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Podcast Auto-Entrepreneur

Cheminot la nuit, créatrice le jour : le rythme effréné d'Happypots

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33min |11/06/2025
Play
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33min |11/06/2025
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Description

Dans ce nouvel épisode, plongez dans l'univers unique d'Happypots !

Angélique a 2 passions qui rythment sa vie : conduire des trains pour la SNCF 🚂et décorer des pots avec sa micro-entreprise. 🪴
Née d’un pot Barbapapa peint sur un coup de cœur, son aventure a débuté en 2018. Depuis, elle décore et vend des milliers de pots chaque année.
Son bestseller ? Un pot "Merci Maitresse" que s'arrache les élèves pour offrir à leurs professeurs en fin d'année scolaire.

Comment gère-t-elle ce rythme effréné avec seulement 4 heures de sommeil par nuit ?

Découvrez ses défis :

  • l'inflation qui a doublé les prix des pots et obligé à ajuster ses tarifs

  • un buzz TikTok avec Stitch qui a boosté sa visibilité, malgré l’impossibilité de vendre des designs sous licence

  • un équilibre entre son rôle de conductrice de train, d'entrepreneure et de mère de famille


Vibrez avec le jeu original "Pas de train ou pas de pot" : que choisiriez-vous face à un livreur sportif ou une grève des cheminots ?

Angélique répond aussi : faut-il tout plaquer pour se lancer à 100 % ? Avec ses conseils pour oser, elle motivera les plus hésitants.


🎁 CONCOURS INSTAGRAM: Tentez de gagner un pot décoré par Angélique en répondant à la question suivante : Quel est son Barapapa préféré ?

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🤝 Découvrez les meilleurs conseils pour réussir dans l'entrepreneuriat dans des interviews de freelances qui se vivent déjà l'aventure en solo.

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🚀 Ce podcast est propulsé par le Portail Auto-Entrepreneur, qui a accompagné plus de 550 000 indépendants dans le lancement de leur projet ! 


Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Angélique

    Les matières premières, elles ont augmenté.

  • Romaric

    Tu as vraiment senti, toi, l'inflation sur les pots ?

  • Angélique

    Les pots, ils ont pris quasiment x2 en tarif. Au début, je l'absorbais, je ne disais rien. Mais au bout d'un moment, je me suis dit, non, tout augmente. Je ne peux pas subir à des augmentations que de mon côté. Il faut aussi que ça... Malheureusement, il faut que ça ait un impact aussi à l'avance. Je n'ai pas le choix, sinon je travaille pour rien, en fait.

  • Romaric

    Bonjour à tous et à toutes. C'est Romaric, du portail Auto-Entrepreneur. J'accueille une nouvelle invitée pour vous faire découvrir le monde de la micro-entreprise. Elle cumule deux passions, l'une en tant que salarié et l'autre avec sa micro-entreprise. Mais avant tout, j'ai envie de vous présenter l'un des partenaires de choix du portail auto-entrepreneur. Il s'agit de SumUp. Vous connaissez peut-être déjà SumUp, c'est l'un des moyens de paiement pour faciliter la vie des entrepreneurs, notamment si vous êtes en déplacement, marché ou si vous êtes en réunion. Avec le boîtier SumUp, vous pouvez faire payer vos clients à tout moment, surtout s'il n'a pas de chèque ou pas d'espèce. Pour célébrer ce partenariat de longue date, nous avons une offre spéciale pour vous. Le SoloLite est à 14,99€ au lieu de 34€ jusqu'au 15 juin. C'est une économie de 56%. Alors dépêchez-vous si vous voulez bénéficier de super tarifs. Je vous mets le lien. en description de cet épisode, que ce soit sur la version audio ou vidéo. Vous pouvez retrouver le lien pour vous procurer le Solo Light à uniquement 14,99 euros. Revenons à notre entrepreneur. Elle s'appelle Angélique. Elle est aussi connue sous le nom de HappyPo sur les réseaux sociaux et sur son site Internet puisque sa spécialité, c'est de décorer des pots de fleurs. C'est son activité qu'elle exerce en micro-entreprise en complément de son activité de salarié en tant que conductrice. de train. Avec elle, nous allons voir comment elle gère son quotidien entre ses deux activités, l'une en tant que salarié et l'autre en tant qu'entrepreneur, mais aussi avec sa vie familiale. Nous allons aussi répondre à la question de pourquoi elle ne passe pas à 100% sur son activité de décoration de peau. Et en plus, j'ai un petit concours pour vous, pour justement gagner l'un des peaux de Angélique. Pour cela, vous allez devoir répondre à une question et la réponse se trouve dans cet épisode. Quel est le barbapapa favori d'Angélique ? Donnez-nous la réponse sur les réseaux sociaux et tentez de gagner un pot de fleurs. Allez, je ne vous en dis pas plus. On part à la rencontre d'Angélique et de ses deux passions. Bonne écoute. Salut

  • Angélique

    Angélique. Salut, salut.

  • Romaric

    Pas trop fatiguée ?

  • Angélique

    Pour l'instant, ça va. On en repart ce soir.

  • Romaric

    Parce qu'Angélique, tu es conductrice de train. Et tu travailles la nuit et juste là en haut, tu viens de m'expliquer que tu n'avais pas dormi.

  • Angélique

    Je me suis levée ce matin à 2h, j'ai commencé mon service à 3h30 et j'ai conduit, enfin j'ai travaillé jusqu'à 9h. Je suis rentrée chez moi, j'ai mangé et je n'ai pas dormi parce que j'avais beaucoup de travail à faire à côté. Bon, d'habitude, je dors, mais là, j'avais l'euphorie des commandes.

  • Romaric

    D'accord, donc tu as travaillé sur ta micro-entreprise et justement... Première question, est-ce que tu peux nous parler de ta passion ?

  • Angélique

    Eh bien, écoute, Happy Pot, c'est né en 2010. C'est un projet tout bête. J'ai eu un pot en terre cuite chez moi. Je le trouvais tout basique, tout simple. Et je me suis dit, je vais le peindre. J'ai de la peinture à la maison, je vais le peindre. Donc, j'ai commencé à en peindre un sur les barbes à papa. Et comme je commençais à avoir une obsession sur quelque chose, je me suis dit, je vais faire toute la famille barbe à papa. Donc, j'ai fait toute la famille. Et j'ai vu que ça me plaisait, donc j'ai plein de faux. L'histoire est née comme ça,

  • Romaric

    tout bête. C'est parti des barbes à papa. C'est ça. Il y en a combien ?

  • Angélique

    Neuf.

  • Romaric

    Et ton favori, c'est ?

  • Angélique

    Barbouille.

  • Romaric

    Barbouille.

  • Angélique

    Et j'en ai un juste au-dessus de moi en plus.

  • Romaric

    Barbouille, c'est le seul qui n'est pas de la même forme que les autres. Et je crois, comme je l'ai vu sur ton site internet, que le premier que tu avais fait, ce n'était pas Barbouille. C'était Barbidou, donc le barbapapa jaune. Et de là est née cette passion. Depuis, tu as créé ton auto-entreprise pratiquement direct après avoir fait tes premiers pots.

  • Angélique

    J'ai commencé en janvier 2017, mon premier pot. J'ai commencé à vouloir en faire d'autres. En fait, j'ai voulu faire d'autres modèles, voir un peu qu'est-ce que je savais faire. Est-ce que ça pourrait intéresser aussi ? Et puis, j'ai vu que beaucoup de monde me disait, ah, c'est sweat. Franchement, c'est cool. Donc, j'avais ouvert un Instagram en 2018. Et j'ai lancé l'entreprise en août.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    C'est là qu'en fait, quand j'ai vu qu'en publiant mes photos sur Instagram, ça plaisait aux gens, je me suis dit, mais pourquoi pas les vendre ? Et c'est là que je me suis dit, autant faire ça dans les règles de l'art et être déclarée dès le début comme ça. Moi, je dors sur mes deux oreilles.

  • Romaric

    Et ces premières ventes, ça a été rapide ? Tu avais déjà des personnes qui t'avaient dit, ouais, je vais t'en acheter des pots ou tu as dû démarcher ?

  • Angélique

    Ça a pris un petit peu de temps parce que... En fait, disons que quand je vois ce que je fais maintenant et ce que je faisais il y a sept ans, j'ai beaucoup évolué. Et même maintenant, je me dis, mais comment les gens, ils ont pu acheter ça ? C'est moche. Mais j'ai progressé avec le temps, donc finalement, on est fiers après de se dire, en travaillant, on évolue.

  • Romaric

    Du coup, là, tu parles d'évolution. Qu'est-ce qui a principalement évolué ? C'est ta technique de peinture, les matériaux que tu utilises ? Tu as acheté peut-être des machines qui font que tu arrives à sortir plus d'opos qu'avant ?

  • Angélique

    En fait, avant, je faisais une idée, un pot. et je ne faisais pas à la chaîne. Et maintenant, c'est vrai que quand je commence quelque chose, j'en fais plusieurs à la fois. Donc déjà, ma technique aussi, c'est en termes de temps. Je gagne du temps sur ce que je fais maintenant. Et oui, j'ai amélioré aussi les matériaux. La peinture, j'en ai testé beaucoup avant de trouver la peinture qui était vraiment celle qui me correspond. Même les stylos. Moi, j'écris avec des stylos acryliques. Donc, c'est beaucoup plus précis qu'au début où je faisais avec un pinceau. C'est vraiment... tout qui s'est peaufiné avec le temps. Et puis aussi, je pense, le fait de grandir aussi mon âge fait que j'ai aussi changé mes techniques par rapport au début où c'était vraiment brouillon et je me disais, c'est trop beau. En fait, non, pas du tout.

  • Romaric

    C'est la maturité de l'entrepreneuse et la maturité de l'artisan. Donc, tu expliques là que tu as justement fait évoluer un peu tes techniques, tes produits. C'est intéressant à voir parce que Ça peut inspirer d'autres entrepreneurs qui, quand tu commences, tu as tes sueurs sur certains points. En fait, on apprend tous les jours, surtout dans... Toi, ça fait 7 ans. 7 ans, tu as le temps de bien évoluer. Tu te souviens à peu près du stock que tu vendais peut-être les premières années par rapport à aujourd'hui ?

  • Angélique

    Franchement, au début, si je vendais 5 pots dans le mois, j'étais contente. Et quand je vois mes statistiques, je screenais avant quand je faisais une vente. il y avait des délais entre chaque vente qui pouvaient être de peut-être 3 semaines 1 mois et je me disais oh j'ai fait une vente mais par contre cette euphorie là je l'ai toujours sauf qu'elle est de plus en plus rapprochée donc c'est vrai que ça ça fait plaisir aussi ça montre que il faut accepter aussi les critiques des gens parce que les critiques sont constructives et beaucoup de personnes des fois me disaient j'aime bien ce que tu fais mais ça manque de ça ça manque de ça et il faut écouter les gens justement qui donnent leurs remarques parce que si on est trop dans sa bulle on va on va pas voir les améliorations et il faut c'est important tu as un conseil là comme ça en tête d'une personne qui qui t'a marqué bah moi j'ai mon conjoint qui à chaque fois que je fais une nouveauté je vais lui montrer donc s'il ya des remarques qui peut me faire je les prends en compte pas tout de suite je vais mettre un peu de temps avant de prendre en compte parce que je vais être focus sur mon truc au début. Mais après, oui, je vais modifier, je vais faire ce qu'il me dit. J'écoute ses conseils.

  • Romaric

    D'accord. C'est sur le style ou c'est sur d'autres choses ?

  • Angélique

    Sur le style ou des fois, il me dit non, je n'aime pas. Ou si moi, j'ai une idée en tête, quand je la mets sur le pot, des fois, ça ne ressort pas comme je l'ai imaginé. Et des fois, il ne reconnaît même pas ce que j'ai fait. Je me dis bon, s'il ne reconnaît pas, c'est dans ma tête.

  • Romaric

    Et justement, tu es accompagnée. En tout cas, par tes proches qui peuvent te donner un avis. Quand tu t'es lancée en micro-entreprise, tu t'es lancée toute seule ou est-ce que tu as eu un accompagnement ou des conseils de quelqu'un ?

  • Angélique

    J'ai fait ça un peu toute seule dans mon coin. Étant à la SNCF à ce moment-là, j'avais le CPF et je me suis dit que je vais faire une formation sur l'auto-entreprise micro-entrepreneur. J'ai fait une formation qui a duré trois ou quatre semaines. En fait, c'était en cours à distance. Donc, en fait, on avait un cours qu'on regardait. Donc, j'étais toute seule avec mon ordinateur et ma feuille. On écoutait le cours et puis il y avait des questionnaires à faire à la fin. Et puis, c'était vachement intéressant parce que c'est comme ça que j'ai appris plein de notions. Tout ce qui est l'entreprise, comment il faut se déclarer, comment tout bien faire. Et du coup, je me suis dit, je vais me lancer toute seule. Je vais essayer de faire ça toute seule, tout bien. Normalement, je n'ai pas fait de bêtises.

  • Romaric

    Jusque là, tout va bien. Et là,

  • Angélique

    tout va bien.

  • Romaric

    Parce que, vous voyez, tu fais de la vente. Donc, il y a aussi une partie où tu dois, tes pots, tu dois les envoyer. C'est qu'on en avait parlé un peu rapidement. Pour fixer les prix, justement. En plus de ta fabrication, tu avais les livraisons à prendre en compte. Comment tu as évolué là-dessus ? Est-ce que dès le début, tu avais un prix, puis des tarifs par exemple par rapport à la livraison, ou peu importe où ça allait, tu avais toujours le même tarif ? Ou est-ce que ça a changé ?

  • Angélique

    Alors, quand j'ai commencé à vendre, mes premières erreurs, c'était de regarder combien coûtait le pot en terre cuite brut, et de me dire, il faut le vendre à un prix un peu plus élevé, parce que je vais peindre dessus. Mais pas que ça soit trop cher non plus. Et en fait, c'était mes pires erreurs de calcul les premières années parce que je vendais un pot, je le vendais 4 euros. 4 euros, c'est rien, ça ne représentait même pas le temps de travail que je passais dessus. Et il a fallu faire au bout d'un moment les comptes en se disant « Je ne peux pas vivre de ça, ce n'est pas rentable, ce n'est même pas une question de rentabilité, ce n'est même pas valorisant pour moi, ça veut dire que mon travail n'est pas mis en valeur. » Donc, plusieurs fois, j'ai dû recalculer mes tarifs. Et j'ai dû aussi faire attention à tout ce qui est inflation. Les matières premières, elles ont augmenté.

  • Romaric

    Tu as vraiment senti, toi, l'inflation sur les pots ?

  • Angélique

    Les pots, ils ont pris quasiment x2 en tarif. OK. Donc, il a fallu... Au début, je l'absorbais, je ne disais rien. Mais au bout d'un moment, je me suis dit, non, tout augmente. Je ne peux pas subir des augmentations que de mon côté. Il faut aussi que ça... malheureusement, il faut que ça ait un impact aussi à la vente. Je n'ai pas le choix, sinon je travaille pour rien, en fait.

  • Romaric

    Et aujourd'hui, tu es contente de comment tu as fixé tes prix ? Est-ce que tu t'y retrouves et que tu penses que c'est cohérent ?

  • Angélique

    Là, maintenant, oui, je m'y retrouve. Et puis surtout, en fait, on n'est pas beaucoup de créatrices dans ce domaine-là. Et si une créatrice est plus basse que les autres, ça peut porter à confusion. Pourquoi il y en a une qui est moins chère ? Est-ce que la qualité est moins bien ? Il faut aussi un peu regarder la concurrence pour être au même niveau.

  • Romaric

    Et les concurrents ne voient pas toujours ça d'un bon oeil non plus, de voir que tu mets des prix trop bas.

  • Angélique

    C'est ça. Ce n'est pas valorisant.

  • Romaric

    Il y a une problématique dans ton activité qui est assez commune au créatif, c'est de faire des produits où tu ne dois pas faire des licences. Au début, on parlait... des licences, si tu n'utilises pas de licences, pardon. Mais au début, on parlait des barbes à papa. Et par exemple, les barbes à papa, tu ne peux pas les commercialiser tes peaux avec les barbes à papa.

  • Angélique

    Malheureusement, non. Ils m'ont fait me faire connaître. J'ai pu partager ce que je faisais, le potentiel qu'on peut avoir sur les peaux. Mais je ne peux pas les vendre. On peut s'inspirer, mais ça reste vraiment délicat. C'est un terrain vraiment sensible. Donc moi, je préfère même pas tenter. comme ça je suis sûre mais c'est vrai qu'il faut faire attention sur ce domaine là on peut vite avoir la tentation de se dire ça peut très bien marcher et tomber derrière qu'il ne faut pas faire ce qui est curieux c'est que justement ta passion a démarré de là t'as eu un buzz aussi sur TikTok c'était

  • Romaric

    avec Stitch donc ça a bien boosté ta visibilité et une fois de plus c'était par rapport à un personnage que tu n'as pas le droit de vendre euh... Est-ce que justement le fait d'avoir de la visibilité sur ces personnages-là, ça t'a permis quand même d'augmenter tes ventes ou d'augmenter ton business ? Ou est-ce que vraiment tu te retrouves plutôt handicapé en disant « Mince, on me voit comme ça, comme la personne qui peut faire des super dessins, et puis au bout du compte, tu ne peux pas les vendre. »

  • Angélique

    Alors ça a boosté mes ventes. parce que je voyais que mes statistiques de visites sur mon site, à chaque fois qu'il y avait une vidéo qui remontait comme ça, ça remontait mes ventes, ça remontait les visites. Mais c'est vrai qu'il y avait souvent des personnes frustrées dans les commentaires qui disaient « Oui, mais on ne peut pas l'acheter, c'est nul. Pourquoi nous montrer un produit qu'on ne peut pas acheter ? » Et il y en a qui étaient... Il y avait aussi... Il y a une partie des créatrices... Il y en a qui sont un peu très carrés et justement qui disent « Oh là là, c'est pas bien de vendre ça » , mais en fait, ils n'ont pas vu que c'est écrit que ce n'est pas vendre. Donc il y a aussi un peu de la jalousie. Après, moi, je le précise. Du moment que je précise que ce n'est pas en vente, je sais que je peux les faire pour moi, pour mon usage personnel ou pour mes enfants.

  • Romaric

    Après, cette frustration, elle peut être tout à fait compréhensible, mais les créatifs, c'est aussi un de leurs premiers freins, que ce soit sur dépôt ou... ou sur d'autres supports, malheureusement on peut pas vendre des Barbapapa, des Pokémon ou je ne sais quoi. Happy Po, ça existe depuis 2018, c'est un nom bien sympa. Comment l'as-tu trouvé ? Est-ce que d'ailleurs tu es sous Happy Po depuis le début ?

  • Angélique

    Alors, c'est très bête. Le jour où j'ai voulu ouvrir mon Instagram, j'ai dit, cette page Instagram, il y aura des photos de Po, puisque ça sera mes Po. Je me suis dit, il faut que je trouve quelque chose avec le mot Po. Et Happy Po, en fait, c'est le premier qui m'est venu en tête, parce que je me suis dit, je suis toujours joyeuse dans la vie. Et Happy Po. Et en fait... impossible de trouver une autre idée. Et du coup, je me suis dit, s'il n'est que ça en tête,

  • Romaric

    c'est que la bonne.

  • Angélique

    Je n'ai jamais cherché à changer. Je suis toujours restée à Pipo et je le suis depuis le début. Je trouve que ça me va bien. C'est mon état d'esprit, donc ça me va.

