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Positive - Fertilité, émotions, PMA

143. Un centre unique qui révolutionne l'accompagnement de la fertilité : Honae

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53min |03/10/2025
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Description

Dans cet épisode, je reçois Victoire et Maroussia, les fondatrices de Honae, le premier centre pluridisciplinaire en Belgique entièrement dédié à la fertilité.


Ensemble, nous explorons :

  • Pourquoi Honae a vu le jour et ce qui en fait un projet unique

  • Comment l’accompagnement global (médecine + approches complémentaires comme la nutrition, l’acupuncture, la psychologie, l’ostéopathie ou l’accompagnement émotionnel) transforme un parcours bébé

  • L’importance de la prévention et de la prise en charge avant même la PMA

  • Pourquoi parler d’“infertilité inexpliquée” est souvent un mythe… et comment obtenir enfin des réponses claires

  • Le rôle du couple, et pourquoi la fertilité est un projet à deux


Situé à Waterloo, Honae offre un espace cocon et bienveillant, où les femmes et les couples peuvent trouver une écoute réelle, des bilans de fertilité complets, un suivi personnalisé et des cercles de parole pour rompre l’isolement.


Que tu sois en PMA, en désir d’enfant ou simplement en quête de compréhension de ta fertilité, cet épisode va t’ouvrir de nouvelles perspectives.


Découvre Honae, ce lieu d’exception où mes consultations en présentiel transforment des parcours entiers : clique ici pour réserver ton créneau avec moi


💡 Les autres accompagnements :

➡️ Le Cercle 

➡️ Programme d'accompagnement Fertility

➡️ Programme Survivre aux deux semaines d'attente (post FIV)

Télécharge mon guide offert surwww.positivemindattitude.fr 

………………………………………………… 

Découvre mes livres :

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Retrouve-moi sur :



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, c'est Mia de Positive Mind Attitude. Après un parcours de plus de 4 ans et demi avant de connaître enfin les joies de la maternité, j'ai décidé d'associer mes compétences professionnelles de thérapeute à mon vécu personnel lié à l'infertilité et la PMA pour accompagner les femmes en désir d'enfant et leur permettre de reprendre le plein pouvoir sur leur fertilité. Si tu veux agir pour ne plus subir, tu es au bon endroit. Que tu sois suivi médicalement ou non, Mes conseils te permettront d'avoir un autre regard sur ton parcours et d'adopter une approche globale pour mettre toutes les chances de ton côté. Ensemble, brisons le tabou de l'infertilité. Si tu connais une femme qui est concernée par le sujet, je t'invite à lui partager cet épisode. Maintenant, installe-toi confortablement et c'est parti pour l'épisode du jour ! Hello, bienvenue dans ce tout nouvel épisode de podcast. Alors cette semaine, c'est vraiment un épisode plus que particulier. Déjà parce que je ne suis pas chez moi, première chose, et je vais vite vous dire où est-ce qu'on se trouve. Et parce qu'en plus j'ai dit on, donc ça veut dire que je ne suis pas toute seule. J'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Victoire et Marussia au sein du podcast. Salut les filles !

  • Speaker #1

    Salut Mia !

  • Speaker #2

    Salut, merci beaucoup pour ton invitation.

  • Speaker #0

    Je suis trop contente qu'on fasse ce podcast aujourd'hui. Alors celles qui nous écoutent se disent mais c'est qui ? Qu'est-ce qui se passe ? Où on est ? Finalement on va peut-être tout leur dire. on est au centre au sein de la première maison de fertilité en Belgique. On est au sein du centre ONAE. Vous en êtes les coordonnatrices, les fondatrices. Est-ce qu'on peut en savoir plus sur vous ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. On a ouvert les portes de cette première maison de fertilité il y a maintenant trois semaines. Ça fait un an qu'on travaille avec Victoire sur ce projet. L'idée, c'est vraiment de créer ici un cocon, une antichambre à la PMA, au labo. et au centre de PMA, où on regroupe différents praticiens en nutrie, en naturo, du coaching, des psychologues, des acupuncteurs, pour avoir un accompagnement 360 degrés dans la prise en charge de la fertilité.

  • Speaker #0

    Génial. Alors,

  • Speaker #2

    tu as déjà bien présenté le lieu. Je précise que... On a trouvé que ce qui manquait, c'était vraiment un lieu où les patients peuvent être écoutés. Aujourd'hui, on voit que la prise en charge est souvent cantonnée au médical. Et non seulement on veut intervenir en amont pour faire de la prévention, parler de ce sujet qui est encore trop tabou et proposer des approches naturelles qui peuvent parfois suffire, mais aussi de venir en complément de parcours médicalisé quand il n'y a pas d'autres options. Il faut passer par la voie de la PMA, mais de pouvoir créer un lieu où... Les patients sont écoutés, on prend le temps de retracer leur parcours et puis d'explorer d'autres pistes que juste le médical. Nous, ce qu'on dit souvent, c'est qu'on veut vraiment mettre toutes les chances du côté des patients pour que ça marche. Donc pourquoi pas allier du médical et du paramédical ? C'est vraiment la force donnée, je pense, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors j'adore, évidemment, je ne peux que rejoindre ce positionnement puisque j'ai rejoint l'équipe. C'est pour moi extraordinaire parce que ça fait des années que je me dis mais il faut qu'il y ait un endroit où c'est pluridisciplinaire. Et donc ça y est, enfin, on est en 2025 et puis voilà, on arrive à avoir une maison de la fertilité. Je trouve ça juste extraordinaire, mais j'ai juste envie de répondre peut-être à une question que les personnes qui nous écoutent pourraient se poser. Est-ce qu'on doit être en PMA pour venir au sein de la maison de la fertilité ?

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #2

    Souvent, on dit même, mais c'est trop tard. Comme je le disais, la prévention, c'est vraiment un axe qui est hyper important pour nous, qui est au cœur du projet. Et finalement, dès qu'on a un projet de conception, et même pas forcément quand on a l'envie d'un enfant tout de suite, il faut s'intéresser déjà à son corps, comprendre le fonctionnement et optimiser le terrain. Ça passe par la nutrition, ça passe par l'hygiène de vie, il y a plein de leviers qui peuvent être activés pour optimiser sa santé globale, qui a évidemment un impact sur la fertilité. Donc le plus tôt les personnes s'intéressent à leur fertilité, le mieux. Après, on n'a pas beaucoup de recul parce qu'on a ouvert nos portes il y a un mois. Mais on remarque qu'il y a à peu près 50% des personnes qui viennent nous voir qui sont déjà dans un parcours PMA, mais 50% quand même qui viennent alors qu'il n'y a pas encore de traitement médicalisé en place.

  • Speaker #0

    Alors ça rejoint évidemment ce que je dis et en réalité finalement c'est plus c'est tôt mieux c'est. Maintenant c'est pas parce qu'on est déjà en PMA qu'on n'a pas le droit d'être suivi au sein du centre ONAE. Au contraire ?

  • Speaker #1

    Oui, bien au contraire. C'est ce que je disais en introduction. Dans le centre, nous, on propose toutes des approches qui aujourd'hui ne sont pas du tout proposées en centre de PMA. Dans les 36 centres qui existent, qui sont référencés et différenciés entre les centres A et les centres B en Belgique. Mais toutes les approches qu'on propose ici, la plupart, si ce n'est peut-être la psychologie, ne sont pas représentées aujourd'hui en centre de PMA. Et pour autant, on sait à quel point elles peuvent être utiles et aider en parcours. On a vraiment à cœur d'avoir réuni toute cette équipe. spécialisé en fertilité, on aura peut-être l'occasion d'en discuter après sur les différents profils, mais on propose quelque chose qui ne se fait pas en fait, tout simplement aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Moi j'adore. Dis-moi.

  • Speaker #2

    Je complète, c'est vrai qu'il y a beaucoup de couples qui viennent nous voir, ou d'individus, et qui sont dans des cas d'infertilité inexpliquée. Donc là ils sont... Je te vois me sourire. Ils sont déjà dans des parcours PMA, les traitements sont en place, mais il n'y a pas forcément eu d'investigation. Et c'est là aussi où on agit vraiment en complément. de ces parcours PMA, parce qu'on propose des bilans d'investigation qui sont plus poussés que ce qui se fait aujourd'hui, notamment les bilans nutris, les bilans métaboliques. On trouve que c'est vraiment intéressant d'avoir plusieurs regards sur un dossier quand on est dans un cas d'infertilité inexpliquée. Donc voilà, ça c'est vraiment un positionnement aussi qu'on a pris. On a des consultations de deuxième avis en gynéco, mais dans plein d'autres approches. Je pense que tu partageras cette idée, l'infertilité inexpliquée, elle n'existe pas vraiment, on peut toujours l'expliquer. C'est juste qu'aujourd'hui, on l'explique que par le bilan de fertilité qui n'est pas assez complet.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je parle plus de bilan muet plutôt que d'infertilité inexpliquée, parce que ça montre qu'en fait, oui, on a commencé à chercher, mais que là où on a cherché, en tout cas, ça ne montre rien. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Effectivement, les cas d'infertilité inexpliquée, elles sont inexpliquées par la médecine conventionnelle aujourd'hui, peut-être, parce que la PMA n'est pas une science exacte, mais aujourd'hui, elles peuvent l'être par un tas d'autres facteurs. Et on a remarqué, et c'est aussi pour ça qu'on s'est positionnés sur la prévention, qu'on n'investit pas toujours suffisamment toutes les causes d'hypofertilité. Et donc, c'est vraiment l'intérêt de venir refaire ce bilan complet, qui inclut évidemment plusieurs dosages, pour avoir une vision 360 des signes, des signaux faibles, et de pouvoir préparer le terrain ou venir en complément d'un parcours.

  • Speaker #0

    Alors je vais rajouter ma petite pire édifice, c'est que moi j'ai été aussi pendant 4 ans et demi mise dans la case des infertilités inexpliquées, alors que j'avais bel et bien de l'endométriose. Et ça n'a été diagnostiqué qu'après la naissance de mon fils, donc heureusement que je ne les ai pas attendus. Mais dans l'idée, c'est quand même juste de se dire, ok, c'est un bilan muet en fait. Ça veut dire que là où on a cherché, ça n'a rien montré. mais peut-être qu'il y a plein d'endroits où on n'a juste pas encore vraiment cherché parce que ça ne fait pas partie des protocoles de base. et que c'est nécessaire d'aller chercher un peu ailleurs ou un petit peu différemment. C'est vrai que bilan muet, ça me semble bien.

  • Speaker #1

    Sur l'endométriose, je rebondis, mais c'est vrai que c'est un chiffre qui m'a interpellée. C'est de voir que le diagnostic dans l'endométriose peut varier entre 5 et 7 ans, ce qui est énorme. Ça explique évidemment que...

  • Speaker #0

    qu'on ne trouve pas, mais parce qu'on ne sait pas comment chercher, et puis parce que parfois, certains examens qu'on fait ne montrent rien, parce que l'endométriose est localisée d'une telle manière que ce n'est pas toujours visible aux premiers examens, et puis aussi parce que, on va dire ce qui est, mais l'endométriose, finalement, elle est encore très peu enseignée. Si je prends le cas de la France, par exemple, elle n'est finalement enseignée que depuis 2020 en fac de médecine, et quand je dis enseignée, c'est survolé.

  • Speaker #2

    Alors qu'on la connaît depuis bien longtemps quand même. J'avais regardé sur Netflix le film sur la création de la FIV. J'ai oublié le nom de ce film. Ce n'est pas Joy ? Non, Joy. Et à ce moment-là, le fameux gynécologue qui a inventé la FIV assiste à une conférence sur l'endométriose. Donc, je pense que clairement, c'est connu depuis longtemps, mais pas assez enseigné. Et comme la fertilité, on en parlait plus tôt, la fertilité en gynécologie, ça prend sur le terrain. il n'y a pas peu de formations, en tout cas pas en Belgique, pas de formations spécialisées.

  • Speaker #0

    Et donc ça explique qu'on va mettre longtemps avant d'avoir des réponses. Alors ici, on parle d'endométriose, mais ça pourrait être de plein, plein d'autres choses finalement, et que les dérèglements hormonaux, parfois, ils viennent de bien plus loin. Et ça a des répercussions sur la fertilité, mais on ne fait pas toujours le lien immédiat. Alors moi, je trouve ça génial, évidemment, qu'il y ait cette maison de fertilité. Je ne vais pas dire le contraire, on est bien d'accord, soyons clairs. Qu'est-ce qui fait que l'idée vous est venue de fonder cette maison de la fertilité ?

  • Speaker #2

    On aime bien dire que c'est parti d'une amitié franco-belge. C'est un peu la jeunesse du projet. Moi, je suis française. J'habite en Belgique depuis bientôt quatre ans. Et toi, Marussia, tu es belge. Et donc, en fait, on est amies avant d'être associées. On a très vite compris en se rencontrant qu'on avait toutes les deux une vraie curiosité, pour ne pas dire passion, pour la santé féminine. C'était un sujet qui nous animait toutes les deux, on en parlait beaucoup. Et en même temps, une énergie très entrepreneuriale. Et au même moment, mais pour des raisons très différentes, on a eu le besoin de se réaligner professionnellement. Et finalement, c'est toi, Marou, qui a d'abord exploré la santé féminine et qui a essayé de réfléchir à un projet qu'on pourrait porter et qui réponde à une vraie problématique. Bon, je n'ai pas mis beaucoup de temps pour te rejoindre sur ce projet, mais explique peut-être comment on est tombé sur la fertilité plus spécifiquement.

  • Speaker #1

    Oui, étant dans la trentaine. On est évidemment dans une tranche d'âge où on a beaucoup de cas d'infertilité dans nos proches, des amis proches qui sont passés par le parcours et qui nous le décrivaient, évidemment, comme le parcours du combattant, où on se sent peu écouté, où il n'y a pas de temps pour la pédagogie, où on se sent traité comme un numéro, etc. Et donc, de fil en aiguille, on a interrogé finalement pas mal de personnes qui sont passées par là, mais pas qu'eux, qui sont aussi passées par la conservation vocitaire, que ce soit en Belgique, en France, même en Suisse. Et on s'est dit, OK, il y a vraiment quelque chose qui manque dans ce parcours, en fait, dans la prise en charge. Et on s'est dit, comment on peut faire mieux ? Comment on peut la fluidifier ? Et c'est là que nous est venue l'idée de réunir une équipe de professionnels au centre, en même centre, pour que puissent se créer des ponts entre le médical et le paramédical qui manquent cruellement aujourd'hui. Et on a regardé ce qu'il y avait en Belgique. on s'est rendu compte qu'il y avait pas mal de centres autour de la... périnatalité, mais rien à proprement parler autour de la fertilité. Et donc là, on s'est dit, ok, c'est vraiment comme ça que nous est venue l'idée, donc on a un petit peu creusé le sujet, on s'est rendu compte qu'en centre privé, on n'avait pas forcément le droit de manipuler des gamètes, puisque la loi de 2007 l'interdit en Belgique, on n'a pas le droit de faire une insémination, moindre ponction, tout ça se fait en centre agréé, mais par contre, on peut faire de la prévention. on peut faire de la pédagogie et on peut travailler avec du pluridisciplinaire sur toutes les approches paramédicales et donc voilà c'est comme ça que nous est venue cette idée il y a maintenant un an, un an et demi donc c'est principalement grâce aux rencontres et aux nombreux entretiens qu'on a menés pendant près de trois mois qui nous ont donné cette envie de faire mieux de faire quelque chose pour eux alors je vais rebondir là dessus parce que c'est vrai que tout à l'heure on parlait de centre A et centre B c'est vrai que

  • Speaker #0

    celles qui nous écoutent et qui sont en France n'ont pas forcément la même vision, mais celles qui sont en Belgique peut-être ne le savent pas, la différence entre les centres A et les centres B, c'est que certains peuvent faire la ponction et d'autres pas en fait, c'est en termes de labos.

  • Speaker #1

    C'est ça, alors maintenant je vais dire une bêtise, mais je pense que c'est les centres A qui ont le labo, les centres B qui ne l'ont pas, ou c'est l'inverse, ça doit être l'inverse. Et voilà, c'est comme ça que ça fonctionne. Donc nous, c'est comme ça qu'on en est venus à créer des partenariats, des ponts aussi avec les centres de PMA. Et on est ici, pas très loin, on est à moins de 5 km d'un des 36 centres de PMA, vers lequel on va renvoyer pour tout ce qui est actes techniques.

  • Speaker #0

    Génial. Génial, mais c'est super important de le préciser, parce que quand on n'est pas encore passé par là, on ne le sait peut-être pas. Et c'est vrai qu'à distance, moi, je me souviens que je faisais beaucoup, beaucoup de kilomètres, parce que... Je sais que le centre qui était plus près de chez moi pouvait me donner les résultats, mais il y avait des actes qu'il ne pouvait pas faire. Alors finalement, j'ai préféré faire beaucoup de kilomètres, mais pour que tout soit fait au même endroit. Je pense que c'est bien aussi de pouvoir clarifier tout ça, parce que vu de l'extérieur, on ne se rend pas encore bien compte de ce que c'est. Et il y a quand même des différences France-Belgique. Au niveau de l'idée, de la création, en plus, comme tu le dis, on est dans la trentaine, on a vu beaucoup de proches autour être confrontés à ça. On connaît tous des gens à qui on a dit c'est dans ta tête, c'est parce que tu penses trop, que tu lâches prise, que tu es trop stressée, c'est normal, voilà. C'est quoi votre point de vue par rapport à tout ça ? Est-ce que vous l'avez déjà entendu, vous aussi ? À titre perso, peut-être même.

  • Speaker #2

    Complètement. Moi, j'ai ma meilleure amie qui est passée par la PMA au même moment où on a décidé de se lancer. Elle m'a vraiment partagé les coulisses de son parcours. Et en fait, ce qui est assez dingue, c'est que c'est un sujet, c'est un peu comme l'accouchement, c'est un sujet sur lequel les gens ont tout de suite envie de donner leur avis. Alors, il y en a qui sont bien intentionnés, qui ont envie de montrer qu'ils s'intéressent, qui ont envie de soutenir. Mais en fait, c'est souvent très maladroit. La fertilité, il y a quand même des idées préconçues. Déjà, c'est plus chez la femme, bien sûr. Et puis, oui, mais c'est parce que tu focalises trop, ou alors de tout remettre sur l'hygiène de vie, alors que parfois, c'est vraiment pas le sujet. moi je crois que globalement ce qu'il faut faire comprendre prendre aux gens, c'est que c'est extrêmement complexe et que même les gens qui sont formés n'expliquent pas tout. Donc en fait, il faut juste écouter. Je crois que de se positionner dans un rôle d'écoute et de soutien plutôt qu'absolument vouloir donner un conseil, c'est vraiment ce que je recommanderais. Et même le corps médical, mon amie m'expliquait un petit peu ce que les médecins qui l'ont suivi lui expliquaient. Elle avait un diagnostic de SOPK assez spécifique, mais on lui... Je trouve qu'ils étaient super culpabilisants quand même dans ce qu'ils racontaient. Elle incitait à enchaîner les cycles, absolument. Donc voilà, je trouve que c'est très personnel. J'aime bien dire que c'est multifactoriel. Donc écouter le ressenti des personnes qui vivent ces parcours, c'est essentiel dans ces parcours de soins.

  • Speaker #0

    Et je rebondis parce que tu vois, tu dis tiens, en tout cas elle a été diagnostiquée à SOPK, donc c'est spécifique, mais je serais curieuse de savoir si elle a eu la forme de SOPK. Et en réalité...

  • Speaker #2

    Alors absolument pas. On lui a dit SOPK, pas le choix PMA. Alors qu'en plus, on sait aujourd'hui qu'il y a quand même des approches naturelles, la nutrition notamment, qui peuvent vraiment impacter la façon dont tu le vis. Et qu'un SOPK ne veut pas forcément dire infertilité. Donc non, c'est sûr qu'on ne l'a pas invité dans ces discussions-là. Alors je pense qu'il y a des médecins qui ne veulent pas bombarder d'informations leurs patients. Mais il y a aussi des médecins qui se disent, bon, elle ne comprendra pas.

  • Speaker #0

    Oui, je crois qu'il y a de ça aussi peut-être. Et puis parfois même un manque de formation aussi de leur part, parce qu'on ne leur a peut-être pas appris à distinguer les différentes formes de SOPK. Je donne un bête exemple, mais si on a un SOPK qui a une origine glycémique, on ne devrait pas le traiter exactement de la même manière qu'un SOPK qui a une origine surénalienne. Pour moi, ça n'aurait aucun sens. Mais je le dis simplement parce que je me rends compte de à quel point, même quand on pose un diagnostic, finalement, on met dans une case. Mais elle peut être multiple, la case. Donc j'ai un peu de mal, avec cette idée-là, de dire qu'on va mettre des parcours dans des cases et puis on va traiter les cases de façon individuelle et puis on ne fait pas forcément de lien. Et ce que je trouve génial ici avec le centre, c'est qu'on fait des liens, justement. On est quand même toute une équipe de praticiens.

  • Speaker #1

    On fait des liens, on remet l'humain au centre, et ce n'est pas à bateau de dire qu'on veut favoriser cette reprise de contrôle sur son parcours. Donc toi tu disais effectivement, ou c'est Victoire qui le disait, les médecins n'expliquent pas forcément toujours, mais c'est surtout aussi par manque de temps, on ne va pas se mentir, surtout en PMA, où les consultations durent 20 minutes et s'enchaînent. Ici, l'idée qu'on a avec ONAE, c'est vraiment de reprendre le temps, de ne pas enchaîner ces consultations de 10-15 minutes. Les gynécologues prennent le temps et passent la main à des autres thérapeutes du centre. quand elles ne savent pas, ne savent plus accompagner ou n'ont pas vocation à. Et on fait en sorte que le patient ou la patiente reprenne le contrôle aussi sur son corps via des outils comme la nutrition, mais aussi la symptothermie. Il y en a plein, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et tu dis, les consultations de 20 minutes, c'est parfois même bien, bien, bien optimiste. Je me souviendrai toute ma vie de consultations. Pendant le parcours, on est en contrôle, on est sur des échographies de contrôle, mais la durée de mon rendez-vous, échographie pelvienne incluse, on était à 3 minutes et 5 secondes.

  • Speaker #1

    Et toi, tu t'es fait une heure de route pour aller au centre B.

  • Speaker #0

    Voilà ! Et là,

  • Speaker #2

    ça l'est boule. Et on ne t'a pas demandé comment tu allais.

  • Speaker #0

    Exactement, et même tu n'as pas le droit de poser tes questions, parce qu'on n'a pas le temps.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas le thé et le café, comme ici.

  • Speaker #2

    Mais c'est pour ça qu'on a vraiment envie de travailler en collaboration avec les centres de PMA. Nous, on ne les voit évidemment pas d'un mauvais œil. On sait qu'ils ont des contraintes de leur côté et qu'ils enchaînent les rendez-vous. Et c'est pour ça que quand on leur a présenté le projet, je parle notamment du Chirec avec qui on a échangé assez tôt, ils étaient super ouverts à notre approche parce qu'en fait, ils sont conscients qu'ils n'ont pas la capacité d'avoir cette pédagogie dans les consultations de gilets et qu'avant de pouvoir ouvrir une équipe pluridisciplinaire, il va falloir attendre un petit moment. Donc, eux comprennent qu'on est notre place dans ce parcours-là. Ils sont même ravis de rediriger vers nous pour avoir un lieu d'écoute et de prise en charge plus disciplinaire.

  • Speaker #0

    Et je trouve ça génial parce qu'effectivement, il ne faut pas oublier que les centres PMA, il y a tellement, tellement, tellement de demandes aujourd'hui parce que la réalité de terrain, elle est là. On est tous de plus en plus confrontés à des difficultés en termes de fertilité. Et donc, forcément, moi, je me souviens et je vous parle de ça maintenant, ça commence à dater, mais c'était un peu comme à la piscine. Je veux dire, on était dans des cabines les unes à côté des autres et puis ça s'enchaîne et puis il y a une porte qui s'ouvre, une autre qui rentre et ainsi de suite. Et c'est vrai que tu ne peux pas faire de la qualité quand tu enchaînes 30 ou 40 consultations. Ce n'est pas possible, en fait. Et que ça doit se passer entre 7h et 9h du matin. Il y a ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais c'est sûr, c'est ce qu'on dit. C'est qu'effectivement, on n'est pas contre eux, on est avec eux. On est totalement complémentaires, mais c'est vrai que le centre PMA, ça reste un gros paquebot qui est beaucoup moins agile que nous et dans lequel les décisions mettent beaucoup plus de temps, évidemment, à se prendre. Et donc, voilà, nous, c'est pour ça qu'on est ouvert à quelques kilomètres d'un centre de PMA. On a vocation à travailler main dans la main avec eux. On peut faire tout ce qui est suivi. Et puis surtout, on peut faire tout ce qui est bilan dans un cadre qui est quand même beaucoup plus accueillant et moins anxiogène que le centre de PMA. On voulait justement faire quelque chose d'enveloppant où les patientes arrivent et repartent, si possible avec le sourire, l'espace de quelques minutes, leur accorder cette petite bulle dans ces parcours qui sont quand même souvent très anxiogènes.

  • Speaker #0

    Alors, on est en podcast et clairement, vous n'avez pas forcément l'image là maintenant. Mais quand même, je vous invite à aller voir sur mes stories Instagram. Et je vais encore d'ailleurs ajouter régulièrement des photos, etc. Mais quand même, ce centre, c'est un vrai cocon, même physiquement. Ça se voit que c'est un cocon. Alors OK, je suis partie prenante. D'accord, je ne suis pas très objective. Mais donc venez, vous ferez votre avis par vous-même. Mais regardez les photos. Comment s'est fait aussi le choix du lieu, de la déco, de tout ça ?

  • Speaker #2

    Mais forcément, quand on a imaginé ce projet, on a tout de suite pensé au rendu esthétique et au cocon qu'on voulait créer. Et en fait, on n'arrêtait pas de réfléchir à cette notion de maison, maison de fertilité. Donc il fallait qu'on ait l'impression de rentrer dans une maison. On n'a pas acheté deux fois le même meuble. On s'est dit que chaque pièce devait avoir sa propre atmosphère, tout en ayant quand même un fil rouge. On a passé honnêtement beaucoup de temps à le faire, mais c'était un plaisir. Et avec du recul, on est contentes d'avoir vraiment pris le temps de choisir chaque pièce de déco, chaque meuble, parce que ça contribue à créer cette atmosphère-là. Et pour la petite histoire, les salles ont toutes des noms de pierres. Et on a pris à chaque fois la couleur de la pierre comme couleur principale pour la salle. Donc là, on est en aventurine, qui est une pierre plutôt dans les tons verts. Donc il y a une déco principalement verte. mais voilà en tout cas Je dirais que l'idée de départ, c'était la maison, puis ces pierres qui ont un peu dicté les couleurs. Et on a fait des moodboards par salles qu'on a construits toutes les deux. La chance qu'on a, c'est qu'on a à peu près les mêmes goûts. Franchement, on n'a pas mis trop de temps à trancher là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est vrai que sur la déco, on était plutôt raccord dès le départ. Et c'est vrai que c'est ce qui revient là depuis trois semaines. On est surprise parce que les patientes nous félicitent. Donc ça fait plaisir parce que c'est quand même pour ça qu'on l'a fait. Mais surtout, on voit, elles ont le sourire en repartant. Donc voilà, on essaye de laisser des ressources aussi en salle d'attente, des choses que nous on a trouvées intéressantes, qu'on a pu lire pendant cette année de création de projet. Donc vraiment, c'est toutes des choses qu'on a envie de partager. On a envie de rendre leur quotidien, ne serait-ce que pendant une heure, un petit peu plus agréable que ce qui peut l'être dans le milieu hospitalier.

  • Speaker #0

    Y compris la salle gynéco, on est d'accord, parce qu'évidemment, au sein du centre, il y a une salle de consultation gynéco. Je vous mettrai évidemment les liens dans les stories Instagram à la une, donc pensez à les voir. Mais vraiment, la salle gynéco, je ne connais pas beaucoup de salles gynéco comme ça.

  • Speaker #2

    C'est vrai que tu vois, on a même rajouté un paravent, ça s'est fait à la toute fin. Parce que quand on rentrait dans la salle, on voyait quand même assez vite la table. Et on s'est dit non, non, non, mais il faut y aller step by step. Donc on a rajouté un petit paravent qui masque la table. Et donc tu as vraiment un premier lieu qui est plus d'échange. Et après, il n'y a pas le choix. Il faut un échographe et une table gînée. Donc, ils sont là. Mais oui, on a vraiment essayé de rendre ça le plus accueillant possible. Et c'est vrai que, comme le disait Marussia tout à l'heure, les centres PMA sont tellement aseptisés. Donc, on n'a pas lésiné sur la déco, les tableaux, etc. pour rendre ça chaleureux.

  • Speaker #0

    Et on a des fauteuils qui sont hyper confortables. Enfin, voilà, on est bien. La salle d'attente, ce n'est pas une salle d'attente. Enfin, je veux dire, c'est... C'est comme à la maison.

  • Speaker #1

    C'est les retours qu'on a eus sur un stade de trois patientes en nous disant qu'on se sent comme à la maison, on ne se sent pas dans une salle d'attente. Pour une fois, une salle d'attente qui ne ressemble pas à une salle d'attente, ça fait plaisir. Il y en a qui détestent aller chez le médecin, qu'on se le dise. Si on peut leur donner l'illusion, peut-être encore quelques secondes, qu'ils sont effectivement ailleurs qu'eux, why not ?

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'est pas dans un univers aseptisé, tout simplement. On est dans quelque chose qui est plus de l'ordre du cocon, de la prise en charge, de la bienveillance. Et ça se ressent jusque dans la déco. Et ça, c'est quand même assez exceptionnel.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Non, mais ça mérite d'être souligné, c'est vrai. C'est vraiment vrai. Voilà, je trouve le lieu vraiment magique. Et très agréable aussi, y compris pour nous, en tant que praticiens. Je veux dire, on vient ici, on a la banane. C'est quand même vachement agréable de bosser dans un univers pareil.

  • Speaker #2

    C'est ça qui est important aussi pour nous, c'est d'offrir des conditions de travail à nos praticiens qui soient agréables, parce qu'on part du principe qu'un praticien qui est bien, il accompagnera encore mieux. Donc la logique de cocon, elle s'applique aussi à l'équipe et nous, à titre personnel, on prend un plaisir de fou à venir au centre. Et c'est vrai que forcément, sur les premières semaines d'ouverture, les agendas n'étaient pas forcément tous pleins. C'est normal, ça fait partie du jeu. Et les praticiens venaient quand même pour se rencontrer, échanger. Donc... En fait, ce pari de créer une maison, il était vraiment malin parce que ça participe aussi à créer cette dynamique d'équipe. Donc au début, on l'appelle, je peux le dire, le coworking du kiff parce que c'est vrai qu'il y a vraiment des bonnes ondes. Et je suis persuadée qu'une équipe de praticiens qui est bien et qui se connaît et qui est dans un endroit qu'ils affectionnent, ça fait des gens encore plus empathiques et encore meilleurs dans leur accompagnement.

