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#9 Charles DAMAGEUX [Merchandising] - Le Business de la Foire aux Vins : Stratégies de Ventes et de Merchandising Réussies cover
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Pour toutes ces bonnes raisons

#9 Charles DAMAGEUX [Merchandising] - Le Business de la Foire aux Vins : Stratégies de Ventes et de Merchandising Réussies

#9 Charles DAMAGEUX [Merchandising] - Le Business de la Foire aux Vins : Stratégies de Ventes et de Merchandising Réussies

50min |09/10/2024
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Pour toutes ces bonnes raisons

#9 Charles DAMAGEUX [Merchandising] - Le Business de la Foire aux Vins : Stratégies de Ventes et de Merchandising Réussies

#9 Charles DAMAGEUX [Merchandising] - Le Business de la Foire aux Vins : Stratégies de Ventes et de Merchandising Réussies

50min |09/10/2024
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Description

Pour cette nouvelle émission, j'ai le plaisir d'accueillir Charles Damageux, sommelier et entrepreneur, qui a su transformer sa passion pour le vin en un véritable modèle de succès à travers son entreprise "Mon petit caviste".


Charles ne se contente pas de déguster et recommander des vins : il a réinventé l’art de conseiller en créant des expériences client uniques, inspirées des plus grandes stratégies de merchandising.
Il va nous partager son approche innovante lors des foire aux vins, dans lesquelles il intègre l’esthétique, l'agencement, et l'émotionnel dans ses espaces de vente, tout en valorisant des produits sélectionnés avec expertise.


A travers cet épisode, nous avons exploré des sujets essentiels comme :

👉 Son parcours et comment il interviens auprès des entreprises pour mettre à la pratique et démocratiser les dégustations
👉 Pourquoi il faut un merchandising percutant : L'importance d'une présentation qui capte l'attention du consommateur, surtout en période de foire aux vins
👉 L'impact du storytelling sur le produit : Comment un bon contenu, digital ou en magasin, peut enrichir l'expérience client et donner une nouvelle dimension à la vente de vin
👉 Le lien entre passion et business : Comment Charles utilise sa passion du vin pour enrichir l'expérience de ses clients, et comment il se distingue dans un secteur en constante évolution
👉 Son parcours entrepreneurial et son approche différenciée : Sa manière d'innover et d'amener le vin au plus proche des consommateurs

👉 L’importance d’une approche pédagogique dans l’éducation des consommateurs, pour les guider à travers une offre toujours plus diversifiée

👉 Les valeurs essentielles qui sous-tendent son travail : la passion du vin, l’écoute des producteurs, et la transmission du savoir


Pour aller plus loin :

Linkedin de Charles

Instagram de Charles

Site web Mon petit caviste

AB merchandising


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Je suis Adrien BERNARD hôte du podcast "Pour toutes ces bonnes raisons" et je suis persuadé que le merchandising est un vrai levier de réussite, pour la visibilité des marques en linéaire et pour les acteurs du retail afin de booster les ventes.
Pour cela, je m'engage à le démontrer dans chaque épisodes, avec des experts, pour vous partager les clefs de performances pour vos assortiments et vos linéaires !


#Merchandising #retail #entrepreneuriat #commerce de détail #stratégie marketing #e-commerce #vente au détail #gestion de magasin #innovation retail #expérience client #visuel merchandising #startups retail #retail design#technologie retail #optimisation des ventes #tendances retail #développement commercial #omnicanal #retail tech #distribution #transformation digitale #Podcast #magasin #client #Business #sport #equipedefrance #vin




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'aime ce côté faire la traduction entre un vignoble qui dit j'ai pas de rien, j'ai un assemblage de différentes cépages, tu dis ça à un particulier, il va te regarder comme ça. Donc là, tu vas me dire que tu as assemblé deux types de raisins pour les mixer et faire ton vin. On consomme plus de toute façon, la consommation de vin descend, mais elle monte en qualité, c'est-à-dire qu'on consomme plus en qualité, mais moins en quantité. Il faut rester simple. Moi, je l'ai vu énormément. Tu vois le nombre de clients qui sont dans un rayon vin, un rayon vin d'une grande distribution. C'est immense le bâtiment. Ils sont là, ils ne savent pas. Moi, j'ai envie de dire à tous ceux qui nous écoutent, le meilleur moment pour acheter du vin en grande distribution, c'est les foires au vin. Donc, allez-y. Amusez-vous. Goûtez. Testez. Achetez deux, trois bouteilles.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Pour toutes ces bonnes raisons. Je suis Adrien Bernard, directeur merchandising et néo-entrepreneur. A travers ce podcast, je partage mes connaissances et celles de mes invités pour vous offrir un contenu riche et inspirant. Dans un commerce en constante évolution, je voulais à travers ce podcast aller au cœur du merchandising, du retail et de l'entrepreneuriat, le tout avec une touche de décontraction. Pour cette nouvelle émission, j'ai le plaisir d'accueillir Charles Damageux, sommelier et entrepreneur qui a su transformer sa passion pour le vin en un véritable modèle de succès à travers l'entreprise Mon Petit Caviste. Alors vous allez l'entendre, Charles, il ne se contente pas de déguster et de recommander des vins. Il a réinventé l'art de conseiller en créant des expériences clients uniques, inspirées des plus grandes techniques et stratégies de merchandising. A travers l'épisode, il va nous partager son approche innovante, notamment lors des foires au vin. dans lequel il a réussi à intégrer l'esthétique, l'agencement, l'aménagement et surtout l'émotionnel dans les espaces de vente. Tout ça pour valoriser les produits et mettre en avant son expertise. Écoute, bonjour Charles. Aujourd'hui, ça va te changer un petit peu l'épisode puisqu'on va parler de vente.

  • Speaker #0

    Oui, ça va me changer énormément.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment ravi de t'accueillir. Pour redonner un peu de contexte, il y a quelques semaines, j'ai lancé une petite bouteille. à la mer sur LinkedIn pour avoir des contacts dans le monde du vin. On nous a mis en relation et j'en suis ravi.

  • Speaker #0

    On est également.

  • Speaker #1

    Une thématique intéressante puisqu'on va parler essentiellement de foire au vin. Et pour donner un peu de contexte, l'année dernière, il y a eu pas mal d'enjeux de business. C'est quasiment 9 millions de consommateurs. C'est plus d'un milliard d'euros de chiffre et ça doit représenter quasiment 15% du chiffre de la grandisserie. Il y a de quoi parler, surtout que de l'autre côté, il y a des vrais défis côté vin, avec de la mutation, et on va en discuter ensemble, des consommateurs, l'évolution du marché, les défis climatiques. Bref, je pense qu'on a de quoi faire un épisode assez intéressant sur le sujet. Donc encore une fois, merci et ravi de discuter de tout ça.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Alors Charles, ce qui est intéressant avec toi, c'est que tu as une double compétence, tu connais très bien le milieu et le monde du vin, et tu connais... très bien également le monde de la distribution. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Est-ce que je peux te laisser te présenter ?

  • Speaker #0

    Du coup, je suis Charles, le créateur de Mon Petit Cavis. Moi, j'ai 35 ans. Mon expérience un petit peu là-dessus, c'est que j'étais sommelier un petit peu partout dans le monde. J'étais en Chine, j'étais en Australie, j'étais à Londres. Et j'ai vu qu'effectivement, quand on est français, le vin et le fromage, on est dieux. Vraiment, il n'y a pas de débat, c'est assez rigolo. Et donc, c'était une très bonne expérience. Et du coup, j'ai un peu tâtonné à l'international pour voir un peu ce que ça donnait sur les vins. Et c'était un bon moyen pour moi de voyager, de partager la culture française un peu partout dans le monde. Après ça, je suis revenu et j'ai été débauché par le groupe Auchan. Le groupe Auchan m'a demandé donc d'être chef de rayon, puis après caviste. Et j'ai terminé après sur les achats des vins à la centrale pour les 27 magasins du Nord. Et après quelques années d'expérience là-bas, j'ai voulu monter mon petit caviste. Et mon petit caviste maintenant, c'est quoi ? C'est des cours de dégustation cool et décontracté. Moi, le vin, ça doit être simple, cool, décontracté, amusant. Et un peu, pas on va dire comme mes pères m'ont appris, mais plutôt simple, cool, décontracté. Le but, c'est que les gens s'amusent et découvrent le vin en s'amusant. Et j'ai monté ça il y a six ans. Et depuis, je suis à Lille, mais je fais des cours sur Lille, Londres, Paris, Bruxelles, même ailleurs d'ailleurs que Paris, Bruxelles, enfin un peu partout en France aussi. J'ai monté également mon organisme de formation où je forme aussi bien la restauration, l'hôtellerie, même la grande distribution, on pourra en parler après si tu le souhaites. Et j'ai un petit côté influenceur, si on peut dire ça. Je n'aime pas trop dire ça parce que c'est plutôt… donner des conseils sur le vin plutôt que l'influenceur, on va dire. Et je travaille aussi bien avec la grande distribution là-dessus que des vignobles, que des particuliers ou même des conseils aux particuliers, enfin des choses comme ça. Voilà un petit peu mon parcours.

  • Speaker #1

    Bon, super. Donc, aujourd'hui, dans l'épisode, on va revenir encore sur ton parcours et revenir un peu plus en détail sur le lancement de mon petit caviste. Après, je te propose qu'on rentre un peu plus en détail sur tout ce qui est foire au vin, qu'on décortique un petit peu comment ça se passe côté grandisserie, merch. Et puis, un troisième point pour aller un peu plus loin et parler de tes futurs projets. Voilà. Donc, si je reviens sur toi, il y a six ans, qu'est-ce qui s'est passé ? C'était quoi l'élément déclencheur qui t'a donné envie de le lancer ?

  • Speaker #0

    La grande distribution, c'est tout un monde. Ceux qui ont déjà travaillé, c'est quand même tout un monde un peu, parfois particulier, parfois gentil, parfois dur. Mais ce que j'ai remarqué, moi, c'est que dans les vins, en travaillant en grande distribution, pour avoir fait énormément de foires au vin, et j'en ai organisé beaucoup, beaucoup au Locke Margaia, c'est que la plupart des gens ne connaissent pas vraiment le vin. Et il faut leur expliquer super simplement. Et le but, quand j'ai créé mon petit cavi, c'était de créer... un personnage, quelqu'un qui puisse expliquer le vin de façon très très simple, décontracté avec des jeux. Et c'est comme ça que Mon Petit Cavie ça a été créé. J'ai démarré en me disant je vais essayer de faire des vidéos sur youtube pour expliquer le vin de façon super simple. J'ai fait ça dans mon jardin à l'arrache, c'était carnage mais c'est assez rigolo, il y a toujours une ou deux vidéos d'ailleurs qui sont sur mon youtube de l'époque et je les laisse parce que c'est assez nostalgique et c'est assez rigolo. Parler aux gens simplement. Le vin, le meilleur vin, c'est celui qu'on déguste entre copains, pour moi, entre amis, en famille, qu'on partage. Et ce n'est pas le vin le plus cher, ce n'est pas le vin… Et les grands sommeliers te le diront. Il y a un grand sommelier qui expliquait, qui était dans son restaurant étoilé, qui disait le meilleur plaisir que j'ai pris, ce n'est pas vendre le vin le plus cher aux traders qui n'en avaient rien à faire du vin parce qu'ils achetaient des vins chers tous les jours. C'était le couple qui avait économisé… pendant dix ans pour s'offrir un restaurant étoilé avec le vin incroyable qu'elle est avec et c'est là où le sommelier ou moi-même on prend du plaisir à partager en fait cette passion donc c'est en sortant de la grande distribution en disant bon beaucoup de gens ne connaissent pas le vin mais je veux leur apprendre d'une façon simple et décontractée.

  • Speaker #1

    Ok et du coup quand tu regardes dans le rétro ce qui a été dans ton parcours d'entrepreneur à la fois très simple et tu en es plutôt fier de l'autre côté, qu'est-ce qui était un peu plus compliqué ? Et tu dis, bon, j'aurais peut-être dû faire différemment ou me faire accompagner. Ou peut-être que tout a été nickel et ça a été du velours pendant ces dernières années.

  • Speaker #0

    Tout n'est pas nickel et forcément, c'est une aventure d'être entrepreneur. Je referai pareil parce que les erreurs que j'ai apprises, enfin, les erreurs que j'ai faites m'ont appris. Et donc, du coup, c'est ce qui m'a permis d'évoluer. Mais je vais te dire la vérité, si j'avais su, je l'aurais fait bien avant.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais. Si j'ai un conseil à donner à des jeunes qui veulent entreprendre, faites-le tout de suite. N'attendez pas. Faites-le tout de suite. Si j'avais su, je l'aurais fait tellement avant, parce que je serais à un niveau maintenant peut-être autre chose. C'est en étant entrepreneur, en étant… qu'il y a des idées, on discute avec d'autres entrepreneurs, ça vient, ça repart, ça… Il y a plein de choses qui arrivent. Et si j'avais su, je l'aurais fait bien avant. Le petit bémol que j'ai eu, c'était de me heurter peut-être à certains de mes confrères ou collègues qui disent, je la connais, ma réputation, c'est Charles, il est un peu léger sur les vins. Bien sûr, pas de problème et je suis absolument d'accord avec ça. Pourquoi ? Parce que je ne démarre pas mes cours de dégustation en disant, je vais vous faire goûter un vin avec des ombres de cuir mouillé. Super, le cuir mouillé, tout le monde adore ça, tout le monde se regarde, le cuir mouillé. Non, non, moi c'est, vous allez sentir les bases, des fruits, des épices, etc. On va essayer de le faire ensemble, ce n'est pas grave si vous ne le sentez pas tout de suite, etc. Je désacralise le vin, je le rends accessible et je lui retire un petit peu ses lettres de noblesse que je lui rends après, bien entendu. Mais le but est de faire ça de façon super décontracte. J'aime bien dire que je suis dans l'entertainment, l'éducation et le divertissement. C'est entre les deux. Je ne fais pas un cours juste pour faire mon cours. Je fais un cours pour que les gens s'amusent et passent un bon moment.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu mets vraiment de la... pédagogie, mais surtout tu démocratises l'accès au vin. C'est ça qui doit être un peu chahutant aussi.

  • Speaker #0

    Ça chahute un petit peu, les pères qui disent oui, tu ne vas pas assez profondément dans les choses, etc. Je fais tous mes cours de dégustation et j'en ai fait des centaines et des centaines, crois-moi. Je demande à mes clients, est-ce que vous vous rappelez du cépage ou du nom du château ? Ils ne s'en rappellent pas du tout. Ils sont contents d'avoir la phrase qui marche bien, d'avoir réussi à reconnaître un peu d'acidité, un peu de fruit. et de savoir comment déguster un vin simplement, mais c'est tout ils ne vont pas être à chercher le nom du château ou le nom du cépage encore à la limite,

  • Speaker #1

    oui mais c'est au grand maximum aujourd'hui copain mon petit camisque il a évolué comment en cidant tes prochaines étapes,

  • Speaker #0

    comment tu vois les choses alors c'est assez rigolo quand je refais un petit backup de mon parcours c'est assez sympa j'ai commencé dans les bars tout simplement... dans ma ville à faire des cours de dégustes ouverts au public où je faisais payer 35-40 euros les gens pour qu'ils viennent faire un petit cours de dégustes. J'ai commencé avec, comme les one-man show au début, tu sais, 5 personnes, 5 salles, 5 personnes. Et maintenant, tu vois, samedi, je m'en vais dans un casino et j'ai 80 personnes devant moi. Je suis sur une scène, je fais plein de choses comme ça. Donc, c'est une belle évolution sur les cours de dégustation. J'ai fait une deuxième évolution sur la formation, parce que je trouvais qu'il y avait aussi un besoin, surtout après le Covid, de formation, parce que la restauration, ça a bougé tellement qu'il fallait former un peu le personnel. Et le côté aussi un petit peu porte-parole des vignerons. J'aime ce côté faire la traduction entre un vigneron qui dit, j'ai Adrien, j'ai un assemblage de différentes cépages, tu dis ça à un particulier, il va te regarder comme ça. Là, tu es en train de me dire que tu as assemblé deux types de raisins pour les mixer et faire ton vin. Ah oui, OK. J'aime bien faire un peu la traduction là-dessus quand je fais ça. Et la dernière évolution, c'est de faire à domicile aussi un petit cours. Et ça, on pourra en reparler après, mais c'est l'évolution d'un beau petit coffret, tu vois, avec le côté interactif où tu as des fioles de vin qui sont dedans. Tu scans le casque. code et tu arrives sur le cours de dégustation à faire chez toi avec ta compagne, ton mari tes amis, ta famille qui tu as envie le but est de faire chez toi à domicile et d'avoir la tête du vigneron qui fait ton vin que tu bois tu vois tout de suite la tête du vigneron je serai dans le vignoble avec le vigneron toi tu vas déguster, c'est Jean-Yves qui a fait ce vin là, que vous êtes en train de déguster ce que vous avez dans la main, c'est Jean-Yves qui l'a fait je suis avec lui voilà Et ça, à l'international aussi, parce que j'aimerais bien que le Chinois, je le fais voyager, l'Américain, je le fais voyager, le Japonais, il déguste le vin et il voit Bordeaux, il voit Avignon, Palais des Pâtes, il voit la Loire. Je veux que les gens voyagent et qu'ils voient après la tête du vigneron qui fait le vin qu'ils ont dans la bouche en train de goûter.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu fais un petit peu de teasing et c'est ce qu'on va voir dans la troisième partie. Mais je trouve ça hyper intéressant parce qu'à travers ce coffret, tu mets de l'humanité, tu mets de l'expérientiel. Et je trouve que ça donne une autre dimension à juste un verre avec du vin ou une bouteille froide avec du liquide dedans. Donc, tu ouvres en tout cas, je trouve, à l'expérientiel.

  • Speaker #0

    Alors, le vin, il faut savoir que c'est très contextuel. Je vais te donner un exemple qui est très concret et que tout le monde a déjà fait. Tu vas dans le sud, dans un resto et tu goûtes un super vin. Elle fait, c'est même que paix, tu peux y aller, tu vas le voir de ma part, c'est vrai, pas de problème, machin. Tu vas voir le vignon, et pareil, le gars te fait rêver, tu te dis, c'est de ma famille depuis des générations, voilà, comment on fait le vin, je te mène dans les vignes, regarde ça, la parcelle, tu sens le terroir, etc. Tu dis, ah super, bon, je goûte le vin, nickel, j'adore, mets-moi trois caisses. Tu reviens, notamment à Lille, tu regouttes le vin, tu fais, bon, mais pas si fou que ça finalement. Mais c'est le contexte qui fait que... Et moi, c'est pareil pour le vin. Quand je fais mes cours de dégustation, je veux que le contexte, tu t'amuses, tu passes un bon moment, et les vins seront bons, et tu seras content de la prestation.

  • Speaker #1

    Mais c'est exactement... Je trouve un des défis du merch, c'est de te mettre dans une situation. Situation d'achat, situation de plaisir. Et une fois que t'es là-dedans, je trouve que ça enlève les freins, et du coup, tu...

  • Speaker #0

    Pour en parler, j'ai fait diverses expériences dans mon rayon à l'époque dans le vin. J'ai mis de la musique classique. On avait mis du parquet, on avait mis les grands crus avec un petit moment sympa, on avait mis plein de choses, des expériences pour voir un petit peu si ça pouvait détendre un peu et si ça a marché ou pas.

  • Speaker #1

    Bon en tout cas c'était une subtile glissade pour aller sur la partie 2, qu'on parle justement de la Foire aux Vins. Est-ce que tu connais un peu l'historique de la Foire aux Vins ou tu veux que je refasse un petit point de contexte, ça date d'il y a combien de temps ? J'étais étonné d'ailleurs en préparant l'épisode.

  • Speaker #0

    Moi, je la connaissais de l'époque parce qu'à l'époque, je travaillais pour la grande distribution. Et donc, du coup, j'avais un peu ce historique, mais ça fait six ans que je n'y suis plus. Donc, même si je continue à faire des partenariats avec eux, mais je n'y suis plus. Donc, moi, je veux bien un petit update, comme on dit.

  • Speaker #1

    Écoute, je ne l'avais pas en tête, mais ça a plus de 40 ans, des fois, Robin. Et donc, ça a été créé par... par une personne dans un Leclerc il y a 40 ans, et l'année d'après, ça a tellement bien marché qu'il y a plus de 42 magasins Leclerc qui ont suivi le pas et qui ont lancé la foire au vin. Et donc à la base, c'est quelqu'un qui était très passionné par le vin bordelais qui a fait une sélection et qui a monté cette foire. Aujourd'hui, on est plutôt dans un win-win, j'ai envie de dire. Tu es consommateur, tu viens faire le plein, tu fais des bonnes affaires, et côté producteur, ça te permet de vider les fûts avant les vendanges. En tout cas, j'étais vraiment étonné. Ça a plus de 40 ans et ça a toujours autant de succès. Ce que je te disais tout à l'heure, c'est 15% du chiffre de la grande listerie. Donc, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Absolument. Alors moi, dans mes souvenirs, les foires au vin, déjà, c'était toute une organisation. On avait la moitié du magasin au niveau de la présentation. On devait mettre les palettes, les choses comme ça. Donc, c'était beaucoup de boulot, tout bien préparé. Et puis, mon boulot, moi, c'était de faire de l'animation. Donc, faire du... goûter un maximum de vin au client pour qu'il puisse goûter des choses qu'il ne connaisse pas habituellement.

  • Speaker #1

    Et quand tu étais côté central, comment tu t'organisais pour la sélection ? Comment tu jonglais entre, j'ai envie de dire, des grandes marques, des choses un peu plus de niche, un petit peu plus locales ? Comment tu travaillais cette sélection ?

  • Speaker #0

    Alors, dans l'AGT, il y avait les acheteurs qui, eux, se baladaient dans les régions. Et les acheteurs, après, nous présentaient leur sélection. Et nous, on piochait dans la sélection. notamment pour les 27 magasins du Nord, en fonction des régions. Et ils nous présentaient 5-6 vins. Et on avait, s'il a déjà été vendu une première fois, l'historique de vente de l'année dernière, sinon le prix et le prix éventuel de revente, etc. La marge, etc. Bien entendu. Mais le but était de les goûter et de dire, on goûte, on aime bien. Et puis, on était 3-4 comme ça à pouvoir sélectionner pour les 27 magasins du Nord. On avait 3-4 journées où on faisait ça. Et après, derrière, on sélectionnait, on goûtait, on disait ça, on prend, ça, ça peut marcher. Et des fois, on se mettait des paris en disant… Moi, par exemple, comme j'ai fait mes études dans l'endocrine, j'ai adoré faire rentrer des pics Saint-Loup, des terrasses du Larzac, des corbières boutenac, des choses comme ça, où les gens disaient mais non… En plus, j'étais un des plus jeunes, donc c'était un peu le défi en disant que je voulais faire rentrer et bouger un peu le bordelais qui était tout le temps très… Euh… implanté à Lille, on va dire, en tout cas au champ du Nord. Et donc, du coup, je dis, voilà, mettez un peu de Pique Saint-Loup, mettez un peu des choses qui changent, etc. Oh, ok. Pique Saint-Loup, c'est Charles. Je vous préviens, si ça ne se vend pas, c'est Charles. Enfin, voilà. On te les fout dans ton magasin, tu vois. C'était assez rigolo. C'était un peu un petit défi. Mais c'est un peu comme ça qu'on fonctionnait. C'est-à-dire que les acheteurs, par région, ils ont tous une région, les acheteurs, et ils nous présentent, voilà, les appellations les plus communes, voilà ce que j'ai sélectionné, et en fonction de ce qu'ils ont sélectionné... pioche dedans et bien entendu on ne pioche pas à l'arrache comme ça et on ne pioche pas non plus sans historique il faut voir le prix, il faut voir l'historique et il faut faire attention, le plus gros défi à faire attention à prendre ce que tu aimes bien entendu mais aussi ce que les clients vont aimer parce que quand tu as un palais un peu plus développé vu que tu es caviste ou sommelier comme moi bon, tu as un palais un peu plus développé, il faut faire attention à ne pas upgrader trop vite le style de vin parce que tu restes en grande distribution et la plupart des gens quand ils sont en grande distribution ils achètent quand même des vins au prix du coup bon sujet,

  • Speaker #1

    le prix, l'accessibilité comment à l'époque vous travaillez ça parce qu'il y a quand même une certaine pression sur le prix il fallait je pense aussi des certains marqueurs comment vous arrivez à faire un peu des coûts commerciaux comme ça

  • Speaker #0

    disons que ça va être aussi le boulot des acheteurs directement avec les vignobles en général ils aiment bien acheter plusieurs cuvées dans le même vignoble dans le même vignoble et donc en fonction de ça on te prend plusieurs cuvées ou chaque année on te garantit pendant 3, 4 ans 5 ans de te prendre une certaine quantité et pour casser un peu l'image et ça je l'ai déjà fait dans une vidéo dans un live que j'ai fait pour les supermarchés matchs où j'ai fait venir une vigneronne qui est très connue, dénommée de Jean-Jean, c'est Brigitte Jean-Jean, de Hadvini. Et on a discuté de ça et je lui ai dit, voilà, on a des images, Brigitte, que la grande distribution tue les vignerons. Elle m'a dit non, nous, sans la grande distribution, on serait mort aussi parce qu'on a une gamme, bien entendu, plus haute gamme pour les particuliers, mais on a aussi du volume à écouler. Et la grande distribution permet de nous pallier à ça et de nous aider sur plusieurs années, sur une nouvelle cuvée, sur des choses comme ça. Et ça, c'est important pour eux. Ils me disent, sans eux, on serait morts. Donc, en fait, tu vois aussi, ils ne nous tuent pas, ils nous aident à survivre. Donc, il y a certains vignerons qui ont besoin de la grande distribution. La grande distribution, ce qu'il fait aussi, c'est que ça garantit. pendant un certain nombre d'années, oui, des prix peut-être intéressants. Ça ne tue pas les vignerons, mais ça leur garantit sur 5 ans. Le vigneron, il a déjà une présence d'esprit de se dire Pendant 5 ans, je suis relax parce que je sais que j'ai assuré mon volume d'affaires et là, je peux m'amuser sur des petites cuvées annexes. Et ça permet aussi de jouer un peu là-dessus. Bien entendu, il y a le volume, il y a les différentes cuvées. Et il y a les opérations spéciales, mais ça, après, ça dépend de la centrale, ça dépend de ce qu'ils veulent faire cette année. Est-ce qu'il y a une opération ? Moi, j'ai toujours été un peu contre faire des opérations, surtout sur les foireaux vins 2 plus 1, 3 plus 2, etc. Parce que l'intérêt d'une foire aux vins, c'est de faire goûter des choses que les gens ne connaissent pas. Mais ça, après, c'est aussi le principe de la grande distribution, c'est de faire des prix pour que ça puisse… C'est des produits d'appel. Tu vois, il n'y a pas longtemps, et ça, on peut en parler, Je vais d'ailleurs faire une vidéo là-dessus. Je ne sais pas si tu as vu, j'ai une vidéo où on voit le Lidl 1,86. Bien, pas bien. On va en discuter. Je vais d'ailleurs même aller le goûter pour voir un peu ce que ça donne un 20 à

  • Speaker #1

    1,86. Tu l'avais en tête là ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est un code du rône. Bouge pas, je regarde. Vallée du Rhône, Côte du Rhône, Vieilles Vignes. Vieilles Vignes, encore une fois, ça ne veut rien dire parce qu'on peut mettre Vieilles Vignes, mais bon. Mais par contre, 1,89. Par contre, tu vois, ce genre de produit, là, ils ne se font pas de marche dessus. Ils ne vendent pas à perte parce que c'est interdit, mais c'est un produit d'appel. C'est-à-dire que les gens vont venir pour le 1,89, donc peut-être acheter un ou deux cartons, peut-être. Le but, c'est qu'ils choppent des cartons à 10 euros.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, ça fait venir le client dans le magasin. et donc potentiellement remplir le palais d'autres choses.

  • Speaker #0

    Parce que ça casse un peu l'image des vignerons et autres, mais ça fait venir aussi les gens.

  • Speaker #1

    Quand tu mettais en place les poires au vin, tu l'as dit tout à l'heure, l'idée c'était de démocratiser, de donner accès, de faire découvrir. Comment tu t'organisais ? Comment tu implantais ? Est-ce que tu cassais un peu les clés d'entrée classiques du cépage ? Est-ce qu'ensuite tu travaillais avec du mobilier différent ? comment tu implantais ça, comment tu faisais un côté expérientiel là-dessus.