  • Romaric

    C'est vrai que ça donne le sourire. D'ailleurs, ton site internet, tu as aussi un site internet pour à Pipo.

  • Angélique

    Tout à fait.

  • Romaric

    Pipo. Donc c'est ici qu'on peut retrouver toutes tes décorations, tous les pots décoré que tu vends. Est-ce que justement tu as un pot qui cartonne ?

  • Angélique

    Alors j'ai un pot qui est mon best-seller depuis 2020 et qui en plus je suis en plein dedans en ce moment, c'est le pot Merci Maîtresse Que. C'est un pot que chaque année on me redemande tout le temps parce qu'il est coloré. C'est vraiment celui-là qui, depuis 2020, m'a fait décoller les ventes. Il ne s'arrête pas. J'ai beau sortir des collections chaque année sur les pots Merci Maîtresse, c'est toujours le même qui ressort.

  • Romaric

    C'est super drôle, ça, quand même. Et tu penses en volume par rapport à toutes tes ventes, ce fameux Merci Maîtresse, il fait quoi ? Un pot sur trois,

  • Angélique

    un pot sur quatre ? Là, je dirais que sur mon année, il représente au moins 50% de mes ventes. C'est mon pic de rush depuis deux semaines. Et ce qui est assez drôle, c'est que quand je commence le pic de commandes sur ce pot, je suis contente de le faire les premiers jours. Et quand il va se passer deux mois où je vais être dessus, fin juillet, je vais en avoir marre de le faire.

  • Romaric

    Ça représente quoi ?

  • Angélique

    Je pourrais plus le voir en peinture dans deux mois, je le sais, enfin dans un mois. Mais l'année prochaine, je serai contente de le recommencer. C'est particulier.

  • Romaric

    Peut-être que tu pourrais en faire un peu en avance pendant l'hiver, comme ça tu en as moins à faire maintenant.

  • Angélique

    Alors, c'est mon piège que je me dis chaque année. Chaque année, je me dis, je vais anticiper, je vais faire un stock. Et chaque année, je me fais avoir parce que les commandes, elles sont de plus en plus tôt. Et j'ai d'autres rushs qui tombent avant. Et donc, chaque année, je n'ai pas de stock.

  • Romaric

    Et pour bien se rendre compte... Combien ça représente de pots à peu près justement ? Là sur un mois où tu me disais que tu avais une bonne demande pour les maîtresses, tu sors combien de pots par mois à peu près ?

  • Angélique

    Là je vais être à peu près entre 200 à 500 pots là en ce moment. Donc là ça va être intense. Donc les nuits vont être courtes. Les siestes vont être courtes mais ça va, c'est un bon rush.

  • Romaric

    Alors là d'ailleurs on le rappelle comme tu disais au début de l'épisode, t'as pas eu de nuit ? Ou t'es debout depuis deux heures du mat ? Parce que justement, tu as une autre activité à côté et puis on va venir dessus, c'est que tu es conductrice de train. Et donc, les pots et la micro-entreprise, c'est une passion que tu as en plus de ton emploi salarié. Mais là, tu me parles de 200 à 500 pots, comment tu fais pour gérer les deux ensemble ? Eh bien, tu vas nous l'expliquer maintenant. Mais déjà...

  • Angélique

    J'aimerais bien savoir.

  • Romaric

    Ouais, déjà... Pour ton travail, tu es conductrice. Peux-tu nous dire quel est ton job à côté en tant que salarié ?

  • Angélique

    J'ai commencé à être conductrice de tram-train en 2015. J'ai commencé à 10 ans. Au début, je ne faisais que ça à 100%. Quand j'ai commencé à avoir mon entreprise, je n'avais pas énormément de ventes à ce moment-là. C'était transparent pour mon employeur. Quand j'ai commencé vraiment à faire des ventes et des rushs, déjà je lui en ai parlé dès le début que j'avais monté une entreprise donc mon employeur est au courant j'ai signé un papier comme quoi je confirmais parce qu'on a une clause de non concurrence donc la seule obligation qu'on a avec mon entreprise c'est de pas faire concurrence au train donc je peux pas par exemple dire demain ah bah je vais ouvrir un autre tram et puis ça j'ai pas le droit ça devrait aller avec les pots c'est pas prévu les pots ne sont pas sur les rails pour l'instant ... Mais j'ai commencé après à avoir beaucoup de commandes, donc je me suis mis à 80% parce que j'ai eu aussi ma fille en 2000. Donc quand il a fallu jongler entre ma fille, les pots et les trains, je me suis dit là je pourrais pas tout faire, donc je suis à 80% à la SNCF. Ce qui me permet de me dégager déjà un peu plus de temps, surtout en ce moment. Donc oui, comment je m'organise ? En fait, une journée type, ça va être je vais me lever le matin entre 2h et 3h. Je vais faire ma journée de train. Je vais rentrer, je vais manger, je vais faire une bonne sieste. Je sais que maximum 16h, je dois me réveiller pour mes enfants. Et entre 17h et 19h, c'est là où j'ai mon temps libre, entre guillemets, pour mon entreprise.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    Quand je travaille le matin.

  • Romaric

    Et pour des personnes comme moi qui ne se rendent peut-être pas compte du temps que ça peut prendre de faire un ton, un pot, le décorer, le préparer pour l'envoi, etc. Là, tu parlais de 200 à 500 pots. Mais en faisant deux heures par jour comme ça, tu arrives à les faire...

  • Angélique

    Une machine.

  • Romaric

    Une machine de guerre.

  • Angélique

    En fait, j'essaie d'optimiser un peu mon temps. C'est-à-dire que déjà, je regroupe un peu les commandes. C'est-à-dire que j'essaie de faire, si j'ai une dizaine de pots en couleur. Je vais les faire tout de suite et je vais essayer de tout mettre en même temps. Là, en ce moment, je suis sur une série de beaucoup de pots qui sont blancs. Donc, je vais faire une série de pots et je vais toujours en faire un peu plus que ce qui est demandé, histoire d'avoir un petit peu de stock. Ça ne dure jamais très longtemps, mais j'essaie de ne pas toucher à mon stock, de mon micro-stock de réserve. Après, Il arrive souvent que je fasse un petit dépassement d'horaire et que après le repas du soir, une fois que les enfants sont au lit, si je sens que je ne suis pas épuisée, je vais un petit peu emballer, je vais un petit peu faire les fractures.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    Je vais essayer d'optimiser un peu le temps.

  • Romaric

    Et tout ça en se disant que tu dois te lever à 2h.

  • Angélique

    C'est ça. J'essaie au maximum de dormir 4h, donc je sais qu'à 22h, je vais me coucher. C'est au lieu de regarder une série ou alors on va regarder une série et je vais peindre en même temps. De toute façon, je ne peux pas rien faire.

  • Romaric

    D'accord. Donc là, c'est ton temps de sommeil. Là, tu disais 4 heures plus une petite sieste. Clairement, tu n'es pas sur les standards de sommeil classique, mais tu arrives à...

  • Angélique

    Je fais double nuit, en fait.

  • Romaric

    Oui, d'accord. Et ça te permet de faire loger tout ça, le fait d'être à 80 % sur ton emploi salarié. D'ailleurs, les trains, c'est aussi une passion. C'est ça. Parce que ce qu'on pourrait se demander... En t'écoutant, ça donne l'impression que tu as une activité qui semble viable en micro-entreprise. Est-ce que tu as déjà envisagé de quitter ton emploi ou pas du tout ?

  • Angélique

    J'y ai déjà pensé. Après, j'aime bien aussi me dire que j'ai un emploi. J'ai aussi le fait d'avoir une vie sociable avec les gens. Je vois quand même des personnes. Je ne suis pas tout le temps fermée dans ma pièce. Donc c'est vrai que j'y ai pensé. Et je pense que tout auto-entrepreneur qui va se lancer dans une entreprise et qui veut rester salarié à côté, va se poser la question un jour de dire est-ce que je pars ou pas ? Est-ce que je me lance à fond ? Il faut aussi se remettre dans le contexte actuel. Le climat actuel fait qu'on veut aussi une sécurité, une garantie. Je me dis, mes enfants, j'ai une maison, j'ai un crédit. Donc je cherche aussi la sécurité. Donc pour l'instant, jongler avec les deux, ça me va très bien. Puis c'est ma routine. Je n'aime pas rien faire. Donc au moins, je sais que là, je suis toujours active. Donc ça me va. Pour l'instant, ça me va.

  • Romaric

    Est-ce qu'il y a un moment où tu sens que peut-être tu arriverais à une certaine limite de peau et que tu te dois dire, bon là, Angélique, je me calme ?

  • Angélique

    Là, par exemple, le rush que j'ai actuellement, j'accepte toutes les commandes pour l'instant parce que je sais que je suis dans les délais. La pression que j'ai en plus là avec la fin d'année scolaire, c'est que la fin d'année scolaire, elle se termine début juillet. Donc il faut que je prenne en compte le temps de création, il faut que je prenne en compte aussi le temps d'envoi, pour que les gens aient absolument leur commande avant cette date, qui pour le coup est une date nationale. Donc en fait, j'ai la pression de toutes les personnes qui commandent. Donc c'est vrai qu'au bout d'un moment, il faut que je sache dire stop, parce que c'est frustrant de refuser des commandes, mais au bout d'un moment, il ne faut pas non plus que je me mette ma santé en péril. Et puis aussi moi derrière, j'ai la responsabilité de me dire qu'il faut que j'aille au travail sans être fatigué puisque je fais un métier de sécurité, je transporte des gens. Donc il faut savoir dire stop. C'est pas facile, mais des fois on n'a pas le choix.

  • Romaric

    Est-ce qu'il y a des moments justement, quand tu es en train de conduire ton train, tu t'es dit, j'ai abusé là, c'est compliqué, il va falloir vraiment que dès que je rentre à la maison, je prends une mégaphone.

  • Angélique

    Ça arrive quand les journées sont longues. J'ai des journées qui peuvent finir à midi. de me dire qu'il faut qu'entre midi et 16h, il faut que j'ai le temps de rentrer, que j'ai le temps de manger, que j'ai le temps de dormir, et après d'ailleurs enchaîner avec les enfants. On a trop de fatigue et des fois, on se dit, j'ai peut-être un peu trop abusé. Oui, ça arrive.

  • Romaric

    Tes enfants, justement, tu disais avoir des enfants. Est-ce que des fois, ils aimeraient peut-être que tu passes moins de temps sur les pots ? Ou est-ce que c'est un équilibre qui est très bien rodé à la maison ?

  • Angélique

    Alors, pour le coup, ça ne les dérange pas que je fasse des pots. Mais ils ont tendance à vouloir venir me voir pour m'en réclamer. Donc ils ont de l'imagination, ils en ont beaucoup. Donc dès qu'ils me voient faire des pots, c'est « Ah, est-ce que tu peux m'en faire un ? Est-ce que tu peux m'en faire un ? » Et à chaque fois, je leur dis que je ne peux pas, je n'ai pas le temps. Et c'est vrai que ça a un petit côté frustrant pour eux parce que je sais que mon fils a une passion pour les dinosaures. Il veut un pot dinosaure, ça fait trois semaines qu'il m'en demande un. Donc à chaque fois qu'il me voit peindre, il pense que je lui fais et je lui dis « Non, je suis en train de faire autre chose. » Et je sens sa frustration. mais ma fille qui a 6 ans adore ce que je fais donc du coup Elle, au contraire, elle veut m'aider, donc c'est mes petites mains secondaires. Je sens qu'elle est là parfois, elle me dépanne bien.

  • Romaric

    C'est vrai, elle t'aide un petit peu sur la peinture ?

  • Angélique

    Elle m'aide pas sur la peinture, mais elle m'aide sur l'emballage. Parce que quand j'emballe mes colis, je veux utiliser quand même moins de plastique possible, donc moins de papier bulle. Donc je récupère du papier que je broie. Et d'ailleurs c'est avec l'accord de la SNCF, puisque c'est la SNCF qui me fournit les papiers à broyer, puisque c'est des documents qui sont interdits d'être montrés au public. Donc je signe en tant que mon entreprise une décharge comme quoi je leur confirme que je vais bien détruire les papiers. Et que ça a un but écologique de réduire la consommation de plastique. Donc ça a un intérêt pour eux et aussi pour moi. Et donc ma fille adore broyer les papiers et les mettre dans les commandes, donc elle me fait gagner du temps.

  • Romaric

    C'est intéressant d'avoir pu nouer cette relation avec ton employeur, justement, qui te suit à fond apparemment dans ton projet en micro-entreprise. Et justement, la SNCF, c'est quand même un des plus grands employeurs de France. Moi, ma première impression, ça a été de me dire, bon, oui, ils ont des personnes qui sont peut-être micro-entrepreneurs à côté, mais ils ont autre chose à voir. Et là, tu es en train de nous prouver qu'ils sont même en train de t'accompagner dans ta démarche pour faire une entreprise propre.

  • Angélique

    La SNCF, elle encourage beaucoup ses employés à se développer. Moi, ils m'ont toujours encouragée depuis le début, parce que quand je suis rentrée à la SNCF, il n'y avait pas beaucoup de femmes à la conduite. Ce n'était pas autant généralisé que maintenant. Donc, ils m'avaient déjà un petit peu suivie sur les réseaux pour mon activité dans le ferroviaire, parce que j'étais aussi active. J'avais créé une page aussi où je montrais mon métier. Bon, je n'ai plus le temps, donc je ne le fais plus. Mais du coup, ils ont toujours soutenu les employés là-dessus et c'est assez cool. De toute façon, mes collègues me voient tout le temps en pause travailler sur mon iPad et ils savent que je travaille pour moi dans ces moments-là. S'ils me voient avec le crayon à la main, c'est que j'ai des idées en tête et donc ils savent.

  • Romaric

    Très bien. Et justement, là, tu parlais d'un point que je ne pensais pas que tu allais aborder, c'est l'écologie. Est-ce que tu as d'autres... Justement, ton emballage est le plus écologique possible. Est-ce qu'au niveau des peintures, par exemple, tu fais attention à ce que tu achètes ?

  • Angélique

    Alors, la peinture, je fais attention parce que je sais qu'il y a des... Alors, je ne suis pas très calée, mais je sais qu'il y a des notions, des classes. Je sais que ma peinture, elle en a plus. Donc, je fais attention parce que je me dis que c'est aussi une peinture que je vais respirer au long de tout le temps. Donc je fais quand même assez attention là-dessus. Après, les pots en terre cuite, ils sont en terre cuite, donc déjà, il n'y a pas plus naturel. J'évite les pots en plastique, ce n'est pas mon intérêt. Pourtant, ça me coûterait moins cher, mais...

  • Romaric

    Tu n'en fais pas du tout des pots en plastique ?

  • Angélique

    Non, non, non.

  • Romaric

    Du tout ? Tout en terre cuite ?

  • Angélique

    Tout en terre cuite. Alors,

  • Romaric

    je t'avais promis quelque chose, Angélie. Je t'avais promis un petit jeu. Je me suis vraiment inspiré de toi pour faire ce jeu et de ta double... activité. Ce jeu, il va s'intituler Pas de train ou pas de peau. Alors concrètement, je vais te donner une petite phrase et tu devras répondre par soit pas de train ou soit pas de peau. Ok, c'est parti ? La première, c'est tu as envoyé une commande de 10 peaux, mais le livreur avait une conduite sportive. Pas de peau ou pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de peau.

  • Romaric

    Ensuite, deuxième question. Je veux faire un direct entre Toulouse et Lyon. Est-ce que c'est pas de pot ou est-ce que c'est pas de train ?

  • Angélique

    Pas de train.

  • Romaric

    Ouais, il n'y a pas de ligne directe entre Toulouse et Lyon. On va revenir sur un de tes cas que tu as expliqué. Donc, un élève veut faire un cadeau à son professeur. Il reçoit un pot, merci maîtresse. Le professeur était un homme. C'est pas de pot ou c'est pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de pot.

  • Romaric

    J'en ai encore deux. Tu dois rentrer chez toi, mais un voyageur a oublié son bagage dans le train. Est-ce que c'est pas de pot ou c'est pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de pot.

  • Romaric

    Et j'en ai...

  • Angélique

    Un dernier, donc c'est pendant les fêtes, tu as prévu de rejoindre ta famille, mais il y a une grève des cheminots. Est-ce que c'est pas de peau ou c'est pas de train ?

  • Romaric

    Les deux !

  • Angélique

    En effet, c'est les deux. Il n'y aura probablement pas de train, donc c'est pas de peau. Voilà, c'était un petit jeu pour synthétiser un peu ton activité entre la micro-entreprise où tu décores et ton activité de conductrice de train. J'ai une dernière question. À te poser, Angélique, à la porte de ton expérience, en fait, quels conseils tu donnerais à une personne qui est déjà salariée, qui a une passion et qui hésite à se lancer en micro-entreprise pour réaliser sa passion ?

  • Romaric

    Il faut essayer. C'est bête à dire, mais on a une sécurité quand on est employé et je pense que justement, il faut plus s'encourager, il ne faut pas avoir peur parce qu'on retombera toujours sur ses pattes, quoi qu'il arrive. Avoir une auto-entreprise, c'est quand on est au micro-entreprise. ce statut là il nous protège beaucoup parce que pas de revenus pas de pas de frais donc c'est une garantie ça rassure et ça peut aussi permettre à des personnes qui n'osent pas de franchir le cap et va voir si ça marche et battant mieux et ça peut peut-être aussi même les encourager à se développer encore plus quitte à peut-être quitter le monde des salariés ou à l'inverse ça peut être aussi se rendre compte que son travail ça nous suffit. Et non, il faut oser parce que moi, franchement, je n'ai pas hésité longtemps. Je me suis dit, je vais tenter. Si ça marche, tant mieux. Et je ne pensais même pas que ça marcherait autant. Donc non, il faut. C'est même une sécurité. Donc, il faut tenter.

  • Angélique

    Eh bien, merci pour ce message. Si vous l'entendez et que vous avez un projet en tête, écoutez Angélique. Osez. Et qui sait, peut-être que plus tard, vous serez une star sur les réseaux sociaux grâce à votre activité. Merci beaucoup d'être passée au micro du podcast Toto Entrepreneur, Angélie.

  • Romaric

    Grand plaisir.

  • Angélique

    On peut te retrouver sur ton site internet et sur Instagram.

  • Romaric

    Tout à fait. Donc, happypo.fr et mon Instagram, c'est happy.po.

  • Angélique

    Voilà. Donc, si vous voulez faire un cadeau à la maîtresse de vos enfants, vous savez où aller. Salut Angélique, à bientôt. Comme vous avez pu le constater, Angélique est épanouie. Ces deux activités, que ce soit celles en micro-entreprise ou celles en tant que salarié. Et ce, notamment grâce à son employeur, la SNCF, qui lui a permis d'adapter son emploi du temps et aussi qui l'accompagne, notamment pour avoir une entreprise plus verte pour l'emballage de ses pots. A ses débuts, en 2018, Angélique ne s'imaginait probablement pas qu'elle allait vendre des milliers de pots chaque année, notamment son best-seller, le Merci Maîtresse que les enfants offrent. en fin d'année scolaire. Nous aussi, nous avons un cadeau pour vous, les auditeurs, pour avoir écouté cet épisode. J'espère que vous avez pu trouver la réponse à la question « Quel est le barbe à papa favori d'Angélique ? » Si vous avez la réponse, retrouvez-nous sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram, l'Instagram du portail auto-entrepreneur et l'Instagram à Pipo d'Angélique pour nous donner la réponse et tenter de gagner un pot décoré à la main par Angélique. Voilà, c'est la fin. de cet épisode. On se retrouve très bientôt pour de nouvelles informations sur la micro-entreprise, mais d'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

Dans ce nouvel épisode, plongez dans l'univers unique d'Happypots !

