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« La donnée doit être considérée comme un outil de service public », Constance Nebbula cover
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POLITIQUES NUMERIQUES (POL/N)

« La donnée doit être considérée comme un outil de service public », Constance Nebbula

« La donnée doit être considérée comme un outil de service public », Constance Nebbula

18min |07/06/2024
Play
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Description

Mon invitée fait toujours campagne ! Pourtant, Constance Nebbula vient d’être réélue à la tête d’OpenDataFrance, association qui accompagne les collectivités dans leur stratégie de données, et cumule par ailleurs deux vice-présidences, l’une sur le numérique à la région Pays de La Loire, l’autre à Angers Loire Métropole (dirigées respectivement par les partis Horizons et Modem).
Son combat ? Faire en sorte que la classe politique s’empare du sujet crucial de la donnée, en particulier de l’ « open data » : « La donnée doit être considérée par les élus comme une aide à la décision, un outil de service public. Ce n’est pas qu’un sujet technologique relevant de la direction informatique, c’est un sujet transversal et éminemment politique », déclare-t-elle.

Depuis 2016 et la loi pour une République numérique, les collectivités de plus de 3 500 habitants ont l’obligation de mettre leurs données en libre accès. Mais, selon Constance Nebbula, le manque d’explication et d’accompagnement des territoires a engendré un défaut de prise de conscience et d’implication. Aujourd’hui, ils ne sont donc que 16% à pratiquer l’ « open data ».

Comment accélérer ? D’abord, amener les élus à « utiliser les données comme outil essentiel dans leur stratégie de politiques publiques et de gestion des services », répond-elle. Ce qui passe par une évolution de la vision de « l’open data brute par défaut, à celle de la donnée publique pour l’intérêt général ». Elle cite l’exemple concret de « l’application 'Vivre à Angers', qui fournit aux citoyens des réponses ultra-personnalisées, géolocalisées et en temps réel sur les transports, les sports et loisirs, le ramassage des déchets, etc. Sans données ouvertes, cela ne marcherait pas », me dit-elle.

Quand je l'interroge sur la confiance autour de la donnée numérique, Constance Nebbula souligne l’importancede « se doter d’un cadre écrit et formel pour fixer les règles ». Quelles données, pour faire quoi, dans quel but ? « Que ce soit pour la cybersécurité, la transparence, les liens avec la ville intelligente... A Angers Métropole, nous avons ainsi fait voter, fin 2023, notre stratégie métropolitaine de la donnée, un document de 30 pages ! ».

Et pour ce qui est des inquiétudes face à des services publics qui deviendraient 100%... ce que peut favoriser l’open data, Constance Nebbula est catégorique : « Aucun service municipal ne doit être accessible qu’en 100% numérique. Nous ne voulons pas de coupure d’usages. Guichet physique, téléphone restent des points d’accès essentiels au même titre que le numérique pour nos usagers connectés. » Et de tacler au passage la politique « 100% dématérialisation » du gouvernement.

Dans cet épisode, je l'ai également emmenée sur le terrain international, avec l'intervention de Caroline Faucher-Winter, coprésidente de la French Tech New York et son éclairage sur la politique des États-Unis en matière d'intelligence artificielle. Réaction agacée de Constance Nebbula : « Ils sont « Business first », nous nous sommes « Régulation first », et je le regrette ».


Cette émission a été préparée avec l'aide de Heidi Miller.

Bonne écoute à tous !

Pensez à vous inscrire à la newsletter pour ne manquer aucun épisode : https://podcast.ausha.co/politiques-numeriques

Vous pouvez aussi suivre Politiques Numériques (POL/N) sur votre plateforme d'écoute préférée :)

©Politiques Numériques (alias POL/N) est une émission originale de la journaliste productrice Delphine Sabattier.

