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Malcolm X : La Flamme de la Résistance Noire cover
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Portraits d’Ébène : histoire des figures noires influentes d’Afrique, des Caraïbes et du monde, explorant culture afro et héritage africain

Malcolm X : La Flamme de la Résistance Noire

Malcolm X : La Flamme de la Résistance Noire

17min |29/01/2025
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17min |29/01/2025
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Description

Dans cet épisode , nous plongeons dans la vie fascinante et complexe de Malcolm X, une figure emblématique de l’histoire afro-américaine et de la lutte pour l’émancipation des peuples noirs. De son enfance marquée par les violences raciales aux États-Unis à son rôle de leader charismatique, Malcolm X a redéfini les contours de la résistance noire, tout en éclairant les enjeux universels de justice et de dignité humaine.

Un symbole de la lutte contre l’oppression systémique

Malcolm X, né Malcolm Little, est l’incarnation de la révolte contre l’oppression raciale et sociale. Sa jeunesse, marquée par la ségrégation et les violences suprémacistes, l’a conduit à questionner l’héritage laissé par l’esclavagisme et la colonisation. À travers son parcours, il a élevé la voix de la diaspora africaine pour dénoncer les injustices infligées aux Afrodescendants à travers le monde.

Leader charismatique et figure controversée, il a émergé comme une voix puissante au sein de la Nation of Islam avant de s’affranchir de ce mouvement pour adopter une vision plus inclusive et globale. Sa lutte n’était pas uniquement une quête pour les droits civiques des Afro-Américains, mais une mission pour unir la diaspora africaine et lutter contre les séquelles du colonialisme.

Une vision panafricaine pour la diaspora noire

Malcolm X n’a jamais limité son combat aux frontières des États-Unis. Inspiré par l’idéologie panafricaine, il a porté son regard sur les défis communs auxquels font face les communautés noires du monde entier. Ses voyages en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Caraïbes lui ont permis de renforcer les liens entre les Afrodescendants et leurs racines culturelles et historiques.

En prônant l’unité des peuples noirs, il a cherché à réconcilier les héritages culturels de la diaspora africaine avec les réalités modernes de l’oppression systémique. Cet épisode met en lumière comment son idéologie panafricaine reste pertinente aujourd’hui, face aux défis contemporains tels que le racisme, les inégalités économiques et les luttes identitaires.

Un héritage qui transcende les générations

L’assassinat de Malcolm X, à seulement 39 ans, n’a pas éteint l’impact de son message. Au contraire, il a laissé un héritage intemporel qui continue d’inspirer les luttes pour la justice sociale, la reconnaissance des droits des Afrodescendants et la célébration des cultures noires à travers le monde.

Cet épisode explore les enseignements de Malcolm X et leur résonance dans les mouvements modernes tels que Black Lives Matter, les initiatives pour la valorisation des cultures afro et les efforts pour une décolonisation des récits historiques.

Pourquoi écouter cet épisode ?

Si vous vous intéressez à l’histoire des figures noires influentes, à l’héritage de l’esclavagisme et de la colonisation, ou si vous cherchez à mieux comprendre les racines de la diaspora africaine et ses luttes contemporaines, cet épisode est pour vous. À travers une narration immersive, nous honorons un homme qui a osé rêver d’un monde où la dignité humaine transcende les divisions raciales.

