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Podcast Auto-Entrepreneur

Devenir Remarquable en freelance, avec Pierre Dron

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1h04 |14/04/2025
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Description

Dans cet épisode, Romaric reçoit Pierre Dron, un multi-entrepreneur passionné et freelance depuis 20 ans.

Pierre nous plonge dans les détails de ses différentes activités, notamment en micro-entreprise, et partage ses astuces pour gérer plusieurs projets au quotidien. Il aborde les défis administratifs qu'il a rencontrés, notamment avec l'URSSAF, et nous parle de sa philosophie de vie axée sur l'épanouissement personnel et le changement positif 🌟.

🎬 Il utilise ses multiples activités pour transmettre des valeurs aux plus jeunes, notamment à travers son filmLes mals-aimés .
📚 Il nous donne également des conseils pratiques pour élever sa marque en micro-entreprise, en s'appuyant sur son livre Remarquable.

Découvrez ses recommandations pour développer une marque authentique et éviter les erreurs courantes lorsqu'on débute en entrepreneuriat.

🚀 Un épisode incontournable pour tout entrepreneur solo à la recherche de conseils et de tips pour réussir.

📙 Découvrez Remarquable pour créer une marque durable et rentable. Le livre est disponible sur Amazon et la FNAC.

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🚀 Ce podcast est propulsé par le Portail Auto-Entrepreneur, qui a accompagné plus de 550 000 indépendants dans le lancement de leur projet ! 


Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un étranger qui vit en France depuis un petit moment, il dit, je ne comprends pas, vous mettez petit partout. Parce qu'effectivement, on minimise tout. Micro, petit. Moi, je n'ai pas de petit client. J'ai un client. Pour revenir sur l'anecdote de Franck Dubosc, tout le monde connaît Franck Dubosc. Il fait un discours au César qu'il n'a jamais eu et qu'il ne rassure donc jamais. Il explique sous forme de boutade et il s'est fabriqué un mini César. Il dit, ce n'est pas la telle qui compte.

  • Speaker #1

    Bonjour. Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur le podcast auto-entrepreneur, c'est Romaric. Avoir plusieurs activités pour une seule micro-entreprise, c'est possible. Mais parfois, il est préférable d'avoir plusieurs statuts. C'est le cas de notre invité de marque, Pierre Dron, qui cumule une SAS, le statut d'artiste-auteur et une micro-entreprise. Tel un funambule, il garde l'équilibre entre ses différentes activités pour atteindre un seul et même objectif, changer le monde en bien. Il a notamment réalisé un film éducatif pour les enfants et surtout il a publié un livre qui s'intitule Remarquable. Ce livre, nous allons en discuter dans cette interview puisqu'il donne de nombreux conseils aux micro-entrepreneurs pour élever leur marque. Je vous invite à aller voir dans la description avec les chapitres pour retrouver les parties qui vous intéressent. Si vous êtes des fidèles auditeurs du podcast, vous avez vu que vous pouvez nous retrouver sur Spotify, Deezer... sur Apple Podcasts et désormais aussi sur YouTube. N'hésitez pas à vous abonner pour ne rater aucun épisode. Sans plus attendre, voici l'épisode du podcast. Bonne écoute. Yellow, Pierre, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Salut Romaric, écoute, ça va bien. C'est un peu la marque de fabrique de ma boîte, de ma marque, si je ne me trompe pas. Donc, je suis obligé de répondre que ça va bien, tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais, t'as vu, j'ai retenu ta petite marque aussi sur le yellow. Donc Pierre, tu es un spécialiste de la marque, tu as écrit un livre qui s'appelle Remarquable. Donc il y avait la marque Citron Bien et aujourd'hui tu es aussi ta marque toi-même avec Pierre Dron, tu es multipreneur. Peux-tu déjà nous dire quelle est ton activité en micro-entreprise et puis après tu reviendras sur tes autres activités ?

  • Speaker #0

    En fait, l'activité aujourd'hui... Effectivement, comme tu le dis, j'ai plusieurs activités et l'activité qui m'occupe principalement, c'est l'activité d'éleveur de marques. Je suis coach, j'accompagne les freelancers, les entrepreneurs, les artistes dans le développement de leurs marques pour la rendre unique, durable et rentable. Et comme tu l'as dit, effectivement, c'est aussi l'idée d'être remarquable avec le livre que j'ai sorti. Ça, c'est mon activité. Je n'ai pas envie de dire que c'est l'activité principale, mais... Parce que je ne veux pas en donner une plus importante que l'autre, mais en tout cas, c'est celle qui m'occupe avec ce statut, notamment.

  • Speaker #1

    Tu as d'autres statuts. Déjà, tu es auto-entrepreneur et entrepreneur depuis de nombreuses années. Ça fait combien de temps que tu es à ton compte ?

  • Speaker #0

    En fait, ça va faire 20 ans cette année. Je suis arrivé à Valence avec un job salarié en 2024, enfin en 2004 pardon, et l'année d'après je lançais les activités à une époque où le statut de micro n'existait pas, où le statut de société était complexe à mettre en place. Donc j'ai commencé à développer un espace de coworking et un collectif de créatifs et à l'époque on était en association. Et j'avais aussi un statut, moi, d'intermittent du spectacle parce que je travaillais dans le milieu de la musique, dans le milieu du cinéma et dans le milieu de l'événementiel. Et aujourd'hui, j'ai effectivement un statut d'artiste-auteur avec le livre. J'ai un statut de micro parce que ça me permet de bosser, enfin déjà de savoir de quoi je parle quand je bosse avec des micro-entrepreneurs. Ça me permet aussi de facturer des entrepreneurs qui ne sont pas forcément un sujet qui a TVA. Et ensuite, j'ai aussi... la SAS qui porte l'activité cinéma. Et puis, j'ai un éventail très large à ma disposition qui me permet de comprendre les logiques et les mécaniques de chacun, finalement, d'un point de vue administratif. Puisque dans mon job, quand j'élève une marque, c'est aussi de bien comprendre quels sont les enjeux de mes clients. Et parce qu'en fait, les enjeux ne sont pas les mêmes. Si effectivement, je suis chômeur en fin de droit, Si je suis maman solo, si je suis imposé à tel niveau en société ou en micro. Donc, c'est important, notamment pour la rentabilité.

  • Speaker #1

    Mais tout ça, justement, parce que quand même, ça fait trois statuts, trois statuts vraiment différents administrativement et au niveau de la fiscalité aussi. Tout ça, toi, tu... Tu le gères tout seul ou tu as quelqu'un qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Après, je m'appuie aussi sur des... J'ai un cabinet comptable, j'ai aussi des applications qui me permettent d'avancer. Après, j'ai une formation en droit des affaires, j'ai un master en droit des affaires initialement, donc en fait, toutes les petites lignes, moi, ça ne me gêne pas, ça ne me donne pas des boutons. Et puis après, j'ai aussi accompagné beaucoup de gens à l'époque quand je suis arrivé à Valence, des artistes qui se lançaient. avec le statut d'artiste. Donc, en fait, à l'époque, c'était un peu plus complexe. Encore une fois, il y avait encore les formats papier. Donc, je n'ai pas peur de ça, d'aller creuser l'info, de trouver la bonne info, de savoir effectivement, de faire les calculs aussi. Qu'est-ce qui est le plus intéressant ? Est-ce que je garde ce statut ? Est-ce que je passe en EI ? Enfin, voilà, tu vois, toutes ces questions-là. Et puis après, je m'appuie sur des copains ou des structures. J'ai un cabinet comptable. Même si ce cabinet comptable, je prends... j'utilise surtout la plateforme parce que c'est pas toujours évident d'avoir la bonne info avec son cabinet comptable donc c'est aussi bien d'avoir un peu de distance ou en tout cas d'avoir des bribes d'informations et des fois c'est même moi qui dis attention là il y a une erreur voilà tu vois par exemple sur une question de mobilisation hyper complexe, on rentrera pas là-dedans mais sur lequel c'est moi qui ai donné des clés de compréhension parce que pareil sur l'activité cinéma c'est aussi hyper spécifique enfin ... un peu complexe, donc ça demande en effet de creuser. Un cabinet comptable standard, il ne comprend pas tout ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Tu es un peu en train de casser le cliché, en tout cas le cliché que moi j'ai, de l'artiste qui ne touche pas la paperasse, ou qui ne comprend pas la fiscalité ou le droit. Et là, à l'inverse, tu es en train de nous prouver que, justement même par rapport au comptable, des fois tu vas peut-être avoir plus de clés.

  • Speaker #0

    Après, en fait, le truc, c'est que moi, mon statut d'artiste-auteur, il arrive récemment, enfin 2020-2021 avec la sortie de mon livre, parce qu'avant, je n'ai pas ce statut. Mais par contre, je travaille, enfin, ma femme, elle est artiste-auteur, réalisatrice de films d'animation, c'est aussi mon associé. Donc en fait, dès le début, dès qu'elle sort de l'école, c'est moi qui m'y colle, quoi, tu vois, pour comprendre la mécanique. Donc derrière, c'est quelque chose que je manipule. avec lesquels je joue depuis 20 ans. Donc, au bout de 20 ans, tu vois, il y a des réflexes qui sont là.

  • Speaker #1

    Il a dû y avoir des galères quand même à des moments, au niveau administratif, parce que là,

  • Speaker #0

    quand même,

  • Speaker #1

    tous ces statuts aussi complexes les uns que les autres, tu as une galère en particulier.

  • Speaker #0

    Là, je sors d'une galère avec l'URSSAF, notamment en 2020, à l'époque où, en fait, c'était la Maison des artistes et les AGSA qui géraient. Voilà, donc moi, je suis diffuseur, donc je paye des droits. à des artistes auteurs et je cotise en direct puisqu'ils sont en précompte. Enfin, si vous rentrez dans le détail, on peut, mais ce n'est pas trop le but. Et en fait, à l'époque, ils demandent une déclaration trimestrielle, ce que je fais, puis une déclaration annuelle. Je fais les cinq déclarations trimestrielles et annuelles et ils me disent, vous nous devez tant, qui est en fait le montant de la cotisation annuelle, sauf que moi, je l'ai déjà payé de manière trimestrielle. Donc je leur explique, parce qu'à l'époque ça passe de Maison des artistes AGSA à l'URSSAF Limousin, et je leur explique qu'en fait j'ai déjà payé, j'ai déjà fait ces cotisations, et que l'annuel c'est juste un récap de ce que j'ai déjà déclaré. Sauf qu'en fait ça passe sous les radars, 2022 ils se réveillent, ils me relancent, je leur réexplique le truc, 2023 pareil, silence, 2023 ils reviennent, je réexplique, re-silence. Et 2024, là, ils envoient la purée parce qu'ils m'envoient un huissier à la maison. Ils ne me laissent même pas le temps de réagir. Et là, j'ai dû expliquer. J'ai dû passer trois, quatre, cinq coups de fil. À chaque fois, ils m'envoyaient bouler. Je suis tombé sur, heureusement, la bonne personne qui m'a dit, « Attendez, on va regarder. » Elle m'a dit, « Mais effectivement, vous avez raison. » Et la fin de la galère, ça a été de dire, « Oui, mais en fait, c'est vous qui allez payer l'huissier. » Je dis, « Mais je ne comprends pas. En fait, j'ai fait tout correctement. Vous me demandez de payer l'huissier. » J'ai pas eu besoin de faire un recours, mais en tout cas, je leur ai dit, c'est pas à moi de payer, vous êtes trompés, c'est à vous de régler. Et au bout de deux mois, ils m'ont répondu, en effet, on accepte de payer les frais de procédure. Et ça, ça a duré, je te dis, de 2022 à début 2025.

  • Speaker #1

    Sacrée galère, t'es empêché de dormir des fois, peut-être, j'imagine, il y avait des grandes sommes en jeu ?

  • Speaker #0

    En fait, tout le... Non, ce n'était pas énorme. C'était 1 600 euros, je crois. C'est déjà une somme. Tu vois, à un moment où nous, on était en train de sortir les films. Donc, c'est forcément un peu galère. Il y a des problèmes de trésor. Mais en fait, on a déjà eu ce type de cas. Là aussi, j'ai une assurance qui me couvre aussi. Donc, si j'avais besoin d'attaquer, en tout cas de me défendre avec un avocat, j'étais couvert. Donc, ça permet d'être un peu plus serein. Maintenant... Ça reste un administratif lourd, des choses qu'il faut prendre en main, un peu de patience, un peu de courage, de tout clarifier. Moi, j'ai tout édoté.

  • Speaker #1

    Tu dis un peu de patience, t'es gentil, j'imagine que c'est beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup. Un peu de patience. Oui, et puis après, il y a aussi forcément un peu d'énervement, parce qu'au bout de 4-5 fois où on explique la même chose, ça devient relou. Mais je pense qu'en face, on a des personnes qui ne sont pas formées, qui ne comprennent pas, qui ne cherchent pas. En fait, c'est devant les yeux. J'ai des messages que je leur envoie tous les ans, mais en fait ils les lisent pas ou ils les laissent tomber. et il relance la patate chaude à un autre et l'autre quand il reprend le truc, il lui reprend la base donc en fait je me mets à leur place c'est vraiment chiant mais ça se fait après j'ai vécu pire donc tu vois ça à la limite les galères les galères de l'URSSAF c'est aussi anticipé, je pense que c'est aussi quand je lance ma boîte parce que je lance pas la société il y a 20 ans je navigue sur différents statuts je travaille pour d'autres personnes Une sorte de portage un peu. Et en fait, quand je lance ma boîte, je suis vraiment dans une logique de me dire « Ok, potentiellement, elle va fermer, potentiellement, je vais devoir de l'argent. Donc, c'est comment j'anticipe ça et comment je mets des ronds de côté ? » En fait, c'est vraiment cette logique un peu de paysan, puisque c'est mes origines du côté de mon père, où mon grand-père était paysan. Donc, c'est vraiment de faire des réserves de blé, de faire des réserves de nourriture.

  • Speaker #1

    Pour après avoir un nouveau projet.

  • Speaker #0

    Ouais, mon grand-père avait fait la guerre. Donc, tu vois, c'est aussi, dans ma boîte, c'est de me dire, j'ai un matelas de sécurité qui me permet de tamponner au cas où. Et puis après, quand tu as des salariés, tu vois, les montants sont beaucoup plus importants. Donc, je dirais que le statut de micro a quand même beaucoup changé parce qu'il simplifie quand même énormément de choses. Il rend les choses un peu moins complexes. Tu vois, il y a vraiment deux ou trois cases à cocher. En fait, la nutrition décide d'ailleurs pour toi quasiment. Tu n'as pas besoin de choisir entre la SAS, la SRL, le URL. Il n'y a pas besoin de statuer à rédiger.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est l'un des points forts de la micro-entreprise, cette simplicité administrative. Et encore, même malgré cette simplicité, il y a toujours des points qui peuvent être complexes pour certaines personnes. Au-delà de la partie administrative, comment tu fais au quotidien pour gérer ces différents projets ?

  • Speaker #0

    Parce que oui,

  • Speaker #1

    il y a ce côté, il y a les déclarations, elles vont différentes et tout. Mais au quotidien, tu as plusieurs activités. Comment tu les gères ?

  • Speaker #0

    En fait, on peut imaginer que je suis une sorte de jongleur, que je jongle avec les projets. Moi, je préfère l'image du funambule. C'est-à-dire qu'en gros, ce n'est pas une balle que je passe de l'une à l'autre. C'est plutôt un funambule, je suis sur un fil. Et en gros, les différents projets qui vont être les miens vont me permettre de garder cet équilibre. Et finalement, aujourd'hui, si on entreprend, c'est parce qu'on a envie de changer quelque chose, chez soi ou chez les autres, ou dans le monde. et moi c'est cette ligne que je garde effectivement ces galères administratives pourraient venir nous dire ouais mais te lance pas n'y va pas, moi je considère que ça fait partie du package et je dirais que en gros cette envie de liberté cette envie de bouger les lignes cette envie de changer le monde en bien c'est ça qui me permet d'avancer et en fait comment je jongle après c'est effectivement une organisation c'est aussi des outils qui me permettent de après il y a l'expérience, ça fait 20 ans que je jongle et aujourd'hui ... Je travaille beaucoup moins qu'il y a 20 ans parce que derrière, il y a des choses que je fais beaucoup plus vite. Tu vois, une déclaration administrative, ça va être vite réglé.

  • Speaker #1

    Au bout de 20 ans, normalement, tu connais les cases.

  • Speaker #0

    Ouais, tu connais les cases. Et puis en fait, même si tu ne les connais pas parce que tu peux les oublier sur les déclarations administratives, par exemple pour les artistes-auteurs du RSAF Limousin chaque trimestre, en fait, moi, j'ai des process. Et tu vois, je me dis, mon cerveau, il est déconnecté quand je fais de l'administratif. Tu vois, je prends étape 1, étape 2, étape 3, étape 4. Et en fait, je suis le process. Je ne me fais pas... Donc ça aussi, c'est un truc sur lequel j'ai beaucoup évolué. C'est-à-dire que pour moi, ma créativité allait être mangée par des process en me disant, non, mais moi, j'y vais freestyle parce que voilà, tu vois, je me sens plus fort, plus intelligent. Sauf qu'en fait, à chaque fois, tu dois réinventer la route. Tu dois attendre, elle est où cette info ? Où est-ce que j'ai mis mon truc ? Dans quel dossier ? Donc c'est aussi une organisation de nommer tes fichiers, avoir des dossiers sur chaque statut, chaque entreprise. chaque projet a sa propre organisation. Et là, c'est effectivement, avec le temps de la lecture, trouver des méthodes, tu te dis, ça peut être intéressant, donc je la teste. Et puis après, tu fais un mix de tout ce que tu as pu lire en termes d'organisation. Pour moi, le fait de jongler entre les projets, c'est plutôt un de l'organisation, et puis après, de réfléchir aussi de manière globale, de manière écosystème. Parce que si effectivement, je donne l'impression que je change de casquette, allez, là, je prends ma casquette producteur ou distributeur ou auteur, en fait, on devient un peu schizophrène et ça devient vraiment complexe. Par contre, c'est vraiment de se regrouper par paquet et de se dire, là, le vendredi, par exemple, je vais redescendre tranquillement. Soit je ne bosse pas, soit je redescends tranquillement et je vais faire toute la partie administrative. Et tu vois, je vais faire les fiches de paye, je vais faire les déclarations, le lien avec le cabinet, tu vois, la mise à jour. Là, je suis dans une période où j'anticipe un peu le bilan. Je vérifie la trésor, j'ai des problèmes de paiement parce que mes clients ne me payent pas. Ça arrive,

  • Speaker #1

    ça. Ça arrive à toutes les Eiffel.

  • Speaker #0

    En fait, je vois vraiment la difficulté financière du monde tel qu'il évolue. Et je vois vraiment depuis 3-4 mois, avec des délais de paiement qui s'allongent de manière assez hallucinante.

  • Speaker #1

    Clairement, tu sens en ce moment, avec le contexte qui est tendu, des personnes qui…

  • Speaker #0

    Moi, je fais des relances que je n'aurais jamais fait avant. En fait, je travaille aussi dans la culture. Donc, la culture est un secteur, là sur la partie cinéma, où en gros, c'est le premier maillon qui saute dans les financements. des cinémas, des associations, des festivals, des budgets de création. Donc derrière, nous, on les ressent. Et en fait, on bosse avec... Là, typiquement, normalement, j'aurais dû partir la semaine prochaine sur un festival. Et en fait, le fait qu'il y ait le pass culture qui est retiré, les écoles ne vont plus prendre parce qu'ils ne financent plus, donc ils ne vont pas voir les séances. Comme ils ne vont pas voir les séances, ils me disent, en fait, il n'y a plus que X séances, donc si vous venez, on vous paye la moitié. Enfin, là, c'est un tiers de ce qui était prévu dans le budget initial. Moi, je leur ai dit, mais moi, à ce prix-là, je ne me déplace pas. Faire une journée aller, une journée retour de voyage pour assister et faire trois, quatre projections, gagner tant, non, ce n'est pas possible. Je déplace deux personnes. Donc, voilà. Donc, tu vois, il y a vraiment une sorte de tension.

  • Speaker #1

    Sur la culture.

  • Speaker #0

    Sur la culture, mais je pense qu'elle est assez globale. Moi, j'ai aussi pas mal d'entrepreneurs qui se lancent, qui sont en micro. Hier, j'ai été à un apéro avec des créatifs, des créateurs. Et il y a une personne qui me dit « c'est génial, j'aimerais trop que tu m'accompagnes » , etc. Et là, en fait, il est en train de faire marche arrière, parce qu'il se dit « putain, ça va me coûter du blé, et peut-être que je dois faire le dos rond et faire la carapace » . Ce qui, à mon avis, aussi une erreur, parce que quand tu démarres, ou en tout cas quand tu as envie d'avancer, ou en période de crise, au lieu de resserrer et de fermer des budgets, c'est peut-être là où tu dois justement communiquer davantage, te faire remarquer davantage pour développer ton activité. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est peut-être compliqué aussi. Même si c'est le moment où il faudrait investir, justement, de sortir ces liquidités.

  • Speaker #0

    Ouais, oser. Après, on est aussi dans une société, typiquement, j'ai aussi voyagé Espagne, Portugal, pour parler des plus proches de nous. Période post-Covid, on était en balade là parce qu'on avait des projections. Et en fait, on voyait tout le monde dans la rue, tout le monde aller dans les bars, manger au restaurant, etc. En France, on est beaucoup plus réduit. Et après, économiquement, il y a des économistes qui expliquent que la relance, elle est plus difficile en France parce que... on va plutôt aller envoyer de l'argent sur notre livret A plutôt que de dépenser. Sachant que si on dépense intelligemment, non pas d'envoyer des budgets chez Shine ou Temu parce que ça part en Chine et l'économie ne tourne pas, mais vraiment d'essayer de relancer l'économie en local. Donc, le commerçant local, acheter français, par exemple. Et là, en fait, on réinjecte notre argent localement, ce qui permet de créer de l'emploi et qui permet de créer de la sérénité, etc. Donc, c'est un peu le... Maintenant, ce n'est pas toujours évident. J'ai beaucoup de copains qui gagnent bien leur vie et qui me disent pour la première fois, en fait, on regarde à la fin du mois ce qui se passe. Ils sont salariés, tranquille, il n'y a pas de stress. L'augmentation du prix de la vie fait aussi que ces sources de stress et en source de stress, on se referme. Donc ça, c'est un biais cognitif. On se protège.

  • Speaker #1

    Pierre, on va revenir sur ton fil de Funambule.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et ce fil de fume d'ambule dessus, il y a un message que tu portes déjà depuis plusieurs années. Ce message et cet objectif, c'est changer le monde en bien. Qu'est-ce qu'il y a derrière ce message ? Comment changer le monde en bien ?

  • Speaker #0

    En fait, pour ça, il faut peut-être revenir un peu en arrière avec mon parcours. C'est que je l'ai dit, j'ai un master en droit des affaires, je commence ma carrière en tant que juriste. Je découvre en fait, par l'intermédiaire de ma femme, cet univers créatif, notamment dans le cinéma. Et je me dis, c'est quand même fou, ces gens. Enfin, moi, je suis fan de cinéma, j'ai fait de la musique adolescent, mais à aucun moment, je me dis que ce sont des métiers en fait. Pour moi, c'est des divertissements, c'est des DVD, c'était des films qu'on téléchargeait à l'époque, tu vois, ou qu'on gravait sur des CD. Et en fait, je me dis « Ah ouais, tiens, il y a tout un univers, il y a tout un écosystème. » Et je commence à me dire « Bah tiens, mais en fait, moi, mon job, tu vois, qui était un peu un job… » Encore une fois, on cherche la sécurité. CDI…

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Grosse salaire, comment ? Tu faisais quoi ?

  • Speaker #1

    Tu bossais dans quoi ?

  • Speaker #0

    En fait, je suis juriste dans une boîte de protection juridique. Et en fait, on… On répond au téléphone à des entrepreneurs qui sont en stress parce qu'ils ont un problème juridique avec un salarié, avec un partenaire, un client, un fournisseur. Et moi, je suis au bout du fil et je prends entre 20 et 40 coups de fil par jour avec des entrepreneurs en stress. Donc, t'imagines tous les problèmes qu'on a évoqués là. T'as quelqu'un qui appelle, il dit bonjour, j'ai tel souci. Et moi, au bout de la ligne, en tant que juriste, je dois répondre aux questions, envoyer des modèles de contrat, envoyer en disant OK, je vais monter votre dossier contentieux. que je vais ensuite passer à un avocat, etc. Et en fait, je fais ça de manière mécanique, je m'amuse beaucoup, mais au bout d'un moment, je commence à me dire « Ouais, bon, c'est un peu toujours répétitif, c'est un peu chiant. » Et je découvre cet univers vraiment créatif autour de moi, avec des gens de talent, mais qui sont obligés de faire des jobs à côté, parce qu'ils ne peuvent pas vivre de leur création. Et je me dis peut-être que moi, je peux faire quelque chose. Et là, il y a un coup du destin, il y a ma femme qui intègre une école ici à Valence. Nous, on est à Paris à l'époque. Et... Et en fait, je vais voir mon boss de l'époque qui m'avait embauché. Je lui dis, moi, je voudrais prendre un poste de commercial en Dromardèche parce qu'il n'y a pas de commerciaux sur votre carte. Et voilà. Et donc, avec l'idée toujours de me dire, je vais travailler sur des films, travailler dans la production de films, ce qui m'éclatait davantage. Et en fait, petit à petit, tu vois, je commence à choisir vraiment ce que j'ai envie de faire plutôt que de faire ce qu'on attend de moi, tu vois. la société, mes enseignants, mes parents, les copains, t'as un job calé, tu vois, tu bouges pas. Et moi, je commence à me dire, bah tiens, peut-être que je peux aller explorer ça. Tiens, peut-être que je peux aller explorer ça. Sans a priori, sans me dire que c'est complexe, et j'y vais, quoi,

  • Speaker #1

    tu vois. C'est quand même beaucoup plus fréquent et beaucoup plus commun sur la nouvelle génération.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Tu vois, tu dis que t'as 20 ans d'expérience, aujourd'hui, sur les personnes qui ont entre 20 et 25 ans, c'est clairement leur maille. carrément,

  • Speaker #0

    mais c'est aussi parce qu'on a toute une, à l'époque les réseaux sociaux, on est au début de MySpace, tu vois les débuts de Facebook, donc c'est aussi Youtube et très balbutiant, donc en fait on n'a pas un accès à l'information on n'a pas un accès non plus à tous ces entrepreneurs en herbe qui existent aujourd'hui, parce que pour être entrepreneur il fallait monter une société, mettre du blé je crois que le capital minimum c'était 15 000 francs, donc je crois que c'était ... 7500 euros, enfin je sais plus le montant minimum, mais tu vois, il fallait que tu mettes du blé sur la table pour monter ta boîte. Et en fait, tout ça, c'est un peu libéré avec le statut de micro. Les réseaux sociaux, en tout cas, l'information s'est diffusée. Il y a beaucoup de formations, il y a beaucoup d'organismes qui se sont ouverts. Et je pense que ça nous permet de se dire, enfin moi, dans mon entourage, j'avais pas d'entrepreneur. Donc, tu vois, je me lance sans savoir ce qu'il en est. Et en fait, au fur et à mesure, je commence à me dire, tiens, j'ai envie de ça, j'ai envie de ça, j'ai envie de ça. Et je... pour reprendre ce truc de funambule, c'est de se dire, j'ai besoin de ça pour cette stabilité. Et donc, je développe des projets. On fait des trucs qui nous éclatent au départ. Et puis après, il y a aussi des gens qui viennent nous chercher parce qu'on dit, ce que vous avez fait là, en fait, on veut que vous fassiez la même chose pour nous. Donc, au début, on crée des projets au sein du collectif. Puis après, le collectif n'est pas assez gros. Donc, derrière, il faut qu'on monte la société. Donc là, je monte Citron Bien. Et derrière, effectivement, changer le monde en bien, c'est un moment où... Il y a deux événements forts dans ma vie. Il y a le décès de mon meilleur ami l'année de mes 30 ans. On est amis depuis 30 ans. Et là, je prends une grosse claque. Parce que je me dis, putain, mais déjà, je ne suis pas jeune. Je suis mortel. Tu vois, à 30 ans, tu ne te dis pas que tu vas mourir. Donc là, je prends conscience, effectivement, que tout peut s'arrêter demain. Et je me dis, qu'est-ce que j'ai fait, moi, depuis 30 ans, pour être vivant ? Et je me dis mon pote lui il avait bien vécu, il avait voyagé, il avait fait des trucs et moi je me dis putain en fait j'ai pas fait grand chose quoi, j'ai juste fait ce qu'on attendait de moi. Donc là je décide de prendre les choses en main, je monte la société. Et puis le deuxième événement c'est aussi un moment où j'évite la faillite de ma boîte, où là tu vois ça se développe très vite, je recrute n'importe comment, je fais plein de trucs et je perds pied, en tout cas je gère plus. sorti de rendez-vous avec mon comptable qui me dit Pierre en fait là la boîte elle va dans le mur si tu continues comme ça donc je change tout et je me pose la question.

  • Speaker #1

    Tu as dû licencier ?

  • Speaker #0

    En fait je laisse partir les gens parce qu'il y a des contrats notamment en alternance à l'époque qui m'ont un peu mis dans la merde d'ailleurs des personnes qui changent de job et j'avais des statuts aussi différents donc je n'ai pas eu à licencier et puis à l'époque il n'y avait pas la rupture conventionnelle il n'y avait pas ce genre de truc donc c'était vraiment fallait que tu ailles dans le dur. Donc je glisse, je serre les dents, je traverse la crise et en fait je me pose la question, t'es qui toi ? Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Est-ce que ça t'intéresse de manager des gens ? Moi, ce qui m'intéressait, c'était d'accompagner des entreprises, les aider à bouger les lignes. Et en fait, la réflexion que je me fais au moment où j'ai failli tout perdre, qu'est-ce qu'il me reste ? Ma marque. En fait, le seul truc qu'il me reste si je perds tout, si on va au bout du scénario catastrophe, c'est Pierre Dron, Citron Bien, Le Jaune. Tu vois, en gros, c'est un peu ça, pour simplifier. Et donc là, à ce moment-là, je me pose de nouvelles questions. Je découvre le développement personnel aussi. Je travaille sur moi. Parce que j'ai plutôt tendance à dire, ouais, c'est pas ma faute, c'est les autres. Et là, je dis, en fait, non, c'est ta faute à toi. Porte la responsabilité du truc. À quel moment t'as merdé ? Où est-ce que t'as pas été bon ? Et là, je commence à corriger, à me poser les questions de qu'est-ce que je veux vraiment ? Et avec ma femme, on se pose la question notamment sur la partie film-cinéma. Est-ce que nos films ont un impact ? Est-ce que nos films ont du sens ? Et là, ouais, on fait des trucs, on raconte des histoires, mais ça n'a pas vraiment de sens. Et là, on commence à se dire que... La biodiversité part en sucette, on est un peu sensibilisés. Et là, on a ce projet, effectivement, de parler des animaux mal aimés, qui est finalement pas seulement un film ou un programme de film, mais plutôt des petites graines qu'on va planter dans la tête des enfants qui, eux, vont poser des questions à leurs parents, qui, eux, vont peut-être réfléchir à ce qui se passe autour de nous, pourquoi il y a cette chauve-souris-là, pourquoi il y a un corbeau qui crie en bas de mon immeuble. Et en fait, ce sont des graines...

  • Speaker #1

    Les mal aimés, c'est ça ? C'est un film que tu as produit pour un public jeune. C'était pour quel type de public ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est un public qui, à partir de 3 ans au cinéma, 3 ans, on va dire 3 ans, 7 ans, mais en fait, les gens vont au cinéma en famille. Donc, tu vois, on parle à la fois aux adultes, parce qu'il y a un deuxième sens de lecture. Voilà. Et en fait, on sort... En plus, grosse difficulté, c'est qu'on sort ce premier programme qui nous a pris 6 ans. Tu vois, en fait, ce switch, on l'opère en 2015, 2016. On lance ce projet, il met 6 ans à se lancer, il sort en 2020, enfin c'est 2020 en pleine pandémie, ça sort 3 semaines, 4 semaines, et là on nous dit, on ferme le cinéma, et vous, vous êtes non essentiel. Donc là on remet aussi en question notre choix en fait, parce que nous on avait tout arrêté, on avait arrêté les films de commande, on avait arrêté l'agence, on avait vraiment tout misé sur le cinéma, et là c'est mauvaise stratégie quoi. Sauf que ce qui nous permet de garder la foi et de garder l'énergie, C'est de se dire, OK, ce qu'on fait, ça a du sens. Parce que pendant la pandémie, on se dit, OK, on arrête, on monte une pizzeria. Sauf que ça a duré 4-5 jours, on se dit, non, ce n'est pas possible. Je veux dire, nos films, ils ont du sens, ils bougent les lignes, ils changent le monde en bien, et c'est ça qui me permet d'avancer. Et le deuxième projet, pour dire pareil, changer le monde en bien, il y a aussi ce livre où je me dis, c'est cool, j'accompagne des gens à changer le monde, à développer une marque unique, durable et rentable, à être serein dans leur quotidien. à faire que des entrepreneurs, des freelances ou des artistes se sentent bien, ou qu'ils soient en confiance pour pouvoir accomplir ces trucs. Mais sauf que moi, je le fais un à un, en coaching. Et derrière, je ne peux pas accompagner beaucoup de monde. Donc je me dis, le livre, c'est un bon moyen d'essaimer, de planter des graines, et pourquoi pas, tu vois, de lancer une sorte de virus contagieux, de l'enthousiasme, de « c'est possible » . Et puis peut-être aussi, derrière tout ça, l'idée d'un mouvement de leaders qui vont prendre les choses en main. véhiculer d'autres formes d'entrepreneuriat parce que à l'époque tu vois il y a quatre cinq ans on parle beaucoup de de de de de la french touch dans l'entrepreneuriat tu vois les licornes enfin voilà ça fait tout le monde levé de fond et moi je alors j'ai été business angels mais mais je enfin à valence dans la drôme donc c'est pas non plus les licornes tu vois c'est pas blabla car et compagnie et je me dis en fait il ya un Il y a tout un écosystème qui est invisibilisé. Et c'est dommage parce que ces gens-là, ils font l'économie de notre pays.

  • Speaker #1

    Les entrepreneurs individuels, oui.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et je me dis, mais est-ce qu'ils n'ont pas le droit de parole ? Je crois qu'il y avait un chiffre, c'est plus de 80% de l'économie française. En fait, c'est des TPE. C'est TPE, PME, TPE, solopreneur, etc. Donc, c'est quand même énorme.

  • Speaker #1

    Justement, c'est vraiment... Est-ce que tu as un exemple ou une personne qui t'a marqué ? Donc tu accompagnes plusieurs entrepreneurs. Tu parles vraiment, c'est ta ligne de conduite, changer le monde en bien. Donc avec le projet Cinéma pour les enfants,

  • Speaker #0

    on crée,

  • Speaker #1

    on arrive à voir comment planter les graines pour sensibiliser à certains sujets. Là, on comprend très bien comment tu changes le monde en bien. Mais est-ce qu'il y a une personne que tu as accompagnée où tu sens vraiment que tu as changé les choses ?

  • Speaker #0

    En fait, tous, a priori, parce que si on bosse ensemble, c'est qu'à la fin, il s'est passé quelque chose. Mais il y a notamment un exemple assez concret que je vais te partager. Il y a un exercice que je propose au début, que j'invite à faire dans le livre et que j'invite à faire à tes auditeurs, c'est de se projeter. Tu fermes les yeux, tu te projettes à 10 ans et tu imagines le scénario. Tu imagines où tu es, qu'est-ce que tu fais, quelles sont tes tâches du quotidien, quel est ton environnement, etc. Et en faisant ce travail avec cette cliente qui travaille dans le voyage, les personal travelers, donc l'idée c'est d'organiser des voyages pour des particuliers, elle me dit, ben voilà, je suis dans tel endroit, tel bureau, ici à Valence, un bureau qui est super joli, qui a un gros coworking, machin. Elle me dit, je sers une capsule Nespresso à mes clients, et puis on commence à discuter. Et je la laisse terminer, et je lui dis, est-ce que tu crois que dans 5 ans, dans 10 ans, les capsules Nespresso sont toujours là, tu vois ? parce que je tique un peu sur l'impact écologique du truc. Tu vois, ça gambère. Clairement,

  • Speaker #1

    un café, une capsule, c'est...

  • Speaker #0

    Et elle me dit, oui, effectivement, tu as raison. Et elle, elle travaillait sur des voyages longs courriers. Et là, dans sa réflexion, elle commence à bouger. Ouais, tu as raison, l'impact écologique, je n'y avais pas pensé. Mais en même temps, quand tu prends l'avion, il y a un impact écologique, etc. Et en fait, là, elle a complètement revu sa manière de travailler, la cible de personnes qu'elle voulait accompagner. Et elle a travaillé sur des voyages à proximité, où finalement, elle avait envie d'envoyer, parce qu'elle connaissait très bien l'Afrique du Sud. En fait, elle a travaillé avec des choses en local, où tu pouvais prendre le train, etc. Donc, tu vois, typiquement, c'est une simple question, parce que mon métier, c'est juste de poser des questions en tant que coach. Une simple question peut faire cheminer quelqu'un et peut lui faire prendre le recul, parce qu'on bosse tous le nez dans le guidon. On n'a pas ce recul nécessaire. C'est aussi ça, pour moi, changer le monde en bien. C'est des petites graines que je vais aller planter. Après, on pourrait prendre l'exemple du virus contagieux, mais comme on sort d'un virus contagieux qui est un peu mal, je préfère pas. l'idée de la plante, de la graine qui plante, qui pousse. Et puis...

