'intelligence artificielle, c'est un vrai gain d'efficacité et de productivité pour nous. Donc il y a des choses comme ça où l'outil est une vraie aide pour faire notre métier et bien le faire.

  • Speaker #1

    Mais par contre, c'est toujours le concierge et ce n'est pas l'IA qui répond aux demandes.

  • Speaker #0

    Toujours. Ce qui est vrai sur les secteurs qu'on a le privilège de servir, je pense que pour d'autres métiers, sur d'autres segments de marché, c'est une vérité complètement inverse. Donc tu vois, je ne suis pas en train de rejeter l'IA. Mais sur ce qu'on fait nous, sur la création d'émotions, plus l'IA va se développer et plus l'humain va devenir un luxe.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Après, est-ce que tu pourrais pas te dire aussi, j'ai un million de demandes, est-ce qu'il n'y a pas certains cas un peu plus simples où tu n'as pas forcément besoin de ce côté humain de créer des émotions et que tu pourrais déléguer une partie ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Tu veux mettre une demande de taxi ? C'est hyper simple et tu pourrais aller sur ton appui. Mais ça existe déjà. Donc les membres qui nous appellent pour qu'on leur réserve le taxi, ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas capables d'appuyer sur leur bouton et qu'ils ont besoin qu'une IA le fasse à leur place. Les applis de G7, elles sont extrêmement bien faites. C'est parce que tu as cette relation humaine, tu as cette relation de confiance, tu sais que la personne à qui tu le confies, c'est plus rapide pour toi et tu la confies à quelqu'un qui t'a confiance. Et ça, si je mets une IA qui le fait à la place, au moment où il va me dire t'es gentil, mais je suis capable d'appuyer sur G7, j'ai pas besoin de toi Par contre, quelqu'un qui te connaît, qui est juste au ton de sa voix, de ta voix, comment tu es, si c'est très urgent, un peu urgent, si t'as besoin d'être rassuré, si t'as besoin d'être rappelé en disant c'est bon, ça arrive Ça, c'est notre métier. Et même sur une demande de taxi, ça, c'est une vraie valeur ajoutée.

  • Speaker #1

    Ça fait envie de réserver un taxi avec John Paul. Ça fait vraiment envie. Bon, c'est vrai que finalement, tu vois, une heure, ça passe...

  • Speaker #0

    Ça passe vite.

  • Speaker #1

    Ça passe assez vite. Sur deux, on avait quand même plus le temps de rentrer vraiment dans les sujets, mais c'est pas grave. Peut-être que je pourrais récupérer ce que j'ai jeté. Pour finir cet épisode, il y a le crible.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète pas. C'est quelques petites questions un peu plus personnelles, un peu plus synthétiques pour finir plus sur toi.

  • Speaker #0

    D'accord. J'ai des blocages.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu as une maxime ou un mantra ?

  • Speaker #0

    J'en ai plein et ça change tout le temps.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est original.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, ceux du moment, par exemple ?

  • Speaker #0

    Ceux du moment, maréchal de l'âtre de Tassini, ne pas subir.

  • Speaker #1

    Ne pas subir.

  • Speaker #0

    Ne pas subir. Ok.

  • Speaker #1

    C'était déjà celui-là, la dernière.

  • Speaker #0

    Ouais. Et comme tu disais, je voulais voir si c'était bon.

  • Speaker #1

    Que ne pas subir, c'est un bon. T'as plus grande peur ?

  • Speaker #0

    J'ai pas de peur.

  • Speaker #1

    T'as pas de peur ? Non. T'as même pas peur de perdre ton job ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'espère pas. Franchement, je suis hyper heureux là où je suis, donc j'espère que ça va durer.

  • Speaker #1

    Tu vas prendre un mauvais coup à la boxe ?

  • Speaker #0

    Non plus, non, non, ça va.

  • Speaker #1

    Si tu ne devais citer qu'une rencontre ? Qui a changé ta vie ? La rencontre.

  • Speaker #0

    Professionnelle. J'ai eu énormément de chance dans toutes les rencontres que j'ai faites. Si je dois en citer une seule, une seule, une seule, Olivier Huard.

  • Speaker #1

    Ton premier essai, le plus claqué, pour lequel tu as persévéré, et finalement est devenu bon.

  • Speaker #0

    Alors devenu bon, pas sans flammer non plus. Je fais beaucoup de windsurf, planche à vol, j'adore ça. C'est un bon sport d'humilité quand même. À part quelques génies qui sont brillants et ingénieurs, mais pour les autres on a bien bien ramé. Le jibe, après on parle qu'aux initiés, le jibe c'est le virage sans s'arrêter, sans perdre de vitesse et tout. Qui est un petit peu l'espèce du Graal en principe de windsurf. Maintenant ça tourne mais des années...

  • Speaker #1

    T'étais là avec ta voix à la galère et...

  • Speaker #0

    J'ai bu deux, trois océans. Ce n'est pas un talent naturel, c'est un talent acquis.

  • Speaker #1

    D'accord. Finalement, quand même, un talent sportif acquis, mais talent quand même.

  • Speaker #0

    À l'usure, on ne lâche rien, madame.

  • Speaker #1

    La persévérance. Pour toi, qu'est-ce que signifie réussir sa vie ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, déjà être heureux. Et puis si tu peux transmettre et laisser 2-3 trucs cool à 2-3 personnes, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Est-ce que t'es heureux ? Ouais. Donc t'as réussi ta vie.

  • Speaker #0

    Bah faut un peu transmettre et un peu laisser 2-3 trucs, les donner. Non mais l'idée c'est que si tu peux à un moment, quand t'as eu la chance de beaucoup recevoir, si à un moment tu peux rendre un petit peu, et pas forcément aux personnes qui t'ont donné, mais plutôt aux suivantes, t'as peut-être une chance qu'on fasse un truc un peu bien sur cette planète.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Tu le fais quand même déjà. Ça n'a pas introduit sur notre rencontre, mais c'est déjà très sympathique de ta part.

  • Speaker #0

    J'essaie.

  • Speaker #1

    D'accepter de nous rencontrer. Et si c'était à refaire, qu'est-ce que tu referais ?

  • Speaker #0

    Tout.

  • Speaker #1

    Tu referais tout différemment ?

  • Speaker #0

    Je ne ferais rien. C'est qu'est-ce que tu referais ? Je referais tout. Non, il n'y a rien que j'aurais envie de changer, même mes erreurs. Non, je ne changerais rien.

  • Speaker #1

    Super. Merci pour tout ce que tu as partagé avec nous aujourd'hui. Ça m'a fait très plaisir d'être là.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. C'était très sympa.

  • Speaker #1

    Je vous remercie d'avoir écouté le podcast. Si vous vous êtes sentis grandis à la fin de cet épisode, et c'est ce que je souhaite profondément, n'hésitez pas à liker, à mettre un commentaire ou à me contacter directement pour me donner vos feedbacks ou encore pour me proposer des personnalités extraordinaires dont vous auriez envie de tout savoir. Je serai très heureuse de vous lire. Je vous souhaite une très bonne journée à toutes et à tous. A très bientôt !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Pause amicale

    13:49

  • John Paul, conciergerie de luxe

    25:02

  • Le crible

    01:05:16

Description

𝑀𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒, leadership et conciergerie de luxe : découvrez le parcours inspirant d’Olivier Larigaldie.

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous partage aujourd’hui ma conversation avec Olivier Larigaldie, CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor.

Diplômé d’un master en finance, Olivier démarre sa carrière à Wall Street, une expérience qui le déçoit profondément. Il choisit alors de revenir en France pour compléter son parcours par un MBA à HEC Paris. Sa carrière prend ensuite un nouvel élan chez British Telecom, où il gravit les échelons jusqu’à la direction d’une filiale de plus de 3000 personnes, guidé par son mentor Olivier Huart.

Après une année de transition — une période sans activité professionnelle qu’il évoque sans filtre —, Olivier rejoint une société industrielle sous LBO. Plus tard, il rencontre Thibault Viort, qui le convainc de rejoindre le groupe Accor. Dans cette phase stratégique du groupe, Sébastien Bazin lui confie les rênes de John Paul, filiale dédiée à la conciergerie de luxe.

Ce qui m’a frappée chez Olivier, au-delà de son parcours impressionnant, c’est sa simplicité et son accessibilité.

🎙 𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐭 𝐞́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐚̀ 𝟑𝟔𝟎° 𝐝’𝐎𝐥𝐢𝐯𝐢𝐞𝐫, en abordant variés et passionnants :
🎯 𝐒𝐚𝐢𝐬𝐢𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐢𝐭𝐞́𝐬 : Comment des rencontres décisives ont façonné sa carrière.
🧱 𝐋𝐞 𝐟𝐚𝐦𝐞𝐮𝐱 𝐦𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐫𝐞 : Comment passer des fonctions corporate aux opérations et devenir CEO.
⚖️ 𝐋’𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞 𝐩𝐫𝐨/𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨 : Sa passion pour le sport, comment il jongle entre ses responsabilités et sa vie personnelle.
💎 𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫𝐠𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐮𝐱𝐞 : Décryptage d’un secteur méconnu et de la place unique qu’y occupe John Paul.
🏨 𝐋’𝐡𝐨𝐬𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐠𝐦𝐞𝐧𝐭𝐞́𝐞 : Pourquoi l’expérience client est au cœur des stratégies du groupe.
🌟 𝐋’𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 : Ce que réussir sa vie signifie pour Olivier et pourquoi inspirer les jeunes générations lui tient tant à cœur.

En bonus, notre 𝐢𝐧𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐦𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐫𝐞 a partagé une anecdote amusante sur les talents cachés d’Olivier en sport de combat.

𝐏𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐜𝐞𝐭 𝐞́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 ?
Parce qu’Olivier incarne le leadership accessible et inspirant. Cet épisode vous offrira des clés pour saisir les opportunités, surmonter les obstacles et trouver un équilibre dans votre vie professionnelle et personnelle.

Le mantra d’Olivier : 𝐍𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐮𝐛𝐢𝐫.

Un épisode riche en enseignements, mêlant sérieux, légèreté et quelques rires que je suis ravie de partager avec vous.


Notes et références :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a un vrai mur de verre de dire à un mec qui sait faire du corporate, je vais lui faire confiance pour aller faire du terp. Donc que tu finisses à 17h parce que c'est une petite journée, ou que tu finisses à 4h du matin parce que c'est une journée de bain, la seconde où tu quittes le bureau, ça n'existe plus. Et tu passes à ta mine, et sinon tu ne peux pas tenir. Donc c'est très très vate le bonhomme de la conciergerie. Nous ce qu'on fait c'est très clair et très précis. Quand tu as eu la chance de beaucoup recevoir, si à un moment tu peux rendre un petit peu, et pas forcément aux personnes qui t'ont donné, mais plutôt aux suivantes. On a peut-être une chance qu'on fasse un truc un peu bien sur cette planète.

  • Speaker #1

    Vous écoutez 360 Insights. Je suis Nathalie Royer et je vous propose dans ce podcast des conversations sans filtre, avec des personnalités inspirantes qui façonnent le monde d'aujourd'hui. Du monde de la tech à l'industrie du luxe, nos invités partagent avec nous leur parcours, leur succès. Mais ils vous livrent aussi les coulisses de leur business et les réalités concrètes de leur quotidien. J'ai une surprise pour vous. A chaque épisode, j'invite un invité mystère pour nous livrer une anecdote inédite sur notre personnalité du jour. Aujourd'hui, je reçois Olivier Larigaldi, le CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor. Aujourd'hui, on va parler du business de la conciergerie, mais pas que, puisque le concept du podcast, comme tu le sais, c'est aussi de s'intéresser à l'homme derrière le dirigeant. Et la carrière d'Olivier est particulièrement remarquable, qui a été ponctuée de rencontres qui ont... orienté ta carrière. Et ce que j'admire aussi, c'est que tu as su rester simple et accessible, ce qui explique aussi que tu sois là aujourd'hui avec moi. Et j'ai hâte de pouvoir revenir sur ton parcours.

  • Speaker #0

    Je suis ravi d'être là.

  • Speaker #1

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Par un petit rhume qui va peut-être s'en prendre un petit peu, mais sinon tout va bien. Je suis un homme heureux.

  • Speaker #1

    Mais ça, je suis très heureuse de l'entendre. Surtout que tu viens d'enregistrer un épisode aussi, donc il va falloir se montrer assez... innovante pour éviter de te faire répéter deux fois les mêmes choses.

  • Speaker #0

    Si à répétition, je te préviens et puis on change. Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Tu me diras si tu t'ennuies. Eh bien, pour commencer, ça va bien. Ça va bien, ça commence bien.

  • Speaker #0

    Vas-y, excuse-moi.

  • Speaker #1

    On ne coupera pas. J'aimerais bien déjà revenir un peu sur ton parcours et savoir d'où tu viens. Où est-ce que t'as grandi ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai grandi dans une petite banlieue tranquille au sud de Paris, à Châtenay-Malabry, dans une famille heureuse, avec un père chercheur et une maman prof de français.

  • Speaker #1

    T'étais plutôt bon à l'école ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu voulais faire, initialement ?

  • Speaker #0

    Il paraît que quand j'étais petit, je disais que je voulais être carleur la semaine et footballeur le week-end. Je ne me souviens pas.

  • Speaker #1

    Une erreur de parcours.

  • Speaker #0

    Voilà. Et en vrai, mon rêve, ça aurait été sportif professionnel. Après, rapport au talent, ça ne s'est pas passé. Si j'avais eu un rêve, ça aurait été sportif professionnel ou sportif de haut niveau.

  • Speaker #1

    Tu as fait quand même du sport à haut niveau quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Oui, je n'étais pas mauvais en judo. Mais après, les autres sports, c'est une catastrophe.

  • Speaker #1

    Notamment le foot.

  • Speaker #0

    Le foot, la seule fois où mes parents sont venus me voir jouer, j'ai marqué un but contre mon camp. Le tennis, c'était pas plus... Non, franchement, le cœur y était, mais le talent pour un sportif de haut niveau n'était pas là. Mais la passion reste, j'adore ça, c'est mon bonheur.

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu as fait alors ?

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai travaillé dans l'entreprise. Ah, cométide ! Je fais un début de parcours scientifique, donc Mathieu, je m'inspirais ingénieur télécom. Après, j'ai basculé côté business et donc j'ai fait un MBA à HEC. Et après, plus en gouvernance d'entreprise, j'ai fait à Sciences Po le certificat d'administrateur de société.

  • Speaker #1

    D'accord. Parcours assez chargé. Alors si on reprend, je connais déjà les réponses, mais ta première expérience professionnelle, comment ça s'est passé ? On a sorti d'école.

  • Speaker #0

    J'ai été trader sur produits dérivés à New York pendant une journée.

  • Speaker #1

    Pourquoi une journée ?

  • Speaker #0

    Parce que ce que j'ai découvert, ce n'est pas du tout ce que j'attendais. La journée, je pensais que j'aimais bien les mathématiques, c'est là où j'étais pas trop mauvais, en tout cas meilleur qu'en sport. Tout était placé sur les bandes municipaux, et donc il y avait juste à attendre six mois que ça tombe. Donc la journée n'était pas passionnante. Et les sorties le soir, c'était un peu le loup de Wall Street.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    C'était vraiment ça ? Tu as vu ça sur une journée ?

  • Speaker #0

    Une soie !

  • Speaker #1

    Ok, en fait c'est que le lendemain, t'as pas été capable de retourner au bureau.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'ai pas été capable de rentrer chez moi, et donc je me suis dit, il faut arrêter.

  • Speaker #1

    Ok, on repart à Paris.

  • Speaker #0

    Donc j'ai arrêté le lendemain, je suis reparti à Paris, et je suis allé dans le conseil en stratégie.

  • Speaker #1

    T'es allé dans le conseil en stratégie ?

  • Speaker #0

    Absolument madame.

  • Speaker #1

    Dans un des Big Three ?

  • Speaker #0

    Non. Non ? Un conseil en stratégie spécialisé dans les télécoms, puisque c'était l'époque du boom des télécoms, et c'était les études que j'avais faites.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'est comme ça qu'ensuite, tu as pu pivoter vers British Telecom ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Puisqu'en fait, British Telecom, c'est après le MBA. Et tu parlais de rencontres et de choses comme ça. Moi, j'ai croisé le PDG de l'époque de British Telecom, qui était un ancien du MBA d'HEC, qui prenait une dizaine de stagiaires chaque année. Comme j'avais un petit background de télécom, j'ai été dans les dix stagiaires. Et puis, j'ai dû bosser pas trop mal, puisqu'il m'a proposé un job derrière. Et c'est ce qui m'a valu 12 ans d'aventure merveilleuse chez British Telecom.

  • Speaker #1

    Et alors, qu'est-ce que tu as fait chez British Telecom ? Tout !

  • Speaker #0

    Le café, le ménage.

  • Speaker #1

    J'espère que tu étais meilleur pour ça qu'en foot. Visiblement, ça a plutôt bien marché le café.

  • Speaker #0

    Oui, le café, pas mal. Non, non, écoute, le stage, il était sur de la modélisation de process. Donc, notamment, il y a quelqu'un qui appelle et qui veut déménager. Qu'est-ce qui doit se passer pour que son déménagement se passe bien ? Enfin, vraiment une décision de process. Ça, je sais bien passer. Après, j'ai rejoint l'équipe stratégie sous la direction d'un mec qui était assez incroyable et qui m'a appris énormément. Et c'est la stratégie qui a abouti à créer ce qui a été British Telecom Global Services, qui est une filiale qui est montée à plus de 10 milliards d'euros. et dans laquelle j'ai évolué tout mon parcours chez British Telecom. Une fois que la stratégie a été lancée, j'ai rejoint le département RH pour piloter auprès du DRH, enfin j'étais sa cheville ouvrière, ce n'était pas moi qui inventais la hoc, mais pour piloter la réorganisation et l'organisation du nouveau modal, puisqu'on passait sur 40-45 000 personnes. Après, j'ai rejoint la direction Fusion Acquisition, puisqu'il nous manquait des compétences en sécurité informatique et en IT. La vision de British Telecom Global Services était de dire on va être les premiers à marier le télécom, la sécurité informatique et l'IT dans un package complet au bénéfice des entreprises. Et donc la partie télécom, British Telecom l'avait assez naturellement et la croissance qu'on avait, on n'arrivait pas à fournir suffisamment de sécurité et d'IT assez vite donc on a été en acheter partout. Et donc là j'ai fait un passage en fusion acquisition qui était une très belle période. Et après j'ai basculé grâce à un mec extraordinaire qui est Olivier Huard, j'ai basculé côté opération et general management. Et donc j'ai pris la direction de la filiale service de BT France avec 3 ou 4 000 employés. J'ai basculé côté terrain et côté client.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ? Les postes que tu avais occupés initialement c'était plutôt côté support.

  • Speaker #0

    C'est

  • Speaker #1

    Les fonctions support en français, corporate.

  • Speaker #0

    Corporate.

  • Speaker #1

    Les fonctions corporate, c'est quand même très différent du terrain et des opérations. Comment s'est passé ton switch ?

  • Speaker #0

    J'ai adoré. Après, c'est des questions de ce que tu aimes, où est ton ADN, où est ton truc. C'est là que je suis heureux. Tu es avec les clients, tu es avec les équipes, ton métier prend du sens.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment toi qui voulais basculer côté opération ?

  • Speaker #0

    Ah je les ai fait chier. J'ai basculé, j'ai basculé. Et on parle souvent du plafond de verre. T'as aussi un mur de verre. Et donc quand tu pars sur une carrière corporate, t'es en soutien et au plus près des plus hauts dirigeants d'une très grande entreprise. Donc t'es quand même un peu dans le secret des dieux, t'as l'impression d'être très haut. Et tu comprends pas pourquoi on te laisse pas basculer côté opération, côté on te donne un pays à diriger, on te donne un pays à diriger. Alors que t'es en... C'est dans toutes les décisions qu'il a faites, c'est toi qui valides les business plans, et t'as un vrai mur de verre de dire, un mec qui sait faire du corporate, je vais lui faire confiance pour aller faire du terrain. Et c'est pour ça que je suis éternellement reconnaissant à British Telecom et aux gens chez British Telecom qui ont fait ce pari de me laisser passer de l'autre côté. Et puis, une fois que je suis passé de l'autre côté, j'y suis resté, j'adore.

  • Speaker #1

    C'est super les opérations. Mais je n'avais pas forcément beaucoup entendu parler de ce mur de verre. Et en même temps, c'est vrai que quand tu commences côté finance, stratégie, en général, tu peux devenir DAF, mais c'est quand même très rare que tu deviennes le CEO.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À l'inverse, quand tu commences en opération, passer côté corporate, c'est quand même plus compliqué aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Pour le coup, je pense que c'est peut-être plus simple de passer du corpo aux opérations que l'inverse.

  • Speaker #0

    Les deux sont compliqués. Est-ce que le mur de verre est plus étanche dans un sens que dans l'autre ? Je ne sais pas. Mais les deux, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Et après du coup, une fois que tu es resté côté opération... Tu n'es pas resté éternellement puisque tu es chez John Wall aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu beaucoup d'étapes. Écoute, trois, quatre années de bonheur à diriger cette merveilleuse filiale. Et après, un changement stratégique entre les lignes stratégiques de la filiale que je dirigeais et les besoins stratégiques du groupe. Un gros désaccord du coup avec le PDG du groupe. Et une sortie, je me suis fait virer, voilà.

  • Speaker #1

    Ok, au moins on appelle un chat un chat. D'accord, tu t'es fait virer. Oui. D'accord. Et ça ne doit pas être facile quand même, quand tu es à ces niveaux de poste-là, même peut-être d'un point de vue, je ne sais pas, réputation. C'est facile de retrouver derrière ?

  • Speaker #0

    Oui, heureusement, il y a encore des gens qui te font confiance et qui te redonnent des postes. L'espérance de vie d'un PDG à son poste, elle n'est pas éternelle. Tu retrouves, tu mets six mois, un an à retrouver un truc qui te plaise.

  • Speaker #1

    Et t'as fait quoi pendant cette année ?

  • Speaker #0

    J'ai pas su en profiter. Très souvent, les gens qui ont plus d'expérience que je n'en avais à l'époque te disent profite de ces périodes, t'inquiète pas, tu vas retrouver. Et profite vraiment pour te vider la tête, pour faire ce que tu rêves de faire et que t'as pas le temps de faire quand t'es en poste. C'est un très bon conseil. La réalité sur cette phase-là, c'est que j'étais encore très jeune. et que je n'ai pas su profiter pour faire la vraie coupure et que j'étais plutôt obsédé par ma recherche d'emploi. Et d'ailleurs, le moment où ma recherche d'emploi a marché, c'est le moment où j'ai commencé un peu à relâcher la pression. À te laisser aller,

  • Speaker #1

    à aller faire un petit peu de sport. Oui,

  • Speaker #0

    mais quand tu as 34, 35 ans, tu n'as pas ce recul. Donc les bons conseils, on les avait donnés, mais je n'ai pas réussi à les entendre à l'époque.

  • Speaker #1

    En même temps, c'est vrai que si la décision a été assez... Peut-être violente, inopinée, non attendue. Ça doit quand même faire un petit choc.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et de pouvoir retrouver, surtout à ce niveau de poste-là, c'est pas toujours évident, ça prend un petit peu de temps. C'est pas aussi fluide. Et alors du coup, après cette année, je dirais pas sabbatique, où tu n'as pas profité.

  • Speaker #0

    En tout cas, pas assez ou pas comme il faut.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que t'as fait ensuite ?

  • Speaker #0

    Ensuite ? J'ai rejoint un LBO dans le monde de la distribution d'outillages industriels.

  • Speaker #1

    Alors LBO, est-ce que tu peux expliquer pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Leverage Buyout, c'est une société private equity qui investit du capital avec le management et tout le reste est fait sur de la dette. Et en fait, avec les profits de l'entreprise et l'amélioration de l'entreprise que tu diriges, tu rembourses la dette. Ce qui veut dire qu'au bout d'un moment, la part de capital représente à peu près toute l'entreprise et à ce moment-là, tu peux la revendre. Tu as fait ton gain là-dessus et ça donne un vrai effet de levier qui te permet d'aller chercher des boîtes très grosses et d'en faire quelque chose de bien.

  • Speaker #1

    Donc un petit peu de pression quand même opérationnelle et financière.

  • Speaker #0

    Ah ouais, le LPO c'est intense, mais c'est pour ça qu'on fait ce métier. C'est pour ça qu'on fait ce métier et c'est passionnant.

  • Speaker #1

    Et du coup dans l'outillage industriel qui n'a rien à voir avec les télécoms quand même.

  • Speaker #0

    Rien, à l'entretien d'embauche j'aurais dit mais les gars je sais même pas changer une ampoule. Une ampoule je l'appelle mon père. je lui ai dit t'inquiète pas c'est pas pour ça qu'on tient moche on a 5000 personnes qui connaissent les outils par coeur, t'en fais pas pour ça donc ils m'ont quand même pris et je suis très content qu'ils m'aient pris et du coup t'es resté combien d'années ? le cycle de LBO c'est assez court, en tout cas quand le LBO se passe bien, ce qui a été notre cas donc j'ai dû rester 4 ans 4-5 ans même pas et en fait c'est le cycle entre le moment où on est entré et le moment où on a revendu pour le fonds suivant

  • Speaker #1

    Il me semble que tu as quand même gardé des bons amis.

  • Speaker #0

    Je sens le dossier qui va sortir.

  • Speaker #1

    Des bons amis des tournevis.

  • Speaker #0

    On va venir voir si c'est vraiment des bons amis. Envoie le dossier.

  • Speaker #1

    Et puis l'effet waouh, mais ça ne te fera pas de mal d'écouter ça.

  • Speaker #0

    Bonjour Olivier.

  • Speaker #2

    C'est Roy. Je voulais témoigner parce qu'on a été voisins de bureau pendant trois ans. lors d'une aventure qui s'appelait encore IPH. L'anecdote qui me marque de cette rencontre, contre le fait que nous étions voisins de bureau et de balcon, c'est surtout le fait, je pense, que peu de gens savent que tu es un adepte du Krav Maga, qui est le sport de combat des forces israéliennes. Et donc, je pense qu'il est bon de ne pas t'énerver, de ne pas te croiser dans le... de ne pas t'agacer lors d'une soirée qui finirait mal. Mais surtout ce qui m'a marqué c'est que tu as eu avec beaucoup de pugnacité, tu es revenu d'une grave blessure liée à ça, et j'ai vu comment tu t'étais préparé à bien te soigner, refaire ton corps par rapport à cette pratique. Et puis plus globalement, ce que je voulais dire c'est... Tu étais toujours le premier à revenir voir les clients, à voir le sens du client. Et c'était très, très rafraîchissant dans un groupe qui était quand même très tourné vers le bas de ligne, la dette, le cash, les acquisitions. Et donc, c'était bien de pouvoir discuter du business et des clients avec toi. Bon podcast !

  • Speaker #1

    Réaction, Olivier !

  • Speaker #0

    Roy c'est un mec super qui fait un parcours absolument brillant donc faut que tu l'invites et en plus quand tu l'invites moi j'ai plein de dossiers à balancer en retour ça c'est bon à savoir ouais franchement vas-y y'aura une petite vengeance donc alors attends y'a un point quand même que j'aimerais clarifier il me

  • Speaker #1

    dit il ne vaudrait mieux pas te croiser en sortie de soirée où ça pourrait mal tourner parce que t'es un adepte du Krav Maga est-ce qu'il y a un dossier ?

  • Speaker #0

    non il n'y a pas de dossier Je n'ai tapé personne. Je n'ai jamais tapé personne. À titre privé, j'aime beaucoup le sport. À Paris, je fais beaucoup de sport de combat. Maintenant, j'ai arrêté le Krav Maga, je suis passé à la boxe taille. Quand je ne suis pas à Paris, mon vrai bonheur, c'est la voile et tous les sports nautiques. Mais je ne me suis jamais battu dans la rue, je n'ai jamais tapé personne, tout va bien.

  • Speaker #1

    Tu ébahis la pression au sport, mais pas forcément.

  • Speaker #0

    Oui, non, je ne suis pas très bellique.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas compliqué avec la vie de dirigeant de pouvoir maintenir cet équilibre et de continuer à faire autant de sports ?

  • Speaker #0

    Si, tu connais bien, forcément, les horaires sont très exemptifs et expansifs. C'est d'ailleurs pour ça que je fais, alors que j'adore les sports d'équipe, mais je ne fais que des sports individuels. Parce qu'un sport d'équipe, tu t'engages et tu dois être aux entraînements avec ton équipe. à l'heure, tu dois être aux compétitions à l'heure. Alors qu'un sport individuel, tu ne dépends que de toi. Et donc, si tu as une réunion qui déborde, si tu as un dossier important qui déborde, juste tu n'as pas ton entraînement et ça n'engage que toi. Donc, ça fait que j'ai arrêté les sports d'équipe, alors que c'est quand même super sympa, et que je ne fais que des sports individuels. Après, il faut couper, il faut profiter. Et c'est important aussi pour un dirigeant, ou pour n'importe qui d'ailleurs, d'être à fond dans son boulot quand on est au boulot. mais que le boulot n'existe plus, enfin tu vois, il y a une vie. Donc que tu finisses à 17 heures parce que c'est une petite journée ou que tu finisses à 4 heures du matin parce que c'est une journée de dingue, la seconde où tu quittes le bureau, tu as fait ton maximum, ça n'existe plus et tu passes à ta vie et sinon tu peux pas tenir.

  • Speaker #1

    Et donc le sport c'est la manière aussi pour toi de vraiment couper quand tu sors du bureau.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un des trucs qui me fait plaisir dans la vie, j'ai une jolie vie et le sport en fait partie.

  • Speaker #1

    Et à côté du sport. Quelles sont tes passions ?

  • Speaker #0

    La poésie slave du XIe siècle. Je ne sais pas. J'ai un énorme motif sur la poésie slave du XIe siècle.

  • Speaker #1

    Tu pourrais nous citer quelques auteurs ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais j'ai peur que tu ne les connaisses pas. Non, non, le sport, après, tu vois, les amis, la famille, c'est très important et ça fait partie de mes piliers. Mais dans les passions, c'est le sport.

  • Speaker #1

    Et le voyage, peut-être.

