- Speaker #0
Hello, c'est Mia de Positive Mind Attitude. Après un parcours de plus de 4 ans et demi avant de connaître enfin les joies de la maternité, j'ai décidé d'associer mes compétences professionnelles de thérapeute à mon vécu personnel lié à l'infertilité et la PMA pour accompagner les femmes en désir d'enfant et leur permettre de reprendre le plein pouvoir sur leur fertilité. Si tu veux agir pour ne plus subir, tu es au bon endroit. Que tu sois suivi médicalement ou non, Mes conseils te permettront d'avoir un autre regard sur ton parcours et d'adopter une approche globale pour mettre toutes les chances de ton côté. Ensemble, brisons le tabou de l'infertilité. Si tu connais une femme qui est concernée par le sujet, je t'invite à lui partager cet épisode. Maintenant, installe-toi confortablement et c'est parti pour l'épisode du jour ! Hello, je suis ravie de te retrouver aujourd'hui pour un tout nouvel épisode de podcast. Cette fois-ci, c'est un épisode à la fois vidéo et audio, donc tu regardes sur le support que tu préfères. Et puis si tu me vois en audio, comme tu peux le voir, je ne suis pas seule, j'ai le plaisir d'être avec Laurie. Salut Laurie !
- Speaker #1
Allez !
- Speaker #0
Alors Laurie, quand même, c'est une histoire un petit peu particulière que j'ai avec toi.
- Speaker #1
Quand même,
- Speaker #0
quand même, quand même. Parce qu'avec Laurie, on se connaît depuis un moment. Avec Laurie, eh bien... Il s'est passé que peut-être tu as déjà entendu son témoignage parce que Laurie était déjà maman, enfin elle est devenue maman d'un petit Arthur après un parcours quand même bien compliqué et tu peux retrouver le témoignage, je le mettrai d'ailleurs dans les liens de la description de cet épisode. Et puis le chemin a fait, il y a eu un petit changement, pas un changement de situation mais une évolution dans le projet et donc Laurie elle a eu envie d'un petit deuxième. Tu nous en dis un petit peu plus sur tout ça ?
- Speaker #1
C'est ça. Au bout de, je sais plus combien de temps, Arthur devait avoir deux ans, je pense. Je me suis dit... Parce que mon mari, de base, en voulait deux. Ça, c'était acté. Sauf que moi, après Arthur, il m'a fallu un temps quand même pour me remettre, pour récupérer, pour trouver un rythme correct, etc. Et au bout de deux ans, on a commencé à en parler en se disant, si c'est aussi long que pour Arthur... qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on essaye naturellement ? Sachant que j'ai toujours des gros risques de grossesse extra-utérine et qu'il ne me reste qu'une seule trompe. Ou est-ce qu'on va tout de suite en PMA, sachant qu'il nous restait deux embryons au frais ? Donc voilà, on s'est posé la question. Puis au bout d'un moment, on a, en fait, bon an valant un petit peu de manière assez spontanée. On oubliait le préservatif régulièrement. Et puis j'ai pris l'habitude de faire un test de grossesse à chaque fois que j'avais mes règles. pour être sûre de ne pas cacher une grossesse extra-utérine comme ce qui m'est arrivé la première fois, parce que j'avais eu mes cycles et tout, donc du coup, c'était très trompeur. Donc voilà, j'avais ce qu'on appelait un test de sécurité, en fait, tout simplement. Puis au bout de 6-8 mois, où il ne se passait rien finalement, on s'en doutait un petit peu, on a décidé, voilà, moi, j'ai réintégré le programme, je suis revenue, pour me remettre d'aplomb et pour... Pour retrouver une motivation, surtout parce qu'en fait, toute seule, je n'arrivais pas à me remettre dans mes programmes alimentaires, je n'arrivais pas à me remettre dans la sofro. J'avais tellement donné que je n'avais pas envie. J'avais envie que ce soit facile pour une fois. Donc voilà, je me suis remise dans la motivation. En plus, à ce moment-là, tu m'avais dit qu'il y avait maintenant un groupe WhatsApp et tout. J'ai trouvé ça génial. Je me suis dit, ouais, faire partie d'une sororité qui va dans ce sens-là, c'est top. Et donc finalement, il ne m'a pas fallu beaucoup de réflexion avant de revenir. Et puis, c'est au bout de... Parce que je crois que j'ai réintégré le programme en été. Je crois que c'était ça. Et finalement, on a fait le transfert en décembre, en fait. C'est vraiment fin d'année. Ouais, Arthur avait allé fêter ses trois ans en février. Du coup, il allait rentrer à l'école. Donc, on s'est dit, c'est le bon timing. Il va rentrer à l'école. Donc, on sera, entre guillemets, voilà, il ne sera pas là la journée. Ce sera plus simple. On a volonté de déménager parce que, de toute façon, il nous fallait une chambre supplémentaire. Et comme on voulait aller à la campagne de toute façon, et que je ne voulais pas surtout qu'Arthur change d'école, parce que moi, j'ai beaucoup changé d'école quand j'étais jeune, je ne voulais pas qu'il vive la même chose que moi, je voulais qu'il soit ancré quelque part et qu'il ne bouge pas. Donc voilà, tout s'était enclenché. Et on s'est dit, pourquoi pas, au final. En plus, la pire période à mon boulot, moi, c'est septembre à décembre. Donc finalement, j'avais passé la période. Donc on s'est dit, pourquoi pas reprendre contact avec la gynéco.
- Speaker #0
Alors je trouve ça génial, mais si je récapitule, bon il y a un moment où il y a cette idée de projet de terre aux deux qui arrive, donc le questionnement se met en place, tu dis ok finalement toute seule je suis pas sûre de le faire correctement, tu reviens. Alors moi je trouve ça génial déjà que tu reviennes, que tu aies cette démarche là. Qu'est-ce qui t'a amené finalement à me rejoindre ? Qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête ? Parce que finalement... tu avais accès au programme, tu le connaissais le programme, donc tu aurais très bien pu te dire, c'est bon, je le fais de mon côté. Qu'est-ce qui fait que tu t'es dit, non, je vais quand même rejoindre Mia ?
- Speaker #1
Le tic, vraiment le cran, ça a été le groupe. J'ai trouvé ça tellement extraordinaire de pouvoir échanger, que c'est ça qui a vraiment déclenché le truc. Et puis après, c'est de pouvoir retravailler sur d'éventuels blocages. Même si j'avais de mon côté bien avancé sur beaucoup de choses, je me suis dit, il reste encore peut-être... Voilà, c'était vraiment... Plutôt pour être bien entourée, en fait, au final. Pour retrouver la motivation et me remettre dans un programme un peu plus... Voilà, cadrer le truc et me forcer un peu la main, on va dire ça comme ça.
- Speaker #0
Alors moi, j'aime bien l'idée parce que, tu vois, c'est vrai que l'infertilité secondaire, c'est pas forcément quelque chose dont on parle beaucoup, tu vois. Et l'infertilité secondaire, elle est importante parce que c'est pas parce qu'on a déjà un premier enfant qu'on n'a pas envie d'avoir un deuxième. Et l'envie, elle est... tout aussi importante et ça je pense que tu peux le confirmer aussi parce que tu vois c'est important aussi de le dire parce que souvent on s'imagine que c'est bon une fois que je serai maman c'est bon je suis sortie de tout ça mais en fait pas forcément ça dépend un petit peu de tes projets de vie ouais ouais mais c'est même dingue en fait à quel point la
- Speaker #1
déception est la même en fait alors oui quand on fait le test de grossesse qu'on est déçu et qu'on voit notre petit bout qui débarque derrière on relativise un petit peu mais quand même c'est toujours aussi douloureux et puis en plus... Là, on a une nouvelle porte d'entrée de réflexion. Les gens bombardent. On a déjà eu un enfant. Pourquoi ça ne marcherait pas ? Dans le chimant ? Oui. Tout le monde me dit, tu vas voir, on est hyper fertile après une grossesse. Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Oui, et puis, il ne faut pas truquer trop d'écarts entre les enfants. Tout le monde y va de son petit commentaire, de son petit conseil.
- Speaker #1
Ça a été vraiment la grande question. Jusqu'à quel âge on attend ? Si ça reprend du temps, il va peut-être avoir 6-7 ans de différence. Ouais, tout ça, on s'est beaucoup, beaucoup questionnés. On voulait trois ans de différence à la base. Trois ans, trois ans et demi à peu près, le temps qu'Arthur rentre à l'école. Et au final, ça s'est bien goupillé, mais ça aurait pu être beaucoup plus long. Après, c'est ce que j'avais dit quand je suis revenue, c'est que je savais que ça allait fonctionner. Mon corps, il me l'avait montré, il m'avait dit qu'il en était capable, mais à sa manière, encore une fois. Résonne toujours la phrase que tu m'as dit il y a... Arthur, il va avoir quatre ans, ça doit faire cinq ans. 5 ans et demi, où tu m'as dit que si j'avais pas de grossesse naturelle, c'est peut-être juste que mon corps me protégeait d'une grossesse extra-utérine en fait, tout simplement. Et cette phrase elle résonnait à chaque fois, et c'est pour ça que je me suis dit, non mais Banco, on va aller en PMA, et puis ce que je disais à Bruno, c'est on y retournera que quand j'aurai décidé que, ok, la PMA, on y retourne. Parce que c'était vraiment ça, finalement, c'est l'étape de se dire, on va reprendre des rendez-vous, il faut gérer le premier quand même, les rendez-vous, il faut gérer le premier, qui est pas encore à l'école, qui est chez la SMAT. Moi, ma grande chance, c'est qu'il est chez sa mamie. Donc, je vais dire, je téléphonais, je dis Ok, tu me le gardes ce soir. Elle me le garde ce soir. Donc, bon, voilà. Ça a été plus simple, en fait. Mais voilà, il y a toute la logistique autour. Et puis, qu'est-ce qu'on dit au premier ? Est-ce qu'on lui en parle ? Est-ce qu'on ne lui en parle pas ? Bon, au final, on lui a tout dit. Et il le sentait. On ne cache rien aux enfants, en fait. On ne peut pas. Ils ont un sixième sens impressionnant. Il savait qu'il aurait une petite sœur. Au transfert, il me l'a dit. Impressionnant. Mais ouais, il y a beaucoup de questions qui se mettent autour. Et puis la fatigue aussi, j'ai pas envie qu'il me voit me piquer non plus. Donc quand est-ce qu'on fait les injections ? Le petit, il est couché à 20h, 20h30. Donc on fait avant, après, pendant, quand il est en train de manger. Ouais, ça tourne, ça ramène beaucoup, beaucoup, beaucoup de questionnements. Et puis vraiment, j'avais envie de retrouver le programme, oui. Mais toute seule, c'était pas... C'est pas pareil. Moi, de toute façon, je suis pas une grande autonome. De toute façon, j'aime travailler en équipe. Donc, j'avais besoin d'être driveée. Le fait qu'on rencontre tous les mois, ça permet aussi de vider un petit peu ce qui se passe, voir les parcours des autres. Donc voilà, c'est vraiment ça qui m'a décidée au final. Puis après, de revenir vers le programme, ça, c'était inéluctable. Je veux dire, ça a marché pour le premier.