  • Speaker #0

    Alors là, tu vas rigoler, mais... Alors, l'implantation, déjà des foires au vin, je mettais toujours un gros bar au milieu, de la musique, toujours. Et je faisais toujours une déco, on voyait avec la déco, une déco un peu sympa, façon bar à vin, façon décontractée, cool, relax. Je restais quand même par région, parce que c'était le plus simple pour implanter et c'est le plus simple pour se repérer. Et je mettais un gros ponton grand cru quand même pour les grands crus. Par contre, ce que je faisais, c'était des soirées de dégustation foire au vin. Et ça, je faisais de l'expérience. Alors, je vais t'expliquer par exemple une soirée que j'ai faite qui était vraiment sympa. Je me rappelle qu'à l'époque, j'avais ma responsable qui me disait, Charles, à l'époque, j'avais 24 ans, 25 ans. Elle me disait, Charles, il faut que tu fasses venir des gens comme toi de ton âge dans un Auchan. pour la soirée dégustation foire au vin. J'appelle mes potes, vous avez 24 ans, 25 ans, vous vous enfermez dans la réserve d'un Auchan pour goûter des vins ? Non, ça ne viendra pas. Bon, comment ? C'est vrai que ce n'est pas très sexy, parce qu'ils font tout ça dans les réserves des Auchans, donc tu es dans la réserve du Auchan, c'est du béton, il y a des palettes partout. Donc ce qu'il faut faire, c'est de l'expériencelle. Et du coup, j'ai fait découper le fond d'une immense armoire. où j'avais mis un film noir derrière et il y avait un faux vigile qui était comme ça devant. Et il disait, vous pouvez rentrer, vous êtes combien ? Deux. Il était habillé en charleston. J'avais fait habiller les hôtesses de caisse en charleston aussi avec des faux cigarettes, etc. J'ai fait venir une voiture de collection. J'avais fait venir un barbier qui faisait la barbe sur le siège en cuir, tu sais vraiment, le siège en cuir, là. J'avais fait une fausse table de casino avec une roulette et les gens, ils arrivaient, ils avaient la liste de dégustation, un verre. Et un jeton de casino, ils pouvaient parier. S'ils tombaient sur le 36, le 5, sur la roulette, ils gagnaient des bouteilles de vin. Et les vignerons qui étaient là avaient tout joué le jeu de s'habiller un peu à l'ancienne, etc. On avait fait toute une soirée événementielle comme ça. Et les gens étaient repartis de là. J'avais même fait Caudalie pour les femmes, la marque de cosmétiques qui était là. Donc les femmes aussi avaient du Caudalie qui était là pour essayer les crèmes, les choses. Et donc c'était l'événementiel. Les gens sont sortis de là en disant, j'ai passé une super soirée. Et c'est aussi comme ça que le cheminement de mon petit cavis est arrivé encore. C'est l'expérience, c'est toute une expérience, c'est pas juste faire goûter le vin. Et j'ai explosé mon chiffre d'affaires grâce à ça. à la soirée de dégustation j'en ai fait une deuxième où j'ai acheté une tonne de sable et j'ai fait un terrain de pétanque ce que je voulais c'est que les gens faisaient un terrain de pétanque terrain de molki fléchette j'ai fait une garderie pour les enfants avec du jus de raisin comme ça ils pouvaient laisser les enfants avec des hôtesses de caisse qui avaient le baffa etc etc le boucher j'ai fait venir un food truck et cuisiner avec les viandes de Auchan de la boucherie tac tac enfin il y avait un lien tu vois Et c'était canon. Pareil, les gens jouaient à la pétanque, ils s'amusaient, j'ai mis un photobooth. C'était une soirée. Les gens venaient à la soirée. Et à la fin, ils se sont passés le mot en disant Putain, c'est une soirée, il faut y aller Et ils goûtaient le vin, et forcément, tous les vins étaient bons, et je vendais plein de vins grâce à ça.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. Alors tu vois, ça fait lien et écho avec les autres épisodes, où on se dit comment on arrive à faire en sorte de valoriser le produit, mais aussi de proposer une expérience d'achat différenciante. Et tu vois... En faisant ça, je trouve que ce n'est pas juste que tu as pris une bouteille, tu l'as sortie du carton ou tu as tapé la palette et tu l'as mis dans le linéaire et tu attends que ça se vend. Tu as vraiment apporté une autre dimension, plus sensorielle. Tu as fait goûter, tu as mis de la musique, tu as fait vivre. Il y avait des odeurs sûrement avec la viande, etc. Je trouve que le côté expérientiel dans l'acte d'achat, il est vraiment mis en avant avec ton expérience. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le but. Ce que je voulais, c'est que ça soit une expérience. C'est la même chose quand tu vas dans un vignoble, c'est la même chose quand tu vas dans une cave, il y a de l'expérience, c'est le contexte. Et c'est sûr que la grande distribution, c'est pas très sexy,

  • Speaker #1

    du tout. C'est de la gondole, c'est de la palette.

  • Speaker #0

    C'est de la palette, il y a du monde, t'entends les enfants qui crient, c'est le bordel. Voilà, il faut rendre ça sexy, il faut rendre ça sympa, agréable, et euh... C'est plein de petites choses. Je te dis, je mettais un bar, je mettais de la musique. Il y avait des gens qui étaient là, je mettais des tabourets. Et je me rappelle une chose. Quand j'étais en Chine, à Hong Kong, et je leur disais, eux, ils avaient 10 ans d'avance là-dessus sur nous. C'était un supermarché. Mais ils avaient divisé le supermarché en petites sections, petites boutiques. C'est des génies. C'est-à-dire que tu allais dans les pattes. et tu avais un italien qui était là, ça va, tout faut goûter les pâtes, tu es là, tu es là, machin, tu vois. Il te faisait goûter tes pâtes, t'achetais tes pâtes, ta sauce, ton truc, et puis en fait, tu payais directement à l'italien, tranquille. Le fromage, c'était un français. Le fromage, le vin, c'était un français. Voilà, tu avais les œufs, les machins, c'était un truc à part, mais chaque petit corner était un corner. Tu n'avais pas... Chaque petit rayon, en fait, était un corner avec le mec qui gérait son rayon. Et c'est ce qu'il nous apprenait d'ailleurs chez Auchan, en disant, votre rayon, c'est votre petite boutique. Ouais, ouais, ouais, mais... Tu n'as pas l'impression d'être dans une petite boutique quand tu vas dans un Auchan, tu vois, ou dans une grande distribution, dans un hyper en tout cas. Et le but était que là, tu vois, il y avait 10 ans d'avance et je me dis, moi, je veux refaire la même chose. Je veux que les gens, ils se posent, ils goûtent un verre de vin et s'ils ont envie, ils payent tout de suite, etc. Donc, j'avais même mis une caisse à pareil, à mon truc et je pouvais payer tout de suite avec des vigiles. Ça faisait chez les visites, mais ils devaient venir voir, checker le truc, etc. Mais en tout cas... ils pouvaient payer tout de suite, tu vois, et ça les embêtait moins, ils n'avaient pas besoin de faire la queue, tu vois, tu les rends privilégiés, tu fais des petits trucs comme ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu vois, tu as bien remis, je trouve, tout ce qui est marqueur de catégorie du caviste de l'univers de l'U20 dans ton corner à Auchan, et en fait, tu n'as pas l'impression d'acheter à Auchan, tu as l'impression d'acheter Charles, le caviste du coin, et c'était top.

  • Speaker #0

    Les gens, à la fin, venaient pour ça aussi, ils venaient pour la sélection du caviste, et je leur dis, j'ai rentré un nouveau truc, je prends. Ils écoutent, enfin, ils ne cherchaient même pas, j'ai toujours adoré, c'est bon, vas-y, je te prends.

  • Speaker #1

    elle a vraiment la notion confiance petit achat de la boutique locale alors que t'es chez Auchan qui brasse je ne sais combien de volumes de bouteilles c'est ça c'est ça tu vois il y a 6 ans alors bon on était peut-être un peu moins dans le digital quoique il n'y avait pas encore trop les QR codes avec toutes tes visites ton expérience comment tu vois les choses évoluer là-dessus est-ce que tu vois un peu plus de digitalisation qui arrive sur sur le monde du vin ou est-ce que ça reste encore très traditionnel et du coup il y a Il y a encore des choses à travailler. Comment en linéaire, moi, je pourrais craquer le sujet et faire quelque chose un peu de différenciant ?

  • Speaker #0

    Je vais te dire, il y a deux teams. Il y a la team, on ne change rien. Et ça, malheureusement, il y en a beaucoup dans la grande distribution. C'est tous ceux, malheureusement, tous ceux qui ont fait que leur carrière en grande distribution, on ne change rien. Si ça marche comme ça, on ne va pas changer. Pourquoi on ne changerait ? Parce que ton bateau, il prend l'eau, mais ce n'est pas grave. Mais en tout cas, il y a cette team, on ne change rien. Et il y a la team, on change, on essaye, on teste. Le problème, c'est d'avoir soit un directeur, soit un chef de rayon, soit un manager qui suit ton projet. Parce qu'il y en a eu beaucoup et j'en ai vu beaucoup passer chez Auchan ou ailleurs. Et j'étais même parti de ce projet. J'en ai fait un projet qui marchait bien, qui avait tout pour marcher. Mais s'il n'y a pas des mecs qui suivent derrière, qui mettent en rayon et qui font attention à ça. Tu vois, par exemple, il y avait des systèmes de bornes où tu cliquais, tu mettais ton accord mail. J'ai vu chez Monoprix, c'était génial ce truc. Tu avais une borne, tu cliquais, tu dis je vais manger ça Et tu avais des petites LED qui clignotaient en disant voilà les ortes que j'ai sélectionnées pour vous C'était canon. Mais ça n'a pas duré dans le temps. Parce qu'il faut entretenir, parce qu'il faut faire attention. Parce que ceci, cela, il faut que si les LED, elles correspondent bien. Tu sais que les mecs, ils partent en vacances. en fait, ils prennent des intermittents qui viennent, des CDD qui viennent et qui remplissent à la base d'autres bouteilles. Et donc, je voulais un vin blanc pour ça, mais en fait, c'est un vin rouge qui est là dans la section. Donc, en fait, les gens font plus confiance. S'il n'y a pas de suivi, c'est mort. Et donc, en fait, le gros problème de ça, c'est que la grande distribution, déjà le turnover tout le temps ou les vacances ou le mec qui n'est pas là, c'est mort. Tous les concepts qu'ils ont essayé et j'en ai testé un aussi. J'avais fait un super concept qui était... canon, est-ce que je l'ai encore ? Est-ce que je l'ai là ? J'ai une cave aussi, donc c'est un bordel.

  • Speaker #1

    En fait, on est dans une réserve d'Auchan, là, encore, c'est ça ? Tu as toujours recréé derrière ?

  • Speaker #0

    C'est un peu le fait. Bon, laisse tomber, mais en gros, c'était sur la cave, j'avais fait le test chez Auchan et au Partisan du Goût, qui est un truc un peu, une épicerie un peu haut de gamme, genre Grand Frère. Et c'était sur la bouteille de vin, tu avais... Hop là, sous la bouteille de vin, tu avais un petit QR code en disant Regardez pour la vidéo dégustation Et donc en 30 secondes, je suis avec le vigneron, il est d'ailleurs toujours disponible sur mon Instagram. Tu scans la bouteille, je fais Eh, vous avez pris la bouteille dans la main, je suis avec Benoît, Benoît c'est lui qui est là, on est dans le Luberon, vous allez goûter, pour moi ce vin il est comme ci, comme ça, comme ça. Et Benoît, toi tu en dis quoi ? Moi je le marierai avec ça, ça, ça, ça. 30 secondes, tu avais d'où il vient. Comment il goûte ? Avec quoi le marier ? Ça a explosé les ventes. Le problème, c'est que le mec est parti en vacances. Il fallait en remettre à chaque fois parce que l'expérience était de il faut le remettre à chaque fois que tu en remets en rayon, tu le remets dessus pour que les gens, ils scannent, etc. Ils ne l'ont pas fait, ils ont oublié, ils ont machin. Le vin que tu veux, il est dans la réserve, dans le fond. Mais attends, le casier, il est vide. Vous perdez du chiffre d'affaires, vous perdez de la vente. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut que je...

  • Speaker #0

    demande à machin de les ramener ben ouais mais si je viens pas y'a personne qui les met je me suis frappé d'y aller à 5h du matin de les mettre moi même tu vois et après ça a pas eu de suivi donc c'était un peu le bordel et c'est malheureusement la force et la faiblesse de la grande distribution c'est le fait que ils ont une grosse force de frappe mais

  • Speaker #1

    y'a pas de suivi derrière parce qu'il y a un turnover ou parce que les mecs sont pas motivés et tu vois ça Charles on en discutait avec Maxence qui est un expert de l'omnicanalité du figital... En résumé, tu peux faire je ne sais combien de technologies, de tactiques. Derrière, si tu n'embarques pas les équipes, s'il n'y a pas le côté humain qui est embarqué, ça ne marche pas. Et ça ne marche jamais. Il y a toujours ce côté management de l'humain, management de la transfo qui est juste incontournable.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Avec tous tes voyages, si tu devais me dire une expérience d'achat en magasin qui a été incroyable sur l'univers du vin également, s'il y a... Un truc qui t'a marqué, ça serait lequel ? Celui que tu me disais à Hong Kong ?

  • Speaker #0

    Il y a Hong Kong que j'ai bien aimé parce que Hong Kong, c'est des bons connaisseurs de vin et c'était vraiment très sympa parce que tu rentrais dans un supermarché, clairement un hyper, mais tu n'avais pas l'impression. C'était un petit corner, tu pouvais goûter les vins, tu pouvais t'amuser. Moi, le vin, il faut le goûter. Et si tu pouvais le goûter partout, c'est-à-dire que... Tu pouvais avoir les machines où tu peux goûter un petit peu, etc. En fait, tu le goûtes. Si tu le goûtes et que tu aimes bien, tu prends. Il n'y a pas de débat. C'est comme un fromage, tu le goûtes, tu aimes bien, il est bon, je le prends. C'est pareil. Le vin, il doit être dans les métiers de bouche. Et je n'ai pas arrêté de le crier à Auchan, embrouillé avec mes managers en disant le vin, il doit être entre la poissonnerie, la boucherie et le fromage. C'est là qu'il doit être la cave à vin. Il ne doit pas être à côté du Coca-Cola. Tu vois, ce n'est pas ça. Parce que si tu veux faire le vin haut de gamme, des trucs sympas, etc., tu ne le mets pas à côté du Coca-Cola, tu ne le mets pas à côté de l'eau, tu le mets à côté de la fromagerie et on fait tous des… Voilà, je continue avec ma boîte, je continue à faire des dégustations en magasin. Notamment, là, j'ai un super U à côté tout neuf. Le patron, il adore. chaque fois, il a fait une super cave. J'ai mon collaborateur et moi-même, on y va régulièrement. Surtout mon collaborateur, parce que moi, je n'ai plus trop le temps. On y va régulièrement pour faire des accords mévins. On s'entend super bien avec la fromagère. On s'entend super bien avec la poissonnerie, la boucherie. À chaque fois, on se fait un apéro pour les clients. Ils sont super contents. Il y a des huîtres et des trucs. Les mecs se sont dit, il y a des huîtres dans un super-hue. Parce que c'est l'apéro des copains. Ils viennent, on fait goûter des vins. Ils repartent tous avec. Des huîtres, du fromage ou du vin ? Il y en a forcément un.

  • Speaker #1

    En fait, ce que tu dis là, c'est toujours se poser la question, c'est quoi un peu l'écosystème de mon produit ou l'écosystème de mon univers ? Et surtout, se remettre à la place du client. Moi, client, quand je veux consommer du vin ou particulier, c'est quoi mon moment de vie, entre guillemets ? Et c'est hyper intéressant ce que tu dis. Tu n'achètes pas juste du vin en tant que liquide, en tant que tel. Tu achètes parce que tu accompagnes un plat, tu as un moment de vie avec les copains. Et c'est ça, en fait, quand je parle de pensée client, et je trouve ça hyper, hyper important.

  • Speaker #0

    Une autre expérience que j'ai aussi trouvé intéressante, c'est aux Etats-Unis, chez Total Wine. Total Wine, c'est un supermarché du vin. Et c'est immense. C'est Etats-Unis, donc c'est XXL. Il y a des rayons dans tous les sens, il y a des vins dans tous les sens, il y a même des jars de whisky de 3 litres, tu vois, c'est des trucs un peu démesurés. Je trouvais intéressant l'expérience d'aller là-dessus, d'avoir un supermarché du vin. C'est un peu comme en Australie, c'est des bottle shops. Tu rentres dans un congélateur géant, un réfrigérateur géant, pour acheter tes packs de bière qui sont déjà frais, etc. C'est une expérience rigolote, c'est assez rigolo. Même s'ils n'ont pas beaucoup de connaissances, je trouve qu'ils respectent bien le vin, ils respectent bien la typologie, les choses, c'est sympa.

  • Speaker #1

    je trouvais que c'était une expérience à faire aussi pour aller un peu plus loin de ton point de vue tu vois des nouvelles tendances de consommation tu vois les choses évoluer, des grandes tendances qui émergent depuis quelques temps sur le vin il faut faire une grosse différence entre Paris et,

  • Speaker #0

    j'aime pas dire ça la province parce que quand on me dit que je suis provincial voilà Paris c'est très les consommations vin nature, sans sulfite bio etc etc... C'est un peu la tendance à Paris. Le reste, on est sur des vins abordables. Bio, c'est bien. Sans sulfite, c'est bien aussi de temps en temps. Mais on est aussi sur une tendance sur les Bordeaux. Ça recule parce que Bordeaux, Bourgogne, les prix, ils ont monté depuis. Et donc, on se tourne vers des régions comme le Rhône, le Landoc, le Roussillon, avec plein de petites nouvelles appellations, des vins d'Ardèche aussi qui arrivent. La Savoie, le Jura, il y a plein de choses qui commencent à arriver. Et les vins de Bordeaux, par exemple, en étant chers et en ayant aussi le réchauffement climatique qui fait qu'ils montent en degré alcoolique. Voilà. Et la tendance que je vois énormément, qui a d'ailleurs un gros souci pour la grande distribution, c'est que ce n'est plus Mamie qui va acheter 2 plus 5 cartons, tu vois, ou 4 plus 2. C'est toi et moi qui allons débarquer ce soir en disant j'ai un repas ce soir, j'ai acheté 2-3 trucs, il me faut une bouteille pour ce soir, ce week-end. Mais on n'est plus à la tendance, comme les grands-parents, d'acheter, à stocker, déjà parce qu'on n'a plus la place et surtout parce qu'on ne stocke plus des bouteilles, tu vois, d'acheter à la foire au vin 10 cartons pour les stocker pour un an. Non, nous ce qu'on veut, on s'achète des pépites, on va peut-être prendre un ou deux cartons, c'est tout, mais pas plus, tu vois, ce sera, voilà. On a une consommation day by day et pas par année. C'est du tout...

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai, sur plein de typologies de produits, c'est ça, on va acheter en plus petit volume, en moins grosse quantité. Par contre, on va aller chercher de la qualité ou la petite pépite, comme tu disais juste avant.

  • Speaker #0

    On consomme plus, de toute façon, on voit que la consommation de vin, elle descend, mais elle monte en qualité. C'est-à-dire qu'on consomme plus en qualité, mais moins en quantité.

  • Speaker #1

    Et là, tu as en tête... je pense que tu as déjà vu un peu ce qui se préparait sur les prochaines Foire aux Vins qui sont dans quelques semaines. Tu as un petit tip à me donner ou un petit conseil pour bien aborder la Foire aux Vins ?

  • Speaker #0

    Il faut goûter. Moi, si tu as une Foire aux Vins, tu ne peux pas goûter. Mais là, tu vois, j'ai aidé sur la sélection de différents magasins, notamment Chronodrive, où j'ai aidé à la sélection là-dessus. Et j'adore parce que c'est un peu le petit cousin Chronodrive de Auchan, mais un peu rebelle. Et donc ce que j'adore avec eux, c'est que déjà ils travaillent aussi avec les grappes, qui ne sont pas que des gens dans la grande distribution. Tu vois, c'est des gens qui référencent des vignerons, ils travaillent aussi avec eux, donc ils n'achètent pas que les volumes de grandes distributions, ils achètent aussi des petites cuvées comme ça. Donc ça, c'est très bien. Et ils sont super ouverts à des choses naturelles, enfin des choses modernes, on va dire. Par exemple, le vin orange. Le vin orange, c'est assez tendance en ce moment. Ça cartonne dans différents pays. À Londres, ils adorent les vins oranges, des choses comme ça. Et bien là, tu vois, le vin orange, je leur ai dit, mettez un vin orange, on va essayer de le faire déguster, on va le tenter. on va essayer de faire il y a une petite appellation qui vient de sortir qui s'appelle Crude Boutenac j'aurais dit voilà c'est bon, c'est pas cher faites le tester à vos clients et donc ils m'écoutent ok on va tester, on va essayer etc et j'aime ce genre de concept où les gens disent ok on teste, on est d'accord on veut faire essayer on se plante, on se plante pas, on essaye mais ça fait plusieurs années que je bosse avec eux, des fois ça marche très bien des fois ça marche moins bien mais en tout cas ils essayent et ça ça fait plaisir de voir que... Ils sont ouverts, que la grande distribution, elle s'ouvre et que ce n'est pas juste, on a des volumes à écouler, on fait du 4 plus 2, on fait tout comme ça. Là, tout ce qu'on présente sur les soirées dégustations, et d'ailleurs, je fais la soirée dégustation d'un chronodrive à Bon Dieu, Marc-en-Barol, ce n'est pas de promotion 4 plus 2. Il y a un petit peu de promotion de la remise immédiate, mais on s'est mis d'accord sur que ça ne sert à rien de faire des 4 plus 2 ou de acheter des offerts parce qu'en fait, Ça va se vendre naturellement avec la promotion. Ce qu'il faut, c'est faire goûter des choses que les gens ne connaissent pas et qu'il n'y a pas de promotion dessus, parce que c'est comme ça qu'ils vont acheter.

  • Speaker #1

    On en revient. Expérience, acheter quelque chose de différenciant, quelque chose qui nous fait plaisir, du bon.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, si tu le souhaites, je pourrais t'inviter à la soirée d'exhustation du chronodrive de Mérignac.

  • Speaker #1

    Écoute, Charles, si tu commences à me prendre par les sentiments, je ne peux que dire oui.

  • Speaker #0

    Écoute, je forme l'équipe chronodrive sur tous les vins que j'ai sélectionnés avec les acheteurs ce jeudi. et donc du coup je lui dirais je lui transmettrai ton mail et puis je lui demanderai que la personne t'invite avec plaisir avec plaisir ouais merci bon bah voilà on va arrêter l'épisode j'ai eu ce que je voulais c'est bon bon et de ton côté c'est quoi tes

  • Speaker #1

    projets alors tu vas tu vas revenir j'imagine sur sur la box puisque tu as fait le petit teasing tout à l'heure mais pareil est-ce que tu vas te diversifier est-ce que tu restes sur le vin est-ce que tu vas aller peut-être sur sur sur les spiritueux dans quelques temps. Comment tu vois évoluer mon petit caviste dans les prochains mois, les prochaines années ?

  • Speaker #0

    J'aime me balader un petit peu en dehors de la France. Et j'aime aller dans les pays où les gens ne connaissent pas vraiment. J'ai eu la chance d'aller en Croatie il n'y a pas longtemps. Et en Croatie, j'ignorais qu'il y avait des très bons vins. Et il y a des très très très bons vins, franchement. je reviens de République Tchèque aussi c'est super bien on m'a invité à un festival de vin en République Tchèque près de Burno dans le sud-ouest sud-est pardon de la Croatie de la République Tchèque c'était génial un petit village où il y a plein de vignerons dans tous les sens et en fait tu goûtes des trucs incroyables des Riesling, des Pinot Blancs des choses blanches, des rouges des Merlots, bonnes mais tu te rends pas compte c'est pas cher, c'est bon c'est pas connu... il y a plein de choses qui méritaient d'être connues. Donc forcément, mon premier, c'est les petits coffrets. Pourquoi ? Parce que je crois qu'il y a vraiment un intérêt de faire ça, d'avoir ton petit coffret. Tu scans, tu as la dégustation à domicile, tu l'as dans plusieurs langues, le coffret est joli, ce que je voulais, que ce soit comme un bouquin, que tu gardes chez toi, que ce soit sympa. Ça, c'est vraiment le prochain truc qui va arriver, c'est vraiment la dégustation à domicile où tu scans et on déguste ensemble, où je suis avec toi et je te dis... on va déguster le Saint-Emilion qui est là, c'est parti, d'où ça vient, comment ça goûte, avec quoi le marier, etc. Dans la version 1, je le fais dans mon studio qui est là, dans la version 2, ce sera avec le vigneron. Et là, je suis ravi parce que j'ai enfin sélectionné tous mes vignerons, je vais avoir un Loire en sauvignon blanc, je vais avoir un Chardonnay Bourgogne, donc un Bourgogne classique Chardonnay, je vais avoir un Bourgogne Pinot Noir, forcément, un Rhône qui est du Syrah du... Grenache et un Bordeaux que j'ai validé encore ce matin avec Jean-Yves Béchet, un vigneron avec qui je travaillais chez Auchan, tu vois, et que on a toujours resté en contact, qui est génial, qui travaille en biodynamie, etc. et tout, il est extraordinaire. Et on a validé tout ça, et donc ça va arriver, et donc ça c'est pour moi le petit bébé que j'ai envie de tester, de voir en France, à l'étranger, si ça peut aider pour faire connaître les vignerons, pour faire voir s'il y a un moyen, et Je te l'ai dit, soit les vignerons sont d'accord avec ça, soit ils ne sont pas du tout d'accord. Et là, tous ceux qui sont là disent c'est moderne, c'est cool, ça va nous aider à booster les choses. On a envie que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    C'est sympa. Bon, du coup, dispo quand, à peu près ?

  • Speaker #0

    Début octobre.

  • Speaker #1

    Début octobre, et commandé directement sur ton site ?

  • Speaker #0

    Alors, sur mon site, ou après, forcément, là, je suis en train d'essayer d'explorer des grands distributeurs comme Le Printemps, les Galeries Lafayette, la Grande Épicerie à Paris, où j'ai un rendez-vous là. Donc, il y a différentes shops comme ça. Les aéroports, on va voir un petit peu si j'arrive à les booster un peu. sinon même les cavistes j'aimerais bien essayer de trouver des cavistes notamment à Paris où il y a beaucoup de tourisme c'est un coffret sympa pour découvrir tous les vins de France et encore une fois un bon caviste normalement il ne se gaffe pas non plus énormément sur les vins il ne gagne pas 15-20 euros sur une bouteille de vin alors que sur le coffret il peut déjà avoir une marge un peu plus confortable que sur une bouteille de vin et surtout faire découvrir les vins français aux étrangers...

  • Speaker #1

    Bon, écoute, j'espère qu'ils sont nombreux à nous écouter, et auquel cas, allez-y, foncez. Foncez sur cette box.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bon, écoute, Serge, je te remercie beaucoup. Est-ce que tu peux faire un petit mot de la fin avant ma conclusion ? Qu'est-ce que toi, tu as envie de retenir de nos échanges ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai envie de dire à tous ceux qui nous écoutent, le meilleur moment pour acheter du vin en grande distribution, c'est les foires au vin. Donc, allez-y. amusez-vous, goûtez, testez, achetez 2-3 bouteilles, testez-les, et après, c'est là où vous pouvez avoir des prix, c'est là où vous pouvez avoir des belles occasions, c'est là où vous pouvez avoir aussi des vieux millésimes, parce que parfois, en tout cas, moi, c'est ce que je faisais à l'époque, j'achetais des millésimes 2005, 2009, 2010, qui sont des très bons millésimes, et je les faisais goûter à mes clients, parce que c'était l'occasion d'avoir des vieux millésimes, c'est compliqué de trouver des vieux millésimes maintenant. Parfois, sur les foires au vin, il y a des vieux millésimes. amusez-vous, pour moi c'est le meilleur moment pour aller en grande distribution acheter du vin, c'est les foires au vin voilà je pense que si vous avez une belle sélection et un bon caviste dans le supermarché où vous allez vous avez foncé top,

  • Speaker #1

    bah écoute moi ce que je vais retenir de nos échanges je vais retenir trois choses parce que c'était quand même hyper intéressant le premier et je trouve que c'est un fil rouge avec les autres épisodes c'est vous voulez devenir entrepreneur, faites le le plus tôt possible, lancez-vous et de entre guillemets d'hésiter foncez, ça c'est mon premier point le deuxième que je trouve hyper intéressant et ça fait du bien de l'entendre c'est ne pas hésiter à casser les codes à faire bouger en tout cas les lignes et de s'interdire le on change rien, ça fait des années qu'on fait comme ça donc ça fait du bien en tout cas de se le redire Charles et Un troisième point qui est un peu plus merchandising, et heureusement parce que c'est le thème du podcast, c'est la sensorialité. Et tu l'as bien démontré, c'est se reposer, penser client, penser acte d'achat, et remettre en tout cas de la sensation, jouer sur les codes identitaires et surtout les sensations du client pour vendre un produit. Voilà en tout cas les trois points que je retiens.

  • Speaker #0

    Il faut rester simple. Moi, je l'ai vu énormément. Tu vois le nombre de clients qui sont dans un rayon 20, enfin, c'est un rayon 20 d'une grande distribution. Il est immense le bazar. Les capes-sarts, ils sont là, ils ne savent pas. Il faut les aider. Il faut les orienter. S'il n'y a pas de cavistes, c'est fini. La plupart des supermarchés ou hypermarchés n'ont pas de cavistes. Il n'y a personne. Et le mec qui met en rayon, il ne se connaît pas en vent en général. Ok, c'est son rayon. Ou alors, il met juste en rayon, mais ils ne se connaissent pas. Donc, il faut les aider au maximum. Et ça, il faut trouver un moyen de les aider au maximum au travers de différentes... des choses digitaux ou digitales, mais le problème, encore une fois, c'est les équipes qu'il y a derrière pour assurer que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai envie de rajouter un quatrième point à cette conclusion, c'est humaniser son linéaire, le conseil pratique, le coup de cœur, le conseil du caviste, humaniser.

  • Speaker #0

    Dernière petite chose aussi, que j'essaie de déployer un petit peu sur les grandes distribs, et ça je leur dis, les gars, c'est un truc à faire, c'est, rappelez-vous que c'est un métier de bouche, Vous ne voulez pas mettre les vins à côté de la boucherie ou des poissons, ce n'est pas grave. Moi, je mettais mes vins à côté des poissons. Et je disais, en fait, je prenais les poissonniers, je faisais goûter le vin. Les poissonniers disaient, voilà, tu as goûté, goûte ton poisson maintenant. Voilà, tu vois là qu'on met les vins. Maintenant, tu sais que ça, c'est bon. Je veux que tu conseilles ce vin. Et c'est lui qui conseillait le vin. C'était le boucher qui conseillait le vin, le fromage qui conseillait le vin. Et je mettais les vins à côté en disant, vous avez pris ce fromage-là, il y a le vin qui est là, regardez. Prenez-le, vous allez voir, c'est une tuerie avec. faire des doubles implantations comme ça, parce que c'est un métier de bouche, le vin, c'est... Et donc, c'est pas à côté du coca, parce qu'on choisit un vin comme ça, c'est un métier de bouche.

