- Caroline
En fin 2019, un matin, j'ai amené ma fille à l'école, j'ai amené mon fils chez la nounou parce que c'était ma course du matin. Et je suis rentrée chez moi où normalement j'avais un petit quart d'heure de battement où là je faisais vite du rangement et tout. Donc bref, je ne m'arrêtais jamais avant de repartir au boulot. Où là en fait, je suis rentrée, je me suis posée sur mon canapé et je n'ai pas pu me réveiller.
- Romaric
Bonjour à tous et à toutes, bienvenue pour ce nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Avant toute chose, je souhaite vous présenter l'un des partenaires de choix du portail auto-entrepreneur. Il s'agit de SumUp, avec qui nous collaborons depuis déjà 5 ans. Alors SumUp, vous les connaissez peut-être déjà, c'est une solution pour faciliter le paiement des entrepreneurs avec des lecteurs de cartes. Que vous soyez en réunion, en déplacement ou sur les marchés, c'est la solution lorsque vos clients n'ont ni chéquier ou ni espèce, eh bien... Avec le lecteur de cartes de SumUp, un petit coup de carte et le paiement est effectué en quelques instants. Vous vous posez peut-être aussi la question s'il est possible de payer si vous avez votre carte bancaire sur votre téléphone, sur votre smartphone. Et oui, bien évidemment, il est aussi possible de payer via votre smartphone sur les lecteurs de cartes de SumUp. Comment ça fonctionne ? Eh bien, il suffit d'acheter le lecteur de cartes de SumUp et il est à vous. Et vous pouvez ensuite l'utiliser quand vous le souhaitez. il n'y a pas d'abonnement. C'est-à-dire que si, par exemple, vous n'utilisez pas le boîtier pendant plusieurs mois, vous n'aurez pas de frais cachés. Ensuite, sur chaque transaction, il y a un petit pourcentage qui revient à ce MOP. Ce pourcentage est de 1,75% sur chaque transaction, quel que soit le montant de la transaction. Vous hésitez peut-être à vous procurer un lecteur de cartes avec ce MOP ? Eh bien, n'attendez plus ! Grâce à une campagne spéciale avec le portail Auto-Entrepreneur, Vous pouvez obtenir le Solo Lite, le petit boîtier de SumUp pour uniquement 14,99€ au lieu de 34€ habituellement. C'est tout de même une économie de 56%. Pour l'obtenir, rien de plus simple. Je vous mets tout de suite le lien en description pour obtenir le Solo Lite de SumUp pour 14,99€. Dépêchez-vous, l'offre se termine le 15 juin. Encore une fois, merci à SumUp. pour cette collaboration et pour cette offre exceptionnelle aux entrepreneurs. Revenons à notre invitée. Elle s'appelle Caroline. Elle est aussi connue sous le nom Chargée de ta com sur Instagram. Elle est créatrice de site internet. Et dans cette interview, nous sommes revenus sur son activité, sur sa micro-entreprise, mais aussi et surtout sur un sujet qui lui tient à cœur, qui est celui de la santé mentale en freelance. Le burn-out en entreprise, on en entend... souvent parler, mais c'est vrai que lorsque l'on est en micro-entreprise, on est souvent isolé, seul. Tous ces problèmes de santé mentale, on peut souvent les garder pour soi-même. Dans cet épisode avec Caroline, nous allons évoquer le sujet. Elle va aussi vous donner des solutions et même ces solutions qu'elle applique au quotidien pour réussir à gérer le stress et son activité de micro-entrepreneur. Allez, je ne vous en dis pas plus. Bonne écoute. Bienvenue Caroline sur le podcast Auto-Entrepreneur. Comment vas-tu ?
- Caroline
Bonjour Maric. Écoute, ça va très bien aujourd'hui. Et toi ?
- Romaric
Très en forme. Je suis heureux de t'accueillir. Et pour commencer, j'ai une petite question à te poser. Est-ce que tu te souviens de notre premier échange ?
- Caroline
Oui, je crois que c'était une critique.
- Romaric
Exactement.
- Caroline
De la lisibilité des posts Instagram.
- Romaric
Exactement. Donc, je vais revenir en décembre 2024, quelques mois en arrière, sur Instagram. En effet, tu nous avais écrit au portail Autantrepreneur. Excusez-moi, je ne veux pas passer pour une relou, mais j'ose parce que c'est vraiment difficile pour moi. Le contraste blanc sur vert est vraiment difficile à lire. Peut-être le passer en violet. Donc voilà, c'est comme ça que nous avons fait connaissance. Tu étais revenu sur un de nos posts Instagram qui était difficile à lire.
- Caroline
et puis en fait c'est ton métier donc c'est assez normal de prendre la critique positivement quand tu nous l'avais faite j'ai trichonné de ce retour positif parce qu'on sait jamais comment ça peut être pris en face en fait la première chose qui a été faite avec notre équipe c'était justement de modifier le poste et puis c'est vrai qu'après on
- Romaric
a suivi ton conseil et puis on a fait un peu plus attention justement au contraste entre les couleurs pour que ça soit un peu plus lisible alors cette remarque elle vient pas de nulle part Caroline on te connait aussi sous chargée de ta com sur Instagram. Tu es créatrice de site web et spécialiste de la com. Peux-tu nous dire un peu plus sur ton histoire, sur ta micro-entreprise ?
- Caroline
Moi, je suis micro-entrepreneur depuis 2020, donc le 1er avril 2020, ce n'est pas une blague. Vraiment, suite à une impossibilité de travailler en tant que salarié. J'ai eu plusieurs arrêts maladie parce que ça a été compliqué et je me suis rendu compte qu'en fait j'avais trop trop besoin de liberté. Et donc je suis devenue auto-entrepreneur en tant que chargée de communication spécialisée en création de sites internet. Voilà parce que je ne fais pas que du site internet en fait je vraiment mon but c'est de travailler tout autour de la communication vraiment des entreprises et des entrepreneurs avec le site internet. comme base, mais en fait, après, on a tous des outils qui se relient au site Internet et qui permettent de travailler la visibilité. Donc, c'est vraiment ma vision, elle est beaucoup plus globale. D'où le chargé de ta com et pas la conceptrice de site web.
- Romaric
Ça s'explique maintenant. Voilà. Et donc, quelle est ta cible de client ? Pour qui tu es chargée de com, justement ? Est-ce que ce sont des petites entreprises, des associations, des particuliers ?
- Caroline
Alors, pas de particuliers. généralement ce sont des entrepreneurs et des petites et moyennes entreprises les associations aussi après c'est vrai que souvent on a tendance à me dire que ma cible est trop large mais après c'est vrai que naturellement j'attire à moi des personnes qui généralement sont dans le soin, santé bien-être avec d'autres clients qui eux par contre sont totalement différents comme la vente de containers maritimes ou ce genre de choses Mais disons qu'à 90%, on est dans la santé, bien-être, le soin. Mais le soin, ça peut être très vaste. Par exemple, une photographe qui propose des séances photo pour que les femmes puissent reprendre confiance en elles et en leur corps. Je considère ça comme du soin, bien que ce soit une activité photographique. Mais voilà, c'est un peu tout ça.