- Speaker #0
Moi je trouve ça génial parce que je suis super contente de voir que finalement les femmes reviennent pour le programme, déjà c'est qu'elles ont été contentes la première fois, reviennent une deuxième fois, ça fonctionne à la première, ça fonctionne à la deuxième parce qu'aujourd'hui quand même tu es deux fois maman. Oui. Et j'aimerais juste, pour celles qui n'ont pas encore écouté le premier podcast qu'on avait fait ensemble, mais j'aimerais que tu rappelles ton taux d'AMH parce que je sais que j'ai beaucoup beaucoup beaucoup de questions autour de l'AMH. Et j'aime bien que tu puisses le rappeler, parce que ça va redonner beaucoup d'espoir.
- Speaker #1
Je vais refaire une synthèse, du coup, parce qu'en plus, il y avait eu un premier épisode, je ne sais pas si je t'en avais parlé à l'époque. J'avais fait une première écho, j'avais 22 ans, 23 ans, et on m'a diagnostiqué un SOPK, histoire de rigoler un petit peu. Et je n'y avais pas cru, parce que quand j'ai lu l'écho, je me suis dit, ouais, l'échographe, il n'était pas safe. Et heureusement, en travaillant avec des gynécos, j'ai été orientée tout de suite vers un spécialiste qui m'a diagnostiqué mon endométriose, qui m'a envoyée vers une gynéco spécialisée qui m'a suivie. Et quand l'envie bébé, c'est... C'est mis en place, on a arrêté la pilule et très vite, ma gynéco m'a fait faire une prise de sang. Elle m'a dit, on ne va pas perdre du temps à vous laisser un an essayer si les résultats ne sont pas bons. Je ne vois pas l'intérêt. Donc, elle m'a fait tout de suite un bilan hormonal. Et là, effectivement, la catastrophe, une AMH à 0,03. C'est vraiment 0,03. Une FSH qui plombait le plafond à 30 et des bananes. J'ovulais à J25, J26. C'était très, très long. L'ALH était toujours catastrophique, l'oestrogène ne montait pas tant que ça, j'avais une progestérone catastrophique parce que j'avais une phase utérale de 8 à 9 jours à peu près. Bref, il n'y avait rien qui allait en fait. J'étais très bien réglée par contre, vous pouvez s'étaper, je crois que c'était toutes les 35, j'avais mes règles, il n'y avait pas de soucis. Sur ça, j'ai toujours été bien réglée. Mon ovulation était tard, mais toujours au même moment. Et donc voilà, effectivement, on me diagnostique une insuffisance ovarienne précoce. Je devais avoir 25 ans à l'époque, 26 ans. Ma gynéco qui m'envoie direct en PMA. Donc la première PMA qui me dit que je n'aurai jamais d'enfant, un yeux dans les yeux. Que ce dont vous devez aussi, t'es rien d'autre. Qu'avec une AMH comme la mienne, ce n'est même pas la peine d'essayer. J'ai négocié des stimulations simples parce que je suis embêtante, ça fait que je les embêtais. Et au final, ma première stimulation simple avec 75 unités de purégons, je m'en souviens encore. J'ai eu 12 follicules. Pour une insuffisante ovarienne, c'était pas mal quand même. Donc là, ils me... Ils me font tout arrêter parce que risque de grossesse multiple, plus, plus, plus. Donc obligation de mettre un préservatif si on a des rapports alors que je suis en projet PB, c'était magique aussi ça. Donc voilà, on me fait 3-4 stims simples comme ça. A chaque fois, je crève les plafonds, je leur dis mais transformez-les en fibres. Ah bah non, on peut pas, c'est pas le protocole. Oui, bon d'accord, ok. Entre temps, on me refait une IRM pour mon endométriose sachant que les... Pendant les deux ans où je n'avais pas de projet bébé, j'ai énormément travaillé sur mon endométriose avec une diététicienne spécialisée. Et donc, l'IRM négative l'endométriose, en disant qu'il n'y a plus de lésions. En fait, on ne comprend pas. Je retourne voir mon spécialiste qui, lui, voit des lésions. Il me dit, non, mais ils ont été un petit peu optimistes, m'a-t-il dit. Mais effectivement, les lésions ont régressé. Elles sont moins inflammatoires. Le terrain est beaucoup moins... Et il m'a dit, au niveau symptômes, vous me dites vous-même qu'il n'y a plus de symptômes. Et effectivement, j'avais plus de symptômes, plus de douleurs au niveau des règles. Je garde toujours des douleurs au niveau des rapports, mais parce que les lésions sont ancrées, en fait, et que c'est des adhérences, elles ne bougent plus, malheureusement, donc c'est très rigidifié.
- Speaker #0
Mais je sens que les cicatrices, pour donner une comparaison pour celles qui nous regardent ou qui nous écoutent, c'est ça, c'est un petit peu comme des cicatrices, en fait. Ce n'est pas qu'elles ont totalement disparu, elles sont là, on les voit, mais elles ne sont plus inflammées, elles ne font plus trop mal, sauf, effectivement, si on vient appuyer dessus, etc. Oui, OK, on peut ressentir une gêne.
- Speaker #1
Et ce qu'il m'a dit, c'est qu'en trois ans, l'évolution est... plus que correcte, ça n'avait quasiment pas évolué. C'était surtout ça. Sachant que j'étais plus sous pilule depuis quasiment un an entre l'IRM et l'écho de contrôle. Donc on voyait bien que ça n'évoluait pas en tout cas autant que chez certaines où ça peut courir. Alors il y a une composante inflammatoire bien évidemment, il y a aussi une composante du type finalement d'endométriose. On ne sait pas encore trop, mais on voit bien qu'il y a des endométrioses qui galopent beaucoup plus vite que d'autres. C'est un peu comme les cancers, il y en a qui galopent très vite et d'autres beaucoup moins. Ça dépend aussi du corps, de l'hormonothérapie, de la prise médicamenteuse, de beaucoup de choses.
- Speaker #0
Et ça dépend aussi vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de l'alimentation, de l'hygiène de vie, de tout ça. On peut le tourner comme on veut, mais c'est vrai qu'on voit la différence. Je ne vais pas les citer ici, parce que j'aime bien préserver la confidentialité, mais tu sais probablement de qui je veux parler au sein du groupe. Il y en a récemment qui nous ont rejoints, etc. Et puis, pour la première fois, elles me disent que c'est la première fois depuis 15 ans, 20 ans, que je n'ai pas mal au ventre. Mais parce que c'est pas pour rien, il y en a une autre qui a eu la merveilleuse surprise de finalement pas avoir grand chose à faire au moment de l'opération alors qu'on était censé lui enlever les trompes. Je veux dire, on le voit tous les jours et c'est pas pour rien. Alors bien sûr qu'il y a des formes différentes, bien sûr qu'on va chacune réagir différemment, etc. Et qu'il n'y a pas de recette miracle. Je ne vais pas dire, voilà, tu fais ça pendant trois mois et dans trois mois, virgule, trois jours, tu n'auras absolument plus du tout d'endométriose. C'est faux et archi faux, évidemment. On est bien d'accord là-dessus. Mais quand même, quand on voit à quel point l'inflammation, en quelques mois, peut diminuer drastiquement, c'est juste fantastique quand tu vois la pathologie. C'est quand même, c'est extraordinaire.
- Speaker #1
Et puis, on trouve notre tambouille. Là, tu vois, hier, j'ai été rechercher des probiotiques parce que ça fait trois mois, je n'ai pas envie de faire attention, je suis fatiguée. Donc, je me suis lâchée et là, mon corps est en train de me rappeler à l'ordre.
- Speaker #0
Oui, ça fait trois mois que quoi ? Parce que ça, on n'a pas...
- Speaker #1
J'ai accouché, oui, c'est ma deuxième, exactement. Donc voilà, du coup la première PMA, une catastrophe, ils m'ont baladée. Deuxième PMA, le gynéco qui me dit vous perdez rien à faire des essais, moi vous allez faire baisser mes statistiques. Bon, lui je ne l'ai jamais revu. Et entre-temps, j'ai fait du coup ma grossesse extra-utérine. Donc une grossesse naturelle. Pour le coup, on n'avait rien, non attendu, je n'ai même pas fait attention. J'ai eu mes règles quand même. Et effectivement, j'étais à J14, donc à peu près à l'ovulation normalement. D'énormes douleurs, j'ai été aux urgences et j'étais, je passerais sur les aléas des urgences et de la prise en charge qui a été très limite. Mais pour terminer, j'ai été opérée en urgence avec une trompe enlevée parce qu'elle a littéralement explosé, mot du chirurgien à l'époque. Et moi, ça a été mon phare dans l'obscurité. Ça a été mon phare. C'est vraiment la lumière qui est venue me dire, c'est possible. T'inquiète pas, on va y arriver. Et suite à ça, j'ai rencontré du coup ma gynéco sur Paris, qui m'a suivie pour mes deux, qui m'a fait ma première five en janvier. J'ai fait une fausse couche à 15 jours du confinement, donc 2020. J'ai adhéré au programme. Là, j'étais plus bactère. Donc, j'ai fait partie de...
