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360 insights

#7 - L’art de la communication : Masterclass avec Patrick Chambeau

#7 - L’art de la communication : Masterclass avec Patrick Chambeau

1h10 |11/02/2025
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#7 - L’art de la communication : Masterclass avec Patrick Chambeau

#7 - L’art de la communication : Masterclass avec Patrick Chambeau

1h10 |11/02/2025
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Description

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Patrick Chambeau, ancien directeur de la communication et de la marque OVHcloud, pour une véritable masterclass sur l’art de la communication.

Avec un parcours riche entre grandes agences et entreprises prestigieuses comme Adidas, Orange Business Services et OVHcloud, Patrick a façonné son expertise à travers des missions stratégiques de haut niveau, notamment la préparation de l’introduction en bourse d’OVHcloud—un moment clé dans la vie d’une entreprise.


Au fil de cet épisode, Patrick partage ses enseignements, conseils et bonnes pratiques pour une communication efficace et impactante. Nous avons exploré ensemble des sujets essentiels :

Les fondamentaux de la communication : comment établir un message clair et percutant

🔍 Le travail de diagnostic : l’importance de comprendre son audience avant d’élaborer une stratégie

🔥 La gestion de crise : comment préparer et gérer un accident industriel majeur, comme il a pu le vivre chez OVHcloud

🏆 Les territoires de marque et la préférence de marque : comment construire un positionnement fort et durable

📢 Le travail de répétition et le choix des canaux de communication : parce qu’un bon message doit être martelé pour exister

Mais au-delà de la communication, nous avons aussi parlé stratégie, choix de carrière, échecs personnels et professionnels, alignement, valeurs et philosophie de vie.


📢 Cet épisode est pour vous si :

✅ Vous êtes entrepreneur et souhaitez renforcer votre stratégie de communication

✅ Vous travaillez dans la communication et cherchez à prendre de la hauteur sur votre métier

✅ Vous vous intéressez aux défis des grandes marques et à la gestion d’une communication en temps de crise


🙏 Un immense merci à Patrick pour son témoignage sans filtre, à Fanny, fondatrice de Take Your Place, qui s’est prêtée au jeu de l’invité mystère, et à Célia du studio Novaprod pour son professionnalisme.


📚 Notes et références :

📖 L’Art de la VictoirePhil Knight

📖 The Good LifeRobert Waldinger

🎤 Jacques Séguéla, CCO chez Havas → LinkedIn

🌍 Take Your Place, la communauté des dircoms pensée par des dircoms → take-your-place.com

🚀 Jobtimise, redonnez du sens à votre carrière → jobtimise.com

🎙 Novaprod Studionovaprodstudio.com

🔗 Écoutez l’épisode dès maintenant !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La communication de crise, ça se prépare. Un jour, on est sur un projet qui est un projet de croissance, de développement et un projet ambitieux. Et le lendemain, on est sur un accident industriel majeur. Quand on aime, généralement on pardonne. Le communicant, c'est aussi un analyste. Tout ce qui ne se mesure pas n'existe pas. La communication, c'est l'art de la répétition. Je pense qu'on est toujours plus fort à plusieurs que tout seul. Il n'y a rien de mieux qu'une communauté pour pouvoir travailler. On ne peut pas rater sa vie. L'échec, c'est une très bonne préparation. et une exécution qui était ratée.

  • Speaker #1

    Vous écoutez 360 Insights. Je suis Nathalie Royer et je vous propose dans ce podcast des conversations sans filtre, avec des personnalités inspirantes qui façonnent le monde d'aujourd'hui. Du monde de la tech à l'industrie du luxe, nos invités partagent avec nous leur parcours, leur succès. Mais ils vous livrent aussi les coulisses de leur business et les réalités concrètes de leur quotidien. J'ai une surprise pour vous. À chaque épisode, j'invite un invité mystère pour nous livrer une anecdote inédite sur notre personnalité du jour. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast 360 Insights. Alors j'espère que vous êtes en forme parce qu'aujourd'hui on va parler communication. Un épisode un petit peu spécial parce que c'est vrai que d'habitude je reçois plutôt des entrepreneurs qui nous parlent de leur business en mode helicopter view. Et là j'avais envie de faire quelque chose de différent en rentrant plus spécifiquement dans un sujet. Et aujourd'hui c'est le sujet de la... communication avec Patrick Chambaud, que j'ai rencontré chez OVHcloud, qui était directeur de la marque et des communications, et qui a gentiment accepté de témoigner sur ce sujet. Patrick, comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Très bien Nathalie, merci.

  • Speaker #1

    Alors pour commencer, est-ce que tu voudrais bien te présenter ? Et puis, ça m'intéresse aussi de savoir qu'est-ce qui t'a amené vers ces métiers de la communication, si tu étais déjà un bon communicant étant plus jeune, que tu nous racontes ça.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Merci. Moi, je suis Patrick Chambaud. J'ai toujours été dans les métiers de la communication. J'ai toujours voulu faire ça. C'est vraiment une vocation pour moi. J'ai démarré en agence, chez Publicis, chez Havas, chez Euro SCG, dans ces agences. Ensuite, chez Sachi & Sachi. Donc, toute la première partie de ma carrière a vraiment été dans l'univers des agences. J'ai fait des études de communication. J'étais à la Sorbonne. sur l'aspect information, communication, maîtrise. Après, j'étais au CELSA. Et j'ai assez vite eu la fibre pour démarrer en agence avec cet aspect un peu polyvalent, agile, travailler sur différentes marques, différents sujets assez rapidement. Donc ça, c'était mon objectif premier.

  • Speaker #1

    C'est la bonne formation.

  • Speaker #0

    C'est ça, la bonne formation. Donc je conseille toujours le CELSA pour ceux qui... qui sont passionnés par ce métier. Et puis après l'agence, j'ai souhaité aller en B2C, donc chez Adidas, dans l'univers du sport. Donc j'ai vraiment fait du marketing et de la communication pendant quelques années. Et ensuite en B2B, chez Orange, Orange Business Service, qui est vraiment dans les télécoms une référence, et puis une très très belle marque à travailler, puisque effectivement... en B2C et en B2B, orange et à cheval sur les deux métiers, donc très très intéressant. Je vous raconterai ça un petit peu après. Et ensuite, OVHcloud m'a appelé pour structurer sa communication, monter en puissance sur tout l'aspect communication, le plan de communication et puis des gros projets tels que l'introduction en bourse qui ont lieu en 2021.

  • Speaker #1

    Qui ont forcément marqué. Je retiens parce que... issue du milieu plutôt financé, c'est vrai qu'on commence en général sa carrière en cabinet. Et c'est très formateur parce que, comme tu le disais, on va travailler sur plein de dossiers différents, on va voir plein de choses. Et après, se spécialiser plutôt quand on rentre en entreprise. Donc là, je retiens que pour la communication, les agences comme Ava, c'est aussi un petit peu la base pour débuter sa carrière. Mais après, t'as fait quand même des expériences assez différentes. Parce que j'imagine qu'entre Adidas, on a On va vendre des baskets et des articles de sport. Et OVHcloud, où on vend des noms de domaines et des solutions cloud, il y a quand même un monde. Comment tu t'imprègnes de ces cultures de communication, des codes qui sont probablement différents aussi ? Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des similitudes et il y a vraiment aussi des différences. Les similitudes, c'est que la marque cherche toujours à capter son audience. Donc, à... à parler à son public, à rentrer en communication avec son public, donc à atteindre son public. Donc les objectifs restent les mêmes. Les objectifs de réputation, les objectifs de notoriété, les objectifs d'engagement. Donc soit on est vraiment sur de la visibilité ou on est sur plutôt de la crédibilité. Mais on cherche à atteindre une cible, à atteindre vraiment une audience, un public et rentrer en résonance avec son public. Donc ça, en fonction des produits qui sont vendus ou des services qui sont proposés, il va y avoir des différentes tactiques. différentes stratégies, mais le fond reste le même, vraiment de réussir à conquérir une cible, une audience qui va consommer nos produits. qui va être fidélisée et qui va après recommander nos produits. Donc on est toujours dans une démarche de conquête et dans une démarche de séduction aussi par rapport à une cible. Et ça, ça va de qu'on soit dans le luxe, dans la mode, dans la tech ou dans d'autres univers. On est toujours à la conquête d'une audience et d'un public.

  • Speaker #1

    Donc en fait, quand tu rentres dans une nouvelle entreprise, tu dois vraiment... commencer par comprendre qui sont les clients, ce qu'ils attendent, et essayer de comprendre aussi les enjeux de la marque pour pouvoir apporter une réponse qui satisfasse à la fois l'audience qui a envie d'acheter le produit et qui se retrouve dans ces produits-là, et la marque qui, elle, a besoin de se faire connaître et de retrouver, comme tu disais, soit une crédibilité, soit une audience.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est-à-dire qu'il faut vraiment établir un bon diagnostic. Le communicant, c'est aussi un analyste. C'est aussi quelqu'un qui prend le temps d'analyser, de préparer le terrain avant de passer à l'action. Donc il y a besoin vraiment d'avoir ce côté très analytique. Ça peut être sur la partie quantitative ou qualitative. Beaucoup d'études et de sondages sur les besoins des clients, des prospects, ce qu'attendent les personnes, comment elles consomment. Donc beaucoup de travail qualitatif qui peut avoir lieu en amont. Et puis quantitatif aussi, savoir effectivement quelle est l'audience en chiffres, quel est le marché. On est à la frontière effectivement de la communication et du marketing pour pouvoir faire une très très bonne analyse de marché quantitativement avant de pouvoir se lancer. Et puis effectivement, quand on est à l'international, il peut y avoir des différences assez fortes entre l'Asie, l'Europe et les Etats-Unis.

  • Speaker #1

    On ne communique pas de la même manière en France et à l'international. Tout à fait. Est-ce que d'ailleurs tu adaptes la communication à chaque pays ?

  • Speaker #0

    Oui. Il faut vraiment réussir à être le plus proche des attentes du terrain et des attentes locales et régionales. On ne va pas communiquer de la même manière en Asie. On parle de la plaque Asie, mais effectivement, il va y avoir des différences régionales aussi en Asie. En Europe, il va y avoir effectivement aussi des cultures qui vont être très différentes entre l'Allemagne, l'Angleterre et l'Italie, par exemple, sur des modes de consommation. Donc ça c'est important de bien connaître les cultures locales. Et puis sur la plaque nord-américaine, entre le Canada, les États-Unis et l'Amérique du Sud, il peut y avoir des différences assez fortes sur les différentes plaques. Donc il est important effectivement de bien comprendre les cultures. C'est presque un travail aussi sociologique de bien comprendre les habitudes.

  • Speaker #1

    Et donc ça, ça fait vraiment partie du métier du directeur de la communication, de faire tout ce travail d'analyse préalable. Pour ensuite faire un plan, peut-être, c'est quoi ? C'est un an en général ? C'est plutôt court terme, long terme ? Moi, je suis vraiment une novice de la communication. Ce n'est pas mon fort. C'est pour ça que j'étais aussi très heureuse de t'avoir. Tout à fait. C'est mon petit cours particulier, j'avoue. Donc, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, alors, plutôt des plans à un an. Vision, généralement, à 3-5 ans pour accompagner la stratégie de développement de la marque ou de l'entreprise. Donc il est important d'être business partner, de bien comprendre un petit peu le cycle de vente, de bien comprendre ce qui se passe dans l'entreprise. Mais le plan de communication, plutôt vocation à être annuel pour pouvoir mettre en place les tactiques et les stratégies, que ce soit médias, que ce soit plutôt sur différents types d'approches, B2C ou B2B. Mais une année, une petite année de mise en place du plan et plutôt une vision à trois ans sur la stratégie.

  • Speaker #1

    D'accord. En fait, ça me donne plein de questions finalement que je n'avais pas forcément préparées dans le plan. Dans ce plan de communication sur un an, tu as forcément des objectifs. des plans de communication sur différents canaux, différents pays. Et derrière, il faut bien mesurer les effets de cette communication. Alors, comment tu mesures les effets de cette communication ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut effectivement savoir, avant de lancer le plan, comment on va le mesurer. Tout ce qui ne se mesure pas n'existe pas. Donc,

  • Speaker #1

    c'est des KPI hyper précis.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, des KPI précis, en fonction de l'objectif. Si c'est un objectif de notoriété... On va essayer de voir où est-ce qu'on est visible, qui nous regarde et quantitativement, quelles sont les personnes qui ont vu ou qui vont voir notre communication. Donc il y a différents moyens pour ça. Si on est en communication média, il y a énormément de baromètres qui nous permettent de suivre. Si on est en social media, par exemple, on va avoir des KPI qui sont classiques sur les différents canaux. Des KPI qui vont être plutôt sur de la visibilité, d'autres qui vont être plutôt sur de l'engagement. L'engagement c'est important aussi, c'est-à-dire là on est vraiment plutôt un peu plus en profondeur dans la relation avec des audiences ou des personnes qui vont commenter, liker, reposter. Et donc les algorithmes des plateformes nous permettent effectivement d'avoir beaucoup d'informations et beaucoup de données sur cette partie qualitative de l'engagement. Le communicant prend toujours en compte la partie visibilité, mais la partie aussi engagement qui est très très important.

  • Speaker #1

    Et par contre le taux de conversion, ce n'est pas forcément de ton domaine.

  • Speaker #0

    Alors là, on est plutôt dans le domaine du marketing, avec effectivement des techniques sur la conversion, sur la transformation de tout ce qui est engagé, notamment au niveau des leads qu'on va pouvoir récupérer par les différents...

  • Speaker #1

    Les leads des prospects.

  • Speaker #0

    Les leads des prospects, tout à fait. qu'on récupère par les différents canaux. Alors, j'ai parlé des social media. On va avoir des leads aussi sur les événements qui vont être mis en place. On va avoir des leads aussi sur des campagnes publicitaires. Donc, on va avoir des leads qui vont avoir différentes sources, différents canaux, sur du CRM également, bien entendu. Et là, l'idée, effectivement, c'est de pouvoir qualifier, scorer et faire en sorte que le taux de transformation soit le meilleur possible. En fonction de votre activité, si vous êtes e-commerçant avec une activité web qui est très, très forte, là, il y a tout un tas d'outils. qui permettent vraiment au quotidien d'avoir beaucoup d'informations quantitatives sur les transformations. Mais effectivement, là on est plus dans le domaine du marketing.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais le marketing et la communication vont quand même deux paires. Par exemple, si on fait une grosse promotion pour le Black Friday, un c'est le marketing qui dit on va mettre tel produit à tel pourcentage de réduction parce qu'on a envie de booster les ventes sur ce domaine. Mais il va falloir que la communication suive derrière pour que le client final et l'information qu'on a une promotion et donc que les ventes vont pouvoir être boostées. Donc finalement, c'est quand même un couple en général.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Marketing, communication, c'est vraiment deux jambes qui permettent effectivement d'avancer et de marcher pour pouvoir épauler les ventes. La plupart du temps, les métiers vraiment étant très proches des communicants, on expérience marketing, des marketeux ont aussi une expérience de communication. Donc... Vraiment, les deux fonctionnent ensemble aujourd'hui pour pouvoir accompagner les entreprises dans leur développement et de vraiment comprendre la logique du business, avoir un bon diagnostic sur le business et mettre les actions en place. Et la communication est vraiment le canal et le véhicule et la voix, le porte parole, effectivement, de l'entreprise. Après, ça va dépendre, effectivement, si vous êtes sur l'aspect très business ou très corporate. Mais globalement, ça fonctionne aussi ensemble.

  • Speaker #1

    Ok, très intéressant. Alors, je me suis un petit peu perdue en chemin. Si on revient plus sur ton parcours, est-ce que tu pourrais nous partager le projet ou les projets qui t'ont le plus marqué, le plus inspiré dans ta carrière ? En bien ou en mal ?

  • Speaker #0

    J'en ai plusieurs, mais si je devais en sortir un récent... C'est vraiment l'introduction en bourse d'OVHcloud qui est un projet moyen terme qui a pris un an, un an et demi de travail. Et puis un projet stratégique avec un enjeu important pour pouvoir effectivement lever des fonds, faire en sorte que l'entreprise se développe. Donc un projet d'introduction en bourse, c'est un projet qui marque les équipes, qui demande beaucoup de préparation. Un travail aussi transversal avec différentes équipes, des équipes métiers qui sont vraiment des spécialistes de la finance et puis d'autres équipes qui vont accompagner, aider. Et c'est un projet vraiment qui a été un succès en 2021 et qui m'a marqué en tant que communicant.

  • Speaker #1

    C'est vrai, pour remettre un petit peu de contexte quand même autour d'OVH, déjà c'est... C'était particulier. Alors moi, tu vois, je suis rentrée en mai 2021 chez OVH. Et je me souviens très bien que le jour où j'ai posé ma dème de chez EY, donc mon ancienne entreprise, une semaine après, ils annoncent leur intention d'introduction en bourse. Donc là, je me dis super, c'est quand même dingue de pouvoir vivre ça, que ce soit. Alors moi, j'étais en finance, mais c'est une chance de pouvoir vivre ça d'un côté finance, mais des communications, c'est exceptionnel aussi. Et une semaine encore après, là, c'était l'incendie de Strasbourg. Et donc là, gestion de crise.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Gestion de crise, d'autant plus qu'OVH, il faut le rappeler, c'était une belle licorne française qui avait 20 ans déjà à cette époque, créée par Octave Claba, et qui fait à la fois du B2C et du B2B. C'est 90% des noms de domaines français. On a le marché des noms de domaines français, des hébergements web, et aussi plusieurs data centers en France, à l'étranger, sur des produits cloud. Donc vraiment... énorme. On était à combien ? 650 millions peut-être à cette époque-là ? C'est ça. Ouais. Si mes souvenirs sont bons de finance, je ne suis pas une trop mauvaise élève. Mais donc, vraiment, situation hyper particulière et exceptionnelle dans une carrière quand même d'avoir une introduction en bourse qui s'est très bien passée. Alors, tu vas pouvoir revenir un peu plus dans le détail sur ces éléments. Comment, d'un côté, on va préparer une introduction en bourse, alors avant l'incendie, et les enjeux de rétention, mais Même d'un point de vue financier, comment on séduit des investisseurs ? Il y a la communication financière d'un côté qui n'est peut-être pas tout à fait ton dada à toi, mais qui fonctionne quand même avec. Et comment on donne envie aux gens de faire confiance à OVH plutôt qu'une entreprise pour leurs hébergements, pour leur cloud ? Donc ça, c'est la première partie. Et puis la deuxième, gestion de crise. Comment dans cette ambition, on gère un accident, un incident de cette ampleur-là ? On parle quand même d'un data center qui a brûlé avec tous les clients dedans et qu'on les convainc. quand même de continuer à faire confiance à OVH.

  • Speaker #0

    C'est ça, tout à fait. Tu as très bien résumé. C'est vraiment ce qui résume aussi toute la difficulté du métier de communicant, la polyvalence et l'agilité qu'il faut avoir. Parce qu'un jour, on est sur un projet qui est un projet de croissance, de développement et un projet ambitieux. Et le lendemain, on est sur un accident industriel majeur qu'il faut gérer en communication de crise. Donc, ça demande effectivement... d'être bien préparé. Ça demande d'être bien accompagné par des professionnels. Donc le conseil, effectivement, mon conseil c'est que les entreprises se préparent à ce type de scénario avec des différents types de scénarios ou d'accidents industriels qui peuvent arriver, que ce soit une catastrophe naturelle ou un problème technique dans l'entreprise. Donc la communication de crise, ça se prépare. Ça se prépare avec des scénarios qui sont répétés et aussi également une capacité à se mobiliser. Donc il est important d'avoir un capitaine dans le bateau. Et donc à ce moment-là, la cellule de crise se monte avec notre DG de l'époque, Michel Paulin, qui réunit son COMEX et une cellule de crise, avec des rôles bien déterminés pour chacun au quotidien, pour pouvoir suivre les éléments. communiquer en temps réel les évolutions et être au plus proche du terrain, au plus proche de ce qui se passe. Et effectivement, cette relation qu'on a nouée avec notre public qui nous suivait a été bénéfique. Notre écosystème nous a soutenus, donc les partenaires nous ont soutenus. Le grand public était informé en temps réel des évolutions. Et puis, l'aspect transparence est très important, c'est-à-dire effectivement être le plus... clair possible dans la situation, être le plus transparent pour pouvoir être dans l'accompagnement et au fil des semaines, au fil des jours, évoluer et avoir une sortie de crise qui est envisagée le plus rapidement possible. Là, ça a pris quelques mois, ce qui était logique pour une crise de cette ampleur, de pouvoir communiquer auprès des partenaires, des investisseurs. des pouvoirs publics, vraiment des différentes personnes qui nous suivaient, pour être le plus transparent possible et en accompagnement. Et donc, ça a été finalement un succès, puisque la communication externe, la communication interne également, puisqu'il fallait tenir au courant nos salariés, qui étaient inquiets.

  • Speaker #1

    Ça a rajouté une pression.

  • Speaker #0

    Une pression additionnelle pour dire que c'est un événement fâcheux, mais on va pouvoir s'en sortir. Donc un besoin de mobilisation, de préparation. Il est toujours difficile d'anticiper parce qu'on ne sait pas par quel endroit arrive une crise. Elle peut être une politique comme sanitaire ou une crise climatique, tels que les événements environnementaux que nous avons vécu récemment. Donc ça peut arriver par différents biais, mais il faut anticiper au maximum, s'y préparer et surtout faire preuve de solidarité, d'organisation, de sang-froid et avoir effectivement un bon capitaine à bord et une équipe derrière qui fonctionne avec des rôles bien déterminés pour chacun.

  • Speaker #1

    D'accord, donc là si on récapitule ce que tu as dit, c'est un, il faut se préparer aux gestions de crise, c'est-à-dire qu'avant même cet incident, toi tu avais déjà un plan au cas où il y ait... Un accident majeur, peu importe sa nature, mais un plan de communication, une cellule de crise déjà activable pour pouvoir gérer ce problème. Et le deuxième, c'est le choix de transparence qui a été fait, qui est quand même pas évident parce que là, on dit bon, les gars, alors c'est pas de notre faute ce qui est arrivé, mais on a quand même fait quelques boulettes. Et vous avez pour certains perdu vos données, ce qui est quand même grave. tous ces clients-là, parce que dans un data center, je ne sais pas combien il y a de clients qui sont, si je sais, mais je ne vais pas le dire, qui sont hébergés, qui ont perdu des données, etc. Ces clients-là, si on les perd, c'est foutu. Donc, comment on fait pour les garder, en fait ? Oui, peut-être que si on est transparent avec eux et qu'on va dire, on va tout faire pour que la solution s'améliore, on va faire tout ce qui est...

  • Speaker #0

    possible, ça peut marcher, mais on ne peut pas non plus leur mentir, on ne peut pas leur dire on va vous récupérer vos données si ce n'est pas possible. Donc cet aspect-là vraiment de perte chez les clients, comment OVH, comment tu la gères ?

  • Speaker #1

    Alors être en proximité des clients, donc se rendre disponible à tout niveau, niveau comex, niveau commercial. au niveau des différents points de contact qu'on a avec les clients. Donc il vaut mieux qu'une mauvaise nouvelle soit apprise de manière claire et transparente, plutôt qu'effectivement des choses soient pas claires. Donc identifier le mieux possible la situation, pareil, diagnostic, clarté sur la situation. Et puis, travailler en proximité. Vraiment, la proximité, c'est très important.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, on tient au courant les clients en temps réel.

  • Speaker #1

    En temps réel.

  • Speaker #0

    On n'attend pas qu'ils apprennent la nouvelle à la télé. Tout à fait.

  • Speaker #1

    En temps réel, en fonction de différents profils de clients. Ça peut être une direction technique, ça peut être une direction générale, différents niveaux de relations.

  • Speaker #0

    Ils se placent dans un SAV aussi, peut-être ?

  • Speaker #1

    Ils se placent dans un SAV.

  • Speaker #0

    Et des équipes mobilisées en plus, à l'échelle d'entreprise. Équipes mobilisées,

  • Speaker #1

    super. pour répondre 24 heures sur 24 sur ces sujets là donc important effectivement dans la communication c'est là où on voit l'importance de la communication et effectivement ne pas sous-estimer cette discipline il est important effectivement d'avoir l'information d'avoir la bonne information sur un temps long vraiment continuer à accompagner Et que la ligne soit toujours ouverte pour les questions, les inquiétudes, les réponses. Donc l'importance de pouvoir être dans le dialogue, dans l'écoute et puis trouver des solutions aussi. Il y a des solutions qui ont été trouvées à différents niveaux. Il y a toujours des solutions. Donc c'est toujours...

  • Speaker #0

    Deuxième conseil. Préparez la gestion de crise. Il y a des solutions pour tout.

  • Speaker #1

    Il y a des solutions pour tout. On s'en sort toujours.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses quand même... OVH, c'est une très belle entreprise et on était un petit peu licorne préféré des Français. Mais est-ce que cette crise, elle a été aussi mieux vécue pour les business partners parce que c'est OVH, parce que c'est un fleuron industriel aussi et technologique français, qu'elle a été supportée jusqu'au bout, peut-être qu'une autre société peut-être du moindre envergure ou avec moins d'enjeux pour la France ? n'auraient pas vécu la crise de la même manière ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était une très bonne question. Je pense qu'il y a vraiment une préférence à la marque qui se travaille sur le long terme. On parle beaucoup de choses souvent qui sont rationnelles, mais en fait, la décision d'un acheteur, d'un client, elle se fait souvent sur l'émotionnel. Et l'émotionnel, c'est la relation qu'on a réussi à créer avec ses clients. Donc, s'il y a une relation... qui est forte, qui est suivie, qui est une bonne relation. J'encourage encore les marques à travailler ce côté, ce marketing émotionnel ou cette relation émotionnelle avec les clients, puisque beaucoup de clients décident pas uniquement sur des facteurs rationnels, mais beaucoup sur des facteurs émotionnels. Et quand on aime, généralement on pardonne, parce qu'on sait que derrière, la bienveillance est là. On sait que les dirigeants sont engagés, on sait que les équipes sont engagées. Et des équipes, un collectif qui se démène pour pouvoir accompagner les clients au quotidien, ça fait la différence. Et c'est ça aussi qui fait la différence pour des compagnies, des marques, être plutôt dans le côté chaud ou le côté froid. Et le côté chaud, le relationnel, fait que le travail de la communication... se fait sur le long terme avec une préférence à la marque. Et ça, c'est très, très important.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc là, on passe sur un autre domaine qui est vraiment la gestion de la marque. Et ce n'est même pas juste une marque employeur. On parle souvent de marque employeur, oui, pour attirer les meilleurs talents. Mais c'est aussi marque pour le B2C et pour le B2B, de créer ce lien émotionnel avec les partenaires. Comment ? Là, on peut prendre OVH, mais il y a peut-être d'autres marques aussi qui seraient intéressantes. ça peut être du Adidas, sur trois ans, parce que si tu disais que c'était la vision qu'il fallait mettre en place, comment on met en place cette stratégie de marketing émotionnel ? Comment on crée cette émotion ? En étant toujours proche, en ayant un fort storytelling peut-être ? Quelle est l'importance de storytelling ? Alors de parler plus de pourquoi on le fait, notre why interne. Plutôt que juste parler du produit, on est les moins chers sur tel sujet, comment on crée ce lien ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il est important effectivement d'avoir une façon de communiquer, de raconter son histoire. Donc ça effectivement, c'est le storytelling qui est important de nos jours pour pouvoir séduire notre public. Mais il y a un fondement qui est important, ce sont les valeurs. En fait, assez souvent, on se rend compte que ce soit en B2C ou en B2B, et on parle aussi de marque employeur, de choix de s'engager pour une entreprise. Aujourd'hui, les valeurs qu'on va véhiculer vont résonner plus ou moins avec le public. Donc on va voir des marques de sport qui vont s'engager pour l'environnement. On va voir d'autres entreprises qui vont afficher des valeurs fortes sur l'inclusion, sur des aspects un peu plus sociétaux qui sont importants. Le socle, l'un des socles, c'est l'adhésion aux valeurs. Et puis, quand ce fondement, il est clarifié, il est porté, il est incarné par l'entreprise, ça permet déjà d'avoir une relation qui est meilleure. Puis après, bien entendu, quand on passe en communication, on va raconter notre histoire. Mais il faut réfléchir à, effectivement, tu parlais du why, ce qui fait que les employés vont se lever le matin avec... quelque chose qui les emporte ou qui les embarque, réussir à aussi communiquer sur l'aspect, quand je parle d'émotionnel, c'est tout ce qui est autour de ce qui sont les moteurs, quelque chose qui motive les salariés. Donc les valeurs sont importantes, le combat de l'entreprise, pourquoi cette entreprise elle se mobilise, elle se mobilise pourquoi. Ça fait partie des choses qui sont très importantes. On sait qu'aujourd'hui, le business n'est plus seulement transactionnel, mais il est aussi relationnel. On a besoin d'avoir un peu de sens, de comprendre à quoi ça sert et comment ça résonne. Il est important de ne pas être que dans le transactionnel, mais aussi dans le relationnel.

  • Speaker #0

    Un peu la souveraineté. par exemple, si on a envie de faire travailler des entreprises en France ou en Europe et qu'on n'a pas envie de... Je ne sais pas, OVH est le dernier, mais de mettre son cloud chez un Amazon où la protection des données n'est pas forcément garantie, alors pas dans toutes les formules, mais dans certaines, ça peut justement faire sens quand on a des choix à faire, ou même d'un point de vue environnemental, de choisir son partenaire en fonction de ses valeurs. Mais alors, j'ai envie de reprendre le cas Adidas, parce qu'en tant que consommatrice, Autant Nike, on le voit très bien. Alors là, ce n'est pas vraiment Nike qui s'engage, mais c'est les messages qu'ils transmettent. Just doing, c'est la force. On a l'impression que si on porte des Nike, tous les rêves sont atteignables. Et je pense qu'ils ont vachement orienté la communication par rapport à ça. Donc, c'est peut-être aussi un autre type de communication. Dis-moi si je me trompe. Mais de vendre du rêve à quelqu'un pour qu'il ait envie d'acheter le produit. Mais Adidas, par exemple, je ne le vois pas. À la limite Bernard Tapie, bon ça fait un petit peu de com' et à la limite on se dit ok, ça peut être sympa.

  • Speaker #1

    Non mais c'est sûr que la communication grand public sur du B2C et notamment sur des produits iconiques dans le monde du sport, on véhicule généralement du rêve, du dépassement et puis on sait qu'effectivement on a eu les Jeux Olympiques récemment, on voit un petit peu ce que véhicule comme... intensité émotionnelle, les émotions du sport. Donc, il y a des territoires de communication qui sont occupés par les marques. Nike, depuis le début, a toujours été dans le dépassement de soi et Just Do It, c'est vraiment le symbole et l'expression de ce dépassement individuel et qui va toujours au-delà et on est vraiment dans la performance. Adidas a eu un territoire un peu différent, beaucoup plus sport collectif, très tourné aussi sur le football, beaucoup plus européen dans sa communication et dans son style de communication, plus discret aussi. Donc là, on avait vraiment deux plaques qui se sont opposées pendant longtemps, la plaque américaine et la plaque européenne, avec un style qui est assez différent. Néanmoins, des audiences ou des publics... qui sont les mêmes, souvent un public plutôt jeune, un public plutôt adolescent, parce que c'est à ce moment-là que le choix des marques de sport se fait, et puis aussi je parlais du marketing de l'émotion, c'est à ce moment-là que on a envie d'appartenir à une communauté, à une tribu, et à un écosystème, donc voilà, si effectivement la mode fait que c'est... tel type de produit qui est porté dans la cour d'école, c'est à ce moment-là que les choix sont faits. Donc cette conquête, elle se fait effectivement très tôt sur ces publics. Mais effectivement, des styles assez opposés, assez opposés dans la communauté.

  • Speaker #0

    Une stratégie différente en même temps, ça aurait peut-être un peu été compliqué si les deux se battaient sur les mêmes axes de communication. Et d'ailleurs, j'ai lu le livre de Shrewdog, c'est par le fondateur de Nike. qui est vraiment un livre que je recommande, je l'ai dévoré en deux jours, je me suis couché à cinq heures du mat pour le finir, et qui explique justement les débuts et cette compétition avec les marques d'existence, notamment Adidas, Converse, et en fait même dans le fondateur, il incarne cette valeur de dépassement de soi, et vraiment c'est un livre que je recommande. Alors je ne sais plus, c'est l'art de la victoire en français. Et de chou-dog en anglais. Est-ce que tu as déjà eu une communication ratée dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Alors une communication ratée, j'allais dire, en tant que telle, pas forcément. Je n'avais pas forcément d'exemple de communication ratée. Par contre, un exemple plutôt de secteur dans lequel je pense que, pour moi, ce n'est pas forcément une réussite et plutôt un échec, c'est le secteur de la grande distribution. J'ai commencé dans ce secteur par différentes expériences pour les grands distributeurs et je pense que ce n'est pas un secteur qui me convenait dans ses codes, dans sa manière d'aborder la consommation des clients. C'est plutôt un univers qu'une communication en tant que telle, mais c'est un univers, cet univers de la grande distribution qui... ne rentrait pas en résonance avec ce que je pouvais exprimer, ce que je pouvais développer comme plan de communication pour une marque. Peut-être trop transactionnel, peut-être trop dans le discount, pas assez émotionnel. C'est un univers sur lequel j'ai eu plutôt des difficultés.