Angélique a 2 passions qui rythment sa vie : conduire des trains pour la SNCF 🚂et décorer des pots avec sa micro-entreprise. 🪴
Née d’un pot Barbapapa peint sur un coup de cœur, son aventure a débuté en 2018. Depuis, elle décore et vend des milliers de pots chaque année.
Son bestseller ? Un pot "Merci Maitresse" que s'arrache les élèves pour offrir à leurs professeurs en fin d'année scolaire.

Comment gère-t-elle ce rythme effréné avec seulement 4 heures de sommeil par nuit ?

Découvrez ses défis :

  • l'inflation qui a doublé les prix des pots et obligé à ajuster ses tarifs

  • un buzz TikTok avec Stitch qui a boosté sa visibilité, malgré l’impossibilité de vendre des designs sous licence

  • un équilibre entre son rôle de conductrice de train, d'entrepreneure et de mère de famille


Vibrez avec le jeu original "Pas de train ou pas de pot" : que choisiriez-vous face à un livreur sportif ou une grève des cheminots ?

Angélique répond aussi : faut-il tout plaquer pour se lancer à 100 % ? Avec ses conseils pour oser, elle motivera les plus hésitants.


🎁 CONCOURS INSTAGRAM: Tentez de gagner un pot décoré par Angélique en répondant à la question suivante : Quel est son Barapapa préféré ?

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🚀 Ce podcast est propulsé par le Portail Auto-Entrepreneur, qui a accompagné plus de 550 000 indépendants dans le lancement de leur projet ! 


Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Angélique

    Les matières premières, elles ont augmenté.

  • Romaric

    Tu as vraiment senti, toi, l'inflation sur les pots ?

  • Angélique

    Les pots, ils ont pris quasiment x2 en tarif. Au début, je l'absorbais, je ne disais rien. Mais au bout d'un moment, je me suis dit, non, tout augmente. Je ne peux pas subir à des augmentations que de mon côté. Il faut aussi que ça... Malheureusement, il faut que ça ait un impact aussi à l'avance. Je n'ai pas le choix, sinon je travaille pour rien, en fait.

  • Romaric

    Bonjour à tous et à toutes. C'est Romaric, du portail Auto-Entrepreneur. J'accueille une nouvelle invitée pour vous faire découvrir le monde de la micro-entreprise. Elle cumule deux passions, l'une en tant que salarié et l'autre avec sa micro-entreprise. Mais avant tout, j'ai envie de vous présenter l'un des partenaires de choix du portail auto-entrepreneur. Il s'agit de SumUp. Vous connaissez peut-être déjà SumUp, c'est l'un des moyens de paiement pour faciliter la vie des entrepreneurs, notamment si vous êtes en déplacement, marché ou si vous êtes en réunion. Avec le boîtier SumUp, vous pouvez faire payer vos clients à tout moment, surtout s'il n'a pas de chèque ou pas d'espèce. Pour célébrer ce partenariat de longue date, nous avons une offre spéciale pour vous. Le SoloLite est à 14,99€ au lieu de 34€ jusqu'au 15 juin. C'est une économie de 56%. Alors dépêchez-vous si vous voulez bénéficier de super tarifs. Je vous mets le lien. en description de cet épisode, que ce soit sur la version audio ou vidéo. Vous pouvez retrouver le lien pour vous procurer le Solo Light à uniquement 14,99 euros. Revenons à notre entrepreneur. Elle s'appelle Angélique. Elle est aussi connue sous le nom de HappyPo sur les réseaux sociaux et sur son site Internet puisque sa spécialité, c'est de décorer des pots de fleurs. C'est son activité qu'elle exerce en micro-entreprise en complément de son activité de salarié en tant que conductrice. de train. Avec elle, nous allons voir comment elle gère son quotidien entre ses deux activités, l'une en tant que salarié et l'autre en tant qu'entrepreneur, mais aussi avec sa vie familiale. Nous allons aussi répondre à la question de pourquoi elle ne passe pas à 100% sur son activité de décoration de peau. Et en plus, j'ai un petit concours pour vous, pour justement gagner l'un des peaux de Angélique. Pour cela, vous allez devoir répondre à une question et la réponse se trouve dans cet épisode. Quel est le barbapapa favori d'Angélique ? Donnez-nous la réponse sur les réseaux sociaux et tentez de gagner un pot de fleurs. Allez, je ne vous en dis pas plus. On part à la rencontre d'Angélique et de ses deux passions. Bonne écoute. Salut

  • Angélique

    Angélique. Salut, salut.

  • Romaric

    Pas trop fatiguée ?

  • Angélique

    Pour l'instant, ça va. On en repart ce soir.

  • Romaric

    Parce qu'Angélique, tu es conductrice de train. Et tu travailles la nuit et juste là en haut, tu viens de m'expliquer que tu n'avais pas dormi.

  • Angélique

    Je me suis levée ce matin à 2h, j'ai commencé mon service à 3h30 et j'ai conduit, enfin j'ai travaillé jusqu'à 9h. Je suis rentrée chez moi, j'ai mangé et je n'ai pas dormi parce que j'avais beaucoup de travail à faire à côté. Bon, d'habitude, je dors, mais là, j'avais l'euphorie des commandes.

  • Romaric

    D'accord, donc tu as travaillé sur ta micro-entreprise et justement... Première question, est-ce que tu peux nous parler de ta passion ?

  • Angélique

    Eh bien, écoute, Happy Pot, c'est né en 2010. C'est un projet tout bête. J'ai eu un pot en terre cuite chez moi. Je le trouvais tout basique, tout simple. Et je me suis dit, je vais le peindre. J'ai de la peinture à la maison, je vais le peindre. Donc, j'ai commencé à en peindre un sur les barbes à papa. Et comme je commençais à avoir une obsession sur quelque chose, je me suis dit, je vais faire toute la famille barbe à papa. Donc, j'ai fait toute la famille. Et j'ai vu que ça me plaisait, donc j'ai plein de faux. L'histoire est née comme ça,

  • Romaric

    tout bête. C'est parti des barbes à papa. C'est ça. Il y en a combien ?

  • Angélique

    Neuf.

  • Romaric

    Et ton favori, c'est ?

  • Angélique

    Barbouille.

  • Romaric

    Barbouille.

  • Angélique

    Et j'en ai un juste au-dessus de moi en plus.

  • Romaric

    Barbouille, c'est le seul qui n'est pas de la même forme que les autres. Et je crois, comme je l'ai vu sur ton site internet, que le premier que tu avais fait, ce n'était pas Barbouille. C'était Barbidou, donc le barbapapa jaune. Et de là est née cette passion. Depuis, tu as créé ton auto-entreprise pratiquement direct après avoir fait tes premiers pots.

  • Angélique

    J'ai commencé en janvier 2017, mon premier pot. J'ai commencé à vouloir en faire d'autres. En fait, j'ai voulu faire d'autres modèles, voir un peu qu'est-ce que je savais faire. Est-ce que ça pourrait intéresser aussi ? Et puis, j'ai vu que beaucoup de monde me disait, ah, c'est sweat. Franchement, c'est cool. Donc, j'avais ouvert un Instagram en 2018. Et j'ai lancé l'entreprise en août.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    C'est là qu'en fait, quand j'ai vu qu'en publiant mes photos sur Instagram, ça plaisait aux gens, je me suis dit, mais pourquoi pas les vendre ? Et c'est là que je me suis dit, autant faire ça dans les règles de l'art et être déclarée dès le début comme ça. Moi, je dors sur mes deux oreilles.

  • Romaric

    Et ces premières ventes, ça a été rapide ? Tu avais déjà des personnes qui t'avaient dit, ouais, je vais t'en acheter des pots ou tu as dû démarcher ?

  • Angélique

    Ça a pris un petit peu de temps parce que... En fait, disons que quand je vois ce que je fais maintenant et ce que je faisais il y a sept ans, j'ai beaucoup évolué. Et même maintenant, je me dis, mais comment les gens, ils ont pu acheter ça ? C'est moche. Mais j'ai progressé avec le temps, donc finalement, on est fiers après de se dire, en travaillant, on évolue.

  • Romaric

    Du coup, là, tu parles d'évolution. Qu'est-ce qui a principalement évolué ? C'est ta technique de peinture, les matériaux que tu utilises ? Tu as acheté peut-être des machines qui font que tu arrives à sortir plus d'opos qu'avant ?

  • Angélique

    En fait, avant, je faisais une idée, un pot. et je ne faisais pas à la chaîne. Et maintenant, c'est vrai que quand je commence quelque chose, j'en fais plusieurs à la fois. Donc déjà, ma technique aussi, c'est en termes de temps. Je gagne du temps sur ce que je fais maintenant. Et oui, j'ai amélioré aussi les matériaux. La peinture, j'en ai testé beaucoup avant de trouver la peinture qui était vraiment celle qui me correspond. Même les stylos. Moi, j'écris avec des stylos acryliques. Donc, c'est beaucoup plus précis qu'au début où je faisais avec un pinceau. C'est vraiment... tout qui s'est peaufiné avec le temps. Et puis aussi, je pense, le fait de grandir aussi mon âge fait que j'ai aussi changé mes techniques par rapport au début où c'était vraiment brouillon et je me disais, c'est trop beau. En fait, non, pas du tout.

  • Romaric

    C'est la maturité de l'entrepreneuse et la maturité de l'artisan. Donc, tu expliques là que tu as justement fait évoluer un peu tes techniques, tes produits. C'est intéressant à voir parce que Ça peut inspirer d'autres entrepreneurs qui, quand tu commences, tu as tes sueurs sur certains points. En fait, on apprend tous les jours, surtout dans... Toi, ça fait 7 ans. 7 ans, tu as le temps de bien évoluer. Tu te souviens à peu près du stock que tu vendais peut-être les premières années par rapport à aujourd'hui ?

  • Angélique

    Franchement, au début, si je vendais 5 pots dans le mois, j'étais contente. Et quand je vois mes statistiques, je screenais avant quand je faisais une vente. il y avait des délais entre chaque vente qui pouvaient être de peut-être 3 semaines 1 mois et je me disais oh j'ai fait une vente mais par contre cette euphorie là je l'ai toujours sauf qu'elle est de plus en plus rapprochée donc c'est vrai que ça ça fait plaisir aussi ça montre que il faut accepter aussi les critiques des gens parce que les critiques sont constructives et beaucoup de personnes des fois me disaient j'aime bien ce que tu fais mais ça manque de ça ça manque de ça et il faut écouter les gens justement qui donnent leurs remarques parce que si on est trop dans sa bulle on va on va pas voir les améliorations et il faut c'est important tu as un conseil là comme ça en tête d'une personne qui qui t'a marqué bah moi j'ai mon conjoint qui à chaque fois que je fais une nouveauté je vais lui montrer donc s'il ya des remarques qui peut me faire je les prends en compte pas tout de suite je vais mettre un peu de temps avant de prendre en compte parce que je vais être focus sur mon truc au début. Mais après, oui, je vais modifier, je vais faire ce qu'il me dit. J'écoute ses conseils.

  • Romaric

    D'accord. C'est sur le style ou c'est sur d'autres choses ?

  • Angélique

    Sur le style ou des fois, il me dit non, je n'aime pas. Ou si moi, j'ai une idée en tête, quand je la mets sur le pot, des fois, ça ne ressort pas comme je l'ai imaginé. Et des fois, il ne reconnaît même pas ce que j'ai fait. Je me dis bon, s'il ne reconnaît pas, c'est dans ma tête.

  • Romaric

    Et justement, tu es accompagnée. En tout cas, par tes proches qui peuvent te donner un avis. Quand tu t'es lancée en micro-entreprise, tu t'es lancée toute seule ou est-ce que tu as eu un accompagnement ou des conseils de quelqu'un ?

  • Angélique

    J'ai fait ça un peu toute seule dans mon coin. Étant à la SNCF à ce moment-là, j'avais le CPF et je me suis dit que je vais faire une formation sur l'auto-entreprise micro-entrepreneur. J'ai fait une formation qui a duré trois ou quatre semaines. En fait, c'était en cours à distance. Donc, en fait, on avait un cours qu'on regardait. Donc, j'étais toute seule avec mon ordinateur et ma feuille. On écoutait le cours et puis il y avait des questionnaires à faire à la fin. Et puis, c'était vachement intéressant parce que c'est comme ça que j'ai appris plein de notions. Tout ce qui est l'entreprise, comment il faut se déclarer, comment tout bien faire. Et du coup, je me suis dit, je vais me lancer toute seule. Je vais essayer de faire ça toute seule, tout bien. Normalement, je n'ai pas fait de bêtises.

  • Romaric

    Jusque là, tout va bien. Et là,

  • Angélique

    tout va bien.

  • Romaric

    Parce que, vous voyez, tu fais de la vente. Donc, il y a aussi une partie où tu dois, tes pots, tu dois les envoyer. C'est qu'on en avait parlé un peu rapidement. Pour fixer les prix, justement. En plus de ta fabrication, tu avais les livraisons à prendre en compte. Comment tu as évolué là-dessus ? Est-ce que dès le début, tu avais un prix, puis des tarifs par exemple par rapport à la livraison, ou peu importe où ça allait, tu avais toujours le même tarif ? Ou est-ce que ça a changé ?

  • Angélique

    Alors, quand j'ai commencé à vendre, mes premières erreurs, c'était de regarder combien coûtait le pot en terre cuite brut, et de me dire, il faut le vendre à un prix un peu plus élevé, parce que je vais peindre dessus. Mais pas que ça soit trop cher non plus. Et en fait, c'était mes pires erreurs de calcul les premières années parce que je vendais un pot, je le vendais 4 euros. 4 euros, c'est rien, ça ne représentait même pas le temps de travail que je passais dessus. Et il a fallu faire au bout d'un moment les comptes en se disant « Je ne peux pas vivre de ça, ce n'est pas rentable, ce n'est même pas une question de rentabilité, ce n'est même pas valorisant pour moi, ça veut dire que mon travail n'est pas mis en valeur. » Donc, plusieurs fois, j'ai dû recalculer mes tarifs. Et j'ai dû aussi faire attention à tout ce qui est inflation. Les matières premières, elles ont augmenté.

  • Romaric

    Tu as vraiment senti, toi, l'inflation sur les pots ?

  • Angélique

    Les pots, ils ont pris quasiment x2 en tarif. OK. Donc, il a fallu... Au début, je l'absorbais, je ne disais rien. Mais au bout d'un moment, je me suis dit, non, tout augmente. Je ne peux pas subir des augmentations que de mon côté. Il faut aussi que ça... malheureusement, il faut que ça ait un impact aussi à la vente. Je n'ai pas le choix, sinon je travaille pour rien, en fait.

  • Romaric

    Et aujourd'hui, tu es contente de comment tu as fixé tes prix ? Est-ce que tu t'y retrouves et que tu penses que c'est cohérent ?

  • Angélique

    Là, maintenant, oui, je m'y retrouve. Et puis surtout, en fait, on n'est pas beaucoup de créatrices dans ce domaine-là. Et si une créatrice est plus basse que les autres, ça peut porter à confusion. Pourquoi il y en a une qui est moins chère ? Est-ce que la qualité est moins bien ? Il faut aussi un peu regarder la concurrence pour être au même niveau.

  • Romaric

    Et les concurrents ne voient pas toujours ça d'un bon oeil non plus, de voir que tu mets des prix trop bas.

  • Angélique

    C'est ça. Ce n'est pas valorisant.

  • Romaric

    Il y a une problématique dans ton activité qui est assez commune au créatif, c'est de faire des produits où tu ne dois pas faire des licences. Au début, on parlait... des licences, si tu n'utilises pas de licences, pardon. Mais au début, on parlait des barbes à papa. Et par exemple, les barbes à papa, tu ne peux pas les commercialiser tes peaux avec les barbes à papa.

  • Angélique

    Malheureusement, non. Ils m'ont fait me faire connaître. J'ai pu partager ce que je faisais, le potentiel qu'on peut avoir sur les peaux. Mais je ne peux pas les vendre. On peut s'inspirer, mais ça reste vraiment délicat. C'est un terrain vraiment sensible. Donc moi, je préfère même pas tenter. comme ça je suis sûre mais c'est vrai qu'il faut faire attention sur ce domaine là on peut vite avoir la tentation de se dire ça peut très bien marcher et tomber derrière qu'il ne faut pas faire ce qui est curieux c'est que justement ta passion a démarré de là t'as eu un buzz aussi sur TikTok c'était

  • Romaric

    avec Stitch donc ça a bien boosté ta visibilité et une fois de plus c'était par rapport à un personnage que tu n'as pas le droit de vendre euh... Est-ce que justement le fait d'avoir de la visibilité sur ces personnages-là, ça t'a permis quand même d'augmenter tes ventes ou d'augmenter ton business ? Ou est-ce que vraiment tu te retrouves plutôt handicapé en disant « Mince, on me voit comme ça, comme la personne qui peut faire des super dessins, et puis au bout du compte, tu ne peux pas les vendre. »

  • Angélique

    Alors ça a boosté mes ventes. parce que je voyais que mes statistiques de visites sur mon site, à chaque fois qu'il y avait une vidéo qui remontait comme ça, ça remontait mes ventes, ça remontait les visites. Mais c'est vrai qu'il y avait souvent des personnes frustrées dans les commentaires qui disaient « Oui, mais on ne peut pas l'acheter, c'est nul. Pourquoi nous montrer un produit qu'on ne peut pas acheter ? » Et il y en a qui étaient... Il y avait aussi... Il y a une partie des créatrices... Il y en a qui sont un peu très carrés et justement qui disent « Oh là là, c'est pas bien de vendre ça » , mais en fait, ils n'ont pas vu que c'est écrit que ce n'est pas vendre. Donc il y a aussi un peu de la jalousie. Après, moi, je le précise. Du moment que je précise que ce n'est pas en vente, je sais que je peux les faire pour moi, pour mon usage personnel ou pour mes enfants.

  • Romaric

    Après, cette frustration, elle peut être tout à fait compréhensible, mais les créatifs, c'est aussi un de leurs premiers freins, que ce soit sur dépôt ou... ou sur d'autres supports, malheureusement on peut pas vendre des Barbapapa, des Pokémon ou je ne sais quoi. Happy Po, ça existe depuis 2018, c'est un nom bien sympa. Comment l'as-tu trouvé ? Est-ce que d'ailleurs tu es sous Happy Po depuis le début ?

  • Angélique

    Alors, c'est très bête. Le jour où j'ai voulu ouvrir mon Instagram, j'ai dit, cette page Instagram, il y aura des photos de Po, puisque ça sera mes Po. Je me suis dit, il faut que je trouve quelque chose avec le mot Po. Et Happy Po, en fait, c'est le premier qui m'est venu en tête, parce que je me suis dit, je suis toujours joyeuse dans la vie. Et Happy Po. Et en fait... impossible de trouver une autre idée. Et du coup, je me suis dit, s'il n'est que ça en tête,

  • Romaric

    c'est que la bonne.

  • Angélique

    Je n'ai jamais cherché à changer. Je suis toujours restée à Pipo et je le suis depuis le début. Je trouve que ça me va bien. C'est mon état d'esprit, donc ça me va.