  • Speaker #1

    Ça ne fermera pas les cinémas comme ça, en plus.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et puis, en plus, il y a aussi ce truc que j'aime bien, c'est planque-toi pour pouvoir pousser. Tu vois, c'est aussi dans l'idée de l'échec. Mon livre s'appelle « Réussir en créant une marque unique, durable et rentable » . Enfin, le sous-titre de « Remarquable » . C'est aussi dans l'idée de questionner la réussite. C'est quoi ce qui t'éclate ? C'est quoi ta réussite ? Est-ce que tu as vraiment besoin de ça ? Est-ce que tu as vraiment besoin de faire un... Un million de chiffre d'affaires pour être heureux ? Peut-être pas, tu vois. Est-ce que d'être heureux, ce n'est pas de prendre du temps pour toi ? Est-ce que d'être heureux, ce n'est pas d'avoir moins de clients, mais de meilleurs clients ? Est-ce que d'être heureux, c'est d'aller en vacances au ski, par exemple ? Et c'est vraiment ces questionnements-là qui, effectivement, nous permettent de sortir du dogme, ou de l'image de la réussite. française, d'entrepreneur, et de se questionner pour pouvoir avancer.

  • Speaker #1

    Et toutes ces questions, tu les abordes dans ton livre Remarquable, qui est sorti il y a combien d'années maintenant ?

  • Speaker #0

    En fait, je l'ai écrit en 2020, et pour la petite histoire, je reçois le message de mon éditrice. J'étais le jour du déconfinement en 2020, dans la salle des urgences, parce que je m'étais fait mordre par mon chien, qu'il y avait un accident, j'ai voulu libérer, et en fait, en le libérant, il m'a mordu les mains. Et j'attendais dans la salle d'attente des urgences et l'éditrice me dit ok on va faire ton livre. Donc là j'étais d'un côté flippé parce que je me dis putain qu'est-ce que je vais avoir, est-ce que je vais avoir des répercussions ? Ensuite c'est génial je vais faire mon livre et en même temps mais comment je vais le faire parce que j'ai plus de main ? Enfin tu vois c'était un moment très particulier. Et en fait 2020 donc déconfinement et là je me dis bah ce livre que j'avais imaginé au départ il peut pas être celui que j'avais imaginé parce que questionner la réussite. Je suis allé encore plus loin, tu vois, on imagine déjà le monde d'après qui était vite oublié, puisque ça fait maintenant 5 ans, et le livre est sorti en septembre 2021. Et là, la semaine dernière, j'étais en studio pour enregistrer la version audio du livre, et donc le livre audio va sortir le 30 mai 2025, ce qui est, tu vois, le livre continue de vivre.

  • Speaker #1

    Ça y est, l'enregistrement est bouclé ou pas ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça y est, on fera 4 jours, j'espère que tout est bouclé, qu'on n'a rien oublié, qu'on a tout fait correctement.

  • Speaker #1

    mais normalement ouais on a fait en sorte que tout se passe bien quoi on en parlait justement cette semaine avec les collègues de l'enregistrement d'un livre audio parce que Portail Auto-Entrepreneur donc c'est l'épisode sortira après l'enregistrement mais donc le 25 mars on sort le guide des auto-entrepreneurs en version e-book puis on commençait à discuter justement d'une possible version audio puisque on en a discuter ensemble. Combien de temps ça prend à faire un livre audio ? Donc nous il y a certaines personnes qui pensent que ça va très vite et il y a un second discours qui dit non mais attention c'est pas si évident d'enregistrer un livre audio.

  • Speaker #0

    Alors, moi juste le temps, j'ai juste fait la voix donc je suis passé en studio quatre jours donc le livre pour te dire remarquable ça fait 300 pages je crois qu'il y a à peu près 50 000 mots un peu plus peut-être 80 000 mots je sais plus mais en tout cas 300 pages t'imagines c'est quatre jours d'enregistrement et quatre jours sur un gros rythme, sachant que j'ai pas du tout d'expérience en la matière l'éditeur audio me dit non mais t'inquiète pas, tout va bien se passer, pas besoin de t'entraîner etc, donc j'ai rien lu, je suis allé un peu vierge quoi, j'ai commencé à lire des trucs, je me suis dit non mais de toute façon ça sert à rien que je me prenne la tête, je verrai sur place et en fait l'expérience a été assez dingue, parce que derrière les studios d'à côté t'avais des comédiens qui envoyaient la purée et tu vois voilà Et moi, j'ai fait 60 pages la journée la plus basse, je crois, la première, me semble-t-il. Et je crois que j'ai dû faire 120, 130 pages sur une journée où j'ai bien tabassé. Mais après, tu vois, là, la fin...

  • Speaker #1

    Tu n'as plus envie de parler le soir en rentrant à la maison ?

  • Speaker #0

    Non. Et puis en plus, moi, tu vois, à la fin de l'interview, là, je vais être KO, je vais perdre ma voix. Et donc, je flippais parce que quand je fais des interviews, quand je fais des vidéos, quand je fais des podcasts pour moi... Je ne ménage pas ma voix, mais je flippe parce que là, je me suis dit, c'est impossible de tenir 8 heures, 7 heures, 8 heures. Et en fait, non, ça a tenu. C'est très technique parce que tu vois, tu ne dois pas bafouiller sur chaque mot. Enfin, tu vois, tu reprends. Je redécouvrais un peu le livre aussi. Il y a des choses où je me dis, merde, mais pourquoi j'ai dit ça ? Il y a des exemples où je me dis, putain, mais cette boîte, elle n'existe plus. Donc, j'avais un peu travaillé en amont. Mais tu vois, c'est aussi... Par contre, c'est un super exercice quand tu écris. Je l'avais fait moi à l'époque, mais quand tu relis, de le relire à voix haute. Parce que derrière, moi, je trouve que quand j'écrivais mon livre, déjà, je l'ai enregistré parce que je posais mes idées à la voix. Et ensuite, je me réécoutais, je notais les grandes lignes pour les structurer, les réorganiser. Parce que je vais plus vite à la voix, comme tu peux peut-être l'entendre dans le début de ma parole, que quand j'écris avec mon clavier. Mais en fait, quand j'ai relu aussi pour les fautes, la musicalité, savoir où tu mets ton point, etc. Et en fait, c'est encore différent. Maintenant, j'écrirai mon livre de manière encore différente une fois que je suis passé par le studio audio.

  • Speaker #1

    Bien. Alors, ce livre, Remarquable, tu y produis plusieurs conseils pour les entrepreneurs en général, pour que leur marque devienne remarquable. Alors, remarquable, moi, je me demande dans quel sens tu voulais l'indiquer, parce qu'il y a deux sens. Il y a le remarquable exceptionnel et le remarquable remarqué, comme j'ai pu le voir.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, dans quel sens c'était ? C'était les deux ?

  • Speaker #0

    En fait, j'aime bien le second degré et j'aime bien que quand je dis un truc, il y a aussi un double sens. Donc effectivement, pour moi, c'était le mot qui permettait de condenser, puisque c'est un titre de livre, c'est hyper dur de faire passer un message. Donc pour moi, remarquable, c'est effectivement ces deux sens-là. Et en fait, surtout de laisser au lecteur, à celui qui va trouver... tu vois dans la bibliothèque, la librairie, le livre, de se dire, tiens, j'ai envie de le prendre. Donc, c'est aussi l'idée, effectivement, d'être remarqué, parce qu'aujourd'hui, on a quand même... On vit en tant qu'entrepreneur freelance artist dans une sorte de cacophonie où l'attention elle est complexe. Et donc merci déjà à tous ceux qui nous écoutent jusque là, ça veut dire que vous nous consacrez du temps, vous nous donnez de l'attention donc merci pour ça. Et en fait ce qui est délicat et complexe c'est en effet d'arriver à émerger et d'être présent tu vois. Donc ça c'est le message que je voulais passer. Et puis après l'idée d'être remarquable c'est pas forcément de dire je suis le meilleur, c'est plutôt de se dire... dis-toi que t'es le meilleur dis-toi qu'il y a un truc chez toi qui est remarquable peut-être que tu le sais pas mais je vais t'aider à aller le chercher je vais t'aider à le trouver et je vais t'aider à en faire une force parce qu'on a plutôt tendance dans notre monde de gonfler de réussite de ne voir que la réussite mais en fait il y a aussi beaucoup d'échecs il y a aussi beaucoup de difficultés,

  • Speaker #1

    beaucoup de travail et justement ces échecs là Je te rejoins là-dessus, on voit beaucoup de succès, notamment sur les réseaux sociaux, où c'est la foire au moi-jeu, regardez ce que j'ai bien fait.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Et est-ce que justement, c'est pas aussi une manière des fois, on sait qu'ils sont là ces échecs, et est-ce qu'on se mettrait pas des œillères pour pas les voir ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est justement le truc, c'est de se dire, pour moi c'est pas un échec, c'est un apprentissage. C'est en gros, c'est ce que disait Mandela, soit je réussis, soit j'apprends. Et moi, j'ai plutôt envie de se dire, on teste des choses. On n'est pas parfait, justement. Mais si, en effet, j'arrive à traverser cette tempête, si j'arrive à traverser ces difficultés et que je suis toujours là, c'est que je suis remarquable, d'une part. Et puis après, c'est aussi dans l'idée d'être remarquable, c'est aussi de se valoriser et de botter le cul de ce syndrome de l'imposteur. Pour moi, le livre, au-delà du fait de parler de marque, de marketing, C'est surtout une question de confiance. C'est comment je vais reprendre confiance en moi, en mon projet. Parce que si moi, je suis en confiance, je vais dégager quelque chose de positif, d'enthousiaste, qui va attirer à moi les bons clients. Et surtout, on va pouvoir changer les choses. Tu vois, si effectivement, je suis remarquable, si je suis en confiance, parce que derrière, le reste, c'est de la technique. C'est des choses qui s'apprennent. Ou si je n'ai pas envie de le faire, ou si je ne sais pas le faire, je peux toujours trouver quelqu'un pour le faire pour moi. Typiquement, l'administratif, tu vois, c'est si je suis en confiance, je n'ai pas peur de l'administration. Soit je prends les choses à bras le corps, soit je prends quelqu'un qui va le faire pour moi. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis, il y a de nombreux services qui existent, notamment. Enfin, nous, on accompagne tous les jours des centaines de micro entrepreneurs à faire des marges de création. Et ce n'est pas un échec de ne pas le faire par soi même. Au contraire, c'est une manière de se libérer et d'arriver plus vite où on a envie d'être.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, pour moi, c'est aussi une question de se connaître soi. Parce qu'en fait, on parle beaucoup de marques, de personal branding, de marques personnelles, qui est quand même un peu le cœur de mon job. J'élève des marques. Et en fait, c'est aussi de savoir quels sont nos points forts, nos points faibles. Maintenant, à l'école, on nous a appris que voilà, t'es nul en maths, il faut que tu bosses. T'es bon en français, c'est pas grave. De toute façon, t'es bon, on s'en fout. Moi, j'ai plutôt envie de dire, travaille ce sur quoi t'es fort. Et puis, si t'es pas fort, tant pis. En fait, tu trouveras des gens qui le feront à ta place. Et en fait, c'est de valoriser nos points forts, valoriser ce sur quoi on s'éclate, ce sur quoi on kiffe et de prendre plaisir. Parce qu'à partir du moment où tu kiffes, tu prends plaisir. Tu vois, j'ai bossé avec beaucoup d'artistes, ce qui est facile pour un artiste. Tu vois, tu es sur scène, tu as la banane, tu fais ton morceau. Les gens, ils kiffent dans la salle. Voilà, tu passes un moment. Par contre, si tu fais la gueule et que tu fais ton morceau. Les gens disent « putain j'ai payé mais le mec il est mauvais quoi » ou même s'il est bon, comme il fait la gueule, ça ne dégage pas quelque chose de positif. Donc tu vois,

  • Speaker #1

    pour moi c'est vraiment... Ça me rappelle un très bon exemple où j'ai vu les Pixies, j'adore leur musique, ils arrivent sur scène, pas un bonjour, pas un merci, pas un au revoir, et j'étais super déçu parce que j'étais très excité à l'idée d'aller voir les Pixies, et je ressors où j'ai l'impression qu'ils étaient juste venus là pour... prendre leur cachet et puis...

  • Speaker #0

    C'est l'exemple concret. Après, c'est aussi... Les Pixies, c'est aussi une marque de fabrique qui a un mouvement aussi musical où, en effet, tu vois, il y a les mecs qui regardent leurs pieds et jouent une super musique. Et en fait, c'est la musique avant tout. Et moi, je suis vraiment en retrait. Donc, c'est aussi une façon, là, si on parle de marque, c'est aussi une manière d'être de leur part.

  • Speaker #1

    C'est rock'n'roll un peu, mais...

  • Speaker #0

    Mais par contre, que le... Enfin, ouais, moi, je... j'ai plutôt envie de dire quel est ton signe distinctif ? Qu'est-ce qui te démarque des autres ? Et surtout, le deuxième sens de lecture, c'est aussi quelle est la marque, quelle est l'empreinte que je laisse sur le monde ? J'emprunte ce chemin, je laisse des marques. C'est la mienne. Et quand on monte une boîte, quel que soit le statut, même si tu n'as pas de boîte d'ailleurs, quel que soit le projet que tu as envie de lancer, si demain tu te lances dans la fabrication de ta cuisine ou la rénovation d'un tableau ou je ne sais quoi, que tu fais que pour toi, tu vas laisser quelque chose sur le monde. Ou à tes proches, ou juste ton kiff à toi. Pour moi, c'est ça, être remarquable, c'est de savoir qui tu es et où tu emmènes ton... où tu emmènes les personnes que tu as envie d'embarquer avec toi et ceux qui te suivent.

  • Speaker #1

    Ce que je te propose, c'est qu'on essaie de donner quelques conseils bien concrets et des choses applicables aux micro-entrepreneurs qui nous écoutent. Alors, en micro-entreprise, donc... On a une entreprise individuelle, en nom propre, on peut utiliser un nom commercial. Justement, quand on parle de marque, souvent on a l'impression, enfin moi en tout cas, une marque c'est trouver un autre nom. Quel conseil tu donnerais à un micro-entrepreneur justement par rapport au nom commercial ?

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, le truc, c'est que pour moi, c'est quelle est ton intention ? Pour moi, l'intention numéro un, c'est d'être dans l'authenticité, c'est d'être soi-même. À partir du moment où tu es toi-même, c'est simple, tu ne loues pas de rôle. Et dès l'instant où tu joues... Dès l'instant où tu es qui tu es, c'est beaucoup plus facile parce que c'est fluide. Il n'y a pas de question de poser à temps. Je dois m'habiller comme ça ou comme ça ? En fait, si tu es toi-même, c'est facile. Et donc, en étant toi-même, la meilleure personne qui incarne qui tu es, c'est ton nom et ton prénom. Et donc, le nom commercial, tu peux effectivement te cacher. D'ailleurs, moi, je me suis caché pendant pas mal d'années derrière le nom de ma boîte qui était Citron Bien. Et quand j'ai découvert qu'en fait, Citron Bien, ce n'était pas Pierre, Paul ou Jacques. C'était Pierre Dron, tu vois, qui venait chercher. C'était avec Pierre Dron qui voulait travailler. Et donc, j'ai repris la main et donc j'ai relancé, j'ai racheté un nom de domaine qui s'appelle pierredron.com où là, j'ai mon activité de coaching. Et Citron Bien est devenu un média dans lequel j'accompagne les gens. Donc pour moi, c'est le début, ne te prends pas la tête parce que je pense qu'il y a plus complexe que ça avant de te lancer, c'est trouver tes premiers clients. C'est ça pour moi qui est important. Parce que si tu ne trouves pas de clients, tu n'existes pas, tu ne génères pas de chiffres. Et derrière, tu es dans une panade pas possible. Même si ça ne te coûte peut-être rien de te lancer, tu ne risques pas d'aller loin si effectivement tu ne génères pas de clients. Donc, laisse le nom commercial. Démarre simplement avec ton nom, ton prénom. Et tu verras après si tu as besoin de t'appeler Danone, le slip français ou je ne sais quoi. Parce que là aussi, quand tu démarres, moi, quand j'ai démarré, je ne savais absolument pas ce que j'allais faire aujourd'hui. Oui, dans mon bouquin, je te donne l'exercice des 10 ans et de te projeter, de savoir où tu vas pour pouvoir redescendre ta stratégie. Mais moi, à l'époque, ça, je ne savais pas. Donc, j'y allais. Tous les six mois, je pivotais. Je changeais de mon braquet. Je disais, tiens, j'ai envie d'aller là. Ah tiens, ça, ça a l'air cool. Allez, vas-y, on y va. Et ça, je papillonnais beaucoup. Donc, c'est aussi de se dire, qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Où j'ai envie d'aller ? Et de laisser le spectre assez large et de se laisser la possibilité d'évoluer. Se laisser la possibilité de se dire… Tu vois, typiquement, le slip français, je reprends cet exemple, mais aujourd'hui, ils ne font pas que des slips. Donc après, bon, tu vois, ça reste cohérent, parce qu'en plus, c'est un peu osé, c'est un peu décalé. Mais tu vois, aujourd'hui, ils font des pulls, des chaussettes, des pyjamins. Et tu vois, s'ils avaient réfléchi, peut-être qu'ils auraient appelé le truc de manière un peu différente.

  • Speaker #1

    Oui, mais là, tu vois, c'est un peu plus grand que les personnes à qui on s'adresse. Forcément, pour créer autant de textiles, il faut au fond... Oui, une société derrière.

  • Speaker #0

    Après, si tu veux rebondir aussi là-dessus, c'est typiquement le nous alors que je suis seul. Nous avons fait ceci, nous avons fait cela. En fait, je parlais d'authenticité tout à l'heure, il y a l'authenticité d'être avec soi-même, mais il y a aussi l'authenticité que tu dégages pour tes clients. Ton client, comment il va réagir le jour où il va se rendre compte que tu dis nous et que tu es tout seul ? Comment il va réagir quand il va aller acheter ? une prestation, un accompagnement, un site web ou je ne sais quoi, chez un micro-entrepreneur, et qu'il va penser travailler avec le nom commercial qui déchire, et en fait, il va se rendre compte que c'est juste un mec tout seul. Moi, je préfère... Aujourd'hui, j'ai fait des travaux chez moi, je préfère travailler avec un petit artisan, je sais que c'est un artisan, et je sais que comme c'est un artisan, c'est un petit, et que j'ai envie de bosser avec un mec qui va répondre à mes questions, et pas une multinationale. Donc c'est aussi comment tu te positionnes par rapport à tes gens.

  • Speaker #1

    C'est sûr que c'est la même personne qui va revenir sur tout le projet de A à Z. Oui,

  • Speaker #0

    mais derrière tout ça, c'est aussi une question de confiance en fait. Je me cache derrière ce nom. Parce que derrière, je n'apparais pas, je ne risque rien, ce n'est pas moi, c'est le nom.

  • Speaker #1

    C'est pour justement quelques de conneries ou d'erreurs, comme on a parlé tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Pardon, vas-y.

  • Speaker #1

    Ce que je voulais dire, c'est que derrière, peut-être, ce nous ou ce on, c'est plutôt la peur de si on y est en erreur, ça permet de dégager sur une personne qui n'existe pas, mais de dégager un peu de responsabilité.

  • Speaker #0

    Aussi. Mais en même temps, moi, j'ai plutôt envie de dire que... En fait, assume tes conneries. Ton client, en fait, je veux dire, l'erreur est humaine. Il n'y a pas de problème. Tu vois, mon cabinet comptable, il a merdé. C'est juste, OK, dis-moi que tu as merdé. On corrige le tir. On voit comment on s'arrange. Mais je m'en fous, en fait, de savoir qui a merdé ou pourquoi ou comment, parce qu'il pleuvait ou parce que ton poisson rougé est décédé. Moi, ça ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est vraiment... Et je pense que c'est cette logique-là, tu vois, qu'on doit dégager pour amener une forme de... En tant que client, c'est ce qu'on veut en fait. On veut de l'authenticité, on veut de la vérité, on ne veut pas de bullshit. Donc derrière, qu'est-ce que tu commences dans ta boîte à mettre un truc que toi, tu ne voudrais pas avec ton client ? Tu vois ce que je veux dire ? Et derrière, c'est vraiment la question de la confiance en fait. Si tu veux te cacher derrière une marque qui n'est pas la tienne au début, Il y a peut-être un truc à creuser. Et en quoi le fait de mettre ton nom... Alors, si effectivement, tu as un nom hyper complexe à prononcer, Chris Prolls, tu vois, ou le nom d'un meuble Ikea, bon, OK, là, tu vois, peut-être que tu peux te dire, moi, je vais peut-être le simplifier, mais c'est un pseudo, quoi, tu vois, c'est un pseudo pour les artistes, parfois.

  • Speaker #1

    Après, le nom commercial, il peut avoir quand même une vraie valeur ajoutée. C'est pour savoir dans quel domaine tu travailles. Tu vois, par exemple, Pierre Drombe, aujourd'hui, Pierre Drombe, tu... On commence à te connaître dans le domaine. Mais au début, si on ne te connaît pas, on ne sait pas si tu fais de la maçonnerie ou si tu coupes tes cheveux ou si tu vends des sleeves français.

  • Speaker #0

    Mais justement, le truc, c'est que Pierre Dron, lui, il existera toujours, jusqu'à ma mort. Par contre, ce que je vais faire, moi, ne va peut-être pas prolonger. J'ai failli arrêter mon activité l'année dernière. Demain, je peux faire autre chose. Je peux faire de la maçonnerie si j'en ai envie. Et par contre, Pierre Dron sera toujours là. Donc Pierre Dron, en fait, le pierredron.com, il sera toujours là. Et en fait, mes clients vont m'appeler pour du coaching, je leur dirai, désolé, maintenant je suis peintre plaquiste. Mais tu vois, en fait, pour moi, c'est plus simple. Maintenant, ce n'est pas grave si tu as un nom commercial, parce qu'effectivement, dans certains domaines, ça peut claquer. Je pense aux artistes, tu vois, c'est un domaine où effectivement, tu as un nom de scène, tu as ce genre de choses. Après... Tu vois, rien ne t'empêche d'avoir une signature en dessous. Pierre Dron électricien, tu vois, Pierre Dron peintre, Pierre Dron artiste jongleur, Pierre Dron funambule, tu vois. Pour moi, c'est pas le... En fait, on met beaucoup de pression sur le nom. En plus, c'est mon job. Je crée des noms avec des entrepreneurs, etc. Et on se met beaucoup de pression. Moi, je veux juste retirer un peu la pression et de la mettre au bon endroit, faire en sorte que ce soit plus fluide. Parce que l'idée, ce n'est pas de se prendre la tête, c'est que ça déroule.

  • Speaker #1

    Justement, concernant les marques, sur un micro-entrepreneur, s'il y a une erreur à éviter au lancement concernant la marque, ça serait laquelle d'après toi ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que c'est peut-être ce que je viens de dire, c'est de mettre trop de pression. C'est de se bloquer là-dessus et de passer des semaines, des mois en disant que je n'ai pas le bon truc, je n'ai pas le bon... Je n'ai pas le bon positionnement. J'ai un exemple d'une nana qui a fait 10 ans dans le marketing, la communication, et qui me dit « j'ai un problème de positionnement » . Je dis « ce n'est pas un problème de positionnement que tu as là, c'est un problème d'offre, c'est qu'est-ce que tu offres » . C'est vraiment le focus, c'est d'arriver à dézoomer. Et peut-être que le bon conseil que je puisse donner, c'est si tu as une difficulté, ne reste pas bloqué dessus, contourne-la, tu reviendras après. Et avance sur tes points forts, avance sur ce que tu sais faire, avance sur… sur effectivement comment ça est échangé discuter avec des clients et là tu pourras tu pourras avancer quoi et voit ce qui résonne chez l'autre voit ce qui est ce que finalement le nom commercial ou positionnement ou ton offre ou ton prix c'est pas forcément ce qui va résonner chez ton client quoi et donc en fait test et puis tu vois ce qui se passe et après autre conseil c'est aussi bien s'entourer parce que ça c'est la difficulté du micro micro-entrepreneur, c'est d'être solo et de penser que... Là, j'ai encore eu quelqu'un la semaine dernière qui m'a dit « Ouais, je suis seul, je vais m'en sortir seul. » Je lui ai dit « Mais là, si tu pars comme ça, c'est mort, quoi, parce que tu t'en sortiras pas seul. Oui, tu vas gagner seul, mais en fait, tu vas gagner parce que... Tu seras pas loin. Tu seras entouré, parce que même si c'est pas des associés, si c'est pas des... T'auras des gens qui vont venir être des relais de motivation, qui vont t'amener une logique, tu vois. Voilà quoi. J'ai un exemple aussi sur un temps de coworking qu'on avait fait. J'avais une entrepreneur qui me dit « ça fait chier, je galère à rentrer toutes mes notes de frais, machin. » Et elle me dit « j'en ai pour une semaine. » Je dis « ah bon, mais comment tu fais ? » Et donc, elle scannait tout. Et je lui dis « mais attends, tu ne connais pas cet outil en ligne ? » Elle me dit « ben non. » Et donc, je lui balance l'outil. Elle me renvoie un SMS le soir. Elle me fait « merci, tu viens de me faire gagner une semaine de taf. » Donc en fait, si elle ne parle pas de son problème, si on n'échange pas sur le sujet, elle reste dans son coin pendant une semaine. Elle fait des notes de frais. avec son scanner et machin, elle se galère. Et là, en fait, avec l'application qui te scanne, qui te reconnaît les chiffres, en fait, ça va être deux fois plus vite. Donc c'est aussi, pose des questions, n'hésite pas à passer pour quelqu'un qui ne sait pas, ce n'est pas grave, mieux vaut ne pas savoir que de rester dans l'ignorance.

  • Speaker #1

    Un autre point qui compte et qui est important pour les micro-entrepreneurs, dans nos... micro-entrepreneurs, si on le divise, il y a entrepreneur, on en parle beaucoup. Il y a aussi micro qui signifie petit. Et récemment, il y a eu un événement au César avec Franck Dubosc, et tu as rebondi dessus, c'est pour amplifier le terme que ce n'est pas la taille qui compte. Et ce n'est pas la taille qui compte, justement, c'est vrai que c'est un message qui peut être très important pour les micro-entrepreneurs. Et puis toi, tu es revenu sur cet exemple pour justement, tu vas pouvoir mieux en parler que moi sur ce qu'a fait Franck Dubosc, et pour parler justement que les petites victoires étaient aussi grandes, importantes que les grandes victoires.

  • Speaker #0

    Carrément. En fait, on a en France, je ne sais plus, j'ai vu passer ça il n'y a pas très longtemps, un étranger qui vivait en France depuis un petit moment, il dit je ne comprends pas en fait, vous mettez petit partout. Parce qu'effectivement, on minimise tout quoi, tu vois, micro, petit. Moi, je n'ai pas de petit client en fait, j'ai un client. Et donc, pour revenir sur l'anecdote de Franck Dubosc, tout le monde connaît Franck Dubosc, et il fait un discours au César, qu'il n'a jamais eu et qu'il n'aura sans doute jamais. Et en fait, il l'explique sous forme de boutade, et en fait, il s'est fabriqué un mini César. Et donc, il dit, c'est pas la taille qui compte. En fait, ma femme me le dit tout le temps quand on est au lit. Enfin, tu vois, c'est un petit peu la petite blague de Franck Dubosc. J'ai rebondi aussi là-dessus, sur la taille qui compte, en essayant de dézoomer et en apportant une vision qui est finalement... La puissance du minimalisme, déjà, en fait, tu mets un moustique dans une... Moustique, c'est un tout petit animal, tu le mets dans une chambre, en fait, il va te pourrir la vie, quoi. Donc, ce n'est pas la taille qui compte, tu vois, c'est encore un autre exemple. Et l'idée, derrière Franck Dubosc, c'est aussi le fait que tu peux avoir une reconnaissance, tu vois, du monde. Donc, ces films cartonnent, mais il n'est pas au César. Par contre, les Césars, effectivement, tu vas récompenser une... Le métier, que je connais bien en plus, le cinéma, qui va les récompenser un type de cinéma, qui va les récompenser une fraction de personnes. Typiquement, si tu regardes chaque année les Césars, tu dois avoir 10 ou 15 films maximum. Il y en a 300 ou 400 qui sortent par an en France. Donc t'imagines que, en fait, t'as... C'est 3-4% qui vont représenter la majorité. Donc on ne peut pas imaginer que sur les 300-400, ils sont tous pourris et qu'il n'y en ait que 3-4% qui sont nominés au décor, meilleur second rôle, meilleur machin, meilleur truc. Ce n'est pas possible. Par contre, c'est effectivement cet effet de masse. Et en gros, la masse n'est pas forcément toujours bien vécue. Donc en gros, tu peux avoir un impact important. Franck Dubosc a un impact important avec ses films, ou en tout cas quand il joue. On aime, on n'aime pas, mais en tout cas, il y a du monde qui va voir ses films. Et dans le top 10, par exemple, des films qui ont été le plus vus, tu as les films de Franck Dubosc. Mais il n'est pas récompensé par ses pairs. Donc en gros, le message derrière, ce n'est pas parce que tu n'as pas la récompense de tes pairs, ce n'est pas parce que tu n'as pas le tampon de tel ou tel truc et que tu ne bosses pas avec tel ou tel machin, que ton truc n'est pas important. L'exemple sur mon livre, à aucun moment je me suis dit mon livre... va gagner un prix. Déjà, j'imagine, pour moi, il n'y a pas de prix sur ce type de livre, de non-fiction, livre pratique. On connaît tous le Goncourt, etc.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Tu as gagné quel titre ?

  • Speaker #0

    Et en fait, j'ai gagné un prix. Et là, ça m'a mis sur le cul. Je te remontre le livre avec le petit truc. C'est le grand prix. J'ai gagné le grand prix de l'Académie des sciences commerciales en 2022. Et là, en fait, moi, au départ, Encore une fois, ce n'est pas la taille qui compte. Moi, je fais un livre pour avoir un impact sur mes lecteurs. Je ne cherche pas à vendre des millions de livres. Et à aucun moment, je me suis dit que mon livre serait réussi si j'en vendais beaucoup ou si je gagnais un prix. Mon livre, il est réussi à partir du moment où j'ai réussi à bouger les lignes sur une personne. J'ai donné des cours aussi. C'est pareil. S'il y a une personne dans l'audience, qui écoute et qui dit je mets en pratique et qui réussit, j'ai gagné en fait. Et en fait, après, tu n'es pas à l'abri de bonnes surprises. Peut-être qu'un jour, Franck Dubos aura un César, mais en tout cas, effectivement, ce n'est pas la taille qui compte.

  • Speaker #1

    Voilà, et donc c'est un super parallèle pour les micro-entrepreneurs que vous pouvez réussir à votre échelle et ça sera déjà très, très bien le temps que vous êtes heureux et que vous arrivez à faire un impact près de vous.

  • Speaker #0

    Exactement et en fait il n'y a pas besoin de chercher à se développer en fait c'est parce que se développer, changer de statut, ça va demander d'autres... Le passage entre la micro et la société en fait c'est un gap qui est énorme avec des charges qui sont beaucoup plus importantes etc. Donc en fait c'est vraiment une question importante à se poser et derrière enfin après c'est vrai que notre monde il est... Il est effectivement dans la récompense. On ne voit que la réussite tout en haut, mais en fait, dans la musique, il y a plein de gens, tu vois, dans tous les domaines. C'est la pointure du SEO. Il y a effectivement, on va connaître une ou deux potes. Et puis, il y a tous les autres. La pointure de la marque, on va avoir deux ou trois personnes. Et puis, en fait, il y a tous les autres. Donc, derrière, c'est trouve ton unicité. Fais en sorte d'être bien dans ton projet et montre comment tu peux aider tes clients à avancer avec ce que toi, tu sais faire, avec qui tu es. Je pense que là, c'est gagné.

  • Speaker #1

    Un dernier point sur cette fameuse taille. On le voit très bien avec l'actualité en ce moment autour de la TVA. Justement, le fait que le seuil de TVA soit proposé à baisser à 25 000 euros, si ça embête tant de personnes, c'est parce qu'il y a beaucoup de personnes qui sont très bien en micro-entreprise et qui ne veulent pas passer le cap et d'aller plus loin, d'avoir la TVA appliquée ou que ça soit un peu plus complexe. Et justement, là, on le voit très bien que ce n'est pas la taille qui compte. beaucoup de personnes et qui sont très bien dans ce modèle-là. Et c'est aussi pour ça que ça les fait réagir, c'est qu'ils n'ont pas envie d'aller sur plus grand. Pierre, on va bientôt arriver à la fin de cette interview et j'ai une dernière question à te poser. Cette question, je la pose à toutes les personnes qui passent au micro du podcast Auto-Entrepreneur. Alors, toi, tu y es passé il y a 20 ans, mais quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    qu'est-ce que je lui dirais ? N'hésite pas, en fait. Vas-y, fonce. Et puis, si ça ne marche pas, ce n'est pas grave, tu auras essayé. Mieux vaut avoir des remords que des regrets. Donc, agis, fais-le, fais-toi plaisir. Si tu tends que c'est le moment, fonce. De toute façon, la difficulté, elle sera toujours là. Et hier, j'ai échangé aussi avec un entrepreneur qui me dit, moi, j'ai l'impression... C'est marrant parce qu'il reprend une image que j'utilise et je crois que c'est une image aussi qui est utilisée par le patron de LinkedIn. L'entreprise... c'est de sauter d'un avion et de, au cours de ta chute, fabriquer ton parachute. Tu vois ? Et lui, il avait vraiment cette image de sauter dans le vide. Et effectivement, on saute dans le vide. Il y a plein de trucs qu'on ne maîtrise pas. Moi, j'ai mis six mois avant de me lancer parce que je voulais faire tous les calculs. Et en fait, c'était une perte de temps parce que rien n'a ressemblé à ce que j'avais imaginé. Les business plans, c'est pareil. En fait, il y a des mecs qui font des business plans, mais en fait, ça ne ressemble jamais à ce que tu avais imaginé. Donc avance, fais-le.

  • Speaker #1

    Quand tu es le business plan en deux secondes.

  • Speaker #0

    Après, il y en a qui en ont besoin parce qu'ils vont faire des prêts. Mais en micro, je ne vois pas l'intérêt. Vas-y, go, trouve tes clients. Tu calcules ta rentabilité. De toute façon, tu sais que sur 1 000, tu payes tant de charges. Il n'y a pas à te prendre la tête. Derrière, c'est vas-y, fonce, amuse-toi. Fais en sorte de montrer que c'est la fête. Célèbre effectivement chaque petite victoire, chaque petit passage de cap. Célèbre-les parce que c'est important de muscler ton cerveau et de lui dire « Waouh, c'est génial ! » parce que tu en auras besoin, parce qu'il y a plein de moments où ça va être difficile. Et dans les moments difficiles, entoure-toi des bonnes personnes, trouve des personnes qui te mettent la patate, qui vont t'aider, qui vont peut-être te donner de petits conseils qui vont bien. Et puis voilà. Et derrière, le change. Change les choses. Il y a plein de choses qui vont changer dans ta vie, mais ça va être des belles choses. Et puis, si ça ne marche pas, ce n'est pas grave. Tu auras au moins le mérite d'avoir essayé. Et puis, je pense que c'est mieux d'essayer que de rester dans son canapé à imaginer un truc en disant « Peut-être que j'aurais fait ça, peut-être que ça aurait marché. » Moi, je préfère quelqu'un qui a essayé ou ça n'a pas marché que quelqu'un qui imagine et qui ne fait rien. Je préfère valoriser ces gens-là. Et puis après, sur la taille, c'est mieux vaut une marque inoubliable qu'une grosse boîte invisible. Donc marque ta différence et sois remarquable.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Pierre, merci pour cette interview, j'espère qu'elle servira à beaucoup de monde, et puis si des personnes se lancent, n'hésitez pas à aller consulter le livre de Pierre, remarquable,

  • Speaker #2

    bientôt disponible en livre audio,

  • Speaker #1

    donc on mettra un lien pour les personnes qui sont intéressées dans la description de cette épisode.

  • Speaker #0

    Merci à toi, en tout cas moi j'ai passé un super moment, c'est cool de pouvoir mettre un moment de pause. Et puis d'ouvrir, d'inciter, d'inviter les gens à se lancer, à se rassurer. Parce qu'effectivement, il y a beaucoup de choses anxiogènes partout dans le monde, autour de nous, de ce qui se passe en ce moment. Et si effectivement, on peut retrouver un peu de joie dans notre quotidien, de s'amuser, de se faire plaisir, c'est quand même... C'est là où on change le monde en bien, quoi.

  • Speaker #1

    On va rester sur ces belles paroles. Et changer le monde en bien.

  • Speaker #2

    À bientôt,

  • Speaker #1

    Pierre.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est tout pour cet épisode. Comme vous avez pu le constater, l'interview était un peu plus longue que d'habitude puisque Pierre avait de nombreux conseils à partager. J'espère que certains vous seront utiles, que vous soyez auto-entrepreneur ou souhaitez le devenir. Personnellement, ce que j'ai apprécié, c'est cet aparté sur ce n'est pas la taille qui compte. En effet, pour les micro-entrepreneurs, ça peut être un message important qui prouve que l'on peut changer le monde en bien à son échelle. Si le message de Pierre vous a plu, vous pouvez retrouver son livre remarquable. le lien en description et il est aussi désormais au format audio. Quant à nous, on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, pensez à vous abonner pour ne pas le rater. En attendant, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Chapters

  • Introduction : Le parcours de Pierre

    00:00

  • Gérer différents projets simultanément

    12:17

  • Changer le monde en bien

    18:51

  • "Remarquable" , son livre

    32:47

  • Elever sa marque

    43:42

  • "C'est pas la taille qui compte" - Franck Dubosc aux Césars

    53:54

  • Conseil à un futur entrepreneur

    01:00:00

Description

Dans cet épisode, Romaric reçoit Pierre Dron, un multi-entrepreneur passionné et freelance depuis 20 ans.