  • Speaker #0

    Si on peut rentrer un peu plus dans le détail. J'aime bien parler des échecs. pas forcément des échecs, mais des moments où on ne s'est pas senti aligné. Et voilà, on l'a ressenti, qui nous a poussé à faire autre chose dans sa carrière. Comment tu as vécu ce moment, en fait ? C'était quoi ? Tu étais dans un...

  • Speaker #1

    Alors, j'étais en agence.

  • Speaker #0

    Tu étais en agence. C'était sur une mission, en fait.

  • Speaker #1

    Une mission. Je m'occupais d'un grand compte dans la grande distribution. Et puis après aussi, je suis beaucoup allé sur le terrain pour voir un petit peu comment ça se passait sur... place, la mise en place des produits, le travail avec les chefs de produits. Je l'ai vécu comme un désalignement, un peu sur la partie valeur, c'est-à-dire qu'effectivement, cet aspect très axé sur le prix, très axé sur une performance court terme, une rentabilité court terme, fait que la communication, à mon sens, a étaient relativement pauvres, n'étaient pas suffisamment inspirantes. Donc voilà, le désalignement et la volonté pour moi d'aller vers des communications plus inspirantes, d'aller vers des univers qui sont un peu plus dans la séduction ou des univers qui sont des univers dans le B2C ou le B2B. avec des marques fortes font que ce côté très transactionnel ne m'a pas forcément plu. Et puis effectivement, les axes prix et discount étaient peut-être un peu...

  • Speaker #0

    Tu ne trouvais pas forcément ça ?

  • Speaker #1

    Je ne me retrouvais pas forcément.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as quitté l'agence après ça ou tu as juste demandé à changer de mission ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai changé de mission, de compte. Je me suis retrouvé sur... sur des comptes qui me convenaient un peu mieux et des univers avec des territoires d'expression sur lesquels je pouvais apporter des choses. Et ensuite, j'ai fait de l'automobile. Et voilà, ça m'a beaucoup plu. Le produit, le public, le type de relation avec le public, le type de communication aussi. Donc je m'occupais du compte Renault, je me suis occupé du compte Citroën aussi. C'est là que j'ai rencontré Jacques Steguela chez Aurore CG sur Citroën. La relation était différente, la relation avec le client aussi, les objectifs n'étaient pas les mêmes. Donc voilà, j'étais vraiment beaucoup plus motivé et plus en phase avec ce type de produit et d'univers.

  • Speaker #0

    Et tu n'as pas voulu rejoindre après une de ces marques automobiles ?

  • Speaker #1

    Alors non, parce qu'effectivement, je pense que l'opportunité après l'agence pour moi de rejoindre Adidas était... Aussi encore en relation avec une passion, une passion individuelle pour le sport, enfin personnelle on va dire pour le sport. Donc j'ai allié passion et profession et j'ai eu cette chance de rencontrer des gens formidables et de pouvoir passer aussi du côté annonceur, de quitter le monde de l'agence après quelques années, de passer du côté...

  • Speaker #0

    C'est toujours très différent de passer... Soit du cabinet, soit de l'agence, au côté corporate. En général, ça fait un petit choc. Je ne sais pas si en agence de com, c'est pareil qu'en cabinet d'audit. On travaille comme des dingues, on voit plein de choses. Et quand on arrive en entreprise, on se rend compte qu'en fait, tous les conseils qu'on donne, ce n'est pas si facile à appliquer dans la vraie vie. Il y a beaucoup de dépendance, des vrais enjeux, etc. Se reconvertir, c'est souvent plus une nécessité qu'un choix. C'est un processus complexe qui peut paraître insurmontable. Et personnellement, je pense que personne ne peut le faire seul. C'est pour ça que j'ai été séduite par Jobtimis. Depuis 14 ans, Jobtimis accompagne les professionnels dans leur reconversion avec un accompagnement bienveillant et personnalisé, alliant expertise humaine et outils d'intelligence artificielle. Ce qui fait leur force, c'est leur capacité à suivre les tendances RH tout en offrant une flexibilité qui s'adapte aux besoins et au rythme de chacun. Le sentiment d'être perdu, oublié, revient souvent dans les études RH, mais Jobtimise vous aide à transformer ce doute en un projet structuré. Spécialiste des bilans de compétences et des transitions internes, il permet aux entreprises et aux salariés de naviguer sereinement vers de nouvelles opportunités, avec un cadre bienveillant et une approche qui vous place toujours au centre. Alors si vous avez l'impression que c'est le moment pour vous de changer, De redonner du sens à votre carrière, sachez que Jobtimis est là pour vous accompagner avec flexibilité et bienveillance tout au long de cette transformation. Et ce n'est pas tout ! Pour rester à la pointe et maximiser votre employabilité, Jobtimis propose des formations certifiantes en intelligence artificielle avec une approche pratique et personnalisée. Ces formations vous donnent les clés pour créer votre IA personnalisé, comprendre le traitement des données ou encore explorer les applications concrètes. et saisir les limites. Les résultats, selon le rapport AI de Stanford 2024, ceux qui maîtrisent l'IA générative surpassent leurs collègues avec plus 12% de productivité, plus 24% de rapidité et plus 41% de qualité. Alors, êtes-vous prêts à prendre le virage de l'intelligence artificielle ? Avec Jobtimis, ne vous contentez pas de suivre les tendances, mais devenez vous-même un moteur de l'innovation dans votre secteur. Je voulais revenir aussi sur ton parcours, qui est assez intéressant et je pense qu'il peut parler à pas mal de monde. C'est ce que je vois surtout dans mon entourage. Le fait de faire, tu n'as pas très ce terme, mais je vais quand même l'utiliser, les sauts de puce, de ne pas rester plus de cinq ans dans une même entreprise. Est-ce que tu peux nous expliquer ce choix ? Qu'est-ce qui t'a motivé ? J'imagine que ce n'est pas forcément, ben non, j'ai fait le tour et j'ai envie de passer à autre chose. J'ai fini mon plan à trois ans. Ça a apporté ses fruits. J'ai changé, mais ça peut être des décisions familiales, juste une envie de voir autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, plusieurs choses. C'est vrai que tout au long de mon parcours professionnel, j'ai beaucoup évolué et fait des périodes de trois, quatre, cinq ans. dans les différentes entreprises. Donc c'est l'enrichissement aussi que j'en tire de cette polyvalence, de savoir effectivement travailler différents sujets. C'est quelque chose que j'ai voulu depuis le début. J'ai vraiment voulu pouvoir m'enrichir, pouvoir avoir de la variété sur l'approche. Je pense que c'est important pour un communicant aussi sur cet aspect compréhension des marchés, compréhension des différents univers, de pouvoir se renouveler. pouvoir se renouveler. Ce qui se passe c'est qu'on sait que les modes de consommation évoluent très très vite, que les marques doivent changer, doivent évoluer. Donc je l'ai appliqué aussi moi-même et j'ai voulu découvrir différents univers. Donc ça a été l'automobile en grande partie en agence, la grande consommation sur Adidas et le sport après, avec Orange. L'aspect télécom, télécommunication, communication aussi qui est assez différent. Et puis le cloud avec OVHcloud, donc plus l'aspect technologique sur les dernières années. Donc effectivement comme ça, des changements. Et puis aussi par opportunité, par rencontre. C'est-à-dire qu'effectivement, je n'aurais pas pensé rencontrer quelqu'un qui m'embauche chez Adidas. Et voilà, il y avait un besoin à ce moment-là. J'ai sauté sur cette opportunité. Quelques années après, je suis revenu à Paris parce que c'était basé à Strasbourg. Pour des raisons familiales aussi, il y a des choix qui s'opèrent aussi pour des questions familiales. J'ai trois enfants, une famille qui était à Paris. Et moi, je travaillais à Strasbourg à l'époque et ma femme était à Paris. Donc, je les allais-retours pendant quelques années. C'est possible, mais après, besoin de stabilité et de se poser. Donc, des choix aussi au niveau personnel. pour un équilibre, pour pouvoir aussi être présent avec la famille. Beaucoup de déplacements aussi avec Adidas, j'ai voyagé dans le monde entier. J'avais besoin aussi de me recentrer, de pouvoir me poser. Donc oui, effectivement, différents mouvements sur les différentes expériences professionnelles, mais après un besoin effectivement de pouvoir construire mon nid et pouvoir revenir chez moi. pouvoir me développer.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que pour être plus efficace, une entreprise devrait changer son directeur de communication tous les 3 ans pour être sûre d'avoir tout le travail que tu fais en amont, essayer de vraiment comprendre les besoins des clients, pour ne pas se retrouver dans un phénomène d'inertie professionnelle où on reste sur ses acquis, on ne cherche pas continuellement à savoir si les tendances évoluent, etc. qui peut arriver dans certaines entreprises.

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est-à-dire qu'il faut effectivement faire en sorte que l'évolution, l'agilité, soit présente pour être au contact de son public. Donc, il faut bien comprendre son public, ses évolutions. Quand on vise des audiences relativement jeunes, les modes de consommation, ils changent très, très vite. On le voit sur les réseaux sociaux. On a des plateformes qui émergent, de type TikTok. de type Instagram, et puis quelques années après, ça change. Donc il faut réussir à suivre ces tendances. Il ne faut vraiment pas s'endormir et se reposer sur ses lauriers. Les choses bougent. Et même dans le corporate, même dans le B2B, c'est un peu plus lent. Il y a des cycles qui sont peut-être un peu plus longs, mais globalement, il faut réussir à coller aux attentes de son public. Et on voit que les attentes s'accélèrent. Il y a une accélération sur les dernières années. Avec des plateformes ou des types de communication qui vont émerger. Donc, il peut y avoir de la stabilité dans les équipes. Ce qu'il faut, c'est se régénérer en permanence et réussir à avoir cette curiosité et cette écoute qui fait que les marques avancent aussi avec leur public, même anticipent les tendances. Il y a des marques qui font la tendance, des marques qui sont proactives, qui sont... des marques leader, c'est important. Le leader, le leadership dans ces univers communication, marketing, B2B, B2C, ça demande d'avoir une vision. Et cette vision, l'incarner, l'exprimer et faire en sorte qu'on anticipe la tendance ou on crée la tendance, ça fait partie de l'innovation. Ça fait partie aussi des marques qui vont oser. aller sur des territoires nouveaux et différents.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est intéressant, rien à voir, mais je suis tombée sur une citation réelle de Bernard Arnault dans un cours justement de marketing communication où il dit nous on ne fait pas de marketing parce qu'on n'est pas censé faire du marketing. Le marketing c'est quand vous regardez ce qu'attendent vos clients et que vous leur donnez la réponse à leurs attentes. Nous on crée les tendances. Et donc, on va créer les choses et ensuite, c'est de créer un besoin. Ça ne marche pas toujours, mais là, c'est un petit peu ce que tu décris. C'est quand tu es dans l'innovation, tu ne réponds pas forcément aux attentes des clients, mais tu vas créer quelque chose de nouveau. Oui,

  • Speaker #1

    c'est une autre manière de marketer ou de communiquer. On est plus dans le domaine de l'influence, c'est-à-dire effectivement, on va être un peu plus... dans la création d'une tendance, dans l'innovation, dans la disruption, pouvoir effectivement se positionner différemment, pouvoir créer des choses nouvelles, pouvoir être en rupture avec ce qui existe et effectivement, voilà, innover, créer la tendance. Mais pour moi, on reste quand même dans un marketing d'influence qui porte peut-être pas le nom de marketing, effectivement. Et effectivement... Le fait d'utiliser par exemple des personnalités, d'utiliser les stars, de faire en sorte que les personnes dans leur quotidien vont porter les produits, vont créer les produits très en amont, vont aussi collaborer, travailler. Ça fait partie de techniques qui sont plus discrètes, plus subtiles, mais ça reste de l'influence et de la communication et du marketing, mais qui est peut-être un peu moins... marchands et un peu plus sur l'influence.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors du coup, ça me donne deux questions. Après, j'arrête parce que sinon on va dépasser, on va y rester des heures, mais je te dis que c'était ma masterclass. Alors la première, c'est communication B2C versus B2B. Est-ce que tu peux nous expliquer quels sont les canaux de communication ? Ce n'est pas forcément les mêmes, on ne communique pas de la même manière. Et ensuite, tu as parlé… alors du coup, c'est une troisième question, on va essayer de tout faire en un. La deuxième, c'est que tu parlais justement de l'influence. Et moi, je me demande, par rapport à tous les canaux qu'on a aujourd'hui de communication, on a TikTok, Instagram, on peut avoir Twitter, on a les influenceurs qui comptent aussi sur toutes leurs plateformes, on a le traditionnel site web, on a LinkedIn qui peut aussi marcher. Comment on se sert de ces plateformes ? Est-ce qu'il y en a qui sont plus adaptés à un certain type de population ? Quels sont les types de produits qu'on va balancer plutôt sur Instagram ou dans les pubs de jeux vidéo ? Il y a tellement de canaux différents, comment tu les intègres dans la stratégie ? Oui,

  • Speaker #1

    très bien.

  • Speaker #0

    Et ce sera déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Alors, B2B, B2C, pour moi, il y a vraiment des similitudes. sur les objectifs de notoriété, de réputation, de visibilité et de crédibilité et d'engagement. Par contre, le B2C va être vraiment plutôt adressé au grand public, plutôt adressé à une audience large et plutôt dans un rapport de consommation et un rapport marchand. Donc là, on va trouver les grands distributeurs, on va trouver les grandes marques qui vendent différents types de produits. L'automobile, les parfums, etc. Dans le B2B, on va être plutôt dans un rapport plutôt partenarial et plutôt d'entreprises qui parlent à d'autres entreprises. Donc un achat, on va dire, de biens, pas forcément par un consommateur final, mais plutôt une grande corporation ou un partenaire. Et là, dans les différences qu'on va pouvoir trouver dans la communication, on va être moins mass-média. Alors que dans le B2C, on va vouloir toucher un public très large. Effectivement, quand on veut vendre des chaussures à un large public, il faut aller sur des médias de masse. On va être plutôt dans la niche sur le B2B et sur une communication qui va être très sélective, avec des canaux qui vont être appropriés. Donc effectivement, la relation commerciale est importante. Tout ce qui va être sur... l'aspect corporate, les canaux vont être différents entre B2B et B2C. Donc on va être plutôt sur du grand public et du mainstream sur le B2C, et plutôt en spécifique sur du B2B. Il ne faut pas oublier aussi que sur le B2B, il va y avoir une question sectorielle. Quand on est dans la finance, quand on est dans les télécoms, dans le cloud, dans la techno, on va avoir des approches qui vont être un petit peu différentes. Il y a une notion de crédibilité et d'expertise sectorielle qui va être très, très importante dans le B2B. On va faire confiance à une entreprise. On va faire confiance à une expertise avant de pouvoir s'engager, puisque, effectivement, confier son parc informatique à une entreprise donne vraiment un accès à des données sensibles, etc. Donc, on va être dans une approche qui sera peut-être... Un peu moins marketing, un peu plus corporate, dans la confiance, vraiment dans la confiance, avec différents drivers qui sont travaillés par les commerciaux, pour pouvoir donner confiance et faire en sorte effectivement que le partenaire ou l'entreprise signe le contrat pour pouvoir travailler avec vous.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pour le B2B, on va avoir deux volets de ce que je comprends. Il y a les commerciaux qui sont vraiment le relais de la communication de l'entreprise pour donner confiance. Et il va y avoir tout ce qui est un peu spécialisé. Allez, une petite émission sur BFM Business. Où les dirigeants viennent expliquer comment ça fonctionne, quelles sont les isolations, etc. Et voir qu'il y a quelqu'un qui tient un peu la baraque derrière.

  • Speaker #1

    C'est Effectivement être dans la crédibilité, que ce soit sur l'événementiel, que ce soit sur de la communication plutôt médias, RP, journalistique, sur également les réseaux sociaux. Parce que ça, c'est aussi très, très fortement utilisé dans le B2B. On parle de LinkedIn, qui est le réseau phare. sur le B2B.

  • Speaker #0

    C'est important de faire du LinkedIn en B2B.

  • Speaker #1

    Important.

  • Speaker #0

    Même encore maintenant, parce que j'ai l'impression qu'il y a un peu la tendance où finalement, on partage pas que du pro sur LinkedIn, mais de plus en plus de persos. Et il y a pas mal de personnes qui se défont justement de LinkedIn parce qu'il n'y a plus assez de valeur ajoutée professionnelle.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que le réseau a évolué. sur ces dernières années, LinkedIn a évolué avec une tendance sur des formats différents, sur un peu plus effectivement de personnel, un peu plus d'émotionnel que ce qu'il y avait avant. Le côté très corporel, très froid des débuts s'est effacé. Aujourd'hui, les gens vont se livrer, vont parler de leurs émotions, vont parler de choses plus personnelles. C'est aussi une tendance forte du pro-perso qui se mixe et qui se mélange. Il n'y a plus trop de différence entre le week-end et la semaine, entre mes challenges personnels et mes challenges professionnels. Pourquoi aussi ? Parce que beaucoup d'entrepreneurs ont une vie qui est sur les réseaux et qui vont mélanger ou mixer différents...

  • Speaker #0

    On partage son expérience entrepreneuriale.

  • Speaker #1

    On partage son expérience perso. plus que pro. Mais ça je pense que c'est aussi intéressant de se dévoiler un peu et d'avoir des choses qui soient un peu plus dans l'émotion et un peu plus dans leur proximité.

  • Speaker #0

    Et en termes de budget, je peux avoir une idée pour générer un lead, toucher une personne, on met combien en moyenne en B2B et en B2C ?

  • Speaker #1

    Alors c'est de l'ordre de 1 à 10 à minima. 1 euro investi en B2B pour toucher son prospect. On met minimum x10 en B2C parce que les canaux ne sont pas les mêmes. On a vocation à toucher un public beaucoup plus large et puis effectivement le pay de médias sur certaines plateformes va être beaucoup plus cher. On va être plutôt effectivement sur ce rapport de 1 à 10. Tu me posais la question aussi des différents types de tactiques et de canaux dans les plans médias, avec toutes les plateformes qui sont à disposition pour toucher le public. Aujourd'hui, je pense qu'il faut vraiment d'abord définir son objectif, pour éviter justement de s'éparpiller, de se disperser, et d'avoir effectivement une dilution de son approche ou de son budget. Il vaut mieux... avoir un plan média un peu plus restreint, ou une stratégie qui est un peu plus focalisée sur le public, et être dans la récurrence, la persévérance, la répétition. La communication, c'est l'art de la répétition. Donc en fait, il vaut mieux avoir un message clair, un storytelling clair, qui est répété tout au long de l'année, plutôt que de s'éparpiller sur les différents canaux. Donc ça, ça demande de bien travailler l'objectif, de bien travailler l'analyse amont. le diagnostic et ensuite de choisir ces quelques canaux privilégiés et de savoir où est votre audience, où est votre cible, comment elle interagit et de se focaliser sur ces canaux. Ce n'est pas la peine d'être dispersé, d'être partout. C'est la dispersion, c'est les dilutions, que ce soit payant ou en gratuit, on va dire, sur les différents types de canaux, organiques ou payants, il ne faut pas se disperser.

  • Speaker #0

    Ok, super conseil. Bon ben, j'ai plus qu'à être disciplinée, parce que pas mon fort non plus. Alors, Patrick, tu sais qu'à chaque épisode, je fais venir... Enfin, intervenir un invité mystère pour livrer une petite anecdote ou un message. Donc, je vais te laisser écouter un message qui t'est destiné, qui est plutôt sympa, j'avoue.

  • Speaker #2

    Bonjour à toutes et à tous, et bonjour à toi, Patrick. Je suis plus que ravie de me prêter à l'exercice de l'invité mystère. Allez, je me lance. Patrick, tu fais clairement partie de mes rencontres de 2024. Tout a commencé sur LinkedIn. Je t'ai ensuite invité au micro de Take Your Place pour donner la parole sur le rôle et la place de la communication au sein des organisations. Ça aurait pu s'arrêter là, mais non. On lance en trois semaines notre premier débat entre Direcom, qui réunit plus de 100 connectés. Et c'est le premier d'une longue série. Alors, ce sont des rencontres comme la tienne, Patrick, qui me donnent envie de me lever le matin. Alors, j'ai une mission si tu l'acceptes. Poursuivre nos duos pour faire bouger les lignes et positionner la communication comme business partner. Dis-moi si tu l'acceptes. À très vite et bonne écoute à tous.

  • Speaker #1

    Super, super, je suis ravi effectivement de la rencontre avec Fanny, qui est une entrepreneuse, qui a lancé Take Your Place. Take Your Place, c'est vraiment pour les directeurs de communication, un espace, une communauté qui permet effectivement de prendre sa place de business partner. Et ça me parle en tant que professionnel de communication. Je pense que ça parle à beaucoup de... de directeur de la communication, de vraiment réussir à s'intégrer dans la discussion et s'interfacer avec des comex, avec des directeurs généraux, avec des directrices générales, avec différents types de profils high level dans les entreprises, pour pouvoir faire en sorte que la communication ait une place privilégiée. Vraiment, c'est la vitrine de l'entreprise. Il est important effectivement d'y accorder une place. pour les directrices, directeurs de communication ou responsables de communication, chargés de communication d'une manière générale vos équipes de communication ont une importance de premier ordre, c'est la voix de l'entreprise c'est ce qui vous permet d'entrer en relation avec votre public bien entendu en relation avec les équipes marketing mais voilà je crois dur comme fer au futur de cette relation justement avec avec Fanny et toute la communauté des DIRCOM. Donc merci pour ce message.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on peut retrouver Take Your Place ? En vidéo micro, il y a une émission, un podcast ? Alors oui,

  • Speaker #1

    il y a effectivement un site web. Vous allez trouver Take Your Place assez facilement. Vous pouvez vous inscrire à la newsletter. Il y a généralement, régulièrement des événements qui vont être... Pour l'instant virtuel, pourquoi pas par la suite d'autres types d'événements physiques, à une idée que je lance à Fanny pour développer la communauté et le relationnel. En tout cas, des événements réguliers tous les trimestres pour pouvoir se retrouver autour d'une thématique avec des experts qui viendront débattre. Donc des débats qui sont animés et qui sont vraiment rigides d'enseigner.

  • Speaker #0

    Patrick, qui a déjà fait une émission.

  • Speaker #1

    Voilà, voilà. Donc Take Your Place, c'est vraiment... pour tous les directeurs de communication qui cherchent un enrichissement, un partage, vraiment discuter, échanger, débattre, se professionnaliser aussi et continuer à être compétitif sur différents types de sujets. Il n'y a rien de mieux qu'une communauté pour pouvoir travailler sur ce sujet-là.

  • Speaker #0

    C'est sûr. il y en a de plus en plus des communautés spécialisées, je vois le Women's Sales Club ou les Women in Tech tout ça parce que finalement quand on est en entreprise quand on a un poste de dire comme par exemple on est assez seul en fait à prendre ses décisions et si on n'a pas cette communauté autour de nous on va pouvoir échanger, si on a des bonnes pratiques, des idées des tendances, on peut aussi pas se laisser aller mais se reposer un petit peu sur ses lauriers et pas avoir la meilleure stratégie pour l'entreprise donc... Je ne sais pas ce que tu en penses, mais en tant qu'entrepreneur, on se sent très seul parfois. Et ça fait du bien d'avoir une communauté avec laquelle échanger sur toutes les problématiques auxquelles on peut être confronté.

  • Speaker #1

    Je suis un grand fan de cette approche dans ma vie pro et dans ma vie perso. Il y a beaucoup de littérature autour de ces sujets-là, mais l'interaction, l'échange, c'est ce qui fait vraiment la richesse et l'intérêt aussi. Voilà, si je devais citer un livre qui m'a passionné, c'est The Good Life, et qui parle effectivement de cette notion. Donc, c'est une étude qui a été menée pendant 75 ans par Harvard sur le bonheur humain. Et il en sort que les interactions, les connexions, l'échange, la sociabilisation, etc. font partie. des aspects les plus forts et les plus intéressants. Et je pense que dans la pro et dans le perso, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'effectivement, plus on échange, plus on collabore, plus on a plus d'idées à deux cerveaux qu'à un. C'est ce qui fait que le progrès, l'intérêt est présent. Donc je suis assez fan de ces interactions, de ces échanges. débats, échanges autour d'un café qui permettent effectivement d'enrichir les idées.

  • Speaker #0

    Donc dans ta vie perso, si on enchaîne là-dessus, tu es aussi un grand communicant. C'est avec... Alors par exemple, moi je sais que j'aime bien faire des déjeuners ou des cafés avec d'autres entrepreneurs, des personnes que je ne connais pas assez régulièrement justement pour s'enrichir un petit peu. Est-ce que tu es dans des groupes ? Je ne sais pas, même si tu fais de la course à pied par exemple. Comment tu t'enrichis au quotidien de toutes ces communications ? avec ses entourages.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. La communication, ça va dans les deux sens. Donc, c'est aussi l'écoute. Moi, j'aime beaucoup le partage, l'écoute et effectivement, cet enrichissement par des connexions personnelles. Alors, dans le monde du sport, ça va être faire partie d'un club. Dans le monde un peu plus amical, effectivement, c'est avoir régulièrement des échanges, un café, un dîner. Et ça permet d'avoir différents horizons aussi. de personnes qui travaillent dans des métiers, ça peut être de la politique, ça peut être du business, des personnes qui ont des approches différentes. Puis sur l'aspect communauté, on n'est pas forcément obligé de se rencontrer parce que parfois, ce n'est pas évident. Donc faire partie de différentes communautés, différents groupes sur les réseaux sociaux permet effectivement de voir un petit peu les expériences, de partage d'expériences pour pouvoir comprendre. les difficultés, accompagner, épauler, discuter. Je pense qu'on est toujours plus fort à plusieurs que tout seul. Ça, c'est vraiment quelque chose auquel je crois. Et puis, la communication dans les deux sens, émettre, mais aussi savoir recevoir. Et je pense que cette écoute, cette bienveillance est primordiale. Si j'avais... pas été communicant, je pense que j'aurais été soit psy, soit journaliste ou sociologue. En tout cas, je pense que l'aspect interaction individuelle ou collective fait pour moi partie de la richesse humaine et on découvre des parcours différents, des personnes qui ont fait énormément de choses. J'encourage mes enfants à voyager, se développer. J'ai un fils qui est parti en Amérique du Sud très longtemps pour pouvoir Se développer et faire un mini tour du monde, c'était vraiment génial à son âge, il a 24 ans. J'encourage mes filles aussi, j'ai deux filles, à pouvoir le faire. Donc je pense que c'est vraiment être en immersion, en connexion, en contact avec différents types de personnes dans le monde entier, qui permettent de s'enrichir et de se développer. Donc voilà, j'encourage effectivement ces expériences. En tout cas, ça peut être très simple, ça peut être justement autour d'un café, comme on le disait. Une heure autour d'un café, ça suffit pour attendre.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est l'ouverture d'esprit, la bienveillance alors. Écoute, bienveillance, ouverture d'esprit. Tout à fait. C'est ça, on peut résumer comme ça tes valeurs ? Tout à fait. Bon, je me suis un peu foirée sur le 360 parce que finalement, on a passé beaucoup de temps sur la communication et passé sur le perso et l'heure tourne. Est-ce que tu aurais un message à faire passer avant de passer au crible ?

  • Speaker #1

    Oui, alors un message à faire passer, c'est vraiment de considérer... La communication comme une chose très essentielle et importante pour l'entreprise, s'équiper avec des outils, travailler ses plans, anticiper et aussi faire en sorte que les équipes se sentent bien. C'est important parce que c'est elles qui vont être aussi les premiers ambassadeurs, ambassadrices de l'entreprise. Donc ça c'est un message plutôt pour eux. Pour tous les dirigeants, de bien choyer la communication d'entreprise, c'est important.

  • Speaker #0

    Je retiens ensuite entre la théorie et la pratique. Je ne suis pas sûre que je sois au niveau. Alors du coup, pour finir, le crible, quelques questions un peu plus personnelles cette fois-ci. Si tu ne devais citer qu'une rencontre, celle qui a changé ta vie, laquelle serait-elle ?

  • Speaker #1

    Je pense que celle qui a vraiment changé ma vie, c'est la rencontre avec Jacques Seguéla, donc ça remonte. Grand respect pour ce publicitaire qui a toujours cru en lui, a toujours eu cette motivation, ce désir, cette faculté à rêver. Et voilà, rien n'est impossible avec Jacques. Donc voilà, c'est la rencontre qui, assez jeune... a fait en sorte que je suis toujours resté dans le positif, dans la façon d'avancer qu'il a eu toute sa vie. Grand respect à lui et à son parcours sur l'aspect communication, publicitaire. C'est vraiment une figure inspirante pour moi. Ok,

  • Speaker #0

    super intéressant. Est-ce que tu as un mantra ou une maxime qui te guide au quotidien ? Tu parlais du rêve.

  • Speaker #1

    Une maxime, effectivement, ce que je disais, c'est qu'on est plus fort à plusieurs que tout seul. Tout seul, on dit qu'on peut aller vite et qu'ensemble, à plusieurs, on peut aller le plus loin. Je pense que c'est vrai pour les équipes, pour les personnes qui travaillent avec des équipes, même pour des personnes qui sont dans l'entreprenariat et qui peuvent se sentir seules, s'allier avec un groupe. Travailler en collectif, échanger, partager, je pense que ça ouvre des portes, ça permet d'aller plus loin. Et je remercie Fanny pour son très beau message aujourd'hui. Et je pense que c'est vraiment dans cette direction que j'ai envie d'aller, travailler ensemble avec la possibilité d'échanger, de partager, pour pouvoir aller plus loin, effectivement, et pas être trop isolé.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais un échec ? à partager. Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    C'est un échec un peu personnel, plutôt sportif. C'est le marathon de Chicago que j'ai fait il y a quelques années, qui est peut-être le marathon sur lequel je m'étais le mieux préparé. C'était mon troisième marathon. J'en ai fait que trois, mais j'ai fait un peu de triathlon et du marathon.

  • Speaker #0

    Tu t'es arrêté sur un échec.

  • Speaker #1

    Et je m'arrête sur mon dernier marathon qui est un échec cuisant, puisqu'effectivement, Au 25e kilomètre, j'ai eu une panne sèche. J'ai réussi à le terminer, mais je suis arrivé en pleurs. J'ai vraiment eu très très mal, beaucoup de douleurs. L'échec, c'est une très bonne préparation et une exécution qui étaient ratées. Je n'ai pas suivi mon plan. Je suis allé plus vite que le plan. Il faisait très chaud ce jour-là et ça a été fatal. Donc un échec de A à Z. Pourtant, la préparation était bonne. Mais l'exécution n'était pas bonne.

  • Speaker #0

    D'accord, donc conseil, on respecte le plan.

  • Speaker #1

    Il vaut mieux.

  • Speaker #0

    Ce que je retiens, c'est que les choses ne se passent jamais comme prévu. Donc c'est un aussi laid. Et la petite dernière question que j'aime beaucoup. Pour toi, qu'est-ce que signifie réussir sa vie ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est intéressant comme question parce que, justement, j'écoutais Marc Velinsky qui a écrit un livre sur ce sujet-là et qui disait qu'on ne peut pas rater sa vie, en fait. Donc, on ne peut que la réussir et j'adore cette approche parce que notre vie, notre existence, on la traverse, on la vit et on ne peut que réussir sa vie. Donc, il ne faut effectivement pas se mettre de barrière. Continuez à rêver. Il y a beaucoup de possibles. Il va y avoir des hauts, il va y avoir des bas. Mais cette notion de réussite, elle n'est pas unique ou réservée à certains ou quelque part sur une planète ou autre. On ne peut pas rater sa vie. On la vit. On traverse sa vie. Donc forcément, on va réussir.

  • Speaker #0

    C'est beau. Écoute, Patrick, merci beaucoup d'avoir participé. C'était super intéressant. J'aurais pu... parler encore très longtemps donc encore un grand merci et on te dit à très bientôt peut-être sur LinkedIn si on peut se retrouver je vous remercie d'avoir écouté le podcast si vous vous êtes senti grandis à la fin de cet épisode, et c'est ce que je souhaite profondément, n'hésitez pas à liker à mettre un commentaire ou à me contacter directement pour me donner vos feedbacks ou encore pour me proposer des personnalités extraordinaires dont vous auriez envie de tout savoir, je serais très heureuse de vous lire Je vous souhaite une très bonne journée à toutes et à tous. A très bientôt !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Parcours

    01:42

  • Objectifs de la communication

    04:15

  • Diagnostic préalable

    05:51

  • Enjeux internationaux

    07:10

  • Plan de communication et vision

    08:12

  • Mesure de l'efficacité du plan

    09:15

  • Couple marketing-communication

    11:47

  • Projets significatifs

    13:08

  • Gestion de crise

    14:54

  • Préférence à la marque

    23:09

  • Territoires de marque

    28:45

  • Alignement et communication

    31:58

  • Se reconvertir avec Jobtimise

    37:09

  • Choix de carrière

    39:05

  • Savoir se renouveler

    42:22

  • B2B vs B2C

    46:54

  • Pause amicale - Take your place

    55:10

  • Vie personnelle

    01:01:13

  • Le crible

    01:05:19

Description

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Patrick Chambeau, ancien directeur de la communication et de la marque OVHcloud, pour une véritable masterclass sur l’art de la communication.