  • Speaker #0

    Oui, et puis moi, ce qui me marque aussi, c'est le côté cohérence. Alors, qu'est-ce que j'entends par cohérence ? C'est que vous faites en sorte qu'il n'y ait pas ou très peu de perturbateurs endocriniens, c'est-à-dire ceux qu'on ne peut pas éviter, mais c'est comme ça. Mais je veux dire que même l'eau, et on peut en parler parce qu'on a tous des verres qui sont remplis aussi, ce n'est pas de l'eau en bouteille, c'est une eau qui est filtrée. Vous faites attention à ça jusque-là ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. On a mis en place, pour ne pas les citer, une collaboration avec MyWater. Effectivement, on a leur robinet dans notre cuisine et on fait attention évidemment à ce qu'on fait rentrer dans cette maison de fertilité. L'eau est sans perturbateur endocrinien, elle est reminéralisée et elle a un très bon goût en plus. Donc voilà. C'est quelque chose que les praticiens du centre peuvent aussi prescrire à leurs patients qui ont envie d'essayer ça chez eux. On est super contentes de cette collab et ce n'est évidemment pas la seule qu'on met en place. On en a d'autres avec des marques de compléments alimentaires. À terme, on va en avoir avec des auteurs, des autrices. On a vraiment envie de créer aussi un espace dédié à de la ressource réconfortante. qui puissent aussi accompagner les patients dans un parcours ou en préconception.

  • Speaker #2

    Et je précise aussi qu'au-delà des consultations, notre espace accueille des cercles de paroles et des événements. C'est vrai que c'était un élément qui manquait terriblement, le fait de créer des moments d'échange et de rencontre entre personnes qui vivent la même chose. Donc on a la chance d'accueillir des cercles de paroles à raison d'une fois toutes les deux semaines. sur la PMA, sur le deuil périnatal, et on a vraiment vocation à en faire encore plus. Et puis on fait des événements plus spécifiques, toujours dans une logique d'atelier, d'interaction, pas la conférence trop formelle. Et on fait ça chez nous, dans notre maison. Et c'est vrai que les premiers cercles de paroles avaient vraiment une saveur différente parce que c'était dans un salon, dans un canapé. Donc le cadre contribue aussi vachement à créer une atmosphère intimiste. Et on sait que c'est une thématique qui est particulièrement intime. Donc voilà, on est contentes que le lieu ne serve pas que pour de la consulte, mais aussi comme lieu de rencontre et de pédagogie.

  • Speaker #0

    C'est effectivement essentiel. Et puis c'est vrai que ça se ressent à plein de niveaux. On sent que l'humain est vraiment au cœur de tout. On sent qu'il y a ce côté cocon, mais ça se sent aussi à travers les praticiens qui sont là. Tout est vraiment mis en place pour qu'on puisse tout trouver ou presque au même endroit. C'est vraiment l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, dans l'équipe de praticiens, on l'a fait remarquer, on n'était pas sans le savoir, mais on a beaucoup de femmes. Femmes qui sont pour la plupart passées par le fameux parcours PMA, qui l'ont vécu dans leur chair et qui sont du coup évidemment à même aussi d'accompagner et de le comprendre puisqu'elles l'ont elles-mêmes vécu. Et donc on a 95%, 97% de femmes. On a des hommes qui vont nous rejoindre début 2026 sur des pratiques comme l'urologie, l'andrologie, la chirurgie, la paroscopie, etc. Mais pour le moment, c'est vrai qu'on a une équipe plutôt féminine. Et donc dans les profils, effectivement, on a veillé à ce qu'on ait un panel de praticiens qui puissent se compléter. Puisque, comme je le disais tout à l'heure, la gynécologue a vocation à passer la main, par exemple, pour... L'observation de son cycle, il y a des biomarqueurs à regarder, donc en symptothermie. Et donc là, on va travailler avec des formatrices en sympto qui vont pouvoir prendre la relève, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes qui ont encore du mal à repérer, par exemple, leur fenêtre de fertilité. Donc c'est déjà peut-être une des premières choses par lesquelles commencer. Ensuite, il va y avoir, ça a été mieux placé que moi pour le savoir, mais tout ce qui va être rééquilibrage alimentaire, nutrition, etc. Puis l'accompagnement aussi de l'émotionnel, parce que finalement, ce parcours PMA, souvent on ne prête attention qu'au corps, mais il y a tout ce qui se passe dans la tête, tout ce qui a trait aux émotions. Et donc là, l'idée, c'est d'avoir justement des coachs qui sont là en renfort, comme toi, des psychologues, des psychologues cliniciennes, des sexologues aussi, parce que c'est important dans un parcours PMA. Donc voilà, on a vraiment fait en sorte d'avoir cette pluridisciplinarité au travers d'un panel de 27 praticiens maintenant.

  • Speaker #0

    Et quand on les a sélectionnés, c'était hyper important pour nous de les rencontrer tous. On a pris beaucoup de temps à échanger avec eux parce que, évidemment, la complémentarité des approches était essentielle, mais aussi le fit humain et d'avoir des gens qui ont cette envie d'échanger, de collaborer. Et c'est vrai qu'encore une fois, on prend beaucoup de plaisir à venir travailler parce qu'on a constitué une équipe de gens qui sont animés par la même vocation, qui sont là pour les bonnes raisons. qui sont curieux, qui ont envie d'apprendre des autres. C'est une vraie richesse, le projet. Nous, forcément, on a donné l'impulsion et on avait cette vision, mais il prend réellement vie avec l'équipe, avec vous tous. On est vraiment ravis de tous les praticiens qu'on a réussi à rassembler.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je pense qu'on est tous là avec notre bâillage, notre expertise qui est là. Et pour certains, depuis très longtemps, on ne va pas se mentir. Alors moi, ça fait 12 ans que je travaille sur la fertilité, mais il y en a où ça fait 20 ans. Donc voilà, chacun va avoir son bagage, mais aussi il y a le fait de se nourrir de l'approche des uns des autres. Et c'est vrai que c'est vachement intéressant. Moi, je me souviens, on avait fait des cas pratiques aussi tous ensemble. Et donc, c'est vraiment génial de pouvoir se dire, tiens, toi, tu ferais comme ça, moi, je travaillerais là-dessus. Et donc, ça crée finalement des liens, ça crée des ponts entre des univers parfois différents. On parlait de sexologue tout à l'heure. En fait, ça devrait presque faire partie du suivi. De façon intégrale, parce que je me rends compte que beaucoup de femmes que j'accompagne peuvent être confrontées à une sexualité qui n'est pas forcément épanouie. Parce que ce parcours abîme beaucoup. Ça abîme le corps, la relation qu'on peut avoir. On tombe dans du sexe utile. On a un rapport parce que c'est le jour J. Mais on n'en a pas vraiment envie parce qu'on est crevé. Mais on se force quand même. C'est compliqué dans ces conditions-là. Le côté sexo, c'est vraiment aussi très important au sein du centre.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand on a découvert un petit peu la façon dont la fertilité était prise en charge, on était frappé par le manque de redirection, mais en même temps, ce n'est pas évident de rediriger vers d'autres approches quand on ne sait pas exactement en quoi ça consiste et quel est l'impact sur la fertilité. Donc c'était important pour nous, pas seulement de rassembler des praticiens dans un centre, mais de créer des synergies. Une bonne compréhension de là où s'arrête son accompagnement et là où commence celui des autres. Donc on a fait en effet un workshop avant d'ouvrir le centre pour que tous les praticiens comprennent bien le domaine d'expertise de leurs collègues. Et c'est ça qui fait qu'il y a des redirections qui se font et au bon moment.

  • Speaker #1

    Il y a ça et puis tu sais, je pense aussi que de manière générale, beaucoup n'ont pas non plus forcément le temps de creuser pour pouvoir rediriger quelqu'un. Tu as besoin de comprendre. Et ça ne peut pas se faire dans une consulte de 10, 15, 20 minutes grand max. Ça va être de façon trop superficielle. Ou alors, il faut vraiment qu'il y ait quelque chose de très évident. Mais parfois, c'est beaucoup plus subtil finalement. Et donc, c'est vraiment essentiel de pouvoir aller plus loin. Et puis, OK, on a passé quand même en revue pas mal de praticiens. Mais on a aussi des salles qui sont adaptées par praticiens. Parce que tu disais tout à l'heure, on a mis beaucoup, beaucoup aussi d'efforts dans... La décoration des lieux met beaucoup aussi dans le confort des patientes. Je pense à des tables pour tout ce qui est ostéopathie, mais on a plein de praticiens qui utilisent ces salles aussi, qui sont vraiment bien équipés.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. On a veillé à ce que ça rencontre les exigences des praticiens avec lesquels on travaille. Tu parles des ostéos qui ont des tables qui sont faites pour leur pratique. Après, on a par exemple des personnes qui travaillent en médecine chinoise ou en énergétique, donc qui pratiquent du Reiki, je ne sais jamais si je le prononce correctement. Et elles, pour le coup, quand elles travaillent en rééquilibrage énergétique, elles ont besoin d'une table qui ne soit pas électrique. Donc vraiment, on a poussé le setup des pièces jusque-là. Donc oui, on fait en sorte de répondre évidemment aux besoins et de mettre tout ce qui est consommable à disposition. que le praticien puisse arriver pratiquement les mains vides si ce n'est avec son PC et soit prêt pour sa consultation donc c'est effectivement un peu l'idée de la maison aussi c'est de s'y sentir comme chez soi

  • Speaker #1

    Comme chez soi, mais je pense que le pari est plus que réussi. Alors, je vais bien sûr mettre toutes les références, toutes les coordonnées dans la description de l'épisode, mais si on veut retrouver la maison de la fertilité, concrètement, qu'est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #0

    On vient à Waterloo. On est basé à Waterloo, de Réverichel, donc vous pouvez toujours venir, les portes sont grandes ouvertes. Et sinon, on a notre site internet, oniker.com. Donc dessus, on a évidemment tous les praticiens qui sont là avec une description. Vous pouvez prendre rendez-vous. On partage aussi beaucoup d'articles. On fait de la pédagogie, donc beaucoup d'articles sur la fertilité notamment. Et puis, il y a notre Instagram qui est vraiment le tout premier support qu'on a créé quand on s'est lancé. Donc Ona et Ker. Et on a notre podcast, nous aussi. Et oui, on a lancé ce podcast en tout début d'année. Donc, on est sur toutes les plateformes d'écoute. C'est ONAE, Fertilité sans tabou, et l'objectif c'est de tendre le micro à des personnes qui ont vécu ce parcours, que ce soit sur la conservation ovocitaire ou sur la parentalité en solo, sur la FIV. On essaye vraiment de couvrir des parcours qui soient assez variés. Et puis on tend aussi le micro à des experts pour qu'ils expliquent un petit peu leurs pratiques, leur expertise et pouvoir informer les patients le plus possible.

  • Speaker #1

    Génial. Oui, parce que c'est vrai que de l'extérieur, on ne peut pas penser à tout. Et l'avantage de la maison de fertilité, c'est que c'est ça en fait. Vous avez pensé à toutes les pratiques qui existent pour que tout soit regroupé au même endroit. Et qu'une fois sur place, on se dit, ah oui, tiens, je pourrais essayer ça ou ça. Et que nous, en tant que praticien, on se dise, bah oui, bah attends, en fonction de ton profil, voilà ce qui serait utile et intéressant de pouvoir explorer aussi. Et donc, c'est vraiment un travail de tous les côtés finalement. Mais au moins, quand on est ici, tout est au même endroit finalement.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Quand on a réfléchi à la prise en charge de la fertilité, on a réalisé qu'il y avait des choses à optimiser, évidemment chez les patients, mais chez les praticiens. Et ce qui répondait le plus aux problématiques des deux côtés, c'était un lieu. Comme on vient de le dire, ça favorise les synergies. Tu crées un cocon pour le patient, on prend le patient par la main, tout au long du parcours, que ce soit du diagnostic, quand il y a besoin de diagnostic, jusqu'aux traitements les plus poussés. C'était vraiment la solution la plus adaptée. Et puis surtout, c'était l'humain. Nous, ce qui est ressorti, c'est que l'accompagnement humain manquait terriblement. Alors, on ne se ferme pas les portes à un accompagnement digital plus tard, parce qu'on sait que ça permet quand même de toucher le plus grand nombre. Mais c'est vrai qu'on est content de voir les patients, de les avoir ici, de les accueillir. Ça participe vraiment à l'expérience d'enveloppement et d'un peu de sérénité dans ces tempêtes.

  • Speaker #1

    Il y a un élément sur lequel je voudrais aussi mettre l'accent, parce que pour nous c'est évident, mais quand même, j'aime bien le préciser, juste au cas où, c'est que souvent, je sais que le podcast va être écouté principalement par des femmes, mais le centre n'est pas exclusivement réservé aux femmes. C'est important de le dire aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien au contraire. On encourage d'ailleurs à venir nous voir en couple, même en prévention en fait, que ce soit pour un bilan ou pour un spermogramme. La gynécologue qui est ici actuellement, qui est spécialisée en fertilité, peut tout à fait le prescrire et l'interpréter. Donc on encourage vraiment les hommes à venir en consultation, que ce soit en médecine conventionnelle chez la gyné, ou voir l'ensemble des autres thérapeutes qui peuvent être utiles dans un parcours, évidemment. Mais oui, on sait que l'adressage des hommes sera peut-être plus... En tout cas, la prise en charge sera facilitée dès lors qu'on aura peut-être un urologue, un andrologue, donc quelqu'un qui a étudié le système reproducteur masculin. Il se trouve que c'est une denrée rare en Belgique, les anthropologues, et qu'on met un peu plus de temps que d'autres praticiens à en recruter, à en trouver. Mais on encourage fortement évidemment les hommes à venir, parce qu'il y a plein de choses dont ils ne sont pas au courant. Or, la fertilité c'est 50-50, on ne le dit pas, ce n'est pas que la femme. Aujourd'hui, on le sait, la qualité de leur sperme a vraiment baissé sur les 40-50 dernières années. Il y a tout un tas de choses qu'ils peuvent faire pour l'optimiser. Chez eux, ça peut aller même encore plus vite que chez la femme. Ça peut se faire en deux ou trois mois en mettant ce qu'il faut dans l'assiette, mais en arrêtant certaines choses et en travaillant sur son hygiène de vie. On les encourage à venir.

  • Speaker #1

    Oui, j'insiste dessus parce que c'est vrai que... Alors moi, de manière générale, je m'adresse aux femmes parce que le parcours est quand même essentiellement orienté femmes. En tout cas, je parle en termes d'injection. Quand on est vraiment en PMA, mais bon sang, ça se fait à deux, ça se vit à deux, ça se traverse à deux. Et ça s'optimise à deux aussi. Et donc, c'est vrai que moi, quand je reçois des couples, je suis deux fois plus contente parce que je trouve ça génial qu'on ait ce suivi et que les deux membres du couple soient aussi conscients l'un que l'autre, qu'ils ont des choses à faire finalement chacun de leur côté. Et puis ça soude aussi en plus énormément d'être là ensemble.

  • Speaker #2

    Évidemment, oui. Tout à l'heure, on s'amusait. Ce n'est pas le bon terme, mais on les comptait. On s'est dit qu'on peut les compter pour le moment sur les doigts d'une main. Les personnes qui sont venues en couple, en consultation, depuis qu'on a ouvert, après c'est le tout début. Mais il faut que les hommes reviennent en consultation.

  • Speaker #1

    Oui, je crois qu'il faut vraiment sensibiliser par rapport à ça et se garder, en tout cas par rapport au centre, par rapport à la maison de la fertilité. que ce n'est pas la maison de la femme. On n'est pas que ça, en fait. Je veux dire, c'est vraiment... Oui, on parle de santé féminine, bien sûr, mais ici, le but, c'est de parler de fertilité. Et a priori, on est deux dans l'histoire. Donc, voilà, on peut aussi très, très bien, et c'est même vivement encouragé, venir à deux pour les consultations.

  • Speaker #2

    Oui, tu fais bien d'insister sur ce point.

  • Speaker #1

    Mais oui, j'en parle parce que, tu vois, je vois de manière générale, et je ne vais pas rentrer dans le détail parce que c'est lors du confidentiel, mais... J'ai encore beaucoup trop souvent des femmes qui me disent « En fait, je prépare les compléments pour mon chéri, je prends rendez-vous pour ci, pour là. » Et en fait, non. On est responsable, on prend sa fertilité en main. Et oui, on peut venir à deux et on sait même vivement conseiller. Après, il y a parfois des suivis qui sont nécessaires et qui peuvent faire que c'est ou l'un ou l'autre. Mais on peut aussi venir en tant qu'homme, et c'est même vivement conseillé, et on peut venir en tant que couple, et ça marche aussi. Tous les praticiens sont ouverts à ça, évidemment. C'est important.

  • Speaker #0

    Mais surtout en prévention. Tu vois, toutes les consultations de prévention, parfois tu repars vraiment de la base, le B.A.B.A. de comment concevoir un enfant. Et je trouve ça bien qu'ils soient là dès le départ. Et c'est marrant parce que tu as même des ostéopathes maintenant qui font des consultations de couple. Et je trouve ça vraiment génial. Comme tu le dis, les traitements de stimulation, bon, malheureusement, c'est encore que chez la femme. Mais finalement, tu as quand même un moyen de réintégrer l'homme dans ces parcours-là, même si ce n'est pas eux qui vont s'injecter, ce n'est pas eux qui vont être ponctionnés. Aujourd'hui, il y a quand même pas mal de moments dans ces parcours-là où ils ont un rôle à jouer. Donc voilà, tu fais bien de le dire, c'est important. On y croit, on sait qu'il va falloir un petit peu de temps pour changer les mentalités et réinclure les hommes dans ces parcours-là. Mais déjà, l'ensemble des praticiens encourage ça. Tu n'es pas la première à nous dire, pour les premières consultations, venez en couple, que ce soit en psy, en uterie, la gynéco, elle l'encourage évidemment. Donc on y croit et on va vraiment essayer de responsabiliser les hommes et en tout cas de les aider à se sentir inclus. Parce que parfois, ils n'arrivent juste pas trop à trouver leur place, mais ils en ont une, clairement.

  • Speaker #1

    C'est là-dessus que je voulais rebondir, parce que c'est vrai que souvent, ils sont aussi... involontairement mis un petit peu sur le côté, ce n'est pas le cas ici. On fait tout ce qu'on peut pour les inclure. Donc vraiment, il ne faut surtout pas avoir peur de venir en couple.

  • Speaker #2

    Dès la première anamnèse sur le bilan de fertilité, il y a toute une partie qui leur est dédiée. Donc bien sûr que la qualité de leur gamètre va avoir un impact sur le futur bébé. Du coup, on les incite à répondre à ce questionnaire et à venir dès le bilan en consultation.

  • Speaker #1

    Tu vois, ce matin, j'avais un couple en consultation et le monsieur me disait, alors qu'il y a déjà eu de la PMA, etc. Et il me disait, mais c'est la première fois que je me sens considérée, en fait, dans un rendez-vous et où il y a des choses. Il est reparti avec des actions que lui aussi devait mettre en place, etc. C'est la première fois, alors qu'il a déjà vécu des années de PMA précédemment. Donc, c'est fou.

  • Speaker #2

    C'est fou, c'est pas normal.

  • Speaker #1

    Non, mais donc ça montre aussi...

  • Speaker #2

    Heureusement qu'ils sont venus au couple aujourd'hui, du coup.

  • Speaker #1

    Voilà, heureusement.

  • Speaker #2

    Ça me perd l'intérêt, oui.

  • Speaker #1

    heureusement qu'ils sont venus en couple et ça montre aussi que le centre c'est notre philosophie à nous aussi quand on est en couple c'est d'inclure le couple et c'est pas que une histoire de femme c'est vraiment un projet bébé, un projet qui se fait à deux a priori dans la plupart des cas donc c'est important de le rappeler Les filles, si jamais vous, vous aviez un conseil, parce que moi, je vais avoir plein de femmes qui sont évidemment, qui nous écoutent et qui sont dans l'attente et qui espèrent qu'un jour, ce sera leur tour. Alors, à part leur dire de venir pousser les portes du centre, si vous pouviez leur donner un conseil, une chose que vous auriez envie de leur dire, même si ce n'est pas un conseil d'ailleurs, mais ce serait quoi ?

  • Speaker #2

    Moi, mon conseil, ce serait de commencer par ce fameux bilan de fertilité qui permet d'avoir... à un instant T le reflet de sa fertilité, donc du coup, sa réserve ovarienne. Parce que si c'est OK et qu'on n'a pas de projet de bébé tout de suite, on sait qu'on peut s'accorder quelques années et c'est OK, tant mieux. Et on repart, on est tranquille. Au même titre que quand on fait une prise de sang, quand on a une carie sans fer, derrière, on va prendre un complément pour supplémenter. En revanche, s'il se trouve que la patiente le fait à 32 ans et qu'on tombe sur une réserve ovarienne un petit peu basse, il y a des choses pour l'optimiser. Mais elle peut toujours envisager la conservation vocitaire, qui n'est certes pas prise en charge ni remboursée en Belgique à ce stade, mais qui est quand même de plus en plus démocratisée. Et donc pouvoir se laisser quelques années de répit pour être maman plus tard. Et moi, c'est le meilleur conseil que je peux donner. Moi, je me suis toujours posé cette question de savoir où j'en suis dans ma fertilité. Et en fait, je ne savais pas qu'il y avait ce comptage folliculaire possible et puis ce dosage hormonal. Encore, faut-il le faire au bon moment du cycle ? Et ça, il faut venir pousser les portes de chez Onae pour avoir un aperçu.

  • Speaker #1

    Oui, et alors je te rejoins parce que souvent, on va se focaliser sur un dosage qui s'appelle l'AMH. Et on est très vite en panique avec ce taux d'AMH. Mais en réalité, tu parles justement de comptage folliculaire. Ce n'est pas juste l'AMH qui a une importance. L'AMH, ça dit, est-ce qu'on va répondre facilement ou pas facilement à une ponction ? Donc un protocole PMA en vue d'une ponction. Si le comptage folliculaire est bon, c'est ça aussi qu'il faut regarder. Ce n'est pas juste une donnée. C'est pour ça que j'aime bien quand tu parles de bilan de fertilité, c'est qu'on va aller creuser plein de marqueurs. C'est ça qui a vraiment toute son importance. On commence par le bilan de fertilité. J'adore. Merci Maroucia.

  • Speaker #0

    C'est le bon conseil prévention. C'est vrai que c'est un peu notre cheval de bataille. C'est de pousser les gens à s'informer sur ce sujet avant qu'il soit trop tard. Mon conseil va s'adresser à ceux qui sont plutôt déjà en parcours. Depuis peu de temps ou depuis plusieurs années, malheureusement pour certains, c'est vraiment chouchouter leur santé mentale parce qu'on sait que c'est des parcours qui sont hyper éprouvants et on sait aussi l'impact du psychologique sur ces parcours-là. Et je crois qu'il faut vraiment s'autoriser à prendre soin de soi et puis s'accompagner des personnes qui vont faire du bien. Nous, on ne va pas pousser un praticien à dire qu'il faut absolument faire de l'acupuncture à tel moment, il faut absolument avoir un psy. Il y en a qui vont préférer aller faire du yoga ou faire de... De l'art-thérapie, libre à chacun de trouver l'espace dans lequel il peut se reconnecter à ses émotions et son corps. Mais le mot qu'on a tellement entendu, c'est « déshumanisant » . Et moi, je pense qu'il faut vraiment se reconnecter à soi et à ses émotions dans ses parcours, parce que parfois, on oublie même pourquoi on fait tout ça. Donc, ne pas oublier l'objectif et ne pas s'oublier, parce que ça peut durer longtemps. C'est des parcours très incertains. Malheureusement, on n'a pas le contrôle sur le temps. donc oui,

  • Speaker #1

    vraiment chouchoutez-vous oui c'est des parcours qui ont plein d'imprévus finalement et donc c'est vrai que c'est important moi je compare toujours ça à un réservoir et souvent malheureusement on commence, le réservoir est déjà presque vide ou en tout cas il est très peu rempli et finalement avec les imprévus, les difficultés etc on se retrouve vite dans le rouge et carrément dans le négatif et c'est compliqué de remonter la pente et souvent tu le dis, le parcours souvent il est long Moi j'aime bien voir ça comme un marathon et pas un sprint. Et souvent c'est qu'on va tout donner sur un sprint, alors qu'en réalité on était engagé dans un marathon, mais on ne le savait pas vraiment. Et là on se retrouve un peu à bout de souffle, parce qu'on a tout donné et que là on n'a plus grand chose. Et donc se chouchouter, ça fait partie intégrante finalement du parcours. Et je pense aussi, j'ai beaucoup de femmes que j'accompagne qui sont vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup dans leur tête. Et je pense que j'en fais partie aussi. Tu sais, tu as le cerveau qui mouline quand même Du coup, on est déconnecté du corps. C'est bien de reconnecter le corps et l'esprit. Quand l'un n'arrive pas à le mettre en pause, on peut passer par l'autre. C'est bien aussi de pouvoir associer les deux.

  • Speaker #0

    Le moteur hybride.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On est sur un moteur hybride. Je trouve ça génial. On peut justement travailler des deux côtés en même temps. C'est tout l'avantage du centre. C'est le côté multidisciplinaire, pluridisciplinaire. Et ça fait vraiment du bien parce que finalement, il y en a pour tous les goûts. Tu disais, chaque personne va avoir finalement, qu'on l'incite à trouver ce qui lui fait du bien. Et ça, c'est important aussi de se rendre compte qu'on ne cherche pas à mettre les gens dans des cases.

  • Speaker #2

    Au début, on s'était posé la question de construire des parcours, parcours type en fonction de certaines pathologies, mais on s'est dit que sur la fertilité, tu peux avoir tellement de parcours différents qu'il n'y a pas d'utilité à créer ces parcours. On a quand même identifié quelques portes d'entrée, que ce soit avec le bilan en prévention, que ce soit en conservation vocitaire. Là, on est toujours dans le cadre de la prévention. Après, ça va être effectivement en accompagnement d'un parcours PMA, mais ça va aller plus loin. La fertilité, nous, on l'entend au sens large, et donc elle va de la puberté à la ménopause. Donc on va également adresser les femmes en périménopause et en ménopause par la suite. Donc on ne les laisse pas tomber une fois qu'elles ont eu leur bébé. On passe la main le temps de la phase périnatalité, où là, on a des centres partenaires avec lesquels on travaille, mais ensuite, on peut tout à fait également adresser les personnes. en périménopause et ménopause.

  • Speaker #1

    Alors, du coup, j'ai deux éléments sur lesquels je voulais juste rebondir, mais c'est vrai qu'ici, parce que c'est souvent une des difficultés, ou en tout cas c'est un truc qui n'est pas facile, c'est quand on essaye d'avoir un enfant, on redoute le fait de croiser des femmes qui sont enceintes jusqu'aux yeux. Ici, ce ne sera pas le cas. Donc ça, il ne faut absolument pas avoir peur de ça. C'est que tout est conçu pour que ça n'arrive pas. Donc ça, c'est déjà une première chose. Je sais que ça peut sembler de l'extérieur pas grand chose, mais quand on est dedans, on sait à quel point ça fait mal, donc c'est essentiel. Et la deuxième chose sur laquelle je voulais rebondir, c'est qu'on a parlé de tout ce côté périnatalité, et tu parles de jusqu'à la ménopause. En réalité, les problèmes de fertilité peuvent évoquer aussi des difficultés qui vont apparaître à la ménopause. donc c'est des le plus tôt possible qu'on peut les identifier pour les corriger et faire en sorte que la ménopause se passe le mieux possible. Et je rappelle quand même que la ménopause, elle met en moyenne 10 ans à s'installer. Donc c'est pas qu'on se réveille un matin et hop, ménopausée. Non, non, ça fait 10 ans que le corps fonctionne dans ce sens-là et qu'il œuvre progressivement un petit pas à la fois dans ce sens. Et donc c'est important quand même de se rendre compte que c'est dès maintenant que ça se travaille, même si on est en plein projet bébé, ou pas encore, mais en tout cas qu'il y a une vraie continuité entre l'adolescence

  • Speaker #0

    finalement la période de conception et puis par la suite la périménopause et la ménopause tout à fait on avait hésité à l'inclure au début et on a réalisé qu'il y aurait beaucoup de cas de ménopause précoce et puis ensuite on s'est dit mais finalement la ménopause ça reste la santé hormonale ça reste la vie reproductive c'est la fin du chapitre, la toute fin mais c'est quand même les mêmes problématiques et donc les mêmes thérapeutes et c'est sûr que si on vient à Parcours PMA ... D'être confrontée à une femme ménopausée dans une salle d'attente, c'est beaucoup moins confrontant qu'une femme enceinte. Donc on s'est dit, voilà, il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas accompagner toutes ces femmes dans leur parcours de vie.

  • Speaker #1

    Donc c'est aussi super important de le rappeler. Mais moi, j'aime bien dire qu'en réalité, quand j'accompagne une femme qui est en préconception, en réalité, je commence déjà à l'accompagner pour sa grossesse et je continue aussi pour le côté périménopause. Parce qu'en fait, tout ce qu'on met en place maintenant, on le capitalise pour après. Il y a vraiment une continuité entre les deux. Donc, c'est vraiment essentiel. Merci beaucoup, en tout cas, les filles, d'avoir été là aujourd'hui. C'était un vrai plaisir pour moi de vous recevoir au micro.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à toi. Merci, Mia, pour ta confiance. Merci d'avoir rejoint l'équipe. d'avoir été une des premières à croire en ce projet. On est ravies de t'avoir à nos côtés.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas passer à côté d'un truc pareil, ce n'était pas possible. Un tel projet, comment ? J'en rêvais de ce projet. Évidemment, pour moi, ça me semblait tellement essentiel. Moi qui prône justement le côté où on travaille tous main dans la main, où on cherche ensemble, on avance ensemble, je ne pouvais pas passer à côté, ce n'était pas possible. J'y croyais trop dans ce projet. Génial, merci en tout cas pour moi, c'était un vrai plaisir de vous accueillir. Je mettrai toutes les informations, donc si vous voulez aller voir le site d'Onae, si vous voulez aller voir leur compte Instagram, tout sera mis. Et puis moi, je vous attends aussi ici, dans la salle Aventurine d'ailleurs, puisque c'est là que je consulte. Je vous invite vraiment à pousser les portes et à venir nous voir à Waterloo, voir un petit peu ce qui s'y passe. Mais il y a plein, plein, plein de chouettes choses. Il y aura encore des cercles de paroles, il y aura des conférences, il y aura plein, plein de choses. Donc ça bouge, c'est très vivant. Venez nous voir et venez nous faire un petit coucou. On sera ravis de vous accueillir, n'est-ce pas, les filles ?

  • Speaker #0

    Avec plaisir et avec vos hommes.

  • Speaker #1

    Voilà. Merci pour le mot de la fin. Il n'y avait pas meilleur mot de la fin. Bon, les filles, j'espère que c'est compris. On vient avec les hommes. D'accord.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt, les filles. On se retrouve très prochainement pour un tout nouvel épisode de podcast. Et d'ici là, comme toujours, prenez soin de vous. À bientôt.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #2

    Salut !

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu veux aller plus loin et bénéficier de plus de conseils, télécharge maintenant mon guide offert sur positivemindattitude.fr. Pour encourager ce podcast, merci de mettre une note et ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Je te dis à très vite pour un prochain épisode.