  • Speaker #1

    Exactement. Charles, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'ai adoré l'épisode, et surtout... Je vais filer de suite regarder les bonnes affaires sur l'éploi revain à côté de chez moi. Merci encore.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Salut Adrien, à bientôt.

  • Speaker #1

    Je vous dis encore merci pour votre écoute et surtout à très bientôt pour un nouveau rendez-vous dans Pour toutes ces bonnes raisons. D'ici là, prenez soin de vous, prenez soin de vos linéaires et continuez à nourrir votre passion. Et je vous fais un petit rappel, chaque épisode sort un jeudi sur deux. Alors n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes.

Description

Pour cette nouvelle émission, j'ai le plaisir d'accueillir Charles Damageux, sommelier et entrepreneur, qui a su transformer sa passion pour le vin en un véritable modèle de succès à travers son entreprise "Mon petit caviste".


Charles ne se contente pas de déguster et recommander des vins : il a réinventé l’art de conseiller en créant des expériences client uniques, inspirées des plus grandes stratégies de merchandising.
Il va nous partager son approche innovante lors des foire aux vins, dans lesquelles il intègre l’esthétique, l'agencement, et l'émotionnel dans ses espaces de vente, tout en valorisant des produits sélectionnés avec expertise.


A travers cet épisode, nous avons exploré des sujets essentiels comme :

👉 Son parcours et comment il interviens auprès des entreprises pour mettre à la pratique et démocratiser les dégustations
👉 Pourquoi il faut un merchandising percutant : L'importance d'une présentation qui capte l'attention du consommateur, surtout en période de foire aux vins
👉 L'impact du storytelling sur le produit : Comment un bon contenu, digital ou en magasin, peut enrichir l'expérience client et donner une nouvelle dimension à la vente de vin
👉 Le lien entre passion et business : Comment Charles utilise sa passion du vin pour enrichir l'expérience de ses clients, et comment il se distingue dans un secteur en constante évolution
👉 Son parcours entrepreneurial et son approche différenciée : Sa manière d'innover et d'amener le vin au plus proche des consommateurs

👉 L’importance d’une approche pédagogique dans l’éducation des consommateurs, pour les guider à travers une offre toujours plus diversifiée

👉 Les valeurs essentielles qui sous-tendent son travail : la passion du vin, l’écoute des producteurs, et la transmission du savoir


Pour aller plus loin :

Linkedin de Charles

Instagram de Charles

Site web Mon petit caviste

AB merchandising


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Je suis Adrien BERNARD hôte du podcast "Pour toutes ces bonnes raisons" et je suis persuadé que le merchandising est un vrai levier de réussite, pour la visibilité des marques en linéaire et pour les acteurs du retail afin de booster les ventes.
Pour cela, je m'engage à le démontrer dans chaque épisodes, avec des experts, pour vous partager les clefs de performances pour vos assortiments et vos linéaires !


#Merchandising #retail #entrepreneuriat #commerce de détail #stratégie marketing #e-commerce #vente au détail #gestion de magasin #innovation retail #expérience client #visuel merchandising #startups retail #retail design#technologie retail #optimisation des ventes #tendances retail #développement commercial #omnicanal #retail tech #distribution #transformation digitale #Podcast #magasin #client #Business #sport #equipedefrance #vin




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'aime ce côté faire la traduction entre un vignoble qui dit j'ai pas de rien, j'ai un assemblage de différentes cépages, tu dis ça à un particulier, il va te regarder comme ça. Donc là, tu vas me dire que tu as assemblé deux types de raisins pour les mixer et faire ton vin. On consomme plus de toute façon, la consommation de vin descend, mais elle monte en qualité, c'est-à-dire qu'on consomme plus en qualité, mais moins en quantité. Il faut rester simple. Moi, je l'ai vu énormément. Tu vois le nombre de clients qui sont dans un rayon vin, un rayon vin d'une grande distribution. C'est immense le bâtiment. Ils sont là, ils ne savent pas. Moi, j'ai envie de dire à tous ceux qui nous écoutent, le meilleur moment pour acheter du vin en grande distribution, c'est les foires au vin. Donc, allez-y. Amusez-vous. Goûtez. Testez. Achetez deux, trois bouteilles.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Pour toutes ces bonnes raisons. Je suis Adrien Bernard, directeur merchandising et néo-entrepreneur. A travers ce podcast, je partage mes connaissances et celles de mes invités pour vous offrir un contenu riche et inspirant. Dans un commerce en constante évolution, je voulais à travers ce podcast aller au cœur du merchandising, du retail et de l'entrepreneuriat, le tout avec une touche de décontraction. Pour cette nouvelle émission, j'ai le plaisir d'accueillir Charles Damageux, sommelier et entrepreneur qui a su transformer sa passion pour le vin en un véritable modèle de succès à travers l'entreprise Mon Petit Caviste. Alors vous allez l'entendre, Charles, il ne se contente pas de déguster et de recommander des vins. Il a réinventé l'art de conseiller en créant des expériences clients uniques, inspirées des plus grandes techniques et stratégies de merchandising. A travers l'épisode, il va nous partager son approche innovante, notamment lors des foires au vin. dans lequel il a réussi à intégrer l'esthétique, l'agencement, l'aménagement et surtout l'émotionnel dans les espaces de vente. Tout ça pour valoriser les produits et mettre en avant son expertise. Écoute, bonjour Charles. Aujourd'hui, ça va te changer un petit peu l'épisode puisqu'on va parler de vente.

  • Speaker #0

    Oui, ça va me changer énormément.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment ravi de t'accueillir. Pour redonner un peu de contexte, il y a quelques semaines, j'ai lancé une petite bouteille. à la mer sur LinkedIn pour avoir des contacts dans le monde du vin. On nous a mis en relation et j'en suis ravi.

  • Speaker #0

    On est également.

  • Speaker #1

    Une thématique intéressante puisqu'on va parler essentiellement de foire au vin. Et pour donner un peu de contexte, l'année dernière, il y a eu pas mal d'enjeux de business. C'est quasiment 9 millions de consommateurs. C'est plus d'un milliard d'euros de chiffre et ça doit représenter quasiment 15% du chiffre de la grandisserie. Il y a de quoi parler, surtout que de l'autre côté, il y a des vrais défis côté vin, avec de la mutation, et on va en discuter ensemble, des consommateurs, l'évolution du marché, les défis climatiques. Bref, je pense qu'on a de quoi faire un épisode assez intéressant sur le sujet. Donc encore une fois, merci et ravi de discuter de tout ça.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Alors Charles, ce qui est intéressant avec toi, c'est que tu as une double compétence, tu connais très bien le milieu et le monde du vin, et tu connais... très bien également le monde de la distribution. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Est-ce que je peux te laisser te présenter ?

  • Speaker #0

    Du coup, je suis Charles, le créateur de Mon Petit Cavis. Moi, j'ai 35 ans. Mon expérience un petit peu là-dessus, c'est que j'étais sommelier un petit peu partout dans le monde. J'étais en Chine, j'étais en Australie, j'étais à Londres. Et j'ai vu qu'effectivement, quand on est français, le vin et le fromage, on est dieux. Vraiment, il n'y a pas de débat, c'est assez rigolo. Et donc, c'était une très bonne expérience. Et du coup, j'ai un peu tâtonné à l'international pour voir un peu ce que ça donnait sur les vins. Et c'était un bon moyen pour moi de voyager, de partager la culture française un peu partout dans le monde. Après ça, je suis revenu et j'ai été débauché par le groupe Auchan. Le groupe Auchan m'a demandé donc d'être chef de rayon, puis après caviste. Et j'ai terminé après sur les achats des vins à la centrale pour les 27 magasins du Nord. Et après quelques années d'expérience là-bas, j'ai voulu monter mon petit caviste. Et mon petit caviste maintenant, c'est quoi ? C'est des cours de dégustation cool et décontracté. Moi, le vin, ça doit être simple, cool, décontracté, amusant. Et un peu, pas on va dire comme mes pères m'ont appris, mais plutôt simple, cool, décontracté. Le but, c'est que les gens s'amusent et découvrent le vin en s'amusant. Et j'ai monté ça il y a six ans. Et depuis, je suis à Lille, mais je fais des cours sur Lille, Londres, Paris, Bruxelles, même ailleurs d'ailleurs que Paris, Bruxelles, enfin un peu partout en France aussi. J'ai monté également mon organisme de formation où je forme aussi bien la restauration, l'hôtellerie, même la grande distribution, on pourra en parler après si tu le souhaites. Et j'ai un petit côté influenceur, si on peut dire ça. Je n'aime pas trop dire ça parce que c'est plutôt… donner des conseils sur le vin plutôt que l'influenceur, on va dire. Et je travaille aussi bien avec la grande distribution là-dessus que des vignobles, que des particuliers ou même des conseils aux particuliers, enfin des choses comme ça. Voilà un petit peu mon parcours.

  • Speaker #1

    Bon, super. Donc, aujourd'hui, dans l'épisode, on va revenir encore sur ton parcours et revenir un peu plus en détail sur le lancement de mon petit caviste. Après, je te propose qu'on rentre un peu plus en détail sur tout ce qui est foire au vin, qu'on décortique un petit peu comment ça se passe côté grandisserie, merch. Et puis, un troisième point pour aller un peu plus loin et parler de tes futurs projets. Voilà. Donc, si je reviens sur toi, il y a six ans, qu'est-ce qui s'est passé ? C'était quoi l'élément déclencheur qui t'a donné envie de le lancer ?

  • Speaker #0

    La grande distribution, c'est tout un monde. Ceux qui ont déjà travaillé, c'est quand même tout un monde un peu, parfois particulier, parfois gentil, parfois dur. Mais ce que j'ai remarqué, moi, c'est que dans les vins, en travaillant en grande distribution, pour avoir fait énormément de foires au vin, et j'en ai organisé beaucoup, beaucoup au Locke Margaia, c'est que la plupart des gens ne connaissent pas vraiment le vin. Et il faut leur expliquer super simplement. Et le but, quand j'ai créé mon petit cavi, c'était de créer... un personnage, quelqu'un qui puisse expliquer le vin de façon très très simple, décontracté avec des jeux. Et c'est comme ça que Mon Petit Cavie ça a été créé. J'ai démarré en me disant je vais essayer de faire des vidéos sur youtube pour expliquer le vin de façon super simple. J'ai fait ça dans mon jardin à l'arrache, c'était carnage mais c'est assez rigolo, il y a toujours une ou deux vidéos d'ailleurs qui sont sur mon youtube de l'époque et je les laisse parce que c'est assez nostalgique et c'est assez rigolo. Parler aux gens simplement. Le vin, le meilleur vin, c'est celui qu'on déguste entre copains, pour moi, entre amis, en famille, qu'on partage. Et ce n'est pas le vin le plus cher, ce n'est pas le vin… Et les grands sommeliers te le diront. Il y a un grand sommelier qui expliquait, qui était dans son restaurant étoilé, qui disait le meilleur plaisir que j'ai pris, ce n'est pas vendre le vin le plus cher aux traders qui n'en avaient rien à faire du vin parce qu'ils achetaient des vins chers tous les jours. C'était le couple qui avait économisé… pendant dix ans pour s'offrir un restaurant étoilé avec le vin incroyable qu'elle est avec et c'est là où le sommelier ou moi-même on prend du plaisir à partager en fait cette passion donc c'est en sortant de la grande distribution en disant bon beaucoup de gens ne connaissent pas le vin mais je veux leur apprendre d'une façon simple et décontractée.

  • Speaker #1

    Ok et du coup quand tu regardes dans le rétro ce qui a été dans ton parcours d'entrepreneur à la fois très simple et tu en es plutôt fier de l'autre côté, qu'est-ce qui était un peu plus compliqué ? Et tu dis, bon, j'aurais peut-être dû faire différemment ou me faire accompagner. Ou peut-être que tout a été nickel et ça a été du velours pendant ces dernières années.

  • Speaker #0

    Tout n'est pas nickel et forcément, c'est une aventure d'être entrepreneur. Je referai pareil parce que les erreurs que j'ai apprises, enfin, les erreurs que j'ai faites m'ont appris. Et donc, du coup, c'est ce qui m'a permis d'évoluer. Mais je vais te dire la vérité, si j'avais su, je l'aurais fait bien avant.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais. Si j'ai un conseil à donner à des jeunes qui veulent entreprendre, faites-le tout de suite. N'attendez pas. Faites-le tout de suite. Si j'avais su, je l'aurais fait tellement avant, parce que je serais à un niveau maintenant peut-être autre chose. C'est en étant entrepreneur, en étant… qu'il y a des idées, on discute avec d'autres entrepreneurs, ça vient, ça repart, ça… Il y a plein de choses qui arrivent. Et si j'avais su, je l'aurais fait bien avant. Le petit bémol que j'ai eu, c'était de me heurter peut-être à certains de mes confrères ou collègues qui disent, je la connais, ma réputation, c'est Charles, il est un peu léger sur les vins. Bien sûr, pas de problème et je suis absolument d'accord avec ça. Pourquoi ? Parce que je ne démarre pas mes cours de dégustation en disant, je vais vous faire goûter un vin avec des ombres de cuir mouillé. Super, le cuir mouillé, tout le monde adore ça, tout le monde se regarde, le cuir mouillé. Non, non, moi c'est, vous allez sentir les bases, des fruits, des épices, etc. On va essayer de le faire ensemble, ce n'est pas grave si vous ne le sentez pas tout de suite, etc. Je désacralise le vin, je le rends accessible et je lui retire un petit peu ses lettres de noblesse que je lui rends après, bien entendu. Mais le but est de faire ça de façon super décontracte. J'aime bien dire que je suis dans l'entertainment, l'éducation et le divertissement. C'est entre les deux. Je ne fais pas un cours juste pour faire mon cours. Je fais un cours pour que les gens s'amusent et passent un bon moment.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu mets vraiment de la... pédagogie, mais surtout tu démocratises l'accès au vin. C'est ça qui doit être un peu chahutant aussi.

  • Speaker #0

    Ça chahute un petit peu, les pères qui disent oui, tu ne vas pas assez profondément dans les choses, etc. Je fais tous mes cours de dégustation et j'en ai fait des centaines et des centaines, crois-moi. Je demande à mes clients, est-ce que vous vous rappelez du cépage ou du nom du château ? Ils ne s'en rappellent pas du tout. Ils sont contents d'avoir la phrase qui marche bien, d'avoir réussi à reconnaître un peu d'acidité, un peu de fruit. et de savoir comment déguster un vin simplement, mais c'est tout ils ne vont pas être à chercher le nom du château ou le nom du cépage encore à la limite,

  • Speaker #1

    oui mais c'est au grand maximum aujourd'hui copain mon petit camisque il a évolué comment en cidant tes prochaines étapes,

  • Speaker #0

    comment tu vois les choses alors c'est assez rigolo quand je refais un petit backup de mon parcours c'est assez sympa j'ai commencé dans les bars tout simplement... dans ma ville à faire des cours de dégustes ouverts au public où je faisais payer 35-40 euros les gens pour qu'ils viennent faire un petit cours de dégustes. J'ai commencé avec, comme les one-man show au début, tu sais, 5 personnes, 5 salles, 5 personnes. Et maintenant, tu vois, samedi, je m'en vais dans un casino et j'ai 80 personnes devant moi. Je suis sur une scène, je fais plein de choses comme ça. Donc, c'est une belle évolution sur les cours de dégustation. J'ai fait une deuxième évolution sur la formation, parce que je trouvais qu'il y avait aussi un besoin, surtout après le Covid, de formation, parce que la restauration, ça a bougé tellement qu'il fallait former un peu le personnel. Et le côté aussi un petit peu porte-parole des vignerons. J'aime ce côté faire la traduction entre un vigneron qui dit, j'ai Adrien, j'ai un assemblage de différentes cépages, tu dis ça à un particulier, il va te regarder comme ça. Là, tu es en train de me dire que tu as assemblé deux types de raisins pour les mixer et faire ton vin. Ah oui, OK. J'aime bien faire un peu la traduction là-dessus quand je fais ça. Et la dernière évolution, c'est de faire à domicile aussi un petit cours. Et ça, on pourra en reparler après, mais c'est l'évolution d'un beau petit coffret, tu vois, avec le côté interactif où tu as des fioles de vin qui sont dedans. Tu scans le casque. code et tu arrives sur le cours de dégustation à faire chez toi avec ta compagne, ton mari tes amis, ta famille qui tu as envie le but est de faire chez toi à domicile et d'avoir la tête du vigneron qui fait ton vin que tu bois tu vois tout de suite la tête du vigneron je serai dans le vignoble avec le vigneron toi tu vas déguster, c'est Jean-Yves qui a fait ce vin là, que vous êtes en train de déguster ce que vous avez dans la main, c'est Jean-Yves qui l'a fait je suis avec lui voilà Et ça, à l'international aussi, parce que j'aimerais bien que le Chinois, je le fais voyager, l'Américain, je le fais voyager, le Japonais, il déguste le vin et il voit Bordeaux, il voit Avignon, Palais des Pâtes, il voit la Loire. Je veux que les gens voyagent et qu'ils voient après la tête du vigneron qui fait le vin qu'ils ont dans la bouche en train de goûter.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu fais un petit peu de teasing et c'est ce qu'on va voir dans la troisième partie. Mais je trouve ça hyper intéressant parce qu'à travers ce coffret, tu mets de l'humanité, tu mets de l'expérientiel. Et je trouve que ça donne une autre dimension à juste un verre avec du vin ou une bouteille froide avec du liquide dedans. Donc, tu ouvres en tout cas, je trouve, à l'expérientiel.

  • Speaker #0

    Alors, le vin, il faut savoir que c'est très contextuel. Je vais te donner un exemple qui est très concret et que tout le monde a déjà fait. Tu vas dans le sud, dans un resto et tu goûtes un super vin. Elle fait, c'est même que paix, tu peux y aller, tu vas le voir de ma part, c'est vrai, pas de problème, machin. Tu vas voir le vignon, et pareil, le gars te fait rêver, tu te dis, c'est de ma famille depuis des générations, voilà, comment on fait le vin, je te mène dans les vignes, regarde ça, la parcelle, tu sens le terroir, etc. Tu dis, ah super, bon, je goûte le vin, nickel, j'adore, mets-moi trois caisses. Tu reviens, notamment à Lille, tu regouttes le vin, tu fais, bon, mais pas si fou que ça finalement. Mais c'est le contexte qui fait que... Et moi, c'est pareil pour le vin. Quand je fais mes cours de dégustation, je veux que le contexte, tu t'amuses, tu passes un bon moment, et les vins seront bons, et tu seras content de la prestation.

  • Speaker #1

    Mais c'est exactement... Je trouve un des défis du merch, c'est de te mettre dans une situation. Situation d'achat, situation de plaisir. Et une fois que t'es là-dedans, je trouve que ça enlève les freins, et du coup, tu...

  • Speaker #0

    Pour en parler, j'ai fait diverses expériences dans mon rayon à l'époque dans le vin. J'ai mis de la musique classique. On avait mis du parquet, on avait mis les grands crus avec un petit moment sympa, on avait mis plein de choses, des expériences pour voir un petit peu si ça pouvait détendre un peu et si ça a marché ou pas.

  • Speaker #1

    Bon en tout cas c'était une subtile glissade pour aller sur la partie 2, qu'on parle justement de la Foire aux Vins. Est-ce que tu connais un peu l'historique de la Foire aux Vins ou tu veux que je refasse un petit point de contexte, ça date d'il y a combien de temps ? J'étais étonné d'ailleurs en préparant l'épisode.

  • Speaker #0

    Moi, je la connaissais de l'époque parce qu'à l'époque, je travaillais pour la grande distribution. Et donc, du coup, j'avais un peu ce historique, mais ça fait six ans que je n'y suis plus. Donc, même si je continue à faire des partenariats avec eux, mais je n'y suis plus. Donc, moi, je veux bien un petit update, comme on dit.

  • Speaker #1

    Écoute, je ne l'avais pas en tête, mais ça a plus de 40 ans, des fois, Robin. Et donc, ça a été créé par... par une personne dans un Leclerc il y a 40 ans, et l'année d'après, ça a tellement bien marché qu'il y a plus de 42 magasins Leclerc qui ont suivi le pas et qui ont lancé la foire au vin. Et donc à la base, c'est quelqu'un qui était très passionné par le vin bordelais qui a fait une sélection et qui a monté cette foire. Aujourd'hui, on est plutôt dans un win-win, j'ai envie de dire. Tu es consommateur, tu viens faire le plein, tu fais des bonnes affaires, et côté producteur, ça te permet de vider les fûts avant les vendanges. En tout cas, j'étais vraiment étonné. Ça a plus de 40 ans et ça a toujours autant de succès. Ce que je te disais tout à l'heure, c'est 15% du chiffre de la grande listerie. Donc, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Absolument. Alors moi, dans mes souvenirs, les foires au vin, déjà, c'était toute une organisation. On avait la moitié du magasin au niveau de la présentation. On devait mettre les palettes, les choses comme ça. Donc, c'était beaucoup de boulot, tout bien préparé. Et puis, mon boulot, moi, c'était de faire de l'animation. Donc, faire du... goûter un maximum de vin au client pour qu'il puisse goûter des choses qu'il ne connaisse pas habituellement.

  • Speaker #1

    Et quand tu étais côté central, comment tu t'organisais pour la sélection ? Comment tu jonglais entre, j'ai envie de dire, des grandes marques, des choses un peu plus de niche, un petit peu plus locales ? Comment tu travaillais cette sélection ?

  • Speaker #0

    Alors, dans l'AGT, il y avait les acheteurs qui, eux, se baladaient dans les régions. Et les acheteurs, après, nous présentaient leur sélection. Et nous, on piochait dans la sélection. notamment pour les 27 magasins du Nord, en fonction des régions. Et ils nous présentaient 5-6 vins. Et on avait, s'il a déjà été vendu une première fois, l'historique de vente de l'année dernière, sinon le prix et le prix éventuel de revente, etc. La marge, etc. Bien entendu. Mais le but était de les goûter et de dire, on goûte, on aime bien. Et puis, on était 3-4 comme ça à pouvoir sélectionner pour les 27 magasins du Nord. On avait 3-4 journées où on faisait ça. Et après, derrière, on sélectionnait, on goûtait, on disait ça, on prend, ça, ça peut marcher. Et des fois, on se mettait des paris en disant… Moi, par exemple, comme j'ai fait mes études dans l'endocrine, j'ai adoré faire rentrer des pics Saint-Loup, des terrasses du Larzac, des corbières boutenac, des choses comme ça, où les gens disaient mais non… En plus, j'étais un des plus jeunes, donc c'était un peu le défi en disant que je voulais faire rentrer et bouger un peu le bordelais qui était tout le temps très… Euh… implanté à Lille, on va dire, en tout cas au champ du Nord. Et donc, du coup, je dis, voilà, mettez un peu de Pique Saint-Loup, mettez un peu des choses qui changent, etc. Oh, ok. Pique Saint-Loup, c'est Charles. Je vous préviens, si ça ne se vend pas, c'est Charles. Enfin, voilà. On te les fout dans ton magasin, tu vois. C'était assez rigolo. C'était un peu un petit défi. Mais c'est un peu comme ça qu'on fonctionnait. C'est-à-dire que les acheteurs, par région, ils ont tous une région, les acheteurs, et ils nous présentent, voilà, les appellations les plus communes, voilà ce que j'ai sélectionné, et en fonction de ce qu'ils ont sélectionné... pioche dedans et bien entendu on ne pioche pas à l'arrache comme ça et on ne pioche pas non plus sans historique il faut voir le prix, il faut voir l'historique et il faut faire attention, le plus gros défi à faire attention à prendre ce que tu aimes bien entendu mais aussi ce que les clients vont aimer parce que quand tu as un palais un peu plus développé vu que tu es caviste ou sommelier comme moi bon, tu as un palais un peu plus développé, il faut faire attention à ne pas upgrader trop vite le style de vin parce que tu restes en grande distribution et la plupart des gens quand ils sont en grande distribution ils achètent quand même des vins au prix du coup bon sujet,

  • Speaker #1

    le prix, l'accessibilité comment à l'époque vous travaillez ça parce qu'il y a quand même une certaine pression sur le prix il fallait je pense aussi des certains marqueurs comment vous arrivez à faire un peu des coûts commerciaux comme ça

  • Speaker #0

    disons que ça va être aussi le boulot des acheteurs directement avec les vignobles en général ils aiment bien acheter plusieurs cuvées dans le même vignoble dans le même vignoble et donc en fonction de ça on te prend plusieurs cuvées ou chaque année on te garantit pendant 3, 4 ans 5 ans de te prendre une certaine quantité et pour casser un peu l'image et ça je l'ai déjà fait dans une vidéo dans un live que j'ai fait pour les supermarchés matchs où j'ai fait venir une vigneronne qui est très connue, dénommée de Jean-Jean, c'est Brigitte Jean-Jean, de Hadvini. Et on a discuté de ça et je lui ai dit, voilà, on a des images, Brigitte, que la grande distribution tue les vignerons. Elle m'a dit non, nous, sans la grande distribution, on serait mort aussi parce qu'on a une gamme, bien entendu, plus haute gamme pour les particuliers, mais on a aussi du volume à écouler. Et la grande distribution permet de nous pallier à ça et de nous aider sur plusieurs années, sur une nouvelle cuvée, sur des choses comme ça. Et ça, c'est important pour eux. Ils me disent, sans eux, on serait morts. Donc, en fait, tu vois aussi, ils ne nous tuent pas, ils nous aident à survivre. Donc, il y a certains vignerons qui ont besoin de la grande distribution. La grande distribution, ce qu'il fait aussi, c'est que ça garantit. pendant un certain nombre d'années, oui, des prix peut-être intéressants. Ça ne tue pas les vignerons, mais ça leur garantit sur 5 ans. Le vigneron, il a déjà une présence d'esprit de se dire Pendant 5 ans, je suis relax parce que je sais que j'ai assuré mon volume d'affaires et là, je peux m'amuser sur des petites cuvées annexes. Et ça permet aussi de jouer un peu là-dessus. Bien entendu, il y a le volume, il y a les différentes cuvées. Et il y a les opérations spéciales, mais ça, après, ça dépend de la centrale, ça dépend de ce qu'ils veulent faire cette année. Est-ce qu'il y a une opération ? Moi, j'ai toujours été un peu contre faire des opérations, surtout sur les foireaux vins 2 plus 1, 3 plus 2, etc. Parce que l'intérêt d'une foire aux vins, c'est de faire goûter des choses que les gens ne connaissent pas. Mais ça, après, c'est aussi le principe de la grande distribution, c'est de faire des prix pour que ça puisse… C'est des produits d'appel. Tu vois, il n'y a pas longtemps, et ça, on peut en parler, Je vais d'ailleurs faire une vidéo là-dessus. Je ne sais pas si tu as vu, j'ai une vidéo où on voit le Lidl 1,86. Bien, pas bien. On va en discuter. Je vais d'ailleurs même aller le goûter pour voir un peu ce que ça donne un 20 à

  • Speaker #1

    1,86. Tu l'avais en tête là ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est un code du rône. Bouge pas, je regarde. Vallée du Rhône, Côte du Rhône, Vieilles Vignes. Vieilles Vignes, encore une fois, ça ne veut rien dire parce qu'on peut mettre Vieilles Vignes, mais bon. Mais par contre, 1,89. Par contre, tu vois, ce genre de produit, là, ils ne se font pas de marche dessus. Ils ne vendent pas à perte parce que c'est interdit, mais c'est un produit d'appel. C'est-à-dire que les gens vont venir pour le 1,89, donc peut-être acheter un ou deux cartons, peut-être. Le but, c'est qu'ils choppent des cartons à 10 euros.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, ça fait venir le client dans le magasin. et donc potentiellement remplir le palais d'autres choses.

  • Speaker #0

    Parce que ça casse un peu l'image des vignerons et autres, mais ça fait venir aussi les gens.

  • Speaker #1

    Quand tu mettais en place les poires au vin, tu l'as dit tout à l'heure, l'idée c'était de démocratiser, de donner accès, de faire découvrir. Comment tu t'organisais ? Comment tu implantais ? Est-ce que tu cassais un peu les clés d'entrée classiques du cépage ? Est-ce qu'ensuite tu travaillais avec du mobilier différent ? comment tu implantais ça, comment tu faisais un côté expérientiel là-dessus.