  • Speaker #0

    J'ai énormément voyagé. J'ai longtemps vécu à l'étranger. Et puis, avec une passion pour les sports nautiques, ça m'amène aussi à beaucoup voyager, découvrir plein d'endroits. Mais c'est un truc que je fais. C'est pas un truc qui me passionne.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, ce que tu dis. Oui. C'est un truc que je fais, mais pas qui me passionne. Et d'ailleurs, pardon, je fais aussi une parenthèse, tu n'avais pas dit dans ton parcours avant que tu avais vécu à l'étranger. Oui. C'était dans le cadre de British Telecom ?

  • Speaker #0

    Notamment dans le cadre de la banque d'affaires, dans le cadre de British Telecom. Donc c'était une dizaine d'années à Londres et puis un peu à New York et un peu à San Francisco.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, quand même.

  • Speaker #0

    C'était chouette comme destination.

  • Speaker #1

    Oui, tu as bien aimé le retour à Paris peut-être ?

  • Speaker #0

    La première année, je me suis dit mais qu'est-ce que je fais là ? Ah ouais ? Les Français, c'est particulier quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, en termes de mentalité.

  • Speaker #0

    Ouais. Après, au bout d'un an, tu reviens français et tu réadores. Mais la réadaptation, quand tu rentres d'une expat aussi longue... Ouais, t'as un choc. Et tous les expats que je connais qui reviennent, ils m'ont tous dit, c'est pareil, c'est un an pour se reposer et retrouver ses marques.

  • Speaker #1

    Il y a quoi, par exemple, qui vraiment t'a marqué quand t'es revenu ?

  • Speaker #0

    Il y a un truc très bête. Après, je fais un truc plus intelligent et tout. Ok. Tu sais, quand t'es dans le métro ou dans les grandes surfaces et que tu prends l'escalator.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    À Londres, les mecs, ils se mettent tous à droite, ils te laissent la place, et ceux qui veulent marcher et aller plus vite, le couloir est libre. À Paris.

  • Speaker #1

    T'es pressé, t'es pas pressé.

  • Speaker #0

    Tranquille mon ami. Une fois que t'es retenu parisien, ça te va très bien,

  • Speaker #1

    tu verras. Le côté manque de discipline peut-être.

  • Speaker #0

    Quand tu rentres de 10 ans à Londres, t'as que pour entrer dans le bus. Après la journée de Barcelone, ça m'a consolé. La sortie de l'avion à Barcelone, normalement tu laisses passer tous les rendez-vous et puis après tu sors. Personne ne sait un sprint. Donc tu vois, on n'est pas les plus latins des latins.

  • Speaker #1

    Et après, dans le monde corporate, c'est pareil. La vision peut-être plutôt américaine, je connais plutôt les États-Unis, est assez différente des Français, beaucoup plus ambitieuse, plus ouverte.

  • Speaker #0

    Oui. En France, dans les mécanismes de pensée, on dit d'abord non et d'abord toutes les raisons de ne pas faire. pour ensuite éventuellement commencer à faire. Et c'est pas forcément... Faut pas le prendre au premier degré de façon négative, c'est juste un mécanisme de pensée où tu sors toutes les raisons pour lesquelles ça pourrait pas marcher pour évacuer tes peurs et pour traiter les sujets qui font que ça pourrait pas marcher pour que ça puisse marcher. Mais tant que t'as pas compris pourquoi c'était fait, et tu te dis, mais c'est quoi, c'est chiant, il peut leur rien foutre dès qu'on propose un truc, c'est non, c'est pas possible. Alors qu'un Américain, il va te dire, ouais, ouais, on y va, il y a des problèmes, il veut même pas les voir. Donc c'est des mentalités très différentes, il faut apprendre à naviguer avec ses mentalités. différentes il n'y en a pas une qui est mieux que l'autre il faut juste les comprendre les accepter ensuite tirer de en tirer le meilleur parti mais c'est vrai qu'ils ont une espèce d'énergie de business ils ont un talent marketing ils savent se vendre ils savent se vendre ils ont une capacité de décision tu as juste les réunions alors c'est un peu moins vrai en france a progressé les réunions en france par rapport aux réunions du s c'était une blague ça commence jamais à l'heure ça finit jamais à l'heure il n'y a pas d'agenda, on ne sait pas de quoi on parle il n'y a pas de décision de toute façon on tous décide avant ou après dans les couloirs les UAS c'est quand même beaucoup plus cadré après ça s'améliore quand même en France ça progresse beaucoup dessus on a un ordre du jour avant le conseil on tient les horaires donc ça progresse quand même pas mal mais c'est vrai qu'il y a 10-15 ans En tout cas, dans ce que j'ai vécu, c'était le jour et la nuit.

  • Speaker #1

    Donc, tu as quand même appris la rigueur. Je sais pas, il était jeté les copes.

  • Speaker #0

    Ouais. Ils m'ont dressé. Ils m'ont bien cadré.

  • Speaker #1

    Finalement, ça te sert aussi, en tant que dirigeant, quand tu es revenu en France, d'avoir cette double culture. Ça apporte nécessairement des choses.

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    Se reconvertir, c'est souvent plus une nécessité qu'un choix. C'est un processus complexe qui peut paraître insurmontable. Et personnellement, je pense que personne ne peut le faire seul. C'est pour ça que j'ai été séduite par Jobtimis. Depuis 14 ans, Jobtimis accompagne les professionnels dans leur reconversion avec un accompagnement bienveillant et personnalisé, alliant expertise humaine et outils d'intelligence artificielle. Ce qui fait leur force, c'est leur capacité à suivre les tendances RH, tout en offrant une flexibilité qui s'adapte aux besoins et au rythme de chacun. Le sentiment d'être perdu, oublié, revient souvent dans les études RH. Mais Jobtimis vous aide à transformer ce doute en un projet structuré. Spécialiste des bilans de compétences et des transitions internes, il permet aux entreprises et aux salariés de naviguer sereinement vers de nouvelles opportunités avec un cadre bienveillant et une approche qui vous place toujours au centre. Alors si vous avez l'impression que c'est le moment pour vous de changer, de redonner du sens à votre carrière, sachez que Jobtimis est là pour vous accompagner avec flexibilité et bienveillance tout au long de cette transformation. Et ce n'est pas tout. Pour rester à la pointe et maximiser votre employabilité, Jobtimis propose des formations certifiantes en intelligence artificielle avec une approche pratique et personnalisée. Ces formations vous donnent les clés pour créer votre IA personnalisé, comprendre le traitement des données ou encore explorer les applications concrètes et saisir les limites. Les résultats ? Selon le rapport AI de Stanford 2024, ceux qui maîtrisent l'IA générative surpassent leurs collègues plus 12% de productivité, plus 24% de rapidité et plus 41% de qualité. Alors êtes-vous prêt à prendre le virage de l'intelligence artificielle ? Avec Jobtimis, ne vous contentez pas de suivre les tendances, mais devenez vous-même un moteur de l'innovation dans votre secteur. Et du coup, après toutes ces belles années de voyage, tu as fini par rejoindre le groupe Accor.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    C'est un hasard total, puisqu'à l'issue du LBO, j'avais investi dans les startups de quelques copains, des petits tickets. Et un jour, je suis allé à l'Assemblée Générale, comme j'avais un peu plus de temps après le LBO, je suis allé à l'Assemblée Générale d'une de ces startups, et j'ai croisé un monsieur qui avait aussi investi, qui avait l'air très sympa. On a fait une très bonne soirée à déconner, à parler de la boîte dans laquelle on investit. Et il se trouve que c'était Thibaut Vior qui était au Comex du groupe Accor et qui s'occupait de tous les nouveaux business, de tous les investissements, de toute la diversification et de ce qu'ils appelaient l'hospitalité augmentée et d'amener des nouveaux savoirs connexes à la pure chambre d'hôtel. Et très vite, Thibaut m'a invité à rejoindre le groupe et à l'accompagner dans cette aventure.

  • Speaker #1

    C'est génial. Quand tu dis hospitalité augmentée, est-ce que tu peux en dire un peu plus sur le concept ?

  • Speaker #0

    L'idée, alors... C'est plus les dirigeants de l'accord qui savent en parler. Moi, je suis que le petit maillon conciergerie John Paul Dustruc, donc... L'idée, c'est de dire que plus qu'une chambre d'hôtel, aussi bonne soit-elle, la qualité de la literie, ça, c'est des bases. De plus en plus, ce que tu as proposé, et ce que les gens veulent vivre, c'est une expérience et une émotion positive. et que tu dois accompagner ça de bout en bout. L'expérience, elle ne commence pas quand tu franchis la porte de l'hôtel et elle ne finit pas quand tu rends ton badge en sortant. Et donc vraiment, c'est comment est-ce que tu peux, et tu le retrouves dans le programme d'affilité Hall, qui est hyper bien fait, c'est comment est-ce que tu peux accompagner tout ce qui se passe autour de cette chambre d'hôtel pour que ton expérience et ton voyage complet soient une émotion qui te reste. Plus que de dire, c'était impeccable, la litterie était top, c'était propre, la douche nickel.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est plutôt le service qui accompagne ton expérience dans un des établissements du groupe Accor. Voilà. Ok. Et alors du coup, tu as rejoint tout de suite John Paul ou tu es passé quand même par le corporate ou les opérations ?

  • Speaker #0

    Ah bah j'ai refait un petit coup de corporate.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Je perds pas les bonnes habitudes. Donc l'idée, c'est qu'il y avait eu pas mal de rachats de sociétés, des startups un peu plus établies, justement pour apporter ces nouveaux services autour de l'expérience. Et donc, je devais aider à piloter, à driver plus dans un rôle de board dans ces sociétés. Et puis, il y en a une où il fallait trouver un nouveau dirigeant. Et Sébastien Bazin et Thibaut Biord m'ont proposé d'être le dirigeant de cette belle société.

  • Speaker #1

    Et alors, du coup, si on rentre dans le vif du sujet, est-ce que tu peux nous expliquer ce que fait John Paul, déjà ? Qu'est-ce qu'était John Paul à la base ? Oui. Et que fait John Paul ?

  • Speaker #0

    Que fait John Paul ? C'est assez simple, on va dire, de la conciergerie. Là, tout le monde dit Oui, je connais John Paul, je suis la concierge. Après, conciergerie, tu vas du gars qui récupère les clés et qui change les draps et qui met un coup de ménage dans ton Airbnb pour ton appartement que tu as mis en location, jusqu'au clé d'or dans un palace. Et tu passes aussi par les concierges privés qui gèrent quelques stars du football. Donc c'est très, très vaste le domaine de la conciergerie. Nous, ce qu'on fait, c'est très clair et très précis.

  • Speaker #1

    J'ai hâte.

  • Speaker #0

    Mais je ne te dirai pas. Nous, on travaille en B2B2C, en marque blanche. Donc, les gens qui utilisent nos services, qui bénéficient de nous.

  • Speaker #1

    B2B2C ?

  • Speaker #0

    Business to business to consumer. Et marque blanche, c'est-à-dire que les gens qui utilisent nos services ne savent pas que c'est nous. Puisqu'en fait, les gens... Ceux qui nous financent et qui payent nos factures à la fin, c'est le business du milieu, qui est très souvent une grande entreprise, et qui nous paye pour qu'on prenne soin de leurs meilleurs clients à eux, qui sont le si de la fin. Et donc l'entreprise nous paye, en son nom on rend des services à son client final, et le but du jeu c'est de créer une émotion et de créer un lien émotionnel entre le client final, notre membre, et la marque. pour que le client reste fidèle à la marque et il reste attaché. C'est un peu plus clair ?

  • Speaker #1

    Je pense que la définition est très claire et précise. Je ne doute pas de ton esprit de synthèse et de ton rôle de dirigeant. En revanche, ce n'était pas forcément l'explication la plus synthétique. Non,

  • Speaker #0

    parce que je suis quelqu'un d'inquiétant.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'en donnant un exemple concret,

  • Speaker #0

    ce serait intéressant.

  • Speaker #1

    Qui, par exemple... et ton client business du milieu.

  • Speaker #0

    Peut-être une banque.

  • Speaker #1

    Peut-être une banque. Je vais te donner deux exemples sans citer de nom. Bien sûr. Un des points dans la conciergerie, c'est la discrétion. Dans le monde bancaire, très souvent, si tu as une carte de crédit assez premium, noire par exemple, tu as un service de conciergerie qui est associé. Suivant la banque dans laquelle tu es, il est fort possible que derrière, ce soit mes équipes à qui sont sous-traitées tes demandes. et tu veux des billets d'opéra pour ce soir, il n'y a plus de billets d'opéra, tu veux aller au restaurant, et soit tu as une table qui est inaccessible, soit tu veux des idées de restaurant parce que tu en as marre d'aller 30 fois au même restaurant, et tu appelles mes équipes qui vont te conseiller et te réserver ta table. Ça peut être une très grande maison de luxe qui organise une Fashion Week, et qui elle-même a invité des stars de l'NBA, des princesses du Moyen-Orient, et on va accompagner pour que leur expérience à Paris soit parfaite. que le chauffeur soit là à l'heure, que le bon hôtel soit réservé, que le bon restaurant soit réservé.

  • Speaker #0

    Donc si tu devais découper tous les services de John Paul en plusieurs catégories, grosso modo tu aurais peut-être une activité spectacle, une activité hôtel, voyage, c'est quoi les grands types de services en fait que tu peux trouver ?

  • Speaker #1

    Les grands types de demandes ? Ouais. Beaucoup de voyages, beaucoup de restaurants, beaucoup de billetteries. pour aller aux événements, pour aller à l'opéra, pour aller au théâtre. Beaucoup de ce qu'on appelle du quotidien. En fait, John Paul a deux missions pour les gens en concert. C'est leur inspirer des moments un peu extraordinaires et hors du commun. Et c'est leur simplifier le quotidien et leur faire gagner du temps au quotidien. J'ai beaucoup de demandes toutes bêtes, c'est Trouve-moi un taxi Tu vois, tu pourrais te dire Trouve-moi un taxi Après, on a les lignes prioritaires. Enfin, tu vois, il y a quand même une légitimité à mieux le faire. Mais trouve-moi un taxi, est-ce que tu peux réserver mes billets de train ? Des choses très basiques, très simples qui font juste simplifier la vie des gens, qui leur gagnent du temps. Et on a beaucoup de clients et beaucoup de membres qui ont des vies très très chargées.

  • Speaker #0

    On dirait les gardes d'enfants aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Alors c'est pas nous qui gardons les enfants. Mais on trouve.

  • Speaker #0

    Tu peux avoir d'autres nations le week-end.

  • Speaker #1

    Je crois que pour les gamins, vaut mieux pas. Mais ouais, on fait ça aussi, bien sûr. Livrer des fleurs, beaucoup de livraison de fleurs, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que John Pond a sauvé beaucoup de couples à la Saint-Valentin, par exemple ?

  • Speaker #1

    Énormément. Non, mais t'imagines pas. C'est que nous, on voit le truc venir. Donc, on pré-réserve des tables dans le restaurant. Et on a pré-travaillé avec un certain nombre de fleuristes de confiance. Je peux te dire que le soir de Saint-Valentin, vers 16h, j'ai tout le monde. Et tout d'un coup, ça sonne de partout. Et on sauve la mise à pas mal de monde.

  • Speaker #0

    D'accord, donc tu anticipes quand même les besoins des clients à chaque fois ?

  • Speaker #1

    Oui, alors des fois, ils arrivent à nous surprendre.

  • Speaker #0

    À chaque fois, mais pour certains événements ou certaines périodes. Oui,

  • Speaker #1

    il y a des classiques. Alors des fois, ils arrivent à nous surprendre, il y a des choses qu'on voit. Mais la Saint-Valentin, c'est un des classiques. On anticipe à chaque fois, on le prépare pour ne laisser personne dans la panade.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc ça, c'est le type de demande, on va dire, un peu classique. Et tu as des demandes plus... originales, pour des clients plus prestigieux aussi peut-être j'imagine.

  • Speaker #1

    Pas forcément lié au prestige, l'originalité n'est pas l'apanage du prestige.

  • Speaker #0

    Non bien sûr, après je sais pas si organiser un mariage, toutes ces questions là. Alors tu vois j'en profite parce que j'ai vu juste avant de venir cet article. Alors faudrait peut-être d'abord faire passer le message avant. Que potentiellement, il y a un mariage à faire passer. Chérie, t'as juste à demander. Dernière, c'est Olivier qui organise.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Je lui ferai écouter le podcast en avant-première. Ça fera de la bonne pub, chérie. Donc non, juste avant de venir, et d'ailleurs, c'est beaucoup moins fun comme sujet. J'ai joué cet article à propos de Kylian Mbappé. Et le scandale qui a eu lieu à Stockholm récemment, où il est accusé de viol lors d'une soirée où il est précisé que toutes les filles avaient été sélectionnées par une conciergerie de luxe pour cet événement-là. Est-ce que ça, je ne dis pas que c'est John Paul, mais est-ce que ça fait partie aussi des demandes que vous pouvez avoir un peu particulières, pour lesquelles vous devez garder une discrétion aussi ? Mais est-ce que ça rentre dans les services de John Paul ? ce genre de demande là.

  • Speaker #1

    Je suis désolé de te décevoir mais je ne pourrais pas te trouver un comptage anti. Non, déjà plus sérieusement il faut être extrêmement prudent sur ce qui s'est passé. On n'en sait rien du tout. Il ne faut pas commencer à jeter sur tout le monde. On a vu des cas où ça s'est confirmé derrière et c'est inacceptable. On a vu des cas où c'était des gens accusés à tort et on ne peut pas massacrer des gens, la réputation des gens comme ça. Donc, je garderai énormément de prudence et de recul là-dessus. Pour te répondre plus sur nous par rapport à John Paul, on opère, comme on est en B2B2C marque blanche, on opère exclusivement à distance. Donc c'est-à-dire que les demandes qu'on reçoit sont soit tracées par écrit, soit enregistrées par téléphone. Et donc on n'est pas du tout exposé à ce genre de demandes. Il n'y a personne qui prend son téléphone et qui laisse sur un truc où c'est enregistré, Est-ce que tu peux me trouver 30 call girls ? Donc tu vois, on a un million de requêtes par an, des gens qui nous demandent des choses illégales ou à la marge. Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs. Je sais te dire que chez moi, ça arrive deux fois dans l'année, et les deux fois on dit Écoutez monsieur ou madame, ce n'est pas des services qu'on propose. Et... On est très préservé de ça, à part le business model qu'on a.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Après, encore une fois, je ne sais pas du tout ce qui se passe chez les autres. Je ne sais pas du tout ce qui s'est passé dans le cas que tu évoques. Donc, pas de commentaires, si ce n'est inviter tout le monde à la plus grande prudence.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais du coup, ce qui signifie aussi que John Paul, dans les demandes, même si on doit satisfaire des clients parfois exigeants, des clients qui sortent un petit peu de l'ordinaire, il y a quand même une éthique derrière. On ne fait pas n'importe quoi et on doit conserver aussi le prestige. de John Paul et la réputation.

  • Speaker #1

    Absolument. D'une part parce que c'est notre éthique et nos valeurs à nous. D'autre part parce que le business model qu'on a et le mode opératoire qu'on a nous protègent et on est quand même moins exposés à ce genre de demandes. Et ensuite parce qu'on est une filiale du groupe Accor et si nous, on est défaillants, c'est pas juste nous, c'est l'ensemble du groupe. C'est un groupe qui a des valeurs très très fortes, qui a une éthique chevillée au corps. qu'on n'a pas le droit de trahir.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et d'ailleurs, le fait que John Paul soit intégré au groupe Accor, qu'est-ce que ça implique au niveau opérationnel ? Est-ce que vous avez des partenariats particuliers, plus de facilité ? Est-ce que vous allez avoir plus tendance à réserver un hôtel du groupe Accor quand vous avez une demande d'hôtel ? Ou c'est totalement séparé et vous faites en sorte que ce soit la demande du client ? qu'ils soient vraiment traités et pas les intérêts d'accord.

  • Speaker #1

    J'ai des directives extrêmement claires de Sébastien Mazin, qui est Olivier, toi et tes équipes, vous proposez à votre membre ce qu'il y a de mieux pour lui, du accord, du mariage, de ce que vous voulez. Vous proposez ce qu'il y a de mieux pour répondre à la demande du membre qui vit une belle expérience. Donc, je n'ai aucune obligation, aucun incentive, aucun truc qui mesure si je réserve plus de accords que le reste. J'ai une liberté totale là-dessus. Après, comme on travaille bien et qu'on se connaît bien avec les gens du groupe Accor, des fois, c'est plus facile de décrocher le téléphone et de trouver une bonne solution pour le membre. Mais si tu regardes, on voit aussi beaucoup des autres groupes.

  • Speaker #0

    Des autres hôtels. Oui. Par contre, si on prend Paris Society, pour exemple, vous avez une ligne privilégiée pour pouvoir réserver des tables par rapport à d'autres conciergeries. écoute c'est vendredi prochain je serais bien allée au Piaf c'est la question joker ?

  • Speaker #1

    c'est la question joker ? non non non c'est pareil c'est des gens qui ont travaillé très bien qui ont des établissements très demandés donc nous on a beaucoup de demandes pour eux après c'est pas des passe-droits ou des privilèges c'est à dire qu'à partir du moment où toi en tant que concierge tu as eu des expériences une chaîne de restaurant du groupe ou pas une chaîne de restaurant du groupe. On a aussi d'autres chaînes très connues où on envoie beaucoup de monde. Si la relation se fait bien, si la qualité du travail et de confiance entre leur chef hôtesse ou leur chef hôte et tes concierges est bonne, si quand l'invité a du retard, la première chose que tu fais, c'est d'appeler le resto pour prévenir et le resto peut se remettre en place. Ou si tu dis, bon, ils ont qu'à se démerder, et puis le resto se retrouve pendant une demi-heure avec une table vide à passer après. Donc, ce n'est pas le fait qu'on travaille... très bien avec certaines grandes chaînes ou certains grands restaurants. Ce n'est pas lié au fait qu'on est copain ou pas copain ou qu'on appartient au même groupe. C'est lié à comment est-ce qu'on travaille ensemble pour que tout le monde s'y retrouve, que tout le monde puisse bien bosser et que tout soit bien géré de bout en bout. Et quelle part de respect il y a entre les deux. Les guests pour qui tu as réservé, ils vont avoir 20 minutes de retard ou ils vont être 6 ou machin. Tu préviens tout de suite la personne qui t'a fait la gentillesse de te mettre une table à disposition. Et c'est là qu'elle se fait la confiance. Ce n'est pas entre chefs qui vont faire une grande réunion et qui vont dire oui, oui, il faut qu'on travaille sur ce machin C'est sur le terrain, est-ce que les gens ont envie de bosser ensemble ou pas.

  • Speaker #0

    Parce que finalement, comme toi, c'est ton client business qui va te payer, un partenaire type restaurant ou hôtel n'a en fait pas vraiment d'intérêt direct à te réserver une table pour toi, enfin pour ton membre John Paul, plutôt qu'à un autre membre, un autre client, un membre d'une autre conciergerie ou un client lambda en fait.

  • Speaker #1

    Absolument. Lui, le restaurant ne gagne absolument rien de plus à mettre la table à disposition via John Paul que via un de mes concurrents. Et de la même façon, moi, je ne gagne absolument rien de plus à envoyer un guest dans un restaurant associatif du groupe ou dans un autre restaurant. C'est toujours l'intérêt du guest qui prime. Et après, le fait que les équipes bossent bien ensemble ou pas, se respectent, soient pros et comprennent les contraintes des autres pour s'adapter. C'est uniquement la qualité de tes équipes et l'envie de bosser ensemble sur le terrain. Les réunions entre grands chefs ont dit qu'on va bosser ensemble, si les gens n'ont pas envie, ils n'ont pas envie, il n'y a plus de table, et puis voilà. C'est mort.

  • Speaker #0

    Et par contre, tu n'as pas, j'imagine peut-être, pour certains établissements où vous envoyez beaucoup de clients, des accords avec peut-être des tarifs préférentiels pour des clients de conciergerie. Je sais qu'à Amex, c'est le cas par exemple avec certains palaces. Est-ce que vous avez aussi ce type d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, toujours au bénéfice du membre. C'est-à-dire que nous, on travaille pour différentes grandes marques. Chaque grande marque a sa stratégie marketing et sa structure de clientèle. Et on travaille des partenariats qui sont mis au bénéfice du membre pour qu'ils aient un avantage qui est cohérent avec le groupe auquel ils appartiennent. Tu me regardes avec tes grands yeux, j'aurais parlé chinois sur la tête.

  • Speaker #0

    Je vais te dire que j'ai décroché pendant deux secondes.

  • Speaker #1

    tu auras même le droit de couper pour pas montrer que t'as décroché et faire hyper sérieuse ça t'arrive aussi de décrocher ouais c'est clair surtout on est tous les deux enrhumés je l'avais pas précisé, moi c'est la fin c'était quoi ta question ?

  • Speaker #0

    c'était sur les accords tarifs préférentiels avec certains partenaires et là je vais te donner

  • Speaker #1

    Un exemple où je vais faire la pub de mon joli groupe. Aujourd'hui, si tu as une jolie carte noire dont on parlait tout à l'heure et que tu es dans une banque qui est servie par John Paul pour la conciergerie, tu as gratuitement l'accélération au statut gold dans le programme de fidélité du groupe Accor, qui est quand même un très beau statut et qui donne beaucoup d'avantages. Sur d'autres programmes, pour d'autres grandes marques, on a travaillé d'autres avantages. Tu vas avoir sur de la cosmétique très premium, tu vas avoir 15% de réduction parce que tu appartiens au programme de fidélité. Tu vas avoir des accès privilégiés, tu vas avoir des avant-premières.

  • Speaker #0

    Mais là c'est à l'échelle de tout le groupe Accor, avec la carte de fidélité.

  • Speaker #1

    Sur exemple, je te donnais, ouais. Et là tu as des avantages dans le sens du groupe. Après pour d'autres marques qu'on sert, d'autres programmes, tu vas avoir des très belles marques de cosmétique sur lesquelles tu as réduction. Tu as des restaurants ou des expositions qui ne sont pas dans le groupe. et où tu as des accès en avant-première.

  • Speaker #0

    Qui sont des partenariats négociés par ailleurs.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, comment font tous tes concierges pour répondre aux besoins des clients de la manière la plus satisfaisante possible ?

  • Speaker #1

    C'est des magiciens.

  • Speaker #0

    C'est des magiciens. D'accord. Donc, tu leur donnes un chapeau, une baguette et...

  • Speaker #1

    Je vais y penser. Ils vont être contents.

  • Speaker #0

    Tu ramènes un petit lapin lundi.

  • Speaker #1

    Vas-y, finis ta question.

  • Speaker #0

    La question était finie. Parce que je n'ai pas écouté non plus.

  • Speaker #1

    Donc comment on fait mes conseils ? Tu leur demanderas ? Non, non, non. En fait, sur les besoins récurrents qu'on a pu identifier, on a essayé de pré-programmer des partenariats pour que ça soit très fluide, très facile et qu'on puisse se trouver. Après, on... Juste, ils savent faire, juste ils sont attentionnés, juste ils ont les bons réseaux, ils ont l'expérience. On embauche des gens qui viennent de plein de mondes différents, des gens qui viennent du monde de la culture, des gens qui viennent du monde de la restauration. C'est évident que tu prends un restaurant extrêmement prisé, pas restaurant du groupe, un restaurant extrêmement prisé. Si un de tes concierges a bossé 5 ans dans ce restaurant et qu'il passe un petit coup de fil à ses anciens collègues en disant J'ai une personne assez importante, est-ce que vous pourriez me rajouter une petite table ce soir ? c'est pas la même chose que si t'as n'importe qui qui appelle. Donc chaque concierge vient avec son réseau, avec sa connaissance, avec sa sensibilité. Si tu appelles les gens en disant je suis le chef, trouve-moi une table, parce que je suis hyper important ils vont t'envoyer balader. Ouais, c'est un métier.

  • Speaker #0

    Donc, ça me donne deux questions. La première, c'est quels sont les prérequis pour être concierge, finalement ? Si tu as besoin déjà d'avoir un réseau ou... Ou du coup, deuxième question, c'est comment on va trouver ses partenaires ? Est-ce qu'il y a une partie de développement commercial, entre guillemets, des concierges pour aller eux-mêmes démarcher les meilleurs restaurants ? Elle est un peu sur le terrain, découverte ? Non,

  • Speaker #1

    les concierges sont vraiment en action. Donc on a une équipe partenariat qui identifie les besoins récurrents et qui va faire des partenariats sur les besoins récurrents. Et après, les concierges peuvent s'appuyer dessus. Les concierges, ils sont vraiment dans l'immédiateté. Donc ce n'est pas eux qui font ça. Et en fait, pour être concierge chez nous, c'est uniquement une question de savoir-être. Parce que le savoir-faire, on va te l'apporter après. On a une équipe de formation qui est absolument fantastique. On a des outils de formation qui sont top. On a des collègues qui sont hyper solidaires et tout ça tu vas développer au fur et à mesure, tu vas apprendre. Par contre le savoir-être, savoir écouter, savoir aimer rendre service, savoir être empathique, savoir être créatif, savoir ne jamais lâcher pour trouver une solution. Et dans le même temps, et c'est là qu'on veut démontrer un sac-pattes, savoir être extrêmement rigoureux. Parce qu'il faut à la fois cette créativité, cette empathie et cette rigueur terrible pour que tout soit parfait dans le dossier. C'est des gens comme ça qu'on recherche, c'est des gens qui ont cet ADN. Et après, le reste, le métier, on peut leur apprendre.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, tu as quand même des équipes séparées pour répondre aux besoins des clients et trouver parmi la base à disposition de restaurants, etc. versus ceux qui vont développer les partenariats. Mais en fait, mon point, c'était plutôt... Si tu n'as pas testé l'expérience d'un restaurant, comment tu peux savoir que c'est le bon restaurant pour ton client ?