Pierre nous plonge dans les détails de ses différentes activités, notamment en micro-entreprise, et partage ses astuces pour gérer plusieurs projets au quotidien. Il aborde les défis administratifs qu'il a rencontrés, notamment avec l'URSSAF, et nous parle de sa philosophie de vie axée sur l'épanouissement personnel et le changement positif 🌟.

🎬 Il utilise ses multiples activités pour transmettre des valeurs aux plus jeunes, notamment à travers son filmLes mals-aimés .
📚 Il nous donne également des conseils pratiques pour élever sa marque en micro-entreprise, en s'appuyant sur son livre Remarquable.

Découvrez ses recommandations pour développer une marque authentique et éviter les erreurs courantes lorsqu'on débute en entrepreneuriat.

🚀 Un épisode incontournable pour tout entrepreneur solo à la recherche de conseils et de tips pour réussir.

📙 Découvrez Remarquable pour créer une marque durable et rentable. Le livre est disponible sur Amazon et la FNAC.

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un étranger qui vit en France depuis un petit moment, il dit, je ne comprends pas, vous mettez petit partout. Parce qu'effectivement, on minimise tout. Micro, petit. Moi, je n'ai pas de petit client. J'ai un client. Pour revenir sur l'anecdote de Franck Dubosc, tout le monde connaît Franck Dubosc. Il fait un discours au César qu'il n'a jamais eu et qu'il ne rassure donc jamais. Il explique sous forme de boutade et il s'est fabriqué un mini César. Il dit, ce n'est pas la telle qui compte.

  • Speaker #1

    Bonjour. Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur le podcast auto-entrepreneur, c'est Romaric. Avoir plusieurs activités pour une seule micro-entreprise, c'est possible. Mais parfois, il est préférable d'avoir plusieurs statuts. C'est le cas de notre invité de marque, Pierre Dron, qui cumule une SAS, le statut d'artiste-auteur et une micro-entreprise. Tel un funambule, il garde l'équilibre entre ses différentes activités pour atteindre un seul et même objectif, changer le monde en bien. Il a notamment réalisé un film éducatif pour les enfants et surtout il a publié un livre qui s'intitule Remarquable. Ce livre, nous allons en discuter dans cette interview puisqu'il donne de nombreux conseils aux micro-entrepreneurs pour élever leur marque. Je vous invite à aller voir dans la description avec les chapitres pour retrouver les parties qui vous intéressent. Si vous êtes des fidèles auditeurs du podcast, vous avez vu que vous pouvez nous retrouver sur Spotify, Deezer... sur Apple Podcasts et désormais aussi sur YouTube. N'hésitez pas à vous abonner pour ne rater aucun épisode. Sans plus attendre, voici l'épisode du podcast. Bonne écoute. Yellow, Pierre, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Salut Romaric, écoute, ça va bien. C'est un peu la marque de fabrique de ma boîte, de ma marque, si je ne me trompe pas. Donc, je suis obligé de répondre que ça va bien, tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais, t'as vu, j'ai retenu ta petite marque aussi sur le yellow. Donc Pierre, tu es un spécialiste de la marque, tu as écrit un livre qui s'appelle Remarquable. Donc il y avait la marque Citron Bien et aujourd'hui tu es aussi ta marque toi-même avec Pierre Dron, tu es multipreneur. Peux-tu déjà nous dire quelle est ton activité en micro-entreprise et puis après tu reviendras sur tes autres activités ?

  • Speaker #0

    En fait, l'activité aujourd'hui... Effectivement, comme tu le dis, j'ai plusieurs activités et l'activité qui m'occupe principalement, c'est l'activité d'éleveur de marques. Je suis coach, j'accompagne les freelancers, les entrepreneurs, les artistes dans le développement de leurs marques pour la rendre unique, durable et rentable. Et comme tu l'as dit, effectivement, c'est aussi l'idée d'être remarquable avec le livre que j'ai sorti. Ça, c'est mon activité. Je n'ai pas envie de dire que c'est l'activité principale, mais... Parce que je ne veux pas en donner une plus importante que l'autre, mais en tout cas, c'est celle qui m'occupe avec ce statut, notamment.

  • Speaker #1

    Tu as d'autres statuts. Déjà, tu es auto-entrepreneur et entrepreneur depuis de nombreuses années. Ça fait combien de temps que tu es à ton compte ?

  • Speaker #0

    En fait, ça va faire 20 ans cette année. Je suis arrivé à Valence avec un job salarié en 2024, enfin en 2004 pardon, et l'année d'après je lançais les activités à une époque où le statut de micro n'existait pas, où le statut de société était complexe à mettre en place. Donc j'ai commencé à développer un espace de coworking et un collectif de créatifs et à l'époque on était en association. Et j'avais aussi un statut, moi, d'intermittent du spectacle parce que je travaillais dans le milieu de la musique, dans le milieu du cinéma et dans le milieu de l'événementiel. Et aujourd'hui, j'ai effectivement un statut d'artiste-auteur avec le livre. J'ai un statut de micro parce que ça me permet de bosser, enfin déjà de savoir de quoi je parle quand je bosse avec des micro-entrepreneurs. Ça me permet aussi de facturer des entrepreneurs qui ne sont pas forcément un sujet qui a TVA. Et ensuite, j'ai aussi... la SAS qui porte l'activité cinéma. Et puis, j'ai un éventail très large à ma disposition qui me permet de comprendre les logiques et les mécaniques de chacun, finalement, d'un point de vue administratif. Puisque dans mon job, quand j'élève une marque, c'est aussi de bien comprendre quels sont les enjeux de mes clients. Et parce qu'en fait, les enjeux ne sont pas les mêmes. Si effectivement, je suis chômeur en fin de droit, Si je suis maman solo, si je suis imposé à tel niveau en société ou en micro. Donc, c'est important, notamment pour la rentabilité.

  • Speaker #1

    Mais tout ça, justement, parce que quand même, ça fait trois statuts, trois statuts vraiment différents administrativement et au niveau de la fiscalité aussi. Tout ça, toi, tu... Tu le gères tout seul ou tu as quelqu'un qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Après, je m'appuie aussi sur des... J'ai un cabinet comptable, j'ai aussi des applications qui me permettent d'avancer. Après, j'ai une formation en droit des affaires, j'ai un master en droit des affaires initialement, donc en fait, toutes les petites lignes, moi, ça ne me gêne pas, ça ne me donne pas des boutons. Et puis après, j'ai aussi accompagné beaucoup de gens à l'époque quand je suis arrivé à Valence, des artistes qui se lançaient. avec le statut d'artiste. Donc, en fait, à l'époque, c'était un peu plus complexe. Encore une fois, il y avait encore les formats papier. Donc, je n'ai pas peur de ça, d'aller creuser l'info, de trouver la bonne info, de savoir effectivement, de faire les calculs aussi. Qu'est-ce qui est le plus intéressant ? Est-ce que je garde ce statut ? Est-ce que je passe en EI ? Enfin, voilà, tu vois, toutes ces questions-là. Et puis après, je m'appuie sur des copains ou des structures. J'ai un cabinet comptable. Même si ce cabinet comptable, je prends... j'utilise surtout la plateforme parce que c'est pas toujours évident d'avoir la bonne info avec son cabinet comptable donc c'est aussi bien d'avoir un peu de distance ou en tout cas d'avoir des bribes d'informations et des fois c'est même moi qui dis attention là il y a une erreur voilà tu vois par exemple sur une question de mobilisation hyper complexe, on rentrera pas là-dedans mais sur lequel c'est moi qui ai donné des clés de compréhension parce que pareil sur l'activité cinéma c'est aussi hyper spécifique enfin ... un peu complexe, donc ça demande en effet de creuser. Un cabinet comptable standard, il ne comprend pas tout ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Tu es un peu en train de casser le cliché, en tout cas le cliché que moi j'ai, de l'artiste qui ne touche pas la paperasse, ou qui ne comprend pas la fiscalité ou le droit. Et là, à l'inverse, tu es en train de nous prouver que, justement même par rapport au comptable, des fois tu vas peut-être avoir plus de clés.

  • Speaker #0

    Après, en fait, le truc, c'est que moi, mon statut d'artiste-auteur, il arrive récemment, enfin 2020-2021 avec la sortie de mon livre, parce qu'avant, je n'ai pas ce statut. Mais par contre, je travaille, enfin, ma femme, elle est artiste-auteur, réalisatrice de films d'animation, c'est aussi mon associé. Donc en fait, dès le début, dès qu'elle sort de l'école, c'est moi qui m'y colle, quoi, tu vois, pour comprendre la mécanique. Donc derrière, c'est quelque chose que je manipule. avec lesquels je joue depuis 20 ans. Donc, au bout de 20 ans, tu vois, il y a des réflexes qui sont là.

  • Speaker #1

    Il a dû y avoir des galères quand même à des moments, au niveau administratif, parce que là,

  • Speaker #0

    quand même,

  • Speaker #1

    tous ces statuts aussi complexes les uns que les autres, tu as une galère en particulier.

  • Speaker #0

    Là, je sors d'une galère avec l'URSSAF, notamment en 2020, à l'époque où, en fait, c'était la Maison des artistes et les AGSA qui géraient. Voilà, donc moi, je suis diffuseur, donc je paye des droits. à des artistes auteurs et je cotise en direct puisqu'ils sont en précompte. Enfin, si vous rentrez dans le détail, on peut, mais ce n'est pas trop le but. Et en fait, à l'époque, ils demandent une déclaration trimestrielle, ce que je fais, puis une déclaration annuelle. Je fais les cinq déclarations trimestrielles et annuelles et ils me disent, vous nous devez tant, qui est en fait le montant de la cotisation annuelle, sauf que moi, je l'ai déjà payé de manière trimestrielle. Donc je leur explique, parce qu'à l'époque ça passe de Maison des artistes AGSA à l'URSSAF Limousin, et je leur explique qu'en fait j'ai déjà payé, j'ai déjà fait ces cotisations, et que l'annuel c'est juste un récap de ce que j'ai déjà déclaré. Sauf qu'en fait ça passe sous les radars, 2022 ils se réveillent, ils me relancent, je leur réexplique le truc, 2023 pareil, silence, 2023 ils reviennent, je réexplique, re-silence. Et 2024, là, ils envoient la purée parce qu'ils m'envoient un huissier à la maison. Ils ne me laissent même pas le temps de réagir. Et là, j'ai dû expliquer. J'ai dû passer trois, quatre, cinq coups de fil. À chaque fois, ils m'envoyaient bouler. Je suis tombé sur, heureusement, la bonne personne qui m'a dit, « Attendez, on va regarder. » Elle m'a dit, « Mais effectivement, vous avez raison. » Et la fin de la galère, ça a été de dire, « Oui, mais en fait, c'est vous qui allez payer l'huissier. » Je dis, « Mais je ne comprends pas. En fait, j'ai fait tout correctement. Vous me demandez de payer l'huissier. » J'ai pas eu besoin de faire un recours, mais en tout cas, je leur ai dit, c'est pas à moi de payer, vous êtes trompés, c'est à vous de régler. Et au bout de deux mois, ils m'ont répondu, en effet, on accepte de payer les frais de procédure. Et ça, ça a duré, je te dis, de 2022 à début 2025.

  • Speaker #1

    Sacrée galère, t'es empêché de dormir des fois, peut-être, j'imagine, il y avait des grandes sommes en jeu ?

  • Speaker #0

    En fait, tout le... Non, ce n'était pas énorme. C'était 1 600 euros, je crois. C'est déjà une somme. Tu vois, à un moment où nous, on était en train de sortir les films. Donc, c'est forcément un peu galère. Il y a des problèmes de trésor. Mais en fait, on a déjà eu ce type de cas. Là aussi, j'ai une assurance qui me couvre aussi. Donc, si j'avais besoin d'attaquer, en tout cas de me défendre avec un avocat, j'étais couvert. Donc, ça permet d'être un peu plus serein. Maintenant... Ça reste un administratif lourd, des choses qu'il faut prendre en main, un peu de patience, un peu de courage, de tout clarifier. Moi, j'ai tout édoté.

  • Speaker #1

    Tu dis un peu de patience, t'es gentil, j'imagine que c'est beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup. Un peu de patience. Oui, et puis après, il y a aussi forcément un peu d'énervement, parce qu'au bout de 4-5 fois où on explique la même chose, ça devient relou. Mais je pense qu'en face, on a des personnes qui ne sont pas formées, qui ne comprennent pas, qui ne cherchent pas. En fait, c'est devant les yeux. J'ai des messages que je leur envoie tous les ans, mais en fait ils les lisent pas ou ils les laissent tomber. et il relance la patate chaude à un autre et l'autre quand il reprend le truc, il lui reprend la base donc en fait je me mets à leur place c'est vraiment chiant mais ça se fait après j'ai vécu pire donc tu vois ça à la limite les galères les galères de l'URSSAF c'est aussi anticipé, je pense que c'est aussi quand je lance ma boîte parce que je lance pas la société il y a 20 ans je navigue sur différents statuts je travaille pour d'autres personnes Une sorte de portage un peu. Et en fait, quand je lance ma boîte, je suis vraiment dans une logique de me dire « Ok, potentiellement, elle va fermer, potentiellement, je vais devoir de l'argent. Donc, c'est comment j'anticipe ça et comment je mets des ronds de côté ? » En fait, c'est vraiment cette logique un peu de paysan, puisque c'est mes origines du côté de mon père, où mon grand-père était paysan. Donc, c'est vraiment de faire des réserves de blé, de faire des réserves de nourriture.

  • Speaker #1

    Pour après avoir un nouveau projet.

  • Speaker #0

    Ouais, mon grand-père avait fait la guerre. Donc, tu vois, c'est aussi, dans ma boîte, c'est de me dire, j'ai un matelas de sécurité qui me permet de tamponner au cas où. Et puis après, quand tu as des salariés, tu vois, les montants sont beaucoup plus importants. Donc, je dirais que le statut de micro a quand même beaucoup changé parce qu'il simplifie quand même énormément de choses. Il rend les choses un peu moins complexes. Tu vois, il y a vraiment deux ou trois cases à cocher. En fait, la nutrition décide d'ailleurs pour toi quasiment. Tu n'as pas besoin de choisir entre la SAS, la SRL, le URL. Il n'y a pas besoin de statuer à rédiger.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est l'un des points forts de la micro-entreprise, cette simplicité administrative. Et encore, même malgré cette simplicité, il y a toujours des points qui peuvent être complexes pour certaines personnes. Au-delà de la partie administrative, comment tu fais au quotidien pour gérer ces différents projets ?

  • Speaker #0

    Parce que oui,

  • Speaker #1

    il y a ce côté, il y a les déclarations, elles vont différentes et tout. Mais au quotidien, tu as plusieurs activités. Comment tu les gères ?

  • Speaker #0

    En fait, on peut imaginer que je suis une sorte de jongleur, que je jongle avec les projets. Moi, je préfère l'image du funambule. C'est-à-dire qu'en gros, ce n'est pas une balle que je passe de l'une à l'autre. C'est plutôt un funambule, je suis sur un fil. Et en gros, les différents projets qui vont être les miens vont me permettre de garder cet équilibre. Et finalement, aujourd'hui, si on entreprend, c'est parce qu'on a envie de changer quelque chose, chez soi ou chez les autres, ou dans le monde. et moi c'est cette ligne que je garde effectivement ces galères administratives pourraient venir nous dire ouais mais te lance pas n'y va pas, moi je considère que ça fait partie du package et je dirais que en gros cette envie de liberté cette envie de bouger les lignes cette envie de changer le monde en bien c'est ça qui me permet d'avancer et en fait comment je jongle après c'est effectivement une organisation c'est aussi des outils qui me permettent de après il y a l'expérience, ça fait 20 ans que je jongle et aujourd'hui ... Je travaille beaucoup moins qu'il y a 20 ans parce que derrière, il y a des choses que je fais beaucoup plus vite. Tu vois, une déclaration administrative, ça va être vite réglé.

  • Speaker #1

    Au bout de 20 ans, normalement, tu connais les cases.

  • Speaker #0

    Ouais, tu connais les cases. Et puis en fait, même si tu ne les connais pas parce que tu peux les oublier sur les déclarations administratives, par exemple pour les artistes-auteurs du RSAF Limousin chaque trimestre, en fait, moi, j'ai des process. Et tu vois, je me dis, mon cerveau, il est déconnecté quand je fais de l'administratif. Tu vois, je prends étape 1, étape 2, étape 3, étape 4. Et en fait, je suis le process. Je ne me fais pas... Donc ça aussi, c'est un truc sur lequel j'ai beaucoup évolué. C'est-à-dire que pour moi, ma créativité allait être mangée par des process en me disant, non, mais moi, j'y vais freestyle parce que voilà, tu vois, je me sens plus fort, plus intelligent. Sauf qu'en fait, à chaque fois, tu dois réinventer la route. Tu dois attendre, elle est où cette info ? Où est-ce que j'ai mis mon truc ? Dans quel dossier ? Donc c'est aussi une organisation de nommer tes fichiers, avoir des dossiers sur chaque statut, chaque entreprise. chaque projet a sa propre organisation. Et là, c'est effectivement, avec le temps de la lecture, trouver des méthodes, tu te dis, ça peut être intéressant, donc je la teste. Et puis après, tu fais un mix de tout ce que tu as pu lire en termes d'organisation. Pour moi, le fait de jongler entre les projets, c'est plutôt un de l'organisation, et puis après, de réfléchir aussi de manière globale, de manière écosystème. Parce que si effectivement, je donne l'impression que je change de casquette, allez, là, je prends ma casquette producteur ou distributeur ou auteur, en fait, on devient un peu schizophrène et ça devient vraiment complexe. Par contre, c'est vraiment de se regrouper par paquet et de se dire, là, le vendredi, par exemple, je vais redescendre tranquillement. Soit je ne bosse pas, soit je redescends tranquillement et je vais faire toute la partie administrative. Et tu vois, je vais faire les fiches de paye, je vais faire les déclarations, le lien avec le cabinet, tu vois, la mise à jour. Là, je suis dans une période où j'anticipe un peu le bilan. Je vérifie la trésor, j'ai des problèmes de paiement parce que mes clients ne me payent pas. Ça arrive,

  • Speaker #1

    ça. Ça arrive à toutes les Eiffel.

  • Speaker #0

    En fait, je vois vraiment la difficulté financière du monde tel qu'il évolue. Et je vois vraiment depuis 3-4 mois, avec des délais de paiement qui s'allongent de manière assez hallucinante.

  • Speaker #1

    Clairement, tu sens en ce moment, avec le contexte qui est tendu, des personnes qui…

  • Speaker #0

    Moi, je fais des relances que je n'aurais jamais fait avant. En fait, je travaille aussi dans la culture. Donc, la culture est un secteur, là sur la partie cinéma, où en gros, c'est le premier maillon qui saute dans les financements. des cinémas, des associations, des festivals, des budgets de création. Donc derrière, nous, on les ressent. Et en fait, on bosse avec... Là, typiquement, normalement, j'aurais dû partir la semaine prochaine sur un festival. Et en fait, le fait qu'il y ait le pass culture qui est retiré, les écoles ne vont plus prendre parce qu'ils ne financent plus, donc ils ne vont pas voir les séances. Comme ils ne vont pas voir les séances, ils me disent, en fait, il n'y a plus que X séances, donc si vous venez, on vous paye la moitié. Enfin, là, c'est un tiers de ce qui était prévu dans le budget initial. Moi, je leur ai dit, mais moi, à ce prix-là, je ne me déplace pas. Faire une journée aller, une journée retour de voyage pour assister et faire trois, quatre projections, gagner tant, non, ce n'est pas possible. Je déplace deux personnes. Donc, voilà. Donc, tu vois, il y a vraiment une sorte de tension.

  • Speaker #1

    Sur la culture.

  • Speaker #0

    Sur la culture, mais je pense qu'elle est assez globale. Moi, j'ai aussi pas mal d'entrepreneurs qui se lancent, qui sont en micro. Hier, j'ai été à un apéro avec des créatifs, des créateurs. Et il y a une personne qui me dit « c'est génial, j'aimerais trop que tu m'accompagnes » , etc. Et là, en fait, il est en train de faire marche arrière, parce qu'il se dit « putain, ça va me coûter du blé, et peut-être que je dois faire le dos rond et faire la carapace » . Ce qui, à mon avis, aussi une erreur, parce que quand tu démarres, ou en tout cas quand tu as envie d'avancer, ou en période de crise, au lieu de resserrer et de fermer des budgets, c'est peut-être là où tu dois justement communiquer davantage, te faire remarquer davantage pour développer ton activité. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est peut-être compliqué aussi. Même si c'est le moment où il faudrait investir, justement, de sortir ces liquidités.

  • Speaker #0

    Ouais, oser. Après, on est aussi dans une société, typiquement, j'ai aussi voyagé Espagne, Portugal, pour parler des plus proches de nous. Période post-Covid, on était en balade là parce qu'on avait des projections. Et en fait, on voyait tout le monde dans la rue, tout le monde aller dans les bars, manger au restaurant, etc. En France, on est beaucoup plus réduit. Et après, économiquement, il y a des économistes qui expliquent que la relance, elle est plus difficile en France parce que... on va plutôt aller envoyer de l'argent sur notre livret A plutôt que de dépenser. Sachant que si on dépense intelligemment, non pas d'envoyer des budgets chez Shine ou Temu parce que ça part en Chine et l'économie ne tourne pas, mais vraiment d'essayer de relancer l'économie en local. Donc, le commerçant local, acheter français, par exemple. Et là, en fait, on réinjecte notre argent localement, ce qui permet de créer de l'emploi et qui permet de créer de la sérénité, etc. Donc, c'est un peu le... Maintenant, ce n'est pas toujours évident. J'ai beaucoup de copains qui gagnent bien leur vie et qui me disent pour la première fois, en fait, on regarde à la fin du mois ce qui se passe. Ils sont salariés, tranquille, il n'y a pas de stress. L'augmentation du prix de la vie fait aussi que ces sources de stress et en source de stress, on se referme. Donc ça, c'est un biais cognitif. On se protège.

  • Speaker #1

    Pierre, on va revenir sur ton fil de Funambule.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et ce fil de fume d'ambule dessus, il y a un message que tu portes déjà depuis plusieurs années. Ce message et cet objectif, c'est changer le monde en bien. Qu'est-ce qu'il y a derrière ce message ? Comment changer le monde en bien ?

  • Speaker #0

    En fait, pour ça, il faut peut-être revenir un peu en arrière avec mon parcours. C'est que je l'ai dit, j'ai un master en droit des affaires, je commence ma carrière en tant que juriste. Je découvre en fait, par l'intermédiaire de ma femme, cet univers créatif, notamment dans le cinéma. Et je me dis, c'est quand même fou, ces gens. Enfin, moi, je suis fan de cinéma, j'ai fait de la musique adolescent, mais à aucun moment, je me dis que ce sont des métiers en fait. Pour moi, c'est des divertissements, c'est des DVD, c'était des films qu'on téléchargeait à l'époque, tu vois, ou qu'on gravait sur des CD. Et en fait, je me dis « Ah ouais, tiens, il y a tout un univers, il y a tout un écosystème. » Et je commence à me dire « Bah tiens, mais en fait, moi, mon job, tu vois, qui était un peu un job… » Encore une fois, on cherche la sécurité. CDI…

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Grosse salaire, comment ? Tu faisais quoi ?

  • Speaker #1

    Tu bossais dans quoi ?

  • Speaker #0

    En fait, je suis juriste dans une boîte de protection juridique. Et en fait, on… On répond au téléphone à des entrepreneurs qui sont en stress parce qu'ils ont un problème juridique avec un salarié, avec un partenaire, un client, un fournisseur. Et moi, je suis au bout du fil et je prends entre 20 et 40 coups de fil par jour avec des entrepreneurs en stress. Donc, t'imagines tous les problèmes qu'on a évoqués là. T'as quelqu'un qui appelle, il dit bonjour, j'ai tel souci. Et moi, au bout de la ligne, en tant que juriste, je dois répondre aux questions, envoyer des modèles de contrat, envoyer en disant OK, je vais monter votre dossier contentieux. que je vais ensuite passer à un avocat, etc. Et en fait, je fais ça de manière mécanique, je m'amuse beaucoup, mais au bout d'un moment, je commence à me dire « Ouais, bon, c'est un peu toujours répétitif, c'est un peu chiant. » Et je découvre cet univers vraiment créatif autour de moi, avec des gens de talent, mais qui sont obligés de faire des jobs à côté, parce qu'ils ne peuvent pas vivre de leur création. Et je me dis peut-être que moi, je peux faire quelque chose. Et là, il y a un coup du destin, il y a ma femme qui intègre une école ici à Valence. Nous, on est à Paris à l'époque. Et... Et en fait, je vais voir mon boss de l'époque qui m'avait embauché. Je lui dis, moi, je voudrais prendre un poste de commercial en Dromardèche parce qu'il n'y a pas de commerciaux sur votre carte. Et voilà. Et donc, avec l'idée toujours de me dire, je vais travailler sur des films, travailler dans la production de films, ce qui m'éclatait davantage. Et en fait, petit à petit, tu vois, je commence à choisir vraiment ce que j'ai envie de faire plutôt que de faire ce qu'on attend de moi, tu vois. la société, mes enseignants, mes parents, les copains, t'as un job calé, tu vois, tu bouges pas. Et moi, je commence à me dire, bah tiens, peut-être que je peux aller explorer ça. Tiens, peut-être que je peux aller explorer ça. Sans a priori, sans me dire que c'est complexe, et j'y vais, quoi,

  • Speaker #1

    tu vois. C'est quand même beaucoup plus fréquent et beaucoup plus commun sur la nouvelle génération.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Tu vois, tu dis que t'as 20 ans d'expérience, aujourd'hui, sur les personnes qui ont entre 20 et 25 ans, c'est clairement leur maille. carrément,

  • Speaker #0

    mais c'est aussi parce qu'on a toute une, à l'époque les réseaux sociaux, on est au début de MySpace, tu vois les débuts de Facebook, donc c'est aussi Youtube et très balbutiant, donc en fait on n'a pas un accès à l'information on n'a pas un accès non plus à tous ces entrepreneurs en herbe qui existent aujourd'hui, parce que pour être entrepreneur il fallait monter une société, mettre du blé je crois que le capital minimum c'était 15 000 francs, donc je crois que c'était ... 7500 euros, enfin je sais plus le montant minimum, mais tu vois, il fallait que tu mettes du blé sur la table pour monter ta boîte. Et en fait, tout ça, c'est un peu libéré avec le statut de micro. Les réseaux sociaux, en tout cas, l'information s'est diffusée. Il y a beaucoup de formations, il y a beaucoup d'organismes qui se sont ouverts. Et je pense que ça nous permet de se dire, enfin moi, dans mon entourage, j'avais pas d'entrepreneur. Donc, tu vois, je me lance sans savoir ce qu'il en est. Et en fait, au fur et à mesure, je commence à me dire, tiens, j'ai envie de ça, j'ai envie de ça, j'ai envie de ça. Et je... pour reprendre ce truc de funambule, c'est de se dire, j'ai besoin de ça pour cette stabilité. Et donc, je développe des projets. On fait des trucs qui nous éclatent au départ. Et puis après, il y a aussi des gens qui viennent nous chercher parce qu'on dit, ce que vous avez fait là, en fait, on veut que vous fassiez la même chose pour nous. Donc, au début, on crée des projets au sein du collectif. Puis après, le collectif n'est pas assez gros. Donc, derrière, il faut qu'on monte la société. Donc là, je monte Citron Bien. Et derrière, effectivement, changer le monde en bien, c'est un moment où... Il y a deux événements forts dans ma vie. Il y a le décès de mon meilleur ami l'année de mes 30 ans. On est amis depuis 30 ans. Et là, je prends une grosse claque. Parce que je me dis, putain, mais déjà, je ne suis pas jeune. Je suis mortel. Tu vois, à 30 ans, tu ne te dis pas que tu vas mourir. Donc là, je prends conscience, effectivement, que tout peut s'arrêter demain. Et je me dis, qu'est-ce que j'ai fait, moi, depuis 30 ans, pour être vivant ? Et je me dis mon pote lui il avait bien vécu, il avait voyagé, il avait fait des trucs et moi je me dis putain en fait j'ai pas fait grand chose quoi, j'ai juste fait ce qu'on attendait de moi. Donc là je décide de prendre les choses en main, je monte la société. Et puis le deuxième événement c'est aussi un moment où j'évite la faillite de ma boîte, où là tu vois ça se développe très vite, je recrute n'importe comment, je fais plein de trucs et je perds pied, en tout cas je gère plus. sorti de rendez-vous avec mon comptable qui me dit Pierre en fait là la boîte elle va dans le mur si tu continues comme ça donc je change tout et je me pose la question.

  • Speaker #1

    Tu as dû licencier ?

  • Speaker #0

    En fait je laisse partir les gens parce qu'il y a des contrats notamment en alternance à l'époque qui m'ont un peu mis dans la merde d'ailleurs des personnes qui changent de job et j'avais des statuts aussi différents donc je n'ai pas eu à licencier et puis à l'époque il n'y avait pas la rupture conventionnelle il n'y avait pas ce genre de truc donc c'était vraiment fallait que tu ailles dans le dur. Donc je glisse, je serre les dents, je traverse la crise et en fait je me pose la question, t'es qui toi ? Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Est-ce que ça t'intéresse de manager des gens ? Moi, ce qui m'intéressait, c'était d'accompagner des entreprises, les aider à bouger les lignes. Et en fait, la réflexion que je me fais au moment où j'ai failli tout perdre, qu'est-ce qu'il me reste ? Ma marque. En fait, le seul truc qu'il me reste si je perds tout, si on va au bout du scénario catastrophe, c'est Pierre Dron, Citron Bien, Le Jaune. Tu vois, en gros, c'est un peu ça, pour simplifier. Et donc là, à ce moment-là, je me pose de nouvelles questions. Je découvre le développement personnel aussi. Je travaille sur moi. Parce que j'ai plutôt tendance à dire, ouais, c'est pas ma faute, c'est les autres. Et là, je dis, en fait, non, c'est ta faute à toi. Porte la responsabilité du truc. À quel moment t'as merdé ? Où est-ce que t'as pas été bon ? Et là, je commence à corriger, à me poser les questions de qu'est-ce que je veux vraiment ? Et avec ma femme, on se pose la question notamment sur la partie film-cinéma. Est-ce que nos films ont un impact ? Est-ce que nos films ont du sens ? Et là, ouais, on fait des trucs, on raconte des histoires, mais ça n'a pas vraiment de sens. Et là, on commence à se dire que... La biodiversité part en sucette, on est un peu sensibilisés. Et là, on a ce projet, effectivement, de parler des animaux mal aimés, qui est finalement pas seulement un film ou un programme de film, mais plutôt des petites graines qu'on va planter dans la tête des enfants qui, eux, vont poser des questions à leurs parents, qui, eux, vont peut-être réfléchir à ce qui se passe autour de nous, pourquoi il y a cette chauve-souris-là, pourquoi il y a un corbeau qui crie en bas de mon immeuble. Et en fait, ce sont des graines...

  • Speaker #1

    Les mal aimés, c'est ça ? C'est un film que tu as produit pour un public jeune. C'était pour quel type de public ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est un public qui, à partir de 3 ans au cinéma, 3 ans, on va dire 3 ans, 7 ans, mais en fait, les gens vont au cinéma en famille. Donc, tu vois, on parle à la fois aux adultes, parce qu'il y a un deuxième sens de lecture. Voilà. Et en fait, on sort... En plus, grosse difficulté, c'est qu'on sort ce premier programme qui nous a pris 6 ans. Tu vois, en fait, ce switch, on l'opère en 2015, 2016. On lance ce projet, il met 6 ans à se lancer, il sort en 2020, enfin c'est 2020 en pleine pandémie, ça sort 3 semaines, 4 semaines, et là on nous dit, on ferme le cinéma, et vous, vous êtes non essentiel. Donc là on remet aussi en question notre choix en fait, parce que nous on avait tout arrêté, on avait arrêté les films de commande, on avait arrêté l'agence, on avait vraiment tout misé sur le cinéma, et là c'est mauvaise stratégie quoi. Sauf que ce qui nous permet de garder la foi et de garder l'énergie, C'est de se dire, OK, ce qu'on fait, ça a du sens. Parce que pendant la pandémie, on se dit, OK, on arrête, on monte une pizzeria. Sauf que ça a duré 4-5 jours, on se dit, non, ce n'est pas possible. Je veux dire, nos films, ils ont du sens, ils bougent les lignes, ils changent le monde en bien, et c'est ça qui me permet d'avancer. Et le deuxième projet, pour dire pareil, changer le monde en bien, il y a aussi ce livre où je me dis, c'est cool, j'accompagne des gens à changer le monde, à développer une marque unique, durable et rentable, à être serein dans leur quotidien. à faire que des entrepreneurs, des freelances ou des artistes se sentent bien, ou qu'ils soient en confiance pour pouvoir accomplir ces trucs. Mais sauf que moi, je le fais un à un, en coaching. Et derrière, je ne peux pas accompagner beaucoup de monde. Donc je me dis, le livre, c'est un bon moyen d'essaimer, de planter des graines, et pourquoi pas, tu vois, de lancer une sorte de virus contagieux, de l'enthousiasme, de « c'est possible » . Et puis peut-être aussi, derrière tout ça, l'idée d'un mouvement de leaders qui vont prendre les choses en main. véhiculer d'autres formes d'entrepreneuriat parce que à l'époque tu vois il y a quatre cinq ans on parle beaucoup de de de de de la french touch dans l'entrepreneuriat tu vois les licornes enfin voilà ça fait tout le monde levé de fond et moi je alors j'ai été business angels mais mais je enfin à valence dans la drôme donc c'est pas non plus les licornes tu vois c'est pas blabla car et compagnie et je me dis en fait il ya un Il y a tout un écosystème qui est invisibilisé. Et c'est dommage parce que ces gens-là, ils font l'économie de notre pays.

  • Speaker #1

    Les entrepreneurs individuels, oui.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et je me dis, mais est-ce qu'ils n'ont pas le droit de parole ? Je crois qu'il y avait un chiffre, c'est plus de 80% de l'économie française. En fait, c'est des TPE. C'est TPE, PME, TPE, solopreneur, etc. Donc, c'est quand même énorme.

  • Speaker #1

    Justement, c'est vraiment... Est-ce que tu as un exemple ou une personne qui t'a marqué ? Donc tu accompagnes plusieurs entrepreneurs. Tu parles vraiment, c'est ta ligne de conduite, changer le monde en bien. Donc avec le projet Cinéma pour les enfants,

  • Speaker #0

    on crée,

  • Speaker #1

    on arrive à voir comment planter les graines pour sensibiliser à certains sujets. Là, on comprend très bien comment tu changes le monde en bien. Mais est-ce qu'il y a une personne que tu as accompagnée où tu sens vraiment que tu as changé les choses ?

  • Speaker #0

    En fait, tous, a priori, parce que si on bosse ensemble, c'est qu'à la fin, il s'est passé quelque chose. Mais il y a notamment un exemple assez concret que je vais te partager. Il y a un exercice que je propose au début, que j'invite à faire dans le livre et que j'invite à faire à tes auditeurs, c'est de se projeter. Tu fermes les yeux, tu te projettes à 10 ans et tu imagines le scénario. Tu imagines où tu es, qu'est-ce que tu fais, quelles sont tes tâches du quotidien, quel est ton environnement, etc. Et en faisant ce travail avec cette cliente qui travaille dans le voyage, les personal travelers, donc l'idée c'est d'organiser des voyages pour des particuliers, elle me dit, ben voilà, je suis dans tel endroit, tel bureau, ici à Valence, un bureau qui est super joli, qui a un gros coworking, machin. Elle me dit, je sers une capsule Nespresso à mes clients, et puis on commence à discuter. Et je la laisse terminer, et je lui dis, est-ce que tu crois que dans 5 ans, dans 10 ans, les capsules Nespresso sont toujours là, tu vois ? parce que je tique un peu sur l'impact écologique du truc. Tu vois, ça gambère. Clairement,

  • Speaker #1

    un café, une capsule, c'est...

  • Speaker #0

    Et elle me dit, oui, effectivement, tu as raison. Et elle, elle travaillait sur des voyages longs courriers. Et là, dans sa réflexion, elle commence à bouger. Ouais, tu as raison, l'impact écologique, je n'y avais pas pensé. Mais en même temps, quand tu prends l'avion, il y a un impact écologique, etc. Et en fait, là, elle a complètement revu sa manière de travailler, la cible de personnes qu'elle voulait accompagner. Et elle a travaillé sur des voyages à proximité, où finalement, elle avait envie d'envoyer, parce qu'elle connaissait très bien l'Afrique du Sud. En fait, elle a travaillé avec des choses en local, où tu pouvais prendre le train, etc. Donc, tu vois, typiquement, c'est une simple question, parce que mon métier, c'est juste de poser des questions en tant que coach. Une simple question peut faire cheminer quelqu'un et peut lui faire prendre le recul, parce qu'on bosse tous le nez dans le guidon. On n'a pas ce recul nécessaire. C'est aussi ça, pour moi, changer le monde en bien. C'est des petites graines que je vais aller planter. Après, on pourrait prendre l'exemple du virus contagieux, mais comme on sort d'un virus contagieux qui est un peu mal, je préfère pas. l'idée de la plante, de la graine qui plante, qui pousse. Et puis...

