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Cette force qui se déploie #Rachel cover
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Podcast Cette force qui se déploie

Cette force qui se déploie #Rachel

Cette force qui se déploie #Rachel

13min |17/03/2025
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Cette force qui se déploie #Rachel

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13min |17/03/2025
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Description

Rachel : "Se débarrasser, ça c'est le mot".


Je fréquente le salon de thé de Rachel depuis plusieurs années. C’est un lieu personnel, un lieu qui ne ressemble à aucun autre. Son lieu.

Il est décoré avec soin, on peut y boire et y manger, on peut en repartir avec des épices, des chocolats, des tasses anglaises et même des chaussettes confectionnées en France. 

C’est tout un paysage, éclectique et harmonieux.

J’ai souvent discuté avec Rachel et je l’ai beaucoup observé avec sa clientèle.

En l’écoutant, vous comprendrez aisément qu’elle est « une force qui se déploie ».


Avec Rachel Mesmain
Interview : Camille Geoffroy
Photo : Marie Monteiro

Montage son : Christophe Rio

Musique : Nolwenn Skolle
Production : cie La vie est ailleurs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cette force qui se déploie. Cette force qui se déploie. Cette force qui se déploie. Je m'appelle Camille Geoffroy et j'avais envie de partager avec toi la parole libre et spontanée de personnes qui m'inspirent. Je voulais te présenter Rachel. Rachel, elle a un salon de thé. à Châtelaillon Et j'y vais depuis plusieurs années. Ce que j'ai vu, c'est sa manière d'être, sa manière d'accueillir dans son lieu et le soin qu'elle porte à chacun. Et c'est drôle parce que ça devient vraiment un lieu où les gens viennent la voir, les gens viennent se rencontrer. Elle arrive vraiment à créer cette atmosphère de partage, même de joie, on peut dire ça. Et puis, je l'ai vu aussi se positionner. C'est-à-dire, voilà, elle a quelque chose qui est... à la fois très généreux et en même temps, elle se laisse pas bouger ou malmener. Mais j'étais loin d'imaginer tout ce qu'elle va me raconter là. Moi, j'ai vu que c'était une force qui se déploie, mais je ne savais pas vraiment pourquoi. Et je pense que tu vas le découvrir.

  • Speaker #1

    Moi, je vois ma progression et ma vie spirituelle et personnelle comme une montagne à gravir, tu vois. Et j'ai toujours vu ça avec différents paliers. Il y a eu des paliers à un moment. Des fois, même, j'ai pensé que j'étais arrivée au bout. En fait, non, pas du tout. Tu vois, je me rends compte encore maintenant, je me dis ça il n'y a pas si longtemps, que je ne suis pas arrivée au bout. Il y a encore un petit bout de montagne à gravir. Mais oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et...

  • Speaker #1

    Tu vois je pensais être arrivée à... En haut, on me dit que c'est super, mais en fait, non. Il y a toujours des choses à découvrir, à faire. Tu vois, je viens d'avoir 50 ans, donc l'année dernière, et je dirais que ça fait au moins 15 ans, 20 ans que le chemin a commencé. Vraiment, dans la recherche justement du soi profond, etc.

  • Speaker #0

    Elle est comment cette sensation intérieure quand tu te dis là, c'est juste pour moi ?

  • Speaker #1

    Ça me donne envie de pleurer. J'ai une hypersensibilité qui est quand même là, présente, et je vis avec ça. Et ça me donne envie de pleurer. Mais de joie, hein ? Oui. Attention, hein ? Oui. De se dire, enfin, quel travail j'ai fait, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    C'est une forme de plénitude.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, oui. De plaisir intense, de plénitude, c'est ça. Oui. Oui. Mais ça fait du bien. Tu sais, ça fait du bien à l'intérieur. Oui.

  • Speaker #0

    C'est comme une vibration aussi ? Ou c'est quelque chose qui est plus diffus ?

  • Speaker #1

    c'est plus diffus. Oui, oui. Moi, je dirais que c'est plus diffus. Ce n'est pas une vibration. C'est un état. Tu vois ce que je veux dire ? Un état. Qui fait que même avec les soucis qu'on peut avoir au quotidien, tout ça, ça ne perturbe pas cette plénitude-là.

  • Speaker #0

    Il y a une forme de permanence.

  • Speaker #1

    De permanence. Même si parfois, elle est un petit peu interrompue par des soucis, des tracas, des petites choses sans gravité. Non, la plénitude, elle est là. Elle reste là. Elle est là en soi, en moi, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que des fois, elle venait s'inviter, peut-être il y a 15 ans, un petit peu comme ça, par moment, et elle s'invite de plus en plus et de plus en plus longtemps.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Elle... Elle était là, je pense, mais je faisais l'inverse. Je laissais mes problèmes, mes soucis, etc. Tous les soucis que j'ai eu avant, etc. me parasitaient finalement et empêchaient cet état-là d'arriver. Et c'est en se débarrassant de tout ça... Comment t'es fait ? Ça a été très long, en me faisant aider, déjà, par des professionnels, et un travail sur moi énorme, Et en faisant de cette recherche-là, de cette plénitude-là, ma priorité. En me disant, non, moi je ne veux pas, je veux arriver à ça. Je ne pensais pas, comment te dire, je voulais évoluer, je voulais arriver à être bien, à trouver cette plénitude-là. Et j'ai fait ce qu'il fallait. J'ai lu, j'ai écrit, j'ai vu des gens, j'ai rencontré des gens qui sont professionnels ou pas d'ailleurs. Il y a des gens aussi que tu rencontres dans ton quotidien qui fait que tu avances, tu progresses, tu réfléchis. Moi, je suis réceptive à tout, à plein de stimuli, pas forcément vers beau, comme on dit. mais aussi dans l'écriture, dans un film, dans un rêve aussi. Quand je rêve aussi, mes rêves ont beaucoup apporté.

  • Speaker #0

    T'as l'idée que c'est se débarrasser ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, complètement. Complètement, ça c'est le mot, se débarrasser. Vider son sac. Tu vois, on a un sac à dos avec tout notre passé, nos expériences, etc. Et là, il s'agit à un moment donné de dire, bon ben c'est lourd à porter quand même. Donc je m'en débarrasse. Comment je fais ? Je me fais aider par quelqu'un. Et voilà, puis après c'est super quoi. Mais je les ai toujours rencontrées, ces personnes-là, au bon moment. Tu vois, je n'ai jamais forcé les choses. Je le faisais quand je le sentais. Et puis, les gens sont venus sur ma route. Ça s'est fait un petit peu comme ça, pas par hasard, parce que je ne crois pas trop au hasard, mais en tout cas, ça s'est fait toujours au bon moment. Oui, j'ai rencontré les bonnes personnes au bon moment.