Découvrez comment Malcolm X, avec ses idées révolutionnaires, a redéfini les notions de liberté, de justice et d’identité pour les Afrodescendants du monde entier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Harlem, New York, le 20 février 1965. L'atmosphère est tendue. Macom X, charismatique et imposant, monte sur scène. Il salue l'audience, son regard scrutant chaque visage. Mais, avant qu'il ne puisse prononcer un mot, une émeute feinte se déclenche. Une voix crie Sortez votre main de ma poche ! Puis un coup de fusil de chasse retentit, suivi par des tirs frénétiques. Malcolm s'effondre, criblé de balles. Dans ce chaos, le leader meurt à 39 ans, laissant derrière lui un héritage à jamais marqué par son courage et son combat pour la liberté. Que s'est-il passé pour qu'un homme si puissant et inspirant devienne une cible ? Aujourd'hui, explorons ensemble l'extraordinaire trajectoire de Malcolm X. Mais avant... Je me permets de prendre quelques instants pour remercier tous ceux qui me suivent et me soutiennent. Vous êtes de plus en plus nombreux et cela me fait vraiment chaud au cœur. Si ce n'est pas encore fait, abonnez-vous pour découvrir des figures incroyables de l'histoire noire qui ont changé le cours des choses. Pour comprendre les origines de Malcolm Little, Il faut d'abord plonger dans le contexte oppressant des États-Unis des années 1920 et 1930, une époque où le racisme systémique dictait le quotidien des Afro-Américains. Né en 1925 à Omaha, dans le Nebraska, Malcolm voit le jour dans un État où les tensions raciales sont exacerbées par la toute-puissance du Ku Klux Klan, un groupe suprémaciste blanc omniprésent dans la région, terrorisant les communautés noires par des actes de violence extrême, notamment des Ausha publics. Dans le Nebraska, comme de nombreuses régions des États-Unis, les Noirs vivent dans une peur constante. Les lynchages sont fréquents et souvent utilisés comme spectacle pour intimider les Afro-Américains et maintenir la suprématie blanche. Ces actes de barbarie, soutenus tacitement par les autorités locales, sont rarement punis. Les Afro-Américains sont confinés dans des emplois subalternes, privés de droits civiques et contraints de se soumettre à des lois ségrégationnistes qui les relèguent au rang de citoyens de seconde zone. Chaque cas de brutalité policière contre un noir suit le même schéma. Il t'attaque, te frappe violemment au visage, puis il t'emmène au tribunal et te poursuit pour agression. Quel genre de système social ou politique est-ce ? Quand un homme noir n'a aucune voix au tribunal, n'a rien de son côté, si ce n'est ce que l'homme blanc choisit de lui accorder. Le père de Malcolm, Earl Little, Pasteur et fervent militant pour le droit des Noirs, est un disciple de Marcus Garvey, prônant le retour en Afrique pour échapper à l'oppression. Mais ses idées progressistes attirent rapidement l'attention de la Légion Noire, une faction particulièrement violente liée au Ku Klux Klan. Les membres de cette organisation s'attaquent à la famille Little à plusieurs reprises, allant jusqu'à incendier leur maison. En 1931, Earl est retrouvé mort. Son corps... coupés en deux sur des rails de chemin de fer. Officiellement classé comme un suicide, cet assassinat prive la famille d'assurance-vie, les plongeant dans une pauvreté encore plus accablante. La mère de Malcolm, Louise Little, lutte pour maintenir un semblant de sa stabilité. Mais face à la pression économique et au traumatisme, elle sombre dans une dépression nerveuse. Les services sociaux, empereurs de préjugés racistes, jugent qu'elle est inapte à élever ses enfants et les place en foyer d'accueil. Cette séparation brise l'unité familiale et marque profondément Malcolm, qui grandit avec un sentiment d'abandon et de colère envers un système qui a détruit les siens. C'est dans ce climat oppressant que Malcolm Little passe ses premières années. Ses injustices, ancrées dans chaque aspect de la vie quotidienne, forgent en lui une méfiance envers les institutions et une révolte silencieuse. Alors qu'il grandit, il porte en lui les blessures d'un système qui semble conçu pour écraser toute ambition noire. Ses expériences alimentent la colère et la détermination qui définiront plus tard sa lutte pour l'égalité et la justice. Après une jeunesse marquée par la délinquance, Malcolm Little est arrêté en 1946 pour cambriolage et possession d'armes. Condamné à une peine de 10 ans, il est incarcéré dans le système pénitentiaire du Massachusetts. C'est dans cet univers carcéral qu'il amorce sa métamorphose. Dans ses premiers mois derrière les barreaux, Malcolm se distingue par un tempérament explosif et son rejet de toute autorité. Il est surnommé Satan. par ses co-détenus, un surnom qui illustre son esprit rebelle et son athéisme virulent. Mais cette colère brute va progressivement se transformer en une quête de compréhension et de rédemption. La Nation of Islam entre dans sa vie grâce à ses frères et sœurs, qui lui écrivent pour lui parler de ce mouvement religieux. Fondée par Elijah Mohamed, la nation combine les enseignements de l'islam avec un message puissant de fierté raciale et d'émancipation. Selon ses principes, les Noirs sont les descendants d'un peuple noble dont l'histoire a été volée par l'esclavage et l'oppression. Pour la National of Islam, les Afro-Américains doivent retrouver leur dignité en rejetant les vices imposés par la société blanche, comme la drogue, l'alcool ou en adoptant une discipline rigoureuse. Ce message touche profondément Malcolm, qui commence à correspondre avec Elijah Mohamed depuis sa cellule. Elijah devient une figure paternelle, un guide spirituel, et ses enseignements donnent à Malcolm une structure et un but. Mais ce qui marque particulièrement Malcolm, c'est la notion du nom. X. Nation of Islam enseigne que les noms des afro-américains hérités de leurs anciens maîtres esclavagistes sont des symboles d'oppression. En remplaçant son nom par X, Malcolm rejette cet héritage et affirme son identité nouvelle. L'honorable Elijah Mohamed nous enseigne que pendant l'esclavage, le même maître esclavagiste qui nous possédait nous a imposé son nom de famille pour indiquer que nous étions sa propriété. Ainsi, quand vous voyez un noir aujourd'hui portant le nom de Johnson, si vous remontez dans son histoire, Vous découvrirez que son grand-père ou l'un de ses ancêtres était la propriété d'un homme blanc qui s'appelait Johnson. Cette transformation spirituelle s'accompagne d'un éveil intellectuel. La bibliothèque de la prison devient un sanctuaire pour Malcolm, qui dévore des œuvres de philosophie, d'histoire, de politique et de religion. Il apprend que l'éducation est une arme puissante contre l'oppression. À travers ses lectures, il découvre que les Afro-Américains ne sont pas seuls dans leur combat. mais font partie d'un mouvement global pour la justice. En août 1952, Malcolm sort de prison, après 7 ans. Mais il n'est plus Malcolm Little. Il est désormais Malcolm X, un homme transformé, prêt à se consacrer à l'éveil des consciences et à la libération de son peuple. Cette renaissance marque le début d'une destinée extraordinaire. A sa sortie de prison, Malcolm rejoint la Nation of Islam, transformée et déterminée à changer le destin des Afro-Américains. Cette organisation, dirigée par Elja Mohamed, propose une vision radicale et séparatiste des relations raciales en Amérique. L'organisation affirme que les Noirs sont un peuple supérieur, originellement nobles et puissants, mais qu'ils ont été asservis par les Blancs, qu'elle considère comme une race de diables. Cette doctrine black-extrême trouve un écho profond chez de nombreux Afro-Américains. fatigué des humiliations, des violences et des injustices quotidiennes infligées par une société raciste. Pour Malcolm, cette philosophie offre une explication simple et percutante à l'histoire de l'oppression noire. En rejoignant la Dachshund of Islam, il adopte pleinement ses idées. D'ailleurs, sous sa direction, le mouvement connaît une croissance exponentielle. Malcolm contribue à établir plus d'une centaine de mosquées à travers les États-Unis, transforme la portée médiatique du mouvement avec la création du journal Muhammad Speaks, et attire de milliers de nouveaux membres. En quelques années, la nation passe d'une organisation marginale à un mouvement influent comptant plus de 100 000 adhérents. Malcolm X devient célèbre pour ses prises de position sans compromis concernant la lutte contre l'oppression. Malcolm défend l'autodéfense et le droit des Noirs à se protéger face à la violence systémique. Il ne plaide pas pour la violence gratuite, mais affirme que les Afro-Américains ne doivent plus rester passifs face à leur oppresseur. Nous déclarons notre droit sur cette terre d'être un homme, d'être un être humain, d'être respecté en tant qu'être humain, de recevoir les droits d'un être humain dans cette société, sur cette terre, en ce jour que nous avons l'intention de faire advenir, par tous les moyens nécessaires. Beaucoup ont opposé Malcolm et Martin Luther King en voyant en deux deux figures inconciliables. L'un provenant la non-violence et l'autre l'autodéfense. Pourtant, cette vision est réductrice. En réalité, les différentes luttes pour la libération des Noirs américains étaient imbriquées, chacune renforçant l'autre. Tandis que Martin Luther King appelait à la mobilisation morale des Américains blancs, Malcolm galvanisait les Noirs en leur donnant une fierté retrouvée. Ensemble, leurs efforts ont élargi les perspectives du mouvement pour les droits civiques. Pour Malcolm, Le racisme est un élément structurel qui ne peut être abattu par de simples appels à la compassion. Il faut détruire les institutions oppressives et reconstruire une société fondée sur l'égalité. Son langage direct, ses métaphores percutantes et sa rhétorie brillante font de lui une voix redoutée pour l'establishment blanc et une source d'espoir pour les masses opprimées. Il appelle à l'éveil collectif, exhortant les Noirs à se libérer des chaînes mentales de l'oppression en reconnaissant leurs valeurs et leurs potentiels. Malcolm prônait également l'autonomie économique comme moyen de résistance. Les Afro-Américains doivent contrôler leurs propres entreprises et ressources pour ne plus dépendre d'un système économique qui les exploite. Pourtant dévoué à El Jamal Hamad, des tensions commencent à se ressentir au sein de l'organisation. Le succès et la popularité de Malcolm suscitent des jalousies parmi les cadres de la nation. De plus... Lui-même, de plus en plus frustré par le conservatisme politique de la Nation d'Ofislam, refuse de s'impliquer directement dans les mouvements pour les droits civiques. Le point de rupture survient lorsque Malcolm découvre que son mentor a eu des relations avec plusieurs secrétaires et père des enfants hors mariage. Cette révélation ébranle sa foi dans la droiture de son guide spirituel. En parallèle, des divergences politiques émergent. Alors que Malcolm veut engager la Nation d'Ofislam dans des alliances stratégiques avec d'autres... mouvement noir, Elijah Muhammad prône une isolation stricte. Leur vision de la lutte diverge. Pour Malcolm, il faut transformer la revendication des droits civiques en un combat pour les droits humains à l'échelle internationale. Le désaccord atteint son paroxysme en novembre 1963, lorsque Malcolm commente publiquement l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy en disant que c'était le cas de poule qui rentre au poulailler Cette phrase, interprétée comme un manque de respect envers le président défunt, choquent l'opinion publique et embarrassent Elijah Mohamed, qui suspend Malcolm de ses fonctions. Pendant sa période de suspension, Malcolm commence à remettre en question son rôle au sein de la Nation of Islam. En mars 1964, il annonce publiquement sa séparation définitive avec l'organisation. Cette décision marque un tournant décisif dans sa vie. Libéré de ses contraintes avec la Nation of Islam, il commence à élaborer une nouvelle vision, plus inclusive et plus universelle, pour la lutte des Afro-Américains. Après avoir quitté la Nation of Islam, Malcolm amorce un tournant décisif dans sa vie et sa carrière. Il fond deux organisations. La Muslim Mosque, pour ses partisans dévoués à l'islam, et l'Organisation pour l'unité afro-américaine, une plateforme destinée à unifier les afro-américains et à les connecter aux luttes mondiales des droits humains. Cependant, c'est son voyage à la Mecque qui va complètement redéfinir sa vision. En avril 1965, il entreprend le Hajj. Un pèlerinage obligatoire pour tous les musulmans. Ce voyage spirituel est une révélation. Il est frappé par l'unité qu'il observe parmi des personnes de toute origine, priant ensemble dans une harmonie parfaite. Pour la première fois, il voit des musulmans blancs traiter les noirs comme leurs égaux, détruisant ainsi les barrières raciales qu'il avait toujours connues. Si je me souviens bien, j'ai expliqué que pendant que j'étais à la Mecque pour accomplir le pèlerinage, j'ai parlé de la fraternité qui existait à tous les niveaux et entre toutes les personnes présentes lors de ce hajj, qui avaient accepté la religion de l'islam. Et j'ai souligné que ce que la religion de l'islam avait accompli pour ces gens-là, malgré leur différence de couleur de peau, pourrait probablement être bénéfique pour l'Amérique, d'étudier la religion de l'islam. Peut-être pourrait-elle éliminer une partie du racisme de cette société, tout comme elle a éliminé le racisme de la société musulmane. Ce pèlerinage transforme son approche. Malcolm revient aux États-Unis avec une vision plus inclusive et universaliste. S'il continue à dénoncer les injustices raciales, il appelle à une fraternité globale et insiste sur l'unité des peuples opprimés partout dans le monde. Il abandonne l'idée de ségrégation raciale promu par la Nation of Islam et adopte une approche axée sur les droits humains. Il met en évidence les parallèles entre la lutte des Afro-Américains et celle des peuples colonisés d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Lors de ses voyages en Afrique et au Moyen-Orient, Malcolm rencontre des leaders tels que Kwame Nkrumah du Ghana ou Gamal Abdel Nasser d'Egypte. Ces rencontres renforcent son désir de construire des alliances internationales. Il appelle les nations africaines à soutenir les Afro-Américains dans leur lutte contre l'oppression raciale. Cette tournée africaine a un objectif clair. Internationaliser la question des droits des Afro-Américains et dénoncer les injustices devant les instances mondiales comme l'ONU. Malcolm ne voit plus la lutte des Noirs comme un combat isolé. Il la situe dans un contexte global, comme une partie intégrante des révolutions anticoloniales et des mouvements pour la liberté à travers le monde. Pour lui, l'émancipation des Afro-Américains ne peut être réalisée sans une transformation mondiale des structures de pouvoir. Il dénonce également l'implication croissante des États-Unis dans la guerre du Vietnam, qu'il considère comme une extension de la domination occidentale. Il appelle à la solidarité entre les peuples opprimés pour mettre fin à toutes les formes d'exploitation et d'injustice. De par ses positions, Malcolm X devient une figure encore plus dangereuse pour ses ennemis. Il est à la fois admiré et craint. Cependant, ses critiques de la Nation of Islam et sa popularité croissante lui voient de nombreuses menaces de mort. En février 1965, sa maison est incendiée avec sa famille à l'intérieur. Malcolm et ses proches échappent de justesse à la tragédie. Malgré les dangers, il refuse de se taire et continue à prononcer des discours enflammés, d'organiser des rencontres. et de dénoncer les injustices. Mais le 20 février 1965, alors qu'il s'adresse à une foule, il est assassiné devant sa femme enceinte et ses filles. Son corps est criblé de balles, mais son esprit reste intact dans l'imagination collective. Et si Malcolm avait raison ? Si la véritable révolution n'était pas seulement une lutte contre l'oppression visible, mais une bataille contre nos propres peurs, nos propres silences et notre complaisance face aux injustices ? Aujourd'hui, alors que nous jouissons des droits pour lesquels Malcolm s'est battu, avons-nous fait assez ? Ou sommes-nous devenus les témoins silencieux d'un monde qui perpétue les injustices sous de nouvelles formes ? Malcolm disait, la liberté n'est jamais offerte, elle doit être prise. Alors, que sommes-nous prêts à prendre ? Que sommes-nous prêts à construire ? Peut-être que la véritable question n'est pas de savoir ce que le monde nous doit, mais ce que nous devons au monde. Car finalement, comme Malcolm X l'a dit, vous ne pouvez pas séparer la paix de la liberté, car personne ne peut être en paix tant qu'il n'est pas libre. Alors écoutons ces mots une dernière fois, réfléchissons, et demandons-nous, que ferais-je à mon essai-elle pour que ce monde devienne un endroit plus juste ? Merci d'avoir pris le temps de m'écouter. Si cette réflexion vous a touché, alors partagez ce récit et parlez-en autour de vous. Et surtout, continuons tous à nous questionner. Ensemble, célébrons les étoiles noires qui ont marqué notre histoire. A bientôt sur Portrait d'Ébène.