  • Romaric

    C'est vrai que ça donne le sourire. D'ailleurs, ton site internet, tu as aussi un site internet pour à Pipo.

  • Angélique

    Tout à fait.

  • Romaric

    Pipo. Donc c'est ici qu'on peut retrouver toutes tes décorations, tous les pots décoré que tu vends. Est-ce que justement tu as un pot qui cartonne ?

  • Angélique

    Alors j'ai un pot qui est mon best-seller depuis 2020 et qui en plus je suis en plein dedans en ce moment, c'est le pot Merci Maîtresse Que. C'est un pot que chaque année on me redemande tout le temps parce qu'il est coloré. C'est vraiment celui-là qui, depuis 2020, m'a fait décoller les ventes. Il ne s'arrête pas. J'ai beau sortir des collections chaque année sur les pots Merci Maîtresse, c'est toujours le même qui ressort.

  • Romaric

    C'est super drôle, ça, quand même. Et tu penses en volume par rapport à toutes tes ventes, ce fameux Merci Maîtresse, il fait quoi ? Un pot sur trois,

  • Angélique

    un pot sur quatre ? Là, je dirais que sur mon année, il représente au moins 50% de mes ventes. C'est mon pic de rush depuis deux semaines. Et ce qui est assez drôle, c'est que quand je commence le pic de commandes sur ce pot, je suis contente de le faire les premiers jours. Et quand il va se passer deux mois où je vais être dessus, fin juillet, je vais en avoir marre de le faire.

  • Romaric

    Ça représente quoi ?

  • Angélique

    Je pourrais plus le voir en peinture dans deux mois, je le sais, enfin dans un mois. Mais l'année prochaine, je serai contente de le recommencer. C'est particulier.

  • Romaric

    Peut-être que tu pourrais en faire un peu en avance pendant l'hiver, comme ça tu en as moins à faire maintenant.

  • Angélique

    Alors, c'est mon piège que je me dis chaque année. Chaque année, je me dis, je vais anticiper, je vais faire un stock. Et chaque année, je me fais avoir parce que les commandes, elles sont de plus en plus tôt. Et j'ai d'autres rushs qui tombent avant. Et donc, chaque année, je n'ai pas de stock.

  • Romaric

    Et pour bien se rendre compte... Combien ça représente de pots à peu près justement ? Là sur un mois où tu me disais que tu avais une bonne demande pour les maîtresses, tu sors combien de pots par mois à peu près ?

  • Angélique

    Là je vais être à peu près entre 200 à 500 pots là en ce moment. Donc là ça va être intense. Donc les nuits vont être courtes. Les siestes vont être courtes mais ça va, c'est un bon rush.

  • Romaric

    Alors là d'ailleurs on le rappelle comme tu disais au début de l'épisode, t'as pas eu de nuit ? Ou t'es debout depuis deux heures du mat ? Parce que justement, tu as une autre activité à côté et puis on va venir dessus, c'est que tu es conductrice de train. Et donc, les pots et la micro-entreprise, c'est une passion que tu as en plus de ton emploi salarié. Mais là, tu me parles de 200 à 500 pots, comment tu fais pour gérer les deux ensemble ? Eh bien, tu vas nous l'expliquer maintenant. Mais déjà...

  • Angélique

    J'aimerais bien savoir.

  • Romaric

    Ouais, déjà... Pour ton travail, tu es conductrice. Peux-tu nous dire quel est ton job à côté en tant que salarié ?

  • Angélique

    J'ai commencé à être conductrice de tram-train en 2015. J'ai commencé à 10 ans. Au début, je ne faisais que ça à 100%. Quand j'ai commencé à avoir mon entreprise, je n'avais pas énormément de ventes à ce moment-là. C'était transparent pour mon employeur. Quand j'ai commencé vraiment à faire des ventes et des rushs, déjà je lui en ai parlé dès le début que j'avais monté une entreprise donc mon employeur est au courant j'ai signé un papier comme quoi je confirmais parce qu'on a une clause de non concurrence donc la seule obligation qu'on a avec mon entreprise c'est de pas faire concurrence au train donc je peux pas par exemple dire demain ah bah je vais ouvrir un autre tram et puis ça j'ai pas le droit ça devrait aller avec les pots c'est pas prévu les pots ne sont pas sur les rails pour l'instant ... Mais j'ai commencé après à avoir beaucoup de commandes, donc je me suis mis à 80% parce que j'ai eu aussi ma fille en 2000. Donc quand il a fallu jongler entre ma fille, les pots et les trains, je me suis dit là je pourrais pas tout faire, donc je suis à 80% à la SNCF. Ce qui me permet de me dégager déjà un peu plus de temps, surtout en ce moment. Donc oui, comment je m'organise ? En fait, une journée type, ça va être je vais me lever le matin entre 2h et 3h. Je vais faire ma journée de train. Je vais rentrer, je vais manger, je vais faire une bonne sieste. Je sais que maximum 16h, je dois me réveiller pour mes enfants. Et entre 17h et 19h, c'est là où j'ai mon temps libre, entre guillemets, pour mon entreprise.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    Quand je travaille le matin.

  • Romaric

    Et pour des personnes comme moi qui ne se rendent peut-être pas compte du temps que ça peut prendre de faire un ton, un pot, le décorer, le préparer pour l'envoi, etc. Là, tu parlais de 200 à 500 pots. Mais en faisant deux heures par jour comme ça, tu arrives à les faire...

  • Angélique

    Une machine.

  • Romaric

    Une machine de guerre.

  • Angélique

    En fait, j'essaie d'optimiser un peu mon temps. C'est-à-dire que déjà, je regroupe un peu les commandes. C'est-à-dire que j'essaie de faire, si j'ai une dizaine de pots en couleur. Je vais les faire tout de suite et je vais essayer de tout mettre en même temps. Là, en ce moment, je suis sur une série de beaucoup de pots qui sont blancs. Donc, je vais faire une série de pots et je vais toujours en faire un peu plus que ce qui est demandé, histoire d'avoir un petit peu de stock. Ça ne dure jamais très longtemps, mais j'essaie de ne pas toucher à mon stock, de mon micro-stock de réserve. Après, Il arrive souvent que je fasse un petit dépassement d'horaire et que après le repas du soir, une fois que les enfants sont au lit, si je sens que je ne suis pas épuisée, je vais un petit peu emballer, je vais un petit peu faire les fractures.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    Je vais essayer d'optimiser un peu le temps.

  • Romaric

    Et tout ça en se disant que tu dois te lever à 2h.

  • Angélique

    C'est ça. J'essaie au maximum de dormir 4h, donc je sais qu'à 22h, je vais me coucher. C'est au lieu de regarder une série ou alors on va regarder une série et je vais peindre en même temps. De toute façon, je ne peux pas rien faire.

  • Romaric

    D'accord. Donc là, c'est ton temps de sommeil. Là, tu disais 4 heures plus une petite sieste. Clairement, tu n'es pas sur les standards de sommeil classique, mais tu arrives à...

  • Angélique

    Je fais double nuit, en fait.

  • Romaric

    Oui, d'accord. Et ça te permet de faire loger tout ça, le fait d'être à 80 % sur ton emploi salarié. D'ailleurs, les trains, c'est aussi une passion. C'est ça. Parce que ce qu'on pourrait se demander... En t'écoutant, ça donne l'impression que tu as une activité qui semble viable en micro-entreprise. Est-ce que tu as déjà envisagé de quitter ton emploi ou pas du tout ?

  • Angélique

    J'y ai déjà pensé. Après, j'aime bien aussi me dire que j'ai un emploi. J'ai aussi le fait d'avoir une vie sociable avec les gens. Je vois quand même des personnes. Je ne suis pas tout le temps fermée dans ma pièce. Donc c'est vrai que j'y ai pensé. Et je pense que tout auto-entrepreneur qui va se lancer dans une entreprise et qui veut rester salarié à côté, va se poser la question un jour de dire est-ce que je pars ou pas ? Est-ce que je me lance à fond ? Il faut aussi se remettre dans le contexte actuel. Le climat actuel fait qu'on veut aussi une sécurité, une garantie. Je me dis, mes enfants, j'ai une maison, j'ai un crédit. Donc je cherche aussi la sécurité. Donc pour l'instant, jongler avec les deux, ça me va très bien. Puis c'est ma routine. Je n'aime pas rien faire. Donc au moins, je sais que là, je suis toujours active. Donc ça me va. Pour l'instant, ça me va.

  • Romaric

    Est-ce qu'il y a un moment où tu sens que peut-être tu arriverais à une certaine limite de peau et que tu te dois dire, bon là, Angélique, je me calme ?

  • Angélique

    Là, par exemple, le rush que j'ai actuellement, j'accepte toutes les commandes pour l'instant parce que je sais que je suis dans les délais. La pression que j'ai en plus là avec la fin d'année scolaire, c'est que la fin d'année scolaire, elle se termine début juillet. Donc il faut que je prenne en compte le temps de création, il faut que je prenne en compte aussi le temps d'envoi, pour que les gens aient absolument leur commande avant cette date, qui pour le coup est une date nationale. Donc en fait, j'ai la pression de toutes les personnes qui commandent. Donc c'est vrai qu'au bout d'un moment, il faut que je sache dire stop, parce que c'est frustrant de refuser des commandes, mais au bout d'un moment, il ne faut pas non plus que je me mette ma santé en péril. Et puis aussi moi derrière, j'ai la responsabilité de me dire qu'il faut que j'aille au travail sans être fatigué puisque je fais un métier de sécurité, je transporte des gens. Donc il faut savoir dire stop. C'est pas facile, mais des fois on n'a pas le choix.

  • Romaric

    Est-ce qu'il y a des moments justement, quand tu es en train de conduire ton train, tu t'es dit, j'ai abusé là, c'est compliqué, il va falloir vraiment que dès que je rentre à la maison, je prends une mégaphone.

  • Angélique

    Ça arrive quand les journées sont longues. J'ai des journées qui peuvent finir à midi. de me dire qu'il faut qu'entre midi et 16h, il faut que j'ai le temps de rentrer, que j'ai le temps de manger, que j'ai le temps de dormir, et après d'ailleurs enchaîner avec les enfants. On a trop de fatigue et des fois, on se dit, j'ai peut-être un peu trop abusé. Oui, ça arrive.

  • Romaric

    Tes enfants, justement, tu disais avoir des enfants. Est-ce que des fois, ils aimeraient peut-être que tu passes moins de temps sur les pots ? Ou est-ce que c'est un équilibre qui est très bien rodé à la maison ?

  • Angélique

    Alors, pour le coup, ça ne les dérange pas que je fasse des pots. Mais ils ont tendance à vouloir venir me voir pour m'en réclamer. Donc ils ont de l'imagination, ils en ont beaucoup. Donc dès qu'ils me voient faire des pots, c'est « Ah, est-ce que tu peux m'en faire un ? Est-ce que tu peux m'en faire un ? » Et à chaque fois, je leur dis que je ne peux pas, je n'ai pas le temps. Et c'est vrai que ça a un petit côté frustrant pour eux parce que je sais que mon fils a une passion pour les dinosaures. Il veut un pot dinosaure, ça fait trois semaines qu'il m'en demande un. Donc à chaque fois qu'il me voit peindre, il pense que je lui fais et je lui dis « Non, je suis en train de faire autre chose. » Et je sens sa frustration. mais ma fille qui a 6 ans adore ce que je fais donc du coup Elle, au contraire, elle veut m'aider, donc c'est mes petites mains secondaires. Je sens qu'elle est là parfois, elle me dépanne bien.

  • Romaric

    C'est vrai, elle t'aide un petit peu sur la peinture ?

  • Angélique

    Elle m'aide pas sur la peinture, mais elle m'aide sur l'emballage. Parce que quand j'emballe mes colis, je veux utiliser quand même moins de plastique possible, donc moins de papier bulle. Donc je récupère du papier que je broie. Et d'ailleurs c'est avec l'accord de la SNCF, puisque c'est la SNCF qui me fournit les papiers à broyer, puisque c'est des documents qui sont interdits d'être montrés au public. Donc je signe en tant que mon entreprise une décharge comme quoi je leur confirme que je vais bien détruire les papiers. Et que ça a un but écologique de réduire la consommation de plastique. Donc ça a un intérêt pour eux et aussi pour moi. Et donc ma fille adore broyer les papiers et les mettre dans les commandes, donc elle me fait gagner du temps.

  • Romaric

    C'est intéressant d'avoir pu nouer cette relation avec ton employeur, justement, qui te suit à fond apparemment dans ton projet en micro-entreprise. Et justement, la SNCF, c'est quand même un des plus grands employeurs de France. Moi, ma première impression, ça a été de me dire, bon, oui, ils ont des personnes qui sont peut-être micro-entrepreneurs à côté, mais ils ont autre chose à voir. Et là, tu es en train de nous prouver qu'ils sont même en train de t'accompagner dans ta démarche pour faire une entreprise propre.

  • Angélique

    La SNCF, elle encourage beaucoup ses employés à se développer. Moi, ils m'ont toujours encouragée depuis le début, parce que quand je suis rentrée à la SNCF, il n'y avait pas beaucoup de femmes à la conduite. Ce n'était pas autant généralisé que maintenant. Donc, ils m'avaient déjà un petit peu suivie sur les réseaux pour mon activité dans le ferroviaire, parce que j'étais aussi active. J'avais créé une page aussi où je montrais mon métier. Bon, je n'ai plus le temps, donc je ne le fais plus. Mais du coup, ils ont toujours soutenu les employés là-dessus et c'est assez cool. De toute façon, mes collègues me voient tout le temps en pause travailler sur mon iPad et ils savent que je travaille pour moi dans ces moments-là. S'ils me voient avec le crayon à la main, c'est que j'ai des idées en tête et donc ils savent.

  • Romaric

    Très bien. Et justement, là, tu parlais d'un point que je ne pensais pas que tu allais aborder, c'est l'écologie. Est-ce que tu as d'autres... Justement, ton emballage est le plus écologique possible. Est-ce qu'au niveau des peintures, par exemple, tu fais attention à ce que tu achètes ?

  • Angélique

    Alors, la peinture, je fais attention parce que je sais qu'il y a des... Alors, je ne suis pas très calée, mais je sais qu'il y a des notions, des classes. Je sais que ma peinture, elle en a plus. Donc, je fais attention parce que je me dis que c'est aussi une peinture que je vais respirer au long de tout le temps. Donc je fais quand même assez attention là-dessus. Après, les pots en terre cuite, ils sont en terre cuite, donc déjà, il n'y a pas plus naturel. J'évite les pots en plastique, ce n'est pas mon intérêt. Pourtant, ça me coûterait moins cher, mais...

  • Romaric

    Tu n'en fais pas du tout des pots en plastique ?

  • Angélique

    Non, non, non.

  • Romaric

    Du tout ? Tout en terre cuite ?

  • Angélique

    Tout en terre cuite. Alors,

  • Romaric

    je t'avais promis quelque chose, Angélie. Je t'avais promis un petit jeu. Je me suis vraiment inspiré de toi pour faire ce jeu et de ta double... activité. Ce jeu, il va s'intituler Pas de train ou pas de peau. Alors concrètement, je vais te donner une petite phrase et tu devras répondre par soit pas de train ou soit pas de peau. Ok, c'est parti ? La première, c'est tu as envoyé une commande de 10 peaux, mais le livreur avait une conduite sportive. Pas de peau ou pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de peau.

  • Romaric

    Ensuite, deuxième question. Je veux faire un direct entre Toulouse et Lyon. Est-ce que c'est pas de pot ou est-ce que c'est pas de train ?

  • Angélique

    Pas de train.

  • Romaric

    Ouais, il n'y a pas de ligne directe entre Toulouse et Lyon. On va revenir sur un de tes cas que tu as expliqué. Donc, un élève veut faire un cadeau à son professeur. Il reçoit un pot, merci maîtresse. Le professeur était un homme. C'est pas de pot ou c'est pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de pot.

  • Romaric

    J'en ai encore deux. Tu dois rentrer chez toi, mais un voyageur a oublié son bagage dans le train. Est-ce que c'est pas de pot ou c'est pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de pot.

  • Romaric

    Et j'en ai...

  • Angélique

    Un dernier, donc c'est pendant les fêtes, tu as prévu de rejoindre ta famille, mais il y a une grève des cheminots. Est-ce que c'est pas de peau ou c'est pas de train ?

  • Romaric

    Les deux !

  • Angélique

    En effet, c'est les deux. Il n'y aura probablement pas de train, donc c'est pas de peau. Voilà, c'était un petit jeu pour synthétiser un peu ton activité entre la micro-entreprise où tu décores et ton activité de conductrice de train. J'ai une dernière question. À te poser, Angélique, à la porte de ton expérience, en fait, quels conseils tu donnerais à une personne qui est déjà salariée, qui a une passion et qui hésite à se lancer en micro-entreprise pour réaliser sa passion ?

  • Romaric

    Il faut essayer. C'est bête à dire, mais on a une sécurité quand on est employé et je pense que justement, il faut plus s'encourager, il ne faut pas avoir peur parce qu'on retombera toujours sur ses pattes, quoi qu'il arrive. Avoir une auto-entreprise, c'est quand on est au micro-entreprise. ce statut là il nous protège beaucoup parce que pas de revenus pas de pas de frais donc c'est une garantie ça rassure et ça peut aussi permettre à des personnes qui n'osent pas de franchir le cap et va voir si ça marche et battant mieux et ça peut peut-être aussi même les encourager à se développer encore plus quitte à peut-être quitter le monde des salariés ou à l'inverse ça peut être aussi se rendre compte que son travail ça nous suffit. Et non, il faut oser parce que moi, franchement, je n'ai pas hésité longtemps. Je me suis dit, je vais tenter. Si ça marche, tant mieux. Et je ne pensais même pas que ça marcherait autant. Donc non, il faut. C'est même une sécurité. Donc, il faut tenter.

  • Angélique

    Eh bien, merci pour ce message. Si vous l'entendez et que vous avez un projet en tête, écoutez Angélique. Osez. Et qui sait, peut-être que plus tard, vous serez une star sur les réseaux sociaux grâce à votre activité. Merci beaucoup d'être passée au micro du podcast Toto Entrepreneur, Angélie.

  • Romaric

    Grand plaisir.

  • Angélique

    On peut te retrouver sur ton site internet et sur Instagram.

  • Romaric

    Tout à fait. Donc, happypo.fr et mon Instagram, c'est happy.po.

  • Angélique

    Voilà. Donc, si vous voulez faire un cadeau à la maîtresse de vos enfants, vous savez où aller. Salut Angélique, à bientôt. Comme vous avez pu le constater, Angélique est épanouie. Ces deux activités, que ce soit celles en micro-entreprise ou celles en tant que salarié. Et ce, notamment grâce à son employeur, la SNCF, qui lui a permis d'adapter son emploi du temps et aussi qui l'accompagne, notamment pour avoir une entreprise plus verte pour l'emballage de ses pots. A ses débuts, en 2018, Angélique ne s'imaginait probablement pas qu'elle allait vendre des milliers de pots chaque année, notamment son best-seller, le Merci Maîtresse que les enfants offrent. en fin d'année scolaire. Nous aussi, nous avons un cadeau pour vous, les auditeurs, pour avoir écouté cet épisode. J'espère que vous avez pu trouver la réponse à la question « Quel est le barbe à papa favori d'Angélique ? » Si vous avez la réponse, retrouvez-nous sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram, l'Instagram du portail auto-entrepreneur et l'Instagram à Pipo d'Angélique pour nous donner la réponse et tenter de gagner un pot décoré à la main par Angélique. Voilà, c'est la fin. de cet épisode. On se retrouve très bientôt pour de nouvelles informations sur la micro-entreprise, mais d'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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Description

Dans ce nouvel épisode, plongez dans l'univers unique d'Happypots !