- Romaric
D'accord. Donc, on reviendra plus tard, mais sur l'aspect santé, l'aspect santé qui est quelque chose de très important et qu'on va parler plus largement en fin d'épisode. Mais pour le moment, on va rester concentré un petit peu sur ton activité et plus précisément sur la micro-entreprise. Est-ce que quand tu t'es lancé en 2020, donc c'était un peu parce que c'était tout nouveau pour toi, est-ce qu'il y a eu des défis au lancement de la micro-entreprise ?
- Caroline
Ah oui, alors... Pas de défi administratif. J'ai trouvé ça assez simple finalement en France d'ouvrir sa micro-entreprise. Après, c'est vrai que du coup, on prend un petit peu des fois en pleine face les déclarations qu'il y a à faire, la taxe CFE. On n'est pas toujours bien renseignés là-dessus. Mais non, en fait, mon défi a été plutôt intérieur vis-à-vis de moi, de travailler vraiment la confiance. confiance en moi parce qu'en fait pour pouvoir se vendre, se positionner avoir cette assurance là bien que j'avais quand même plusieurs années en fait d'expérience en tant que salariée dans mon métier où j'avais travaillé dans plusieurs agences agences de communication publicitaires, agences événementielles sur Marseille, donc vraiment il y avait de quoi me dire, bah en fait j'arrivais déjà avec un réseau et un bagout assez intéressant, bah malgré tout se retrouver seule face à soi-même et de se dire bon, là qu'est-ce qu'on fait, par quoi on commence, comment on va se vendre, comment on va se valoriser, et puis comment se positionner en tant qu'expert, parce qu'on a tendance, moi j'ai eu tendance au départ, même quand j'ai créé mon site ou ma communication, à travailler ça un peu comme un CV. CV, genre voilà, j'ai fait ça, j'ai fait ça, j'ai fait ça, mais non, en fait, il ne faut pas du tout travailler comme ça quand on est un auto-entrepreneur, il faut changer sa vision, et se dire qu'on n'est pas en mode CV, on est en mode voilà. Voilà les problèmes que vous avez. Voilà la solution qu'on peut vous apporter avec ces outils-là, ces outils-là. Et donc, il y a un changement de posture. Voilà. Et ça, ça a été compliqué.
- Romaric
Et dans cette partie compliquée, justement, ton premier client, tu te souviens déjà ? Est-ce que tu te souviens de ton premier client ? Oui,
- Caroline
c'était ma première cliente. J'ai travaillé à peu près trois ans avec elle. Ça a été une expérience assez formatrice. Et malheureusement, ça ne s'est pas très bien fini parce que je pense que justement, comme j'étais un peu dans cette posture aussi de salarié et d'un manque de confiance en moi, j'ai travaillé pour une personne qui a réussi dans le temps finalement à en abuser. Et du coup, je n'avais pas pris vraiment la mesure de la valeur que je pouvais apporter, notamment pour son association, mais aussi, moi, ma valeur financière de mes projets. Donc voilà, techniquement, ça veut dire, en gros, j'étais sous-payée et maltraitée.
- Romaric
Oui, trois ans, c'est vrai que ça commence à faire beaucoup en prestat. Donc c'était peut-être des fois très proche de ce que tu peux avoir en expérience en tant que salarié aussi. Oui. Et donc voilà, en tout cas, tu te souviendras au moins de ta première cliente.
- Caroline
Oui, c'est très formateur. À chaque fois, des expériences positives comme négatives, on en tire toujours une leçon.
- Romaric
Et donc, tu disais sur cette difficulté aussi au départ, donc trouver des clients, fixer ses tarifs. J'ai vu que tu avais posté quelque chose là-dessus très récemment. Est-ce que justement, au fil du temps, tu as changé ta stratégie pour fixer tes tarifs ?
- Caroline
Alors, j'ai changé déjà mes tarifs. En fait, la stratégie, c'est déjà d'analyser l'existant, de voir aussi quel niveau de vie on veut et comment être en accord avec ces prix. Et surtout, se détacher de l'avis que peuvent avoir les autres sur nos tarifs, parce qu'en fait, on va toujours avoir de tout. en tant que des remarques aussi bien positives que négatives, mais on va toujours être pas assez cher pour certains et trop cher pour d'autres. Et donc, du coup, le but, c'est vraiment d'être en accord avec soi-même et de ne pas... Moi, je pense que là où on peut se rendre compte qu'il y a un problème avec ces tarifs, c'est quand on a l'impression de travailler constamment, constamment et qu'en fait, ça ne rapporte jamais assez, jamais assez. C'est que là, il y a un problème de tarifs, de valeurs. en fait, à ce qu'on vend. Et voilà. Et donc après, mes tarifs, ils sont assumés, ils sont affichés. Et je sais que je n'accepte plus aujourd'hui, par exemple, tout ce qui est négociation sur mes prix. On va plutôt revoir si une personne n'a pas les moyens d'accéder à mes services. On va voir comment on peut débuter plus petit avec quelque chose de moins élevé en termes de tarifs. Ou alors échelonner les paiements, etc. Mais c'est quelque chose maintenant, c'est très ancré. Mes tarifs sont ce qu'ils sont et ils sont travaillés pour ça.
- Romaric
Je vois très bien, là, comment tu m'en parles aujourd'hui. Et puis, j'ai vu sur tes posts sur Instagram récemment, ça donne vraiment l'impression que tu maîtrises ta tarification, que tu es heureuse avec ta tarification. Est-ce que, justement, il n'y a pas eu des erreurs que tu as faites avant qui t'ont amené sur ce bon chemin ? dès le début, tu as été carrée sur la tarification ?
- Caroline
Oh non, dès le début, je n'étais pas carrée du tout. Je n'étais pas carrée parce que quand on débute avec un manque de confiance en soi, c'est très facile de perdre pied face à une personne qui dit « là, c'est trop cher » . Et je pense que tu fais allusion à ça pour Instagram. C'est que j'ai changé effectivement aussi ma façon de parler de cette problématique du « t'es trop cher » . parce que c'est aussi des mots que je pouvais utiliser pour qualifier le travail d'autres personnes.
- Romaric
Je pense qu'on le fait tous beaucoup.
- Caroline
Pour d'autres métiers, des artisans, je demande un devis pour un truc sur mesure, je dis c'est trop cher. Donc là, aujourd'hui, j'ai changé. Je ne dis plus c'est trop cher. Je dis je ne peux pas me permettre aujourd'hui de me payer ce service. Et donc, en fait, je ne dévalorise pas la personne en face et son travail et comment elle estime la valeur de son travail. Mais moi, par contre, j'intègre le fait que je n'ai pas les moyens aujourd'hui de m'offrir cette prestation. Et en travaillant ça sur moi avec les autres, j'ai pu aussi l'intégrer dans mes démarches auprès de mes clients ou en me disant qu'en fait, s'ils ne peuvent pas s'offrir mes prestations, plutôt que de me dire je suis trop cher et je dois être au rabais pour passer parce qu'en fait, ce n'est pas vrai.