  • Speaker #1

    En fait, il y a plusieurs cas. Il y a le cas où le client sait déjà là où il veut aller. Il veut juste qu'on l'aide à débloquer la table. Ensuite, il y a beaucoup de partage d'informations et beaucoup de retour d'expérience qu'on capitalise. Donc, ce n'est pas parce que toi-même, tu n'es pas allé dans le restaurant que tu n'es pas capable d'en parler ou de le recommander. Et ensuite, tu vois, je te parlais de savoir-être. Nos concierges, c'est des passionnés de lifestyle. Donc, ils testent plein de restaurants. Très souvent, ils ont déjà testé beaucoup, beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc il y a quand même cette appétence-là.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on ne nous demande pas que des restaurants 3 étoiles Michelin. On nous demande aussi des jolies surprises, on nous demande des petites brasseries, des inspirations, des choses qui peut-être dans deux ans auront des étoiles, qui n'en ont pas encore. Donc d'être au fait de toutes les tendances, tout ce qui est en train de sortir. Il ne faut pas croire que Conciergerie de Luxe, c'est uniquement du 3 étoiles. Non, bien sûr. Il y en a, là, bien sûr. Mais la même personne, à un moment de sa vie, elle va avoir envie d'aller au Royal Monceau ou au Four Seasons. Et à un autre moment de sa vie, cette même personne va aller dans un hôtel Ibis ou dans un Pullman.

  • Speaker #0

    Il faut être attentif vraiment à sa demande. Même si ce client a l'habitude des très beaux endroits, il se peut qu'un soir, il ait envie de quelque chose de beaucoup plus sympa.

  • Speaker #1

    Oui, et puis de façon très pragmatique. À un moment, tu descends, c'est le mois de juillet, tu vas amener les enfants en Bretagne ou sur la côte d'Azur pour qu'ils restent chez les grands-parents pendant un mois et toi, tu retournes et bosser. Tu vas pas prendre un hôtel 5 étoiles sur le chemin. C'est-à-dire, on fait une pause à mi-chemin, on passe la nuit, on profite pour voir les grands-parents à Lyon, et on y vit sa poule bonne sur l'autoroute, c'est super. Après, tu vas fêter ton anniversaire de mariage ou tu vas te faire un petit week-end avec ta chérie et tu vas vouloir un hôtel complètement dingue. Donc il faut être attentif à ce qu'une même personne n'a pas les mêmes besoins suivant le moment de sa vie et suivant ce qu'elle est en train de faire.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Est-ce que tu peux donner un petit peu des KPI pour qu'on se rende compte ? Déjà, combien il y a d'employés chez John Paul ? Sur quel continent ? Combien vous traitez de demandes par année ou même par semaine ? Et combien de temps ça prend de répondre à une demande ?

  • Speaker #1

    Alors, répondre à une demande, ça prend entre 40 secondes et deux semaines.

  • Speaker #0

    En fonction de la complexité de la demande.

  • Speaker #1

    Oui. Mais la même demande peut être envoyer un bouquet de roses, il me faut 25 roses rouges à envoyer à Paris très vite fait. Et après, on peut envoyer un bouquet de fleurs au Japon à une adresse qui est introuvable, sur des fleurs qui sont introuvables. Et on va trouver quand même, mais on va y passer beaucoup de temps. Donc le temps que ça prend, c'est le temps qu'il faut. Après, t'as fait quoi comme capillaïs ? Combien de requêtes ? On est autour du million ? du million de demandes par an gérées. On est présent en Europe, aux États-Unis et en train de se déployer au Moyen-Orient.

  • Speaker #0

    Ok, et pour combien d'employés ?

  • Speaker #1

    En ce moment, on doit être au nom des 500-600.

  • Speaker #0

    Ok, donc un million de demandes divisé par 500 personnes, et c'est 500 concierges ?

  • Speaker #1

    Un peu moins, il y a aussi des fonctions corporate. Oh du corporate !

  • Speaker #0

    Oh du corporate !

  • Speaker #1

    Je garde du corporate !

  • Speaker #0

    Et c'est pas énorme finalement, 500 personnes pour répondre à autant de demandes chaque année, et sur autant de continents. Du coup, j'imagine que tu as une base, un outil hyper spécialisé pour pouvoir renseigner toutes les informations de chaque client, avoir un suivi, tous les bons restaurants décrits de manière la plus précise possible.

  • Speaker #1

    Oui, non.

  • Speaker #0

    En fait, comment vous vous organisez pour être aussi efficace ?

  • Speaker #1

    Non, on a... On met beaucoup d'argent sur la sécurité de nos systèmes d'information. Je touche du bois. Donc on est certifié PCI niveau 1. Et on respecte énormément le GDPR pour minimiser la quantité d'informations qu'on garde. Donc normalement, on fait tout pour qu'il n'y ait aucun problème. Et s'il y a un problème, on fait tout pour qu'il y ait le moins d'informations possible chez nous. Parce que comme tu dis, on traite des données très sensibles et très privées. Donc là-dessus, tout ce qui est la minimisation de l'information gardée, tout ce qui est l'historisation est éliminé dès qu'il n'y en a plus besoin. Dans le fait, on ne transmet jamais aucune information à personne, y compris au groupe accord, d'ailleurs. Chez Amis Bowl, il n'y a rien qui y va. Et après, dans les bases, encore une fois, les partenariats sont vraiment renseignés, mais le reste, c'est vraiment le talent du concierge. Et c'est aussi ce qui fait la magie du job.

  • Speaker #0

    Quel serait l'intérêt pour un concierge ou pour un client d'appeler son concierge le jeune Paul plutôt que d'appeler le concierge du palace dans lequel il réside ?

  • Speaker #1

    C'est deux besoins complètement différents. Et si tu es dans un palace et que tu veux aller vivre une expérience autour de ton palace, très honnêtement, tu vas solliciter le concierge de ton palace. L'intérêt de Jumpol, c'est que tu l'as à disposition, temporellement, tu l'as tout le temps, pas juste uniquement quand tu es dans le palace. Le palace, sauf quelques personnes qui habitent dans des palaces, mais je n'en fais pas partie. Désolé quand tu n'es pas là.

  • Speaker #0

    Ah non, j'avais l'habitude de rester là. Oui,

  • Speaker #1

    excuse-moi, je ne sais pas comment tu parles.

  • Speaker #0

    J'étais plusieurs mois au Fouquet.

  • Speaker #1

    Mais le concierge de ton palace, autant quand tu es dans ton palace, quand tu n'y es pas, tu n'y es pas. Ton sergent de poche, le numéro de téléphone, le mail, le WhatsApp, le chat, l'application, c'est dispo 24-7 tout au long de ta vie. Et ensuite, la zone de chalandise d'exécution de la requête, elle est complètement internationale. Alors que quand tu vas faire une demande à ton concierge de palace, c'est plutôt pour quelque chose qui est autour de l'hôtel. Donc, c'est deux besoins complémentaires et qui sont très différents et très complémentaires.

  • Speaker #0

    Ok. J'étais en train de penser à une question et je l'ai oubliée en chemin. Et comme on a dit qu'on a improvisé...

  • Speaker #1

    On a mis les vendredis soir. On a un freestyle total sous le dos de l'hyperâne et ces machins. Et je ne peux rien faire pour toi.

  • Speaker #0

    Non, je vais être obligée de regarder les notes. Non c'est pas grave parce que heureusement j'avais d'autres questions Si du coup ça m'est revenu Tu parlais du développement au Moyen-Orient Et il me semble que la dernière fois On avait enregistré cet épisode Qu'on a dû jeter T'expliquais Qu'au Moyen-Orient Le rôle du concierge était quand même Globalement très différent de celui Que tu pouvais avoir en Europe ou aux Etats-Unis Et que c'était pas si évident que ça d'aller exporter la méthode John Paul parce que le concierge là-bas c'est un concierge attitré qui suit une famille etc. Donc où est-ce que ça en est ? Est-ce que tu peux réexpliquer cette partie-là ?

  • Speaker #1

    J'ai raconté ça moi ? Ouais. T'en as bien fait de le jeter. Je pense que ce que j'avais voulu dire... Tu vois tu m'écoutes pas. Non ce que j'avais voulu dire c'est qu'effectivement tu me disais est-ce que c'est intéressant d'aller là-bas, est-ce que c'est pas déjà saturé, déjà pris ? Et il y a un métier de conciergerie privée qui est assuré soit par les propres équipes de chacune de ces personnes, au sein de ses propres équipes, ou par des concierges privés qui travaillent déjà pour eux. Donc ça, c'est un marché qui est assez compliqué à pénétrer et sur lequel on arrive après la bataille. Il y a un autre marché qui est quand même beaucoup plus proche de ce qu'on sait faire et de là où on est très bon en Europe, et qui est plus intéressant et qui est celui qu'on veut pénétrer, qui est donc ce qu'on appelle du VIC treatment. sur des grands événements.

  • Speaker #0

    Alors, viens ici.

  • Speaker #1

    Very important customer ou very important guest, si tu veux, ce que tu fais. Et tu te demandes, c'est que pendant l'événement... Toi, tu vas accompagner tous les gens qui sont invités à l'événement. Et tu vas vérifier que leur voyage est bon, que leur hôtel est bon, que ce qu'ils ont envie de faire. Tu viens t'inviter par l'émir à la Coupe du Monde, t'as envie d'aller faire un tour de bateau, t'as envie d'aller en boîte de nuit, t'as envie d'aller à un concierge à disposition. Tu as invité un forum économique, tu as un concierge qui est un petit peu ton aide de camp et qui va t'accompagner tout au long du forum économique pour avoir ton planning, pour gérer les rencontres que tu as envie de faire avec d'autres personnes. pour gérer tes demandes privées, si tu veux faire une petite pause et aller au restaurant, et trouver un restaurant dehors du forum, que c'est une petite lumière pour moi. Et ton concierge va t'accompagner tout au long de ces événements. Ça, c'est des choses qu'on fait, qu'on fait très bien, et sur lesquelles il y a une vraie demande, un vrai besoin, parce qu'il y a une vraie expansion économique, il y a un vrai dynamisme dans ces régions, qui est très fort.

  • Speaker #0

    Donc du coup, ça va être les mêmes équipes, en grosso modo, que tu as déjà ? en Europe, aux États-Unis, qui vont être capables de traiter des demandes pour des clients qui se rendent à Dubaï pour des affaires ?

  • Speaker #1

    Alors, partiellement, d'une part pour importer nos méthodologies, mais c'est des pays qui, assez intelligemment, demandent de plus en plus à ce que lorsque tu opères un contrat chez eux, il y ait un pourcentage important fixé selon les pays d'employés locaux.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc tu ne peux pas juste débarquer avec un français, prendre l'argent et repartir. Ce qui est plutôt très sain. Donc nous, notre plan, il y a effectivement le savoir-faire qu'on va apporter de nos équipes existantes. Il y a la capacité à monter en charge sur un événement pour redescendre après l'événement, où on peut effectivement profiter d'être très nombreux et ramener du monde. Mais il y a des employés locaux qui sont prévus et qui sont en train d'être embauchés.

  • Speaker #0

    C'est super.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est hyper chouette.

  • Speaker #0

    Du coup, j'imagine que ça te fait faire pas mal de voyages. aussi dans le cadre de ce projet de développement là ?

  • Speaker #1

    Pas tant que ça.

  • Speaker #0

    Pas tant que ça.

  • Speaker #1

    On essaie d'être raisonnable avec notre bilan carbone, madame.

  • Speaker #0

    Ah, oui, c'est vrai qu'on n'a pas parlé de cette dimension RSE.

  • Speaker #1

    C'est une vraie dimension, c'est assez marrant. C'est vrai ? Enfin, marrant, je ne sais pas si c'est bon, mais on le sent dans la nature des requêtes et des demandes qu'on traite.

  • Speaker #0

    Comment ça ?

  • Speaker #1

    Tout le monde est quand même beaucoup plus attentif à ça. Oui. Notamment, on a des gens qui sont plutôt de ma génération. Oui. et qui nous bouge bah écoutez là je pars avec mes enfants ou mes petits-enfants sur le week-end, trouvez-moi un truc qui est pas trop loin parce qu'ils sont hyper sensibles à l'empreinte carbone ou trouvez-moi désolé mais là posez-moi que des choses où je peux aller en train parce qu'après je repartirai pardon il te reste un petit peu de de

  • Speaker #0

    fatigue à l'émission heureusement qu'on fait que une heure cette fois-ci ouais euh

  • Speaker #1

    qui me disent après je repartirai juste en amoureux avec mon épouse et là on ira faire un voyage plus long mais avec les enfants, ils sont vraiment sensibles, ils ne voudront pas venir si l'empreinte carbone n'est pas bonne sur le voyage. C'est un exemple un petit peu accentué, mais tu sens depuis le Covid. Avant la Covid, c'était une espèce de greenwashing, c'était fake. Depuis le Covid, tu sens de plus en plus dans les requêtes une vraie attention à tout ça et ça devient un facteur de choix.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous, du coup, vous ressentez aussi l'impact que ça peut avoir sur tout le tissu économique ? Les destinations un peu lointaines qui ont peut-être moins de succès ? Ou au contraire, les destinations françaises qui se portent de mieux en mieux ?

  • Speaker #1

    Oui, tu vois que les destinations françaises et les week-end courts vont bien. Après, il reste de la place pour les longs voyages et les beaux voyages. C'est juste que ce n'est pas au même moment et pas avec la même personne.

  • Speaker #0

    C'est que ça fait les affaires de l'Orient Express, mais pas forcément des croisières. On ne dira rien.

  • Speaker #1

    Dire ?

  • Speaker #0

    Pour finir sur la partie John Paul, est-ce que tu pourrais donner quelques exemples de demandes un peu extraordinaires que tu as eu à traiter, sans évidemment donner le nom de client ou de tout ça, mais type de requête un peu exceptionnelle. En tout cas, qui t'aurait marqué ?

  • Speaker #1

    Tout. On a des... d'organiser des demandes en mariage. C'est forcément hyper touchant et forcément, on se mobilise un peu tous. On aurait que ça se passe bien.

  • Speaker #0

    J'imagine. Elle n'a pas ses pleurs pleuvées, elle a dit non.

  • Speaker #1

    C'est pareil. Pour l'instant, on n'a que des oui.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    ok. Je ne dis pas,

  • Speaker #0

    pour l'instant, on n'a que des oui. Ça fait partie des KPI. Satisfaction.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un point d'honneur. Le reste, je m'en fous. Que des oui sur les deux liens de la mariage. Non, non, mais... On fait un métier passion, on fait un métier plaisir. Et on fait un métier pour créer l'émotion. Donc quand on te demande de gérer ça...

  • Speaker #0

    Ouais, c'est des moments chouettes, c'est des moments hyper chouettes, et quand en plus derrière ça se passe bien,

  • Speaker #1

    c'est cool. En fait, c'est vraiment ça finalement l'objectif de la conciergerie, c'était de créer des émotions. D'ailleurs c'est un petit peu aussi l'axe de communication du groupe Accor.

  • Speaker #0

    T'as un vrai double enjeu dans la conciergerie, c'est simplifier le quotidien et faire gagner du temps. je ne veux pas partir dans les trucs de charge mentale et de machin, mais en tout cas, tu as quelqu'un à qui tout ce qui est simple, tout ce qui se prend de moi, tu peux lui confier, tu sais que ça va être bien fait, tu as confiance, c'est géré. Et puis tu as des moments qu'on t'inspire des nouvelles expériences que personne n'a encore jamais faites, que personne ne connaît. Et créer de l'émotion autour de tout ça. Un peu de wow, un peu de magie, ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Et puisque tu n'as pas vraiment donné d'exemple sur cette demande au mariage, pour nous, un petit peu du rêve. J'ai envie que tu le fasses rêver. C'est quoi une demande extraordinaire qu'on peut demander à son concierge ?

  • Speaker #0

    Imagine, ton chéri nous appelle et il ne faut pas que tu le saches avant ça. Non, on ne peut pas.

  • Speaker #1

    Ouais, ok.

  • Speaker #0

    On ne peut pas tout dévoiler. Non, non. Après, tu prends pour les passionnés de sport, finale de la Coupe du monde de football. La France n'était pas forcément attendue en finale. Je parle de celle qu'on a gagnée en Russie. des gens qui nous appellent et qui nous disent écoutez, vous pouvez débrouiller comme vous voulez, mais il faut que je sois dans le stade pour voir la France gagner. Sauf que c'est toujours avant, donc il faut trouver les billets, et puis il faut trouver un moyen d'aller jusqu'en Russie, quand il n'y a plus un vol, on va faire des trucs de dingue. Tu prends un vol, tu fais 4-4 pour aller à un autre aéroport, tu reprends un vol, tu sais. Mais nos membres étaient là, ils m'ont vu la France gagner la Coupe du Monde.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est vraiment l'objectif, il faut qu'ils soient là-bas par tous les moyens. donc c'est légal j'ai compris non mais j'insiste on ne reparlera pas de ça j'insiste pas pour répéter ce que tu avais déjà dit mais en revanche si je peux mentionner la conférence que tu as fait avec le journal du luxe par rapport à l'IA ok big up à mon ami Nicolas Rebet de Retailoscope un très bon boulot avec le journal du luxe Une fois par mois. Donc, petite référence, mais c'était quand même intéressant aussi d'avoir cette partie-là sur comment, dans les opérations, vous faites l'acheminement des demandes et l'affectation aux concierges.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est un peu ce qu'on disait, c'est que chaque concierge a sa magie. Et un des enjeux pour nous, parce qu'il faut quand même qu'on soit un peu efficace et rentable, ça m'arrange rapport à mon job.

  • Speaker #1

    On évite de faire que des demandes exceptionnelles qui durent deux semaines, sinon...

  • Speaker #0

    Ouais, si, après on ajustera les tarifs, c'est pas très grave, mais surtout nous on essaye d'être le plus efficace possible. Et donc là où l'intelligence artificielle nous aide, c'est jamais entre le concierge et le membre. Mais par contre faire que quand une requête arrive par mail, par WhatsApp, ainsi de suite, j'ai un petit outil qui était capable de la comprendre et qui soit capable de la confier au bon concierge qui maîtrise le sujet directement, plutôt que de faire des rebonds ou que d'aller sur quelqu'un qui nous efficace. Ça, c'est un vrai gain de l'intelligence artificielle, c'est un vrai gain d'efficacité et de productivité pour nous. Donc il y a des choses comme ça où l'outil est une vraie aide pour faire notre métier et bien le faire.

  • Speaker #1

    Mais par contre, c'est toujours le concierge et ce n'est pas l'IA qui répond aux demandes.

  • Speaker #0

    Toujours. Ce qui est vrai sur les secteurs qu'on a le privilège de servir, je pense que pour d'autres métiers, sur d'autres segments de marché, c'est une vérité complètement inverse. Donc tu vois, je ne suis pas en train de rejeter l'IA. Mais sur ce qu'on fait nous, sur la création d'émotions, plus l'IA va se développer et plus l'humain va devenir un luxe.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Après, est-ce que tu pourrais pas te dire aussi, j'ai un million de demandes, est-ce qu'il n'y a pas certains cas un peu plus simples où tu n'as pas forcément besoin de ce côté humain de créer des émotions et que tu pourrais déléguer une partie ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Tu veux mettre une demande de taxi ? C'est hyper simple et tu pourrais aller sur ton appui. Mais ça existe déjà. Donc les membres qui nous appellent pour qu'on leur réserve le taxi, ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas capables d'appuyer sur leur bouton et qu'ils ont besoin qu'une IA le fasse à leur place. Les applis de G7, elles sont extrêmement bien faites. C'est parce que tu as cette relation humaine, tu as cette relation de confiance, tu sais que la personne à qui tu le confies, c'est plus rapide pour toi et tu la confies à quelqu'un qui t'a confiance. Et ça, si je mets une IA qui le fait à la place, au moment où il va me dire t'es gentil, mais je suis capable d'appuyer sur G7, j'ai pas besoin de toi Par contre, quelqu'un qui te connaît, qui est juste au ton de sa voix, de ta voix, comment tu es, si c'est très urgent, un peu urgent, si t'as besoin d'être rassuré, si t'as besoin d'être rappelé en disant c'est bon, ça arrive Ça, c'est notre métier. Et même sur une demande de taxi, ça, c'est une vraie valeur ajoutée.

  • Speaker #1

    Ça fait envie de réserver un taxi avec John Paul. Ça fait vraiment envie. Bon, c'est vrai que finalement, tu vois, une heure, ça passe...

  • Speaker #0

    Ça passe vite.

  • Speaker #1

    Ça passe assez vite. Sur deux, on avait quand même plus le temps de rentrer vraiment dans les sujets, mais c'est pas grave. Peut-être que je pourrais récupérer ce que j'ai jeté. Pour finir cet épisode, il y a le crible.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète pas. C'est quelques petites questions un peu plus personnelles, un peu plus synthétiques pour finir plus sur toi.

  • Speaker #0

    D'accord. J'ai des blocages.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu as une maxime ou un mantra ?

  • Speaker #0

    J'en ai plein et ça change tout le temps.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est original.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, ceux du moment, par exemple ?

  • Speaker #0

    Ceux du moment, maréchal de l'âtre de Tassini, ne pas subir.

  • Speaker #1

    Ne pas subir.

  • Speaker #0

    Ne pas subir. Ok.

  • Speaker #1

    C'était déjà celui-là, la dernière.

  • Speaker #0

    Ouais. Et comme tu disais, je voulais voir si c'était bon.

  • Speaker #1

    Que ne pas subir, c'est un bon. T'as plus grande peur ?

  • Speaker #0

    J'ai pas de peur.

  • Speaker #1

    T'as pas de peur ? Non. T'as même pas peur de perdre ton job ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'espère pas. Franchement, je suis hyper heureux là où je suis, donc j'espère que ça va durer.

  • Speaker #1

    Tu vas prendre un mauvais coup à la boxe ?

  • Speaker #0

    Non plus, non, non, ça va.

  • Speaker #1

    Si tu ne devais citer qu'une rencontre ? Qui a changé ta vie ? La rencontre.

  • Speaker #0

    Professionnelle. J'ai eu énormément de chance dans toutes les rencontres que j'ai faites. Si je dois en citer une seule, une seule, une seule, Olivier Huard.

  • Speaker #1

    Ton premier essai, le plus claqué, pour lequel tu as persévéré, et finalement est devenu bon.

  • Speaker #0

    Alors devenu bon, pas sans flammer non plus. Je fais beaucoup de windsurf, planche à vol, j'adore ça. C'est un bon sport d'humilité quand même. À part quelques génies qui sont brillants et ingénieurs, mais pour les autres on a bien bien ramé. Le jibe, après on parle qu'aux initiés, le jibe c'est le virage sans s'arrêter, sans perdre de vitesse et tout. Qui est un petit peu l'espèce du Graal en principe de windsurf. Maintenant ça tourne mais des années...

  • Speaker #1

    T'étais là avec ta voix à la galère et...

  • Speaker #0

    J'ai bu deux, trois océans. Ce n'est pas un talent naturel, c'est un talent acquis.

  • Speaker #1

    D'accord. Finalement, quand même, un talent sportif acquis, mais talent quand même.

  • Speaker #0

    À l'usure, on ne lâche rien, madame.

  • Speaker #1

    La persévérance. Pour toi, qu'est-ce que signifie réussir sa vie ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, déjà être heureux. Et puis si tu peux transmettre et laisser 2-3 trucs cool à 2-3 personnes, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Est-ce que t'es heureux ? Ouais. Donc t'as réussi ta vie.

  • Speaker #0

    Bah faut un peu transmettre et un peu laisser 2-3 trucs, les donner. Non mais l'idée c'est que si tu peux à un moment, quand t'as eu la chance de beaucoup recevoir, si à un moment tu peux rendre un petit peu, et pas forcément aux personnes qui t'ont donné, mais plutôt aux suivantes, t'as peut-être une chance qu'on fasse un truc un peu bien sur cette planète.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Tu le fais quand même déjà. Ça n'a pas introduit sur notre rencontre, mais c'est déjà très sympathique de ta part.

  • Speaker #0

    J'essaie.

  • Speaker #1

    D'accepter de nous rencontrer. Et si c'était à refaire, qu'est-ce que tu referais ?

  • Speaker #0

    Tout.

  • Speaker #1

    Tu referais tout différemment ?

  • Speaker #0

    Je ne ferais rien. C'est qu'est-ce que tu referais ? Je referais tout. Non, il n'y a rien que j'aurais envie de changer, même mes erreurs. Non, je ne changerais rien.

  • Speaker #1

    Super. Merci pour tout ce que tu as partagé avec nous aujourd'hui. Ça m'a fait très plaisir d'être là.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. C'était très sympa.

  • Speaker #1

    Je vous remercie d'avoir écouté le podcast. Si vous vous êtes sentis grandis à la fin de cet épisode, et c'est ce que je souhaite profondément, n'hésitez pas à liker, à mettre un commentaire ou à me contacter directement pour me donner vos feedbacks ou encore pour me proposer des personnalités extraordinaires dont vous auriez envie de tout savoir. Je serai très heureuse de vous lire. Je vous souhaite une très bonne journée à toutes et à tous. A très bientôt !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Pause amicale

    13:49

  • John Paul, conciergerie de luxe

    25:02

  • Le crible

    01:05:16

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Description

𝑀𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒, leadership et conciergerie de luxe : découvrez le parcours inspirant d’Olivier Larigaldie.

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous partage aujourd’hui ma conversation avec Olivier Larigaldie, CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor.

Diplômé d’un master en finance, Olivier démarre sa carrière à Wall Street, une expérience qui le déçoit profondément. Il choisit alors de revenir en France pour compléter son parcours par un MBA à HEC Paris. Sa carrière prend ensuite un nouvel élan chez British Telecom, où il gravit les échelons jusqu’à la direction d’une filiale de plus de 3000 personnes, guidé par son mentor Olivier Huart.

Après une année de transition — une période sans activité professionnelle qu’il évoque sans filtre —, Olivier rejoint une société industrielle sous LBO. Plus tard, il rencontre Thibault Viort, qui le convainc de rejoindre le groupe Accor. Dans cette phase stratégique du groupe, Sébastien Bazin lui confie les rênes de John Paul, filiale dédiée à la conciergerie de luxe.

Ce qui m’a frappée chez Olivier, au-delà de son parcours impressionnant, c’est sa simplicité et son accessibilité.

🎙 𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐭 𝐞́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐚̀ 𝟑𝟔𝟎° 𝐝’𝐎𝐥𝐢𝐯𝐢𝐞𝐫, en abordant variés et passionnants :
🎯 𝐒𝐚𝐢𝐬𝐢𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐢𝐭𝐞́𝐬 : Comment des rencontres décisives ont façonné sa carrière.
🧱 𝐋𝐞 𝐟𝐚𝐦𝐞𝐮𝐱 𝐦𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐫𝐞 : Comment passer des fonctions corporate aux opérations et devenir CEO.
⚖️ 𝐋’𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞 𝐩𝐫𝐨/𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨 : Sa passion pour le sport, comment il jongle entre ses responsabilités et sa vie personnelle.
💎 𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫𝐠𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐮𝐱𝐞 : Décryptage d’un secteur méconnu et de la place unique qu’y occupe John Paul.
🏨 𝐋’𝐡𝐨𝐬𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐠𝐦𝐞𝐧𝐭𝐞́𝐞 : Pourquoi l’expérience client est au cœur des stratégies du groupe.
🌟 𝐋’𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 : Ce que réussir sa vie signifie pour Olivier et pourquoi inspirer les jeunes générations lui tient tant à cœur.

En bonus, notre 𝐢𝐧𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐦𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐫𝐞 a partagé une anecdote amusante sur les talents cachés d’Olivier en sport de combat.

𝐏𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐜𝐞𝐭 𝐞́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 ?
Parce qu’Olivier incarne le leadership accessible et inspirant. Cet épisode vous offrira des clés pour saisir les opportunités, surmonter les obstacles et trouver un équilibre dans votre vie professionnelle et personnelle.

Le mantra d’Olivier : 𝐍𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐮𝐛𝐢𝐫.

Un épisode riche en enseignements, mêlant sérieux, légèreté et quelques rires que je suis ravie de partager avec vous.


Notes et références :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a un vrai mur de verre de dire à un mec qui sait faire du corporate, je vais lui faire confiance pour aller faire du terp. Donc que tu finisses à 17h parce que c'est une petite journée, ou que tu finisses à 4h du matin parce que c'est une journée de bain, la seconde où tu quittes le bureau, ça n'existe plus. Et tu passes à ta mine, et sinon tu ne peux pas tenir. Donc c'est très très vate le bonhomme de la conciergerie. Nous ce qu'on fait c'est très clair et très précis. Quand tu as eu la chance de beaucoup recevoir, si à un moment tu peux rendre un petit peu, et pas forcément aux personnes qui t'ont donné, mais plutôt aux suivantes. On a peut-être une chance qu'on fasse un truc un peu bien sur cette planète.

  • Speaker #1

    Vous écoutez 360 Insights. Je suis Nathalie Royer et je vous propose dans ce podcast des conversations sans filtre, avec des personnalités inspirantes qui façonnent le monde d'aujourd'hui. Du monde de la tech à l'industrie du luxe, nos invités partagent avec nous leur parcours, leur succès. Mais ils vous livrent aussi les coulisses de leur business et les réalités concrètes de leur quotidien. J'ai une surprise pour vous. A chaque épisode, j'invite un invité mystère pour nous livrer une anecdote inédite sur notre personnalité du jour. Aujourd'hui, je reçois Olivier Larigaldi, le CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor. Aujourd'hui, on va parler du business de la conciergerie, mais pas que, puisque le concept du podcast, comme tu le sais, c'est aussi de s'intéresser à l'homme derrière le dirigeant. Et la carrière d'Olivier est particulièrement remarquable, qui a été ponctuée de rencontres qui ont... orienté ta carrière. Et ce que j'admire aussi, c'est que tu as su rester simple et accessible, ce qui explique aussi que tu sois là aujourd'hui avec moi. Et j'ai hâte de pouvoir revenir sur ton parcours.

  • Speaker #0

    Je suis ravi d'être là.

  • Speaker #1

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Par un petit rhume qui va peut-être s'en prendre un petit peu, mais sinon tout va bien. Je suis un homme heureux.

  • Speaker #1

    Mais ça, je suis très heureuse de l'entendre. Surtout que tu viens d'enregistrer un épisode aussi, donc il va falloir se montrer assez... innovante pour éviter de te faire répéter deux fois les mêmes choses.

  • Speaker #0

    Si à répétition, je te préviens et puis on change. Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Tu me diras si tu t'ennuies. Eh bien, pour commencer, ça va bien. Ça va bien, ça commence bien.

