Description

Découvrez le Haut Potentiel Intellectuel sous toutes les coutures et appréhendez les différences de profils HPI.

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Transcription

• Speaker #0

  Bienvenue sur Potentiali' Talk, le podcast où l'on parle de façon décomplexée et surtout réaliste du haut potentiel intellectuel et des neuro-atypés.

• Speaker #1

  Je m'appelle Alexandra, je suis thérapeute, formatrice et auteur, mais avant tout concernée par le HPI. J'accompagne les personnes neuro-atypiques vers la compréhension et l'acceptation d'un mode de pensée divergent, mais aussi vers la réalisation de leur potentiel. Je vous partage chaque semaine conseils et expériences. pour vivre au mieux votre atypisme. Le chemin peut être tortueux, mais il est avant tout libérateur. Bonne écoute !

• Speaker #0

  Bonjour à tous, dans ce deuxième épisode, on va parler du HPI en long, en large et en travers. Alors tout d'abord, il est nécessaire de comprendre comment le HPI est identifié. Il passe par la validation d'un bilan chez un psychologue ou un neuropsychologue. Il y a deux critères à prendre en compte, une évaluation qualitative qui sera validée par l'anamnèse et une évaluation quantitative qui sera validée par un test de QI. L'anamnèse va en quelque sorte faire ressortir votre savoir-être et le test de QI votre savoir-faire. C'est l'analyse conjointe des deux évaluations qui viendra valider ou non un HPI. Le test de QI se base sur différents indices, la compréhension verbale, le visuospatial, le raisonnement fluide, la mémoire de travail ainsi que la vitesse de traitement. Les indices sont eux-mêmes scindés en subtests avec différentes épreuves qui vont par la suite aboutir à des notes qui vont vous classer sur un rang percentile et vous placer sur une moyenne. C'est la fameuse courbe de Gauss. Alors on valide un HPI à partir d'un QI total de 130. À savoir qu'un QI est toujours calculable même s'il existe de grandes disparités entre les indices. Si le QI total ne peut pas être calculé, c'est alors l'IAG, l'indice d'aptitude générale, qui sera calculé via l'ICV, l'indice de compréhension verbale, et l'IRF, l'indice de raisonnement fluide. Une fois un HPI validé, ce n'est pas tout, il faut observer les différents écarts ou corrélations entre les notes des différents subtests pour établir un profil particulier chez la personne. Il existe deux profils de HPI, les profils laminaires et les profils complexes. Un profil laminaire obtiendra des résultats homogènes sur tous les indices, tandis qu'un profil complexe obtiendra des résultats hétérogènes. Autrement dit, un profil laminaire performera partout de la même façon, tandis qu'un profil complexe pourra performer voire plafonner sur certains indices, mais chuter sur l'un des subtests. Alors typiquement, ça va être sur l'un de ceux de la vitesse de traitement, car qui dit profil complexe, dit souvent trouble associé. Une personne HPI qui a un trouble anxieux pourra perdre trop de temps à vérifier et vérifier encore ses réponses, ce qui pénalisera fortement un indice où le temps est compté. De même si la personne souffre de troubles obsessionnels compulsifs, d'un TDAH ou de dysgraphie. Ensuite, j'insiste là-dessus, il ne suffit pas de s'entendre valider un HPI pour aller mieux. Lorsque notre mode de fonctionnement nous fait souffrir, la validation d'un HPI remet les choses en perspective et nous permet de relire notre histoire avec un nouveau regard, et surtout une compréhension globale de certains pans de nos vies. Pour autant, les souffrances ne se dissipent pas. Il faut en effet faire le deuil d'une vie qu'on nous aura en quelque sorte volée, surtout lorsque le HPI n'a été identifié qu'à l'âge adulte, alors même que notre différence transpirait par tous les pores de notre peau. C'est là qu'entre en jeu le processus thérapeutique, au cours duquel la personne cheminera afin d'accepter un état de fait qui, s'il avait été reconnu plus tôt dans sa vie, aurait eu un impact significatif dans son parcours personnel, scolaire et professionnel. Bien évidemment, de nombreuses personnes HPI ne rencontrent aucun problème, particulièrement celles qui ont un profil laminaire, mais beaucoup de celles qui présentent un profil complexe sont en difficulté. Parmi les profils complexes, certaines personnes peuvent avoir un trouble associé, donc ce sera un trouble du spectre autistique, un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité ou un trouble dys. Les troubles du spectre autistique et le TDA/H s'accompagnent souvent d'un trouble anxieux généralisé. La différenciation entre les profils laminaire et complexe réside également dans la personnalité. Un profil laminaire sera plus conciliant, plutôt scolaire et parviendra à s'épanouir assez facilement malgré une suradaptation évidente. Un profil complexe sera révolté, hermétique à l'apprentissage par cœur, qui pour lui est une perte de sens, et il pourra aller jusqu'à se saborder pour être entendu. C'est pour cette raison que les profils complexes sont les plus nombreux en thérapie d'ailleurs. Tout simplement car malgré eux, et surtout à cause de l'ignorance de leur entourage, ils ont bien souvent pris des chemins de traverse qui ont freiné, voire stoppé leur épanouissement. Ensuite, à l'âge adulte, la colère, l'incompréhension et les regrets s'installent insidieusement. C'est pour toutes ces raisons qu'il est nécessaire de repérer puis d'identifier les enfants et les ados à haut potentiel pour éviter des situations d'autosabotage et de mal-être. Un profil homogène, donc laminaire, aura moins de soucis parce que la nature même de son fonctionnement cognitif fait qu'il ne sera pas en souffrance durant sa scolarité. Alors il s'ennuiera évidemment, mais le plus souvent ça s'arrêtera là car il parviendra à s'épanouir dans une réussite académique. Il pourra par contre souffrir d'une angoisse de performance. Un HPI complexe aura lui souvent un parcours scolaire chaotique avec un rejet total du système classique qui jugera trop réducteur et sans intérêt. L'aspect répétitif des apprentissages sera perçu comme une perte de temps et de sens. Il faut bien se rendre compte que ce type de profil pourra aller jusqu'à obtenir des résultats bien en dessous de ses facultés, unique façon pour lui de crier sa différence. Il passera rarement inaperçu et aura besoin de se confronter à l'ordre établi sous toutes ses formes. Il adoptera un comportement délibérément provocateur, ce qui lui causera beaucoup de tort, mais qui masquera finalement un profond manque de confiance en lui et de reconnaissance. Alors j'ai volontairement parlé plus longuement du profil complexe, car vous l'avez bien compris, i l est celui qui cristallise le plus de problématiques. C'est ce qui explique le décalage entre les personnes à haut potentiel intellectuel qui vont bien et celles qui vont mal, et qui, de ce fait, consultent un psy. Il ne faut jamais faire de généralisation. Tous les HPI ne vont pas mal, mais tous les HPI ne vont pas bien. Il s'agit seulement d'une différence dans le profil cognitif. Un HPI laminaire et complexe auront les mêmes potentiels au départ, mais leur façon de les appréhender couplé à certains troubles éventuels associés, orienteront plus facilement un HPI complexe vers un mal-être. Voilà, j'espère vous avoir apporté certains éclaircissements sur le sujet, et surtout avoir apporté des réponses aux questions que vous vous posiez. N'hésitez pas à me contacter via mon site potentialité.fr ou sur les réseaux si cet épisode a fait émerger de nouvelles interrogations.

• Speaker #1

  Vous pouvez également poser vos questions en commentaire du podcast. Je vous dis à bientôt, et n'oubliez pas de sortir du cadre !