Description

Dans cet épisode, je reçois Victoire et Maroussia, les fondatrices de Honae, le premier centre pluridisciplinaire en Belgique entièrement dédié à la fertilité.


Ensemble, nous explorons :

  • Pourquoi Honae a vu le jour et ce qui en fait un projet unique

  • Comment l’accompagnement global (médecine + approches complémentaires comme la nutrition, l’acupuncture, la psychologie, l’ostéopathie ou l’accompagnement émotionnel) transforme un parcours bébé

  • L’importance de la prévention et de la prise en charge avant même la PMA

  • Pourquoi parler d’“infertilité inexpliquée” est souvent un mythe… et comment obtenir enfin des réponses claires

  • Le rôle du couple, et pourquoi la fertilité est un projet à deux


Situé à Waterloo, Honae offre un espace cocon et bienveillant, où les femmes et les couples peuvent trouver une écoute réelle, des bilans de fertilité complets, un suivi personnalisé et des cercles de parole pour rompre l’isolement.


Que tu sois en PMA, en désir d’enfant ou simplement en quête de compréhension de ta fertilité, cet épisode va t’ouvrir de nouvelles perspectives.


Découvre Honae, ce lieu d’exception où mes consultations en présentiel transforment des parcours entiers : clique ici pour réserver ton créneau avec moi


💡 Les autres accompagnements :

➡️ Le Cercle 

➡️ Programme d'accompagnement Fertility

➡️ Programme Survivre aux deux semaines d'attente (post FIV)

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Découvre mes livres :

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Retrouve-moi sur :



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, c'est Mia de Positive Mind Attitude. Après un parcours de plus de 4 ans et demi avant de connaître enfin les joies de la maternité, j'ai décidé d'associer mes compétences professionnelles de thérapeute à mon vécu personnel lié à l'infertilité et la PMA pour accompagner les femmes en désir d'enfant et leur permettre de reprendre le plein pouvoir sur leur fertilité. Si tu veux agir pour ne plus subir, tu es au bon endroit. Que tu sois suivi médicalement ou non, Mes conseils te permettront d'avoir un autre regard sur ton parcours et d'adopter une approche globale pour mettre toutes les chances de ton côté. Ensemble, brisons le tabou de l'infertilité. Si tu connais une femme qui est concernée par le sujet, je t'invite à lui partager cet épisode. Maintenant, installe-toi confortablement et c'est parti pour l'épisode du jour ! Hello, bienvenue dans ce tout nouvel épisode de podcast. Alors cette semaine, c'est vraiment un épisode plus que particulier. Déjà parce que je ne suis pas chez moi, première chose, et je vais vite vous dire où est-ce qu'on se trouve. Et parce qu'en plus j'ai dit on, donc ça veut dire que je ne suis pas toute seule. J'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Victoire et Marussia au sein du podcast. Salut les filles !

  • Speaker #1

    Salut Mia !

  • Speaker #2

    Salut, merci beaucoup pour ton invitation.

  • Speaker #0

    Je suis trop contente qu'on fasse ce podcast aujourd'hui. Alors celles qui nous écoutent se disent mais c'est qui ? Qu'est-ce qui se passe ? Où on est ? Finalement on va peut-être tout leur dire. on est au centre au sein de la première maison de fertilité en Belgique. On est au sein du centre ONAE. Vous en êtes les coordonnatrices, les fondatrices. Est-ce qu'on peut en savoir plus sur vous ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. On a ouvert les portes de cette première maison de fertilité il y a maintenant trois semaines. Ça fait un an qu'on travaille avec Victoire sur ce projet. L'idée, c'est vraiment de créer ici un cocon, une antichambre à la PMA, au labo. et au centre de PMA, où on regroupe différents praticiens en nutrie, en naturo, du coaching, des psychologues, des acupuncteurs, pour avoir un accompagnement 360 degrés dans la prise en charge de la fertilité.

  • Speaker #0

    Génial. Alors,

  • Speaker #2

    tu as déjà bien présenté le lieu. Je précise que... On a trouvé que ce qui manquait, c'était vraiment un lieu où les patients peuvent être écoutés. Aujourd'hui, on voit que la prise en charge est souvent cantonnée au médical. Et non seulement on veut intervenir en amont pour faire de la prévention, parler de ce sujet qui est encore trop tabou et proposer des approches naturelles qui peuvent parfois suffire, mais aussi de venir en complément de parcours médicalisé quand il n'y a pas d'autres options. Il faut passer par la voie de la PMA, mais de pouvoir créer un lieu où... Les patients sont écoutés, on prend le temps de retracer leur parcours et puis d'explorer d'autres pistes que juste le médical. Nous, ce qu'on dit souvent, c'est qu'on veut vraiment mettre toutes les chances du côté des patients pour que ça marche. Donc pourquoi pas allier du médical et du paramédical ? C'est vraiment la force donnée, je pense, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors j'adore, évidemment, je ne peux que rejoindre ce positionnement puisque j'ai rejoint l'équipe. C'est pour moi extraordinaire parce que ça fait des années que je me dis mais il faut qu'il y ait un endroit où c'est pluridisciplinaire. Et donc ça y est, enfin, on est en 2025 et puis voilà, on arrive à avoir une maison de la fertilité. Je trouve ça juste extraordinaire, mais j'ai juste envie de répondre peut-être à une question que les personnes qui nous écoutent pourraient se poser. Est-ce qu'on doit être en PMA pour venir au sein de la maison de la fertilité ?

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #2

    Souvent, on dit même, mais c'est trop tard. Comme je le disais, la prévention, c'est vraiment un axe qui est hyper important pour nous, qui est au cœur du projet. Et finalement, dès qu'on a un projet de conception, et même pas forcément quand on a l'envie d'un enfant tout de suite, il faut s'intéresser déjà à son corps, comprendre le fonctionnement et optimiser le terrain. Ça passe par la nutrition, ça passe par l'hygiène de vie, il y a plein de leviers qui peuvent être activés pour optimiser sa santé globale, qui a évidemment un impact sur la fertilité. Donc le plus tôt les personnes s'intéressent à leur fertilité, le mieux. Après, on n'a pas beaucoup de recul parce qu'on a ouvert nos portes il y a un mois. Mais on remarque qu'il y a à peu près 50% des personnes qui viennent nous voir qui sont déjà dans un parcours PMA, mais 50% quand même qui viennent alors qu'il n'y a pas encore de traitement médicalisé en place.

  • Speaker #0

    Alors ça rejoint évidemment ce que je dis et en réalité finalement c'est plus c'est tôt mieux c'est. Maintenant c'est pas parce qu'on est déjà en PMA qu'on n'a pas le droit d'être suivi au sein du centre ONAE. Au contraire ?

  • Speaker #1

    Oui, bien au contraire. C'est ce que je disais en introduction. Dans le centre, nous, on propose toutes des approches qui aujourd'hui ne sont pas du tout proposées en centre de PMA. Dans les 36 centres qui existent, qui sont référencés et différenciés entre les centres A et les centres B en Belgique. Mais toutes les approches qu'on propose ici, la plupart, si ce n'est peut-être la psychologie, ne sont pas représentées aujourd'hui en centre de PMA. Et pour autant, on sait à quel point elles peuvent être utiles et aider en parcours. On a vraiment à cœur d'avoir réuni toute cette équipe. spécialisé en fertilité, on aura peut-être l'occasion d'en discuter après sur les différents profils, mais on propose quelque chose qui ne se fait pas en fait, tout simplement aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Moi j'adore. Dis-moi.

  • Speaker #2

    Je complète, c'est vrai qu'il y a beaucoup de couples qui viennent nous voir, ou d'individus, et qui sont dans des cas d'infertilité inexpliquée. Donc là ils sont... Je te vois me sourire. Ils sont déjà dans des parcours PMA, les traitements sont en place, mais il n'y a pas forcément eu d'investigation. Et c'est là aussi où on agit vraiment en complément. de ces parcours PMA, parce qu'on propose des bilans d'investigation qui sont plus poussés que ce qui se fait aujourd'hui, notamment les bilans nutris, les bilans métaboliques. On trouve que c'est vraiment intéressant d'avoir plusieurs regards sur un dossier quand on est dans un cas d'infertilité inexpliquée. Donc voilà, ça c'est vraiment un positionnement aussi qu'on a pris. On a des consultations de deuxième avis en gynéco, mais dans plein d'autres approches. Je pense que tu partageras cette idée, l'infertilité inexpliquée, elle n'existe pas vraiment, on peut toujours l'expliquer. C'est juste qu'aujourd'hui, on l'explique que par le bilan de fertilité qui n'est pas assez complet.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je parle plus de bilan muet plutôt que d'infertilité inexpliquée, parce que ça montre qu'en fait, oui, on a commencé à chercher, mais que là où on a cherché, en tout cas, ça ne montre rien. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Effectivement, les cas d'infertilité inexpliquée, elles sont inexpliquées par la médecine conventionnelle aujourd'hui, peut-être, parce que la PMA n'est pas une science exacte, mais aujourd'hui, elles peuvent l'être par un tas d'autres facteurs. Et on a remarqué, et c'est aussi pour ça qu'on s'est positionnés sur la prévention, qu'on n'investit pas toujours suffisamment toutes les causes d'hypofertilité. Et donc, c'est vraiment l'intérêt de venir refaire ce bilan complet, qui inclut évidemment plusieurs dosages, pour avoir une vision 360 des signes, des signaux faibles, et de pouvoir préparer le terrain ou venir en complément d'un parcours.

  • Speaker #0

    Alors je vais rajouter ma petite pire édifice, c'est que moi j'ai été aussi pendant 4 ans et demi mise dans la case des infertilités inexpliquées, alors que j'avais bel et bien de l'endométriose. Et ça n'a été diagnostiqué qu'après la naissance de mon fils, donc heureusement que je ne les ai pas attendus. Mais dans l'idée, c'est quand même juste de se dire, ok, c'est un bilan muet en fait. Ça veut dire que là où on a cherché, ça n'a rien montré. mais peut-être qu'il y a plein d'endroits où on n'a juste pas encore vraiment cherché parce que ça ne fait pas partie des protocoles de base. et que c'est nécessaire d'aller chercher un peu ailleurs ou un petit peu différemment. C'est vrai que bilan muet, ça me semble bien.

  • Speaker #1

    Sur l'endométriose, je rebondis, mais c'est vrai que c'est un chiffre qui m'a interpellée. C'est de voir que le diagnostic dans l'endométriose peut varier entre 5 et 7 ans, ce qui est énorme. Ça explique évidemment que...

  • Speaker #0

    qu'on ne trouve pas, mais parce qu'on ne sait pas comment chercher, et puis parce que parfois, certains examens qu'on fait ne montrent rien, parce que l'endométriose est localisée d'une telle manière que ce n'est pas toujours visible aux premiers examens, et puis aussi parce que, on va dire ce qui est, mais l'endométriose, finalement, elle est encore très peu enseignée. Si je prends le cas de la France, par exemple, elle n'est finalement enseignée que depuis 2020 en fac de médecine, et quand je dis enseignée, c'est survolé.

  • Speaker #2

    Alors qu'on la connaît depuis bien longtemps quand même. J'avais regardé sur Netflix le film sur la création de la FIV. J'ai oublié le nom de ce film. Ce n'est pas Joy ? Non, Joy. Et à ce moment-là, le fameux gynécologue qui a inventé la FIV assiste à une conférence sur l'endométriose. Donc, je pense que clairement, c'est connu depuis longtemps, mais pas assez enseigné. Et comme la fertilité, on en parlait plus tôt, la fertilité en gynécologie, ça prend sur le terrain. il n'y a pas peu de formations, en tout cas pas en Belgique, pas de formations spécialisées.

  • Speaker #0

    Et donc ça explique qu'on va mettre longtemps avant d'avoir des réponses. Alors ici, on parle d'endométriose, mais ça pourrait être de plein, plein d'autres choses finalement, et que les dérèglements hormonaux, parfois, ils viennent de bien plus loin. Et ça a des répercussions sur la fertilité, mais on ne fait pas toujours le lien immédiat. Alors moi, je trouve ça génial, évidemment, qu'il y ait cette maison de fertilité. Je ne vais pas dire le contraire, on est bien d'accord, soyons clairs. Qu'est-ce qui fait que l'idée vous est venue de fonder cette maison de la fertilité ?

  • Speaker #2

    On aime bien dire que c'est parti d'une amitié franco-belge. C'est un peu la jeunesse du projet. Moi, je suis française. J'habite en Belgique depuis bientôt quatre ans. Et toi, Marussia, tu es belge. Et donc, en fait, on est amies avant d'être associées. On a très vite compris en se rencontrant qu'on avait toutes les deux une vraie curiosité, pour ne pas dire passion, pour la santé féminine. C'était un sujet qui nous animait toutes les deux, on en parlait beaucoup. Et en même temps, une énergie très entrepreneuriale. Et au même moment, mais pour des raisons très différentes, on a eu le besoin de se réaligner professionnellement. Et finalement, c'est toi, Marou, qui a d'abord exploré la santé féminine et qui a essayé de réfléchir à un projet qu'on pourrait porter et qui réponde à une vraie problématique. Bon, je n'ai pas mis beaucoup de temps pour te rejoindre sur ce projet, mais explique peut-être comment on est tombé sur la fertilité plus spécifiquement.

  • Speaker #1

    Oui, étant dans la trentaine. On est évidemment dans une tranche d'âge où on a beaucoup de cas d'infertilité dans nos proches, des amis proches qui sont passés par le parcours et qui nous le décrivaient, évidemment, comme le parcours du combattant, où on se sent peu écouté, où il n'y a pas de temps pour la pédagogie, où on se sent traité comme un numéro, etc. Et donc, de fil en aiguille, on a interrogé finalement pas mal de personnes qui sont passées par là, mais pas qu'eux, qui sont aussi passées par la conservation vocitaire, que ce soit en Belgique, en France, même en Suisse. Et on s'est dit, OK, il y a vraiment quelque chose qui manque dans ce parcours, en fait, dans la prise en charge. Et on s'est dit, comment on peut faire mieux ? Comment on peut la fluidifier ? Et c'est là que nous est venue l'idée de réunir une équipe de professionnels au centre, en même centre, pour que puissent se créer des ponts entre le médical et le paramédical qui manquent cruellement aujourd'hui. Et on a regardé ce qu'il y avait en Belgique. on s'est rendu compte qu'il y avait pas mal de centres autour de la... périnatalité, mais rien à proprement parler autour de la fertilité. Et donc là, on s'est dit, ok, c'est vraiment comme ça que nous est venue l'idée, donc on a un petit peu creusé le sujet, on s'est rendu compte qu'en centre privé, on n'avait pas forcément le droit de manipuler des gamètes, puisque la loi de 2007 l'interdit en Belgique, on n'a pas le droit de faire une insémination, moindre ponction, tout ça se fait en centre agréé, mais par contre, on peut faire de la prévention. on peut faire de la pédagogie et on peut travailler avec du pluridisciplinaire sur toutes les approches paramédicales et donc voilà c'est comme ça que nous est venue cette idée il y a maintenant un an, un an et demi donc c'est principalement grâce aux rencontres et aux nombreux entretiens qu'on a menés pendant près de trois mois qui nous ont donné cette envie de faire mieux de faire quelque chose pour eux alors je vais rebondir là dessus parce que c'est vrai que tout à l'heure on parlait de centre A et centre B c'est vrai que

  • Speaker #0

    celles qui nous écoutent et qui sont en France n'ont pas forcément la même vision, mais celles qui sont en Belgique peut-être ne le savent pas, la différence entre les centres A et les centres B, c'est que certains peuvent faire la ponction et d'autres pas en fait, c'est en termes de labos.

  • Speaker #1

    C'est ça, alors maintenant je vais dire une bêtise, mais je pense que c'est les centres A qui ont le labo, les centres B qui ne l'ont pas, ou c'est l'inverse, ça doit être l'inverse. Et voilà, c'est comme ça que ça fonctionne. Donc nous, c'est comme ça qu'on en est venus à créer des partenariats, des ponts aussi avec les centres de PMA. Et on est ici, pas très loin, on est à moins de 5 km d'un des 36 centres de PMA, vers lequel on va renvoyer pour tout ce qui est actes techniques.

  • Speaker #0

    Génial. Génial, mais c'est super important de le préciser, parce que quand on n'est pas encore passé par là, on ne le sait peut-être pas. Et c'est vrai qu'à distance, moi, je me souviens que je faisais beaucoup, beaucoup de kilomètres, parce que... Je sais que le centre qui était plus près de chez moi pouvait me donner les résultats, mais il y avait des actes qu'il ne pouvait pas faire. Alors finalement, j'ai préféré faire beaucoup de kilomètres, mais pour que tout soit fait au même endroit. Je pense que c'est bien aussi de pouvoir clarifier tout ça, parce que vu de l'extérieur, on ne se rend pas encore bien compte de ce que c'est. Et il y a quand même des différences France-Belgique. Au niveau de l'idée, de la création, en plus, comme tu le dis, on est dans la trentaine, on a vu beaucoup de proches autour être confrontés à ça. On connaît tous des gens à qui on a dit c'est dans ta tête, c'est parce que tu penses trop, que tu lâches prise, que tu es trop stressée, c'est normal, voilà. C'est quoi votre point de vue par rapport à tout ça ? Est-ce que vous l'avez déjà entendu, vous aussi ? À titre perso, peut-être même.

  • Speaker #2

    Complètement. Moi, j'ai ma meilleure amie qui est passée par la PMA au même moment où on a décidé de se lancer. Elle m'a vraiment partagé les coulisses de son parcours. Et en fait, ce qui est assez dingue, c'est que c'est un sujet, c'est un peu comme l'accouchement, c'est un sujet sur lequel les gens ont tout de suite envie de donner leur avis. Alors, il y en a qui sont bien intentionnés, qui ont envie de montrer qu'ils s'intéressent, qui ont envie de soutenir. Mais en fait, c'est souvent très maladroit. La fertilité, il y a quand même des idées préconçues. Déjà, c'est plus chez la femme, bien sûr. Et puis, oui, mais c'est parce que tu focalises trop, ou alors de tout remettre sur l'hygiène de vie, alors que parfois, c'est vraiment pas le sujet. moi je crois que globalement ce qu'il faut faire comprendre prendre aux gens, c'est que c'est extrêmement complexe et que même les gens qui sont formés n'expliquent pas tout. Donc en fait, il faut juste écouter. Je crois que de se positionner dans un rôle d'écoute et de soutien plutôt qu'absolument vouloir donner un conseil, c'est vraiment ce que je recommanderais. Et même le corps médical, mon amie m'expliquait un petit peu ce que les médecins qui l'ont suivi lui expliquaient. Elle avait un diagnostic de SOPK assez spécifique, mais on lui... Je trouve qu'ils étaient super culpabilisants quand même dans ce qu'ils racontaient. Elle incitait à enchaîner les cycles, absolument. Donc voilà, je trouve que c'est très personnel. J'aime bien dire que c'est multifactoriel. Donc écouter le ressenti des personnes qui vivent ces parcours, c'est essentiel dans ces parcours de soins.

  • Speaker #0

    Et je rebondis parce que tu vois, tu dis tiens, en tout cas elle a été diagnostiquée à SOPK, donc c'est spécifique, mais je serais curieuse de savoir si elle a eu la forme de SOPK. Et en réalité...

  • Speaker #2

    Alors absolument pas. On lui a dit SOPK, pas le choix PMA. Alors qu'en plus, on sait aujourd'hui qu'il y a quand même des approches naturelles, la nutrition notamment, qui peuvent vraiment impacter la façon dont tu le vis. Et qu'un SOPK ne veut pas forcément dire infertilité. Donc non, c'est sûr qu'on ne l'a pas invité dans ces discussions-là. Alors je pense qu'il y a des médecins qui ne veulent pas bombarder d'informations leurs patients. Mais il y a aussi des médecins qui se disent, bon, elle ne comprendra pas.

  • Speaker #0

    Oui, je crois qu'il y a de ça aussi peut-être. Et puis parfois même un manque de formation aussi de leur part, parce qu'on ne leur a peut-être pas appris à distinguer les différentes formes de SOPK. Je donne un bête exemple, mais si on a un SOPK qui a une origine glycémique, on ne devrait pas le traiter exactement de la même manière qu'un SOPK qui a une origine surénalienne. Pour moi, ça n'aurait aucun sens. Mais je le dis simplement parce que je me rends compte de à quel point, même quand on pose un diagnostic, finalement, on met dans une case. Mais elle peut être multiple, la case. Donc j'ai un peu de mal, avec cette idée-là, de dire qu'on va mettre des parcours dans des cases et puis on va traiter les cases de façon individuelle et puis on ne fait pas forcément de lien. Et ce que je trouve génial ici avec le centre, c'est qu'on fait des liens, justement. On est quand même toute une équipe de praticiens.

  • Speaker #1

    On fait des liens, on remet l'humain au centre, et ce n'est pas à bateau de dire qu'on veut favoriser cette reprise de contrôle sur son parcours. Donc toi tu disais effectivement, ou c'est Victoire qui le disait, les médecins n'expliquent pas forcément toujours, mais c'est surtout aussi par manque de temps, on ne va pas se mentir, surtout en PMA, où les consultations durent 20 minutes et s'enchaînent. Ici, l'idée qu'on a avec ONAE, c'est vraiment de reprendre le temps, de ne pas enchaîner ces consultations de 10-15 minutes. Les gynécologues prennent le temps et passent la main à des autres thérapeutes du centre. quand elles ne savent pas, ne savent plus accompagner ou n'ont pas vocation à. Et on fait en sorte que le patient ou la patiente reprenne le contrôle aussi sur son corps via des outils comme la nutrition, mais aussi la symptothermie. Il y en a plein, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et tu dis, les consultations de 20 minutes, c'est parfois même bien, bien, bien optimiste. Je me souviendrai toute ma vie de consultations. Pendant le parcours, on est en contrôle, on est sur des échographies de contrôle, mais la durée de mon rendez-vous, échographie pelvienne incluse, on était à 3 minutes et 5 secondes.

  • Speaker #1

    Et toi, tu t'es fait une heure de route pour aller au centre B.

  • Speaker #0

    Voilà ! Et là,

  • Speaker #2

    ça l'est boule. Et on ne t'a pas demandé comment tu allais.

  • Speaker #0

    Exactement, et même tu n'as pas le droit de poser tes questions, parce qu'on n'a pas le temps.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas le thé et le café, comme ici.

  • Speaker #2

    Mais c'est pour ça qu'on a vraiment envie de travailler en collaboration avec les centres de PMA. Nous, on ne les voit évidemment pas d'un mauvais œil. On sait qu'ils ont des contraintes de leur côté et qu'ils enchaînent les rendez-vous. Et c'est pour ça que quand on leur a présenté le projet, je parle notamment du Chirec avec qui on a échangé assez tôt, ils étaient super ouverts à notre approche parce qu'en fait, ils sont conscients qu'ils n'ont pas la capacité d'avoir cette pédagogie dans les consultations de gilets et qu'avant de pouvoir ouvrir une équipe pluridisciplinaire, il va falloir attendre un petit moment. Donc, eux comprennent qu'on est notre place dans ce parcours-là. Ils sont même ravis de rediriger vers nous pour avoir un lieu d'écoute et de prise en charge plus disciplinaire.

  • Speaker #0

    Et je trouve ça génial parce qu'effectivement, il ne faut pas oublier que les centres PMA, il y a tellement, tellement, tellement de demandes aujourd'hui parce que la réalité de terrain, elle est là. On est tous de plus en plus confrontés à des difficultés en termes de fertilité. Et donc, forcément, moi, je me souviens et je vous parle de ça maintenant, ça commence à dater, mais c'était un peu comme à la piscine. Je veux dire, on était dans des cabines les unes à côté des autres et puis ça s'enchaîne et puis il y a une porte qui s'ouvre, une autre qui rentre et ainsi de suite. Et c'est vrai que tu ne peux pas faire de la qualité quand tu enchaînes 30 ou 40 consultations. Ce n'est pas possible, en fait. Et que ça doit se passer entre 7h et 9h du matin. Il y a ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais c'est sûr, c'est ce qu'on dit. C'est qu'effectivement, on n'est pas contre eux, on est avec eux. On est totalement complémentaires, mais c'est vrai que le centre PMA, ça reste un gros paquebot qui est beaucoup moins agile que nous et dans lequel les décisions mettent beaucoup plus de temps, évidemment, à se prendre. Et donc, voilà, nous, c'est pour ça qu'on est ouvert à quelques kilomètres d'un centre de PMA. On a vocation à travailler main dans la main avec eux. On peut faire tout ce qui est suivi. Et puis surtout, on peut faire tout ce qui est bilan dans un cadre qui est quand même beaucoup plus accueillant et moins anxiogène que le centre de PMA. On voulait justement faire quelque chose d'enveloppant où les patientes arrivent et repartent, si possible avec le sourire, l'espace de quelques minutes, leur accorder cette petite bulle dans ces parcours qui sont quand même souvent très anxiogènes.

  • Speaker #0

    Alors, on est en podcast et clairement, vous n'avez pas forcément l'image là maintenant. Mais quand même, je vous invite à aller voir sur mes stories Instagram. Et je vais encore d'ailleurs ajouter régulièrement des photos, etc. Mais quand même, ce centre, c'est un vrai cocon, même physiquement. Ça se voit que c'est un cocon. Alors OK, je suis partie prenante. D'accord, je ne suis pas très objective. Mais donc venez, vous ferez votre avis par vous-même. Mais regardez les photos. Comment s'est fait aussi le choix du lieu, de la déco, de tout ça ?

  • Speaker #2

    Mais forcément, quand on a imaginé ce projet, on a tout de suite pensé au rendu esthétique et au cocon qu'on voulait créer. Et en fait, on n'arrêtait pas de réfléchir à cette notion de maison, maison de fertilité. Donc il fallait qu'on ait l'impression de rentrer dans une maison. On n'a pas acheté deux fois le même meuble. On s'est dit que chaque pièce devait avoir sa propre atmosphère, tout en ayant quand même un fil rouge. On a passé honnêtement beaucoup de temps à le faire, mais c'était un plaisir. Et avec du recul, on est contentes d'avoir vraiment pris le temps de choisir chaque pièce de déco, chaque meuble, parce que ça contribue à créer cette atmosphère-là. Et pour la petite histoire, les salles ont toutes des noms de pierres. Et on a pris à chaque fois la couleur de la pierre comme couleur principale pour la salle. Donc là, on est en aventurine, qui est une pierre plutôt dans les tons verts. Donc il y a une déco principalement verte. mais voilà en tout cas Je dirais que l'idée de départ, c'était la maison, puis ces pierres qui ont un peu dicté les couleurs. Et on a fait des moodboards par salles qu'on a construits toutes les deux. La chance qu'on a, c'est qu'on a à peu près les mêmes goûts. Franchement, on n'a pas mis trop de temps à trancher là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est vrai que sur la déco, on était plutôt raccord dès le départ. Et c'est vrai que c'est ce qui revient là depuis trois semaines. On est surprise parce que les patientes nous félicitent. Donc ça fait plaisir parce que c'est quand même pour ça qu'on l'a fait. Mais surtout, on voit, elles ont le sourire en repartant. Donc voilà, on essaye de laisser des ressources aussi en salle d'attente, des choses que nous on a trouvées intéressantes, qu'on a pu lire pendant cette année de création de projet. Donc vraiment, c'est toutes des choses qu'on a envie de partager. On a envie de rendre leur quotidien, ne serait-ce que pendant une heure, un petit peu plus agréable que ce qui peut l'être dans le milieu hospitalier.

  • Speaker #0

    Y compris la salle gynéco, on est d'accord, parce qu'évidemment, au sein du centre, il y a une salle de consultation gynéco. Je vous mettrai évidemment les liens dans les stories Instagram à la une, donc pensez à les voir. Mais vraiment, la salle gynéco, je ne connais pas beaucoup de salles gynéco comme ça.

  • Speaker #2

    C'est vrai que tu vois, on a même rajouté un paravent, ça s'est fait à la toute fin. Parce que quand on rentrait dans la salle, on voyait quand même assez vite la table. Et on s'est dit non, non, non, mais il faut y aller step by step. Donc on a rajouté un petit paravent qui masque la table. Et donc tu as vraiment un premier lieu qui est plus d'échange. Et après, il n'y a pas le choix. Il faut un échographe et une table gînée. Donc, ils sont là. Mais oui, on a vraiment essayé de rendre ça le plus accueillant possible. Et c'est vrai que, comme le disait Marussia tout à l'heure, les centres PMA sont tellement aseptisés. Donc, on n'a pas lésiné sur la déco, les tableaux, etc. pour rendre ça chaleureux.

  • Speaker #0

    Et on a des fauteuils qui sont hyper confortables. Enfin, voilà, on est bien. La salle d'attente, ce n'est pas une salle d'attente. Enfin, je veux dire, c'est... C'est comme à la maison.

  • Speaker #1

    C'est les retours qu'on a eus sur un stade de trois patientes en nous disant qu'on se sent comme à la maison, on ne se sent pas dans une salle d'attente. Pour une fois, une salle d'attente qui ne ressemble pas à une salle d'attente, ça fait plaisir. Il y en a qui détestent aller chez le médecin, qu'on se le dise. Si on peut leur donner l'illusion, peut-être encore quelques secondes, qu'ils sont effectivement ailleurs qu'eux, why not ?

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'est pas dans un univers aseptisé, tout simplement. On est dans quelque chose qui est plus de l'ordre du cocon, de la prise en charge, de la bienveillance. Et ça se ressent jusque dans la déco. Et ça, c'est quand même assez exceptionnel.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Non, mais ça mérite d'être souligné, c'est vrai. C'est vraiment vrai. Voilà, je trouve le lieu vraiment magique. Et très agréable aussi, y compris pour nous, en tant que praticiens. Je veux dire, on vient ici, on a la banane. C'est quand même vachement agréable de bosser dans un univers pareil.

  • Speaker #2

    C'est ça qui est important aussi pour nous, c'est d'offrir des conditions de travail à nos praticiens qui soient agréables, parce qu'on part du principe qu'un praticien qui est bien, il accompagnera encore mieux. Donc la logique de cocon, elle s'applique aussi à l'équipe et nous, à titre personnel, on prend un plaisir de fou à venir au centre. Et c'est vrai que forcément, sur les premières semaines d'ouverture, les agendas n'étaient pas forcément tous pleins. C'est normal, ça fait partie du jeu. Et les praticiens venaient quand même pour se rencontrer, échanger. Donc... En fait, ce pari de créer une maison, il était vraiment malin parce que ça participe aussi à créer cette dynamique d'équipe. Donc au début, on l'appelle, je peux le dire, le coworking du kiff parce que c'est vrai qu'il y a vraiment des bonnes ondes. Et je suis persuadée qu'une équipe de praticiens qui est bien et qui se connaît et qui est dans un endroit qu'ils affectionnent, ça fait des gens encore plus empathiques et encore meilleurs dans leur accompagnement.