  • Speaker #0

    Alors là, tu vas rigoler, mais... Alors, l'implantation, déjà des foires au vin, je mettais toujours un gros bar au milieu, de la musique, toujours. Et je faisais toujours une déco, on voyait avec la déco, une déco un peu sympa, façon bar à vin, façon décontractée, cool, relax. Je restais quand même par région, parce que c'était le plus simple pour implanter et c'est le plus simple pour se repérer. Et je mettais un gros ponton grand cru quand même pour les grands crus. Par contre, ce que je faisais, c'était des soirées de dégustation foire au vin. Et ça, je faisais de l'expérience. Alors, je vais t'expliquer par exemple une soirée que j'ai faite qui était vraiment sympa. Je me rappelle qu'à l'époque, j'avais ma responsable qui me disait, Charles, à l'époque, j'avais 24 ans, 25 ans. Elle me disait, Charles, il faut que tu fasses venir des gens comme toi de ton âge dans un Auchan. pour la soirée dégustation foire au vin. J'appelle mes potes, vous avez 24 ans, 25 ans, vous vous enfermez dans la réserve d'un Auchan pour goûter des vins ? Non, ça ne viendra pas. Bon, comment ? C'est vrai que ce n'est pas très sexy, parce qu'ils font tout ça dans les réserves des Auchans, donc tu es dans la réserve du Auchan, c'est du béton, il y a des palettes partout. Donc ce qu'il faut faire, c'est de l'expériencelle. Et du coup, j'ai fait découper le fond d'une immense armoire. où j'avais mis un film noir derrière et il y avait un faux vigile qui était comme ça devant. Et il disait, vous pouvez rentrer, vous êtes combien ? Deux. Il était habillé en charleston. J'avais fait habiller les hôtesses de caisse en charleston aussi avec des faux cigarettes, etc. J'ai fait venir une voiture de collection. J'avais fait venir un barbier qui faisait la barbe sur le siège en cuir, tu sais vraiment, le siège en cuir, là. J'avais fait une fausse table de casino avec une roulette et les gens, ils arrivaient, ils avaient la liste de dégustation, un verre. Et un jeton de casino, ils pouvaient parier. S'ils tombaient sur le 36, le 5, sur la roulette, ils gagnaient des bouteilles de vin. Et les vignerons qui étaient là avaient tout joué le jeu de s'habiller un peu à l'ancienne, etc. On avait fait toute une soirée événementielle comme ça. Et les gens étaient repartis de là. J'avais même fait Caudalie pour les femmes, la marque de cosmétiques qui était là. Donc les femmes aussi avaient du Caudalie qui était là pour essayer les crèmes, les choses. Et donc c'était l'événementiel. Les gens sont sortis de là en disant, j'ai passé une super soirée. Et c'est aussi comme ça que le cheminement de mon petit cavis est arrivé encore. C'est l'expérience, c'est toute une expérience, c'est pas juste faire goûter le vin. Et j'ai explosé mon chiffre d'affaires grâce à ça. à la soirée de dégustation j'en ai fait une deuxième où j'ai acheté une tonne de sable et j'ai fait un terrain de pétanque ce que je voulais c'est que les gens faisaient un terrain de pétanque terrain de molki fléchette j'ai fait une garderie pour les enfants avec du jus de raisin comme ça ils pouvaient laisser les enfants avec des hôtesses de caisse qui avaient le baffa etc etc le boucher j'ai fait venir un food truck et cuisiner avec les viandes de Auchan de la boucherie tac tac enfin il y avait un lien tu vois Et c'était canon. Pareil, les gens jouaient à la pétanque, ils s'amusaient, j'ai mis un photobooth. C'était une soirée. Les gens venaient à la soirée. Et à la fin, ils se sont passés le mot en disant Putain, c'est une soirée, il faut y aller Et ils goûtaient le vin, et forcément, tous les vins étaient bons, et je vendais plein de vins grâce à ça.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. Alors tu vois, ça fait lien et écho avec les autres épisodes, où on se dit comment on arrive à faire en sorte de valoriser le produit, mais aussi de proposer une expérience d'achat différenciante. Et tu vois... En faisant ça, je trouve que ce n'est pas juste que tu as pris une bouteille, tu l'as sortie du carton ou tu as tapé la palette et tu l'as mis dans le linéaire et tu attends que ça se vend. Tu as vraiment apporté une autre dimension, plus sensorielle. Tu as fait goûter, tu as mis de la musique, tu as fait vivre. Il y avait des odeurs sûrement avec la viande, etc. Je trouve que le côté expérientiel dans l'acte d'achat, il est vraiment mis en avant avec ton expérience. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le but. Ce que je voulais, c'est que ça soit une expérience. C'est la même chose quand tu vas dans un vignoble, c'est la même chose quand tu vas dans une cave, il y a de l'expérience, c'est le contexte. Et c'est sûr que la grande distribution, c'est pas très sexy,

  • Speaker #1

    du tout. C'est de la gondole, c'est de la palette.

  • Speaker #0

    C'est de la palette, il y a du monde, t'entends les enfants qui crient, c'est le bordel. Voilà, il faut rendre ça sexy, il faut rendre ça sympa, agréable, et euh... C'est plein de petites choses. Je te dis, je mettais un bar, je mettais de la musique. Il y avait des gens qui étaient là, je mettais des tabourets. Et je me rappelle une chose. Quand j'étais en Chine, à Hong Kong, et je leur disais, eux, ils avaient 10 ans d'avance là-dessus sur nous. C'était un supermarché. Mais ils avaient divisé le supermarché en petites sections, petites boutiques. C'est des génies. C'est-à-dire que tu allais dans les pattes. et tu avais un italien qui était là, ça va, tout faut goûter les pâtes, tu es là, tu es là, machin, tu vois. Il te faisait goûter tes pâtes, t'achetais tes pâtes, ta sauce, ton truc, et puis en fait, tu payais directement à l'italien, tranquille. Le fromage, c'était un français. Le fromage, le vin, c'était un français. Voilà, tu avais les œufs, les machins, c'était un truc à part, mais chaque petit corner était un corner. Tu n'avais pas... Chaque petit rayon, en fait, était un corner avec le mec qui gérait son rayon. Et c'est ce qu'il nous apprenait d'ailleurs chez Auchan, en disant, votre rayon, c'est votre petite boutique. Ouais, ouais, ouais, mais... Tu n'as pas l'impression d'être dans une petite boutique quand tu vas dans un Auchan, tu vois, ou dans une grande distribution, dans un hyper en tout cas. Et le but était que là, tu vois, il y avait 10 ans d'avance et je me dis, moi, je veux refaire la même chose. Je veux que les gens, ils se posent, ils goûtent un verre de vin et s'ils ont envie, ils payent tout de suite, etc. Donc, j'avais même mis une caisse à pareil, à mon truc et je pouvais payer tout de suite avec des vigiles. Ça faisait chez les visites, mais ils devaient venir voir, checker le truc, etc. Mais en tout cas... ils pouvaient payer tout de suite, tu vois, et ça les embêtait moins, ils n'avaient pas besoin de faire la queue, tu vois, tu les rends privilégiés, tu fais des petits trucs comme ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu vois, tu as bien remis, je trouve, tout ce qui est marqueur de catégorie du caviste de l'univers de l'U20 dans ton corner à Auchan, et en fait, tu n'as pas l'impression d'acheter à Auchan, tu as l'impression d'acheter Charles, le caviste du coin, et c'était top.

  • Speaker #0

    Les gens, à la fin, venaient pour ça aussi, ils venaient pour la sélection du caviste, et je leur dis, j'ai rentré un nouveau truc, je prends. Ils écoutent, enfin, ils ne cherchaient même pas, j'ai toujours adoré, c'est bon, vas-y, je te prends.

  • Speaker #1

    elle a vraiment la notion confiance petit achat de la boutique locale alors que t'es chez Auchan qui brasse je ne sais combien de volumes de bouteilles c'est ça c'est ça tu vois il y a 6 ans alors bon on était peut-être un peu moins dans le digital quoique il n'y avait pas encore trop les QR codes avec toutes tes visites ton expérience comment tu vois les choses évoluer là-dessus est-ce que tu vois un peu plus de digitalisation qui arrive sur sur le monde du vin ou est-ce que ça reste encore très traditionnel et du coup il y a Il y a encore des choses à travailler. Comment en linéaire, moi, je pourrais craquer le sujet et faire quelque chose un peu de différenciant ?

  • Speaker #0

    Je vais te dire, il y a deux teams. Il y a la team, on ne change rien. Et ça, malheureusement, il y en a beaucoup dans la grande distribution. C'est tous ceux, malheureusement, tous ceux qui ont fait que leur carrière en grande distribution, on ne change rien. Si ça marche comme ça, on ne va pas changer. Pourquoi on ne changerait ? Parce que ton bateau, il prend l'eau, mais ce n'est pas grave. Mais en tout cas, il y a cette team, on ne change rien. Et il y a la team, on change, on essaye, on teste. Le problème, c'est d'avoir soit un directeur, soit un chef de rayon, soit un manager qui suit ton projet. Parce qu'il y en a eu beaucoup et j'en ai vu beaucoup passer chez Auchan ou ailleurs. Et j'étais même parti de ce projet. J'en ai fait un projet qui marchait bien, qui avait tout pour marcher. Mais s'il n'y a pas des mecs qui suivent derrière, qui mettent en rayon et qui font attention à ça. Tu vois, par exemple, il y avait des systèmes de bornes où tu cliquais, tu mettais ton accord mail. J'ai vu chez Monoprix, c'était génial ce truc. Tu avais une borne, tu cliquais, tu dis je vais manger ça Et tu avais des petites LED qui clignotaient en disant voilà les ortes que j'ai sélectionnées pour vous C'était canon. Mais ça n'a pas duré dans le temps. Parce qu'il faut entretenir, parce qu'il faut faire attention. Parce que ceci, cela, il faut que si les LED, elles correspondent bien. Tu sais que les mecs, ils partent en vacances. en fait, ils prennent des intermittents qui viennent, des CDD qui viennent et qui remplissent à la base d'autres bouteilles. Et donc, je voulais un vin blanc pour ça, mais en fait, c'est un vin rouge qui est là dans la section. Donc, en fait, les gens font plus confiance. S'il n'y a pas de suivi, c'est mort. Et donc, en fait, le gros problème de ça, c'est que la grande distribution, déjà le turnover tout le temps ou les vacances ou le mec qui n'est pas là, c'est mort. Tous les concepts qu'ils ont essayé et j'en ai testé un aussi. J'avais fait un super concept qui était... canon, est-ce que je l'ai encore ? Est-ce que je l'ai là ? J'ai une cave aussi, donc c'est un bordel.

  • Speaker #1

    En fait, on est dans une réserve d'Auchan, là, encore, c'est ça ? Tu as toujours recréé derrière ?

  • Speaker #0

    C'est un peu le fait. Bon, laisse tomber, mais en gros, c'était sur la cave, j'avais fait le test chez Auchan et au Partisan du Goût, qui est un truc un peu, une épicerie un peu haut de gamme, genre Grand Frère. Et c'était sur la bouteille de vin, tu avais... Hop là, sous la bouteille de vin, tu avais un petit QR code en disant Regardez pour la vidéo dégustation Et donc en 30 secondes, je suis avec le vigneron, il est d'ailleurs toujours disponible sur mon Instagram. Tu scans la bouteille, je fais Eh, vous avez pris la bouteille dans la main, je suis avec Benoît, Benoît c'est lui qui est là, on est dans le Luberon, vous allez goûter, pour moi ce vin il est comme ci, comme ça, comme ça. Et Benoît, toi tu en dis quoi ? Moi je le marierai avec ça, ça, ça, ça. 30 secondes, tu avais d'où il vient. Comment il goûte ? Avec quoi le marier ? Ça a explosé les ventes. Le problème, c'est que le mec est parti en vacances. Il fallait en remettre à chaque fois parce que l'expérience était de il faut le remettre à chaque fois que tu en remets en rayon, tu le remets dessus pour que les gens, ils scannent, etc. Ils ne l'ont pas fait, ils ont oublié, ils ont machin. Le vin que tu veux, il est dans la réserve, dans le fond. Mais attends, le casier, il est vide. Vous perdez du chiffre d'affaires, vous perdez de la vente. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut que je...

  • Speaker #0

    demande à machin de les ramener ben ouais mais si je viens pas y'a personne qui les met je me suis frappé d'y aller à 5h du matin de les mettre moi même tu vois et après ça a pas eu de suivi donc c'était un peu le bordel et c'est malheureusement la force et la faiblesse de la grande distribution c'est le fait que ils ont une grosse force de frappe mais

  • Speaker #1

    y'a pas de suivi derrière parce qu'il y a un turnover ou parce que les mecs sont pas motivés et tu vois ça Charles on en discutait avec Maxence qui est un expert de l'omnicanalité du figital... En résumé, tu peux faire je ne sais combien de technologies, de tactiques. Derrière, si tu n'embarques pas les équipes, s'il n'y a pas le côté humain qui est embarqué, ça ne marche pas. Et ça ne marche jamais. Il y a toujours ce côté management de l'humain, management de la transfo qui est juste incontournable.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Avec tous tes voyages, si tu devais me dire une expérience d'achat en magasin qui a été incroyable sur l'univers du vin également, s'il y a... Un truc qui t'a marqué, ça serait lequel ? Celui que tu me disais à Hong Kong ?

  • Speaker #0

    Il y a Hong Kong que j'ai bien aimé parce que Hong Kong, c'est des bons connaisseurs de vin et c'était vraiment très sympa parce que tu rentrais dans un supermarché, clairement un hyper, mais tu n'avais pas l'impression. C'était un petit corner, tu pouvais goûter les vins, tu pouvais t'amuser. Moi, le vin, il faut le goûter. Et si tu pouvais le goûter partout, c'est-à-dire que... Tu pouvais avoir les machines où tu peux goûter un petit peu, etc. En fait, tu le goûtes. Si tu le goûtes et que tu aimes bien, tu prends. Il n'y a pas de débat. C'est comme un fromage, tu le goûtes, tu aimes bien, il est bon, je le prends. C'est pareil. Le vin, il doit être dans les métiers de bouche. Et je n'ai pas arrêté de le crier à Auchan, embrouillé avec mes managers en disant le vin, il doit être entre la poissonnerie, la boucherie et le fromage. C'est là qu'il doit être la cave à vin. Il ne doit pas être à côté du Coca-Cola. Tu vois, ce n'est pas ça. Parce que si tu veux faire le vin haut de gamme, des trucs sympas, etc., tu ne le mets pas à côté du Coca-Cola, tu ne le mets pas à côté de l'eau, tu le mets à côté de la fromagerie et on fait tous des… Voilà, je continue avec ma boîte, je continue à faire des dégustations en magasin. Notamment, là, j'ai un super U à côté tout neuf. Le patron, il adore. chaque fois, il a fait une super cave. J'ai mon collaborateur et moi-même, on y va régulièrement. Surtout mon collaborateur, parce que moi, je n'ai plus trop le temps. On y va régulièrement pour faire des accords mévins. On s'entend super bien avec la fromagère. On s'entend super bien avec la poissonnerie, la boucherie. À chaque fois, on se fait un apéro pour les clients. Ils sont super contents. Il y a des huîtres et des trucs. Les mecs se sont dit, il y a des huîtres dans un super-hue. Parce que c'est l'apéro des copains. Ils viennent, on fait goûter des vins. Ils repartent tous avec. Des huîtres, du fromage ou du vin ? Il y en a forcément un.

  • Speaker #1

    En fait, ce que tu dis là, c'est toujours se poser la question, c'est quoi un peu l'écosystème de mon produit ou l'écosystème de mon univers ? Et surtout, se remettre à la place du client. Moi, client, quand je veux consommer du vin ou particulier, c'est quoi mon moment de vie, entre guillemets ? Et c'est hyper intéressant ce que tu dis. Tu n'achètes pas juste du vin en tant que liquide, en tant que tel. Tu achètes parce que tu accompagnes un plat, tu as un moment de vie avec les copains. Et c'est ça, en fait, quand je parle de pensée client, et je trouve ça hyper, hyper important.

  • Speaker #0

    Une autre expérience que j'ai aussi trouvé intéressante, c'est aux Etats-Unis, chez Total Wine. Total Wine, c'est un supermarché du vin. Et c'est immense. C'est Etats-Unis, donc c'est XXL. Il y a des rayons dans tous les sens, il y a des vins dans tous les sens, il y a même des jars de whisky de 3 litres, tu vois, c'est des trucs un peu démesurés. Je trouvais intéressant l'expérience d'aller là-dessus, d'avoir un supermarché du vin. C'est un peu comme en Australie, c'est des bottle shops. Tu rentres dans un congélateur géant, un réfrigérateur géant, pour acheter tes packs de bière qui sont déjà frais, etc. C'est une expérience rigolote, c'est assez rigolo. Même s'ils n'ont pas beaucoup de connaissances, je trouve qu'ils respectent bien le vin, ils respectent bien la typologie, les choses, c'est sympa.

  • Speaker #1

    je trouvais que c'était une expérience à faire aussi pour aller un peu plus loin de ton point de vue tu vois des nouvelles tendances de consommation tu vois les choses évoluer, des grandes tendances qui émergent depuis quelques temps sur le vin il faut faire une grosse différence entre Paris et,

  • Speaker #0

    j'aime pas dire ça la province parce que quand on me dit que je suis provincial voilà Paris c'est très les consommations vin nature, sans sulfite bio etc etc... C'est un peu la tendance à Paris. Le reste, on est sur des vins abordables. Bio, c'est bien. Sans sulfite, c'est bien aussi de temps en temps. Mais on est aussi sur une tendance sur les Bordeaux. Ça recule parce que Bordeaux, Bourgogne, les prix, ils ont monté depuis. Et donc, on se tourne vers des régions comme le Rhône, le Landoc, le Roussillon, avec plein de petites nouvelles appellations, des vins d'Ardèche aussi qui arrivent. La Savoie, le Jura, il y a plein de choses qui commencent à arriver. Et les vins de Bordeaux, par exemple, en étant chers et en ayant aussi le réchauffement climatique qui fait qu'ils montent en degré alcoolique. Voilà. Et la tendance que je vois énormément, qui a d'ailleurs un gros souci pour la grande distribution, c'est que ce n'est plus Mamie qui va acheter 2 plus 5 cartons, tu vois, ou 4 plus 2. C'est toi et moi qui allons débarquer ce soir en disant j'ai un repas ce soir, j'ai acheté 2-3 trucs, il me faut une bouteille pour ce soir, ce week-end. Mais on n'est plus à la tendance, comme les grands-parents, d'acheter, à stocker, déjà parce qu'on n'a plus la place et surtout parce qu'on ne stocke plus des bouteilles, tu vois, d'acheter à la foire au vin 10 cartons pour les stocker pour un an. Non, nous ce qu'on veut, on s'achète des pépites, on va peut-être prendre un ou deux cartons, c'est tout, mais pas plus, tu vois, ce sera, voilà. On a une consommation day by day et pas par année. C'est du tout...

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai, sur plein de typologies de produits, c'est ça, on va acheter en plus petit volume, en moins grosse quantité. Par contre, on va aller chercher de la qualité ou la petite pépite, comme tu disais juste avant.

  • Speaker #0

    On consomme plus, de toute façon, on voit que la consommation de vin, elle descend, mais elle monte en qualité. C'est-à-dire qu'on consomme plus en qualité, mais moins en quantité.

  • Speaker #1

    Et là, tu as en tête... je pense que tu as déjà vu un peu ce qui se préparait sur les prochaines Foire aux Vins qui sont dans quelques semaines. Tu as un petit tip à me donner ou un petit conseil pour bien aborder la Foire aux Vins ?

  • Speaker #0

    Il faut goûter. Moi, si tu as une Foire aux Vins, tu ne peux pas goûter. Mais là, tu vois, j'ai aidé sur la sélection de différents magasins, notamment Chronodrive, où j'ai aidé à la sélection là-dessus. Et j'adore parce que c'est un peu le petit cousin Chronodrive de Auchan, mais un peu rebelle. Et donc ce que j'adore avec eux, c'est que déjà ils travaillent aussi avec les grappes, qui ne sont pas que des gens dans la grande distribution. Tu vois, c'est des gens qui référencent des vignerons, ils travaillent aussi avec eux, donc ils n'achètent pas que les volumes de grandes distributions, ils achètent aussi des petites cuvées comme ça. Donc ça, c'est très bien. Et ils sont super ouverts à des choses naturelles, enfin des choses modernes, on va dire. Par exemple, le vin orange. Le vin orange, c'est assez tendance en ce moment. Ça cartonne dans différents pays. À Londres, ils adorent les vins oranges, des choses comme ça. Et bien là, tu vois, le vin orange, je leur ai dit, mettez un vin orange, on va essayer de le faire déguster, on va le tenter. on va essayer de faire il y a une petite appellation qui vient de sortir qui s'appelle Crude Boutenac j'aurais dit voilà c'est bon, c'est pas cher faites le tester à vos clients et donc ils m'écoutent ok on va tester, on va essayer etc et j'aime ce genre de concept où les gens disent ok on teste, on est d'accord on veut faire essayer on se plante, on se plante pas, on essaye mais ça fait plusieurs années que je bosse avec eux, des fois ça marche très bien des fois ça marche moins bien mais en tout cas ils essayent et ça ça fait plaisir de voir que... Ils sont ouverts, que la grande distribution, elle s'ouvre et que ce n'est pas juste, on a des volumes à écouler, on fait du 4 plus 2, on fait tout comme ça. Là, tout ce qu'on présente sur les soirées dégustations, et d'ailleurs, je fais la soirée dégustation d'un chronodrive à Bon Dieu, Marc-en-Barol, ce n'est pas de promotion 4 plus 2. Il y a un petit peu de promotion de la remise immédiate, mais on s'est mis d'accord sur que ça ne sert à rien de faire des 4 plus 2 ou de acheter des offerts parce qu'en fait, Ça va se vendre naturellement avec la promotion. Ce qu'il faut, c'est faire goûter des choses que les gens ne connaissent pas et qu'il n'y a pas de promotion dessus, parce que c'est comme ça qu'ils vont acheter.

  • Speaker #1

    On en revient. Expérience, acheter quelque chose de différenciant, quelque chose qui nous fait plaisir, du bon.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, si tu le souhaites, je pourrais t'inviter à la soirée d'exhustation du chronodrive de Mérignac.

  • Speaker #1

    Écoute, Charles, si tu commences à me prendre par les sentiments, je ne peux que dire oui.

  • Speaker #0

    Écoute, je forme l'équipe chronodrive sur tous les vins que j'ai sélectionnés avec les acheteurs ce jeudi. et donc du coup je lui dirais je lui transmettrai ton mail et puis je lui demanderai que la personne t'invite avec plaisir avec plaisir ouais merci bon bah voilà on va arrêter l'épisode j'ai eu ce que je voulais c'est bon bon et de ton côté c'est quoi tes

  • Speaker #1

    projets alors tu vas tu vas revenir j'imagine sur sur la box puisque tu as fait le petit teasing tout à l'heure mais pareil est-ce que tu vas te diversifier est-ce que tu restes sur le vin est-ce que tu vas aller peut-être sur sur sur les spiritueux dans quelques temps. Comment tu vois évoluer mon petit caviste dans les prochains mois, les prochaines années ?

  • Speaker #0

    J'aime me balader un petit peu en dehors de la France. Et j'aime aller dans les pays où les gens ne connaissent pas vraiment. J'ai eu la chance d'aller en Croatie il n'y a pas longtemps. Et en Croatie, j'ignorais qu'il y avait des très bons vins. Et il y a des très très très bons vins, franchement. je reviens de République Tchèque aussi c'est super bien on m'a invité à un festival de vin en République Tchèque près de Burno dans le sud-ouest sud-est pardon de la Croatie de la République Tchèque c'était génial un petit village où il y a plein de vignerons dans tous les sens et en fait tu goûtes des trucs incroyables des Riesling, des Pinot Blancs des choses blanches, des rouges des Merlots, bonnes mais tu te rends pas compte c'est pas cher, c'est bon c'est pas connu... il y a plein de choses qui méritaient d'être connues. Donc forcément, mon premier, c'est les petits coffrets. Pourquoi ? Parce que je crois qu'il y a vraiment un intérêt de faire ça, d'avoir ton petit coffret. Tu scans, tu as la dégustation à domicile, tu l'as dans plusieurs langues, le coffret est joli, ce que je voulais, que ce soit comme un bouquin, que tu gardes chez toi, que ce soit sympa. Ça, c'est vraiment le prochain truc qui va arriver, c'est vraiment la dégustation à domicile où tu scans et on déguste ensemble, où je suis avec toi et je te dis... on va déguster le Saint-Emilion qui est là, c'est parti, d'où ça vient, comment ça goûte, avec quoi le marier, etc. Dans la version 1, je le fais dans mon studio qui est là, dans la version 2, ce sera avec le vigneron. Et là, je suis ravi parce que j'ai enfin sélectionné tous mes vignerons, je vais avoir un Loire en sauvignon blanc, je vais avoir un Chardonnay Bourgogne, donc un Bourgogne classique Chardonnay, je vais avoir un Bourgogne Pinot Noir, forcément, un Rhône qui est du Syrah du... Grenache et un Bordeaux que j'ai validé encore ce matin avec Jean-Yves Béchet, un vigneron avec qui je travaillais chez Auchan, tu vois, et que on a toujours resté en contact, qui est génial, qui travaille en biodynamie, etc. et tout, il est extraordinaire. Et on a validé tout ça, et donc ça va arriver, et donc ça c'est pour moi le petit bébé que j'ai envie de tester, de voir en France, à l'étranger, si ça peut aider pour faire connaître les vignerons, pour faire voir s'il y a un moyen, et Je te l'ai dit, soit les vignerons sont d'accord avec ça, soit ils ne sont pas du tout d'accord. Et là, tous ceux qui sont là disent c'est moderne, c'est cool, ça va nous aider à booster les choses. On a envie que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    C'est sympa. Bon, du coup, dispo quand, à peu près ?

  • Speaker #0

    Début octobre.

  • Speaker #1

    Début octobre, et commandé directement sur ton site ?

  • Speaker #0

    Alors, sur mon site, ou après, forcément, là, je suis en train d'essayer d'explorer des grands distributeurs comme Le Printemps, les Galeries Lafayette, la Grande Épicerie à Paris, où j'ai un rendez-vous là. Donc, il y a différentes shops comme ça. Les aéroports, on va voir un petit peu si j'arrive à les booster un peu. sinon même les cavistes j'aimerais bien essayer de trouver des cavistes notamment à Paris où il y a beaucoup de tourisme c'est un coffret sympa pour découvrir tous les vins de France et encore une fois un bon caviste normalement il ne se gaffe pas non plus énormément sur les vins il ne gagne pas 15-20 euros sur une bouteille de vin alors que sur le coffret il peut déjà avoir une marge un peu plus confortable que sur une bouteille de vin et surtout faire découvrir les vins français aux étrangers...

  • Speaker #1

    Bon, écoute, j'espère qu'ils sont nombreux à nous écouter, et auquel cas, allez-y, foncez. Foncez sur cette box.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bon, écoute, Serge, je te remercie beaucoup. Est-ce que tu peux faire un petit mot de la fin avant ma conclusion ? Qu'est-ce que toi, tu as envie de retenir de nos échanges ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai envie de dire à tous ceux qui nous écoutent, le meilleur moment pour acheter du vin en grande distribution, c'est les foires au vin. Donc, allez-y. amusez-vous, goûtez, testez, achetez 2-3 bouteilles, testez-les, et après, c'est là où vous pouvez avoir des prix, c'est là où vous pouvez avoir des belles occasions, c'est là où vous pouvez avoir aussi des vieux millésimes, parce que parfois, en tout cas, moi, c'est ce que je faisais à l'époque, j'achetais des millésimes 2005, 2009, 2010, qui sont des très bons millésimes, et je les faisais goûter à mes clients, parce que c'était l'occasion d'avoir des vieux millésimes, c'est compliqué de trouver des vieux millésimes maintenant. Parfois, sur les foires au vin, il y a des vieux millésimes. amusez-vous, pour moi c'est le meilleur moment pour aller en grande distribution acheter du vin, c'est les foires au vin voilà je pense que si vous avez une belle sélection et un bon caviste dans le supermarché où vous allez vous avez foncé top,

  • Speaker #1

    bah écoute moi ce que je vais retenir de nos échanges je vais retenir trois choses parce que c'était quand même hyper intéressant le premier et je trouve que c'est un fil rouge avec les autres épisodes c'est vous voulez devenir entrepreneur, faites le le plus tôt possible, lancez-vous et de entre guillemets d'hésiter foncez, ça c'est mon premier point le deuxième que je trouve hyper intéressant et ça fait du bien de l'entendre c'est ne pas hésiter à casser les codes à faire bouger en tout cas les lignes et de s'interdire le on change rien, ça fait des années qu'on fait comme ça donc ça fait du bien en tout cas de se le redire Charles et Un troisième point qui est un peu plus merchandising, et heureusement parce que c'est le thème du podcast, c'est la sensorialité. Et tu l'as bien démontré, c'est se reposer, penser client, penser acte d'achat, et remettre en tout cas de la sensation, jouer sur les codes identitaires et surtout les sensations du client pour vendre un produit. Voilà en tout cas les trois points que je retiens.

  • Speaker #0

    Il faut rester simple. Moi, je l'ai vu énormément. Tu vois le nombre de clients qui sont dans un rayon 20, enfin, c'est un rayon 20 d'une grande distribution. Il est immense le bazar. Les capes-sarts, ils sont là, ils ne savent pas. Il faut les aider. Il faut les orienter. S'il n'y a pas de cavistes, c'est fini. La plupart des supermarchés ou hypermarchés n'ont pas de cavistes. Il n'y a personne. Et le mec qui met en rayon, il ne se connaît pas en vent en général. Ok, c'est son rayon. Ou alors, il met juste en rayon, mais ils ne se connaissent pas. Donc, il faut les aider au maximum. Et ça, il faut trouver un moyen de les aider au maximum au travers de différentes... des choses digitaux ou digitales, mais le problème, encore une fois, c'est les équipes qu'il y a derrière pour assurer que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai envie de rajouter un quatrième point à cette conclusion, c'est humaniser son linéaire, le conseil pratique, le coup de cœur, le conseil du caviste, humaniser.

  • Speaker #0

    Dernière petite chose aussi, que j'essaie de déployer un petit peu sur les grandes distribs, et ça je leur dis, les gars, c'est un truc à faire, c'est, rappelez-vous que c'est un métier de bouche, Vous ne voulez pas mettre les vins à côté de la boucherie ou des poissons, ce n'est pas grave. Moi, je mettais mes vins à côté des poissons. Et je disais, en fait, je prenais les poissonniers, je faisais goûter le vin. Les poissonniers disaient, voilà, tu as goûté, goûte ton poisson maintenant. Voilà, tu vois là qu'on met les vins. Maintenant, tu sais que ça, c'est bon. Je veux que tu conseilles ce vin. Et c'est lui qui conseillait le vin. C'était le boucher qui conseillait le vin, le fromage qui conseillait le vin. Et je mettais les vins à côté en disant, vous avez pris ce fromage-là, il y a le vin qui est là, regardez. Prenez-le, vous allez voir, c'est une tuerie avec. faire des doubles implantations comme ça, parce que c'est un métier de bouche, le vin, c'est... Et donc, c'est pas à côté du coca, parce qu'on choisit un vin comme ça, c'est un métier de bouche.

  • Speaker #1

    Exactement. Charles, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'ai adoré l'épisode, et surtout... Je vais filer de suite regarder les bonnes affaires sur l'éploi revain à côté de chez moi. Merci encore.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Salut Adrien, à bientôt.