Musique du générique : "Road to Kaoca", de Joseph Camiglieri Sabattier


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Mon invitée fait toujours campagne ! Pourtant, Constance Nebbula vient d’être réélue à la tête d’OpenDataFrance, association qui accompagne les collectivités dans leur stratégie de données, et cumule par ailleurs deux vice-présidences, l’une sur le numérique à la région Pays de La Loire, l’autre à Angers Loire Métropole (dirigées respectivement par les partis Horizons et Modem).
Son combat ? Faire en sorte que la classe politique s’empare du sujet crucial de la donnée, en particulier de l’ « open data » : « La donnée doit être considérée par les élus comme une aide à la décision, un outil de service public. Ce n’est pas qu’un sujet technologique relevant de la direction informatique, c’est un sujet transversal et éminemment politique », déclare-t-elle.

Depuis 2016 et la loi pour une République numérique, les collectivités de plus de 3 500 habitants ont l’obligation de mettre leurs données en libre accès. Mais, selon Constance Nebbula, le manque d’explication et d’accompagnement des territoires a engendré un défaut de prise de conscience et d’implication. Aujourd’hui, ils ne sont donc que 16% à pratiquer l’ « open data ».

Comment accélérer ? D’abord, amener les élus à « utiliser les données comme outil essentiel dans leur stratégie de politiques publiques et de gestion des services », répond-elle. Ce qui passe par une évolution de la vision de « l’open data brute par défaut, à celle de la donnée publique pour l’intérêt général ». Elle cite l’exemple concret de « l’application 'Vivre à Angers', qui fournit aux citoyens des réponses ultra-personnalisées, géolocalisées et en temps réel sur les transports, les sports et loisirs, le ramassage des déchets, etc. Sans données ouvertes, cela ne marcherait pas », me dit-elle.

Quand je l'interroge sur la confiance autour de la donnée numérique, Constance Nebbula souligne l’importancede « se doter d’un cadre écrit et formel pour fixer les règles ». Quelles données, pour faire quoi, dans quel but ? « Que ce soit pour la cybersécurité, la transparence, les liens avec la ville intelligente... A Angers Métropole, nous avons ainsi fait voter, fin 2023, notre stratégie métropolitaine de la donnée, un document de 30 pages ! ».

Et pour ce qui est des inquiétudes face à des services publics qui deviendraient 100%... ce que peut favoriser l’open data, Constance Nebbula est catégorique : « Aucun service municipal ne doit être accessible qu’en 100% numérique. Nous ne voulons pas de coupure d’usages. Guichet physique, téléphone restent des points d’accès essentiels au même titre que le numérique pour nos usagers connectés. » Et de tacler au passage la politique « 100% dématérialisation » du gouvernement.

Dans cet épisode, je l'ai également emmenée sur le terrain international, avec l'intervention de Caroline Faucher-Winter, coprésidente de la French Tech New York et son éclairage sur la politique des États-Unis en matière d'intelligence artificielle. Réaction agacée de Constance Nebbula : « Ils sont « Business first », nous nous sommes « Régulation first », et je le regrette ».


Cette émission a été préparée avec l'aide de Heidi Miller.

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Son combat ? Faire en sorte que la classe politique s’empare du sujet crucial de la donnée, en particulier de l’ « open data » : « La donnée doit être considérée par les élus comme une aide à la décision, un outil de service public. Ce n’est pas qu’un sujet technologique relevant de la direction informatique, c’est un sujet transversal et éminemment politique », déclare-t-elle.

Depuis 2016 et la loi pour une République numérique, les collectivités de plus de 3 500 habitants ont l’obligation de mettre leurs données en libre accès. Mais, selon Constance Nebbula, le manque d’explication et d’accompagnement des territoires a engendré un défaut de prise de conscience et d’implication. Aujourd’hui, ils ne sont donc que 16% à pratiquer l’ « open data ».

Comment accélérer ? D’abord, amener les élus à « utiliser les données comme outil essentiel dans leur stratégie de politiques publiques et de gestion des services », répond-elle. Ce qui passe par une évolution de la vision de « l’open data brute par défaut, à celle de la donnée publique pour l’intérêt général ». Elle cite l’exemple concret de « l’application 'Vivre à Angers', qui fournit aux citoyens des réponses ultra-personnalisées, géolocalisées et en temps réel sur les transports, les sports et loisirs, le ramassage des déchets, etc. Sans données ouvertes, cela ne marcherait pas », me dit-elle.