  • Speaker #0

    Oui, et puis moi, ce qui me marque aussi, c'est le côté cohérence. Alors, qu'est-ce que j'entends par cohérence ? C'est que vous faites en sorte qu'il n'y ait pas ou très peu de perturbateurs endocriniens, c'est-à-dire ceux qu'on ne peut pas éviter, mais c'est comme ça. Mais je veux dire que même l'eau, et on peut en parler parce qu'on a tous des verres qui sont remplis aussi, ce n'est pas de l'eau en bouteille, c'est une eau qui est filtrée. Vous faites attention à ça jusque-là ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. On a mis en place, pour ne pas les citer, une collaboration avec MyWater. Effectivement, on a leur robinet dans notre cuisine et on fait attention évidemment à ce qu'on fait rentrer dans cette maison de fertilité. L'eau est sans perturbateur endocrinien, elle est reminéralisée et elle a un très bon goût en plus. Donc voilà. C'est quelque chose que les praticiens du centre peuvent aussi prescrire à leurs patients qui ont envie d'essayer ça chez eux. On est super contentes de cette collab et ce n'est évidemment pas la seule qu'on met en place. On en a d'autres avec des marques de compléments alimentaires. À terme, on va en avoir avec des auteurs, des autrices. On a vraiment envie de créer aussi un espace dédié à de la ressource réconfortante. qui puissent aussi accompagner les patients dans un parcours ou en préconception.

  • Speaker #2

    Et je précise aussi qu'au-delà des consultations, notre espace accueille des cercles de paroles et des événements. C'est vrai que c'était un élément qui manquait terriblement, le fait de créer des moments d'échange et de rencontre entre personnes qui vivent la même chose. Donc on a la chance d'accueillir des cercles de paroles à raison d'une fois toutes les deux semaines. sur la PMA, sur le deuil périnatal, et on a vraiment vocation à en faire encore plus. Et puis on fait des événements plus spécifiques, toujours dans une logique d'atelier, d'interaction, pas la conférence trop formelle. Et on fait ça chez nous, dans notre maison. Et c'est vrai que les premiers cercles de paroles avaient vraiment une saveur différente parce que c'était dans un salon, dans un canapé. Donc le cadre contribue aussi vachement à créer une atmosphère intimiste. Et on sait que c'est une thématique qui est particulièrement intime. Donc voilà, on est contentes que le lieu ne serve pas que pour de la consulte, mais aussi comme lieu de rencontre et de pédagogie.

  • Speaker #0

    C'est effectivement essentiel. Et puis c'est vrai que ça se ressent à plein de niveaux. On sent que l'humain est vraiment au cœur de tout. On sent qu'il y a ce côté cocon, mais ça se sent aussi à travers les praticiens qui sont là. Tout est vraiment mis en place pour qu'on puisse tout trouver ou presque au même endroit. C'est vraiment l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, dans l'équipe de praticiens, on l'a fait remarquer, on n'était pas sans le savoir, mais on a beaucoup de femmes. Femmes qui sont pour la plupart passées par le fameux parcours PMA, qui l'ont vécu dans leur chair et qui sont du coup évidemment à même aussi d'accompagner et de le comprendre puisqu'elles l'ont elles-mêmes vécu. Et donc on a 95%, 97% de femmes. On a des hommes qui vont nous rejoindre début 2026 sur des pratiques comme l'urologie, l'andrologie, la chirurgie, la paroscopie, etc. Mais pour le moment, c'est vrai qu'on a une équipe plutôt féminine. Et donc dans les profils, effectivement, on a veillé à ce qu'on ait un panel de praticiens qui puissent se compléter. Puisque, comme je le disais tout à l'heure, la gynécologue a vocation à passer la main, par exemple, pour... L'observation de son cycle, il y a des biomarqueurs à regarder, donc en symptothermie. Et donc là, on va travailler avec des formatrices en sympto qui vont pouvoir prendre la relève, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes qui ont encore du mal à repérer, par exemple, leur fenêtre de fertilité. Donc c'est déjà peut-être une des premières choses par lesquelles commencer. Ensuite, il va y avoir, ça a été mieux placé que moi pour le savoir, mais tout ce qui va être rééquilibrage alimentaire, nutrition, etc. Puis l'accompagnement aussi de l'émotionnel, parce que finalement, ce parcours PMA, souvent on ne prête attention qu'au corps, mais il y a tout ce qui se passe dans la tête, tout ce qui a trait aux émotions. Et donc là, l'idée, c'est d'avoir justement des coachs qui sont là en renfort, comme toi, des psychologues, des psychologues cliniciennes, des sexologues aussi, parce que c'est important dans un parcours PMA. Donc voilà, on a vraiment fait en sorte d'avoir cette pluridisciplinarité au travers d'un panel de 27 praticiens maintenant.

  • Speaker #0

    Et quand on les a sélectionnés, c'était hyper important pour nous de les rencontrer tous. On a pris beaucoup de temps à échanger avec eux parce que, évidemment, la complémentarité des approches était essentielle, mais aussi le fit humain et d'avoir des gens qui ont cette envie d'échanger, de collaborer. Et c'est vrai qu'encore une fois, on prend beaucoup de plaisir à venir travailler parce qu'on a constitué une équipe de gens qui sont animés par la même vocation, qui sont là pour les bonnes raisons. qui sont curieux, qui ont envie d'apprendre des autres. C'est une vraie richesse, le projet. Nous, forcément, on a donné l'impulsion et on avait cette vision, mais il prend réellement vie avec l'équipe, avec vous tous. On est vraiment ravis de tous les praticiens qu'on a réussi à rassembler.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je pense qu'on est tous là avec notre bâillage, notre expertise qui est là. Et pour certains, depuis très longtemps, on ne va pas se mentir. Alors moi, ça fait 12 ans que je travaille sur la fertilité, mais il y en a où ça fait 20 ans. Donc voilà, chacun va avoir son bagage, mais aussi il y a le fait de se nourrir de l'approche des uns des autres. Et c'est vrai que c'est vachement intéressant. Moi, je me souviens, on avait fait des cas pratiques aussi tous ensemble. Et donc, c'est vraiment génial de pouvoir se dire, tiens, toi, tu ferais comme ça, moi, je travaillerais là-dessus. Et donc, ça crée finalement des liens, ça crée des ponts entre des univers parfois différents. On parlait de sexologue tout à l'heure. En fait, ça devrait presque faire partie du suivi. De façon intégrale, parce que je me rends compte que beaucoup de femmes que j'accompagne peuvent être confrontées à une sexualité qui n'est pas forcément épanouie. Parce que ce parcours abîme beaucoup. Ça abîme le corps, la relation qu'on peut avoir. On tombe dans du sexe utile. On a un rapport parce que c'est le jour J. Mais on n'en a pas vraiment envie parce qu'on est crevé. Mais on se force quand même. C'est compliqué dans ces conditions-là. Le côté sexo, c'est vraiment aussi très important au sein du centre.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand on a découvert un petit peu la façon dont la fertilité était prise en charge, on était frappé par le manque de redirection, mais en même temps, ce n'est pas évident de rediriger vers d'autres approches quand on ne sait pas exactement en quoi ça consiste et quel est l'impact sur la fertilité. Donc c'était important pour nous, pas seulement de rassembler des praticiens dans un centre, mais de créer des synergies. Une bonne compréhension de là où s'arrête son accompagnement et là où commence celui des autres. Donc on a fait en effet un workshop avant d'ouvrir le centre pour que tous les praticiens comprennent bien le domaine d'expertise de leurs collègues. Et c'est ça qui fait qu'il y a des redirections qui se font et au bon moment.

  • Speaker #1

    Il y a ça et puis tu sais, je pense aussi que de manière générale, beaucoup n'ont pas non plus forcément le temps de creuser pour pouvoir rediriger quelqu'un. Tu as besoin de comprendre. Et ça ne peut pas se faire dans une consulte de 10, 15, 20 minutes grand max. Ça va être de façon trop superficielle. Ou alors, il faut vraiment qu'il y ait quelque chose de très évident. Mais parfois, c'est beaucoup plus subtil finalement. Et donc, c'est vraiment essentiel de pouvoir aller plus loin. Et puis, OK, on a passé quand même en revue pas mal de praticiens. Mais on a aussi des salles qui sont adaptées par praticiens. Parce que tu disais tout à l'heure, on a mis beaucoup, beaucoup aussi d'efforts dans... La décoration des lieux met beaucoup aussi dans le confort des patientes. Je pense à des tables pour tout ce qui est ostéopathie, mais on a plein de praticiens qui utilisent ces salles aussi, qui sont vraiment bien équipés.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. On a veillé à ce que ça rencontre les exigences des praticiens avec lesquels on travaille. Tu parles des ostéos qui ont des tables qui sont faites pour leur pratique. Après, on a par exemple des personnes qui travaillent en médecine chinoise ou en énergétique, donc qui pratiquent du Reiki, je ne sais jamais si je le prononce correctement. Et elles, pour le coup, quand elles travaillent en rééquilibrage énergétique, elles ont besoin d'une table qui ne soit pas électrique. Donc vraiment, on a poussé le setup des pièces jusque-là. Donc oui, on fait en sorte de répondre évidemment aux besoins et de mettre tout ce qui est consommable à disposition. que le praticien puisse arriver pratiquement les mains vides si ce n'est avec son PC et soit prêt pour sa consultation donc c'est effectivement un peu l'idée de la maison aussi c'est de s'y sentir comme chez soi

  • Speaker #1

    Comme chez soi, mais je pense que le pari est plus que réussi. Alors, je vais bien sûr mettre toutes les références, toutes les coordonnées dans la description de l'épisode, mais si on veut retrouver la maison de la fertilité, concrètement, qu'est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #0

    On vient à Waterloo. On est basé à Waterloo, de Réverichel, donc vous pouvez toujours venir, les portes sont grandes ouvertes. Et sinon, on a notre site internet, oniker.com. Donc dessus, on a évidemment tous les praticiens qui sont là avec une description. Vous pouvez prendre rendez-vous. On partage aussi beaucoup d'articles. On fait de la pédagogie, donc beaucoup d'articles sur la fertilité notamment. Et puis, il y a notre Instagram qui est vraiment le tout premier support qu'on a créé quand on s'est lancé. Donc Ona et Ker. Et on a notre podcast, nous aussi. Et oui, on a lancé ce podcast en tout début d'année. Donc, on est sur toutes les plateformes d'écoute. C'est ONAE, Fertilité sans tabou, et l'objectif c'est de tendre le micro à des personnes qui ont vécu ce parcours, que ce soit sur la conservation ovocitaire ou sur la parentalité en solo, sur la FIV. On essaye vraiment de couvrir des parcours qui soient assez variés. Et puis on tend aussi le micro à des experts pour qu'ils expliquent un petit peu leurs pratiques, leur expertise et pouvoir informer les patients le plus possible.

  • Speaker #1

    Génial. Oui, parce que c'est vrai que de l'extérieur, on ne peut pas penser à tout. Et l'avantage de la maison de fertilité, c'est que c'est ça en fait. Vous avez pensé à toutes les pratiques qui existent pour que tout soit regroupé au même endroit. Et qu'une fois sur place, on se dit, ah oui, tiens, je pourrais essayer ça ou ça. Et que nous, en tant que praticien, on se dise, bah oui, bah attends, en fonction de ton profil, voilà ce qui serait utile et intéressant de pouvoir explorer aussi. Et donc, c'est vraiment un travail de tous les côtés finalement. Mais au moins, quand on est ici, tout est au même endroit finalement.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Quand on a réfléchi à la prise en charge de la fertilité, on a réalisé qu'il y avait des choses à optimiser, évidemment chez les patients, mais chez les praticiens. Et ce qui répondait le plus aux problématiques des deux côtés, c'était un lieu. Comme on vient de le dire, ça favorise les synergies. Tu crées un cocon pour le patient, on prend le patient par la main, tout au long du parcours, que ce soit du diagnostic, quand il y a besoin de diagnostic, jusqu'aux traitements les plus poussés. C'était vraiment la solution la plus adaptée. Et puis surtout, c'était l'humain. Nous, ce qui est ressorti, c'est que l'accompagnement humain manquait terriblement. Alors, on ne se ferme pas les portes à un accompagnement digital plus tard, parce qu'on sait que ça permet quand même de toucher le plus grand nombre. Mais c'est vrai qu'on est content de voir les patients, de les avoir ici, de les accueillir. Ça participe vraiment à l'expérience d'enveloppement et d'un peu de sérénité dans ces tempêtes.

  • Speaker #1

    Il y a un élément sur lequel je voudrais aussi mettre l'accent, parce que pour nous c'est évident, mais quand même, j'aime bien le préciser, juste au cas où, c'est que souvent, je sais que le podcast va être écouté principalement par des femmes, mais le centre n'est pas exclusivement réservé aux femmes. C'est important de le dire aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien au contraire. On encourage d'ailleurs à venir nous voir en couple, même en prévention en fait, que ce soit pour un bilan ou pour un spermogramme. La gynécologue qui est ici actuellement, qui est spécialisée en fertilité, peut tout à fait le prescrire et l'interpréter. Donc on encourage vraiment les hommes à venir en consultation, que ce soit en médecine conventionnelle chez la gyné, ou voir l'ensemble des autres thérapeutes qui peuvent être utiles dans un parcours, évidemment. Mais oui, on sait que l'adressage des hommes sera peut-être plus... En tout cas, la prise en charge sera facilitée dès lors qu'on aura peut-être un urologue, un andrologue, donc quelqu'un qui a étudié le système reproducteur masculin. Il se trouve que c'est une denrée rare en Belgique, les anthropologues, et qu'on met un peu plus de temps que d'autres praticiens à en recruter, à en trouver. Mais on encourage fortement évidemment les hommes à venir, parce qu'il y a plein de choses dont ils ne sont pas au courant. Or, la fertilité c'est 50-50, on ne le dit pas, ce n'est pas que la femme. Aujourd'hui, on le sait, la qualité de leur sperme a vraiment baissé sur les 40-50 dernières années. Il y a tout un tas de choses qu'ils peuvent faire pour l'optimiser. Chez eux, ça peut aller même encore plus vite que chez la femme. Ça peut se faire en deux ou trois mois en mettant ce qu'il faut dans l'assiette, mais en arrêtant certaines choses et en travaillant sur son hygiène de vie. On les encourage à venir.

  • Speaker #1

    Oui, j'insiste dessus parce que c'est vrai que... Alors moi, de manière générale, je m'adresse aux femmes parce que le parcours est quand même essentiellement orienté femmes. En tout cas, je parle en termes d'injection. Quand on est vraiment en PMA, mais bon sang, ça se fait à deux, ça se vit à deux, ça se traverse à deux. Et ça s'optimise à deux aussi. Et donc, c'est vrai que moi, quand je reçois des couples, je suis deux fois plus contente parce que je trouve ça génial qu'on ait ce suivi et que les deux membres du couple soient aussi conscients l'un que l'autre, qu'ils ont des choses à faire finalement chacun de leur côté. Et puis ça soude aussi en plus énormément d'être là ensemble.

  • Speaker #2

    Évidemment, oui. Tout à l'heure, on s'amusait. Ce n'est pas le bon terme, mais on les comptait. On s'est dit qu'on peut les compter pour le moment sur les doigts d'une main. Les personnes qui sont venues en couple, en consultation, depuis qu'on a ouvert, après c'est le tout début. Mais il faut que les hommes reviennent en consultation.

  • Speaker #1

    Oui, je crois qu'il faut vraiment sensibiliser par rapport à ça et se garder, en tout cas par rapport au centre, par rapport à la maison de la fertilité. que ce n'est pas la maison de la femme. On n'est pas que ça, en fait. Je veux dire, c'est vraiment... Oui, on parle de santé féminine, bien sûr, mais ici, le but, c'est de parler de fertilité. Et a priori, on est deux dans l'histoire. Donc, voilà, on peut aussi très, très bien, et c'est même vivement encouragé, venir à deux pour les consultations.

  • Speaker #2

    Oui, tu fais bien d'insister sur ce point.

  • Speaker #1

    Mais oui, j'en parle parce que, tu vois, je vois de manière générale, et je ne vais pas rentrer dans le détail parce que c'est lors du confidentiel, mais... J'ai encore beaucoup trop souvent des femmes qui me disent « En fait, je prépare les compléments pour mon chéri, je prends rendez-vous pour ci, pour là. » Et en fait, non. On est responsable, on prend sa fertilité en main. Et oui, on peut venir à deux et on sait même vivement conseiller. Après, il y a parfois des suivis qui sont nécessaires et qui peuvent faire que c'est ou l'un ou l'autre. Mais on peut aussi venir en tant qu'homme, et c'est même vivement conseillé, et on peut venir en tant que couple, et ça marche aussi. Tous les praticiens sont ouverts à ça, évidemment. C'est important.

  • Speaker #0

    Mais surtout en prévention. Tu vois, toutes les consultations de prévention, parfois tu repars vraiment de la base, le B.A.B.A. de comment concevoir un enfant. Et je trouve ça bien qu'ils soient là dès le départ. Et c'est marrant parce que tu as même des ostéopathes maintenant qui font des consultations de couple. Et je trouve ça vraiment génial. Comme tu le dis, les traitements de stimulation, bon, malheureusement, c'est encore que chez la femme. Mais finalement, tu as quand même un moyen de réintégrer l'homme dans ces parcours-là, même si ce n'est pas eux qui vont s'injecter, ce n'est pas eux qui vont être ponctionnés. Aujourd'hui, il y a quand même pas mal de moments dans ces parcours-là où ils ont un rôle à jouer. Donc voilà, tu fais bien de le dire, c'est important. On y croit, on sait qu'il va falloir un petit peu de temps pour changer les mentalités et réinclure les hommes dans ces parcours-là. Mais déjà, l'ensemble des praticiens encourage ça. Tu n'es pas la première à nous dire, pour les premières consultations, venez en couple, que ce soit en psy, en uterie, la gynéco, elle l'encourage évidemment. Donc on y croit et on va vraiment essayer de responsabiliser les hommes et en tout cas de les aider à se sentir inclus. Parce que parfois, ils n'arrivent juste pas trop à trouver leur place, mais ils en ont une, clairement.

  • Speaker #1

    C'est là-dessus que je voulais rebondir, parce que c'est vrai que souvent, ils sont aussi... involontairement mis un petit peu sur le côté, ce n'est pas le cas ici. On fait tout ce qu'on peut pour les inclure. Donc vraiment, il ne faut surtout pas avoir peur de venir en couple.

  • Speaker #2

    Dès la première anamnèse sur le bilan de fertilité, il y a toute une partie qui leur est dédiée. Donc bien sûr que la qualité de leur gamètre va avoir un impact sur le futur bébé. Du coup, on les incite à répondre à ce questionnaire et à venir dès le bilan en consultation.

  • Speaker #1

    Tu vois, ce matin, j'avais un couple en consultation et le monsieur me disait, alors qu'il y a déjà eu de la PMA, etc. Et il me disait, mais c'est la première fois que je me sens considérée, en fait, dans un rendez-vous et où il y a des choses. Il est reparti avec des actions que lui aussi devait mettre en place, etc. C'est la première fois, alors qu'il a déjà vécu des années de PMA précédemment. Donc, c'est fou.

  • Speaker #2

    C'est fou, c'est pas normal.

  • Speaker #1

    Non, mais donc ça montre aussi...

  • Speaker #2

    Heureusement qu'ils sont venus au couple aujourd'hui, du coup.

  • Speaker #1

    Voilà, heureusement.

  • Speaker #2

    Ça me perd l'intérêt, oui.

  • Speaker #1

    heureusement qu'ils sont venus en couple et ça montre aussi que le centre c'est notre philosophie à nous aussi quand on est en couple c'est d'inclure le couple et c'est pas que une histoire de femme c'est vraiment un projet bébé, un projet qui se fait à deux a priori dans la plupart des cas donc c'est important de le rappeler Les filles, si jamais vous, vous aviez un conseil, parce que moi, je vais avoir plein de femmes qui sont évidemment, qui nous écoutent et qui sont dans l'attente et qui espèrent qu'un jour, ce sera leur tour. Alors, à part leur dire de venir pousser les portes du centre, si vous pouviez leur donner un conseil, une chose que vous auriez envie de leur dire, même si ce n'est pas un conseil d'ailleurs, mais ce serait quoi ?

  • Speaker #2

    Moi, mon conseil, ce serait de commencer par ce fameux bilan de fertilité qui permet d'avoir... à un instant T le reflet de sa fertilité, donc du coup, sa réserve ovarienne. Parce que si c'est OK et qu'on n'a pas de projet de bébé tout de suite, on sait qu'on peut s'accorder quelques années et c'est OK, tant mieux. Et on repart, on est tranquille. Au même titre que quand on fait une prise de sang, quand on a une carie sans fer, derrière, on va prendre un complément pour supplémenter. En revanche, s'il se trouve que la patiente le fait à 32 ans et qu'on tombe sur une réserve ovarienne un petit peu basse, il y a des choses pour l'optimiser. Mais elle peut toujours envisager la conservation vocitaire, qui n'est certes pas prise en charge ni remboursée en Belgique à ce stade, mais qui est quand même de plus en plus démocratisée. Et donc pouvoir se laisser quelques années de répit pour être maman plus tard. Et moi, c'est le meilleur conseil que je peux donner. Moi, je me suis toujours posé cette question de savoir où j'en suis dans ma fertilité. Et en fait, je ne savais pas qu'il y avait ce comptage folliculaire possible et puis ce dosage hormonal. Encore, faut-il le faire au bon moment du cycle ? Et ça, il faut venir pousser les portes de chez Onae pour avoir un aperçu.

  • Speaker #1

    Oui, et alors je te rejoins parce que souvent, on va se focaliser sur un dosage qui s'appelle l'AMH. Et on est très vite en panique avec ce taux d'AMH. Mais en réalité, tu parles justement de comptage folliculaire. Ce n'est pas juste l'AMH qui a une importance. L'AMH, ça dit, est-ce qu'on va répondre facilement ou pas facilement à une ponction ? Donc un protocole PMA en vue d'une ponction. Si le comptage folliculaire est bon, c'est ça aussi qu'il faut regarder. Ce n'est pas juste une donnée. C'est pour ça que j'aime bien quand tu parles de bilan de fertilité, c'est qu'on va aller creuser plein de marqueurs. C'est ça qui a vraiment toute son importance. On commence par le bilan de fertilité. J'adore. Merci Maroucia.

  • Speaker #0

    C'est le bon conseil prévention. C'est vrai que c'est un peu notre cheval de bataille. C'est de pousser les gens à s'informer sur ce sujet avant qu'il soit trop tard. Mon conseil va s'adresser à ceux qui sont plutôt déjà en parcours. Depuis peu de temps ou depuis plusieurs années, malheureusement pour certains, c'est vraiment chouchouter leur santé mentale parce qu'on sait que c'est des parcours qui sont hyper éprouvants et on sait aussi l'impact du psychologique sur ces parcours-là. Et je crois qu'il faut vraiment s'autoriser à prendre soin de soi et puis s'accompagner des personnes qui vont faire du bien. Nous, on ne va pas pousser un praticien à dire qu'il faut absolument faire de l'acupuncture à tel moment, il faut absolument avoir un psy. Il y en a qui vont préférer aller faire du yoga ou faire de... De l'art-thérapie, libre à chacun de trouver l'espace dans lequel il peut se reconnecter à ses émotions et son corps. Mais le mot qu'on a tellement entendu, c'est « déshumanisant » . Et moi, je pense qu'il faut vraiment se reconnecter à soi et à ses émotions dans ses parcours, parce que parfois, on oublie même pourquoi on fait tout ça. Donc, ne pas oublier l'objectif et ne pas s'oublier, parce que ça peut durer longtemps. C'est des parcours très incertains. Malheureusement, on n'a pas le contrôle sur le temps. donc oui,

  • Speaker #1

    vraiment chouchoutez-vous oui c'est des parcours qui ont plein d'imprévus finalement et donc c'est vrai que c'est important moi je compare toujours ça à un réservoir et souvent malheureusement on commence, le réservoir est déjà presque vide ou en tout cas il est très peu rempli et finalement avec les imprévus, les difficultés etc on se retrouve vite dans le rouge et carrément dans le négatif et c'est compliqué de remonter la pente et souvent tu le dis, le parcours souvent il est long Moi j'aime bien voir ça comme un marathon et pas un sprint. Et souvent c'est qu'on va tout donner sur un sprint, alors qu'en réalité on était engagé dans un marathon, mais on ne le savait pas vraiment. Et là on se retrouve un peu à bout de souffle, parce qu'on a tout donné et que là on n'a plus grand chose. Et donc se chouchouter, ça fait partie intégrante finalement du parcours. Et je pense aussi, j'ai beaucoup de femmes que j'accompagne qui sont vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup dans leur tête. Et je pense que j'en fais partie aussi. Tu sais, tu as le cerveau qui mouline quand même Du coup, on est déconnecté du corps. C'est bien de reconnecter le corps et l'esprit. Quand l'un n'arrive pas à le mettre en pause, on peut passer par l'autre. C'est bien aussi de pouvoir associer les deux.

  • Speaker #0

    Le moteur hybride.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On est sur un moteur hybride. Je trouve ça génial. On peut justement travailler des deux côtés en même temps. C'est tout l'avantage du centre. C'est le côté multidisciplinaire, pluridisciplinaire. Et ça fait vraiment du bien parce que finalement, il y en a pour tous les goûts. Tu disais, chaque personne va avoir finalement, qu'on l'incite à trouver ce qui lui fait du bien. Et ça, c'est important aussi de se rendre compte qu'on ne cherche pas à mettre les gens dans des cases.

  • Speaker #2

    Au début, on s'était posé la question de construire des parcours, parcours type en fonction de certaines pathologies, mais on s'est dit que sur la fertilité, tu peux avoir tellement de parcours différents qu'il n'y a pas d'utilité à créer ces parcours. On a quand même identifié quelques portes d'entrée, que ce soit avec le bilan en prévention, que ce soit en conservation vocitaire. Là, on est toujours dans le cadre de la prévention. Après, ça va être effectivement en accompagnement d'un parcours PMA, mais ça va aller plus loin. La fertilité, nous, on l'entend au sens large, et donc elle va de la puberté à la ménopause. Donc on va également adresser les femmes en périménopause et en ménopause par la suite. Donc on ne les laisse pas tomber une fois qu'elles ont eu leur bébé. On passe la main le temps de la phase périnatalité, où là, on a des centres partenaires avec lesquels on travaille, mais ensuite, on peut tout à fait également adresser les personnes. en périménopause et ménopause.

  • Speaker #1

    Alors, du coup, j'ai deux éléments sur lesquels je voulais juste rebondir, mais c'est vrai qu'ici, parce que c'est souvent une des difficultés, ou en tout cas c'est un truc qui n'est pas facile, c'est quand on essaye d'avoir un enfant, on redoute le fait de croiser des femmes qui sont enceintes jusqu'aux yeux. Ici, ce ne sera pas le cas. Donc ça, il ne faut absolument pas avoir peur de ça. C'est que tout est conçu pour que ça n'arrive pas. Donc ça, c'est déjà une première chose. Je sais que ça peut sembler de l'extérieur pas grand chose, mais quand on est dedans, on sait à quel point ça fait mal, donc c'est essentiel. Et la deuxième chose sur laquelle je voulais rebondir, c'est qu'on a parlé de tout ce côté périnatalité, et tu parles de jusqu'à la ménopause. En réalité, les problèmes de fertilité peuvent évoquer aussi des difficultés qui vont apparaître à la ménopause. donc c'est des le plus tôt possible qu'on peut les identifier pour les corriger et faire en sorte que la ménopause se passe le mieux possible. Et je rappelle quand même que la ménopause, elle met en moyenne 10 ans à s'installer. Donc c'est pas qu'on se réveille un matin et hop, ménopausée. Non, non, ça fait 10 ans que le corps fonctionne dans ce sens-là et qu'il œuvre progressivement un petit pas à la fois dans ce sens. Et donc c'est important quand même de se rendre compte que c'est dès maintenant que ça se travaille, même si on est en plein projet bébé, ou pas encore, mais en tout cas qu'il y a une vraie continuité entre l'adolescence

  • Speaker #0

    finalement la période de conception et puis par la suite la périménopause et la ménopause tout à fait on avait hésité à l'inclure au début et on a réalisé qu'il y aurait beaucoup de cas de ménopause précoce et puis ensuite on s'est dit mais finalement la ménopause ça reste la santé hormonale ça reste la vie reproductive c'est la fin du chapitre, la toute fin mais c'est quand même les mêmes problématiques et donc les mêmes thérapeutes et c'est sûr que si on vient à Parcours PMA ... D'être confrontée à une femme ménopausée dans une salle d'attente, c'est beaucoup moins confrontant qu'une femme enceinte. Donc on s'est dit, voilà, il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas accompagner toutes ces femmes dans leur parcours de vie.

  • Speaker #1

    Donc c'est aussi super important de le rappeler. Mais moi, j'aime bien dire qu'en réalité, quand j'accompagne une femme qui est en préconception, en réalité, je commence déjà à l'accompagner pour sa grossesse et je continue aussi pour le côté périménopause. Parce qu'en fait, tout ce qu'on met en place maintenant, on le capitalise pour après. Il y a vraiment une continuité entre les deux. Donc, c'est vraiment essentiel. Merci beaucoup, en tout cas, les filles, d'avoir été là aujourd'hui. C'était un vrai plaisir pour moi de vous recevoir au micro.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à toi. Merci, Mia, pour ta confiance. Merci d'avoir rejoint l'équipe. d'avoir été une des premières à croire en ce projet. On est ravies de t'avoir à nos côtés.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas passer à côté d'un truc pareil, ce n'était pas possible. Un tel projet, comment ? J'en rêvais de ce projet. Évidemment, pour moi, ça me semblait tellement essentiel. Moi qui prône justement le côté où on travaille tous main dans la main, où on cherche ensemble, on avance ensemble, je ne pouvais pas passer à côté, ce n'était pas possible. J'y croyais trop dans ce projet. Génial, merci en tout cas pour moi, c'était un vrai plaisir de vous accueillir. Je mettrai toutes les informations, donc si vous voulez aller voir le site d'Onae, si vous voulez aller voir leur compte Instagram, tout sera mis. Et puis moi, je vous attends aussi ici, dans la salle Aventurine d'ailleurs, puisque c'est là que je consulte. Je vous invite vraiment à pousser les portes et à venir nous voir à Waterloo, voir un petit peu ce qui s'y passe. Mais il y a plein, plein, plein de chouettes choses. Il y aura encore des cercles de paroles, il y aura des conférences, il y aura plein, plein de choses. Donc ça bouge, c'est très vivant. Venez nous voir et venez nous faire un petit coucou. On sera ravis de vous accueillir, n'est-ce pas, les filles ?

  • Speaker #0

    Avec plaisir et avec vos hommes.

  • Speaker #1

    Voilà. Merci pour le mot de la fin. Il n'y avait pas meilleur mot de la fin. Bon, les filles, j'espère que c'est compris. On vient avec les hommes. D'accord.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt, les filles. On se retrouve très prochainement pour un tout nouvel épisode de podcast. Et d'ici là, comme toujours, prenez soin de vous. À bientôt.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #2

    Salut !

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu veux aller plus loin et bénéficier de plus de conseils, télécharge maintenant mon guide offert sur positivemindattitude.fr. Pour encourager ce podcast, merci de mettre une note et ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Je te dis à très vite pour un prochain épisode.