  • Speaker #0

    Et cette route, alors moi, je ne la connais pas, ta route.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire, tu nous dis ce que tu as envie de nous dire ? Est-ce que tu peux nous en dire des grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Alors, que sur les grandes lignes, parce que je ne veux pas aller dans le détail, on va dire des chocs psychologiques, des agressions. Des agressions... Alors, il ne faut pas rentrer dans le détail parce que je n'ai pas trop envie de parler de ça, mais après j'ai été dans une prise d'otage un peu, voilà. À un moment donné, nous sommes au travail, j'ai été l'otage, voilà, dans une prise d'otage. Et donc après, il faut vivre avec ça. Forcément, tu te retrouves face à la mort, et puis il faut... Même si les conséquences sur ma vie, ça a eu des répercussions positives sur ma façon de vivre, mais après, psychologiquement, il a fallu travailler là-dessus pour se débarrasser de ça. Un jour, hop, j'ai dit non, je ne vais plus travailler sur les trains. Et il a fallu faire autre chose. Donc là, on se dit, qu'est-ce que je vais faire ? Et deux mois après, j'ai ouvert le magasin. En deux mois de temps, j'ai arrêté le 17 février. Et au 15 juin, j'ai ouvert le magasin. Mais je te dis, huit jours avant, je ne pensais pas que j'allais arrêter de travailler et que j'allais changer de vie comme ça.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que les choses ont été faites quand même d'une manière très fluide, pour que ce soit aussi rapide.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors, sur le moment, paf, tu te retrouves face à un mur et je n'ai pas compris ce qui m'est arrivé. Maintenant, je le comprends avec le recul, l'expérience, etc. Je ne me suis pas écoutée. Parce qu'à mon avis, l'envie d'arrêter était là depuis un moment et je n'ai pas le... l'entendre ou le voir. Et après, du coup, j'ai arrêté et puis tout s'est enchaîné. J'ai visité le lieu. Le premier lieu que j'ai visité, c'était ici, à Châtel. Et puis après, j'ai compris. Quand j'ai mis le pied dans le magasin, j'ai tout de suite senti que c'était là que ça allait se passer. Et ça s'est passé.

  • Speaker #0

    Et ça, cet instinct, t'as l'impression que c'est quelque chose qui va aussi avec tes paliers ? C'est-à-dire, plus tu montes cette montagne, tu fais confiance à ton intuition et à ton instinct.

  • Speaker #1

    Et maintenant, encore plus. C'est pour ça que je me sers aussi de cette expérience-là d'il y a huit ans, où je ne me suis pas écoutée, où je n'ai pas fait ce qu'il fallait. Enfin, si j'étais dans la même situation, ça ne se passerait pas comme ça, parce que j'ai du recul, j'ai aussi l'expérience, et de me dire, bon, maintenant, il faut écouter ce qu'on a en soi, et l'intuition que l'on a, il faut l'écouter. Ma phrase, c'est « tu vas y arriver » . Tu vas y arriver. Tout le temps, je dis ça. Dans ma tête, c'est ça. Tu vas y arriver. Même s'il y a un souci quelconque, tu vas y arriver. Ce n'est pas grave. Je me dis ça, mais tous les jours. Tous les jours, tout le temps. Oui.

  • Speaker #0

    Te faire confiance.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Te faire confiance.

  • Speaker #0

    Savoir que la force, elle est à l'intérieur.

  • Speaker #1

    Elle est à l'intérieur. Mais on soupçonne pas. Oui, parce qu'on ne se fait pas confiance. Mais en fait, la plupart du temps, quand on a des soucis, quand on a des problèmes, etc., on a la clé en nous. Il faut juste savoir la trouver et puis l'accueillir. Et je pense qu'on a toujours la clé en nous. Et la réponse à la question. Il faut le trouver. Savoir l'écouter.

  • Speaker #0

    Et puis, s'affranchir de ses peurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, oui.

  • Speaker #0

    Beaucoup de peurs qui empêchent et de se faire confiance et de trouver notre propre clé.

  • Speaker #1

    Oui, et puis le passé aussi, l'expérience que l'on a, les fardeaux que l'on peut porter par rapport à l'expérience de vie, fait aussi que c'est lourd et que ça peut empêcher aussi d'avancer.

  • Speaker #0

    Et qu'en est-il pour toi de la question de la liberté ?

  • Speaker #1

    Moi, ma liberté, je dis toujours qu'elle réside dans le fait que je suis... Je fais toujours au mieux. le fait de respecter les règles, respecter les lois, c'est une forme de liberté. Parce qu'au moins, je suis libre de... J'ai rien sur la conscience, tu vois. Ce qui fait qu'on n'est pas libre, c'est quand on ne respecte pas les autres.

  • Speaker #0

    Sur la question du temps, pour toi, le temps, dans ce que j'entends, c'est un cadeau. C'est-à-dire que c'est à la fois la fleur qui s'ouvre, la montagne qu'on continue de gravir.

  • Speaker #1

    Bien sûr, vieillir, c'est ça. Ce n'est pas prendre du poids, des rides, ça n'a pas d'importance. Pour moi, ce qui est important, c'est ce qu'on a à l'intérieur, c'est la façon dont on évolue. Et comment on fait pour arriver ? Parce que j'arrive au bout à un moment donné, comme tout le monde, mais au moins, y arriver le mieux possible. Et en ayant profité, en étant le mieux possible. Ça, c'est vraiment la base de mon existence.

  • Speaker #0

    Et pour fréquenter ton magasin, ton salon de thé. Tu es très à l'écoute des gens qui viennent. Ça se sent, ça se voit. Ils ne sont pas heureux de venir dans ton lieu. Ils sont heureux de venir te voir dans ce lieu.

  • Speaker #1

    Et moi, je le ressens, je le prends. Et je l'attrape, évidemment, bien évidemment. Alors attention, il y a des fois, je suis obligée de mettre un petit peu des barrières et on me prend de l'énergie. Tu sais, il y a des gens, la plupart du temps, ça se passe très bien et au contraire, je m'en nourris et je me dis... C'est merveilleux de vivre dans un univers comme ça, avec une telle énergie. Mais en même temps, il ne faut pas laisser les gens déborder. Il y a des gens qui te prennent très peu. Mais il y a des gens, pas par méchanceté, toujours parce qu'eux ont un manque, je pense, et ils viennent chercher de l'énergie là où il y en a. Il faut être armé quand même. C'est pour ça que je porte un tablier, d'ailleurs. C'est mon armure.

  • Speaker #0

    C'est ton armure ?

  • Speaker #1

    Oui. C'est un peu fort, peut-être comme mot, mais c'est mon paravent, on va dire. Ne perdez pas de temps pour essayer de trouver le bonheur, pour essayer d'être le mieux possible tout le temps. Parce que le temps, il passe vite. On vieillit, on grandit, mais ça passe très vite. La vie, elle file a une vitesse folle. Il ne faut pas perdre de temps. Pas à faire des choses extraordinaires. Ce n'est pas ça. Mais à trouver son soi vraiment. Ne perdez pas de temps. Allez-y. Et vous êtes capable de le faire. Tout le monde est capable de le faire. Tout le monde. J'en suis persuadée.

  • Speaker #0

    Et ça rend drôlement heureux.

  • Speaker #1

    Et ça rend drôlement heureux. Oui. Et ça rend drôlement heureux. Oui. C'est ça le bonheur. C'est pas avoir une grosse voiture pour moi. Après, c'est... Ou alors des vêtements de marque ou je ne sais quoi. C'est pas ça du tout. Ça n'a rien à voir. C'est beaucoup plus savoureux, le bonheur intérieur. Beaucoup, beaucoup plus. Ouais.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté ce podcast. Ces entretiens font partie d'un projet global qui s'appelle « Cette force qui se déploie » , exposition sonore dont vous pourrez trouver plus d'informations sur notre site www.lavieestailleurs.com

Description

Rachel : "Se débarrasser, ça c'est le mot".