- Speaker #0
Je m'en souviens.
- Speaker #1
premières au suivi individuel, les testeurs du suivi. Je suis remontée tranquillement. À la levée du confinement, on a relancé les protocoles et j'ai eu mon transfert et j'ai eu mon petit garçon du coup en février 2021, donc il va avoir 4 ans. Et donc là, il nous restait, sur la FIV, en fait, j'avais 4 embryons. J'avais un J5 de top qualité, j'aime bien le redire, où j'ai fait ma fausse couche, et trois J6 de qualité moyenne. Donc, il y en a un, c'est mon fils. Le deuxième, c'est ma fille.
- Speaker #0
Et je ne vois rien,
- Speaker #1
mais toujours là.
- Speaker #0
J'adore parce que tu vois, en fait, grâce à ton témoignage, je trouve qu'on déconstruit énormément de clichés quelque part. On déconstruit un cliché déjà au niveau de l'AMH. On en a parlé. On a bien vu qu'avec une AMH à 0,3 et les nombreuses remarques que tu as pu avoir du médical en disant ça ne sert à rien d'essayer de passer directement par le don de vos sites. Eh bien, tant n'est la preuve, non. t'as eu deux enfants avec tes propres ovocytes et en même temps tu déconstruis aussi un énorme cliché par rapport à la qualité embryonnaire moi je pars du principe que si on arrive à obtenir un embryon qu'on arrive à le pousser notamment jusqu'à J5 et qu'on arrive à le congeler il a autant de chances qu'un autre embryon en fait et donc ok il y a des catégories et j'ai fait d'ailleurs un des postes que vous pouvez retrouver si ça vous intéresse les filles sur mon compte Instagram où j'ai fait des posts pour expliquer un petit peu la classification parce que certains centres donnent la classification d'autres pas. Ça dépend un petit peu du mode de fonctionnement de chacun. J'ai fait un post pour expliquer mais vraiment j'insiste à partir du moment où on en arrive à ce stade-là, ils ont tous un potentiel d'implantation.
- Speaker #1
On l'a bien dit quand elle m'a fait le transfert pour Arthur, elle m'a dit c'est un J6, il a effectivement un petit peu moins, il est un peu moins qualitatif. parce qu'il a eu un petit retard de développement, mais il l'a rattrapé son retard de développement. Si on la congela J6, il est équivalent d'un J5 bonne qualité. Elle a dit, de toute façon, ils ont tous leur chance. Elle m'a dit, là, on y va et on essaye. Et elle a raison. Elle avait raison. Et l'avantage que j'ai eu aussi avec elle, c'est qu'elle a changé le protocole. Elle s'est souvenu que j'avais fait une fausse couche précoce. Elle m'a redemandé à quel terme exactement. Elle a réfléchi et elle m'a dit, OK, cette fois, on va faire comme ça. Donc, cette fois, ça a été pic de vitrelle à l'ovulation, à l'anidation. et voilà parce qu'elle m'a dit à l'évidence votre corps il a du mal il faut qu'on l'aide, il faut qu'on le prenne par la main si vous avez fait une fausse pousse très précoce comme ça il y a eu un échange qui s'est mal fait donc voilà c'est ce que j'aime avec elle c'est qu'elle réfléchit au protocole et qu'elle va chercher l'information donc ça voilà ça a été très appréciable donc du coup j'ai repris rendez-vous avec elle en novembre du coup en y allant en me disant je vais prendre contact je m'en souviens mais comme si c'était hier, qu'il mange je vais prendre contact... Est-ce qu'on doit refaire les sérologies ? Est-ce qu'elle veut que je refasse une hystérosalpimpographie ? J'en avais déjà fait deux. Bon, on n'est plus à un prêt. Qu'est-ce que je dois faire ? Que j'ai le temps de me mettre en tête où je vais programmer mon emploi du temps. J'avais prévenu mon travail qu'éventuellement, j'allais avoir des absences. Il n'y a pas de souci à ce niveau-là. Et elle me voit, elle me fait rire. Elle me dit, mais je vous ai vu il y a combien de temps, Laurie ? Il y a quatre mois ? Non, non, il y a trois ans, docteur. Elle me dit non. Je dis bah si, mon fils, il va avoir 3 ans là. Elle ne revenait pas. Elle me dit bon du coup, on y retourne ? D'emblée. Oui, l'idée, c'est un peu ça. Et donc, on discute, elle revoit mon profil. Elle me dit mais il vous reste 2 ans brillant, machin, JO, oui, toujours. Elle me dit vous en êtes où ? Bah j'étais à J1 de mon cycle, littéralement. Le jour de mes règles avait commencé le matin du rendez-vous. Et elle me dit bah on peut faire le transfert ce mois-ci. Ce mois-ci dans 15 jours ?
- Speaker #0
C'est là maintenant ?
- Speaker #1
Oui, voilà. Ça s'est précipité tellement vite. Je ne l'avais pas projeté aussi rapidement. Dans ma tête, ça allait être long, en fait. Forcément, ça avait été long la première fois. Donc, ça allait être long. Et je lui dis, déjà, je vais rentrer à la maison en parler à mon mari quand même, puisque l'idée, c'est... Voilà. Donc, je rentre, je lui en parle et on était sur un transfert approximativement la troisième semaine de décembre. Ce qui tombait bien, parce que moi, j'ai mes vacances scolaires, donc les vacances scolaires tombent à la fin de la troisième semaine à peu près, deuxième, troisième semaine, autour du 20. Et après, je n'allais avoir qu'un jour de repos. Donc finalement, le temps de couvade, comme on dit, allait tomber pendant les vacances. Donc on s'est dit, finalement, pourquoi pas ? En plus, au mois de décembre, on sait que sur Paris, il y a moins de circulation, il fait froid, les gens prennent moins la voiture, moins de risques de bouchons. Ma belle-mère peut garder mon fils, il n'y a pas de souci. Donc voilà, on s'est dit, bon, ben OK, banco, allons-y. On n'avait rien à refaire, finalement, juste faire nos prises de sang de sérologie. Mon mari n'a pas compris pourquoi il devait refaire ses sérologies, étant donné qu'il n'intervenait absolument pas. Tout était fait, lui, il était là en tant que simple spectateur. Donc bon, on a tout fait, c'est rapide, des prises de sang, c'est pas bien compliqué. Pas besoin de revoir le biologiste, enfin. Donc c'était facilité, finalement. Comme d'habitude, transfert sur cycle naturel, je suis réglée. Je veux dire, mes cycles se ressemblent, sont toujours pareils. Elle sait que je détecte très bien mon ovulation. Donc, elle me dit, le jour où vous savez que vous ovulez, tac, prise de sang, on confirme, c'est tout. Après, je vous vois une fois pour une écho, pour vérifier que l'endomètre est OK. Et c'est tout. C'est tout ce qu'on a fait. Elle m'a remis en place le même protocole que pour Arthur. Donc, cette fois, on a déclenché à l'ovitrelle l'ovulation. Quand je savais que j'ovulais, elle m'a fait un déclenchement complet. Alors que la première fois, Arthur en avait fait des clics. Des clics à l'anidation. Et elle m'a mis tout de suite sous anticoagulant. Parce qu'entre-temps... J'avais refait une écho et de l'adénomniose était apparue. Et je reprends les mots de mon spécialiste, l'adénomniose est normale dans la vie d'une fille, d'une femme, dans l'évolution de la gynécologie féminine en fait, tout simplement. Donc les lésions n'étaient absolument pas inquiétantes, c'était tout à fait normal parce que j'avais déjà eu deux grossesses quand même, trois grossesses, une aboutie, donc c'était normal que j'en aie. Mais l'évolution était tout à fait satisfaisante encore une fois au niveau de mes autres lésions. Il n'y avait pas de soucis et la symptomatologie allait dans le même sens parce que je n'avais toujours pas de douleur à mes règles. Elles étaient là, elles étaient là. J'avais eu des épisodes de règles hémorragiques, mais je savais pourquoi. C'était toujours des moments de stress, des moments où alimentairement, j'avais fait un petit peu moins attention. Donc voilà, je reliais, je sais très bien où j'en suis et pourquoi quand ça déconne un petit peu.
- Speaker #0
Oui, je trouve ça intéressant de rappeler qu'effectivement, à partir du moment où tu mets une hygiène de vie en place, tu sais, et Alors des fois, je le dis, ça m'arrive aussi, des fois, si je fais un excès, je dis bon, ok, je sais que je vais le payer dans la foulée, mais je le sais. Je ne suis pas surprise quand ça arrive. Je dis, ok, je sais, on a fait telle et telle chose, ok, voilà, je sais. Mais ce n'est pas grave parce que ça montre qu'on peut y remédier aussi.
- Speaker #1
C'est ça. Même, j'ai découvert que le spasmon fonctionnait vachement bien pour mes crises intestinales. Étonnamment. Je n'aurais pas pensé au premier abord, mais en fait, comme c'est un antispasmodique, ça fonctionne vachement bien. Pourquoi ? J'en sais rien. Donc voilà, on arrive au transfert, du coup, qui se fait avec ma gynéco, toujours. Donc là, la décongélation se passe bien, il n'y a pas de souci. On fait le transfert et elle me dit prise de sang, c'était après le nouvel an. Je crois que c'était le 5, un truc comme ça. En plus, les labos étaient fermés, avec les jours fériés, ça tombait, machin. Et finalement, j'ai fait un... Moi qui suis plutôt contre les tests urinaires en règle générale, imaginez quoi, attends vraiment 15 jours post-transfer. C'est très long. On sait que pour un J5, ce n'est pas aussi long en plus. Mais elle n'aime pas les fausses joies en fait. Elle préfère, au lieu d'éviter de checker un taux qui commence à 30-40 et qui va doubler difficilement, mais après ça va s'emballer. Elle, elle préfère qu'on fasse à J15. Comme ça, on a déjà un taux qui est bien appuyé, qui est bien mis. Ça évite les angoisses de début, comme elle me disait.