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Description

Dans cet épisode, je reçois Victoire et Maroussia, les fondatrices de Honae, le premier centre pluridisciplinaire en Belgique entièrement dédié à la fertilité.


Ensemble, nous explorons :

  • Pourquoi Honae a vu le jour et ce qui en fait un projet unique

  • Comment l’accompagnement global (médecine + approches complémentaires comme la nutrition, l’acupuncture, la psychologie, l’ostéopathie ou l’accompagnement émotionnel) transforme un parcours bébé

  • L’importance de la prévention et de la prise en charge avant même la PMA

  • Pourquoi parler d’“infertilité inexpliquée” est souvent un mythe… et comment obtenir enfin des réponses claires

  • Le rôle du couple, et pourquoi la fertilité est un projet à deux


Situé à Waterloo, Honae offre un espace cocon et bienveillant, où les femmes et les couples peuvent trouver une écoute réelle, des bilans de fertilité complets, un suivi personnalisé et des cercles de parole pour rompre l’isolement.


Que tu sois en PMA, en désir d’enfant ou simplement en quête de compréhension de ta fertilité, cet épisode va t’ouvrir de nouvelles perspectives.


Découvre Honae, ce lieu d’exception où mes consultations en présentiel transforment des parcours entiers : clique ici pour réserver ton créneau avec moi


💡 Les autres accompagnements :

➡️ Le Cercle 

➡️ Programme d'accompagnement Fertility

➡️ Programme Survivre aux deux semaines d'attente (post FIV)

Télécharge mon guide offert surwww.positivemindattitude.fr 

………………………………………………… 

Découvre mes livres :

………………………………………………… 

Retrouve-moi sur :



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, c'est Mia de Positive Mind Attitude. Après un parcours de plus de 4 ans et demi avant de connaître enfin les joies de la maternité, j'ai décidé d'associer mes compétences professionnelles de thérapeute à mon vécu personnel lié à l'infertilité et la PMA pour accompagner les femmes en désir d'enfant et leur permettre de reprendre le plein pouvoir sur leur fertilité. Si tu veux agir pour ne plus subir, tu es au bon endroit. Que tu sois suivi médicalement ou non, Mes conseils te permettront d'avoir un autre regard sur ton parcours et d'adopter une approche globale pour mettre toutes les chances de ton côté. Ensemble, brisons le tabou de l'infertilité. Si tu connais une femme qui est concernée par le sujet, je t'invite à lui partager cet épisode. Maintenant, installe-toi confortablement et c'est parti pour l'épisode du jour ! Hello, bienvenue dans ce tout nouvel épisode de podcast. Alors cette semaine, c'est vraiment un épisode plus que particulier. Déjà parce que je ne suis pas chez moi, première chose, et je vais vite vous dire où est-ce qu'on se trouve. Et parce qu'en plus j'ai dit on, donc ça veut dire que je ne suis pas toute seule. J'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Victoire et Marussia au sein du podcast. Salut les filles !

  • Speaker #1

    Salut Mia !

  • Speaker #2

    Salut, merci beaucoup pour ton invitation.

  • Speaker #0

    Je suis trop contente qu'on fasse ce podcast aujourd'hui. Alors celles qui nous écoutent se disent mais c'est qui ? Qu'est-ce qui se passe ? Où on est ? Finalement on va peut-être tout leur dire. on est au centre au sein de la première maison de fertilité en Belgique. On est au sein du centre ONAE. Vous en êtes les coordonnatrices, les fondatrices. Est-ce qu'on peut en savoir plus sur vous ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. On a ouvert les portes de cette première maison de fertilité il y a maintenant trois semaines. Ça fait un an qu'on travaille avec Victoire sur ce projet. L'idée, c'est vraiment de créer ici un cocon, une antichambre à la PMA, au labo. et au centre de PMA, où on regroupe différents praticiens en nutrie, en naturo, du coaching, des psychologues, des acupuncteurs, pour avoir un accompagnement 360 degrés dans la prise en charge de la fertilité.

  • Speaker #0

    Génial. Alors,

  • Speaker #2

    tu as déjà bien présenté le lieu. Je précise que... On a trouvé que ce qui manquait, c'était vraiment un lieu où les patients peuvent être écoutés. Aujourd'hui, on voit que la prise en charge est souvent cantonnée au médical. Et non seulement on veut intervenir en amont pour faire de la prévention, parler de ce sujet qui est encore trop tabou et proposer des approches naturelles qui peuvent parfois suffire, mais aussi de venir en complément de parcours médicalisé quand il n'y a pas d'autres options. Il faut passer par la voie de la PMA, mais de pouvoir créer un lieu où... Les patients sont écoutés, on prend le temps de retracer leur parcours et puis d'explorer d'autres pistes que juste le médical. Nous, ce qu'on dit souvent, c'est qu'on veut vraiment mettre toutes les chances du côté des patients pour que ça marche. Donc pourquoi pas allier du médical et du paramédical ? C'est vraiment la force donnée, je pense, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors j'adore, évidemment, je ne peux que rejoindre ce positionnement puisque j'ai rejoint l'équipe. C'est pour moi extraordinaire parce que ça fait des années que je me dis mais il faut qu'il y ait un endroit où c'est pluridisciplinaire. Et donc ça y est, enfin, on est en 2025 et puis voilà, on arrive à avoir une maison de la fertilité. Je trouve ça juste extraordinaire, mais j'ai juste envie de répondre peut-être à une question que les personnes qui nous écoutent pourraient se poser. Est-ce qu'on doit être en PMA pour venir au sein de la maison de la fertilité ?

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #2

    Souvent, on dit même, mais c'est trop tard. Comme je le disais, la prévention, c'est vraiment un axe qui est hyper important pour nous, qui est au cœur du projet. Et finalement, dès qu'on a un projet de conception, et même pas forcément quand on a l'envie d'un enfant tout de suite, il faut s'intéresser déjà à son corps, comprendre le fonctionnement et optimiser le terrain. Ça passe par la nutrition, ça passe par l'hygiène de vie, il y a plein de leviers qui peuvent être activés pour optimiser sa santé globale, qui a évidemment un impact sur la fertilité. Donc le plus tôt les personnes s'intéressent à leur fertilité, le mieux. Après, on n'a pas beaucoup de recul parce qu'on a ouvert nos portes il y a un mois. Mais on remarque qu'il y a à peu près 50% des personnes qui viennent nous voir qui sont déjà dans un parcours PMA, mais 50% quand même qui viennent alors qu'il n'y a pas encore de traitement médicalisé en place.

  • Speaker #0

    Alors ça rejoint évidemment ce que je dis et en réalité finalement c'est plus c'est tôt mieux c'est. Maintenant c'est pas parce qu'on est déjà en PMA qu'on n'a pas le droit d'être suivi au sein du centre ONAE. Au contraire ?

  • Speaker #1

    Oui, bien au contraire. C'est ce que je disais en introduction. Dans le centre, nous, on propose toutes des approches qui aujourd'hui ne sont pas du tout proposées en centre de PMA. Dans les 36 centres qui existent, qui sont référencés et différenciés entre les centres A et les centres B en Belgique. Mais toutes les approches qu'on propose ici, la plupart, si ce n'est peut-être la psychologie, ne sont pas représentées aujourd'hui en centre de PMA. Et pour autant, on sait à quel point elles peuvent être utiles et aider en parcours. On a vraiment à cœur d'avoir réuni toute cette équipe. spécialisé en fertilité, on aura peut-être l'occasion d'en discuter après sur les différents profils, mais on propose quelque chose qui ne se fait pas en fait, tout simplement aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Moi j'adore. Dis-moi.

  • Speaker #2

    Je complète, c'est vrai qu'il y a beaucoup de couples qui viennent nous voir, ou d'individus, et qui sont dans des cas d'infertilité inexpliquée. Donc là ils sont... Je te vois me sourire. Ils sont déjà dans des parcours PMA, les traitements sont en place, mais il n'y a pas forcément eu d'investigation. Et c'est là aussi où on agit vraiment en complément. de ces parcours PMA, parce qu'on propose des bilans d'investigation qui sont plus poussés que ce qui se fait aujourd'hui, notamment les bilans nutris, les bilans métaboliques. On trouve que c'est vraiment intéressant d'avoir plusieurs regards sur un dossier quand on est dans un cas d'infertilité inexpliquée. Donc voilà, ça c'est vraiment un positionnement aussi qu'on a pris. On a des consultations de deuxième avis en gynéco, mais dans plein d'autres approches. Je pense que tu partageras cette idée, l'infertilité inexpliquée, elle n'existe pas vraiment, on peut toujours l'expliquer. C'est juste qu'aujourd'hui, on l'explique que par le bilan de fertilité qui n'est pas assez complet.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je parle plus de bilan muet plutôt que d'infertilité inexpliquée, parce que ça montre qu'en fait, oui, on a commencé à chercher, mais que là où on a cherché, en tout cas, ça ne montre rien. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Effectivement, les cas d'infertilité inexpliquée, elles sont inexpliquées par la médecine conventionnelle aujourd'hui, peut-être, parce que la PMA n'est pas une science exacte, mais aujourd'hui, elles peuvent l'être par un tas d'autres facteurs. Et on a remarqué, et c'est aussi pour ça qu'on s'est positionnés sur la prévention, qu'on n'investit pas toujours suffisamment toutes les causes d'hypofertilité. Et donc, c'est vraiment l'intérêt de venir refaire ce bilan complet, qui inclut évidemment plusieurs dosages, pour avoir une vision 360 des signes, des signaux faibles, et de pouvoir préparer le terrain ou venir en complément d'un parcours.

  • Speaker #0

    Alors je vais rajouter ma petite pire édifice, c'est que moi j'ai été aussi pendant 4 ans et demi mise dans la case des infertilités inexpliquées, alors que j'avais bel et bien de l'endométriose. Et ça n'a été diagnostiqué qu'après la naissance de mon fils, donc heureusement que je ne les ai pas attendus. Mais dans l'idée, c'est quand même juste de se dire, ok, c'est un bilan muet en fait. Ça veut dire que là où on a cherché, ça n'a rien montré. mais peut-être qu'il y a plein d'endroits où on n'a juste pas encore vraiment cherché parce que ça ne fait pas partie des protocoles de base. et que c'est nécessaire d'aller chercher un peu ailleurs ou un petit peu différemment. C'est vrai que bilan muet, ça me semble bien.

  • Speaker #1

    Sur l'endométriose, je rebondis, mais c'est vrai que c'est un chiffre qui m'a interpellée. C'est de voir que le diagnostic dans l'endométriose peut varier entre 5 et 7 ans, ce qui est énorme. Ça explique évidemment que...

  • Speaker #0

    qu'on ne trouve pas, mais parce qu'on ne sait pas comment chercher, et puis parce que parfois, certains examens qu'on fait ne montrent rien, parce que l'endométriose est localisée d'une telle manière que ce n'est pas toujours visible aux premiers examens, et puis aussi parce que, on va dire ce qui est, mais l'endométriose, finalement, elle est encore très peu enseignée. Si je prends le cas de la France, par exemple, elle n'est finalement enseignée que depuis 2020 en fac de médecine, et quand je dis enseignée, c'est survolé.

  • Speaker #2

    Alors qu'on la connaît depuis bien longtemps quand même. J'avais regardé sur Netflix le film sur la création de la FIV. J'ai oublié le nom de ce film. Ce n'est pas Joy ? Non, Joy. Et à ce moment-là, le fameux gynécologue qui a inventé la FIV assiste à une conférence sur l'endométriose. Donc, je pense que clairement, c'est connu depuis longtemps, mais pas assez enseigné. Et comme la fertilité, on en parlait plus tôt, la fertilité en gynécologie, ça prend sur le terrain. il n'y a pas peu de formations, en tout cas pas en Belgique, pas de formations spécialisées.

  • Speaker #0

    Et donc ça explique qu'on va mettre longtemps avant d'avoir des réponses. Alors ici, on parle d'endométriose, mais ça pourrait être de plein, plein d'autres choses finalement, et que les dérèglements hormonaux, parfois, ils viennent de bien plus loin. Et ça a des répercussions sur la fertilité, mais on ne fait pas toujours le lien immédiat. Alors moi, je trouve ça génial, évidemment, qu'il y ait cette maison de fertilité. Je ne vais pas dire le contraire, on est bien d'accord, soyons clairs. Qu'est-ce qui fait que l'idée vous est venue de fonder cette maison de la fertilité ?

  • Speaker #2

    On aime bien dire que c'est parti d'une amitié franco-belge. C'est un peu la jeunesse du projet. Moi, je suis française. J'habite en Belgique depuis bientôt quatre ans. Et toi, Marussia, tu es belge. Et donc, en fait, on est amies avant d'être associées. On a très vite compris en se rencontrant qu'on avait toutes les deux une vraie curiosité, pour ne pas dire passion, pour la santé féminine. C'était un sujet qui nous animait toutes les deux, on en parlait beaucoup. Et en même temps, une énergie très entrepreneuriale. Et au même moment, mais pour des raisons très différentes, on a eu le besoin de se réaligner professionnellement. Et finalement, c'est toi, Marou, qui a d'abord exploré la santé féminine et qui a essayé de réfléchir à un projet qu'on pourrait porter et qui réponde à une vraie problématique. Bon, je n'ai pas mis beaucoup de temps pour te rejoindre sur ce projet, mais explique peut-être comment on est tombé sur la fertilité plus spécifiquement.

  • Speaker #1

    Oui, étant dans la trentaine. On est évidemment dans une tranche d'âge où on a beaucoup de cas d'infertilité dans nos proches, des amis proches qui sont passés par le parcours et qui nous le décrivaient, évidemment, comme le parcours du combattant, où on se sent peu écouté, où il n'y a pas de temps pour la pédagogie, où on se sent traité comme un numéro, etc. Et donc, de fil en aiguille, on a interrogé finalement pas mal de personnes qui sont passées par là, mais pas qu'eux, qui sont aussi passées par la conservation vocitaire, que ce soit en Belgique, en France, même en Suisse. Et on s'est dit, OK, il y a vraiment quelque chose qui manque dans ce parcours, en fait, dans la prise en charge. Et on s'est dit, comment on peut faire mieux ? Comment on peut la fluidifier ? Et c'est là que nous est venue l'idée de réunir une équipe de professionnels au centre, en même centre, pour que puissent se créer des ponts entre le médical et le paramédical qui manquent cruellement aujourd'hui. Et on a regardé ce qu'il y avait en Belgique. on s'est rendu compte qu'il y avait pas mal de centres autour de la... périnatalité, mais rien à proprement parler autour de la fertilité. Et donc là, on s'est dit, ok, c'est vraiment comme ça que nous est venue l'idée, donc on a un petit peu creusé le sujet, on s'est rendu compte qu'en centre privé, on n'avait pas forcément le droit de manipuler des gamètes, puisque la loi de 2007 l'interdit en Belgique, on n'a pas le droit de faire une insémination, moindre ponction, tout ça se fait en centre agréé, mais par contre, on peut faire de la prévention. on peut faire de la pédagogie et on peut travailler avec du pluridisciplinaire sur toutes les approches paramédicales et donc voilà c'est comme ça que nous est venue cette idée il y a maintenant un an, un an et demi donc c'est principalement grâce aux rencontres et aux nombreux entretiens qu'on a menés pendant près de trois mois qui nous ont donné cette envie de faire mieux de faire quelque chose pour eux alors je vais rebondir là dessus parce que c'est vrai que tout à l'heure on parlait de centre A et centre B c'est vrai que

  • Speaker #0

    celles qui nous écoutent et qui sont en France n'ont pas forcément la même vision, mais celles qui sont en Belgique peut-être ne le savent pas, la différence entre les centres A et les centres B, c'est que certains peuvent faire la ponction et d'autres pas en fait, c'est en termes de labos.

  • Speaker #1

    C'est ça, alors maintenant je vais dire une bêtise, mais je pense que c'est les centres A qui ont le labo, les centres B qui ne l'ont pas, ou c'est l'inverse, ça doit être l'inverse. Et voilà, c'est comme ça que ça fonctionne. Donc nous, c'est comme ça qu'on en est venus à créer des partenariats, des ponts aussi avec les centres de PMA. Et on est ici, pas très loin, on est à moins de 5 km d'un des 36 centres de PMA, vers lequel on va renvoyer pour tout ce qui est actes techniques.

  • Speaker #0

    Génial. Génial, mais c'est super important de le préciser, parce que quand on n'est pas encore passé par là, on ne le sait peut-être pas. Et c'est vrai qu'à distance, moi, je me souviens que je faisais beaucoup, beaucoup de kilomètres, parce que... Je sais que le centre qui était plus près de chez moi pouvait me donner les résultats, mais il y avait des actes qu'il ne pouvait pas faire. Alors finalement, j'ai préféré faire beaucoup de kilomètres, mais pour que tout soit fait au même endroit. Je pense que c'est bien aussi de pouvoir clarifier tout ça, parce que vu de l'extérieur, on ne se rend pas encore bien compte de ce que c'est. Et il y a quand même des différences France-Belgique. Au niveau de l'idée, de la création, en plus, comme tu le dis, on est dans la trentaine, on a vu beaucoup de proches autour être confrontés à ça. On connaît tous des gens à qui on a dit c'est dans ta tête, c'est parce que tu penses trop, que tu lâches prise, que tu es trop stressée, c'est normal, voilà. C'est quoi votre point de vue par rapport à tout ça ? Est-ce que vous l'avez déjà entendu, vous aussi ? À titre perso, peut-être même.

  • Speaker #2

    Complètement. Moi, j'ai ma meilleure amie qui est passée par la PMA au même moment où on a décidé de se lancer. Elle m'a vraiment partagé les coulisses de son parcours. Et en fait, ce qui est assez dingue, c'est que c'est un sujet, c'est un peu comme l'accouchement, c'est un sujet sur lequel les gens ont tout de suite envie de donner leur avis. Alors, il y en a qui sont bien intentionnés, qui ont envie de montrer qu'ils s'intéressent, qui ont envie de soutenir. Mais en fait, c'est souvent très maladroit. La fertilité, il y a quand même des idées préconçues. Déjà, c'est plus chez la femme, bien sûr. Et puis, oui, mais c'est parce que tu focalises trop, ou alors de tout remettre sur l'hygiène de vie, alors que parfois, c'est vraiment pas le sujet. moi je crois que globalement ce qu'il faut faire comprendre prendre aux gens, c'est que c'est extrêmement complexe et que même les gens qui sont formés n'expliquent pas tout. Donc en fait, il faut juste écouter. Je crois que de se positionner dans un rôle d'écoute et de soutien plutôt qu'absolument vouloir donner un conseil, c'est vraiment ce que je recommanderais. Et même le corps médical, mon amie m'expliquait un petit peu ce que les médecins qui l'ont suivi lui expliquaient. Elle avait un diagnostic de SOPK assez spécifique, mais on lui... Je trouve qu'ils étaient super culpabilisants quand même dans ce qu'ils racontaient. Elle incitait à enchaîner les cycles, absolument. Donc voilà, je trouve que c'est très personnel. J'aime bien dire que c'est multifactoriel. Donc écouter le ressenti des personnes qui vivent ces parcours, c'est essentiel dans ces parcours de soins.

  • Speaker #0

    Et je rebondis parce que tu vois, tu dis tiens, en tout cas elle a été diagnostiquée à SOPK, donc c'est spécifique, mais je serais curieuse de savoir si elle a eu la forme de SOPK. Et en réalité...

  • Speaker #2

    Alors absolument pas. On lui a dit SOPK, pas le choix PMA. Alors qu'en plus, on sait aujourd'hui qu'il y a quand même des approches naturelles, la nutrition notamment, qui peuvent vraiment impacter la façon dont tu le vis. Et qu'un SOPK ne veut pas forcément dire infertilité. Donc non, c'est sûr qu'on ne l'a pas invité dans ces discussions-là. Alors je pense qu'il y a des médecins qui ne veulent pas bombarder d'informations leurs patients. Mais il y a aussi des médecins qui se disent, bon, elle ne comprendra pas.

  • Speaker #0

    Oui, je crois qu'il y a de ça aussi peut-être. Et puis parfois même un manque de formation aussi de leur part, parce qu'on ne leur a peut-être pas appris à distinguer les différentes formes de SOPK. Je donne un bête exemple, mais si on a un SOPK qui a une origine glycémique, on ne devrait pas le traiter exactement de la même manière qu'un SOPK qui a une origine surénalienne. Pour moi, ça n'aurait aucun sens. Mais je le dis simplement parce que je me rends compte de à quel point, même quand on pose un diagnostic, finalement, on met dans une case. Mais elle peut être multiple, la case. Donc j'ai un peu de mal, avec cette idée-là, de dire qu'on va mettre des parcours dans des cases et puis on va traiter les cases de façon individuelle et puis on ne fait pas forcément de lien. Et ce que je trouve génial ici avec le centre, c'est qu'on fait des liens, justement. On est quand même toute une équipe de praticiens.

  • Speaker #1

    On fait des liens, on remet l'humain au centre, et ce n'est pas à bateau de dire qu'on veut favoriser cette reprise de contrôle sur son parcours. Donc toi tu disais effectivement, ou c'est Victoire qui le disait, les médecins n'expliquent pas forcément toujours, mais c'est surtout aussi par manque de temps, on ne va pas se mentir, surtout en PMA, où les consultations durent 20 minutes et s'enchaînent. Ici, l'idée qu'on a avec ONAE, c'est vraiment de reprendre le temps, de ne pas enchaîner ces consultations de 10-15 minutes. Les gynécologues prennent le temps et passent la main à des autres thérapeutes du centre. quand elles ne savent pas, ne savent plus accompagner ou n'ont pas vocation à. Et on fait en sorte que le patient ou la patiente reprenne le contrôle aussi sur son corps via des outils comme la nutrition, mais aussi la symptothermie. Il y en a plein, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et tu dis, les consultations de 20 minutes, c'est parfois même bien, bien, bien optimiste. Je me souviendrai toute ma vie de consultations. Pendant le parcours, on est en contrôle, on est sur des échographies de contrôle, mais la durée de mon rendez-vous, échographie pelvienne incluse, on était à 3 minutes et 5 secondes.

  • Speaker #1

    Et toi, tu t'es fait une heure de route pour aller au centre B.

  • Speaker #0

    Voilà ! Et là,

  • Speaker #2

    ça l'est boule. Et on ne t'a pas demandé comment tu allais.

  • Speaker #0

    Exactement, et même tu n'as pas le droit de poser tes questions, parce qu'on n'a pas le temps.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas le thé et le café, comme ici.

  • Speaker #2

    Mais c'est pour ça qu'on a vraiment envie de travailler en collaboration avec les centres de PMA. Nous, on ne les voit évidemment pas d'un mauvais œil. On sait qu'ils ont des contraintes de leur côté et qu'ils enchaînent les rendez-vous. Et c'est pour ça que quand on leur a présenté le projet, je parle notamment du Chirec avec qui on a échangé assez tôt, ils étaient super ouverts à notre approche parce qu'en fait, ils sont conscients qu'ils n'ont pas la capacité d'avoir cette pédagogie dans les consultations de gilets et qu'avant de pouvoir ouvrir une équipe pluridisciplinaire, il va falloir attendre un petit moment. Donc, eux comprennent qu'on est notre place dans ce parcours-là. Ils sont même ravis de rediriger vers nous pour avoir un lieu d'écoute et de prise en charge plus disciplinaire.

  • Speaker #0

    Et je trouve ça génial parce qu'effectivement, il ne faut pas oublier que les centres PMA, il y a tellement, tellement, tellement de demandes aujourd'hui parce que la réalité de terrain, elle est là. On est tous de plus en plus confrontés à des difficultés en termes de fertilité. Et donc, forcément, moi, je me souviens et je vous parle de ça maintenant, ça commence à dater, mais c'était un peu comme à la piscine. Je veux dire, on était dans des cabines les unes à côté des autres et puis ça s'enchaîne et puis il y a une porte qui s'ouvre, une autre qui rentre et ainsi de suite. Et c'est vrai que tu ne peux pas faire de la qualité quand tu enchaînes 30 ou 40 consultations. Ce n'est pas possible, en fait. Et que ça doit se passer entre 7h et 9h du matin. Il y a ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais c'est sûr, c'est ce qu'on dit. C'est qu'effectivement, on n'est pas contre eux, on est avec eux. On est totalement complémentaires, mais c'est vrai que le centre PMA, ça reste un gros paquebot qui est beaucoup moins agile que nous et dans lequel les décisions mettent beaucoup plus de temps, évidemment, à se prendre. Et donc, voilà, nous, c'est pour ça qu'on est ouvert à quelques kilomètres d'un centre de PMA. On a vocation à travailler main dans la main avec eux. On peut faire tout ce qui est suivi. Et puis surtout, on peut faire tout ce qui est bilan dans un cadre qui est quand même beaucoup plus accueillant et moins anxiogène que le centre de PMA. On voulait justement faire quelque chose d'enveloppant où les patientes arrivent et repartent, si possible avec le sourire, l'espace de quelques minutes, leur accorder cette petite bulle dans ces parcours qui sont quand même souvent très anxiogènes.

  • Speaker #0

    Alors, on est en podcast et clairement, vous n'avez pas forcément l'image là maintenant. Mais quand même, je vous invite à aller voir sur mes stories Instagram. Et je vais encore d'ailleurs ajouter régulièrement des photos, etc. Mais quand même, ce centre, c'est un vrai cocon, même physiquement. Ça se voit que c'est un cocon. Alors OK, je suis partie prenante. D'accord, je ne suis pas très objective. Mais donc venez, vous ferez votre avis par vous-même. Mais regardez les photos. Comment s'est fait aussi le choix du lieu, de la déco, de tout ça ?

  • Speaker #2

    Mais forcément, quand on a imaginé ce projet, on a tout de suite pensé au rendu esthétique et au cocon qu'on voulait créer. Et en fait, on n'arrêtait pas de réfléchir à cette notion de maison, maison de fertilité. Donc il fallait qu'on ait l'impression de rentrer dans une maison. On n'a pas acheté deux fois le même meuble. On s'est dit que chaque pièce devait avoir sa propre atmosphère, tout en ayant quand même un fil rouge. On a passé honnêtement beaucoup de temps à le faire, mais c'était un plaisir. Et avec du recul, on est contentes d'avoir vraiment pris le temps de choisir chaque pièce de déco, chaque meuble, parce que ça contribue à créer cette atmosphère-là. Et pour la petite histoire, les salles ont toutes des noms de pierres. Et on a pris à chaque fois la couleur de la pierre comme couleur principale pour la salle. Donc là, on est en aventurine, qui est une pierre plutôt dans les tons verts. Donc il y a une déco principalement verte. mais voilà en tout cas Je dirais que l'idée de départ, c'était la maison, puis ces pierres qui ont un peu dicté les couleurs. Et on a fait des moodboards par salles qu'on a construits toutes les deux. La chance qu'on a, c'est qu'on a à peu près les mêmes goûts. Franchement, on n'a pas mis trop de temps à trancher là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est vrai que sur la déco, on était plutôt raccord dès le départ. Et c'est vrai que c'est ce qui revient là depuis trois semaines. On est surprise parce que les patientes nous félicitent. Donc ça fait plaisir parce que c'est quand même pour ça qu'on l'a fait. Mais surtout, on voit, elles ont le sourire en repartant. Donc voilà, on essaye de laisser des ressources aussi en salle d'attente, des choses que nous on a trouvées intéressantes, qu'on a pu lire pendant cette année de création de projet. Donc vraiment, c'est toutes des choses qu'on a envie de partager. On a envie de rendre leur quotidien, ne serait-ce que pendant une heure, un petit peu plus agréable que ce qui peut l'être dans le milieu hospitalier.

  • Speaker #0

    Y compris la salle gynéco, on est d'accord, parce qu'évidemment, au sein du centre, il y a une salle de consultation gynéco. Je vous mettrai évidemment les liens dans les stories Instagram à la une, donc pensez à les voir. Mais vraiment, la salle gynéco, je ne connais pas beaucoup de salles gynéco comme ça.

  • Speaker #2

    C'est vrai que tu vois, on a même rajouté un paravent, ça s'est fait à la toute fin. Parce que quand on rentrait dans la salle, on voyait quand même assez vite la table. Et on s'est dit non, non, non, mais il faut y aller step by step. Donc on a rajouté un petit paravent qui masque la table. Et donc tu as vraiment un premier lieu qui est plus d'échange. Et après, il n'y a pas le choix. Il faut un échographe et une table gînée. Donc, ils sont là. Mais oui, on a vraiment essayé de rendre ça le plus accueillant possible. Et c'est vrai que, comme le disait Marussia tout à l'heure, les centres PMA sont tellement aseptisés. Donc, on n'a pas lésiné sur la déco, les tableaux, etc. pour rendre ça chaleureux.

  • Speaker #0

    Et on a des fauteuils qui sont hyper confortables. Enfin, voilà, on est bien. La salle d'attente, ce n'est pas une salle d'attente. Enfin, je veux dire, c'est... C'est comme à la maison.

  • Speaker #1

    C'est les retours qu'on a eus sur un stade de trois patientes en nous disant qu'on se sent comme à la maison, on ne se sent pas dans une salle d'attente. Pour une fois, une salle d'attente qui ne ressemble pas à une salle d'attente, ça fait plaisir. Il y en a qui détestent aller chez le médecin, qu'on se le dise. Si on peut leur donner l'illusion, peut-être encore quelques secondes, qu'ils sont effectivement ailleurs qu'eux, why not ?

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'est pas dans un univers aseptisé, tout simplement. On est dans quelque chose qui est plus de l'ordre du cocon, de la prise en charge, de la bienveillance. Et ça se ressent jusque dans la déco. Et ça, c'est quand même assez exceptionnel.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Non, mais ça mérite d'être souligné, c'est vrai. C'est vraiment vrai. Voilà, je trouve le lieu vraiment magique. Et très agréable aussi, y compris pour nous, en tant que praticiens. Je veux dire, on vient ici, on a la banane. C'est quand même vachement agréable de bosser dans un univers pareil.

  • Speaker #2

    C'est ça qui est important aussi pour nous, c'est d'offrir des conditions de travail à nos praticiens qui soient agréables, parce qu'on part du principe qu'un praticien qui est bien, il accompagnera encore mieux. Donc la logique de cocon, elle s'applique aussi à l'équipe et nous, à titre personnel, on prend un plaisir de fou à venir au centre. Et c'est vrai que forcément, sur les premières semaines d'ouverture, les agendas n'étaient pas forcément tous pleins. C'est normal, ça fait partie du jeu. Et les praticiens venaient quand même pour se rencontrer, échanger. Donc... En fait, ce pari de créer une maison, il était vraiment malin parce que ça participe aussi à créer cette dynamique d'équipe. Donc au début, on l'appelle, je peux le dire, le coworking du kiff parce que c'est vrai qu'il y a vraiment des bonnes ondes. Et je suis persuadée qu'une équipe de praticiens qui est bien et qui se connaît et qui est dans un endroit qu'ils affectionnent, ça fait des gens encore plus empathiques et encore meilleurs dans leur accompagnement.