  • Speaker #1

    Ça ne fermera pas les cinémas comme ça, en plus.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et puis, en plus, il y a aussi ce truc que j'aime bien, c'est planque-toi pour pouvoir pousser. Tu vois, c'est aussi dans l'idée de l'échec. Mon livre s'appelle « Réussir en créant une marque unique, durable et rentable » . Enfin, le sous-titre de « Remarquable » . C'est aussi dans l'idée de questionner la réussite. C'est quoi ce qui t'éclate ? C'est quoi ta réussite ? Est-ce que tu as vraiment besoin de ça ? Est-ce que tu as vraiment besoin de faire un... Un million de chiffre d'affaires pour être heureux ? Peut-être pas, tu vois. Est-ce que d'être heureux, ce n'est pas de prendre du temps pour toi ? Est-ce que d'être heureux, ce n'est pas d'avoir moins de clients, mais de meilleurs clients ? Est-ce que d'être heureux, c'est d'aller en vacances au ski, par exemple ? Et c'est vraiment ces questionnements-là qui, effectivement, nous permettent de sortir du dogme, ou de l'image de la réussite. française, d'entrepreneur, et de se questionner pour pouvoir avancer.

  • Speaker #1

    Et toutes ces questions, tu les abordes dans ton livre Remarquable, qui est sorti il y a combien d'années maintenant ?

  • Speaker #0

    En fait, je l'ai écrit en 2020, et pour la petite histoire, je reçois le message de mon éditrice. J'étais le jour du déconfinement en 2020, dans la salle des urgences, parce que je m'étais fait mordre par mon chien, qu'il y avait un accident, j'ai voulu libérer, et en fait, en le libérant, il m'a mordu les mains. Et j'attendais dans la salle d'attente des urgences et l'éditrice me dit ok on va faire ton livre. Donc là j'étais d'un côté flippé parce que je me dis putain qu'est-ce que je vais avoir, est-ce que je vais avoir des répercussions ? Ensuite c'est génial je vais faire mon livre et en même temps mais comment je vais le faire parce que j'ai plus de main ? Enfin tu vois c'était un moment très particulier. Et en fait 2020 donc déconfinement et là je me dis bah ce livre que j'avais imaginé au départ il peut pas être celui que j'avais imaginé parce que questionner la réussite. Je suis allé encore plus loin, tu vois, on imagine déjà le monde d'après qui était vite oublié, puisque ça fait maintenant 5 ans, et le livre est sorti en septembre 2021. Et là, la semaine dernière, j'étais en studio pour enregistrer la version audio du livre, et donc le livre audio va sortir le 30 mai 2025, ce qui est, tu vois, le livre continue de vivre.

  • Speaker #1

    Ça y est, l'enregistrement est bouclé ou pas ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça y est, on fera 4 jours, j'espère que tout est bouclé, qu'on n'a rien oublié, qu'on a tout fait correctement.

  • Speaker #1

    mais normalement ouais on a fait en sorte que tout se passe bien quoi on en parlait justement cette semaine avec les collègues de l'enregistrement d'un livre audio parce que Portail Auto-Entrepreneur donc c'est l'épisode sortira après l'enregistrement mais donc le 25 mars on sort le guide des auto-entrepreneurs en version e-book puis on commençait à discuter justement d'une possible version audio puisque on en a discuter ensemble. Combien de temps ça prend à faire un livre audio ? Donc nous il y a certaines personnes qui pensent que ça va très vite et il y a un second discours qui dit non mais attention c'est pas si évident d'enregistrer un livre audio.

  • Speaker #0

    Alors, moi juste le temps, j'ai juste fait la voix donc je suis passé en studio quatre jours donc le livre pour te dire remarquable ça fait 300 pages je crois qu'il y a à peu près 50 000 mots un peu plus peut-être 80 000 mots je sais plus mais en tout cas 300 pages t'imagines c'est quatre jours d'enregistrement et quatre jours sur un gros rythme, sachant que j'ai pas du tout d'expérience en la matière l'éditeur audio me dit non mais t'inquiète pas, tout va bien se passer, pas besoin de t'entraîner etc, donc j'ai rien lu, je suis allé un peu vierge quoi, j'ai commencé à lire des trucs, je me suis dit non mais de toute façon ça sert à rien que je me prenne la tête, je verrai sur place et en fait l'expérience a été assez dingue, parce que derrière les studios d'à côté t'avais des comédiens qui envoyaient la purée et tu vois voilà Et moi, j'ai fait 60 pages la journée la plus basse, je crois, la première, me semble-t-il. Et je crois que j'ai dû faire 120, 130 pages sur une journée où j'ai bien tabassé. Mais après, tu vois, là, la fin...

  • Speaker #1

    Tu n'as plus envie de parler le soir en rentrant à la maison ?

  • Speaker #0

    Non. Et puis en plus, moi, tu vois, à la fin de l'interview, là, je vais être KO, je vais perdre ma voix. Et donc, je flippais parce que quand je fais des interviews, quand je fais des vidéos, quand je fais des podcasts pour moi... Je ne ménage pas ma voix, mais je flippe parce que là, je me suis dit, c'est impossible de tenir 8 heures, 7 heures, 8 heures. Et en fait, non, ça a tenu. C'est très technique parce que tu vois, tu ne dois pas bafouiller sur chaque mot. Enfin, tu vois, tu reprends. Je redécouvrais un peu le livre aussi. Il y a des choses où je me dis, merde, mais pourquoi j'ai dit ça ? Il y a des exemples où je me dis, putain, mais cette boîte, elle n'existe plus. Donc, j'avais un peu travaillé en amont. Mais tu vois, c'est aussi... Par contre, c'est un super exercice quand tu écris. Je l'avais fait moi à l'époque, mais quand tu relis, de le relire à voix haute. Parce que derrière, moi, je trouve que quand j'écrivais mon livre, déjà, je l'ai enregistré parce que je posais mes idées à la voix. Et ensuite, je me réécoutais, je notais les grandes lignes pour les structurer, les réorganiser. Parce que je vais plus vite à la voix, comme tu peux peut-être l'entendre dans le début de ma parole, que quand j'écris avec mon clavier. Mais en fait, quand j'ai relu aussi pour les fautes, la musicalité, savoir où tu mets ton point, etc. Et en fait, c'est encore différent. Maintenant, j'écrirai mon livre de manière encore différente une fois que je suis passé par le studio audio.

  • Speaker #1

    Bien. Alors, ce livre, Remarquable, tu y produis plusieurs conseils pour les entrepreneurs en général, pour que leur marque devienne remarquable. Alors, remarquable, moi, je me demande dans quel sens tu voulais l'indiquer, parce qu'il y a deux sens. Il y a le remarquable exceptionnel et le remarquable remarqué, comme j'ai pu le voir.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, dans quel sens c'était ? C'était les deux ?

  • Speaker #0

    En fait, j'aime bien le second degré et j'aime bien que quand je dis un truc, il y a aussi un double sens. Donc effectivement, pour moi, c'était le mot qui permettait de condenser, puisque c'est un titre de livre, c'est hyper dur de faire passer un message. Donc pour moi, remarquable, c'est effectivement ces deux sens-là. Et en fait, surtout de laisser au lecteur, à celui qui va trouver... tu vois dans la bibliothèque, la librairie, le livre, de se dire, tiens, j'ai envie de le prendre. Donc, c'est aussi l'idée, effectivement, d'être remarqué, parce qu'aujourd'hui, on a quand même... On vit en tant qu'entrepreneur freelance artist dans une sorte de cacophonie où l'attention elle est complexe. Et donc merci déjà à tous ceux qui nous écoutent jusque là, ça veut dire que vous nous consacrez du temps, vous nous donnez de l'attention donc merci pour ça. Et en fait ce qui est délicat et complexe c'est en effet d'arriver à émerger et d'être présent tu vois. Donc ça c'est le message que je voulais passer. Et puis après l'idée d'être remarquable c'est pas forcément de dire je suis le meilleur, c'est plutôt de se dire... dis-toi que t'es le meilleur dis-toi qu'il y a un truc chez toi qui est remarquable peut-être que tu le sais pas mais je vais t'aider à aller le chercher je vais t'aider à le trouver et je vais t'aider à en faire une force parce qu'on a plutôt tendance dans notre monde de gonfler de réussite de ne voir que la réussite mais en fait il y a aussi beaucoup d'échecs il y a aussi beaucoup de difficultés,

  • Speaker #1

    beaucoup de travail et justement ces échecs là Je te rejoins là-dessus, on voit beaucoup de succès, notamment sur les réseaux sociaux, où c'est la foire au moi-jeu, regardez ce que j'ai bien fait.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Et est-ce que justement, c'est pas aussi une manière des fois, on sait qu'ils sont là ces échecs, et est-ce qu'on se mettrait pas des œillères pour pas les voir ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est justement le truc, c'est de se dire, pour moi c'est pas un échec, c'est un apprentissage. C'est en gros, c'est ce que disait Mandela, soit je réussis, soit j'apprends. Et moi, j'ai plutôt envie de se dire, on teste des choses. On n'est pas parfait, justement. Mais si, en effet, j'arrive à traverser cette tempête, si j'arrive à traverser ces difficultés et que je suis toujours là, c'est que je suis remarquable, d'une part. Et puis après, c'est aussi dans l'idée d'être remarquable, c'est aussi de se valoriser et de botter le cul de ce syndrome de l'imposteur. Pour moi, le livre, au-delà du fait de parler de marque, de marketing, C'est surtout une question de confiance. C'est comment je vais reprendre confiance en moi, en mon projet. Parce que si moi, je suis en confiance, je vais dégager quelque chose de positif, d'enthousiaste, qui va attirer à moi les bons clients. Et surtout, on va pouvoir changer les choses. Tu vois, si effectivement, je suis remarquable, si je suis en confiance, parce que derrière, le reste, c'est de la technique. C'est des choses qui s'apprennent. Ou si je n'ai pas envie de le faire, ou si je ne sais pas le faire, je peux toujours trouver quelqu'un pour le faire pour moi. Typiquement, l'administratif, tu vois, c'est si je suis en confiance, je n'ai pas peur de l'administration. Soit je prends les choses à bras le corps, soit je prends quelqu'un qui va le faire pour moi. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis, il y a de nombreux services qui existent, notamment. Enfin, nous, on accompagne tous les jours des centaines de micro entrepreneurs à faire des marges de création. Et ce n'est pas un échec de ne pas le faire par soi même. Au contraire, c'est une manière de se libérer et d'arriver plus vite où on a envie d'être.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, pour moi, c'est aussi une question de se connaître soi. Parce qu'en fait, on parle beaucoup de marques, de personal branding, de marques personnelles, qui est quand même un peu le cœur de mon job. J'élève des marques. Et en fait, c'est aussi de savoir quels sont nos points forts, nos points faibles. Maintenant, à l'école, on nous a appris que voilà, t'es nul en maths, il faut que tu bosses. T'es bon en français, c'est pas grave. De toute façon, t'es bon, on s'en fout. Moi, j'ai plutôt envie de dire, travaille ce sur quoi t'es fort. Et puis, si t'es pas fort, tant pis. En fait, tu trouveras des gens qui le feront à ta place. Et en fait, c'est de valoriser nos points forts, valoriser ce sur quoi on s'éclate, ce sur quoi on kiffe et de prendre plaisir. Parce qu'à partir du moment où tu kiffes, tu prends plaisir. Tu vois, j'ai bossé avec beaucoup d'artistes, ce qui est facile pour un artiste. Tu vois, tu es sur scène, tu as la banane, tu fais ton morceau. Les gens, ils kiffent dans la salle. Voilà, tu passes un moment. Par contre, si tu fais la gueule et que tu fais ton morceau. Les gens disent « putain j'ai payé mais le mec il est mauvais quoi » ou même s'il est bon, comme il fait la gueule, ça ne dégage pas quelque chose de positif. Donc tu vois,

  • Speaker #1

    pour moi c'est vraiment... Ça me rappelle un très bon exemple où j'ai vu les Pixies, j'adore leur musique, ils arrivent sur scène, pas un bonjour, pas un merci, pas un au revoir, et j'étais super déçu parce que j'étais très excité à l'idée d'aller voir les Pixies, et je ressors où j'ai l'impression qu'ils étaient juste venus là pour... prendre leur cachet et puis...

  • Speaker #0

    C'est l'exemple concret. Après, c'est aussi... Les Pixies, c'est aussi une marque de fabrique qui a un mouvement aussi musical où, en effet, tu vois, il y a les mecs qui regardent leurs pieds et jouent une super musique. Et en fait, c'est la musique avant tout. Et moi, je suis vraiment en retrait. Donc, c'est aussi une façon, là, si on parle de marque, c'est aussi une manière d'être de leur part.

  • Speaker #1

    C'est rock'n'roll un peu, mais...

  • Speaker #0

    Mais par contre, que le... Enfin, ouais, moi, je... j'ai plutôt envie de dire quel est ton signe distinctif ? Qu'est-ce qui te démarque des autres ? Et surtout, le deuxième sens de lecture, c'est aussi quelle est la marque, quelle est l'empreinte que je laisse sur le monde ? J'emprunte ce chemin, je laisse des marques. C'est la mienne. Et quand on monte une boîte, quel que soit le statut, même si tu n'as pas de boîte d'ailleurs, quel que soit le projet que tu as envie de lancer, si demain tu te lances dans la fabrication de ta cuisine ou la rénovation d'un tableau ou je ne sais quoi, que tu fais que pour toi, tu vas laisser quelque chose sur le monde. Ou à tes proches, ou juste ton kiff à toi. Pour moi, c'est ça, être remarquable, c'est de savoir qui tu es et où tu emmènes ton... où tu emmènes les personnes que tu as envie d'embarquer avec toi et ceux qui te suivent.

  • Speaker #1

    Ce que je te propose, c'est qu'on essaie de donner quelques conseils bien concrets et des choses applicables aux micro-entrepreneurs qui nous écoutent. Alors, en micro-entreprise, donc... On a une entreprise individuelle, en nom propre, on peut utiliser un nom commercial. Justement, quand on parle de marque, souvent on a l'impression, enfin moi en tout cas, une marque c'est trouver un autre nom. Quel conseil tu donnerais à un micro-entrepreneur justement par rapport au nom commercial ?

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, le truc, c'est que pour moi, c'est quelle est ton intention ? Pour moi, l'intention numéro un, c'est d'être dans l'authenticité, c'est d'être soi-même. À partir du moment où tu es toi-même, c'est simple, tu ne loues pas de rôle. Et dès l'instant où tu joues... Dès l'instant où tu es qui tu es, c'est beaucoup plus facile parce que c'est fluide. Il n'y a pas de question de poser à temps. Je dois m'habiller comme ça ou comme ça ? En fait, si tu es toi-même, c'est facile. Et donc, en étant toi-même, la meilleure personne qui incarne qui tu es, c'est ton nom et ton prénom. Et donc, le nom commercial, tu peux effectivement te cacher. D'ailleurs, moi, je me suis caché pendant pas mal d'années derrière le nom de ma boîte qui était Citron Bien. Et quand j'ai découvert qu'en fait, Citron Bien, ce n'était pas Pierre, Paul ou Jacques. C'était Pierre Dron, tu vois, qui venait chercher. C'était avec Pierre Dron qui voulait travailler. Et donc, j'ai repris la main et donc j'ai relancé, j'ai racheté un nom de domaine qui s'appelle pierredron.com où là, j'ai mon activité de coaching. Et Citron Bien est devenu un média dans lequel j'accompagne les gens. Donc pour moi, c'est le début, ne te prends pas la tête parce que je pense qu'il y a plus complexe que ça avant de te lancer, c'est trouver tes premiers clients. C'est ça pour moi qui est important. Parce que si tu ne trouves pas de clients, tu n'existes pas, tu ne génères pas de chiffres. Et derrière, tu es dans une panade pas possible. Même si ça ne te coûte peut-être rien de te lancer, tu ne risques pas d'aller loin si effectivement tu ne génères pas de clients. Donc, laisse le nom commercial. Démarre simplement avec ton nom, ton prénom. Et tu verras après si tu as besoin de t'appeler Danone, le slip français ou je ne sais quoi. Parce que là aussi, quand tu démarres, moi, quand j'ai démarré, je ne savais absolument pas ce que j'allais faire aujourd'hui. Oui, dans mon bouquin, je te donne l'exercice des 10 ans et de te projeter, de savoir où tu vas pour pouvoir redescendre ta stratégie. Mais moi, à l'époque, ça, je ne savais pas. Donc, j'y allais. Tous les six mois, je pivotais. Je changeais de mon braquet. Je disais, tiens, j'ai envie d'aller là. Ah tiens, ça, ça a l'air cool. Allez, vas-y, on y va. Et ça, je papillonnais beaucoup. Donc, c'est aussi de se dire, qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Où j'ai envie d'aller ? Et de laisser le spectre assez large et de se laisser la possibilité d'évoluer. Se laisser la possibilité de se dire… Tu vois, typiquement, le slip français, je reprends cet exemple, mais aujourd'hui, ils ne font pas que des slips. Donc après, bon, tu vois, ça reste cohérent, parce qu'en plus, c'est un peu osé, c'est un peu décalé. Mais tu vois, aujourd'hui, ils font des pulls, des chaussettes, des pyjamins. Et tu vois, s'ils avaient réfléchi, peut-être qu'ils auraient appelé le truc de manière un peu différente.

  • Speaker #1

    Oui, mais là, tu vois, c'est un peu plus grand que les personnes à qui on s'adresse. Forcément, pour créer autant de textiles, il faut au fond... Oui, une société derrière.

  • Speaker #0

    Après, si tu veux rebondir aussi là-dessus, c'est typiquement le nous alors que je suis seul. Nous avons fait ceci, nous avons fait cela. En fait, je parlais d'authenticité tout à l'heure, il y a l'authenticité d'être avec soi-même, mais il y a aussi l'authenticité que tu dégages pour tes clients. Ton client, comment il va réagir le jour où il va se rendre compte que tu dis nous et que tu es tout seul ? Comment il va réagir quand il va aller acheter ? une prestation, un accompagnement, un site web ou je ne sais quoi, chez un micro-entrepreneur, et qu'il va penser travailler avec le nom commercial qui déchire, et en fait, il va se rendre compte que c'est juste un mec tout seul. Moi, je préfère... Aujourd'hui, j'ai fait des travaux chez moi, je préfère travailler avec un petit artisan, je sais que c'est un artisan, et je sais que comme c'est un artisan, c'est un petit, et que j'ai envie de bosser avec un mec qui va répondre à mes questions, et pas une multinationale. Donc c'est aussi comment tu te positionnes par rapport à tes gens.

  • Speaker #1

    C'est sûr que c'est la même personne qui va revenir sur tout le projet de A à Z. Oui,

  • Speaker #0

    mais derrière tout ça, c'est aussi une question de confiance en fait. Je me cache derrière ce nom. Parce que derrière, je n'apparais pas, je ne risque rien, ce n'est pas moi, c'est le nom.

  • Speaker #1

    C'est pour justement quelques de conneries ou d'erreurs, comme on a parlé tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Pardon, vas-y.

  • Speaker #1

    Ce que je voulais dire, c'est que derrière, peut-être, ce nous ou ce on, c'est plutôt la peur de si on y est en erreur, ça permet de dégager sur une personne qui n'existe pas, mais de dégager un peu de responsabilité.

  • Speaker #0

    Aussi. Mais en même temps, moi, j'ai plutôt envie de dire que... En fait, assume tes conneries. Ton client, en fait, je veux dire, l'erreur est humaine. Il n'y a pas de problème. Tu vois, mon cabinet comptable, il a merdé. C'est juste, OK, dis-moi que tu as merdé. On corrige le tir. On voit comment on s'arrange. Mais je m'en fous, en fait, de savoir qui a merdé ou pourquoi ou comment, parce qu'il pleuvait ou parce que ton poisson rougé est décédé. Moi, ça ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est vraiment... Et je pense que c'est cette logique-là, tu vois, qu'on doit dégager pour amener une forme de... En tant que client, c'est ce qu'on veut en fait. On veut de l'authenticité, on veut de la vérité, on ne veut pas de bullshit. Donc derrière, qu'est-ce que tu commences dans ta boîte à mettre un truc que toi, tu ne voudrais pas avec ton client ? Tu vois ce que je veux dire ? Et derrière, c'est vraiment la question de la confiance en fait. Si tu veux te cacher derrière une marque qui n'est pas la tienne au début, Il y a peut-être un truc à creuser. Et en quoi le fait de mettre ton nom... Alors, si effectivement, tu as un nom hyper complexe à prononcer, Chris Prolls, tu vois, ou le nom d'un meuble Ikea, bon, OK, là, tu vois, peut-être que tu peux te dire, moi, je vais peut-être le simplifier, mais c'est un pseudo, quoi, tu vois, c'est un pseudo pour les artistes, parfois.

  • Speaker #1

    Après, le nom commercial, il peut avoir quand même une vraie valeur ajoutée. C'est pour savoir dans quel domaine tu travailles. Tu vois, par exemple, Pierre Drombe, aujourd'hui, Pierre Drombe, tu... On commence à te connaître dans le domaine. Mais au début, si on ne te connaît pas, on ne sait pas si tu fais de la maçonnerie ou si tu coupes tes cheveux ou si tu vends des sleeves français.

  • Speaker #0

    Mais justement, le truc, c'est que Pierre Dron, lui, il existera toujours, jusqu'à ma mort. Par contre, ce que je vais faire, moi, ne va peut-être pas prolonger. J'ai failli arrêter mon activité l'année dernière. Demain, je peux faire autre chose. Je peux faire de la maçonnerie si j'en ai envie. Et par contre, Pierre Dron sera toujours là. Donc Pierre Dron, en fait, le pierredron.com, il sera toujours là. Et en fait, mes clients vont m'appeler pour du coaching, je leur dirai, désolé, maintenant je suis peintre plaquiste. Mais tu vois, en fait, pour moi, c'est plus simple. Maintenant, ce n'est pas grave si tu as un nom commercial, parce qu'effectivement, dans certains domaines, ça peut claquer. Je pense aux artistes, tu vois, c'est un domaine où effectivement, tu as un nom de scène, tu as ce genre de choses. Après... Tu vois, rien ne t'empêche d'avoir une signature en dessous. Pierre Dron électricien, tu vois, Pierre Dron peintre, Pierre Dron artiste jongleur, Pierre Dron funambule, tu vois. Pour moi, c'est pas le... En fait, on met beaucoup de pression sur le nom. En plus, c'est mon job. Je crée des noms avec des entrepreneurs, etc. Et on se met beaucoup de pression. Moi, je veux juste retirer un peu la pression et de la mettre au bon endroit, faire en sorte que ce soit plus fluide. Parce que l'idée, ce n'est pas de se prendre la tête, c'est que ça déroule.

  • Speaker #1

    Justement, concernant les marques, sur un micro-entrepreneur, s'il y a une erreur à éviter au lancement concernant la marque, ça serait laquelle d'après toi ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que c'est peut-être ce que je viens de dire, c'est de mettre trop de pression. C'est de se bloquer là-dessus et de passer des semaines, des mois en disant que je n'ai pas le bon truc, je n'ai pas le bon... Je n'ai pas le bon positionnement. J'ai un exemple d'une nana qui a fait 10 ans dans le marketing, la communication, et qui me dit « j'ai un problème de positionnement » . Je dis « ce n'est pas un problème de positionnement que tu as là, c'est un problème d'offre, c'est qu'est-ce que tu offres » . C'est vraiment le focus, c'est d'arriver à dézoomer. Et peut-être que le bon conseil que je puisse donner, c'est si tu as une difficulté, ne reste pas bloqué dessus, contourne-la, tu reviendras après. Et avance sur tes points forts, avance sur ce que tu sais faire, avance sur… sur effectivement comment ça est échangé discuter avec des clients et là tu pourras tu pourras avancer quoi et voit ce qui résonne chez l'autre voit ce qui est ce que finalement le nom commercial ou positionnement ou ton offre ou ton prix c'est pas forcément ce qui va résonner chez ton client quoi et donc en fait test et puis tu vois ce qui se passe et après autre conseil c'est aussi bien s'entourer parce que ça c'est la difficulté du micro micro-entrepreneur, c'est d'être solo et de penser que... Là, j'ai encore eu quelqu'un la semaine dernière qui m'a dit « Ouais, je suis seul, je vais m'en sortir seul. » Je lui ai dit « Mais là, si tu pars comme ça, c'est mort, quoi, parce que tu t'en sortiras pas seul. Oui, tu vas gagner seul, mais en fait, tu vas gagner parce que... Tu seras pas loin. Tu seras entouré, parce que même si c'est pas des associés, si c'est pas des... T'auras des gens qui vont venir être des relais de motivation, qui vont t'amener une logique, tu vois. Voilà quoi. J'ai un exemple aussi sur un temps de coworking qu'on avait fait. J'avais une entrepreneur qui me dit « ça fait chier, je galère à rentrer toutes mes notes de frais, machin. » Et elle me dit « j'en ai pour une semaine. » Je dis « ah bon, mais comment tu fais ? » Et donc, elle scannait tout. Et je lui dis « mais attends, tu ne connais pas cet outil en ligne ? » Elle me dit « ben non. » Et donc, je lui balance l'outil. Elle me renvoie un SMS le soir. Elle me fait « merci, tu viens de me faire gagner une semaine de taf. » Donc en fait, si elle ne parle pas de son problème, si on n'échange pas sur le sujet, elle reste dans son coin pendant une semaine. Elle fait des notes de frais. avec son scanner et machin, elle se galère. Et là, en fait, avec l'application qui te scanne, qui te reconnaît les chiffres, en fait, ça va être deux fois plus vite. Donc c'est aussi, pose des questions, n'hésite pas à passer pour quelqu'un qui ne sait pas, ce n'est pas grave, mieux vaut ne pas savoir que de rester dans l'ignorance.

  • Speaker #1

    Un autre point qui compte et qui est important pour les micro-entrepreneurs, dans nos... micro-entrepreneurs, si on le divise, il y a entrepreneur, on en parle beaucoup. Il y a aussi micro qui signifie petit. Et récemment, il y a eu un événement au César avec Franck Dubosc, et tu as rebondi dessus, c'est pour amplifier le terme que ce n'est pas la taille qui compte. Et ce n'est pas la taille qui compte, justement, c'est vrai que c'est un message qui peut être très important pour les micro-entrepreneurs. Et puis toi, tu es revenu sur cet exemple pour justement, tu vas pouvoir mieux en parler que moi sur ce qu'a fait Franck Dubosc, et pour parler justement que les petites victoires étaient aussi grandes, importantes que les grandes victoires.

  • Speaker #0

    Carrément. En fait, on a en France, je ne sais plus, j'ai vu passer ça il n'y a pas très longtemps, un étranger qui vivait en France depuis un petit moment, il dit je ne comprends pas en fait, vous mettez petit partout. Parce qu'effectivement, on minimise tout quoi, tu vois, micro, petit. Moi, je n'ai pas de petit client en fait, j'ai un client. Et donc, pour revenir sur l'anecdote de Franck Dubosc, tout le monde connaît Franck Dubosc, et il fait un discours au César, qu'il n'a jamais eu et qu'il n'aura sans doute jamais. Et en fait, il l'explique sous forme de boutade, et en fait, il s'est fabriqué un mini César. Et donc, il dit, c'est pas la taille qui compte. En fait, ma femme me le dit tout le temps quand on est au lit. Enfin, tu vois, c'est un petit peu la petite blague de Franck Dubosc. J'ai rebondi aussi là-dessus, sur la taille qui compte, en essayant de dézoomer et en apportant une vision qui est finalement... La puissance du minimalisme, déjà, en fait, tu mets un moustique dans une... Moustique, c'est un tout petit animal, tu le mets dans une chambre, en fait, il va te pourrir la vie, quoi. Donc, ce n'est pas la taille qui compte, tu vois, c'est encore un autre exemple. Et l'idée, derrière Franck Dubosc, c'est aussi le fait que tu peux avoir une reconnaissance, tu vois, du monde. Donc, ces films cartonnent, mais il n'est pas au César. Par contre, les Césars, effectivement, tu vas récompenser une... Le métier, que je connais bien en plus, le cinéma, qui va les récompenser un type de cinéma, qui va les récompenser une fraction de personnes. Typiquement, si tu regardes chaque année les Césars, tu dois avoir 10 ou 15 films maximum. Il y en a 300 ou 400 qui sortent par an en France. Donc t'imagines que, en fait, t'as... C'est 3-4% qui vont représenter la majorité. Donc on ne peut pas imaginer que sur les 300-400, ils sont tous pourris et qu'il n'y en ait que 3-4% qui sont nominés au décor, meilleur second rôle, meilleur machin, meilleur truc. Ce n'est pas possible. Par contre, c'est effectivement cet effet de masse. Et en gros, la masse n'est pas forcément toujours bien vécue. Donc en gros, tu peux avoir un impact important. Franck Dubosc a un impact important avec ses films, ou en tout cas quand il joue. On aime, on n'aime pas, mais en tout cas, il y a du monde qui va voir ses films. Et dans le top 10, par exemple, des films qui ont été le plus vus, tu as les films de Franck Dubosc. Mais il n'est pas récompensé par ses pairs. Donc en gros, le message derrière, ce n'est pas parce que tu n'as pas la récompense de tes pairs, ce n'est pas parce que tu n'as pas le tampon de tel ou tel truc et que tu ne bosses pas avec tel ou tel machin, que ton truc n'est pas important. L'exemple sur mon livre, à aucun moment je me suis dit mon livre... va gagner un prix. Déjà, j'imagine, pour moi, il n'y a pas de prix sur ce type de livre, de non-fiction, livre pratique. On connaît tous le Goncourt, etc.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Tu as gagné quel titre ?

  • Speaker #0

    Et en fait, j'ai gagné un prix. Et là, ça m'a mis sur le cul. Je te remontre le livre avec le petit truc. C'est le grand prix. J'ai gagné le grand prix de l'Académie des sciences commerciales en 2022. Et là, en fait, moi, au départ, Encore une fois, ce n'est pas la taille qui compte. Moi, je fais un livre pour avoir un impact sur mes lecteurs. Je ne cherche pas à vendre des millions de livres. Et à aucun moment, je me suis dit que mon livre serait réussi si j'en vendais beaucoup ou si je gagnais un prix. Mon livre, il est réussi à partir du moment où j'ai réussi à bouger les lignes sur une personne. J'ai donné des cours aussi. C'est pareil. S'il y a une personne dans l'audience, qui écoute et qui dit je mets en pratique et qui réussit, j'ai gagné en fait. Et en fait, après, tu n'es pas à l'abri de bonnes surprises. Peut-être qu'un jour, Franck Dubos aura un César, mais en tout cas, effectivement, ce n'est pas la taille qui compte.

  • Speaker #1

    Voilà, et donc c'est un super parallèle pour les micro-entrepreneurs que vous pouvez réussir à votre échelle et ça sera déjà très, très bien le temps que vous êtes heureux et que vous arrivez à faire un impact près de vous.

  • Speaker #0

    Exactement et en fait il n'y a pas besoin de chercher à se développer en fait c'est parce que se développer, changer de statut, ça va demander d'autres... Le passage entre la micro et la société en fait c'est un gap qui est énorme avec des charges qui sont beaucoup plus importantes etc. Donc en fait c'est vraiment une question importante à se poser et derrière enfin après c'est vrai que notre monde il est... Il est effectivement dans la récompense. On ne voit que la réussite tout en haut, mais en fait, dans la musique, il y a plein de gens, tu vois, dans tous les domaines. C'est la pointure du SEO. Il y a effectivement, on va connaître une ou deux potes. Et puis, il y a tous les autres. La pointure de la marque, on va avoir deux ou trois personnes. Et puis, en fait, il y a tous les autres. Donc, derrière, c'est trouve ton unicité. Fais en sorte d'être bien dans ton projet et montre comment tu peux aider tes clients à avancer avec ce que toi, tu sais faire, avec qui tu es. Je pense que là, c'est gagné.

  • Speaker #1

    Un dernier point sur cette fameuse taille. On le voit très bien avec l'actualité en ce moment autour de la TVA. Justement, le fait que le seuil de TVA soit proposé à baisser à 25 000 euros, si ça embête tant de personnes, c'est parce qu'il y a beaucoup de personnes qui sont très bien en micro-entreprise et qui ne veulent pas passer le cap et d'aller plus loin, d'avoir la TVA appliquée ou que ça soit un peu plus complexe. Et justement, là, on le voit très bien que ce n'est pas la taille qui compte. beaucoup de personnes et qui sont très bien dans ce modèle-là. Et c'est aussi pour ça que ça les fait réagir, c'est qu'ils n'ont pas envie d'aller sur plus grand. Pierre, on va bientôt arriver à la fin de cette interview et j'ai une dernière question à te poser. Cette question, je la pose à toutes les personnes qui passent au micro du podcast Auto-Entrepreneur. Alors, toi, tu y es passé il y a 20 ans, mais quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    qu'est-ce que je lui dirais ? N'hésite pas, en fait. Vas-y, fonce. Et puis, si ça ne marche pas, ce n'est pas grave, tu auras essayé. Mieux vaut avoir des remords que des regrets. Donc, agis, fais-le, fais-toi plaisir. Si tu tends que c'est le moment, fonce. De toute façon, la difficulté, elle sera toujours là. Et hier, j'ai échangé aussi avec un entrepreneur qui me dit, moi, j'ai l'impression... C'est marrant parce qu'il reprend une image que j'utilise et je crois que c'est une image aussi qui est utilisée par le patron de LinkedIn. L'entreprise... c'est de sauter d'un avion et de, au cours de ta chute, fabriquer ton parachute. Tu vois ? Et lui, il avait vraiment cette image de sauter dans le vide. Et effectivement, on saute dans le vide. Il y a plein de trucs qu'on ne maîtrise pas. Moi, j'ai mis six mois avant de me lancer parce que je voulais faire tous les calculs. Et en fait, c'était une perte de temps parce que rien n'a ressemblé à ce que j'avais imaginé. Les business plans, c'est pareil. En fait, il y a des mecs qui font des business plans, mais en fait, ça ne ressemble jamais à ce que tu avais imaginé. Donc avance, fais-le.

  • Speaker #1

    Quand tu es le business plan en deux secondes.

  • Speaker #0

    Après, il y en a qui en ont besoin parce qu'ils vont faire des prêts. Mais en micro, je ne vois pas l'intérêt. Vas-y, go, trouve tes clients. Tu calcules ta rentabilité. De toute façon, tu sais que sur 1 000, tu payes tant de charges. Il n'y a pas à te prendre la tête. Derrière, c'est vas-y, fonce, amuse-toi. Fais en sorte de montrer que c'est la fête. Célèbre effectivement chaque petite victoire, chaque petit passage de cap. Célèbre-les parce que c'est important de muscler ton cerveau et de lui dire « Waouh, c'est génial ! » parce que tu en auras besoin, parce qu'il y a plein de moments où ça va être difficile. Et dans les moments difficiles, entoure-toi des bonnes personnes, trouve des personnes qui te mettent la patate, qui vont t'aider, qui vont peut-être te donner de petits conseils qui vont bien. Et puis voilà. Et derrière, le change. Change les choses. Il y a plein de choses qui vont changer dans ta vie, mais ça va être des belles choses. Et puis, si ça ne marche pas, ce n'est pas grave. Tu auras au moins le mérite d'avoir essayé. Et puis, je pense que c'est mieux d'essayer que de rester dans son canapé à imaginer un truc en disant « Peut-être que j'aurais fait ça, peut-être que ça aurait marché. » Moi, je préfère quelqu'un qui a essayé ou ça n'a pas marché que quelqu'un qui imagine et qui ne fait rien. Je préfère valoriser ces gens-là. Et puis après, sur la taille, c'est mieux vaut une marque inoubliable qu'une grosse boîte invisible. Donc marque ta différence et sois remarquable.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Pierre, merci pour cette interview, j'espère qu'elle servira à beaucoup de monde, et puis si des personnes se lancent, n'hésitez pas à aller consulter le livre de Pierre, remarquable,

  • Speaker #2

    bientôt disponible en livre audio,

  • Speaker #1

    donc on mettra un lien pour les personnes qui sont intéressées dans la description de cette épisode.

  • Speaker #0

    Merci à toi, en tout cas moi j'ai passé un super moment, c'est cool de pouvoir mettre un moment de pause. Et puis d'ouvrir, d'inciter, d'inviter les gens à se lancer, à se rassurer. Parce qu'effectivement, il y a beaucoup de choses anxiogènes partout dans le monde, autour de nous, de ce qui se passe en ce moment. Et si effectivement, on peut retrouver un peu de joie dans notre quotidien, de s'amuser, de se faire plaisir, c'est quand même... C'est là où on change le monde en bien, quoi.

  • Speaker #1

    On va rester sur ces belles paroles. Et changer le monde en bien.

  • Speaker #2

    À bientôt,

  • Speaker #1

    Pierre.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est tout pour cet épisode. Comme vous avez pu le constater, l'interview était un peu plus longue que d'habitude puisque Pierre avait de nombreux conseils à partager. J'espère que certains vous seront utiles, que vous soyez auto-entrepreneur ou souhaitez le devenir. Personnellement, ce que j'ai apprécié, c'est cet aparté sur ce n'est pas la taille qui compte. En effet, pour les micro-entrepreneurs, ça peut être un message important qui prouve que l'on peut changer le monde en bien à son échelle. Si le message de Pierre vous a plu, vous pouvez retrouver son livre remarquable. le lien en description et il est aussi désormais au format audio. Quant à nous, on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, pensez à vous abonner pour ne pas le rater. En attendant, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Chapters

  • Introduction : Le parcours de Pierre

    00:00

  • Gérer différents projets simultanément

    12:17

  • Changer le monde en bien

    18:51

  • "Remarquable" , son livre

    32:47

  • Elever sa marque

    43:42

  • "C'est pas la taille qui compte" - Franck Dubosc aux Césars

    53:54

  • Conseil à un futur entrepreneur

    01:00:00

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Description

Dans cet épisode, Romaric reçoit Pierre Dron, un multi-entrepreneur passionné et freelance depuis 20 ans.