Avec un parcours riche entre grandes agences et entreprises prestigieuses comme Adidas, Orange Business Services et OVHcloud, Patrick a façonné son expertise à travers des missions stratégiques de haut niveau, notamment la préparation de l’introduction en bourse d’OVHcloud—un moment clé dans la vie d’une entreprise.


Au fil de cet épisode, Patrick partage ses enseignements, conseils et bonnes pratiques pour une communication efficace et impactante. Nous avons exploré ensemble des sujets essentiels :

Les fondamentaux de la communication : comment établir un message clair et percutant

🔍 Le travail de diagnostic : l’importance de comprendre son audience avant d’élaborer une stratégie

🔥 La gestion de crise : comment préparer et gérer un accident industriel majeur, comme il a pu le vivre chez OVHcloud

🏆 Les territoires de marque et la préférence de marque : comment construire un positionnement fort et durable

📢 Le travail de répétition et le choix des canaux de communication : parce qu’un bon message doit être martelé pour exister

Mais au-delà de la communication, nous avons aussi parlé stratégie, choix de carrière, échecs personnels et professionnels, alignement, valeurs et philosophie de vie.


📢 Cet épisode est pour vous si :

✅ Vous êtes entrepreneur et souhaitez renforcer votre stratégie de communication

✅ Vous travaillez dans la communication et cherchez à prendre de la hauteur sur votre métier

✅ Vous vous intéressez aux défis des grandes marques et à la gestion d’une communication en temps de crise


🙏 Un immense merci à Patrick pour son témoignage sans filtre, à Fanny, fondatrice de Take Your Place, qui s’est prêtée au jeu de l’invité mystère, et à Célia du studio Novaprod pour son professionnalisme.


📚 Notes et références :

📖 L’Art de la VictoirePhil Knight

📖 The Good LifeRobert Waldinger

🎤 Jacques Séguéla, CCO chez Havas → LinkedIn

🌍 Take Your Place, la communauté des dircoms pensée par des dircoms → take-your-place.com

🚀 Jobtimise, redonnez du sens à votre carrière → jobtimise.com

🎙 Novaprod Studionovaprodstudio.com

🔗 Écoutez l’épisode dès maintenant !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La communication de crise, ça se prépare. Un jour, on est sur un projet qui est un projet de croissance, de développement et un projet ambitieux. Et le lendemain, on est sur un accident industriel majeur. Quand on aime, généralement on pardonne. Le communicant, c'est aussi un analyste. Tout ce qui ne se mesure pas n'existe pas. La communication, c'est l'art de la répétition. Je pense qu'on est toujours plus fort à plusieurs que tout seul. Il n'y a rien de mieux qu'une communauté pour pouvoir travailler. On ne peut pas rater sa vie. L'échec, c'est une très bonne préparation. et une exécution qui était ratée.

  • Speaker #1

    Vous écoutez 360 Insights. Je suis Nathalie Royer et je vous propose dans ce podcast des conversations sans filtre, avec des personnalités inspirantes qui façonnent le monde d'aujourd'hui. Du monde de la tech à l'industrie du luxe, nos invités partagent avec nous leur parcours, leur succès. Mais ils vous livrent aussi les coulisses de leur business et les réalités concrètes de leur quotidien. J'ai une surprise pour vous. À chaque épisode, j'invite un invité mystère pour nous livrer une anecdote inédite sur notre personnalité du jour. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast 360 Insights. Alors j'espère que vous êtes en forme parce qu'aujourd'hui on va parler communication. Un épisode un petit peu spécial parce que c'est vrai que d'habitude je reçois plutôt des entrepreneurs qui nous parlent de leur business en mode helicopter view. Et là j'avais envie de faire quelque chose de différent en rentrant plus spécifiquement dans un sujet. Et aujourd'hui c'est le sujet de la... communication avec Patrick Chambaud, que j'ai rencontré chez OVHcloud, qui était directeur de la marque et des communications, et qui a gentiment accepté de témoigner sur ce sujet. Patrick, comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Très bien Nathalie, merci.

  • Speaker #1

    Alors pour commencer, est-ce que tu voudrais bien te présenter ? Et puis, ça m'intéresse aussi de savoir qu'est-ce qui t'a amené vers ces métiers de la communication, si tu étais déjà un bon communicant étant plus jeune, que tu nous racontes ça.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Merci. Moi, je suis Patrick Chambaud. J'ai toujours été dans les métiers de la communication. J'ai toujours voulu faire ça. C'est vraiment une vocation pour moi. J'ai démarré en agence, chez Publicis, chez Havas, chez Euro SCG, dans ces agences. Ensuite, chez Sachi & Sachi. Donc, toute la première partie de ma carrière a vraiment été dans l'univers des agences. J'ai fait des études de communication. J'étais à la Sorbonne. sur l'aspect information, communication, maîtrise. Après, j'étais au CELSA. Et j'ai assez vite eu la fibre pour démarrer en agence avec cet aspect un peu polyvalent, agile, travailler sur différentes marques, différents sujets assez rapidement. Donc ça, c'était mon objectif premier.

  • Speaker #1

    C'est la bonne formation.

  • Speaker #0

    C'est ça, la bonne formation. Donc je conseille toujours le CELSA pour ceux qui... qui sont passionnés par ce métier. Et puis après l'agence, j'ai souhaité aller en B2C, donc chez Adidas, dans l'univers du sport. Donc j'ai vraiment fait du marketing et de la communication pendant quelques années. Et ensuite en B2B, chez Orange, Orange Business Service, qui est vraiment dans les télécoms une référence, et puis une très très belle marque à travailler, puisque effectivement... en B2C et en B2B, orange et à cheval sur les deux métiers, donc très très intéressant. Je vous raconterai ça un petit peu après. Et ensuite, OVHcloud m'a appelé pour structurer sa communication, monter en puissance sur tout l'aspect communication, le plan de communication et puis des gros projets tels que l'introduction en bourse qui ont lieu en 2021.

  • Speaker #1

    Qui ont forcément marqué. Je retiens parce que... issue du milieu plutôt financé, c'est vrai qu'on commence en général sa carrière en cabinet. Et c'est très formateur parce que, comme tu le disais, on va travailler sur plein de dossiers différents, on va voir plein de choses. Et après, se spécialiser plutôt quand on rentre en entreprise. Donc là, je retiens que pour la communication, les agences comme Ava, c'est aussi un petit peu la base pour débuter sa carrière. Mais après, t'as fait quand même des expériences assez différentes. Parce que j'imagine qu'entre Adidas, on a On va vendre des baskets et des articles de sport. Et OVHcloud, où on vend des noms de domaines et des solutions cloud, il y a quand même un monde. Comment tu t'imprègnes de ces cultures de communication, des codes qui sont probablement différents aussi ? Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des similitudes et il y a vraiment aussi des différences. Les similitudes, c'est que la marque cherche toujours à capter son audience. Donc, à... à parler à son public, à rentrer en communication avec son public, donc à atteindre son public. Donc les objectifs restent les mêmes. Les objectifs de réputation, les objectifs de notoriété, les objectifs d'engagement. Donc soit on est vraiment sur de la visibilité ou on est sur plutôt de la crédibilité. Mais on cherche à atteindre une cible, à atteindre vraiment une audience, un public et rentrer en résonance avec son public. Donc ça, en fonction des produits qui sont vendus ou des services qui sont proposés, il va y avoir des différentes tactiques. différentes stratégies, mais le fond reste le même, vraiment de réussir à conquérir une cible, une audience qui va consommer nos produits. qui va être fidélisée et qui va après recommander nos produits. Donc on est toujours dans une démarche de conquête et dans une démarche de séduction aussi par rapport à une cible. Et ça, ça va de qu'on soit dans le luxe, dans la mode, dans la tech ou dans d'autres univers. On est toujours à la conquête d'une audience et d'un public.

  • Speaker #1

    Donc en fait, quand tu rentres dans une nouvelle entreprise, tu dois vraiment... commencer par comprendre qui sont les clients, ce qu'ils attendent, et essayer de comprendre aussi les enjeux de la marque pour pouvoir apporter une réponse qui satisfasse à la fois l'audience qui a envie d'acheter le produit et qui se retrouve dans ces produits-là, et la marque qui, elle, a besoin de se faire connaître et de retrouver, comme tu disais, soit une crédibilité, soit une audience.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est-à-dire qu'il faut vraiment établir un bon diagnostic. Le communicant, c'est aussi un analyste. C'est aussi quelqu'un qui prend le temps d'analyser, de préparer le terrain avant de passer à l'action. Donc il y a besoin vraiment d'avoir ce côté très analytique. Ça peut être sur la partie quantitative ou qualitative. Beaucoup d'études et de sondages sur les besoins des clients, des prospects, ce qu'attendent les personnes, comment elles consomment. Donc beaucoup de travail qualitatif qui peut avoir lieu en amont. Et puis quantitatif aussi, savoir effectivement quelle est l'audience en chiffres, quel est le marché. On est à la frontière effectivement de la communication et du marketing pour pouvoir faire une très très bonne analyse de marché quantitativement avant de pouvoir se lancer. Et puis effectivement, quand on est à l'international, il peut y avoir des différences assez fortes entre l'Asie, l'Europe et les Etats-Unis.

  • Speaker #1

    On ne communique pas de la même manière en France et à l'international. Tout à fait. Est-ce que d'ailleurs tu adaptes la communication à chaque pays ?

  • Speaker #0

    Oui. Il faut vraiment réussir à être le plus proche des attentes du terrain et des attentes locales et régionales. On ne va pas communiquer de la même manière en Asie. On parle de la plaque Asie, mais effectivement, il va y avoir des différences régionales aussi en Asie. En Europe, il va y avoir effectivement aussi des cultures qui vont être très différentes entre l'Allemagne, l'Angleterre et l'Italie, par exemple, sur des modes de consommation. Donc ça c'est important de bien connaître les cultures locales. Et puis sur la plaque nord-américaine, entre le Canada, les États-Unis et l'Amérique du Sud, il peut y avoir des différences assez fortes sur les différentes plaques. Donc il est important effectivement de bien comprendre les cultures. C'est presque un travail aussi sociologique de bien comprendre les habitudes.

  • Speaker #1

    Et donc ça, ça fait vraiment partie du métier du directeur de la communication, de faire tout ce travail d'analyse préalable. Pour ensuite faire un plan, peut-être, c'est quoi ? C'est un an en général ? C'est plutôt court terme, long terme ? Moi, je suis vraiment une novice de la communication. Ce n'est pas mon fort. C'est pour ça que j'étais aussi très heureuse de t'avoir. Tout à fait. C'est mon petit cours particulier, j'avoue. Donc, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, alors, plutôt des plans à un an. Vision, généralement, à 3-5 ans pour accompagner la stratégie de développement de la marque ou de l'entreprise. Donc il est important d'être business partner, de bien comprendre un petit peu le cycle de vente, de bien comprendre ce qui se passe dans l'entreprise. Mais le plan de communication, plutôt vocation à être annuel pour pouvoir mettre en place les tactiques et les stratégies, que ce soit médias, que ce soit plutôt sur différents types d'approches, B2C ou B2B. Mais une année, une petite année de mise en place du plan et plutôt une vision à trois ans sur la stratégie.

  • Speaker #1

    D'accord. En fait, ça me donne plein de questions finalement que je n'avais pas forcément préparées dans le plan. Dans ce plan de communication sur un an, tu as forcément des objectifs. des plans de communication sur différents canaux, différents pays. Et derrière, il faut bien mesurer les effets de cette communication. Alors, comment tu mesures les effets de cette communication ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut effectivement savoir, avant de lancer le plan, comment on va le mesurer. Tout ce qui ne se mesure pas n'existe pas. Donc,

  • Speaker #1

    c'est des KPI hyper précis.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, des KPI précis, en fonction de l'objectif. Si c'est un objectif de notoriété... On va essayer de voir où est-ce qu'on est visible, qui nous regarde et quantitativement, quelles sont les personnes qui ont vu ou qui vont voir notre communication. Donc il y a différents moyens pour ça. Si on est en communication média, il y a énormément de baromètres qui nous permettent de suivre. Si on est en social media, par exemple, on va avoir des KPI qui sont classiques sur les différents canaux. Des KPI qui vont être plutôt sur de la visibilité, d'autres qui vont être plutôt sur de l'engagement. L'engagement c'est important aussi, c'est-à-dire là on est vraiment plutôt un peu plus en profondeur dans la relation avec des audiences ou des personnes qui vont commenter, liker, reposter. Et donc les algorithmes des plateformes nous permettent effectivement d'avoir beaucoup d'informations et beaucoup de données sur cette partie qualitative de l'engagement. Le communicant prend toujours en compte la partie visibilité, mais la partie aussi engagement qui est très très important.

  • Speaker #1

    Et par contre le taux de conversion, ce n'est pas forcément de ton domaine.

  • Speaker #0

    Alors là, on est plutôt dans le domaine du marketing, avec effectivement des techniques sur la conversion, sur la transformation de tout ce qui est engagé, notamment au niveau des leads qu'on va pouvoir récupérer par les différents...

  • Speaker #1

    Les leads des prospects.

  • Speaker #0

    Les leads des prospects, tout à fait. qu'on récupère par les différents canaux. Alors, j'ai parlé des social media. On va avoir des leads aussi sur les événements qui vont être mis en place. On va avoir des leads aussi sur des campagnes publicitaires. Donc, on va avoir des leads qui vont avoir différentes sources, différents canaux, sur du CRM également, bien entendu. Et là, l'idée, effectivement, c'est de pouvoir qualifier, scorer et faire en sorte que le taux de transformation soit le meilleur possible. En fonction de votre activité, si vous êtes e-commerçant avec une activité web qui est très, très forte, là, il y a tout un tas d'outils. qui permettent vraiment au quotidien d'avoir beaucoup d'informations quantitatives sur les transformations. Mais effectivement, là on est plus dans le domaine du marketing.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais le marketing et la communication vont quand même deux paires. Par exemple, si on fait une grosse promotion pour le Black Friday, un c'est le marketing qui dit on va mettre tel produit à tel pourcentage de réduction parce qu'on a envie de booster les ventes sur ce domaine. Mais il va falloir que la communication suive derrière pour que le client final et l'information qu'on a une promotion et donc que les ventes vont pouvoir être boostées. Donc finalement, c'est quand même un couple en général.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Marketing, communication, c'est vraiment deux jambes qui permettent effectivement d'avancer et de marcher pour pouvoir épauler les ventes. La plupart du temps, les métiers vraiment étant très proches des communicants, on expérience marketing, des marketeux ont aussi une expérience de communication. Donc... Vraiment, les deux fonctionnent ensemble aujourd'hui pour pouvoir accompagner les entreprises dans leur développement et de vraiment comprendre la logique du business, avoir un bon diagnostic sur le business et mettre les actions en place. Et la communication est vraiment le canal et le véhicule et la voix, le porte parole, effectivement, de l'entreprise. Après, ça va dépendre, effectivement, si vous êtes sur l'aspect très business ou très corporate. Mais globalement, ça fonctionne aussi ensemble.

  • Speaker #1

    Ok, très intéressant. Alors, je me suis un petit peu perdue en chemin. Si on revient plus sur ton parcours, est-ce que tu pourrais nous partager le projet ou les projets qui t'ont le plus marqué, le plus inspiré dans ta carrière ? En bien ou en mal ?

  • Speaker #0

    J'en ai plusieurs, mais si je devais en sortir un récent... C'est vraiment l'introduction en bourse d'OVHcloud qui est un projet moyen terme qui a pris un an, un an et demi de travail. Et puis un projet stratégique avec un enjeu important pour pouvoir effectivement lever des fonds, faire en sorte que l'entreprise se développe. Donc un projet d'introduction en bourse, c'est un projet qui marque les équipes, qui demande beaucoup de préparation. Un travail aussi transversal avec différentes équipes, des équipes métiers qui sont vraiment des spécialistes de la finance et puis d'autres équipes qui vont accompagner, aider. Et c'est un projet vraiment qui a été un succès en 2021 et qui m'a marqué en tant que communicant.

  • Speaker #1

    C'est vrai, pour remettre un petit peu de contexte quand même autour d'OVH, déjà c'est... C'était particulier. Alors moi, tu vois, je suis rentrée en mai 2021 chez OVH. Et je me souviens très bien que le jour où j'ai posé ma dème de chez EY, donc mon ancienne entreprise, une semaine après, ils annoncent leur intention d'introduction en bourse. Donc là, je me dis super, c'est quand même dingue de pouvoir vivre ça, que ce soit. Alors moi, j'étais en finance, mais c'est une chance de pouvoir vivre ça d'un côté finance, mais des communications, c'est exceptionnel aussi. Et une semaine encore après, là, c'était l'incendie de Strasbourg. Et donc là, gestion de crise.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Gestion de crise, d'autant plus qu'OVH, il faut le rappeler, c'était une belle licorne française qui avait 20 ans déjà à cette époque, créée par Octave Claba, et qui fait à la fois du B2C et du B2B. C'est 90% des noms de domaines français. On a le marché des noms de domaines français, des hébergements web, et aussi plusieurs data centers en France, à l'étranger, sur des produits cloud. Donc vraiment... énorme. On était à combien ? 650 millions peut-être à cette époque-là ? C'est ça. Ouais. Si mes souvenirs sont bons de finance, je ne suis pas une trop mauvaise élève. Mais donc, vraiment, situation hyper particulière et exceptionnelle dans une carrière quand même d'avoir une introduction en bourse qui s'est très bien passée. Alors, tu vas pouvoir revenir un peu plus dans le détail sur ces éléments. Comment, d'un côté, on va préparer une introduction en bourse, alors avant l'incendie, et les enjeux de rétention, mais Même d'un point de vue financier, comment on séduit des investisseurs ? Il y a la communication financière d'un côté qui n'est peut-être pas tout à fait ton dada à toi, mais qui fonctionne quand même avec. Et comment on donne envie aux gens de faire confiance à OVH plutôt qu'une entreprise pour leurs hébergements, pour leur cloud ? Donc ça, c'est la première partie. Et puis la deuxième, gestion de crise. Comment dans cette ambition, on gère un accident, un incident de cette ampleur-là ? On parle quand même d'un data center qui a brûlé avec tous les clients dedans et qu'on les convainc. quand même de continuer à faire confiance à OVH.

  • Speaker #0

    C'est ça, tout à fait. Tu as très bien résumé. C'est vraiment ce qui résume aussi toute la difficulté du métier de communicant, la polyvalence et l'agilité qu'il faut avoir. Parce qu'un jour, on est sur un projet qui est un projet de croissance, de développement et un projet ambitieux. Et le lendemain, on est sur un accident industriel majeur qu'il faut gérer en communication de crise. Donc, ça demande effectivement... d'être bien préparé. Ça demande d'être bien accompagné par des professionnels. Donc le conseil, effectivement, mon conseil c'est que les entreprises se préparent à ce type de scénario avec des différents types de scénarios ou d'accidents industriels qui peuvent arriver, que ce soit une catastrophe naturelle ou un problème technique dans l'entreprise. Donc la communication de crise, ça se prépare. Ça se prépare avec des scénarios qui sont répétés et aussi également une capacité à se mobiliser. Donc il est important d'avoir un capitaine dans le bateau. Et donc à ce moment-là, la cellule de crise se monte avec notre DG de l'époque, Michel Paulin, qui réunit son COMEX et une cellule de crise, avec des rôles bien déterminés pour chacun au quotidien, pour pouvoir suivre les éléments. communiquer en temps réel les évolutions et être au plus proche du terrain, au plus proche de ce qui se passe. Et effectivement, cette relation qu'on a nouée avec notre public qui nous suivait a été bénéfique. Notre écosystème nous a soutenus, donc les partenaires nous ont soutenus. Le grand public était informé en temps réel des évolutions. Et puis, l'aspect transparence est très important, c'est-à-dire effectivement être le plus... clair possible dans la situation, être le plus transparent pour pouvoir être dans l'accompagnement et au fil des semaines, au fil des jours, évoluer et avoir une sortie de crise qui est envisagée le plus rapidement possible. Là, ça a pris quelques mois, ce qui était logique pour une crise de cette ampleur, de pouvoir communiquer auprès des partenaires, des investisseurs. des pouvoirs publics, vraiment des différentes personnes qui nous suivaient, pour être le plus transparent possible et en accompagnement. Et donc, ça a été finalement un succès, puisque la communication externe, la communication interne également, puisqu'il fallait tenir au courant nos salariés, qui étaient inquiets.

  • Speaker #1

    Ça a rajouté une pression.

  • Speaker #0

    Une pression additionnelle pour dire que c'est un événement fâcheux, mais on va pouvoir s'en sortir. Donc un besoin de mobilisation, de préparation. Il est toujours difficile d'anticiper parce qu'on ne sait pas par quel endroit arrive une crise. Elle peut être une politique comme sanitaire ou une crise climatique, tels que les événements environnementaux que nous avons vécu récemment. Donc ça peut arriver par différents biais, mais il faut anticiper au maximum, s'y préparer et surtout faire preuve de solidarité, d'organisation, de sang-froid et avoir effectivement un bon capitaine à bord et une équipe derrière qui fonctionne avec des rôles bien déterminés pour chacun.

  • Speaker #1

    D'accord, donc là si on récapitule ce que tu as dit, c'est un, il faut se préparer aux gestions de crise, c'est-à-dire qu'avant même cet incident, toi tu avais déjà un plan au cas où il y ait... Un accident majeur, peu importe sa nature, mais un plan de communication, une cellule de crise déjà activable pour pouvoir gérer ce problème. Et le deuxième, c'est le choix de transparence qui a été fait, qui est quand même pas évident parce que là, on dit bon, les gars, alors c'est pas de notre faute ce qui est arrivé, mais on a quand même fait quelques boulettes. Et vous avez pour certains perdu vos données, ce qui est quand même grave. tous ces clients-là, parce que dans un data center, je ne sais pas combien il y a de clients qui sont, si je sais, mais je ne vais pas le dire, qui sont hébergés, qui ont perdu des données, etc. Ces clients-là, si on les perd, c'est foutu. Donc, comment on fait pour les garder, en fait ? Oui, peut-être que si on est transparent avec eux et qu'on va dire, on va tout faire pour que la solution s'améliore, on va faire tout ce qui est...

  • Speaker #0

    possible, ça peut marcher, mais on ne peut pas non plus leur mentir, on ne peut pas leur dire on va vous récupérer vos données si ce n'est pas possible. Donc cet aspect-là vraiment de perte chez les clients, comment OVH, comment tu la gères ?

  • Speaker #1

    Alors être en proximité des clients, donc se rendre disponible à tout niveau, niveau comex, niveau commercial. au niveau des différents points de contact qu'on a avec les clients. Donc il vaut mieux qu'une mauvaise nouvelle soit apprise de manière claire et transparente, plutôt qu'effectivement des choses soient pas claires. Donc identifier le mieux possible la situation, pareil, diagnostic, clarté sur la situation. Et puis, travailler en proximité. Vraiment, la proximité, c'est très important.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, on tient au courant les clients en temps réel.

  • Speaker #1

    En temps réel.

  • Speaker #0

    On n'attend pas qu'ils apprennent la nouvelle à la télé. Tout à fait.

  • Speaker #1

    En temps réel, en fonction de différents profils de clients. Ça peut être une direction technique, ça peut être une direction générale, différents niveaux de relations.

  • Speaker #0

    Ils se placent dans un SAV aussi, peut-être ?

  • Speaker #1

    Ils se placent dans un SAV.

  • Speaker #0

    Et des équipes mobilisées en plus, à l'échelle d'entreprise. Équipes mobilisées,

  • Speaker #1

    super. pour répondre 24 heures sur 24 sur ces sujets là donc important effectivement dans la communication c'est là où on voit l'importance de la communication et effectivement ne pas sous-estimer cette discipline il est important effectivement d'avoir l'information d'avoir la bonne information sur un temps long vraiment continuer à accompagner Et que la ligne soit toujours ouverte pour les questions, les inquiétudes, les réponses. Donc l'importance de pouvoir être dans le dialogue, dans l'écoute et puis trouver des solutions aussi. Il y a des solutions qui ont été trouvées à différents niveaux. Il y a toujours des solutions. Donc c'est toujours...

  • Speaker #0

    Deuxième conseil. Préparez la gestion de crise. Il y a des solutions pour tout.

  • Speaker #1

    Il y a des solutions pour tout. On s'en sort toujours.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses quand même... OVH, c'est une très belle entreprise et on était un petit peu licorne préféré des Français. Mais est-ce que cette crise, elle a été aussi mieux vécue pour les business partners parce que c'est OVH, parce que c'est un fleuron industriel aussi et technologique français, qu'elle a été supportée jusqu'au bout, peut-être qu'une autre société peut-être du moindre envergure ou avec moins d'enjeux pour la France ? n'auraient pas vécu la crise de la même manière ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était une très bonne question. Je pense qu'il y a vraiment une préférence à la marque qui se travaille sur le long terme. On parle beaucoup de choses souvent qui sont rationnelles, mais en fait, la décision d'un acheteur, d'un client, elle se fait souvent sur l'émotionnel. Et l'émotionnel, c'est la relation qu'on a réussi à créer avec ses clients. Donc, s'il y a une relation... qui est forte, qui est suivie, qui est une bonne relation. J'encourage encore les marques à travailler ce côté, ce marketing émotionnel ou cette relation émotionnelle avec les clients, puisque beaucoup de clients décident pas uniquement sur des facteurs rationnels, mais beaucoup sur des facteurs émotionnels. Et quand on aime, généralement on pardonne, parce qu'on sait que derrière, la bienveillance est là. On sait que les dirigeants sont engagés, on sait que les équipes sont engagées. Et des équipes, un collectif qui se démène pour pouvoir accompagner les clients au quotidien, ça fait la différence. Et c'est ça aussi qui fait la différence pour des compagnies, des marques, être plutôt dans le côté chaud ou le côté froid. Et le côté chaud, le relationnel, fait que le travail de la communication... se fait sur le long terme avec une préférence à la marque. Et ça, c'est très, très important.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc là, on passe sur un autre domaine qui est vraiment la gestion de la marque. Et ce n'est même pas juste une marque employeur. On parle souvent de marque employeur, oui, pour attirer les meilleurs talents. Mais c'est aussi marque pour le B2C et pour le B2B, de créer ce lien émotionnel avec les partenaires. Comment ? Là, on peut prendre OVH, mais il y a peut-être d'autres marques aussi qui seraient intéressantes. ça peut être du Adidas, sur trois ans, parce que si tu disais que c'était la vision qu'il fallait mettre en place, comment on met en place cette stratégie de marketing émotionnel ? Comment on crée cette émotion ? En étant toujours proche, en ayant un fort storytelling peut-être ? Quelle est l'importance de storytelling ? Alors de parler plus de pourquoi on le fait, notre why interne. Plutôt que juste parler du produit, on est les moins chers sur tel sujet, comment on crée ce lien ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il est important effectivement d'avoir une façon de communiquer, de raconter son histoire. Donc ça effectivement, c'est le storytelling qui est important de nos jours pour pouvoir séduire notre public. Mais il y a un fondement qui est important, ce sont les valeurs. En fait, assez souvent, on se rend compte que ce soit en B2C ou en B2B, et on parle aussi de marque employeur, de choix de s'engager pour une entreprise. Aujourd'hui, les valeurs qu'on va véhiculer vont résonner plus ou moins avec le public. Donc on va voir des marques de sport qui vont s'engager pour l'environnement. On va voir d'autres entreprises qui vont afficher des valeurs fortes sur l'inclusion, sur des aspects un peu plus sociétaux qui sont importants. Le socle, l'un des socles, c'est l'adhésion aux valeurs. Et puis, quand ce fondement, il est clarifié, il est porté, il est incarné par l'entreprise, ça permet déjà d'avoir une relation qui est meilleure. Puis après, bien entendu, quand on passe en communication, on va raconter notre histoire. Mais il faut réfléchir à, effectivement, tu parlais du why, ce qui fait que les employés vont se lever le matin avec... quelque chose qui les emporte ou qui les embarque, réussir à aussi communiquer sur l'aspect, quand je parle d'émotionnel, c'est tout ce qui est autour de ce qui sont les moteurs, quelque chose qui motive les salariés. Donc les valeurs sont importantes, le combat de l'entreprise, pourquoi cette entreprise elle se mobilise, elle se mobilise pourquoi. Ça fait partie des choses qui sont très importantes. On sait qu'aujourd'hui, le business n'est plus seulement transactionnel, mais il est aussi relationnel. On a besoin d'avoir un peu de sens, de comprendre à quoi ça sert et comment ça résonne. Il est important de ne pas être que dans le transactionnel, mais aussi dans le relationnel.

  • Speaker #0

    Un peu la souveraineté. par exemple, si on a envie de faire travailler des entreprises en France ou en Europe et qu'on n'a pas envie de... Je ne sais pas, OVH est le dernier, mais de mettre son cloud chez un Amazon où la protection des données n'est pas forcément garantie, alors pas dans toutes les formules, mais dans certaines, ça peut justement faire sens quand on a des choix à faire, ou même d'un point de vue environnemental, de choisir son partenaire en fonction de ses valeurs. Mais alors, j'ai envie de reprendre le cas Adidas, parce qu'en tant que consommatrice, Autant Nike, on le voit très bien. Alors là, ce n'est pas vraiment Nike qui s'engage, mais c'est les messages qu'ils transmettent. Just doing, c'est la force. On a l'impression que si on porte des Nike, tous les rêves sont atteignables. Et je pense qu'ils ont vachement orienté la communication par rapport à ça. Donc, c'est peut-être aussi un autre type de communication. Dis-moi si je me trompe. Mais de vendre du rêve à quelqu'un pour qu'il ait envie d'acheter le produit. Mais Adidas, par exemple, je ne le vois pas. À la limite Bernard Tapie, bon ça fait un petit peu de com' et à la limite on se dit ok, ça peut être sympa.

  • Speaker #1

    Non mais c'est sûr que la communication grand public sur du B2C et notamment sur des produits iconiques dans le monde du sport, on véhicule généralement du rêve, du dépassement et puis on sait qu'effectivement on a eu les Jeux Olympiques récemment, on voit un petit peu ce que véhicule comme... intensité émotionnelle, les émotions du sport. Donc, il y a des territoires de communication qui sont occupés par les marques. Nike, depuis le début, a toujours été dans le dépassement de soi et Just Do It, c'est vraiment le symbole et l'expression de ce dépassement individuel et qui va toujours au-delà et on est vraiment dans la performance. Adidas a eu un territoire un peu différent, beaucoup plus sport collectif, très tourné aussi sur le football, beaucoup plus européen dans sa communication et dans son style de communication, plus discret aussi. Donc là, on avait vraiment deux plaques qui se sont opposées pendant longtemps, la plaque américaine et la plaque européenne, avec un style qui est assez différent. Néanmoins, des audiences ou des publics... qui sont les mêmes, souvent un public plutôt jeune, un public plutôt adolescent, parce que c'est à ce moment-là que le choix des marques de sport se fait, et puis aussi je parlais du marketing de l'émotion, c'est à ce moment-là que on a envie d'appartenir à une communauté, à une tribu, et à un écosystème, donc voilà, si effectivement la mode fait que c'est... tel type de produit qui est porté dans la cour d'école, c'est à ce moment-là que les choix sont faits. Donc cette conquête, elle se fait effectivement très tôt sur ces publics. Mais effectivement, des styles assez opposés, assez opposés dans la communauté.

  • Speaker #0

    Une stratégie différente en même temps, ça aurait peut-être un peu été compliqué si les deux se battaient sur les mêmes axes de communication. Et d'ailleurs, j'ai lu le livre de Shrewdog, c'est par le fondateur de Nike. qui est vraiment un livre que je recommande, je l'ai dévoré en deux jours, je me suis couché à cinq heures du mat pour le finir, et qui explique justement les débuts et cette compétition avec les marques d'existence, notamment Adidas, Converse, et en fait même dans le fondateur, il incarne cette valeur de dépassement de soi, et vraiment c'est un livre que je recommande. Alors je ne sais plus, c'est l'art de la victoire en français. Et de chou-dog en anglais. Est-ce que tu as déjà eu une communication ratée dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Alors une communication ratée, j'allais dire, en tant que telle, pas forcément. Je n'avais pas forcément d'exemple de communication ratée. Par contre, un exemple plutôt de secteur dans lequel je pense que, pour moi, ce n'est pas forcément une réussite et plutôt un échec, c'est le secteur de la grande distribution. J'ai commencé dans ce secteur par différentes expériences pour les grands distributeurs et je pense que ce n'est pas un secteur qui me convenait dans ses codes, dans sa manière d'aborder la consommation des clients. C'est plutôt un univers qu'une communication en tant que telle, mais c'est un univers, cet univers de la grande distribution qui... ne rentrait pas en résonance avec ce que je pouvais exprimer, ce que je pouvais développer comme plan de communication pour une marque. Peut-être trop transactionnel, peut-être trop dans le discount, pas assez émotionnel. C'est un univers sur lequel j'ai eu plutôt des difficultés.