Angélique a 2 passions qui rythment sa vie : conduire des trains pour la SNCF 🚂et décorer des pots avec sa micro-entreprise. 🪴
Née d’un pot Barbapapa peint sur un coup de cœur, son aventure a débuté en 2018. Depuis, elle décore et vend des milliers de pots chaque année.
Son bestseller ? Un pot "Merci Maitresse" que s'arrache les élèves pour offrir à leurs professeurs en fin d'année scolaire.

Comment gère-t-elle ce rythme effréné avec seulement 4 heures de sommeil par nuit ?

Découvrez ses défis :

  • l'inflation qui a doublé les prix des pots et obligé à ajuster ses tarifs

  • un buzz TikTok avec Stitch qui a boosté sa visibilité, malgré l’impossibilité de vendre des designs sous licence

  • un équilibre entre son rôle de conductrice de train, d'entrepreneure et de mère de famille


Vibrez avec le jeu original "Pas de train ou pas de pot" : que choisiriez-vous face à un livreur sportif ou une grève des cheminots ?

Angélique répond aussi : faut-il tout plaquer pour se lancer à 100 % ? Avec ses conseils pour oser, elle motivera les plus hésitants.


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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Angélique

    Les matières premières, elles ont augmenté.

  • Romaric

    Tu as vraiment senti, toi, l'inflation sur les pots ?

  • Angélique

    Les pots, ils ont pris quasiment x2 en tarif. Au début, je l'absorbais, je ne disais rien. Mais au bout d'un moment, je me suis dit, non, tout augmente. Je ne peux pas subir à des augmentations que de mon côté. Il faut aussi que ça... Malheureusement, il faut que ça ait un impact aussi à l'avance. Je n'ai pas le choix, sinon je travaille pour rien, en fait.

  • Romaric

    Bonjour à tous et à toutes. C'est Romaric, du portail Auto-Entrepreneur. J'accueille une nouvelle invitée pour vous faire découvrir le monde de la micro-entreprise. Elle cumule deux passions, l'une en tant que salarié et l'autre avec sa micro-entreprise. Mais avant tout, j'ai envie de vous présenter l'un des partenaires de choix du portail auto-entrepreneur. Il s'agit de SumUp. Vous connaissez peut-être déjà SumUp, c'est l'un des moyens de paiement pour faciliter la vie des entrepreneurs, notamment si vous êtes en déplacement, marché ou si vous êtes en réunion. Avec le boîtier SumUp, vous pouvez faire payer vos clients à tout moment, surtout s'il n'a pas de chèque ou pas d'espèce. Pour célébrer ce partenariat de longue date, nous avons une offre spéciale pour vous. Le SoloLite est à 14,99€ au lieu de 34€ jusqu'au 15 juin. C'est une économie de 56%. Alors dépêchez-vous si vous voulez bénéficier de super tarifs. Je vous mets le lien. en description de cet épisode, que ce soit sur la version audio ou vidéo. Vous pouvez retrouver le lien pour vous procurer le Solo Light à uniquement 14,99 euros. Revenons à notre entrepreneur. Elle s'appelle Angélique. Elle est aussi connue sous le nom de HappyPo sur les réseaux sociaux et sur son site Internet puisque sa spécialité, c'est de décorer des pots de fleurs. C'est son activité qu'elle exerce en micro-entreprise en complément de son activité de salarié en tant que conductrice. de train. Avec elle, nous allons voir comment elle gère son quotidien entre ses deux activités, l'une en tant que salarié et l'autre en tant qu'entrepreneur, mais aussi avec sa vie familiale. Nous allons aussi répondre à la question de pourquoi elle ne passe pas à 100% sur son activité de décoration de peau. Et en plus, j'ai un petit concours pour vous, pour justement gagner l'un des peaux de Angélique. Pour cela, vous allez devoir répondre à une question et la réponse se trouve dans cet épisode. Quel est le barbapapa favori d'Angélique ? Donnez-nous la réponse sur les réseaux sociaux et tentez de gagner un pot de fleurs. Allez, je ne vous en dis pas plus. On part à la rencontre d'Angélique et de ses deux passions. Bonne écoute. Salut

  • Angélique

    Angélique. Salut, salut.

  • Romaric

    Pas trop fatiguée ?

  • Angélique

    Pour l'instant, ça va. On en repart ce soir.

  • Romaric

    Parce qu'Angélique, tu es conductrice de train. Et tu travailles la nuit et juste là en haut, tu viens de m'expliquer que tu n'avais pas dormi.

  • Angélique

    Je me suis levée ce matin à 2h, j'ai commencé mon service à 3h30 et j'ai conduit, enfin j'ai travaillé jusqu'à 9h. Je suis rentrée chez moi, j'ai mangé et je n'ai pas dormi parce que j'avais beaucoup de travail à faire à côté. Bon, d'habitude, je dors, mais là, j'avais l'euphorie des commandes.

  • Romaric

    D'accord, donc tu as travaillé sur ta micro-entreprise et justement... Première question, est-ce que tu peux nous parler de ta passion ?

  • Angélique

    Eh bien, écoute, Happy Pot, c'est né en 2010. C'est un projet tout bête. J'ai eu un pot en terre cuite chez moi. Je le trouvais tout basique, tout simple. Et je me suis dit, je vais le peindre. J'ai de la peinture à la maison, je vais le peindre. Donc, j'ai commencé à en peindre un sur les barbes à papa. Et comme je commençais à avoir une obsession sur quelque chose, je me suis dit, je vais faire toute la famille barbe à papa. Donc, j'ai fait toute la famille. Et j'ai vu que ça me plaisait, donc j'ai plein de faux. L'histoire est née comme ça,

  • Romaric

    tout bête. C'est parti des barbes à papa. C'est ça. Il y en a combien ?

  • Angélique

    Neuf.

  • Romaric

    Et ton favori, c'est ?

  • Angélique

    Barbouille.

  • Romaric

    Barbouille.

  • Angélique

    Et j'en ai un juste au-dessus de moi en plus.

  • Romaric

    Barbouille, c'est le seul qui n'est pas de la même forme que les autres. Et je crois, comme je l'ai vu sur ton site internet, que le premier que tu avais fait, ce n'était pas Barbouille. C'était Barbidou, donc le barbapapa jaune. Et de là est née cette passion. Depuis, tu as créé ton auto-entreprise pratiquement direct après avoir fait tes premiers pots.

  • Angélique

    J'ai commencé en janvier 2017, mon premier pot. J'ai commencé à vouloir en faire d'autres. En fait, j'ai voulu faire d'autres modèles, voir un peu qu'est-ce que je savais faire. Est-ce que ça pourrait intéresser aussi ? Et puis, j'ai vu que beaucoup de monde me disait, ah, c'est sweat. Franchement, c'est cool. Donc, j'avais ouvert un Instagram en 2018. Et j'ai lancé l'entreprise en août.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    C'est là qu'en fait, quand j'ai vu qu'en publiant mes photos sur Instagram, ça plaisait aux gens, je me suis dit, mais pourquoi pas les vendre ? Et c'est là que je me suis dit, autant faire ça dans les règles de l'art et être déclarée dès le début comme ça. Moi, je dors sur mes deux oreilles.

  • Romaric

    Et ces premières ventes, ça a été rapide ? Tu avais déjà des personnes qui t'avaient dit, ouais, je vais t'en acheter des pots ou tu as dû démarcher ?

  • Angélique

    Ça a pris un petit peu de temps parce que... En fait, disons que quand je vois ce que je fais maintenant et ce que je faisais il y a sept ans, j'ai beaucoup évolué. Et même maintenant, je me dis, mais comment les gens, ils ont pu acheter ça ? C'est moche. Mais j'ai progressé avec le temps, donc finalement, on est fiers après de se dire, en travaillant, on évolue.

  • Romaric

    Du coup, là, tu parles d'évolution. Qu'est-ce qui a principalement évolué ? C'est ta technique de peinture, les matériaux que tu utilises ? Tu as acheté peut-être des machines qui font que tu arrives à sortir plus d'opos qu'avant ?

  • Angélique

    En fait, avant, je faisais une idée, un pot. et je ne faisais pas à la chaîne. Et maintenant, c'est vrai que quand je commence quelque chose, j'en fais plusieurs à la fois. Donc déjà, ma technique aussi, c'est en termes de temps. Je gagne du temps sur ce que je fais maintenant. Et oui, j'ai amélioré aussi les matériaux. La peinture, j'en ai testé beaucoup avant de trouver la peinture qui était vraiment celle qui me correspond. Même les stylos. Moi, j'écris avec des stylos acryliques. Donc, c'est beaucoup plus précis qu'au début où je faisais avec un pinceau. C'est vraiment... tout qui s'est peaufiné avec le temps. Et puis aussi, je pense, le fait de grandir aussi mon âge fait que j'ai aussi changé mes techniques par rapport au début où c'était vraiment brouillon et je me disais, c'est trop beau. En fait, non, pas du tout.

  • Romaric

    C'est la maturité de l'entrepreneuse et la maturité de l'artisan. Donc, tu expliques là que tu as justement fait évoluer un peu tes techniques, tes produits. C'est intéressant à voir parce que Ça peut inspirer d'autres entrepreneurs qui, quand tu commences, tu as tes sueurs sur certains points. En fait, on apprend tous les jours, surtout dans... Toi, ça fait 7 ans. 7 ans, tu as le temps de bien évoluer. Tu te souviens à peu près du stock que tu vendais peut-être les premières années par rapport à aujourd'hui ?

  • Angélique

    Franchement, au début, si je vendais 5 pots dans le mois, j'étais contente. Et quand je vois mes statistiques, je screenais avant quand je faisais une vente. il y avait des délais entre chaque vente qui pouvaient être de peut-être 3 semaines 1 mois et je me disais oh j'ai fait une vente mais par contre cette euphorie là je l'ai toujours sauf qu'elle est de plus en plus rapprochée donc c'est vrai que ça ça fait plaisir aussi ça montre que il faut accepter aussi les critiques des gens parce que les critiques sont constructives et beaucoup de personnes des fois me disaient j'aime bien ce que tu fais mais ça manque de ça ça manque de ça et il faut écouter les gens justement qui donnent leurs remarques parce que si on est trop dans sa bulle on va on va pas voir les améliorations et il faut c'est important tu as un conseil là comme ça en tête d'une personne qui qui t'a marqué bah moi j'ai mon conjoint qui à chaque fois que je fais une nouveauté je vais lui montrer donc s'il ya des remarques qui peut me faire je les prends en compte pas tout de suite je vais mettre un peu de temps avant de prendre en compte parce que je vais être focus sur mon truc au début. Mais après, oui, je vais modifier, je vais faire ce qu'il me dit. J'écoute ses conseils.

  • Romaric

    D'accord. C'est sur le style ou c'est sur d'autres choses ?

  • Angélique

    Sur le style ou des fois, il me dit non, je n'aime pas. Ou si moi, j'ai une idée en tête, quand je la mets sur le pot, des fois, ça ne ressort pas comme je l'ai imaginé. Et des fois, il ne reconnaît même pas ce que j'ai fait. Je me dis bon, s'il ne reconnaît pas, c'est dans ma tête.

  • Romaric

    Et justement, tu es accompagnée. En tout cas, par tes proches qui peuvent te donner un avis. Quand tu t'es lancée en micro-entreprise, tu t'es lancée toute seule ou est-ce que tu as eu un accompagnement ou des conseils de quelqu'un ?

  • Angélique

    J'ai fait ça un peu toute seule dans mon coin. Étant à la SNCF à ce moment-là, j'avais le CPF et je me suis dit que je vais faire une formation sur l'auto-entreprise micro-entrepreneur. J'ai fait une formation qui a duré trois ou quatre semaines. En fait, c'était en cours à distance. Donc, en fait, on avait un cours qu'on regardait. Donc, j'étais toute seule avec mon ordinateur et ma feuille. On écoutait le cours et puis il y avait des questionnaires à faire à la fin. Et puis, c'était vachement intéressant parce que c'est comme ça que j'ai appris plein de notions. Tout ce qui est l'entreprise, comment il faut se déclarer, comment tout bien faire. Et du coup, je me suis dit, je vais me lancer toute seule. Je vais essayer de faire ça toute seule, tout bien. Normalement, je n'ai pas fait de bêtises.

  • Romaric

    Jusque là, tout va bien. Et là,

  • Angélique

    tout va bien.

  • Romaric

    Parce que, vous voyez, tu fais de la vente. Donc, il y a aussi une partie où tu dois, tes pots, tu dois les envoyer. C'est qu'on en avait parlé un peu rapidement. Pour fixer les prix, justement. En plus de ta fabrication, tu avais les livraisons à prendre en compte. Comment tu as évolué là-dessus ? Est-ce que dès le début, tu avais un prix, puis des tarifs par exemple par rapport à la livraison, ou peu importe où ça allait, tu avais toujours le même tarif ? Ou est-ce que ça a changé ?

  • Angélique

    Alors, quand j'ai commencé à vendre, mes premières erreurs, c'était de regarder combien coûtait le pot en terre cuite brut, et de me dire, il faut le vendre à un prix un peu plus élevé, parce que je vais peindre dessus. Mais pas que ça soit trop cher non plus. Et en fait, c'était mes pires erreurs de calcul les premières années parce que je vendais un pot, je le vendais 4 euros. 4 euros, c'est rien, ça ne représentait même pas le temps de travail que je passais dessus. Et il a fallu faire au bout d'un moment les comptes en se disant « Je ne peux pas vivre de ça, ce n'est pas rentable, ce n'est même pas une question de rentabilité, ce n'est même pas valorisant pour moi, ça veut dire que mon travail n'est pas mis en valeur. » Donc, plusieurs fois, j'ai dû recalculer mes tarifs. Et j'ai dû aussi faire attention à tout ce qui est inflation. Les matières premières, elles ont augmenté.

  • Romaric

    Tu as vraiment senti, toi, l'inflation sur les pots ?

  • Angélique

    Les pots, ils ont pris quasiment x2 en tarif. OK. Donc, il a fallu... Au début, je l'absorbais, je ne disais rien. Mais au bout d'un moment, je me suis dit, non, tout augmente. Je ne peux pas subir des augmentations que de mon côté. Il faut aussi que ça... malheureusement, il faut que ça ait un impact aussi à la vente. Je n'ai pas le choix, sinon je travaille pour rien, en fait.

  • Romaric

    Et aujourd'hui, tu es contente de comment tu as fixé tes prix ? Est-ce que tu t'y retrouves et que tu penses que c'est cohérent ?

  • Angélique

    Là, maintenant, oui, je m'y retrouve. Et puis surtout, en fait, on n'est pas beaucoup de créatrices dans ce domaine-là. Et si une créatrice est plus basse que les autres, ça peut porter à confusion. Pourquoi il y en a une qui est moins chère ? Est-ce que la qualité est moins bien ? Il faut aussi un peu regarder la concurrence pour être au même niveau.

  • Romaric

    Et les concurrents ne voient pas toujours ça d'un bon oeil non plus, de voir que tu mets des prix trop bas.

  • Angélique

    C'est ça. Ce n'est pas valorisant.

  • Romaric

    Il y a une problématique dans ton activité qui est assez commune au créatif, c'est de faire des produits où tu ne dois pas faire des licences. Au début, on parlait... des licences, si tu n'utilises pas de licences, pardon. Mais au début, on parlait des barbes à papa. Et par exemple, les barbes à papa, tu ne peux pas les commercialiser tes peaux avec les barbes à papa.

  • Angélique

    Malheureusement, non. Ils m'ont fait me faire connaître. J'ai pu partager ce que je faisais, le potentiel qu'on peut avoir sur les peaux. Mais je ne peux pas les vendre. On peut s'inspirer, mais ça reste vraiment délicat. C'est un terrain vraiment sensible. Donc moi, je préfère même pas tenter. comme ça je suis sûre mais c'est vrai qu'il faut faire attention sur ce domaine là on peut vite avoir la tentation de se dire ça peut très bien marcher et tomber derrière qu'il ne faut pas faire ce qui est curieux c'est que justement ta passion a démarré de là t'as eu un buzz aussi sur TikTok c'était

  • Romaric

    avec Stitch donc ça a bien boosté ta visibilité et une fois de plus c'était par rapport à un personnage que tu n'as pas le droit de vendre euh... Est-ce que justement le fait d'avoir de la visibilité sur ces personnages-là, ça t'a permis quand même d'augmenter tes ventes ou d'augmenter ton business ? Ou est-ce que vraiment tu te retrouves plutôt handicapé en disant « Mince, on me voit comme ça, comme la personne qui peut faire des super dessins, et puis au bout du compte, tu ne peux pas les vendre. »

  • Angélique

    Alors ça a boosté mes ventes. parce que je voyais que mes statistiques de visites sur mon site, à chaque fois qu'il y avait une vidéo qui remontait comme ça, ça remontait mes ventes, ça remontait les visites. Mais c'est vrai qu'il y avait souvent des personnes frustrées dans les commentaires qui disaient « Oui, mais on ne peut pas l'acheter, c'est nul. Pourquoi nous montrer un produit qu'on ne peut pas acheter ? » Et il y en a qui étaient... Il y avait aussi... Il y a une partie des créatrices... Il y en a qui sont un peu très carrés et justement qui disent « Oh là là, c'est pas bien de vendre ça » , mais en fait, ils n'ont pas vu que c'est écrit que ce n'est pas vendre. Donc il y a aussi un peu de la jalousie. Après, moi, je le précise. Du moment que je précise que ce n'est pas en vente, je sais que je peux les faire pour moi, pour mon usage personnel ou pour mes enfants.

  • Romaric

    Après, cette frustration, elle peut être tout à fait compréhensible, mais les créatifs, c'est aussi un de leurs premiers freins, que ce soit sur dépôt ou... ou sur d'autres supports, malheureusement on peut pas vendre des Barbapapa, des Pokémon ou je ne sais quoi. Happy Po, ça existe depuis 2018, c'est un nom bien sympa. Comment l'as-tu trouvé ? Est-ce que d'ailleurs tu es sous Happy Po depuis le début ?

  • Angélique

    Alors, c'est très bête. Le jour où j'ai voulu ouvrir mon Instagram, j'ai dit, cette page Instagram, il y aura des photos de Po, puisque ça sera mes Po. Je me suis dit, il faut que je trouve quelque chose avec le mot Po. Et Happy Po, en fait, c'est le premier qui m'est venu en tête, parce que je me suis dit, je suis toujours joyeuse dans la vie. Et Happy Po. Et en fait... impossible de trouver une autre idée. Et du coup, je me suis dit, s'il n'est que ça en tête,

  • Romaric

    c'est que la bonne.

  • Angélique

    Je n'ai jamais cherché à changer. Je suis toujours restée à Pipo et je le suis depuis le début. Je trouve que ça me va bien. C'est mon état d'esprit, donc ça me va.

  • Romaric

    C'est vrai que ça donne le sourire. D'ailleurs, ton site internet, tu as aussi un site internet pour à Pipo.

  • Angélique

    Tout à fait.

  • Romaric

    Pipo. Donc c'est ici qu'on peut retrouver toutes tes décorations, tous les pots décoré que tu vends. Est-ce que justement tu as un pot qui cartonne ?