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Dans cet épisode , nous plongeons dans la vie fascinante et complexe de Malcolm X, une figure emblématique de l’histoire afro-américaine et de la lutte pour l’émancipation des peuples noirs. De son enfance marquée par les violences raciales aux États-Unis à son rôle de leader charismatique, Malcolm X a redéfini les contours de la résistance noire, tout en éclairant les enjeux universels de justice et de dignité humaine.

Un symbole de la lutte contre l’oppression systémique

Malcolm X, né Malcolm Little, est l’incarnation de la révolte contre l’oppression raciale et sociale. Sa jeunesse, marquée par la ségrégation et les violences suprémacistes, l’a conduit à questionner l’héritage laissé par l’esclavagisme et la colonisation. À travers son parcours, il a élevé la voix de la diaspora africaine pour dénoncer les injustices infligées aux Afrodescendants à travers le monde.

Leader charismatique et figure controversée, il a émergé comme une voix puissante au sein de la Nation of Islam avant de s’affranchir de ce mouvement pour adopter une vision plus inclusive et globale. Sa lutte n’était pas uniquement une quête pour les droits civiques des Afro-Américains, mais une mission pour unir la diaspora africaine et lutter contre les séquelles du colonialisme.

Une vision panafricaine pour la diaspora noire

Malcolm X n’a jamais limité son combat aux frontières des États-Unis. Inspiré par l’idéologie panafricaine, il a porté son regard sur les défis communs auxquels font face les communautés noires du monde entier. Ses voyages en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Caraïbes lui ont permis de renforcer les liens entre les Afrodescendants et leurs racines culturelles et historiques.

En prônant l’unité des peuples noirs, il a cherché à réconcilier les héritages culturels de la diaspora africaine avec les réalités modernes de l’oppression systémique. Cet épisode met en lumière comment son idéologie panafricaine reste pertinente aujourd’hui, face aux défis contemporains tels que le racisme, les inégalités économiques et les luttes identitaires.

Un héritage qui transcende les générations

L’assassinat de Malcolm X, à seulement 39 ans, n’a pas éteint l’impact de son message. Au contraire, il a laissé un héritage intemporel qui continue d’inspirer les luttes pour la justice sociale, la reconnaissance des droits des Afrodescendants et la célébration des cultures noires à travers le monde.

Cet épisode explore les enseignements de Malcolm X et leur résonance dans les mouvements modernes tels que Black Lives Matter, les initiatives pour la valorisation des cultures afro et les efforts pour une décolonisation des récits historiques.

Pourquoi écouter cet épisode ?

Si vous vous intéressez à l’histoire des figures noires influentes, à l’héritage de l’esclavagisme et de la colonisation, ou si vous cherchez à mieux comprendre les racines de la diaspora africaine et ses luttes contemporaines, cet épisode est pour vous. À travers une narration immersive, nous honorons un homme qui a osé rêver d’un monde où la dignité humaine transcende les divisions raciales.