  • Speaker #1

    Je vous dis encore merci pour votre écoute et surtout à très bientôt pour un nouveau rendez-vous dans Pour toutes ces bonnes raisons. D'ici là, prenez soin de vous, prenez soin de vos linéaires et continuez à nourrir votre passion. Et je vous fais un petit rappel, chaque épisode sort un jeudi sur deux. Alors n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes.

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Description

Pour cette nouvelle émission, j'ai le plaisir d'accueillir Charles Damageux, sommelier et entrepreneur, qui a su transformer sa passion pour le vin en un véritable modèle de succès à travers son entreprise "Mon petit caviste".


Charles ne se contente pas de déguster et recommander des vins : il a réinventé l’art de conseiller en créant des expériences client uniques, inspirées des plus grandes stratégies de merchandising.
Il va nous partager son approche innovante lors des foire aux vins, dans lesquelles il intègre l’esthétique, l'agencement, et l'émotionnel dans ses espaces de vente, tout en valorisant des produits sélectionnés avec expertise.


A travers cet épisode, nous avons exploré des sujets essentiels comme :

👉 Son parcours et comment il interviens auprès des entreprises pour mettre à la pratique et démocratiser les dégustations
👉 Pourquoi il faut un merchandising percutant : L'importance d'une présentation qui capte l'attention du consommateur, surtout en période de foire aux vins
👉 L'impact du storytelling sur le produit : Comment un bon contenu, digital ou en magasin, peut enrichir l'expérience client et donner une nouvelle dimension à la vente de vin
👉 Le lien entre passion et business : Comment Charles utilise sa passion du vin pour enrichir l'expérience de ses clients, et comment il se distingue dans un secteur en constante évolution
👉 Son parcours entrepreneurial et son approche différenciée : Sa manière d'innover et d'amener le vin au plus proche des consommateurs

👉 L’importance d’une approche pédagogique dans l’éducation des consommateurs, pour les guider à travers une offre toujours plus diversifiée

👉 Les valeurs essentielles qui sous-tendent son travail : la passion du vin, l’écoute des producteurs, et la transmission du savoir


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Je suis Adrien BERNARD hôte du podcast "Pour toutes ces bonnes raisons" et je suis persuadé que le merchandising est un vrai levier de réussite, pour la visibilité des marques en linéaire et pour les acteurs du retail afin de booster les ventes.
Pour cela, je m'engage à le démontrer dans chaque épisodes, avec des experts, pour vous partager les clefs de performances pour vos assortiments et vos linéaires !


#Merchandising #retail #entrepreneuriat #commerce de détail #stratégie marketing #e-commerce #vente au détail #gestion de magasin #innovation retail #expérience client #visuel merchandising #startups retail #retail design#technologie retail #optimisation des ventes #tendances retail #développement commercial #omnicanal #retail tech #distribution #transformation digitale #Podcast #magasin #client #Business #sport #equipedefrance #vin




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'aime ce côté faire la traduction entre un vignoble qui dit j'ai pas de rien, j'ai un assemblage de différentes cépages, tu dis ça à un particulier, il va te regarder comme ça. Donc là, tu vas me dire que tu as assemblé deux types de raisins pour les mixer et faire ton vin. On consomme plus de toute façon, la consommation de vin descend, mais elle monte en qualité, c'est-à-dire qu'on consomme plus en qualité, mais moins en quantité. Il faut rester simple. Moi, je l'ai vu énormément. Tu vois le nombre de clients qui sont dans un rayon vin, un rayon vin d'une grande distribution. C'est immense le bâtiment. Ils sont là, ils ne savent pas. Moi, j'ai envie de dire à tous ceux qui nous écoutent, le meilleur moment pour acheter du vin en grande distribution, c'est les foires au vin. Donc, allez-y. Amusez-vous. Goûtez. Testez. Achetez deux, trois bouteilles.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Pour toutes ces bonnes raisons. Je suis Adrien Bernard, directeur merchandising et néo-entrepreneur. A travers ce podcast, je partage mes connaissances et celles de mes invités pour vous offrir un contenu riche et inspirant. Dans un commerce en constante évolution, je voulais à travers ce podcast aller au cœur du merchandising, du retail et de l'entrepreneuriat, le tout avec une touche de décontraction. Pour cette nouvelle émission, j'ai le plaisir d'accueillir Charles Damageux, sommelier et entrepreneur qui a su transformer sa passion pour le vin en un véritable modèle de succès à travers l'entreprise Mon Petit Caviste. Alors vous allez l'entendre, Charles, il ne se contente pas de déguster et de recommander des vins. Il a réinventé l'art de conseiller en créant des expériences clients uniques, inspirées des plus grandes techniques et stratégies de merchandising. A travers l'épisode, il va nous partager son approche innovante, notamment lors des foires au vin. dans lequel il a réussi à intégrer l'esthétique, l'agencement, l'aménagement et surtout l'émotionnel dans les espaces de vente. Tout ça pour valoriser les produits et mettre en avant son expertise. Écoute, bonjour Charles. Aujourd'hui, ça va te changer un petit peu l'épisode puisqu'on va parler de vente.

  • Speaker #0

    Oui, ça va me changer énormément.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment ravi de t'accueillir. Pour redonner un peu de contexte, il y a quelques semaines, j'ai lancé une petite bouteille. à la mer sur LinkedIn pour avoir des contacts dans le monde du vin. On nous a mis en relation et j'en suis ravi.

  • Speaker #0

    On est également.

  • Speaker #1

    Une thématique intéressante puisqu'on va parler essentiellement de foire au vin. Et pour donner un peu de contexte, l'année dernière, il y a eu pas mal d'enjeux de business. C'est quasiment 9 millions de consommateurs. C'est plus d'un milliard d'euros de chiffre et ça doit représenter quasiment 15% du chiffre de la grandisserie. Il y a de quoi parler, surtout que de l'autre côté, il y a des vrais défis côté vin, avec de la mutation, et on va en discuter ensemble, des consommateurs, l'évolution du marché, les défis climatiques. Bref, je pense qu'on a de quoi faire un épisode assez intéressant sur le sujet. Donc encore une fois, merci et ravi de discuter de tout ça.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Alors Charles, ce qui est intéressant avec toi, c'est que tu as une double compétence, tu connais très bien le milieu et le monde du vin, et tu connais... très bien également le monde de la distribution. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Est-ce que je peux te laisser te présenter ?

  • Speaker #0

    Du coup, je suis Charles, le créateur de Mon Petit Cavis. Moi, j'ai 35 ans. Mon expérience un petit peu là-dessus, c'est que j'étais sommelier un petit peu partout dans le monde. J'étais en Chine, j'étais en Australie, j'étais à Londres. Et j'ai vu qu'effectivement, quand on est français, le vin et le fromage, on est dieux. Vraiment, il n'y a pas de débat, c'est assez rigolo. Et donc, c'était une très bonne expérience. Et du coup, j'ai un peu tâtonné à l'international pour voir un peu ce que ça donnait sur les vins. Et c'était un bon moyen pour moi de voyager, de partager la culture française un peu partout dans le monde. Après ça, je suis revenu et j'ai été débauché par le groupe Auchan. Le groupe Auchan m'a demandé donc d'être chef de rayon, puis après caviste. Et j'ai terminé après sur les achats des vins à la centrale pour les 27 magasins du Nord. Et après quelques années d'expérience là-bas, j'ai voulu monter mon petit caviste. Et mon petit caviste maintenant, c'est quoi ? C'est des cours de dégustation cool et décontracté. Moi, le vin, ça doit être simple, cool, décontracté, amusant. Et un peu, pas on va dire comme mes pères m'ont appris, mais plutôt simple, cool, décontracté. Le but, c'est que les gens s'amusent et découvrent le vin en s'amusant. Et j'ai monté ça il y a six ans. Et depuis, je suis à Lille, mais je fais des cours sur Lille, Londres, Paris, Bruxelles, même ailleurs d'ailleurs que Paris, Bruxelles, enfin un peu partout en France aussi. J'ai monté également mon organisme de formation où je forme aussi bien la restauration, l'hôtellerie, même la grande distribution, on pourra en parler après si tu le souhaites. Et j'ai un petit côté influenceur, si on peut dire ça. Je n'aime pas trop dire ça parce que c'est plutôt… donner des conseils sur le vin plutôt que l'influenceur, on va dire. Et je travaille aussi bien avec la grande distribution là-dessus que des vignobles, que des particuliers ou même des conseils aux particuliers, enfin des choses comme ça. Voilà un petit peu mon parcours.

  • Speaker #1

    Bon, super. Donc, aujourd'hui, dans l'épisode, on va revenir encore sur ton parcours et revenir un peu plus en détail sur le lancement de mon petit caviste. Après, je te propose qu'on rentre un peu plus en détail sur tout ce qui est foire au vin, qu'on décortique un petit peu comment ça se passe côté grandisserie, merch. Et puis, un troisième point pour aller un peu plus loin et parler de tes futurs projets. Voilà. Donc, si je reviens sur toi, il y a six ans, qu'est-ce qui s'est passé ? C'était quoi l'élément déclencheur qui t'a donné envie de le lancer ?

  • Speaker #0

    La grande distribution, c'est tout un monde. Ceux qui ont déjà travaillé, c'est quand même tout un monde un peu, parfois particulier, parfois gentil, parfois dur. Mais ce que j'ai remarqué, moi, c'est que dans les vins, en travaillant en grande distribution, pour avoir fait énormément de foires au vin, et j'en ai organisé beaucoup, beaucoup au Locke Margaia, c'est que la plupart des gens ne connaissent pas vraiment le vin. Et il faut leur expliquer super simplement. Et le but, quand j'ai créé mon petit cavi, c'était de créer... un personnage, quelqu'un qui puisse expliquer le vin de façon très très simple, décontracté avec des jeux. Et c'est comme ça que Mon Petit Cavie ça a été créé. J'ai démarré en me disant je vais essayer de faire des vidéos sur youtube pour expliquer le vin de façon super simple. J'ai fait ça dans mon jardin à l'arrache, c'était carnage mais c'est assez rigolo, il y a toujours une ou deux vidéos d'ailleurs qui sont sur mon youtube de l'époque et je les laisse parce que c'est assez nostalgique et c'est assez rigolo. Parler aux gens simplement. Le vin, le meilleur vin, c'est celui qu'on déguste entre copains, pour moi, entre amis, en famille, qu'on partage. Et ce n'est pas le vin le plus cher, ce n'est pas le vin… Et les grands sommeliers te le diront. Il y a un grand sommelier qui expliquait, qui était dans son restaurant étoilé, qui disait le meilleur plaisir que j'ai pris, ce n'est pas vendre le vin le plus cher aux traders qui n'en avaient rien à faire du vin parce qu'ils achetaient des vins chers tous les jours. C'était le couple qui avait économisé… pendant dix ans pour s'offrir un restaurant étoilé avec le vin incroyable qu'elle est avec et c'est là où le sommelier ou moi-même on prend du plaisir à partager en fait cette passion donc c'est en sortant de la grande distribution en disant bon beaucoup de gens ne connaissent pas le vin mais je veux leur apprendre d'une façon simple et décontractée.

  • Speaker #1

    Ok et du coup quand tu regardes dans le rétro ce qui a été dans ton parcours d'entrepreneur à la fois très simple et tu en es plutôt fier de l'autre côté, qu'est-ce qui était un peu plus compliqué ? Et tu dis, bon, j'aurais peut-être dû faire différemment ou me faire accompagner. Ou peut-être que tout a été nickel et ça a été du velours pendant ces dernières années.

  • Speaker #0

    Tout n'est pas nickel et forcément, c'est une aventure d'être entrepreneur. Je referai pareil parce que les erreurs que j'ai apprises, enfin, les erreurs que j'ai faites m'ont appris. Et donc, du coup, c'est ce qui m'a permis d'évoluer. Mais je vais te dire la vérité, si j'avais su, je l'aurais fait bien avant.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais. Si j'ai un conseil à donner à des jeunes qui veulent entreprendre, faites-le tout de suite. N'attendez pas. Faites-le tout de suite. Si j'avais su, je l'aurais fait tellement avant, parce que je serais à un niveau maintenant peut-être autre chose. C'est en étant entrepreneur, en étant… qu'il y a des idées, on discute avec d'autres entrepreneurs, ça vient, ça repart, ça… Il y a plein de choses qui arrivent. Et si j'avais su, je l'aurais fait bien avant. Le petit bémol que j'ai eu, c'était de me heurter peut-être à certains de mes confrères ou collègues qui disent, je la connais, ma réputation, c'est Charles, il est un peu léger sur les vins. Bien sûr, pas de problème et je suis absolument d'accord avec ça. Pourquoi ? Parce que je ne démarre pas mes cours de dégustation en disant, je vais vous faire goûter un vin avec des ombres de cuir mouillé. Super, le cuir mouillé, tout le monde adore ça, tout le monde se regarde, le cuir mouillé. Non, non, moi c'est, vous allez sentir les bases, des fruits, des épices, etc. On va essayer de le faire ensemble, ce n'est pas grave si vous ne le sentez pas tout de suite, etc. Je désacralise le vin, je le rends accessible et je lui retire un petit peu ses lettres de noblesse que je lui rends après, bien entendu. Mais le but est de faire ça de façon super décontracte. J'aime bien dire que je suis dans l'entertainment, l'éducation et le divertissement. C'est entre les deux. Je ne fais pas un cours juste pour faire mon cours. Je fais un cours pour que les gens s'amusent et passent un bon moment.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu mets vraiment de la... pédagogie, mais surtout tu démocratises l'accès au vin. C'est ça qui doit être un peu chahutant aussi.

  • Speaker #0

    Ça chahute un petit peu, les pères qui disent oui, tu ne vas pas assez profondément dans les choses, etc. Je fais tous mes cours de dégustation et j'en ai fait des centaines et des centaines, crois-moi. Je demande à mes clients, est-ce que vous vous rappelez du cépage ou du nom du château ? Ils ne s'en rappellent pas du tout. Ils sont contents d'avoir la phrase qui marche bien, d'avoir réussi à reconnaître un peu d'acidité, un peu de fruit. et de savoir comment déguster un vin simplement, mais c'est tout ils ne vont pas être à chercher le nom du château ou le nom du cépage encore à la limite,

  • Speaker #1

    oui mais c'est au grand maximum aujourd'hui copain mon petit camisque il a évolué comment en cidant tes prochaines étapes,

  • Speaker #0

    comment tu vois les choses alors c'est assez rigolo quand je refais un petit backup de mon parcours c'est assez sympa j'ai commencé dans les bars tout simplement... dans ma ville à faire des cours de dégustes ouverts au public où je faisais payer 35-40 euros les gens pour qu'ils viennent faire un petit cours de dégustes. J'ai commencé avec, comme les one-man show au début, tu sais, 5 personnes, 5 salles, 5 personnes. Et maintenant, tu vois, samedi, je m'en vais dans un casino et j'ai 80 personnes devant moi. Je suis sur une scène, je fais plein de choses comme ça. Donc, c'est une belle évolution sur les cours de dégustation. J'ai fait une deuxième évolution sur la formation, parce que je trouvais qu'il y avait aussi un besoin, surtout après le Covid, de formation, parce que la restauration, ça a bougé tellement qu'il fallait former un peu le personnel. Et le côté aussi un petit peu porte-parole des vignerons. J'aime ce côté faire la traduction entre un vigneron qui dit, j'ai Adrien, j'ai un assemblage de différentes cépages, tu dis ça à un particulier, il va te regarder comme ça. Là, tu es en train de me dire que tu as assemblé deux types de raisins pour les mixer et faire ton vin. Ah oui, OK. J'aime bien faire un peu la traduction là-dessus quand je fais ça. Et la dernière évolution, c'est de faire à domicile aussi un petit cours. Et ça, on pourra en reparler après, mais c'est l'évolution d'un beau petit coffret, tu vois, avec le côté interactif où tu as des fioles de vin qui sont dedans. Tu scans le casque. code et tu arrives sur le cours de dégustation à faire chez toi avec ta compagne, ton mari tes amis, ta famille qui tu as envie le but est de faire chez toi à domicile et d'avoir la tête du vigneron qui fait ton vin que tu bois tu vois tout de suite la tête du vigneron je serai dans le vignoble avec le vigneron toi tu vas déguster, c'est Jean-Yves qui a fait ce vin là, que vous êtes en train de déguster ce que vous avez dans la main, c'est Jean-Yves qui l'a fait je suis avec lui voilà Et ça, à l'international aussi, parce que j'aimerais bien que le Chinois, je le fais voyager, l'Américain, je le fais voyager, le Japonais, il déguste le vin et il voit Bordeaux, il voit Avignon, Palais des Pâtes, il voit la Loire. Je veux que les gens voyagent et qu'ils voient après la tête du vigneron qui fait le vin qu'ils ont dans la bouche en train de goûter.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu fais un petit peu de teasing et c'est ce qu'on va voir dans la troisième partie. Mais je trouve ça hyper intéressant parce qu'à travers ce coffret, tu mets de l'humanité, tu mets de l'expérientiel. Et je trouve que ça donne une autre dimension à juste un verre avec du vin ou une bouteille froide avec du liquide dedans. Donc, tu ouvres en tout cas, je trouve, à l'expérientiel.

  • Speaker #0

    Alors, le vin, il faut savoir que c'est très contextuel. Je vais te donner un exemple qui est très concret et que tout le monde a déjà fait. Tu vas dans le sud, dans un resto et tu goûtes un super vin. Elle fait, c'est même que paix, tu peux y aller, tu vas le voir de ma part, c'est vrai, pas de problème, machin. Tu vas voir le vignon, et pareil, le gars te fait rêver, tu te dis, c'est de ma famille depuis des générations, voilà, comment on fait le vin, je te mène dans les vignes, regarde ça, la parcelle, tu sens le terroir, etc. Tu dis, ah super, bon, je goûte le vin, nickel, j'adore, mets-moi trois caisses. Tu reviens, notamment à Lille, tu regouttes le vin, tu fais, bon, mais pas si fou que ça finalement. Mais c'est le contexte qui fait que... Et moi, c'est pareil pour le vin. Quand je fais mes cours de dégustation, je veux que le contexte, tu t'amuses, tu passes un bon moment, et les vins seront bons, et tu seras content de la prestation.

  • Speaker #1

    Mais c'est exactement... Je trouve un des défis du merch, c'est de te mettre dans une situation. Situation d'achat, situation de plaisir. Et une fois que t'es là-dedans, je trouve que ça enlève les freins, et du coup, tu...

  • Speaker #0

    Pour en parler, j'ai fait diverses expériences dans mon rayon à l'époque dans le vin. J'ai mis de la musique classique. On avait mis du parquet, on avait mis les grands crus avec un petit moment sympa, on avait mis plein de choses, des expériences pour voir un petit peu si ça pouvait détendre un peu et si ça a marché ou pas.

  • Speaker #1

    Bon en tout cas c'était une subtile glissade pour aller sur la partie 2, qu'on parle justement de la Foire aux Vins. Est-ce que tu connais un peu l'historique de la Foire aux Vins ou tu veux que je refasse un petit point de contexte, ça date d'il y a combien de temps ? J'étais étonné d'ailleurs en préparant l'épisode.

  • Speaker #0

    Moi, je la connaissais de l'époque parce qu'à l'époque, je travaillais pour la grande distribution. Et donc, du coup, j'avais un peu ce historique, mais ça fait six ans que je n'y suis plus. Donc, même si je continue à faire des partenariats avec eux, mais je n'y suis plus. Donc, moi, je veux bien un petit update, comme on dit.

  • Speaker #1

    Écoute, je ne l'avais pas en tête, mais ça a plus de 40 ans, des fois, Robin. Et donc, ça a été créé par... par une personne dans un Leclerc il y a 40 ans, et l'année d'après, ça a tellement bien marché qu'il y a plus de 42 magasins Leclerc qui ont suivi le pas et qui ont lancé la foire au vin. Et donc à la base, c'est quelqu'un qui était très passionné par le vin bordelais qui a fait une sélection et qui a monté cette foire. Aujourd'hui, on est plutôt dans un win-win, j'ai envie de dire. Tu es consommateur, tu viens faire le plein, tu fais des bonnes affaires, et côté producteur, ça te permet de vider les fûts avant les vendanges. En tout cas, j'étais vraiment étonné. Ça a plus de 40 ans et ça a toujours autant de succès. Ce que je te disais tout à l'heure, c'est 15% du chiffre de la grande listerie. Donc, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Absolument. Alors moi, dans mes souvenirs, les foires au vin, déjà, c'était toute une organisation. On avait la moitié du magasin au niveau de la présentation. On devait mettre les palettes, les choses comme ça. Donc, c'était beaucoup de boulot, tout bien préparé. Et puis, mon boulot, moi, c'était de faire de l'animation. Donc, faire du... goûter un maximum de vin au client pour qu'il puisse goûter des choses qu'il ne connaisse pas habituellement.

  • Speaker #1

    Et quand tu étais côté central, comment tu t'organisais pour la sélection ? Comment tu jonglais entre, j'ai envie de dire, des grandes marques, des choses un peu plus de niche, un petit peu plus locales ? Comment tu travaillais cette sélection ?

  • Speaker #0

    Alors, dans l'AGT, il y avait les acheteurs qui, eux, se baladaient dans les régions. Et les acheteurs, après, nous présentaient leur sélection. Et nous, on piochait dans la sélection. notamment pour les 27 magasins du Nord, en fonction des régions. Et ils nous présentaient 5-6 vins. Et on avait, s'il a déjà été vendu une première fois, l'historique de vente de l'année dernière, sinon le prix et le prix éventuel de revente, etc. La marge, etc. Bien entendu. Mais le but était de les goûter et de dire, on goûte, on aime bien. Et puis, on était 3-4 comme ça à pouvoir sélectionner pour les 27 magasins du Nord. On avait 3-4 journées où on faisait ça. Et après, derrière, on sélectionnait, on goûtait, on disait ça, on prend, ça, ça peut marcher. Et des fois, on se mettait des paris en disant… Moi, par exemple, comme j'ai fait mes études dans l'endocrine, j'ai adoré faire rentrer des pics Saint-Loup, des terrasses du Larzac, des corbières boutenac, des choses comme ça, où les gens disaient mais non… En plus, j'étais un des plus jeunes, donc c'était un peu le défi en disant que je voulais faire rentrer et bouger un peu le bordelais qui était tout le temps très… Euh… implanté à Lille, on va dire, en tout cas au champ du Nord. Et donc, du coup, je dis, voilà, mettez un peu de Pique Saint-Loup, mettez un peu des choses qui changent, etc. Oh, ok. Pique Saint-Loup, c'est Charles. Je vous préviens, si ça ne se vend pas, c'est Charles. Enfin, voilà. On te les fout dans ton magasin, tu vois. C'était assez rigolo. C'était un peu un petit défi. Mais c'est un peu comme ça qu'on fonctionnait. C'est-à-dire que les acheteurs, par région, ils ont tous une région, les acheteurs, et ils nous présentent, voilà, les appellations les plus communes, voilà ce que j'ai sélectionné, et en fonction de ce qu'ils ont sélectionné... pioche dedans et bien entendu on ne pioche pas à l'arrache comme ça et on ne pioche pas non plus sans historique il faut voir le prix, il faut voir l'historique et il faut faire attention, le plus gros défi à faire attention à prendre ce que tu aimes bien entendu mais aussi ce que les clients vont aimer parce que quand tu as un palais un peu plus développé vu que tu es caviste ou sommelier comme moi bon, tu as un palais un peu plus développé, il faut faire attention à ne pas upgrader trop vite le style de vin parce que tu restes en grande distribution et la plupart des gens quand ils sont en grande distribution ils achètent quand même des vins au prix du coup bon sujet,

  • Speaker #1

    le prix, l'accessibilité comment à l'époque vous travaillez ça parce qu'il y a quand même une certaine pression sur le prix il fallait je pense aussi des certains marqueurs comment vous arrivez à faire un peu des coûts commerciaux comme ça

  • Speaker #0

    disons que ça va être aussi le boulot des acheteurs directement avec les vignobles en général ils aiment bien acheter plusieurs cuvées dans le même vignoble dans le même vignoble et donc en fonction de ça on te prend plusieurs cuvées ou chaque année on te garantit pendant 3, 4 ans 5 ans de te prendre une certaine quantité et pour casser un peu l'image et ça je l'ai déjà fait dans une vidéo dans un live que j'ai fait pour les supermarchés matchs où j'ai fait venir une vigneronne qui est très connue, dénommée de Jean-Jean, c'est Brigitte Jean-Jean, de Hadvini. Et on a discuté de ça et je lui ai dit, voilà, on a des images, Brigitte, que la grande distribution tue les vignerons. Elle m'a dit non, nous, sans la grande distribution, on serait mort aussi parce qu'on a une gamme, bien entendu, plus haute gamme pour les particuliers, mais on a aussi du volume à écouler. Et la grande distribution permet de nous pallier à ça et de nous aider sur plusieurs années, sur une nouvelle cuvée, sur des choses comme ça. Et ça, c'est important pour eux. Ils me disent, sans eux, on serait morts. Donc, en fait, tu vois aussi, ils ne nous tuent pas, ils nous aident à survivre. Donc, il y a certains vignerons qui ont besoin de la grande distribution. La grande distribution, ce qu'il fait aussi, c'est que ça garantit. pendant un certain nombre d'années, oui, des prix peut-être intéressants. Ça ne tue pas les vignerons, mais ça leur garantit sur 5 ans. Le vigneron, il a déjà une présence d'esprit de se dire Pendant 5 ans, je suis relax parce que je sais que j'ai assuré mon volume d'affaires et là, je peux m'amuser sur des petites cuvées annexes. Et ça permet aussi de jouer un peu là-dessus. Bien entendu, il y a le volume, il y a les différentes cuvées. Et il y a les opérations spéciales, mais ça, après, ça dépend de la centrale, ça dépend de ce qu'ils veulent faire cette année. Est-ce qu'il y a une opération ? Moi, j'ai toujours été un peu contre faire des opérations, surtout sur les foireaux vins 2 plus 1, 3 plus 2, etc. Parce que l'intérêt d'une foire aux vins, c'est de faire goûter des choses que les gens ne connaissent pas. Mais ça, après, c'est aussi le principe de la grande distribution, c'est de faire des prix pour que ça puisse… C'est des produits d'appel. Tu vois, il n'y a pas longtemps, et ça, on peut en parler, Je vais d'ailleurs faire une vidéo là-dessus. Je ne sais pas si tu as vu, j'ai une vidéo où on voit le Lidl 1,86. Bien, pas bien. On va en discuter. Je vais d'ailleurs même aller le goûter pour voir un peu ce que ça donne un 20 à

  • Speaker #1

    1,86. Tu l'avais en tête là ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est un code du rône. Bouge pas, je regarde. Vallée du Rhône, Côte du Rhône, Vieilles Vignes. Vieilles Vignes, encore une fois, ça ne veut rien dire parce qu'on peut mettre Vieilles Vignes, mais bon. Mais par contre, 1,89. Par contre, tu vois, ce genre de produit, là, ils ne se font pas de marche dessus. Ils ne vendent pas à perte parce que c'est interdit, mais c'est un produit d'appel. C'est-à-dire que les gens vont venir pour le 1,89, donc peut-être acheter un ou deux cartons, peut-être. Le but, c'est qu'ils choppent des cartons à 10 euros.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, ça fait venir le client dans le magasin. et donc potentiellement remplir le palais d'autres choses.

  • Speaker #0

    Parce que ça casse un peu l'image des vignerons et autres, mais ça fait venir aussi les gens.

  • Speaker #1

    Quand tu mettais en place les poires au vin, tu l'as dit tout à l'heure, l'idée c'était de démocratiser, de donner accès, de faire découvrir. Comment tu t'organisais ? Comment tu implantais ? Est-ce que tu cassais un peu les clés d'entrée classiques du cépage ? Est-ce qu'ensuite tu travaillais avec du mobilier différent ? comment tu implantais ça, comment tu faisais un côté expérientiel là-dessus.