  • Speaker #0

    Oui, et puis moi, ce qui me marque aussi, c'est le côté cohérence. Alors, qu'est-ce que j'entends par cohérence ? C'est que vous faites en sorte qu'il n'y ait pas ou très peu de perturbateurs endocriniens, c'est-à-dire ceux qu'on ne peut pas éviter, mais c'est comme ça. Mais je veux dire que même l'eau, et on peut en parler parce qu'on a tous des verres qui sont remplis aussi, ce n'est pas de l'eau en bouteille, c'est une eau qui est filtrée. Vous faites attention à ça jusque-là ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. On a mis en place, pour ne pas les citer, une collaboration avec MyWater. Effectivement, on a leur robinet dans notre cuisine et on fait attention évidemment à ce qu'on fait rentrer dans cette maison de fertilité. L'eau est sans perturbateur endocrinien, elle est reminéralisée et elle a un très bon goût en plus. Donc voilà. C'est quelque chose que les praticiens du centre peuvent aussi prescrire à leurs patients qui ont envie d'essayer ça chez eux. On est super contentes de cette collab et ce n'est évidemment pas la seule qu'on met en place. On en a d'autres avec des marques de compléments alimentaires. À terme, on va en avoir avec des auteurs, des autrices. On a vraiment envie de créer aussi un espace dédié à de la ressource réconfortante. qui puissent aussi accompagner les patients dans un parcours ou en préconception.

  • Speaker #2

    Et je précise aussi qu'au-delà des consultations, notre espace accueille des cercles de paroles et des événements. C'est vrai que c'était un élément qui manquait terriblement, le fait de créer des moments d'échange et de rencontre entre personnes qui vivent la même chose. Donc on a la chance d'accueillir des cercles de paroles à raison d'une fois toutes les deux semaines. sur la PMA, sur le deuil périnatal, et on a vraiment vocation à en faire encore plus. Et puis on fait des événements plus spécifiques, toujours dans une logique d'atelier, d'interaction, pas la conférence trop formelle. Et on fait ça chez nous, dans notre maison. Et c'est vrai que les premiers cercles de paroles avaient vraiment une saveur différente parce que c'était dans un salon, dans un canapé. Donc le cadre contribue aussi vachement à créer une atmosphère intimiste. Et on sait que c'est une thématique qui est particulièrement intime. Donc voilà, on est contentes que le lieu ne serve pas que pour de la consulte, mais aussi comme lieu de rencontre et de pédagogie.

  • Speaker #0

    C'est effectivement essentiel. Et puis c'est vrai que ça se ressent à plein de niveaux. On sent que l'humain est vraiment au cœur de tout. On sent qu'il y a ce côté cocon, mais ça se sent aussi à travers les praticiens qui sont là. Tout est vraiment mis en place pour qu'on puisse tout trouver ou presque au même endroit. C'est vraiment l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, dans l'équipe de praticiens, on l'a fait remarquer, on n'était pas sans le savoir, mais on a beaucoup de femmes. Femmes qui sont pour la plupart passées par le fameux parcours PMA, qui l'ont vécu dans leur chair et qui sont du coup évidemment à même aussi d'accompagner et de le comprendre puisqu'elles l'ont elles-mêmes vécu. Et donc on a 95%, 97% de femmes. On a des hommes qui vont nous rejoindre début 2026 sur des pratiques comme l'urologie, l'andrologie, la chirurgie, la paroscopie, etc. Mais pour le moment, c'est vrai qu'on a une équipe plutôt féminine. Et donc dans les profils, effectivement, on a veillé à ce qu'on ait un panel de praticiens qui puissent se compléter. Puisque, comme je le disais tout à l'heure, la gynécologue a vocation à passer la main, par exemple, pour... L'observation de son cycle, il y a des biomarqueurs à regarder, donc en symptothermie. Et donc là, on va travailler avec des formatrices en sympto qui vont pouvoir prendre la relève, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes qui ont encore du mal à repérer, par exemple, leur fenêtre de fertilité. Donc c'est déjà peut-être une des premières choses par lesquelles commencer. Ensuite, il va y avoir, ça a été mieux placé que moi pour le savoir, mais tout ce qui va être rééquilibrage alimentaire, nutrition, etc. Puis l'accompagnement aussi de l'émotionnel, parce que finalement, ce parcours PMA, souvent on ne prête attention qu'au corps, mais il y a tout ce qui se passe dans la tête, tout ce qui a trait aux émotions. Et donc là, l'idée, c'est d'avoir justement des coachs qui sont là en renfort, comme toi, des psychologues, des psychologues cliniciennes, des sexologues aussi, parce que c'est important dans un parcours PMA. Donc voilà, on a vraiment fait en sorte d'avoir cette pluridisciplinarité au travers d'un panel de 27 praticiens maintenant.

  • Speaker #0

    Et quand on les a sélectionnés, c'était hyper important pour nous de les rencontrer tous. On a pris beaucoup de temps à échanger avec eux parce que, évidemment, la complémentarité des approches était essentielle, mais aussi le fit humain et d'avoir des gens qui ont cette envie d'échanger, de collaborer. Et c'est vrai qu'encore une fois, on prend beaucoup de plaisir à venir travailler parce qu'on a constitué une équipe de gens qui sont animés par la même vocation, qui sont là pour les bonnes raisons. qui sont curieux, qui ont envie d'apprendre des autres. C'est une vraie richesse, le projet. Nous, forcément, on a donné l'impulsion et on avait cette vision, mais il prend réellement vie avec l'équipe, avec vous tous. On est vraiment ravis de tous les praticiens qu'on a réussi à rassembler.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je pense qu'on est tous là avec notre bâillage, notre expertise qui est là. Et pour certains, depuis très longtemps, on ne va pas se mentir. Alors moi, ça fait 12 ans que je travaille sur la fertilité, mais il y en a où ça fait 20 ans. Donc voilà, chacun va avoir son bagage, mais aussi il y a le fait de se nourrir de l'approche des uns des autres. Et c'est vrai que c'est vachement intéressant. Moi, je me souviens, on avait fait des cas pratiques aussi tous ensemble. Et donc, c'est vraiment génial de pouvoir se dire, tiens, toi, tu ferais comme ça, moi, je travaillerais là-dessus. Et donc, ça crée finalement des liens, ça crée des ponts entre des univers parfois différents. On parlait de sexologue tout à l'heure. En fait, ça devrait presque faire partie du suivi. De façon intégrale, parce que je me rends compte que beaucoup de femmes que j'accompagne peuvent être confrontées à une sexualité qui n'est pas forcément épanouie. Parce que ce parcours abîme beaucoup. Ça abîme le corps, la relation qu'on peut avoir. On tombe dans du sexe utile. On a un rapport parce que c'est le jour J. Mais on n'en a pas vraiment envie parce qu'on est crevé. Mais on se force quand même. C'est compliqué dans ces conditions-là. Le côté sexo, c'est vraiment aussi très important au sein du centre.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand on a découvert un petit peu la façon dont la fertilité était prise en charge, on était frappé par le manque de redirection, mais en même temps, ce n'est pas évident de rediriger vers d'autres approches quand on ne sait pas exactement en quoi ça consiste et quel est l'impact sur la fertilité. Donc c'était important pour nous, pas seulement de rassembler des praticiens dans un centre, mais de créer des synergies. Une bonne compréhension de là où s'arrête son accompagnement et là où commence celui des autres. Donc on a fait en effet un workshop avant d'ouvrir le centre pour que tous les praticiens comprennent bien le domaine d'expertise de leurs collègues. Et c'est ça qui fait qu'il y a des redirections qui se font et au bon moment.

  • Speaker #1

    Il y a ça et puis tu sais, je pense aussi que de manière générale, beaucoup n'ont pas non plus forcément le temps de creuser pour pouvoir rediriger quelqu'un. Tu as besoin de comprendre. Et ça ne peut pas se faire dans une consulte de 10, 15, 20 minutes grand max. Ça va être de façon trop superficielle. Ou alors, il faut vraiment qu'il y ait quelque chose de très évident. Mais parfois, c'est beaucoup plus subtil finalement. Et donc, c'est vraiment essentiel de pouvoir aller plus loin. Et puis, OK, on a passé quand même en revue pas mal de praticiens. Mais on a aussi des salles qui sont adaptées par praticiens. Parce que tu disais tout à l'heure, on a mis beaucoup, beaucoup aussi d'efforts dans... La décoration des lieux met beaucoup aussi dans le confort des patientes. Je pense à des tables pour tout ce qui est ostéopathie, mais on a plein de praticiens qui utilisent ces salles aussi, qui sont vraiment bien équipés.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. On a veillé à ce que ça rencontre les exigences des praticiens avec lesquels on travaille. Tu parles des ostéos qui ont des tables qui sont faites pour leur pratique. Après, on a par exemple des personnes qui travaillent en médecine chinoise ou en énergétique, donc qui pratiquent du Reiki, je ne sais jamais si je le prononce correctement. Et elles, pour le coup, quand elles travaillent en rééquilibrage énergétique, elles ont besoin d'une table qui ne soit pas électrique. Donc vraiment, on a poussé le setup des pièces jusque-là. Donc oui, on fait en sorte de répondre évidemment aux besoins et de mettre tout ce qui est consommable à disposition. que le praticien puisse arriver pratiquement les mains vides si ce n'est avec son PC et soit prêt pour sa consultation donc c'est effectivement un peu l'idée de la maison aussi c'est de s'y sentir comme chez soi

  • Speaker #1

    Comme chez soi, mais je pense que le pari est plus que réussi. Alors, je vais bien sûr mettre toutes les références, toutes les coordonnées dans la description de l'épisode, mais si on veut retrouver la maison de la fertilité, concrètement, qu'est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #0

    On vient à Waterloo. On est basé à Waterloo, de Réverichel, donc vous pouvez toujours venir, les portes sont grandes ouvertes. Et sinon, on a notre site internet, oniker.com. Donc dessus, on a évidemment tous les praticiens qui sont là avec une description. Vous pouvez prendre rendez-vous. On partage aussi beaucoup d'articles. On fait de la pédagogie, donc beaucoup d'articles sur la fertilité notamment. Et puis, il y a notre Instagram qui est vraiment le tout premier support qu'on a créé quand on s'est lancé. Donc Ona et Ker. Et on a notre podcast, nous aussi. Et oui, on a lancé ce podcast en tout début d'année. Donc, on est sur toutes les plateformes d'écoute. C'est ONAE, Fertilité sans tabou, et l'objectif c'est de tendre le micro à des personnes qui ont vécu ce parcours, que ce soit sur la conservation ovocitaire ou sur la parentalité en solo, sur la FIV. On essaye vraiment de couvrir des parcours qui soient assez variés. Et puis on tend aussi le micro à des experts pour qu'ils expliquent un petit peu leurs pratiques, leur expertise et pouvoir informer les patients le plus possible.

  • Speaker #1

    Génial. Oui, parce que c'est vrai que de l'extérieur, on ne peut pas penser à tout. Et l'avantage de la maison de fertilité, c'est que c'est ça en fait. Vous avez pensé à toutes les pratiques qui existent pour que tout soit regroupé au même endroit. Et qu'une fois sur place, on se dit, ah oui, tiens, je pourrais essayer ça ou ça. Et que nous, en tant que praticien, on se dise, bah oui, bah attends, en fonction de ton profil, voilà ce qui serait utile et intéressant de pouvoir explorer aussi. Et donc, c'est vraiment un travail de tous les côtés finalement. Mais au moins, quand on est ici, tout est au même endroit finalement.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Quand on a réfléchi à la prise en charge de la fertilité, on a réalisé qu'il y avait des choses à optimiser, évidemment chez les patients, mais chez les praticiens. Et ce qui répondait le plus aux problématiques des deux côtés, c'était un lieu. Comme on vient de le dire, ça favorise les synergies. Tu crées un cocon pour le patient, on prend le patient par la main, tout au long du parcours, que ce soit du diagnostic, quand il y a besoin de diagnostic, jusqu'aux traitements les plus poussés. C'était vraiment la solution la plus adaptée. Et puis surtout, c'était l'humain. Nous, ce qui est ressorti, c'est que l'accompagnement humain manquait terriblement. Alors, on ne se ferme pas les portes à un accompagnement digital plus tard, parce qu'on sait que ça permet quand même de toucher le plus grand nombre. Mais c'est vrai qu'on est content de voir les patients, de les avoir ici, de les accueillir. Ça participe vraiment à l'expérience d'enveloppement et d'un peu de sérénité dans ces tempêtes.

  • Speaker #1

    Il y a un élément sur lequel je voudrais aussi mettre l'accent, parce que pour nous c'est évident, mais quand même, j'aime bien le préciser, juste au cas où, c'est que souvent, je sais que le podcast va être écouté principalement par des femmes, mais le centre n'est pas exclusivement réservé aux femmes. C'est important de le dire aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien au contraire. On encourage d'ailleurs à venir nous voir en couple, même en prévention en fait, que ce soit pour un bilan ou pour un spermogramme. La gynécologue qui est ici actuellement, qui est spécialisée en fertilité, peut tout à fait le prescrire et l'interpréter. Donc on encourage vraiment les hommes à venir en consultation, que ce soit en médecine conventionnelle chez la gyné, ou voir l'ensemble des autres thérapeutes qui peuvent être utiles dans un parcours, évidemment. Mais oui, on sait que l'adressage des hommes sera peut-être plus... En tout cas, la prise en charge sera facilitée dès lors qu'on aura peut-être un urologue, un andrologue, donc quelqu'un qui a étudié le système reproducteur masculin. Il se trouve que c'est une denrée rare en Belgique, les anthropologues, et qu'on met un peu plus de temps que d'autres praticiens à en recruter, à en trouver. Mais on encourage fortement évidemment les hommes à venir, parce qu'il y a plein de choses dont ils ne sont pas au courant. Or, la fertilité c'est 50-50, on ne le dit pas, ce n'est pas que la femme. Aujourd'hui, on le sait, la qualité de leur sperme a vraiment baissé sur les 40-50 dernières années. Il y a tout un tas de choses qu'ils peuvent faire pour l'optimiser. Chez eux, ça peut aller même encore plus vite que chez la femme. Ça peut se faire en deux ou trois mois en mettant ce qu'il faut dans l'assiette, mais en arrêtant certaines choses et en travaillant sur son hygiène de vie. On les encourage à venir.

  • Speaker #1

    Oui, j'insiste dessus parce que c'est vrai que... Alors moi, de manière générale, je m'adresse aux femmes parce que le parcours est quand même essentiellement orienté femmes. En tout cas, je parle en termes d'injection. Quand on est vraiment en PMA, mais bon sang, ça se fait à deux, ça se vit à deux, ça se traverse à deux. Et ça s'optimise à deux aussi. Et donc, c'est vrai que moi, quand je reçois des couples, je suis deux fois plus contente parce que je trouve ça génial qu'on ait ce suivi et que les deux membres du couple soient aussi conscients l'un que l'autre, qu'ils ont des choses à faire finalement chacun de leur côté. Et puis ça soude aussi en plus énormément d'être là ensemble.

  • Speaker #2

    Évidemment, oui. Tout à l'heure, on s'amusait. Ce n'est pas le bon terme, mais on les comptait. On s'est dit qu'on peut les compter pour le moment sur les doigts d'une main. Les personnes qui sont venues en couple, en consultation, depuis qu'on a ouvert, après c'est le tout début. Mais il faut que les hommes reviennent en consultation.

  • Speaker #1

    Oui, je crois qu'il faut vraiment sensibiliser par rapport à ça et se garder, en tout cas par rapport au centre, par rapport à la maison de la fertilité. que ce n'est pas la maison de la femme. On n'est pas que ça, en fait. Je veux dire, c'est vraiment... Oui, on parle de santé féminine, bien sûr, mais ici, le but, c'est de parler de fertilité. Et a priori, on est deux dans l'histoire. Donc, voilà, on peut aussi très, très bien, et c'est même vivement encouragé, venir à deux pour les consultations.

  • Speaker #2

    Oui, tu fais bien d'insister sur ce point.

  • Speaker #1

    Mais oui, j'en parle parce que, tu vois, je vois de manière générale, et je ne vais pas rentrer dans le détail parce que c'est lors du confidentiel, mais... J'ai encore beaucoup trop souvent des femmes qui me disent « En fait, je prépare les compléments pour mon chéri, je prends rendez-vous pour ci, pour là. » Et en fait, non. On est responsable, on prend sa fertilité en main. Et oui, on peut venir à deux et on sait même vivement conseiller. Après, il y a parfois des suivis qui sont nécessaires et qui peuvent faire que c'est ou l'un ou l'autre. Mais on peut aussi venir en tant qu'homme, et c'est même vivement conseillé, et on peut venir en tant que couple, et ça marche aussi. Tous les praticiens sont ouverts à ça, évidemment. C'est important.

  • Speaker #0

    Mais surtout en prévention. Tu vois, toutes les consultations de prévention, parfois tu repars vraiment de la base, le B.A.B.A. de comment concevoir un enfant. Et je trouve ça bien qu'ils soient là dès le départ. Et c'est marrant parce que tu as même des ostéopathes maintenant qui font des consultations de couple. Et je trouve ça vraiment génial. Comme tu le dis, les traitements de stimulation, bon, malheureusement, c'est encore que chez la femme. Mais finalement, tu as quand même un moyen de réintégrer l'homme dans ces parcours-là, même si ce n'est pas eux qui vont s'injecter, ce n'est pas eux qui vont être ponctionnés. Aujourd'hui, il y a quand même pas mal de moments dans ces parcours-là où ils ont un rôle à jouer. Donc voilà, tu fais bien de le dire, c'est important. On y croit, on sait qu'il va falloir un petit peu de temps pour changer les mentalités et réinclure les hommes dans ces parcours-là. Mais déjà, l'ensemble des praticiens encourage ça. Tu n'es pas la première à nous dire, pour les premières consultations, venez en couple, que ce soit en psy, en uterie, la gynéco, elle l'encourage évidemment. Donc on y croit et on va vraiment essayer de responsabiliser les hommes et en tout cas de les aider à se sentir inclus. Parce que parfois, ils n'arrivent juste pas trop à trouver leur place, mais ils en ont une, clairement.

  • Speaker #1

    C'est là-dessus que je voulais rebondir, parce que c'est vrai que souvent, ils sont aussi... involontairement mis un petit peu sur le côté, ce n'est pas le cas ici. On fait tout ce qu'on peut pour les inclure. Donc vraiment, il ne faut surtout pas avoir peur de venir en couple.

  • Speaker #2

    Dès la première anamnèse sur le bilan de fertilité, il y a toute une partie qui leur est dédiée. Donc bien sûr que la qualité de leur gamètre va avoir un impact sur le futur bébé. Du coup, on les incite à répondre à ce questionnaire et à venir dès le bilan en consultation.

  • Speaker #1

    Tu vois, ce matin, j'avais un couple en consultation et le monsieur me disait, alors qu'il y a déjà eu de la PMA, etc. Et il me disait, mais c'est la première fois que je me sens considérée, en fait, dans un rendez-vous et où il y a des choses. Il est reparti avec des actions que lui aussi devait mettre en place, etc. C'est la première fois, alors qu'il a déjà vécu des années de PMA précédemment. Donc, c'est fou.

  • Speaker #2

    C'est fou, c'est pas normal.

  • Speaker #1

    Non, mais donc ça montre aussi...

  • Speaker #2

    Heureusement qu'ils sont venus au couple aujourd'hui, du coup.

  • Speaker #1

    Voilà, heureusement.

  • Speaker #2

    Ça me perd l'intérêt, oui.

  • Speaker #1

    heureusement qu'ils sont venus en couple et ça montre aussi que le centre c'est notre philosophie à nous aussi quand on est en couple c'est d'inclure le couple et c'est pas que une histoire de femme c'est vraiment un projet bébé, un projet qui se fait à deux a priori dans la plupart des cas donc c'est important de le rappeler Les filles, si jamais vous, vous aviez un conseil, parce que moi, je vais avoir plein de femmes qui sont évidemment, qui nous écoutent et qui sont dans l'attente et qui espèrent qu'un jour, ce sera leur tour. Alors, à part leur dire de venir pousser les portes du centre, si vous pouviez leur donner un conseil, une chose que vous auriez envie de leur dire, même si ce n'est pas un conseil d'ailleurs, mais ce serait quoi ?

  • Speaker #2

    Moi, mon conseil, ce serait de commencer par ce fameux bilan de fertilité qui permet d'avoir... à un instant T le reflet de sa fertilité, donc du coup, sa réserve ovarienne. Parce que si c'est OK et qu'on n'a pas de projet de bébé tout de suite, on sait qu'on peut s'accorder quelques années et c'est OK, tant mieux. Et on repart, on est tranquille. Au même titre que quand on fait une prise de sang, quand on a une carie sans fer, derrière, on va prendre un complément pour supplémenter. En revanche, s'il se trouve que la patiente le fait à 32 ans et qu'on tombe sur une réserve ovarienne un petit peu basse, il y a des choses pour l'optimiser. Mais elle peut toujours envisager la conservation vocitaire, qui n'est certes pas prise en charge ni remboursée en Belgique à ce stade, mais qui est quand même de plus en plus démocratisée. Et donc pouvoir se laisser quelques années de répit pour être maman plus tard. Et moi, c'est le meilleur conseil que je peux donner. Moi, je me suis toujours posé cette question de savoir où j'en suis dans ma fertilité. Et en fait, je ne savais pas qu'il y avait ce comptage folliculaire possible et puis ce dosage hormonal. Encore, faut-il le faire au bon moment du cycle ? Et ça, il faut venir pousser les portes de chez Onae pour avoir un aperçu.

  • Speaker #1

    Oui, et alors je te rejoins parce que souvent, on va se focaliser sur un dosage qui s'appelle l'AMH. Et on est très vite en panique avec ce taux d'AMH. Mais en réalité, tu parles justement de comptage folliculaire. Ce n'est pas juste l'AMH qui a une importance. L'AMH, ça dit, est-ce qu'on va répondre facilement ou pas facilement à une ponction ? Donc un protocole PMA en vue d'une ponction. Si le comptage folliculaire est bon, c'est ça aussi qu'il faut regarder. Ce n'est pas juste une donnée. C'est pour ça que j'aime bien quand tu parles de bilan de fertilité, c'est qu'on va aller creuser plein de marqueurs. C'est ça qui a vraiment toute son importance. On commence par le bilan de fertilité. J'adore. Merci Maroucia.

  • Speaker #0

    C'est le bon conseil prévention. C'est vrai que c'est un peu notre cheval de bataille. C'est de pousser les gens à s'informer sur ce sujet avant qu'il soit trop tard. Mon conseil va s'adresser à ceux qui sont plutôt déjà en parcours. Depuis peu de temps ou depuis plusieurs années, malheureusement pour certains, c'est vraiment chouchouter leur santé mentale parce qu'on sait que c'est des parcours qui sont hyper éprouvants et on sait aussi l'impact du psychologique sur ces parcours-là. Et je crois qu'il faut vraiment s'autoriser à prendre soin de soi et puis s'accompagner des personnes qui vont faire du bien. Nous, on ne va pas pousser un praticien à dire qu'il faut absolument faire de l'acupuncture à tel moment, il faut absolument avoir un psy. Il y en a qui vont préférer aller faire du yoga ou faire de... De l'art-thérapie, libre à chacun de trouver l'espace dans lequel il peut se reconnecter à ses émotions et son corps. Mais le mot qu'on a tellement entendu, c'est « déshumanisant » . Et moi, je pense qu'il faut vraiment se reconnecter à soi et à ses émotions dans ses parcours, parce que parfois, on oublie même pourquoi on fait tout ça. Donc, ne pas oublier l'objectif et ne pas s'oublier, parce que ça peut durer longtemps. C'est des parcours très incertains. Malheureusement, on n'a pas le contrôle sur le temps. donc oui,

  • Speaker #1

    vraiment chouchoutez-vous oui c'est des parcours qui ont plein d'imprévus finalement et donc c'est vrai que c'est important moi je compare toujours ça à un réservoir et souvent malheureusement on commence, le réservoir est déjà presque vide ou en tout cas il est très peu rempli et finalement avec les imprévus, les difficultés etc on se retrouve vite dans le rouge et carrément dans le négatif et c'est compliqué de remonter la pente et souvent tu le dis, le parcours souvent il est long Moi j'aime bien voir ça comme un marathon et pas un sprint. Et souvent c'est qu'on va tout donner sur un sprint, alors qu'en réalité on était engagé dans un marathon, mais on ne le savait pas vraiment. Et là on se retrouve un peu à bout de souffle, parce qu'on a tout donné et que là on n'a plus grand chose. Et donc se chouchouter, ça fait partie intégrante finalement du parcours. Et je pense aussi, j'ai beaucoup de femmes que j'accompagne qui sont vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup dans leur tête. Et je pense que j'en fais partie aussi. Tu sais, tu as le cerveau qui mouline quand même Du coup, on est déconnecté du corps. C'est bien de reconnecter le corps et l'esprit. Quand l'un n'arrive pas à le mettre en pause, on peut passer par l'autre. C'est bien aussi de pouvoir associer les deux.

  • Speaker #0

    Le moteur hybride.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On est sur un moteur hybride. Je trouve ça génial. On peut justement travailler des deux côtés en même temps. C'est tout l'avantage du centre. C'est le côté multidisciplinaire, pluridisciplinaire. Et ça fait vraiment du bien parce que finalement, il y en a pour tous les goûts. Tu disais, chaque personne va avoir finalement, qu'on l'incite à trouver ce qui lui fait du bien. Et ça, c'est important aussi de se rendre compte qu'on ne cherche pas à mettre les gens dans des cases.

  • Speaker #2

    Au début, on s'était posé la question de construire des parcours, parcours type en fonction de certaines pathologies, mais on s'est dit que sur la fertilité, tu peux avoir tellement de parcours différents qu'il n'y a pas d'utilité à créer ces parcours. On a quand même identifié quelques portes d'entrée, que ce soit avec le bilan en prévention, que ce soit en conservation vocitaire. Là, on est toujours dans le cadre de la prévention. Après, ça va être effectivement en accompagnement d'un parcours PMA, mais ça va aller plus loin. La fertilité, nous, on l'entend au sens large, et donc elle va de la puberté à la ménopause. Donc on va également adresser les femmes en périménopause et en ménopause par la suite. Donc on ne les laisse pas tomber une fois qu'elles ont eu leur bébé. On passe la main le temps de la phase périnatalité, où là, on a des centres partenaires avec lesquels on travaille, mais ensuite, on peut tout à fait également adresser les personnes. en périménopause et ménopause.

  • Speaker #1

    Alors, du coup, j'ai deux éléments sur lesquels je voulais juste rebondir, mais c'est vrai qu'ici, parce que c'est souvent une des difficultés, ou en tout cas c'est un truc qui n'est pas facile, c'est quand on essaye d'avoir un enfant, on redoute le fait de croiser des femmes qui sont enceintes jusqu'aux yeux. Ici, ce ne sera pas le cas. Donc ça, il ne faut absolument pas avoir peur de ça. C'est que tout est conçu pour que ça n'arrive pas. Donc ça, c'est déjà une première chose. Je sais que ça peut sembler de l'extérieur pas grand chose, mais quand on est dedans, on sait à quel point ça fait mal, donc c'est essentiel. Et la deuxième chose sur laquelle je voulais rebondir, c'est qu'on a parlé de tout ce côté périnatalité, et tu parles de jusqu'à la ménopause. En réalité, les problèmes de fertilité peuvent évoquer aussi des difficultés qui vont apparaître à la ménopause. donc c'est des le plus tôt possible qu'on peut les identifier pour les corriger et faire en sorte que la ménopause se passe le mieux possible. Et je rappelle quand même que la ménopause, elle met en moyenne 10 ans à s'installer. Donc c'est pas qu'on se réveille un matin et hop, ménopausée. Non, non, ça fait 10 ans que le corps fonctionne dans ce sens-là et qu'il œuvre progressivement un petit pas à la fois dans ce sens. Et donc c'est important quand même de se rendre compte que c'est dès maintenant que ça se travaille, même si on est en plein projet bébé, ou pas encore, mais en tout cas qu'il y a une vraie continuité entre l'adolescence

  • Speaker #0

    finalement la période de conception et puis par la suite la périménopause et la ménopause tout à fait on avait hésité à l'inclure au début et on a réalisé qu'il y aurait beaucoup de cas de ménopause précoce et puis ensuite on s'est dit mais finalement la ménopause ça reste la santé hormonale ça reste la vie reproductive c'est la fin du chapitre, la toute fin mais c'est quand même les mêmes problématiques et donc les mêmes thérapeutes et c'est sûr que si on vient à Parcours PMA ... D'être confrontée à une femme ménopausée dans une salle d'attente, c'est beaucoup moins confrontant qu'une femme enceinte. Donc on s'est dit, voilà, il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas accompagner toutes ces femmes dans leur parcours de vie.

  • Speaker #1

    Donc c'est aussi super important de le rappeler. Mais moi, j'aime bien dire qu'en réalité, quand j'accompagne une femme qui est en préconception, en réalité, je commence déjà à l'accompagner pour sa grossesse et je continue aussi pour le côté périménopause. Parce qu'en fait, tout ce qu'on met en place maintenant, on le capitalise pour après. Il y a vraiment une continuité entre les deux. Donc, c'est vraiment essentiel. Merci beaucoup, en tout cas, les filles, d'avoir été là aujourd'hui. C'était un vrai plaisir pour moi de vous recevoir au micro.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à toi. Merci, Mia, pour ta confiance. Merci d'avoir rejoint l'équipe. d'avoir été une des premières à croire en ce projet. On est ravies de t'avoir à nos côtés.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas passer à côté d'un truc pareil, ce n'était pas possible. Un tel projet, comment ? J'en rêvais de ce projet. Évidemment, pour moi, ça me semblait tellement essentiel. Moi qui prône justement le côté où on travaille tous main dans la main, où on cherche ensemble, on avance ensemble, je ne pouvais pas passer à côté, ce n'était pas possible. J'y croyais trop dans ce projet. Génial, merci en tout cas pour moi, c'était un vrai plaisir de vous accueillir. Je mettrai toutes les informations, donc si vous voulez aller voir le site d'Onae, si vous voulez aller voir leur compte Instagram, tout sera mis. Et puis moi, je vous attends aussi ici, dans la salle Aventurine d'ailleurs, puisque c'est là que je consulte. Je vous invite vraiment à pousser les portes et à venir nous voir à Waterloo, voir un petit peu ce qui s'y passe. Mais il y a plein, plein, plein de chouettes choses. Il y aura encore des cercles de paroles, il y aura des conférences, il y aura plein, plein de choses. Donc ça bouge, c'est très vivant. Venez nous voir et venez nous faire un petit coucou. On sera ravis de vous accueillir, n'est-ce pas, les filles ?

  • Speaker #0

    Avec plaisir et avec vos hommes.

  • Speaker #1

    Voilà. Merci pour le mot de la fin. Il n'y avait pas meilleur mot de la fin. Bon, les filles, j'espère que c'est compris. On vient avec les hommes. D'accord.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt, les filles. On se retrouve très prochainement pour un tout nouvel épisode de podcast. Et d'ici là, comme toujours, prenez soin de vous. À bientôt.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #2

    Salut !

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu veux aller plus loin et bénéficier de plus de conseils, télécharge maintenant mon guide offert sur positivemindattitude.fr. Pour encourager ce podcast, merci de mettre une note et ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Je te dis à très vite pour un prochain épisode.