  • Angélique

    Alors j'ai un pot qui est mon best-seller depuis 2020 et qui en plus je suis en plein dedans en ce moment, c'est le pot Merci Maîtresse Que. C'est un pot que chaque année on me redemande tout le temps parce qu'il est coloré. C'est vraiment celui-là qui, depuis 2020, m'a fait décoller les ventes. Il ne s'arrête pas. J'ai beau sortir des collections chaque année sur les pots Merci Maîtresse, c'est toujours le même qui ressort.

  • Romaric

    C'est super drôle, ça, quand même. Et tu penses en volume par rapport à toutes tes ventes, ce fameux Merci Maîtresse, il fait quoi ? Un pot sur trois,

  • Angélique

    un pot sur quatre ? Là, je dirais que sur mon année, il représente au moins 50% de mes ventes. C'est mon pic de rush depuis deux semaines. Et ce qui est assez drôle, c'est que quand je commence le pic de commandes sur ce pot, je suis contente de le faire les premiers jours. Et quand il va se passer deux mois où je vais être dessus, fin juillet, je vais en avoir marre de le faire.

  • Romaric

    Ça représente quoi ?

  • Angélique

    Je pourrais plus le voir en peinture dans deux mois, je le sais, enfin dans un mois. Mais l'année prochaine, je serai contente de le recommencer. C'est particulier.

  • Romaric

    Peut-être que tu pourrais en faire un peu en avance pendant l'hiver, comme ça tu en as moins à faire maintenant.

  • Angélique

    Alors, c'est mon piège que je me dis chaque année. Chaque année, je me dis, je vais anticiper, je vais faire un stock. Et chaque année, je me fais avoir parce que les commandes, elles sont de plus en plus tôt. Et j'ai d'autres rushs qui tombent avant. Et donc, chaque année, je n'ai pas de stock.

  • Romaric

    Et pour bien se rendre compte... Combien ça représente de pots à peu près justement ? Là sur un mois où tu me disais que tu avais une bonne demande pour les maîtresses, tu sors combien de pots par mois à peu près ?

  • Angélique

    Là je vais être à peu près entre 200 à 500 pots là en ce moment. Donc là ça va être intense. Donc les nuits vont être courtes. Les siestes vont être courtes mais ça va, c'est un bon rush.

  • Romaric

    Alors là d'ailleurs on le rappelle comme tu disais au début de l'épisode, t'as pas eu de nuit ? Ou t'es debout depuis deux heures du mat ? Parce que justement, tu as une autre activité à côté et puis on va venir dessus, c'est que tu es conductrice de train. Et donc, les pots et la micro-entreprise, c'est une passion que tu as en plus de ton emploi salarié. Mais là, tu me parles de 200 à 500 pots, comment tu fais pour gérer les deux ensemble ? Eh bien, tu vas nous l'expliquer maintenant. Mais déjà...

  • Angélique

    J'aimerais bien savoir.

  • Romaric

    Ouais, déjà... Pour ton travail, tu es conductrice. Peux-tu nous dire quel est ton job à côté en tant que salarié ?

  • Angélique

    J'ai commencé à être conductrice de tram-train en 2015. J'ai commencé à 10 ans. Au début, je ne faisais que ça à 100%. Quand j'ai commencé à avoir mon entreprise, je n'avais pas énormément de ventes à ce moment-là. C'était transparent pour mon employeur. Quand j'ai commencé vraiment à faire des ventes et des rushs, déjà je lui en ai parlé dès le début que j'avais monté une entreprise donc mon employeur est au courant j'ai signé un papier comme quoi je confirmais parce qu'on a une clause de non concurrence donc la seule obligation qu'on a avec mon entreprise c'est de pas faire concurrence au train donc je peux pas par exemple dire demain ah bah je vais ouvrir un autre tram et puis ça j'ai pas le droit ça devrait aller avec les pots c'est pas prévu les pots ne sont pas sur les rails pour l'instant ... Mais j'ai commencé après à avoir beaucoup de commandes, donc je me suis mis à 80% parce que j'ai eu aussi ma fille en 2000. Donc quand il a fallu jongler entre ma fille, les pots et les trains, je me suis dit là je pourrais pas tout faire, donc je suis à 80% à la SNCF. Ce qui me permet de me dégager déjà un peu plus de temps, surtout en ce moment. Donc oui, comment je m'organise ? En fait, une journée type, ça va être je vais me lever le matin entre 2h et 3h. Je vais faire ma journée de train. Je vais rentrer, je vais manger, je vais faire une bonne sieste. Je sais que maximum 16h, je dois me réveiller pour mes enfants. Et entre 17h et 19h, c'est là où j'ai mon temps libre, entre guillemets, pour mon entreprise.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    Quand je travaille le matin.

  • Romaric

    Et pour des personnes comme moi qui ne se rendent peut-être pas compte du temps que ça peut prendre de faire un ton, un pot, le décorer, le préparer pour l'envoi, etc. Là, tu parlais de 200 à 500 pots. Mais en faisant deux heures par jour comme ça, tu arrives à les faire...

  • Angélique

    Une machine.

  • Romaric

    Une machine de guerre.

  • Angélique

    En fait, j'essaie d'optimiser un peu mon temps. C'est-à-dire que déjà, je regroupe un peu les commandes. C'est-à-dire que j'essaie de faire, si j'ai une dizaine de pots en couleur. Je vais les faire tout de suite et je vais essayer de tout mettre en même temps. Là, en ce moment, je suis sur une série de beaucoup de pots qui sont blancs. Donc, je vais faire une série de pots et je vais toujours en faire un peu plus que ce qui est demandé, histoire d'avoir un petit peu de stock. Ça ne dure jamais très longtemps, mais j'essaie de ne pas toucher à mon stock, de mon micro-stock de réserve. Après, Il arrive souvent que je fasse un petit dépassement d'horaire et que après le repas du soir, une fois que les enfants sont au lit, si je sens que je ne suis pas épuisée, je vais un petit peu emballer, je vais un petit peu faire les fractures.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    Je vais essayer d'optimiser un peu le temps.

  • Romaric

    Et tout ça en se disant que tu dois te lever à 2h.

  • Angélique

    C'est ça. J'essaie au maximum de dormir 4h, donc je sais qu'à 22h, je vais me coucher. C'est au lieu de regarder une série ou alors on va regarder une série et je vais peindre en même temps. De toute façon, je ne peux pas rien faire.

  • Romaric

    D'accord. Donc là, c'est ton temps de sommeil. Là, tu disais 4 heures plus une petite sieste. Clairement, tu n'es pas sur les standards de sommeil classique, mais tu arrives à...

  • Angélique

    Je fais double nuit, en fait.

  • Romaric

    Oui, d'accord. Et ça te permet de faire loger tout ça, le fait d'être à 80 % sur ton emploi salarié. D'ailleurs, les trains, c'est aussi une passion. C'est ça. Parce que ce qu'on pourrait se demander... En t'écoutant, ça donne l'impression que tu as une activité qui semble viable en micro-entreprise. Est-ce que tu as déjà envisagé de quitter ton emploi ou pas du tout ?

  • Angélique

    J'y ai déjà pensé. Après, j'aime bien aussi me dire que j'ai un emploi. J'ai aussi le fait d'avoir une vie sociable avec les gens. Je vois quand même des personnes. Je ne suis pas tout le temps fermée dans ma pièce. Donc c'est vrai que j'y ai pensé. Et je pense que tout auto-entrepreneur qui va se lancer dans une entreprise et qui veut rester salarié à côté, va se poser la question un jour de dire est-ce que je pars ou pas ? Est-ce que je me lance à fond ? Il faut aussi se remettre dans le contexte actuel. Le climat actuel fait qu'on veut aussi une sécurité, une garantie. Je me dis, mes enfants, j'ai une maison, j'ai un crédit. Donc je cherche aussi la sécurité. Donc pour l'instant, jongler avec les deux, ça me va très bien. Puis c'est ma routine. Je n'aime pas rien faire. Donc au moins, je sais que là, je suis toujours active. Donc ça me va. Pour l'instant, ça me va.

  • Romaric

    Est-ce qu'il y a un moment où tu sens que peut-être tu arriverais à une certaine limite de peau et que tu te dois dire, bon là, Angélique, je me calme ?

  • Angélique

    Là, par exemple, le rush que j'ai actuellement, j'accepte toutes les commandes pour l'instant parce que je sais que je suis dans les délais. La pression que j'ai en plus là avec la fin d'année scolaire, c'est que la fin d'année scolaire, elle se termine début juillet. Donc il faut que je prenne en compte le temps de création, il faut que je prenne en compte aussi le temps d'envoi, pour que les gens aient absolument leur commande avant cette date, qui pour le coup est une date nationale. Donc en fait, j'ai la pression de toutes les personnes qui commandent. Donc c'est vrai qu'au bout d'un moment, il faut que je sache dire stop, parce que c'est frustrant de refuser des commandes, mais au bout d'un moment, il ne faut pas non plus que je me mette ma santé en péril. Et puis aussi moi derrière, j'ai la responsabilité de me dire qu'il faut que j'aille au travail sans être fatigué puisque je fais un métier de sécurité, je transporte des gens. Donc il faut savoir dire stop. C'est pas facile, mais des fois on n'a pas le choix.

  • Romaric

    Est-ce qu'il y a des moments justement, quand tu es en train de conduire ton train, tu t'es dit, j'ai abusé là, c'est compliqué, il va falloir vraiment que dès que je rentre à la maison, je prends une mégaphone.

  • Angélique

    Ça arrive quand les journées sont longues. J'ai des journées qui peuvent finir à midi. de me dire qu'il faut qu'entre midi et 16h, il faut que j'ai le temps de rentrer, que j'ai le temps de manger, que j'ai le temps de dormir, et après d'ailleurs enchaîner avec les enfants. On a trop de fatigue et des fois, on se dit, j'ai peut-être un peu trop abusé. Oui, ça arrive.

  • Romaric

    Tes enfants, justement, tu disais avoir des enfants. Est-ce que des fois, ils aimeraient peut-être que tu passes moins de temps sur les pots ? Ou est-ce que c'est un équilibre qui est très bien rodé à la maison ?

  • Angélique

    Alors, pour le coup, ça ne les dérange pas que je fasse des pots. Mais ils ont tendance à vouloir venir me voir pour m'en réclamer. Donc ils ont de l'imagination, ils en ont beaucoup. Donc dès qu'ils me voient faire des pots, c'est « Ah, est-ce que tu peux m'en faire un ? Est-ce que tu peux m'en faire un ? » Et à chaque fois, je leur dis que je ne peux pas, je n'ai pas le temps. Et c'est vrai que ça a un petit côté frustrant pour eux parce que je sais que mon fils a une passion pour les dinosaures. Il veut un pot dinosaure, ça fait trois semaines qu'il m'en demande un. Donc à chaque fois qu'il me voit peindre, il pense que je lui fais et je lui dis « Non, je suis en train de faire autre chose. » Et je sens sa frustration. mais ma fille qui a 6 ans adore ce que je fais donc du coup Elle, au contraire, elle veut m'aider, donc c'est mes petites mains secondaires. Je sens qu'elle est là parfois, elle me dépanne bien.

  • Romaric

    C'est vrai, elle t'aide un petit peu sur la peinture ?

  • Angélique

    Elle m'aide pas sur la peinture, mais elle m'aide sur l'emballage. Parce que quand j'emballe mes colis, je veux utiliser quand même moins de plastique possible, donc moins de papier bulle. Donc je récupère du papier que je broie. Et d'ailleurs c'est avec l'accord de la SNCF, puisque c'est la SNCF qui me fournit les papiers à broyer, puisque c'est des documents qui sont interdits d'être montrés au public. Donc je signe en tant que mon entreprise une décharge comme quoi je leur confirme que je vais bien détruire les papiers. Et que ça a un but écologique de réduire la consommation de plastique. Donc ça a un intérêt pour eux et aussi pour moi. Et donc ma fille adore broyer les papiers et les mettre dans les commandes, donc elle me fait gagner du temps.

  • Romaric

    C'est intéressant d'avoir pu nouer cette relation avec ton employeur, justement, qui te suit à fond apparemment dans ton projet en micro-entreprise. Et justement, la SNCF, c'est quand même un des plus grands employeurs de France. Moi, ma première impression, ça a été de me dire, bon, oui, ils ont des personnes qui sont peut-être micro-entrepreneurs à côté, mais ils ont autre chose à voir. Et là, tu es en train de nous prouver qu'ils sont même en train de t'accompagner dans ta démarche pour faire une entreprise propre.

  • Angélique

    La SNCF, elle encourage beaucoup ses employés à se développer. Moi, ils m'ont toujours encouragée depuis le début, parce que quand je suis rentrée à la SNCF, il n'y avait pas beaucoup de femmes à la conduite. Ce n'était pas autant généralisé que maintenant. Donc, ils m'avaient déjà un petit peu suivie sur les réseaux pour mon activité dans le ferroviaire, parce que j'étais aussi active. J'avais créé une page aussi où je montrais mon métier. Bon, je n'ai plus le temps, donc je ne le fais plus. Mais du coup, ils ont toujours soutenu les employés là-dessus et c'est assez cool. De toute façon, mes collègues me voient tout le temps en pause travailler sur mon iPad et ils savent que je travaille pour moi dans ces moments-là. S'ils me voient avec le crayon à la main, c'est que j'ai des idées en tête et donc ils savent.

  • Romaric

    Très bien. Et justement, là, tu parlais d'un point que je ne pensais pas que tu allais aborder, c'est l'écologie. Est-ce que tu as d'autres... Justement, ton emballage est le plus écologique possible. Est-ce qu'au niveau des peintures, par exemple, tu fais attention à ce que tu achètes ?

  • Angélique

    Alors, la peinture, je fais attention parce que je sais qu'il y a des... Alors, je ne suis pas très calée, mais je sais qu'il y a des notions, des classes. Je sais que ma peinture, elle en a plus. Donc, je fais attention parce que je me dis que c'est aussi une peinture que je vais respirer au long de tout le temps. Donc je fais quand même assez attention là-dessus. Après, les pots en terre cuite, ils sont en terre cuite, donc déjà, il n'y a pas plus naturel. J'évite les pots en plastique, ce n'est pas mon intérêt. Pourtant, ça me coûterait moins cher, mais...

  • Romaric

    Tu n'en fais pas du tout des pots en plastique ?

  • Angélique

    Non, non, non.

  • Romaric

    Du tout ? Tout en terre cuite ?

  • Angélique

    Tout en terre cuite. Alors,

  • Romaric

    je t'avais promis quelque chose, Angélie. Je t'avais promis un petit jeu. Je me suis vraiment inspiré de toi pour faire ce jeu et de ta double... activité. Ce jeu, il va s'intituler Pas de train ou pas de peau. Alors concrètement, je vais te donner une petite phrase et tu devras répondre par soit pas de train ou soit pas de peau. Ok, c'est parti ? La première, c'est tu as envoyé une commande de 10 peaux, mais le livreur avait une conduite sportive. Pas de peau ou pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de peau.

  • Romaric

    Ensuite, deuxième question. Je veux faire un direct entre Toulouse et Lyon. Est-ce que c'est pas de pot ou est-ce que c'est pas de train ?

  • Angélique

    Pas de train.

  • Romaric

    Ouais, il n'y a pas de ligne directe entre Toulouse et Lyon. On va revenir sur un de tes cas que tu as expliqué. Donc, un élève veut faire un cadeau à son professeur. Il reçoit un pot, merci maîtresse. Le professeur était un homme. C'est pas de pot ou c'est pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de pot.

  • Romaric

    J'en ai encore deux. Tu dois rentrer chez toi, mais un voyageur a oublié son bagage dans le train. Est-ce que c'est pas de pot ou c'est pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de pot.

  • Romaric

    Et j'en ai...

  • Angélique

    Un dernier, donc c'est pendant les fêtes, tu as prévu de rejoindre ta famille, mais il y a une grève des cheminots. Est-ce que c'est pas de peau ou c'est pas de train ?

  • Romaric

    Les deux !

  • Angélique

    En effet, c'est les deux. Il n'y aura probablement pas de train, donc c'est pas de peau. Voilà, c'était un petit jeu pour synthétiser un peu ton activité entre la micro-entreprise où tu décores et ton activité de conductrice de train. J'ai une dernière question. À te poser, Angélique, à la porte de ton expérience, en fait, quels conseils tu donnerais à une personne qui est déjà salariée, qui a une passion et qui hésite à se lancer en micro-entreprise pour réaliser sa passion ?

  • Romaric

    Il faut essayer. C'est bête à dire, mais on a une sécurité quand on est employé et je pense que justement, il faut plus s'encourager, il ne faut pas avoir peur parce qu'on retombera toujours sur ses pattes, quoi qu'il arrive. Avoir une auto-entreprise, c'est quand on est au micro-entreprise. ce statut là il nous protège beaucoup parce que pas de revenus pas de pas de frais donc c'est une garantie ça rassure et ça peut aussi permettre à des personnes qui n'osent pas de franchir le cap et va voir si ça marche et battant mieux et ça peut peut-être aussi même les encourager à se développer encore plus quitte à peut-être quitter le monde des salariés ou à l'inverse ça peut être aussi se rendre compte que son travail ça nous suffit. Et non, il faut oser parce que moi, franchement, je n'ai pas hésité longtemps. Je me suis dit, je vais tenter. Si ça marche, tant mieux. Et je ne pensais même pas que ça marcherait autant. Donc non, il faut. C'est même une sécurité. Donc, il faut tenter.

  • Angélique

    Eh bien, merci pour ce message. Si vous l'entendez et que vous avez un projet en tête, écoutez Angélique. Osez. Et qui sait, peut-être que plus tard, vous serez une star sur les réseaux sociaux grâce à votre activité. Merci beaucoup d'être passée au micro du podcast Toto Entrepreneur, Angélie.

  • Romaric

    Grand plaisir.

  • Angélique

    On peut te retrouver sur ton site internet et sur Instagram.

  • Romaric

    Tout à fait. Donc, happypo.fr et mon Instagram, c'est happy.po.

  • Angélique

    Voilà. Donc, si vous voulez faire un cadeau à la maîtresse de vos enfants, vous savez où aller. Salut Angélique, à bientôt. Comme vous avez pu le constater, Angélique est épanouie. Ces deux activités, que ce soit celles en micro-entreprise ou celles en tant que salarié. Et ce, notamment grâce à son employeur, la SNCF, qui lui a permis d'adapter son emploi du temps et aussi qui l'accompagne, notamment pour avoir une entreprise plus verte pour l'emballage de ses pots. A ses débuts, en 2018, Angélique ne s'imaginait probablement pas qu'elle allait vendre des milliers de pots chaque année, notamment son best-seller, le Merci Maîtresse que les enfants offrent. en fin d'année scolaire. Nous aussi, nous avons un cadeau pour vous, les auditeurs, pour avoir écouté cet épisode. J'espère que vous avez pu trouver la réponse à la question « Quel est le barbe à papa favori d'Angélique ? » Si vous avez la réponse, retrouvez-nous sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram, l'Instagram du portail auto-entrepreneur et l'Instagram à Pipo d'Angélique pour nous donner la réponse et tenter de gagner un pot décoré à la main par Angélique. Voilà, c'est la fin. de cet épisode. On se retrouve très bientôt pour de nouvelles informations sur la micro-entreprise, mais d'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

Dans ce nouvel épisode, plongez dans l'univers unique d'Happypots !