  • Speaker #0

    Alors là, tu vas rigoler, mais... Alors, l'implantation, déjà des foires au vin, je mettais toujours un gros bar au milieu, de la musique, toujours. Et je faisais toujours une déco, on voyait avec la déco, une déco un peu sympa, façon bar à vin, façon décontractée, cool, relax. Je restais quand même par région, parce que c'était le plus simple pour implanter et c'est le plus simple pour se repérer. Et je mettais un gros ponton grand cru quand même pour les grands crus. Par contre, ce que je faisais, c'était des soirées de dégustation foire au vin. Et ça, je faisais de l'expérience. Alors, je vais t'expliquer par exemple une soirée que j'ai faite qui était vraiment sympa. Je me rappelle qu'à l'époque, j'avais ma responsable qui me disait, Charles, à l'époque, j'avais 24 ans, 25 ans. Elle me disait, Charles, il faut que tu fasses venir des gens comme toi de ton âge dans un Auchan. pour la soirée dégustation foire au vin. J'appelle mes potes, vous avez 24 ans, 25 ans, vous vous enfermez dans la réserve d'un Auchan pour goûter des vins ? Non, ça ne viendra pas. Bon, comment ? C'est vrai que ce n'est pas très sexy, parce qu'ils font tout ça dans les réserves des Auchans, donc tu es dans la réserve du Auchan, c'est du béton, il y a des palettes partout. Donc ce qu'il faut faire, c'est de l'expériencelle. Et du coup, j'ai fait découper le fond d'une immense armoire. où j'avais mis un film noir derrière et il y avait un faux vigile qui était comme ça devant. Et il disait, vous pouvez rentrer, vous êtes combien ? Deux. Il était habillé en charleston. J'avais fait habiller les hôtesses de caisse en charleston aussi avec des faux cigarettes, etc. J'ai fait venir une voiture de collection. J'avais fait venir un barbier qui faisait la barbe sur le siège en cuir, tu sais vraiment, le siège en cuir, là. J'avais fait une fausse table de casino avec une roulette et les gens, ils arrivaient, ils avaient la liste de dégustation, un verre. Et un jeton de casino, ils pouvaient parier. S'ils tombaient sur le 36, le 5, sur la roulette, ils gagnaient des bouteilles de vin. Et les vignerons qui étaient là avaient tout joué le jeu de s'habiller un peu à l'ancienne, etc. On avait fait toute une soirée événementielle comme ça. Et les gens étaient repartis de là. J'avais même fait Caudalie pour les femmes, la marque de cosmétiques qui était là. Donc les femmes aussi avaient du Caudalie qui était là pour essayer les crèmes, les choses. Et donc c'était l'événementiel. Les gens sont sortis de là en disant, j'ai passé une super soirée. Et c'est aussi comme ça que le cheminement de mon petit cavis est arrivé encore. C'est l'expérience, c'est toute une expérience, c'est pas juste faire goûter le vin. Et j'ai explosé mon chiffre d'affaires grâce à ça. à la soirée de dégustation j'en ai fait une deuxième où j'ai acheté une tonne de sable et j'ai fait un terrain de pétanque ce que je voulais c'est que les gens faisaient un terrain de pétanque terrain de molki fléchette j'ai fait une garderie pour les enfants avec du jus de raisin comme ça ils pouvaient laisser les enfants avec des hôtesses de caisse qui avaient le baffa etc etc le boucher j'ai fait venir un food truck et cuisiner avec les viandes de Auchan de la boucherie tac tac enfin il y avait un lien tu vois Et c'était canon. Pareil, les gens jouaient à la pétanque, ils s'amusaient, j'ai mis un photobooth. C'était une soirée. Les gens venaient à la soirée. Et à la fin, ils se sont passés le mot en disant Putain, c'est une soirée, il faut y aller Et ils goûtaient le vin, et forcément, tous les vins étaient bons, et je vendais plein de vins grâce à ça.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. Alors tu vois, ça fait lien et écho avec les autres épisodes, où on se dit comment on arrive à faire en sorte de valoriser le produit, mais aussi de proposer une expérience d'achat différenciante. Et tu vois... En faisant ça, je trouve que ce n'est pas juste que tu as pris une bouteille, tu l'as sortie du carton ou tu as tapé la palette et tu l'as mis dans le linéaire et tu attends que ça se vend. Tu as vraiment apporté une autre dimension, plus sensorielle. Tu as fait goûter, tu as mis de la musique, tu as fait vivre. Il y avait des odeurs sûrement avec la viande, etc. Je trouve que le côté expérientiel dans l'acte d'achat, il est vraiment mis en avant avec ton expérience. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le but. Ce que je voulais, c'est que ça soit une expérience. C'est la même chose quand tu vas dans un vignoble, c'est la même chose quand tu vas dans une cave, il y a de l'expérience, c'est le contexte. Et c'est sûr que la grande distribution, c'est pas très sexy,

  • Speaker #1

    du tout. C'est de la gondole, c'est de la palette.

  • Speaker #0

    C'est de la palette, il y a du monde, t'entends les enfants qui crient, c'est le bordel. Voilà, il faut rendre ça sexy, il faut rendre ça sympa, agréable, et euh... C'est plein de petites choses. Je te dis, je mettais un bar, je mettais de la musique. Il y avait des gens qui étaient là, je mettais des tabourets. Et je me rappelle une chose. Quand j'étais en Chine, à Hong Kong, et je leur disais, eux, ils avaient 10 ans d'avance là-dessus sur nous. C'était un supermarché. Mais ils avaient divisé le supermarché en petites sections, petites boutiques. C'est des génies. C'est-à-dire que tu allais dans les pattes. et tu avais un italien qui était là, ça va, tout faut goûter les pâtes, tu es là, tu es là, machin, tu vois. Il te faisait goûter tes pâtes, t'achetais tes pâtes, ta sauce, ton truc, et puis en fait, tu payais directement à l'italien, tranquille. Le fromage, c'était un français. Le fromage, le vin, c'était un français. Voilà, tu avais les œufs, les machins, c'était un truc à part, mais chaque petit corner était un corner. Tu n'avais pas... Chaque petit rayon, en fait, était un corner avec le mec qui gérait son rayon. Et c'est ce qu'il nous apprenait d'ailleurs chez Auchan, en disant, votre rayon, c'est votre petite boutique. Ouais, ouais, ouais, mais... Tu n'as pas l'impression d'être dans une petite boutique quand tu vas dans un Auchan, tu vois, ou dans une grande distribution, dans un hyper en tout cas. Et le but était que là, tu vois, il y avait 10 ans d'avance et je me dis, moi, je veux refaire la même chose. Je veux que les gens, ils se posent, ils goûtent un verre de vin et s'ils ont envie, ils payent tout de suite, etc. Donc, j'avais même mis une caisse à pareil, à mon truc et je pouvais payer tout de suite avec des vigiles. Ça faisait chez les visites, mais ils devaient venir voir, checker le truc, etc. Mais en tout cas... ils pouvaient payer tout de suite, tu vois, et ça les embêtait moins, ils n'avaient pas besoin de faire la queue, tu vois, tu les rends privilégiés, tu fais des petits trucs comme ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu vois, tu as bien remis, je trouve, tout ce qui est marqueur de catégorie du caviste de l'univers de l'U20 dans ton corner à Auchan, et en fait, tu n'as pas l'impression d'acheter à Auchan, tu as l'impression d'acheter Charles, le caviste du coin, et c'était top.

  • Speaker #0

    Les gens, à la fin, venaient pour ça aussi, ils venaient pour la sélection du caviste, et je leur dis, j'ai rentré un nouveau truc, je prends. Ils écoutent, enfin, ils ne cherchaient même pas, j'ai toujours adoré, c'est bon, vas-y, je te prends.

  • Speaker #1

    elle a vraiment la notion confiance petit achat de la boutique locale alors que t'es chez Auchan qui brasse je ne sais combien de volumes de bouteilles c'est ça c'est ça tu vois il y a 6 ans alors bon on était peut-être un peu moins dans le digital quoique il n'y avait pas encore trop les QR codes avec toutes tes visites ton expérience comment tu vois les choses évoluer là-dessus est-ce que tu vois un peu plus de digitalisation qui arrive sur sur le monde du vin ou est-ce que ça reste encore très traditionnel et du coup il y a Il y a encore des choses à travailler. Comment en linéaire, moi, je pourrais craquer le sujet et faire quelque chose un peu de différenciant ?

  • Speaker #0

    Je vais te dire, il y a deux teams. Il y a la team, on ne change rien. Et ça, malheureusement, il y en a beaucoup dans la grande distribution. C'est tous ceux, malheureusement, tous ceux qui ont fait que leur carrière en grande distribution, on ne change rien. Si ça marche comme ça, on ne va pas changer. Pourquoi on ne changerait ? Parce que ton bateau, il prend l'eau, mais ce n'est pas grave. Mais en tout cas, il y a cette team, on ne change rien. Et il y a la team, on change, on essaye, on teste. Le problème, c'est d'avoir soit un directeur, soit un chef de rayon, soit un manager qui suit ton projet. Parce qu'il y en a eu beaucoup et j'en ai vu beaucoup passer chez Auchan ou ailleurs. Et j'étais même parti de ce projet. J'en ai fait un projet qui marchait bien, qui avait tout pour marcher. Mais s'il n'y a pas des mecs qui suivent derrière, qui mettent en rayon et qui font attention à ça. Tu vois, par exemple, il y avait des systèmes de bornes où tu cliquais, tu mettais ton accord mail. J'ai vu chez Monoprix, c'était génial ce truc. Tu avais une borne, tu cliquais, tu dis je vais manger ça Et tu avais des petites LED qui clignotaient en disant voilà les ortes que j'ai sélectionnées pour vous C'était canon. Mais ça n'a pas duré dans le temps. Parce qu'il faut entretenir, parce qu'il faut faire attention. Parce que ceci, cela, il faut que si les LED, elles correspondent bien. Tu sais que les mecs, ils partent en vacances. en fait, ils prennent des intermittents qui viennent, des CDD qui viennent et qui remplissent à la base d'autres bouteilles. Et donc, je voulais un vin blanc pour ça, mais en fait, c'est un vin rouge qui est là dans la section. Donc, en fait, les gens font plus confiance. S'il n'y a pas de suivi, c'est mort. Et donc, en fait, le gros problème de ça, c'est que la grande distribution, déjà le turnover tout le temps ou les vacances ou le mec qui n'est pas là, c'est mort. Tous les concepts qu'ils ont essayé et j'en ai testé un aussi. J'avais fait un super concept qui était... canon, est-ce que je l'ai encore ? Est-ce que je l'ai là ? J'ai une cave aussi, donc c'est un bordel.

  • Speaker #1

    En fait, on est dans une réserve d'Auchan, là, encore, c'est ça ? Tu as toujours recréé derrière ?

  • Speaker #0

    C'est un peu le fait. Bon, laisse tomber, mais en gros, c'était sur la cave, j'avais fait le test chez Auchan et au Partisan du Goût, qui est un truc un peu, une épicerie un peu haut de gamme, genre Grand Frère. Et c'était sur la bouteille de vin, tu avais... Hop là, sous la bouteille de vin, tu avais un petit QR code en disant Regardez pour la vidéo dégustation Et donc en 30 secondes, je suis avec le vigneron, il est d'ailleurs toujours disponible sur mon Instagram. Tu scans la bouteille, je fais Eh, vous avez pris la bouteille dans la main, je suis avec Benoît, Benoît c'est lui qui est là, on est dans le Luberon, vous allez goûter, pour moi ce vin il est comme ci, comme ça, comme ça. Et Benoît, toi tu en dis quoi ? Moi je le marierai avec ça, ça, ça, ça. 30 secondes, tu avais d'où il vient. Comment il goûte ? Avec quoi le marier ? Ça a explosé les ventes. Le problème, c'est que le mec est parti en vacances. Il fallait en remettre à chaque fois parce que l'expérience était de il faut le remettre à chaque fois que tu en remets en rayon, tu le remets dessus pour que les gens, ils scannent, etc. Ils ne l'ont pas fait, ils ont oublié, ils ont machin. Le vin que tu veux, il est dans la réserve, dans le fond. Mais attends, le casier, il est vide. Vous perdez du chiffre d'affaires, vous perdez de la vente. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut que je...

  • Speaker #0

    demande à machin de les ramener ben ouais mais si je viens pas y'a personne qui les met je me suis frappé d'y aller à 5h du matin de les mettre moi même tu vois et après ça a pas eu de suivi donc c'était un peu le bordel et c'est malheureusement la force et la faiblesse de la grande distribution c'est le fait que ils ont une grosse force de frappe mais

  • Speaker #1

    y'a pas de suivi derrière parce qu'il y a un turnover ou parce que les mecs sont pas motivés et tu vois ça Charles on en discutait avec Maxence qui est un expert de l'omnicanalité du figital... En résumé, tu peux faire je ne sais combien de technologies, de tactiques. Derrière, si tu n'embarques pas les équipes, s'il n'y a pas le côté humain qui est embarqué, ça ne marche pas. Et ça ne marche jamais. Il y a toujours ce côté management de l'humain, management de la transfo qui est juste incontournable.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Avec tous tes voyages, si tu devais me dire une expérience d'achat en magasin qui a été incroyable sur l'univers du vin également, s'il y a... Un truc qui t'a marqué, ça serait lequel ? Celui que tu me disais à Hong Kong ?

  • Speaker #0

    Il y a Hong Kong que j'ai bien aimé parce que Hong Kong, c'est des bons connaisseurs de vin et c'était vraiment très sympa parce que tu rentrais dans un supermarché, clairement un hyper, mais tu n'avais pas l'impression. C'était un petit corner, tu pouvais goûter les vins, tu pouvais t'amuser. Moi, le vin, il faut le goûter. Et si tu pouvais le goûter partout, c'est-à-dire que... Tu pouvais avoir les machines où tu peux goûter un petit peu, etc. En fait, tu le goûtes. Si tu le goûtes et que tu aimes bien, tu prends. Il n'y a pas de débat. C'est comme un fromage, tu le goûtes, tu aimes bien, il est bon, je le prends. C'est pareil. Le vin, il doit être dans les métiers de bouche. Et je n'ai pas arrêté de le crier à Auchan, embrouillé avec mes managers en disant le vin, il doit être entre la poissonnerie, la boucherie et le fromage. C'est là qu'il doit être la cave à vin. Il ne doit pas être à côté du Coca-Cola. Tu vois, ce n'est pas ça. Parce que si tu veux faire le vin haut de gamme, des trucs sympas, etc., tu ne le mets pas à côté du Coca-Cola, tu ne le mets pas à côté de l'eau, tu le mets à côté de la fromagerie et on fait tous des… Voilà, je continue avec ma boîte, je continue à faire des dégustations en magasin. Notamment, là, j'ai un super U à côté tout neuf. Le patron, il adore. chaque fois, il a fait une super cave. J'ai mon collaborateur et moi-même, on y va régulièrement. Surtout mon collaborateur, parce que moi, je n'ai plus trop le temps. On y va régulièrement pour faire des accords mévins. On s'entend super bien avec la fromagère. On s'entend super bien avec la poissonnerie, la boucherie. À chaque fois, on se fait un apéro pour les clients. Ils sont super contents. Il y a des huîtres et des trucs. Les mecs se sont dit, il y a des huîtres dans un super-hue. Parce que c'est l'apéro des copains. Ils viennent, on fait goûter des vins. Ils repartent tous avec. Des huîtres, du fromage ou du vin ? Il y en a forcément un.

  • Speaker #1

    En fait, ce que tu dis là, c'est toujours se poser la question, c'est quoi un peu l'écosystème de mon produit ou l'écosystème de mon univers ? Et surtout, se remettre à la place du client. Moi, client, quand je veux consommer du vin ou particulier, c'est quoi mon moment de vie, entre guillemets ? Et c'est hyper intéressant ce que tu dis. Tu n'achètes pas juste du vin en tant que liquide, en tant que tel. Tu achètes parce que tu accompagnes un plat, tu as un moment de vie avec les copains. Et c'est ça, en fait, quand je parle de pensée client, et je trouve ça hyper, hyper important.

  • Speaker #0

    Une autre expérience que j'ai aussi trouvé intéressante, c'est aux Etats-Unis, chez Total Wine. Total Wine, c'est un supermarché du vin. Et c'est immense. C'est Etats-Unis, donc c'est XXL. Il y a des rayons dans tous les sens, il y a des vins dans tous les sens, il y a même des jars de whisky de 3 litres, tu vois, c'est des trucs un peu démesurés. Je trouvais intéressant l'expérience d'aller là-dessus, d'avoir un supermarché du vin. C'est un peu comme en Australie, c'est des bottle shops. Tu rentres dans un congélateur géant, un réfrigérateur géant, pour acheter tes packs de bière qui sont déjà frais, etc. C'est une expérience rigolote, c'est assez rigolo. Même s'ils n'ont pas beaucoup de connaissances, je trouve qu'ils respectent bien le vin, ils respectent bien la typologie, les choses, c'est sympa.

  • Speaker #1

    je trouvais que c'était une expérience à faire aussi pour aller un peu plus loin de ton point de vue tu vois des nouvelles tendances de consommation tu vois les choses évoluer, des grandes tendances qui émergent depuis quelques temps sur le vin il faut faire une grosse différence entre Paris et,

  • Speaker #0

    j'aime pas dire ça la province parce que quand on me dit que je suis provincial voilà Paris c'est très les consommations vin nature, sans sulfite bio etc etc... C'est un peu la tendance à Paris. Le reste, on est sur des vins abordables. Bio, c'est bien. Sans sulfite, c'est bien aussi de temps en temps. Mais on est aussi sur une tendance sur les Bordeaux. Ça recule parce que Bordeaux, Bourgogne, les prix, ils ont monté depuis. Et donc, on se tourne vers des régions comme le Rhône, le Landoc, le Roussillon, avec plein de petites nouvelles appellations, des vins d'Ardèche aussi qui arrivent. La Savoie, le Jura, il y a plein de choses qui commencent à arriver. Et les vins de Bordeaux, par exemple, en étant chers et en ayant aussi le réchauffement climatique qui fait qu'ils montent en degré alcoolique. Voilà. Et la tendance que je vois énormément, qui a d'ailleurs un gros souci pour la grande distribution, c'est que ce n'est plus Mamie qui va acheter 2 plus 5 cartons, tu vois, ou 4 plus 2. C'est toi et moi qui allons débarquer ce soir en disant j'ai un repas ce soir, j'ai acheté 2-3 trucs, il me faut une bouteille pour ce soir, ce week-end. Mais on n'est plus à la tendance, comme les grands-parents, d'acheter, à stocker, déjà parce qu'on n'a plus la place et surtout parce qu'on ne stocke plus des bouteilles, tu vois, d'acheter à la foire au vin 10 cartons pour les stocker pour un an. Non, nous ce qu'on veut, on s'achète des pépites, on va peut-être prendre un ou deux cartons, c'est tout, mais pas plus, tu vois, ce sera, voilà. On a une consommation day by day et pas par année. C'est du tout...

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai, sur plein de typologies de produits, c'est ça, on va acheter en plus petit volume, en moins grosse quantité. Par contre, on va aller chercher de la qualité ou la petite pépite, comme tu disais juste avant.

  • Speaker #0

    On consomme plus, de toute façon, on voit que la consommation de vin, elle descend, mais elle monte en qualité. C'est-à-dire qu'on consomme plus en qualité, mais moins en quantité.

  • Speaker #1

    Et là, tu as en tête... je pense que tu as déjà vu un peu ce qui se préparait sur les prochaines Foire aux Vins qui sont dans quelques semaines. Tu as un petit tip à me donner ou un petit conseil pour bien aborder la Foire aux Vins ?

  • Speaker #0

    Il faut goûter. Moi, si tu as une Foire aux Vins, tu ne peux pas goûter. Mais là, tu vois, j'ai aidé sur la sélection de différents magasins, notamment Chronodrive, où j'ai aidé à la sélection là-dessus. Et j'adore parce que c'est un peu le petit cousin Chronodrive de Auchan, mais un peu rebelle. Et donc ce que j'adore avec eux, c'est que déjà ils travaillent aussi avec les grappes, qui ne sont pas que des gens dans la grande distribution. Tu vois, c'est des gens qui référencent des vignerons, ils travaillent aussi avec eux, donc ils n'achètent pas que les volumes de grandes distributions, ils achètent aussi des petites cuvées comme ça. Donc ça, c'est très bien. Et ils sont super ouverts à des choses naturelles, enfin des choses modernes, on va dire. Par exemple, le vin orange. Le vin orange, c'est assez tendance en ce moment. Ça cartonne dans différents pays. À Londres, ils adorent les vins oranges, des choses comme ça. Et bien là, tu vois, le vin orange, je leur ai dit, mettez un vin orange, on va essayer de le faire déguster, on va le tenter. on va essayer de faire il y a une petite appellation qui vient de sortir qui s'appelle Crude Boutenac j'aurais dit voilà c'est bon, c'est pas cher faites le tester à vos clients et donc ils m'écoutent ok on va tester, on va essayer etc et j'aime ce genre de concept où les gens disent ok on teste, on est d'accord on veut faire essayer on se plante, on se plante pas, on essaye mais ça fait plusieurs années que je bosse avec eux, des fois ça marche très bien des fois ça marche moins bien mais en tout cas ils essayent et ça ça fait plaisir de voir que... Ils sont ouverts, que la grande distribution, elle s'ouvre et que ce n'est pas juste, on a des volumes à écouler, on fait du 4 plus 2, on fait tout comme ça. Là, tout ce qu'on présente sur les soirées dégustations, et d'ailleurs, je fais la soirée dégustation d'un chronodrive à Bon Dieu, Marc-en-Barol, ce n'est pas de promotion 4 plus 2. Il y a un petit peu de promotion de la remise immédiate, mais on s'est mis d'accord sur que ça ne sert à rien de faire des 4 plus 2 ou de acheter des offerts parce qu'en fait, Ça va se vendre naturellement avec la promotion. Ce qu'il faut, c'est faire goûter des choses que les gens ne connaissent pas et qu'il n'y a pas de promotion dessus, parce que c'est comme ça qu'ils vont acheter.

  • Speaker #1

    On en revient. Expérience, acheter quelque chose de différenciant, quelque chose qui nous fait plaisir, du bon.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, si tu le souhaites, je pourrais t'inviter à la soirée d'exhustation du chronodrive de Mérignac.

  • Speaker #1

    Écoute, Charles, si tu commences à me prendre par les sentiments, je ne peux que dire oui.

  • Speaker #0

    Écoute, je forme l'équipe chronodrive sur tous les vins que j'ai sélectionnés avec les acheteurs ce jeudi. et donc du coup je lui dirais je lui transmettrai ton mail et puis je lui demanderai que la personne t'invite avec plaisir avec plaisir ouais merci bon bah voilà on va arrêter l'épisode j'ai eu ce que je voulais c'est bon bon et de ton côté c'est quoi tes

  • Speaker #1

    projets alors tu vas tu vas revenir j'imagine sur sur la box puisque tu as fait le petit teasing tout à l'heure mais pareil est-ce que tu vas te diversifier est-ce que tu restes sur le vin est-ce que tu vas aller peut-être sur sur sur les spiritueux dans quelques temps. Comment tu vois évoluer mon petit caviste dans les prochains mois, les prochaines années ?

  • Speaker #0

    J'aime me balader un petit peu en dehors de la France. Et j'aime aller dans les pays où les gens ne connaissent pas vraiment. J'ai eu la chance d'aller en Croatie il n'y a pas longtemps. Et en Croatie, j'ignorais qu'il y avait des très bons vins. Et il y a des très très très bons vins, franchement. je reviens de République Tchèque aussi c'est super bien on m'a invité à un festival de vin en République Tchèque près de Burno dans le sud-ouest sud-est pardon de la Croatie de la République Tchèque c'était génial un petit village où il y a plein de vignerons dans tous les sens et en fait tu goûtes des trucs incroyables des Riesling, des Pinot Blancs des choses blanches, des rouges des Merlots, bonnes mais tu te rends pas compte c'est pas cher, c'est bon c'est pas connu... il y a plein de choses qui méritaient d'être connues. Donc forcément, mon premier, c'est les petits coffrets. Pourquoi ? Parce que je crois qu'il y a vraiment un intérêt de faire ça, d'avoir ton petit coffret. Tu scans, tu as la dégustation à domicile, tu l'as dans plusieurs langues, le coffret est joli, ce que je voulais, que ce soit comme un bouquin, que tu gardes chez toi, que ce soit sympa. Ça, c'est vraiment le prochain truc qui va arriver, c'est vraiment la dégustation à domicile où tu scans et on déguste ensemble, où je suis avec toi et je te dis... on va déguster le Saint-Emilion qui est là, c'est parti, d'où ça vient, comment ça goûte, avec quoi le marier, etc. Dans la version 1, je le fais dans mon studio qui est là, dans la version 2, ce sera avec le vigneron. Et là, je suis ravi parce que j'ai enfin sélectionné tous mes vignerons, je vais avoir un Loire en sauvignon blanc, je vais avoir un Chardonnay Bourgogne, donc un Bourgogne classique Chardonnay, je vais avoir un Bourgogne Pinot Noir, forcément, un Rhône qui est du Syrah du... Grenache et un Bordeaux que j'ai validé encore ce matin avec Jean-Yves Béchet, un vigneron avec qui je travaillais chez Auchan, tu vois, et que on a toujours resté en contact, qui est génial, qui travaille en biodynamie, etc. et tout, il est extraordinaire. Et on a validé tout ça, et donc ça va arriver, et donc ça c'est pour moi le petit bébé que j'ai envie de tester, de voir en France, à l'étranger, si ça peut aider pour faire connaître les vignerons, pour faire voir s'il y a un moyen, et Je te l'ai dit, soit les vignerons sont d'accord avec ça, soit ils ne sont pas du tout d'accord. Et là, tous ceux qui sont là disent c'est moderne, c'est cool, ça va nous aider à booster les choses. On a envie que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    C'est sympa. Bon, du coup, dispo quand, à peu près ?

  • Speaker #0

    Début octobre.

  • Speaker #1

    Début octobre, et commandé directement sur ton site ?

  • Speaker #0

    Alors, sur mon site, ou après, forcément, là, je suis en train d'essayer d'explorer des grands distributeurs comme Le Printemps, les Galeries Lafayette, la Grande Épicerie à Paris, où j'ai un rendez-vous là. Donc, il y a différentes shops comme ça. Les aéroports, on va voir un petit peu si j'arrive à les booster un peu. sinon même les cavistes j'aimerais bien essayer de trouver des cavistes notamment à Paris où il y a beaucoup de tourisme c'est un coffret sympa pour découvrir tous les vins de France et encore une fois un bon caviste normalement il ne se gaffe pas non plus énormément sur les vins il ne gagne pas 15-20 euros sur une bouteille de vin alors que sur le coffret il peut déjà avoir une marge un peu plus confortable que sur une bouteille de vin et surtout faire découvrir les vins français aux étrangers...

  • Speaker #1

    Bon, écoute, j'espère qu'ils sont nombreux à nous écouter, et auquel cas, allez-y, foncez. Foncez sur cette box.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bon, écoute, Serge, je te remercie beaucoup. Est-ce que tu peux faire un petit mot de la fin avant ma conclusion ? Qu'est-ce que toi, tu as envie de retenir de nos échanges ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai envie de dire à tous ceux qui nous écoutent, le meilleur moment pour acheter du vin en grande distribution, c'est les foires au vin. Donc, allez-y. amusez-vous, goûtez, testez, achetez 2-3 bouteilles, testez-les, et après, c'est là où vous pouvez avoir des prix, c'est là où vous pouvez avoir des belles occasions, c'est là où vous pouvez avoir aussi des vieux millésimes, parce que parfois, en tout cas, moi, c'est ce que je faisais à l'époque, j'achetais des millésimes 2005, 2009, 2010, qui sont des très bons millésimes, et je les faisais goûter à mes clients, parce que c'était l'occasion d'avoir des vieux millésimes, c'est compliqué de trouver des vieux millésimes maintenant. Parfois, sur les foires au vin, il y a des vieux millésimes. amusez-vous, pour moi c'est le meilleur moment pour aller en grande distribution acheter du vin, c'est les foires au vin voilà je pense que si vous avez une belle sélection et un bon caviste dans le supermarché où vous allez vous avez foncé top,

  • Speaker #1

    bah écoute moi ce que je vais retenir de nos échanges je vais retenir trois choses parce que c'était quand même hyper intéressant le premier et je trouve que c'est un fil rouge avec les autres épisodes c'est vous voulez devenir entrepreneur, faites le le plus tôt possible, lancez-vous et de entre guillemets d'hésiter foncez, ça c'est mon premier point le deuxième que je trouve hyper intéressant et ça fait du bien de l'entendre c'est ne pas hésiter à casser les codes à faire bouger en tout cas les lignes et de s'interdire le on change rien, ça fait des années qu'on fait comme ça donc ça fait du bien en tout cas de se le redire Charles et Un troisième point qui est un peu plus merchandising, et heureusement parce que c'est le thème du podcast, c'est la sensorialité. Et tu l'as bien démontré, c'est se reposer, penser client, penser acte d'achat, et remettre en tout cas de la sensation, jouer sur les codes identitaires et surtout les sensations du client pour vendre un produit. Voilà en tout cas les trois points que je retiens.

  • Speaker #0

    Il faut rester simple. Moi, je l'ai vu énormément. Tu vois le nombre de clients qui sont dans un rayon 20, enfin, c'est un rayon 20 d'une grande distribution. Il est immense le bazar. Les capes-sarts, ils sont là, ils ne savent pas. Il faut les aider. Il faut les orienter. S'il n'y a pas de cavistes, c'est fini. La plupart des supermarchés ou hypermarchés n'ont pas de cavistes. Il n'y a personne. Et le mec qui met en rayon, il ne se connaît pas en vent en général. Ok, c'est son rayon. Ou alors, il met juste en rayon, mais ils ne se connaissent pas. Donc, il faut les aider au maximum. Et ça, il faut trouver un moyen de les aider au maximum au travers de différentes... des choses digitaux ou digitales, mais le problème, encore une fois, c'est les équipes qu'il y a derrière pour assurer que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai envie de rajouter un quatrième point à cette conclusion, c'est humaniser son linéaire, le conseil pratique, le coup de cœur, le conseil du caviste, humaniser.

  • Speaker #0

    Dernière petite chose aussi, que j'essaie de déployer un petit peu sur les grandes distribs, et ça je leur dis, les gars, c'est un truc à faire, c'est, rappelez-vous que c'est un métier de bouche, Vous ne voulez pas mettre les vins à côté de la boucherie ou des poissons, ce n'est pas grave. Moi, je mettais mes vins à côté des poissons. Et je disais, en fait, je prenais les poissonniers, je faisais goûter le vin. Les poissonniers disaient, voilà, tu as goûté, goûte ton poisson maintenant. Voilà, tu vois là qu'on met les vins. Maintenant, tu sais que ça, c'est bon. Je veux que tu conseilles ce vin. Et c'est lui qui conseillait le vin. C'était le boucher qui conseillait le vin, le fromage qui conseillait le vin. Et je mettais les vins à côté en disant, vous avez pris ce fromage-là, il y a le vin qui est là, regardez. Prenez-le, vous allez voir, c'est une tuerie avec. faire des doubles implantations comme ça, parce que c'est un métier de bouche, le vin, c'est... Et donc, c'est pas à côté du coca, parce qu'on choisit un vin comme ça, c'est un métier de bouche.

  • Speaker #1

    Exactement. Charles, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'ai adoré l'épisode, et surtout... Je vais filer de suite regarder les bonnes affaires sur l'éploi revain à côté de chez moi. Merci encore.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Salut Adrien, à bientôt.

  • Speaker #1

    Je vous dis encore merci pour votre écoute et surtout à très bientôt pour un nouveau rendez-vous dans Pour toutes ces bonnes raisons. D'ici là, prenez soin de vous, prenez soin de vos linéaires et continuez à nourrir votre passion. Et je vous fais un petit rappel, chaque épisode sort un jeudi sur deux. Alors n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes.