Description

Dans cet épisode, je reçois Victoire et Maroussia, les fondatrices de Honae, le premier centre pluridisciplinaire en Belgique entièrement dédié à la fertilité.


Ensemble, nous explorons :

  • Pourquoi Honae a vu le jour et ce qui en fait un projet unique

  • Comment l’accompagnement global (médecine + approches complémentaires comme la nutrition, l’acupuncture, la psychologie, l’ostéopathie ou l’accompagnement émotionnel) transforme un parcours bébé

  • L’importance de la prévention et de la prise en charge avant même la PMA

  • Pourquoi parler d’“infertilité inexpliquée” est souvent un mythe… et comment obtenir enfin des réponses claires

  • Le rôle du couple, et pourquoi la fertilité est un projet à deux


Situé à Waterloo, Honae offre un espace cocon et bienveillant, où les femmes et les couples peuvent trouver une écoute réelle, des bilans de fertilité complets, un suivi personnalisé et des cercles de parole pour rompre l’isolement.


Que tu sois en PMA, en désir d’enfant ou simplement en quête de compréhension de ta fertilité, cet épisode va t’ouvrir de nouvelles perspectives.


Découvre Honae, ce lieu d’exception où mes consultations en présentiel transforment des parcours entiers : clique ici pour réserver ton créneau avec moi


💡 Les autres accompagnements :

➡️ Le Cercle 

➡️ Programme d'accompagnement Fertility

➡️ Programme Survivre aux deux semaines d'attente (post FIV)

Télécharge mon guide offert surwww.positivemindattitude.fr 

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Découvre mes livres :

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Retrouve-moi sur :



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, c'est Mia de Positive Mind Attitude. Après un parcours de plus de 4 ans et demi avant de connaître enfin les joies de la maternité, j'ai décidé d'associer mes compétences professionnelles de thérapeute à mon vécu personnel lié à l'infertilité et la PMA pour accompagner les femmes en désir d'enfant et leur permettre de reprendre le plein pouvoir sur leur fertilité. Si tu veux agir pour ne plus subir, tu es au bon endroit. Que tu sois suivi médicalement ou non, Mes conseils te permettront d'avoir un autre regard sur ton parcours et d'adopter une approche globale pour mettre toutes les chances de ton côté. Ensemble, brisons le tabou de l'infertilité. Si tu connais une femme qui est concernée par le sujet, je t'invite à lui partager cet épisode. Maintenant, installe-toi confortablement et c'est parti pour l'épisode du jour ! Hello, bienvenue dans ce tout nouvel épisode de podcast. Alors cette semaine, c'est vraiment un épisode plus que particulier. Déjà parce que je ne suis pas chez moi, première chose, et je vais vite vous dire où est-ce qu'on se trouve. Et parce qu'en plus j'ai dit on, donc ça veut dire que je ne suis pas toute seule. J'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Victoire et Marussia au sein du podcast. Salut les filles !

  • Speaker #1

    Salut Mia !

  • Speaker #2

    Salut, merci beaucoup pour ton invitation.

  • Speaker #0

    Je suis trop contente qu'on fasse ce podcast aujourd'hui. Alors celles qui nous écoutent se disent mais c'est qui ? Qu'est-ce qui se passe ? Où on est ? Finalement on va peut-être tout leur dire. on est au centre au sein de la première maison de fertilité en Belgique. On est au sein du centre ONAE. Vous en êtes les coordonnatrices, les fondatrices. Est-ce qu'on peut en savoir plus sur vous ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. On a ouvert les portes de cette première maison de fertilité il y a maintenant trois semaines. Ça fait un an qu'on travaille avec Victoire sur ce projet. L'idée, c'est vraiment de créer ici un cocon, une antichambre à la PMA, au labo. et au centre de PMA, où on regroupe différents praticiens en nutrie, en naturo, du coaching, des psychologues, des acupuncteurs, pour avoir un accompagnement 360 degrés dans la prise en charge de la fertilité.

  • Speaker #0

    Génial. Alors,

  • Speaker #2

    tu as déjà bien présenté le lieu. Je précise que... On a trouvé que ce qui manquait, c'était vraiment un lieu où les patients peuvent être écoutés. Aujourd'hui, on voit que la prise en charge est souvent cantonnée au médical. Et non seulement on veut intervenir en amont pour faire de la prévention, parler de ce sujet qui est encore trop tabou et proposer des approches naturelles qui peuvent parfois suffire, mais aussi de venir en complément de parcours médicalisé quand il n'y a pas d'autres options. Il faut passer par la voie de la PMA, mais de pouvoir créer un lieu où... Les patients sont écoutés, on prend le temps de retracer leur parcours et puis d'explorer d'autres pistes que juste le médical. Nous, ce qu'on dit souvent, c'est qu'on veut vraiment mettre toutes les chances du côté des patients pour que ça marche. Donc pourquoi pas allier du médical et du paramédical ? C'est vraiment la force donnée, je pense, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors j'adore, évidemment, je ne peux que rejoindre ce positionnement puisque j'ai rejoint l'équipe. C'est pour moi extraordinaire parce que ça fait des années que je me dis mais il faut qu'il y ait un endroit où c'est pluridisciplinaire. Et donc ça y est, enfin, on est en 2025 et puis voilà, on arrive à avoir une maison de la fertilité. Je trouve ça juste extraordinaire, mais j'ai juste envie de répondre peut-être à une question que les personnes qui nous écoutent pourraient se poser. Est-ce qu'on doit être en PMA pour venir au sein de la maison de la fertilité ?

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #2

    Souvent, on dit même, mais c'est trop tard. Comme je le disais, la prévention, c'est vraiment un axe qui est hyper important pour nous, qui est au cœur du projet. Et finalement, dès qu'on a un projet de conception, et même pas forcément quand on a l'envie d'un enfant tout de suite, il faut s'intéresser déjà à son corps, comprendre le fonctionnement et optimiser le terrain. Ça passe par la nutrition, ça passe par l'hygiène de vie, il y a plein de leviers qui peuvent être activés pour optimiser sa santé globale, qui a évidemment un impact sur la fertilité. Donc le plus tôt les personnes s'intéressent à leur fertilité, le mieux. Après, on n'a pas beaucoup de recul parce qu'on a ouvert nos portes il y a un mois. Mais on remarque qu'il y a à peu près 50% des personnes qui viennent nous voir qui sont déjà dans un parcours PMA, mais 50% quand même qui viennent alors qu'il n'y a pas encore de traitement médicalisé en place.

  • Speaker #0

    Alors ça rejoint évidemment ce que je dis et en réalité finalement c'est plus c'est tôt mieux c'est. Maintenant c'est pas parce qu'on est déjà en PMA qu'on n'a pas le droit d'être suivi au sein du centre ONAE. Au contraire ?

  • Speaker #1

    Oui, bien au contraire. C'est ce que je disais en introduction. Dans le centre, nous, on propose toutes des approches qui aujourd'hui ne sont pas du tout proposées en centre de PMA. Dans les 36 centres qui existent, qui sont référencés et différenciés entre les centres A et les centres B en Belgique. Mais toutes les approches qu'on propose ici, la plupart, si ce n'est peut-être la psychologie, ne sont pas représentées aujourd'hui en centre de PMA. Et pour autant, on sait à quel point elles peuvent être utiles et aider en parcours. On a vraiment à cœur d'avoir réuni toute cette équipe. spécialisé en fertilité, on aura peut-être l'occasion d'en discuter après sur les différents profils, mais on propose quelque chose qui ne se fait pas en fait, tout simplement aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Moi j'adore. Dis-moi.

  • Speaker #2

    Je complète, c'est vrai qu'il y a beaucoup de couples qui viennent nous voir, ou d'individus, et qui sont dans des cas d'infertilité inexpliquée. Donc là ils sont... Je te vois me sourire. Ils sont déjà dans des parcours PMA, les traitements sont en place, mais il n'y a pas forcément eu d'investigation. Et c'est là aussi où on agit vraiment en complément. de ces parcours PMA, parce qu'on propose des bilans d'investigation qui sont plus poussés que ce qui se fait aujourd'hui, notamment les bilans nutris, les bilans métaboliques. On trouve que c'est vraiment intéressant d'avoir plusieurs regards sur un dossier quand on est dans un cas d'infertilité inexpliquée. Donc voilà, ça c'est vraiment un positionnement aussi qu'on a pris. On a des consultations de deuxième avis en gynéco, mais dans plein d'autres approches. Je pense que tu partageras cette idée, l'infertilité inexpliquée, elle n'existe pas vraiment, on peut toujours l'expliquer. C'est juste qu'aujourd'hui, on l'explique que par le bilan de fertilité qui n'est pas assez complet.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je parle plus de bilan muet plutôt que d'infertilité inexpliquée, parce que ça montre qu'en fait, oui, on a commencé à chercher, mais que là où on a cherché, en tout cas, ça ne montre rien. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Effectivement, les cas d'infertilité inexpliquée, elles sont inexpliquées par la médecine conventionnelle aujourd'hui, peut-être, parce que la PMA n'est pas une science exacte, mais aujourd'hui, elles peuvent l'être par un tas d'autres facteurs. Et on a remarqué, et c'est aussi pour ça qu'on s'est positionnés sur la prévention, qu'on n'investit pas toujours suffisamment toutes les causes d'hypofertilité. Et donc, c'est vraiment l'intérêt de venir refaire ce bilan complet, qui inclut évidemment plusieurs dosages, pour avoir une vision 360 des signes, des signaux faibles, et de pouvoir préparer le terrain ou venir en complément d'un parcours.

  • Speaker #0

    Alors je vais rajouter ma petite pire édifice, c'est que moi j'ai été aussi pendant 4 ans et demi mise dans la case des infertilités inexpliquées, alors que j'avais bel et bien de l'endométriose. Et ça n'a été diagnostiqué qu'après la naissance de mon fils, donc heureusement que je ne les ai pas attendus. Mais dans l'idée, c'est quand même juste de se dire, ok, c'est un bilan muet en fait. Ça veut dire que là où on a cherché, ça n'a rien montré. mais peut-être qu'il y a plein d'endroits où on n'a juste pas encore vraiment cherché parce que ça ne fait pas partie des protocoles de base. et que c'est nécessaire d'aller chercher un peu ailleurs ou un petit peu différemment. C'est vrai que bilan muet, ça me semble bien.

  • Speaker #1

    Sur l'endométriose, je rebondis, mais c'est vrai que c'est un chiffre qui m'a interpellée. C'est de voir que le diagnostic dans l'endométriose peut varier entre 5 et 7 ans, ce qui est énorme. Ça explique évidemment que...

  • Speaker #0

    qu'on ne trouve pas, mais parce qu'on ne sait pas comment chercher, et puis parce que parfois, certains examens qu'on fait ne montrent rien, parce que l'endométriose est localisée d'une telle manière que ce n'est pas toujours visible aux premiers examens, et puis aussi parce que, on va dire ce qui est, mais l'endométriose, finalement, elle est encore très peu enseignée. Si je prends le cas de la France, par exemple, elle n'est finalement enseignée que depuis 2020 en fac de médecine, et quand je dis enseignée, c'est survolé.

  • Speaker #2

    Alors qu'on la connaît depuis bien longtemps quand même. J'avais regardé sur Netflix le film sur la création de la FIV. J'ai oublié le nom de ce film. Ce n'est pas Joy ? Non, Joy. Et à ce moment-là, le fameux gynécologue qui a inventé la FIV assiste à une conférence sur l'endométriose. Donc, je pense que clairement, c'est connu depuis longtemps, mais pas assez enseigné. Et comme la fertilité, on en parlait plus tôt, la fertilité en gynécologie, ça prend sur le terrain. il n'y a pas peu de formations, en tout cas pas en Belgique, pas de formations spécialisées.

  • Speaker #0

    Et donc ça explique qu'on va mettre longtemps avant d'avoir des réponses. Alors ici, on parle d'endométriose, mais ça pourrait être de plein, plein d'autres choses finalement, et que les dérèglements hormonaux, parfois, ils viennent de bien plus loin. Et ça a des répercussions sur la fertilité, mais on ne fait pas toujours le lien immédiat. Alors moi, je trouve ça génial, évidemment, qu'il y ait cette maison de fertilité. Je ne vais pas dire le contraire, on est bien d'accord, soyons clairs. Qu'est-ce qui fait que l'idée vous est venue de fonder cette maison de la fertilité ?

  • Speaker #2

    On aime bien dire que c'est parti d'une amitié franco-belge. C'est un peu la jeunesse du projet. Moi, je suis française. J'habite en Belgique depuis bientôt quatre ans. Et toi, Marussia, tu es belge. Et donc, en fait, on est amies avant d'être associées. On a très vite compris en se rencontrant qu'on avait toutes les deux une vraie curiosité, pour ne pas dire passion, pour la santé féminine. C'était un sujet qui nous animait toutes les deux, on en parlait beaucoup. Et en même temps, une énergie très entrepreneuriale. Et au même moment, mais pour des raisons très différentes, on a eu le besoin de se réaligner professionnellement. Et finalement, c'est toi, Marou, qui a d'abord exploré la santé féminine et qui a essayé de réfléchir à un projet qu'on pourrait porter et qui réponde à une vraie problématique. Bon, je n'ai pas mis beaucoup de temps pour te rejoindre sur ce projet, mais explique peut-être comment on est tombé sur la fertilité plus spécifiquement.

  • Speaker #1

    Oui, étant dans la trentaine. On est évidemment dans une tranche d'âge où on a beaucoup de cas d'infertilité dans nos proches, des amis proches qui sont passés par le parcours et qui nous le décrivaient, évidemment, comme le parcours du combattant, où on se sent peu écouté, où il n'y a pas de temps pour la pédagogie, où on se sent traité comme un numéro, etc. Et donc, de fil en aiguille, on a interrogé finalement pas mal de personnes qui sont passées par là, mais pas qu'eux, qui sont aussi passées par la conservation vocitaire, que ce soit en Belgique, en France, même en Suisse. Et on s'est dit, OK, il y a vraiment quelque chose qui manque dans ce parcours, en fait, dans la prise en charge. Et on s'est dit, comment on peut faire mieux ? Comment on peut la fluidifier ? Et c'est là que nous est venue l'idée de réunir une équipe de professionnels au centre, en même centre, pour que puissent se créer des ponts entre le médical et le paramédical qui manquent cruellement aujourd'hui. Et on a regardé ce qu'il y avait en Belgique. on s'est rendu compte qu'il y avait pas mal de centres autour de la... périnatalité, mais rien à proprement parler autour de la fertilité. Et donc là, on s'est dit, ok, c'est vraiment comme ça que nous est venue l'idée, donc on a un petit peu creusé le sujet, on s'est rendu compte qu'en centre privé, on n'avait pas forcément le droit de manipuler des gamètes, puisque la loi de 2007 l'interdit en Belgique, on n'a pas le droit de faire une insémination, moindre ponction, tout ça se fait en centre agréé, mais par contre, on peut faire de la prévention. on peut faire de la pédagogie et on peut travailler avec du pluridisciplinaire sur toutes les approches paramédicales et donc voilà c'est comme ça que nous est venue cette idée il y a maintenant un an, un an et demi donc c'est principalement grâce aux rencontres et aux nombreux entretiens qu'on a menés pendant près de trois mois qui nous ont donné cette envie de faire mieux de faire quelque chose pour eux alors je vais rebondir là dessus parce que c'est vrai que tout à l'heure on parlait de centre A et centre B c'est vrai que

  • Speaker #0

    celles qui nous écoutent et qui sont en France n'ont pas forcément la même vision, mais celles qui sont en Belgique peut-être ne le savent pas, la différence entre les centres A et les centres B, c'est que certains peuvent faire la ponction et d'autres pas en fait, c'est en termes de labos.

  • Speaker #1

    C'est ça, alors maintenant je vais dire une bêtise, mais je pense que c'est les centres A qui ont le labo, les centres B qui ne l'ont pas, ou c'est l'inverse, ça doit être l'inverse. Et voilà, c'est comme ça que ça fonctionne. Donc nous, c'est comme ça qu'on en est venus à créer des partenariats, des ponts aussi avec les centres de PMA. Et on est ici, pas très loin, on est à moins de 5 km d'un des 36 centres de PMA, vers lequel on va renvoyer pour tout ce qui est actes techniques.

  • Speaker #0

    Génial. Génial, mais c'est super important de le préciser, parce que quand on n'est pas encore passé par là, on ne le sait peut-être pas. Et c'est vrai qu'à distance, moi, je me souviens que je faisais beaucoup, beaucoup de kilomètres, parce que... Je sais que le centre qui était plus près de chez moi pouvait me donner les résultats, mais il y avait des actes qu'il ne pouvait pas faire. Alors finalement, j'ai préféré faire beaucoup de kilomètres, mais pour que tout soit fait au même endroit. Je pense que c'est bien aussi de pouvoir clarifier tout ça, parce que vu de l'extérieur, on ne se rend pas encore bien compte de ce que c'est. Et il y a quand même des différences France-Belgique. Au niveau de l'idée, de la création, en plus, comme tu le dis, on est dans la trentaine, on a vu beaucoup de proches autour être confrontés à ça. On connaît tous des gens à qui on a dit c'est dans ta tête, c'est parce que tu penses trop, que tu lâches prise, que tu es trop stressée, c'est normal, voilà. C'est quoi votre point de vue par rapport à tout ça ? Est-ce que vous l'avez déjà entendu, vous aussi ? À titre perso, peut-être même.

  • Speaker #2

    Complètement. Moi, j'ai ma meilleure amie qui est passée par la PMA au même moment où on a décidé de se lancer. Elle m'a vraiment partagé les coulisses de son parcours. Et en fait, ce qui est assez dingue, c'est que c'est un sujet, c'est un peu comme l'accouchement, c'est un sujet sur lequel les gens ont tout de suite envie de donner leur avis. Alors, il y en a qui sont bien intentionnés, qui ont envie de montrer qu'ils s'intéressent, qui ont envie de soutenir. Mais en fait, c'est souvent très maladroit. La fertilité, il y a quand même des idées préconçues. Déjà, c'est plus chez la femme, bien sûr. Et puis, oui, mais c'est parce que tu focalises trop, ou alors de tout remettre sur l'hygiène de vie, alors que parfois, c'est vraiment pas le sujet. moi je crois que globalement ce qu'il faut faire comprendre prendre aux gens, c'est que c'est extrêmement complexe et que même les gens qui sont formés n'expliquent pas tout. Donc en fait, il faut juste écouter. Je crois que de se positionner dans un rôle d'écoute et de soutien plutôt qu'absolument vouloir donner un conseil, c'est vraiment ce que je recommanderais. Et même le corps médical, mon amie m'expliquait un petit peu ce que les médecins qui l'ont suivi lui expliquaient. Elle avait un diagnostic de SOPK assez spécifique, mais on lui... Je trouve qu'ils étaient super culpabilisants quand même dans ce qu'ils racontaient. Elle incitait à enchaîner les cycles, absolument. Donc voilà, je trouve que c'est très personnel. J'aime bien dire que c'est multifactoriel. Donc écouter le ressenti des personnes qui vivent ces parcours, c'est essentiel dans ces parcours de soins.

  • Speaker #0

    Et je rebondis parce que tu vois, tu dis tiens, en tout cas elle a été diagnostiquée à SOPK, donc c'est spécifique, mais je serais curieuse de savoir si elle a eu la forme de SOPK. Et en réalité...

  • Speaker #2

    Alors absolument pas. On lui a dit SOPK, pas le choix PMA. Alors qu'en plus, on sait aujourd'hui qu'il y a quand même des approches naturelles, la nutrition notamment, qui peuvent vraiment impacter la façon dont tu le vis. Et qu'un SOPK ne veut pas forcément dire infertilité. Donc non, c'est sûr qu'on ne l'a pas invité dans ces discussions-là. Alors je pense qu'il y a des médecins qui ne veulent pas bombarder d'informations leurs patients. Mais il y a aussi des médecins qui se disent, bon, elle ne comprendra pas.

  • Speaker #0

    Oui, je crois qu'il y a de ça aussi peut-être. Et puis parfois même un manque de formation aussi de leur part, parce qu'on ne leur a peut-être pas appris à distinguer les différentes formes de SOPK. Je donne un bête exemple, mais si on a un SOPK qui a une origine glycémique, on ne devrait pas le traiter exactement de la même manière qu'un SOPK qui a une origine surénalienne. Pour moi, ça n'aurait aucun sens. Mais je le dis simplement parce que je me rends compte de à quel point, même quand on pose un diagnostic, finalement, on met dans une case. Mais elle peut être multiple, la case. Donc j'ai un peu de mal, avec cette idée-là, de dire qu'on va mettre des parcours dans des cases et puis on va traiter les cases de façon individuelle et puis on ne fait pas forcément de lien. Et ce que je trouve génial ici avec le centre, c'est qu'on fait des liens, justement. On est quand même toute une équipe de praticiens.

  • Speaker #1

    On fait des liens, on remet l'humain au centre, et ce n'est pas à bateau de dire qu'on veut favoriser cette reprise de contrôle sur son parcours. Donc toi tu disais effectivement, ou c'est Victoire qui le disait, les médecins n'expliquent pas forcément toujours, mais c'est surtout aussi par manque de temps, on ne va pas se mentir, surtout en PMA, où les consultations durent 20 minutes et s'enchaînent. Ici, l'idée qu'on a avec ONAE, c'est vraiment de reprendre le temps, de ne pas enchaîner ces consultations de 10-15 minutes. Les gynécologues prennent le temps et passent la main à des autres thérapeutes du centre. quand elles ne savent pas, ne savent plus accompagner ou n'ont pas vocation à. Et on fait en sorte que le patient ou la patiente reprenne le contrôle aussi sur son corps via des outils comme la nutrition, mais aussi la symptothermie. Il y en a plein, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et tu dis, les consultations de 20 minutes, c'est parfois même bien, bien, bien optimiste. Je me souviendrai toute ma vie de consultations. Pendant le parcours, on est en contrôle, on est sur des échographies de contrôle, mais la durée de mon rendez-vous, échographie pelvienne incluse, on était à 3 minutes et 5 secondes.

  • Speaker #1

    Et toi, tu t'es fait une heure de route pour aller au centre B.

  • Speaker #0

    Voilà ! Et là,

  • Speaker #2

    ça l'est boule. Et on ne t'a pas demandé comment tu allais.

  • Speaker #0

    Exactement, et même tu n'as pas le droit de poser tes questions, parce qu'on n'a pas le temps.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas le thé et le café, comme ici.

  • Speaker #2

    Mais c'est pour ça qu'on a vraiment envie de travailler en collaboration avec les centres de PMA. Nous, on ne les voit évidemment pas d'un mauvais œil. On sait qu'ils ont des contraintes de leur côté et qu'ils enchaînent les rendez-vous. Et c'est pour ça que quand on leur a présenté le projet, je parle notamment du Chirec avec qui on a échangé assez tôt, ils étaient super ouverts à notre approche parce qu'en fait, ils sont conscients qu'ils n'ont pas la capacité d'avoir cette pédagogie dans les consultations de gilets et qu'avant de pouvoir ouvrir une équipe pluridisciplinaire, il va falloir attendre un petit moment. Donc, eux comprennent qu'on est notre place dans ce parcours-là. Ils sont même ravis de rediriger vers nous pour avoir un lieu d'écoute et de prise en charge plus disciplinaire.

  • Speaker #0

    Et je trouve ça génial parce qu'effectivement, il ne faut pas oublier que les centres PMA, il y a tellement, tellement, tellement de demandes aujourd'hui parce que la réalité de terrain, elle est là. On est tous de plus en plus confrontés à des difficultés en termes de fertilité. Et donc, forcément, moi, je me souviens et je vous parle de ça maintenant, ça commence à dater, mais c'était un peu comme à la piscine. Je veux dire, on était dans des cabines les unes à côté des autres et puis ça s'enchaîne et puis il y a une porte qui s'ouvre, une autre qui rentre et ainsi de suite. Et c'est vrai que tu ne peux pas faire de la qualité quand tu enchaînes 30 ou 40 consultations. Ce n'est pas possible, en fait. Et que ça doit se passer entre 7h et 9h du matin. Il y a ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, non, mais c'est sûr, c'est ce qu'on dit. C'est qu'effectivement, on n'est pas contre eux, on est avec eux. On est totalement complémentaires, mais c'est vrai que le centre PMA, ça reste un gros paquebot qui est beaucoup moins agile que nous et dans lequel les décisions mettent beaucoup plus de temps, évidemment, à se prendre. Et donc, voilà, nous, c'est pour ça qu'on est ouvert à quelques kilomètres d'un centre de PMA. On a vocation à travailler main dans la main avec eux. On peut faire tout ce qui est suivi. Et puis surtout, on peut faire tout ce qui est bilan dans un cadre qui est quand même beaucoup plus accueillant et moins anxiogène que le centre de PMA. On voulait justement faire quelque chose d'enveloppant où les patientes arrivent et repartent, si possible avec le sourire, l'espace de quelques minutes, leur accorder cette petite bulle dans ces parcours qui sont quand même souvent très anxiogènes.

  • Speaker #0

    Alors, on est en podcast et clairement, vous n'avez pas forcément l'image là maintenant. Mais quand même, je vous invite à aller voir sur mes stories Instagram. Et je vais encore d'ailleurs ajouter régulièrement des photos, etc. Mais quand même, ce centre, c'est un vrai cocon, même physiquement. Ça se voit que c'est un cocon. Alors OK, je suis partie prenante. D'accord, je ne suis pas très objective. Mais donc venez, vous ferez votre avis par vous-même. Mais regardez les photos. Comment s'est fait aussi le choix du lieu, de la déco, de tout ça ?

  • Speaker #2

    Mais forcément, quand on a imaginé ce projet, on a tout de suite pensé au rendu esthétique et au cocon qu'on voulait créer. Et en fait, on n'arrêtait pas de réfléchir à cette notion de maison, maison de fertilité. Donc il fallait qu'on ait l'impression de rentrer dans une maison. On n'a pas acheté deux fois le même meuble. On s'est dit que chaque pièce devait avoir sa propre atmosphère, tout en ayant quand même un fil rouge. On a passé honnêtement beaucoup de temps à le faire, mais c'était un plaisir. Et avec du recul, on est contentes d'avoir vraiment pris le temps de choisir chaque pièce de déco, chaque meuble, parce que ça contribue à créer cette atmosphère-là. Et pour la petite histoire, les salles ont toutes des noms de pierres. Et on a pris à chaque fois la couleur de la pierre comme couleur principale pour la salle. Donc là, on est en aventurine, qui est une pierre plutôt dans les tons verts. Donc il y a une déco principalement verte. mais voilà en tout cas Je dirais que l'idée de départ, c'était la maison, puis ces pierres qui ont un peu dicté les couleurs. Et on a fait des moodboards par salles qu'on a construits toutes les deux. La chance qu'on a, c'est qu'on a à peu près les mêmes goûts. Franchement, on n'a pas mis trop de temps à trancher là-dessus.

  • Speaker #1

    C'est vrai que sur la déco, on était plutôt raccord dès le départ. Et c'est vrai que c'est ce qui revient là depuis trois semaines. On est surprise parce que les patientes nous félicitent. Donc ça fait plaisir parce que c'est quand même pour ça qu'on l'a fait. Mais surtout, on voit, elles ont le sourire en repartant. Donc voilà, on essaye de laisser des ressources aussi en salle d'attente, des choses que nous on a trouvées intéressantes, qu'on a pu lire pendant cette année de création de projet. Donc vraiment, c'est toutes des choses qu'on a envie de partager. On a envie de rendre leur quotidien, ne serait-ce que pendant une heure, un petit peu plus agréable que ce qui peut l'être dans le milieu hospitalier.

  • Speaker #0

    Y compris la salle gynéco, on est d'accord, parce qu'évidemment, au sein du centre, il y a une salle de consultation gynéco. Je vous mettrai évidemment les liens dans les stories Instagram à la une, donc pensez à les voir. Mais vraiment, la salle gynéco, je ne connais pas beaucoup de salles gynéco comme ça.

  • Speaker #2

    C'est vrai que tu vois, on a même rajouté un paravent, ça s'est fait à la toute fin. Parce que quand on rentrait dans la salle, on voyait quand même assez vite la table. Et on s'est dit non, non, non, mais il faut y aller step by step. Donc on a rajouté un petit paravent qui masque la table. Et donc tu as vraiment un premier lieu qui est plus d'échange. Et après, il n'y a pas le choix. Il faut un échographe et une table gînée. Donc, ils sont là. Mais oui, on a vraiment essayé de rendre ça le plus accueillant possible. Et c'est vrai que, comme le disait Marussia tout à l'heure, les centres PMA sont tellement aseptisés. Donc, on n'a pas lésiné sur la déco, les tableaux, etc. pour rendre ça chaleureux.

  • Speaker #0

    Et on a des fauteuils qui sont hyper confortables. Enfin, voilà, on est bien. La salle d'attente, ce n'est pas une salle d'attente. Enfin, je veux dire, c'est... C'est comme à la maison.

  • Speaker #1

    C'est les retours qu'on a eus sur un stade de trois patientes en nous disant qu'on se sent comme à la maison, on ne se sent pas dans une salle d'attente. Pour une fois, une salle d'attente qui ne ressemble pas à une salle d'attente, ça fait plaisir. Il y en a qui détestent aller chez le médecin, qu'on se le dise. Si on peut leur donner l'illusion, peut-être encore quelques secondes, qu'ils sont effectivement ailleurs qu'eux, why not ?

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'est pas dans un univers aseptisé, tout simplement. On est dans quelque chose qui est plus de l'ordre du cocon, de la prise en charge, de la bienveillance. Et ça se ressent jusque dans la déco. Et ça, c'est quand même assez exceptionnel.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Non, mais ça mérite d'être souligné, c'est vrai. C'est vraiment vrai. Voilà, je trouve le lieu vraiment magique. Et très agréable aussi, y compris pour nous, en tant que praticiens. Je veux dire, on vient ici, on a la banane. C'est quand même vachement agréable de bosser dans un univers pareil.

  • Speaker #2

    C'est ça qui est important aussi pour nous, c'est d'offrir des conditions de travail à nos praticiens qui soient agréables, parce qu'on part du principe qu'un praticien qui est bien, il accompagnera encore mieux. Donc la logique de cocon, elle s'applique aussi à l'équipe et nous, à titre personnel, on prend un plaisir de fou à venir au centre. Et c'est vrai que forcément, sur les premières semaines d'ouverture, les agendas n'étaient pas forcément tous pleins. C'est normal, ça fait partie du jeu. Et les praticiens venaient quand même pour se rencontrer, échanger. Donc... En fait, ce pari de créer une maison, il était vraiment malin parce que ça participe aussi à créer cette dynamique d'équipe. Donc au début, on l'appelle, je peux le dire, le coworking du kiff parce que c'est vrai qu'il y a vraiment des bonnes ondes. Et je suis persuadée qu'une équipe de praticiens qui est bien et qui se connaît et qui est dans un endroit qu'ils affectionnent, ça fait des gens encore plus empathiques et encore meilleurs dans leur accompagnement.