Pierre nous plonge dans les détails de ses différentes activités, notamment en micro-entreprise, et partage ses astuces pour gérer plusieurs projets au quotidien. Il aborde les défis administratifs qu'il a rencontrés, notamment avec l'URSSAF, et nous parle de sa philosophie de vie axée sur l'épanouissement personnel et le changement positif 🌟.

🎬 Il utilise ses multiples activités pour transmettre des valeurs aux plus jeunes, notamment à travers son filmLes mals-aimés .
📚 Il nous donne également des conseils pratiques pour élever sa marque en micro-entreprise, en s'appuyant sur son livre Remarquable.

Découvrez ses recommandations pour développer une marque authentique et éviter les erreurs courantes lorsqu'on débute en entrepreneuriat.

🚀 Un épisode incontournable pour tout entrepreneur solo à la recherche de conseils et de tips pour réussir.

📙 Découvrez Remarquable pour créer une marque durable et rentable. Le livre est disponible sur Amazon et la FNAC.

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un étranger qui vit en France depuis un petit moment, il dit, je ne comprends pas, vous mettez petit partout. Parce qu'effectivement, on minimise tout. Micro, petit. Moi, je n'ai pas de petit client. J'ai un client. Pour revenir sur l'anecdote de Franck Dubosc, tout le monde connaît Franck Dubosc. Il fait un discours au César qu'il n'a jamais eu et qu'il ne rassure donc jamais. Il explique sous forme de boutade et il s'est fabriqué un mini César. Il dit, ce n'est pas la telle qui compte.

  • Speaker #1

    Bonjour. Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur le podcast auto-entrepreneur, c'est Romaric. Avoir plusieurs activités pour une seule micro-entreprise, c'est possible. Mais parfois, il est préférable d'avoir plusieurs statuts. C'est le cas de notre invité de marque, Pierre Dron, qui cumule une SAS, le statut d'artiste-auteur et une micro-entreprise. Tel un funambule, il garde l'équilibre entre ses différentes activités pour atteindre un seul et même objectif, changer le monde en bien. Il a notamment réalisé un film éducatif pour les enfants et surtout il a publié un livre qui s'intitule Remarquable. Ce livre, nous allons en discuter dans cette interview puisqu'il donne de nombreux conseils aux micro-entrepreneurs pour élever leur marque. Je vous invite à aller voir dans la description avec les chapitres pour retrouver les parties qui vous intéressent. Si vous êtes des fidèles auditeurs du podcast, vous avez vu que vous pouvez nous retrouver sur Spotify, Deezer... sur Apple Podcasts et désormais aussi sur YouTube. N'hésitez pas à vous abonner pour ne rater aucun épisode. Sans plus attendre, voici l'épisode du podcast. Bonne écoute. Yellow, Pierre, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Salut Romaric, écoute, ça va bien. C'est un peu la marque de fabrique de ma boîte, de ma marque, si je ne me trompe pas. Donc, je suis obligé de répondre que ça va bien, tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais, t'as vu, j'ai retenu ta petite marque aussi sur le yellow. Donc Pierre, tu es un spécialiste de la marque, tu as écrit un livre qui s'appelle Remarquable. Donc il y avait la marque Citron Bien et aujourd'hui tu es aussi ta marque toi-même avec Pierre Dron, tu es multipreneur. Peux-tu déjà nous dire quelle est ton activité en micro-entreprise et puis après tu reviendras sur tes autres activités ?

  • Speaker #0

    En fait, l'activité aujourd'hui... Effectivement, comme tu le dis, j'ai plusieurs activités et l'activité qui m'occupe principalement, c'est l'activité d'éleveur de marques. Je suis coach, j'accompagne les freelancers, les entrepreneurs, les artistes dans le développement de leurs marques pour la rendre unique, durable et rentable. Et comme tu l'as dit, effectivement, c'est aussi l'idée d'être remarquable avec le livre que j'ai sorti. Ça, c'est mon activité. Je n'ai pas envie de dire que c'est l'activité principale, mais... Parce que je ne veux pas en donner une plus importante que l'autre, mais en tout cas, c'est celle qui m'occupe avec ce statut, notamment.

  • Speaker #1

    Tu as d'autres statuts. Déjà, tu es auto-entrepreneur et entrepreneur depuis de nombreuses années. Ça fait combien de temps que tu es à ton compte ?

  • Speaker #0

    En fait, ça va faire 20 ans cette année. Je suis arrivé à Valence avec un job salarié en 2024, enfin en 2004 pardon, et l'année d'après je lançais les activités à une époque où le statut de micro n'existait pas, où le statut de société était complexe à mettre en place. Donc j'ai commencé à développer un espace de coworking et un collectif de créatifs et à l'époque on était en association. Et j'avais aussi un statut, moi, d'intermittent du spectacle parce que je travaillais dans le milieu de la musique, dans le milieu du cinéma et dans le milieu de l'événementiel. Et aujourd'hui, j'ai effectivement un statut d'artiste-auteur avec le livre. J'ai un statut de micro parce que ça me permet de bosser, enfin déjà de savoir de quoi je parle quand je bosse avec des micro-entrepreneurs. Ça me permet aussi de facturer des entrepreneurs qui ne sont pas forcément un sujet qui a TVA. Et ensuite, j'ai aussi... la SAS qui porte l'activité cinéma. Et puis, j'ai un éventail très large à ma disposition qui me permet de comprendre les logiques et les mécaniques de chacun, finalement, d'un point de vue administratif. Puisque dans mon job, quand j'élève une marque, c'est aussi de bien comprendre quels sont les enjeux de mes clients. Et parce qu'en fait, les enjeux ne sont pas les mêmes. Si effectivement, je suis chômeur en fin de droit, Si je suis maman solo, si je suis imposé à tel niveau en société ou en micro. Donc, c'est important, notamment pour la rentabilité.

  • Speaker #1

    Mais tout ça, justement, parce que quand même, ça fait trois statuts, trois statuts vraiment différents administrativement et au niveau de la fiscalité aussi. Tout ça, toi, tu... Tu le gères tout seul ou tu as quelqu'un qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Après, je m'appuie aussi sur des... J'ai un cabinet comptable, j'ai aussi des applications qui me permettent d'avancer. Après, j'ai une formation en droit des affaires, j'ai un master en droit des affaires initialement, donc en fait, toutes les petites lignes, moi, ça ne me gêne pas, ça ne me donne pas des boutons. Et puis après, j'ai aussi accompagné beaucoup de gens à l'époque quand je suis arrivé à Valence, des artistes qui se lançaient. avec le statut d'artiste. Donc, en fait, à l'époque, c'était un peu plus complexe. Encore une fois, il y avait encore les formats papier. Donc, je n'ai pas peur de ça, d'aller creuser l'info, de trouver la bonne info, de savoir effectivement, de faire les calculs aussi. Qu'est-ce qui est le plus intéressant ? Est-ce que je garde ce statut ? Est-ce que je passe en EI ? Enfin, voilà, tu vois, toutes ces questions-là. Et puis après, je m'appuie sur des copains ou des structures. J'ai un cabinet comptable. Même si ce cabinet comptable, je prends... j'utilise surtout la plateforme parce que c'est pas toujours évident d'avoir la bonne info avec son cabinet comptable donc c'est aussi bien d'avoir un peu de distance ou en tout cas d'avoir des bribes d'informations et des fois c'est même moi qui dis attention là il y a une erreur voilà tu vois par exemple sur une question de mobilisation hyper complexe, on rentrera pas là-dedans mais sur lequel c'est moi qui ai donné des clés de compréhension parce que pareil sur l'activité cinéma c'est aussi hyper spécifique enfin ... un peu complexe, donc ça demande en effet de creuser. Un cabinet comptable standard, il ne comprend pas tout ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Tu es un peu en train de casser le cliché, en tout cas le cliché que moi j'ai, de l'artiste qui ne touche pas la paperasse, ou qui ne comprend pas la fiscalité ou le droit. Et là, à l'inverse, tu es en train de nous prouver que, justement même par rapport au comptable, des fois tu vas peut-être avoir plus de clés.

  • Speaker #0

    Après, en fait, le truc, c'est que moi, mon statut d'artiste-auteur, il arrive récemment, enfin 2020-2021 avec la sortie de mon livre, parce qu'avant, je n'ai pas ce statut. Mais par contre, je travaille, enfin, ma femme, elle est artiste-auteur, réalisatrice de films d'animation, c'est aussi mon associé. Donc en fait, dès le début, dès qu'elle sort de l'école, c'est moi qui m'y colle, quoi, tu vois, pour comprendre la mécanique. Donc derrière, c'est quelque chose que je manipule. avec lesquels je joue depuis 20 ans. Donc, au bout de 20 ans, tu vois, il y a des réflexes qui sont là.

  • Speaker #1

    Il a dû y avoir des galères quand même à des moments, au niveau administratif, parce que là,

  • Speaker #0

    quand même,

  • Speaker #1

    tous ces statuts aussi complexes les uns que les autres, tu as une galère en particulier.

  • Speaker #0

    Là, je sors d'une galère avec l'URSSAF, notamment en 2020, à l'époque où, en fait, c'était la Maison des artistes et les AGSA qui géraient. Voilà, donc moi, je suis diffuseur, donc je paye des droits. à des artistes auteurs et je cotise en direct puisqu'ils sont en précompte. Enfin, si vous rentrez dans le détail, on peut, mais ce n'est pas trop le but. Et en fait, à l'époque, ils demandent une déclaration trimestrielle, ce que je fais, puis une déclaration annuelle. Je fais les cinq déclarations trimestrielles et annuelles et ils me disent, vous nous devez tant, qui est en fait le montant de la cotisation annuelle, sauf que moi, je l'ai déjà payé de manière trimestrielle. Donc je leur explique, parce qu'à l'époque ça passe de Maison des artistes AGSA à l'URSSAF Limousin, et je leur explique qu'en fait j'ai déjà payé, j'ai déjà fait ces cotisations, et que l'annuel c'est juste un récap de ce que j'ai déjà déclaré. Sauf qu'en fait ça passe sous les radars, 2022 ils se réveillent, ils me relancent, je leur réexplique le truc, 2023 pareil, silence, 2023 ils reviennent, je réexplique, re-silence. Et 2024, là, ils envoient la purée parce qu'ils m'envoient un huissier à la maison. Ils ne me laissent même pas le temps de réagir. Et là, j'ai dû expliquer. J'ai dû passer trois, quatre, cinq coups de fil. À chaque fois, ils m'envoyaient bouler. Je suis tombé sur, heureusement, la bonne personne qui m'a dit, « Attendez, on va regarder. » Elle m'a dit, « Mais effectivement, vous avez raison. » Et la fin de la galère, ça a été de dire, « Oui, mais en fait, c'est vous qui allez payer l'huissier. » Je dis, « Mais je ne comprends pas. En fait, j'ai fait tout correctement. Vous me demandez de payer l'huissier. » J'ai pas eu besoin de faire un recours, mais en tout cas, je leur ai dit, c'est pas à moi de payer, vous êtes trompés, c'est à vous de régler. Et au bout de deux mois, ils m'ont répondu, en effet, on accepte de payer les frais de procédure. Et ça, ça a duré, je te dis, de 2022 à début 2025.

  • Speaker #1

    Sacrée galère, t'es empêché de dormir des fois, peut-être, j'imagine, il y avait des grandes sommes en jeu ?

  • Speaker #0

    En fait, tout le... Non, ce n'était pas énorme. C'était 1 600 euros, je crois. C'est déjà une somme. Tu vois, à un moment où nous, on était en train de sortir les films. Donc, c'est forcément un peu galère. Il y a des problèmes de trésor. Mais en fait, on a déjà eu ce type de cas. Là aussi, j'ai une assurance qui me couvre aussi. Donc, si j'avais besoin d'attaquer, en tout cas de me défendre avec un avocat, j'étais couvert. Donc, ça permet d'être un peu plus serein. Maintenant... Ça reste un administratif lourd, des choses qu'il faut prendre en main, un peu de patience, un peu de courage, de tout clarifier. Moi, j'ai tout édoté.

  • Speaker #1

    Tu dis un peu de patience, t'es gentil, j'imagine que c'est beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup. Un peu de patience. Oui, et puis après, il y a aussi forcément un peu d'énervement, parce qu'au bout de 4-5 fois où on explique la même chose, ça devient relou. Mais je pense qu'en face, on a des personnes qui ne sont pas formées, qui ne comprennent pas, qui ne cherchent pas. En fait, c'est devant les yeux. J'ai des messages que je leur envoie tous les ans, mais en fait ils les lisent pas ou ils les laissent tomber. et il relance la patate chaude à un autre et l'autre quand il reprend le truc, il lui reprend la base donc en fait je me mets à leur place c'est vraiment chiant mais ça se fait après j'ai vécu pire donc tu vois ça à la limite les galères les galères de l'URSSAF c'est aussi anticipé, je pense que c'est aussi quand je lance ma boîte parce que je lance pas la société il y a 20 ans je navigue sur différents statuts je travaille pour d'autres personnes Une sorte de portage un peu. Et en fait, quand je lance ma boîte, je suis vraiment dans une logique de me dire « Ok, potentiellement, elle va fermer, potentiellement, je vais devoir de l'argent. Donc, c'est comment j'anticipe ça et comment je mets des ronds de côté ? » En fait, c'est vraiment cette logique un peu de paysan, puisque c'est mes origines du côté de mon père, où mon grand-père était paysan. Donc, c'est vraiment de faire des réserves de blé, de faire des réserves de nourriture.

  • Speaker #1

    Pour après avoir un nouveau projet.

  • Speaker #0

    Ouais, mon grand-père avait fait la guerre. Donc, tu vois, c'est aussi, dans ma boîte, c'est de me dire, j'ai un matelas de sécurité qui me permet de tamponner au cas où. Et puis après, quand tu as des salariés, tu vois, les montants sont beaucoup plus importants. Donc, je dirais que le statut de micro a quand même beaucoup changé parce qu'il simplifie quand même énormément de choses. Il rend les choses un peu moins complexes. Tu vois, il y a vraiment deux ou trois cases à cocher. En fait, la nutrition décide d'ailleurs pour toi quasiment. Tu n'as pas besoin de choisir entre la SAS, la SRL, le URL. Il n'y a pas besoin de statuer à rédiger.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est l'un des points forts de la micro-entreprise, cette simplicité administrative. Et encore, même malgré cette simplicité, il y a toujours des points qui peuvent être complexes pour certaines personnes. Au-delà de la partie administrative, comment tu fais au quotidien pour gérer ces différents projets ?

  • Speaker #0

    Parce que oui,

  • Speaker #1

    il y a ce côté, il y a les déclarations, elles vont différentes et tout. Mais au quotidien, tu as plusieurs activités. Comment tu les gères ?

  • Speaker #0

    En fait, on peut imaginer que je suis une sorte de jongleur, que je jongle avec les projets. Moi, je préfère l'image du funambule. C'est-à-dire qu'en gros, ce n'est pas une balle que je passe de l'une à l'autre. C'est plutôt un funambule, je suis sur un fil. Et en gros, les différents projets qui vont être les miens vont me permettre de garder cet équilibre. Et finalement, aujourd'hui, si on entreprend, c'est parce qu'on a envie de changer quelque chose, chez soi ou chez les autres, ou dans le monde. et moi c'est cette ligne que je garde effectivement ces galères administratives pourraient venir nous dire ouais mais te lance pas n'y va pas, moi je considère que ça fait partie du package et je dirais que en gros cette envie de liberté cette envie de bouger les lignes cette envie de changer le monde en bien c'est ça qui me permet d'avancer et en fait comment je jongle après c'est effectivement une organisation c'est aussi des outils qui me permettent de après il y a l'expérience, ça fait 20 ans que je jongle et aujourd'hui ... Je travaille beaucoup moins qu'il y a 20 ans parce que derrière, il y a des choses que je fais beaucoup plus vite. Tu vois, une déclaration administrative, ça va être vite réglé.

  • Speaker #1

    Au bout de 20 ans, normalement, tu connais les cases.

  • Speaker #0

    Ouais, tu connais les cases. Et puis en fait, même si tu ne les connais pas parce que tu peux les oublier sur les déclarations administratives, par exemple pour les artistes-auteurs du RSAF Limousin chaque trimestre, en fait, moi, j'ai des process. Et tu vois, je me dis, mon cerveau, il est déconnecté quand je fais de l'administratif. Tu vois, je prends étape 1, étape 2, étape 3, étape 4. Et en fait, je suis le process. Je ne me fais pas... Donc ça aussi, c'est un truc sur lequel j'ai beaucoup évolué. C'est-à-dire que pour moi, ma créativité allait être mangée par des process en me disant, non, mais moi, j'y vais freestyle parce que voilà, tu vois, je me sens plus fort, plus intelligent. Sauf qu'en fait, à chaque fois, tu dois réinventer la route. Tu dois attendre, elle est où cette info ? Où est-ce que j'ai mis mon truc ? Dans quel dossier ? Donc c'est aussi une organisation de nommer tes fichiers, avoir des dossiers sur chaque statut, chaque entreprise. chaque projet a sa propre organisation. Et là, c'est effectivement, avec le temps de la lecture, trouver des méthodes, tu te dis, ça peut être intéressant, donc je la teste. Et puis après, tu fais un mix de tout ce que tu as pu lire en termes d'organisation. Pour moi, le fait de jongler entre les projets, c'est plutôt un de l'organisation, et puis après, de réfléchir aussi de manière globale, de manière écosystème. Parce que si effectivement, je donne l'impression que je change de casquette, allez, là, je prends ma casquette producteur ou distributeur ou auteur, en fait, on devient un peu schizophrène et ça devient vraiment complexe. Par contre, c'est vraiment de se regrouper par paquet et de se dire, là, le vendredi, par exemple, je vais redescendre tranquillement. Soit je ne bosse pas, soit je redescends tranquillement et je vais faire toute la partie administrative. Et tu vois, je vais faire les fiches de paye, je vais faire les déclarations, le lien avec le cabinet, tu vois, la mise à jour. Là, je suis dans une période où j'anticipe un peu le bilan. Je vérifie la trésor, j'ai des problèmes de paiement parce que mes clients ne me payent pas. Ça arrive,

  • Speaker #1

    ça. Ça arrive à toutes les Eiffel.

  • Speaker #0

    En fait, je vois vraiment la difficulté financière du monde tel qu'il évolue. Et je vois vraiment depuis 3-4 mois, avec des délais de paiement qui s'allongent de manière assez hallucinante.

  • Speaker #1

    Clairement, tu sens en ce moment, avec le contexte qui est tendu, des personnes qui…

  • Speaker #0

    Moi, je fais des relances que je n'aurais jamais fait avant. En fait, je travaille aussi dans la culture. Donc, la culture est un secteur, là sur la partie cinéma, où en gros, c'est le premier maillon qui saute dans les financements. des cinémas, des associations, des festivals, des budgets de création. Donc derrière, nous, on les ressent. Et en fait, on bosse avec... Là, typiquement, normalement, j'aurais dû partir la semaine prochaine sur un festival. Et en fait, le fait qu'il y ait le pass culture qui est retiré, les écoles ne vont plus prendre parce qu'ils ne financent plus, donc ils ne vont pas voir les séances. Comme ils ne vont pas voir les séances, ils me disent, en fait, il n'y a plus que X séances, donc si vous venez, on vous paye la moitié. Enfin, là, c'est un tiers de ce qui était prévu dans le budget initial. Moi, je leur ai dit, mais moi, à ce prix-là, je ne me déplace pas. Faire une journée aller, une journée retour de voyage pour assister et faire trois, quatre projections, gagner tant, non, ce n'est pas possible. Je déplace deux personnes. Donc, voilà. Donc, tu vois, il y a vraiment une sorte de tension.

  • Speaker #1

    Sur la culture.

  • Speaker #0

    Sur la culture, mais je pense qu'elle est assez globale. Moi, j'ai aussi pas mal d'entrepreneurs qui se lancent, qui sont en micro. Hier, j'ai été à un apéro avec des créatifs, des créateurs. Et il y a une personne qui me dit « c'est génial, j'aimerais trop que tu m'accompagnes » , etc. Et là, en fait, il est en train de faire marche arrière, parce qu'il se dit « putain, ça va me coûter du blé, et peut-être que je dois faire le dos rond et faire la carapace » . Ce qui, à mon avis, aussi une erreur, parce que quand tu démarres, ou en tout cas quand tu as envie d'avancer, ou en période de crise, au lieu de resserrer et de fermer des budgets, c'est peut-être là où tu dois justement communiquer davantage, te faire remarquer davantage pour développer ton activité. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est peut-être compliqué aussi. Même si c'est le moment où il faudrait investir, justement, de sortir ces liquidités.

  • Speaker #0

    Ouais, oser. Après, on est aussi dans une société, typiquement, j'ai aussi voyagé Espagne, Portugal, pour parler des plus proches de nous. Période post-Covid, on était en balade là parce qu'on avait des projections. Et en fait, on voyait tout le monde dans la rue, tout le monde aller dans les bars, manger au restaurant, etc. En France, on est beaucoup plus réduit. Et après, économiquement, il y a des économistes qui expliquent que la relance, elle est plus difficile en France parce que... on va plutôt aller envoyer de l'argent sur notre livret A plutôt que de dépenser. Sachant que si on dépense intelligemment, non pas d'envoyer des budgets chez Shine ou Temu parce que ça part en Chine et l'économie ne tourne pas, mais vraiment d'essayer de relancer l'économie en local. Donc, le commerçant local, acheter français, par exemple. Et là, en fait, on réinjecte notre argent localement, ce qui permet de créer de l'emploi et qui permet de créer de la sérénité, etc. Donc, c'est un peu le... Maintenant, ce n'est pas toujours évident. J'ai beaucoup de copains qui gagnent bien leur vie et qui me disent pour la première fois, en fait, on regarde à la fin du mois ce qui se passe. Ils sont salariés, tranquille, il n'y a pas de stress. L'augmentation du prix de la vie fait aussi que ces sources de stress et en source de stress, on se referme. Donc ça, c'est un biais cognitif. On se protège.

  • Speaker #1

    Pierre, on va revenir sur ton fil de Funambule.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et ce fil de fume d'ambule dessus, il y a un message que tu portes déjà depuis plusieurs années. Ce message et cet objectif, c'est changer le monde en bien. Qu'est-ce qu'il y a derrière ce message ? Comment changer le monde en bien ?

  • Speaker #0

    En fait, pour ça, il faut peut-être revenir un peu en arrière avec mon parcours. C'est que je l'ai dit, j'ai un master en droit des affaires, je commence ma carrière en tant que juriste. Je découvre en fait, par l'intermédiaire de ma femme, cet univers créatif, notamment dans le cinéma. Et je me dis, c'est quand même fou, ces gens. Enfin, moi, je suis fan de cinéma, j'ai fait de la musique adolescent, mais à aucun moment, je me dis que ce sont des métiers en fait. Pour moi, c'est des divertissements, c'est des DVD, c'était des films qu'on téléchargeait à l'époque, tu vois, ou qu'on gravait sur des CD. Et en fait, je me dis « Ah ouais, tiens, il y a tout un univers, il y a tout un écosystème. » Et je commence à me dire « Bah tiens, mais en fait, moi, mon job, tu vois, qui était un peu un job… » Encore une fois, on cherche la sécurité. CDI…

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Grosse salaire, comment ? Tu faisais quoi ?

  • Speaker #1

    Tu bossais dans quoi ?

  • Speaker #0

    En fait, je suis juriste dans une boîte de protection juridique. Et en fait, on… On répond au téléphone à des entrepreneurs qui sont en stress parce qu'ils ont un problème juridique avec un salarié, avec un partenaire, un client, un fournisseur. Et moi, je suis au bout du fil et je prends entre 20 et 40 coups de fil par jour avec des entrepreneurs en stress. Donc, t'imagines tous les problèmes qu'on a évoqués là. T'as quelqu'un qui appelle, il dit bonjour, j'ai tel souci. Et moi, au bout de la ligne, en tant que juriste, je dois répondre aux questions, envoyer des modèles de contrat, envoyer en disant OK, je vais monter votre dossier contentieux. que je vais ensuite passer à un avocat, etc. Et en fait, je fais ça de manière mécanique, je m'amuse beaucoup, mais au bout d'un moment, je commence à me dire « Ouais, bon, c'est un peu toujours répétitif, c'est un peu chiant. » Et je découvre cet univers vraiment créatif autour de moi, avec des gens de talent, mais qui sont obligés de faire des jobs à côté, parce qu'ils ne peuvent pas vivre de leur création. Et je me dis peut-être que moi, je peux faire quelque chose. Et là, il y a un coup du destin, il y a ma femme qui intègre une école ici à Valence. Nous, on est à Paris à l'époque. Et... Et en fait, je vais voir mon boss de l'époque qui m'avait embauché. Je lui dis, moi, je voudrais prendre un poste de commercial en Dromardèche parce qu'il n'y a pas de commerciaux sur votre carte. Et voilà. Et donc, avec l'idée toujours de me dire, je vais travailler sur des films, travailler dans la production de films, ce qui m'éclatait davantage. Et en fait, petit à petit, tu vois, je commence à choisir vraiment ce que j'ai envie de faire plutôt que de faire ce qu'on attend de moi, tu vois. la société, mes enseignants, mes parents, les copains, t'as un job calé, tu vois, tu bouges pas. Et moi, je commence à me dire, bah tiens, peut-être que je peux aller explorer ça. Tiens, peut-être que je peux aller explorer ça. Sans a priori, sans me dire que c'est complexe, et j'y vais, quoi,

  • Speaker #1

    tu vois. C'est quand même beaucoup plus fréquent et beaucoup plus commun sur la nouvelle génération.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Tu vois, tu dis que t'as 20 ans d'expérience, aujourd'hui, sur les personnes qui ont entre 20 et 25 ans, c'est clairement leur maille. carrément,

  • Speaker #0

    mais c'est aussi parce qu'on a toute une, à l'époque les réseaux sociaux, on est au début de MySpace, tu vois les débuts de Facebook, donc c'est aussi Youtube et très balbutiant, donc en fait on n'a pas un accès à l'information on n'a pas un accès non plus à tous ces entrepreneurs en herbe qui existent aujourd'hui, parce que pour être entrepreneur il fallait monter une société, mettre du blé je crois que le capital minimum c'était 15 000 francs, donc je crois que c'était ... 7500 euros, enfin je sais plus le montant minimum, mais tu vois, il fallait que tu mettes du blé sur la table pour monter ta boîte. Et en fait, tout ça, c'est un peu libéré avec le statut de micro. Les réseaux sociaux, en tout cas, l'information s'est diffusée. Il y a beaucoup de formations, il y a beaucoup d'organismes qui se sont ouverts. Et je pense que ça nous permet de se dire, enfin moi, dans mon entourage, j'avais pas d'entrepreneur. Donc, tu vois, je me lance sans savoir ce qu'il en est. Et en fait, au fur et à mesure, je commence à me dire, tiens, j'ai envie de ça, j'ai envie de ça, j'ai envie de ça. Et je... pour reprendre ce truc de funambule, c'est de se dire, j'ai besoin de ça pour cette stabilité. Et donc, je développe des projets. On fait des trucs qui nous éclatent au départ. Et puis après, il y a aussi des gens qui viennent nous chercher parce qu'on dit, ce que vous avez fait là, en fait, on veut que vous fassiez la même chose pour nous. Donc, au début, on crée des projets au sein du collectif. Puis après, le collectif n'est pas assez gros. Donc, derrière, il faut qu'on monte la société. Donc là, je monte Citron Bien. Et derrière, effectivement, changer le monde en bien, c'est un moment où... Il y a deux événements forts dans ma vie. Il y a le décès de mon meilleur ami l'année de mes 30 ans. On est amis depuis 30 ans. Et là, je prends une grosse claque. Parce que je me dis, putain, mais déjà, je ne suis pas jeune. Je suis mortel. Tu vois, à 30 ans, tu ne te dis pas que tu vas mourir. Donc là, je prends conscience, effectivement, que tout peut s'arrêter demain. Et je me dis, qu'est-ce que j'ai fait, moi, depuis 30 ans, pour être vivant ? Et je me dis mon pote lui il avait bien vécu, il avait voyagé, il avait fait des trucs et moi je me dis putain en fait j'ai pas fait grand chose quoi, j'ai juste fait ce qu'on attendait de moi. Donc là je décide de prendre les choses en main, je monte la société. Et puis le deuxième événement c'est aussi un moment où j'évite la faillite de ma boîte, où là tu vois ça se développe très vite, je recrute n'importe comment, je fais plein de trucs et je perds pied, en tout cas je gère plus. sorti de rendez-vous avec mon comptable qui me dit Pierre en fait là la boîte elle va dans le mur si tu continues comme ça donc je change tout et je me pose la question.

  • Speaker #1

    Tu as dû licencier ?

  • Speaker #0

    En fait je laisse partir les gens parce qu'il y a des contrats notamment en alternance à l'époque qui m'ont un peu mis dans la merde d'ailleurs des personnes qui changent de job et j'avais des statuts aussi différents donc je n'ai pas eu à licencier et puis à l'époque il n'y avait pas la rupture conventionnelle il n'y avait pas ce genre de truc donc c'était vraiment fallait que tu ailles dans le dur. Donc je glisse, je serre les dents, je traverse la crise et en fait je me pose la question, t'es qui toi ? Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Est-ce que ça t'intéresse de manager des gens ? Moi, ce qui m'intéressait, c'était d'accompagner des entreprises, les aider à bouger les lignes. Et en fait, la réflexion que je me fais au moment où j'ai failli tout perdre, qu'est-ce qu'il me reste ? Ma marque. En fait, le seul truc qu'il me reste si je perds tout, si on va au bout du scénario catastrophe, c'est Pierre Dron, Citron Bien, Le Jaune. Tu vois, en gros, c'est un peu ça, pour simplifier. Et donc là, à ce moment-là, je me pose de nouvelles questions. Je découvre le développement personnel aussi. Je travaille sur moi. Parce que j'ai plutôt tendance à dire, ouais, c'est pas ma faute, c'est les autres. Et là, je dis, en fait, non, c'est ta faute à toi. Porte la responsabilité du truc. À quel moment t'as merdé ? Où est-ce que t'as pas été bon ? Et là, je commence à corriger, à me poser les questions de qu'est-ce que je veux vraiment ? Et avec ma femme, on se pose la question notamment sur la partie film-cinéma. Est-ce que nos films ont un impact ? Est-ce que nos films ont du sens ? Et là, ouais, on fait des trucs, on raconte des histoires, mais ça n'a pas vraiment de sens. Et là, on commence à se dire que... La biodiversité part en sucette, on est un peu sensibilisés. Et là, on a ce projet, effectivement, de parler des animaux mal aimés, qui est finalement pas seulement un film ou un programme de film, mais plutôt des petites graines qu'on va planter dans la tête des enfants qui, eux, vont poser des questions à leurs parents, qui, eux, vont peut-être réfléchir à ce qui se passe autour de nous, pourquoi il y a cette chauve-souris-là, pourquoi il y a un corbeau qui crie en bas de mon immeuble. Et en fait, ce sont des graines...

  • Speaker #1

    Les mal aimés, c'est ça ? C'est un film que tu as produit pour un public jeune. C'était pour quel type de public ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est un public qui, à partir de 3 ans au cinéma, 3 ans, on va dire 3 ans, 7 ans, mais en fait, les gens vont au cinéma en famille. Donc, tu vois, on parle à la fois aux adultes, parce qu'il y a un deuxième sens de lecture. Voilà. Et en fait, on sort... En plus, grosse difficulté, c'est qu'on sort ce premier programme qui nous a pris 6 ans. Tu vois, en fait, ce switch, on l'opère en 2015, 2016. On lance ce projet, il met 6 ans à se lancer, il sort en 2020, enfin c'est 2020 en pleine pandémie, ça sort 3 semaines, 4 semaines, et là on nous dit, on ferme le cinéma, et vous, vous êtes non essentiel. Donc là on remet aussi en question notre choix en fait, parce que nous on avait tout arrêté, on avait arrêté les films de commande, on avait arrêté l'agence, on avait vraiment tout misé sur le cinéma, et là c'est mauvaise stratégie quoi. Sauf que ce qui nous permet de garder la foi et de garder l'énergie, C'est de se dire, OK, ce qu'on fait, ça a du sens. Parce que pendant la pandémie, on se dit, OK, on arrête, on monte une pizzeria. Sauf que ça a duré 4-5 jours, on se dit, non, ce n'est pas possible. Je veux dire, nos films, ils ont du sens, ils bougent les lignes, ils changent le monde en bien, et c'est ça qui me permet d'avancer. Et le deuxième projet, pour dire pareil, changer le monde en bien, il y a aussi ce livre où je me dis, c'est cool, j'accompagne des gens à changer le monde, à développer une marque unique, durable et rentable, à être serein dans leur quotidien. à faire que des entrepreneurs, des freelances ou des artistes se sentent bien, ou qu'ils soient en confiance pour pouvoir accomplir ces trucs. Mais sauf que moi, je le fais un à un, en coaching. Et derrière, je ne peux pas accompagner beaucoup de monde. Donc je me dis, le livre, c'est un bon moyen d'essaimer, de planter des graines, et pourquoi pas, tu vois, de lancer une sorte de virus contagieux, de l'enthousiasme, de « c'est possible » . Et puis peut-être aussi, derrière tout ça, l'idée d'un mouvement de leaders qui vont prendre les choses en main. véhiculer d'autres formes d'entrepreneuriat parce que à l'époque tu vois il y a quatre cinq ans on parle beaucoup de de de de de la french touch dans l'entrepreneuriat tu vois les licornes enfin voilà ça fait tout le monde levé de fond et moi je alors j'ai été business angels mais mais je enfin à valence dans la drôme donc c'est pas non plus les licornes tu vois c'est pas blabla car et compagnie et je me dis en fait il ya un Il y a tout un écosystème qui est invisibilisé. Et c'est dommage parce que ces gens-là, ils font l'économie de notre pays.

  • Speaker #1

    Les entrepreneurs individuels, oui.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et je me dis, mais est-ce qu'ils n'ont pas le droit de parole ? Je crois qu'il y avait un chiffre, c'est plus de 80% de l'économie française. En fait, c'est des TPE. C'est TPE, PME, TPE, solopreneur, etc. Donc, c'est quand même énorme.

  • Speaker #1

    Justement, c'est vraiment... Est-ce que tu as un exemple ou une personne qui t'a marqué ? Donc tu accompagnes plusieurs entrepreneurs. Tu parles vraiment, c'est ta ligne de conduite, changer le monde en bien. Donc avec le projet Cinéma pour les enfants,

  • Speaker #0

    on crée,

  • Speaker #1

    on arrive à voir comment planter les graines pour sensibiliser à certains sujets. Là, on comprend très bien comment tu changes le monde en bien. Mais est-ce qu'il y a une personne que tu as accompagnée où tu sens vraiment que tu as changé les choses ?

  • Speaker #0

    En fait, tous, a priori, parce que si on bosse ensemble, c'est qu'à la fin, il s'est passé quelque chose. Mais il y a notamment un exemple assez concret que je vais te partager. Il y a un exercice que je propose au début, que j'invite à faire dans le livre et que j'invite à faire à tes auditeurs, c'est de se projeter. Tu fermes les yeux, tu te projettes à 10 ans et tu imagines le scénario. Tu imagines où tu es, qu'est-ce que tu fais, quelles sont tes tâches du quotidien, quel est ton environnement, etc. Et en faisant ce travail avec cette cliente qui travaille dans le voyage, les personal travelers, donc l'idée c'est d'organiser des voyages pour des particuliers, elle me dit, ben voilà, je suis dans tel endroit, tel bureau, ici à Valence, un bureau qui est super joli, qui a un gros coworking, machin. Elle me dit, je sers une capsule Nespresso à mes clients, et puis on commence à discuter. Et je la laisse terminer, et je lui dis, est-ce que tu crois que dans 5 ans, dans 10 ans, les capsules Nespresso sont toujours là, tu vois ? parce que je tique un peu sur l'impact écologique du truc. Tu vois, ça gambère. Clairement,

  • Speaker #1

    un café, une capsule, c'est...

  • Speaker #0

    Et elle me dit, oui, effectivement, tu as raison. Et elle, elle travaillait sur des voyages longs courriers. Et là, dans sa réflexion, elle commence à bouger. Ouais, tu as raison, l'impact écologique, je n'y avais pas pensé. Mais en même temps, quand tu prends l'avion, il y a un impact écologique, etc. Et en fait, là, elle a complètement revu sa manière de travailler, la cible de personnes qu'elle voulait accompagner. Et elle a travaillé sur des voyages à proximité, où finalement, elle avait envie d'envoyer, parce qu'elle connaissait très bien l'Afrique du Sud. En fait, elle a travaillé avec des choses en local, où tu pouvais prendre le train, etc. Donc, tu vois, typiquement, c'est une simple question, parce que mon métier, c'est juste de poser des questions en tant que coach. Une simple question peut faire cheminer quelqu'un et peut lui faire prendre le recul, parce qu'on bosse tous le nez dans le guidon. On n'a pas ce recul nécessaire. C'est aussi ça, pour moi, changer le monde en bien. C'est des petites graines que je vais aller planter. Après, on pourrait prendre l'exemple du virus contagieux, mais comme on sort d'un virus contagieux qui est un peu mal, je préfère pas. l'idée de la plante, de la graine qui plante, qui pousse. Et puis...