  • Speaker #0

    Si on peut rentrer un peu plus dans le détail. J'aime bien parler des échecs. pas forcément des échecs, mais des moments où on ne s'est pas senti aligné. Et voilà, on l'a ressenti, qui nous a poussé à faire autre chose dans sa carrière. Comment tu as vécu ce moment, en fait ? C'était quoi ? Tu étais dans un...

  • Speaker #1

    Alors, j'étais en agence.

  • Speaker #0

    Tu étais en agence. C'était sur une mission, en fait.

  • Speaker #1

    Une mission. Je m'occupais d'un grand compte dans la grande distribution. Et puis après aussi, je suis beaucoup allé sur le terrain pour voir un petit peu comment ça se passait sur... place, la mise en place des produits, le travail avec les chefs de produits. Je l'ai vécu comme un désalignement, un peu sur la partie valeur, c'est-à-dire qu'effectivement, cet aspect très axé sur le prix, très axé sur une performance court terme, une rentabilité court terme, fait que la communication, à mon sens, a étaient relativement pauvres, n'étaient pas suffisamment inspirantes. Donc voilà, le désalignement et la volonté pour moi d'aller vers des communications plus inspirantes, d'aller vers des univers qui sont un peu plus dans la séduction ou des univers qui sont des univers dans le B2C ou le B2B. avec des marques fortes font que ce côté très transactionnel ne m'a pas forcément plu. Et puis effectivement, les axes prix et discount étaient peut-être un peu...

  • Speaker #0

    Tu ne trouvais pas forcément ça ?

  • Speaker #1

    Je ne me retrouvais pas forcément.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as quitté l'agence après ça ou tu as juste demandé à changer de mission ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai changé de mission, de compte. Je me suis retrouvé sur... sur des comptes qui me convenaient un peu mieux et des univers avec des territoires d'expression sur lesquels je pouvais apporter des choses. Et ensuite, j'ai fait de l'automobile. Et voilà, ça m'a beaucoup plu. Le produit, le public, le type de relation avec le public, le type de communication aussi. Donc je m'occupais du compte Renault, je me suis occupé du compte Citroën aussi. C'est là que j'ai rencontré Jacques Steguela chez Aurore CG sur Citroën. La relation était différente, la relation avec le client aussi, les objectifs n'étaient pas les mêmes. Donc voilà, j'étais vraiment beaucoup plus motivé et plus en phase avec ce type de produit et d'univers.

  • Speaker #0

    Et tu n'as pas voulu rejoindre après une de ces marques automobiles ?

  • Speaker #1

    Alors non, parce qu'effectivement, je pense que l'opportunité après l'agence pour moi de rejoindre Adidas était... Aussi encore en relation avec une passion, une passion individuelle pour le sport, enfin personnelle on va dire pour le sport. Donc j'ai allié passion et profession et j'ai eu cette chance de rencontrer des gens formidables et de pouvoir passer aussi du côté annonceur, de quitter le monde de l'agence après quelques années, de passer du côté...

  • Speaker #0

    C'est toujours très différent de passer... Soit du cabinet, soit de l'agence, au côté corporate. En général, ça fait un petit choc. Je ne sais pas si en agence de com, c'est pareil qu'en cabinet d'audit. On travaille comme des dingues, on voit plein de choses. Et quand on arrive en entreprise, on se rend compte qu'en fait, tous les conseils qu'on donne, ce n'est pas si facile à appliquer dans la vraie vie. Il y a beaucoup de dépendance, des vrais enjeux, etc. Se reconvertir, c'est souvent plus une nécessité qu'un choix. C'est un processus complexe qui peut paraître insurmontable. Et personnellement, je pense que personne ne peut le faire seul. C'est pour ça que j'ai été séduite par Jobtimis. Depuis 14 ans, Jobtimis accompagne les professionnels dans leur reconversion avec un accompagnement bienveillant et personnalisé, alliant expertise humaine et outils d'intelligence artificielle. Ce qui fait leur force, c'est leur capacité à suivre les tendances RH tout en offrant une flexibilité qui s'adapte aux besoins et au rythme de chacun. Le sentiment d'être perdu, oublié, revient souvent dans les études RH, mais Jobtimise vous aide à transformer ce doute en un projet structuré. Spécialiste des bilans de compétences et des transitions internes, il permet aux entreprises et aux salariés de naviguer sereinement vers de nouvelles opportunités, avec un cadre bienveillant et une approche qui vous place toujours au centre. Alors si vous avez l'impression que c'est le moment pour vous de changer, De redonner du sens à votre carrière, sachez que Jobtimis est là pour vous accompagner avec flexibilité et bienveillance tout au long de cette transformation. Et ce n'est pas tout ! Pour rester à la pointe et maximiser votre employabilité, Jobtimis propose des formations certifiantes en intelligence artificielle avec une approche pratique et personnalisée. Ces formations vous donnent les clés pour créer votre IA personnalisé, comprendre le traitement des données ou encore explorer les applications concrètes. et saisir les limites. Les résultats, selon le rapport AI de Stanford 2024, ceux qui maîtrisent l'IA générative surpassent leurs collègues avec plus 12% de productivité, plus 24% de rapidité et plus 41% de qualité. Alors, êtes-vous prêts à prendre le virage de l'intelligence artificielle ? Avec Jobtimis, ne vous contentez pas de suivre les tendances, mais devenez vous-même un moteur de l'innovation dans votre secteur. Je voulais revenir aussi sur ton parcours, qui est assez intéressant et je pense qu'il peut parler à pas mal de monde. C'est ce que je vois surtout dans mon entourage. Le fait de faire, tu n'as pas très ce terme, mais je vais quand même l'utiliser, les sauts de puce, de ne pas rester plus de cinq ans dans une même entreprise. Est-ce que tu peux nous expliquer ce choix ? Qu'est-ce qui t'a motivé ? J'imagine que ce n'est pas forcément, ben non, j'ai fait le tour et j'ai envie de passer à autre chose. J'ai fini mon plan à trois ans. Ça a apporté ses fruits. J'ai changé, mais ça peut être des décisions familiales, juste une envie de voir autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, plusieurs choses. C'est vrai que tout au long de mon parcours professionnel, j'ai beaucoup évolué et fait des périodes de trois, quatre, cinq ans. dans les différentes entreprises. Donc c'est l'enrichissement aussi que j'en tire de cette polyvalence, de savoir effectivement travailler différents sujets. C'est quelque chose que j'ai voulu depuis le début. J'ai vraiment voulu pouvoir m'enrichir, pouvoir avoir de la variété sur l'approche. Je pense que c'est important pour un communicant aussi sur cet aspect compréhension des marchés, compréhension des différents univers, de pouvoir se renouveler. pouvoir se renouveler. Ce qui se passe c'est qu'on sait que les modes de consommation évoluent très très vite, que les marques doivent changer, doivent évoluer. Donc je l'ai appliqué aussi moi-même et j'ai voulu découvrir différents univers. Donc ça a été l'automobile en grande partie en agence, la grande consommation sur Adidas et le sport après, avec Orange. L'aspect télécom, télécommunication, communication aussi qui est assez différent. Et puis le cloud avec OVHcloud, donc plus l'aspect technologique sur les dernières années. Donc effectivement comme ça, des changements. Et puis aussi par opportunité, par rencontre. C'est-à-dire qu'effectivement, je n'aurais pas pensé rencontrer quelqu'un qui m'embauche chez Adidas. Et voilà, il y avait un besoin à ce moment-là. J'ai sauté sur cette opportunité. Quelques années après, je suis revenu à Paris parce que c'était basé à Strasbourg. Pour des raisons familiales aussi, il y a des choix qui s'opèrent aussi pour des questions familiales. J'ai trois enfants, une famille qui était à Paris. Et moi, je travaillais à Strasbourg à l'époque et ma femme était à Paris. Donc, je les allais-retours pendant quelques années. C'est possible, mais après, besoin de stabilité et de se poser. Donc, des choix aussi au niveau personnel. pour un équilibre, pour pouvoir aussi être présent avec la famille. Beaucoup de déplacements aussi avec Adidas, j'ai voyagé dans le monde entier. J'avais besoin aussi de me recentrer, de pouvoir me poser. Donc oui, effectivement, différents mouvements sur les différentes expériences professionnelles, mais après un besoin effectivement de pouvoir construire mon nid et pouvoir revenir chez moi. pouvoir me développer.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que pour être plus efficace, une entreprise devrait changer son directeur de communication tous les 3 ans pour être sûre d'avoir tout le travail que tu fais en amont, essayer de vraiment comprendre les besoins des clients, pour ne pas se retrouver dans un phénomène d'inertie professionnelle où on reste sur ses acquis, on ne cherche pas continuellement à savoir si les tendances évoluent, etc. qui peut arriver dans certaines entreprises.

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est-à-dire qu'il faut effectivement faire en sorte que l'évolution, l'agilité, soit présente pour être au contact de son public. Donc, il faut bien comprendre son public, ses évolutions. Quand on vise des audiences relativement jeunes, les modes de consommation, ils changent très, très vite. On le voit sur les réseaux sociaux. On a des plateformes qui émergent, de type TikTok. de type Instagram, et puis quelques années après, ça change. Donc il faut réussir à suivre ces tendances. Il ne faut vraiment pas s'endormir et se reposer sur ses lauriers. Les choses bougent. Et même dans le corporate, même dans le B2B, c'est un peu plus lent. Il y a des cycles qui sont peut-être un peu plus longs, mais globalement, il faut réussir à coller aux attentes de son public. Et on voit que les attentes s'accélèrent. Il y a une accélération sur les dernières années. Avec des plateformes ou des types de communication qui vont émerger. Donc, il peut y avoir de la stabilité dans les équipes. Ce qu'il faut, c'est se régénérer en permanence et réussir à avoir cette curiosité et cette écoute qui fait que les marques avancent aussi avec leur public, même anticipent les tendances. Il y a des marques qui font la tendance, des marques qui sont proactives, qui sont... des marques leader, c'est important. Le leader, le leadership dans ces univers communication, marketing, B2B, B2C, ça demande d'avoir une vision. Et cette vision, l'incarner, l'exprimer et faire en sorte qu'on anticipe la tendance ou on crée la tendance, ça fait partie de l'innovation. Ça fait partie aussi des marques qui vont oser. aller sur des territoires nouveaux et différents.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est intéressant, rien à voir, mais je suis tombée sur une citation réelle de Bernard Arnault dans un cours justement de marketing communication où il dit nous on ne fait pas de marketing parce qu'on n'est pas censé faire du marketing. Le marketing c'est quand vous regardez ce qu'attendent vos clients et que vous leur donnez la réponse à leurs attentes. Nous on crée les tendances. Et donc, on va créer les choses et ensuite, c'est de créer un besoin. Ça ne marche pas toujours, mais là, c'est un petit peu ce que tu décris. C'est quand tu es dans l'innovation, tu ne réponds pas forcément aux attentes des clients, mais tu vas créer quelque chose de nouveau. Oui,

  • Speaker #1

    c'est une autre manière de marketer ou de communiquer. On est plus dans le domaine de l'influence, c'est-à-dire effectivement, on va être un peu plus... dans la création d'une tendance, dans l'innovation, dans la disruption, pouvoir effectivement se positionner différemment, pouvoir créer des choses nouvelles, pouvoir être en rupture avec ce qui existe et effectivement, voilà, innover, créer la tendance. Mais pour moi, on reste quand même dans un marketing d'influence qui porte peut-être pas le nom de marketing, effectivement. Et effectivement... Le fait d'utiliser par exemple des personnalités, d'utiliser les stars, de faire en sorte que les personnes dans leur quotidien vont porter les produits, vont créer les produits très en amont, vont aussi collaborer, travailler. Ça fait partie de techniques qui sont plus discrètes, plus subtiles, mais ça reste de l'influence et de la communication et du marketing, mais qui est peut-être un peu moins... marchands et un peu plus sur l'influence.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors du coup, ça me donne deux questions. Après, j'arrête parce que sinon on va dépasser, on va y rester des heures, mais je te dis que c'était ma masterclass. Alors la première, c'est communication B2C versus B2B. Est-ce que tu peux nous expliquer quels sont les canaux de communication ? Ce n'est pas forcément les mêmes, on ne communique pas de la même manière. Et ensuite, tu as parlé… alors du coup, c'est une troisième question, on va essayer de tout faire en un. La deuxième, c'est que tu parlais justement de l'influence. Et moi, je me demande, par rapport à tous les canaux qu'on a aujourd'hui de communication, on a TikTok, Instagram, on peut avoir Twitter, on a les influenceurs qui comptent aussi sur toutes leurs plateformes, on a le traditionnel site web, on a LinkedIn qui peut aussi marcher. Comment on se sert de ces plateformes ? Est-ce qu'il y en a qui sont plus adaptés à un certain type de population ? Quels sont les types de produits qu'on va balancer plutôt sur Instagram ou dans les pubs de jeux vidéo ? Il y a tellement de canaux différents, comment tu les intègres dans la stratégie ? Oui,

  • Speaker #1

    très bien.

  • Speaker #0

    Et ce sera déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Alors, B2B, B2C, pour moi, il y a vraiment des similitudes. sur les objectifs de notoriété, de réputation, de visibilité et de crédibilité et d'engagement. Par contre, le B2C va être vraiment plutôt adressé au grand public, plutôt adressé à une audience large et plutôt dans un rapport de consommation et un rapport marchand. Donc là, on va trouver les grands distributeurs, on va trouver les grandes marques qui vendent différents types de produits. L'automobile, les parfums, etc. Dans le B2B, on va être plutôt dans un rapport plutôt partenarial et plutôt d'entreprises qui parlent à d'autres entreprises. Donc un achat, on va dire, de biens, pas forcément par un consommateur final, mais plutôt une grande corporation ou un partenaire. Et là, dans les différences qu'on va pouvoir trouver dans la communication, on va être moins mass-média. Alors que dans le B2C, on va vouloir toucher un public très large. Effectivement, quand on veut vendre des chaussures à un large public, il faut aller sur des médias de masse. On va être plutôt dans la niche sur le B2B et sur une communication qui va être très sélective, avec des canaux qui vont être appropriés. Donc effectivement, la relation commerciale est importante. Tout ce qui va être sur... l'aspect corporate, les canaux vont être différents entre B2B et B2C. Donc on va être plutôt sur du grand public et du mainstream sur le B2C, et plutôt en spécifique sur du B2B. Il ne faut pas oublier aussi que sur le B2B, il va y avoir une question sectorielle. Quand on est dans la finance, quand on est dans les télécoms, dans le cloud, dans la techno, on va avoir des approches qui vont être un petit peu différentes. Il y a une notion de crédibilité et d'expertise sectorielle qui va être très, très importante dans le B2B. On va faire confiance à une entreprise. On va faire confiance à une expertise avant de pouvoir s'engager, puisque, effectivement, confier son parc informatique à une entreprise donne vraiment un accès à des données sensibles, etc. Donc, on va être dans une approche qui sera peut-être... Un peu moins marketing, un peu plus corporate, dans la confiance, vraiment dans la confiance, avec différents drivers qui sont travaillés par les commerciaux, pour pouvoir donner confiance et faire en sorte effectivement que le partenaire ou l'entreprise signe le contrat pour pouvoir travailler avec vous.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pour le B2B, on va avoir deux volets de ce que je comprends. Il y a les commerciaux qui sont vraiment le relais de la communication de l'entreprise pour donner confiance. Et il va y avoir tout ce qui est un peu spécialisé. Allez, une petite émission sur BFM Business. Où les dirigeants viennent expliquer comment ça fonctionne, quelles sont les isolations, etc. Et voir qu'il y a quelqu'un qui tient un peu la baraque derrière.

  • Speaker #1

    C'est Effectivement être dans la crédibilité, que ce soit sur l'événementiel, que ce soit sur de la communication plutôt médias, RP, journalistique, sur également les réseaux sociaux. Parce que ça, c'est aussi très, très fortement utilisé dans le B2B. On parle de LinkedIn, qui est le réseau phare. sur le B2B.

  • Speaker #0

    C'est important de faire du LinkedIn en B2B.

  • Speaker #1

    Important.

  • Speaker #0

    Même encore maintenant, parce que j'ai l'impression qu'il y a un peu la tendance où finalement, on partage pas que du pro sur LinkedIn, mais de plus en plus de persos. Et il y a pas mal de personnes qui se défont justement de LinkedIn parce qu'il n'y a plus assez de valeur ajoutée professionnelle.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que le réseau a évolué. sur ces dernières années, LinkedIn a évolué avec une tendance sur des formats différents, sur un peu plus effectivement de personnel, un peu plus d'émotionnel que ce qu'il y avait avant. Le côté très corporel, très froid des débuts s'est effacé. Aujourd'hui, les gens vont se livrer, vont parler de leurs émotions, vont parler de choses plus personnelles. C'est aussi une tendance forte du pro-perso qui se mixe et qui se mélange. Il n'y a plus trop de différence entre le week-end et la semaine, entre mes challenges personnels et mes challenges professionnels. Pourquoi aussi ? Parce que beaucoup d'entrepreneurs ont une vie qui est sur les réseaux et qui vont mélanger ou mixer différents...

  • Speaker #0

    On partage son expérience entrepreneuriale.

  • Speaker #1

    On partage son expérience perso. plus que pro. Mais ça je pense que c'est aussi intéressant de se dévoiler un peu et d'avoir des choses qui soient un peu plus dans l'émotion et un peu plus dans leur proximité.

  • Speaker #0

    Et en termes de budget, je peux avoir une idée pour générer un lead, toucher une personne, on met combien en moyenne en B2B et en B2C ?

  • Speaker #1

    Alors c'est de l'ordre de 1 à 10 à minima. 1 euro investi en B2B pour toucher son prospect. On met minimum x10 en B2C parce que les canaux ne sont pas les mêmes. On a vocation à toucher un public beaucoup plus large et puis effectivement le pay de médias sur certaines plateformes va être beaucoup plus cher. On va être plutôt effectivement sur ce rapport de 1 à 10. Tu me posais la question aussi des différents types de tactiques et de canaux dans les plans médias, avec toutes les plateformes qui sont à disposition pour toucher le public. Aujourd'hui, je pense qu'il faut vraiment d'abord définir son objectif, pour éviter justement de s'éparpiller, de se disperser, et d'avoir effectivement une dilution de son approche ou de son budget. Il vaut mieux... avoir un plan média un peu plus restreint, ou une stratégie qui est un peu plus focalisée sur le public, et être dans la récurrence, la persévérance, la répétition. La communication, c'est l'art de la répétition. Donc en fait, il vaut mieux avoir un message clair, un storytelling clair, qui est répété tout au long de l'année, plutôt que de s'éparpiller sur les différents canaux. Donc ça, ça demande de bien travailler l'objectif, de bien travailler l'analyse amont. le diagnostic et ensuite de choisir ces quelques canaux privilégiés et de savoir où est votre audience, où est votre cible, comment elle interagit et de se focaliser sur ces canaux. Ce n'est pas la peine d'être dispersé, d'être partout. C'est la dispersion, c'est les dilutions, que ce soit payant ou en gratuit, on va dire, sur les différents types de canaux, organiques ou payants, il ne faut pas se disperser.

  • Speaker #0

    Ok, super conseil. Bon ben, j'ai plus qu'à être disciplinée, parce que pas mon fort non plus. Alors, Patrick, tu sais qu'à chaque épisode, je fais venir... Enfin, intervenir un invité mystère pour livrer une petite anecdote ou un message. Donc, je vais te laisser écouter un message qui t'est destiné, qui est plutôt sympa, j'avoue.

  • Speaker #2

    Bonjour à toutes et à tous, et bonjour à toi, Patrick. Je suis plus que ravie de me prêter à l'exercice de l'invité mystère. Allez, je me lance. Patrick, tu fais clairement partie de mes rencontres de 2024. Tout a commencé sur LinkedIn. Je t'ai ensuite invité au micro de Take Your Place pour donner la parole sur le rôle et la place de la communication au sein des organisations. Ça aurait pu s'arrêter là, mais non. On lance en trois semaines notre premier débat entre Direcom, qui réunit plus de 100 connectés. Et c'est le premier d'une longue série. Alors, ce sont des rencontres comme la tienne, Patrick, qui me donnent envie de me lever le matin. Alors, j'ai une mission si tu l'acceptes. Poursuivre nos duos pour faire bouger les lignes et positionner la communication comme business partner. Dis-moi si tu l'acceptes. À très vite et bonne écoute à tous.

  • Speaker #1

    Super, super, je suis ravi effectivement de la rencontre avec Fanny, qui est une entrepreneuse, qui a lancé Take Your Place. Take Your Place, c'est vraiment pour les directeurs de communication, un espace, une communauté qui permet effectivement de prendre sa place de business partner. Et ça me parle en tant que professionnel de communication. Je pense que ça parle à beaucoup de... de directeur de la communication, de vraiment réussir à s'intégrer dans la discussion et s'interfacer avec des comex, avec des directeurs généraux, avec des directrices générales, avec différents types de profils high level dans les entreprises, pour pouvoir faire en sorte que la communication ait une place privilégiée. Vraiment, c'est la vitrine de l'entreprise. Il est important effectivement d'y accorder une place. pour les directrices, directeurs de communication ou responsables de communication, chargés de communication d'une manière générale vos équipes de communication ont une importance de premier ordre, c'est la voix de l'entreprise c'est ce qui vous permet d'entrer en relation avec votre public bien entendu en relation avec les équipes marketing mais voilà je crois dur comme fer au futur de cette relation justement avec avec Fanny et toute la communauté des DIRCOM. Donc merci pour ce message.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on peut retrouver Take Your Place ? En vidéo micro, il y a une émission, un podcast ? Alors oui,

  • Speaker #1

    il y a effectivement un site web. Vous allez trouver Take Your Place assez facilement. Vous pouvez vous inscrire à la newsletter. Il y a généralement, régulièrement des événements qui vont être... Pour l'instant virtuel, pourquoi pas par la suite d'autres types d'événements physiques, à une idée que je lance à Fanny pour développer la communauté et le relationnel. En tout cas, des événements réguliers tous les trimestres pour pouvoir se retrouver autour d'une thématique avec des experts qui viendront débattre. Donc des débats qui sont animés et qui sont vraiment rigides d'enseigner.

  • Speaker #0

    Patrick, qui a déjà fait une émission.

  • Speaker #1

    Voilà, voilà. Donc Take Your Place, c'est vraiment... pour tous les directeurs de communication qui cherchent un enrichissement, un partage, vraiment discuter, échanger, débattre, se professionnaliser aussi et continuer à être compétitif sur différents types de sujets. Il n'y a rien de mieux qu'une communauté pour pouvoir travailler sur ce sujet-là.

  • Speaker #0

    C'est sûr. il y en a de plus en plus des communautés spécialisées, je vois le Women's Sales Club ou les Women in Tech tout ça parce que finalement quand on est en entreprise quand on a un poste de dire comme par exemple on est assez seul en fait à prendre ses décisions et si on n'a pas cette communauté autour de nous on va pouvoir échanger, si on a des bonnes pratiques, des idées des tendances, on peut aussi pas se laisser aller mais se reposer un petit peu sur ses lauriers et pas avoir la meilleure stratégie pour l'entreprise donc... Je ne sais pas ce que tu en penses, mais en tant qu'entrepreneur, on se sent très seul parfois. Et ça fait du bien d'avoir une communauté avec laquelle échanger sur toutes les problématiques auxquelles on peut être confronté.

  • Speaker #1

    Je suis un grand fan de cette approche dans ma vie pro et dans ma vie perso. Il y a beaucoup de littérature autour de ces sujets-là, mais l'interaction, l'échange, c'est ce qui fait vraiment la richesse et l'intérêt aussi. Voilà, si je devais citer un livre qui m'a passionné, c'est The Good Life, et qui parle effectivement de cette notion. Donc, c'est une étude qui a été menée pendant 75 ans par Harvard sur le bonheur humain. Et il en sort que les interactions, les connexions, l'échange, la sociabilisation, etc. font partie. des aspects les plus forts et les plus intéressants. Et je pense que dans la pro et dans le perso, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'effectivement, plus on échange, plus on collabore, plus on a plus d'idées à deux cerveaux qu'à un. C'est ce qui fait que le progrès, l'intérêt est présent. Donc je suis assez fan de ces interactions, de ces échanges. débats, échanges autour d'un café qui permettent effectivement d'enrichir les idées.

  • Speaker #0

    Donc dans ta vie perso, si on enchaîne là-dessus, tu es aussi un grand communicant. C'est avec... Alors par exemple, moi je sais que j'aime bien faire des déjeuners ou des cafés avec d'autres entrepreneurs, des personnes que je ne connais pas assez régulièrement justement pour s'enrichir un petit peu. Est-ce que tu es dans des groupes ? Je ne sais pas, même si tu fais de la course à pied par exemple. Comment tu t'enrichis au quotidien de toutes ces communications ? avec ses entourages.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. La communication, ça va dans les deux sens. Donc, c'est aussi l'écoute. Moi, j'aime beaucoup le partage, l'écoute et effectivement, cet enrichissement par des connexions personnelles. Alors, dans le monde du sport, ça va être faire partie d'un club. Dans le monde un peu plus amical, effectivement, c'est avoir régulièrement des échanges, un café, un dîner. Et ça permet d'avoir différents horizons aussi. de personnes qui travaillent dans des métiers, ça peut être de la politique, ça peut être du business, des personnes qui ont des approches différentes. Puis sur l'aspect communauté, on n'est pas forcément obligé de se rencontrer parce que parfois, ce n'est pas évident. Donc faire partie de différentes communautés, différents groupes sur les réseaux sociaux permet effectivement de voir un petit peu les expériences, de partage d'expériences pour pouvoir comprendre. les difficultés, accompagner, épauler, discuter. Je pense qu'on est toujours plus fort à plusieurs que tout seul. Ça, c'est vraiment quelque chose auquel je crois. Et puis, la communication dans les deux sens, émettre, mais aussi savoir recevoir. Et je pense que cette écoute, cette bienveillance est primordiale. Si j'avais... pas été communicant, je pense que j'aurais été soit psy, soit journaliste ou sociologue. En tout cas, je pense que l'aspect interaction individuelle ou collective fait pour moi partie de la richesse humaine et on découvre des parcours différents, des personnes qui ont fait énormément de choses. J'encourage mes enfants à voyager, se développer. J'ai un fils qui est parti en Amérique du Sud très longtemps pour pouvoir Se développer et faire un mini tour du monde, c'était vraiment génial à son âge, il a 24 ans. J'encourage mes filles aussi, j'ai deux filles, à pouvoir le faire. Donc je pense que c'est vraiment être en immersion, en connexion, en contact avec différents types de personnes dans le monde entier, qui permettent de s'enrichir et de se développer. Donc voilà, j'encourage effectivement ces expériences. En tout cas, ça peut être très simple, ça peut être justement autour d'un café, comme on le disait. Une heure autour d'un café, ça suffit pour attendre.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est l'ouverture d'esprit, la bienveillance alors. Écoute, bienveillance, ouverture d'esprit. Tout à fait. C'est ça, on peut résumer comme ça tes valeurs ? Tout à fait. Bon, je me suis un peu foirée sur le 360 parce que finalement, on a passé beaucoup de temps sur la communication et passé sur le perso et l'heure tourne. Est-ce que tu aurais un message à faire passer avant de passer au crible ?

  • Speaker #1

    Oui, alors un message à faire passer, c'est vraiment de considérer... La communication comme une chose très essentielle et importante pour l'entreprise, s'équiper avec des outils, travailler ses plans, anticiper et aussi faire en sorte que les équipes se sentent bien. C'est important parce que c'est elles qui vont être aussi les premiers ambassadeurs, ambassadrices de l'entreprise. Donc ça c'est un message plutôt pour eux. Pour tous les dirigeants, de bien choyer la communication d'entreprise, c'est important.

  • Speaker #0

    Je retiens ensuite entre la théorie et la pratique. Je ne suis pas sûre que je sois au niveau. Alors du coup, pour finir, le crible, quelques questions un peu plus personnelles cette fois-ci. Si tu ne devais citer qu'une rencontre, celle qui a changé ta vie, laquelle serait-elle ?

  • Speaker #1

    Je pense que celle qui a vraiment changé ma vie, c'est la rencontre avec Jacques Seguéla, donc ça remonte. Grand respect pour ce publicitaire qui a toujours cru en lui, a toujours eu cette motivation, ce désir, cette faculté à rêver. Et voilà, rien n'est impossible avec Jacques. Donc voilà, c'est la rencontre qui, assez jeune... a fait en sorte que je suis toujours resté dans le positif, dans la façon d'avancer qu'il a eu toute sa vie. Grand respect à lui et à son parcours sur l'aspect communication, publicitaire. C'est vraiment une figure inspirante pour moi. Ok,

  • Speaker #0

    super intéressant. Est-ce que tu as un mantra ou une maxime qui te guide au quotidien ? Tu parlais du rêve.

  • Speaker #1

    Une maxime, effectivement, ce que je disais, c'est qu'on est plus fort à plusieurs que tout seul. Tout seul, on dit qu'on peut aller vite et qu'ensemble, à plusieurs, on peut aller le plus loin. Je pense que c'est vrai pour les équipes, pour les personnes qui travaillent avec des équipes, même pour des personnes qui sont dans l'entreprenariat et qui peuvent se sentir seules, s'allier avec un groupe. Travailler en collectif, échanger, partager, je pense que ça ouvre des portes, ça permet d'aller plus loin. Et je remercie Fanny pour son très beau message aujourd'hui. Et je pense que c'est vraiment dans cette direction que j'ai envie d'aller, travailler ensemble avec la possibilité d'échanger, de partager, pour pouvoir aller plus loin, effectivement, et pas être trop isolé.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais un échec ? à partager. Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    C'est un échec un peu personnel, plutôt sportif. C'est le marathon de Chicago que j'ai fait il y a quelques années, qui est peut-être le marathon sur lequel je m'étais le mieux préparé. C'était mon troisième marathon. J'en ai fait que trois, mais j'ai fait un peu de triathlon et du marathon.

  • Speaker #0

    Tu t'es arrêté sur un échec.

  • Speaker #1

    Et je m'arrête sur mon dernier marathon qui est un échec cuisant, puisqu'effectivement, Au 25e kilomètre, j'ai eu une panne sèche. J'ai réussi à le terminer, mais je suis arrivé en pleurs. J'ai vraiment eu très très mal, beaucoup de douleurs. L'échec, c'est une très bonne préparation et une exécution qui étaient ratées. Je n'ai pas suivi mon plan. Je suis allé plus vite que le plan. Il faisait très chaud ce jour-là et ça a été fatal. Donc un échec de A à Z. Pourtant, la préparation était bonne. Mais l'exécution n'était pas bonne.

  • Speaker #0

    D'accord, donc conseil, on respecte le plan.

  • Speaker #1

    Il vaut mieux.

  • Speaker #0

    Ce que je retiens, c'est que les choses ne se passent jamais comme prévu. Donc c'est un aussi laid. Et la petite dernière question que j'aime beaucoup. Pour toi, qu'est-ce que signifie réussir sa vie ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est intéressant comme question parce que, justement, j'écoutais Marc Velinsky qui a écrit un livre sur ce sujet-là et qui disait qu'on ne peut pas rater sa vie, en fait. Donc, on ne peut que la réussir et j'adore cette approche parce que notre vie, notre existence, on la traverse, on la vit et on ne peut que réussir sa vie. Donc, il ne faut effectivement pas se mettre de barrière. Continuez à rêver. Il y a beaucoup de possibles. Il va y avoir des hauts, il va y avoir des bas. Mais cette notion de réussite, elle n'est pas unique ou réservée à certains ou quelque part sur une planète ou autre. On ne peut pas rater sa vie. On la vit. On traverse sa vie. Donc forcément, on va réussir.

  • Speaker #0

    C'est beau. Écoute, Patrick, merci beaucoup d'avoir participé. C'était super intéressant. J'aurais pu... parler encore très longtemps donc encore un grand merci et on te dit à très bientôt peut-être sur LinkedIn si on peut se retrouver je vous remercie d'avoir écouté le podcast si vous vous êtes senti grandis à la fin de cet épisode, et c'est ce que je souhaite profondément, n'hésitez pas à liker à mettre un commentaire ou à me contacter directement pour me donner vos feedbacks ou encore pour me proposer des personnalités extraordinaires dont vous auriez envie de tout savoir, je serais très heureuse de vous lire Je vous souhaite une très bonne journée à toutes et à tous. A très bientôt !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Parcours

    01:42

  • Objectifs de la communication

    04:15

  • Diagnostic préalable

    05:51

  • Enjeux internationaux

    07:10

  • Plan de communication et vision

    08:12

  • Mesure de l'efficacité du plan

    09:15

  • Couple marketing-communication

    11:47

  • Projets significatifs

    13:08

  • Gestion de crise

    14:54

  • Préférence à la marque

    23:09

  • Territoires de marque

    28:45

  • Alignement et communication

    31:58

  • Se reconvertir avec Jobtimise

    37:09

  • Choix de carrière

    39:05

  • Savoir se renouveler

    42:22

  • B2B vs B2C

    46:54

  • Pause amicale - Take your place

    55:10

  • Vie personnelle

    01:01:13

  • Le crible

    01:05:19

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Description

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Patrick Chambeau, ancien directeur de la communication et de la marque OVHcloud, pour une véritable masterclass sur l’art de la communication.