- Speaker #0
Oui, je partage son avis, vraiment. Je fais aussi partie de cette école-là, de dire, bon, on attend le plus possible, même si je sais que c'est dur, je sais. Ben oui. Ça évite effectivement des fausses angoisses, parce que parfois tu vas paniquer pour rien, parce que le taux va bien monter, ou alors on va se réjouir et dans la foulée, voilà,
- Speaker #1
c'est pas grave. C'est ça. Là, pour le coup, le transfert, en plus, a été radicalement différent de celui d'Arthur. Arthur, j'ai eu des tiraillements dans le bas du ventre du transfert à la fin du premier trimestre. non-stop. Ça tirait, ça tirait, ça tirait. En plus, je me souviens que ça tirait tellement de manière unilatérale qu'Arthur, j'étais finie par me mettre dans la tête que je faisais une grossesse extra-utérine. Tellement j'avais été marquée par mon épisode. Kélise, je n'ai rien ressenti. Mais quand je dis rien,
- Speaker #0
c'est rien.
- Speaker #1
Walou, zéro symptôme. Ni mal de ventre, ni ballonné, ni mal au sein. Pourtant, j'avais des doses de progestérone. J'étais sous progestérone en crème. Après, je suis passée en injectable. Enfin, voilà, j'ai eu des blés. Ouais, le progiron, exactement. Mais vraiment, zéro, zéro symptôme. Rien du tout, wallou. Donc, moi, je m'étais dit, c'est bon, c'est foutu. Et donc, je fais un test urinaire, finalement, le jour du Nouvel An, parce que le soir, j'étais chez des amis et je me suis dit, j'ai pas envie de me prendre la tête, en fait, à réfléchir. Et puis, si je dois profiter, je pourrais profiter. Et c'est avéré que le test était positif. effectivement bien enfin voilà plutôt en plus plutôt léger pas trop appuyé puis en fait il a foncé avec les minutes finalement alors qu'Arthur ça a été foncé tout de suite c'était impressionnant donc j'ai été faire une prise de sang parce que bon là du coup c'est pas possible on va pas attendre non plus et j'ai eu un taux qui était déjà très bien j'étais à plus de 300 dès le début et après j'ai quadruplé toutes les 48-72 heures quasiment je quadruplais là on s'est dit oups oui
- Speaker #0
Moi, je me demandais si du coup, il y avait un petit deuxième dans la foulée,
- Speaker #1
parce que c'était vachement élevé. Les taux montaient de manière exponentielle. C'était impressionnant. J'ai repris le travail plutôt tranquillement. Et puis là, j'ai commencé à avoir des pertes, je me souviens, un peu haut renfoncées. Puis ça a tourné vers le rose. Et puis j'ai eu des pertes de 100 francs. Donc là, passage aux urgences directement. après je crois que j'ai attendu 4-5 heures dans la salle d'attente avec 40% de batterie dans un hôpital où on ne capte pas, vraiment le bonheur de l'attente la nuit avec les gens que tu as aux urgences la nuit, c'était compliqué, et à 1h du matin, l'interne qui me prend, qui me fait l'écho et qui me dit Madame, je vois deux sacs, pardon, excusez-moi, comment ça il y a deux sacs ? Non, non, non, vous êtes fous, là. Il me dit, vous êtes sûrs, vous en avez transféré qu'un ? Oui, bah oui, jusqu'à nouvel an, je sais combien ils vont être transférés quand même. Je sais qu'ils peuvent se dédoubler. On est au courant, au PMA, ils nous préviennent. Les J5 se dédoublent.
- Speaker #0
Pas tous, ils ne préviennent pas tous, mais c'est vraiment une possibilité.
- Speaker #1
Voilà, il y a vraiment un pourcentage supérieur, rien qu'entre les J5 et les J3. Les J3 se dédoublent moins que les J5. Les J5, il y a vraiment, à ce moment-là, un truc dans le développement qui fait que quand on les remet dans le corps à la bonne température et tout, Ils se sentent tellement bien que ça se divise. Ils ne savent toujours pas les mécaniques de jumeaux.
- Speaker #0
Non, absolument pas.
- Speaker #1
Ils ne comprennent pas. Mais les statistiques montrent que les J5 donnent rapidement des jumeaux. Là, ils passent un quart d'heure à checker. Parce qu'il faut trouver l'embryon, il faut trouver le cœur. On était à six semaines d'aménorée. C'était tout jeune et aux urgences, ce n'est pas du matos de pointe. Donc, compliqué. Ils regardent. Ils me disent qu'il y a une poche, celle d'en dessous. Il y a un embryon, j'ai un cœur. il n'y a pas de souci, bébé va bien, au-dessus j'ai rien du tout, il m'a dit c'est vide, pour moi c'est un oeuf clair, je lui dis d'accord ok, on peut avoir un oeuf clair sur un dédoublement d'un embryon qui a le même matériel génétique, moi ça me paraissait délirant et je me suis dit, et puis là j'ai commencé à carburer en me disant, mais si le premier a eu un problème génétique au point de ne pas pouvoir se développer qu'est-ce qu'il en est du deuxième en fait ? Est-ce que lui aussi il va avoir une tare ? Est-ce que ça va être compliqué ? Est-ce qu'on va sur une fausse couche ? La poche était vraiment au-dessus, on voyait vraiment la poche du dessous et la poche du dessus Je lui dis, lui, comment il va s'affaisser ? Qu'est-ce qui va se passer ? Donc il me dit, écoutez, pour moi, le sang vient du col. C'est le col qui a bougé. On change de traitement. Je revoyais ma gynéco deux jours plus tard. Il m'a dit, je vous laisse revoir avec elle. Elle va vous donner les bonnes doses de progestérone. Dans la prise de sang, on était OK, il n'y avait pas de soucis. Et il me dit, normalement, la poche, en fait, un œuf clair, il s'est rempli de liquide amniotique, il n'y a rien d'autre dedans. Elle va s'écraser, en fait, avec le poids de l'autre bébé. Il va écraser la poche et elle va se dissoudre. tout simplement. Il m'a dit par contre le sang doit cesser. Bon effectivement le lendemain j'avais des spottings marrons tout à fait normal je vois ma gynéco qui elle a du matériel un peu plus appuyé donc effectivement elle me confirme le diagnostic, donc il y a une poche œuf clair, l'autre avec un embryon qui va bien, elle me dit il n'y a aucun risque ne vous inquiétez pas elle m'a dit vous êtes sûre vous n'avez pas eu de rapport ? Non, non, non, j'ai tellement peur de la grossesse extra-utérine que je ne prends aucun risque. C'est hors de question de rater un transfert parce que j'en ai un qui est parti se mettre dans la trompe. C'est pas possible. Parce qu'elle me dit, ça se voit quand même très rarement qu'il y ait un oeuf clair et un embryon sur un seul et unique transfert. C'était une situation assez exceptionnelle. Je pense qu'elle m'a dit qu'elle allait le documenter parce que c'était étonnant.
- Speaker #0
Donc bon, elle me change, elle me met. Donc voilà, je suis passée de la crème, je sais plus comment elle s'appelait...
- Speaker #1
C'était le progestogène ?
- Speaker #0
Non, non, c'était un nouveau truc qui fonctionnait vachement bien, qu'on mettait en crème au niveau du col.
- Speaker #1
Ah oui, au niveau du col, ok.
- Speaker #0
Vraiment, elle m'a dit que ça fonctionnait très très bien. Et elle m'avait laissé le choix entre ça et le Progiron, pour éviter les injections, voilà. Et là, elle m'a dit je vous laisse pas le choix, je vous passe au Progiron. Et voilà, les premières semaines finalement ont été marquées par des épisodes sanguins de temps en temps, des spottings, enfin... Et au final, au bout de trois semaines, un mois, ça s'est calmé. Avec le projet, on a bien pris le relais, en fait, je pense. Et les saignements se sont tout bonnement arrêtés, sans souci. Le bébé se développait bien. On avait des échos supplémentaires quand même, pour vérifier finalement que l'autre poche s'évacuait correctement. Donc moi, ça m'arrangeait, j'avais des échos toutes les deux semaines, jusqu'aux trois mois. Bien sûr. C'est ça, exactement. Ouais, ça rassure.
- Speaker #1
Quand t'as des parcours comme les nôtres, qui m'incluent aussi dans l'histoire, moi je me souviens, on m'a dit, bon bah ok, on se revoit le mois prochain. Quand tu passes d'un tel suivi, tu te dis, mais non en fait. C'est terriblement long.
- Speaker #0
Quand on le sent pas encore et tout, c'est compliqué.
- Speaker #1
Et puis dans ton cas, tu vois les saignements, et je suis contente aussi que t'en parles, parce que souvent on s'imagine que les saignements dans une grossesse, ça équivaut à une catastrophe. pour moi c'est fini oui parce que c'est une idée qui est très très très répandue et oui c'est vrai ça peut arriver ça peut être un signe mais en même temps quand on est en démarrage de grossesse qu'on s'ignote un petit peu tu vois je vais plutôt utiliser ce mot là c'est
- Speaker #0
littéralement l'équivalent d'une goutte il faut vraiment une goutte c'était vraiment ça et après c'était des spottings j'ai une collègue gynéco je l'avais eu au téléphone j'écoute qu'est-ce qu'on pense avant d'aller aux urgences le soir parce que là Il y avait eu un saignement beaucoup plus franc. Elle m'a dit, écoute, Laurie, qu'on soit clair. Elle m'a dit, j'ai des fausses couches sur des filles qui saignent très légèrement ou qui ne saignent pas. Et j'ai des filles qui perdent tout ce qu'elles peuvent. Et le bébé va bien. Elle m'a dit, on ne l'explique pas. Mais c'est comme ça. Elle m'a dit, vraiment, on ne l'explique pas. C'est très, très, très aléatoire.