  • Speaker #1

    Ça ne fermera pas les cinémas comme ça, en plus.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et puis, en plus, il y a aussi ce truc que j'aime bien, c'est planque-toi pour pouvoir pousser. Tu vois, c'est aussi dans l'idée de l'échec. Mon livre s'appelle « Réussir en créant une marque unique, durable et rentable » . Enfin, le sous-titre de « Remarquable » . C'est aussi dans l'idée de questionner la réussite. C'est quoi ce qui t'éclate ? C'est quoi ta réussite ? Est-ce que tu as vraiment besoin de ça ? Est-ce que tu as vraiment besoin de faire un... Un million de chiffre d'affaires pour être heureux ? Peut-être pas, tu vois. Est-ce que d'être heureux, ce n'est pas de prendre du temps pour toi ? Est-ce que d'être heureux, ce n'est pas d'avoir moins de clients, mais de meilleurs clients ? Est-ce que d'être heureux, c'est d'aller en vacances au ski, par exemple ? Et c'est vraiment ces questionnements-là qui, effectivement, nous permettent de sortir du dogme, ou de l'image de la réussite. française, d'entrepreneur, et de se questionner pour pouvoir avancer.

  • Speaker #1

    Et toutes ces questions, tu les abordes dans ton livre Remarquable, qui est sorti il y a combien d'années maintenant ?

  • Speaker #0

    En fait, je l'ai écrit en 2020, et pour la petite histoire, je reçois le message de mon éditrice. J'étais le jour du déconfinement en 2020, dans la salle des urgences, parce que je m'étais fait mordre par mon chien, qu'il y avait un accident, j'ai voulu libérer, et en fait, en le libérant, il m'a mordu les mains. Et j'attendais dans la salle d'attente des urgences et l'éditrice me dit ok on va faire ton livre. Donc là j'étais d'un côté flippé parce que je me dis putain qu'est-ce que je vais avoir, est-ce que je vais avoir des répercussions ? Ensuite c'est génial je vais faire mon livre et en même temps mais comment je vais le faire parce que j'ai plus de main ? Enfin tu vois c'était un moment très particulier. Et en fait 2020 donc déconfinement et là je me dis bah ce livre que j'avais imaginé au départ il peut pas être celui que j'avais imaginé parce que questionner la réussite. Je suis allé encore plus loin, tu vois, on imagine déjà le monde d'après qui était vite oublié, puisque ça fait maintenant 5 ans, et le livre est sorti en septembre 2021. Et là, la semaine dernière, j'étais en studio pour enregistrer la version audio du livre, et donc le livre audio va sortir le 30 mai 2025, ce qui est, tu vois, le livre continue de vivre.

  • Speaker #1

    Ça y est, l'enregistrement est bouclé ou pas ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça y est, on fera 4 jours, j'espère que tout est bouclé, qu'on n'a rien oublié, qu'on a tout fait correctement.

  • Speaker #1

    mais normalement ouais on a fait en sorte que tout se passe bien quoi on en parlait justement cette semaine avec les collègues de l'enregistrement d'un livre audio parce que Portail Auto-Entrepreneur donc c'est l'épisode sortira après l'enregistrement mais donc le 25 mars on sort le guide des auto-entrepreneurs en version e-book puis on commençait à discuter justement d'une possible version audio puisque on en a discuter ensemble. Combien de temps ça prend à faire un livre audio ? Donc nous il y a certaines personnes qui pensent que ça va très vite et il y a un second discours qui dit non mais attention c'est pas si évident d'enregistrer un livre audio.

  • Speaker #0

    Alors, moi juste le temps, j'ai juste fait la voix donc je suis passé en studio quatre jours donc le livre pour te dire remarquable ça fait 300 pages je crois qu'il y a à peu près 50 000 mots un peu plus peut-être 80 000 mots je sais plus mais en tout cas 300 pages t'imagines c'est quatre jours d'enregistrement et quatre jours sur un gros rythme, sachant que j'ai pas du tout d'expérience en la matière l'éditeur audio me dit non mais t'inquiète pas, tout va bien se passer, pas besoin de t'entraîner etc, donc j'ai rien lu, je suis allé un peu vierge quoi, j'ai commencé à lire des trucs, je me suis dit non mais de toute façon ça sert à rien que je me prenne la tête, je verrai sur place et en fait l'expérience a été assez dingue, parce que derrière les studios d'à côté t'avais des comédiens qui envoyaient la purée et tu vois voilà Et moi, j'ai fait 60 pages la journée la plus basse, je crois, la première, me semble-t-il. Et je crois que j'ai dû faire 120, 130 pages sur une journée où j'ai bien tabassé. Mais après, tu vois, là, la fin...

  • Speaker #1

    Tu n'as plus envie de parler le soir en rentrant à la maison ?

  • Speaker #0

    Non. Et puis en plus, moi, tu vois, à la fin de l'interview, là, je vais être KO, je vais perdre ma voix. Et donc, je flippais parce que quand je fais des interviews, quand je fais des vidéos, quand je fais des podcasts pour moi... Je ne ménage pas ma voix, mais je flippe parce que là, je me suis dit, c'est impossible de tenir 8 heures, 7 heures, 8 heures. Et en fait, non, ça a tenu. C'est très technique parce que tu vois, tu ne dois pas bafouiller sur chaque mot. Enfin, tu vois, tu reprends. Je redécouvrais un peu le livre aussi. Il y a des choses où je me dis, merde, mais pourquoi j'ai dit ça ? Il y a des exemples où je me dis, putain, mais cette boîte, elle n'existe plus. Donc, j'avais un peu travaillé en amont. Mais tu vois, c'est aussi... Par contre, c'est un super exercice quand tu écris. Je l'avais fait moi à l'époque, mais quand tu relis, de le relire à voix haute. Parce que derrière, moi, je trouve que quand j'écrivais mon livre, déjà, je l'ai enregistré parce que je posais mes idées à la voix. Et ensuite, je me réécoutais, je notais les grandes lignes pour les structurer, les réorganiser. Parce que je vais plus vite à la voix, comme tu peux peut-être l'entendre dans le début de ma parole, que quand j'écris avec mon clavier. Mais en fait, quand j'ai relu aussi pour les fautes, la musicalité, savoir où tu mets ton point, etc. Et en fait, c'est encore différent. Maintenant, j'écrirai mon livre de manière encore différente une fois que je suis passé par le studio audio.

  • Speaker #1

    Bien. Alors, ce livre, Remarquable, tu y produis plusieurs conseils pour les entrepreneurs en général, pour que leur marque devienne remarquable. Alors, remarquable, moi, je me demande dans quel sens tu voulais l'indiquer, parce qu'il y a deux sens. Il y a le remarquable exceptionnel et le remarquable remarqué, comme j'ai pu le voir.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, dans quel sens c'était ? C'était les deux ?

  • Speaker #0

    En fait, j'aime bien le second degré et j'aime bien que quand je dis un truc, il y a aussi un double sens. Donc effectivement, pour moi, c'était le mot qui permettait de condenser, puisque c'est un titre de livre, c'est hyper dur de faire passer un message. Donc pour moi, remarquable, c'est effectivement ces deux sens-là. Et en fait, surtout de laisser au lecteur, à celui qui va trouver... tu vois dans la bibliothèque, la librairie, le livre, de se dire, tiens, j'ai envie de le prendre. Donc, c'est aussi l'idée, effectivement, d'être remarqué, parce qu'aujourd'hui, on a quand même... On vit en tant qu'entrepreneur freelance artist dans une sorte de cacophonie où l'attention elle est complexe. Et donc merci déjà à tous ceux qui nous écoutent jusque là, ça veut dire que vous nous consacrez du temps, vous nous donnez de l'attention donc merci pour ça. Et en fait ce qui est délicat et complexe c'est en effet d'arriver à émerger et d'être présent tu vois. Donc ça c'est le message que je voulais passer. Et puis après l'idée d'être remarquable c'est pas forcément de dire je suis le meilleur, c'est plutôt de se dire... dis-toi que t'es le meilleur dis-toi qu'il y a un truc chez toi qui est remarquable peut-être que tu le sais pas mais je vais t'aider à aller le chercher je vais t'aider à le trouver et je vais t'aider à en faire une force parce qu'on a plutôt tendance dans notre monde de gonfler de réussite de ne voir que la réussite mais en fait il y a aussi beaucoup d'échecs il y a aussi beaucoup de difficultés,

  • Speaker #1

    beaucoup de travail et justement ces échecs là Je te rejoins là-dessus, on voit beaucoup de succès, notamment sur les réseaux sociaux, où c'est la foire au moi-jeu, regardez ce que j'ai bien fait.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Et est-ce que justement, c'est pas aussi une manière des fois, on sait qu'ils sont là ces échecs, et est-ce qu'on se mettrait pas des œillères pour pas les voir ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est justement le truc, c'est de se dire, pour moi c'est pas un échec, c'est un apprentissage. C'est en gros, c'est ce que disait Mandela, soit je réussis, soit j'apprends. Et moi, j'ai plutôt envie de se dire, on teste des choses. On n'est pas parfait, justement. Mais si, en effet, j'arrive à traverser cette tempête, si j'arrive à traverser ces difficultés et que je suis toujours là, c'est que je suis remarquable, d'une part. Et puis après, c'est aussi dans l'idée d'être remarquable, c'est aussi de se valoriser et de botter le cul de ce syndrome de l'imposteur. Pour moi, le livre, au-delà du fait de parler de marque, de marketing, C'est surtout une question de confiance. C'est comment je vais reprendre confiance en moi, en mon projet. Parce que si moi, je suis en confiance, je vais dégager quelque chose de positif, d'enthousiaste, qui va attirer à moi les bons clients. Et surtout, on va pouvoir changer les choses. Tu vois, si effectivement, je suis remarquable, si je suis en confiance, parce que derrière, le reste, c'est de la technique. C'est des choses qui s'apprennent. Ou si je n'ai pas envie de le faire, ou si je ne sais pas le faire, je peux toujours trouver quelqu'un pour le faire pour moi. Typiquement, l'administratif, tu vois, c'est si je suis en confiance, je n'ai pas peur de l'administration. Soit je prends les choses à bras le corps, soit je prends quelqu'un qui va le faire pour moi. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis, il y a de nombreux services qui existent, notamment. Enfin, nous, on accompagne tous les jours des centaines de micro entrepreneurs à faire des marges de création. Et ce n'est pas un échec de ne pas le faire par soi même. Au contraire, c'est une manière de se libérer et d'arriver plus vite où on a envie d'être.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, pour moi, c'est aussi une question de se connaître soi. Parce qu'en fait, on parle beaucoup de marques, de personal branding, de marques personnelles, qui est quand même un peu le cœur de mon job. J'élève des marques. Et en fait, c'est aussi de savoir quels sont nos points forts, nos points faibles. Maintenant, à l'école, on nous a appris que voilà, t'es nul en maths, il faut que tu bosses. T'es bon en français, c'est pas grave. De toute façon, t'es bon, on s'en fout. Moi, j'ai plutôt envie de dire, travaille ce sur quoi t'es fort. Et puis, si t'es pas fort, tant pis. En fait, tu trouveras des gens qui le feront à ta place. Et en fait, c'est de valoriser nos points forts, valoriser ce sur quoi on s'éclate, ce sur quoi on kiffe et de prendre plaisir. Parce qu'à partir du moment où tu kiffes, tu prends plaisir. Tu vois, j'ai bossé avec beaucoup d'artistes, ce qui est facile pour un artiste. Tu vois, tu es sur scène, tu as la banane, tu fais ton morceau. Les gens, ils kiffent dans la salle. Voilà, tu passes un moment. Par contre, si tu fais la gueule et que tu fais ton morceau. Les gens disent « putain j'ai payé mais le mec il est mauvais quoi » ou même s'il est bon, comme il fait la gueule, ça ne dégage pas quelque chose de positif. Donc tu vois,

  • Speaker #1

    pour moi c'est vraiment... Ça me rappelle un très bon exemple où j'ai vu les Pixies, j'adore leur musique, ils arrivent sur scène, pas un bonjour, pas un merci, pas un au revoir, et j'étais super déçu parce que j'étais très excité à l'idée d'aller voir les Pixies, et je ressors où j'ai l'impression qu'ils étaient juste venus là pour... prendre leur cachet et puis...

  • Speaker #0

    C'est l'exemple concret. Après, c'est aussi... Les Pixies, c'est aussi une marque de fabrique qui a un mouvement aussi musical où, en effet, tu vois, il y a les mecs qui regardent leurs pieds et jouent une super musique. Et en fait, c'est la musique avant tout. Et moi, je suis vraiment en retrait. Donc, c'est aussi une façon, là, si on parle de marque, c'est aussi une manière d'être de leur part.

  • Speaker #1

    C'est rock'n'roll un peu, mais...

  • Speaker #0

    Mais par contre, que le... Enfin, ouais, moi, je... j'ai plutôt envie de dire quel est ton signe distinctif ? Qu'est-ce qui te démarque des autres ? Et surtout, le deuxième sens de lecture, c'est aussi quelle est la marque, quelle est l'empreinte que je laisse sur le monde ? J'emprunte ce chemin, je laisse des marques. C'est la mienne. Et quand on monte une boîte, quel que soit le statut, même si tu n'as pas de boîte d'ailleurs, quel que soit le projet que tu as envie de lancer, si demain tu te lances dans la fabrication de ta cuisine ou la rénovation d'un tableau ou je ne sais quoi, que tu fais que pour toi, tu vas laisser quelque chose sur le monde. Ou à tes proches, ou juste ton kiff à toi. Pour moi, c'est ça, être remarquable, c'est de savoir qui tu es et où tu emmènes ton... où tu emmènes les personnes que tu as envie d'embarquer avec toi et ceux qui te suivent.

  • Speaker #1

    Ce que je te propose, c'est qu'on essaie de donner quelques conseils bien concrets et des choses applicables aux micro-entrepreneurs qui nous écoutent. Alors, en micro-entreprise, donc... On a une entreprise individuelle, en nom propre, on peut utiliser un nom commercial. Justement, quand on parle de marque, souvent on a l'impression, enfin moi en tout cas, une marque c'est trouver un autre nom. Quel conseil tu donnerais à un micro-entrepreneur justement par rapport au nom commercial ?

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, le truc, c'est que pour moi, c'est quelle est ton intention ? Pour moi, l'intention numéro un, c'est d'être dans l'authenticité, c'est d'être soi-même. À partir du moment où tu es toi-même, c'est simple, tu ne loues pas de rôle. Et dès l'instant où tu joues... Dès l'instant où tu es qui tu es, c'est beaucoup plus facile parce que c'est fluide. Il n'y a pas de question de poser à temps. Je dois m'habiller comme ça ou comme ça ? En fait, si tu es toi-même, c'est facile. Et donc, en étant toi-même, la meilleure personne qui incarne qui tu es, c'est ton nom et ton prénom. Et donc, le nom commercial, tu peux effectivement te cacher. D'ailleurs, moi, je me suis caché pendant pas mal d'années derrière le nom de ma boîte qui était Citron Bien. Et quand j'ai découvert qu'en fait, Citron Bien, ce n'était pas Pierre, Paul ou Jacques. C'était Pierre Dron, tu vois, qui venait chercher. C'était avec Pierre Dron qui voulait travailler. Et donc, j'ai repris la main et donc j'ai relancé, j'ai racheté un nom de domaine qui s'appelle pierredron.com où là, j'ai mon activité de coaching. Et Citron Bien est devenu un média dans lequel j'accompagne les gens. Donc pour moi, c'est le début, ne te prends pas la tête parce que je pense qu'il y a plus complexe que ça avant de te lancer, c'est trouver tes premiers clients. C'est ça pour moi qui est important. Parce que si tu ne trouves pas de clients, tu n'existes pas, tu ne génères pas de chiffres. Et derrière, tu es dans une panade pas possible. Même si ça ne te coûte peut-être rien de te lancer, tu ne risques pas d'aller loin si effectivement tu ne génères pas de clients. Donc, laisse le nom commercial. Démarre simplement avec ton nom, ton prénom. Et tu verras après si tu as besoin de t'appeler Danone, le slip français ou je ne sais quoi. Parce que là aussi, quand tu démarres, moi, quand j'ai démarré, je ne savais absolument pas ce que j'allais faire aujourd'hui. Oui, dans mon bouquin, je te donne l'exercice des 10 ans et de te projeter, de savoir où tu vas pour pouvoir redescendre ta stratégie. Mais moi, à l'époque, ça, je ne savais pas. Donc, j'y allais. Tous les six mois, je pivotais. Je changeais de mon braquet. Je disais, tiens, j'ai envie d'aller là. Ah tiens, ça, ça a l'air cool. Allez, vas-y, on y va. Et ça, je papillonnais beaucoup. Donc, c'est aussi de se dire, qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Où j'ai envie d'aller ? Et de laisser le spectre assez large et de se laisser la possibilité d'évoluer. Se laisser la possibilité de se dire… Tu vois, typiquement, le slip français, je reprends cet exemple, mais aujourd'hui, ils ne font pas que des slips. Donc après, bon, tu vois, ça reste cohérent, parce qu'en plus, c'est un peu osé, c'est un peu décalé. Mais tu vois, aujourd'hui, ils font des pulls, des chaussettes, des pyjamins. Et tu vois, s'ils avaient réfléchi, peut-être qu'ils auraient appelé le truc de manière un peu différente.

  • Speaker #1

    Oui, mais là, tu vois, c'est un peu plus grand que les personnes à qui on s'adresse. Forcément, pour créer autant de textiles, il faut au fond... Oui, une société derrière.

  • Speaker #0

    Après, si tu veux rebondir aussi là-dessus, c'est typiquement le nous alors que je suis seul. Nous avons fait ceci, nous avons fait cela. En fait, je parlais d'authenticité tout à l'heure, il y a l'authenticité d'être avec soi-même, mais il y a aussi l'authenticité que tu dégages pour tes clients. Ton client, comment il va réagir le jour où il va se rendre compte que tu dis nous et que tu es tout seul ? Comment il va réagir quand il va aller acheter ? une prestation, un accompagnement, un site web ou je ne sais quoi, chez un micro-entrepreneur, et qu'il va penser travailler avec le nom commercial qui déchire, et en fait, il va se rendre compte que c'est juste un mec tout seul. Moi, je préfère... Aujourd'hui, j'ai fait des travaux chez moi, je préfère travailler avec un petit artisan, je sais que c'est un artisan, et je sais que comme c'est un artisan, c'est un petit, et que j'ai envie de bosser avec un mec qui va répondre à mes questions, et pas une multinationale. Donc c'est aussi comment tu te positionnes par rapport à tes gens.

  • Speaker #1

    C'est sûr que c'est la même personne qui va revenir sur tout le projet de A à Z. Oui,

  • Speaker #0

    mais derrière tout ça, c'est aussi une question de confiance en fait. Je me cache derrière ce nom. Parce que derrière, je n'apparais pas, je ne risque rien, ce n'est pas moi, c'est le nom.

  • Speaker #1

    C'est pour justement quelques de conneries ou d'erreurs, comme on a parlé tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Pardon, vas-y.

  • Speaker #1

    Ce que je voulais dire, c'est que derrière, peut-être, ce nous ou ce on, c'est plutôt la peur de si on y est en erreur, ça permet de dégager sur une personne qui n'existe pas, mais de dégager un peu de responsabilité.

  • Speaker #0

    Aussi. Mais en même temps, moi, j'ai plutôt envie de dire que... En fait, assume tes conneries. Ton client, en fait, je veux dire, l'erreur est humaine. Il n'y a pas de problème. Tu vois, mon cabinet comptable, il a merdé. C'est juste, OK, dis-moi que tu as merdé. On corrige le tir. On voit comment on s'arrange. Mais je m'en fous, en fait, de savoir qui a merdé ou pourquoi ou comment, parce qu'il pleuvait ou parce que ton poisson rougé est décédé. Moi, ça ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est vraiment... Et je pense que c'est cette logique-là, tu vois, qu'on doit dégager pour amener une forme de... En tant que client, c'est ce qu'on veut en fait. On veut de l'authenticité, on veut de la vérité, on ne veut pas de bullshit. Donc derrière, qu'est-ce que tu commences dans ta boîte à mettre un truc que toi, tu ne voudrais pas avec ton client ? Tu vois ce que je veux dire ? Et derrière, c'est vraiment la question de la confiance en fait. Si tu veux te cacher derrière une marque qui n'est pas la tienne au début, Il y a peut-être un truc à creuser. Et en quoi le fait de mettre ton nom... Alors, si effectivement, tu as un nom hyper complexe à prononcer, Chris Prolls, tu vois, ou le nom d'un meuble Ikea, bon, OK, là, tu vois, peut-être que tu peux te dire, moi, je vais peut-être le simplifier, mais c'est un pseudo, quoi, tu vois, c'est un pseudo pour les artistes, parfois.

  • Speaker #1

    Après, le nom commercial, il peut avoir quand même une vraie valeur ajoutée. C'est pour savoir dans quel domaine tu travailles. Tu vois, par exemple, Pierre Drombe, aujourd'hui, Pierre Drombe, tu... On commence à te connaître dans le domaine. Mais au début, si on ne te connaît pas, on ne sait pas si tu fais de la maçonnerie ou si tu coupes tes cheveux ou si tu vends des sleeves français.

  • Speaker #0

    Mais justement, le truc, c'est que Pierre Dron, lui, il existera toujours, jusqu'à ma mort. Par contre, ce que je vais faire, moi, ne va peut-être pas prolonger. J'ai failli arrêter mon activité l'année dernière. Demain, je peux faire autre chose. Je peux faire de la maçonnerie si j'en ai envie. Et par contre, Pierre Dron sera toujours là. Donc Pierre Dron, en fait, le pierredron.com, il sera toujours là. Et en fait, mes clients vont m'appeler pour du coaching, je leur dirai, désolé, maintenant je suis peintre plaquiste. Mais tu vois, en fait, pour moi, c'est plus simple. Maintenant, ce n'est pas grave si tu as un nom commercial, parce qu'effectivement, dans certains domaines, ça peut claquer. Je pense aux artistes, tu vois, c'est un domaine où effectivement, tu as un nom de scène, tu as ce genre de choses. Après... Tu vois, rien ne t'empêche d'avoir une signature en dessous. Pierre Dron électricien, tu vois, Pierre Dron peintre, Pierre Dron artiste jongleur, Pierre Dron funambule, tu vois. Pour moi, c'est pas le... En fait, on met beaucoup de pression sur le nom. En plus, c'est mon job. Je crée des noms avec des entrepreneurs, etc. Et on se met beaucoup de pression. Moi, je veux juste retirer un peu la pression et de la mettre au bon endroit, faire en sorte que ce soit plus fluide. Parce que l'idée, ce n'est pas de se prendre la tête, c'est que ça déroule.

  • Speaker #1

    Justement, concernant les marques, sur un micro-entrepreneur, s'il y a une erreur à éviter au lancement concernant la marque, ça serait laquelle d'après toi ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que c'est peut-être ce que je viens de dire, c'est de mettre trop de pression. C'est de se bloquer là-dessus et de passer des semaines, des mois en disant que je n'ai pas le bon truc, je n'ai pas le bon... Je n'ai pas le bon positionnement. J'ai un exemple d'une nana qui a fait 10 ans dans le marketing, la communication, et qui me dit « j'ai un problème de positionnement » . Je dis « ce n'est pas un problème de positionnement que tu as là, c'est un problème d'offre, c'est qu'est-ce que tu offres » . C'est vraiment le focus, c'est d'arriver à dézoomer. Et peut-être que le bon conseil que je puisse donner, c'est si tu as une difficulté, ne reste pas bloqué dessus, contourne-la, tu reviendras après. Et avance sur tes points forts, avance sur ce que tu sais faire, avance sur… sur effectivement comment ça est échangé discuter avec des clients et là tu pourras tu pourras avancer quoi et voit ce qui résonne chez l'autre voit ce qui est ce que finalement le nom commercial ou positionnement ou ton offre ou ton prix c'est pas forcément ce qui va résonner chez ton client quoi et donc en fait test et puis tu vois ce qui se passe et après autre conseil c'est aussi bien s'entourer parce que ça c'est la difficulté du micro micro-entrepreneur, c'est d'être solo et de penser que... Là, j'ai encore eu quelqu'un la semaine dernière qui m'a dit « Ouais, je suis seul, je vais m'en sortir seul. » Je lui ai dit « Mais là, si tu pars comme ça, c'est mort, quoi, parce que tu t'en sortiras pas seul. Oui, tu vas gagner seul, mais en fait, tu vas gagner parce que... Tu seras pas loin. Tu seras entouré, parce que même si c'est pas des associés, si c'est pas des... T'auras des gens qui vont venir être des relais de motivation, qui vont t'amener une logique, tu vois. Voilà quoi. J'ai un exemple aussi sur un temps de coworking qu'on avait fait. J'avais une entrepreneur qui me dit « ça fait chier, je galère à rentrer toutes mes notes de frais, machin. » Et elle me dit « j'en ai pour une semaine. » Je dis « ah bon, mais comment tu fais ? » Et donc, elle scannait tout. Et je lui dis « mais attends, tu ne connais pas cet outil en ligne ? » Elle me dit « ben non. » Et donc, je lui balance l'outil. Elle me renvoie un SMS le soir. Elle me fait « merci, tu viens de me faire gagner une semaine de taf. » Donc en fait, si elle ne parle pas de son problème, si on n'échange pas sur le sujet, elle reste dans son coin pendant une semaine. Elle fait des notes de frais. avec son scanner et machin, elle se galère. Et là, en fait, avec l'application qui te scanne, qui te reconnaît les chiffres, en fait, ça va être deux fois plus vite. Donc c'est aussi, pose des questions, n'hésite pas à passer pour quelqu'un qui ne sait pas, ce n'est pas grave, mieux vaut ne pas savoir que de rester dans l'ignorance.

  • Speaker #1

    Un autre point qui compte et qui est important pour les micro-entrepreneurs, dans nos... micro-entrepreneurs, si on le divise, il y a entrepreneur, on en parle beaucoup. Il y a aussi micro qui signifie petit. Et récemment, il y a eu un événement au César avec Franck Dubosc, et tu as rebondi dessus, c'est pour amplifier le terme que ce n'est pas la taille qui compte. Et ce n'est pas la taille qui compte, justement, c'est vrai que c'est un message qui peut être très important pour les micro-entrepreneurs. Et puis toi, tu es revenu sur cet exemple pour justement, tu vas pouvoir mieux en parler que moi sur ce qu'a fait Franck Dubosc, et pour parler justement que les petites victoires étaient aussi grandes, importantes que les grandes victoires.

  • Speaker #0

    Carrément. En fait, on a en France, je ne sais plus, j'ai vu passer ça il n'y a pas très longtemps, un étranger qui vivait en France depuis un petit moment, il dit je ne comprends pas en fait, vous mettez petit partout. Parce qu'effectivement, on minimise tout quoi, tu vois, micro, petit. Moi, je n'ai pas de petit client en fait, j'ai un client. Et donc, pour revenir sur l'anecdote de Franck Dubosc, tout le monde connaît Franck Dubosc, et il fait un discours au César, qu'il n'a jamais eu et qu'il n'aura sans doute jamais. Et en fait, il l'explique sous forme de boutade, et en fait, il s'est fabriqué un mini César. Et donc, il dit, c'est pas la taille qui compte. En fait, ma femme me le dit tout le temps quand on est au lit. Enfin, tu vois, c'est un petit peu la petite blague de Franck Dubosc. J'ai rebondi aussi là-dessus, sur la taille qui compte, en essayant de dézoomer et en apportant une vision qui est finalement... La puissance du minimalisme, déjà, en fait, tu mets un moustique dans une... Moustique, c'est un tout petit animal, tu le mets dans une chambre, en fait, il va te pourrir la vie, quoi. Donc, ce n'est pas la taille qui compte, tu vois, c'est encore un autre exemple. Et l'idée, derrière Franck Dubosc, c'est aussi le fait que tu peux avoir une reconnaissance, tu vois, du monde. Donc, ces films cartonnent, mais il n'est pas au César. Par contre, les Césars, effectivement, tu vas récompenser une... Le métier, que je connais bien en plus, le cinéma, qui va les récompenser un type de cinéma, qui va les récompenser une fraction de personnes. Typiquement, si tu regardes chaque année les Césars, tu dois avoir 10 ou 15 films maximum. Il y en a 300 ou 400 qui sortent par an en France. Donc t'imagines que, en fait, t'as... C'est 3-4% qui vont représenter la majorité. Donc on ne peut pas imaginer que sur les 300-400, ils sont tous pourris et qu'il n'y en ait que 3-4% qui sont nominés au décor, meilleur second rôle, meilleur machin, meilleur truc. Ce n'est pas possible. Par contre, c'est effectivement cet effet de masse. Et en gros, la masse n'est pas forcément toujours bien vécue. Donc en gros, tu peux avoir un impact important. Franck Dubosc a un impact important avec ses films, ou en tout cas quand il joue. On aime, on n'aime pas, mais en tout cas, il y a du monde qui va voir ses films. Et dans le top 10, par exemple, des films qui ont été le plus vus, tu as les films de Franck Dubosc. Mais il n'est pas récompensé par ses pairs. Donc en gros, le message derrière, ce n'est pas parce que tu n'as pas la récompense de tes pairs, ce n'est pas parce que tu n'as pas le tampon de tel ou tel truc et que tu ne bosses pas avec tel ou tel machin, que ton truc n'est pas important. L'exemple sur mon livre, à aucun moment je me suis dit mon livre... va gagner un prix. Déjà, j'imagine, pour moi, il n'y a pas de prix sur ce type de livre, de non-fiction, livre pratique. On connaît tous le Goncourt, etc.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Tu as gagné quel titre ?

  • Speaker #0

    Et en fait, j'ai gagné un prix. Et là, ça m'a mis sur le cul. Je te remontre le livre avec le petit truc. C'est le grand prix. J'ai gagné le grand prix de l'Académie des sciences commerciales en 2022. Et là, en fait, moi, au départ, Encore une fois, ce n'est pas la taille qui compte. Moi, je fais un livre pour avoir un impact sur mes lecteurs. Je ne cherche pas à vendre des millions de livres. Et à aucun moment, je me suis dit que mon livre serait réussi si j'en vendais beaucoup ou si je gagnais un prix. Mon livre, il est réussi à partir du moment où j'ai réussi à bouger les lignes sur une personne. J'ai donné des cours aussi. C'est pareil. S'il y a une personne dans l'audience, qui écoute et qui dit je mets en pratique et qui réussit, j'ai gagné en fait. Et en fait, après, tu n'es pas à l'abri de bonnes surprises. Peut-être qu'un jour, Franck Dubos aura un César, mais en tout cas, effectivement, ce n'est pas la taille qui compte.

  • Speaker #1

    Voilà, et donc c'est un super parallèle pour les micro-entrepreneurs que vous pouvez réussir à votre échelle et ça sera déjà très, très bien le temps que vous êtes heureux et que vous arrivez à faire un impact près de vous.

  • Speaker #0

    Exactement et en fait il n'y a pas besoin de chercher à se développer en fait c'est parce que se développer, changer de statut, ça va demander d'autres... Le passage entre la micro et la société en fait c'est un gap qui est énorme avec des charges qui sont beaucoup plus importantes etc. Donc en fait c'est vraiment une question importante à se poser et derrière enfin après c'est vrai que notre monde il est... Il est effectivement dans la récompense. On ne voit que la réussite tout en haut, mais en fait, dans la musique, il y a plein de gens, tu vois, dans tous les domaines. C'est la pointure du SEO. Il y a effectivement, on va connaître une ou deux potes. Et puis, il y a tous les autres. La pointure de la marque, on va avoir deux ou trois personnes. Et puis, en fait, il y a tous les autres. Donc, derrière, c'est trouve ton unicité. Fais en sorte d'être bien dans ton projet et montre comment tu peux aider tes clients à avancer avec ce que toi, tu sais faire, avec qui tu es. Je pense que là, c'est gagné.

  • Speaker #1

    Un dernier point sur cette fameuse taille. On le voit très bien avec l'actualité en ce moment autour de la TVA. Justement, le fait que le seuil de TVA soit proposé à baisser à 25 000 euros, si ça embête tant de personnes, c'est parce qu'il y a beaucoup de personnes qui sont très bien en micro-entreprise et qui ne veulent pas passer le cap et d'aller plus loin, d'avoir la TVA appliquée ou que ça soit un peu plus complexe. Et justement, là, on le voit très bien que ce n'est pas la taille qui compte. beaucoup de personnes et qui sont très bien dans ce modèle-là. Et c'est aussi pour ça que ça les fait réagir, c'est qu'ils n'ont pas envie d'aller sur plus grand. Pierre, on va bientôt arriver à la fin de cette interview et j'ai une dernière question à te poser. Cette question, je la pose à toutes les personnes qui passent au micro du podcast Auto-Entrepreneur. Alors, toi, tu y es passé il y a 20 ans, mais quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    qu'est-ce que je lui dirais ? N'hésite pas, en fait. Vas-y, fonce. Et puis, si ça ne marche pas, ce n'est pas grave, tu auras essayé. Mieux vaut avoir des remords que des regrets. Donc, agis, fais-le, fais-toi plaisir. Si tu tends que c'est le moment, fonce. De toute façon, la difficulté, elle sera toujours là. Et hier, j'ai échangé aussi avec un entrepreneur qui me dit, moi, j'ai l'impression... C'est marrant parce qu'il reprend une image que j'utilise et je crois que c'est une image aussi qui est utilisée par le patron de LinkedIn. L'entreprise... c'est de sauter d'un avion et de, au cours de ta chute, fabriquer ton parachute. Tu vois ? Et lui, il avait vraiment cette image de sauter dans le vide. Et effectivement, on saute dans le vide. Il y a plein de trucs qu'on ne maîtrise pas. Moi, j'ai mis six mois avant de me lancer parce que je voulais faire tous les calculs. Et en fait, c'était une perte de temps parce que rien n'a ressemblé à ce que j'avais imaginé. Les business plans, c'est pareil. En fait, il y a des mecs qui font des business plans, mais en fait, ça ne ressemble jamais à ce que tu avais imaginé. Donc avance, fais-le.

  • Speaker #1

    Quand tu es le business plan en deux secondes.

  • Speaker #0

    Après, il y en a qui en ont besoin parce qu'ils vont faire des prêts. Mais en micro, je ne vois pas l'intérêt. Vas-y, go, trouve tes clients. Tu calcules ta rentabilité. De toute façon, tu sais que sur 1 000, tu payes tant de charges. Il n'y a pas à te prendre la tête. Derrière, c'est vas-y, fonce, amuse-toi. Fais en sorte de montrer que c'est la fête. Célèbre effectivement chaque petite victoire, chaque petit passage de cap. Célèbre-les parce que c'est important de muscler ton cerveau et de lui dire « Waouh, c'est génial ! » parce que tu en auras besoin, parce qu'il y a plein de moments où ça va être difficile. Et dans les moments difficiles, entoure-toi des bonnes personnes, trouve des personnes qui te mettent la patate, qui vont t'aider, qui vont peut-être te donner de petits conseils qui vont bien. Et puis voilà. Et derrière, le change. Change les choses. Il y a plein de choses qui vont changer dans ta vie, mais ça va être des belles choses. Et puis, si ça ne marche pas, ce n'est pas grave. Tu auras au moins le mérite d'avoir essayé. Et puis, je pense que c'est mieux d'essayer que de rester dans son canapé à imaginer un truc en disant « Peut-être que j'aurais fait ça, peut-être que ça aurait marché. » Moi, je préfère quelqu'un qui a essayé ou ça n'a pas marché que quelqu'un qui imagine et qui ne fait rien. Je préfère valoriser ces gens-là. Et puis après, sur la taille, c'est mieux vaut une marque inoubliable qu'une grosse boîte invisible. Donc marque ta différence et sois remarquable.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Pierre, merci pour cette interview, j'espère qu'elle servira à beaucoup de monde, et puis si des personnes se lancent, n'hésitez pas à aller consulter le livre de Pierre, remarquable,

  • Speaker #2

    bientôt disponible en livre audio,

  • Speaker #1

    donc on mettra un lien pour les personnes qui sont intéressées dans la description de cette épisode.

  • Speaker #0

    Merci à toi, en tout cas moi j'ai passé un super moment, c'est cool de pouvoir mettre un moment de pause. Et puis d'ouvrir, d'inciter, d'inviter les gens à se lancer, à se rassurer. Parce qu'effectivement, il y a beaucoup de choses anxiogènes partout dans le monde, autour de nous, de ce qui se passe en ce moment. Et si effectivement, on peut retrouver un peu de joie dans notre quotidien, de s'amuser, de se faire plaisir, c'est quand même... C'est là où on change le monde en bien, quoi.

  • Speaker #1

    On va rester sur ces belles paroles. Et changer le monde en bien.

  • Speaker #2

    À bientôt,

  • Speaker #1

    Pierre.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est tout pour cet épisode. Comme vous avez pu le constater, l'interview était un peu plus longue que d'habitude puisque Pierre avait de nombreux conseils à partager. J'espère que certains vous seront utiles, que vous soyez auto-entrepreneur ou souhaitez le devenir. Personnellement, ce que j'ai apprécié, c'est cet aparté sur ce n'est pas la taille qui compte. En effet, pour les micro-entrepreneurs, ça peut être un message important qui prouve que l'on peut changer le monde en bien à son échelle. Si le message de Pierre vous a plu, vous pouvez retrouver son livre remarquable. le lien en description et il est aussi désormais au format audio. Quant à nous, on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, pensez à vous abonner pour ne pas le rater. En attendant, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Chapters

  • Introduction : Le parcours de Pierre

    00:00

  • Gérer différents projets simultanément

    12:17

  • Changer le monde en bien

    18:51

  • "Remarquable" , son livre

    32:47

  • Elever sa marque

    43:42

  • "C'est pas la taille qui compte" - Franck Dubosc aux Césars

    53:54

  • Conseil à un futur entrepreneur

    01:00:00

Description

Dans cet épisode, Romaric reçoit Pierre Dron, un multi-entrepreneur passionné et freelance depuis 20 ans.