Angélique a 2 passions qui rythment sa vie : conduire des trains pour la SNCF 🚂et décorer des pots avec sa micro-entreprise. 🪴
Née d’un pot Barbapapa peint sur un coup de cœur, son aventure a débuté en 2018. Depuis, elle décore et vend des milliers de pots chaque année.
Son bestseller ? Un pot "Merci Maitresse" que s'arrache les élèves pour offrir à leurs professeurs en fin d'année scolaire.

Comment gère-t-elle ce rythme effréné avec seulement 4 heures de sommeil par nuit ?

Découvrez ses défis :

  • l'inflation qui a doublé les prix des pots et obligé à ajuster ses tarifs

  • un buzz TikTok avec Stitch qui a boosté sa visibilité, malgré l’impossibilité de vendre des designs sous licence

  • un équilibre entre son rôle de conductrice de train, d'entrepreneure et de mère de famille


Vibrez avec le jeu original "Pas de train ou pas de pot" : que choisiriez-vous face à un livreur sportif ou une grève des cheminots ?

Angélique répond aussi : faut-il tout plaquer pour se lancer à 100 % ? Avec ses conseils pour oser, elle motivera les plus hésitants.


🎁 CONCOURS INSTAGRAM: Tentez de gagner un pot décoré par Angélique en répondant à la question suivante : Quel est son Barapapa préféré ?

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🚀 Ce podcast est propulsé par le Portail Auto-Entrepreneur, qui a accompagné plus de 550 000 indépendants dans le lancement de leur projet ! 


Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Angélique

    Les matières premières, elles ont augmenté.

  • Romaric

    Tu as vraiment senti, toi, l'inflation sur les pots ?

  • Angélique

    Les pots, ils ont pris quasiment x2 en tarif. Au début, je l'absorbais, je ne disais rien. Mais au bout d'un moment, je me suis dit, non, tout augmente. Je ne peux pas subir à des augmentations que de mon côté. Il faut aussi que ça... Malheureusement, il faut que ça ait un impact aussi à l'avance. Je n'ai pas le choix, sinon je travaille pour rien, en fait.

  • Romaric

    Bonjour à tous et à toutes. C'est Romaric, du portail Auto-Entrepreneur. J'accueille une nouvelle invitée pour vous faire découvrir le monde de la micro-entreprise. Elle cumule deux passions, l'une en tant que salarié et l'autre avec sa micro-entreprise. Mais avant tout, j'ai envie de vous présenter l'un des partenaires de choix du portail auto-entrepreneur. Il s'agit de SumUp. Vous connaissez peut-être déjà SumUp, c'est l'un des moyens de paiement pour faciliter la vie des entrepreneurs, notamment si vous êtes en déplacement, marché ou si vous êtes en réunion. Avec le boîtier SumUp, vous pouvez faire payer vos clients à tout moment, surtout s'il n'a pas de chèque ou pas d'espèce. Pour célébrer ce partenariat de longue date, nous avons une offre spéciale pour vous. Le SoloLite est à 14,99€ au lieu de 34€ jusqu'au 15 juin. C'est une économie de 56%. Alors dépêchez-vous si vous voulez bénéficier de super tarifs. Je vous mets le lien. en description de cet épisode, que ce soit sur la version audio ou vidéo. Vous pouvez retrouver le lien pour vous procurer le Solo Light à uniquement 14,99 euros. Revenons à notre entrepreneur. Elle s'appelle Angélique. Elle est aussi connue sous le nom de HappyPo sur les réseaux sociaux et sur son site Internet puisque sa spécialité, c'est de décorer des pots de fleurs. C'est son activité qu'elle exerce en micro-entreprise en complément de son activité de salarié en tant que conductrice. de train. Avec elle, nous allons voir comment elle gère son quotidien entre ses deux activités, l'une en tant que salarié et l'autre en tant qu'entrepreneur, mais aussi avec sa vie familiale. Nous allons aussi répondre à la question de pourquoi elle ne passe pas à 100% sur son activité de décoration de peau. Et en plus, j'ai un petit concours pour vous, pour justement gagner l'un des peaux de Angélique. Pour cela, vous allez devoir répondre à une question et la réponse se trouve dans cet épisode. Quel est le barbapapa favori d'Angélique ? Donnez-nous la réponse sur les réseaux sociaux et tentez de gagner un pot de fleurs. Allez, je ne vous en dis pas plus. On part à la rencontre d'Angélique et de ses deux passions. Bonne écoute. Salut

  • Angélique

    Angélique. Salut, salut.

  • Romaric

    Pas trop fatiguée ?

  • Angélique

    Pour l'instant, ça va. On en repart ce soir.

  • Romaric

    Parce qu'Angélique, tu es conductrice de train. Et tu travailles la nuit et juste là en haut, tu viens de m'expliquer que tu n'avais pas dormi.

  • Angélique

    Je me suis levée ce matin à 2h, j'ai commencé mon service à 3h30 et j'ai conduit, enfin j'ai travaillé jusqu'à 9h. Je suis rentrée chez moi, j'ai mangé et je n'ai pas dormi parce que j'avais beaucoup de travail à faire à côté. Bon, d'habitude, je dors, mais là, j'avais l'euphorie des commandes.

  • Romaric

    D'accord, donc tu as travaillé sur ta micro-entreprise et justement... Première question, est-ce que tu peux nous parler de ta passion ?

  • Angélique

    Eh bien, écoute, Happy Pot, c'est né en 2010. C'est un projet tout bête. J'ai eu un pot en terre cuite chez moi. Je le trouvais tout basique, tout simple. Et je me suis dit, je vais le peindre. J'ai de la peinture à la maison, je vais le peindre. Donc, j'ai commencé à en peindre un sur les barbes à papa. Et comme je commençais à avoir une obsession sur quelque chose, je me suis dit, je vais faire toute la famille barbe à papa. Donc, j'ai fait toute la famille. Et j'ai vu que ça me plaisait, donc j'ai plein de faux. L'histoire est née comme ça,

  • Romaric

    tout bête. C'est parti des barbes à papa. C'est ça. Il y en a combien ?

  • Angélique

    Neuf.

  • Romaric

    Et ton favori, c'est ?

  • Angélique

    Barbouille.

  • Romaric

    Barbouille.

  • Angélique

    Et j'en ai un juste au-dessus de moi en plus.

  • Romaric

    Barbouille, c'est le seul qui n'est pas de la même forme que les autres. Et je crois, comme je l'ai vu sur ton site internet, que le premier que tu avais fait, ce n'était pas Barbouille. C'était Barbidou, donc le barbapapa jaune. Et de là est née cette passion. Depuis, tu as créé ton auto-entreprise pratiquement direct après avoir fait tes premiers pots.

  • Angélique

    J'ai commencé en janvier 2017, mon premier pot. J'ai commencé à vouloir en faire d'autres. En fait, j'ai voulu faire d'autres modèles, voir un peu qu'est-ce que je savais faire. Est-ce que ça pourrait intéresser aussi ? Et puis, j'ai vu que beaucoup de monde me disait, ah, c'est sweat. Franchement, c'est cool. Donc, j'avais ouvert un Instagram en 2018. Et j'ai lancé l'entreprise en août.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    C'est là qu'en fait, quand j'ai vu qu'en publiant mes photos sur Instagram, ça plaisait aux gens, je me suis dit, mais pourquoi pas les vendre ? Et c'est là que je me suis dit, autant faire ça dans les règles de l'art et être déclarée dès le début comme ça. Moi, je dors sur mes deux oreilles.

  • Romaric

    Et ces premières ventes, ça a été rapide ? Tu avais déjà des personnes qui t'avaient dit, ouais, je vais t'en acheter des pots ou tu as dû démarcher ?

  • Angélique

    Ça a pris un petit peu de temps parce que... En fait, disons que quand je vois ce que je fais maintenant et ce que je faisais il y a sept ans, j'ai beaucoup évolué. Et même maintenant, je me dis, mais comment les gens, ils ont pu acheter ça ? C'est moche. Mais j'ai progressé avec le temps, donc finalement, on est fiers après de se dire, en travaillant, on évolue.

  • Romaric

    Du coup, là, tu parles d'évolution. Qu'est-ce qui a principalement évolué ? C'est ta technique de peinture, les matériaux que tu utilises ? Tu as acheté peut-être des machines qui font que tu arrives à sortir plus d'opos qu'avant ?

  • Angélique

    En fait, avant, je faisais une idée, un pot. et je ne faisais pas à la chaîne. Et maintenant, c'est vrai que quand je commence quelque chose, j'en fais plusieurs à la fois. Donc déjà, ma technique aussi, c'est en termes de temps. Je gagne du temps sur ce que je fais maintenant. Et oui, j'ai amélioré aussi les matériaux. La peinture, j'en ai testé beaucoup avant de trouver la peinture qui était vraiment celle qui me correspond. Même les stylos. Moi, j'écris avec des stylos acryliques. Donc, c'est beaucoup plus précis qu'au début où je faisais avec un pinceau. C'est vraiment... tout qui s'est peaufiné avec le temps. Et puis aussi, je pense, le fait de grandir aussi mon âge fait que j'ai aussi changé mes techniques par rapport au début où c'était vraiment brouillon et je me disais, c'est trop beau. En fait, non, pas du tout.

  • Romaric

    C'est la maturité de l'entrepreneuse et la maturité de l'artisan. Donc, tu expliques là que tu as justement fait évoluer un peu tes techniques, tes produits. C'est intéressant à voir parce que Ça peut inspirer d'autres entrepreneurs qui, quand tu commences, tu as tes sueurs sur certains points. En fait, on apprend tous les jours, surtout dans... Toi, ça fait 7 ans. 7 ans, tu as le temps de bien évoluer. Tu te souviens à peu près du stock que tu vendais peut-être les premières années par rapport à aujourd'hui ?

  • Angélique

    Franchement, au début, si je vendais 5 pots dans le mois, j'étais contente. Et quand je vois mes statistiques, je screenais avant quand je faisais une vente. il y avait des délais entre chaque vente qui pouvaient être de peut-être 3 semaines 1 mois et je me disais oh j'ai fait une vente mais par contre cette euphorie là je l'ai toujours sauf qu'elle est de plus en plus rapprochée donc c'est vrai que ça ça fait plaisir aussi ça montre que il faut accepter aussi les critiques des gens parce que les critiques sont constructives et beaucoup de personnes des fois me disaient j'aime bien ce que tu fais mais ça manque de ça ça manque de ça et il faut écouter les gens justement qui donnent leurs remarques parce que si on est trop dans sa bulle on va on va pas voir les améliorations et il faut c'est important tu as un conseil là comme ça en tête d'une personne qui qui t'a marqué bah moi j'ai mon conjoint qui à chaque fois que je fais une nouveauté je vais lui montrer donc s'il ya des remarques qui peut me faire je les prends en compte pas tout de suite je vais mettre un peu de temps avant de prendre en compte parce que je vais être focus sur mon truc au début. Mais après, oui, je vais modifier, je vais faire ce qu'il me dit. J'écoute ses conseils.

  • Romaric

    D'accord. C'est sur le style ou c'est sur d'autres choses ?

  • Angélique

    Sur le style ou des fois, il me dit non, je n'aime pas. Ou si moi, j'ai une idée en tête, quand je la mets sur le pot, des fois, ça ne ressort pas comme je l'ai imaginé. Et des fois, il ne reconnaît même pas ce que j'ai fait. Je me dis bon, s'il ne reconnaît pas, c'est dans ma tête.

  • Romaric

    Et justement, tu es accompagnée. En tout cas, par tes proches qui peuvent te donner un avis. Quand tu t'es lancée en micro-entreprise, tu t'es lancée toute seule ou est-ce que tu as eu un accompagnement ou des conseils de quelqu'un ?

  • Angélique

    J'ai fait ça un peu toute seule dans mon coin. Étant à la SNCF à ce moment-là, j'avais le CPF et je me suis dit que je vais faire une formation sur l'auto-entreprise micro-entrepreneur. J'ai fait une formation qui a duré trois ou quatre semaines. En fait, c'était en cours à distance. Donc, en fait, on avait un cours qu'on regardait. Donc, j'étais toute seule avec mon ordinateur et ma feuille. On écoutait le cours et puis il y avait des questionnaires à faire à la fin. Et puis, c'était vachement intéressant parce que c'est comme ça que j'ai appris plein de notions. Tout ce qui est l'entreprise, comment il faut se déclarer, comment tout bien faire. Et du coup, je me suis dit, je vais me lancer toute seule. Je vais essayer de faire ça toute seule, tout bien. Normalement, je n'ai pas fait de bêtises.

  • Romaric

    Jusque là, tout va bien. Et là,

  • Angélique

    tout va bien.

  • Romaric

    Parce que, vous voyez, tu fais de la vente. Donc, il y a aussi une partie où tu dois, tes pots, tu dois les envoyer. C'est qu'on en avait parlé un peu rapidement. Pour fixer les prix, justement. En plus de ta fabrication, tu avais les livraisons à prendre en compte. Comment tu as évolué là-dessus ? Est-ce que dès le début, tu avais un prix, puis des tarifs par exemple par rapport à la livraison, ou peu importe où ça allait, tu avais toujours le même tarif ? Ou est-ce que ça a changé ?

  • Angélique

    Alors, quand j'ai commencé à vendre, mes premières erreurs, c'était de regarder combien coûtait le pot en terre cuite brut, et de me dire, il faut le vendre à un prix un peu plus élevé, parce que je vais peindre dessus. Mais pas que ça soit trop cher non plus. Et en fait, c'était mes pires erreurs de calcul les premières années parce que je vendais un pot, je le vendais 4 euros. 4 euros, c'est rien, ça ne représentait même pas le temps de travail que je passais dessus. Et il a fallu faire au bout d'un moment les comptes en se disant « Je ne peux pas vivre de ça, ce n'est pas rentable, ce n'est même pas une question de rentabilité, ce n'est même pas valorisant pour moi, ça veut dire que mon travail n'est pas mis en valeur. » Donc, plusieurs fois, j'ai dû recalculer mes tarifs. Et j'ai dû aussi faire attention à tout ce qui est inflation. Les matières premières, elles ont augmenté.

  • Romaric

    Tu as vraiment senti, toi, l'inflation sur les pots ?

  • Angélique

    Les pots, ils ont pris quasiment x2 en tarif. OK. Donc, il a fallu... Au début, je l'absorbais, je ne disais rien. Mais au bout d'un moment, je me suis dit, non, tout augmente. Je ne peux pas subir des augmentations que de mon côté. Il faut aussi que ça... malheureusement, il faut que ça ait un impact aussi à la vente. Je n'ai pas le choix, sinon je travaille pour rien, en fait.

  • Romaric

    Et aujourd'hui, tu es contente de comment tu as fixé tes prix ? Est-ce que tu t'y retrouves et que tu penses que c'est cohérent ?

  • Angélique

    Là, maintenant, oui, je m'y retrouve. Et puis surtout, en fait, on n'est pas beaucoup de créatrices dans ce domaine-là. Et si une créatrice est plus basse que les autres, ça peut porter à confusion. Pourquoi il y en a une qui est moins chère ? Est-ce que la qualité est moins bien ? Il faut aussi un peu regarder la concurrence pour être au même niveau.

  • Romaric

    Et les concurrents ne voient pas toujours ça d'un bon oeil non plus, de voir que tu mets des prix trop bas.

  • Angélique

    C'est ça. Ce n'est pas valorisant.

  • Romaric

    Il y a une problématique dans ton activité qui est assez commune au créatif, c'est de faire des produits où tu ne dois pas faire des licences. Au début, on parlait... des licences, si tu n'utilises pas de licences, pardon. Mais au début, on parlait des barbes à papa. Et par exemple, les barbes à papa, tu ne peux pas les commercialiser tes peaux avec les barbes à papa.

  • Angélique

    Malheureusement, non. Ils m'ont fait me faire connaître. J'ai pu partager ce que je faisais, le potentiel qu'on peut avoir sur les peaux. Mais je ne peux pas les vendre. On peut s'inspirer, mais ça reste vraiment délicat. C'est un terrain vraiment sensible. Donc moi, je préfère même pas tenter. comme ça je suis sûre mais c'est vrai qu'il faut faire attention sur ce domaine là on peut vite avoir la tentation de se dire ça peut très bien marcher et tomber derrière qu'il ne faut pas faire ce qui est curieux c'est que justement ta passion a démarré de là t'as eu un buzz aussi sur TikTok c'était

  • Romaric

    avec Stitch donc ça a bien boosté ta visibilité et une fois de plus c'était par rapport à un personnage que tu n'as pas le droit de vendre euh... Est-ce que justement le fait d'avoir de la visibilité sur ces personnages-là, ça t'a permis quand même d'augmenter tes ventes ou d'augmenter ton business ? Ou est-ce que vraiment tu te retrouves plutôt handicapé en disant « Mince, on me voit comme ça, comme la personne qui peut faire des super dessins, et puis au bout du compte, tu ne peux pas les vendre. »

  • Angélique

    Alors ça a boosté mes ventes. parce que je voyais que mes statistiques de visites sur mon site, à chaque fois qu'il y avait une vidéo qui remontait comme ça, ça remontait mes ventes, ça remontait les visites. Mais c'est vrai qu'il y avait souvent des personnes frustrées dans les commentaires qui disaient « Oui, mais on ne peut pas l'acheter, c'est nul. Pourquoi nous montrer un produit qu'on ne peut pas acheter ? » Et il y en a qui étaient... Il y avait aussi... Il y a une partie des créatrices... Il y en a qui sont un peu très carrés et justement qui disent « Oh là là, c'est pas bien de vendre ça » , mais en fait, ils n'ont pas vu que c'est écrit que ce n'est pas vendre. Donc il y a aussi un peu de la jalousie. Après, moi, je le précise. Du moment que je précise que ce n'est pas en vente, je sais que je peux les faire pour moi, pour mon usage personnel ou pour mes enfants.

  • Romaric

    Après, cette frustration, elle peut être tout à fait compréhensible, mais les créatifs, c'est aussi un de leurs premiers freins, que ce soit sur dépôt ou... ou sur d'autres supports, malheureusement on peut pas vendre des Barbapapa, des Pokémon ou je ne sais quoi. Happy Po, ça existe depuis 2018, c'est un nom bien sympa. Comment l'as-tu trouvé ? Est-ce que d'ailleurs tu es sous Happy Po depuis le début ?

  • Angélique

    Alors, c'est très bête. Le jour où j'ai voulu ouvrir mon Instagram, j'ai dit, cette page Instagram, il y aura des photos de Po, puisque ça sera mes Po. Je me suis dit, il faut que je trouve quelque chose avec le mot Po. Et Happy Po, en fait, c'est le premier qui m'est venu en tête, parce que je me suis dit, je suis toujours joyeuse dans la vie. Et Happy Po. Et en fait... impossible de trouver une autre idée. Et du coup, je me suis dit, s'il n'est que ça en tête,

  • Romaric

    c'est que la bonne.

  • Angélique

    Je n'ai jamais cherché à changer. Je suis toujours restée à Pipo et je le suis depuis le début. Je trouve que ça me va bien. C'est mon état d'esprit, donc ça me va.

  • Romaric

    C'est vrai que ça donne le sourire. D'ailleurs, ton site internet, tu as aussi un site internet pour à Pipo.

  • Angélique

    Tout à fait.

  • Romaric

    Pipo. Donc c'est ici qu'on peut retrouver toutes tes décorations, tous les pots décoré que tu vends. Est-ce que justement tu as un pot qui cartonne ?