- Speaker #1
C'est très particulier, mais c'est important de le dire et d'en parler dès maintenant pour celles qui nous écoutent quand ça leur arrive. qu'elles se rassurent et qu'elles ne se disent pas que ça y est c'est foutu tout est fini ben non en fait on ne sait rien il faut absolument aller vérifier bien sûr je ne dis pas qu'il faut laisser comme ça on va vérifier mais en même temps on garde espoir parce que ça peut très bien se passer tout à fait normalement moi aussi j'ai eu des saignements alors plus tard enfin j'en ai eu un tout petit peu au début mais pas beaucoup mais alors plus tard à un moment j'étais je pense à peu près 6 mois de grossesse où j'ai eu des saignements mais je me suis dit ça y est il y a un truc il se passe pas du tout bon la preuve mon fils est là aujourd'hui depuis longtemps tout va bien. Donc voilà, on n'a jamais su expliquer ce qui s'était passé à ce moment-là. Probablement un restant, un caillot, peut-être le col, peut-être... Ils m'ont donné mille et une explications possibles, mais en gros, ils ne savent pas. C'est pas grave, je veux dire, ok, on n'explique pas tout, on le sait, je pense qu'il faut aussi juste l'accepter, qu'on n'explique pas encore scientifiquement en parlant, mais ça ne veut pas dire pour autant que c'est grave, en fait, ça peut très bien se passer.
- Speaker #0
Il y a vraiment une différence entre Arthur, où j'ai eu zéro saignement du début à la fin, et Elise, j'ai eu des saignements du début à la fin. parce que finalement ces saignements sont revenus de manière itérative assez régulièrement ça a été une grossesse marquée ma sage-femme me disait je pense que t'as une haute imprégnation hormonale et que du coup les vaisseaux au niveau du vagin et du col ils saignotent et de temps à autre tu te tapes des spottings c'est comme ça deux semaines avant l'accouchement j'ai passé ma vie aux urgences parce que je passais mon temps à perdre du sang tu sais la découverte des règles le matin quoi c'était vraiment ça c'était vraiment ça Donc j'ai passé ma vie aux urgences, parce qu'à couche, j'étais qu'à 36 semaines d'aménorrhée, on n'était pas encore sortis de la prématurité, de la dernière stade de préma, donc on passait notre temps à vérifier, mais tout allait bien. Mais en fait, cette grossesse a été comme ça, ça a été marqué par l'absence de symptômes. J'ai eu aucun tiraillement, mes seins, j'ai eu mal, vite fait. Bon, par contre, j'ai toujours autant vomi, mais je pense que ça, j'ai pas le choix. Je dois y passer, mais aussi des saignements, étonnamment. Voilà, ça a été des deux.
- Speaker #1
Mais de petit raillement, après ça peut aussi s'expliquer, parce que c'est vrai que quand c'est une première grossesse, l'utérus doit aussi prendre une place, une forme qu'il ne connaît pas encore, et donc là forcément ça tire un peu. La deuxième grossesse, il a déjà vécu, il sait ce que c'est, donc finalement il est plus souple quelque part, il s'étire un petit peu plus facilement aussi.
- Speaker #0
Et on le voit finalement dès le transfert, c'est impressionnant. Le corps il sait en fait, il dit oh oui, c'est bon, j'ai connu, je sais Et puis pareil, j'étais sous anticoagulant au début. Il y a eu ça aussi qui a dû jouer dans les saignements. c'est que j'étais sous anticoag. Il y avait quand même plusieurs facteurs qui expliquaient, malgré tout. Au final, j'ai eu un DPI aussi, trisomie, parce que j'ai commencé une grossesse gémellaire. Tout début de grossesse gémellaire amène en France à DPI systématique. On ne se pose pas la question. Nous, on ne fait pas le test, on passe direct en DPNI. C'est pas le DPI,
- Speaker #1
c'est le
- Speaker #0
DPNI. Directement, la prise de sang avec une gynéco spécialisée. à Paris, enfin voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Donc je vais juste repréciser, pour celles qui ne connaissent pas ni l'un ni l'autre, le DPI, c'est le diagnostic pré-implantatoire.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Donc ça se fait sur des embryons, avant un transfert, d'accord ? Donc ça, en général, en France, c'est plus ou moins interdit, je dis plus ou moins, parce que c'est autorisé uniquement dans certains cas de transmission de pathologies génétiques. Mais bon, voilà, c'est quand même assez rare qu'on autorise un DPI en France. C'est autorisé par contre en Espagne. où pour eux, ça fait partie des protocoles. On peut demander un DPI pour être sûr de transférer des embryons qui sont transférables et éviter des transferts inutiles d'embryons qui ont des défauts, en tout cas une malformation chromosomique et qui fait que le développement embryonnaire risquerait de s'arrêter. Donc voilà un petit peu...
- Speaker #0
Un thème de troubles génétiques, oui.
- Speaker #1
Voilà, ici, on est plus sur un DPNI, donc c'est vraiment pour détecter une chromosomie.
- Speaker #0
Exactement. Et donc, tout début de grossesse gémellaire, on dit... on est obligé de faire la recherche d'une trisomie 21. Parce que, voilà, je ne vous le dis pas. En fait, dans la première recherche de trisomie 21, c'est un score, en fait, une recherche. Et quand on commence en GMLR, on pète le score tout de suite. Comme ça, c'est réglé.
- Speaker #1
Oui, et ça aussi, j'ai eu le cas avec l'une des membres du programme très récemment, où son score est revenu positif d'un BNI. Et en fait, c'était l'angoisse totale, parce qu'évidemment, le personnel, certains membres du personnel, ils s'affaçeront toujours super indélicates de balancer les choses. Il y a un risque de trisomie, etc. C'était l'angoisse totale. Ce qui l'a rassurée tout de suite, c'est... Évidemment, elle m'a contactée directement, on en a beaucoup parlé. Et puis, je l'ai rassurée en disant, mais tu sais... un DPI, l'examen dont on parlait juste avant, elle avait fait un DPI en Espagne donc du coup le DPI permet de diagnostiquer tout ça dès l'embryon et donc du coup elle était tout de suite vachement plus rassurée, on continue les tests etc, évidemment je dis pas qu'il faut rien faire mais émotionnellement ça change quand même vachement la donne donc quand on a des parcours de dingue où on a essayé pendant des années d'avoir une grossesse, une fois qu'on y arrive enfin elle est archi archi archi précieuse, enfin elles sont toutes précieuses, c'est pas ça mais... Nous, on sait que toutes celles qui passent par des années d'attente savent bien à quel point...
- Speaker #0
Ce qui me rassurait aussi beaucoup, c'est que quand on a découvert mon insuffisance ovarienne, on a fait une recherche du syndrome du X fragile, vu que les femmes sont porteuses non déclarantes et les garçons sont porteurs déclarants. Et que moi et mon mari, on a tous les deux eu une analyse de notre ADN qui est indemne de tout problème. Donc on sait quand même que ça diminue le risque. d'avoir un enfant à pathologie génétique, parce que nous-mêmes, on n'est pas porteurs sains de quoi que ce soit. Donc déjà ça, moi, ça me rassurait. Puis bon, là, moi, la gynéco me l'a très bien expliqué. Elle m'a dit, je vous oriente vers ma collègue, parce que c'est obligatoire et que je préfère que vous soyez sûrs qu'il n'y ait rien du tout. Et d'ailleurs, elle a galéré à trouver la clarté nucale, la peau, la petite ne voulait pas. Elle y a passé un petit moment. Et être sûre en faisant la prise de sang, comme on était pris en charge. On n'allait pas dire non, quoi. Je veux dire, on est pris en charge.
- Speaker #1
Mais tu vois, c'est dans la façon de communiquer et d'expliquer. Ah, elle était prise. Voilà, ça fait partie du protocole. Je préfère. Comme ça, voilà. Plutôt que de dire Oh là là, attention. Enfin, voilà. C'est dramatique d'arriver et de dire Bon, ben voilà, il y a un risque. Je veux dire, c'est d'une violence sans mot, évidemment.
- Speaker #0
C'est ça. Alors, moi, elle m'a vraiment dit Si on vous fait faire le test habituel, vous allez crever le plafond de toute façon. Donc, elle m'a dit Ça ne sert à rien. En fait, la prise de sang, ce sera réglé, en fait. Et donc voilà, finalement, les résultats sont revenus tout à fait bons. Aucun souci. La grossesse s'est déroulée de manière tout à fait normale. Il n'y a pas eu de problème. Mise à part mes vomissements jusqu'à cinq mois. J'ai encore perdu du poids, comme d'habitude. Des grosses migraines aussi, beaucoup.
- Speaker #1
Je me souviens, le démarrage était quand même costaud. Les migraines.
- Speaker #0
J'ai été quatre mois en arrêt. Quatre mois d'arrêt, je ne pouvais pas travailler. Ce n'était pas possible. J'étais vraiment pas en état. Et ça a été compliqué. Et voilà, au final, on est arrivés au mois de juillet, début août déjà. Contrôle du huitième mois au massage femme, elle me dit Laurie, il va falloir te mettre au repos vite parce qu'elle dit là, elle n'est quand même pas très loin, elle a la tête sur le col, elle appuie, tu es déjà ouverte à deux, il va falloir qu'on tienne jusqu'à 37, ce serait bien quand même. Oui, ok. Et là, les saignements ont commencé en fait. Finalement, j'ai eu des saignements régulièrement. Tous les deux, trois jours, j'ai fait une chute en plus. J'ai passé ma vie aux urgences. Littéralement, j'ai passé ma vie aux urgences pour qu'au final, le travail vraiment se déclenche à 37 semaines. On ne lui a dit pas avant jeudi ? Jeudi matin.