Je fréquente le salon de thé de Rachel depuis plusieurs années. C’est un lieu personnel, un lieu qui ne ressemble à aucun autre. Son lieu.

Il est décoré avec soin, on peut y boire et y manger, on peut en repartir avec des épices, des chocolats, des tasses anglaises et même des chaussettes confectionnées en France. 

C’est tout un paysage, éclectique et harmonieux.

J’ai souvent discuté avec Rachel et je l’ai beaucoup observé avec sa clientèle.

En l’écoutant, vous comprendrez aisément qu’elle est « une force qui se déploie ».


Avec Rachel Mesmain
Interview : Camille Geoffroy
Photo : Marie Monteiro

Montage son : Christophe Rio

Musique : Nolwenn Skolle
Production : cie La vie est ailleurs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cette force qui se déploie. Cette force qui se déploie. Cette force qui se déploie. Je m'appelle Camille Geoffroy et j'avais envie de partager avec toi la parole libre et spontanée de personnes qui m'inspirent. Je voulais te présenter Rachel. Rachel, elle a un salon de thé. à Châtelaillon Et j'y vais depuis plusieurs années. Ce que j'ai vu, c'est sa manière d'être, sa manière d'accueillir dans son lieu et le soin qu'elle porte à chacun. Et c'est drôle parce que ça devient vraiment un lieu où les gens viennent la voir, les gens viennent se rencontrer. Elle arrive vraiment à créer cette atmosphère de partage, même de joie, on peut dire ça. Et puis, je l'ai vu aussi se positionner. C'est-à-dire, voilà, elle a quelque chose qui est... à la fois très généreux et en même temps, elle se laisse pas bouger ou malmener. Mais j'étais loin d'imaginer tout ce qu'elle va me raconter là. Moi, j'ai vu que c'était une force qui se déploie, mais je ne savais pas vraiment pourquoi. Et je pense que tu vas le découvrir.

  • Speaker #1

    Moi, je vois ma progression et ma vie spirituelle et personnelle comme une montagne à gravir, tu vois. Et j'ai toujours vu ça avec différents paliers. Il y a eu des paliers à un moment. Des fois, même, j'ai pensé que j'étais arrivée au bout. En fait, non, pas du tout. Tu vois, je me rends compte encore maintenant, je me dis ça il n'y a pas si longtemps, que je ne suis pas arrivée au bout. Il y a encore un petit bout de montagne à gravir. Mais oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et...

  • Speaker #1

    Tu vois je pensais être arrivée à... En haut, on me dit que c'est super, mais en fait, non. Il y a toujours des choses à découvrir, à faire. Tu vois, je viens d'avoir 50 ans, donc l'année dernière, et je dirais que ça fait au moins 15 ans, 20 ans que le chemin a commencé. Vraiment, dans la recherche justement du soi profond, etc.

  • Speaker #0

    Elle est comment cette sensation intérieure quand tu te dis là, c'est juste pour moi ?

  • Speaker #1

    Ça me donne envie de pleurer. J'ai une hypersensibilité qui est quand même là, présente, et je vis avec ça. Et ça me donne envie de pleurer. Mais de joie, hein ? Oui. Attention, hein ? Oui. De se dire, enfin, quel travail j'ai fait, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    C'est une forme de plénitude.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, oui. De plaisir intense, de plénitude, c'est ça. Oui. Oui. Mais ça fait du bien. Tu sais, ça fait du bien à l'intérieur. Oui.

  • Speaker #0

    C'est comme une vibration aussi ? Ou c'est quelque chose qui est plus diffus ?

  • Speaker #1

    c'est plus diffus. Oui, oui. Moi, je dirais que c'est plus diffus. Ce n'est pas une vibration. C'est un état. Tu vois ce que je veux dire ? Un état. Qui fait que même avec les soucis qu'on peut avoir au quotidien, tout ça, ça ne perturbe pas cette plénitude-là.

  • Speaker #0

    Il y a une forme de permanence.

  • Speaker #1

    De permanence. Même si parfois, elle est un petit peu interrompue par des soucis, des tracas, des petites choses sans gravité. Non, la plénitude, elle est là. Elle reste là. Elle est là en soi, en moi, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que des fois, elle venait s'inviter, peut-être il y a 15 ans, un petit peu comme ça, par moment, et elle s'invite de plus en plus et de plus en plus longtemps.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Elle... Elle était là, je pense, mais je faisais l'inverse. Je laissais mes problèmes, mes soucis, etc. Tous les soucis que j'ai eu avant, etc. me parasitaient finalement et empêchaient cet état-là d'arriver. Et c'est en se débarrassant de tout ça... Comment t'es fait ? Ça a été très long, en me faisant aider, déjà, par des professionnels, et un travail sur moi énorme, Et en faisant de cette recherche-là, de cette plénitude-là, ma priorité. En me disant, non, moi je ne veux pas, je veux arriver à ça. Je ne pensais pas, comment te dire, je voulais évoluer, je voulais arriver à être bien, à trouver cette plénitude-là. Et j'ai fait ce qu'il fallait. J'ai lu, j'ai écrit, j'ai vu des gens, j'ai rencontré des gens qui sont professionnels ou pas d'ailleurs. Il y a des gens aussi que tu rencontres dans ton quotidien qui fait que tu avances, tu progresses, tu réfléchis. Moi, je suis réceptive à tout, à plein de stimuli, pas forcément vers beau, comme on dit. mais aussi dans l'écriture, dans un film, dans un rêve aussi. Quand je rêve aussi, mes rêves ont beaucoup apporté.

  • Speaker #0

    T'as l'idée que c'est se débarrasser ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, complètement. Complètement, ça c'est le mot, se débarrasser. Vider son sac. Tu vois, on a un sac à dos avec tout notre passé, nos expériences, etc. Et là, il s'agit à un moment donné de dire, bon ben c'est lourd à porter quand même. Donc je m'en débarrasse. Comment je fais ? Je me fais aider par quelqu'un. Et voilà, puis après c'est super quoi. Mais je les ai toujours rencontrées, ces personnes-là, au bon moment. Tu vois, je n'ai jamais forcé les choses. Je le faisais quand je le sentais. Et puis, les gens sont venus sur ma route. Ça s'est fait un petit peu comme ça, pas par hasard, parce que je ne crois pas trop au hasard, mais en tout cas, ça s'est fait toujours au bon moment. Oui, j'ai rencontré les bonnes personnes au bon moment.