  • Angélique

    Alors j'ai un pot qui est mon best-seller depuis 2020 et qui en plus je suis en plein dedans en ce moment, c'est le pot Merci Maîtresse Que. C'est un pot que chaque année on me redemande tout le temps parce qu'il est coloré. C'est vraiment celui-là qui, depuis 2020, m'a fait décoller les ventes. Il ne s'arrête pas. J'ai beau sortir des collections chaque année sur les pots Merci Maîtresse, c'est toujours le même qui ressort.

  • Romaric

    C'est super drôle, ça, quand même. Et tu penses en volume par rapport à toutes tes ventes, ce fameux Merci Maîtresse, il fait quoi ? Un pot sur trois,

  • Angélique

    un pot sur quatre ? Là, je dirais que sur mon année, il représente au moins 50% de mes ventes. C'est mon pic de rush depuis deux semaines. Et ce qui est assez drôle, c'est que quand je commence le pic de commandes sur ce pot, je suis contente de le faire les premiers jours. Et quand il va se passer deux mois où je vais être dessus, fin juillet, je vais en avoir marre de le faire.

  • Romaric

    Ça représente quoi ?

  • Angélique

    Je pourrais plus le voir en peinture dans deux mois, je le sais, enfin dans un mois. Mais l'année prochaine, je serai contente de le recommencer. C'est particulier.

  • Romaric

    Peut-être que tu pourrais en faire un peu en avance pendant l'hiver, comme ça tu en as moins à faire maintenant.

  • Angélique

    Alors, c'est mon piège que je me dis chaque année. Chaque année, je me dis, je vais anticiper, je vais faire un stock. Et chaque année, je me fais avoir parce que les commandes, elles sont de plus en plus tôt. Et j'ai d'autres rushs qui tombent avant. Et donc, chaque année, je n'ai pas de stock.

  • Romaric

    Et pour bien se rendre compte... Combien ça représente de pots à peu près justement ? Là sur un mois où tu me disais que tu avais une bonne demande pour les maîtresses, tu sors combien de pots par mois à peu près ?

  • Angélique

    Là je vais être à peu près entre 200 à 500 pots là en ce moment. Donc là ça va être intense. Donc les nuits vont être courtes. Les siestes vont être courtes mais ça va, c'est un bon rush.

  • Romaric

    Alors là d'ailleurs on le rappelle comme tu disais au début de l'épisode, t'as pas eu de nuit ? Ou t'es debout depuis deux heures du mat ? Parce que justement, tu as une autre activité à côté et puis on va venir dessus, c'est que tu es conductrice de train. Et donc, les pots et la micro-entreprise, c'est une passion que tu as en plus de ton emploi salarié. Mais là, tu me parles de 200 à 500 pots, comment tu fais pour gérer les deux ensemble ? Eh bien, tu vas nous l'expliquer maintenant. Mais déjà...

  • Angélique

    J'aimerais bien savoir.

  • Romaric

    Ouais, déjà... Pour ton travail, tu es conductrice. Peux-tu nous dire quel est ton job à côté en tant que salarié ?

  • Angélique

    J'ai commencé à être conductrice de tram-train en 2015. J'ai commencé à 10 ans. Au début, je ne faisais que ça à 100%. Quand j'ai commencé à avoir mon entreprise, je n'avais pas énormément de ventes à ce moment-là. C'était transparent pour mon employeur. Quand j'ai commencé vraiment à faire des ventes et des rushs, déjà je lui en ai parlé dès le début que j'avais monté une entreprise donc mon employeur est au courant j'ai signé un papier comme quoi je confirmais parce qu'on a une clause de non concurrence donc la seule obligation qu'on a avec mon entreprise c'est de pas faire concurrence au train donc je peux pas par exemple dire demain ah bah je vais ouvrir un autre tram et puis ça j'ai pas le droit ça devrait aller avec les pots c'est pas prévu les pots ne sont pas sur les rails pour l'instant ... Mais j'ai commencé après à avoir beaucoup de commandes, donc je me suis mis à 80% parce que j'ai eu aussi ma fille en 2000. Donc quand il a fallu jongler entre ma fille, les pots et les trains, je me suis dit là je pourrais pas tout faire, donc je suis à 80% à la SNCF. Ce qui me permet de me dégager déjà un peu plus de temps, surtout en ce moment. Donc oui, comment je m'organise ? En fait, une journée type, ça va être je vais me lever le matin entre 2h et 3h. Je vais faire ma journée de train. Je vais rentrer, je vais manger, je vais faire une bonne sieste. Je sais que maximum 16h, je dois me réveiller pour mes enfants. Et entre 17h et 19h, c'est là où j'ai mon temps libre, entre guillemets, pour mon entreprise.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    Quand je travaille le matin.

  • Romaric

    Et pour des personnes comme moi qui ne se rendent peut-être pas compte du temps que ça peut prendre de faire un ton, un pot, le décorer, le préparer pour l'envoi, etc. Là, tu parlais de 200 à 500 pots. Mais en faisant deux heures par jour comme ça, tu arrives à les faire...

  • Angélique

    Une machine.

  • Romaric

    Une machine de guerre.

  • Angélique

    En fait, j'essaie d'optimiser un peu mon temps. C'est-à-dire que déjà, je regroupe un peu les commandes. C'est-à-dire que j'essaie de faire, si j'ai une dizaine de pots en couleur. Je vais les faire tout de suite et je vais essayer de tout mettre en même temps. Là, en ce moment, je suis sur une série de beaucoup de pots qui sont blancs. Donc, je vais faire une série de pots et je vais toujours en faire un peu plus que ce qui est demandé, histoire d'avoir un petit peu de stock. Ça ne dure jamais très longtemps, mais j'essaie de ne pas toucher à mon stock, de mon micro-stock de réserve. Après, Il arrive souvent que je fasse un petit dépassement d'horaire et que après le repas du soir, une fois que les enfants sont au lit, si je sens que je ne suis pas épuisée, je vais un petit peu emballer, je vais un petit peu faire les fractures.

  • Romaric

    D'accord.

  • Angélique

    Je vais essayer d'optimiser un peu le temps.

  • Romaric

    Et tout ça en se disant que tu dois te lever à 2h.

  • Angélique

    C'est ça. J'essaie au maximum de dormir 4h, donc je sais qu'à 22h, je vais me coucher. C'est au lieu de regarder une série ou alors on va regarder une série et je vais peindre en même temps. De toute façon, je ne peux pas rien faire.

  • Romaric

    D'accord. Donc là, c'est ton temps de sommeil. Là, tu disais 4 heures plus une petite sieste. Clairement, tu n'es pas sur les standards de sommeil classique, mais tu arrives à...

  • Angélique

    Je fais double nuit, en fait.

  • Romaric

    Oui, d'accord. Et ça te permet de faire loger tout ça, le fait d'être à 80 % sur ton emploi salarié. D'ailleurs, les trains, c'est aussi une passion. C'est ça. Parce que ce qu'on pourrait se demander... En t'écoutant, ça donne l'impression que tu as une activité qui semble viable en micro-entreprise. Est-ce que tu as déjà envisagé de quitter ton emploi ou pas du tout ?

  • Angélique

    J'y ai déjà pensé. Après, j'aime bien aussi me dire que j'ai un emploi. J'ai aussi le fait d'avoir une vie sociable avec les gens. Je vois quand même des personnes. Je ne suis pas tout le temps fermée dans ma pièce. Donc c'est vrai que j'y ai pensé. Et je pense que tout auto-entrepreneur qui va se lancer dans une entreprise et qui veut rester salarié à côté, va se poser la question un jour de dire est-ce que je pars ou pas ? Est-ce que je me lance à fond ? Il faut aussi se remettre dans le contexte actuel. Le climat actuel fait qu'on veut aussi une sécurité, une garantie. Je me dis, mes enfants, j'ai une maison, j'ai un crédit. Donc je cherche aussi la sécurité. Donc pour l'instant, jongler avec les deux, ça me va très bien. Puis c'est ma routine. Je n'aime pas rien faire. Donc au moins, je sais que là, je suis toujours active. Donc ça me va. Pour l'instant, ça me va.

  • Romaric

    Est-ce qu'il y a un moment où tu sens que peut-être tu arriverais à une certaine limite de peau et que tu te dois dire, bon là, Angélique, je me calme ?

  • Angélique

    Là, par exemple, le rush que j'ai actuellement, j'accepte toutes les commandes pour l'instant parce que je sais que je suis dans les délais. La pression que j'ai en plus là avec la fin d'année scolaire, c'est que la fin d'année scolaire, elle se termine début juillet. Donc il faut que je prenne en compte le temps de création, il faut que je prenne en compte aussi le temps d'envoi, pour que les gens aient absolument leur commande avant cette date, qui pour le coup est une date nationale. Donc en fait, j'ai la pression de toutes les personnes qui commandent. Donc c'est vrai qu'au bout d'un moment, il faut que je sache dire stop, parce que c'est frustrant de refuser des commandes, mais au bout d'un moment, il ne faut pas non plus que je me mette ma santé en péril. Et puis aussi moi derrière, j'ai la responsabilité de me dire qu'il faut que j'aille au travail sans être fatigué puisque je fais un métier de sécurité, je transporte des gens. Donc il faut savoir dire stop. C'est pas facile, mais des fois on n'a pas le choix.

  • Romaric

    Est-ce qu'il y a des moments justement, quand tu es en train de conduire ton train, tu t'es dit, j'ai abusé là, c'est compliqué, il va falloir vraiment que dès que je rentre à la maison, je prends une mégaphone.

  • Angélique

    Ça arrive quand les journées sont longues. J'ai des journées qui peuvent finir à midi. de me dire qu'il faut qu'entre midi et 16h, il faut que j'ai le temps de rentrer, que j'ai le temps de manger, que j'ai le temps de dormir, et après d'ailleurs enchaîner avec les enfants. On a trop de fatigue et des fois, on se dit, j'ai peut-être un peu trop abusé. Oui, ça arrive.

  • Romaric

    Tes enfants, justement, tu disais avoir des enfants. Est-ce que des fois, ils aimeraient peut-être que tu passes moins de temps sur les pots ? Ou est-ce que c'est un équilibre qui est très bien rodé à la maison ?

  • Angélique

    Alors, pour le coup, ça ne les dérange pas que je fasse des pots. Mais ils ont tendance à vouloir venir me voir pour m'en réclamer. Donc ils ont de l'imagination, ils en ont beaucoup. Donc dès qu'ils me voient faire des pots, c'est « Ah, est-ce que tu peux m'en faire un ? Est-ce que tu peux m'en faire un ? » Et à chaque fois, je leur dis que je ne peux pas, je n'ai pas le temps. Et c'est vrai que ça a un petit côté frustrant pour eux parce que je sais que mon fils a une passion pour les dinosaures. Il veut un pot dinosaure, ça fait trois semaines qu'il m'en demande un. Donc à chaque fois qu'il me voit peindre, il pense que je lui fais et je lui dis « Non, je suis en train de faire autre chose. » Et je sens sa frustration. mais ma fille qui a 6 ans adore ce que je fais donc du coup Elle, au contraire, elle veut m'aider, donc c'est mes petites mains secondaires. Je sens qu'elle est là parfois, elle me dépanne bien.

  • Romaric

    C'est vrai, elle t'aide un petit peu sur la peinture ?

  • Angélique

    Elle m'aide pas sur la peinture, mais elle m'aide sur l'emballage. Parce que quand j'emballe mes colis, je veux utiliser quand même moins de plastique possible, donc moins de papier bulle. Donc je récupère du papier que je broie. Et d'ailleurs c'est avec l'accord de la SNCF, puisque c'est la SNCF qui me fournit les papiers à broyer, puisque c'est des documents qui sont interdits d'être montrés au public. Donc je signe en tant que mon entreprise une décharge comme quoi je leur confirme que je vais bien détruire les papiers. Et que ça a un but écologique de réduire la consommation de plastique. Donc ça a un intérêt pour eux et aussi pour moi. Et donc ma fille adore broyer les papiers et les mettre dans les commandes, donc elle me fait gagner du temps.

  • Romaric

    C'est intéressant d'avoir pu nouer cette relation avec ton employeur, justement, qui te suit à fond apparemment dans ton projet en micro-entreprise. Et justement, la SNCF, c'est quand même un des plus grands employeurs de France. Moi, ma première impression, ça a été de me dire, bon, oui, ils ont des personnes qui sont peut-être micro-entrepreneurs à côté, mais ils ont autre chose à voir. Et là, tu es en train de nous prouver qu'ils sont même en train de t'accompagner dans ta démarche pour faire une entreprise propre.

  • Angélique

    La SNCF, elle encourage beaucoup ses employés à se développer. Moi, ils m'ont toujours encouragée depuis le début, parce que quand je suis rentrée à la SNCF, il n'y avait pas beaucoup de femmes à la conduite. Ce n'était pas autant généralisé que maintenant. Donc, ils m'avaient déjà un petit peu suivie sur les réseaux pour mon activité dans le ferroviaire, parce que j'étais aussi active. J'avais créé une page aussi où je montrais mon métier. Bon, je n'ai plus le temps, donc je ne le fais plus. Mais du coup, ils ont toujours soutenu les employés là-dessus et c'est assez cool. De toute façon, mes collègues me voient tout le temps en pause travailler sur mon iPad et ils savent que je travaille pour moi dans ces moments-là. S'ils me voient avec le crayon à la main, c'est que j'ai des idées en tête et donc ils savent.

  • Romaric

    Très bien. Et justement, là, tu parlais d'un point que je ne pensais pas que tu allais aborder, c'est l'écologie. Est-ce que tu as d'autres... Justement, ton emballage est le plus écologique possible. Est-ce qu'au niveau des peintures, par exemple, tu fais attention à ce que tu achètes ?

  • Angélique

    Alors, la peinture, je fais attention parce que je sais qu'il y a des... Alors, je ne suis pas très calée, mais je sais qu'il y a des notions, des classes. Je sais que ma peinture, elle en a plus. Donc, je fais attention parce que je me dis que c'est aussi une peinture que je vais respirer au long de tout le temps. Donc je fais quand même assez attention là-dessus. Après, les pots en terre cuite, ils sont en terre cuite, donc déjà, il n'y a pas plus naturel. J'évite les pots en plastique, ce n'est pas mon intérêt. Pourtant, ça me coûterait moins cher, mais...

  • Romaric

    Tu n'en fais pas du tout des pots en plastique ?

  • Angélique

    Non, non, non.

  • Romaric

    Du tout ? Tout en terre cuite ?

  • Angélique

    Tout en terre cuite. Alors,

  • Romaric

    je t'avais promis quelque chose, Angélie. Je t'avais promis un petit jeu. Je me suis vraiment inspiré de toi pour faire ce jeu et de ta double... activité. Ce jeu, il va s'intituler Pas de train ou pas de peau. Alors concrètement, je vais te donner une petite phrase et tu devras répondre par soit pas de train ou soit pas de peau. Ok, c'est parti ? La première, c'est tu as envoyé une commande de 10 peaux, mais le livreur avait une conduite sportive. Pas de peau ou pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de peau.

  • Romaric

    Ensuite, deuxième question. Je veux faire un direct entre Toulouse et Lyon. Est-ce que c'est pas de pot ou est-ce que c'est pas de train ?

  • Angélique

    Pas de train.

  • Romaric

    Ouais, il n'y a pas de ligne directe entre Toulouse et Lyon. On va revenir sur un de tes cas que tu as expliqué. Donc, un élève veut faire un cadeau à son professeur. Il reçoit un pot, merci maîtresse. Le professeur était un homme. C'est pas de pot ou c'est pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de pot.

  • Romaric

    J'en ai encore deux. Tu dois rentrer chez toi, mais un voyageur a oublié son bagage dans le train. Est-ce que c'est pas de pot ou c'est pas de train ?

  • Angélique

    C'est pas de pot.

  • Romaric

    Et j'en ai...

  • Angélique

    Un dernier, donc c'est pendant les fêtes, tu as prévu de rejoindre ta famille, mais il y a une grève des cheminots. Est-ce que c'est pas de peau ou c'est pas de train ?

  • Romaric

    Les deux !

  • Angélique

    En effet, c'est les deux. Il n'y aura probablement pas de train, donc c'est pas de peau. Voilà, c'était un petit jeu pour synthétiser un peu ton activité entre la micro-entreprise où tu décores et ton activité de conductrice de train. J'ai une dernière question. À te poser, Angélique, à la porte de ton expérience, en fait, quels conseils tu donnerais à une personne qui est déjà salariée, qui a une passion et qui hésite à se lancer en micro-entreprise pour réaliser sa passion ?

  • Romaric

    Il faut essayer. C'est bête à dire, mais on a une sécurité quand on est employé et je pense que justement, il faut plus s'encourager, il ne faut pas avoir peur parce qu'on retombera toujours sur ses pattes, quoi qu'il arrive. Avoir une auto-entreprise, c'est quand on est au micro-entreprise. ce statut là il nous protège beaucoup parce que pas de revenus pas de pas de frais donc c'est une garantie ça rassure et ça peut aussi permettre à des personnes qui n'osent pas de franchir le cap et va voir si ça marche et battant mieux et ça peut peut-être aussi même les encourager à se développer encore plus quitte à peut-être quitter le monde des salariés ou à l'inverse ça peut être aussi se rendre compte que son travail ça nous suffit. Et non, il faut oser parce que moi, franchement, je n'ai pas hésité longtemps. Je me suis dit, je vais tenter. Si ça marche, tant mieux. Et je ne pensais même pas que ça marcherait autant. Donc non, il faut. C'est même une sécurité. Donc, il faut tenter.

  • Angélique

    Eh bien, merci pour ce message. Si vous l'entendez et que vous avez un projet en tête, écoutez Angélique. Osez. Et qui sait, peut-être que plus tard, vous serez une star sur les réseaux sociaux grâce à votre activité. Merci beaucoup d'être passée au micro du podcast Toto Entrepreneur, Angélie.

  • Romaric

    Grand plaisir.

  • Angélique

    On peut te retrouver sur ton site internet et sur Instagram.

  • Romaric

    Tout à fait. Donc, happypo.fr et mon Instagram, c'est happy.po.

  • Angélique

    Voilà. Donc, si vous voulez faire un cadeau à la maîtresse de vos enfants, vous savez où aller. Salut Angélique, à bientôt. Comme vous avez pu le constater, Angélique est épanouie. Ces deux activités, que ce soit celles en micro-entreprise ou celles en tant que salarié. Et ce, notamment grâce à son employeur, la SNCF, qui lui a permis d'adapter son emploi du temps et aussi qui l'accompagne, notamment pour avoir une entreprise plus verte pour l'emballage de ses pots. A ses débuts, en 2018, Angélique ne s'imaginait probablement pas qu'elle allait vendre des milliers de pots chaque année, notamment son best-seller, le Merci Maîtresse que les enfants offrent. en fin d'année scolaire. Nous aussi, nous avons un cadeau pour vous, les auditeurs, pour avoir écouté cet épisode. J'espère que vous avez pu trouver la réponse à la question « Quel est le barbe à papa favori d'Angélique ? » Si vous avez la réponse, retrouvez-nous sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram, l'Instagram du portail auto-entrepreneur et l'Instagram à Pipo d'Angélique pour nous donner la réponse et tenter de gagner un pot décoré à la main par Angélique. Voilà, c'est la fin. de cet épisode. On se retrouve très bientôt pour de nouvelles informations sur la micro-entreprise, mais d'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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