Avec un parcours riche entre grandes agences et entreprises prestigieuses comme Adidas, Orange Business Services et OVHcloud, Patrick a façonné son expertise à travers des missions stratégiques de haut niveau, notamment la préparation de l’introduction en bourse d’OVHcloud—un moment clé dans la vie d’une entreprise.


Au fil de cet épisode, Patrick partage ses enseignements, conseils et bonnes pratiques pour une communication efficace et impactante. Nous avons exploré ensemble des sujets essentiels :

Les fondamentaux de la communication : comment établir un message clair et percutant

🔍 Le travail de diagnostic : l’importance de comprendre son audience avant d’élaborer une stratégie

🔥 La gestion de crise : comment préparer et gérer un accident industriel majeur, comme il a pu le vivre chez OVHcloud

🏆 Les territoires de marque et la préférence de marque : comment construire un positionnement fort et durable

📢 Le travail de répétition et le choix des canaux de communication : parce qu’un bon message doit être martelé pour exister

Mais au-delà de la communication, nous avons aussi parlé stratégie, choix de carrière, échecs personnels et professionnels, alignement, valeurs et philosophie de vie.


📢 Cet épisode est pour vous si :

✅ Vous êtes entrepreneur et souhaitez renforcer votre stratégie de communication

✅ Vous travaillez dans la communication et cherchez à prendre de la hauteur sur votre métier

✅ Vous vous intéressez aux défis des grandes marques et à la gestion d’une communication en temps de crise


🙏 Un immense merci à Patrick pour son témoignage sans filtre, à Fanny, fondatrice de Take Your Place, qui s’est prêtée au jeu de l’invité mystère, et à Célia du studio Novaprod pour son professionnalisme.


📚 Notes et références :

📖 L’Art de la VictoirePhil Knight

📖 The Good LifeRobert Waldinger

🎤 Jacques Séguéla, CCO chez Havas → LinkedIn

🌍 Take Your Place, la communauté des dircoms pensée par des dircoms → take-your-place.com

🚀 Jobtimise, redonnez du sens à votre carrière → jobtimise.com

🎙 Novaprod Studionovaprodstudio.com

🔗 Écoutez l’épisode dès maintenant !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La communication de crise, ça se prépare. Un jour, on est sur un projet qui est un projet de croissance, de développement et un projet ambitieux. Et le lendemain, on est sur un accident industriel majeur. Quand on aime, généralement on pardonne. Le communicant, c'est aussi un analyste. Tout ce qui ne se mesure pas n'existe pas. La communication, c'est l'art de la répétition. Je pense qu'on est toujours plus fort à plusieurs que tout seul. Il n'y a rien de mieux qu'une communauté pour pouvoir travailler. On ne peut pas rater sa vie. L'échec, c'est une très bonne préparation. et une exécution qui était ratée.

  • Speaker #1

    Vous écoutez 360 Insights. Je suis Nathalie Royer et je vous propose dans ce podcast des conversations sans filtre, avec des personnalités inspirantes qui façonnent le monde d'aujourd'hui. Du monde de la tech à l'industrie du luxe, nos invités partagent avec nous leur parcours, leur succès. Mais ils vous livrent aussi les coulisses de leur business et les réalités concrètes de leur quotidien. J'ai une surprise pour vous. À chaque épisode, j'invite un invité mystère pour nous livrer une anecdote inédite sur notre personnalité du jour. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast 360 Insights. Alors j'espère que vous êtes en forme parce qu'aujourd'hui on va parler communication. Un épisode un petit peu spécial parce que c'est vrai que d'habitude je reçois plutôt des entrepreneurs qui nous parlent de leur business en mode helicopter view. Et là j'avais envie de faire quelque chose de différent en rentrant plus spécifiquement dans un sujet. Et aujourd'hui c'est le sujet de la... communication avec Patrick Chambaud, que j'ai rencontré chez OVHcloud, qui était directeur de la marque et des communications, et qui a gentiment accepté de témoigner sur ce sujet. Patrick, comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Très bien Nathalie, merci.

  • Speaker #1

    Alors pour commencer, est-ce que tu voudrais bien te présenter ? Et puis, ça m'intéresse aussi de savoir qu'est-ce qui t'a amené vers ces métiers de la communication, si tu étais déjà un bon communicant étant plus jeune, que tu nous racontes ça.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Merci. Moi, je suis Patrick Chambaud. J'ai toujours été dans les métiers de la communication. J'ai toujours voulu faire ça. C'est vraiment une vocation pour moi. J'ai démarré en agence, chez Publicis, chez Havas, chez Euro SCG, dans ces agences. Ensuite, chez Sachi & Sachi. Donc, toute la première partie de ma carrière a vraiment été dans l'univers des agences. J'ai fait des études de communication. J'étais à la Sorbonne. sur l'aspect information, communication, maîtrise. Après, j'étais au CELSA. Et j'ai assez vite eu la fibre pour démarrer en agence avec cet aspect un peu polyvalent, agile, travailler sur différentes marques, différents sujets assez rapidement. Donc ça, c'était mon objectif premier.

  • Speaker #1

    C'est la bonne formation.

  • Speaker #0

    C'est ça, la bonne formation. Donc je conseille toujours le CELSA pour ceux qui... qui sont passionnés par ce métier. Et puis après l'agence, j'ai souhaité aller en B2C, donc chez Adidas, dans l'univers du sport. Donc j'ai vraiment fait du marketing et de la communication pendant quelques années. Et ensuite en B2B, chez Orange, Orange Business Service, qui est vraiment dans les télécoms une référence, et puis une très très belle marque à travailler, puisque effectivement... en B2C et en B2B, orange et à cheval sur les deux métiers, donc très très intéressant. Je vous raconterai ça un petit peu après. Et ensuite, OVHcloud m'a appelé pour structurer sa communication, monter en puissance sur tout l'aspect communication, le plan de communication et puis des gros projets tels que l'introduction en bourse qui ont lieu en 2021.

  • Speaker #1

    Qui ont forcément marqué. Je retiens parce que... issue du milieu plutôt financé, c'est vrai qu'on commence en général sa carrière en cabinet. Et c'est très formateur parce que, comme tu le disais, on va travailler sur plein de dossiers différents, on va voir plein de choses. Et après, se spécialiser plutôt quand on rentre en entreprise. Donc là, je retiens que pour la communication, les agences comme Ava, c'est aussi un petit peu la base pour débuter sa carrière. Mais après, t'as fait quand même des expériences assez différentes. Parce que j'imagine qu'entre Adidas, on a On va vendre des baskets et des articles de sport. Et OVHcloud, où on vend des noms de domaines et des solutions cloud, il y a quand même un monde. Comment tu t'imprègnes de ces cultures de communication, des codes qui sont probablement différents aussi ? Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des similitudes et il y a vraiment aussi des différences. Les similitudes, c'est que la marque cherche toujours à capter son audience. Donc, à... à parler à son public, à rentrer en communication avec son public, donc à atteindre son public. Donc les objectifs restent les mêmes. Les objectifs de réputation, les objectifs de notoriété, les objectifs d'engagement. Donc soit on est vraiment sur de la visibilité ou on est sur plutôt de la crédibilité. Mais on cherche à atteindre une cible, à atteindre vraiment une audience, un public et rentrer en résonance avec son public. Donc ça, en fonction des produits qui sont vendus ou des services qui sont proposés, il va y avoir des différentes tactiques. différentes stratégies, mais le fond reste le même, vraiment de réussir à conquérir une cible, une audience qui va consommer nos produits. qui va être fidélisée et qui va après recommander nos produits. Donc on est toujours dans une démarche de conquête et dans une démarche de séduction aussi par rapport à une cible. Et ça, ça va de qu'on soit dans le luxe, dans la mode, dans la tech ou dans d'autres univers. On est toujours à la conquête d'une audience et d'un public.

  • Speaker #1

    Donc en fait, quand tu rentres dans une nouvelle entreprise, tu dois vraiment... commencer par comprendre qui sont les clients, ce qu'ils attendent, et essayer de comprendre aussi les enjeux de la marque pour pouvoir apporter une réponse qui satisfasse à la fois l'audience qui a envie d'acheter le produit et qui se retrouve dans ces produits-là, et la marque qui, elle, a besoin de se faire connaître et de retrouver, comme tu disais, soit une crédibilité, soit une audience.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est-à-dire qu'il faut vraiment établir un bon diagnostic. Le communicant, c'est aussi un analyste. C'est aussi quelqu'un qui prend le temps d'analyser, de préparer le terrain avant de passer à l'action. Donc il y a besoin vraiment d'avoir ce côté très analytique. Ça peut être sur la partie quantitative ou qualitative. Beaucoup d'études et de sondages sur les besoins des clients, des prospects, ce qu'attendent les personnes, comment elles consomment. Donc beaucoup de travail qualitatif qui peut avoir lieu en amont. Et puis quantitatif aussi, savoir effectivement quelle est l'audience en chiffres, quel est le marché. On est à la frontière effectivement de la communication et du marketing pour pouvoir faire une très très bonne analyse de marché quantitativement avant de pouvoir se lancer. Et puis effectivement, quand on est à l'international, il peut y avoir des différences assez fortes entre l'Asie, l'Europe et les Etats-Unis.

  • Speaker #1

    On ne communique pas de la même manière en France et à l'international. Tout à fait. Est-ce que d'ailleurs tu adaptes la communication à chaque pays ?

  • Speaker #0

    Oui. Il faut vraiment réussir à être le plus proche des attentes du terrain et des attentes locales et régionales. On ne va pas communiquer de la même manière en Asie. On parle de la plaque Asie, mais effectivement, il va y avoir des différences régionales aussi en Asie. En Europe, il va y avoir effectivement aussi des cultures qui vont être très différentes entre l'Allemagne, l'Angleterre et l'Italie, par exemple, sur des modes de consommation. Donc ça c'est important de bien connaître les cultures locales. Et puis sur la plaque nord-américaine, entre le Canada, les États-Unis et l'Amérique du Sud, il peut y avoir des différences assez fortes sur les différentes plaques. Donc il est important effectivement de bien comprendre les cultures. C'est presque un travail aussi sociologique de bien comprendre les habitudes.

  • Speaker #1

    Et donc ça, ça fait vraiment partie du métier du directeur de la communication, de faire tout ce travail d'analyse préalable. Pour ensuite faire un plan, peut-être, c'est quoi ? C'est un an en général ? C'est plutôt court terme, long terme ? Moi, je suis vraiment une novice de la communication. Ce n'est pas mon fort. C'est pour ça que j'étais aussi très heureuse de t'avoir. Tout à fait. C'est mon petit cours particulier, j'avoue. Donc, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, alors, plutôt des plans à un an. Vision, généralement, à 3-5 ans pour accompagner la stratégie de développement de la marque ou de l'entreprise. Donc il est important d'être business partner, de bien comprendre un petit peu le cycle de vente, de bien comprendre ce qui se passe dans l'entreprise. Mais le plan de communication, plutôt vocation à être annuel pour pouvoir mettre en place les tactiques et les stratégies, que ce soit médias, que ce soit plutôt sur différents types d'approches, B2C ou B2B. Mais une année, une petite année de mise en place du plan et plutôt une vision à trois ans sur la stratégie.

  • Speaker #1

    D'accord. En fait, ça me donne plein de questions finalement que je n'avais pas forcément préparées dans le plan. Dans ce plan de communication sur un an, tu as forcément des objectifs. des plans de communication sur différents canaux, différents pays. Et derrière, il faut bien mesurer les effets de cette communication. Alors, comment tu mesures les effets de cette communication ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut effectivement savoir, avant de lancer le plan, comment on va le mesurer. Tout ce qui ne se mesure pas n'existe pas. Donc,

  • Speaker #1

    c'est des KPI hyper précis.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, des KPI précis, en fonction de l'objectif. Si c'est un objectif de notoriété... On va essayer de voir où est-ce qu'on est visible, qui nous regarde et quantitativement, quelles sont les personnes qui ont vu ou qui vont voir notre communication. Donc il y a différents moyens pour ça. Si on est en communication média, il y a énormément de baromètres qui nous permettent de suivre. Si on est en social media, par exemple, on va avoir des KPI qui sont classiques sur les différents canaux. Des KPI qui vont être plutôt sur de la visibilité, d'autres qui vont être plutôt sur de l'engagement. L'engagement c'est important aussi, c'est-à-dire là on est vraiment plutôt un peu plus en profondeur dans la relation avec des audiences ou des personnes qui vont commenter, liker, reposter. Et donc les algorithmes des plateformes nous permettent effectivement d'avoir beaucoup d'informations et beaucoup de données sur cette partie qualitative de l'engagement. Le communicant prend toujours en compte la partie visibilité, mais la partie aussi engagement qui est très très important.

  • Speaker #1

    Et par contre le taux de conversion, ce n'est pas forcément de ton domaine.

  • Speaker #0

    Alors là, on est plutôt dans le domaine du marketing, avec effectivement des techniques sur la conversion, sur la transformation de tout ce qui est engagé, notamment au niveau des leads qu'on va pouvoir récupérer par les différents...

  • Speaker #1

    Les leads des prospects.

  • Speaker #0

    Les leads des prospects, tout à fait. qu'on récupère par les différents canaux. Alors, j'ai parlé des social media. On va avoir des leads aussi sur les événements qui vont être mis en place. On va avoir des leads aussi sur des campagnes publicitaires. Donc, on va avoir des leads qui vont avoir différentes sources, différents canaux, sur du CRM également, bien entendu. Et là, l'idée, effectivement, c'est de pouvoir qualifier, scorer et faire en sorte que le taux de transformation soit le meilleur possible. En fonction de votre activité, si vous êtes e-commerçant avec une activité web qui est très, très forte, là, il y a tout un tas d'outils. qui permettent vraiment au quotidien d'avoir beaucoup d'informations quantitatives sur les transformations. Mais effectivement, là on est plus dans le domaine du marketing.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais le marketing et la communication vont quand même deux paires. Par exemple, si on fait une grosse promotion pour le Black Friday, un c'est le marketing qui dit on va mettre tel produit à tel pourcentage de réduction parce qu'on a envie de booster les ventes sur ce domaine. Mais il va falloir que la communication suive derrière pour que le client final et l'information qu'on a une promotion et donc que les ventes vont pouvoir être boostées. Donc finalement, c'est quand même un couple en général.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Marketing, communication, c'est vraiment deux jambes qui permettent effectivement d'avancer et de marcher pour pouvoir épauler les ventes. La plupart du temps, les métiers vraiment étant très proches des communicants, on expérience marketing, des marketeux ont aussi une expérience de communication. Donc... Vraiment, les deux fonctionnent ensemble aujourd'hui pour pouvoir accompagner les entreprises dans leur développement et de vraiment comprendre la logique du business, avoir un bon diagnostic sur le business et mettre les actions en place. Et la communication est vraiment le canal et le véhicule et la voix, le porte parole, effectivement, de l'entreprise. Après, ça va dépendre, effectivement, si vous êtes sur l'aspect très business ou très corporate. Mais globalement, ça fonctionne aussi ensemble.

  • Speaker #1

    Ok, très intéressant. Alors, je me suis un petit peu perdue en chemin. Si on revient plus sur ton parcours, est-ce que tu pourrais nous partager le projet ou les projets qui t'ont le plus marqué, le plus inspiré dans ta carrière ? En bien ou en mal ?

  • Speaker #0

    J'en ai plusieurs, mais si je devais en sortir un récent... C'est vraiment l'introduction en bourse d'OVHcloud qui est un projet moyen terme qui a pris un an, un an et demi de travail. Et puis un projet stratégique avec un enjeu important pour pouvoir effectivement lever des fonds, faire en sorte que l'entreprise se développe. Donc un projet d'introduction en bourse, c'est un projet qui marque les équipes, qui demande beaucoup de préparation. Un travail aussi transversal avec différentes équipes, des équipes métiers qui sont vraiment des spécialistes de la finance et puis d'autres équipes qui vont accompagner, aider. Et c'est un projet vraiment qui a été un succès en 2021 et qui m'a marqué en tant que communicant.

  • Speaker #1

    C'est vrai, pour remettre un petit peu de contexte quand même autour d'OVH, déjà c'est... C'était particulier. Alors moi, tu vois, je suis rentrée en mai 2021 chez OVH. Et je me souviens très bien que le jour où j'ai posé ma dème de chez EY, donc mon ancienne entreprise, une semaine après, ils annoncent leur intention d'introduction en bourse. Donc là, je me dis super, c'est quand même dingue de pouvoir vivre ça, que ce soit. Alors moi, j'étais en finance, mais c'est une chance de pouvoir vivre ça d'un côté finance, mais des communications, c'est exceptionnel aussi. Et une semaine encore après, là, c'était l'incendie de Strasbourg. Et donc là, gestion de crise.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Gestion de crise, d'autant plus qu'OVH, il faut le rappeler, c'était une belle licorne française qui avait 20 ans déjà à cette époque, créée par Octave Claba, et qui fait à la fois du B2C et du B2B. C'est 90% des noms de domaines français. On a le marché des noms de domaines français, des hébergements web, et aussi plusieurs data centers en France, à l'étranger, sur des produits cloud. Donc vraiment... énorme. On était à combien ? 650 millions peut-être à cette époque-là ? C'est ça. Ouais. Si mes souvenirs sont bons de finance, je ne suis pas une trop mauvaise élève. Mais donc, vraiment, situation hyper particulière et exceptionnelle dans une carrière quand même d'avoir une introduction en bourse qui s'est très bien passée. Alors, tu vas pouvoir revenir un peu plus dans le détail sur ces éléments. Comment, d'un côté, on va préparer une introduction en bourse, alors avant l'incendie, et les enjeux de rétention, mais Même d'un point de vue financier, comment on séduit des investisseurs ? Il y a la communication financière d'un côté qui n'est peut-être pas tout à fait ton dada à toi, mais qui fonctionne quand même avec. Et comment on donne envie aux gens de faire confiance à OVH plutôt qu'une entreprise pour leurs hébergements, pour leur cloud ? Donc ça, c'est la première partie. Et puis la deuxième, gestion de crise. Comment dans cette ambition, on gère un accident, un incident de cette ampleur-là ? On parle quand même d'un data center qui a brûlé avec tous les clients dedans et qu'on les convainc. quand même de continuer à faire confiance à OVH.

  • Speaker #0

    C'est ça, tout à fait. Tu as très bien résumé. C'est vraiment ce qui résume aussi toute la difficulté du métier de communicant, la polyvalence et l'agilité qu'il faut avoir. Parce qu'un jour, on est sur un projet qui est un projet de croissance, de développement et un projet ambitieux. Et le lendemain, on est sur un accident industriel majeur qu'il faut gérer en communication de crise. Donc, ça demande effectivement... d'être bien préparé. Ça demande d'être bien accompagné par des professionnels. Donc le conseil, effectivement, mon conseil c'est que les entreprises se préparent à ce type de scénario avec des différents types de scénarios ou d'accidents industriels qui peuvent arriver, que ce soit une catastrophe naturelle ou un problème technique dans l'entreprise. Donc la communication de crise, ça se prépare. Ça se prépare avec des scénarios qui sont répétés et aussi également une capacité à se mobiliser. Donc il est important d'avoir un capitaine dans le bateau. Et donc à ce moment-là, la cellule de crise se monte avec notre DG de l'époque, Michel Paulin, qui réunit son COMEX et une cellule de crise, avec des rôles bien déterminés pour chacun au quotidien, pour pouvoir suivre les éléments. communiquer en temps réel les évolutions et être au plus proche du terrain, au plus proche de ce qui se passe. Et effectivement, cette relation qu'on a nouée avec notre public qui nous suivait a été bénéfique. Notre écosystème nous a soutenus, donc les partenaires nous ont soutenus. Le grand public était informé en temps réel des évolutions. Et puis, l'aspect transparence est très important, c'est-à-dire effectivement être le plus... clair possible dans la situation, être le plus transparent pour pouvoir être dans l'accompagnement et au fil des semaines, au fil des jours, évoluer et avoir une sortie de crise qui est envisagée le plus rapidement possible. Là, ça a pris quelques mois, ce qui était logique pour une crise de cette ampleur, de pouvoir communiquer auprès des partenaires, des investisseurs. des pouvoirs publics, vraiment des différentes personnes qui nous suivaient, pour être le plus transparent possible et en accompagnement. Et donc, ça a été finalement un succès, puisque la communication externe, la communication interne également, puisqu'il fallait tenir au courant nos salariés, qui étaient inquiets.

  • Speaker #1

    Ça a rajouté une pression.

  • Speaker #0

    Une pression additionnelle pour dire que c'est un événement fâcheux, mais on va pouvoir s'en sortir. Donc un besoin de mobilisation, de préparation. Il est toujours difficile d'anticiper parce qu'on ne sait pas par quel endroit arrive une crise. Elle peut être une politique comme sanitaire ou une crise climatique, tels que les événements environnementaux que nous avons vécu récemment. Donc ça peut arriver par différents biais, mais il faut anticiper au maximum, s'y préparer et surtout faire preuve de solidarité, d'organisation, de sang-froid et avoir effectivement un bon capitaine à bord et une équipe derrière qui fonctionne avec des rôles bien déterminés pour chacun.

  • Speaker #1

    D'accord, donc là si on récapitule ce que tu as dit, c'est un, il faut se préparer aux gestions de crise, c'est-à-dire qu'avant même cet incident, toi tu avais déjà un plan au cas où il y ait... Un accident majeur, peu importe sa nature, mais un plan de communication, une cellule de crise déjà activable pour pouvoir gérer ce problème. Et le deuxième, c'est le choix de transparence qui a été fait, qui est quand même pas évident parce que là, on dit bon, les gars, alors c'est pas de notre faute ce qui est arrivé, mais on a quand même fait quelques boulettes. Et vous avez pour certains perdu vos données, ce qui est quand même grave. tous ces clients-là, parce que dans un data center, je ne sais pas combien il y a de clients qui sont, si je sais, mais je ne vais pas le dire, qui sont hébergés, qui ont perdu des données, etc. Ces clients-là, si on les perd, c'est foutu. Donc, comment on fait pour les garder, en fait ? Oui, peut-être que si on est transparent avec eux et qu'on va dire, on va tout faire pour que la solution s'améliore, on va faire tout ce qui est...

  • Speaker #0

    possible, ça peut marcher, mais on ne peut pas non plus leur mentir, on ne peut pas leur dire on va vous récupérer vos données si ce n'est pas possible. Donc cet aspect-là vraiment de perte chez les clients, comment OVH, comment tu la gères ?

  • Speaker #1

    Alors être en proximité des clients, donc se rendre disponible à tout niveau, niveau comex, niveau commercial. au niveau des différents points de contact qu'on a avec les clients. Donc il vaut mieux qu'une mauvaise nouvelle soit apprise de manière claire et transparente, plutôt qu'effectivement des choses soient pas claires. Donc identifier le mieux possible la situation, pareil, diagnostic, clarté sur la situation. Et puis, travailler en proximité. Vraiment, la proximité, c'est très important.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, on tient au courant les clients en temps réel.

  • Speaker #1

    En temps réel.

  • Speaker #0

    On n'attend pas qu'ils apprennent la nouvelle à la télé. Tout à fait.

  • Speaker #1

    En temps réel, en fonction de différents profils de clients. Ça peut être une direction technique, ça peut être une direction générale, différents niveaux de relations.

  • Speaker #0

    Ils se placent dans un SAV aussi, peut-être ?

  • Speaker #1

    Ils se placent dans un SAV.

  • Speaker #0

    Et des équipes mobilisées en plus, à l'échelle d'entreprise. Équipes mobilisées,

  • Speaker #1

    super. pour répondre 24 heures sur 24 sur ces sujets là donc important effectivement dans la communication c'est là où on voit l'importance de la communication et effectivement ne pas sous-estimer cette discipline il est important effectivement d'avoir l'information d'avoir la bonne information sur un temps long vraiment continuer à accompagner Et que la ligne soit toujours ouverte pour les questions, les inquiétudes, les réponses. Donc l'importance de pouvoir être dans le dialogue, dans l'écoute et puis trouver des solutions aussi. Il y a des solutions qui ont été trouvées à différents niveaux. Il y a toujours des solutions. Donc c'est toujours...

  • Speaker #0

    Deuxième conseil. Préparez la gestion de crise. Il y a des solutions pour tout.

  • Speaker #1

    Il y a des solutions pour tout. On s'en sort toujours.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses quand même... OVH, c'est une très belle entreprise et on était un petit peu licorne préféré des Français. Mais est-ce que cette crise, elle a été aussi mieux vécue pour les business partners parce que c'est OVH, parce que c'est un fleuron industriel aussi et technologique français, qu'elle a été supportée jusqu'au bout, peut-être qu'une autre société peut-être du moindre envergure ou avec moins d'enjeux pour la France ? n'auraient pas vécu la crise de la même manière ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était une très bonne question. Je pense qu'il y a vraiment une préférence à la marque qui se travaille sur le long terme. On parle beaucoup de choses souvent qui sont rationnelles, mais en fait, la décision d'un acheteur, d'un client, elle se fait souvent sur l'émotionnel. Et l'émotionnel, c'est la relation qu'on a réussi à créer avec ses clients. Donc, s'il y a une relation... qui est forte, qui est suivie, qui est une bonne relation. J'encourage encore les marques à travailler ce côté, ce marketing émotionnel ou cette relation émotionnelle avec les clients, puisque beaucoup de clients décident pas uniquement sur des facteurs rationnels, mais beaucoup sur des facteurs émotionnels. Et quand on aime, généralement on pardonne, parce qu'on sait que derrière, la bienveillance est là. On sait que les dirigeants sont engagés, on sait que les équipes sont engagées. Et des équipes, un collectif qui se démène pour pouvoir accompagner les clients au quotidien, ça fait la différence. Et c'est ça aussi qui fait la différence pour des compagnies, des marques, être plutôt dans le côté chaud ou le côté froid. Et le côté chaud, le relationnel, fait que le travail de la communication... se fait sur le long terme avec une préférence à la marque. Et ça, c'est très, très important.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc là, on passe sur un autre domaine qui est vraiment la gestion de la marque. Et ce n'est même pas juste une marque employeur. On parle souvent de marque employeur, oui, pour attirer les meilleurs talents. Mais c'est aussi marque pour le B2C et pour le B2B, de créer ce lien émotionnel avec les partenaires. Comment ? Là, on peut prendre OVH, mais il y a peut-être d'autres marques aussi qui seraient intéressantes. ça peut être du Adidas, sur trois ans, parce que si tu disais que c'était la vision qu'il fallait mettre en place, comment on met en place cette stratégie de marketing émotionnel ? Comment on crée cette émotion ? En étant toujours proche, en ayant un fort storytelling peut-être ? Quelle est l'importance de storytelling ? Alors de parler plus de pourquoi on le fait, notre why interne. Plutôt que juste parler du produit, on est les moins chers sur tel sujet, comment on crée ce lien ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il est important effectivement d'avoir une façon de communiquer, de raconter son histoire. Donc ça effectivement, c'est le storytelling qui est important de nos jours pour pouvoir séduire notre public. Mais il y a un fondement qui est important, ce sont les valeurs. En fait, assez souvent, on se rend compte que ce soit en B2C ou en B2B, et on parle aussi de marque employeur, de choix de s'engager pour une entreprise. Aujourd'hui, les valeurs qu'on va véhiculer vont résonner plus ou moins avec le public. Donc on va voir des marques de sport qui vont s'engager pour l'environnement. On va voir d'autres entreprises qui vont afficher des valeurs fortes sur l'inclusion, sur des aspects un peu plus sociétaux qui sont importants. Le socle, l'un des socles, c'est l'adhésion aux valeurs. Et puis, quand ce fondement, il est clarifié, il est porté, il est incarné par l'entreprise, ça permet déjà d'avoir une relation qui est meilleure. Puis après, bien entendu, quand on passe en communication, on va raconter notre histoire. Mais il faut réfléchir à, effectivement, tu parlais du why, ce qui fait que les employés vont se lever le matin avec... quelque chose qui les emporte ou qui les embarque, réussir à aussi communiquer sur l'aspect, quand je parle d'émotionnel, c'est tout ce qui est autour de ce qui sont les moteurs, quelque chose qui motive les salariés. Donc les valeurs sont importantes, le combat de l'entreprise, pourquoi cette entreprise elle se mobilise, elle se mobilise pourquoi. Ça fait partie des choses qui sont très importantes. On sait qu'aujourd'hui, le business n'est plus seulement transactionnel, mais il est aussi relationnel. On a besoin d'avoir un peu de sens, de comprendre à quoi ça sert et comment ça résonne. Il est important de ne pas être que dans le transactionnel, mais aussi dans le relationnel.

  • Speaker #0

    Un peu la souveraineté. par exemple, si on a envie de faire travailler des entreprises en France ou en Europe et qu'on n'a pas envie de... Je ne sais pas, OVH est le dernier, mais de mettre son cloud chez un Amazon où la protection des données n'est pas forcément garantie, alors pas dans toutes les formules, mais dans certaines, ça peut justement faire sens quand on a des choix à faire, ou même d'un point de vue environnemental, de choisir son partenaire en fonction de ses valeurs. Mais alors, j'ai envie de reprendre le cas Adidas, parce qu'en tant que consommatrice, Autant Nike, on le voit très bien. Alors là, ce n'est pas vraiment Nike qui s'engage, mais c'est les messages qu'ils transmettent. Just doing, c'est la force. On a l'impression que si on porte des Nike, tous les rêves sont atteignables. Et je pense qu'ils ont vachement orienté la communication par rapport à ça. Donc, c'est peut-être aussi un autre type de communication. Dis-moi si je me trompe. Mais de vendre du rêve à quelqu'un pour qu'il ait envie d'acheter le produit. Mais Adidas, par exemple, je ne le vois pas. À la limite Bernard Tapie, bon ça fait un petit peu de com' et à la limite on se dit ok, ça peut être sympa.

  • Speaker #1

    Non mais c'est sûr que la communication grand public sur du B2C et notamment sur des produits iconiques dans le monde du sport, on véhicule généralement du rêve, du dépassement et puis on sait qu'effectivement on a eu les Jeux Olympiques récemment, on voit un petit peu ce que véhicule comme... intensité émotionnelle, les émotions du sport. Donc, il y a des territoires de communication qui sont occupés par les marques. Nike, depuis le début, a toujours été dans le dépassement de soi et Just Do It, c'est vraiment le symbole et l'expression de ce dépassement individuel et qui va toujours au-delà et on est vraiment dans la performance. Adidas a eu un territoire un peu différent, beaucoup plus sport collectif, très tourné aussi sur le football, beaucoup plus européen dans sa communication et dans son style de communication, plus discret aussi. Donc là, on avait vraiment deux plaques qui se sont opposées pendant longtemps, la plaque américaine et la plaque européenne, avec un style qui est assez différent. Néanmoins, des audiences ou des publics... qui sont les mêmes, souvent un public plutôt jeune, un public plutôt adolescent, parce que c'est à ce moment-là que le choix des marques de sport se fait, et puis aussi je parlais du marketing de l'émotion, c'est à ce moment-là que on a envie d'appartenir à une communauté, à une tribu, et à un écosystème, donc voilà, si effectivement la mode fait que c'est... tel type de produit qui est porté dans la cour d'école, c'est à ce moment-là que les choix sont faits. Donc cette conquête, elle se fait effectivement très tôt sur ces publics. Mais effectivement, des styles assez opposés, assez opposés dans la communauté.

  • Speaker #0

    Une stratégie différente en même temps, ça aurait peut-être un peu été compliqué si les deux se battaient sur les mêmes axes de communication. Et d'ailleurs, j'ai lu le livre de Shrewdog, c'est par le fondateur de Nike. qui est vraiment un livre que je recommande, je l'ai dévoré en deux jours, je me suis couché à cinq heures du mat pour le finir, et qui explique justement les débuts et cette compétition avec les marques d'existence, notamment Adidas, Converse, et en fait même dans le fondateur, il incarne cette valeur de dépassement de soi, et vraiment c'est un livre que je recommande. Alors je ne sais plus, c'est l'art de la victoire en français. Et de chou-dog en anglais. Est-ce que tu as déjà eu une communication ratée dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Alors une communication ratée, j'allais dire, en tant que telle, pas forcément. Je n'avais pas forcément d'exemple de communication ratée. Par contre, un exemple plutôt de secteur dans lequel je pense que, pour moi, ce n'est pas forcément une réussite et plutôt un échec, c'est le secteur de la grande distribution. J'ai commencé dans ce secteur par différentes expériences pour les grands distributeurs et je pense que ce n'est pas un secteur qui me convenait dans ses codes, dans sa manière d'aborder la consommation des clients. C'est plutôt un univers qu'une communication en tant que telle, mais c'est un univers, cet univers de la grande distribution qui... ne rentrait pas en résonance avec ce que je pouvais exprimer, ce que je pouvais développer comme plan de communication pour une marque. Peut-être trop transactionnel, peut-être trop dans le discount, pas assez émotionnel. C'est un univers sur lequel j'ai eu plutôt des difficultés.