Découvrez comment Malcolm X, avec ses idées révolutionnaires, a redéfini les notions de liberté, de justice et d’identité pour les Afrodescendants du monde entier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Harlem, New York, le 20 février 1965. L'atmosphère est tendue. Macom X, charismatique et imposant, monte sur scène. Il salue l'audience, son regard scrutant chaque visage. Mais, avant qu'il ne puisse prononcer un mot, une émeute feinte se déclenche. Une voix crie Sortez votre main de ma poche ! Puis un coup de fusil de chasse retentit, suivi par des tirs frénétiques. Malcolm s'effondre, criblé de balles. Dans ce chaos, le leader meurt à 39 ans, laissant derrière lui un héritage à jamais marqué par son courage et son combat pour la liberté. Que s'est-il passé pour qu'un homme si puissant et inspirant devienne une cible ? Aujourd'hui, explorons ensemble l'extraordinaire trajectoire de Malcolm X. Mais avant... Je me permets de prendre quelques instants pour remercier tous ceux qui me suivent et me soutiennent. Vous êtes de plus en plus nombreux et cela me fait vraiment chaud au cœur. Si ce n'est pas encore fait, abonnez-vous pour découvrir des figures incroyables de l'histoire noire qui ont changé le cours des choses. Pour comprendre les origines de Malcolm Little, Il faut d'abord plonger dans le contexte oppressant des États-Unis des années 1920 et 1930, une époque où le racisme systémique dictait le quotidien des Afro-Américains. Né en 1925 à Omaha, dans le Nebraska, Malcolm voit le jour dans un État où les tensions raciales sont exacerbées par la toute-puissance du Ku Klux Klan, un groupe suprémaciste blanc omniprésent dans la région, terrorisant les communautés noires par des actes de violence extrême, notamment des Ausha publics. Dans le Nebraska, comme de nombreuses régions des États-Unis, les Noirs vivent dans une peur constante. Les lynchages sont fréquents et souvent utilisés comme spectacle pour intimider les Afro-Américains et maintenir la suprématie blanche. Ces actes de barbarie, soutenus tacitement par les autorités locales, sont rarement punis. Les Afro-Américains sont confinés dans des emplois subalternes, privés de droits civiques et contraints de se soumettre à des lois ségrégationnistes qui les relèguent au rang de citoyens de seconde zone. Chaque cas de brutalité policière contre un noir suit le même schéma. Il t'attaque, te frappe violemment au visage, puis il t'emmène au tribunal et te poursuit pour agression. Quel genre de système social ou politique est-ce ? Quand un homme noir n'a aucune voix au tribunal, n'a rien de son côté, si ce n'est ce que l'homme blanc choisit de lui accorder. Le père de Malcolm, Earl Little, Pasteur et fervent militant pour le droit des Noirs, est un disciple de Marcus Garvey, prônant le retour en Afrique pour échapper à l'oppression. Mais ses idées progressistes attirent rapidement l'attention de la Légion Noire, une faction particulièrement violente liée au Ku Klux Klan. Les membres de cette organisation s'attaquent à la famille Little à plusieurs reprises, allant jusqu'à incendier leur maison. En 1931, Earl est retrouvé mort. Son corps... coupés en deux sur des rails de chemin de fer. Officiellement classé comme un suicide, cet assassinat prive la famille d'assurance-vie, les plongeant dans une pauvreté encore plus accablante. La mère de Malcolm, Louise Little, lutte pour maintenir un semblant de sa stabilité. Mais face à la pression économique et au traumatisme, elle sombre dans une dépression nerveuse. Les services sociaux, empereurs de préjugés racistes, jugent qu'elle est inapte à élever ses enfants et les place en foyer d'accueil. Cette séparation brise l'unité familiale et marque profondément Malcolm, qui grandit avec un sentiment d'abandon et de colère envers un système qui a détruit les siens. C'est dans ce climat oppressant que Malcolm Little passe ses premières années. Ses injustices, ancrées dans chaque aspect de la vie quotidienne, forgent en lui une méfiance envers les institutions et une révolte silencieuse. Alors qu'il grandit, il porte en lui les blessures d'un système qui semble conçu pour écraser toute ambition noire. Ses expériences alimentent la colère et la détermination qui définiront plus tard sa lutte pour l'égalité et la justice. Après une jeunesse marquée par la délinquance, Malcolm Little est arrêté en 1946 pour cambriolage et possession d'armes. Condamné à une peine de 10 ans, il est incarcéré dans le système pénitentiaire du Massachusetts. C'est dans cet univers carcéral qu'il amorce sa métamorphose. Dans ses premiers mois derrière les barreaux, Malcolm se distingue par un tempérament explosif et son rejet de toute autorité. Il est surnommé Satan. par ses co-détenus, un surnom qui illustre son esprit rebelle et son athéisme virulent. Mais cette colère brute va progressivement se transformer en une quête de compréhension et de rédemption. La Nation of Islam entre dans sa vie grâce à ses frères et sœurs, qui lui écrivent pour lui parler de ce mouvement religieux. Fondée par Elijah Mohamed, la nation combine les enseignements de l'islam avec un message puissant de fierté raciale et d'émancipation. Selon ses principes, les Noirs sont les descendants d'un peuple noble dont l'histoire a été volée par l'esclavage et l'oppression. Pour la National of Islam, les Afro-Américains doivent retrouver leur dignité en rejetant les vices imposés par la société blanche, comme la drogue, l'alcool ou en adoptant une discipline rigoureuse. Ce message touche profondément Malcolm, qui commence à correspondre avec Elijah Mohamed depuis sa cellule. Elijah devient une figure paternelle, un guide spirituel, et ses enseignements donnent à Malcolm une structure et un but. Mais ce qui marque particulièrement Malcolm, c'est la notion du nom. X. Nation of Islam enseigne que les noms des afro-américains hérités de leurs anciens maîtres esclavagistes sont des symboles d'oppression. En remplaçant son nom par X, Malcolm rejette cet héritage et affirme son identité nouvelle. L'honorable Elijah Mohamed nous enseigne que pendant l'esclavage, le même maître esclavagiste qui nous possédait nous a imposé son nom de famille pour indiquer que nous étions sa propriété. Ainsi, quand vous voyez un noir aujourd'hui portant le nom de Johnson, si vous remontez dans son histoire, Vous découvrirez que son grand-père ou l'un de ses ancêtres était la propriété d'un homme blanc qui s'appelait Johnson. Cette transformation spirituelle s'accompagne d'un éveil intellectuel. La bibliothèque de la prison devient un sanctuaire pour Malcolm, qui dévore des œuvres de philosophie, d'histoire, de politique et de religion. Il apprend que l'éducation est une arme puissante contre l'oppression. À travers ses lectures, il découvre que les Afro-Américains ne sont pas seuls dans leur combat. mais font partie d'un mouvement global pour la justice. En août 1952, Malcolm sort de prison, après 7 ans. Mais il n'est plus Malcolm Little. Il est désormais Malcolm X, un homme transformé, prêt à se consacrer à l'éveil des consciences et à la libération de son peuple. Cette renaissance marque le début d'une destinée extraordinaire. A sa sortie de prison, Malcolm rejoint la Nation of Islam, transformée et déterminée à changer le destin des Afro-Américains. Cette organisation, dirigée par Elja Mohamed, propose une vision radicale et séparatiste des relations raciales en Amérique. L'organisation affirme que les Noirs sont un peuple supérieur, originellement nobles et puissants, mais qu'ils ont été asservis par les Blancs, qu'elle considère comme une race de diables. Cette doctrine black-extrême trouve un écho profond chez de nombreux Afro-Américains. fatigué des humiliations, des violences et des injustices quotidiennes infligées par une société raciste. Pour Malcolm, cette philosophie offre une explication simple et percutante à l'histoire de l'oppression noire. En rejoignant la Dachshund of Islam, il adopte pleinement ses idées. D'ailleurs, sous sa direction, le mouvement connaît une croissance exponentielle. Malcolm contribue à établir plus d'une centaine de mosquées à travers les États-Unis, transforme la portée médiatique du mouvement avec la création du journal Muhammad Speaks, et attire de milliers de nouveaux membres. En quelques années, la nation passe d'une organisation marginale à un mouvement influent comptant plus de 100 000 adhérents. Malcolm X devient célèbre pour ses prises de position sans compromis concernant la lutte contre l'oppression. Malcolm défend l'autodéfense et le droit des Noirs à se protéger face à la violence systémique. Il ne plaide pas pour la violence gratuite, mais affirme que les Afro-Américains ne doivent plus rester passifs face à leur oppresseur. Nous déclarons notre droit sur cette terre d'être un homme, d'être un être humain, d'être respecté en tant qu'être humain, de recevoir les droits d'un être humain dans cette société, sur cette terre, en ce jour que nous avons l'intention de faire advenir, par tous les moyens nécessaires. Beaucoup ont opposé Malcolm et Martin Luther King en voyant en deux deux figures inconciliables. L'un provenant la non-violence et l'autre l'autodéfense. Pourtant, cette vision est réductrice. En réalité, les différentes luttes pour la libération des Noirs américains étaient imbriquées, chacune renforçant l'autre. Tandis que Martin Luther King appelait à la mobilisation morale des Américains blancs, Malcolm galvanisait les Noirs en leur donnant une fierté retrouvée. Ensemble, leurs efforts ont élargi les perspectives du mouvement pour les droits civiques. Pour Malcolm, Le racisme est un élément structurel qui ne peut être abattu par de simples appels à la compassion. Il faut détruire les institutions oppressives et reconstruire une société fondée sur l'égalité. Son langage direct, ses métaphores percutantes et sa rhétorie brillante font de lui une voix redoutée pour l'establishment blanc et une source d'espoir pour les masses opprimées. Il appelle à l'éveil collectif, exhortant les Noirs à se libérer des chaînes mentales de l'oppression en reconnaissant leurs valeurs et leurs potentiels. Malcolm prônait également l'autonomie économique comme moyen de résistance. Les Afro-Américains doivent contrôler leurs propres entreprises et ressources pour ne plus dépendre d'un système économique qui les exploite. Pourtant dévoué à El Jamal Hamad, des tensions commencent à se ressentir au sein de l'organisation. Le succès et la popularité de Malcolm suscitent des jalousies parmi les cadres de la nation. De plus... Lui-même, de plus en plus frustré par le conservatisme politique de la Nation d'Ofislam, refuse de s'impliquer directement dans les mouvements pour les droits civiques. Le point de rupture survient lorsque Malcolm découvre que son mentor a eu des relations avec plusieurs secrétaires et père des enfants hors mariage. Cette révélation ébranle sa foi dans la droiture de son guide spirituel. En parallèle, des divergences politiques émergent. Alors que Malcolm veut engager la Nation d'Ofislam dans des alliances stratégiques avec d'autres... mouvement noir, Elijah Muhammad prône une isolation stricte. Leur vision de la lutte diverge. Pour Malcolm, il faut transformer la revendication des droits civiques en un combat pour les droits humains à l'échelle internationale. Le désaccord atteint son paroxysme en novembre 1963, lorsque Malcolm commente publiquement l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy en disant que c'était le cas de poule qui rentre au poulailler Cette phrase, interprétée comme un manque de respect envers le président défunt, choquent l'opinion publique et embarrassent Elijah Mohamed, qui suspend Malcolm de ses fonctions. Pendant sa période de suspension, Malcolm commence à remettre en question son rôle au sein de la Nation of Islam. En mars 1964, il annonce publiquement sa séparation définitive avec l'organisation. Cette décision marque un tournant décisif dans sa vie. Libéré de ses contraintes avec la Nation of Islam, il commence à élaborer une nouvelle vision, plus inclusive et plus universelle, pour la lutte des Afro-Américains. Après avoir quitté la Nation of Islam, Malcolm amorce un tournant décisif dans sa vie et sa carrière. Il fond deux organisations. La Muslim Mosque, pour ses partisans dévoués à l'islam, et l'Organisation pour l'unité afro-américaine, une plateforme destinée à unifier les afro-américains et à les connecter aux luttes mondiales des droits humains. Cependant, c'est son voyage à la Mecque qui va complètement redéfinir sa vision. En avril 1965, il entreprend le Hajj. Un pèlerinage obligatoire pour tous les musulmans. Ce voyage spirituel est une révélation. Il est frappé par l'unité qu'il observe parmi des personnes de toute origine, priant ensemble dans une harmonie parfaite. Pour la première fois, il voit des musulmans blancs traiter les noirs comme leurs égaux, détruisant ainsi les barrières raciales qu'il avait toujours connues. Si je me souviens bien, j'ai expliqué que pendant que j'étais à la Mecque pour accomplir le pèlerinage, j'ai parlé de la fraternité qui existait à tous les niveaux et entre toutes les personnes présentes lors de ce hajj, qui avaient accepté la religion de l'islam. Et j'ai souligné que ce que la religion de l'islam avait accompli pour ces gens-là, malgré leur différence de couleur de peau, pourrait probablement être bénéfique pour l'Amérique, d'étudier la religion de l'islam. Peut-être pourrait-elle éliminer une partie du racisme de cette société, tout comme elle a éliminé le racisme de la société musulmane. Ce pèlerinage transforme son approche. Malcolm revient aux États-Unis avec une vision plus inclusive et universaliste. S'il continue à dénoncer les injustices raciales, il appelle à une fraternité globale et insiste sur l'unité des peuples opprimés partout dans le monde. Il abandonne l'idée de ségrégation raciale promu par la Nation of Islam et adopte une approche axée sur les droits humains. Il met en évidence les parallèles entre la lutte des Afro-Américains et celle des peuples colonisés d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Lors de ses voyages en Afrique et au Moyen-Orient, Malcolm rencontre des leaders tels que Kwame Nkrumah du Ghana ou Gamal Abdel Nasser d'Egypte. Ces rencontres renforcent son désir de construire des alliances internationales. Il appelle les nations africaines à soutenir les Afro-Américains dans leur lutte contre l'oppression raciale. Cette tournée africaine a un objectif clair. Internationaliser la question des droits des Afro-Américains et dénoncer les injustices devant les instances mondiales comme l'ONU. Malcolm ne voit plus la lutte des Noirs comme un combat isolé. Il la situe dans un contexte global, comme une partie intégrante des révolutions anticoloniales et des mouvements pour la liberté à travers le monde. Pour lui, l'émancipation des Afro-Américains ne peut être réalisée sans une transformation mondiale des structures de pouvoir. Il dénonce également l'implication croissante des États-Unis dans la guerre du Vietnam, qu'il considère comme une extension de la domination occidentale. Il appelle à la solidarité entre les peuples opprimés pour mettre fin à toutes les formes d'exploitation et d'injustice. De par ses positions, Malcolm X devient une figure encore plus dangereuse pour ses ennemis. Il est à la fois admiré et craint. Cependant, ses critiques de la Nation of Islam et sa popularité croissante lui voient de nombreuses menaces de mort. En février 1965, sa maison est incendiée avec sa famille à l'intérieur. Malcolm et ses proches échappent de justesse à la tragédie. Malgré les dangers, il refuse de se taire et continue à prononcer des discours enflammés, d'organiser des rencontres. et de dénoncer les injustices. Mais le 20 février 1965, alors qu'il s'adresse à une foule, il est assassiné devant sa femme enceinte et ses filles. Son corps est criblé de balles, mais son esprit reste intact dans l'imagination collective. Et si Malcolm avait raison ? Si la véritable révolution n'était pas seulement une lutte contre l'oppression visible, mais une bataille contre nos propres peurs, nos propres silences et notre complaisance face aux injustices ? Aujourd'hui, alors que nous jouissons des droits pour lesquels Malcolm s'est battu, avons-nous fait assez ? Ou sommes-nous devenus les témoins silencieux d'un monde qui perpétue les injustices sous de nouvelles formes ? Malcolm disait, la liberté n'est jamais offerte, elle doit être prise. Alors, que sommes-nous prêts à prendre ? Que sommes-nous prêts à construire ? Peut-être que la véritable question n'est pas de savoir ce que le monde nous doit, mais ce que nous devons au monde. Car finalement, comme Malcolm X l'a dit, vous ne pouvez pas séparer la paix de la liberté, car personne ne peut être en paix tant qu'il n'est pas libre. Alors écoutons ces mots une dernière fois, réfléchissons, et demandons-nous, que ferais-je à mon essai-elle pour que ce monde devienne un endroit plus juste ? Merci d'avoir pris le temps de m'écouter. Si cette réflexion vous a touché, alors partagez ce récit et parlez-en autour de vous. Et surtout, continuons tous à nous questionner. Ensemble, célébrons les étoiles noires qui ont marqué notre histoire. A bientôt sur Portrait d'Ébène.