- Romaric
Très bien. Donc, à priori, tu disais tarification, OK, administratif, OK. Est-ce qu'il y a un point sur la micro-entreprise qui n'est pas OK pour toi ou tu as des difficultés ?
- Caroline
Je ne sais pas.
- Romaric
Tout va bien.
- Caroline
Non, c'est vrai. Je trouve que tout va bien. Après, il y a ce côté quand même pour l'avenir, parce que je me questionne sur la pertinence du statut pour l'avenir. aussi bien pour les cotisations retraite, la maladie, parce que les risques sont quand même là et sont élevés et je n'ai pas aujourd'hui d'assurance, par exemple, pour ce genre de choses. Et il va falloir sûrement que je m'y mette. Mais sinon, non. Peut-être, je n'ai même pas de crainte, parce que vous avez parlé de mettre la TVA à partir de 25 000. Et moi, je me suis dit, oh mon Dieu, ça y est, c'est pour moi, parce que je sais que j'y suis si ça passe à ce niveau-là. Mais après, je me suis dit...
- Romaric
Avec les professionnels, donc ça ne fait pas grand-chose.
- Caroline
Voilà, j'aurais tout simplement rajouté 20% à mes tarifs existants. Mais ça a été un gros débat. Il y a beaucoup de personnes qui disaient ne pas pouvoir rajouter 20% à leur tarif. Et du coup, ça questionne.
- Romaric
C'est vrai que pour les personnes dont les clients sont des particuliers, ça aura un impact évident. Mais toi, dans ta situation, vu que tous tes clients sont des entreprises ou des associations, ajouter la TV en plus, ça n'aurait pas d'impact sur tes clients. Oui,
- Caroline
voilà. J'avoue que je n'ai pas été dans la crainte. J'ai été dans le questionnement, en voyant les autres et puis en me disant est-ce que ça va passer ou pas ? Parce qu'il y a surtout de ça. Pendant un moment donné, on a eu un moment de flottement quand même. Mais sinon...
- Romaric
Ce n'est pas totalement terminé. On aura franchement ça à la fin de l'année.
- Caroline
Le déni. Restons dans le déni. On a jusqu'à la fin de l'année. On ne va pas... Mais oui, je suis d'accord avec toi.
- Romaric
Donc, la création de sites web et la communication, c'était déjà ton domaine avant d'être en micro-entreprise. On va en profiter de ton expertise. Justement, aujourd'hui, il y a une question toute simple. Est-ce qu'un site web, c'est essentiel pour un micro-entrepreneur ?
- Caroline
Et je pense que là, tout le monde s'attend à ce que je dise oui et je vais dire non. Parce qu'en fait, ça dépend vraiment de l'activité et du canal d'acquisition avec lequel on est en accord. Il y a des personnes qui, en fonction de leur activité, et puis, on va prendre l'exemple du boulanger du quartier. Est-ce que le boulanger... Bon, il n'est peut-être pas micro-entrepreneur. C'est pour un exemple qu'on peut tous peut-être un peu comprendre. Est-ce qu'il a besoin d'un site Internet ? Je ne pense pas. Je pense qu'une bonne fiche Google et travailler plutôt sa vitrine, ça lui suffit. Voilà. Donc... Voilà, ça dépend du positionnement qu'on veut avoir. Donc, oui et non. Après, c'est sûr que ça apporte un plus, ça apporte une certaine crédibilité. Même si on n'a pas envie forcément de déployer un très gros site et de le faire vivre constamment pour travailler son référencement naturel et sa présence, on peut juste avoir quelque chose qui a le mérite d'exister.
- Romaric
Une page ?
- Caroline
Une page, un fameux site OnePage, par exemple, qui ne sert pas au référencement, mais qui sert vraiment à appuyer. une certaine présence et une crédibilité. Donc, pourquoi pas ? Et l'avantage, c'est que ça coûte moins cher qu'un site vitrine et qu'à l'entretien, on ne te quasiment rien. Mais ce n'est pas utile pour tout le monde. Je pense qu'il faut être vraiment au clair avec ça.
- Romaric
Voilà, on voit peut-être l'exemple du boulanger. C'est rare, je pense, un micro entre le groupe.
- Caroline
Oui, c'est ça, après j'ai réagi.
- Romaric
Mais peut-être, par exemple, un coiffeur ou une coiffeuse Oui. avoir une page sur les réseaux, ça peut être suffisant si déjà toute la clientèle est locale. Oui,
- Caroline
meilleur exemple. La petite fiche Google aussi, parce que c'est toujours utile comme ça, dire qu'on existe et ça rend un peu sérieux. Et puis, ça peut être le réseau local, les gens qu'on connaît, le bouche à oreille. Et je trouve en plus, ça me permet de dire que souvent, on a tendance à dire le bouche à oreille, c'est bien, mais au début, ça ne dure pas. Je pense que ce n'est pas vrai parce que c'est vraiment mon... Mon premier canal d'acquisition depuis 5 ans. Et vraiment, je trouve que c'est le plus qualitatif.
- Romaric
Est-ce que tu as un site web, toi, d'ailleurs ?
- Caroline
Non, pas du tout. Le cordonnier le plus mal chaussé. Non, je déconne. Oui, oui, j'ai un site web. J'ai un site web parce que déjà, j'en vends. Donc, j'ai quand même... Voilà, reprenons l'exemple de la coiffeuse. Si elle arrive avec une coupe de cheveux qui ne va pas, je pense que ça fait flipper quand même. Mais bon, voilà. Mais non, oui, j'ai besoin de ça. Et puis moi, je travaille mon référencement, donc ma présence sur les moteurs de recherche. obligatoirement un site internet et un blog que j'alimente régulièrement et une newsletter régulière et des réseaux sociaux réguliers. Tout ça, tout ça, tout ça.
- Romaric
Tu parles de blog. On est en 2025. Le blog, est-ce que c'est dépassé ou c'est sous-coté ?
- Caroline
Carrément sous-coté. Carrément sous-coté. Et je pense que peut-être, c'est pour les gens de notre âge à peu près, on va dire bientôt la quarantaine. On a cette image du blog, on a cette image du skyblog où tout le monde racontait sa vie en mettant des fois des lettres en minuscules, en majuscules, en minuscules, en majuscules. Je ne sais pas si du coup...
- Romaric
Et un peu d'étoiles.
- Caroline
Voilà, des petites étoiles et tout, parce qu'on n'avait pas encore tous les émojis et tout ça, mais on pouvait faire plein de trucs, un tiré haut, un tiré milieu, un tiré bas, un truc, bref. Et donc, on a cette vision-là du blog, mais en fait, le blog, ce n'est pas du tout ça aujourd'hui, c'est vraiment hyper puissant. pour faire travailler son site, pour le rendre visible sur des mots clés vraiment qui sont pertinents, pour pousser le référencement de certaines pages internes de notre site. Moi, par exemple, j'ai une page qui est vraiment locale pour la création de sites web à Marseille. Je vais pousser le référencement de cette page-là en créant des articles autour de la création de sites web à Marseille ou même aussi des articles sur Marseille. Et ainsi de suite, et je vais tourner autour du sujet. Et à chaque fois, dans cet article de blog, je vais renvoyer un lien vers la page que je veux pousser. Voilà. Et on peut faire ça pour absolument tous les métiers, tous les domaines. Donc, le blog, pour montrer en plus qu'une entreprise vit. Alors, il y a le double tranchant du blog, on va dire. C'est que s'il y en a un et qu'il n'est jamais à jour, par contre, l'effet est inverse.