Pierre nous plonge dans les détails de ses différentes activités, notamment en micro-entreprise, et partage ses astuces pour gérer plusieurs projets au quotidien. Il aborde les défis administratifs qu'il a rencontrés, notamment avec l'URSSAF, et nous parle de sa philosophie de vie axée sur l'épanouissement personnel et le changement positif 🌟.

🎬 Il utilise ses multiples activités pour transmettre des valeurs aux plus jeunes, notamment à travers son filmLes mals-aimés .
📚 Il nous donne également des conseils pratiques pour élever sa marque en micro-entreprise, en s'appuyant sur son livre Remarquable.

Découvrez ses recommandations pour développer une marque authentique et éviter les erreurs courantes lorsqu'on débute en entrepreneuriat.

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un étranger qui vit en France depuis un petit moment, il dit, je ne comprends pas, vous mettez petit partout. Parce qu'effectivement, on minimise tout. Micro, petit. Moi, je n'ai pas de petit client. J'ai un client. Pour revenir sur l'anecdote de Franck Dubosc, tout le monde connaît Franck Dubosc. Il fait un discours au César qu'il n'a jamais eu et qu'il ne rassure donc jamais. Il explique sous forme de boutade et il s'est fabriqué un mini César. Il dit, ce n'est pas la telle qui compte.

  • Speaker #1

    Bonjour. Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur le podcast auto-entrepreneur, c'est Romaric. Avoir plusieurs activités pour une seule micro-entreprise, c'est possible. Mais parfois, il est préférable d'avoir plusieurs statuts. C'est le cas de notre invité de marque, Pierre Dron, qui cumule une SAS, le statut d'artiste-auteur et une micro-entreprise. Tel un funambule, il garde l'équilibre entre ses différentes activités pour atteindre un seul et même objectif, changer le monde en bien. Il a notamment réalisé un film éducatif pour les enfants et surtout il a publié un livre qui s'intitule Remarquable. Ce livre, nous allons en discuter dans cette interview puisqu'il donne de nombreux conseils aux micro-entrepreneurs pour élever leur marque. Je vous invite à aller voir dans la description avec les chapitres pour retrouver les parties qui vous intéressent. Si vous êtes des fidèles auditeurs du podcast, vous avez vu que vous pouvez nous retrouver sur Spotify, Deezer... sur Apple Podcasts et désormais aussi sur YouTube. N'hésitez pas à vous abonner pour ne rater aucun épisode. Sans plus attendre, voici l'épisode du podcast. Bonne écoute. Yellow, Pierre, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Salut Romaric, écoute, ça va bien. C'est un peu la marque de fabrique de ma boîte, de ma marque, si je ne me trompe pas. Donc, je suis obligé de répondre que ça va bien, tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais, t'as vu, j'ai retenu ta petite marque aussi sur le yellow. Donc Pierre, tu es un spécialiste de la marque, tu as écrit un livre qui s'appelle Remarquable. Donc il y avait la marque Citron Bien et aujourd'hui tu es aussi ta marque toi-même avec Pierre Dron, tu es multipreneur. Peux-tu déjà nous dire quelle est ton activité en micro-entreprise et puis après tu reviendras sur tes autres activités ?

  • Speaker #0

    En fait, l'activité aujourd'hui... Effectivement, comme tu le dis, j'ai plusieurs activités et l'activité qui m'occupe principalement, c'est l'activité d'éleveur de marques. Je suis coach, j'accompagne les freelancers, les entrepreneurs, les artistes dans le développement de leurs marques pour la rendre unique, durable et rentable. Et comme tu l'as dit, effectivement, c'est aussi l'idée d'être remarquable avec le livre que j'ai sorti. Ça, c'est mon activité. Je n'ai pas envie de dire que c'est l'activité principale, mais... Parce que je ne veux pas en donner une plus importante que l'autre, mais en tout cas, c'est celle qui m'occupe avec ce statut, notamment.

  • Speaker #1

    Tu as d'autres statuts. Déjà, tu es auto-entrepreneur et entrepreneur depuis de nombreuses années. Ça fait combien de temps que tu es à ton compte ?

  • Speaker #0

    En fait, ça va faire 20 ans cette année. Je suis arrivé à Valence avec un job salarié en 2024, enfin en 2004 pardon, et l'année d'après je lançais les activités à une époque où le statut de micro n'existait pas, où le statut de société était complexe à mettre en place. Donc j'ai commencé à développer un espace de coworking et un collectif de créatifs et à l'époque on était en association. Et j'avais aussi un statut, moi, d'intermittent du spectacle parce que je travaillais dans le milieu de la musique, dans le milieu du cinéma et dans le milieu de l'événementiel. Et aujourd'hui, j'ai effectivement un statut d'artiste-auteur avec le livre. J'ai un statut de micro parce que ça me permet de bosser, enfin déjà de savoir de quoi je parle quand je bosse avec des micro-entrepreneurs. Ça me permet aussi de facturer des entrepreneurs qui ne sont pas forcément un sujet qui a TVA. Et ensuite, j'ai aussi... la SAS qui porte l'activité cinéma. Et puis, j'ai un éventail très large à ma disposition qui me permet de comprendre les logiques et les mécaniques de chacun, finalement, d'un point de vue administratif. Puisque dans mon job, quand j'élève une marque, c'est aussi de bien comprendre quels sont les enjeux de mes clients. Et parce qu'en fait, les enjeux ne sont pas les mêmes. Si effectivement, je suis chômeur en fin de droit, Si je suis maman solo, si je suis imposé à tel niveau en société ou en micro. Donc, c'est important, notamment pour la rentabilité.

  • Speaker #1

    Mais tout ça, justement, parce que quand même, ça fait trois statuts, trois statuts vraiment différents administrativement et au niveau de la fiscalité aussi. Tout ça, toi, tu... Tu le gères tout seul ou tu as quelqu'un qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Après, je m'appuie aussi sur des... J'ai un cabinet comptable, j'ai aussi des applications qui me permettent d'avancer. Après, j'ai une formation en droit des affaires, j'ai un master en droit des affaires initialement, donc en fait, toutes les petites lignes, moi, ça ne me gêne pas, ça ne me donne pas des boutons. Et puis après, j'ai aussi accompagné beaucoup de gens à l'époque quand je suis arrivé à Valence, des artistes qui se lançaient. avec le statut d'artiste. Donc, en fait, à l'époque, c'était un peu plus complexe. Encore une fois, il y avait encore les formats papier. Donc, je n'ai pas peur de ça, d'aller creuser l'info, de trouver la bonne info, de savoir effectivement, de faire les calculs aussi. Qu'est-ce qui est le plus intéressant ? Est-ce que je garde ce statut ? Est-ce que je passe en EI ? Enfin, voilà, tu vois, toutes ces questions-là. Et puis après, je m'appuie sur des copains ou des structures. J'ai un cabinet comptable. Même si ce cabinet comptable, je prends... j'utilise surtout la plateforme parce que c'est pas toujours évident d'avoir la bonne info avec son cabinet comptable donc c'est aussi bien d'avoir un peu de distance ou en tout cas d'avoir des bribes d'informations et des fois c'est même moi qui dis attention là il y a une erreur voilà tu vois par exemple sur une question de mobilisation hyper complexe, on rentrera pas là-dedans mais sur lequel c'est moi qui ai donné des clés de compréhension parce que pareil sur l'activité cinéma c'est aussi hyper spécifique enfin ... un peu complexe, donc ça demande en effet de creuser. Un cabinet comptable standard, il ne comprend pas tout ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Tu es un peu en train de casser le cliché, en tout cas le cliché que moi j'ai, de l'artiste qui ne touche pas la paperasse, ou qui ne comprend pas la fiscalité ou le droit. Et là, à l'inverse, tu es en train de nous prouver que, justement même par rapport au comptable, des fois tu vas peut-être avoir plus de clés.

  • Speaker #0

    Après, en fait, le truc, c'est que moi, mon statut d'artiste-auteur, il arrive récemment, enfin 2020-2021 avec la sortie de mon livre, parce qu'avant, je n'ai pas ce statut. Mais par contre, je travaille, enfin, ma femme, elle est artiste-auteur, réalisatrice de films d'animation, c'est aussi mon associé. Donc en fait, dès le début, dès qu'elle sort de l'école, c'est moi qui m'y colle, quoi, tu vois, pour comprendre la mécanique. Donc derrière, c'est quelque chose que je manipule. avec lesquels je joue depuis 20 ans. Donc, au bout de 20 ans, tu vois, il y a des réflexes qui sont là.

  • Speaker #1

    Il a dû y avoir des galères quand même à des moments, au niveau administratif, parce que là,

  • Speaker #0

    quand même,

  • Speaker #1

    tous ces statuts aussi complexes les uns que les autres, tu as une galère en particulier.

  • Speaker #0

    Là, je sors d'une galère avec l'URSSAF, notamment en 2020, à l'époque où, en fait, c'était la Maison des artistes et les AGSA qui géraient. Voilà, donc moi, je suis diffuseur, donc je paye des droits. à des artistes auteurs et je cotise en direct puisqu'ils sont en précompte. Enfin, si vous rentrez dans le détail, on peut, mais ce n'est pas trop le but. Et en fait, à l'époque, ils demandent une déclaration trimestrielle, ce que je fais, puis une déclaration annuelle. Je fais les cinq déclarations trimestrielles et annuelles et ils me disent, vous nous devez tant, qui est en fait le montant de la cotisation annuelle, sauf que moi, je l'ai déjà payé de manière trimestrielle. Donc je leur explique, parce qu'à l'époque ça passe de Maison des artistes AGSA à l'URSSAF Limousin, et je leur explique qu'en fait j'ai déjà payé, j'ai déjà fait ces cotisations, et que l'annuel c'est juste un récap de ce que j'ai déjà déclaré. Sauf qu'en fait ça passe sous les radars, 2022 ils se réveillent, ils me relancent, je leur réexplique le truc, 2023 pareil, silence, 2023 ils reviennent, je réexplique, re-silence. Et 2024, là, ils envoient la purée parce qu'ils m'envoient un huissier à la maison. Ils ne me laissent même pas le temps de réagir. Et là, j'ai dû expliquer. J'ai dû passer trois, quatre, cinq coups de fil. À chaque fois, ils m'envoyaient bouler. Je suis tombé sur, heureusement, la bonne personne qui m'a dit, « Attendez, on va regarder. » Elle m'a dit, « Mais effectivement, vous avez raison. » Et la fin de la galère, ça a été de dire, « Oui, mais en fait, c'est vous qui allez payer l'huissier. » Je dis, « Mais je ne comprends pas. En fait, j'ai fait tout correctement. Vous me demandez de payer l'huissier. » J'ai pas eu besoin de faire un recours, mais en tout cas, je leur ai dit, c'est pas à moi de payer, vous êtes trompés, c'est à vous de régler. Et au bout de deux mois, ils m'ont répondu, en effet, on accepte de payer les frais de procédure. Et ça, ça a duré, je te dis, de 2022 à début 2025.

  • Speaker #1

    Sacrée galère, t'es empêché de dormir des fois, peut-être, j'imagine, il y avait des grandes sommes en jeu ?

  • Speaker #0

    En fait, tout le... Non, ce n'était pas énorme. C'était 1 600 euros, je crois. C'est déjà une somme. Tu vois, à un moment où nous, on était en train de sortir les films. Donc, c'est forcément un peu galère. Il y a des problèmes de trésor. Mais en fait, on a déjà eu ce type de cas. Là aussi, j'ai une assurance qui me couvre aussi. Donc, si j'avais besoin d'attaquer, en tout cas de me défendre avec un avocat, j'étais couvert. Donc, ça permet d'être un peu plus serein. Maintenant... Ça reste un administratif lourd, des choses qu'il faut prendre en main, un peu de patience, un peu de courage, de tout clarifier. Moi, j'ai tout édoté.

  • Speaker #1

    Tu dis un peu de patience, t'es gentil, j'imagine que c'est beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup. Un peu de patience. Oui, et puis après, il y a aussi forcément un peu d'énervement, parce qu'au bout de 4-5 fois où on explique la même chose, ça devient relou. Mais je pense qu'en face, on a des personnes qui ne sont pas formées, qui ne comprennent pas, qui ne cherchent pas. En fait, c'est devant les yeux. J'ai des messages que je leur envoie tous les ans, mais en fait ils les lisent pas ou ils les laissent tomber. et il relance la patate chaude à un autre et l'autre quand il reprend le truc, il lui reprend la base donc en fait je me mets à leur place c'est vraiment chiant mais ça se fait après j'ai vécu pire donc tu vois ça à la limite les galères les galères de l'URSSAF c'est aussi anticipé, je pense que c'est aussi quand je lance ma boîte parce que je lance pas la société il y a 20 ans je navigue sur différents statuts je travaille pour d'autres personnes Une sorte de portage un peu. Et en fait, quand je lance ma boîte, je suis vraiment dans une logique de me dire « Ok, potentiellement, elle va fermer, potentiellement, je vais devoir de l'argent. Donc, c'est comment j'anticipe ça et comment je mets des ronds de côté ? » En fait, c'est vraiment cette logique un peu de paysan, puisque c'est mes origines du côté de mon père, où mon grand-père était paysan. Donc, c'est vraiment de faire des réserves de blé, de faire des réserves de nourriture.

  • Speaker #1

    Pour après avoir un nouveau projet.

  • Speaker #0

    Ouais, mon grand-père avait fait la guerre. Donc, tu vois, c'est aussi, dans ma boîte, c'est de me dire, j'ai un matelas de sécurité qui me permet de tamponner au cas où. Et puis après, quand tu as des salariés, tu vois, les montants sont beaucoup plus importants. Donc, je dirais que le statut de micro a quand même beaucoup changé parce qu'il simplifie quand même énormément de choses. Il rend les choses un peu moins complexes. Tu vois, il y a vraiment deux ou trois cases à cocher. En fait, la nutrition décide d'ailleurs pour toi quasiment. Tu n'as pas besoin de choisir entre la SAS, la SRL, le URL. Il n'y a pas besoin de statuer à rédiger.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est l'un des points forts de la micro-entreprise, cette simplicité administrative. Et encore, même malgré cette simplicité, il y a toujours des points qui peuvent être complexes pour certaines personnes. Au-delà de la partie administrative, comment tu fais au quotidien pour gérer ces différents projets ?

  • Speaker #0

    Parce que oui,

  • Speaker #1

    il y a ce côté, il y a les déclarations, elles vont différentes et tout. Mais au quotidien, tu as plusieurs activités. Comment tu les gères ?

  • Speaker #0

    En fait, on peut imaginer que je suis une sorte de jongleur, que je jongle avec les projets. Moi, je préfère l'image du funambule. C'est-à-dire qu'en gros, ce n'est pas une balle que je passe de l'une à l'autre. C'est plutôt un funambule, je suis sur un fil. Et en gros, les différents projets qui vont être les miens vont me permettre de garder cet équilibre. Et finalement, aujourd'hui, si on entreprend, c'est parce qu'on a envie de changer quelque chose, chez soi ou chez les autres, ou dans le monde. et moi c'est cette ligne que je garde effectivement ces galères administratives pourraient venir nous dire ouais mais te lance pas n'y va pas, moi je considère que ça fait partie du package et je dirais que en gros cette envie de liberté cette envie de bouger les lignes cette envie de changer le monde en bien c'est ça qui me permet d'avancer et en fait comment je jongle après c'est effectivement une organisation c'est aussi des outils qui me permettent de après il y a l'expérience, ça fait 20 ans que je jongle et aujourd'hui ... Je travaille beaucoup moins qu'il y a 20 ans parce que derrière, il y a des choses que je fais beaucoup plus vite. Tu vois, une déclaration administrative, ça va être vite réglé.

  • Speaker #1

    Au bout de 20 ans, normalement, tu connais les cases.

  • Speaker #0

    Ouais, tu connais les cases. Et puis en fait, même si tu ne les connais pas parce que tu peux les oublier sur les déclarations administratives, par exemple pour les artistes-auteurs du RSAF Limousin chaque trimestre, en fait, moi, j'ai des process. Et tu vois, je me dis, mon cerveau, il est déconnecté quand je fais de l'administratif. Tu vois, je prends étape 1, étape 2, étape 3, étape 4. Et en fait, je suis le process. Je ne me fais pas... Donc ça aussi, c'est un truc sur lequel j'ai beaucoup évolué. C'est-à-dire que pour moi, ma créativité allait être mangée par des process en me disant, non, mais moi, j'y vais freestyle parce que voilà, tu vois, je me sens plus fort, plus intelligent. Sauf qu'en fait, à chaque fois, tu dois réinventer la route. Tu dois attendre, elle est où cette info ? Où est-ce que j'ai mis mon truc ? Dans quel dossier ? Donc c'est aussi une organisation de nommer tes fichiers, avoir des dossiers sur chaque statut, chaque entreprise. chaque projet a sa propre organisation. Et là, c'est effectivement, avec le temps de la lecture, trouver des méthodes, tu te dis, ça peut être intéressant, donc je la teste. Et puis après, tu fais un mix de tout ce que tu as pu lire en termes d'organisation. Pour moi, le fait de jongler entre les projets, c'est plutôt un de l'organisation, et puis après, de réfléchir aussi de manière globale, de manière écosystème. Parce que si effectivement, je donne l'impression que je change de casquette, allez, là, je prends ma casquette producteur ou distributeur ou auteur, en fait, on devient un peu schizophrène et ça devient vraiment complexe. Par contre, c'est vraiment de se regrouper par paquet et de se dire, là, le vendredi, par exemple, je vais redescendre tranquillement. Soit je ne bosse pas, soit je redescends tranquillement et je vais faire toute la partie administrative. Et tu vois, je vais faire les fiches de paye, je vais faire les déclarations, le lien avec le cabinet, tu vois, la mise à jour. Là, je suis dans une période où j'anticipe un peu le bilan. Je vérifie la trésor, j'ai des problèmes de paiement parce que mes clients ne me payent pas. Ça arrive,

  • Speaker #1

    ça. Ça arrive à toutes les Eiffel.

  • Speaker #0

    En fait, je vois vraiment la difficulté financière du monde tel qu'il évolue. Et je vois vraiment depuis 3-4 mois, avec des délais de paiement qui s'allongent de manière assez hallucinante.

  • Speaker #1

    Clairement, tu sens en ce moment, avec le contexte qui est tendu, des personnes qui…

  • Speaker #0

    Moi, je fais des relances que je n'aurais jamais fait avant. En fait, je travaille aussi dans la culture. Donc, la culture est un secteur, là sur la partie cinéma, où en gros, c'est le premier maillon qui saute dans les financements. des cinémas, des associations, des festivals, des budgets de création. Donc derrière, nous, on les ressent. Et en fait, on bosse avec... Là, typiquement, normalement, j'aurais dû partir la semaine prochaine sur un festival. Et en fait, le fait qu'il y ait le pass culture qui est retiré, les écoles ne vont plus prendre parce qu'ils ne financent plus, donc ils ne vont pas voir les séances. Comme ils ne vont pas voir les séances, ils me disent, en fait, il n'y a plus que X séances, donc si vous venez, on vous paye la moitié. Enfin, là, c'est un tiers de ce qui était prévu dans le budget initial. Moi, je leur ai dit, mais moi, à ce prix-là, je ne me déplace pas. Faire une journée aller, une journée retour de voyage pour assister et faire trois, quatre projections, gagner tant, non, ce n'est pas possible. Je déplace deux personnes. Donc, voilà. Donc, tu vois, il y a vraiment une sorte de tension.

  • Speaker #1

    Sur la culture.

  • Speaker #0

    Sur la culture, mais je pense qu'elle est assez globale. Moi, j'ai aussi pas mal d'entrepreneurs qui se lancent, qui sont en micro. Hier, j'ai été à un apéro avec des créatifs, des créateurs. Et il y a une personne qui me dit « c'est génial, j'aimerais trop que tu m'accompagnes » , etc. Et là, en fait, il est en train de faire marche arrière, parce qu'il se dit « putain, ça va me coûter du blé, et peut-être que je dois faire le dos rond et faire la carapace » . Ce qui, à mon avis, aussi une erreur, parce que quand tu démarres, ou en tout cas quand tu as envie d'avancer, ou en période de crise, au lieu de resserrer et de fermer des budgets, c'est peut-être là où tu dois justement communiquer davantage, te faire remarquer davantage pour développer ton activité. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est peut-être compliqué aussi. Même si c'est le moment où il faudrait investir, justement, de sortir ces liquidités.

  • Speaker #0

    Ouais, oser. Après, on est aussi dans une société, typiquement, j'ai aussi voyagé Espagne, Portugal, pour parler des plus proches de nous. Période post-Covid, on était en balade là parce qu'on avait des projections. Et en fait, on voyait tout le monde dans la rue, tout le monde aller dans les bars, manger au restaurant, etc. En France, on est beaucoup plus réduit. Et après, économiquement, il y a des économistes qui expliquent que la relance, elle est plus difficile en France parce que... on va plutôt aller envoyer de l'argent sur notre livret A plutôt que de dépenser. Sachant que si on dépense intelligemment, non pas d'envoyer des budgets chez Shine ou Temu parce que ça part en Chine et l'économie ne tourne pas, mais vraiment d'essayer de relancer l'économie en local. Donc, le commerçant local, acheter français, par exemple. Et là, en fait, on réinjecte notre argent localement, ce qui permet de créer de l'emploi et qui permet de créer de la sérénité, etc. Donc, c'est un peu le... Maintenant, ce n'est pas toujours évident. J'ai beaucoup de copains qui gagnent bien leur vie et qui me disent pour la première fois, en fait, on regarde à la fin du mois ce qui se passe. Ils sont salariés, tranquille, il n'y a pas de stress. L'augmentation du prix de la vie fait aussi que ces sources de stress et en source de stress, on se referme. Donc ça, c'est un biais cognitif. On se protège.

  • Speaker #1

    Pierre, on va revenir sur ton fil de Funambule.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et ce fil de fume d'ambule dessus, il y a un message que tu portes déjà depuis plusieurs années. Ce message et cet objectif, c'est changer le monde en bien. Qu'est-ce qu'il y a derrière ce message ? Comment changer le monde en bien ?

  • Speaker #0

    En fait, pour ça, il faut peut-être revenir un peu en arrière avec mon parcours. C'est que je l'ai dit, j'ai un master en droit des affaires, je commence ma carrière en tant que juriste. Je découvre en fait, par l'intermédiaire de ma femme, cet univers créatif, notamment dans le cinéma. Et je me dis, c'est quand même fou, ces gens. Enfin, moi, je suis fan de cinéma, j'ai fait de la musique adolescent, mais à aucun moment, je me dis que ce sont des métiers en fait. Pour moi, c'est des divertissements, c'est des DVD, c'était des films qu'on téléchargeait à l'époque, tu vois, ou qu'on gravait sur des CD. Et en fait, je me dis « Ah ouais, tiens, il y a tout un univers, il y a tout un écosystème. » Et je commence à me dire « Bah tiens, mais en fait, moi, mon job, tu vois, qui était un peu un job… » Encore une fois, on cherche la sécurité. CDI…

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Grosse salaire, comment ? Tu faisais quoi ?

  • Speaker #1

    Tu bossais dans quoi ?

  • Speaker #0

    En fait, je suis juriste dans une boîte de protection juridique. Et en fait, on… On répond au téléphone à des entrepreneurs qui sont en stress parce qu'ils ont un problème juridique avec un salarié, avec un partenaire, un client, un fournisseur. Et moi, je suis au bout du fil et je prends entre 20 et 40 coups de fil par jour avec des entrepreneurs en stress. Donc, t'imagines tous les problèmes qu'on a évoqués là. T'as quelqu'un qui appelle, il dit bonjour, j'ai tel souci. Et moi, au bout de la ligne, en tant que juriste, je dois répondre aux questions, envoyer des modèles de contrat, envoyer en disant OK, je vais monter votre dossier contentieux. que je vais ensuite passer à un avocat, etc. Et en fait, je fais ça de manière mécanique, je m'amuse beaucoup, mais au bout d'un moment, je commence à me dire « Ouais, bon, c'est un peu toujours répétitif, c'est un peu chiant. » Et je découvre cet univers vraiment créatif autour de moi, avec des gens de talent, mais qui sont obligés de faire des jobs à côté, parce qu'ils ne peuvent pas vivre de leur création. Et je me dis peut-être que moi, je peux faire quelque chose. Et là, il y a un coup du destin, il y a ma femme qui intègre une école ici à Valence. Nous, on est à Paris à l'époque. Et... Et en fait, je vais voir mon boss de l'époque qui m'avait embauché. Je lui dis, moi, je voudrais prendre un poste de commercial en Dromardèche parce qu'il n'y a pas de commerciaux sur votre carte. Et voilà. Et donc, avec l'idée toujours de me dire, je vais travailler sur des films, travailler dans la production de films, ce qui m'éclatait davantage. Et en fait, petit à petit, tu vois, je commence à choisir vraiment ce que j'ai envie de faire plutôt que de faire ce qu'on attend de moi, tu vois. la société, mes enseignants, mes parents, les copains, t'as un job calé, tu vois, tu bouges pas. Et moi, je commence à me dire, bah tiens, peut-être que je peux aller explorer ça. Tiens, peut-être que je peux aller explorer ça. Sans a priori, sans me dire que c'est complexe, et j'y vais, quoi,

  • Speaker #1

    tu vois. C'est quand même beaucoup plus fréquent et beaucoup plus commun sur la nouvelle génération.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Tu vois, tu dis que t'as 20 ans d'expérience, aujourd'hui, sur les personnes qui ont entre 20 et 25 ans, c'est clairement leur maille. carrément,

  • Speaker #0

    mais c'est aussi parce qu'on a toute une, à l'époque les réseaux sociaux, on est au début de MySpace, tu vois les débuts de Facebook, donc c'est aussi Youtube et très balbutiant, donc en fait on n'a pas un accès à l'information on n'a pas un accès non plus à tous ces entrepreneurs en herbe qui existent aujourd'hui, parce que pour être entrepreneur il fallait monter une société, mettre du blé je crois que le capital minimum c'était 15 000 francs, donc je crois que c'était ... 7500 euros, enfin je sais plus le montant minimum, mais tu vois, il fallait que tu mettes du blé sur la table pour monter ta boîte. Et en fait, tout ça, c'est un peu libéré avec le statut de micro. Les réseaux sociaux, en tout cas, l'information s'est diffusée. Il y a beaucoup de formations, il y a beaucoup d'organismes qui se sont ouverts. Et je pense que ça nous permet de se dire, enfin moi, dans mon entourage, j'avais pas d'entrepreneur. Donc, tu vois, je me lance sans savoir ce qu'il en est. Et en fait, au fur et à mesure, je commence à me dire, tiens, j'ai envie de ça, j'ai envie de ça, j'ai envie de ça. Et je... pour reprendre ce truc de funambule, c'est de se dire, j'ai besoin de ça pour cette stabilité. Et donc, je développe des projets. On fait des trucs qui nous éclatent au départ. Et puis après, il y a aussi des gens qui viennent nous chercher parce qu'on dit, ce que vous avez fait là, en fait, on veut que vous fassiez la même chose pour nous. Donc, au début, on crée des projets au sein du collectif. Puis après, le collectif n'est pas assez gros. Donc, derrière, il faut qu'on monte la société. Donc là, je monte Citron Bien. Et derrière, effectivement, changer le monde en bien, c'est un moment où... Il y a deux événements forts dans ma vie. Il y a le décès de mon meilleur ami l'année de mes 30 ans. On est amis depuis 30 ans. Et là, je prends une grosse claque. Parce que je me dis, putain, mais déjà, je ne suis pas jeune. Je suis mortel. Tu vois, à 30 ans, tu ne te dis pas que tu vas mourir. Donc là, je prends conscience, effectivement, que tout peut s'arrêter demain. Et je me dis, qu'est-ce que j'ai fait, moi, depuis 30 ans, pour être vivant ? Et je me dis mon pote lui il avait bien vécu, il avait voyagé, il avait fait des trucs et moi je me dis putain en fait j'ai pas fait grand chose quoi, j'ai juste fait ce qu'on attendait de moi. Donc là je décide de prendre les choses en main, je monte la société. Et puis le deuxième événement c'est aussi un moment où j'évite la faillite de ma boîte, où là tu vois ça se développe très vite, je recrute n'importe comment, je fais plein de trucs et je perds pied, en tout cas je gère plus. sorti de rendez-vous avec mon comptable qui me dit Pierre en fait là la boîte elle va dans le mur si tu continues comme ça donc je change tout et je me pose la question.

  • Speaker #1

    Tu as dû licencier ?

  • Speaker #0

    En fait je laisse partir les gens parce qu'il y a des contrats notamment en alternance à l'époque qui m'ont un peu mis dans la merde d'ailleurs des personnes qui changent de job et j'avais des statuts aussi différents donc je n'ai pas eu à licencier et puis à l'époque il n'y avait pas la rupture conventionnelle il n'y avait pas ce genre de truc donc c'était vraiment fallait que tu ailles dans le dur. Donc je glisse, je serre les dents, je traverse la crise et en fait je me pose la question, t'es qui toi ? Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Est-ce que ça t'intéresse de manager des gens ? Moi, ce qui m'intéressait, c'était d'accompagner des entreprises, les aider à bouger les lignes. Et en fait, la réflexion que je me fais au moment où j'ai failli tout perdre, qu'est-ce qu'il me reste ? Ma marque. En fait, le seul truc qu'il me reste si je perds tout, si on va au bout du scénario catastrophe, c'est Pierre Dron, Citron Bien, Le Jaune. Tu vois, en gros, c'est un peu ça, pour simplifier. Et donc là, à ce moment-là, je me pose de nouvelles questions. Je découvre le développement personnel aussi. Je travaille sur moi. Parce que j'ai plutôt tendance à dire, ouais, c'est pas ma faute, c'est les autres. Et là, je dis, en fait, non, c'est ta faute à toi. Porte la responsabilité du truc. À quel moment t'as merdé ? Où est-ce que t'as pas été bon ? Et là, je commence à corriger, à me poser les questions de qu'est-ce que je veux vraiment ? Et avec ma femme, on se pose la question notamment sur la partie film-cinéma. Est-ce que nos films ont un impact ? Est-ce que nos films ont du sens ? Et là, ouais, on fait des trucs, on raconte des histoires, mais ça n'a pas vraiment de sens. Et là, on commence à se dire que... La biodiversité part en sucette, on est un peu sensibilisés. Et là, on a ce projet, effectivement, de parler des animaux mal aimés, qui est finalement pas seulement un film ou un programme de film, mais plutôt des petites graines qu'on va planter dans la tête des enfants qui, eux, vont poser des questions à leurs parents, qui, eux, vont peut-être réfléchir à ce qui se passe autour de nous, pourquoi il y a cette chauve-souris-là, pourquoi il y a un corbeau qui crie en bas de mon immeuble. Et en fait, ce sont des graines...

  • Speaker #1

    Les mal aimés, c'est ça ? C'est un film que tu as produit pour un public jeune. C'était pour quel type de public ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est un public qui, à partir de 3 ans au cinéma, 3 ans, on va dire 3 ans, 7 ans, mais en fait, les gens vont au cinéma en famille. Donc, tu vois, on parle à la fois aux adultes, parce qu'il y a un deuxième sens de lecture. Voilà. Et en fait, on sort... En plus, grosse difficulté, c'est qu'on sort ce premier programme qui nous a pris 6 ans. Tu vois, en fait, ce switch, on l'opère en 2015, 2016. On lance ce projet, il met 6 ans à se lancer, il sort en 2020, enfin c'est 2020 en pleine pandémie, ça sort 3 semaines, 4 semaines, et là on nous dit, on ferme le cinéma, et vous, vous êtes non essentiel. Donc là on remet aussi en question notre choix en fait, parce que nous on avait tout arrêté, on avait arrêté les films de commande, on avait arrêté l'agence, on avait vraiment tout misé sur le cinéma, et là c'est mauvaise stratégie quoi. Sauf que ce qui nous permet de garder la foi et de garder l'énergie, C'est de se dire, OK, ce qu'on fait, ça a du sens. Parce que pendant la pandémie, on se dit, OK, on arrête, on monte une pizzeria. Sauf que ça a duré 4-5 jours, on se dit, non, ce n'est pas possible. Je veux dire, nos films, ils ont du sens, ils bougent les lignes, ils changent le monde en bien, et c'est ça qui me permet d'avancer. Et le deuxième projet, pour dire pareil, changer le monde en bien, il y a aussi ce livre où je me dis, c'est cool, j'accompagne des gens à changer le monde, à développer une marque unique, durable et rentable, à être serein dans leur quotidien. à faire que des entrepreneurs, des freelances ou des artistes se sentent bien, ou qu'ils soient en confiance pour pouvoir accomplir ces trucs. Mais sauf que moi, je le fais un à un, en coaching. Et derrière, je ne peux pas accompagner beaucoup de monde. Donc je me dis, le livre, c'est un bon moyen d'essaimer, de planter des graines, et pourquoi pas, tu vois, de lancer une sorte de virus contagieux, de l'enthousiasme, de « c'est possible » . Et puis peut-être aussi, derrière tout ça, l'idée d'un mouvement de leaders qui vont prendre les choses en main. véhiculer d'autres formes d'entrepreneuriat parce que à l'époque tu vois il y a quatre cinq ans on parle beaucoup de de de de de la french touch dans l'entrepreneuriat tu vois les licornes enfin voilà ça fait tout le monde levé de fond et moi je alors j'ai été business angels mais mais je enfin à valence dans la drôme donc c'est pas non plus les licornes tu vois c'est pas blabla car et compagnie et je me dis en fait il ya un Il y a tout un écosystème qui est invisibilisé. Et c'est dommage parce que ces gens-là, ils font l'économie de notre pays.

  • Speaker #1

    Les entrepreneurs individuels, oui.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et je me dis, mais est-ce qu'ils n'ont pas le droit de parole ? Je crois qu'il y avait un chiffre, c'est plus de 80% de l'économie française. En fait, c'est des TPE. C'est TPE, PME, TPE, solopreneur, etc. Donc, c'est quand même énorme.

  • Speaker #1

    Justement, c'est vraiment... Est-ce que tu as un exemple ou une personne qui t'a marqué ? Donc tu accompagnes plusieurs entrepreneurs. Tu parles vraiment, c'est ta ligne de conduite, changer le monde en bien. Donc avec le projet Cinéma pour les enfants,

  • Speaker #0

    on crée,

  • Speaker #1

    on arrive à voir comment planter les graines pour sensibiliser à certains sujets. Là, on comprend très bien comment tu changes le monde en bien. Mais est-ce qu'il y a une personne que tu as accompagnée où tu sens vraiment que tu as changé les choses ?

  • Speaker #0

    En fait, tous, a priori, parce que si on bosse ensemble, c'est qu'à la fin, il s'est passé quelque chose. Mais il y a notamment un exemple assez concret que je vais te partager. Il y a un exercice que je propose au début, que j'invite à faire dans le livre et que j'invite à faire à tes auditeurs, c'est de se projeter. Tu fermes les yeux, tu te projettes à 10 ans et tu imagines le scénario. Tu imagines où tu es, qu'est-ce que tu fais, quelles sont tes tâches du quotidien, quel est ton environnement, etc. Et en faisant ce travail avec cette cliente qui travaille dans le voyage, les personal travelers, donc l'idée c'est d'organiser des voyages pour des particuliers, elle me dit, ben voilà, je suis dans tel endroit, tel bureau, ici à Valence, un bureau qui est super joli, qui a un gros coworking, machin. Elle me dit, je sers une capsule Nespresso à mes clients, et puis on commence à discuter. Et je la laisse terminer, et je lui dis, est-ce que tu crois que dans 5 ans, dans 10 ans, les capsules Nespresso sont toujours là, tu vois ? parce que je tique un peu sur l'impact écologique du truc. Tu vois, ça gambère. Clairement,

  • Speaker #1

    un café, une capsule, c'est...

  • Speaker #0

    Et elle me dit, oui, effectivement, tu as raison. Et elle, elle travaillait sur des voyages longs courriers. Et là, dans sa réflexion, elle commence à bouger. Ouais, tu as raison, l'impact écologique, je n'y avais pas pensé. Mais en même temps, quand tu prends l'avion, il y a un impact écologique, etc. Et en fait, là, elle a complètement revu sa manière de travailler, la cible de personnes qu'elle voulait accompagner. Et elle a travaillé sur des voyages à proximité, où finalement, elle avait envie d'envoyer, parce qu'elle connaissait très bien l'Afrique du Sud. En fait, elle a travaillé avec des choses en local, où tu pouvais prendre le train, etc. Donc, tu vois, typiquement, c'est une simple question, parce que mon métier, c'est juste de poser des questions en tant que coach. Une simple question peut faire cheminer quelqu'un et peut lui faire prendre le recul, parce qu'on bosse tous le nez dans le guidon. On n'a pas ce recul nécessaire. C'est aussi ça, pour moi, changer le monde en bien. C'est des petites graines que je vais aller planter. Après, on pourrait prendre l'exemple du virus contagieux, mais comme on sort d'un virus contagieux qui est un peu mal, je préfère pas. l'idée de la plante, de la graine qui plante, qui pousse. Et puis...