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Description

Dans cet épisode , nous plongeons dans la vie fascinante et complexe de Malcolm X, une figure emblématique de l’histoire afro-américaine et de la lutte pour l’émancipation des peuples noirs. De son enfance marquée par les violences raciales aux États-Unis à son rôle de leader charismatique, Malcolm X a redéfini les contours de la résistance noire, tout en éclairant les enjeux universels de justice et de dignité humaine.

Un symbole de la lutte contre l’oppression systémique

Malcolm X, né Malcolm Little, est l’incarnation de la révolte contre l’oppression raciale et sociale. Sa jeunesse, marquée par la ségrégation et les violences suprémacistes, l’a conduit à questionner l’héritage laissé par l’esclavagisme et la colonisation. À travers son parcours, il a élevé la voix de la diaspora africaine pour dénoncer les injustices infligées aux Afrodescendants à travers le monde.

Leader charismatique et figure controversée, il a émergé comme une voix puissante au sein de la Nation of Islam avant de s’affranchir de ce mouvement pour adopter une vision plus inclusive et globale. Sa lutte n’était pas uniquement une quête pour les droits civiques des Afro-Américains, mais une mission pour unir la diaspora africaine et lutter contre les séquelles du colonialisme.

Une vision panafricaine pour la diaspora noire

Malcolm X n’a jamais limité son combat aux frontières des États-Unis. Inspiré par l’idéologie panafricaine, il a porté son regard sur les défis communs auxquels font face les communautés noires du monde entier. Ses voyages en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Caraïbes lui ont permis de renforcer les liens entre les Afrodescendants et leurs racines culturelles et historiques.

En prônant l’unité des peuples noirs, il a cherché à réconcilier les héritages culturels de la diaspora africaine avec les réalités modernes de l’oppression systémique. Cet épisode met en lumière comment son idéologie panafricaine reste pertinente aujourd’hui, face aux défis contemporains tels que le racisme, les inégalités économiques et les luttes identitaires.

Un héritage qui transcende les générations

L’assassinat de Malcolm X, à seulement 39 ans, n’a pas éteint l’impact de son message. Au contraire, il a laissé un héritage intemporel qui continue d’inspirer les luttes pour la justice sociale, la reconnaissance des droits des Afrodescendants et la célébration des cultures noires à travers le monde.

Cet épisode explore les enseignements de Malcolm X et leur résonance dans les mouvements modernes tels que Black Lives Matter, les initiatives pour la valorisation des cultures afro et les efforts pour une décolonisation des récits historiques.

Pourquoi écouter cet épisode ?

Si vous vous intéressez à l’histoire des figures noires influentes, à l’héritage de l’esclavagisme et de la colonisation, ou si vous cherchez à mieux comprendre les racines de la diaspora africaine et ses luttes contemporaines, cet épisode est pour vous. À travers une narration immersive, nous honorons un homme qui a osé rêver d’un monde où la dignité humaine transcende les divisions raciales.