- Speaker #1
C'est ce que j'allais dire. Moi, je me souviens de ça, de quand ça a démarré. C'était vraiment le jour pile où on avait dit, il faut attendre jusque-là. Mais alors, une fois que c'était le jour J, c'était bon.
- Speaker #0
Massage femme, comme je suis dans une filière d'accouchement physiologique, Les critères de l'ARS, c'est qu'elles n'ont pas le droit d'accoucher à une femme qui est en dessous de 37 semaines d'aménorée. C'est interdit. Donc, elle m'a dit, si tu accouches avant, tu seras en filière classique. Le risque pour le bébé est minime, mais tu seras en filière classique. OK. Ben voilà. Ma petite a entendu, je pense, littéralement. Je me souviens, j'ai appelé ma sage-femme. Agathe ? Agathe, j'ai reperdu beaucoup de sang. Là, par contre, il y a des contractions quand même. Elle m'a dit, mais t'as combien, Laurie ? Ben, 37 aujourd'hui. Elle m'a dit, oui, ben OK. Elle m'a dit, je ne t'avais pas dit avant 37. Oui, ben voilà. Donc, effectivement, on a refait un contrôle. J'étais ouverte à Agathe déjà. 3,5, 2,5, 3 large. Elle me dit, tu rentres chez toi. Enfin, tu rentres chez toi. J'étais à une heure de l'hôpital. Elle m'a dit, tu ne rentres pas trop loin. Je suis allée chez mes beaux-parents qui étaient à 20 minutes. Et elle m'a dit, tu reviens quand les contractions sont régulières. Elle me dit, si tu veux, tu peux rester ici et faire le travail ici. Julie, la flemme. Je veux dire, les contractions étaient totalement irrégulières. Elle faisait extrêmement mal, par contre. Vraiment beaucoup plus douloureuse que pour Arthur. Mais je n'avais pas envie d'être en salle nature pendant des heures et des heures. Non, c'est bon. J'avais pas envie non plus de le laisser. Il ne savait pas où on était partis. C'était compliqué pour lui de comprendre aussi. On a dû lui expliquer. Maman, elle va à l'hôpital. Papa, il te redépose chez mamie. Papa, il va revenir chercher maman. Voilà, il s'est super bien adapté le petit bout quand même. Et elle me massage femme en rigolant. Elle me dit, bon, à tout à l'heure. Je suis revenue à l'hôpital, il était 20h. Donc là, le contrôle était à midi à peu près. Et ouais, à 19h, en fait, je suis passée de contractions complètement irrégulières. Mais irrégulières, vraiment. J'en avais 5 en 20 minutes et plus rien pendant 2h. Toute la sainte journée. Et à 19h, je suis passée de 0 à toutes les 5 minutes, voire moins. Donc là, on a dit, il faut qu'on aille vite. Arthur, j'avais accouché très vite. Donc on avait peur que ça aille très, très vite de nouveau. Arthur, j'ai dilaté en 1h. Et en 2h, il était là. Donc, ça a été extrêmement rapide. Et j'arrive à la maths. Et donc, elle me dit, bon, OK, on y va. Elle contrôle. Finalement, le col n'avait pas tant bougé que ça. C'est ce qui était embêtant, ce qui déjà était embêtant. J'étais caculâtre. J'attends. Avec ce que j'ai pris toute la journée, là. OK. Et sachant que la volonté, c'était d'accoucher sans péridural, je commençais à me dire, à mon avis, on n'est pas sortis de l'auberge.
- Speaker #1
Et puis, surtout à ce stade-là, tu commences à compter. Parce qu'on compte les centimètres et les heures. On fait vite le rapprochement entre les deux. Et là, tu dis, OK, je suis à quatre.
- Speaker #0
donc avant d'arriver à 10 dans ma tête j'étais passée de 4 à 10 en une heure pour Arthur donc dans ma tête ça allait aller vite sauf qu'en fait pas du tout à minuit j'étais à 8 donc entre 20h et minuit j'ai géré des contractions qui étaient mais vraiment les contractions d'Élise étaient deux fois plus douloureuses que celles d'Arthur à la fin et en fait on a compris à l'accouchement pourquoi l'admoiselle se présentait la tête vers le haut donc en fait elle bloquait dans le bassin et donc c'est des contractions qu'on appelle dans les reins... qui sont deux fois plus connues pour être plus douloureuses, plus difficiles, et le travail est plus long. Donc le travail a stagné, il a commencé à ralentir. Donc là, on était... La solution, ma sage-femme m'a dit, à minuit, elle m'a dit, écoute, là, c'est soit on perd sa poche des os, et le travail va s'accélérer, et tu vas avoir encore plus mal, parce que quand on perd sa poche, ça fait mal. C'est le pire, mince. Voilà. L'avantage, c'est qu'elle supportait super bien le travail. Arthur, lui, il avait eu le cœur qui a ralenti, il a très mal supporté les contractions, qu'Élise, évidemment, ça les a dérangées pour elle. Pas de souci. Elle m'a dit, si par contre bébé commence à souffrir ou qu'elle commence à vraiment bloquer, tu pars sur une César. Je lui ai dit, non, on va peut-être éviter. Je lui ai dit, par contre, si tu me perds sa poche, tu me mets une péridurale. Moi, là, j'en peux plus. Je veux dire, ça faisait depuis le matin, finalement, cinq heures, j'avais des contractions, j'étais au bout de ce que je pouvais donner. Et puis surtout, un travail qui ralentit. avec une douleur qui ralentit, le corps se réhabitue à ne plus avoir mal et psychologiquement de se dire je vais y retourner pour du pire,
- Speaker #1
c'est comme demander à un combattant qui vient de guérir de retourner au front et puis on traverse une phase pendant l'accouchement qu'on appelle la phase de désespérance et c'est un peu ce qu'on voit C'est important de le savoir.
- Speaker #0
Je l'ai dit, je vais mourir. C'est bon, achève-moi, c'est terminé. Elle me disait, il faut que tu pousses pour le sortir. Je lui dis, non, tu le pousses hors toi. Moi, j'en peux plus. Voilà, voilà, voilà. Je lui ai fait une césarienne à un moment aussi. Je lui ai fait une césarienne. Au bout, j'en pouvais plus. Non,
- Speaker #1
arrête, j'en peux plus.
- Speaker #0
Je lui ai dit, j'ai fait, voilà, j'ai pas envie non seulement de revivre, parce que j'ai fait une grosse dissociation à la naissance d'Arthur, j'ai tellement mal. que j'ai raté sa naissance parce que j'étais plus là, en fait. J'étais littéralement, je flottais à côté, quelque part. J'étais plus là. Donc déjà, je n'avais pas envie de revivre ça. C'était une de mes craintes, à la base, déjà. Et puis, percer la poche, y retourner. Puis moi, je n'avais rien mangé depuis quasiment le matin. On avait beau essayer de me resucrer, ce n'est pas la même chose que de prendre un vrai repas. J'étais au bout. Enfin, je veux dire, là, vraiment, je n'en peux plus. Donc, un quart d'heure. Elle a essayé de me... Parce qu'elle sait qu'il y a la phase de désespérance, donc elle a essayé de me convaincre. Elle a bien vu que ce n'était pas ça et qu'il fallait y aller. Donc voilà, on a posé la pérille. On m'a laissé au repos un petit peu. Quand les contractions ont commencé à se re-ressentir un petit peu, j'ai voulu remettre un bolus. Et là, l'appareil qui bip dans tous les angles, bip, bip, bip, bip, je me suis dit, qu'est-ce qu'il se passe encore ? La NES qui débarque en urgence. Non, mais ce n'est pas possible. Et qui commence à prendre la périmachin. Il me dit, bon, madame, je pense qu'elle est coudée au niveau de votre dos. Il faut que je dépique et que je repique. Non. Je crois qu'il était une heure du matin. C'est bon, on arrête là. Ça suffit. Enfin, on va, voilà. Et je commençais à avoir envie de pousser. J'ai dit à ma gagne, je lui ai dit, écoute, on y va, elle va sortir. Je lui ai dit, là, c'est bon. Donc finalement, j'ai eu un bon juste milieu, puisque j'avais quasiment plus de péril depuis une demi-heure, trois quarts d'heure. Donc en fait, je sentais tout. J'ai poussé toute seule. Je lui ai dit, on ne m'assage pas, vous n'avez rien à me dire, parce que c'est des poussées spontanées. Ça s'impose, vraiment. Et je sentais quand même la descente de bébé, sans avoir la grosse douleur, notamment du passage de la tête.
- Speaker #1
donc ça s'est bien goupillé et finalement moi ça m'a paru très long mais en 5 minutes en fait elle était là mais c'est ça la perception du temps est complètement différente et tu vois je trouve en fait que ce récit est super important parce que ça montre qu'en fait tu peux très bien partir dans une idée et finalement bifurquer ton cours de route et pour moi ça s'applique à l'ensemble du parcours qu'est-ce que je veux dire par là c'est que tu peux très bien te dire j'invente mais ah moi le don de vos sites c'est hors de question Et puis finalement, te dire, ah mais non, en fait, le don de vos sites, c'est une opportunité. Ou tu peux très bien dire, ah, jamais je ne ferai de PMA. Et puis finalement, te dire, non, mais quand même. En fait, peu importe la situation, et même dans des parcours, j'ai envie de dire classiques, avec ses propres gamètes, etc. Il y a bien un moment où tu dis, ah, je ne ferai pas plus de deux tentatives. Et puis bon, allez, finalement, une troisième. En fait, tu as le droit de changer d'avis. C'est pareil pour l'accouchement. Je veux dire, si tu pars dans l'accouchement le plus naturel au monde, etc., etc., et puis qu'en cours de route, t'en peux plus, et que t'as la possibilité de recourir à une solution pour t'aider, il n'y a pas de raison de dire non, évidemment, d'accord ? Et l'inverse est vrai aussi. Si toute ta grossesse, tu te dis, ah ben moi, je veux absolument accoucher sous péril, et puis finalement, que la semaine qui précède, tu changes d'avis et que tu dis, ah non, en fait, je me suis renseignée et j'ai plutôt envie d'essayer le naturel, ben ça marche aussi. En fait, ça marche dans tous les sens. tant que c'est possible, parce que évidemment pour la pause de la péri, il y a un stade à respecter, bien évidemment, parce que des fois c'est trop tard et du coup ils la posent pas.