  • Speaker #0

    Et cette route, alors moi, je ne la connais pas, ta route.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire, tu nous dis ce que tu as envie de nous dire ? Est-ce que tu peux nous en dire des grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Alors, que sur les grandes lignes, parce que je ne veux pas aller dans le détail, on va dire des chocs psychologiques, des agressions. Des agressions... Alors, il ne faut pas rentrer dans le détail parce que je n'ai pas trop envie de parler de ça, mais après j'ai été dans une prise d'otage un peu, voilà. À un moment donné, nous sommes au travail, j'ai été l'otage, voilà, dans une prise d'otage. Et donc après, il faut vivre avec ça. Forcément, tu te retrouves face à la mort, et puis il faut... Même si les conséquences sur ma vie, ça a eu des répercussions positives sur ma façon de vivre, mais après, psychologiquement, il a fallu travailler là-dessus pour se débarrasser de ça. Un jour, hop, j'ai dit non, je ne vais plus travailler sur les trains. Et il a fallu faire autre chose. Donc là, on se dit, qu'est-ce que je vais faire ? Et deux mois après, j'ai ouvert le magasin. En deux mois de temps, j'ai arrêté le 17 février. Et au 15 juin, j'ai ouvert le magasin. Mais je te dis, huit jours avant, je ne pensais pas que j'allais arrêter de travailler et que j'allais changer de vie comme ça.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que les choses ont été faites quand même d'une manière très fluide, pour que ce soit aussi rapide.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors, sur le moment, paf, tu te retrouves face à un mur et je n'ai pas compris ce qui m'est arrivé. Maintenant, je le comprends avec le recul, l'expérience, etc. Je ne me suis pas écoutée. Parce qu'à mon avis, l'envie d'arrêter était là depuis un moment et je n'ai pas le... l'entendre ou le voir. Et après, du coup, j'ai arrêté et puis tout s'est enchaîné. J'ai visité le lieu. Le premier lieu que j'ai visité, c'était ici, à Châtel. Et puis après, j'ai compris. Quand j'ai mis le pied dans le magasin, j'ai tout de suite senti que c'était là que ça allait se passer. Et ça s'est passé.

  • Speaker #0

    Et ça, cet instinct, t'as l'impression que c'est quelque chose qui va aussi avec tes paliers ? C'est-à-dire, plus tu montes cette montagne, tu fais confiance à ton intuition et à ton instinct.

  • Speaker #1

    Et maintenant, encore plus. C'est pour ça que je me sers aussi de cette expérience-là d'il y a huit ans, où je ne me suis pas écoutée, où je n'ai pas fait ce qu'il fallait. Enfin, si j'étais dans la même situation, ça ne se passerait pas comme ça, parce que j'ai du recul, j'ai aussi l'expérience, et de me dire, bon, maintenant, il faut écouter ce qu'on a en soi, et l'intuition que l'on a, il faut l'écouter. Ma phrase, c'est « tu vas y arriver » . Tu vas y arriver. Tout le temps, je dis ça. Dans ma tête, c'est ça. Tu vas y arriver. Même s'il y a un souci quelconque, tu vas y arriver. Ce n'est pas grave. Je me dis ça, mais tous les jours. Tous les jours, tout le temps. Oui.

  • Speaker #0

    Te faire confiance.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Te faire confiance.

  • Speaker #0

    Savoir que la force, elle est à l'intérieur.

  • Speaker #1

    Elle est à l'intérieur. Mais on soupçonne pas. Oui, parce qu'on ne se fait pas confiance. Mais en fait, la plupart du temps, quand on a des soucis, quand on a des problèmes, etc., on a la clé en nous. Il faut juste savoir la trouver et puis l'accueillir. Et je pense qu'on a toujours la clé en nous. Et la réponse à la question. Il faut le trouver. Savoir l'écouter.

  • Speaker #0

    Et puis, s'affranchir de ses peurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, oui.

  • Speaker #0

    Beaucoup de peurs qui empêchent et de se faire confiance et de trouver notre propre clé.

  • Speaker #1

    Oui, et puis le passé aussi, l'expérience que l'on a, les fardeaux que l'on peut porter par rapport à l'expérience de vie, fait aussi que c'est lourd et que ça peut empêcher aussi d'avancer.

  • Speaker #0

    Et qu'en est-il pour toi de la question de la liberté ?

  • Speaker #1

    Moi, ma liberté, je dis toujours qu'elle réside dans le fait que je suis... Je fais toujours au mieux. le fait de respecter les règles, respecter les lois, c'est une forme de liberté. Parce qu'au moins, je suis libre de... J'ai rien sur la conscience, tu vois. Ce qui fait qu'on n'est pas libre, c'est quand on ne respecte pas les autres.

  • Speaker #0

    Sur la question du temps, pour toi, le temps, dans ce que j'entends, c'est un cadeau. C'est-à-dire que c'est à la fois la fleur qui s'ouvre, la montagne qu'on continue de gravir.

  • Speaker #1

    Bien sûr, vieillir, c'est ça. Ce n'est pas prendre du poids, des rides, ça n'a pas d'importance. Pour moi, ce qui est important, c'est ce qu'on a à l'intérieur, c'est la façon dont on évolue. Et comment on fait pour arriver ? Parce que j'arrive au bout à un moment donné, comme tout le monde, mais au moins, y arriver le mieux possible. Et en ayant profité, en étant le mieux possible. Ça, c'est vraiment la base de mon existence.

  • Speaker #0

    Et pour fréquenter ton magasin, ton salon de thé. Tu es très à l'écoute des gens qui viennent. Ça se sent, ça se voit. Ils ne sont pas heureux de venir dans ton lieu. Ils sont heureux de venir te voir dans ce lieu.

  • Speaker #1

    Et moi, je le ressens, je le prends. Et je l'attrape, évidemment, bien évidemment. Alors attention, il y a des fois, je suis obligée de mettre un petit peu des barrières et on me prend de l'énergie. Tu sais, il y a des gens, la plupart du temps, ça se passe très bien et au contraire, je m'en nourris et je me dis... C'est merveilleux de vivre dans un univers comme ça, avec une telle énergie. Mais en même temps, il ne faut pas laisser les gens déborder. Il y a des gens qui te prennent très peu. Mais il y a des gens, pas par méchanceté, toujours parce qu'eux ont un manque, je pense, et ils viennent chercher de l'énergie là où il y en a. Il faut être armé quand même. C'est pour ça que je porte un tablier, d'ailleurs. C'est mon armure.

  • Speaker #0

    C'est ton armure ?

  • Speaker #1

    Oui. C'est un peu fort, peut-être comme mot, mais c'est mon paravent, on va dire. Ne perdez pas de temps pour essayer de trouver le bonheur, pour essayer d'être le mieux possible tout le temps. Parce que le temps, il passe vite. On vieillit, on grandit, mais ça passe très vite. La vie, elle file a une vitesse folle. Il ne faut pas perdre de temps. Pas à faire des choses extraordinaires. Ce n'est pas ça. Mais à trouver son soi vraiment. Ne perdez pas de temps. Allez-y. Et vous êtes capable de le faire. Tout le monde est capable de le faire. Tout le monde. J'en suis persuadée.

  • Speaker #0

    Et ça rend drôlement heureux.

  • Speaker #1

    Et ça rend drôlement heureux. Oui. Et ça rend drôlement heureux. Oui. C'est ça le bonheur. C'est pas avoir une grosse voiture pour moi. Après, c'est... Ou alors des vêtements de marque ou je ne sais quoi. C'est pas ça du tout. Ça n'a rien à voir. C'est beaucoup plus savoureux, le bonheur intérieur. Beaucoup, beaucoup plus. Ouais.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté ce podcast. Ces entretiens font partie d'un projet global qui s'appelle « Cette force qui se déploie » , exposition sonore dont vous pourrez trouver plus d'informations sur notre site www.lavieestailleurs.com

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Description

Rachel : "Se débarrasser, ça c'est le mot".