Découvrez comment Malcolm X, avec ses idées révolutionnaires, a redéfini les notions de liberté, de justice et d’identité pour les Afrodescendants du monde entier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Harlem, New York, le 20 février 1965. L'atmosphère est tendue. Macom X, charismatique et imposant, monte sur scène. Il salue l'audience, son regard scrutant chaque visage. Mais, avant qu'il ne puisse prononcer un mot, une émeute feinte se déclenche. Une voix crie Sortez votre main de ma poche ! Puis un coup de fusil de chasse retentit, suivi par des tirs frénétiques. Malcolm s'effondre, criblé de balles. Dans ce chaos, le leader meurt à 39 ans, laissant derrière lui un héritage à jamais marqué par son courage et son combat pour la liberté. Que s'est-il passé pour qu'un homme si puissant et inspirant devienne une cible ? Aujourd'hui, explorons ensemble l'extraordinaire trajectoire de Malcolm X. Mais avant... Je me permets de prendre quelques instants pour remercier tous ceux qui me suivent et me soutiennent. Vous êtes de plus en plus nombreux et cela me fait vraiment chaud au cœur. Si ce n'est pas encore fait, abonnez-vous pour découvrir des figures incroyables de l'histoire noire qui ont changé le cours des choses. Pour comprendre les origines de Malcolm Little, Il faut d'abord plonger dans le contexte oppressant des États-Unis des années 1920 et 1930, une époque où le racisme systémique dictait le quotidien des Afro-Américains. Né en 1925 à Omaha, dans le Nebraska, Malcolm voit le jour dans un État où les tensions raciales sont exacerbées par la toute-puissance du Ku Klux Klan, un groupe suprémaciste blanc omniprésent dans la région, terrorisant les communautés noires par des actes de violence extrême, notamment des Ausha publics. Dans le Nebraska, comme de nombreuses régions des États-Unis, les Noirs vivent dans une peur constante. Les lynchages sont fréquents et souvent utilisés comme spectacle pour intimider les Afro-Américains et maintenir la suprématie blanche. Ces actes de barbarie, soutenus tacitement par les autorités locales, sont rarement punis. Les Afro-Américains sont confinés dans des emplois subalternes, privés de droits civiques et contraints de se soumettre à des lois ségrégationnistes qui les relèguent au rang de citoyens de seconde zone. Chaque cas de brutalité policière contre un noir suit le même schéma. Il t'attaque, te frappe violemment au visage, puis il t'emmène au tribunal et te poursuit pour agression. Quel genre de système social ou politique est-ce ? Quand un homme noir n'a aucune voix au tribunal, n'a rien de son côté, si ce n'est ce que l'homme blanc choisit de lui accorder. Le père de Malcolm, Earl Little, Pasteur et fervent militant pour le droit des Noirs, est un disciple de Marcus Garvey, prônant le retour en Afrique pour échapper à l'oppression. Mais ses idées progressistes attirent rapidement l'attention de la Légion Noire, une faction particulièrement violente liée au Ku Klux Klan. Les membres de cette organisation s'attaquent à la famille Little à plusieurs reprises, allant jusqu'à incendier leur maison. En 1931, Earl est retrouvé mort. Son corps... coupés en deux sur des rails de chemin de fer. Officiellement classé comme un suicide, cet assassinat prive la famille d'assurance-vie, les plongeant dans une pauvreté encore plus accablante. La mère de Malcolm, Louise Little, lutte pour maintenir un semblant de sa stabilité. Mais face à la pression économique et au traumatisme, elle sombre dans une dépression nerveuse. Les services sociaux, empereurs de préjugés racistes, jugent qu'elle est inapte à élever ses enfants et les place en foyer d'accueil. Cette séparation brise l'unité familiale et marque profondément Malcolm, qui grandit avec un sentiment d'abandon et de colère envers un système qui a détruit les siens. C'est dans ce climat oppressant que Malcolm Little passe ses premières années. Ses injustices, ancrées dans chaque aspect de la vie quotidienne, forgent en lui une méfiance envers les institutions et une révolte silencieuse. Alors qu'il grandit, il porte en lui les blessures d'un système qui semble conçu pour écraser toute ambition noire. Ses expériences alimentent la colère et la détermination qui définiront plus tard sa lutte pour l'égalité et la justice. Après une jeunesse marquée par la délinquance, Malcolm Little est arrêté en 1946 pour cambriolage et possession d'armes. Condamné à une peine de 10 ans, il est incarcéré dans le système pénitentiaire du Massachusetts. C'est dans cet univers carcéral qu'il amorce sa métamorphose. Dans ses premiers mois derrière les barreaux, Malcolm se distingue par un tempérament explosif et son rejet de toute autorité. Il est surnommé Satan. par ses co-détenus, un surnom qui illustre son esprit rebelle et son athéisme virulent. Mais cette colère brute va progressivement se transformer en une quête de compréhension et de rédemption. La Nation of Islam entre dans sa vie grâce à ses frères et sœurs, qui lui écrivent pour lui parler de ce mouvement religieux. Fondée par Elijah Mohamed, la nation combine les enseignements de l'islam avec un message puissant de fierté raciale et d'émancipation. Selon ses principes, les Noirs sont les descendants d'un peuple noble dont l'histoire a été volée par l'esclavage et l'oppression. Pour la National of Islam, les Afro-Américains doivent retrouver leur dignité en rejetant les vices imposés par la société blanche, comme la drogue, l'alcool ou en adoptant une discipline rigoureuse. Ce message touche profondément Malcolm, qui commence à correspondre avec Elijah Mohamed depuis sa cellule. Elijah devient une figure paternelle, un guide spirituel, et ses enseignements donnent à Malcolm une structure et un but. Mais ce qui marque particulièrement Malcolm, c'est la notion du nom. X. Nation of Islam enseigne que les noms des afro-américains hérités de leurs anciens maîtres esclavagistes sont des symboles d'oppression. En remplaçant son nom par X, Malcolm rejette cet héritage et affirme son identité nouvelle. L'honorable Elijah Mohamed nous enseigne que pendant l'esclavage, le même maître esclavagiste qui nous possédait nous a imposé son nom de famille pour indiquer que nous étions sa propriété. Ainsi, quand vous voyez un noir aujourd'hui portant le nom de Johnson, si vous remontez dans son histoire, Vous découvrirez que son grand-père ou l'un de ses ancêtres était la propriété d'un homme blanc qui s'appelait Johnson. Cette transformation spirituelle s'accompagne d'un éveil intellectuel. La bibliothèque de la prison devient un sanctuaire pour Malcolm, qui dévore des œuvres de philosophie, d'histoire, de politique et de religion. Il apprend que l'éducation est une arme puissante contre l'oppression. À travers ses lectures, il découvre que les Afro-Américains ne sont pas seuls dans leur combat. mais font partie d'un mouvement global pour la justice. En août 1952, Malcolm sort de prison, après 7 ans. Mais il n'est plus Malcolm Little. Il est désormais Malcolm X, un homme transformé, prêt à se consacrer à l'éveil des consciences et à la libération de son peuple. Cette renaissance marque le début d'une destinée extraordinaire. A sa sortie de prison, Malcolm rejoint la Nation of Islam, transformée et déterminée à changer le destin des Afro-Américains. Cette organisation, dirigée par Elja Mohamed, propose une vision radicale et séparatiste des relations raciales en Amérique. L'organisation affirme que les Noirs sont un peuple supérieur, originellement nobles et puissants, mais qu'ils ont été asservis par les Blancs, qu'elle considère comme une race de diables. Cette doctrine black-extrême trouve un écho profond chez de nombreux Afro-Américains. fatigué des humiliations, des violences et des injustices quotidiennes infligées par une société raciste. Pour Malcolm, cette philosophie offre une explication simple et percutante à l'histoire de l'oppression noire. En rejoignant la Dachshund of Islam, il adopte pleinement ses idées. D'ailleurs, sous sa direction, le mouvement connaît une croissance exponentielle. Malcolm contribue à établir plus d'une centaine de mosquées à travers les États-Unis, transforme la portée médiatique du mouvement avec la création du journal Muhammad Speaks, et attire de milliers de nouveaux membres. En quelques années, la nation passe d'une organisation marginale à un mouvement influent comptant plus de 100 000 adhérents. Malcolm X devient célèbre pour ses prises de position sans compromis concernant la lutte contre l'oppression. Malcolm défend l'autodéfense et le droit des Noirs à se protéger face à la violence systémique. Il ne plaide pas pour la violence gratuite, mais affirme que les Afro-Américains ne doivent plus rester passifs face à leur oppresseur. Nous déclarons notre droit sur cette terre d'être un homme, d'être un être humain, d'être respecté en tant qu'être humain, de recevoir les droits d'un être humain dans cette société, sur cette terre, en ce jour que nous avons l'intention de faire advenir, par tous les moyens nécessaires. Beaucoup ont opposé Malcolm et Martin Luther King en voyant en deux deux figures inconciliables. L'un provenant la non-violence et l'autre l'autodéfense. Pourtant, cette vision est réductrice. En réalité, les différentes luttes pour la libération des Noirs américains étaient imbriquées, chacune renforçant l'autre. Tandis que Martin Luther King appelait à la mobilisation morale des Américains blancs, Malcolm galvanisait les Noirs en leur donnant une fierté retrouvée. Ensemble, leurs efforts ont élargi les perspectives du mouvement pour les droits civiques. Pour Malcolm, Le racisme est un élément structurel qui ne peut être abattu par de simples appels à la compassion. Il faut détruire les institutions oppressives et reconstruire une société fondée sur l'égalité. Son langage direct, ses métaphores percutantes et sa rhétorie brillante font de lui une voix redoutée pour l'establishment blanc et une source d'espoir pour les masses opprimées. Il appelle à l'éveil collectif, exhortant les Noirs à se libérer des chaînes mentales de l'oppression en reconnaissant leurs valeurs et leurs potentiels. Malcolm prônait également l'autonomie économique comme moyen de résistance. Les Afro-Américains doivent contrôler leurs propres entreprises et ressources pour ne plus dépendre d'un système économique qui les exploite. Pourtant dévoué à El Jamal Hamad, des tensions commencent à se ressentir au sein de l'organisation. Le succès et la popularité de Malcolm suscitent des jalousies parmi les cadres de la nation. De plus... Lui-même, de plus en plus frustré par le conservatisme politique de la Nation d'Ofislam, refuse de s'impliquer directement dans les mouvements pour les droits civiques. Le point de rupture survient lorsque Malcolm découvre que son mentor a eu des relations avec plusieurs secrétaires et père des enfants hors mariage. Cette révélation ébranle sa foi dans la droiture de son guide spirituel. En parallèle, des divergences politiques émergent. Alors que Malcolm veut engager la Nation d'Ofislam dans des alliances stratégiques avec d'autres... mouvement noir, Elijah Muhammad prône une isolation stricte. Leur vision de la lutte diverge. Pour Malcolm, il faut transformer la revendication des droits civiques en un combat pour les droits humains à l'échelle internationale. Le désaccord atteint son paroxysme en novembre 1963, lorsque Malcolm commente publiquement l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy en disant que c'était le cas de poule qui rentre au poulailler Cette phrase, interprétée comme un manque de respect envers le président défunt, choquent l'opinion publique et embarrassent Elijah Mohamed, qui suspend Malcolm de ses fonctions. Pendant sa période de suspension, Malcolm commence à remettre en question son rôle au sein de la Nation of Islam. En mars 1964, il annonce publiquement sa séparation définitive avec l'organisation. Cette décision marque un tournant décisif dans sa vie. Libéré de ses contraintes avec la Nation of Islam, il commence à élaborer une nouvelle vision, plus inclusive et plus universelle, pour la lutte des Afro-Américains. Après avoir quitté la Nation of Islam, Malcolm amorce un tournant décisif dans sa vie et sa carrière. Il fond deux organisations. La Muslim Mosque, pour ses partisans dévoués à l'islam, et l'Organisation pour l'unité afro-américaine, une plateforme destinée à unifier les afro-américains et à les connecter aux luttes mondiales des droits humains. Cependant, c'est son voyage à la Mecque qui va complètement redéfinir sa vision. En avril 1965, il entreprend le Hajj. Un pèlerinage obligatoire pour tous les musulmans. Ce voyage spirituel est une révélation. Il est frappé par l'unité qu'il observe parmi des personnes de toute origine, priant ensemble dans une harmonie parfaite. Pour la première fois, il voit des musulmans blancs traiter les noirs comme leurs égaux, détruisant ainsi les barrières raciales qu'il avait toujours connues. Si je me souviens bien, j'ai expliqué que pendant que j'étais à la Mecque pour accomplir le pèlerinage, j'ai parlé de la fraternité qui existait à tous les niveaux et entre toutes les personnes présentes lors de ce hajj, qui avaient accepté la religion de l'islam. Et j'ai souligné que ce que la religion de l'islam avait accompli pour ces gens-là, malgré leur différence de couleur de peau, pourrait probablement être bénéfique pour l'Amérique, d'étudier la religion de l'islam. Peut-être pourrait-elle éliminer une partie du racisme de cette société, tout comme elle a éliminé le racisme de la société musulmane. Ce pèlerinage transforme son approche. Malcolm revient aux États-Unis avec une vision plus inclusive et universaliste. S'il continue à dénoncer les injustices raciales, il appelle à une fraternité globale et insiste sur l'unité des peuples opprimés partout dans le monde. Il abandonne l'idée de ségrégation raciale promu par la Nation of Islam et adopte une approche axée sur les droits humains. Il met en évidence les parallèles entre la lutte des Afro-Américains et celle des peuples colonisés d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Lors de ses voyages en Afrique et au Moyen-Orient, Malcolm rencontre des leaders tels que Kwame Nkrumah du Ghana ou Gamal Abdel Nasser d'Egypte. Ces rencontres renforcent son désir de construire des alliances internationales. Il appelle les nations africaines à soutenir les Afro-Américains dans leur lutte contre l'oppression raciale. Cette tournée africaine a un objectif clair. Internationaliser la question des droits des Afro-Américains et dénoncer les injustices devant les instances mondiales comme l'ONU. Malcolm ne voit plus la lutte des Noirs comme un combat isolé. Il la situe dans un contexte global, comme une partie intégrante des révolutions anticoloniales et des mouvements pour la liberté à travers le monde. Pour lui, l'émancipation des Afro-Américains ne peut être réalisée sans une transformation mondiale des structures de pouvoir. Il dénonce également l'implication croissante des États-Unis dans la guerre du Vietnam, qu'il considère comme une extension de la domination occidentale. Il appelle à la solidarité entre les peuples opprimés pour mettre fin à toutes les formes d'exploitation et d'injustice. De par ses positions, Malcolm X devient une figure encore plus dangereuse pour ses ennemis. Il est à la fois admiré et craint. Cependant, ses critiques de la Nation of Islam et sa popularité croissante lui voient de nombreuses menaces de mort. En février 1965, sa maison est incendiée avec sa famille à l'intérieur. Malcolm et ses proches échappent de justesse à la tragédie. Malgré les dangers, il refuse de se taire et continue à prononcer des discours enflammés, d'organiser des rencontres. et de dénoncer les injustices. Mais le 20 février 1965, alors qu'il s'adresse à une foule, il est assassiné devant sa femme enceinte et ses filles. Son corps est criblé de balles, mais son esprit reste intact dans l'imagination collective. Et si Malcolm avait raison ? Si la véritable révolution n'était pas seulement une lutte contre l'oppression visible, mais une bataille contre nos propres peurs, nos propres silences et notre complaisance face aux injustices ? Aujourd'hui, alors que nous jouissons des droits pour lesquels Malcolm s'est battu, avons-nous fait assez ? Ou sommes-nous devenus les témoins silencieux d'un monde qui perpétue les injustices sous de nouvelles formes ? Malcolm disait, la liberté n'est jamais offerte, elle doit être prise. Alors, que sommes-nous prêts à prendre ? Que sommes-nous prêts à construire ? Peut-être que la véritable question n'est pas de savoir ce que le monde nous doit, mais ce que nous devons au monde. Car finalement, comme Malcolm X l'a dit, vous ne pouvez pas séparer la paix de la liberté, car personne ne peut être en paix tant qu'il n'est pas libre. Alors écoutons ces mots une dernière fois, réfléchissons, et demandons-nous, que ferais-je à mon essai-elle pour que ce monde devienne un endroit plus juste ? Merci d'avoir pris le temps de m'écouter. Si cette réflexion vous a touché, alors partagez ce récit et parlez-en autour de vous. Et surtout, continuons tous à nous questionner. Ensemble, célébrons les étoiles noires qui ont marqué notre histoire. A bientôt sur Portrait d'Ébène.