  • Speaker #1

    Ça ne fermera pas les cinémas comme ça, en plus.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et puis, en plus, il y a aussi ce truc que j'aime bien, c'est planque-toi pour pouvoir pousser. Tu vois, c'est aussi dans l'idée de l'échec. Mon livre s'appelle « Réussir en créant une marque unique, durable et rentable » . Enfin, le sous-titre de « Remarquable » . C'est aussi dans l'idée de questionner la réussite. C'est quoi ce qui t'éclate ? C'est quoi ta réussite ? Est-ce que tu as vraiment besoin de ça ? Est-ce que tu as vraiment besoin de faire un... Un million de chiffre d'affaires pour être heureux ? Peut-être pas, tu vois. Est-ce que d'être heureux, ce n'est pas de prendre du temps pour toi ? Est-ce que d'être heureux, ce n'est pas d'avoir moins de clients, mais de meilleurs clients ? Est-ce que d'être heureux, c'est d'aller en vacances au ski, par exemple ? Et c'est vraiment ces questionnements-là qui, effectivement, nous permettent de sortir du dogme, ou de l'image de la réussite. française, d'entrepreneur, et de se questionner pour pouvoir avancer.

  • Speaker #1

    Et toutes ces questions, tu les abordes dans ton livre Remarquable, qui est sorti il y a combien d'années maintenant ?

  • Speaker #0

    En fait, je l'ai écrit en 2020, et pour la petite histoire, je reçois le message de mon éditrice. J'étais le jour du déconfinement en 2020, dans la salle des urgences, parce que je m'étais fait mordre par mon chien, qu'il y avait un accident, j'ai voulu libérer, et en fait, en le libérant, il m'a mordu les mains. Et j'attendais dans la salle d'attente des urgences et l'éditrice me dit ok on va faire ton livre. Donc là j'étais d'un côté flippé parce que je me dis putain qu'est-ce que je vais avoir, est-ce que je vais avoir des répercussions ? Ensuite c'est génial je vais faire mon livre et en même temps mais comment je vais le faire parce que j'ai plus de main ? Enfin tu vois c'était un moment très particulier. Et en fait 2020 donc déconfinement et là je me dis bah ce livre que j'avais imaginé au départ il peut pas être celui que j'avais imaginé parce que questionner la réussite. Je suis allé encore plus loin, tu vois, on imagine déjà le monde d'après qui était vite oublié, puisque ça fait maintenant 5 ans, et le livre est sorti en septembre 2021. Et là, la semaine dernière, j'étais en studio pour enregistrer la version audio du livre, et donc le livre audio va sortir le 30 mai 2025, ce qui est, tu vois, le livre continue de vivre.

  • Speaker #1

    Ça y est, l'enregistrement est bouclé ou pas ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça y est, on fera 4 jours, j'espère que tout est bouclé, qu'on n'a rien oublié, qu'on a tout fait correctement.

  • Speaker #1

    mais normalement ouais on a fait en sorte que tout se passe bien quoi on en parlait justement cette semaine avec les collègues de l'enregistrement d'un livre audio parce que Portail Auto-Entrepreneur donc c'est l'épisode sortira après l'enregistrement mais donc le 25 mars on sort le guide des auto-entrepreneurs en version e-book puis on commençait à discuter justement d'une possible version audio puisque on en a discuter ensemble. Combien de temps ça prend à faire un livre audio ? Donc nous il y a certaines personnes qui pensent que ça va très vite et il y a un second discours qui dit non mais attention c'est pas si évident d'enregistrer un livre audio.

  • Speaker #0

    Alors, moi juste le temps, j'ai juste fait la voix donc je suis passé en studio quatre jours donc le livre pour te dire remarquable ça fait 300 pages je crois qu'il y a à peu près 50 000 mots un peu plus peut-être 80 000 mots je sais plus mais en tout cas 300 pages t'imagines c'est quatre jours d'enregistrement et quatre jours sur un gros rythme, sachant que j'ai pas du tout d'expérience en la matière l'éditeur audio me dit non mais t'inquiète pas, tout va bien se passer, pas besoin de t'entraîner etc, donc j'ai rien lu, je suis allé un peu vierge quoi, j'ai commencé à lire des trucs, je me suis dit non mais de toute façon ça sert à rien que je me prenne la tête, je verrai sur place et en fait l'expérience a été assez dingue, parce que derrière les studios d'à côté t'avais des comédiens qui envoyaient la purée et tu vois voilà Et moi, j'ai fait 60 pages la journée la plus basse, je crois, la première, me semble-t-il. Et je crois que j'ai dû faire 120, 130 pages sur une journée où j'ai bien tabassé. Mais après, tu vois, là, la fin...

  • Speaker #1

    Tu n'as plus envie de parler le soir en rentrant à la maison ?

  • Speaker #0

    Non. Et puis en plus, moi, tu vois, à la fin de l'interview, là, je vais être KO, je vais perdre ma voix. Et donc, je flippais parce que quand je fais des interviews, quand je fais des vidéos, quand je fais des podcasts pour moi... Je ne ménage pas ma voix, mais je flippe parce que là, je me suis dit, c'est impossible de tenir 8 heures, 7 heures, 8 heures. Et en fait, non, ça a tenu. C'est très technique parce que tu vois, tu ne dois pas bafouiller sur chaque mot. Enfin, tu vois, tu reprends. Je redécouvrais un peu le livre aussi. Il y a des choses où je me dis, merde, mais pourquoi j'ai dit ça ? Il y a des exemples où je me dis, putain, mais cette boîte, elle n'existe plus. Donc, j'avais un peu travaillé en amont. Mais tu vois, c'est aussi... Par contre, c'est un super exercice quand tu écris. Je l'avais fait moi à l'époque, mais quand tu relis, de le relire à voix haute. Parce que derrière, moi, je trouve que quand j'écrivais mon livre, déjà, je l'ai enregistré parce que je posais mes idées à la voix. Et ensuite, je me réécoutais, je notais les grandes lignes pour les structurer, les réorganiser. Parce que je vais plus vite à la voix, comme tu peux peut-être l'entendre dans le début de ma parole, que quand j'écris avec mon clavier. Mais en fait, quand j'ai relu aussi pour les fautes, la musicalité, savoir où tu mets ton point, etc. Et en fait, c'est encore différent. Maintenant, j'écrirai mon livre de manière encore différente une fois que je suis passé par le studio audio.

  • Speaker #1

    Bien. Alors, ce livre, Remarquable, tu y produis plusieurs conseils pour les entrepreneurs en général, pour que leur marque devienne remarquable. Alors, remarquable, moi, je me demande dans quel sens tu voulais l'indiquer, parce qu'il y a deux sens. Il y a le remarquable exceptionnel et le remarquable remarqué, comme j'ai pu le voir.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, dans quel sens c'était ? C'était les deux ?

  • Speaker #0

    En fait, j'aime bien le second degré et j'aime bien que quand je dis un truc, il y a aussi un double sens. Donc effectivement, pour moi, c'était le mot qui permettait de condenser, puisque c'est un titre de livre, c'est hyper dur de faire passer un message. Donc pour moi, remarquable, c'est effectivement ces deux sens-là. Et en fait, surtout de laisser au lecteur, à celui qui va trouver... tu vois dans la bibliothèque, la librairie, le livre, de se dire, tiens, j'ai envie de le prendre. Donc, c'est aussi l'idée, effectivement, d'être remarqué, parce qu'aujourd'hui, on a quand même... On vit en tant qu'entrepreneur freelance artist dans une sorte de cacophonie où l'attention elle est complexe. Et donc merci déjà à tous ceux qui nous écoutent jusque là, ça veut dire que vous nous consacrez du temps, vous nous donnez de l'attention donc merci pour ça. Et en fait ce qui est délicat et complexe c'est en effet d'arriver à émerger et d'être présent tu vois. Donc ça c'est le message que je voulais passer. Et puis après l'idée d'être remarquable c'est pas forcément de dire je suis le meilleur, c'est plutôt de se dire... dis-toi que t'es le meilleur dis-toi qu'il y a un truc chez toi qui est remarquable peut-être que tu le sais pas mais je vais t'aider à aller le chercher je vais t'aider à le trouver et je vais t'aider à en faire une force parce qu'on a plutôt tendance dans notre monde de gonfler de réussite de ne voir que la réussite mais en fait il y a aussi beaucoup d'échecs il y a aussi beaucoup de difficultés,

  • Speaker #1

    beaucoup de travail et justement ces échecs là Je te rejoins là-dessus, on voit beaucoup de succès, notamment sur les réseaux sociaux, où c'est la foire au moi-jeu, regardez ce que j'ai bien fait.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Et est-ce que justement, c'est pas aussi une manière des fois, on sait qu'ils sont là ces échecs, et est-ce qu'on se mettrait pas des œillères pour pas les voir ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est justement le truc, c'est de se dire, pour moi c'est pas un échec, c'est un apprentissage. C'est en gros, c'est ce que disait Mandela, soit je réussis, soit j'apprends. Et moi, j'ai plutôt envie de se dire, on teste des choses. On n'est pas parfait, justement. Mais si, en effet, j'arrive à traverser cette tempête, si j'arrive à traverser ces difficultés et que je suis toujours là, c'est que je suis remarquable, d'une part. Et puis après, c'est aussi dans l'idée d'être remarquable, c'est aussi de se valoriser et de botter le cul de ce syndrome de l'imposteur. Pour moi, le livre, au-delà du fait de parler de marque, de marketing, C'est surtout une question de confiance. C'est comment je vais reprendre confiance en moi, en mon projet. Parce que si moi, je suis en confiance, je vais dégager quelque chose de positif, d'enthousiaste, qui va attirer à moi les bons clients. Et surtout, on va pouvoir changer les choses. Tu vois, si effectivement, je suis remarquable, si je suis en confiance, parce que derrière, le reste, c'est de la technique. C'est des choses qui s'apprennent. Ou si je n'ai pas envie de le faire, ou si je ne sais pas le faire, je peux toujours trouver quelqu'un pour le faire pour moi. Typiquement, l'administratif, tu vois, c'est si je suis en confiance, je n'ai pas peur de l'administration. Soit je prends les choses à bras le corps, soit je prends quelqu'un qui va le faire pour moi. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis, il y a de nombreux services qui existent, notamment. Enfin, nous, on accompagne tous les jours des centaines de micro entrepreneurs à faire des marges de création. Et ce n'est pas un échec de ne pas le faire par soi même. Au contraire, c'est une manière de se libérer et d'arriver plus vite où on a envie d'être.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, pour moi, c'est aussi une question de se connaître soi. Parce qu'en fait, on parle beaucoup de marques, de personal branding, de marques personnelles, qui est quand même un peu le cœur de mon job. J'élève des marques. Et en fait, c'est aussi de savoir quels sont nos points forts, nos points faibles. Maintenant, à l'école, on nous a appris que voilà, t'es nul en maths, il faut que tu bosses. T'es bon en français, c'est pas grave. De toute façon, t'es bon, on s'en fout. Moi, j'ai plutôt envie de dire, travaille ce sur quoi t'es fort. Et puis, si t'es pas fort, tant pis. En fait, tu trouveras des gens qui le feront à ta place. Et en fait, c'est de valoriser nos points forts, valoriser ce sur quoi on s'éclate, ce sur quoi on kiffe et de prendre plaisir. Parce qu'à partir du moment où tu kiffes, tu prends plaisir. Tu vois, j'ai bossé avec beaucoup d'artistes, ce qui est facile pour un artiste. Tu vois, tu es sur scène, tu as la banane, tu fais ton morceau. Les gens, ils kiffent dans la salle. Voilà, tu passes un moment. Par contre, si tu fais la gueule et que tu fais ton morceau. Les gens disent « putain j'ai payé mais le mec il est mauvais quoi » ou même s'il est bon, comme il fait la gueule, ça ne dégage pas quelque chose de positif. Donc tu vois,

  • Speaker #1

    pour moi c'est vraiment... Ça me rappelle un très bon exemple où j'ai vu les Pixies, j'adore leur musique, ils arrivent sur scène, pas un bonjour, pas un merci, pas un au revoir, et j'étais super déçu parce que j'étais très excité à l'idée d'aller voir les Pixies, et je ressors où j'ai l'impression qu'ils étaient juste venus là pour... prendre leur cachet et puis...

  • Speaker #0

    C'est l'exemple concret. Après, c'est aussi... Les Pixies, c'est aussi une marque de fabrique qui a un mouvement aussi musical où, en effet, tu vois, il y a les mecs qui regardent leurs pieds et jouent une super musique. Et en fait, c'est la musique avant tout. Et moi, je suis vraiment en retrait. Donc, c'est aussi une façon, là, si on parle de marque, c'est aussi une manière d'être de leur part.

  • Speaker #1

    C'est rock'n'roll un peu, mais...

  • Speaker #0

    Mais par contre, que le... Enfin, ouais, moi, je... j'ai plutôt envie de dire quel est ton signe distinctif ? Qu'est-ce qui te démarque des autres ? Et surtout, le deuxième sens de lecture, c'est aussi quelle est la marque, quelle est l'empreinte que je laisse sur le monde ? J'emprunte ce chemin, je laisse des marques. C'est la mienne. Et quand on monte une boîte, quel que soit le statut, même si tu n'as pas de boîte d'ailleurs, quel que soit le projet que tu as envie de lancer, si demain tu te lances dans la fabrication de ta cuisine ou la rénovation d'un tableau ou je ne sais quoi, que tu fais que pour toi, tu vas laisser quelque chose sur le monde. Ou à tes proches, ou juste ton kiff à toi. Pour moi, c'est ça, être remarquable, c'est de savoir qui tu es et où tu emmènes ton... où tu emmènes les personnes que tu as envie d'embarquer avec toi et ceux qui te suivent.

  • Speaker #1

    Ce que je te propose, c'est qu'on essaie de donner quelques conseils bien concrets et des choses applicables aux micro-entrepreneurs qui nous écoutent. Alors, en micro-entreprise, donc... On a une entreprise individuelle, en nom propre, on peut utiliser un nom commercial. Justement, quand on parle de marque, souvent on a l'impression, enfin moi en tout cas, une marque c'est trouver un autre nom. Quel conseil tu donnerais à un micro-entrepreneur justement par rapport au nom commercial ?

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, le truc, c'est que pour moi, c'est quelle est ton intention ? Pour moi, l'intention numéro un, c'est d'être dans l'authenticité, c'est d'être soi-même. À partir du moment où tu es toi-même, c'est simple, tu ne loues pas de rôle. Et dès l'instant où tu joues... Dès l'instant où tu es qui tu es, c'est beaucoup plus facile parce que c'est fluide. Il n'y a pas de question de poser à temps. Je dois m'habiller comme ça ou comme ça ? En fait, si tu es toi-même, c'est facile. Et donc, en étant toi-même, la meilleure personne qui incarne qui tu es, c'est ton nom et ton prénom. Et donc, le nom commercial, tu peux effectivement te cacher. D'ailleurs, moi, je me suis caché pendant pas mal d'années derrière le nom de ma boîte qui était Citron Bien. Et quand j'ai découvert qu'en fait, Citron Bien, ce n'était pas Pierre, Paul ou Jacques. C'était Pierre Dron, tu vois, qui venait chercher. C'était avec Pierre Dron qui voulait travailler. Et donc, j'ai repris la main et donc j'ai relancé, j'ai racheté un nom de domaine qui s'appelle pierredron.com où là, j'ai mon activité de coaching. Et Citron Bien est devenu un média dans lequel j'accompagne les gens. Donc pour moi, c'est le début, ne te prends pas la tête parce que je pense qu'il y a plus complexe que ça avant de te lancer, c'est trouver tes premiers clients. C'est ça pour moi qui est important. Parce que si tu ne trouves pas de clients, tu n'existes pas, tu ne génères pas de chiffres. Et derrière, tu es dans une panade pas possible. Même si ça ne te coûte peut-être rien de te lancer, tu ne risques pas d'aller loin si effectivement tu ne génères pas de clients. Donc, laisse le nom commercial. Démarre simplement avec ton nom, ton prénom. Et tu verras après si tu as besoin de t'appeler Danone, le slip français ou je ne sais quoi. Parce que là aussi, quand tu démarres, moi, quand j'ai démarré, je ne savais absolument pas ce que j'allais faire aujourd'hui. Oui, dans mon bouquin, je te donne l'exercice des 10 ans et de te projeter, de savoir où tu vas pour pouvoir redescendre ta stratégie. Mais moi, à l'époque, ça, je ne savais pas. Donc, j'y allais. Tous les six mois, je pivotais. Je changeais de mon braquet. Je disais, tiens, j'ai envie d'aller là. Ah tiens, ça, ça a l'air cool. Allez, vas-y, on y va. Et ça, je papillonnais beaucoup. Donc, c'est aussi de se dire, qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Où j'ai envie d'aller ? Et de laisser le spectre assez large et de se laisser la possibilité d'évoluer. Se laisser la possibilité de se dire… Tu vois, typiquement, le slip français, je reprends cet exemple, mais aujourd'hui, ils ne font pas que des slips. Donc après, bon, tu vois, ça reste cohérent, parce qu'en plus, c'est un peu osé, c'est un peu décalé. Mais tu vois, aujourd'hui, ils font des pulls, des chaussettes, des pyjamins. Et tu vois, s'ils avaient réfléchi, peut-être qu'ils auraient appelé le truc de manière un peu différente.

  • Speaker #1

    Oui, mais là, tu vois, c'est un peu plus grand que les personnes à qui on s'adresse. Forcément, pour créer autant de textiles, il faut au fond... Oui, une société derrière.

  • Speaker #0

    Après, si tu veux rebondir aussi là-dessus, c'est typiquement le nous alors que je suis seul. Nous avons fait ceci, nous avons fait cela. En fait, je parlais d'authenticité tout à l'heure, il y a l'authenticité d'être avec soi-même, mais il y a aussi l'authenticité que tu dégages pour tes clients. Ton client, comment il va réagir le jour où il va se rendre compte que tu dis nous et que tu es tout seul ? Comment il va réagir quand il va aller acheter ? une prestation, un accompagnement, un site web ou je ne sais quoi, chez un micro-entrepreneur, et qu'il va penser travailler avec le nom commercial qui déchire, et en fait, il va se rendre compte que c'est juste un mec tout seul. Moi, je préfère... Aujourd'hui, j'ai fait des travaux chez moi, je préfère travailler avec un petit artisan, je sais que c'est un artisan, et je sais que comme c'est un artisan, c'est un petit, et que j'ai envie de bosser avec un mec qui va répondre à mes questions, et pas une multinationale. Donc c'est aussi comment tu te positionnes par rapport à tes gens.

  • Speaker #1

    C'est sûr que c'est la même personne qui va revenir sur tout le projet de A à Z. Oui,

  • Speaker #0

    mais derrière tout ça, c'est aussi une question de confiance en fait. Je me cache derrière ce nom. Parce que derrière, je n'apparais pas, je ne risque rien, ce n'est pas moi, c'est le nom.

  • Speaker #1

    C'est pour justement quelques de conneries ou d'erreurs, comme on a parlé tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Pardon, vas-y.

  • Speaker #1

    Ce que je voulais dire, c'est que derrière, peut-être, ce nous ou ce on, c'est plutôt la peur de si on y est en erreur, ça permet de dégager sur une personne qui n'existe pas, mais de dégager un peu de responsabilité.

  • Speaker #0

    Aussi. Mais en même temps, moi, j'ai plutôt envie de dire que... En fait, assume tes conneries. Ton client, en fait, je veux dire, l'erreur est humaine. Il n'y a pas de problème. Tu vois, mon cabinet comptable, il a merdé. C'est juste, OK, dis-moi que tu as merdé. On corrige le tir. On voit comment on s'arrange. Mais je m'en fous, en fait, de savoir qui a merdé ou pourquoi ou comment, parce qu'il pleuvait ou parce que ton poisson rougé est décédé. Moi, ça ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est vraiment... Et je pense que c'est cette logique-là, tu vois, qu'on doit dégager pour amener une forme de... En tant que client, c'est ce qu'on veut en fait. On veut de l'authenticité, on veut de la vérité, on ne veut pas de bullshit. Donc derrière, qu'est-ce que tu commences dans ta boîte à mettre un truc que toi, tu ne voudrais pas avec ton client ? Tu vois ce que je veux dire ? Et derrière, c'est vraiment la question de la confiance en fait. Si tu veux te cacher derrière une marque qui n'est pas la tienne au début, Il y a peut-être un truc à creuser. Et en quoi le fait de mettre ton nom... Alors, si effectivement, tu as un nom hyper complexe à prononcer, Chris Prolls, tu vois, ou le nom d'un meuble Ikea, bon, OK, là, tu vois, peut-être que tu peux te dire, moi, je vais peut-être le simplifier, mais c'est un pseudo, quoi, tu vois, c'est un pseudo pour les artistes, parfois.

  • Speaker #1

    Après, le nom commercial, il peut avoir quand même une vraie valeur ajoutée. C'est pour savoir dans quel domaine tu travailles. Tu vois, par exemple, Pierre Drombe, aujourd'hui, Pierre Drombe, tu... On commence à te connaître dans le domaine. Mais au début, si on ne te connaît pas, on ne sait pas si tu fais de la maçonnerie ou si tu coupes tes cheveux ou si tu vends des sleeves français.

  • Speaker #0

    Mais justement, le truc, c'est que Pierre Dron, lui, il existera toujours, jusqu'à ma mort. Par contre, ce que je vais faire, moi, ne va peut-être pas prolonger. J'ai failli arrêter mon activité l'année dernière. Demain, je peux faire autre chose. Je peux faire de la maçonnerie si j'en ai envie. Et par contre, Pierre Dron sera toujours là. Donc Pierre Dron, en fait, le pierredron.com, il sera toujours là. Et en fait, mes clients vont m'appeler pour du coaching, je leur dirai, désolé, maintenant je suis peintre plaquiste. Mais tu vois, en fait, pour moi, c'est plus simple. Maintenant, ce n'est pas grave si tu as un nom commercial, parce qu'effectivement, dans certains domaines, ça peut claquer. Je pense aux artistes, tu vois, c'est un domaine où effectivement, tu as un nom de scène, tu as ce genre de choses. Après... Tu vois, rien ne t'empêche d'avoir une signature en dessous. Pierre Dron électricien, tu vois, Pierre Dron peintre, Pierre Dron artiste jongleur, Pierre Dron funambule, tu vois. Pour moi, c'est pas le... En fait, on met beaucoup de pression sur le nom. En plus, c'est mon job. Je crée des noms avec des entrepreneurs, etc. Et on se met beaucoup de pression. Moi, je veux juste retirer un peu la pression et de la mettre au bon endroit, faire en sorte que ce soit plus fluide. Parce que l'idée, ce n'est pas de se prendre la tête, c'est que ça déroule.

  • Speaker #1

    Justement, concernant les marques, sur un micro-entrepreneur, s'il y a une erreur à éviter au lancement concernant la marque, ça serait laquelle d'après toi ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que c'est peut-être ce que je viens de dire, c'est de mettre trop de pression. C'est de se bloquer là-dessus et de passer des semaines, des mois en disant que je n'ai pas le bon truc, je n'ai pas le bon... Je n'ai pas le bon positionnement. J'ai un exemple d'une nana qui a fait 10 ans dans le marketing, la communication, et qui me dit « j'ai un problème de positionnement » . Je dis « ce n'est pas un problème de positionnement que tu as là, c'est un problème d'offre, c'est qu'est-ce que tu offres » . C'est vraiment le focus, c'est d'arriver à dézoomer. Et peut-être que le bon conseil que je puisse donner, c'est si tu as une difficulté, ne reste pas bloqué dessus, contourne-la, tu reviendras après. Et avance sur tes points forts, avance sur ce que tu sais faire, avance sur… sur effectivement comment ça est échangé discuter avec des clients et là tu pourras tu pourras avancer quoi et voit ce qui résonne chez l'autre voit ce qui est ce que finalement le nom commercial ou positionnement ou ton offre ou ton prix c'est pas forcément ce qui va résonner chez ton client quoi et donc en fait test et puis tu vois ce qui se passe et après autre conseil c'est aussi bien s'entourer parce que ça c'est la difficulté du micro micro-entrepreneur, c'est d'être solo et de penser que... Là, j'ai encore eu quelqu'un la semaine dernière qui m'a dit « Ouais, je suis seul, je vais m'en sortir seul. » Je lui ai dit « Mais là, si tu pars comme ça, c'est mort, quoi, parce que tu t'en sortiras pas seul. Oui, tu vas gagner seul, mais en fait, tu vas gagner parce que... Tu seras pas loin. Tu seras entouré, parce que même si c'est pas des associés, si c'est pas des... T'auras des gens qui vont venir être des relais de motivation, qui vont t'amener une logique, tu vois. Voilà quoi. J'ai un exemple aussi sur un temps de coworking qu'on avait fait. J'avais une entrepreneur qui me dit « ça fait chier, je galère à rentrer toutes mes notes de frais, machin. » Et elle me dit « j'en ai pour une semaine. » Je dis « ah bon, mais comment tu fais ? » Et donc, elle scannait tout. Et je lui dis « mais attends, tu ne connais pas cet outil en ligne ? » Elle me dit « ben non. » Et donc, je lui balance l'outil. Elle me renvoie un SMS le soir. Elle me fait « merci, tu viens de me faire gagner une semaine de taf. » Donc en fait, si elle ne parle pas de son problème, si on n'échange pas sur le sujet, elle reste dans son coin pendant une semaine. Elle fait des notes de frais. avec son scanner et machin, elle se galère. Et là, en fait, avec l'application qui te scanne, qui te reconnaît les chiffres, en fait, ça va être deux fois plus vite. Donc c'est aussi, pose des questions, n'hésite pas à passer pour quelqu'un qui ne sait pas, ce n'est pas grave, mieux vaut ne pas savoir que de rester dans l'ignorance.

  • Speaker #1

    Un autre point qui compte et qui est important pour les micro-entrepreneurs, dans nos... micro-entrepreneurs, si on le divise, il y a entrepreneur, on en parle beaucoup. Il y a aussi micro qui signifie petit. Et récemment, il y a eu un événement au César avec Franck Dubosc, et tu as rebondi dessus, c'est pour amplifier le terme que ce n'est pas la taille qui compte. Et ce n'est pas la taille qui compte, justement, c'est vrai que c'est un message qui peut être très important pour les micro-entrepreneurs. Et puis toi, tu es revenu sur cet exemple pour justement, tu vas pouvoir mieux en parler que moi sur ce qu'a fait Franck Dubosc, et pour parler justement que les petites victoires étaient aussi grandes, importantes que les grandes victoires.

  • Speaker #0

    Carrément. En fait, on a en France, je ne sais plus, j'ai vu passer ça il n'y a pas très longtemps, un étranger qui vivait en France depuis un petit moment, il dit je ne comprends pas en fait, vous mettez petit partout. Parce qu'effectivement, on minimise tout quoi, tu vois, micro, petit. Moi, je n'ai pas de petit client en fait, j'ai un client. Et donc, pour revenir sur l'anecdote de Franck Dubosc, tout le monde connaît Franck Dubosc, et il fait un discours au César, qu'il n'a jamais eu et qu'il n'aura sans doute jamais. Et en fait, il l'explique sous forme de boutade, et en fait, il s'est fabriqué un mini César. Et donc, il dit, c'est pas la taille qui compte. En fait, ma femme me le dit tout le temps quand on est au lit. Enfin, tu vois, c'est un petit peu la petite blague de Franck Dubosc. J'ai rebondi aussi là-dessus, sur la taille qui compte, en essayant de dézoomer et en apportant une vision qui est finalement... La puissance du minimalisme, déjà, en fait, tu mets un moustique dans une... Moustique, c'est un tout petit animal, tu le mets dans une chambre, en fait, il va te pourrir la vie, quoi. Donc, ce n'est pas la taille qui compte, tu vois, c'est encore un autre exemple. Et l'idée, derrière Franck Dubosc, c'est aussi le fait que tu peux avoir une reconnaissance, tu vois, du monde. Donc, ces films cartonnent, mais il n'est pas au César. Par contre, les Césars, effectivement, tu vas récompenser une... Le métier, que je connais bien en plus, le cinéma, qui va les récompenser un type de cinéma, qui va les récompenser une fraction de personnes. Typiquement, si tu regardes chaque année les Césars, tu dois avoir 10 ou 15 films maximum. Il y en a 300 ou 400 qui sortent par an en France. Donc t'imagines que, en fait, t'as... C'est 3-4% qui vont représenter la majorité. Donc on ne peut pas imaginer que sur les 300-400, ils sont tous pourris et qu'il n'y en ait que 3-4% qui sont nominés au décor, meilleur second rôle, meilleur machin, meilleur truc. Ce n'est pas possible. Par contre, c'est effectivement cet effet de masse. Et en gros, la masse n'est pas forcément toujours bien vécue. Donc en gros, tu peux avoir un impact important. Franck Dubosc a un impact important avec ses films, ou en tout cas quand il joue. On aime, on n'aime pas, mais en tout cas, il y a du monde qui va voir ses films. Et dans le top 10, par exemple, des films qui ont été le plus vus, tu as les films de Franck Dubosc. Mais il n'est pas récompensé par ses pairs. Donc en gros, le message derrière, ce n'est pas parce que tu n'as pas la récompense de tes pairs, ce n'est pas parce que tu n'as pas le tampon de tel ou tel truc et que tu ne bosses pas avec tel ou tel machin, que ton truc n'est pas important. L'exemple sur mon livre, à aucun moment je me suis dit mon livre... va gagner un prix. Déjà, j'imagine, pour moi, il n'y a pas de prix sur ce type de livre, de non-fiction, livre pratique. On connaît tous le Goncourt, etc.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Tu as gagné quel titre ?

  • Speaker #0

    Et en fait, j'ai gagné un prix. Et là, ça m'a mis sur le cul. Je te remontre le livre avec le petit truc. C'est le grand prix. J'ai gagné le grand prix de l'Académie des sciences commerciales en 2022. Et là, en fait, moi, au départ, Encore une fois, ce n'est pas la taille qui compte. Moi, je fais un livre pour avoir un impact sur mes lecteurs. Je ne cherche pas à vendre des millions de livres. Et à aucun moment, je me suis dit que mon livre serait réussi si j'en vendais beaucoup ou si je gagnais un prix. Mon livre, il est réussi à partir du moment où j'ai réussi à bouger les lignes sur une personne. J'ai donné des cours aussi. C'est pareil. S'il y a une personne dans l'audience, qui écoute et qui dit je mets en pratique et qui réussit, j'ai gagné en fait. Et en fait, après, tu n'es pas à l'abri de bonnes surprises. Peut-être qu'un jour, Franck Dubos aura un César, mais en tout cas, effectivement, ce n'est pas la taille qui compte.

  • Speaker #1

    Voilà, et donc c'est un super parallèle pour les micro-entrepreneurs que vous pouvez réussir à votre échelle et ça sera déjà très, très bien le temps que vous êtes heureux et que vous arrivez à faire un impact près de vous.

  • Speaker #0

    Exactement et en fait il n'y a pas besoin de chercher à se développer en fait c'est parce que se développer, changer de statut, ça va demander d'autres... Le passage entre la micro et la société en fait c'est un gap qui est énorme avec des charges qui sont beaucoup plus importantes etc. Donc en fait c'est vraiment une question importante à se poser et derrière enfin après c'est vrai que notre monde il est... Il est effectivement dans la récompense. On ne voit que la réussite tout en haut, mais en fait, dans la musique, il y a plein de gens, tu vois, dans tous les domaines. C'est la pointure du SEO. Il y a effectivement, on va connaître une ou deux potes. Et puis, il y a tous les autres. La pointure de la marque, on va avoir deux ou trois personnes. Et puis, en fait, il y a tous les autres. Donc, derrière, c'est trouve ton unicité. Fais en sorte d'être bien dans ton projet et montre comment tu peux aider tes clients à avancer avec ce que toi, tu sais faire, avec qui tu es. Je pense que là, c'est gagné.

  • Speaker #1

    Un dernier point sur cette fameuse taille. On le voit très bien avec l'actualité en ce moment autour de la TVA. Justement, le fait que le seuil de TVA soit proposé à baisser à 25 000 euros, si ça embête tant de personnes, c'est parce qu'il y a beaucoup de personnes qui sont très bien en micro-entreprise et qui ne veulent pas passer le cap et d'aller plus loin, d'avoir la TVA appliquée ou que ça soit un peu plus complexe. Et justement, là, on le voit très bien que ce n'est pas la taille qui compte. beaucoup de personnes et qui sont très bien dans ce modèle-là. Et c'est aussi pour ça que ça les fait réagir, c'est qu'ils n'ont pas envie d'aller sur plus grand. Pierre, on va bientôt arriver à la fin de cette interview et j'ai une dernière question à te poser. Cette question, je la pose à toutes les personnes qui passent au micro du podcast Auto-Entrepreneur. Alors, toi, tu y es passé il y a 20 ans, mais quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    qu'est-ce que je lui dirais ? N'hésite pas, en fait. Vas-y, fonce. Et puis, si ça ne marche pas, ce n'est pas grave, tu auras essayé. Mieux vaut avoir des remords que des regrets. Donc, agis, fais-le, fais-toi plaisir. Si tu tends que c'est le moment, fonce. De toute façon, la difficulté, elle sera toujours là. Et hier, j'ai échangé aussi avec un entrepreneur qui me dit, moi, j'ai l'impression... C'est marrant parce qu'il reprend une image que j'utilise et je crois que c'est une image aussi qui est utilisée par le patron de LinkedIn. L'entreprise... c'est de sauter d'un avion et de, au cours de ta chute, fabriquer ton parachute. Tu vois ? Et lui, il avait vraiment cette image de sauter dans le vide. Et effectivement, on saute dans le vide. Il y a plein de trucs qu'on ne maîtrise pas. Moi, j'ai mis six mois avant de me lancer parce que je voulais faire tous les calculs. Et en fait, c'était une perte de temps parce que rien n'a ressemblé à ce que j'avais imaginé. Les business plans, c'est pareil. En fait, il y a des mecs qui font des business plans, mais en fait, ça ne ressemble jamais à ce que tu avais imaginé. Donc avance, fais-le.

  • Speaker #1

    Quand tu es le business plan en deux secondes.

  • Speaker #0

    Après, il y en a qui en ont besoin parce qu'ils vont faire des prêts. Mais en micro, je ne vois pas l'intérêt. Vas-y, go, trouve tes clients. Tu calcules ta rentabilité. De toute façon, tu sais que sur 1 000, tu payes tant de charges. Il n'y a pas à te prendre la tête. Derrière, c'est vas-y, fonce, amuse-toi. Fais en sorte de montrer que c'est la fête. Célèbre effectivement chaque petite victoire, chaque petit passage de cap. Célèbre-les parce que c'est important de muscler ton cerveau et de lui dire « Waouh, c'est génial ! » parce que tu en auras besoin, parce qu'il y a plein de moments où ça va être difficile. Et dans les moments difficiles, entoure-toi des bonnes personnes, trouve des personnes qui te mettent la patate, qui vont t'aider, qui vont peut-être te donner de petits conseils qui vont bien. Et puis voilà. Et derrière, le change. Change les choses. Il y a plein de choses qui vont changer dans ta vie, mais ça va être des belles choses. Et puis, si ça ne marche pas, ce n'est pas grave. Tu auras au moins le mérite d'avoir essayé. Et puis, je pense que c'est mieux d'essayer que de rester dans son canapé à imaginer un truc en disant « Peut-être que j'aurais fait ça, peut-être que ça aurait marché. » Moi, je préfère quelqu'un qui a essayé ou ça n'a pas marché que quelqu'un qui imagine et qui ne fait rien. Je préfère valoriser ces gens-là. Et puis après, sur la taille, c'est mieux vaut une marque inoubliable qu'une grosse boîte invisible. Donc marque ta différence et sois remarquable.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Pierre, merci pour cette interview, j'espère qu'elle servira à beaucoup de monde, et puis si des personnes se lancent, n'hésitez pas à aller consulter le livre de Pierre, remarquable,

  • Speaker #2

    bientôt disponible en livre audio,

  • Speaker #1

    donc on mettra un lien pour les personnes qui sont intéressées dans la description de cette épisode.

  • Speaker #0

    Merci à toi, en tout cas moi j'ai passé un super moment, c'est cool de pouvoir mettre un moment de pause. Et puis d'ouvrir, d'inciter, d'inviter les gens à se lancer, à se rassurer. Parce qu'effectivement, il y a beaucoup de choses anxiogènes partout dans le monde, autour de nous, de ce qui se passe en ce moment. Et si effectivement, on peut retrouver un peu de joie dans notre quotidien, de s'amuser, de se faire plaisir, c'est quand même... C'est là où on change le monde en bien, quoi.

  • Speaker #1

    On va rester sur ces belles paroles. Et changer le monde en bien.

  • Speaker #2

    À bientôt,

  • Speaker #1

    Pierre.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #2

    Et voilà, c'est tout pour cet épisode. Comme vous avez pu le constater, l'interview était un peu plus longue que d'habitude puisque Pierre avait de nombreux conseils à partager. J'espère que certains vous seront utiles, que vous soyez auto-entrepreneur ou souhaitez le devenir. Personnellement, ce que j'ai apprécié, c'est cet aparté sur ce n'est pas la taille qui compte. En effet, pour les micro-entrepreneurs, ça peut être un message important qui prouve que l'on peut changer le monde en bien à son échelle. Si le message de Pierre vous a plu, vous pouvez retrouver son livre remarquable. le lien en description et il est aussi désormais au format audio. Quant à nous, on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. Si vous ne l'avez pas encore fait, pensez à vous abonner pour ne pas le rater. En attendant, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Chapters

  • Introduction : Le parcours de Pierre

    00:00

  • Gérer différents projets simultanément

    12:17

  • Changer le monde en bien

    18:51

  • "Remarquable" , son livre

    32:47

  • Elever sa marque

    43:42

  • "C'est pas la taille qui compte" - Franck Dubosc aux Césars

    53:54

  • Conseil à un futur entrepreneur

    01:00:00

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