- Speaker #0
J'ai été dilatée à 8, je veux dire...
- Speaker #1
Ils acceptent pas tous, tu vois.
- Speaker #0
Ah oui, non mais là... Voilà,
- Speaker #1
mais c'est important de garder en tête que si c'est possible d'un point de vue protocole, d'un point de vue hôpital suivi, pourquoi pas en fait, on a le droit de changer d'avis.
- Speaker #0
Mais oui, mais en fait je pense que vraiment l'important, et ça c'est... C'est valable quand on est parent aussi, c'est de s'écouter et de se protéger. Vraiment, moi, le truc que j'ai dit à Agathe, ma sage-femme, c'est vraiment je ne veux pas rater sa naissance comme j'ai raté celle d'Arthur. Et finalement, quand j'y repense maintenant, elle s'est présentée tête vers le haut, le travail a ralenti. Ce n'est pas pour rien. Je veux dire, à l'évidence, voilà.
- Speaker #1
Vous ne l'avez pas raté.
- Speaker #0
l'énergie, le destin, fait qu'il fallait que j'aille vers une péri pour que je sois le plus apaisée possible, pour que la naissance se passe bien. Et c'est ce qui s'est passé. Je veux dire, quand elle est arrivée, cette fois, j'ai vraiment eu cette montée d'amour que je n'ai pas eue pour Arthur. Et je le répète, encore et toujours, c'est pas parce qu'on est en PMA qu'à la naissance, c'est un amour fulgurant du tout. Moi, ça a été très long. Ça a mis des mois avant que je lui dise que je l'aime. Une année avant que je me dise que lui m'aime, tout simplement. Parce que j'étais tellement pas là. que j'étais émotionnellement indisponible. C'est mon mari qui a été le parent référent. Je ne sais plus comment on appelle ça. La figure de référence. Parce que moi, j'étais tellement pas disponible que ce pauvre enfant, il a fallu qu'il aille avec la seule personne qui était là. Et que ça a changé après. Il a 4 ans, c'est un fils à maman. Il me colle. Il rentre à la maison, c'est à moi qu'il fait un câlin, personne d'autre. Donc ça change aussi la relation. Et puis de se dire... À chaque fois, on se dit... On l'a tellement attendu qu'on relativise de la chance qu'on a. Non. Non.
- Speaker #1
Si, on peut relativiser de la chance qu'on a parce qu'on sait que ce n'est pas quelque chose que tout le monde connaîtra dans sa vie, évidemment. Mais ce n'est pas pour autant que c'est facile.
- Speaker #0
Et quand on est dans la souffrance, on est dans la souffrance. Je veux dire, quand on est finalement dans le pied, dans d'abord le baby blues et après la dépression du postpartum, cet argument-là de tu l'as attendu, tu devrais être heureuse il te fait culpabiliser deux fois plus, en fait. Finalement, parce que tu dis je devrais être heureuse pourquoi je ne le suis pas ? Alors que ça fait trois ans que je galère, que j'ai fait une grossesse extra-utérine, j'ai failli mourir, que j'ai fait une fausse couche, que j'ai été le chercher, que j'ai galéré ma vie, et que là je suis la personne la plus triste au monde. Oui,
- Speaker #1
mais parce qu'en fait, on occulte le côté hormonal complètement. Et c'est important de le rappeler aussi. Ce n'est pas qu'une question de j'ai décidé, j'aime. Ce n'est pas une question de choix, en fait. Il y a un moment donné où on subit aussi le bouleversement hormonal, où on n'est pas accompagné non plus beaucoup à ce moment-là. Et je ne parle même pas de celles qui ont une césarienne. Pour celle qu'une césarienne, je n'arrêterai jamais de recommander Wounded Woman, où en fait, elle est en train de mettre sur place, évidemment, notamment, alors elle a innové avec la conception de culottes spécialisées pour les césariennes. C'est vraiment une des premières à faire ça. Et c'est aussi une des premières à mettre en évidence à quel point il y a zéro suivi pour une opération, alors que pour n'importe quoi, tu as de la rééduc, tu as ci, tu as là, tu as une infirmière à domicile, tu as machin. Toi par contre, on tourne le vide pour une césarienne, mais par contre, trois jours plus tard, t'es chez toi à la maison et c'est normal et tout va bien.
- Speaker #0
Mais ça c'est un truc de gynéco, parce que quand j'ai fait ma grossesse extra-utérine et que j'ai eu mes points de CIO, j'ai eu zéro suivi de la cicatrisation. Sachant que j'ai des gros problèmes de cicatrisation, j'ai mis quatre mois et demi à juste avoir des points qui soient fermés et non purulents. Quatre mois, c'est long !
- Speaker #1
et même pour les pisiots tu sais même quand tu accouches avec une épisio ok le premier jour le deuxième jour t'as un petit soin et après c'est des mères de toi tu fais ça toute seule comme une grande dans la maison si t'as envie et on se pose pas plus de questions j'avais eu des points pour Arthur alors que j'ai accouché voilà de manière physio et tout et là sous Péry j'ai pas eu de points donc ça voilà ça veut rien dire donc c'est vraiment important de se rappeler tout ça évidemment et de se dire que en fait on a le droit de demander de l'aide quand ça va pas On a le droit de changer d'avis. On a le droit d'être accompagné. On a le droit, en fait.
- Speaker #0
En amont, vraiment, l'ultime conseil que je peux donner, c'est de charger ses batteries en énergie. Parce qu'il y a eu ça, Arthur. Si j'ai été aussi mal, c'est parce que, comme je le dis souvent, c'est qu'on m'a demandé de recourir un marathon quand il est né, alors que ça faisait trois ans que je courais. Trois ans que je donnais tout ce que je pouvais et en fait, je n'avais plus de gouache, je n'avais plus rien. Et donc, je ne pouvais pas me remobiliser. Et donc physiquement, quand ça ne va pas, moralement derrière, et c'est fait boule de neige. Et c'est ce qui s'est passé, en fait. C'est vraiment ce qui s'est passé. Et ce qui ne s'est pas passé avec Élise, parce que finalement, Élise, ça a été rapide, déjà. En définitive, ça a été rapide et facile.
- Speaker #1
T'étais ressourcée, en fait. T'étais ressourcée.
- Speaker #0
T'étais ressourcée, exactement. J'étais en forme, physiquement, moralement. J'étais en forme. Pendant la grossesse, j'ai fait beaucoup plus attention. Je me suis beaucoup plus reposée, alors que j'avais un premier à gérer, quand même. Mais j'ai délégué, tout simplement.
- Speaker #1
Mais tu savais.
- Speaker #0
Je savais, oui. Tu vois,
- Speaker #1
je pense que ça fait toute la différence. Je le dis toujours, la question ne s'est jamais posée, parce que nous, avec un, on s'est dit c'est bon, mais je le dis toujours que si j'avais dû repasser par là, mais mon Dieu, il n'y a rien que j'aurais refait de la même manière, ou presque. L'accouchement, ça ne se serait pas du tout passé de la même manière. Les visites à l'hôpital, mon Dieu, je t'en ai parlé, je t'ai briefé. Et toutes celles qui accouchent, je les brief parce que voilà. l'idée c'est que mes erreurs entre guillemets ou en tout cas mes expériences de vie puissent servir aux autres aussi il y a tellement de choses que je ferais différemment si j'avais dû en repasser par là et donc c'est vraiment important de se rappeler qu'il faut s'écouter se sentir prête et être vraiment ressourcée au maximum et c'est pour ça que je dis toujours la PMA c'est un peu comme un marathon et en fait on ne va pas un marathon sans préparation c'est un peu ça finalement alors que tout le monde trouve normal d'aller en PMA comme ça. Tu vois, si demain, on dit à n'importe qui dans la rue, viens, on fait un marathon, les gens vont dire, mais ça ne va pas, je me suis tentée, je n'ai pas la condition, je ne sais pas. Et ils auront raison de nous dire ça. Mais nous, par contre, si demain, on va voir une femme qui a des difficultés à tomber enceinte et qu'on lui dit, viens, on va en PMA, elle va nous dire, j'arrive. Et je comprends parce que l'émotion est là et qu'on a tellement, tellement, tellement envie de se bébé qu'on est prête à le faire. Mais en réalité, ce n'est pas du tout, se rendre service que de le faire de cette façon-là.
- Speaker #0
Moi, j'en suis persuadée. Je veux dire, le transfert où j'ai fait une fausse couche, je n'étais pas prête, je n'étais pas reposée. Moi, le confinement m'a été extrêmement bénéfique parce que finalement, j'ai passé trois mois à la maison, loin des problématiques de mon travail, loin de la route, de beaucoup de choses. Et je suis restée à la maison, littéralement à me ressourcer et à me faire du bien. Donc, c'est vraiment ça. Et puis voilà, le marathon ne s'arrête pas quand on tombe enceinte, au contraire.
- Speaker #1
C'est le début.
- Speaker #0
J'ai pris ça.