Je fréquente le salon de thé de Rachel depuis plusieurs années. C’est un lieu personnel, un lieu qui ne ressemble à aucun autre. Son lieu.

Il est décoré avec soin, on peut y boire et y manger, on peut en repartir avec des épices, des chocolats, des tasses anglaises et même des chaussettes confectionnées en France. 

C’est tout un paysage, éclectique et harmonieux.

J’ai souvent discuté avec Rachel et je l’ai beaucoup observé avec sa clientèle.

En l’écoutant, vous comprendrez aisément qu’elle est « une force qui se déploie ».


Avec Rachel Mesmain
Interview : Camille Geoffroy
Photo : Marie Monteiro

Montage son : Christophe Rio

Musique : Nolwenn Skolle
Production : cie La vie est ailleurs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cette force qui se déploie. Cette force qui se déploie. Cette force qui se déploie. Je m'appelle Camille Geoffroy et j'avais envie de partager avec toi la parole libre et spontanée de personnes qui m'inspirent. Je voulais te présenter Rachel. Rachel, elle a un salon de thé. à Châtelaillon Et j'y vais depuis plusieurs années. Ce que j'ai vu, c'est sa manière d'être, sa manière d'accueillir dans son lieu et le soin qu'elle porte à chacun. Et c'est drôle parce que ça devient vraiment un lieu où les gens viennent la voir, les gens viennent se rencontrer. Elle arrive vraiment à créer cette atmosphère de partage, même de joie, on peut dire ça. Et puis, je l'ai vu aussi se positionner. C'est-à-dire, voilà, elle a quelque chose qui est... à la fois très généreux et en même temps, elle se laisse pas bouger ou malmener. Mais j'étais loin d'imaginer tout ce qu'elle va me raconter là. Moi, j'ai vu que c'était une force qui se déploie, mais je ne savais pas vraiment pourquoi. Et je pense que tu vas le découvrir.

  • Speaker #1

    Moi, je vois ma progression et ma vie spirituelle et personnelle comme une montagne à gravir, tu vois. Et j'ai toujours vu ça avec différents paliers. Il y a eu des paliers à un moment. Des fois, même, j'ai pensé que j'étais arrivée au bout. En fait, non, pas du tout. Tu vois, je me rends compte encore maintenant, je me dis ça il n'y a pas si longtemps, que je ne suis pas arrivée au bout. Il y a encore un petit bout de montagne à gravir. Mais oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et...

  • Speaker #1

    Tu vois je pensais être arrivée à... En haut, on me dit que c'est super, mais en fait, non. Il y a toujours des choses à découvrir, à faire. Tu vois, je viens d'avoir 50 ans, donc l'année dernière, et je dirais que ça fait au moins 15 ans, 20 ans que le chemin a commencé. Vraiment, dans la recherche justement du soi profond, etc.

  • Speaker #0

    Elle est comment cette sensation intérieure quand tu te dis là, c'est juste pour moi ?

  • Speaker #1

    Ça me donne envie de pleurer. J'ai une hypersensibilité qui est quand même là, présente, et je vis avec ça. Et ça me donne envie de pleurer. Mais de joie, hein ? Oui. Attention, hein ? Oui. De se dire, enfin, quel travail j'ai fait, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    C'est une forme de plénitude.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, oui. De plaisir intense, de plénitude, c'est ça. Oui. Oui. Mais ça fait du bien. Tu sais, ça fait du bien à l'intérieur. Oui.

  • Speaker #0

    C'est comme une vibration aussi ? Ou c'est quelque chose qui est plus diffus ?

  • Speaker #1

    c'est plus diffus. Oui, oui. Moi, je dirais que c'est plus diffus. Ce n'est pas une vibration. C'est un état. Tu vois ce que je veux dire ? Un état. Qui fait que même avec les soucis qu'on peut avoir au quotidien, tout ça, ça ne perturbe pas cette plénitude-là.

  • Speaker #0

    Il y a une forme de permanence.

  • Speaker #1

    De permanence. Même si parfois, elle est un petit peu interrompue par des soucis, des tracas, des petites choses sans gravité. Non, la plénitude, elle est là. Elle reste là. Elle est là en soi, en moi, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que des fois, elle venait s'inviter, peut-être il y a 15 ans, un petit peu comme ça, par moment, et elle s'invite de plus en plus et de plus en plus longtemps.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Elle... Elle était là, je pense, mais je faisais l'inverse. Je laissais mes problèmes, mes soucis, etc. Tous les soucis que j'ai eu avant, etc. me parasitaient finalement et empêchaient cet état-là d'arriver. Et c'est en se débarrassant de tout ça... Comment t'es fait ? Ça a été très long, en me faisant aider, déjà, par des professionnels, et un travail sur moi énorme, Et en faisant de cette recherche-là, de cette plénitude-là, ma priorité. En me disant, non, moi je ne veux pas, je veux arriver à ça. Je ne pensais pas, comment te dire, je voulais évoluer, je voulais arriver à être bien, à trouver cette plénitude-là. Et j'ai fait ce qu'il fallait. J'ai lu, j'ai écrit, j'ai vu des gens, j'ai rencontré des gens qui sont professionnels ou pas d'ailleurs. Il y a des gens aussi que tu rencontres dans ton quotidien qui fait que tu avances, tu progresses, tu réfléchis. Moi, je suis réceptive à tout, à plein de stimuli, pas forcément vers beau, comme on dit. mais aussi dans l'écriture, dans un film, dans un rêve aussi. Quand je rêve aussi, mes rêves ont beaucoup apporté.

  • Speaker #0

    T'as l'idée que c'est se débarrasser ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, complètement. Complètement, ça c'est le mot, se débarrasser. Vider son sac. Tu vois, on a un sac à dos avec tout notre passé, nos expériences, etc. Et là, il s'agit à un moment donné de dire, bon ben c'est lourd à porter quand même. Donc je m'en débarrasse. Comment je fais ? Je me fais aider par quelqu'un. Et voilà, puis après c'est super quoi. Mais je les ai toujours rencontrées, ces personnes-là, au bon moment. Tu vois, je n'ai jamais forcé les choses. Je le faisais quand je le sentais. Et puis, les gens sont venus sur ma route. Ça s'est fait un petit peu comme ça, pas par hasard, parce que je ne crois pas trop au hasard, mais en tout cas, ça s'est fait toujours au bon moment. Oui, j'ai rencontré les bonnes personnes au bon moment.