- Romaric
Ça fait un peu cimetière.
- Caroline
Ouais, voilà. Donc dans ce cas, autant mettre des articles. Ce qui est bien, c'est qu'on peut enlever la date au pire. Mais plutôt que d'avoir des articles qui datent d'il y a trois ans. Mais vraiment, c'est très, très sous-côté.
- Romaric
Donc voilà, le blog sous-côté utilisé, notamment pour le référencement comme tu viens de l'indiquer. Le référencement, c'est aussi pas mal d'actualité avec l'explosion de l'IA, des recherches. faite via les discussions avec l'IA, l'intelligence artificielle. Toi, est-ce que tu vois déjà une différence ? Et quel est ton œil là-dessus ? Est-ce que tu penses que justement l'IA va faire baisser le référencement actuel sur Google, par exemple ?
- Caroline
C'est un gros débat et un débat en plus qui existe entre les experts qui, d'après ce que je lis, ne sont pas toujours d'accord. Moi, après, je ne me considère pas en tant que... expert SEO. C'est quelque chose que je sais faire, que je peux apporter, mais après, il y a des gens derrière, ils ont vraiment une analyse qui va beaucoup plus pousser, etc. Moi, je trouve ça bien déjà de pouvoir l'annoncer et de savoir où sont ses limites, il n'y a pas de souci. Par contre, ce qui ne va pas changer, je pense, dans le SEO, même si à côté, on dit que les gens n'auront plus de de résultats sur les moteurs de recherche. Ils vont faire que des demandes à Gemini ou à ChatGPT. Maintenant, quand on fait en plus une requête dans Google, on peut avoir la réponse sans même avoir à cliquer sur le site. Donc tout ça, ça porte des noms qui sont assez genre le SGO, le machin, le tout. Franchement, même moi, je ne les retiens pas. Parce que je ne me suis pas concentrée vraiment là-dessus. Parce que je sais et j'ai lu aussi en me renseignant et j'ai confiance là-dedans. que ce qui démarquera toujours un bon référencement, peu importe si après il va être affiché sur ton site, dans les résultats Google ou dans les résultats d'une intelligence artificielle, c'est le fait de parler à l'humain en premier et de vouloir lui donner le plus simplement possible et le plus rapidement possible les réponses aux questions qu'il pose. Donc après, peu importe où ce sera affiché, on sera en référence et on sera en source. Par exemple, j'ai déjà noté que je peux avoir des personnes qui arrivent sur mon site et qui viennent de ChatGPT. D'accord. Ça veut dire qu'ils ont posé une question à un moment donné, que l'info a été trouvée quelque part, peut-être sur mon site, et que j'ai été citée en source et que la personne a été voir.
- Romaric
A cliqué depuis ChatGPT pour maintenant.
- Caroline
Ok. C'est assez naissant. On analyse ça. Les experts ne sont pas d'accord. Moi, j'ai ma vision. Après, l'avenir nous le dira.
- Romaric
Voilà. C'est normal de ne pas être d'accord. C'est la naissance de ce type de recherche. Et puis, il y a tellement de choses qui se passent et qui vont se passer.
- Caroline
Voilà, mais je sais qu'il y en a qui crient, qui disent le SEO est mort, le SEO est mort. Non, je n'y crois pas du tout. D'ailleurs, si je peux citer une personne que j'adore et qu'il faut suivre en SEO, c'est Amandine Barthes, qui fait le SEO sans migraine et qui explique très, très bien ces choses-là. Elle, c'est une vraie experte, carrément, vraiment, j'adore ce qu'elle fait. Et vraiment, elle explique très, très bien ce qui est en train de se jouer. Je suis assez d'accord avec elle.
- Romaric
Très bien. On ira, on regardera et puis tu pourras nous partager le lien sur les réseaux pour qu'on puisse aller voir.
- Caroline
Bien sûr.
- Romaric
Dernier petit sujet, toujours autour de l'intelligence artificielle. On parlait du site Internet. Il n'y a pas longtemps, tu as réagi aussi sur justement Canva, ou Canva, ça dépend comment on l'appelle, qui maintenant propose de faire des sites Internet en quelques clics. Toi, ça ne t'inspirait pas trop. Pourquoi ?
- Caroline
En fait, Canva propose maintenant comme d'autres outils, parce que j'ai testé d'autres outils, propose où en fait, tu balances un prompt. Tu dis par exemple, je suis une pizzeria de telle et telle ville, dans tel et tel arrondissement, machin. Je fais ça, ça, ça et hop, je voudrais un site Internet. Et là, le truc, il réfléchit, mais alors une minute. Et il te sort un site Internet. Et donc là, j'ai testé, j'ai testé trois outils. j'ai testé Canva, puis Canva j'ai déjà eu des clients qui sont venus me voir pour me demander des conseils alors que leur site était sous Canva, j'ai dit moi en fait c'est c'est pas possible c'est un problème d'outils et je crois qu'il y avait HubSpot aussi et puis WonderGeorge ou ce genre de trucs bref, comme ça c'est comme les marques à la télévision, j'en cite 3 comme ça on a le droit et en fait, j'ai voulu tester parce que je me suis dit c'est pas possible on arrête pas de me dire encore une fois que je vais être remplacée, je dis mais en même temps Moi, on me prévoit le grand remplacement des développeurs du site web pour la petite note d'humour politique depuis 2006. Donc, ça veut dire depuis que j'ai fait mes études. Donc, je me dis bon, je suis rentrée dans un métier, on me disait déjà ça et j'attends toujours. Alors là, je dis bon, allez, quand même, on va tester ça. Mais en fait, non. Ce qui se passe dans ces outils-là, c'est qu'en fait, il y a deux choix. Soit tu arrives sur quelque chose qui est extrêmement figé. Et qui, en fait, ressemble à tout le reste, à tes voisins, l'agencement. En fait, il y avait même un outil. J'ai testé plusieurs fois, plusieurs sites, et c'était exactement le même agencement. Ah oui ? Ah oui, oui, oui. Des fois, en plus, il te génère aussi le contenu par intelligence artificielle. Alors qu'on sait qu'aujourd'hui, Google pénalise le contenu qui a été justement généré par intelligence artificielle. Donc, il est vraiment dans une optique de people first. Voilà. Et c'est quand même un pensée géant. Donc, voilà. Et donc, non seulement c'est quelque chose de très figé, ou alors c'est quelque chose qui donne une base, et là, on va pouvoir retravailler dessus. Mais si une personne qui n'y connaît rien prend la base et retravaille dessus, qu'est-ce que ça apporte de plus aujourd'hui que des outils qu'on peut avoir sur Hostinger, ou sur Wix, ou sur Squarespace, etc., où on part sur une base, un thème, et on modifie les choses derrière ? Et on voit bien que la problématique, elle est la même. C'est que si une personne retravaille derrière et qu'elle n'y connaît rien, elle ne va pas faire attention, de Sresco. performance de son site internet qui joue sur sa visibilité, sur son référencement et sur l'expérience utilisateur. Un truc tout bête. Elle ne va pas faire attention à la hiérarchisation de ses pages. Titres, sous-titres, paragraphes, etc. Donc, on va avoir des sites qui sont mal construits, invisibles, inutiles. Et aujourd'hui, avec les outils que j'ai pu tester, c'est ce que je constate. Alors, pareil, l'avenir, peut-être que dans dix ans, quelqu'un réécoutera ce post. ce podcast et dira, mais elle était complètement frappée celle-là. Ou elle avait totalement raison, on verra bien. Mais en tout cas, avec les tests que j'ai fait aujourd'hui, ça ne change pas grand-chose aux outils qui existent déjà depuis des années et qui ne nous ont toujours pas remplacé, nous, les êtres humains, avec un cerveau.