- Speaker #1
Je passe mon temps à le dire. Tu vois, c'est vrai que les filles, souvent, quand elles me rejoignent, elles me rejoignent dans l'idée d'avoir le plus. C'est bon. Mais en fait, je passe mon temps à leur répéter que non, c'est le début de l'aventure et il y a encore plein, plein de choses à mettre en place.
- Speaker #0
La PMA projette la grossesse. Ils ne projettent pas le bébé. Il faut faire attention. Derrière, il y a un nouveau-né. Et c'est là qu'on peut se perdre, en fait, simplement. Mais voilà.
- Speaker #1
C'est l'importance du groupe aussi. Tu vois, parce que quand je vois vos échanges, alors... Pour celles qui ne savent pas, c'est vrai que dans le coaching Éclosion, il y a évidemment tout le monde suivi pendant neuf mois. Mais à côté de ça, il y a aussi le fait de se dire, il y a quand même aussi un groupe annexe. Une fois qu'on passe de l'autre côté, qu'on devient maman, il y a un groupe annexe où ça permet d'échanger les unes avec les autres et de poser plein de questions sans risquer de heurter celles qui attendent. Donc l'idée, c'est vraiment qu'il y ait un espace safe pour tout le monde et en sachant que les plus anciennes restent, dont tu fais partie, pour motiver, encourager les nouvelles. Et je trouve ça juste extraordinaire. Mais voilà, il y a aussi cet espace safe pour la grossesse et le après, parce qu'en fait, il y a des milliers de questions. D'ailleurs, vous êtes super, super actives. Je vous mets des messages défilés. Donc voilà, ça défile. Quand il y a des soirées, je ouvre le téléphone et je vois 80 messages. Littéralement. C'est assez rigolo. Mais je trouve ça extraordinaire, parce que ça montre à quel point on en a besoin et à quel point on se sent seule, perdue, parce qu'on ne sait pas quoi faire. On se demande si c'est normal, pas normal, etc. Donc, c'est important d'être soutenu dans cet environnement-là. Le coaching éclosion, aujourd'hui, il sert à ça aussi. Il y a l'objectif de la grossesse. Oui, il y a la grossesse en elle-même, mais il y a aussi après. Et c'est ça qui est l'important. Qu'est-ce que tu dirais, Laurie, à quelqu'un qui hésite à rejoindre le coaching éclosion ? Qu'est-ce que tu dirais à une femme qui se dit Ouais, ça a l'air sympa, mais peut-être que je peux me débrouiller toute seule, finalement.
- Speaker #0
Ça dépend vraiment des caractères. Moi, je pars toujours du principe que s'il y a une hésitation, c'est que la décision est déjà prise, mais elle est juste ignorée, en fait. On peut travailler en autonomie, il y en a qui savent le faire. L'accès au programme est déjà un énorme plus, parce que vraiment, il ouvre sur beaucoup, beaucoup d'aspects qu'on n'a pas forcément en PMA, qui est quand même un service de technique. Et donc, ça fait de la technique médicale. Là, il y a vraiment le haut tour, qui est extrêmement intéressant. Moi, je reste... persuadée que c'est tout le travail que j'ai fait non seulement sur d'abord l'inflammation, ensuite le travail des liens que j'ai pu avoir de manière énergétique avec ma famille, ensuite j'ai poussé encore plus loin en mémoire cellulaire pour traiter le pourquoi du comment j'ai fait une dépression du postpartum et je reste persuadée que ce travail-là a aidé à ce que mon postpartum pour Élise soit radicalement différent. Enfin voilà, il y a tout un travail autre. La médecine fait beaucoup de choses mais elle ne fait pas tout. J'en suis persuadée. Et pourtant, je suis une soignante. Il faut quand même l'avoir en tête. Donc voilà, il y a d'énormes ressources dans le programme qui sont extrêmement utiles. Et puis, ton accompagnement est extrêmement bénéfique parce que quand on a une question, on sait où on peut aller sans être jugé. Et on sait qu'on aura une réponse, surtout, qui va être éclairée, pertinente et argumentée. Parce que c'est bien d'avoir une réponse pour une réponse, mais c'est bien d'argumenter le pourquoi du comment aussi. Et puis, les échanges avec le groupe, c'est un vrai bonheur. J'aime autant notre groupe de maman où les filles, elles échangent plus que moi parce que forcément, il y a une grosse vague où elles sont nées en même temps. Donc, en fait, elles ont les mêmes questionnements au même moment. Moi, j'aime bien et j'espère qu'elles aiment bien avoir le petit retour d'expérience finalement de trois ans que j'ai avec Arthur. Et là, avec Élise, on se pose moins de questions. C'est plus facile, le deuxième, clairement. C'est plus simple, même si j'en ai aussi de temps en temps. Mais ça reste plus facile. et puis le groupe avec les filles peut-être qu'un jour je le quitterai mais pour l'instant non j'ai tellement les accompagnés j'adore ça véritablement j'adore ça pouvoir répondre à leurs questions les soutenir, voir où elles en sont c'est vrai que c'est un vrai plaisir c'est vraiment une sororité c'est ce qu'on dit à chaque fois de toute façon il n'y a que les filles passées en PMA qui peuvent comprendre la PMA C'est ce qui fait aussi que j'adore ma diététicienne qui a travaillé avec moi. Je veux dire, je ne le dirai jamais assez. Elle a fait 11 fausses couches, ma diète. 11 ! Elle n'avait pas de problème pour tomber enceinte. Elle avait des problèmes pour les garder, comme elle le dit si bien. Là, elle est maman de deux enfants. Et pourtant, elle est diététicienne. Donc pendant des années, elle a fait attention à son alimentation. Mais en fait, à un moment, elle a travaillé autre chose. Elle était en PMA, certes. Elle travaillait l'alimentation, certes. Mais il y avait d'autres choses en énergétique à travailler qu'elle a été chercher. Et elle n'a plus tombé enceinte avec des spécialistes, des protocoles appliqués particuliers. Je trouve son exemple aussi extraordinaire parce qu'elle s'est accrochée. Et 40 ans.
- Speaker #1
Pour moi, ce qui est important, c'est d'apprendre à s'écouter. C'est de s'écouter, de savoir ce qui est bon et ce qui est juste pour soi. Et moi-même, il y a des fois, dans l'accompagnement, je vais dire, tiens, va consulter tel professionnel, je pense par exemple à un ostéo, je pense par exemple à plein d'autres ressources. Et après, est-ce que ça te parle ou est-ce que ça ne te parle pas ? Moi, je ne vais jamais dire, tu dois faire de l'acupuncture. Non, si tu as la phobie des aiguilles, l'acupuncture, ce n'est peut-être pas le meilleur exemple. Voilà, tu vois, mais c'est important de s'écouter, de se dire, OK, mais qu'est-ce qui est bon pour moi et de quoi j'ai besoin là, maintenant ? C'est ça qui est important aussi.
- Speaker #0
Complètement. Oui, il faut que ça résonne. En fait, il faut que ça rentre en résonance avec nos valeurs propres. Et le chemin va se dessiner tout seul. On va se dire, ça, ça me plaît, ça, ça me plaît pas. J'aime bien être manipulée, mais j'aime pas qu'on touche mes pieds. La réflexologie plantaire, c'est même pas la peine. J'ai ma meilleure amie qui a une phobie avec des aiguilles. Je lui dis, va en acupression, en fait. C'est la même chose, mais en pression. Voilà, vraiment, c'est ça. Mais tout du long, quand on est parent, s'écouter. Je veux dire, les bagarres, elles sont pas finies.
- Speaker #1
Non, parce que l'allaitement, c'est pareil, parce que l'éducation de l'enfant, c'est la même chose. On est exposé à 36 millions de remarques à la minute ou presque, à tous les stades. Quand c'est avant qu'on n'arrive pas, on a plein de gens qui se sentent investis d'une mission de transmettre des conseils, alors qu'eux-mêmes n'ont rien connu de tout ça. On a des gens, quand tu décides d'allaiter, qui te disent Ah oui, mais c'est bien, mais quand même, le biberon, c'est plus facile. Si tu décides de donner le biberon, oui, mais quand même, t'es pas une bonne mère parce que l'allaitement, c'est tellement bon. Et puis l'allaitement, oui, d'accord, mais pas trop long, parce que si c'est prolongé, ça va pas non plus. Bref, en fait, on est tout le temps jugé en permanence. Donc, il y a un moment, c'est juste, faites ce qui est bon pour vous. C'est ça qui compte, c'est ça qui a de l'importance. Exactement. C'était un vrai plaisir en tout cas d'échanger avec toi Laurie. Moi je suis contente de t'avoir accueillie pour la deuxième fois. Oui. Donc voilà, c'est très très chouette parce que ça montre aussi que c'est possible. Même, je rappelle avec un parcours compliqué, je rappelle avec une AMH effondrée. Voilà,
- Speaker #2
c'est possible,
- Speaker #1
même après grossesse extra-utérine, etc. Donc vraiment, les filles, accrochez-vous. Si vous nous regardez, si vous nous écoutez, dites-vous qu'il y a des choses à faire. On avance un pas à la fois. Il y a moyen de creuser, de comprendre, de changer les choses. Et moi, je serais ravie, en tout cas, de vous aider à le faire. Voilà, je pense que Laurie, t'en es la preuve. Oui. Maman de foi, donc je trouve ça extraordinaire.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Merci infiniment. Les filles, si vous avez une question, en tout cas, si toi qui m'écoutes là maintenant, tu envisages de rejoindre le coaching Éclosion ou le programme en ligne Fertility, envoie-moi un message, fais-moi signe, mais ne reste pas toute seule dans ton coin, parce qu'il y a des choses à faire.
- Speaker #2
On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là, comme toujours, prends soin de toi.
- Speaker #1
A très vite.
- Speaker #2
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu veux aller plus loin et bénéficier de plus de conseils, télécharge maintenant mon guide offert sur positivemindattitude.fr. Pour encourager ce podcast, merci de mettre une note et ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Je te dis à très vite pour un prochain épisode.