Description

Dans cet épisode , nous plongeons dans la vie fascinante et complexe de Malcolm X, une figure emblématique de l’histoire afro-américaine et de la lutte pour l’émancipation des peuples noirs. De son enfance marquée par les violences raciales aux États-Unis à son rôle de leader charismatique, Malcolm X a redéfini les contours de la résistance noire, tout en éclairant les enjeux universels de justice et de dignité humaine.

Un symbole de la lutte contre l’oppression systémique

Malcolm X, né Malcolm Little, est l’incarnation de la révolte contre l’oppression raciale et sociale. Sa jeunesse, marquée par la ségrégation et les violences suprémacistes, l’a conduit à questionner l’héritage laissé par l’esclavagisme et la colonisation. À travers son parcours, il a élevé la voix de la diaspora africaine pour dénoncer les injustices infligées aux Afrodescendants à travers le monde.

Leader charismatique et figure controversée, il a émergé comme une voix puissante au sein de la Nation of Islam avant de s’affranchir de ce mouvement pour adopter une vision plus inclusive et globale. Sa lutte n’était pas uniquement une quête pour les droits civiques des Afro-Américains, mais une mission pour unir la diaspora africaine et lutter contre les séquelles du colonialisme.

Une vision panafricaine pour la diaspora noire

Malcolm X n’a jamais limité son combat aux frontières des États-Unis. Inspiré par l’idéologie panafricaine, il a porté son regard sur les défis communs auxquels font face les communautés noires du monde entier. Ses voyages en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Caraïbes lui ont permis de renforcer les liens entre les Afrodescendants et leurs racines culturelles et historiques.

En prônant l’unité des peuples noirs, il a cherché à réconcilier les héritages culturels de la diaspora africaine avec les réalités modernes de l’oppression systémique. Cet épisode met en lumière comment son idéologie panafricaine reste pertinente aujourd’hui, face aux défis contemporains tels que le racisme, les inégalités économiques et les luttes identitaires.

Un héritage qui transcende les générations

L’assassinat de Malcolm X, à seulement 39 ans, n’a pas éteint l’impact de son message. Au contraire, il a laissé un héritage intemporel qui continue d’inspirer les luttes pour la justice sociale, la reconnaissance des droits des Afrodescendants et la célébration des cultures noires à travers le monde.

Cet épisode explore les enseignements de Malcolm X et leur résonance dans les mouvements modernes tels que Black Lives Matter, les initiatives pour la valorisation des cultures afro et les efforts pour une décolonisation des récits historiques.

Pourquoi écouter cet épisode ?