  • Speaker #0

    Vas-y, excuse-moi.

  • Speaker #1

    On ne coupera pas. J'aimerais bien déjà revenir un peu sur ton parcours et savoir d'où tu viens. Où est-ce que t'as grandi ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai grandi dans une petite banlieue tranquille au sud de Paris, à Châtenay-Malabry, dans une famille heureuse, avec un père chercheur et une maman prof de français.

  • Speaker #1

    T'étais plutôt bon à l'école ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu voulais faire, initialement ?

  • Speaker #0

    Il paraît que quand j'étais petit, je disais que je voulais être carleur la semaine et footballeur le week-end. Je ne me souviens pas.

  • Speaker #1

    Une erreur de parcours.

  • Speaker #0

    Voilà. Et en vrai, mon rêve, ça aurait été sportif professionnel. Après, rapport au talent, ça ne s'est pas passé. Si j'avais eu un rêve, ça aurait été sportif professionnel ou sportif de haut niveau.

  • Speaker #1

    Tu as fait quand même du sport à haut niveau quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Oui, je n'étais pas mauvais en judo. Mais après, les autres sports, c'est une catastrophe.

  • Speaker #1

    Notamment le foot.

  • Speaker #0

    Le foot, la seule fois où mes parents sont venus me voir jouer, j'ai marqué un but contre mon camp. Le tennis, c'était pas plus... Non, franchement, le cœur y était, mais le talent pour un sportif de haut niveau n'était pas là. Mais la passion reste, j'adore ça, c'est mon bonheur.

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu as fait alors ?

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai travaillé dans l'entreprise. Ah, cométide ! Je fais un début de parcours scientifique, donc Mathieu, je m'inspirais ingénieur télécom. Après, j'ai basculé côté business et donc j'ai fait un MBA à HEC. Et après, plus en gouvernance d'entreprise, j'ai fait à Sciences Po le certificat d'administrateur de société.

  • Speaker #1

    D'accord. Parcours assez chargé. Alors si on reprend, je connais déjà les réponses, mais ta première expérience professionnelle, comment ça s'est passé ? On a sorti d'école.

  • Speaker #0

    J'ai été trader sur produits dérivés à New York pendant une journée.

  • Speaker #1

    Pourquoi une journée ?

  • Speaker #0

    Parce que ce que j'ai découvert, ce n'est pas du tout ce que j'attendais. La journée, je pensais que j'aimais bien les mathématiques, c'est là où j'étais pas trop mauvais, en tout cas meilleur qu'en sport. Tout était placé sur les bandes municipaux, et donc il y avait juste à attendre six mois que ça tombe. Donc la journée n'était pas passionnante. Et les sorties le soir, c'était un peu le loup de Wall Street.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    C'était vraiment ça ? Tu as vu ça sur une journée ?

  • Speaker #0

    Une soie !

  • Speaker #1

    Ok, en fait c'est que le lendemain, t'as pas été capable de retourner au bureau.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'ai pas été capable de rentrer chez moi, et donc je me suis dit, il faut arrêter.

  • Speaker #1

    Ok, on repart à Paris.

  • Speaker #0

    Donc j'ai arrêté le lendemain, je suis reparti à Paris, et je suis allé dans le conseil en stratégie.

  • Speaker #1

    T'es allé dans le conseil en stratégie ?

  • Speaker #0

    Absolument madame.

  • Speaker #1

    Dans un des Big Three ?

  • Speaker #0

    Non. Non ? Un conseil en stratégie spécialisé dans les télécoms, puisque c'était l'époque du boom des télécoms, et c'était les études que j'avais faites.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'est comme ça qu'ensuite, tu as pu pivoter vers British Telecom ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Puisqu'en fait, British Telecom, c'est après le MBA. Et tu parlais de rencontres et de choses comme ça. Moi, j'ai croisé le PDG de l'époque de British Telecom, qui était un ancien du MBA d'HEC, qui prenait une dizaine de stagiaires chaque année. Comme j'avais un petit background de télécom, j'ai été dans les dix stagiaires. Et puis, j'ai dû bosser pas trop mal, puisqu'il m'a proposé un job derrière. Et c'est ce qui m'a valu 12 ans d'aventure merveilleuse chez British Telecom.

  • Speaker #1

    Et alors, qu'est-ce que tu as fait chez British Telecom ? Tout !

  • Speaker #0

    Le café, le ménage.

  • Speaker #1

    J'espère que tu étais meilleur pour ça qu'en foot. Visiblement, ça a plutôt bien marché le café.

  • Speaker #0

    Oui, le café, pas mal. Non, non, écoute, le stage, il était sur de la modélisation de process. Donc, notamment, il y a quelqu'un qui appelle et qui veut déménager. Qu'est-ce qui doit se passer pour que son déménagement se passe bien ? Enfin, vraiment une décision de process. Ça, je sais bien passer. Après, j'ai rejoint l'équipe stratégie sous la direction d'un mec qui était assez incroyable et qui m'a appris énormément. Et c'est la stratégie qui a abouti à créer ce qui a été British Telecom Global Services, qui est une filiale qui est montée à plus de 10 milliards d'euros. et dans laquelle j'ai évolué tout mon parcours chez British Telecom. Une fois que la stratégie a été lancée, j'ai rejoint le département RH pour piloter auprès du DRH, enfin j'étais sa cheville ouvrière, ce n'était pas moi qui inventais la hoc, mais pour piloter la réorganisation et l'organisation du nouveau modal, puisqu'on passait sur 40-45 000 personnes. Après, j'ai rejoint la direction Fusion Acquisition, puisqu'il nous manquait des compétences en sécurité informatique et en IT. La vision de British Telecom Global Services était de dire on va être les premiers à marier le télécom, la sécurité informatique et l'IT dans un package complet au bénéfice des entreprises. Et donc la partie télécom, British Telecom l'avait assez naturellement et la croissance qu'on avait, on n'arrivait pas à fournir suffisamment de sécurité et d'IT assez vite donc on a été en acheter partout. Et donc là j'ai fait un passage en fusion acquisition qui était une très belle période. Et après j'ai basculé grâce à un mec extraordinaire qui est Olivier Huard, j'ai basculé côté opération et general management. Et donc j'ai pris la direction de la filiale service de BT France avec 3 ou 4 000 employés. J'ai basculé côté terrain et côté client.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ? Les postes que tu avais occupés initialement c'était plutôt côté support.

  • Speaker #0

    C'est

  • Speaker #1

    Les fonctions support en français, corporate.

  • Speaker #0

    Corporate.

  • Speaker #1

    Les fonctions corporate, c'est quand même très différent du terrain et des opérations. Comment s'est passé ton switch ?

  • Speaker #0

    J'ai adoré. Après, c'est des questions de ce que tu aimes, où est ton ADN, où est ton truc. C'est là que je suis heureux. Tu es avec les clients, tu es avec les équipes, ton métier prend du sens.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment toi qui voulais basculer côté opération ?

  • Speaker #0

    Ah je les ai fait chier. J'ai basculé, j'ai basculé. Et on parle souvent du plafond de verre. T'as aussi un mur de verre. Et donc quand tu pars sur une carrière corporate, t'es en soutien et au plus près des plus hauts dirigeants d'une très grande entreprise. Donc t'es quand même un peu dans le secret des dieux, t'as l'impression d'être très haut. Et tu comprends pas pourquoi on te laisse pas basculer côté opération, côté on te donne un pays à diriger, on te donne un pays à diriger. Alors que t'es en... C'est dans toutes les décisions qu'il a faites, c'est toi qui valides les business plans, et t'as un vrai mur de verre de dire, un mec qui sait faire du corporate, je vais lui faire confiance pour aller faire du terrain. Et c'est pour ça que je suis éternellement reconnaissant à British Telecom et aux gens chez British Telecom qui ont fait ce pari de me laisser passer de l'autre côté. Et puis, une fois que je suis passé de l'autre côté, j'y suis resté, j'adore.

  • Speaker #1

    C'est super les opérations. Mais je n'avais pas forcément beaucoup entendu parler de ce mur de verre. Et en même temps, c'est vrai que quand tu commences côté finance, stratégie, en général, tu peux devenir DAF, mais c'est quand même très rare que tu deviennes le CEO.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À l'inverse, quand tu commences en opération, passer côté corporate, c'est quand même plus compliqué aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Pour le coup, je pense que c'est peut-être plus simple de passer du corpo aux opérations que l'inverse.

  • Speaker #0

    Les deux sont compliqués. Est-ce que le mur de verre est plus étanche dans un sens que dans l'autre ? Je ne sais pas. Mais les deux, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Et après du coup, une fois que tu es resté côté opération... Tu n'es pas resté éternellement puisque tu es chez John Wall aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu beaucoup d'étapes. Écoute, trois, quatre années de bonheur à diriger cette merveilleuse filiale. Et après, un changement stratégique entre les lignes stratégiques de la filiale que je dirigeais et les besoins stratégiques du groupe. Un gros désaccord du coup avec le PDG du groupe. Et une sortie, je me suis fait virer, voilà.

  • Speaker #1

    Ok, au moins on appelle un chat un chat. D'accord, tu t'es fait virer. Oui. D'accord. Et ça ne doit pas être facile quand même, quand tu es à ces niveaux de poste-là, même peut-être d'un point de vue, je ne sais pas, réputation. C'est facile de retrouver derrière ?

  • Speaker #0

    Oui, heureusement, il y a encore des gens qui te font confiance et qui te redonnent des postes. L'espérance de vie d'un PDG à son poste, elle n'est pas éternelle. Tu retrouves, tu mets six mois, un an à retrouver un truc qui te plaise.

  • Speaker #1

    Et t'as fait quoi pendant cette année ?

  • Speaker #0

    J'ai pas su en profiter. Très souvent, les gens qui ont plus d'expérience que je n'en avais à l'époque te disent profite de ces périodes, t'inquiète pas, tu vas retrouver. Et profite vraiment pour te vider la tête, pour faire ce que tu rêves de faire et que t'as pas le temps de faire quand t'es en poste. C'est un très bon conseil. La réalité sur cette phase-là, c'est que j'étais encore très jeune. et que je n'ai pas su profiter pour faire la vraie coupure et que j'étais plutôt obsédé par ma recherche d'emploi. Et d'ailleurs, le moment où ma recherche d'emploi a marché, c'est le moment où j'ai commencé un peu à relâcher la pression. À te laisser aller,

  • Speaker #1

    à aller faire un petit peu de sport. Oui,

  • Speaker #0

    mais quand tu as 34, 35 ans, tu n'as pas ce recul. Donc les bons conseils, on les avait donnés, mais je n'ai pas réussi à les entendre à l'époque.

  • Speaker #1

    En même temps, c'est vrai que si la décision a été assez... Peut-être violente, inopinée, non attendue. Ça doit quand même faire un petit choc.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et de pouvoir retrouver, surtout à ce niveau de poste-là, c'est pas toujours évident, ça prend un petit peu de temps. C'est pas aussi fluide. Et alors du coup, après cette année, je dirais pas sabbatique, où tu n'as pas profité.

  • Speaker #0

    En tout cas, pas assez ou pas comme il faut.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que t'as fait ensuite ?

  • Speaker #0

    Ensuite ? J'ai rejoint un LBO dans le monde de la distribution d'outillages industriels.

  • Speaker #1

    Alors LBO, est-ce que tu peux expliquer pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Leverage Buyout, c'est une société private equity qui investit du capital avec le management et tout le reste est fait sur de la dette. Et en fait, avec les profits de l'entreprise et l'amélioration de l'entreprise que tu diriges, tu rembourses la dette. Ce qui veut dire qu'au bout d'un moment, la part de capital représente à peu près toute l'entreprise et à ce moment-là, tu peux la revendre. Tu as fait ton gain là-dessus et ça donne un vrai effet de levier qui te permet d'aller chercher des boîtes très grosses et d'en faire quelque chose de bien.

  • Speaker #1

    Donc un petit peu de pression quand même opérationnelle et financière.

  • Speaker #0

    Ah ouais, le LPO c'est intense, mais c'est pour ça qu'on fait ce métier. C'est pour ça qu'on fait ce métier et c'est passionnant.

  • Speaker #1

    Et du coup dans l'outillage industriel qui n'a rien à voir avec les télécoms quand même.

  • Speaker #0

    Rien, à l'entretien d'embauche j'aurais dit mais les gars je sais même pas changer une ampoule. Une ampoule je l'appelle mon père. je lui ai dit t'inquiète pas c'est pas pour ça qu'on tient moche on a 5000 personnes qui connaissent les outils par coeur, t'en fais pas pour ça donc ils m'ont quand même pris et je suis très content qu'ils m'aient pris et du coup t'es resté combien d'années ? le cycle de LBO c'est assez court, en tout cas quand le LBO se passe bien, ce qui a été notre cas donc j'ai dû rester 4 ans 4-5 ans même pas et en fait c'est le cycle entre le moment où on est entré et le moment où on a revendu pour le fonds suivant

  • Speaker #1

    Il me semble que tu as quand même gardé des bons amis.

  • Speaker #0

    Je sens le dossier qui va sortir.

  • Speaker #1

    Des bons amis des tournevis.

  • Speaker #0

    On va venir voir si c'est vraiment des bons amis. Envoie le dossier.

  • Speaker #1

    Et puis l'effet waouh, mais ça ne te fera pas de mal d'écouter ça.

  • Speaker #0

    Bonjour Olivier.

  • Speaker #2

    C'est Roy. Je voulais témoigner parce qu'on a été voisins de bureau pendant trois ans. lors d'une aventure qui s'appelait encore IPH. L'anecdote qui me marque de cette rencontre, contre le fait que nous étions voisins de bureau et de balcon, c'est surtout le fait, je pense, que peu de gens savent que tu es un adepte du Krav Maga, qui est le sport de combat des forces israéliennes. Et donc, je pense qu'il est bon de ne pas t'énerver, de ne pas te croiser dans le... de ne pas t'agacer lors d'une soirée qui finirait mal. Mais surtout ce qui m'a marqué c'est que tu as eu avec beaucoup de pugnacité, tu es revenu d'une grave blessure liée à ça, et j'ai vu comment tu t'étais préparé à bien te soigner, refaire ton corps par rapport à cette pratique. Et puis plus globalement, ce que je voulais dire c'est... Tu étais toujours le premier à revenir voir les clients, à voir le sens du client. Et c'était très, très rafraîchissant dans un groupe qui était quand même très tourné vers le bas de ligne, la dette, le cash, les acquisitions. Et donc, c'était bien de pouvoir discuter du business et des clients avec toi. Bon podcast !

  • Speaker #1

    Réaction, Olivier !

  • Speaker #0

    Roy c'est un mec super qui fait un parcours absolument brillant donc faut que tu l'invites et en plus quand tu l'invites moi j'ai plein de dossiers à balancer en retour ça c'est bon à savoir ouais franchement vas-y y'aura une petite vengeance donc alors attends y'a un point quand même que j'aimerais clarifier il me

  • Speaker #1

    dit il ne vaudrait mieux pas te croiser en sortie de soirée où ça pourrait mal tourner parce que t'es un adepte du Krav Maga est-ce qu'il y a un dossier ?

  • Speaker #0

    non il n'y a pas de dossier Je n'ai tapé personne. Je n'ai jamais tapé personne. À titre privé, j'aime beaucoup le sport. À Paris, je fais beaucoup de sport de combat. Maintenant, j'ai arrêté le Krav Maga, je suis passé à la boxe taille. Quand je ne suis pas à Paris, mon vrai bonheur, c'est la voile et tous les sports nautiques. Mais je ne me suis jamais battu dans la rue, je n'ai jamais tapé personne, tout va bien.

  • Speaker #1

    Tu ébahis la pression au sport, mais pas forcément.

  • Speaker #0

    Oui, non, je ne suis pas très bellique.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas compliqué avec la vie de dirigeant de pouvoir maintenir cet équilibre et de continuer à faire autant de sports ?

  • Speaker #0

    Si, tu connais bien, forcément, les horaires sont très exemptifs et expansifs. C'est d'ailleurs pour ça que je fais, alors que j'adore les sports d'équipe, mais je ne fais que des sports individuels. Parce qu'un sport d'équipe, tu t'engages et tu dois être aux entraînements avec ton équipe. à l'heure, tu dois être aux compétitions à l'heure. Alors qu'un sport individuel, tu ne dépends que de toi. Et donc, si tu as une réunion qui déborde, si tu as un dossier important qui déborde, juste tu n'as pas ton entraînement et ça n'engage que toi. Donc, ça fait que j'ai arrêté les sports d'équipe, alors que c'est quand même super sympa, et que je ne fais que des sports individuels. Après, il faut couper, il faut profiter. Et c'est important aussi pour un dirigeant, ou pour n'importe qui d'ailleurs, d'être à fond dans son boulot quand on est au boulot. mais que le boulot n'existe plus, enfin tu vois, il y a une vie. Donc que tu finisses à 17 heures parce que c'est une petite journée ou que tu finisses à 4 heures du matin parce que c'est une journée de dingue, la seconde où tu quittes le bureau, tu as fait ton maximum, ça n'existe plus et tu passes à ta vie et sinon tu peux pas tenir.

  • Speaker #1

    Et donc le sport c'est la manière aussi pour toi de vraiment couper quand tu sors du bureau.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un des trucs qui me fait plaisir dans la vie, j'ai une jolie vie et le sport en fait partie.

  • Speaker #1

    Et à côté du sport. Quelles sont tes passions ?

  • Speaker #0

    La poésie slave du XIe siècle. Je ne sais pas. J'ai un énorme motif sur la poésie slave du XIe siècle.

  • Speaker #1

    Tu pourrais nous citer quelques auteurs ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais j'ai peur que tu ne les connaisses pas. Non, non, le sport, après, tu vois, les amis, la famille, c'est très important et ça fait partie de mes piliers. Mais dans les passions, c'est le sport.

  • Speaker #1

    Et le voyage, peut-être.

  • Speaker #0

    J'ai énormément voyagé. J'ai longtemps vécu à l'étranger. Et puis, avec une passion pour les sports nautiques, ça m'amène aussi à beaucoup voyager, découvrir plein d'endroits. Mais c'est un truc que je fais. C'est pas un truc qui me passionne.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, ce que tu dis. Oui. C'est un truc que je fais, mais pas qui me passionne. Et d'ailleurs, pardon, je fais aussi une parenthèse, tu n'avais pas dit dans ton parcours avant que tu avais vécu à l'étranger. Oui. C'était dans le cadre de British Telecom ?

  • Speaker #0

    Notamment dans le cadre de la banque d'affaires, dans le cadre de British Telecom. Donc c'était une dizaine d'années à Londres et puis un peu à New York et un peu à San Francisco.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, quand même.

  • Speaker #0

    C'était chouette comme destination.

  • Speaker #1

    Oui, tu as bien aimé le retour à Paris peut-être ?

  • Speaker #0

    La première année, je me suis dit mais qu'est-ce que je fais là ? Ah ouais ? Les Français, c'est particulier quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, en termes de mentalité.

  • Speaker #0

    Ouais. Après, au bout d'un an, tu reviens français et tu réadores. Mais la réadaptation, quand tu rentres d'une expat aussi longue... Ouais, t'as un choc. Et tous les expats que je connais qui reviennent, ils m'ont tous dit, c'est pareil, c'est un an pour se reposer et retrouver ses marques.

  • Speaker #1

    Il y a quoi, par exemple, qui vraiment t'a marqué quand t'es revenu ?

  • Speaker #0

    Il y a un truc très bête. Après, je fais un truc plus intelligent et tout. Ok. Tu sais, quand t'es dans le métro ou dans les grandes surfaces et que tu prends l'escalator.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    À Londres, les mecs, ils se mettent tous à droite, ils te laissent la place, et ceux qui veulent marcher et aller plus vite, le couloir est libre. À Paris.

  • Speaker #1

    T'es pressé, t'es pas pressé.

  • Speaker #0

    Tranquille mon ami. Une fois que t'es retenu parisien, ça te va très bien,

  • Speaker #1

    tu verras. Le côté manque de discipline peut-être.

  • Speaker #0

    Quand tu rentres de 10 ans à Londres, t'as que pour entrer dans le bus. Après la journée de Barcelone, ça m'a consolé. La sortie de l'avion à Barcelone, normalement tu laisses passer tous les rendez-vous et puis après tu sors. Personne ne sait un sprint. Donc tu vois, on n'est pas les plus latins des latins.

  • Speaker #1

    Et après, dans le monde corporate, c'est pareil. La vision peut-être plutôt américaine, je connais plutôt les États-Unis, est assez différente des Français, beaucoup plus ambitieuse, plus ouverte.

  • Speaker #0

    Oui. En France, dans les mécanismes de pensée, on dit d'abord non et d'abord toutes les raisons de ne pas faire. pour ensuite éventuellement commencer à faire. Et c'est pas forcément... Faut pas le prendre au premier degré de façon négative, c'est juste un mécanisme de pensée où tu sors toutes les raisons pour lesquelles ça pourrait pas marcher pour évacuer tes peurs et pour traiter les sujets qui font que ça pourrait pas marcher pour que ça puisse marcher. Mais tant que t'as pas compris pourquoi c'était fait, et tu te dis, mais c'est quoi, c'est chiant, il peut leur rien foutre dès qu'on propose un truc, c'est non, c'est pas possible. Alors qu'un Américain, il va te dire, ouais, ouais, on y va, il y a des problèmes, il veut même pas les voir. Donc c'est des mentalités très différentes, il faut apprendre à naviguer avec ses mentalités. différentes il n'y en a pas une qui est mieux que l'autre il faut juste les comprendre les accepter ensuite tirer de en tirer le meilleur parti mais c'est vrai qu'ils ont une espèce d'énergie de business ils ont un talent marketing ils savent se vendre ils savent se vendre ils ont une capacité de décision tu as juste les réunions alors c'est un peu moins vrai en france a progressé les réunions en france par rapport aux réunions du s c'était une blague ça commence jamais à l'heure ça finit jamais à l'heure il n'y a pas d'agenda, on ne sait pas de quoi on parle il n'y a pas de décision de toute façon on tous décide avant ou après dans les couloirs les UAS c'est quand même beaucoup plus cadré après ça s'améliore quand même en France ça progresse beaucoup dessus on a un ordre du jour avant le conseil on tient les horaires donc ça progresse quand même pas mal mais c'est vrai qu'il y a 10-15 ans En tout cas, dans ce que j'ai vécu, c'était le jour et la nuit.

  • Speaker #1

    Donc, tu as quand même appris la rigueur. Je sais pas, il était jeté les copes.

  • Speaker #0

    Ouais. Ils m'ont dressé. Ils m'ont bien cadré.

  • Speaker #1

    Finalement, ça te sert aussi, en tant que dirigeant, quand tu es revenu en France, d'avoir cette double culture. Ça apporte nécessairement des choses.

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    Se reconvertir, c'est souvent plus une nécessité qu'un choix. C'est un processus complexe qui peut paraître insurmontable. Et personnellement, je pense que personne ne peut le faire seul. C'est pour ça que j'ai été séduite par Jobtimis. Depuis 14 ans, Jobtimis accompagne les professionnels dans leur reconversion avec un accompagnement bienveillant et personnalisé, alliant expertise humaine et outils d'intelligence artificielle. Ce qui fait leur force, c'est leur capacité à suivre les tendances RH, tout en offrant une flexibilité qui s'adapte aux besoins et au rythme de chacun. Le sentiment d'être perdu, oublié, revient souvent dans les études RH. Mais Jobtimis vous aide à transformer ce doute en un projet structuré. Spécialiste des bilans de compétences et des transitions internes, il permet aux entreprises et aux salariés de naviguer sereinement vers de nouvelles opportunités avec un cadre bienveillant et une approche qui vous place toujours au centre. Alors si vous avez l'impression que c'est le moment pour vous de changer, de redonner du sens à votre carrière, sachez que Jobtimis est là pour vous accompagner avec flexibilité et bienveillance tout au long de cette transformation. Et ce n'est pas tout. Pour rester à la pointe et maximiser votre employabilité, Jobtimis propose des formations certifiantes en intelligence artificielle avec une approche pratique et personnalisée. Ces formations vous donnent les clés pour créer votre IA personnalisé, comprendre le traitement des données ou encore explorer les applications concrètes et saisir les limites. Les résultats ? Selon le rapport AI de Stanford 2024, ceux qui maîtrisent l'IA générative surpassent leurs collègues plus 12% de productivité, plus 24% de rapidité et plus 41% de qualité. Alors êtes-vous prêt à prendre le virage de l'intelligence artificielle ? Avec Jobtimis, ne vous contentez pas de suivre les tendances, mais devenez vous-même un moteur de l'innovation dans votre secteur. Et du coup, après toutes ces belles années de voyage, tu as fini par rejoindre le groupe Accor.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    C'est un hasard total, puisqu'à l'issue du LBO, j'avais investi dans les startups de quelques copains, des petits tickets. Et un jour, je suis allé à l'Assemblée Générale, comme j'avais un peu plus de temps après le LBO, je suis allé à l'Assemblée Générale d'une de ces startups, et j'ai croisé un monsieur qui avait aussi investi, qui avait l'air très sympa. On a fait une très bonne soirée à déconner, à parler de la boîte dans laquelle on investit. Et il se trouve que c'était Thibaut Vior qui était au Comex du groupe Accor et qui s'occupait de tous les nouveaux business, de tous les investissements, de toute la diversification et de ce qu'ils appelaient l'hospitalité augmentée et d'amener des nouveaux savoirs connexes à la pure chambre d'hôtel. Et très vite, Thibaut m'a invité à rejoindre le groupe et à l'accompagner dans cette aventure.

  • Speaker #1

    C'est génial. Quand tu dis hospitalité augmentée, est-ce que tu peux en dire un peu plus sur le concept ?

  • Speaker #0

    L'idée, alors... C'est plus les dirigeants de l'accord qui savent en parler. Moi, je suis que le petit maillon conciergerie John Paul Dustruc, donc... L'idée, c'est de dire que plus qu'une chambre d'hôtel, aussi bonne soit-elle, la qualité de la literie, ça, c'est des bases. De plus en plus, ce que tu as proposé, et ce que les gens veulent vivre, c'est une expérience et une émotion positive. et que tu dois accompagner ça de bout en bout. L'expérience, elle ne commence pas quand tu franchis la porte de l'hôtel et elle ne finit pas quand tu rends ton badge en sortant. Et donc vraiment, c'est comment est-ce que tu peux, et tu le retrouves dans le programme d'affilité Hall, qui est hyper bien fait, c'est comment est-ce que tu peux accompagner tout ce qui se passe autour de cette chambre d'hôtel pour que ton expérience et ton voyage complet soient une émotion qui te reste. Plus que de dire, c'était impeccable, la litterie était top, c'était propre, la douche nickel.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est plutôt le service qui accompagne ton expérience dans un des établissements du groupe Accor. Voilà. Ok. Et alors du coup, tu as rejoint tout de suite John Paul ou tu es passé quand même par le corporate ou les opérations ?

  • Speaker #0

    Ah bah j'ai refait un petit coup de corporate.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Je perds pas les bonnes habitudes. Donc l'idée, c'est qu'il y avait eu pas mal de rachats de sociétés, des startups un peu plus établies, justement pour apporter ces nouveaux services autour de l'expérience. Et donc, je devais aider à piloter, à driver plus dans un rôle de board dans ces sociétés. Et puis, il y en a une où il fallait trouver un nouveau dirigeant. Et Sébastien Bazin et Thibaut Biord m'ont proposé d'être le dirigeant de cette belle société.

  • Speaker #1

    Et alors, du coup, si on rentre dans le vif du sujet, est-ce que tu peux nous expliquer ce que fait John Paul, déjà ? Qu'est-ce qu'était John Paul à la base ? Oui. Et que fait John Paul ?

  • Speaker #0

    Que fait John Paul ? C'est assez simple, on va dire, de la conciergerie. Là, tout le monde dit Oui, je connais John Paul, je suis la concierge. Après, conciergerie, tu vas du gars qui récupère les clés et qui change les draps et qui met un coup de ménage dans ton Airbnb pour ton appartement que tu as mis en location, jusqu'au clé d'or dans un palace. Et tu passes aussi par les concierges privés qui gèrent quelques stars du football. Donc c'est très, très vaste le domaine de la conciergerie. Nous, ce qu'on fait, c'est très clair et très précis.

  • Speaker #1

    J'ai hâte.

  • Speaker #0

    Mais je ne te dirai pas. Nous, on travaille en B2B2C, en marque blanche. Donc, les gens qui utilisent nos services, qui bénéficient de nous.

  • Speaker #1

    B2B2C ?

  • Speaker #0

    Business to business to consumer. Et marque blanche, c'est-à-dire que les gens qui utilisent nos services ne savent pas que c'est nous. Puisqu'en fait, les gens... Ceux qui nous financent et qui payent nos factures à la fin, c'est le business du milieu, qui est très souvent une grande entreprise, et qui nous paye pour qu'on prenne soin de leurs meilleurs clients à eux, qui sont le si de la fin. Et donc l'entreprise nous paye, en son nom on rend des services à son client final, et le but du jeu c'est de créer une émotion et de créer un lien émotionnel entre le client final, notre membre, et la marque. pour que le client reste fidèle à la marque et il reste attaché. C'est un peu plus clair ?

  • Speaker #1

    Je pense que la définition est très claire et précise. Je ne doute pas de ton esprit de synthèse et de ton rôle de dirigeant. En revanche, ce n'était pas forcément l'explication la plus synthétique. Non,

  • Speaker #0

    parce que je suis quelqu'un d'inquiétant.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'en donnant un exemple concret,

  • Speaker #0

    ce serait intéressant.

  • Speaker #1

    Qui, par exemple... et ton client business du milieu.

  • Speaker #0

    Peut-être une banque.

  • Speaker #1

    Peut-être une banque. Je vais te donner deux exemples sans citer de nom. Bien sûr. Un des points dans la conciergerie, c'est la discrétion. Dans le monde bancaire, très souvent, si tu as une carte de crédit assez premium, noire par exemple, tu as un service de conciergerie qui est associé. Suivant la banque dans laquelle tu es, il est fort possible que derrière, ce soit mes équipes à qui sont sous-traitées tes demandes. et tu veux des billets d'opéra pour ce soir, il n'y a plus de billets d'opéra, tu veux aller au restaurant, et soit tu as une table qui est inaccessible, soit tu veux des idées de restaurant parce que tu en as marre d'aller 30 fois au même restaurant, et tu appelles mes équipes qui vont te conseiller et te réserver ta table. Ça peut être une très grande maison de luxe qui organise une Fashion Week, et qui elle-même a invité des stars de l'NBA, des princesses du Moyen-Orient, et on va accompagner pour que leur expérience à Paris soit parfaite. que le chauffeur soit là à l'heure, que le bon hôtel soit réservé, que le bon restaurant soit réservé.