Description

Pour cette nouvelle émission, j'ai le plaisir d'accueillir Charles Damageux, sommelier et entrepreneur, qui a su transformer sa passion pour le vin en un véritable modèle de succès à travers son entreprise "Mon petit caviste".


Charles ne se contente pas de déguster et recommander des vins : il a réinventé l’art de conseiller en créant des expériences client uniques, inspirées des plus grandes stratégies de merchandising.
Il va nous partager son approche innovante lors des foire aux vins, dans lesquelles il intègre l’esthétique, l'agencement, et l'émotionnel dans ses espaces de vente, tout en valorisant des produits sélectionnés avec expertise.


A travers cet épisode, nous avons exploré des sujets essentiels comme :

👉 Son parcours et comment il interviens auprès des entreprises pour mettre à la pratique et démocratiser les dégustations
👉 Pourquoi il faut un merchandising percutant : L'importance d'une présentation qui capte l'attention du consommateur, surtout en période de foire aux vins
👉 L'impact du storytelling sur le produit : Comment un bon contenu, digital ou en magasin, peut enrichir l'expérience client et donner une nouvelle dimension à la vente de vin
👉 Le lien entre passion et business : Comment Charles utilise sa passion du vin pour enrichir l'expérience de ses clients, et comment il se distingue dans un secteur en constante évolution
👉 Son parcours entrepreneurial et son approche différenciée : Sa manière d'innover et d'amener le vin au plus proche des consommateurs

👉 L’importance d’une approche pédagogique dans l’éducation des consommateurs, pour les guider à travers une offre toujours plus diversifiée

👉 Les valeurs essentielles qui sous-tendent son travail : la passion du vin, l’écoute des producteurs, et la transmission du savoir


Pour aller plus loin :

Linkedin de Charles

Instagram de Charles

Site web Mon petit caviste

AB merchandising


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Je suis Adrien BERNARD hôte du podcast "Pour toutes ces bonnes raisons" et je suis persuadé que le merchandising est un vrai levier de réussite, pour la visibilité des marques en linéaire et pour les acteurs du retail afin de booster les ventes.
Pour cela, je m'engage à le démontrer dans chaque épisodes, avec des experts, pour vous partager les clefs de performances pour vos assortiments et vos linéaires !


#Merchandising #retail #entrepreneuriat #commerce de détail #stratégie marketing #e-commerce #vente au détail #gestion de magasin #innovation retail #expérience client #visuel merchandising #startups retail #retail design#technologie retail #optimisation des ventes #tendances retail #développement commercial #omnicanal #retail tech #distribution #transformation digitale #Podcast #magasin #client #Business #sport #equipedefrance #vin




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'aime ce côté faire la traduction entre un vignoble qui dit j'ai pas de rien, j'ai un assemblage de différentes cépages, tu dis ça à un particulier, il va te regarder comme ça. Donc là, tu vas me dire que tu as assemblé deux types de raisins pour les mixer et faire ton vin. On consomme plus de toute façon, la consommation de vin descend, mais elle monte en qualité, c'est-à-dire qu'on consomme plus en qualité, mais moins en quantité. Il faut rester simple. Moi, je l'ai vu énormément. Tu vois le nombre de clients qui sont dans un rayon vin, un rayon vin d'une grande distribution. C'est immense le bâtiment. Ils sont là, ils ne savent pas. Moi, j'ai envie de dire à tous ceux qui nous écoutent, le meilleur moment pour acheter du vin en grande distribution, c'est les foires au vin. Donc, allez-y. Amusez-vous. Goûtez. Testez. Achetez deux, trois bouteilles.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans Pour toutes ces bonnes raisons. Je suis Adrien Bernard, directeur merchandising et néo-entrepreneur. A travers ce podcast, je partage mes connaissances et celles de mes invités pour vous offrir un contenu riche et inspirant. Dans un commerce en constante évolution, je voulais à travers ce podcast aller au cœur du merchandising, du retail et de l'entrepreneuriat, le tout avec une touche de décontraction. Pour cette nouvelle émission, j'ai le plaisir d'accueillir Charles Damageux, sommelier et entrepreneur qui a su transformer sa passion pour le vin en un véritable modèle de succès à travers l'entreprise Mon Petit Caviste. Alors vous allez l'entendre, Charles, il ne se contente pas de déguster et de recommander des vins. Il a réinventé l'art de conseiller en créant des expériences clients uniques, inspirées des plus grandes techniques et stratégies de merchandising. A travers l'épisode, il va nous partager son approche innovante, notamment lors des foires au vin. dans lequel il a réussi à intégrer l'esthétique, l'agencement, l'aménagement et surtout l'émotionnel dans les espaces de vente. Tout ça pour valoriser les produits et mettre en avant son expertise. Écoute, bonjour Charles. Aujourd'hui, ça va te changer un petit peu l'épisode puisqu'on va parler de vente.

  • Speaker #0

    Oui, ça va me changer énormément.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment ravi de t'accueillir. Pour redonner un peu de contexte, il y a quelques semaines, j'ai lancé une petite bouteille. à la mer sur LinkedIn pour avoir des contacts dans le monde du vin. On nous a mis en relation et j'en suis ravi.

  • Speaker #0

    On est également.

  • Speaker #1

    Une thématique intéressante puisqu'on va parler essentiellement de foire au vin. Et pour donner un peu de contexte, l'année dernière, il y a eu pas mal d'enjeux de business. C'est quasiment 9 millions de consommateurs. C'est plus d'un milliard d'euros de chiffre et ça doit représenter quasiment 15% du chiffre de la grandisserie. Il y a de quoi parler, surtout que de l'autre côté, il y a des vrais défis côté vin, avec de la mutation, et on va en discuter ensemble, des consommateurs, l'évolution du marché, les défis climatiques. Bref, je pense qu'on a de quoi faire un épisode assez intéressant sur le sujet. Donc encore une fois, merci et ravi de discuter de tout ça.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Alors Charles, ce qui est intéressant avec toi, c'est que tu as une double compétence, tu connais très bien le milieu et le monde du vin, et tu connais... très bien également le monde de la distribution. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Est-ce que je peux te laisser te présenter ?

  • Speaker #0

    Du coup, je suis Charles, le créateur de Mon Petit Cavis. Moi, j'ai 35 ans. Mon expérience un petit peu là-dessus, c'est que j'étais sommelier un petit peu partout dans le monde. J'étais en Chine, j'étais en Australie, j'étais à Londres. Et j'ai vu qu'effectivement, quand on est français, le vin et le fromage, on est dieux. Vraiment, il n'y a pas de débat, c'est assez rigolo. Et donc, c'était une très bonne expérience. Et du coup, j'ai un peu tâtonné à l'international pour voir un peu ce que ça donnait sur les vins. Et c'était un bon moyen pour moi de voyager, de partager la culture française un peu partout dans le monde. Après ça, je suis revenu et j'ai été débauché par le groupe Auchan. Le groupe Auchan m'a demandé donc d'être chef de rayon, puis après caviste. Et j'ai terminé après sur les achats des vins à la centrale pour les 27 magasins du Nord. Et après quelques années d'expérience là-bas, j'ai voulu monter mon petit caviste. Et mon petit caviste maintenant, c'est quoi ? C'est des cours de dégustation cool et décontracté. Moi, le vin, ça doit être simple, cool, décontracté, amusant. Et un peu, pas on va dire comme mes pères m'ont appris, mais plutôt simple, cool, décontracté. Le but, c'est que les gens s'amusent et découvrent le vin en s'amusant. Et j'ai monté ça il y a six ans. Et depuis, je suis à Lille, mais je fais des cours sur Lille, Londres, Paris, Bruxelles, même ailleurs d'ailleurs que Paris, Bruxelles, enfin un peu partout en France aussi. J'ai monté également mon organisme de formation où je forme aussi bien la restauration, l'hôtellerie, même la grande distribution, on pourra en parler après si tu le souhaites. Et j'ai un petit côté influenceur, si on peut dire ça. Je n'aime pas trop dire ça parce que c'est plutôt… donner des conseils sur le vin plutôt que l'influenceur, on va dire. Et je travaille aussi bien avec la grande distribution là-dessus que des vignobles, que des particuliers ou même des conseils aux particuliers, enfin des choses comme ça. Voilà un petit peu mon parcours.

  • Speaker #1

    Bon, super. Donc, aujourd'hui, dans l'épisode, on va revenir encore sur ton parcours et revenir un peu plus en détail sur le lancement de mon petit caviste. Après, je te propose qu'on rentre un peu plus en détail sur tout ce qui est foire au vin, qu'on décortique un petit peu comment ça se passe côté grandisserie, merch. Et puis, un troisième point pour aller un peu plus loin et parler de tes futurs projets. Voilà. Donc, si je reviens sur toi, il y a six ans, qu'est-ce qui s'est passé ? C'était quoi l'élément déclencheur qui t'a donné envie de le lancer ?

  • Speaker #0

    La grande distribution, c'est tout un monde. Ceux qui ont déjà travaillé, c'est quand même tout un monde un peu, parfois particulier, parfois gentil, parfois dur. Mais ce que j'ai remarqué, moi, c'est que dans les vins, en travaillant en grande distribution, pour avoir fait énormément de foires au vin, et j'en ai organisé beaucoup, beaucoup au Locke Margaia, c'est que la plupart des gens ne connaissent pas vraiment le vin. Et il faut leur expliquer super simplement. Et le but, quand j'ai créé mon petit cavi, c'était de créer... un personnage, quelqu'un qui puisse expliquer le vin de façon très très simple, décontracté avec des jeux. Et c'est comme ça que Mon Petit Cavie ça a été créé. J'ai démarré en me disant je vais essayer de faire des vidéos sur youtube pour expliquer le vin de façon super simple. J'ai fait ça dans mon jardin à l'arrache, c'était carnage mais c'est assez rigolo, il y a toujours une ou deux vidéos d'ailleurs qui sont sur mon youtube de l'époque et je les laisse parce que c'est assez nostalgique et c'est assez rigolo. Parler aux gens simplement. Le vin, le meilleur vin, c'est celui qu'on déguste entre copains, pour moi, entre amis, en famille, qu'on partage. Et ce n'est pas le vin le plus cher, ce n'est pas le vin… Et les grands sommeliers te le diront. Il y a un grand sommelier qui expliquait, qui était dans son restaurant étoilé, qui disait le meilleur plaisir que j'ai pris, ce n'est pas vendre le vin le plus cher aux traders qui n'en avaient rien à faire du vin parce qu'ils achetaient des vins chers tous les jours. C'était le couple qui avait économisé… pendant dix ans pour s'offrir un restaurant étoilé avec le vin incroyable qu'elle est avec et c'est là où le sommelier ou moi-même on prend du plaisir à partager en fait cette passion donc c'est en sortant de la grande distribution en disant bon beaucoup de gens ne connaissent pas le vin mais je veux leur apprendre d'une façon simple et décontractée.

  • Speaker #1

    Ok et du coup quand tu regardes dans le rétro ce qui a été dans ton parcours d'entrepreneur à la fois très simple et tu en es plutôt fier de l'autre côté, qu'est-ce qui était un peu plus compliqué ? Et tu dis, bon, j'aurais peut-être dû faire différemment ou me faire accompagner. Ou peut-être que tout a été nickel et ça a été du velours pendant ces dernières années.

  • Speaker #0

    Tout n'est pas nickel et forcément, c'est une aventure d'être entrepreneur. Je referai pareil parce que les erreurs que j'ai apprises, enfin, les erreurs que j'ai faites m'ont appris. Et donc, du coup, c'est ce qui m'a permis d'évoluer. Mais je vais te dire la vérité, si j'avais su, je l'aurais fait bien avant.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais. Si j'ai un conseil à donner à des jeunes qui veulent entreprendre, faites-le tout de suite. N'attendez pas. Faites-le tout de suite. Si j'avais su, je l'aurais fait tellement avant, parce que je serais à un niveau maintenant peut-être autre chose. C'est en étant entrepreneur, en étant… qu'il y a des idées, on discute avec d'autres entrepreneurs, ça vient, ça repart, ça… Il y a plein de choses qui arrivent. Et si j'avais su, je l'aurais fait bien avant. Le petit bémol que j'ai eu, c'était de me heurter peut-être à certains de mes confrères ou collègues qui disent, je la connais, ma réputation, c'est Charles, il est un peu léger sur les vins. Bien sûr, pas de problème et je suis absolument d'accord avec ça. Pourquoi ? Parce que je ne démarre pas mes cours de dégustation en disant, je vais vous faire goûter un vin avec des ombres de cuir mouillé. Super, le cuir mouillé, tout le monde adore ça, tout le monde se regarde, le cuir mouillé. Non, non, moi c'est, vous allez sentir les bases, des fruits, des épices, etc. On va essayer de le faire ensemble, ce n'est pas grave si vous ne le sentez pas tout de suite, etc. Je désacralise le vin, je le rends accessible et je lui retire un petit peu ses lettres de noblesse que je lui rends après, bien entendu. Mais le but est de faire ça de façon super décontracte. J'aime bien dire que je suis dans l'entertainment, l'éducation et le divertissement. C'est entre les deux. Je ne fais pas un cours juste pour faire mon cours. Je fais un cours pour que les gens s'amusent et passent un bon moment.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu mets vraiment de la... pédagogie, mais surtout tu démocratises l'accès au vin. C'est ça qui doit être un peu chahutant aussi.

  • Speaker #0

    Ça chahute un petit peu, les pères qui disent oui, tu ne vas pas assez profondément dans les choses, etc. Je fais tous mes cours de dégustation et j'en ai fait des centaines et des centaines, crois-moi. Je demande à mes clients, est-ce que vous vous rappelez du cépage ou du nom du château ? Ils ne s'en rappellent pas du tout. Ils sont contents d'avoir la phrase qui marche bien, d'avoir réussi à reconnaître un peu d'acidité, un peu de fruit. et de savoir comment déguster un vin simplement, mais c'est tout ils ne vont pas être à chercher le nom du château ou le nom du cépage encore à la limite,

  • Speaker #1

    oui mais c'est au grand maximum aujourd'hui copain mon petit camisque il a évolué comment en cidant tes prochaines étapes,

  • Speaker #0

    comment tu vois les choses alors c'est assez rigolo quand je refais un petit backup de mon parcours c'est assez sympa j'ai commencé dans les bars tout simplement... dans ma ville à faire des cours de dégustes ouverts au public où je faisais payer 35-40 euros les gens pour qu'ils viennent faire un petit cours de dégustes. J'ai commencé avec, comme les one-man show au début, tu sais, 5 personnes, 5 salles, 5 personnes. Et maintenant, tu vois, samedi, je m'en vais dans un casino et j'ai 80 personnes devant moi. Je suis sur une scène, je fais plein de choses comme ça. Donc, c'est une belle évolution sur les cours de dégustation. J'ai fait une deuxième évolution sur la formation, parce que je trouvais qu'il y avait aussi un besoin, surtout après le Covid, de formation, parce que la restauration, ça a bougé tellement qu'il fallait former un peu le personnel. Et le côté aussi un petit peu porte-parole des vignerons. J'aime ce côté faire la traduction entre un vigneron qui dit, j'ai Adrien, j'ai un assemblage de différentes cépages, tu dis ça à un particulier, il va te regarder comme ça. Là, tu es en train de me dire que tu as assemblé deux types de raisins pour les mixer et faire ton vin. Ah oui, OK. J'aime bien faire un peu la traduction là-dessus quand je fais ça. Et la dernière évolution, c'est de faire à domicile aussi un petit cours. Et ça, on pourra en reparler après, mais c'est l'évolution d'un beau petit coffret, tu vois, avec le côté interactif où tu as des fioles de vin qui sont dedans. Tu scans le casque. code et tu arrives sur le cours de dégustation à faire chez toi avec ta compagne, ton mari tes amis, ta famille qui tu as envie le but est de faire chez toi à domicile et d'avoir la tête du vigneron qui fait ton vin que tu bois tu vois tout de suite la tête du vigneron je serai dans le vignoble avec le vigneron toi tu vas déguster, c'est Jean-Yves qui a fait ce vin là, que vous êtes en train de déguster ce que vous avez dans la main, c'est Jean-Yves qui l'a fait je suis avec lui voilà Et ça, à l'international aussi, parce que j'aimerais bien que le Chinois, je le fais voyager, l'Américain, je le fais voyager, le Japonais, il déguste le vin et il voit Bordeaux, il voit Avignon, Palais des Pâtes, il voit la Loire. Je veux que les gens voyagent et qu'ils voient après la tête du vigneron qui fait le vin qu'ils ont dans la bouche en train de goûter.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu fais un petit peu de teasing et c'est ce qu'on va voir dans la troisième partie. Mais je trouve ça hyper intéressant parce qu'à travers ce coffret, tu mets de l'humanité, tu mets de l'expérientiel. Et je trouve que ça donne une autre dimension à juste un verre avec du vin ou une bouteille froide avec du liquide dedans. Donc, tu ouvres en tout cas, je trouve, à l'expérientiel.

  • Speaker #0

    Alors, le vin, il faut savoir que c'est très contextuel. Je vais te donner un exemple qui est très concret et que tout le monde a déjà fait. Tu vas dans le sud, dans un resto et tu goûtes un super vin. Elle fait, c'est même que paix, tu peux y aller, tu vas le voir de ma part, c'est vrai, pas de problème, machin. Tu vas voir le vignon, et pareil, le gars te fait rêver, tu te dis, c'est de ma famille depuis des générations, voilà, comment on fait le vin, je te mène dans les vignes, regarde ça, la parcelle, tu sens le terroir, etc. Tu dis, ah super, bon, je goûte le vin, nickel, j'adore, mets-moi trois caisses. Tu reviens, notamment à Lille, tu regouttes le vin, tu fais, bon, mais pas si fou que ça finalement. Mais c'est le contexte qui fait que... Et moi, c'est pareil pour le vin. Quand je fais mes cours de dégustation, je veux que le contexte, tu t'amuses, tu passes un bon moment, et les vins seront bons, et tu seras content de la prestation.

  • Speaker #1

    Mais c'est exactement... Je trouve un des défis du merch, c'est de te mettre dans une situation. Situation d'achat, situation de plaisir. Et une fois que t'es là-dedans, je trouve que ça enlève les freins, et du coup, tu...

  • Speaker #0

    Pour en parler, j'ai fait diverses expériences dans mon rayon à l'époque dans le vin. J'ai mis de la musique classique. On avait mis du parquet, on avait mis les grands crus avec un petit moment sympa, on avait mis plein de choses, des expériences pour voir un petit peu si ça pouvait détendre un peu et si ça a marché ou pas.

  • Speaker #1

    Bon en tout cas c'était une subtile glissade pour aller sur la partie 2, qu'on parle justement de la Foire aux Vins. Est-ce que tu connais un peu l'historique de la Foire aux Vins ou tu veux que je refasse un petit point de contexte, ça date d'il y a combien de temps ? J'étais étonné d'ailleurs en préparant l'épisode.

  • Speaker #0

    Moi, je la connaissais de l'époque parce qu'à l'époque, je travaillais pour la grande distribution. Et donc, du coup, j'avais un peu ce historique, mais ça fait six ans que je n'y suis plus. Donc, même si je continue à faire des partenariats avec eux, mais je n'y suis plus. Donc, moi, je veux bien un petit update, comme on dit.

  • Speaker #1

    Écoute, je ne l'avais pas en tête, mais ça a plus de 40 ans, des fois, Robin. Et donc, ça a été créé par... par une personne dans un Leclerc il y a 40 ans, et l'année d'après, ça a tellement bien marché qu'il y a plus de 42 magasins Leclerc qui ont suivi le pas et qui ont lancé la foire au vin. Et donc à la base, c'est quelqu'un qui était très passionné par le vin bordelais qui a fait une sélection et qui a monté cette foire. Aujourd'hui, on est plutôt dans un win-win, j'ai envie de dire. Tu es consommateur, tu viens faire le plein, tu fais des bonnes affaires, et côté producteur, ça te permet de vider les fûts avant les vendanges. En tout cas, j'étais vraiment étonné. Ça a plus de 40 ans et ça a toujours autant de succès. Ce que je te disais tout à l'heure, c'est 15% du chiffre de la grande listerie. Donc, c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Absolument. Alors moi, dans mes souvenirs, les foires au vin, déjà, c'était toute une organisation. On avait la moitié du magasin au niveau de la présentation. On devait mettre les palettes, les choses comme ça. Donc, c'était beaucoup de boulot, tout bien préparé. Et puis, mon boulot, moi, c'était de faire de l'animation. Donc, faire du... goûter un maximum de vin au client pour qu'il puisse goûter des choses qu'il ne connaisse pas habituellement.

  • Speaker #1

    Et quand tu étais côté central, comment tu t'organisais pour la sélection ? Comment tu jonglais entre, j'ai envie de dire, des grandes marques, des choses un peu plus de niche, un petit peu plus locales ? Comment tu travaillais cette sélection ?

  • Speaker #0

    Alors, dans l'AGT, il y avait les acheteurs qui, eux, se baladaient dans les régions. Et les acheteurs, après, nous présentaient leur sélection. Et nous, on piochait dans la sélection. notamment pour les 27 magasins du Nord, en fonction des régions. Et ils nous présentaient 5-6 vins. Et on avait, s'il a déjà été vendu une première fois, l'historique de vente de l'année dernière, sinon le prix et le prix éventuel de revente, etc. La marge, etc. Bien entendu. Mais le but était de les goûter et de dire, on goûte, on aime bien. Et puis, on était 3-4 comme ça à pouvoir sélectionner pour les 27 magasins du Nord. On avait 3-4 journées où on faisait ça. Et après, derrière, on sélectionnait, on goûtait, on disait ça, on prend, ça, ça peut marcher. Et des fois, on se mettait des paris en disant… Moi, par exemple, comme j'ai fait mes études dans l'endocrine, j'ai adoré faire rentrer des pics Saint-Loup, des terrasses du Larzac, des corbières boutenac, des choses comme ça, où les gens disaient mais non… En plus, j'étais un des plus jeunes, donc c'était un peu le défi en disant que je voulais faire rentrer et bouger un peu le bordelais qui était tout le temps très… Euh… implanté à Lille, on va dire, en tout cas au champ du Nord. Et donc, du coup, je dis, voilà, mettez un peu de Pique Saint-Loup, mettez un peu des choses qui changent, etc. Oh, ok. Pique Saint-Loup, c'est Charles. Je vous préviens, si ça ne se vend pas, c'est Charles. Enfin, voilà. On te les fout dans ton magasin, tu vois. C'était assez rigolo. C'était un peu un petit défi. Mais c'est un peu comme ça qu'on fonctionnait. C'est-à-dire que les acheteurs, par région, ils ont tous une région, les acheteurs, et ils nous présentent, voilà, les appellations les plus communes, voilà ce que j'ai sélectionné, et en fonction de ce qu'ils ont sélectionné... pioche dedans et bien entendu on ne pioche pas à l'arrache comme ça et on ne pioche pas non plus sans historique il faut voir le prix, il faut voir l'historique et il faut faire attention, le plus gros défi à faire attention à prendre ce que tu aimes bien entendu mais aussi ce que les clients vont aimer parce que quand tu as un palais un peu plus développé vu que tu es caviste ou sommelier comme moi bon, tu as un palais un peu plus développé, il faut faire attention à ne pas upgrader trop vite le style de vin parce que tu restes en grande distribution et la plupart des gens quand ils sont en grande distribution ils achètent quand même des vins au prix du coup bon sujet,

  • Speaker #1

    le prix, l'accessibilité comment à l'époque vous travaillez ça parce qu'il y a quand même une certaine pression sur le prix il fallait je pense aussi des certains marqueurs comment vous arrivez à faire un peu des coûts commerciaux comme ça

  • Speaker #0

    disons que ça va être aussi le boulot des acheteurs directement avec les vignobles en général ils aiment bien acheter plusieurs cuvées dans le même vignoble dans le même vignoble et donc en fonction de ça on te prend plusieurs cuvées ou chaque année on te garantit pendant 3, 4 ans 5 ans de te prendre une certaine quantité et pour casser un peu l'image et ça je l'ai déjà fait dans une vidéo dans un live que j'ai fait pour les supermarchés matchs où j'ai fait venir une vigneronne qui est très connue, dénommée de Jean-Jean, c'est Brigitte Jean-Jean, de Hadvini. Et on a discuté de ça et je lui ai dit, voilà, on a des images, Brigitte, que la grande distribution tue les vignerons. Elle m'a dit non, nous, sans la grande distribution, on serait mort aussi parce qu'on a une gamme, bien entendu, plus haute gamme pour les particuliers, mais on a aussi du volume à écouler. Et la grande distribution permet de nous pallier à ça et de nous aider sur plusieurs années, sur une nouvelle cuvée, sur des choses comme ça. Et ça, c'est important pour eux. Ils me disent, sans eux, on serait morts. Donc, en fait, tu vois aussi, ils ne nous tuent pas, ils nous aident à survivre. Donc, il y a certains vignerons qui ont besoin de la grande distribution. La grande distribution, ce qu'il fait aussi, c'est que ça garantit. pendant un certain nombre d'années, oui, des prix peut-être intéressants. Ça ne tue pas les vignerons, mais ça leur garantit sur 5 ans. Le vigneron, il a déjà une présence d'esprit de se dire Pendant 5 ans, je suis relax parce que je sais que j'ai assuré mon volume d'affaires et là, je peux m'amuser sur des petites cuvées annexes. Et ça permet aussi de jouer un peu là-dessus. Bien entendu, il y a le volume, il y a les différentes cuvées. Et il y a les opérations spéciales, mais ça, après, ça dépend de la centrale, ça dépend de ce qu'ils veulent faire cette année. Est-ce qu'il y a une opération ? Moi, j'ai toujours été un peu contre faire des opérations, surtout sur les foireaux vins 2 plus 1, 3 plus 2, etc. Parce que l'intérêt d'une foire aux vins, c'est de faire goûter des choses que les gens ne connaissent pas. Mais ça, après, c'est aussi le principe de la grande distribution, c'est de faire des prix pour que ça puisse… C'est des produits d'appel. Tu vois, il n'y a pas longtemps, et ça, on peut en parler, Je vais d'ailleurs faire une vidéo là-dessus. Je ne sais pas si tu as vu, j'ai une vidéo où on voit le Lidl 1,86. Bien, pas bien. On va en discuter. Je vais d'ailleurs même aller le goûter pour voir un peu ce que ça donne un 20 à

  • Speaker #1

    1,86. Tu l'avais en tête là ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est un code du rône. Bouge pas, je regarde. Vallée du Rhône, Côte du Rhône, Vieilles Vignes. Vieilles Vignes, encore une fois, ça ne veut rien dire parce qu'on peut mettre Vieilles Vignes, mais bon. Mais par contre, 1,89. Par contre, tu vois, ce genre de produit, là, ils ne se font pas de marche dessus. Ils ne vendent pas à perte parce que c'est interdit, mais c'est un produit d'appel. C'est-à-dire que les gens vont venir pour le 1,89, donc peut-être acheter un ou deux cartons, peut-être. Le but, c'est qu'ils choppent des cartons à 10 euros.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, ça fait venir le client dans le magasin. et donc potentiellement remplir le palais d'autres choses.

  • Speaker #0

    Parce que ça casse un peu l'image des vignerons et autres, mais ça fait venir aussi les gens.

  • Speaker #1

    Quand tu mettais en place les poires au vin, tu l'as dit tout à l'heure, l'idée c'était de démocratiser, de donner accès, de faire découvrir. Comment tu t'organisais ? Comment tu implantais ? Est-ce que tu cassais un peu les clés d'entrée classiques du cépage ? Est-ce qu'ensuite tu travaillais avec du mobilier différent ? comment tu implantais ça, comment tu faisais un côté expérientiel là-dessus.