- Romaric
Donc, tu conseillais que peut-être le site internet n'était pas nécessaire à tous les micro-entrepreneurs et justement, si quelqu'un se disait, ben ouais, mais j'ai... pas les moyens de me faire un site, est-ce que tu conseillerais quand même de passer par cette solution que tu sembles ne pas apprécier ? Est-ce que tu dirais oui, bon, en fait, allez-y, ça peut toujours dépanner ?
- Caroline
Moi, je dis faites et essayez. Je veux dire qu'est-ce que ça change ? Je veux dire si la personne a l'envie et qu'elle n'a pas le budget, ok. Mais pas dans la durée. C'est-à-dire que faites ça, ok, au départ, pour commencer, voilà. Mais il y a un moment donné où... vraiment le site, si après ça devient vraiment un outil à utiliser au quotidien pour développer son entreprise ou sa notoriété, etc., là par contre faites appel à des professionnels qui eux auront vraiment une vision beaucoup plus globale du projet et de son avenir. Voilà, on va tracer son avenir, on ne va pas juste avoir un site à l'instant T, une fois qu'il est en ligne c'est fini, il n'y a plus rien à faire. Non, tout plein de processus derrière pour le faire vivre. Voilà, donc... commencer, tester et puis...
- Romaric
Très bien. Merci pour cet avis, Caroline. Alors... Avant de passer sur un sujet qui te tient à cœur, qui est la santé mentale, et puis plus précisément la santé mentale dans l'entrepreneuriat, je te propose qu'on fasse un petit quiz musical, parce que j'ai pu constater que tu avais des goûts musicaux très sympas. Et du coup, je te propose un petit jeu pour savoir quelles chansons tu écoutes à quel moment de la journée. Donc la première, je te demande...
- Caroline
Quelle est la chanson que tu écoutes quand tu veux te booster au travail ?
- Romaric
Alors, ce qui est difficile, c'est que je n'ai pas forcément un style de musique. Et franchement, je peux écouter de tout, allant du classique au black metal hurlant, qui me rappellera mes années lycées. Et donc, du coup, c'est très, très variable. Mais en ce moment, j'écoute Rebecca Warrior. Beaucoup. qui a participé au groupe Sexy Sushi. J'adorais ça. Et qui maintenant est avec Vitalik dans le groupe Compromat. Donc, on est sur de l'électro. Et franchement, ça, ça booste bien. Mais il y a plein d'autres choses.
- Caroline
Maintenant, on ne parle plus de se booster, on parle de se concentrer. Quelle serait la chanson que tu écouterais quand tu veux te mettre en deep focus ?
- Romaric
Alors, justement, je tape deep focus dans Spotify. Et je suis sur une playlist avec des sons binauraux et qui m'aident énormément. Et je suis incapable de te donner un seul nom d'un groupe qui est dans cette playlist. Mais par contre, elle s'appelle Deep Focus, vraiment. Et elle fonctionne du feu de Dieu. Mais là, par contre, si j'ai besoin vraiment de me concentrer, je ne vais pas utiliser une chanson que je connais. Parce que je vais chanter ou je vais marmonner. Ou alors, je vais me lever et je vais danser.
- Caroline
Donc là, ce n'est pas le bon moment pour la concentration.
- Romaric
Non, voilà. Mais deep focus, vraiment, les sons binauraux, je les conseille.
- Caroline
C'est vrai que ça marche bien.
- Romaric
Ah ouais, c'est super.
- Caroline
Quand tu as passé une sale journée, et ça, ça arrive, qu'est-ce que tu écoutes comme chanson ?
- Romaric
Alors, je peux aller sur un bon petit Radiohead, Karmapolis, parce que... Déjà, parce que c'est la chanson de mon mari et moi. et je sais que c'est le genre de truc où je vais vouloir pleurer et quand je pleure ça me fait du bien ou alors j'ai tout ce qui est qui peut être rock triste j'aime bien comme il y a une chanson aussi de System of a Down qui est Lonely Day et celle-ci je l'adore déjà c'est un groupe que j'adore mais en plus si j'ai besoin de relâcher à la fin de journée je vais essayer je vais pas bien, allez
- Caroline
On continue.
- Romaric
Allons jusqu'au bout, jusqu'à bien chialer. Ou alors, il y a des chansons d'Oasis.
- Caroline
Une dernière pour terminer. La chanson quand tu veux fêter un nouveau client.
- Romaric
C'est bizarre, je ne fête pas les nouveaux clients. Généralement, je les fête en faisant des vocaux à mes copines. Mais alors, de la musique pour fêter un nouveau client. Franchement, je ne sais pas. Je n'ai pas de truc qui viendrait là comme ça, un peu festif. Ou alors, si j'ai envie de m'amuser un petit peu, je vais aller sur du Jul. Parce qu'on est en direct de Marseille et que les enfants adorent. Et que du coup, là, on va peut-être pouvoir se lâcher. Pourquoi pas aller...
- Caroline
Voilà, pour célébrer le nouveau client en famille.
- Romaric
Voilà, et comme quoi, on peut, tu vois, vraiment être dans tous les styles.
- Caroline
Là, c'est vrai que tu as ratissé très large.
- Romaric
Ah ouais, ouais.
- Caroline
Super. Pour les auditeurs, c'est pareil. N'hésitez pas à commenter sur le podcast quelle est la chanson que vous écoutez quand vous avez un nouveau client pour célébrer ce nouveau client. N'hésitez pas à mettre un commentaire. Maintenant, on va passer à un sujet qui tient à cœur, qui est la santé mentale, notamment le SSPT et l'impact que ça peut avoir sur ta vie d'entrepreneur.