Si vous vous intéressez à l’histoire des figures noires influentes, à l’héritage de l’esclavagisme et de la colonisation, ou si vous cherchez à mieux comprendre les racines de la diaspora africaine et ses luttes contemporaines, cet épisode est pour vous. À travers une narration immersive, nous honorons un homme qui a osé rêver d’un monde où la dignité humaine transcende les divisions raciales.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Harlem, New York, le 20 février 1965. L'atmosphère est tendue. Macom X, charismatique et imposant, monte sur scène. Il salue l'audience, son regard scrutant chaque visage. Mais, avant qu'il ne puisse prononcer un mot, une émeute feinte se déclenche. Une voix crie Sortez votre main de ma poche ! Puis un coup de fusil de chasse retentit, suivi par des tirs frénétiques. Malcolm s'effondre, criblé de balles. Dans ce chaos, le leader meurt à 39 ans, laissant derrière lui un héritage à jamais marqué par son courage et son combat pour la liberté. Que s'est-il passé pour qu'un homme si puissant et inspirant devienne une cible ? Aujourd'hui, explorons ensemble l'extraordinaire trajectoire de Malcolm X. Mais avant... Je me permets de prendre quelques instants pour remercier tous ceux qui me suivent et me soutiennent. Vous êtes de plus en plus nombreux et cela me fait vraiment chaud au cœur. Si ce n'est pas encore fait, abonnez-vous pour découvrir des figures incroyables de l'histoire noire qui ont changé le cours des choses. Pour comprendre les origines de Malcolm Little, Il faut d'abord plonger dans le contexte oppressant des États-Unis des années 1920 et 1930, une époque où le racisme systémique dictait le quotidien des Afro-Américains. Né en 1925 à Omaha, dans le Nebraska, Malcolm voit le jour dans un État où les tensions raciales sont exacerbées par la toute-puissance du Ku Klux Klan, un groupe suprémaciste blanc omniprésent dans la région, terrorisant les communautés noires par des actes de violence extrême, notamment des Ausha publics. Dans le Nebraska, comme de nombreuses régions des États-Unis, les Noirs vivent dans une peur constante. Les lynchages sont fréquents et souvent utilisés comme spectacle pour intimider les Afro-Américains et maintenir la suprématie blanche. Ces actes de barbarie, soutenus tacitement par les autorités locales, sont rarement punis. Les Afro-Américains sont confinés dans des emplois subalternes, privés de droits civiques et contraints de se soumettre à des lois ségrégationnistes qui les relèguent au rang de citoyens de seconde zone. Chaque cas de brutalité policière contre un noir suit le même schéma. Il t'attaque, te frappe violemment au visage, puis il t'emmène au tribunal et te poursuit pour agression. Quel genre de système social ou politique est-ce ? Quand un homme noir n'a aucune voix au tribunal, n'a rien de son côté, si ce n'est ce que l'homme blanc choisit de lui accorder. Le père de Malcolm, Earl Little, Pasteur et fervent militant pour le droit des Noirs, est un disciple de Marcus Garvey, prônant le retour en Afrique pour échapper à l'oppression. Mais ses idées progressistes attirent rapidement l'attention de la Légion Noire, une faction particulièrement violente liée au Ku Klux Klan. Les membres de cette organisation s'attaquent à la famille Little à plusieurs reprises, allant jusqu'à incendier leur maison. En 1931, Earl est retrouvé mort. Son corps... coupés en deux sur des rails de chemin de fer. Officiellement classé comme un suicide, cet assassinat prive la famille d'assurance-vie, les plongeant dans une pauvreté encore plus accablante. La mère de Malcolm, Louise Little, lutte pour maintenir un semblant de sa stabilité. Mais face à la pression économique et au traumatisme, elle sombre dans une dépression nerveuse. Les services sociaux, empereurs de préjugés racistes, jugent qu'elle est inapte à élever ses enfants et les place en foyer d'accueil. Cette séparation brise l'unité familiale et marque profondément Malcolm, qui grandit avec un sentiment d'abandon et de colère envers un système qui a détruit les siens. C'est dans ce climat oppressant que Malcolm Little passe ses premières années. Ses injustices, ancrées dans chaque aspect de la vie quotidienne, forgent en lui une méfiance envers les institutions et une révolte silencieuse. Alors qu'il grandit, il porte en lui les blessures d'un système qui semble conçu pour écraser toute ambition noire. Ses expériences alimentent la colère et la détermination qui définiront plus tard sa lutte pour l'égalité et la justice. Après une jeunesse marquée par la délinquance, Malcolm Little est arrêté en 1946 pour cambriolage et possession d'armes. Condamné à une peine de 10 ans, il est incarcéré dans le système pénitentiaire du Massachusetts. C'est dans cet univers carcéral qu'il amorce sa métamorphose. Dans ses premiers mois derrière les barreaux, Malcolm se distingue par un tempérament explosif et son rejet de toute autorité. Il est surnommé Satan. par ses co-détenus, un surnom qui illustre son esprit rebelle et son athéisme virulent. Mais cette colère brute va progressivement se transformer en une quête de compréhension et de rédemption. La Nation of Islam entre dans sa vie grâce à ses frères et sœurs, qui lui écrivent pour lui parler de ce mouvement religieux. Fondée par Elijah Mohamed, la nation combine les enseignements de l'islam avec un message puissant de fierté raciale et d'émancipation. Selon ses principes, les Noirs sont les descendants d'un peuple noble dont l'histoire a été volée par l'esclavage et l'oppression. Pour la National of Islam, les Afro-Américains doivent retrouver leur dignité en rejetant les vices imposés par la société blanche, comme la drogue, l'alcool ou en adoptant une discipline rigoureuse. Ce message touche profondément Malcolm, qui commence à correspondre avec Elijah Mohamed depuis sa cellule. Elijah devient une figure paternelle, un guide spirituel, et ses enseignements donnent à Malcolm une structure et un but. Mais ce qui marque particulièrement Malcolm, c'est la notion du nom. X. Nation of Islam enseigne que les noms des afro-américains hérités de leurs anciens maîtres esclavagistes sont des symboles d'oppression. En remplaçant son nom par X, Malcolm rejette cet héritage et affirme son identité nouvelle. L'honorable Elijah Mohamed nous enseigne que pendant l'esclavage, le même maître esclavagiste qui nous possédait nous a imposé son nom de famille pour indiquer que nous étions sa propriété. Ainsi, quand vous voyez un noir aujourd'hui portant le nom de Johnson, si vous remontez dans son histoire, Vous découvrirez que son grand-père ou l'un de ses ancêtres était la propriété d'un homme blanc qui s'appelait Johnson. Cette transformation spirituelle s'accompagne d'un éveil intellectuel. La bibliothèque de la prison devient un sanctuaire pour Malcolm, qui dévore des œuvres de philosophie, d'histoire, de politique et de religion. Il apprend que l'éducation est une arme puissante contre l'oppression. À travers ses lectures, il découvre que les Afro-Américains ne sont pas seuls dans leur combat. mais font partie d'un mouvement global pour la justice. En août 1952, Malcolm sort de prison, après 7 ans. Mais il n'est plus Malcolm Little. Il est désormais Malcolm X, un homme transformé, prêt à se consacrer à l'éveil des consciences et à la libération de son peuple. Cette renaissance marque le début d'une destinée extraordinaire. A sa sortie de prison, Malcolm rejoint la Nation of Islam, transformée et déterminée à changer le destin des Afro-Américains. Cette organisation, dirigée par Elja Mohamed, propose une vision radicale et séparatiste des relations raciales en Amérique. L'organisation affirme que les Noirs sont un peuple supérieur, originellement nobles et puissants, mais qu'ils ont été asservis par les Blancs, qu'elle considère comme une race de diables. Cette doctrine black-extrême trouve un écho profond chez de nombreux Afro-Américains. fatigué des humiliations, des violences et des injustices quotidiennes infligées par une société raciste. Pour Malcolm, cette philosophie offre une explication simple et percutante à l'histoire de l'oppression noire. En rejoignant la Dachshund of Islam, il adopte pleinement ses idées. D'ailleurs, sous sa direction, le mouvement connaît une croissance exponentielle. Malcolm contribue à établir plus d'une centaine de mosquées à travers les États-Unis, transforme la portée médiatique du mouvement avec la création du journal Muhammad Speaks, et attire de milliers de nouveaux membres. En quelques années, la nation passe d'une organisation marginale à un mouvement influent comptant plus de 100 000 adhérents. Malcolm X devient célèbre pour ses prises de position sans compromis concernant la lutte contre l'oppression. Malcolm défend l'autodéfense et le droit des Noirs à se protéger face à la violence systémique. Il ne plaide pas pour la violence gratuite, mais affirme que les Afro-Américains ne doivent plus rester passifs face à leur oppresseur. Nous déclarons notre droit sur cette terre d'être un homme, d'être un être humain, d'être respecté en tant qu'être humain, de recevoir les droits d'un être humain dans cette société, sur cette terre, en ce jour que nous avons l'intention de faire advenir, par tous les moyens nécessaires. Beaucoup ont opposé Malcolm et Martin Luther King en voyant en deux deux figures inconciliables. L'un provenant la non-violence et l'autre l'autodéfense. Pourtant, cette vision est réductrice. En réalité, les différentes luttes pour la libération des Noirs américains étaient imbriquées, chacune renforçant l'autre. Tandis que Martin Luther King appelait à la mobilisation morale des Américains blancs, Malcolm galvanisait les Noirs en leur donnant une fierté retrouvée. Ensemble, leurs efforts ont élargi les perspectives du mouvement pour les droits civiques. Pour Malcolm, Le racisme est un élément structurel qui ne peut être abattu par de simples appels à la compassion. Il faut détruire les institutions oppressives et reconstruire une société fondée sur l'égalité. Son langage direct, ses métaphores percutantes et sa rhétorie brillante font de lui une voix redoutée pour l'establishment blanc et une source d'espoir pour les masses opprimées. Il appelle à l'éveil collectif, exhortant les Noirs à se libérer des chaînes mentales de l'oppression en reconnaissant leurs valeurs et leurs potentiels. Malcolm prônait également l'autonomie économique comme moyen de résistance. Les Afro-Américains doivent contrôler leurs propres entreprises et ressources pour ne plus dépendre d'un système économique qui les exploite. Pourtant dévoué à El Jamal Hamad, des tensions commencent à se ressentir au sein de l'organisation. Le succès et la popularité de Malcolm suscitent des jalousies parmi les cadres de la nation. De plus... Lui-même, de plus en plus frustré par le conservatisme politique de la Nation d'Ofislam, refuse de s'impliquer directement dans les mouvements pour les droits civiques. Le point de rupture survient lorsque Malcolm découvre que son mentor a eu des relations avec plusieurs secrétaires et père des enfants hors mariage. Cette révélation ébranle sa foi dans la droiture de son guide spirituel. En parallèle, des divergences politiques émergent. Alors que Malcolm veut engager la Nation d'Ofislam dans des alliances stratégiques avec d'autres... mouvement noir, Elijah Muhammad prône une isolation stricte. Leur vision de la lutte diverge. Pour Malcolm, il faut transformer la revendication des droits civiques en un combat pour les droits humains à l'échelle internationale. Le désaccord atteint son paroxysme en novembre 1963, lorsque Malcolm commente publiquement l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy en disant que c'était le cas de poule qui rentre au poulailler Cette phrase, interprétée comme un manque de respect envers le président défunt, choquent l'opinion publique et embarrassent Elijah Mohamed, qui suspend Malcolm de ses fonctions. Pendant sa période de suspension, Malcolm commence à remettre en question son rôle au sein de la Nation of Islam. En mars 1964, il annonce publiquement sa séparation définitive avec l'organisation. Cette décision marque un tournant décisif dans sa vie. Libéré de ses contraintes avec la Nation of Islam, il commence à élaborer une nouvelle vision, plus inclusive et plus universelle, pour la lutte des Afro-Américains. Après avoir quitté la Nation of Islam, Malcolm amorce un tournant décisif dans sa vie et sa carrière. Il fond deux organisations. La Muslim Mosque, pour ses partisans dévoués à l'islam, et l'Organisation pour l'unité afro-américaine, une plateforme destinée à unifier les afro-américains et à les connecter aux luttes mondiales des droits humains. Cependant, c'est son voyage à la Mecque qui va complètement redéfinir sa vision. En avril 1965, il entreprend le Hajj. Un pèlerinage obligatoire pour tous les musulmans. Ce voyage spirituel est une révélation. Il est frappé par l'unité qu'il observe parmi des personnes de toute origine, priant ensemble dans une harmonie parfaite. Pour la première fois, il voit des musulmans blancs traiter les noirs comme leurs égaux, détruisant ainsi les barrières raciales qu'il avait toujours connues. Si je me souviens bien, j'ai expliqué que pendant que j'étais à la Mecque pour accomplir le pèlerinage, j'ai parlé de la fraternité qui existait à tous les niveaux et entre toutes les personnes présentes lors de ce hajj, qui avaient accepté la religion de l'islam. Et j'ai souligné que ce que la religion de l'islam avait accompli pour ces gens-là, malgré leur différence de couleur de peau, pourrait probablement être bénéfique pour l'Amérique, d'étudier la religion de l'islam. Peut-être pourrait-elle éliminer une partie du racisme de cette société, tout comme elle a éliminé le racisme de la société musulmane. Ce pèlerinage transforme son approche. Malcolm revient aux États-Unis avec une vision plus inclusive et universaliste. S'il continue à dénoncer les injustices raciales, il appelle à une fraternité globale et insiste sur l'unité des peuples opprimés partout dans le monde. Il abandonne l'idée de ségrégation raciale promu par la Nation of Islam et adopte une approche axée sur les droits humains. Il met en évidence les parallèles entre la lutte des Afro-Américains et celle des peuples colonisés d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Lors de ses voyages en Afrique et au Moyen-Orient, Malcolm rencontre des leaders tels que Kwame Nkrumah du Ghana ou Gamal Abdel Nasser d'Egypte. Ces rencontres renforcent son désir de construire des alliances internationales. Il appelle les nations africaines à soutenir les Afro-Américains dans leur lutte contre l'oppression raciale. Cette tournée africaine a un objectif clair. Internationaliser la question des droits des Afro-Américains et dénoncer les injustices devant les instances mondiales comme l'ONU. Malcolm ne voit plus la lutte des Noirs comme un combat isolé. Il la situe dans un contexte global, comme une partie intégrante des révolutions anticoloniales et des mouvements pour la liberté à travers le monde. Pour lui, l'émancipation des Afro-Américains ne peut être réalisée sans une transformation mondiale des structures de pouvoir. Il dénonce également l'implication croissante des États-Unis dans la guerre du Vietnam, qu'il considère comme une extension de la domination occidentale. Il appelle à la solidarité entre les peuples opprimés pour mettre fin à toutes les formes d'exploitation et d'injustice. De par ses positions, Malcolm X devient une figure encore plus dangereuse pour ses ennemis. Il est à la fois admiré et craint. Cependant, ses critiques de la Nation of Islam et sa popularité croissante lui voient de nombreuses menaces de mort. En février 1965, sa maison est incendiée avec sa famille à l'intérieur. Malcolm et ses proches échappent de justesse à la tragédie. Malgré les dangers, il refuse de se taire et continue à prononcer des discours enflammés, d'organiser des rencontres. et de dénoncer les injustices. Mais le 20 février 1965, alors qu'il s'adresse à une foule, il est assassiné devant sa femme enceinte et ses filles. Son corps est criblé de balles, mais son esprit reste intact dans l'imagination collective. Et si Malcolm avait raison ? Si la véritable révolution n'était pas seulement une lutte contre l'oppression visible, mais une bataille contre nos propres peurs, nos propres silences et notre complaisance face aux injustices ? Aujourd'hui, alors que nous jouissons des droits pour lesquels Malcolm s'est battu, avons-nous fait assez ? Ou sommes-nous devenus les témoins silencieux d'un monde qui perpétue les injustices sous de nouvelles formes ? Malcolm disait, la liberté n'est jamais offerte, elle doit être prise. Alors, que sommes-nous prêts à prendre ? Que sommes-nous prêts à construire ? Peut-être que la véritable question n'est pas de savoir ce que le monde nous doit, mais ce que nous devons au monde. Car finalement, comme Malcolm X l'a dit, vous ne pouvez pas séparer la paix de la liberté, car personne ne peut être en paix tant qu'il n'est pas libre. Alors écoutons ces mots une dernière fois, réfléchissons, et demandons-nous, que ferais-je à mon essai-elle pour que ce monde devienne un endroit plus juste ? Merci d'avoir pris le temps de m'écouter. Si cette réflexion vous a touché, alors partagez ce récit et parlez-en autour de vous. Et surtout, continuons tous à nous questionner. Ensemble, célébrons les étoiles noires qui ont marqué notre histoire. A bientôt sur Portrait d'Ébène.

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