  • Speaker #0

    Et cette route, alors moi, je ne la connais pas, ta route.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire, tu nous dis ce que tu as envie de nous dire ? Est-ce que tu peux nous en dire des grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Alors, que sur les grandes lignes, parce que je ne veux pas aller dans le détail, on va dire des chocs psychologiques, des agressions. Des agressions... Alors, il ne faut pas rentrer dans le détail parce que je n'ai pas trop envie de parler de ça, mais après j'ai été dans une prise d'otage un peu, voilà. À un moment donné, nous sommes au travail, j'ai été l'otage, voilà, dans une prise d'otage. Et donc après, il faut vivre avec ça. Forcément, tu te retrouves face à la mort, et puis il faut... Même si les conséquences sur ma vie, ça a eu des répercussions positives sur ma façon de vivre, mais après, psychologiquement, il a fallu travailler là-dessus pour se débarrasser de ça. Un jour, hop, j'ai dit non, je ne vais plus travailler sur les trains. Et il a fallu faire autre chose. Donc là, on se dit, qu'est-ce que je vais faire ? Et deux mois après, j'ai ouvert le magasin. En deux mois de temps, j'ai arrêté le 17 février. Et au 15 juin, j'ai ouvert le magasin. Mais je te dis, huit jours avant, je ne pensais pas que j'allais arrêter de travailler et que j'allais changer de vie comme ça.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que les choses ont été faites quand même d'une manière très fluide, pour que ce soit aussi rapide.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors, sur le moment, paf, tu te retrouves face à un mur et je n'ai pas compris ce qui m'est arrivé. Maintenant, je le comprends avec le recul, l'expérience, etc. Je ne me suis pas écoutée. Parce qu'à mon avis, l'envie d'arrêter était là depuis un moment et je n'ai pas le... l'entendre ou le voir. Et après, du coup, j'ai arrêté et puis tout s'est enchaîné. J'ai visité le lieu. Le premier lieu que j'ai visité, c'était ici, à Châtel. Et puis après, j'ai compris. Quand j'ai mis le pied dans le magasin, j'ai tout de suite senti que c'était là que ça allait se passer. Et ça s'est passé.

  • Speaker #0

    Et ça, cet instinct, t'as l'impression que c'est quelque chose qui va aussi avec tes paliers ? C'est-à-dire, plus tu montes cette montagne, tu fais confiance à ton intuition et à ton instinct.

  • Speaker #1

    Et maintenant, encore plus. C'est pour ça que je me sers aussi de cette expérience-là d'il y a huit ans, où je ne me suis pas écoutée, où je n'ai pas fait ce qu'il fallait. Enfin, si j'étais dans la même situation, ça ne se passerait pas comme ça, parce que j'ai du recul, j'ai aussi l'expérience, et de me dire, bon, maintenant, il faut écouter ce qu'on a en soi, et l'intuition que l'on a, il faut l'écouter. Ma phrase, c'est « tu vas y arriver » . Tu vas y arriver. Tout le temps, je dis ça. Dans ma tête, c'est ça. Tu vas y arriver. Même s'il y a un souci quelconque, tu vas y arriver. Ce n'est pas grave. Je me dis ça, mais tous les jours. Tous les jours, tout le temps. Oui.

  • Speaker #0

    Te faire confiance.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Te faire confiance.

  • Speaker #0

    Savoir que la force, elle est à l'intérieur.

  • Speaker #1

    Elle est à l'intérieur. Mais on soupçonne pas. Oui, parce qu'on ne se fait pas confiance. Mais en fait, la plupart du temps, quand on a des soucis, quand on a des problèmes, etc., on a la clé en nous. Il faut juste savoir la trouver et puis l'accueillir. Et je pense qu'on a toujours la clé en nous. Et la réponse à la question. Il faut le trouver. Savoir l'écouter.

  • Speaker #0

    Et puis, s'affranchir de ses peurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, oui.

  • Speaker #0

    Beaucoup de peurs qui empêchent et de se faire confiance et de trouver notre propre clé.

  • Speaker #1

    Oui, et puis le passé aussi, l'expérience que l'on a, les fardeaux que l'on peut porter par rapport à l'expérience de vie, fait aussi que c'est lourd et que ça peut empêcher aussi d'avancer.

  • Speaker #0

    Et qu'en est-il pour toi de la question de la liberté ?

  • Speaker #1

    Moi, ma liberté, je dis toujours qu'elle réside dans le fait que je suis... Je fais toujours au mieux. le fait de respecter les règles, respecter les lois, c'est une forme de liberté. Parce qu'au moins, je suis libre de... J'ai rien sur la conscience, tu vois. Ce qui fait qu'on n'est pas libre, c'est quand on ne respecte pas les autres.

  • Speaker #0

    Sur la question du temps, pour toi, le temps, dans ce que j'entends, c'est un cadeau. C'est-à-dire que c'est à la fois la fleur qui s'ouvre, la montagne qu'on continue de gravir.

  • Speaker #1

    Bien sûr, vieillir, c'est ça. Ce n'est pas prendre du poids, des rides, ça n'a pas d'importance. Pour moi, ce qui est important, c'est ce qu'on a à l'intérieur, c'est la façon dont on évolue. Et comment on fait pour arriver ? Parce que j'arrive au bout à un moment donné, comme tout le monde, mais au moins, y arriver le mieux possible. Et en ayant profité, en étant le mieux possible. Ça, c'est vraiment la base de mon existence.

  • Speaker #0

    Et pour fréquenter ton magasin, ton salon de thé. Tu es très à l'écoute des gens qui viennent. Ça se sent, ça se voit. Ils ne sont pas heureux de venir dans ton lieu. Ils sont heureux de venir te voir dans ce lieu.

  • Speaker #1

    Et moi, je le ressens, je le prends. Et je l'attrape, évidemment, bien évidemment. Alors attention, il y a des fois, je suis obligée de mettre un petit peu des barrières et on me prend de l'énergie. Tu sais, il y a des gens, la plupart du temps, ça se passe très bien et au contraire, je m'en nourris et je me dis... C'est merveilleux de vivre dans un univers comme ça, avec une telle énergie. Mais en même temps, il ne faut pas laisser les gens déborder. Il y a des gens qui te prennent très peu. Mais il y a des gens, pas par méchanceté, toujours parce qu'eux ont un manque, je pense, et ils viennent chercher de l'énergie là où il y en a. Il faut être armé quand même. C'est pour ça que je porte un tablier, d'ailleurs. C'est mon armure.

  • Speaker #0

    C'est ton armure ?

  • Speaker #1

    Oui. C'est un peu fort, peut-être comme mot, mais c'est mon paravent, on va dire. Ne perdez pas de temps pour essayer de trouver le bonheur, pour essayer d'être le mieux possible tout le temps. Parce que le temps, il passe vite. On vieillit, on grandit, mais ça passe très vite. La vie, elle file a une vitesse folle. Il ne faut pas perdre de temps. Pas à faire des choses extraordinaires. Ce n'est pas ça. Mais à trouver son soi vraiment. Ne perdez pas de temps. Allez-y. Et vous êtes capable de le faire. Tout le monde est capable de le faire. Tout le monde. J'en suis persuadée.

  • Speaker #0

    Et ça rend drôlement heureux.

  • Speaker #1

    Et ça rend drôlement heureux. Oui. Et ça rend drôlement heureux. Oui. C'est ça le bonheur. C'est pas avoir une grosse voiture pour moi. Après, c'est... Ou alors des vêtements de marque ou je ne sais quoi. C'est pas ça du tout. Ça n'a rien à voir. C'est beaucoup plus savoureux, le bonheur intérieur. Beaucoup, beaucoup plus. Ouais.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté ce podcast. Ces entretiens font partie d'un projet global qui s'appelle « Cette force qui se déploie » , exposition sonore dont vous pourrez trouver plus d'informations sur notre site www.lavieestailleurs.com

Description

Rachel : "Se débarrasser, ça c'est le mot".