- Romaric
déjà rapidement est-ce que tu peux nous introduire qu'est-ce que c'est un SSPT alors c'est un syndrome de stress post-traumatique à tes souhaits Caroline en fait c'est des traumatismes qui sont créés il y a deux types de SSPT le SSPT simple c'est à dire que il y a un événement un trauma Un événement qui est généralement assez violent, ça peut être un accident de voiture, une agression, etc. Et on va rester très longtemps avec des flashbacks de ce moment-là et un état d'hypervigilance. C'est-à-dire que, par exemple, si du coup, on repasse à côté de voiture alors qu'on a eu un accident de voiture, on va être vraiment dans une peur incontrôlable, une angoisse. Et on a le SSPT qui est complexe. Et moi, c'est de ça que je souffre au quotidien. Et il est beaucoup plus subtil et en plus il s'aggrave avec le temps. C'est-à-dire que ce n'est pas un truc qu'on sait. C'est vrai que le SSPT, on peut se dire, voilà, on sait, ça vient d'un accident de voiture. Donc des fois, on sent qu'on ne va pas bien après, on peut se raisonner et dire, bon, il faut peut-être que j'aille consulter, etc. Le complexe, il est plus difficile parce que ça vient en fait d'expériences répétées et cumulées dans l'enfance qui ne sont pas forcément extrêmes, mais qui sont constantes. et qui sont comme, par exemple, vivre la critique constante, être rabaissé constamment en tant qu'enfant, vivre dans le stress, l'insécurité en tant qu'enfant. Donc, ça veut dire que pendant que le cerveau se développe, il y a aussi, donc ça peut être par exemple, des enfants qui ont été maltraités dans leur enfance, soit par la famille, les parents, etc. Ou alors, les personnes qui ont aussi vécu le harcèlement scolaire. Donc ça, ça peut parler aussi, on en parle aussi de plus en plus, c'est important. Ça peut avoir des répercussions après à l'âge adulte. Ou alors si on a été témoin de conflits, par exemple quand il y a des problèmes au sein de la famille, les parents qui se disputent énormément, peut-être des cris, etc. En fait, ça peut marquer l'enfant. Et donc, ça modifie la perception qu'on a de soi et des autres. Et donc là, on peut voir en quoi avec l'entrepreneuriat, c'est difficile. C'est que ça peut créer énormément de symptômes d'anxiété très fort, donc un certain épuisement. Parce que quand on est anxieux, le cerveau tourne tout le temps. Et quand on est vraiment épuisé, il y a des moments de figement. C'est-à-dire qu'on n'arrive plus à penser, on n'arrive plus à travailler, on n'arrive plus à s'y mettre. Il y a aussi tout ce qui est symptôme, la dépression. Donc là aussi, on imagine bien que quand on est à son compte, de voir à un moment donné être dans un état dépressif et de ne pas avoir de filet de sécurité alors qu'on doit s'arrêter de travailler parce qu'on n'est vraiment pas bien, on peut voir de suite les problèmes que ça peut créer. Ça peut créer des troubles du comportement alimentaire, de la dissociation, des difficultés relationnelles.
- Caroline
Et chez toi, donc moi tu parles en connaissance de cause, chez toi comment ça se manifeste ? Est-ce que c'est quelque chose qui se manifeste au quotidien ? Ou est-ce que ça va être des périodes qui viennent très espacées, par exemple ?
- Romaric
Alors, c'est des périodes qui arrivent et qui peuvent durer plusieurs jours. D'ailleurs là, j'en sors. Je sors d'une période d'à peu près une semaine. avec beaucoup beaucoup d'anxiété où ça a été vraiment par vagues des moments où ça allait mieux j'ai pu en plus travailler etc mais des moments où quand j'étais vraiment bas de chez bas je ne pouvais plus travailler j'ai dû m'arrêter et par exemple là c'était il ya deux jours où j'ai vraiment enfin c'était impossible pour moi c'est à dire que j'étais dans un dans une dissociation donc ça veut dire que je cherchais à me déconnecter de mes sensations de mes émotions Et donc, pour ça, j'ai des outils qui sont très mauvais, mais que je prends, qui vont être, comme plus je travaille sur Internet, ça va être le fameux doom scrolling. Donc, les réseaux sociaux avec ces vidéos Instagram qui font semblant, en fait, qu'elles apportent un plaisir sur le moment parce que c'est un truc drôle et on rigole, mais en fait, et on défile, et on défile, et on défile comme ça. Et d'ailleurs, si on veut relier ça au design, celui qui a inventé le scroll infini, je crois que lui, il ne nous a pas fait du bien. Alors il a fait du bien pour les applications et les sites web qu'il utilise parce qu'en fait on reste plus longtemps dessus et on voit à quel point le design impacte aussi nos comportements. Et donc il agit forcément sur notre fonctionnement du cerveau parce que sinon si on avait ce truc où on fait page 1, page 2, page 3 comme on pouvait avoir avant, le fait d'attendre la nouvelle page ça nous fait quitter plus facilement le site web ou l'application. Alors que là maintenant on est sur des trucs où...
- Caroline
Tu peux passer la journée dessus.
- Romaric
Complètement. Et c'est très mauvais pour la santé mentale. Surtout quand on a déjà des fragilités à cet endroit-là.
- Caroline
Ouais. Et justement, comment ça influence sur ton travail ? Tout à l'heure, tu viens juste de nous dire à l'instant que tu avais pu quand même travailler, malgré ce coup de mou. Est-ce que des fois, c'est une influence plus forte sur ton travail où justement, tu ne vas pas pouvoir faire la prestation que tu as demandé de faire ? Tu ne vas peut-être pas te lever le matin ?
- Romaric
Alors généralement, ça ne me met pas en retard sur mes projets parce que l'avantage de l'entrepreneuriat, c'est que par exemple, si je n'ai pas pu faire un projet à temps, au moment où vraiment, comme là, il y a deux jours où en fait, il y a eu toute une après-midi qui était impossible pour moi de travailler, je n'arrivais pas à me décrocher de mon canapé et de mon téléphone et de vraiment le truc shutdown. vraiment et Alors l'avantage de l'entrepreneuriat, c'est que quand même, vers 17h, j'ai eu un élan où ça allait un peu mieux. Et j'ai travaillé à ce moment-là. Chose qu'on ne peut pas nous permettre en tant que salarié. Et moi, ça m'arrive de travailler aussi le samedi, le dimanche, les jours fériés. Parce qu'en fait, l'avantage de l'entrepreneuriat, c'est que je peux avoir cette modularité du temps qui fait que ça n'impacte pas mon travail d'avoir ce problème de santé mentale. Par contre, ça a impacté énormément mon salariat. Par des arrêts maladie qui pouvaient durer des fois plusieurs semaines. Parce que c'est plus difficile de reprendre. dans un rythme 9h-18h non-stop, très rigide.
- Caroline
Est-ce que ça a été une des raisons qui t'a fait quitter le salariat, justement ?
- Romaric
Complètement, complètement. Moi, je pense qu'à l'époque, aujourd'hui, je réfléchirais un peu plus différemment, mais à l'époque, il y a cinq ans, c'était impossible pour moi de reprendre un emploi salarié, vraiment impossible.