  • Speaker #0

    Donc si tu devais découper tous les services de John Paul en plusieurs catégories, grosso modo tu aurais peut-être une activité spectacle, une activité hôtel, voyage, c'est quoi les grands types de services en fait que tu peux trouver ?

  • Speaker #1

    Les grands types de demandes ? Ouais. Beaucoup de voyages, beaucoup de restaurants, beaucoup de billetteries. pour aller aux événements, pour aller à l'opéra, pour aller au théâtre. Beaucoup de ce qu'on appelle du quotidien. En fait, John Paul a deux missions pour les gens en concert. C'est leur inspirer des moments un peu extraordinaires et hors du commun. Et c'est leur simplifier le quotidien et leur faire gagner du temps au quotidien. J'ai beaucoup de demandes toutes bêtes, c'est Trouve-moi un taxi Tu vois, tu pourrais te dire Trouve-moi un taxi Après, on a les lignes prioritaires. Enfin, tu vois, il y a quand même une légitimité à mieux le faire. Mais trouve-moi un taxi, est-ce que tu peux réserver mes billets de train ? Des choses très basiques, très simples qui font juste simplifier la vie des gens, qui leur gagnent du temps. Et on a beaucoup de clients et beaucoup de membres qui ont des vies très très chargées.

  • Speaker #0

    On dirait les gardes d'enfants aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Alors c'est pas nous qui gardons les enfants. Mais on trouve.

  • Speaker #0

    Tu peux avoir d'autres nations le week-end.

  • Speaker #1

    Je crois que pour les gamins, vaut mieux pas. Mais ouais, on fait ça aussi, bien sûr. Livrer des fleurs, beaucoup de livraison de fleurs, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que John Pond a sauvé beaucoup de couples à la Saint-Valentin, par exemple ?

  • Speaker #1

    Énormément. Non, mais t'imagines pas. C'est que nous, on voit le truc venir. Donc, on pré-réserve des tables dans le restaurant. Et on a pré-travaillé avec un certain nombre de fleuristes de confiance. Je peux te dire que le soir de Saint-Valentin, vers 16h, j'ai tout le monde. Et tout d'un coup, ça sonne de partout. Et on sauve la mise à pas mal de monde.

  • Speaker #0

    D'accord, donc tu anticipes quand même les besoins des clients à chaque fois ?

  • Speaker #1

    Oui, alors des fois, ils arrivent à nous surprendre.

  • Speaker #0

    À chaque fois, mais pour certains événements ou certaines périodes. Oui,

  • Speaker #1

    il y a des classiques. Alors des fois, ils arrivent à nous surprendre, il y a des choses qu'on voit. Mais la Saint-Valentin, c'est un des classiques. On anticipe à chaque fois, on le prépare pour ne laisser personne dans la panade.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc ça, c'est le type de demande, on va dire, un peu classique. Et tu as des demandes plus... originales, pour des clients plus prestigieux aussi peut-être j'imagine.

  • Speaker #1

    Pas forcément lié au prestige, l'originalité n'est pas l'apanage du prestige.

  • Speaker #0

    Non bien sûr, après je sais pas si organiser un mariage, toutes ces questions là. Alors tu vois j'en profite parce que j'ai vu juste avant de venir cet article. Alors faudrait peut-être d'abord faire passer le message avant. Que potentiellement, il y a un mariage à faire passer. Chérie, t'as juste à demander. Dernière, c'est Olivier qui organise.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Je lui ferai écouter le podcast en avant-première. Ça fera de la bonne pub, chérie. Donc non, juste avant de venir, et d'ailleurs, c'est beaucoup moins fun comme sujet. J'ai joué cet article à propos de Kylian Mbappé. Et le scandale qui a eu lieu à Stockholm récemment, où il est accusé de viol lors d'une soirée où il est précisé que toutes les filles avaient été sélectionnées par une conciergerie de luxe pour cet événement-là. Est-ce que ça, je ne dis pas que c'est John Paul, mais est-ce que ça fait partie aussi des demandes que vous pouvez avoir un peu particulières, pour lesquelles vous devez garder une discrétion aussi ? Mais est-ce que ça rentre dans les services de John Paul ? ce genre de demande là.

  • Speaker #1

    Je suis désolé de te décevoir mais je ne pourrais pas te trouver un comptage anti. Non, déjà plus sérieusement il faut être extrêmement prudent sur ce qui s'est passé. On n'en sait rien du tout. Il ne faut pas commencer à jeter sur tout le monde. On a vu des cas où ça s'est confirmé derrière et c'est inacceptable. On a vu des cas où c'était des gens accusés à tort et on ne peut pas massacrer des gens, la réputation des gens comme ça. Donc, je garderai énormément de prudence et de recul là-dessus. Pour te répondre plus sur nous par rapport à John Paul, on opère, comme on est en B2B2C marque blanche, on opère exclusivement à distance. Donc c'est-à-dire que les demandes qu'on reçoit sont soit tracées par écrit, soit enregistrées par téléphone. Et donc on n'est pas du tout exposé à ce genre de demandes. Il n'y a personne qui prend son téléphone et qui laisse sur un truc où c'est enregistré, Est-ce que tu peux me trouver 30 call girls ? Donc tu vois, on a un million de requêtes par an, des gens qui nous demandent des choses illégales ou à la marge. Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs. Je sais te dire que chez moi, ça arrive deux fois dans l'année, et les deux fois on dit Écoutez monsieur ou madame, ce n'est pas des services qu'on propose. Et... On est très préservé de ça, à part le business model qu'on a.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Après, encore une fois, je ne sais pas du tout ce qui se passe chez les autres. Je ne sais pas du tout ce qui s'est passé dans le cas que tu évoques. Donc, pas de commentaires, si ce n'est inviter tout le monde à la plus grande prudence.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais du coup, ce qui signifie aussi que John Paul, dans les demandes, même si on doit satisfaire des clients parfois exigeants, des clients qui sortent un petit peu de l'ordinaire, il y a quand même une éthique derrière. On ne fait pas n'importe quoi et on doit conserver aussi le prestige. de John Paul et la réputation.

  • Speaker #1

    Absolument. D'une part parce que c'est notre éthique et nos valeurs à nous. D'autre part parce que le business model qu'on a et le mode opératoire qu'on a nous protègent et on est quand même moins exposés à ce genre de demandes. Et ensuite parce qu'on est une filiale du groupe Accor et si nous, on est défaillants, c'est pas juste nous, c'est l'ensemble du groupe. C'est un groupe qui a des valeurs très très fortes, qui a une éthique chevillée au corps. qu'on n'a pas le droit de trahir.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et d'ailleurs, le fait que John Paul soit intégré au groupe Accor, qu'est-ce que ça implique au niveau opérationnel ? Est-ce que vous avez des partenariats particuliers, plus de facilité ? Est-ce que vous allez avoir plus tendance à réserver un hôtel du groupe Accor quand vous avez une demande d'hôtel ? Ou c'est totalement séparé et vous faites en sorte que ce soit la demande du client ? qu'ils soient vraiment traités et pas les intérêts d'accord.

  • Speaker #1

    J'ai des directives extrêmement claires de Sébastien Mazin, qui est Olivier, toi et tes équipes, vous proposez à votre membre ce qu'il y a de mieux pour lui, du accord, du mariage, de ce que vous voulez. Vous proposez ce qu'il y a de mieux pour répondre à la demande du membre qui vit une belle expérience. Donc, je n'ai aucune obligation, aucun incentive, aucun truc qui mesure si je réserve plus de accords que le reste. J'ai une liberté totale là-dessus. Après, comme on travaille bien et qu'on se connaît bien avec les gens du groupe Accor, des fois, c'est plus facile de décrocher le téléphone et de trouver une bonne solution pour le membre. Mais si tu regardes, on voit aussi beaucoup des autres groupes.

  • Speaker #0

    Des autres hôtels. Oui. Par contre, si on prend Paris Society, pour exemple, vous avez une ligne privilégiée pour pouvoir réserver des tables par rapport à d'autres conciergeries. écoute c'est vendredi prochain je serais bien allée au Piaf c'est la question joker ?

  • Speaker #1

    c'est la question joker ? non non non c'est pareil c'est des gens qui ont travaillé très bien qui ont des établissements très demandés donc nous on a beaucoup de demandes pour eux après c'est pas des passe-droits ou des privilèges c'est à dire qu'à partir du moment où toi en tant que concierge tu as eu des expériences une chaîne de restaurant du groupe ou pas une chaîne de restaurant du groupe. On a aussi d'autres chaînes très connues où on envoie beaucoup de monde. Si la relation se fait bien, si la qualité du travail et de confiance entre leur chef hôtesse ou leur chef hôte et tes concierges est bonne, si quand l'invité a du retard, la première chose que tu fais, c'est d'appeler le resto pour prévenir et le resto peut se remettre en place. Ou si tu dis, bon, ils ont qu'à se démerder, et puis le resto se retrouve pendant une demi-heure avec une table vide à passer après. Donc, ce n'est pas le fait qu'on travaille... très bien avec certaines grandes chaînes ou certains grands restaurants. Ce n'est pas lié au fait qu'on est copain ou pas copain ou qu'on appartient au même groupe. C'est lié à comment est-ce qu'on travaille ensemble pour que tout le monde s'y retrouve, que tout le monde puisse bien bosser et que tout soit bien géré de bout en bout. Et quelle part de respect il y a entre les deux. Les guests pour qui tu as réservé, ils vont avoir 20 minutes de retard ou ils vont être 6 ou machin. Tu préviens tout de suite la personne qui t'a fait la gentillesse de te mettre une table à disposition. Et c'est là qu'elle se fait la confiance. Ce n'est pas entre chefs qui vont faire une grande réunion et qui vont dire oui, oui, il faut qu'on travaille sur ce machin C'est sur le terrain, est-ce que les gens ont envie de bosser ensemble ou pas.

  • Speaker #0

    Parce que finalement, comme toi, c'est ton client business qui va te payer, un partenaire type restaurant ou hôtel n'a en fait pas vraiment d'intérêt direct à te réserver une table pour toi, enfin pour ton membre John Paul, plutôt qu'à un autre membre, un autre client, un membre d'une autre conciergerie ou un client lambda en fait.

  • Speaker #1

    Absolument. Lui, le restaurant ne gagne absolument rien de plus à mettre la table à disposition via John Paul que via un de mes concurrents. Et de la même façon, moi, je ne gagne absolument rien de plus à envoyer un guest dans un restaurant associatif du groupe ou dans un autre restaurant. C'est toujours l'intérêt du guest qui prime. Et après, le fait que les équipes bossent bien ensemble ou pas, se respectent, soient pros et comprennent les contraintes des autres pour s'adapter. C'est uniquement la qualité de tes équipes et l'envie de bosser ensemble sur le terrain. Les réunions entre grands chefs ont dit qu'on va bosser ensemble, si les gens n'ont pas envie, ils n'ont pas envie, il n'y a plus de table, et puis voilà. C'est mort.

  • Speaker #0

    Et par contre, tu n'as pas, j'imagine peut-être, pour certains établissements où vous envoyez beaucoup de clients, des accords avec peut-être des tarifs préférentiels pour des clients de conciergerie. Je sais qu'à Amex, c'est le cas par exemple avec certains palaces. Est-ce que vous avez aussi ce type d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, toujours au bénéfice du membre. C'est-à-dire que nous, on travaille pour différentes grandes marques. Chaque grande marque a sa stratégie marketing et sa structure de clientèle. Et on travaille des partenariats qui sont mis au bénéfice du membre pour qu'ils aient un avantage qui est cohérent avec le groupe auquel ils appartiennent. Tu me regardes avec tes grands yeux, j'aurais parlé chinois sur la tête.

  • Speaker #0

    Je vais te dire que j'ai décroché pendant deux secondes.

  • Speaker #1

    tu auras même le droit de couper pour pas montrer que t'as décroché et faire hyper sérieuse ça t'arrive aussi de décrocher ouais c'est clair surtout on est tous les deux enrhumés je l'avais pas précisé, moi c'est la fin c'était quoi ta question ?

  • Speaker #0

    c'était sur les accords tarifs préférentiels avec certains partenaires et là je vais te donner

  • Speaker #1

    Un exemple où je vais faire la pub de mon joli groupe. Aujourd'hui, si tu as une jolie carte noire dont on parlait tout à l'heure et que tu es dans une banque qui est servie par John Paul pour la conciergerie, tu as gratuitement l'accélération au statut gold dans le programme de fidélité du groupe Accor, qui est quand même un très beau statut et qui donne beaucoup d'avantages. Sur d'autres programmes, pour d'autres grandes marques, on a travaillé d'autres avantages. Tu vas avoir sur de la cosmétique très premium, tu vas avoir 15% de réduction parce que tu appartiens au programme de fidélité. Tu vas avoir des accès privilégiés, tu vas avoir des avant-premières.

  • Speaker #0

    Mais là c'est à l'échelle de tout le groupe Accor, avec la carte de fidélité.

  • Speaker #1

    Sur exemple, je te donnais, ouais. Et là tu as des avantages dans le sens du groupe. Après pour d'autres marques qu'on sert, d'autres programmes, tu vas avoir des très belles marques de cosmétique sur lesquelles tu as réduction. Tu as des restaurants ou des expositions qui ne sont pas dans le groupe. et où tu as des accès en avant-première.

  • Speaker #0

    Qui sont des partenariats négociés par ailleurs.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, comment font tous tes concierges pour répondre aux besoins des clients de la manière la plus satisfaisante possible ?

  • Speaker #1

    C'est des magiciens.

  • Speaker #0

    C'est des magiciens. D'accord. Donc, tu leur donnes un chapeau, une baguette et...

  • Speaker #1

    Je vais y penser. Ils vont être contents.

  • Speaker #0

    Tu ramènes un petit lapin lundi.

  • Speaker #1

    Vas-y, finis ta question.

  • Speaker #0

    La question était finie. Parce que je n'ai pas écouté non plus.

  • Speaker #1

    Donc comment on fait mes conseils ? Tu leur demanderas ? Non, non, non. En fait, sur les besoins récurrents qu'on a pu identifier, on a essayé de pré-programmer des partenariats pour que ça soit très fluide, très facile et qu'on puisse se trouver. Après, on... Juste, ils savent faire, juste ils sont attentionnés, juste ils ont les bons réseaux, ils ont l'expérience. On embauche des gens qui viennent de plein de mondes différents, des gens qui viennent du monde de la culture, des gens qui viennent du monde de la restauration. C'est évident que tu prends un restaurant extrêmement prisé, pas restaurant du groupe, un restaurant extrêmement prisé. Si un de tes concierges a bossé 5 ans dans ce restaurant et qu'il passe un petit coup de fil à ses anciens collègues en disant J'ai une personne assez importante, est-ce que vous pourriez me rajouter une petite table ce soir ? c'est pas la même chose que si t'as n'importe qui qui appelle. Donc chaque concierge vient avec son réseau, avec sa connaissance, avec sa sensibilité. Si tu appelles les gens en disant je suis le chef, trouve-moi une table, parce que je suis hyper important ils vont t'envoyer balader. Ouais, c'est un métier.

  • Speaker #0

    Donc, ça me donne deux questions. La première, c'est quels sont les prérequis pour être concierge, finalement ? Si tu as besoin déjà d'avoir un réseau ou... Ou du coup, deuxième question, c'est comment on va trouver ses partenaires ? Est-ce qu'il y a une partie de développement commercial, entre guillemets, des concierges pour aller eux-mêmes démarcher les meilleurs restaurants ? Elle est un peu sur le terrain, découverte ? Non,

  • Speaker #1

    les concierges sont vraiment en action. Donc on a une équipe partenariat qui identifie les besoins récurrents et qui va faire des partenariats sur les besoins récurrents. Et après, les concierges peuvent s'appuyer dessus. Les concierges, ils sont vraiment dans l'immédiateté. Donc ce n'est pas eux qui font ça. Et en fait, pour être concierge chez nous, c'est uniquement une question de savoir-être. Parce que le savoir-faire, on va te l'apporter après. On a une équipe de formation qui est absolument fantastique. On a des outils de formation qui sont top. On a des collègues qui sont hyper solidaires et tout ça tu vas développer au fur et à mesure, tu vas apprendre. Par contre le savoir-être, savoir écouter, savoir aimer rendre service, savoir être empathique, savoir être créatif, savoir ne jamais lâcher pour trouver une solution. Et dans le même temps, et c'est là qu'on veut démontrer un sac-pattes, savoir être extrêmement rigoureux. Parce qu'il faut à la fois cette créativité, cette empathie et cette rigueur terrible pour que tout soit parfait dans le dossier. C'est des gens comme ça qu'on recherche, c'est des gens qui ont cet ADN. Et après, le reste, le métier, on peut leur apprendre.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, tu as quand même des équipes séparées pour répondre aux besoins des clients et trouver parmi la base à disposition de restaurants, etc. versus ceux qui vont développer les partenariats. Mais en fait, mon point, c'était plutôt... Si tu n'as pas testé l'expérience d'un restaurant, comment tu peux savoir que c'est le bon restaurant pour ton client ?

  • Speaker #1

    En fait, il y a plusieurs cas. Il y a le cas où le client sait déjà là où il veut aller. Il veut juste qu'on l'aide à débloquer la table. Ensuite, il y a beaucoup de partage d'informations et beaucoup de retour d'expérience qu'on capitalise. Donc, ce n'est pas parce que toi-même, tu n'es pas allé dans le restaurant que tu n'es pas capable d'en parler ou de le recommander. Et ensuite, tu vois, je te parlais de savoir-être. Nos concierges, c'est des passionnés de lifestyle. Donc, ils testent plein de restaurants. Très souvent, ils ont déjà testé beaucoup, beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc il y a quand même cette appétence-là.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on ne nous demande pas que des restaurants 3 étoiles Michelin. On nous demande aussi des jolies surprises, on nous demande des petites brasseries, des inspirations, des choses qui peut-être dans deux ans auront des étoiles, qui n'en ont pas encore. Donc d'être au fait de toutes les tendances, tout ce qui est en train de sortir. Il ne faut pas croire que Conciergerie de Luxe, c'est uniquement du 3 étoiles. Non, bien sûr. Il y en a, là, bien sûr. Mais la même personne, à un moment de sa vie, elle va avoir envie d'aller au Royal Monceau ou au Four Seasons. Et à un autre moment de sa vie, cette même personne va aller dans un hôtel Ibis ou dans un Pullman.

  • Speaker #0

    Il faut être attentif vraiment à sa demande. Même si ce client a l'habitude des très beaux endroits, il se peut qu'un soir, il ait envie de quelque chose de beaucoup plus sympa.

  • Speaker #1

    Oui, et puis de façon très pragmatique. À un moment, tu descends, c'est le mois de juillet, tu vas amener les enfants en Bretagne ou sur la côte d'Azur pour qu'ils restent chez les grands-parents pendant un mois et toi, tu retournes et bosser. Tu vas pas prendre un hôtel 5 étoiles sur le chemin. C'est-à-dire, on fait une pause à mi-chemin, on passe la nuit, on profite pour voir les grands-parents à Lyon, et on y vit sa poule bonne sur l'autoroute, c'est super. Après, tu vas fêter ton anniversaire de mariage ou tu vas te faire un petit week-end avec ta chérie et tu vas vouloir un hôtel complètement dingue. Donc il faut être attentif à ce qu'une même personne n'a pas les mêmes besoins suivant le moment de sa vie et suivant ce qu'elle est en train de faire.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Est-ce que tu peux donner un petit peu des KPI pour qu'on se rende compte ? Déjà, combien il y a d'employés chez John Paul ? Sur quel continent ? Combien vous traitez de demandes par année ou même par semaine ? Et combien de temps ça prend de répondre à une demande ?

  • Speaker #1

    Alors, répondre à une demande, ça prend entre 40 secondes et deux semaines.

  • Speaker #0

    En fonction de la complexité de la demande.

  • Speaker #1

    Oui. Mais la même demande peut être envoyer un bouquet de roses, il me faut 25 roses rouges à envoyer à Paris très vite fait. Et après, on peut envoyer un bouquet de fleurs au Japon à une adresse qui est introuvable, sur des fleurs qui sont introuvables. Et on va trouver quand même, mais on va y passer beaucoup de temps. Donc le temps que ça prend, c'est le temps qu'il faut. Après, t'as fait quoi comme capillaïs ? Combien de requêtes ? On est autour du million ? du million de demandes par an gérées. On est présent en Europe, aux États-Unis et en train de se déployer au Moyen-Orient.

  • Speaker #0

    Ok, et pour combien d'employés ?

  • Speaker #1

    En ce moment, on doit être au nom des 500-600.

  • Speaker #0

    Ok, donc un million de demandes divisé par 500 personnes, et c'est 500 concierges ?

  • Speaker #1

    Un peu moins, il y a aussi des fonctions corporate. Oh du corporate !

  • Speaker #0

    Oh du corporate !

  • Speaker #1

    Je garde du corporate !

  • Speaker #0

    Et c'est pas énorme finalement, 500 personnes pour répondre à autant de demandes chaque année, et sur autant de continents. Du coup, j'imagine que tu as une base, un outil hyper spécialisé pour pouvoir renseigner toutes les informations de chaque client, avoir un suivi, tous les bons restaurants décrits de manière la plus précise possible.

  • Speaker #1

    Oui, non.

  • Speaker #0

    En fait, comment vous vous organisez pour être aussi efficace ?

  • Speaker #1

    Non, on a... On met beaucoup d'argent sur la sécurité de nos systèmes d'information. Je touche du bois. Donc on est certifié PCI niveau 1. Et on respecte énormément le GDPR pour minimiser la quantité d'informations qu'on garde. Donc normalement, on fait tout pour qu'il n'y ait aucun problème. Et s'il y a un problème, on fait tout pour qu'il y ait le moins d'informations possible chez nous. Parce que comme tu dis, on traite des données très sensibles et très privées. Donc là-dessus, tout ce qui est la minimisation de l'information gardée, tout ce qui est l'historisation est éliminé dès qu'il n'y en a plus besoin. Dans le fait, on ne transmet jamais aucune information à personne, y compris au groupe accord, d'ailleurs. Chez Amis Bowl, il n'y a rien qui y va. Et après, dans les bases, encore une fois, les partenariats sont vraiment renseignés, mais le reste, c'est vraiment le talent du concierge. Et c'est aussi ce qui fait la magie du job.

  • Speaker #0

    Quel serait l'intérêt pour un concierge ou pour un client d'appeler son concierge le jeune Paul plutôt que d'appeler le concierge du palace dans lequel il réside ?

  • Speaker #1

    C'est deux besoins complètement différents. Et si tu es dans un palace et que tu veux aller vivre une expérience autour de ton palace, très honnêtement, tu vas solliciter le concierge de ton palace. L'intérêt de Jumpol, c'est que tu l'as à disposition, temporellement, tu l'as tout le temps, pas juste uniquement quand tu es dans le palace. Le palace, sauf quelques personnes qui habitent dans des palaces, mais je n'en fais pas partie. Désolé quand tu n'es pas là.

  • Speaker #0

    Ah non, j'avais l'habitude de rester là. Oui,

  • Speaker #1

    excuse-moi, je ne sais pas comment tu parles.

  • Speaker #0

    J'étais plusieurs mois au Fouquet.

  • Speaker #1

    Mais le concierge de ton palace, autant quand tu es dans ton palace, quand tu n'y es pas, tu n'y es pas. Ton sergent de poche, le numéro de téléphone, le mail, le WhatsApp, le chat, l'application, c'est dispo 24-7 tout au long de ta vie. Et ensuite, la zone de chalandise d'exécution de la requête, elle est complètement internationale. Alors que quand tu vas faire une demande à ton concierge de palace, c'est plutôt pour quelque chose qui est autour de l'hôtel. Donc, c'est deux besoins complémentaires et qui sont très différents et très complémentaires.

  • Speaker #0

    Ok. J'étais en train de penser à une question et je l'ai oubliée en chemin. Et comme on a dit qu'on a improvisé...

  • Speaker #1

    On a mis les vendredis soir. On a un freestyle total sous le dos de l'hyperâne et ces machins. Et je ne peux rien faire pour toi.

  • Speaker #0

    Non, je vais être obligée de regarder les notes. Non c'est pas grave parce que heureusement j'avais d'autres questions Si du coup ça m'est revenu Tu parlais du développement au Moyen-Orient Et il me semble que la dernière fois On avait enregistré cet épisode Qu'on a dû jeter T'expliquais Qu'au Moyen-Orient Le rôle du concierge était quand même Globalement très différent de celui Que tu pouvais avoir en Europe ou aux Etats-Unis Et que c'était pas si évident que ça d'aller exporter la méthode John Paul parce que le concierge là-bas c'est un concierge attitré qui suit une famille etc. Donc où est-ce que ça en est ? Est-ce que tu peux réexpliquer cette partie-là ?

  • Speaker #1

    J'ai raconté ça moi ? Ouais. T'en as bien fait de le jeter. Je pense que ce que j'avais voulu dire... Tu vois tu m'écoutes pas. Non ce que j'avais voulu dire c'est qu'effectivement tu me disais est-ce que c'est intéressant d'aller là-bas, est-ce que c'est pas déjà saturé, déjà pris ? Et il y a un métier de conciergerie privée qui est assuré soit par les propres équipes de chacune de ces personnes, au sein de ses propres équipes, ou par des concierges privés qui travaillent déjà pour eux. Donc ça, c'est un marché qui est assez compliqué à pénétrer et sur lequel on arrive après la bataille. Il y a un autre marché qui est quand même beaucoup plus proche de ce qu'on sait faire et de là où on est très bon en Europe, et qui est plus intéressant et qui est celui qu'on veut pénétrer, qui est donc ce qu'on appelle du VIC treatment. sur des grands événements.

  • Speaker #0

    Alors, viens ici.

  • Speaker #1

    Very important customer ou very important guest, si tu veux, ce que tu fais. Et tu te demandes, c'est que pendant l'événement... Toi, tu vas accompagner tous les gens qui sont invités à l'événement. Et tu vas vérifier que leur voyage est bon, que leur hôtel est bon, que ce qu'ils ont envie de faire. Tu viens t'inviter par l'émir à la Coupe du Monde, t'as envie d'aller faire un tour de bateau, t'as envie d'aller en boîte de nuit, t'as envie d'aller à un concierge à disposition. Tu as invité un forum économique, tu as un concierge qui est un petit peu ton aide de camp et qui va t'accompagner tout au long du forum économique pour avoir ton planning, pour gérer les rencontres que tu as envie de faire avec d'autres personnes. pour gérer tes demandes privées, si tu veux faire une petite pause et aller au restaurant, et trouver un restaurant dehors du forum, que c'est une petite lumière pour moi. Et ton concierge va t'accompagner tout au long de ces événements. Ça, c'est des choses qu'on fait, qu'on fait très bien, et sur lesquelles il y a une vraie demande, un vrai besoin, parce qu'il y a une vraie expansion économique, il y a un vrai dynamisme dans ces régions, qui est très fort.

  • Speaker #0

    Donc du coup, ça va être les mêmes équipes, en grosso modo, que tu as déjà ? en Europe, aux États-Unis, qui vont être capables de traiter des demandes pour des clients qui se rendent à Dubaï pour des affaires ?

  • Speaker #1

    Alors, partiellement, d'une part pour importer nos méthodologies, mais c'est des pays qui, assez intelligemment, demandent de plus en plus à ce que lorsque tu opères un contrat chez eux, il y ait un pourcentage important fixé selon les pays d'employés locaux.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc tu ne peux pas juste débarquer avec un français, prendre l'argent et repartir. Ce qui est plutôt très sain. Donc nous, notre plan, il y a effectivement le savoir-faire qu'on va apporter de nos équipes existantes. Il y a la capacité à monter en charge sur un événement pour redescendre après l'événement, où on peut effectivement profiter d'être très nombreux et ramener du monde. Mais il y a des employés locaux qui sont prévus et qui sont en train d'être embauchés.

  • Speaker #0

    C'est super.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est hyper chouette.

  • Speaker #0

    Du coup, j'imagine que ça te fait faire pas mal de voyages. aussi dans le cadre de ce projet de développement là ?

  • Speaker #1

    Pas tant que ça.

  • Speaker #0

    Pas tant que ça.

  • Speaker #1

    On essaie d'être raisonnable avec notre bilan carbone, madame.

  • Speaker #0

    Ah, oui, c'est vrai qu'on n'a pas parlé de cette dimension RSE.

  • Speaker #1

    C'est une vraie dimension, c'est assez marrant. C'est vrai ? Enfin, marrant, je ne sais pas si c'est bon, mais on le sent dans la nature des requêtes et des demandes qu'on traite.

  • Speaker #0

    Comment ça ?

  • Speaker #1

    Tout le monde est quand même beaucoup plus attentif à ça. Oui. Notamment, on a des gens qui sont plutôt de ma génération. Oui. et qui nous bouge bah écoutez là je pars avec mes enfants ou mes petits-enfants sur le week-end, trouvez-moi un truc qui est pas trop loin parce qu'ils sont hyper sensibles à l'empreinte carbone ou trouvez-moi désolé mais là posez-moi que des choses où je peux aller en train parce qu'après je repartirai pardon il te reste un petit peu de de

  • Speaker #0

    fatigue à l'émission heureusement qu'on fait que une heure cette fois-ci ouais euh

  • Speaker #1

    qui me disent après je repartirai juste en amoureux avec mon épouse et là on ira faire un voyage plus long mais avec les enfants, ils sont vraiment sensibles, ils ne voudront pas venir si l'empreinte carbone n'est pas bonne sur le voyage. C'est un exemple un petit peu accentué, mais tu sens depuis le Covid. Avant la Covid, c'était une espèce de greenwashing, c'était fake. Depuis le Covid, tu sens de plus en plus dans les requêtes une vraie attention à tout ça et ça devient un facteur de choix.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous, du coup, vous ressentez aussi l'impact que ça peut avoir sur tout le tissu économique ? Les destinations un peu lointaines qui ont peut-être moins de succès ? Ou au contraire, les destinations françaises qui se portent de mieux en mieux ?