Je fréquente le salon de thé de Rachel depuis plusieurs années. C’est un lieu personnel, un lieu qui ne ressemble à aucun autre. Son lieu.

Il est décoré avec soin, on peut y boire et y manger, on peut en repartir avec des épices, des chocolats, des tasses anglaises et même des chaussettes confectionnées en France. 

C’est tout un paysage, éclectique et harmonieux.

J’ai souvent discuté avec Rachel et je l’ai beaucoup observé avec sa clientèle.

En l’écoutant, vous comprendrez aisément qu’elle est « une force qui se déploie ».


Avec Rachel Mesmain
Interview : Camille Geoffroy
Photo : Marie Monteiro

Montage son : Christophe Rio

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cette force qui se déploie. Cette force qui se déploie. Cette force qui se déploie. Je m'appelle Camille Geoffroy et j'avais envie de partager avec toi la parole libre et spontanée de personnes qui m'inspirent. Je voulais te présenter Rachel. Rachel, elle a un salon de thé. à Châtelaillon Et j'y vais depuis plusieurs années. Ce que j'ai vu, c'est sa manière d'être, sa manière d'accueillir dans son lieu et le soin qu'elle porte à chacun. Et c'est drôle parce que ça devient vraiment un lieu où les gens viennent la voir, les gens viennent se rencontrer. Elle arrive vraiment à créer cette atmosphère de partage, même de joie, on peut dire ça. Et puis, je l'ai vu aussi se positionner. C'est-à-dire, voilà, elle a quelque chose qui est... à la fois très généreux et en même temps, elle se laisse pas bouger ou malmener. Mais j'étais loin d'imaginer tout ce qu'elle va me raconter là. Moi, j'ai vu que c'était une force qui se déploie, mais je ne savais pas vraiment pourquoi. Et je pense que tu vas le découvrir.

  • Speaker #1

    Moi, je vois ma progression et ma vie spirituelle et personnelle comme une montagne à gravir, tu vois. Et j'ai toujours vu ça avec différents paliers. Il y a eu des paliers à un moment. Des fois, même, j'ai pensé que j'étais arrivée au bout. En fait, non, pas du tout. Tu vois, je me rends compte encore maintenant, je me dis ça il n'y a pas si longtemps, que je ne suis pas arrivée au bout. Il y a encore un petit bout de montagne à gravir. Mais oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et...

  • Speaker #1

    Tu vois je pensais être arrivée à... En haut, on me dit que c'est super, mais en fait, non. Il y a toujours des choses à découvrir, à faire. Tu vois, je viens d'avoir 50 ans, donc l'année dernière, et je dirais que ça fait au moins 15 ans, 20 ans que le chemin a commencé. Vraiment, dans la recherche justement du soi profond, etc.

  • Speaker #0

    Elle est comment cette sensation intérieure quand tu te dis là, c'est juste pour moi ?

  • Speaker #1

    Ça me donne envie de pleurer. J'ai une hypersensibilité qui est quand même là, présente, et je vis avec ça. Et ça me donne envie de pleurer. Mais de joie, hein ? Oui. Attention, hein ? Oui. De se dire, enfin, quel travail j'ai fait, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    C'est une forme de plénitude.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, oui. De plaisir intense, de plénitude, c'est ça. Oui. Oui. Mais ça fait du bien. Tu sais, ça fait du bien à l'intérieur. Oui.

  • Speaker #0

    C'est comme une vibration aussi ? Ou c'est quelque chose qui est plus diffus ?

  • Speaker #1

    c'est plus diffus. Oui, oui. Moi, je dirais que c'est plus diffus. Ce n'est pas une vibration. C'est un état. Tu vois ce que je veux dire ? Un état. Qui fait que même avec les soucis qu'on peut avoir au quotidien, tout ça, ça ne perturbe pas cette plénitude-là.

  • Speaker #0

    Il y a une forme de permanence.

  • Speaker #1

    De permanence. Même si parfois, elle est un petit peu interrompue par des soucis, des tracas, des petites choses sans gravité. Non, la plénitude, elle est là. Elle reste là. Elle est là en soi, en moi, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que des fois, elle venait s'inviter, peut-être il y a 15 ans, un petit peu comme ça, par moment, et elle s'invite de plus en plus et de plus en plus longtemps.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Elle... Elle était là, je pense, mais je faisais l'inverse. Je laissais mes problèmes, mes soucis, etc. Tous les soucis que j'ai eu avant, etc. me parasitaient finalement et empêchaient cet état-là d'arriver. Et c'est en se débarrassant de tout ça... Comment t'es fait ? Ça a été très long, en me faisant aider, déjà, par des professionnels, et un travail sur moi énorme, Et en faisant de cette recherche-là, de cette plénitude-là, ma priorité. En me disant, non, moi je ne veux pas, je veux arriver à ça. Je ne pensais pas, comment te dire, je voulais évoluer, je voulais arriver à être bien, à trouver cette plénitude-là. Et j'ai fait ce qu'il fallait. J'ai lu, j'ai écrit, j'ai vu des gens, j'ai rencontré des gens qui sont professionnels ou pas d'ailleurs. Il y a des gens aussi que tu rencontres dans ton quotidien qui fait que tu avances, tu progresses, tu réfléchis. Moi, je suis réceptive à tout, à plein de stimuli, pas forcément vers beau, comme on dit. mais aussi dans l'écriture, dans un film, dans un rêve aussi. Quand je rêve aussi, mes rêves ont beaucoup apporté.

  • Speaker #0

    T'as l'idée que c'est se débarrasser ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, complètement. Complètement, ça c'est le mot, se débarrasser. Vider son sac. Tu vois, on a un sac à dos avec tout notre passé, nos expériences, etc. Et là, il s'agit à un moment donné de dire, bon ben c'est lourd à porter quand même. Donc je m'en débarrasse. Comment je fais ? Je me fais aider par quelqu'un. Et voilà, puis après c'est super quoi. Mais je les ai toujours rencontrées, ces personnes-là, au bon moment. Tu vois, je n'ai jamais forcé les choses. Je le faisais quand je le sentais. Et puis, les gens sont venus sur ma route. Ça s'est fait un petit peu comme ça, pas par hasard, parce que je ne crois pas trop au hasard, mais en tout cas, ça s'est fait toujours au bon moment. Oui, j'ai rencontré les bonnes personnes au bon moment.