- Caroline
Et qu'elle est... Pour quelles raisons ? Quelles étaient les grosses différences ?
- Romaric
Je pense que c'est vraiment ce truc d'accepter les moments où c'est impossible de travailler et de surfer sur les vagues, à un moment donné, où ça va bien, de bien-être, qui sont totalement en décalage avec la rigidité du salariat. C'est-à-dire que le salariat doit y être à 9h, 18h ou 17h, j'en sais rien. et Et en fait, il n'y a pas d'autre possibilité. Je ne peux pas dire, cet après-midi, ça ne va pas. Bon, je travaillerai plutôt ce soir. Je prends mon ordi avec. Moi, je n'ai pas trouvé, en tout cas, d'entreprise qui permette ça. Et puis, après, il y avait l'autre poids de la maternité aussi, qui fait que c'est en plus des choses assez rigides. C'est-à-dire que les enfants, ils mangent quand même à une certaine heure. Il leur faut quand même un cadre. Il y a l'école à gérer, la nounou, la crèche, etc. Donc, il y avait trop de cadres rigides. J'étais dans des trucs trop rigides. Et du coup, sans avoir cette possibilité de souplesse, c'était impossible. Je n'ai pas réussi. C'est-à-dire que moi, en fin 2019, un matin, j'ai amené ma fille à l'école. J'ai amené mon fils chez la nounou parce que c'était ma course du matin. Et je suis rentrée chez moi où normalement j'avais un petit quart d'heure de battement où là, je faisais vite du rangement et tout. Donc bref, je ne m'arrêtais jamais avant de repartir au boulot. Où là, en fait, je suis rentrée, je me suis posée sur mon canapé et je n'ai pas pu me relever.
- Caroline
D'accord. Et depuis, tu n'es jamais retournée à ton emploi ?
- Romaric
Je n'ai jamais retournée. Après, il y a eu un arrêt maladie. Je crois que je suis retournée une fois. Et après, je me suis remise en arrêt parce que vraiment, ça n'allait pas. En plus, dans l'entreprise où j'étais, je sentais bien qu'ils n'avaient plus vraiment envie que je travaille pour eux. Mais ça tombait bien, je n'avais plus vraiment envie de travailler pour eux. Mais le temps qu'on trouve un accord et puis une issue. Après, il y a eu le Covid, le confinement. Et donc, je suis passée d'un arrêt maladie à l'arrêt de... Enfin, le chômage technique avec le confinement. Et en fait, je ne suis jamais retournée travailler avec le confinement, après le confinement.
- Caroline
Et est-ce que tu dirais que justement, la micro-entreprise, ça a pu t'aider au niveau de ta santé mentale ? Oui. Ou est-ce que c'est... Ouais ?
- Romaric
Ça a été libérateur. Alors du coup, au départ, je me posais énormément de questions parce que je me disais, quand même, Caroline, tu es très anxieuse. tu es dans un stress pas possible et pour autant, tu te mets dans une situation avec le moins de sécurité. Mais après, là où j'ai trouvé ma sécurité, c'est dans notre foyer. Encore une fois, on a une maison. Donc, je n'ai pas de prêt immobilier à resigner. En tant qu'entrepreneur, on a réussi à signer juste avant. Juste avant que je perde mon emploi. Quand je l'ai dit à mon foyer de banque, il était très... Très amusé de ça. Mais... Et je ne sais plus exactement ce que j'étais en train de dire. Et puis, on a eu un accord avec mon mari sur notre organisation à deux pour les enfants. On s'est bien arrangé, bien accordé là-dessus. Et on a créé notre sécurité dans notre cocon familial. Et en fait, malgré l'insécurité des revenus, etc., ça m'a créé une sécurité intérieure en termes de qualité de vie, de gestion de mon temps. J'ai énormément gagné en qualité de vie. Moi, je pense que ça m'a sauvé. On va dire, allez, on va utiliser les grands mots, mais non, vraiment, je pense que l'entrepreneuriat, ça m'a sauvé.
- Caroline
C'est excellent comme témoignage. C'est vrai que les premiers a priori, c'est que en micro-entreprise, comme tu viens de le dire, c'est plus compliqué, par exemple, de s'assurer un emprunt immobilier. Si on est malade, il n'y a pas d'arrêt maladie possible. Contrairement à l'entreprise, souvent on est seul. Donc en entreprise, on peut vite mettre la case burn-out, la cocher, puis trouver la faute au travail, à l'employeur. Alors que quand on est tout seul, on peut vite se regarder dans le miroir, que ça peut se faire plus compliqué. Et toi, à l'inverse, tu nous expliques. que c'était libérateur et que tu as réussi justement à trouver ta voie grâce à cette liberté, à cet équilibre avec la famille. Justement, est-ce que tu as des stratégies à partager aux micro-entrepreneurs ? Parce que la santé mentale, aujourd'hui, on en parle beaucoup. Je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui sont concernées. Il n'y a peut-être pas tout le monde qui va dire, qui va s'avouer ou qui va le dire, le créer sur les toits qu'il a un problème et ça s'entend. Mais est-ce que toi, tu aurais des conseils aux personnes qui serait auto-entrepreneur. sur des stratégies au quotidien pour affronter tes journées.
- Romaric
Oui, alors déjà, le plus grand conseil que je peux donner, mais qui ne va pas toucher tout le monde, je pense, c'est aller en thérapie. Même si vous pensez ne pas forcément en avoir besoin ou si vous pensez qu'il faut être malade pour y aller. Moi, je ne pense pas. Je pense qu'en fait, c'est se questionner sur soi, sur ses a priori, sa façon de penser, sur son vécu. Et ça permet vraiment d'avoir, de travailler un futur qui est meilleur. Voilà. Aller en thérapie. Mais sinon, après, pour les tips du quotidien, il y a... Moi, j'ai vraiment une boîte à outils. Quand vraiment, je sens que j'en ai besoin. Il y a tout ce qui est... Déjà, du temps pour soi. Mais du temps pour soi qui ressource. Parce que du temps pour soi, genre être devant la télévision, à regarder pour la troisième fois la série Viking. pour éviter d'écouter ses pensées. Ça peut paraître être du temps pour soi parce qu'on n'est pas en train de travailler, mais ce n'est pas ressourçant. Mais essayez de trouver les éléments qui vraiment nous ressourcent. La marche, aller marcher, faire du sport ou rire, musculation. Moi, je fais de la marche et de la musculation. Yoga, peut-être, si ça vous convient. La méditation. La méditation, il y a des trucs en plus sur Spotify, des méditations genre 10-15 minutes qui permettent en milieu de journée ... juste de faire pause, mais une vraie pause où en fait, on se recentre sur soi. On n'écoute pas la radio, on n'est pas obligé d'être concentré quelque part, on n'est pas en train de réfléchir parce qu'en fait, en plus, je pense que je parlerais à tous les entrepreneurs, là, on a souvent des cerveaux qui ne s'arrêtent jamais. En fait, on a toujours des idées, on prend une douche, on a une super idée sous la douche et on se dit, mince, où est-ce que je vais la noter, celle-là ? Mais on a, je pense, On pense le moins avoir d'idées qu'en fait les idées viennent toutes seules. Et donc il y a ça. Ça peut être d'autres activités créatives. La peinture, le dessin. Même si on se sent nul, ce n'est pas un souci. On le fait pour soi. Vraiment juste. Donc prenez des temps pour vous ressourcer intérieurement. Et pas juste un temps libre. Ce n'est pas un temps libre. Un temps pour vous, c'est différent. Et ce n'est pas un temps non plus pour la famille. le temps, genre je travaille plus, je suis en train de faire un truc genre ménage ou m'occuper des enfants ou faire le repas. Ce n'est pas un temps libre.