  • Speaker #1

    Oui, tu vois que les destinations françaises et les week-end courts vont bien. Après, il reste de la place pour les longs voyages et les beaux voyages. C'est juste que ce n'est pas au même moment et pas avec la même personne.

  • Speaker #0

    C'est que ça fait les affaires de l'Orient Express, mais pas forcément des croisières. On ne dira rien.

  • Speaker #1

    Dire ?

  • Speaker #0

    Pour finir sur la partie John Paul, est-ce que tu pourrais donner quelques exemples de demandes un peu extraordinaires que tu as eu à traiter, sans évidemment donner le nom de client ou de tout ça, mais type de requête un peu exceptionnelle. En tout cas, qui t'aurait marqué ?

  • Speaker #1

    Tout. On a des... d'organiser des demandes en mariage. C'est forcément hyper touchant et forcément, on se mobilise un peu tous. On aurait que ça se passe bien.

  • Speaker #0

    J'imagine. Elle n'a pas ses pleurs pleuvées, elle a dit non.

  • Speaker #1

    C'est pareil. Pour l'instant, on n'a que des oui.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    ok. Je ne dis pas,

  • Speaker #0

    pour l'instant, on n'a que des oui. Ça fait partie des KPI. Satisfaction.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un point d'honneur. Le reste, je m'en fous. Que des oui sur les deux liens de la mariage. Non, non, mais... On fait un métier passion, on fait un métier plaisir. Et on fait un métier pour créer l'émotion. Donc quand on te demande de gérer ça...

  • Speaker #0

    Ouais, c'est des moments chouettes, c'est des moments hyper chouettes, et quand en plus derrière ça se passe bien,

  • Speaker #1

    c'est cool. En fait, c'est vraiment ça finalement l'objectif de la conciergerie, c'était de créer des émotions. D'ailleurs c'est un petit peu aussi l'axe de communication du groupe Accor.

  • Speaker #0

    T'as un vrai double enjeu dans la conciergerie, c'est simplifier le quotidien et faire gagner du temps. je ne veux pas partir dans les trucs de charge mentale et de machin, mais en tout cas, tu as quelqu'un à qui tout ce qui est simple, tout ce qui se prend de moi, tu peux lui confier, tu sais que ça va être bien fait, tu as confiance, c'est géré. Et puis tu as des moments qu'on t'inspire des nouvelles expériences que personne n'a encore jamais faites, que personne ne connaît. Et créer de l'émotion autour de tout ça. Un peu de wow, un peu de magie, ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Et puisque tu n'as pas vraiment donné d'exemple sur cette demande au mariage, pour nous, un petit peu du rêve. J'ai envie que tu le fasses rêver. C'est quoi une demande extraordinaire qu'on peut demander à son concierge ?

  • Speaker #0

    Imagine, ton chéri nous appelle et il ne faut pas que tu le saches avant ça. Non, on ne peut pas.

  • Speaker #1

    Ouais, ok.

  • Speaker #0

    On ne peut pas tout dévoiler. Non, non. Après, tu prends pour les passionnés de sport, finale de la Coupe du monde de football. La France n'était pas forcément attendue en finale. Je parle de celle qu'on a gagnée en Russie. des gens qui nous appellent et qui nous disent écoutez, vous pouvez débrouiller comme vous voulez, mais il faut que je sois dans le stade pour voir la France gagner. Sauf que c'est toujours avant, donc il faut trouver les billets, et puis il faut trouver un moyen d'aller jusqu'en Russie, quand il n'y a plus un vol, on va faire des trucs de dingue. Tu prends un vol, tu fais 4-4 pour aller à un autre aéroport, tu reprends un vol, tu sais. Mais nos membres étaient là, ils m'ont vu la France gagner la Coupe du Monde.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est vraiment l'objectif, il faut qu'ils soient là-bas par tous les moyens. donc c'est légal j'ai compris non mais j'insiste on ne reparlera pas de ça j'insiste pas pour répéter ce que tu avais déjà dit mais en revanche si je peux mentionner la conférence que tu as fait avec le journal du luxe par rapport à l'IA ok big up à mon ami Nicolas Rebet de Retailoscope un très bon boulot avec le journal du luxe Une fois par mois. Donc, petite référence, mais c'était quand même intéressant aussi d'avoir cette partie-là sur comment, dans les opérations, vous faites l'acheminement des demandes et l'affectation aux concierges.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est un peu ce qu'on disait, c'est que chaque concierge a sa magie. Et un des enjeux pour nous, parce qu'il faut quand même qu'on soit un peu efficace et rentable, ça m'arrange rapport à mon job.

  • Speaker #1

    On évite de faire que des demandes exceptionnelles qui durent deux semaines, sinon...

  • Speaker #0

    Ouais, si, après on ajustera les tarifs, c'est pas très grave, mais surtout nous on essaye d'être le plus efficace possible. Et donc là où l'intelligence artificielle nous aide, c'est jamais entre le concierge et le membre. Mais par contre faire que quand une requête arrive par mail, par WhatsApp, ainsi de suite, j'ai un petit outil qui était capable de la comprendre et qui soit capable de la confier au bon concierge qui maîtrise le sujet directement, plutôt que de faire des rebonds ou que d'aller sur quelqu'un qui nous efficace. Ça, c'est un vrai gain de l'intelligence artificielle, c'est un vrai gain d'efficacité et de productivité pour nous. Donc il y a des choses comme ça où l'outil est une vraie aide pour faire notre métier et bien le faire.

  • Speaker #1

    Mais par contre, c'est toujours le concierge et ce n'est pas l'IA qui répond aux demandes.

  • Speaker #0

    Toujours. Ce qui est vrai sur les secteurs qu'on a le privilège de servir, je pense que pour d'autres métiers, sur d'autres segments de marché, c'est une vérité complètement inverse. Donc tu vois, je ne suis pas en train de rejeter l'IA. Mais sur ce qu'on fait nous, sur la création d'émotions, plus l'IA va se développer et plus l'humain va devenir un luxe.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Après, est-ce que tu pourrais pas te dire aussi, j'ai un million de demandes, est-ce qu'il n'y a pas certains cas un peu plus simples où tu n'as pas forcément besoin de ce côté humain de créer des émotions et que tu pourrais déléguer une partie ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Tu veux mettre une demande de taxi ? C'est hyper simple et tu pourrais aller sur ton appui. Mais ça existe déjà. Donc les membres qui nous appellent pour qu'on leur réserve le taxi, ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas capables d'appuyer sur leur bouton et qu'ils ont besoin qu'une IA le fasse à leur place. Les applis de G7, elles sont extrêmement bien faites. C'est parce que tu as cette relation humaine, tu as cette relation de confiance, tu sais que la personne à qui tu le confies, c'est plus rapide pour toi et tu la confies à quelqu'un qui t'a confiance. Et ça, si je mets une IA qui le fait à la place, au moment où il va me dire t'es gentil, mais je suis capable d'appuyer sur G7, j'ai pas besoin de toi Par contre, quelqu'un qui te connaît, qui est juste au ton de sa voix, de ta voix, comment tu es, si c'est très urgent, un peu urgent, si t'as besoin d'être rassuré, si t'as besoin d'être rappelé en disant c'est bon, ça arrive Ça, c'est notre métier. Et même sur une demande de taxi, ça, c'est une vraie valeur ajoutée.

  • Speaker #1

    Ça fait envie de réserver un taxi avec John Paul. Ça fait vraiment envie. Bon, c'est vrai que finalement, tu vois, une heure, ça passe...

  • Speaker #0

    Ça passe vite.

  • Speaker #1

    Ça passe assez vite. Sur deux, on avait quand même plus le temps de rentrer vraiment dans les sujets, mais c'est pas grave. Peut-être que je pourrais récupérer ce que j'ai jeté. Pour finir cet épisode, il y a le crible.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète pas. C'est quelques petites questions un peu plus personnelles, un peu plus synthétiques pour finir plus sur toi.

  • Speaker #0

    D'accord. J'ai des blocages.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu as une maxime ou un mantra ?

  • Speaker #0

    J'en ai plein et ça change tout le temps.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est original.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, ceux du moment, par exemple ?

  • Speaker #0

    Ceux du moment, maréchal de l'âtre de Tassini, ne pas subir.

  • Speaker #1

    Ne pas subir.

  • Speaker #0

    Ne pas subir. Ok.

  • Speaker #1

    C'était déjà celui-là, la dernière.

  • Speaker #0

    Ouais. Et comme tu disais, je voulais voir si c'était bon.

  • Speaker #1

    Que ne pas subir, c'est un bon. T'as plus grande peur ?

  • Speaker #0

    J'ai pas de peur.

  • Speaker #1

    T'as pas de peur ? Non. T'as même pas peur de perdre ton job ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'espère pas. Franchement, je suis hyper heureux là où je suis, donc j'espère que ça va durer.

  • Speaker #1

    Tu vas prendre un mauvais coup à la boxe ?

  • Speaker #0

    Non plus, non, non, ça va.

  • Speaker #1

    Si tu ne devais citer qu'une rencontre ? Qui a changé ta vie ? La rencontre.

  • Speaker #0

    Professionnelle. J'ai eu énormément de chance dans toutes les rencontres que j'ai faites. Si je dois en citer une seule, une seule, une seule, Olivier Huard.

  • Speaker #1

    Ton premier essai, le plus claqué, pour lequel tu as persévéré, et finalement est devenu bon.

  • Speaker #0

    Alors devenu bon, pas sans flammer non plus. Je fais beaucoup de windsurf, planche à vol, j'adore ça. C'est un bon sport d'humilité quand même. À part quelques génies qui sont brillants et ingénieurs, mais pour les autres on a bien bien ramé. Le jibe, après on parle qu'aux initiés, le jibe c'est le virage sans s'arrêter, sans perdre de vitesse et tout. Qui est un petit peu l'espèce du Graal en principe de windsurf. Maintenant ça tourne mais des années...

  • Speaker #1

    T'étais là avec ta voix à la galère et...

  • Speaker #0

    J'ai bu deux, trois océans. Ce n'est pas un talent naturel, c'est un talent acquis.

  • Speaker #1

    D'accord. Finalement, quand même, un talent sportif acquis, mais talent quand même.

  • Speaker #0

    À l'usure, on ne lâche rien, madame.

  • Speaker #1

    La persévérance. Pour toi, qu'est-ce que signifie réussir sa vie ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, déjà être heureux. Et puis si tu peux transmettre et laisser 2-3 trucs cool à 2-3 personnes, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Est-ce que t'es heureux ? Ouais. Donc t'as réussi ta vie.

  • Speaker #0

    Bah faut un peu transmettre et un peu laisser 2-3 trucs, les donner. Non mais l'idée c'est que si tu peux à un moment, quand t'as eu la chance de beaucoup recevoir, si à un moment tu peux rendre un petit peu, et pas forcément aux personnes qui t'ont donné, mais plutôt aux suivantes, t'as peut-être une chance qu'on fasse un truc un peu bien sur cette planète.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Tu le fais quand même déjà. Ça n'a pas introduit sur notre rencontre, mais c'est déjà très sympathique de ta part.

  • Speaker #0

    J'essaie.

  • Speaker #1

    D'accepter de nous rencontrer. Et si c'était à refaire, qu'est-ce que tu referais ?

  • Speaker #0

    Tout.

  • Speaker #1

    Tu referais tout différemment ?

  • Speaker #0

    Je ne ferais rien. C'est qu'est-ce que tu referais ? Je referais tout. Non, il n'y a rien que j'aurais envie de changer, même mes erreurs. Non, je ne changerais rien.

  • Speaker #1

    Super. Merci pour tout ce que tu as partagé avec nous aujourd'hui. Ça m'a fait très plaisir d'être là.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. C'était très sympa.

  • Speaker #1

    Je vous remercie d'avoir écouté le podcast. Si vous vous êtes sentis grandis à la fin de cet épisode, et c'est ce que je souhaite profondément, n'hésitez pas à liker, à mettre un commentaire ou à me contacter directement pour me donner vos feedbacks ou encore pour me proposer des personnalités extraordinaires dont vous auriez envie de tout savoir. Je serai très heureuse de vous lire. Je vous souhaite une très bonne journée à toutes et à tous. A très bientôt !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Pause amicale

    13:49

  • John Paul, conciergerie de luxe

    25:02

  • Le crible

    01:05:16

Description

𝑀𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒, leadership et conciergerie de luxe : découvrez le parcours inspirant d’Olivier Larigaldie.

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous partage aujourd’hui ma conversation avec Olivier Larigaldie, CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor.

Diplômé d’un master en finance, Olivier démarre sa carrière à Wall Street, une expérience qui le déçoit profondément. Il choisit alors de revenir en France pour compléter son parcours par un MBA à HEC Paris. Sa carrière prend ensuite un nouvel élan chez British Telecom, où il gravit les échelons jusqu’à la direction d’une filiale de plus de 3000 personnes, guidé par son mentor Olivier Huart.

Après une année de transition — une période sans activité professionnelle qu’il évoque sans filtre —, Olivier rejoint une société industrielle sous LBO. Plus tard, il rencontre Thibault Viort, qui le convainc de rejoindre le groupe Accor. Dans cette phase stratégique du groupe, Sébastien Bazin lui confie les rênes de John Paul, filiale dédiée à la conciergerie de luxe.

Ce qui m’a frappée chez Olivier, au-delà de son parcours impressionnant, c’est sa simplicité et son accessibilité.

🎙 𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐭 𝐞́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐚̀ 𝟑𝟔𝟎° 𝐝’𝐎𝐥𝐢𝐯𝐢𝐞𝐫, en abordant variés et passionnants :
🎯 𝐒𝐚𝐢𝐬𝐢𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐢𝐭𝐞́𝐬 : Comment des rencontres décisives ont façonné sa carrière.
🧱 𝐋𝐞 𝐟𝐚𝐦𝐞𝐮𝐱 𝐦𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐫𝐞 : Comment passer des fonctions corporate aux opérations et devenir CEO.
⚖️ 𝐋’𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞 𝐩𝐫𝐨/𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨 : Sa passion pour le sport, comment il jongle entre ses responsabilités et sa vie personnelle.
💎 𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫𝐠𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐮𝐱𝐞 : Décryptage d’un secteur méconnu et de la place unique qu’y occupe John Paul.
🏨 𝐋’𝐡𝐨𝐬𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮𝐠𝐦𝐞𝐧𝐭𝐞́𝐞 : Pourquoi l’expérience client est au cœur des stratégies du groupe.
🌟 𝐋’𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 : Ce que réussir sa vie signifie pour Olivier et pourquoi inspirer les jeunes générations lui tient tant à cœur.

En bonus, notre 𝐢𝐧𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐦𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐫𝐞 a partagé une anecdote amusante sur les talents cachés d’Olivier en sport de combat.

𝐏𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐜𝐞𝐭 𝐞́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞 ?
Parce qu’Olivier incarne le leadership accessible et inspirant. Cet épisode vous offrira des clés pour saisir les opportunités, surmonter les obstacles et trouver un équilibre dans votre vie professionnelle et personnelle.

Le mantra d’Olivier : 𝐍𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐮𝐛𝐢𝐫.

Un épisode riche en enseignements, mêlant sérieux, légèreté et quelques rires que je suis ravie de partager avec vous.


Notes et références :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a un vrai mur de verre de dire à un mec qui sait faire du corporate, je vais lui faire confiance pour aller faire du terp. Donc que tu finisses à 17h parce que c'est une petite journée, ou que tu finisses à 4h du matin parce que c'est une journée de bain, la seconde où tu quittes le bureau, ça n'existe plus. Et tu passes à ta mine, et sinon tu ne peux pas tenir. Donc c'est très très vate le bonhomme de la conciergerie. Nous ce qu'on fait c'est très clair et très précis. Quand tu as eu la chance de beaucoup recevoir, si à un moment tu peux rendre un petit peu, et pas forcément aux personnes qui t'ont donné, mais plutôt aux suivantes. On a peut-être une chance qu'on fasse un truc un peu bien sur cette planète.

  • Speaker #1

    Vous écoutez 360 Insights. Je suis Nathalie Royer et je vous propose dans ce podcast des conversations sans filtre, avec des personnalités inspirantes qui façonnent le monde d'aujourd'hui. Du monde de la tech à l'industrie du luxe, nos invités partagent avec nous leur parcours, leur succès. Mais ils vous livrent aussi les coulisses de leur business et les réalités concrètes de leur quotidien. J'ai une surprise pour vous. A chaque épisode, j'invite un invité mystère pour nous livrer une anecdote inédite sur notre personnalité du jour. Aujourd'hui, je reçois Olivier Larigaldi, le CEO de John Paul, la conciergerie de luxe du groupe Accor. Aujourd'hui, on va parler du business de la conciergerie, mais pas que, puisque le concept du podcast, comme tu le sais, c'est aussi de s'intéresser à l'homme derrière le dirigeant. Et la carrière d'Olivier est particulièrement remarquable, qui a été ponctuée de rencontres qui ont... orienté ta carrière. Et ce que j'admire aussi, c'est que tu as su rester simple et accessible, ce qui explique aussi que tu sois là aujourd'hui avec moi. Et j'ai hâte de pouvoir revenir sur ton parcours.

  • Speaker #0

    Je suis ravi d'être là.

  • Speaker #1

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Par un petit rhume qui va peut-être s'en prendre un petit peu, mais sinon tout va bien. Je suis un homme heureux.

  • Speaker #1

    Mais ça, je suis très heureuse de l'entendre. Surtout que tu viens d'enregistrer un épisode aussi, donc il va falloir se montrer assez... innovante pour éviter de te faire répéter deux fois les mêmes choses.

  • Speaker #0

    Si à répétition, je te préviens et puis on change. Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Tu me diras si tu t'ennuies. Eh bien, pour commencer, ça va bien. Ça va bien, ça commence bien.

  • Speaker #0

    Vas-y, excuse-moi.

  • Speaker #1

    On ne coupera pas. J'aimerais bien déjà revenir un peu sur ton parcours et savoir d'où tu viens. Où est-ce que t'as grandi ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai grandi dans une petite banlieue tranquille au sud de Paris, à Châtenay-Malabry, dans une famille heureuse, avec un père chercheur et une maman prof de français.

  • Speaker #1

    T'étais plutôt bon à l'école ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu voulais faire, initialement ?

  • Speaker #0

    Il paraît que quand j'étais petit, je disais que je voulais être carleur la semaine et footballeur le week-end. Je ne me souviens pas.

  • Speaker #1

    Une erreur de parcours.

  • Speaker #0

    Voilà. Et en vrai, mon rêve, ça aurait été sportif professionnel. Après, rapport au talent, ça ne s'est pas passé. Si j'avais eu un rêve, ça aurait été sportif professionnel ou sportif de haut niveau.

  • Speaker #1

    Tu as fait quand même du sport à haut niveau quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #0

    Oui, je n'étais pas mauvais en judo. Mais après, les autres sports, c'est une catastrophe.

  • Speaker #1

    Notamment le foot.

  • Speaker #0

    Le foot, la seule fois où mes parents sont venus me voir jouer, j'ai marqué un but contre mon camp. Le tennis, c'était pas plus... Non, franchement, le cœur y était, mais le talent pour un sportif de haut niveau n'était pas là. Mais la passion reste, j'adore ça, c'est mon bonheur.

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu as fait alors ?

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai travaillé dans l'entreprise. Ah, cométide ! Je fais un début de parcours scientifique, donc Mathieu, je m'inspirais ingénieur télécom. Après, j'ai basculé côté business et donc j'ai fait un MBA à HEC. Et après, plus en gouvernance d'entreprise, j'ai fait à Sciences Po le certificat d'administrateur de société.

  • Speaker #1

    D'accord. Parcours assez chargé. Alors si on reprend, je connais déjà les réponses, mais ta première expérience professionnelle, comment ça s'est passé ? On a sorti d'école.

  • Speaker #0

    J'ai été trader sur produits dérivés à New York pendant une journée.

  • Speaker #1

    Pourquoi une journée ?

  • Speaker #0

    Parce que ce que j'ai découvert, ce n'est pas du tout ce que j'attendais. La journée, je pensais que j'aimais bien les mathématiques, c'est là où j'étais pas trop mauvais, en tout cas meilleur qu'en sport. Tout était placé sur les bandes municipaux, et donc il y avait juste à attendre six mois que ça tombe. Donc la journée n'était pas passionnante. Et les sorties le soir, c'était un peu le loup de Wall Street.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    C'était vraiment ça ? Tu as vu ça sur une journée ?

  • Speaker #0

    Une soie !

  • Speaker #1

    Ok, en fait c'est que le lendemain, t'as pas été capable de retourner au bureau.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'ai pas été capable de rentrer chez moi, et donc je me suis dit, il faut arrêter.

  • Speaker #1

    Ok, on repart à Paris.

  • Speaker #0

    Donc j'ai arrêté le lendemain, je suis reparti à Paris, et je suis allé dans le conseil en stratégie.

  • Speaker #1

    T'es allé dans le conseil en stratégie ?

  • Speaker #0

    Absolument madame.

  • Speaker #1

    Dans un des Big Three ?

  • Speaker #0

    Non. Non ? Un conseil en stratégie spécialisé dans les télécoms, puisque c'était l'époque du boom des télécoms, et c'était les études que j'avais faites.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'est comme ça qu'ensuite, tu as pu pivoter vers British Telecom ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Puisqu'en fait, British Telecom, c'est après le MBA. Et tu parlais de rencontres et de choses comme ça. Moi, j'ai croisé le PDG de l'époque de British Telecom, qui était un ancien du MBA d'HEC, qui prenait une dizaine de stagiaires chaque année. Comme j'avais un petit background de télécom, j'ai été dans les dix stagiaires. Et puis, j'ai dû bosser pas trop mal, puisqu'il m'a proposé un job derrière. Et c'est ce qui m'a valu 12 ans d'aventure merveilleuse chez British Telecom.

  • Speaker #1

    Et alors, qu'est-ce que tu as fait chez British Telecom ? Tout !

  • Speaker #0

    Le café, le ménage.

  • Speaker #1

    J'espère que tu étais meilleur pour ça qu'en foot. Visiblement, ça a plutôt bien marché le café.

  • Speaker #0

    Oui, le café, pas mal. Non, non, écoute, le stage, il était sur de la modélisation de process. Donc, notamment, il y a quelqu'un qui appelle et qui veut déménager. Qu'est-ce qui doit se passer pour que son déménagement se passe bien ? Enfin, vraiment une décision de process. Ça, je sais bien passer. Après, j'ai rejoint l'équipe stratégie sous la direction d'un mec qui était assez incroyable et qui m'a appris énormément. Et c'est la stratégie qui a abouti à créer ce qui a été British Telecom Global Services, qui est une filiale qui est montée à plus de 10 milliards d'euros. et dans laquelle j'ai évolué tout mon parcours chez British Telecom. Une fois que la stratégie a été lancée, j'ai rejoint le département RH pour piloter auprès du DRH, enfin j'étais sa cheville ouvrière, ce n'était pas moi qui inventais la hoc, mais pour piloter la réorganisation et l'organisation du nouveau modal, puisqu'on passait sur 40-45 000 personnes. Après, j'ai rejoint la direction Fusion Acquisition, puisqu'il nous manquait des compétences en sécurité informatique et en IT. La vision de British Telecom Global Services était de dire on va être les premiers à marier le télécom, la sécurité informatique et l'IT dans un package complet au bénéfice des entreprises. Et donc la partie télécom, British Telecom l'avait assez naturellement et la croissance qu'on avait, on n'arrivait pas à fournir suffisamment de sécurité et d'IT assez vite donc on a été en acheter partout. Et donc là j'ai fait un passage en fusion acquisition qui était une très belle période. Et après j'ai basculé grâce à un mec extraordinaire qui est Olivier Huard, j'ai basculé côté opération et general management. Et donc j'ai pris la direction de la filiale service de BT France avec 3 ou 4 000 employés. J'ai basculé côté terrain et côté client.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ? Les postes que tu avais occupés initialement c'était plutôt côté support.

  • Speaker #0

    C'est

  • Speaker #1

    Les fonctions support en français, corporate.

  • Speaker #0

    Corporate.

  • Speaker #1

    Les fonctions corporate, c'est quand même très différent du terrain et des opérations. Comment s'est passé ton switch ?

  • Speaker #0

    J'ai adoré. Après, c'est des questions de ce que tu aimes, où est ton ADN, où est ton truc. C'est là que je suis heureux. Tu es avec les clients, tu es avec les équipes, ton métier prend du sens.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment toi qui voulais basculer côté opération ?

  • Speaker #0

    Ah je les ai fait chier. J'ai basculé, j'ai basculé. Et on parle souvent du plafond de verre. T'as aussi un mur de verre. Et donc quand tu pars sur une carrière corporate, t'es en soutien et au plus près des plus hauts dirigeants d'une très grande entreprise. Donc t'es quand même un peu dans le secret des dieux, t'as l'impression d'être très haut. Et tu comprends pas pourquoi on te laisse pas basculer côté opération, côté on te donne un pays à diriger, on te donne un pays à diriger. Alors que t'es en... C'est dans toutes les décisions qu'il a faites, c'est toi qui valides les business plans, et t'as un vrai mur de verre de dire, un mec qui sait faire du corporate, je vais lui faire confiance pour aller faire du terrain. Et c'est pour ça que je suis éternellement reconnaissant à British Telecom et aux gens chez British Telecom qui ont fait ce pari de me laisser passer de l'autre côté. Et puis, une fois que je suis passé de l'autre côté, j'y suis resté, j'adore.

  • Speaker #1

    C'est super les opérations. Mais je n'avais pas forcément beaucoup entendu parler de ce mur de verre. Et en même temps, c'est vrai que quand tu commences côté finance, stratégie, en général, tu peux devenir DAF, mais c'est quand même très rare que tu deviennes le CEO.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À l'inverse, quand tu commences en opération, passer côté corporate, c'est quand même plus compliqué aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Pour le coup, je pense que c'est peut-être plus simple de passer du corpo aux opérations que l'inverse.

  • Speaker #0

    Les deux sont compliqués. Est-ce que le mur de verre est plus étanche dans un sens que dans l'autre ? Je ne sais pas. Mais les deux, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Et après du coup, une fois que tu es resté côté opération... Tu n'es pas resté éternellement puisque tu es chez John Wall aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu beaucoup d'étapes. Écoute, trois, quatre années de bonheur à diriger cette merveilleuse filiale. Et après, un changement stratégique entre les lignes stratégiques de la filiale que je dirigeais et les besoins stratégiques du groupe. Un gros désaccord du coup avec le PDG du groupe. Et une sortie, je me suis fait virer, voilà.

  • Speaker #1

    Ok, au moins on appelle un chat un chat. D'accord, tu t'es fait virer. Oui. D'accord. Et ça ne doit pas être facile quand même, quand tu es à ces niveaux de poste-là, même peut-être d'un point de vue, je ne sais pas, réputation. C'est facile de retrouver derrière ?

  • Speaker #0

    Oui, heureusement, il y a encore des gens qui te font confiance et qui te redonnent des postes. L'espérance de vie d'un PDG à son poste, elle n'est pas éternelle. Tu retrouves, tu mets six mois, un an à retrouver un truc qui te plaise.

  • Speaker #1

    Et t'as fait quoi pendant cette année ?

  • Speaker #0

    J'ai pas su en profiter. Très souvent, les gens qui ont plus d'expérience que je n'en avais à l'époque te disent profite de ces périodes, t'inquiète pas, tu vas retrouver. Et profite vraiment pour te vider la tête, pour faire ce que tu rêves de faire et que t'as pas le temps de faire quand t'es en poste. C'est un très bon conseil. La réalité sur cette phase-là, c'est que j'étais encore très jeune. et que je n'ai pas su profiter pour faire la vraie coupure et que j'étais plutôt obsédé par ma recherche d'emploi. Et d'ailleurs, le moment où ma recherche d'emploi a marché, c'est le moment où j'ai commencé un peu à relâcher la pression. À te laisser aller,

  • Speaker #1

    à aller faire un petit peu de sport. Oui,

  • Speaker #0

    mais quand tu as 34, 35 ans, tu n'as pas ce recul. Donc les bons conseils, on les avait donnés, mais je n'ai pas réussi à les entendre à l'époque.

  • Speaker #1

    En même temps, c'est vrai que si la décision a été assez... Peut-être violente, inopinée, non attendue. Ça doit quand même faire un petit choc.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et de pouvoir retrouver, surtout à ce niveau de poste-là, c'est pas toujours évident, ça prend un petit peu de temps. C'est pas aussi fluide. Et alors du coup, après cette année, je dirais pas sabbatique, où tu n'as pas profité.

  • Speaker #0

    En tout cas, pas assez ou pas comme il faut.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que t'as fait ensuite ?

  • Speaker #0

    Ensuite ? J'ai rejoint un LBO dans le monde de la distribution d'outillages industriels.

  • Speaker #1

    Alors LBO, est-ce que tu peux expliquer pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Leverage Buyout, c'est une société private equity qui investit du capital avec le management et tout le reste est fait sur de la dette. Et en fait, avec les profits de l'entreprise et l'amélioration de l'entreprise que tu diriges, tu rembourses la dette. Ce qui veut dire qu'au bout d'un moment, la part de capital représente à peu près toute l'entreprise et à ce moment-là, tu peux la revendre. Tu as fait ton gain là-dessus et ça donne un vrai effet de levier qui te permet d'aller chercher des boîtes très grosses et d'en faire quelque chose de bien.

  • Speaker #1

    Donc un petit peu de pression quand même opérationnelle et financière.

  • Speaker #0

    Ah ouais, le LPO c'est intense, mais c'est pour ça qu'on fait ce métier. C'est pour ça qu'on fait ce métier et c'est passionnant.

  • Speaker #1

    Et du coup dans l'outillage industriel qui n'a rien à voir avec les télécoms quand même.