  • Speaker #0

    Si on peut rentrer un peu plus dans le détail. J'aime bien parler des échecs. pas forcément des échecs, mais des moments où on ne s'est pas senti aligné. Et voilà, on l'a ressenti, qui nous a poussé à faire autre chose dans sa carrière. Comment tu as vécu ce moment, en fait ? C'était quoi ? Tu étais dans un...

  • Speaker #1

    Alors, j'étais en agence.

  • Speaker #0

    Tu étais en agence. C'était sur une mission, en fait.

  • Speaker #1

    Une mission. Je m'occupais d'un grand compte dans la grande distribution. Et puis après aussi, je suis beaucoup allé sur le terrain pour voir un petit peu comment ça se passait sur... place, la mise en place des produits, le travail avec les chefs de produits. Je l'ai vécu comme un désalignement, un peu sur la partie valeur, c'est-à-dire qu'effectivement, cet aspect très axé sur le prix, très axé sur une performance court terme, une rentabilité court terme, fait que la communication, à mon sens, a étaient relativement pauvres, n'étaient pas suffisamment inspirantes. Donc voilà, le désalignement et la volonté pour moi d'aller vers des communications plus inspirantes, d'aller vers des univers qui sont un peu plus dans la séduction ou des univers qui sont des univers dans le B2C ou le B2B. avec des marques fortes font que ce côté très transactionnel ne m'a pas forcément plu. Et puis effectivement, les axes prix et discount étaient peut-être un peu...

  • Speaker #0

    Tu ne trouvais pas forcément ça ?

  • Speaker #1

    Je ne me retrouvais pas forcément.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as quitté l'agence après ça ou tu as juste demandé à changer de mission ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai changé de mission, de compte. Je me suis retrouvé sur... sur des comptes qui me convenaient un peu mieux et des univers avec des territoires d'expression sur lesquels je pouvais apporter des choses. Et ensuite, j'ai fait de l'automobile. Et voilà, ça m'a beaucoup plu. Le produit, le public, le type de relation avec le public, le type de communication aussi. Donc je m'occupais du compte Renault, je me suis occupé du compte Citroën aussi. C'est là que j'ai rencontré Jacques Steguela chez Aurore CG sur Citroën. La relation était différente, la relation avec le client aussi, les objectifs n'étaient pas les mêmes. Donc voilà, j'étais vraiment beaucoup plus motivé et plus en phase avec ce type de produit et d'univers.

  • Speaker #0

    Et tu n'as pas voulu rejoindre après une de ces marques automobiles ?

  • Speaker #1

    Alors non, parce qu'effectivement, je pense que l'opportunité après l'agence pour moi de rejoindre Adidas était... Aussi encore en relation avec une passion, une passion individuelle pour le sport, enfin personnelle on va dire pour le sport. Donc j'ai allié passion et profession et j'ai eu cette chance de rencontrer des gens formidables et de pouvoir passer aussi du côté annonceur, de quitter le monde de l'agence après quelques années, de passer du côté...

  • Speaker #0

    C'est toujours très différent de passer... Soit du cabinet, soit de l'agence, au côté corporate. En général, ça fait un petit choc. Je ne sais pas si en agence de com, c'est pareil qu'en cabinet d'audit. On travaille comme des dingues, on voit plein de choses. Et quand on arrive en entreprise, on se rend compte qu'en fait, tous les conseils qu'on donne, ce n'est pas si facile à appliquer dans la vraie vie. Il y a beaucoup de dépendance, des vrais enjeux, etc. Se reconvertir, c'est souvent plus une nécessité qu'un choix. C'est un processus complexe qui peut paraître insurmontable. Et personnellement, je pense que personne ne peut le faire seul. C'est pour ça que j'ai été séduite par Jobtimis. Depuis 14 ans, Jobtimis accompagne les professionnels dans leur reconversion avec un accompagnement bienveillant et personnalisé, alliant expertise humaine et outils d'intelligence artificielle. Ce qui fait leur force, c'est leur capacité à suivre les tendances RH tout en offrant une flexibilité qui s'adapte aux besoins et au rythme de chacun. Le sentiment d'être perdu, oublié, revient souvent dans les études RH, mais Jobtimise vous aide à transformer ce doute en un projet structuré. Spécialiste des bilans de compétences et des transitions internes, il permet aux entreprises et aux salariés de naviguer sereinement vers de nouvelles opportunités, avec un cadre bienveillant et une approche qui vous place toujours au centre. Alors si vous avez l'impression que c'est le moment pour vous de changer, De redonner du sens à votre carrière, sachez que Jobtimis est là pour vous accompagner avec flexibilité et bienveillance tout au long de cette transformation. Et ce n'est pas tout ! Pour rester à la pointe et maximiser votre employabilité, Jobtimis propose des formations certifiantes en intelligence artificielle avec une approche pratique et personnalisée. Ces formations vous donnent les clés pour créer votre IA personnalisé, comprendre le traitement des données ou encore explorer les applications concrètes. et saisir les limites. Les résultats, selon le rapport AI de Stanford 2024, ceux qui maîtrisent l'IA générative surpassent leurs collègues avec plus 12% de productivité, plus 24% de rapidité et plus 41% de qualité. Alors, êtes-vous prêts à prendre le virage de l'intelligence artificielle ? Avec Jobtimis, ne vous contentez pas de suivre les tendances, mais devenez vous-même un moteur de l'innovation dans votre secteur. Je voulais revenir aussi sur ton parcours, qui est assez intéressant et je pense qu'il peut parler à pas mal de monde. C'est ce que je vois surtout dans mon entourage. Le fait de faire, tu n'as pas très ce terme, mais je vais quand même l'utiliser, les sauts de puce, de ne pas rester plus de cinq ans dans une même entreprise. Est-ce que tu peux nous expliquer ce choix ? Qu'est-ce qui t'a motivé ? J'imagine que ce n'est pas forcément, ben non, j'ai fait le tour et j'ai envie de passer à autre chose. J'ai fini mon plan à trois ans. Ça a apporté ses fruits. J'ai changé, mais ça peut être des décisions familiales, juste une envie de voir autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, plusieurs choses. C'est vrai que tout au long de mon parcours professionnel, j'ai beaucoup évolué et fait des périodes de trois, quatre, cinq ans. dans les différentes entreprises. Donc c'est l'enrichissement aussi que j'en tire de cette polyvalence, de savoir effectivement travailler différents sujets. C'est quelque chose que j'ai voulu depuis le début. J'ai vraiment voulu pouvoir m'enrichir, pouvoir avoir de la variété sur l'approche. Je pense que c'est important pour un communicant aussi sur cet aspect compréhension des marchés, compréhension des différents univers, de pouvoir se renouveler. pouvoir se renouveler. Ce qui se passe c'est qu'on sait que les modes de consommation évoluent très très vite, que les marques doivent changer, doivent évoluer. Donc je l'ai appliqué aussi moi-même et j'ai voulu découvrir différents univers. Donc ça a été l'automobile en grande partie en agence, la grande consommation sur Adidas et le sport après, avec Orange. L'aspect télécom, télécommunication, communication aussi qui est assez différent. Et puis le cloud avec OVHcloud, donc plus l'aspect technologique sur les dernières années. Donc effectivement comme ça, des changements. Et puis aussi par opportunité, par rencontre. C'est-à-dire qu'effectivement, je n'aurais pas pensé rencontrer quelqu'un qui m'embauche chez Adidas. Et voilà, il y avait un besoin à ce moment-là. J'ai sauté sur cette opportunité. Quelques années après, je suis revenu à Paris parce que c'était basé à Strasbourg. Pour des raisons familiales aussi, il y a des choix qui s'opèrent aussi pour des questions familiales. J'ai trois enfants, une famille qui était à Paris. Et moi, je travaillais à Strasbourg à l'époque et ma femme était à Paris. Donc, je les allais-retours pendant quelques années. C'est possible, mais après, besoin de stabilité et de se poser. Donc, des choix aussi au niveau personnel. pour un équilibre, pour pouvoir aussi être présent avec la famille. Beaucoup de déplacements aussi avec Adidas, j'ai voyagé dans le monde entier. J'avais besoin aussi de me recentrer, de pouvoir me poser. Donc oui, effectivement, différents mouvements sur les différentes expériences professionnelles, mais après un besoin effectivement de pouvoir construire mon nid et pouvoir revenir chez moi. pouvoir me développer.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que pour être plus efficace, une entreprise devrait changer son directeur de communication tous les 3 ans pour être sûre d'avoir tout le travail que tu fais en amont, essayer de vraiment comprendre les besoins des clients, pour ne pas se retrouver dans un phénomène d'inertie professionnelle où on reste sur ses acquis, on ne cherche pas continuellement à savoir si les tendances évoluent, etc. qui peut arriver dans certaines entreprises.

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est-à-dire qu'il faut effectivement faire en sorte que l'évolution, l'agilité, soit présente pour être au contact de son public. Donc, il faut bien comprendre son public, ses évolutions. Quand on vise des audiences relativement jeunes, les modes de consommation, ils changent très, très vite. On le voit sur les réseaux sociaux. On a des plateformes qui émergent, de type TikTok. de type Instagram, et puis quelques années après, ça change. Donc il faut réussir à suivre ces tendances. Il ne faut vraiment pas s'endormir et se reposer sur ses lauriers. Les choses bougent. Et même dans le corporate, même dans le B2B, c'est un peu plus lent. Il y a des cycles qui sont peut-être un peu plus longs, mais globalement, il faut réussir à coller aux attentes de son public. Et on voit que les attentes s'accélèrent. Il y a une accélération sur les dernières années. Avec des plateformes ou des types de communication qui vont émerger. Donc, il peut y avoir de la stabilité dans les équipes. Ce qu'il faut, c'est se régénérer en permanence et réussir à avoir cette curiosité et cette écoute qui fait que les marques avancent aussi avec leur public, même anticipent les tendances. Il y a des marques qui font la tendance, des marques qui sont proactives, qui sont... des marques leader, c'est important. Le leader, le leadership dans ces univers communication, marketing, B2B, B2C, ça demande d'avoir une vision. Et cette vision, l'incarner, l'exprimer et faire en sorte qu'on anticipe la tendance ou on crée la tendance, ça fait partie de l'innovation. Ça fait partie aussi des marques qui vont oser. aller sur des territoires nouveaux et différents.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est intéressant, rien à voir, mais je suis tombée sur une citation réelle de Bernard Arnault dans un cours justement de marketing communication où il dit nous on ne fait pas de marketing parce qu'on n'est pas censé faire du marketing. Le marketing c'est quand vous regardez ce qu'attendent vos clients et que vous leur donnez la réponse à leurs attentes. Nous on crée les tendances. Et donc, on va créer les choses et ensuite, c'est de créer un besoin. Ça ne marche pas toujours, mais là, c'est un petit peu ce que tu décris. C'est quand tu es dans l'innovation, tu ne réponds pas forcément aux attentes des clients, mais tu vas créer quelque chose de nouveau. Oui,

  • Speaker #1

    c'est une autre manière de marketer ou de communiquer. On est plus dans le domaine de l'influence, c'est-à-dire effectivement, on va être un peu plus... dans la création d'une tendance, dans l'innovation, dans la disruption, pouvoir effectivement se positionner différemment, pouvoir créer des choses nouvelles, pouvoir être en rupture avec ce qui existe et effectivement, voilà, innover, créer la tendance. Mais pour moi, on reste quand même dans un marketing d'influence qui porte peut-être pas le nom de marketing, effectivement. Et effectivement... Le fait d'utiliser par exemple des personnalités, d'utiliser les stars, de faire en sorte que les personnes dans leur quotidien vont porter les produits, vont créer les produits très en amont, vont aussi collaborer, travailler. Ça fait partie de techniques qui sont plus discrètes, plus subtiles, mais ça reste de l'influence et de la communication et du marketing, mais qui est peut-être un peu moins... marchands et un peu plus sur l'influence.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors du coup, ça me donne deux questions. Après, j'arrête parce que sinon on va dépasser, on va y rester des heures, mais je te dis que c'était ma masterclass. Alors la première, c'est communication B2C versus B2B. Est-ce que tu peux nous expliquer quels sont les canaux de communication ? Ce n'est pas forcément les mêmes, on ne communique pas de la même manière. Et ensuite, tu as parlé… alors du coup, c'est une troisième question, on va essayer de tout faire en un. La deuxième, c'est que tu parlais justement de l'influence. Et moi, je me demande, par rapport à tous les canaux qu'on a aujourd'hui de communication, on a TikTok, Instagram, on peut avoir Twitter, on a les influenceurs qui comptent aussi sur toutes leurs plateformes, on a le traditionnel site web, on a LinkedIn qui peut aussi marcher. Comment on se sert de ces plateformes ? Est-ce qu'il y en a qui sont plus adaptés à un certain type de population ? Quels sont les types de produits qu'on va balancer plutôt sur Instagram ou dans les pubs de jeux vidéo ? Il y a tellement de canaux différents, comment tu les intègres dans la stratégie ? Oui,

  • Speaker #1

    très bien.

  • Speaker #0

    Et ce sera déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Alors, B2B, B2C, pour moi, il y a vraiment des similitudes. sur les objectifs de notoriété, de réputation, de visibilité et de crédibilité et d'engagement. Par contre, le B2C va être vraiment plutôt adressé au grand public, plutôt adressé à une audience large et plutôt dans un rapport de consommation et un rapport marchand. Donc là, on va trouver les grands distributeurs, on va trouver les grandes marques qui vendent différents types de produits. L'automobile, les parfums, etc. Dans le B2B, on va être plutôt dans un rapport plutôt partenarial et plutôt d'entreprises qui parlent à d'autres entreprises. Donc un achat, on va dire, de biens, pas forcément par un consommateur final, mais plutôt une grande corporation ou un partenaire. Et là, dans les différences qu'on va pouvoir trouver dans la communication, on va être moins mass-média. Alors que dans le B2C, on va vouloir toucher un public très large. Effectivement, quand on veut vendre des chaussures à un large public, il faut aller sur des médias de masse. On va être plutôt dans la niche sur le B2B et sur une communication qui va être très sélective, avec des canaux qui vont être appropriés. Donc effectivement, la relation commerciale est importante. Tout ce qui va être sur... l'aspect corporate, les canaux vont être différents entre B2B et B2C. Donc on va être plutôt sur du grand public et du mainstream sur le B2C, et plutôt en spécifique sur du B2B. Il ne faut pas oublier aussi que sur le B2B, il va y avoir une question sectorielle. Quand on est dans la finance, quand on est dans les télécoms, dans le cloud, dans la techno, on va avoir des approches qui vont être un petit peu différentes. Il y a une notion de crédibilité et d'expertise sectorielle qui va être très, très importante dans le B2B. On va faire confiance à une entreprise. On va faire confiance à une expertise avant de pouvoir s'engager, puisque, effectivement, confier son parc informatique à une entreprise donne vraiment un accès à des données sensibles, etc. Donc, on va être dans une approche qui sera peut-être... Un peu moins marketing, un peu plus corporate, dans la confiance, vraiment dans la confiance, avec différents drivers qui sont travaillés par les commerciaux, pour pouvoir donner confiance et faire en sorte effectivement que le partenaire ou l'entreprise signe le contrat pour pouvoir travailler avec vous.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pour le B2B, on va avoir deux volets de ce que je comprends. Il y a les commerciaux qui sont vraiment le relais de la communication de l'entreprise pour donner confiance. Et il va y avoir tout ce qui est un peu spécialisé. Allez, une petite émission sur BFM Business. Où les dirigeants viennent expliquer comment ça fonctionne, quelles sont les isolations, etc. Et voir qu'il y a quelqu'un qui tient un peu la baraque derrière.

  • Speaker #1

    C'est Effectivement être dans la crédibilité, que ce soit sur l'événementiel, que ce soit sur de la communication plutôt médias, RP, journalistique, sur également les réseaux sociaux. Parce que ça, c'est aussi très, très fortement utilisé dans le B2B. On parle de LinkedIn, qui est le réseau phare. sur le B2B.

  • Speaker #0

    C'est important de faire du LinkedIn en B2B.

  • Speaker #1

    Important.

  • Speaker #0

    Même encore maintenant, parce que j'ai l'impression qu'il y a un peu la tendance où finalement, on partage pas que du pro sur LinkedIn, mais de plus en plus de persos. Et il y a pas mal de personnes qui se défont justement de LinkedIn parce qu'il n'y a plus assez de valeur ajoutée professionnelle.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que le réseau a évolué. sur ces dernières années, LinkedIn a évolué avec une tendance sur des formats différents, sur un peu plus effectivement de personnel, un peu plus d'émotionnel que ce qu'il y avait avant. Le côté très corporel, très froid des débuts s'est effacé. Aujourd'hui, les gens vont se livrer, vont parler de leurs émotions, vont parler de choses plus personnelles. C'est aussi une tendance forte du pro-perso qui se mixe et qui se mélange. Il n'y a plus trop de différence entre le week-end et la semaine, entre mes challenges personnels et mes challenges professionnels. Pourquoi aussi ? Parce que beaucoup d'entrepreneurs ont une vie qui est sur les réseaux et qui vont mélanger ou mixer différents...

  • Speaker #0

    On partage son expérience entrepreneuriale.

  • Speaker #1

    On partage son expérience perso. plus que pro. Mais ça je pense que c'est aussi intéressant de se dévoiler un peu et d'avoir des choses qui soient un peu plus dans l'émotion et un peu plus dans leur proximité.

  • Speaker #0

    Et en termes de budget, je peux avoir une idée pour générer un lead, toucher une personne, on met combien en moyenne en B2B et en B2C ?

  • Speaker #1

    Alors c'est de l'ordre de 1 à 10 à minima. 1 euro investi en B2B pour toucher son prospect. On met minimum x10 en B2C parce que les canaux ne sont pas les mêmes. On a vocation à toucher un public beaucoup plus large et puis effectivement le pay de médias sur certaines plateformes va être beaucoup plus cher. On va être plutôt effectivement sur ce rapport de 1 à 10. Tu me posais la question aussi des différents types de tactiques et de canaux dans les plans médias, avec toutes les plateformes qui sont à disposition pour toucher le public. Aujourd'hui, je pense qu'il faut vraiment d'abord définir son objectif, pour éviter justement de s'éparpiller, de se disperser, et d'avoir effectivement une dilution de son approche ou de son budget. Il vaut mieux... avoir un plan média un peu plus restreint, ou une stratégie qui est un peu plus focalisée sur le public, et être dans la récurrence, la persévérance, la répétition. La communication, c'est l'art de la répétition. Donc en fait, il vaut mieux avoir un message clair, un storytelling clair, qui est répété tout au long de l'année, plutôt que de s'éparpiller sur les différents canaux. Donc ça, ça demande de bien travailler l'objectif, de bien travailler l'analyse amont. le diagnostic et ensuite de choisir ces quelques canaux privilégiés et de savoir où est votre audience, où est votre cible, comment elle interagit et de se focaliser sur ces canaux. Ce n'est pas la peine d'être dispersé, d'être partout. C'est la dispersion, c'est les dilutions, que ce soit payant ou en gratuit, on va dire, sur les différents types de canaux, organiques ou payants, il ne faut pas se disperser.

  • Speaker #0

    Ok, super conseil. Bon ben, j'ai plus qu'à être disciplinée, parce que pas mon fort non plus. Alors, Patrick, tu sais qu'à chaque épisode, je fais venir... Enfin, intervenir un invité mystère pour livrer une petite anecdote ou un message. Donc, je vais te laisser écouter un message qui t'est destiné, qui est plutôt sympa, j'avoue.

  • Speaker #2

    Bonjour à toutes et à tous, et bonjour à toi, Patrick. Je suis plus que ravie de me prêter à l'exercice de l'invité mystère. Allez, je me lance. Patrick, tu fais clairement partie de mes rencontres de 2024. Tout a commencé sur LinkedIn. Je t'ai ensuite invité au micro de Take Your Place pour donner la parole sur le rôle et la place de la communication au sein des organisations. Ça aurait pu s'arrêter là, mais non. On lance en trois semaines notre premier débat entre Direcom, qui réunit plus de 100 connectés. Et c'est le premier d'une longue série. Alors, ce sont des rencontres comme la tienne, Patrick, qui me donnent envie de me lever le matin. Alors, j'ai une mission si tu l'acceptes. Poursuivre nos duos pour faire bouger les lignes et positionner la communication comme business partner. Dis-moi si tu l'acceptes. À très vite et bonne écoute à tous.

  • Speaker #1

    Super, super, je suis ravi effectivement de la rencontre avec Fanny, qui est une entrepreneuse, qui a lancé Take Your Place. Take Your Place, c'est vraiment pour les directeurs de communication, un espace, une communauté qui permet effectivement de prendre sa place de business partner. Et ça me parle en tant que professionnel de communication. Je pense que ça parle à beaucoup de... de directeur de la communication, de vraiment réussir à s'intégrer dans la discussion et s'interfacer avec des comex, avec des directeurs généraux, avec des directrices générales, avec différents types de profils high level dans les entreprises, pour pouvoir faire en sorte que la communication ait une place privilégiée. Vraiment, c'est la vitrine de l'entreprise. Il est important effectivement d'y accorder une place. pour les directrices, directeurs de communication ou responsables de communication, chargés de communication d'une manière générale vos équipes de communication ont une importance de premier ordre, c'est la voix de l'entreprise c'est ce qui vous permet d'entrer en relation avec votre public bien entendu en relation avec les équipes marketing mais voilà je crois dur comme fer au futur de cette relation justement avec avec Fanny et toute la communauté des DIRCOM. Donc merci pour ce message.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on peut retrouver Take Your Place ? En vidéo micro, il y a une émission, un podcast ? Alors oui,

  • Speaker #1

    il y a effectivement un site web. Vous allez trouver Take Your Place assez facilement. Vous pouvez vous inscrire à la newsletter. Il y a généralement, régulièrement des événements qui vont être... Pour l'instant virtuel, pourquoi pas par la suite d'autres types d'événements physiques, à une idée que je lance à Fanny pour développer la communauté et le relationnel. En tout cas, des événements réguliers tous les trimestres pour pouvoir se retrouver autour d'une thématique avec des experts qui viendront débattre. Donc des débats qui sont animés et qui sont vraiment rigides d'enseigner.

  • Speaker #0

    Patrick, qui a déjà fait une émission.

  • Speaker #1

    Voilà, voilà. Donc Take Your Place, c'est vraiment... pour tous les directeurs de communication qui cherchent un enrichissement, un partage, vraiment discuter, échanger, débattre, se professionnaliser aussi et continuer à être compétitif sur différents types de sujets. Il n'y a rien de mieux qu'une communauté pour pouvoir travailler sur ce sujet-là.

  • Speaker #0

    C'est sûr. il y en a de plus en plus des communautés spécialisées, je vois le Women's Sales Club ou les Women in Tech tout ça parce que finalement quand on est en entreprise quand on a un poste de dire comme par exemple on est assez seul en fait à prendre ses décisions et si on n'a pas cette communauté autour de nous on va pouvoir échanger, si on a des bonnes pratiques, des idées des tendances, on peut aussi pas se laisser aller mais se reposer un petit peu sur ses lauriers et pas avoir la meilleure stratégie pour l'entreprise donc... Je ne sais pas ce que tu en penses, mais en tant qu'entrepreneur, on se sent très seul parfois. Et ça fait du bien d'avoir une communauté avec laquelle échanger sur toutes les problématiques auxquelles on peut être confronté.

  • Speaker #1

    Je suis un grand fan de cette approche dans ma vie pro et dans ma vie perso. Il y a beaucoup de littérature autour de ces sujets-là, mais l'interaction, l'échange, c'est ce qui fait vraiment la richesse et l'intérêt aussi. Voilà, si je devais citer un livre qui m'a passionné, c'est The Good Life, et qui parle effectivement de cette notion. Donc, c'est une étude qui a été menée pendant 75 ans par Harvard sur le bonheur humain. Et il en sort que les interactions, les connexions, l'échange, la sociabilisation, etc. font partie. des aspects les plus forts et les plus intéressants. Et je pense que dans la pro et dans le perso, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'effectivement, plus on échange, plus on collabore, plus on a plus d'idées à deux cerveaux qu'à un. C'est ce qui fait que le progrès, l'intérêt est présent. Donc je suis assez fan de ces interactions, de ces échanges. débats, échanges autour d'un café qui permettent effectivement d'enrichir les idées.

  • Speaker #0

    Donc dans ta vie perso, si on enchaîne là-dessus, tu es aussi un grand communicant. C'est avec... Alors par exemple, moi je sais que j'aime bien faire des déjeuners ou des cafés avec d'autres entrepreneurs, des personnes que je ne connais pas assez régulièrement justement pour s'enrichir un petit peu. Est-ce que tu es dans des groupes ? Je ne sais pas, même si tu fais de la course à pied par exemple. Comment tu t'enrichis au quotidien de toutes ces communications ? avec ses entourages.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. La communication, ça va dans les deux sens. Donc, c'est aussi l'écoute. Moi, j'aime beaucoup le partage, l'écoute et effectivement, cet enrichissement par des connexions personnelles. Alors, dans le monde du sport, ça va être faire partie d'un club. Dans le monde un peu plus amical, effectivement, c'est avoir régulièrement des échanges, un café, un dîner. Et ça permet d'avoir différents horizons aussi. de personnes qui travaillent dans des métiers, ça peut être de la politique, ça peut être du business, des personnes qui ont des approches différentes. Puis sur l'aspect communauté, on n'est pas forcément obligé de se rencontrer parce que parfois, ce n'est pas évident. Donc faire partie de différentes communautés, différents groupes sur les réseaux sociaux permet effectivement de voir un petit peu les expériences, de partage d'expériences pour pouvoir comprendre. les difficultés, accompagner, épauler, discuter. Je pense qu'on est toujours plus fort à plusieurs que tout seul. Ça, c'est vraiment quelque chose auquel je crois. Et puis, la communication dans les deux sens, émettre, mais aussi savoir recevoir. Et je pense que cette écoute, cette bienveillance est primordiale. Si j'avais... pas été communicant, je pense que j'aurais été soit psy, soit journaliste ou sociologue. En tout cas, je pense que l'aspect interaction individuelle ou collective fait pour moi partie de la richesse humaine et on découvre des parcours différents, des personnes qui ont fait énormément de choses. J'encourage mes enfants à voyager, se développer. J'ai un fils qui est parti en Amérique du Sud très longtemps pour pouvoir Se développer et faire un mini tour du monde, c'était vraiment génial à son âge, il a 24 ans. J'encourage mes filles aussi, j'ai deux filles, à pouvoir le faire. Donc je pense que c'est vraiment être en immersion, en connexion, en contact avec différents types de personnes dans le monde entier, qui permettent de s'enrichir et de se développer. Donc voilà, j'encourage effectivement ces expériences. En tout cas, ça peut être très simple, ça peut être justement autour d'un café, comme on le disait. Une heure autour d'un café, ça suffit pour attendre.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est l'ouverture d'esprit, la bienveillance alors. Écoute, bienveillance, ouverture d'esprit. Tout à fait. C'est ça, on peut résumer comme ça tes valeurs ? Tout à fait. Bon, je me suis un peu foirée sur le 360 parce que finalement, on a passé beaucoup de temps sur la communication et passé sur le perso et l'heure tourne. Est-ce que tu aurais un message à faire passer avant de passer au crible ?

  • Speaker #1

    Oui, alors un message à faire passer, c'est vraiment de considérer... La communication comme une chose très essentielle et importante pour l'entreprise, s'équiper avec des outils, travailler ses plans, anticiper et aussi faire en sorte que les équipes se sentent bien. C'est important parce que c'est elles qui vont être aussi les premiers ambassadeurs, ambassadrices de l'entreprise. Donc ça c'est un message plutôt pour eux. Pour tous les dirigeants, de bien choyer la communication d'entreprise, c'est important.

  • Speaker #0

    Je retiens ensuite entre la théorie et la pratique. Je ne suis pas sûre que je sois au niveau. Alors du coup, pour finir, le crible, quelques questions un peu plus personnelles cette fois-ci. Si tu ne devais citer qu'une rencontre, celle qui a changé ta vie, laquelle serait-elle ?

  • Speaker #1

    Je pense que celle qui a vraiment changé ma vie, c'est la rencontre avec Jacques Seguéla, donc ça remonte. Grand respect pour ce publicitaire qui a toujours cru en lui, a toujours eu cette motivation, ce désir, cette faculté à rêver. Et voilà, rien n'est impossible avec Jacques. Donc voilà, c'est la rencontre qui, assez jeune... a fait en sorte que je suis toujours resté dans le positif, dans la façon d'avancer qu'il a eu toute sa vie. Grand respect à lui et à son parcours sur l'aspect communication, publicitaire. C'est vraiment une figure inspirante pour moi. Ok,

  • Speaker #0

    super intéressant. Est-ce que tu as un mantra ou une maxime qui te guide au quotidien ? Tu parlais du rêve.

  • Speaker #1

    Une maxime, effectivement, ce que je disais, c'est qu'on est plus fort à plusieurs que tout seul. Tout seul, on dit qu'on peut aller vite et qu'ensemble, à plusieurs, on peut aller le plus loin. Je pense que c'est vrai pour les équipes, pour les personnes qui travaillent avec des équipes, même pour des personnes qui sont dans l'entreprenariat et qui peuvent se sentir seules, s'allier avec un groupe. Travailler en collectif, échanger, partager, je pense que ça ouvre des portes, ça permet d'aller plus loin. Et je remercie Fanny pour son très beau message aujourd'hui. Et je pense que c'est vraiment dans cette direction que j'ai envie d'aller, travailler ensemble avec la possibilité d'échanger, de partager, pour pouvoir aller plus loin, effectivement, et pas être trop isolé.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais un échec ? à partager. Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    C'est un échec un peu personnel, plutôt sportif. C'est le marathon de Chicago que j'ai fait il y a quelques années, qui est peut-être le marathon sur lequel je m'étais le mieux préparé. C'était mon troisième marathon. J'en ai fait que trois, mais j'ai fait un peu de triathlon et du marathon.

  • Speaker #0

    Tu t'es arrêté sur un échec.

  • Speaker #1

    Et je m'arrête sur mon dernier marathon qui est un échec cuisant, puisqu'effectivement, Au 25e kilomètre, j'ai eu une panne sèche. J'ai réussi à le terminer, mais je suis arrivé en pleurs. J'ai vraiment eu très très mal, beaucoup de douleurs. L'échec, c'est une très bonne préparation et une exécution qui étaient ratées. Je n'ai pas suivi mon plan. Je suis allé plus vite que le plan. Il faisait très chaud ce jour-là et ça a été fatal. Donc un échec de A à Z. Pourtant, la préparation était bonne. Mais l'exécution n'était pas bonne.

  • Speaker #0

    D'accord, donc conseil, on respecte le plan.

  • Speaker #1

    Il vaut mieux.

  • Speaker #0

    Ce que je retiens, c'est que les choses ne se passent jamais comme prévu. Donc c'est un aussi laid. Et la petite dernière question que j'aime beaucoup. Pour toi, qu'est-ce que signifie réussir sa vie ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est intéressant comme question parce que, justement, j'écoutais Marc Velinsky qui a écrit un livre sur ce sujet-là et qui disait qu'on ne peut pas rater sa vie, en fait. Donc, on ne peut que la réussir et j'adore cette approche parce que notre vie, notre existence, on la traverse, on la vit et on ne peut que réussir sa vie. Donc, il ne faut effectivement pas se mettre de barrière. Continuez à rêver. Il y a beaucoup de possibles. Il va y avoir des hauts, il va y avoir des bas. Mais cette notion de réussite, elle n'est pas unique ou réservée à certains ou quelque part sur une planète ou autre. On ne peut pas rater sa vie. On la vit. On traverse sa vie. Donc forcément, on va réussir.

  • Speaker #0

    C'est beau. Écoute, Patrick, merci beaucoup d'avoir participé. C'était super intéressant. J'aurais pu... parler encore très longtemps donc encore un grand merci et on te dit à très bientôt peut-être sur LinkedIn si on peut se retrouver je vous remercie d'avoir écouté le podcast si vous vous êtes senti grandis à la fin de cet épisode, et c'est ce que je souhaite profondément, n'hésitez pas à liker à mettre un commentaire ou à me contacter directement pour me donner vos feedbacks ou encore pour me proposer des personnalités extraordinaires dont vous auriez envie de tout savoir, je serais très heureuse de vous lire Je vous souhaite une très bonne journée à toutes et à tous. A très bientôt !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Parcours

    01:42

  • Objectifs de la communication

    04:15

  • Diagnostic préalable

    05:51

  • Enjeux internationaux

    07:10

  • Plan de communication et vision

    08:12

  • Mesure de l'efficacité du plan

    09:15

  • Couple marketing-communication

    11:47

  • Projets significatifs

    13:08

  • Gestion de crise

    14:54

  • Préférence à la marque

    23:09

  • Territoires de marque

    28:45

  • Alignement et communication

    31:58

  • Se reconvertir avec Jobtimise

    37:09

  • Choix de carrière

    39:05

  • Savoir se renouveler

    42:22

  • B2B vs B2C

    46:54

  • Pause amicale - Take your place

    55:10

  • Vie personnelle

    01:01:13

  • Le crible

    01:05:19

Description

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Patrick Chambeau, ancien directeur de la communication et de la marque OVHcloud, pour une véritable masterclass sur l’art de la communication.