- Caroline
Tu parlais de dessin à l'instant. Justement, tu dessines, toi aussi, pour ton plaisir. Et sur ton compte Instagram, tu as deux comptes Instagram, un chargé de ta com qui est professionnel, et puis tu en as un deuxième qui est dédié justement au SSPT où là, c'est Merci. tes illustrations, où tu donnes des conseils, tu partages ton histoire. Donc, bien évidemment, on va le partager en description de cet épisode pour les personnes qui veulent approfondir le sujet. Ces dessins, justement, c'est un peu ton échappatoire ?
- Romaric
Oui. Moi, j'ai toujours dessiné, je me rappelle encore quand j'étais au collège, lycée, où je dessinais toujours des personnages et tout ça. Et après, j'en ai fait... Au départ, c'était... Je faisais des petites bonnes femmes parce que je voulais être styliste au collège. Bon, pas virée styliste, mais... Ça a changé un peu plus tard. Mais après, du coup, j'ai toujours dessiné des moments de vie avec des petites BD. Et c'est vrai que quand j'ai eu... Alors, j'ai essayé toujours de mettre de l'humour dedans, des moments de vie qui pouvaient être... Enfin, en fait, si on les regarde, assez dramatiques, mais pour autant, qui peuvent être... J'ai essayé de tourner un peu plus en humour. Bon, pas toujours facile, mais... et quand j'ai eu ce diagnostic de ssp t en même temps quand j'ai commencé à aller mieux parce qu'il ya une grande période de ma vie où j'ai arrêté de dessiner après l'iut où vraiment ça a été un peu plus difficile et tout ça de retrouver du temps pour ça et quand j'ai commencé à avoir un suivi psychologique autour de tout ça là j'ai repris vraiment le dessin et donc je voulais parler du SSPT. Et l'avantage de ce compte aussi et du dessin ou de la peinture en général que je peux faire, c'est que je peux avoir, c'est pas un truc comme on dit professionnellement, quand on est sur les réseaux sociaux, il faut que ce soit régulier, il faut dire deux, trois publications par semaine et on lâche pas, etc. Là, il y a des fois, je lâche pendant des mois, il n'y a rien du tout. Et puis un jour, pouf, je repop là, je repop sur ton feed. Et parce que je le fais vraiment sans aucune pression. C'est 100% plaisir et 100% zéro pression. Et voilà. Mais ça a toujours été...
- Caroline
T'as l'impression d'aider des personnes en faisant ça ?
- Romaric
Oui, oui, oui. Parce que je peux parler du sujet, je peux sensibiliser. J'ai beaucoup... Je me suis fait beaucoup de personnes avec qui on a discuté aussi en privé derrière et qui vivaient la même chose, qui pouvaient être suivies ou pas. Ça dépend. Des personnes qui aussi, en voyant les symptômes que je pouvais décrire, se sont dit « mais moi aussi, je pense qu'il y a quelque chose » et qui ont du coup entamé un suivi, etc. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, du coup, en étant auto-entrepreneur et en travaillant dans la santé et le soin, et la santé mentale, parce que je travaille aussi dans le milieu de la santé mentale, et du coup ça me permet Moi aussi, de me sentir bien en me disant, en fait, ce truc-là qui peut être difficile au quotidien, j'en fais quelque chose. Et il y en a d'autres qui peuvent se l'approprier et aussi s'apporter quelque chose de bien.
- Caroline
Super. On va arriver à la fin de cet épisode, Caroline. On va clôturer sur la question que je pose à tous les invités. C'est quel conseil tu donnerais à une personne qui souhaite se lancer dans l'entrepreneuriat et qui hésite ?
- Romaric
qu'elle le fasse c'est qu'elle arrête d'hésiter parce que en fait je trouve qu'il ya beaucoup des fois de procrastination et c'est vrai que moi aussi avant de me mettre en auto entrepreneur malgré tout c'est une pensée que j'ai eue pendant très très longtemps je pense que peut-être je devrais ça je devrais essayer ça je dois mais en fait à chaque fois j'avais peur j'avais peur et en fait on si on se lance pas on peut jamais savoir et je pense que personne là que si elle ça tourne dans leur tête et qu'elles osent pas. mais peut-être que si elles ne le font jamais, elles auront plus de regrets à n'avoir jamais essayé, plutôt que d'essayer, et puis même derrière, si ça ne marche pas du premier coup, peut-être revenir au salariat, et peut-être que la deuxième fois, avec un autre apprentissage, elles ne feront peut-être pas les mêmes erreurs et que ça marchera. De ne pas se mettre la pression, si ça ne marche pas, on refait autre chose et on reviendra. Et en fait, la vie, elle est faite de ça, et j'ai envie de dire faite.
- Caroline
Merci pour ce beau conseil, n'hésitez pas à vous lancer. Voilà, il n'y a rien à perdre et il n'y a plus de bonheur à trouver que de risque à prendre.
- Romaric
Je pense.
- Caroline
Merci beaucoup d'être passée au micro du podcast auto-entrepreneur. Caroline, c'était un plaisir d'échanger avec toi.
- Romaric
Merci à toi, vraiment. Et puis moi, c'était vraiment aussi un vrai plaisir. Et j'espère qu'il y a beaucoup de personnes qui pourront se retrouver dans tout ça et à qui ça parlera. Voilà.
- Caroline
Voilà. Et puis, je le répète, on mettra en commentaire les liens vers... tes comptes Instagram et surtout vers celui pour le SSPT. Et puis après, si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous les partager et puis on se fera un plaisir de les répondre avec Caroline. À bientôt.
- Romaric
À bientôt. Merci beaucoup.
- Caroline
Caroline, nous avons abordé un sujet important et parfois même sensible qui est celui de la santé mentale en micro-entreprise. C'est un sujet très vaste et peut-être pas encore très exploité. C'est pour cela que je vous invite à nous contacter, que ce soit Caroline ou bien le portail Auto-Entrepreneur sur les réseaux sociaux, si vous avez envie de parler, si vous avez envie de partager vos soucis. Voilà, on est là pour vous écouter et puis tenter aussi de vous apporter des solutions pour que votre expérience en freelance soit la meilleure possible. On se retrouve très bientôt dans un nouvel épisode avec une superbe invitée qui est chauffeur de train. et qui, à côté, a une micro-entreprise pour sa passion. Je vous invite à découvrir ça très bientôt. Mais d'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.