  • Speaker #0

    Rien, à l'entretien d'embauche j'aurais dit mais les gars je sais même pas changer une ampoule. Une ampoule je l'appelle mon père. je lui ai dit t'inquiète pas c'est pas pour ça qu'on tient moche on a 5000 personnes qui connaissent les outils par coeur, t'en fais pas pour ça donc ils m'ont quand même pris et je suis très content qu'ils m'aient pris et du coup t'es resté combien d'années ? le cycle de LBO c'est assez court, en tout cas quand le LBO se passe bien, ce qui a été notre cas donc j'ai dû rester 4 ans 4-5 ans même pas et en fait c'est le cycle entre le moment où on est entré et le moment où on a revendu pour le fonds suivant

  • Speaker #1

    Il me semble que tu as quand même gardé des bons amis.

  • Speaker #0

    Je sens le dossier qui va sortir.

  • Speaker #1

    Des bons amis des tournevis.

  • Speaker #0

    On va venir voir si c'est vraiment des bons amis. Envoie le dossier.

  • Speaker #1

    Et puis l'effet waouh, mais ça ne te fera pas de mal d'écouter ça.

  • Speaker #0

    Bonjour Olivier.

  • Speaker #2

    C'est Roy. Je voulais témoigner parce qu'on a été voisins de bureau pendant trois ans. lors d'une aventure qui s'appelait encore IPH. L'anecdote qui me marque de cette rencontre, contre le fait que nous étions voisins de bureau et de balcon, c'est surtout le fait, je pense, que peu de gens savent que tu es un adepte du Krav Maga, qui est le sport de combat des forces israéliennes. Et donc, je pense qu'il est bon de ne pas t'énerver, de ne pas te croiser dans le... de ne pas t'agacer lors d'une soirée qui finirait mal. Mais surtout ce qui m'a marqué c'est que tu as eu avec beaucoup de pugnacité, tu es revenu d'une grave blessure liée à ça, et j'ai vu comment tu t'étais préparé à bien te soigner, refaire ton corps par rapport à cette pratique. Et puis plus globalement, ce que je voulais dire c'est... Tu étais toujours le premier à revenir voir les clients, à voir le sens du client. Et c'était très, très rafraîchissant dans un groupe qui était quand même très tourné vers le bas de ligne, la dette, le cash, les acquisitions. Et donc, c'était bien de pouvoir discuter du business et des clients avec toi. Bon podcast !

  • Speaker #1

    Réaction, Olivier !

  • Speaker #0

    Roy c'est un mec super qui fait un parcours absolument brillant donc faut que tu l'invites et en plus quand tu l'invites moi j'ai plein de dossiers à balancer en retour ça c'est bon à savoir ouais franchement vas-y y'aura une petite vengeance donc alors attends y'a un point quand même que j'aimerais clarifier il me

  • Speaker #1

    dit il ne vaudrait mieux pas te croiser en sortie de soirée où ça pourrait mal tourner parce que t'es un adepte du Krav Maga est-ce qu'il y a un dossier ?

  • Speaker #0

    non il n'y a pas de dossier Je n'ai tapé personne. Je n'ai jamais tapé personne. À titre privé, j'aime beaucoup le sport. À Paris, je fais beaucoup de sport de combat. Maintenant, j'ai arrêté le Krav Maga, je suis passé à la boxe taille. Quand je ne suis pas à Paris, mon vrai bonheur, c'est la voile et tous les sports nautiques. Mais je ne me suis jamais battu dans la rue, je n'ai jamais tapé personne, tout va bien.

  • Speaker #1

    Tu ébahis la pression au sport, mais pas forcément.

  • Speaker #0

    Oui, non, je ne suis pas très bellique.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas compliqué avec la vie de dirigeant de pouvoir maintenir cet équilibre et de continuer à faire autant de sports ?

  • Speaker #0

    Si, tu connais bien, forcément, les horaires sont très exemptifs et expansifs. C'est d'ailleurs pour ça que je fais, alors que j'adore les sports d'équipe, mais je ne fais que des sports individuels. Parce qu'un sport d'équipe, tu t'engages et tu dois être aux entraînements avec ton équipe. à l'heure, tu dois être aux compétitions à l'heure. Alors qu'un sport individuel, tu ne dépends que de toi. Et donc, si tu as une réunion qui déborde, si tu as un dossier important qui déborde, juste tu n'as pas ton entraînement et ça n'engage que toi. Donc, ça fait que j'ai arrêté les sports d'équipe, alors que c'est quand même super sympa, et que je ne fais que des sports individuels. Après, il faut couper, il faut profiter. Et c'est important aussi pour un dirigeant, ou pour n'importe qui d'ailleurs, d'être à fond dans son boulot quand on est au boulot. mais que le boulot n'existe plus, enfin tu vois, il y a une vie. Donc que tu finisses à 17 heures parce que c'est une petite journée ou que tu finisses à 4 heures du matin parce que c'est une journée de dingue, la seconde où tu quittes le bureau, tu as fait ton maximum, ça n'existe plus et tu passes à ta vie et sinon tu peux pas tenir.

  • Speaker #1

    Et donc le sport c'est la manière aussi pour toi de vraiment couper quand tu sors du bureau.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un des trucs qui me fait plaisir dans la vie, j'ai une jolie vie et le sport en fait partie.

  • Speaker #1

    Et à côté du sport. Quelles sont tes passions ?

  • Speaker #0

    La poésie slave du XIe siècle. Je ne sais pas. J'ai un énorme motif sur la poésie slave du XIe siècle.

  • Speaker #1

    Tu pourrais nous citer quelques auteurs ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais j'ai peur que tu ne les connaisses pas. Non, non, le sport, après, tu vois, les amis, la famille, c'est très important et ça fait partie de mes piliers. Mais dans les passions, c'est le sport.

  • Speaker #1

    Et le voyage, peut-être.

  • Speaker #0

    J'ai énormément voyagé. J'ai longtemps vécu à l'étranger. Et puis, avec une passion pour les sports nautiques, ça m'amène aussi à beaucoup voyager, découvrir plein d'endroits. Mais c'est un truc que je fais. C'est pas un truc qui me passionne.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, ce que tu dis. Oui. C'est un truc que je fais, mais pas qui me passionne. Et d'ailleurs, pardon, je fais aussi une parenthèse, tu n'avais pas dit dans ton parcours avant que tu avais vécu à l'étranger. Oui. C'était dans le cadre de British Telecom ?

  • Speaker #0

    Notamment dans le cadre de la banque d'affaires, dans le cadre de British Telecom. Donc c'était une dizaine d'années à Londres et puis un peu à New York et un peu à San Francisco.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, quand même.

  • Speaker #0

    C'était chouette comme destination.

  • Speaker #1

    Oui, tu as bien aimé le retour à Paris peut-être ?

  • Speaker #0

    La première année, je me suis dit mais qu'est-ce que je fais là ? Ah ouais ? Les Français, c'est particulier quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, en termes de mentalité.

  • Speaker #0

    Ouais. Après, au bout d'un an, tu reviens français et tu réadores. Mais la réadaptation, quand tu rentres d'une expat aussi longue... Ouais, t'as un choc. Et tous les expats que je connais qui reviennent, ils m'ont tous dit, c'est pareil, c'est un an pour se reposer et retrouver ses marques.

  • Speaker #1

    Il y a quoi, par exemple, qui vraiment t'a marqué quand t'es revenu ?

  • Speaker #0

    Il y a un truc très bête. Après, je fais un truc plus intelligent et tout. Ok. Tu sais, quand t'es dans le métro ou dans les grandes surfaces et que tu prends l'escalator.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    À Londres, les mecs, ils se mettent tous à droite, ils te laissent la place, et ceux qui veulent marcher et aller plus vite, le couloir est libre. À Paris.

  • Speaker #1

    T'es pressé, t'es pas pressé.

  • Speaker #0

    Tranquille mon ami. Une fois que t'es retenu parisien, ça te va très bien,

  • Speaker #1

    tu verras. Le côté manque de discipline peut-être.

  • Speaker #0

    Quand tu rentres de 10 ans à Londres, t'as que pour entrer dans le bus. Après la journée de Barcelone, ça m'a consolé. La sortie de l'avion à Barcelone, normalement tu laisses passer tous les rendez-vous et puis après tu sors. Personne ne sait un sprint. Donc tu vois, on n'est pas les plus latins des latins.

  • Speaker #1

    Et après, dans le monde corporate, c'est pareil. La vision peut-être plutôt américaine, je connais plutôt les États-Unis, est assez différente des Français, beaucoup plus ambitieuse, plus ouverte.

  • Speaker #0

    Oui. En France, dans les mécanismes de pensée, on dit d'abord non et d'abord toutes les raisons de ne pas faire. pour ensuite éventuellement commencer à faire. Et c'est pas forcément... Faut pas le prendre au premier degré de façon négative, c'est juste un mécanisme de pensée où tu sors toutes les raisons pour lesquelles ça pourrait pas marcher pour évacuer tes peurs et pour traiter les sujets qui font que ça pourrait pas marcher pour que ça puisse marcher. Mais tant que t'as pas compris pourquoi c'était fait, et tu te dis, mais c'est quoi, c'est chiant, il peut leur rien foutre dès qu'on propose un truc, c'est non, c'est pas possible. Alors qu'un Américain, il va te dire, ouais, ouais, on y va, il y a des problèmes, il veut même pas les voir. Donc c'est des mentalités très différentes, il faut apprendre à naviguer avec ses mentalités. différentes il n'y en a pas une qui est mieux que l'autre il faut juste les comprendre les accepter ensuite tirer de en tirer le meilleur parti mais c'est vrai qu'ils ont une espèce d'énergie de business ils ont un talent marketing ils savent se vendre ils savent se vendre ils ont une capacité de décision tu as juste les réunions alors c'est un peu moins vrai en france a progressé les réunions en france par rapport aux réunions du s c'était une blague ça commence jamais à l'heure ça finit jamais à l'heure il n'y a pas d'agenda, on ne sait pas de quoi on parle il n'y a pas de décision de toute façon on tous décide avant ou après dans les couloirs les UAS c'est quand même beaucoup plus cadré après ça s'améliore quand même en France ça progresse beaucoup dessus on a un ordre du jour avant le conseil on tient les horaires donc ça progresse quand même pas mal mais c'est vrai qu'il y a 10-15 ans En tout cas, dans ce que j'ai vécu, c'était le jour et la nuit.

  • Speaker #1

    Donc, tu as quand même appris la rigueur. Je sais pas, il était jeté les copes.

  • Speaker #0

    Ouais. Ils m'ont dressé. Ils m'ont bien cadré.

  • Speaker #1

    Finalement, ça te sert aussi, en tant que dirigeant, quand tu es revenu en France, d'avoir cette double culture. Ça apporte nécessairement des choses.

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    Se reconvertir, c'est souvent plus une nécessité qu'un choix. C'est un processus complexe qui peut paraître insurmontable. Et personnellement, je pense que personne ne peut le faire seul. C'est pour ça que j'ai été séduite par Jobtimis. Depuis 14 ans, Jobtimis accompagne les professionnels dans leur reconversion avec un accompagnement bienveillant et personnalisé, alliant expertise humaine et outils d'intelligence artificielle. Ce qui fait leur force, c'est leur capacité à suivre les tendances RH, tout en offrant une flexibilité qui s'adapte aux besoins et au rythme de chacun. Le sentiment d'être perdu, oublié, revient souvent dans les études RH. Mais Jobtimis vous aide à transformer ce doute en un projet structuré. Spécialiste des bilans de compétences et des transitions internes, il permet aux entreprises et aux salariés de naviguer sereinement vers de nouvelles opportunités avec un cadre bienveillant et une approche qui vous place toujours au centre. Alors si vous avez l'impression que c'est le moment pour vous de changer, de redonner du sens à votre carrière, sachez que Jobtimis est là pour vous accompagner avec flexibilité et bienveillance tout au long de cette transformation. Et ce n'est pas tout. Pour rester à la pointe et maximiser votre employabilité, Jobtimis propose des formations certifiantes en intelligence artificielle avec une approche pratique et personnalisée. Ces formations vous donnent les clés pour créer votre IA personnalisé, comprendre le traitement des données ou encore explorer les applications concrètes et saisir les limites. Les résultats ? Selon le rapport AI de Stanford 2024, ceux qui maîtrisent l'IA générative surpassent leurs collègues plus 12% de productivité, plus 24% de rapidité et plus 41% de qualité. Alors êtes-vous prêt à prendre le virage de l'intelligence artificielle ? Avec Jobtimis, ne vous contentez pas de suivre les tendances, mais devenez vous-même un moteur de l'innovation dans votre secteur. Et du coup, après toutes ces belles années de voyage, tu as fini par rejoindre le groupe Accor.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    C'est un hasard total, puisqu'à l'issue du LBO, j'avais investi dans les startups de quelques copains, des petits tickets. Et un jour, je suis allé à l'Assemblée Générale, comme j'avais un peu plus de temps après le LBO, je suis allé à l'Assemblée Générale d'une de ces startups, et j'ai croisé un monsieur qui avait aussi investi, qui avait l'air très sympa. On a fait une très bonne soirée à déconner, à parler de la boîte dans laquelle on investit. Et il se trouve que c'était Thibaut Vior qui était au Comex du groupe Accor et qui s'occupait de tous les nouveaux business, de tous les investissements, de toute la diversification et de ce qu'ils appelaient l'hospitalité augmentée et d'amener des nouveaux savoirs connexes à la pure chambre d'hôtel. Et très vite, Thibaut m'a invité à rejoindre le groupe et à l'accompagner dans cette aventure.

  • Speaker #1

    C'est génial. Quand tu dis hospitalité augmentée, est-ce que tu peux en dire un peu plus sur le concept ?

  • Speaker #0

    L'idée, alors... C'est plus les dirigeants de l'accord qui savent en parler. Moi, je suis que le petit maillon conciergerie John Paul Dustruc, donc... L'idée, c'est de dire que plus qu'une chambre d'hôtel, aussi bonne soit-elle, la qualité de la literie, ça, c'est des bases. De plus en plus, ce que tu as proposé, et ce que les gens veulent vivre, c'est une expérience et une émotion positive. et que tu dois accompagner ça de bout en bout. L'expérience, elle ne commence pas quand tu franchis la porte de l'hôtel et elle ne finit pas quand tu rends ton badge en sortant. Et donc vraiment, c'est comment est-ce que tu peux, et tu le retrouves dans le programme d'affilité Hall, qui est hyper bien fait, c'est comment est-ce que tu peux accompagner tout ce qui se passe autour de cette chambre d'hôtel pour que ton expérience et ton voyage complet soient une émotion qui te reste. Plus que de dire, c'était impeccable, la litterie était top, c'était propre, la douche nickel.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est plutôt le service qui accompagne ton expérience dans un des établissements du groupe Accor. Voilà. Ok. Et alors du coup, tu as rejoint tout de suite John Paul ou tu es passé quand même par le corporate ou les opérations ?

  • Speaker #0

    Ah bah j'ai refait un petit coup de corporate.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Je perds pas les bonnes habitudes. Donc l'idée, c'est qu'il y avait eu pas mal de rachats de sociétés, des startups un peu plus établies, justement pour apporter ces nouveaux services autour de l'expérience. Et donc, je devais aider à piloter, à driver plus dans un rôle de board dans ces sociétés. Et puis, il y en a une où il fallait trouver un nouveau dirigeant. Et Sébastien Bazin et Thibaut Biord m'ont proposé d'être le dirigeant de cette belle société.

  • Speaker #1

    Et alors, du coup, si on rentre dans le vif du sujet, est-ce que tu peux nous expliquer ce que fait John Paul, déjà ? Qu'est-ce qu'était John Paul à la base ? Oui. Et que fait John Paul ?

  • Speaker #0

    Que fait John Paul ? C'est assez simple, on va dire, de la conciergerie. Là, tout le monde dit Oui, je connais John Paul, je suis la concierge. Après, conciergerie, tu vas du gars qui récupère les clés et qui change les draps et qui met un coup de ménage dans ton Airbnb pour ton appartement que tu as mis en location, jusqu'au clé d'or dans un palace. Et tu passes aussi par les concierges privés qui gèrent quelques stars du football. Donc c'est très, très vaste le domaine de la conciergerie. Nous, ce qu'on fait, c'est très clair et très précis.

  • Speaker #1

    J'ai hâte.

  • Speaker #0

    Mais je ne te dirai pas. Nous, on travaille en B2B2C, en marque blanche. Donc, les gens qui utilisent nos services, qui bénéficient de nous.

  • Speaker #1

    B2B2C ?

  • Speaker #0

    Business to business to consumer. Et marque blanche, c'est-à-dire que les gens qui utilisent nos services ne savent pas que c'est nous. Puisqu'en fait, les gens... Ceux qui nous financent et qui payent nos factures à la fin, c'est le business du milieu, qui est très souvent une grande entreprise, et qui nous paye pour qu'on prenne soin de leurs meilleurs clients à eux, qui sont le si de la fin. Et donc l'entreprise nous paye, en son nom on rend des services à son client final, et le but du jeu c'est de créer une émotion et de créer un lien émotionnel entre le client final, notre membre, et la marque. pour que le client reste fidèle à la marque et il reste attaché. C'est un peu plus clair ?

  • Speaker #1

    Je pense que la définition est très claire et précise. Je ne doute pas de ton esprit de synthèse et de ton rôle de dirigeant. En revanche, ce n'était pas forcément l'explication la plus synthétique. Non,

  • Speaker #0

    parce que je suis quelqu'un d'inquiétant.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'en donnant un exemple concret,

  • Speaker #0

    ce serait intéressant.

  • Speaker #1

    Qui, par exemple... et ton client business du milieu.

  • Speaker #0

    Peut-être une banque.

  • Speaker #1

    Peut-être une banque. Je vais te donner deux exemples sans citer de nom. Bien sûr. Un des points dans la conciergerie, c'est la discrétion. Dans le monde bancaire, très souvent, si tu as une carte de crédit assez premium, noire par exemple, tu as un service de conciergerie qui est associé. Suivant la banque dans laquelle tu es, il est fort possible que derrière, ce soit mes équipes à qui sont sous-traitées tes demandes. et tu veux des billets d'opéra pour ce soir, il n'y a plus de billets d'opéra, tu veux aller au restaurant, et soit tu as une table qui est inaccessible, soit tu veux des idées de restaurant parce que tu en as marre d'aller 30 fois au même restaurant, et tu appelles mes équipes qui vont te conseiller et te réserver ta table. Ça peut être une très grande maison de luxe qui organise une Fashion Week, et qui elle-même a invité des stars de l'NBA, des princesses du Moyen-Orient, et on va accompagner pour que leur expérience à Paris soit parfaite. que le chauffeur soit là à l'heure, que le bon hôtel soit réservé, que le bon restaurant soit réservé.

  • Speaker #0

    Donc si tu devais découper tous les services de John Paul en plusieurs catégories, grosso modo tu aurais peut-être une activité spectacle, une activité hôtel, voyage, c'est quoi les grands types de services en fait que tu peux trouver ?

  • Speaker #1

    Les grands types de demandes ? Ouais. Beaucoup de voyages, beaucoup de restaurants, beaucoup de billetteries. pour aller aux événements, pour aller à l'opéra, pour aller au théâtre. Beaucoup de ce qu'on appelle du quotidien. En fait, John Paul a deux missions pour les gens en concert. C'est leur inspirer des moments un peu extraordinaires et hors du commun. Et c'est leur simplifier le quotidien et leur faire gagner du temps au quotidien. J'ai beaucoup de demandes toutes bêtes, c'est Trouve-moi un taxi Tu vois, tu pourrais te dire Trouve-moi un taxi Après, on a les lignes prioritaires. Enfin, tu vois, il y a quand même une légitimité à mieux le faire. Mais trouve-moi un taxi, est-ce que tu peux réserver mes billets de train ? Des choses très basiques, très simples qui font juste simplifier la vie des gens, qui leur gagnent du temps. Et on a beaucoup de clients et beaucoup de membres qui ont des vies très très chargées.

  • Speaker #0

    On dirait les gardes d'enfants aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Alors c'est pas nous qui gardons les enfants. Mais on trouve.

  • Speaker #0

    Tu peux avoir d'autres nations le week-end.

  • Speaker #1

    Je crois que pour les gamins, vaut mieux pas. Mais ouais, on fait ça aussi, bien sûr. Livrer des fleurs, beaucoup de livraison de fleurs, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que John Pond a sauvé beaucoup de couples à la Saint-Valentin, par exemple ?

  • Speaker #1

    Énormément. Non, mais t'imagines pas. C'est que nous, on voit le truc venir. Donc, on pré-réserve des tables dans le restaurant. Et on a pré-travaillé avec un certain nombre de fleuristes de confiance. Je peux te dire que le soir de Saint-Valentin, vers 16h, j'ai tout le monde. Et tout d'un coup, ça sonne de partout. Et on sauve la mise à pas mal de monde.

  • Speaker #0

    D'accord, donc tu anticipes quand même les besoins des clients à chaque fois ?

  • Speaker #1

    Oui, alors des fois, ils arrivent à nous surprendre.

  • Speaker #0

    À chaque fois, mais pour certains événements ou certaines périodes. Oui,

  • Speaker #1

    il y a des classiques. Alors des fois, ils arrivent à nous surprendre, il y a des choses qu'on voit. Mais la Saint-Valentin, c'est un des classiques. On anticipe à chaque fois, on le prépare pour ne laisser personne dans la panade.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc ça, c'est le type de demande, on va dire, un peu classique. Et tu as des demandes plus... originales, pour des clients plus prestigieux aussi peut-être j'imagine.

  • Speaker #1

    Pas forcément lié au prestige, l'originalité n'est pas l'apanage du prestige.

  • Speaker #0

    Non bien sûr, après je sais pas si organiser un mariage, toutes ces questions là. Alors tu vois j'en profite parce que j'ai vu juste avant de venir cet article. Alors faudrait peut-être d'abord faire passer le message avant. Que potentiellement, il y a un mariage à faire passer. Chérie, t'as juste à demander. Dernière, c'est Olivier qui organise.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Je lui ferai écouter le podcast en avant-première. Ça fera de la bonne pub, chérie. Donc non, juste avant de venir, et d'ailleurs, c'est beaucoup moins fun comme sujet. J'ai joué cet article à propos de Kylian Mbappé. Et le scandale qui a eu lieu à Stockholm récemment, où il est accusé de viol lors d'une soirée où il est précisé que toutes les filles avaient été sélectionnées par une conciergerie de luxe pour cet événement-là. Est-ce que ça, je ne dis pas que c'est John Paul, mais est-ce que ça fait partie aussi des demandes que vous pouvez avoir un peu particulières, pour lesquelles vous devez garder une discrétion aussi ? Mais est-ce que ça rentre dans les services de John Paul ? ce genre de demande là.

  • Speaker #1

    Je suis désolé de te décevoir mais je ne pourrais pas te trouver un comptage anti. Non, déjà plus sérieusement il faut être extrêmement prudent sur ce qui s'est passé. On n'en sait rien du tout. Il ne faut pas commencer à jeter sur tout le monde. On a vu des cas où ça s'est confirmé derrière et c'est inacceptable. On a vu des cas où c'était des gens accusés à tort et on ne peut pas massacrer des gens, la réputation des gens comme ça. Donc, je garderai énormément de prudence et de recul là-dessus. Pour te répondre plus sur nous par rapport à John Paul, on opère, comme on est en B2B2C marque blanche, on opère exclusivement à distance. Donc c'est-à-dire que les demandes qu'on reçoit sont soit tracées par écrit, soit enregistrées par téléphone. Et donc on n'est pas du tout exposé à ce genre de demandes. Il n'y a personne qui prend son téléphone et qui laisse sur un truc où c'est enregistré, Est-ce que tu peux me trouver 30 call girls ? Donc tu vois, on a un million de requêtes par an, des gens qui nous demandent des choses illégales ou à la marge. Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs. Je sais te dire que chez moi, ça arrive deux fois dans l'année, et les deux fois on dit Écoutez monsieur ou madame, ce n'est pas des services qu'on propose. Et... On est très préservé de ça, à part le business model qu'on a.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Après, encore une fois, je ne sais pas du tout ce qui se passe chez les autres. Je ne sais pas du tout ce qui s'est passé dans le cas que tu évoques. Donc, pas de commentaires, si ce n'est inviter tout le monde à la plus grande prudence.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais du coup, ce qui signifie aussi que John Paul, dans les demandes, même si on doit satisfaire des clients parfois exigeants, des clients qui sortent un petit peu de l'ordinaire, il y a quand même une éthique derrière. On ne fait pas n'importe quoi et on doit conserver aussi le prestige. de John Paul et la réputation.

  • Speaker #1

    Absolument. D'une part parce que c'est notre éthique et nos valeurs à nous. D'autre part parce que le business model qu'on a et le mode opératoire qu'on a nous protègent et on est quand même moins exposés à ce genre de demandes. Et ensuite parce qu'on est une filiale du groupe Accor et si nous, on est défaillants, c'est pas juste nous, c'est l'ensemble du groupe. C'est un groupe qui a des valeurs très très fortes, qui a une éthique chevillée au corps. qu'on n'a pas le droit de trahir.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et d'ailleurs, le fait que John Paul soit intégré au groupe Accor, qu'est-ce que ça implique au niveau opérationnel ? Est-ce que vous avez des partenariats particuliers, plus de facilité ? Est-ce que vous allez avoir plus tendance à réserver un hôtel du groupe Accor quand vous avez une demande d'hôtel ? Ou c'est totalement séparé et vous faites en sorte que ce soit la demande du client ? qu'ils soient vraiment traités et pas les intérêts d'accord.

  • Speaker #1

    J'ai des directives extrêmement claires de Sébastien Mazin, qui est Olivier, toi et tes équipes, vous proposez à votre membre ce qu'il y a de mieux pour lui, du accord, du mariage, de ce que vous voulez. Vous proposez ce qu'il y a de mieux pour répondre à la demande du membre qui vit une belle expérience. Donc, je n'ai aucune obligation, aucun incentive, aucun truc qui mesure si je réserve plus de accords que le reste. J'ai une liberté totale là-dessus. Après, comme on travaille bien et qu'on se connaît bien avec les gens du groupe Accor, des fois, c'est plus facile de décrocher le téléphone et de trouver une bonne solution pour le membre. Mais si tu regardes, on voit aussi beaucoup des autres groupes.

  • Speaker #0

    Des autres hôtels. Oui. Par contre, si on prend Paris Society, pour exemple, vous avez une ligne privilégiée pour pouvoir réserver des tables par rapport à d'autres conciergeries. écoute c'est vendredi prochain je serais bien allée au Piaf c'est la question joker ?

  • Speaker #1

    c'est la question joker ? non non non c'est pareil c'est des gens qui ont travaillé très bien qui ont des établissements très demandés donc nous on a beaucoup de demandes pour eux après c'est pas des passe-droits ou des privilèges c'est à dire qu'à partir du moment où toi en tant que concierge tu as eu des expériences une chaîne de restaurant du groupe ou pas une chaîne de restaurant du groupe. On a aussi d'autres chaînes très connues où on envoie beaucoup de monde. Si la relation se fait bien, si la qualité du travail et de confiance entre leur chef hôtesse ou leur chef hôte et tes concierges est bonne, si quand l'invité a du retard, la première chose que tu fais, c'est d'appeler le resto pour prévenir et le resto peut se remettre en place. Ou si tu dis, bon, ils ont qu'à se démerder, et puis le resto se retrouve pendant une demi-heure avec une table vide à passer après. Donc, ce n'est pas le fait qu'on travaille... très bien avec certaines grandes chaînes ou certains grands restaurants. Ce n'est pas lié au fait qu'on est copain ou pas copain ou qu'on appartient au même groupe. C'est lié à comment est-ce qu'on travaille ensemble pour que tout le monde s'y retrouve, que tout le monde puisse bien bosser et que tout soit bien géré de bout en bout. Et quelle part de respect il y a entre les deux. Les guests pour qui tu as réservé, ils vont avoir 20 minutes de retard ou ils vont être 6 ou machin. Tu préviens tout de suite la personne qui t'a fait la gentillesse de te mettre une table à disposition. Et c'est là qu'elle se fait la confiance. Ce n'est pas entre chefs qui vont faire une grande réunion et qui vont dire oui, oui, il faut qu'on travaille sur ce machin C'est sur le terrain, est-ce que les gens ont envie de bosser ensemble ou pas.

  • Speaker #0

    Parce que finalement, comme toi, c'est ton client business qui va te payer, un partenaire type restaurant ou hôtel n'a en fait pas vraiment d'intérêt direct à te réserver une table pour toi, enfin pour ton membre John Paul, plutôt qu'à un autre membre, un autre client, un membre d'une autre conciergerie ou un client lambda en fait.

  • Speaker #1

    Absolument. Lui, le restaurant ne gagne absolument rien de plus à mettre la table à disposition via John Paul que via un de mes concurrents. Et de la même façon, moi, je ne gagne absolument rien de plus à envoyer un guest dans un restaurant associatif du groupe ou dans un autre restaurant. C'est toujours l'intérêt du guest qui prime. Et après, le fait que les équipes bossent bien ensemble ou pas, se respectent, soient pros et comprennent les contraintes des autres pour s'adapter. C'est uniquement la qualité de tes équipes et l'envie de bosser ensemble sur le terrain. Les réunions entre grands chefs ont dit qu'on va bosser ensemble, si les gens n'ont pas envie, ils n'ont pas envie, il n'y a plus de table, et puis voilà. C'est mort.

  • Speaker #0

    Et par contre, tu n'as pas, j'imagine peut-être, pour certains établissements où vous envoyez beaucoup de clients, des accords avec peut-être des tarifs préférentiels pour des clients de conciergerie. Je sais qu'à Amex, c'est le cas par exemple avec certains palaces. Est-ce que vous avez aussi ce type d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, toujours au bénéfice du membre. C'est-à-dire que nous, on travaille pour différentes grandes marques. Chaque grande marque a sa stratégie marketing et sa structure de clientèle. Et on travaille des partenariats qui sont mis au bénéfice du membre pour qu'ils aient un avantage qui est cohérent avec le groupe auquel ils appartiennent. Tu me regardes avec tes grands yeux, j'aurais parlé chinois sur la tête.

  • Speaker #0

    Je vais te dire que j'ai décroché pendant deux secondes.

  • Speaker #1

    tu auras même le droit de couper pour pas montrer que t'as décroché et faire hyper sérieuse ça t'arrive aussi de décrocher ouais c'est clair surtout on est tous les deux enrhumés je l'avais pas précisé, moi c'est la fin c'était quoi ta question ?