Avec un parcours riche entre grandes agences et entreprises prestigieuses comme Adidas, Orange Business Services et OVHcloud, Patrick a façonné son expertise à travers des missions stratégiques de haut niveau, notamment la préparation de l’introduction en bourse d’OVHcloud—un moment clé dans la vie d’une entreprise.


Au fil de cet épisode, Patrick partage ses enseignements, conseils et bonnes pratiques pour une communication efficace et impactante. Nous avons exploré ensemble des sujets essentiels :

Les fondamentaux de la communication : comment établir un message clair et percutant

🔍 Le travail de diagnostic : l’importance de comprendre son audience avant d’élaborer une stratégie

🔥 La gestion de crise : comment préparer et gérer un accident industriel majeur, comme il a pu le vivre chez OVHcloud

🏆 Les territoires de marque et la préférence de marque : comment construire un positionnement fort et durable

📢 Le travail de répétition et le choix des canaux de communication : parce qu’un bon message doit être martelé pour exister

Mais au-delà de la communication, nous avons aussi parlé stratégie, choix de carrière, échecs personnels et professionnels, alignement, valeurs et philosophie de vie.


📢 Cet épisode est pour vous si :

✅ Vous êtes entrepreneur et souhaitez renforcer votre stratégie de communication

✅ Vous travaillez dans la communication et cherchez à prendre de la hauteur sur votre métier

✅ Vous vous intéressez aux défis des grandes marques et à la gestion d’une communication en temps de crise


🙏 Un immense merci à Patrick pour son témoignage sans filtre, à Fanny, fondatrice de Take Your Place, qui s’est prêtée au jeu de l’invité mystère, et à Célia du studio Novaprod pour son professionnalisme.


📚 Notes et références :

📖 L’Art de la VictoirePhil Knight

📖 The Good LifeRobert Waldinger

🎤 Jacques Séguéla, CCO chez Havas → LinkedIn

🌍 Take Your Place, la communauté des dircoms pensée par des dircoms → take-your-place.com

🚀 Jobtimise, redonnez du sens à votre carrière → jobtimise.com

🎙 Novaprod Studionovaprodstudio.com

🔗 Écoutez l’épisode dès maintenant !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La communication de crise, ça se prépare. Un jour, on est sur un projet qui est un projet de croissance, de développement et un projet ambitieux. Et le lendemain, on est sur un accident industriel majeur. Quand on aime, généralement on pardonne. Le communicant, c'est aussi un analyste. Tout ce qui ne se mesure pas n'existe pas. La communication, c'est l'art de la répétition. Je pense qu'on est toujours plus fort à plusieurs que tout seul. Il n'y a rien de mieux qu'une communauté pour pouvoir travailler. On ne peut pas rater sa vie. L'échec, c'est une très bonne préparation. et une exécution qui était ratée.

  • Speaker #1

    Vous écoutez 360 Insights. Je suis Nathalie Royer et je vous propose dans ce podcast des conversations sans filtre, avec des personnalités inspirantes qui façonnent le monde d'aujourd'hui. Du monde de la tech à l'industrie du luxe, nos invités partagent avec nous leur parcours, leur succès. Mais ils vous livrent aussi les coulisses de leur business et les réalités concrètes de leur quotidien. J'ai une surprise pour vous. À chaque épisode, j'invite un invité mystère pour nous livrer une anecdote inédite sur notre personnalité du jour. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast 360 Insights. Alors j'espère que vous êtes en forme parce qu'aujourd'hui on va parler communication. Un épisode un petit peu spécial parce que c'est vrai que d'habitude je reçois plutôt des entrepreneurs qui nous parlent de leur business en mode helicopter view. Et là j'avais envie de faire quelque chose de différent en rentrant plus spécifiquement dans un sujet. Et aujourd'hui c'est le sujet de la... communication avec Patrick Chambaud, que j'ai rencontré chez OVHcloud, qui était directeur de la marque et des communications, et qui a gentiment accepté de témoigner sur ce sujet. Patrick, comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Très bien Nathalie, merci.

  • Speaker #1

    Alors pour commencer, est-ce que tu voudrais bien te présenter ? Et puis, ça m'intéresse aussi de savoir qu'est-ce qui t'a amené vers ces métiers de la communication, si tu étais déjà un bon communicant étant plus jeune, que tu nous racontes ça.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Merci. Moi, je suis Patrick Chambaud. J'ai toujours été dans les métiers de la communication. J'ai toujours voulu faire ça. C'est vraiment une vocation pour moi. J'ai démarré en agence, chez Publicis, chez Havas, chez Euro SCG, dans ces agences. Ensuite, chez Sachi & Sachi. Donc, toute la première partie de ma carrière a vraiment été dans l'univers des agences. J'ai fait des études de communication. J'étais à la Sorbonne. sur l'aspect information, communication, maîtrise. Après, j'étais au CELSA. Et j'ai assez vite eu la fibre pour démarrer en agence avec cet aspect un peu polyvalent, agile, travailler sur différentes marques, différents sujets assez rapidement. Donc ça, c'était mon objectif premier.

  • Speaker #1

    C'est la bonne formation.

  • Speaker #0

    C'est ça, la bonne formation. Donc je conseille toujours le CELSA pour ceux qui... qui sont passionnés par ce métier. Et puis après l'agence, j'ai souhaité aller en B2C, donc chez Adidas, dans l'univers du sport. Donc j'ai vraiment fait du marketing et de la communication pendant quelques années. Et ensuite en B2B, chez Orange, Orange Business Service, qui est vraiment dans les télécoms une référence, et puis une très très belle marque à travailler, puisque effectivement... en B2C et en B2B, orange et à cheval sur les deux métiers, donc très très intéressant. Je vous raconterai ça un petit peu après. Et ensuite, OVHcloud m'a appelé pour structurer sa communication, monter en puissance sur tout l'aspect communication, le plan de communication et puis des gros projets tels que l'introduction en bourse qui ont lieu en 2021.

  • Speaker #1

    Qui ont forcément marqué. Je retiens parce que... issue du milieu plutôt financé, c'est vrai qu'on commence en général sa carrière en cabinet. Et c'est très formateur parce que, comme tu le disais, on va travailler sur plein de dossiers différents, on va voir plein de choses. Et après, se spécialiser plutôt quand on rentre en entreprise. Donc là, je retiens que pour la communication, les agences comme Ava, c'est aussi un petit peu la base pour débuter sa carrière. Mais après, t'as fait quand même des expériences assez différentes. Parce que j'imagine qu'entre Adidas, on a On va vendre des baskets et des articles de sport. Et OVHcloud, où on vend des noms de domaines et des solutions cloud, il y a quand même un monde. Comment tu t'imprègnes de ces cultures de communication, des codes qui sont probablement différents aussi ? Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ça ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des similitudes et il y a vraiment aussi des différences. Les similitudes, c'est que la marque cherche toujours à capter son audience. Donc, à... à parler à son public, à rentrer en communication avec son public, donc à atteindre son public. Donc les objectifs restent les mêmes. Les objectifs de réputation, les objectifs de notoriété, les objectifs d'engagement. Donc soit on est vraiment sur de la visibilité ou on est sur plutôt de la crédibilité. Mais on cherche à atteindre une cible, à atteindre vraiment une audience, un public et rentrer en résonance avec son public. Donc ça, en fonction des produits qui sont vendus ou des services qui sont proposés, il va y avoir des différentes tactiques. différentes stratégies, mais le fond reste le même, vraiment de réussir à conquérir une cible, une audience qui va consommer nos produits. qui va être fidélisée et qui va après recommander nos produits. Donc on est toujours dans une démarche de conquête et dans une démarche de séduction aussi par rapport à une cible. Et ça, ça va de qu'on soit dans le luxe, dans la mode, dans la tech ou dans d'autres univers. On est toujours à la conquête d'une audience et d'un public.

  • Speaker #1

    Donc en fait, quand tu rentres dans une nouvelle entreprise, tu dois vraiment... commencer par comprendre qui sont les clients, ce qu'ils attendent, et essayer de comprendre aussi les enjeux de la marque pour pouvoir apporter une réponse qui satisfasse à la fois l'audience qui a envie d'acheter le produit et qui se retrouve dans ces produits-là, et la marque qui, elle, a besoin de se faire connaître et de retrouver, comme tu disais, soit une crédibilité, soit une audience.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est-à-dire qu'il faut vraiment établir un bon diagnostic. Le communicant, c'est aussi un analyste. C'est aussi quelqu'un qui prend le temps d'analyser, de préparer le terrain avant de passer à l'action. Donc il y a besoin vraiment d'avoir ce côté très analytique. Ça peut être sur la partie quantitative ou qualitative. Beaucoup d'études et de sondages sur les besoins des clients, des prospects, ce qu'attendent les personnes, comment elles consomment. Donc beaucoup de travail qualitatif qui peut avoir lieu en amont. Et puis quantitatif aussi, savoir effectivement quelle est l'audience en chiffres, quel est le marché. On est à la frontière effectivement de la communication et du marketing pour pouvoir faire une très très bonne analyse de marché quantitativement avant de pouvoir se lancer. Et puis effectivement, quand on est à l'international, il peut y avoir des différences assez fortes entre l'Asie, l'Europe et les Etats-Unis.

  • Speaker #1

    On ne communique pas de la même manière en France et à l'international. Tout à fait. Est-ce que d'ailleurs tu adaptes la communication à chaque pays ?

  • Speaker #0

    Oui. Il faut vraiment réussir à être le plus proche des attentes du terrain et des attentes locales et régionales. On ne va pas communiquer de la même manière en Asie. On parle de la plaque Asie, mais effectivement, il va y avoir des différences régionales aussi en Asie. En Europe, il va y avoir effectivement aussi des cultures qui vont être très différentes entre l'Allemagne, l'Angleterre et l'Italie, par exemple, sur des modes de consommation. Donc ça c'est important de bien connaître les cultures locales. Et puis sur la plaque nord-américaine, entre le Canada, les États-Unis et l'Amérique du Sud, il peut y avoir des différences assez fortes sur les différentes plaques. Donc il est important effectivement de bien comprendre les cultures. C'est presque un travail aussi sociologique de bien comprendre les habitudes.

  • Speaker #1

    Et donc ça, ça fait vraiment partie du métier du directeur de la communication, de faire tout ce travail d'analyse préalable. Pour ensuite faire un plan, peut-être, c'est quoi ? C'est un an en général ? C'est plutôt court terme, long terme ? Moi, je suis vraiment une novice de la communication. Ce n'est pas mon fort. C'est pour ça que j'étais aussi très heureuse de t'avoir. Tout à fait. C'est mon petit cours particulier, j'avoue. Donc, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, alors, plutôt des plans à un an. Vision, généralement, à 3-5 ans pour accompagner la stratégie de développement de la marque ou de l'entreprise. Donc il est important d'être business partner, de bien comprendre un petit peu le cycle de vente, de bien comprendre ce qui se passe dans l'entreprise. Mais le plan de communication, plutôt vocation à être annuel pour pouvoir mettre en place les tactiques et les stratégies, que ce soit médias, que ce soit plutôt sur différents types d'approches, B2C ou B2B. Mais une année, une petite année de mise en place du plan et plutôt une vision à trois ans sur la stratégie.

  • Speaker #1

    D'accord. En fait, ça me donne plein de questions finalement que je n'avais pas forcément préparées dans le plan. Dans ce plan de communication sur un an, tu as forcément des objectifs. des plans de communication sur différents canaux, différents pays. Et derrière, il faut bien mesurer les effets de cette communication. Alors, comment tu mesures les effets de cette communication ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut effectivement savoir, avant de lancer le plan, comment on va le mesurer. Tout ce qui ne se mesure pas n'existe pas. Donc,

  • Speaker #1

    c'est des KPI hyper précis.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, des KPI précis, en fonction de l'objectif. Si c'est un objectif de notoriété... On va essayer de voir où est-ce qu'on est visible, qui nous regarde et quantitativement, quelles sont les personnes qui ont vu ou qui vont voir notre communication. Donc il y a différents moyens pour ça. Si on est en communication média, il y a énormément de baromètres qui nous permettent de suivre. Si on est en social media, par exemple, on va avoir des KPI qui sont classiques sur les différents canaux. Des KPI qui vont être plutôt sur de la visibilité, d'autres qui vont être plutôt sur de l'engagement. L'engagement c'est important aussi, c'est-à-dire là on est vraiment plutôt un peu plus en profondeur dans la relation avec des audiences ou des personnes qui vont commenter, liker, reposter. Et donc les algorithmes des plateformes nous permettent effectivement d'avoir beaucoup d'informations et beaucoup de données sur cette partie qualitative de l'engagement. Le communicant prend toujours en compte la partie visibilité, mais la partie aussi engagement qui est très très important.

  • Speaker #1

    Et par contre le taux de conversion, ce n'est pas forcément de ton domaine.

  • Speaker #0

    Alors là, on est plutôt dans le domaine du marketing, avec effectivement des techniques sur la conversion, sur la transformation de tout ce qui est engagé, notamment au niveau des leads qu'on va pouvoir récupérer par les différents...

  • Speaker #1

    Les leads des prospects.

  • Speaker #0

    Les leads des prospects, tout à fait. qu'on récupère par les différents canaux. Alors, j'ai parlé des social media. On va avoir des leads aussi sur les événements qui vont être mis en place. On va avoir des leads aussi sur des campagnes publicitaires. Donc, on va avoir des leads qui vont avoir différentes sources, différents canaux, sur du CRM également, bien entendu. Et là, l'idée, effectivement, c'est de pouvoir qualifier, scorer et faire en sorte que le taux de transformation soit le meilleur possible. En fonction de votre activité, si vous êtes e-commerçant avec une activité web qui est très, très forte, là, il y a tout un tas d'outils. qui permettent vraiment au quotidien d'avoir beaucoup d'informations quantitatives sur les transformations. Mais effectivement, là on est plus dans le domaine du marketing.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais le marketing et la communication vont quand même deux paires. Par exemple, si on fait une grosse promotion pour le Black Friday, un c'est le marketing qui dit on va mettre tel produit à tel pourcentage de réduction parce qu'on a envie de booster les ventes sur ce domaine. Mais il va falloir que la communication suive derrière pour que le client final et l'information qu'on a une promotion et donc que les ventes vont pouvoir être boostées. Donc finalement, c'est quand même un couple en général.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Marketing, communication, c'est vraiment deux jambes qui permettent effectivement d'avancer et de marcher pour pouvoir épauler les ventes. La plupart du temps, les métiers vraiment étant très proches des communicants, on expérience marketing, des marketeux ont aussi une expérience de communication. Donc... Vraiment, les deux fonctionnent ensemble aujourd'hui pour pouvoir accompagner les entreprises dans leur développement et de vraiment comprendre la logique du business, avoir un bon diagnostic sur le business et mettre les actions en place. Et la communication est vraiment le canal et le véhicule et la voix, le porte parole, effectivement, de l'entreprise. Après, ça va dépendre, effectivement, si vous êtes sur l'aspect très business ou très corporate. Mais globalement, ça fonctionne aussi ensemble.

  • Speaker #1

    Ok, très intéressant. Alors, je me suis un petit peu perdue en chemin. Si on revient plus sur ton parcours, est-ce que tu pourrais nous partager le projet ou les projets qui t'ont le plus marqué, le plus inspiré dans ta carrière ? En bien ou en mal ?

  • Speaker #0

    J'en ai plusieurs, mais si je devais en sortir un récent... C'est vraiment l'introduction en bourse d'OVHcloud qui est un projet moyen terme qui a pris un an, un an et demi de travail. Et puis un projet stratégique avec un enjeu important pour pouvoir effectivement lever des fonds, faire en sorte que l'entreprise se développe. Donc un projet d'introduction en bourse, c'est un projet qui marque les équipes, qui demande beaucoup de préparation. Un travail aussi transversal avec différentes équipes, des équipes métiers qui sont vraiment des spécialistes de la finance et puis d'autres équipes qui vont accompagner, aider. Et c'est un projet vraiment qui a été un succès en 2021 et qui m'a marqué en tant que communicant.

  • Speaker #1

    C'est vrai, pour remettre un petit peu de contexte quand même autour d'OVH, déjà c'est... C'était particulier. Alors moi, tu vois, je suis rentrée en mai 2021 chez OVH. Et je me souviens très bien que le jour où j'ai posé ma dème de chez EY, donc mon ancienne entreprise, une semaine après, ils annoncent leur intention d'introduction en bourse. Donc là, je me dis super, c'est quand même dingue de pouvoir vivre ça, que ce soit. Alors moi, j'étais en finance, mais c'est une chance de pouvoir vivre ça d'un côté finance, mais des communications, c'est exceptionnel aussi. Et une semaine encore après, là, c'était l'incendie de Strasbourg. Et donc là, gestion de crise.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Gestion de crise, d'autant plus qu'OVH, il faut le rappeler, c'était une belle licorne française qui avait 20 ans déjà à cette époque, créée par Octave Claba, et qui fait à la fois du B2C et du B2B. C'est 90% des noms de domaines français. On a le marché des noms de domaines français, des hébergements web, et aussi plusieurs data centers en France, à l'étranger, sur des produits cloud. Donc vraiment... énorme. On était à combien ? 650 millions peut-être à cette époque-là ? C'est ça. Ouais. Si mes souvenirs sont bons de finance, je ne suis pas une trop mauvaise élève. Mais donc, vraiment, situation hyper particulière et exceptionnelle dans une carrière quand même d'avoir une introduction en bourse qui s'est très bien passée. Alors, tu vas pouvoir revenir un peu plus dans le détail sur ces éléments. Comment, d'un côté, on va préparer une introduction en bourse, alors avant l'incendie, et les enjeux de rétention, mais Même d'un point de vue financier, comment on séduit des investisseurs ? Il y a la communication financière d'un côté qui n'est peut-être pas tout à fait ton dada à toi, mais qui fonctionne quand même avec. Et comment on donne envie aux gens de faire confiance à OVH plutôt qu'une entreprise pour leurs hébergements, pour leur cloud ? Donc ça, c'est la première partie. Et puis la deuxième, gestion de crise. Comment dans cette ambition, on gère un accident, un incident de cette ampleur-là ? On parle quand même d'un data center qui a brûlé avec tous les clients dedans et qu'on les convainc. quand même de continuer à faire confiance à OVH.

  • Speaker #0

    C'est ça, tout à fait. Tu as très bien résumé. C'est vraiment ce qui résume aussi toute la difficulté du métier de communicant, la polyvalence et l'agilité qu'il faut avoir. Parce qu'un jour, on est sur un projet qui est un projet de croissance, de développement et un projet ambitieux. Et le lendemain, on est sur un accident industriel majeur qu'il faut gérer en communication de crise. Donc, ça demande effectivement... d'être bien préparé. Ça demande d'être bien accompagné par des professionnels. Donc le conseil, effectivement, mon conseil c'est que les entreprises se préparent à ce type de scénario avec des différents types de scénarios ou d'accidents industriels qui peuvent arriver, que ce soit une catastrophe naturelle ou un problème technique dans l'entreprise. Donc la communication de crise, ça se prépare. Ça se prépare avec des scénarios qui sont répétés et aussi également une capacité à se mobiliser. Donc il est important d'avoir un capitaine dans le bateau. Et donc à ce moment-là, la cellule de crise se monte avec notre DG de l'époque, Michel Paulin, qui réunit son COMEX et une cellule de crise, avec des rôles bien déterminés pour chacun au quotidien, pour pouvoir suivre les éléments. communiquer en temps réel les évolutions et être au plus proche du terrain, au plus proche de ce qui se passe. Et effectivement, cette relation qu'on a nouée avec notre public qui nous suivait a été bénéfique. Notre écosystème nous a soutenus, donc les partenaires nous ont soutenus. Le grand public était informé en temps réel des évolutions. Et puis, l'aspect transparence est très important, c'est-à-dire effectivement être le plus... clair possible dans la situation, être le plus transparent pour pouvoir être dans l'accompagnement et au fil des semaines, au fil des jours, évoluer et avoir une sortie de crise qui est envisagée le plus rapidement possible. Là, ça a pris quelques mois, ce qui était logique pour une crise de cette ampleur, de pouvoir communiquer auprès des partenaires, des investisseurs. des pouvoirs publics, vraiment des différentes personnes qui nous suivaient, pour être le plus transparent possible et en accompagnement. Et donc, ça a été finalement un succès, puisque la communication externe, la communication interne également, puisqu'il fallait tenir au courant nos salariés, qui étaient inquiets.

  • Speaker #1

    Ça a rajouté une pression.

  • Speaker #0

    Une pression additionnelle pour dire que c'est un événement fâcheux, mais on va pouvoir s'en sortir. Donc un besoin de mobilisation, de préparation. Il est toujours difficile d'anticiper parce qu'on ne sait pas par quel endroit arrive une crise. Elle peut être une politique comme sanitaire ou une crise climatique, tels que les événements environnementaux que nous avons vécu récemment. Donc ça peut arriver par différents biais, mais il faut anticiper au maximum, s'y préparer et surtout faire preuve de solidarité, d'organisation, de sang-froid et avoir effectivement un bon capitaine à bord et une équipe derrière qui fonctionne avec des rôles bien déterminés pour chacun.

  • Speaker #1

    D'accord, donc là si on récapitule ce que tu as dit, c'est un, il faut se préparer aux gestions de crise, c'est-à-dire qu'avant même cet incident, toi tu avais déjà un plan au cas où il y ait... Un accident majeur, peu importe sa nature, mais un plan de communication, une cellule de crise déjà activable pour pouvoir gérer ce problème. Et le deuxième, c'est le choix de transparence qui a été fait, qui est quand même pas évident parce que là, on dit bon, les gars, alors c'est pas de notre faute ce qui est arrivé, mais on a quand même fait quelques boulettes. Et vous avez pour certains perdu vos données, ce qui est quand même grave. tous ces clients-là, parce que dans un data center, je ne sais pas combien il y a de clients qui sont, si je sais, mais je ne vais pas le dire, qui sont hébergés, qui ont perdu des données, etc. Ces clients-là, si on les perd, c'est foutu. Donc, comment on fait pour les garder, en fait ? Oui, peut-être que si on est transparent avec eux et qu'on va dire, on va tout faire pour que la solution s'améliore, on va faire tout ce qui est...

  • Speaker #0

    possible, ça peut marcher, mais on ne peut pas non plus leur mentir, on ne peut pas leur dire on va vous récupérer vos données si ce n'est pas possible. Donc cet aspect-là vraiment de perte chez les clients, comment OVH, comment tu la gères ?

  • Speaker #1

    Alors être en proximité des clients, donc se rendre disponible à tout niveau, niveau comex, niveau commercial. au niveau des différents points de contact qu'on a avec les clients. Donc il vaut mieux qu'une mauvaise nouvelle soit apprise de manière claire et transparente, plutôt qu'effectivement des choses soient pas claires. Donc identifier le mieux possible la situation, pareil, diagnostic, clarté sur la situation. Et puis, travailler en proximité. Vraiment, la proximité, c'est très important.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, on tient au courant les clients en temps réel.

  • Speaker #1

    En temps réel.

  • Speaker #0

    On n'attend pas qu'ils apprennent la nouvelle à la télé. Tout à fait.

  • Speaker #1

    En temps réel, en fonction de différents profils de clients. Ça peut être une direction technique, ça peut être une direction générale, différents niveaux de relations.

  • Speaker #0

    Ils se placent dans un SAV aussi, peut-être ?

  • Speaker #1

    Ils se placent dans un SAV.

  • Speaker #0

    Et des équipes mobilisées en plus, à l'échelle d'entreprise. Équipes mobilisées,

  • Speaker #1

    super. pour répondre 24 heures sur 24 sur ces sujets là donc important effectivement dans la communication c'est là où on voit l'importance de la communication et effectivement ne pas sous-estimer cette discipline il est important effectivement d'avoir l'information d'avoir la bonne information sur un temps long vraiment continuer à accompagner Et que la ligne soit toujours ouverte pour les questions, les inquiétudes, les réponses. Donc l'importance de pouvoir être dans le dialogue, dans l'écoute et puis trouver des solutions aussi. Il y a des solutions qui ont été trouvées à différents niveaux. Il y a toujours des solutions. Donc c'est toujours...

  • Speaker #0

    Deuxième conseil. Préparez la gestion de crise. Il y a des solutions pour tout.

  • Speaker #1

    Il y a des solutions pour tout. On s'en sort toujours.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses quand même... OVH, c'est une très belle entreprise et on était un petit peu licorne préféré des Français. Mais est-ce que cette crise, elle a été aussi mieux vécue pour les business partners parce que c'est OVH, parce que c'est un fleuron industriel aussi et technologique français, qu'elle a été supportée jusqu'au bout, peut-être qu'une autre société peut-être du moindre envergure ou avec moins d'enjeux pour la France ? n'auraient pas vécu la crise de la même manière ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était une très bonne question. Je pense qu'il y a vraiment une préférence à la marque qui se travaille sur le long terme. On parle beaucoup de choses souvent qui sont rationnelles, mais en fait, la décision d'un acheteur, d'un client, elle se fait souvent sur l'émotionnel. Et l'émotionnel, c'est la relation qu'on a réussi à créer avec ses clients. Donc, s'il y a une relation... qui est forte, qui est suivie, qui est une bonne relation. J'encourage encore les marques à travailler ce côté, ce marketing émotionnel ou cette relation émotionnelle avec les clients, puisque beaucoup de clients décident pas uniquement sur des facteurs rationnels, mais beaucoup sur des facteurs émotionnels. Et quand on aime, généralement on pardonne, parce qu'on sait que derrière, la bienveillance est là. On sait que les dirigeants sont engagés, on sait que les équipes sont engagées. Et des équipes, un collectif qui se démène pour pouvoir accompagner les clients au quotidien, ça fait la différence. Et c'est ça aussi qui fait la différence pour des compagnies, des marques, être plutôt dans le côté chaud ou le côté froid. Et le côté chaud, le relationnel, fait que le travail de la communication... se fait sur le long terme avec une préférence à la marque. Et ça, c'est très, très important.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc là, on passe sur un autre domaine qui est vraiment la gestion de la marque. Et ce n'est même pas juste une marque employeur. On parle souvent de marque employeur, oui, pour attirer les meilleurs talents. Mais c'est aussi marque pour le B2C et pour le B2B, de créer ce lien émotionnel avec les partenaires. Comment ? Là, on peut prendre OVH, mais il y a peut-être d'autres marques aussi qui seraient intéressantes. ça peut être du Adidas, sur trois ans, parce que si tu disais que c'était la vision qu'il fallait mettre en place, comment on met en place cette stratégie de marketing émotionnel ? Comment on crée cette émotion ? En étant toujours proche, en ayant un fort storytelling peut-être ? Quelle est l'importance de storytelling ? Alors de parler plus de pourquoi on le fait, notre why interne. Plutôt que juste parler du produit, on est les moins chers sur tel sujet, comment on crée ce lien ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il est important effectivement d'avoir une façon de communiquer, de raconter son histoire. Donc ça effectivement, c'est le storytelling qui est important de nos jours pour pouvoir séduire notre public. Mais il y a un fondement qui est important, ce sont les valeurs. En fait, assez souvent, on se rend compte que ce soit en B2C ou en B2B, et on parle aussi de marque employeur, de choix de s'engager pour une entreprise. Aujourd'hui, les valeurs qu'on va véhiculer vont résonner plus ou moins avec le public. Donc on va voir des marques de sport qui vont s'engager pour l'environnement. On va voir d'autres entreprises qui vont afficher des valeurs fortes sur l'inclusion, sur des aspects un peu plus sociétaux qui sont importants. Le socle, l'un des socles, c'est l'adhésion aux valeurs. Et puis, quand ce fondement, il est clarifié, il est porté, il est incarné par l'entreprise, ça permet déjà d'avoir une relation qui est meilleure. Puis après, bien entendu, quand on passe en communication, on va raconter notre histoire. Mais il faut réfléchir à, effectivement, tu parlais du why, ce qui fait que les employés vont se lever le matin avec... quelque chose qui les emporte ou qui les embarque, réussir à aussi communiquer sur l'aspect, quand je parle d'émotionnel, c'est tout ce qui est autour de ce qui sont les moteurs, quelque chose qui motive les salariés. Donc les valeurs sont importantes, le combat de l'entreprise, pourquoi cette entreprise elle se mobilise, elle se mobilise pourquoi. Ça fait partie des choses qui sont très importantes. On sait qu'aujourd'hui, le business n'est plus seulement transactionnel, mais il est aussi relationnel. On a besoin d'avoir un peu de sens, de comprendre à quoi ça sert et comment ça résonne. Il est important de ne pas être que dans le transactionnel, mais aussi dans le relationnel.

  • Speaker #0

    Un peu la souveraineté. par exemple, si on a envie de faire travailler des entreprises en France ou en Europe et qu'on n'a pas envie de... Je ne sais pas, OVH est le dernier, mais de mettre son cloud chez un Amazon où la protection des données n'est pas forcément garantie, alors pas dans toutes les formules, mais dans certaines, ça peut justement faire sens quand on a des choix à faire, ou même d'un point de vue environnemental, de choisir son partenaire en fonction de ses valeurs. Mais alors, j'ai envie de reprendre le cas Adidas, parce qu'en tant que consommatrice, Autant Nike, on le voit très bien. Alors là, ce n'est pas vraiment Nike qui s'engage, mais c'est les messages qu'ils transmettent. Just doing, c'est la force. On a l'impression que si on porte des Nike, tous les rêves sont atteignables. Et je pense qu'ils ont vachement orienté la communication par rapport à ça. Donc, c'est peut-être aussi un autre type de communication. Dis-moi si je me trompe. Mais de vendre du rêve à quelqu'un pour qu'il ait envie d'acheter le produit. Mais Adidas, par exemple, je ne le vois pas. À la limite Bernard Tapie, bon ça fait un petit peu de com' et à la limite on se dit ok, ça peut être sympa.

  • Speaker #1

    Non mais c'est sûr que la communication grand public sur du B2C et notamment sur des produits iconiques dans le monde du sport, on véhicule généralement du rêve, du dépassement et puis on sait qu'effectivement on a eu les Jeux Olympiques récemment, on voit un petit peu ce que véhicule comme... intensité émotionnelle, les émotions du sport. Donc, il y a des territoires de communication qui sont occupés par les marques. Nike, depuis le début, a toujours été dans le dépassement de soi et Just Do It, c'est vraiment le symbole et l'expression de ce dépassement individuel et qui va toujours au-delà et on est vraiment dans la performance. Adidas a eu un territoire un peu différent, beaucoup plus sport collectif, très tourné aussi sur le football, beaucoup plus européen dans sa communication et dans son style de communication, plus discret aussi. Donc là, on avait vraiment deux plaques qui se sont opposées pendant longtemps, la plaque américaine et la plaque européenne, avec un style qui est assez différent. Néanmoins, des audiences ou des publics... qui sont les mêmes, souvent un public plutôt jeune, un public plutôt adolescent, parce que c'est à ce moment-là que le choix des marques de sport se fait, et puis aussi je parlais du marketing de l'émotion, c'est à ce moment-là que on a envie d'appartenir à une communauté, à une tribu, et à un écosystème, donc voilà, si effectivement la mode fait que c'est... tel type de produit qui est porté dans la cour d'école, c'est à ce moment-là que les choix sont faits. Donc cette conquête, elle se fait effectivement très tôt sur ces publics. Mais effectivement, des styles assez opposés, assez opposés dans la communauté.

  • Speaker #0

    Une stratégie différente en même temps, ça aurait peut-être un peu été compliqué si les deux se battaient sur les mêmes axes de communication. Et d'ailleurs, j'ai lu le livre de Shrewdog, c'est par le fondateur de Nike. qui est vraiment un livre que je recommande, je l'ai dévoré en deux jours, je me suis couché à cinq heures du mat pour le finir, et qui explique justement les débuts et cette compétition avec les marques d'existence, notamment Adidas, Converse, et en fait même dans le fondateur, il incarne cette valeur de dépassement de soi, et vraiment c'est un livre que je recommande. Alors je ne sais plus, c'est l'art de la victoire en français. Et de chou-dog en anglais. Est-ce que tu as déjà eu une communication ratée dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Alors une communication ratée, j'allais dire, en tant que telle, pas forcément. Je n'avais pas forcément d'exemple de communication ratée. Par contre, un exemple plutôt de secteur dans lequel je pense que, pour moi, ce n'est pas forcément une réussite et plutôt un échec, c'est le secteur de la grande distribution. J'ai commencé dans ce secteur par différentes expériences pour les grands distributeurs et je pense que ce n'est pas un secteur qui me convenait dans ses codes, dans sa manière d'aborder la consommation des clients. C'est plutôt un univers qu'une communication en tant que telle, mais c'est un univers, cet univers de la grande distribution qui... ne rentrait pas en résonance avec ce que je pouvais exprimer, ce que je pouvais développer comme plan de communication pour une marque. Peut-être trop transactionnel, peut-être trop dans le discount, pas assez émotionnel. C'est un univers sur lequel j'ai eu plutôt des difficultés.