  • Speaker #0

    Oui, et puis moi, ce qui me marque aussi, c'est le côté cohérence. Alors, qu'est-ce que j'entends par cohérence ? C'est que vous faites en sorte qu'il n'y ait pas ou très peu de perturbateurs endocriniens, c'est-à-dire ceux qu'on ne peut pas éviter, mais c'est comme ça. Mais je veux dire que même l'eau, et on peut en parler parce qu'on a tous des verres qui sont remplis aussi, ce n'est pas de l'eau en bouteille, c'est une eau qui est filtrée. Vous faites attention à ça jusque-là ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. On a mis en place, pour ne pas les citer, une collaboration avec MyWater. Effectivement, on a leur robinet dans notre cuisine et on fait attention évidemment à ce qu'on fait rentrer dans cette maison de fertilité. L'eau est sans perturbateur endocrinien, elle est reminéralisée et elle a un très bon goût en plus. Donc voilà. C'est quelque chose que les praticiens du centre peuvent aussi prescrire à leurs patients qui ont envie d'essayer ça chez eux. On est super contentes de cette collab et ce n'est évidemment pas la seule qu'on met en place. On en a d'autres avec des marques de compléments alimentaires. À terme, on va en avoir avec des auteurs, des autrices. On a vraiment envie de créer aussi un espace dédié à de la ressource réconfortante. qui puissent aussi accompagner les patients dans un parcours ou en préconception.

  • Speaker #2

    Et je précise aussi qu'au-delà des consultations, notre espace accueille des cercles de paroles et des événements. C'est vrai que c'était un élément qui manquait terriblement, le fait de créer des moments d'échange et de rencontre entre personnes qui vivent la même chose. Donc on a la chance d'accueillir des cercles de paroles à raison d'une fois toutes les deux semaines. sur la PMA, sur le deuil périnatal, et on a vraiment vocation à en faire encore plus. Et puis on fait des événements plus spécifiques, toujours dans une logique d'atelier, d'interaction, pas la conférence trop formelle. Et on fait ça chez nous, dans notre maison. Et c'est vrai que les premiers cercles de paroles avaient vraiment une saveur différente parce que c'était dans un salon, dans un canapé. Donc le cadre contribue aussi vachement à créer une atmosphère intimiste. Et on sait que c'est une thématique qui est particulièrement intime. Donc voilà, on est contentes que le lieu ne serve pas que pour de la consulte, mais aussi comme lieu de rencontre et de pédagogie.

  • Speaker #0

    C'est effectivement essentiel. Et puis c'est vrai que ça se ressent à plein de niveaux. On sent que l'humain est vraiment au cœur de tout. On sent qu'il y a ce côté cocon, mais ça se sent aussi à travers les praticiens qui sont là. Tout est vraiment mis en place pour qu'on puisse tout trouver ou presque au même endroit. C'est vraiment l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, dans l'équipe de praticiens, on l'a fait remarquer, on n'était pas sans le savoir, mais on a beaucoup de femmes. Femmes qui sont pour la plupart passées par le fameux parcours PMA, qui l'ont vécu dans leur chair et qui sont du coup évidemment à même aussi d'accompagner et de le comprendre puisqu'elles l'ont elles-mêmes vécu. Et donc on a 95%, 97% de femmes. On a des hommes qui vont nous rejoindre début 2026 sur des pratiques comme l'urologie, l'andrologie, la chirurgie, la paroscopie, etc. Mais pour le moment, c'est vrai qu'on a une équipe plutôt féminine. Et donc dans les profils, effectivement, on a veillé à ce qu'on ait un panel de praticiens qui puissent se compléter. Puisque, comme je le disais tout à l'heure, la gynécologue a vocation à passer la main, par exemple, pour... L'observation de son cycle, il y a des biomarqueurs à regarder, donc en symptothermie. Et donc là, on va travailler avec des formatrices en sympto qui vont pouvoir prendre la relève, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes qui ont encore du mal à repérer, par exemple, leur fenêtre de fertilité. Donc c'est déjà peut-être une des premières choses par lesquelles commencer. Ensuite, il va y avoir, ça a été mieux placé que moi pour le savoir, mais tout ce qui va être rééquilibrage alimentaire, nutrition, etc. Puis l'accompagnement aussi de l'émotionnel, parce que finalement, ce parcours PMA, souvent on ne prête attention qu'au corps, mais il y a tout ce qui se passe dans la tête, tout ce qui a trait aux émotions. Et donc là, l'idée, c'est d'avoir justement des coachs qui sont là en renfort, comme toi, des psychologues, des psychologues cliniciennes, des sexologues aussi, parce que c'est important dans un parcours PMA. Donc voilà, on a vraiment fait en sorte d'avoir cette pluridisciplinarité au travers d'un panel de 27 praticiens maintenant.

  • Speaker #0

    Et quand on les a sélectionnés, c'était hyper important pour nous de les rencontrer tous. On a pris beaucoup de temps à échanger avec eux parce que, évidemment, la complémentarité des approches était essentielle, mais aussi le fit humain et d'avoir des gens qui ont cette envie d'échanger, de collaborer. Et c'est vrai qu'encore une fois, on prend beaucoup de plaisir à venir travailler parce qu'on a constitué une équipe de gens qui sont animés par la même vocation, qui sont là pour les bonnes raisons. qui sont curieux, qui ont envie d'apprendre des autres. C'est une vraie richesse, le projet. Nous, forcément, on a donné l'impulsion et on avait cette vision, mais il prend réellement vie avec l'équipe, avec vous tous. On est vraiment ravis de tous les praticiens qu'on a réussi à rassembler.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je pense qu'on est tous là avec notre bâillage, notre expertise qui est là. Et pour certains, depuis très longtemps, on ne va pas se mentir. Alors moi, ça fait 12 ans que je travaille sur la fertilité, mais il y en a où ça fait 20 ans. Donc voilà, chacun va avoir son bagage, mais aussi il y a le fait de se nourrir de l'approche des uns des autres. Et c'est vrai que c'est vachement intéressant. Moi, je me souviens, on avait fait des cas pratiques aussi tous ensemble. Et donc, c'est vraiment génial de pouvoir se dire, tiens, toi, tu ferais comme ça, moi, je travaillerais là-dessus. Et donc, ça crée finalement des liens, ça crée des ponts entre des univers parfois différents. On parlait de sexologue tout à l'heure. En fait, ça devrait presque faire partie du suivi. De façon intégrale, parce que je me rends compte que beaucoup de femmes que j'accompagne peuvent être confrontées à une sexualité qui n'est pas forcément épanouie. Parce que ce parcours abîme beaucoup. Ça abîme le corps, la relation qu'on peut avoir. On tombe dans du sexe utile. On a un rapport parce que c'est le jour J. Mais on n'en a pas vraiment envie parce qu'on est crevé. Mais on se force quand même. C'est compliqué dans ces conditions-là. Le côté sexo, c'est vraiment aussi très important au sein du centre.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand on a découvert un petit peu la façon dont la fertilité était prise en charge, on était frappé par le manque de redirection, mais en même temps, ce n'est pas évident de rediriger vers d'autres approches quand on ne sait pas exactement en quoi ça consiste et quel est l'impact sur la fertilité. Donc c'était important pour nous, pas seulement de rassembler des praticiens dans un centre, mais de créer des synergies. Une bonne compréhension de là où s'arrête son accompagnement et là où commence celui des autres. Donc on a fait en effet un workshop avant d'ouvrir le centre pour que tous les praticiens comprennent bien le domaine d'expertise de leurs collègues. Et c'est ça qui fait qu'il y a des redirections qui se font et au bon moment.

  • Speaker #1

    Il y a ça et puis tu sais, je pense aussi que de manière générale, beaucoup n'ont pas non plus forcément le temps de creuser pour pouvoir rediriger quelqu'un. Tu as besoin de comprendre. Et ça ne peut pas se faire dans une consulte de 10, 15, 20 minutes grand max. Ça va être de façon trop superficielle. Ou alors, il faut vraiment qu'il y ait quelque chose de très évident. Mais parfois, c'est beaucoup plus subtil finalement. Et donc, c'est vraiment essentiel de pouvoir aller plus loin. Et puis, OK, on a passé quand même en revue pas mal de praticiens. Mais on a aussi des salles qui sont adaptées par praticiens. Parce que tu disais tout à l'heure, on a mis beaucoup, beaucoup aussi d'efforts dans... La décoration des lieux met beaucoup aussi dans le confort des patientes. Je pense à des tables pour tout ce qui est ostéopathie, mais on a plein de praticiens qui utilisent ces salles aussi, qui sont vraiment bien équipés.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. On a veillé à ce que ça rencontre les exigences des praticiens avec lesquels on travaille. Tu parles des ostéos qui ont des tables qui sont faites pour leur pratique. Après, on a par exemple des personnes qui travaillent en médecine chinoise ou en énergétique, donc qui pratiquent du Reiki, je ne sais jamais si je le prononce correctement. Et elles, pour le coup, quand elles travaillent en rééquilibrage énergétique, elles ont besoin d'une table qui ne soit pas électrique. Donc vraiment, on a poussé le setup des pièces jusque-là. Donc oui, on fait en sorte de répondre évidemment aux besoins et de mettre tout ce qui est consommable à disposition. que le praticien puisse arriver pratiquement les mains vides si ce n'est avec son PC et soit prêt pour sa consultation donc c'est effectivement un peu l'idée de la maison aussi c'est de s'y sentir comme chez soi

  • Speaker #1

    Comme chez soi, mais je pense que le pari est plus que réussi. Alors, je vais bien sûr mettre toutes les références, toutes les coordonnées dans la description de l'épisode, mais si on veut retrouver la maison de la fertilité, concrètement, qu'est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #0

    On vient à Waterloo. On est basé à Waterloo, de Réverichel, donc vous pouvez toujours venir, les portes sont grandes ouvertes. Et sinon, on a notre site internet, oniker.com. Donc dessus, on a évidemment tous les praticiens qui sont là avec une description. Vous pouvez prendre rendez-vous. On partage aussi beaucoup d'articles. On fait de la pédagogie, donc beaucoup d'articles sur la fertilité notamment. Et puis, il y a notre Instagram qui est vraiment le tout premier support qu'on a créé quand on s'est lancé. Donc Ona et Ker. Et on a notre podcast, nous aussi. Et oui, on a lancé ce podcast en tout début d'année. Donc, on est sur toutes les plateformes d'écoute. C'est ONAE, Fertilité sans tabou, et l'objectif c'est de tendre le micro à des personnes qui ont vécu ce parcours, que ce soit sur la conservation ovocitaire ou sur la parentalité en solo, sur la FIV. On essaye vraiment de couvrir des parcours qui soient assez variés. Et puis on tend aussi le micro à des experts pour qu'ils expliquent un petit peu leurs pratiques, leur expertise et pouvoir informer les patients le plus possible.

  • Speaker #1

    Génial. Oui, parce que c'est vrai que de l'extérieur, on ne peut pas penser à tout. Et l'avantage de la maison de fertilité, c'est que c'est ça en fait. Vous avez pensé à toutes les pratiques qui existent pour que tout soit regroupé au même endroit. Et qu'une fois sur place, on se dit, ah oui, tiens, je pourrais essayer ça ou ça. Et que nous, en tant que praticien, on se dise, bah oui, bah attends, en fonction de ton profil, voilà ce qui serait utile et intéressant de pouvoir explorer aussi. Et donc, c'est vraiment un travail de tous les côtés finalement. Mais au moins, quand on est ici, tout est au même endroit finalement.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Quand on a réfléchi à la prise en charge de la fertilité, on a réalisé qu'il y avait des choses à optimiser, évidemment chez les patients, mais chez les praticiens. Et ce qui répondait le plus aux problématiques des deux côtés, c'était un lieu. Comme on vient de le dire, ça favorise les synergies. Tu crées un cocon pour le patient, on prend le patient par la main, tout au long du parcours, que ce soit du diagnostic, quand il y a besoin de diagnostic, jusqu'aux traitements les plus poussés. C'était vraiment la solution la plus adaptée. Et puis surtout, c'était l'humain. Nous, ce qui est ressorti, c'est que l'accompagnement humain manquait terriblement. Alors, on ne se ferme pas les portes à un accompagnement digital plus tard, parce qu'on sait que ça permet quand même de toucher le plus grand nombre. Mais c'est vrai qu'on est content de voir les patients, de les avoir ici, de les accueillir. Ça participe vraiment à l'expérience d'enveloppement et d'un peu de sérénité dans ces tempêtes.

  • Speaker #1

    Il y a un élément sur lequel je voudrais aussi mettre l'accent, parce que pour nous c'est évident, mais quand même, j'aime bien le préciser, juste au cas où, c'est que souvent, je sais que le podcast va être écouté principalement par des femmes, mais le centre n'est pas exclusivement réservé aux femmes. C'est important de le dire aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien au contraire. On encourage d'ailleurs à venir nous voir en couple, même en prévention en fait, que ce soit pour un bilan ou pour un spermogramme. La gynécologue qui est ici actuellement, qui est spécialisée en fertilité, peut tout à fait le prescrire et l'interpréter. Donc on encourage vraiment les hommes à venir en consultation, que ce soit en médecine conventionnelle chez la gyné, ou voir l'ensemble des autres thérapeutes qui peuvent être utiles dans un parcours, évidemment. Mais oui, on sait que l'adressage des hommes sera peut-être plus... En tout cas, la prise en charge sera facilitée dès lors qu'on aura peut-être un urologue, un andrologue, donc quelqu'un qui a étudié le système reproducteur masculin. Il se trouve que c'est une denrée rare en Belgique, les anthropologues, et qu'on met un peu plus de temps que d'autres praticiens à en recruter, à en trouver. Mais on encourage fortement évidemment les hommes à venir, parce qu'il y a plein de choses dont ils ne sont pas au courant. Or, la fertilité c'est 50-50, on ne le dit pas, ce n'est pas que la femme. Aujourd'hui, on le sait, la qualité de leur sperme a vraiment baissé sur les 40-50 dernières années. Il y a tout un tas de choses qu'ils peuvent faire pour l'optimiser. Chez eux, ça peut aller même encore plus vite que chez la femme. Ça peut se faire en deux ou trois mois en mettant ce qu'il faut dans l'assiette, mais en arrêtant certaines choses et en travaillant sur son hygiène de vie. On les encourage à venir.

  • Speaker #1

    Oui, j'insiste dessus parce que c'est vrai que... Alors moi, de manière générale, je m'adresse aux femmes parce que le parcours est quand même essentiellement orienté femmes. En tout cas, je parle en termes d'injection. Quand on est vraiment en PMA, mais bon sang, ça se fait à deux, ça se vit à deux, ça se traverse à deux. Et ça s'optimise à deux aussi. Et donc, c'est vrai que moi, quand je reçois des couples, je suis deux fois plus contente parce que je trouve ça génial qu'on ait ce suivi et que les deux membres du couple soient aussi conscients l'un que l'autre, qu'ils ont des choses à faire finalement chacun de leur côté. Et puis ça soude aussi en plus énormément d'être là ensemble.

  • Speaker #2

    Évidemment, oui. Tout à l'heure, on s'amusait. Ce n'est pas le bon terme, mais on les comptait. On s'est dit qu'on peut les compter pour le moment sur les doigts d'une main. Les personnes qui sont venues en couple, en consultation, depuis qu'on a ouvert, après c'est le tout début. Mais il faut que les hommes reviennent en consultation.

  • Speaker #1

    Oui, je crois qu'il faut vraiment sensibiliser par rapport à ça et se garder, en tout cas par rapport au centre, par rapport à la maison de la fertilité. que ce n'est pas la maison de la femme. On n'est pas que ça, en fait. Je veux dire, c'est vraiment... Oui, on parle de santé féminine, bien sûr, mais ici, le but, c'est de parler de fertilité. Et a priori, on est deux dans l'histoire. Donc, voilà, on peut aussi très, très bien, et c'est même vivement encouragé, venir à deux pour les consultations.

  • Speaker #2

    Oui, tu fais bien d'insister sur ce point.

  • Speaker #1

    Mais oui, j'en parle parce que, tu vois, je vois de manière générale, et je ne vais pas rentrer dans le détail parce que c'est lors du confidentiel, mais... J'ai encore beaucoup trop souvent des femmes qui me disent « En fait, je prépare les compléments pour mon chéri, je prends rendez-vous pour ci, pour là. » Et en fait, non. On est responsable, on prend sa fertilité en main. Et oui, on peut venir à deux et on sait même vivement conseiller. Après, il y a parfois des suivis qui sont nécessaires et qui peuvent faire que c'est ou l'un ou l'autre. Mais on peut aussi venir en tant qu'homme, et c'est même vivement conseillé, et on peut venir en tant que couple, et ça marche aussi. Tous les praticiens sont ouverts à ça, évidemment. C'est important.

  • Speaker #0

    Mais surtout en prévention. Tu vois, toutes les consultations de prévention, parfois tu repars vraiment de la base, le B.A.B.A. de comment concevoir un enfant. Et je trouve ça bien qu'ils soient là dès le départ. Et c'est marrant parce que tu as même des ostéopathes maintenant qui font des consultations de couple. Et je trouve ça vraiment génial. Comme tu le dis, les traitements de stimulation, bon, malheureusement, c'est encore que chez la femme. Mais finalement, tu as quand même un moyen de réintégrer l'homme dans ces parcours-là, même si ce n'est pas eux qui vont s'injecter, ce n'est pas eux qui vont être ponctionnés. Aujourd'hui, il y a quand même pas mal de moments dans ces parcours-là où ils ont un rôle à jouer. Donc voilà, tu fais bien de le dire, c'est important. On y croit, on sait qu'il va falloir un petit peu de temps pour changer les mentalités et réinclure les hommes dans ces parcours-là. Mais déjà, l'ensemble des praticiens encourage ça. Tu n'es pas la première à nous dire, pour les premières consultations, venez en couple, que ce soit en psy, en uterie, la gynéco, elle l'encourage évidemment. Donc on y croit et on va vraiment essayer de responsabiliser les hommes et en tout cas de les aider à se sentir inclus. Parce que parfois, ils n'arrivent juste pas trop à trouver leur place, mais ils en ont une, clairement.

  • Speaker #1

    C'est là-dessus que je voulais rebondir, parce que c'est vrai que souvent, ils sont aussi... involontairement mis un petit peu sur le côté, ce n'est pas le cas ici. On fait tout ce qu'on peut pour les inclure. Donc vraiment, il ne faut surtout pas avoir peur de venir en couple.

  • Speaker #2

    Dès la première anamnèse sur le bilan de fertilité, il y a toute une partie qui leur est dédiée. Donc bien sûr que la qualité de leur gamètre va avoir un impact sur le futur bébé. Du coup, on les incite à répondre à ce questionnaire et à venir dès le bilan en consultation.

  • Speaker #1

    Tu vois, ce matin, j'avais un couple en consultation et le monsieur me disait, alors qu'il y a déjà eu de la PMA, etc. Et il me disait, mais c'est la première fois que je me sens considérée, en fait, dans un rendez-vous et où il y a des choses. Il est reparti avec des actions que lui aussi devait mettre en place, etc. C'est la première fois, alors qu'il a déjà vécu des années de PMA précédemment. Donc, c'est fou.

  • Speaker #2

    C'est fou, c'est pas normal.

  • Speaker #1

    Non, mais donc ça montre aussi...

  • Speaker #2

    Heureusement qu'ils sont venus au couple aujourd'hui, du coup.

  • Speaker #1

    Voilà, heureusement.

  • Speaker #2

    Ça me perd l'intérêt, oui.

  • Speaker #1

    heureusement qu'ils sont venus en couple et ça montre aussi que le centre c'est notre philosophie à nous aussi quand on est en couple c'est d'inclure le couple et c'est pas que une histoire de femme c'est vraiment un projet bébé, un projet qui se fait à deux a priori dans la plupart des cas donc c'est important de le rappeler Les filles, si jamais vous, vous aviez un conseil, parce que moi, je vais avoir plein de femmes qui sont évidemment, qui nous écoutent et qui sont dans l'attente et qui espèrent qu'un jour, ce sera leur tour. Alors, à part leur dire de venir pousser les portes du centre, si vous pouviez leur donner un conseil, une chose que vous auriez envie de leur dire, même si ce n'est pas un conseil d'ailleurs, mais ce serait quoi ?

  • Speaker #2

    Moi, mon conseil, ce serait de commencer par ce fameux bilan de fertilité qui permet d'avoir... à un instant T le reflet de sa fertilité, donc du coup, sa réserve ovarienne. Parce que si c'est OK et qu'on n'a pas de projet de bébé tout de suite, on sait qu'on peut s'accorder quelques années et c'est OK, tant mieux. Et on repart, on est tranquille. Au même titre que quand on fait une prise de sang, quand on a une carie sans fer, derrière, on va prendre un complément pour supplémenter. En revanche, s'il se trouve que la patiente le fait à 32 ans et qu'on tombe sur une réserve ovarienne un petit peu basse, il y a des choses pour l'optimiser. Mais elle peut toujours envisager la conservation vocitaire, qui n'est certes pas prise en charge ni remboursée en Belgique à ce stade, mais qui est quand même de plus en plus démocratisée. Et donc pouvoir se laisser quelques années de répit pour être maman plus tard. Et moi, c'est le meilleur conseil que je peux donner. Moi, je me suis toujours posé cette question de savoir où j'en suis dans ma fertilité. Et en fait, je ne savais pas qu'il y avait ce comptage folliculaire possible et puis ce dosage hormonal. Encore, faut-il le faire au bon moment du cycle ? Et ça, il faut venir pousser les portes de chez Onae pour avoir un aperçu.

  • Speaker #1

    Oui, et alors je te rejoins parce que souvent, on va se focaliser sur un dosage qui s'appelle l'AMH. Et on est très vite en panique avec ce taux d'AMH. Mais en réalité, tu parles justement de comptage folliculaire. Ce n'est pas juste l'AMH qui a une importance. L'AMH, ça dit, est-ce qu'on va répondre facilement ou pas facilement à une ponction ? Donc un protocole PMA en vue d'une ponction. Si le comptage folliculaire est bon, c'est ça aussi qu'il faut regarder. Ce n'est pas juste une donnée. C'est pour ça que j'aime bien quand tu parles de bilan de fertilité, c'est qu'on va aller creuser plein de marqueurs. C'est ça qui a vraiment toute son importance. On commence par le bilan de fertilité. J'adore. Merci Maroucia.

  • Speaker #0

    C'est le bon conseil prévention. C'est vrai que c'est un peu notre cheval de bataille. C'est de pousser les gens à s'informer sur ce sujet avant qu'il soit trop tard. Mon conseil va s'adresser à ceux qui sont plutôt déjà en parcours. Depuis peu de temps ou depuis plusieurs années, malheureusement pour certains, c'est vraiment chouchouter leur santé mentale parce qu'on sait que c'est des parcours qui sont hyper éprouvants et on sait aussi l'impact du psychologique sur ces parcours-là. Et je crois qu'il faut vraiment s'autoriser à prendre soin de soi et puis s'accompagner des personnes qui vont faire du bien. Nous, on ne va pas pousser un praticien à dire qu'il faut absolument faire de l'acupuncture à tel moment, il faut absolument avoir un psy. Il y en a qui vont préférer aller faire du yoga ou faire de... De l'art-thérapie, libre à chacun de trouver l'espace dans lequel il peut se reconnecter à ses émotions et son corps. Mais le mot qu'on a tellement entendu, c'est « déshumanisant » . Et moi, je pense qu'il faut vraiment se reconnecter à soi et à ses émotions dans ses parcours, parce que parfois, on oublie même pourquoi on fait tout ça. Donc, ne pas oublier l'objectif et ne pas s'oublier, parce que ça peut durer longtemps. C'est des parcours très incertains. Malheureusement, on n'a pas le contrôle sur le temps. donc oui,

  • Speaker #1

    vraiment chouchoutez-vous oui c'est des parcours qui ont plein d'imprévus finalement et donc c'est vrai que c'est important moi je compare toujours ça à un réservoir et souvent malheureusement on commence, le réservoir est déjà presque vide ou en tout cas il est très peu rempli et finalement avec les imprévus, les difficultés etc on se retrouve vite dans le rouge et carrément dans le négatif et c'est compliqué de remonter la pente et souvent tu le dis, le parcours souvent il est long Moi j'aime bien voir ça comme un marathon et pas un sprint. Et souvent c'est qu'on va tout donner sur un sprint, alors qu'en réalité on était engagé dans un marathon, mais on ne le savait pas vraiment. Et là on se retrouve un peu à bout de souffle, parce qu'on a tout donné et que là on n'a plus grand chose. Et donc se chouchouter, ça fait partie intégrante finalement du parcours. Et je pense aussi, j'ai beaucoup de femmes que j'accompagne qui sont vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup dans leur tête. Et je pense que j'en fais partie aussi. Tu sais, tu as le cerveau qui mouline quand même Du coup, on est déconnecté du corps. C'est bien de reconnecter le corps et l'esprit. Quand l'un n'arrive pas à le mettre en pause, on peut passer par l'autre. C'est bien aussi de pouvoir associer les deux.

  • Speaker #0

    Le moteur hybride.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On est sur un moteur hybride. Je trouve ça génial. On peut justement travailler des deux côtés en même temps. C'est tout l'avantage du centre. C'est le côté multidisciplinaire, pluridisciplinaire. Et ça fait vraiment du bien parce que finalement, il y en a pour tous les goûts. Tu disais, chaque personne va avoir finalement, qu'on l'incite à trouver ce qui lui fait du bien. Et ça, c'est important aussi de se rendre compte qu'on ne cherche pas à mettre les gens dans des cases.

  • Speaker #2

    Au début, on s'était posé la question de construire des parcours, parcours type en fonction de certaines pathologies, mais on s'est dit que sur la fertilité, tu peux avoir tellement de parcours différents qu'il n'y a pas d'utilité à créer ces parcours. On a quand même identifié quelques portes d'entrée, que ce soit avec le bilan en prévention, que ce soit en conservation vocitaire. Là, on est toujours dans le cadre de la prévention. Après, ça va être effectivement en accompagnement d'un parcours PMA, mais ça va aller plus loin. La fertilité, nous, on l'entend au sens large, et donc elle va de la puberté à la ménopause. Donc on va également adresser les femmes en périménopause et en ménopause par la suite. Donc on ne les laisse pas tomber une fois qu'elles ont eu leur bébé. On passe la main le temps de la phase périnatalité, où là, on a des centres partenaires avec lesquels on travaille, mais ensuite, on peut tout à fait également adresser les personnes. en périménopause et ménopause.

  • Speaker #1

    Alors, du coup, j'ai deux éléments sur lesquels je voulais juste rebondir, mais c'est vrai qu'ici, parce que c'est souvent une des difficultés, ou en tout cas c'est un truc qui n'est pas facile, c'est quand on essaye d'avoir un enfant, on redoute le fait de croiser des femmes qui sont enceintes jusqu'aux yeux. Ici, ce ne sera pas le cas. Donc ça, il ne faut absolument pas avoir peur de ça. C'est que tout est conçu pour que ça n'arrive pas. Donc ça, c'est déjà une première chose. Je sais que ça peut sembler de l'extérieur pas grand chose, mais quand on est dedans, on sait à quel point ça fait mal, donc c'est essentiel. Et la deuxième chose sur laquelle je voulais rebondir, c'est qu'on a parlé de tout ce côté périnatalité, et tu parles de jusqu'à la ménopause. En réalité, les problèmes de fertilité peuvent évoquer aussi des difficultés qui vont apparaître à la ménopause. donc c'est des le plus tôt possible qu'on peut les identifier pour les corriger et faire en sorte que la ménopause se passe le mieux possible. Et je rappelle quand même que la ménopause, elle met en moyenne 10 ans à s'installer. Donc c'est pas qu'on se réveille un matin et hop, ménopausée. Non, non, ça fait 10 ans que le corps fonctionne dans ce sens-là et qu'il œuvre progressivement un petit pas à la fois dans ce sens. Et donc c'est important quand même de se rendre compte que c'est dès maintenant que ça se travaille, même si on est en plein projet bébé, ou pas encore, mais en tout cas qu'il y a une vraie continuité entre l'adolescence

  • Speaker #0

    finalement la période de conception et puis par la suite la périménopause et la ménopause tout à fait on avait hésité à l'inclure au début et on a réalisé qu'il y aurait beaucoup de cas de ménopause précoce et puis ensuite on s'est dit mais finalement la ménopause ça reste la santé hormonale ça reste la vie reproductive c'est la fin du chapitre, la toute fin mais c'est quand même les mêmes problématiques et donc les mêmes thérapeutes et c'est sûr que si on vient à Parcours PMA ... D'être confrontée à une femme ménopausée dans une salle d'attente, c'est beaucoup moins confrontant qu'une femme enceinte. Donc on s'est dit, voilà, il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas accompagner toutes ces femmes dans leur parcours de vie.

  • Speaker #1

    Donc c'est aussi super important de le rappeler. Mais moi, j'aime bien dire qu'en réalité, quand j'accompagne une femme qui est en préconception, en réalité, je commence déjà à l'accompagner pour sa grossesse et je continue aussi pour le côté périménopause. Parce qu'en fait, tout ce qu'on met en place maintenant, on le capitalise pour après. Il y a vraiment une continuité entre les deux. Donc, c'est vraiment essentiel. Merci beaucoup, en tout cas, les filles, d'avoir été là aujourd'hui. C'était un vrai plaisir pour moi de vous recevoir au micro.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à toi. Merci, Mia, pour ta confiance. Merci d'avoir rejoint l'équipe. d'avoir été une des premières à croire en ce projet. On est ravies de t'avoir à nos côtés.

  • Speaker #1

    Je ne pouvais pas passer à côté d'un truc pareil, ce n'était pas possible. Un tel projet, comment ? J'en rêvais de ce projet. Évidemment, pour moi, ça me semblait tellement essentiel. Moi qui prône justement le côté où on travaille tous main dans la main, où on cherche ensemble, on avance ensemble, je ne pouvais pas passer à côté, ce n'était pas possible. J'y croyais trop dans ce projet. Génial, merci en tout cas pour moi, c'était un vrai plaisir de vous accueillir. Je mettrai toutes les informations, donc si vous voulez aller voir le site d'Onae, si vous voulez aller voir leur compte Instagram, tout sera mis. Et puis moi, je vous attends aussi ici, dans la salle Aventurine d'ailleurs, puisque c'est là que je consulte. Je vous invite vraiment à pousser les portes et à venir nous voir à Waterloo, voir un petit peu ce qui s'y passe. Mais il y a plein, plein, plein de chouettes choses. Il y aura encore des cercles de paroles, il y aura des conférences, il y aura plein, plein de choses. Donc ça bouge, c'est très vivant. Venez nous voir et venez nous faire un petit coucou. On sera ravis de vous accueillir, n'est-ce pas, les filles ?

  • Speaker #0

    Avec plaisir et avec vos hommes.

  • Speaker #1

    Voilà. Merci pour le mot de la fin. Il n'y avait pas meilleur mot de la fin. Bon, les filles, j'espère que c'est compris. On vient avec les hommes. D'accord.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt, les filles. On se retrouve très prochainement pour un tout nouvel épisode de podcast. Et d'ici là, comme toujours, prenez soin de vous. À bientôt.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #2

    Salut !

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu veux aller plus loin et bénéficier de plus de conseils, télécharge maintenant mon guide offert sur positivemindattitude.fr. Pour encourager ce podcast, merci de mettre une note et ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Je te dis à très vite pour un prochain épisode.

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