  • Speaker #0

    Alors là, tu vas rigoler, mais... Alors, l'implantation, déjà des foires au vin, je mettais toujours un gros bar au milieu, de la musique, toujours. Et je faisais toujours une déco, on voyait avec la déco, une déco un peu sympa, façon bar à vin, façon décontractée, cool, relax. Je restais quand même par région, parce que c'était le plus simple pour implanter et c'est le plus simple pour se repérer. Et je mettais un gros ponton grand cru quand même pour les grands crus. Par contre, ce que je faisais, c'était des soirées de dégustation foire au vin. Et ça, je faisais de l'expérience. Alors, je vais t'expliquer par exemple une soirée que j'ai faite qui était vraiment sympa. Je me rappelle qu'à l'époque, j'avais ma responsable qui me disait, Charles, à l'époque, j'avais 24 ans, 25 ans. Elle me disait, Charles, il faut que tu fasses venir des gens comme toi de ton âge dans un Auchan. pour la soirée dégustation foire au vin. J'appelle mes potes, vous avez 24 ans, 25 ans, vous vous enfermez dans la réserve d'un Auchan pour goûter des vins ? Non, ça ne viendra pas. Bon, comment ? C'est vrai que ce n'est pas très sexy, parce qu'ils font tout ça dans les réserves des Auchans, donc tu es dans la réserve du Auchan, c'est du béton, il y a des palettes partout. Donc ce qu'il faut faire, c'est de l'expériencelle. Et du coup, j'ai fait découper le fond d'une immense armoire. où j'avais mis un film noir derrière et il y avait un faux vigile qui était comme ça devant. Et il disait, vous pouvez rentrer, vous êtes combien ? Deux. Il était habillé en charleston. J'avais fait habiller les hôtesses de caisse en charleston aussi avec des faux cigarettes, etc. J'ai fait venir une voiture de collection. J'avais fait venir un barbier qui faisait la barbe sur le siège en cuir, tu sais vraiment, le siège en cuir, là. J'avais fait une fausse table de casino avec une roulette et les gens, ils arrivaient, ils avaient la liste de dégustation, un verre. Et un jeton de casino, ils pouvaient parier. S'ils tombaient sur le 36, le 5, sur la roulette, ils gagnaient des bouteilles de vin. Et les vignerons qui étaient là avaient tout joué le jeu de s'habiller un peu à l'ancienne, etc. On avait fait toute une soirée événementielle comme ça. Et les gens étaient repartis de là. J'avais même fait Caudalie pour les femmes, la marque de cosmétiques qui était là. Donc les femmes aussi avaient du Caudalie qui était là pour essayer les crèmes, les choses. Et donc c'était l'événementiel. Les gens sont sortis de là en disant, j'ai passé une super soirée. Et c'est aussi comme ça que le cheminement de mon petit cavis est arrivé encore. C'est l'expérience, c'est toute une expérience, c'est pas juste faire goûter le vin. Et j'ai explosé mon chiffre d'affaires grâce à ça. à la soirée de dégustation j'en ai fait une deuxième où j'ai acheté une tonne de sable et j'ai fait un terrain de pétanque ce que je voulais c'est que les gens faisaient un terrain de pétanque terrain de molki fléchette j'ai fait une garderie pour les enfants avec du jus de raisin comme ça ils pouvaient laisser les enfants avec des hôtesses de caisse qui avaient le baffa etc etc le boucher j'ai fait venir un food truck et cuisiner avec les viandes de Auchan de la boucherie tac tac enfin il y avait un lien tu vois Et c'était canon. Pareil, les gens jouaient à la pétanque, ils s'amusaient, j'ai mis un photobooth. C'était une soirée. Les gens venaient à la soirée. Et à la fin, ils se sont passés le mot en disant Putain, c'est une soirée, il faut y aller Et ils goûtaient le vin, et forcément, tous les vins étaient bons, et je vendais plein de vins grâce à ça.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. Alors tu vois, ça fait lien et écho avec les autres épisodes, où on se dit comment on arrive à faire en sorte de valoriser le produit, mais aussi de proposer une expérience d'achat différenciante. Et tu vois... En faisant ça, je trouve que ce n'est pas juste que tu as pris une bouteille, tu l'as sortie du carton ou tu as tapé la palette et tu l'as mis dans le linéaire et tu attends que ça se vend. Tu as vraiment apporté une autre dimension, plus sensorielle. Tu as fait goûter, tu as mis de la musique, tu as fait vivre. Il y avait des odeurs sûrement avec la viande, etc. Je trouve que le côté expérientiel dans l'acte d'achat, il est vraiment mis en avant avec ton expérience. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le but. Ce que je voulais, c'est que ça soit une expérience. C'est la même chose quand tu vas dans un vignoble, c'est la même chose quand tu vas dans une cave, il y a de l'expérience, c'est le contexte. Et c'est sûr que la grande distribution, c'est pas très sexy,

  • Speaker #1

    du tout. C'est de la gondole, c'est de la palette.

  • Speaker #0

    C'est de la palette, il y a du monde, t'entends les enfants qui crient, c'est le bordel. Voilà, il faut rendre ça sexy, il faut rendre ça sympa, agréable, et euh... C'est plein de petites choses. Je te dis, je mettais un bar, je mettais de la musique. Il y avait des gens qui étaient là, je mettais des tabourets. Et je me rappelle une chose. Quand j'étais en Chine, à Hong Kong, et je leur disais, eux, ils avaient 10 ans d'avance là-dessus sur nous. C'était un supermarché. Mais ils avaient divisé le supermarché en petites sections, petites boutiques. C'est des génies. C'est-à-dire que tu allais dans les pattes. et tu avais un italien qui était là, ça va, tout faut goûter les pâtes, tu es là, tu es là, machin, tu vois. Il te faisait goûter tes pâtes, t'achetais tes pâtes, ta sauce, ton truc, et puis en fait, tu payais directement à l'italien, tranquille. Le fromage, c'était un français. Le fromage, le vin, c'était un français. Voilà, tu avais les œufs, les machins, c'était un truc à part, mais chaque petit corner était un corner. Tu n'avais pas... Chaque petit rayon, en fait, était un corner avec le mec qui gérait son rayon. Et c'est ce qu'il nous apprenait d'ailleurs chez Auchan, en disant, votre rayon, c'est votre petite boutique. Ouais, ouais, ouais, mais... Tu n'as pas l'impression d'être dans une petite boutique quand tu vas dans un Auchan, tu vois, ou dans une grande distribution, dans un hyper en tout cas. Et le but était que là, tu vois, il y avait 10 ans d'avance et je me dis, moi, je veux refaire la même chose. Je veux que les gens, ils se posent, ils goûtent un verre de vin et s'ils ont envie, ils payent tout de suite, etc. Donc, j'avais même mis une caisse à pareil, à mon truc et je pouvais payer tout de suite avec des vigiles. Ça faisait chez les visites, mais ils devaient venir voir, checker le truc, etc. Mais en tout cas... ils pouvaient payer tout de suite, tu vois, et ça les embêtait moins, ils n'avaient pas besoin de faire la queue, tu vois, tu les rends privilégiés, tu fais des petits trucs comme ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu vois, tu as bien remis, je trouve, tout ce qui est marqueur de catégorie du caviste de l'univers de l'U20 dans ton corner à Auchan, et en fait, tu n'as pas l'impression d'acheter à Auchan, tu as l'impression d'acheter Charles, le caviste du coin, et c'était top.

  • Speaker #0

    Les gens, à la fin, venaient pour ça aussi, ils venaient pour la sélection du caviste, et je leur dis, j'ai rentré un nouveau truc, je prends. Ils écoutent, enfin, ils ne cherchaient même pas, j'ai toujours adoré, c'est bon, vas-y, je te prends.

  • Speaker #1

    elle a vraiment la notion confiance petit achat de la boutique locale alors que t'es chez Auchan qui brasse je ne sais combien de volumes de bouteilles c'est ça c'est ça tu vois il y a 6 ans alors bon on était peut-être un peu moins dans le digital quoique il n'y avait pas encore trop les QR codes avec toutes tes visites ton expérience comment tu vois les choses évoluer là-dessus est-ce que tu vois un peu plus de digitalisation qui arrive sur sur le monde du vin ou est-ce que ça reste encore très traditionnel et du coup il y a Il y a encore des choses à travailler. Comment en linéaire, moi, je pourrais craquer le sujet et faire quelque chose un peu de différenciant ?

  • Speaker #0

    Je vais te dire, il y a deux teams. Il y a la team, on ne change rien. Et ça, malheureusement, il y en a beaucoup dans la grande distribution. C'est tous ceux, malheureusement, tous ceux qui ont fait que leur carrière en grande distribution, on ne change rien. Si ça marche comme ça, on ne va pas changer. Pourquoi on ne changerait ? Parce que ton bateau, il prend l'eau, mais ce n'est pas grave. Mais en tout cas, il y a cette team, on ne change rien. Et il y a la team, on change, on essaye, on teste. Le problème, c'est d'avoir soit un directeur, soit un chef de rayon, soit un manager qui suit ton projet. Parce qu'il y en a eu beaucoup et j'en ai vu beaucoup passer chez Auchan ou ailleurs. Et j'étais même parti de ce projet. J'en ai fait un projet qui marchait bien, qui avait tout pour marcher. Mais s'il n'y a pas des mecs qui suivent derrière, qui mettent en rayon et qui font attention à ça. Tu vois, par exemple, il y avait des systèmes de bornes où tu cliquais, tu mettais ton accord mail. J'ai vu chez Monoprix, c'était génial ce truc. Tu avais une borne, tu cliquais, tu dis je vais manger ça Et tu avais des petites LED qui clignotaient en disant voilà les ortes que j'ai sélectionnées pour vous C'était canon. Mais ça n'a pas duré dans le temps. Parce qu'il faut entretenir, parce qu'il faut faire attention. Parce que ceci, cela, il faut que si les LED, elles correspondent bien. Tu sais que les mecs, ils partent en vacances. en fait, ils prennent des intermittents qui viennent, des CDD qui viennent et qui remplissent à la base d'autres bouteilles. Et donc, je voulais un vin blanc pour ça, mais en fait, c'est un vin rouge qui est là dans la section. Donc, en fait, les gens font plus confiance. S'il n'y a pas de suivi, c'est mort. Et donc, en fait, le gros problème de ça, c'est que la grande distribution, déjà le turnover tout le temps ou les vacances ou le mec qui n'est pas là, c'est mort. Tous les concepts qu'ils ont essayé et j'en ai testé un aussi. J'avais fait un super concept qui était... canon, est-ce que je l'ai encore ? Est-ce que je l'ai là ? J'ai une cave aussi, donc c'est un bordel.

  • Speaker #1

    En fait, on est dans une réserve d'Auchan, là, encore, c'est ça ? Tu as toujours recréé derrière ?

  • Speaker #0

    C'est un peu le fait. Bon, laisse tomber, mais en gros, c'était sur la cave, j'avais fait le test chez Auchan et au Partisan du Goût, qui est un truc un peu, une épicerie un peu haut de gamme, genre Grand Frère. Et c'était sur la bouteille de vin, tu avais... Hop là, sous la bouteille de vin, tu avais un petit QR code en disant Regardez pour la vidéo dégustation Et donc en 30 secondes, je suis avec le vigneron, il est d'ailleurs toujours disponible sur mon Instagram. Tu scans la bouteille, je fais Eh, vous avez pris la bouteille dans la main, je suis avec Benoît, Benoît c'est lui qui est là, on est dans le Luberon, vous allez goûter, pour moi ce vin il est comme ci, comme ça, comme ça. Et Benoît, toi tu en dis quoi ? Moi je le marierai avec ça, ça, ça, ça. 30 secondes, tu avais d'où il vient. Comment il goûte ? Avec quoi le marier ? Ça a explosé les ventes. Le problème, c'est que le mec est parti en vacances. Il fallait en remettre à chaque fois parce que l'expérience était de il faut le remettre à chaque fois que tu en remets en rayon, tu le remets dessus pour que les gens, ils scannent, etc. Ils ne l'ont pas fait, ils ont oublié, ils ont machin. Le vin que tu veux, il est dans la réserve, dans le fond. Mais attends, le casier, il est vide. Vous perdez du chiffre d'affaires, vous perdez de la vente. Ouais,

  • Speaker #1

    il faut que je...

  • Speaker #0

    demande à machin de les ramener ben ouais mais si je viens pas y'a personne qui les met je me suis frappé d'y aller à 5h du matin de les mettre moi même tu vois et après ça a pas eu de suivi donc c'était un peu le bordel et c'est malheureusement la force et la faiblesse de la grande distribution c'est le fait que ils ont une grosse force de frappe mais

  • Speaker #1

    y'a pas de suivi derrière parce qu'il y a un turnover ou parce que les mecs sont pas motivés et tu vois ça Charles on en discutait avec Maxence qui est un expert de l'omnicanalité du figital... En résumé, tu peux faire je ne sais combien de technologies, de tactiques. Derrière, si tu n'embarques pas les équipes, s'il n'y a pas le côté humain qui est embarqué, ça ne marche pas. Et ça ne marche jamais. Il y a toujours ce côté management de l'humain, management de la transfo qui est juste incontournable.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Avec tous tes voyages, si tu devais me dire une expérience d'achat en magasin qui a été incroyable sur l'univers du vin également, s'il y a... Un truc qui t'a marqué, ça serait lequel ? Celui que tu me disais à Hong Kong ?

  • Speaker #0

    Il y a Hong Kong que j'ai bien aimé parce que Hong Kong, c'est des bons connaisseurs de vin et c'était vraiment très sympa parce que tu rentrais dans un supermarché, clairement un hyper, mais tu n'avais pas l'impression. C'était un petit corner, tu pouvais goûter les vins, tu pouvais t'amuser. Moi, le vin, il faut le goûter. Et si tu pouvais le goûter partout, c'est-à-dire que... Tu pouvais avoir les machines où tu peux goûter un petit peu, etc. En fait, tu le goûtes. Si tu le goûtes et que tu aimes bien, tu prends. Il n'y a pas de débat. C'est comme un fromage, tu le goûtes, tu aimes bien, il est bon, je le prends. C'est pareil. Le vin, il doit être dans les métiers de bouche. Et je n'ai pas arrêté de le crier à Auchan, embrouillé avec mes managers en disant le vin, il doit être entre la poissonnerie, la boucherie et le fromage. C'est là qu'il doit être la cave à vin. Il ne doit pas être à côté du Coca-Cola. Tu vois, ce n'est pas ça. Parce que si tu veux faire le vin haut de gamme, des trucs sympas, etc., tu ne le mets pas à côté du Coca-Cola, tu ne le mets pas à côté de l'eau, tu le mets à côté de la fromagerie et on fait tous des… Voilà, je continue avec ma boîte, je continue à faire des dégustations en magasin. Notamment, là, j'ai un super U à côté tout neuf. Le patron, il adore. chaque fois, il a fait une super cave. J'ai mon collaborateur et moi-même, on y va régulièrement. Surtout mon collaborateur, parce que moi, je n'ai plus trop le temps. On y va régulièrement pour faire des accords mévins. On s'entend super bien avec la fromagère. On s'entend super bien avec la poissonnerie, la boucherie. À chaque fois, on se fait un apéro pour les clients. Ils sont super contents. Il y a des huîtres et des trucs. Les mecs se sont dit, il y a des huîtres dans un super-hue. Parce que c'est l'apéro des copains. Ils viennent, on fait goûter des vins. Ils repartent tous avec. Des huîtres, du fromage ou du vin ? Il y en a forcément un.

  • Speaker #1

    En fait, ce que tu dis là, c'est toujours se poser la question, c'est quoi un peu l'écosystème de mon produit ou l'écosystème de mon univers ? Et surtout, se remettre à la place du client. Moi, client, quand je veux consommer du vin ou particulier, c'est quoi mon moment de vie, entre guillemets ? Et c'est hyper intéressant ce que tu dis. Tu n'achètes pas juste du vin en tant que liquide, en tant que tel. Tu achètes parce que tu accompagnes un plat, tu as un moment de vie avec les copains. Et c'est ça, en fait, quand je parle de pensée client, et je trouve ça hyper, hyper important.

  • Speaker #0

    Une autre expérience que j'ai aussi trouvé intéressante, c'est aux Etats-Unis, chez Total Wine. Total Wine, c'est un supermarché du vin. Et c'est immense. C'est Etats-Unis, donc c'est XXL. Il y a des rayons dans tous les sens, il y a des vins dans tous les sens, il y a même des jars de whisky de 3 litres, tu vois, c'est des trucs un peu démesurés. Je trouvais intéressant l'expérience d'aller là-dessus, d'avoir un supermarché du vin. C'est un peu comme en Australie, c'est des bottle shops. Tu rentres dans un congélateur géant, un réfrigérateur géant, pour acheter tes packs de bière qui sont déjà frais, etc. C'est une expérience rigolote, c'est assez rigolo. Même s'ils n'ont pas beaucoup de connaissances, je trouve qu'ils respectent bien le vin, ils respectent bien la typologie, les choses, c'est sympa.

  • Speaker #1

    je trouvais que c'était une expérience à faire aussi pour aller un peu plus loin de ton point de vue tu vois des nouvelles tendances de consommation tu vois les choses évoluer, des grandes tendances qui émergent depuis quelques temps sur le vin il faut faire une grosse différence entre Paris et,

  • Speaker #0

    j'aime pas dire ça la province parce que quand on me dit que je suis provincial voilà Paris c'est très les consommations vin nature, sans sulfite bio etc etc... C'est un peu la tendance à Paris. Le reste, on est sur des vins abordables. Bio, c'est bien. Sans sulfite, c'est bien aussi de temps en temps. Mais on est aussi sur une tendance sur les Bordeaux. Ça recule parce que Bordeaux, Bourgogne, les prix, ils ont monté depuis. Et donc, on se tourne vers des régions comme le Rhône, le Landoc, le Roussillon, avec plein de petites nouvelles appellations, des vins d'Ardèche aussi qui arrivent. La Savoie, le Jura, il y a plein de choses qui commencent à arriver. Et les vins de Bordeaux, par exemple, en étant chers et en ayant aussi le réchauffement climatique qui fait qu'ils montent en degré alcoolique. Voilà. Et la tendance que je vois énormément, qui a d'ailleurs un gros souci pour la grande distribution, c'est que ce n'est plus Mamie qui va acheter 2 plus 5 cartons, tu vois, ou 4 plus 2. C'est toi et moi qui allons débarquer ce soir en disant j'ai un repas ce soir, j'ai acheté 2-3 trucs, il me faut une bouteille pour ce soir, ce week-end. Mais on n'est plus à la tendance, comme les grands-parents, d'acheter, à stocker, déjà parce qu'on n'a plus la place et surtout parce qu'on ne stocke plus des bouteilles, tu vois, d'acheter à la foire au vin 10 cartons pour les stocker pour un an. Non, nous ce qu'on veut, on s'achète des pépites, on va peut-être prendre un ou deux cartons, c'est tout, mais pas plus, tu vois, ce sera, voilà. On a une consommation day by day et pas par année. C'est du tout...

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai, sur plein de typologies de produits, c'est ça, on va acheter en plus petit volume, en moins grosse quantité. Par contre, on va aller chercher de la qualité ou la petite pépite, comme tu disais juste avant.

  • Speaker #0

    On consomme plus, de toute façon, on voit que la consommation de vin, elle descend, mais elle monte en qualité. C'est-à-dire qu'on consomme plus en qualité, mais moins en quantité.

  • Speaker #1

    Et là, tu as en tête... je pense que tu as déjà vu un peu ce qui se préparait sur les prochaines Foire aux Vins qui sont dans quelques semaines. Tu as un petit tip à me donner ou un petit conseil pour bien aborder la Foire aux Vins ?

  • Speaker #0

    Il faut goûter. Moi, si tu as une Foire aux Vins, tu ne peux pas goûter. Mais là, tu vois, j'ai aidé sur la sélection de différents magasins, notamment Chronodrive, où j'ai aidé à la sélection là-dessus. Et j'adore parce que c'est un peu le petit cousin Chronodrive de Auchan, mais un peu rebelle. Et donc ce que j'adore avec eux, c'est que déjà ils travaillent aussi avec les grappes, qui ne sont pas que des gens dans la grande distribution. Tu vois, c'est des gens qui référencent des vignerons, ils travaillent aussi avec eux, donc ils n'achètent pas que les volumes de grandes distributions, ils achètent aussi des petites cuvées comme ça. Donc ça, c'est très bien. Et ils sont super ouverts à des choses naturelles, enfin des choses modernes, on va dire. Par exemple, le vin orange. Le vin orange, c'est assez tendance en ce moment. Ça cartonne dans différents pays. À Londres, ils adorent les vins oranges, des choses comme ça. Et bien là, tu vois, le vin orange, je leur ai dit, mettez un vin orange, on va essayer de le faire déguster, on va le tenter. on va essayer de faire il y a une petite appellation qui vient de sortir qui s'appelle Crude Boutenac j'aurais dit voilà c'est bon, c'est pas cher faites le tester à vos clients et donc ils m'écoutent ok on va tester, on va essayer etc et j'aime ce genre de concept où les gens disent ok on teste, on est d'accord on veut faire essayer on se plante, on se plante pas, on essaye mais ça fait plusieurs années que je bosse avec eux, des fois ça marche très bien des fois ça marche moins bien mais en tout cas ils essayent et ça ça fait plaisir de voir que... Ils sont ouverts, que la grande distribution, elle s'ouvre et que ce n'est pas juste, on a des volumes à écouler, on fait du 4 plus 2, on fait tout comme ça. Là, tout ce qu'on présente sur les soirées dégustations, et d'ailleurs, je fais la soirée dégustation d'un chronodrive à Bon Dieu, Marc-en-Barol, ce n'est pas de promotion 4 plus 2. Il y a un petit peu de promotion de la remise immédiate, mais on s'est mis d'accord sur que ça ne sert à rien de faire des 4 plus 2 ou de acheter des offerts parce qu'en fait, Ça va se vendre naturellement avec la promotion. Ce qu'il faut, c'est faire goûter des choses que les gens ne connaissent pas et qu'il n'y a pas de promotion dessus, parce que c'est comme ça qu'ils vont acheter.

  • Speaker #1

    On en revient. Expérience, acheter quelque chose de différenciant, quelque chose qui nous fait plaisir, du bon.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, si tu le souhaites, je pourrais t'inviter à la soirée d'exhustation du chronodrive de Mérignac.

  • Speaker #1

    Écoute, Charles, si tu commences à me prendre par les sentiments, je ne peux que dire oui.

  • Speaker #0

    Écoute, je forme l'équipe chronodrive sur tous les vins que j'ai sélectionnés avec les acheteurs ce jeudi. et donc du coup je lui dirais je lui transmettrai ton mail et puis je lui demanderai que la personne t'invite avec plaisir avec plaisir ouais merci bon bah voilà on va arrêter l'épisode j'ai eu ce que je voulais c'est bon bon et de ton côté c'est quoi tes

  • Speaker #1

    projets alors tu vas tu vas revenir j'imagine sur sur la box puisque tu as fait le petit teasing tout à l'heure mais pareil est-ce que tu vas te diversifier est-ce que tu restes sur le vin est-ce que tu vas aller peut-être sur sur sur les spiritueux dans quelques temps. Comment tu vois évoluer mon petit caviste dans les prochains mois, les prochaines années ?

  • Speaker #0

    J'aime me balader un petit peu en dehors de la France. Et j'aime aller dans les pays où les gens ne connaissent pas vraiment. J'ai eu la chance d'aller en Croatie il n'y a pas longtemps. Et en Croatie, j'ignorais qu'il y avait des très bons vins. Et il y a des très très très bons vins, franchement. je reviens de République Tchèque aussi c'est super bien on m'a invité à un festival de vin en République Tchèque près de Burno dans le sud-ouest sud-est pardon de la Croatie de la République Tchèque c'était génial un petit village où il y a plein de vignerons dans tous les sens et en fait tu goûtes des trucs incroyables des Riesling, des Pinot Blancs des choses blanches, des rouges des Merlots, bonnes mais tu te rends pas compte c'est pas cher, c'est bon c'est pas connu... il y a plein de choses qui méritaient d'être connues. Donc forcément, mon premier, c'est les petits coffrets. Pourquoi ? Parce que je crois qu'il y a vraiment un intérêt de faire ça, d'avoir ton petit coffret. Tu scans, tu as la dégustation à domicile, tu l'as dans plusieurs langues, le coffret est joli, ce que je voulais, que ce soit comme un bouquin, que tu gardes chez toi, que ce soit sympa. Ça, c'est vraiment le prochain truc qui va arriver, c'est vraiment la dégustation à domicile où tu scans et on déguste ensemble, où je suis avec toi et je te dis... on va déguster le Saint-Emilion qui est là, c'est parti, d'où ça vient, comment ça goûte, avec quoi le marier, etc. Dans la version 1, je le fais dans mon studio qui est là, dans la version 2, ce sera avec le vigneron. Et là, je suis ravi parce que j'ai enfin sélectionné tous mes vignerons, je vais avoir un Loire en sauvignon blanc, je vais avoir un Chardonnay Bourgogne, donc un Bourgogne classique Chardonnay, je vais avoir un Bourgogne Pinot Noir, forcément, un Rhône qui est du Syrah du... Grenache et un Bordeaux que j'ai validé encore ce matin avec Jean-Yves Béchet, un vigneron avec qui je travaillais chez Auchan, tu vois, et que on a toujours resté en contact, qui est génial, qui travaille en biodynamie, etc. et tout, il est extraordinaire. Et on a validé tout ça, et donc ça va arriver, et donc ça c'est pour moi le petit bébé que j'ai envie de tester, de voir en France, à l'étranger, si ça peut aider pour faire connaître les vignerons, pour faire voir s'il y a un moyen, et Je te l'ai dit, soit les vignerons sont d'accord avec ça, soit ils ne sont pas du tout d'accord. Et là, tous ceux qui sont là disent c'est moderne, c'est cool, ça va nous aider à booster les choses. On a envie que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    C'est sympa. Bon, du coup, dispo quand, à peu près ?

  • Speaker #0

    Début octobre.

  • Speaker #1

    Début octobre, et commandé directement sur ton site ?

  • Speaker #0

    Alors, sur mon site, ou après, forcément, là, je suis en train d'essayer d'explorer des grands distributeurs comme Le Printemps, les Galeries Lafayette, la Grande Épicerie à Paris, où j'ai un rendez-vous là. Donc, il y a différentes shops comme ça. Les aéroports, on va voir un petit peu si j'arrive à les booster un peu. sinon même les cavistes j'aimerais bien essayer de trouver des cavistes notamment à Paris où il y a beaucoup de tourisme c'est un coffret sympa pour découvrir tous les vins de France et encore une fois un bon caviste normalement il ne se gaffe pas non plus énormément sur les vins il ne gagne pas 15-20 euros sur une bouteille de vin alors que sur le coffret il peut déjà avoir une marge un peu plus confortable que sur une bouteille de vin et surtout faire découvrir les vins français aux étrangers...

  • Speaker #1

    Bon, écoute, j'espère qu'ils sont nombreux à nous écouter, et auquel cas, allez-y, foncez. Foncez sur cette box.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bon, écoute, Serge, je te remercie beaucoup. Est-ce que tu peux faire un petit mot de la fin avant ma conclusion ? Qu'est-ce que toi, tu as envie de retenir de nos échanges ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai envie de dire à tous ceux qui nous écoutent, le meilleur moment pour acheter du vin en grande distribution, c'est les foires au vin. Donc, allez-y. amusez-vous, goûtez, testez, achetez 2-3 bouteilles, testez-les, et après, c'est là où vous pouvez avoir des prix, c'est là où vous pouvez avoir des belles occasions, c'est là où vous pouvez avoir aussi des vieux millésimes, parce que parfois, en tout cas, moi, c'est ce que je faisais à l'époque, j'achetais des millésimes 2005, 2009, 2010, qui sont des très bons millésimes, et je les faisais goûter à mes clients, parce que c'était l'occasion d'avoir des vieux millésimes, c'est compliqué de trouver des vieux millésimes maintenant. Parfois, sur les foires au vin, il y a des vieux millésimes. amusez-vous, pour moi c'est le meilleur moment pour aller en grande distribution acheter du vin, c'est les foires au vin voilà je pense que si vous avez une belle sélection et un bon caviste dans le supermarché où vous allez vous avez foncé top,

  • Speaker #1

    bah écoute moi ce que je vais retenir de nos échanges je vais retenir trois choses parce que c'était quand même hyper intéressant le premier et je trouve que c'est un fil rouge avec les autres épisodes c'est vous voulez devenir entrepreneur, faites le le plus tôt possible, lancez-vous et de entre guillemets d'hésiter foncez, ça c'est mon premier point le deuxième que je trouve hyper intéressant et ça fait du bien de l'entendre c'est ne pas hésiter à casser les codes à faire bouger en tout cas les lignes et de s'interdire le on change rien, ça fait des années qu'on fait comme ça donc ça fait du bien en tout cas de se le redire Charles et Un troisième point qui est un peu plus merchandising, et heureusement parce que c'est le thème du podcast, c'est la sensorialité. Et tu l'as bien démontré, c'est se reposer, penser client, penser acte d'achat, et remettre en tout cas de la sensation, jouer sur les codes identitaires et surtout les sensations du client pour vendre un produit. Voilà en tout cas les trois points que je retiens.

  • Speaker #0

    Il faut rester simple. Moi, je l'ai vu énormément. Tu vois le nombre de clients qui sont dans un rayon 20, enfin, c'est un rayon 20 d'une grande distribution. Il est immense le bazar. Les capes-sarts, ils sont là, ils ne savent pas. Il faut les aider. Il faut les orienter. S'il n'y a pas de cavistes, c'est fini. La plupart des supermarchés ou hypermarchés n'ont pas de cavistes. Il n'y a personne. Et le mec qui met en rayon, il ne se connaît pas en vent en général. Ok, c'est son rayon. Ou alors, il met juste en rayon, mais ils ne se connaissent pas. Donc, il faut les aider au maximum. Et ça, il faut trouver un moyen de les aider au maximum au travers de différentes... des choses digitaux ou digitales, mais le problème, encore une fois, c'est les équipes qu'il y a derrière pour assurer que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai envie de rajouter un quatrième point à cette conclusion, c'est humaniser son linéaire, le conseil pratique, le coup de cœur, le conseil du caviste, humaniser.

  • Speaker #0

    Dernière petite chose aussi, que j'essaie de déployer un petit peu sur les grandes distribs, et ça je leur dis, les gars, c'est un truc à faire, c'est, rappelez-vous que c'est un métier de bouche, Vous ne voulez pas mettre les vins à côté de la boucherie ou des poissons, ce n'est pas grave. Moi, je mettais mes vins à côté des poissons. Et je disais, en fait, je prenais les poissonniers, je faisais goûter le vin. Les poissonniers disaient, voilà, tu as goûté, goûte ton poisson maintenant. Voilà, tu vois là qu'on met les vins. Maintenant, tu sais que ça, c'est bon. Je veux que tu conseilles ce vin. Et c'est lui qui conseillait le vin. C'était le boucher qui conseillait le vin, le fromage qui conseillait le vin. Et je mettais les vins à côté en disant, vous avez pris ce fromage-là, il y a le vin qui est là, regardez. Prenez-le, vous allez voir, c'est une tuerie avec. faire des doubles implantations comme ça, parce que c'est un métier de bouche, le vin, c'est... Et donc, c'est pas à côté du coca, parce qu'on choisit un vin comme ça, c'est un métier de bouche.

  • Speaker #1

    Exactement. Charles, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'ai adoré l'épisode, et surtout... Je vais filer de suite regarder les bonnes affaires sur l'éploi revain à côté de chez moi. Merci encore.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Salut Adrien, à bientôt.

  • Speaker #1

    Je vous dis encore merci pour votre écoute et surtout à très bientôt pour un nouveau rendez-vous dans Pour toutes ces bonnes raisons. D'ici là, prenez soin de vous, prenez soin de vos linéaires et continuez à nourrir votre passion. Et je vous fais un petit rappel, chaque épisode sort un jeudi sur deux. Alors n'oubliez pas de vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes.

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