Quand je l'interroge sur la confiance autour de la donnée numérique, Constance Nebbula souligne l’importancede « se doter d’un cadre écrit et formel pour fixer les règles ». Quelles données, pour faire quoi, dans quel but ? « Que ce soit pour la cybersécurité, la transparence, les liens avec la ville intelligente... A Angers Métropole, nous avons ainsi fait voter, fin 2023, notre stratégie métropolitaine de la donnée, un document de 30 pages ! ».

Et pour ce qui est des inquiétudes face à des services publics qui deviendraient 100%... ce que peut favoriser l’open data, Constance Nebbula est catégorique : « Aucun service municipal ne doit être accessible qu’en 100% numérique. Nous ne voulons pas de coupure d’usages. Guichet physique, téléphone restent des points d’accès essentiels au même titre que le numérique pour nos usagers connectés. » Et de tacler au passage la politique « 100% dématérialisation » du gouvernement.

Dans cet épisode, je l'ai également emmenée sur le terrain international, avec l'intervention de Caroline Faucher-Winter, coprésidente de la French Tech New York et son éclairage sur la politique des États-Unis en matière d'intelligence artificielle. Réaction agacée de Constance Nebbula : « Ils sont « Business first », nous nous sommes « Régulation first », et je le regrette ».


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Mon invitée fait toujours campagne ! Pourtant, Constance Nebbula vient d’être réélue à la tête d’OpenDataFrance, association qui accompagne les collectivités dans leur stratégie de données, et cumule par ailleurs deux vice-présidences, l’une sur le numérique à la région Pays de La Loire, l’autre à Angers Loire Métropole (dirigées respectivement par les partis Horizons et Modem).
Son combat ? Faire en sorte que la classe politique s’empare du sujet crucial de la donnée, en particulier de l’ « open data » : « La donnée doit être considérée par les élus comme une aide à la décision, un outil de service public. Ce n’est pas qu’un sujet technologique relevant de la direction informatique, c’est un sujet transversal et éminemment politique », déclare-t-elle.

Depuis 2016 et la loi pour une République numérique, les collectivités de plus de 3 500 habitants ont l’obligation de mettre leurs données en libre accès. Mais, selon Constance Nebbula, le manque d’explication et d’accompagnement des territoires a engendré un défaut de prise de conscience et d’implication. Aujourd’hui, ils ne sont donc que 16% à pratiquer l’ « open data ».

Comment accélérer ? D’abord, amener les élus à « utiliser les données comme outil essentiel dans leur stratégie de politiques publiques et de gestion des services », répond-elle. Ce qui passe par une évolution de la vision de « l’open data brute par défaut, à celle de la donnée publique pour l’intérêt général ». Elle cite l’exemple concret de « l’application 'Vivre à Angers', qui fournit aux citoyens des réponses ultra-personnalisées, géolocalisées et en temps réel sur les transports, les sports et loisirs, le ramassage des déchets, etc. Sans données ouvertes, cela ne marcherait pas », me dit-elle.

Quand je l'interroge sur la confiance autour de la donnée numérique, Constance Nebbula souligne l’importancede « se doter d’un cadre écrit et formel pour fixer les règles ». Quelles données, pour faire quoi, dans quel but ? « Que ce soit pour la cybersécurité, la transparence, les liens avec la ville intelligente... A Angers Métropole, nous avons ainsi fait voter, fin 2023, notre stratégie métropolitaine de la donnée, un document de 30 pages ! ».

Et pour ce qui est des inquiétudes face à des services publics qui deviendraient 100%... ce que peut favoriser l’open data, Constance Nebbula est catégorique : « Aucun service municipal ne doit être accessible qu’en 100% numérique. Nous ne voulons pas de coupure d’usages. Guichet physique, téléphone restent des points d’accès essentiels au même titre que le numérique pour nos usagers connectés. » Et de tacler au passage la politique « 100% dématérialisation » du gouvernement.

Dans cet épisode, je l'ai également emmenée sur le terrain international, avec l'intervention de Caroline Faucher-Winter, coprésidente de la French Tech New York et son éclairage sur la politique des États-Unis en matière d'intelligence artificielle. Réaction agacée de Constance Nebbula : « Ils sont « Business first », nous nous sommes « Régulation first », et je le regrette ».


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