  • Speaker #0

    Et cette route, alors moi, je ne la connais pas, ta route.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire, tu nous dis ce que tu as envie de nous dire ? Est-ce que tu peux nous en dire des grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Alors, que sur les grandes lignes, parce que je ne veux pas aller dans le détail, on va dire des chocs psychologiques, des agressions. Des agressions... Alors, il ne faut pas rentrer dans le détail parce que je n'ai pas trop envie de parler de ça, mais après j'ai été dans une prise d'otage un peu, voilà. À un moment donné, nous sommes au travail, j'ai été l'otage, voilà, dans une prise d'otage. Et donc après, il faut vivre avec ça. Forcément, tu te retrouves face à la mort, et puis il faut... Même si les conséquences sur ma vie, ça a eu des répercussions positives sur ma façon de vivre, mais après, psychologiquement, il a fallu travailler là-dessus pour se débarrasser de ça. Un jour, hop, j'ai dit non, je ne vais plus travailler sur les trains. Et il a fallu faire autre chose. Donc là, on se dit, qu'est-ce que je vais faire ? Et deux mois après, j'ai ouvert le magasin. En deux mois de temps, j'ai arrêté le 17 février. Et au 15 juin, j'ai ouvert le magasin. Mais je te dis, huit jours avant, je ne pensais pas que j'allais arrêter de travailler et que j'allais changer de vie comme ça.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que les choses ont été faites quand même d'une manière très fluide, pour que ce soit aussi rapide.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors, sur le moment, paf, tu te retrouves face à un mur et je n'ai pas compris ce qui m'est arrivé. Maintenant, je le comprends avec le recul, l'expérience, etc. Je ne me suis pas écoutée. Parce qu'à mon avis, l'envie d'arrêter était là depuis un moment et je n'ai pas le... l'entendre ou le voir. Et après, du coup, j'ai arrêté et puis tout s'est enchaîné. J'ai visité le lieu. Le premier lieu que j'ai visité, c'était ici, à Châtel. Et puis après, j'ai compris. Quand j'ai mis le pied dans le magasin, j'ai tout de suite senti que c'était là que ça allait se passer. Et ça s'est passé.

  • Speaker #0

    Et ça, cet instinct, t'as l'impression que c'est quelque chose qui va aussi avec tes paliers ? C'est-à-dire, plus tu montes cette montagne, tu fais confiance à ton intuition et à ton instinct.

  • Speaker #1

    Et maintenant, encore plus. C'est pour ça que je me sers aussi de cette expérience-là d'il y a huit ans, où je ne me suis pas écoutée, où je n'ai pas fait ce qu'il fallait. Enfin, si j'étais dans la même situation, ça ne se passerait pas comme ça, parce que j'ai du recul, j'ai aussi l'expérience, et de me dire, bon, maintenant, il faut écouter ce qu'on a en soi, et l'intuition que l'on a, il faut l'écouter. Ma phrase, c'est « tu vas y arriver » . Tu vas y arriver. Tout le temps, je dis ça. Dans ma tête, c'est ça. Tu vas y arriver. Même s'il y a un souci quelconque, tu vas y arriver. Ce n'est pas grave. Je me dis ça, mais tous les jours. Tous les jours, tout le temps. Oui.

  • Speaker #0

    Te faire confiance.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Te faire confiance.

  • Speaker #0

    Savoir que la force, elle est à l'intérieur.

  • Speaker #1

    Elle est à l'intérieur. Mais on soupçonne pas. Oui, parce qu'on ne se fait pas confiance. Mais en fait, la plupart du temps, quand on a des soucis, quand on a des problèmes, etc., on a la clé en nous. Il faut juste savoir la trouver et puis l'accueillir. Et je pense qu'on a toujours la clé en nous. Et la réponse à la question. Il faut le trouver. Savoir l'écouter.

  • Speaker #0

    Et puis, s'affranchir de ses peurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, oui.

  • Speaker #0

    Beaucoup de peurs qui empêchent et de se faire confiance et de trouver notre propre clé.

  • Speaker #1

    Oui, et puis le passé aussi, l'expérience que l'on a, les fardeaux que l'on peut porter par rapport à l'expérience de vie, fait aussi que c'est lourd et que ça peut empêcher aussi d'avancer.

  • Speaker #0

    Et qu'en est-il pour toi de la question de la liberté ?

  • Speaker #1

    Moi, ma liberté, je dis toujours qu'elle réside dans le fait que je suis... Je fais toujours au mieux. le fait de respecter les règles, respecter les lois, c'est une forme de liberté. Parce qu'au moins, je suis libre de... J'ai rien sur la conscience, tu vois. Ce qui fait qu'on n'est pas libre, c'est quand on ne respecte pas les autres.

  • Speaker #0

    Sur la question du temps, pour toi, le temps, dans ce que j'entends, c'est un cadeau. C'est-à-dire que c'est à la fois la fleur qui s'ouvre, la montagne qu'on continue de gravir.

  • Speaker #1

    Bien sûr, vieillir, c'est ça. Ce n'est pas prendre du poids, des rides, ça n'a pas d'importance. Pour moi, ce qui est important, c'est ce qu'on a à l'intérieur, c'est la façon dont on évolue. Et comment on fait pour arriver ? Parce que j'arrive au bout à un moment donné, comme tout le monde, mais au moins, y arriver le mieux possible. Et en ayant profité, en étant le mieux possible. Ça, c'est vraiment la base de mon existence.

  • Speaker #0

    Et pour fréquenter ton magasin, ton salon de thé. Tu es très à l'écoute des gens qui viennent. Ça se sent, ça se voit. Ils ne sont pas heureux de venir dans ton lieu. Ils sont heureux de venir te voir dans ce lieu.

  • Speaker #1

    Et moi, je le ressens, je le prends. Et je l'attrape, évidemment, bien évidemment. Alors attention, il y a des fois, je suis obligée de mettre un petit peu des barrières et on me prend de l'énergie. Tu sais, il y a des gens, la plupart du temps, ça se passe très bien et au contraire, je m'en nourris et je me dis... C'est merveilleux de vivre dans un univers comme ça, avec une telle énergie. Mais en même temps, il ne faut pas laisser les gens déborder. Il y a des gens qui te prennent très peu. Mais il y a des gens, pas par méchanceté, toujours parce qu'eux ont un manque, je pense, et ils viennent chercher de l'énergie là où il y en a. Il faut être armé quand même. C'est pour ça que je porte un tablier, d'ailleurs. C'est mon armure.

  • Speaker #0

    C'est ton armure ?

  • Speaker #1

    Oui. C'est un peu fort, peut-être comme mot, mais c'est mon paravent, on va dire. Ne perdez pas de temps pour essayer de trouver le bonheur, pour essayer d'être le mieux possible tout le temps. Parce que le temps, il passe vite. On vieillit, on grandit, mais ça passe très vite. La vie, elle file a une vitesse folle. Il ne faut pas perdre de temps. Pas à faire des choses extraordinaires. Ce n'est pas ça. Mais à trouver son soi vraiment. Ne perdez pas de temps. Allez-y. Et vous êtes capable de le faire. Tout le monde est capable de le faire. Tout le monde. J'en suis persuadée.

  • Speaker #0

    Et ça rend drôlement heureux.

  • Speaker #1

    Et ça rend drôlement heureux. Oui. Et ça rend drôlement heureux. Oui. C'est ça le bonheur. C'est pas avoir une grosse voiture pour moi. Après, c'est... Ou alors des vêtements de marque ou je ne sais quoi. C'est pas ça du tout. Ça n'a rien à voir. C'est beaucoup plus savoureux, le bonheur intérieur. Beaucoup, beaucoup plus. Ouais.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté ce podcast. Ces entretiens font partie d'un projet global qui s'appelle « Cette force qui se déploie » , exposition sonore dont vous pourrez trouver plus d'informations sur notre site www.lavieestailleurs.com

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