  • Speaker #0

    c'était sur les accords tarifs préférentiels avec certains partenaires et là je vais te donner

  • Speaker #1

    Un exemple où je vais faire la pub de mon joli groupe. Aujourd'hui, si tu as une jolie carte noire dont on parlait tout à l'heure et que tu es dans une banque qui est servie par John Paul pour la conciergerie, tu as gratuitement l'accélération au statut gold dans le programme de fidélité du groupe Accor, qui est quand même un très beau statut et qui donne beaucoup d'avantages. Sur d'autres programmes, pour d'autres grandes marques, on a travaillé d'autres avantages. Tu vas avoir sur de la cosmétique très premium, tu vas avoir 15% de réduction parce que tu appartiens au programme de fidélité. Tu vas avoir des accès privilégiés, tu vas avoir des avant-premières.

  • Speaker #0

    Mais là c'est à l'échelle de tout le groupe Accor, avec la carte de fidélité.

  • Speaker #1

    Sur exemple, je te donnais, ouais. Et là tu as des avantages dans le sens du groupe. Après pour d'autres marques qu'on sert, d'autres programmes, tu vas avoir des très belles marques de cosmétique sur lesquelles tu as réduction. Tu as des restaurants ou des expositions qui ne sont pas dans le groupe. et où tu as des accès en avant-première.

  • Speaker #0

    Qui sont des partenariats négociés par ailleurs.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, comment font tous tes concierges pour répondre aux besoins des clients de la manière la plus satisfaisante possible ?

  • Speaker #1

    C'est des magiciens.

  • Speaker #0

    C'est des magiciens. D'accord. Donc, tu leur donnes un chapeau, une baguette et...

  • Speaker #1

    Je vais y penser. Ils vont être contents.

  • Speaker #0

    Tu ramènes un petit lapin lundi.

  • Speaker #1

    Vas-y, finis ta question.

  • Speaker #0

    La question était finie. Parce que je n'ai pas écouté non plus.

  • Speaker #1

    Donc comment on fait mes conseils ? Tu leur demanderas ? Non, non, non. En fait, sur les besoins récurrents qu'on a pu identifier, on a essayé de pré-programmer des partenariats pour que ça soit très fluide, très facile et qu'on puisse se trouver. Après, on... Juste, ils savent faire, juste ils sont attentionnés, juste ils ont les bons réseaux, ils ont l'expérience. On embauche des gens qui viennent de plein de mondes différents, des gens qui viennent du monde de la culture, des gens qui viennent du monde de la restauration. C'est évident que tu prends un restaurant extrêmement prisé, pas restaurant du groupe, un restaurant extrêmement prisé. Si un de tes concierges a bossé 5 ans dans ce restaurant et qu'il passe un petit coup de fil à ses anciens collègues en disant J'ai une personne assez importante, est-ce que vous pourriez me rajouter une petite table ce soir ? c'est pas la même chose que si t'as n'importe qui qui appelle. Donc chaque concierge vient avec son réseau, avec sa connaissance, avec sa sensibilité. Si tu appelles les gens en disant je suis le chef, trouve-moi une table, parce que je suis hyper important ils vont t'envoyer balader. Ouais, c'est un métier.

  • Speaker #0

    Donc, ça me donne deux questions. La première, c'est quels sont les prérequis pour être concierge, finalement ? Si tu as besoin déjà d'avoir un réseau ou... Ou du coup, deuxième question, c'est comment on va trouver ses partenaires ? Est-ce qu'il y a une partie de développement commercial, entre guillemets, des concierges pour aller eux-mêmes démarcher les meilleurs restaurants ? Elle est un peu sur le terrain, découverte ? Non,

  • Speaker #1

    les concierges sont vraiment en action. Donc on a une équipe partenariat qui identifie les besoins récurrents et qui va faire des partenariats sur les besoins récurrents. Et après, les concierges peuvent s'appuyer dessus. Les concierges, ils sont vraiment dans l'immédiateté. Donc ce n'est pas eux qui font ça. Et en fait, pour être concierge chez nous, c'est uniquement une question de savoir-être. Parce que le savoir-faire, on va te l'apporter après. On a une équipe de formation qui est absolument fantastique. On a des outils de formation qui sont top. On a des collègues qui sont hyper solidaires et tout ça tu vas développer au fur et à mesure, tu vas apprendre. Par contre le savoir-être, savoir écouter, savoir aimer rendre service, savoir être empathique, savoir être créatif, savoir ne jamais lâcher pour trouver une solution. Et dans le même temps, et c'est là qu'on veut démontrer un sac-pattes, savoir être extrêmement rigoureux. Parce qu'il faut à la fois cette créativité, cette empathie et cette rigueur terrible pour que tout soit parfait dans le dossier. C'est des gens comme ça qu'on recherche, c'est des gens qui ont cet ADN. Et après, le reste, le métier, on peut leur apprendre.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, tu as quand même des équipes séparées pour répondre aux besoins des clients et trouver parmi la base à disposition de restaurants, etc. versus ceux qui vont développer les partenariats. Mais en fait, mon point, c'était plutôt... Si tu n'as pas testé l'expérience d'un restaurant, comment tu peux savoir que c'est le bon restaurant pour ton client ?

  • Speaker #1

    En fait, il y a plusieurs cas. Il y a le cas où le client sait déjà là où il veut aller. Il veut juste qu'on l'aide à débloquer la table. Ensuite, il y a beaucoup de partage d'informations et beaucoup de retour d'expérience qu'on capitalise. Donc, ce n'est pas parce que toi-même, tu n'es pas allé dans le restaurant que tu n'es pas capable d'en parler ou de le recommander. Et ensuite, tu vois, je te parlais de savoir-être. Nos concierges, c'est des passionnés de lifestyle. Donc, ils testent plein de restaurants. Très souvent, ils ont déjà testé beaucoup, beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc il y a quand même cette appétence-là.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on ne nous demande pas que des restaurants 3 étoiles Michelin. On nous demande aussi des jolies surprises, on nous demande des petites brasseries, des inspirations, des choses qui peut-être dans deux ans auront des étoiles, qui n'en ont pas encore. Donc d'être au fait de toutes les tendances, tout ce qui est en train de sortir. Il ne faut pas croire que Conciergerie de Luxe, c'est uniquement du 3 étoiles. Non, bien sûr. Il y en a, là, bien sûr. Mais la même personne, à un moment de sa vie, elle va avoir envie d'aller au Royal Monceau ou au Four Seasons. Et à un autre moment de sa vie, cette même personne va aller dans un hôtel Ibis ou dans un Pullman.

  • Speaker #0

    Il faut être attentif vraiment à sa demande. Même si ce client a l'habitude des très beaux endroits, il se peut qu'un soir, il ait envie de quelque chose de beaucoup plus sympa.

  • Speaker #1

    Oui, et puis de façon très pragmatique. À un moment, tu descends, c'est le mois de juillet, tu vas amener les enfants en Bretagne ou sur la côte d'Azur pour qu'ils restent chez les grands-parents pendant un mois et toi, tu retournes et bosser. Tu vas pas prendre un hôtel 5 étoiles sur le chemin. C'est-à-dire, on fait une pause à mi-chemin, on passe la nuit, on profite pour voir les grands-parents à Lyon, et on y vit sa poule bonne sur l'autoroute, c'est super. Après, tu vas fêter ton anniversaire de mariage ou tu vas te faire un petit week-end avec ta chérie et tu vas vouloir un hôtel complètement dingue. Donc il faut être attentif à ce qu'une même personne n'a pas les mêmes besoins suivant le moment de sa vie et suivant ce qu'elle est en train de faire.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Est-ce que tu peux donner un petit peu des KPI pour qu'on se rende compte ? Déjà, combien il y a d'employés chez John Paul ? Sur quel continent ? Combien vous traitez de demandes par année ou même par semaine ? Et combien de temps ça prend de répondre à une demande ?

  • Speaker #1

    Alors, répondre à une demande, ça prend entre 40 secondes et deux semaines.

  • Speaker #0

    En fonction de la complexité de la demande.

  • Speaker #1

    Oui. Mais la même demande peut être envoyer un bouquet de roses, il me faut 25 roses rouges à envoyer à Paris très vite fait. Et après, on peut envoyer un bouquet de fleurs au Japon à une adresse qui est introuvable, sur des fleurs qui sont introuvables. Et on va trouver quand même, mais on va y passer beaucoup de temps. Donc le temps que ça prend, c'est le temps qu'il faut. Après, t'as fait quoi comme capillaïs ? Combien de requêtes ? On est autour du million ? du million de demandes par an gérées. On est présent en Europe, aux États-Unis et en train de se déployer au Moyen-Orient.

  • Speaker #0

    Ok, et pour combien d'employés ?

  • Speaker #1

    En ce moment, on doit être au nom des 500-600.

  • Speaker #0

    Ok, donc un million de demandes divisé par 500 personnes, et c'est 500 concierges ?

  • Speaker #1

    Un peu moins, il y a aussi des fonctions corporate. Oh du corporate !

  • Speaker #0

    Oh du corporate !

  • Speaker #1

    Je garde du corporate !

  • Speaker #0

    Et c'est pas énorme finalement, 500 personnes pour répondre à autant de demandes chaque année, et sur autant de continents. Du coup, j'imagine que tu as une base, un outil hyper spécialisé pour pouvoir renseigner toutes les informations de chaque client, avoir un suivi, tous les bons restaurants décrits de manière la plus précise possible.

  • Speaker #1

    Oui, non.

  • Speaker #0

    En fait, comment vous vous organisez pour être aussi efficace ?

  • Speaker #1

    Non, on a... On met beaucoup d'argent sur la sécurité de nos systèmes d'information. Je touche du bois. Donc on est certifié PCI niveau 1. Et on respecte énormément le GDPR pour minimiser la quantité d'informations qu'on garde. Donc normalement, on fait tout pour qu'il n'y ait aucun problème. Et s'il y a un problème, on fait tout pour qu'il y ait le moins d'informations possible chez nous. Parce que comme tu dis, on traite des données très sensibles et très privées. Donc là-dessus, tout ce qui est la minimisation de l'information gardée, tout ce qui est l'historisation est éliminé dès qu'il n'y en a plus besoin. Dans le fait, on ne transmet jamais aucune information à personne, y compris au groupe accord, d'ailleurs. Chez Amis Bowl, il n'y a rien qui y va. Et après, dans les bases, encore une fois, les partenariats sont vraiment renseignés, mais le reste, c'est vraiment le talent du concierge. Et c'est aussi ce qui fait la magie du job.

  • Speaker #0

    Quel serait l'intérêt pour un concierge ou pour un client d'appeler son concierge le jeune Paul plutôt que d'appeler le concierge du palace dans lequel il réside ?

  • Speaker #1

    C'est deux besoins complètement différents. Et si tu es dans un palace et que tu veux aller vivre une expérience autour de ton palace, très honnêtement, tu vas solliciter le concierge de ton palace. L'intérêt de Jumpol, c'est que tu l'as à disposition, temporellement, tu l'as tout le temps, pas juste uniquement quand tu es dans le palace. Le palace, sauf quelques personnes qui habitent dans des palaces, mais je n'en fais pas partie. Désolé quand tu n'es pas là.

  • Speaker #0

    Ah non, j'avais l'habitude de rester là. Oui,

  • Speaker #1

    excuse-moi, je ne sais pas comment tu parles.

  • Speaker #0

    J'étais plusieurs mois au Fouquet.

  • Speaker #1

    Mais le concierge de ton palace, autant quand tu es dans ton palace, quand tu n'y es pas, tu n'y es pas. Ton sergent de poche, le numéro de téléphone, le mail, le WhatsApp, le chat, l'application, c'est dispo 24-7 tout au long de ta vie. Et ensuite, la zone de chalandise d'exécution de la requête, elle est complètement internationale. Alors que quand tu vas faire une demande à ton concierge de palace, c'est plutôt pour quelque chose qui est autour de l'hôtel. Donc, c'est deux besoins complémentaires et qui sont très différents et très complémentaires.

  • Speaker #0

    Ok. J'étais en train de penser à une question et je l'ai oubliée en chemin. Et comme on a dit qu'on a improvisé...

  • Speaker #1

    On a mis les vendredis soir. On a un freestyle total sous le dos de l'hyperâne et ces machins. Et je ne peux rien faire pour toi.

  • Speaker #0

    Non, je vais être obligée de regarder les notes. Non c'est pas grave parce que heureusement j'avais d'autres questions Si du coup ça m'est revenu Tu parlais du développement au Moyen-Orient Et il me semble que la dernière fois On avait enregistré cet épisode Qu'on a dû jeter T'expliquais Qu'au Moyen-Orient Le rôle du concierge était quand même Globalement très différent de celui Que tu pouvais avoir en Europe ou aux Etats-Unis Et que c'était pas si évident que ça d'aller exporter la méthode John Paul parce que le concierge là-bas c'est un concierge attitré qui suit une famille etc. Donc où est-ce que ça en est ? Est-ce que tu peux réexpliquer cette partie-là ?

  • Speaker #1

    J'ai raconté ça moi ? Ouais. T'en as bien fait de le jeter. Je pense que ce que j'avais voulu dire... Tu vois tu m'écoutes pas. Non ce que j'avais voulu dire c'est qu'effectivement tu me disais est-ce que c'est intéressant d'aller là-bas, est-ce que c'est pas déjà saturé, déjà pris ? Et il y a un métier de conciergerie privée qui est assuré soit par les propres équipes de chacune de ces personnes, au sein de ses propres équipes, ou par des concierges privés qui travaillent déjà pour eux. Donc ça, c'est un marché qui est assez compliqué à pénétrer et sur lequel on arrive après la bataille. Il y a un autre marché qui est quand même beaucoup plus proche de ce qu'on sait faire et de là où on est très bon en Europe, et qui est plus intéressant et qui est celui qu'on veut pénétrer, qui est donc ce qu'on appelle du VIC treatment. sur des grands événements.

  • Speaker #0

    Alors, viens ici.

  • Speaker #1

    Very important customer ou very important guest, si tu veux, ce que tu fais. Et tu te demandes, c'est que pendant l'événement... Toi, tu vas accompagner tous les gens qui sont invités à l'événement. Et tu vas vérifier que leur voyage est bon, que leur hôtel est bon, que ce qu'ils ont envie de faire. Tu viens t'inviter par l'émir à la Coupe du Monde, t'as envie d'aller faire un tour de bateau, t'as envie d'aller en boîte de nuit, t'as envie d'aller à un concierge à disposition. Tu as invité un forum économique, tu as un concierge qui est un petit peu ton aide de camp et qui va t'accompagner tout au long du forum économique pour avoir ton planning, pour gérer les rencontres que tu as envie de faire avec d'autres personnes. pour gérer tes demandes privées, si tu veux faire une petite pause et aller au restaurant, et trouver un restaurant dehors du forum, que c'est une petite lumière pour moi. Et ton concierge va t'accompagner tout au long de ces événements. Ça, c'est des choses qu'on fait, qu'on fait très bien, et sur lesquelles il y a une vraie demande, un vrai besoin, parce qu'il y a une vraie expansion économique, il y a un vrai dynamisme dans ces régions, qui est très fort.

  • Speaker #0

    Donc du coup, ça va être les mêmes équipes, en grosso modo, que tu as déjà ? en Europe, aux États-Unis, qui vont être capables de traiter des demandes pour des clients qui se rendent à Dubaï pour des affaires ?

  • Speaker #1

    Alors, partiellement, d'une part pour importer nos méthodologies, mais c'est des pays qui, assez intelligemment, demandent de plus en plus à ce que lorsque tu opères un contrat chez eux, il y ait un pourcentage important fixé selon les pays d'employés locaux.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc tu ne peux pas juste débarquer avec un français, prendre l'argent et repartir. Ce qui est plutôt très sain. Donc nous, notre plan, il y a effectivement le savoir-faire qu'on va apporter de nos équipes existantes. Il y a la capacité à monter en charge sur un événement pour redescendre après l'événement, où on peut effectivement profiter d'être très nombreux et ramener du monde. Mais il y a des employés locaux qui sont prévus et qui sont en train d'être embauchés.

  • Speaker #0

    C'est super.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est hyper chouette.

  • Speaker #0

    Du coup, j'imagine que ça te fait faire pas mal de voyages. aussi dans le cadre de ce projet de développement là ?

  • Speaker #1

    Pas tant que ça.

  • Speaker #0

    Pas tant que ça.

  • Speaker #1

    On essaie d'être raisonnable avec notre bilan carbone, madame.

  • Speaker #0

    Ah, oui, c'est vrai qu'on n'a pas parlé de cette dimension RSE.

  • Speaker #1

    C'est une vraie dimension, c'est assez marrant. C'est vrai ? Enfin, marrant, je ne sais pas si c'est bon, mais on le sent dans la nature des requêtes et des demandes qu'on traite.

  • Speaker #0

    Comment ça ?

  • Speaker #1

    Tout le monde est quand même beaucoup plus attentif à ça. Oui. Notamment, on a des gens qui sont plutôt de ma génération. Oui. et qui nous bouge bah écoutez là je pars avec mes enfants ou mes petits-enfants sur le week-end, trouvez-moi un truc qui est pas trop loin parce qu'ils sont hyper sensibles à l'empreinte carbone ou trouvez-moi désolé mais là posez-moi que des choses où je peux aller en train parce qu'après je repartirai pardon il te reste un petit peu de de

  • Speaker #0

    fatigue à l'émission heureusement qu'on fait que une heure cette fois-ci ouais euh

  • Speaker #1

    qui me disent après je repartirai juste en amoureux avec mon épouse et là on ira faire un voyage plus long mais avec les enfants, ils sont vraiment sensibles, ils ne voudront pas venir si l'empreinte carbone n'est pas bonne sur le voyage. C'est un exemple un petit peu accentué, mais tu sens depuis le Covid. Avant la Covid, c'était une espèce de greenwashing, c'était fake. Depuis le Covid, tu sens de plus en plus dans les requêtes une vraie attention à tout ça et ça devient un facteur de choix.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous, du coup, vous ressentez aussi l'impact que ça peut avoir sur tout le tissu économique ? Les destinations un peu lointaines qui ont peut-être moins de succès ? Ou au contraire, les destinations françaises qui se portent de mieux en mieux ?

  • Speaker #1

    Oui, tu vois que les destinations françaises et les week-end courts vont bien. Après, il reste de la place pour les longs voyages et les beaux voyages. C'est juste que ce n'est pas au même moment et pas avec la même personne.

  • Speaker #0

    C'est que ça fait les affaires de l'Orient Express, mais pas forcément des croisières. On ne dira rien.

  • Speaker #1

    Dire ?

  • Speaker #0

    Pour finir sur la partie John Paul, est-ce que tu pourrais donner quelques exemples de demandes un peu extraordinaires que tu as eu à traiter, sans évidemment donner le nom de client ou de tout ça, mais type de requête un peu exceptionnelle. En tout cas, qui t'aurait marqué ?

  • Speaker #1

    Tout. On a des... d'organiser des demandes en mariage. C'est forcément hyper touchant et forcément, on se mobilise un peu tous. On aurait que ça se passe bien.

  • Speaker #0

    J'imagine. Elle n'a pas ses pleurs pleuvées, elle a dit non.

  • Speaker #1

    C'est pareil. Pour l'instant, on n'a que des oui.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    ok. Je ne dis pas,

  • Speaker #0

    pour l'instant, on n'a que des oui. Ça fait partie des KPI. Satisfaction.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un point d'honneur. Le reste, je m'en fous. Que des oui sur les deux liens de la mariage. Non, non, mais... On fait un métier passion, on fait un métier plaisir. Et on fait un métier pour créer l'émotion. Donc quand on te demande de gérer ça...

  • Speaker #0

    Ouais, c'est des moments chouettes, c'est des moments hyper chouettes, et quand en plus derrière ça se passe bien,

  • Speaker #1

    c'est cool. En fait, c'est vraiment ça finalement l'objectif de la conciergerie, c'était de créer des émotions. D'ailleurs c'est un petit peu aussi l'axe de communication du groupe Accor.

  • Speaker #0

    T'as un vrai double enjeu dans la conciergerie, c'est simplifier le quotidien et faire gagner du temps. je ne veux pas partir dans les trucs de charge mentale et de machin, mais en tout cas, tu as quelqu'un à qui tout ce qui est simple, tout ce qui se prend de moi, tu peux lui confier, tu sais que ça va être bien fait, tu as confiance, c'est géré. Et puis tu as des moments qu'on t'inspire des nouvelles expériences que personne n'a encore jamais faites, que personne ne connaît. Et créer de l'émotion autour de tout ça. Un peu de wow, un peu de magie, ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Et puisque tu n'as pas vraiment donné d'exemple sur cette demande au mariage, pour nous, un petit peu du rêve. J'ai envie que tu le fasses rêver. C'est quoi une demande extraordinaire qu'on peut demander à son concierge ?

  • Speaker #0

    Imagine, ton chéri nous appelle et il ne faut pas que tu le saches avant ça. Non, on ne peut pas.

  • Speaker #1

    Ouais, ok.

  • Speaker #0

    On ne peut pas tout dévoiler. Non, non. Après, tu prends pour les passionnés de sport, finale de la Coupe du monde de football. La France n'était pas forcément attendue en finale. Je parle de celle qu'on a gagnée en Russie. des gens qui nous appellent et qui nous disent écoutez, vous pouvez débrouiller comme vous voulez, mais il faut que je sois dans le stade pour voir la France gagner. Sauf que c'est toujours avant, donc il faut trouver les billets, et puis il faut trouver un moyen d'aller jusqu'en Russie, quand il n'y a plus un vol, on va faire des trucs de dingue. Tu prends un vol, tu fais 4-4 pour aller à un autre aéroport, tu reprends un vol, tu sais. Mais nos membres étaient là, ils m'ont vu la France gagner la Coupe du Monde.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est vraiment l'objectif, il faut qu'ils soient là-bas par tous les moyens. donc c'est légal j'ai compris non mais j'insiste on ne reparlera pas de ça j'insiste pas pour répéter ce que tu avais déjà dit mais en revanche si je peux mentionner la conférence que tu as fait avec le journal du luxe par rapport à l'IA ok big up à mon ami Nicolas Rebet de Retailoscope un très bon boulot avec le journal du luxe Une fois par mois. Donc, petite référence, mais c'était quand même intéressant aussi d'avoir cette partie-là sur comment, dans les opérations, vous faites l'acheminement des demandes et l'affectation aux concierges.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est un peu ce qu'on disait, c'est que chaque concierge a sa magie. Et un des enjeux pour nous, parce qu'il faut quand même qu'on soit un peu efficace et rentable, ça m'arrange rapport à mon job.

  • Speaker #1

    On évite de faire que des demandes exceptionnelles qui durent deux semaines, sinon...

  • Speaker #0

    Ouais, si, après on ajustera les tarifs, c'est pas très grave, mais surtout nous on essaye d'être le plus efficace possible. Et donc là où l'intelligence artificielle nous aide, c'est jamais entre le concierge et le membre. Mais par contre faire que quand une requête arrive par mail, par WhatsApp, ainsi de suite, j'ai un petit outil qui était capable de la comprendre et qui soit capable de la confier au bon concierge qui maîtrise le sujet directement, plutôt que de faire des rebonds ou que d'aller sur quelqu'un qui nous efficace. Ça, c'est un vrai gain de l'intelligence artificielle, c'est un vrai gain d'efficacité et de productivité pour nous. Donc il y a des choses comme ça où l'outil est une vraie aide pour faire notre métier et bien le faire.

  • Speaker #1

    Mais par contre, c'est toujours le concierge et ce n'est pas l'IA qui répond aux demandes.

  • Speaker #0

    Toujours. Ce qui est vrai sur les secteurs qu'on a le privilège de servir, je pense que pour d'autres métiers, sur d'autres segments de marché, c'est une vérité complètement inverse. Donc tu vois, je ne suis pas en train de rejeter l'IA. Mais sur ce qu'on fait nous, sur la création d'émotions, plus l'IA va se développer et plus l'humain va devenir un luxe.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Après, est-ce que tu pourrais pas te dire aussi, j'ai un million de demandes, est-ce qu'il n'y a pas certains cas un peu plus simples où tu n'as pas forcément besoin de ce côté humain de créer des émotions et que tu pourrais déléguer une partie ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Tu veux mettre une demande de taxi ? C'est hyper simple et tu pourrais aller sur ton appui. Mais ça existe déjà. Donc les membres qui nous appellent pour qu'on leur réserve le taxi, ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas capables d'appuyer sur leur bouton et qu'ils ont besoin qu'une IA le fasse à leur place. Les applis de G7, elles sont extrêmement bien faites. C'est parce que tu as cette relation humaine, tu as cette relation de confiance, tu sais que la personne à qui tu le confies, c'est plus rapide pour toi et tu la confies à quelqu'un qui t'a confiance. Et ça, si je mets une IA qui le fait à la place, au moment où il va me dire t'es gentil, mais je suis capable d'appuyer sur G7, j'ai pas besoin de toi Par contre, quelqu'un qui te connaît, qui est juste au ton de sa voix, de ta voix, comment tu es, si c'est très urgent, un peu urgent, si t'as besoin d'être rassuré, si t'as besoin d'être rappelé en disant c'est bon, ça arrive Ça, c'est notre métier. Et même sur une demande de taxi, ça, c'est une vraie valeur ajoutée.

  • Speaker #1

    Ça fait envie de réserver un taxi avec John Paul. Ça fait vraiment envie. Bon, c'est vrai que finalement, tu vois, une heure, ça passe...

  • Speaker #0

    Ça passe vite.

  • Speaker #1

    Ça passe assez vite. Sur deux, on avait quand même plus le temps de rentrer vraiment dans les sujets, mais c'est pas grave. Peut-être que je pourrais récupérer ce que j'ai jeté. Pour finir cet épisode, il y a le crible.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète pas. C'est quelques petites questions un peu plus personnelles, un peu plus synthétiques pour finir plus sur toi.

  • Speaker #0

    D'accord. J'ai des blocages.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu as une maxime ou un mantra ?

  • Speaker #0

    J'en ai plein et ça change tout le temps.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est original.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, ceux du moment, par exemple ?

  • Speaker #0

    Ceux du moment, maréchal de l'âtre de Tassini, ne pas subir.

  • Speaker #1

    Ne pas subir.

  • Speaker #0

    Ne pas subir. Ok.

  • Speaker #1

    C'était déjà celui-là, la dernière.

  • Speaker #0

    Ouais. Et comme tu disais, je voulais voir si c'était bon.

  • Speaker #1

    Que ne pas subir, c'est un bon. T'as plus grande peur ?

  • Speaker #0

    J'ai pas de peur.

  • Speaker #1

    T'as pas de peur ? Non. T'as même pas peur de perdre ton job ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'espère pas. Franchement, je suis hyper heureux là où je suis, donc j'espère que ça va durer.

  • Speaker #1

    Tu vas prendre un mauvais coup à la boxe ?

  • Speaker #0

    Non plus, non, non, ça va.

  • Speaker #1

    Si tu ne devais citer qu'une rencontre ? Qui a changé ta vie ? La rencontre.

  • Speaker #0

    Professionnelle. J'ai eu énormément de chance dans toutes les rencontres que j'ai faites. Si je dois en citer une seule, une seule, une seule, Olivier Huard.

  • Speaker #1

    Ton premier essai, le plus claqué, pour lequel tu as persévéré, et finalement est devenu bon.

  • Speaker #0

    Alors devenu bon, pas sans flammer non plus. Je fais beaucoup de windsurf, planche à vol, j'adore ça. C'est un bon sport d'humilité quand même. À part quelques génies qui sont brillants et ingénieurs, mais pour les autres on a bien bien ramé. Le jibe, après on parle qu'aux initiés, le jibe c'est le virage sans s'arrêter, sans perdre de vitesse et tout. Qui est un petit peu l'espèce du Graal en principe de windsurf. Maintenant ça tourne mais des années...

  • Speaker #1

    T'étais là avec ta voix à la galère et...

  • Speaker #0

    J'ai bu deux, trois océans. Ce n'est pas un talent naturel, c'est un talent acquis.

  • Speaker #1

    D'accord. Finalement, quand même, un talent sportif acquis, mais talent quand même.

  • Speaker #0

    À l'usure, on ne lâche rien, madame.

  • Speaker #1

    La persévérance. Pour toi, qu'est-ce que signifie réussir sa vie ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas, déjà être heureux. Et puis si tu peux transmettre et laisser 2-3 trucs cool à 2-3 personnes, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Est-ce que t'es heureux ? Ouais. Donc t'as réussi ta vie.

  • Speaker #0

    Bah faut un peu transmettre et un peu laisser 2-3 trucs, les donner. Non mais l'idée c'est que si tu peux à un moment, quand t'as eu la chance de beaucoup recevoir, si à un moment tu peux rendre un petit peu, et pas forcément aux personnes qui t'ont donné, mais plutôt aux suivantes, t'as peut-être une chance qu'on fasse un truc un peu bien sur cette planète.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Tu le fais quand même déjà. Ça n'a pas introduit sur notre rencontre, mais c'est déjà très sympathique de ta part.

  • Speaker #0

    J'essaie.

  • Speaker #1

    D'accepter de nous rencontrer. Et si c'était à refaire, qu'est-ce que tu referais ?

  • Speaker #0

    Tout.

  • Speaker #1

    Tu referais tout différemment ?

  • Speaker #0

    Je ne ferais rien. C'est qu'est-ce que tu referais ? Je referais tout. Non, il n'y a rien que j'aurais envie de changer, même mes erreurs. Non, je ne changerais rien.

  • Speaker #1

    Super. Merci pour tout ce que tu as partagé avec nous aujourd'hui. Ça m'a fait très plaisir d'être là.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. C'était très sympa.

  • Speaker #1

    Je vous remercie d'avoir écouté le podcast. Si vous vous êtes sentis grandis à la fin de cet épisode, et c'est ce que je souhaite profondément, n'hésitez pas à liker, à mettre un commentaire ou à me contacter directement pour me donner vos feedbacks ou encore pour me proposer des personnalités extraordinaires dont vous auriez envie de tout savoir. Je serai très heureuse de vous lire. Je vous souhaite une très bonne journée à toutes et à tous. A très bientôt !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Pause amicale

    13:49

  • John Paul, conciergerie de luxe

    25:02

  • Le crible

    01:05:16

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