  • Speaker #0

    Si on peut rentrer un peu plus dans le détail. J'aime bien parler des échecs. pas forcément des échecs, mais des moments où on ne s'est pas senti aligné. Et voilà, on l'a ressenti, qui nous a poussé à faire autre chose dans sa carrière. Comment tu as vécu ce moment, en fait ? C'était quoi ? Tu étais dans un...

  • Speaker #1

    Alors, j'étais en agence.

  • Speaker #0

    Tu étais en agence. C'était sur une mission, en fait.

  • Speaker #1

    Une mission. Je m'occupais d'un grand compte dans la grande distribution. Et puis après aussi, je suis beaucoup allé sur le terrain pour voir un petit peu comment ça se passait sur... place, la mise en place des produits, le travail avec les chefs de produits. Je l'ai vécu comme un désalignement, un peu sur la partie valeur, c'est-à-dire qu'effectivement, cet aspect très axé sur le prix, très axé sur une performance court terme, une rentabilité court terme, fait que la communication, à mon sens, a étaient relativement pauvres, n'étaient pas suffisamment inspirantes. Donc voilà, le désalignement et la volonté pour moi d'aller vers des communications plus inspirantes, d'aller vers des univers qui sont un peu plus dans la séduction ou des univers qui sont des univers dans le B2C ou le B2B. avec des marques fortes font que ce côté très transactionnel ne m'a pas forcément plu. Et puis effectivement, les axes prix et discount étaient peut-être un peu...

  • Speaker #0

    Tu ne trouvais pas forcément ça ?

  • Speaker #1

    Je ne me retrouvais pas forcément.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as quitté l'agence après ça ou tu as juste demandé à changer de mission ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai changé de mission, de compte. Je me suis retrouvé sur... sur des comptes qui me convenaient un peu mieux et des univers avec des territoires d'expression sur lesquels je pouvais apporter des choses. Et ensuite, j'ai fait de l'automobile. Et voilà, ça m'a beaucoup plu. Le produit, le public, le type de relation avec le public, le type de communication aussi. Donc je m'occupais du compte Renault, je me suis occupé du compte Citroën aussi. C'est là que j'ai rencontré Jacques Steguela chez Aurore CG sur Citroën. La relation était différente, la relation avec le client aussi, les objectifs n'étaient pas les mêmes. Donc voilà, j'étais vraiment beaucoup plus motivé et plus en phase avec ce type de produit et d'univers.

  • Speaker #0

    Et tu n'as pas voulu rejoindre après une de ces marques automobiles ?

  • Speaker #1

    Alors non, parce qu'effectivement, je pense que l'opportunité après l'agence pour moi de rejoindre Adidas était... Aussi encore en relation avec une passion, une passion individuelle pour le sport, enfin personnelle on va dire pour le sport. Donc j'ai allié passion et profession et j'ai eu cette chance de rencontrer des gens formidables et de pouvoir passer aussi du côté annonceur, de quitter le monde de l'agence après quelques années, de passer du côté...

  • Speaker #0

    C'est toujours très différent de passer... Soit du cabinet, soit de l'agence, au côté corporate. En général, ça fait un petit choc. Je ne sais pas si en agence de com, c'est pareil qu'en cabinet d'audit. On travaille comme des dingues, on voit plein de choses. Et quand on arrive en entreprise, on se rend compte qu'en fait, tous les conseils qu'on donne, ce n'est pas si facile à appliquer dans la vraie vie. Il y a beaucoup de dépendance, des vrais enjeux, etc. Se reconvertir, c'est souvent plus une nécessité qu'un choix. C'est un processus complexe qui peut paraître insurmontable. Et personnellement, je pense que personne ne peut le faire seul. C'est pour ça que j'ai été séduite par Jobtimis. Depuis 14 ans, Jobtimis accompagne les professionnels dans leur reconversion avec un accompagnement bienveillant et personnalisé, alliant expertise humaine et outils d'intelligence artificielle. Ce qui fait leur force, c'est leur capacité à suivre les tendances RH tout en offrant une flexibilité qui s'adapte aux besoins et au rythme de chacun. Le sentiment d'être perdu, oublié, revient souvent dans les études RH, mais Jobtimise vous aide à transformer ce doute en un projet structuré. Spécialiste des bilans de compétences et des transitions internes, il permet aux entreprises et aux salariés de naviguer sereinement vers de nouvelles opportunités, avec un cadre bienveillant et une approche qui vous place toujours au centre. Alors si vous avez l'impression que c'est le moment pour vous de changer, De redonner du sens à votre carrière, sachez que Jobtimis est là pour vous accompagner avec flexibilité et bienveillance tout au long de cette transformation. Et ce n'est pas tout ! Pour rester à la pointe et maximiser votre employabilité, Jobtimis propose des formations certifiantes en intelligence artificielle avec une approche pratique et personnalisée. Ces formations vous donnent les clés pour créer votre IA personnalisé, comprendre le traitement des données ou encore explorer les applications concrètes. et saisir les limites. Les résultats, selon le rapport AI de Stanford 2024, ceux qui maîtrisent l'IA générative surpassent leurs collègues avec plus 12% de productivité, plus 24% de rapidité et plus 41% de qualité. Alors, êtes-vous prêts à prendre le virage de l'intelligence artificielle ? Avec Jobtimis, ne vous contentez pas de suivre les tendances, mais devenez vous-même un moteur de l'innovation dans votre secteur. Je voulais revenir aussi sur ton parcours, qui est assez intéressant et je pense qu'il peut parler à pas mal de monde. C'est ce que je vois surtout dans mon entourage. Le fait de faire, tu n'as pas très ce terme, mais je vais quand même l'utiliser, les sauts de puce, de ne pas rester plus de cinq ans dans une même entreprise. Est-ce que tu peux nous expliquer ce choix ? Qu'est-ce qui t'a motivé ? J'imagine que ce n'est pas forcément, ben non, j'ai fait le tour et j'ai envie de passer à autre chose. J'ai fini mon plan à trois ans. Ça a apporté ses fruits. J'ai changé, mais ça peut être des décisions familiales, juste une envie de voir autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, plusieurs choses. C'est vrai que tout au long de mon parcours professionnel, j'ai beaucoup évolué et fait des périodes de trois, quatre, cinq ans. dans les différentes entreprises. Donc c'est l'enrichissement aussi que j'en tire de cette polyvalence, de savoir effectivement travailler différents sujets. C'est quelque chose que j'ai voulu depuis le début. J'ai vraiment voulu pouvoir m'enrichir, pouvoir avoir de la variété sur l'approche. Je pense que c'est important pour un communicant aussi sur cet aspect compréhension des marchés, compréhension des différents univers, de pouvoir se renouveler. pouvoir se renouveler. Ce qui se passe c'est qu'on sait que les modes de consommation évoluent très très vite, que les marques doivent changer, doivent évoluer. Donc je l'ai appliqué aussi moi-même et j'ai voulu découvrir différents univers. Donc ça a été l'automobile en grande partie en agence, la grande consommation sur Adidas et le sport après, avec Orange. L'aspect télécom, télécommunication, communication aussi qui est assez différent. Et puis le cloud avec OVHcloud, donc plus l'aspect technologique sur les dernières années. Donc effectivement comme ça, des changements. Et puis aussi par opportunité, par rencontre. C'est-à-dire qu'effectivement, je n'aurais pas pensé rencontrer quelqu'un qui m'embauche chez Adidas. Et voilà, il y avait un besoin à ce moment-là. J'ai sauté sur cette opportunité. Quelques années après, je suis revenu à Paris parce que c'était basé à Strasbourg. Pour des raisons familiales aussi, il y a des choix qui s'opèrent aussi pour des questions familiales. J'ai trois enfants, une famille qui était à Paris. Et moi, je travaillais à Strasbourg à l'époque et ma femme était à Paris. Donc, je les allais-retours pendant quelques années. C'est possible, mais après, besoin de stabilité et de se poser. Donc, des choix aussi au niveau personnel. pour un équilibre, pour pouvoir aussi être présent avec la famille. Beaucoup de déplacements aussi avec Adidas, j'ai voyagé dans le monde entier. J'avais besoin aussi de me recentrer, de pouvoir me poser. Donc oui, effectivement, différents mouvements sur les différentes expériences professionnelles, mais après un besoin effectivement de pouvoir construire mon nid et pouvoir revenir chez moi. pouvoir me développer.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que pour être plus efficace, une entreprise devrait changer son directeur de communication tous les 3 ans pour être sûre d'avoir tout le travail que tu fais en amont, essayer de vraiment comprendre les besoins des clients, pour ne pas se retrouver dans un phénomène d'inertie professionnelle où on reste sur ses acquis, on ne cherche pas continuellement à savoir si les tendances évoluent, etc. qui peut arriver dans certaines entreprises.

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est-à-dire qu'il faut effectivement faire en sorte que l'évolution, l'agilité, soit présente pour être au contact de son public. Donc, il faut bien comprendre son public, ses évolutions. Quand on vise des audiences relativement jeunes, les modes de consommation, ils changent très, très vite. On le voit sur les réseaux sociaux. On a des plateformes qui émergent, de type TikTok. de type Instagram, et puis quelques années après, ça change. Donc il faut réussir à suivre ces tendances. Il ne faut vraiment pas s'endormir et se reposer sur ses lauriers. Les choses bougent. Et même dans le corporate, même dans le B2B, c'est un peu plus lent. Il y a des cycles qui sont peut-être un peu plus longs, mais globalement, il faut réussir à coller aux attentes de son public. Et on voit que les attentes s'accélèrent. Il y a une accélération sur les dernières années. Avec des plateformes ou des types de communication qui vont émerger. Donc, il peut y avoir de la stabilité dans les équipes. Ce qu'il faut, c'est se régénérer en permanence et réussir à avoir cette curiosité et cette écoute qui fait que les marques avancent aussi avec leur public, même anticipent les tendances. Il y a des marques qui font la tendance, des marques qui sont proactives, qui sont... des marques leader, c'est important. Le leader, le leadership dans ces univers communication, marketing, B2B, B2C, ça demande d'avoir une vision. Et cette vision, l'incarner, l'exprimer et faire en sorte qu'on anticipe la tendance ou on crée la tendance, ça fait partie de l'innovation. Ça fait partie aussi des marques qui vont oser. aller sur des territoires nouveaux et différents.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est intéressant, rien à voir, mais je suis tombée sur une citation réelle de Bernard Arnault dans un cours justement de marketing communication où il dit nous on ne fait pas de marketing parce qu'on n'est pas censé faire du marketing. Le marketing c'est quand vous regardez ce qu'attendent vos clients et que vous leur donnez la réponse à leurs attentes. Nous on crée les tendances. Et donc, on va créer les choses et ensuite, c'est de créer un besoin. Ça ne marche pas toujours, mais là, c'est un petit peu ce que tu décris. C'est quand tu es dans l'innovation, tu ne réponds pas forcément aux attentes des clients, mais tu vas créer quelque chose de nouveau. Oui,

  • Speaker #1

    c'est une autre manière de marketer ou de communiquer. On est plus dans le domaine de l'influence, c'est-à-dire effectivement, on va être un peu plus... dans la création d'une tendance, dans l'innovation, dans la disruption, pouvoir effectivement se positionner différemment, pouvoir créer des choses nouvelles, pouvoir être en rupture avec ce qui existe et effectivement, voilà, innover, créer la tendance. Mais pour moi, on reste quand même dans un marketing d'influence qui porte peut-être pas le nom de marketing, effectivement. Et effectivement... Le fait d'utiliser par exemple des personnalités, d'utiliser les stars, de faire en sorte que les personnes dans leur quotidien vont porter les produits, vont créer les produits très en amont, vont aussi collaborer, travailler. Ça fait partie de techniques qui sont plus discrètes, plus subtiles, mais ça reste de l'influence et de la communication et du marketing, mais qui est peut-être un peu moins... marchands et un peu plus sur l'influence.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors du coup, ça me donne deux questions. Après, j'arrête parce que sinon on va dépasser, on va y rester des heures, mais je te dis que c'était ma masterclass. Alors la première, c'est communication B2C versus B2B. Est-ce que tu peux nous expliquer quels sont les canaux de communication ? Ce n'est pas forcément les mêmes, on ne communique pas de la même manière. Et ensuite, tu as parlé… alors du coup, c'est une troisième question, on va essayer de tout faire en un. La deuxième, c'est que tu parlais justement de l'influence. Et moi, je me demande, par rapport à tous les canaux qu'on a aujourd'hui de communication, on a TikTok, Instagram, on peut avoir Twitter, on a les influenceurs qui comptent aussi sur toutes leurs plateformes, on a le traditionnel site web, on a LinkedIn qui peut aussi marcher. Comment on se sert de ces plateformes ? Est-ce qu'il y en a qui sont plus adaptés à un certain type de population ? Quels sont les types de produits qu'on va balancer plutôt sur Instagram ou dans les pubs de jeux vidéo ? Il y a tellement de canaux différents, comment tu les intègres dans la stratégie ? Oui,

  • Speaker #1

    très bien.

  • Speaker #0

    Et ce sera déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Alors, B2B, B2C, pour moi, il y a vraiment des similitudes. sur les objectifs de notoriété, de réputation, de visibilité et de crédibilité et d'engagement. Par contre, le B2C va être vraiment plutôt adressé au grand public, plutôt adressé à une audience large et plutôt dans un rapport de consommation et un rapport marchand. Donc là, on va trouver les grands distributeurs, on va trouver les grandes marques qui vendent différents types de produits. L'automobile, les parfums, etc. Dans le B2B, on va être plutôt dans un rapport plutôt partenarial et plutôt d'entreprises qui parlent à d'autres entreprises. Donc un achat, on va dire, de biens, pas forcément par un consommateur final, mais plutôt une grande corporation ou un partenaire. Et là, dans les différences qu'on va pouvoir trouver dans la communication, on va être moins mass-média. Alors que dans le B2C, on va vouloir toucher un public très large. Effectivement, quand on veut vendre des chaussures à un large public, il faut aller sur des médias de masse. On va être plutôt dans la niche sur le B2B et sur une communication qui va être très sélective, avec des canaux qui vont être appropriés. Donc effectivement, la relation commerciale est importante. Tout ce qui va être sur... l'aspect corporate, les canaux vont être différents entre B2B et B2C. Donc on va être plutôt sur du grand public et du mainstream sur le B2C, et plutôt en spécifique sur du B2B. Il ne faut pas oublier aussi que sur le B2B, il va y avoir une question sectorielle. Quand on est dans la finance, quand on est dans les télécoms, dans le cloud, dans la techno, on va avoir des approches qui vont être un petit peu différentes. Il y a une notion de crédibilité et d'expertise sectorielle qui va être très, très importante dans le B2B. On va faire confiance à une entreprise. On va faire confiance à une expertise avant de pouvoir s'engager, puisque, effectivement, confier son parc informatique à une entreprise donne vraiment un accès à des données sensibles, etc. Donc, on va être dans une approche qui sera peut-être... Un peu moins marketing, un peu plus corporate, dans la confiance, vraiment dans la confiance, avec différents drivers qui sont travaillés par les commerciaux, pour pouvoir donner confiance et faire en sorte effectivement que le partenaire ou l'entreprise signe le contrat pour pouvoir travailler avec vous.

  • Speaker #0

    Donc en fait, pour le B2B, on va avoir deux volets de ce que je comprends. Il y a les commerciaux qui sont vraiment le relais de la communication de l'entreprise pour donner confiance. Et il va y avoir tout ce qui est un peu spécialisé. Allez, une petite émission sur BFM Business. Où les dirigeants viennent expliquer comment ça fonctionne, quelles sont les isolations, etc. Et voir qu'il y a quelqu'un qui tient un peu la baraque derrière.

  • Speaker #1

    C'est Effectivement être dans la crédibilité, que ce soit sur l'événementiel, que ce soit sur de la communication plutôt médias, RP, journalistique, sur également les réseaux sociaux. Parce que ça, c'est aussi très, très fortement utilisé dans le B2B. On parle de LinkedIn, qui est le réseau phare. sur le B2B.

  • Speaker #0

    C'est important de faire du LinkedIn en B2B.

  • Speaker #1

    Important.

  • Speaker #0

    Même encore maintenant, parce que j'ai l'impression qu'il y a un peu la tendance où finalement, on partage pas que du pro sur LinkedIn, mais de plus en plus de persos. Et il y a pas mal de personnes qui se défont justement de LinkedIn parce qu'il n'y a plus assez de valeur ajoutée professionnelle.

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que le réseau a évolué. sur ces dernières années, LinkedIn a évolué avec une tendance sur des formats différents, sur un peu plus effectivement de personnel, un peu plus d'émotionnel que ce qu'il y avait avant. Le côté très corporel, très froid des débuts s'est effacé. Aujourd'hui, les gens vont se livrer, vont parler de leurs émotions, vont parler de choses plus personnelles. C'est aussi une tendance forte du pro-perso qui se mixe et qui se mélange. Il n'y a plus trop de différence entre le week-end et la semaine, entre mes challenges personnels et mes challenges professionnels. Pourquoi aussi ? Parce que beaucoup d'entrepreneurs ont une vie qui est sur les réseaux et qui vont mélanger ou mixer différents...

  • Speaker #0

    On partage son expérience entrepreneuriale.

  • Speaker #1

    On partage son expérience perso. plus que pro. Mais ça je pense que c'est aussi intéressant de se dévoiler un peu et d'avoir des choses qui soient un peu plus dans l'émotion et un peu plus dans leur proximité.

  • Speaker #0

    Et en termes de budget, je peux avoir une idée pour générer un lead, toucher une personne, on met combien en moyenne en B2B et en B2C ?

  • Speaker #1

    Alors c'est de l'ordre de 1 à 10 à minima. 1 euro investi en B2B pour toucher son prospect. On met minimum x10 en B2C parce que les canaux ne sont pas les mêmes. On a vocation à toucher un public beaucoup plus large et puis effectivement le pay de médias sur certaines plateformes va être beaucoup plus cher. On va être plutôt effectivement sur ce rapport de 1 à 10. Tu me posais la question aussi des différents types de tactiques et de canaux dans les plans médias, avec toutes les plateformes qui sont à disposition pour toucher le public. Aujourd'hui, je pense qu'il faut vraiment d'abord définir son objectif, pour éviter justement de s'éparpiller, de se disperser, et d'avoir effectivement une dilution de son approche ou de son budget. Il vaut mieux... avoir un plan média un peu plus restreint, ou une stratégie qui est un peu plus focalisée sur le public, et être dans la récurrence, la persévérance, la répétition. La communication, c'est l'art de la répétition. Donc en fait, il vaut mieux avoir un message clair, un storytelling clair, qui est répété tout au long de l'année, plutôt que de s'éparpiller sur les différents canaux. Donc ça, ça demande de bien travailler l'objectif, de bien travailler l'analyse amont. le diagnostic et ensuite de choisir ces quelques canaux privilégiés et de savoir où est votre audience, où est votre cible, comment elle interagit et de se focaliser sur ces canaux. Ce n'est pas la peine d'être dispersé, d'être partout. C'est la dispersion, c'est les dilutions, que ce soit payant ou en gratuit, on va dire, sur les différents types de canaux, organiques ou payants, il ne faut pas se disperser.

  • Speaker #0

    Ok, super conseil. Bon ben, j'ai plus qu'à être disciplinée, parce que pas mon fort non plus. Alors, Patrick, tu sais qu'à chaque épisode, je fais venir... Enfin, intervenir un invité mystère pour livrer une petite anecdote ou un message. Donc, je vais te laisser écouter un message qui t'est destiné, qui est plutôt sympa, j'avoue.

  • Speaker #2

    Bonjour à toutes et à tous, et bonjour à toi, Patrick. Je suis plus que ravie de me prêter à l'exercice de l'invité mystère. Allez, je me lance. Patrick, tu fais clairement partie de mes rencontres de 2024. Tout a commencé sur LinkedIn. Je t'ai ensuite invité au micro de Take Your Place pour donner la parole sur le rôle et la place de la communication au sein des organisations. Ça aurait pu s'arrêter là, mais non. On lance en trois semaines notre premier débat entre Direcom, qui réunit plus de 100 connectés. Et c'est le premier d'une longue série. Alors, ce sont des rencontres comme la tienne, Patrick, qui me donnent envie de me lever le matin. Alors, j'ai une mission si tu l'acceptes. Poursuivre nos duos pour faire bouger les lignes et positionner la communication comme business partner. Dis-moi si tu l'acceptes. À très vite et bonne écoute à tous.

  • Speaker #1

    Super, super, je suis ravi effectivement de la rencontre avec Fanny, qui est une entrepreneuse, qui a lancé Take Your Place. Take Your Place, c'est vraiment pour les directeurs de communication, un espace, une communauté qui permet effectivement de prendre sa place de business partner. Et ça me parle en tant que professionnel de communication. Je pense que ça parle à beaucoup de... de directeur de la communication, de vraiment réussir à s'intégrer dans la discussion et s'interfacer avec des comex, avec des directeurs généraux, avec des directrices générales, avec différents types de profils high level dans les entreprises, pour pouvoir faire en sorte que la communication ait une place privilégiée. Vraiment, c'est la vitrine de l'entreprise. Il est important effectivement d'y accorder une place. pour les directrices, directeurs de communication ou responsables de communication, chargés de communication d'une manière générale vos équipes de communication ont une importance de premier ordre, c'est la voix de l'entreprise c'est ce qui vous permet d'entrer en relation avec votre public bien entendu en relation avec les équipes marketing mais voilà je crois dur comme fer au futur de cette relation justement avec avec Fanny et toute la communauté des DIRCOM. Donc merci pour ce message.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on peut retrouver Take Your Place ? En vidéo micro, il y a une émission, un podcast ? Alors oui,

  • Speaker #1

    il y a effectivement un site web. Vous allez trouver Take Your Place assez facilement. Vous pouvez vous inscrire à la newsletter. Il y a généralement, régulièrement des événements qui vont être... Pour l'instant virtuel, pourquoi pas par la suite d'autres types d'événements physiques, à une idée que je lance à Fanny pour développer la communauté et le relationnel. En tout cas, des événements réguliers tous les trimestres pour pouvoir se retrouver autour d'une thématique avec des experts qui viendront débattre. Donc des débats qui sont animés et qui sont vraiment rigides d'enseigner.

  • Speaker #0

    Patrick, qui a déjà fait une émission.

  • Speaker #1

    Voilà, voilà. Donc Take Your Place, c'est vraiment... pour tous les directeurs de communication qui cherchent un enrichissement, un partage, vraiment discuter, échanger, débattre, se professionnaliser aussi et continuer à être compétitif sur différents types de sujets. Il n'y a rien de mieux qu'une communauté pour pouvoir travailler sur ce sujet-là.

  • Speaker #0

    C'est sûr. il y en a de plus en plus des communautés spécialisées, je vois le Women's Sales Club ou les Women in Tech tout ça parce que finalement quand on est en entreprise quand on a un poste de dire comme par exemple on est assez seul en fait à prendre ses décisions et si on n'a pas cette communauté autour de nous on va pouvoir échanger, si on a des bonnes pratiques, des idées des tendances, on peut aussi pas se laisser aller mais se reposer un petit peu sur ses lauriers et pas avoir la meilleure stratégie pour l'entreprise donc... Je ne sais pas ce que tu en penses, mais en tant qu'entrepreneur, on se sent très seul parfois. Et ça fait du bien d'avoir une communauté avec laquelle échanger sur toutes les problématiques auxquelles on peut être confronté.

  • Speaker #1

    Je suis un grand fan de cette approche dans ma vie pro et dans ma vie perso. Il y a beaucoup de littérature autour de ces sujets-là, mais l'interaction, l'échange, c'est ce qui fait vraiment la richesse et l'intérêt aussi. Voilà, si je devais citer un livre qui m'a passionné, c'est The Good Life, et qui parle effectivement de cette notion. Donc, c'est une étude qui a été menée pendant 75 ans par Harvard sur le bonheur humain. Et il en sort que les interactions, les connexions, l'échange, la sociabilisation, etc. font partie. des aspects les plus forts et les plus intéressants. Et je pense que dans la pro et dans le perso, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'effectivement, plus on échange, plus on collabore, plus on a plus d'idées à deux cerveaux qu'à un. C'est ce qui fait que le progrès, l'intérêt est présent. Donc je suis assez fan de ces interactions, de ces échanges. débats, échanges autour d'un café qui permettent effectivement d'enrichir les idées.

  • Speaker #0

    Donc dans ta vie perso, si on enchaîne là-dessus, tu es aussi un grand communicant. C'est avec... Alors par exemple, moi je sais que j'aime bien faire des déjeuners ou des cafés avec d'autres entrepreneurs, des personnes que je ne connais pas assez régulièrement justement pour s'enrichir un petit peu. Est-ce que tu es dans des groupes ? Je ne sais pas, même si tu fais de la course à pied par exemple. Comment tu t'enrichis au quotidien de toutes ces communications ? avec ses entourages.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. La communication, ça va dans les deux sens. Donc, c'est aussi l'écoute. Moi, j'aime beaucoup le partage, l'écoute et effectivement, cet enrichissement par des connexions personnelles. Alors, dans le monde du sport, ça va être faire partie d'un club. Dans le monde un peu plus amical, effectivement, c'est avoir régulièrement des échanges, un café, un dîner. Et ça permet d'avoir différents horizons aussi. de personnes qui travaillent dans des métiers, ça peut être de la politique, ça peut être du business, des personnes qui ont des approches différentes. Puis sur l'aspect communauté, on n'est pas forcément obligé de se rencontrer parce que parfois, ce n'est pas évident. Donc faire partie de différentes communautés, différents groupes sur les réseaux sociaux permet effectivement de voir un petit peu les expériences, de partage d'expériences pour pouvoir comprendre. les difficultés, accompagner, épauler, discuter. Je pense qu'on est toujours plus fort à plusieurs que tout seul. Ça, c'est vraiment quelque chose auquel je crois. Et puis, la communication dans les deux sens, émettre, mais aussi savoir recevoir. Et je pense que cette écoute, cette bienveillance est primordiale. Si j'avais... pas été communicant, je pense que j'aurais été soit psy, soit journaliste ou sociologue. En tout cas, je pense que l'aspect interaction individuelle ou collective fait pour moi partie de la richesse humaine et on découvre des parcours différents, des personnes qui ont fait énormément de choses. J'encourage mes enfants à voyager, se développer. J'ai un fils qui est parti en Amérique du Sud très longtemps pour pouvoir Se développer et faire un mini tour du monde, c'était vraiment génial à son âge, il a 24 ans. J'encourage mes filles aussi, j'ai deux filles, à pouvoir le faire. Donc je pense que c'est vraiment être en immersion, en connexion, en contact avec différents types de personnes dans le monde entier, qui permettent de s'enrichir et de se développer. Donc voilà, j'encourage effectivement ces expériences. En tout cas, ça peut être très simple, ça peut être justement autour d'un café, comme on le disait. Une heure autour d'un café, ça suffit pour attendre.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est l'ouverture d'esprit, la bienveillance alors. Écoute, bienveillance, ouverture d'esprit. Tout à fait. C'est ça, on peut résumer comme ça tes valeurs ? Tout à fait. Bon, je me suis un peu foirée sur le 360 parce que finalement, on a passé beaucoup de temps sur la communication et passé sur le perso et l'heure tourne. Est-ce que tu aurais un message à faire passer avant de passer au crible ?

  • Speaker #1

    Oui, alors un message à faire passer, c'est vraiment de considérer... La communication comme une chose très essentielle et importante pour l'entreprise, s'équiper avec des outils, travailler ses plans, anticiper et aussi faire en sorte que les équipes se sentent bien. C'est important parce que c'est elles qui vont être aussi les premiers ambassadeurs, ambassadrices de l'entreprise. Donc ça c'est un message plutôt pour eux. Pour tous les dirigeants, de bien choyer la communication d'entreprise, c'est important.

  • Speaker #0

    Je retiens ensuite entre la théorie et la pratique. Je ne suis pas sûre que je sois au niveau. Alors du coup, pour finir, le crible, quelques questions un peu plus personnelles cette fois-ci. Si tu ne devais citer qu'une rencontre, celle qui a changé ta vie, laquelle serait-elle ?

  • Speaker #1

    Je pense que celle qui a vraiment changé ma vie, c'est la rencontre avec Jacques Seguéla, donc ça remonte. Grand respect pour ce publicitaire qui a toujours cru en lui, a toujours eu cette motivation, ce désir, cette faculté à rêver. Et voilà, rien n'est impossible avec Jacques. Donc voilà, c'est la rencontre qui, assez jeune... a fait en sorte que je suis toujours resté dans le positif, dans la façon d'avancer qu'il a eu toute sa vie. Grand respect à lui et à son parcours sur l'aspect communication, publicitaire. C'est vraiment une figure inspirante pour moi. Ok,

  • Speaker #0

    super intéressant. Est-ce que tu as un mantra ou une maxime qui te guide au quotidien ? Tu parlais du rêve.

  • Speaker #1

    Une maxime, effectivement, ce que je disais, c'est qu'on est plus fort à plusieurs que tout seul. Tout seul, on dit qu'on peut aller vite et qu'ensemble, à plusieurs, on peut aller le plus loin. Je pense que c'est vrai pour les équipes, pour les personnes qui travaillent avec des équipes, même pour des personnes qui sont dans l'entreprenariat et qui peuvent se sentir seules, s'allier avec un groupe. Travailler en collectif, échanger, partager, je pense que ça ouvre des portes, ça permet d'aller plus loin. Et je remercie Fanny pour son très beau message aujourd'hui. Et je pense que c'est vraiment dans cette direction que j'ai envie d'aller, travailler ensemble avec la possibilité d'échanger, de partager, pour pouvoir aller plus loin, effectivement, et pas être trop isolé.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais un échec ? à partager. Comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #1

    C'est un échec un peu personnel, plutôt sportif. C'est le marathon de Chicago que j'ai fait il y a quelques années, qui est peut-être le marathon sur lequel je m'étais le mieux préparé. C'était mon troisième marathon. J'en ai fait que trois, mais j'ai fait un peu de triathlon et du marathon.

  • Speaker #0

    Tu t'es arrêté sur un échec.

  • Speaker #1

    Et je m'arrête sur mon dernier marathon qui est un échec cuisant, puisqu'effectivement, Au 25e kilomètre, j'ai eu une panne sèche. J'ai réussi à le terminer, mais je suis arrivé en pleurs. J'ai vraiment eu très très mal, beaucoup de douleurs. L'échec, c'est une très bonne préparation et une exécution qui étaient ratées. Je n'ai pas suivi mon plan. Je suis allé plus vite que le plan. Il faisait très chaud ce jour-là et ça a été fatal. Donc un échec de A à Z. Pourtant, la préparation était bonne. Mais l'exécution n'était pas bonne.

  • Speaker #0

    D'accord, donc conseil, on respecte le plan.

  • Speaker #1

    Il vaut mieux.

  • Speaker #0

    Ce que je retiens, c'est que les choses ne se passent jamais comme prévu. Donc c'est un aussi laid. Et la petite dernière question que j'aime beaucoup. Pour toi, qu'est-ce que signifie réussir sa vie ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est intéressant comme question parce que, justement, j'écoutais Marc Velinsky qui a écrit un livre sur ce sujet-là et qui disait qu'on ne peut pas rater sa vie, en fait. Donc, on ne peut que la réussir et j'adore cette approche parce que notre vie, notre existence, on la traverse, on la vit et on ne peut que réussir sa vie. Donc, il ne faut effectivement pas se mettre de barrière. Continuez à rêver. Il y a beaucoup de possibles. Il va y avoir des hauts, il va y avoir des bas. Mais cette notion de réussite, elle n'est pas unique ou réservée à certains ou quelque part sur une planète ou autre. On ne peut pas rater sa vie. On la vit. On traverse sa vie. Donc forcément, on va réussir.

  • Speaker #0

    C'est beau. Écoute, Patrick, merci beaucoup d'avoir participé. C'était super intéressant. J'aurais pu... parler encore très longtemps donc encore un grand merci et on te dit à très bientôt peut-être sur LinkedIn si on peut se retrouver je vous remercie d'avoir écouté le podcast si vous vous êtes senti grandis à la fin de cet épisode, et c'est ce que je souhaite profondément, n'hésitez pas à liker à mettre un commentaire ou à me contacter directement pour me donner vos feedbacks ou encore pour me proposer des personnalités extraordinaires dont vous auriez envie de tout savoir, je serais très heureuse de vous lire Je vous souhaite une très bonne journée à toutes et à tous. A très bientôt !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Parcours

    01:42

  • Objectifs de la communication

    04:15

  • Diagnostic préalable

    05:51

  • Enjeux internationaux

    07:10

  • Plan de communication et vision

    08:12

  • Mesure de l'efficacité du plan

    09:15

  • Couple marketing-communication

    11:47

  • Projets significatifs

    13:08

  • Gestion de crise

    14:54

  • Préférence à la marque

    23:09

  • Territoires de marque

    28:45

  • Alignement et communication

    31:58

  • Se reconvertir avec Jobtimise

    37:09

  • Choix de carrière

    39:05

  • Savoir se renouveler

    42:22

  • B2B vs B2C

    46:54

  • Pause amicale - Take your place

    55:10

  • Vie personnelle

    01:01:13

  • Le crible

    01:05:19

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